(Huit heures une minute)
M. Tanguay : Alors, bon matin
à tous et à toutes. Nous allons vous parler d'accès santé ou du non-accès aux
soins de santé au Québec. François Legault ne s'occupe pas de notre monde. J'ai
eu l'occasion de le questionner cette semaine, notamment sur le cas... sur le
cas de Louise, 70 ans, qui faisait suite à un article d'Emmanuelle
Latraverse du 25 octobre dernier. Louise, 70 ans, a été en somme
diagnostiquée d'un cancer en janvier 2022. Et pour résumer sa situation où elle
a été deux fois annulée pour une intervention chirurgicale, la troisième fois
aura été la bonne, mais malheureusement pour Louise, 11 mois après le
diagnostic, on est loin du 56 jours du délai scientifique pour opérer une
personne atteinte d'un tel cancer. C'est le cancer des ovaires. Et
malheureusement le cancer, aujourd'hui, est toujours présent, et elle devra
vivre avec la chimiothérapie.
Alors, des cas comme Louise, il y en a des
centaines au Québec, des Québécoises et Québécois qui ont un diagnostic de
cancer et qui sont hors délais, qui n'ont pas accès au soin essentiel, qui est
une opération. Ça, ça parle beaucoup et ça traduit par un témoignage très
tangible. Ce n'est pas le seul, le cas de Louise, mais ça traduit très
clairement l'échec de François Legault, qui ne s'occupe pas de notre monde en
santé, qui est dans sa septième année et qui ne sait plus quoi faire pour
essayer d'améliorer l'accès à la santé, ce qui est un échec retentissant. Et
encore une fois, malheureusement, on parle ici de vies brisées. Je vais
maintenant céder la parole à notre collègue André Fortin.
M. Fortin :Merci. Merci, Marc. Effectivement, là, M. Dubé va
faire le bilan de son plan santé aujourd'hui, mais les Québécois le vivent au
quotidien, le bilan de Christian et du gouvernement de la CAQ. Et l'épisode
malheureux de Louise, auquel faisait référence Marc il y a quelques instants,
c'est... Elle a subi une des périodes d'attente pour avoir accès à son
traitement. Les patients au Québec, là, ils doivent attendre pour voir leur
médecin s'ils en ont un. Ils doivent attendre ensuite sur une liste d'attente
pour voir des spécialistes.
Ça, c'est le tableau, en fait, que je vous
ai présenté au retour en septembre. Et vous savez, M. Dubé nous disait
toujours : Ah, les périodes estivales, c'est difficile. À ce moment-là, il
y avait 857 000 patients sur la liste d'attente pour voir... pour
avoir une consultation avec un spécialiste. Aujourd'hui, deux mois plus tard,
il y en a 870 000. Mon point, c'est que la situation ne s'améliore pas.
Les gens attendent plus longtemps pour voir leur médecin, plus longtemps pour
voir un spécialiste, plus longtemps pour obtenir leur chirurgie. Il est là, le
bilan de Christian Dubé.
Alors, quand il nous dit : Vous nous
jugerez sur des résultats. Bien, les résultats, ils ne sont pas au rendez-vous.
Ils ne sont pas à la hauteur des attentes des Québécois. Ils ne sont pas à la
hauteur du 60 milliards de dollars qu'on confie à Christian Dubé à chaque
année comme contribuables québécois. Et ça, ça se reflète dans le dernier
rapport annuel du ministère de la Santé, qui disait très clairement que
Christian Dubé rencontrait trois de ses 34 objectifs.
Journaliste : ...est-ce que
les choses se sont améliorées avec l'arrivée du GAP de M. Dubé?
M. Fortin :La réalité, c'est qu'au moment du GAP, et là je vais parler
pour les gens qui en ont le plus besoin, là, au moment du lancement du GAP,
Christian Dubé nous a dit : Oui, mais on va quand même prioriser que des
gens qui sont aînés, des gens qui ont des conditions, des conditions
particulières très difficiles, puissent avoir accès à un médecin de famille.
Ces gens-là, ils en ont besoin. Et on l'a appuyé là-dedans. Il avait raison.
Mais la réalité, c'est que ça ne se traduit pas dans la vie de ces patients-là.
En ce moment, il n'y a pas... Ces gens-là qui devaient avoir accès à un médecin
de famille, pas à une clinique, pas à du sans rendez-vous, qui devaient avoir
accès à un médecin de famille, ils ne l'ont pas en ce moment. Alors,
effectivement, là, la première ligne, pour beaucoup de gens, des aînés, des
gens avec des conditions cliniques, elle n'est pas au rendez-vous en ce moment.
Journaliste : ...son bilan
cet après-midi, là, c'est quoi la note que vous lui donnez? Parce que vous le
connaissez, le bilan, là, vous le suivez, le réseau, là?
M. Fortin :Moi, je... Je ne lui... Je ne lui donne pas de note bien
précise, mais je note que quand on rencontre trois de ses 34 objectifs,
c'est un... c'est un échec, là. Et ce qu'on demande à Christian Dubé, au
minimum, c'est d'avoir une vision claire. Et au cours des derniers jours, des
dernières semaines, il nous a présenté tout le contraire. Il y a eu cet
épisode-là où, pendant plusieurs jours, on a laissé planer la possibilité qu'on
retirerait les médecins aux gens qui sont en santé au Québec. On a eu l'épisode
de cette semaine où Christian Dubé nous disait : Ah! je veux sevrer
l'utilisation du privé par l'État. Et quelques heures plus tard, il a
complètement changé d'idée. Il y a eu l'épisode où, dans les pages du Journal
de Montréal, il disait : Je veux abolir le mécanisme pour attirer des
médecins en région. Et le lendemain, il nous disait ici en Chambre : Non,
ce n'est pas vraiment ça que je veux faire. On n'a aucune idée d'où Christian
Dubé veut s'en aller parce que Christian Dubé ne semble avoir aucune idée d'où
Christian Dubé veut s'en aller. Alors, on lui demande au minimum d'avoir une
vision claire pour les Québécois.
Journaliste : ...de Santé
Québec pourrait aider à définir davantage la vision du gouvernement?
M. Fortin :Bien, de la façon que le gouvernement nous explique Santé
Québec, ce n'est pas ça leur rôle. Le rôle de Santé Québec, c'est de... c'est
l'opérationnalisation, c'est-à-dire comment on traite les gens au quotidien.
Mais la vision, l'orientation, ça appartient encore, si on comprend bien le
plan de match du ministre, au ministère de la Santé, donc au ministre de la
Santé, alors c'est de lui qu'on a besoin de ça. Et c'est lui qui se présente
devant les Québécois en disant : Moi, je vais avoir des résultats pour
vous. Et, en ce moment, ces résultats, ils ne sont pas au rendez-vous.
Journaliste : Sur le rapport
de Mme Mignolet, M. Tanguay, un des aspects qui touche le parti... Il
y a des aspects sur le député, mais sur le parti également, là. Quand
Mme Mignolet dit, entre autres, que la liste...
Une voix : Coaliste.
Journaliste : ...la coaliste,
pardon — merci — est disponible pour les employés du bureau
de comté des députés de la CAQ, qu'est-ce que ça vous inspire comme façon de
travailler? Parce qu'elle dit clairement, Mme Mignolet, que tout le monde
doit être traité de la même façon, tous les commettants de chaque député dans
chaque comté doivent être traités de la même façon.
M. Tanguay : Oui. Son dernier
paragraphe est très clair, ça n'a pas sa raison d'être. Quand vous êtes député,
vous n'êtes pas là pour faire du pointage. Elle dit, 233, dernier paragraphe,
233e : J'exhorte donc le parti — elle parle de la CAQ — ainsi
que toute autre formation politique, le cas échéant, à mettre en place... les
mesures nécessaires pour que leurs députés et leurs membres de leur personnel
n'aient pas accès, dans l'exercice de leurs charges et de leurs fonctions, à
plus forte... à l'occasion de traitements de dossiers, aux renseignements de
nature partisane. Alors, ce n'est pas la place pour faire de la... du partisan,
et, quand tu es député, tu n'es pas là pour faire du pointage.
Journaliste : ...la ministre
pour décider à la face du client comment on va répondre à la demande?
M. Tanguay : C'est parce que,
quand vous êtes dans le bureau de comté, puis j'ai lu attentivement le rapport
de Me Mignolet, puis elle l'explique bien, vous avez accès à une
information qui est confidentielle, à savoir un citoyen qui vient vous demander
de l'aide dans un dossier. Vous ne pouvez pas du même souffle prendre cette
information-là, confidentielle, qui n'appartient qu'à l'Assemblée nationale et
dans laquelle vous devez œuvrer à titre d'employé de l'Assemblée nationale ou
de député. Vous ne pouvez pas utiliser ça pour des fins partisanes puis
dire : Bien, je vais faire un pointage. Et là, à plus forte raison... à
plus forte raison pour dire : Bien, écoutez, si vous voulez parler au
ministre, c'est un 100 $. On est revenu sur cet épisode-là des 100 $,
hein? Rappelez-vous la CAQ... Puis là, jusqu'à preuve du contraire, ils
continuent de ne pas faire de financement, on me corrigera si j'ai tort, mais
payer 100 piastres pour avoir accès à un ministre dans un cas de comté, ça
aussi, là, c'est un élément qui est condamnable.
Journaliste : Le député
là-dessus n'a pas été blâmé, là, par la commissaire. Mais est-ce que vous nous
garantissez qu'au Parti libéral les employés des bureaux de comté n'ont pas
accès à une liste partisane?
M. Tanguay : Ce n'est pas...
Effectivement, ce n'est pas... ce n'est pas la place pour faire ça. Ce n'est
pas la place pour faire ça.
Journaliste : Donc... dans
les 125 comtés au Québec... bien, 125 comtés...
M. Tanguay : Dans les 19.
Journaliste : ...les 19, je
veux dire, potentiels...
M. Tanguay : Je reconnais
votre ambition.
Journaliste : ...les
19 que vous avez, il n'y a pas de ça, ça n'existe pas?
M. Tanguay : C'est la
consigne très claire.
Journaliste : Mais est-ce
qu'il y a un risque peut-être de, disons, de hiérarchiser les demandes des
citoyens en fonction de leur allégeance politique? Est-ce que c'est ça que
vous...
M. Tanguay : Ça n'a pas sa
raison d'être effectivement. Alors, le risque, c'est que vous ne pouvez pas
mélanger les deux. Vous ne pouvez pas faire du partisan au bureau de comté.
Vous ne pouvez pas utiliser l'information confidentielle et privilégiée que
vous avez dans une relation d'aide pour essayer de mettre à jour votre
pointage. Le pointage, là, tu ne fais pas ça au bureau de comté.
Journaliste : M. Lévesque
reste... demeure au sein du caucus par contre. Est-ce que vous êtes d'accord
avec cette décision-là? Est-ce qu'il n'aurait pas dû être exclu, parce que
c'est assez sévère le blâme?
M. Tanguay : Oui, oui. Tout à
fait, c'est assez sévère. Et, vous savez, l'article 41, la commissaire
Mignolet a reconnu deux choses, qu'il avait tenté de tromper la commissaire, de
un, et, de deux, entravé, puis là on a tous les faits qui s'est passés. Alors,
ça, c'est une question très sérieuse qui relève de François Legault. Je pense,
la question très sérieuse, à savoir : Est-ce qu'il doit rester dans le
caucus? François Legault doit se la poser.
Journaliste : ...puis il
reste.
Journaliste : C'est non, il
reste. Ça vous dit quoi?
M. Tanguay : Ah bien!
Écoutez, ça sera à lui à justifier ça, ça sera à lui à justifier ça.
Une voix : ...
Journaliste : Qu'est-ce que
vous auriez fait, vous?
M. Tanguay : C'est sa
décision. C'est sa décision. La question...
Journaliste : ...vous
l'auriez exclu, vous...
M. Tanguay : La question très
sérieuse se serait posée. Mais, chose certaine, les cas... Le cas relaté de
M. Lévesque, chose certaine, dans notre caucus, ce n'est pas ça qui
arrive, puis ce n'est pas ça qui est arrivé, puis ça a été assez troublant de
lire ça, la façon dont il a interagi avec la commissaire à l'éthique, assez
troublant.
Journaliste : ...les
libéraux, les manquements à l'éthique, c'est tolérance zéro?
M. Tanguay
: Écoutez,
chaque cas est un cas d'espèce. Je ne veux pas faire d'hypothèse sur des cas
qui n'existent pas, parce que, nous, on se comporte bien puis, nous, on ne fait
pas de telles choses. Mais évidemment c'est des questions sérieuses, des
questions d'éthique, puis ça revient toujours à la question qui relève du
chef : Est-ce que la personne mérite de continuer d'être au caucus ou pas?
Journaliste : ...mais, M.
Duhaime, par exemple, du Parti conservateur, hier, est allé jusqu'à demander la
démission de M. Lévesque.
M. Tanguay : M. Duhaime, il
aimerait tellement ça qu'il y ait un trou qui se fasse pour entrer à
l'Assemblée nationale. Ça fait que je pense que c'était guidé par ça.
Journaliste : Êtes-vous
surpris de voir qu'il n'y a pas de blâme, pour l'instant... par la commissaire
sur le financement sur... guidé, justement, sur ces cocktails-là où on
dit : Bien, viens, paie pour rencontrer la ministre. Pour l'instant, la
commissaire n'a pas trouvé de poignée, là, pour la blâmer qui que ce soit.
M. Tanguay : Chose certaine,
chose certaine, la question, la question a été mise en suspens depuis que
François Legault a dit : Bien, ce n'est pas compliqué, on va arrêter de
ramasser des 100 $. Mais, chose certaine, on peut voir là, c'est un cas
additionnel. Alors, est-ce que la CAQ est capable de faire du financement en
respectant la loi? Jusqu'à maintenant, la réponse, c'est non, parce que
François Legault n'a pas réactivé les cocktails de financement. Alors, c'est à
lui à répondre de cela. Nous, on respecte la loi.
Journaliste : Est-ce que vous
demandez à la CAQ de retirer de la... de leur bureau de comté?
M. Tanguay : Bien, c'est la
commissaire qui le demande, l'article 233. Mais, clairement, nous, on
demande à la CAQ de respecter l'opinion de la Commissaire à l'éthique qui, dans
son dernier paragraphe que je vous ai lu, le demande très clairement, la... n'a
pas d'affaire dans un bureau de comté.
Journaliste : M. Tanguay,
juste pour être... Vous êtes encore contre le troisième lien...
M. Tanguay : Excusez-moi?
Journaliste : Vous êtes
encore contre le troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis.
M. Tanguay : Ça n'a pas
changé.
Journaliste : Parce que votre
député, Fred Beauchemin, lui, il a dit qu'il était favorable. Bon, je
comprends, M. Beauchemin est candidat à la chefferie. Mais à quel point un
candidat à la chefferie, qui est aussi député, peut se permettre de prendre des
positions qui sont contraires à celles du caucus? Parce que là, c'est la
deuxième en peu de temps, il y a eu les écoles confessionnelles puis,
maintenant, la question du troisième lien. Est-ce que ça ne vous pose pas dans
une situation embarrassante?
M. Tanguay : Non, il le peut,
au même titre que les quatre autres candidats déclarés à la chefferie. Et tant
et aussi longtemps que c'est fait clairement en disant : À titre de
candidat à la chefferie, si d'aventure j'étais élu, voici ce que je proposerais
aux membres, tant que c'est fait de façon très distincte. Et je constate que,
dans les cas d'espèce, M. Beauchemin, Fred respecte, respecte les décisions et
les positions de caucus qui sont prises. Maintenant, comme candidat à la
chefferie, il a évidemment la liberté de se prononcer, puis c'est les membres
qui vont juger.
Journaliste : ...vous avez
tellement, vous avez tellement ridiculisé cette idée-là, le troisième lien, en
citant des nombreuses études, incluant celle de la CDPQ, d'avoir quelqu'un dans
votre caucus qui, lui, dit qu'il est d'accord, ce n'est pas difficile de
conjuguer ça?
M. Tanguay : Bien, c'est le
deuxième candidat à la chefferie qui le propose. D'autres vont arriver avec des
questionnements à avoir : Est-ce qu'on doit réviser? Alors, c'est sain,
c'est normal, c'est sain, c'est normal, puis c'est les membres qui vont juger,
hein?
Journaliste : ...vous allez
vous retrouver à défendre ça le troisième lien...
M. Tanguay : Écoutez, je ne
ferai pas de...
Journaliste : ... nous expliquer...
M. Tanguay : Ça, c'est de la
politique-fiction, c'est les membres qui vont décider, hein, je veux dire. Il n'y
a pas encore eu de débat, on va avoir cinq débats nationaux, là, on va avoir
des débats intéressants. Tout un chacun devra justifier pourquoi avec les
informations que nous avons, puis les membres vont décider. Mais je ne ferai
pas de politique-fiction en ce sens-là.
Journaliste : En manchette,
ça pourrait être Marc Tanguay, ministre des Transports, défend le troisième
lien. Est-ce que c'est éthique de ne pas régler ses dossiers avec le fisc?
M. Tanguay : Pardon?
Journaliste : Est-ce que c'est
éthique de ne pas avoir réglé ses dossiers avec le fisc?
M. Tanguay : Bien, de façon
générale, je l'ai déjà dit, chaque personne doit payer ses impôts très
clairement, et c'est important.
Journaliste : Mais il y a un
candidat qui risque de se pointer à votre congrès, en fin de semaine, qui n'a
visiblement pas réglé son dossier, est-ce qu'il est bienvenu?
M. Tanguay : Ah! évidemment,
oui, de un. Et, de deux, je vais le laisser, lui, nous informer, le cas
échéant, des développements dans ce dossier-là. Mais c'est clair que chacun...
tout un chacun doit payer ses taxes et impôts.
Journaliste : Il s'est
autoproclamé candidat dans Bellechasse. Est-ce que ce serait... Est-ce que
c'est le choix du parti?
M. Tanguay : Je ne vais
pas... Chaque candidat, encore une fois, à la chefferie, a le droit de faire
des propositions et de s'imaginer, évidemment, un chef et de s'imaginer
candidat. C'est normal, c'est sain, mais ça lui appartient. Je ne ferai pas
encore de politique-fiction parce qu'on n'en sortirait plus.
Journaliste : ...ce n'est pas
sûr que M. Coderre va être candidat dans Bellechasse.
M. Tanguay : Bien, vous lui
demanderez. Moi...
Journaliste : ...à ce
moment-là?
M. Tanguay : ...je n'ai pas
vocation de commenter ça. C'est à lui à expliquer ce qu'il propose aux membres,
puis les membres jugeront.
Journaliste : ...aux membres
d'être candidat dans Bellechasse. Donc, sa proposition n'engage pas le parti...
M. Tanguay : Bien, chaque
candidat à la chefferie... va arriver, avec des propositions, qui, au départ,
n'engagent pas formellement le parti. C'est suite à la course à la chefferie
qu'on va savoir qui est élu et qui, à ce moment-là, va devoir rassembler tous
les membres et devoir nous...
Journaliste
: ...pas
élu chef, il allait se présenter pareil dans Bellechasse.
M. Tanguay : Il peut
l'affirmer, il n'y a pas... il n'y a pas de problème là-dedans. Vous savez, des
gens ont des ambitions, puis c'est bien correct. Il y aura un processus qui
sera en place, mais on n'est pas rendus là.
Journaliste : ...pourrait se
garder une liberté puis dire : Bien, moi, ce n'est peut-être pas ce
candidat que je veux, comme dans les vieux comtés d'ailleurs.
M. Tanguay : De tout temps,
de tout temps, il y a des processus en place qui seront respectés là aussi.
Journaliste : M. Girard a
annoncé qu'il allait y avoir la mise à jour budgétaire hier, là.
M. Tanguay : Oui, le
21 novembre.
Journaliste : C'est ça. Et
puis là lui dit qu'avec l'élection de Trump pour les projections économiques en
2025, ça ajoute un petit peu d'incertitude, mais c'est la marge d'erreur. Et il
y a Desjardins qui dit que ça... que les tarifs, là, ça pourrait provoquer une
récession. Est-ce que vous pensez que M. Girard, il prend ça au sérieux? Est-ce
que... est-ce que vous croyez qu'il doit retourner à la table à dessin pour ses
projections économiques?
M. Tanguay : Bien, j'aimerais
savoir la définition de la marge d'erreur d'Eric Girard parce qu'en 2023,
lorsqu'il nous a dit que le déficit allait être 3 milliards, finalement,
deux mois après, c'était 11 milliards. Alors, la marge d'erreur d'Eric
Girard, de combien est-elle? Puis là, en passant, une mise à jour, là, c'est
fait pour avoir un portrait clair et précis. Qu'il ne nous refasse pas
l'exercice bidon qu'il a fait la dernière fois où il a dit : Aïe! ça va
être un déficit de 3 milliards. Puis en janvier, 2 mois et demi
après, c'est 11 milliards de dollars,
Journaliste : Vous
attendez-vous à avoir le plan de retour à l'équilibre budgétaire le 21?
M. Tanguay : On l'espère, on
le souhaite, on le demande depuis le début. Ça... On devrait déjà l'avoir,
alors à lui de nous dire où est-ce qu'ils s'en vont, là, avec leurs skis dans
le bain.
Journaliste : ...de Laval qui
est pointée du doigt par la Commission des droits de la personne et de la
jeunesse? C'est une autre... une autre tuile, là, qui s'abat sur ce... qu'est
ce que vous en pensez?
M. Tanguay : Bien, encore une
fois, on en a beaucoup, beaucoup parlé, notamment la semaine passée, on ne va
pas... on ne va pas lâcher le dossier avec Brigitte, notre députée, qui fait un
remarquable travail là-dessus. C'est excessivement préoccupant. Puis là,
j'entends qu'on a, oui, changé la Directrice nationale de la protection de la
jeunesse, mais ça prend un ministre qui est pleinement responsable. Il parlait
d'un changement de culture, on n'est même pas rendus à la moitié de la mise en
application des recommandations de la commission Laurent. On veut un
gouvernement qui, là aussi, arrive avec des résultats, mais malheureusement, on
le sent... on ne l'a jamais senti vraiment. Lionel Carmant, je ne sais pas pour
vous autres, en contrôle de son ministère, un contrôle de quelque chose, c'est
l'indignation, puis l'appel à la police, indignation, appel à la police.
Journaliste : Vous avez
mentionné les blocages et le manque de main-d'oeuvre en santé au début de votre
conférence de presse. La mise à jour budgétaire s'en vient. Est-ce que vous
vous attendez à avoir des sommes dédiées à la rémunération des stages,
notamment en santé, là?
M. Tanguay : Nous, on le
demande. On demande la rémunération des stages. Ça, c'est un combat qu'on a
mené au Parti libéral du Québec. On va voir ce qu'il va annoncer à la mise à
jour économique. Nous, on s'attend à ce qu'on ait un portrait clair, lucide et
tangible et complet de la situation économique du Québec. Pour le reste des
mesures. Ça fait partie d'une de nos demandes. Très clairement, il serait bien
avisé de la mettre là-dedans. Mais chose certaine, ça, le reste, ça lui
appartient, ce qu'il va mettre là-dedans, mais on veut un portrait clair,
complet.
Journaliste : C'est quoi, les
stages ou les domaines les plus importants ou les... à rémunérer en premier?
M. Tanguay : Bien, je pense
qu'au départ sur le principe, là, indépendamment de ce que vous faites, sur le
principe, tout stage devrait être rémunéré, et c'est ça le message qu'on
envoie... Ce n'est pas normal que l'on ait une force de travail qui ne soit pas
reconnue et ça, ça met... ça met dans la précarité des étudiantes et des
étudiants notamment.
Journaliste : On health care, M. Fortin, this idea of using the non withstanding
clause to force doctors into the public sector, is this something that could
actually work?
M. Fortin :
Well, to be... to be quite honest, we
did say that on the objectives of bringing... having doctors work in the public
sector and in Québec, and the objective is... is... I use the term... but the
ways of getting there need to be discussed. And I do notice that Ontario just
proposed a plan to keep their doctors in the health care network in Ontario,
in the public health care network in Ontario, and at no time did they ever
invoke the need to use the non withstanding clause. So, it seems that François
Legault is looking for a reason to use the non withstanding clause, but this to
us is if Ontario can do it without invoking the rights in the Charter, that
there is no reason that Québec will need to do it as well.
Journaliste :
When it comes to Minister Dubé's
overall health care plan, we're expecting to hear from him at 1 pm giving an
update. What grade would you give him on his work and on this so far?
M. Fortin :
Well, in his last... in his last report
issued by the Ministry of Health itself, Minister Dubé met three of his 34
objectives. If he thinks that's a success, we are not on the same page. To us,
it's a very clear failure. Quebeckers are living the failure of Christian Dubé
on a day-to-day basis. There are people this morning who are waiting up to 10
hours in emergency rooms across the province. He promised 90 minutes. There are
people who are, more and more people, who are waiting to get to see a doctor.
There are more and more people who are waiting on waitlists to see a specialist
doctor. There are people who are waiting well beyond the medically acceptable
times to get their surgeries. Those are all things that he promised to address,
and he failed to address.
Journaliste :
And, Mr. Tanguay, just quickly on
this, the very existence of this so-called... What do you... What do you make
of the fact that this exists? Is this at all concerning?
M. Tanguay :
And it is concerning. And this is a
clear message at the end of his report tabled by Me Mignolet, CAQ should
get rid of... within the MNA's office. Clearly, it's not the place for
partisan work. And that's the end of a very important report tabled again by Mrs. Mignolet
saying... asking the CAQ to get rid of...
Journaliste :
We're reading in Radio-Canada this
morning about Northvolt, the Inflation Reduction Act, there could be some
problems down the road potentially. What are your thoughts? And, you know, when
you see this situation, what are you thinking?
M. Tanguay :
We have, of course, very concrete
preoccupations. What will be the end result of Mr. Trump's election? It's
going to be, I think, a bumpy road in terms of the economy. We still have to
renegotiate the Free trade agreement by 2026. And again, all of those very,
very important... will have to be addressed. And I hope and I'm counting on the
leadership of Québec within the Canadian Federation to be able to have a common
strategy and to try to build bridges with our partners on the south side of the
border. It's very important and it goes with our capacity to create wealth in
order to pay for public services. Merci.
(Fin à 8 h 23)