(Quinze heures trente-six minutes)
La Modératrice : Bonjour. Bienvenue
à ce point de presse du Parti québécois. Aujourd'hui, M. Joël Arseneau, notre
porte-parole en matière de transports et chef parlementaire, est accompagné de
Mme Katia Lelièvre, troisième vice-présidente de la CSN et de Guillaume Tremblay,
président du Conseil central de la Côte-Nord. Ils seront suivis par Martin
Ouellet, notre leader parlementaire. Merci, la parole est à vous.
M. Arseneau : Merci
beaucoup. Merci d'être là aujourd'hui. Écoutez, la situation en transport
régional, évidemment, est difficile un peu partout à travers le Québec et, pour
le transport aérien, à bien des égards, c'est dramatique depuis le début de la
pandémie. Évidemment, ce sont les citoyens de nos régions qui en font les frais
qui sont inquiets quant à l'avenir. C'est la raison pour laquelle on multiplie
les sorties, depuis déjà plusieurs semaines, pour ébranler le gouvernement pour
qu'il nous donne de ses nouvelles et qu'il prenne le taureau par les cornes
pour enfin présenter son plan pour la relance du transport aérien régional, un
plan qu'on attend maintenant depuis 16 mois. Il faut également mentionner qu'Air
Canada a littéralement abandonné les régions du Québec depuis le mois de juin 2020.
Ça fera bientôt deux ans.
C'est une opportunité extraordinaire de
relancer le transport aérien sans le transporteur monopolistique Air Canada. On
peut remodeler évidemment l'approche en transport aérien. C'est ce qu'on
souhaite. Et, à l'heure actuelle, ce qu'on voit, c'est que la CAQ n'agit pas, elle
semble hésitante et on pense qu'on doit maintenant non seulement présenter un
plan de relance, mais faire place à l'innovation. C'est la raison pour laquelle,
moi, j'ai parrainé une pétition qui a été déposée la semaine dernière à l'Assemblée
nationale. Plus de 4 500 personnes des régions ont appuyé le projet
de coopérative en transport aérien, la coopérative TREQ, et on pense qu'elle
fait partie de la solution. Les gens des régions s'attendent justement à une
offre augmentée diversifiée, une meilleure fréquence et une meilleure fiabilité
et évidemment des coûts plus abordables dans ce qui est offert en matière de
transport aérien. En fait, ce que le modèle TREQ signifie, c'est qu'en
augmentant l'offre, on pourrait stimuler la demande et modifier les habitudes
de transport des Québécois, justement pour augmenter le nombre de personnes qui
voyagent, puisque le transport est plus accessible tant sur le des opérations
que sur le plan financier, pour eux, et on ne voit pas pourquoi le gouvernement
se priverait, de la même façon, là, de retombées fiscales, qui viendraient avec
l'augmentation du volume de transport aérien en région, un peu comme on voit d'ailleurs
dans les villes comparables en Ontario, avec un modèle similaire. Alors,
c'est la raison pour laquelle, aujourd'hui, je me réjouis de voir que non
seulement il y a 15 000 personnes qui sont maintenant sociétaires de
la coopérative TREQ, qu'il y a 4500 personnes qui ont signé une pétition,
mais également qu'un regroupement de travailleurs aussi important que la CSN
vienne appuyer le projet de TREQ et, en même temps, appuyer notre demande pour
que la CAQ dépose un projet de relance en transport aérien. C'est une
excellente nouvelle. Je vais d'ailleurs laisser la parole à Mme Katia
Lelièvre pour nous présenter le point de vue de la CSN sur le projet.
Mme Lelièvre (Katia) : Bonjour.
Aujourd'hui, en effet, la CSN presse le gouvernement de soutenir la coopérative
TREQ. Il faut savoir que la CSN a 23 bureaux régionaux, et que, pour nous,
la défense des intérêts des régions, là, ça fait partie de notre ADN.
Les problèmes de transport interrégionaux
sont connus depuis longtemps par les principaux intervenants, là, dans les
régions et évidemment aussi par le gouvernement en place. Il est plus que temps
d'appuyer un projet qui va être porteur pour l'ensemble des régions et qui va
bénéficier aux citoyens par des tarifs qui vont être abordables et une solution
de transport efficace. Le transport en région est déficient, dans toutes ses
formes, à peu près, il est déficient, et on croit qu'on a besoin d'un transport
aérien, là, qui va être au service de l'ensemble de la population.
Le projet TREQ a déjà reçu de nombreux
appuis, tant dans l'ensemble des... l'ensemble des gens dans les régions, là,
aux niveaux municipal, provincial, fédéral, et il ne manque que le gouvernement
à donner son appui. Il y a aussi les milieux financiers et les milieux d'affaires
qui ont en partie appuyé le projet. Alors, pourquoi le gouvernement hésite-t-il
encore à regarder cette solution-là comme une solution viable pour l'ensemble
des régions? Si le problème de transport est réel dans les grands centres, il l'est
tout autant dans les régions, et on n'a pas de citoyens de deuxième zone qui
doivent être moins desservis.
Le gouvernement doit agir rapidement afin
de favoriser l'attraction et la rétention des populations dans les régions et
favoriser le développement économique, social, culturel et touristique. Il faut
que les Québécois aient accès à un transport efficace, à un prix abordable, et
il faut investir dans un projet porteur pour les citoyens et les citoyennes du
Québec, mais aussi pour les travailleuses et les travailleurs de l'ensemble des
régions du Québec. C'est tout le Québec qui y gagnerait et, pour nous, bien, la
solution passe par une coopérative de transport aérien dans laquelle on
pourrait avoir des tarifs concurrentiels. Merci. Je vais passer la parole à
Guillaume.
M. Tremblay (Guillaume) :
Oui. Bien, merci d'être là. Pour ma part, moi, je suis le président du Conseil
central de la Côte-Nord. Donc, je voulais apporter un volet, là, plus local,
plus régional sur les impacts, là, du transport aérien, notamment dans ma
région. M. Arseneau parlait tantôt que ça fait 16 mois qu'on attend
que le ministre des Transports dépose son projet. J'aurais envie de vous dire
que, sur la Côte-Nord, ça fait plus de 30 ans qu'on attend d'avoir une
libre concurrence dans l'aviation pour être capable... Et ça, ce que ça va
vouloir dire, c'est qu'on va être capable d'avoir de meilleurs prix, de
meilleurs services, parce qu'on le sait, là, depuis plusieurs années, il est
déficient, ce service-là, et c'est prouvé. D'ailleurs, ce projet là, il fait l'unanimité
parmi l'ensemble des élus de la Côte-Nord, et ça, ce n'est pas toujours
évident, ce n'est pas toujours réel non plus que ça fasse... qu'un tel projet
fasse l'unanimité, mais, dans ce cas-là, il fait l'unanimité.
Évidemment, on parle... on donnait des
exemples, ma collègue Katia donnait plusieurs exemples que qu'est ce que ça
voudrait dire en termes de développement pour une région, pour l'ensemble des
régions, mais pour une région comme la nôtre... Je vais donner un exemple très
concret.
Au niveau de l'industrie touristique,
moins de 1 % des Québécois, des Québécoises prennent l'avion pour aller
visiter les régions du Québec. Au niveau de l'industrie touristique sur la
Côte-Nord, ça fait plusieurs années qu'on met beaucoup d'efforts pour
développer cette économie-là. Et je vous dirais que, quand on regarde...
simplement de regarder l'île d'Anticosti, il y a beaucoup de gens qui
voudraient aller visiter cet endroit-là qui est magnifique. On parle toujours
d'accessibilité, de difficulté d'accéder à l'île d'Anticosti parce que le
service n'est pas présent, parce que les coûts pour s'y rendre sont énormément
élevés. Ça fait que, ça, c'est un exemple parmi tant d'autres.
Avec tous les efforts qu'on fait au niveau
de l'industrie touristique, on pense que, pour la Côte-Nord, ça serait
évidemment... si on avait un transporteur qui offrirait un bon service avec de
bons coûts, bien, on pourrait grossir, en fait, toute l'offre et l'économie. Au
niveau de l'économie puis au niveau de l'industrie touristique, il y aurait un
développement qui serait encore beaucoup plus important.
Moi, je pense qu'on attend impatiemment
que le ministre des Transports appuie ce projet-là. Tout est en place pour qu'on
aille de l'avant. Il fait l'unanimité au niveau provincial, mais, je le répète,
sur la Côte-Nord, il fait l'unanimité. Et on veut absolument qu'on aille de l'avant
avec ça pour TREQ pour qu'on soit capable de s'implanter, implanter, en fait,
une libre concurrence qui va faire en sorte qu'on va avoir un meilleur service.
Donc, Martin, mon collègue de la Côte-Nord, va débuter.
M. Ouellet : Merci,
Guillaume. Vous le savez, à l'Assemblée nationale, vous m'entendez souvent
parler de bris de service avec la STQ, de pont sur le Saguenay, et là, aujourd'hui,
on parle d'avions. Donc, ce n'est pas juste la Côte-Nord qui a besoin d'être
reliée au reste du Québec, c'est tout le Québec qu'il faut qui soit relié entre
lui.
Donc, c'est pour ça qu'on appuie TREQ, on
appuie sa pertinence et on veut qu'il fasse partie des joueurs qui seront
considérés par le gouvernement du Québec pour améliorer l'offre, la qualité des
services, la fréquence et surtout... l'acceptabilité, pardon.
Alors, ce qu'on veut, c'est simple, que le
gouvernement de la CAQ considère TREQ comme les autres joueurs, comme étant un
potentiel à mettre de l'avant pour régler une fois pour toutes les enjeux de
transport aérien pour qu'on ait du transport fréquent à moindre coût et qu'il
soit considéré comme un joueur, comme une entreprise privée. Et la meilleure
façon, c'est que le gouvernement soit membre, lui aussi, de cette coopérative et
qu'il donne le signal qu'au Québec, en affaires, le modèle coopératif est
probablement un modèle qui pourra veiller à un meilleur développement de toutes
les régions du Québec. Alors, sur ce, on est prêts à prendre vos questions.
La Modératrice : ...
M. Larin (Vincent) :
Oui. J'aurais peut-être une question pour mme Lelièvre, mais j'aimerais
comprendre pourquoi, selon vous, il faudrait appuyer TREQ plutôt que tout autre
transporteur privé, disons. Qu'est-ce que vous voyez chez TREQ qui les
distingue, oui?
Mme Lelièvre (Katia) :
Bien, en fait, actuellement, le projet de TREQ est viable, est appuyé et a été
démontré viable. Il y a déjà beaucoup de personnes qui sont membres de cette
coopérative-là. Et, selon nous, c'est une autre option qui amène une vision un
peu différente du problème de transport en région. En fait, actuellement, on
nous dit : On doit avoir plus de gens pour grossir les avions. TREQ
propose un peu le contraire : Allons-y puis prenons un risque pour amener
les gens à voyager plus, et ils misent là-dessus. Puis, on pense que c'est
intéressant. Le modèle coopératif a toujours été un modèle, aussi, que les
centrales syndicales ont appuyé puisque, souvent, les coopératives ont tendance
à être, bon, une union de gens qui oeuvrent pour des gens. Donc, ce n'est pas
nécessairement comme si c'est un transporteur privé où est ce qu'on engrange
des profits et on les remet aux actionnaires.
M. Larin (Vincent) :
Peut être une question aussi pour les députés, M. Arseneau, M. Ouellet. Parce
que, là, vous dites... vous pressez le ministre des Transports d'appuyer TREQ.
Est-ce que vous vous adressez vraiment à la bonne personne? Puisque ça
reviendrait plutôt à Investissement Québec, selon moi, de financer la...
M. Arseneau : Oui, oui.
En fait, vous avez tout à fait raison de le préciser. TREQ, actuellement, a
déposé une demande au ministère de l'Économie et de l'Innovation et on presse
donc le ministre Fitzgibbon de regarder le projet d'affaires pour ce qu'il est
et d'appuyer ce projet d'affaires là pour que TREQ puisse être promu au rang
des transporteurs avec les transporteurs privés qui pourraient se qualifier
pour l'éventuel plan de relance du gouvernement du Québec et du ministère des
Transports, qu'on attend aussi.
En d'autres mots, là, c'est qu'on sait qu'on
attend un plan de relance, on ne sait pas exactement ce qu'il va comporter.
Mais lorsque le premier ministre, par exemple, nous a dit : On pense qu'on
doit miser sur les transporteurs existants, nous, on pense qu'on doit miser sur
les transporteurs existants et miser sur l'innovation des nouveaux
transporteurs qui ont une formule et une approche nouvelle à proposer pour
véritablement dynamiser le transport aérien et la concurrence sur les marchés à
travers le Québec, à travers toutes les régions du Québec. Donc, c'est l'un et
l'autre.
Mais vous avez raison de dire que l'aide
financière qui pourrait être apportée par le gouvernement du Québec, ce n'est
pas le ministère des Transports qui va l'accorder, mais bien le ministère de l'Économie.
Mais ensuite, ça prend le deuxième volet à tout ça pour démarrer le transport,
redémarrer le transport. C'est le plan, c'est... en fait, c'est un environnement
concurrentiel dans lequel les différents transporteurs, les privés et la
coopérative, pourraient évoluer. C'est ce qu'on attend aussi.
Puis ce que je veux mentionner en
terminant, c'est que c'est un levier de développement socioéconomique
fondamental pour les régions. Et si on veut véritablement que les régions
puissent faire partie de la relance postpandémie, bien, on a besoin de cet
élément transport aérien, là, qui soit développé, et il faut le savoir
maintenant si on veut avoir des services au printemps ou à l'été ou à l'automne.
Ce n'est pas du jour au lendemain qu'on peut mettre en place des services et
les planifier. Alors, c'est pour ça qu'on mise sur un dépôt rapide du plan d'action
avec TREQ faisant partie de la solution, comme solution complémentaire, avec
les privés qui sont déjà là, puis...
M. Tremblay (Guillaume) : Vous
avez posé la question à ma collègue sur pourquoi qu'on appuie TREQ. Bien, juste
pour vous donner un exemple concret, un billet d'avion Sept-Îles-Montréal,
aujourd'hui, c'est 1 200 $. Dans la grille tarifaire de TREQ, c'est
350 $. Ça fait que ça... on voit tout de suite la différence. Au niveau de
la grille tarifaire.. ils nous l'ont présentée, ils nous ont présenté leur plan
d'affaires, leur grille tarifaire, le type de services qu'ils vont donner, le
type d'avion avec lequel on va voyager. Ça fait que c'est pour ça qu'on appuie
TREQ, parce que, juste au niveau de la grille tarifaire, là, les différences de
prix sont énormes. Ça fait que c'est une des raisons pourquoi qu'on appuie
TREQ.
M. Ouellet : En conclusion, M.
le Président. Dans le fond, ce qu'on demande, c'est que Fitzgibbon et M. Bonnardel
travaillent en coopération pour que, si le ministère de l'Économie considère
TREQ comme un modèle viable, M. François Bonnardel considère TREQ comme
étant apte à être qualifié dans son plan de relance et de stabilisation du
transport régional, tel qu'on en a besoin. Mais s'il doute encore, l'indication
que la CSN vient de nous dire, c'est qu'une fédération de travailleurs, qui
croit au développement des régions, vienne nous dire ici, à l'Assemblée
nationale : S'il y a 15 000 coopérants qui sont membres, ça veut dire
que c'est 15 000 clients potentiels qui sont intéressés à voir les choses de
façon différente. Et ça, c'est un signal fort d'une clientèle qui sera présente
parce que les vols seront fréquents à des coûts moindres. Merci.
La Modératrice : Est-ce qu'il
y a des questions en anglais?
Des voix : ...
M. Larin (Vincent) : Bien, j'en
aurais juste une petite dernière en français, rapide.
La Modératrice : En
terminant.
M. Larin (Vincent) : Oui. Moi,
je serais curieux quand même, parce que vous... on a
mentionné un enjeu de temps, là. C'est très long à présenter, ce plan-là.
Est-ce que vous craignez que, le fait que ce ne soit pas présenté d'ici l'été
prochain ou ce printemps, on perde une autre saison touristique?
M. Arseneau : Ah! C'est tout
à fait... Le problème, c'est que, chaque saison qui passe, bien, on perd du
temps à se réorganiser. Je l'ai mentionné tout à l'heure, ça va faire bientôt
deux ans, en juin prochain, là, qu'Air Canada n'est plus sur le marché et que
le service s'est effondré en région, disons-le, là. Le nombre de sièges, donc
la fréquence aussi des vols a diminué de façon importante, le nombre de
passagers qui fréquentent les aéroports régionaux. Gaspé est un exemple. Ça a
fondu de plus de la moitié. Évidemment, aux Îles-de-la-Madeleine, ça s'est un
peu maintenu parce que c'est un service de première nécessité, mais regardez
sur la Côte-Nord, ça s'est effondré également.
Alors, l'idée, c'est : Si on ne s'organise
pas dès maintenant, bien, on va encore manquer une saison, on va encore manquer
beaucoup d'opportunités de participer à la relance touristique et
socioéconomique. Parce qu'on pense aussi que c'est un vecteur d'investissement
et de développement régional important. Alors, si on veut que les régions
évoluent dans le même sillage que le reste du Québec, il faut favoriser le
transport plus fluide, plus adéquat et à meilleur coût. Merci.
M. Tremblay (Guillaume) : En
fait, la question qu'il faut se poser, c'est : Qu'est ce que le
gouvernement du Québec a à perdre à refuser ce joueur-là? C'est ça, la question
qu'il faut se poser. D'ajouter un joueur supplémentaire avec de meilleurs prix,
de meilleurs services, qu'est-ce que le gouvernement du Québec a à perdre? Rien.
La Modératrice : Sur ça, on
va passer aux questions en anglais.
Mme Warren (Émilie) : Oui.
Enchantée. Émilie Warren de CBC. En fait, je voulais juste savoir si vous
pouviez peut-être commencer par juste un bref résumé en anglais de ce que vous demandez
aujourd'hui. Et pourquoi, vous, aujourd'hui, comme... Bien, je sais que vous
avez fait une pétition la semaine dernière, mais c'est quoi le timing, l'importance
du timing?
M. Arseneau : Thank you very much. Yes, we're here today to ask the Government to support the cooperative TREQ
in air transport. It's a new model, a new system offering more seats in
different regions of Québec at
a better rate. We think it could change the situation in our regions, spark
some more, you know, competition and offer a better service. Basically, a
better service will also help our regions to develop, but also its economy, and
obviously in places where we need transport for locals for all sorts of
treatments and exams in urban centers. And what the good news is, is after
having seen , you know, thousands of people, we're talking about 15,000 people
joined the cooperative, after seeing the Federal Government support the
project, after a having a petition with more than 4,500 people signing it,
today, we have the CSN, so a large, a very large Quebec union — is it the largest? Probably one
of the largest unions — that is putting its confidence into this new model. So, we think the
Government should hear the message from the regions, from the citizens and
from CSN and, you know, put its money where its mouth is and really support a
new definition or a new model that will, you know, hopefully spark this new
service, better service that we're aiming for, and the sooner the better. Because
we've been waiting for more than 20 months for something to happen and we don't
want to miss out on the, you know, the aftermath of the pandemic. We need good
transportation and we need better air transport to take part in the new era
that we're hoping to live in the next coming month. So, that's for me. Do
you have questions? Est-ce que vous parlez anglais?
Des voix : Non.
M. Arseneau : Non.
Mme Warren (Émilie) : C'est
bien correct.
M. Arseneau : O.K.
Mme Warren (Émilie) : Il n'y
a pas de problème. Bien, merci beaucoup.
My other question that
really... actually… my colleague's question. I'm interested to know, you know,
well, there is a lot of different air companies like flying companies, but why
specifically TREQ? What makes TREQ so special… that this is the one you…
M. Arseneau :
Well, let me just say that we already
have some Québec airlines that
are, you know, offering good service in the regions, but we also need
competition. So, this new model is the cooperative model, so, you know, it's not for profit, it's for
service, so that's a good thing.
The second thing is the
example that their business case is made from is out of Ontario, where after
comparing cities, you know, that are comparable, we see that Ontarians travel
twice as much as we do in the regions, simply because they have more seats
offered to them at a better price. So, that's exactly what TREQ wants to try.
Instead of waiting for the number of customers, you know, becoming greater and
greater, you know, and wishing for people to take the plane rather than the
car, they're trying to offer more seats, in order to spark the demand. And in that way, they think they will be able to
change the behavior or the old habits, shake the habits of the Quebeckers that will always prefer, so far,
to take the car and drive eight to 10 or 15 hours. So, it's quicker, it's
better and more effective if it's cheaper. So, this is what the cooperative
model is trying to offer.
And one very important thing that we didn't really repeat
in French, but we said it in the past, is there is a study that was presented
last fall that says that if Quebeckers in the regions throughout Québec traveled as much as Ontarians, the
Government would make $800 million dollars more
in, you know, spin-offs or in revenues from, you know, taxes and whatnot. So, the question that
was raised by Mr. Tremblay is : What does the Government have to lose
by offering a loan to the cooperative to try and offer something new after 30
years, you know, of not having things changed in our regions? So, we think it's
a challenge or, let's say, a bet that is fairly safe
for the Government to try and
innovate in the regions with air transport.
Mme Warren (Émilie) : I know the Government said… essentially, they're just waiting… the
Legault Government is waiting to release their plan for the... What do you
think of the…
M. Arseneau : Well, there were many, many different proposals in the
consultations or in intervention group, air transport group that was formed
back in the summer of 2020. The work stopped or, you know, basically the… this
was ended in October 2020. We thought the Government would come up with a plan
shortly after, by December or January. We've been waiting for now 16 months.
What is the Government waiting for? We don't know, but what we want the Government
to consider is we need a plan and we need TREQ to be one of the options for the
Government in this plan, and obviously the transporters that are already in
action, in operation.
But to exclude one
innovative model would be detrimental to the regions, that we certainly know. So,
let's open up and let's try new ideas, new models, and we'll see the results.
And we're pretty optimistic to the idea that Quebeckers will travel more if they have better service, better prices. Thank
you. Merci.
La Modératrice : Merci
beaucoup.
(Fin à 16 heures)