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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances

Version finale

Thursday, November 21, 2024, 11 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quarante et une minutes)

M. Tanguay : Le Québec est en déclin. François Legault avait promis la prospérité aux Québécoises et Québécois. Il nous livre aujourd'hui, à cause de ses mauvaises décisions, le déclin de la capacité financière du Québec. François Legault, déjà proclamé et reconnu comme étant le «king» des déficits avec sa mise à jour économique, vient de se surpasser.

Faire en sorte de mettre à 11 milliards... lorsqu'on regarde les chiffres, toujours le déficit de l'année en cours, c'est faire fi du fait que la réalité, le déficit, il est de plus de 15 milliards de dollars. Et on va vous expliquer où sont les chiffres véritables, mais, quand François Legault vient vous dire aujourd'hui que le déficit est toujours de 11 milliards, ne le croyez pas. On ne le croit pas. Le déficit réel est de plus de 15 milliards de dollars. Et c'est en ce sens-là qu'économiquement, financièrement, avec François Legault et la CAQ, le Québec est en déclin.

Je vais laisser maintenant la parole à Fred Beauchemin.

M. Beauchemin : Merci, Marc. Merci. Merci à vous tous, là, d'être ici. Écoutez, moi, j'ai quand même été choqué de voir tout à l'heure les chiffres dans le document que le ministère nous a fourni puis j'en ai fait un petit tableau pour vous le résumer.

Donc, ça, c'est l'image de combien de fois, en fait, la prévision budgétaire pour le déficit du Québec a changé depuis même pas un an, O.K.? Et là aujourd'hui, là, O.K... En mars 2024, on nous disait que c'était 11 milliards. Aujourd'hui, on dit que c'est encore 11 milliards. Mais la réalité, là, c'est que le gouvernement est en train de maquiller son 11 milliards en nous disant qu'il va aller prendre 750 millions de dollars dans les fonds pour éventualités. Donc, il coupe de moitié la réserve qu'on avait pour s'assurer de maquiller comme il le faut son déficit pour qu'il reste à 11 milliards. Il va chercher 1 milliard dans les dépenses fiscales pour encore maquiller son déficit pour qu'il reste à 11 milliards. Juste pour votre explication, le 1 milliard qui est ici, là, soyons clairs, la grande majorité de cet argent-là vient de l'augmentation du taux d'inclusion sur la taxe sur le gain en capital. Pour qu'on soit clair, là, ça, ça ne marche pas encore, cette histoire-là. Je ne suis pas sûr que ça va fonctionner. Donc, là encore, on est en train de maquiller le déficit, puis, si ça ne fonctionne pas, ça va augmenter de 1 milliard, c'est sûr et certain. Puis là, bien, les dépenses budgétaires... et on les a tous entendu à date, là. On cherche... d'aller chercher 1 milliard en santé. On coupe dans les cégeps, dans les universités, la francisation. On estime ça à 2,5 milliards.

Donc, le maquillage total, là, que la CAQ a ajouté, là, pour rester à 11 milliards est à peu près de 4,2 milliards additionnels, puis ça, on est conservateurs quand on donne ce chiffre-là. Ça fait que je m'excuse, ce gouvernement-là est en train de nous berner, malheureusement, en train de faire du gros maquillage pour se rendre à un déficit de 11 milliards.

Il y a d'autres points qui sont extrêmement importants. Bien, de penser que le PIB, là, O.K., va passer de 0,6 à 1,2 %, là, ça, c'est comme vraiment encore les lunettes roses d'Eric Girard qui sont en action. L'investissement d'entreprises. Soyons clairs sur une chose, ça passe de 2,4 % puis ça descend à 0,6 %. C'est une baisse du trois quarts. Sérieusement, là... Puis, après ça, là, j'ai remarqué qu'une des choses qui est mis dans son document, c'est que, pour l'année 2025, l'investissement en entreprise allait bien allé, ça allait augmenté à 2,1 %, parce que ça va bien dans la filière batterie, la même journée, là, qu'on apprend que... potentiellement, là, que Northvolt va aller en faillite.

Donc, je m'excuse, là, mais ce n'est pas... ce n'est aucunement responsable d'avoir déposé du maquillage aussi intense sur un déficit de 11 milliards de dollars quand le réel chiffre sans le maquillage aurait été vraiment plus proche de 15.

Journaliste : Qu'est-ce que vous auriez fait? Vous auriez coupé où, vous?

M. Beauchemin : Bien, honnêtement, là, ils ont commencé en gaspillant déjà, à partir de 2018, puis ils continuent à gaspiller aujourd'hui. Puis ils ont fait des chèques, des chèques électoralistes, puis ils continuent à ne pas gérer correctement les actifs de l'État, et ils continuent à dépenser sans arrêt avec des programmes à gauche et à droite. Puis là, maintenant, ils commencent à vouloir faire des coupes. C'est correct, O.K., il faut qu'ils se rendent à l'évidence, éventuellement, un jour, de... Bien, de dire aux Québécois, O.K., qu'on était... on est encore à 11 milliards. La réalité, c'est qu'on serait plus à proche de 15.

Journaliste : Bien, donc vous dites : Ils coupent, c'est une bonne chose, mais il en faut plus.

M. Beauchemin : Bien, ils coupent dans le gaspillage. Tu sais, la francisation, c'est important, c'est primordial.

Journaliste : ...quel gaspillage?

M. Beauchemin : Bien, tout le gaspillage qu'on a fait. On a parlé de... Il y a des programmes au niveau de la francisation qui a dit que ce n'est pas du gaspillage. Moi... Excusez. Je m'excuse. La francisation, là, O.K., c'est extrêmement important, mais on est allé faire des chèques électoralistes. On est allé faire des dépenses à gauche et à droite dans... dans des programmes pour aider... Je n'ai pas la liste devant moi, là, mais on a fait plein de programmes où est ce qu'ils ont coupé... ils ont augmenté les dépenses de façon inutiles, sans avoir le rendement, sans avoir les justifications. On est malheureusement face à un gouvernement qui ne gère pas bien les finances publiques puis, malheureusement, bien c'est ça que ça va donner.

Journaliste : Juste pour comprendre, là, vous dites qu'il y a un maquillage de quelque chose comme 4 milliards, mais... Bien là, moi, je ne suis pas un expert, là, mais j'ai l'impression que, tu sais, il y a quand même des trucs là-dedans qui sont des... finalement, on a coupé, là. Vous parlez des coupures budgétaires dans...

M. Beauchemin : Oui, mais, justement...

Journaliste : Oui, mais le but de couper c'est d'éviter que le déficit augmente plus que 11. Bien, pourquoi vous dites que c'est du maquillage? C'est le choix qui avait été fait.

M. Beauchemin : Bien, le point, c'est qu'en mars 2024, tambours et trompettes, 11 milliards de dollars, puis là, il y a eu toutes ces éventualités qu'ils ont faites pour juste se maintenir à 11 milliards de dollars. Tu sais, c'est vraiment... on s'entend, là, c'est du maquillage. Tout ça, c'est pour faire en sorte de pouvoir garder la face.

Journaliste : Mais ce n'est pas normal que le gouvernement ait fait des choix pour éviter que le déficit augmente plus que 11 milliards? J'ai l'impression que vous lui reprochez d'avoir fait des choix pour éviter que le déficit augmente trop, puis, en même temps, vous nous dites : Le déficit est trop élevé.

M. Tanguay : Quand le gouvernement dit que le déficit est toujours de 11 milliards de dollars puis qu'il veut s'éloigner de sa réputation de «King des déficits», il maquille la réalité. Un déficit de 11 milliards de dollars... Tout le monde va comprendre à la maison. Quand vous dites : On a une dette familiale de 10 000 $, puis on va essayer de la maintenir à 10 000 $ pendant toute l'année, puis, pour faire ça, je m'en vais dans le compte d'études du petit, je retire 5 000 $ puis je mets ça dans le compte courant pour rester à 10 000 $ d'endettement, tout le monde a compris que, dans le fond, ce n'est pas 10 000 $, c'est 15 000 $. Quand François Legault a dit, pour toute l'année, 1ᵉʳ avril 2024, 31 mars 2025 : Le déficit doit être de 11 milliards de dollars, et qu'il nous le redit aujourd'hui, bien, il maquille des éléments qui font en sorte que le déficit réel est plus au-dessus de 15 milliards de dollars que de 11 milliards. Quand il dit, pour l'année en cours : Ça va... on va finir à 11 milliards, et qu'il a déjà coupé 2,5 milliards, il vient d'éponger une partie du déficit pour qu'il reste à 11 milliards. En ce sens là, cette coupure-là aurait dû diminuer son déficit, aurait dû diminuer son déficit. Quand il va prendre des provisions pour éponger une partie du déficit qui n'arrête pas de grossir puis qu'il prend le vieux gagné puis qu'il met ça par-dessus pour baisser puis rester à 11 milliards, c'est là où il maquille le véritable déficit.

Journaliste : ...lui reprocher de ne pas avoir fermé le robinet sur les dépenses.

M. Tanguay : On reproche à François Legault de gaspiller comme un marin en cavale. Le 6,7 milliards de chèques électoralistes, les Maisons bleues, maisons des aînés qui sont des sommes extraordinaires, 1,1 million de dollars par porte pour les maisons des aînés, alors que nos gens... cet argent-là aurait été mieux utilisé en CHSLD puis il y aurait eu un impact réel. Puis on est loin, évidemment, du 7 millions aux Kings, qui était la cerise sur le sundae. Mais qu'il arrête... En somme, le Parti libéral du Québec, là, on est dans l'opposition officielle, et, aujourd'hui, ce qu'on dit à François Legault, là : Vous avez beaucoup gaspillé, vous nous avez endettés. Aujourd'hui, on a la situation qui fait en sorte que le Québec est en déclin économique et financier. On dit : Arrêtez de gaspiller. On dit : Travaillez sur la croissance économique puis faites en sorte de donner les services.

M. Beauchemin : Le point le plus important, juste pour, comme, clarifier, là, c'est que si, supposons, là, quand il avait dit que c'était 11 milliards en mars 2024, que ce chiffre-là avait été réel, là, O.K., bien, toutes ces dépenses-là ici qu'il aurait fait, là, on serait à 7 milliards aujourd'hui au lieu de 11 milliards, selon le ministre. Ça fait que, là, on est... il y a d'autres... tu sais, trouver une façon de se maintenir à niveau, là, comme on dit, O.K., mais la réalité, là, c'est que ce gouvernement-là, ce ministre-là n'est pas crédible. À la base, en mars 2024, il aurait dû dire que le déficit allait être plus que 11 milliards. Il a dit que c'est 11 milliards, puis là, aujourd'hui, il répète que c'est 11 milliards, mais il a fallu qu'il mette 4,2 milliards de maquillage dessus pour le maintenir à 11 milliards. Ça fait qu'on est... C'est pour ça que, réellement, là, c'est comme dire si on était à 15 milliards.

Journaliste : Je comprends pour le déficit. Maintenant, il y a quand même des mesures, là, qui touchent les gens, notamment la fin du crédit... bien, la prolongation du crédit d'impôt, là. Donc, c'est seulement à partir de 65 ans pour les travailleurs, ça va priver quand même de nombreux travailleurs d'une somme de 1 000 $.

M. Beauchemin : Exact, 300 millions de dollars approximativement.

Journaliste : Est-ce que ce sont les premières victimes de la rigueur budgétaire?

M. Beauchemin : Bien, ils font partie des victimes et je pense qu'il y a plein d'autres victimes qui... là, actuellement, l'enjeu majeur qu'on a avec gouvernement-là, c'est qu'on n'a pas de transparence, à savoir c'est quoi, le plan de match dans son ensemble. Il coupe partout, mais on ne sait pas où exactement puis on n'a pas... on n'a pas une liste détaillée. On va l'avoir éventuellement, mais là, pour le moment, on sait qu'ils ont coupé en francisation, on sait qu'ils coupent... ils vont couper en Santé Québec, 1 milliard, ils cherchent 1 milliard de coupures dans Santé Québec. Ils cherchent des façons de couper.

Journaliste : Ils coupent partout, mais, en même temps, ils augmentent. J'essaie de suivre votre discours. Ils coupent partout...

Des voix : ...

M. Tanguay : Bien, d'abord, il faut qu'ils arrêtent de gaspiller. François Legault, ça fait six ans... puis aujourd'hui, là, on est devant des déficits records. Ça fait six ans qu'il dépense, dépense, dépense, puis c'est même Bernard Drainville, avant d'être ministre, qui le disait, vous vous en rappelez, au 98.5, sur le budget de 2019, en disant : Ils dépensent, ils dépensent, ils dépensent. L'argent, il y en a, il y en a, puis il référait aux 7 milliards laissés par les libéraux. Quand vous êtes à une rigueur... Il aurait fallu qu'il y ait de la rigueur depuis six ans qu'il n'y a pas eu. Alors, aujourd'hui, on est devant la soue à cochon de François Legault, que le déficit, il n'est pas à 11 milliards, il est plus de 15 milliards de dollars. Puis aujourd'hui, il faut qu'il arrête le gaspillage, il faut qu'il dépense de façon rigoureuse puis qu'il lâche des programmes qui coûtent extrêmement cher, comme les maisons des aînés, 1.1 million de dollars la porte pour quelques centaines d'aînés. Grand bien leur fasse, je suis content pour eux autres. Pendant ce temps là, il y en a des milliers qui n'ont pas les services requis en CHSLD. Donc, arrêter de gaspiller, dépenser de façon intelligente et faire en sorte de jouer sur la croissance...

Puis je termine là-dessus, deux choses. Les investissements des entreprises vont passer de 2,4 % à 0,6 %. Quand le ministre des Finances, avec ses lunettes roses, augmente les prévisions de croissance, il est complètement à côté de ses pompes.

Journaliste : Donnez-nous des exemples concrets, outre les maisons des aînés, de ce que vous considérez, au Parti libéral, comme du gaspillage de fonds publics?

M. Tanguay : Bien, écoutez, entre autres... Bien, écoutez, c'est plein d'exemples que je vous ai donnés, là. Je vais vous donner un autre exemple : 396 millions pour augmenter les inscriptions en enseignement supérieur dans des emplois en pénurie. Notamment, là-dessus, il y avait les inscriptions au bac en enseignement. Est sorti publiquement le doyen de la faculté pour dire... C'était mal ficelé. Ça n'a pas été... Le 396 millions n'a pas permis de voir une hausse des inscriptions en enseignement au bac, mais une diminution de 1 100 élèves. Ça, c'est un autre exemple. Il y en a plein, d'exemples, puis on pourra vous fournir la liste, comme ça, où l'argent aurait été garroché, a été gaspillé et qu'on n'a pas les résultats.

M. Tanguay : Je termine là-dessus. En 2018, les Québécoises et Québécois, on était en surplus budgétaire puis on avait de meilleurs services. Et je mets encore une fois au défi quiconque de me dire quel service au Québec va mieux après toutes ces dépenses-là sous François Legault après... dans sa septième année que, versus, en 2018. Il a dépensé 18 milliards. Et là, le 18 milliards, on devrait bien davantage dire 22 milliards. On est passé de plus 7 à moins 15.

Une voix : ...

M. Tanguay : Je le souhaite, si on est... puis on va... on va... on va solliciter la confiance des Québécoises et des Québécois.

Journaliste : Tout ce que vous nous décrivez là, là, ça va vous retomber sur les bras, vous allez devoir gérer ça. Puis là, c'est sûr que vous allez blâmer l'ancien gouvernement, on comprend, mais vous allez devoir agir aussi. Les maisons des aînées, vous n'allez pas aller les bâtir pour vendre les matériaux. Qu'est-ce qui va pouvoir être fait ça?

M. Tanguay : Bien, écoutez, ça, là, encore une fois, on est à deux ans des élections. Il y aura des débats, il y aura la course à la chefferie et il y aura un cadre financier qui va être déposé par le Parti libéral dans le contexte de l'élection. Aujourd'hui, on peut voir que, sous François Legault, c'est le déclin économique et financier du Québec. On va voir l'ampleur des dégâts que François Legault nous aura laissés, évidemment, durant l'année électorale, et on arrivera avec un cadre financier qui va tenir la route puis qui va nous permettre d'avoir un plan qui va faire en sorte d'améliorer les services mais de récupérer le contrôle de nos finances publiques, ce qu'on avait en 2018.

Journaliste : Can we have your reaction in English?

M. Tanguay : Sure. What we are saying today is that we are witnessing the... Québec's financial and economic decline. Québec is economically declining. And this is the end results of Francois Legault: bad administration, bad choices. And he is spending without making sure that Quebeckers will have the services that are required, public services. And again, this is the evidence that the deficit, the real deficit is no longer, since the last hour, what we've learned, is no longer $11 billion, but more than $15 billion. And I'll let my colleague Fred Beauchemin give you some examples or the reasons why.

M. Beauchemin : Sure. So... thanks, Marc. So, when you look at this, in March of this year, they were projecting that it was going to be $11 billion deficit. They repeated this morning that it's still $11 billion deficit. But it's putting makeup on this deficit number, to the point where, had it not been for cutting half of the provision for bad eventualities of... you know, by half, which is $750 million, which... you know, if you also add the fiscal spend of the inclusion rate, which was increased or is to be increased by two-thirds, as opposed to a half, which that's still not done, by the way... So, like, the harmonization with Ottawa, it's still not guaranteeing $1 billion there. That's the vast majority of that $1 billion number there. And there is $2.5 billion in cuts, which, you know, talks about francisation, Santé Québec, small businesses... small and midsize businesses help program. $2.5 billion. So, if you add all these three together, you get to be closer to like $15.2 billion. That's what the deficit would have been, had not these cuts been made. And so, the point I'm trying to make is that, in March, they were predicting that it was going to be $11 billion. And now, you know, the things are not that rosy. It actually would have been 11... sorry, $15.2 billion, had it not been for these actions. So, it's pathetic.

Journaliste : And what would you change if that was your economic update?

M. Beauchemin : Well, the first thing I would have done is I wouldn't have spent as silly spending as they did. So, there's a whole bunch of examples which Marc translated today, we could give you a list of them, if you want, that, you know, we wouldn't have done to start with. And had this $11 billion number been accurate at the start, well, you know, having made these cuts here would have meant that the number here would have been $7.8 billion... sorry, $6.8 billion, as opposed to 11, had this been done properly.

So, you know, as you're seeing, what we have here is a government that is not able to manage the spent and is keep on spending like, you know, drunken sailors.

Journaliste : Merci.

M. Tanguay : Merci.

Journaliste : ...une précision de traduction. On a eu le débat l'autre fois. Votre expression de «spending like drunken sailors», c'est la traduction anglaise de «dépenser comme des marins en cavale»?

M. Beauchemin : Exact.

Journaliste : Merci.

(Fin à 11 h 57)

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