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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation et d’enseignement supérieur

Version finale

Tuesday, March 26, 2024, 11 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quarante huit minutes)

M. St-Pierre Plamondon :Bonjour, tout le monde. Plusieurs sujets ce matin, donc tous très importants. Dans un premier temps, on l'a vu, là, les études se multiplient sur le sujet du temps d'écran chez les jeunes et les graves problèmes de développement et de santé que ça entraîne. Donc, au Parti québécois, nous allons consacrer notre semaine à cette thématique-là, comme je m'y étais engagé en début de session. Et notamment on fait ça parce qu'on bénéficie de notre seule motion du mercredi — c'est cette semaine — et donc elle sera dédiée à ce sujet, dans le cadre duquel on va demander au gouvernement de déposer un plan avec tous les enjeux qu'on a identifiés. On sait que le plan d'action est échu depuis 2023 et, s'il est insuffisant... nettement insuffisant à la lumière des nouvelles études qui sont nombreuses, donc à suivre. On va en parler demain, mercredi et jeudi.

Aujourd'hui, motion sur Yves Michaud. Nous avons pris la peine de parler à la famille avant de... de mettre de l'avant une motion. Ce que la famille nous a dit, et Pascale peut en témoigner, c'est qu'elle... Étant donné les déclarations spontanées et fermes du premier ministre, elle ne désirait pas avoir une autre motion qui pourrait se terminer par une autre injustice. Elle préférait nettement avoir un hommage en bonne et due forme pour Yves Michaud, qui le mérite, et, dans quel cas, c'est ce que vous verrez aujourd'hui. Une motion qui porte sur l'homme, sa carrière, et c'est ça la volonté de la famille. Donc, nous, on va suivre la volonté de la famille. Dans l'éventualité d'un gouvernement majoritaire du Parti québécois, si, encore une fois, la famille veut qu'il y ait réparation, nous procéderons à une rectification des faits et à une réparation par motion, comme c'était notre intention en 2020. Mais dans l'intervalle, étant donné qu'il n'y a pas de collaboration du côté du premier ministre, la famille désire qu'on rende hommage. C'est ce qu'on va faire.

Puis dernier point... juste en rafale. C'est parce qu'il y a beaucoup de trucs, dont celui des affaires internationales et du bureau de Tel-Aviv. J'ouvre là-dessus parce que j'ai bel et bien compris, et vous avez compris au salon bleu, comme à plusieurs... dans plusieurs déclarations de la ministre Biron, c'était clair qu'on opérait à partir de Montréal, dans le contexte où il n'y avait toujours pas de cessez-le-feu. Et là on apprend que toutes ces fois-là, où la ministre dit qu'on se limitait à une opération du chef de poste à partir de Montréal, ce n'était pas vrai. Et elle savait et devait savoir que, pendant des semaines, ce chef de poste était déjà à Tel-Aviv en train de travailler. Elle savait et devait savoir que l'argument comme quoi le bureau de Tel-Aviv dessert toute la région.... Alors que ce sont des pays dans des tensions diplomatiques évidentes, elle devait savoir que ça non plus, ça ne tient pas la route. Donc, il y a là, à mon avis, un enjeu de confiance, de transparence et je dirais même d'honnêteté intellectuelle de la part de la ministre. Comment a-t-elle pu faire autant de déclarations sur le bureau de Tel-Aviv en sachant que ce n'était pas vrai? Je suis vraiment choqué de cette révélation-là, parce que ça soulève ensuite la question de la confiance.

Donc, il y a ces trois -points là. Pascal, tu voulais rajouter sur...

M. Bérubé : Un ajout sur l'affaire Michaud. D'ailleurs, toujours bon de se référer à ce grand historien de l'Assemblée nationale, qui est Gaston Deschênes, dans cet ouvrage. En 2000, le député de Montmorency est Jean-François Simard. En 2024, le député de Montmorency est Jean-François Simard. Mais à l'époque, il avait voté pour cette motion et, en 2011, lui, il ne vivait pas très bien avec ça. Donc, il s'est amendé, il a reconnu que c'était une erreur. Alors, peut-être indiquer que le premier ministre pourrait échanger avec lui sur pourquoi lui, il ne vit pas bien avec cette motion-là. Et si d'aventure le gouvernement, de lui-même, souhaitait corriger ça, bien, on sera évidemment attentifs, mais il est clair que les règles font en sorte qu'on ne peut pas aller plus loin.

Je ne veux rien ajouter de plus là-dessus, sinon que, pour nous, c'est vraiment un hommage qu'on veut rendre à l'homme, et il y a beaucoup à dire. Et c'est notre chef qui va faire cet hommage sur quelqu'un qui aura, pendant toute sa vie, consacré l'essentiel de son génie, de son verbe, de son travail pour la nation québécoise, la langue des petits investisseurs. C'est une vie remarquable qui mérite d'être soulignée.

Journaliste : Reconnaissance faciale, est-ce que vous avez des réserves?

M. St-Pierre Plamondon :Bien sûr. Parce que, bien que la technologie existe, on voit déjà que l'entreprise privée peine à avoir les dispositifs de sécurité suffisants pour garantir que cette technologie-là ne se retourne pas contre les citoyens. À la lumière des difficultés dans SAAQclic, avons-nous véritablement les garanties que le gouvernement est équipé pour garantir la confidentialité de ces données cruciales? Et moi, je n'ai vu aucune analyse de risque à ce niveau-là, mais j'ai vu SAAQclic, dans quel cas, oui, ça soulève des questions. Et, oui, on ferait mieux d'étudier les enjeux de sécurité et de risque de bris de sécurité avant de s'embarquer dans une technologie qui, on le voit dans l'entreprise privée, là, est toujours difficile en termes de protection vis-à-vis le piratage.

Journaliste : Donc, en raison de ce qui s'est passé avec SAAQclic, vous doutez, finalement, davantage de la SAAQ que de la technologie elle-même?

M. St-Pierre Plamondon :En raison de ce qui se passe également dans l'entreprise privée. Même des entreprises privées très avancées, qui consacrent énormément de ressources, ont de la difficulté... que ce soient des banques, des entreprises dans les technologies, ont de la difficulté à vraiment être parfaitement étanches au niveau de la confidentialité. Là, on parle de données quand même très cruciales, très sensibles. Moi, j'aimerais, avant qu'on procède, avoir une analyse sérieuse de la capacité de l'État québécois à véritablement protéger ces données personnelles et sensibles.

Journaliste : Que ce soit Éric Caire qui soit responsable, est-ce que ça ajoute à votre...

M. St-Pierre Plamondon :Poser la question, c'est y répondre.

Journaliste : Mais est-ce que ça prend un débat public? Parce que c'est aussi ça, entre autres, que les autres partis d'opposition demandent, une commission parlementaire ou...

M. St-Pierre Plamondon :On peut y aller par commission parlementaire. C'est un moyen. Évidemment, on peut aussi choisir un autre chemin puis faire une évaluation de risque, en confiant ça à de l'expertise externe. On peut faire les deux en même temps. Mais là j'ai l'impression qu'on s'apprête à procéder en ne sachant pas où se situe la capacité de l'État de protéger ces données-là convenablement.

Journaliste : Le bureau du Québec à Tel-Aviv, là, est-ce que c'est un outrage au Parlement, de la part de la ministre?

M. St-Pierre Plamondon :Je n'ai pas évalué si c'est un outrage au Parlement, mais...

M. Bérubé : ...au salon bleu?

M. St-Pierre Plamondon :...on va... je vais prendre la question en suspens, ça mérite une vérification. Mais au niveau de la confiance, c'est terrible, parce que...

Journaliste : Mais est-ce qu'elle a induit la Chambre en erreur, sans que ce soit... C'est un peu l'équivalent, là, mais...

Journaliste : Bien...

M. St-Pierre Plamondon :C'est l'équivalent, je pense...

Journaliste : Oui, c'est ça. L'outrage, c'est de donner des réponses fausses ou...

M. St-Pierre Plamondon :Pour être honnête, on va prendre le temps de revoir ce qui a été dit en Chambre versus ce qui a été dit à l'extérieur de la Chambre. Mais comment avoir confiance maintenant que, durant ces déclarations-là, elle savait qu'en fait le chef de poste était déjà à Tel-Aviv?

Journaliste : Sur le fond, là, Québec demande maintenant, depuis quelques semaines, un cessez-le-feu. Quel message on envoie quand on s'installe dans un pays qui ignore nos demandes de cessez-le-feu?

M. St-Pierre Plamondon :C'est exactement la raison qui a amené le Parti québécois, il y a quelques semaines, à dire : On suspend les activités de ce bureau-là tant qu'il n'y a pas de cessez-le-feu, sinon, ça n'a pas de crédibilité ni de cohérence, en termes de demande.

Journaliste : Mais là vous avez des gens, des représentants du gouvernement du Québec qui sont allés opérer sur le terrain. Est-ce que ça...

M. St-Pierre Plamondon :C'est très incohérent puis c'est très difficile à défendre. Mais surtout, lorsque, comme ministre, on affirme exactement l'inverse aux médias et en Chambre, ça... Je ne comprends pas ce qui a pu se passer...

Journaliste : Est-ce que c'est possible...

M. St-Pierre Plamondon : ...ça vaut des explications.

Journaliste : Parce que l'argumentaire de la ministre, c'est que c'est possible de s'installer dans un pays sans appuyer nécessairement, tu sais, ses discours...

M. St-Pierre Plamondon :Oui, mais, dans quel cas... Supposons que c'est son argumentaire. Pourquoi ne pas le dire quand c'est le temps? Pourquoi tenter de nous faire croire qu'en fait tout est opéré seulement à partir de Montréal? Quelle confiance pouvons-nous avoir après?

Journaliste : Juste une précision sur votre pensée, là, jeudi dernier, devant les étudiants. Est-ce que vous avez laissé entendre qu'un gouvernement du Parti québécois majoritaire serait prêt à rouvrir la loi 21?

M. St-Pierre Plamondon :Non.

Journaliste : Donc, vous ne touchez pas à la loi 21?

M. St-Pierre Plamondon :Non, non. Non, non, il n'a jamais été question de ça. Ce que j'ai dit...

Journaliste : Bien, vous avez fait référence que c'était possible... C'est une question qui était posée par une étudiante, en disant que... Elle se plaignait qu'il n'y a pas assez de diversité...

M. St-Pierre Plamondon :Oui, oui. Je me souviens très, très bien de ça. Et donc dans cette foule-là...

Journaliste : Mais ce n'était pas clair, votre position, là.

M. St-Pierre Plamondon :Non, c'est clair. C'est vraiment de choisir la démocratie avant de forcer ce que, nous, on pense, devrait être la société, comme condition à dire oui. Donc, ce que j'ai répondu... D'ailleurs, j'ai fait un parallèle, si je me souviens bien, avec les véhicules polluants. J'ai dit : Dans la pièce, ici, il y en a peut-être qui sont pour l'imposition des véhicules polluants, d'autres sont contre. Bien, militez dans les partis qui ressemblent à vos positions... puis on verra comment, dans 30 ans, la démocratie aura évolué, mais on ne s'empêchera pas, pour ces divergences normales dans toute société...

Journaliste : Mais au-delà du concept, là, sur le fond, vous êtes prêts à la rouvrir ou ne pas la rouvrir?

M. St-Pierre Plamondon :Non, non. Il n'y a jamais eu de question de rouvrir la loi 21 au Parti Québécois. Mais peut-être cette jeune militante pourrait, dans un autre parti, militer pour changer certains aspects de la loi, mais ce que je dis à tout le monde, peu importe qu'il soit à gauche, à droite, en haut, en bas des questions de tout acabit : Soyons d'accord sur le fait de décider par nous-mêmes de nos impôts, nos lois, nos traités internationaux. Et le reste, on est comme n'importe quelle autre démocratie, on a des débats.

Journaliste : ...on a vu vos échanges hier, notamment avec Bernard Drainville, là, sur les réseaux sociaux. Vous pensez quoi des propos qu'il a tenus devant la Chambre de commerce de Lévis?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, résumons les épisodes précédents, là. La CAQ a promis un troisième lien sans avoir d'étude au préalable. Ensuite, elle a renié son engagement en citant des études nous démontrant que ça ne donne rien, puis on ne peut pas faire un troisième lien. Ensuite, elle a réactivé le troisième lien après la défaite dans Jean-Talon. Ensuite, elle a fait une consultation, qui n'a aucune valeur scientifique. Ensuite, elle a pelleté le problème dans la cour de la caisse en disant que la caisse avait l'expertise, au même moment où elle retirait le REM de l'Est à la caisse parce qu'elle n'a pas d'expertise en transport. Et là, le bouquet, c'est que ça se termine par un ministre qui dit : Oui, c'est vrai qu'on l'a confié à un tiers qui est supposé avoir l'expertise, mais moi, je vous dis d'avance ce qu'il va y avoir dans cet exercice-là. Donc, essayez de compter le nombre de millions de dollars perdus en travaux, études de tout acabit en transport en raison de cette gestion absolument indéfendable des transports. Ça se situe à 650 millions de dollars de gaspillage d'un gouvernement qui dit une chose et son contraire à répétition, en matière de transport, notamment.

Journaliste : Est-ce que la caisse devra proposer une forme de troisième lien dans son rapport?

M. St-Pierre Plamondon :Ce n'est pas ça que ça dit, le mandat. Et dans quel cas, moi, je présumais... Même si je ne pense pas que la caisse a une expertise pointue en matière de transport, je présumais que, si le gouvernement voulait se débarrasser du dossier et poser la question à la caisse... je présumais que la caisse allait répondre librement à la question. Et là il y a un ministre qui, avant même la fin des travaux, dit : Non, non, je vous le dis, on va s'arranger pour que le troisième lien soit là. Regardez le mandat, ça ne dit pas ça.

Journaliste : Est-ce que ce n'est pas de l'ingérence, que c'est une menace contre l'indépendance de la caisse?

M. St-Pierre Plamondon :C'est du grand n'importe quoi depuis le début. Je viens de vous résumer chaque étape d'un projet qui aura englouti 600... en tout cas, plusieurs centaines de millions en études puis en travaux absolument inutiles, parce que le gouvernement ne gère pas en fonction de ce qui doit être fait, ne travaille pas avec rigueur, mais agit en fonction des sondages du jour.

Journaliste : Est-ce que M. le maire de Lévis Lehouillier devrait se mêler de leures affaires et laisser travailler CDPQ Infra, si tant est qu'elle soit indépendante?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, à ce stade-ci, oui, puisque c'est la décision du gouvernement de confier ça à la caisse.

Journaliste : Et donc que devrait donc faire M. Drainville?

M. St-Pierre Plamondon :Cesser de commenter un dossier qui est déjà catastrophique et attendre que la caisse arrive avec des conclusions, puis, ensuite, on pourra débattre, mais c'est un fiasco, là, cette histoire-là. Je ne comprends pas que la CAQ rajoute des couches de fiasco à ce qui est déjà une dilapidation honteuse des fonds publics en des études puis des travaux qui ne mènent à rien.

Journaliste : Il y a Mme Duranceau, là, qui semble avoir trouvé une voie de passage pour les maisons de femmes violentées. En même temps, Québec solidaire nous dit que la CAQ appellerait son projet de loi Françoise David 2.0, là, alors qu'ils viennent juste d'adopter une réforme sur le logement. Donc, comment vous voyez ça, le fait que Mme Duranceau, il semble que, là, tu sais, elle change de position ou elle bouge sur ces sujets-là?

M. St-Pierre Plamondon :Première chose, la loi ne s'appelle pas la loi Françoise David, et je tiens à le spécifier, parce que... se pose la question : Y a-t-il une loi Véronique Hivon en matière de fin de vie? Y a-t-il une loi Pauline Marois? Est-ce qu'on devrait appeler la loi en matière d'habitation, le p.l. 31, la loi Duranceau? Est-ce qu'on devrait appeler le p.l. 15, la loi qui vise à rendre le système de santé efficace, la loi Christian Dubé? Donc, c'est de bonne guerre que Québec solidaire fasse son autopromotion, son marketing en rebaptisant une loi, mais, en termes d'équité entre les partis et de rigueur, je ne pense pas qu'on devrait, comme partis, comme journalistes, rebaptiser les lois en fonction de la paternité ou de la maternité présumée d'une loi, surtout que Québec solidaire n'était pas au pouvoir, là. Donc, première précision.

Deuxièmement, nous, n'importe quoi... puis on a vraiment essayé, sur la cession de bail, juste avant les fêtes, n'importe quoi qui peut amener la ministre Duranceau à bonifier la protection des locataires, on va être là puis on va travailler en ce sens-là. Oui, c'est difficile à suivre, parce qu'il y a eu plusieurs occasions de mieux protéger les locataires. Notamment sur la question de la cession de bail, on n'a pas senti de volonté. C'est pour ça que j'ai déclaré, il y a une semaine ou deux, que le Parti québécois va complètement revisiter l'encadrement législatif une fois au gouvernement. Notre engagement, c'est de refaire la loi en fonction de ce qu'on constatera comme iniquités. Puis dans l'intervalle, oui, on va collaborer avec toute initiative qui vise à mieux protéger les locataires.

Journaliste : Le bureau de l'Assemblée nationale va se voter rétroactivement une hausse de budget, là, de 10 millions. Je sais que vous n'êtes pas au BAN, là, mais est-ce qu'il devrait être plus transparent?

M. Bérubé : On n'en sait pas plus que vous. On n'est pas au BAN, parce que les autres partis n'ont pas voulu qu'on y soit, puis on ne vote pas non plus, puis on n'a pas accès à toutes les informations. Alors, si vous en savez plus, dites-nous-le. On n'en sait pas plus.

Journaliste : Est-ce qu'il devrait...

Journaliste : Je voudrais clarifier, M. Plamondon...

Journaliste : Bien juste pour... est-ce qu'il devrait l'expliquer le...

M. Bérubé : Bien, oui. Puis il a une occasion, qui est l'étude des crédits de l'Assemblée nationale, qui va se présenter dans les prochaines semaines. D'ailleurs, probablement que la date est fixée pour la Présidente. Je pense que, si elle entend ce message-là, c'est une belle occasion. Il n'y a rien qui devrait être privé, là. On a vécu des épisodes dans les dernières années où il manquait de transparence. Moi, je suis d'avis que l'Assemblée, qui est quand même une institution qui doit donner l'exemple, qui doit être exemplaire, alors qui doit en donner davantage.

Journaliste : M. Plamondon, juste clarifier. Stéphane Gobeil, un conseiller de M. Legault, actif sur les réseaux sociaux, vous attribue une citation. «Lors de la prochaine campagne électorale, peu importe le contexte, peu importe les chiffres sur la souveraineté, je vais m'engager à tenir un référendum lors du premier mandat du PQ.» Fermez les guillemets. Est-ce que c'est exact?

M. St-Pierre Plamondon :Oui. Ça...

Journaliste : Parfait. Ça marche.

M. St-Pierre Plamondon :...ça a toujours été notre proposition, ça n'a pas changé.

Journaliste : Je voulais juste être certain que vous étiez bien cité.

M. St-Pierre Plamondon :Nous allons déposer une loi qui permet de consulter la population sur notre avenir. Je vous ai déjà expliqué que si c'est un gouvernement minoritaire, il faut aller chercher l'appui de d'autres formations politiques. Si c'est un gouvernement majoritaire, bien, c'est clair...

Journaliste : Un référendum dans un premier mandat du PQ.

M. St-Pierre Plamondon :C'est clair, et ça aura lieu, évidemment.

Journaliste : Peut-être juste une précision pour la motion Yves Michaud, vous avez... vous avez dit un gouvernement majoritaire, donc...

M. St-Pierre Plamondon :Bien, même principe, en fait, c'est-à-dire qu'en effet... Bon point.

Journaliste : Bien, c'est ça. Vous le feriez minoritaire aussi, là.

M. St-Pierre Plamondon :Bien, oui. Bon point. Dans quel cas on négocie l'appui d'un autre parti et on... donc dans les deux cas. Bien, évidemment, majoritaire, c'est automatique...

Journaliste : Bien, ce n'est pas exclu, si c'est minoritaire.

M. St-Pierre Plamondon :Ce n'est pas exclu du tout.

M. Bérubé : Peut-être préciser que... C'est l'impression de la famille, c'est la nôtre aussi, sous un gouvernement de François Legault, ça n'arrivera pas cette réparation, donc on ne tentera pas à nouveau. On l'a fait, hein, en décembre 2020. On ne reviendra pas là-dessus. Mais un autre gouvernement rend possible la réparation de cet outrage.

(Fin à 12 h 05)