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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

Version finale

Le mardi 4 juin 2024, 11 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quarante-cinq minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Alors, bonjour, tout le monde. Deux sujets importants ce matin. Il y en a plusieurs. Le premier, celui de l'immigration temporaire. Je veux revenir sur les propos du ministre Marc Miller, qui récidive. Ce matin, il disait que, sur les travailleurs temporaires, je le cite en anglais, il a affirmé qu'il faut... «lowering the langage requirements is a much needed change». Donc, il faut baisser les exigences linguistiques pour les travailleurs temporaires, c'est un changement qui est important, qu'on doit faire. Donc, imaginez, non seulement le fédéral ne collabore pas en termes de répartition des demandeurs d'asile, ne collabore pas au niveau de ramener les seuils temporaires à des niveaux correspondant à la capacité d'accueil, mais là on nous dit : On va également baisser les exigences en français.

Et moi, je veux savoir : est-ce que François Legault et Christine Fréchette ont été consultés? Est-ce que, dans leur... dans le cadre de leur comité, là, qu'ils présentent comme une victoire pendant qu'il n'y a aucune avancée et que des reculs en matière de relations Québec-Ottawa, est-ce qu'ils ont été consultés avant cette orientation du gouvernement fédéral? Je veux qu'on leur pose la question parce que, poser la question, c'est y répondre. Derrière cet écran de fumée de comité, il y a plusieurs gestes unilatéraux du fédéral dans le non-respect du droit du Québec d'être consulté et d'arriver à un modèle qui correspond à notre spécificité linguistique.

Et deuxième sujet. Presque en même temps, on apprend des choses invraisemblables en matière d'ingérence étrangère. C'est très grave. On est devant des députés qui travaillent non pas pour leur pays, mais pour un autre pays, qui transfèrent de l'information confidentielle. Le Code criminel, pourtant, prévoit le crime de trahison. Et là on nous fait accroire qu'on ne peut rien faire puis que tout ça n'est pas si grave. C'est très grave. Ça touche le Québec. On sait qu'il y a des postes de police qui relèvent... en parallèle, là, qui relèvent de régimes étrangers, ça a lieu au Québec. Et je veux... Tu sais, je ne suis pas surpris de Justin Trudeau sur ce sujet-là, là, c'est une conséquence directe de ses dérives idéologiques.

Mais revenons au gouvernement du Québec. François Bonnardel, quand on lui pose la question : Qu'allez-vous faire en matière de prévention des ingérences étrangères sur le territoire québécois? Il répond, tout à fait à l'aise : Nous, ça, ce n'est pas notre problème, on laisse le fédéral gérer ça. Et c'est très symptomatique de ce qu'est la CAQ, c'est-à-dire de l'attentisme, je dirais même se mettre la tête dans le sable, en renvoyant tout ça au fédéral, en sachant qu'on est devant une détérioration très rapide de plusieurs aspects fondamentaux d'une démocratie, notamment se protéger d'ingérences étrangères venant de pays qui ne sont pas des enfants de chœur, qui ne sont pas des démocraties et qui profitent de nos dérives et de notre relâchement. Et le gouvernement du Québec, le gouvernement de la CAQ ne peut pas s'en laver les mains en disant : Nous, on ne regarde pas ça parce qu'au fond c'est le fédéral.

Donc, c'étaient deux sujets parmi tant d'autres. Je vous laisse aller sur les sujets de votre choix.

Journaliste : C'est quoi, le lien entre les dérives idéologiques de Justin Trudeau et l'ingérence étrangère des députés qui auraient travaillé sur...

M. St-Pierre Plamondon : Pour Justin Trudeau, la célébration de nation, les identités nationales provenant de nations étrangères, est plus importante que les nations... que la nation canadienne puis surtout plus importante que la nation québécoise, là. Donc, il se définit lui-même comme un postnational. Mais que font tous les autres États nationaux qui ne sont pas des démocraties et qui voient cette vulnérabilité-là? Bien, ils financent, ils corrompent, ils infiltrent nos... notre démocratie, et donc on se retrouve avec des élus qui travaillent contre nos intérêts nationaux, pour des nations étrangères. Et on essaie de minimiser ça. Et vous avez compris aussi que les patrons en charge de la sécurité sont des nominations politiques. Donc, ils vont tenter de minimiser et de protéger le politique. Mais tout ça n'est pas normal, et c'est une conséquence de... d'une dérive idéologique d'identité tellement communautaire qu'on en vient à être plus loyal à des États étrangers qu'être loyal envers notre propre société.

Journaliste : Qu'est-ce qui vous fait dire qu'il célèbre des identités étrangères au détriment de l'identité canadienne, selon ce que je comprends?

M. St-Pierre Plamondon : Le trudeauisme, père comme fils, c'est de valoriser les identités nationales de tous les pays dans le monde sauf la nôtre parce qu'on est postnational. Mais ce que ça crée comme environnement, c'est un environnement de non-intégration et un environnement où les liens sont tellement forts avec les nations étrangères qu'on va servir avec loyauté d'autres nations avant notre propre société. Et c'est empoisonné, là. Et ce n'est pas surprenant. Tout ça vient d'une dérive idéologique plus large, là. Je me suis déjà exprimé sur ce que je pense du trudeauisme et du communautarisme qui en découlent, mais ce n'est pas la vision qu'on veut pour un Québec indépendant. Dans un Québec indépendant, nous, on veut que tous les Québécois se sentent Québécois à part entière, soient loyaux envers notre intérêt comme société, bien avant les intérêts de sociétés qui sont antidémocratiques et qui voient une brèche dans l'Occident à ce niveau-là.

Journaliste : François Legault, il parle... Rapidement, là-dessus, est-ce... est-ce qu'on comprend, selon vous, que Justin Trudeau a une intention volontaire de, disons, laisser, là, les autres nations du monde gangréner la sécurité nationale?

M. St-Pierre Plamondon : Là, je ne veux pas... je n'ai pas les moyens d'enquête pour déterminer à quel point c'était intentionnel ou pas, mais il y a une négligence puis un aveuglement qui est volontaire, qui créent, donc, cette situation où on a des confirmations d'élus qui travaillent contre le Canada et contre le Québec au profit d'autres pays antidémocratiques. Et ce n'est pas une nouveauté, là, ça fait des années qu'on sait ça, et ça fait des années qu'on ne fait rien. Donc, il y a une part d'aveuglement volontaire, ça, c'est certain.

Journaliste : François Legault, lui, vous lui demandez de... quoi, de déclencher une enquête ici, au Québec, pour voir s'il y a des pratiques comparables?

M. St-Pierre Plamondon : De cesser de se mettre la tête dans le... dans le sable et d'utiliser les pouvoirs qu'on a pour veiller à la prévention de la corruption. On ne peut pas... dans l'état actuel du Canada, qui est un pays qui est brisé, de l'avis du deux tiers des Canadiens, là, on ne peut pas laisser entre les mains du Canada de Justin Trudeau la sécurité nationale. Et la CAQ ne peut pas s'en laver les mains, elle doit se responsabiliser à l'intérieur des pouvoirs qu'elle a qui lui permet de prévenir la corruption.

Journaliste : Donc, en clair... en clair, est-ce que M. Bonnardel doit réclamer une enquête, ordonner la tenue d'une enquête pour voir s'il se fait des pratiques comparables au Québec, ou vous dites : Non, il faut juste qu'il dise à la police de faire sa job?

M. St-Pierre Plamondon : Les deux, les deux. C'est-à-dire qu'à l'intérieur des pouvoirs de la police... je viens de vous citer le Code criminel... ce n'est pas normal qu'au Québec on ait découvert des postes de police en parallèle, qui contrôlent certains Québécois de certaines origines, en toute loyauté envers des régimes autoritaires. Ce n'est pas normal. Donc, il a ces pouvoirs-là. Et, oui, il y a lieu d'enquêter, dans la mesure où on se rend compte que le Canada va se mettre la tête dans le sable, et est dans un... une dérive idéologique qui l'amène à, volontairement, s'aveugler sur les questions de sécurité nationale.

Journaliste : Dans un Québec indépendant, il y aurait davantage une valorisation de ce que vous appelez l'identité nationale. C'est ça?

M. St-Pierre Plamondon : Oui. Dans un Québec indépendant...

Journaliste : Donc, il y aurait moins de possibilités d'ingérence étrangère?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est-à-dire que, dans un Québec indépendant, on va prendre ces questions au sérieux. On va demander à tous les Québécois d'être loyaux envers notre société, et on va cesser de minimiser les risques d'ingérence, à une époque où l'ingérence, elle est documentée. Aux États-Unis, dans le cadre des élections, c'est documenté, la Russie est intervenue. On sait que plusieurs autres pays ont... profitent de cette vulnérabilité-là, partout en Europe, pour affaiblir nos démocraties. Quiconque tient à la démocratie doit prendre la question des ingérences étrangères au sérieux. Nous la prenons au sérieux, et on pense que, si on fonde un pays dans le cadre duquel nous sommes tous et toutes québécois à part entière, ça va être plus naturel que notre loyauté va envers le Québec, et non pas envers des régimes militaro-autoritaires, qui sont très dangereux à l'échelle planétaire.

Journaliste : Mais juste pour clarifier, là, vous demandez à François Bonnardel une enquête : une enquête publique, une enquête interne, des... Qu'est-ce que vous demandez exactement?

M. St-Pierre Plamondon : Je lui laisse toute la latitude pour aller chercher l'information, mais je veux savoir, au Québec, quel est l'état de ces ingérences-là. Parce que sa réponse, à l'heure actuelle, c'est de dire : Moi, je laisse le Canada gérer ça. Et, je regrette, mais l'intérêt du Québec est en jeu, et le fédéral ne peut pas... on ne peut pas se fier sur le fédéral, en raison de dérives idéologiques, dont je viens de parler, qui fait qu'il y a un aveuglement volontaire évident. Donc, devant ça, je demande au gouvernement du Québec de cesser de se mettre la tête dans le sable et de prendre ses responsabilités. Sur les moyens, c'est totalement à la discrétion du ministre.

Journaliste : François Legault parle aussi beaucoup d'immigration. Pour vous, est-ce qu'il y a un lien à faire entre le nombre d'immigrants temporaires et l'itinérance, par exemple?

M. St-Pierre Plamondon : Il y a un lien entre l'immigration temporaire et permanente et la crise du logement, et donc ça va se traduire, notamment, par plus d'itinérance. Maintenant, les propos qu'il a tenus vont un peu plus loin, là, là, parce qu'on parle des phénomènes de santé mentale, de toxicomanie, qui, a priori, n'ont pas de lien direct avec des demandeurs d'asile, là. Donc, à propos... à nouveau, ce sont des propos de François Legault. Ce n'est pas la première fois qu'il fait ça, là. Souvenez-vous, en campagne, il avait utilisé le mot «suicidaire». Il avait eu cette déclaration, également, très irresponsable, là, sur l'immigration puis ceux qui n'ont pas de job à Montréal. C'est comme si, non content d'absolument mal gérer l'immigration, être dans un modèle absolument pas tenable, de par des pauvres... des politiques publiques pauvres qui découlent de la CAQ, non content de ça, une fois, de temps en temps, il se permet également de faire des déclarations, peut-être, dans le but de soutirer un profit politique, mais des déclarations qui vont rendre le débat encore plus difficile, alors que c'est déjà un débat qu'on devrait tenir avec responsabilité, vu que c'est quand même délicat.

Je lui demande... déjà que ses politiques en immigration ne tiennent pas la route, et placent le Québec dans une situation très difficile, je lui demande d'être responsable et intelligent dans les propos qu'il tient, ne pas rajouter à une situation qu'il a déjà créée, qui est très difficile. Si, au moins, on peut avoir un débat responsable et intelligent, on va se rendre compte que les politiques du fédéral, comme les politiques de la CAQ, qui nous ont causé du tort... et on peut trouver des bonnes politiques publiques, dans l'intérêt de tout le monde, de tous les Québécoises et Québécois.

Journaliste : Vous dites «pour faire un profit politique», donc vous lui reprochez de faire ça par populisme?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, je ne sais pas s'il le fait intentionnellement ou si c'est juste des propos lourdauds, étourdis. Mais dans le cas de «suicidaire», il avait utilisé ce mot-là pour dire : On ne peut pas aller à plus que 50 000, puis, quelques mois après, il faisait exactement l'inverse, en montant les seuils à 65 000. Donc, est-ce que François Legault pense vraiment ce qu'il dit, ou est-ce que c'est une forme de cynisme, ou est-ce que c'est une forme de négligence dans la façon de s'exprimer? Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais je demande à François Legault de prendre ses responsabilités en termes de politiques publiques. On n'a jamais accueilli autant d'immigration temporaire, huit fois plus que sous les libéraux. Ça ne correspond pas à notre capacité d'accueil. C'est sa responsabilité. Puis, s'il vous plaît, s'il n'est pas capable de prendre ses responsabilités, ne pas en rajouter en rendant le débat plus difficile avec des déclarations irresponsables. C'est tout ce que je demande.

Journaliste : Concernant le projet de loi...

Journaliste : J'aimerais vous entendre sur le... la sortie du juge en chef Wagner, là.

M. St-Pierre Plamondon : Il y a tellement de sujets.

Journaliste : Oui, oui, oui. C'en est un intéressant...

M. St-Pierre Plamondon : Je suis très très, très... Merci de poser la question. Je suis très préoccupé par ce que le juge Wagner a fait. Rappelons que le pouvoir judiciaire a un devoir de réserve, et que ce n'est pas au pouvoir judiciaire de faire de la politique. Le juge Wagner, lorsqu'il dit aux élus ce qu'on peut dire ou on ne peut pas dire, et qu'il fait lui-même de la désinformation en suggérant qu'on n'a pas lu le jugement avant de se prononcer, il outrepasse de beaucoup son devoir de réserve, il mine la confiance de la population envers l'impartialité qu'on est censés pouvoir vérifier, de la part des tribunaux, et il confirme une partialité, une uniformité idéologique contre les positions du Québec en intervenant dans quelque chose, où est-ce qu'il a tort, là.

Parce que moi, je l'ai lu. Je trouve ça gênant d'entendre Québec solidaire puis le Parti libéral devoir dire qu'ils n'ont rien lu puis qu'ils ont voté sans savoir de quoi ils parlaient. Moi, je ne m'excuse pas, là. Je l'avais lu, on l'a lu, on a discuté, on a fait nos devoirs. Et, au paragraphe 109, il y a bel et bien l'utilisation de l'expression «personne ayant un vagin» au lieu de parler d'une femme, et ça ouvre la porte à tout un corpus idéologique. Et ça ne s'explique pas dans le jugement.

Donc, on maintient notre position. On dit au juge Wagner que, contrairement à ce qu'il affirme, nous avions lu... Ces affirmations, donc, ne sont pas... ne sont pas normales, de la part du pouvoir judiciaire, qui, en principe, devrait garder un pouvoir de réserve... un devoir de réserve, et ne pas faire de la politique comme il en fait. Ce n'est pas son rôle, et c'est inquiétant au niveau des institutions.

Journaliste : Concernant le projet de loi sur la protection des élus, est-ce que ça va encore trop loin, selon vous, malgré les amendements nombreux qui ont été apportés?

M. St-Pierre Plamondon : J'ai imprimé, là, la dernière version. Ça s'est amélioré, puis il y a encore du travail à faire. Donc, je pense que l'ajout du mot «abusif», au... à l'article trois, est un pas dans la bonne direction. Je pense que l'ajout d'un alinéa, à la fin de l'article trois, est un pas dans la bonne direction, mais qui est encore trop large. On parle ici de «aux fins du premier alinéa, ne constitue pas une entrave le fait d'exprimer par tout moyen son opinion dans le respect des valeurs démocratiques du Québec». Moi, je serais un peu plus fort, j'irais «dans le respect de la démocratie au Québec et de la... et de la liberté d'expression». En d'autres mots, on veut juste s'assurer ici que la liberté d'expression prime en tout temps, et que ce sont les procédures abusives, un peu comme pour un plaideur vexatoire dans le cas des tribunaux, que ce soient ces cas-là, mais que la valeur qui prime en tout temps, c'est la démocratie et la liberté d'expression. On peut encore le retravailler, j'ai l'impression, ce ne sera jamais au goût de tout le monde, par contre. À la fin de l'exercice, là, pour avoir vu tous les travaux, on essaie de mettre les bons mots, et, si jamais l'interprétation des tribunaux ne correspond pas à la protection de la démocratie et de la liberté d'expression, un gouvernement du Parti québécois réinterviendra pour s'assurer que priment la démocratie et la liberté d'expression. Pour autant, c'est nécessaire que le harcèlement puis les procédures abusives qui rendent la démocratie justement impossible soient également encadrés. On va y arriver mais...

Des voix : ...

Journaliste : Est-ce que vous pensez qu'il faut sauver le Parlement étudiant?

M. St-Pierre Plamondon : Écoutez, on va trouver une solution. On parle d'une dette de 10 000 $, ça vaut quand même quelques questions, là, c'est-à-dire pourquoi on n'a pas été capables de... capables de gérer le budget. J'ai également des questions sur l'interdiction de certains sujets. Parce qu'au Parlement étudiant, on ne peut plus parler d'indépendance du Québec ni de recul de la langue française ni d'immigration parce que ce sont des sujets trop délicats. Mais on observe que ça crée des exercices parlementaires très, très polarisés, où les communistes rencontrent les anarchocapitalistes, là. Donc, moi, ce n'est pas le genre de société dans laquelle je veux aller. Je veux qu'on soit capables de parler de tous les sujets, avec le sens des responsabilités d'une démocratie saine. Une fois que tout ça est dit, puis qu'on aura ce dialogue-là, moi, je considère que le parlement étudiant est une institution importante. Puis il y aura des solutions, on va en trouver, là, on ne parle pas de grosses sommes, mais il y a quand même quelques questions à poser avant qu'on ait justement cette solution-là, dans l'intérêt de l'institution elle-même.

Des voix : ...

Journaliste : Juste avant, est-ce que c'est conditionnel... est-ce que c'est conditionnel au fait que le parlement étudiant parle d'indépendance?

M. St-Pierre Plamondon : Non, non. On va trouver une solution pour le parlement étudiant, c'est certain. Je fais juste vous dire que, quant à être là, on va poser des questions sur comment on fait un déficit de cette nature-là, puis certaines modifications des règles, au fil du temps, qui rend l'exercice... En tout cas, moi, j'ai des questions, puis quant à y être, bien... Juste être clair, on va trouver une solution, c'est important que les jeunes s'initient à la démocratie. Mais justement, il y a des questions qui vont nous assurer qu'ils s'initient à la démocratie comme elle l'est réellement.

Journaliste : Sur les négos avec les médecins. Bon, visiblement il n'y a pas d'entente en ce moment. Il y a des patients qui ne sont pas capables d'avoir de rendez-vous. Est-ce que là, il faut délier les cordons de la bourse, payer plus puis assurer qu'il y ait un meilleur accès?

M. Arseneau : Écoutez, l'enveloppe salariale des médecins est largement suffisante pour pouvoir régler la situation pour les prochaines semaines et les prochains mois, ça me semble clair. Le gouvernement s'y est pris très, très tard pour s'assurer que son projet continue, alors c'est ce qu'on lui reproche. Mais il faut trouver une solution parce que ce sont les citoyens qui... qui paient pour. On voulait que ce soit fait pour vendredi dernier. On est encore en négociation. Mais je pense qu'à un moment donné c'est les citoyens qui paient, puis c'est irresponsable de la part des deux parties à l'heure actuelle.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : But you would be in favor of Minister LeBel's bill to basically give more power for… to help professionals and to modernize professional orders, including pharmacists, to improve the access to primary care?

M. Arseneau : It has been on our platform for at least six... eight years now. So, finally, Minister LeBel is coming up with a bill. Remember, in 2019, there was Bill 41 and... 43 and 31, 31, that was for the pharmacists. We could have gone further; they chose not to. In Bill 43, it was for the IPS. And then again, we asked for psychologists, for example, to be able to... you know, to diagnose mental illnesses. They decided not to. And it was Minister McCann, back then, and she said : «Well, we'll turn to Minister LeBel, and we hope that, within a year or two, she is going to come up with a bill». Five years later, she comes up with a bill. We're satisfied and we're going to take a good look at it.

Journaliste : Why is it so necessary to have these other professionals intervene in the health care system?

M. Arseneau : Oh! basically because, you know, they… they're underused in terms of their skills and competences. So, that's how we can... you know, that's one of the reasons... one of the means to improve, you know, the care of our, you know, fellow citizens. And everyone basically agrees on that. So, you know, doctors are central to the care system, but many other professions could do way more and... in order to have the right professional for the right illness, as we say. So, it's a... it's going to be a path or a step in the right direction, but we'll take a look at the bill, first.

Journaliste : On the ongoing negotiations, are you saying that the family doctors are asking for too much?

M. Arseneau : Ah! they've been asking for a lot over the passed, you know, 30 years. I'm just saying that the salary structure should be completely reviewed. But, in the meantime, there's way enough money to make sure that the system continues. So, they can find a solution, they should. They should have before the end of the... of the agreement. So, we're just asking for them both to prove their sense of responsibility, come up with an agreement that will ensure service to thousands of Quebeckers that are expecting it. And there is another, you know, step that needs to be taken by the Government, it's to respect its promise to review the salary structure, and I think that's where we're going to solve many of the problems.

Journaliste : On Mr. Legault saying to Paul Arcand... a few days, that there is a certain link to make between the increased number of people, homeless people suffering from mental health problems and the number of asylum seekers that has increased in Montréal. Is there a... Well, you know, you've repeating that there is a link between temporary immigration and the crisis… the housing crisis.

M. St-Pierre Plamondon : And there is.

Journaliste : But what do you think about this?

M. St-Pierre Plamondon : But there is none… there is none… there is no link between temporary immigration and mental illness and the drug use. I mean, this is not the first time François Legault does that. So, he mismanages immigration, we've never had that many temporary immigrants, eight times more than under the Liberals, it's way beyond our capacity to... for housing, French language services, we've been over that toping on several occasions. But, not only he mismanages that important issue, he's going to, on top of that, make declarations that lead nowhere, that lead nowhere and that is… are incorrect, so that it becomes more difficult to have a clear and responsible conversation on the topic of public policy. Because that's what the conversation should be about : what public policy would be sustainable for Québec, and he fails at that as well. So, if he can't manage immigration, can he please not hinder the debate on top of that, please?

Journaliste : Est-ce que c'est juste possible d'avoir votre commentaire sur le projet de loi de Mme LeBel, en français, s'il vous plaît? Sur donner... Sur donner plus de pouvoir en santé à certains professionnels de la santé.

M. Arseneau : Bien, simplement, on accueille évidemment avec... je dirais avec ouverture le projet de loi de Mme LeBel, parce qu'on l'attend depuis essentiellement cinq ans, là, depuis 2019. Rappelez-vous, on avait, à l'époque, étudié deux projets de loi, l'un, c'était sur le pouvoir et les responsabilités des pharmaciens, l'autre, c'était sur les IPS, et, dans les deux cas, on trouvait que les projets de loi n'allaient pas assez loin parce qu'on est pour le décloisonnement des professions et l'interdisciplinarité. Depuis une bonne dizaine d'années, le gouvernement semble avoir compris le message. À cette époque-là, en 2019, ça devait prendre un an ou deux. Ça en a pris cinq maintenant. Donc, on va accueillir le projet de loi, on va le regarder avec beaucoup de rigueur et d'attention, parce qu'on est rendus là pour améliorer les services, la prise en charge, évidemment, des Québécoises et des Québécois. Puis ce n'est pas que le médecin qui peut le faire. Toutes les professions, ou à peu près, sont sous-exploitées par rapport aux compétences de ces professionnels. Donc, on souhaite que ce soit un pas définitif dans la bonne direction, puis on va l'étudier avec plaisir. Mais sachez qu'on est en fin de session, on le dépose mais on ne pourra pas l'étudier avant l'automne. Alors, on aurait aimé ça que ce soit en janvier. En juin, évidemment, bien, ça nous donne l'été pour l'étudier, mais on a hâte de s'y mettre, parce que c'est... c'est depuis cinq ans qu'on... qu'on l'appelle, ce projet de loi là.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. Arseneau : Merci. De nos voeux.

Journaliste : One last thing. The Chief Justice Mr. Wagner, I mean, don't you think that the motion was badly written? Because, instead of saying that the use, once in the decision, made a woman invisible, maybe it should have been written differently, so the motion should have been more accurate?

M. St-Pierre Plamondon : That's not for the judiciary power to rule or to decide. Judges should not do politics. Judges should have a duty of reserve, of not trying to dictate what elected members of Parliament can do or can't do. This is totally abnormal and irresponsible.

Especially that the Judge Wagner actually says something that is completely wrong, factually wrong. That's the disinformation. He said that we never read the judgement before voting. Maybe some other parties that don't have the same sense of responsibility were negligent, but I can say that we read it and we think there's a problem with paragraph 109. And never a judge, even if it's the… a judge from the Supreme Court, will tell an elected member of Parliament what we're allowed to discuss or not, especially if he got it wrong on the facts. It's… All this is not normal. Judges shouldn't be doing politics. And we should ask ourselves why our institutions are behaving like this and what does it say about the ideological posture of that institutions… of that institution towards Québec.

(Fin à 12 h 11)

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