(Huit heures deux minutes)
M.
St-Pierre
Plamondon :Bonjour, tout le monde! D'entrée
de jeu, la ministre de l'Immigration, Mme Fréchette, ouvre la porte à un
référendum sur l'immigration. Je veux vous en parler rapidement, parce que ce n'est
pas la première fois qu'on entend cette idée à la CAQ. Rappelez-vous que, lors
des élections de 2022, lorsque le Parti québécois était en montée, le premier
ministre a évoqué cette idée de tenir un référendum sur le rapatriement des
pouvoirs en immigration. Et c'est dans la foulée de d'autres déclarations sur l'immigration
qui sont payantes sur le plan électoral, mais qui n'ont fait l'objet d'aucun
suivi, à ce point que le premier ministre a écrit à Justin Trudeau, mais il n'a
pas été capable, il y a quelques semaines, de demander les pouvoirs en
immigration. Et là on nous dit : On va faire un référendum
potentiellement. Moi, j'aimerais y croire, mais il y a eu tellement de
déclarations qui ne correspondent pas aux gestes de la CAQ sur ce sujet-là.
Donc, je demande simplement à François
Legault et à Christine Fréchette qu'on se donne un échéancier, une date butoir.
Premièrement, demander les pouvoirs en immigration, ils n'ont pas eu le courage
de le faire, puis se donner un délai au terme duquel, si jamais la réponse, c'est
non, mais que là on envisage sérieusement de tenir cette consultation
populaire, à savoir : Est-ce que les Québécois, Québécoises pensent qu'on
devrait décider par nous-mêmes sur cette question-là? Je le dis, là, avec tout
le scepticisme qu'on doit avoir parce que c'est arrivé tellement de fois que la
CAQ déclare des choses, puis que ce n'est pas du tout l'intention qu'ils ont au
niveau de leurs gestes, mais je prends acte quand même que ce n'est pas la
première fois qu'on entend cette idée-là.
Commençons par demander au fédéral les
pouvoirs en immigration. C'était un engagement tellement ferme du premier
ministre qu'il parlait de louisianisation puis de déclin, et tout ça, qu'on
commence par le mettre par écrit, ce serait déjà un point de départ.
Journaliste : Mais vous n'êtes
pas contre l'idée? Vous êtes...
M.
St-Pierre
Plamondon :Non, non, je suis pour
l'idée. C'est juste que je suis obligé d'observer comment fonctionne la CAQ à
travers toutes ces années. Souvent, on fait des déclarations parce que c'est
payant à court terme, mais ça ne fait l'objet d'aucun suivi. Là, on pourrait
commencer par demander par écrit, formellement, à Justin Trudeau, les pouvoirs
en immigration. C'était une question de survie de la nation, rappelons-le.
Journaliste : Un quart de vos
électeurs ne sont pas favorables à la souveraineté. Êtes-vous condamné à être
seulement un bon gouvernement?
M.
St-Pierre
Plamondon :Condamné, moi, je ne me
suis jamais perçu comme quelqu'un de condamné à quoi que ce soit. La liberté,
c'est justement de faire avancer ses idées, et moi je vois cette proportion de
gens qui sont favorables au Parti québécois comme des gens qui sont à l'écoute.
On ne les a peut-être pas convaincus entièrement, mais clairement, on a, au
moins, leur écoute. Je note également qu'on n'aura jamais eu un résultat aussi
solide chez les jeunes depuis très, très longtemps. Il y a une certaine
progression. Puis je vais vous répondre la même chose que pour les autres
sondages, on le prend évidemment avec une certaine modestie, parce qu'on est
conscient qu'il y a encore beaucoup de travail devant nous, mais c'est
encourageant. Donc, on prend ce qu'il y a d'encourageant.
Journaliste : ...disons,
revoir votre position sur le référendum dans un premier mandat, peut-être à
repousser l'échéance ou à modifier d'une quelconque façon?
M.
St-Pierre
Plamondon :Non, je pense que les
Québécoises et les Québécois nous apprécient, parce qu'on donne l'heure juste
sur les enjeux et, mais à plus forte raison, on va continuer de donner l'heure
juste sur cette question fondamentale. Les faits sont éloquents. Donc, si on
prend un pas de recul puis on regarde ça froidement, on constate que le Canada
nous réserve un déclin linguistique et culturel à travers des politiques qu'on
nous impose sur le plan des langues officielles, sur le plan de la culture, sur
le plan de l'immigration. Le Canada ne nous renvoie pas les sommes nécessaires
au fonctionnement de notre système de santé. Le Canada, donc, à plusieurs
niveaux, nous condamne à un déclin, puis on n'a pas de raison d'accepter ça.
Ça, c'est la réalité objective, mais il faut laisser le temps au temps.
Moi, je trouve qu'on avance. On a même
gagné un point sur l'indépendance cette fois-ci. Je suis pleinement conscient,
et je le dis avec beaucoup de modestie, je suis conscient que le travail est
devant nous, mais les faits sont les faits, puis on va continuer de donner
l'heure juste.
Journaliste : Si vous aviez
des sondages défavorables, là, en 2026, vous prenez le pouvoir... malgré des sondages
défavorables... ou, en fait, là, ils sont à 38 % ou 35 %, vous allez
quand même tenir un référendum, ça, c'est clair, dans le premier mandat?
M.
St-Pierre
Plamondon :Ma fierté en politique,
c'est de vraiment, du meilleur que de mon potentiel, de donner l'heure juste
aux Québécoises, aux Québécois, au meilleur de mes capacités, donner l'heure
juste. Puis l'heure juste... l'heure juste, c'est qu'on n'a aucun avenir
linguistique et culturel et qu'on souffre financièrement du fait de demeurer dans
le Canada. Donc, je ne me vois pas induire en erreur les Québécoises et les
Québécois juste parce que ce serait peut-être un raccourci vers le pouvoir.
Journaliste : ...quand même
si les sondages sont défavorables à la souveraineté?
M.
St-Pierre
Plamondon :Je pense que ma réponse est
ultraclaire, c'est, on va continuer de prôner une consultation populaire dans
le premier mandat et, si les gens choisissent le Parti québécois, ils sauront
exactement que c'est notre projet.
Journaliste : Même si votre
gouvernement est minoritaire, vous tenez un... si votre gouvernement est
minoritaire, vous venez quand même un référendum dans un premier mandat, parce
que, là, c'est quand même l'échec assuré. Ça voudrait dire que vous n'auriez
pas suffisamment de votes pour...
M.
St-Pierre
Plamondon :C'est sûr que, là, on peut
commencer à extrapoler sur plein de scénarios après l'élection.
Journaliste : C'est quand
même assez... il y a deux scénarios, c'est majoritaire ou minoritaire. Est-ce
que minoritaire, votre...
M.
St-Pierre
Plamondon :Non, parce que vous
rajoutez plusieurs scénarios. Il y a le scénario des appuis à l'indépendance
descendent, les appuis à l'indépendance augmentent. Vous êtes minoritaires,
vous êtes... Mon rôle, c'est d'être le plus clair et le plus constant possible.
Un vote pour le Parti québécois, c'est un vote pour un gouvernement qui va
faire atterrir et faire naître un pays qui s'appelle le Québec. Ça ne peut pas
être plus clair.
Journaliste : Comme on dit en
français, c'est «all in» à tout prix?
M.
St-Pierre
Plamondon : Comme on dit en français, c'est clair et ça
découle de constats évidents dans la manière dont le Québec est traité dans le
Canada, et donc le peu d'avenir que le Canada nous réserve. C'est clair et
constant, et c'est ça que les gens apprécient chez nous. Donc, je ne vois pas
pourquoi je commencerais à ne pas donner l'heure juste, à ne pas dire la vérité
sur cet enjeu-là...
Journaliste
: On
comprend que, même un gouvernement minoritaire enclencherait un référendum dans
un premier mandat?
M. St-Pierre Plamondon : Je
ne veux pas me prononcer sur tous les scénarios, après une élection, je vous
dis : En direction de 2026, on va laisser, en 2026, les électeurs se
prononcer. Mais l'offre du Parti québécois, c'est de tenir une consultation
populaire.
Journaliste : ...dans le cas
d'un gouvernement majoritaire que vous faites un référendum, mais moins dans le
cas d'un gouvernement minoritaire?
M. St-Pierre Plamondon : C'est
parce que, là, vous me faites faire de la politique hypothétique sur la base de
faits que je ne sais pas. Ce que je sais... ce que je sais...
Journaliste
: ...
M. St-Pierre Plamondon : Bien
oui.
Journaliste : ...vous ne
savez pas ce que vous ferez en fonction de l'un ou l'autre scénario, c'est ce
que vous nous dites aujourd'hui.
M. St-Pierre Plamondon : Ce
que je vous dis, c'est : Le Parti québécois, puis vous m'avez posé la
question 10 fois, puis vous allez sûrement me la poser 10 fois d'ici
aux élections de 2026, et je vais continuer de vous répondre la même
chose : Le Parti québécois a comme mandat de faire du Québec un pays et,
dès le premier mandat, donc, dès un gouvernement à partir de 2026, tiendra une
consultation populaire sur ce sujet fondamental.
Journaliste : ...contre les
électeurs de Québec solidaire, par exemple, qui sont contre l'indépendance.
M. St-Pierre Plamondon : Est-ce
que j'ai raillé contre les électeurs...
Journaliste : ...ou, en tout
cas, contre Québec solidaire, qui n'est pas un véritable parti indépendantiste,
non?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
je pense qu'on peut poser la question des fois, sur le... quoique, là, ils se
sont dit nationalistes, M. Leduc, il a dit ça.
Journaliste : ...les
électeurs qui sont à QS, qui sont contre l'indépendance, puis les électeurs qui
sont au PQ, qui sont contre l'indépendance. Est-ce que vous leur dites :
Vous n'êtes pas au bon endroit?
M. St-Pierre Plamondon : Je
ne dis rien de spécifique. Les électeurs ont amplement le droit de se situer ou
de faire le raisonnement. Ce n'est pas à moi de leur dicter quoi que ce soit.
J'essaie d'être le plus clair possible, d'expliquer les raisons de notre engagement
pour notre projet de société. Puis ensuite je ne dis rien de spécifique aux
électeurs. De la même manière qu'il y a des caquistes indépendantistes encore
en grand nombre, Dans les parties intéressantes aussi du sondage, une grande
proportion des caquistes seraient en faveur de l'indépendance. Donc, il y a
de... il y a vraiment de l'espace de croissance encore pour le Parti québécois.
C'est pour ça que je vous dis : C'est encourageant, mais l'essentiel du
travail, il est devant nous. C'est comme ça qu'on le voit.
Journaliste : Lors des deux
référendums précédents, le fédéral avait, comment dire, usé de stratégies, là,
pour... pour faire en sorte de convaincre les Québécois de ne pas voter oui.
M. St-Pierre Plamondon : Comme
les...
Journaliste : Bon, c'est ça,
exactement, puis différentes... différents stratagèmes.
M. St-Pierre Plamondon : Ce
que la commission Grenier va finir par nous apprendre.
Journaliste : C'est ça,
exactement, un jour. Est-ce que vous avez une stratégie? Êtes-vous en train
d'essayer de réfléchir, à savoir comment éviter justement que le fédéral
intervienne comme il l'a fait dans les deux premiers référendums, autrement
dit, que ça se fasse de façon...
M. St-Pierre Plamondon : Dans
l'ordre.
Journaliste : ...dans l'ordre
et de façon équitable. Êtes-vous en train d'élaborer des stratégies comme ça?
M. St-Pierre Plamondon : Le livre
bleu sert à ça. Oui, il y a des gens qui se penchent sur ces questions-là dans
le cadre du livre bleu, puis les mandats sont déjà octroyés en ce sens là. On
ne peut pas nier... puis on ne sait pas toute la vérité, c'est pour ça que la
commission Grenier m'intéresse, puis je continue à discuter avec le
gouvernement sur comment on peut s'entendre sur une approche qui permette de
donner la vérité aux Québécoises et aux Québécois là-dessus. Mais on ne peut
pas nier, en effet, qu'il y a eu plusieurs manoeuvres douteuses et fausses
représentations qui ont mené au résultat de 1995. Donc, est-ce qu'on peut
imaginer un processus qui est plus résistant aux manoeuvres douteuses? Oui, on
travaille là-dessus.
Journaliste : Le spectre de
Denis Coderre, est-ce que ça vous inquiète? Il était là, lui, en 1995, là.
M. St-Pierre Plamondon : Oui,
il était là. Il était même, je pense, lié à certaines des firmes nommées dans
le scandale des commandites, si ma mémoire est bonne. C'est l'époque du Parti
libéral qui était très proche des firmes Everest puis des firmes Groupe action,
et tout ça, là. Mais moi, je respecte Denis Coderre et j'ai été le premier ou
parmi les premiers à dire : Moi, je... ne le sous-estimez pas, il arrive
avec un vrai bagage politique. Et ses opinions sont vraiment opposées aux
miennes, mais on va respecter le bagage politique qu'il apporte et on prendra
ça au sérieux. J'ai été le premier à dire ça, je pense, et je maintiens cette
position-là. Et je souhaite au Parti libéral une vraie course avec plusieurs
candidatures qui débattent de l'avenir de ce parti-là, et je ne sous-estime
personne dans ce processus-là.
Journaliste : Sur la
commission Grenier, sur la commission Grenier, est-ce qu'on peut savoir vous en
êtes où? Parce que, là, ça fait deux fois que vous l'abordez. Est-ce que... On
sait qu'il y avait eu quand même une opinion du DGE qui semblait avoir refroidi
vos ardeurs, là.
M. St-Pierre Plamondon : Peu
de collaboration, peu de collaboration, donc...
Journaliste : ...parlant, son
avis était quand même assez étoffé.
M. St-Pierre Plamondon : Oui.
Oui, mais il y a quand même plusieurs possibilités, parce qu'ultimement c'est
le gouvernement qui conserve la souveraineté parlementaire, et je tente une
solution négociée avec le gouvernement ou, à tout le moins, on va déposer puis
on va convaincre le gouvernement de nous accompagner, mais c'est en cours.
Donc, il y a eu des discussions de bonne foi.
Journaliste : ...une réponse
favorable du gouvernement?
M.
St-Pierre
Plamondon :Je suis en attente d'une
réponse finale, mais je pense que le gouvernement est de bonne foi dans ce
dossier-là. Mon impression, c'est que le gouvernement comprend la valeur
d'avoir une société qui ne cache pas des pans majeurs de notre histoire qui
sont très récents. Mais comment s'y prendre? Il y a quand même beaucoup de
technicalités juridiques qui...
Journaliste : ...que vous...
pour laquelle vous allez opter.
M.
St-Pierre
Plamondon :Il y a soit l'ordre du
Parlement qui peut être...
Journaliste : ...
M.
St-Pierre
Plamondon : Bien, oui, mais on nous disait que la forme qui
avait été utilisée n'était pas optimale puis qu'il y a d'autres options, ou
soit la voie législative. Donc...
Journaliste : ...sur la carte
de représentation électorale, très rapidement, là, la CAQ a convoqué la
Commission de représentation électorale plus tôt que tard, comparé à la
dernière fois où la carte était contestée. Est-ce que ça veut dire que, d'un
côté, on a adopté une motion pour dire qu'on n'est pas satisfait de la carte
parce que ça coupe certaines circonscriptions, il y a des députés locaux qui
font certaines campagnes, qui signent des pétitions, et, de l'autre côté, que
le gouvernement fasse... les processus plus rapidement...
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, évidemment que le DGE
doit avoir le temps de compléter le travail, mais je rappelle que le
gouvernement... l'Assemblée nationale a voté une motion, notamment pour la
Gaspésie, qui dit clairement : On ne pense pas qu'on peut pénaliser la
Gaspésie. Puis moi, je suis dans une circonscription qu'on essaie de
transformer au point où des réalités qui n'ont pas beaucoup de liens devraient
coexister. Donc, en principe, le DGE entend ça et s'adapte en conséquence, on
l'a vu par le passé, le DGE a évolué dans sa position. Mais évidemment il faut
laisser le temps au DGE de faire son travail puis d'évaluer toutes les options.
Moi, j'ai proposé... le Parti québécois a proposé plusieurs autres solutions
que ce qui est envisagé présentement.
Le Modérateur
: On va
passer en anglais.
Journaliste
: I understand from your colleague Mr. Bérubé that the PQ will
support the Government in
renewing the notwithstanding
clause on Bill 21. Is this your position, is this correct? And can you explain
the logic?
M. St-Pierre
Plamondon : Well, the logic, obviously, we are in favor. The logic is,
our Parliament is the Parliament that speaks for Quebeckers and their democratic choices. So, if the choice is clear, then the
notwithstanding clause allows Québec to stand by that decision, not withstanding the legal framework of
Canada. And I expect this decision to be reconducted for the next five years.
Journaliste
: In your view, the overwriting of these rights is legitimate, using
the clause, is that your position?
M. St-Pierre
Plamondon : The use of the notwithstanding
clause is legitimate so… as to give a voice to the democratic choices of Quebeckers.
Journaliste
: The fact that, in this Léger poll, again, we can see that the
support for sovereignty is
not...
M. St-Pierre
Plamondon : We gained one point.
Journaliste
: What? One point?
M. St-Pierre
Plamondon : One point, yes. We moved forward
by one point. So, there is no party here, but it's still... we are moving a bit
forward. And it's the best poll for many years in terms of the youth, if you
consider Québec solidaire and Parti québécois who are both
independentists. And you see the proportion in the youth, not only, it's the
best pole for the PQ for many years, but together, you have a vast majority of
young Quebeckers... interested
by that idea of making Québec a
country.
Journaliste
: But it's not... You have many polls showing that the support is
kind of stable. It's not as high as your popularity right now. How do you
react... What are you going to do with this support that is lacking for you, it
is your own project at the end?
M. St-Pierre Plamondon : I guess, I'm going to work harder. I mean, a year and a half ago, I
was not in the position you just described. And, I mean, we worked as hard as
we could and now there are interesting results. I think, we can say safely that
people are willing to listen to what we have to say and why we come to the
conclusion that Québec would be
much better off in a country that decides by itself and that resonates
worldwide. Then, we are just going to work on it.
Journaliste
: But it's one thing for voters to change your appreciation for a
leader than to change your mind about sovereignty, it's different.
M. St-Pierre
Plamondon It's different, but it's the same
approach. If people are listening, we need to be explaining why we believe this
is our best interest as a society. So, nothing is changing in our approach. And
it's going to be the same whether the polls are going up or down, we're not going
to change the approach. That's what we want to do while we're in politics.
Journaliste
: I would just like to hear you quickly, Mr. Arseneau, on... now that
Bill 31... has wrapped up, what message do you think Minister Duranceau sends
through this and what are the next steps for you?
M. Arseneau : Well, the message that the Minister sends is that she's not willing
to do as much as people expect in order to solve the crisis in lodging. And
there are means that were proposed and were rejected. So, she could do better,
she could do more to protect people, especially those being evicted, for
example. She's not willing to do so. So, it's a very negative message that she
sends. And she says that, you know, her focus is going to be on building more
housing, but we're still waiting for some kind of plan, some kind of ambition
and some kind of result. So, you know, unfortunately, it was an occasion that
she completely missed in tabling that bill. It's not going to change much in
the situation and it's very, very, you know, disappointing, because the crisis
still goes on and people are suffering.
Le Modérateur
: Merci beaucoup.
M. Arseneau : Merci.
(Fin à 8 h 20)