(Huit heures deux minutes)
M. LeBel : Oui, bien, salut,
tout le monde. Bon matin. Je veux juste vous parler un peu de la motion qu'on
va déposer aujourd'hui, je vais vous la lire :
«Que l'Assemblée nationale reconnaisse le
travail indispensable de tous les préposés aux bénéficiaires, notamment pour le
maintien à domicile des personnes aînées et vulnérables et la nécessité
d'améliorer leurs conditions de travail;
«Qu'elle mandate immédiatement le
gouvernement pour mettre en place un décret de convention collective dans les
plus brefs délais, accompagné de financement pour aider les entreprises
d'économie sociale, de maintien à domicile, les RI, les RTF et autres milieux
de vie privés à proposer des conditions de travail équitables avec le secteur
public et une reconnaissance aux travailleurs à domicile.»
Bon, bref, vous en avez entendu parler, là,
les mesures que le gouvernement propose pour amener des préposés aux
bénéficiaires dans nos CHSLD, c'est intéressant, mais c'est en train de vider
les autres ressources, là. Je pensais... J'ai parlé avec des gens qui font du
maintien à domicile, parce que, les aînés, ils ne sont pas tous dans les CHSLD,
là. Il y en a qui sont chez eux puis ils ont besoin de services. Ça fait que je
parlais aux gens des groupes d'économie sociale qui font du maintien à
domicile, ils avaient une centaine de travailleurs, ils sont rendus à 20. Ils
ne sont plus capables de donner le service. Ça fait qu'il y a des personnes,
qui avaient un service, qui n'ont pas été vues depuis une vingtaine de jours.
On ne sait pas trop dans quelles conditions ils peuvent être.
Hier, j'étais à une réunion Zoom, mardi
passé puis hier aussi, avec des personnes handicapées qui sont clouées à leurs
fauteuils. Ils n'ont plus de service. Ils sont des journées... des journées
entières, personne ne peut prendre soin d'eux autres au niveau, tu sais, de la
toilette. C'est fou, ce que j'ai entendu hier en ligne. Ça fait que c'est
correct d'amener des préposés aux bénéficiaires dans nos CHSLD, mais là il faut
avoir une vision plus large, là. C'est comme s'il y a un tuyau, bien, ça coule,
puis on met la main pour arrêter que ça coule, mais ça pète ailleurs, là. C'est
ça qu'on voit actuellement, et il faut que le gouvernement, par un décret,
s'assure que les aînés, les personnes vulnérables, les personnes handicapées
qui ont des soins à domicile ou dans des ressources intermédiaires, ressources
de type familial puissent aussi avoir des services.
Bref, c'est ça que je voulais vous parler,
mais je peux vous parler aussi d'autres choses.
M. Laforest (Alain) : ...47 000
hier soir, là, puis on va atteindre... on va dépasser le 50 000
aujourd'hui, inscriptions. Donc, pour vous, c'est une bonne mais, en même
temps, une très mauvaise nouvelle.
M. LeBel : Moi, la bonne
nouvelle, c'est que les gens sont intéressés, puis ce que j'espère, c'est qu'au
bout du tuyau il va y en avoir 10 000 qui vont donner le service, là.
C'est là qu'on va pouvoir analyser le succès de l'affaire ou pas. Mais ce que
je dis : Arrêtons de... regardons ça, mais regardons ce qui se passe
ailleurs. C'est qu'on est en train de vider des ressources. On est... puis là,
tu sais, je parle du salaire des personnes, mais il y a le salaire des
personnes qui donnent des services. Il y a des gens qui n'ont pas de services,
là, actuellement. Puis je vous dis, là... puis mardi prochain, je vais être
encore en ligne avec eux autres puis je vous invite, si ça vous intéresse, à y
participer à cette rencontre-là Zoom avec les personnes handicapées. C'est des
histoires d'horreur que j'ai entendues, là. C'est des histoires d'horreur, là.
M. Laforest (Alain) :
Mais pourquoi des histoires d'horreur? C'est dû à quoi, là?
M. LeBel : Parce que, là, on
est en train de vider le réseau des gens qui faisaient... les préposés aux
bénéficiaires à domicile, ils n'ont pas les... on ne leur offre pas le même
salaire, on ne leur offre pas les mêmes avantages. Ça fait qu'eux autres ils
partent puis ils veulent... ils vont prendre la formation. Tu sais, on leur
donne 700 $, 800 $ par semaine pour faire la formation. Ils vont
aller prendre la formation. Ils veulent entrer dans le réseau, être dans les
10 000 éventuellement qui vont être là.
Mais pendant ce temps-là, qu'est-ce qu'on
fait, là? Il y a du monde, là, qu'on a vidé, là, puis qui ont besoin de
services, là. On fait quoi, là? C'est parce que tout le monde regarde les
CHSLD, on va mettre le kodak sur les CHSLD, mais ce n'est pas... il y a des
gens qui vivent, qui ont besoin de maintien à domicile, ils ont besoin de
services, puis là on est en train de vider ce réseau-là.
M. Lavallée (Hugo) : S'il
y a 40 000 inscriptions, il y a assez d'employés pour combler tous les
besoins, non?
M. LeBel : Bien là, ce qu'on
cherche, c'est 10 000 en CHSLD.
M. Lavallée (Hugo) : ...40 000,
ça fait que les 30 000 autres vont peut-être aller dans les ressources...
M. LeBel : Ils n'auront pas
les mêmes salaires puis ils n'auront pas les mêmes conditions de travail, là.
Ça fait que les... c'est les 10 000... On est en train... On ne les a pas,
les 10 000. Ça fait que moi, ce que je peux penser, c'est que, dans ces
10 000 là, il y en a beaucoup qui vont venir de ceux qui font actuellement
du maintien à domicile, qui actuellement sont dans les RI. Il faudra les
remplacer éventuellement. Et là on est en train de vider tout ce réseau-là.
Moi, c'est ça que je n'accepte pas puis
que je veux mettre la lumière là-dessus. Je me dis, là, regardons ce qui se
passe, là, dans le maintien à domicile puis dans les ressources.
M. Lavallée (Hugo) : Mais
donc est-ce qu'il faudrait que le gouvernement fasse le tri des 40 000
puis n'accepte pas les candidatures de gens qui ont déjà des postes dans les
RI, par exemple?
M. LeBel : Parce que le
gouvernement... Les préposés aux bénéficiaires, tu t'occupes des aînés en
CHSLD, ou dans les ressources intermédiaires, ou en maintien à domicile, c'est
le même travail. Tu as besoin des mêmes salaires, des mêmes conditions. Mais
qu'il décrète un salaire puis qu'il finance les organismes pour qu'on puisse
aider ces groupes-là à donner des services aux aînés.
M. Bergeron (Patrice) : Quel
genre d'histoire d'horreur, M. LeBel?
M. LeBel : Bien, ce que je disais...
J'avais une personne, 44 ans, qui est en CHSLD, qui veut sortir de là mais
qui est clouée à son fauteuil, là. Puis il me parlait hier, là, puis tout ce
qui... il ne peut pas bouger, là. Il me parlait de... C'est fou, là, ce que
j'ai vu. Puis il veut sortir de là puis il dit : À l'aide, sortez-moi d'ici,
je veux avoir le service... Mais il n'y a rien pour lui.
D'autres que... Il me dit : Moi, ça
fait une semaine que je n'ai pas vu de préposé aux bénéficiaires qui n'est pas
passé me voir, puis j'ai besoin... Pour se laver, pour prendre soin... il a
besoin puis il n'y a personne qui vient parce que, là... Je vais vous le dire,
là, c'est plein d'histoires comme ça que j'ai entendues hier. Puis je vous
invite vraiment, là, si ça vous tente, là, mardi prochain, c'est... Puis il y
avait des personnes de partout au Québec, là. J'en ai des frissons.
M. Bergeron (Patrice) :
...donc, il faut expliquer, là, ce que c'est que le décret. C'est que ça dit
que ça établit au secteur privé les mêmes conditions que dans le secteur
public. C'est ce que vous voulez, la même symétrie, là, les 20 quelques dollars
de l'heure. Mais ces organismes-là ne seront pas capables de le financer, donc
ça serait à l'État de suppléer financièrement pour les salaires de ces
préposés-là, là.
M. LeBel : Il faut, parce
qu'en bout de ligne on donne des services aux mêmes personnes.
M. Bergeron (Patrice) :
Est-ce que vous avez estimé ce que ça pouvait représenter? Est-ce qu'on sait
combien qu'il y a de préposés qui travaillent dans le secteur, organismes,
etc., là? Il y en a combien, puis combien que ça pourrait faire de différence,
là, pour l'État...
M. LeBel : Non, non, je n'ai
pas estimé le montant exact comment ça pourrait être. Mais c'est certain qu'il
faut... mais c'est au gouvernement à le faire aussi, là, puis à parler à ces
groupes-là qui font des demandes depuis le début, là.
Mais moi, tout ce que je veux dire, c'est
que c'est... on donne des services à des gens, puis là il y a des gens qui
n'ont pas de services, parce que toutes les lumières sont sur les CHSLD, puis
on dit que c'est là qu'il faut aller.
Journaliste
: ...que
les gens ont déjà quitté, en fait, les réseaux de services de soins à domicile,
les RI, à cause de l'annonce. Je veux dire, l'annonce a eu lieu hier
officiellement, là.
M. LeBel : Mais c'était déjà
commencé avec les primes qui étaient données. Les conditions de travail sont
meilleures dans le réseau déjà actuellement. Ça fait que, là, il y a plein...
L'EESAD que j'ai vue hier, là, à qui j'ai parlé, c'est... je te disais, là, une
centaine de personnes qui travaillaient pour eux autres, ils sont rendus à 22.
Ils ne sont pas capables de livrer, là. Ils ne sont pas capables de livrer.
M. Laforest (Alain) : Ils
sont partis où les 80?
M. LeBel : Ils sont dans le
réseau parce qu'on avait besoin d'eux autres puis ils sont allés chercher la
prime puis toute la... Ça fait qu'on a déplacé du monde. Puis, tu sais, quand
on disait : On a habillé Paul puis on a déshabillé Pierre, là, je ne sais
pas comment que la ministre disait ça, là, mais c'est ça qui est arrivé, là.
M. Bossé (Olivier) : Vous ne
les blâmez pas de vouloir améliorer leur sort, ces gens-là, là.
M. LeBel : Non, non, puis
depuis longtemps que je dis qu'il faut améliorer le salaire des préposés aux
bénéficiaires, là. Je le répète, puis, dans mon coin, une personne sur quatre a
65 ans et plus, ça fait que ce n'est pas vrai qu'on va mettre tout ce
monde-là en CHSLD, là. C'est le maintien à domicile. Moi, je vais-tu vider mes
villages pour les emmener dans des maisons des aînés à Rimouski? Non. Tu sais,
j'ai besoin de maintien à domicile dans les villages. J'ai besoin de personnes
qui vont aller aider des aînés, là, puis là on est en train de vider ce
réseau-là complètement.
M. Laforest (Alain) : Mais la
ministre, elle l'a dit qu'elle voulait se diriger vers le maintien à domicile,
sauf que ce que vous semblez nous dire ce matin, c'est que l'annonce du gouvernement,
entre autres de donner des salaires à la formation de 21 $, là, à peu près
tout le monde qui n'a pas d'emploi actuellement va vouloir faire une formation.
De toute façon, tu es payé pendant trois mois puis, après ça, tu n'es même pas
obligé d'y aller, là. C'est un salaire garanti trois mois pour suivre un cours.
Mais ça fait en sorte qu'il y a des gens qui vont se retrouver seuls, sans
service parce que des gens sont partis suivre des formations.
M. LeBel : C'est exactement ce
qui arrive, là. C'est exactement ce qui arrive. Déjà, c'était parti comme ça et
c'est comme ça... c'est ça qui arrive actuellement. Ils sont partis en
formation, ils ne donnent plus les services aux personnes. Puis je suis content
qu'il y ait autant de personnes qui s'inscrivent, j'espère qu'il va y avoir 10 000 personnes
dans nos CHSLD. Mais ce que je dis à tout le monde : Regardons aussi le
reste du réseau, là. Tu sais, ce n'est pas que... les aînés ne sont pas tout le
monde en CHSLD. Puis les personnes vulnérables, hier, moi, ce n'était pas des
aînés à qui je parlais, c'était des personnes handicapées, là, qui ont besoin
de services. Moi, quelqu'un chez nous, là, une personne handicapée avait faite
faire un panneau, avait mis devant sa maison : Je recherche préposé aux
bénéficiaires. Tu sais, ils n'en ont pas.
M. Bellerose (Patrick) : À
26 $ de l'heure, un préposé va être mieux payé qu'une infirmière ou une
infirmière auxiliaire à l'entrée. Est-ce qu'on doit rehausser le salaire à
l'entrée des infirmières ou est-ce que ce n'est pas grave si on se retrouve
mieux payé que...
M. LeBel : J'ai entendu ça
hier, effectivement. C'est questionnable, effectivement, mais, tu sais, c'est
un réseau qu'on n'a pas... entre autres, les services aux aînés, c'est un
réseau qu'on n'a pas regardé, qu'on a laissé aller. Là, ça déborde.
Peut-être vous dire un mot, puis je vais
ouvrir sur... parce que ça me touche, là, ce qui s'est passé hier avec Pascal.
Dire à Pascal qu'il a voulu tuer le tourisme, là, c'est vraiment, là... c'était
vraiment bas. Et moi, je participe avec Pascal et les préfets du
Bas-Saint-Laurent, les maires des grandes villes du Bas-Saint-Laurent... depuis
deux mois, deux mois et demi, là, on se parle tous les lundis avec le réseau de
la santé. Tous les lundis, tout le monde est en ligne, et tout le monde
autour... en ligne, tout le monde disait : Ça aurait été mieux de repousser
les barrages à La Pocatière. Tout le monde le disait, puis on se disait qu'on
faisait confiance à la Santé publique. La Santé publique, dans le Bas-Saint-Laurent
puis en Gaspésie, les directeurs nous disaient : Non, il ne faut pas
ouvrir. C'est ça qu'ils nous disaient. Et là, à un moment donné, on apprend qu'il
y a une décision qui arrive de je ne sais pas où, qui ne respecte pas ce que la
Santé publique disait chez nous, là, et qui dit : On ouvre.
Ça fait que c'est ça que Pascal disait
hier. Puis il n'y a personne chez nous qui était avec cette position-là, personne
ne voulait tuer le tourisme, là. On avait un plan puis on se disait... Ça fait
qu'hier la question était pertinente, la question de Pascal, puis le premier
ministre nous a regardés de haut.
M. Laforest (Alain) :
C'est un «cheap shot»?
M. LeBel : «Cheap shot».
Il nous a regardés de haut puis il fait souvent ça. Je ne sais pas si vous vous
rappelez, Benoit Charette, qui nous avait... avec une question qu'il n'avait
pas aimée, qui avait dit : Le Parti québécois, il a posé des questions
dans l'opposition officielle, il a posé des questions deuxième opposition, il a
posé des questions troisième opposition. Prochain coup, il va poser des
questions dans les tribunes. Vous vous rappelez de ça? Ce genre de façon de
nous regarder, là, à un moment donné, ça fera.
Et on fait notre travail puis on est à
bout, on est sur les nerfs parce que ça fait deux mois, deux mois et demi qu'on
est tout le temps sur les lignes à parler à tout le monde, puis à essayer à
aider nos communautés, puis à travailler pour répondre, puis là on se fait
dire : Non, non, tu veux tuer le tourisme. Non, non, non. Moi, j'aurais
fait comme Pascal, j'aurais cogné sur ma banquette. Je n'étais pas là hier,
mais j'aurais fait pareil. J'étais insulté d'entendre ça.
M. Laforest (Alain) :
Mais il n'y a pas une contradiction? Parce que, bon, vous dites... Et vous vous
appuyez sur des lettres, là, ça, je suis d'accord, je les ai lues, les lettres,
puis des avis de la Santé publique. Vous, vous dites : Protégeons le
Bas-Saint-Laurent, mais, d'un autre côté, le député Arseneau, lui, il veut que
le tourisme se rende aux Îles-de-la-Madeleine puis il force le gouvernement
fédéral puis le gouvernement provincial à ouvrir deux provinces pour se rendre
aux Îles-de-la-Madeleine.
Donc, on protège la Gaspésie, mais on ne
veut pas protéger les Îles. Il n'y a pas une contradiction, là?
M. LeBel : Non, mais on
travaillait tout le monde ensemble, là. Mais, du moment où ils ouvrent, là...
Du moment où le tourisme peut venir... puis on va bien les accueillir. Mais ce
n'est pas correct que les Îles-de-la-Madeleine n'aient pas accès à la même
chose, là. Puis là on se fait barrer par le Nouveau-Brunswick puis
l'Île-du-Prince-Édouard.
M. Bergeron (Patrice) :
Mais vos hôteliers, là, les commerçants, les hôteliers, les restaurateurs, eux
autres, dans votre coin, ils doivent vouloir ouvrir, là, c'est certain. Non?
M. LeBel : Oui, oui, ils
veulent ouvrir, puis jamais personne n'a voulu fermer. Ce qu'on se disait...
Puis là je vous dis, là, autour, il y avait tous les élus, les préfets, là. On
se disait : On va se donner un plan, on va se donner une façon d'avancer.
On avait comme poussé Montréal. On se disait : On peut-u pousser un peu?
On va se donner un plan, on a une stratégie. On était prêts à travailler
là-dedans. Personne ne voulait fermer la région, là, au tourisme, là. Puis, tu
sais, on le sait, là, il y a du monde de partout, là, qui viennent dans leur
chalet dans le Bas-Saint-Laurent puis qui viennent voir leur famille. On n'est
pas fous, là, on savait ça.
Mais tout ce que je vous dis, c'est qu'il
y avait un genre de consensus qui était là. Puis, à un moment donné... Puis je
vous le dis, la Santé publique puis les appels du PIED, du CISSS étaient
clairs, là, qu'ils voulaient... on n'était pas prêts. Mais la décision est
arrivée d'en haut, puis quelqu'un, à un moment donné, a décidé, c'est ça...
Puis c'est quoi, la décision était-u politique ou... C'est la question que
Pascal posait bien correctement hier. Il s'est fait... C'est ça.
M. Lavallée (Hugo) : Ça fait
un petit bout que c'est réouvert. Est-ce qu'il y a eu des conséquences
fâcheuses, finalement?
M. LeBel : Non, ça va bien,
là. Ça va bien. Mais ça va bien, pourquoi? Parce qu'à mon avis il y a une belle
concertation régionale. On se parle, le monde, chez nous, on se téléphone.
Encore lundi, on était en ligne, tout le monde. Ça fait que les élus dans les
villes, dans les villages, ont envoyé des documents à tous ceux qui viennent
prendre leur chalet. Ils savent comment faire, ils savent... Ça fait qu'on a
bien travaillé, là, puis on veut voir les gens, on veut que le monde vienne
dans le Bas-Saint-Laurent puis en Gaspésie, là, c'est bien clair.
M. Bellerose (Patrick) : ...l'empressement
du gouvernement Legault, dans ce cas-là, à réouvrir le Bas-Saint-Laurent contre
l'avis de la Santé publique locale?
M. LeBel : Je ne sais pas
qu'est-ce qui est arrivé. C'était ça, la question de Pascal. Qu'est-ce qui est
arrivé? Qui a pris la décision? Comment ça s'est fait?
M. Bellerose (Patrick) : Donc,
c'est une décision économique? C'est une volonté de rouvrir à la grandeur du
Québec...
M. LeBel : La question hier,
c'était de savoir c'était quoi... il y a-tu des décisions politiques ou des
décisions de santé publique. C'était une question très honnête, qui a été très
bien posée, qui méritait une réponse correcte, pas une réponse comme on a fait
hier, où on nous a regardés de haut.
M. Bergeron (Patrice) :
Pourquoi ça vous blesse autant, alors que c'est dans le jeu politique
habituellement, là? Pourquoi, dans ce contexte-là... c'est comme tirer sur une ambulance
ou quoi, là? Ça vous a heurté, ça a heurté M. Bérubé aussi.
M. LeBel : Deux raisons. La
première, je vous parlais de M. Charette, ça fait un bout de temps, là,
qu'on sent toujours ce genre de mépris ou je ne sais pas comment qu'on peut appeler
ça. Mais, tu sais, ils ont l'impression qu'ils ont tué le Parti québécois puis
ils veulent le tuer jusqu'au bout. Puis ce n'est pas vrai, ils ne nous ont pas
tués, puis on est là, puis on va faire notre travail, puis c'est... on va continuer.
On aura un nouveau chef, on a des congrès qui s'en viennent, on a des
militants. Ce n'est pas vrai. On est des gens de conviction puis on va
continuer à se battre. Ça, on sent ça depuis...
L'autre affaire, c'est qu'on travaille
fort, là, on a des grosses journées depuis deux mois, deux mois et demi. Les députés,
on travaille très fort puis on ne met pas ça... La partisanerie ne compte pas
là-dedans. Ça fait qu'on a un travail à faire, puis on a les questions aussi à
poser, puis on mérite le respect d'un premier ministre qui veut qu'on travaille
tout le monde ensemble. Il devrait prêcher par l'exemple. Merci.
(Fin à 8 h 18)