(Huit heures)
M. Bérubé : Bonjour, tout le
monde. Il ne faut pas oublier dans quel contexte financier on est. 11 milliards
de déficit, ce n'est pas rien, ce qui fait en sorte que les députés du Parti
québécois surveillent les allocations de dépenses du gouvernement, les
subventions, l'utilisation des fonds publics.
Je veux revenir sur la motion qu'on a
présentée hier. On a indiqué qu'il n'était pas raisonnable d'augmenter de
quatre fois l'allocation pour une présidente de conseil d'administration, en l'occurrence
de Santé Québec, quelqu'un qui n'a pas nécessairement besoin de cet argent-là,
parce que l'enjeu du service public est important. Et aussi de fournir une
voiture à la hauteur de la fonction de la P.D.G. de Santé Québec, ça, c'est
dans un décret. Alors, on en a fait une motion pour ne pas que ça soit oublié
puis démontrer que ce n'est pas raisonnable. 11 milliards de déficit, puis
là on va fournir une voiture à la hauteur de la fonction. Ça veut dire quoi ça?
Puis quatre fois l'allocation de la présidente de Santé Québec. Pourquoi aussi?
Je veux en parler, parce qu'on va oublier.
Et ça, ce n'est pas rien. Puis les Québécois savent c'est quoi, là, le coût d'une
voiture puis ils savent c'est quoi, là, une allocation augmentée de quatre
fois. Ils n'ont pas ça eux autres. Bien, le gouvernement a décidé d'accorder ça
aux deux dirigeantes de Santé Québec, et ce n'est pas raisonnable dans les
circonstances. Je voulais que ça soit dit dans une motion, ça a été fait hier,
et je voulais que ce soit redit ici, qu'il reste une trace de ça. Ce n'est pas
rien, il ne faut pas s'habituer à ça. Ce gouvernement-là fait une utilisation
des ressources de l'État presque discrétionnaire, et c'est l'argent durement
gagné par les Québécois et les Québécoises. Et on va continuer de surveiller ça
et de relater ce que la CAQ fait avec l'argent des Québécois et des
Québécoises. Et, sur ce, je pense, vous avez plusieurs sujets, puis ça tombe
bien, on a tout regardé ça puis on est prêts à vous répondre.
Journaliste
: Pourquoi
vous pensez qu'ils donnent ces indemnités, qu'on appelle, aux voitures, est-ce
que c'est partisan ou c'est juste… comme vous dites, il ne faut pas s'habituer
à ça, ils sont habitués à ça, puis c'est comme ça que ça marche?
M. Bérubé : Je pense qu'ils
prennent pour acquis que ça ne sera pas beaucoup couvert puis qu'on n'en
parlera pas. Bien, on va en parler. Ce n'est pas rien, là. Je veux dire, ça
commence... les économies, ça commence par ce qui est plus évident, puis ça,
c'est une évidence que tu ne peux pas faire ça.
Tu sais, je vous ai posé la question, la
semaine dernière… En fait, je posais la question au premier ministre qui... qui
répond aussi de façon discrétionnaire à vos questions, quand ça l'intéresse,
ça, d'ailleurs, il va falloir s'en reparler éventuellement. Comment se fait-il
qu'à chaque matin les trois partis d'opposition répondent à toutes vos
questions puis, pour le gouvernement, c'est aléatoire, selon le pas de marche
dans le corridor, selon l'humeur, selon le hockey? C'est épouvantable. Alors,
la reddition de comptes, là, ça passe par ça. Pourquoi qu'il le fait? Bien, voilà
une occasion qu'il aurait eue de vous répondre. Bien non, vous ne l'avez pas,
cette occasion-là, puis je trouve ça déplorable.
Journaliste : Ça aurait dû
être quoi, la rémunération de Mme Biron, à votre avis?
M. Bérubé : Ils siègent un
jour par mois. Ça aurait dû être selon les finances publiques et selon ce qui
est habituellement consacré aux présidences de conseils d'administration.
Des voix : …
M. Bérubé : 173 000 $,
173 000 $...
Journaliste : ...le
42 000 $ habituel, là, ça aurait été acceptable?
M. Bérubé : Qu'en est-il de
la notion de service public, je veux dire... Je ne sais pas. Moi, je ne pense
pas que c'était... c'était souhaitable et je suis pas mal sûr que...
Journaliste : ...le service
public, c'est gratis.
M. Bérubé : Non, mais ce
n'est pas augmenté de quatre fois. Les fonctionnaires, ils n'ont pas été
augmentés de quatre fois eux autres.
Journaliste : Vous, quand
vous allez être ministre dans un gouvernement péquiste, vous allez nous parler
à tous les matins?
M. Bérubé : Question
hypothétique. Oui.
Journaliste : Non, mais c'est
une bonne question, j'allais vous la poser… je trouvais qu'on avait changé de
sujet... de retour. Vous avez dit que le premier ministre, en fait, devrait
nous parler à tous les jours.
M. Bérubé : Non, le
gouvernement, pas le premier ministre, plus régulièrement, soit des... un
ministre qui pourrait se rendre disponible à chaque matin. C'est parce qu'à
chaque fois c'est la même affaire, on se fait questionner, des fois, sur des
enjeux dont on n'a pas toutes les informations. Des fois, c'est sur le dessus
du... du bureau d'un ministre puis c'est eux qui prennent les décisions
ultimement. C'est une question d'équilibre. Nous, on le fait de bon cœur puis
on le fait du mieux qu'on peut avec ce qu'on a.
Journaliste : ...sur le
premier ministre, parce que, je veux dire, des ministres qui nous répondent
dans les corridors, je m'excuse, là, mais il y a pratiquement tous les jours...
M. Bérubé : Le premier
ministre devrait être...
Journaliste : ...
M. Bérubé : ...le premier
ministre devrait être plus présent pour vous répondre.
Journaliste : ...
M. Bérubé : Mais, vous le
savez, des fois, ça prend un mois, là, je ne vous apprends pas ça.
Journaliste : Mme Marois,
elle le faisait combien fois par semaine?
M. Bérubé : Je ne le sais
pas, ça fait quand même 10 ans de ça.
Journaliste : ...pas souvent.
Journaliste : ...par
curiosité, parce que vous voulez former le prochain gouvernement, présentement
vous être premier dans les sondages...
M. Bérubé : Je ne vous parle
pas du prochain gouvernement, je vous parle du gouvernement actuel, c'est vous
qui amenez ça ailleurs.
Journaliste : Bien, pas du
tout, là, on rebondit sur votre question.
M. Bérubé : Je viens... je
viens d'entendre ça, là, il y a 16 secondes.
Journaliste : ...en
démocratie, un chef d'État devrait parler à la presse régulièrement, plusieurs
fois semaine?
M. Bérubé : Plus souvent
que... Pour le premier ministre, ça devrait être plus souvent, selon moi, mais
je pense que c'est votre cas aussi, c'est juste qu'il me semble que c'est une
évidence, là, vous l'avez dit vous-même, là, dans des communications, dans vos
textes.
Journaliste : M. Paradis,
est-ce que souhaitez une pleine transparence de la Caisse de dépôt sur la mobilité
à Québec?
M. Paradis : Sur la mobilité
à Québec?
Journaliste : Bien, le
rapport qu'ils vont déposer, c'est la mobilité à Québec, là.
M. Paradis : Bien, on attend
le rapport et on attend que ça soit complet sur les objectifs qui lui ont été
fixés par le gouvernement, parce qu'on se souvient que c'est le gouvernement
qui a donné le mandat puis qui a décidé sur quoi la Caisse de dépôt allait se
prononcer. Et oui, on espère avoir tous les chiffres, toutes leurs analyses.
C'est ce qu'ils nous ont dit d'ailleurs dans les consultations particulières.
Je ne peux pas dire que j'ai une inquiétude là-dessus actuellement. Ils nous
ont dit que ça allait être fait en transparence. Donc, oui.
Journaliste : Elle est où,
votre inquiétude?
M. Paradis : Bien...
Journaliste : Si vous en avez
une.
M. Paradis : Le problème,
c'est... c'est tout ce qui nous a conduits jusqu'ici, c'est l'absence de vision
globale du gouvernement sur la mobilité à Québec et au Québec, c'est... c'est
allers-retours, décisions, décisions contraires sur l'ensemble des projets
structurants à Québec qui fait en sorte qu'on a perdu beaucoup de temps. On a
dépensé plus de 500 millions de dollars actuellement pour la
réalisation d'un projet de tramway à Québec. Tout ça s'est arrêté. Pour la
première fois en 25 ans dans la région de Québec, on a noté un éventuel
ralentissement économique qui a inquiété toute la communauté d'affaires dans la
région de Québec, qui a inquiété toutes les organisations. Tout le monde, tous
les acteurs et les actrices à Québec ont dit : Là, on a un problème, puis
c'est notamment le fait que les projets locomotives qui sont supposés nous
amener vers l'avant, nous ont... nous ont finalement amenés vers l'arrière en
raison de l'inaction puis de l'indécision du gouvernement. C'est ça,
l'inquiétude principale.
Journaliste : M. Bérubé,
vous étiez là en 2020, quand on a adopté le projet de loi n° 66 pour
accélérer les... les projets d'infrastructures. Aujourd'hui, on se rend compte
qu'il y a seulement le tiers de... que le tiers de ces projets-là, en fait, ne
sont même pas en chantier.
M. Paradis : Bien. Ça,
c'est... Ça, c'est la même chose de ce gouvernement, là, qui veut toujours
qu'on l'applaudisse sur ses intentions, mais qui n'a pas de résultat. Ce qu'on
veut, là, c'est éventuellement applaudir. On aimerait ça applaudir des
résultats. Mais voyez le... cette statistique qu'on a encore ce matin, puis
c'est lié à la question précédente. À Québec, il n'y en a pas, de projet qui
avance, puis même chose sur ces projets-là. Donc, c'est long à mettre en
chantier.
Journaliste : ...projet de
loi n° 62, qui est à l'étude?
M. Paradis : Pardon?
Journaliste : Est-ce que la
solution, c'est le projet de loi n° 62...
M. Paradis : Bon, c'est
intéressant, là. On était en commission, on a commencé des consultations
particulières hier sur le projet de loi n° 62, là, qui vise à rendre le
processus plus agile. Beaucoup de solutions qui sont saluées. Donc, cette
possibilité d'être plus en partenariat, plus en collaboration. Mais là il y a
des gens qui soulèvent des inquiétudes. Est-ce que, lorsque, par exemple, il y
a un appel d'offres pour lequel il n'y a aucun soumissionnaire, la solution,
c'est de se dépêcher de donner un contrat de gré à gré? S'il n'y a personne qui
a soumissionné, est-ce que ce n'est pas plutôt se poser des questions sur
l'appel d'offres, sur les enjeux qui sont posés sur le fait qu'il n'y a pas eu
de soumissionnaire qui est important ou on veut aller encore plus vite?
Donc, hier, il y a des gens qui ont
commencé à nous dire : Attention, il y a des risques à vouloir aller trop
vite. Et attention aussi de bien retenir les solutions des exercices passés,
notamment la commission Charbonneau, sur la nécessaire transparence, la
nécessaire collaboration.
Donc, pour l'instant, je dirais : On
va terminer le travail, parce qu'il y a encore des consultations particulières
aujourd'hui, il y a l'étude article par article qui s'en vient. Mais ce projet
de loi là contient peut-être une partie des solutions, mais il y a des enjeux,
là, sur lesquels il va falloir se poser des questions très sérieusement.
M. Bérubé : Juste sur la
question de M. Desrosiers, à l'époque, ça avait changé, hein, il y avait un
premier numéro de projet de loi, puis c'est devenu 66, puis on nous avait mis
beaucoup de pression : Si vous ne votez pas pour ça, vous êtes contre le
développement des régions. Puis je me trompe-tu ou il y avait eu un bâillon
là-dessus? En tout cas, il y avait eu... on avait eu beaucoup de pression. On
avait eu beaucoup de pression. Puis je vais prendre un exemple dans ma
circonscription, que vous avez probablement déjà couvert à l'époque, le pont de
la rivière Mitis. Ça a l'air de rien, là, mais ils avaient mis ça dans la
liste, puis finalement, c'est cette année qu'ils commencent à faire les
travaux. Donc, effectivement, ça... on nous a mis beaucoup de pression pour
quelque chose qui finalement n'a pas donné ce qu'on souhaitait en termes
d'accélération.
Journaliste : ...du temps, on
voit que, dans le réseau de la santé, le recours au fax est encore chose
courante. Dans les quatre dernières années, là, il y a plus d'une vingtaine de
contrats qui ont été renouvelés en lien avec l'utilisation de cette
technologie, entre guillemets, là. Est-ce qu'on tarde trop à s'en débarrasser?
M. Paradis : Bien... Et
pourtant, je pense que c'est il y a quatre ans, ce gouvernement avait dit :
On va se débarrasser de la technologie des fax parce que c'est une technologie
d'il y a 20 ans. Et voyez, encore une fois, des grandes intentions. Où
sont les résultats? Je comprends qu'on vient même de donner des juteux contrats
pour adapter la technologie du fax pour qu'on puisse envoyer des fax par
ordinateur. On est en 2024, là, on n'est pas... on n'est pas en 1998, là, on
est en 2024. Et donc il faut passer aux vraies solutions d'avenir en matière
technologique. Mais surtout, il faut être capable de livrer la marchandise
quand on promet quelque chose.
Journaliste : Par rapport aux
CISSS qui se tournent vers des agences... en fait, qui continuent de faire
affaire avec des agences privées, mais maintenant ils font du gré à gré au lieu
de faire des appels d'offres...
M. Bérubé : Oui, comme en
Abitibi.
Journaliste : ...est-ce que
c'est une bonne pratique? Puis, si ce n'en est pas, c'est quoi, la solution...
M. Bérubé : Bon, la manière
de le regarder, c'est qu'il n'y ait pas de rupture de service, comme on a vu à
Baie-Comeau, pour les poupons. D'ailleurs, on pensait que c'était un enfant.
C'est au moins trois enfants transférés. Il y a des régions où c'était
prévisible que, du jour au lendemain, on ne peut pas enlever les agences puis
que ça se corrige rapidement. L'Abitibi, la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent, la
Gaspésie, pour nommer ces régions-là, il aurait fallu donner un délai plus
long, reconnaître que ces régions-là sont beaucoup plus dépendantes.
Là, le... on a des vrais drames, comme celui
de cet enfant transféré sans sa mère, puis il faudrait que ces familles-là se
disent : Oui, il faut que ça arrive pour mettre de la pression sur les
agences. Non. Il faut préserver l'intégrité des services sur le territoire puis
trouver une autre façon de mettre fin à la présence des agences sans que ça
touche les services.
Moi, j'ai l'impression à nouveau que la
Côte-Nord est un peu prise en otage par cette situation-là. On est rendu à
trois cas d'enfants transférés. Même, il y a quelqu'un qui nous a écrit ce
matin en disant : Moi, je voulais donner un coup de main, on ne m'a pas
considéré, j'ai pourtant une spécialité pour ce qui est des enfants. C'est...
C'est très inquiétant. Sur la Côte-Nord, moi, ils sont juste de l'autre côté.
J'ai beaucoup de liens avec cette région-là. Ils se demandent s'ils ne vont pas
faire les frais de ce... de cette volonté trop rapide, pour ce qui est de la
Côte-Nord,en tout cas, de mettre fin aux services des agences.
Journaliste : Vous parlez de
trois cas. Le CISSS ne veut pas nous donner le nombre de transferts. Vous avez
évoqué des enjeux de reddition de compteset de transparence, plus tôt,
dans le point de presse,est-ce que le CISSS devrait le dire, il y en a
combien des transferts...
M. Bérubé : Bien, en tout
cas, Radio-Canada rapporte trois cas en date d'hier après-midi. Et je pense que
le syndicat... aussi, il y a un syndicat qui rapporte ça. Oui, il faut le dire,
il faut tout dire. Je veux dire, il n'y a pas de... il n'y a pas de cachette,
là, c'est un service public, c'est donner l'heure juste à la population sur les
soins de santé sur le territoire. Et, oui, il faut le dire.
Journaliste : ...sa politique
en matière d'aménagement du territoire. On voit là-dedans que, pour atteindre
la carboneutralité en 2050, ils veulent forcer la densification, réduire la
dépendance à l'auto solo. Est-ce que vous reconnaissez la CAQ là-dedans ou
est-ce que vous notez une évolution dans…
M. Bérubé : Bien, mon premier
réflexe, c'est de me... de dire qu'en matière de développement régional,
d'organisation du territoire, comme ils ont enlevé le ministère des Régions,
puis... de l'organisation du territoire, c'est un peu toujours surprenant quand
ils arrivent avec leur politique. Je... je ne sais pas trop comment... j'aurais
besoin d'en savoir un peu plus, mais je ne sais pas trop où est-ce qu'ils s'en
vont. Parce qu'ils envoient souvent des messages contradictoires, soit pour
l'occupation du territoire agricole, de dire : On va resserrer, mais, en
même temps, quand il y a une grande entreprise, ça va, on va dézoner. Il y a
souvent le double message qui vient. Alors, pour celui-là, j'ai besoin d'en
savoir un peu plus. J'aime mieux différer ma réponse que de vous donner une
réponse qui ne serait pas à la hauteur de votre question.
Journaliste : Il y a une
crise du logement, puis on sent qu'à Montréal, là, il y a encore des problèmes
pour sortir les permis. C'est lent...
M. Bérubé : La ville de
Montréal...
Journaliste : Entre autres, à
Montréal, il y a des gros problèmes.
M. Bérubé : Bien, de façon
générale, tous les obstacles qui doivent être levés… en fait, ils sont connus.
On a fait une tournée avec Méganne Perry Mélançon, on a identifié plusieurs
obstacles. Je veux dire, c'est connu. S'il y a de la résistance, c'est que soit
que c'est de la négligence, soit qu'il y a des instances qui ne veulent pas
nous dire pourquoi que c'est si compliqué. Mais, s'il y a une crise nationale,
il faut faire les choses différemment, il faut accélérer, il faut éliminer les
obstacles. Il y a toutes sortes de choses qui se fait sur le territoire. Il y a
des petites municipalités, là, dans ma région qui, maintenant, permettent des
mini maisons. Ça vient d'arriver, la municipalité de Price, entre autres. Il y
a toutes sortes de choses intéressantes qui se fait à petite échelle, mais, à
Montréal, c'est là qu'il y a beaucoup de pression. Je veux dire, si la ville de
Montréal a des obstacles qui ne sont pas liés à sa propre administration,
qu'elle nous envoie rapidement les messages, puis ensemble on trouvera bien des
façons de débloquer.
Journaliste : ...la
machine... tant que ça, alors qu'il y a une urgence de construire.
M. Bérubé : Je ne sais pas,
mais la mairesse est certainement en mesure de nous identifier qu'est-ce qui ne
relève pas d'elle, qui bloque les projets. C'est le bon moment, là, tout le
monde écoute sur ces enjeux-là, qu'elle nous les identifie. Puis on va y faire
écho ou le gouvernement va y répondre, mais le gouvernement semble être dans de
meilleures dispositions là-dessus. C'est le temps. Il y a une fenêtre
d'opportunité, comme on dit.
Journaliste :
In the spring of 2020, it was Bill 61.
And I remember, like, the pressure you had to adopt this bill, it was to
accelerate construction projects to save the economy of Québec in the pandemic.
And then you had… it failed, and then we had a Bill 66, and then we know that
one third of all the projects didn't… are just on the planning stage. What does
that tell you about the results of Bill 61, then Bill 66, and then we finally
have the list of projects that are underway, and it's a portion.
M.
Bérubé
: This is a CAQ thing. It's all about intention and nothing about
result, always. They always want us to applaud what they want to do instead of
what they do, and what is the result. And keep this in mind, this is the way
they work. We want to do this, it's historic. Really, who said that? Anyone,
beside CAQ members? So, this is the way they work, in this program or any other
program, it's all about… it's all about being into communication instead of
result.
Journaliste
: And… but they had good reasons, construction costs are
skyrocketing, there is a labor shortage. This is why they have a new bill in
place with Mr. Julien, Minister Julien. So, don't you think, at least, the
context is not… has not been in their favour?
M.
Bérubé
: I remember, I was feeling guilty because they were... keep on
telling me : If you don't vote for this bill, you're against construction,
you're against Québec, you're against a renewal, you're against the end of
pandemic, you're against anything you want. This is the way it works. Please
vote this bill or you're against common sense. And now what we have, that
result that we have is like… it isn't worth that much, though. It's always
about those kinds of intentions instead of getting real results for people. My
two cents. Merci.
(Fin à 8 h 18)