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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour la famille et en matière de CPE, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de francisation

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Le mardi 19 novembre 2024, 11 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

11 h 43 (version non révisée)

(Onze heures quarante-trois minutes)

M. Arseneau : Oui, bonjour. Bien, j'aimerais commencer aujourd'hui en vous parlant de l'échec annoncé concernant l'idée qu'on complète le réseau de services de garde à la petite enfance pour les Québécois et les Québécoises. En fait, vous vous souvenez qu'en 2021 le gouvernement avait dit, là : On a le Grand chantier des familles, puis, d'ici mars 2025, il y aura une place pour chaque petit Québécois. Or, non seulement on va manquer cet objectif-là... Je vous rappelle qu'il y a 33 661 enfants sur la liste d'attente, et que, dans la dernière année, selon les derniers tableaux statistiques ou tableaux de bord du gouvernement, c'est 1 672 noms qui ont été retranchés de la liste. Ça, c'est le premier constat.

Le deuxième constat, c'est que la qualité se dégrade, et les gens quittent le navire, les éducatrices. Ce matin, il y avait un article de Thomas Gerbet qui parlait de 10 000 éducatrices qui ont quitté le réseau depuis trois ans, 4 000 dans la dernière année, et ça, c'est parce que les conditions de travail et les conditions salariales sont, de loin, inférieures à tout ce qui se fait. Tout ce qui est accessible pour... pour ces gens-là, c'est, en fait, la technique qu'on obtient au cégep, qui est la moins bien payée au Québec. Alors qu'on veut établir un réseau costaud, solide et structurant, bien, on n'arrive pas à payer convenablement les employées, les éducatrices. Et pourtant, l'occasion est belle, on a une négociation qui a cours présentement.

Demain, on va déposer une pétition, qui a rassemblé près de 20 000 signatures, qui demande au gouvernement de faire un effort définitif pour consolider le réseau et les conditions de travail de ces éducatrices. L'opportunité est là. Est-ce qu'il le fera? C'est une question, évidemment, de qualité, puis c'est une question, aussi, de stabilité pour l'ensemble du réseau.

Là-dessus, bien, je vais... on va prendre vos questions. Est-ce que tu as un commentaire? Oui?

M. Bérubé : Peut-être ajouter sur les deux CISSS de l'est du Québec, Gaspésie et Bas-Saint-Laurent. On a mis la main sur des notes internes. Pour la Gaspésie, on demande de couper 40 millions de dollars dans les prochaines semaines, donc d'ici la fin de l'exercice financier. Pour le Bas-Saint-Laurent, 34 millions de dollars. C'était 8 millions qui était fixé, à l'origine. Hier, on m'a convoqué pour me livrer cette information-là. Il y a une note interne qui indique que c'est urgent, ça presse, il faut accélérer. Donc, est-ce que le gouvernement craint une décote? Est-ce qu'on va en savoir davantage dans les prochains jours? Disons qu'à l'échelle du Bas-Saint-Laurent, 34 millions, c'est énorme, je ne sais pas comment on va trouver cet argent-là. Mais disons que, déjà, des membres du personnel et des usagers m'écrivent en me disant que, par exemple, les services à domicile pourraient écoper, et d'autres services. Donc, je voulais livrer ce message-là pour l'est du Québec. C'est du concret, puis les notes sont assez inquiétantes, je dirais.

Journaliste : M. Bérubé, est-ce que vous croyez que, si Haroun Bouazzi ne présente pas d'excuses aujourd'hui, pour les propos qu'il a tenus... est-ce que... est-ce que l'Assemblée nationale devrait aller plus loin qu'une simple motion, par exemple?

M. Bérubé : Bon, je pense... Parce qu'il a tenu ces propos-là face à l'Assemblée nationale, je pense qu'il devrait offrir des excuses si elles sont sincères, s'il y croit pour vrai.

Journaliste : ...quels sont les recours, à votre avis?

M. Bérubé : Mais, avant ça, il faut qu'il soit sincère là-dessus. J'ai vu son message sur X dimanche, où il se réjouissait... c'était lui qui était gagnant. J'ai entendu son entrevue vendredi dernier. Même s'il s'excusait, j'ai l'impression que ce serait davantage pour retirer de la pression. Je ne suis pas sûr qu'il veut vraiment offrir ses excuses. Donc, les deux... à tout le moins, les deux ministres visés sont en droit d'avoir des excuses, M. Dubé et M. Carmant. Mais l'institution ne peut pas tolérer qu'un parlementaire qui y siège hein, qui a toutes les occasions de dénoncer des situations qui seraient problématiques, décide de dire une telle chose.

Et dans le cas de M. Bouazzi, les commentaires chocs sont nombreux depuis son arrivée en politique, et même avant. Nous, on savait à qui on avait affaire lorsqu'on a vu qu'il était candidat dans Maurice-Richard. Il avait des... Il était intervenu sur la loi 21, par exemple. Donc, il y a de la régie interne de Québec solidaire. On a toujours, comme politique, de ne pas intervenir là-dedans, donc on ne demandera rien d'autre qu'aujourd'hui Québec solidaire envoie un message, et lui aussi, idéalement.

Journaliste : Mais permettez-moi d'insister sur ma question, parce que vous avez un peu idée, je pense... Moi, ce que je vous demande, c'est : À votre avis, que doit faire l'Assemblée nationale si jamais M. Bouazzi refuse de présenter des excuses? Parce que ça, c'est grave, ce qui...

M. Bérubé : On n'est pas rendus là. Je donnerais la chance aux trois motions qui sont présentées. Elles ont des angles un peu différents. Et on jugera de ce qui va se passer avec le point de presse de Québec solidaire. M. Bouazzi va certainement vouloir s'adresser à vous. Donc, oui, la question, on se la pose, mais je ne suis pas en mesure d'y répondre pour l'instant. Je vais la prendre en délibéré avec les gens de notre caucus.

Journaliste : ...de M. Bouazzi quand il a été nommé candidat, qu'est-ce que vous voulez dire? Que vous vous attendiez un peu à ce qu'il y ait des dérives...

M. Bérubé : Bien, des interventions fortes sur la...


 
 

11 h 48 (version non révisée)

M. Bérubé : ...sur la loi 21, sur les positions de la CAQ, du Parti québécois. Je veux dire, c'est connu, là, c'est documenté. Il y a eu des lettres ouvertes, il y a eu des articles.

Journaliste : ...

M. Bérubé : Bien sûr, il a le droit, mais j'ai le droit de dire aussi que je ne suis pas surpris. Là, ce qui a été révélé est franchement troublant. Parce que, là, ça s'adresse à nous comme caucus, membres de l'Assemblée nationale. Moi, je ne me reconnais pas dans ce qu'il dit. Et aussi l'intention, pourquoi tenir de tels propos devant cette association? C'est quoim le message qu'on veut envoyer? Rejeter les institutions nationales pour aller où? Écouter des discours de cette nature-là. Moi, ça ne passe pas au Québec.

Journaliste : Où est-ce que vous tracez la ligne entre liberté d'expression à laquelle il a droit et...

M. Bérubé : Accuser quelqu'un de... une institution ou quelqu'un de raciste, je veux dire, il y a des conséquences dans la vie civile, là, si quelqu'un fait ça dans une tribune. Là, nos règles sont assez balisées à l'Assemblée nationale. Donc, on y va avec les moyens qu'on a, mais ce n'est pas une mince accusation, c'est quand même grave.

M. Arseneau : Je voudrais juste, en complément, sur la liberté d'expression, là, la question n'est pas là du tout. La question est de savoir si ce qu'il dit est vrai ou faux. Est-ce que ça repose sur des faits? Et nous, notre conclusion, c'est que ce qu'il dit est faux par rapport aux accusations qu'il a portées contre les gens qui se dévouent pour leurs concitoyens et les représentent à l'Assemblée nationale du Québec. Et c'est ça qui est troublant, c'est ça qui vient nous chercher aussi parce que ces affirmations ne reposent pas sur les faits.

M. Bérubé : Puis j'ajouterais aussi, une pensée pour les citoyens de Ahunstic, de Maurice-Richard. Il se situe où, là-dedans, leur député prend ses tribunes essentiellement pour dire des choses telles qu'il les a évoqués devant ce groupe à la radio de Radio-Canada. Je veux dire, ça envoie quoi, comme message? Ça nous inquiète, bien sûr.

Journaliste : ...QS peut garder M. Bouazzi dans son caucus?

M. Bérubé : J'appliquerais notre règle habituelle, même si parfois c'est tentant, régie interne, je les laisse gérer ça.

Journaliste : …siéger à côté de lui, là..

M. Bérubé : Oui, mais qu'il siège comme indépendant ou avec Québec solidaire, ça, c'est... il va quand même, mais, quant à la décision de Québec solidaire, on ne veut pas s'ingérer. C'est vraiment une ligne qu'on s'est donnée pour toutes les formations politiques. Je sais qu'il y a des formations politiques qui ne respectent pas cette règle-là avec nous, mais on y tient vraiment.

Journaliste : Mais êtes-vous à l'aise de siéger à côté de lui?

M. Bérubé : Je ne suis pas à l'aide avec ses propos. J'espère qu'il va se passer quelque chose aujourd'hui, qu'à travers les motions Québec solidaire envoie un message fort. Puis, s'il y a seulement M. Bouazzi qui a... qui maintient sa version, bien là, à ce moment-là, l'Assemblée nationale pourrait décider d'elle-même pour complément de la question de M. Lacroix, d'essayer d'agir. J'ai cru comprendre ce matin que la présidence va porter attention à comment le débat va se faire avec les motions, et certainement... et, dans un deuxième temps, il pourrait être interpelé.

Journaliste : Mais il me semble avoir entendu M. St-Pierre Plamondon dire, cette fin de semaine, qu'il devrait être expulsé... s'il ne s'excuse pas.

M. Bérubé : Il a encore la journée. Disons qu'il y a... s'il y a un moment où il doit s'excuser, c'est pas mal aujourd'hui. Je trouve que, là, avec les motions, ils sont en caucus, là, présentement. Aussi, aujourd'hui, on va surveiller l'évolution de la journée, quant à ça. Donc, il a encore l'opportunité de le faire, sincèrement.

Journaliste : ...s'il s'excusait, vous doutez de sa sincérité.

M. Bérubé : Bien, je veux dire, on va voir quelle forme ça va prendre, là, on est capable de le sentir, hein, de le ressentir. C'était très clair à la radio de Radio-Canada. Moi, j'ai très bien compris le message. Ce n'est pas un problème de mauvaise interprétation. On a très bien compris où il logeait là-dessus. Tu veux dire quelque chose?

M. Arseneau : Bien, oui, mais j'aimerais changer de sujet, si vous le permettez, si on a fait le tour, là.

Des voix : ...

M. Arseneau : J'aimerais quand même placer un mot sur la santé, parce qu'il a ouvert le dossier, puis on a quand même des choses à ajouter.

M. Bérubé : On va y répondre en équipe, tiens.

Journaliste : Non, mais c'est parce que j'allais dire... parce que, là, il crée un malaise auprès des 124 autres députés de l'Assemblée nationale...

M. Bérubé : Y compris ses collègues.

Journaliste : ...ses collègues. Alors, dans un contexte comme celui-là, est-ce que la présence de M. Bouazzi, s'il ne présente pas d'excuses, serait acceptable pour la bonne marche des travaux parlementaires au salon bleu? Parce qu'il crée un malaise...

M. Bérubé : Il crée un malaise, mais c'est un élu, il a un mandat populaire, donc là, on s'embarque dans d'autres choses. Je dirais que je ne veux pas m'avancer plus loin pour l'instant, c'est un élu de l'Assemblée nationale. Notre code ne permet pas, là, si facilement, là, tu sais, de poser d'autres gestes. Donc, je laisserais passer la journée d'aujourd'hui, la formation de Québec solidaire a à se positionner face à trois motions, ça va déjà nous donner une bonne indication. Ils ont un point de presse et je présume que M. Bouazzi est présent à l'Assemblée nationale. Donc, j'aimerais donner la chance à ces débats de se faire, puis probablement qu'en fin de journée on sera davantage fixés s'il faut faire d'autres choses.

Journaliste : Mais, si c'est vraiment...

M. Bérubé : Il y a beaucoup de si aujourd'hui.

Journaliste : ...si c'est vraiment le fond de sa pensée et si... ce que vous disiez tout à l'heure sur la liberté d'expression, oui, mais c'est faux ce qu'il dit, mais si lui, il est convaincu que c'est vrai...


 
 

11 h 53 (version non révisée)

M. Arseneau : ...Mais là il y a une question de dans quelle dimension on existe. Si une réalité parallèle était décrite par un individu x et que ça ne repose pas sur des faits avérés, concrets, vérifiables, alors là, on parle d'autre chose. Moi, je pense qu'on peut avoir des convictions et de les affirmer, mais on ne peut pas exprimer un point de vue sur ce que font nos collègues sans qu'il y ait une substance qu'on puisse vérifier et qui nous permette de dire s'il dit la vérité ou pas. Et, lorsqu'il s'attaque, par exemple, à Lionel Carmant ou à Christian Dubé en interprétant leurs propos de façon à les traiter essentiellement de racistes, alors que tous ceux qui ont entendu les extraits savent que ça n'a rien à voir, on a un problème. C'est plus qu'un problème d'interprétation. Si son opinion est fondée sur une information tronquée, qu'il tronque lui-même et qu'il interprète avec mauvaise foi, on a un gros, gros problème. Et c'est pour ça que je pense que ce n'est pas une question d'opinion, là, c'est une question de formuler une critique basée sur des commentaires qu'il est le seul à interpréter de cette façon-là.

Puis, si vous permettez, je vais parlais de santé, parce que ce n'est pas... C'est parce que ce n'est pas... ce n'est pas rien. Pascal a parlé du CSSS. Oui, c'est ça, du CISSS du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, il y a également la Côte-Nord. En fait, la somme de 1,5 milliard de dollars que doit aller chercher Santé Québec, ce qu'on comprend, c'est que ça se rajoute au déficit historique du gouvernement du Québec de 11 milliards de dollars. Dans la compréhension qu'on en a actuellement, là, des faits, c'est que le ministère de la Santé a permis à plusieurs de ces établissements d'avoir un budget déficitaire, d'entrée de jeu, en pensant qu'on aurait, par exemple, un rehaussement des fonds en fin d'année pour la main-d'oeuvre indépendante, pour l'indice des prix à la consommation. Et tout ça, là, le total, c'est aux alentours de 1,5 milliard. Mais aujourd'hui, en passant la rondelle à Santé Québec, le milliard et demi, dont les CISSS pensaient avoir justement la chance de le récupérer... mais il n'est plus là.

Et c'est un mandat qui, évidemment, est de l'ordre de la mission impossible qu'on confie à Mme Biron et son équipe, avec des conséquences qu'on voit sur le terrain. Effectivement, les soins à domicile, on entend dire qu'ils seront réduits. Des programmes qui sont non récurrents mais qui avaient été annoncés sont abolis, des postes qui sont abolis, des affichages de postes qu'on ne fait pas, des déplacements, des réunions qui sont annulées. On se demande comment les soins vont pouvoir s'améliorer sous la coupe de Santé Québec lorsqu'on retranche tous ces moyens-là.

M. Bérubé : Un ajout que j'ai... l'hémodialyse, là, la Matanie puis la Matapédia. Donc, le Protecteur du citoyen intime le CSSS du Bas-Saint-Laurent de permettre l'hémodialyse — c'est trois fois par semaine — à la maison. Le CSSS nous répond : Ce n'est pas possible à cause des compressions. Imaginez, là, vous faites 200 kilomètres trois fois par semaine pour votre vie. Le Protecteur du citoyen dit au CSSS : Vous devez donner le service. Puis, ils disent : On n'est pas capables à cause des compressions. Ça, c'est concret. C'est des gens qui me disent : Moi, là, je vais me laisser mourir s'il n'y a pas de services soit à Matane, à Amqui ou à la maison. Puis là on retarde encore. C'est moi qui ai à gérer ça dans le comté, ce n'est pas le CSSS.

Le Modérateur : On va passer...

Journaliste : M. Bouazzi vient de... justement... essentiellement, il... C'est très long, mais il s'excuse, essentiellement, à M. Carmant, M. Dubé d'avoir... une maladresse qui a... le fond de mon propos.

M. Bérubé : Bien, écoutez, on n'a pas la version intégrale. Ça s'adresse d'abord aux deux ministres, qui jugeront si c'est suffisant. Mais ça ne change rien sur le fond, sur l'accusation qui est faite à l'effet que l'Assemblée nationale, à chaque jour, il y aurait une démonstration, là, de racisme, ça ne change rien à la pertinence des motions. Je laisse le soin aux deux individus visés d'apprécier ce commentaire sur X.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : Can I just ask you, in English, your thoughts on that apology?

M. Arseneau : We just learned that he tweeted some kind of messages, and we will have to, you know, see whether these excuses, that's the way he presented some, are truly the reflect of his thoughts, and we... right now, we think that's... We are going to follow through with our motions and see how Québec solidaire...


 
 

11 h 58 (version non révisée)

M. Arseneau : ...reacts, but it seems to be only part of what we were asking for. So, we'll study it some more...

Journaliste : What's the full amount? Like what exactly do you want to see from the...

M. Arseneau : Well, we want to see if he's truthfully... you know, see if he truthfully regrets his declarations, and not just the declarations that he made in front of the group a few weeks ago, but also in an interview last Friday where he went even further. So, you know, we'll... we'll... we'll see, you know, how it evolves today, but we'd like to hear him out. And, you know, that's... that's a start, I guess, under pressure. We'll... I haven't even read his message, but we'll see if he covers the entire situation. Because, remember, Saturday, after... no, Sunday, after he won, so to speak, the motion, he was, you know, referring to only part of what the motion was reflecting.

M. Bérubé : It doesn't... It doesn't change anything about our position with the motion today. It's about his... what he has in his mind. He do think that the National Assembly is racist, which is not true. So, if he think that and think he can keep on doing what he have to do in the National Assembly, there's a problem. So, today is a special occasion for him to say if he was sincere about what he said. And Québec solidaire is going to have to take a decision. We don't want to intervene in this decision. But they surely have a decision to take. It's about the integrity of the National Assembly, and it's about Québec solidaire as a party as well.

Journaliste : Does he have a right, though, to freedom of expression, in your view, or does that fall into...

M. Bérubé : Well, for sure, sure.

Journaliste : Can I ask you also... topic that you were talking about, your concerns about Santé Québec. Do you mind just reiterating that?

M. Arseneau : Yes. I just want to say that freedom of speech is what we recognize and that's why we're right now discussing the entire issue. The key issue is whether it is truth... true or not, if it's based on facts or not. So, you can say whatever, but you have to base it on facts, especially when you're, you know, talking about someone else, colleagues', you know, declarations, you know. So, that's where we draw the line.

About health care, what we understand is Santé Québec right now has a mandate that is to cut in the health budget something like $1.5 billion. Our understanding is that $1.5 billion wasn't, you know, known as part of the deficit, the Québec deficit of $11 billion that we had, historical, present to us in March. So, in our comprehension, what we hear from different establishments in the network is that they were basically planning a deficit, and it was alright because of, you know, the independent manpower and other expenses, it was understood that by the end of the year there would be a deficit for most of the CISSS, especially the one in Bas-Saint-Laurent or Gaspé area, north shore, and so on, Abitibi-Témiscamingue and Outaouais. So, right now, because there is a switch in the administration of the health system, it seems like Santé Québec does not have the same margin of maneuver of a billion, a billion and a half to make sure that we continue offering the services that we owe the public. So, we don't know how it can possibly be done in the next four months, to save $1.5 billion without having to cut drastically services throughout the network. Merci.

M. Bérubé : Thank you.

(Fin à 12 h 03)


 
 

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