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Point de presse de Mme Michelle Setlakwe, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’enseignement supérieur, et Mme Madwa-Nika Cadet, porte-parole de l’opposition officielle pour la jeunesse

Version finale

Le mercredi 11 septembre 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

Mme Setlakwe : Bon début de session à vous tous. Bon matin. Aujourd'hui, 11 septembre, on va commencer par se rappeler les tristes événements du 11 septembre 2001. Ça fait 23 ans aujourd'hui. Notre monde a changé ce jour-là. Il y a un avant puis un après 11 septembre. Donc, on pense évidemment aux victimes puis à quel point notre monde a été secoué. On se rappelle tous exactement où on était, qu'est-ce qu'on faisait ce matin-là.

On est ici pour vous parler de la motion de cet après-midi. On va débattre d'une motion sur un sujet extrêmement important. Quand on parle de s'occuper des infrastructures collégiales, c'est un enjeu hyperimportant et il faut peser sur l'accélérateur, appuyer sur l'accélérateur et ne surtout pas peser sur le frein. Le rapport de la VG qui est sorti au mois de mai tirait des constats alarmants. C'est à se demander si le gouvernement a lu ce rapport-là à l'envers.

Qu'est-ce qui s'est passé cet été? 31 juillet, en plein milieu des vacances, il y a une lettre qui est envoyée à tous les établissements, leur imposant un plafond, des coupures draconiennes, alors que les budgets avaient été approuvés par les conseils d'administration, le pouvoir local, c'est une question de gouvernance locale.

Qu'est-ce que ça implique? On ne peut pas s'occuper adéquatement, donc, des bâtiments qui sont dans un état de vétusté extrêmement important. On ne peut pas s'occuper d'agrandissement. Il manque l'équivalent de sept cégeps. Et, au-delà de ça, au-delà du maintien, au-delà des espaces, c'est aussi une question d'achat d'équipements. Les cégeps se font dire : Vous ne pouvez plus dépenser, vous avez un plafond. Dans certains cas, ils vont devoir faire des choix déchirants. Ne pas acheter d'équipements pédagogiques, ça veut dire... c'est une question de programmes. Déployer des programmes, former nos jeunes, c'est une question d'acquisition de compétences.

Moi, j'ai hâte de voir cet après-midi comment les députés de la CAQ vont réagir. Comment ils vont se sentir quand ils vont voter sur cette motion-là? Est-ce qu'ils vont appuyer? Est-ce qu'ils sont en appui à la décision de leur... de leur collègue la ministre de l'Enseignement supérieur? J'ai vraiment hâte de voir l'issue des débats cet après-midi. Merci.

Mme Cadet : Merci, Michelle. Bien, comme vous pouvez le constater, ma collègue et moi et l'ensemble de notre caucus, on a été stupéfaits de la décision qui a été prise au cours de l'été, puis c'est pour cette raison-là que Michelle, donc, a déposé cette motion du mercredi sur l'enjeu, donc, des coupes draconiennes dans les infrastructures collégiales.

Le premier ministre nous avait dit, lors du dépôt du dernier budget : Priorités : Santé, éducation. Éducation, bien, évidemment, bien, ça devrait comprendre l'enseignement supérieur et nous assurer, donc, que nous puissions, donc, disposer de toutes les ressources nécessaires pour l'entretien de nos infrastructures. Mais, quand on dit : Priorité santé...

Moi, je suis porte-parole sur la main-d'oeuvre, porte-parole emploi, puis, partout à travers le Québec, moi, je rencontre des... bien, je rencontre des CCTT, je rencontre des employeurs qui nous disent : Bien, nos jeunes, ils ont besoin d'avoir les bons... le bon matériau, les bons équipements pour être formés, sinon, quand ils arrivent sur nos lieux de travail, bien, il faut qu'on fasse le travail par la suite, à notre tour.

On a dit : Priorité santé. Nos infirmières. Si on n'est pas capable d'acheter des mannequins, si on n'est pas capable d'acheter l'équipement dont ils ont besoin pour la préparation aux soins, bien, on ne sera pas mieux formé. Donc, quand on dit : Priorité santé, éducation, bien, manifestement, on passe à côté. Puis nos jeunes, ils méritent mieux.

Journaliste : Autrement dit, la CAQ va appliquer ce que le gouvernement Couillard a fait, là, l'austérité. C'est un peu ça que vous êtes en train de nous dire à matin.

Mme Setlakwe : Non, ce n'est pas ça qu'on est en train de vous dire. On est en train de vous dire...

Journaliste : ...

Mme Setlakwe : Le premier ministre a dit que sa priorité...

Journaliste : ...

Mme Setlakwe : ...la priorité de... sa priorité parmi toutes ses priorités, c'est l'éducation. Il ne le démontre certainement pas avec les mesures draconiennes qui ont été prises. La question qu'il faut se poser, c'est : Pourquoi on est rendus là? Pourquoi on est rendus à faire ces choix déchirants qu'on impose aux cégeps, qu'on impose aux établissements à la grandeur du Québec. C'est plutôt ça, la question. Et moi, je pense que c'est les mauvais choix budgétaires du gouvernement de la CAQ qui nous... qui nous forcent à être dans cette situation-là aujourd'hui.

Journaliste : Est-ce que le collégial est l'enfant pauvre de l'éducation au Québec?

Mme Setlakwe : Le collégial est-il l'enfant pauvre? Je pense qu'il faut s'occuper de nos établissements à tous les niveaux, mais clairement le collégial souffre énormément en termes de déficit de maintien d'actifs accumulé extrêmement important, déficit d'espace.

Je rappelle que la présidente, la nouvelle présidente de la Fédération des cégeps a dit qu'il manquait l'équivalent de sept cégeps. Et puis on regarde les projections démographiques, le gouvernement connaît les projections, et même cette année, les inscriptions sont à la hausse, mais au-delà de ce à quoi on s'attendait.

Donc, en réponse simple à votre question, oui, il faut vraiment s'occuper de nos infrastructures collégiales. C'est l'avenir de nos jeunes.

Journaliste : Est-ce que, dans Terrebonne, vous avez déjà commencé à faire campagne? Vous avez des espoirs de remporter cette circonscription?

Mme Cadet : Bien, écoutez, bien, je pense que, de toute façon, cette question-là, donc, reviendrait, donc, aux instances du parti, là. Je pense qu'on a tous pris connaissance de la disponibilité de cette circonscription la semaine dernière. Lors de notre caucus présessionnel, donc, on a reçu la question, et notre chef a été très clair là-dessus. Nous ferons campagne dans Terrebonne et nous ferons campagne pour gagner. On va mettre toutes les chances de notre côté puis toutes les énergies nécessaires pour assurer, donc, une victoire, le cas échéant, dans ce comté.

Journaliste : ...de partir à l'avance comme le Parti québécois le fait, par exemple?

Mme Cadet : Bien, écoutez, nous, on avait du travail à faire dans notre caucus présessionnel. On... plusieurs députés, on avait... c'était important pour nous de nous assurer de bien travailler nos dossiers, puis d'arriver devant vous, puis vous dire : Bien, nous, nos priorités cet automne, c'est parler d'énergie, c'est parler de finances publiques, c'est parler de croissance économique. Si le Parti québécois avait fait le tour du terrain en une journée et demie dans leur caucus présessionnel, ils ont le droit de se gouverner comme ils le veulent, puis c'est manifestement, donc, ce qu'ils ont fait. Mais nous, on avait encore du travail à faire en caucus présessionnel.

Journaliste : Mais là il y a tout le problème de la mobilité sur la couronne nord qui va faire partie de cette élection partielle là. Les maires des couronnes... de la couronne nord de Montréal seront ici aujourd'hui pour demander à la CAQ une meilleure mobilité. Le Parti libéral va se positionner où dans... à ce chapitre-là pour ce qui est d'améliorer la mobilité, le transport collectif sur la couronne nord?

Mme Setlakwe : Bien, écoutez, il y a la question de la couronne nord dont on parle aujourd'hui, puis je les comprends, les maires, là, de mettre cet enjeu-là de l'avant et de... d'exprimer un cri du cœur, mais l'enjeu du transport collectif, ce n'est pas juste sur la couronne nord, c'est partout à la grandeur du Québec. Moi, à chaque fois que j'ai une discussion avec un maire ou une mairesse, dans mon rôle de porte-parole en affaires municipales, on me parle toujours de transport collectif en premier, on parle d'habitation, on parle d'itinérance, on parle de ces trois grands chantiers là pour lesquels le gouvernement fait preuve d'un désengagement assez incroyable. Et donc il y a énormément de responsabilités sur les épaules de les... des villes, pour lesquelles les ressources ne suivent tout simplement pas. Nous, ce qu'on demande, c'est de... c'est... on demande au gouvernement de se ressaisir et de... d'assumer ses responsabilités en transport collectif.

Journaliste : ...n'a jamais été, pratiquement, libérale. Est-ce que ça représente un défi supplémentaire pour votre formation?

Mme Cadet : Bien, écoutez, je pense qu'on a toujours démontré que, dans chacune des élections, qu'il s'agisse des élections générales ou d'élections partielles, on a ce qu'il faut, donc, pour déployer toutes les énergies nécessaires sur le terrain, puis c'est ce qu'on va faire dans Terrebonne encore une fois.

Journaliste : Il y a le Conseil du patronat ce matin qui dit que, les entreprises québécoises, là, ce n'est pas vrai qu'ils peuvent toujours payer plus cher leurs factures d'électricité et que ça va nuire à la compétitivité du Québec. Je me demandais si vous êtes... si vous vous rangez derrière le Conseil du patronat sur... là-dessus.

Mme Setlakwe : Sur la question de l'impact sur nos entreprises, l'impact sur nos… puis les hausses de tarifs et tout ça, je pense que ma collègue Marwah Rizqy a très bien mis la table. Elle est de retour en forme et elle s'assure que toutes les bonnes questions soient posées, que ce soit sur les tarifs, que ce soit généralement sur tout ce qui concerne l'avenir énergétique du Québec. Il y a un débat important qui est entamé...

Journaliste : ...circonscription, les entreprises, les PME, entre autres, là… les réponses qu'ils cherchent...

Journaliste : Est-ce qu'ils doivent payer... est-ce qu'ils doivent payer plus au niveau des tarifs hydroélectriques pour payer le juste coût?

Mme Setlakwe : Encore une fois, la question des tarifs, elle est extrêmement importante, il faut se... il faut se demander : Pourquoi sommes-nous rendus là avec la CAQ, à se poser des questions sur... sur qui va payer pour tous ces investissements-là? Je vais laisser ma collègue Marwah Rizqy continuer à faire son excellent travail en...

Journaliste : Le P.D.G. d'Hydro-Québec parle d'une augmentation annuelle limitée à 4 % ou 5 %. Est-ce que c'est... c'est trop haut, selon vous? Qu'est-ce que vous pensez de ce chiffre-là tel qu'avancé hier par M. Sabia?

Mme Setlakwe : Je ne commenterai pas les chiffres précis qui ont été avancés. Je ramène la question telle qu'elle a été très bien posée par ma collègue : Pourquoi sommes-nous rendus là à nous demander qui va payer la facture? La question des tarifs, on connaît... on connaît la position du premier ministre. C'est un débat extrêmement important, mais nous, on l'a dit, là, que nos... que nos PME souffrent sur... dans la question de l'énergie à plusieurs niveaux, et sur la question de la disponibilité des blocs d'énergie, le fait que nos PME, les entreprises québécoises aient peut-être eu un traitement de... de second plan vis-à-vis des entreprises étrangères. Ce sont toutes des questions qui sont débattues actuellement, puis on a entièrement confiance en notre collègue qui va... qui va poser les bonnes questions.

Journaliste : …s'il devait y avoir, à votre avis, à vous, là, pas celle de Mme Rizqy, là, mais à vous, si les entreprises essuient des augmentations de 4 %, 5 %, à qui elles vont refiler la facture à votre avis?

Mme Setlakwe : Mais encore une fois, la question elle va... elle doit être débattue. Ce n'est pas une question de mon opinion ou pas, on va débattre de tous ces enjeux-là, mais c'est…

Journaliste : Bien, c'est parce que moi, je cherche à avoir votre opinion à vous, là. Moi, je suis une entreprise. J'ai eu une augmentation dans un de mes secteurs de 4 %, 5 % en énergie. Alors, quand je vends mon produit, mettons que je vends des… bien, mes… ils ont un coût de ceci puis il vient d'augmenter un peu. Alors, à qui je refile la facture? Là, je vous mets la réponse dans la bouche, là.

Mme Setlakwe : Moi, j'ai un problème avec ce que le gouvernement de la CAQ est en train d'imposer comme fardeau à nos PME.

Journaliste : J'ai une question sur un autre sujet d'actualité dont tout le monde parle ce matin. Mme Cadet, sauf erreur, vous, vos parents sont venus d'Haïti?

Mme Cadet : Oui.

Journaliste : Vous connaissez bien la... la communauté haïtienne à Montréal, et tout ça. Vous avez réagi comment? Parce que je présume que vous l'avez écouté, là, le débat hier soir, quand vous avez entendu M. Trump parler des Haïtiens qui mangent des chats.

Mme Cadet : Bien, écoutez, c'est... bien, c'est absolument désolant, là. C'est absolument désolant qu'un candidat à la présidentielle américaine arrive sur une tribune de cette stature-là, de cette hauteur-là, puis déblatère des mensonges comme ceux-là. Ça… Je pense que ça ne fait pas honneur au rôle qu'il tente d'obtenir. Je pense qu'il blesse bien des gens, qu'ils soient d'origine haïtienne ou non, aux États-Unis ou non, et que c'est tout à fait antiprésidentiel.

Journaliste : Oui, puis… mais bon, vous ne craignez pas quand même qu'il y ait un genre de stigma envers des Haïtiens? Parce que même si on sait ici que c'est des faussetés, il y a des gens qui croient n'importe quoi.

Mme Cadet : Bien, c'est toujours un risque. C'est toujours un risque, puis, bon, on ne fera pas… on ne fera pas donc, l'histoire, donc, sur d'autres rumeurs, là, qui ont couru, que ce soit aux États-Unis, au Canada, donc sur la communauté haïtienne. Je... Donc, ça demeure toujours un risque que lorsqu'on arrive sur une tribune comme celle-là, qui vient avec une certaine... avec un certain degré de crédibilité, et que l'on profère donc ce type de mensonges là, évidemment qu'il y a un risque, donc, de stigma. Je pense que les modérateurs, donc, ont quand même fait, donc, un bon travail de vérification des faits en temps réel pour tenter, donc, de débusquer un peu, là, les propos du... de l'ancien président Trump.

Journaliste : ...votre collègue Frédéric Beauchemin se lance finalement dans la course à la chefferie. Donc, lui, il a pris sa décision. Vous, avez-vous pris une décision? Qui appuyer? Vous en êtes où dans votre... dans votre réflexion?

Mme Cadet : Ma réflexion, elle n'est pas complétée. Je pense que quand elle le sera, vous serez les premiers au courant.

Journaliste : ...

Mme Setlakwe : Bien, moi, je suis... Je fais partie du groupe des officiers. Je suis leader parlementaire adjointe. Donc, dans le cadre de mes fonctions au sein du caucus, je suis neutre. La course n'est pas encore entamée. On ne connaît même pas encore la liste des... officielle des candidats. Je pense que c'est un peu prématuré.

Journaliste : …dans l'urne, seule, devant vous, vous allez déposer votre bulletin… jusque-là, ça va être ça.

Mme Setlakwe : Les choses peuvent évoluer, mais, là, moi, à très... à court terme, court, moyen terme, je suis officier, je suis neutre. Est-ce que je peux... voilà, je m'arrête... je m'arrête ici.

Journaliste : The... all the mayors from the north of Montréal will be here… represented by CAQ MNAs as we speak. Public transit will be a major issue in the by-election in Terrebonne. I would like to know how Quebec Liberals will... themselves to get this to win this by-election.

Mme Setlakwe : We will work hard in Terrebonne. The question of public transportation is extremely important in Terrebonne, in that area. I spoke to the mayor and everywhere else a few... a few months ago. So, it's a very important issue for them. But it's a... it's an issue, an important issue across the province. And what we're seeing is the CAQ Government being absent, abandoning municipalities. They're playing an important role on this issue, on the issue of housing, on the issue of... «itinérance, aide-moi...» homelessness, I'm sorry. All these... all these issues are now putting a huge pressure on municipalities, and the Government is abandoning them. The funds are not there for the municipalities to offer services. And it's a question of transport, it's a question of keeping the youth. It's a question of attracting workers. So, it touches on the economy. It's extremely important for... for our party. And we will definitely be...

Journaliste : But you'llhave mayors of this region at the National Assembly at noon saying that we cannot take it anymore, because it hurts their own economic development. The Québec Liberals is a very important party for the economy. So how are you going to jump in?

Mme Setlakwe : Well, first of all, we're going to be listening to them today, listening to what they have to say. And it will definitely be part of our platform.

Journaliste : And Mr. Legault said, yesterday, in response to what Michael Sabia said, with Mr. Fitzgibbon's approach to not give megawatts to businesses here, in Quebec, to decarbonize, the focus is more on foreign businesses like Northvolt, he said that I'm focusing on the high paid jobs, but then the president of... Who didn't receive megawatts to decarbonize, is saying : Hey! I'm paying my workers $50 per hour. So how...  how are you going to pursue this line of attack against Mr. Legault and his nationalist Government?

Mme Setlakwe : Well, our colleague Marwah Rizqy is already back and she's in shape and she's going to be attacking and asking all the questions. But, on this particular issue, you put your finger on it, the CAQ Government is showing economic nationalism? I don't think so. I don't think so. And even the... the CEO of Hydro-Québec yesterday said, in his response, it was very clear that Quebec businesses are not getting the same treatment or seem to be being put on a second level as opposed to foreign... to foreign companies. So, it's something that we've brought forward, and we will keep asking for... for answers, asking for a clear vision on this issue.

Journaliste : On cegeps, you spoke out this morning on the cuts to cegeps infrastructures, but you've also spoken out against the deficit this year that the CAQ Government presented. So, if not by cutting in cegeps, what exactly do you... Where do you expect them to get the money? What would you like to see them do differently?

Mme Setlakwe : We want them to make wise choices and to govern and to have a responsible approach to the way that they're managing public funds. We find ourselves in a position today that they are responsible for. They were supposed to… Listen, let's... let's go back to the... to six years ago, the Liberal Government left a $7 billion surplus, that was completely wasted. It's gone. Six years later, we find ourselves with a historic deficit of $11 billion. That's a delta of $18 billion in only six years. And that is attributable to the CAQ. And it's bad governance, bad choices, sending all these electoral checks, $500, first time and second time, $400 and $600. My family received two checks. We didn't need that money. That is what I call wasting taxpayers money, instead of being more targeted to those who really needed those funds. Let's talk about the grant for the L.A. Kings. The Kings will be coming to play in a few weeks. All these bad choices are responsible for the situation we find ourselves in today.

Journaliste : So, why are these cuts to cegeps are so detrimental in your view?

Mme Setlakwe : Because it's not just a question of taking care of the building, of the envelope. It's not a question of just : Oh! We can wait a year or two for brick and mortar or for plumbing, or for heating, or for ventilation. It's a question of making sure that we are meeting the targets. La Vérificatrice générale, she said in her report, and it's very, very clear : Here's the situation. 70% of the buildings are in bad shape. Sorry, two thirds and are... are in bad shape. And our target is to have 70% of the buildings in good shape in 2026. So, we need to accelerate. We need to spend the money.

And the CAQ is doing the contrary. And it's important for our youth. So, it's not just a question of maintaining the building and making sure we have the space. It's also a question of making sure that our youth are... have a good working environment to study in and to make sure that their... It's for their well-being. It's to make sure that… as my colleague said, that they have the proper training with the proper equipment. Focusing on our youth should be our priority.

Journaliste : On Frédéric Beauchemin and, you know, his official launch for liberal leadership, are either of you considering… running?

Mme Cadet : Sorry, considering?

Journaliste : To run.

Mme Cadet : Oh! To run. No, I'm not considering to run.

Journaliste : Can I go back to the debate last night and Mr. Trump's comments that have been going on, migrants from Haïti in Ohio eating cats. How do you react to this?

Mme Cadet : Well, I mean, first I rolled my eyes because this... Unfortunately, this was unsurprising coming from President Trump's mouth. But it was also very... This is something that makes us all angry, that someone who has access to such... to such a tribune, to be able to profess such lies. And, to me, it is absolutely unacceptable for any leader anywhere around the world like to comment… to make such comments that can create stigmas around some parts of the population.

(Fin à 8 h 21)

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