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Point de presse de M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé, et M. Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’immigration, de francisation et d’intégration

Version finale

Thursday, October 24, 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante-quatre minutes)

M. Marissal : Bonjour. Bonjour, merci d'être là. Vous avez suivi la période des questions hier, comme moi, je présume. Moi, j'étais peut-être aux premières loges, par contre. Ça a brassé beaucoup, mais franchement, au-delà des épithètes, là, puis des débats enflammés, moi, à la limite, que Christian Dubé me traite de con, bon, ce n'est pas très édifiant, là, ce n'est certainement pas parlementaire. Mais ce qui me préoccupe plus, c'est que je ne voudrais pas qu'il prenne les Québécois pour des imbéciles. Puis, en ce moment, c'est pas mal ce qu'il fait. Quand il nous dit que le privé est complémentaire, quand il nous dit que le privé est là pour aider, il prend les Québécois pour des imbéciles.

J'ai plein, plein de témoignages. J'ai recommencé ma tournée santé. J'étais à Laval, lundi, dans une salle pleine. La première chose que tous les gens me disent, c'est : On n'est plus capable de voir personne en santé. On n'est plus capable de parler à personne. On n'est même plus capable de parler à une boîte téléphonique, ça n'existe plus. Ils nous envoient sur des sites. On a complètement déshumanisé le système de santé. Les gens n'ont plus accès. Et c'est ça qu'ils me disent, les gens. Ce n'est pas de la physique nucléaire, là, il ne s'agit pas de refaire tout le système, là. Au lieu de passer des mois et des années sur le p.l. 15 avec Santé Québec qui va nous refoutre dans un bordel administratif pendant des années, le ministre aurait dû se préoccuper de ce que les gens disent. Les gens disent : Je n'ai plus accès. Les gens me disent : J'ai un médecin de famille, je ne suis même plus capable de parler à sa secrétaire. Il n'a plus de secrétaire. Alors, les gens sont dans un néant, sont dans un «no man's land» médical, ils ne sont plus capables de se faire soigner.

J'ai des exemples à la tonne tous les jours. Ici, un homme de Verdun qui nous a écrit : Besoin d'une prise de sang, c'est assez impérieux, il a besoin d'une prise de sang. Il essaie de contacter son médecin, son médecin a pris sa retraite, plus de médecin. Il demande au GMF : Pouvez-vous me donner un autre médecin? Non, pas de médecin. Une infirmière? Non, pas possible. Quand il a fini par parler à quelqu'un, alors, il fait ce qu'on lui dit de faire, il va sur ClicSanté, il trouve 44 possibilités pour une prise de sang, 43 au privé avec frais, une seule dans un CLSC, dans un mois et demi, puis il se fait dire finalement qu'il n'y a plus de place. Qu'est-ce que ce citoyen-là fait? Bien, il sort sa carte de crédit puis il va payer, parce qu'il a besoin d'une prise de sang. Il a besoin d'une prise de sang.

Alors, quand le ministre, là, fait des faux-fuyants, puis se cache derrière des écrans de fumée, notamment en attaquant l'opposition parce qu'on fait notre travail, bien, il prend les Québécois pour des imbéciles. Je suis désolé parce que le privé, là, ce n'est plus complémentaire, au Québec, là, quand quand tu fais une recherche comme ça, là, puis que tu arrives à la seule solution, là, c'est d'aller payer, ce n'est plus complémentaire, c'est obligatoire... vous en raconter toute la journée, des histoires.

J'en raconte juste une autre. J'étais chez Guillaume Cliche-Rivard, récemment, dans Saint-Henri—Sainte-Anne. Une dame de 73 ans qui a des problèmes de santé, qui vit dans un HLM avec son mari, besoin d'une prise de sang elle aussi, son CLSC lui dit : Il va falloir aller au privé, madame. Elle a une maladie chronique. Elle est toujours allée au CLSC. Là, le CLSC lui a dit : madame, il faut aller au privé, ça va être 25 $ pour chaque prise de sang. De guerre lasse, elle y va, à contrecœur, et la première chose qu'on lui dit, c'est : Profitez-en, parce que, là, c'est 25 $, l'an prochain, ça risque d'être 50 $.

On est sur une pente vraiment glissante, ici, là, puis je demande au ministre de se remettre les yeux en face des trous, là, puis, au lieu d'attaquer les gens qui le questionnent, plutôt faire son travail parce qu'on est en train de le perdre, notre réseau de santé, et ça, c'est avec la complicité puis la nonchalance de la CAQ.

M. Cliche-Rivard : Merci, Vincent. Je vais être bref. Moi, je vais vous parler, ce matin, des coupes en francisation. Ça fait la une depuis plusieurs jours. Moi, je reçois en circonscription, puis on reçoit tous, là, des dizaines et des dizaines de courriels, des témoignages d'étudiants, mais aussi de profs qui perdent leurs jobs, qui perdent leurs cours. Ça n'a absolument aucun sens. Puis voyons donc, là, ce gouvernement-là nous parlait qu'il y avait péril de la nation, là, nous parlait que le français était menacé, puis là c'est ce même gouvernement-là qui coupe des services en francisation. C'est absolument inacceptable, ça n'a aucun sens, puis c'est une confrontation complète... une contradiction complète.

Le ministre Roberge doit arrêter de chercher des coupables, là, on l'a entendu : C'est ci, c'est ça. C'est lui le ministre, c'est lui qui est responsable. Et moi, je lui lance un défi, aujourd'hui : Peut-il s'engager à ce qu'aucune autre classe de francisation ne ferme au Québec, oui ou non? C'est la question que je lui pose.

Journaliste : M. Marissal... M. Marissal, votre nom circule pour la mairie de Montréal.

M. Marissal : C'est flatteur, mais c'est largement prématuré. La mairesse de Montréal, que je salue, d'ailleurs, quelqu'un que je connais un peu... j'ai vu son travail, j'ai vu son engagement, j'ai vu son enthousiasme dans des moments parfois difficiles. Alors, je la salue puis je la remercie. Mais elle a annoncé ça hier, elle n'est même pas encore partie, hein, il reste une grosse, grosse année.

Journaliste : ...vous êtes en réflexion?

M. Marissal : Non, je ne suis même pas là. Je suis...

Journaliste : Vous dites : C'est prématuré.

M. Marissal : Regardez, je ne peux pas empêcher le monde de jaser, là, puis mon nom circule, ça fait que je vais laisser le monde jaser. Moi, j'ai une période...

Journaliste : En jasez-vous, avec votre conjointe, par exemple?

M. Marissal : J'en jase surtout avec moi-même, mais je vous le dis, c'est largement prématuré. C'est comme la mort de Mark Twain, là, l'annonce de ma candidature est largement prématurée.

Journaliste : Quand vous en jasez avec vous-même, vous vous dites quoi?

M. Marissal : Je me dis : Est-ce que c'est là que je serais le mieux? Est-ce que j'aime ma job ici, à Québec? Puis ça, la réponse est : oui, en majuscule, j'adore mon job ici. J'ai été élu par les gens de Rosemont deux fois plutôt qu'une, je mène un combat sincère, notamment, je pense, vous l'aurez compris, contre la privatisation des soins de santé. Mais, comme je vous dis, là, c'est tombé comme une tonne de brique, hier, la décision de Valérie Plante de ne pas se représenter, puis je ne suis pas là, ça fait que vous pouvez me «scrummer» jusqu'à midi, là, je vais vous dire la même affaire.

Journaliste : ...mais vous ne fermez pas la porte, vous ne fermez aucune porte. On peut dire ça?

M. Marissal : Vous pouvez dire ça.

Journaliste : Mais vous sentez qu'il y a une contribution importante que vous pourriez apporter quand même, vous dites : Il y a quelque chose que je pourrais amener à la ville de Montréal?

M. Marissal : Je trouve ça flatteur que des gens pensent ça de moi, mais j'ai besoin de faire une entrevue avec moi-même, j'ai besoin de discuter. J'ai besoin de... Oui, vous avez raison, c'est une question familiale aussi, la politique, alors je... Honnêtement, en ce moment, je n'en suis pas à aucune décision, même pas proche.

Journaliste : Pour vous, depuis le départ d'Émilise Lessard-Therrien, ça a été un peu plus difficile ici?

M. Marissal : Non. Bien, le départ d'Emilise a été difficile pour moi, personnellement, pour elle, personnellement. Pour le caucus, on ne se le cachera pas, on a eu... on a eu un printemps de merde, on va se le dire, là, ça n'a pas été facile, là, puis ce serait ridicule d'essayer de vous convaincre du contraire.

Cela dit, il faut passer... il faut passer à autre chose, il faut tourner la page vers autre chose. Je ne crois pas avoir diminué d'intensité dans mon travail ici. J'ai gardé un contact excellent avec Émilise. C'est un rendez-vous qui n'a pas été possible, pour plein, plein, plein de raisons, puis on ne refera pas l'histoire aujourd'hui.

Vous savez, si je n'étais pas heureux, là, ici, là, puis que... si je ne croyais pas à ma job ici puis que je n'étais pas heureux comme député de Rosemont, j'aurais fait autre chose. J'ai des ressources, là, je peux faire autre chose. Alors, je suis député de Rosemont puis très heureux de ça.

Journaliste : Est-ce que vous avez parlé avec des gens de Projet Montréal hier?

M. Marissal : Non.

Journaliste : ...pouvoir prendre une décision, parce que, tu sais, il va y avoir des spéculations puis on va toujours se demander : Est-ce vous faites ça parce que vous pensez vous positionner pour la mairie, que d'ici Noël, par exemple, vous vous engagez à trancher ou à quel moment vous allez prendre une décision?

M. Marissal : Je n'ai pas de réponse à votre question. Honnêtement, je vous répète, est-ce que ça... est-ce que ce sera entre la dinde et l'atoca, je ne le sais pas. Est-ce que ça sera à l'Halloween, je n'en sais rien. Écoutez, cette nouvelle-là, elle est tombée sur les épaules de tout le monde et des Montréalais hier. J'ai besoin de digérer tout ça puis.

Journaliste : Mais quels sont vos liens avec Projet Montréal par exemple?

M. Marissal : Assez... Assez minimaux, je vous dirais. En tout cas, organisationnellement, j'ai d'excellents contacts avec les maires et les conseillers, les conseillères de Rosemont et autour, parce que c'est pas mal tout du monde de Projet. Cela dit, j'ai des bons contacts avec les autres aussi. Mais il se trouve que l'environnement rosemontois, Est-de-Montréal est très proche de Montréal. J'ai d'excellents contacts avec ces gens-là. On travaille ensemble sur des grands projets, là, par exemple, l'hôpital Maisonneuve-Rosemont. C'est des gens que j'apprécie beaucoup et j'ose croire que c'est réciproque. Mais je n'ai pas... je n'ai pas de liens organisationnels.

Journaliste : ...hier, quand c'est arrivé, des gens nous ont contactés pour vous sonder?

M. Marissal : Il n'y a personne qui m'a appelé hier pour me sonder.

Des voix : ...

Journaliste : ...survenu hier?

M. Marissal : Non, non, ce n'est pas survenu hier, là. Il y a des gens qui m'ont contacté ou qui m'ont approché il y a déjà plusieurs mois. J'avais laissé ça comme ça sur la glace pour le moment. Pour... Tout ça pour vous dire à quel point ce n'est pas une... ce n'est pas une réflexion qui est très, très, très engagée dans ma tête, là. Pour le moment je suis ici. Puis je suis très bien ici, en passant, je suis très bien ici.

Journaliste : ...à la mairie...

M. Marissal : Bien là, vous allez trop loin, là. Je n'en ai aucune idée.

Journaliste : Sur la motion qui va être... sur laquelle vous allez être appelés voter aujourd'hui, quelle va être la position de Québec solidaire? Est-ce que vous allez appuyer la motion du Parti québécois sur notamment la fin du financement des écoles religieuses?

M. Cliche-Rivard : Oui. Sur la fin du financement des écoles religieuses, évidemment, on a déposé une motion là-dessus hier, ma collègue Ruba Ghazal. L'ensemble des partis étaient conjoints sur sa motion, sauf la CAQ, qui l'a battue.

Ça fait que, pour nous, ça, c'est une position historique aussi, là. On me rappelait ce matin que Françoise David, depuis 2007, parle de la fin du financement des écoles confessionnelles. Sur ce volet-là, je n'ai pas d'enjeux. Il nous reste des discussions à avec le Parti québécois, là, sur la finalité de mon vote... de notre vote, puis en caucus aussi, ça fait que je ne vais pas annoncer le vote sur la motion en ce moment.

J'en ai parlé dans mon intervention hier au Salon rouge, il y a un élément, là, qui, particulièrement, nous achale un petit peu. C'est sur reconnaître la nécessité et que la preuve a été faite qu'il faut renforcer la loi 21. Entendez-moi, c'est absolument inacceptable, ce qui s'est passé à Bedford. Je suis 100 % ouvert à ce qu'on ajoute le principe de la laïcité dans la Loi sur l'instruction publique, qu'on renforce les mécanismes. Mais pour moi, de dire que la réponse se place ou se prouve dans le renforcement de la 21, notamment sur la question des signes religieux, pour nous, on n'est pas là du tout.

Ça fait que j'ai proposé un amendement hier là-dessus pour qu'on renforce les mécanismes, pour qu'on soit plus forts à dénoncer rapidement tout prosélytisme ou toute intervention du religieux dans l'école. Ça, je... on en est, complètement. Il y a beaucoup de choses dans la motion. Puis celui-là particulièrement nous énerve.

Une voix : ...

M. Cliche-Rivard : Je ne veux pas répondre à si c'est un «deal-breaker» ou pas. Je vous ai dit que c'est quelque chose qui me fatiguait. On a des propositions, puis des discussions avec le Parti québécois, puis on a des discussions à avoir en caucus ce matin.

M. Marissal : Sur les écoles confessionnelles, juste finir là-dessus. Je ne sais pas quelle mouche a piqué nos amis du PQ ce matin, mais c'est quand même de notoriété publique, là, qu'on est contre les écoles confessionnelles religieuses financées par l'État depuis des années, là. Françoise David en parlait...

Journaliste : ...comprend beaucoup de...

M. Marissal : Oui mais c'est parce que ça a été beaucoup dit et redit, là, que nous aurions vu la lumière hier, là. Moi, je veux bien qu'on nous attaque, là, c'est dans la nature de la bête politique, mais il faudrait quand même y aller avec les faits, là. Ça fait depuis 2007, là, qu'on est contre les écoles confessionnelles... en fait contre les écoles...

Journaliste : ...sur laquelle vous allez voter ce matin a été présentée hier.

M. Marissal : Et mon... Et mon collègue a répondu, je crois.

M. Cliche-Rivard : Puis, en passant, des attaques qui nous est menées par le Parti québécois... Vous verrez bien que, ce matin, moi, je suis un peu tombé en bas de ma chaise en regardant la proposition du plan d'immigration péquiste.

Le plan ne fonctionne pas, c'est un plan amateur, les chiffres ne sont pas bons. Il n'y a aucune explication de comment on passerait de 600 000 à 300 000 temporaires. C'est facile de le dire, mais s'il n'y a aucune démonstration qui est faite, ça n'a pas vraiment de valeur pour nous. On nous parle de réduire l'immigration permanente, l'économique, là, dans le volet économique. C'est là où on choisit notre immense part d'immigration francophone. C'est là où le Québec choisit ces immigrants économiques. Qu'on réduise l'apport des immigrants francophones qui vient contrebalancer les autres catégories où on ne le fait pas, là, dans le familial ou dans le refuge, par exemple, pour moi, ça dépasse l'entendement. C'est là où on va chercher nos candidats francophones puis qu'on met la place du français. De dire qu'on va couper ça de moitié, je ne la comprends pas. Puis on allègue qu'il y a de la sensibilité pour les familles, les chiffres péquistes sur le regroupement familial ne fonctionnent pas, ils ne sont pas à jour. Les arriérés ou tout ce qui est démontré, les maths ne fonctionnent pas.

Donc moi, ce matin, honnêtement, je suis déçu de l'amateurisme du Parti québécois sur leur plan d'immigration. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus étoffé, de beaucoup plus étayé puis du solide, et malheureusement, là, on s'est entêté à avancer vers un chiffre de 35 000 permanents. Entendez-moi bien, là, sur le temporaire, il faut qu'on diminue. 600 000, c'est absolument inacceptable. Mais de focaliser sur les 35 000 du permanent, on tape sur le mauvais clou, ça ne se tient pas. Ça ne tient pas la route, la proposition.

Journaliste : Sur la question de la francisation, M. Roberge a comme laissé entendre, ce matin dans une entrevue, que, vu qu'on manque d'argent pour franciser tout le monde, peut-être prioriser des gens qui ont l'intention de s'installer au Québec pour de bon versus des travailleurs qui sont là seulement de façon temporaire. Qu'est-ce que vous pensez de cette idée-là?

M. Cliche-Rivard : Là, M. Roberge essaie de faire diversion sur le fait qu'il ferme des classes, puis qu'il y a des jobs qui sont perdues par des profs. Ça fait qu'il peut bien nous faire des propositions en francisation, là, je vais les étudier, là, mais moi, ce que je lui demande, c'est de stopper l'hémorragie. Il y a des jobs qui vont être perdues dans deux semaines. Il y a des gens qui perdent leurs cours là, là. Ça fait que, là, ma solution, puis sa proposition, on peut bien l'étudier sur un plan de francisation — d'ailleurs, on l'attendrait, ce plan-là — puis on pourra discuter de qui on francise ou de qui on ne francise pas.

Cela dit, il y a une partie des temporaires qui sont destinés à rester de manière permanente. Ça fait que comment il va même démêler tout ça? C'est une grande question. Là, on ne le sait pas vraiment en amont, puis c'est qui va se qualifier deux ans plus tard, puis justement, le fait d'avoir acquis le français te qualifie. Donc pour moi, c'est un peu l'oeuf avant la poule, là. Comment qu'on va choisir ceux qu'on va franciser en une immigration permanente si c'est le critère du français qui fait en sorte que tu te qualifies sur le permanent? C'est un peu tourner en rond. Ça fait que moi, ce que je lui demande, là, c'est d'arrêter, là, ces sorties-là ou d'arrêter les recherches de coupables, là, puis de s'engager devant tous les Québécois à ce que tous ceux qui ont des cours actuellement puis tous ceux qui ont des jobs en francisation sont actuellement maintiennent leurs jobs d'ici la fin du mois. C'est ça, l'engagement qu'il devrait prendre.

Journaliste : Les propositions des seuils d'immigration du fédéral pour couper de 20 %. C'est ce qu'ils veulent faire, qu'est ce que vous en pensez, vous?

M. Cliche-Rivard : Bien, le ministre Miller se réveille un peu trop tard. Tant mieux, il faut qu'on réduise ces chiffres-à. Cela dit, le Québec a son plan d'immigration qui est séparé, donc je ne m'attends pas à ce qu'il y ait des énormes impacts pour le Québec dans ce plan-là. Ce qu'il faut qu'on attaque davantage, c'est la réduction de l'immigration temporaire, et ça, jusqu'à l'indépendance puis jusqu'à au moins la renégociation de l'accord Canada-Québec, bien, c'est le fédéral qui va en gérer la grande partie. Ça fait que moi, c'est là où je veux des résultats le plus vite possible. Il y a des choses qui sont avancées, là, mais c'est trop peu. Donc, tant mieux, là, que ça se réveille au fédéral, ça arrive tard. Mais notre plan, c'est le plan du Québec, puis c'est le Québec à établir ses plans d'immigration.

Journaliste : Il y a certains députés qui disent que c'est les propos de François Legault qui font en sorte que le gouvernement Trudeau, c'est réglé.

M. Cliche-Rivard : Je vais laisser les analystes, là, puis M. Miller, répondre à s'il a besoin d'entendre François Legault pour décider de ces plans d'immigration là. François Legault, par contre, lui ne fournit pas la marchandise. Il est où le plan de réduction de l'immigration temporaire caquiste? Où est-ce qu'on va réduire l'immigration temporaire? La CAQ a des pouvoirs sur la sélection des étudiants étrangers, puis sur une grande majorité des travailleurs étrangers temporaires. La seule mesure qu'on nous a mise de l'avant en septembre, c'est une réduction de 3 000, 4 000 personnes. On est très, très loin de la réduction des 600 000. Ça fait que, si M. Legault veut se péter les bretelles, je l'encouragerais d'abord et avant tout de nous fournir des mesures tangibles où lui va réduire l'immigration temporaire au Québec.

M. Marissal : Merci.

Journaliste : I just have one. On the vote today that is to end public funding for religious schools, I understand, M. Nadeau-Dubois asked about this. But  as the QS done any impact assessment of such a decision if the funding was cut to the private religious schools? Would they... would some of them be forced to close? Have you examined those questions in taking the position you have?

M. Cliche-Rivard : Well, it's a position where we are standing since 2007. It's a long-lasting position. My colleague from Mercier, Ruba Ghazal, presented that such an assessment should be done. But the very core principle is that we should be looking forward cutting this funding. So, all the assessments and all the details of that proposition is still debatable. We're looking forward to study this in... she filed a «mandat d'initiative». I don't know the exact words in English. But that's what she filed for that discussion to happen, for those experts to be heard,  and then for us to find solutions. Our plan is not for our students to lose their classes. Our plan is for the public and nonreligious system of education that we're deciding for Québec, that impacts and applies in every single class and every single school. And we are believing that this is very important and that we should move forward with Ruba's proposition to address this.

Journaliste : So, adopt the principle and then work out the details...

M. Cliche-Rivard : It's always... it's always like that. I mean, when we...

Une voix : ...

M. Cliche-Rivard : Well, it's...

Journaliste : It should be.

M. Cliche-Rivard : It should be. It should be. We're aiming towards some position and then we're consulting. That's how a bill works, anyway. There's a proposal of a bill, and then we're hearing groups, and then we're filing amendments, and we're making sure it works for everybody. So, it's most of the time how it works.

We are open to discussion, but the very core principle is that the religious should not have any business to do in classes for people in high school or primary school.

(Fin à 9 h 13)