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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Le jeudi 7 novembre 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. Nous allons vous parler d'accès santé ou du non-accès aux soins de santé au Québec. François Legault ne s'occupe pas de notre monde. J'ai eu l'occasion de le questionner cette semaine, notamment sur le cas... sur le cas de Louise, 70 ans, qui faisait suite à un article d'Emmanuelle Latraverse du 25 octobre dernier. Louise, 70 ans, a été en somme diagnostiquée d'un cancer en janvier 2022. Et pour résumer sa situation où elle a été deux fois annulée pour une intervention chirurgicale, la troisième fois aura été la bonne, mais malheureusement pour Louise, 11 mois après le diagnostic, on est loin du 56 jours du délai scientifique pour opérer une personne atteinte d'un tel cancer. C'est le cancer des ovaires. Et malheureusement le cancer, aujourd'hui, est toujours présent, et elle devra vivre avec la chimiothérapie.

Alors, des cas comme Louise, il y en a des centaines au Québec, des Québécoises et Québécois qui ont un diagnostic de cancer et qui sont hors délais, qui n'ont pas accès au soin essentiel, qui est une opération. Ça, ça parle beaucoup et ça traduit par un témoignage très tangible. Ce n'est pas le seul, le cas de Louise, mais ça traduit très clairement l'échec de François Legault, qui ne s'occupe pas de notre monde en santé, qui est dans sa septième année et qui ne sait plus quoi faire pour essayer d'améliorer l'accès à la santé, ce qui est un échec retentissant. Et encore une fois, malheureusement, on parle ici de vies brisées. Je vais maintenant céder la parole à notre collègue André Fortin.

M. Fortin :Merci. Merci, Marc. Effectivement, là, M. Dubé va faire le bilan de son plan santé aujourd'hui, mais les Québécois le vivent au quotidien, le bilan de Christian et du gouvernement de la CAQ. Et l'épisode malheureux de Louise, auquel faisait référence Marc il y a quelques instants, c'est... Elle a subi une des périodes d'attente pour avoir accès à son traitement. Les patients au Québec, là, ils doivent attendre pour voir leur médecin s'ils en ont un. Ils doivent attendre ensuite sur une liste d'attente pour voir des spécialistes.

Ça, c'est le tableau, en fait, que je vous ai présenté au retour en septembre. Et vous savez, M. Dubé nous disait toujours : Ah, les périodes estivales, c'est difficile. À ce moment-là, il y avait 857 000 patients sur la liste d'attente pour voir... pour avoir une consultation avec un spécialiste. Aujourd'hui, deux mois plus tard, il y en a 870 000. Mon point, c'est que la situation ne s'améliore pas. Les gens attendent plus longtemps pour voir leur médecin, plus longtemps pour voir un spécialiste, plus longtemps pour obtenir leur chirurgie. Il est là, le bilan de Christian Dubé.

Alors, quand il nous dit : Vous nous jugerez sur des résultats. Bien, les résultats, ils ne sont pas au rendez-vous. Ils ne sont pas à la hauteur des attentes des Québécois. Ils ne sont pas à la hauteur du 60 milliards de dollars qu'on confie à Christian Dubé à chaque année comme contribuables québécois. Et ça, ça se reflète dans le dernier rapport annuel du ministère de la Santé, qui disait très clairement que Christian Dubé rencontrait trois de ses 34 objectifs.

Journaliste : ...est-ce que les choses se sont améliorées avec l'arrivée du GAP de M. Dubé?

M. Fortin :La réalité, c'est qu'au moment du GAP, et là je vais parler pour les gens qui en ont le plus besoin, là, au moment du lancement du GAP, Christian Dubé nous a dit : Oui, mais on va quand même prioriser que des gens qui sont aînés, des gens qui ont des conditions, des conditions particulières très difficiles, puissent avoir accès à un médecin de famille. Ces gens-là, ils en ont besoin. Et on l'a appuyé là-dedans. Il avait raison. Mais la réalité, c'est que ça ne se traduit pas dans la vie de ces patients-là. En ce moment, il n'y a pas... Ces gens-là qui devaient avoir accès à un médecin de famille, pas à une clinique, pas à du sans rendez-vous, qui devaient avoir accès à un médecin de famille, ils ne l'ont pas en ce moment. Alors, effectivement, là, la première ligne, pour beaucoup de gens, des aînés, des gens avec des conditions cliniques, elle n'est pas au rendez-vous en ce moment.

Journaliste : ...son bilan cet après-midi, là, c'est quoi la note que vous lui donnez? Parce que vous le connaissez, le bilan, là, vous le suivez, le réseau, là?

M. Fortin :Moi, je... Je ne lui... Je ne lui donne pas de note bien précise, mais je note que quand on rencontre trois de ses 34 objectifs, c'est un... c'est un échec, là. Et ce qu'on demande à Christian Dubé, au minimum, c'est d'avoir une vision claire. Et au cours des derniers jours, des dernières semaines, il nous a présenté tout le contraire. Il y a eu cet épisode-là où, pendant plusieurs jours, on a laissé planer la possibilité qu'on retirerait les médecins aux gens qui sont en santé au Québec. On a eu l'épisode de cette semaine où Christian Dubé nous disait : Ah! je veux sevrer l'utilisation du privé par l'État. Et quelques heures plus tard, il a complètement changé d'idée. Il y a eu l'épisode où, dans les pages du Journal de Montréal, il disait : Je veux abolir le mécanisme pour attirer des médecins en région. Et le lendemain, il nous disait ici en Chambre : Non, ce n'est pas vraiment ça que je veux faire. On n'a aucune idée d'où Christian Dubé veut s'en aller parce que Christian Dubé ne semble avoir aucune idée d'où Christian Dubé veut s'en aller. Alors, on lui demande au minimum d'avoir une vision claire pour les Québécois.

Journaliste : ...de Santé Québec pourrait aider à définir davantage la vision du gouvernement?

M. Fortin :Bien, de la façon que le gouvernement nous explique Santé Québec, ce n'est pas ça leur rôle. Le rôle de Santé Québec, c'est de... c'est l'opérationnalisation, c'est-à-dire comment on traite les gens au quotidien. Mais la vision, l'orientation, ça appartient encore, si on comprend bien le plan de match du ministre, au ministère de la Santé, donc au ministre de la Santé, alors c'est de lui qu'on a besoin de ça. Et c'est lui qui se présente devant les Québécois en disant : Moi, je vais avoir des résultats pour vous. Et, en ce moment, ces résultats, ils ne sont pas au rendez-vous.

Journaliste : Sur le rapport de Mme Mignolet, M. Tanguay, un des aspects qui touche le parti... Il y a des aspects sur le député, mais sur le parti également, là. Quand Mme Mignolet dit, entre autres, que la liste...

Une voix : Coaliste.

Journaliste : ...la coaliste, pardon — merci — est disponible pour les employés du bureau de comté des députés de la CAQ, qu'est-ce que ça vous inspire comme façon de travailler? Parce qu'elle dit clairement, Mme Mignolet, que tout le monde doit être traité de la même façon, tous les commettants de chaque député dans chaque comté doivent être traités de la même façon.

M. Tanguay : Oui. Son dernier paragraphe est très clair, ça n'a pas sa raison d'être. Quand vous êtes député, vous n'êtes pas là pour faire du pointage. Elle dit, 233, dernier paragraphe, 233e : J'exhorte donc le parti — elle parle de la CAQ — ainsi que toute autre formation politique, le cas échéant, à mettre en place... les mesures nécessaires pour que leurs députés et leurs membres de leur personnel n'aient pas accès, dans l'exercice de leurs charges et de leurs fonctions, à plus forte... à l'occasion de traitements de dossiers, aux renseignements de nature partisane. Alors, ce n'est pas la place pour faire de la... du partisan, et, quand tu es député, tu n'es pas là pour faire du pointage.

Journaliste : ...la ministre pour décider à la face du client comment on va répondre à la demande?

M. Tanguay : C'est parce que, quand vous êtes dans le bureau de comté, puis j'ai lu attentivement le rapport de Me Mignolet, puis elle l'explique bien, vous avez accès à une information qui est confidentielle, à savoir un citoyen qui vient vous demander de l'aide dans un dossier. Vous ne pouvez pas du même souffle prendre cette information-là, confidentielle, qui n'appartient qu'à l'Assemblée nationale et dans laquelle vous devez œuvrer à titre d'employé de l'Assemblée nationale ou de député. Vous ne pouvez pas utiliser ça pour des fins partisanes puis dire : Bien, je vais faire un pointage. Et là, à plus forte raison... à plus forte raison pour dire : Bien, écoutez, si vous voulez parler au ministre, c'est un 100 $. On est revenu sur cet épisode-là des 100 $, hein? Rappelez-vous la CAQ... Puis là, jusqu'à preuve du contraire, ils continuent de ne pas faire de financement, on me corrigera si j'ai tort, mais payer 100 piastres pour avoir accès à un ministre dans un cas de comté, ça aussi, là, c'est un élément qui est condamnable.

Journaliste : Le député là-dessus n'a pas été blâmé, là, par la commissaire. Mais est-ce que vous nous garantissez qu'au Parti libéral les employés des bureaux de comté n'ont pas accès à une liste partisane?

M. Tanguay : Ce n'est pas... Effectivement, ce n'est pas... ce n'est pas la place pour faire ça. Ce n'est pas la place pour faire ça.

Journaliste : Donc... dans les 125 comtés au Québec... bien, 125 comtés...

M. Tanguay : Dans les 19.

Journaliste : ...les 19, je veux dire, potentiels...

M. Tanguay : Je reconnais votre ambition.

Journaliste : ...les 19 que vous avez, il n'y a pas de ça, ça n'existe pas?

M. Tanguay : C'est la consigne très claire.

Journaliste : Mais est-ce qu'il y a un risque peut-être de, disons, de hiérarchiser les demandes des citoyens en fonction de leur allégeance politique? Est-ce que c'est ça que vous...

M. Tanguay : Ça n'a pas sa raison d'être effectivement. Alors, le risque, c'est que vous ne pouvez pas mélanger les deux. Vous ne pouvez pas faire du partisan au bureau de comté. Vous ne pouvez pas utiliser l'information confidentielle et privilégiée que vous avez dans une relation d'aide pour essayer de mettre à jour votre pointage. Le pointage, là, tu ne fais pas ça au bureau de comté.

Journaliste : M. Lévesque reste... demeure au sein du caucus par contre. Est-ce que vous êtes d'accord avec cette décision-là? Est-ce qu'il n'aurait pas dû être exclu, parce que c'est assez sévère le blâme?

M. Tanguay : Oui, oui. Tout à fait, c'est assez sévère. Et, vous savez, l'article 41, la commissaire Mignolet a reconnu deux choses, qu'il avait tenté de tromper la commissaire, de un, et, de deux, entravé, puis là on a tous les faits qui s'est passés. Alors, ça, c'est une question très sérieuse qui relève de François Legault. Je pense, la question très sérieuse, à savoir : Est-ce qu'il doit rester dans le caucus? François Legault doit se la poser.

Journaliste : ...puis il reste.

Journaliste : C'est non, il reste. Ça vous dit quoi?

M. Tanguay : Ah bien! Écoutez, ça sera à lui à justifier ça, ça sera à lui à justifier ça.

Une voix : ...

Journaliste : Qu'est-ce que vous auriez fait, vous?

M. Tanguay : C'est sa décision. C'est sa décision. La question...

Journaliste : ...vous l'auriez exclu, vous...

M. Tanguay : La question très sérieuse se serait posée. Mais, chose certaine, les cas... Le cas relaté de M. Lévesque, chose certaine, dans notre caucus, ce n'est pas ça qui arrive, puis ce n'est pas ça qui est arrivé, puis ça a été assez troublant de lire ça, la façon dont il a interagi avec la commissaire à l'éthique, assez troublant.

Journaliste : ...les libéraux, les manquements à l'éthique, c'est tolérance zéro?

M. Tanguay : Écoutez, chaque cas est un cas d'espèce. Je ne veux pas faire d'hypothèse sur des cas qui n'existent pas, parce que, nous, on se comporte bien puis, nous, on ne fait pas de telles choses. Mais évidemment c'est des questions sérieuses, des questions d'éthique, puis ça revient toujours à la question qui relève du chef : Est-ce que la personne mérite de continuer d'être au caucus ou pas?

Journaliste : ...mais, M. Duhaime, par exemple, du Parti conservateur, hier, est allé jusqu'à demander la démission de M. Lévesque.

M. Tanguay : M. Duhaime, il aimerait tellement ça qu'il y ait un trou qui se fasse pour entrer à l'Assemblée nationale. Ça fait que je pense que c'était guidé par ça.  

Journaliste : Êtes-vous surpris de voir qu'il n'y a pas de blâme, pour l'instant... par la commissaire sur le financement sur... guidé, justement, sur ces cocktails-là où on dit : Bien, viens, paie pour rencontrer la ministre. Pour l'instant, la commissaire n'a pas trouvé de poignée, là, pour la blâmer qui que ce soit.

M. Tanguay : Chose certaine, chose certaine, la question, la question a été mise en suspens depuis que François Legault a dit : Bien, ce n'est pas compliqué, on va arrêter de ramasser des 100 $. Mais, chose certaine, on peut voir là, c'est un cas additionnel. Alors, est-ce que la CAQ est capable de faire du financement en respectant la loi? Jusqu'à maintenant, la réponse, c'est non, parce que François Legault n'a pas réactivé les cocktails de financement. Alors, c'est à lui à répondre de cela. Nous, on respecte la loi.

Journaliste : Est-ce que vous demandez à la CAQ de retirer de la... de leur bureau de comté? 

M. Tanguay : Bien, c'est la commissaire qui le demande, l'article 233. Mais, clairement, nous, on demande à la CAQ de respecter l'opinion de la Commissaire à l'éthique qui, dans son dernier paragraphe que je vous ai lu, le demande très clairement, la... n'a pas d'affaire dans un bureau de comté.

Journaliste : M. Tanguay, juste pour être... Vous êtes encore contre le troisième lien...

M. Tanguay : Excusez-moi?

Journaliste : Vous êtes encore contre le troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis. 

M. Tanguay : Ça n'a pas changé.

Journaliste : Parce que votre député, Fred Beauchemin, lui, il a dit qu'il était favorable. Bon, je comprends, M. Beauchemin est candidat à la chefferie. Mais à quel point un candidat à la chefferie, qui est aussi député, peut se permettre de prendre des positions qui sont contraires à celles du caucus? Parce que là, c'est la deuxième en peu de temps, il y a eu les écoles confessionnelles puis, maintenant, la question du troisième lien. Est-ce que ça ne vous pose pas dans une situation embarrassante?

M. Tanguay : Non, il le peut, au même titre que les quatre autres candidats déclarés à la chefferie. Et tant et aussi longtemps que c'est fait clairement en disant : À titre de candidat à la chefferie, si d'aventure j'étais élu, voici ce que je proposerais aux membres, tant que c'est fait de façon très distincte. Et je constate que, dans les cas d'espèce, M. Beauchemin, Fred respecte, respecte les décisions et les positions de caucus qui sont prises. Maintenant, comme candidat à la chefferie, il a évidemment la liberté de se prononcer, puis c'est les membres qui vont juger.

Journaliste : ...vous avez tellement, vous avez tellement ridiculisé cette idée-là, le troisième lien, en citant des nombreuses études, incluant celle de la CDPQ, d'avoir quelqu'un dans votre caucus qui, lui, dit qu'il est d'accord, ce n'est pas difficile de conjuguer ça?

M. Tanguay : Bien, c'est le deuxième candidat à la chefferie qui le propose. D'autres vont arriver avec des questionnements à avoir : Est-ce qu'on doit réviser? Alors, c'est sain, c'est normal, c'est sain, c'est normal, puis c'est les membres qui vont juger, hein?

Journaliste : ...vous allez vous retrouver à défendre ça le troisième lien...

M. Tanguay : Écoutez, je ne ferai pas de...

Journaliste : ... nous expliquer...

M. Tanguay : Ça, c'est de la politique-fiction, c'est les membres qui vont décider, hein, je veux dire. Il n'y a pas encore eu de débat, on va avoir cinq débats nationaux, là, on va avoir des débats intéressants. Tout un chacun devra justifier pourquoi avec les informations que nous avons, puis les membres vont décider. Mais je ne ferai pas de politique-fiction en ce sens-là.

Journaliste : En manchette, ça pourrait être Marc Tanguay, ministre des Transports, défend le troisième lien. Est-ce que c'est éthique de ne pas régler ses dossiers avec le fisc?

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : Est-ce que c'est éthique de ne pas avoir réglé ses dossiers avec le fisc?

M. Tanguay : Bien, de façon générale, je l'ai déjà dit, chaque personne doit payer ses impôts très clairement, et c'est important.

Journaliste : Mais il y a un candidat qui risque de se pointer à votre congrès, en fin de semaine, qui n'a visiblement pas réglé son dossier, est-ce qu'il est bienvenu?

M. Tanguay : Ah! évidemment, oui, de un. Et, de deux, je vais le laisser, lui, nous informer, le cas échéant, des développements dans ce dossier-là. Mais c'est clair que chacun... tout un chacun doit payer ses taxes et impôts.

Journaliste : Il s'est autoproclamé candidat dans Bellechasse. Est-ce que ce serait... Est-ce que c'est le choix du parti?

M. Tanguay : Je ne vais pas... Chaque candidat, encore une fois, à la chefferie, a le droit de faire des propositions et de s'imaginer, évidemment, un chef et de s'imaginer candidat. C'est normal, c'est sain, mais ça lui appartient. Je ne ferai pas encore de politique-fiction parce qu'on n'en sortirait plus.

Journaliste : ...ce n'est pas sûr que M. Coderre va être candidat dans Bellechasse.

M. Tanguay : Bien, vous lui demanderez. Moi...

Journaliste : ...à ce moment-là?

M. Tanguay : ...je n'ai pas vocation de commenter ça. C'est à lui à expliquer ce qu'il propose aux membres, puis les membres jugeront.

Journaliste :  ...aux membres d'être candidat dans Bellechasse. Donc, sa proposition n'engage pas le parti...

M. Tanguay : Bien, chaque candidat à la chefferie... va arriver, avec des propositions, qui, au départ, n'engagent pas formellement le parti. C'est suite à la course à la chefferie qu'on va savoir qui est élu et qui, à ce moment-là, va devoir rassembler tous les membres et devoir nous...

Journaliste : ...pas élu chef, il allait se présenter pareil dans Bellechasse.

M. Tanguay : Il peut l'affirmer, il n'y a pas... il n'y a pas de problème là-dedans. Vous savez, des gens ont des ambitions, puis c'est bien correct. Il y aura un processus qui sera en place, mais on n'est pas rendus là.

Journaliste : ...pourrait se garder une liberté puis dire : Bien, moi, ce n'est peut-être pas ce candidat que je veux, comme dans les vieux comtés d'ailleurs.

M. Tanguay : De tout temps, de tout temps, il y a des processus en place qui seront respectés là aussi.

Journaliste : M. Girard a annoncé qu'il allait y avoir la mise à jour budgétaire hier, là. 

M. Tanguay : Oui, le 21 novembre.

Journaliste : C'est ça. Et puis là lui dit qu'avec l'élection de Trump pour les projections économiques en 2025, ça ajoute un petit peu d'incertitude, mais c'est la marge d'erreur. Et il y a Desjardins qui dit que ça... que les tarifs, là, ça pourrait provoquer une récession. Est-ce que vous pensez que M. Girard, il prend ça au sérieux? Est-ce que... est-ce que vous croyez qu'il doit retourner à la table à dessin pour ses projections économiques?

M. Tanguay : Bien, j'aimerais savoir la définition de la marge d'erreur d'Eric Girard parce qu'en 2023, lorsqu'il nous a dit que le déficit allait être 3 milliards, finalement, deux mois après, c'était 11 milliards. Alors, la marge d'erreur d'Eric Girard, de combien est-elle? Puis là, en passant, une mise à jour, là, c'est fait pour avoir un portrait clair et précis. Qu'il ne nous refasse pas l'exercice bidon qu'il a fait la dernière fois où il a dit : Aïe! ça va être un déficit de 3 milliards. Puis en janvier, 2 mois et demi après, c'est 11 milliards de dollars,

Journaliste : Vous attendez-vous à avoir le plan de retour à l'équilibre budgétaire le 21?

M. Tanguay : On l'espère, on le souhaite, on le demande depuis le début. Ça... On devrait déjà l'avoir, alors à lui de nous dire où est-ce qu'ils s'en vont, là, avec leurs skis dans le bain.

Journaliste : ...de Laval qui est pointée du doigt par la Commission des droits de la personne et de la jeunesse? C'est une autre... une autre tuile, là, qui s'abat sur ce... qu'est ce que vous en pensez?

M. Tanguay : Bien, encore une fois, on en a beaucoup, beaucoup parlé, notamment la semaine passée, on ne va pas... on ne va pas lâcher le dossier avec Brigitte, notre députée, qui fait un remarquable travail là-dessus. C'est excessivement préoccupant. Puis là, j'entends qu'on a, oui, changé la Directrice nationale de la protection de la jeunesse, mais ça prend un ministre qui est pleinement responsable. Il parlait d'un changement de culture, on n'est même pas rendus à la moitié de la mise en application des recommandations de la commission Laurent. On veut un gouvernement qui, là aussi, arrive avec des résultats, mais malheureusement, on le sent... on ne l'a jamais senti vraiment. Lionel Carmant, je ne sais pas pour vous autres, en contrôle de son ministère, un contrôle de quelque chose, c'est l'indignation, puis l'appel à la police, indignation, appel à la police.

Journaliste : Vous avez mentionné les blocages et le manque de main-d'oeuvre en santé au début de votre conférence de presse. La mise à jour budgétaire s'en vient. Est-ce que vous vous attendez à avoir des sommes dédiées à la rémunération des stages, notamment en santé, là?

M. Tanguay : Nous, on le demande. On demande la rémunération des stages. Ça, c'est un combat qu'on a mené au Parti libéral du Québec. On va voir ce qu'il va annoncer à la mise à jour économique. Nous, on s'attend à ce qu'on ait un portrait clair, lucide et tangible et complet de la situation économique du Québec. Pour le reste des mesures. Ça fait partie d'une de nos demandes. Très clairement, il serait bien avisé de la mettre là-dedans. Mais chose certaine, ça, le reste, ça lui appartient, ce qu'il va mettre là-dedans, mais on veut un portrait clair, complet.

Journaliste : C'est quoi, les stages ou les domaines les plus importants ou les... à rémunérer en premier?

M. Tanguay : Bien, je pense qu'au départ sur le principe, là, indépendamment de ce que vous faites, sur le principe, tout stage devrait être rémunéré, et c'est ça le message qu'on envoie... Ce n'est pas normal que l'on ait une force de travail qui ne soit pas reconnue et ça, ça met... ça met dans la précarité des étudiantes et des étudiants notamment.

Journaliste : On health care, M. Fortin, this idea of using the non withstanding clause to force doctors into the public sector, is this something that could actually work?

M. Fortin : Well, to be... to be quite honest, we did say that on the objectives of bringing... having doctors work in the public sector and in Québec, and the objective is... is... I use the term... but the ways of getting there need to be discussed. And I do notice that Ontario just proposed a plan to keep their doctors  in the health care network in Ontario, in the public health care network in Ontario, and at no time did they ever invoke the need to  use the non withstanding clause. So, it seems that François Legault is looking for a reason to use the non withstanding clause, but this to us is if Ontario can do it without invoking the rights in the Charter, that there is no reason that Québec will need to do it as well.

Journaliste : When it comes to Minister Dubé's overall health care plan, we're expecting to hear from him at 1 pm giving an update. What grade would you give him on his work and on this so far?

M. Fortin : Well, in his last... in his last report issued by the Ministry of Health itself, Minister Dubé met three of his 34 objectives. If he thinks that's a success, we are not on the same page. To us, it's a very clear failure. Quebeckers are living the failure of Christian Dubé on a day-to-day basis. There are people this morning who are waiting up to 10 hours in emergency rooms across the province. He promised 90 minutes. There are people who are, more and more people, who are waiting to get to see a doctor. There are more and more people who are waiting on waitlists to see a specialist doctor. There are people who are waiting well beyond the medically acceptable times to get their surgeries. Those are all things that he promised to address, and he failed to address.

Journaliste : And, Mr. Tanguay, just quickly on this, the very existence of this so-called... What do you... What do you make of the fact that this exists? Is this at all concerning?

M. Tanguay : And it is concerning. And this is a clear message at the end of his report tabled by Me Mignolet, CAQ should get rid of...  within the MNA's office. Clearly, it's not the place for partisan work. And that's the end of a very important report tabled again by Mrs. Mignolet saying... asking the CAQ to get rid of...

Journaliste : We're reading in Radio-Canada this morning about Northvolt, the Inflation Reduction Act, there could be some problems down the road potentially. What are your thoughts? And, you know, when you see this situation, what are you thinking?

M. Tanguay : We have, of course, very concrete preoccupations. What will be the end result of Mr. Trump's election? It's going to be, I think, a bumpy road in terms of the economy. We still have to renegotiate the Free trade agreement by 2026. And again, all of those very, very important... will have to be addressed. And I hope and I'm counting on the leadership of Québec within the Canadian Federation to be able to have a common strategy and to try to build bridges with our partners on the south side of the border. It's very important and it goes with our capacity to create wealth in order to pay for public services. Merci.

(Fin à 8 h 23)

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