(Huit heures quarante-neuf)
Mme Massé : Bonjour,
tout le monde. Ce matin, on apprend une nouvelle volte-face de la CAQ. La CAQ a
fait une erreur en 2019 avec sa loi n° 34, adoptée
sous bâillon, on le sait bien, et ils s'apprêtent à la rafistoler sans régler
le problème. On a finalement compris comment le premier ministre, comment la
CAQ allait faire pour rafistoler sa bébelle, c'est-à-dire, donc, va déposer un
nouveau projet de loi, un nouveau projet de loi pour régler le projet de loi
qui a été adopté sous bâillon, qui, finalement... ce nouveau projet de loi là
ne règle pas la situation. C'est ça quand la CAQ s'entête à faire des choses,
même si tout le monde lui dit que ça n'a pas de bon sens.
François Legault, il est tellement déconnecté
de cette réalité-là sur le terrain. Il n'arrête pas, par exemple, de nous dire
que les gens vont... les tarifs d'Hydro, pardon, c'est favoriser les riches
plutôt que les pauvres, si on les gèle, comme si le tarif d'Hydro était en
fonction du pied carré. Moi, le monde avec lequel je travaille depuis des
années, là, ils habitent des petits appartements, ils ont des factures d'Hydro
hallucinantes parce que c'est mal isolé, parce que le propriétaire ne veut rien
faire pour l'améliorer. Et eux autres, là, un gel d'Hydro, c'est important dans
leur portefeuille. Mais, non, la CAQ n'a pas choisi ce moyen structurant. Et là
ils nous arrivent avec un projet de loi qu'il va falloir adopter avant la fin
de la législature.
Alors, entre vous et moi, pendant que la
CAQ fait ça, elle n'est pas en train de régler le problème des ménages. Et le
problème des ménages, actuellement, c'est qu'ils confrontent une crise du coût
de la vie, importante. Et de geler les tarifs d'Hydro, pas 2 %, pas 3 %,
les geler, c'était pour cette année. Et changer le mécanisme, bien, ça a l'air
qu'on n'en aura pas un très satisfaisant pour la suite des choses. Je te laisse
aller.
M. Marissal : Merci,
Manon. Bonjour. Bonjour, tout le monde. Alors, il semblerait qu'on aura droit à
un nouveau florilège de slogans sous peu, mardi prochain, avec le plan
refondation ou rétablissement, là, je ne sais plus comment l'appeler, là, parce
que les noms changent, les solutions restent les mêmes, cela dit : recours
au privé, notamment avec les agences de placement.
Et je dois vous dire que, dans le ramassis
de lieux communs que j'ai vu ce matin dans ce qui a coulé du plan Dubé, il y a
quand même une volte-face majeure, là. Il y a une affaire sur laquelle on s'entendait,
Christian Dubé et moi, la CAQ et QS, ce n'est quand même pas si souvent, il
faut le noter, c'était sur le fait qu'il faut mettre fin au recours aux agences
privées de placement de personnel. De ça découle la fin du temps supplémentaire
obligatoire.
Là, on apprend — sous réserve que
ce sera bel et bien le plan, mais je crois que la CAQ s'en va là-dessus, de
toute façon — on apprend que non, non, non, la CAQ s'est entichée du
recours aux agences privées, comme les libéraux, d'ailleurs, avant eux, et on
va les garder. On va même leur donner une place, là, bien, bien déterminée. Et
c'est une erreur fondamentale, mais c'est un mensonge aussi au personnel
soignant, à qui on a dit : On va mettre fin au temps supplémentaire
obligatoire si on garde les agences privées de placement.
Il n'y a pas deux bassins de ressources de
personnel en santé, il n'y en a qu'un. Il y en a qui vont au public. Puis,
quand il y en a qui vont au privé, c'est des gens qui ne vont pas au public. Le
privé siphonne le public. Alors, on est en train de nous dire, après nous avoir
dit : C'est épouvantable, il faut mettre fin à ça, on va les garder puis
on va normaliser leur situation.
Alors, sous réserve, effectivement, de
voir, mardi, le plan, en ce moment, c'est un nouveau recueil de slogans, hein?
On a eu droit à la petite révolution, la grande séduction, le rétablissement,
la refondation, le changement de culture. Encore une fois, ce gouvernement et
le ministre Dubé annoncent beaucoup plus qu'ils ne livrent.
Mme Côté (Claudie) : Vous l'appelleriez
comment, ce plan-là?
M. Marissal : Moi, j'en
ai un, plan, qui s'appelle respect. Qui m'a posé la question? Parce que je ne
vous vois pas... Excusez-moi, parce qu'en plus on ne vous voit pas, les lèvres,
je veux dire. Bien oui, on appelle ça le Plan respect. On l'a déposé il y a
déjà plusieurs mois, en novembre. On y croit profondément. Et ça se base sur le
retour, justement, du respect. Ce n'est pas juste un slogan, là, c'est le
retour du respect.
Mme Côté (Claudie) : À la
lumière du plan que vous avez vu à Radio-Canada, ce plan-là n'est pas
respectueux?
M. Marissal : Non, je n'ai
pas dit qu'il n'est pas respectueux. J'ai dit qu'il veut reprendre les mêmes
mauvaises idées qui nous ont amenés là où on en est aujourd'hui. M. Dubé a eu l'outrecuidance
de nous dire, il y a quelques semaines : La pandémie a fait la preuve que
le privé peut rendre des services. Non. La pandémie a fait la preuve qu'on a
scrapé notre réseau public puis que, là, on est pognés, dans le trouble, à
faire appel au privé. C'est absurde.
Si vous ne prenez pas soin de votre
maison, là, que ça coule partout, vous appelez un entrepreneur, il va vous
réparer, il sait que vous êtes dans le trouble, il va vous charger une beurrée.
Allez-vous dire : Aïe! c'est un maudit bon gars, ça, il m'a fait la preuve
qu'il peut m'aider? Non. Vous aurez fait la preuve que vous avez laissé votre
maison se détériorer.
C'est ça qu'on a fait avec notre réseau
public, et on veut rétablir les bases d'un réseau public de santé. Parce que n'oubliez
jamais que privé va avec profit. On ne devrait pas valoriser, d'abord et avant
tout, le profit en santé. C'est là la différence fondamentale entre la CAQ,
néolibérale, et nous.
M. Bergeron (Patrice) : M. Marissal,
sur le... M. Dubé... regardez, là, il y a plein de projets de loi, là, qui
sont pognés dans le tuyau, là...
M. Marissal : Ça jamme
dans le coude, comme j'ai dit hier.
M. Bergeron (Patrice) : ...et
là il y a un nouveau plan de refondation. M. Dubé ne fait rien atterrir,
là. Quel serait le bilan du ministre, selon vous? Puis est-ce que c'est
vraiment la personne appropriée pour mener les réformes? Parce qu'on a beaucoup
de vent, on a beaucoup de slogans. On a beaucoup de projets de loi, il n'y a
rien qui est atterri puis, d'ici juin, il y en a trois à faire adopter, des
importants, là. Qu'est-ce que vous faites comme bilan? Puis est-ce que c'est
vraiment la personne qui va changer des choses dans le système de santé,
actuellement?
M. Marissal : Moi, je
l'ai dit, hein, c'est des spécialistes des slogans. La CAQ annonce beaucoup
plus qu'elle ne livre. Il y a beaucoup de stock dans la vitrine, il n'y a rien
dans les entrepôts. Là, il nous arrive avec une idée par semaine puis il n'est
pas capable de livrer. Pourtant, le premier ministre dit : Il est
extraordinaire, mon ministre de la Santé. Et je ne parle pas de l'homme, là, je
parle du ministre de la Santé. Il ne livre pas.
Et, vous l'avez bien dit, regardez le
calendrier. Combien de semaines nous reste-t-il ici? Neuf, là, puis, si on
prend les deux semaines des crédits, c'est moins que ça. Il y a trois projets
de loi majeurs dans le pipeline, dans le pipeline législatif. Alors, comme je
l'ai dit au ministre hier... Parce qu'il nous met ça sur les épaules en disant :
J'ai besoin de l'opposition pour faire avancer mes projets de loi. J'ai dit :
Ce n'est pas d'un député d'opposition dont vous avez besoin, c'est un plombier.
Vous avez bouché le drain, ça jamme dans le coude. Vous avez trop de projets de
loi en même temps, alors que, pendant des semaines, on ne siégeait pas en
commission parlementaire... Ça, c'est le problème du leader du gouvernement,
là, qui, apparemment, a beaucoup de difficulté à gérer son agenda législatif. Mais
on n'est pas dupes, là, et je l'ai dit au ministre hier : Ce que vous êtes
en train de faire, là, c'est vous préparer une fin de session en juin. Vous
allez vous lever ici puis dire : C'est la faute des méchantes oppositions.
Bien...
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : ...il a mal planifié ou il a fait exprès?
M. Marissal : Bien,
j'espère qu'ils n'ont pas fait exprès parce que ce serait vraiment prendre le
Parlement pour un bibelot ridicule qui ne sert à rien, là. J'espère bien qu'ils
n'ont pas fait exprès. Je pense qu'ils ont de la misère à gérer leurs affaires.
Je pense que le ministre génère une idée par semaine, qui est généralement mal
foutue, en plus, puis qu'il n'est pas capable de la mener à terme. Regardez, en
ce moment : le projet de loi n° 11, projet
de loi n° 19, puis là on a le n° 28
plus, apparemment, un rétablissement ou une refondation, là, je ne sais plus
c'est quoi le mot, là. Vous voyez, à un moment donné, on ne peut pas tout faire
en même temps. Avoir 50 priorités, c'est ne pas en avoir une seule.
Alors, je pense qu'ils ne savent pas
comment rétablir le réseau de santé puis ils envoient toutes sortes d'idées en
l'air, sous la forme du ballon politique. On en a un autre, ce matin. Mais, à
la fin, des ballons, ça se dégonfle puis ça ne donne rien.
M. Poinlane (Pascal) : Bien,
là-dedans, là, il y a notamment l'abandon de la promesse d'avoir un médecin de
famille pour tous les Québécois à la fin du mandat. Ils abandonneraient ça puis,
au lieu de ça, ils promettraient, par contre, une consultation pour tout le
monde qui le désire, mais ce n'est pas forcément un médecin, ça serait
peut-être une infirmière spécialisée. Vous pensez quoi de ça?
M. Marissal : Bien,
nous, on est tout à fait d'accord. Ça fait des années qu'on dit ça : le
bon soin, avec le bon professionnel, au bon moment. Moi, le problème que j'ai,
c'est de réconcilier ce qu'ils ont promis, leur promesse-phare, qui était un
médecin par personne au Québec, ils se sont engoncés là-dedans, ils se sont
embourbés là-dedans, comme les libéraux avant eux, d'ailleurs, avec cette
espèce de lubie... Et là, tout d'un coup, eurêka! j'ai trouvé la solution, puis
ils voudraient nous faire passer ça comme, soudainement, la poudre de
perlimpinpin. Ça fait des années qu'on le dit, que les spécialistes de la santé
publique disent : Un médecin, un patient, ce n'est pas la solution.
Mais le problème que j'ai, fondamental,
avec ça, c'est que le projet de loi n° 11 qu'on
a devant nous, ce n'est pas ça qu'il dit. Il ne dit pas : accès aux GMF.
Le ministre est tout à fait d'accord pour en discuter, mais son projet de loi
ne dit pas ça. Est-ce qu'on peut, au moins, avoir le bon projet de loi sur
lequel on pourrait travailler et avancer les choses?
M. Lachance (Nicolas) : Craignez-vous
qu'on finisse sous bâillon, que le gouvernement veuille passer tous ses projets
de loi en fin de session pour atteindre son but puis arriver en campagne
électorale en disant que... voici le plan, il est enclenché?
M. Marissal : Bien, tous
les projets de loi, ça va prendre un gros bâillon. Je ne suis pas certain que
le gouvernement veut aller là. Ce que je sais... Puis je vais leur laisser leur
stratégie de fin de session. Ce que je sais, c'est qu'ils ont mal géré le
pipeline législatif. Ils ont mis trop de stock dedans. On arrive à la fin de la
session. On ne sera pas capables de tout adopter, même si on y allait en
accéléré, puis ça, ça n'arrivera pas parce qu'on veut avoir des débats. Alors,
ils ont mal géré leur agenda législatif. Et ce n'est pas vrai qu'on va nous
faire porter le blâme. Parce que, notamment sur la question des médecins de
famille, j'ai voté pour le principe du projet de loi n° 11
en disant : Je donne la chance au coureur. Mais on n'est jamais revenus en
commission parlementaire.
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : À propos de votre plainte au DGEQ contre le PCQ,
qu'est-ce qui vous met mal à l'aise là-dedans, là, dans l'histoire du sondage?
M. Marissal : Il y a
plusieurs choses, là, mais je dirais que ce qui me met le plus mal à l'aise, là,
c'est qu'une entreprise privée, pétrolière, au demeurant, fournisse un bien
tangible et monnayable à un parti politique. Je pense ça ne peut pas être plus
grossier que ça, là. Si j'avais voulu faire une caricature avec des métaphores,
je ne pense pas que je serais même allé si loin que ça.
On a des règles, au Québec. Tout le monde
doit fonctionner avec les mêmes règles. Puis je ne sais pas si quelqu'un a
manqué le coche, là, mais ça fait depuis 1977 qu'on n'a pas le droit d'avoir de
l'argent ou des dons, sous une forme ou une autre, d'une entreprise au Québec.
On s'est battus pour avoir des moeurs électorales plus saines. Je pense que
c'est le temps que tout le monde comprenne. On ne peut pas se faire fournir des
sondages par une entreprise privée.
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : Mais avez-vous des soupçons d'une influence plus
grande du lobby pétrolier sur ce parti-là?
M. Marissal : J'ai assez
de soupçons avec ce que j'ai devant moi, ce pour quoi j'ai demandé une enquête
au DGEQ. Maintenant, ça appartient au DGEQ de faire enquête, mais il me semble
que les articles 87 et 88 sont clairs et qu'ils ont été clairement
outrepassés.
M. Bergeron (Patrice) : ...c'est
un parti sous influence, c'est ça que vous êtes en train de dire, ou pas?
M. Marissal : En tout
cas, c'est un parti qui a possiblement enfreint la Loi électorale sur le
financement des partis politiques, et c'est ce qu'on voudrait démontrer. Mais
le message qu'on envoie ici, là, c'est qu'il y a des règles au Québec et que
tout le monde doit suivre les mêmes règles pour faire de la politique.
M. Lachance (Nicolas) : Vous
y mettez beaucoup d'efforts, est-ce que vous commencez à craindre ce parti, à
QS?
M. Marissal : Bien non.
Non, ça n'a rien à voir. Ça n'a rien à voir. Que le Parti conservateur existe,
qu'il fasse de la politique, qu'ils essaient de prendre leur place, très bien,
grand bien leur fasse. Moi, je suis confiant de mon parti puis de notre
programme, puis Manon peut continuer là-dessus. Mais là où j'insiste, c'est
qu'il y a des règles. Il y a des règles, et les mêmes règles s'appliquent à
tout le monde.
Mme Massé : Puis
honnêtement, là, ce qui est vraiment dérangeant, c'est qu'une pétrolière, qui
est bien au courant de ces règles-là, là, hein, qu'une pétrolière accepte de
financer un sondage et de le donner à un parti politique qui défend les mêmes
positions que lui.
M. Bossé (Olivier) : Après
la journée d'hier, Mme Massé, pensez-vous que François Legault doit
s'excuser à Bruno Marchand?
Mme Massé : Écoutez,
moi, ça me frappe, là. François Legault déchire sa chemise quand Ottawa vient
se mêler de nos compétences. Puis il a raison. Moi, là, quand je le vois, lui,
et pas seulement lui, bien d'autres de son parti, dire à M. Marchand à
quel coin de rue mettre la station d'autobus... ou le tramway doit-il partager
ou non une voie... Ça, là, c'est clairement les compétences des municipalités.
Alors moi, ce que je m'attends... Si M. Marchand veut des excuses, que M
Legault les fasse. Mais ce que je m'attends, c'est qu'il arrête de se mêler du
dossier puis qu'il permette enfin au tramway de pouvoir embarquer sur les rails.
Parce que, là, ça fait déjà beaucoup trop de mois que la CAQ retarde le projet
du tramway.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Quelle
est la conséquence environnementale si le projet de tramway ne verrait pas le
jour à cause que tout déraillerait, justement, là?
Mme Massé : C'est ça qui
est odieux. Québec a une responsabilité dans le financement des projets de
transport collectif. En fait, il en a une, responsabilité, parce qu'il a des
cibles à atteindre de diminution de GES. Ça fait deux ans que ce projet-là est
prêt à se mettre sur les rails. La CAQ trouve toutes sortes de raisons pour ne
pas y aller. Et là la dernière — et je comprends M. Marchand
d'être insulté, je le suis avec lui — c'est de faire un pied de nez
aux besoins du Québec de s'enligner pour lutter contre les changements
climatiques. En 2021, il me semble que c'est inacceptable, surtout quand on
vient de déposer un budget qu'on dit le budget le plus vert. C'est une
incohérence. Ce gouvernement-là est d'une incohérence... Qu'il se dépêche à
mettre ce projet de loi là, ça a déjà trop... je veux dire, le projet du
tramway sur pied, ça a déjà trop tardé.
Mme Senay
(Cathy) : Mr. Marissal, you can see the 50
measures, on Radio-Canada's Web
site, on Dubé's plan to revamp the healthcare system. So, is Mr. Dubé writing a
new chapter in health care?
M. Marissal : He's basically pasting, copy-paste what has been done so far in
health sectors in Québec,
meaning by that, using private resources instead of revamping our public health
sector. So, basically, he's trying to do something new with the old recipe. And,
no surprise, it will probably lead us to the same result.
Mme Greig (Kelly) : Do you believe every Quebecker will have access to a family doctor? Do you think that's going to happen?
M. Marissal : No. No. And even the CAQ is now saying that it is not the solution
that we should aim for. The solution is to give Quebeckers, each and every Quebeckers, when they need, the service they need, with the professional
available, and the professional they need. We've been saying this for years.
The only good news this morning, with this draft plan, is to see that the CAQ
now agrees with us. Well, let's see the result next week. But we have never,
never said that: one patient, one doctor. And it's not always necessary.
Mme Greig (Kelly) : What difference do you think it will make between having a family
doctor versus seeing a health professional? What kind of level of care? Do you
think there's a difference there?
M. Marissal : Yes, well, some projects in Québec, in Rimouski and elsewhere are showing that, when you see someone,
either a pharmacist, a... «un psychologue»... sorry about that.
Mme Greig (Kelly) :
Psychologist.
M. Marissal :Psychologist, yes, I should know that — or a nurse, and a clinical
nurse, it might help you. You don't always need to see the doctor. And that's what
we've been saying for years. Let's get rid of this mentality that everything
starts with a doctor. You can see a nurse, you can see a professional in
health, and they will help you to solve your problem.
Mme Senay (Cathy) : If a person looks at the 50 measures... Because the point of this
is to reassure Quebeckers that
they are supported by healthcare system, and the Legault's Government will be judged on results. Do you
have the impression that they can go ahead with these 50 measures on the
campaign trail?
M. Marissal : Well, I'm sure they will. Are Quebeckers going to buy that? I doubt it, because, quite frankly, old solutions,
like private in healthcare, are not going to give us new remedies and new
solutions. So, basically, it's another marketing stunt from the CAQ, basically.
Mme Greig (Kelly) : If I can ask Mme Massé something on a different topic... The
PQ caucus has pledged, if they get the $500 from the budget, they will give it
to charity. Does Québec solidaire has a similar promise for the MNAs? I'm not sure how much everyone
makes, but...
Mme Massé : Yes, no, I mean... Of course, yes. Of course, yes, because... But,
for us, the most important,
it's to reaffirm that this Government made bad choices, and they don't take the «mesures structurantes»
to help the people at the bottom, and that's it. But, of course, Québec solidaire will... our MNAs will do
something with that money because, seriously, we don't need it.
Mme
Greig (Kelly) : Merci.
Mme Henriquez (Gloria) :
...question, sorry. Thank you so much. I just wanted to ask
you about the complaint that you placed. Can you tell me about it and why was it
important to do it?
M. Marissal : Well, it's important for us because we're making politics, in Québec, with a set of rules, including financing, and we should all play
by the same set of rules, and that means that we are not allowed to accept
money from companies, in any way, shape or form. That's basically my concern at
this point, why I'm asking the DGEQ to run an inquiry on this, because, as far
as I understand the law, it's been breached. There's a breach in the law from
the CPQ, here.
Mme
Henriquez (Gloria) : Thank you.
(Fin à 9 h 9)