(Onze heures trente-cinq minutes)
M. Dubé : Bonjour, tout le
monde! Alors, dans la lignée d'annonces qu'on a faites au cours des dernières
semaines, derniers mois sur la réduction de la paperasse, plusieurs de mes
collègues m'accompagnent aujourd'hui pour continuer dans cette démarche-là. C'est
vraiment un changement de paradigme puis je dirais aussi un changement de
culture de diminuer le nombre d'interventions que nos médecins de famille
doivent faire dans le cadre de billets médicaux pour l'école et pour le
travail. Et ce qu'on veut, c'est non seulement simplifier la vie des Québécois,
mais simplifier la vie aussi des médecins.
Et je vais vous laisser les... mes
collègues donner les détails, mais deux choses que j'aimerais rappeler, je
pense que ce qui est important, dans nos... l'amélioration, je dirais, de l'environnement
des médecins de famille, de mieux valoriser la profession. Puis ça, c'est
quelque chose qu'on a entendu des médecins de famille depuis plusieurs années,
c'est d'être capable de mieux valoriser les médecins de famille, la médecine
familiale pour être en mesure de leur donner justement le droit et la capacité
de travailler sur des patients plutôt que de travailler sur de la paperasse.
Puis on veut que les médecins puissent se concentrer sur cette mission-là.
Alors, j'en profite, pendant qu'on est
ensemble, pour remercier aussi mes collègues, parce que la transformation de la
santé, j'ai toujours dit qu'on ne pouvait pas la réussir seule. J'ai la chance
de les avoir avec moi. Mais je veux aussi remercier les contributions, par
exemple, des assureurs et des employeurs qui se prêtent à ces changements-là
qui vont faire vraiment un impact sur notre réseau. Puis, sans plus tarder, je
passerais la parole à mon collègue Jean Boulet qui a annoncé son projet de loi
ce matin. Alors, Jean.
M. Boulet : Merci, Christian.
Bonjour, tout le monde. Évidemment, on le répète constamment, il y a une forte
pénurie de médecins au Québec, qui est d'ailleurs accentuée par la constatation
faite par la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec que 25 % de
leur travail est consacré à des activités administratives. Donc, ce que
Christian a fait, avec son équipe, c'est de mettre en place des mesures et des
initiatives pour réduire cette charge administrative et améliorer l'accès et la
disponibilité et la capacité des médecins de faire ce qui est au cœur de leur
mission, c'est-à-dire rencontrer des personnes, faire des rendez-vous à valeur
ajoutée. Donc, il faut continuer d'aller dans cette direction. Et ce que le projet
de loi vise à faire, c'est de simplifier les processus de remboursement dans
certaines situations et permettre aux patients d'être avant la paperasse. Et
c'est ce que la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante nous
rappelait aussi constamment.
Donc, les processus de remboursement, il y
a quatre leviers sur lesquels le projet de loi s'intéresse. D'abord, quand il y
a des services fournis par des professionnels de la santé, on pense aux
physiothérapeutes, aux ergothérapeutes, aux psychologues, il sera interdit à
l'assureur d'exiger un service médical pour obtenir le remboursement. Donc, si
une personne a des problématiques physiques, consulte un physiothérapeute, elle
n'aura pas besoin de consulter un médecin. Donc, ça va libérer du temps pour le
médecin. Ça, c'est le premier levier.
Le deuxième levier, c'est pour obtenir le
remboursement d'aide technique. On pense souvent aux cannes, aux orthèses, aux
béquilles. Il sera aussi interdit à l'assureur de demander au bénéficiaire de
consulter un médecin avant d'obtenir son remboursement. Ça aussi, ça va libérer
des plages de temps pour d'autres personnes qui ont véritablement besoin de la
consultation.
Le troisième levier, c'est quand quelqu'un
reçoit des prestations d'invalidité. Il y a une fracture, le médecin
initialement dit : Il n'y aura pas de consolidation avant deux mois ou
trois mois, l'assureur ne pourra pas exiger des visites médicales répétitives
ou automatiques. La fréquence et la pertinence des visites sera déterminée par
le médecin à l'origine qui aura fait le diagnostic. On pense aux fractures,
mais on pense à l'épuisement professionnel, ce qu'on appelle les burn-out,
c'est fréquent aussi que la période de consolidation soit plus longue et que
l'assureur exige malgré tout des visites.
Et enfin, le quatrième levier qui apparaît
dans le projet de loi, c'est les absences de courte durée. Trois absences d'une
période de trois journées consécutives ou moins, l'employeur ne pourra pas
exiger une attestation médicale. On pense aux maladies, on pense, dans le cas
présent, à la grippe, à la gastro, on pense à un accident, on pense à une
violence conjugale ou une violence à caractère sexuel. C'est des absences de
courte durée. Et donc l'employeur ne pourra pas requérir une attestation
médicale. Il va pouvoir au-delà des trois absences. Donc, si c'est répétitif,
il sera, à ce moment-là légitime de demander une attestation médicale. Et, de
la même manière, il ne pourra pas demander une attestation médicale pour
quelqu'un qui a besoin de prendre soin de son enfant ou d'un parent ou d'une
personne pour laquelle il agit à titre de proche aidant. Donc, c'est ces quatre
leviers-là qui, sommairement, intéressent le projet de loi que nous avons
déposé ce matin.
Et je suis fier de porter ce projet de loi
là, évidemment en collaboration avec Christian, Bernard et Pascale. Et
maintenant, on sera à l'écoute, on va faire des consultations particulières, on
va avancer. Le but ultime, encore une fois, c'est de diminuer le fardeau
administratif des médecins, et d'améliorer l'accès, et de libérer, via ce
projet de loi, jusqu'à près de 650 000 plages de temps pour permettre
aux médecins de faire de la véritable consultation pour laquelle ils sont
pleinement habilités. Alors, merci de votre attention.
M. Drainville : Alors,
bonjour, tout le monde. Très concrètement, très concrètement, dès la prochaine
année scolaire, les écoles n'exigeront plus de... n'exigeront plus
systématiquement de billet médical pour justifier des absences de cinq jours ou
moins, ou pour un examen maison. Pour ce qui est des examens de sanction, donc
les examens qui mènent à l'obtention du diplôme d'études secondaires, donc les
examens de quatrième et cinquième secondaire, nous allons conserver l'exigence
de l'attestation médicale. Pour les épreuves ministérielles du primaire et de
secondaire II, ce sera laissé à la discrétion de l'équipe-école.
Alors, c'est une demande du ministère de
l'Éducation qui fait suite, donc, à une orientation que j'ai donnée au
ministère. Et ça va entrer en vigueur dès la rentrée prochaine. Donc, dans les
faits, là, si on veut simplifier, on met fin à un automatisme. Actuellement,
l'automatisme, c'est de demander une attestation médicale, un billet du médecin
dès que l'enfant manque. Bien là, cet automatisme-là, on souhaite y mettre fin.
Et donc c'est la demande que nous faisons à nos équipes-écoles, à nos
directions d'école. Évidemment, chaque école devra continuer d'avoir sa
politique d'absence. Donc, concrètement, même si le billet médical n'est plus
nécessaire, le parent devra continuer à justifier l'absence de son enfant à
l'école. Et évidemment, la direction d'école devra continuer à s'assurer que l'absence
de l'enfant est justifiée et motivée. Mais cet... cet automatisme de demander
systématiquement une attestation médicale, c'est terminé pour ce qui est des
absences de cinq jours et moins et pour ce qui est également des examens maison
à l'école. Voilà.
Mme Déry : Oui. Merci
beaucoup. Bien, moi, je vais joindre ma voix aussi à celles de mes collègues et
surtout la voix de mon collègue Bernard Drainville. On fait un peu la même
chose, c'est-à-dire on demande au réseau collégial et au réseau universitaire
de cesser de demander des attestations médicales quand il s'agit d'absences de
courte durée, donc d'absences de moins de cinq jours. Pour ce qui est des
examens ministériels, il y en a un, comme vous le savez, qui est l'examen
uniforme de français. Il n'y aura pas besoin, dans ce cas-ci, d'attestation
médicale s'il y a une absence, parce que c'est un examen qui se donne déjà
trois fois par année. Donc, quand l'étudiant ne se présente pas à la première
séance de cet examen uniforme de français, il a la chance de le passer,
évidemment, une autre fois, et même une troisième fois si jamais l'absence est
prolongée.
Donc, il y a une lettre qui a été envoyée
au réseau. J'avais déjà sondé le terrain auprès de la Fédération des cégeps
surtout. Ils sont très ouverts à mettre l'épaule à la roue pour collaborer
justement à cet effort concerté. C'est un effort collectif. Je pense que tout
le monde doit contribuer. Puis comme M. Drainville et moi avons des réseaux
quand même assez importants, je pense que c'est une bonne chose si tout le
monde met l'épaule à la roue pour contribuer justement à la réduction de ce
fardeau administratif des médecins. Voilà. Merci.
La Modératrice : Merci. Nous
allons maintenant passer à la période de questions pour les journalistes. Je
vous inviterais à vous rendre au micro et vous nommer, de même que le média que
vous représentez. Finalement, comme on a quatre ministres aujourd'hui, s'il
vous plaît précisez à qui s'adresse votre question. Puis ça va se limiter à une
question, une sous-question. Merci.
Journaliste : Il est très
bien placé. Bonjour, M. Dubé.
M. Dubé : Bonjour.
Journaliste : On va rester
dans les médecins de famille. Minuit moins une, il semble que tout le monde ait
mis de l'eau dans son vin, mais les médecins de famille laissent entendre que
c'est plus payant pour le gouvernement de garder le GAP ouvert.
M. Dubé : Vous ne serez
pas surpris, M. Laforest, que je ne ferai aucun commentaire sur une
négociation qui est en cours en ce moment. Elle se continue et j'ai toujours
dit que je ne ferai pas d'autres déclarations que celles que j'ai tenues dans
les dernières semaines. Donc, je vais attendre les résultats de... du
conciliateur.
Journaliste : Qu'avez-vous à
dire aux patients, les 900 000 patients qui sont en attente pour… entre
autres en Outaouais, pour savoir s'ils vont avoir des rendez-vous la semaine
prochaine, minuit, est-ce que c'est toujours pensable de régler?
M. Dubé : Je crois qu'avec la
bonne volonté des... des deux parties, on est capables de s'entendre dans les
prochains jours. Alors, je vais laisser... Comme je vous dis, j'ai indiqué
clairement que je ne voulais pas que les patients soient pris en otage, alors
j'espère qu'on trouvera des solutions au cours des prochains jours.
Journaliste : Oui. Bonjour,
M. Dubé. Isabelle Porter du Devoir. Quand même, à l'approche de
l'échéance, est-ce qu'il y a des nouvelles démarches qui ont été entreprises,
des nouvelles propositions de votre côté? Parce qu'on nous disait à la FMOQ qu'eux
ont fait des nouvelles propositions.
M. Dubé : Bien, écoutez,
contrairement à ce que vous dites, moi, j'ai pris l'engagement de ne pas faire
de déclaration, justement, parce que je pense qu'on doit mettre le maximum de
chances du côté du conciliateur de faire les travaux qu'il a à faire en ce
moment. On est à la table des négociations, et je ne ferai pas d'autre
commentaire que ça.
Journaliste : O.K. Mais vous
avez quand même, au cours des derniers jours, parlé de certaines données dont
vous disposiez, qui validaient votre point de vue là-dessus. Est-ce qu'on va
pouvoir prendre connaissance de ces données-là dont vous avez parlé?
M. Dubé : Ces données-là sont
maintenant disponibles au conciliateur puis il va travailler avec ces données-là.
Merci.
La Modératrice : Merci.
Prochaine personne.
Journaliste : Oui. Bonjour.
Ma question s'adresse à M. Drainville, est-ce que, M. Drainville, ça
devient plus facile pour un enfant de manquer de l'école?
M. Drainville : Non. Non, ça
devient plus facile, je dirais, pour les parents de gérer ces situations où on
se lève un matin... Tu sais, quand notre enfant a une gastro, là, on le sait
que ce n'est pas une bonne idée qu'il aille à l'école, là, ce n'est pas
nécessaire de nous imposer d'aller chercher un billet médical. Je pense que la
majorité des... la vaste majorité des parents au Québec peuvent très bien se
gouverner, appeler l'école, dire : Écoutez, aujourd'hui, il est malade, je
le garde à la maison. Puis ce n'est pas nécessaire d'aller engorger un cabinet
médical ou une... une urgence d'hôpital.
Donc, moi, j'ai confiance que ça va très,
très bien se passer, et ça va se faire dans la collaboration, comme ça se fait
déjà, d'ailleurs, dans la plupart des cas, entre les parents, et... et
l'équipe-école, et en particulier avec la direction des écoles.
Journaliste : Très bien. Et
M. Boulet, pour ce qui est de l'adoption du projet de loi, est-ce que vous
vous attendez à une adoption rapide?
M. Boulet : Bien, j'anticipe
que ça soit fait dans les meilleurs délais possibles, absolument, parce que la
réduction de la charge administrative des médecins, elle s'impose non seulement
pour atténuer la pénurie de main-d'œuvre, mais permettre aux travailleurs,
travailleuses de tous les milieux au Québec de pouvoir bénéficier d'un accès
plus rapide et facilité dans les cliniques et auprès des médecins.
Journaliste : Est-ce que ça
presse d'adopter ça avant le 7 juin? Est-ce que c'est même possible?
M. Boulet : On va faire… ce
que nous anticipons, c'est faire des consultations particulières comme ce qui a
été demandé ce matin, et on va faire l'étude détaillée avec les partis
d'opposition. Donc, on va respecter le processus parlementaire habituel.
La Modératrice : Merci.
Prochaine personne.
Journaliste : Oui.
M. Boulet, vous pouvez rester pour la première question. J'ai consulté
rapidement le communiqué, je n'ai pas eu le temps de lire le... le projet de
loi, juste pour bien comprendre, parce qu'on dit qu'on s'adresse aux compagnies
d'assurance, en fait, les assureurs et les employeurs, mais j'avais cru
comprendre, quand on s'était parlé il y a peut-être un mois ou deux, que les
employeurs viendraient dans un deuxième temps. Est-ce qu'il y aurait une
deuxième phase pour interdire aux employeurs d'exiger un billet médical?
M. Boulet : C'est un plan
d'action qui est piloté par notre collègue à la Santé et qui est évolutif.
Souvenez-vous, le 20 février dernier, on avait, Christian et moi, annoncé
des mesures, avec la CNESST puis les centres d'hébergement pour soins de longue
durée, qui permettaient de libérer 138 000 plages horaires, en
permettant, avec la CNESST, que les médecins déterminent la fréquence et la
pertinence des visites plutôt que ce soit déterminé de façon automatique par la
CNESST. Et je remercie, encore une fois, la CNESST en tant qu'acteur social
d'avoir contribué à alléger la paperasse.
Et, pour les demandes d'hébergement de
soins de longue durée, c'était 18 000 plages horaires. Et un travailleur
social qui fait un formulaire pour permettre à une personne de bénéficier d'un
CHSLD, ça, c'est éliminé. Et là le projet de loi est une autre étape
importante, ce que Bernard et Pascale aussi annonce, c'est une autre étape, et
il y en aura d'autres à venir. Puis Christian, je ne sais pas si tu veux
ajouter, mais c'est un plan qui est évolutif. Il faut continuer d'aller dans
cette direction.
Journaliste : Est-ce que,
dans un horizon prévisible, vous pensez déposer un projet de loi pour interdire
à un employeur d'exiger un billet médical si on s'absente moins de cinq jours,
par exemple?
M. Boulet : Bien là, c'est
dans le projet de loi. S'il y a moins... S'il y a une absence de trois jours
consécutifs ou moins, là, l'employeur ne peut pas demander un billet médical,
pour les motifs que j'ai mentionnés tout à l'heure : maladie, accident...
tu sais, pour une gastro, pour une grippe, ou pour une violence conjugale ou
sexuelle, ou pour prendre soin d'un enfant, ou d'un parent, ou d'une personne à
l'égard de laquelle tu es un proche aidant. Ça, c'est majeur, donc... Mais, en
même temps, il y a une limite dans le temps. S'il y a plus que trois de ces
absences-là au cours d'une année, là, l'employeur peut intervenir. Donc, ça
devient des absences qui sont répétitives. Donc, ça maintient intact le droit
de l'employeur d'intervenir dans ces situations-là. Et ça, c'est une avancée
qui est importante.
Journaliste : Une précision, M.
Dubé, à propos du GAP. Vous dites : Bon, toujours une possibilité de
s'entendre, mais la FMOQ dit : Bien, écoutez, les plages horaires pour le
prochain mois vont être remplies déjà, ça, c'est... c'est garanti, parce que
les médecins remplissent à l'avance leurs plages horaires de rendez-vous.
Avez-vous l'impression qu'on va avoir de la difficulté à avoir accès à un
médecin, même s'il y a une entente qui survient à la dernière minute ce soir?
M. Dubé : Bien, moi, les...
tous les médecins que... à qui j'ai parlé récemment peuvent se retourner très
rapidement pour offrir ces rendez-vous-là. Alors, c'est pour ça que je laisse
énormément de place à la négociation, parce que, quand il y a volonté de régler
de part et d'autre, je pense qu'on trouve des solutions, puis c'est ce que je
souhaite au cours des prochains jours.
La Modératrice : Merci.
Prochaine personne.
Journaliste : Bonjour,
Messieurs, Madame. M. Dubé, sur la question de la Côte-Nord, la directive qui
avait été... directive qui avait... en fait, le projet de directive qui était
élaboré, depuis hier... D'abord, est-ce que vous avez pu remonter, j'allais
dire, la chaîne décisionnelle? Parce que c'était la grande question hier, à
savoir : Ça part d'où? Est-ce que c'était une initiative locale? Est-ce
que c'étaient des fonctionnaires qui venaient du ministère de la Santé? Qui a
autorisé ça? Est-ce que vous en savez plus aujourd'hui?
M. Dubé : J'en sais un peu
plus, mais je vais continuer à fouiller durant le week-end parce que je pense
qu'il y a eu... je vais essayer d'être clair parce que c'est technique, là,
mais il y a un formulaire qui est disponible lorsqu'on veut libérer un patient
pour un CHSLD. Et ça, c'est une procédure qui est utilisée, par ce
formulaire-là, à travers tout le réseau. Le patient est guéri, on lui dit :
Il y a un CHSLD pour vous qui est disponible, mais maintenant il n'est pas
toujours disponible au bon moment. Et là il y a eu une directive qui s'est
faite au cours des derniers mois, qui permet de dire, bien, à quel tarif ça va
se faire, parce que les gens en CHSLD, ils ont un tarif minimum, etc.
Malheureusement, ce même formulaire là, qui permet de déterminer les conditions
de transfert d'un hôpital à un... CHSLD, pardon, a été utilisé pour un
transfert d'hôpital à un autre hôpital, ce qui n'est pas du tout la même chose.
Alors, moi, la précision que j'ai donnée
puis j'ai... puis c'est pour ça que j'ai demandé à M. Paré de faire cette
précision-là avec la... avec la P.D.G., c'est que ce n'est pas du tout
l'intention de ce formulaire administratif là que de dire à un patient ou à une
patiente : Bien, on a des enjeux dans cet hôpital-là, on peut vous forcer,
et avoir des injonctions puis d'avoir des pénalités, ce n'est pas du tout... Et
c'est pour ça que j'ai dit que ce n'est pas acceptable. Voilà.
Journaliste : Mais l'autre
nuance à apporter, c'est que, là, en quelque sorte, c'est le système qui est
responsable de la situation, quand, par exemple, il n'y a plus de place dans un
CHSLD...
M. Dubé : Quand vous dites...
Quand vous dites le système...
Journaliste : Le système de
santé...
M. Dubé : O.K.
Journaliste : ...qui est...
qui a créé la situation dans laquelle les patients se retrouvent en bout de
ligne. Je ne sais pas si vous me suivez, là?
M. Dubé : Oui, oui, je vous
suis très bien. Mais ce que je veux dire, c'est que... je veux faire attention
puis je n'ai pas fini la recherche que j'ai dit que je ferais, là, j'en sais un
peu plus, mais il faut faire attention de ne pas justement jouer dans
l'administratif, parce que, moi, mon enjeu, puis je le dis à tous les jours,
c'est la protection du patient. Puis, dans ce cas-là, je ne crois pas que le
patient a été traité correctement. De se servir d'un formulaire qui est fait
pour une autre raison, de se servir dans un cas où... Oui, je comprends les
difficultés qu'on a sur la Côte-Nord, on trouve toutes sortes de solutions,
mais je ne crois pas et je continue... je vais être très ferme là-dessus, ce
patient-là n'a pas été traité correctement.
Journaliste : O.K. Une fois
qu'on a dit ça, quelles sont les conséquences? Est-ce que vous... Je sais que
c'est compliqué, dans le système actuel, de dire : Bon, telle personne est
responsable, mais il y a quand même une imputabilité à avoir.
M. Dubé : Tout à fait.
Journaliste : Il y a quand
même quelqu'un qui a eu l'idée de... qui s'est dit : Aïe! ça serait une
maudite bonne idée, faire ça.
M. Dubé : Oui, bien, je ne
pense pas que c'était une bonne idée. Alors donc, laissez-moi faire les
travaux, là, j'ai... Vous savez comment... Quand on a eu à poser des gestes, on
les a posés, depuis quelques années, là. Je suis en train de regarder ça puis
je vais... j'ai toujours dit qu'il ne fallait pas se précipiter sur des gestes
comme ça qui sont trop importants.
Journaliste : ...
M. Dubé : Il y aura toujours
de l'imputabilité, M. Lacroix.
La Modératrice
: Prochaine
personne.
Journaliste : Donc, bonjour.
Ma première question pour M. Dubé. Les partis d'opposition vous accusent, là,
d'avoir manqué de planification avec le GAP, en sachant qu'il y avait une date
butoir. Puis ça donne un peu, peut-être, un rapport de force un peu plus fort
du côté des médecins. Qu'est-ce que vous répondez à ce... à ça, finalement, à
cette situation-là?
M. Dubé : Bien, écoutez, je
pense qu'on est dans... Puis c'est une autre belle façon de reposer la même
question que vos collègues, mais je respecte ça, mais ce que je vous dirais,
c'est que, dans une période intense de changement qu'on vit, ce n'est pas
uniquement les médecins, c'est la Fédération des infirmières. C'est ce qu'on
fait avec les agences privées, ce sont tous ces changements-là qu'on doit faire
si on veut avoir des résultats différents en santé. Et c'est ce que j'explique
aux Québécois à tous les jours. Si on continue de travailler de la même façon
qu'on a travaillé au cours des dernières années, on ne réussira pas à changer
notre réseau de santé.
Alors aujourd'hui, ce que je vous dis :
Oui, on arrive dans un délai serré avec les médecins, mais moi, je me fie
beaucoup au professionnalisme de ces gens-là qui ont à cœur d'améliorer le
réseau. Il y a un enjeu avec la... les discussions qu'on a avec la fédération,
ce que j'appelle avec le syndicat des médecins, mais on a les mêmes enjeux avec
les autres fédérations syndicales. Alors donc, je vous dirais, dans cette
période de gestion de changement là, je pense que les Québécois comprennent
que, des fois, ça passe un peu serré, mais on va continuer à travailler
ensemble.
Journaliste : Puis ma
deuxième question est pour M. Drainville...
M. Dubé : Puis je voulais
juste dire peut-être… une chose que je voudrais dire, aujourd'hui, peut-être,
lorsqu'on regarde, là, l'effort qui est fait avec les premiers rendez-vous dont
M. Boulet a parlé avec la CNESST, les CHST, et que vous additionnez tous les
rendez-vous qui seraient mieux réorientés avec cette diminution de la
paperasse, on parle d'au moins 750 000 rendez-vous. C'est quand même
énorme. Alors, c'est pour ça qu'on fait un effort concerté, puis on dit :
Ce n'est peut-être pas juste dans les formulaires de CHSLD, ce n'est peut-être
pas juste pour les billets de médecin à l'école, avec les employeurs, avec les
universités. 750 000 rendez-vous qui seraient mieux reclassifiés sur
14, 15 millions de rendez-vous qu'on demande aux médecins de famille,
c'est énorme.
Alors, pour répondre à votre question,
on... même si on a des difficultés des fois dans la négociation, ce qui est
normal, ce que je vous dis, c'est qu'en parallèle on fait ces efforts-là pour
justement aider les médecins à dire : On va vous en enlever, de la
paperasse parce qu'on veut que vous ayez les ressources pour travailler.
Journaliste : Donc, ma
deuxième...
La Modératrice : Prochaine...
Journaliste : Ma deuxième
question, je n'ai pas posé de deuxième question.
La Modératrice : Pardon,
c'est vrai. C'est mon erreur.
Journaliste : M. Drainville
et Mme Déry, en fait, est-ce que le signal qu'on envoie en disant : On n'a
pas besoin de billet de médecin pour les examens locaux, donc à... dans les
écoles secondaires, par exemple, ou plus tard, est-ce que c'est un peu un
message de dire : Ces examens-là, c'est moins important? Parce que, là,
peut-être que les écoles et les cégeps et universités vont avoir des problèmes
à faire en... tu sais, ça donne... Est-ce que ça enlève un petit peu de
légitimité aux examens locaux?
M. Drainville : Non, non,
parce que la... l'école va continuer de devoir avoir sa politique d'absence. Le
parent va devoir continuer à motiver l'absence de son élève, puis il va falloir
que la direction d'école s'en assure. Donc, la vérification qui est faite...
D'abord, la prise de présence, là, à chaque jour, là, ça continue. Si l'élève
n'est pas là, l'élève va être appelé, enfin, le parent de l'élève va être
appelé ou le parent aura déjà contacté l'école pour dire : Ce matin, il ne
vient pas, elle ne vient pas. Et puis, donc, la responsabilité des uns et des
autres est préservée. C'est le... c'est l'automatisme d'aller demander un
billet médical qui est... qui disparaît, dans le fond, mais la responsabilité
et du parent et de la direction d'école est maintenue. Là, c'est important de
le dire.
La Modératrice : Merci...
Journaliste : ...que ce n'est
pas les parents, lé, qui gèrent leurs enfants, donc?
Mme Déry : Non, absolument,
mais encore là, il n'y a pas d'enjeu, c'est-à-dire il y a déjà des
établissements d'enseignement supérieur, surtout au collégial, parce qu'aux
universités, je vous dirais, qu'on en demande moins. Évidemment, on... il
s'agit d'adultes. Donc, il y a une responsabilité partagée, l'étudiant est
responsable. Évidemment, les enseignants, les professeurs, je me fie à leur
gros bon sens aussi. Mais, pour ce qui est du collégial, pour en avoir discuté
quand même à plusieurs reprises avec Bernard Tremblay de la Fédération des
cégeps, ce n'est pas un enjeu non plus. Là aussi, il y a des établissements qui
ont certaines pratiques, il y a des professeurs qui ne demandent pas de billet
de médecin déjà. Ça fait que, pour moi, l'important, c'est de répandre cette
mesure-là. Mais, encore une fois, il faut faire confiance aux étudiants puis il
faut faire confiance aussi aux professeurs, aux gestionnaires d'établissement.
Je ne pense pas du tout que ça va poser un enjeu pour les examens locaux.
Journaliste : Merci.
Journaliste : Oui. Bonjour.
Fanny Lévesque, La Presse. M. Dubé, si on revient sur la Côte-Nord,
là, dans le cas qui nous occupe, si… on a un enjeu de main-d'œuvre, vous le
savez, bon, on est dans une unité de débordement, il y a des patients NSA qui
doivent être transférés pour faire de la place à d'autres patients qui
attendent d'être hospitalisés, quelle devrait être la directive, en ce moment,
dans le contexte de crise actuelle, pour un établissement, de déplacer ces
usagers-là, s'ils le refusent?
M. Dubé : Vous parlez de les
déplacer dans un CHSLD?
Journaliste : Dans un CHSL, parce
que, dans ce cas-là, c'était prévu que, dans les étapes avant d'arriver à... à
l'injonction, on les transférait dans un CHSLD, soit du territoire ou d'une
autre région.
M. Dubé : Oui, voilà. Mais là
on a une situation exceptionnelle, vous l'avez bien dit, et, dans ce sens-là,
moi, ce que... et c'est pour ça d'ailleurs que je ne vous donne pas une réponse
complète, parce que lorsque... rappelez-vous, au mois de... puis là j'y vais,
là, approximativement, il y a quelques mois, on s'était rendu compte que
certains CISSS et CIUSSS chargeaient plus cher pour la chambre d'hôpital en
attendant que la personne soit transférée dans le CHSLD. Puis on avait dit :
Ça, c'est inacceptable. Puis on avait demandé un ajustement pour que ça soit le
coût du CHSLD, parce qu'il y a déjà… vous le savez, il y a déjà un coût pour le
CHSLD. Ce que j'ai compris, dans les dernières heures, là, puis c'est pour ça
que je répondais avec partialité, c'est que ce règlement-là n'est pas encore
mis en place. Alors, moi, je voudrais en profiter, O.K., je voudrais en
profiter pour dire : Dans des situations exceptionnelles comme on vit en
ce moment : Est-ce qu'on pourrait suspendre ça? Puis c'est ça que j'ai
demandé à M. Paré de regarder.
Journaliste : Mais qu'est-ce
que vous voulez dire? Suspendre...
M. Dubé : Bien, suspendre
justement la... la tarification de ça, parce qu'il y a une différence entre...
facturé pour le service, parce qu'il est facturable, mais là on... on était
plus loin, là, on était... si la personne n'accepte pas, est-ce qu'il y a une
injonction? On n'est pas là du tout. Alors, c'est pour ça que je vous dis :
Aujourd'hui, je n'ai pas toutes les réponses, mais j'ai demandé à regarder
qu'est ce qu'on fait dans des cas exceptionnels comme on vit sur la Côte-Nord.
Journaliste : Vous admettez
que c'est exceptionnel. Donc, la solution aux fins... à la fin, qu'est-ce qu'on
fait avec ces gens-là qui ne veulent pas quitter, puis qu'il y a une option qui
n'est pas optimale, mais qui est présentée?
M. Dubé : Oui. Bien, l'enjeu
est toujours le même, c'est la sécurité du patient. Pourquoi... pourquoi, lorsqu'on
n'est plus capables de rendre le service à un endroit, puis là je pense à... à
l'hôpital de Baie-Comeau, là, où... où c'est arrivé, bien, c'est parce que ça
ne nous fait pas plaisir de transférer le patient, c'est : Est-ce qu'il y
a le personnel pour servir ce patient-là? Mais est-ce qu'on peut attendre une
journée de plus, deux journées de plus pour voir s'il y a d'autres solutions?
Regardez, là, il y a deux semaines, quand
on a envoyé M. Michel Delamarre, puis vous connaissez bien la... la Côte-Nord
vous-même, on a envoyé M. Delamarre puis on est passé d'un scénario
catastrophe à un scénario, je ne dirais pas parfait, mais qui s'est beaucoup
amélioré parce qu'il y a eu de l'aide d'un peu partout. Moi, c'est ça que je
demande aux gestionnaires de... puis je l'ai dit en Chambre ce matin :
Donnez-moi votre pire scénario, mais dites-moi, si on vous aide avec ça, ça,
ça, est-ce que vous êtes capables d'améliorer? C'est ça que je suis en train de
regarder, non seulement avec la Côte-Nord, mais ce qui m'arrive en... en
Montérégie ou au Suroît, j'en ai plusieurs endroits comme ça.
Mais on vit une situation exceptionnelle,
tout le monde le sait, moi, je pense qu'il y a une collaboration énorme. Et
toutes les initiatives, incluant celles qu'on fait aujourd'hui, si on peut
s'entendre plus rapidement avec nos médecins de famille, on va diminuer la
pression sur les urgences, c'est un... c'est tout le monde qui doit collaborer
dans cette situation.
Journaliste : ...sur la
séquence.
La Modératrice : On va passer
aux questions en anglais.
Journaliste
: En
terminant, sur la séquence, hier, vous parliez de ça...
La Modératrice : Fanny, on va
passer aux questions en anglais.
Journaliste : ...comment ça
se fait que...
M. Dubé : Je vais juste la
laisser terminer, Audrey, s'il vous plaît.
Journaliste : Comment ça se
fait que, dans votre point de presse, hier matin, à 9 heures, vous n'étiez
pas encore au courant que cette pratique-là n'avait pas été appliquée sur le
terrain?
M. Dubé : Bien, écoutez, moi,
je me lève à 5 heures le matin, là, puis, après avoir pris ma marche pour
prendre un peu d'air, je reçois beaucoup d'information, énormément
d'information, de revue de presse, qu'est-ce qui s'est passé. Je me fie
beaucoup aux équipes. Hier, quand j'ai été informé de ça, bien, j'ai eu la
réaction que j'ai eue, mais j'ai été quand même très conscient que, tant que je
n'aurais pas toute l'information... C'est ce que j'ai expliqué à votre
collègue. Alors, écoutez, peut-être qu'il faudrait que je me lève encore plus
tôt pour avoir l'information, mais je trouve que, rendu à 5 heures, là, il
faut que je rallonge un peu mes nuits. Voilà. Merci beaucoup.
La Modératrice : En anglais.
On va y aller assez rondement.
M. Dubé :
Good morning! Or is it still morning?
Journaliste :
I think it's afternoon now.
M. Dubé :
It's afternoon? Good afternoon!
Journaliste :
12 :08.
M. Dubé : 12 :08? I'm
late. We're late. We're late. No, go ahead.
Journaliste :
Good afternoon. Minister Dubé, just to
start with... I understand you can't comment on the negotiations themselves,
but with the GAP, there are patients today who were panicking, they are
concerned, they will lose access tomorrow, that they won't be able to get
appointments. So, what is your message to those patients today?
M. Dubé : As I said, I will not comment on the work that is being done by the
conciliator. And I think that's an approach that we have with the FIQ, that's
an approach that we have with FMOQ. But I said one thing clearly, clearly, that
the GAP was there to stay. We, on the Government side, we invest more than 100 million per year to support the GAP,
it means that we have operators on the phone, we have administrative people
that take the appointments. We have increased the money that we put on GMF to
make sure that they have the necessary resources to get these additional
appointments.
So, I want to reassure Quebeckers that everything is being done for
the GAP to be there. But I also said, the way... what I've been hearing from
doctors, from GP, they always wanted for this to stay. So, I think, unfortunately, during negotiation, things are being said and
people... that's pure negotiated. So, for me, today, I'm saying : We have
good people that are trying to find a solution and I hope that, within the new
few days, we will have a solution. Thank you.
La Modératrice
: ...prochaine personne.
Journaliste
: ...juste une question, I have another... My second question is for
Minister Drainville. When it comes to today's bill, why was it so necessary to
put this in place in the education system? Just what will it change for
students and for parents?
M. Drainville : Well, what it is going to change is the reflex, the reflex of
systematically asking for a doctor's advice or a doctor's opinion to justify
why my child is not going to school today. We just... We think, this should be
behind us. We think that for local exams, ordinary exams or for an ordinary day
of school, if a kid is sick, we, as parents, know, most of the time, anyway,
that this is not a good idea to send him or to send her to school. So, we are
basically saying to the parents : We are relieving the parents from the
burden of having to go see a doctor or a nurse… or whatever. So, you know, we
think that it is going to make it easier, make our parents' life easier.
That being said, the
schools will still have to ask the parents : Why is your kid not coming to
school? This responsibility is
obviously maintained. And the responsibility of the parents to justify why the kid is absent for a day or two...
or whatever, is also maintained. We are just getting rid of the...
M. Dubé :Burden.
M. Drainville : ...yes, the burden and the automatic demand, most of the time, of
having to go see a doctor.
Journaliste
: For Mr. Dubé, and perhaps Mr. Boulet, I have the impression that we
are in a press conference that is basically a charm offensive to please GPs
that you are there for them. What is the main intention, like just pleasing
them, reducing paperwork?
M. Dubé : Well, I think, as you know, preparing a by-law, «un projet de loi»,
takes a lot of time. The timing has nothing to do with that. We've been working
on making sure that we reduce the bureaucracy for the doctors for many months.
The discussion that, and I appreciate the help that I'm getting from my
colleagues, has been prepared for a long time. We are at the end of the
session, and I think this... Given that there is room to advance in those
projects, we will see how it evolves in the next few days. But there is no
arrangement. One thing, if that pleases a doctor, we will be happy because we
are doing that... we are doing that for the parents, but we are doing that for
them as well. And I think that, if that just confirms, as I said at the
beginning of the presentation…we have said : We want to better value the
GPs, right, and I think that's a good example of that today.
M. Boulet : And, of course, it's an evolving plan, hein? The action plan has
been implemented for many months. We did announce a few initiatives as I spoke
about last February. Another one with the bill of law today, and the new
initiatives by my colleagues. And we will keep going to the same direction in
order to improve the access and the availability of the GPs.
M. Dubé : Can you just say maybe the numbers, because we said it in French,
if you look at all the initiatives?
Journaliste
: The global numbers.
M. Boulet : All the initiatives, the global number, yes, we are close to 750
new places for people who need… 750,000 new places.
Journaliste
: O.K. But the, is it...
M. Dubé : Well, we had a previous announcement.
Journaliste
: La CNESST...
M. Boulet : Last February, we had 138 000 new places with the CNESST and centres d'hébergement de soins de longue durée.
Journaliste
: So, basically, your objective now or the results you want to see is
to have the exact same number of appointments offered by GPs, when all this
will be in place?
M. Dubé : No. I think, just to put it in perspective. The GPs, on a given
year, if you balance things, they do, at least, between 14 and 15 million
appointments. I'm just saying that 750 000 appointments is an important
number. That's the only thing we are saying.
Journaliste
: But are you saying that you want to see this exact number of
appointments changed to see patients?
M. Dubé : No. We are just saying that right now, as the GPs have said for
many months, they have said that all those appointments that don't need to take
place should be replaced by appointments where patients really need a good
appointment. I'm just saying that we are giving them the opportunity to have
more time for the patients that really need appointments.
M. Boulet : Patients before the bureaucracy.
M. Dubé : I like that.
Journaliste
: A question for Mme Déry.
Mme Déry : Yes.
Journaliste
: Minister, Concordia and McGill are running into serious financial
problems and they are blaming the Government because of the tuition changes. Concordia is cutting $36 million and McGill is $91 million short, and they blame
the Government for the change in the tuition that you put in. How do you
respond?
Mme Déry : First of all, what I want to say is that I'm not going to comment
the numbers, McGill and Concordia's numbers, for the simple reason that I don't
have these official numbers yet. We only had the admissions, I need to wait
obviously for the inscriptions, the registrations. So, this will come
eventually later, the official numbers. So, I will not comment on any numbers.
What I'm going to say is that the measures are going forward. The first measure
is already implemented. The increase in the tuition fee is already implemented
for... to go forward at the fall 2024.
Regarding the French
requirements, la «francisation», the French requirements, we are working on
this, and this is also supposed to be ahead for 2025. So, you know that this
matter is before the courts right now, so I'm not going to comment more than
that. Thank you.
Journaliste
: ...giving some aid.
Mme Déry : Listen, the only thing I can say is what I promised earlier this
year, when we went forward with these two policies, regarding the French
requirements, there is... there is a financial support. It's actually, as I
promised… I said, I would support them financially to be able to get these
French requirements, to implement the policies around the French requirements.
So, this is really going forward.
Dans la politique
financière des universités, la
politique de financement des universités, there is an amount that will be... that
will be given to Concordia, McGill, and Bishop's as well for the French
requirements.
La
Modératrice : C'est ce qui met un terme...
Journaliste
: ...
La Modératrice
: On a
déjà posé les questions. Merci. C'est ce qui m'est... c'est ce qui met un terme
à cette conférence de presse.
Journaliste
: ...
M. Dubé : Je pourrais vous
répondre...
La Modératrice
:
Parfait. Merci. C'est ce qui un terme à la conférence de presse. Merci beaucoup.
Bonne journée!
(Fin à 12 h 16)