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Point de presse de M. Christian Dubé, ministre de la Santé, M. Jean Boulet, ministre du Travail, M. Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, et Mme Pascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur

Version finale

Friday, May 31, 2024, 11 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures trente-cinq minutes)

M. Dubé : Bonjour, tout le monde! Alors, dans la lignée d'annonces qu'on a faites au cours des dernières semaines, derniers mois sur la réduction de la paperasse, plusieurs de mes collègues m'accompagnent aujourd'hui pour continuer dans cette démarche-là. C'est vraiment un changement de paradigme puis je dirais aussi un changement de culture de diminuer le nombre d'interventions que nos médecins de famille doivent faire dans le cadre de billets médicaux pour l'école et pour le travail. Et ce qu'on veut, c'est non seulement simplifier la vie des Québécois, mais simplifier la vie aussi des médecins.

Et je vais vous laisser les... mes collègues donner les détails, mais deux choses que j'aimerais rappeler, je pense que ce qui est important, dans nos... l'amélioration, je dirais, de l'environnement des médecins de famille, de mieux valoriser la profession. Puis ça, c'est quelque chose qu'on a entendu des médecins de famille depuis plusieurs années, c'est d'être capable de mieux valoriser les médecins de famille, la médecine familiale pour être en mesure de leur donner justement le droit et la capacité de travailler sur des patients plutôt que de travailler sur de la paperasse. Puis on veut que les médecins puissent se concentrer sur cette mission-là.

Alors, j'en profite, pendant qu'on est ensemble, pour remercier aussi mes collègues, parce que la transformation de la santé, j'ai toujours dit qu'on ne pouvait pas la réussir seule. J'ai la chance de les avoir avec moi. Mais je veux aussi remercier les contributions, par exemple, des assureurs et des employeurs qui se prêtent à ces changements-là qui vont faire vraiment un impact sur notre réseau. Puis, sans plus tarder, je passerais la parole à mon collègue Jean Boulet qui a annoncé son projet de loi ce matin. Alors, Jean.

M. Boulet : Merci, Christian. Bonjour, tout le monde. Évidemment, on le répète constamment, il y a une forte pénurie de médecins au Québec, qui est d'ailleurs accentuée par la constatation faite par la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec que 25 % de leur travail est consacré à des activités administratives. Donc, ce que Christian a fait, avec son équipe, c'est de mettre en place des mesures et des initiatives pour réduire cette charge administrative et améliorer l'accès et la disponibilité et la capacité des médecins de faire ce qui est au cœur de leur mission, c'est-à-dire rencontrer des personnes, faire des rendez-vous à valeur ajoutée. Donc, il faut continuer d'aller dans cette direction. Et ce que le projet de loi vise à faire, c'est de simplifier les processus de remboursement dans certaines situations et permettre aux patients d'être avant la paperasse. Et c'est ce que la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante nous rappelait aussi constamment.

Donc, les processus de remboursement, il y a quatre leviers sur lesquels le projet de loi s'intéresse. D'abord, quand il y a des services fournis par des professionnels de la santé, on pense aux physiothérapeutes, aux ergothérapeutes, aux psychologues, il sera interdit à l'assureur d'exiger un service médical pour obtenir le remboursement. Donc, si une personne a des problématiques physiques, consulte un physiothérapeute, elle n'aura pas besoin de consulter un médecin. Donc, ça va libérer du temps pour le médecin. Ça, c'est le premier levier.

Le deuxième levier, c'est pour obtenir le remboursement d'aide technique. On pense souvent aux cannes, aux orthèses, aux béquilles. Il sera aussi interdit à l'assureur de demander au bénéficiaire de consulter un médecin avant d'obtenir son remboursement. Ça aussi, ça va libérer des plages de temps pour d'autres personnes qui ont véritablement besoin de la consultation.

Le troisième levier, c'est quand quelqu'un reçoit des prestations d'invalidité. Il y a une fracture, le médecin initialement dit : Il n'y aura pas de consolidation avant deux mois ou trois mois, l'assureur ne pourra pas exiger des visites médicales répétitives ou automatiques. La fréquence et la pertinence des visites sera déterminée par le médecin à l'origine qui aura fait le diagnostic. On pense aux fractures, mais on pense à l'épuisement professionnel, ce qu'on appelle les burn-out, c'est fréquent aussi que la période de consolidation soit plus longue et que l'assureur exige malgré tout des visites.

Et enfin, le quatrième levier qui apparaît dans le projet de loi, c'est les absences de courte durée. Trois absences d'une période de trois journées consécutives ou moins, l'employeur ne pourra pas exiger une attestation médicale. On pense aux maladies, on pense, dans le cas présent, à la grippe, à la gastro, on pense à un accident, on pense à une violence conjugale ou une violence à caractère sexuel. C'est des absences de courte durée. Et donc l'employeur ne pourra pas requérir une attestation médicale. Il va pouvoir au-delà des trois absences. Donc, si c'est répétitif, il sera, à ce moment-là légitime de demander une attestation médicale. Et, de la même manière, il ne pourra pas demander une attestation médicale pour quelqu'un qui a besoin de prendre soin de son enfant ou d'un parent ou d'une personne pour laquelle il agit à titre de proche aidant. Donc, c'est ces quatre leviers-là qui, sommairement, intéressent le projet de loi que nous avons déposé ce matin.

Et je suis fier de porter ce projet de loi là, évidemment en collaboration avec Christian, Bernard et Pascale. Et maintenant, on sera à l'écoute, on va faire des consultations particulières, on va avancer. Le but ultime, encore une fois, c'est de diminuer le fardeau administratif des médecins, et d'améliorer l'accès, et de libérer, via ce projet de loi, jusqu'à près de 650 000 plages de temps pour permettre aux médecins de faire de la véritable consultation pour laquelle ils sont pleinement habilités. Alors, merci de votre attention.

M. Drainville : Alors, bonjour, tout le monde. Très concrètement, très concrètement, dès la prochaine année scolaire, les écoles n'exigeront plus de... n'exigeront plus systématiquement de billet médical pour justifier des absences de cinq jours ou moins, ou pour un examen maison. Pour ce qui est des examens de sanction, donc les examens qui mènent à l'obtention du diplôme d'études secondaires, donc les examens de quatrième et cinquième secondaire, nous allons conserver l'exigence de l'attestation médicale. Pour les épreuves ministérielles du primaire et de secondaire II, ce sera laissé à la discrétion de l'équipe-école.

Alors, c'est une demande du ministère de l'Éducation qui fait suite, donc, à une orientation que j'ai donnée au ministère. Et ça va entrer en vigueur dès la rentrée prochaine. Donc, dans les faits, là, si on veut simplifier, on met fin à un automatisme. Actuellement, l'automatisme, c'est de demander une attestation médicale, un billet du médecin dès que l'enfant manque. Bien là, cet automatisme-là, on souhaite y mettre fin. Et donc c'est la demande que nous faisons à nos équipes-écoles, à nos directions d'école. Évidemment, chaque école devra continuer d'avoir sa politique d'absence. Donc, concrètement, même si le billet médical n'est plus nécessaire, le parent devra continuer à justifier l'absence de son enfant à l'école. Et évidemment, la direction d'école devra continuer à s'assurer que l'absence de l'enfant est justifiée et motivée. Mais cet... cet automatisme de demander systématiquement une attestation médicale, c'est terminé pour ce qui est des absences de cinq jours et moins et pour ce qui est également des examens maison à l'école. Voilà.

Mme Déry : Oui. Merci beaucoup. Bien, moi, je vais joindre ma voix aussi à celles de mes collègues et surtout la voix de mon collègue Bernard Drainville. On fait un peu la même chose, c'est-à-dire on demande au réseau collégial et au réseau universitaire de cesser de demander des attestations médicales quand il s'agit d'absences de courte durée, donc d'absences de moins de cinq jours. Pour ce qui est des examens ministériels, il y en a un, comme vous le savez, qui est l'examen uniforme de français. Il n'y aura pas besoin, dans ce cas-ci, d'attestation médicale s'il y a une absence, parce que c'est un examen qui se donne déjà trois fois par année. Donc, quand l'étudiant ne se présente pas à la première séance de cet examen uniforme de français, il a la chance de le passer, évidemment, une autre fois, et même une troisième fois si jamais l'absence est prolongée.

Donc, il y a une lettre qui a été envoyée au réseau. J'avais déjà sondé le terrain auprès de la Fédération des cégeps surtout. Ils sont très ouverts à mettre l'épaule à la roue pour collaborer justement à cet effort concerté. C'est un effort collectif. Je pense que tout le monde doit contribuer. Puis comme M. Drainville et moi avons des réseaux quand même assez importants, je pense que c'est une bonne chose si tout le monde met l'épaule à la roue pour contribuer justement à la réduction de ce fardeau administratif des médecins. Voilà. Merci.

La Modératrice : Merci. Nous allons maintenant passer à la période de questions pour les journalistes. Je vous inviterais à vous rendre au micro et vous nommer, de même que le média que vous représentez. Finalement, comme on a quatre ministres aujourd'hui, s'il vous plaît précisez à qui s'adresse votre question. Puis ça va se limiter à une question, une sous-question. Merci.

Journaliste : Il est très bien placé. Bonjour, M. Dubé.

M. Dubé : Bonjour.

Journaliste : On va rester dans les médecins de famille. Minuit moins une, il semble que tout le monde ait mis de l'eau dans son vin, mais les médecins de famille laissent entendre que c'est plus payant pour le gouvernement de garder le GAP ouvert.

M. Dubé : Vous ne serez pas surpris, M. Laforest, que je ne ferai aucun commentaire sur une négociation qui est en cours en ce moment. Elle se continue et j'ai toujours dit que je ne ferai pas d'autres déclarations que celles que j'ai tenues dans les dernières semaines. Donc, je vais attendre les résultats de... du conciliateur.

Journaliste : Qu'avez-vous à dire aux patients, les 900 000 patients qui sont en attente pour… entre autres en Outaouais, pour savoir s'ils vont avoir des rendez-vous la semaine prochaine, minuit, est-ce que c'est toujours pensable de régler?

M. Dubé : Je crois qu'avec la bonne volonté des... des deux parties, on est capables de s'entendre dans les prochains jours. Alors, je vais laisser... Comme je vous dis, j'ai indiqué clairement que je ne voulais pas que les patients soient pris en otage, alors j'espère qu'on trouvera des solutions au cours des prochains jours.

Journaliste : Oui. Bonjour, M. Dubé. Isabelle Porter du Devoir. Quand même, à l'approche de l'échéance, est-ce qu'il y a des nouvelles démarches qui ont été entreprises, des nouvelles propositions de votre côté? Parce qu'on nous disait à la FMOQ qu'eux ont fait des nouvelles propositions.

M. Dubé : Bien, écoutez, contrairement à ce que vous dites, moi, j'ai pris l'engagement de ne pas faire de déclaration, justement, parce que je pense qu'on doit mettre le maximum de chances du côté du conciliateur de faire les travaux qu'il a à faire en ce moment. On est à la table des négociations, et je ne ferai pas d'autre commentaire que ça.

Journaliste : O.K. Mais vous avez quand même, au cours des derniers jours, parlé de certaines données dont vous disposiez, qui validaient votre point de vue là-dessus. Est-ce qu'on va pouvoir prendre connaissance de ces données-là dont vous avez parlé?

M. Dubé : Ces données-là sont maintenant disponibles au conciliateur puis il va travailler avec ces données-là. Merci.

La Modératrice : Merci. Prochaine personne.

Journaliste : Oui. Bonjour. Ma question s'adresse à M. Drainville, est-ce que, M. Drainville, ça devient plus facile pour un enfant de manquer de l'école?

M. Drainville : Non. Non, ça devient plus facile, je dirais, pour les parents de gérer ces situations où on se lève un matin... Tu sais, quand notre enfant a une gastro, là, on le sait que ce n'est pas une bonne idée qu'il aille à l'école, là, ce n'est pas nécessaire de nous imposer d'aller chercher un billet médical. Je pense que la majorité des... la vaste majorité des parents au Québec peuvent très bien se gouverner, appeler l'école, dire : Écoutez, aujourd'hui, il est malade, je le garde à la maison. Puis ce n'est pas nécessaire d'aller engorger un cabinet médical ou une... une urgence d'hôpital.

Donc, moi, j'ai confiance que ça va très, très bien se passer, et ça va se faire dans la collaboration, comme ça se fait déjà, d'ailleurs, dans la plupart des cas, entre les parents, et... et l'équipe-école, et en particulier avec la direction des écoles.

Journaliste : Très bien. Et M. Boulet, pour ce qui est de l'adoption du projet de loi, est-ce que vous vous attendez à une adoption rapide?

M. Boulet : Bien, j'anticipe que ça soit fait dans les meilleurs délais possibles, absolument, parce que la réduction de la charge administrative des médecins, elle s'impose non seulement pour atténuer la pénurie de main-d'œuvre, mais permettre aux travailleurs, travailleuses de tous les milieux au Québec de pouvoir bénéficier d'un accès plus rapide et facilité dans les cliniques et auprès des médecins.

Journaliste : Est-ce que ça presse d'adopter ça avant le 7 juin? Est-ce que c'est même possible?

M. Boulet : On va faire… ce que nous anticipons, c'est faire des consultations particulières comme ce qui a été demandé ce matin, et on va faire l'étude détaillée avec les partis d'opposition. Donc, on va respecter le processus parlementaire habituel.

La Modératrice : Merci. Prochaine personne.

Journaliste : Oui. M. Boulet, vous pouvez rester pour la première question. J'ai consulté rapidement le communiqué, je n'ai pas eu le temps de lire le... le projet de loi, juste pour bien comprendre, parce qu'on dit qu'on s'adresse aux compagnies d'assurance, en fait, les assureurs et les employeurs, mais j'avais cru comprendre, quand on s'était parlé il y a peut-être un mois ou deux, que les employeurs viendraient dans un deuxième temps. Est-ce qu'il y aurait une deuxième phase pour interdire aux employeurs d'exiger un billet médical?

M. Boulet : C'est un plan d'action qui est piloté par notre collègue à la Santé et qui est évolutif. Souvenez-vous, le 20 février dernier, on avait, Christian et moi, annoncé des mesures, avec la CNESST puis les centres d'hébergement pour soins de longue durée, qui permettaient de libérer 138 000 plages horaires, en permettant, avec la CNESST, que les médecins déterminent la fréquence et la pertinence des visites plutôt que ce soit déterminé de façon automatique par la CNESST. Et je remercie, encore une fois, la CNESST en tant qu'acteur social d'avoir contribué à alléger la paperasse.

Et, pour les demandes d'hébergement de soins de longue durée, c'était 18 000 plages horaires. Et un travailleur social qui fait un formulaire pour permettre à une personne de bénéficier d'un CHSLD, ça, c'est éliminé. Et là le projet de loi est une autre étape importante, ce que Bernard et Pascale aussi annonce, c'est une autre étape, et il y en aura d'autres à venir. Puis Christian, je ne sais pas si tu veux ajouter, mais c'est un plan qui est évolutif. Il faut continuer d'aller dans cette direction.

Journaliste : Est-ce que, dans un horizon prévisible, vous pensez déposer un projet de loi pour interdire à un employeur d'exiger un billet médical si on s'absente moins de cinq jours, par exemple?

M. Boulet : Bien là, c'est dans le projet de loi. S'il y a moins... S'il y a une absence de trois jours consécutifs ou moins, là, l'employeur ne peut pas demander un billet médical, pour les motifs que j'ai mentionnés tout à l'heure : maladie, accident... tu sais, pour une gastro, pour une grippe, ou pour une violence conjugale ou sexuelle, ou pour prendre soin d'un enfant, ou d'un parent, ou d'une personne à l'égard de laquelle tu es un proche aidant. Ça, c'est majeur, donc... Mais, en même temps, il y a une limite dans le temps. S'il y a plus que trois de ces absences-là au cours d'une année, là, l'employeur peut intervenir. Donc, ça devient des absences qui sont répétitives. Donc, ça maintient intact le droit de l'employeur d'intervenir dans ces situations-là. Et ça, c'est une avancée qui est importante.

Journaliste : Une précision, M. Dubé, à propos du GAP. Vous dites : Bon, toujours une possibilité de s'entendre, mais la FMOQ dit : Bien, écoutez, les plages horaires pour le prochain mois vont être remplies déjà, ça, c'est... c'est garanti, parce que les médecins remplissent à l'avance leurs plages horaires de rendez-vous. Avez-vous l'impression qu'on va avoir de la difficulté à avoir accès à un médecin, même s'il y a une entente qui survient à la dernière minute ce soir?

M. Dubé : Bien, moi, les... tous les médecins que... à qui j'ai parlé récemment peuvent se retourner très rapidement pour offrir ces rendez-vous-là. Alors, c'est pour ça que je laisse énormément de place à la négociation, parce que, quand il y a volonté de régler de part et d'autre, je pense qu'on trouve des solutions, puis c'est ce que je souhaite au cours des prochains jours.

La Modératrice : Merci. Prochaine personne.

Journaliste : Bonjour, Messieurs, Madame. M. Dubé, sur la question de la Côte-Nord, la directive qui avait été... directive qui avait... en fait, le projet de directive qui était élaboré, depuis hier... D'abord, est-ce que vous avez pu remonter, j'allais dire, la chaîne décisionnelle? Parce que c'était la grande question hier, à savoir : Ça part d'où? Est-ce que c'était une initiative locale? Est-ce que c'étaient des fonctionnaires qui venaient du ministère de la Santé? Qui a autorisé ça? Est-ce que vous en savez plus aujourd'hui?

M. Dubé : J'en sais un peu plus, mais je vais continuer à fouiller durant le week-end parce que je pense qu'il y a eu... je vais essayer d'être clair parce que c'est technique, là, mais il y a un formulaire qui est disponible lorsqu'on veut libérer un patient pour un CHSLD. Et ça, c'est une procédure qui est utilisée, par ce formulaire-là, à travers tout le réseau. Le patient est guéri, on lui dit : Il y a un CHSLD pour vous qui est disponible, mais maintenant il n'est pas toujours disponible au bon moment. Et là il y a eu une directive qui s'est faite au cours des derniers mois, qui permet de dire, bien, à quel tarif ça va se faire, parce que les gens en CHSLD, ils ont un tarif minimum, etc. Malheureusement, ce même formulaire là, qui permet de déterminer les conditions de transfert d'un hôpital à un... CHSLD, pardon, a été utilisé pour un transfert d'hôpital à un autre hôpital, ce qui n'est pas du tout la même chose.

Alors, moi, la précision que j'ai donnée puis j'ai... puis c'est pour ça que j'ai demandé à M. Paré de faire cette précision-là avec la... avec la P.D.G., c'est que ce n'est pas du tout l'intention de ce formulaire administratif là que de dire à un patient ou à une patiente : Bien, on a des enjeux dans cet hôpital-là, on peut vous forcer, et avoir des injonctions puis d'avoir des pénalités, ce n'est pas du tout... Et c'est pour ça que j'ai dit que ce n'est pas acceptable. Voilà.

Journaliste : Mais l'autre nuance à apporter, c'est que, là, en quelque sorte, c'est le système qui est responsable de la situation, quand, par exemple, il n'y a plus de place dans un CHSLD...

M. Dubé : Quand vous dites... Quand vous dites le système...

Journaliste : Le système de santé...

M. Dubé : O.K.

Journaliste : ...qui est... qui a créé la situation dans laquelle les patients se retrouvent en bout de ligne. Je ne sais pas si vous me suivez, là?

M. Dubé : Oui, oui, je vous suis très bien. Mais ce que je veux dire, c'est que... je veux faire attention puis je n'ai pas fini la recherche que j'ai dit que je ferais, là, j'en sais un peu plus, mais il faut faire attention de ne pas justement jouer dans l'administratif, parce que, moi, mon enjeu, puis je le dis à tous les jours, c'est la protection du patient. Puis, dans ce cas-là, je ne crois pas que le patient a été traité correctement. De se servir d'un formulaire qui est fait pour une autre raison, de se servir dans un cas où... Oui, je comprends les difficultés qu'on a sur la Côte-Nord, on trouve toutes sortes de solutions, mais je ne crois pas et je continue... je vais être très ferme là-dessus, ce patient-là n'a pas été traité correctement.

Journaliste : O.K. Une fois qu'on a dit ça, quelles sont les conséquences? Est-ce que vous... Je sais que c'est compliqué, dans le système actuel, de dire : Bon, telle personne est responsable, mais il y a quand même une imputabilité à avoir.

M. Dubé : Tout à fait.

Journaliste : Il y a quand même quelqu'un qui a eu l'idée de... qui s'est dit : Aïe! ça serait une maudite bonne idée, faire ça.

M. Dubé : Oui, bien, je ne pense pas que c'était une bonne idée. Alors donc, laissez-moi faire les travaux, là, j'ai... Vous savez comment... Quand on a eu à poser des gestes, on les a posés, depuis quelques années, là. Je suis en train de regarder ça puis je vais... j'ai toujours dit qu'il ne fallait pas se précipiter sur des gestes comme ça qui sont trop importants.

Journaliste : ...

M. Dubé :  Il y aura toujours de l'imputabilité, M. Lacroix.

La Modératrice : Prochaine personne.

Journaliste : Donc, bonjour. Ma première question pour M. Dubé. Les partis d'opposition vous accusent, là, d'avoir manqué de planification avec le GAP, en sachant qu'il y avait une date butoir. Puis ça donne un peu, peut-être, un rapport de force un peu plus fort du côté des médecins. Qu'est-ce que vous répondez à ce... à ça, finalement, à cette situation-là?

M. Dubé : Bien, écoutez, je pense qu'on est dans... Puis c'est une autre belle façon de reposer la même question que vos collègues, mais je respecte ça, mais ce que je vous dirais, c'est que, dans une période intense de changement qu'on vit, ce n'est pas uniquement les médecins, c'est la Fédération des infirmières. C'est ce qu'on fait avec les agences privées, ce sont tous ces changements-là qu'on doit faire si on veut avoir des résultats différents en santé. Et c'est ce que j'explique aux Québécois à tous les jours. Si on continue de travailler de la même façon qu'on a travaillé au cours des dernières années, on ne réussira pas à changer notre réseau de santé.

Alors aujourd'hui, ce que je vous dis : Oui, on arrive dans un délai serré avec les médecins, mais moi, je me fie beaucoup au professionnalisme de ces gens-là qui ont à cœur d'améliorer le réseau. Il y a un enjeu avec la... les discussions qu'on a avec la fédération, ce que j'appelle avec le syndicat des médecins, mais on a les mêmes enjeux avec les autres fédérations syndicales. Alors donc, je vous dirais, dans cette période de gestion de changement là, je pense que les Québécois comprennent que, des fois, ça passe un peu serré, mais on va continuer à travailler ensemble.

Journaliste : Puis ma deuxième question est pour M. Drainville...

M. Dubé : Puis je voulais juste dire peut-être… une chose que je voudrais dire, aujourd'hui, peut-être, lorsqu'on regarde, là, l'effort qui est fait avec les premiers rendez-vous dont M. Boulet a parlé avec la CNESST, les CHST, et que vous additionnez tous les rendez-vous qui seraient mieux réorientés avec cette diminution de la paperasse, on parle d'au moins 750 000 rendez-vous. C'est quand même énorme. Alors, c'est pour ça qu'on fait un effort concerté, puis on dit : Ce n'est peut-être pas juste dans les formulaires de CHSLD, ce n'est peut-être pas juste pour les billets de médecin à l'école, avec les employeurs, avec les universités. 750 000 rendez-vous qui seraient mieux reclassifiés sur 14, 15 millions de rendez-vous qu'on demande aux médecins de famille, c'est énorme.

Alors, pour répondre à votre question, on... même si on a des difficultés des fois dans la négociation, ce qui est normal, ce que je vous dis, c'est qu'en parallèle on fait ces efforts-là pour justement aider les médecins à dire : On va vous en enlever, de la paperasse parce qu'on veut que vous ayez les ressources pour travailler.

Journaliste : Donc, ma deuxième...

La Modératrice : Prochaine...

Journaliste : Ma deuxième question, je n'ai pas posé de deuxième question.

La Modératrice : Pardon, c'est vrai. C'est mon erreur.

Journaliste : M. Drainville et Mme Déry, en fait, est-ce que le signal qu'on envoie en disant : On n'a pas besoin de billet de médecin pour les examens locaux, donc à... dans les écoles secondaires, par exemple, ou plus tard, est-ce que c'est un peu un message de dire : Ces examens-là, c'est moins important? Parce que, là, peut-être que les écoles et les cégeps et universités vont avoir des problèmes à faire en... tu sais, ça donne... Est-ce que ça enlève un petit peu de légitimité aux examens locaux?

M. Drainville : Non, non, parce que la... l'école va continuer de devoir avoir sa politique d'absence. Le parent va devoir continuer à motiver l'absence de son élève, puis il va falloir que la direction d'école s'en assure. Donc, la vérification qui est faite... D'abord, la prise de présence, là, à chaque jour, là, ça continue. Si l'élève n'est pas là, l'élève va être appelé, enfin, le parent de l'élève va être appelé ou le parent aura déjà contacté l'école pour dire : Ce matin, il ne vient pas, elle ne vient pas. Et puis, donc, la responsabilité des uns et des autres est préservée. C'est le... c'est l'automatisme d'aller demander un billet médical qui est... qui disparaît, dans le fond, mais la responsabilité et du parent et de la direction d'école est maintenue. Là, c'est important de le dire.

La Modératrice : Merci...

Journaliste : ...que ce n'est pas les parents, lé, qui gèrent leurs enfants, donc?

Mme Déry : Non, absolument, mais encore là, il n'y a pas d'enjeu, c'est-à-dire il y a déjà des établissements d'enseignement supérieur, surtout au collégial, parce qu'aux universités, je vous dirais, qu'on en demande moins. Évidemment, on... il s'agit d'adultes. Donc, il y a une responsabilité partagée, l'étudiant est responsable. Évidemment, les enseignants, les professeurs, je me fie à leur gros bon sens aussi. Mais, pour ce qui est du collégial, pour en avoir discuté quand même à plusieurs reprises avec Bernard Tremblay de la Fédération des cégeps, ce n'est pas un enjeu non plus. Là aussi, il y a des établissements qui ont certaines pratiques, il y a des professeurs qui ne demandent pas de billet de médecin déjà. Ça fait que, pour moi, l'important, c'est de répandre cette mesure-là. Mais, encore une fois, il faut faire confiance aux étudiants puis il faut faire confiance aussi aux professeurs, aux gestionnaires d'établissement. Je ne pense pas du tout que ça va poser un enjeu pour les examens locaux.

Journaliste : Merci.

Journaliste : Oui. Bonjour. Fanny Lévesque, La Presse. M. Dubé, si on revient sur la Côte-Nord, là, dans le cas qui nous occupe, si… on a un enjeu de main-d'œuvre, vous le savez, bon, on est dans une unité de débordement, il y a des patients NSA qui doivent être transférés pour faire de la place à d'autres patients qui attendent d'être hospitalisés, quelle devrait être la directive, en ce moment, dans le contexte de crise actuelle, pour un établissement, de déplacer ces usagers-là, s'ils le refusent?

M. Dubé : Vous parlez de les déplacer dans un CHSLD?

Journaliste : Dans un CHSL, parce que, dans ce cas-là, c'était prévu que, dans les étapes avant d'arriver à... à l'injonction, on les transférait dans un CHSLD, soit du territoire ou d'une autre région.

M. Dubé : Oui, voilà. Mais là on a une situation exceptionnelle, vous l'avez bien dit, et, dans ce sens-là, moi, ce que... et c'est pour ça d'ailleurs que je ne vous donne pas une réponse complète, parce que lorsque... rappelez-vous, au mois de... puis là j'y vais, là, approximativement, il y a quelques mois, on s'était rendu compte que certains CISSS et CIUSSS chargeaient plus cher pour la chambre d'hôpital en attendant que la personne soit transférée dans le CHSLD. Puis on avait dit : Ça, c'est inacceptable. Puis on avait demandé un ajustement pour que ça soit le coût du CHSLD, parce qu'il y a déjà… vous le savez, il y a déjà un coût pour le CHSLD. Ce que j'ai compris, dans les dernières heures, là, puis c'est pour ça que je répondais avec partialité, c'est que ce règlement-là n'est pas encore mis en place. Alors, moi, je voudrais en profiter, O.K., je voudrais en profiter pour dire : Dans des situations exceptionnelles comme on vit en ce moment : Est-ce qu'on pourrait suspendre ça? Puis c'est ça que j'ai demandé à M. Paré de regarder.

Journaliste : Mais qu'est-ce que vous voulez dire? Suspendre...

M. Dubé : Bien, suspendre justement la... la tarification de ça, parce qu'il y a une différence entre... facturé pour le service, parce qu'il est facturable, mais là on... on était plus loin, là, on était... si la personne n'accepte pas, est-ce qu'il y a une injonction? On n'est pas là du tout. Alors, c'est pour ça que je vous dis : Aujourd'hui, je n'ai pas toutes les réponses, mais j'ai demandé à regarder qu'est ce qu'on fait dans des cas exceptionnels comme on vit sur la Côte-Nord.

Journaliste : Vous admettez que c'est exceptionnel. Donc, la solution aux fins... à la fin, qu'est-ce qu'on fait avec ces gens-là qui ne veulent pas quitter, puis qu'il y a une option qui n'est pas optimale, mais qui est présentée?

M. Dubé : Oui. Bien, l'enjeu est toujours le même, c'est la sécurité du patient. Pourquoi... pourquoi, lorsqu'on n'est plus capables de rendre le service à un endroit, puis là je pense à... à l'hôpital de Baie-Comeau, là, où... où c'est arrivé, bien, c'est parce que ça ne nous fait pas plaisir de transférer le patient, c'est : Est-ce qu'il y a le personnel pour servir ce patient-là? Mais est-ce qu'on peut attendre une journée de plus, deux journées de plus pour voir s'il y a d'autres solutions?

Regardez, là, il y a deux semaines, quand on a envoyé M. Michel Delamarre, puis vous connaissez bien la... la Côte-Nord vous-même, on a envoyé M. Delamarre puis on est passé d'un scénario catastrophe à un scénario, je ne dirais pas parfait, mais qui s'est beaucoup amélioré parce qu'il y a eu de l'aide d'un peu partout. Moi, c'est ça que je demande aux gestionnaires de... puis je l'ai dit en Chambre ce matin : Donnez-moi votre pire scénario, mais dites-moi, si on vous aide avec ça, ça, ça, est-ce que vous êtes capables d'améliorer? C'est ça que je suis en train de regarder, non seulement avec la Côte-Nord, mais ce qui m'arrive en... en Montérégie ou au Suroît, j'en ai plusieurs endroits comme ça.

Mais on vit une situation exceptionnelle, tout le monde le sait, moi, je pense qu'il y a une collaboration énorme. Et toutes les initiatives, incluant celles qu'on fait aujourd'hui, si on peut s'entendre plus rapidement avec nos médecins de famille, on va diminuer la pression sur les urgences, c'est un... c'est tout le monde qui doit collaborer dans cette situation.

Journaliste : ...sur la séquence.

La Modératrice : On va passer aux questions en anglais.

Journaliste : En terminant, sur la séquence, hier, vous parliez de ça...

La Modératrice : Fanny, on va passer aux questions en anglais.

Journaliste : ...comment ça se fait que...

M. Dubé : Je vais juste la laisser terminer, Audrey, s'il vous plaît.

Journaliste : Comment ça se fait que, dans votre point de presse, hier matin, à 9 heures, vous n'étiez pas encore au courant que cette pratique-là n'avait pas été appliquée sur le terrain?

M. Dubé : Bien, écoutez, moi, je me lève à 5 heures le matin, là, puis, après avoir pris ma marche pour prendre un peu d'air, je reçois beaucoup d'information, énormément d'information, de revue de presse, qu'est-ce qui s'est passé. Je me fie beaucoup aux équipes. Hier, quand j'ai été informé de ça, bien, j'ai eu la réaction que j'ai eue, mais j'ai été quand même très conscient que, tant que je n'aurais pas toute l'information... C'est ce que j'ai expliqué à votre collègue. Alors, écoutez, peut-être qu'il faudrait que je me lève encore plus tôt pour avoir l'information, mais je trouve que, rendu à 5 heures, là, il faut que je rallonge un peu mes nuits. Voilà. Merci beaucoup.

La Modératrice : En anglais. On va y aller assez rondement.

M. Dubé : Good morning! Or is it still morning?

Journaliste : I think it's afternoon now.

M. Dubé : It's afternoon? Good afternoon!

Journaliste : 12 :08.

M. Dubé : 12 :08? I'm late. We're late. We're late. No, go ahead.

Journaliste : Good afternoon. Minister Dubé, just to start with... I understand you can't comment on the negotiations themselves, but with the GAP, there are patients today who were panicking, they are concerned, they will lose access tomorrow, that they won't be able to get appointments. So, what is your message to those patients today?

M. Dubé : As I said, I will not comment on the work that is being done by the conciliator. And I think that's an approach that we have with the FIQ, that's an approach that we have with FMOQ. But I said one thing clearly, clearly, that the GAP was there to stay. We, on the Government side, we invest more than 100 million per year to support the GAP, it means that we have operators on the phone, we have administrative people that take the appointments. We have increased the money that we put on GMF to make sure that they have the necessary resources to get these additional appointments.

So, I want to reassure Quebeckers that everything is being done for the GAP to be there. But I also said, the way... what I've been hearing from doctors, from GP, they always wanted for this to stay. So, I think, unfortunately, during negotiation, things are being said and people... that's pure negotiated. So, for me, today, I'm saying : We have good people that are trying to find a solution and I hope that, within the new few days, we will have a solution. Thank you. 

La Modératrice : ...prochaine personne.

Journaliste : ...juste une question, I have another... My second question is for Minister Drainville. When it comes to today's bill, why was it so necessary to put this in place in the education system? Just what will it change for students and for parents?

M. Drainville : Well, what it is going to change is the reflex, the reflex of systematically asking for a doctor's advice or a doctor's opinion to justify why my child is not going to school today. We just... We think, this should be behind us. We think that for local exams, ordinary exams or for an ordinary day of school, if a kid is sick, we, as parents, know, most of the time, anyway, that this is not a good idea to send him or to send her to school. So, we are basically saying to the parents : We are relieving the parents from the burden of having to go see a doctor or a nurse… or whatever. So, you know, we think that it is going to make it easier, make our parents' life easier.

That being said, the schools will still have to ask the parents : Why is your kid not coming to school? This responsibility is obviously maintained. And the responsibility of the parents to justify why the kid is absent for a day or two... or whatever, is also maintained. We are just getting rid of the...

M. Dubé :Burden.

M. Drainville : ...yes, the burden and the automatic demand, most of the time, of having to go see a doctor.

Journaliste : For Mr. Dubé, and perhaps Mr. Boulet, I have the impression that we are in a press conference that is basically a charm offensive to please GPs that you are there for them. What is the main intention, like just pleasing them, reducing paperwork?

M. Dubé : Well, I think, as you know, preparing a by-law, «un projet de loi», takes a lot of time. The timing has nothing to do with that. We've been working on making sure that we reduce the bureaucracy for the doctors for many months. The discussion that, and I appreciate the help that I'm getting from my colleagues, has been prepared for a long time. We are at the end of the session, and I think this... Given that there is room to advance in those projects, we will see how it evolves in the next few days. But there is no arrangement. One thing, if that pleases a doctor, we will be happy because we are doing that... we are doing that for the parents, but we are doing that for them as well. And I think that, if that just confirms, as I said at the beginning of the presentation…we have said : We want to better value the GPs, right, and I think that's a good example of that today.

M. Boulet : And, of course, it's an evolving plan, hein? The action plan has been implemented for many months. We did announce a few initiatives as I spoke about last February. Another one with the bill of law today, and the new initiatives by my colleagues. And we will keep going to the same direction in order to improve the access and the availability of the GPs.

M. Dubé : Can you just say maybe the numbers, because we said it in French, if you look at all the initiatives?

Journaliste : The global numbers.

M. Boulet : All the initiatives, the global number, yes, we are close to 750 new places for people who need… 750,000 new places. 

Journaliste : O.K. But the, is it...

M. Dubé : Well, we had a previous announcement.

Journaliste : La CNESST...

M. Boulet : Last February, we had 138 000 new places with the CNESST and centres d'hébergement de soins de longue durée.

Journaliste : So, basically, your objective now or the results you want to see is to have the exact same number of appointments offered by GPs, when all this will be in place?

M. Dubé : No. I think, just to put it in perspective. The GPs, on a given year, if you balance things, they do, at least, between 14 and 15 million appointments. I'm just saying that 750 000 appointments is an important number. That's the only thing we are saying.

Journaliste : But are you saying that you want to see this exact number of appointments changed to see patients?

M. Dubé : No. We are just saying that right now, as the GPs have said for many months, they have said that all those appointments that don't need to take place should be replaced by appointments where patients really need a good appointment. I'm just saying that we are giving them the opportunity to have more time for the patients that really need appointments.

M. Boulet : Patients before the bureaucracy.

M. Dubé : I like that.

Journaliste : A question for Mme Déry.

Mme Déry : Yes.

Journaliste : Minister, Concordia and McGill are running into serious financial problems and they are blaming the Government because of the tuition changes. Concordia is cutting $36 million and McGill is $91 million short, and they blame the Government for the change in the tuition that you put in. How do you respond?

Mme Déry : First of all, what I want to say is that I'm not going to comment the numbers, McGill and Concordia's numbers, for the simple reason that I don't have these official numbers yet. We only had the admissions, I need to wait obviously for the inscriptions, the registrations. So, this will come eventually later, the official numbers. So, I will not comment on any numbers. What I'm going to say is that the measures are going forward. The first measure is already implemented. The increase in the tuition fee is already implemented for... to go forward at the fall 2024.

Regarding the French requirements, la «francisation», the French requirements, we are working on this, and this is also supposed to be ahead for 2025. So, you know that this matter is before the courts right now, so I'm not going to comment more than that. Thank you.

Journaliste : ...giving some aid.

Mme Déry : Listen, the only thing I can say is what I promised earlier this year, when we went forward with these two policies, regarding the French requirements, there is... there is a financial support. It's actually, as I promised… I said, I would support them financially to be able to get these French requirements, to implement the policies around the French requirements. So, this is really going forward.

Dans la politique financière des universités, la politique de financement des universités, there is an amount that will be... that will be given to Concordia, McGill, and Bishop's as well for the French requirements.

La Modératrice : C'est ce qui met un terme...

Journaliste : ...

La Modératrice : On a déjà posé les questions. Merci. C'est ce qui m'est... c'est ce qui met un terme à cette conférence de presse.

Journaliste : ...

M. Dubé : Je pourrais vous répondre...

La Modératrice : Parfait. Merci. C'est ce qui un terme à la conférence de presse. Merci beaucoup. Bonne journée!

(Fin à 12 h 16)