(Treize heures quarante-cinq minutes)
M. Paradis : Bonjour, tout le
monde. Alors, c'est une bonne journée, je pense, pour toute la région de Québec
et pour la Rive-Sud. La Caisse de dépôt et placement nous a révélé, aujourd'hui,
les conclusions de son étude de la question des transports et de la mobilité
durable à Québec et dans toute la région. Elle dit, d'entrée de jeu, qu'elle a
consulté 1 000 études sur cette question-là, et, en réalité, le
produit de son travail, aujourd'hui, c'est de confirmer ce qui était en cours,
ce qui était en marche dans la grande région de Québec. Donc, elle confirme que
la solution pour le transport collectif structurant, c'est le tramway. Elle
indique qu'un lien interrives, de centre-ville à centre-ville, entre Lévis et
Québec ferait partie de ce plan intégré et ce plan à long terme pour le
développement des transports collectifs et de la mobilité durable dans l'ensemble
de la région. Et, en quelque sorte, nous, on est contents de constater que la
Caisse de dépôt et placement, en réalité, confirme ou va dans les mêmes lignes
que celles qui étaient proposées lors de la dernière campagne électorale, en
2022, par le Parti québécois, c'est-à-dire, donc, un réseau de transport
collectif structurant et un lien interrives de centre-ville à centre-ville.
Donc, c'est une vision claire, c'est une
vision ambitieuse, sur 15 ans, que nous présente la Caisse de dépôt et
placement. Son rapport vient d'être salué par la ville de Québec, qui se dit
prête à aller de l'avant, en partenariat avec l'ensemble des parties prenantes,
et nous aussi, on se joint à cet appel-là, en réalité, à la mobilisation, à ce
que les forces vives de toute la région de Québec se mobilisent pour que nous
ayons des résultats. Parce que, depuis six ans, il n'y en a pas eu, de
résultats, et on a perdu six ans et beaucoup d'argent sur des... en raison de
tergiversations du gouvernement. Maintenant, il est temps d'avancer sur les
bases de ce rapport-là, qui, on le redit, confirme beaucoup de choses qu'on savait
déjà et va dans un certain nombre de détails.
À cet effet-là, je pense qu'il faut faire
attention à une chose, une chose qui nous avait été signalée, aussi, dans un
rapport d'analyse précédent, par HEC Montréal, sur les risques de politisation.
Et là, actuellement... hier, la première réaction de la ministre des Transports
et de la Mobilité durable, ça a été de dire qu'il y a un risque qui est
identifié par CDPQ Infra, dans son rapport, relativement au fait qu'il y a...
il y aurait des risques avec le pont Pierre-Laporte et avec le pont de Québec,
et que, donc, il faut s'attaquer à la question d'un troisième lien sur cette
base-là, de la sécurité économique de la région. Attention, ce n'est pas ce que
la Caisse de dépôt dit dans son rapport, et là il ne faut pas recommencer à
politiser. La Caisse de dépôt, elle est très claire dans son rapport, elle dit...
elle a entendu des préoccupations à cet effet-là, ça ne fait pas partie de son
mandat d'aller plus en profondeur là-dessus, et, si le gouvernement veut y
aller, bien, il y a une réflexion à faire. Donc, c'est une chose de dire :
Il y a une réflexion à faire, et d'inviter le gouvernement à la faire, si elle
veut la faire, c'en est une autre de dire que la CDPQ en appelle à la
sécurisation économique de la région de Québec, en raison, donc, de l'absence
d'un troisième lien. Ce n'est pas ce qu'elle dit dans son rapport, et ça, donc,
n'allons pas là. Mise en garde, donc. On espère que le premier ministre,
notamment, va mettre sa ministre en garde là-dessus.
Maintenant, c'est le temps du ralliement,
pour qu'on avance avec ce projet-là dans la région de Québec, au bénéfice du
développement économique, du développement social. Nous, ce qu'on veut, c'est
qu'on se dirige vers la capitale internationale qu'on a l'ambition de
développer à Québec. On a une confirmation aujourd'hui des grandes lignes de ce
que pourrait être un plan intégré pour le transport en commun et les liens
interrives entre Lévis et Québec. Allons de l'avant.
M. Arseneau : Oui, bien, tout
à fait, Pascal a bien résumé la situation. Je pense que ce que les Québécois de
la région de la grande capitale nationale, mais également les Québécois de
partout sur le territoire veulent, c'est qu'on tourne la page sur les
tergiversations, puis la perte de temps, puis les débats sans fin sur ce qu'il
faut comme moyen de transport structurant dans la région de Québec. Je pense
que M. Legault avait confié le mandat à CDPQ Infra, qui devait être le
dernier mandat, justement, avant de passer à l'action. M. Legault voulait
résolument passer à l'action après le mois de juin, et c'est ce qu'on l'appelle
à faire de façon efficace, rigoureuse et résolue. Et, sur cette base-là, je
pense que la ministre Guilbault, la ministre des Transports, doit lire
attentivement le rapport qui a été déposé, et en tirer les conclusions qui
s'imposent. Et les conclusions qui s'imposent, c'est que le projet qui était en
cours, pour lequel on a déjà dépensé un demi-milliard, doit continuer. On peut
le réviser à la marge, par exemple, là, comme CDPQ Infra le propose, réduire le
gabarit des tramways, c'est quelque chose qui peut être regardé, si on peut
sauver des arbres également. Mais le projet, il doit aller de l'avant, les gens
s'y attendent.
Et, effectivement, c'est depuis 2018 que
ce projet-là est en cours. Je vous rappellerai qu'en 2019 une loi de
l'Assemblée nationale, la loi n° 26, avait été
adoptée en fin de session parlementaire, où on donnait le coup d'envoi et les
coudées franches à la ville de Québec pour aller de l'avant, dans un projet de
3,3 milliards de dollars. Si, aujourd'hui, les coûts ont explosé,
c'est parce que le gouvernement a mis des bâtons dans les roues de la ville de
Québec, à de multiples égards, en retardant les décrets, en revoyant, également,
le tracé qui était prévu. Et là on revient, essentiellement, à la case de
départ, parce que le travail initial, il avait été bien fait.
Donc, comme on vient de le mentionner, il
faut sortir la politique de ce dossier-là, ramener le projet à la base.
Qu'est-ce qui va le mieux desservir la ville de Québec et ses citoyens pour les
années à venir? C'est un projet comme celui qui est, actuellement, dans le
rapport, et qui correspond, essentiellement, à la vision qu'avait développée le
Parti québécois en 2022.
Donc, nous, ce qu'on souhaite,
effectivement, c'est qu'on aille de l'avant le plus rapidement possible. Et on
dit également à la ministre d'avoir une attitude de collaboration, d'être le
meilleur partenaire de la ville de Québec, et de prendre, justement, exemple
sur ce qui pourrait se passer à Québec pour faire, essentiellement, la même
chose dans la région de Montréal, où, là aussi, la CAQ a politisé les dossiers
de transport, qui, là aussi, souffrent d'un immobilisme patent, et qui...
duquel il faut sortir.
Journaliste : Est-ce que vous
vous attendez à ce qu'on mette en place ce projet-là tel quel, quand vous
appelez à l'action, là?
M. Paradis : Ce que... Ce qu'il
faut faire, c'est se placer en mode collaboratif. Ça, c'est la première chose.
La ville de Québec, maintenant, appelle au partenariat, appelle à la
collaboration pour... sur la base du rapport du CDPQ, mais aussi ce qui avait
été fait avant, mon collègue Joël l'a mentionné, là... donc ça veut dire
aussi que le travail avait été bien fait... sur la base des nouvelles études,
et sur la base de celles qui existent, déterminer les meilleures solutions,
mais là en mode collaboratif, en mode partenarial, et avec sincérité aussi, là.
Il faut parler avec sincérité du rapport qu'on a devant nous. Et, on le réitère
encore, ce n'est pas ce qu'on a vu depuis hier. Donc, ça prend maintenant de la
sincérité, de l'ouverture, de la collaboration pour qu'on aille de l'avant,
pour qu'on puisse aller de l'avant et qu'on puisse, aussi, maximiser ce qui a
déjà été fait. On s'en souvient, il y a un demi-milliard de travaux préparatifs
qui ont été réalisés. Donc, il faut aussi, bien sûr, maximiser notre capacité
de continuer sur cette base-là.
Journaliste : Mais vous
parlez de ralliement actuellement, mais c'est quand même un projet... je veux
dire, toute la séquence, là, et là on ne ferme encore pas la porte à un
possible troisième lien interrives, sous le prétexte de la sécurité. Vous ne
pensez pas, quand même, que la CAQ a des comptes à rendre sur la perte d'années?
Vous appelez au ralliement, mais y a-tu... est-ce qu'il y a une réflexion à
faire sur la manière dont la CAQ dirige ce dossier-là?
M. Paradis : Il va falloir
que la CAQ répondre aux questions de la population de toute la région de Québec,
du Québec, à vos questions. Alors, j'espère que vous aurez l'occasion de les
voir très bientôt, là, à la sortie du Conseil des ministres. Mais il va falloir
répondre à des questions. Qu'est-ce qui fait qu'on est rendus là six ans plus
tard? Qu'est-ce qui fait... Moi, là, comme contribuable de la région de Québec,
quand je pense... j'allais dire, les millions, mais là c'est par centaines de
millions, ce qu'on a perdu comme argent, comme fonds publics, le temps qu'on a
perdu. Certains l'ont mentionné, sans cette perte de temps, cette
tergiversation, cette politisation du dossier, on serait en cours de
construction, là, puis on pourrait anticiper la livraison, bientôt, de la
première phase de ce projet-là. Le gouvernement doit répondre à des questions.
Et là vous mentionnez... il dit :
Bien là, on laisse la porte ouverte au troisième lien, là. C'est le
gouvernement qui tente de nouveau de faire de la politique avec le rapport de
CDPQ, qui ne mentionne pas ça. Alors, page 113 du rapport, c'est important de
le mentionner, là, ces considérations, celles sur la sécurisation économique,
d'abord, elle dit.... elle ne dit pas : Il y a un problème de sécurisation
économique. La caisse dit : Certaines personnes nous ont mentionné ça au
cours de nos rencontres, nous avons entendu ça. Mais ça dit : «Ces
considérations dépassent le mandat de la CDPQ sur la mobilité dans la
Communauté métropolitaine de Québec, et le gouvernement pourrait examiner la
nécessité d'un lien routier en relation avec les questions de sécurité économique
et de transport de marchandises».
Et aussi, très important de le mentionner,
plus loin, sur un troisième lien routier, la CDPQ conclut ainsi toute son
analyse, après avoir tout analysé : «CDPQ Infra ne préconise pas la
réalisation d'un nouveau lien routier interrives.» Donc, si le gouvernement
veut aller là, qu'il se justifie, qu'il explique et qu'il soit en contact avec
les gens de la communauté d'affaires, avec les organisations, avec les gens de
Québec. Parce qu'à Québec, moi, je leur ai parlé, et les gens disent : On
en a assez de la politisation, maintenant, on veut passer à l'action, sur la
base de données probantes et d'analyses probantes. Là, on en a une nouvelle.
C'est là-dessus qu'il faut agir.
M. Arseneau : Si vous
permettez, je veux juste compléter, parce que la question est tout à fait
pertinente. Moi, j'ai un appel au gouvernement pour une prise de conscience sur
les gestes qui ont été posés, qui n'ont pas été posés au cours des six
dernières années, qui font en sorte que le projet de transport structurant à
Québec, il a doublé, dans ses coûts. Il faut le faire encore, parce que nous,
on croit que la capitale nationale du Québec doit avoir droit à un transport,
un système de transport structurant, comme toutes les villes de sa... de son
importance, partout ailleurs en Amérique du Nord, et en Europe, et même
au-delà.
Et ce que le gouvernement a fait, c'est
qu'il a multiplié les obstacles, il a mis des bâtons dans les roues de la
ville, qui avait, normalement, le mandat de réaliser le projet en question, qui
devait être livré pour 2026. On est à deux ans de l'échéance, et là il faut ne
plus perdre de temps, on ne peut plus perdre de temps, et il faut que le
gouvernement fasse preuve, essentiellement, de hauteur, de bonne foi, de sens
de l'État pour que les dépenses qui ont été enclenchées par sa propre faute,
les surcoûts qui lui sont entièrement attribuables cessent, et qu'on passe
véritablement à la construction et à la mise en œuvre de ce projet-là, qui est
extrêmement porteur pour la région de la Capitale-Nationale.
Journaliste : Est-ce que vous
pensez que ce rapport-là va être suffisant pour arrêter, justement, la chicane,
la politique autour de ce projet-là, puis qu'on avance, finalement?
M. Paradis : C'est notre espoir.
Aujourd'hui, on l'a redit, et plusieurs acteurs appellent à la mobilisation de
la région de Québec derrière un projet porteur. On a une nouvelle étude, mais
qui s'ajoute à plusieurs autres, qui confirme un certain nombre d'orientations.
C'est une bonne base pour aller de l'avant, mais il faut vraiment qu'on soit
sur une base de sincérité. Le gouvernement doit être sincère, doit faire le
bilan de ses propres actions depuis six ans, de ce qui fait qu'on est rendus là
après six ans, il doit parler avec sincérité de ce rapport-là, et, surtout,
contribuer à cette mobilisation, contribuer à ce qu'on soit ensemble derrière
une vision commune, qui va, toutes et tous, nous mobiliser, puis qui va faire
en sorte qu'on va enfin aboutir avec un projet de... qui va être mobilisant,
qui va être structurant pour la ville de Québec, pour toute la région et pour
le Québec.
Journaliste : Vous êtes
député dans la région de Québec, M. Paradis, et Éric Duhaime disait, tantôt,
aux médias que, bien, les gens de Québec, les gens de la région de Québec ne
voulaient pas de tramway, en majorité. Vous, vous en pensez quoi? Est-ce que le
gouvernement devrait faire fi de ce que la CDPQ offre, comme analyse, pour
aller vers ce que la majorité de la population de Québec voudrait, comme le
propose Éric Duhaime?
M. Paradis : L'opinion
publique, c'est important, mais l'opinion publique dépend beaucoup, aussi, des
messages qu'on envoie. Là, aujourd'hui, il y a une possibilité qu'on se rallie
tous derrière une vision commune, qui peut faire l'unanimité de tous les
intervenants, de toutes les parties prenantes, et générer cette capacité-là à
ce que, collectivement, on adhère à la solution. Parce que ça, c'est universel.
Quand on est en planification puis on est en construction de projets de
transport, c'est compliqué, c'est difficile, ça prend du temps, mais, quand on
l'a, quand les gens réalisent à quel point ça change leur vie, à quel point ça
leur est utile, à ce moment-là, ils adhèrent. Ça s'est passé dans plein
d'autres villes du monde, il n'y a pas de raison que ça ne se passe pas à
Québec. Mais ça dépend, encore une fois, du message qui est lancé, ça dépend de
la sincérité avec laquelle on interprète le rapport, et avec laquelle on
avance.
Et, je le redis encore, ce qu'on a vu
hier, ce qu'on a lu hier, ce n'est pas nécessairement, là... ça ne va pas
nécessairement dans la bonne direction. Qu'on interprète erronément le rapport,
qu'on entretienne certaines croyances, alors que le rapport ne dit pas ça. C'est
important de le mentionner, là, on fait dire des choses, au rapport, qu'il ne
dit pas, et là on prend des positions sur cette base-là. Ce n'est pas ça qu'on
veut voir. On veut voir de la sincérité, on veut voir de la responsabilité, mon
collègue l'a mentionné, de la hauteur. C'est le sens de l'État, l'intérêt
public, qui doit, toutes et tous, nous guider actuellement.
Journaliste : Bien, comment
vous interprétez, justement, le silence de la CAQ à ce sujet-là aujourd'hui,
Guilbault... Mme Guilbault, M. Legault, qui veulent prendre le temps
d'analyser, de réfléchir puis de sortir un peu plus tard cette semaine?
M. Paradis : Bien, très bien.
C'est sage d'attendre, de bien analyser le contenu du rapport. Mais ce n'est
pas ce qui s'est passé exactement, là. Il y a déjà eu des réactions hier. La
ministre des Transports et de la Mobilité durable a réagi, et elle a réagi en
disant quelque chose qui n'est pas vrai. Sa première phrase de son gazouillis
d'hier dit : Le rapport de CDPQ Infra dit que le troisième lien, c'est
important... là, je n'ai pas son texte exact, là, vous pourrez le citer de
manière exacte, et ce n'est pas ce que le rapport dit. Donc là, c'est la
sincérité... C'est important, là, on a besoin de transparence et de sincérité.
M. Arseneau : Oui, bien, je
pense qu'il faut dire que ce dossier-là, là, essentiellement on sent qu'il a
été repris par le bureau du premier ministre en avril dernier, là, suite... en
fait, même, suite à l'élection dans Jean-Talon. Et, maintenant, c'est au
premier ministre, je pense, de reprendre les choses en main puis de se
comporter comme un chef d'État. Il a commandé ce rapport-là, et ce rapport-là
est très clair : Allons de l'avant avec la mise en place d'un tramway dans
la région de Québec. C'est le premier ministre qui doit trancher. C'est le
premier ministre qui doit paver la voie, et donner le ton, et remettre,
évidemment, à l'ordre, ramener à l'ordre sa ministre pour qu'elle lise
attentivement les conclusions du rapport de CDPQ Infra, et se comporte, se
gouverne, évidemment, de la bonne façon, en devenant le partenaire privilégié
de la ville de Québec pour la réalisation du projet, pour, justement, enfin,
voir ce projet-là se réaliser, et qu'on puisse tourner la page sur un débat qui
a été beaucoup trop partisan, qui a été beaucoup trop axé sur des intérêts
politiques à court terme, sur la base de sondages, puis d'une vision à courte
vue. Et le gouvernement a la chance, là, de prendre une bonne décision, dans
son mandat, en matière de transport, et c'est celle-là. Donc, c'est le test des
prochaines 24 heures qui est devant le premier ministre François Legault.
Journaliste : Est-ce que je
peux vous demander, peut-être, pour les...
M. Arseneau : Bien, et je
voudrais juste rajouter une chose, parce que vous n'avez pas posé la question,
mais certains pourraient dire : Est-ce qu'on doit confier ce projet-là à
la future agence Mobilité Infra Québec? Le dépôt du projet de loi a été fait, les
consultations particulières n'ont pas été menées, et, évidemment, le projet de
loi n'a pas été étudié. Je le répète, on a perdu six années. On ne peut pas
perdre six mois, un an de plus. Je pense qu'il faut aller de l'avant. Et si le
projet de loi de la ministre doit être adopté, et il va sûrement devoir être
amendé et bonifié, on fera le travail législatif qu'il faut, mais, en
parallèle, le chantier du tramway doit reprendre.
Journaliste : Pour mes
collègues anglophones, est-ce que vous pourriez peut-être juste résumer ce que
vous voulez dire, là, aujourd'hui, là?
M. Paradis :
So, CDPQ Infra published its
conclusions on its study of transportation and mobility questions in the area
of Quebec today. It confirms that a public transit system in Quebec being a
tramway is the solution, and that a link between downtown Lévis and downtown
Quebec City would be part of that global system, in the whole area. We are
happy of the conclusion, because it confirms the plan that the PQ had presented
at the last general election. We think it's a global vision, it's an ambitious
plan for Québec. It's confirming also... The CDPQ is saying: We have studied
over a thousand studies talking about this, and they confirm, basically, that
the Quebec... that Quebec City had the right solution, and it had been working
properly.
And we hope, now, it's
signaling to all stakeholders in Quebec that we can regroup, we can mobilize,
we can be together in the realization, delivery, and implementation, and
operation of an ambitious plan that will provide us with the international
capital we deserve in this region. So, it's time to do this. We hope it's the
signal, to our government, to do this.
We were a bit worried to
read, yesterday, the minister's reaction on Twitter, X. Once again, we fear
trying to politicize this whole situation, which needs everything but
politicization, in saying that the report is raising concerns about the
economical security of the region, and of whole Quebec, without a third link.
That's not what the report is saying, the report is not saying that. So, it's
time, now, to regroup on the basic solutions that are proposed, confirmed by
CDPQ. Not to politicize. To be sincere, to be earnest and to regroup the whole
region, so that we can have this project that we all deserve.
M. Arseneau :
And, if I may add, the fact that we've
wasted... The CAQ wasted six years on this particular file. It's, now… to move
on, it's, now, time to move on. The cost of a structuring transport system,
transit system in Quebec City has... the cost has exploded. We've got to put
ourselves into action now, and to avoid, you know, paying more for nothing.
There's already been half a billion dollars invested. So, we've got to take
advantage of what's been done so far, and get ahead. And, I would say, it is,
in my view, a test for Premier Legault, after six years of wasting our time and
our money, to make the right decision, and to be the best partner of Bruno
Marchand and of the capital city of Québec, to move on and give Québec citizens
the transit system that we deserve. Thank you.
(Fin à 14 h 08
)