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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation et d’enseignement supérieur

Version finale

Le vendredi 4 octobre 2024, 9 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Journée importante, une procédure parlementaire exceptionnelle, l'interpellation demandée par le Parti québécois auprès du ministre de l'Éducation pour faire, pour ainsi dire, un bilan de mi-mandat de l'action gouvernementale. Un gouvernement qui indique que l'éducation est sa priorité. Il y a des façons de le vérifier : le choix des priorités et l'allocation des ressources.

D'abord, le personnel. On n'est plus dans les négociations, mais on est toujours dans le quotidien. Comment faire en sorte de mieux outiller le personnel? On a fait adopter mardi une résolution toute simple, unanime, faire en sorte qu'il y ait un registre des raisons pour lesquelles les enseignants, enseignantes et le personnel de l'éducation et les professionnels quittent. Alors, ça, c'est adopté. Donc, on peut présumer que le gouvernement va en tenir compte, pourquoi les enseignants et le personnel quittent.

Ensuite les stages proposés par le Parti québécois le 30 mars 2023. J'aurais une proposition à faire tout à l'heure au ministre quant à l'aménagement des stages à coût nul. Donc, je pense qu'on pourrait aller rapidement de l'avant avec ça, et ça contribuerait en partie à résoudre la pénurie d'enseignants et d'enseignantes.

C'est aussi de belles écoles, c'est des ressources pour les élèves, c'est de lutter contre la violence, c'est de franciser les nouveaux arrivants, c'est de faire en sorte de revenir à l'essentiel. Le ministre a sept priorités. La priorité, c'est... c'est qualifier, mais c'est la réussite scolaire essentiellement. Tout le reste est là pour la réussite scolaire.

C'est aussi de lui poser des questions sur deux éléments budgétaires importants : Quelle est l'ampleur des contraintes budgétaires qu'il a au ministère de l'Éducation? Et quel est le coût de ces classes d'accueil qui se multiplient? Est-ce que c'est cela qui fait en sorte qu'on n'est plus capables d'annoncer de nouvelles écoles qui sont attendues, notamment dans Chaudière-Appalaches et en Mauricie et dans la capitale nationale?

C'est d'autres dossiers aussi, comme l'égalité des chances, l'école à trois vitesses ou, à la CAQ, l'école à 100 vitesses. J'invite le ministre qui, je le sais, lorsqu'on arrive à la CAQ, il faut défendre l'école privée, à tenir compte des travaux d'École ensemble, une des plus belles organisations civiles que j'ai vues, qui travaille inlassablement à promouvoir l'égalité des chances.

Cette semaine, on a vu une école privée qui a acquis une forêt. Écoutez, pendant qu'on procède à l'acquisition d'une forêt puis les cadres... des chalets de grande valeur, puis il y a des enseignants et des enseignantes partout au Québec qui achètent du matériel scolaire avec leur propre argent pour les enfants. C'est ça, les réseaux scolaires qu'on a présentement. Et d'ailleurs, l'appellation même d'«école privée» devrait être considérée. Ce n'est pas si privé que ça, si on met 800 millions de dollars dans le réseau.

Je termine en disant que pour moi, une interpellation, ce n'est pas une confrontation. C'est vraiment un échange. Vous allez le sentir dans le ton des propositions, dans mes échanges avec le ministre, que je connais bien. J'ai déjà siégé au Conseil des ministres avec lui, j'ai siégé au Parti québécois avec lui. Bernard Drainville voulait beaucoup redevenir ministre. On fera le bilan des deux premières années, puis on va s'assurer que ça se passe bien pour les deux prochaines.

Et quand je vous dis que le ton est différent en ce qui me concerne, c'est qu'il faut réussir. Il faut réussir pour les enfants. Alors je ne souhaite pas le pire. Je souhaite ce qu'il y a de mieux pour les enfants. Puis on va l'outiller du mieux possible, avec des propositions, avec des idées.

Je termine en disant que je suis plutôt ému aussi de participer à cet exercice. Comme vous le savez peut-être, je suis titulaire d'un brevet d'enseignant, signé d'ailleurs de la main du premier ministre du Québec alors qu'il était ministre de l'Éducation en 2000. Je suis le fils d'un enseignant aussi. Ça a toujours été, l'école publique, quelque chose de tellement important dans la vie de notre famille. Et, si j'étais à la... si je n'étais pas à l'Assemblée nationale, je serais dans une classe présentement. Alors, je suis très touché. J'ai reçu des propositions de partout au Québec de membres du personnel, de citoyens, d'anciens professeurs. J'en ai tellement reçu, je ne pourrais pas tout utiliser, on a un temps qui est limité, mais ça va me servir pour des semaines. Alors, vous allez entendre parler beaucoup d'éducation avec les tribunes qu'on a. Ça m'a beaucoup touché. J'ai envoyé un appel tout simple, puis les gens m'ont écrit sur toutes sortes de sujets.

Alors j'ai bien hâte à cet exercice. Je vais faire du mieux possible. Je sais que les attentes sont élevées, mais le Parti québécois, première force politique au Québec, est sérieux dans tous les domaines, y compris en éducation. Et je pense que vous allez le sentir tout à l'heure. Je suis prêt à répondre à vos questions.

Journaliste : Est-ce que vous êtes inquiet de la course à la diplomation? Des profs nous disent : On ferme des classes d'adaptation scolaire pour intégrer des élèves dans les classes régulières et on bonifie leurs notes pour augmenter le taux de diplomation.

M. Bérubé : Plus de 25 à Montréal, il y en a dans les Basses-Laurentides, il y en a ailleurs au Québec. J'ai les informations à cet effet. Donc, j'ai confiance dans les professionnels de l'éducation pour donner les notes que méritent les élèves. Ce qui se passe, c'est que, durant l'été, il y a du rattrapage puis il y a une sorte de formule magique qui fait en sorte que, un peu comme L'École des fans, tout le monde a gagné. Bien non, il y a des notes qui sont trafiquées, et ça ne se fait pas.

Alors, les notes attribuées par les enseignants et les enseignantes devraient être respectées. Ce n'est pas rendre service à un enfant que de le faire passer s'il ne passe pas.

Journaliste : Mais est-ce que vous êtes inquiet de la qualité des diplômes qu'on remet...

M. Bérubé : Bien, évidemment. Et, de toute façon, ces enfants, ces élèves ne sont pas capables de suivre. Déjà, c'est compliqué avec tous les plans d'intervention qu'on a dans les écoles. Il y en a tellement maintenant, là. Puis il n'y a pas tant de support que ça. Je veux dire, imaginez, on parle d'un adulte dans la classe, on... puis là, des fois, on parle d'un aide à la classe, qui est quelqu'un qui n'a pas de formation en pédagogie. Les plans d'intervention, puis si on ajoute à ça des enfants qui ne devraient pas être dans cette classe-là, c'est une des raisons principales pour lesquelles les profs décrochent. Ce n'est pas l'argent, là, c'est ce genre de pression là qui est énorme.

Alors, c'est des diplômes qui valent quoi au bout du compte si le but, c'est de faire passer à tout prix? Donc, très concrètement, là, j'espère que le ministre, tout à l'heure, va nous dire qu'il met fin immédiatement à cette pratique.

Journaliste : Avez-vous l'impression que ça vient du gouvernement, du ministre de l'Éducation ou que ça vient des centres de services scolaires...

M. Bérubé : Oui. J'ai l'impression que, si tu fais passer les élèves, tu as moins à gérer des parents qui posent des questions pourquoi leur enfant ne passera pas. Ta vie est cruelle, hein? Il y a des notes tout au long de notre vie puis il y a des tests tout au long de notre vie. Alors, est-ce que c'est rendre service à un enfant de le faire passer? Ce n'est pas le cas.

Si le ministre envoie la consigne tout à l'heure que ça se termine à partir d'aujourd'hui, ça se terminera. S'il est capable d'envoyer une note disant qu'on va aménager des buttes de neige dans les écoles, il est capable d'envoyer une note qui dit d'arrêter de faire passer des jeunes qui ne devraient pas passer pour leur propre bien. C'est ça.

Journaliste : Vous avez dit : J'espère connaître l'ampleur de la rigueur qui est imposée, à M. Drainville.

M. Bérubé : Oui.

Journaliste : Je veux juste vous entendre là-dessus. Quelle est votre crainte, c'est qu'il n'y ait plus d'argent pantoute puis...

M. Bérubé : C'est commencé. Entretien des écoles, on a appris cet été que c'est plusieurs centaines de millions de dollars, là, qui sont amputés. Le nombre de classes d'accueil pour les nouveaux arrivants, il n'arrête pas d'augmenter, puis le ministre et le premier ministre indiquent qu'ils n'ont pas l'argent pour ça.

Donc, moi, je fais une équation entre les sommes nécessaires pour accueillir tout le monde correctement, puis il faut le faire, versus une école à Saint-Apollinaire, pas loin d'ici. Ça tombe bien, Jonathan Moreau est aussi un enseignant qui était dans ma faculté et qui me dit : C'est une des municipalités qui a le plus haut taux de croissance au Québec, on a besoin d'une école. Mais ils n'ont pas l'argent. Nicolet, même chose dans le comté du député caquiste Donald Martel et ailleurs.

Moi, je fais une équation entre les deux. L'argent qui va dans les classes d'accueil, à certains égards... Puis c'est prioritaire, il faut accueillir tous les enfants, je ne ferai pas le débat de l'immigration, vous savez où je loge là-dessus, mais c'est ça qui nous empêche de faire le développement nécessaire pour d'autres... d'autres milieux, dont le comté du ministre, où on a besoin d'argent pour construire des écoles.

Journaliste : On a entendu Mme Guilbault dire : En transport, on n'en a plus, d'argent, là. C'est un peu, là, le même principe, vous pensez, pour M. Drainville, il va vous dire...

M. Bérubé : Oui. J'ai l'impression que tous les ministères ont des cibles. Ça a commencé au ministère de l'Enseignement supérieur. C'est la ministre Déry qui a été la première à parler de ça, puis avec beaucoup de responsabilités, d'ailleurs. Elle a dit : Voici, je ne peux pas aller plus loin pour telle raison. En éducation, on n'a pas le profil des compressions.

J'aimerais l'avoir aussi. C'est quoi, les choix auxquels est confronté le ministre? Et, quand je vous dis que valider une priorité... Tout ne peut pas être prioritaire. Si on dit que l'éducation, c'est prioritaire, il y a deux façons. Il y a le choix des priorités puis les... il y a les... où est-ce que tu mets l'argent. Alors, c'est les deux façons de le juger.

Puis je ne sais pas où va s'arrêter les ajustements budgétaires que le ministre devra le faire. À date, il y a des écoles qui se ne construisent pas. On en a toute une liste qu'on va révéler tout à l'heure.

Journaliste : Puis le gouvernement, jusqu'à maintenant, ça va être...

M. Bérubé : Bien sûr.

Journaliste : ...ne veut pas s'avancer trop puis dévoiler c'est quoi, l'ampleur de cette rigueur-là. Vous, vous dites : Il doit l'avoir entre les mains, il doit le savoir...

M. Bérubé : J'aimerais mieux le savoir. Moi, j'aimerais mieux le savoir. Puis ça permet de juger des intentions d'un gouvernement puis son sens des priorités. S'il dit : Bien, je n'ai vraiment pas le choix parce que, les classes d'accueil, il faut que j'en... Il a déjà fait un premier choix, les maternelles quatre ans, il ne les fait pas, notamment parce qu'il a besoin d'espace, il a besoin de professionnels de l'éducation. Ça, moi, ça me dit quelque chose. Ça ne veut pas dire qu'on le critiquerait, mais on comprendrait à quoi il est confronté. Ça, ça m'intéresse beaucoup comme parlementaire.

Tu sais, le but, ce n'est pas juste de dire : Ah, on n'est pas d'accord avec lui, il y a une faille. Ça permet de comprendre aussi. Puis c'est ça aussi, je pense, mon rôle, et c'est ce que je vais tenter de faire tout à l'heure dans un échange où le but, ce n'est pas de piéger le ministre, le but, c'est de s'assurer qu'on a ce qu'il faut pour atteindre nos objectifs communs en éducation. Je veux vraiment être utile dans ce débat.

Journaliste : De A à E, vous donnez quoi comme note à M. Drainville...

M. Bérubé : Ah! je ne sais pas. Je souhaite lui donner une très bonne note. Il ne m'appartient pas de le faire parce que je suis plutôt en mode collaboratif pour améliorer des choses. Donc, je ne veux pas m'acharner sur ce qui a été fait, bon.

Il y a des enjeux qui ne sont pas abordés. Déjà, je peux avertir que, par exemple, la gestion de l'éclipse, ce n'est pas un sujet qui serait abordé. C'est un exemple. J'en ai d'autres comme ceux-là, mais je ne vais pas les aborder tout à l'heure. Mais sans blague, je suis vraiment... Je ne veux pas lui donner de note. Je souhaite, par contre, donner une note importante à nos réussites en éducation. Les enfants, c'est bien plus important que le ministre puis moi.

Journaliste : ...diplomation dans ce cas-ci?

M. Bérubé : Bien, moi, je crois au mérite, dans la vie, je crois à ça, moi. Alors, est-ce que je suis vieillot de promouvoir ce genre de valeur? Je ne pense pas, mais assurons-nous que, durant le cursus scolaire, les enfants ont tout ce qu'il faut pour réussir. Plus on travaille à la diplomation, plus on réussit, moins il y a d'échecs. Alors, ça se dit, ces choses-là, hein?

La violence à l'école, je peux-tu en glisser un mot? La violence à l'école, il y a un article aujourd'hui dans le Journal de Montréal, mais il y a eu un forum, je pense que c'est en mai ou juin, à la fin de la session, c'est épouvantable. Une autre vérité qui doit être dite, là, au-delà du vouvoiement, au-delà de l'uniforme. Ça se peut-tu qu'il y ait des enfants qui sont dangereux pour les autres enfants puis sont dangereux pour le personnel? Pourquoi on les laisse dans les écoles, là? Ça ne se fait pas, ça, sortir un enfant le temps qu'on gère sa situation puis que ses parents soient pleinement conscients que c'est un problème? Ça ne se dit pas souvent, mais vous allez m'entendre le dire.

Journaliste : ...déscolariser des enfants?

M. Bérubé : Oui, mais s'ils sont dangereux pour d'autres, il y a des précautions à prendre. Moi, je suis prêt à aborder ces questions-là. Je veux dire, il y a des conséquences. Moi, je connais des membres du personnel scolaire qui ont quitté l'enseignement parce qu'ils se faisaient intimider, puis pas juste par des enfants du secondaire, par des enfants du primaire. Puis ils se sont fait filmer, dans certains égards, puis ça les a traumatisés.

D'ailleurs, les propositions qu'on a faites sont au cœur de l'actualité. J'ai été le premier à proposer qu'on retire le cellulaire des classes. Le ministre a suivi ça. On s'est enlevé un paquet de problèmes puis on continue, avec la commission, à poser des gestes. J'ai été le premier à proposer au ministre d'avoir des salles de prière, des... Oui, il y en a, des salles de prière, mais de les encadrer. Il l'a fait à notre demande, on n'en entend plus parler. On fait des propositions très concrètes qui visent à régler des problèmes avant que ça devienne trop important.

Journaliste : ...de sortir les élèves, ce n'est pas plutôt d'équiper le personnel, de le soutenir?

M. Bérubé : Bien, équiper le personnel, quoi, avec un équipement de hockey? Je veux dire...

Journaliste : ...en termes de ressources humaines. Je ne parle pas en termes d'équipements, là, je parle... leur donner du soutien. Parce que sortir les élèves, les écoles privées font ça, mais, après, ils se retrouvent au public puis il faut les scolariser, ces enfants-là.

M. Bérubé : Bien, vous voyez qu'on a un système... on a un système très particulier. J'y reviendrai tantôt, à la question de l'école privée, mais, je veux dire, un enfant qui est agressif, qui a causé des dommages, qui a agressé un enseignant ou un membre du personnel, c'est beaucoup le personnel de soutien, d'ailleurs, qui se fait attaquer, il faut qu'il y ait des conséquences. Et moi, je n'accepte pas ça, mais il n'y a pas de consignes, je veux dire, après le forum, je pensais qu'il allait y avoir un certain nombre de consignes. Personne n'a vu venir la butte de neige dans les écoles... on attendait celle sur la violence. Quand je vous dis que juger de la priorité, des priorités, ça nous indique un peu comment on peut juger un ministre, puis un ministère, un gouvernement, en voici un exemple.

Journaliste : Un peu plus tôt... Vous connaissez ma position sur l'immigration, mais, par curiosité, qu'est-ce que vous avez pensé des explications de Jean-François Roberge hier au Parti québécois, qui a précisé un peu cette idée-là de transférer des demandeurs d'asile de façon obligatoire?

M. Bérubé : Un point pour l'effort. Ce serait ça dans son bulletin : Bon élève, esprit d'équipe, un point pour l'effort.

Journaliste : ...incitatifs comme des permis de travail localisés, est-ce que ça pourrait...

M. Bérubé : Bien, je veux dire, avant d'arriver à ça, on va régler ce que le premier ministre a dit. D'ailleurs, ce ne serait pas prématuré qu'il revienne au Québec. Habituellement, en diplomatie internationale, on va là pour faire la promotion du Québec. Il y a eu des belles tribunes, il y a eu TV5 Monde, il y en a eu d'autres. J'aurai quelques questions, quand il va revenir, mais je veux dire, là, il y a un dommage qui a été fait, là. Le premier ministre est tout seul, la CAQ est toute seule. Il y a du monde qui sont mal à l'aise, à la CAQ, qui sont mal à l'aise de ce genre de propos. Puis le premier ministre, il... ça a une force, sa parole, hein? Lorsqu'il dit quelque... Même chose pour le ministre de l'Éducation. Quand il dit quelque chose, ça a une force morale importante. Alors, je l'invite... je l'invite à maintenir la consigne que son personnel lui avait dit : D'être plus rare dans ces interventions.

Journaliste : ...mal à l'aise par ces propos-là?

M. Bérubé : Les siens? Oui. Ah! bien, absolument. Puis on ne les suit pas non plus. Vous avez entendu Paul St-Pierre Plamondon, je veux dire, ce n'est pas une solution, ce n'est pas faisable. Il n'y a pas d'avis juridiques qui disent ça. Ce n'est pas ça, la solution. La solution, c'est de gérer nous-mêmes l'ensemble de nos ressources.

Le Modérateur : ...

M. Bérubé : Étiez-vous correct?

Une voix : ...

M. Bérubé : O.K.

Journaliste : I just wanted to get your reaction, this morning, the STM announced that... metro stations on the blue line have been closed. And I have the quote here, hey have discovered significant deterioration of the beams above the footbridge. So, it's... there's obviously an infrastructure problem...

M. Bérubé :   It's really frightening. It's about the subway situation. And I was aware that Minister Guilbault was supposed to be there this morning for a press conference. So, since she's already there, she's she should visit those stations. I think D'Iberville and... and make sure to... that we still have confidence about those subway stations. And it's all about taking care of what we have already. It's less sexy and popular to take care of the subway that we have right now. The Government wants to put more emphasis on the prolongation of the blue line, but the worries of Montrealers today is about taking care of the... of the system... of the subway system. It's pretty frightening. And we have some worries about that, that we should take care of the STM. And it's about time that Mrs. Guilbault take care of this issue.

So, my proposition is : She's in Montreal. She could visit those subway stations and talk to the users. And I'm sure it's going to be useful for her understanding of the Montreal reality.

Journaliste : Should people be worried about the...

M. Bérubé : Sure, they should be, because every single time you shut down the service in a subway station is not a good thing. I used to live in Montreal for years, and I do remember that was the worst thing that you want to do, to shut down the... the use of some subway stations. And we... they have a lot of bad results with that. People need the subway. They're going to use cabs, they're going to pay a lot of money for that. It's not a... it's not a good a good thing. It's a sad day for Montrealers.

Journaliste : And can you elaborate on what you said , that Mr. Legault's visit in France has caused damage and it's time he comes home.

M. Bérubé : It's about time. So, every single time he's talking for the Quebeckers, there's a lot of emphasis... we listen to him because he's our Premier. It's important, have respect for my Premier, he's my Premier. But there's consequence on the political scene, but for the people who are listening to that on TV, so it sends a bad message about the way that we want to respond to immigration. It puts some too big expectation on what we can do. The result is that we cannot do a lot of things, we're a province, we don't have much power. We have the same power than Prince Edward Island, which is a great highland. My father used to do his university studies there. But nothing more, nothing less. This is the kind of power that we have.

Journaliste : ...en français, votre demande à Mme Guilbault.

M. Bérubé : Bien, la ministre des Transports avait prévu se rendre ce matin à Montréal pour une conférence de presse concernant la prolongation de la ligne bleue. Alors, comme elle est probablement déjà sur place, je l'invite à se rendre à ces stations, à discuter avec les usagers du métro, des trois stations, j'en oublie deux, je sais qu'il y a D'Iberville, parce que je connais mieux celle-là, Saint-Michel, et... on me souffle la réponse, Fabre. Et je pense que ce temps-là sera bien utilisé à discuter avec la STM, à discuter avec les autorités de la ville de Montréal et discuter avec les usagers.

À chaque fois qu'il arrive une tragédie ou quelque chose qui a un impact considérable sur la population, c'est toujours apprécié qu'un ministre se déplace. Alors, moi, je pense que ça va être apprécié puis la ministre sait comment se comporter correctement. Puis je suis convaincu qu'elle va en tirer des éléments intéressants pour la suite. Alors, j'ai confiance qu'elle a... qu'elle sera sur place, et je le souhaite sincèrement, sincèrement. J'ai amené mon brevet pour vous le montrer.

(Fin à 9 h 19)

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