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Point de presse de Mme Madwa-Nika Cadet, porte-parole de l’opposition officielle pour la jeunesse, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de forêts

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Le mercredi 20 novembre 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

8 h 49 (version non révisée)

(Huit heures cinquante minutes)

Mme Cadet : Bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, André et moi, donc, on est devant vous, là, pour vous parler, donc, de la tournée qu'on a effectuée, donc, la semaine passée, vendredi dernier dans la vallée du... la vallée du Gatineau à Maniwaki pour rencontrer la cellule de crise forestière ainsi que les acteurs de la MRC, André, à titre de porte-parole en matière de forêt, moi, à titre de porte-parole en matière d'emploi. De mon côté, en matière d'emploi, ce qu'on a entendu, c'est qu'évidemment, donc, avec l'annonce de la fermeture imminente de l'usine, donc, de Produits forestiers Résolu, de la scierie de Produits forestiers Résolu, ça donne, donc, ça fait en sorte que la région est dans une période de grande incertitude. Et ce qu'on nous explique, c'est que Services Québec n'est pas au rendez-vous.

La préfète de la MRC, donc, en appui avec l'ensemble, donc, des maires, des 18 maires, donc, de la région nous disent, donc, de front commun, qu'il faut absolument que Services Québec puisse, donc, d'abord, donc... donc ne pas, donc, avoir, donc, les coupures qui ont été annoncées, mais aussi de mettre en œuvre, donc, une stratégie main-d'oeuvre et ruralité.

La MRC, donc, a rencontré la ministre de l'Emploi, Kateri Champagne Jourdain, qui a refusé de mettre en œuvre, donc, cette recommandation. Donc, nous la sommons, donc, d'y faire suite parce qu'évidemment, donc, ils vont la redéposer et surtout aller de l'avant avec les autres MRC les plus dévitalisées du Québec. André.

M. Fortin :Oui. Si seulement il y avait juste une ministre qui refusait les recommandations de la cellule de crise forestière de La Vallée-de-la-Gatineau, là, mais il y en a deux. La ministre de la Forêt et des Ressources naturelles a refusé leur demande, leur demande pour que les entrepreneurs forestiers puissent aller en forêt, puissent effectuer des coupes forestières de façon exceptionnelle afin de maintenir en vie leur entreprise d'ici, d'ici les prochains mois.

Ce qui est en train de se produire, là, c'est qu'une après l'autre les entrepreneurs forestiers, un après l'autre, les entrepreneurs forestiers sont en train de remettre leurs clés à la banque, sont en train de déménager vers d'autres régions. Et quand ces entrepreneurs-là quittent une région forestière, c'est extrêmement difficile de relancer cette industrie-là. Alors, on demande à la ministre de la Forêt d'agir de façon exceptionnelle pour s'assurer que cette industrie-là ne tombe pas dans La Vallée-de-la-Gatineau qui a été construite sur l'industrie forestière.

Je veux prendre quelques instants rapidement pour vous parler de santé. Réitérer la demande qu'on a faite hier au ministre de la Santé, à Santé Québec, de trouver une façon pour que les 1 400 employés du réseau de la santé qui occupent deux emplois puissent continuer de le faire, puissent continuer d'offrir des services à la population, là. On nous a vanté, lors de la création de Santé Québec, à quel point ce serait un employeur de choix, à quel point ça permettrait de la flexibilité pour tous ces employés-là du réseau d'offrir davantage de services.

Puis la première chose qu'on apprend, c'est qu'il y a des gens qui vont devoir quitter un emploi qu'ils aiment dans le réseau de la santé. Alors, on leur demande de trouver une façon de s'y prendre pour que ces gens-là puissent continuer à offrir des services aux Québécois, aux Québécoises.

Journaliste : Est-ce que la balloune est en train de se dégonfler, là, concernant Santé Québec, la santé? Aujourd'hui, on est obligé de prendre des mesures, là, pour forcer les optométristes à donner les services. Il y a une guerre larvée avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec.

M. Fortin :Oui. Bien, d'abord sur la question des optométristes, on a eu la discussion il y a quelques semaines, quand les optométristes ont parlé de moyens de pression, c'est-à-dire de cesser d'offrir des services, des services remboursés par l'État. Et à ce moment-là on vous a dit qu'il était temps que les deux partis s'assoient, négocient de bonne foi, agissent en adultes pour le bien de la population. Ça fait quatre ans que les optométristes n'ont pas de... que leur convention, elle est échue. Donc, le gouvernement avait tout le temps nécessaire pour faire avancer les négociations, et ça n'a pas eu lieu.

Alors, aujourd'hui, on se retrouve avec, disons, une mesure, une mesure nécessaire pour préserver des services à la population, mais qui aurait pu être évitée si le gouvernement avait négocié de bonne foi avec les optométristes au cours des dernières années.

Journaliste : Pour M. Bouazzi, c'était trop hier?

M. Fortin :Je vous dirais que... Je vous dirais deux choses sur l'enjeu de M. Bouazzi. D'abord, là, moi, j'ai été le leader parlementaire, là. Nous, on a choisi de faire une motion sur cet enjeu-là, une motion qu'on a voulue... à travers laquelle on a voulu rallier toutes les... tous les partis politiques. Et même Québec solidaire s'est rallié à notre motion, alors. Mais on le fait quand... Quand on est leader parlementaire, là, on le fait de façon indépendante, là. On n'appelle pas les autres partis pour savoir de quoi ils vont parler cette journée-là, c'est quoi leurs priorités. Moi, je constate que les quatre partis, incluant Québec solidaire, ont...


 
 

8 h 54 (version non révisée)

M. Fortin :...voulu parler de cet enjeu-là, et c'est un peu normal parce que, les propos de M. Bouazzi, ils étaient... ils étaient forts, ils étaient sans précédent, et je pense qu'ils ont... ils ont venus... ils sont venus miner, disons, la crédibilité de l'institution et de plusieurs de ses membres. Alors, je pense que c'était nécessaire d'avoir... d'avoir les débats qu'on a eus hier et les échanges qu'on a eus hier.

Journaliste : Est-ce que le... est clos pour vous?

M. Fortin :  Bien, on avait... on avait demandé des excuses en bonne et due forme à M. Bouazzi. Ce qu'on a eu de sa part, c'est, disons, un discours du bout des lèvres où il s'excuse pour sa maladresse. Nous, on aurait voulu qu'il... qu'il travaille sur le fond de son... de son propos, qu'il trouve une meilleure façon de dire ce qu'il a peut être voulu exprimer, mais ce n'est pas ce qu'on a eu du tout, là. Étant donné la teneur des propos de M. Bouazzi, il aurait été de mise qu'il s'exprime clairement, sans équivoque, qu'il offre ses excuses à l'Assemblée nationale du Québec, à ses députés, à tous ceux qu'il a ciblés personnellement. Et moi, je l'ai dit hier à certains d'entre vous, mais je vais le redire, là, moi, j'ai travaillé de façon très près, au fil des ans, avec Lionel Carmant, avec Christian Dubé. Ce sont des députés et des ministres qui sont ici sans aucune malice et très certainement qu'ils sont très loin d'êtres qui expriment une quelconque forme de racisme dans leurs propros.

Journaliste : ...réseaux américains trouvaient que c'étaient des excuses, là. 

M. Fortin :Bien, quand on tient des propos publiquement qui vont aussi loin que ceux que M. Bouazzi a tenus à... a tenus au cours des dernières semaines, la moindre des choses, c'est de publiquement venir au micro et corriger le tir. Des micros comme ceux-là, là, il y en a partout dans cette Assemblée-là. Vous en avez tous entre les mains. Alors, il ne manquait pas d'opportunités de s'exprimer à l'Assemblée nationale de façon claire devant une caméra, au micro et dire qu'il s'excusait pour ses propos. Il a choisi de ne pas le faire, et Québec solidaire est d'accord avec sa façon de réagir.

Des voix : ...

Journaliste : ...soutient que tous les partis à son égard sont tannés, écoeurés du wokisme de Québec solidaire qui joue à la victime depuis 10 ans.

M. Fortin :...

Journaliste : ...ce spot-là, c'est ça que ça présentait, là, puis il parlait au nom de tous les autres partis.

M. Fortin :Oui. Moi, je ne veux pas extrapoler quoi que ce soit, là, par rapport aux motions qui ont été... qui ont été adoptées hier, de façon unanime, là, d'ailleurs. Donc, les les mots qui étaient indiqués dans ces motions-là et les propos qui ont été tenus par notre porte-parole, Jennifer Maccarone, lors de... lors du débat, ce sont les nôtres. Alors, n'essayez pas de lire autre chose que... que ce qu'il y avait dans la motion. Nous, on pense très clairement que M. Bouazzi est allé trop loin, qu'il a insulté des membres de cette... de cette Assemblée-là, qu'il a insulté l'institution elle-même, et ça aurait mérité des excuses publiques au micro ici, à l'Assemblée et des excuses sans équivoque sur le fond de son propos et non pas sur sa maladresse.

Journaliste : M. St-Pierre Plamondon vous met des mots dans la bouche, là. C'est ce qu'il a dit, il dit que c'est ce vous... et les partis soutiennent qu'ils sont tannés du wokisme de Québec solidaire qui crée de la polarisation, que les gens sont tannés à l'Assemblée nationale de ce parti-là. Est-ce qu'il va trop loin, M. St-Pierre Plamondon?

M. Fortin :Et à savoir si les gens sont tannés de ce parti-là, ça, c'est aux électeurs à décider, là. Moi, est-ce que j'aimerais avoir 125 députés du Parti libéral ici? Bien sûr, c'est pour ça qu'on présente des candidats dans toutes les circonscriptions. Mais de là à dire que... de là extrapoler quoi que ce soit sur la motion, ça, c'est les propos de M. St-Pierre Plamondon et ce n'est pas les nôtres.

Journaliste : Le Parti libéral est-il pour ou contre le wokisme?

M. Fortin :Honnêtement, c'est très, très, très large comme question, là, puis ce matin, ce matin, je n'ai pas fait une analyse détaillée d'exactement ce que veut dire le wokisme, mais je suis sûr que vous en avez tous une définition qui diffère d'une personne à l'autre. Alors honnêtement, je pense que c'est normal que dans une Assemblée, on a des gens qui aient différents points de vue. On ne partage pas plusieurs des points de vue de Québec solidaire, que ce soit sur des politiques publiques, que ce soit sur la façon de faire, et on ne partage pas très clairement les propos de M. Bouazzi.

Journaliste : Donc, est-ce que les fédéralistes cherchent à semer la peur?

M. Fortin :Pardon?

Journaliste : Est-ce que les fédéralistes cherchent à semer la peur?

M. Fortin :Pouvez-vous... pouvez-vous en ajouter un petit peu?

Journaliste : M. St-Pierre Plamondon...

M. Fortin :Je m'excuse, j'étais extérieur de la porte quand M....

Journaliste : O.K. Non, non, mais cette fin de semaine...

Journaliste : Au congrès, au congrès...

Journaliste : ... en clôture du Conseil national du Parti québécois...

M. Fortin :Oui.

Journaliste : ...a prévenu ses militants que les fédéralistes, je cite, «cherchent à semer la peur, c'est déjà commencé quant au projet d'indépendance du Parti québécois, que ce sont les agents d'un régime en place depuis 150 ans...


 
 

8 h 59 (version non révisée)

Journaliste : Qu'est-ce que vous pensez... Bon. On lui a parlé par la suite, puis il faisait référence assez clairement à... entre autres, en tout cas, au Parti libéral du Québec. Qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Fortin :Moi, je suis un fier Québécois, je suis un fier Canadien. Je n'ai aucune ambiguïté sur cette question-là, je n'ai pas de problème à le dire et je vais le répéter sur toutes les tribunes. Et, s'il y a des arguments à avoir lors d'une course référendaire éventuelle, ça va nous faire plaisir de les faire, mais ça va être basé sur les faits et ça va être basé sur toutes les raisons pour lesquelles on a une appartenance... une appartenance canadienne, et sur rien d'autre.

Journaliste : À quoi il faisait référence, vous pensez?

M. Fortin :Ça lui appartient. Moi, je vous ai dit tantôt... Je ne veux pas extrapoler autre chose de la motion d'hier. Mais je ne veux pas extrapoler non plus sur les propos de M. St-Pierre Plamondon. Ces propos-là, ils lui appartiennent, là. Moi, mon appartenance canadienne, mon sentiment d'identité québécoise, ils sont basés sur le fait que je suis ici, que je crois que ce pays-là fonctionne, et donc que je veux y rester, là.

Journaliste : Mais qu'est-ce qu'il essaie de faire, selon vous, en faisant ces déclarations-là et sur QS, et sur vous?

M. Fortin :Bien, il était ici. Vous auriez pu lui poser la question, là. Je ne veux pas lire dans les intentions de M. St-Pierre Plamondon, ça lui appartient.

Journaliste : Parce que je lui ai posé la question. Il soutient qu'il utilise des faits... que c'est ça, c'est... il se sert de faits pour argumenter. Donc, c'est...

M. Fortin :Bien, qu'il arrive avec une preuve bien concrète de cela. Moi, je n'en ai pas vu.

Journaliste : Est-ce que l'affaire Bouazzi a suscité beaucoup de discussions au sein de votre propre parti? Est-ce que ça a suscité des débats? Est-ce qu'il y avait... Est-ce que tout le monde pensait pareil, ou il y a eu des discussions autour de ça?

M. Fortin :Bien, ses... ses propos, à M. Bouazzi, là, étaient tellement hors normes, étaient tellement à l'extérieur de ce qu'on s'attend de la part d'un député, de la part de quelqu'un qui travaille ici au quotidien à l'Assemblée nationale, que ce n'est pas une question sur laquelle il y a eu quelconque division à l'intérieur du Parti libéral.

Journaliste : What do you take away from what happened in the Red Room yesterday, you know, the Bouazzi issue has completely dominated the conversation?

M. Fortin :Well, first of all, it has dominated the conversation, just by the conversation we're having right now. We got up yeasterday and spoke about healthcare, which is a major issue for a lot of Quebeckers on a daily basis. But at the same time, Mr. Bouazzi chose to go so far on an issue that he left no choice to parlementarians but to defend the institution itself and to defend the honorable members who sit here. I said it in French, I'll say it again, I've been sitting with Mr. Dubé and Mr. Carmant for years, and there's not an ounce of racism in these people. They are here, just like we are, to advance our Québec society, to advance the interest of Quebeckers, and I believe they try to do it in good faith. I may disagree with the results that they have, I may disagree with the policies they put forward, but I think they do it in good faith, and they are not people who are... who have any malice or who have any inclination towards racism. So, yes, it occupied a big junk of the debate yesterday, but they were... what Mr. Bouazzi said deserved to be corrected by this Assembly.

Journaliste : ...it was for you to correct him, is it going far enough for him to have just made his apology on social media...

M. Fortin :You know what? Mr. Bouazzi has made a lot of choices in this... let's call saga, or this debate. One choice that he should have made was to come to a microphone like this one, to stand in front of a camera, to answer your questions and to give a fullsome and wholehearted apology. That is not what we understood by his half-measure on social media. He still has the opportunity to do so, and I wish he would stand here today as soon as possible to give a fullsome apology not just on his «maladresse», but on the actual facts that he stated.

Journaliste : Il a pris congé aujourd'hui, pour votre réponse.

M. Fortin :Il a pris congé aujourd'hui?

Journaliste : Oui.

M. Fortin :Bien, il viendra demain, dans ce cas-là. Merci.

(Fin à 9 h 04)


 
 

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