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Mme Madwa-Nika Cadet, porte-parole de l’opposition officielle en matière de langue française, et M. Gregory Kelley, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie

Version finale

Le jeudi 30 mai 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

M. Kelley : Bonjour, tout le monde. Je veux commencer avec un petit peu de lecture que nous avons discuté à vous autres, c'est une lettre que j'ai adressée à M. Fitzgibbon pour adresser un enjeu qui arrive trop souvent dans plusieurs coins du Québec, et c'est des pannes d'électricité. En particulier, ça arrive souvent dans mon comté, deux coins spécifiques : Beaconsfield et Pointe-Claire. Et juste pour donner vous une idée, dans les derniers couples de jours, j'ai des citoyens qui ont perdu du courant cinq fois, pas à cause des tempêtes ni des vents, ça a juste arrivé. Puis ces citoyens m'écrivent toujours pour dire : Greg, ce n'est pas juste cette semaine, ça arrive trop souvent. Puis on voit clairement aussi, dans le rapport de la Vérificatrice générale, que le nombre des pannes a augmenté, et, quand, même, qu'on a eu Hydro-Québec en commission, eux autres ont quand même dit clairement que des pannes ont continué d'augmenter quand même après le dépôt du rapport de la VG, et ça va continuer. Eux autres, Hydro-Québec, ils sont en retard dans l'entretien du réseau.

Et ce n'est pas juste en... couper des arbres puis de mieux gérer la végétation qu'on va régler les enjeux des pannes. Ça va prendre, c'est sûr, un remplacement des équipements qui sont plus vieux. Mais il y a aussi des solutions devant nous, qui peut être une solution plus rapide pour arrêter ces pannes qui mettent beaucoup de stress sur le dos des citoyens et des PME. Et c'est une solution que j'ai parlé plusieurs fois, mais c'est des microréseaux, c'est des panneaux solaires sur les toits des maisons, des écoles, des PME, mais c'est très important d'ajouter des batteries de stockage. Et ça, c'est une piste très intéressante, parce qu'Hydro-Québec a quand même déjà lancé un très petit projet pilote avec 20 maisons. Ils ont mis des batteries dans ces maisons-là. C'était dans des coins où ils ont beaucoup de pannes, puis ça a marché très bien, selon ces 20 personnes qui ont participé à ce projet-là. On a vu, au Vermont, que Vermont Power a décidé de distribuer des batteries dans plusieurs maisons, eux autres ont des pannes, puis ça marche, et ça aide des clients à traverser des moments où il n'y a pas d'électricité.

Alors, qu'est-ce que j'ai demandé a ministre dans la lettre que j'ai envoyée ce matin, c'est de lancer plusieurs projets pilotes de microréseaux dans des coins où on a trop des pannes, sur l'île de Montréal, dans le Pontiac, dans la région de l'Estrie, proche de Bromont, dans Lanaudière. Il y a une grosse liste des zones au Québec, où on... savent qu'il y a trop de pannes qui arrivent trop souvent et que les durées de temps d'attente continuent d'augmenter. Alors, c'est une solution qu'on veut qu'Hydro-Québec teste, puis une façon que le gouvernement peut payer pour ça, c'est avec le fonds d'Éélectrification et les changements climatiques. On sait, au sein de ce fonds qui existe, qui est payé déjà par les plus grosses... au Québec, on peut trouver l'argent pour payer ces projets pilotes là. Puis, quand même, Hydro-Québec cite, sur leur site Web, que les microréseaux sont la solution de l'avenir. On sait qu'Hydro-Québec a des plans de mettre des panneaux solaires sur les toits des maisons, mais les enjeux sont réels et ils sont maintenant. Et en... des autres juridictions, ça, c'est comment eux autres ont géré leur situation, où il y a trop souvent des pannes pour les citoyens et pour les PME. Et, je pense, c'est quelque chose qu'il peut mettre de l'avant... aujourd'hui, parce qu'on ne peut pas attendre 10 ans, là. C'est vraiment un enjeu, présentement. Alors, ça, c'est le point que, moi, je mets de l'avant ce matin, et, maintenant, je vais passer la parole à ma collègue, Madwa.

Mme Cadet : Merci, Greg. Donc, pour ma part, donc, je vais vous parler de Francisation Québec. Ça fait plusieurs mois qu'on questionne le gouvernement sur sa gestion, donc, de Francisation Québec, qui va avoir un an dans quelques jours, donc, le 1ᵉʳ juin 2024. On a souvent, donc, eu vent, donc, des difficultés d'accès aux cours de francisation, des délais que ça prenait, donc, avant d'avoir accès, donc, à ces cours-là, et, hier, le verdict est tombé : Francisation Québec est un échec.

Vous avez tous pris connaissance du rapport du Commissaire à la langue française qui nous a été présenté hier avant-midi, qui faisait état, donc, d'une part, donc, de la liste d'attente pour Francisation Québec. Vous savez, quand une personne sur deux n'arrive pas à obtenir, donc, les services auxquels il a droit, parce qu'évidemment, donc, maintenant, donc, il y a un droit à l'apprentissage du français, je pense que le seul constat que l'on peut émettre, c'est qu'il s'agisse d'une situation d'échec. On parle de près de 50 000 personnes qui sont encore sur les listes d'attente, alors que leur dossier, il est complété.

Je vous ai parlé des délais. C'est aberrant que le délai qui existe entre le moment où la demande, elle est complétée, là, pas déposée, là, pas soumise, mais qu'elle est vraiment jugée complétée, puis le moment que la personne, elle reçoit un coup de téléphone pour lui dire : Bien, voilà, vous allez enfin avoir accès à un cours, à un moment x, qui se passe, en moyenne, pour les cours à temps partiel... quatre mois. Ça peut prendre de cinq à six mois, avant, donc de recevoir cet appel-là.

Sachant que le gouvernement, donc, met une obligation pour que les nouvelles personnes, donc, puissent recevoir, donc, des services... des services en français, donc, doivent s'entretenir avec l'État en français exclusivement, ce sont des délais beaucoup trop longs pour avoir accès à des classes de francisation.

Le nombre de plaintes a également augmenté, et ce que l'on voit, c'est qu'il s'agit principalement d'un enjeu de planification. Donc, nous, évidemment, ce qu'on demande, c'est que le gouvernement de la CAQ puisse exercer un sérieux coup de barre, en matière de francisation, parce qu'en ce moment les résultats ne sont pas au rendez-vous.

Journaliste : Le commissaire affirme que c'est parce qu'il y a beaucoup trop de gens qui arrivent sur le territoire puis qu'on ne réussit pas à répondre à la demande. Vous, vous dites que c'est aussi ou surtout une question d'organisation?

Mme Cadet : Bien oui. Bien, je vous ai montré... je vous ai parlé, donc, des chiffres sur les plaintes, hein? Donc, avant Francisation Québec puis après Francisation Québec, ce qu'on voit, c'est une augmentation du nombre de plaintes, pour ce qui est, donc, du... bien, des délais de traitement, donc, d'une chose, donc, du... mais...

Journaliste : ...c'est un peu un ratio qui suit, là.

Mme Cadet : Oui. Bien, du délai, donc... on voit, donc, le... une augmentation des plaintes pour ce qui est, donc, de la gestion, donc, de l'allocation aussi, là. Parce que ce qu'on voit aussi, là, c'est que des gens disent : O.K., donc, normalement on est censé, donc, recevoir, donc, des sommes pour avoir accès, donc, à ces cours, mais la manière dont c'est géré depuis que Francisation Québec est là, bien, ça fonctionne manifestement... ça fonctionne moins, là.

Donc, lorsqu'on dit, donc, que le ratio de plaintes, donc, il a augmenté, donc, ça, c'est l'un des éléments, mais je vous parle, donc, de planification parce que, bien, d'une part, c'est souvent, tu sais, le gouvernement, donc, qui nous dit : Bien, si... bien, on voit bien, donc, sa raison, donc, de la hausse, donc, des travailleurs temporaires, mais les certificats d'acceptation Québec, bien, c'est le ministère de l'Immigration qui les émet. Ça fait que le ministère de l'Immigration, il est censé savoir, donc, dans une certaine mesure, bien, combien de personnes, donc, vont avoir accès, vont avoir besoin, donc, de ces cours de francisation là, parce que c'est le même ministère qui gère Francisation Québec, que celui qui émet les certifications... les certificats d'acceptation pour les travailleurs étrangers temporaires.

Journaliste : ...demande est trop grande, il y a trop d'immigrants temporaires qui arrivent, et que ça fait en sorte qu'on ne pourra pas, physiquement, les franciser dans des délais raisonnables.

Mme Cadet : Bien, moi, ce que je dis, c'est que le gouvernement devrait mieux planifier. En ce moment, donc, il y a plein d'enjeux organisationnels : les formulaires, donc, de francisation, par exemple, donc les formulaires d'inscription, est-ce que vous trouvez ça normal qu'on ait des formulaires simplement en français pour des gens qui apprennent le français?

Une voix : ...

Mme Cadet : Bien, il y a une énorme demande, c'est sûr qu'il y a une grande demande pour des cours de francisation, mais c'est au gouvernement, donc, à s'organiser pour pouvoir répondre à cette demande-là une fois qu'il met en œuvre, donc, les... ses différentes obligations.

Journaliste : Mais est-ce que vous voulez dire que le gouvernement a tort de pointer du doigt les travailleurs étrangers comme il le fait? Est-ce que c'est comme...

Mme Cadet : Bien, moi, je pense que le gouvernement a tort, donc, de se délester de sa propre responsabilité dans ce dossier-là. Je vous reparle encore, donc, de planification. Parce qu'on le voit, donc, il y a des goulots d'étranglement dans la formation des classes. Il y a plein des éléments, donc, de planification qui viennent avec le fait que les délais légaux étaient extrêmement serrés pour mettre en œuvre Francisation Québec. Donc, le gouvernement ne s'est pas donné énormément de temps pour essayer, donc, de mettre sur pied, donc, une énorme organisation, et, manifestement, on en voit les effets, tu sais. Il y a différents éléments qui ne fonctionnent pas, qui ne sont pas tributaires de cette augmentation de la demande là. Donc, quand on vous dit, par exemple, donc, qu'au niveau, donc, de la capacité, donc, de pouvoir créer, donc, des classes, de les organiser, qu'on se pose ces questions-là. Lorsqu'on vous parle, donc, du formulaire qui... qui, bon... qui, bon... qui est, effectivement, en français, mais que le commissaire nous dit : Bien, on ne s'attendait pas à ce que les gens aient autant besoin d'aide pour remplir les formulaires, il me semble que ça, c'est un enjeu de planification puis pas un enjeu de demande.

Journaliste : ...qu'est-ce que vous faites du fait que... Parce que M. Dubreuil, il dit également, là, que le nombre de personnes, de nouveaux arrivants qui ne parlent pas français excède le nombre de personnes qu'on est capable de franciser. Donc, sa conclusion, c'est qu'inexorablement le français recule au Québec en raison de ça. Êtes-vous d'accord avec cette..

Mme Cadet : Bien, ce que je vous redis, c'est que le gouvernement, tu sais, manifestement, tu sais, encore une fois... Puis là, tu sais, on nous a... par exemple, le gouvernement, hier, donc, nous a parlé, donc, un peu, donc, des demandeurs d'asile, mais ce qu'on voit, c'est que c'est 5,6 % des élèves qui sont inscrits, en ce moment, dans les classes, qui sont des demandeurs d'asile. Donc, la grande majorité des résidents temporaires qui suivent les classes, donc, sont des travailleurs étrangers temporaires. Le gouvernement délivre des certificats d'acceptation pour les travailleurs étrangers temporaires, donc, à un moment donné, il faut que la main droite soit capable de parler à la main gauche.

Journaliste : ...ne répondez pas à ma question, sauf votre respect, là. Moi, je vous demande si vous êtes d'accord avec l'affirmation de M. Dubreuil, que le fait d'avoir un grand nombre d'immigrants qui ne parlent pas français et qui arrivent chez nous, qui ne sont pas francisés, en fait, il y en a plusieurs, qui ne vont même pas suivre les cours, on excède, donc, la capacité de francisation. Alors, il dit que ça fait reculer le français au Québec. Êtes-vous d'accord avec cette affirmation?

Mme Cadet : Moi, je vous dirais que c'est la responsabilité du gouvernement et je vous dirais que le gouvernement caquiste a failli à sa responsabilité en matière de francisation. Il y a... il existe une nouvelle... donc, un droit, donc, à l'apprentissage du français dans la Charte de la langue française.

Journaliste : Mais vous me répondez par une attaque auprès du gouvernement. Moi, je vous demande si ces faits-là, parce que ce sont des faits vérifiables avec les statistiques de M. Dubreuil, si 641 598 personnes qui ne parlent pas français au Québec, on en francise à peu près... Combien, c'est?

Des voix : ...

Journaliste : C'est 70 000, puis il y en a 200 00 nouveaux qui arrivent, à chaque année. C'est... Juste les faits... moi, je vous parle des faits en ce moment, ça démontre qu'il y a un recul du français, oui ou non?

Mme Cadet : Ce que ça démontre, c'est qu'il faut une meilleure planification. Encore une fois, mon collègue... mon collègue à l'immigration...

Journaliste : ...

Mme Cadet : Bien, ce que... Mon collègue à l'immigration, c'est ce qu'il est venu vous dire, donc, en décembre dernier, c'est de dire : Bien, lorsqu'on fait la planification pluriannuelle de l'immigration, il faut inclure les travailleurs temporaires, il faut inclure les résidents temporaires. Puis là on a... vous en faites la preuve avec votre question.

Journaliste : ...un recul du français en ce moment.

Mme Cadet : Bien, ce n'est pas ça du tout.

Journaliste : Bien, ce n'est pas ça que vous... Ça fait quatre fois que je vous pose la question, vous ne répondez pas. Alors, moi, je vous pose une question : Si on regarde les faits des chiffres, êtes-vous capable de reconnaître qu'il y a un recul du français?

Une voix : Ou il n'y en a pas, selon vous?

Mme Cadet : Bien là, c'est une autre question, ça n'a rien à voir avec le... ça n'a rien à voir avec le rapport qui a été déposé hier par le Commissaire à la langue française.

Journaliste : ...

Mme Cadet : Bien, je ne suis pas d'accord avec vous. Il y a deux questions ici. Il y a, d'une part, donc, tout ce qui concerne, donc, le rapport, donc, du Commissaire à la langue française, qui, dans son rapport, donc, fait état des écueils face au déploiement de Francisation Québec.

Là, ce que vous me demandez, c'est la question, donc, sur le recul du français de façon générale. Ça, de... c'est ça, dans les différents points de presse, on a eu l'occasion, donc, d'affirmer qu'effectivement, donc, il y a un certain déclin du français, au Québec, au niveau du nombre, donc, de personnes, donc, qui travaillent en français ou qui parlent français dans l'espace public. Cette question-là, elle est réglée. Puis, effectivement, l'un des moyens, donc, de pouvoir... et...

Une voix : ...

Mme Cadet : Bien... bien... non, il n'y a pas de débat ici, là, c'est ce que je veux dire, là, quand je dis que la question, elle est réglée, il n'y a pas de débat sur cette affirmation-là. Et donc, effectivement, donc, l'un des moyens, donc, de nous assurer que les variables qui sont importantes en matière, donc, d'indicateurs démolinguistiques, qui sont le fait, donc, de pouvoir parler français dans l'espace public et de travailler en français, bien, pour y... pour s'assurer, donc, d'augmenter, donc, ces chiffres-là, ça passe par de la francisation. C'est là que je vous dis que c'est l'échec du gouvernement, c'est lui-même qui s'est mis dans cette situation-là.

Journaliste : ...mieux planifier.

Mme Cadet : Oui.

Journaliste : Ce serait de mieux planifier pour franciser plus de gens comme...

Mme Cadet : Bien, c'est agir autant...

Journaliste : ...ça veut dire choisir de façon différente les gens qui viennent au Québec?

Mme Cadet : Ça veut dire... Bien, ça veut dire agir sur différents... tu sais, différents... différents aspects. C'est multifactoriel, c'est certain. Donc, il faut agir, donc, sur l'offre, il faut agir sur la manière dont on planifie et on organise les services de francisation. Ce qu'on voit, donc, dans ce premier rapport annuel du Commissaire à la langue française, c'est que les aspects, donc, de planification, il y a certains écueils à cet égard-là qui ne sont pas tributaires de la demande.

Moi, quand j'entends le gouvernement caquiste nous parler exclusivement de la demande et d'un peu se péter les bretelles avec ça, je m'excuse, je pense qu'ils doivent redescendre sur terre et, certainement, agir en matière de planification, parce qu'on le voit, le rapport du Commissaire à la langue française traite aussi de ces aspects-là, et le gouvernement n'y a pas répondu.

Journaliste : Si je peux me permettre une question sur un autre sujet, il y a des problèmes, actuellement, sur la Côte-Nord, on en parle dans le réseau de la santé depuis plusieurs jours. Ce matin, Paul Arcand révélait qu'il y avait une lettre qui a été envoyée, là, un mémo où on disait que les personnes âgées, si elles ne voulaient pas quitter, on émettait la possibilité de facturer le temps qu'elles passent dans les centres hospitaliers.

Mme Cadet : Bien, ça n'a absolument pas de bon sens.

M. Kelley : Pas de bon sens, une façon cavalière d'agir, puis on va laisser notre collègue, André Fortin, de donner une réponse plus détaillée là-dessus, mais, honnêtement, j'ai été troublé par qu'est-ce qui a été révélé aujourd'hui, ce qui se passe sur la Côte-Nord.

Journaliste : Est-ce que vous êtes à l'aise avec le projet de loi sur les infrastructures du ministre Julien, dans le contexte, là, où l'Autorité des marchés publics nous apprend qu'il y a une augmentation de 30 % des contrats de gré à gré depuis trois ans et qu'elle constate de plus en plus la présence du crime organisé, de la collusion dans les gens qui obtiennent des contrats du gouvernement?

Mme Cadet : C'est sûr que le mode d'attribution des contrats par gré à gré, ce n'est pas le mode... ce n'est pas le mode de contrats optimal, là, ça, c'est... d'attribution des contrats optimal, ça, c'est clair. Il va falloir que le gouvernement, donc, travaille, donc, sur ces différents aspects-là. D'une part, s'assurer d'être un meilleur payeur. Parce que ce qu'on voit, en fait, là, c'est qu'il y a de moins en moins de soumissions pour les contrats publics parce que les soumissionnaires se disent que ce n'est pas intéressant, donc, de... notamment parce... bien, d'une part, pour ce qui... parce que le gouvernement, donc, n'est pas nécessairement, donc, le meilleur payeur, mais aussi parce que la description, donc, des contrats, parfois, n'est pas tout à fait idéale. Puis ça, le projet de loi n° 12, dans la dernière législature, que Mme Sonia LeBel, donc, avait déposé, devait contribuer à améliorer, donc, la description des contrats. Manifestement, lorsqu'on voit, donc, une hausse de l'attribution des contrats par gré à gré, c'est que ça n'a pas été le cas, là. C'est qu'on a... c'est que c'est plus difficile.

Journaliste : Vous avez entendu l'Autorité des marchés publics raconter, en commission parlementaire, qu'il y a des soumissions de... des fausses soumissions, finalement, qu'il y a des régions où les gens se disent : On ne fait pas de soumission, cette année, c'est toi qui as le gré à gré, puis, l'an prochain, c'est moi qui vais avoir le gré à gré. Ça ne vous rappelle pas des mauvais souvenirs?

Mme Cadet : Bien, c'est très troublant, là. Ce n'est pas acceptable, là. Ça, c'est clair que ce n'est pas acceptable, puis c'est pour ça qu'on dit : Bien, si les gens, donc, ne soumissionnent pas, puis qu'on n'a pas... en fait, qu'il n'y a pas assez de concurrence... Parce que ce que ça dit, c'est qu'il faut augmenter la... la... il faut augmenter la concurrence, il faut augmenter le nombre de soumissionnaires, pour ne pas que le gouvernement, donc, se ramasse à dire : O.K. Bien, on va dans vos attribuer ce contrat-là en mode gré à gré. S'il y a une plus grande concurrence, si les contrats, donc, sont plus intéressants, puis que, justement, donc, dans certaines régions, donc, on est de plus en plus, donc, de soumissionnaires, on va moins voir, donc, ces enjeux-là. Mais c'est clair que c'est... ce qui nous a été... ce qui a été présenté par l'Autorité des marchés publics, ce n'est pas acceptable.

Journaliste : Est-ce que le projet de loi de M. Julien, c'est la réponse à ça à votre avis?

Mme Cadet : Bien, écoutez, mon collègue, Monsef Derraji, là, qui siège sur la commission, aura l'occasion, donc, de pouvoir présenter ses amendements, le cas échéant, puis de... bien, d'une part, donc, de commenter, donc, de façon plus précise, là, mais de présenter, donc, les différentes améliorations qui s'imposent pour nous assurer qu'on ne passe pas à côté, là.

La Modératrice : En anglais.

Journaliste : We just learned that the encampment at l'UQAM will be removed because of the board of directors' decision yesterday, basically to answer the demands of the protestors. What do you think about the fact that the university agreed to the demands of the people having this encampment for days now at l'UQAM?

M. Kelley : I have not seen all the details, you're coming here to tell us this. I mean, UQAM obviously went out and negotiated an agreement. «Tant mieux». And, you know, I think more stability we can bring on this question, all the better.

Journaliste : On the bill that Minister Bonnardel is set to table on Maureen Brau, we... Like, what do you think about the fact that it will give moretools to police officers when interventions for people that are not... have been recognized in the past non criminally responsible of a crime? Would you agree with this or you would have preferred Minister Bonnardel to wait for coroner's Géhane Kamel... the coroner Géhane Kamel's recommendations, the end of her own investigation?

M. Kelley : Cathy, I'm going to defer you to Jennifer Maccarone, our critic, just because I don't have an answer for you at this point in time, and she is our critic. So, I don't want to speak out of... on her behalf.

Journaliste : On Hydro-Québec, what exactly are you asking Minister Fitzgibbon to do when it comes to your own riding? What's the issue in particular in the West Island?

M. Kelley : So, yes, it's in the West Island, but other parts of Québec too, as I mentioned, Bromont, Pontiac, Lanaudière. There is reoccurring power outages that happen when it's a sunny day. And it's not caused by storms, it's not caused by wind. Often, my residents go look on the Hydro-Québec map and it says «bris d'équipement», which is extremely vague. But we know that the Hydro grid is facing severe deficiencies, that was highlighted in the VG's report, the Auditor General's report on Hydro-Québec. They have a lot of work to do.

But playing catch-ups can be extremely difficult when you have to bring on, basically, a new Hydro-Québec onto your grid. You're going to be bringing on, the next 10 years, 9000 megawatts of energy to fix the network, to just repair it, while adding... It's an unbelievable challenge.

But there are other solutions that Hydro-Québec can put into place more rapidly that will address the frequent and reoccurring power outages, if it's in Pointe-Claire, if it's in Beaconsfield : by creating microgrids. And what a microgrid is, and it's pretty simple... you have solar pannels in a certain area and you provide as many batteries as possible to homes in that area and to businesses, so they have enough energy to get through a power outage that comes out of nowhere for three hours.

They already launched a pilot project, Hydro-Québec, in parts of the West Island, where they put batteries into 20 homes, places where there were frequent power outages, and we've known those cases, and it has been a success. People say : I don't have to worry about power outages happening. I'm working from home or I have the kids and, all of sudden, we lose power, it becomes problematic, businesses who have to shut down for a couple of hours because they have no electricity. This is a solution that we can put forward.

And it is being done in other jurisdictions. We know Vermont has gone this path, saying : We can't repair the grid quick enough, so we're going to start putting batteries into people's homes, we're going to start giving people solar pannels. That is the solution I'm putting forward, and it's something that can be done quickly. So, I want Minister Fitzgibbon, with Hydro-Québec, to stard launching pilot projects to roll out microgrids in areas where we have reoccurring power outgaes. And, yes, come do it in the West Island, come do it in my riding, I'll be the first one to raise my hand.

And, again, how do we pay for this? We already have a green fund, fund for fighting climate change and for the energy transition. It's paid for by the biggest... there's a billion dollars that is in this fund that we could... We could find the money to do this. So, it doesn't provide an additional cost to tax payers, we're already paying into this fund, in a certain sense. So, I think that's the solution to address, long term, the chronic power outages that are taking place in the West Island and in other parts of Québec, and I am happy to work with the Government. It's one thing to criticize, but, once in a while, the opposition... we have to always come forward with solutions, and this is something that works across the world, so let's do it here, in Québec.

Journaliste : Just quickly, Mme Cadet, on Francisation Québec, if the province continues to receive the same number of temporary immigrants we have been receiving, realistically, is there any way that all of them will be able to access French courses?

Mme Cadet : So, this is why our immigration spokesperson in the party said that we need to include temporary immigration, like, within the pluriannual... planning of immigration. Because what we saw... like, what we saw, in the past few years is that the Government, when it comes to temporary immigration, did not have a global perspective on the number of temporary immigrants who were coming in Québec...

And what... this is what I'm talking about, like, one of the issues, here, when it comes to «francisation» of temporary immigrants, is the lack of planning. Because, on one hand, you have the Ministry of Immigration who gives out the «Certificat d'acceptation Québec», so the accepting certificates to temporary immigrants, and on the other hand, seems to be surprised about the increase of demand. But there is nothing surprising here.

And this is also something that the Commissioner Dubreuil said in his report, that this is not... the increasing demand is not something that wasn't unpredictable, because the Government should have, like... had the tools or should have had the tools to be able to have an overseing of the perspective when it comes to… when it comes to the services they have to deliver.

So, this is another... an additional layer that proves that we were on the right track when, in the fall, we said that we need to include temporary immigration within the pluriannual planning of immigration in Québec.

(Fin à 8 h 24)

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