(Huit heures cinquante-quatre minutes)
M. Marissal : Bonjour.
Bonjour, merci d'être là. Vous avez suivi la période des questions hier, comme
moi, je présume. Moi, j'étais peut-être aux premières loges, par contre. Ça a
brassé beaucoup, mais franchement, au-delà des épithètes, là, puis des débats
enflammés, moi, à la limite, que Christian Dubé me traite de con, bon, ce n'est
pas très édifiant, là, ce n'est certainement pas parlementaire. Mais ce qui me
préoccupe plus, c'est que je ne voudrais pas qu'il prenne les Québécois pour
des imbéciles. Puis, en ce moment, c'est pas mal ce qu'il fait. Quand il nous
dit que le privé est complémentaire, quand il nous dit que le privé est là pour
aider, il prend les Québécois pour des imbéciles.
J'ai plein, plein de témoignages. J'ai
recommencé ma tournée santé. J'étais à Laval, lundi, dans une salle pleine. La
première chose que tous les gens me disent, c'est : On n'est plus capable
de voir personne en santé. On n'est plus capable de parler à personne. On n'est
même plus capable de parler à une boîte téléphonique, ça n'existe plus. Ils
nous envoient sur des sites. On a complètement déshumanisé le système de santé.
Les gens n'ont plus accès. Et c'est ça qu'ils me disent, les gens. Ce n'est pas
de la physique nucléaire, là, il ne s'agit pas de refaire tout le système, là.
Au lieu de passer des mois et des années sur le p.l. 15 avec Santé Québec qui
va nous refoutre dans un bordel administratif pendant des années, le ministre
aurait dû se préoccuper de ce que les gens disent. Les gens disent : Je n'ai
plus accès. Les gens me disent : J'ai un médecin de famille, je ne suis
même plus capable de parler à sa secrétaire. Il n'a plus de secrétaire. Alors,
les gens sont dans un néant, sont dans un «no man's land» médical, ils ne sont
plus capables de se faire soigner.
J'ai des exemples à la tonne tous les
jours. Ici, un homme de Verdun qui nous a écrit : Besoin d'une prise de
sang, c'est assez impérieux, il a besoin d'une prise de sang. Il essaie de
contacter son médecin, son médecin a pris sa retraite, plus de médecin. Il
demande au GMF : Pouvez-vous me donner un autre médecin? Non, pas de
médecin. Une infirmière? Non, pas possible. Quand il a fini par parler à quelqu'un,
alors, il fait ce qu'on lui dit de faire, il va sur ClicSanté, il trouve 44
possibilités pour une prise de sang, 43 au privé avec frais, une seule dans un
CLSC, dans un mois et demi, puis il se fait dire finalement qu'il n'y a plus de
place. Qu'est-ce que ce citoyen-là fait? Bien, il sort sa carte de crédit puis
il va payer, parce qu'il a besoin d'une prise de sang. Il a besoin d'une prise
de sang.
Alors, quand le ministre, là, fait des
faux-fuyants, puis se cache derrière des écrans de fumée, notamment en
attaquant l'opposition parce qu'on fait notre travail, bien, il prend les
Québécois pour des imbéciles. Je suis désolé parce que le privé, là, ce n'est
plus complémentaire, au Québec, là, quand quand tu fais une recherche comme ça,
là, puis que tu arrives à la seule solution, là, c'est d'aller payer, ce n'est
plus complémentaire, c'est obligatoire... vous en raconter toute la journée,
des histoires.
J'en raconte juste une autre. J'étais chez
Guillaume Cliche-Rivard, récemment, dans Saint-Henri—Sainte-Anne. Une dame de
73 ans qui a des problèmes de santé, qui vit dans un HLM avec son mari, besoin
d'une prise de sang elle aussi, son CLSC lui dit : Il va falloir aller au
privé, madame. Elle a une maladie chronique. Elle est toujours allée au CLSC.
Là, le CLSC lui a dit : madame, il faut aller au privé, ça va être 25 $
pour chaque prise de sang. De guerre lasse, elle y va, à contrecœur, et la
première chose qu'on lui dit, c'est : Profitez-en, parce que, là, c'est 25 $,
l'an prochain, ça risque d'être 50 $.
On est sur une pente vraiment glissante,
ici, là, puis je demande au ministre de se remettre les yeux en face des trous,
là, puis, au lieu d'attaquer les gens qui le questionnent, plutôt faire son
travail parce qu'on est en train de le perdre, notre réseau de santé, et ça, c'est
avec la complicité puis la nonchalance de la CAQ.
M. Cliche-Rivard : Merci,
Vincent. Je vais être bref. Moi, je vais vous parler, ce matin, des coupes en
francisation. Ça fait la une depuis plusieurs jours. Moi, je reçois en
circonscription, puis on reçoit tous, là, des dizaines et des dizaines de
courriels, des témoignages d'étudiants, mais aussi de profs qui perdent leurs
jobs, qui perdent leurs cours. Ça n'a absolument aucun sens. Puis voyons donc,
là, ce gouvernement-là nous parlait qu'il y avait péril de la nation, là, nous
parlait que le français était menacé, puis là c'est ce même gouvernement-là qui
coupe des services en francisation. C'est absolument inacceptable, ça n'a aucun
sens, puis c'est une confrontation complète... une contradiction complète.
Le ministre Roberge doit arrêter de
chercher des coupables, là, on l'a entendu : C'est ci, c'est ça. C'est lui
le ministre, c'est lui qui est responsable. Et moi, je lui lance un défi,
aujourd'hui : Peut-il s'engager à ce qu'aucune autre classe de francisation
ne ferme au Québec, oui ou non? C'est la question que je lui pose.
Journaliste : M. Marissal... M.
Marissal, votre nom circule pour la mairie de Montréal.
M. Marissal : C'est flatteur,
mais c'est largement prématuré. La mairesse de Montréal, que je salue, d'ailleurs,
quelqu'un que je connais un peu... j'ai vu son travail, j'ai vu son engagement,
j'ai vu son enthousiasme dans des moments parfois difficiles. Alors, je la
salue puis je la remercie. Mais elle a annoncé ça hier, elle n'est même pas
encore partie, hein, il reste une grosse, grosse année.
Journaliste : ...vous êtes en
réflexion?
M. Marissal : Non, je ne suis
même pas là. Je suis...
Journaliste : Vous dites :
C'est prématuré.
M. Marissal : Regardez, je ne
peux pas empêcher le monde de jaser, là, puis mon nom circule, ça fait que je
vais laisser le monde jaser. Moi, j'ai une période...
Journaliste
: En
jasez-vous, avec votre conjointe, par exemple?
M. Marissal : J'en jase
surtout avec moi-même, mais je vous le dis, c'est largement prématuré. C'est
comme la mort de Mark Twain, là, l'annonce de ma candidature est largement
prématurée.
Journaliste : Quand vous en
jasez avec vous-même, vous vous dites quoi?
M. Marissal : Je me dis :
Est-ce que c'est là que je serais le mieux? Est-ce que j'aime ma job ici, à
Québec? Puis ça, la réponse est : oui, en majuscule, j'adore mon job ici.
J'ai été élu par les gens de Rosemont deux fois plutôt qu'une, je mène un
combat sincère, notamment, je pense, vous l'aurez compris, contre la
privatisation des soins de santé. Mais, comme je vous dis, là, c'est tombé
comme une tonne de brique, hier, la décision de Valérie Plante de ne pas se
représenter, puis je ne suis pas là, ça fait que vous pouvez me «scrummer»
jusqu'à midi, là, je vais vous dire la même affaire.
Journaliste : ...mais vous ne
fermez pas la porte, vous ne fermez aucune porte. On peut dire ça?
M. Marissal : Vous pouvez
dire ça.
Journaliste : Mais vous
sentez qu'il y a une contribution importante que vous pourriez apporter quand
même, vous dites : Il y a quelque chose que je pourrais amener à la ville
de Montréal?
M. Marissal : Je trouve ça
flatteur que des gens pensent ça de moi, mais j'ai besoin de faire une entrevue
avec moi-même, j'ai besoin de discuter. J'ai besoin de... Oui, vous avez
raison, c'est une question familiale aussi, la politique, alors je...
Honnêtement, en ce moment, je n'en suis pas à aucune décision, même pas proche.
Journaliste : Pour vous,
depuis le départ d'Émilise Lessard-Therrien, ça a été un peu plus difficile
ici?
M. Marissal : Non. Bien, le
départ d'Emilise a été difficile pour moi, personnellement, pour elle,
personnellement. Pour le caucus, on ne se le cachera pas, on a eu... on a eu un
printemps de merde, on va se le dire, là, ça n'a pas été facile, là, puis ce
serait ridicule d'essayer de vous convaincre du contraire.
Cela dit, il faut passer... il faut passer
à autre chose, il faut tourner la page vers autre chose. Je ne crois pas avoir
diminué d'intensité dans mon travail ici. J'ai gardé un contact excellent avec
Émilise. C'est un rendez-vous qui n'a pas été possible, pour plein, plein,
plein de raisons, puis on ne refera pas l'histoire aujourd'hui.
Vous savez, si je n'étais pas heureux, là,
ici, là, puis que... si je ne croyais pas à ma job ici puis que je n'étais pas
heureux comme député de Rosemont, j'aurais fait autre chose. J'ai des
ressources, là, je peux faire autre chose. Alors, je suis député de Rosemont
puis très heureux de ça.
Journaliste : Est-ce que vous
avez parlé avec des gens de Projet Montréal hier?
M. Marissal : Non.
Journaliste : ...pouvoir
prendre une décision, parce que, tu sais, il va y avoir des spéculations puis
on va toujours se demander : Est-ce vous faites ça parce que vous pensez
vous positionner pour la mairie, que d'ici Noël, par exemple, vous vous engagez
à trancher ou à quel moment vous allez prendre une décision?
M. Marissal : Je n'ai pas de
réponse à votre question. Honnêtement, je vous répète, est-ce que ça... est-ce
que ce sera entre la dinde et l'atoca, je ne le sais pas. Est-ce que ça sera à
l'Halloween, je n'en sais rien. Écoutez, cette nouvelle-là, elle est tombée sur
les épaules de tout le monde et des Montréalais hier. J'ai besoin de digérer
tout ça puis.
Journaliste : Mais quels sont
vos liens avec Projet Montréal par exemple?
M. Marissal : Assez... Assez
minimaux, je vous dirais. En tout cas, organisationnellement, j'ai d'excellents
contacts avec les maires et les conseillers, les conseillères de Rosemont et
autour, parce que c'est pas mal tout du monde de Projet. Cela dit, j'ai des
bons contacts avec les autres aussi. Mais il se trouve que l'environnement rosemontois,
Est-de-Montréal est très proche de Montréal. J'ai d'excellents contacts avec
ces gens-là. On travaille ensemble sur des grands projets, là, par exemple,
l'hôpital Maisonneuve-Rosemont. C'est des gens que j'apprécie beaucoup et j'ose
croire que c'est réciproque. Mais je n'ai pas... je n'ai pas de liens
organisationnels.
Journaliste : ...hier, quand
c'est arrivé, des gens nous ont contactés pour vous sonder?
M. Marissal : Il n'y a
personne qui m'a appelé hier pour me sonder.
Des voix : ...
Journaliste : ...survenu
hier?
M. Marissal : Non, non, ce
n'est pas survenu hier, là. Il y a des gens qui m'ont contacté ou qui m'ont
approché il y a déjà plusieurs mois. J'avais laissé ça comme ça sur la glace
pour le moment. Pour... Tout ça pour vous dire à quel point ce n'est pas une...
ce n'est pas une réflexion qui est très, très, très engagée dans ma tête, là.
Pour le moment je suis ici. Puis je suis très bien ici, en passant, je suis
très bien ici.
Journaliste : ...à la mairie...
M. Marissal : Bien là, vous
allez trop loin, là. Je n'en ai aucune idée.
Journaliste : Sur la motion
qui va être... sur laquelle vous allez être appelés voter aujourd'hui, quelle
va être la position de Québec solidaire? Est-ce que vous allez appuyer la
motion du Parti québécois sur notamment la fin du financement des écoles
religieuses?
M. Cliche-Rivard : Oui. Sur
la fin du financement des écoles religieuses, évidemment, on a déposé une
motion là-dessus hier, ma collègue Ruba Ghazal. L'ensemble des partis étaient
conjoints sur sa motion, sauf la CAQ, qui l'a battue.
Ça fait que, pour nous, ça, c'est une
position historique aussi, là. On me rappelait ce matin que Françoise David,
depuis 2007, parle de la fin du financement des écoles confessionnelles. Sur ce
volet-là, je n'ai pas d'enjeux. Il nous reste des discussions à avec le Parti
québécois, là, sur la finalité de mon vote... de notre vote, puis en caucus
aussi, ça fait que je ne vais pas annoncer le vote sur la motion en ce moment.
J'en ai parlé dans mon intervention hier
au Salon rouge, il y a un élément, là, qui, particulièrement, nous achale un
petit peu. C'est sur reconnaître la nécessité et que la preuve a été faite
qu'il faut renforcer la loi 21. Entendez-moi, c'est absolument
inacceptable, ce qui s'est passé à Bedford. Je suis 100 % ouvert à ce qu'on
ajoute le principe de la laïcité dans la Loi sur l'instruction publique, qu'on
renforce les mécanismes. Mais pour moi, de dire que la réponse se place ou se
prouve dans le renforcement de la 21, notamment sur la question des signes
religieux, pour nous, on n'est pas là du tout.
Ça fait que j'ai proposé un amendement
hier là-dessus pour qu'on renforce les mécanismes, pour qu'on soit plus forts à
dénoncer rapidement tout prosélytisme ou toute intervention du religieux dans
l'école. Ça, je... on en est, complètement. Il y a beaucoup de choses dans la
motion. Puis celui-là particulièrement nous énerve.
Une voix : ...
M. Cliche-Rivard : Je ne veux
pas répondre à si c'est un «deal-breaker» ou pas. Je vous ai dit que c'est
quelque chose qui me fatiguait. On a des propositions, puis des discussions
avec le Parti québécois, puis on a des discussions à avoir en caucus ce matin.
M. Marissal : Sur les écoles
confessionnelles, juste finir là-dessus. Je ne sais pas quelle mouche a piqué
nos amis du PQ ce matin, mais c'est quand même de notoriété publique, là, qu'on
est contre les écoles confessionnelles religieuses financées par l'État depuis
des années, là. Françoise David en parlait...
Journaliste : ...comprend beaucoup
de...
M. Marissal : Oui mais c'est
parce que ça a été beaucoup dit et redit, là, que nous aurions vu la lumière
hier, là. Moi, je veux bien qu'on nous attaque, là, c'est dans la nature de la
bête politique, mais il faudrait quand même y aller avec les faits, là. Ça fait
depuis 2007, là, qu'on est contre les écoles confessionnelles... en fait contre
les écoles...
Journaliste : ...sur laquelle
vous allez voter ce matin a été présentée hier.
M. Marissal : Et mon... Et
mon collègue a répondu, je crois.
M. Cliche-Rivard : Puis, en
passant, des attaques qui nous est menées par le Parti québécois... Vous verrez
bien que, ce matin, moi, je suis un peu tombé en bas de ma chaise en regardant
la proposition du plan d'immigration péquiste.
Le plan ne fonctionne pas, c'est un plan
amateur, les chiffres ne sont pas bons. Il n'y a aucune explication de comment
on passerait de 600 000 à 300 000 temporaires. C'est facile de le
dire, mais s'il n'y a aucune démonstration qui est faite, ça n'a pas vraiment
de valeur pour nous. On nous parle de réduire l'immigration permanente,
l'économique, là, dans le volet économique. C'est là où on choisit notre
immense part d'immigration francophone. C'est là où le Québec choisit ces
immigrants économiques. Qu'on réduise l'apport des immigrants francophones qui
vient contrebalancer les autres catégories où on ne le fait pas, là, dans le
familial ou dans le refuge, par exemple, pour moi, ça dépasse l'entendement.
C'est là où on va chercher nos candidats francophones puis qu'on met la place
du français. De dire qu'on va couper ça de moitié, je ne la comprends pas. Puis
on allègue qu'il y a de la sensibilité pour les familles, les chiffres
péquistes sur le regroupement familial ne fonctionnent pas, ils ne sont pas à
jour. Les arriérés ou tout ce qui est démontré, les maths ne fonctionnent pas.
Donc moi, ce matin, honnêtement, je suis
déçu de l'amateurisme du Parti québécois sur leur plan d'immigration. Je
m'attendais à quelque chose de beaucoup plus étoffé, de beaucoup plus étayé
puis du solide, et malheureusement, là, on s'est entêté à avancer vers un
chiffre de 35 000 permanents. Entendez-moi bien, là, sur le
temporaire, il faut qu'on diminue. 600 000, c'est absolument inacceptable.
Mais de focaliser sur les 35 000 du permanent, on tape sur le mauvais
clou, ça ne se tient pas. Ça ne tient pas la route, la proposition.
Journaliste : Sur la question
de la francisation, M. Roberge a comme laissé entendre, ce matin dans une
entrevue, que, vu qu'on manque d'argent pour franciser tout le monde, peut-être
prioriser des gens qui ont l'intention de s'installer au Québec pour de bon
versus des travailleurs qui sont là seulement de façon temporaire. Qu'est-ce
que vous pensez de cette idée-là?
M. Cliche-Rivard : Là, M.
Roberge essaie de faire diversion sur le fait qu'il ferme des classes, puis
qu'il y a des jobs qui sont perdues par des profs. Ça fait qu'il peut bien nous
faire des propositions en francisation, là, je vais les étudier, là, mais moi,
ce que je lui demande, c'est de stopper l'hémorragie. Il y a des jobs qui vont
être perdues dans deux semaines. Il y a des gens qui perdent leurs cours là,
là. Ça fait que, là, ma solution, puis sa proposition, on peut bien l'étudier
sur un plan de francisation — d'ailleurs, on l'attendrait, ce plan-là — puis
on pourra discuter de qui on francise ou de qui on ne francise pas.
Cela dit, il y a une partie des
temporaires qui sont destinés à rester de manière permanente. Ça fait que
comment il va même démêler tout ça? C'est une grande question. Là, on ne le
sait pas vraiment en amont, puis c'est qui va se qualifier deux ans plus tard,
puis justement, le fait d'avoir acquis le français te qualifie. Donc pour moi,
c'est un peu l'oeuf avant la poule, là. Comment qu'on va choisir ceux qu'on va
franciser en une immigration permanente si c'est le critère du français qui
fait en sorte que tu te qualifies sur le permanent? C'est un peu tourner en
rond. Ça fait que moi, ce que je lui demande, là, c'est d'arrêter, là, ces sorties-là
ou d'arrêter les recherches de coupables, là, puis de s'engager devant tous les
Québécois à ce que tous ceux qui ont des cours actuellement puis tous ceux qui
ont des jobs en francisation sont actuellement maintiennent leurs jobs d'ici la
fin du mois. C'est ça, l'engagement qu'il devrait prendre.
Journaliste : Les
propositions des seuils d'immigration du fédéral pour couper de 20 %.
C'est ce qu'ils veulent faire, qu'est ce que vous en pensez, vous?
M. Cliche-Rivard : Bien, le
ministre Miller se réveille un peu trop tard. Tant mieux, il faut qu'on réduise
ces chiffres-à. Cela dit, le Québec a son plan d'immigration qui est séparé,
donc je ne m'attends pas à ce qu'il y ait des énormes impacts pour le Québec
dans ce plan-là. Ce qu'il faut qu'on attaque davantage, c'est la réduction de
l'immigration temporaire, et ça, jusqu'à l'indépendance puis jusqu'à au moins
la renégociation de l'accord Canada-Québec, bien, c'est le fédéral qui va en
gérer la grande partie. Ça fait que moi, c'est là où je veux des résultats le
plus vite possible. Il y a des choses qui sont avancées, là, mais c'est trop
peu. Donc, tant mieux, là, que ça se réveille au fédéral, ça arrive tard. Mais
notre plan, c'est le plan du Québec, puis c'est le Québec à établir ses plans d'immigration.
Journaliste : Il y a certains
députés qui disent que c'est les propos de François Legault qui font en sorte
que le gouvernement Trudeau, c'est réglé.
M. Cliche-Rivard : Je vais
laisser les analystes, là, puis M. Miller, répondre à s'il a besoin d'entendre
François Legault pour décider de ces plans d'immigration là. François Legault,
par contre, lui ne fournit pas la marchandise. Il est où le plan de réduction
de l'immigration temporaire caquiste? Où est-ce qu'on va réduire l'immigration
temporaire? La CAQ a des pouvoirs sur la sélection des étudiants étrangers,
puis sur une grande majorité des travailleurs étrangers temporaires. La seule
mesure qu'on nous a mise de l'avant en septembre, c'est une réduction de
3 000, 4 000 personnes. On est très, très loin de la réduction
des 600 000. Ça fait que, si M. Legault veut se péter les bretelles, je
l'encouragerais d'abord et avant tout de nous fournir des mesures tangibles où
lui va réduire l'immigration temporaire au Québec.
M. Marissal : Merci.
Journaliste : I just have one. On the vote today that is to end public funding for
religious schools, I understand, M. Nadeau-Dubois asked about this. But as the
QS done any impact assessment of such a decision if the funding was cut to the
private religious schools? Would they... would some of them be forced to close?
Have you examined those questions in taking the position you have?
M.
Cliche-Rivard :
Well, it's a position where we are standing since 2007. It's a
long-lasting position. My colleague from Mercier, Ruba Ghazal, presented that
such an assessment should be done. But the very core principle is that we
should be looking forward cutting this funding. So, all the assessments and all
the details of that proposition is still debatable. We're looking forward to
study this in... she filed a «mandat d'initiative». I don't know the exact
words in English. But that's what she filed for that discussion to happen, for
those experts to be heard, and then for us to find solutions. Our plan is not
for our students to lose their classes. Our plan is for the public and
nonreligious system of education that we're deciding for Québec, that impacts
and applies in every single class and every single school. And we are
believing that this is very important and that we should move forward with
Ruba's proposition to address this.
Journaliste : So, adopt the
principle and then work out the details...
M. Cliche-Rivard : It's
always... it's always like that. I mean, when we...
Une voix : ...
M. Cliche-Rivard : Well,
it's...
Journaliste : It should be.
M. Cliche-Rivard : It should
be. It should be. We're aiming towards some position and then we're consulting.
That's how a bill works, anyway. There's a proposal of a bill, and then we're
hearing groups, and then we're filing amendments, and we're making sure it
works for everybody. So, it's most of the time how it works.
We are open to discussion, but the very
core principle is that the religious should not have any business to do in
classes for people in high school or primary school.
(Fin à 9 h 13)