(Neuf heures deux minutes)
M. Bérubé : Bonjour,
tout le monde. Voilà cinq semaines, les citoyens et citoyennes de Terrebonne
ont perdu leur député. Depuis ce temps-là, ils ne sont pas représentés à l'Assemblée
nationale. Ce pouvoir de déclencher une élection partielle est entre les mains
du premier ministre. Rien ne justifie de priver les citoyens de Terrebonne d'une
représentation. Alors, à l'instar du chef du Parti québécois, hier en Chambre,
lorsqu'il répondait... en fait, lorsqu'il questionnait le premier ministre, je
demande officiellement, au nom du Parti québécois, le déclenchement de l'élection
partielle de Terrebonne. Il y a un Conseil des ministres cet après-midi, une
autre occasion.
Si ce n'est pas le cas, j'invite le
premier ministre à expliquer pourquoi. Pourquoi on prive les gens de Terrebonne
d'une représentation? Pourquoi c'est le premier ministre qui devrait décider du
moment où on va être représenté dans une circonscription? Donc, nous demandons
le déclenchement de cette élection partielle au nom de la représentation des
citoyens de Terrebonne à l'Assemblée nationale du Québec.
Mon collègue, Pascal Paradis.
M. Paradis : Bonjour.
Dans les pages du Soleil, ce matin, on apprend que les centres de
francisation de Québec sont fermés pour les nouveaux élèves. Tous ces migrants
qui arrivent dans la région de Québec actuellement ne peuvent pas s'inscrire
dans un cours de francisation. C'est un... C'est une autre illustration des
échecs nombreux de ce gouvernement en matière de politique publique de gestion
de l'immigration, mais c'est aussi une illustration de l'échec de la politique
de francisation. C'est un gouvernement qui nous dit que la clé, c'est la
francisation, qu'il va faire des efforts particuliers pour s'assurer que les
cours de francisation sont accessibles pour les nouveaux arrivants et qui fait
des coupures budgétaires, ce qui fait en sorte que les centres de francisation
ne peuvent pas continuer à accueillir des nouveaux élèves. Alors, c'est un
gouvernement qui, encore une fois, dit une chose publiquement, fait de belles
communications, mais quand arrive le temps de livrer des résultats sur le
terrain, ne les livre pas.
Journaliste : M. Bérubé,
vous demandez de déclenchement dans Terrebonne. Vous êtes en très bonne
posture, aujourd'hui, avec le sondage, pour demander parce que vous aviez perdu
des points. Et là l'amour du Québec semble vous revenir, là.
M. Bérubé : L'amour des
gens de Terrebonne aussi, les citoyens ont le droit d'être représentés. On a
demandé ça lors de la démission de M. Fitzgibbon, une élection rapide. On
n'est pas les seuls. Les élus de la couronne nord de Montréal ont demandé la
tenue d'une élection rapide également. C'est le droit d'être représenté à l'Assemblée
nationale. Et présentement, le premier ministre, en faisant de la stratégie sur
la date, prive les citoyens de Terrebonne d'une représentation à l'Assemblée
nationale.
Journaliste : C'est plus
facile de demander ça quand on est premier. Le sondage...
M. Bérubé : C'est une
question...
Journaliste : Ça doit vous
faire plaisir, le sondage, ce matin.
M. Bérubé : C'est une
question de responsabilité. Bien, c'est sûr qu'on est toujours en première
place. On vient de monter de trois points, le parti qui progresse. On est dans
une position qui nous encourage pour la suite. Ça montre que les efforts qu'on
consent à quatre avec notre petite équipe donnent des résultats. Ça ne garantit
rien pour l'avenir, mais j'aime mieux être dans notre situation que celle de d'autres
que vous allez questionner tout à l'heure.
Journaliste : ...avant l'arrivée
de M. Pablo Rodriguez?
M. Bérubé : Quand les
libéraux auront fait un choix de chef, on en discutera, mais on a comme
politique de ne jamais s'ingérer dans les affaires internes d'une formation
politique. La course, c'est une affaire interne, donc on va s'en tenir à
notre...
Journaliste : ...dans le
coup, là.
M.
Bérubé
:
Voir ma réponse précédente.
Journaliste : ...des
électeurs qui hésitent effectivement entre le PQ et le Parti libéral.
M. Bérubé : Ah! Bien ça,
je peux dire que quelqu'un qui hésite entre le Parti québécois et le Parti
libéral, je n'en connais pas beaucoup. Des libéraux déçus qui sont allés à la
CAQ, il y en a. Des péquistes déçus qui sont allés à la CAQ, il y en a. Des
péquistes déçus qui sont allés à la CAQ, puis qui sont déçus, qui reviennent au
PQ, ça existe aussi. Mais quelqu'un qui hésite entre l'héritage libéral puis l'héritage
de René Lévesque, il faudrait me les présenter. Comment ça changerait?
Des voix : ...
Journaliste : ...opposition à
la CAQ?
M. Bérubé : On sera fixé
en 2026.
Journaliste : ...opposition à
la CAQ?
M. Bérubé : Mais sur le
réel, les intentions de vote aujourd'hui, je ne pourrais pas dire autre chose
que d'être en première place, ça démontre qu'on fait un travail qui est
apprécié des Québécois. Et ça nous encourage pour la suite.
Journaliste : Mais, M. Paradis,
vous devez en connaître des libéraux qui ont voté pour le PQ parce que c'était
une circonscription libérale avant, dans laquelle vous avez été élu.
M. Paradis : Oui.
Journaliste : Donc, vous
admettez que vous avez convaincu des libéraux de voter pour vous.
M. Paradis : Oui. Mais
là la question qui se pose, c'est qu'est-ce qui va se passer dans l'avenir? Mon
collègue l'a mentionné, le test, il va venir dans Terrebonne. Qu'on déclenche
les élections dans Terrebonne.
Journaliste : ...qui sont
fragiles?
M. Bérubé : Ça fait plus
d'un an qu'on est en première place. Je veux dire, j'ai hâte de vous entendre
poser les mêmes questions aux partis qui vont suivre tantôt. Je n'ai pas
d'autre chose à vous dire que ça fait plus d'un an qu'on est en première place.
Il y a des raisons à ça. On travaille pour le demeurer.
Journaliste : ...de bonne
humeur.
M. Bérubé : Bien, on n'a même
pas abordé cette question-là d'entrée de jeu parce qu'on voulait se concentrer
sur d'autres enjeux. Vous nous posez la question, c'est sûr que ça nous
encourage. On aime mieux... j'ai déjà été dans des... dans d'autres situations
ici, là, quand j'étais chef parlementaire, on a déjà été à neuf, on était à 32.
Il y avait de la place pour la croissance.
Journaliste : Est-ce que
c'est un concours de personnalité et non un concours d'option? Comme... vous
dites : Il y a l'option libérale, le passé libéral, l'option péquiste,
mais là, on a l'impression que celui qui va remplacer peut-être François
Legault, c'est un concours de personnalité. PSPP versus peut-être Pablo
Rodriguez et non l'option qui prime. C'est ce que le sondage démontre.
M. Bérubé : Non, ce n'est pas
ce que Jean-Marc Léger dit, en tout cas, il y a quatre considérants qui
indiquent que le Parti québécois est clairement en tête, qu'effectivement Pablo
Rodriguez pourrait changer les choses. Mais ça, c'est... Il n'y a pas de
certitude, ça ne veut pas dire que c'est lui qui va gagner. Pour le reste, je
veux dire, je ne sais pas quoi vous dire d'autre que, quand les gens nous
rencontrent, ils parlent de notre équipe, ils parlent de nos idées, ils parlent
de notre chef, ils parlent de notre ton, ils parlent de notre façon de faire de
la politique, c'est un tout. Les gens savent à quoi s'en tenir avec le Parti
québécois...
Journaliste : ...l'impression
que c'est un vote de contestation, que ce serait un vote de contestation?
M. Bérubé : Si les Québécois
votaient aujourd'hui, le gouvernement serait formé par le Parti québécois. Je
ne sais pas quoi ajouter à ça. Alors, ça, nous... ça nous encourage.
Journaliste
: Au
Québec, ça a toujours été des votes de contestation. Vous ne pouvez pas le
nier, là. On est... c'est un gouvernement avec un deuxième mandat.
M. Bérubé : Mais là je ne
vais pas trouver que c'est négatif qu'on soit en première place présentement.
Vous ne trouverez aucune façon de me faire dire que c'est négatif. On va... on
en tient compte, puis on continue de travailler.
Des voix : ...
M. Paradis : La dernière
élection qui a eu lieu, c'est l'élection partielle dans Jean-Talon. Puis ça,
c'est vrai que je suis... assez bien placé pour vous en parler. Ce que j'ai
senti, pendant 35 jours sur le terrain, c'est beaucoup d'enthousiasme pour
les propositions du Parti québécois, pour le chef du Parti québécois, Paul
St-Pierre Plamondon. Donc, ça aussi, ça compte. Et c'est ce qu'on entend aussi
beaucoup partout au Québec actuellement. Le sondage semble refléter aujourd'hui
que les gens sont en... les gens sont encouragés, sont...
Journaliste : L'appui à la
souveraineté, ça ne bouge pas, là.
M. Paradis : Bien, l'appui
sur la souveraineté, ça monte sur le long terme. Regardez aussi ce qui se
passe, là, avec l'arrivée... les sondages démontrent aussi que les jeunes de
plus en plus adhèrent à la proposition du Parti québécois, alors ça, c'est des
bons signes pour l'avenir.
Journaliste : ...une
précision, excusez, juste une précision sur Terrebonne, vous avez dit que c'est
un problème que le premier ministre décide. Est-ce que vous... Est-ce que vous
demandez que les règles soient changées?
M. Bérubé : Absolument.
Journaliste : Puis qu'il y
ait une date fixe pour...
M. Bérubé : Bien, le
directeur général des élections nous demande depuis longtemps l'adoption d'un
projet de loi qui ferait en sorte qu'il y aurait deux dates dans l'année et dépendamment
où vous êtes après la démission... puis c'est cette date-là qui prévaut. Donc,
il faudrait que je le ressorte, là, mais clairement, c'est un tout petit projet
de loi. Donc, je vais donner un exemple fictif, là, quelqu'un qui... qui
démissionne, mettons, le 5 septembre, bien, ça serait fixé, mettons, le
30 octobre, sinon, ça va à l'autre date. Donc, la date est fixée par le
DGE puis elle est prévisible. On enlève ce pouvoir-là des mains du premier
ministre, qui nous a fait le coup dans Marie-Victorin, là, il a retardé
l'élection partielle au-delà de... des premières semaines, donc...
Journaliste : Sur la
francisation dont vous avez parlé tout à l'heure, comment vous expliquez la
décision du gouvernement, là, de couper les fonds, là, des cours de
francisation dans les CSS?
M. Paradis : Très difficile à
expliquer. Et j'espère que vous allez poser la question au ministre Roberge.
Nous, on va lui poser la question : Qu'est-ce qui est en train de se
passer? Parce que c'est un gouvernement qui dit : La clé, c'est la
francisation. Donc, on va investir en francisation, mais là qui annonce des
coupures budgétaires qui font en sorte que les classes de francisation sont
fermées, une personne, un immigrant qui arrive à Québec, actuellement, n'a pas accès
à des cours de francisation. C'est un exemple patent de mauvaise planification
et d'un gouvernement qui dit une chose, qui fait le contraire. Très difficile à
expliquer.
Journaliste : ...que le
gouvernement évalue certaines options pour déplacer les demandeurs d'asile,
comme par exemple payer l'autobus ou même réduire l'aide sociale. Est-ce que
vous pensez que c'est ce genre d'incitatifs là qui pourraient nous permettre de
réduire le nombre de demandeurs d'asile au Québec, par exemple?
M. Paradis : Il y a
certainement toute une panoplie de solutions à considérer. Ce qui est
particulièrement étonnant, c'est que cette réflexion-là, se... semble
s'effectuer sans planification, sans vision, en lançant des ballons d'essai.
Notre premier ministre, la semaine dernière, qui était à Paris et qui lance des
idées complètement saugrenues dont on sait, dont tout le monde sait au Québec
que ça n'arrivera jamais. Et là on semble continuer la réflexion au fur et à
mesure. Où sont les avis juridiques? Où sont les plans? Où est la
planification? Puis quel est l'état des discussions avec Ottawa? Parce qu'il y
a une grande partie de ça, c'est le gouvernement fédéral qui en est responsable,
puis, jusqu'à maintenant, sa réponse, c'est non.
Journaliste : ...pourrait
décider de réduire l'aide sociale après un certain délai, par exemple, pour
inciter les gens à se déplacer ou, s'ils n'ont pas tous leurs formulaires, à
rester ou... Bon. Est-ce que, sur le fond, c'est une bonne idée, vous pensez?
M. Paradis : Bien, si c'est
ça, en tout cas, on a hâte de voir c'est quoi, le plan, le plan global, là.
Mais là c'est des idées qui semblent être évoquées puis... C'est un thème
important actuellement, c'est un des débats publics les plus importants qu'on a
au Québec, et ce qu'on comprend, c'est que le gouvernement lance des idées à
droite et à gauche et réfléchit tout haut. Ce qu'il faut, c'est une...
Une voix : ...
M. Paradis : Il y a là... Il
y a là des pistes de solution qu'on doit regarder, parce que ce qu'on ne peut
pas faire, en tout cas, c'est ce qui a été évoqué par le premier ministre. Ça,
tout le monde le sait. Puis lui, où est-ce qu'ils sont, ses avis juridiques? Je
ne le sais pas. Mais nous, en quelques heures, là... D'abord, à l'intérieur du
caucus, on a deux avocats puis on avait compris que c'était impossible. Puis,
de toute façon, le gouvernement fédéral, c'est sûr qu'il ne voudra pas. Mais on
a... on a consulté des experts, puis on l'a eu, ça ne se fera pas, ça
n'arrivera pas. C'est une idée saugrenue.
Bon, maintenant, outre ça, il y a d'autres
solutions à considérer, c'est-à-dire une répartition équitable quand les gens
arrivent. Ça... C'est ça, la clé, ça commence par là. Des seuils raisonnables
d'abord puis, si on n'y arrive toujours pas, ni au fédéral ni au gouvernement
du Québec, ensuite des... une clé de répartition qui a du sens, qui est
équitable, puis ensuite les gens qui sont déjà là, oui, il peut y avoir une
gamme d'incitatifs et de solutions administratives à proposer.
Journaliste : ...est-ce que
c'est envisageable, pour le Parti québécois, une solution comme celle-là?
M. Paradis : Bien, écoutez,
nous, du Parti québécois, là, on est un parti social-démocrate, et les
personnes en situation de vulnérabilité, ce n'est pas... les viser, d'abord et
avant tout, là, ce n'est pas les premières options qu'on considérerait. Donc,
nous, on dit : Beaucoup de prudence avant d'aller là.
Journaliste : Vous ne voulez
pas l'exclure?
M. Paradis : Ce n'est pas là
qu'on devrait aller, ce n'est pas là qu'on devrait aller, mais ça prend une
solution globale puis ça prend une planification. Et là, c'est ça, aujourd'hui,
vous nous posez des questions à nous, mais quel est le plan du gouvernement?
Quelle est sa vision? Comment se fait-il qu'on met des questions comme ça sur
la table?
Journaliste : ...prend un
plan, là.
Journaliste : D'ailleurs, il
est... c'est pour quand votre...
M. Paradis : Oui, on est en
train d'y travailler, il s'en vient.
Journaliste : ...un
gouvernement en attente, il faut prendre des positions, là.
M. Paradis : Bien, on a des
positions, on a...
Journaliste : ...gouvernement
en attente.
M. Paradis : Oui, puis on a
des positions très claires là-dessus, et vous la...
Journaliste : ...l'aide
sociale, oui, non, peut-être.
M. Paradis : Bien, ça doit
faire partie d'un plan global, puis on vous dit que ce n'est pas là qu'on
devrait... ce n'est pas par ça qu'on devrait commencer, ça, c'est très clair,
puis ce n'est pas là qu'on devrait aller. Alors, il y a des solutions à
considérer globalement, mais nous, notre plan, il est clair. Tout ce qui
concerne l'immigration, tant qu'on n'aura pas les pleins pouvoirs et tant que
le Québec ne sera pas un pays indépendant, on n'y arrivera pas. On parle...
Journaliste : ...vous n'êtes
pas près de l'avoir, là. Ça va prendre beaucoup d'énergie pour convaincre les
Québécois de vous suivre, peut-être pour avoir un bon gouvernement, comme le
Parti québécois l'a été par le passé.
M. Paradis : Plus les
Québécois vont constater l'échec du fédéralisme et les coûts du fédéralisme
pour le Québec, y compris en matière d'immigration, qui est une grande
question, qui est un grand débat national actuellement... Le problème, c'est qu'on
a les mains liées. Le problème, c'est qu'Ottawa nous impose des décisions qui
dépendent d'une idéologie qui n'est pas celle qu'on veut suivre au Québec.
Alors, on a les mains liées. La solution, c'est l'indépendance du Québec, c'est
très clair, notamment en matière d'immigration.
Journaliste : ...la
francisation, rapidement. Je reviens, mais est-ce que le capitaine du Canadien
de Montréal devrait donner l'exemple? Ça fait quatre ans qu'il est capitaine de
l'équipe francophone de la Ligue nationale.
M. Paradis : Bien,
idéalement, oui. Vous savez, il fut une époque où beaucoup de joueurs du
Canadien apprenaient le français, y compris des anciens capitaines comme Bob
Gainey.
M. Bérubé : ...
M. Paradis : Donc, je
comprends que mon collègue a une anecdote.
M. Bérubé : Bien, juste
raconter une histoire qui est méconnue mais qui mérite d'être racontée. C'est
Michel Germain qui me l'a racontée, le commentateur de l'Océanic de Rimouski.
Sidney Crosby, lorsqu'il est arrivé à Rimouski,
il savait qu'il allait être là pour deux ans seulement, qu'il allait se faire
repêcher par la Ligue nationale. Il a demandé à apprendre le français même s'il
allait faire deux ans. Il a dit qu'il a fait ça par respect pour les gens qui
l'accueillent à Rimouski. Il a continué à apprendre le français. Et, lorsqu'on
lui a demandé, dans un grand banquet de la Ligue de hockey junior majeur du
Québec, d'aller dire un mot, il a dit : Je vais y aller si je le fais en
français. Et, si on lui disait non, il ne l'aurait pas fait.
Juste pour vous montrer que chacun est
conscient ou pas du milieu dans lequel il est. Mais, par la positive, je veux
vous parler de Sidney Crosby. Moi, ça m'a terriblement marqué. Et ce gars-là a
fait deux ans au Québec, mais il tenait, par respect, à apprendre au minimum du
français pour échanger. C'est souhaitable que toute personne qui travaille au
Québec puisse connaître le français du mieux possible.
Journaliste : Sur le tramway,
s'il vous plaît. On a appris hier que ce n'était pas dans les plans que la CDPQ
Infra soit l'exploitant du tramway. C'est sorti en commission parlementaire,
là. Est-ce que vous pensez que c'est une bonne idée? Est-ce que ça vous
surprend? Qui... Qu'est-ce qu'on devrait avoir comme modèle finalement?
M. Paradis : Bon, on a
entendu ça hier, mais on attend toujours la signature d'une entente, on attend
toujours d'avoir le plan complet. Où est-ce qu'on s'en va avec le tramway? On
ne le sait toujours pas. Et ça, c'est un gouvernement qui nous avait dit qu'il
allait agir rapidement, c'est le même gouvernement qui a retourné sa veste
plusieurs fois, qui a envoyé ça à la CDPQ, qui a fait prendre beaucoup de
retard au projet. Donc, ayons le plan puis sachons exactement quel va être le
rôle de CDPQ avant de nous prononcer. Mais là on n'a pas la transparence, on
n'a pas l'information du gouvernement.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste : Vous étiez dans
la commission parlementaire?
Journaliste : Je pense que
c'est M. Arseneau qui était là.
M. Paradis : C'est mon
collègue qui était là.
Journaliste : Sur la DPJ, on
a aussi quand même des informations importantes qu'on apprend : faussetés,
mauvaises informations, on a pris... on a mis des enfants en adoption alors
qu'on aurait pu privilégier un retour dans leur milieu. Qu'est-ce que vous
pensez de ça, rapidement?
M. Paradis : Oui, Bon. Donc,
c'est une bonne nouvelle de savoir que le CIUSSS prend le dossier au sérieux et
a décidé de faire une révision puis d'agir sur les dossiers concernés, je pense
qu'il y a 140 dossiers concernés, et il va y avoir des actions dans ces 140 dossiers-là,
parce qu'on parle de... C'est la vie des enfants en question qui est en jeu
puis celle des parents aussi qui sont affectés. Donc, ça, c'est une bonne
nouvelle.
À plus long terme, ça pose la question de
la rétention du personnel au sein de la DPJ et de la formation du personnel.
Parce que, ce qu'on apprend, donc, c'est qu'il y avait des gens, peut-être, qui
n'avaient pas la formation puis qui n'avaient pas tous les paramètres pour
prendre les bonnes décisions. Donc, ça, ça pose vraiment cette question-là
qu'il faut des conditions de travail qui permettent la rétention puis il faut
insister sur la formation.
Et puis là quelle coïncidence que ça
arrive le lendemain d'une autre nouvelle qui est sortie hier, hein, sur le
programme de formation à 750 $ par semaine dans le domaine de la
construction, dont on apprend qu'il y a trois quarts des montants investis qui
n'ont servi à rien, c'est-à-dire 225 millions qui ont été jetés en pure
perte. Donc, ils n'ont pas donné de résultats, parce que les gens ont fait la
formation puis ne sont pas dans le domaine de la construction. Imaginez cet
argent-là, si on l'avait placé ailleurs, par exemple, si on l'avait investi à
la DPJ, là, on aurait peut-être des résultats. C'est encore une fois un signe
des problèmes de planification et des choix budgétaires de ce gouvernement, où
il y a beaucoup d'argent qui est dépensé en pure perte, gaspillage, pas de
résultats, alors qu'on en a tellement besoin ailleurs, en santé, en éducation
et en service pour nos jeunes.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste :
On this poll today, what does it tell
you about the declaration of Mr. Legault in Paris? Because the poll was
basically done between October 4th and 6th. So, after Mr. Legault made his
declaration in Paris about asylum seekers, he said that he had the majority of Quebeckers behind him. Does it show?
M. Bérubé :
Let's watch what is going to happen
when he's going to call the by-election in Terrebonne. This is what we are
asking today. If he thinks that people are with him, there's a way to find
this, and it's to call the by-election. Since five weeks now, the people of the
riding of Terrebonne doesn't have a MNA here in National
Assembly, which is not fair. So, I ask the Government to call this by-election today,
they have a Conseil des ministres, so it's time for them to check if what they
say is true about the support of the people from Québec.
Journaliste :
How do you explain that Mr. Fitzgibbon
left the first week of September, and we are a month later, and nothing
happened on the by-election?
M. Bérubé :
There's a lot of things about Mr.
Fitzgibbon. He said that the reason he left is because love, for 30%. For
myself, I'm interested in the 70%. This is what I want to find out. But, since
I'm finding those reasons, those good reasons I'm sure, Premier Legault who's
going to walk right here, in a few minutes, ask him why he doesn't call the
by-election in Terrebonne, why people have to wait. And we feel that it's time
to check if it's true that he has the people with him. I have doubts about
this. But I let the people decide in the riding of Terrebonne.
Journaliste :
This idea of paying buses or reducing
social assistance for certain immigrants, is this something that you think
could work in reducing immigration in Québec?
M. Paradis :
Well, first of all, we need a real
plan. What we don't need is a government that doesn't where it's headed in
terms of immigration. We don't want to see announcements such has the one was
made by Prime Minister Legault in Paris, something that is absurd and that is
fabulation, I don't know if you can say that in English, but that will never
happen. So, we need a real plan that may include administrative measures,
incentives for people to move, but the idea to force people out without an
agreement with the destination is just not going to happen. It's not going to
happen.
(Fin à 8 h 22)