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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition

Version finale

Le mardi 20 août 2024, 11 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente et une minutes)

M. St-Pierre Plamondon :Bonjour, tout le monde. Bien, premièrement, content de vous retrouver. J'espère que l'été a été bon pour vous. On commence tôt, mais il y a plusieurs sujets, dont, aujourd'hui, une réaction à cette annonce du gouvernement sur la suspension d'une catégorie spécifique en immigration, les PTET, pour l'île de Montréal seulement, pour seulement ceux dont le salaire est inférieur au salaire médian, pour une période de six mois seulement, et ce, en excluant certains secteurs. C'est ça, l'annonce du gouvernement ce matin.

Donc, je veux être très clair pour commencer, c'est une annonce minime de sorte que l'immigration temporaire va continuer à augmenter au Québec, et ce, de manière significative. En clair, ça veut dire que les symptômes de la perte de contrôle de la CAQ sur les seuils d'immigration vont continuer à se faire sentir, là.

Si on revient au tableau de l'évolution de l'immigration temporaire au Québec, on voit qu'en 2016 c'était 86 000. Lors de la prise de pouvoir de la CAQ, c'était autour de 100 000. En 2023, c'était 528 000. On a passé le cap du 600 000 maintenant en 2024, et ça continue.

Donc, c'est minime comme annonce, là. On parle de moins de 1 % du total de 600 000 temporaires qui sont visés par ces mesures-là, environ 1 750 selon notre estimation, parce qu'il s'agit de 3 500 travailleurs, entre 3 000 et 4 000 qui sont visés, mais sur une base de six mois, donc vous devez diviser par deux.

Donc, imaginez, là, 600 000 temporaires sur le territoire, c'est comme la ville de Québec. Et c'est comme si le gouvernement, ce matin, sortait en disant : On va agir sur environ 2 000 sur les 600 000. C'est de ça dont il est question, malheureusement.

C'est très peu, très tard. Ça signifie que, concrètement, les problèmes en matière de logement vont continuer à s'accentuer, les enjeux de livraison de services publics, bien sûr le recul de la langue française. Ça signifie que le gouvernement, après toutes ces années, tous ces mois, n'a toujours aucune réponse sérieuse à donner vis-à-vis l'augmentation de l'immigration.

Rappelons que c'est la CAQ elle-même qui a décidé, en violation de ses engagements électoraux, d'augmenter les seuils permanents de 50 000 à 65 000. Et notons que j'ai écrit à François Legault, en février 2021, en disant : Ce que le fédéral fait en matière d'immigration temporaire en ce moment aura des impacts très, très sérieux sur le Québec, agissez. Et là on est plus de trois ans plus tard. On aura nié le problème en disant qu'on ne peut rien faire, pas de planification possible sur les temporaires. Ensuite, on aura célébré des fausses victoires, comme la création d'un comité. Et là on nous arrive avec une mesure qui vise à peine 2 000 personnes sur les plus de 600 000.

Donc, c'est un peu gênant, je pense, pour le gouvernement d'arriver les mains vides. Et, bien évidemment, ce que fait François Legault, c'est de renvoyer la balle dans les mains du fédéral. Et ça témoigne du fait qu'il est complètement dépassé par la situation en matière d'immigration. Il est impuissant vis-à-vis le fédéral. Et ce n'est pas des mesures en surface et aussi pointues qui vont renverser une tendance qui est très lourde.

C'est pourquoi le Parti québécois, au cours des prochaines semaines, va déposer un plan de réduction drastique, substantielle de l'immigration permanente et temporaire dans toutes les catégories, de manière à ce que la crise du logement se résorbe, qu'on retrouve un équilibre, mais également que la situation du français et des services publics retrouve... finalement, qu'on retrouve un modèle qui est durable, qui est viable, mais on n'est toujours pas... on est très loin, en fait, d'un modèle durable et viable avec l'annonce de ce matin.

Journaliste : Est-ce que l'annonce de ce matin, c'était un show de boucane?

M. St-Pierre Plamondon :Je ne comprends pas pourquoi avoir fait l'annonce de ce matin, du point de vue du gouvernement. Peut-être parce que le fédéral refuse d'agir. Puis François Legault dit vrai lorsqu'il dit que le plus gros morceau, c'est le fédéral et son programme de travailleurs temporaires. Clairement, le fédéral est de mauvaise foi. Ça fait des années. Mais François Legault tend à nier le problème et nier le fait qu'on devrait décider par nous-mêmes. Il a même abandonné son ambition d'obtenir les pleins pouvoirs en immigration. Il n'en parle plus.

Donc, pour occuper l'espace et montrer qu'il fait peut-être quelque chose, il nous présente une mesure qui vise à peine 2 000 personnes sur les 600 quelques mille temporaires. C'est vraiment ne pas prendre la mesure de l'urgence. Il dit : C'est un petit pas, mais on n'est plus à l'époque des petits pas, on est au moment de prendre des mesures très fermes pour renverser une situation qui est intenable, de son propre aveu. Donc, il y a quelque chose qui cloche dans cette histoire-là.

Journaliste : Est-ce que ce n'est pas la démonstration que c'est extrêmement difficile de réduire le nombre de travailleurs temporaires?

M. St-Pierre Plamondon :Bien oui. Quand tu n'as pas le pouvoir... Parce que le programme québécois, au moins il correspond à des emplois, là. C'est beaucoup en agriculture, d'ailleurs. Ça correspond à un besoin déjà avéré.

Le programme fédéral des temporaires, c'est un contournement, je dirais même un sabotage, de la planification de l'immigration par le Québec. Ça ne correspond à aucun emploi, puis on n'a pas le pouvoir. C'est pour ça qu'il y a quelques mois à peine, François Legault continuait de demander les pleins pouvoirs en immigration. Mais le fédéral ne collabore pas et, volontairement, vient saboter un modèle d'immigration québécois qui fonctionnait très bien il y a quelques années à peine. Notre modèle était l'envie de plusieurs endroits dans le monde, et le fédéral vient le saboter. Donc, tant que François Legault n'aura pas l'honnêteté de dire aux Québécois que le fédéral a les pouvoirs pour une partie importante de l'équation et refuse de collaborer, tant qu'il ne dira pas qu'on a besoin de décider par nous-mêmes, on nage dans du blabla qui ne changera rien.

Journaliste : Votre plan que vous allez déposer dans quelques semaines, c'est, en fait, la réponse à l'initiative du... vous parlez de ça.

M. St-Pierre Plamondon :C'est ça, oui.

Journaliste : Est-ce que... Vous parlez de réduction drastique, substantielle, est-ce que vous êtes dans le contexte d'un pays, d'un Québec souverain, quand vous parlez de ça, ou vous jonglez aussi avec des propositions pour contourner le fédéral?

M. St-Pierre Plamondon :C'est une très bonne question. Donc, on le fait en deux temps. On dit : Sur quatre ans, voici nos objectifs dans chaque catégorie. Il y a des choses qu'on peut faire dès la prise du pouvoir du Parti québécois, puis il y a des choses comme fermer le pouvoir de l'immigration temporaire fédéral, puis tout rapatrier à Québec. Il y a des choses qui ne peuvent avoir lieu qu'avec l'indépendance du Québec. Donc, c'est vraiment un document étoffé et détaillé dans chaque catégorie. Mais vous allez voir le contraste. Le Parti québécois prend la mesure de la disproportion, en ce moment, alors que la CAQ nous arrive avec une mesure qui vise moins de 1 %, après avoir procrastiné pendant trois, quatre ans. On intervient constamment auprès de la CAQ. On nous arrive avec des comités qui ne mènent à rien, au fédéral, puis des mesures, au Québec, qui visent 2 000 personnes. Je ne comprends pas ce qui se passe.

Journaliste : ...vous convenez qu'il peut aller plus loin dans les limites actuelles, M. Legault? Parce que, là, vous parlez, donc, de deux scénarios, mais c'est un petit pas. Est-ce qu'il pouvait faire plus?

M. St-Pierre Plamondon :Non, non, il peut aller... Oui, oui. Bien, premièrement, tout ce que le gouvernement du Québec annoncera aujourd'hui et dans les prochains mois, il aurait pu l'annoncer il y a trois ans quand il nous disait qu'on ne peut pas planifier l'immigration temporaire. On nous disait ça en Chambre, là, très sérieusement. Donc, il y a vraiment eu de la négligence.      Ensuite, il y a la partie du fédéral. La CAQ prétend qu'on peut collaborer avec le fédéral avec succès, faire des gros gains. C'est un échec lamentable. Donc, nous, on arrive avec des conclusions limpides, on veut tous les pouvoirs. On ne veut pas être pris dans cette situation où la CAQ se fait, en quelque sorte, ridiculiser par Marc Miller et Justin Trudeau.

Journaliste : C'est quoi, une réduction drastique, pour vous, M. St-Pierre Plamondon?

M. St-Pierre Plamondon :Bien là, laissez-moi, pour les chiffres et les détails, arriver avec le plan, mais attendez-vous à un contraste très, très important entre les mesurettes de la CAQ et la procrastination de la CAQ, d'une part, et notre volonté de ramener le modèle à quelque chose de durable et viable, c'est-à-dire un modèle qui correspond à notre capacité d'intégrer en français, de donner des services équitables à tout le monde et de donner un toit à tout le monde.

Journaliste : Est-ce que ce n'est pas la démographie, aussi, qui fait qu'on a besoin de beaucoup de travailleurs temporaires?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, l'immigration temporaire, comme l'immigration permanente, est fondée, au cours des dernières années, sur un certain nombre de mensonges véhiculés par des lobbys, par certaines personnes un peu idéologues à mon goût également, qui vont nous dire : Ça comble la pénurie de main-d'oeuvre. Ce n'est pas vrai, la recherche est très claire, ça ne comble pas la pénurie de main-d'œuvre. Pierre Fortin, en janvier dernier, était très limpide sur le cas du Québec et du Canada. Et sur le fait que ça rajeunit la population, ce n'est pas vrai non plus. Ça prendrait une immigration, là, de plus de 500 000 personnes, toutes dans le même groupe d'âge très jeune, pour vraiment que la pyramide des âges soit modifiée pour avoir un impact, ce qui n'est pas le cas en ce moment. Donc, il y a malheureusement dans ce sujet-là, pendant plusieurs années, des groupes d'intérêts qui ont véhiculé des idées absolument non fondées sur la question.

Journaliste : Les chambres de commerce mentent, c'est ce que vous nous dites? Ils mentent et ils sont idéologues?

M. St-Pierre Plamondon :Toute personne qui affirme que l'immigration comble la pénurie de main-d'œuvre n'a soit pas fait ses devoirs ou ment délibérément à la population. Les données sont très, très claires, ce n'est pas une solution à la pénurie de main-d'oeuvre.

Journaliste : Selon la Chambre de commerce ce matin, là, de la fédération, là, les chambres de commerce, le Conseil du patronat...

M. St-Pierre Plamondon :Bien, écoutez, je vous dirais que c'est caricatural, parce que, si la CAQ agit sur un total de plus de 600 000 temporaires, avec les crises qu'on connaît, si la CAQ agit sur seulement 2 000 personnes, et, déjà, le patronat se plaint, ça vous dit à quel point il y a une démesure, là. Il n'y a aucune volonté de se placer du point de vue de l'intérêt public, mais plutôt une volonté de mener son propre agenda, au détriment de questions très sérieuses, comme l'itinérance, l'abordabilité du loyer, puis l'accès à la propriété de la jeune génération, au détriment de l'avenir du français. Donc, le rôle des partis politiques, c'est d'écouter chaque lobby, chaque groupe, mais de continuer à servir l'intérêt public, et non pas l'intérêt privé de toutes sortes de gens qui n'ont pas été très...

Journaliste : ...justement, au Conseil du patronat?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, c'est une mesurette dont l'impact est mineur et qu'il va falloir faire beaucoup plus si on veut restaurer la situation du logement, donner une chance au français et s'assurer que tout le monde au Québec a droit aux services publics de manière égale, équitable, ce qui n'est pas le cas en ce moment.

Journaliste : Donc, dans votre plan, est-ce que vous allez avoir des exceptions pour des secteurs en particulier, la santé...

M. St-Pierre Plamondon :Oui, bien sûr. Oui, oui, bien sûr. Bien, le plus simple... Agriculture, santé, on a prévu évidemment... Le mur-à-mur ne fonctionne jamais, et il y a vraiment un enjeu de comment on revient à une situation ou un modèle durable, mais dans une transition qui n'est pas chaotique. Comme, par exemple, le sevrage des agences privées, là, on voit qu'il y a un manque de planification du côté du gouvernement en santé. Les transitions doivent être prévues également, donc on y va par étapes. Mais ce qu'on voit ce matin de la part de la CAQ, c'est incompréhensible, compte tenu de l'ampleur du défi devant nous.

Journaliste : Et donc vous admettez que l'immigration temporaire répond en partie à la pénurie de main-d'œuvre dans ces secteurs-là?

M. St-Pierre Plamondon :Non, c'est-à-dire qu'on s'est créé une dépendance à l'immigration, mais, macroéconomiquement, certains disent que ça n'a aucun impact sur la pénurie de main-d'œuvre qui demeure, mais d'autres commencent à évaluer la possibilité, notamment quelques banques, là, que ça fait reculer le PIB per capita et ça creuse la pénurie de main-d'oeuvre. Regardez ce qui se passe en éducation. Si on a... puis là, je ne veux pas donner un mauvais chiffre sur le nombre de classes d'accueil, mais, si on a un nombre très grand de classes d'accueil, bien, l'arrivée d'un nombre plus grand que notre capacité d'accueil demande beaucoup de main-d'oeuvre. Donc, il y a vraiment... Il se dit toutes sortes de choses sur ce sujet-là, mais, lorsqu'on mesure vraiment, on se rend compte qu'on est très, très loin en ce moment d'un modèle équilibré qui nous donne une chance à long terme.

Journaliste : Puis l'augmentation du chômage chez les jeunes, pensez-vous que c'est à cause d'une immigration massive actuellement, ou est-ce que ces jeunes-là pourraient...

M. St-Pierre Plamondon :Là, il faut faire attention...

Journaliste : ...un peu comme la ministre a dit tantôt, là, que ces jeunes-là pourraient combler des postes?

M. St-Pierre Plamondon :Je pense que c'est plus exact de le prendre dans l'autre sens. Lorsqu'on accueille déjà beaucoup plus de personnes que notre capacité d'accueil et qu'on constate que plusieurs personnes sont à la recherche d'un emploi, tout gouvernement sensé se dirait : Bien, c'est parce qu'à ce moment-là, il faut réduire substantiellement le nombre d'immigrants temporaires reçus puis le nombre d'immigrants permanents reçus. Donc, quand la réponse, c'est 1 %, puis renvoyer la balle au fédéral, comme on le fait depuis maintenant deux ans, on a un gouvernement qui est dépassé par la situation, qui n'a pas de réponse à une situation qui demande pourtant qu'il y ait une réponse ferme et urgente, et on ne peut que le constater et faire des propositions en direction de la prochaine élection.

La Modératrice : On passe en anglais.

Journaliste :So, Mr. Legault has been slamming the Trudeau Government for the increased number of temporary immigrants, so he's announcing two new measures today. He said that it's a first step in the right direction. Don't you think that it's a first step, so for now it's enough, he's doing something about it with... under his own control in immigration?

M. St-Pierre Plamondon : So, François Legault did increase the permanent immigration and the temporary immigration. François Legault did, over the past years, organize missions to have more immigration coming to Québec. Québec's program, at least, is connected to real jobs that are targeted in sectors where there's a need. It's not like the federal program, where you bring temporary immigrants with no specific connection to any labor market needs.

So, he's partly responsible, and the response today is to reduce by around 2 000 workers over a total of 600 temporary immigrants in Québec right now. So, he's not taking seriously his own part, his own responsibility, obviously, because it's too little and it's very late. But he's correct to say that the bulk of the situation is created by the temporary immigration under the control of the Federal Government, and his plan so far is to say that he's not happy. He spent two years... Fréchette said also in the «salon bleu»... They spent a lot of years saying : We can't do anything about temporary immigration, you can't control that, it's just free market, and then they spent the last two years, more so... more or less, saying that it's the Federal Government's fault, yet not obtaining any result and not doing anything about it, anything concrete.

So, I think he's overwhelmed, he's just not able to give a response to a situation that is urgent and very serious, and that's why we're going to present our own plan, that will be very different in the sense that we think every category, whether permanent immigration or temporary immigration, should be reduced substantially, and that's what we will present.

Journaliste : But on foreign students, the bill that the CAQ government wants to table this fall, maybe that will make a difference, you don't know yet.

M. St-Pierre Plamondon : On students?

Journaliste : On students.

M. St-Pierre Plamondon : First of all, I'm not sure why you need to table a law. If you're delivering the permits, take for instance... for cegeps, they said that there would be a new organization of who can attend to English speaking cegeps. I'm not sure why you need a law if you're delivering the certificates yourself. So, that's one question.

The other question is : Will they really reduce substantially the number of students to get back to numbers that are similar to what we had 10, 20 years ago? That's not clear neither, but time is running. So, we went from around 100 000 to 600 000, that's the size of the city of Québec, and they're starting to think about making a law for something normally you don't need a law to do something about it. So, it's very unclear to me, but the «procrastination»... can you say that in English, «procrastination»? Can I go with that? But the procrastination is obvious, and the size of the measure compared to the size of the challenge is not serious, is not... I'm really wondering why they're making that announcement if it's targeting less that 2 000 people.

Journaliste : The PQ's numbers during all the debates about permanent immigrants is...

M. St-Pierre Plamondon : 35 000.

Journaliste : 40 000?

M. St-Pierre Plamondon : 35 000.

Journaliste : 35 000, O.K.. So, he said this morning... Mr. Legault said this morning that now Marc Miller and these guys in Ottawa can no longer say : You know, you're not even cutting the section of the temporary immigration that you control, the PET. And so now he's using this as a bargaining chip with Ottawa to say : Look, we're cutting these ones that we control and so now you can no longer throw that in our face.

M. St-Pierre Plamondon : Who wants to live in that system? Like, what the heck? So, the Federal Government imposes temporary immigration without any consent by Québec, creates a situation that is unsustainable and now you have this silly negotiation of saying : Well, if you would do something about it on your side, well maybe we would do something. It goes on for months and months and the situation is not getting better. We're not even close to any sustainable, durable models for Québec. Who wants to stay in the Federal system? It's silly. It's shameful. I would be ashamed if I was the CAQ to have to go back in front of journalists every month to say : Well, we've talked to the Federal Government, nothing has changed, but we might have a committee once in a while over the next month. They've been doing that for two, three years now. No results. So, we need to get to the core of this. The Federal Government does not consider Québec and making policies that are obviously very ideological and in which case we need to decide by ourselves. And if we don't get it, we need to become independent. That's it.

Journaliste : And when will we see your immigration policy, the one you just... when are we going to see that? You said...

M. St-Pierre Plamondon : Over the next weeks, we have our caucus. I want to cover other themes at that caucus, and I want to make sure that any change or substantial news that may come would be considered in the document. So, count on it for...

Journaliste : After the caucus?

M. St-Pierre Plamondon : After the caucus because we have other topics too that I really want to cover, but count on it in September or early October.

Journaliste : O.K., thank you.

M. St-Pierre Plamondon : Thank you.

(Fin à 11 h 51)

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