(Neuf heures trente-deux minutes)
M. Arseneau : Alors, bonjour,
tout le monde. Aujourd'hui, je voudrais parler de transport et particulièrement
de transport dans les régions du Québec. Et je veux réagir en particulier à la
décision du ministère des Transports, qui n'a pas été justifiée outre mesure
par le politique, c'est-à-dire par le ministre Bonnardel, de repousser les
échéances de réhabilitation de la voie de chemin de fer en Gaspésie, c'est-à-dire
entre Caplan et Port-Daniel, de deux ans et de reporter aux calendes grecques
la réhabilitation du reste de la voie ferrée jusqu'à Gaspé.
Alors, à ça, évidemment, je reviendrai sur
les détails, mais ça pose un problème majeur en matière de développement
socioéconomique. Et surtout il faut se rappeler que le premier ministre lui-même,
en 2019, en Gaspésie, s'était engagé envers les Gaspésiens à ce que l'on puisse
rejoindre Gaspé par train à l'été 2025. Aujourd'hui, il n'y a plus aucun
échéancier, et je me demande si la décision des fonctionnaires du gouvernement
du Québec a été prise en accord avec le premier ministre. On aimerait l'entendre
là-dessus, parce que l'engagement était formel de la part du premier ministre.
Mais plus encore, l'automne dernier, on
voyait qu'après 18 mois sans aucun appel d'offres, eh bien, le gouvernement
continuait de nous dire que les choses avançaient, que les appels d'offres
étaient à venir et que l'échéancier n'allait pas changer. Et là on parle de
novembre, décembre dernier. La semaine dernière, tout est reporté de deux ans.
Et, pour Gaspé, on ne sait plus rien. Il y a là-dedans une espèce, je dirais, d'indifférence
ou d'irresponsabilité de la part du gouvernement, d'abandon, en fait, dans la
région gaspésienne en matière de transport et de chemin de fer. Et l'entreprise
Chemin de fer de la Gaspésie, qui est, en fait, menée par des élus municipaux,
va se retrouver également, là, avec des difficultés financières liées à cette
décision.
Maintenant, ce qu'on demande, c'est que le
gouvernement dépose un échéancier et qu'il mette les moyens financiers et
techniques pour atteindre ses objectifs. Parce qu'il faut le mentionner, chaque
fois qu'on a décidé, en Gaspésie, de réhabiliter une structure, un pont, par
exemple, les gens qui ont opéré les travaux ont devancé les échéanciers. Donc,
ce n'est pas une question de réalisation de travaux. C'est véritablement une
question de développement des projets, de plans et devis, et de travaux d'ingénierie,
ou encore de volonté politique.
Et à cela s'ajoute, évidemment, là, cette
espèce de délai qui continue de courir sur le plan de développement ou le plan
de relance du transport aérien en région. Et ça, je vous le rappelle, ça fait
maintenant plus de 15 mois qu'on attend la décision du gouvernement pour un
plan de relance alors qu'Air Canada a laissé le champ libre pour les
entreprises québécoises de prendre la place. Le gouvernement ne souhaite pas
agir rapidement et, justement, saisir l'occasion pour arriver avec un plan de
relance qui soit... qui nous permette, en fait, de développer un nouveau modèle
qui soit pérenne, avec des liaisons qui soient plus fréquentes, plus fiables et
à meilleur coût.
Et on pourrait ajouter à ça, par exemple,
un délai, quand on parle de transport en région, sur l'analyse pour la
construction du pont entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine. On vient d'annoncer,
la semaine dernière, un report d'un an. Donc, on ne saura pas avant les
élections, pas avant 2023, comment on va pouvoir relier, essentiellement, la Côte-Nord
et la Basse-Côte-Nord, évidemment, par voie autoroutière.
Ce qu'on commence à comprendre... Et puis
là j'ajouterais à ça, là, le projet de croisière aux Îles-de-la-Madeleine, où,
en 2019, le ministre Bonnardel a dit : On va se donner six mois pour
revoir le dossier, pour ensuite appuyer le projet de relance et d'achat d'un
nouveau navire. On avait annulé la construction d'un nouveau navire. Mais, depuis
ce temps-là, on est dans les limbes. Ça fait trois ans qu'on attend une
orientation de la part du gouvernement à savoir s'ils vont soutenir le
promoteur CTMA dans le développement de croisières.
Je pourrais même ajouter le troisième
lien, un projet chouchou du gouvernement, où on vient de reporter les échéances
à savoir combien ça coûterait en 2025. Alors, on commence à se demander si le
ministère des Transports, bien, c'est devenu le ministère des reports. En fait,
il n'y a plus aucune décision en matière de vision et de développement de
projets d'avenir qui se prend. Et ça, c'est vraiment troublant. On voit que le
gouvernement, qui devrait développer des infrastructures, bien, il a les deux
pieds dans le ciment. Et là ça relève, là, d'un manque de leadership politique
qu'aujourd'hui on veut dénoncer. C'est un abandon des régions pur et simple. Et
là, évidemment, les régions tapent du pied, ils veulent des réponses, ils
veulent des décisions, ils veulent des échéanciers puis ils veulent des
engagements politiques.
Alors, je pense qu'aujourd'hui le
gouvernement doit réagir puis nous dire, là, jusqu'à quel point la déconnexion
entre le gouvernement de la CAQ et les régions va continuer de se poursuivre.
Il faut absolument un changement, un virage. Il faut que le gouvernement se
ressaisisse à cet égard. Alors, c'est essentiellement le message que je voulais
passer aujourd'hui, celui d'une responsabilité gouvernementale envers les
régions en matière de transport, qui est évidemment essentielle, cruciale si on
veut appuyer la relance postpandémique de nos régions. Le levier de transport,
que ce soit par le chemin de fer, que ce soit par l'aérien ou que ce soit même
par la route vers la Côte-Nord, bien, c'est fondamental. Le gouvernement ne
semble pas s'en rendre compte.
Alors, voilà, là-dessus, je suis prêt à
prendre vos questions.
M. Lavallée (Hugo) : Et l'autoroute 20
vers l'Est du Québec?
M. Arseneau : Effectivement,
c'est un autre projet sur lequel le gouvernement ne se positionne pas. En fait,
moi, ce que je constate, c'est qu'il ne se passe rien au ministère des
Transports. On voit cette espèce d'immobilisme de la part du gouvernement et du
ministère. Puis, à chaque fois qu'on pose des questions, bien, on voit que le
ministre Bonnardel, bien, devient un peu le maître de l'esquive : Ça s'en
vient, on vous demande votre patience, vous verrez, non, ça ne coûtera pas... on
va vous revenir, on travaille là-dessus, on continue de travailler là-dessus. Le
problème avec l'idée de travailler constamment sur des projets, c'est de ne pas
voir, finalement, de résultat. Et là, actuellement, bien, on constate que,
depuis trois ans, bien, les résultats sont nuls dans tous les projets que je
vous ai mentionnés.
M. Bossé (Olivier) : On voit
que la pétition pour le transport aérien a atteint 4 000 signatures.
C'est bon, mais on ne peut pas dire que ça soulève tant que ça les passions,
quand même.
M. Arseneau : Bien, écoutez,
moi, je pense que le gouvernement doit se rendre compte qu'il y a un nouveau
modèle à développer et qu'il faut, si on veut développer les régions, avoir une
façon plus fluide, plus efficace, à meilleur prix, de pouvoir, justement,
favoriser les transports. Alors, si, le projet de TREQ, parce que c'est ce à
quoi vous faites référence, recueille 4 000 signatures, c'est bon.
Évidemment, il y a une quinzaine de milliers de personnes aussi qui sont
membres de la coopérative TREQ, mais le gouvernement ne se positionne pas.
En fait, il ne nous a pas dit s'il va
appuyer, comme le gouvernement fédéral, l'entreprise avec un prêt. Puis, s'il
ne le fait pas, quelle est son alternative? Et là c'est surtout là-dessus... Je
vous rappelle qu'il a mobilisé les gens autour d'un groupe de travail et d'intervention
qui a siégé entre juillet et octobre 2020. Il y a eu plus d'une vingtaine de
mémoires qui ont été déposés. Des projets, donc, qui sont espérés par l'ensemble
des intervenants des régions, les maires, on a aussi les gestionnaires d'aéroports,
qui sont souvent des municipalités, on a les transporteurs aussi, tout le monde
est dans l'attente.
Et là, ce qu'il manque, c'est un plan de
relance et puis des décisions sur le plan socioéconomique... sur le plan
économique, à savoir si on va appuyer un projet novateur qui permettrait
peut-être au gouvernement, là, justement, de stimuler la demande, la
fréquentation sur les vols vers les régions. Et donc, ce qu'on veut, c'est que
le gouvernement encourage, d'une certaine façon, la concurrence, mais aussi l'offre
de transport en région pour pouvoir la stimuler et obtenir, du même coup, des
retombées fiscales. C'est gagnant-gagnant pour le gouvernement.
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
que vous pensez qu'il devrait y avoir plus de voix qui s'élèvent des régions?
Évidemment, le Parti québécois le fait, mais est-ce qu'il devrait y avoir je ne
sais pas qui, là, mais...
M. Arseneau : Bien, écoutez,
moi, je sens qu'il y a une impatience de la part des intervenants régionaux.
Mais il y a aussi le danger de la démobilisation. Ce qu'on voit, c'est que le
gouvernement demande constamment aux élus locaux, aux intervenants des régions
d'attendre. Il y a une lassitude. Ça ne s'est pas encore transformé, là, je
dirais, en colère, mais sourdement on l'entend, on nous contacte puis on nous
dit : Mais qu'est-ce que le gouvernement attend pour s'occuper des projets
qui nous tiennent à coeur dans nos régions? Évidemment, c'est plus difficile
pour les élus locaux d'engager, là, une bataille, une mobilisation contre le
gouvernement parce qu'ils attendent encore, ils attendent encore que le
gouvernement les écoute, les entende et passe à l'action.
Mais je dirais que l'échéance électorale,
je l'espère, va pouvoir nous permettre d'entendre davantage la voix des
régions. Puis sincèrement, ce que j'espère, c'est que le gouvernement va sortir
de sa torpeur puis qu'il nous annonce des nouvelles intéressantes et puis une
vision de développement des régions qui va nécessairement comporter un volet
transport important.
M. Lavallée (Hugo) : Sur un
autre sujet, on apprend, ce matin, donc, que le gouvernement Legault envisage
de mettre de l'avant un calendrier, là, de déconfinement progressif, là, qui nous
mènerait, là, jusqu'à la fin du mois ou à la moitié du mois de mars. Comment
vous accueillez cette idée-là, d'une part? Et, de façon plus générale, quelles
sont vos attentes face à d'éventuelles annonces cette semaine?
M. Arseneau : Bien, écoutez,
je pense qu'on est rendus là. Nous, on demande, depuis nombre de semaines...
Puis, en fait, on a toujours été cohérents dans cette approche-là, même il y a
un an, lorsqu'on était dans le premier confinement, on demandait toujours au
gouvernement et à la Santé publique de donner l'heure juste aux Québécois en toute
transparence, de nous dire essentiellement ce qu'on sait, ce qu'on ne sait pas,
ce qu'on aimerait savoir, puis quelles sont les projections, puis comment on
peut se doter d'indicateurs pour savoir quand il sera temps, par exemple, de
rouvrir les bars, de rouvrir, bien là, les restaurants en pleine capacité, le
secteur culturel, évidemment, prévoir la saison touristique qui s'en vient. Ça,
je pense que le gouvernement... et on voit qu'en Ontario ils l'ont fait, d'autres
juridictions l'ont fait également, qu'on puisse fixer des dates, aujourd'hui,
pour les trois prochains mois.
Si on nous dit que c'est encore trop
aléatoire, soit. Mais quels sont les indicateurs? Quels sont les critères qui
pourront nous permettre de dire : On est rendu à un tel niveau, par
exemple, d'hospitalisations, qu'on peut se permettre maintenant d'ouvrir? Ou
encore, on prévoit... Comme on l'a fait, par exemple, pour la baisse des
hospitalisations. On avait dit, il y a environ deux semaines, que les
hospitalisations baisseraient au niveau d'à peu près 2 500, et c'est
exactement ce qui est arrivé à quelques jours près. Donc, si on est capable de
faire des projections, qu'on puisse fixer des objectifs, et c'est ce à quoi on
s'attend, qu'il y ait une meilleure prévisibilité de la part du gouvernement et
de la Santé publique pour dire : Voici ce qui s'en vient, préparez-vous
lorsqu'on aura atteint l'objectif. Et l'objectif, on pense qu'il pourrait être
vis-à-vis la fin février, par exemple, puis, à ce moment-là, on donne,
évidemment, le temps aux gens de se préparer, à l'industrie de planifier. Puis
ça vaut, là, pour l'ensemble des secteurs économiques.
Ça vaut également pour, par exemple, les
jeunes qui veulent recommencer les compétitions sportives et ainsi de suite. Et
puis qu'on soit plus cohérents aussi, là, parce qu'on a eu tout cet imbroglio
sur les masques pour les jeunes, lorsqu'ils sont dans des activités scolaires
ou parascolaires, mais, si c'est civil, ça ne compte plus. Évidemment, les gens
décrochent quand il y a une apparence, là, d'incohérence ou qu'on ne peut pas
avoir une logique qui soit applicable sur le plan sanitaire, parce que ce sont
les mêmes jeunes qui pratiquent les mêmes activités dans deux cadres
administratifs différents.
M. Lavallée (Hugo) : Est-ce
que vous êtes rassuré, là, parce qu'on a vu le Dr Boileau, pour la
deuxième semaine de suite, présenter un point de presse distinct, la semaine
dernière, répondre aux questions? Est-ce que, de ce point de vue là, votre
attente est satisfaite quant à la nouvelle indépendance de la Santé publique et
apparence d'indépendance?
M. Arseneau : Bien, écoutez,
je pense que c'est définitivement un pas dans la bonne direction. On a eu deux
points de presse. On souhaiterait, dans la façon de faire, que le point de
presse de la Santé publique devance celui du politique. Pour nous, ce serait la
façon de faire. D'abord, l'état de la science, d'abord, l'état des
connaissances, la situation épidémiologique ou sanitaire. Suite à quoi, le
premier ministre ou le ministre de la Santé pourrait, lui, faire part de ses
conclusions sur la base des avis ou des recommandations de l'état de situation
que nous a dressé le directeur de la santé publique. Il me semble qu'à ce
moment-là on pourrait mieux comprendre aussi le cheminement du gouvernement et
le processus décisionnel. Ce serait véritablement, là, ce qu'on souhaiterait
comme modèle, en plus de donner peut-être plus de latitude et d'indépendance,
là, à la Santé publique de tenir ses propres points de presse, de répondre,
évidemment, de façon autonome aux questions des journalistes.
Il y a toujours un peu, de notre point de
vue, un certain malaise d'entendre le premier ministre qui nous dit que la
Santé publique fait état de telle et telle situation. Et, selon nous, il
appartient à la Santé publique de faire ses propres constats, de donner ses
propres avis et recommandations, et au premier ministre d'agir en conséquence.
La Modératrice : On va passer
en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Good morning, Mr. Arseneau. The
mayor of Montréal made this
appeal, a few hours ago, that she wants to have a clear plan ahead. And to not
have this previsibility, it makes things worse for Montréal. Montréal cannot
compete with other cities across the world. So, what do you say to this, if the
Legault Government is planning
to come up with a plan now?
M. Arseneau : Well, I think Mayor Plante was speaking on behalf of the Montréal industry, but she was also speaking
on behalf of the tourism industry all over Québec. I hear the same representations from my
own riding, where they cannot plan for, you know, all sorts of conferences over
the summer and next fall. And I'm sure it's the same in Québec City, it's the
same in Drummondville, or in Charlevoix, and all over Québec. So, obviously, we
need more previsibility. And, if the Government finally heard, you know, the
outcry and heard the request by the mayor of Montréal yesterday, we'll certainly
rejoice ourselves, because we're there. I think we were there for the tourism
industry, for conference industry. But for Montréal and other cities'
competitiveness and economy, but also for other, you know, sectors of Québec
society, we need a more thorough plan.
Mme Senay (Cathy) :...cities across the world have come up
with clear plans. You don't understand why Québec has not come up with a clear plan too.
M. Arseneau : Yes, we are always a step behind and we need, you know, to pick up
the pace, and we need to, based on a certain number of projections, you know,
make decisions and, you know, give people previsibility, you know, a calendar or
at least indicators, and give them hope too, and time to plan. How many, you
know, times have we seen the Government make a decision, and then, you know, the day after, either you
close restaurants, for example, you know, as we saw last Easter or as we saw
last Christmas, or the opposite, you know, as of tomorrow, you can be open?
Well, you know, I'm not ready to reopen, we've been waiting for weeks on them
to know when we could possibly, you know, come up with, you know, good news.
But, you know, you've got to give people some time to prepare.
Mme Senay (Cathy) : You saw the protests here, in Québec City, this weekend. They were peaceful. Police had things under
control. The protesters say that they will be back in two weeks. How do you
think this plan, clear plan, will be a game changer, and they won't have to
come back in two weeks? How is the Government's responsibility to not have them back in two weeks? Or this is a
threat and they should not work accordingly with the threat of protectors?
M. Arseneau : Well, I don't think the Government should, you know, make decisions based on threats by protestors. I
think protestors had the right to be heard. And we knew what the rules were,
you know, be respectful, you know, follow the law. And I think the police — and I want to commend them — they had things under control
right from the get-go, communication was clear. Mayor Bruno Marchand made very
clear statements. And things went along peacefully.
Now, the message was
heard, there is an impatience from, you know, certain people in society, and
it's understandable. Yet, you know, the plan has to be based on science, on,
you know, the state of the situation in hospitals as well as, you know, the epidemiology.
But it needs to come out and to reassure, you know, the vast population that is
vaccinated, that has followed the rules, and even some of them who where
protesting, saying : Well, we need, you know, a clear view on what's to
come. So, I think it will lower tension in certain families, and in certain
communities, and, you know, among certain people, groups, if the Government is
more transparent and gives more previsibility.
And, you know, if there
is another protest, in two weeks, we'll be elsewhere. And I hope, you know,
people understand that we've got to go, you know, at it step-by-step, but, you
know, that we know where we headed when it comes to Government's decisions.
Mme Senay (Cathy) : That's my last question. The former Ottawa Chief of police, Charles
Bordeleau, said yesterday how harmful it can be for police officers, you know, working with the protesters or not
working with the protesters, having politicians meeting with protestors, how
this can make things worst because it sends a wrong signal and doesn't give the
full power of police officers to intervene. How do you think it was helpful for
politicians from the National Assembly to not show up this weekend at the protest site?
M. Arseneau :
Well, I think it was the right
decision. I think all of us made our decisions, you
know, on our own, thinking that, you know... And I remind you that my chef,
Paul St-Pierre Plamondon, said that, obviously, people had the right to
protest, but they didn't have the right to jam the city, and that we weren't
going to go, and talk to them, and support them in their quest because we don't
think that's the way we're going to solve the problem or get through the
pandemic. Yet, we respected their protest. And I think it allowed for police to
have better communication without any intervention nor any disturbance by any
of the politicians.
You
know, obviously, the message was heard. Obviously,
we're going to discuss it, you know, in the weeks to come. It's not like nothing happened, we did hear
them, but we know also that, you know, the plan has to come out, and it's not so easy as to say :
Well, let's drop all of the measures. You know, that's not the way we're going
to get through this. So, we heard them, but the plan has to come out and be, you know, more comprehensive, and give,
again, more previsibility for all of them, including protesters.
Mme
Senay (Cathy) : Merci beaucoup.
M. Arseneau : Thank you.
Merci beaucoup.
La Modératrice
: Merci
beaucoup et bonne journée.
(Fin à 9 h 53)