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Point de presse de M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour la Capitale-Nationale, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de langue française

Version finale

Le mercredi 9 octobre 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures deux minutes)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Voilà cinq semaines, les citoyens et citoyennes de Terrebonne ont perdu leur député. Depuis ce temps-là, ils ne sont pas représentés à l'Assemblée nationale. Ce pouvoir de déclencher une élection partielle est entre les mains du premier ministre. Rien ne justifie de priver les citoyens de Terrebonne d'une représentation. Alors, à l'instar du chef du Parti québécois, hier en Chambre, lorsqu'il répondait... en fait, lorsqu'il questionnait le premier ministre, je demande officiellement, au nom du Parti québécois, le déclenchement de l'élection partielle de Terrebonne. Il y a un Conseil des ministres cet après-midi, une autre occasion.

Si ce n'est pas le cas, j'invite le premier ministre à expliquer pourquoi. Pourquoi on prive les gens de Terrebonne d'une représentation? Pourquoi c'est le premier ministre qui devrait décider du moment où on va être représenté dans une circonscription? Donc, nous demandons le déclenchement de cette élection partielle au nom de la représentation des citoyens de Terrebonne à l'Assemblée nationale du Québec.

Mon collègue, Pascal Paradis.

M. Paradis : Bonjour. Dans les pages du Soleil, ce matin, on apprend que les centres de francisation de Québec sont fermés pour les nouveaux élèves. Tous ces migrants qui arrivent dans la région de Québec actuellement ne peuvent pas s'inscrire dans un cours de francisation. C'est un... C'est une autre illustration des échecs nombreux de ce gouvernement en matière de politique publique de gestion de l'immigration, mais c'est aussi une illustration de l'échec de la politique de francisation. C'est un gouvernement qui nous dit que la clé, c'est la francisation, qu'il va faire des efforts particuliers pour s'assurer que les cours de francisation sont accessibles pour les nouveaux arrivants et qui fait des coupures budgétaires, ce qui fait en sorte que les centres de francisation ne peuvent pas continuer à accueillir des nouveaux élèves. Alors, c'est un gouvernement qui, encore une fois, dit une chose publiquement, fait de belles communications, mais quand arrive le temps de livrer des résultats sur le terrain, ne les livre pas.

Journaliste : M. Bérubé, vous demandez de déclenchement dans Terrebonne. Vous êtes en très bonne posture, aujourd'hui, avec le sondage, pour demander parce que vous aviez perdu des points. Et là l'amour du Québec semble vous revenir, là.

M. Bérubé : L'amour des gens de Terrebonne aussi, les citoyens ont le droit d'être représentés. On a demandé ça lors de la démission de M. Fitzgibbon, une élection rapide. On n'est pas les seuls. Les élus de la couronne nord de Montréal ont demandé la tenue d'une élection rapide également. C'est le droit d'être représenté à l'Assemblée nationale. Et présentement, le premier ministre, en faisant de la stratégie sur la date, prive les citoyens de Terrebonne d'une représentation à l'Assemblée nationale.

Journaliste : C'est plus facile de demander ça quand on est premier. Le sondage...

M. Bérubé : C'est une question...

Journaliste : Ça doit vous faire plaisir, le sondage, ce matin.

M. Bérubé : C'est une question de responsabilité. Bien, c'est sûr qu'on est toujours en première place. On vient de monter de trois points, le parti qui progresse. On est dans une position qui nous encourage pour la suite. Ça montre que les efforts qu'on consent à quatre avec notre petite équipe donnent des résultats. Ça ne garantit rien pour l'avenir, mais j'aime mieux être dans notre situation que celle de d'autres que vous allez questionner tout à l'heure.

Journaliste : ...avant l'arrivée de M. Pablo Rodriguez?

M. Bérubé : Quand les libéraux auront fait un choix de chef, on en discutera, mais on a comme politique de ne jamais s'ingérer dans les affaires internes d'une formation politique. La course, c'est une affaire interne, donc on va s'en tenir à notre...

Journaliste : ...dans le coup, là.

M. Bérubé : Voir ma réponse précédente.

Journaliste : ...des électeurs qui hésitent effectivement entre le PQ et le Parti libéral.

M. Bérubé : Ah! Bien ça, je peux dire que quelqu'un qui hésite entre le Parti québécois et le Parti libéral, je n'en connais pas beaucoup. Des libéraux déçus qui sont allés à la CAQ, il y en a. Des péquistes déçus qui sont allés à la CAQ, il y en a. Des péquistes déçus qui sont allés à la CAQ, puis qui sont déçus, qui reviennent au PQ, ça existe aussi. Mais quelqu'un qui hésite entre l'héritage libéral puis l'héritage de René Lévesque, il faudrait me les présenter. Comment ça changerait?

Des voix : ...

Journaliste : ...opposition à la CAQ?

M. Bérubé : On sera fixé en 2026.

Journaliste : ...opposition à la CAQ?

M. Bérubé : Mais sur le réel, les intentions de vote aujourd'hui, je ne pourrais pas dire autre chose que d'être en première place, ça démontre qu'on fait un travail qui est apprécié des Québécois. Et ça nous encourage pour la suite.

Journaliste : Mais, M. Paradis, vous devez en connaître des libéraux qui ont voté pour le PQ parce que c'était une circonscription libérale avant, dans laquelle vous avez été élu.

M. Paradis : Oui.

Journaliste : Donc, vous admettez que vous avez convaincu des libéraux de voter pour vous.

M. Paradis : Oui. Mais là la question qui se pose, c'est qu'est-ce qui va se passer dans l'avenir? Mon collègue l'a mentionné, le test, il va venir dans Terrebonne. Qu'on déclenche les élections dans Terrebonne.

Journaliste : ...qui sont fragiles?

M. Bérubé : Ça fait plus d'un an qu'on est en première place. Je veux dire, j'ai hâte de vous entendre poser les mêmes questions aux partis qui vont suivre tantôt. Je n'ai pas d'autre chose à vous dire que ça fait plus d'un an qu'on est en première place. Il y a des raisons à ça. On travaille pour le demeurer.

Journaliste : ...de bonne humeur.

M. Bérubé : Bien, on n'a même pas abordé cette question-là d'entrée de jeu parce qu'on voulait se concentrer sur d'autres enjeux. Vous nous posez la question, c'est sûr que ça nous encourage. On aime mieux... j'ai déjà été dans des... dans d'autres situations ici, là, quand j'étais chef parlementaire, on a déjà été à neuf, on était à 32. Il y avait de la place pour la croissance.

Journaliste : Est-ce que c'est un concours de personnalité et non un concours d'option? Comme... vous dites : Il y a l'option libérale, le passé libéral, l'option péquiste, mais là, on a l'impression que celui qui va remplacer peut-être François Legault, c'est un concours de personnalité. PSPP versus peut-être Pablo Rodriguez et non l'option qui prime. C'est ce que le sondage démontre.

M. Bérubé : Non, ce n'est pas ce que Jean-Marc Léger dit, en tout cas, il y a quatre considérants qui indiquent que le Parti québécois est clairement en tête, qu'effectivement Pablo Rodriguez pourrait changer les choses. Mais ça, c'est... Il n'y a pas de certitude, ça ne veut pas dire que c'est lui qui va gagner. Pour le reste, je veux dire, je ne sais pas quoi vous dire d'autre que, quand les gens nous rencontrent, ils parlent de notre équipe, ils parlent de nos idées, ils parlent de notre chef, ils parlent de notre ton, ils parlent de notre façon de faire de la politique, c'est un tout. Les gens savent à quoi s'en tenir avec le Parti québécois...

Journaliste : ...l'impression que c'est un vote de contestation, que ce serait un vote de contestation?

M. Bérubé : Si les Québécois votaient aujourd'hui, le gouvernement serait formé par le Parti québécois. Je ne sais pas quoi ajouter à ça. Alors, ça, nous... ça nous encourage.

Journaliste : Au Québec, ça a toujours été des votes de contestation. Vous ne pouvez pas le nier, là. On est... c'est un gouvernement avec un deuxième mandat.

M. Bérubé : Mais là je ne vais pas trouver que c'est négatif qu'on soit en première place présentement. Vous ne trouverez aucune façon de me faire dire que c'est négatif. On va... on en tient compte, puis on continue de travailler.

Des voix : ...

M. Paradis : La dernière élection qui a eu lieu, c'est l'élection partielle dans Jean-Talon. Puis ça, c'est vrai que je suis... assez bien placé pour vous en parler. Ce que j'ai senti, pendant 35 jours sur le terrain, c'est beaucoup d'enthousiasme pour les propositions du Parti québécois, pour le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon. Donc, ça aussi, ça compte. Et c'est ce qu'on entend aussi beaucoup partout au Québec actuellement. Le sondage semble refléter aujourd'hui que les gens sont en... les gens sont encouragés, sont...

Journaliste : L'appui à la souveraineté, ça ne bouge pas, là.

M. Paradis : Bien, l'appui sur la souveraineté, ça monte sur le long terme. Regardez aussi ce qui se passe, là, avec l'arrivée... les sondages démontrent aussi que les jeunes de plus en plus adhèrent à la proposition du Parti québécois, alors ça, c'est des bons signes pour l'avenir.

Journaliste : ...une précision, excusez, juste une précision sur Terrebonne, vous avez dit que c'est un problème que le premier ministre décide. Est-ce que vous... Est-ce que vous demandez que les règles soient changées?

M. Bérubé : Absolument.

Journaliste : Puis qu'il y ait une date fixe pour...

M. Bérubé : Bien, le directeur général des élections nous demande depuis longtemps l'adoption d'un projet de loi qui ferait en sorte qu'il y aurait deux dates dans l'année et dépendamment où vous êtes après la démission... puis c'est cette date-là qui prévaut. Donc, il faudrait que je le ressorte, là, mais clairement, c'est un tout petit projet de loi. Donc, je vais donner un exemple fictif, là, quelqu'un qui... qui démissionne, mettons, le 5 septembre, bien, ça serait fixé, mettons, le 30 octobre, sinon, ça va à l'autre date. Donc, la date est fixée par le DGE puis elle est prévisible. On enlève ce pouvoir-là des mains du premier ministre, qui nous a fait le coup dans Marie-Victorin, là, il a retardé l'élection partielle au-delà de... des premières semaines, donc...

Journaliste : Sur la francisation dont vous avez parlé tout à l'heure, comment vous expliquez la décision du gouvernement, là, de couper les fonds, là, des cours de francisation dans les CSS?

M. Paradis : Très difficile à expliquer. Et j'espère que vous allez poser la question au ministre Roberge. Nous, on va lui poser la question : Qu'est-ce qui est en train de se passer? Parce que c'est un gouvernement qui dit : La clé, c'est la francisation. Donc, on va investir en francisation, mais là qui annonce des coupures budgétaires qui font en sorte que les classes de francisation sont fermées, une personne, un immigrant qui arrive à Québec, actuellement, n'a pas accès à des cours de francisation. C'est un exemple patent de mauvaise planification et d'un gouvernement qui dit une chose, qui fait le contraire. Très difficile à expliquer.

Journaliste : ...que le gouvernement évalue certaines options pour déplacer les demandeurs d'asile, comme par exemple payer l'autobus ou même réduire l'aide sociale. Est-ce que vous pensez que c'est ce genre d'incitatifs là qui pourraient nous permettre de réduire le nombre de demandeurs d'asile au Québec, par exemple?

M. Paradis : Il y a certainement toute une panoplie de solutions à considérer. Ce qui est particulièrement étonnant, c'est que cette réflexion-là, se... semble s'effectuer sans planification, sans vision, en lançant des ballons d'essai. Notre premier ministre, la semaine dernière, qui était à Paris et qui lance des idées complètement saugrenues dont on sait, dont tout le monde sait au Québec que ça n'arrivera jamais. Et là on semble continuer la réflexion au fur et à mesure. Où sont les avis juridiques? Où sont les plans? Où est la planification? Puis quel est l'état des discussions avec Ottawa? Parce qu'il y a une grande partie de ça, c'est le gouvernement fédéral qui en est responsable, puis, jusqu'à maintenant, sa réponse, c'est non.

Journaliste : ...pourrait décider de réduire l'aide sociale après un certain délai, par exemple, pour inciter les gens à se déplacer ou, s'ils n'ont pas tous leurs formulaires, à rester ou... Bon. Est-ce que, sur le fond, c'est une bonne idée, vous pensez?

M. Paradis : Bien, si c'est ça, en tout cas, on a hâte de voir c'est quoi, le plan, le plan global, là. Mais là c'est des idées qui semblent être évoquées puis... C'est un thème important actuellement, c'est un des débats publics les plus importants qu'on a au Québec, et ce qu'on comprend, c'est que le gouvernement lance des idées à droite et à gauche et réfléchit tout haut. Ce qu'il faut, c'est une...

Une voix : ...

M. Paradis : Il y a là... Il y a là des pistes de solution qu'on doit regarder, parce que ce qu'on ne peut pas faire, en tout cas, c'est ce qui a été évoqué par le premier ministre. Ça, tout le monde le sait. Puis lui, où est-ce qu'ils sont, ses avis juridiques? Je ne le sais pas. Mais nous, en quelques heures, là... D'abord, à l'intérieur du caucus, on a deux avocats puis on avait compris que c'était impossible. Puis, de toute façon, le gouvernement fédéral, c'est sûr qu'il ne voudra pas. Mais on a... on a consulté des experts, puis on l'a eu, ça ne se fera pas, ça n'arrivera pas. C'est une idée saugrenue.

Bon, maintenant, outre ça, il y a d'autres solutions à considérer, c'est-à-dire une répartition équitable quand les gens arrivent. Ça... C'est ça, la clé, ça commence par là. Des seuils raisonnables d'abord puis, si on n'y arrive toujours pas, ni au fédéral ni au gouvernement du Québec, ensuite des... une clé de répartition qui a du sens, qui est équitable, puis ensuite les gens qui sont déjà là, oui, il peut y avoir une gamme d'incitatifs et de solutions administratives à proposer.

Journaliste : ...est-ce que c'est envisageable, pour le Parti québécois, une solution comme celle-là?

M. Paradis : Bien, écoutez, nous, du Parti québécois, là, on est un parti social-démocrate, et les personnes en situation de vulnérabilité, ce n'est pas... les viser, d'abord et avant tout, là, ce n'est pas les premières options qu'on considérerait. Donc, nous, on dit : Beaucoup de prudence avant d'aller là.

Journaliste : Vous ne voulez pas l'exclure?

M. Paradis : Ce n'est pas là qu'on devrait aller, ce n'est pas là qu'on devrait aller, mais ça prend une solution globale puis ça prend une planification. Et là, c'est ça, aujourd'hui, vous nous posez des questions à nous, mais quel est le plan du gouvernement? Quelle est sa vision? Comment se fait-il qu'on met des questions comme ça sur la table?

Journaliste : ...prend un plan, là.

Journaliste : D'ailleurs, il est... c'est pour quand votre...

M. Paradis : Oui, on est en train d'y travailler, il s'en vient.

Journaliste : ...un gouvernement en attente, il faut prendre des positions, là.

M. Paradis : Bien, on a des positions, on a...

Journaliste : ...gouvernement en attente.

M. Paradis : Oui, puis on a des positions très claires là-dessus, et vous la...

Journaliste : ...l'aide sociale, oui, non, peut-être.

M. Paradis : Bien, ça doit faire partie d'un plan global, puis on vous dit que ce n'est pas là qu'on devrait... ce n'est pas par ça qu'on devrait commencer, ça, c'est très clair, puis ce n'est pas là qu'on devrait aller. Alors, il y a des solutions à considérer globalement, mais nous, notre plan, il est clair. Tout ce qui concerne l'immigration, tant qu'on n'aura pas les pleins pouvoirs et tant que le Québec ne sera pas un pays indépendant, on n'y arrivera pas. On parle...

Journaliste : ...vous n'êtes pas près de l'avoir, là. Ça va prendre beaucoup d'énergie pour convaincre les Québécois de vous suivre, peut-être pour avoir un bon gouvernement, comme le Parti québécois l'a été par le passé.

M. Paradis : Plus les Québécois vont constater l'échec du fédéralisme et les coûts du fédéralisme pour le Québec, y compris en matière d'immigration, qui est une grande question, qui est un grand débat national actuellement... Le problème, c'est qu'on a les mains liées. Le problème, c'est qu'Ottawa nous impose des décisions qui dépendent d'une idéologie qui n'est pas celle qu'on veut suivre au Québec. Alors, on a les mains liées. La solution, c'est l'indépendance du Québec, c'est très clair, notamment en matière d'immigration.

Journaliste : ...la francisation, rapidement. Je reviens, mais est-ce que le capitaine du Canadien de Montréal devrait donner l'exemple? Ça fait quatre ans qu'il est capitaine de l'équipe francophone de la Ligue nationale.

M. Paradis : Bien, idéalement, oui. Vous savez, il fut une époque où beaucoup de joueurs du Canadien apprenaient le français, y compris des anciens capitaines comme Bob Gainey.

M. Bérubé : ...

M. Paradis : Donc, je comprends que mon collègue a une anecdote.

M. Bérubé : Bien, juste raconter une histoire qui est méconnue mais qui mérite d'être racontée. C'est Michel Germain qui me l'a racontée, le commentateur de l'Océanic de Rimouski.

Sidney Crosby, lorsqu'il est arrivé à Rimouski, il savait qu'il allait être là pour deux ans seulement, qu'il allait se faire repêcher par la Ligue nationale. Il a demandé à apprendre le français même s'il allait faire deux ans. Il a dit qu'il a fait ça par respect pour les gens qui l'accueillent à Rimouski. Il a continué à apprendre le français. Et, lorsqu'on lui a demandé, dans un grand banquet de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, d'aller dire un mot, il a dit : Je vais y aller si je le fais en français. Et, si on lui disait non, il ne l'aurait pas fait.

Juste pour vous montrer que chacun est conscient ou pas du milieu dans lequel il est. Mais, par la positive, je veux vous parler de Sidney Crosby. Moi, ça m'a terriblement marqué. Et ce gars-là a fait deux ans au Québec, mais il tenait, par respect, à apprendre au minimum du français pour échanger. C'est souhaitable que toute personne qui travaille au Québec puisse connaître le français du mieux possible.

Journaliste : Sur le tramway, s'il vous plaît. On a appris hier que ce n'était pas dans les plans que la CDPQ Infra soit l'exploitant du tramway. C'est sorti en commission parlementaire, là. Est-ce que vous pensez que c'est une bonne idée? Est-ce que ça vous surprend? Qui... Qu'est-ce qu'on devrait avoir comme modèle finalement?

M. Paradis : Bon, on a entendu ça hier, mais on attend toujours la signature d'une entente, on attend toujours d'avoir le plan complet. Où est-ce qu'on s'en va avec le tramway? On ne le sait toujours pas. Et ça, c'est un gouvernement qui nous avait dit qu'il allait agir rapidement, c'est le même gouvernement qui a retourné sa veste plusieurs fois, qui a envoyé ça à la CDPQ, qui a fait prendre beaucoup de retard au projet. Donc, ayons le plan puis sachons exactement quel va être le rôle de CDPQ avant de nous prononcer. Mais là on n'a pas la transparence, on n'a pas l'information du gouvernement.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : Vous étiez dans la commission parlementaire?

Journaliste : Je pense que c'est M. Arseneau qui était là.

M. Paradis : C'est mon collègue qui était là.

Journaliste : Sur la DPJ, on a aussi quand même des informations importantes qu'on apprend : faussetés, mauvaises informations, on a pris... on a mis des enfants en adoption alors qu'on aurait pu privilégier un retour dans leur milieu. Qu'est-ce que vous pensez de ça, rapidement?

M. Paradis : Oui, Bon. Donc, c'est une bonne nouvelle de savoir que le CIUSSS prend le dossier au sérieux et a décidé de faire une révision puis d'agir sur les dossiers concernés, je pense qu'il y a 140 dossiers concernés, et il va y avoir des actions dans ces 140 dossiers-là, parce qu'on parle de... C'est la vie des enfants en question qui est en jeu puis celle des parents aussi qui sont affectés. Donc, ça, c'est une bonne nouvelle.

À plus long terme, ça pose la question de la rétention du personnel au sein de la DPJ et de la formation du personnel. Parce que, ce qu'on apprend, donc, c'est qu'il y avait des gens, peut-être, qui n'avaient pas la formation puis qui n'avaient pas tous les paramètres pour prendre les bonnes décisions. Donc, ça, ça pose vraiment cette question-là qu'il faut des conditions de travail qui permettent la rétention puis il faut insister sur la formation.

Et puis là quelle coïncidence que ça arrive le lendemain d'une autre nouvelle qui est sortie hier, hein, sur le programme de formation à 750 $ par semaine dans le domaine de la construction, dont on apprend qu'il y a trois quarts des montants investis qui n'ont servi à rien, c'est-à-dire 225 millions qui ont été jetés en pure perte. Donc, ils n'ont pas donné de résultats, parce que les gens ont fait la formation puis ne sont pas dans le domaine de la construction. Imaginez cet argent-là, si on l'avait placé ailleurs, par exemple, si on l'avait investi à la DPJ, là, on aurait peut-être des résultats. C'est encore une fois un signe des problèmes de planification et des choix budgétaires de ce gouvernement, où il y a beaucoup d'argent qui est dépensé en pure perte, gaspillage, pas de résultats, alors qu'on en a tellement besoin ailleurs, en santé, en éducation et en service pour nos jeunes.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : On this poll today, what does it tell you about the declaration of Mr. Legault in Paris? Because the poll was basically done between October 4th and 6th. So, after Mr. Legault made his declaration in Paris about asylum seekers, he said that he had the majority of Quebeckers behind him. Does it show?

M. Bérubé : Let's watch what is going to happen when he's going to call the by-election in Terrebonne. This is what we are asking today. If he thinks that people are with him, there's a way to find this, and it's to call the by-election. Since five weeks now, the people of the riding of Terrebonne doesn't have a MNA here in National Assembly, which is not fair. So, I ask the Government to call this by-election today, they have a Conseil des ministres, so it's time for them to check if what they say is true about the support of the people from Québec. 

Journaliste : How do you explain that Mr. Fitzgibbon left the first week of September, and we are a month later, and nothing happened on the by-election?

M. Bérubé : There's a lot of things about Mr. Fitzgibbon. He said that the reason he left is because love, for 30%. For myself, I'm interested in the 70%. This is what I want to find out. But, since I'm finding those reasons, those good reasons I'm sure, Premier Legault who's going to walk right here, in a few minutes, ask him why he doesn't call the by-election in Terrebonne, why people have to wait. And we feel that it's time to check if it's true that he has the people with him. I have doubts about this. But I let the people decide in the riding of Terrebonne.

Journaliste : This idea of paying buses or reducing social assistance for certain immigrants, is this something that you think could work in reducing immigration in Québec?

M. Paradis : Well, first of all, we need a real plan. What we don't need is a government that doesn't where it's headed in terms of immigration. We don't want to see announcements such has the one was made by Prime Minister Legault in Paris, something that is absurd and that is fabulation, I don't know if you can say that in English, but that will never happen. So, we need a real plan that may include administrative measures, incentives for people to move, but the idea to force people out without an agreement with the destination is just not going to happen. It's not going to happen.

(Fin à 8 h 22)

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