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Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de forêts

Version finale

Le mercredi 1 novembre 2023, 9 h 10

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures six minutes)

M. Fortin :Bonjour, tout le monde. Merci. Merci de nous accommoder ce matin, là, c'est un matin un petit peu particulier, mais je veux en profiter, justement, pour vous parler un peu de ce qui vient de se passer en commission parlementaire puis, avant de le faire, je vous ramène au mois de juin, alors qu'il y avait des feux de forêt dans plusieurs régions du Québec qui couvraient une énorme partie du territoire québécois où il y avait des gens qui avaient de la difficulté à respirer l'air un peu partout au Québec, c'était... les feux de forêt, c'était le dossier numéro un et, à ce moment-là, à peu près toutes les formations politiques ici nous ont dit : Ça va être le dossier chaud de l'automne, il va falloir s'en occuper, il faut revoir notre aménagement forestier et nos pratiques forestières.

Je vous ramène au mois d'août au caucus présessionnel de la CAQ, alors qu'il y avait des manifestants à l'extérieur qui venaient du monde forestier, la CAQ a dit : On va entreprendre un grand exercice pour revoir nos pratiques en matière d'aménagement forestier, revoir l'accompagnement qu'on fait dans des situations comme celles-là à nos entrepreneurs forestiers. Depuis, là, c'est silence radio complet.

Aujourd'hui, il y a deux motions qui ont été présentées à la Commission de l'agriculture, des pêches et des ressources naturelles pour justement avoir une commission parlementaire qui se penche sur l'aménagement forestier, une motion de Québec solidaire et une motion du Parti libéral, les deux ont été rejetées de la part du gouvernement. Un gouvernement, là, qui nous a dit, là, qui a dit aux manifestants devant son congrès : On va s'en occuper, faites-vous-en pas, ça va être un dossier prioritaire. Et un gouvernement qui n'en a pas parlé depuis.

Ils ont rejeté les motions qui étaient en lien avec les demandes du forestier en chef. Le forestier en chef, là, le mois dernier, a sorti un document qui dit ceci, et je vous le résume très rapidement : Nous pensons que notre aménagement forestier tel que réalisé depuis plusieurs années au Québec doit évoluer. Nous croyons que le statu quo de nos pratiques ne peut être envisagé face aux défis posés par l'adaptation du milieu forestier aux nouvelles conditions climatiques.» Et sa première recommandation, c'est d'entreprendre une réflexion globale sur l'aménagement de la forêt en lien avec la réalité de chacune des régions, dans le but d'établir une vision commune de la forêt souhaitée. Le forestier en chef — c'est rare qu'il fait des sorties publiques comme celle-là — vient nous dire : Occupez-vous-en, ça presse, ça ne marche pas, il y a des choses qu'il faut changer absolument. Et c'est silence radio de la part du gouvernement. C'est, pour nous, là, pour un enjeu qui était l'enjeu numéro un pour à peu près tout le monde ici, qu'on n'en parle pas, qu'on ne... que ce soit complètement mis de côté par le gouvernement de la CAQ, c'est impensable quand on se remet dans le scénario où on était au mois de juin.

Journaliste : M. Fortin, comment vous expliquez le recul de la CAQ dans les sondages ce matin et au cours des derniers mois aussi, là? On voit une tendance.

M. Fortin :Bien, je vous dirais deux choses par rapport au sondage ce matin, c'est... on a un gouvernement qui, à tous les jours, échoue à livrer les services publics de qualité, puis, à un moment donné, ça rattrape un gouvernement, ça. Quand tous les indicateurs en matière de soins de santé pointent vers le bas, quand on a un taux de réussite dans nos écoles qui n'augmente pas, quand on coupe dans les transports en commun, quand on affecte la qualité de vie au quotidien des gens, que ce soit par le logement, la santé, l'éducation, le transport en commun, bien, à un moment donné, les gens vont se tanner de ça, et je pense qu'il y a un peu de ça dans ce qu'on voit ce matin.

Pour l'autre partie du sondage, ce qui nous a frappés, la partie sur Québec solidaire, Québec solidaire perd quelques points, là, ce matin à nouveau. Bien, moi, j'ai entendu Christine Labrie cette semaine dire à tous les fédéralistes au Québec : On ne vous veut pas dans notre parti. Ce n'est pas normal que notre parti ait la moitié de ses supporteurs qui soient fédéralistes. Bien, je comprends qu'ils regardent ailleurs.

Journaliste : ...que le PLQ stagne dans les sondages.

M. Fortin :Bien, c'est votre interprétation.

Journaliste : ...je veux savoir, vous, qu'est-ce que vous en comprenez.

M. Fortin :Oui. Bien, je pense que les gens vont se chercher une alternative. Nous, on a un... Écoutez, on une situation, disons, qui est... qui demeure une situation où on a un chef par intérim, où on n'a pas un, disons de... On a, disons, un parti qui est en évolution encore. Alors, avant de se positionner très clairement pour le Parti libéral, je pense que les gens vont juste prendre un moment, voir d'abord ce qui ne marche pas puis, après ça, voir c'est quoi, l'alternative qui peut s'offrir à eux. Alors, il y a énormément de temps avant la prochaine campagne électorale pour avoir une offre plus précise de notre part.

Journaliste : Parce que là, le fait d'attendre, en 2025, si je me souviens bien, pour avoir un nouveau chef, est-ce que ça ne vous nuit pas, ça, le fait d'être sans chef pendant encore deux ans?

M. Fortin :Non. Bien, honnêtement, je vais vous donner la même réponse que la semaine dernière là-dessus. C'est... Il n'y a pas de recette miracle pour ça. Il y a des partis qui ont très bien réussi en attendant plus longtemps, d'autres qui ont très bien réussi en ayant une période plus courte. Alors, il n'y a pas de recette miracle pour ces choses-là.

Journaliste : Vous avez fait allusion aux propos de Christine Labrie sur l'indépendance.

M. Fortin :Oui.

Journaliste : Est-ce que le fait que ce thème-là s'impose à nouveau... Avec le budget de l'an 1 puis la montée aussi du Parti québécois dans ces sondages-là, est-ce que vous pensez que ça peut vous être favorable?

M. Fortin :Bien, je pense que ça dépend énormément, là... On est dans un enjeu, en quoi, en octobre ou novembre 2023. L'élection, elle est en octobre 2026. Est-ce que ça va encore être le thème prioritaire à ce moment-là? Je ne le sais pas. Alors, de dire aujourd'hui que ça nous serait favorable dans trois ans, je pense que c'est regarder loin en avant un peu.

Journaliste : Question de foresterie, là, juste pour revenir, les deux motions que vous demandiez, donc des audiences avec des experts pour qu'on revoie l'aménagement qu'on... Les deux avaient le même sujet, le même thème à peu près, là.

M. Fortin :Oui. Les deux portaient essentiellement sur la même chose, c'est-à-dire d'avoir une commission parlementaire, qu'elle soit ici à Québec, ou itinérante, parce qu'on parle d'un enjeu de régions, mais un enjeu qu'on doit être capable de discuter avec l'ensemble de la population québécoise, parce que, oui, cette année, les feux de forêt ont affecté de façon disproportionnée les gens du nord de la Mauricie, les gens de l'Abitibi, mais on l'a ressenti partout au Québec. Alors, oui, c'est un enjeu pour lequel on peut faire des consultations régionales. Une commission itinérante serait bien, mais il faut être capable de l'amener dans un contexte national. C'est pour ça que nous, on demande une commission parlementaire pour se pencher sur ces choses-là. Quand on entend le forestier en chef qui nous dit : Bien, faites le tour de la question, là, et trouvons des solutions. Entendre tout le monde le faire de façon formelle, dans un cadre parlementaire, ça nous semble la chose à faire.

Journaliste : Qu'est-ce que vous pourriez faire, vous, comme parti, là, pour rebondir sur cette question-là, si ça a été refusé comme commission parlementaire? Allez-vous faire des propositions ou...

M. Fortin :Oui. Bien, de toute évidence, le forestier en chef nous dit lui-même qu'on doit entendre le milieu, qu'on doit se coordonner. Alors, moi, je le fais dans ma région, dans ma circonscription, là, d'essayer d'avoir des liens réguliers avec des intervenants forestiers pour voir c'est quoi, les meilleures pratiques, c'est quoi, les meilleures choses à faire, comment on peut s'y prendre. Cette conversation-là, ça en est une que notre parti, comme tous les autres, je l'espère, entreprend à la grandeur du Québec également.

Journaliste : Vous avez une collègue, Mme Garceau, qui a renvoyé une employée parce qu'elle a aimé des publications soi-disant pro Palestine. Est-ce qu'elle va être rencontrée, Mme Garceau, par le parti pour clarifier tout ça?

M. Fortin :Ça, honnêtement, je ne peux pas vous dire s'il va y avoir une rencontre, là. Ça, ça appartient au chef de parti de prendre ces décisions-là. Pour ce qui est du fond de la chose, moi, je comprends que... Bien, en fait, je comprends, je n'ai pas tous les détails. Je comprends qu'on a une version, là, qui est dans le journal ce matin, mais, honnêtement, au-delà de ça, je serais bien mal placé pour vous dire ce qui s'est produit entre une députée et son employée.

Journaliste : Mais est-ce que le Parti libéral empêche, au fond, ses employés d'aimer des publications sur les réseaux sociaux?

M. Fortin :Je vous dirais que pour un député, là... Puis moi, je me suis toujours comporté comme ça. Je ne peux pas vous dire qu'il y a une directive particulière au parti, mais moi, je me suis toujours comporté comme ça. C'est important d'avoir des employés qui ont un peu la même vision politique, qui ont un peu la même... les mêmes orientations politiques, qui partagent des objectifs communs, puis je pense que la plupart des députés aiment s'entourer de gens qui partagent leur vision politique. Puis ça, c'est la moindre des choses en politique, c'est d'avoir des alliés constants.

Journaliste : Dans une situation comme ça, vous auriez pu vous aussi renvoyer un employé qui aimait une publication, qui traitait du conflit israélo-palestinien.

M. Fortin :Bien, encore là, je pense qu'il y a une progression dans ces choses-là, là. Il y a des discussions qui ont lieu, puis je n'ai pas les détails d'exactement où ça s'est rendu dans ce cas particulier là.

Journaliste : ...que la position officielle du Parti libéral, c'est l'appui à la... à Israël, plutôt, et que le fait d'appuyer, quoi, le peuple palestinien ou un État palestinien, ça contrevenait à la position du parti?

M. Fortin :Je pense qu'il y a plus que ce qui a été peut-être discuté publiquement, là, de la part de l'employé autour de ça. Alors, puisque je n'ai pas les détails du fond de cette situation-là, je ne peux pas vous dire. La position du parti, elle ne change pas sur ces dossiers-là, mais...

Journaliste : Quelle était la position du parti?

M. Fortin :Bien, d'ailleurs, le parti en discute ce matin, parce qu'il y a une motion qui est devant l'Assemblée, alors je vous dirais qu'au moment du vote, là, ce sera beaucoup plus, disons, explicite. Mais sur le fond des choses, comme êtres humains, je pense que, de part et d'autre, on est tous sensibles au deuil, à la difficulté, à la... aux périodes extrêmement difficiles que vivent tant les Palestiniens que les Israéliens et les communautés ici, au Québec et au Canada, qui ont des liens très serrés avec eux.

Journaliste : Est-ce que ça prend un cessez-le-feu à Gaza?

M. Fortin :Humainement, tout le monde veut que les bombardements, les attaques cessent parce qu'on voit les impacts de ça. Maintenant, comme je vous dis, là, il y a une motion qui est devant nous, elle va être votée puis elle est discutée en ce moment au caucus. Alors, je vais laisser le caucus faire ces discussions-là. Je n'y prends pas part, j'ai hâte d'y retourner, mais je ne peux pas me prononcer sur une discussion qui est en lieu en ce moment.

Journaliste : ...motion-là ou ça va être vraiment un vote d'un bloc du caucus?

M. Fortin :La discussion, elle a lieu en ce moment, alors je serais bien mal placé. Vous allez le voir dans 1 h 30 environ.

Journaliste : La décision de Mme Garceau, est-ce qu'on peut le voir comme une indication un peu de la façon dont ça pourrait...

M. Fortin :Moi, je vois ça comme une relation employé-employeur plus qu'une indication d'une... disons, d'une... de quelconque position, là.

La position par rapport au cessez-le-feu, je pense que vous allez la voir très prochainement. Mais humainement tout le monde souhaite que ces bombardements-là cessent.

Journaliste : What do you think of the…what appears to be compromise on the number of immigrants? The Government seems to be opting for the middle-road, 55,000. Do you… I know you… the Liberals and many business groups wanted more.

M. Fortin : Yes. The… There is a whole bunch of different items on immigration. Right now, the Minister is supposed to come out today with rules around temporary workers as well, and their ability to speak French after a few years. Maybe first, I'll speak on that part.

It's incumbent on the Government, if they are coming up with rules like those, to ensure that the «francisation» services in businesses are made available, that the options are given to people who come to Québec, people who come to our area as temporary workers to learn the language, to learn it as quickly as possible. And I can't say that's something that has been done particularly well over the last few years. So, if we're going to have requirements like that, which may be necessary and positive, we'll see the details of what's announced today, but if we're going to do that, we have to give the support, the in-business support so that the language is learned as quickly as possible.

On numbers, our position has been that it's not just about numbers, we have to look at more then just that factor. So, we'll see about the exact number that the Government is bringing forward.

Journaliste : On the poll, the… it's not going well for the Liberals. How can you explain this?

M. Fortin : Well, there is not a lot of people who were looking at that poll this morning. We're being extremely enthusiastic about the results.

If I'm the Coalition avenir Québec, I start to see a realization from people that, well, since they're not getting the public service that they need, whether it's on health care, on education, whether it's on day cares, whether it's on housing, whether it's on public transit from Government, if they're not getting those services, then that starts to show in a government, at some point. So, to see that their numbers are decreasing, to us, is a reflection of that.

For Québec solidaire, Québec solidaire basically said, this week, or one of their main MNAs said that they didn't want to have federalists in their party, so, I'm not surprised that their numbers are down.

And for us, it seems we're basically in the same place as we were in the last poll. And that's mainly, in my humble opinion, an effect of, well, people saying : Well, we'll see what you have to offer in the next campaign, we'll see who your leader is, we'll see what your program is and go from there.

Journaliste : And about immigration, the fact that, according to the Journal de Québec, there will be a new criterium for French at the renewal of permits for temporary workers, is it a good thing?

M. Fortin : So, those permits expire after three years, right, so people, in that case, would have three years to learn some level of French, that still is to be determined as to what that is, but to us if the government is going to come up with that solution, it also needs to come up with the means for those people to learn the language. And, in the case of temporary foreign workers, it comes through learning in business, giving them the opportunity to learn the language during their employment on their...in their place of business. So... and that's not something the government has done particularly well over the last few years.

Journaliste : How come?

M. Fortin : It just seems like it wasn't necessarily made a priority, it just seems like it wasn't necessarily the place where most investments were made. The government chose to, instead, focusing on restrictive measures instead of promoting the language in places of business, amongst other things.  

Journaliste : Si vous me permettez, une petite question en français sur le tramway parce qu'on ne vous a pas entendu là-dessus, puis là on parle d'une fourchette de 10,8 milliards à 12 milliards si on comprend d'autres infrastructures, puis un taux d'appui qui est à 36 %, est-ce que, selon vous, le parti est encore... votre parti appuie encore le tramway dans la forme actuelle? Ou comment vous voyez ça?

M. Fortin :Bien, il y a deux choses, on peut se dire, d'un côté, là, que le chiffre de... le chiffre qui a été publié dans les journaux, que c'est gros, que c'est un très gros chiffre. Et je voyais même les groupes environnementalistes, là, qui faisaient le saut en voyant des chiffres comme ceux-là, qui se disaient : O.K., il y a peut-être quelque chose qui ne tourne pas rond. Mais en même temps on peut se dire qu'il y a peut-être quelque chose qui ne tourne pas rond du fait que Québec soit encore la seule grande ville au pays, au Canada, où il n'y a pas de système de transport structurant. Alors, pour nous, les gens dans le coeur de la ville, là, qui eux seraient directement touchés par le transport en commun, bien, demeurent... par ce système de transport en commun, il y a encore un appui favorable dans le coeur de la ville pour ce projet-là. Le maire continue d'appuyer... continue d'étaler sa volonté d'avoir un système de transport en commun structurant à Québec, mais je vous dirais que ce n'est pas moi aujourd'hui qui va venir torpiller les efforts du maire de Québec, là, qui va présenter son plan A, son plan B dans quelques instants. Ceux qui ont pris l'habitude de torpiller les efforts du maire de Québec, et de la Ville de Québec, et du Réseau de transport de la Capitale, c'est le gouvernement de la CAQ. Si on a attendu quoi, presque six ans depuis l'annonce initiale de ce projet-là, s'il y a eu toutes sortes de changements qui ont été faits au tracé, si on a mis des bâtons dans les roues de la ville, bien, ça, c'est le gouvernement qui l'a fait. Et plus un projet comme ça prend du temps, plus il va coûter cher.

(Fin à 9 h 23)

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