(Huit heures une minute)
Mme Setlakwe : Bon début de
session à vous tous. Bon matin. Aujourd'hui, 11 septembre, on va commencer
par se rappeler les tristes événements du 11 septembre 2001. Ça fait 23 ans
aujourd'hui. Notre monde a changé ce jour-là. Il y a un avant puis un après 11 septembre.
Donc, on pense évidemment aux victimes puis à quel point notre monde a été
secoué. On se rappelle tous exactement où on était, qu'est-ce qu'on faisait ce
matin-là.
On est ici pour vous parler de la motion
de cet après-midi. On va débattre d'une motion sur un sujet extrêmement
important. Quand on parle de s'occuper des infrastructures collégiales, c'est
un enjeu hyperimportant et il faut peser sur l'accélérateur, appuyer sur l'accélérateur
et ne surtout pas peser sur le frein. Le rapport de la VG qui est sorti au mois
de mai tirait des constats alarmants. C'est à se demander si le gouvernement a
lu ce rapport-là à l'envers.
Qu'est-ce qui s'est passé cet été? 31 juillet,
en plein milieu des vacances, il y a une lettre qui est envoyée à tous les
établissements, leur imposant un plafond, des coupures draconiennes, alors que
les budgets avaient été approuvés par les conseils d'administration, le pouvoir
local, c'est une question de gouvernance locale.
Qu'est-ce que ça implique? On ne peut pas
s'occuper adéquatement, donc, des bâtiments qui sont dans un état de vétusté
extrêmement important. On ne peut pas s'occuper d'agrandissement. Il manque l'équivalent
de sept cégeps. Et, au-delà de ça, au-delà du maintien, au-delà des espaces, c'est
aussi une question d'achat d'équipements. Les cégeps se font dire : Vous
ne pouvez plus dépenser, vous avez un plafond. Dans certains cas, ils vont
devoir faire des choix déchirants. Ne pas acheter d'équipements pédagogiques,
ça veut dire... c'est une question de programmes. Déployer des programmes,
former nos jeunes, c'est une question d'acquisition de compétences.
Moi, j'ai hâte de voir cet après-midi
comment les députés de la CAQ vont réagir. Comment ils vont se sentir quand ils
vont voter sur cette motion-là? Est-ce qu'ils vont appuyer? Est-ce qu'ils sont
en appui à la décision de leur... de leur collègue la ministre de l'Enseignement
supérieur? J'ai vraiment hâte de voir l'issue des débats cet après-midi. Merci.
Mme Cadet : Merci, Michelle.
Bien, comme vous pouvez le constater, ma collègue et moi et l'ensemble de notre
caucus, on a été stupéfaits de la décision qui a été prise au cours de l'été,
puis c'est pour cette raison-là que Michelle, donc, a déposé cette motion du
mercredi sur l'enjeu, donc, des coupes draconiennes dans les infrastructures
collégiales.
Le premier ministre nous avait dit, lors
du dépôt du dernier budget : Priorités : Santé, éducation. Éducation,
bien, évidemment, bien, ça devrait comprendre l'enseignement supérieur et nous
assurer, donc, que nous puissions, donc, disposer de toutes les ressources
nécessaires pour l'entretien de nos infrastructures. Mais, quand on dit :
Priorité santé...
Moi, je suis porte-parole sur la
main-d'oeuvre, porte-parole emploi, puis, partout à travers le Québec, moi, je
rencontre des... bien, je rencontre des CCTT, je rencontre des employeurs qui
nous disent : Bien, nos jeunes, ils ont besoin d'avoir les bons... le bon
matériau, les bons équipements pour être formés, sinon, quand ils arrivent sur
nos lieux de travail, bien, il faut qu'on fasse le travail par la suite, à
notre tour.
On a dit : Priorité santé. Nos
infirmières. Si on n'est pas capable d'acheter des mannequins, si on n'est pas
capable d'acheter l'équipement dont ils ont besoin pour la préparation aux
soins, bien, on ne sera pas mieux formé. Donc, quand on dit : Priorité
santé, éducation, bien, manifestement, on passe à côté. Puis nos jeunes, ils
méritent mieux.
Journaliste : Autrement dit,
la CAQ va appliquer ce que le gouvernement Couillard a fait, là, l'austérité.
C'est un peu ça que vous êtes en train de nous dire à matin.
Mme Setlakwe : Non, ce n'est
pas ça qu'on est en train de vous dire. On est en train de vous dire...
Journaliste : ...
Mme Setlakwe : Le premier
ministre a dit que sa priorité...
Journaliste : ...
Mme Setlakwe : ...la priorité
de... sa priorité parmi toutes ses priorités, c'est l'éducation. Il ne le
démontre certainement pas avec les mesures draconiennes qui ont été prises. La
question qu'il faut se poser, c'est : Pourquoi on est rendus là? Pourquoi
on est rendus à faire ces choix déchirants qu'on impose aux cégeps, qu'on
impose aux établissements à la grandeur du Québec. C'est plutôt ça, la
question. Et moi, je pense que c'est les mauvais choix budgétaires du
gouvernement de la CAQ qui nous... qui nous forcent à être dans cette
situation-là aujourd'hui.
Journaliste : Est-ce que le
collégial est l'enfant pauvre de l'éducation au Québec?
Mme Setlakwe : Le collégial
est-il l'enfant pauvre? Je pense qu'il faut s'occuper de nos établissements à
tous les niveaux, mais clairement le collégial souffre énormément en termes de
déficit de maintien d'actifs accumulé extrêmement important, déficit d'espace.
Je rappelle que la présidente, la nouvelle
présidente de la Fédération des cégeps a dit qu'il manquait l'équivalent de
sept cégeps. Et puis on regarde les projections démographiques, le gouvernement
connaît les projections, et même cette année, les inscriptions sont à la
hausse, mais au-delà de ce à quoi on s'attendait.
Donc, en réponse simple à votre question,
oui, il faut vraiment s'occuper de nos infrastructures collégiales. C'est
l'avenir de nos jeunes.
Journaliste : Est-ce que,
dans Terrebonne, vous avez déjà commencé à faire campagne? Vous avez des
espoirs de remporter cette circonscription?
Mme Cadet : Bien, écoutez,
bien, je pense que, de toute façon, cette question-là, donc, reviendrait, donc,
aux instances du parti, là. Je pense qu'on a tous pris connaissance de la
disponibilité de cette circonscription la semaine dernière. Lors de notre
caucus présessionnel, donc, on a reçu la question, et notre chef a été très
clair là-dessus. Nous ferons campagne dans Terrebonne et nous ferons campagne
pour gagner. On va mettre toutes les chances de notre côté puis toutes les
énergies nécessaires pour assurer, donc, une victoire, le cas échéant, dans ce
comté.
Journaliste : ...de partir à
l'avance comme le Parti québécois le fait, par exemple?
Mme Cadet : Bien, écoutez,
nous, on avait du travail à faire dans notre caucus présessionnel. On...
plusieurs députés, on avait... c'était important pour nous de nous assurer de
bien travailler nos dossiers, puis d'arriver devant vous, puis vous dire :
Bien, nous, nos priorités cet automne, c'est parler d'énergie, c'est parler de
finances publiques, c'est parler de croissance économique. Si le Parti
québécois avait fait le tour du terrain en une journée et demie dans leur
caucus présessionnel, ils ont le droit de se gouverner comme ils le veulent,
puis c'est manifestement, donc, ce qu'ils ont fait. Mais nous, on avait encore
du travail à faire en caucus présessionnel.
Journaliste : Mais là il y a
tout le problème de la mobilité sur la couronne nord qui va faire partie de
cette élection partielle là. Les maires des couronnes... de la couronne nord de
Montréal seront ici aujourd'hui pour demander à la CAQ une meilleure mobilité.
Le Parti libéral va se positionner où dans... à ce chapitre-là pour ce qui est
d'améliorer la mobilité, le transport collectif sur la couronne nord?
Mme Setlakwe : Bien, écoutez,
il y a la question de la couronne nord dont on parle aujourd'hui, puis je les
comprends, les maires, là, de mettre cet enjeu-là de l'avant et de... d'exprimer
un cri du cœur, mais l'enjeu du transport collectif, ce n'est pas juste sur la
couronne nord, c'est partout à la grandeur du Québec. Moi, à chaque fois que
j'ai une discussion avec un maire ou une mairesse, dans mon rôle de
porte-parole en affaires municipales, on me parle toujours de transport
collectif en premier, on parle d'habitation, on parle d'itinérance, on parle de
ces trois grands chantiers là pour lesquels le gouvernement fait preuve d'un
désengagement assez incroyable. Et donc il y a énormément de responsabilités
sur les épaules de les... des villes, pour lesquelles les ressources ne suivent
tout simplement pas. Nous, ce qu'on demande, c'est de... c'est... on demande au
gouvernement de se ressaisir et de... d'assumer ses responsabilités en transport
collectif.
Journaliste : ...n'a jamais
été, pratiquement, libérale. Est-ce que ça représente un défi supplémentaire
pour votre formation?
Mme Cadet : Bien, écoutez, je
pense qu'on a toujours démontré que, dans chacune des élections, qu'il s'agisse
des élections générales ou d'élections partielles, on a ce qu'il faut, donc,
pour déployer toutes les énergies nécessaires sur le terrain, puis c'est ce qu'on
va faire dans Terrebonne encore une fois.
Journaliste : Il y a le
Conseil du patronat ce matin qui dit que, les entreprises québécoises, là, ce n'est
pas vrai qu'ils peuvent toujours payer plus cher leurs factures d'électricité
et que ça va nuire à la compétitivité du Québec. Je me demandais si vous
êtes... si vous vous rangez derrière le Conseil du patronat sur... là-dessus.
Mme Setlakwe : Sur la
question de l'impact sur nos entreprises, l'impact sur nos… puis les hausses de
tarifs et tout ça, je pense que ma collègue Marwah Rizqy a très bien mis la
table. Elle est de retour en forme et elle s'assure que toutes les bonnes
questions soient posées, que ce soit sur les tarifs, que ce soit généralement
sur tout ce qui concerne l'avenir énergétique du Québec. Il y a un débat
important qui est entamé...
Journaliste : ...circonscription,
les entreprises, les PME, entre autres, là… les réponses qu'ils cherchent...
Journaliste : Est-ce qu'ils
doivent payer... est-ce qu'ils doivent payer plus au niveau des tarifs
hydroélectriques pour payer le juste coût?
Mme Setlakwe : Encore une
fois, la question des tarifs, elle est extrêmement importante, il faut se... il
faut se demander : Pourquoi sommes-nous rendus là avec la CAQ, à se poser
des questions sur... sur qui va payer pour tous ces investissements-là? Je vais
laisser ma collègue Marwah Rizqy continuer à faire son excellent travail en...
Journaliste : Le P.D.G. d'Hydro-Québec
parle d'une augmentation annuelle limitée à 4 % ou 5 %. Est-ce que c'est...
c'est trop haut, selon vous? Qu'est-ce que vous pensez de ce chiffre-là tel qu'avancé
hier par M. Sabia?
Mme Setlakwe : Je ne
commenterai pas les chiffres précis qui ont été avancés. Je ramène la question
telle qu'elle a été très bien posée par ma collègue : Pourquoi sommes-nous
rendus là à nous demander qui va payer la facture? La question des tarifs, on
connaît... on connaît la position du premier ministre. C'est un débat
extrêmement important, mais nous, on l'a dit, là, que nos... que nos PME
souffrent sur... dans la question de l'énergie à plusieurs niveaux, et sur la
question de la disponibilité des blocs d'énergie, le fait que nos PME, les
entreprises québécoises aient peut-être eu un traitement de... de second plan
vis-à-vis des entreprises étrangères. Ce sont toutes des questions qui sont
débattues actuellement, puis on a entièrement confiance en notre collègue qui
va... qui va poser les bonnes questions.
Journaliste : …s'il devait y
avoir, à votre avis, à vous, là, pas celle de Mme Rizqy, là, mais à vous, si
les entreprises essuient des augmentations de 4 %, 5 %, à qui elles
vont refiler la facture à votre avis?
Mme Setlakwe : Mais encore
une fois, la question elle va... elle doit être débattue. Ce n'est pas une
question de mon opinion ou pas, on va débattre de tous ces enjeux-là, mais
c'est…
Journaliste : Bien, c'est
parce que moi, je cherche à avoir votre opinion à vous, là. Moi, je suis une
entreprise. J'ai eu une augmentation dans un de mes secteurs de 4 %,
5 % en énergie. Alors, quand je vends mon produit, mettons que je vends des…
bien, mes… ils ont un coût de ceci puis il vient d'augmenter un peu. Alors, à
qui je refile la facture? Là, je vous mets la réponse dans la bouche, là.
Mme Setlakwe : Moi, j'ai un
problème avec ce que le gouvernement de la CAQ est en train d'imposer comme
fardeau à nos PME.
Journaliste : J'ai une
question sur un autre sujet d'actualité dont tout le monde parle ce matin. Mme
Cadet, sauf erreur, vous, vos parents sont venus d'Haïti?
Mme Cadet : Oui.
Journaliste : Vous connaissez
bien la... la communauté haïtienne à Montréal, et tout ça. Vous avez réagi
comment? Parce que je présume que vous l'avez écouté, là, le débat hier soir,
quand vous avez entendu M. Trump parler des Haïtiens qui mangent des chats.
Mme Cadet : Bien, écoutez, c'est...
bien, c'est absolument désolant, là. C'est absolument désolant qu'un candidat à
la présidentielle américaine arrive sur une tribune de cette stature-là, de
cette hauteur-là, puis déblatère des mensonges comme ceux-là. Ça… Je pense que
ça ne fait pas honneur au rôle qu'il tente d'obtenir. Je pense qu'il blesse
bien des gens, qu'ils soient d'origine haïtienne ou non, aux États-Unis ou non,
et que c'est tout à fait antiprésidentiel.
Journaliste : Oui, puis… mais
bon, vous ne craignez pas quand même qu'il y ait un genre de stigma envers des
Haïtiens? Parce que même si on sait ici que c'est des faussetés, il y a des
gens qui croient n'importe quoi.
Mme Cadet : Bien, c'est
toujours un risque. C'est toujours un risque, puis, bon, on ne fera pas… on ne
fera pas donc, l'histoire, donc, sur d'autres rumeurs, là, qui ont couru, que
ce soit aux États-Unis, au Canada, donc sur la communauté haïtienne. Je...
Donc, ça demeure toujours un risque que lorsqu'on arrive sur une tribune comme
celle-là, qui vient avec une certaine... avec un certain degré de crédibilité,
et que l'on profère donc ce type de mensonges là, évidemment qu'il y a un
risque, donc, de stigma. Je pense que les modérateurs, donc, ont quand même
fait, donc, un bon travail de vérification des faits en temps réel pour tenter,
donc, de débusquer un peu, là, les propos du... de l'ancien président Trump.
Journaliste : ...votre
collègue Frédéric Beauchemin se lance finalement dans la course à la chefferie.
Donc, lui, il a pris sa décision. Vous, avez-vous pris une décision? Qui
appuyer? Vous en êtes où dans votre... dans votre réflexion?
Mme Cadet : Ma réflexion,
elle n'est pas complétée. Je pense que quand elle le sera, vous serez les
premiers au courant.
Journaliste : ...
Mme Setlakwe : Bien, moi, je
suis... Je fais partie du groupe des officiers. Je suis leader parlementaire
adjointe. Donc, dans le cadre de mes fonctions au sein du caucus, je suis
neutre. La course n'est pas encore entamée. On ne connaît même pas encore la
liste des... officielle des candidats. Je pense que c'est un peu prématuré.
Journaliste : …dans l'urne,
seule, devant vous, vous allez déposer votre bulletin… jusque-là, ça va être
ça.
Mme Setlakwe : Les choses
peuvent évoluer, mais, là, moi, à très... à court terme, court, moyen terme, je
suis officier, je suis neutre. Est-ce que je peux... voilà, je m'arrête... je
m'arrête ici.
Journaliste :
The... all the mayors from the north of
Montréal will be here… represented by CAQ MNAs as we speak. Public transit will
be a major issue in the by-election in Terrebonne. I would like to know how
Quebec Liberals will... themselves to get this to win this by-election.
Mme Setlakwe :
We will work hard in Terrebonne. The
question of public transportation is extremely important in Terrebonne, in that
area. I spoke to the mayor and everywhere else a few... a few months ago. So,
it's a very important issue for them. But it's a... it's an issue, an important
issue across the province. And what we're seeing is the CAQ Government being
absent, abandoning municipalities. They're playing an important role on this
issue, on the issue of housing, on the issue of... «itinérance, aide-moi...»
homelessness, I'm sorry. All these... all these issues are now putting a huge
pressure on municipalities, and the Government is abandoning them. The funds
are not there for the municipalities to offer services. And it's a question of
transport, it's a question of keeping the youth. It's a question of attracting
workers. So, it touches on the economy. It's extremely important for... for our
party. And we will definitely be...
Journaliste :
But you'llhave mayors of this
region at the National Assembly at noon saying that we cannot take it anymore,
because it hurts their own economic development. The Québec Liberals is a very
important party for the economy. So how are you going to jump in?
Mme Setlakwe :
Well, first of all, we're going to be listening
to them today, listening to what they have to say. And it will definitely be
part of our platform.
Journaliste :
And Mr. Legault said, yesterday, in
response to what Michael Sabia said, with Mr. Fitzgibbon's approach to not give
megawatts to businesses here, in Quebec, to decarbonize, the focus is more on
foreign businesses like Northvolt, he said that I'm focusing on the high paid
jobs, but then the president of... Who didn't receive megawatts to decarbonize,
is saying : Hey! I'm paying my workers $50 per hour. So how... how are
you going to pursue this line of attack against Mr. Legault and his nationalist
Government?
Mme Setlakwe :
Well, our colleague Marwah Rizqy is
already back and she's in shape and she's going to be attacking and asking all
the questions. But, on this particular issue, you put your finger on it, the
CAQ Government is showing economic nationalism? I don't think so. I don't think
so. And even the... the CEO of Hydro-Québec yesterday said, in his response, it
was very clear that Quebec businesses are not getting the same treatment or
seem to be being put on a second level as opposed to foreign... to foreign
companies. So, it's something that we've brought forward, and we will keep
asking for... for answers, asking for a clear vision on this issue.
Journaliste :
On cegeps, you spoke out this morning
on the cuts to cegeps infrastructures, but you've also spoken out against the
deficit this year that the CAQ Government presented. So, if not by cutting in
cegeps, what exactly do you... Where do you expect them to get the money? What
would you like to see them do differently?
Mme Setlakwe :
We want them to make wise choices and
to govern and to have a responsible approach to the way that they're managing
public funds. We find ourselves in a position today that they are responsible
for. They were supposed to… Listen, let's... let's go back to the... to six
years ago, the Liberal Government left a $7 billion surplus, that was
completely wasted. It's gone. Six years later, we find ourselves with a
historic deficit of $11 billion. That's a delta of $18 billion in only six
years. And that is attributable to the CAQ. And it's bad governance, bad
choices, sending all these electoral checks, $500, first time and second time, $400
and $600. My family received two checks. We didn't need that money. That is
what I call wasting taxpayers money, instead of being more targeted to those
who really needed those funds. Let's talk about the grant for the L.A. Kings.
The Kings will be coming to play in a few weeks. All these bad choices are
responsible for the situation we find ourselves in today.
Journaliste :
So, why are these cuts to cegeps are so
detrimental in your view?
Mme Setlakwe :
Because it's not just a question of
taking care of the building, of the envelope. It's not a question of just :
Oh! We can wait a year or two for brick and mortar or for plumbing, or for
heating, or for ventilation. It's a question of making sure that we are meeting
the targets. La Vérificatrice générale, she said in her report, and it's very,
very clear : Here's the situation. 70% of the buildings are in bad shape.
Sorry, two thirds and are... are in bad shape. And our target is to have 70% of
the buildings in good shape in 2026. So, we need to accelerate. We need to
spend the money.
And the CAQ is doing the
contrary. And it's important for our youth. So, it's not just a question of
maintaining the building and making sure we have the space. It's also a
question of making sure that our youth are... have a good working environment
to study in and to make sure that their... It's for their well-being. It's to
make sure that… as my colleague said, that they have the proper training with
the proper equipment. Focusing on our youth should be our priority.
Journaliste :
On Frédéric Beauchemin and, you know, his
official launch for liberal leadership, are either of you considering… running?
Mme Cadet :
Sorry, considering?
Journaliste :
To run.
Mme Cadet :
Oh! To run. No, I'm not considering to
run.
Journaliste :
Can I go back to the debate last night
and Mr. Trump's comments that have been going on, migrants from Haïti in
Ohio eating cats. How do you react to this?
Mme Cadet :
Well, I mean, first I rolled my eyes
because this... Unfortunately, this was unsurprising coming from President
Trump's mouth. But it was also very... This is something that makes us all
angry, that someone who has access to such... to such a tribune, to be able to
profess such lies. And, to me, it is absolutely unacceptable for any leader
anywhere around the world like to comment… to make such comments that can
create stigmas around some parts of the population.
(Fin à 8 h 21)