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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation et d’enseignement supérieur, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de relations internationales et de francophonie

Version finale

Le mercredi 29 mai 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Il ne faut pas oublier dans quel contexte financier on est. 11 milliards de déficit, ce n'est pas rien, ce qui fait en sorte que les députés du Parti québécois surveillent les allocations de dépenses du gouvernement, les subventions, l'utilisation des fonds publics.

Je veux revenir sur la motion qu'on a présentée hier. On a indiqué qu'il n'était pas raisonnable d'augmenter de quatre fois l'allocation pour une présidente de conseil d'administration, en l'occurrence de Santé Québec, quelqu'un qui n'a pas nécessairement besoin de cet argent-là, parce que l'enjeu du service public est important. Et aussi de fournir une voiture à la hauteur de la fonction de la P.D.G. de Santé Québec, ça, c'est dans un décret. Alors, on en a fait une motion pour ne pas que ça soit oublié puis démontrer que ce n'est pas raisonnable. 11 milliards de déficit, puis là on va fournir une voiture à la hauteur de la fonction. Ça veut dire quoi ça? Puis quatre fois l'allocation de la présidente de Santé Québec. Pourquoi aussi?

Je veux en parler, parce qu'on va oublier. Et ça, ce n'est pas rien. Puis les Québécois savent c'est quoi, là, le coût d'une voiture puis ils savent c'est quoi, là, une allocation augmentée de quatre fois. Ils n'ont pas ça eux autres. Bien, le gouvernement a décidé d'accorder ça aux deux dirigeantes de Santé Québec, et ce n'est pas raisonnable dans les circonstances. Je voulais que ça soit dit dans une motion, ça a été fait hier, et je voulais que ce soit redit ici, qu'il reste une trace de ça. Ce n'est pas rien, il ne faut pas s'habituer à ça. Ce gouvernement-là fait une utilisation des ressources de l'État presque discrétionnaire, et c'est l'argent durement gagné par les Québécois et les Québécoises. Et on va continuer de surveiller ça et de relater ce que la CAQ fait avec l'argent des Québécois et des Québécoises. Et, sur ce, je pense, vous avez plusieurs sujets, puis ça tombe bien, on a tout regardé ça puis on est prêts à vous répondre.

Journaliste : Pourquoi vous pensez qu'ils donnent ces indemnités, qu'on appelle, aux voitures, est-ce que c'est partisan ou c'est juste… comme vous dites, il ne faut pas s'habituer à ça, ils sont habitués à ça, puis c'est comme ça que ça marche?

M. Bérubé : Je pense qu'ils prennent pour acquis que ça ne sera pas beaucoup couvert puis qu'on n'en parlera pas. Bien, on va en parler. Ce n'est pas rien, là. Je veux dire, ça commence... les économies, ça commence par ce qui est plus évident, puis ça, c'est une évidence que tu ne peux pas faire ça.

Tu sais, je vous ai posé la question, la semaine dernière… En fait, je posais la question au premier ministre qui... qui répond aussi de façon discrétionnaire à vos questions, quand ça l'intéresse, ça, d'ailleurs, il va falloir s'en reparler éventuellement. Comment se fait-il qu'à chaque matin les trois partis d'opposition répondent à toutes vos questions puis, pour le gouvernement, c'est aléatoire, selon le pas de marche dans le corridor, selon l'humeur, selon le hockey? C'est épouvantable. Alors, la reddition de comptes, là, ça passe par ça. Pourquoi qu'il le fait? Bien, voilà une occasion qu'il aurait eue de vous répondre. Bien non, vous ne l'avez pas, cette occasion-là, puis je trouve ça déplorable.

Journaliste : Ça aurait dû être quoi, la rémunération de Mme Biron, à votre avis?

M. Bérubé : Ils siègent un jour par mois. Ça aurait dû être selon les finances publiques et selon ce qui est habituellement consacré aux présidences de conseils d'administration.

Des voix :

M. Bérubé : 173 000 $, 173 000 $...

Journaliste : ...le 42 000 $ habituel, là, ça aurait été acceptable?

M. Bérubé : Qu'en est-il de la notion de service public, je veux dire... Je ne sais pas. Moi, je ne pense pas que c'était... c'était souhaitable et je suis pas mal sûr que...

Journaliste : ...le service public, c'est gratis.

M. Bérubé : Non, mais ce n'est pas augmenté de quatre fois. Les fonctionnaires, ils n'ont pas été augmentés de quatre fois eux autres.

Journaliste : Vous, quand vous allez être ministre dans un gouvernement péquiste, vous allez nous parler à tous les matins?

M. Bérubé : Question hypothétique. Oui.

Journaliste : Non, mais c'est une bonne question, j'allais vous la poser… je trouvais qu'on avait changé de sujet... de retour. Vous avez dit que le premier ministre, en fait, devrait nous parler à tous les jours.

M. Bérubé : Non, le gouvernement, pas le premier ministre, plus régulièrement, soit des... un ministre qui pourrait se rendre disponible à chaque matin. C'est parce qu'à chaque fois c'est la même affaire, on se fait questionner, des fois, sur des enjeux dont on n'a pas toutes les informations. Des fois, c'est sur le dessus du... du bureau d'un ministre puis c'est eux qui prennent les décisions ultimement. C'est une question d'équilibre. Nous, on le fait de bon cœur puis on le fait du mieux qu'on peut avec ce qu'on a.

Journaliste : ...sur le premier ministre, parce que, je veux dire, des ministres qui nous répondent dans les corridors, je m'excuse, là, mais il y a pratiquement tous les jours...

M. Bérubé : Le premier ministre devrait être...

Journaliste : ...

M. Bérubé : ...le premier ministre devrait être plus présent pour vous répondre.

Journaliste : ...

M. Bérubé : Mais, vous le savez, des fois, ça prend un mois, là, je ne vous apprends pas ça.

Journaliste : Mme Marois, elle le faisait combien fois par semaine?

M. Bérubé : Je ne le sais pas, ça fait quand même 10 ans de ça.

Journaliste : ...pas souvent.

Journaliste : ...par curiosité, parce que vous voulez former le prochain gouvernement, présentement vous être premier dans les sondages...

M. Bérubé : Je ne vous parle pas du prochain gouvernement, je vous parle du gouvernement actuel, c'est vous qui amenez ça ailleurs.

Journaliste : Bien, pas du tout, là, on rebondit sur votre question.

M. Bérubé : Je viens... je viens d'entendre ça, là, il y a 16 secondes.

Journaliste : ...en démocratie, un chef d'État devrait parler à la presse régulièrement, plusieurs fois semaine?

M. Bérubé : Plus souvent que... Pour le premier ministre, ça devrait être plus souvent, selon moi, mais je pense que c'est votre cas aussi, c'est juste qu'il me semble que c'est une évidence, là, vous l'avez dit vous-même, là, dans des communications, dans vos textes.

Journaliste : M. Paradis, est-ce que souhaitez une pleine transparence de la Caisse de dépôt sur la mobilité à Québec?

M. Paradis : Sur la mobilité à Québec?

Journaliste : Bien, le rapport qu'ils vont déposer, c'est la mobilité à Québec, là.

M. Paradis : Bien, on attend le rapport et on attend que ça soit complet sur les objectifs qui lui ont été fixés par le gouvernement, parce qu'on se souvient que c'est le gouvernement qui a donné le mandat puis qui a décidé sur quoi la Caisse de dépôt allait se prononcer. Et oui, on espère avoir tous les chiffres, toutes leurs analyses. C'est ce qu'ils nous ont dit d'ailleurs dans les consultations particulières. Je ne peux pas dire que j'ai une inquiétude là-dessus actuellement. Ils nous ont dit que ça allait être fait en transparence. Donc, oui.

Journaliste : Elle est où, votre inquiétude?

M. Paradis : Bien...

Journaliste : Si vous en avez une.

M. Paradis : Le problème, c'est... c'est tout ce qui nous a conduits jusqu'ici, c'est l'absence de vision globale du gouvernement sur la mobilité à Québec et au Québec, c'est... c'est allers-retours, décisions, décisions contraires sur l'ensemble des projets structurants à Québec qui fait en sorte qu'on a perdu beaucoup de temps. On a dépensé plus de 500 millions de dollars actuellement pour la réalisation d'un projet de tramway à Québec. Tout ça s'est arrêté. Pour la première fois en 25 ans dans la région de Québec, on a noté un éventuel ralentissement économique qui a inquiété toute la communauté d'affaires dans la région de Québec, qui a inquiété toutes les organisations. Tout le monde, tous les acteurs et les actrices à Québec ont dit : Là, on a un problème, puis c'est notamment le fait que les projets locomotives qui sont supposés nous amener vers l'avant, nous ont... nous ont finalement amenés vers l'arrière en raison de l'inaction puis de l'indécision du gouvernement. C'est ça, l'inquiétude principale.

Journaliste : M. Bérubé, vous étiez là en 2020, quand on a adopté le projet de loi n° 66 pour accélérer les... les projets d'infrastructures. Aujourd'hui, on se rend compte qu'il y a seulement le tiers de... que le tiers de ces projets-là, en fait, ne sont même pas en chantier. 

M. Paradis : Bien. Ça, c'est... Ça, c'est la même chose de ce gouvernement, là, qui veut toujours qu'on l'applaudisse sur ses intentions, mais qui n'a pas de résultat. Ce qu'on veut, là, c'est éventuellement applaudir. On aimerait ça applaudir des résultats. Mais voyez le... cette statistique qu'on a encore ce matin, puis c'est lié à la question précédente. À Québec, il n'y en a pas, de projet qui avance, puis même chose sur ces projets-là. Donc, c'est long à mettre en chantier.

Journaliste : ...projet de loi n° 62, qui est à l'étude?

M. Paradis : Pardon?

Journaliste : Est-ce que la solution, c'est le projet de loi n° 62...

M. Paradis : Bon, c'est intéressant, là. On était en commission, on a commencé des consultations particulières hier sur le projet de loi n° 62, là, qui vise à rendre le processus plus agile. Beaucoup de solutions qui sont saluées. Donc, cette possibilité d'être plus en partenariat, plus en collaboration. Mais là il y a des gens qui soulèvent des inquiétudes. Est-ce que, lorsque, par exemple, il y a un appel d'offres pour lequel il n'y a aucun soumissionnaire, la solution, c'est de se dépêcher de donner un contrat de gré à gré? S'il n'y a personne qui a soumissionné, est-ce que ce n'est pas plutôt se poser des questions sur l'appel d'offres, sur les enjeux qui sont posés sur le fait qu'il n'y a pas eu de soumissionnaire qui est important ou on veut aller encore plus vite?

Donc, hier, il y a des gens qui ont commencé à nous dire : Attention, il y a des risques à vouloir aller trop vite. Et attention aussi de bien retenir les solutions des exercices passés, notamment la commission Charbonneau, sur la nécessaire transparence, la nécessaire collaboration.

Donc, pour l'instant, je dirais : On va terminer le travail, parce qu'il y a encore des consultations particulières aujourd'hui, il y a l'étude article par article qui s'en vient. Mais ce projet de loi là contient peut-être une partie des solutions, mais il y a des enjeux, là, sur lesquels il va falloir se poser des questions très sérieusement.

M. Bérubé : Juste sur la question de M. Desrosiers, à l'époque, ça avait changé, hein, il y avait un premier numéro de projet de loi, puis c'est devenu 66, puis on nous avait mis beaucoup de pression : Si vous ne votez pas pour ça, vous êtes contre le développement des régions. Puis je me trompe-tu ou il y avait eu un bâillon là-dessus? En tout cas, il y avait eu... on avait eu beaucoup de pression. On avait eu beaucoup de pression. Puis je vais prendre un exemple dans ma circonscription, que vous avez probablement déjà couvert à l'époque, le pont de la rivière Mitis. Ça a l'air de rien, là, mais ils avaient mis ça dans la liste, puis finalement, c'est cette année qu'ils commencent à faire les travaux. Donc, effectivement, ça... on nous a mis beaucoup de pression pour quelque chose qui finalement n'a pas donné ce qu'on souhaitait en termes d'accélération.

Journaliste : ...du temps, on voit que, dans le réseau de la santé, le recours au fax est encore chose courante. Dans les quatre dernières années, là, il y a plus d'une vingtaine de contrats qui ont été renouvelés en lien avec l'utilisation de cette technologie, entre guillemets, là. Est-ce qu'on tarde trop à s'en débarrasser?

M. Paradis : Bien... Et pourtant, je pense que c'est il y a quatre ans, ce gouvernement avait dit : On va se débarrasser de la technologie des fax parce que c'est une technologie d'il y a 20 ans. Et voyez, encore une fois, des grandes intentions. Où sont les résultats? Je comprends qu'on vient même de donner des juteux contrats pour adapter la technologie du fax pour qu'on puisse envoyer des fax par ordinateur. On est en 2024, là, on n'est pas... on n'est pas en 1998, là, on est en 2024. Et donc il faut passer aux vraies solutions d'avenir en matière technologique. Mais surtout, il faut être capable de livrer la marchandise quand on promet quelque chose.

Journaliste : Par rapport aux CISSS qui se tournent vers des agences... en fait, qui continuent de faire affaire avec des agences privées, mais maintenant ils font du gré à gré au lieu de faire des appels d'offres...

M. Bérubé : Oui, comme en Abitibi.

Journaliste : ...est-ce que c'est une bonne pratique? Puis, si ce n'en est pas, c'est quoi, la solution...

M. Bérubé : Bon, la manière de le regarder, c'est qu'il n'y ait pas de rupture de service, comme on a vu à Baie-Comeau, pour les poupons. D'ailleurs, on pensait que c'était un enfant. C'est au moins trois enfants transférés. Il y a des régions où c'était prévisible que, du jour au lendemain, on ne peut pas enlever les agences puis que ça se corrige rapidement. L'Abitibi, la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, pour nommer ces régions-là, il aurait fallu donner un délai plus long, reconnaître que ces régions-là sont beaucoup plus dépendantes.

Là, le... on a des vrais drames, comme celui de cet enfant transféré sans sa mère, puis il faudrait que ces familles-là se disent : Oui, il faut que ça arrive pour mettre de la pression sur les agences. Non. Il faut préserver l'intégrité des services sur le territoire puis trouver une autre façon de mettre fin à la présence des agences sans que ça touche les services.

Moi, j'ai l'impression à nouveau que la Côte-Nord est un peu prise en otage par cette situation-là. On est rendu à trois cas d'enfants transférés. Même, il y a quelqu'un qui nous a écrit ce matin en disant : Moi, je voulais donner un coup de main, on ne m'a pas considéré, j'ai pourtant une spécialité pour ce qui est des enfants. C'est... C'est très inquiétant. Sur la Côte-Nord, moi, ils sont juste de l'autre côté. J'ai beaucoup de liens avec cette région-là. Ils se demandent s'ils ne vont pas faire les frais de ce... de cette volonté trop rapide, pour ce qui est de la Côte-Nord,en tout cas, de mettre fin aux services des agences.

Journaliste : Vous parlez de trois cas. Le CISSS ne veut pas nous donner le nombre de transferts. Vous avez évoqué des enjeux de reddition de compteset de transparence, plus tôt, dans le point de presse,est-ce que le CISSS devrait le dire, il y en a combien des transferts...

M. Bérubé : Bien, en tout cas, Radio-Canada rapporte trois cas en date d'hier après-midi. Et je pense que le syndicat... aussi, il y a un syndicat qui rapporte ça. Oui, il faut le dire, il faut tout dire. Je veux dire, il n'y a pas de... il n'y a pas de cachette, là, c'est un service public, c'est donner l'heure juste à la population sur les soins de santé sur le territoire. Et, oui, il faut le dire.

Journaliste : ...sa politique en matière d'aménagement du territoire. On voit là-dedans que, pour atteindre la carboneutralité en 2050, ils veulent forcer la densification, réduire la dépendance à l'auto solo. Est-ce que vous reconnaissez la CAQ là-dedans ou est-ce que vous notez une évolution dans…

M. Bérubé : Bien, mon premier réflexe, c'est de me... de dire qu'en matière de développement régional, d'organisation du territoire, comme ils ont enlevé le ministère des Régions, puis... de l'organisation du territoire, c'est un peu toujours surprenant quand ils arrivent avec leur politique. Je... je ne sais pas trop comment... j'aurais besoin d'en savoir un peu plus, mais je ne sais pas trop où est-ce qu'ils s'en vont. Parce qu'ils envoient souvent des messages contradictoires, soit pour l'occupation du territoire agricole, de dire : On va resserrer, mais, en même temps, quand il y a une grande entreprise, ça va, on va dézoner. Il y a souvent le double message qui vient. Alors, pour celui-là, j'ai besoin d'en savoir un peu plus. J'aime mieux différer ma réponse que de vous donner une réponse qui ne serait pas à la hauteur de votre question.

Journaliste : Il y a une crise du logement, puis on sent qu'à Montréal, là, il y a encore des problèmes pour sortir les permis. C'est lent...

M. Bérubé : La ville de Montréal...

Journaliste : Entre autres, à Montréal, il y a des gros problèmes.

M. Bérubé : Bien, de façon générale, tous les obstacles qui doivent être levés… en fait, ils sont connus. On a fait une tournée avec Méganne Perry Mélançon, on a identifié plusieurs obstacles. Je veux dire, c'est connu. S'il y a de la résistance, c'est que soit que c'est de la négligence, soit qu'il y a des instances qui ne veulent pas nous dire pourquoi que c'est si compliqué. Mais, s'il y a une crise nationale, il faut faire les choses différemment, il faut accélérer, il faut éliminer les obstacles. Il y a toutes sortes de choses qui se fait sur le territoire. Il y a des petites municipalités, là, dans ma région qui, maintenant, permettent des mini maisons. Ça vient d'arriver, la municipalité de Price, entre autres. Il y a toutes sortes de choses intéressantes qui se fait à petite échelle, mais, à Montréal, c'est là qu'il y a beaucoup de pression. Je veux dire, si la ville de Montréal a des obstacles qui ne sont pas liés à sa propre administration, qu'elle nous envoie rapidement les messages, puis ensemble on trouvera bien des façons de débloquer.

Journaliste : ...la machine... tant que ça, alors qu'il y a une urgence de construire.

M. Bérubé : Je ne sais pas, mais la mairesse est certainement en mesure de nous identifier qu'est-ce qui ne relève pas d'elle, qui bloque les projets. C'est le bon moment, là, tout le monde écoute sur ces enjeux-là, qu'elle nous les identifie. Puis on va y faire écho ou le gouvernement va y répondre, mais le gouvernement semble être dans de meilleures dispositions là-dessus. C'est le temps. Il y a une fenêtre d'opportunité, comme on dit.

Journaliste : In the spring of 2020, it was Bill 61. And I remember, like, the pressure you had to adopt this bill, it was to accelerate construction projects to save the economy of Québec in the pandemic. And then you had… it failed, and then we had a Bill 66, and then we know that one third of all the projects didn't… are just on the planning stage. What does that tell you about the results of Bill 61, then Bill 66, and then we finally have the list of projects that are underway, and it's a portion.

M. Bérubé : This is a CAQ thing. It's all about intention and nothing about result, always. They always want us to applaud what they want to do instead of what they do, and what is the result. And keep this in mind, this is the way they work. We want to do this, it's historic. Really, who said that? Anyone, beside CAQ members? So, this is the way they work, in this program or any other program, it's all about… it's all about being into communication instead of result.

Journaliste : And… but they had good reasons, construction costs are skyrocketing, there is a labor shortage. This is why they have a new bill in place with Mr. Julien, Minister Julien. So, don't you think, at least, the context is not… has not been in their favour?

M. Bérubé : I remember, I was feeling guilty because they were... keep on telling me : If you don't vote for this bill, you're against construction, you're against Québec, you're against a renewal, you're against the end of pandemic, you're against anything you want. This is the way it works. Please vote this bill or you're against common sense. And now what we have, that result that we have is like… it isn't worth that much, though. It's always about those kinds of intentions instead of getting real results for people. My two cents. Merci.

(Fin à 8 h 18)

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