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Point de presse de M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de travail, et Mme Alejandra Zaga Mendez, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’environnement

Version finale

Thursday, May 9, 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-six minutes)

Mme Zaga Mendez : Bonjour, tout le monde. Ce matin, moi, j'ai le goût de vous parler d'un changement qui est attendu au Québec concernant la loi des mines. Il reste trois semaines à la fin de la session parlementaire. La ministre des Ressources naturelles s'est engagée à mettre à jour la loi des mines, et on attend toujours le dépôt de ce projet de loi. Je nous rappelle qu'il y a une hausse fulgurante des claims miniers un peu partout au Québec, je nous... je vous rappelle... je nous rappelle aussi que les différents maires et mairesses, un peu partout, surtout en région, où j'ai eu la chance de me promener, dans les Laurentides, en Outaouais, en Abitibi-Témiscamingue et en Mauricie, attendent ces changements pour faire en sorte qu'on ait un développement minier qui est en harmonie, en harmonie avec les préoccupations régionales, qu'on protège l'environnement. Entre autres, on a des demandes qui sont claires : rapidement, il faut qu'on ait une hausse des redevances minières afin d'avoir un meilleur impact économique dans nos régions. Il faut qu'on arrête avec la préséance du droit minier sur tous les outils du…d'aménagement du territoire et, bien sûr, il faut instaurer un BAPE obligatoire pour chaque projet minier. C'est l'avenir du Québec, ça passe par une industrie minière qui est encadrée.

M. Leduc : Merci, Alejandra. Deux sujets pour moi ce matin. D'abord, sur la construction, c'est vraisemblablement aujourd'hui que nous allons terminer le projet de loi no 51 sur la soi-disant modernisation de la construction. Le ministre Jean Boulet nous avait promis de la... nous avait promis que c'était perfectible, son projet de loi, mais force est de constater que, sur les fondamentaux, ça n'a pas bougé d'une virgule. J'ai été particulièrement déçu de son commentaire hier par rapport à la chute des amendes donnée par la CCQ, qu'il disait que c'était une bonne nouvelle puis que tout allait bien. Moi, ce n'est pas du tout ça que j'entends sur le terrain. Moi, j'entends des travailleurs, travailleuses qui sont tannés que la CCQ, d'ailleurs, pareil comme la CNESST, annonce ses visites par courtoisie. Ce n'est pas le concept d'une inspection surprise du tout, ça. Et ça m'inquiète, moi, qu'il y ait une baisse drastique des amendes qui soient versées. Je ne suis pas certain que tout va bien dans le milieu de la construction.

Et deuxième sujet, je veux attirer vraiment votre attention, cet après-midi, sur la conférence de presse qui aura lieu avec nos collègues, là, de Sherbrooke et de Laurier-Dorion sur le dossier de projet de loi Françoise David avec les mouvements sociaux, à peu près tous les groupes, là, qui représentent des aînés, qui réclament qu'on bouge sur le dossier de la protection des aînés par rapport au logement. Ce sujet-là n'est pas terminé, au contraire, ça continue et je vous invite à assister à la conférence de presse tantôt.

Journaliste : Vous qui êtes très destinés au transport collectif, l'agence qui va naître aujourd'hui, là, dans un projet de loi, là, est-ce que c'est le nirvana?

M. Leduc : Bien, on va attendre de le lire, là, ce projet de loi là, comme d'habitude, on a des...

Journaliste : ...

M. Leduc : ...j'ai des doutes, mon collègue Etienne Grandmont aussi en a émis plusieurs. C'est notre expert maison sur le transport. J'ai hâte de l'entendre, lui, sur son analyse fine du projet de loi quand on aura mis la main dessus cet après-midi.

Journaliste : Vous avez lu la lettre, ce matin, d'anciens candidats militants avec Québec solidaire. Qu'est-ce que vous pensez de leur constat?

M. Leduc : Bien, je ne les partage pas d'un point de vue très personnel. Moi, je ne partage surtout pas leur lecture des mouvements sociaux. Les mouvements sociaux, là, on travaille avec eux tous les jours. Moi, je ne fais rien qui ça, travailler avec les mouvements sociaux. Cet après-midi, il y a une conférence de presse avec les mouvements sociaux. Toute la semaine, sur la Commission de la construction, je parlais avec les syndicats, avec les groupes de femmes sur les mouvements sociaux. Il y a deux, trois semaines, c'était l'étude des crédits, chaque député préparait ses crédits avec les mouvements sociaux. Alors, moi, c'est… parce que, si on attend que les mouvements sociaux vont comme un peu par magie nous porter au pouvoir, ça ne marche pas comme ça, il y a quelque chose qui s'appelle l'action communautaire autonome.

Moi, je viens du milieu syndical, puis on n'avait pas envie nécessairement d'être attachés à un parti politique, entre autres, parce que, dans le mouvement social, il y a tout le monde là-dedans. Il y a du monde qui vote pour que n'importe quel parti à l'intérieur. À l'intérieur d'un syndicat, il y a du monde qui vote pour le Parti conservateur, tu sais, même chose pour un mouvement communautaire et autres. Ça fait que de s'attendre à ce que les mouvements sociaux vont nous porter au pouvoir, ça ne marche pas comme ça, à mon humble avis. Après ça, c'est une contribution qu'ils ont faite ce matin. Il y en aura probablement d'autres, des lettres de ce genre là. Puis c'est bien correct, c'est ça, un débat, c'est ça, un parti politique.

Journaliste : Qu'est-ce que ça vous dit que Catherine Dorion cosigne cette lettre-là, considérant les commentaires qu'elle a faits dans le passé?

Mme Zaga Mendez : Mais, vous savez, on a ouvert un débat à Québec solidaire, puis à chaque fois qu'on s'est posé des grandes questions, on passe par des voies démocratiques. Donc, tout le monde, inclus Catherine Dorion, des collègues au caucus, des différents militants, il va avoir différentes contributions... le Conseil national, et c'est normal. Moi, j'ai déjà été présidente du parti, là, j'en ai vu d'autres, c'est normal. Ce qui est important, c'est qu'on va arriver au bout de cette discussion-là. On va avoir une stratégie, on va avoir des constats à faire au Conseil national puis au congrès, puis c'est à partir de là que nous allons continuer notre travail.

Journaliste : Mme Zaga Mendez, est-ce que... En fait, en signant une lettre comme celle-là, est-ce que Catherine Dorion ne devrait pas s'engager aussi à venir au conseil national de mai pour intervenir sur les... Je ne suis même pas sûr qu'elle a sa carte de membre encore, là, je vous avoue que je ne le sais pas, mais est-ce que ça ne la rattache pas au fait qu'elle devrait devenir... venir, intervenir, là, au conseil national?

Mme Zaga Mendez : L'implication de Mme Dorion, ça l'appartient. Ce n'est pas à moi de juger quel type d'implication qu'elle souhaite avoir dans le parti. Tout le monde peut prendre sa carte de membre à Québec solidaire demain matin, venir contribuer à un débat, faire des publications Facebook. C'est l'objectif, quand on se pose des grandes questions sur nos orientations, sur quelles stratégies avoir.

M. Leduc : Peut-être ajouter quelque chose rapidement. Sur le fond des choses, je n'ai pas saisi c'était quoi, leur position exacte à Catherine et à ces cosignataires sur la Déclaration de Saguenay. C'est ça qui est un débat : Faut-il ou non adopter cette déclaration-là et revoir notre programme, notamment à l'issue de la grosse tournée des régions qu'on a faite, tous les députés et tous les militants? C'est ça, le vrai débat qui est en question. Puis je l'ai lue, la lettre, je l'ai relue ce matin, puis je n'ai pas tout à fait saisi s'ils sont pour ou contre qu'on adopte la Déclaration de Saguenay.

Journaliste : Mme Zaga Mendez, vous dites, vous en avez vu d'autres. Ça se compare à quoi, la crise que vous vivez actuellement se compare à quoi?

Mme Zaga Mendez : Moi, je ne vais pas comparer à d'autres moments, parce que Québec solidaire a tellement évolué depuis 2006, on n'est pas le même parti qu'on était au tout début. Moi, j'ai rejoint les rangs en 2009. J'ai fait partie d'une génération, j'étais très jeune, hein, j'avais 20 ans quand j'ai rejoint Québec solidaire, et j'ai milité au sein du comité... national pendant six ans. Alors, c'est sûr qu'on évolue et c'est normal. Alors, on est rendus à un point, et M. Nadeau-Dubois a posé une question : Quel type de stratégie Québec solidaire devrait entreprendre pour aller vers le pouvoir? Personnellement, comme femme de gauche, que je m'implique depuis des années et que je suis arrivée au Parlement avec une vision écologiste, de justice sociale, mais c'est sûr que, lorsqu'on arrive, on se rend compte qu'on peut avoir un impact, dans la vie des gens, très concret à l'opposition. Ceci étant dit, avec les crises qu'on traverse au Québec, la crise du logement, la crise environnementale, on a le goût d'en faire plus.

Journaliste : ...vous êtes là, au parti, depuis longtemps, est-ce qu'il y a déjà eu une crise comme ça dans le passé au parti?

Journaliste : Vous avez été présidente aussi.  

Mme Zaga Mendez : Il y a eu différents moments dans lesquels on a eu à trancher sur certains débats, que ce soient des positions sur l'inclusion, que ce soient des positions... même sur l'environnement. Puis, à ce moment-là, il y a eu des gens qui ont décidé de continuer et contribuer. Il y a des gens qui ont décidé de prendre un recul. 

Journaliste : Est-ce que c'est pire que lecollectif décolonial, parce qu'il y avait eu une fronde assez solide à ce moment-là, là? Est-ce que vous considérez cette fronde-là plus difficile à traverser que la dernière?

Mme Zaga Mendez : Je pense que le départ... on ne va pas nier qu'on a eu un départ d'une co-porte-parole. C'est la première fois que ce type d'événement arrive. On ne va pas nier aussi qu'il y a des questions qui se posent par rapport à notre impact puis nos dialogues avec les régions. C'est un débat puis des questions qui sont... comment je peux dire, c'est la première fois qu'on vit ça à Québec solidaire de cette façon-là. Ceci étant dit, moi, je crois nos instances démocratiques, je crois qu'on est capables d'avoir ce débat-là dans les instances qui vont nous permettre de prendre des décisions collectives. Ça a toujours été comme ça à Québec solidaire et en politique.

Journaliste : Est-ce que vous invitez Mme Dorion à venir s'expliquer sur le plancher à Saguenay?

Mme Zaga Mendez : J'invite tout le monde, tout le monde à venir sur le plancher à Saguenay, de lire la déclaration de Saguenay aussi, parce que c'est de ça qu'il s'agit. Puis regardez comment à... suite à la tournée des régions, suite à tout ce qu'on a fait, on est capables de prendre des positions pour rejoindre plus de Québécois et Québécoises.

Journaliste : Est-ce que c'est une minorité bruyante, Mme Zaga Mendez ou M. Leduc, ou est-ce que c'est un réel mouvement de fond au sein de Québec solidaire que ce qu'on lit ce matin?

M. Leduc : Moi, là, j'étais là aussi à... depuis quelque temps, j'étais à la fondation de Québec Solidaire. J'étais même à la fondation d'Option Citoyenne un peu avant. À chaque fois que quelqu'un décide de quitter pour quelconque raison, j'ai personnellement beaucoup de peine. Des fois, c'est des raisons personnelles, on est fatigué, on veut juste faire autre chose. Des fois, c'est des raisons plus politiques. Quand c'est des raisons politiques, j'ai personnellement beaucoup de peine, parce que je considère qu'on aurait pu peut-être réussir à tout le monde s'entendre puis voir l'intérêt collectif d'avancer ensemble. Je ne vous cacherai pas que ça m'est déjà arrivé, moi, de perdre des débats à l'intérieur de Québec solidaire comme militant, puis d'avoir ça qui me traverse l'esprit comme idée : Hum, je suis-tu encore à la bonne place, puis me requestionner. Ça fait que je pense qu'il y a quelque chose de sain là-dedans, mais j'ai personnellement de la peine quand quelqu'un quitte. Puis, en même temps, je... force est de constater... Puis, comme je vous disais, j'étais au congrès de Québec solidaire, des gens qui n'étaient pas contents de l'orientation qu'on prenait sur x ou y sujet, au congrès de fondation de Québec solidaire, il y en avait, qui sont partis puis qui ont déchiré leur carte, tu sais.

Journaliste : Est-ce que c'est une minorité bruyante ou c'est un problème de fond en ce moment? Est-ce que vous allez être capables de la faire passer, la vision de M. Nadeau-Dubois, ou est-ce que vous pensez que c'est vraiment un groupe très restreint de gens qui sont insatisfaits en ce moment?

M. Leduc : La déclaration de Saguenay, là, ce n'est pas quelque chose que Gabriel a sorti de son chapeau la semaine dernière, là, c'est quelque chose sur lequel le comité de coordination nationale travaille depuis plusieurs semaines, sur laquelle nous avons contribué comme porteurs de dossiers au caucus. C'est une question qui était réclamée par la commission politique depuis longtemps. C'était quelque chose qui était au jeu pendant la course de porte-parole féminine... réviser notre programme, beaucoup de candidates en parlaient. Ça fait que ce n'est pas un débat qui est apparu tout à coup. Moi, je... moi, personnellement, j'ai confiance que ça va passer, cette déclaration.

Journaliste : ...qu'on entend, là, depuis une semaine et demie. Est-ce que c'est un groupe restreint de gens au sein de QS ou c'est un problème plus grand, plus profond?

M. Leduc : Moi, je ne sais pas. Je ne sais pas si vous cherchez une réponse en termes de pourcentage ou en termes de nombre absolu de personnes. Il y en a visiblement quelques-unes qui signent ces lettres-là. Moi, je les prends au sérieux puis j'ai envie de les écouter.

Journaliste : Mme Zaga Mendez, vous avez dit tantôt que le parti n'est pas le même qu'en 2006, on peut facilement le comprendre, mais j'aimerais vous entendre. Comment vous voyez que le parti a changé depuis sa fondation?

Mme Zaga Mendez : D'abord, nous avons 12 députés. On n'avait pas de député en 2006. On a rejoint un plus grand nombre de Québécois et de Québécoises. Nous avons... entre 2006 puis 2024, il y a eu beaucoup de mouvement au Québec, là, quand on parle de la grève étudiante, quand on parle de différents enjeux environnementaux. On s'est nourri à chaque fois des différentes circonstances, conjonctures tout au long. Et là on arrive à un point où il va falloir qu'on se pose la question sur la stratégie, sur, oui, comment on fait pour gouverner au Québec. Puis je pense que c'est sain et c'est normal. M. Nadeau-Dubois et d'autres sont en train d'explorer différentes façons...

Journaliste : ...la base de QS, c'est d'élargir... la base que vous cherchez à aller... rejoindre, parce qu'à la base c'était... Option citoyenne, c'est un mouvement de la rue, mais est-ce qu'on peut dire que... à la base que vous cherchez à aller rejoindre s'est élargie?

Mme Zaga Mendez : Bien, il y a eu plus... il y a plus de membres à Québec solidaire. Moi, je l'ai vécu même à Verdun, là, quand je me suis présentée, là, on a doublé le nombre de membres. Ça fait que, oui, il y a une base qui s'est élargie. Quand on s'élargit, c'est sûr qu'il y a différents points de vue qui sont autour de la table. On a des débats politiques, et c'est comme ça qu'on va trancher puis avancer.

Journaliste : ...est-ce que vous estimez qu'au sein de Québec solidaire, en ce moment, il y a une gauche qui ne cherche pas à avoir... à accéder au pouvoir?

Mme Zaga Mendez : Depuis la fondation de Québec solidaire, la question sur comment on représente les valeurs de justice sociale et de gauche au Parlement, elle a toujours été là. Il y en a certains qui vont nous dire : Ça se fait en ayant quelques députés qui vont être toujours dans un rôle de contestataire. Il y en a d'autres qui vont nous dire, et j'en fais partie, qu'il faut, oui, agrandir le nombre des personnes qui sont au Parlement pour avoir un impact direct dans la vie des gens, que ce soit la lutte de... la crise du logement, le salaire minimum, etc. Ces tensions-là puis ces discussions-là, elles ont toujours été là. Et, en ce moment, on se les pose de façon peut-être plus frontale, et c'est correct, c'est sain, et nous allons avoir des débats. On va adopter une déclaration, à Saguenay, qui va nous permettre d'élargir encore plus la base de Québec solidaire.

Journaliste : Mme Zaga-Mendez, juste rapidement sur les intentions du gouvernement d'étendre la superficie des terres en culture, est-ce que c'est un autre cas dans lequel le ministre de l'Environnement subit les pressions d'un autre collègue, en l'occurrence le ministre de l'Agriculture?

Mme Zaga Mendez : Moi, je pense qu'il faut laisser les gens au sein du ministère l'Environnement faire leur travail, d'évaluer les impacts environnementaux, sans pression des... que ce soient d'autres collègues ou, voire, d'autres forces autour, là. Il faut laisser, d'abord et avant tout, le ministre de l'Environnement faire son travail sur cet enjeu, mais il faut se pencher aussi sur la question, là, plus globale, plus globale, c'est-à-dire, si on fait la pression sur ce type de terres agricoles là, c'est parce qu'ailleurs on est en train de gruger des terres agricoles, ailleurs, on est en train d'avoir de la spéculation, l'achat de terres. Donc, c'est normal qu'on se tourne vers des terres qui sont plus marginales et dans lesquelles il y a certains enjeux environnementaux, mais il faut couper le mal à la racine, c'est-à-dire s'attaquer d'abord et avant tout à la protection des terres qui sont cultivables et sont cultivées en ce moment.

Journaliste : With Gabriel Nadeau-Dubois exposing his vision last week, and now the «déclaration de Saguenay», you are more than ever at a crossroad. And parallel to that, there is a growing internal fight, and this letter published today is another example. How will you make sure that your party is not imploding?

Mme Zaga Mendez : There's an open debate on the direction that Québec solidaire should have, and it's a healthy debate. And there are letters, yes, there's one letter from Mme Dorion today that is exposing a vision. There are going to be different visions that are going to be exposed. And how do we make this... everybody come together? But that's our democratic...

Journaliste : You want to form the next Government. For days, now, there is always, everyday, voices that are criticizing the way you want to take the party to... like, what Nadeau-Dubois wants to accomplish. So, there is an important crisis. How will you overcome this, this situation?

Mme Zaga Mendez : For that... there are different levels to that situation, and the first one is the political one. And for that, we have our... we're going to be in a national council in a couple of weeks, we're going to have a congress, people will be able to talk about this, to have debates, and we're going to make a decision. And, depending on that decision, that will rally some, and maybe not others, and I think it's part of politics and it's part of Québec solidaire's history.

From the other side, there are other issues, of course, that need to be tackled, such as how we make... how we're going to have a better... how to say, «symbiose», how we're going to have a better...

Journaliste : ...

Mme Zaga Mendez : No. What I wanted to say is to how we are going to ensure that, when we have an extraparliamentarian spokesperson, that we're going to have resources in the ways that our party is structured. I think those are other... how do you say, pathways that are on its way. So, it's a political one, and it's important to have those debates, and I'm sure that, from that, that we'll rally the most.

Journaliste : But as a member that... you've been there for years. So, you recognize that, now, there is... you're at a crossroads and you win, or you lose, with what will happen in Saguenay and the new... the vision put forward by Nadeau-Dubois, that is criticized by so many members and ex-members? There is a tangible crisis, and you know it.

M. Leduc : It's not the first time... Yes, I understand your question. I understand your question. I'm not denying it's a hard time. It's not the first hard debate we have in Québec solidaire. I've been there for some time now, we had a hard debate when we needed to discuss if we wanted to do alliances with the Parti québécois, we had hard debates when we negotiated the merge with Option nationale, we had hard debates on secularism and we had a hard debate on every... each platform for each election.

This one is a hard one, I will not deny it. It's hard, because emotions are very strong, but I'm confident that whatever the result, the next two weeks, people will come together, because we want the same thing, we have the same values. So, I wish that people can express themselves, we are mature enough everyone to listen to the other part, «hein», Bernard Landry was always saying : Audi alteram partem. Listen to the other part, to the other person, and that we have a discussion.

And I say it again, I read the letter from Catherine Dorion and her supporters this morning, I didn't understood if she was against the Declaration of Saguenay. She had some things to say about Gabriel Nadeau-Dubois that we all understood, that's not big news with her book that we all read a few weeks before. But, on the question that is on debate in the «conseil national» next two weeks, is whether we will open and revisit our program on the basis of the regional «tournée» we've done for some months now. So, that's the real debate. I didn't saw in the letter some strong positions against that.

Journaliste : When it comes to public transit, today, the CAQ, is the best way forward going with an agency to control and to try to get some coordination in this sector?

M. Leduc : We will wait… have to wait to see the bill that will be tabled this morning, as we suppose. Our friend and colleague, Etienne Grandmont, is our home expert on the subject, he has already put some issues on the table, that he's quite... he suspects it will not be the good way to go forward. So, we will have to see the details, and he will react, I'm sure, maybe today or next… or tomorrow. Merci, tout le monde.

(Fin à 9 h 05)

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