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Point de presse de M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’enseignement supérieur, et M. Frantz Benjamin, porte-parole de l’opposition officielle pour la Métropole

Version finale

Le mardi 12 avril 2022, 11 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures cinquante et une minutes)

La Modératrice : ...les CEP, Ça coûte pas cher et ça change le monde. Interviendront, dans l'ordre, Alexandre Leduc, député d'Hochelaga-Maisonneuve, Frantz Benjamin, député de Viau, Nicolas Delisle-L'Heureux, porte-parole pour l'Inter-CEP, Guy Plante, Michel Duchesne, Daniel Gendron, Fanny Noel, Raul Garcia, Lorraine Bisson, utilisateurs des CEP.

M. Leduc : Merci beaucoup. Bonjour, tout le monde. Très heureux d'être avec vous en une belle présence, très bien entouré, très bien accompagné par différentes personnes des six centres d'éducation populaire de Montréal.

Les centres d'éducation populaire sont maintenant des parties prenantes, intrinsèques du tissu social de nos quartiers respectifs. Ils sont fondamentaux pour s'assurer qu'on continue de bien vivre dans nos quartiers à Montréal. Ça fait plusieurs années qu'ils se battent, que nous les appuyons, à Québec solidaire, dans leur lutte pour obtenir un meilleur financement, dans leur lutte pour être logés dans des bâtiments décents. Et cette lutte-là continue aujourd'hui. Ils sont nombreux, nombreuses à nous accompagner aujourd'hui pour réitérer ces demandes-là au ministre Roberge. Moi, j'ai, dans le passé, déposé des lettres, intervenu directement auprès de monsieur Roberge au salon bleu. Il les rencontrera d'ailleurs aujourd'hui. Je le salue pour son ouverture à ce sujet.

Ça fait des années que le gouvernement exige des augmentations de loyer à travers les commissions scolaires... les centres de services scolaires — je ne m'habituerai jamais — et on nous avait promis que les centres de services scolaires seraient plus performants, que ce serait plus efficace que les commissions scolaires, or ce n'est pas ce qu'on observe sur le terrain.


Nous, les élus, on a beaucoup de problèmes à recevoir des retours d'appels et des informations des différents centres de services scolaires, en particulier celui à Montréal. Et, dans les différentes bâtisses où logent les centres d'éducation populaire, les bâtiments se dégradent année après année.

Moi, je suis intervenu plus directement, bien sûr, sur l'ensemble des CEP, mais entre autres pour le Pavillon d'éducation communautaire d'Hochelaga-Maisonneuve, qui vit un problème d'infestation d'écureuils. Et aujourd'hui, pour illustrer mon propos et être certain que monsieur Roberge me comprenne, parce que ce n'est pas la première fois que je lui parle des écureuils du PEC, j'ai amené un chocolat de Pâques. Et regardez qu'est-ce qui se passe au PEC : Il y a des écureuils qui rentrent par les fenêtres, ils grugent les fenêtres, ils grugent et ils rentrent. Et ça fait des mois que je lui en ai parlé, ça fait des mois qu'on me dit que ça va être sur le dossier, ça va être réglé bientôt. Le centre de services scolaires et le gouvernement n'est pas un très bon propriétaire dans ce dossier. Et j'espère que ce petit chocolat, au-delà du goût sucré, agréable dans la bouche, rappellera à monsieur Roberge qu'il faut qu'il intervienne rapidement non seulement sur le dossier du PEC, bien sûr, mais sur l'ensemble des six centres d'éducation populaire. Merci beaucoup. Et je passe la parole à mon collègue Frantz Benjamin.

M. Benjamin : Merci, Alexandre. Bonjour, tout le monde. Écoutez, je suis très content d'être là avec le CECRG, qui est ce centre d'éducation communautaire René-Goupil dans la circonscription de Viau, mais avec tous les centres d'éducation populaire, notamment ceux qui sont dans la circonscription de ma collègue Dominique Anglade, la cheffe du Parti libéral du Québec.

Depuis plusieurs années, avec les centres d'éducation populaire, nous nous sommes lancés avec eux dans cette mobilisation, campagne de lettres, comme l'a souligné Alexandre, campagne de cartes postales, mobilisation active afin de nous assurer de la pérennisation de la mission des centres d'éducation populaire, mais aussi que les enjeux concernant les locaux soient réglés une fois pour toutes. Et on l'a vu au cours de ces deux dernières années, les centres d'éducation populaire se retrouvent dans des collectivités, dans des quartiers qui ont été très fragilisés par la pandémie. Je peux vous donner à titre d'exemple… j'ai vu par exemple le centre d'éducation communautaire René-Goupil donner des repas chauds à des gens et pas seulement des personnes aînées, mais des personnes qui ont perdu leur emploi, toutes sortes de personnes qui se sont retrouvées vulnérables à cause de la pandémie, et je sais que je peux dire la même chose pour l'ensemble des centres d'éducation populaire.

Et aujourd'hui, nous sommes ici pour réitérer à Jean-François Roberge, comme je l'ai fait il y a un an, comme nous l'avions fait il y a un peu plus de deux ans, comme nous l'avions fait il y a trois ans, pour dire que les centres d'éducation populaire, c'est important pour nos collectivités, pour chacun des quartiers où ces centres d'éducation populaire s'occupent de mobiliser, d'accompagner, de soutenir les citoyennes et les citoyens de nos circonscriptions.

Donc, alors, je suis très content d'être là en solidarité avec les centres d'éducation populaire pour dire qu'enfin il faut que cet enjeu de financement et les enjeux des locaux des centres soient réglés une fois pour toutes. Nous avons l'opportunité, l'actuel gouvernement a les moyens de le faire, donc c'est le temps de passer à l'action. Alors, sans plus tarder, je passe la parole à Nicolas, donc, qui va nous adresser la parole. Voilà.

M. Delisle-L'Heureux (Nicolas) : Alors, bonjour. Mon nom, c'est Nicolas Delisle-L'Heureux, je suis coordonnateur du Carrefour d'éducation populaire de Pointe-Saint-Charles, un des six CEP, centres d'éducation populaire de Montréal. Inter-CEP, en fait, c'est des milliers de personnes, de familles dans les quartiers les plus défavorisés de Montréal. On existe depuis plus de 50 ans, et c'est aussi des groupes qui sont logés dans nos centres, qui, eux-mêmes, desservent plusieurs populations, plusieurs personnes. Et donc on est ici aujourd'hui pour, entre autres, entendre des participants et des participantes qui vont pouvoir témoigner de l'importance que les centres ont dans leur vie.

On est guidés aujourd'hui par l'urgence. En fait, après des décennies de sous financement communautaire — ça, c'est un lieu commun de dire que le milieu communautaire est sous financé — nous, on lutte pour notre survie depuis 10 ans, et la situation est rendue critique. Donc, juste pour vous faire une petite mise en place historique, il y a... depuis le début de notre existence, on était logés gratuitement par la Commission scolaire de Montréal puis nos frais d'opération étaient aussi payés par la commission scolaire parce qu'ils considéraient, en fait, qu'on était complémentaires, que nos missions étaient complémentaires à sa mission à elle, c'est-à-dire qu'on accueillait les adultes qui passaient à travers les mailles du filet de la commission scolaire. Et donc, pendant des décennies, on a été financés sans aucun problème parce qu'on était reconnus comme tels. Et, en 2017, soudainement, en décembre 2017, la commission scolaire est arrivée, nous a mis un couteau sous la gorge et a dit : Vous signez votre bail maintenant en décembre, c'est rétroactif depuis avril 2017, et, si vous ne signez pas avant janvier, vous êtes en dehors, on vous met à la porte en mai 2018. Donc, on a été contraints de signer un bail dont on savait qu'on n'avait pas les moyens de payer certaines clauses, dont le loyer, dont les frais d'opération et d'autres clauses dont je vous épargne aujourd'hui.

Donc, on a fait ce qu'elle nous a dit, on est allés chercher de l'aide auprès de nos députés, auprès de la ville, auprès de toutes sortes d'instances démocratiques, puis tout le monde nous a dit : On va être là, on va vous aider. Et à partir du moment où on a signé, on n'a plus jamais réentendu parler de ces gens qui trouvaient pourtant qu'on était devant eux, que notre mission était essentielle et qu'ils le trouvent encore.

Depuis ce temps-là, c'est silence radio. Et depuis ce temps-là, à chaque année, donc depuis 2017, on doit se battre année après année pour avoir accès à des frais d'opération, donc pour payer l'électricité, l'eau chaude, Internet, etc. À chaque année, à partir d'avril jusqu'au mois de novembre, on n'a aucune réponse, ce qui nous place dans une instabilité financière qui n'est vraiment pas agréable et qui nous déstabilise énormément, on peut comprendre. Et donc, à chaque année, on attend au mois de novembre, au mois de décembre pour avoir finalement une réponse que, ah! oui, peut-être, cette année, on va pouvoir payer ce qui est passé de l'année puis ce qui s'en vient.

Donc, aujourd'hui, on vient dire que... dénoncer cette situation absurde et évidemment parler de notre exaspération de cette situation-là. Depuis dix ans, on se bat pour notre survie. On se bat pour notre survie puis, pendant qu'on se bat pour notre survie, bien, on n'est pas en train de faire notre mission d'éducation populaire. On est des dizaines de personnes dans les centres qui travaillons et travaillons à mobiliser des gens pour ne pas qu'on meure. C'est complètement absurde. La situation est d'autant plus absurde que le centre de services scolaire, donc autrefois la commission scolaire, maintenant c'est une bibitte qui découle directement du ministère de l'Éducation. Donc, pour bien faire comprendre la situation, imaginez que maintenant, le ministère de l'Éducation, via le centre de services scolaire, nous demande à nous de payer pour des bâtiments qui lui appartiennent. On est dans la maison des fous d'Astérix et Obélix, il n'y a pas à dire.

Depuis son élection... depuis l'élection de la CAQ, donc depuis l'élection du ministre de l'Éducation Roberge, donc depuis trois ans et demi, on a tenté — on l'a mentionné tout à l'heure, là — des dizaines et des dizaines et des dizaines de fois de le joindre. On a demandé à le rencontrer. C'est toujours resté lettre morte. On est resté dans le brouillard depuis ce temps-là. Aujourd'hui, bien, depuis une semaine, il nous a finalement dit, quand on s'est annoncés pour venir à Québec, il nous a dit qu'il allait nous rencontrer. Donc, il va nous rencontrer aujourd'hui, puis on s'attend à avoir des réponses à nos préoccupations.

Nos préoccupations sont les suivantes. On a 4 revendications, je vais vous les dire rapidement. La première revendication, c'est celle dont on parle depuis tout à l'heure. C'est qu'à partir du 1er juillet qui s'en vient, on a un loyer à payer, puis ce loyer-là s'ajoute aux frais d'opération qui sont déjà très instables, et on demande donc un financement pérenne pour ça. Le ministère reconnaît notre mission. Il reconnaît qu'on fait de l'éducation, mais on n'est pas financés. Dans notre financement… on n'a jamais été financés, en fait, pour du loyer puis des frais d'opération. Donc, première revendication, avoir du financement pérenne pour ça.

Notre deuxième revendication, il en a été question tout à l'heure, on demande de l'argent qui soit débloqué pour rénover nos centres. Les six centres ont besoin d'amour. On veut rester dans nos locaux, en particulier le PEC, le pavillon d'éducation communautaire d'Hochelaga, qui a eu... Il y a eu 16 millions qui ont été débloqués il y a quelques années pour rénover nos centres. Certains d'entre nous l'ont été. Il y a encore besoin d'amour, comme je viens de le dire, mais le PEC a eu zéro argent de cette cagnotte-là. Et on demande donc d'avoir de l'argent pour... l'argent nécessaire pour rester dans nos locaux.

La troisième revendication, c'est qu'il y a quatre centres d'éducation populaire à Montréal qui ont été, il y a quelques années, à travers toute cette saga-là de dix ans, en fait, mis dans le PACTE, qui est le programme de financement du ministère de l'Éducation, et qui se sont fait, par le fait même, imposer une mission d'alphabétisation qui n'est pas la leur. La politique de reconnaissance de l'action communautaire du Québec, qui est une politique du gouvernement provincial, dit que les groupes peuvent choisir leur mission, choisir leurs activités et choisir les services qu'ils veulent donner. Et là, on se retrouve avec un gouvernement qui va à l'encontre de sa propre politique en imposant une mission à quatre des six centres d'éducation populaire. On demande à ce que cette autonomie-là soit rétablie.

Et finalement il y a deux groupes, sur les six centres, qui est dans la même manoeuvre de rapatrier les quatre centres. En fait, les quatre centres ont été financés avec 100 % de ce qu'ils avaient demandé. Il y a deux centres qui ont été financés à 33 % de ce qu'ils avaient demandé pour des considérations que je pourrai vous expliquer plus tard. On considère que c'est une injustice. Les six centres considèrent que c'est une injustice. Donc, notre quatrième revendication, c'est que ces deux centres-là soient financés pour rétablir l'injustice qui a été commise il y a quelques années.

Aujourd'hui, on vient remettre au ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, plus que 5 000 signatures. Donc, on a fait des lettres d'appui, des signatures de gens de nos communautés. On est soutenus par nos communautés qui sont quatre quartiers, là, de Montréal, où la gentrification suit son cours. On est des maisons de quartier. Tout le monde peut venir dans les centres sans égard à son revenu, sans égard à aucun critère d'appartenance sociale. Et donc, nos communautés nous soutiennent et la preuve, aujourd'hui, c'est qu'on vient porter ces signatures-là. On va se battre jusqu'au bout, puis on va voir cet après-midi, là, ce que le ministre Roberge va nous dire, mais on s'attend à des réponses. Ça fait trois et demi, il est au courant de notre dossier. Donc, évidemment, on ne va pas repartir ici en attente, là, de quelque chose davantage. On va se battre jusqu'au bout. Puis maintenant, bien, je vous invite à entendre les témoignages des différents participants, participantes. On va commencer par Guy. Merci beaucoup.


M. Plante (Guy) : Bonjour. Bonjour, je m'appelle Guy Plante. Je m'appelle Guy Plante et je fréquente depuis plus de 20 ans mon centre d'éducation populaire, le Comité social Centre-sud. Depuis 20 ans, j'ai participé à des ateliers de philo, des ateliers d'art, des ateliers d'écriture, mais surtout, mon centre d'éducation populaire, le Comité social Centre-sud, m'a souvent permis de sortir de la solitude et du froid. Par exemple, quand je sortais du dortoir de la mission pour itinérants où j'étais hébergé à 7 heures le matin, j'avais un endroit où j'étais accueilli avec chaleur par des personnes qui manifestaient de l'empathie, qui m'appellent par mon nom et qui me sourient. C'est aussi pour moi l'occasion de manger des repas santé et de les partager avec d'autres personnes comme moi, exclues du marché du travail. Merci.

M. Duchesne (Michel) : Bonjour, mon nom est Michel Duchesne, j'ai 67 ans. Pour vivre, j'ai ma pension de vieillesse, mon revenu bonifié et mes rentes du Québec. Ça me permet de survivre. Les ateliers... moi, je suis des… populaire du Plateau, les ateliers où je vais là-bas me font vivre, me font renaître. C'est très important pour moi et pour beaucoup, beaucoup de gens qui sont dans ma situation. Avant, j'étais toujours tout seul dans mon logement. Maintenant, je vois des gens, on me montre des choses et ma vie est devenue très intéressante. Avant de monter notre loyer au mois de juillet, pensez-y à deux fois, s'il vous plaît. Merci.

M. Gendron (Daniel) : Bonjour, mon nom est M. Daniel Gendron, je viens du CEDA, alphabétisation. Je ne sais pas lire et écrire. En premier de tout, j'étais seul à la maison avec... tu sais, pas beaucoup, à cause je ne savais pas lire et écrire. La dernière... j'ai fait beaucoup de demandes. Les compagnies, ils ont dit : Ah, tu ne sais pas lire, tu ne sais pas écrire, on ne peut pas te prendre. Là, j'étais tout découragé. Là, j'ai trouvé une place au CEDA, apprendre à lire et écrire. À cette heure, bien content. On est une vraie.... une équipe pareille comme on a... pareille, mais nous autres. Après, on est bien content. On a une équipe, à cette heure, on a une équipe gagnante. On fait tout, à cette heure, bien content à cause de la bâtisse. Et ils décident la fermer. Là, on va... le monde va retourner encore à ne rien faire, ne rien faire. C'est ça. Merci.

Mme Noel (Fannie) : Bonjour, je m'appelle Fannie Noel, seule salariée à l'Association pour la défense des droits sociaux du Montréal métropolitain. On est l'un des huit locataires du Pavillon d'éducation communautaire d'Hochelaga-Maisonneuve. On compte plus de 60 membres et nous aidons plus d'une centaine de gens par année. Et on n'est pas les seuls. Donc, juste dans notre bâtiment, on aide des milliers de personnes. Et si le PEC, comme on l'appelle familièrement, doit fermer, nous aussi on doit fermer comme tous les autres organismes. Donc, ne nous laissez pas tous seuls et aidez-nous. Merci.

M. Garcia (Raul) : Raul Garcia, militant et membre du Centre d'éducation populaire à Saint-Michel, hein. Je suis prêtre. Et comme curé, j'ai participé dans plusieurs luttes à la Petite-Bourgogne, à Saint-Henri, Pointe-Saint-Charles, pour que nos centres d'éducation populaire soient un lieu de service, un lieu d'accueil, un lieu d'espérance, surtout pour nos frères et soeurs démunis dans nos quartiers. Et on demande au gouvernement, s'il vous plaît, de bien nous écouter, de collaborer avec nous en partenariat pour que nos centres d'éducation populaire soient des lieux où, surtout à Saint-Michel où je suis témoin, je travaille et j'habite, il y a beaucoup de gens qui viennent surtout des différents pays du monde : Haïti, hein, monde arabe, latino-américain. Ils sont pauvres. Et si on ne soutient pas ce lieu, ce centre


d'éducation populaire Saint-Michel, est-ce qu'on va couper les services? On ne veut pas couper des services. Il y a des bénévoles bien engagés et qu'on veut vraiment... et ce centre d'éducation populaire soit un lieu, surtout, d'espérance pour les femmes, pour les messieurs, pour tous ces gens qui viennent surtout des différents pays du Québec, aussi, démunis et ont besoin de votre soutien. Merci beaucoup. Raul Garcia.

Mme Bisson (Lorraine) : Bonjour, mon nom est Lorraine Bisson, du Carrefour d'éducation populaire de Pointe-Saint-Charles. On ne cesse de dire à nous, les aînés, qu'on doit être actifs, de bouger, de pratiquer notre mémoire, de faire travailler nos neurones afin de garder nos facultés et notre autonomie le plus longtemps possible. C'est ce que je fais, et mon CEP m'en donne plein, de possibilités, à travers des ateliers informatiques, ateliers créatifs, des comités, conseils d'administration, un comité citoyen et des activités en préparation d'événements spéciaux. Et tout ça se fait dans le plaisir d'apprendre. Malheureusement, depuis dix ans plane sur nos CEP une menace, menace de fermeture, ce qui crée chez les participants et participantes une insécurité et un stress qui va en grandissant quand on regarde notre calendrier. Alors, une réponse simple et possiblement positive, on l'espère, ferait en sorte de nous calmer, nous sécuriser afin qu'on puisse profiter pleinement et en toute... et bien profiter de tous les bienfaits que nous procurent nos CEP, nos centres d'éducation populaire. On en a grand besoin. Nos centres d'éducation populaire, on les aime et on veut les garder. Merci.

M. Leduc : Tout le monde a parlé. Peut-être un petit mot de la fin. Merci, tout le monde. Bravo pour les belles prises de parole! Vous n'êtes pas seuls, vous avez des alliés à l'Assemblée nationale, on est là, le Parti libéral est là aussi. Merci beaucoup, bonne journée.

(Fin à 12 h 10)


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