(Onze heures quarante huit minutes)
M.
St-Pierre
Plamondon :Bonjour, tout le monde.
Plusieurs sujets ce matin, donc tous très importants. Dans un premier temps, on
l'a vu, là, les études se multiplient sur le sujet du temps d'écran chez les
jeunes et les graves problèmes de développement et de santé que ça entraîne.
Donc, au Parti québécois, nous allons consacrer notre semaine à cette
thématique-là, comme je m'y étais engagé en début de session. Et notamment on
fait ça parce qu'on bénéficie de notre seule motion du mercredi — c'est
cette semaine — et donc elle sera dédiée à ce sujet, dans le cadre
duquel on va demander au gouvernement de déposer un plan avec tous les enjeux
qu'on a identifiés. On sait que le plan d'action est échu depuis 2023 et, s'il
est insuffisant... nettement insuffisant à la lumière des nouvelles études qui
sont nombreuses, donc à suivre. On va en parler demain, mercredi et jeudi.
Aujourd'hui, motion sur Yves Michaud. Nous
avons pris la peine de parler à la famille avant de... de mettre de l'avant une
motion. Ce que la famille nous a dit, et Pascale peut en témoigner, c'est qu'elle...
Étant donné les déclarations spontanées et fermes du premier ministre, elle ne
désirait pas avoir une autre motion qui pourrait se terminer par une autre
injustice. Elle préférait nettement avoir un hommage en bonne et due forme pour
Yves Michaud, qui le mérite, et, dans quel cas, c'est ce que vous verrez
aujourd'hui. Une motion qui porte sur l'homme, sa carrière, et c'est ça la
volonté de la famille. Donc, nous, on va suivre la volonté de la famille. Dans
l'éventualité d'un gouvernement majoritaire du Parti québécois, si, encore une
fois, la famille veut qu'il y ait réparation, nous procéderons à une
rectification des faits et à une réparation par motion, comme c'était notre
intention en 2020. Mais dans l'intervalle, étant donné qu'il n'y a pas de
collaboration du côté du premier ministre, la famille désire qu'on rende
hommage. C'est ce qu'on va faire.
Puis dernier point... juste en rafale. C'est
parce qu'il y a beaucoup de trucs, dont celui des affaires internationales et
du bureau de Tel-Aviv. J'ouvre là-dessus parce que j'ai bel et bien compris, et
vous avez compris au salon bleu, comme à plusieurs... dans plusieurs
déclarations de la ministre Biron, c'était clair qu'on opérait à partir de
Montréal, dans le contexte où il n'y avait toujours pas de cessez-le-feu. Et là
on apprend que toutes ces fois-là, où la ministre dit qu'on se limitait à une
opération du chef de poste à partir de Montréal, ce n'était pas vrai. Et elle
savait et devait savoir que, pendant des semaines, ce chef de poste était déjà
à Tel-Aviv en train de travailler. Elle savait et devait savoir que l'argument
comme quoi le bureau de Tel-Aviv dessert toute la région.... Alors que ce sont
des pays dans des tensions diplomatiques évidentes, elle devait savoir que ça
non plus, ça ne tient pas la route. Donc, il y a là, à mon avis, un enjeu de
confiance, de transparence et je dirais même d'honnêteté intellectuelle de la
part de la ministre. Comment a-t-elle pu faire autant de déclarations sur le
bureau de Tel-Aviv en sachant que ce n'était pas vrai? Je suis vraiment choqué
de cette révélation-là, parce que ça soulève ensuite la question de la
confiance.
Donc, il y a ces trois -points là. Pascal,
tu voulais rajouter sur...
M. Bérubé : Un ajout sur l'affaire
Michaud. D'ailleurs, toujours bon de se référer à ce grand historien de l'Assemblée
nationale, qui est Gaston Deschênes, dans cet ouvrage. En 2000, le député de
Montmorency est Jean-François Simard. En 2024, le député de Montmorency est
Jean-François Simard. Mais à l'époque, il avait voté pour cette motion et, en
2011, lui, il ne vivait pas très bien avec ça. Donc, il s'est amendé, il a
reconnu que c'était une erreur. Alors, peut-être indiquer que le premier
ministre pourrait échanger avec lui sur pourquoi lui, il ne vit pas bien avec
cette motion-là. Et si d'aventure le gouvernement, de lui-même, souhaitait
corriger ça, bien, on sera évidemment attentifs, mais il est clair que les
règles font en sorte qu'on ne peut pas aller plus loin.
Je ne veux rien ajouter de plus là-dessus,
sinon que, pour nous, c'est vraiment un hommage qu'on veut rendre à l'homme, et
il y a beaucoup à dire. Et c'est notre chef qui va faire cet hommage sur quelqu'un
qui aura, pendant toute sa vie, consacré l'essentiel de son génie, de son
verbe, de son travail pour la nation québécoise, la langue des petits
investisseurs. C'est une vie remarquable qui mérite d'être soulignée.
Journaliste : Reconnaissance
faciale, est-ce que vous avez des réserves?
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien sûr. Parce que, bien
que la technologie existe, on voit déjà que l'entreprise privée peine à avoir
les dispositifs de sécurité suffisants pour garantir que cette technologie-là
ne se retourne pas contre les citoyens. À la lumière des difficultés dans
SAAQclic, avons-nous véritablement les garanties que le gouvernement est équipé
pour garantir la confidentialité de ces données cruciales? Et moi, je n'ai vu
aucune analyse de risque à ce niveau-là, mais j'ai vu SAAQclic, dans quel cas,
oui, ça soulève des questions. Et, oui, on ferait mieux d'étudier les enjeux de
sécurité et de risque de bris de sécurité avant de s'embarquer dans une
technologie qui, on le voit dans l'entreprise privée, là, est toujours
difficile en termes de protection vis-à-vis le piratage.
Journaliste : Donc, en raison
de ce qui s'est passé avec SAAQclic, vous doutez, finalement, davantage de la
SAAQ que de la technologie elle-même?
M.
St-Pierre
Plamondon :En raison de ce qui se
passe également dans l'entreprise privée. Même des entreprises privées très
avancées, qui consacrent énormément de ressources, ont de la difficulté... que
ce soient des banques, des entreprises dans les technologies, ont de la
difficulté à vraiment être parfaitement étanches au niveau de la
confidentialité. Là, on parle de données quand même très cruciales, très
sensibles. Moi, j'aimerais, avant qu'on procède, avoir une analyse sérieuse de
la capacité de l'État québécois à véritablement protéger ces données
personnelles et sensibles.
Journaliste : Que ce soit
Éric Caire qui soit responsable, est-ce que ça ajoute à votre...
M.
St-Pierre
Plamondon :Poser la question, c'est y
répondre.
Journaliste : Mais est-ce que
ça prend un débat public? Parce que c'est aussi ça, entre autres, que les
autres partis d'opposition demandent, une commission parlementaire ou...
M.
St-Pierre
Plamondon :On peut y aller par
commission parlementaire. C'est un moyen. Évidemment, on peut aussi choisir un
autre chemin puis faire une évaluation de risque, en confiant ça à de
l'expertise externe. On peut faire les deux en même temps. Mais là j'ai
l'impression qu'on s'apprête à procéder en ne sachant pas où se situe la
capacité de l'État de protéger ces données-là convenablement.
Journaliste : Le bureau du
Québec à Tel-Aviv, là, est-ce que c'est un outrage au Parlement, de la part de
la ministre?
M.
St-Pierre
Plamondon :Je n'ai pas évalué si c'est
un outrage au Parlement, mais...
M. Bérubé : ...au salon bleu?
M.
St-Pierre
Plamondon :...on va... je vais prendre
la question en suspens, ça mérite une vérification. Mais au niveau de la confiance,
c'est terrible, parce que...
Journaliste : Mais est-ce
qu'elle a induit la Chambre en erreur, sans que ce soit... C'est un peu
l'équivalent, là, mais...
Journaliste
: Bien...
M.
St-Pierre
Plamondon :C'est l'équivalent, je
pense...
Journaliste : Oui, c'est ça.
L'outrage, c'est de donner des réponses fausses ou...
M.
St-Pierre
Plamondon :Pour être honnête, on va
prendre le temps de revoir ce qui a été dit en Chambre versus ce qui a été dit
à l'extérieur de la Chambre. Mais comment avoir confiance maintenant que,
durant ces déclarations-là, elle savait qu'en fait le chef de poste était déjà
à Tel-Aviv?
Journaliste : Sur le fond,
là, Québec demande maintenant, depuis quelques semaines, un cessez-le-feu. Quel
message on envoie quand on s'installe dans un pays qui ignore nos demandes de
cessez-le-feu?
M.
St-Pierre
Plamondon :C'est exactement la raison
qui a amené le Parti québécois, il y a quelques semaines, à dire : On
suspend les activités de ce bureau-là tant qu'il n'y a pas de cessez-le-feu,
sinon, ça n'a pas de crédibilité ni de cohérence, en termes de demande.
Journaliste : Mais là vous
avez des gens, des représentants du gouvernement du Québec qui sont allés
opérer sur le terrain. Est-ce que ça...
M.
St-Pierre
Plamondon :C'est très incohérent puis
c'est très difficile à défendre. Mais surtout, lorsque, comme ministre, on
affirme exactement l'inverse aux médias et en Chambre, ça... Je ne comprends
pas ce qui a pu se passer...
Journaliste
: Est-ce
que c'est possible...
M.
St-Pierre
Plamondon : ...ça vaut des explications.
Journaliste : Parce que
l'argumentaire de la ministre, c'est que c'est possible de s'installer dans un
pays sans appuyer nécessairement, tu sais, ses discours...
M.
St-Pierre
Plamondon :Oui, mais, dans quel cas...
Supposons que c'est son argumentaire. Pourquoi ne pas le dire quand c'est le
temps? Pourquoi tenter de nous faire croire qu'en fait tout est opéré seulement
à partir de Montréal? Quelle confiance pouvons-nous avoir après?
Journaliste : Juste une
précision sur votre pensée, là, jeudi dernier, devant les étudiants. Est-ce que
vous avez laissé entendre qu'un gouvernement du Parti québécois majoritaire
serait prêt à rouvrir la loi 21?
M.
St-Pierre
Plamondon :Non.
Journaliste : Donc, vous ne
touchez pas à la loi 21?
M.
St-Pierre
Plamondon :Non, non. Non, non, il n'a
jamais été question de ça. Ce que j'ai dit...
Journaliste : Bien, vous avez
fait référence que c'était possible... C'est une question qui était posée par
une étudiante, en disant que... Elle se plaignait qu'il n'y a pas assez de
diversité...
M.
St-Pierre
Plamondon :Oui, oui. Je me souviens
très, très bien de ça. Et donc dans cette foule-là...
Journaliste : Mais ce n'était
pas clair, votre position, là.
M.
St-Pierre
Plamondon :Non, c'est clair. C'est
vraiment de choisir la démocratie avant de forcer ce que, nous, on pense,
devrait être la société, comme condition à dire oui. Donc, ce que j'ai répondu...
D'ailleurs, j'ai fait un parallèle, si je me souviens bien, avec les véhicules
polluants. J'ai dit : Dans la pièce, ici, il y en a peut-être qui sont
pour l'imposition des véhicules polluants, d'autres sont contre. Bien, militez
dans les partis qui ressemblent à vos positions... puis on verra comment, dans
30 ans, la démocratie aura évolué, mais on ne s'empêchera pas, pour ces
divergences normales dans toute société...
Journaliste : Mais au-delà du
concept, là, sur le fond, vous êtes prêts à la rouvrir ou ne pas la rouvrir?
M.
St-Pierre
Plamondon :Non, non. Il n'y a jamais
eu de question de rouvrir la loi 21 au Parti Québécois. Mais peut-être
cette jeune militante pourrait, dans un autre parti, militer pour changer
certains aspects de la loi, mais ce que je dis à tout le monde, peu importe
qu'il soit à gauche, à droite, en haut, en bas des questions de tout acabit :
Soyons d'accord sur le fait de décider par nous-mêmes de nos impôts, nos lois,
nos traités internationaux. Et le reste, on est comme n'importe quelle autre
démocratie, on a des débats.
Journaliste
:
...on
a vu vos échanges hier, notamment avec Bernard Drainville, là, sur les réseaux
sociaux. Vous pensez quoi des propos qu'il a tenus devant la Chambre de
commerce de Lévis?
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, résumons les épisodes
précédents, là. La CAQ a promis un troisième lien sans avoir d'étude au
préalable. Ensuite, elle a renié son engagement en citant des études nous
démontrant que ça ne donne rien, puis on ne peut pas faire un troisième lien.
Ensuite, elle a réactivé le troisième lien après la défaite dans Jean-Talon.
Ensuite, elle a fait une consultation, qui n'a aucune valeur scientifique.
Ensuite, elle a pelleté le problème dans la cour de la caisse en disant que la caisse
avait l'expertise, au même moment où elle retirait le REM de l'Est à la caisse
parce qu'elle n'a pas d'expertise en transport. Et là, le bouquet, c'est que ça
se termine par un ministre qui dit : Oui, c'est vrai qu'on l'a confié à un
tiers qui est supposé avoir l'expertise, mais moi, je vous dis d'avance ce
qu'il va y avoir dans cet exercice-là. Donc, essayez de compter le nombre de
millions de dollars perdus en travaux, études de tout acabit en transport en
raison de cette gestion absolument indéfendable des transports. Ça se situe à
650 millions de dollars de gaspillage d'un gouvernement qui dit une
chose et son contraire à répétition, en matière de transport, notamment.
Journaliste : Est-ce que la
caisse devra proposer une forme de troisième lien dans son rapport?
M.
St-Pierre
Plamondon :Ce n'est pas ça que ça dit,
le mandat. Et dans quel cas, moi, je présumais... Même si je ne pense pas que
la caisse a une expertise pointue en matière de transport, je présumais que, si
le gouvernement voulait se débarrasser du dossier et poser la question à la
caisse... je présumais que la caisse allait répondre librement à la question.
Et là il y a un ministre qui, avant même la fin des travaux, dit : Non,
non, je vous le dis, on va s'arranger pour que le troisième lien soit là.
Regardez le mandat, ça ne dit pas ça.
Journaliste : Est-ce que ce
n'est pas de l'ingérence, que c'est une menace contre l'indépendance de la
caisse?
M.
St-Pierre
Plamondon :C'est du grand n'importe
quoi depuis le début. Je viens de vous résumer chaque étape d'un projet qui
aura englouti 600... en tout cas, plusieurs centaines de millions en études
puis en travaux absolument inutiles, parce que le gouvernement ne gère pas en
fonction de ce qui doit être fait, ne travaille pas avec rigueur, mais agit en
fonction des sondages du jour.
Journaliste : Est-ce que M.
le maire de Lévis Lehouillier devrait se mêler de leures affaires et laisser
travailler CDPQ Infra, si tant est qu'elle soit indépendante?
M.
St-Pierre Plamondon :Bien, à ce stade-ci, oui, puisque c'est la décision du
gouvernement de confier ça à la caisse.
Journaliste : Et donc que
devrait donc faire M. Drainville?
M.
St-Pierre
Plamondon :Cesser de commenter un
dossier qui est déjà catastrophique et attendre que la caisse arrive avec des
conclusions, puis, ensuite, on pourra débattre, mais c'est un fiasco, là, cette
histoire-là. Je ne comprends pas que la CAQ rajoute des couches de fiasco à ce
qui est déjà une dilapidation honteuse des fonds publics en des études puis des
travaux qui ne mènent à rien.
Journaliste : Il y a Mme Duranceau,
là, qui semble avoir trouvé une voie de passage pour les maisons de femmes
violentées. En même temps, Québec solidaire nous dit que la CAQ appellerait son
projet de loi Françoise David 2.0, là, alors qu'ils viennent juste d'adopter
une réforme sur le logement. Donc, comment vous voyez ça, le fait que Mme Duranceau,
il semble que, là, tu sais, elle change de position ou elle bouge sur ces
sujets-là?
M.
St-Pierre
Plamondon :Première chose, la loi ne
s'appelle pas la loi Françoise David, et je tiens à le spécifier, parce que... se
pose la question : Y a-t-il une loi Véronique Hivon en matière de fin de
vie? Y a-t-il une loi Pauline Marois? Est-ce qu'on devrait appeler la loi en
matière d'habitation, le p.l. 31, la loi Duranceau? Est-ce qu'on devrait
appeler le p.l. 15, la loi qui vise à rendre le système de santé efficace, la
loi Christian Dubé? Donc, c'est de bonne guerre que Québec solidaire fasse son
autopromotion, son marketing en rebaptisant une loi, mais, en termes d'équité
entre les partis et de rigueur, je ne pense pas qu'on devrait, comme partis,
comme journalistes, rebaptiser les lois en fonction de la paternité ou de la
maternité présumée d'une loi, surtout que Québec solidaire n'était pas au
pouvoir, là. Donc, première précision.
Deuxièmement, nous, n'importe quoi... puis
on a vraiment essayé, sur la cession de bail, juste avant les fêtes, n'importe
quoi qui peut amener la ministre Duranceau à bonifier la protection des
locataires, on va être là puis on va travailler en ce sens-là. Oui, c'est
difficile à suivre, parce qu'il y a eu plusieurs occasions de mieux protéger
les locataires. Notamment sur la question de la cession de bail, on n'a pas
senti de volonté. C'est pour ça que j'ai déclaré, il y a une semaine ou deux,
que le Parti québécois va complètement revisiter l'encadrement législatif une
fois au gouvernement. Notre engagement, c'est de refaire la loi en fonction de
ce qu'on constatera comme iniquités. Puis dans l'intervalle, oui, on va
collaborer avec toute initiative qui vise à mieux protéger les locataires.
Journaliste : Le bureau de
l'Assemblée nationale va se voter rétroactivement une hausse de budget, là, de
10 millions. Je sais que vous n'êtes pas au BAN, là, mais est-ce qu'il
devrait être plus transparent?
M. Bérubé : On n'en sait pas
plus que vous. On n'est pas au BAN, parce que les autres partis n'ont pas voulu
qu'on y soit, puis on ne vote pas non plus, puis on n'a pas accès à toutes les
informations. Alors, si vous en savez plus, dites-nous-le. On n'en sait pas
plus.
Journaliste : Est-ce qu'il
devrait...
Journaliste : Je voudrais
clarifier, M. Plamondon...
Journaliste : Bien juste
pour... est-ce qu'il devrait l'expliquer le...
M. Bérubé : Bien, oui. Puis
il a une occasion, qui est l'étude des crédits de l'Assemblée nationale, qui va
se présenter dans les prochaines semaines. D'ailleurs, probablement que la date
est fixée pour la Présidente. Je pense que, si elle entend ce message-là, c'est
une belle occasion. Il n'y a rien qui devrait être privé, là. On a vécu des
épisodes dans les dernières années où il manquait de transparence. Moi, je suis
d'avis que l'Assemblée, qui est quand même une institution qui doit donner
l'exemple, qui doit être exemplaire, alors qui doit en donner davantage.
Journaliste : M. Plamondon,
juste clarifier. Stéphane Gobeil, un conseiller de M. Legault, actif sur
les réseaux sociaux, vous attribue une citation. «Lors de la prochaine campagne
électorale, peu importe le contexte, peu importe les chiffres sur la
souveraineté, je vais m'engager à tenir un référendum lors du premier mandat du
PQ.» Fermez les guillemets. Est-ce que c'est exact?
M.
St-Pierre
Plamondon :Oui. Ça...
Journaliste : Parfait. Ça
marche.
M.
St-Pierre
Plamondon :...ça a toujours été notre
proposition, ça n'a pas changé.
Journaliste : Je voulais
juste être certain que vous étiez bien cité.
M.
St-Pierre
Plamondon :Nous allons déposer une loi
qui permet de consulter la population sur notre avenir. Je vous ai déjà
expliqué que si c'est un gouvernement minoritaire, il faut aller chercher
l'appui de d'autres formations politiques. Si c'est un gouvernement
majoritaire, bien, c'est clair...
Journaliste : Un référendum
dans un premier mandat du PQ.
M.
St-Pierre
Plamondon :C'est clair, et ça aura
lieu, évidemment.
Journaliste : Peut-être juste
une précision pour la motion Yves Michaud, vous avez... vous avez dit un
gouvernement majoritaire, donc...
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, même principe, en
fait, c'est-à-dire qu'en effet... Bon point.
Journaliste : Bien, c'est ça.
Vous le feriez minoritaire aussi, là.
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, oui. Bon point. Dans
quel cas on négocie l'appui d'un autre parti et on... donc dans les deux cas.
Bien, évidemment, majoritaire, c'est automatique...
Journaliste : Bien, ce n'est
pas exclu, si c'est minoritaire.
M.
St-Pierre
Plamondon :Ce n'est pas exclu du tout.
M. Bérubé : Peut-être
préciser que... C'est l'impression de la famille, c'est la nôtre aussi, sous un
gouvernement de François Legault, ça n'arrivera pas cette réparation, donc on
ne tentera pas à nouveau. On l'a fait, hein, en décembre 2020. On ne reviendra
pas là-dessus. Mais un autre gouvernement rend possible la réparation de cet
outrage.
(Fin à 12 h 05)