(Huit heures quarante-six minutes)
Mme Zaga Mendez : Bonjour,
tout le monde. Ce matin, moi, j'ai le goût de vous parler d'un changement qui
est attendu au Québec concernant la loi des mines. Il reste trois semaines à la
fin de la session parlementaire. La ministre des Ressources naturelles s'est
engagée à mettre à jour la loi des mines, et on attend toujours le dépôt de ce
projet de loi. Je nous rappelle qu'il y a une hausse fulgurante des claims
miniers un peu partout au Québec, je nous... je vous rappelle... je nous
rappelle aussi que les différents maires et mairesses, un peu partout, surtout
en région, où j'ai eu la chance de me promener, dans les Laurentides, en
Outaouais, en Abitibi-Témiscamingue et en Mauricie, attendent ces changements
pour faire en sorte qu'on ait un développement minier qui est en harmonie, en
harmonie avec les préoccupations régionales, qu'on protège l'environnement.
Entre autres, on a des demandes qui sont claires : rapidement, il faut qu'on
ait une hausse des redevances minières afin d'avoir un meilleur impact
économique dans nos régions. Il faut qu'on arrête avec la préséance du droit
minier sur tous les outils du…d'aménagement du territoire et, bien sûr, il faut
instaurer un BAPE obligatoire pour chaque projet minier. C'est l'avenir du
Québec, ça passe par une industrie minière qui est encadrée.
M. Leduc : Merci, Alejandra.
Deux sujets pour moi ce matin. D'abord, sur la construction, c'est
vraisemblablement aujourd'hui que nous allons terminer le projet de loi no 51
sur la soi-disant modernisation de la construction. Le ministre Jean Boulet
nous avait promis de la... nous avait promis que c'était perfectible, son
projet de loi, mais force est de constater que, sur les fondamentaux, ça n'a
pas bougé d'une virgule. J'ai été particulièrement déçu de son commentaire hier
par rapport à la chute des amendes donnée par la CCQ, qu'il disait que c'était
une bonne nouvelle puis que tout allait bien. Moi, ce n'est pas du tout ça que
j'entends sur le terrain. Moi, j'entends des travailleurs, travailleuses qui
sont tannés que la CCQ, d'ailleurs, pareil comme la CNESST, annonce ses visites
par courtoisie. Ce n'est pas le concept d'une inspection surprise du tout, ça.
Et ça m'inquiète, moi, qu'il y ait une baisse drastique des amendes qui soient
versées. Je ne suis pas certain que tout va bien dans le milieu de la
construction.
Et deuxième sujet, je veux attirer
vraiment votre attention, cet après-midi, sur la conférence de presse qui aura
lieu avec nos collègues, là, de Sherbrooke et de Laurier-Dorion sur le dossier
de projet de loi Françoise David avec les mouvements sociaux, à peu près tous
les groupes, là, qui représentent des aînés, qui réclament qu'on bouge sur le
dossier de la protection des aînés par rapport au logement. Ce sujet-là n'est
pas terminé, au contraire, ça continue et je vous invite à assister à la
conférence de presse tantôt.
Journaliste
: Vous qui
êtes très destinés au transport collectif, l'agence qui va naître aujourd'hui,
là, dans un projet de loi, là, est-ce que c'est le nirvana?
M. Leduc : Bien, on va
attendre de le lire, là, ce projet de loi là, comme d'habitude, on a des...
Journaliste
: ...
M. Leduc : ...j'ai des doutes,
mon collègue Etienne Grandmont aussi en a émis plusieurs. C'est notre expert
maison sur le transport. J'ai hâte de l'entendre, lui, sur son analyse fine du
projet de loi quand on aura mis la main dessus cet après-midi.
Journaliste : Vous avez lu la
lettre, ce matin, d'anciens candidats militants avec Québec solidaire. Qu'est-ce
que vous pensez de leur constat?
M. Leduc : Bien, je ne les
partage pas d'un point de vue très personnel. Moi, je ne partage surtout pas
leur lecture des mouvements sociaux. Les mouvements sociaux, là, on travaille
avec eux tous les jours. Moi, je ne fais rien qui ça, travailler avec les
mouvements sociaux. Cet après-midi, il y a une conférence de presse avec les
mouvements sociaux. Toute la semaine, sur la Commission de la construction, je
parlais avec les syndicats, avec les groupes de femmes sur les mouvements
sociaux. Il y a deux, trois semaines, c'était l'étude des crédits, chaque
député préparait ses crédits avec les mouvements sociaux. Alors, moi, c'est…
parce que, si on attend que les mouvements sociaux vont comme un peu par magie
nous porter au pouvoir, ça ne marche pas comme ça, il y a quelque chose qui s'appelle
l'action communautaire autonome.
Moi, je viens du milieu syndical, puis on
n'avait pas envie nécessairement d'être attachés à un parti politique, entre
autres, parce que, dans le mouvement social, il y a tout le monde là-dedans. Il
y a du monde qui vote pour que n'importe quel parti à l'intérieur. À l'intérieur
d'un syndicat, il y a du monde qui vote pour le Parti conservateur, tu sais,
même chose pour un mouvement communautaire et autres. Ça fait que de s'attendre
à ce que les mouvements sociaux vont nous porter au pouvoir, ça ne marche pas
comme ça, à mon humble avis. Après ça, c'est une contribution qu'ils ont faite
ce matin. Il y en aura probablement d'autres, des lettres de ce genre là. Puis
c'est bien correct, c'est ça, un débat, c'est ça, un parti politique.
Journaliste : Qu'est-ce que
ça vous dit que Catherine Dorion cosigne cette lettre-là, considérant les
commentaires qu'elle a faits dans le passé?
Mme Zaga Mendez : Mais, vous
savez, on a ouvert un débat à Québec solidaire, puis à chaque fois qu'on s'est
posé des grandes questions, on passe par des voies démocratiques. Donc, tout le
monde, inclus Catherine Dorion, des collègues au caucus, des différents
militants, il va avoir différentes contributions... le Conseil national, et c'est
normal. Moi, j'ai déjà été présidente du parti, là, j'en ai vu d'autres, c'est
normal. Ce qui est important, c'est qu'on va arriver au bout de cette discussion-là.
On va avoir une stratégie, on va avoir des constats à faire au Conseil national
puis au congrès, puis c'est à partir de là que nous allons continuer notre
travail.
Journaliste : Mme Zaga
Mendez, est-ce que... En fait, en signant une lettre comme celle-là, est-ce que
Catherine Dorion ne devrait pas s'engager aussi à venir au conseil national de
mai pour intervenir sur les... Je ne suis même pas sûr qu'elle a sa carte de
membre encore, là, je vous avoue que je ne le sais pas, mais est-ce que ça ne la
rattache pas au fait qu'elle devrait devenir... venir, intervenir, là, au conseil
national?
Mme Zaga Mendez : L'implication
de Mme Dorion, ça l'appartient. Ce n'est pas à moi de juger quel type d'implication
qu'elle souhaite avoir dans le parti. Tout le monde peut prendre sa carte de
membre à Québec solidaire demain matin, venir contribuer à un débat, faire des
publications Facebook. C'est l'objectif, quand on se pose des grandes questions
sur nos orientations, sur quelles stratégies avoir.
M. Leduc : Peut-être ajouter
quelque chose rapidement. Sur le fond des choses, je n'ai pas saisi c'était
quoi, leur position exacte à Catherine et à ces cosignataires sur la
Déclaration de Saguenay. C'est ça qui est un débat : Faut-il ou non
adopter cette déclaration-là et revoir notre programme, notamment à l'issue de
la grosse tournée des régions qu'on a faite, tous les députés et tous les
militants? C'est ça, le vrai débat qui est en question. Puis je l'ai lue, la
lettre, je l'ai relue ce matin, puis je n'ai pas tout à fait saisi s'ils sont
pour ou contre qu'on adopte la Déclaration de Saguenay.
Journaliste : Mme Zaga
Mendez, vous dites, vous en avez vu d'autres. Ça se compare à quoi, la crise
que vous vivez actuellement se compare à quoi?
Mme Zaga Mendez : Moi, je ne
vais pas comparer à d'autres moments, parce que Québec solidaire a tellement
évolué depuis 2006, on n'est pas le même parti qu'on était au tout début. Moi,
j'ai rejoint les rangs en 2009. J'ai fait partie d'une génération, j'étais très
jeune, hein, j'avais 20 ans quand j'ai rejoint Québec solidaire, et j'ai
milité au sein du comité... national pendant six ans. Alors, c'est sûr qu'on
évolue et c'est normal. Alors, on est rendus à un point, et M. Nadeau-Dubois a
posé une question : Quel type de stratégie Québec solidaire devrait
entreprendre pour aller vers le pouvoir? Personnellement, comme femme de
gauche, que je m'implique depuis des années et que je suis arrivée au Parlement
avec une vision écologiste, de justice sociale, mais c'est sûr que, lorsqu'on
arrive, on se rend compte qu'on peut avoir un impact, dans la vie des gens,
très concret à l'opposition. Ceci étant dit, avec les crises qu'on traverse au
Québec, la crise du logement, la crise environnementale, on a le goût d'en
faire plus.
Journaliste : ...vous êtes
là, au parti, depuis longtemps, est-ce qu'il y a déjà eu une crise comme ça
dans le passé au parti?
Journaliste : Vous avez été
présidente aussi.
Mme Zaga Mendez : Il y a eu
différents moments dans lesquels on a eu à trancher sur certains débats, que ce
soient des positions sur l'inclusion, que ce soient des positions... même sur l'environnement.
Puis, à ce moment-là, il y a eu des gens qui ont décidé de continuer et
contribuer. Il y a des gens qui ont décidé de prendre un recul.
Journaliste : Est-ce que
c'est pire que lecollectif décolonial, parce qu'il y avait eu une
fronde assez solide à ce moment-là, là? Est-ce que vous considérez cette
fronde-là plus difficile à traverser que la dernière?
Mme Zaga Mendez : Je pense
que le départ... on ne va pas nier qu'on a eu un départ d'une co-porte-parole.
C'est la première fois que ce type d'événement arrive. On ne va pas nier aussi
qu'il y a des questions qui se posent par rapport à notre impact puis nos
dialogues avec les régions. C'est un débat puis des questions qui sont...
comment je peux dire, c'est la première fois qu'on vit ça à Québec solidaire de
cette façon-là. Ceci étant dit, moi, je crois nos instances démocratiques, je
crois qu'on est capables d'avoir ce débat-là dans les instances qui vont nous
permettre de prendre des décisions collectives. Ça a toujours été comme ça à
Québec solidaire et en politique.
Journaliste : Est-ce que vous
invitez Mme Dorion à venir s'expliquer sur le plancher à Saguenay?
Mme Zaga Mendez : J'invite
tout le monde, tout le monde à venir sur le plancher à Saguenay, de lire la
déclaration de Saguenay aussi, parce que c'est de ça qu'il s'agit. Puis
regardez comment à... suite à la tournée des régions, suite à tout ce qu'on a
fait, on est capables de prendre des positions pour rejoindre plus de Québécois
et Québécoises.
Journaliste : Est-ce que
c'est une minorité bruyante, Mme Zaga Mendez ou M. Leduc, ou est-ce que c'est
un réel mouvement de fond au sein de Québec solidaire que ce qu'on lit ce
matin?
M. Leduc : Moi, là, j'étais
là aussi à... depuis quelque temps, j'étais à la fondation de Québec Solidaire.
J'étais même à la fondation d'Option Citoyenne un peu avant. À chaque fois que
quelqu'un décide de quitter pour quelconque raison, j'ai personnellement
beaucoup de peine. Des fois, c'est des raisons personnelles, on est fatigué, on
veut juste faire autre chose. Des fois, c'est des raisons plus politiques.
Quand c'est des raisons politiques, j'ai personnellement beaucoup de peine,
parce que je considère qu'on aurait pu peut-être réussir à tout le monde
s'entendre puis voir l'intérêt collectif d'avancer ensemble. Je ne vous
cacherai pas que ça m'est déjà arrivé, moi, de perdre des débats à l'intérieur
de Québec solidaire comme militant, puis d'avoir ça qui me traverse l'esprit
comme idée : Hum, je suis-tu encore à la bonne place, puis me
requestionner. Ça fait que je pense qu'il y a quelque chose de sain là-dedans,
mais j'ai personnellement de la peine quand quelqu'un quitte. Puis, en même
temps, je... force est de constater... Puis, comme je vous disais, j'étais au congrès
de Québec solidaire, des gens qui n'étaient pas contents de l'orientation qu'on
prenait sur x ou y sujet, au congrès de fondation de Québec solidaire, il y en
avait, qui sont partis puis qui ont déchiré leur carte, tu sais.
Journaliste : Est-ce que
c'est une minorité bruyante ou c'est un problème de fond en ce moment? Est-ce
que vous allez être capables de la faire passer, la vision de M. Nadeau-Dubois,
ou est-ce que vous pensez que c'est vraiment un groupe très restreint de gens
qui sont insatisfaits en ce moment?
M. Leduc : La déclaration de
Saguenay, là, ce n'est pas quelque chose que Gabriel a sorti de son chapeau la
semaine dernière, là, c'est quelque chose sur lequel le comité de coordination
nationale travaille depuis plusieurs semaines, sur laquelle nous avons
contribué comme porteurs de dossiers au caucus. C'est une question qui était
réclamée par la commission politique depuis longtemps. C'était quelque chose
qui était au jeu pendant la course de porte-parole féminine... réviser notre
programme, beaucoup de candidates en parlaient. Ça fait que ce n'est pas un
débat qui est apparu tout à coup. Moi, je... moi, personnellement, j'ai
confiance que ça va passer, cette déclaration.
Journaliste : ...qu'on
entend, là, depuis une semaine et demie. Est-ce que c'est un groupe restreint
de gens au sein de QS ou c'est un problème plus grand, plus profond?
M. Leduc : Moi, je ne sais
pas. Je ne sais pas si vous cherchez une réponse en termes de pourcentage ou en
termes de nombre absolu de personnes. Il y en a visiblement quelques-unes qui
signent ces lettres-là. Moi, je les prends au sérieux puis j'ai envie de les
écouter.
Journaliste : Mme Zaga
Mendez, vous avez dit tantôt que le parti n'est pas le même qu'en 2006, on peut
facilement le comprendre, mais j'aimerais vous entendre. Comment vous voyez que
le parti a changé depuis sa fondation?
Mme Zaga Mendez : D'abord,
nous avons 12 députés. On n'avait pas de député en 2006. On a rejoint un
plus grand nombre de Québécois et de Québécoises. Nous avons... entre 2006 puis
2024, il y a eu beaucoup de mouvement au Québec, là, quand on parle de la grève
étudiante, quand on parle de différents enjeux environnementaux. On s'est
nourri à chaque fois des différentes circonstances, conjonctures tout au long.
Et là on arrive à un point où il va falloir qu'on se pose la question sur la
stratégie, sur, oui, comment on fait pour gouverner au Québec. Puis je pense
que c'est sain et c'est normal. M. Nadeau-Dubois et d'autres sont en train
d'explorer différentes façons...
Journaliste : ...la base de
QS, c'est d'élargir... la base que vous cherchez à aller... rejoindre, parce
qu'à la base c'était... Option citoyenne, c'est un mouvement de la rue, mais
est-ce qu'on peut dire que... à la base que vous cherchez à aller rejoindre
s'est élargie?
Mme Zaga Mendez : Bien, il y
a eu plus... il y a plus de membres à Québec solidaire. Moi, je l'ai vécu même
à Verdun, là, quand je me suis présentée, là, on a doublé le nombre de membres.
Ça fait que, oui, il y a une base qui s'est élargie. Quand on s'élargit, c'est
sûr qu'il y a différents points de vue qui sont autour de la table. On a des
débats politiques, et c'est comme ça qu'on va trancher puis avancer.
Journaliste : ...est-ce que
vous estimez qu'au sein de Québec solidaire, en ce moment, il y a une gauche
qui ne cherche pas à avoir... à accéder au pouvoir?
Mme Zaga Mendez : Depuis la
fondation de Québec solidaire, la question sur comment on représente les
valeurs de justice sociale et de gauche au Parlement, elle a toujours été là.
Il y en a certains qui vont nous dire : Ça se fait en ayant quelques
députés qui vont être toujours dans un rôle de contestataire. Il y en a
d'autres qui vont nous dire, et j'en fais partie, qu'il faut, oui, agrandir le
nombre des personnes qui sont au Parlement pour avoir un impact direct dans la
vie des gens, que ce soit la lutte de... la crise du logement, le salaire
minimum, etc. Ces tensions-là puis ces discussions-là, elles ont toujours été
là. Et, en ce moment, on se les pose de façon peut-être plus frontale, et c'est
correct, c'est sain, et nous allons avoir des débats. On va adopter une
déclaration, à Saguenay, qui va nous permettre d'élargir encore plus la base de
Québec solidaire.
Journaliste : Mme
Zaga-Mendez, juste rapidement sur les intentions du gouvernement d'étendre la
superficie des terres en culture, est-ce que c'est un autre cas dans lequel le
ministre de l'Environnement subit les pressions d'un autre collègue, en
l'occurrence le ministre de l'Agriculture?
Mme Zaga Mendez : Moi, je
pense qu'il faut laisser les gens au sein du ministère l'Environnement faire
leur travail, d'évaluer les impacts environnementaux, sans pression des... que
ce soient d'autres collègues ou, voire, d'autres forces autour, là. Il faut
laisser, d'abord et avant tout, le ministre de l'Environnement faire son
travail sur cet enjeu, mais il faut se pencher aussi sur la question, là, plus
globale, plus globale, c'est-à-dire, si on fait la pression sur ce type de
terres agricoles là, c'est parce qu'ailleurs on est en train de gruger des
terres agricoles, ailleurs, on est en train d'avoir de la spéculation, l'achat
de terres. Donc, c'est normal qu'on se tourne vers des terres qui sont plus
marginales et dans lesquelles il y a certains enjeux environnementaux, mais il
faut couper le mal à la racine, c'est-à-dire s'attaquer d'abord et avant tout à
la protection des terres qui sont cultivables et sont cultivées en ce moment.
Journaliste :
With Gabriel Nadeau-Dubois exposing his
vision last week, and now the «déclaration de Saguenay», you are more than ever
at a crossroad. And parallel to that, there is a growing internal fight, and
this letter published today is another example. How will you make sure that
your party is not imploding?
Mme Zaga Mendez : There's an open debate on the direction that Québec solidaire should have, and it's a
healthy debate. And there are letters, yes, there's one letter from Mme Dorion
today that is exposing a vision. There are going to be different visions that
are going to be exposed. And how do we make this... everybody come together?
But that's our democratic...
Journaliste
: You want to form the next Government. For days, now, there is always, everyday, voices that are
criticizing the way you want to take the party to... like, what Nadeau-Dubois wants
to accomplish. So, there is an important crisis. How will you overcome this,
this situation?
Mme Zaga Mendez : For that... there are different levels to that situation, and the first one is the
political one. And for that, we have our... we're going to be in a national
council in a couple of weeks, we're going to have a congress, people will be
able to talk about this, to have debates, and we're going to make a decision.
And, depending on that decision, that will rally some, and maybe not others,
and I think it's part of politics and it's part of Québec
solidaire's history.
From the other side,
there are other issues, of course, that need to be tackled, such as how we
make... how we're going to have a better... how to say, «symbiose», how we're
going to have a better...
Journaliste
: ...
Mme Zaga Mendez : No. What I wanted to say is to how we are going to ensure that,
when we have an extraparliamentarian spokesperson, that we're going to have
resources in the ways that our party is structured. I think those are other...
how do you say, pathways that are on its way. So, it's a political one, and
it's important to have those
debates, and I'm sure that, from that, that we'll rally the most.
Journaliste
: But as a member that... you've been there for years. So, you
recognize that, now, there is... you're at a crossroads and you win, or you
lose, with what will happen in Saguenay and the new... the vision put forward
by Nadeau-Dubois, that is criticized by so many members and ex-members? There
is a tangible crisis, and you know it.
M. Leduc : It's not the first time... Yes, I understand your question. I understand your question. I'm
not denying it's a hard time. It's not the first hard debate we have in Québec solidaire. I've been there for some
time now, we had a hard debate when we needed to discuss if we wanted to do
alliances with the Parti québécois, we had hard debates when we negotiated the merge with Option
nationale, we had hard debates on secularism and we had a hard debate on
every... each platform for each election.
This one is a hard one, I
will not deny it. It's hard, because emotions are very strong, but I'm
confident that whatever the result, the next two weeks, people will come
together, because we want the same thing, we have the same values. So, I wish
that people can express themselves, we are mature enough everyone to listen to
the other part, «hein», Bernard Landry was always saying : Audi alteram
partem. Listen to the other part, to the other person, and that we have a
discussion.
And I say it again, I
read the letter from Catherine Dorion and her supporters this morning, I didn't
understood if she was against the Declaration of Saguenay. She had some things
to say about Gabriel Nadeau-Dubois that we all understood, that's not big news
with her book that we all read a few weeks before. But, on the question that is
on debate in the «conseil national» next two weeks, is whether we will open and
revisit our program on the basis of the regional «tournée» we've done for some
months now. So, that's the real debate. I didn't saw in the letter some strong
positions against that.
Journaliste :
When it comes to public transit, today,
the CAQ, is the best way forward going with an agency to control and to try to
get some coordination in this sector?
M. Leduc :
We will wait… have to wait to see the
bill that will be tabled this morning, as we suppose. Our friend and colleague,
Etienne Grandmont, is our home expert on the subject, he has already put some
issues on the table, that he's quite... he suspects it will not be the good way
to go forward. So, we will have to see the details, and he will react, I'm
sure, maybe today or next… or tomorrow. Merci, tout le monde.
(Fin à 9 h 05)