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Point de presse de Mme Manon Massé, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de condition féminine, et M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Thursday, March 24, 2022, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-neuf)

Mme Massé : Bonjour, tout le monde. Ce matin, on apprend une nouvelle volte-face de la CAQ. La CAQ a fait une erreur en 2019 avec sa loi n° 34, adoptée sous bâillon, on le sait bien, et ils s'apprêtent à la rafistoler sans régler le problème. On a finalement compris comment le premier ministre, comment la CAQ allait faire pour rafistoler sa bébelle, c'est-à-dire, donc, va déposer un nouveau projet de loi, un nouveau projet de loi pour régler le projet de loi qui a été adopté sous bâillon, qui, finalement... ce nouveau projet de loi là ne règle pas la situation. C'est ça quand la CAQ s'entête à faire des choses, même si tout le monde lui dit que ça n'a pas de bon sens.

François Legault, il est tellement déconnecté de cette réalité-là sur le terrain. Il n'arrête pas, par exemple, de nous dire que les gens vont... les tarifs d'Hydro, pardon, c'est favoriser les riches plutôt que les pauvres, si on les gèle, comme si le tarif d'Hydro était en fonction du pied carré. Moi, le monde avec lequel je travaille depuis des années, là, ils habitent des petits appartements, ils ont des factures d'Hydro hallucinantes parce que c'est mal isolé, parce que le propriétaire ne veut rien faire pour l'améliorer. Et eux autres, là, un gel d'Hydro, c'est important dans leur portefeuille. Mais, non, la CAQ n'a pas choisi ce moyen structurant. Et là ils nous arrivent avec un projet de loi qu'il va falloir adopter avant la fin de la législature.

Alors, entre vous et moi, pendant que la CAQ fait ça, elle n'est pas en train de régler le problème des ménages. Et le problème des ménages, actuellement, c'est qu'ils confrontent une crise du coût de la vie, importante. Et de geler les tarifs d'Hydro, pas 2 %, pas 3 %, les geler, c'était pour cette année. Et changer le mécanisme, bien, ça a l'air qu'on n'en aura pas un très satisfaisant pour la suite des choses. Je te laisse aller.

M. Marissal : Merci, Manon. Bonjour. Bonjour, tout le monde. Alors, il semblerait qu'on aura droit à un nouveau florilège de slogans sous peu, mardi prochain, avec le plan refondation ou rétablissement, là, je ne sais plus comment l'appeler, là, parce que les noms changent, les solutions restent les mêmes, cela dit : recours au privé, notamment avec les agences de placement.

Et je dois vous dire que, dans le ramassis de lieux communs que j'ai vu ce matin dans ce qui a coulé du plan Dubé, il y a quand même une volte-face majeure, là. Il y a une affaire sur laquelle on s'entendait, Christian Dubé et moi, la CAQ et QS, ce n'est quand même pas si souvent, il faut le noter, c'était sur le fait qu'il faut mettre fin au recours aux agences privées de placement de personnel. De ça découle la fin du temps supplémentaire obligatoire.

Là, on apprend — sous réserve que ce sera bel et bien le plan, mais je crois que la CAQ s'en va là-dessus, de toute façon — on apprend que non, non, non, la CAQ s'est entichée du recours aux agences privées, comme les libéraux, d'ailleurs, avant eux, et on va les garder. On va même leur donner une place, là, bien, bien déterminée. Et c'est une erreur fondamentale, mais c'est un mensonge aussi au personnel soignant, à qui on a dit : On va mettre fin au temps supplémentaire obligatoire si on garde les agences privées de placement.

Il n'y a pas deux bassins de ressources de personnel en santé, il n'y en a qu'un. Il y en a qui vont au public. Puis, quand il y en a qui vont au privé, c'est des gens qui ne vont pas au public. Le privé siphonne le public. Alors, on est en train de nous dire, après nous avoir dit : C'est épouvantable, il faut mettre fin à ça, on va les garder puis on va normaliser leur situation.

Alors, sous réserve, effectivement, de voir, mardi, le plan, en ce moment, c'est un nouveau recueil de slogans, hein? On a eu droit à la petite révolution, la grande séduction, le rétablissement, la refondation, le changement de culture. Encore une fois, ce gouvernement et le ministre Dubé annoncent beaucoup plus qu'ils ne livrent.

Mme Côté (Claudie) : Vous l'appelleriez comment, ce plan-là?

M. Marissal : Moi, j'en ai un, plan, qui s'appelle respect. Qui m'a posé la question? Parce que je ne vous vois pas... Excusez-moi, parce qu'en plus on ne vous voit pas, les lèvres, je veux dire. Bien oui, on appelle ça le Plan respect. On l'a déposé il y a déjà plusieurs mois, en novembre. On y croit profondément. Et ça se base sur le retour, justement, du respect. Ce n'est pas juste un slogan, là, c'est le retour du respect.

Mme Côté (Claudie) : À la lumière du plan que vous avez vu à Radio-Canada, ce plan-là n'est pas respectueux?

M. Marissal : Non, je n'ai pas dit qu'il n'est pas respectueux. J'ai dit qu'il veut reprendre les mêmes mauvaises idées qui nous ont amenés là où on en est aujourd'hui. M. Dubé a eu l'outrecuidance de nous dire, il y a quelques semaines : La pandémie a fait la preuve que le privé peut rendre des services. Non. La pandémie a fait la preuve qu'on a scrapé notre réseau public puis que, là, on est pognés, dans le trouble, à faire appel au privé. C'est absurde.

Si vous ne prenez pas soin de votre maison, là, que ça coule partout, vous appelez un entrepreneur, il va vous réparer, il sait que vous êtes dans le trouble, il va vous charger une beurrée. Allez-vous dire : Aïe! c'est un maudit bon gars, ça, il m'a fait la preuve qu'il peut m'aider? Non. Vous aurez fait la preuve que vous avez laissé votre maison se détériorer.

C'est ça qu'on a fait avec notre réseau public, et on veut rétablir les bases d'un réseau public de santé. Parce que n'oubliez jamais que privé va avec profit. On ne devrait pas valoriser, d'abord et avant tout, le profit en santé. C'est là la différence fondamentale entre la CAQ, néolibérale, et nous.

M. Bergeron (Patrice) : M. Marissal, sur le... M. Dubé... regardez, là, il y a plein de projets de loi, là, qui sont pognés dans le tuyau, là...

M. Marissal : Ça jamme dans le coude, comme j'ai dit hier.

M. Bergeron (Patrice) : ...et là il y a un nouveau plan de refondation. M. Dubé ne fait rien atterrir, là. Quel serait le bilan du ministre, selon vous? Puis est-ce que c'est vraiment la personne appropriée pour mener les réformes? Parce qu'on a beaucoup de vent, on a beaucoup de slogans. On a beaucoup de projets de loi, il n'y a rien qui est atterri puis, d'ici juin, il y en a trois à faire adopter, des importants, là. Qu'est-ce que vous faites comme bilan? Puis est-ce que c'est vraiment la personne qui va changer des choses dans le système de santé, actuellement?

M. Marissal : Moi, je l'ai dit, hein, c'est des spécialistes des slogans. La CAQ annonce beaucoup plus qu'elle ne livre. Il y a beaucoup de stock dans la vitrine, il n'y a rien dans les entrepôts. Là, il nous arrive avec une idée par semaine puis il n'est pas capable de livrer. Pourtant, le premier ministre dit : Il est extraordinaire, mon ministre de la Santé. Et je ne parle pas de l'homme, là, je parle du ministre de la Santé. Il ne livre pas.

Et, vous l'avez bien dit, regardez le calendrier. Combien de semaines nous reste-t-il ici? Neuf, là, puis, si on prend les deux semaines des crédits, c'est moins que ça. Il y a trois projets de loi majeurs dans le pipeline, dans le pipeline législatif. Alors, comme je l'ai dit au ministre hier... Parce qu'il nous met ça sur les épaules en disant : J'ai besoin de l'opposition pour faire avancer mes projets de loi. J'ai dit : Ce n'est pas d'un député d'opposition dont vous avez besoin, c'est un plombier. Vous avez bouché le drain, ça jamme dans le coude. Vous avez trop de projets de loi en même temps, alors que, pendant des semaines, on ne siégeait pas en commission parlementaire... Ça, c'est le problème du leader du gouvernement, là, qui, apparemment, a beaucoup de difficulté à gérer son agenda législatif. Mais on n'est pas dupes, là, et je l'ai dit au ministre hier : Ce que vous êtes en train de faire, là, c'est vous préparer une fin de session en juin. Vous allez vous lever ici puis dire : C'est la faute des méchantes oppositions. Bien...

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : ...il a mal planifié ou il a fait exprès?

M. Marissal : Bien, j'espère qu'ils n'ont pas fait exprès parce que ce serait vraiment prendre le Parlement pour un bibelot ridicule qui ne sert à rien, là. J'espère bien qu'ils n'ont pas fait exprès. Je pense qu'ils ont de la misère à gérer leurs affaires. Je pense que le ministre génère une idée par semaine, qui est généralement mal foutue, en plus, puis qu'il n'est pas capable de la mener à terme. Regardez, en ce moment : le projet de loi n° 11, projet de loi n° 19, puis là on a le n° 28 plus, apparemment, un rétablissement ou une refondation, là, je ne sais plus c'est quoi le mot, là. Vous voyez, à un moment donné, on ne peut pas tout faire en même temps. Avoir 50 priorités, c'est ne pas en avoir une seule.

Alors, je pense qu'ils ne savent pas comment rétablir le réseau de santé puis ils envoient toutes sortes d'idées en l'air, sous la forme du ballon politique. On en a un autre, ce matin. Mais, à la fin, des ballons, ça se dégonfle puis ça ne donne rien.

M. Poinlane (Pascal) : Bien, là-dedans, là, il y a notamment l'abandon de la promesse d'avoir un médecin de famille pour tous les Québécois à la fin du mandat. Ils abandonneraient ça puis, au lieu de ça, ils promettraient, par contre, une consultation pour tout le monde qui le désire, mais ce n'est pas forcément un médecin, ça serait peut-être une infirmière spécialisée. Vous pensez quoi de ça?

M. Marissal : Bien, nous, on est tout à fait d'accord. Ça fait des années qu'on dit ça : le bon soin, avec le bon professionnel, au bon moment. Moi, le problème que j'ai, c'est de réconcilier ce qu'ils ont promis, leur promesse-phare, qui était un médecin par personne au Québec, ils se sont engoncés là-dedans, ils se sont embourbés là-dedans, comme les libéraux avant eux, d'ailleurs, avec cette espèce de lubie... Et là, tout d'un coup, eurêka! j'ai trouvé la solution, puis ils voudraient nous faire passer ça comme, soudainement, la poudre de perlimpinpin. Ça fait des années qu'on le dit, que les spécialistes de la santé publique disent : Un médecin, un patient, ce n'est pas la solution.

Mais le problème que j'ai, fondamental, avec ça, c'est que le projet de loi n° 11 qu'on a devant nous, ce n'est pas ça qu'il dit. Il ne dit pas : accès aux GMF. Le ministre est tout à fait d'accord pour en discuter, mais son projet de loi ne dit pas ça. Est-ce qu'on peut, au moins, avoir le bon projet de loi sur lequel on pourrait travailler et avancer les choses?

M. Lachance (Nicolas) : Craignez-vous qu'on finisse sous bâillon, que le gouvernement veuille passer tous ses projets de loi en fin de session pour atteindre son but puis arriver en campagne électorale en disant que... voici le plan, il est enclenché?

M. Marissal : Bien, tous les projets de loi, ça va prendre un gros bâillon. Je ne suis pas certain que le gouvernement veut aller là. Ce que je sais... Puis je vais leur laisser leur stratégie de fin de session. Ce que je sais, c'est qu'ils ont mal géré le pipeline législatif. Ils ont mis trop de stock dedans. On arrive à la fin de la session. On ne sera pas capables de tout adopter, même si on y allait en accéléré, puis ça, ça n'arrivera pas parce qu'on veut avoir des débats. Alors, ils ont mal géré leur agenda législatif. Et ce n'est pas vrai qu'on va nous faire porter le blâme. Parce que, notamment sur la question des médecins de famille, j'ai voté pour le principe du projet de loi n° 11 en disant : Je donne la chance au coureur. Mais on n'est jamais revenus en commission parlementaire.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : À propos de votre plainte au DGEQ contre le PCQ, qu'est-ce qui vous met mal à l'aise là-dedans, là, dans l'histoire du sondage?

M. Marissal : Il y a plusieurs choses, là, mais je dirais que ce qui me met le plus mal à l'aise, là, c'est qu'une entreprise privée, pétrolière, au demeurant, fournisse un bien tangible et monnayable à un parti politique. Je pense ça ne peut pas être plus grossier que ça, là. Si j'avais voulu faire une caricature avec des métaphores, je ne pense pas que je serais même allé si loin que ça.

On a des règles, au Québec. Tout le monde doit fonctionner avec les mêmes règles. Puis je ne sais pas si quelqu'un a manqué le coche, là, mais ça fait depuis 1977 qu'on n'a pas le droit d'avoir de l'argent ou des dons, sous une forme ou une autre, d'une entreprise au Québec. On s'est battus pour avoir des moeurs électorales plus saines. Je pense que c'est le temps que tout le monde comprenne. On ne peut pas se faire fournir des sondages par une entreprise privée.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Mais avez-vous des soupçons d'une influence plus grande du lobby pétrolier sur ce parti-là?

M. Marissal : J'ai assez de soupçons avec ce que j'ai devant moi, ce pour quoi j'ai demandé une enquête au DGEQ. Maintenant, ça appartient au DGEQ de faire enquête, mais il me semble que les articles 87 et 88 sont clairs et qu'ils ont été clairement outrepassés.

M. Bergeron (Patrice) : ...c'est un parti sous influence, c'est ça que vous êtes en train de dire, ou pas?

M. Marissal : En tout cas, c'est un parti qui a possiblement enfreint la Loi électorale sur le financement des partis politiques, et c'est ce qu'on voudrait démontrer. Mais le message qu'on envoie ici, là, c'est qu'il y a des règles au Québec et que tout le monde doit suivre les mêmes règles pour faire de la politique.

M. Lachance (Nicolas) : Vous y mettez beaucoup d'efforts, est-ce que vous commencez à craindre ce parti, à QS?

M. Marissal : Bien non. Non, ça n'a rien à voir. Ça n'a rien à voir. Que le Parti conservateur existe, qu'il fasse de la politique, qu'ils essaient de prendre leur place, très bien, grand bien leur fasse. Moi, je suis confiant de mon parti puis de notre programme, puis Manon peut continuer là-dessus. Mais là où j'insiste, c'est qu'il y a des règles. Il y a des règles, et les mêmes règles s'appliquent à tout le monde.

Mme Massé : Puis honnêtement, là, ce qui est vraiment dérangeant, c'est qu'une pétrolière, qui est bien au courant de ces règles-là, là, hein, qu'une pétrolière accepte de financer un sondage et de le donner à un parti politique qui défend les mêmes positions que lui.

M. Bossé (Olivier) : Après la journée d'hier, Mme Massé, pensez-vous que François Legault doit s'excuser à Bruno Marchand?

Mme Massé : Écoutez, moi, ça me frappe, là. François Legault déchire sa chemise quand Ottawa vient se mêler de nos compétences. Puis il a raison. Moi, là, quand je le vois, lui, et pas seulement lui, bien d'autres de son parti, dire à M. Marchand à quel coin de rue mettre la station d'autobus... ou le tramway doit-il partager ou non une voie... Ça, là, c'est clairement les compétences des municipalités. Alors moi, ce que je m'attends... Si M. Marchand veut des excuses, que M Legault les fasse. Mais ce que je m'attends, c'est qu'il arrête de se mêler du dossier puis qu'il permette enfin au tramway de pouvoir embarquer sur les rails. Parce que, là, ça fait déjà beaucoup trop de mois que la CAQ retarde le projet du tramway.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Quelle est la conséquence environnementale si le projet de tramway ne verrait pas le jour à cause que tout déraillerait, justement, là?

Mme Massé : C'est ça qui est odieux. Québec a une responsabilité dans le financement des projets de transport collectif. En fait, il en a une, responsabilité, parce qu'il a des cibles à atteindre de diminution de GES. Ça fait deux ans que ce projet-là est prêt à se mettre sur les rails. La CAQ trouve toutes sortes de raisons pour ne pas y aller. Et là la dernière — et je comprends M. Marchand d'être insulté, je le suis avec lui — c'est de faire un pied de nez aux besoins du Québec de s'enligner pour lutter contre les changements climatiques. En 2021, il me semble que c'est inacceptable, surtout quand on vient de déposer un budget qu'on dit le budget le plus vert. C'est une incohérence. Ce gouvernement-là est d'une incohérence... Qu'il se dépêche à mettre ce projet de loi là, ça a déjà trop... je veux dire, le projet du tramway sur pied, ça a déjà trop tardé.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Marissal, you can see the 50 measures, on Radio-Canada's Web site, on Dubé's plan to revamp the healthcare system. So, is Mr. Dubé writing a new chapter in health care?

M. Marissal : He's basically pasting, copy-paste what has been done so far in health sectors in Québec, meaning by that, using private resources instead of revamping our public health sector. So, basically, he's trying to do something new with the old recipe. And, no surprise, it will probably lead us to the same result.

Mme Greig (Kelly) : Do you believe every Quebecker will have access to a family doctor? Do you think that's going to happen?

M. Marissal : No. No. And even the CAQ is now saying that it is not the solution that we should aim for. The solution is to give Quebeckers, each and every Quebeckers, when they need, the service they need, with the professional available, and the professional they need. We've been saying this for years. The only good news this morning, with this draft plan, is to see that the CAQ now agrees with us. Well, let's see the result next week. But we have never, never said that: one patient, one doctor. And it's not always necessary.

Mme Greig (Kelly) : What difference do you think it will make between having a family doctor versus seeing a health professional? What kind of level of care? Do you think there's a difference there?

M. Marissal : Yes, well, some projects in Québec, in Rimouski and elsewhere are showing that, when you see someone, either a pharmacist, a... «un psychologue»... sorry about that.

Mme Greig (Kelly) : Psychologist.

M. Marissal :Psychologist, yes, I should know that — or a nurse, and a clinical nurse, it might help you. You don't always need to see the doctor. And that's what we've been saying for years. Let's get rid of this mentality that everything starts with a doctor. You can see a nurse, you can see a professional in health, and they will help you to solve your problem.

Mme Senay (Cathy) : If a person looks at the 50 measures... Because the point of this is to reassure Quebeckers that they are supported by healthcare system, and the Legault's Government will be judged on results. Do you have the impression that they can go ahead with these 50 measures on the campaign trail?

M. Marissal : Well, I'm sure they will. Are Quebeckers going to buy that? I doubt it, because, quite frankly, old solutions, like private in healthcare, are not going to give us new remedies and new solutions. So, basically, it's another marketing stunt from the CAQ, basically.

Mme Greig (Kelly) : If I can ask Mme Massé something on a different topic... The PQ caucus has pledged, if they get the $500 from the budget, they will give it to charity. Does Québec solidaire has a similar promise for the MNAs? I'm not sure how much everyone makes, but...

Mme Massé : Yes, no, I mean... Of course, yes. Of course, yes, because... But, for us, the most important, it's to reaffirm that this Government made bad choices, and they don't take the «mesures structurantes» to help the people at the bottom, and that's it. But, of course, Québec solidaire will... our MNAs will do something with that money because, seriously, we don't need it.

Mme Greig (Kelly) : Merci.

Mme Henriquez (Gloria) : ...question, sorry. Thank you so much. I just wanted to ask you about the complaint that you placed. Can you tell me about it and why was it important to do it?

M. Marissal : Well, it's important for us because we're making politics, in Québec, with a set of rules, including financing, and we should all play by the same set of rules, and that means that we are not allowed to accept money from companies, in any way, shape or form. That's basically my concern at this point, why I'm asking the DGEQ to run an inquiry on this, because, as far as I understand the law, it's been breached. There's a breach in the law from the CPQ, here.

Mme Henriquez (Gloria) : Thank you.

(Fin à 9 h 9)

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