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Point de presse de M. Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports et de mobilité durable

Version finale

Le mardi 24 septembre 2024, 15 h 13

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures douze minutes)

M. Derraji : Bonjour, tout le monde. Très heureux de prendre la parole aujourd'hui pour un dossier extrêmement important pour les citoyens de Rivière-du-Loup. Il s'agit du maintien de la traverse de Rivière-du-Loup.

Permettez-moi de vous présenter les gens qui m'accompagnent aujourd'hui dans cette importante conférence de presse. M. Thériault, qui est conseiller municipal à Rivière-du-Loup, M. Marc Morin qui est l'instigateur de la pétition, 8 000 personnes qui ont signé cette pétition à Rivière-du-Loup, et Mme Claudette Migneault, qui est la P.D.G. de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup.

Malheureusement, aujourd'hui, on fait face à un gouvernement qui n'a pas écouté les citoyens de Rivière-du-Loup. Aujourd'hui, le gouvernement a refusé la saisie de la pétition que M. Marc Morin a faite, et il a travaillé très fort. C'est 8 000 personnes qui ont signé cette pétition. On a forcé la députée locale à la déposer, et elle l'a déposé le dernier jour de la session parlementaire l'été dernier. Et aujourd'hui ça a été le dernier jour pour qu'on puisse... demander d'une manière officielle au gouvernement caquiste une saisie de cette pétition. Ça veut dire quoi cette demande de saisie? C'est qu'on demande au gouvernement qu'on puisse travailler ensemble.... l'ensemble des représentants de la communauté d'affaires à Rivière-du-Loup, la ville, les préfets des MRC impliquées pour qu'on puisse parler du maintien de la traverse à Rivière-du-Loup. Malheureusement, que ce soit lors de la saisie de la pétition, où... un refus catégorique de la part du gouvernement... même en période de questions, le premier ministre et Mme la vice-première ministre, ils ont refusé de s'engager formellement au maintien de la traverse en maintenant encore sur la table les mêmes arguments qu'il y a plusieurs mois.

Donc, encore une fois, un dossier économique qui traîne, un gouvernement qui a perdu complètement la boussole en matière de développement économique régional. Et ce qui est très triste, c'est que ce n'est pas la première fois que l'ensemble des acteurs de Rivière-du-Loup viennent à l'Assemblée nationale, et ils réclament une réponse très concrète de la part du gouvernement.

Donc, je vais céder la parole à M. Thériault, qui va nous parler de l'enjeu du refus de la... de la pétition.

M. Thériault (Carl) : Merci, M. Derraji. Suite au refus... Carl Thériault. Moi, je suis conseiller municipal du district de la Pointe et je représente la ville de Rivière-du-Loup en l'absence du maire qui ne pouvait être ici aujourd'hui. Suite au refus du gouvernement d'analyser en profondeur les 8 000 signatures et sa signification, moi je veux rappeler qu'il n'y a jamais eu puis il n'y aura jamais d'acceptabilité sociale pour un tel projet de transfert au port de mer de Gros-Cacouna, qui est au coût de 300 millions et qui de plus va déstructurer le... tout notre pôle touristique, économique. De plus, c'est une construction dans des eaux fédérales, ce qui complique évidemment la situation au niveau environnemental.

La pétition de M. Morin de 8 000 noms et son analyse très, très courte, de quelques minutes, en commission parlementaire privée par les parlementaires démontre qu'effectivement il n'y a pas d'acceptabilité sociale. Le milieu des affaires louperivois, les élus municipaux de la MRC de Rivière-du-Loup se sont déjà prononcés contre tout transfert, avec l'ensemble des conséquences économiques. Savez-vous qu'avec une somme de 300 millions de dollars pour de nouvelles infrastructures au port de mer de Gros Cacune il est possible de financer pas moins de 200 années de dragage au quai de la pointe pour le service de traversier de Rivière-du-Loup, Saint-Siméon, et c'est une traverse qui a plus de 100 ans d'âge. On peut facilement ajouter 200 années.

Sur une période de 20 ans, et je parle des retombées économiques, les retombées économiques du traversier au quai de la pointe sont estimées à plus de 226 millions de dollars et de 32 millions en revenus fiscaux, impôts et taxes au gouvernement provincial. La question est maintenant : Pourquoi développer un autre pôle touristique maritime alors qu'il en existe... pardon, qu'il en existe déjà un qui est animé par un secteur privé très dynamique de 11 établissements hôteliers, des excursions sur le fleuve du... entre autres, et 18 restaurants dans un rayon de quelques kilomètres seulement?

On nous dit encore d'attendre à l'automne. L'hiver commence le 31 décembre, l'automne finit le 20 décembre. C'est trop long. Nous sommes venus trois fois à l'Assemblée nationale pour plaider notre cause, et, jusqu'à maintenant, on n'entend rien de significatif et de pertinent. Chez nous, dans la MRC de Rivièredu-Loup, tout projet de transport ne passera pas, ne passera jamais. Le gros bon sens va finir par prévaloir et prendre le dessus. Merci de votre attention.

M. Derraji : Allez-y, M. Morin.

M. Morin (Marc) : Marc Morin. Je suis l'auteur de la pétition qui a été remise au gouvernement, près de 8 000 noms. Malheureusement, aujourd'hui, j'ai reçu comme deux baffes. Le fait que le gouvernement refuse d'étudier cette pétition est comme une gifle que le gouvernement donne aux signataires de la pétition et puis aux gens de Rivière-du-Loup, aux gens de la région de Rivière-du-Loup. Le fait aussi que la ministre ne veuille pas s'engager à donner une réponse de savoir quand est-ce qu'ils vont nous donner la réponse définitive, c'en est une autre, gifle que je viens de recevoir.

Tous les chiffres.... M. Thériault vient d'en parler, tous les chiffres sont positifs dans la traverse de Rivière-du-Loup. Ça fait 115 ans qu'elle existe, la traverse de Rivière-du-Loup. Elle rapporte des millions à la région de Rivière-du-Loup.

Tantôt, au salon. M. Legault se targuait de ses investissements responsables et judicieux. Alors, mon message s'adresse maintenant à M. Legault et à M. Girard : Si vous cherchez des investissements responsables, judicieux, bien placés et qui vont rapporter, la preuve est faite, investissez dans le quai de Rivière-du-Loup, puis ça va vous rapporter. C'est pour le futur, c'est pour les 100 prochaines années.

M. Derraji : Merci, M. Morin. Mme Migneault.

Mme Migneault (Claudette) : Alors, bonjour à tous. C'est clair qu'aujourd'hui le 24 septembre 2024, soit quatre mois après notre dernière visite ici, à l'Assemblée nationale, on aurait souhaité que le gouvernement du Québec accepte d'entendre la position du milieu des affaires et aussi de ses citoyens en acceptant d'étudier la pétition citoyenne qui, rappelons-le, comportait près de 8 000 noms.

Au lieu de cela, il a refusé à nouveau que soit étudiée cette pétition. Le gouvernement en place fait attendre sa décision depuis quatre ans, quatre ans au détriment de l'économie et du développement d'une région, de notre région, soit c'est de la MRC de Rivière-du-Loup.

La traverse Rivière-du-Loup, Saint-Siméon, on dit, on le répète, c'est un lien essentiel entre les deux rives qui génère des retombées directes pour la ville de Rivière-du-Loup et ses commerçants. Pour nous, communauté d'affaires de Rivière-du-Loup, la traverse, c'est notre richesse, c'est notre patrimoine, c'est notre économie. L'avenir et la prospérité du Québec passent par nos régions.

Rappelons, selon une étude de Malette qui a été réalisée en mai 2024, dans le cadre d'un éventuel déménagement du traversier dans un autre secteur, ça aurait des effets dévastateurs pour notre économie, notamment au niveau des milieux touristiques, de la restauration, de l'hébergement et du commerce du détail qui, à eux seuls, représentent 18 % de notre économie. Uniquement en 2022-2023, c'est plus de 146 000 personnes et 70 000 véhicules qui se sont prévalus du service de la traverse, soit pour des raisons d'affaires ou encore de manière récréative.

Alors, est-ce qu'on est prêt à laisser s'effriter notre économie? Je pense que de se poser la question, c'est déjà d'y répondre. On réitère donc au gouvernement du Québec qu'il est urgent d'agir et de réaliser son engagement du 29 mai dernier à l'effet d'agir rapidement et de confirmer que la traverse demeurera bel et bien au quai de Rivière-du-Loup. Merci.

M. Derraji : Merci à vous trois. Donc, ce qui met fin à notre conférence de presse. Je tiens à rappeler qu'encore une fois, si le gouvernement Legault se targue d'être un parti de l'économie, vous venez d'avoir la démonstration claire, la démonstration claire qu'il laisse tomber une région, parce que ça fait quatre ans que la demande a été faite. Et c'est urgent... c'est urgent d'agir et qu'il confirme d'une manière officielle que la traverse demeurera à Rivière-du-Loup. Merci beaucoup.

(Fin à 15 h 22)

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