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Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Le mercredi 20 novembre 2024, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

8 h 29 (version non révisée)

(Huit heures vingt-six minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Bonjour à tous. Donc, je veux revenir d'abord sur un dossier important à la une de La Presse : la facilité d'obtenir un diagnostic de TDAH pour des enfants ou des adolescents, qui, finalement, obtiennent des médicaments après avoir parlé 60 minutes via Zoom, via FaceTime, en télémédecine, pour obtenir ce diagnostic-là, ce qu'on a soulevé dimanche à notre conseil national qui portait sur la médicamentation, sur la santé, par rapport à une dégradation de la santé mentale et de la santé physique.

On notait qu'au Québec, on prescrit deux fois plus de médicaments à nos jeunes pour l'enjeu de TDAH que la moyenne canadienne. Et ça me semble être un exemple frappant, là, donc, au Québec, il y a 14% des 10 à 17 ans qui consomment des médicaments en lien avec un TDAH. Et je réitère donc la position du Parti québécois et le travail qu'on est en train de faire. Il faut prendre conscience collectivement que ce problème, il est réel, il est important. On ne devrait pas bourrer de pilules nos enfants, nos aînés, et on doit resserrer, donc, l'approche, les règles par rapport à la prescription et également à la déprescription, c'est-à-dire comment est-ce qu'on peut ramener quelqu'un dans le chemin de la santé sans les médicaments. Et c'est une réflexion qu'on doit avoir, finalement, pour tant des raisons de santé que des raisons de fonds publics, de finances publiques. Le but étant d'avoir un usage optimal et réfléchi des médicaments et de donner plus de place à la prévention dans l'objectif de la santé. Vos questions.

Journaliste : ...ce matin, vous avez dit que le problème, ce n'était pas M. Bouazzi, que le problème, c'était QS. Pouvez-vous nous expliquer?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, c'est-à-dire que le problème est plus large que la déclaration de Harouns Bouazzi. Hier, vous avez senti une colère sourde dans l'enceinte de l'Assemblée nationale. Oui, c'est parce que c'est de la désinformation qui porte atteinte à l'institution et à des individus. Oui, comme j'ai lu de la part de certains analystes, c'est vrai que, dans l'histoire récente du Québec, les accusations de cette nature-là ont souvent servi pour affaiblir le Québec, affaiblir notamment le Parti québécois sous René Lévesque ou Jacques Parizeau, mais là où je pense que... puis là où je voulais vraiment soulever, je pense, ce qui se qui se passe ici, c'est le ras-le-bol du wokisme, le ras-le-bol d'une approche qui est généralisée à Québec solidaire depuis au moins 10 ans, qui consiste à déformer les propos des autres, déformer la réalité pour organiser des procès d'intention. Ensuite, faire en sorte qu'une campagne d'intimidation avec des mots phobes, racistes, intolérants contraigne les gens qui ont un désaccord au mutisme, et c'est notamment ce qu'on a vu dans plusieurs facultés de sciences sociales en Occident, par rapport à ceux qui s'opposent à plusieurs concepts fumeux, là, du wokisme.

Et, également, jouer sur la victimisation, c'est-à-dire, aussitôt qu'on tente d'ouvrir un débat, tout de suite, la victimisation tente également de limiter toute discussion sur un sujet donné, cette approche-là, elle est typique de Québec solidaire depuis des années. Et cette approche-là, ce wokisme-là, la population en entier en a ras-le-bol. Et les élus de tous les partis, sauf Québec solidaire, en ont soupé de se faire traiter de tous les noms. Et prenez l'exemple du Parti québécois, combien de fois est-ce que je spécifie qu'il est question des seuils d'immigration puis qu'on essaie de trouver un modèle durable, puis de trouver le juste milieu, puis qu'on va en parler de manière responsable? Que fait ensuite Gabriel Nadeau-Dubois, Ruba Ghazal, l'ensemble de l'organisation de Québec solidaire? On déforme ces propos-là pour dire qu'on blâme l'immigrant, ce qu'on ne fait jamais. On déforme ces propos-là pour dire qu'on est dans le nationalisme identitaire. Gabriel Nadeau-Dubois disait que j'organise un référendum, je transforme l'indépendance en un référendum contre l'immigration. Même accueillir des nouveaux... des Québécois d'adoption, en leur disant : Faites attention, laissez-vous jamais dire que vous n'êtes pas bienvenus au Québec, ce qui sous-entend, là, dès la première approche que Québec solidaire avertit du racisme des Québécois, dès le premier moment d'arrivée au Québec.

Tout ça, là, ça s'est accumulé. Puis il arrive un moment où tous les élus en ont ras-le-bol de ça, ras-le-bol de la malhonnêteté intellectuelle, ras-le-bol de ces accusations, ces intimidations et cette victimisation, tout ça pour imposer des concepts qui, intellectuellement, ne tiennent pas la route et qui ont mené aussi à certaines dérives dans notre société. Vous en avez un exemple ce matin, là. Il y a des profs qui ne peuvent pas dire qu'un pays d'Afrique... certains pays d'Afrique sont moins nantis, sont moins riches que les pays en Amérique du Nord. Ils ne sont plus capables de dire ça parce qu'ils se font traiter de racistes.

Journaliste : Ça, c'est la faute de QS?

M. St-Pierre Plamondon :Ça fait partie de la même mouvance où les accusations de racisme fusent de toutes parts, mais dans un rapport de force, dans le but de contrôler l'agenda.

Journaliste : Il y a aussi des antiféministes aux cégeps, comme on peut voir dans le reportage. Ce n'est pas juste un... c'est les deux...

M. St-Pierre Plamondon :Non, mais ce que je veux dire, c'est beaucoup plus large que Québec solidaire. Le wokisme est un mouvement, à proprement dit, antidémocratique, qui refuse le dialogue et qui se sert de l'intimidation et de la désinformation pour imposer son agenda. Et les gens sont tannés, moi, le premier.

Journaliste : Il est incarné, selon vous, par Québec solidaire.

M. St-Pierre Plamondon :Qui est incarné ici, selon moi, par Québec solidaire dans l'ensemble de son œuvre depuis 10 ans. Vous trouverez... juste pour Haroun Bouazzi, vous allez trouver une quinzaine d'exemples où il accuse, à tout vent, tout le monde d'être raciste. Et est-ce que Québec solidaire, à l'époque, a réagi? Est-ce que Québec solidaire a voulu préciser, se dissocier? Même hier, il y avait une des motions qui portait sur simplement s'excuser. Québec solidaire a trouvé le moyen de voter contre les excuses.

Journaliste : ...un enjeu de liberté d'expression, entre autres, pour les professeurs qui disent observer des phénomènes dans la société. M. Bouazzi n'a-t-il pas droit à sa liberté d'expression quand il dit observer... même s'il dit observer les mécanismes du racisme, c'est subjectif, ce n'est pas blanc ou noir.

M. St-Pierre Plamondon :Mais vous êtes dans le relativisme respectueusement soumis, là. La réalité a quand même des droits, là, c'est-à-dire...

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon :... qu'il a droit à son opinion. Non, non, c'est ça. Le racisme, il doit être constaté dans les faits. Donc, il y a une part d'objectivité, ça ne peut pas... C'est justement une des dérives du wokisme que vous venez de mentionner, que tout est micro-agression, tout est subjectif, puis que si, subjectivement, on ressent quelque chose, ce n'est pas grave, les faits. On peut se permettre d'accuser tout le monde d'être raciste, puis c'est correct. Et, sur la liberté d'expression, M. Bouazzi a l'entière liberté de se rendre à un gala de Québécois maghrébins et de tenter de les monter contre l'Assemblée nationale pour extirper un petit profit politique. Il a le droit de faire ça, mais j'ai le droit de lui répondre. J'ai parfaitement la même liberté d'expression. Et qu'on ne me dise pas, qu'on ne victimise pas Haroun Bouazzi, en disant : Ah! le pauvre, il ne peut plus rien dire.

Qu'il continue à diffamer ses collègues, qu'il continue à faire ça, je serai toujours là pour lui répondre au même titre, parce que j'ai également une liberté d'expression.

Journaliste : ...contre les professeurs dont vous parlez, les étudiants qui ne sont pas d'accord avec eux, ils disent : On a droit de leur répondre en vertu de notre liberté d'expression. Ce n'est pas le même procédé que vous utilisez en ce moment.

M. St-Pierre Plamondon :Je ne comprends pas, le professeur, avec qui...

Journaliste : Bien, les professeurs qui tiennent des propos qui ne font pas l'affaire de certains étudiants. Les étudiants disent : Notre liberté d'expression nous permet de leur répondre, à ces enseignants-là. 

M. St-Pierre Plamondon :Ah! ils ont le droit de leur répondre, mais, à la fin, c'est l'enseignant qui décide qu'est-ce qui va être étudié puis qu'est-ce qui va être lu. Là, ce qui arrive, c'est que, par crainte d'intimidation, le professeur recule puis s'abstient de certaines œuvres ou de certains propos dans ce climat d'intimidation intellectuelle, qui est le wokisme, d'une minorité, rappelons-le, hein? Ce n'est pas une majorité de la population, c'est une minorité qui impose ses vues par l'intimidation et qui compte...


 
 

8 h 34 (version non révisée)

M. St-Pierre Plamondon : ...l'ensemble de la société. Et je pense que c'est ça que vous avez entendu. La colère sourde, là, c'est vis-à-vis de l'ensemble de cette mouvance-là. Parce que Québec solidaire l'a incarné, de manière constante, depuis 10 ans.

Journaliste :

 Vous avez dit : Il y a au moins 15 exemples, là, de fois où M. Bouazzi a fait des... a lancé des accusations de racisme. Pouvez-vous en nommer?

M. St-Pierre Plamondon : On a une liste déjà. On vous l'envoie tout de suite après le point de presse. On a déjà fait la compilation.

Journaliste : Dans votre discours, au début, vous avez dit que Québec solidaire affirmait que les Québécois étaient racistes. Vous avez dit... Oui, mais,  en tout cas, dans le verbatim, il faudra retourner, là. Vous avez dit...

M. St-Pierre Plamondon : Dans le verbatim de qui? À quel moment?

Journaliste : Vous avez... À vous, là. Vous avez dit, tout à l'heure, que QS avertit les immigrants dès qu'ils arrivent, que les Québécois sont racistes. C'est sensiblement ce que vous avez dit.

M. St-Pierre Plamondon : C'est ce qu'ils sous-entendent en disant... Non, c'est ce qu'ils sous-entendent en disant : Ne laissez pas un Québécois vous dire que vous n'êtes pas Québécois dès l'espèce de cérémonie d'accueil, là. Gabriel Nadeau-Dubois faisait la promotion de ça il n'y a pas si longtemps. Un exemple parmi tant d'autres où on crée un climat de peur et de suspicion chez des Québécois d'adoption qu'on veut qu'ils deviennent entièrement québécois. On crée cette division-là. Pourquoi? Parce que Québec solidaire veut extirper un petit profit politique en divisant puis en créant ce climat de peur, c'est ça qui est arrivé au gala Avenir. Le gala Avenir, c'est un politicien qui se dit : Je vais sûrement faire un profit politique si je convaincs les Québécois d'origine du Maghreb que l'Assemblée nationale est raciste puis traite les musulmans comme des inférieurs à tous les jours. Il faut le faire, là. Tout ça pour un petit profit politique. On est prêt à la jeter à terre...

Journaliste : C'est ce que vous êtes en train de faire actuellement, essayer de... Non?

M. St-Pierre Plamondon : Non, non, je dénonce un procédé puis je vous explique pourquoi vous avez été témoin d'une réaction aussi vive de tous les élus, dans tous les partis. C'est... ça dépasse la personne d'Haroun Bouazzi, ça dépasse même Québec solidaire, ça porte sur le wokisme et cette intimidation dans le dialogue social pour imposer des concepts qui ne tiennent pas la route sur le plan intellectuel. Et là il y a un ras-le-bol que vous entendez, là, ce que vous voyez, et je tiens à ce qu'on comprenne, qu'on voit cette analyse-là, qu'on ne limite pas ça à une seule phrase d'Haroun Bouazzi, alors que ça fait 10 ans que ça dure à Québec Solidaire.

Journaliste : ...c'est parce que je suis un peu surpris. Vous dites qu'ils font ça pour des gains politiques. Vous ne pensez pas qu'eux c'est ce qu'ils pensent, c'est ce qu'ils croient? Vous pensez que c'est juste un sombre calcul politique pour faire des gains?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est... On a la responsabilité, comme élu, de se rattacher minimalement à la réalité quand on fait des affirmations. Chacune de ces affirmations, que ce soit lors de ce gala ou que ce soit au micro de Patrick Masbourian, sont à proprement dit de la désinformation, elles n'ont pas d'assise factuelle. Et, à un moment donné, il est là, le problème, c'est que si l'idéologie est plus importante que la réalité, on se retrouve dans une société où le dialogue n'est plus possible, parce qu'il doit être fondé d'abord et avant tout sur des faits vérifiés. Puis on peut se tromper, évidemment. Des fois, dans le feu de l'action, on jase, puis, à ce moment-là, c'est simple, on se rétracte : Je me suis trompé sur celle-là, c'est vrai, je n'aurais pas dû le dire comme ça. Je m'excuse. C'est tout. Mais il refuse de s'excuser pendant des jours. Pourquoi? Parce que l'idéologie est plus importante que les faits. Ce n'est pas grave de diffamer les autres, de diffamer l'Assemblée nationale, de créer un climat de peur et de division dans la société québécoise. Si on sert l'idéologie puis si ça permet d'aller chercher des votes polarisés au profit de l'information, ça semble être correct.

Le Modérateur : On va prendre une dernière en français.

Journaliste : Juste que ce soit très clair, pouvez-vous définir le wokisme.

M. St-Pierre Plamondon : Le wokisme est l'introduction de plusieurs concepts de tout acabit, là, j'ai parlé beaucoup de mon opposition au racisme systémique, mais c'est le privilège blanc, l'écriture inclusive, les safe spaces, la culture de la cancellation, il y en a des quinzaines. Puis, à la limite, un concept peut être valable ou pas, là, ça se débat, ça, en société, il n'y a pas de problème. Mais c'est dans la manière d'imposer les concepts, trois techniques qui sont utilisées constamment. La première, c'est la déformation des propos et la désinformation pour créer un procès d'intention. Le deuxième, c'est l'utilisation des mots «raciste», intolérant», «phobe» pour contraindre l'adversaire au mutisme et donc imposer son concept. Et le troisième, c'est la victimisation. Et en l'espace de quatre jours, Québec Solidaire, nous a exhibé toutes ces techniques-là en condensé, en trouvant le moyen de ne jamais sincèrement s'excuser et de ne jamais prendre la responsabilité pour ce qu'ils ont fait. Donc, ça dépasse Haroun Bouazzi, c'est Québec solidaire et son œuvre au cours des 10 dernières années. Tu sais, je ne mettrai pas la période Françoise David, Amir Khadir là-dedans, là, mais depuis le changement de garde, c'est vraiment un ras le bol de la population vis-à-vis le wokisme qui est porté par Québec solidaire, mais qui est plus large dans la société que juste Québec solidaire.


 
 

8 h 39 (version non révisée)

M. St-Pierre Plamondon :...qui s'est imposé dans certaines institutions, de sorte que le dialogue est impossible. C'est toujours tendu, on est toujours sur la défensive au lieu de se confronter sur les arguments et les faits. Ça, c'est légitime.

Journaliste : Non, mais juste une question, là-dessus. Qu'est-ce que votre formation politique propose de faire pour reculer, faire reculer le wokisme au Québec?

M. St-Pierre Plamondon :Je n'ai pas de proposition aujourd'hui à part de nommer que les gens en ont soupé. Puis le geste qu'on a posé collectivement hier, c'est quand même un point tournant, je pense. Puis, pour le reste, le Parti québécois continue à s'engager, à traiter de tous les sujets, sans s'abstenir sur aucun sujet de peur de se faire traiter de quelque chose, mais lorsqu'on en traite, nous allons continuer d'en traiter avec les mots les plus justes possible, en étant prudents, en ne blâmant jamais les individus mais en parlant des politiques publiques, ce qu'on a toujours fait puis ce qu'on va continuer à faire.

Il y a un juste milieu possible. On n'est pas obligé de tomber dans la polarisation qu'on voit en Europe puis aux États-Unis puis on va tenter, au Parti québécois, de viser ce milieu-là où on a le droit de débattre, mais c'est respectueux puis ce n'est pas de la désinformation. Ce n'est pas impossible à atteindre. Ce n'est pas parce que d'autres pays dans le monde ont de la difficulté avec la polarisation qu'on est obligé.

Journaliste : Est-ce que dossier Bouazzi est clos à ce moment-ci?

Journaliste : Est-ce que vous lui demandez toujours des excuses, entre autres, pour ce qu'il a dit durant son entrevue?

M. St-Pierre Plamondon :Je pense que je vous ai dit ce que j'en pensais sur le fond, au niveau du phénomène qu'est le wokisme depuis 10 ans au Québec. Je prends acte que, moi, je n'ai pas eu droit à des excuses pour des propos qui sont non fondés, mais, au final, on a passé le test, à Québec solidaire, hier. Ils avaient une motion qui demandait de s'excuser. Ils ont dit non, puis là, bien, ça ne me donne rien de revenir, là, ils ont dit non. Et il faut toujours, à ce moment-là, référer aux électeurs et dire : C'est aux électeurs de choisir le jugement qu'ils décident de porter sur cette séquence-là. Parce qu'on ne peut pas non plus passer trois semaines sur ça, dans le contexte où, là, l'actualité va continuer. Donc, vous m'avez entendu sur ce que je pense de ce phénomène-là puis vous avez pris acte.

Journaliste : Rapidement, sur la... C'est parce que je voulais vous parler du fédéralisme. M. St-Pierre Plamondon, vous parlez de polarisation puis d'être capable de dialoguer, mais je vous entends parler des fédéralistes puis je me demande : Est-ce que vous trouvez que c'est une position qui est légitime? Parce qu'en fin de semaine ça donnait l'impression que c'est soit des gens qui ont peur, ou qui travaillent pour un système, ou... Est-ce que, par exemple, M. Pratte peut être de bonne foi puis croire que le Québec peut s'épanouir dans le Canada?

M. St-Pierre Plamondon :À nouveau, il faut se rattacher aux faits. Vous me dites que j'ai dit quelque chose...

Journaliste : ...une impression que ça donnait.

M. St-Pierre Plamondon :C'est ça, mais une impression, ce n'est pas un fait. C'est ça, un procès d'intention. C'est quand on...

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon :Non, mais, respectueusement soumis, quand on pose des questions...

Journaliste : ...cherche à semer la peur, oui, c'est ce que vous avez dit.

M. St-Pierre Plamondon :Oui, puis je pense que j'ai des bons exemples au soutien de ça, mais je tente aussi de décrire le plus fidèlement possible ce que je vois. Si je me trompe, ça peut se débattre, mais je n'ai pas traité personne de phobe, de raciste, d'intolérant, et je n'ai pas non plus joué sur une victimisation de mon côté. Je pense que ce sont deux sujets différents.

On va essayer sur tous les sujets d'être les plus justes possible. Ça ne veut pas dire qu'on est parfaits, mais on peut se donner comme objectif, comme société, de débattre de tous les sujets en demeurant mesurés, mais surtout en demeurant fidèles le plus possible aux faits, à la réalité, et non pas fidèles à une idéologie au détriment des faits et de la réalité.

Journaliste : Sur les faits, il y a un décret qui a été passé hier, qui a été annoncé ce matin, sur les optométristes, où on force le gouvernement... on va forcer les optométristes à ne pas faire de moyens de pression, là, à partir de demain, là, c'est ce qui était prévu. Et également on sent qu'il y a une fronde, là, avec la Fédération des omnipraticiens, là. Est-ce qu'en bout de ligne c'est le patient qui va payer? Sur les faits.

M. Arseneau : Bien, il est bien possible que les patients écopent. On voit les coupures massives qu'on est en train d'appliquer au système de santé. On a décidé de sous-traiter ces compressions-là à Santé Québec. Mais, pour ce qui est des optométristes, évidemment, le gouvernement est incapable de s'entendre avec eux, donc il utilise la méthode forte. Pour six mois, ça protège les services, on est d'accord, mais, à un moment donné, il faut que le gouvernement, aussi, puisse régler avec les intervenants du milieu de la santé, parce que ces bras de fer continuels qui consistent à faire porter l'odieux de l'absence de capacité du gouvernement de régler les problèmes, mais... ça ne peut pas durer et c'est effectivement très... en fait, ça a un impact réel sur le climat, sur la volonté, sur l'engagement des professionnels...


 
 

8 h 44 (version non révisée)

M. Arseneau : ...et, ultimement, sur les usagers, également.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : Excuse me, you said the issue goes further than Mr. Bouazzi and even further than Québec solidaire, it seems. Can you explain exactly what you mean by wokeism is really at the heart of the problem?

M. St-Pierre Plamondon :So, wokeism is imposing concepts that, most of the time, are not really well founded from an intellectual standpoint, but it's imposed through three techniques that have been used over and over again by Québec solidaire over the past ten years... around ten years.

First technique is to distort the facts, distort the declarations and make opponents say something they never said, so as to begin a «procès d'intention», a... to trial their intention instead of trialing the facts.

Second technique is to intimidate by using racist or phobic or all sorts of words to make sure that no argument or dialog is possible. Because, if you say something, you're automatically targeted or... yes, you're found guilty already of the worst words.

And third technique is victimization, is to... if the debate is still being held, is to show yourself as a victim so as to stop any debate on an agenda or a concept you're trying to impose.

And those three techniques have been used by Québec solidaire over and over. And I think what you have seen yesterday is members of Parliament from all parties except Québec solidaire, basically, saying : We're fed up with wokeism, we're fed up with false accusations, lies and concepts that are imposed to us without being able to debate or discuss because we're always dealing with those accusations. And now it's the whole National Assembly. We're also fed up with a party trying to grasp a small, small profit by going to communities such as muslim Quebeckers, telling them that the National Assembly consider them as inferior. It's very, very serious. It's unacceptable. All this for a small profit. All this for ideological purposes.

We cannot divide ourselves and we cannot hinder the dialog that is necessary in a democracy with techniques such as what Québec solidaire has been doing over the past years.

So, it's not only about Haroun Bouazzi, it's about Québec solidaire over the past years. And it's not only about Québec solidaire. Québec solidaire is one institutional representant of that ideological movement, but what we're dealing with here is people being fed up with wokeism because it's divisive, it's not inclusive. They have taken the word «inclusive», but in effect, in reality, what it does is to divide people against each other instead of enabling a dialog as to what's the best public interest.

Journaliste : I got a question about ADHD, just to go back to that. You have some concerns about the rate at which ADHD is being prescribed in Canada...

M. St-Pierre Plamondon :So, our «conseil national, on Sunday, was specifically on giving too much medication to our kids, our teenagers and our elderly people. And we had mentioned on Sunday that, on the ADHD medication topic, Québec is prescribing twice as much medication for its population than the canadian average. So, that should really resonate. We should start asking ourselves : Why are we prescribing that much medication and is this good for the health of our kids? Is this feasible from a financial standpoint? And are we really aiming health or we're aiming medication and treatment? And the conversation should be about attaining health.

And that's why the data this morning, we think, should be taken very seriously, and we should be aiming at prescribing less by preventing more and orienting our daily lives more towards being healthy, and not having a lot of people that are sick and prescribing medication as if all this was very normal. It's not normal to have that many of our kids and teenagers on medication. It's not normal.

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon :We're developing a public policy based on the conferences we had on Sunday. It's going to be part of our 2026 platform.

(Fin à 8 h 50)


 
 

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