L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Harold LeBel, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour les aînés et les proches aidants

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Harold LeBel, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour les aînés et les proches aidants

Version finale

Le mercredi 3 juin 2020, 8 h

Salle Louis-Hippolyte-La Fontaine (RC.184), hôtel du Parlement

(Huit heures deux minutes)

M. LeBel : Oui, bien, salut, tout le monde. Bon matin. Je veux juste vous parler un peu de la motion qu'on va déposer aujourd'hui, je vais vous la lire :

«Que l'Assemblée nationale reconnaisse le travail indispensable de tous les préposés aux bénéficiaires, notamment pour le maintien à domicile des personnes aînées et vulnérables et la nécessité d'améliorer leurs conditions de travail;

«Qu'elle mandate immédiatement le gouvernement pour mettre en place un décret de convention collective dans les plus brefs délais, accompagné de financement pour aider les entreprises d'économie sociale, de maintien à domicile, les RI, les RTF et autres milieux de vie privés à proposer des conditions de travail équitables avec le secteur public et une reconnaissance aux travailleurs à domicile.»

Bon, bref, vous en avez entendu parler, là, les mesures que le gouvernement propose pour amener des préposés aux bénéficiaires dans nos CHSLD, c'est intéressant, mais c'est en train de vider les autres ressources, là. Je pensais... J'ai parlé avec des gens qui font du maintien à domicile, parce que, les aînés, ils ne sont pas tous dans les CHSLD, là. Il y en a qui sont chez eux puis ils ont besoin de services. Ça fait que je parlais aux gens des groupes d'économie sociale qui font du maintien à domicile, ils avaient une centaine de travailleurs, ils sont rendus à 20. Ils ne sont plus capables de donner le service. Ça fait qu'il y a des personnes, qui avaient un service, qui n'ont pas été vues depuis une vingtaine de jours. On ne sait pas trop dans quelles conditions ils peuvent être.

Hier, j'étais à une réunion Zoom, mardi passé puis hier aussi, avec des personnes handicapées qui sont clouées à leurs fauteuils. Ils n'ont plus de service. Ils sont des journées... des journées entières, personne ne peut prendre soin d'eux autres au niveau, tu sais, de la toilette. C'est fou, ce que j'ai entendu hier en ligne. Ça fait que c'est correct d'amener des préposés aux bénéficiaires dans nos CHSLD, mais là il faut avoir une vision plus large, là. C'est comme s'il y a un tuyau, bien, ça coule, puis on met la main pour arrêter que ça coule, mais ça pète ailleurs, là. C'est ça qu'on voit actuellement, et il faut que le gouvernement, par un décret, s'assure que les aînés, les personnes vulnérables, les personnes handicapées qui ont des soins à domicile ou dans des ressources intermédiaires, ressources de type familial puissent aussi avoir des services.

Bref, c'est ça que je voulais vous parler, mais je peux vous parler aussi d'autres choses.

M. Laforest (Alain) : ...47 000 hier soir, là, puis on va atteindre... on va dépasser le 50 000 aujourd'hui, inscriptions. Donc, pour vous, c'est une bonne mais, en même temps, une très mauvaise nouvelle.

M. LeBel : Moi, la bonne nouvelle, c'est que les gens sont intéressés, puis ce que j'espère, c'est qu'au bout du tuyau il va y en avoir 10 000 qui vont donner le service, là. C'est là qu'on va pouvoir analyser le succès de l'affaire ou pas. Mais ce que je dis : Arrêtons de... regardons ça, mais regardons ce qui se passe ailleurs. C'est qu'on est en train de vider des ressources. On est... puis là, tu sais, je parle du salaire des personnes, mais il y a le salaire des personnes qui donnent des services. Il y a des gens qui n'ont pas de services, là, actuellement. Puis je vous dis, là... puis mardi prochain, je vais être encore en ligne avec eux autres puis je vous invite, si ça vous intéresse, à y participer à cette rencontre-là Zoom avec les personnes handicapées. C'est des histoires d'horreur que j'ai entendues, là. C'est des histoires d'horreur, là.

M. Laforest (Alain) : Mais pourquoi des histoires d'horreur? C'est dû à quoi, là?

M. LeBel : Parce que, là, on est en train de vider le réseau des gens qui faisaient... les préposés aux bénéficiaires à domicile, ils n'ont pas les... on ne leur offre pas le même salaire, on ne leur offre pas les mêmes avantages. Ça fait qu'eux autres ils partent puis ils veulent... ils vont prendre la formation. Tu sais, on leur donne 700 $, 800 $ par semaine pour faire la formation. Ils vont aller prendre la formation. Ils veulent entrer dans le réseau, être dans les 10 000 éventuellement qui vont être là.

Mais pendant ce temps-là, qu'est-ce qu'on fait, là? Il y a du monde, là, qu'on a vidé, là, puis qui ont besoin de services, là. On fait quoi, là? C'est parce que tout le monde regarde les CHSLD, on va mettre le kodak sur les CHSLD, mais ce n'est pas... il y a des gens qui vivent, qui ont besoin de maintien à domicile, ils ont besoin de services, puis là on est en train de vider ce réseau-là.

M. Lavallée (Hugo) : S'il y a 40 000 inscriptions, il y a assez d'employés pour combler tous les besoins, non?

M. LeBel : Bien là, ce qu'on cherche, c'est 10 000 en CHSLD.

M. Lavallée (Hugo) : ...40 000, ça fait que les 30 000 autres vont peut-être aller dans les ressources...

M. LeBel : Ils n'auront pas les mêmes salaires puis ils n'auront pas les mêmes conditions de travail, là. Ça fait que les... c'est les 10 000... On est en train... On ne les a pas, les 10 000. Ça fait que moi, ce que je peux penser, c'est que, dans ces 10 000 là, il y en a beaucoup qui vont venir de ceux qui font actuellement du maintien à domicile, qui actuellement sont dans les RI. Il faudra les remplacer éventuellement. Et là on est en train de vider tout ce réseau-là.

Moi, c'est ça que je n'accepte pas puis que je veux mettre la lumière là-dessus. Je me dis, là, regardons ce qui se passe, là, dans le maintien à domicile puis dans les ressources.

M. Lavallée (Hugo) : Mais donc est-ce qu'il faudrait que le gouvernement fasse le tri des 40 000 puis n'accepte pas les candidatures de gens qui ont déjà des postes dans les RI, par exemple?

M. LeBel : Parce que le gouvernement... Les préposés aux bénéficiaires, tu t'occupes des aînés en CHSLD, ou dans les ressources intermédiaires, ou en maintien à domicile, c'est le même travail. Tu as besoin des mêmes salaires, des mêmes conditions. Mais qu'il décrète un salaire puis qu'il finance les organismes pour qu'on puisse aider ces groupes-là à donner des services aux aînés.

M. Bergeron (Patrice) : Quel genre d'histoire d'horreur, M. LeBel?

M. LeBel : Bien, ce que je disais... J'avais une personne, 44 ans, qui est en CHSLD, qui veut sortir de là mais qui est clouée à son fauteuil, là. Puis il me parlait hier, là, puis tout ce qui... il ne peut pas bouger, là. Il me parlait de... C'est fou, là, ce que j'ai vu. Puis il veut sortir de là puis il dit : À l'aide, sortez-moi d'ici, je veux avoir le service... Mais il n'y a rien pour lui.

D'autres que... Il me dit : Moi, ça fait une semaine que je n'ai pas vu de préposé aux bénéficiaires qui n'est pas passé me voir, puis j'ai besoin... Pour se laver, pour prendre soin... il a besoin puis il n'y a personne qui vient parce que, là... Je vais vous le dire, là, c'est plein d'histoires comme ça que j'ai entendues hier. Puis je vous invite vraiment, là, si ça vous tente, là, mardi prochain, c'est... Puis il y avait des personnes de partout au Québec, là. J'en ai des frissons.

M. Bergeron (Patrice) : ...donc, il faut expliquer, là, ce que c'est que le décret. C'est que ça dit que ça établit au secteur privé les mêmes conditions que dans le secteur public. C'est ce que vous voulez, la même symétrie, là, les 20 quelques dollars de l'heure. Mais ces organismes-là ne seront pas capables de le financer, donc ça serait à l'État de suppléer financièrement pour les salaires de ces préposés-là, là.

M. LeBel : Il faut, parce qu'en bout de ligne on donne des services aux mêmes personnes.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce que vous avez estimé ce que ça pouvait représenter? Est-ce qu'on sait combien qu'il y a de préposés qui travaillent dans le secteur, organismes, etc., là? Il y en a combien, puis combien que ça pourrait faire de différence, là, pour l'État...

M. LeBel : Non, non, je n'ai pas estimé le montant exact comment ça pourrait être. Mais c'est certain qu'il faut... mais c'est au gouvernement à le faire aussi, là, puis à parler à ces groupes-là qui font des demandes depuis le début, là.

Mais moi, tout ce que je veux dire, c'est que c'est... on donne des services à des gens, puis là il y a des gens qui n'ont pas de services, parce que toutes les lumières sont sur les CHSLD, puis on dit que c'est là qu'il faut aller.

Journaliste : ...que les gens ont déjà quitté, en fait, les réseaux de services de soins à domicile, les RI, à cause de l'annonce. Je veux dire, l'annonce a eu lieu hier officiellement, là.

M. LeBel : Mais c'était déjà commencé avec les primes qui étaient données. Les conditions de travail sont meilleures dans le réseau déjà actuellement. Ça fait que, là, il y a plein... L'EESAD que j'ai vue hier, là, à qui j'ai parlé, c'est... je te disais, là, une centaine de personnes qui travaillaient pour eux autres, ils sont rendus à 22. Ils ne sont pas capables de livrer, là. Ils ne sont pas capables de livrer.

M. Laforest (Alain) : Ils sont partis où les 80?

M. LeBel : Ils sont dans le réseau parce qu'on avait besoin d'eux autres puis ils sont allés chercher la prime puis toute la... Ça fait qu'on a déplacé du monde. Puis, tu sais, quand on disait : On a habillé Paul puis on a déshabillé Pierre, là, je ne sais pas comment que la ministre disait ça, là, mais c'est ça qui est arrivé, là.

M. Bossé (Olivier) : Vous ne les blâmez pas de vouloir améliorer leur sort, ces gens-là, là.

M. LeBel : Non, non, puis depuis longtemps que je dis qu'il faut améliorer le salaire des préposés aux bénéficiaires, là. Je le répète, puis, dans mon coin, une personne sur quatre a 65 ans et plus, ça fait que ce n'est pas vrai qu'on va mettre tout ce monde-là en CHSLD, là. C'est le maintien à domicile. Moi, je vais-tu vider mes villages pour les emmener dans des maisons des aînés à Rimouski? Non. Tu sais, j'ai besoin de maintien à domicile dans les villages. J'ai besoin de personnes qui vont aller aider des aînés, là, puis là on est en train de vider ce réseau-là complètement.

M. Laforest (Alain) : Mais la ministre, elle l'a dit qu'elle voulait se diriger vers le maintien à domicile, sauf que ce que vous semblez nous dire ce matin, c'est que l'annonce du gouvernement, entre autres de donner des salaires à la formation de 21 $, là, à peu près tout le monde qui n'a pas d'emploi actuellement va vouloir faire une formation. De toute façon, tu es payé pendant trois mois puis, après ça, tu n'es même pas obligé d'y aller, là. C'est un salaire garanti trois mois pour suivre un cours. Mais ça fait en sorte qu'il y a des gens qui vont se retrouver seuls, sans service parce que des gens sont partis suivre des formations.

M. LeBel : C'est exactement ce qui arrive, là. C'est exactement ce qui arrive. Déjà, c'était parti comme ça et c'est comme ça... c'est ça qui arrive actuellement. Ils sont partis en formation, ils ne donnent plus les services aux personnes. Puis je suis content qu'il y ait autant de personnes qui s'inscrivent, j'espère qu'il va y avoir 10 000 personnes dans nos CHSLD. Mais ce que je dis à tout le monde : Regardons aussi le reste du réseau, là. Tu sais, ce n'est pas que... les aînés ne sont pas tout le monde en CHSLD. Puis les personnes vulnérables, hier, moi, ce n'était pas des aînés à qui je parlais, c'était des personnes handicapées, là, qui ont besoin de services. Moi, quelqu'un chez nous, là, une personne handicapée avait faite faire un panneau, avait mis devant sa maison : Je recherche préposé aux bénéficiaires. Tu sais, ils n'en ont pas.

M. Bellerose (Patrick) : À 26 $ de l'heure, un préposé va être mieux payé qu'une infirmière ou une infirmière auxiliaire à l'entrée. Est-ce qu'on doit rehausser le salaire à l'entrée des infirmières ou est-ce que ce n'est pas grave si on se retrouve mieux payé que...

M. LeBel : J'ai entendu ça hier, effectivement. C'est questionnable, effectivement, mais, tu sais, c'est un réseau qu'on n'a pas... entre autres, les services aux aînés, c'est un réseau qu'on n'a pas regardé, qu'on a laissé aller. Là, ça déborde.

Peut-être vous dire un mot, puis je vais ouvrir sur... parce que ça me touche, là, ce qui s'est passé hier avec Pascal. Dire à Pascal qu'il a voulu tuer le tourisme, là, c'est vraiment, là... c'était vraiment bas. Et moi, je participe avec Pascal et les préfets du Bas-Saint-Laurent, les maires des grandes villes du Bas-Saint-Laurent... depuis deux mois, deux mois et demi, là, on se parle tous les lundis avec le réseau de la santé. Tous les lundis, tout le monde est en ligne, et tout le monde autour... en ligne, tout le monde disait : Ça aurait été mieux de repousser les barrages à La Pocatière. Tout le monde le disait, puis on se disait qu'on faisait confiance à la Santé publique. La Santé publique, dans le Bas-Saint-Laurent puis en Gaspésie, les directeurs nous disaient : Non, il ne faut pas ouvrir. C'est ça qu'ils nous disaient. Et là, à un moment donné, on apprend qu'il y a une décision qui arrive de je ne sais pas où, qui ne respecte pas ce que la Santé publique disait chez nous, là, et qui dit : On ouvre.

Ça fait que c'est ça que Pascal disait hier. Puis il n'y a personne chez nous qui était avec cette position-là, personne ne voulait tuer le tourisme, là. On avait un plan puis on se disait... Ça fait qu'hier la question était pertinente, la question de Pascal, puis le premier ministre nous a regardés de haut.

M. Laforest (Alain) : C'est un «cheap shot»?

M. LeBel : «Cheap shot». Il nous a regardés de haut puis il fait souvent ça. Je ne sais pas si vous vous rappelez, Benoit Charette, qui nous avait... avec une question qu'il n'avait pas aimée, qui avait dit : Le Parti québécois, il a posé des questions dans l'opposition officielle, il a posé des questions deuxième opposition, il a posé des questions troisième opposition. Prochain coup, il va poser des questions dans les tribunes. Vous vous rappelez de ça? Ce genre de façon de nous regarder, là, à un moment donné, ça fera.

Et on fait notre travail puis on est à bout, on est sur les nerfs parce que ça fait deux mois, deux mois et demi qu'on est tout le temps sur les lignes à parler à tout le monde, puis à essayer à aider nos communautés, puis à travailler pour répondre, puis là on se fait dire : Non, non, tu veux tuer le tourisme. Non, non, non. Moi, j'aurais fait comme Pascal, j'aurais cogné sur ma banquette. Je n'étais pas là hier, mais j'aurais fait pareil. J'étais insulté d'entendre ça.

M. Laforest (Alain) : Mais il n'y a pas une contradiction? Parce que, bon, vous dites... Et vous vous appuyez sur des lettres, là, ça, je suis d'accord, je les ai lues, les lettres, puis des avis de la Santé publique. Vous, vous dites : Protégeons le Bas-Saint-Laurent, mais, d'un autre côté, le député Arseneau, lui, il veut que le tourisme se rende aux Îles-de-la-Madeleine puis il force le gouvernement fédéral puis le gouvernement provincial à ouvrir deux provinces pour se rendre aux Îles-de-la-Madeleine.

Donc, on protège la Gaspésie, mais on ne veut pas protéger les Îles. Il n'y a pas une contradiction, là?

M. LeBel : Non, mais on travaillait tout le monde ensemble, là. Mais, du moment où ils ouvrent, là... Du moment où le tourisme peut venir... puis on va bien les accueillir. Mais ce n'est pas correct que les Îles-de-la-Madeleine n'aient pas accès à la même chose, là. Puis là on se fait barrer par le Nouveau-Brunswick puis l'Île-du-Prince-Édouard.

M. Bergeron (Patrice) : Mais vos hôteliers, là, les commerçants, les hôteliers, les restaurateurs, eux autres, dans votre coin, ils doivent vouloir ouvrir, là, c'est certain. Non?

M. LeBel : Oui, oui, ils veulent ouvrir, puis jamais personne n'a voulu fermer. Ce qu'on se disait... Puis là je vous dis, là, autour, il y avait tous les élus, les préfets, là. On se disait : On va se donner un plan, on va se donner une façon d'avancer. On avait comme poussé Montréal. On se disait : On peut-u pousser un peu? On va se donner un plan, on a une stratégie. On était prêts à travailler là-dedans. Personne ne voulait fermer la région, là, au tourisme, là. Puis, tu sais, on le sait, là, il y a du monde de partout, là, qui viennent dans leur chalet dans le Bas-Saint-Laurent puis qui viennent voir leur famille. On n'est pas fous, là, on savait ça.

Mais tout ce que je vous dis, c'est qu'il y avait un genre de consensus qui était là. Puis, à un moment donné... Puis je vous le dis, la Santé publique puis les appels du PIED, du CISSS étaient clairs, là, qu'ils voulaient... on n'était pas prêts. Mais la décision est arrivée d'en haut, puis quelqu'un, à un moment donné, a décidé, c'est ça... Puis c'est quoi, la décision était-u politique ou... C'est la question que Pascal posait bien correctement hier. Il s'est fait... C'est ça.

M. Lavallée (Hugo) : Ça fait un petit bout que c'est réouvert. Est-ce qu'il y a eu des conséquences fâcheuses, finalement?

M. LeBel : Non, ça va bien, là. Ça va bien. Mais ça va bien, pourquoi? Parce qu'à mon avis il y a une belle concertation régionale. On se parle, le monde, chez nous, on se téléphone. Encore lundi, on était en ligne, tout le monde. Ça fait que les élus dans les villes, dans les villages, ont envoyé des documents à tous ceux qui viennent prendre leur chalet. Ils savent comment faire, ils savent... Ça fait qu'on a bien travaillé, là, puis on veut voir les gens, on veut que le monde vienne dans le Bas-Saint-Laurent puis en Gaspésie, là, c'est bien clair.

M. Bellerose (Patrick) : ...l'empressement du gouvernement Legault, dans ce cas-là, à réouvrir le Bas-Saint-Laurent contre l'avis de la Santé publique locale?

M. LeBel : Je ne sais pas qu'est-ce qui est arrivé. C'était ça, la question de Pascal. Qu'est-ce qui est arrivé? Qui a pris la décision? Comment ça s'est fait?

M. Bellerose (Patrick) : Donc, c'est une décision économique? C'est une volonté de rouvrir à la grandeur du Québec...

M. LeBel : La question hier, c'était de savoir c'était quoi... il y a-tu des décisions politiques ou des décisions de santé publique. C'était une question très honnête, qui a été très bien posée, qui méritait une réponse correcte, pas une réponse comme on a fait hier, où on nous a regardés de haut.

M. Bergeron (Patrice) : Pourquoi ça vous blesse autant, alors que c'est dans le jeu politique habituellement, là? Pourquoi, dans ce contexte-là... c'est comme tirer sur une ambulance ou quoi, là? Ça vous a heurté, ça a heurté M. Bérubé aussi.

M. LeBel : Deux raisons. La première, je vous parlais de M. Charette, ça fait un bout de temps, là, qu'on sent toujours ce genre de mépris ou je ne sais pas comment qu'on peut appeler ça. Mais, tu sais, ils ont l'impression qu'ils ont tué le Parti québécois puis ils veulent le tuer jusqu'au bout. Puis ce n'est pas vrai, ils ne nous ont pas tués, puis on est là, puis on va faire notre travail, puis c'est... on va continuer. On aura un nouveau chef, on a des congrès qui s'en viennent, on a des militants. Ce n'est pas vrai. On est des gens de conviction puis on va continuer à se battre. Ça, on sent ça depuis...

L'autre affaire, c'est qu'on travaille fort, là, on a des grosses journées depuis deux mois, deux mois et demi. Les députés, on travaille très fort puis on ne met pas ça... La partisanerie ne compte pas là-dedans. Ça fait qu'on a un travail à faire, puis on a les questions aussi à poser, puis on mérite le respect d'un premier ministre qui veut qu'on travaille tout le monde ensemble. Il devrait prêcher par l'exemple. Merci.

(Fin à 8 h 18)

Participants


Document(s) associé(s)