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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’habitation, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de travail et d’emploi

Version finale

Le jeudi 11 avril 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-sept minutes)

M. Paradis : Bonjour, tout le monde. C'est un grand jour aujourd'hui, un grand jour pour les relations internationales du Québec. Le premier ministre français, Gabriel Attal, est parmi nous. Il va s'adresser à l'Assemblée nationale. C'est la première fois en plusieurs décennies. C'est un très grand moment. La relation privilégiée entre la France et le Québec est connue, elle est importante, elle est précieuse pour le Québec. C'est un moment où il faut faire preuve de sens de l'État. Et tout le monde sait... tout le monde qui est familier avec les relations internationales sait que, lorsqu'il y a une visite de cette nature-là, ce n'est pas le temps de commencer à parler de politique interne française, tout comme on ne s'attend pas à ce que nos invités viennent s'ingérer dans nos débats internes, c'est le moment de s'élever à la hauteur du moment.

Alors, nous, on invite l'ensemble des députés des partis politiques ici, à l'Assemblée nationale, donc, à s'élever à la hauteur du moment et à accueillir le premier ministre Gabriel Attal comme il se doit.

M. Arseneau : Si c'est un grand jour aujourd'hui, hier on a assisté à un jour sombre à Ottawa, à la Chambre des communes, alors qu'une majorité d'élus fédéraux ont voté contre le projet de loi C-347 de René Arseneault, un Acadien qui défend tout simplement l'interdiction pour les députés de faire allégeance au peuple qu'ils représentent, à la population qu'ils représentent plutôt qu'au roi. C'est lamentable. Vous savez que la déportation des Acadiens de 1755 et des années qui ont suivi n'a jamais été pleinement reconnue dans le sens où on n'a jamais prononcé d'excuses envers le peuple acadien. Alors, moi, comme Acadien, je trouve ça absolument lamentable et très peu édifiant aussi, non seulement le fait qu'on ne permette pas à ceux qui le désirent de ne pas prononcer le serment au roi, et, d'autre part, qu'on ait ajouté à cette humiliation-là le chant de God Save the King à la toute fin, lorsque le vote a été prononcé. Je trouve ça d'autant plus humiliant pour mes frères et soeurs acadiennes, et je tenais à le mentionner, à le dénoncer ce matin.

Journaliste : M. Paradis, bon, évidemment, vous visez Québec solidaire dans vos propos. Est-ce que c'est une riposte à... aux attaques de Québec solidaire d'hier par rapport au troisième lien?

M. Paradis : Aujourd'hui, c'est le moment de la visite du premier ministre Gabriel Attal. Comme quelqu'un qui connaît les relations internationales, je sais, et, au Parti québécois, nous savons, à quel point c'est un moment important. Ce qu'on dit, c'est que c'est la journée où il faut s'élever, il faut avoir la stature d'hommes et de femmes d'État, et c'est ce que je vais faire aujourd'hui. Alors, c'est ça, notre appel. Aujourd'hui, c'est le moment de cette visite-là. Il va avoir un discours très important tout à l'heure au salon bleu. C'est ça, la focalisation de la journée.

Journaliste : Mais est-ce que Québec solidaire a manqué de sens de l'État, selon vous?

M. Paradis : Bien, j'ai dit tout à l'heure que c'est un moment important pour les relations internationales du Québec. Alors, aujourd'hui, je vais ne pas faire ce que je dis qu'il ne faut pas faire, c'est-à-dire ce n'est pas le temps de faire des joutes politiques à un moment de relations internationales important pour le Québec. Focalisons sur l'accueil que nous allons réserver tout à l'heure au premier ministre Gabriel Attal.

Journaliste : Mais qu'est-ce que ça veut dire, ça... Vous dites que c'est un moment pour s'élever à la stature d'hommes et de femmes d'État, et c'est ce que vous allez faire. Qu'est-ce que ça veut dire, ça, s'élever? Comment vous faites ça, dans la vie, pour vous élever à la stature d'homme d'État?

M. Paradis : Aujourd'hui, aujourd'hui, c'est le temps de voir ce que sont les traditions, les façons de faire de la diplomatie des relations internationales. C'est le temps de se consacrer à cet accueil du premier ministre Gabriel Attal. Il va venir nous parler. C'est le temps d'écouter son discours, d'insister sur les liens d'amitié qui existent entre le Québec et la France, de les entretenir, de les...

Journaliste : Alors, vous vous attendez à quoi dans ce discours-là? Qu'est-ce qui serait satisfaisant pour le Québec, à votre avis, dans ce discours de M. Attal?

M. Paradis : Bien, justement, c'est... c'est... c'est un moment où on espère... puis je pense que le premier ministre, dans les... dans les réponses qu'il a déjà données, je pense, va souligner la relation historique qui existe entre la France et le Québec, va parler de ce lien privilégié, du fait que la France... pour la France, le Québec, c'est un partenaire important, c'est un partenaire commercial important, c'est un partenaire important sur le plan culturel, sur le plan de la promotion de la langue française.

Journaliste : ...ça fait 20 ans que je suis ça, là, puis, à chaque fois qu'il y a un premier ministre soit qui va là-bas ou qui vient ici, c'est systématique dans tous les discours, ça n'a jamais fait exception. Qu'est-ce qu'il faut apporter de plus dans ce discours-là que les civilités qu'on se lance puis les preuves d'amitié qu'on se lance à chaque discours?

M. Paradis : Alors, notre rôle, justement, aujourd'hui, c'est ce que je viens de mentionner, ce n'est pas de commencer à dire : Nous voulons ceci et le premier ministre doit dire ceci. C'est le discours du premier ministre français. Alors, on va l'écouter et on est confiants, on est confiants qu'il va renouveler ses liens d'amitié particuliers entre la France et le Québec, qu'il va parler des liens commerciaux particuliers, des liens culturels de la francophonie. Vous avez raison, ça fait partie de... d'un historique que nous avons avec la France. Et on a confiance que c'est ça qui va se passer aujourd'hui.

Journaliste : Donc, le jour même de cette visite-là, votre chef, Paul St-Pierre Plamondon, plaide, dans une entrevue qu'il a accordée au journal, pour que la France joue un rôle particulier advenant l'indépendance du Québec. Est-ce que M. Attal doit préciser sa vision des choses lorsqu'il sera questionné lors de... pendant sa visite?

M. Paradis : Nous, on espère toujours que le premier ministre puis que les autorités françaises vont aller le plus loin possible sur ces questions-là. Maintenant, notre chef...

Journaliste : ...

M. Paradis : ...notre chef va aborder ces questions-là. D'abord, il va avoir une... il va avoir un moment avec le premier ministre. C'est un... C'est un moment privilégié. Il va avoir ces discussions-là. Maintenant, nous, là, on n'a pas d'exigence sur son discours, là. C'est la question qui m'était posée tout à l'heure. On ne commencera pas à dire au premier ministre Gabriel Attal ce qu'il doit dire ou ne pas dire dans son discours, mais plus... pour nous, la France a un rôle particulier à jouer sur ces questions-là. La France, on le sait, a toujours fait partie de la stratégie, pour nous, de la reconnaissance d'un Québec indépendant, d'un rôle proactif pour favoriser aussi cette reconnaissance au lendemain d'une déclaration d'indépendance.

Des voix : ...

Journaliste : Excuse-moi, Charles. Donc, ma question, c'est de savoir : Est-ce que M. Attal doit se mouiller clairement? C'est ça, ma question, la question que je vous pose...

M. Paradis : Non, c'est... Nous, on est en train de dire aujourd'hui : Son discours lui appartient. Les messages qu'il adressera au peuple québécois, à l'Assemblée nationale, ça lui appartient. Maintenant, nous, du Parti québécois, on va continuer aussi à entretenir cette relation avec la France, à dire et à être confiants que la France va nous accompagner dans les choix que le Québec effectuera, qu'on espère que le... que le Québec va effectuer dans le futur.

Journaliste : Mais c'est juste parce que vous dites : Il ne faut pas nécessairement avoir d'attente, c'est son discours. Ceci dit, M. St-Pierre-Plamondon, lui, il en a, des attentes, là.

M. Paradis : Bien oui, on en... on en a, des attentes.

Journaliste : ...pour s'élever, il ne faut pas les formuler aujourd'hui?

M. Paradis : C'est... Son discours à l'Assemblée nationale lui appartient. C'est lui qui va lancer les messages qu'il pense qui sont adéquats. C'est le message officiel de la France. Nous, on va continuer d'avoir ce dialogue-là avec la France, on va continuer d'avoir ces demandes-là, d'avoir ces espoirs-là, et on est confiants que c'est ce qui va arriver au moment où le Québec va effectuer ses choix.

Journaliste : M. Paradis, sur un autre sujet, vous avez peut-être vu hier que l'équipe de hockey en Arizona, les Coyotes, évalue un déménagement à Salt Lake City. Pourquoi, à ce moment-là, est-ce que le ministre Girard, selon vous, parle encore, là, de matchs du Canadien à Québec? Est-ce qu'il crée des faux espoirs pour les gens de Québec?

M. Paradis : Bien, la question, elle est là : Comment il se fait que le ministre des Finances du Québec continue à parler de ces questions-là? Comment ça se fait que ça continue à être une priorité du travail de notre ministre des Finances, surtout après l'épisode malheureux des Kings de Los Angeles?

Là, on nous dit qu'il veut amener des matchs des Canadiens de Montréal. Puis je ne sais pas si cette annonce-là a plu aux promoteurs privés qui sont en train de s'occuper de ça, mais c'est ce qu'on disait la dernière fois, et c'est ce qu'on dit encore aujourd'hui : Laissons les promoteurs privés travailler, laissons les gens qui sont des spécialistes en hockey travailler sur ces questions-là. Et notre ministre des Finances devrait se préoccuper de l'état des finances du Québec.

Journaliste : M. Arseneau, juste revenir sur le serment sur le... au roi. C'était quand même plus serré que ce qui avait été anticipé. Êtes-vous frustré que Justin Trudeau ait imposé la ligne de parti à son... à son cabinet? Peut-être que les choses auraient été différentes si...

M. Arseneau : Tout à fait. Tout à fait. On annonce... en fait, on a laissé penser aux gens qu'il y aurait un vote libre, mais un vote libre mais pas pour les membres du cabinet puis pas pour M. Trudeau lui-même, qui s'est défilé, il n'était pas là pour voter.

M. Trudeau, depuis son entrée au pouvoir, s'est excusé à peu près pour tout et pour rien lorsqu'il est question, là, des actions du gouvernement fédéral sur le plan historique. Il n'a jamais voulu dire que les Acadiens, qui composent quand même une bonne partie de la population des Maritimes et y compris des... du Québec, il y a quand même une diaspora assez large, ne méritent pas le respect du premier ministre lorsqu'il est question de représenter les citoyens et de pouvoir se soustraire au serment d'un roi d'une puissance étrangère qui a, sous la gouverne de ses prédécesseurs, commis ce qui s'apparente vraiment à un génocide à l'époque, qui n'a jamais été reconnu comme tel, mais qui est une tragédie incommensurable et avec laquelle le peuple... le peuple acadien continue de vivre comme un traumatisme important.

Alors, que le gouvernement Trudeau, aujourd'hui ou hier, ait manqué un rendez-vous avec l'histoire comme celui-là pour faire un pas vers la réconciliation avec les Acadiens de tout le pays, c'est absolument décevant, et c'est pour ça que je tenais à l'exprimer.

Journaliste : ...beaucoup des Acadiens aussi, tantôt, là, à propos du... des conservateurs qui ont chanté God Save the King, mais qu'est-ce que les Québécois, eux, doivent retenir de cette scène-là?

M. Arseneau : Qu'est-ce qu'on doit retenir, c'est qu'on a, disons, un pays qui est dysfonctionnel, on le sait depuis longtemps, et, à chaque jour, bien, on se rend compte que le Québec est sur un parcours qui le sépare du reste du Canada. Et, moi, hier, ça exprimait bien, encore une fois, la raison pour laquelle c'est un pays étranger, le Canada, pour le Québec. Et, lorsqu'on a vu cette célébration d'un groupe parlementaire qui risque fort de gouverner le pays d'ici quelques années, bien, écoutez, c'est... il y a quelque chose de désespérant là-dedans.

Journaliste : Et est-ce que c'est une image qui risque de coller à M. Poilievre et ses troupes lorsqu'ils feront campagne au Québec aux prochaines élections fédérales?

M. Arseneau : Bien, je pense qu'on va se souvenir de ça. Le Québec a fait un pas en avant de façon importante grâce au Parti québécois et à Paul St-Pierre Plamondon, il y a un peu plus d'un an, en abolissant le serment au roi ici, au Québec. De voir que le Parti conservateur aujourd'hui, essentiellement, fait un pied de nez aux... non seulement aux Acadiens, mais quelque part aussi au Québec, qui a adopté une voie complètement différente, bien, ça en dit long, là, sur les considérations que vont avoir les membres de l'équipe de Poilievre si jamais il devenait premier ministre.

Le Modérateur : On va prendre une dernière en français ou passer en anglais.

M. Arseneau : Bien, moi, avant, s'il n'y a pas de question sur la santé, j'aimerais quand même mentionner que... comme mes collègues, que le fait qu'on veuille reconnaître le rôle des IPS davantage est intéressant, est un pas dans la bonne direction, sauf que je voudrais quand même mentionner qu'au Québec on ne parle pas encore... en fait, je n'ai pas vu dans le discours du ministre, on verra dans l'annonce tout à l'heure, cette volonté-là de donner la... une autonomie beaucoup plus grande aux IPS, qui sont encore sous la responsabilité des médecins au Québec, contrairement à l'Ontario, contrairement à d'autres juridictions à travers le pays. Le Québec est très, très en retard là-dessus. On avait eu la chance de changer la donne lors de l'étude et l'adoption du projet de loi n° 43, on a permis aux IPS de poser des diagnostics, mais elles sont encore sous la responsabilité des médecins, au point où des médecins vont aller chercher jusqu'à au-delà de 60 000 $ par année pour superviser les IPS. Donc, il faut aussi, si on veut reconnaître le travail des IPS, leur donner la pleine autonomie dans leur pratique et puis s'assurer qu'elles aient les moyens de...

Journaliste : ...là-dessus, est-ce que l'objectif que le gouvernement se donne, là, de... à terme, de recruter 1 000 nouvelles professionnelles, ça vous semble réaliste dans le contexte actuel?

M. Arseneau : Bien, en fait, c'est... je pense que, dans... là-dedans, comme dans bien d'autres dossiers en matière de santé, je pense que les objectifs, ils sont louables, et on les appuie. Maintenant, tu as la question... la question des moyens. Si on continue de... un bras de fer avec les infirmières pour tenter de leur faire rentrer dans le rang sans nécessairement améliorer leurs conditions de travail, ça vaut pour les infirmières en général comme pour les IPS, on n'y arrivera pas. Donc, moi, je pense que le gouvernement doit mettre en place les moyens, effectivement, pour s'assurer qu'on puisse augmenter le nombre d'IPS. Vous vous souvenez, l'objectif était d'en former 2 000 pour l'année prochaine. À ce que je sache, on est encore loin du compte. Donc, le gouvernement doit mettre les bouchées doubles, mais ça passe aussi par en... par l'idée de rendre la profession attrayante, notamment dans l'autonomie qu'elles peuvent avoir dans leur pratique.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : When it comes to the specialized nurses, what... what needs to happen in order to make sure the specialized nurses stay at these clinics and stay in the public sector instead of moving to the private sector like we've seen?

M. Arseneau : Yes, but we saw that the objective was commendable, obviously, but the means that are provided to the specialized nurses are not there, and that's why they... I mean, they were... I think we opened three clinics couple years ago, and one closed, like, shortly after because they couldn't recruit the nurses because it's not attractive. So, you have to work on the attractivity of the profession, and it goes not only with the means that they're given but also the autonomy. We are far behind Ontario and other provinces when it comes to nurses, whereby here, in Québec, they're still under the supervision, paid supervision by the doctors. And now the Government says : We'll negotiate with the doctors. Now, it seems like, rather than changing the law, back in 2020, the Government wants to kind of wheel and deal with the doctors. I mean, I don't think that's the right way the Government should decide that, you know, nurses will be recognized for their competencies and will be able to work in an autonomous manner within their field of... you know, of, you know, competence, yes.

Journaliste : The EMSB has voted in favor of asking the Supreme Court of Canada to rule on Bill 21. Is this a waste of money for a school board to... other resources into or do you think they actually have a chance?

M. Paradis : It's the board's right to appeal to the Supreme Court. And, when we were asked about our reaction the day the court of appeal rendered its decision, we said : Look, it's going to be decided at the Supreme Court of Canada. So, no surprise there. The real question is : What will the federal Government do? Will they, once again, use our taxes to fight against a law that has been adopted by the National Assembly? Will they, once again, fight Québec? That's the real question.

Le Modérateur :Merci beaucoup.

Journaliste : ...

Le Modérateur : ...une dernière, oui.

Journaliste : ...I'm the only one. The day cares, day care agreements... the collective agreements expired over a year ago, and the unions have filed a complaint against the CAQ for failing to negotiate in good faith. What does this kind of show in all the patterns of... that we've had in past year over negotiations over…

M. Arseneau : Yes, but the Government seems to send the message that it doesn't believe in the public services. When it comes to education, when it comes to health care, when it comes to childcare, you're trying to negotiate, in a very cheap manner, the working conditions of the public servants, whereby you see... while you see that they're fleeing, you know, the public sector, they've got other opportunities. So, the Government doesn't seem to comprehend or to understand that now we're in competition with the private sector in all fields. And, in order to build a social security net and appropriate public services, you need to pay appropriately your workforce, you have to recognize them for what they do, and you have to, how can I say, promote or… «valoriser», you can, you know, certainly praise them for their work. But the message in the negotiation is exactly the opposite. It's like… We are not seeing a government that believes in the public services. And that's particularly the case in terms of the childcare, where the Government says : We're going to complete the network. But what the Government doesn't say is, instead of promoting the CPE formula, which is perennial, which is there to stay, which is of quality, responds to all of the Québec Government standards and is more appealing for the population... turns to the private sector and says : You know, we'll subsidize private kindergarten… or private day care. So, we're going to have a two-tier system, within a few years, for childcare, and that is absolutely appalling. Thank you.

(Fin à 9 h 06)

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