Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
Commission permanente de la Voirie
Crédits du ministère de la Voirie
Séance du mercredi 12 mai 1971
(Seize heures douze minutes)
M. SAINDON (président de la commission permanente de la Voirie):
A l'ordre, messieurs! M. le ministre, je vous donne la parole.
M. PINARD: M. le Président, je vous remercie de votre
bienveillance. Je vais tout de suite vous assurer que nous allons faciliter
votre travail comme président de la commission parlementaire de la
Voirie. Nous allons peut-être adopter une nouvelle procédure pour
l'étude des estimations budgétaires, tout comme nous l'avons fait
dans le cas des travaux de la commission parlementaire des Travaux publics.
Avec votre permission, je demanderai, le cas échéant,
à des fonctionnaires de répondre de façon plus
détaillée et plus précise à certaines questions qui
me seront posées par les députés, membres de la
commission.
Hauts fonctionnaires
M. PINARD: Je commencerai par présenter les fonctionnaires qui
m'entourent aujourd'hui, en commençant par M. Claude Rouleau,
ingénieur, sous-ministre titulaire du ministère de la Voirie; M.
Jacques Charland, ingénieur, sous-ministre adjoint; M. Benoît
Deshaies, ingénieur, sous-ministre adjoint, plus spécialement
chargé de l'administration; M. René Blais, ingénieur,
sous-ministre adjoint, chargé de la construction; M.
Gédéon Legault, ingénieur, au poste d'ingénieur en
chef; M. Pierre Michaud, qui est à ma droite, contrôleur du
budget; M. Jean-Paul Matte, ingénieur, directeur général
des plans et projets; M. Normand Jodoin, ingénieur, directeur
général de l'entretien; M. Bruno Beauregard, ingénieur,
directeur général de la construction; M. Roger Trudeau,
ingénieur, directeur général de l'expropriation et
représentant du ministère en sa qualité de commissaire
à l'Office des autoroutes du Québec, tout comme l'est d'ailleurs
le sous-ministre en titre, M. Claude Rouleau; M. Réal Lahaie,
ingénieur, directeur général adjoint de la recherche et de
la planification; M. Gilles Pelletier, conseiller en relations industrielles,
directeur général du personnel; M. Rénald Levasseur,
ingénieur, attaché au bureau du personnel et M. Lucien
Létourneau. M. Rénald Levasseur est absent de la salle.
M. LAFONTAINE: A quel titre?
M. PINARD: Adjoint au directeur du service du personnel.
M. Lucien Létourneau, comptable agréé, comptable du
ministère des Finances au sein du ministère de la Voirie, M. Roch
Bergeron, ingénieur, directeur du service des contrats, M. Jaquelin
Chiricota, attaché au service du budget du ministère.
Est-ce que les membres de la commission, avec votre permission, M. le
Président, seraient d'accord pour que nous puissions procéder par
ordre et ne pas mobiliser trop de fonctionnaires à la fois durant les
travaux de la commission de façon que nous puissions leur poser des
questions assez bien planifiées. Par exemple, au poste budgétaire
1, "Administration", tout le monde restera parce que les questions peuvent
être d'ordre général et peuvent être adressées
à l'un ou l'autre des fonctionnaires qui m'entourent en ce moment.
Lorsque nous arriverons au poste budgétaire qui concerne la direction de
la recherche et de la planification, il serait normal d'adresser les questions,
si nécessaire, aux fonctionnaires responsables de ce service, etc. Cela
chasse passablement les forces du ministère, si je les oblige à
rester au cas où une question pourrait leur être posée sans
en avoir la certitude.
M. LAFONTAINE: M. le Président, avant de passer à ce poste
budgétaire, est-ce que le ministre pourrait nous faire la description
des tâches des différents fonctionnaires qu'il vient de
mentionner? Je reconnais la totalité ou la presque totalité des
visages qui vous entourent. Je dois vous dire, M. le ministre, que vous
êtes entouré d'hommes compétents. Je me suis aperçu
que certains titres ont changé. C'est probablement en fonction d'un
organigramme que le sous-ministre des Travaux publics avait, la semaine
dernière, dans sa poche. Ne possédant pas cet organigramme
encore, le ministre sera obligé, à ce moment-ci, de nous
décrire les tâches remplies par les différents
fonctionnaires qu'il a nommés tout à l'heure.
M. PINARD: Si ma mémoire est fidèle et si celle des
membres de la commission parlementaire des Travaux publics qui font
peut-être partie aussi de la commission parlementaire de l'étude
des crédits du ministère de la Voirie...
M. LAFONTAINE: Les fonctionnaires dont nous connaissons exactement le
rôle, le sous-ministre en titre et M. Michaud qui vous accompagne.
M. PINARD: Je lui ai expliqué, l'autre jour, quelle était
la composition de l'organigramme que j'ai adopté...
M. LAFONTAINE: Je pense que les autres fonctionnaires qui sont ici
n'étaient pas aux Travaux publics.
M. PINARD: ... pour le futur ministère de l'Equipement; j'ai
donné la description des fonctions, j'ai même donné le nom
des titulaires qui ont été affectés à ces postes;
je n'ai pas
d'objection à répéter, mais l'organigramme je ne
l'ai pas en ma possession.
M. LAFONTAINE: Non, mais commencez par la liste que nous avez
donnée tout à l'heure. Vous avez mentionné, je pense, le
premier, le sous-ministre; disons que vous pouvez passer assez rapidement sur
son compte...
M. PINARD: Oui, alors, qu'est-ce que le député de Labelle
voudrait avoir de plus que ce que je lui ai donné comme
explications?
M. LAFONTAINE: Vous avez mentionné M. Jacques Charland,
sous-ministre adjoint; lorsque j'ai quitté le ministère, et
même, je pense, lors de l'étude des crédits de l'an
passé, M. Jacques Charland était directeur général
du service de la recherche, et je m'aperçois aujourd'hui que M. Jacques
Charland est rendu sous-ministre adjoint. Alors, quelle est la
différence entre son rôle comme sous-ministre adjoint, quelle
est...
M. PINARD: J'ai l'impression qu'il va s'évanouir.
M. LAFONTAINE: Est-ce qu'il n'y en a qu'un au ministère de la
Voirie?
M. PINARD: Je ne le trame pas dans ma poche; je ne suis pas
obligé de faire comme le sous-ministre: écrire les notes que les
députés me donnent. Alors, toujours dans l'optique de l'adoption
d'une loi visant à créer le ministère de l'Equipement, je
vais donner la structure générale de l'organigramme qui est
proposé. Je ne dis pas qu'il est final; il est susceptible de
modifications selon...
M. LAFONTAINE: Je pense bien que pour limiter le débat qui peut
s'amorcer là-dessus, et qui serait très long, parce que ça
nous plongerait dans les Travaux publics. Si le ministre peut faire la
synthèse de son organigramme, mais relativement au rôle
joué par la Voirie, dans cet organigramme, relativement aux
fonctionnaires qu'il a mentionnés tout à l'heure.
Organigramme
M. PINARD: D'abord, M. Claude Rouleau, le sous-ministre titulaire,
prend, sous sa responsabilité, les deux ministères, Travaux
publics et Voirie. Le sous-ministre, M. Jacques Charland, sera tout
spécialement chargé de la recherche et de la planification.
M. LAFONTAINE: Planification et recherche, à l'heure actuelle au
sein du ministère de la Voirie...
M. PINARD: Oui, et il aura sous sa responsabilité le secteur du
génie proprement dit, le service des inventaires...
M. LAFONTAINE: C'est-à-dire l'ingénieur en chef.
M. PINARD: Alors, je répète. M. Charland qui sera
responsable de la recherche et de la planification sera responsable
également du secteur du génie et de façon verticale sa
responsabilité s'étendra également au service des
inventaires et besoins, au service des plans et devis, aux services techniques
spécialisés?
M. LAFONTAINE: Inventaires et besoins?
M. PINARD: Au service des inventaires et besoins, au service des plans
et devis, aux services techniques spécialisés.
M. LAFONTAINE: Plans et devis, oui, et...
M. PINARD: ... aux services techniques spécialisés.
Alors, M. Benoît Deshaies...
M. LAFONTAINE: Un instant, M. le Président, relativement à
M. Charland, lorsque le ministre dit que M. Charland est en charge du service
de la recherche, est-ce que c'est l'ancien service de la recherche qui avait
été formé en 1968?
M. PINARD: Oui.
M. LAFONTAINE: C'est le même.
M. PINARD: Enfin, c'est sensiblement la même structure, quant aux
objectifs qui sont poursuivis ou à poursuivre. Il y a peut-être eu
des changements au niveau du personnel qui compose...
M. LAFONTAINE : Mais l'optique du service de recherche demeure la
même.
M. PINARD: Je pense qu'il faut garder une structure importante comme
celle-là.
M. LAFONTAINE: L'ancienne direction générale de la
planification serait à ce moment fondue dans la direction
générale de la recherche.
M. PINARD: Recherche et planification, oui.
M. LAFONTAINE : Est-ce que le ministre y voit un avantage?
M. PINARD: Enfin, je pense que c'est bon d'avoir une personne capable de
faire la synthèse des travaux faits par les deux quipes qui travaillent
sous le même toit. Je pense que cela peut permettre une planification
plus efficace.
M. LAFONTAINE: L'optique qui avait amené la formation de la
direction générale de la
recherche dépassait la recherche purement technique ou
scientifique; elle allait aussi dans l'organigramme, dans les cadres, dans les
études que le ministère ou le ministre reçoit à la
tonne et qui, à ce moment, facilitait énormément la
digestion de toutes ces choses.
M. PINARD: Evidemment, c'est justement pour cela que nous voulons...
M. LAFONTAINE: C'était pour cela que nous avions à ce
moment séparé un service de la recherche qui existait au niveau
de la planification pour faire une démarcation bien nette entre la
recherche et la planification. La planification, normalement, au
ministère de la Voirie, est une planification routière, tandis
que la recherche dépasse les cadres de la planification tout simplement
du domaine routier. On pourrait aller même jusqu'au fond du
problème administratif.
M. PINARD: Je suis d'accord avec le député de Labelle que
la recherche, c'est global et que ça va dans bien des directions
à la fois. Mais il faut quand même avoir une équipe capable
de faire la synthèse de ces travaux et de déboucher sur le
service de la planification comme tel, qui a établi des programmes
à court terme, à moyen terme et à long terme. C'est
précisément la tâche du sous-ministre, M. Charland, qui est
en mesure, avec son équipe, de faire la synthèse de ces travaux.
Je pense que c'est complémentaire et que cela ne s'oppose pas, la
planification et la recherche. Elles sont complémentaires l'une de
l'autre.
Si vous le voulez, je vais demander à M. Charland de...
M. LAFONTAINE : Un instant je n'ai pas d'objection à ce
que M. Charland réponde...
M. PINARD : Ce serait peut-être plus facile si on les prenait l'un
après l'autre.
M. LAFONTAINE: ... c'est parce que j'ai ouï dire que nous
allons débattre cette fonction globale...
M. PINARD : Cette structure dirigée par un sous-ministre.
M. LAFONTAINE: ... cette structure dirigée par un sous-ministre.
Vous dites qu'en ligne verticale, le génie dépend de...
M. COITEUX: M. le Président, excusez-moi. Est-ce que l'ancien
ministre de la Voirie et le ministre actuel pourraient élever la voix un
peu? C'est un petit dialogue entre deux personnes et nous ne comprenons rien
ici.
M. GAGNON: Avancez peut-être le micro. M. LAFONTAINE: Le micro est
pourtant très près. Je ne sais pas s'il fonctionne. La voix est
faible? Je m'excuse, M. le Président, j'ai toujours été
accusé par le gouvernement actuel et l'ancienne Opposition de parler
trop fort.
UNE VOIX: On se rend compte que vous êtes faibles tous les
deux.
M. GIASSON: C'est le ministère de l'Epuisement.
M. LAFONTAINE : M. le Président, le ministre disait tout à
l'heure qu'en verticale il y avait aussi le service du génie, ou est-ce
une direction générale?
M. PINARD: C'est-à-dire que le sous-ministre adjoint, M. Jacques
Charland, est responsable du secteur dû génie.
M. LAFONTAINE: De la planification et de la recherche.
M. PINARD: C'est cela.
M. LAFONTAINE: Et en bas de la planification et de la recherche?
M. PINARD: Comme responsable de la recherche et de la planification, il
est responsable du secteur du génie.
M. LAFONTAINE : Le génie dépend de la planification?
M. PINARD: Et, de ce service, du secteur du génie, en ligne
verticale, vous allez vers...
M. LAFONTAINE: Mais le secteur du génie est-il en bas de la
planification?
M. PINARD: Non, en haut. C'est ce que je dis. Par le haut de la
boîte qui contient le secteur du génie, vous allez vers le bas en
ligne verticale, vers la boîte du service des inventaires...
M. LAFONTAINE : Je vais arrêter au service du génie.
Où est-il situé là-dedans?
M. PINARD: Pardon?
M. LAFONTAINE: Vous mentionnez une boîte de planification et
recherche et la boîte du génie dépend de la boîte de
planification et recherche?
M. PINARD: Il est en charge de la recherche. C'est-à-dire qu'il y
a trois directions sous lui.
Sa fonction se regroupe dans une définition plus globale qui
s'appelle recherche et planification. Lorsqu'on ventile ses fonctions, on
s'aperçoit que le sous-ministre Jacques Charland est responsable, en sa
qualité de sous-ministre, de la boite qui regroupe le secteur du
génie.
M. LAFONTAINE: Est-ce qu'elle comprend la recherche...
M. PINARD: Elle comprend la recherche et la planification, mais de cette
boîte en ligne verticale...
M. LAFONTAINE: Le génie, où est-il placé?
M. PINARD: La recherche et la planification se font également aux
services des inventaires et besoins.
M. LAFONTAINE: Dans la boîte où le ministre a
mentionné le génie, est-ce que c'est dans la première ou
dans la deuxième bofte?
M. PINARD: M. Charland se situe ici, lui, dans l'organigramme.
M. LAFONTAINE: C'est cela! Où le génie se situe-t-il?
M. PINARD: Ici. Dans la boite... Sous-ministre adjoint au
génie.
M. LAVOIE (Wolfe): Serait-il possible d'avoir un organigramme?
M. LAFONTAINE: M. le Président, peut-être pour
éclairer...
M. PINARD: Je n'ai aucune objection à le donner. Le malheur,
lorsque l'on dépose un organigramme, ceux qui l'ont entre les mains, le
prennent toujours comme un organigramme dans sa forme finale.
M. LAFONTAINE: M. le Président, on a dit avec
compréhension aux Travaux publics, sous toute réserve, qu'un
organigramme c'est temporaire.
M. LAVOIE (Wolfe): On pourrait faire faire des photocopies de cet
organigramme.
M. PINARD: A un certain moment pour être capable de mieux se
comprendre, j'admets qu'il faut si le terme est français
visualiser les problèmes que nous discutons. S'il y a moyen de donner un
document qui permet une discussion plus facile et plus compréhensible,
d'accord! J'en ai un exemplaire pour moi...
M. LAFONTAINE: Ne pourrait-on pas en faire faire des photocopies au
Xérox?
M. PINARD : Oui, mais on ne pourra pas discuter pendant un bout de
temps.
M. LAFONTAINE: On pourrait peut-être suspendre cet article et y
revenir plus tard.
M. PINARD: En attendant, si vous me le permettez, M. le
Président, je vais demander à M. Jacques Charland d'expliquer la
nature des fonctions qu'il occupe au ministère de la Voirie. Au cours
des discussions, il expliquera les modifications survenues dans les structures
du ministère de la Voirie. Ce sera autant de discuté et de
compris, je l'espère, par les membres de la commission. Cela nous
empêchera d'allonger la discussion outre mesure à ce sujet.
Lorsque nous aurons le document de la photocopie, j'en distribuerai à
chacun des membres de la commission parlementaire. Nous verrons plus facilement
de quelle façon les tâches sont distribuées dans ce nouvel
organigramme proposé, non pas sous sa forme finale, mais sous une forme
de projet.
M. LESSARD: Je voudrais poser une question, M. le Président.
M. PINARD: A ce moment, je l'utilise en cours de route, tant et aussi
longtemps que les structures ne seront pas rodées et que nous n'aurons
pas entrepris l'étude du bill visant à créer le
ministère de l'Equipement.
M. LESSARD: Si je comprends bien, M. le Président, il s'agit
essentiellement de donner l'organisation générale du
ministère. Il ne s'agit pas de discuter, à l'intérieur des
crédits, des fonctions, par exemple, comme la recherche et
l'administration, ce qui nous engagerait à discuter d'articles qui sont
à d'autres numéros. Pour ma part...
M. PINARD: C'est cela.
M. LESSARD: ... je suis prêt à faire cette discussion pour
autant que cela concerne l'organigramme global du ministère.
M. PINARD: Oui, c'est qu'il faudrait tout le temps avoir à
l'esprit une distinction fondamentale. Le cahier des estimations
budgétaires que nous avons devant nous pour étude n'a pas
été confectionné en fonction du nouvel organigramme que je
vais vous distribuer tantôt. Eventuellement, quand l'organigramme sera
préparé et déposé dans sa forme finale, ce sera
plus facile, l'année prochaine probablement, de discuter des fonctions
de chacun des fonctionnaires en tenant compte de la confection du cahier des
estimations budgétaires.
M. LEGER: Je voudrais poser une petite question. Est-ce que vous
pourriez me dire à quel poste budgétaire nous pourrons discuter
de la question de la route transquébécoise. Je vois ici qu'au
poste budgétaire, c'est la construction générale; on y
parle de plusieurs routes, sauf celle-là. Dans le poste
budgétaire 8, on parle des zones de l'est. Je ne sais pas si c'est
là que vous voulez placer cela.
M. PINARD: La discussion va être faite au
poste budgétaire 7 qui s'intitule: Construction et
réfection de routes et de ponts permanents. Vous avez des articles qui
vous permettront d'inclure dans la discussion le sujet de la route
transquébécoise.
M. LEGER: A ce stade-ci, au point de vue général,
pourriez-vous nous dire si le projet est arrêté
définitivement pour commencer l'autoroute transquébécoise,
sans arriver dans les détails?
M. PINARD: Le projet de la route transquébécoise est en
voie de réalisation.
M. LEGER: Il y a déjà une étape franchie?
M. PINARD: Oui, oui. Si vous me le permettez, M. le Président,
j'inviterais M. Charland à nous dire quelles sont ses fonctions au
ministère de la Voirie.
M. le Président, à l'occasion du rapprochement de deux
ministères dans l'appareil gouvernemental et de certains organigrammes
qui sont plutôt encore en devenir qu'un fait accompli, il a
été convenu de distinguer ces fonctions qui sont celles de la
direction et qui se situent surtout au niveau des sous-ministres, de ces
fonctions qui sont des fonctions d'exécution ou de responsabilité
d'exécution qui se situent, pour leur part, plutôt au niveau des
directions générales. Pour aider le sous-ministre en titre et le
ministre aussi à remplir leurs obligations, il a été
convenu d'offrir un appui au sous-ministre en titre.
A cet effet, il y a eu une nomination de trois sous-ministres adjoints.
Il convenait, à ce moment-là, étant donné l'ampleur
et l'éventail des responsabilités, de distinguer des champs de
travail et de responsabilités, à l'intérieur desquels
viendraient se regrouper des directions générales.
Les secteurs qui ont été distingués sont,
premièrement, les secteurs du génie, des travaux techniques, plus
généralement; deuxièmement, le secteur des travaux de
construction et d'entretien, c'est-à-dire tout le secteur de
l'exploitation et aussi un secteur qu'on a convenu d'appeler le secteur de
l'administration. De là trois sous-ministres adjoints, chacun
chargé de son secteur.
A l'intérieur de mon secteur, qui est le secteur du génie
en général ou des travaux techniques, du support à amener
à la décision ministérielle, d'aller ou de ne pas aller
dans un projet, vient s'inscrire tout ce qui s'appelait l'ancienne direction
générale de recherche, à laquelle on a additionné
des préoccupations de planification pour la bonne et simple raison qu'on
a fait la distinction entre les recherches qui étaient d'ordre
technique, des recherches d'ordre administratif. On a tout simplement
transféré à l'autre sous-ministre les secteurs de
systèmes et méthodes et d'informatique.
On ne change pas du tout leur vocation, mais on les regroupe dans le
secteur qui vient sous un sous-ministre qui a souci plus immédiat devant
leur bonne conduite.
M. LAFONTAINE: Quel est le sous-ministre qui s'occupe de...
M. PINARD: M. Benoît Deshaies. A cette dimension de recherche et
de planification que l'on regroupe, parce qu'elles se complètent
habituellement, on voit aussi une dimension de l'ancienne direction
générale de la planification qui s'appelle maintenant la
direction générale des plans et projets, c'est-à-dire la
direction générale qui est chargée de la
réalisation des plans définitifs de construction. Tout ce qui
vient s'inscrire avant l'octroi d'un contrat à un entrepreneur pour la
réalisation des travaux.
M. LAFONTAINE: C'était auparavant un service de l'ancienne
direction générale de la planification?
M. PINARD: Exact, excepté qu'on a élargi un peu
l'éventail de celle-ci. On lui donne la fonction de direction
générale mais avec fonction de regrouper ces
préoccupations-là qui sont aussi celles des Travaux publics, en
l'occurrence, des préoccupations qui sont d'ordre technique, mais du
secteur des travaux publics.
La troisième section ou direction générale à
former tout ça est "en devenir", je veux bien le dire, c'est celle des
services auxiliaires techniques qui va regrouper des services qui sont
plutôt communs par rapport à la dimension globale du
ministère. On peut penser, par exemple, à un service des sols ou
à un laboratoire, à l'outillage, à la signalisation, des
services qui sont d'ordre très spécialisé, mais qui
demeurent tout de même dans le champ de la technique.
Avec cet ensemble, c'est une préoccupation qui va devenir
globale. Nous sommes préoccupés de regrouper tout ça et de
normaliser surtout la démarche du ministère dans ce
secteur-là. Cette préoccupation, qui va depuis le tout premier
pas dans un projet, jusqu'à l'intérieur de la construction et
même de l'administration, mais en support technique par des services
communs qui ont été regroupés sous moi, on l'appelle
actuellement du terme très générique de génie ou
d'étude technique tout simplement.
M. LAFONTAINE: Ce que M. Charland vient de déclarer, on ne le
retrouve pas dans l'organigramme.
M. PINARD: ... avant de corriger, si par hasard il n'avait pas
suffisamment bien spécifié...
M. LAFONTAINE: Non, M. Charland a très bien expliqué la
structure globale du ministère, la marche...
M. PINARD: Par rapport à ce que vous retrouvez dans le projet
d'organigramme, c'est possible, mais je lui demanderais d'expliquer
pourquoi.
Vous voyez le secteur du génie par exemple qui est placé
sous la direction d'un sous-ministre adjoint, mais du côté de la
direction en support au sous-ministre. Vous avez en dessous "inventaire et
besoins"; c'est un terme qui nous permet de regrouper la dimension. "recherche
et planification".
M. LAFONTAINE: Les sous-ministres adjoints n'apparaissent pas sur
l'organigramme.
M. PINARD: Non, parce qu'on a identifié les secteurs
d'activité et non pas les responsables. Ce sont des secteurs
d'activité, en dessous: secteur du génie, secteur des travaux,
secteur de l'administration. Chacun de ces secteurs est placé sous un
sous-ministre adjoint.
M. LAFONTAINE: Au secteur du génie, ce serait M. Jacques
Charland.
M. PINARD: C'est ça.
M. LAFONTAINE: Le secteur des travaux.
M. PINARD: C'est M. René Blais. Au secteur de l'administration,
le sous-ministre adjoint, M. Benoît Deshaies.
M. LESSARD: Au secteur de l'administration c'est monsieur?
M. PINARD: M. Benoît Deshaies, le sous-ministre adjoint.
M. LAFONTAINE: Et dans le secteur du génie, inventaire et
besoins?
M. PINARD: Actuellement, c'est l'ancien secteur "recherche et
planification" tel qu'on le connaissait. Il est actuellement sous la direction
de M. Jean-Réal Lahaie qui était directeur général
adjoint.
M. LAFONTAINE: Plans et devis? M. PINARD: M. Jean-Paul Matte.
M. LAFONTAINE: Service technique spécialisé?
M. PINARD: A déterminer, la nomination n'est pas faite.
M. LAFONTAINE: Dans le secteur des travaux, construction de routes?
M. PINARD: Cela me permettra de présenter M. René Blais
qui viendra expliquer quel est le fonctionnement du service et des
sous-services sous sa direction.
Le secteur des travaux est responsable de l'exécution,
c'est-à-dire la construction et l'entretien des routes, des ponts et des
immeubles. Il est assisté dans cette fonction du directeur
général de la construction de routes.
M. LAFONTAINE: Qui est monsieur? M. PINARD: M. Bruno Beauregard. M.
LAFONTAINE: Il n'est pas ici?
M. PINARD: Oui, il est ici. Dans l'entretien des routes, M. Normand
Jodoin, à la construction des immeubles, M. Denis Lahaie. Il n'est pas
ici.
M. LAFONTAINE: Nous l'avons vu.
M. PINARD: A l'entretien des immeubles, c'est M. Richard Dumas.
Administration régionale, ce sont nos anciens districts.
M. LAFONTAINE: Est-ce que vous avez gardé la même
quantité de districts?
M. PINARD: Il y en a douze.
M. LAFONTAINE: Vous avez douze districts de voirie?
M. PINARD : Oui. On a fait parvenir à chaque député
des notes expliquant chacune de nos régions administratives, avec les
noms des divisionnaires, les adresses, etc.
M. LAFONTAINE: Je regrette, cet après-midi justement, j'ai
passé une note à M. Pinard, le ministre,sur la distribution d'un
document qui vient du cabinet du sous-ministre. Avant de remettre le document
en question, avant d'en faire une question de privilège en Chambre,
j'aimais mieux le passer au ministre.
Mais, avant, j'avais consulté le leader parlementaire de mon
parti, qui lui avait reçu, non pas la lettre que j'ai remise à M.
Pinard, mais deux autres lettres, dont celle-là, que je n'ai pas
reçue à mon bureau. Je ne l'ai pas reçue, mais M. Paul l'a
reçue. C'est la question des...
Alors, pour les districts de la Voirie, ce sont les mêmes douze
anciens districts...
M. PINARD: C'est-à-dire qu'il y en avait dix, avant.
M. LAFONTAINE: Avec Trois-Rivières, ça faisait onze.
M. PINARD: Il y en avait dix, mais il y en a un de plus avec la
région de la Beauce. Voici, il y avait dix districts
précédemment, et actuellement, nous avons divisé le
district de Québec; nous avons un district pour la région au sud
du fleuve, et nous avons évidemment le district de Québec, ce qui
fait un district de plus, et à
Montréal, nous avons ouvert un district à
Saint-Jérôme. Ce sont les deux seuls.
M. LAFONTAINE: Le district de Saint-Jérôme couvre quoi?
M. PINARD: C'est pour le nord de Montréal, ça couvre les
comtés de Terrebonne, Labelle... Vous les avez là-dessus,
ça va être plus facile.
M. LESSARD: M. le Président, je vais être obligé de
m'opposer si on va trop en détails sur cela. On a des articles à
ce sujet-là dans le budget, soit le bureau des districts et de
division.
M. LAFONTAINE: D'accord, M. le Président, mais c'est simplement
dans l'administration générale, la division des pouvoirs, la
délégation des pouvoirs, je pense que nous sommes absolument dans
l'ordre à l'article 1. Ce qui n'empêchera pas tout à
l'heure, lors de l'étude de chacun des articles, de revenir en
profondeur.
M. PINARD: C'est un survol de la nouvelle structure administrative que
le député de Labelle veut faire.
C'est Joliette, Berthier, l'Assomption, Montcalm, Terrebonne,
Deux-Montagnes.
M. LAFONTAINE: A partir de Berthier jusqu'à Deux-Montagnes,
Argenteuil, Laval...
M. PINARD: Joliette, Berthier, l'Assomption, Montcalm, Terrebonne,
Deux-Montagnes.
M. LAFONTAINE: Labelle étant dans le district de...?
M. PINARD: De Hull.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que c'est une politique générale
du ministère de transférer tous les divisionnaires, de changer de
district, changer de divisions?
M. PINARD: Je pense que c'est une bonne politique de faire
connaître d'autres territoires à des ingénieurs qui sont en
fonction depuis un assez bon moment, dans un district ou dans une division.
Cela leur donne aussi des chances de faire valoir leur capacité et
d'avoir des chances de promotion, aussi, parce que face à des
défis nouveaux ou à des besoins administratifs différents,
à ce moment-là, ça nous sert de critères
d'évaluation de notre personnel, et ça nous permet de mieux
reconnaître, aussi, ceux qui travaillent pour le ministère.
M. LAFONTAINE: Je crois que, dans certains cas, c'est sage. Maintenant,
il y avait auparavant deux régions, et les districts dépendaient
des régions, la région ouest et la région est. Est-ce que
cette structure a été abolie? Il n'y a pas plus
d'ingénieurs régionaux? Il n'y a plus de régions, comme
est et ouest auparavant, où les districts se rapportaient à
l'ingénieur régional et l'ingénieur régional se
rapportait à...
M. PINARD: Il se rapporte au sous-ministre adjoint.
M. LAFONTAINE: Il se rapporte directement au sous-ministre adjoint.
M. PINARD: Nous avons aboli, je pense, les deux postes de directeurs
régionaux.
M. LAFONTAINE: Maintenant dans le secteur de l'administration. Merci
beaucoup, M. Blais de...
M. PINARD: ...M. Benoît Deshaies.
M. LEGER: Avant que M. Deshaies s'en aille, concernant les travaux de
construction comme une autoroute qui passe d'une région à
l'autre, d'un district à l'autre, comment faites-vous la concordance
dans cela? Mettons une autoroute ou la Transquébecoise qui change de
région. Comment faites-vous la concordance au point de vue de
l'administration régionale si un projet comme une autoroute
dépasse plusieurs régions?
M. PINARD: C'est sûr qu'une autoroute de 590 milles de longueur,
comme le deviendra la Transquébecoise va traverser plusieurs
régions. Elle n'aura pas les mêmes caractéristiques
partout, parce qu'elle n'aura pas, sur toutes ses sections, à servir les
mêmes besoins. Alors il est évident que la planification doit
tenir compte des territoires à traverser, de la population à
desservir. C'est pour cela que sur certaines sections elle n'aura pas la
même vocation ou les même caractéristiques. Si vous voulez
savoir plus précisément comment se fait cette
réconciliation à l'intérieur de la planification, je
demanderai au sous-ministre de nous donner plus de détails
là-dessus.
M. LESSARD: A l'intérieur des districts, étant
donné que cela couvre plusieurs districts, les montants
budgétaires sont-ils administrés par chacun des districts? Chacun
des montants budgétaires, par exemple même sans parler
d'autoroutes, si l'on parle de la route 15, vous avez une partie de la route 15
dans un district et une autre partie dans un autre district sont
accordés à un district, sont administrés par le
responsable du district?
M. PINARD: C'est cela. Pour fins budgétaires, oui.
M. GIASSON: Sauf peut-être dans le cas des grandes autoroutes
où vous avez un service spécialisé qui est affecté
à l'autoroute et ce
n'est pas la division comme telle qui prend en charge la surveillance
des travaux.
M. PINARD: Par exemple, la Transcanadienne qui partait de la
frontière du Nouveau-Brunswick pour aller jusqu'à la
frontière de l'Ontario était sous la surveillance administrative
et technique, à l'époque de M. Olier Mathieu. C'est lui qui
était en poste de responsabilité pour ce projet bien
spécial qu'était la Transcanadienne.
M. LAVOIE (Wolfe): Un projet spécial.
M. PINARD: Oui, c'était dans le programme spécial.
M. GIASSON: Ce qui veut dire qu'à ce moment-là, il peut
arriver que les responsables de la surveillance de l'exécution des
travaux peuvent toucher à deux divisions de voirie à
l'intérieur d'un district?
M. PINARD: C'est cela.
M. LAVOIE (Wolfe): M. le ministre, je voyais un article dans un journal
du comté de Terrebonne, disant qu'il y avait trois sortes de travaux de
voirie maintenant: les projets spéciaux ou les grands projets, si vous
voulez, les projets moyens et les petits projets.
M. PINARD: C'est-à-dire que dans les projets spéciaux, il
y a le programme triennal de voirie... Le programme quinquennal recoupe ou
regroupe tous les grands projets routiers. Il y a le programme régional
et le programme triennal. Le programme triennal s'occupe plus
particulièrement des travaux exécutés à
l'intérieur des comtés.
M. LAVOIE (Wolfe): Ce qui était fait autrefois par le
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation demeure?
M. PINARD: Non, pour le moment, cela n'intervient pas, ça tombera
et avec le temps, lorsque la structure nouvelle sera créée, ce
genre de travaux-là viendra sous la responsabilité de ceux qui
ont à s'occuper du programme triennal. Cela deviendra un service
à l'intérieur d'un programme de travaux à exécuter
à l'intérieur d'un comté. Dans les endroits où,
autrefois, lorsque les travaux étaient exécutés par le
ministère de la Colonisation, eh bien! , ils étaient
considérés comme des paroisses de colonisation.
M. LAVOIE (Wolfe): Maintenant...
M. LAFONTAINE: Quelle différence le ministre fait-il, entre des
grands projets et des projets à l'intérieur d'une région
donnée...
M. LESSARD: M. le Président, je ne voudrais empêcher aucun
député de poser des questions. Ce qui arrive, c'est qu'on se
promène...
M. LAVOIE (Wolfe): Il voudrait le faire, mais il ne peut pas le
faire.
M. LESSARD: Bon! , je le sais, je suis bien d'accord. On se
promène d'un projet à l'autre, alors qu'actuellement nous sommes
à la discussion de l'organigramme. Personnellement, j'ai aussi des
questions à poser sur cela, si on commence à discuter de cette
affaire, on va laisser notre première question qui est actuellement sur
la table, à savoir la discussion de l'organigramme.
On devrait continuer les explications de l'organigramme, et,
après on peut revenir, justement, sur la discussion globale du
ministère de la Voirie qui peut être au niveau de
l'administration. Sans cela, chacun va poser des questions d'un
côté et de l'autre et on ne saura plus où aller.
M. LE PRESIDENT: Je ferai remarquer au député de Saguenay
que c'est justement lui qui a demandé de discuter de l'organigramme
tantôt, et ce n'est pas un des articles à l'étude du
budget.
M. LESSARD: M. le Président...
M. LE PRESIDENT: Si vous avez été...
M. GIASSON: Les questions qui ont été posées...
M. LE PRESIDENT: ... vous avez eu la permission de poser la vôtre,
les autres peuvent poser les leurs.
M. LAFONTAINE: M. le Président, je pense bien que la discussion
était pertinente. Il faut garder le calme dans la commission et ne pas
faire de crise pour rien. On peut continuer avec l'organigramme. Si le ministre
n'a pas d'objection, M. Deshaies pourrait peut-être répondre
à la première question: Qui est en charge des services
contractuels?
M. PINARD : Ce service se trouve divisé à cause de la
fonction des Travaux publics. Pour tout ce qui concerne les contrats des
Travaux publics, d'immeubles, c'est M. Jean-Claude Careau...
M. LAFONTAINE: Jean-Claude Careau. Et pour la Voirie?
M. PINARD: M. Roch Bergeron. M. LAFONTAINE : Pardon?
M. PINARD: M. Roch Bergeron. Les services auxiliaires sont
dirigés par M. Gaston Meunier.
M. LAFONTAINE: Gaston Meunier. Pour les deux ministères?
M. PINARD: Oui.
M. LAFONTAINE: A l'expropriation?
M. PINARD: M. Roger Trudeau.
M. LAFONTAINE: Et technique de l'administration?
M. PINARD: M. Gabriel Lecavalier, qui n'est pas ici aujourd'hui.
M. LAVOIE (Wolfe): ... M. Deshaie, est en charge de
l'administration?
A la suite de la lettre du ministre de la Voirie à toutes les
municipalités à l'effet que les demandes et les
résolutions doivent être adressées maintenant au
divisionnaire plutôt qu'au ministre ou au député, est-ce
qu'il y a eu des chargements? Est-ce qu'il y a quelque chose de concret qui est
apparu depuis ce temps? Est-ce que cela a soulagé le travail?
M. PINARD: Après en avoir discuté longuement avec les
sous-ministres c'était également une recommandation qui
nous était faite par le comité d'étude de la
réforme administrative nous avons pensé qu'il serait
préférable de mettre en marche un nouveau système qui nous
conduirait plus vite vers la décentralisation administrative au niveau
de la région et au niveau de la division. C'est en ce sens que j'ai fait
parvenir à tous les députés de l'Assemblée
nationale une lettre qui expliquait le fonctionnement de cette nouvelle
politique. Je demandais leur coopération en leur signalant toutefois que
le ministre ne refusait pas de recevoir les recommandations ou les lettres des
députés dans lesquelles ils nous faisaient part des besoins de
leur comté, de plaintes de leurs commettants, etc.
Cependant, il semblait que les problèmes, soulevés par les
citoyens du comté à l'attention du député, devaient
être ou pouvaient être plus facilement réglés sur
place par le divisionnaire, ou par le chef de district au niveau de la
région ou par le chef adjoint de district, avant d'être
soulevés à l'attention de l'aurorité supérieure au
gouvernement à Québec.
C'est en ce sens que nous avons établi cette nouvelle politique
et que j'en ai informé les députés. Mais, en aucune
façon, cela n'empêche pas les députés de faire des
démarches légitimes et parfois nécessaires auprès
du ministre lui-même ou auprès des sous-ministres, sous-ministre
titulaire ou sous-ministre adjoint, ou de tous les autres états de
service.
M. LAVOIE (Wolfe): Depuis cette directive, M. le ministre, est-ce que
cela a soulagé le personnel en ce qui concerne les réponses aux
lettres de...
M. PINARD: Le résultat s'est fait sentir assez rapidement et de
façon marquée. Cela a aussi donné l'occasion à nos
divisionnaires, par exemple, d'avoir toute la responsabilité dont ils
ont besoin pour régler les cas qui, normalement, relèvent de leur
autorité. Lorsqu'ils s'appercevaient autrefois que les problèmes
étaient soulevés par des concitoyens ou même par le
député en place, au niveau de fonctionnaires en poste à
Québec, au lieu d'être soulevés à leur niveau, ils
se sentaient brimés dans l'exercice de leur autorité.
Bien souvent, le fonctionnaire qui recevait la plainte, la lettre ou la
demande à Québec, était obligé de la retransmettre
immédiatement au niveau de la division pour que l'étude du
problème soulevé soit faite au niveau de la division et que la
solution vienne également de la division.
Il y avait une perte de temps; il y avait trop de paperasse qui se
faisait à ce niveau. Je pense que cela simplifie la procédure de
l'étude des problèmes et de la solution des problèmes
soulevés.
M. LESSARD: A ce sujet, M. le Président, vous me permettrez de
faire puisqu'on a commencé la discussion quelques
remarques concernant d'abord le rapport annuel du ministère de la
Voirie. J'ai pu constater qu'il y avait une certaine amélioration
puisqu'on pouvait savoir la division administrative et aussi la
répartition par comté des budgets de l'an dernier. J'ai seulement
une remarque. Je me demande si le député de Duplessis a
annexé le député de Saguenay parce que je constate que la
route de Chicoutimi-Nord-Tadoussac ainsi que le pont de Tadoussac sur la
rivière à Baude sont alloués au comté de Duplessis
au lieu de l'être au comté de Saguenay. Jusqu'à ce que je
le sache, je serais quand même bien content de savoir si c'est le
député de Duplessis qui fait des pressions pour obtenir certains
travaux dans mon comté de toute façon...
M. COITEUX: C'est parce que la plus grande partie du comté de
Saguenay m'a chargé de l'intérim.
M. LESSARD: M. le Président, soyez assuré que je n'ai pas
besoin du député de Duplessis pour faire valoir mes droits et mes
besoins auprès du ministère de la Voirie. Au sujet des bureaux de
district, je voudrais savoir comment s'y prend le responsable du district pour
faire valoir auprès du gouvernement les besoins qu'on lui soumet au
niveau du comté. C'est bien beau, la décentralisation
administrative, et je suis d'accord; cependant, le problème qui se pose
au niveau des comtés est de savoir si leurs demandes seront transmises
au niveau du ministère de telle façon qu'ils puissent
défendre les besoins du comté. Comment se fait donc la
transmission des besoins d'un comté par l'entremise du responsable de la
division?
M. PINARD: Je demanderai au sous-ministre titulaire de vous donner la
réponse.
M. COITEUX: M. le Président, sur le point soulevé par le
député, j'ai badiné tantôt, mais il y a tout de
même une chose. Je peux lui citer un exemple dans mon comté. Je ne
suis pas parti en peur avec cela. On alloue comme dépense
prévisible dans mon comté $1 million pour la route de
Manic-Gagnon. Je ne pense pas que cela soit... C'est plutôt une erreur de
copiste qu'autre chose.
M. LESSARD: Je suis bien d'accord que cela peut être une erreur de
copiste, mais il s'agit d'un rapport publié par le ministère. A
mon sens, la moindre chose qu'on doive demander d'un rapport comme
celui-là c'est qu'il soit exact et qu'il représente bien la
géographie. Non pas que je blâme le fait que ce soit alloué
au comté de Duplessis, mais pour bien informer à la fois les
députés et la population, surtout lorsqu'il s'agit de cas aussi
extrêmes que ceux-là, je crois que les officiers du
ministère devraient faire attention pour bien allouer
géographiquement les crédits de chacun des comtés.
M. LE PRESIDENT: Je désire faire remarquer aux membres de la
commission que les crédits des comtés ne font pas partie de la
discussion en cours; autrement dit, ils n'ont rien à voir avec
l'organigramme. Je vous demanderais de revenir à l'organigramme, s'il
vous plaît.
M. LESSARD: M. le Président, vous aviez tout à l'heure
soulevé la question qu'on ne pouvait pas intervenir sur l'organigramme
parce que l'organigramme n'est pas indiqué à l'article 1. Je dois
vous faire remarquer, M. le Président, qu'à l'article 1, tout
à l'heure, je soulevais une objection parce qu'essentiellement nous
discutions d'un cas particulier, à savoir l'organigramme. Nous sommes
maintenant rendus à la discussion des bureaux de district. Je dois vous
faire remarquer, M. le Président, qu'à l'article 1, on peut poser
n'importe quelle question en ce qui concerne le ministère de la Voirie.
M. le Président, c'est simplement une remarque et j'espère, comme
on l'a fait pour le ministère des Travaux publics, que le
président restera dans l'ordre et facilitera une discussion efficace et
une discussion qui permettra aux députés de s'exprimer.
M. PINARD: Si je peux aider à résoudre l'imbroglio qui
survient, c'est que je voudrais, dans la mesure du possible, éviter que
les débats s'engagent entre les députés membres de la
commission parlementaire de l'étude des crédits du
ministère de la Voirie et que les questions soient plutôt
adressées au ministre qui, lui, avec la permission du président
et des membres de la commission, refilera à ses fonctionnaires
responsables la réponse plus détaillée à donner, si
tel est le cas.
M. LESSARD: Très bien.
M. PINARD: Dans le cas de la question du député de
Saguenay, je pense qu'il serait normal que le sous-ministre titulaire explique
de façon pratique le fonctionnement de la nouvelle procédure qui
a été mise en vigueur au ministère.
M. LESSARD: Je suis bien d'accord.
M. PINARD: Il y a plusieurs façons, mais le tout dépend
des régions actuellement qui existent dans la province; si vous prenez,
dans le cas du Nord-Ouest québécois, le CERNOQ, comme on
l'appelle, le Conseil économique régional du Nord-Ouest
québécois, qui siège et qui fait des
représentations, après avoir consulté les corps
intermédiaires, les députés, les maires et tout cela, il
nous arrive avec des recommandations. L'an dernier, il est arrivé avec
une recommandation d'un programme de cinq ans que nous allons réaliser
en quatre ans et lui, évidemment, invite l'office de planification,
invite les ministères à donner leurs commentaires. Nous avons
dans ce coin-là de la province un programme assez bien planifié.
En ce qui touche, en fait, le Lac Saint-Jean, c'est un peu la même chose,
c'est une mission de planification. Dans ce coin-là aussi, après
consultation avec tous les corps intermédiaires, les
municipalités, les députés, il nous arrive des
représentations et nous constatons que, lorsque les régions
s'entendent, il est beaucoup plus facile pour le ministère d'en arriver
aux meilleures solutions possibles. Il semble que cela tend à se
généraliser dans la province. Nous avons le même
problème dans la région de Hull. Cela va assez bien. Dans la
Gaspésie, évidemment, nous avons toutes les études qui ont
été faites par l'ODEQ et ces choses-là. Dans les
régions, peut-être, comme le Saguenay et d'autres régions
comme celle-là, les représentations sont faites au divisionnaire
ou au chef de district qui, lui, analyse l'ensemble des besoins et
détermine les priorités. Au cours de l'année, l'an
dernier, vers septembre ou octobre, nous sommes allés dans chaque
région: M. Jacques Charland, qui était directeur de la
planification et de la recherche, ainsi que M. Jean-Paul Matte et M. Blais qui
sont responsables de la construction. Nous avons essayé de soupeser les
priorités dans chaque région, d'une région par rapport
à l'autre. Après trois ou quatre mois de discussion et en
comparant les projets et les recommandations qui nous avaient été
faites des municipalités, des différents corps
intermédiaires, nous avons abouti à un programme qui, nous
l'espérons, répond bien aux vues de la population, cette
année.
M. LE PRESIDENT: Le député de... Je ne connais pas tous
les députés par leur nom.
M. LAFONTAINE: M. le Président, au sujet de la question
soulevée par le député de
Saguenay, je voudrais simplement apporter une rectification. Le
député de Saguenay a affirmé tout à l'heure que
c'était la première fois que le rapport de la Voirie donnait la
dépense, comté par comté, et identifiait la division. J'ai
ici le rapport du ministère de la Voirie de 68/69 et c'est exactement la
même présentation.
M. LESSARD: Je retire mes paroles.
M. LE PRESIDENT: Le député de Portneuf?
M. LATULIPPE: Frontenac, M. le Président. Sur le même
sujet, j'aimerais savoir du sous-ministre si le ministère a eu des
représentations, du côté des Cantons de l'Est, d'organismes
semblables à ceux qui existent dans d'autres régions, notamment
le centre de développement économique ou conseil d'expansion
économique de la région, pour les Cantons de l'Est. Est-ce qu'il
y a eu une planification, quelque chose de fait dans ce sens-là?
M. PINARD: Il y a eu une planification dans les Cantons de l'Est, l'an
dernier, mais nous avons eu des représentations surtout
dernièrement et ce matin, je rencontrais justement le secrétaire
du CDR de la région de Sherbrooke, au sujet des années à
venir.
M. LAFONTAINE: M. le Président, pour continuer sur
l'organigramme...
M. LE PRESIDENT: Si vous voulez, il y a une autre question. Après
ça, nous allons revenir à l'organigramme.
M. DROLET: Ce ne sera pas long. M. le ministre de la Voirie, vous avez
parlé tout à l'heure de la nouvelle politique qui a
été mise de l'avant, dernièrement, par votre
ministère. Lorsque les demandes sont faites par nos municipalités
et que le député retransmet ces demandes-là au chef
divisionnaire, de quelle manière l'étude est-elle faite, pour
juger que ce sont des travaux prioritaires, entre le chef divisionnaire et le
ministère de la Voirie? Ce que je veux dire tout simplement, c'est qu'il
y a des travaux qui sont plus pressants que d'autres. J'en nommerai tout
à l'heure lorsqu'on arrivera dans l'étude précise. Il y a
peut-être des travaux qui sont promis depuis au-delà de trente
ans, qui trament encore, chez nous. A ce moment-là, je veux savoir de
quelle manière le chef divisionnaire s'y prend avec les fonctionnaires
du ministère ou le sous-ministre ou de toute façon, les
fonctionnaires, pour juger qu'il y a des travaux plus pressants que
d'autres?
M. PINARD: En général le divisionnaire fait
connaître les besoins de sa division à son chef de district, qui,
lui, transmet sa programmation ou l'établissement des besoins, en haut
lieu, au ministère de la Voirie. Sujet au montant global de l'enveloppe
budgétaire, il se fait une redistribution des budgets, par district. Et
le nombre des divisions varie dans le cas de certains districts.
Mais au niveau des besoins du comté, il est sûr que si vous
avez des parcours scolaires très fréquentés, que le
réseau routier sur lequel les autobus scolaires ont à passer, de
façon quotidienne, pour donner tout le service exigé par la
situation, que l'entretien laisse à désirer, ou qu'il faut
refaire la route, à ce moment-là, c'est un critère de base
qui sert à évaluer l'ordre de priorité des travaux de
construction ou d'entretien à exécuter, selon le cas.
Je ne dis pas que dans une enveloppe budgétaire donnée, le
divisionnaire et le chef de district, une fois qu'ils se sont consultés,
qu'ils ont établi, ensemble, le programme des besoins, seront capables
de réaliser tout le programme des besoins exprimés, dans une
seule année, à l'intérieur de cette enveloppe
budgétaire. Je pense que, sur une base de quatre ans à
l'époque où j'étais au ministère de la Voirie, de
1960 à 1966 et je pense que mon successeur a procédé de la
même façon nous avons toujours demandé aux
députés et aux divisionnaires d'établir un programme, sur
une base de quatre ans, de façon à être capables, à
même les budgets votés annuellement, mais additionnés
année par année sur cette base de toucher à tous les
besoins vraiment prioritaires à l'intérieur du comté.
C'est la seule façon de parvenir à donner satisfaction aux
citoyens.
M. LAFONTAINE: Le député de Portneuf a eu un rapport fait
par le député précédent, M. Plamondon. Cela est un
exemple de planification attaché à un comté.
M. DROLET: La seule précision que je voulais savoir, était
tout simplement: Lorsque dans un comté comme le comté de
Portneuf où il y a beaucoup de travaux prioritaires, qui a le
dernier mot finalement lorsque le budget sort: On ne peut pas les faire tous,
c'est normal, vous ne pouvez pas faire tous les travaux nécessaires.
Est-ce le chef divisionnaire qui a le dernier mot finalement sur ce
bout-là plutôt que cet autre bout?
M. PINARD: Evidemment, le sous-ministre titulaire, qui recoupe les
juridictions et l'autorité dévolues au divisionnaire, au chef de
district adjoint au chef de district, à un certain moment, fait ce qu'on
appelle la conférence au sommet. Alors compte tenu de l'enveloppe
budgétaire, il fait la distribution des budgets. Evidemment, le ministre
a son mot à dire à ce sujet mais il serait bon de lui laisser
expliquer de quelle façon fonctionne ce mécanisme de distribution
de budget, compte tenu de la priorité des besoins exprimés.
Nous avons demandé à chaque divisionnaire de nous
préparer un programme de voirie qui
pouvait peut-être s'évaluer, dans les routes
régionales, à $60 millions ou $75 millions, mais que nous devions
restreindre à un certain nombre de millions.
Avec le gars de la planification, les gens des plans et projets
nous sommes allés dans chaque région. Et ensuite, dans chaque
région, nous faisions venir les divisionnaires. Nous avions le chef de
district, qui s'appelle le directeur régional, son assistant et tous les
divisionnaires. Et, ensemble, nous discutions des priorités. Selon les
budgets parce que les budgets nous les connaissons un peu à la
dernière minute, mais nous avons quand même des hypothèses
nous arrivions aux différentes priorités.
C'est en groupe, en étudiant une région donnée que
nous arrivons aux meilleures priorités. Nous demandons, la plupart du
temps, dans 95 p. c. ou 97 p. c. des cas, que la décision finale soit
celle du divisionnaire et du directeur régional qui, eux, connaissent la
région, y vivent.
Souvent, si nous avons $300,000 dans un comté, nous demandons
exactement ce qui est bien prioritaire. Cette année, nous avons pris
comme barème de base, vu que les budgets d'entretien n'augmentent pas
tellement chaque année, de paver l'ensemble des routes qui ont
été construites depuis un certain nombre d'années. Vous
savez que, lorsqu'une route est pavée, elle coûte beaucoup moins
cher d'entretien. Des routes ont été construites il y a trois,
deux ans ou l'an passé, nous essayons de les paver. Cette année,
nous avons une grosse année de travaux d'asphalte. Dans les
années à venir, nous avons l'intention, lorsque nous
construisons, de paver immédiatement.
M. LAVOIE (Wolfe): Cela veut dire que, pendant quelques années,
il y a eu beaucoup de construction, puisqu'il y a beaucoup d'asphalte à
poser cette année.
M. LEGER: Est-ce qu'on pourrait me dire la différence entre les
divisions et les régions? Est-ce qu'un divisionnaire, c'est pour un
comté ou si un divisionnaire correspond à une région?
M. PINARD: Sur le document que vous avez reçu ici, vous avez les
différentes régions. Vous avez l'ingénieur
régional, le directeur régional. Si je prends, entre autres, la
première feuille, nous avons M. Claude Lortie qui est responsable. Sous
lui, il y a un adjoint. La phase immédiate qu'il dirige a huit
divisions.
M. LEGER: Dans une région, il peut y avoir autant de divisions...
Est-ce que cela correspond à autant de municipalités?
M. PINARD: Dans Montréal-centre, vous avez une région et
une division. Par contre, si vous allez dans d'autres endroits, ce sont quatre
divisions.
M. LESSARD: Est-ce que ces districts possèdent une certaine
autonomie administrative ou budgétaire ou si tout est
décidé au niveau du gouvernement, lorsqu'il y a discussion sur la
détermination de l'enveloppe globale ou de l'enveloppe par comté?
Est-ce que tout est décidé au niveau du gouvernement ou s'il y a
une certaine autonomie budgétaire au niveau du district ou de la
région elle-même?
M. PINARD: Il me fait plaisir de dire qu'à partir d'aujourd'hui,
tous nos ingénieurs régionaux sont chacun dans leur
région. La politique avait commencé à être
établie, il y en avait à Drummondville, Sherbrooke. Aujourd'hui
même, le dernier chef de district est déménagé
à Hull et chacun est dans sa région. Nous rencontrons
régulièrement les quatre sous-ministres avec les
différents directeurs généraux. Quand je dis
régulièrement, quelquefois, c'est deux fois par mois,
quelquefois, c'est une fois par deux mois. Mais nous discutons ensemble
régulièrement avec les ingénieurs régionaux des
programmes; cela se fait en collaboration et tout le monde est au courant de ce
qui se passe dans les différentes parties de la province.
Maintenant, il faut bien admettre que tous les grands projets
relèvent de la planification du ministère.
M. LESSARD: Un responsable de district n'a pas une partie du budget qui
puisse être laissée à sa discrétion? S'il arrive des
travaux au cours de l'année, des travaux plus pressants par suite de
l'effondrement d'un ponceau, est-ce qu'il y a une enveloppe budgétaire
qui est laissée à sa discrétion?
M. PINARD: Il y a peut-être eu un petit changement cette
année. Avant, chacun avait, dans chaque région, son petit coussin
de $300,000 ou de $400,000. Il y a eu souvent des régions que ne
dépensaient pas ça. Cette année, nous avons laissé
le coussin entre les mains de M. Michaud, qui est en charge du budget et qui
est sous l'autorité du sous-ministre. Lorsqu'arrive un cas
spécial, si une industrie, par exemple, s'installe et que cela
coûte $100,000, l'ingénieur régional fait une demande et
donne des explications. Si les explications sont valables et si c'est
prioritaire et urgent, nous procédons.
M. LE PRESIDENT: Le député de Labelle.
M. LAFONTAINE : Pour revenir à l'organigramme, est-ce que M.
Deshaies, avec la permission du ministre et du président, pourrait nous
définir les services auxiliaires?
M. PINARD: Sous le titre de services auxiliaires, on regroupe par
exemple, le registraire, les enquêtes, ce qu'on appelle actuellement, la
gestion des documents...
M. LAFONTAINE: Les enquêtes, qui, aupa-
ravant, étaient sous la direction du personnel. Qui est en
charge?
M. PINARD: Oui, M. Bélec. Les vérifications comptables,
les messageries et la poste nous viennent des Travaux publics.
M. LAFONTAINE: Est-ce que le ministre voit des avantages à avoir
scindé la direction générale du personnel et de
l'administration? Nous retrouvons ici, dans son organigramme, qui dépend
du sous-ministre, le personnel et je me rends compte, avec le service
auxiliaire, que les enquêtes relatives au personnel ont été
détachées du personnel et placées dans le carreau des
services auxiliaires. Est-ce que le ministre y voit des avantages ou s'il ne
trouve pas que c'est peut-être risqué de scinder un service qui
est en train de se structurer?
M. PINARD : Une des grosses raisons à cela, c'est qu'ils font
beaucoup d'enquêtes et non seulement sur des problèmes de
personnel. Ils vont faire des enquêtes sur des transactions, soit de
fournisseurs ou d'achats...
M. LAFONTAINE: On va me permettre cette remarque, c'est que,
normalement, l'ancienne direction générale du personnel et de
l'administration avait été formée dans le but, justement,
de faciliter à l'administration qui est ici à Québec, une
intrusion plus directe dans les divisions; sous bien des choses, un
divisionnaire ne peut pas fonctionner avec du personnel, quand il arrive des
enquêtes au sujet des fournisseurs, le premier responsable est justement
le divisionnaire.
Alors le personnel passait par les moyens qu'on lui avait donnés
pour aller sur les lieux. Mais là, je me rends compte que le personnel
dépend directement du sous-ministre des services auxiliaires, parce
qu'un geste qui est commis, ou une enquête qui est commise sur la
fourniture de matériel, rejoint toujours un humain, à un endroit,
qui a causé un acte bon ou mauvais. Mais cet humain-là
dépend toujours, c'est-à-dire qu'il reçoit une paye du
gouvernement, il dépend toujours, c'est un membre du personnel. Mais
là, j'ai l'impression qu'on a peut-être dilué un peu,
ça va peut-être donner moins de rendement.
M. PINARD: Dans la séparation qu'on a faite, entre la direction
générale du personnel et les services auxiliaires, le secteur
administratif a gardé tout simplement ce qui concernait
l'administration. On a complètement laissé les questions de
personnel sous la direction générale du personnel. Certaines
enquêtes touchent certains individus, c'est indéniable.
M. LAFONTAINE: Continuellement. Autrement dit, pour revenir à
certaines choses qui se sont dites tout à l'heure, quelqu'un dans un
comté a à se plaindre ou veut avoir des renseignements. Le
ministre d'une part dit: Adressez-vous aux divisionnaires. C'est évident
que, si la personne s'adresse au divisionnaire et que celui-ci soit la personne
visée, je pense bien que la plainte ne se rendra pas beaucoup dans les
échelons supérieurs. Ce qu'on avait pensé à un
moment donné, en formant la direction générale du
personnel de l'administration, c'est que le personnel gérait au point de
vue administratif toutes les divisions.
Une plainte était dirigée directement vers le personnel,
qui, lui, s'adressait à sa section des enquêtes, et qui faisait
immédiatement l'enquête. J'ai l'impression que vous aviez un
rendement beaucoup plus rapide que vous pouvez en avoir un avec...
M. PINARD: Il y aurait peut-être une petite distinction qui
s'impose entre la plainte qui peut être formulée contre un
fonctionnaire du ministère de la Voirie, mais qui est de la nature d'un
grief, à l'intérieur d'une convention collective.
M. LAFONTAINE: Oui, ça c'est une autre chose...
M. PINARD: A ce moment-là, c'est normal que l'enquête soit
faite par la direction générale du personnel. S'il s'agit d'un
acte commis par un fonctionnaire du ministère de la Voirie, mais
à incidence administrative ou contractuelle, et que les deniers du
gouvernement aient été mal utilisés, mal
dépensés ou que ça équivaudrait à un vol ou
à une mauvaise administration, ou à un pot-de-vin, enfin il faut
donner des exemples, à ce moment-là, ça prend un
caractère administratif et il est normal que l'enquête soit
confiée au service d'enquête, dirigé par M.
Bélec.
C'est évident que le cas qui sera soulevé à son
attention pourra avoir deux dimensions. Il y aura le cas lui-même, quant
à l'utilisation des fonds, ou bien quant à des relations
contractuelles irrégulières, soit en vertu de la loi, soit en
vertu des règlements édictés par le ministère. Il y
aura aussi le cas de la personne même qui aura commis l'acte qui lui est
reproché, qui s'en ira pour fins d'adjudication au niveau du directeur
du personnel, qui, lui, fera un rapport en conséquence au ministre; en
l'occurence, au sous-chef qui est le sous-ministre titulaire ou au chef qui est
le ministre de la Voirie qui, lui, en vertu même de la loi, est
obligé, dans certains cas, de poser un acte de suspension, mais
obligation lui est faite de faire un rapport à la Commission de la
fonction publique pour demander une enquête plus approfondie pour fins
d'adjudication.
A ce moment-là, la Commission de la fonction publicque, une fois
l'enquête terminée, recommande la révocation de
l'employé ou porte jugement sur la suspension qui est imposée
à l'employé par le chef du ministère ou le sous-chef du
ministère avec pénalité dans cer-
tains cas, avec obligation de rembourser, s'il y a eu maladministration
de l'argent de la province. Dans d'autres cas où c'est plus grave, en
plus de la révocation, il peut y avoir aussi matière à
poursuite en vertu du code criminel.
M. LAFONTAINE: M. le Président, c'est simplement une remarque
d'ordre général, mais je trouve qu'on a augmenté la
lourdeur de la procédure au point de vue administratif. A ce moment,
j'aurais peut-être une suggestion à faire au ministre, ce serait
de prendre son personnel ici et le mettre sous le secteur d'administration, le
mettre dans un autre casier. Car si, réellement, on le trouve, soit dans
l'administration des contrats ou de n'importe quel geste administratif
posé par un employé d'un ministère dans une division ou
dans un service technique, évidemment, cela relève de M.
Deshaies. M. Deshaies reçoit son rapport, le soumet d'après
l'organigramme au sous-ministre, le sous-ministre est obligé de le
refiler au directeur du personnel, qui est M. Pelletier. A ce moment, je trouve
que c'est lourd. J'ai l'impression que cela devrait dépendre d'une seule
personne et que la décision se prenne. Je m'aperçois que M.
Pelletier, même s'il ne porte pas le titre de sous-ministre, est sur le
même pied ou à peu près que le sous-ministre adjoint, M.
Deshaies, de qui dépend le secteur de l'administration. Je pense, en
plus de cela, que le personnel est une partie du secteur de l'administration.
C'est une suggestion que je fais.
M. PINARD: Comme je l'ai dit au début de mes remarques,
l'organigramme n'est pas dans sa forme finale; nous laissons opérer les
structures de la façon que nous les avons projetées sur
l'organigramme; avec l'expérience acquise, nous allons voir si
véritablement nous allons les laisser dans le statu quo...
M. LAFONTAINE: Il ne faut pas oublier...
M. PINARD: ... ou si nous amenderons en cours de route l'organigramme
pour donner plus d'efficacité, plus de souplesse au fonctionnement des
structures.
M. LAFONTAINE: Il ne faut pas oublier que, lorsque la décision a
été prise d'amalgamer le service de l'administration avec le
service du personnel, il y avait des causes. A un moment donné, on
s'adressait à l'administration, qui disait: Bien ce n'est pas nous,
c'est le personnel. On s'adressait au personnel, qui disait: Bien ce n'est pas
nous, c'est l'administration. On était aux prises avec des conventions
collectives, avec le syndicat qui n'était pas drôle non plus.
Alors, nous avons mis tout cela dans le même paquet. Je peux assurer le
nouveau ministre que, du moment que la direction générale du
personnel et de l'administration a été formée, celui qui
vous parle n'a jamais eu de problème avec la gestion du personnel,
ç'a été automatique.
M. PINARD: Je pense que les remarques du député de Labelle
sont pertinentes et sont bien fondées. Je me demande aussi si le fait
d'avoir modifié la structure, comme on l'a expliqué, n'est pas la
suite des recommandations qui nous ont été faites par le
protecteur du citoyen, qui a eu à étudier certains cas de griefs.
Il y a certains cas de plaintes qui ont été formulées
contre des fonctionnaires par des personnes qui se sentaient
lésées dans leurs droits, dans certains cas à juste titre
et avec raison, mais dans d'autres cas, il se sont plaints au Protecteur du
citoyen de façon inutile parce qu'il a sanctionné la
décision prise par le ministère.
Je pense que c'est un peu pour arriver dans les recommandations faites
par le protecteur du citoyen que nous avons tenté de regrouper sous la
même autorité tout ce service des enquêtes, tout en
cherchant à savoir ce que cela donnera à l'analyse et à
l'expérience...
M. LAFONTAINE: Alors, j'ai une proposition à faire au
ministre...
M. PINARD: ... quitte à revenir, comme le disait tantôt le
député de Labelle, à l'ancienne formule qui était
en vigueur, si elle est efficace et plus rapide.
M. LAFONTAINE: J'ai peut-être une suggestion à faire au
ministre. Ce serait, à ce moment-là, de rattacher son carreau du
personnel, qui dépend directement du sous-ministre, et de le rattacher
au sous-ministre adjoint, M. Benoît Deshaies, au service de
l'administration, parce que le personnel, c'est assurément de
l'administration, c'est peut-être la plus grosse partie de
l'administration.
M. PINARD: Je prends note de la suggestion faite par le
député de Labelle.
M. LAVOIE (Wolfe): M. le ministre, concernant les enquêtes, en ce
qui concerne les accidents d'automobiles qui peuvent arriver entre un
employé du gouvernement, ou si vous voulez, avec une voiture du
gouvernement et un particulier, ça prend du temps à se
régler et pas trop à satisfaction des gens non plus. On en
parlera peut-être plus tard, mais je vous le dis en passant.
M. PINARD: Oui, j'admets que le service était assez lent. Ce
n'est pas d'aujourd'hui. C'était une structure qui avait un peu de
difficulté à se retrouver dans le mécanisme
général de l'administration du ministère. C'était
un peu traditionnel à l'époque que le gouvernement n'était
responsable de rien. On a hérité d'une situation comme
celle-là; aujourd'hui, les ministres sont plus interventionnistes qu'ils
l'ont déjà été à une certaine époque.
Moi, en particulier, je veux que toute plainte venant d'un citoyen soit
analysée au mérite. S'il a raison de se plaindre, il faut
apporter un remède rapide au problème qu'il expose. S'il n'a
pas
raison de se plaindre, il faut le lui dire en toute objectivité
mais en prenant soin de bien étayer l'argumentation pour qu'il comprenne
que le ministère ne peut pas faire droit à sa plainte. Il faut
que cela se fasse de façon rapide et efficace.
M. LAFONTAINE: Il y a combien de divisions de la Voirie à l'heure
actuelle?
M. PINARD: Il y a 47 divisions.
M. LAFONTAINE : Est-ce qu'on a fermé certaines divisions et
ouvert d'autres?
M. PINARD : On a fait un regroupement qui a affecté le nombre des
divisions, qui en cours de modification, ont changé de localisation.
M. LAFONTAINE: Lesquelles divisions?
M. PINARD: Je n'ai pas le tableau devant moi. Je peux peut-être
demander au sous-ministre Rouleau de donner plus de détails à ce
sujet.
M. COITEUX: Je peux répondre un peu dans le sens du
député de Saguenay, tantôt. C'est exactement l'article 2.
J'ai des questions à poser là-dessus.
M. LAFONTAINE : Non, M. le Président, dans l'organigramme...
M. COITEUX: Mais, est-ce que votre question était formulée
de cette façon-là?
M. LAFONTAINE: Voici, tout à l'heure...
M. COITEUX: Est-ce que vous avez enlevé ou ôté des
divisions? Une question qui tombe exactement...
M. LAFONTAINE: M. le Président, le député de
Duplessis qui est un de mes grands amis peut-il me permettre de dire que nous
avons réussi à obtenir du ministre son organigramme qu'il nous
refusait depuis deux semaines. Je le remercie beaucoup. Enfin nous comprenons
quelque chose dans sa politique de planification administrative.
La deuxième des choses. Tout à l'heure, nous étions
rendus au secteur de l'administration, avec M. Benoît Deshaies. A un
moment donné la discussion est partie un peu de côté et les
questions sur l'organigramme n'étaient pas finies.
En ce qui me concerne, le coup d'oeil général sur
l'organigramme est jeté. Je ne reviens plus en arrière, sur le
fonctionnement des districts et des divisions. Nous sommes entièrement
dans l'ordre. Sur l'organigramme en général, mes questions sont
finies. Je rentre dans certains détails de l'organigramme comme, par
exemple, l'administration régionale qui dépend de M. René
Blais. On nous a dit tout à l'heure qu'il y avait douze districts et
là, je descends en dessous des districts et je tombe aux divisions.
Est-ce que le nombre des divisions est resté le même ou a
augmenté? C'est ce que le ministre est en train de me dire et je crois,
M. le Président, être parfaitement dans l'ordre.
M. LE PRESIDENT: Je ne sais pas mais je pourrais le demander au
ministre. Je comprends qu'au poste de l'administration, tout semble être
dans l'ordre. Mais, si on suivait, par exemple, l'ordre du jour de la Voirie
tel qu'imprimé ici, on est à côté depuis longtemps
des sujets qui doivent être discutés. On a accepté de
discuter de l'organigramme, d'accord. Il reste quand même si c'est
à l'administration...
M. LAFONTAINE: Je n'ai pas d'objection... M. LE PRESIDENT: ... nous
devrions...
M. LAFONTAINE: ...M. le Président, pour faire plaisir au
député de Duplessis, je vais réserver ma question...
M. LE PRESIDENT: Précisément, on devrait...
M. LAFONTAINE: ...au sous-article 2, s'il le veut.
M. LE PRESIDENT: ...on est à côté depuis le
début. Maintenant, finissez. Je crois que...ça a
été amorcé, finissez.
M. LAFONTAINE: Je pense que le ministre de la Voirie et l'ancien
ministre de la Voirie peuvent assurer la commission que. par les années
passées, la discussion des crédits budgétaires s'est
déroulée de cette façon-là. A l'administration
générale, nous pouvons poser toutes les questions que nous
voulons. Evidemment, les questions sur l'administration qui sont
éclairées à ce moment-là, ne reviennent pas.
Personnellement, je n'ai pas d'objection pour faire plaisir à mon ami le
député de Duplessis.
M. COITEUX: C'est bien gentil.
M. LAFONTAINE: La question de revenir seulement à l'article
2.
M. COITEUX: Est-ce que vous allez à la chefferie?
M. LAFONTAINE: Si je m'en allais à la chefferie, je choisirais un
autre organisateur que le député de Duplessis.
M. LESSARD: M. le Président, c'est un peu dans le but
d'accélérer les débats, si je suis intervenu tout à
l'heure aux services au niveau
du district, je pensais qu'on avait terminé la discussion sur
l'organigramme.
Il faudrait épuiser cet article. Il est certain que si on discute
l'organigramme du ministère, on peut s'étendre
complètement à travers tout le budget qui est là. Et il y
a quantité de choses que nous pouvons discuter à l'organigramme
et sur lesquelles on va être obligé de revenir à 2, 3 ou 4.
C'est dans ce but là. On l'a fait aux Travaux publics. Lorsqu'un
intervenant commençait à discuter d'un projet ou d'un point
particulier, autant que possible l'intervenant posait toutes ses questions et
ensuite, on allait à un autre point ou à un autre intervenant.
Ceci, justement, accélère, je crois, les débats et peut
permettre un débat qui est beaucoup plus rationnel. C'est dans ce sens
que je demandais que, autant que possible, on s'en tienne à la
discussion d'un point et après cela, qu'on aille à un autre
point, une fois qu'on aura terminé cette chose. On peut se limiter
à des questions qui peuvent être posées à
organigramme.
Nous pouvons dire: On les posera à deux. C'est pour cette raison,
il me semble qu'on devrait épuiser un sujet avant d'en aborder un autre.
De plus, la discussion sur l'organigramme va revenir lorsque nous aborderons le
bill 22, à nouveau.
M. PINARD: Je laisse le Président libre de prendre la
décision qu'il veut, dans les circonstances, car c'est lui qui est
maître de nos délibérations, en vertu de ses fonctions.
C'est vrai ce qu'a dit le député de Labelle. A l'époque,
nous nous entendions à l'avance, cependant, pour faire une discussion
d'ordre général, à l'intérieur du poste
budgétaire "administration," mais avec l'entente que nous ne
reviendrions pas, un peu plus loin, pour faire une discussion
détaillée du sujet qui avait été en discussion,
préalablement.
Comme l'Opposition est maintenant à trois dimensions, je
comprends que cela pose un problème nouveau et qu'il m'est difficile de
demander aux trois partis de l'Opposition de faire une stratégie
commune. Je ne veux discriminer aucun des membres de la commission, loin de
là. Je pense que c'est un travail qui est plus difficile à
diriger pour le président. Je le laisse libre d'imposer des
règles qui recevront le consentement de tous les membres de la
commission pour avoir une discussion ordonnée, efficace et rapide des
estimations budgétaires.
M. LE PRESIDENT: Je crois que le député de Labelle
achève la discussion, qui a d'ailleurs été
acceptée, de l'organigramme. Nous devrions la terminer... A l'avenir, si
vous le permettez nous allons suivre l'étude. La commission suivra
exactement par article, tel que c'est imprimé ici, de façon
à ne pas revenir sur un même article deux fois. Nous nous en
tiendrons strictement à ce qui est imprimé ici. Si quelqu'un fait
une digression, je me charge de le rappeler à l'ordre.
M. LAFONTAINE: M. le Président, je n'ai pas d'objection à
suspendre ma question jusqu'à l'article 1, sous-article 2.
M. LE PRESIDENT: Terminez là, ce sera fini.
M. LAFONTAINE: Services administratifs. Personnellement, au point de vue
de l'administration générale, j'aurais d'autres questions
à poser au ministre. Je n'aperçois pas, dans l'organigramme qu'il
nous a donné, le nom de M. Legault.
M. PINARD: Je l'ai dit tantôt. Au plan opérationnel, le
ministère fonctionne selon les structures plus anciennes, si on me
permet d'exprimer mon opinion de cette façon, en tenant compte,
cependant, des modifications qu'il faudra apporter en cours de route pour en
arriver à réaliser les objectifs poursuivis...
M. LAFONTAINE: Quelles sont les fonctions de M. Legault?
M. PINARD: ... par le comité de la réforme administrative.
M. Legault, qui était adjoint de l'ingénieur en chef, M. Arthur
Branchaud à l'époque, qui est maintenant démissionnaire,
il a pris sa retraite, occupe à toutes fins pratiques le poste
d'ingénieur en chef. J'admets que le député de Labelle a
raison quand il dit qu'il n'y a pas de boite spécifique pour loger le
poste d'ingénieur en chef qui va se retrouver, cependant, dans la
boîte du secteur du génie.
M. LAFONTAINE: Est-ce qu'on peut dire que M. Legault est l'adjoint de M.
Charland, dans le secteur du génie.
M. PINARD: A toutes fins pratiques, oui.
M. LAFONTAINE: Oui! Est-ce que M. Legault a des adjoints?
M. PINARD: Non, il n'a pas d'adjoint.
M. LAFONTAINE: Quelle est la fonction de M. John Connolly, à
Montréal?
M. PINARD: Il est adjoint du sous-ministre pour la région de
Montréal.
M. LAFONTAINE: M. Connolly qui portait le titre d'adjoint de
l'ingénieur en chef est maintenant adjoint au sous-ministre en titre. M.
Legault qui était adjoint de l'ingénieur en chef et qui aurait
été ingénieur en chef, au mois de janvier, lorsque M.
Branchaud a démissionné ou a pris sa retraite, M. Legault devient
alors l'adjoint du sous-ministre adjoint.
M. PINARD: Il y a un problème un peu personnel dans le cas de M.
Legault qui est près de prendre sa retraite. C'est un fonctionnaire
que j'estime beaucoup. Il est compétent, loyal,
dévoué et disponible. Je trouve que cela importe peu,
l'appellation de sa fonction. On pourrait lui donner le même titre que
nous avons donné à M. John Connolly, pour la région de
Montréal. Nous pourrions le nommer, pour la région de
Québec, adjoint au sous-ministre titulaire. Pour sa part, il avait une
préférence pour l'appellation d'ingénieur en chef.
Dans le passé, il a occupé des fonctions semblables sous
l'autorité de l'ingénieur en chef, M. Arthur Branchaud, avec qui
il était habitué à travailler. C'est en ce sens que le
problème, s'il y a problème, se pose. Je donne sans
arrière-pensée ces explications. Cela m'est indifférend.
Si après avoir discuté avec M. Legault de nouveau, il
préfère avoir cette fonction et cette appellation, je n'ai aucune
objection. S'il préfère garder l'ancien titre d'ingénieur
en chef, je n'ai aucune objection, non plus. Il sait que c'est en changement et
que sa retraite est proche. Seulement, j'aimerais bien le garder au
ministère pour les années qui lui restent avant d'atteindre sa
pension.
M. LAFONTAINE: Quel est le rôle joué vu qu'on ne le
voit pas dans l'organigramme par M. Legault dans l'administration
générale du ministère l'ancien secteur du directeur du
génie ou de l'ingénieur en chef. Si on se souvient bien,
l'ingénieur en chef avait sous sa direction un service des plans et
devis, aussi la planification. C'était peut-être similaire
à la position qui est, à l'heure actuelle, occupée
à quelques exceptions près, par M. Jacques Charland qui porte le
titre de sous-ministre. Mais j'ai toujours compris qu'il y avait avantage, en
parlant avec l'ancien ingénieur en chef, M. Branchaud, de conserver
l'appellation, au ministère de la Voirie, d'ingénieur en chef.
Dans les autres provinces, lorsqu'on vient à transiger avec les
fonctionnaires du gouvernement fédéral, on m'a toujours
affirmé, avec conviction, que le titre d'ingénieur en chef
apportait un prestige à la personne qui le portait lorsqu'il parlait au
nom du Québec.
M. PINARD: A cause des modifications qui ont été
apportées dans les structures administratives et techniques du
ministère de la Voirie en Ontario, "Department of Highways", j'admets
que le comité de la réforme administrative et ceux qui, parmi les
fonctionnaires du ministère, ont eu à travailler sur ces
réformes, n'ont pas nécessairement copié ce qui a
été fait en Ontario, mais s'en sont inspirés assez
largement. C'est en ce sens que les mêmes structures qui existaient
à l'époque où j'étais titulaire du ministère
de 1960 à 1966 et où mon successeur, le député de
Labelle, a été titulaire de 1966 à 1970, ont
été changées. Il y a encore de la place pour tous ces
hommes qui ont travaillé sous son autorité ou sous la mienne
à l'époque. Il y a encore de la place pour les faire travailler
ensemble, mais sous des structures modifiées.
C'est un problème d'adaptation au niveau de la personne. C'est
indiscutable. Cela cause peut-être un problème à cause des
orientations futures du ministère. Il y en a qui vont s'adapter plus
facilement, étant plus jeunes, mais sachant aussi qu'il y a des
étapes à parcourir, qu'ils parcoureront effectivement; d'autres
savent qu'ils sont plus près de la retraite. Ils ont un peu plus de
difficulté à s'adapter aux changements et ont peut-être pas
le même degré de motivation. Je ne parle pas de M. Legault en
particulier. Il y a un problème à caractère humain
à ce niveau. Il faut tenter de le régler en toute justice pour
les personnes en cause, tout en cherchant cependant, à ne pas retarder
l'évolution normale du ministère en direction des objectifs dont
j'ai déjà parlé.
M. LAFONTAINE: M. le Président, ma question voulait tout
simplement être constructive. J'ai pris l'exemple de M. Legault que je
vois ici, que je félicite de ses nombreuses années de travail au
ministère de la Voirie. C'est un homme non simplement compétent,
mais extrêmement compétent, comme d'ailleurs l'était M.
Branchaud. Mais je me demande pourquoi, au secteur du génie, on ne
donnerait pas tout simplement le titre qu'on donne à l'heure actuelle,
celui de sous-ministre adjoint. Dans le passé M. Branchaud m'a
refusé personnellement d'être nommé sous-ministre en charge
parce qu'à un certain moment, j'avais eu cette mentalité que le
ministre a à l'heure actuelle.
M. PINARD: Il a aussi refusé à mon époque.
M. LAFONTAINE: J'ai fini par comprendre la thèse de M. Branchaud
qui aimait mieux être ingénieur en chef que de porter le titre de
sous-ministre.
Nous n'avons qu'à regarder l'histoire évolutive du
ministère de la Voirie pour se rendre compte qu'à un moment
donné, M. Goyer, qui était ingénieur en chef, avait plus
de puissance administrative que le sous-ministre qui était là,
dans ce temps-là.
Je me demande si c'est une suggestion que je fais au ministre
il ne faudrait pas, à ce moment-là, dire sous-ministre
adjoint en charge du génie et ingénieur en chef aussi?
M. PINARD: Je ne voudrais pas trahir la pensée de M. Arthur
Branchaud qui a occupé le poste d'ingénieur en chef, au
ministère de la Voirie. C'est vrai qu'à l'époque je lui
avais offert la même fonction et il avait refusé, parce qu'il
n'était pas prêt à considérer les modifications que
nous étions prêts à apporter dans les structures du
ministère. Je pense que son opinion était très valable.
Mais avec le cours des années il a modifié sensiblement son
opinion et je ne pense pas trahir sa pensée en affirmant aujourd'hui
qu'il est d'accord sur la structure à laquelle il s'était
opposé. Sauf qu'il m'a dit: Je pense que vous avez des problèmes
d'ordre
humain à régler, ce n'est pas à l'intérieur
de la structure.
M. LAFONTAINE: Il était d'accord, mais je ne dirais pas que c'est
la raison principale de son départ. Il était d'accord, mais il
est parti.
M. PINARD: C'est loin d'être le motif de son départ.
M. LAFONTAINE: Je ne dis pas que c'est le motif principal.
M. PINARD: Absolument pas. Ce serait injuste pour lui que de l'affirmer
de cette façon.
M. LAFONTAINE: Je ne l'affirme pas de cette façon, je ne dis pas
que c'est la raison principale, mais il y a peut-être un peu de ça
là-dedans. De toute façon c'est une suggestion que je fais au
ministre de reconsidérer le poste d'ingénieur en chef et je pense
que le ministre serait mal avisé de l'abolir purement et simplement
parce que ça donne continuellement un titre supplémentaire
à celui qui va transiger avec les anglophones.
D'ailleurs, si nous regardons les grosses sociétés
modernes, il y a toujours quelqu'un qui occupe le poste d'ingénieur en
chef.
M. PINARD: Je veux vérifier aussi dans la nouvelle structure du
ministère de l'Ontario. Nous l'avons bien vu, par l'annonce qui a
été faite dans le discours du trône, qu'il y aura
maintenant regroupement des services qui vont porter le nom de "Transportation
and Communication". Si c'est vrai qu'on a fait disparaître, dans la
structure du ministère de la Voirie "Department of Highways of Ontario",
le poste d'ingénieur en chef, il est possible que, maintenant, on
revienne à la décision de maintenir ce poste dans la nouvelle
structure dont je viens de parler "Transportation and Communication".
C'est pour ça que je n'ai pas donné le caractère
final à ma décision, parce que je veux vérifier sur place
j'irai faire un voyage à Toronto pour m'en assurer et pour
discuter avec le ministre responsable.
M. LAFONTAINE: D'ailleurs, au ministère des Travaux publics,
à Ottawa il y a un ingénieur en chef qui est M....
M. PINARD: C'était M. Lucien Lalonde... Non,
c'était...
M. LAFONTAINE: Non, M. Lalonde était sous-ministre.
M. PINARD: ... M. Williams qui est passé au titre de
sous-ministre, maintenant, après le départ de M. Lalonde.
M. LAFONTAINE: C'était la grosse personnalité avec qui M.
Branchaud transigeait assez souvent. Je sais que M. Branchaud tenait à
avoir son titre qui était le titre égal de M. Williams.
De toute façon, je m'aperçois que la direction
générale ou la section de la Transcanadienne est disparue de la
structure générale. Quelle est la fonction maintenant
occupée par M. Olier Mathieu?
M. PINARD: On m'informe que M. Olier Mathieu, après avoir
travaillé d'arrache-pied à la réalisation de la route
Transcanadienne, est sur le point de prendre sa retraite. Il a demandé
de la prendre.
M. LAFONTAINE: Il est à sa pension.
M. PINARD : Il est sur le point de prendre sa pension.
M. LAFONTAINE: Quel âge a-t-il?
M. PINARD: Il sera à sa retraite le 1er septembre.
M. LAFONTAINE: C'est une mise à la retraite normale ou
accélérée? Une pré-retraite normale ou
accélérée? C'est pour ça que je vous demandais
l'âge...
M. PINARD: Je me souviens d'avoir discusté avec M. Olier Mathieu.
Ce n'est pas moi qui l'ai revu en dernier lieu. M. Mathieu a un état de
santé assez précaire. Je pense qu'il a demandé à
être déchargé de certaines fonctions. Je pense qu'il a
opté pour la préretraite plutôt que d'avoir certaines
autres fonctions à accomplir, dans l'état actuel de sa
santé. Il est né en 1907.
M. LAFONTAINE: Il avait combien d'années de service?
M. PINARD: Il avait 33 1/4 années de service au premier janvier
1971.
M. LAFONTAINE: Quant à M. John Connally, qui était adjoint
à l'ingénieur en chef et qui est devenu l'adjoint du
sous-ministre, son titre a changé mais est-ce que ses fonctions ont
changé?
M. PINARD: Il est le représentant sénior que nous avons
à Montréal pour le ministère de la Voirie. C'est lui qui
rend compte des discussions.
M. LAFONTAINE: Ce sont encore les mêmes fonctions?
M. PINARD: Oui. Ses responsabilités sont peut-être plus
grandes parce que la fonction est devenue plus complexe. Je pense qu'au niveau
de la charge de travail qu'il a à accomplir, c'est plus que ce qu'il
faisait autrefois.
M. LAFONTAINE: J'attends d'établir la li-
gne d'autorité. M. John Connally s'occupait des plans et devis;
il s'occupait des services contractuels dans la région de
Montréal; il s'occupait un peu de tout ce qu'on a dit tout à
l'heure et qui est peut être plus dilué. Je demande s'il occupe
les mêmes fonctions. Il n'a pas le même titre, mais le même
travail qu'auparavant.
M. PINARD: Il a débordé sa fonction habituelle, en ce sens
qu'il est souvent le représentant du sous-ministre titulaire dans le
travail qu'il a à accomplir à Montréal. Il négocie
par exemple avec la ville de Montréal, avec le service d'urbanisme, avec
la ville de Westmount, avec la ville de Laval.
M. LAFONTAINE: Autrement dit, il demeure ce qu'il était: il
touche à tout.
M. PINARD: Oui, c'est ça, mais son champ de
responsabilités est plus grand qu'auparavant et sa charge de travail est
plus forte qu'autrefois. Je pense qu'à l'échelle de
Montréal le problème est peut-être différent du
problème qu'on pourrait retrouver à l'échelle de la
région de Québec. Je pense bien que tout le monde va l'admettre.
C'est pour ça que ce n'est pas facile d'attribuer les mêmes
fonctions par exemple à un homme comme M. Connally, qui travaille dans
la région de Montréal par rapport à M. Legault, qui avait
à travailler disons dans le même champ d'activité dans la
région de Québec où les mêmes problèmes ne se
retrouveront pas à la même échelle.
M. LAFONTAINE: C'est la même nature de...
M. PINARD: Sauf que la charge de travail n'est peut-être pas la
même, c'est tout. A Québec, je peux ajouter que tous les gens ici,
les sous-ministres adjoints, les sous-ministres...
M. LAFONTAINE: Autrement dit, le sous-ministre n'a pas besoin d'adjoint
à Québec, mais il en a besoin d'un à Montréal.
C'est un peu ça.
M. PINARD: Au niveau de l'autorité supérieure, c'est
normal que le personnel se retrouve à la maison-mère qui est
Québec. C'est pour ça que la dimension du problème change
quand il s'agit de la région de Québec ou de la région de
Montréal.
M. LAFONTAINE: Je ne vois pas dans l'organigramme la section du
pourvoyeur. Est-ce qu'elle existe encore?
M. PINARD: Oui, il y a encore un service du pourvoyeur, mais qui est
actuellement placé dans la boîte des services contractuels. Alors,
ça s'appellera probablement service des approvisionnements. Je ne sais
pas si c'est le nom qui sera donné de façon finale, mais
ça pourra porter encore le nom de service du pourvoyeur.
Je n'ai pas d'objection. On ne fera pas de sémantique.
M. LAFONTAINE: Non, mais qui occupe présentement le poste de
pourvoyeur?
M. PINARD: Il y a un nouveau pourvoyeur qui s'appelle Marc Petitgrew,
qui était autrefois aux Travaux publics.
M. LAFONTAINE: Aux Travaux publics. Et monsieur...
M. PINARD: Monsieur...
M. LAFONTAINE: M. Paul Letarte.
M. PINARD: Et M. Paul Letarte est démissionnaire.
M. LAFONTAINE: Il est parti du ministère de la Voirie. Il n'est
plus à l'emploi du gouvernement.
M. PINARD: Non.
M. LAFONTAINE: Est-ce que M. Petitgrew étant dans le service
contractuel, dépend à l'heure actuelle de M. Roch Bergeron?
M. PINARD: Il dépend de M. Jean-Claude Car eau.
M. LAFONTAINE: De M. Jean-Claude Careau?
M. PINARD: Careau, oui.
M. LAFONTAINE: Le service contractuel est un service... Il y a deux
services contractuels, je vois que "services contractuels" est au pluriel.
M. PINARD: Enfin, le service est à deux têtes, si vous
voulez. Il y en a un qui est plus raccroché aux approvisionnements du
ministère des Travaux publics; l'autre est raccroché aux
approvisionnements.
M. LAFONTAINE: Pas aux approvisionnements, aux services contractuels, ce
qui veut dire les contrats.
M. PINARD: Oui, je comprends, je me trompe. Aux services contractuels
qui relèvent du ministère des Travaux publics et l'autre
relève du service des contrats du ministère de la Voirie.
M. LAFONTAINE: Et le pourvoyeur qui devient le directeur de
l'approvisionnement?
M. PINARD: Pour les deux ministères.
M. LAFONTAINE: Pour les deux ministères, il dépendra de M.
Claude Careau.
M. PINARD: Jean-Claude Careau.
M. LAFONTAINE: Et le patron des deux n'a pas encore été
défini, entre M. Roch Bergeron et M. Careau.
M. PINARD: Disons que c'est en suspens pour le moment.
M. LAFONTAINE: Dans les expropriations, je m'aperçois qu'on va
peut-être dépasser un peu le cadre de l'organigramme.
J'aperçois ici: Expropriation, M. Roger Trudeau. La dernière fois
que j'ai vu officiellement M. Roger Trudeau, il était ingénieur
en chef.
M. PINARD: Il était directeur du génie à l'Office
des autoroutes.
M. LAFONTAINE: A l'Office des autoroutes pour Montréal?
M. PINARD: A Montréal, oui.
M. LAFONTAINE: Et là, je crois que M. Trudeau est à
l'expropriation. Est-ce que M. Trudeau a été remplacé?
M. PINARD: Il n'a pas été remplacé.
M. LAFONTAINE: Il a été promu?
M. PINARD: Il cumule les deux fonctions.
M. LAFONTAINE: Il a été promu commissaire?
M. PINARD: Je l'ai nommé commissaire pour représenter le
ministère de la Voirie au sein de l'exécutif du conseil
d'administration de l'Office des autoroutes à Montréal, et il
détient également le poste de directeur du service des
expropriations.
M. LAFONTAINE: Cela veut dire que le service du génie de l'Office
des autoroutes est disparu.
M. PINARD: Il n'est pas disparu. Je pense qu'il est encore essentiel de
maintenir ce service en vigueur. Mais, c'est vrai que l'Office des autoroutes
construit moins d'autoroutes qu'autrefois.
M. LAFONTAINE: Mais, on a recommencé à en construire.
M. PINARD: Parce que l'autorité est maintenant dévolue au
ministère de la Voirie depuis trois ans.
M. LAFONTAINE: Quel est le fonctionnement du ministère?
M. PINARD: Au plan du financement, je vais donner un exemple: les
travaux entrepris pour le prolongement de la route de Sainte-Adèle
à Sainte-Agathe sont payés à même le budget du
ministère de la Voirie, les expropriations à même le budget
de l'Office des autoroutes, mais la direction technique est assurée par
l'Office des autoroutes qui agit à titre de maître d'oeuvre pour
le compte du ministère de la Voirie.
M. LAFONTAINE: Je m'excuse, M. le Président, mais je n'ai pas
très bien saisi la structure. Le prolongement, pour donner un exemple
concret même je m'excuse là, ce n'est peut-être pas
pertinent mais cela peut l'être aussi parce que j'ai su que les
services de génie étaient assumés maintenant par le
ministère de la Voirie et pour la construction aussi.
M. PINARD: Ecoutez. Je vais demander au sous-ministre titulaire qui est
également commissaire à l'Office des autoroutes de dire
exactement comment cela fonctionne et au plan administratif et au plan
technique. Cela sera plus rapide...
M. LAFONTAINE: Pour rattacher à votre organigramme.
M. PINARD: Oui, c'est cela.
Voici, sur le plan financier, pour commencer. Actuellement sur
l'autoroute entre Sainte-Adèle et Sainte-Agathe, l'expropriation est
payée par l'Office des autoroutes. Les plans des
ingénieurs-conseils, les arpenteurs, tous les professionnels sont
payés par l'Office des autoroutes. Le poste de péage est
payé par l'Office des autoroutes. Tout le reste de la construction est
payé par le ministère de la Voirie. Lorsque vous voyez le rapport
financier de l'Office des autoroutes, il y a déjà un
déficit assez considérable d'accumulé. Alors on ne pouvait
pas financer une plus grande partie que celle-là. Maintenant,
l'entretien demeurera aux soins de l'Office des autoroutes après la
construction.
M. LAFONTAINE: C'est-à-dire la façon... lorsque le
sous-ministre dit qu'il ne peut pas absorber plus, l'Office des autoroutes
pouvait émettre des obligations sur le marché comme cela a
été fait pendant un certain temps. On aurait pu obtenir aussi des
avances de la part du ministère des Finances, ce qui revient à la
même chose, le ministère des Finances allant sur le marché
financier.
M. PINARD: Il y a eu consolidation de la dette de l'Office des
autoroutes. Le ministère des Finances a décidé que, pour
le moment du moins, il n'y aurait pas d'émission d'obligations qui
serait faite pour voir au paiement des travaux à exécuter par
l'Office comme tel.
M. LAFONTAINE: Alors, le service du génie de l'Office des
autoroutes demeure?
M. PINARD : Il administre pour nous, mais entre autres,
Sainte-Adèle et Sainte-Agathe. Ce sont des ingénieurs-conseils,
des gérants de projets pour le ministère de la Voirie.
M. LAFONTAINE: Mais les gérants de projets procèdent avec
le ministère de la Voirie. La Voirie est responsable de cette
construction.
M. PINARD: C'est elle qui le paie.
M. LAFONTAINE: C'est elle qui le paie.
M. PINARD: C'est elle qui paie les travaux à l'exception de ce
que j'ai déjà dit: l'expropriation, les frais de génie et
le poste de péage.
M. LAFONTAINE: C'est la Voirie qui paie. Mais les autoroutes...
M. PINARD: A chaque mois les estimations sont signées par
l'Office des autoroutes, Roger Trudeau comme directeur du génie. On a un
représentant sur le chantier qui s'appelle... on en a deux en fait, M.
Bérard et M. Dumont. Ils font les recommandations de paiement et on suit
la procédure de la Voirie. Cela va à Claude Bertin qui est
ingénieur régional à Saint-Jérôme et
ça vient à Québec pour le paiement.
M. LAFONTAINE: Maintenant, quand on parle des expropriations, les
expropriations sont payées par l'Office, mais faites par la Voirie.
M. PINARD: Oui, comme dans le passé.
M. LAFONTAINE: Comme dans le passé. Maintenant, je vois ici, M.
Trudeau, chef du service d'expropriation. Qu'advient-il de M. Adam, qui
était chef du service d'expropriation?
M. PINARD: Il est à Montréal. Il est chargé de
certains projets spéciaux à titre de négociateur avec le
Pacifique Canadien et le Canadien National par exemple. Il est occupé
à des dossiers très compliqués, pour compléter la
négociation et en arriver à des ententes, soit au plan...
M. LAFONTAINE: C'est un vieux dossier.
M. PINARD: ...du paiement à ces compagnies ou pour obtenir aussi
des remboursements quand il y a lieu de le faire...
M. LAFONTAINE: Quel serait son titre aujourd'hui?
M. PINARD : Son titre exact, c'est conseiller-cadre attaché au
sous-ministre, je le crois. Je n'ai pas le titre exact. C'est
conseiller-cadre.
M. LAFONTAINE : Est-ce que le ministre considère que c'est une
promotion ou une démotion?
M. PINARD: Je n'ai pas d'explication particulière à donner
à ce sujet. Je considère que ce n'est ni une démotion ni
une promotion. C'est dans la nature normale des choses. M. Adam a
évidemment rendu des services signalés au ministère de la
Voirie en sa qualité de directeur du service, mais je pense qu'il avait
des problèmes qui étaient dus à sa personnalité,
à son tempérament...
M. LAFONTAINE: C'est pourtant un tempérament doux.
M. PINARD: ...et il était surchargé de travail. Seulement,
la tâche ne diminuait pas à ce service, elle augmentait même
sensiblement, et je me demande s'il avait une santé lui permettant de
durer plus longtemps à ce poste extrêmement exigeant de sa
part.
M. LAFONTAINE: Quelle est la fonction de M. Dionne au service
d'expropriation?
M. PINARD: M. Dionne est directeur adjoint à l'expropriation.
M. LAFONTAINE: Directeur adjoint à l'expropriation. M. Dionne est
avocat, je crois.
M. PINARD: Il n'est pas avocat, M. Dionne, il est agronome, je
crois.
M. LAFONTAINE: Dans les techniques de l'administration,
j'aperçois le nom de M. Gabriel Lecavalier. Il était auparavant
attaché, je pense, au service général de la recherche,
à la direction générale de la recherche.
M. PINARD: C'est justement ce que M. Jacques Charland essayait
d'expliquer tantôt. Lorsqu'on parlait d'inventaire et besoins ou
si vous aimez mieux recherche et planification, dans ce secteur, il y
avait l'informatique, systèmes et méthodes. En fait, ce sont deux
fonctions administratives.
M. PINARD: Lorsque nous avons procédé à la
nomination d'un sous-ministre adjoint à l'administration, nous avons
procédé, en même temps, à la mutation et nous avons
nommé, par intérim, M. Lecavalier, directeur
général des techniques d'administration. Sous les techniques
d'administration, il y a systèmes et méthodes. Il y a aussi M.
Pagé qui est en charge de l'informatique dans cette même
boite.
M. LAFONTAINE: L'informatique est tombée dans le secteur de
l'administration. Dans le secteur du génie, il y a certainement des
experts en informatique, des analystes, des programmeurs, qui seraient dans les
services techniques spécialisés.
M. PINARD: Voulez-vous reprendre votre question, M. le
député de Labelle, pour que M. Charland puisse donner sa
réponse pour fins d'enregistrement.
M. LAFONTAINE: Tout à l'heure, on a affirmé que les
techniques de l'administration prenaient charge de l'informatique. La question
est la suivante. Dans les services techniques spécialisés, il est
demeuré une partie d'analystes, programmeurs, etc..
M. PINARD: Nous allons conserver à la disposition des services
techniques spécialisés, des analystes et des programmeurs dont la
fonction sera de se rattacher particulièrement à la fonction
scientifique ou aux applications dans le domaine de la technique. La
quincaillerie elle-même, l'appareillage, sont transférés du
côté de l'administration parce que...
M. LAFONTAINE: Les fils téléphoniques.
M. PINARD: Les fils téléphoniques et tout. Il y aura aussi
des analystes du côté de la gestion, qui seront regroupés
là et dont la fonction sera naturellement plus administrative que
scientifique.
M. LAFONTAINE: Est-ce que la décision qui avait été
prise a été rescindée? La décision qui voulait que
les services techniques spécialisés tels qu'on les appelle
aujourd'hui et qui étaient l'ancienne direction générale
de la recherche pouvaient aller piger dans n'importe quelle direction ou
service du ministère de la Voirie pour tenter d'étudier un
rapport ou un problème bien particulier.
M. PINARD: La formule qui avait été
développée avec la direction générale de la
recherche, c'était justement la formule de la participation ou de la
formation de commissions en vue de l'étude d'un problème
très particulier. Cette formule a porté fruit et a
été au départ de plusieurs rapports qui maintenant font
l'objet de politiques du ministère. La politique a eu son succès
et je pense qu'elle continuera de le maintenir.
M. LAFONTAINE: Il est six heures, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que vous permettriez, pour finir le
problème, une question du député de Portneuf qui attend
depuis longtemps parce qu'à la prochaine séance il faudra... Le
député de Frontenac sera le deuxième.
M. LATULIPPE: Je m'excuse, M. le Président, cela ne regardait pas
du tout l'organigramme; je vais réserver ma question au poste
budgétaire 1, article 1, puisque vous discutez encore de
l'organigramme.
M. PINARD: Très bien. Le poste de l'administration...
M. LAFONTAINE: Encore quelques questions, M. le Président. J'en
ai peut-être encore pour quinze minutes, au maximum. J'aimerais mieux le
faire demain en commençant, de cette façon on passera à
l'article 1, sous-article 1.
M. PINARD: A votre discrétion, messieurs!
M. LE PRESIDENT: Si les membres de la commission sont d'accord.
M. LAFONTAINE: M. le Président, ce n'est pas le consentement des
membres. Il est 6 heures. On doit arrêter à 6 heures mais les
questions ne sont pas finies là-dessus. On continue demain tout
simplement.
M. LE PRESIDENT: D'accord.
M. PINARD: Nous devrions revenir à la commission parlementaire
après l'appel des ordres du jour, demain après-midi.
M. LE PRESIDENT: Demain après-midi. (Fin de la séance 18 h
2)
Séance du jeudi 13 mai 1971
(Quinze heures cinquante sept minutes)
M. LEDUC (président de la commission de la Voirie): A l'ordre,
messieurs! L'étude des crédits du ministère de la Voirie,
poste budgétaire 1 ; Administration.
M. PINARD: Le député de Labelle avait dit, hier soir,
avant la suspension de nos travaux qu'il avait quelques questions à
poser au poste budgétaire: Administration.
M. LEGER: Est-ce que je pourrais poser une question avant que le
député de Labelle parle au ministre de la Voirie? C'est une
question urgente et grave...
M. PINARD: Et d'intérêt public. Stationnement
M. LEGER: Et d'intérêt public. On vient de communiquer aux
députés un document provenant du whip du Parti libéral
disant que les députés pouvaient se prévaloir du terrain
de stationnement à l'intérieur du parlement et que les
députés auraient à débourser $10 par mois. Est-ce
que la demande de payer pour ce stationnement provient du fait qu'on
enlève cet emplacement à d'autres personnes qui s'en seraient
servi? On était d'accord pour payer les $10 du moins les
députés de notre parti en allant au complexe G parce qu'on
se trouvait à ne pas vouloir avoir un statut privilégié
par rapport aux fonctionnaires. Est-ce que ce sont seulement les
députés qui seraient là et pour quelle raison les
députés auraient à débourser $10 pour ce
stationnement?
M. PINARD: Comme il s'agit d'une politique d'ensemble à
établir et à mettre en vigueur au niveau des aires de
stationnement aussi bien pour les membres de l'Assemblée nationale que
pour les fonctionnaires qui travaillent à l'Assemblée nationale
et au gouvernement, je pense qu'il faut établir des principes et essayer
de ne pas faire de discrimination avec quiconque. La mise en vigueur de cette
politique est assez difficile à équilibrer au départ parce
que tous nos travaux ne sont pas terminés, les complexes ne sont pas
terminés. Tous les espaces qui seront disponibles dans l'avenir ne
seront pas prêts à être occupés ou utilisés
comme aire de stationnement. Cela nous pose des problèmes. Je pense
qu'il faut quand même en arriver à la mise en vigueur étape
par étape de cette politique de stationnement. C'est pour ça que
j'ai demandé la collaboration non seulement de tous les
députés et de tous les fonctionnaires haut gradés mais
également de tous les fonctionnaires en général.
Cela cause des difficultés au niveau de l'application bien
sûr, au niveau de l'accepta- tion chez certains fonctionnaires ou
certains groupes de fonctionnaires qui ne sont pas totalement satisfaits, je
l'admets, de la situation qui leur est faite. Nous essayons dans cette
première étape avec les moyens du bord. C'est pourquoi j'avais
personnellement demandé aux whips des partis de se rencontrer et de nous
dire jusqu'à quel point notre politique leur paraissait acceptable et de
nous donner le résultat de ces négociations à leur niveau.
Ce travail a été fait..
On a mis mon sous-ministre titulaire au courant des recommandations
faites par les whips des partis, et nous avons suggéré que les
députés de l'Assemblée nationale puissent se servir de la
cour intérieure de l'Assemblée nationale pour y stationner leur
voiture.
Quant au montant de loyer à être chargé à
chacun d'eux, ce n'est pas moi qui l'ai déterminé. Je ne voulais
pas m'en mêler comme ministre titulaire du ministère chargé
de l'application de cette politique. Etant également
député de l'Assemblée nationale, je voulais
complètement être à l'abri de toute pression ou de toute
critique parce que je considère que je suis moi-même membre de
l'Assemblée nationale, comme vous tous.
Je voulais que ce soient les fonctionnaires, qui, en accord avec les
whips des partis, puissent en arriver à un accord. Je demanderais
à mon sous-ministre, qui a eu à négocier avec les
représentants des partis, de nous dire sur quoi il y a eu accord, sur
quoi il y a encore désaccord, et si la proposition qui a
été faite semble acceptable à tous les
députés ou du moins à la majorité des
députés.
M. DROLET: M. le Président, avant que le sous-ministre ne
réponde, en même temps, il pourra nous le dire, est-ce que
seulement les fonctionnaires et les députés paieront $10, lundi,
ou si les ministres également vont être obligés de payer
$10?
M. GARNEAU: Ils ont une place spéciale.
M. PINARD: C'est-à-dire que le problème n'a pas
été envisagé dans cette optique. Personnellement, je
n'aurais pas d'objection, comme ministre et député, à
payer pour la place de stationnement que ma voiture occupera. Mais, le fait
est, la pratique l'a démontré, que nos chauffeurs sont plus
mobiles que d'autres parce que la voiture a à se déplacer plus
souvent pour permettre au ministre d'occuper différentes fonctions,
d'aller à des conférences, à des rencontres, etc.
M. LAFONTAINE: M. le ministre, ce serait probablement pousser à
l'extrême d'obliger l'Exécutif de la province à payer pour
venir travailler.
M. PINARD: Disons que le problème est resté au niveau de
la décision, au conseil des ministres; alors, compte tenu de
l'acceptation
globale ou partielle de cette nouvellle politique de stationnement, le
conseil des ministres avisera du sort qu'il se fera à lui-même.
S'il faut donner l'exemple d'en haut pour mieux faire accepter la politique de
stationnement, personnellement je n'y vois aucune objection. Avec la
réserve cependant qui peut être faite, c'est comme le notait
tantôt le député de Labelle, à l'endroit du Conseil
exécutif...
M. LAFONTAINE: La logique dit qu'on veut que l'Exécutif
appartienne à la province; pourquoi la province se chargerait elle une
place de stationnement à elle-même?
M. PINARD: Je pense qu'à ce moment-là, si j'ai bien
compris la remarque du député de Portneuf, c'est que ce serait le
ministre qui a à se servir de telle voiture qui aurait à le
payer.
M. LAFONTAINE: C'est une voiture de la province.
M. PINARD: Si j'ai bien compris la remarque du député de
Portneuf, il voudrait que les ministres soient traités comme des membres
de l'Assemblée nationale et se voient obligés de respecter la
même entente.
M. LAFONTAINE: Ce n'est pas le ministre ni le député. On
paie pour le stationnement de l'automobile et l'automobile appartient à
la province. Ce serait la même chose que de faire payer une place de
stationnement pour l'outillage du ministère de la Voirie, lui faire
payer un loyer.
M. PINARD : Il y a une distinction. Le député accroche le
paiement à la personne...
M. LAFONTAINE : Ce n'est pas à la personne, c'est pour
l'automobile.
M. PINARD: Alors que dans l'optique du député de Labelle,
le paiement du loyer est accroché plutôt à la voiture qui
sert pour le ministre. Il y a quand même une distinction
fondamentale.
M. LAFONTAINE: Toujours pour la forme, M. le Président.
M. PINARD: C'est ce qu'il faut réconcilier maintenant.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Alors, M. le ministre, avant que le
sous-ministre ne réponde, hier, on a placé, sur les pare-brise
des voitures, une note nous indiquant ce que nous devions faire en ce qui
concerne le stationnement de nos voitures. Il s'agissait de stationnement au
complexe G. Je ne sais trop où. En tout cas, on se ramassait rue
Claire-Fontaine. Où en est-on exactement, afin qu'on sache si on devra
rentrer la voiture dans le parlement, la mettre dans nos poches, ou enfin,
venir en tricycle ou en moto?
M. PINARD: Est-ce que le député de Chicoutimi dit que les
papillons mis sur les pare-brise indiquaient que le député devait
garer sa voiture dans le garage du complexe G ou dans la cour intérieure
de l'édifice A?
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Non, au complexe, ça allait
jusqu'à Claire-Fontaine. C'est à ce sujet que je voudrais une
précision.
M. PINARD : Je suis heureux que la question soit posée.
J'aimerais que ce soit clarifié tout de suite. Moi, j'avais
compris...
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Avant que vous continuiez, M. le Ministre, je
tiens à préciser que je suis tout à fait d'accord sur le
principe qu'on paie le stationnement. D'autre part, en ce qui concerne
l'Exécutif, ce serait indécent de demander aux membres de
l'Exécutif de payer. D'autant plus, en raison des arguments qu'a
invoqués mon collègue et eu égard aussi au fait que les
ministres sont obligés de se déplacer très souvent, il
faut que la voiture soit à la porte dès le moment où ils
en ont besoin. Alors, au point de vue pratique, où en sommes-nous?
M. PINARD: Je vais demander au sous-ministre titulaire, qui est l'auteur
de la rédaction des instructions qui ont été
données et placées sur vos pare-brise, de donner exactement le
sens de ses instructions, puisqu'il m'a dit qu'il les avait lui-même
données.
Voici, en ce qui concerne la note, évidemment, pour nous, il
s'agissait de faire une note générale. Vu que nous avions
communiqué directement avec les whips des partis, nous supposions qu'eux
aviseraient chacun leur député.
Maintenant, je dois m'excuser. J'ai appris, ce matin que la lettre
était partie au nom de M. Louis-Philippe Lacroix, whip, en
espérant qu'il la transmette aux autres whips des partis et j'ai fait
envoyer cet après-midi même une copie de cette lettre aux
différents whips...
M. LAVOIE (Wolfe): Je l'ai reçue il y a quelques minutes en
Chambre. J'ai fait faire des photocopies pour les députés mais je
n'ai pas eu le temps de les distribuer encore.
M. LACROIX: Je l'ai remise à l'ouverture de la séance.
M. PINARD: Alors, tous les députés seront à
l'intérieur du complexe A qui est l'Assemblée nationale.
M. LAFONTAINE: Je comprends bien, par exemple, que le
député qui voudrait garer sa voiture à l'édifice G
pourrait le faire?
M. PINARD: Exactement.
M. LESSARD: Par exemple, lorsque nous ne
serons pas en session, nous avons toujours à venir à
Québec pour des affaires du comté ou autres choses. Est-ce que
cela veut dire que si nous n'avons pas, à ce moment-là,
payé nos $10 mensuellement, nous devrons aller nous garer au complexe G?
Est-ce qu'on va pouvoir payer au jour le jour notre espace de stationnement,
ici, dans la cour intérieure? Est-ce qu'on doit nécessairement
payer les $10...
M. PINARD: C'est-à-dire que, en cours de route, il y aura
peut-être des petits accrochages, c'est normal, je tiens à vous
aviser tout de suite. C'est normal, lorsqu'on établit une nouvelle
politique, au départ. Actuellement, on m'informe qu'à
l'intérieur du complexe A, on n'aura personne pour percevoir l'argent ou
$1.25 par jour. Il faudra que quelqu'un soit au mois.
Maintenant, d'ici une dizaine de jours, je dois rencontrer la
Société Parc-Auto qui va administrer tous ces stationnements et,
pour des cas comme celui que vous apportez, hors de session, il y aura
peut-être moyen d'organiser quelque chose de spécial dans ce
temps-là. Mais, actuellement, ce sont seulement ceux qui vont payer $10
par mois qui vont avoir le droit de stationner à l'intérieur du
complexe A. Ce qui veut dire qu'un député, qui ne prend jamais sa
voiture et qui voudrait venir une journée, devrait stationner au
complexe G. On va essayer, d'ici une dizaine de jours, de clarifier un peu plus
cette situation, pour le complexe A seulement. Cela nous coûterait
extrêmement cher d'avoir quelqu'un pour collecter ici, une fois de temps
en temps.
M. LAFONTAINE: M. le Président, au nom du président de la
commission qui a perdu son droit de parole, en acceptant la présidence,
est-ce qu'on pourrait savoir si le paiement de ce stationnement pourrait
être retenu sur salaire, comme déduction?
M. PINARD: Pas actuellement. C'est une mesure qui a un caractère
vexatoire que de retenir à la source le paiement qui est, en quelque
sorte, minime.
M. LAFONTAINE: Peut-être au point de vue administratif, mais c'est
probablement la question du président qui ne parle pas, mais qui parle
par ma bouche. C'est probablement que cela l'avantagerait...
M. PINARD: Je tiens pour acquis qu'une fois un accord de principe
intervenu entre les collègues de l'Assemblée nationale, je leur
connais assez de sens de l'honneur et de la responsabilité pour
s'acquitter du paiement du loyer auquel ils auront accordé leur
consentement.
C'est une question des responsabilité et d'honneur. Je ne vois
pas comment on les humilierait en retenant à la source, sur leur
chèque de paie, ce montant de $10 par mois.
Payable à l'avance.
M. LAFONTAINE : Payable à l'avance?
M. PINARD: Oui, parce que ça vous prend excusez
l'expression anglaise un "sticker".
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Une vignette.
M. PINARD: Pour avoir droit à la vignette, il faut déposer
$10. C'est bon pour le mois.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Quand on aura la vignette, on pourra
stationner.
UNE VOIX: Cela commence lundi? M. PINARD: Lundi matin.
M. DROLET: On ne l'a pas encore notre vignette.
M. PINARD: Oui, dans la note que j'ai fait mettre sur les pare-brise des
automobiles, je pense qu'il est mentionné que l'on pouvait acheter
immédiatement sa vignette.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Vous avez dû trouver cette note sur le
pare-brise de votre voiture.
M. PINARD: C'était le moyen le plus expéditif pour faire
connaître la politique tout de suite. J'aurais
préféré que cela se fasse par courrier. Enfin! On est
obligé d'oeuvrer dans des conditions extrêmement difficiles, ces
temps-ci.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Vous faites cela à la mitaine!
M. PINARD: C'est-à-dire que ce n'est pas tout le monde qui veut
s'occuper de ce problème. C'est extrêmement délicat. Je
m'en passerais facilement.
Est-ce qu'on est prêt à continuer la discussion?
M. PICARD: ... pour payer?
M. LACROIX: En demandant la vignette au capitaine Gosselin...
M. PINARD: Voulez-vous donner les explications pertinentes pour obtenir
la vignette. Combien va coûter la vignette?
La vignette, évidemment, pour les gens qui sont de
l'extérieur...
M. LE PRESIDENT (Coiteux): A l'ordre, s'il vous plaît! Est-ce que
je pourrais demander aux gens de tenir des caucus à l'extérieur
étant donné que notre ministre et notre ancien ministre n'ont pas
la voix forte. Je pense que ces bourdonnements dans la machine enregistreuse,
cela doit être terrible pour les secrétaires. Si vous voulez vous
abstenir de ces conver-
sations. Si vous voulez le faire, vous pourriez peut-être aller
à l'extérieur.
M. PINARD: Pour obtenir les vignettes, vous pouvez vous adresser soit au
complexe G, soit à Claire-Fontaine, ou au capitaine Gosselin.
Le capitaine Gosselin a son bureau à quel endroit?
Il avait son bureau au premier étage de l'édifice A, face
à l'édifice E.
UNE VOIX: Chambre 58.
Au rez-de-chaussée ou au sous-sol?
M. LACROIX: Le rez-de-chaussée, c'est l'étage au niveau du
sol et la chambre 58 se trouve au sous-sol.
M. PINARD: Il a été déménagé
dernièrement.
M. LACROIX: Il était encore là aux dernières
nouvelles.
M. LAVOIE (Wolfe): J'ai été le voir tantôt. Ils
m'ont dit que c'était à la chambre 58. Nous sommes allés
le chercher à la chambre 58 et nous avons descendu au sous-sol. Il a
peut-être deux bureaux? Je ne le sais pas!
M. LE PRESIDENT (Coiteux): Nous pouvons maintenant passer à un
autre sujet.
M. LATULIPPE: Est-ce que nous n'étions pas au poste 1 :
Administration?
M. PINARD: Oui. Le député de Labelle avait la parole.
M. LAFONTAINE: Je voulais demander si M. Jean-Paul Ménard est
encore à l'emploi du ministère de la Voirie?
M. PINARD: Non. Il a été muté au ministère
de la Justice, à sa demande d'ailleurs.
M. LAFONTAINE: Est-ce que M. François Favreau est encore à
l'emploi du ministère de la Voirie?
M. PINARD: Oui.
M. LAFONTAINE: Quel poste occupe-t-il?
M. PINARD: Il est adjoint au directeur du personnel.
M. LAFONTAINE: Dans le casier, ici, ce serait l'adjoint de M.
Pelletier?
M. PINARD: Oui.
M. LAFONTAINE: Est-ce que son bureau est à Montréal ou
à Québec?
M. PINARD: Québec.
M. LAVOIE (Wolfe): M. Jeannotte est-il encore au ministère de la
Voirie?
M. PINARD: M. Jeannotte, oui. M. LAVOIE (Wolfe): A quel titre? M.
PINARD: Conseiller-cadre.
M. LAVOIE (Wolfe): A Montréal ou à Québec?
M. PINARD: A Montréal.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Que veut dire conseiller-cadre ?
M. PINARD: Conseiller-cadre?
UNE VOIX: Est-ce que c'est ça qu'ils appellent sur la tablette ou
si...
M. PINARD: Ah non, non! Bien au contraire!
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Qu'est-ce que vous lui faites faire à
M. Jeannotte au fait?
M. PINARD: M. Jeannotte était autrefois un ingénieur de
district...
UNE VOIX: A la régionale 2.
M. PINARD: Il travaille au niveau régional. M. Jeannotte
travaille maintenant avec M. John Connolly dans la région de
Montréal. M. Connolly, on l'a expliqué hier, agit comme adjoint
au sous-ministre pour la région de Montréal.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Alors, que fait M. Jeannotte?
M. PINARD: M. Jeannotte est un conseiller-cadre à cause de sa
compétence, à cause de son immense expérience dans le
domaine de la construction et de l'entretien, mais surtout de la construction.
Il est en mesure de donner un bon coup de main à M. Connolly, qui a une
charge de travail très lourde en ce moment.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Il est conseiller dans un cadre.
M. PINARD: Parfait. C'est une question d'interprétation. Le cadre
est grand, petit, moyen. C'est une question d'interprétation, mais je
sais qu'à Montréal les fonctions sont des fonctions de
responsabilité et qui demandent de longues journées de
travail.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Il ne relève pas alors des monuments
historiques?
M. PINARD: Non.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Pas encore!
M. PINARD: Enfin, pour ceux qui veulent vieillir plus vite...
M. LAFONTAINE: Quel stage va-t-il faire aux monuments historiques?
M. TREMBLAY (Chicoutimi): C'est la phase intermédiaire
entre...
M. LAFONTAINE: M. le Président, est-ce que le ministre...
M. PINARD: Je ne suis pas responsable de ce domaine dont vient de parler
le député de Chicoutimi. Je pense que M. Jeannotte sans
faire injure à sa jeunesse est quand même sur le point de
prendre sa retraite.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Il n'y a pas de comité
interministériel entre les Affaires culturelles et vous pour
régler le cas de ces personnes?
M. PINARD: Je m'occupe de mes problèmes, mes collègues
s'occupent des leurs.
M. LAFONTAINE: M. le Président, est-ce que le ministre peut nous
expliquer en quoi consiste...
M. PINARD: Il n'y a pas de murale entre nous cependant.
M. LAFONTAINE : Est-ce que nous sommes à l'article de la
murale?
M. PINARD: Oui.
M. LAFONTAINE: Nous pourrions peut-être en parler. Est-ce que le
ministre des Travaux publics est allé poser du cimet, du béton
dans lamurale?
M. PINARD: Cela a été discuté un certain soir. Je
ne suis pas intéressé à revenir sur ce sujet.
M. LAFONTAINE: Le ministre n'a pas changé d'idée.
M. LE PRESIDENT: Messieurs, la murale est un cas irrégulier.
M. LAFONTAINE: C'est le ministre qui a attaqué le sujet de la
murale, M. le Président. Je reviens à la question que j'ai
posée tout à l'heure. Est-ce que le ministre pourrait
m'expli-quer le fonctionnement du cabinet du sous-ministre, en fonction du
nouvel organigramme?
M. PINARD: Comme je laisse assez de liberté d'action à mon
sous-ministre pour être capable d'organiser son propre bureau, je vais
lui demander d'expliquer comment il le fait fonctionner en ce moment. Quelles
modifica- tions il entend proposer dans l'avenir, s'il doit y avoir des
modifications, comte tenu des politiques établies par le ministre.
Tout le monde est au courant que le ministère de la Voirie est un
ministère qui accorde beaucoup de contrats et procède à
beaucoup d'achats. Jusqu'à dernièrement, le ministre et le
sous-ministre devaient signer une foule de documents. Il était presque
impossible que nous ayons le temps de les analyser à fond. Actuellement
j'ai à Québec, entre autres, surtout pour les
arrêtés en conseil et les CT, M. René Rioux il a
beaucoup d'expérience en fait, il faisait pas mal le même travail
avec M. Arthur Branchaud qui voit à analyser les documents. Il
nous dit si ça suit la procédure, si c'est bien fait, ce qui nous
permet de signer avec une quiétude raisonnable.
Information
M. PINARD: Nous avons, aussi depuis dernièrement, quelqu'un qui
donne de l'information vis-à-vis des différents corps
intermédiaires et la députation. D'ailleurs, vous avez
reçu chacun une lettre donnant différents renseignements auxquels
les députés sont en droit de s'attendre.
Comme nous sommes dans toutes les régions de la province, il est
très important pour nous que tout le monde soit renseigné.
Nous avons aussi à ce niveau des responsables de
l'information...
M. LAFONTAINE: Est-ce que le sous-ministre me permettrait? Le
sous-ministre vient de dire qu'il a à son service quelqu'un qui s'occupe
de l'information. Qui est ce monsieur?
M. PINARD: M. Jean Migneault.
M. LAFONTAINE: Est-ce que M. Migneault dépend directement du
sous-ministre ou s'il dépend de l'Office de l'information?
M. PINARD: Il dépend du sous-ministre.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): M. le sous-ministre, est-ce que c'est ce M.
Migneault qui nous a envoyé la coupure de journal nous rapportant des
déclarations du vice-président de l'Assemblée
nationale?
M. PINARD: C'est exact. D'ailleurs, je dois convoquer M. Migneault
là-dessus. Je pense qu'il a peut-être outrepassé son
mandat. Lorsqu'on commence à informer, il y a certainement des erreurs
qui vont se produire. C'est à force d'erreurs et d'omissions qu'onvient
à bout de se corriger. Je pense qu'en général il va
s'adapter à sa situation très bien. Au départ, je lui ai
demandé de prendre toutes les sources d'information voulues et de les
faire parvenir aux députés. Nous sommes en contact assez
régulièrement. Mais il y a des choses qu'il a fait
parvenir sans mon autorisation. A l'avenir, nous allons essayer de
corriger cette situation.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): C'est pourquoi je vous pose la question. J'ai
répondu à l'aimable lettre de M. Migneault, le remerciant et le
priant de nous faire parvenir désormais toute déclaration de
quelque député de l'Assemblée nationale sur les
mêmes sujets. Etes-vous d'accord sur ça?
M. PINARD: Est-ce que le député de Chicoutimi pourrait
répéter sa déclaration au cas où ce serait moi qui
devrais répondre?
M. TREMBLAY (Chicoutimi): J'ai accusé réception de la
lettre fort aimable de M. Migneault qui était accompagnée, je
l'ai dit tout à l'heure, d'une coupure de journal nous parlant d'une
déclaration du vice-président de l'Assemblée nationale.
J'ai dit à M. Migneault, dans ma lettre-réponse, comme il s'agit
d'un précédent: Est-ce qu'il a l'intention de nous faire parvenir
toute déclaration d'un député de l'Assemblée
nationale concernant le ministère de la Voirie? Je lui ai demandé
de nous faire connaître la politique du ministère à ce
sujet.
M. PINARD: Je pense qu'à ce moment-là le fonctionnaire en
question dépasserait son mandat.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Donc, le geste qu'il a posé l'autre
jour, vous le condamnez.
M. PINARD: Je ne le condamne pas, sauf que je comprends dans quelle
situation il s'est trouvé, lorsqu'il a fait parvenir les premiers
documents qui avaient pour objectif d'expliquer aux députés,
quels qu'ils soient, le fonctionnement des nouvelles structures du
ministère de la Voirie. Je fais allusion notamment au document,
daté du 1er avril 1971, qui donne la liste du personnel administratif
des régions et des divisions du ministère de la Voirie et du
ministère des Travaux publics.
Je crois que M. Migneault a agi à l'intérieur de son
mandat et selon les instructions qui lui avaient été
données. Lorsqu'il a fait parvenir, un peu plus tard, un document aux
députés de l'Assemblée nationale, en date du 6 mai 1971,
auquel était jointe une photocopie d'un article de journal publié
mercredi, le 28 avril 1971, dans L'Echo du Nord qui rapportait une
déclaration du député de Terrebonne, vice-président
de l'Assemblée nationale au sujet de la non-possibilité
d'embauche des étudiants à la voirie cet été, je
crois que M. Migneault a pu errer dans l'exercice de son mandat.
Je ne voudrais pas lui en tenir grief de façon trop
sérieuse ou trop sévère, aujourd'hui. Il l'a fait dans un
bon esprit, je crois, parce que, semble-t-il, cette déclaration du
député de Terrebonne faisait état en quelque sorte de
l'application ou de la non-application d'une politique d'embauchage des
étudiants, établie conjointement par le gouvernement d'Ottawa et
le gouvernement du Québec.
Alors, je pense que la déclaration du député de
Terrebonne est une matière qui mérite une interprétation,
à mon avis, différente de celle que lui-même a
donnée à la politique d'embauche des étudiants. Ce n'est
qu'un peu plus tard qu'on m'a fait parvenir le document en question. J'ai dit
bien honnêtement au député de Terrebonne qu'il prenait
à la lettre certaines directives au plan administratif et au plan
budgétaire.
Moi, je reste convaincu qu'il y a possibilité d'embauchage des
étudiants dans les divisions de la Voirie, tout comme ce fut possible
dans le passé, compte tenu évidemment des enveloppes
budgétaires consacrées à la construction ou à
l'entretien des routes. Ce qui ne me semble pas avoir été compris
par tout le monde, c'est qu'il y a quand même une structure en place qui
a la responsabilité de déterminer quels seront les emplois
disponibles pour les étudiants.
Il y a un ministre d'Etat responsable qui est le député de
Joliette, le Dr Robert Quenneville. Je pense qu'il est régulier de faire
parvenir les demandes d'emploi des étudiants au ministère du Dr
Quenneville, de façon qu'il y ait un meilleur contrôle, une
meilleure coordination et plus d'efficacité. Il est fort possible que le
Dr Quenneville fasse parvenir des demandes d'emploi au niveau des divisions de
la Voirie, ce qui implique qu'il y a possibilité d'embauchage des
étudiants. Mais, il y aura distribution de ces demandes d'emploi un peu
partout dans les ministères et dans les agences gouvernementales ou
paragouvernementales, etc.
C'est le sens de la déclaration qui aurait dû être
faite si par hasard on essayait de me mettre en contradiction aujourd'hui avec
la déclaration faite par le député de Terrebonne. Je
répète encore une fois que M. Migneault, à l'avenir,
lorsqu'il verra que les documents qu'il devrait envoyer au député
ont une connotation politique, que ça dépasse les critères
de l'administration pure et simple du ministère, à ce
moment-là, il devrait les référer au cabinet du ministre
de façon que le ministre...
M. LAVOIE (Wolfe): La fédération libérale.
M. PINARD: ...non ... prenne ses responsabilités et confie
à son chef de cabinet la responsabilité de faire parvenir ces
nouvelles informations au député. Je pense que c'est la ligne de
démarcation qui doit être établie. En toute conscience et
en toute honnêteté pour M. Migneault, je pense que c'était
un domaine qui était assez marginal, dans ce sens que les lignes de
démarcation étaient assez difficiles à établir et
je ne voudrais pas lui en tenir grief plus qu'il ne faut.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Nous non
plus. Tout simplement, nous avons constaté qu'il n'était
pas encore recyclé.
M. PINARD: Bien, enfin, c'est un fonctionnaire qui a travaillé au
ministère des Travaux publics depuis de nombreuses années; je
pense qu'il est un fonctionnaire très compétent. Il est
actuellement dans une nouvelle fonction, il a peut-être un petit
problème d'adaptation, je l'admets, parce que c'est dans le domaine des
relations publiques, mais en ce qui concerne l'administration du
ministère des Travaux publics et de la Voirie. Il ne peut pas être
raccroché comme tel à l'Office d'information et de
publicité où au poste d'attaché de presse du ministre,
c'est là que s'établit la distinction et c'est pour cela que je
lui demande de faire plus attention, à l'avenir.
M. LATULIPPE: M. le Président, sur le même sujet...
M. PINARD: Est-ce que je pourrais ajouter qu'en général
tous les documents qui ont été envoyés par M. Migneault
aux députés ont été reçus favorablement. Je
n'aurais qu'à lire les lettres de M. Jean-Guy Cardinal,
député de Bagot, en date du 4 mai, pour affirmer qu'il est
très satisfait d'avoir reçu cette nouvelle information qui
permettra aux députés et à leurs électeurs de mieux
se renseigner et il offre des félicitations à M. Migneault.
M. LAFONTAINE: Ce n'est pas Denis Hardy, 12 mois de pouvoir.
M. PINARD: Non, je parle en général. Je ne parle pas du
document qui concerne les déclarations du député de
Terrebonne. M. Bertrand, le chef de l'Opposition, a également
envoyé une lettre semblable...
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Si vous voulez les collectionner, je peux vous
en envoyer.
M. PINARD: M. Marcel Masse également, le ministre du Travail, le
député de Stanstead, le député de Portneuf,
également a fait parvenir une lettre en ce sens. Vous voyez que je ne
veux pas politiser cette question.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): On peut vous montrer une collection
complète, mais la seule raison pour laquelle je vous ai posé la
question, c'est que...
M. PINARD: Je pense que cette nouvelle information répondait
à un besoin.
M. LAFONTAINE: J'aurais pu, peut-être, M. le Président,
envoyer aussi une lettre de remerciements, mais comme je l'ai dit hier, je
n'avais pas le document et le document que j'ai me provient de M. Rémi
Paul. Cela veut dire que certains députés les ont reçus et
moi, je n'en ai pas reçus. J'en ai reçu deux à ce jour
j'en ai reçu un, ce matin, et j'ai reçu celui que je viens de
vous donner.
M. PINARD: Le député de Labelle m'a remis la lettre du 6
mai 1971 qui lui a été envoyée par M. Migneault et
à laquelle lettre était joint le document concernant l'invitation
du député de Terrebonne.
M. TREMBLAY C'est-à-dire que ce n'est pas une lettre à
laquelle était joint un document. C'était une lettre d'envoi du
document. Il y a une nuance très importante.
M. LAFONTAINE: Avec la lettre d'envoi du document et avec aussi une
prise de position, au départ, de la valeur du document.
M. PINARD: Oui, c'est parce que j'ai vu le libellé de la lettre
d'envoi du document, et c'est là que j'estime que M. Migneault a franchi
la limite de ses attributions en tant que fonctionnaire chargé de faire
des relations publiques au plan administratif. Alors, il y avait une
connotation évidente au plan politique, dans ce document, ce qui lui a
peut-être échappé. Je ne veux pas faire de débats,
je ne veux pas être acrimonieux à son endroit. Nous l'avons vu, il
a très bien compris que les conséquences, au plan pratique, n'ont
peut-être pas été celles que lui-même avait
prévues. A l'avenir, il va savoir comment se comporter.
M. LAFONTAINE: A l'avenir, M. Migneault n'enverra que les documents
officiels du ministère de la Voirie et non pas ce qu'un
député a pu rapporter à un endroit ou à un
autre.
M. PINARD: C'est cela.
M. LE PRESIDENT: La parole est au député de Frontenac. Il
demande la parole.
M. PICARD: M. le Président, on reprendra ces documents-là
après l'adoption des crédits, pas avant.
M. LATULIPPE : M. le Président, pour ma part, j'ai vu le document
en question et je trouve qu'il est sans conséquence directe, d'autant
plus que je pense que c'est quelque chose d'objectif, d'honnête.
On se réfère aux emplois d'étudiants mais, si on
lit ensemble, c'est très minime là-dedans quand on parle des
étudiants. On parle surtout de la politique générale du
ministère de la Voirie. Je pense que c'est honnête, en fait, et
c'est quelque chose sans conséquence, qui ne doit pas quand même
pas se poursuivre.
M. LAFONTAINE: Je vais répondre au député. Tout
simplement, les emplois d'été, c'est tirer par les cheveux. Si le
ministre peut me remettre ma lettre. Il est question de la compa-
gne électorale du 29 avril, du fonctionnement du ministère
de la Voirie sous un autre gouvernement.
Je ne crois pas qu'il appartienne à aucun fonctionnaire de
quelque gouvernement que ce soit de porter un jugement sur une administration
quelconque. Le fonctionnaire est au service de l'Etat, pour servir les
contribuables du Québec, et la politique est réservée aux
politiciens, aux députés élus.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre! Je déclare l'affaire close.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Cette expérience du
député de Frontenac ne lui a pas fait comprendre l'importance
d'un geste condamnable et qu'a condamné, d'ailleurs, implicitement le
ministre.
M. LE PRESIDENT: L'affaire est close.
M. PINARD: M. le Président, j'aimerais quand même qu'on
n'interprète pas ma déclaration de façon péjorative
non plus. J'ai mis des précautions oratoires quand j'ai condamné
le geste de M. Migneault et je veux être juste à son endroit comme
je voudrais que les députés des deux côtés de la
table le soient à l'endroit de M. Migneault.
M. LAFONTAINE: De toute façon, M. le Président, il ne
faudrait tout de même pas dire que c'est un geste louable. La preuve
c'est que le ministre dit que cela va changer.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): M. le ministre, c'est tellement vrai que je ne
lui en ai pas fait grief, que je lui ai demandé de nous faire tenir
toutes les déclarations des autres députés. C'était
gentil de ma part.
M. PINARD : C'est-à-dire que non. Je trouve que c'est une
stratégie peut-être habile de votre part mais dans laquelle nous
ne tomberons pas parce que nous savons quelle utilisation vous pourriez en
faire à l'occasion.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Vous y êtes déjà
tombé.
M. PINARD: Non.
M. LE PRESIDENT: Messieurs les membres de la commission, la parole
était au sous-ministre pour donner des explications sur le personnel de
son ministère.
M. LAFONTAINE: Il en était rendu à M. Jean Migneault.
M. LE PRESIDENT: L'incident étant clos, nous pourrions demander
au sous-ministre de continuer son exposé.
M. PINARD: Actuellement, nous construi- sons un peu partout dans la
province. Evidemment, la province étant de plus en plus peuplée,
nous avons de plus en plus d'expropriations et nous essayons de minimiser le
plus possible les dommages d'expropriation en renseignant la population.
Là-dessus, il y a M. Vastel et M... qui relèvent en fait de
l'Office de l'information mais qui travaillent beaucoup avec nous aussi. Ce
monsieur était l'attaché de presse de M. Russell...
UNE VOIX: M. Chevalier.
M. PINARD: M. Chevalier, à Montréal, Wellie Chevalier, qui
collabore souvent avec nous même s'il relève de l'Office
d'information, pour essayer de renseigner la population. D'ailleurs, vous avez
vu, j'ai fait parvenir par M. Migneault un texte de M. Vastel sur l'autoroute
est-ouest à Montréal.
M. LAVOIE (Wolfe): Je vous trouve habile, M. le ministre, de ne pas
faire savoir qu'il était déjà attaché de presse de
M. Russell...
M. PINARD: Je ne me souvenais pas de son nom.
D'ailleurs, c'est un homme compétent.
M. LAFONTAINE: M. Wellie Chevalier est un homme très
compétent qui était l'ancien éditeur de journal Le Droit
et aussi l'ancien rédacteur en chef, je pense, du journal Le Canada.
M. PINARD: Je ne me souvenais pas de son nom.
C'est un excellent journaliste.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): En fait, vous avez combien de personnes pour
conseiller tout le monde? De combien de personnes se compose votre cabinet,
outre votre sous-ministre? Autour de vous, combien y a-t-il de personnes? Il y
a un secrétaire particulier, adjoint, et ci et ça. Est-ce que
vous pourriez me donner tous les noms, leurs fonctions, leurs salaires. Est-ce
qu'ils ont été engagés après émission de la
liste d'éligibilité, etc?
M. PINARD: Mon chef de cabinet est Jean-Claude Villiard, mon
attaché de presse...
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Quel est son salaire?
M. PINARD: Il était de $14,000, je l'ai augmenté
dernièrement.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): A combien? M. PINARD: A $16,000.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): A $16,000, pour quelle raison?
M. PINARD: La semaine dernière, il y a quinze jours.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Est-ce qu'il y a eu recommandation de la
Commission de la fonction publique et émission de la liste
d'éligibilité au moment de son arrivée au
ministère?
M. PINARD: Oui.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Bon! Il est passé de $14,000 à
$16,000.
M. PINARD: Son salaire est payé dans les cadres du salaire qui
est déterminé pour l'emploi, la fonction de chef de cabinet.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): D'accord.
M. PINARD: J'ai, comme attaché de presse, M. André
Boulanger, au salaire de $13,000 par année.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Etait-il déjà de la Fonction
publique?
M. PINARD: Non, il était dans l'entreprise privée.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Est-ce qu'il y a eu émission de la
liste d'éligibilité?
M. PINARD: Dans son cas, oui. Il y a aussi à mon cabinet M.
Marcel Bélanger, qui est un fonctionnaire du ministère de la
Voirie depuis plusieurs années. Il porte le titre de secrétaire
particulier adjoint, au salaire de $12,500 par année. A Drummondville,
mon secrétaire de...
M. TREMBLAY (Chicoutimi): M. le ministre, un instant. M. Bélanger
a $12,500 par année. Depuis combien de temps a-t-il ce salaire?
M. PINARD: Cela fait quatre ou cinq ans.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Pourquoi n'a-t-il pas été
augmenté de la même façon que l'autre, celui qui a un
salaire de $13,000, et l'autre qui est à $16,000?
M. PINARD: Il n'y a pas de raison particulière, sauf que la
Commission de la fonction publique peut en avoir X que j'ignore, mais il n'y a
rien qui ne présuppose ou ne porte à croire que le ministre ne
fera pas de recommandation dans un sens différent.
M. LESSARD: A ce sujet, M. le Président, je ne veux pas
enlever la parole au député de Chicoutimi, mais ma question
concorde un peu avec la sienne est-ce que les salaires accordés
par exemple aux secrétaires particuliers, au niveau d'un ministre
correspondent aux mêmes salaires au niveau de l'ensemble des
ministères?
Est-ce qu'il y a par exemple une politique établie disant que le
secrétaire particulier du ministre de la Voirie aura le même
salaire que le secrétaire particulier du ministre des Affaires
culturelles?
M. PINARD: Il y a un montant minimum et un montant maximum
déterminés par la Commission de la fonction publique.
C'est...
M. TREMBLAY (Chicoutimi): $17,500. M. PINARD: $17,500, c'est bien cela.
M. LESSARD: Et avec des critères précis.
M. PINARD: C'est au ministre à juger quelle est la charge de
travail imposée à ses fonctionnaires, à l'intérieur
de son cabinet, et à déterminer quel est le salaire qui doit leur
être payé annuellement.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): M. le ministre, je reviens à cette
question de M. Bélanger. Voici un fonctionnaire qui est quand même
un fonctionnaire d'expérience. Il est là depuis longtemps. Il se
trouve à avoir un salaire inférieur à celui d'une personne
que vous êtes allé chercher à l'extérieur et
à qui vous donnez immédiatement $13,000, de même que votre
secrétaire particulier le premier, le chef de
cabinet...
M. PINARD: M. Jean-Claude Villiard?
M. TREMBLAY (Chicoutimi): ... était-il déjà de la
Fonction publique?
M. PINARD: Il n'était pas à la Fonction publique. Il
était dans l'entreprise privée, mais il faut quand même
regarder bien honnêtement le curriculum professionnel des fonctionnaires
qui travaillent au cabinet du ministre.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): D'accord! Il y a le curriculum vitae, il y a
les titres scolaires, mais il y a aussi ce que la Fonction publique appelle les
équivalences. Or, l'expérience entre dans l'ordre des
équivalences. Par conséquent, le ministre, il me semble, devrait
en tenir compte dans le rajustement des salaires.
M. PINARD: Le ministre tiendra compte de ce que le député
de Chicoutimi appelle les équivalences.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Ce que la Commission de la fonction publique
appelle les équivalences et applique.
M. PINARD: C'estle ministre qui est responsable des recommandations
quant à l'augmentation des salaires à payer aux fonctionnaires du
cabinet du ministre. La Fonction publique n'intervient pas dans la
décision du ministre à
moins que le ministre ne dépasse le maximum prévu par les
règlements ou, ce qui est très rare, paierait en bas du minimum
prévu par les règlements.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Mais le ministre a des critères?
M. PINARD: Pardon?
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Le ministre a des critères.
M. PINARD : Le ministre prend ses responsabilités de la
manière la plus consciencieuse possible. Il cherche à
établir les salaires payés à ses fonctionnaires selon les
critères qui lui semblent les plus justes, compte tenu de la charge de
travail, compte tenu de l'expérience, et aussi compte tenu de la
spécialisation qui est demandée aux fonctionnaires pour exercer
telle ou telle fonction.
Il y a des événements que je ne veux pas rappeler. Je
pense que si on en faisait la discussion, cela serait injuste pour ces
personnes. J'aime mieux ne pas être appelé ou forcé
à discuter de ces choses qui ne nous conduiraient nulle part et qui ne
feraient qu'aggraver ou rendre plus difficiles certaines situations.
J'espère que le député de Chicoutimi comprend ce à
quoi je fais allusion. Je n'ai jamais été partisan de ce genre de
tracasseries.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Je n'ai aucunement l'intention de faire des
tracasseries au ministre. Je lui demande de nous dire simplement quels sont les
membres du personnel de son cabinet, de justifier les salaires et de nous
indiquer de quelle façon ils ont été engagés.
Si le ministre veut bien poursuivre. Je serai heureux de
l'écouter.
M. PINARD: Oui, sauf que j'aimerais que je ne sois pas amené par
des commentaires à rectifier certaines déclarations qui nous
engageraient dans un débat que je ne veux pas faire.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Vous ne l'avez pas été
jusqu'à présent.
M. PINARD: Très bien. Tant mieux si la chose est telle qu'elle
est. Alors je continue. A mon bureau de Drummondville, c'est M. Grégoire
Mercure qui est secrétaire particulier adjoint... c'est classe 1? Je
vais vérifier parce que peut-être...
Alors, c'est M. Marcel Bélanger, secrétaire particulier
adjoint, classe 1, à mon bureau de Québec. M. Grégoire
Mercure, secrétaire particulier adjoint, classe 1, à mon bureau
de Drummondville.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Quel est son salaire?
M. PINARD: Il est de $13,000.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Est-ce qu'il a été engagé
après émission d'une liste d'éligibilité?
M. PINARD: Oui.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Est-ce que son engagement aura un
caractère permanent ou a déjà acquis un caractère
permanent?
M. PINARD: Non. Il n'a pas de caractère permanent. Sauf, s'il
veut prendre avantage de l'application des règlements à la
Fonction publique, je le laisse libre de le faire. Il y a des fonctionnaires
qui n'aiment pas à s'engager dans la Fonction publique de façon
permanente; d'autres sont prêts à le faire. Alors je les laisse
libres à cet égard, comme je l'ai fait dans tous les cas dont je
viens de vous donner les noms.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Il a combien déjà?
M. PINARD: Il a $13,000.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Merci.
M. PINARD: Il a une bonne expérience. Il a été
plusieurs années secrétaire-gérant de la Chambre de
commerce. Il a une expérience administrative considérable. Non,
au contraire. Non, il n'a pas d'expérience au plan de l'organisation
politique. Je suis allé le chercher à la chambre de commerce pour
des raisons bien spécifiques. Alors, cela clôt le débat
quant à lui.
Mlle Françoise Gauthier, secrétaire particulier adjoint;
classe 2, au traitement de $7,900. Mme Thérèse Savoie,
secrétaire particulier adjoint, classe 2, à mon bureau de
Drummondville, au salaire de $7,900. Elle était ma secrétaire au
bureau de Drummondville de 1960 à 1966. Mlle Jocelyne Harvey,
secrétaire, au traitement de $5,717. Elle est au service de mon chef de
cabinet, M. Jean-Claude Villiard depuis quelques semaines, je crois.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Alors, à Drummondville, vous avez trois
personnes.
M. PINARD: A Drummondville j'ai trois personnes. Oui. Pardon, quatre.
Mlle Rollande Rajotte, sténodactylo à mon bureau de
Drummondville, $3,429.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Vous avez quatre personnes à votre
bureau de Drummondville.
M. PINARD: Oui. Il faut dire que... UNE VOIX: C'est un gros
comté.
M. PINARD: Non, ce n'est pas tellement que... La raison est que je me
suis aperçu qu'il y avait beaucoup de délégations qui
viennent à l'édifice provincial de Drummondville pour
différents problèmes. Que ce soit pour des
problèmes de voirie, pour des problèmes relevant du
ministère des Travaux publics, du ministère des Affaires
sociales. Comme nous avons un édifice administratif qui regroupe la
plupart des services gouvernementaux, alors les délégations
viennent d'un peu partout, de Sherbrooke, de plusieurs comtés à
la ronde. Bien souvent, les problèmes sont d'intérêt local
ou régional tout au plus. Ce serait obliger injustement ceux qui veulent
nous voir, de référer leurs problèmes à
Québec ou même de les obliger à faire le voyage à
Québec, pour la présentation de leurs problèmes. Nous leur
demandons de venir au bureau de Drummondville, mais dans le cadre
d'activités à caractère plus que régional.
M. LESSARD: Lorsque vous parlez de Mlle Rajotte, vous avez bien dit
$3,429?
M. PINARD: Oui, elle est sténodactylo. C'est une jeune personne
qui, disons, fait son apprentissage...
M. LESSARD: A temps complet où...
M. PINARD: Oui, mais qui est en train là de prouver sa
compétence et qui méritera certainement un meilleur traitement
d'ici peu.
Il faut quand même qu'elle se qualifie selon les règlements
de la Fonction publique et qu'elle passe des concours d'avancement, si elle
veut obtenir un traitement plus élevé que celui qu'elle a en ce
moment, et surtout si elle veut participer à des concours de promotion
par exemple.
M. GAUTHIER: Est-ce qu'elle est apparentée à la femme de
l'ancien sous-ministre?
M. PINARD: Non.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): A part le secrétaire de comté,
celui qui est en fait chef de bureau à Drummondville, les trois qui
demeurent à Drummondville, ont-ils droit à des
rétributions supplémentaires pour le temps qui est fait en dehors
des heures normales de bureau?
M. PINARD: Je pense que le cas s'est posé pour Mme Savoie, qui
fait des heures supplémentaires de travail toutes les fois que je vais
faire du bureau à Drummondville. J'y vais habituellement le lundi, la
journée est très longue et il est très rare que je sorte
de mon bureau avant neuf, dix heures, parfois onze heures le soir.
J'ai de la dictée à lui donner, des dossiers à
vérifier avec elle. Je pense qu'elle a droit à du temps
supplémentaire, mais je ne me souviens cependant pas si Mme Savoie a
fait des réclamations pour se faire payer du temps
supplémentaire.
Sous toutes réserves, j'aimerais prendre la question du
député de Chicoutimi en note pour pouvoir y répondre de
façon plus précise.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Vous admettez évidemment qu'elle y a
droit?
M. PINARD: J'ai l'impression qu'elle y a droit. Je ne sais pas si elle a
fait dans le passé cette demande de paiement de temps
supplémentaire, mais je sais qu'elle travaille très fort.
Il y a Mme Ruth Picard, qui est secrétaire au bureau du ministre
à Québec, au traitement de $6,833; Mme Hélène
Bergeron, qui agit en qualité d'agent de bureau, classe 1, au traitement
de $5,688; Mlle Clémence Gagnon, agent de bureau, classe 2, au
traitement de $5,233, à Québec; Mme Madeleine Racine, agent de
bureau, classe 1, au traitement de $4,383, à Québec; Mlle
Charlotte Girard, agent de bureau principal, à Québec, au
traitement de $7,003; M. Lucien Dionne, chauffeur du ministre, au traitement de
$7,000, annuellement.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Est-ce un nouveau chauffeur?
M. PINARD: Non, ce fut mon chauffeur de 1960 à 1966, le chauffeur
de M. Allard, ministre des Richesses naturelles, pendant la période de
1966 à 1970, et je l'ai gardé comme chauffeur.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Cela veut dire que vous avez une
limousine?
M. PINARD: Je n'ai pas de limousine, j'ai une Chrysler New Yorker, cinq
passagers, ce qu'on n'appelle pas une limousine.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Je veux dire qu'il y a une voiture...
M. LAFONTAINE: Ce que M. Lesage appelait une limousine en 1970.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): ...à la disposition du ministre. Le
scandale qu'avait évoqué le ministre actuel des Finances se
perpétue, puisque le ministre a encore une limousine.
M. PINARD: Je n'ai jamais appelé ce genre de chose un
scandale.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Je ne parle pas de vous, je parle de votre
collègue.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce qu'il y a un stéréo?
M. PINARD: Non, il n'y en a pas.
M. LAFONTAINE: Il y a la radio, oui? J'en entends rire
quelques-uns...
M. PINARD: Il y a quatre roues, il y a cinq pneus...
M. LAFONTAINE: Ils sont nouveaux en cette Chambre.
M. PINARD: ...il y a un système de chauffage...
M. TREMBLAY (Chicoutimi): j'imagine.
M. PINARD: ...et il y a un volant pour conduire la voiture.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Il y a un moteur.
M. LESSARD: Est-ce que les tapis sont bleus?
M. PINARD: Oui, ils sont bleus.
M. PICARD: Est-ce qu'il y a un pneu additionnel à
l'arrière?
M. PINARD: J'ai un pneu de rechange, oui.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Vous avez une roue de secours.
M. PICARD: Nous sommes aussi bien de poser des questions comme celle-ci:
Avez-vous un "spare" en arrière?
M. TREMBLAY (Chicoutimi): M. le Président, je tiens à
faire remarquer au député d'Olier que nous ne posons pas ces
questions-là pour rien...
M. PICARD: M. le Président, j'aurais une remarque. On s'informe
des salaires des sténosdactylos...
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Je regrette, M. le Président, j'ai
demandé la parole.
M. LE PRESIDENT (Coiteux): La parole est au député de
Chicoutimi et il y aura réplique.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Si je pose ces questions, ce n'est pas pour
rien, je n'irai pas demander au ministre de quelle couleur est sa voiture, ou
quoi que ce soit. On peut faire une blague en passant, tout le monde a le sens
de l'humour.
On nous a fait grief d'avoir chauffeurs, voitures qu'on appelle
limousines ou appeliez ça comme vous voudrez, d'avoir tant et tant de
secrétaires particuliers et d'en avoir tant et tant dans le
comté. Nous voulons savoir des ministres actuels quelles sont les
personnes qu'ils ont à leur disposition, ce contre quoi nous n'avons
rien, pourvu que le ministre des Finances veuille bien reviser le jugement
qu'il a porté l'an dernier, en parlant du scandale des limousines et de
tous les gens qui travaillaient pour les ministres. Voilà la raison des
questions que nous posons.
M. PICARD: Cette remarque du député de Chicoutimi, M. le
Président, vous avez remarqué qu'elle s'applique à la
toute dernière remarque, sur les limousines, faite par le ministre.
Avant ça, on a discuté des salaires de fonctionnaires, classe 1,
classe 2 à des salaires de $5,000 et de $5,200 par année, combien
une sténodactylo gagne. Il y a 2,853 employés au
ministère. Est-ce qu'on va les passer un par un?
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Non, monsieur. M. le Président, le
problème ce n'est pas ça. Ce n'est pas ça du tout. Si je
pose toutes ces questions au ministre de la Voirie, concernant son personnel,
c'est pour savoir combien de personnes il a à son emploi en sa
qualité de ministre, chauffeurs y compris, dactylos, sténos
appeliez ça comme vous voudrez.
M. PICARD: Vous voulez aussi savoir les salaires.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Je veux savoir aussi quels sont les salaires.
Le député d'Olier doit se rappeler quel branle-bas le ministre
actuel des Finances avait fait, l'an dernier, en essayant de faire un scandale
du fait que les ministres avaient tant et tant de personnes à leur
emploi, qu'ils avaient un chauffeur, une voiture, etc. et que leur personnel
avait des salaires fabuleux. On disait des salaires de $21,000. Or, à ce
moment-là, le seul fonctionnaire dont la fonction équivalait
à celle de ceux qui étaient à notre service, le seul
fonctionnaire qui avait un traitement de $21,000 était l'actuel ministre
des Finances qui travaillait pour le chef de l'Opposition. Voilà.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que nous continuons?
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Alors, cela fait combien de personnes au
total, dans votre bureau?
M. PINARD: Je m'informerai. Je pensais qu'on avait additionné au
passage.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Non, non, nous aimons savoir ça du
ministre. D'office, nous ne savons rien, c'est le ministre qui sait tout.
M. PINARD: Est-ce que je dois interpréter vos déclarations
comme celles d'un homme qui ne sait pas compter?
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Non, ici, d'office, nous ne savons rien.
M. PINARD: Quatorze personnes avec le chauffeur.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Quatorze avec le chauffeur.
M. PINARD: Quinze avec la voiture.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Très bien.
M. LAFONTAINE: Seize avec le ministre parce qu'il est payé
à même...
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Non, on soustrait le ministre.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que le sous-ministre a fini d'expliquer
son...
M. PINARD: J'aimerais souligner que le personnel dont j'ai donné
la liste est au travail pour le compte du ministre, mais en ma qualité
de ministre des Travaux publics et de la Voirie. Je n'ai pas fait de
duplication du personnel. C'est à noter.
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Nous l'avons noté.
M. LAFONTAINE: Une chance que le ministre n'a pas fait de doublage de
personnel d'autant plus qu'il souhaite, avant longtemps, l'adoption de la Loi
du ministère de l'Equipement qui regroupera sous le même chapeau
les deux ministères.
M. PINARD: Tout dépendra des responsabilités que le
ministre aura à assumer et des fonctionnaires dont il aura besoin pour
accomplir le plus efficacement possible son travail.
M. LE PRESIDENT: Le député de Frontenac a demandé
la parole.
M. LATULIPPE: M. le Président, à propos de l'organigramme.
J'aurais une question à poser.
M. LAFONTAINE: Je n'ai pas fini, M. le Président, je m'excuse.
J'ai demandé au sous-ministre et c'est là que cela a
commencé, j'ai laissé parler tout le monde. Je reviens à
question. J'ai demandé les nom du personnel du sous-ministre. Le
sous-ministre m'a répondu: M. Rioux, M. Jean Migneault et M. Wellie
Chevalier à Montréal...
M. PINARD: Et M. Vastel, qui relève de L'OPDQ, en fait.
M. LAFONTAINE: Je me souviens très bien qu'hier le sous-ministre
disait avoir un adjoint à Montréal qui s'appelait M. John
Connolly.
M. PINARD: Si vous voulez les noms des secrétaires, il y a
Mlle...
M. LAFONTAINE: Je ne parle pas des secré- taires, je parle de son
cabinet, de ceux qui prennent les décisions. Je lui ai demandé
hier et il a passé outre. J'ai demandé quelle était la
position.
M. PINARD: Je m'excuse, évidemment M. John Connoly n'est pas sur
l'organigramme. Si on veut le placer dans le cabinet, je n'ai pas d'objection.
M. John Connolly est adjoint du sous-ministre à Montréal.
M. LAFONTAINE: Je soumets ça au sous-ministre parce que le
sous-ministre a admis que M. Connolly portait le titre d'adjoint au
sous-ministre.
M. PINARD: C'est exact.
M. LAFONTAINE: Alors, s'il est adjoint au sous-ministre, il doit
nécessairement faire partie du cabinet du sous-ministre.
M. PINARD: C'est exact. Il y a aussi M. Jeannotte dont on a parlé
tantôt. Il y a M. Anastase Pigeon...
M. LAFONTAINE : Qui est un ancien ingénieur d'industrie.
M. PINARD: Qui est un ancien ingénieur régional pour la
région est, la région de Québec. Je pense que c'est
tout.
M. LAFONTAINE: Alors, il y a six personnes?
M. PINARD: Environ.
M. LE PRESIDENT: Si je comprends bien, l'organigramme, c'est fini.
Alors, on va retourner à l'administration, le député de
Frontenac a la parole.
M. LATULIPPE: M. le Président, j'aurais une question un peu
d'ordre général. Depuis une dizaine d'années, on remarque
que le budget de croissance, au ministère de la Voirie, perd de
l'importance constamment, en regard du budget de la province de Québec.
J'ai ici une coupe qui indique la croissance du budget de la province en regard
de la croissance du budget de la Voirie. Comment se fait-il qu'on accorde de
moins en moins d'importance au ministère de la Voirie en proportion des
autres ministères, alors que la valeur du dollar diminue constamment?
Aujourd'hui, le dollar vaut 59 cents du dollar de 1949?
M. PICARD: Avec les intérêts?
M. LATULIPPE: Non, sans intérêts, en dollars constants,
c'est sans intérêts. Est-ce qu'on pourrait faire une pression
quelconque pour aider le ministre à avoir un budget un peu plus
raisonnable? Dans le ministère de la Voirie, ça
prendrait un budget de $300 millions ou $400 millions de plus, pour
pourvoir aux besoins, surtout dans le secteur rural. Si on regarde aussi la
croissance de la demande, il y a dix ans, le nombre de véhicules moteurs
était de 1,200,000; maintenant, il est de 2,200,000, ça a
doublé. Alors qu'en dollars constants le budget de la Voirie n'a pas
doublé. N'y aurait-il pas quelque chose d'anormal? Quels sont les grands
principes qui président au conseil des ministres pour accorder un budget
aussi minime?
M. PINARD: D'abord, si le député de Mégantic prend
la peine de regarder à la page 215, il s'apercevra que cette
année il y a quand même une augmentation de $61 millions. Dans
l'ensemble du budget global de la province, il se peut qu'il n'y ait pas de
correspondance proportionnelle au plan de l'augmentation. Cependant, le
ministère de la Voirie se classe quand même au premier rang des
ministères qui ont à faire des dépenses en
immobilisation.
Après le ministère de l'Education, des Affaires sociales,
le ministère de la Voirie vient tout de suite en troisième lieu.
Mais il a obtenu le plus fort montant du budget des immobilisations. J'ai
remarqué que c'est le même phénomène aux Etats-Unis.
J'ai fait les vérifications pour voir où se situaient les
ministères qui ont une vocation semblable aux nôtres,
c'est-à-dire Voirie et Travaux publics, qui portent peut-être une
autre appellation, mais qui, à toutes fins pratiques, donnent les
mêmes services.
Alors, aux Etats-Unis, les ministères des Affaires sociales, de
l'Education prennent la plus grosse part du budget du gouvernement
américain, et à la suite de ces ministères, ce sont les
secrétariats, ils appellent ça: Department of Highways,
Transportation or Communications and Equipment. C'est à peu près
dans le même ordre que chez nous, au Canada.
En Ontario, la même chose est survenue cette année. On voit
que c'est une tendance à peu près identique en Amérique du
Nord.
Les dépenses du ministère de l'Education, eh bien, sont
encore très élevées, même si on doit admettre,
cependant, que, pour cette année, il y a eu diminution très
considérable du budget du ministère des Affaires sociales et du
ministère de l'Education, précisément pour permettre au
ministère des Finances d'accorder plus d'argent au ministère de
la Voirie, en particulier, pour fins de travaux de construction, parce que nous
devons viser à la rentabilité sur le plan économique. Je
pense qu'il est exact de dire que les travaux de construction faits par le
ministère de la Voirie sont générateurs de revenus, en ce
sens que ces travaux augmentent le rendement des taxes: La taxe de vente, la
taxe sur les véhicules automobiles, sur le carburant, etc.
Avec une politique d'entretien à l'année longue,
maintenant, avec l'ouverture des chemins d'hiver dans toutes les régions
du Québec, à ce moment, le commerce peut se faire à
longueur d'année et cela accroît la circulation de l'argent. Cela
accroît également la rentrée des revenus; il y a moins de
périodes creuses, quant à la rentrée des revenus au
ministère des Finances comme c'était l'expérience
autrefois, alors que dans les mois d'hiver, à partir de novembre,
dès la première chute de neige, à aller jusqu'au
début de l'été, il n'y avait presque pas de revenus qui
entraient, à ce moment-là, dans le trésor provincial.
Cela, c'est au moins une amélioration.
De là à dire que le ministre est complètement
satisfait du budget qui lui est donné, ce serait faux de le
prétendre parce que je sais fort bien quels sont les besoins qui me sont
signalés dans toutes les régions du Québec.
Malheureusement, compte tenu des disponibilités budgétaires, je
ne peux pas faire davantage et je pense qu'il était bien difficile au
premier ministre et au ministre des Finances de grossir davantage le budget de
la Voirie. Je pense qu'il faut tenir compte aussi qu'au chapitre des
dépenses brutes il s'agit quand même d'un montant de $445,000,000
par rapport à $350,000,000, l'année dernière. Nous
participons encore à des plans conjoints. Il y a quand même une
contribution du gouvernement du Canada pour $10,444,300 et des remboursements
pour une somme de $11,500,000; ce qui donne des remboursements et contributions
pour une somme totale de $21,000,000, tout près de $22,000,000. Dans le
cas des travaux de construction qui sont exécutés en vertu
d'ententes dans les zones spéciales, il y a une somme qui donne le
montant... il y a un montant de $40,000,000 par rapport à $11,146,000,
l'année dernière. Je crois qu'il y a un meilleur équilibre
qu'autrefois et que, toutes proportions gardées, il y a
véritablement augmentation du budget du ministère de la Voirie,
cette année.
M. LATULIPPE: Je suis d'accord pour reconnaître une augmentation
substantielle, cette année, mais quand même, quand on
répartit cela sur une période d'une étude de 10 ans, on
remarque qu'il y a décroissance proportionnelle en regard du budget,
lui-même.
Est-ce que vous seriez en mesure, M. le ministre, de nous donner un
aperçu, justement, de la croissance au niveau rural, toutes proportions
gardées, avec le secteur urbain ou les secteurs métropolitains,
Montréal et Québec? Parce que j'ai vaguement l'impression que le
gros des investissements se fait surtout dans les secteurs de ville comme
Montréal.
M. PINARD: J'aimerais bien...
M. LATULIPPE : Actuellement une politique se fait depuis un certain
nombre d'années; le secteur rural est sacrifié,
quelquefois...
M. PINARD: M. le Président, je ne voudrais pas être
malcommode ou être trop entiché du respect des règlements,
mais je pense que la
discussion serait hors d'ordre, si je la poursuivais avec le
député de Frontenac. J'aimerais mieux qu'il attende au poste 7 de
la construction pour parler de ce problème, parce que, autrement, nous
ne pourrons pas finir la discussion sur le poste 1 : Administration.
M. LE PRESIDENT: MM. les membres de la commission, je crois que le
ministre a parfaitement raison, parce que, si on commence à
s'étendre là-dessus, on pourra difficilement revenir au domaine
de l'investissement. Alors, passons donc immédiatement au poste
budgétaire no 1 : Administration.
M. LAFONTAINE: Je pense que le député avait raison;
excepté que cela ouvrirait un débat académique parce que
M. le député n'avait pas simplement vu la question
d'investissements directs en construction, aussi en dépenses de
l'entretien et, à ce moment-là, ça tombe sous la direction
générale du ministère. Je pense qu'à la
défense du ministre, ce serait assez difficile d'être capable de
partager les coûts, en prenant en considération le salaire des
fonctionnaires, l'achat de matériaux. On pourrait en parler durant des
mois et des mois.
M. LEGER: Est-ce que je suis en droit de demander une question
générale à l'article 1? Il paraît qu'on peut quand
même avoir un survol de l'ensemble. Dans le montant des budgets
votés par le ministère de la Voirie, est-ce qu'il y a un montant
précis voté pour je reviens à la
Transquébécoise au total, dans son budget, un montant
voté, précis, pour la Transquébécoise?
M. PINARD: $7.5 millions.
M. LEGER: Est-ce que ça fait partie d'un projet de tois ans pour
terminer la route de Trois-Rivières-Sherbrooke, avec une étape de
$7 millions pour l'année 70/71?
M. LE PRESIDENT: Je crois que le député...
M. PINARD: C'est encore une discussion qui devrait se faire au budget
construction.
M. LE PRESIDENT: Quand cette question viendra à l'ordre du jour,
elle sera très bien placée au poste de la construction.
M. LAFONTAINE: M. le Président, au poste de l'administration
générale, est-ce que le ministre pourrait nous dire quelle est
l'implication directe, sur son budget, de l'augmentation des salaires, en vertu
du nouveau décret de la construction? Est-ce que les chiffres qu'on a
mentionnés, ça pourrait peut-être aller jusqu'à $25
à $30 millions, sont exacts?
M. PINARD: Nous avons fait l'analyse des conséquences de
l'application du nouveau dé- cret dans les métiers de la
construction, au ministère de la Voirie, et je crois que ces
conséquences sont très importantes, au plan de l'augmentation des
coûts. Cela peut se situer, pour la première année de
l'application du décret, entre $20 et $25 millions, mais nous attendons
une étude plus spécialisée pour être en mesure de
donner un chiffre plus précis.
M. LAFONTAINE: Est-ce que le ministre pourrait me dire, lorsque son
rapport sera refait, s'il peut nous en faire parvenir ou nous communiquer les
informations?
M. PINARD: Si le rapport me parvient cette semaine et que nous n'avons
pas terminé la discussion des estimations budgétaires du
ministère, je déposerai le document ou je donnerai l'information,
avec plaisir, au député.
M. LE PRESIDENT: Une autre question à poser. Administration,
sous-article 1: Traitements, salaires et allocations.
Administration
Services administratifs
Traitements, salaires et allocations
M. LESSARD: M. le Président, au niveau de traitements et
salaires, dans la rémunération régulière, est-ce
qu'il serait possible de savoir quel est le nombre de fonctionnaires
occasionnels et quelle est la partie du budget qui est accordée aux
fonctionnaires occasionnels? Disons, à réserve 05, est-ce que
ça existe au niveau du budget?
M. PINARD: Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux, au poste de
l'administration...
M. LESSARD: M. le Président, c'est que je suis toujours dans la
façon dont nous on a présenté les dépenses, soit la
nature et les sous-natures des dépenses, telles qu'elles ont
été présentées à l'Assemblée
nationale par le ministre des Finances, à notre demande. Et à
l'intérieur de rémunération régulière, nous
trouvons un sous-article qui s'intitule "fonctionnaires occasionnels" à
05, et comme la répartition du budget a dû se faire selon ces
modalités, est-ce qu'il est possible de connaître le montant qui
est prévu pour les fonctionnaires occasionnels? Je pense que c'est le
seul article où je peux soulever la question.
M. PINARD: Au niveau des travailleurs occasionnels, il y a une somme
totale de $105,000.
M. LESSARD: $105,000. Est-ce que, au même article, mais à
1.2 surtemps, on a prévu un budget pour du temps
supplémentaire?
M. PINARD: J'ai donné la somme totale de
$105,000, tantôt, mais pour répondre à la question
précise du député de Saguenay, c'est le montant de $85,000
qui devrait s'appliquer.
M. LESSARD: Pour les fonctionnaires occasionnels. Maintenant, à
1.2...
M. PINARD: Enfin, si vous voulez, je vais ventiler le montant de
$105,000 cela vous donnera...
M. LESSARD: Non, M. le Président, disons que je m'en tiens au
chiffre global.
M. PINARD: Pour l'administration, au niveau des travailleurs
occasionnels, c'est $85,000.
M. LESSARD: Et en temps supplémentaire, sous-article 1, à
1.2, est-ce qu'il est prévu un montant pour le temps
supplémentaire?
M. PINARD: $5,500 à titre de rénumérations
additionnelles.
M. LESSARD: Cela va, M. le Président, pour 1 : Traitements et
salaires.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il y a d'autres députés qui
désirent poser des questions au sous-article 1 : Traitements et
salaires, $2,321,000?
M. LATULIPPE: Au sous-article 1, nature 1.1, sous-nature 0.6: Etudiants,
est-ce que je suis dans l'ordre pour demander le nombre d'emplois
d'étudiants qui existaient l'an passé au ministère de la
Voirie? Quel sera-t-il cette année selon les prévisions?
M. PINARD: Au poste budgétaire: Administration, c'est une somme
de $24,000 qu'il en coûtera. Ce sont des prévisions. Cela pourrait
donner en nombre d'emplois sur une base temporaire, parce que ce sont des
emplois d'été, 12 à 15 emplois au poste de
l'administration. Dans l'ensemble, j'ai parlé tantôt de
ceux qui travailleraient à l'intérieur de l'administration
il y a d'autres endroits où on fait travailler des étudiants, par
exemple, aux travaux d'arpentage.
M. LAVOIE (Wolfe): Par qui sont-ils proposés dans les
comtés?
M. PINARD: Je l'ai dit tantôt. Toutes les demandes sont faites sur
des formulaires d'emplois réservés aux emplois étudiants.
Ces formulaires sont envoyés à Québec...
M. TREMBLAY (Chicoutimi): Au bureau de placement?
M. PINARD: Oui. Le formulaire peut être demandé par
l'étudiant qui postule un emploi d'été au Centre de la
main-d'oeuvre et de placement provincial. Il peut être aussi
demandé directement au service dirigé par le Dr Quenneville. Il
peut être demandé à d'autres ministères, mais le
tout est centralisé au service dirigé par le Dr Quenneville afin
qu'il puisse savoir exactement combien de demandes ont été
faites, de quelle façon se fera la distribution des emplois. Je sais que
nous avons exigé pour mon comté que les formulaires soient
remplis et nous avons vérifié pour nous assurer qu'ils soient
envoyés au bon endroit. A ce moment-là, la politique suivra son
cours.
M. LESSARD: M. le Président, la somme de $2,321,000 est
demandée pour 276 fonctionnaires. Est-ce qu'il y a eu augmentation du
nombre de fonctionnaires par rapport à l'an dernier?
M. PINARD: Il y avait 272 fonctionnaires l'année dernière.
Il y a cette année une augmentation de quatre fonctionnaires.
M. LESSARD: Quatre fonctionnaires. Vous avez une augmentation du budget
de plus de $111,000. D'où provient cela? Est-ce que l'augmentation
provient exclusivement du fait que vous avez passé à l'engagement
de nouveaux fonctionnaires ou provient-elle aussi du fait qu'il y aurait eu
augmentation des salaires au niveau des fonctionnaires, ce qui serait douteux
puisqu'on négocie actuellement?
M. PINARD: Je vais demander au directeur du budget de répondre
à votre question plus en détail.
Vous avez une augmentation de $100,000.
M. LESSARD: $111,000. Ah! oui, d'accord!
M. PINARD : Cette augmentation est due principalement... quatre
fonctionnaires à $10,000 chacun, cela fait tout de suite $40,000. Les
$60,000 peuvent être répartis dans les montants d'occasionnels et
principalement de préretraite que le budget de cette année doit
absorber.
M. LESSARD: D'accord, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Pas d'autres questions au sous-article: Traitements,
salaires, $2,321,000? Adopté. Sous-article 2: Frais de
déplacement.
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-article 3: Honoraires et
commissions.
Honoraires et commissions
M. LESSARD: Au sous-article 3, M. le Prési-
dent, est-ce que nous pourrions savoir quelle est la répartition
de ce montant de $100,000, qui n'était pas prévu l'an dernier,
entre les différents sous-articles, soit: Architectes,
ingénieurs, arpenteurs-géomètres ainsi de suite?
M. PINARD: Cette année, le budget étant monté par
centres de responsabilité,... un service administratif. Il faut payer
les Honoraires, soit de conseillers en administration ou de témoins ou
de jurés lors d'enquêtes au service du personnel ou autre.
Maintenant, le montant de $100,000 qui est indiqué là est
dû à la fusion du ministère des Travaux publics et du
ministère de la Voirie. Il était possible que des conseillers en
administration soient engagés. Maintenant, l'étude étant
confiée, après la préparation du budget, à la
Commission de la fonction publique, ce montant de $100,000 est, disons,
certainement trop fort pour le sous-article 3.
M. LESSARD: Cela veut dire que nous ne trouvons pas à ce
sous-article les honoraires et commissions qui devront être versés
pour la construction d'édifices et que ces sous-articles-là, nous
les trouverons à la construction.
M. PINARD: A "immobilisation" 7, 8 et 9. M. LESSARD: Merci, M. le
Président.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 3, adopté? Sous-article 4: Frais de
bureau, $30,000.
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT (Coiteux): Sous-article 4, Adopté? Sous-article
5: Communications.
M. PINARD: Adopté.
M. LAFONTAINE: Frais de télégrammes?
M. PINARD: Ce sont les postes et les télégrammes.
M. LE PRESIDENT (Coiteux): Sous-article 7: Mobilier, équipement
de bureau et d'informatique.
M. PINARD: Adopté.
M. LE PRESIDENT (Coiteux): Sous-article 9.
Assurances, taxes et indemnités
M. LESSARD: Au sous-article 9, M. le Président, est-ce qu'il
serait possible de savoir la répartition au niveau des
assurances-responsabilité publique à 9.3, 9.5, 9.7 et 9.9?
M. PINARD: Si je prends le poste 1, sous-article 9, nature 8 pour la
somme de $850,000, il s'agit du montant des indemnités payées aux
accidentés ou à leurs dépendants ainsi que pour le
paiement des frais médicaux à encourir.
M. LESSARD: Serait-il possible de savoir le montant qui est prévu
pour assurances, à 9.3, par exemple, selon la répartition, encore
des montants?
M. PINARD : Je vais demander à M. Michaud de répondre de
façon plus détaillée à votre question;
M. LAVOIE (Wolfe): M. le Président, quand vous parlez
d'indemnités, est-ce que ça concerne les employés de la
Voirie qui ont des accidents avec d'autres et pour lesquels le gouvernement est
obligé de payer? Ainsi qu'un automobiliste qui brise son automobile ou
frappe une roche sur le chemin? Ce n'est pas ça?
M. PINARD: C'est la Commission des accidents du travail qui paie mais il
y a remboursement de la part de notre ministère à la Commission
des accidents du travail une fois le rapport annuel terminé.
M. LAVOIE (Wolfe): Je voudrais revenir là-dessus, sur les
réclamations qui sont faites pour des accidents ou des bris
d'automobiles sur la route.
M. PINARD: Non, c'est dans un article séparé
qu'apparaîtront ces montants.
M. LAVOIE (Wolfe): Merci.
M. GIASSON: Est-ce que la totalité de tous les véhicules
propriétés du ministère de la Voirie sont couverts, sans
exception, par la responsabilité civile en 1971?
UNE VOIX: C'est un peu pour ça que j'ai posé la
question.
M. PINARD: Le gouvernement assume les risques de sa flotte
d'automobiles. A l'analyse, nous avons déterminé qu'il
était beaucoup plus économique d'assumer nos propres risques que
d'avoir à payer annuellement des primes très
élevées pour couvrir des risques de responsabilité
publique.
M. PICARD: Est-ce que vous avez un fonds d'amortissement pour
ça?
M. PINARD: C'est une formule qui a été mise en vigueur par
le ministère des Finances après des recommandations faites par M.
Faure du service des assurances. Enfin, selon mon expérience personnelle
au ministère de la Voirie, ça coûte vraiment meilleur
marché d'assumer nos propres risques que de payer annuellement de
très fortes primes aux compagnies d'assurances.
M. GIASSON: S'il s'agit là d'une politique permanente, est-ce
qu'il nous est permis d'espérer que le ministère de la Voirie
à la suite d'accidents où ces véhicules seraient
impliqués avec des véhicules de particuliers que la
négociation du règlement de ces réclamations d'accidents
se fasse beaucoup plus rapidement que ce qu'on a connu dans le passé ici
au Québec, surtout au cours des dernières années?
M. LAVOIE (Wolfe): C'est justement le sous-article sur lequel je voulais
parler au lieu de revenir à un autre sous-article. Je suis
complètement d'accord avec le député sur cette
question.
M. GIASSON: C'est inacceptable, j'ai participé à des cas
d'accidents...
M. LE PRESIDENT: Ce sous-article pourra être discuté plus
tard.
M. PINARD: Mais, enfin...
M. GIASSON: C'est inacceptable, l'attitude que le ministère de la
Voirie prend face à des accidents. Au départ, il n'est jamais
responsable et à ce moment-là les gens doivent intenter des
poursuites.
M. PINARD: De toute façon la compagnie d'assurance ne payait pas
plus que le ministère ne pourrait payer, si je tiens pour acquis que
tout ce que vous déclarez se passe de la façon que vous le dites.
Je ne dis pas que vous ne nous dites pas la vérité.
M. GIASSON: Je vous fais part de cas que je connais.
M. PINARD: J'admets que c'est vrai que le processus de
négociation des règlements est lent. Nous sommes en train de
bâtir un service juridique beaucoup plus efficace, beaucoup plus rapide,
parce qu'il est vrai qu'il y en avait qui se tramaient les pieds quelque part.
Je l'ai dit plusieurs fois lorsque j'étais ministre de 1960 à
1966 et j'ai encore à déplorer la même chose.
M. LAFONTAINE: Je l'ai dit de 1966 à 1970 et je crois
nécessaire de le redire.
M. PINARD: Même s'il y a eu des améliorations, il faut que
ça marche plus vite que ça, parce que moi, je suis plus
pressé que ça.
M. PICARD: Y a-t-il moyen de savoir qui est à blâmer?
M. LAFONTAINE: Disons que c'est la structure gouvernementale qui est
là. Même si le gouvernement était assuré, à
cause de la lourdeur de la structure gouvernementale, il y aurait les
mêmes effets. Ce n'est pas le fait que le gouvernement soit assuré
ou non, mais c'est parce que c'est lourd, ça prend du temps, il y a
beaucoup de fonctionnaires.
M. GIASSON : Tout de même, il y a une partie des véhicules
qui sont la propriété du gouvernement qui sont assurés; je
fais entre autres allusion à la flotte de véhicules du
ministère de la Justice: les règlements sont beaucoup plus
rapides, lorsque la transaction est faite par les compagnies d'assurance qui
assurent les véhicules du ministère de la Justice.
M. LE PRESIDENT: Je crois, M. le député, que nous sommes
actuellement au sous-article de $850,000 et ce montant-là couvre surtout
les personnes accidentées physiquement.
M. PINARD : Les accidents de travail proprement dits:
M. LE PRESIDENT: La question que vous posez pourra revenir sur le tapis
à un sous-article subséquent.
M. LAVOIE (Wolfe): Nous y reviendrons.
M. LESSARD: M. le Président, j'avais posé une question, je
pense que M. Michaud s'apprêtait à me répondre.
M. PINARD: La totalité des $850,000 est applicable au
sous-article 9, nature 9: sous-nature 8: Indemnités aux
accidentés ou à leurs dépendants. L'augmentation de
$100,000 cette année est due à ce que nous avions l'an
passé $750,000 et que lors d'un budget supplémentaire à la
fin de mars, nous avons eu $230,000 additionnels.
M. LESSARD: Cela veut dire qu'il n'y a aucun budget de prévu
je pense que c'est ce que le ministre voulait indiquer tout à
l'heure sur assurances-responsabilité publique, c'est le
ministère lui-même qui assume ces risques.
M. PINARD: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Le sous-article 9, $850,000, est-il adopté?
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 10, loyers, adopté?
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: sous-article 11: Services contractuels, $175,000.
Services contractuels
M. LESSARD: Est-ce qu'il serait possible, M. le Président, de
connaître en quoi consiste ce montant et comment il est
réparti?
M. PINARD: Il s'agit d'une somme de $90,000 pour frais de
publicité et d'information, d'une somme de $80,000 pour l'impression, la
publication de volumes à caractère technique et d'un montant de
$5,000 qui est prévu pour les coûts d'entretien, de
réparation et d'équipement de bureau et du système
d'informatique.
M. LAVOIE (Wolfe): Les abonnements aux revues routières, tout
cela dépend de ce montant-là?
M. LAFONTAINE: N'y aurait-il pas aussi les frais qu'encourt le
ministère pour faire partie de la Fédération canadienne
des bonnes routes?
M. PINARD : Le montant de la cotisation annuelle payée par le
ministère pour faire partie de l'Association canadienne des
constructeurs de routes cela a changé de nom est
payé à même ce budget.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que c'est cette année qu'a lieu la
grande réunion nationale ou internationale des constructeurs de routes
au Québec?
M. PINARD: Cela a eu lieu en octobre dernier, pendant une semaine; il y
avait au-delà de 5,000 congressistes.
M. LAVOIE (Wolfe): Oui, je me rappelle.
M. LAFONTAINE: Combien de pays étaient
représentés?
M. PINARD: Je pense qu'il y a 103 pays qui ont été
représentés. Cela a été réellement...
M. LAVOIE (Wolfe): Avant la période d'inauguration du pont
Laporte?
M. PINARD : Une semaine avant l'inauguration du pont Pierre-Laporte ou
peut-être plus.
M. LAVOIE (Wolfe): Le pont qui a été bâti par
l'Union Nationale.
M. PINARD: Ce seraient, disons, mal évaluer les efforts de
l'ancien gouvernement que de dire que c'était l'oeuvre unique du
gouvernement de l'Union Nationale.
M. LAFONTAINE: C'était l'oeuvre du peuple
québécois.
M. PINARD: C'est ça. Les citoyens du Québec ont
payé pour une éclatante réalisation du génie
québécois.
M. LE PRESIDENT: J'accepte cette réponse, on passe à un
autre article.
M. PICARD: M. le Président au sous-article 11.16, Transport,
est-ce qu'il y a des crédits de prévus pour le transport et tout
particulièrement pour le transport par Brinks?
M. PINARD: Pas à l'administration.
M. LESSARD: C'est probablement que les dépenses augmentent
à la veille des élections, pour la Brinks.
M. PINARD: Si nous voulons discuter dans l'ordre.
M. LAFONTAINE: Je pense que la question du député d'Olier
est pertinente. Si on regarde à..., elle était transcrite par le
ministère des Finances. Probablement que le ministre en a certainement
une copie je n'en ai pas de copie il est bien
spécifié Brinks dans la copie du ministère des
Finances.
M. LE PRESIDENT: Messieurs, on s'éloigne du poste 1, article 1,
sous-article 11.
M. LAFONTAINE: C'est bien indiqué dans la copie du
ministère des Finances...
M. PINARD: Mais cela ne concerne pas le ministère de la
Voirie.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que le poste 1, article 1, sous-article 11 est
accepté?
DES VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Poste 1, article 1, sous-article 15:
Intérêts, $21,200.
Intérêts
M. LATULIPPE: Est-ce que l'on pourrait avoir le détail de la
répartition, au sous-article 15?
UNE VOIX: Comment cela se fait-il que vous payez encore des
intérêts?
M. PINARD: lors de la construction du pont de Trois-Rivières, sur
le Saint-Laurent, on doit encore des intérêts sur certains
paiements qui n'ont pas été faits.
M. LATULIPPE: Il ne s'agit pas d'une dette obligataire?
M. PINARD: A cause de litige. Pardon!
M. LATULIPPE: Il ne s'agit pas d'une dette obligataire d'une
créance...
M. PINARD: Non, à cause d'un litige qui est devant la cour
actuellement. Le jugement n'a pas encore été rendu, le jugement
qui devrait départager la responsabilité des bureaux
d'architectes entre les entrepreneurs et les sous-traitants, selon le cas,
relativement à l'explosion du
caisson dont vous avez sûrement entendu parler, à
l'époque.
M. LESSARD: Est-ce que cela veut dire qu'à cause de ce litige
c'est le gouvernement du Québec qui assume complètement tous les
intérêts et qu'il sera possible, si le litige est favorable au
gouvernement ou pas, de récupérer un certain montant de ces
intérêts?
M. PINARD: Il y a des polices d'assurance qui couvrent le risque de
malfaçon, qui couvrent également le risque de
responsabilité publique. Alors, suivant la teneur du jugement, nous
pourrons déterminer, à ce moment-là, à qui il
faudra payer les montants.
M. LE PRESIDENT: Le député d'Olier.
M. PICARD: M. le Président, si le ministre décidait de
payer de l'intérêt sur les comptes payés en retard aux
entrepreneurs, est-ce que c'est à ce poste qu'on trouverait
l'intérêt à payer? Je pense que le ministre n'a pas entendu
ma question. Je demandais si le ministre décidait, par hasard,
qu'à l'avenir il paierait l'intérêt sur les comptes en
retard aux entrepreneurs.
M. PINARD: Je ne décide jamais par hasard.
M. PICARD: Est-ce que c'est à ce poste qu'on trouverait
l'intérêt?
M. PINARD: Non, au poste "construction." Vous êtes un
député anticipant.
M. LE PRESIDENT: Poste 1, article 1, sous-article 15 adopté.
Poste 1, article 1, sous-article 29: Autres dépenses $29,000.
Autres dépenses
M. PINARD: Vous allez retrouver, je pense, à tous les articles et
sous-articles, la nature 29. A la nouvelle présentation
budgétaire cette année, il a fallu, disons, se mettre une
réserve au niveau de chacun des sous-articles, pour faire face à
des dépenses imprévues.
M. LEGER: A l'autre article, je vois dans tout le bloc qu'on vient de
passer: services administratifs comparativement à l'autre, bureau des
districts et divisions.
Est-ce que ça signifie que ce sont toutes les dépenses
provenant du coût d'administration à Québec, et que le
bureau des districts et divisions, c'est ce qui reste dans la province, sauf
Québec?
M. PINARD: Québec et Montréal d'abord.
M. LEGER: Québec et Montréal sont compris dans l'article
1?
M. PINARD: Oui.
M. LEGER: Et l'article 2, c'est pour tous les autres endroits dans la
province de Québec.
M. PINARD: Et les bureaux régionaux. Mais, à
l'intérieur de Québec, il y a des bureaux régionaux
aussi:
A l'intérieur de l'article 1, il y a des bureaux régionaux
aussi, même s'il y a encore des districts et divisions dans l'article
2?
A l'article 1, sous-article 1: Services administratifs, les
dépenses sont les dépenses du bureau-chef de Québec, de la
maison mère, ainsi qu'à Montréal, des différents
services qui travaillent en collaboration avec Québec. Maintenant, les
bureaux des districts et divisions sont tous les bureaux régionaux,
comme à Québec, où on a un bureau régional
situé sur la route Sainte-Claire; à Montréal on a aussi un
bureau régional situé dans l'édifice de la rue
Crémazie. Ces dépenses-là sont imputables au poste
budgétaire 1, article 1, 1.2.
M. LEGER: Les dépenses provenant des secrétaires ou des
employés du ministre à Drummondville, est-ce que ce sera inclus
dans le sous-article 2 ou le sous-article 1?
M. PINARD: A l'article 1, sous-article 1.
M. LEGER: Alors ça revient au bureau-chef, la partie de
l'administration que vous conservez à Drummondville.
M. PINARD: C'est ça, adopté.
M. LE PRESIDENT: L'article 1, au montant de $3 millions...
M. LAVOIE (Wolfe): Au sous-article 29: Autres dépenses, les
$12,000 ont été votés l'an passé; est-ce que ce
montant a été dépensé et à quoi a-t-il
servi?
M. PINARD: Je ne peux pas vous le dire.
M. LE PRESIDENT (Coiteux): Alors, on considère...
M. LAVOIE (Wolfe): Vous ne pouvez pas nous le dire parce que vous ne le
savez pas ou parce que... Pouvez-vous nous expliquer pourquoi?
M. PINARD: C'est parce que la structure du budget de cette année
étant changée complètement, pour avoir les
déboursés, il faudrait que vous nous posiez des questions selon
la structure des détails de l'an passé.
M. LAFONTAINE: Autrement dit, c'est la discussion que nous avons faite
aux préliminaires au Travaux publics qui peut revenir.
M. PINARD: Maintenant, pour les Travaux publics, la structure
budgétaire était assez parai-
lèle. On a pu, avec certaines pirouettes, vous fournir les
chiffres. Au ministère de la Voirie, le comptable est présent ici
et il m'a fourni les déboursés selon les données
budgétaires de l'an passé.
M. LE PRESIDENT: Pas d'autres questions? Alors, l'article 1 au montant
de $3,736,700 est adopté. Article 2, intitulé: Bureaux des
districts et divisions.
Bureaux des districts et divisions Traitements,
salaires et allocations
M. LAFONTAINE: Dans l'organigramme qui nous a été remis
par le ministre d'une façon si aimable, on mentionne qu'il y a
présentement douze districts et 47 divisions. Le ministre nous avait
informés qu'il y avait deux districts de plus et, je pense, trois
divisions de plus.
M. PINARD: Même nombre de divisions.
M. LAFONTAINE: Même nombre de divisions mais c'est une
répartition des divisions au chapitre des districts. Est-ce que les
lignes des divisions ont été changées?
M. PINARD: Oui, il y a eu un remodelage si c'est l'expression
correcte que je puis employer des divisions. Vous avez reçu un
document daté du 26 avril 1971 qui est intitulé: Ministère
de la Voirie et des Travaux publics, personnel administratif des régions
et divisions. Vous retrouvez les nouvelles régions et les nouvelles
divisions. Le nombre des régions est passé à douze, le
nombre des divisions est resté à 47, mais il y a une modification
quant à la localisation des divisions, au plan territorial.
M. LAVOIE (Wolfe): A ce sujet, je voudrais vous poser une question, M.
le Ministre: Est-ce que ces nouveaux découpages sont faits en
considération des régions administratives?
M. PINARD: Enfin, la politique qui préside au nouveau
découpage des divisions est la conséquence du découpage de
la carte administrative du Québec. C'était pour mieux coller aux
besoins...
M. LAVOIE (Wolfe): On semble vouloir séparer des comtés en
deux...
M. PINARD: Au niveau des régions et au niveau des
comtés.
M. LAVOIE (Wolfe): On semble vouloir séparer des comtés en
deux. Pour suivre justement des régions administratives, vous envoyez
une partie dans une certaine région et l'autre partie du comté
dans une autre région.
M. PINARD: Oui, en fait, c'est assez difficile d'expliquer le
mécanisme de fonctionnement. M. Michel Bérard a fait ce
travail.
M. LAVOIE (Wolfe): Moi, je voudrais savoir si c'est en prévision
des régions administratives, selon les régions administratives,
ou en prévision de la nouvelle carte électorale?
M. PINARD: Bien, ce serait présumer de la nouvelle carte
électorale. Nous avons plutôt oeuvré à
l'intérieur du découpage de la carte administrative, au niveau
provincial.
M. LAFONTAINE: M. le Président, pour continuer la question du
député de Wolfe?
M. PINARD: Alors, j'ai envoyé des explications aux
députés et ministres qui m'ont demandé des informations
à ce sujet. Je pourrais citer un paragraphe d'une lettre explicative que
j'ai fait parvenir à ceux qui m'ont écrit. Je cite: "Le
découpage de nos unités administratives régionales
s'imbrique dans un ensemble cohérent de divisions territoriales. Ainsi,
les nouvelles régions administratives permettent la
déconcentration des services administratifs et serviront de cadre au
programme de planification économique du gouvernement. Il est
nécessaire de rapprocher l'administration gouvernementale de la
population, permettant ainsi une plus grande efficacité administrative
par le regroupement des services gouvernementaux dans les centres de
service."
Alors, compte tenu des endroits où le changement a
été fait, j'envoyais une lettre explicative, mais pour
répondre plus spécifiquement au député qui
s'inquiétait des changements survenus dans son territoire.
M. LAVOIE (Wolfe): Prévoyez-vous des changements dans Wolfe, sur
ce côté-là?
M. PINARD: Le nouveau découpage sera fait en quatre phases. Deux
phases ont été faites, réalisées.
M. LAVOIE (Wolfe): Lesquelles? M. PINARD: La phase 1...
M. LAVOIE (Wolfe): On entend dire toutes sortes de choses, mais nous,
les députés, on semble être les derniers renseignés.
On aimerait bien savoir...
M. PINARD: Je vais vérifier. Si le document est trop long
à lire, je vais essayer de faire une synthèse. Le danger de faire
une synthèse est de ne pas donner l'image exacte du fonctionnement des
nouveaux mécanismes qui ont été mis, ou qui sont mis en
place.
M. LATULIPPE: Est-ce qu'il n'y aurait pas moyen, M. le Président,
de faire un dépôt des moyennes, à ce sujet-là?
M. PINARD: Si vous me permettez, je vais donner lecture des
recommandations à l'intérieur de la phase 1. Nous verrons plus
tard si je dois poursuivre la lecture du document.
M. LAFONTAINE: Les recommandations faites par qui, M. le
Président?
M. PINARD: C'est un comité qui a été formé
au sein du ministère de la Voirie. Les travaux de recherches ont
été faits par M. Michel Bérard du ministère de la
Voirie, qui malheureusement est absent. Il est à Montréal
aujourd'hui.
M. LAFONTAINE : En collaboration avec qui?
M. PINARD: C'était un comité assez considérable qui
a travaillé...
M. LAFONTAINE: Est-ce qu'il n'y a pas, au ministère de la Voirie,
un rapport assez volumineux dont le format serait assez grand? Ce ne serait pas
la conclusion de ce rapport?
M. PINARD: Cela contient ici la synthèse des recommandations du
comité. Evidemment, ils se sont inspirés de travaux faits depuis
plusieurs années pour en arriver à...
M. LAFONTAINE: C'est parce qu'il m'avait été, à un
moment donné, proposé un document final que j'avais refusé
justement parce que cela ne concordait pas avec la réalité
physique et politique du Québec.
M. PINARD: Si vous voulez, je vais lire les recommandations qui nous ont
été faites à l'intérieur de la phase 1
envisagée. Les députés comprendront mieux...
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, s'il vous plaît!
M. PINARD: ...les objectifs poursuivis et le mécanisme de
fonctionnement des nouvelles structures. Nous verrons après, quel genre
de discussion nous adopterons à cet égard.
M. LAFONTAINE: Le ministre n'accepte pas d'emblée le rapport qui
lui a été fait.
M. PINARD: Disons que l'implantation des nouvelles structures ou du
nouveau découpage est commencée.
M. LAFONTAINE: Est commencée. Je veux dire le ministre accepte
les recommandations générales...
M. PINARD : Cela peut être infléchi dans un sens ou dans
l'autre.
La première recommandation qui nous a été faite est
que le ministère de la Voirie et des
Travaux publics adopte, pour les fins de son administration, les dix
régions administratives.
La recommandation numéro 2: Pour répondre aux besoins
particuliers du ministère, que la région de Montréal soit
subdivisée en trois parties: Sud, Centre et Nord; que la région
de Québec soit subdivisée en deux parties: Nord et Sud du
Saint-Laurent.
La recommandation numéro 3: Que les régions
administratives (numéros 9 et 10) de la Côte-Nord et du
Nouveau-Québec soient sous la responsabilité du coordonnateur
régional de Québec.
La recommandation numéro 4: Que les régions et les
divisions soient identifiées par leur nouvelle désignation.
La recommandation numéro 5: Que les centres administratifs du
ministère soient implantés en priorité dans les capitales
régionales et, ensuite, dans les principaux centres de service.
La recommandation numéro 6: Que les limites de division (dans les
territoires non municipalisés) correspondent aux limites
régionales recommandées.
Il y a une note dans le document que je vous lis, expliquant que la mise
en application des douze régions administratives du ministère
nécessitent un transfert des divisions suivantes: L'Islet, Charlevoix,
Saguenay-Duplessis, Beauce, Mégantic-Lotbinière et
Terrebonne-Deux-Montagnes. Ces changements n'affectent pas les administrations
locales.
C'est ce que j'ai à lire concernant les recommandations faites
à l'intérieur de la phase 1.
M. LAFONTAINE: Dans la dernière phase que le ministre vient de
citer, il est dit qu'on recommandait le déplacement de la division de
Charlevoix.
M. PINARD: Les divisions de L'Islet, Charlevoix, Saguenay-Duplessis,
Beauce, Mégantic-Lotbinière et Terrebonne-Deux- Montagnes.
M. LAFONTAINE: Et la dernière phase, c'est?
M. PINARD: Les changements proposés n'affectent pas les
administrations locales.
M. LAFONTAINE: Est-ce que le ministre pourrait nous expliquer ce que
ça veut dire? D'une part on recommande le déplacement des
divisions et d'autre part, on dit: On les garde.
M. PINARD: Je vais demander au sous-ministre titulaire de vous expliquer
le fonctionnement de ces nouveaux mécanismes, de ces nouvelles
structures parce qu'il a participé étroitement à ces
travaux.
C'est la phase 1. Nous prenons une division comme Charlevoix, par
exemple, qui relevait précédemment de la région
administrative du
Lac-Saint-Jean et qui relève maintenant de la région
administrative de Québec.
M. LAFONTAINE: Mais la division demeure.
M. PINARD: La division demeure là.
M. LAVOIE (Wolfe): Mon comté, au point de vue des régions
administratives, est divisé en deux. Est-ce que par cette phase, une
partie de mon comté suivra la région de Québec au point de
vue administratif et l'autre ira à Sherbrooke ou Cookshire?
M. PINARD: Ce sont des phases subséquentes. C'est pour cela que
nous n'avons pas accepté les quatre phases. C'était aller trop
loin du même coup.
M. LAVOIE (Wolfe): Qu'est-ce qui survient dans les cas de Plessisville
et Thetford Mines?
M. PINARD: Dans le cas soulevé par le député de
Wolfe, il n'y a pas de changement en ce qui concerne Plessisville et Thetford
Mines.
Il y a eu des recommandations. On a laissé les recommandations en
suspens, parce qu'évidemment il y a des bâtisses qui ont
été construites assez récemment, dans ces divisions. Il
faut toujours tenir compte des investissements faits par le ministère.
C'est un problème avec lequel nous avons assez de difficultés,
sur le plan de l'application des nouvelles recommandations.
M. LAFONTAINE: M. le Président, dans le même sens que la
réponse donnée au député de Wolfe, le ministre
pourrait-il préciser si la recommandation qui lui a été
faite, de rattacher à la division de Terrebonne la partie du
comté de Labelle, de Labelle vers La Conception, c'est-à-dire,
trois ou quatre villages ou municipalités, sera mise en application? Il
y a un danger de la mettre en application. Labelle est à au moins 90
milles ou environ de Sainte-Thérèse, et la division de
Mont-Laurier avait bâti un entrepôt pour le sel et un centre pour
les employés de la Voirie à Labelle même. A ce moment, cela
voudrait dire que ce qui resterait de la division de Mont-Laurier,
additionné évidemment avec une partie de Gatineau, obligerait le
divisionnaire à rebâtir peut-être dans une localité
voisine de Labelle un autre centre d'entreposage pour le sel et le sable,
etc.
On m'a dit dernièrement que cela était en application et
qu'avant longtemps la partie sud du comté de Labelle serait
rattachée à Terrebonne. Je souligne au ministre qu'il y a un
très grand danger au point de vue administratif. Cela va coûter au
point de vue de l'immobilisation plus d'argent.
M. PINARD: Je remercie le député de Labelle de ses
suggestions. Je ne pense pas que ça soit mis en application cette
année.
Je regrette. Je n'ai pas le document sur lequel j'ai annoté
à quelles dates les différents changements doivent être
apportés.
M. LAFONTAINE: Parce que j'entends questionner le sous-ministre à
ce sujet...
M. PINARD: Nous avons prévu un échéancier...
M. LAFONTAINE: ... et lui soumettre tout le danger possible d'une telle
action.
M. PINARD: Malheureusement, je n'ai pas le tableau. Je vous l'aurais
bien donné, mais je n'ai pas le document.
M. LAVOIE (Wolfe): Vous avez parlé de la phase 1,
déjà réalisée, ainsi que la phase 2,
déjà réalisée. Est-ce qu'on pourrait savoir quelle
est la phase 2?
M. PINARD: Si vous voulez avoir l'information, je peux envoyer chercher
mon livre, annoté, et dans lequel j'ai les dates d'application. Je ne
l'ai pas présentement.
Nous pourrions suspendre ce sujet de discussion...
M. LAVOIE (Wolfe): Ce sont les phases réalisées
déjà. Quelles sont les deux autres phases réalisables ou
à réaliser?
M. PINARD: Sur ma copie, j'ai les échéanciers,
c'est-à-dire ceux qu'on a faits au premier avril 1971, ceux qu'on
prévoit faire le 15 novembre, je pense, ou le 15 octobre 1971 le
premier, le 15 novembre ceux qu'on doit faire le 1er avril 1972.
M. LAVOIE (Wolfe): Il ya un comité qui a siégé
là-dessus...
M. PINARD: C'est parce que nous avons fait des corrections en cours de
route et des annotations sur l'échéancier. Il serait
peut-être souhaitable de faire la discussion de ce sujet, ce soir,
à la reprise des travaux, pour être plus en mesure de vous donner
les explications spécifiques.
M. LAVOIE (Wolfe): D'accord!
M. LE PRESIDENT: Alors la réponse à la question du
député de Wolfe viendra à huit heures, à la reprise
des travaux. Maintenant, je crois que le député de Saguenay a une
question à poser.
M. LESSARD: M. le Président, je sais que nous avons un peu
entrepris cette discussion, hier, mais comme je l'avais souligné, c'est
que je ne voulais pas entreprendre une discussion qui devait être faite
au poste budgétaire 2. Nous
avons vu hier comment se faisait la répartition globale des
budgets au niveau des districts. On nous a dit qu'on tenait compte, au niveau
des districts et au niveau des divisions, des besoins, d'établissement
de besoins prioritaires. On tenait compte aussi du fait qu'il pouvait y avoir
des pressions au niveau de la population.
Il y a une chose que je me demande, s'il y a vraiment opposition au fait
que le député puisse être consulté au niveau de
cette discussion. Je comprends que le député peut faire valoir,
soit sous forme de lettres, sous forme de rencontres avec le chef des
divisionnaires ou autres. Lorsqu'il s'agit de voir les projets et de
déterminer la priorité des projets, je me demande pourquoi le
député ne pourrait pas être consulté, parce que si
on tient compte... Je comprends qu'il y a toujours le secret
ministériel, mais je pense que ça ne peut pas nuire tellement. Si
on tient compte que certaines municipalités ne sont pas
organisées, soit qu'elles n'ont pas de conseil municipal, soit qu'elles
n'ont pas de corps intermédiaires etc., je pense que le
député de Duplessis, connaît très bien la situation
dans le comté de Duplessis comme dans mon comté...
M. LE PRESIDENT: Je n'ai pas le droit de parole.
M. LESSARD: ... ces municipalités-là peuvent difficilement
faire valoir leurs besoins au niveau du comté. Bien souvent ces besoins
se font sentir plus particulièrement lorsque le député
fait sa tournée, par exemple au niveau du comté. Il est certain
que le député peut à ce moment-là transmettre les
besoins. Mais ces besoins, il peut difficilement, même s'il rencontre le
divisionnaire, les faire valoir puisqu'il ne connaît pas la discussion
globale ou l'enveloppe globale du budget qui sera en parti au niveau du
comté ou ce qu'on prévoit pas exactement le budget
mais ce qu'on prévoit, de telle façon qu'on s'aperçoit
que, pour des choses que nous avons fait valoir au niveau du divisionnaire, ces
travaux ne seront pas faits parce que, pour lui, il a établi qu'il y
a.vait une autre priorité qui était plus importante, alors que
ces petites municipalités ont énormément de besoins.
La question que je soulève c'est qu'il me semble qu'on pourrait,
je pense, se servir beaucoup plus du représentant de la population dans
l'élaboration régionale d'un budget au niveau de la voirie, par
exemple. Est-ce que cela peut être possible?
M. PINARD: Cela me paraît fort possible parce qu'à
plusieurs reprises j'ai invité des députés à aller
voir leur divisionnaire, à établir dans la mesure du possible les
besoins du comté. Mais il y a des impératifs d'ordre technique,
des impératifs d'ordre économique et il y a des impératifs
d'ordre politique. Il ne faut pas se leurrer, il ne faut pas être
hypocrite les uns envers les autres. Sous le thème impératif
d'ordre politique, vous rejoignez souvent des impératifs d'ordre
économique et d'ordre technique. Mais là, vous vous butez bien
souvent à des différences assez fondamentales au plan de
l'interprétation des besoins et de la priorité de ces
besoins.
Le divisionnaire va nous répondre: C'est vrai, M. le
député, qu'il y a un besoin dans telle paroisse, mais il est pour
moi prioritaire d'exécuter des travaux ailleurs dans une autre paroisse
pour telle ou telle raison. Il peut arriver que des interventions à
caractère politique viennent à bout de briser une recommandation
d'ordre technique qui serait faite par un fonctionnaire, un divisionnaire, un
chef adjoint de district ou même un chef de district. Je l'admets. Cela a
été fait dans le passé, cela l'est probablement encore,
même si l'incidence de ces interventions politiques est moins
considérable qu'autrefois, parce que notre politique s'est
précisée, l'analyse des besoins est plus scientifique, les
critères sont mieux définis, la distribution des
responsabilités est mieux faite, mieux articulée, et les
députés ont évolué avec le temps aussi.
De leur rôle traditionnel de représentant de la population
qui faisait que le député était tout simplement à
l'époque un homme qui essayait de faire jouer son influence au niveau
gouvernemental pour obtenir quelque chose pour son comté, cela a bien
évolué. Le député reste un représentant de
la population, bien entendu, c'est le système qui veut que, pendant
quatre ans, il représente les besoins de sa population, mais son
influence ne se fait pas sentir ou n'est pas exercée de la même
façon qu'autrefois.
M. LAVOIE (Wolfe): L'affaire des patroneux, cela n'a pas
changé?
M. PINARD : Je pense que le Québec a franchi des étapes
assez rapidement dans le domaine du patronage je ne dis pas qu'il n'en
existe pas...
M. LAFONTAINE: Est-ce que le ministre peut nous donner une
définition du patronage?
M. PINARD: Je pense que, si l'on se reporte à 25 ans en
arrière, à ce moment-là, le député
était beaucoup plus patroneux qu'il l'est aujourd'hui. Je pense que tout
le monde va l'admettre. Il y a eu des réformes qui ont permis que le
patronage diminue sensiblement. Il y en a peut-être qui
prétendront qu'il se fait de façon plus intelligente ou de
façon plus scientifique qu'autrefois, c'est encore là
matière à appréciation.
M. LAVOIE (Wolfe): Il est normal que le député soit
patroneux, mais que le candidat battu fasse le patronage, nous ne trouvons pas
ça normal.
M. LAFONTAINE: Je pense qu'on peut faire confiance au ministre
là-dessus, parce que je sais qu'il a déjà fait dans le
passé une
démarcation entre le bon patronage et le mauvais.
M. PINARD: Je n'ai rien à reprendre à la
déclaration que j'ai faite dans le passé parce qu'elle
était étayée par des expériences vécues et
facilement vérifiables.
M. LAFONTAINE: Je me souviens aussi d'une ancienne déclaration de
l'ancien député de Shawinigan ou de Saint-Maurice...
M. PINARD: Saint-Maurice.
M. LAFONTAINE: ... qui avait dit: A compétence suffisante, nous
encouragerons nos amis.
M. LESSARD: M. le Président, le ministre a parlé de
critères techniques. Je suis bien d'accord sur ça.
Je suis aussi d'accord qu'il faut établir je pense que
cette discussion pourra venir au niveau de la planification une certaine
planification tant au niveau régional qu'au niveau provincial. Si nous
étions assurés que vraiment cette planification existe; si nous
étions assurés qu'il y a des priorités régionales
qui sont établies au niveau de la province sur une période de
cinq ans parce que le ministre a parlé hier d'une période
de quatre ans alors qu'aux Travaux publics on a parlé d'une
période de cinq ans si nous étions assurés qu'il y
a une planification et qu'il y a une enveloppe globale du ministre qui est
prévue pour une région donnée, nous pourrions probablement
dire d'une façon beaucoup plus satisfaisante que les budgets sont
répartis d'une façon assez scientifique. Il ne m'apparaît
pas encore actuellement que c'est vraiment le cas. Il m'apparaît bien
plus qu'actuellement c'est selon la pression des grosses municipalités,
selon la pression des gros villages, selon la pression des corps
intermédiaires que nous réussissons à obtenir plus ou
moins.
C'est dans ce sens-là que le député au niveau d'une
région, si vraiment il veut faire son travail, peut aussi arbitrer un
certain nombre de problèmes au niveau de la région, même un
certain nombre de députés au niveau d'une région globale.
Je pense au député de Duplessis, je pense au député
de Charlevoix, je pense à mon cas. A ce moment-là, on sait que la
route 15 est un axe régional assez important. Si on était
assuré que dans des régions comme ça il y a une certaine
planification qui se fait et que la consultation peut être possible au
niveau des députés pour déterminer quelles sont les
priorités dans des régions comme celles-là.
M. PINARD: Pour rendre justice aux fonctionnaires qui travaillent avec
moi l'expérience prouve que de plus en plus nous travaillons de
façon collégiale, c'est-à-dire que nous mettons dans le
coup le député qui représente la population de
façon plus globale dans son comté et bien souvent aussi il
accompagne des délégations composées de corps
intermédiaires, des représentants de corps intermédiaires.
Il y a aujourd'hui ce phénomène nouveau qui nous amène
à une participation plus intense avec les corps intermédiaires,
des groupes de pression comme les conseils de développement
économique régionaux.
Je pense qu'ils font un travail valable mais parfois ils orientent leurs
travaux dans une direction opposée à l'orientation donnée
par les travaux exécutés par les fonctionnaires du
ministère. Ils font jouer leur influence dans une autre direction aussi,
ils ne font pas toujours corps avec le député qui lui,
représente différemment les besoins de son comté.
Parfois, c'est en parallèle avec les corps intermédiaires
de son comté, parfois, c'est diamétralement opposé. On est
obligé de faire un certain arbitrage, comme je l'ai fait à
quelques reprises. J'ai invité le député, ou des
députés qui représentaient des populations voisines,
à faire un certain choix parmi certaines priorités
établies par le ministère, compte tenu de l'enveloppe
budgétaire, pour être en mesure de donner un meilleur service
à une population, au plan régional. Non pas seulement au plan
local, parce qu'à ce moment-là, il y a des jalousies, si c'est le
cas de le dire, ou des rivalités, au plan du développement
économique, au plan du développement industriel, par exemple.
Une certaine municipalité dit: Si on avait telle infrastructure
routière, on aurait la chance d'obtenir telle industrie. Le comté
voisin vient nous faire des représentations dans le même sens,
mais pour obtenir si possible l'industrie dans son territoire plutôt que
de la laisser aller dans l'autre. Ce sont des conflits difficiles à
arbitrer pour le ministre et pour les fonctionnaires. Nous travaillons avec des
humains, ce qui fait la difficulté de l'implantation des nouvelles
politiques et de la distribution des budgets. Alors que nous la voulons la plus
juste possible. Je ne suis pas prêt à prétendre, de
façon absolue, que nous avons atteint la situation idéale,
ça c'est bien entendu. Mais nous recherchons la meilleure distribution
possible, compte tenu des circonstances.
Sans faire d'éloges exagérés, vous sentez qu'il y a
quand même une nouvelle façon de procéder dans...
M. LESSARD: M. le Président, justement en ce sens, j'ai pu
constater depuis un certain temps, disons, depuis l'expérience que j'ai
au niveau de l'Assemblée nationale, que certains ministères
commençaient à consulter passablement les députés,
à donner des informations aux députés. Vous dites
vous-même que vous avez fait certaines consultations, c'est en ce sens
que j'interviens, d'ailleurs. Vous avez fait certaines consultations. Je
voudrais que cette consultation ne soit pas exclusive aux députés
qui
sont actuellement au pouvoir, mais qu'elle existe aussi pour les autres
députés qui sont dans une région donnée...
M. LE PRESIDENT: Aux membres de la commission, il est six heures et la
merveilleuse dissertation du député de Saguenay, on pourra la
continuer à huit heures, à la reprise des travaux.
M. LAVOIE (Wolfe): Le député du Saguenay n'est pas
tellement à plaindre, il a le député de Duplessis d'un
côté, le député de Charlevoix de l'autre. Qu'est-ce
qu'il lui reste dans le milieu?
M. LE PRESIDENT: Est-ce que la commission est d'accord que nous
reprenions, à huit heures, les travaux de la commission? La commission
est suspendue jusqu'à huit heures.
Reprise de la séance à 20 h 18
M. COITEUX (président de la commission permanente de la Voirie):
A l'ordre, messieurs!
A l'ajournement des travaux, nous en étions à la
discussion du poste 1: Administration, article 2, sous-article 1. Maintenant,
je crois que cet après-midi il avait été question qu'on
soumette des informations qui avaient été demandées au
ministre concernant les phases. Alors, je pense qu'avant que nous passions
à la discussion générale de nouveau, au sous-article :
Traitements, salaires et allocations, 2.1, je crois que monsieur le ministre ou
son sous-ministre donnera les renseignements demandés par le
député de Wolfe sur les phases.
M. PINARD: Alors, j'avais commencé à décrire les
recommandations inscrites dans la phase 1, et des questions additionnelles ont
été posées. C'est la première phase qui a
été mise en vigueur avec quelques recommandations inscrites
à l'intérieur de la phase 2, qui commence à recevoir une
certaine application.
On pourrait peut-être demander au sous-ministre d'expliquer les
autres recommandations qui ont été mises en vigueur à
l'intérieur de la phase 2, jusqu'ici.
M. LAVOIE (Wolfe): La phase 1 n'a pas été expliquée
au complet.
M. PINARD: La phase 1, c'est ce qui est en application depuis le 1er
avril 1971.
M. LAVOIE (Wolfe): Alors, qu'est-ce qui est en application?
M. PINARD: Tout ce que le ministre a lu tantôt. Cela c'est en
application, avec ce que je vais continuer de vous donner.
M. LAFONTAINE: C'est-à-dire, tout simplement ce qui concerne les
districts et non pas les divisions.
M. PINARD: Ce qui concerne les régions ou les districts et en
même temps, il y a aussi quelques regroupements. Je vais vous donner un
exemple: la recommandation numéro 8, qu'on a mise en application: "Que
l'on érige une division en regroupant les territoires suivants: une
partie du comté de Roberval et une partie du comté
d'Abitibi-Est."
M. LAFONTAINE: Autrement dit, les districts et les nouvelles
divisions.
M. PINARD: C'est cela.
M. LAFONTAINE : Les nouvelles divisions?
M. PINARD: C'est exact.
M. LAFONTAINE: Tout à l'heure on m'a
dit qu'il n'y a pas eu d'augmentation de districts.
M. PINARD: Non, mais il y a eu un remodelage des divisions ou un nouveau
découpage du territoire des divisions.
M. LAFONTAINE: Mais dans la seule place ou le découpage, le
remodelage des divisions a été fait, c'est dans la région
de Roberval, mais pas ailleurs, est-ce cela?
M. PINARD: Cela est la division de Chibougamau qui avait un sous-centre,
qui relevait de Roberval avant...
M. LAFONTAINE: C'est ça!
M. PINARD: ... et qui maintenant est une division. Cela fait une
augmentation de divisions.
M. LAFONTAINE: Il y en avait déjà...
M. PINARD: Mais tantôt il va y avoir des diminutions
là.
Comme nous l'avons dit cet après-midi, la division de
Charlevoix-Saguenay-Duplessis eh bien, au lieu de relever de la division de
Chicoutimi, relève maintenant du district ou de la région de
Québec.
M. LAFONTAINE: D'accord, mais ce n'est pas une division en moins. Il y a
le même nombre de divisions. Là où il y a une augmentation
de divisions, il va y avoir une diminution tantôt.
M. PINARD: Nous allons voir quelques cas où il y a eu une
relocalisation des divisions.
Evidemment, il y a une nouvelle division à Chibougamau qui prend
une partie du comté de Roberval et une partie de l'Abitibi-Est. Le
comté de Lotbinière sera érigé en divisions et
Laurier-Station est le centre administratif suggéré.
M. LAFONTAINE: Ce l'était avant 1970.
M. PINARD: C'est déjà fait. C'est-à-dire qu'on
n'avait pas le centre de main-d'oeuvre. La nouvelle division de
Lotbinière a été ouverte officiellement...
M. LAFONTAINE: Elle a été ouverte en 1969 ou 1970. Elle
est devenue division à moins que...
M. PINARD: Elle est redevenue sous-division...
M. LAFONTAINE: Elle est redevenue sous-division et elle est redevenue
division.
M. PINARD: Tel que préconisé.
La recommandation 28, en application le 1er avril: que soit
annexé à la division de Saint-Jean-Port-Joli le comté de
Montmagny. Ce qui implique évidemment la fermeture de la division de
Montmagny.
M. LAFONTAINE: Autrement dit, Montmagny dépend de
Saint-Jean-Port-Joli.
M. PINARD: Que soit annexée à la division de Saint-Charles
une partie du comté de Lévis, comprenant les municipalités
suivantes: Rivière-Boyer, Saint-Henri-de-Lauzon, Saint-Henri,
Saint-Lambert, une partie de Saint-Joseph, Lauzon, Saint-Louis-de-Pintendre,
Saint-Jean-Chrysostome, Notre-Dame-de-Breakeyville, Lévis, Saint-David,
Saint-Romuald et Charny.
M. LAFONTAINE: Saint-Charles-de-Bellechasse?
M. PINARD: C'est exact. Tout ce qui est à l'est de la
Rivière-Chaudière, en fait.
Que soit annexée à la division de Laurier-Station une
partie du comté de Lévis, comprenant les municipalités
suivantes: Saint-Lambert, une partie, Saint-Nicolas, Bernières,
Saint-Etienne, Saint-Rédempteur.
Que soit annexée à la division de Laurier-Station une
partie du comté de Dorchester, comprenant les municipalités
suivantes: Saint-Bernard, paroisse et Saint-Bernard, village.
Que soit annexé à la division de Saint-Hyacinthe le
comté de Bagot.
M. LAFONTAINE: Le comté de Bagot était, auparavant, dans
la division de Drummond, je pense.
M. PINARD: C'est exact.
Que soit annexé à la division d'Iberville, le comté
de Rouville.
Ce que nous avons mis en application le 1er avril fait partie en fait de
la première phase au complet, une partie de la deuxième phase et
une partie de la troisième phase.
M. LAVOIE (Wolfe): Maintenant, on aimerait passer à la
deuxième phase. Ce qui a été fait, ce que vous allez
faire.
M. PINARD: C'est-à-dire qu'actuellement, comme je vous l'ai dit
tantôt, il y a quatre phases de prévues mais, à ce jour ,
nous avons accepté la première au complet, une partie de la
deuxième et une partie de la troisième dans ce que je vous ai
donné tantôt. Il y en a d'autres qui sont difficiles
d'application.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que vous nous avez donné une partie de
la troisième?
M. PINARD: Oui. Tout ce que je vous ai donné tantôt,
à partir de...
M. LAVOIE (Wolfe): Et la quatrième?
M. PINARD : Lorsque je parle de Saint-Charles, une partie du
comté de Lévis; c'est dans la partie de la troisième
phase.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que c'est dans la quatrième phase que
vous voulez faire le déplacement de Plessisville à Thetford
Mines?
M. PINARD : Cette partie de la quatrième phase est à
l'étude parce qu'en fait il y a des choses tellement... Il faut que ce
soit réétudié plus à fond comme cela a
été fait à la planification...
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que c'est encore dans la quatrième
phase que vous allez diviser le comté de Wolfe en deux pour en envoyer
une partie vers Thetford Mines et l'autre partie vers Cookshire?
M. PINARD : Je demanderais Jacques Charland qui est sous-ministre
adjoint à la recherche et à la planification d'où vient ce
rapport, et Michel Bérard, qui est ici et qui vient de Montréal.
Michel est-il ici? Il a participé au rapport et pourra donner les autres
explications. Jacques.
L'ensemble du rapport comprend une réorganisation administrative
des districts et des divisions de la Voirie. Les deux premières phases
du rapport ont été acceptées par le ministère et
mises en vigueur. Les troisième et quatrième sont encore à
l'étude, c'est-à-dire que cela demande des divisions de
comté afin de progresser vers une meilleure administration de nos
divisions. C'est une chose qui est assez litigieuse en soi. Elle comporte
certaines difficultés. On a pensé que c'était plus
souhaitable que ce soit porté encore à l'étude avant
d'être mis en vigueur, ce qui a fait que la recommandation du
comité a été scindée en deux, et simplement les
première et deuxième phases ont été
acceptées.
M. LAVOIE (Wolfe): Dans la quatrième phase, est-ce que vous allez
toujours selon les régions administratives?
M. PINARD: Toujours selon les régions administratives.
M. LAVOIE (Wolfe): Vous vous en tenez aux régions
administratives?
M. PINARD: Le but premier de ce rapport était de faire que le
ministère de la Voirie se conforme aux régions administratives
telles que proposées originalement par les ministères de
l'Industrie et du Commerce, révisées une fois, deux fois par
l'Office de planification du Québec.
M. LAVOIE (Wolfe): Vous n'avez jamais remarqué qu'il y avait des
erreurs graves dans ces décisions quand même. Les centres
d'attrac- tion considérés par le ministère de l'Industrie
et du Commerce pour désigner les régions administratives, ce
n'est pas toujours correct. Par exemple, chez nous, notre partie de
comté est rattachée à Saint-Georges-de-Beauce. Pour aller
à Saint-Georges, il faut demander notre chemin presque à chaque
fois. Nous n'allons presque jamais là.
M. LAFONTAINE: Le député de Wolfe peut peut-être
l'exprimer en d'autres termes. Est-ce que le ministère de la Voirie se
sent lié par les régions administratives désignées
par le ministère de l'Industrie et du Commerce?
M. PINARD: Si vous me le permettez, il y a certaines décisions
qui ont été prises dans le cadre de la décentralisation
administrative décrétée par le ministère de
l'Industrie et du Commerce qui sont actuellement sous étude, pour fins
de correction ou d'amendement possible à ces nouvelles politiques,
compte tenu de l'expérience que nous avons vécue depuis la mise
en vigueur de cette nouvelle carte administrative du Québec. Il y a des
discussions qui sont en cours en ce moment et le conseil des ministres sera
saisi à brève échéance de recommandations qui
seront scrutées de nouveau à fond par les membres du conseil des
ministres et qui recevront une sanction globale ou partielle, selon le cas.
M. LAFONTAINE: C'est une décision administrative du
ministère de l'Industrie et du Commerce.
M. LAVOIE (Wolfe): Je voulais ajouter quelque chose à ce
sujet.
M. LAFONTAINE : Ma question était celle-ci: Est-ce que le
ministère de la Voirie se sent lié?
M. PINARD: Non. C'est pour ça que j'ai dit que... Je n'ai
peut-être pas dit spécifiquement que le ministère de la
Voirie ne se sentait pas lié en ce moment par la politique
décidée par le ministère de l'Industrie et du Commerce.
C'est pour ça qu'il y a une révision au plan des
conséquences de la mise en application de la nouvelle politique de
décentralisation administrative sur une base de douze régions.
Dans certains cas, ça a donné les résultats
espérés et prévus. Dans d'autres cas, ça n'a pas
donné tout à fait les résultats prévus. Dans
d'autres cas, ça a donné des conséquences je ne
dirais pas désastreuses au plan des résultats qui
n'étaient pas du genre des résultats prévus.
M. LAFONTAINE: Pour illustrer ce que...
M. PINARD: C'est ce qui est sous analyse en ce moment et qui pourrait
peut-être amener des amendements à la politique.
M. LAFONTAINE: ... le ministre est en train de dire je vais donner un
exemple bien concret: Maniwaki dans le comté de Gatineau et Mont-Laurier
dans le comté de Labelle. Il y a 40 milles de distance entre les deux,
mais quand les gens de Maniwaki disent qu'ils s'en vont en ville, ils s'en vont
à Hull, à Ottawa, et quand les gens de Mont-Laurier disent: On
s'en va en ville, ils s'en vont à Montréal. Cela veut dire
qu'à ce moment-là Mont-Laurier est un satellite de
Montréal et non pas un satellite de Hull. Par contre, je comprends qu'on
faisait partie du district 10, je crois, qui a été
transféré à Hull. Je n'ai pas à m'opposer
là-dessus. Ce sont les structures administratives du ministère
qui le veulent ainsi. Je l'accepte. Mais quand on arrive dans la phase 2, pour
tenter de changer peut-être la ligne des divisions de comtés je
l'accepte moins l'on commettrait là une erreur grave parce que les gens
de La Minerve, Labelle, Mont-Laurier, le maire de Mont-Laurier sont
habitués à leur comté. Le maire de Labelle, lorsqu'il s'en
va à son conseil de comté, il s'en va à Mont-Laurier, non
pas à Sainte-Thérèse, comté de Terrebonne. Si on
détachait le bas du comté de Labelle pour l'attacher à la
division de Sainte-Thérèse, cela imposerait des dépenses
onéreuses aux municipalités, aux conseils municipaux de Labelle,
La Conception, La Macaza, La Minerve, qui seraient à ce moment-là
pratiquement obligés de descendre à Montréal, au lieu
d'aller vers leur pôle d'attraction de Mont-Laurier qui est un
sous-centre relativement à Hull.
En acceptant la nouvelle redistribution des districts, en tentant
d'appliquer cette politique, on déséquilibrerait la question des
sous-pôles parce qu'à ce moment Mont-Laurier disparaîtrait
comme sous-pôle de la région de Labelle.
Je pense que je recommanderais beaucoup de patience et de souplesse au
ministre avant de mettre en application toutes les recommandations qui peuvent
être formulées. J'ai reçu les recommandations, je les ai
eues sur mon bureau et j'ai eu beaucoup de réticence à les
appliquer telles quelles. J'airais même jusqu'à conseiller au
ministre qu'avant de mettre en application les autres recommandations, il
consulte les députés, de quelque parti que ce soit, qui
représente ces circonscriptions-là. J'ai l'impression qu'on va
peut-être démolir un peu ce qui existe au point de vue
sociologique et humain.
M. LAVOIE (Wolfe): M. le Président, même sous l'ancien
gouvernement dont j'ai été whip, malgré les nombreuses
protestations, tous les ministères se sentaient comme liés aux
décisions du ministère de l'Industrie et du Commerce. Tout
convergeait vers les régions administratives. Malgré les
protestations, peu importent les Affaires sociales, on a démembré
une partie de mon comté et ainsi presque tous les ministères. Je
sens que le ministère de la Voirie s'en vient dans le même sens et
je ne suis pas d'accord.
M. LAFONTAINE: C'était le seul qui avait pu résister aux
pressions de l'Industrie et du Commerce.
M. LAVOIE (Wolfe): Résister jusqu'à un certain point, pas
comme je l'aurais voulu.
M. PINARD: On m'informe que c'est l'Office de planification et de
développement du Québec qui a pris le problème en main,
plutôt que le ministère de l'Industrie et du Commerce. J'ignore si
le rapport de L'OPDQ va être transmis au ministère de l'Industrie
et du Commerce avant de revenir à la table du conseil des ministres.
Le rapport de L'OPDQ sera soumis au comité de la réforme
administrative et de là les recommandations seront acheminées au
conseil des ministres pour fins d'analyse et de décision.
M. LAVOIE (Wolfe): Et dès lors je voudrais bien que le ministre
de la Voirie s'occupe de notre région, dont le centre d'attraction est
Sherbrooke et non Saint-Georges-de-Beauce. Soyez assuré de
ça.
M. PINARD: Il y a des zones où il y a des rattachements naturels
à certains pôles. Dans d'autres endroits comme chez moi
nous n'avons pas de vocation naturelle vers Trois-Rivières,
à cause de l'Université de Sherbrooke, du Centre hospitalier de
Sherbrooke et nous avons eu des relations à ces plans-là avec
Sherbrooke.
Il reste que la distance est considérable, tout près de 50
milles.
M. LAVOIE (Wolfe): Nous aussi.
M. PINARD: Tant que la Transquébécoise ne sera pas
construite pour raccourcir la distance...
M. LAFONTAINE: Cela va certainement raccourcir la distance si la
Transquébécoise passe par Drummondville.
M. PINARD: ...Et pour y gagner en temps. On est dans une zone presque
semi-autonome. De la façon qu'ils nous avaient placé dans la
nouvelle carte administrative, on était une sous-région de
Trois-Rivières, tout comme Victoriaville. Victoriaville a beaucoup plus
une vocation naturelle vers Trois-Rivières maintenant que le pont de
Trois-Rivières est ouvert et qu'il y a un embranchement de la route
transquébécoise qui y conduira. Cela pose des problèmes,
c'est sûr.
M. LAVOIE (Wolfe): Qui sont assez difficiles à définir sur
une carte.
M. PINARD: C'est ça.
M. LAVOIE (Wolfe): Ce que je ne comprends pas ce sont les officiers de
tous les ministères qui n'ont jamais voulu démordre de
ces régions administratives tracées avec un crayon
au-dessus de leur bureau. Ils ont dit c'est ça, on fait une
région administrative sans savoir quels étaient réellement
les centres d'attraction. C'est ce que je ne comprends pas.
M. PINARD: Cela dépend aussi des infrastructures que vous avez en
place. S'il y a déjà un regroupement des services administratifs
du gouvernement, à ce moment-là cela permet à la
région de mieux se défendre au plan des services. Il y a des
structures capables de donner des services à la population. Dans
d'autres cas, où c'est moins décentralisé et moins
regroupé, cela pose des problèmes.
M. LAVOIE (Wolfe): Ce que je viens de vous dire ne changera absolument
rien. Cela s'en va par là et ce n'est pas moi qui vais l'arrêter;
même si je fais des démarches dans ce sens-là, je suis
assuré que tout s'en va, même si on n'en parlait pas, cela serait
la même chose.
M. PINARD: Disons qu'au ministère de la Voirie les
recommandations ont été faites. Mais avant de recevoir une
accréditation, une décision favorable, cela a été
brassé dans bien des milieux. Le ministre y a participé, les
adjoints parlementaires y ont participé, des fonctionnaires qui
n'étaient pas nécessairement d'accord avec d'autres
fonctionnaires ont participé à la discussion. On y est
allé avec précaution, avec prudence même. On commence par
mettre en application les deux premières phases et, dans les autres
phases à venir... Elles sont mises en application de façon
partielle, mais je ne dis pas qu'il n'y aura pas des amendements en cours de
route.
M. LAVOIE (Wolfe): Dans le temps où j'aurais pu avoir beaucoup
d'influence cela n'a pas marché, alors je me demande comment cela va
marcher maintenant.
M. PINARD: Il y a quand même des expériences.
M. LAFONTAINE: Il y a quelque chose de consolant dans les affirmations
du ministre, par exemple lorsqu'il nous a lu une lettre tout à l'heure
qui semble être une lettre type qu'il envoyait à certains
députés et dans laquelle le ministre je me souviens du
passage dit que cette politique a pour but, dans une politique de
déconcentration, de rapprocher les centres de décision de la
population.
A l'heure actuelle, je me sens satisfait de la réponse du
ministre, pour autant qu'elle soit mise en application et je suis
assuré, à ce moment-là, que la partie sud du comté
de Labelle ne tombera pas dans l'addition de Sainte-Thérèse,
parce qu'à ce moment-là, ce serait éloigner le centre de
décision de la population. Je pense que ça peut s'appliquer aussi
dans le cas du député de Wolfe.
M. GAUTHIER: Dans le nord du comté de Maskinongé, il y a
un petit endroit qui s'appelle Saint-Ignace-du-Lac, qui en fait est
rattaché bien plus géographiquement et logiquement au
comté de Berthier, et qui relèverait, sauf erreur, de la division
de Saint-Maurice je pense, ou de Shawinigan. Est-ce que ça relève
encore et est-ce que ça va continuer à relever de la
division?
M. PINARD: Je l'ignore parce que je n'ai pas la carte devant moi.
M. GAUTHIER: Il n'y a pas de moyens de communication autres que de
passer par les comtés de Berthier et de Joliette. Il faut aller faire un
grand détour pour aboutir là. Cela fait un point qui est
ignoré, qui relève du budget du comté de
Maskinongé.
M. PINARD: C'est justement un genre du découpage du territoire
qui viendrait en application plus tard, on va voir ce que la
décentralisation envisagée va donner comme résultat. A
l'expérience, ou en pratique.
M. GAUTHIER: C'est un territoire qui n'est même pas
organisé, il n'y a pas de municipalités, ce n'est pas
organisé au point de vue scolaire. Logiquement d'ailleurs, c'est comme
le nord de ces parties de comté-là, le nord de Joliette.
M. LAFONTAINE: Maintenant, c'est bien simple, ce que le
député de Berthier dit...
M. PINARD: Alors, je pense aussi que, dans une politique de regroupement
des municipalités, ça peut changer la toile de fond et changer un
peu le jeu des éléments avec lesquels on travaille actuellement.
J'imagine que le but d'un regroupement des municipalités, c'est
d'accroître l'efficacité administrative là aussi, pour
regrouper certains services, certaines infrastructures déjà en
place, mais dispersées, et qu'on veut relier davantage.
M. LAFONTAINE: Quel regroupement de municipalités?
M. PINARD: Disons que si c'est vrai que les 1,600 municipalités
du Québec, c'est devenu...
M. LAVOIE (Wolfe): Un projet.
M. PINARD: Non, c'est devenu quelque chose qui ne doit pas survivre au
Québec, tout comme ce fut fait en Ontario, où on en est venu
à créer au plus 125 municipalités.
M. LAFONTAINE: Est-ce que la création sera volontaire ou
coercitive?
M. PINARD: Alors, si c'est la même tendance qu'on va suivre au
Québec...
M. LAFONTAINE: Il ne faudrait pas tenir ça pour acquis, c'est une
loi qui n'est pas encore passée.
M. PINARD: J'imagine qu'il va falloir en tenir compte dans notre
politique de régionalisation et de décentralisation
administrative au ministère de la Voirie.
M. GAUTHIER: Il ne faudrait pas en arriver à la création
d'une communauté municipale qui chevauche trois comtés, c'est
tout de même trop. Je pense qu'on a commencé sur un sujet...
M. PINARD: Non, c'est bien.
M. LAFONTAINE: C'est vrai, c'est une législation à venir
dont on a entendu certains échos dans la presse.
M. PINARD : Je dis que le ministère de la Voirie va être
prudent, il ne voudra pas, pour le plaisir d'être un ministère
pilote dans ce domaine, aller plus vite que le violon. Il va attendre aussi que
certains autres ministères s'ajustent à l'intérieur de la
politique de décentralisation.
M. LAFONTAINE: Le meilleur exemple que je pourrais donner, c'est le
village de Parent, qui fait partie du comté de Laviolette et qui
dépend à l'heure actuelle de la division de Mont-Laurier. Pour se
rendre à Parent, comté de Laviolette, il faut traverser le
comté de Montcalm, traverser le comté de Berthier, traverser le
comté de Maskinongé, le comté de Saint-Maurice, pour
arriver à Laviolette. Il y a quatre comtés mais cela
dépend de la région administrative, si vous voulez, de
Mont-Laurier, parce que sans cela il faudra partir de La Tuque et le faire en
train ou bien passer par l'autoroute de la rive-nord et remonter l'autoroute,
la route 11, passer par Mont-Laurier, route 35. C'est naturel que, même
si ce n'est pas dans le comté de Labelle, ce lui soit rattaché...
Il ne faut tout de même pas se borner à des limites de
comté dans le regroupement des divisions, il ne faut pas non plus faire
exprès pour diviser des comtés en deux, tout simplement pour
faire plaisir à certains planificateurs qui ont fait un plan de douze
régions administratives du Québec.
M. LE PRESIDENT: Sur le même sujet, la parole est au
député de Portneuf.
M. DROLET: M. le Président, tout simplement, on vient de parler
de divisions, on entend parler de zones. S'il y en a un qui est mal
situé, c'est celui qui vous parle en ce moment, car la zone où je
suis situé est en plein centre, entre Trois-Rivières et
Québec et assez souvent, on pense à Trois-Rivières, on
pense à Québec et on oublie un peu celui qui est en plein entre
les deux: Portneuf. Mais, on va revenir tout à l'heure à la
question de construction, autoroute et toutes ces choses-là. Ce dont je
veux parler j'en avais discuté hier un peu et on m'avait dit que
c'était un peu plus loin à l'article 2. Le sous-ministre avait
commencé à répondre hier, lorsque j'avais voulu savoir de
façon précise comment sont établies les priorités,
parce qu'en fin de compte un comté rural comme Portneuf a
énormément de demandes de municipalités et les
municipalités me font parvenir leurs demandes, je les fais parvenir au
ministère ou à Cap-Santé, au chef divisionnaire.
Là-dessus, il n'y a pas de difficulté, les réponses
arrivent. Sur papier ça va très bien; les réponses
arrivent, que ce soit le ministre ou l'adjoint parlementaire. Mais ce que je
voulais savoir du sous-ministre, qui avait commencé à me
répondre hier, lorsqu'il arrive des projets extrêmement
importants, prioritaires je considère un projet prioritaire quand
ça fait au-dessus de 30 ans qu'on promet aux gens du comté qu'en
fin de compte il va y avoir une sortie à Rivière-à-Pierre
ou à différents endroits dans le comté. Alors, à ce
moment-là, est-ce que le chef divisionnaire a le dernier mot ou le
sous-ministre, ou un autre? Ce soir en feuilletant, je remarquais justement une
lettre de mon bon ami le député de Charlevoix, adjoint
parlementaire qui répondait à une de mes lettres et disait: "Je
prends bonne note des besoins de votre comté et je rencontrerai votre
divisionnaire afin d'établir les priorités pour le prochain
exercice financier." Alors, à ce moment-là...
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce une lettre circulaire, ça?
M. DROLET: Non, ce n'est pas une lettre circulaire. C'est une lettre que
M. Mailloux m'a envoyée. A ce moment-là, est-ce que c'est
l'adjoint parlementaire qui va rencontrer mon chef divisionnaire? Est-ce le
ministre? Est-ce le sous-ministre? Qui décide en fin de compte parce que
les priorités, je considère qu'on en a passablement. Et là
je diffère un peu d'opinion avec mon ami de Saguenay. C'est que
personnellement je ne suis pas intéressé à aller
participer aux discussions lorsque les divisions du budget se font. Je pense
que le chef divisionnaire ou les sous-ministres, ou peu importent ceux qui
seront choisis, doivent considérer réellement les
priorités qui existent. Je sais bien que, s'il fallait que je dise mon
mot, les priorités, il y en a tellement dans le comté que je
dirais mon mot assez souvent. Cela me prendrait un bon budget.
M. LE PRESIDENT: Je crois que le député de Charlevoix veut
la parole.
M. MAILLOUX: M. le Président, étant donné que j'ai
été mis en cause par la réponse que j'ai dû donner
au député de Portneuf...
M. DROLET: Ce n'est pas directement une...
M. MAILLOUX: Voici, je n'ai pas à définir les
priorités du ministère de la Voirie dans la province; mais un
député, à quelque parti qu'il appartienne, a le devoir
je pense que c'est mon devoir de rencontrer le divisionnaire du
comté et, après discussion avec celui-ci et par suite des
représentations qui sont faites par le mandataire du comté, et de
faire devant les sous-ministres qui ont à discuter du budget les
représentations nécessaires. C'est dans ce sens-là que la
lettre qui a été envoyée au député de
Portneuf a été écrite et je dois dire que, quelque soit le
député qui m'ait fait des représentations, je pense
qu'elles ont été conduites devant ceux qui ont à
définir les montants du budget de la Voirie.
M. DROLET: Je ferai remarquer au député de Charlevoix que
ce n'est pas un reproche que je lui fais. Au contraire, c'était tout
simplement pour déterminer finalement qui a le dernier mot. C'est
ça que je voulais savoir. Les municipalités m'arrivent, rendu
à l'automne, et disent: Comment se fait-il que l'asphalte n'est pas
faite chez-nous? Comment se fait-il que telle ou telle affaire n'a pas
marché. Que vais-je leur dire?
M. GIASSON: Pas d'argent!
M. DROLET: Pas d'argent! C'est bien beau leur dire cela. Cela fait cent
ans qu'ils entendent dire cela, pas d'argent! Je n'aime pas leur conter des
mensonges. J'aime bien leur dire: Le sous-ministre a décidé de le
faire ou le chef divisionnaire a dit telle ou telle affaire. Je veux savoir qui
a le dernier mot.
M. LAVOIE (Wolfe): Comme la femme à la maison, si elle ne veut
pas avoir de mensonges, qu'elle ne questionne pas!
M. LE PRESIDENT: Le député de Chauveau.
UNE VOIX: Ils n'ont pas choisi la bonne couleur.
M. DROLET: Ils n'ont jamais été aussi bien
représentés.
M. HARVEY (Chauveau): Sur le même sujet, M. le Président.
Mon intervention pourrait peut-être prendre la forme d'une
suggestion.
Evidemment, lorsqu'on parle de transfert de juridiction ou du fait que
vous teniez compte des régions économiques, j'en suis. Cependant,
je ne fais pas exception non plus à la règle et, heureusement,
faisant partie de la commission parlementaire, je voudrais que cette suggestion
soit apportée à l'attention du sous-ministre en particulier.
Je voudrais notamment faire référence au Lac-Edouard qui
est situé dans le comté de Chauveau. C'est un beau petit coin
prédestiné pour le tourisme. Depuis quelque temps, grâce
à des budgets spéciaux de fin d'année dernière, les
travaux de réfection de cette route ont été
décrétés et ils sont sous la direction du divisionnaire de
Roberval.
J'ai plusieurs recommandations qui m'ont été faites depuis
un an à l'effet que nous devrions penser de donner la juridiction, ou
enfin de revenir à ce qui existait autrefois, la juridiction de
Lac-Edouard dans le territoire du Cap-de-la-Madeleine, en fait dans Laviolette.
Puisqu'on nous dit que dans ce territoire...
M. LAVOIE (Wolfe): Il fait partie du comté de Champlain au
fédéral, d'ailleurs.
M. HARVEY (Chauveau): Oui, faisant partie de Champlain au
fédéral. On m'a rapporté, à la lumière des
nombreuses requêtes qu'ils m'ont faites, qu'antérieurement,
lorsque la Voirie était sous la juridiction du secteur du
Cap-de-la-Madeleine, il n'y avait pas de problème justement, sur le
territoire de gravelage qui nécessite un entretien très
coûteux. Compte tenu du fait qu'à Roberval ils ont beaucoup
d'entretien de chemins d'été, je pense notamment à la
route de Chibougamau...
M. LAVOIE (Wolfe): Comment cela fait-il de temps que ç'a
passé à Roberval?
M. HARVEY (Chauveau): Depuis 1966.
M. LAVOIE (Wolfe): C'est passé à Roberval.
M. HARVEY (Chauveau): Après 1966, d'est allé à
Roberval, et il faudrait que ça revienne. En fait, j'en fais une
suggestion, remarquez M. le sous-ministre, que ça revienne dans le
territoire du Cap-de-la-Madeleine. Si ce n'est pas trop vous demander. Mais
j'apprécierais quand même, M. Rouleau, si vous pouviez me dire ce
que vous en pensez afin que j'en informe mes commettants du Lac-Edouard.
M. PINARD: Ce serait peut-être plus prudent d'étudier les
conséquences de la suggestion du député de Chauveau au
plan pratique. J'imagine qu'il y avait alors une bonne raison pour rattacher ce
territoire à Roberval. Si on doit le détacher de nouveau pour
l'envoyer dans une autre division, il faudrait avoir les conséquences
sur le plan pratique.
Il faut, quand même, ne pas faire des changements pour le plaisir
d'en faire. Je prends la suggestion du député en
considération.
M. HARVEY (Chauveau): Sur le même sujet, M. le ministre...
M. LAFONTAINE: Dans mon temps c'était probablement pour
améliorer le service, mais si le député pense qu'il n'a
pas été amélioré, si le ministre trouve... et qu'il
a la preuve voulue...
M. HARVEY (Chauveau): D est possible que
l'expérience qui a été faite d'une façon
très objective et dans un but d'amélioration se traduise
peut-être aujourd'hui par une reconsidération de cette
décision. Territorialement parlant, la différence entre le
territoire de Roberval qui dessert la route 15 via le lac Edouard, cela donne
environ 90 milles comparativement à environ 35 milles d'un port
d'attache du Cap-de-la-Madeleine où se trouve un service de voirie, qui
est à la Tuque notamment. M. Tremblay qui est ingénieur
divisionnaire à Roberval, est conscient que c'est un problème.
Evidemment, c'est une partie de budget qui irait tout simplement là-bas.
C'est une administration qui aurait moins à faire. Je ne pense pas que
vous trouviez d'opposition vis-à-vis des divisionnaires de ce
côté. Bien au contraire, je pense. D'un autre côté,
il est possible que le problème soit définitivement
réglé lorsqu'il y aura la redistribution électorale. Vous
savez comme moi que le Lac Edouard est situé à 250 milles de la
maison chez nous. Cela commence à être assez complexe. D'autant
plus que je dois passer par cinq comtés pour m'y rendre
personnellement.
M. LAFONTAINE: Même avec une redistribution électorale,
s'il y a réellement une lacune à l'heure actuelle, la
redistribution électorale ne la réglera pas. C'est un
problème de voirie et non pas un problème de votes.
M. HARVEY (Chauveau): D'accord! Je ne me réfère absolument
pas à la rentabilité politique du secteur parce que c'est le seul
endroit, soit dit en passant, M. l'ex-ministre, où l'Union Nationale a
pris une majorité, dans les 273 bureaux de votation de mon
comté.
M. LE PRESIDENT: La parole est au député de Frontenac.
M. PICARD: Juste une question, M. le Président, sur le même
sujet.
M. LE PRESIDENT: M. le député d'Olier, s'il vous
plaît. M. le député de Frontenac avait demandé la
parole avant vous. Je vous la donnerai tout de suite après.
M. LATULIPPE: J'aimerais savoir du ministre s'il n'a pas
été question à un moment donné de mettre sur
ordinateur toutes les demandes ou tous les besoins des divers comtés et
d'établir certaines normes afin d'établir les priorités.
Est-ce que ce programme a été mis de l'avant?
M. PINARD: C'est ce qu'on appelle le "budget-programme" qui est sur le
point d'être mis en application. Je pense qu'il faut établir les
normes de la façon la plus précise possible pour être en
mesure de faire fonctionner la machine de la façon prévue pour ne
pas lui faire faire ce qu'on appelle le phénomène du rejet. Si
M.
Charland veut nous donner un mot d'explication de ce que sera la
mécanisation du système qu'on va appeler le budget-programme,
c'est le temps de le faire.
UNE VOIX: Ils appellent cela "PBS"
M. PINARD: "Programming, budgeting system"
M. LESSARD: Pensez-vous que cela va favoriser les partis au pouvoir?
M. PINARD: Particulièrement le comté de Drummond.
M. LESSARD: Est-ce que les machines sont rouges?
M. PINARD: On n'a pas décidé quelle couleur nous donnerons
aux cartes à présenter à la machine.
M. LESSARD: Cela va être un bon moyen de...
M. PINARD : Nous allons consulter les députés
là-dessus.
M. LE PRESIDENT: Une réponse à donner par le
député de Frontenac.
M. PINARD: Je pense qu'il ne faut pas trop non plus en demander à
l'ordinateur lui-même parce qu'il va traiter simplement ce que nous
allons mettre dedans. Au départ, cela demande certaines
préoccupations d'inventaire du réseau et de classification
fonctionnelle du réseau afin de soutirer de celui-ci le service qu'on en
attend, en fonction des itinéraires entre les principales villes du
Québec, les principales villes, vis-à-vis des villes secondaires,
etc.
Je pense que cette démarche-là est amorcée au
ministère, très bien amorcée même, par des
comités d'étude, le comité des inventaires routiers par
exemple. Déjà les études ont été intenses
là-dessus l'an dernier au niveau de la profilométrie et du
rebondissement, au niveau aussi cette année de la photo-inventaire,
parce qu'on commence à faire la photo-inventaire du réseau. Tout
cela va nous amener, grâce à la classification fonctionnelle,
grâce aussi au système que nous impose la Trésorerie
dorénavant de fonctionner par budget-programme, c'est-à-dire d'y
aller en vendant des programmes qu'ils nous financeront... Cette
démarche-là est très bien amorcée puisqu'on a
déjà ici au ministère des résultats de travaux pour
implanter le budget-programme chez nous, voir si c'est faisable, par exemple,
si on peut penser qu'on peut tirer quelque chose. L'expérience nous
laisse déjà entendre que, certainement, il y a quelque chose
à faire avec le budget-programme, certainement que l'outil qu'est
l'ordinateur on pourra le mettre à profit. On
pourra en arriver tantôt à soutirer de tous ces
inventaires-là un indice, par exemple, d'âge de nos routes ou de
vétusté des routes, à sortir de façon presque
automatique, par exemple, la date de renouvellement des pavages ou des choses
comme cela.
M. GAUTHIER: Est-ce que cela existe ailleurs à l'heure
actuelle?
M. PINARD: Il y a des Etats américains qui ont
développé des systèmes semblables. Je pense que l'Etat du
Wisconsin, par exemple, est à peu près l'Etat le plus
avancé dans ce secteur-là, par tous les inventaires qu'il a
mécanisés.
M. LE PRESIDENT: La parole est au député d'Olier.
M. LAVOIE (Wolfe): En parlant de photos, là, ce serait quasiment
le temps de photographier la route 34 qui est impraticable dans le comté
de Frontenac. Il serait temps de vous rendre compte de cela.
M. LE PRESIDENT: Le député d'Olier.
M. PICARD: M. le Président, je reviens au point qu'a
soulevé tout à l'heure le député de Chauveau. Il
nous a parlé du transfert de la juridiction du divisionnaire qui a la
responsabilité de l'entretien du lac Edouard que vous avez
mentionné...
UNE VOIX: De la route.
M. PICARD: De la route, pas du lac. La glace doit tout être partie
de dessus. On a parlé de Roberval et on a parlé du
Cap-de-la-Madeleine. Est-ce que ces deux municipalités-là ne sont
pas dans deux régions administratives différentes? Il me semble
que le problème pourrait se résoudre en donnant la
responsabilité de la route du lac Edouard au divisionnaire qui est
situé dans la même région administrative que la
municipalité concernée?
M. HARVEY (Chauveau): J'ai fait une suggestion d'ailleurs et le ministre
a très bien répondu.
M. PINARD: Nous allons demander un rapport au divisionnaire de l'endroit
qui, lui, a eu à expérimenter l'administration de cette nouvelle
partie du territoire qui lui a été donnée. Il va nous dire
ce que cela a donné au plan du résultat, au niveau de
l'entretien, au niveau de la construction, au niveau des dépenses, et il
va peut-être nous recommander de lui retirer cette partie du territoire
et de la remettre sous la juridiction d'une autre division.
M. PICARD: Est-ce que le ministre pourrait me dire si ce lac Edouard, si
les routes autour du lac Edouard, sont dans la région administrative de
Roberval ou du Cap-de-la-Madeleine? Dans quelle région
administrative?
M. HARVEY (Chauveau): Le Cap-de-la-Madeleine. Dans la région du
Cap-de-la-Madeleine, dans la région administrative de
Trois-Rivières, etc.
M. DROLET: Au fédéral, cela fait partie du comté de
Champlain.
M. PINARD: Ce serait dans la région de Trois-Rivières.
M. DROLET: C'est cela.
M. HARVEY (Chauveau): D'ailleurs, M. le Président...
M. PICARD: C'est parce qu'au début de l'étude des
crédits du ministère de la Voirie, j'avais l'impression que le
ministre nous avait dit que les divisions étaient maintenant
basées sur les régions administratives.
M. HARVEY (Chauveau): Qu'elles s'inspiraient beaucoup... En fait,
là, c'est peut-être une faille qu'il y a dans cette
considération. Je l'ai apportée comme suggestion, et je note
l'intervention du député d'Olier comme étant un appui
sérieux auprès de mon collègue le ministre.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il y a d'autres questions à poser
concernant l'application des phases?
M. LAVOIE (Wolfe): Je voulais seulement demander au ministre
quand...
UNE VOIX: On ne peut pas "flâser"toute la veillée.
UNE VOIX: Merci de la réponse.
M. PINARD: Un fonctionnaire vient de me dire que ce sera
dorénavant dans la région de Trois-Rivières.
M. HARVEY (Chauveau): Mon Dieu, il a fallu tellement...
M. PICARD: Ce que je veux savoir: Les régions
administratives...
M. PINARD: Dans la région administrative de
Trois-Rivières.
M. PICARD: Comment se fait-il que c'était dans la région
administrative de Roberval, ce territoire-là?
M. PINARD: C'était dans la région administrative de
Québec auparavant.
M. HARVEY (Chauveau): De Québec (comté).
M. PICARD: Alors, le changement n'avait pas encore été
fait?
M. PINARD : A ce moment-là le ministère de la Voirie ne
suivait pas automatiquement le périmètre des régions
administratives édictées par le ministère de l'Industrie
et du Commerce.
M. LE PRESIDENT: Je rappellerai au député d'Olier que
cette discussion a pris place quelques minutes avant qu'il arrive et le
ministre a très bien expliqué qu'il ne pouvait pas vraiment
suivre les régions administratives et que les endroits où
c'était litigieux, on laissait ça en suspens. Le ministre a
très bien expliqué ça pendant quinze à vingt
minutes tantôt. Et je ne voudrais pas qu'on recommence la même
discussion. Je référerais le député d'Olier
à la lecture du journal des Débats.
Si à chaque fois qu'il arrive un membre du comité, on
recommence les mêmes discussions, nous en avons pour un an au
ministère de la Voirie.
M. PICARD: M. le Président, j'étais présent lorsque
le ministre a mentionné que la nouvelle nomenclature pour les divisions
administratives était basée sur les régions
administratives. C'est le ministre lui-même qui l'a dit.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il y a des questions...
M. LAVOIE (Wolfe): Je voudrais savoir quand a commencé ce
programme d'ordinateur, le PBS?
M. PINARD : Les premières études d'application d'un
système comme PBS ici au Québec cela a commencé il y a
environ trois ans et demi à l'Office de planification. Avant que la
méthode soit rodée, développée et qu'on demande
à certains ministères d'être des ministères pilotes
pour voir s'il y a une certaine adaptabilité au Québec...
M. LAVOIE (Wolfe): Ce n'est pas depuis l'avènement du
gouvernement libéral? C'est avant ça?
M. PINARD: Non, non c'est un procédé administratif.
M. LESSARD: C'était une promesse du gouvernement libéral
et cela faisait depuis trois ou quatre ans que c'était commencé,
dans certains ministères, aux Terres et Forêts et à
l'Office de planification et de développement économique du
Québec.
M. HARVEY (Chauveau): C'était dans l'Opposition.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il y a d'autres questions à poser sur
la question de l'application des phases?
Nous passons à la discussion "Traitements et salaires" du poste
budgétaire 1, article 2, sous-article 1.
M. LESSARD: Je constate qu'il y a cette année une diminution du
budget 71/72. Est-ce que le nombre de fonctionnaires était plus
important l'an dernier? Quel était le nombre de fonctionnaires l'an
dernier par rapport à cette année?
M. PINARD: Je vais demander à M. Michaud, le directeur du budget,
de donner les explications pertinentes.
Le ministère de la Voirie avait un certain nombre de
fonctionnaires qui sont chargés aux dépenses ordinaires. Tout
l'ensemble des fonctionnaires est chargé aux dépenses ordinaires
et il y a des imputations qui sont faites à la fin de chaque
sous-article aux dépenses et en immobilisation. L'an passé tous
les fonctionnaires étaient chargés au poste de l'administration"
et vous aviez pour environ $23 millions de salaires et des imputations pour $13
millions de salaires.
Cette année, sous la nouvelle structure bud-géraire, il
fallait montrer les comparatifs de l'an passé et vous avez une
correspondance de 529 fonctionnaires cette année à 1.2.1; l'an
passé il y avait 598 fonctionnaires. Vous trouverez à la nature
33 des imputations en 70/71 pour 84 fonctionnaires, pour une somme de $826,000.
Donc aux bureaux des districts et divisions, vous avez 598 moins 84... mais les
salaires sont là.
M. LAVOIE (Wolfe): Je ne vois pas dans cet article-là des
constructions pour les divisionnaires. Est-ce qu'il y a des affaires à
venir? Est-ce que c'est un autre article plus loin?
M. PINARD: Vous allez retrouver ça.
M. HARVEY (Chauveau): Je voudrais savoir si les 529 employés
permanents, s'il y a des postes vacants à ce titre-là. Si oui,
est-ce que ce sont des postes qui sont nécessairement comblés par
voie de concours à la Commission de la fonction publique ou s'il y a des
postes de journaliers qui ne requièrent pas de concours et les
territoires où il y a des besoins.
Cela m'intéresse de le savoir avec 62,000 électeurs. C'est
très intéressant à savoir. C'est un peu statistique
peut-être.
M. PINARD: Il y a 27 postes vacants. On m'informe que ces postes n'ont
pas à être comblés pour le moment.
M. LESSARD: Dans ces 529 fonctionnaires comprend-on les surveillants
routiers? Allons-
nous retrouver cela dans un autre article, soit à la circulation
ou à l'entretien?
M. PINARD: Les surveillants routiers ne sont pas des fonctionnaires de
la Voirie.
DES VOIX: le ministère des Transports.
M. LESSARD: C'est au ministère des Transports, d'accord, je
m'excuse.
M. LAVOIE (Wolfe): En parlant des contremaîtres
généraux, est-ce vrai que vous changez encore ce système
et que vous faites passer des examens aux contremaître en place,
etc.?
M. PINARD: Pour éviter des griefs qui sont assez nombreux, je
pense qu'il faut connaître la compétence des contremaîtres
généraux, il faut les qualifier.
M. LAFONTAINE : C'est une analyse qualitative.
M. GIASSON: C'est une excellente décision!
M. PINARD: Il ne faut pas politiser davantage ce problème qui,
à mon avis, l'a trop été dans le passé, pour mettre
fin aussi aux griefs syndicaux qui pleuvent à tout propos pour toutes
sortes de considérations qui ne relèvent pas toujours...
M. LAFONTAINE: Parce que les contremaîtres ne relèvent pas
de la compétence des syndicats...
M. PINARD: Cela ne relève pas de la compétence des
syndicats...
M. LAFONTAINE: ... mais de la gestion du personnel du
ministère.
M. PINARD: Mais il n'y a pas toujours d'incidences à
caractère administratif et même pas d'incidence à
caractère politique...
M. LE PRESIDENT: Le député de Wolfe sur cette question, et
nous allons revenir à l'article de l'entretien.
M. PINARD: On peut faire tout de suite la discussion pour autant que
nous considérons qu'elle a été faite.
M. LAVOIE (Wolfe): Dans tous les comtés?
M. PINARD: C'est une décision qui a été prise en
accord avec la Commission de la fonction publique et avec les
représentants de la direction générale des relations de
travail, à cause des implications au niveau de la classification du
personnel de maîtrise et des relations syndicales.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce qu'on peut avoir la liste?
M. PINARD: L'opération contremaîtres, comme elle est
appellée, va se faire en deux étapes.
M. LAVOIE (Wolfe): Ceux qui l'étaient avant 1966 et ceux qui
l'ont été après?
M. PINARD: Pour éviter de prêter flanc à la critique
et pour obtenir aussi une meilleure efficacité.
Alors, la première étape prévoit qu'il y aura une
révision de la classification du personnel de maîtrise mais, dans
cette première étape, il faudra d'abord établir, avec
l'aide du ministère de la Fonction publique, l'organigramme du personnel
de maîtrise du ministère de la Voirie et des Travaux publics afin
de connaître le nombre requis de contremaîtres et de
contremaîtres généraux. A l'occasion de la fusion, cette
opération devient encore plus normale.
Il faudra mettre au point, de concert avec la Commission de la fonction
publique, un mécanisme de révision de la compétence du
personnel de maîtrise. Ce mécanisme pourrait consister en des
tests psychométriques, analyse des notations et du dossier établi
par le divisonnaire ou le chef de service compétent en la
matière. Il est entendu que cette révision de la
compétence se fera en fonction des catégories de
contremaîtres actuels.
Cette révision devra se faire par un ou les comités qui
auront à procéder de façon identique et objectivement.
Cette révision de compétence faite, il faudra maintenir en poste
les contremaîtres et les contremaîtres généraux
compétents, toujours selon la classification actuelle. Pour les autres,
il faudra évidemment procéder à des mutations à des
postes parallèles ou inférieurs en essayant d'éviter le
"bumping", comme on l'appelle dans le métier, à cause des
répercussions d'ordre syndical. C'est évident que nous avons
à vivre dans ce contexte maintenant, il n'est pas facile d'en
sortir.
M. LAVOIE (Wolfe): Ce n'est pas une question de mise à pied.
M. PINARD: Non, ce n'est pas une question de mise à pied, c'est
une question de classification du personnel pour être bien sûr que
les contremaîtres font le travail pour lequel ils sont
préparés, adaptés et compétents. Je pense que c'est
tout simplement une bonne orientation de la politique à cet
égard.
M. LAVOIE (Wolfe): Pour autant que ce ne sera pas un moyen
détourné pour...
M. PINARD: Bien honnêtement, mon opinion, je l'ai exprimée
plusieurs fois dans le passé et je n'ai pas changé d'avis
là-dessus, c'est que je ne vois pas pourquoi, à chaque changement
de
gouvernement, il y a toujours une période difficile où il
faut recruter des contremaîtres nouveaux, leur donner l'enseignement
technique et administratif nécessaire. Alros, de quatre ans en quatre
ans, il faut refaire nos équipes, je trouve que c'est assez
imbécile, que c'est coûteux et qu'il n'y a pas de
continuité et que ceux qui sont très bons parmi nos
contremaîtres et qui pourraient, rendus un peu plus vieux, se faire
enseignants ou professeurs, donner des cours aux nouveaux qui viennent dans nos
services de la contremaitrise, à ce moment-là, on les perd, on
n'en a pas le bénéfice. Par contre, ils ont coûté
très cher au plan de l'apprentissage; je trouve que ce n'est plus
adapté aux besoins du temps, et qu'il faut dépolitiser...
M. LAFONTAINE: Il n'y a pas de mise à pied tous les quatre ans.
La dernière mise à pied globale, en bloc, s'est faite en 1960; je
ne pense pas que l'actuel gouvernement l'ait faite en 1970. Celui qui vous
parle était là en 1966; il n'y a pas eu de mise à pied en
bloc non plus. La dernière mise à pied en bloc s'est faite en
1960 et l'avant-dernière en 1944.
M. PINARD: Je ne nie pas le phénomène qui était un
phénomène évolutif jusqu'à un certain point, mais
qui était une coutume à tel point que celui qui avait
été nommé pour conduire la niveleuse, s'il avait perdu ses
élections un certain soir, il allait porter le lendemain matin la
niveleuse dans la cour de son adversaire politique qui prétendait
être celui qui le remplacerait et ça se faisait comme
ça.
M. LAVOIE (Wolfe): Cela est arrivé chez nous en 1970 avec les
chauffeurs de camion. C'est une vieille coutume qui se perpétue.
M. PINARD: Cela doit être un fait d'espèce, parce qu'il n'y
a pas eu de mise à pied massive non plus...
M. LAVOIE (Wolfe): Non, pas massive, mais d'espèce.
M. LAFONTAINE: Il reste que dernièrement, dans un comté
où il y a deux frères qui sont des anglophones, un est
libéral et l'autre est bleu. Ils racontaient qu'en 1970 le bleu avait
pris les clés du camion et était allé reporter le camion
à son frère qui était rouge. Il paraît qu'ils se
passent ça dans la famille.
M. PINARD: C'est un exemple que j'ignore, je ne sais pas si...
UNE VOIX: C'est de la petite histoire. M. DROLET: Dans
Bonaventure...
M. PINARD: Alors, si les députés sont satisfaits des
explications que je viens de donner, je ne les invente d'ailleurs pas, elles
sont consi- gnées dans un document qui émane d'un comité
de travail.
M. LAFONTAINE: Nous en sommes satisfaits, ce n'est pas une façon
détournée, comme le disait le député de Wolfe pour
"bumper" et tenter d'ostraciser certains...
M. GIASSON: Je tiens à féliciter le ministère de
cet article, de voir à faire passer des examens à nouveau
à tous ceux qui travaillent au niveau de contremaître.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que vous dites ça avec l'intention
d'avoir un meilleur budget ou bien...
M. GIASSON: Il n'est même pas question de budget, ça
m'apparaît sincèrement une excellente politique. Les meilleurs,
les plus compétents vont demeurer en fonction avec les meilleurs
postes.
M. LAFONTAINE: J'aimerais dire au député de l'Islet que
les examens pour les contremaîtres qui sont acceptés par la Voirie
se font depuis 1968 au ministère de la Voirie. Aucun contremaître
n'a été engagé au ministère de la Voirie sans
passer un examen de la Fonction publique. Ceci pour son information. Ce n'est
pas une politique nouvelle, mais je m'aperçois que le ministre veut
continuer à la suivre, et je l'en félicite.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il y a d'autres questions à poser au
poste 1, article 2, sous-article 1?
M. LAVOIE (Wolfe): J'ai posé cette question l'an passé;
j'ai bien déploré le fait qu'on ait mis de côté un
chauffeur de camion le lendemain de l'élection, un type qui avait besoin
de gagner sa vie. Pendant quatre ans, aucun employé de la Voirie n'a
été déplacé dans mon comté, la seule
personne qui a été engagée a été
celle-là, un gars d'expérience qu'on a mis de côté
le lendemain de l'élection. J'aime moins ça, j'en ai parlé
l'an passé et je n'ai pas eu de réponse satisfaisante encore
à ce jour. Le type se nommait Roland Goudreau, de Disraeli.
M. PINARD: Est-ce qu'il était syndiqué?
M. LAVOIE (Wolfe): Il n'était pas syndiqué, il
était entré en fonction avec l'assentiment des syndicats au mois
de janvier. L'élection a eu lieu au mois d'avril.
M. PINARD: Il était entré en fonction le 4 février
1970. Il avait été accepté à titre d'employé
temporaire, c'est ce que révèle le dossier que j'ai devant
moi.
M. LAVOIE (Wolfe): Il ne pouvait pas être permanent, ça
faisait deux mois qu'il était là.
M. PINARD: Le 5 juin 1970, c'est le divisionnaire Maurice Blanchard qui
lui a écrit pour lui dire ceci: "Cher monsieur, la présente est
pour vous informer qu'à la suite des examens écrits et pratiques
que vous avez subis dans la deuxième semaine de mai, nous sommes dans
l'obligation de nous dispenser de vos services, et cela à compter de
lundi prochain le 8 juin 1970, et de ce fait votre emploi temporaire prendra
donc fin. Nous ferons le nécessaire pour vous faire rembourser le
montant retenu sur votre salaire au fonds de pension."
Il semblerait donc qu'il a passé des examens et qu'il n'a pas
réussi à se qualifier.
M. LAVOIE (Wolfe): Ecoutez un peu, le type qui conduit le camion
à sa place n'avait jamais conduit un camion avant. Lui c'est un
chauffeur de 25 à 30 ans d'expérience c'est un type qui a
toujours eu ses propres camions depuis...
M. PINARD: Alors le service du personnel a donné des instructions
d'essayer de le recycler dans une autre fonction. A ce moment, il a dit au
divisionnaire qu'il avait mal au dos, qu'il ne pouvait pas faire d'autre
travail que celui de conduire un camion. On lui a répondu: Mais quand le
camion ne fonctione pas, qu'est-ce qu'on va faire avec toi, on ne pourra pas
t'affecter à un autre travail. Alors, là, la difficulté
est devenue plus considérable.
M. LAVOIE (Wolfe): A la Voirie, chez nous, les camions fonctionnent
toujours parce que, quand ils se brisent, on les répare, le lendemain
ils sont prêts.
M. PINARD: C'est là que le problème est resté en
suspens parce qu'on n'a pas semblé être capable de trouver une
solution à son cas.
M. LAFONTAINE: J'ai déjà vu un cas semblable qui avait
été soumis à la fonction publique et je me demande si...
M. Ménard n'est pas ici, mais M. Favreau... je l'ai entrevu cet
après-midi. Il n'est pas ici...
UNE VOIX: Il vient de sortir.
M. LAFONTAINE: Un divisionnaire du comté de Portneuf avait
remercié M... un nom qui finissait en a, de ses services parce que le
type en question n'avait pas son permis de chauffeur, il ne pouvait pas
conduire un camion, il n'était pas capable de pelleter parce qu'il
n'avait pas la capacité physique de pelleter, il n'était pas
assez fort, parce qu'il ne pouvait pas se pencher, il avait des
étourdissements, etc..
UNE VOIX: Ce n'est pas Antoine, toujours? M. LAFONTAINE: ... et à
un moment don- né, au ministère de la Voirie, le service du
personnel a décidé qu'il n'était d'aucune utilité
pour le ministère de la Voirie. On l'a simplement remercié et la
personne en question a fait un grief auprès de la fonction publique et
c'était le sous-ministre du temps, M. Eddy Monette, qui a
été appelé pour témoigner au nom du
ministère, et il croyait bien que le ministère gagnerait cette
cause. Mais, qu'on le croie ou qu'on ne le croie pas, le ministère de la
Voirie a perdu sa cause et cette personne est encore au service du
ministère de la Voirie. Il n'est pas chauffeur de camion, il ne peut pas
être dynamiteur parce qu'il a peur de la dynamite, c'est dangereux pour
lui d'inhaler les vapeurs, il ne peut pas pelleter, il ne peut pas tenir de
crayon, il ne peut rien faire, mais il est encore au ministère de la
Voirie, par la volonté de la fonction publique.
M. LAVOIE (Wolfe): Je passe des remarques parce que je trouve cela
déplorable et cela a soulevé la population au sujet de ce
type-là. Ce n'était pas une question politique, etc.,
c'était une question humanitaire, si vous voulez.
M. PINARD: C'est un père de famille.
M. LAVOIE (Wolfe): C'est un père de famille qui a eu de gros
accidents de camion dans le temps où il travaillait dans les chantiers
à transporter des billots. Il ne pouvait pas faire autre chose que cela,
sa situation financière n'était pas excellente, alors on aurait
voulu lui donner une chance avec l'assentiment des chefs du syndicat et tout de
suite au mois de juin, on l'a mis de côté. Franchement, j'ai
trouvé cela déplorable parce que moi je n'ai jamais rien fait
pour...
M. LAFONTAINE: Disons qu'il est payé par le ministre de
l'assistance sociale.
M. PINARD: C'est la première fois que j'en entends parler, alors
je suis bien prêt à recommander au directeur du personnel de
reprendre l'étude du dossier et de voir s'il y a moyen de le recycler
dans une autre fonction, si véritablement il n'y a pas de poste de
camionneur disponible. C'est possible qu'on puisse lui trouver un autre travail
qui tiendra compte de son état de santé.
M. LAVOIE (Wolfe): Pour le remplacer on a pris le type qui
étendait le sable en arrière, qui lançait le sable ou le
calcium l'hiver, c'est lui qui a pris sa place sur le camion, il n'avait jamais
conduit un camion. C'est lui qui l'a remplacé.
M. LE PRESIDENT: Pas d'autres questions au poste 1: Administration,
article 2, sous-article 1?
M. LAFONTAINE: C'est le moment de sou-
ligner au ministre de la Voirie que nous avons un très bon
fonctionnaire en la personne de M. Marcel Bélanger qui a toujours les
dossiers à la main.
M. PINARD: Non. C'est parce que le député m'en avait
parlé.
M. LAFONTAINE: C'est parce que je voulais lui recommander une
augmentation de salaire.
M. LAVOIE (Wolfe): C'est une affaire que j'avais à coeur.
M. PINARD: On va remettre le dossier à l'étude.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Au poste 1, article 2, sous-article 2:
Frais de déplacement. Sous-article 4, frais de bureau: $125,000.
M. PINARD: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 5: $50,000.
M. PINARD: Adopté.
Frais de déplacement
M. LAVOIE (Wolfe): Excusez-moi si je reviens aux frais de
déplacement. C'est la même question que j'ai posée lors des
Travaux publics, l'autre jour. Est-ce que le règlement s'applique pour
les fonctionnaires de la Voirie comme pour les autres, à l'effet qu'ils
n'ont pas besoin de s'acheter pour $1 d'essence en dehors, quand ils sortent en
dehors de la division ou en dehors de leur bureau?
M. PINARD: Oui, c'est ça. C'est la même politique.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 1, article 2, sous-article 7,
$25,000: Mobilier, équipement de bureau et d'informatique.
M. LAVOIE (Wolfe): D'accord.
M. LE PRESIDENT: Poste 1.2.9, $10.000: Indemnités, assurances,
taxes.
UNE VOIX: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Adopté. 1.2.10: Loyers $25,000,
adopté?
M. LAVOIE (Wolfe): Loyers, c'est quoi? Est-ce là qu'on peut
demander si vous construisez des maisons pour les fonctionnaires?
M. PINARD: C'est pour la location de copieurs, ce qu'on appelle les
machines à photocopier, les machines à duplication et autres
équipements d'imprimerie.
UNE VOIX: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Adopté. 1.2.11: Services
contractuels$60,000.
Services contractuels
M. LESSARD: M. le Président, est-ce qu'on pourrait savoir en quoi
ça consiste, puisqu'il y a une augmentation proportionnellement à
l'an dernier, une augmentation assez considérable.
M. PINARD: Les articles que vous avez au point de vue des frais de
bureau et, comme vous dites, services contractuels, sont répartis dans
47 divisions et 12 bureaux régionaux. Pour 59 bureaux, vous avez $60,000
de services contractuels qui consistent...
M. LESSARD: Il s'agit de l'entretien des bureaux probablement?
M. PINARD: Des machines à écrire, etc. M. LESSARD:
D'accord.
M. LE PRESIDENT: 1.2.29: Autres dépenses, $20,000. Adopté.
1.2.33: Imputations, $826,000 l'année dernière, cette
année il n'y en a pas.
M. LESSARD: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Nous considérons le poste budgétaire 1:
Administration, adopté au complet. Nous commençons la direction
de la recherche et planification, poste 2, sous-article 1 : Traitements,
salaires et allocations.
Direction de la recherche et planification
Bureau chef
Traitements, salaires et allocations
M. LESSARD: M. le Président, avant, j'aimerais que le responsable
de la direction de la recherche et planification nous fasse peut-être un
tour d'horizon sur le travail qui se fait actuellement au niveau du
ministère sur la planification.
M. PINARD: Si vous le permettez, M. Jacques Charland qui était
quand même directeur général de la recherche et
planification à venir jusqu'au 15 janvier à peu près, date
de la nomination du sous-ministre adjoint, pourrait répondre
là-dessus.
Les activités au ministère qui sont regroupées sous
l'article génie et qui comprennent planification et recherche, sont de
différents ordres. On peut distinguer, par exemple, ces activités
qui sont basiques en ce sens qu'elles sont plutôt des recherches
fondamentales qui peuvent conduire à l'amélioration du processus,
disons de choix ou de certains projets routiers.
D'autres qui sont aussi beaucoup plus particulières, par exemple,
et qui s'attachent au programme routier à réaliser au cours de
l'année, dans l'immédiat, en fait.
Cette année et l'an dernier, nous avons développé
deux outils de travail: le plan dit quinquennal qui nous sert à
identifier les grands projets et le plan dit triennal au niveau de chacune des
divisions, de chacune des régions, qui nous permet d'identifier ces
projets au niveau du réseau régional et du réseau
secondaire, et nous permet d'identifier l'action du ministère durant
l'année.
Au niveau de la planification elle-même, des études de
base, on peut identifier plusieurs secteurs et je peux en nommer plusieurs: Par
exemple, l'implantation du système PPD à la Voirie; participation
à la mission économique de la Côté-Nord de la
province; comité d'étude sur les revêtements bitumineux;
études de gestion des dossiers ministériels; coordination de
l'action du ministère de la Voirie dans l'Est du Québec,
c'est-à-dire en Gaspésie; études et recherches
économiques et législatives spéciales; étude de
rentabilité des autoroutes à péage; étude sur la
révision de la législation régissant la circulation
lourde. Et je pourrais continuer.
M. LESSARD: Sur cela, j'aurai des questions précises puisque j'ai
constaté dans le rapport qu'il y avait certaines études,
questions, M. le Président, qui pourront toucher certainement à
d'autres articles, soit à celui de l'entretien par exemple, mais
puisqu'on en parle dans le rapport, je me demande si on ne pourrait pas,
à ce niveau de la direction et de la planification, en discuter.
Vous venez de parler, au niveau provincial, d'un plan quinquennal sur la
construction de routes. Est-ce que ce plan existe, est-ce qu'on peut
prévoir, par exemple, sur une période de cinq ans, les besoins
routiers?
M. PINARD: Il est certainement possible, surtout au niveau des grands
projets puisque ces grands projets demandent de grandes sommes d'argent
d'étaler sur un certain nombre d'années l'action du
ministère.
M. LESSARD: Alors pour ces grands projets, dans le plan quinquennal,
vous accordez un certain montant, par exemple, j'ai vu que pour la route 6 on a
prévue $25 millions à raison de $5 millions par année.
Quels sont les grands projets actuellement sur lesquels vous travaillez dans ce
plan?
M. PINARD: Vous voulez dire en Gaspésie.
M. LESSARD: En Gaspésie ou ailleurs, les principaux.
M. PINARD: Alors, de région à région ont peut dire,
par exemple, dans la région de
Québec, ici, au niveau quinquennal, que le projet prioritaire qui
est retenu est la liaison vers l'est Dufferin-Montmorency. C'est le premier
projet qui me vient à l'esprit. On peut aussi parler de la prolongation
du boulevard Charest vers l'ouest. Je m'attarde à la région
immédiate de Québec pour l'instant. Je parlerai aussi du
boulevard Champlain qui est la liaison du port de Québec dans le secteur
ouest avec le pont de Québec. On peut identifier facilement, à
Montréal, si on se déplace un peu, l'est-ouest.
M. LESSARD: J'ai pu constater que vous aviez établi trois genres
de travaux. Les grands travaux, les travaux spéciaux, les grands axes
routiers et les travaux régionaux. Est-ce que, dans votre plan
quinquennal, vous avez une répartition possible des budgets sur une
période de cinq ans entre ces trois genres de travaux.
M. PINARD: Non. Tout à l'heure, j'ai dit que les projets
régionaux étaient plutôt rattachés à un plan
qui est triennal celui-là. C'est-à-dire qu'on demande aux
représentants de nos régions et de nos divisions de nous
présenter un programme de l'action immédiate et aussi de la suite
ou de la continuité qu'ils nous proposent dans les deux années
subséquentes.
M. LESSARD: Lorsque vous parlez de projet quinquennal, vous parlez
essentiellement des grands projets.
M. PINARD: Des grands projets qui se superposent dans la division
administrative du ministère.
M. LAVOIE (Wolfe): Ce qui est annoncé au moment des
élections...
M. LESSARD: Au niveau régional je reviens peut-être
à une discussion que j'avais entreprise lorsque je disais que si on
était assuré qu'au niveau d'une région donnée, on
avait vraiment un plan qui permettrait une véritable distribution de
l'enveloppe budgétaire, selon des priorités est-ce
qu'actuellement chacune des régions a établi des priorités
sur une base triennale? Au niveau de chacune des régions où cette
chose peut se faire mais aussi au niveau de districts?
M. PINARD: Je voudrais distinguer entre ce qui est réellement
acquis...
M. LESSARD: Oui, c'est cela.
M. PINARD: ... et ce qui est proposé par nos divisions et nos
districts. Lorsqu'on demande à nos districts de nous présenter
des priorités dans un plan triennal, ceux-ci évidemment en
mettent toujours un petit peu plus. Il est entendu que l'enveloppe
budgétaire qui est accordée par la suite au ministère nous
oblige à recouper là-dedans à ce moment-là. Il y a
des
ajustements qui se font, mais habituellement c'est toujours à
l'intérieur de l'enveloppe qui nous est proposée par le district.
Il arrive aussi que des priorités naissent dans une année. Il est
entendu que ce qui s'appelle un plan triennal peut être changé et
il est flexible, en un sens, de façon qu'on puisse y introduire des
projets qui, pour une raison ou pour une autre un affaissement dans le
genre de Saint-Jean-Vianney va exiger certains ajustements routiers dans
ce secteur qu'on ne connaissait pas il y a à peine quelques mois.
M. LAVOIE (Wolfe): C'est sûrement flexible dans un sens comme dans
l'autre. C'est flexible avant ce que vous prétendez de faire ou
après aussi.
M. LE PRESIDENT (Harvey) (Chauveau): Le député de
Portneuf.
M. PINARD: Flexible avant ou après vous dites?
M. LESSARD: M. le Président, je vais le laisser terminer et je
vais y aller après.
M. PINARD: C'est-à-dire entre la proposition que nous faisons
et... oui, c'est flexible.
M. LAFONTAINE: C'est parce que les divisionnaires connaissent
l'administration à Québec. Ils en mettent un peu plus.
M. PINARD: Oui, c'est ça!
M. LAFONTAINE : Par contre, l'administration à Québec
parmi les divisionnaires il faut qu'ils passent le couteau.
M. LESSARD: Est-ce qu'on pourrait savoir quelle est la
structure-actuellement je touche à un point je constate qu'il y a 21
employés qui sont à ce niveau. Comment est-ce que se
répartissent ces 21 employés? Est-ce qu'on a simplement:
Direction de la recherche et planification, où il y a certaines
divisions à l'intérieur de cette grande division?
M. PINARD: C'est-à-dire qu'à l'intérieur de la
recherche et de la planification, par exemple, qui est un secteur simplement,
il y a des gens qui sont affectés plus particulièrement à
des études de rentabilité et d'économie, d'autres qui sont
affectés à des dossiers plus généraux au
ministère, d'autres qui voient, par exemple, au service de la
circulation. C'est beaucoup plus que 25 personnes, à ce
moment-là, on peut parler d'environ 200, 225 personnes, qui sont
chargées de palper au jour le jour comment fonctionne notre
réseau routier.
M. LESSARD: Ce que je veux savoir, si on dit que la recherche et la
planification sont un peu le cerveau du ministère, à ce
niveau-là, vous avez 21 personnes. Je comprends que cela se redistribue
par la suite au niveau de la construction. Vous faites de la planification,
vous faites de la recherche, et ce niveau de planification et de recherche est
essentiellement le véritable niveau où se fait la grande
planification du ministère.
M. PINARD: Je dirais que la fonction de planification je suis
obligé de dire cela, la fonction de planification on la retrouve
partout; même dans le secteur de l'entretien, ceux-ci doivent planifier
leurs gestes. La grande fonction de planification est ventilée et
répartie partout dans le ministère. Cependant, je pourrais
peut-être comparer cela à une bougie d'allumage. On a
concentré dans un secteur d'une direction générale de la
recherche qui est devenue celle de la recherche et de la planification, parce
qu'on y a ajouté des services qui étaient déjà
très bien structurés, comme le service technique de la
circulation. On lui a ajouté cette dimension de planification-là.
Mais cette bougie d'allumage regroupe peut-être 25 fonctionnaires. Mais
on doit y ajouter beaucoup plus de monde, si on considère l'ensemble de
la fonction de planification.
M. LAFONTAINE: C'est ce que je disais pour les Travaux publics, on ne
retrouve pas toute la planification à ces endroits-là. Il s'agit
plutôt de donner une prospective comme je disais au Travaux
publics, et cela s'appliquait beaucoup mieux qu'ici mais c'est
simplement une partie de la planification globale du ministère.
M. LESSARD: J'ai quand même l'impression que, si on veut
véritablement avoir un pôle d'attraction qui étudie la
planification ce secteur de la planification est essentiellement le lieu
où se déterminent les grands travaux et où se font les
grandes recherches du ministère. Parce que, sans cela, on ne peut pas
éparpiller la planification entre différents petits secteurs. Il
faut qu'il y ait un cerveau qui détermine les priorités globales
de l'ensemble du ministère. Sans cela, on n'aura jamais de plan.
M. LAFONTAINE: On va retrouver la planification dont le
député parle à l'article "construction", dans les
projets.
UNE VOIX: Oui.
M. LAFONTAINE: La planification se fait là. C'est le
contrôle de la planificartion, si on peut dire.
M. LE PRESIDENT: C'est la direction de la recherche.
M. HARVEY (Chauveau): Je pense que c'était dans le sens de la
question du député de Portneuf.
M. DROLET: C'est cela.
M. HARVEY (Chauveau): Alors je pense que cela a été
répondu.
M. LESSARD: A ce niveau-là, d'abord j'ai d'autres questions,
c'est que je constate qu'on a présenté un certain nombre de
rapports qui, selon le rapport lui-même du ministère, reprenaient
nos diverses recommandations en vue de l'adoption d'une politique
intégrée dans l'industrie du camionnage. Est-ce que ce rapport
est complété, est-ce qu'il existe?
M. PINARD: Certainement. Vous voulez dire tout notre dossier sur le
camionnage et le transport lourd au Québec?
M. LESSARD: Oui.
M. PINARD: Ah! oui. Nous avons un dossier considérable.
M. LESSARD: Cela est beau, mais ça va donner quoi? Je constate,
par exemple, actuellement, que si on parle du contrôle des charges
je comprends que je touche un peu à l'entretien mais cela fait
des années qu'on parle au Québec du contrôle des charges et
même le rapport Lippé... De plus, dans le rapport on dit que le
service d'entretien devient de plus en plus considérable, au niveau du
ministère de la Voirie. Or, on dit dans le rapport Lippé que
35,500 livres par essieu provoquent en circulant sur une route des
dégâts équivalant à la circulation de 165 camions
chargés de 18,000 livres par essieu. Je pense que c'est un beau rapport,
mais quand allons-nous en venir enfin au Québec à prendre une
décision sur cette affaire-là? J'ai vu une déclaration du
ministre adjoint à la Voirie qui disait le 1er mars 1972...
UNE VOIX: C'est cela.
M. LESSARD: encore là, le 1er mars 1972! Cela fait des
années qu'on en parle et qu'on ne met pas cela encore en application.
Pendant ce temps-là, les contribuables québécois doivent
payer de plus en plus pour l'entretien des routes, alors qu'aux Etats-Unis et
en Ontario, on a réglé le problème depuis un certain
temps.
M. PINARD: Le problème est réglé à mon avis,
parce que déjà les études faites à la Voirie et
faites aussi dans d'autres ministères ont fait qu'il y a deux
arrêtés en conseil passés, le 1371 et le 1372, qui
indiquent que le 1er mars 1972, le tout sera en application de la
manière la plus serrée possible.
Entre-temps, entre la situation passée qui était une
situation d'un certain laxisme et la prochaine, il y a un régime
intermédiaire auquel les camionneurs devront se conformer afin
d'atteindre un régime beaucoup plus sévère à partir
du 1er mars 1972.
M. LAVOIE (Wolfe): D'ici là, il y aura la Loi des camionneurs
artisans, qui va être votée, je crois?
M. LAFONTAINE: M. le Président, relativement aux
arrêtés ministériels mentionnés par M. Charland,
est-ce que M. Charland pourrait rafraîchir notre mémoire? Il a
mentionné les arrêtés ministériels 1374 et 1375, je
crois.
M. PINARD: Les arrêtés 1371 et 1372.
M. LAFONTAINE: Mais préalablement à 1371 il y avait un
arrêté ministériel, je crois, de mémoire...
M. PINARD: Le 1045.
M. LAFONTAINE: ...qui disait que le 1er mars 1971 les mastodontes
disparaîtraient de la route. Est-ce que c'est exact? Est-ce que le
ministre pourrait nous dire pourquoi il y a eu retard d'une année sur
les charges?
M. PINARD: Je vais demander à M. Mailloux, mon adjoint
parlementaire à qui j'ai donné le mandat plus spécifique
de s'occuper de ce problème, de répondre à la question du
député de Labelle.
M. MAILLOUX: Découlant des deux arrêtés
ministériels 1371 et 1372 qui ont été passés
récemment, étant donné que le ministère de la
Voirie, ainsi que le ministère des Transports doivent mettre en place
d'abord les balances nécessaires pour la surveillance des routes, ainsi
que les effectifs, soit l'engagement de 165 personnes devant faire cette
surveillance, c'est pour cette raison forcément que la loi ne sera
appliquée dans toute sa rigueur que le 1er mars 1972 et, à cette
fin-là, le ministère des Transports a, à même les
crédits qu'il demandera à la Chambre, une somme de $1,200,000 je
crois. C'était d'abord une somme de $700,000 et je pense qu'elle a
été portée à $1,200,000.
Entre-temps cependant, pour démontrer à tous ceux qui sont
intéressés par le transport lourd que le ministère de la
Voirie entend bien mettre en pratique ces arrêtés
ministériels, le ministère je peux vous lire ce qui en
découle ne paiera pas le transport des charges au-delà de
celles décrites dans l'arrêté 1372. On établit les
limites suivantes pour l'été 1971, c'est-à-dire
qu'à compter de maintenant pour tous les travaux qui seront
exécutés pour le ministère de la Voirie ou pour les
travaux que le ministère de la Voirie exécutera pour d'autres
ministères, pour les camions à trois essieux et dix roues,
communément appelés, le ministère de la Voirie ne paiera
pas au-delà de 64,000 livres soit la charge maximum permise.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que les taux vont être
changés?
M. MAILLOUX: Un instant. Quant aux camions à deux essieux, le
ministère de la Voirie ne paiera pas au-delà de 40,000 livres et
quant aux camions à deux essieux, avec "bicycle" nous en sommes venus
à une conclusion: On ne paiera pas au-delà de 48,000 livres. Ces
barèmes seront en vigueur pour l'année qui va
s'écouler.
En ce qui regarde des additions possibles, étant donné que
nous enlevons une partie des charges permises, après une dernière
rencontre avec M. René Blais, qui est sous-ministre attaché
à la construction, M. Normand qui était sur le comité et
d'autres fonctionnaires du ministère de la Voirie, l'Association des
camionneurs-artisans du Québec, qui est celle qui est
représentée dans la presque totalité des comtés du
Québec, sauf quatre ou cinq exceptions jusqu'à maintenant, a
accepté qu'il n'y ait aucune majoration des taux. Cela fait suite
à la dernière rencontre d'il y a quatre jours. Ceux-ci escomptent
qu'avec une utilisation plus prolongée de leur véhicule il leur
sera possible d'arriver à des meilleurs résultats.
Je pense que si le ministère avait consenti des augmentations
sensibles, on aurait encore une autre fois constaté un achat massif de
camions venant de l'entreprise privée et également des
camionneurs-artisans.
M. LAFONTAINE: Selon le raisonnement de l'adjoint parlementaire, comme
l'une des clauses du ministère de la Voirie exige que 75 p. c. viennent
des camionneurs-artisans il faudrait que cette clause disparaisse, parce
qu'à ce moment-là l'entrepreneur concurrent peut invoquer
vis-à-vis des autorités provinciales qu'il ne peut pas se servir
des camions de l'entreprise privée, mais de ses propres camions. On lui
limite le champ à ce moment-là.
M. MAILLOUX: Je pourrais avancer, dans l'immédiat, en dehors des
contrats de la Transcanadienne où la clause de 75-25 ne s'applique pas
et en dehors du Montréal métropolitain où les
camionneurs-artisans ne sont évidemment pas compris, partout ailleurs,
la clause 75-25 existe pour la protection...
M. LAFONTAINE: Elle existe mais est-ce qu'elle va continuer à
exister?
M. MAILLOUX: Elle existe et elle continue de s'appliquer pour
l'année en cours. Le ministère de la Voirie a effectivement
nommé deux personnes, une sur la rive-nord et une sur la rive-sud, qui
sont expertes dans l'étude des contrats et qui verront au respect des
clauses et de la clause de protection qui est incluse dans chacun des
contrats.
M. LAFONTAINE: Ce n'est pas le commencement d'une politique pour faire
disparaître des camionneurs-artisans?
M. MAILLOUX: En aucune façon, c'est mê- me une politique,
je pense qui va permettre au ministère de la Voirie de reconnaître
dans l'ensemble du territoire une seule association qui a quand même
prouvé qu'elle avait regroupé tous les camionneurs de quelque
allégeance qu'ils soient.
M. LAFONTAINE: Je n'ai pas lu le discours que le député a
prononcé il y a une quinzaine de jours à Québec. J'ai
entendu certains commentaires et je pense qu'il y a eu une couple
d'éditoriaux qui faisaient peut-être admettre, sans qu'il l'ait
admis dans son discours, que l'adjoint parlementaire tentait vers la
disparition des camionneurs-artisans.
M. MAILLOUX: Depuis huit ans, je serais probablement le dernier homme
politique à être accusé de vouloir la disparition des
camionneurs-artisans. Lors de ce congrès rien dans mes paroles n'a pu
permettre à des éditorialistes de dire des choses semblables. Je
n'ai pas lu les éditorialistes dont le député de Labelle
fait mention, mais je puis affirmer que, même depuis trois jours dans
quelques comtés où il y avait réticence, il nous
reste je pense quatre comtés dans la province nous en sommes
venus à la conclusion que tous les camionneurs quels qu'ils soient
avaient le droit de vivre et qu'ils avaient l'obligation de joindre les rangs
de l'association du comté.
M. LAVOIE (Wolfe): Ce qui me surprend là-dedans c'est qu'on
diminue la charge et qu'on n'augmente pas le taux. Cela me surprend que ces
gens-là acceptent cela de bonne grâce parce que les taux qu'ils
ont actuellement sont pas mal inférieurs à ce qu'ils devraient
avoir étant donné le coût de l'achat du camion, etc.
Quoiqu'on peut aussi considérer que, s'ils chargent trop, ils brisent
leur camion très souvent. Cela leur coûte cher.
M. PINARD: L'expérience leur a révélé que
l'usure du camion se faisait beaucoup plus vite avec les charges qui leur
étaient permises à l'époque. Ils préfèrent
travailler dans les limites de charge légales moins fortes pour avoir
moins de dépenses à payer, dépenses d'entretien,
dépenses pour les réparations majeures parfois. Alors, le camion
durant plus longtemps, je pense qu'à toutes fins utiles ils vont avoir
une meilleure rentabilité quant à l'investissement qu'ils auront
fait dans l'achat de leur camion.
M. LESSARD : Je comprends qu'on touche à différents
ministères parce que, dans le camionnage on n'est pas capable de trouver
le ministère responsable. Je pense qu'il y en a six. Les taux n'ayant
pas été majorés depuis 1944, je pense que les prix et les
salaires ont augmenté tant dans les garages qu'au niveau des
conducteurs. A $12, je sais qu'un camion de dix roues est payé
à $12 l'heure, disons que je n'ai
pas exactement les taux cela devient difficile de survivre.
M. MAILLOUX: Me permettrait-on d'ajouter que l'on dit qu'en
réduisant la charge, forcément cette classe laborieuse de la
société ne pourra pas survivre. Je voudrais quand même
faire remarquer au député de Saguenay le phénomène
suivant: c'est que beaucoup de camionneurs artisans n'avaient pas d'abord
accès à des chantiers, soit qu'il n'y avait pas une clause de
75-25 ou que, politiquement parlant, ils n'étaient pas du bon
côté. C'est un premier fait. Disons que cela s'est produit trop
souvent.
Je pense que les camionneurs-artisans, sachant qu'ils auront
eux-mêmes le droit de faire la rotation par leur propre force et qu'ils
seront protégés par une cédule des justes salaires, ils
auront un salaire d'avance défini, ce qui n'existe pas aujourd'hui. Si
on constate que certains camionneurs artisans et je constate que sur des
contrats ce n'est pas la cédule des justes salaires qui est
payée, c'est 50 p. c. souvent de ce prix ces gens-là
auparavant crevaient définitivement alors que, sur les travaux où
il y aura protection, ils auront au moins la cédule des justes
salaires.
M. LAVOIE (Wolfe): Qu'est-ce qui arrive dans les comtés de
l'Opposition où il n'y a pas beaucoup de travaux? Ces gars-là
vont crever quand même.
M. MAILLOUX: Peut-être que vous pourrez constater durant les
crédits du ministère qu'il y a des comtés de l'Opposition
qui sont beaucoup plus gavés que des comtés ministériels
et que la mission de planification dont a parlé M. Charland tantôt
commence à avoir des effets bénéfiques pour tous les
comtés de la province, quelle que soit leur allégeance
politique.
M. LAVOIE (Wolfe): Tant mieux!
M. LESSARD: M. le Président, sur ça, j'espère
aussi, je connais le travail qu'a fait le député de Charlevoix
sur le camionnage, et j'espère qu'il va pousser le ministre des
Transports à nous présenter sa loi qui nous amènera
peut-être à avoir une régie du camionnage artisan.
M. MAILLOUX: Est-ce que je pourrais dire immédiatement que, lors
du congrès, le conseiller juridique de l'association nationale des
camionneurs-artisans a dit, devant les 600 congressistes, que,
forcément, ce n'est pas tant une régie que l'Association
demandait, mais une reconnaissance de fait de son existence. C'est vers ceci
que se dirige actuellement le ministère de la Voirie et les autres
ministères, une reconnaissance de fait: les ministères diront
qu'ils reconnaissent comme seule unité de négociation pour tous
ces travaux-là, l'association...
M. LAFONTAINE: Pour éclairer un peu la commission, moi aussi je
me suis occupé de transport dans ma vie, et la demande de l'Association
des camionneurs-artisans était double. Une régie pour commencer,
et, deuxième des choses, la reconnaissance d'une association
professionnelle. Or les deux viennent en contradiction. Soit qu'ils se fassent
régir par une régie gouvernementale ou qu'ils se fassent
reconnaître comme syndicat professionnel. Mais ils ne veulent pas en
même temps un syndicat professionnel et une régie.
M. MAILLOUX: C'est exact.
M. LESSARD: On a parlé tout à l'heure qu'avec la
majoration des taux il serait possible qu'on ait aussi une augmentation du
nombre de camionneurs. C'est justement de là que vient le
problème, lorsqu'il y a de grands travaux dans une région, on le
sait tout simplement du fait que telle personne était amie avec tel
député ou pas, on passait à l'achat massif de camions, ce
qui créait certains problèmes pour les camionneurs professionnels
qui étaient là-dedans depuis un certain nombre d'années.
Comment, par la reconnaissance syndicale, sera-t-il possible de pouvoir
contrôler justement?
M. MAILLOUX: Comme l'associaiton provinciale est reconnue à
travers tous les comtés ruraux du Québec, s'il se produit un
développement, tel Manicouagan dans le comté de Saguenay, et
comme c'est régionalisé, ce n'est pas à l'échelle
du comté mais régionalisé, l'association a le droit de
diriger vers un chantier qui va durer deux ou trois années, le surplus
de camions des comtés où il n'y a pas de travail. Je pense
évidemment que ça va les aider...
M. LAFONTAINE: Le patronage, au lieu d'être au niveau de l'homme
politique, va être au niveau du fonctionnaire de la régie ou du
syndicat provincial des camionneurs.
M. MAILLOUX: Pardon, au niveau de?
M. LAFONTAINE: De la nouvelle régie ou du syndicat professionnel
des camionneurs
M. MAILLOUX: Disons que moi-même...
M. LAFONTAINE: Le député de Charlevoix vient d'employer le
mot "diriger". Que ce soit dirigé par le député de
Charlevoix dans son cas ou par le directeur de cette association pour la
région dont fait partie le comté de Charlevoix, il y a dirigisme
de la part de quelqu'un. Mais pour autant que je suis concerné, j'aime
mieux le dirigisme du député de Charlevoix.
M. LAVOIE (Wolfe): Je ne suis pas d'accord avec mon collègue;
dans mon comté, c'est administré par l'association des
camionneurs
eux-mêmes, et c'est fait d'une manière égale pour
tout le monde.
M. LAFONTAINE: J'ai eu des exemples quand j'étais ministre de
certains comtés où il y avait trois associations...
UNE VOIX: Dans chaque région, l'association a son
président, son secrétaire, son bureau de direction, ce sont ces
gars-là qui...
M. LAFONTAINE: ... trois syndicats de camionneurs qui bloquaient les
travaux, les bancs de gravier, etc, et l'actuel ministre, quand il était
ministre avant 1966, a expérimenté la même chose que
moi.
M. MAILLOUX: Je sais que le député de Labelle a raison,
nous avons même constaté il y a près d'un mois, dans un
comté donné où les camionneurs devaient payer trois
cotisations syndicales à trois associations différentes, et c'est
pour cette raison-là...
M. LAFONTAINE: C'est l'Etat dans l'Etat.
M. MAILLOUX: C'est pour ça que nous avons activé la
reconnaissance d'une seule association à travers le Québec, qui
n'est pas politisée et qui, je pense, va empêcher tout achat de
camions supplémentaires et éviter le malaise social qui est
propre au Québec seulement.
M. LAFONTAINE: Encore là, je me demande en vertu de quoi une
association qui n'a aucune reconnaissance de personne à l'heure
actuelle, peut contingenter la vente de camions.
M. MAILLOUX: Est-ce que je pourrais quand même dire au
député de Labelle que, chez nous, pour un comté où
il y a une reconnaissance de fait par le député depuis 1965, et
à travers tout le régime de 1966 à 1970, il ne s'est pas
acheté un camion de plus parce qu'il y en a suffisamment et que
l'association ne permet pas à une personne d'entrer sur les travaux. Ce
sont eux-mêmes qui vont le réglementer.
M. LESSARD: De telle façon que si, par exemple, ils ont un
certain nombre de camions et que ces camions-là sont nécessaires,
il y a seulement le nombre nécessaire, il appartiendra à
l'association de déterminer ses règlements et de ne pas
reconnaître ces personnes-là.
M. LAFONTAINE: C'est un principe bien dangereux parce que si on applique
ce principe à d'autres sphères d'activité, on va
s'apercevoir à un moment donné qu'il y aura une association de
pompistes pour les stations d'essence à travers la province, on va dire
dans certaines régions: il y a assez de stations d'essence, on n'en veut
plus d'autres.
M. LAVOIE (Wolfe): Comme vous allez avoir ça au ministère
du Travail avec les électriciens actuellement et d'autres corps de
métiers.
M. LAFONTAINE: C'est un principe tout à fait...
M. LE PRESIDENT (Harvey) (Chauveau): La présidence croit
comprendre également que les arrêtés en conseil donnent
suite aussi aux décrets de la construction et dans lesquels,
éventuellement, on tiendra compte des camionneurs.
M. LESSARD: J'aurais une autre question. Au sujet des études qui
sont faites au niveau de la direction de la planification, on fait
actuellement, je pense, des études sur les pneus à crampons.
Qu'est-ce que cela donne?
M. LAVOIE (Wolfe): Cela va avec l'entretien des routes.
M. LESSARD: Je suis bien d'accord. J'ai dit tout à l'heure que je
pouvais toucher à l'entretien, mais étant donné qu'on en
parle dans le rapport au niveau de la direction et de la planification et que
ces études sont faites au niveau de la direction de la planification,
c'est à ce niveau que je peux poser mes questions sur l'étude qui
est faite et où on en est rendu avec tout cela. Est-ce qu'on est
prêt à prendre une décision?
M. LAFONTAINE: Je pense que M. Charland pense que je pourrais demander
au ministre de la Voirie s'il est d'accord sur la déclaration de son
collègue le ministre des Transports, selon laquelle il est mieux de
gaspiller une route que de perdre une vie humaine, dans le sens que le ministre
des Transports est en faveur du plan proposé.
M. PINARD: Ce que je peux faire, sans mettre en cause la
déclaration de mon collègue des Transports, c'est que je
préférerais en arriver à une formule qui va sauver la vie
humaine et sauvegarder le réseau routier.
M. LAFONTAINE: Autrement dit, sauver les deux.
M. PINARD: Oui. Je pense que c'est possible.
M. LAFONTAINE: Je pense que la décision prise par le
ministère de la Voirie en Ontario répond aux deux objectifs qu'il
vient de soumettre.
M. PINARD: Bien là, c'est beau dans l'ordre théorique des
choses. Il faudrait voir comment cela va se traduire au plan des
résultats pratiques.
M. LAFONTAINE: On attend la réponse de M. Charland.
M. PINARD: Alors, disons, qu'il peut répondre en mon nom à
la question du député de Saguenay, en disant que le
ministère a consacré ses efforts à étudier
plutôt un des volets de la question. Il y a premièrement la
question: Est-ce qu'il y a usure de nos pavages? Oui, il y a usure des pavages
et il s'agissait d'aller voir comment. Il y a des études qui ont
été faites un peu partout, au Minnesota, d'autres ont
été faites en Allemagne, d'autres ont été faites au
Québec. L'aspect qui a été plutôt
étudié ici, c'était de se demander: Est-ce que
réellement les crampons, si on les utilise de la manière qu'on
les utilise au Québec, est-ce réellement un apport de
sécurité?
On énonce simplement cela, c'est très facile et on peut
répondre instinctivement oui ou non. Mais lorsqu'il s'agit de mesurer
réellement l'apport, puisqu'à ce moment, on a réellement
un choix à faire, il y a le coût des dégâts routiers
versus quelque chose qu'on a à récupérer. Ce quelque
chose-là, pour aller réellement le qualifier d'abord,
l'identifier et le quantifier par la suite, bien, c'est extrêmement
difficile. L'effort que nous avons fait il y a deux ans, c'est qu'en vase clos,
ici à Québec, à l'intérieur de la ville de
Québec, on a fait une étude systématique des accidents qui
sont survenus durant un hiver. Et, à partir d'une étude qui est
très valable, faite par l'ingénieur Jean Normand, de la direction
de la recherche qui a été présentée
d'ailleurs au Highway Research Board à Washington, donc c'est dire que
c'est d'un certain sérieux on n'a pas réussi à
prouver statistiquement que les crampons apportaient quelque chose à la
sécurité.
En fait, et brutalement, les automobiles munies de crampons sont aussi
impliquées que les autres automobiles dans des accidents. Donc, c'est
déjà un élément du problème qui commence
à indiquer peut-être une avenue de solution. L'autre aspect du
problème que nous sommes à étudier, c'est que nos voisins
de l'Ontario, eux, ils ont été catégoriques, ils ont dit:
Cela va nous coûter une centaine de millions, je crois, en dix ans, et
ils ont utilisé certains taux d'usure que nous sommes à
vérifier. Déjà une étude a été faite,
ici au Québec, à l'Office des autoroutes par l'ingénieur
O.D. Kayser et celui-ci est arrivé à un taux d'usure qui serait,
peut-être, beaucoup plus appréciable, disons, si on
considère qu'on devrait tolérer des crampons, que les taux qui
ont été utilisés en Ontario et qui ont permis d'en arriver
à une politique, par exemple, de prohiber les crampons. Donc, on est
dans cette situation-là. Maintenant, il y a une conférence qui
aura lieu le mois prochain dans les Maritimes. Le Québec a
été convié, nous allons exposer notre point de vue et il
est certain qu'on est un peu prisonnier, en fait, des politiques voisines et
à partir de ce moment-là, il faudra voir...
M. LESSARD: On est obligé de tramer deux types de pneus si on
voyage au Canada, un pneu sans crampons et un pneu avec des crampons, de telle
façon que quand on va arriver aux frontières de l'Ontario, on va
être obligé d'enlever nos crampons.
M. LAFONTAINE: La conférence à laquelle M. Charland a fait
allusion, est-ce que c'est une rencontre au niveau ministériel ou au
niveau des fonctionnaires?
M. PINARD: C'est au niveau ministériel, c'est le ministre de la
Voirie du Nouveau-Brunswick qui a invité M. Pinard, le ministre de la
Voirie du Québec à assister à une conférence avec
des fonctionnaires durant deux jours pour discuter de ces problèmes.
M. LAFONTAINE: Est-ce que le ministre de la Voirie pourrait me dire s'il
va se faire accompagner par son collègue, le ministre des
Transports...
M. PINARD: Je n'ai aucune objection. Je pense bien que...
M. LAFONTAINE: ... pour avoir les deux points de vue du
Québec?
M. PINARD: ... pour se rendre au Nouveau-Brunswick, on n'a pas besoin de
pneus à crampons, alors on va bien s'entendre.
M. LESSARD: Il y a aussi une étude qui a été faite
sur la route 6 en Gaspésie et sur la route 10. Est-ce que cette
étude pourrait être disponible pour les députés qui
seraient intéressés à ce problème? D'après
ce que je lis, on me dit que la recherche a présenté une
étude. C'est parce que je me promène aussi en Gaspésie et
j'ai trouvé ça triste. La recherche a présenté une
étude sur le réseau routier de la Gaspésie.
M. PINARD: Ce n'est peut-être pas une étude de même
nature. Est-ce dans le rapport annuel que vous voyez cela?
M. LESSARD: Ce travail constitue une revue et une analyse de
l'activité passée de la Voirie en Gaspésie et de ses
efforts dans l'aménagement des routes 6 et 10.
M. PINARD: En fait, le fédéral avait commandité la
firme d'ingénieurs-conseils Lalonde, Lamarre, Valois, pour faire une
étude de tous les transports en Gaspésie. A l'intérieur de
cette étude-là, il y a une étude sur le réseau
routier. Or, à partir de cela, nous, en réaction et aussi
évidemment pour contrer peut-être certaines affirmations qui ne
seraient pas exactement les nôtres et ne conviendraient pas à nos
politiques, nous avons fait notre propre étude de l'état du
réseau routier en Gaspésie, de façon à
démontrer à la face, par exemple, de quelqu'un qui nous le
demanderait, à combien peut-être pour-
rait s'évaluer la rénovation nécessaire durant un
certain nombre d'années en Gaspésie.
M. LESSARD: Si je vous demandais la question, est-ce que vous pourriez
répondre?
M. PINARD: Quelle question me demandez-vous?
M. LESSARD: Combien cela coûterait-il pour la rénovation de
la route 6? Je pourrais en discuter plus tard.
M. PINARD: En fait, l'étude a démontré, par
exemple, qu'il y avait des besoins d'une centaine de millions de dollars, en
Gaspésie, pour rehausser le standard de routes, peut-être,
à un certain niveau.
M. LE PRESIDENT: D'autres députés...
M. LAFONTAINE: Je pourrais peut-être ajouter qu'entre
Matapédia et Gaspé, je pense, il y a 90 passages à niveau
et, si on évalue les passages à niveau à une moyenne
en construisant des structures de $300,000, cela ferait $300,000
multiplié par 95, ce qui donnerait pas loin de $30 millions, je pense,
seulement de structures pour éviter la voie ferrée.Cela pour la
section de Gaspé à Matapédia et cela ne comprend pas, je
pense, les $100 millions que vient de mentionner M. Charland.
M. LE PRESIDENT: M. Charland, nous avons, je pense, une direction assez
précise sur la tête de pont de l'article 2. Alors, si vous
êtes d'accord, nous allons procéder.
M. LAVOIE (Wolfe): Il y aura signalisation, concernant les clignotants
de chemins de fer. Où en êtes-vous rendu là-dedans?
M. LE PRESIDENT: C'est à l'article 2: Service de la
circulation.
M. PINARD: Service technique de la circulation.
M. LE PRESIDENT: Si vous n'avez pas d'objection, à ce
moment-là, on en discutera. Si le ministre, peut-être...
M. LAVOIE (Wolfe): Ce ne sera pas long, je voudrais juste savoir si les
études sont faites pour en éliminer encore autant que
possible.
M. PINARD: Est-ce qu'on attend pour y répondre? Oui, lorsqu'on
arrivera à la protection des passages à niveau.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 1, sous-article 1,
adopté: Traitements, salaires et allocations. Sous-article 2: Frais de
déplacement, adopté. Sous-article 3: Honoraires et
commissions.
Honoraires et commissions
M. LAFONTAINE: Ce sont des honoraires payés à qui?
M. PINARD: C'étaient des firmes spécialisées en
étude de gestion.
M. LESSARD: Est-ce qu'on pourrait avoir la ventilation de cela, la
répartition?
M. PINARD: Je demanderais à M. Charland de donner le
détail de la dépense.
Nous avons une étude actuellement sur notre service
d'informatique, par exemple, pour tâcher de déterminer et
de...
M. LAFONTAINE: Nous allons laisser le ministre répondre. Il est
en bonne voie.
M. PINARD: Le registraire. Le déclassement des dossiers. C'est
une étude sur la politique de déclassement des dossiers au
ministère. Nous avons un tas de cahiers et de dossiers. Il s'agit pour
nous, avant de déménager dans l'édifice H, de l'autre
côté, de voir ce qu'on peut déclasser et d'instituer, en
fait, un nouveau système de références pour s'y retrouver
facilement.
M. LESSARD: Il s'agit d'une étude? M. PINARD: C'est cela!
M. LESSARD: Quelle est la firme qui fait cette étude?
M. PINARD: Woods Gordon de Montréal.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste budgétaire 2, article 1,
sous-article 4: Frais de bureau.
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste budgétaire 2, article 1,
sous-article 7: Mobilier, équipement de bureau, informatique.
M. LAFONTAINE: Ce n'est pas cher, $500.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste budgétaire 2, article 1,
sous-article 11: Services contractuels.
M. PINARD: Adopté.
M. LAFONTAINE: Il est 10 heures, M. le Président.
M. PINARD: Entretien de mobilier, de l'équipement de bureau et de
l'informatique.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 2, article 1, sous-article 29:
Autres dépenses.
M. LAFONTAINE: Adopté. Je considère qu'étant
donné qu'il est dix heures...
M. PINARD: Je n'ai pas d'objection à continuer si les membres de
la commission sont d'accord, de travailler jusqu'à 11 heures. Cela va
nous avancer dans nos travaux, si vous le voulez.
M. LAFONTAINE : Qu'on ouvre les fenêtres, ça va mieux
travailler. Il va falloir ouvrir les fenêtres, il va falloir
s'aérer. Mon expérience passée m'a appris que rendu
à 10 heures, ça n'avance pas beaucoup.
Les esprits peuvent s'échauffer avec la température;
ça serait malheureux pour la quiétude de la commission.
M. LE PRESIDENT: Si le consentement...
M. PINARD: Est-ce que vous seriez d'accord qu'on finisse...
M. LAFONTAINE: II est fini.
M. PINARD: Non. Le poste: Planification.
M. LAFONTAINE: C'est parce que nous allons entrer dans d'autres...
M. LE PRESIDENT: On tombe dans: Service technique de la circulation.
M. PINARD: Vous pouvez faire ce que vous voulez. On vous a laissé
pas mal libres jusqu'ici.
M. LE PRESIDENT: Nous ajournons les travaux jusqu'à demain.
(Fin de la séance:21 h 58)
Séance du vendredi 14 mai 1971 (Onze heures trente minutes)
M. HARVEY (Chauveau) (président de la commission permanente de la
Voirie): A l'ordre, messieurs! La commission reprend ses
délibérations sur les crédits de la Voirie. Hier soir, les
travaux étant suspendus à 10 heures, nous en étions au
poste budgétaire 2, article 2 sous le titre: Service technique de la
circulation. M. le ministre.
Service technique de la circulation Traitements, salaires et
allocations
M. LAVOIE (Wolfe): Qui est en charge de la circulation?
M. PINARD: M. Robert Grégoire à Québec et M.
Jacques Hébert à Montréal.
M. LAVOIE (Wolfe): Cela n'a pas changé. Ce sont les mêmes
qui sont là?
M. PINARD: Ce sont les mêmes.
M. LAVOIE (Wolfe): Qu'est-il arrivé à M. Perron?
N'était-il pas dans ce domaine? M. Perron, l'ancien sous-ministre?
M. PINARD: M. Perron était autrefois directeur du service. Il est
devenu directeur de la planification, je crois. Il a été, par la
suite, nommé au poste de directeur du budget aussi. H a
été nommé également à la Commission
d'aménagement de Québec. Depuis, il a été
muté au ministère des Affaires municipales pour s'occuper du
Conseil de planification du Québec.
M. LAVOIE (Wolfe): n ne relève plus de la Voirie?
M. PINARD: D ne relève plus de la Voirie.
M. LAVOIE (Wolfe): Je remarque ici qu'il y a 113 employés. Est-ce
qu'il y en a plus cette année que l'année passée?
M. PINARD: D y en avait 112 l'année dernière.
M.LAVOIE (Wolfe): Est-ce que c'est la différence de $928,000
à $951,800?
M. PINARD: Ce sont les augmentations statutaires.
M. LAVOIE (Wolfe): Statutaires?
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il y a d'autres questions au poste 2, article
2, sous-article 1? Adopté? Adopté. Poste budgétaire 2,
article 2,
sous-article 2: Frais de déplacement. $5,000, adopté.
Poste budgétaire 2, article 2, sous-article 4: Frais de bureau, $12,000,
adopté. Poste budgétaire 2, article 2, sous-article 5:
Communications, $3,000. Adopté.
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 6: Fournitures et approvisionnements.
M. PINARD: Ce sont des appareils scientifiques et de la fourniture de
laboratoire.
M. LE PRESIDENT: Adopté? UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 10: Loyers, $31,500. C'est la même
chose que l'an dernier.
M. PINARD: Pour le paiement de l'équipement motorisé et
pour la location de copieurs, de duplicateurs et autre équipement
d'imprimerie.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-article 11: Services contractuels,
$4,000. Même chose que l'an dernier.
M. PINARD: C'est pour payer le service de conciergerie.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Les imputations.
Imputations
M. LESSARD: Est-ce qu'on pourrait savoir, M. le Président,
à quel poste ces imputations, à quel ministère?
M. PINARD: M. Michaud, directeur du budget va donner les explications
à ce sujet. Je vous ai expliqué au poste budgétaire 1
qu'il y avait des imputations de salaires, en 70/71, de $826,000. Cette
année à la direction de la recherche et de planification et au
service technique de la circulation, vous avez 113 fonctionnaires et 89 sont
imputés, en immobilisation, à l'article 7.
C'est une imputation à l'intérieur du budget du
ministère de la Voirie.
M. LE PRESIDENT: Adopté? M. LESSARD: Oui.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 2, article 3, sous-article 1 :
Traitements, salaires et allocations, sous le titre "Service de
l'informatique", $205,000. $5,000 de plus que l'an dernier.
Service de l'informatique Traitements, salaires et
allocations
M. LAVOIE (Wolfe): Concernant l'informatique, ça ne relève
pas d'un bureau qui est équipé d'ordinateurs...
M. PINARD: Cela relève de la direction de la recherche et de la
planification. Je vais demander à M. Charland, le sous-ministre adjoint
de vous donner des explications quant au fonctionnement de ce service de
l'informatique.
Il existe au gouvernement, le Centre de traitement électronique
des données, qui lui est habilité à rendre service
à tous les ministères qui ont certains besoins. Dans d'autres
ministères, comme à l'Education ou au ministère de la
Voirie, les besoins en informatique sont tellement grands qu'on accepte une
satellisation de l'équipement. Pour nous, nous avons une IBM 1130, mais,
en appui, nous avons tous les appareils du CTED, parce que nous sommes
reliés par ligne téléphonique.
Nous traitons, surtout, nos propres programmes scientifiques et nos
programmes de gestion sont traités au ministère des Finances, au
Centre de traitement électronique des données.
M. LAVOIE (Wolfe): Depuis quand est commencé ce
système?
M. PINARD: Le Centre de traitement électronique des
données existe depuis au moins cinq ou six ans et peut-être plus.
A la voirie, nous sommes propriétaires d'un appareil, d'un ordinateur,
c'est-à-dire locataires plutôt puisque c'est le cas, depuis trois
ans.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste 2, article 3, sous-article 2:
Frais de déplacements, adopté?
DES VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Poste 2, article 3, sous-article 3: Honoraires et
commissions, adopté?
Honoraires et commissions
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que cela comprend des spécialistes en
la matière que vous consultez?
M. PINARD: C'est le cas.
M. LAVOIE (Wolfe): Ce sont des actuaires?
M. PINARD: Ce sont des spécialistes en informatique que nous
consultons pour mieux structurer, peut-être, l'organisation du service et
surtout entrevoir à l'avance la charge que nous aurons à traiter
sur des ordinateurs.
DES VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Poste 2, article 3, sous-article 4: Frais de bureau,
adopté?
DES VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Poste 2, article 3, sous-article 7: Mobilier,
équipement de bureau et d'informatique, $10,000, adopté?
DES VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Poste 2, article 3, sous-article 10: Loyers à la
direction générale de la recherche et de la planification.
M. LESSARD: Est-ce qu'il s'agit de locaux...?
M. PINARD: Uniquement en informatique. M. LESSARD: D'accord. DES VOIX:
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste 2, article 3, sous-article 11:
Services contractuels $1,000 adopté?
DES VOIX: Adopté.
Importations
M. LE PRESIDENT: Les imputations à ce chapitre sont de l'ordre de
$248,000.
M. LESSARD: A quel ministère ou à quel poste?
M. PINARD: M. Michaud donnera l'explication, s'il vous plaît. Par
les années passées, au service d'informatique du ministère
de la Voirie, les fonctionnaires étaient chargés en
immobilisation. Maintenant, il y a eu une directive du Conseil du trésor
à l'effet que l'informatique relevait des dépenses ordinaires.
Nous avons soumis un mémoire selon lequel 50 p. c. des travaux faits
à l'informatique servaient à des programmes pour des calculs de
travaux, calculs de structures reliés directement à
l'immobilisation. Cela nous a permis de faire une imputation de $248,000 qui
correspond à $145,000 des loyers et à $103,000 de salaires. C'est
une imputation directement à l'immobilisation basée sur le temps,
d'heures-machines.
M. LE PRESIDENT: Alors, est-ce que ça répond?
Adopté. Poste budgétaire 3: Direction des plans et projets.
Article 2.
Direction des plans et projets
Bureau chef
Traitements, salaires et allocations
M. LESSARD: M. le Président, j'aimerais savoir qui est
responsable de cette direction et quel est le travail particulier qu'on fait
à ce titre.
M. PINARD: M. Jean-Paul Matte, ingénieur, est responsable de la
direction des plans et projets...
M. LESSARD: Et quelle pourrait être la relation entre le poste 3 :
Direction des plans et projets et le poste 2: Direction de la recherche et
planification?
M. PINARD: Je vais demander à M. Matte qui est responsable de
cette direction, d'expliquer exactement la nature de ses fonctions, et de vous
expliquer également le fonctionnement de son service en conjonction avec
les autres services qui existent dans la grande direction de la
planification.
La direction générale est responsable de la
préparation des plans et devis de chaussées, de ponts, des plans
généraux d'expropriation, et les plans parcellaires et du service
des sols et matériaux.
M. LESSARD: Maintenant, ces préparations de plans et devis, vous
les faites à la demande de quelle direction, à l'intérieur
de ce budget? Est-ce que c'est la direction de la planification ou la direction
de la recherche?
M. PINARD : De la direction générale de la planification,
mais aujourd'hui, c'est planification et recherche. Mais plus exactement la
planification.
M. LESSARD: Donc, toute demande, toute préparation de plans se
fait directement par vous, mais cependant pour la décision
générale d'une construction de route, par exemple, c'est le
service de recherche et planification qui en décide.
M. PINARD: Vous voyez au niveau de la préparation des programmes,
comme M. Charland l'a expliqué hier, quinquennaux ou triennaux.
M. GAUTHIER: C'est tout ce qui a été décidé
par un autre organisme.
M. PINARD: C'est ça.
M. LESSARD: Hier, je n'ai pas reçu la réponse à
savoir si véritablement "direction et recherche" était le centre
nerveux de l'ensemble du ministère. C'est pour ça que je veux
vérifier si c'est le cas. Maintenant, ça s'inscrit au niveau de
l'organigramme que vous avez ici. Est-ce que ça s'inscrit à
"inventaires et besoins" ou "plans et devis"?
M. PINARD: Plans et devis.
M. LESSARD: D'accord M. le Président.
M. LAVOIE (Wolfe): Quels sont les plans et les projets que vous avez en
main pour l'avenir?
M. PINARD: C'est-à-dire que le tout est fait par la
planification; quant à nous, nous avons la responsabilité de
préparer ou de superviser, si on veut, les plans au sein du programme
annuel, d'être prêts à fournir les plans et devis pour la
construction annuelle.
Si vous me permettez un instant, pour nous de la planification, c'est
à peu près selon l'argent que nous aurons l'an prochain et les
travaux que nous devrons faire l'an prochain. Eux travaillent actuellement aux
plans et devis pour l'an prochain.
M. LESSARD: Je ne parle pas de l'an prochain. On a parlé de plans
quinquennaux. Est-ce que cela existe? Par exemple, la direction des plans et
projets doit savoir sur une certaine période de temps quels sont les
plans actuellement en marche. On nous a dit hier qu'il existait un plan
quinquennal. Vous avez actuellement un certain nombre de plans en marche.
M. PINARD: Des prévisions budgétaires.
M. LESSARD: Des prévisions qui sont en marche. Quels sont les
principaux plans que vous avez actuellement? Sur lesquels travaillez-vous? En
fait, si c'est prévu sur une période de cinq ans, cela veut donc
dire que ces choses-là peuvent commencer?
M. PINARD: M. Charland a commencé à répondre
à cette question hier soir, quand il a mentionné quels
étaient les grands projets en cours d'exécution. Il a
mentionné, par exemple, dans la région de Québec,
l'autoroute Dufferin-Montmorency, l'autoroute...
UNE VOIX: De la rive nord.
M. PINARD: ... Champlain en bordure du fleuve, avec point de
raccordement avec l'autoroute Dufferin-Montmorency quant elle prendra la
direction des battures de Beauport en direction du pont de l'île
d'Orléans. Des grands projets sont aussi prévus à
l'intérieur même du territoire du Québec
métropolitain pour alléger la circulation sur les grandes
artères, notamment sur le boulevard Laurier à partir de
l'ouverture du pont Pierre-Laporte. En effet, les communications étant
plus rapides, plus faciles, il y a une augmentation très sensible de la
circulation à certains points de convergence. Compte tenu des grands
centres commerciaux situés en bordure du boulevard Laurier, à ce
moment, il arrive une congestion de la circulation à certains carrefours
aux heures de pointe, le matin évidemment, et à la sortie des
bureaux vers cinq heures l'après-midi et en fin de semaine, notamment le
samedi et le dimanche.
Il va falloir que le ministère de la Voirie prévoie la
construction de structures en voies élevées et peut-être en
voies souterraines, selon les indications techniques qui nous seront fournies,
pour rendre la circulation plus fluide à ces endroits de congestion, de
façon à ce que la circulation s'écoule de façon
normale sur les grands axes, pour donner toute la rentabilité aux
investissements faits pour la construction du pont Pierre-Laporte et de toutes
les structures étagées des deux côtés du
Saint-Laurent, du côté nord, évidemment, à
l'intérieur de Québec et du côté sud.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que c'est M. Matte qui a les plans et devis de
la Transquébécoise?
M. PINARD: Oui.
M. LAVOIE (Wolfe): Etes-vous assez avancés dans ce travail?
Est-ce que c'est assez avancé?
M. PINARD: Oui, il y a même des soumissions qui ont
été demandées et d'autres qui viennent très
prochainement.
M. LESSARD: M. le Président... M. LE PRESIDENT: Je m'excuse. M.
LESSARD: Allez-y, c'est d'accord.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que les plans et devis que vous avez faits
actuellement, ce sont pour des voies simples ou des voies doubles?
M. PINARD: Actuellement, la Transquébécoise, du pont
Laviolette jusqu'à Shawinigan, c'est une voie simple, dans l'emprise
d'une autoroute.
M. LAVOIE (Wolfe): De Sherbrooke vers Richmond et Drummondville?
M. PINARD: Présentement, c'est la même chose. Une voix
simple dans l'emprise d'une autoroute.
M. LAVOIE (Wolfe): Vous ne tenez pas compte des demandes de la
région qui veulent absolument une voie double?
M. PINARD: Cela a été étudié, M. le
Président, et nous concevons que, pour le moment, la voie simple va
suffire, pour une certaine période, à recevoir toute la
circulation qui viendra dans ce nouvel axe routier, compte tenu de la
présence, de l'autre côté de la rivière
Saint-François d'une route la route 22 qui, malgré
sa mauvaise géométrie, malgré le nombre
considérable de mauvaises courbes et de montées, sera
certainement soulagée d'autant de véhicules qui iront emprunter
la nouvelle route transquébécoise, de l'autre côté
de la rivière Saint-François. Je pense qu'il faudra quand
même procéder à des travaux de réfection, de
correction de la route 22, plus spécialement entre Sherbrooke et
Bromptonville, c'est-à-dire, Sherbrooke, Windsor Mills et Richmond.
Parce qu'il y a des endroits extrêmement dangereux où l'incidence
des accidents mortels est considérable. Il y a eu
énormément de dommages matériels qui ont été
causés aux véhicules impliqués dans ces accidents. Je
pense qu'il va falloir bouger assez vite de ce côté-là
aussi.
Mais en diminuant la circulation sur la route 22 alors que nous pourrons
envoyer la circulation sur le tronçon de la route
transquébécoise, je pense que l'incidence des accidents va
diminuer; mais cela n'implique pas qu'il ne faudrait pas corriger la
géométrie de la route qui, à mon avis, est
dépassée compte tenu des besoins de la circulation dans les
années soixante-dix.
M. LAVOIE (Wolfe): Le ministre ne tient pas compte des nombreuses
pressions qu'il a eues de tous les corps intermédiaires de la
région de Sherbrooke pour faire une route à voie double?
M. PINARD: Nous en tenons compte, mais nous ne pouvons pas tout faire
à l'intérieur d'un même budget, surtout quand les besoins
sont pressants dans toutes les régions du Québec. Nous faisons
notre possible pour satisfaire les exigences de la population, étant
bien entendu, cependant, que nous ne pouvons pas mettre tout l'argent qui
serait nécessaire pour faire une autoroute à quatre voies
immédiatement entre Sherbrooke et Richmond. Nous devons réaliser
un autre tronçon de la route transquébécoise entre
Trois-Rivières et Shawinigan, à l'entrée du nouveau parc
provincial du Saint-Maurice. Nous devons, également, faire des
raccordements entre d'autres villes et la route transcanadienne.
Je pense que les députés comprendront qu'à
l'intérieur de l'enveloppe budgétaire qui nous est donnée,
il est plus sage d'entreprendre des travaux, peut-être moins dispendieux,
mais plus nombreux, pour satisfaire tout de suite les besoins de la
circulation, les besoins économiques de certaines régions
plutôt que de mettre tout notre argent sur un tronçon donné
pour satisfaire certaines exigences bien légitimes, je l'admets
pour réaliser une autoroute à quatre voies sur une
distance beaucoup plus courte alors que nous pouvons, d'après les
calculs et les enquêtes qui ont été faites au service de la
planification, nous contenter pour un certain nombre d'années d'une voie
simple dans une emprise d'autoroute, entre Sherbrooke et Richmond, d'une part,
et entre Trois-Rivières, Shawinigan et Grand'Mère, d'autre part,
quitte à parfaire nos travaux, à réaliser l'autre voie
dans l'emprise de l'autoroute un peu plus tard, quand les budgets nous
permettront de compléter ces travaux.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que vous prévoyez une bretelle vers
Victoriaville et une autre reliant Sherbrooke à la route numéro
1, vers la transquébécoise?
M. PINARD: Nos calculs de la circulation démontrent que, sur la
section de la route transquébécoise entre Sherbrooke,
Bromptonville et j'imagine, Windsor Mills et Richmond, il passe entre 1,800 et
2,000 véhicules par jour. Il y a des périodes de pointe à
certains moments, par exemple, durant la belle saison. Mais c'est la moyenne.
Il est indiqué de construire une voie simple dans une emprise
d'autoroute. Lorsque les calculs de la circulation nous démontreront que
la capacité atteint au-delà de 5,000 véhicules par jour,
il sera indiqué au ministère de la "Voirie de construire l'autre
voie pour...
M. LAVOIE (Wolfe): Cela ne va pas tout à fait au nombre...
M. PINARD: ... réaliser l'autoroute.
M. LAVOIE (Wolfe): ... de véhicules pour cette route-là,
non plus. C'est parce qu'elle est excessivement dangereuse.
M. PINARD: Oui, j'ai parlé de la route 22 tantôt. Mais j'ai
dit que nous ferions des corrections sur la route 22 pour faire diminuer
l'incidence des accidents et pour donner une meilleure géométrie
à cette route.
M. LESSARD: M. le Président...
M. LAVOIE (Wolfe): Mais prévoyez-vous une bretelle, comme je vous
le demandais tantôt vers Victoriaville, pour relier la
Transquébécoise à Victoriaville? Est-ce que vous en
prévoyez une aussi, pour relier la Transquébécoise
à la route no 1, près de Sherbrooke?
M. PINARD: Il y aura une voie périphérique qui reliera la
route transquébécoise à l'autre réseau routier. M.
Matte pourrait mieux détailler, mieux préciser de quelle
façon...
M. LAVOIE (Wolfe): ... en allant vers Ascot.
M. PINARD: ... va se faire l'intégration des réseaux
routiers...
M. LAVOIE (Wolfe): En allant vers Ascot.
M. PINARD: ... à l'extrémité sud de Sherbrooke, qui
raccordent la Transcanadienne vers le...
M. LAVOIE (Wolfe): La Transquébécoise.
M. PINARD: ... la Transquébécoise vers la route no 1.
M. LAVOIE (Wolfe): Vers la route no 1.
M. PINARD: ... près de l'université, si on veut...
M. LAVOIE (Wolfe): Non. L'autre sens, vers East Angus, si vous
voulez.
M. PINARD: Les plans sont en réalisation. Nous prévoyons
corriger la situation de la façon suggérée par le
député de Wolfe.
M. LAVOIE (Wolfe): Très bien.
M. LE PRESIDENT: Les députés de Saguenay, Portneuf ainsi
que Labelle. Par ordre le député de Portneuf.
M. DROLET: M. le Président, dans ces plans quinquennaux dont vous
parlez, vous donnez de grands projets. Est-ce que ces plans existent
également à l'échelle de chacun de nos comtés?
M. PINARD: la voirie de comté s'inscrit dans le programme
triennal.
M. DROLET: Ah ! bon. Le conseil de comté qui réunit tous
les maires, chez nous, avait entendu dire par un membre, probablement un
fonctionnaire au ministère de la Voirie, qu'il y avait un plan qui
existait, que, probablement, au début de l'année 1971, ce plan
serait justement déposé devant les maires, aux conseils de
comté. On m'a demandé de faire cette demande. J'ai eu une
réponse. C'est l'adjoint parlementaire qui m'avait répondu que,
en temps et lieu, ce plan serait déposé. C'est ce que j'aimerais
savoir. Y a-t-il un plan qui existe à l'échelle des comtés
également? Est-ce que les maires de nos comtés seront mis au
courant de cette chose?
M. PINARD: Dans le programme quinquennal qui regroupe nos grands projets
routiers, il est fort possible que nous ayons à traverser un ou
plusieurs comtés. A ce moment-là, nous allons entrer en
communication avec les autorités locales, avec les corps
intermédiaires pour connaître les besoins du comté et des
municipalités, à l'intérieur de ce comté.
M. DROLET: M. le ministre, je ne veux pas parler de ces grands projets
d'autoroutes. Je voulais tout simplement spécifier concernant, comme
vous l'avez dit tout à l'heure, la petite voirie, la voirie qui passe,
qu'on a dans chacun de nos comtés.
M. PINARD: Vous voulez savoir si le ministère de la Voirie
consulte les autorités locales pour...
M. DROLET: S'il existe des plans, un programme, pour les travaux
à faire, disons sur une échelle de trois, quatre ou cinq ans,
dans chacun de nos comtés?
M. PINARD: Oui, cette étude existe et je vais demander à
M. Charland de bien vouloir donner plus de détails à ce
sujet.
Le comté de Portneuf a fait l'objet d'une démarche
particulière du ministère de la Voirie...
M. LAVOIE (Wolfe): Pourquoi ça?
M. PINARD: C'est parce qu'on voulait tout simplement roder une
méthode, voir si c'était applicable avec les connaissances que
nous a-vions du réseau routier: capacité de support, largeur de
routes, etc.
M. LAVOIE (Wolfe): Vous n'avez pas pensé faire la même
chose dans Wolfe?
M. PINARD: Vous permettrez, M. le Président, que M. Charland
puisse répondre à la question du député de
Portneuf, et si le député de Wolfe veut avoir des
éclaircissements quant à la politique qui devrait être
suivie dans son comté, M. Charland n'aura certainement pas d'objection
à lui expliquer de quelle façon le ministère entend
satisfaire les besoins de son comté.
M. LE PRESIDENT: Je pense que vous établissez l'exemple de
Portneuf comme étant un territoire pilote, et ça existe quand
même dans tous les autres comtés de la province, une planification
quinquennale.
M. PINARD: C'est exact en partie, M. le Président, c'est qu'on a
voulu se servir du comté de Portneuf pour roder une méthode et
voir jusqu'à quel point il serait utile d'appliquer cette méthode
à l'échelle de la province et quels moyens nous devrions mettre
en oeuvre à ce moment-là: ressources matérielles et
ressources humaines pour ce faire.
Il y a déjà deux ans, nous avons fait l'étude du
comté de Portneuf, et les besoins qui ont été
démontrés à ce moment-là sont maintenant inscrits
dans le programme triennal. Et depuis ce temps-là nous avons pris des
décisions pour continuer les inventaires au niveau de la province. Nous
avons commencé par faire des inventaires sur 7,000 milles de route,
ailleurs, nous continuons par la photo-inventaire, de telle façon que
l'expérience faite dans Portneuf va tantôt s'appliquer par toute
la province.
M. DROLET: L'étude que vous avez faite dans le comté
je suis bien content que vous vous soyez servi du comté de
Portneuf mais est-ce que vous allez vous servir du comté pour
faire des études seulement ou si ça va apporter des
résultats également dans le comté?
M. PINARD: L'étude qui a été réalisée
dans Portneuf actuellement alimente le programme triennal qui s'applique dans
Portneuf.
M. DROLET: Je termine ma dernière question. M. le ministre, dans
le plan dont vous avez parlé tout à l'heure, je vous ai entendu
parlé de
la Transquébécoise... Je ne veux pas dévoiler le
discours que vous allez faire demain dans Portneuf, je sais que vous êtes
censé être à Portneuf demain, à Donnacona.
Concernant l'autoroute de la rive nord, y a-t-il de nouveaux
développements? Va-t-elle se rendre réellement à la
rivière Jacques-Cartier à Donnacona, sous peu? Les travaux
sont-ils en marche? Peut-on espérer avoir enfin notre autoroute? C'est
dans le plan...
M. LE PRESIDENT: Je pense, M. le député, que vous touchez
un problème bien précis et bien inhérent à votre
comté...
M. DROLET: M. le Président, je vous ferai remarquer que nous
avons parlé de la Transquébécoise, des autoroutes dans la
ville de Québec...
M. LE PRESIDENT: Nous avons quand même parlé au niveau de
grands projets et s'il faut que...
M. DROLET: ... et je pense que l'autoroute de la rive-nord ne passe pas
seulement dans Portneuf, mais elle est censée se rendre jusqu'à
Trois-Rivières et à Berthier, à ce moment-là je
pense que c'est un projet assez vaste. Cela fait assez d'années que nous
en entendons parler...
M. LE PRESIDENT: Je comprends, mais vous touchez quand même un
problème assez important je le constate mais si chacun des
membres de la commission veut ramener la discussion à son comté,
à ce moment-là nous n'en finirons pas. Nous sommes ici pour
étudier les crédits, sur les grands projets. Nous avons le
directeur de la recherche, M. Matte, qui est appelé à la barre
pour répondre aux questions pertinentes touchant les grands projets, je
pense que, concernant votre comté, demain le ministre sera là,
vous l'avez dit, il pourra certainement, à ce moment, toucher le
problème de Portneuf en particulier.
M. DROLET: M. le Président, vous disiez que l'autoroute de la
rive-nord c'est le problème du comté de Portneuf. C'est un
problème. C'est l'autoroute de toute la rive-nord. A ce
moment-là, c'est un grand projet. Peut-être qu'aux yeux du
ministère ce n'est pas un grand projet, mais à nos yeux, c'est un
grand projet.
M. MAILLOUX: M. le Président, le député de Portneuf
a dit tantôt que j'aurais écrit une lettre disant que le
ministère de la Voirie s'apprêtait à déposer des
plans. C'est complètement faux. Je n'ai jamais écrit une lettre
semblable parce que ça aurait dépassé de beaucoup mes
attributions. Je voudrais, si le député de Portneuf
prétend qu'un tel document a été écrit, qu'il le
dépose à la commission.
M. DROLET: J'ai dit tout simplement que les maires du comté,
réunis en conseil de comté, ont fait une demande et m'ont
transmis cette lettre pour que je fasse une demande au ministère de la
Voirie, pour voir s'il existait des plans, soit sur une échelle de trois
ou cinq ans, et j'ai eu une réponse, comme à toutes les lettres
que j'envoie au ministère. Je me demande à ce moment-là si
ce n'est pas l'adjoint parlementaire qui m'avait répondu comme
ça arrive souvent ce n'est pas toujours le ministre Pinard qui
répond. J'avais une lettre hier signée par l'adjoint
parlementaire qui disait qu'en temps et lieu, s'il y avait des plans, ils
seraient déposés tout simplement.
M. LAFONTAINE: L'adjoint parlementaire porte aussi le titre d'adjoint
administratif.
M. MAILLOUX: L'adjoint parlementaire connaît très bien la
limite de ses attributions. C'est pour ça qu'il a dit au
député de Portneuf que forcément le ministère ne
déposerait pas de plans. Je suis convaincu de n'avoir écrit rien
de tel.
M. DROLET: Je n'ai jamais voulu porter d'accusation contre le
député de Charlevoix.
M. LAFONTAINE: Cela dépasserait...
M. MAILLOUX: C'est simplement pour la bonne marche de la commission.
M. LAFONTAINE: ... les limites. Comme membre de la commission j'ai
peut-être une remarque à faire. J'ai entendu la question du
député de Portneuf. Sa question est entièrement dans
l'ordre parce que l'autoroute de la rive-nord est un grand projet...
M. LE PRESIDENT: Vous référez à la route de
Donnacona.
M. LAFONTAINE: C'est la section de Donnacona à Québec.
M. LE PRESIDENT: C'est une chose qui touche plus particulièrement
son comté.
M. DROLET: On a parlé d'autoroutes, tout à l'heure,
excepté l'autoroute de la rive-nord. C'est pour ça que je voulais
l'apporter dans les grands plans.
M. LE PRESIDENT: D'accord, l'honorable député de
Saguenay.
M. DROLET: Ce n'est quand même pas une réponse.
M. LE PRESIDENT: Vous l'avez eue dans le programme d'ensemble.
M. DROLET: Personne n'a parlé de l'auto-
route de la rive-nord dans les projets. Rien de ça n'a
été dit.
M. LESSARD: M. le Président, on retourne toujours à la
même chose. C'est ce que j'essayais de savoir hier. Lorsque des
élections arrivent, on nous parle toujours de grandes pensées, de
rationalisation des choix budgétaires, instauration du PBS,
établissement d'une planification au niveau de chacun des
ministères, etc., essayer de coordonner les dépenses de chacun
des ministères. Tout cela, nous amène à parler d'une
certaine planification. Ce sont de beaux mots utilisés lors d'une
campagne électorale. Hier, on a dit qu'on avait un plan quinquennal de
grands projets et des plans triennaux pour les régions.
C'est ce que nous essayons de savoir, si cela existe ou non. C'est
là que nous verrons si le ministère avance ou s'il n'avance pas.
Ce n'est pas en sachant qu'on aura $2,000 de moins à tel article ou
$2,000 de plus. Il faut essayer de savoir si on va à l'aveuglette dans
cette affaire, si on peut prévoir, par exemple, sur un plan quinquennal
que la route transquébécoise sera terminée dans une
période de temps X, si la route 16 sera terminée dans une
période de temps X. C'est autour de ça que tourne toute la
discussion.
On semble parler d'un plan quinquennal. Ce qu'on nous apporte, ce sont
des projets. Comment ces plans quinquennaux sont-ils reliés entre eux?
Comment ces plans sont-ils coordonnés avec le plan triennal, au niveau
régional? On nous laisse entrevoir que cela existe et que cela n'existe
pas, qu'on est en train de faire ça et ça. Cela fait six ans
qu'on en parle, cela fait plus que ça, depuis 1960 qu'on nous a
amené de belles paroles, de la belle planification. Comment tout
ça s'inscrit-il à l'intérieur de l'OPDQ, l'Office de
planification et de développement du Québec? Comment tout
ça s'inscrit-il au ministère de la Voirie? Comment le plan
triennal et le plan quinquennal s'inscrivent-ils? Ce n'est pas tout de dire des
mots. Il faut les justifier avec un plan, par exemple, du ministère du
Tourisme, Chasse et Pêche.
On peut commencer actuellement... On vient de nous dire qu'on fait une
expérience dans le comté de Portneuf. Cela veut donc dire qu'on
n'a pas de plan. On commence à faire une expérience dans le
comté de Portneuf en vue d'instaurer un plan. Qu'on ne vienne pas nous
dire qu'on a des plans quinquennaux. Qu'on ne vienne pas nous dire qu'on a des
plans triennaux. Cela n'existe pas actuellement d'après ce qu'on me dit.
On commence à le prévoir. Est-ce qu'on commence à le
prévoir en coordination avec l'ensemble des ministères? Comment,
par exemple, l'Office de planification du Québec peut-il instaurer un
certain contrôle sur le développement économique du
Québec? C'est extrêmement important: Rationnaliser. On dit que nos
prévisions budgétaires sont limitées au niveau du
budget.
Le député de Frontenac faisait remarquer, hier, que le
taux d'investissements au niveau routier baissait depuis un certain nombre
d'années. Je comprends qu'il puisse baisser. Lorsqu'il y a des routes
construites, on ne les reconstruit pas deux et trois fois. Cependant, si on
veut vraiment, surtout avec l'établissement du PBS, faire valoir
auprès du conseil des ministres, les revendications du ministère
de la Voirie, ces revendications, le ministre pourra les faire valoir pour
autant qu'il précise en quel sens, dans quelle direction il va pour la
construction de routes, sur une période de trois ans ou de cinq ans.
Je disais hier que si nos comtés, dans le même sens que le
député, hier, intervenait parce qu'on a dit qu'on avait
des choix qui se faisaient selon des critères précis si on
pouvait savoir, au niveau de nos comtés, par exemple, sur la route 15,
si on a prévu... Je ne demande pas que tout soit fait dans la même
année au niveau d'une région donnée. Ce que le
député ou ce qu'une région doit savoir est: Quand cela
va-t-il se terminer? Quand la réfection d'une route... va-t-elle se
terminer? Selon les décisions du ministère annuellement, ou tout
simplement on sait que dans une période de cinq ans cela va être
terminé?
De cette façon on n'arrivera peut-être pas, comme pour la
route 6 dans la Gaspésie, au résultat suivant: après avoir
terminé le tronçon, il va falloir recommencer le premier
tronçon qu'on a construit. C'est tout ça que je voulais souligner
au ministère, de telle façon que, si on nous dit cette
année qu'on est rendu là, à telle étape, l'an
prochain on pourra vérifier si on est rendu à la deuxième
étape. On parlait de phase 1, phase 2, phase 3, hier au niveau du bureau
des districts, je pense que ça devrait exister au niveau de l'ensemble
du ministère de la Voirie.
J'arrête là, mais je constate, tant aux Travaux publics
qu'à la Voirie, on se compte des histoires, mais tout ce qu'on promet
lors des campagnes électorales, tous les grands mots qu'on utilise lors
d'une campagne électorale, quand on arrive dans la
réalité, ça ne fonctionne plus, on n'est plus capable.
M. PINARD: M. le Président, je voudrais bien être plus
agréable envers le député de Saguenay et lui dire tout ce
qu 'il voudrait savoir aujourd'hui. Je sais qu'il est assez compétent et
qu'il a assez d'expérience aussi de la vie publique pour comprendre que
le ministre ne peut pas dévoiler à l'avance tout les projets qui
sont inscrits dans la planification du ministère de la Voirie. Par
exemple, j'ai ici un cahier qui indique bien que nous avons un plan quinquennal
qui totalise des dépenses pour $1,017,840,000. Ces dépenses sont
ventilées dans chacun des districts, les districts 1, 2, 3, 4, 10, 9, 5,
7, 10 et 8.
M. LESSARD: Il commence quand et finit quand?
M. PINARD: Nous avons un échéancier qui s'établit
de 1970 à 1975, mais quand nous faisons le coût total des travaux
envisagés par cette planification, il faut être en mesure de
savoir quelle sera l'enveloppe budgétaire globale pour un exercice
budgétaire donné, parce que le ministre des Finances ne s'engage
jamais pour cinq ans d'avance. J'espère que le député
comprend ça.
M. LESSARD: M. le Président, quand on...
M. PINARD: Sauf que nous pouvons présumer qu'annuellement le
budget du ministère de la Voirie, au chapitre des immobilisations,
devrait se situer entre tel montant et tel autre. C'est à
l'intérieur de ces prévisions que nous sommes capables de
réaliser cette planification qui a été
préparée par le ministère de la Voirie. Je peux citer des
montants pour donner une idée de l'importance des projets que nous
prévoyons réaliser dans certaines régions du
Québec, mais je ne serai pas capable ce matin de donner au
député, en détail...
M. LESSARD: Ce n'est pas ça que je demande, M. le
Président.
M. PINARD: ...les endroits où se réaliseront tels travaux,
quelles seront la nature et les caractéristiques des projets routiers
que nous prévoyons réaliser dans ces régions ou à
des endroits plus spécifiques, pour éviter d'abord la
spéculation, pour empêcher aussi que certains groupes de pression,
voyant que leurs revendications n'ont pas reçu la même attention
que certains autres projets dont la promotion a été faite par
d'autres groupes de pression, ne mettent le ministère dans une situation
où il n'est pas possible de bouger rapidement. J'espère que le
député comprend qu'il y a quand même une stratégie
que le ministère se doit de conserver pour avoir plus de liberté
de manoeuvre et pour être capable de réaliser le plan
prévu.
Je ne doute pas que le député a droit, et c'est même
son devoir, de représenter les besoins de son comté ou de la
région qu'il habite, mais ça ne lie pas nécessairement le
ministère comme tel. Nous les recevons, ces revendications, nous sommes
bien prêts à collaborer avec les députés, avec les
groupes de pression, avec les corps intermédiaires; mais il faut quand
même déboucher quelque part, et je pense que c'est la
responsabilité des planificateurs du ministère de faire ce
travail, de faire des recommandations au ministre qui, lui, transporte ces
recommandations au conseil des ministres et plus spécialement au
ministère des Finances pour savoir quel sera, dans une année
donnée et si possible sur une base de quatre ou cinq ans, le budget
global à l'intérieur duquel le ministère de la Voirie
pourra oeuvrer pour, précisément, réaliser cette
planification.
M. LESSARD: M. le Président, je suis bien d'accord avec le
ministre...
M. PINARD: Nous travaillons évidemment en très
étroite collaboration avec l'Office de planification et de
développement du Québec, avec le Conseil de la trésorerie,
qui sont mis au courant de notre planification, de notre programmation et qui
voient aussi à bien sensibiliser tous ceux qui, au conseil des ministres
et à l'intérieur du gouvernement, doivent être en mesure
d'établir les priorités au chapitre des dépenses. Est-ce
qu'il faudra, dans les années à venir, consacrer encore plus
d'argent qu'il n'en fut consacré au ministère des Affaires
sociales, par exemple, au ministère de l'Education? Est-ce que nous ne
sommes pas rendus au point où les dépenses globales de ces deux
ministères doivent accuser une diminution graduelle pour permettre
à des ministères à vocation économique,
d'immobiliser davantage, c'est-à-dire de faire des travaux de
dépenses capitales pour accroître l'efficacité et la
qualité de l'infrastructure routière, une infrastructure qu'on
appelle maintenant l'équipement du territoire, pour en arriver à
une politique de décentralisation économique et industrielle qui
va permettre à des régions d'avoir un regain de vitalité
et d'activités à ces plans-là? Voyez-vous?
C'est tout le problème fondamental que vous posez, je ne vous en
fais pas grief mais vous comprendrez que si les ministères de la Voirie
et des Travaux publics sont des ministères importants pour la
réalisation d'une infrastructure, comme celle que vous demandez, je
pense qu'il y a quand même d'autres ministères aussi qui doivent
comprendre les besoins exprimés par la population et que les ministres
titulaires de ces ministères ont la lourde responsabilité parfois
de comprimer leur propre enveloppe budgétaire pour donner plus d'argent
à des ministères qui, pour une période donnée du
moins, doivent avoir plus d'argent à dépenser pour régler
des problèmes pressants.
M. LESSARD: M. le Président...
M. PINARD: C'est tout le problème de fond, je l'ai vécu en
tant que ministre de 1960 à 1966, je l'ai vécu dans une autre
fonction, en ma qualité de député de l'Opposition, j'ai
maintenant le fardeau d'administrer deux ministères qui, je le crois,
sont importants. Je pense aussi que c'est mon devoir de prendre conscience des
besoins exprimés par la population à l'endroit d'autres
ministères qui, peut-être, pensent qu'il vaut mieux pour le
gouvernement d'oeuvrer dans le champ des affaires sociales, plutôt que
dans le champ des affaires économiques, pour une certaine
période. D'après eux, la priorité se situe de ce
côté. Alors c'est un problème qui n'est jamais
résolu, je l'admets; mais il faut constamment le mettre sur la table de
la discussion pour établir cette planification et, à
l'intérieur de la planification, inscrire des
priorités au plan budgétaire et au plan de la
réalisation.
M. LESSARD: Le ministre, M. le Président...
M. LE PRESIDENT: Si c'est toujours sur le même sujet.
M. LESSARD: Le ministre, M. le Président, vient tout simplement
de justifier ce que je lui demandais. Il est certain que ce sera lorsque nous
connaîtrons l'ensemble des besoins sur une période X
d'années de l'ensemble des ministères que nous pourrons
véritablement établir une planification globale. De plus,
lorsqu'on nous parle, par exemple, de revenus possibles du gouvernement, je
pense qu'il est actuellement possible avec les connaissances scientifiques
qu'on a, en économie et ailleurs, de pouvoir prévoir annuellement
l'augmentation des taxes et des impôts et l'augmentation du budget.
Alors, c'est justement parce qu'il faut déterminer des budgets entre les
différents ministères selon certaines priorités
économiques, que le ministère de la Voirie doit avoir ce plan. Je
le constate, et je ne serais pas intervenu si on m'avait donné cette
réponse hier. Le ministre disait tout à l'heure qu'il ne pouvait
pas dévoiler tout ce qu'il y avait dans cette affaire-là. Je suis
bien d'accord avec lui et, pour moi, je ne demande pas tout ce qui peut
être dans cette chose-là.
Le ministre disait qu'on ne le dévoilait pas parce qu'il
était dangereux, par exemple, de susciter de la spéculation;
mais, dans le plan, il est possible, si on prévoit que la
transquébécoise va se terminer à telle date, si on
prévoit, sur une période de cinq ans, qu'on va avoir dans telle
région de la province, telle construction, il est possible
d'empêcher la spéculation, à ce moment-là, en
achetant les terrains et les assises. Lorsque vous construisez un réseau
de routes, on n'achète pas les emprises de la route, de telle
façon que la plus-value ne profite pas au gouvernement, mais elle
profite aux autres. Alors, ce sont des choses qui sont possibles, pour autant
qu'on peut les prévoir.
M. PINARD: Si vous me le permettez, M. le Président, je vais
m'abstenir de répondre de façon détaillée à
la question du député de Saguenay parce que, moi, je suis un
homme politique et que je pourrais peut-être être
soupçonné d'être plus politique que technique dans ma
réponse. Mais je vais demander à un fonctionnaire qui est un
spécialiste de la technique routière, de la planification
routière d'expliquer aux membres de la commission comment ça
fonctionne et quels sont les travaux qui sont réalisés en
très étroite coordination avec l'OPDQ, par exemple, avec d'autres
organismes du gouvernement qui s'occupent de la planification
générale et qui se réunissent en comité et,
à ce moment-là, établissent des programmes prioritaires,
compte tenu des disponibilités financières du gouvernement.
A présent, je peux demander à M. Charland...
M. LAFONTAINE: M. le Président... M. PINARD: ... si le
député de Labelle...
M. LAFONTAINE: ... si M. le ministre le permet...
M. PINARD: ... veut intervenir tout de suite. Je n'ai pas
d'objection.
M. LAFONTAINE: Si le ministre de la Voirie me permet, je m'inscris en
faux contre la déclaration qu'il vient de faire que, parce qu'il est un
homme politique, sa parole va être mise en doute et que la parole de son
fonctionnaire est plus forte que la sienne. Je regrette, M. le
Président...
M. LE PRESIDENT: Ce que la présidence a saisi... J'ai
plutôt saisi qu'il pourrait, comme homme politique, laisser le soin
à des personnes, en collaboration étroite, le soin de
répondre mais plutôt comme politicien, il pourrait bien
répondre.
M. LAFONTAINE : Nous n'avons pas d'objection, M. le Président,
nous avons permis au ministre, depuis le commencement des débats de
faire parler ses fonctionnaires en son nom. Et ce qu'il vient de dire: Je
pourrais être taxé, vu que je suis un homme politique, de ne pas
donner le vrai son de cloche, je ne pense pas que personne ait mis la parole du
ministre en doute. Je n'ai pas d'objection à ce que M. Charland
réponde à la question soulevée par le député
de Saguenay, mais je sais fort bien que ce n'est pas la planification qui
manque au ministère de la Voirie, au contraire. C'est peut-être un
des ministères les mieux outillés, les mieux
préparés au point de vue de la planification. Mais on se rend
compte, aujourd'hui, dans le contexte social que nous traversons, que tout le
monde parle de planification. J'ai l'impression que personne ne sait et ne
connaît la définition du mot "planification". On parle des besoins
prioritaires et tout ce qui s'ensuit et je me souviens fort bien que nous
avions reçu, à l'époque je crois que c'est en 1968
une délégation d'un corps public fort respectable qui est
la Chambre de commerce provinciale. Dans le chapitre réservé aux
routes, on demandait l'accomplissement de certains travaux routiers qui
étaient prioritaires pour l'année en cours. Et nous avions fait
à vue d'oeil, parce qu'on était appelé à leur
répondre dans cinq minutes -j'étais avec quelques techniciens de
la Voirie, je pense que M. Charland y était, il y avait M. Bureau, il y
avait M. Monette, il y avait M. Perron, qui sont de très grands
spécialistes de circulation, de planification routière et
les quelques grands projets qui nous demandaient des réalisations
immédiates, dans
l'année courante, imputaient une dépense d'au-delà
d'un milliard de dollars.
Je ne blâme pas les gens de la chambre de commerce, mais tout de
même, quand on parle de planification, il faut tout de même
établir certaines priorités, non simplement dans les besoins,
mais aussi une priorité budgétaire.
M. LESSARD: Je pense, M. le Président, que ce que le
député de Labelle vient de dire confirme un peu ce que je disais.
Il n'appartient pas à une jeune chambre, il n'appartient pas à
une chambre de commerce il n'appartient pas à un corps
intermédiaire de faire la planification. Cela appartient au gouvernement
de déterminer les priorités...
M. LAFONTAINE: Je me souviens, c'était dans le même ordre
d'idée.
M. LESSARD: Justement, tout à l'heure, j'apportais un argument.
C'est que si le ministre veut justifier, l'année prochaine, par exemple,
ses dépenses au niveau du ministère de la Voirie, il les
justifiera d'autant plus qu'il pourra dire: Voici, on a commencé la
première étape dans la construction de tel réseau routier.
Il faut absolument continuer la deuxième étape de ce
réseau routier-là. Et ainsi de suite. Cela pourra être
beaucoup plus facile pour le ministère de la Voirie de justifier
auprès du ministre des Finances ses besoins réels, pour autant
que c'est bien précisé, cette affaire-là. Et il
n'appartient pas...
M. GIASSON: C'est ce qui se fait présentement.
M. LESSARD: C'est ça que je veux...
M. LAFONTAINE: M. le Président, il ne faut pas confondre. A un
moment donné, les mémoires de la Voirie arrivaient devant le
Conseil de la trésorerie et certaines personnes ont toujours
pensé que le ministère de la Voirie était un
ministère de troisième ordre. Parce qu'un étudiant ne peut
pas attendre un an pour entrer dans son CEGEP ou dans son école, il doit
commencer au mois de septembre. Quelqu'un qui est malade doit
nécessairement entrer à l'hôpital. Mais la construction
d'un pont peut toujours attendre un an et c'est la mentalité de certains
fonctionnaires dans d'autres ministères qui, malheureusement,
contrôlent le budget du ministère de la Voirie. Je me souviens
qu'à l'époque j'avais demandé aux fonctionnaires qui
m'entourent de finir par trouver les besoins de la Voirie.
Quant aux plans, quant à la planification elle-même, au
ministère de la Voirie, il y a des plans pour vingt ans à venir.
Ce n'est pas le manque de plans qu'il y a.
M. LESSARD: Des plans ne sont pas des projets.
M. LAFONTAINE: Non. Je ne parle pas de projets, je parle de plans, mais
qui, à un moment donné, évoluent à cause du
contexte grouillant de la vie sociale et du contexte économique. Je vais
donner seulement un exemple, la ville de Bécancour, qui a
été instituée en 1963 ou 1964. Il n'était pas
question à ce moment-là de sortir des autoroutes allant vers la
Transcanadienne pour desservir des industries telles que Chrysler. Quand
Chrysler a parlé de venir peut-être s'établir au
Québec, cela a amené un fait nouveau et la Voirie a
travaillé sur ce projet. Il ne faut tout de même pas "encarcaner"
le ministère de la Voirie dans un plan quinquennal ou un plan de 10 ans
pour dire: On fait cela dans 10 ans.
M. LESSARD: Un plan se corrige tous les ans.
M. LAFONTAINE: ... et après cela être pris. Je pense que la
planification qui doit exister au ministère de la Voirie doit exister au
point de vue des besoins, les besoins qu'on peut au moins prévoir
exister encore au bout de cinq ans de manière à prouver les
besoins financiers du ministère de la Voirie auprès du Conseil de
la Trésorerie et auprès du ministère des Finances.
M. PINARD: C'est nécessairement évolutif, compte tenu des
besoins qui se font sentir au fur et à mesure que la réalisation
du plan s'effectue. En France, par exemple, on a commencé avec un
premier plan. On en est maintenant rendu au sixième plan. On n'a jamais
été capable de terminer le premier plan, ni le deuxième,
ni le troisième, ni le quatrième, ni le cinquième. C'est
un débat continuel qui se fait en France. Je suis ces travaux de
façon très attentive parce que cela nous prouve que ce n'est pas
possible au plan technique, même pas au plan budgétaire, d'en
arriver à l'ordre idéal des choses, quoique ce soit
extrêmement important d'avoir un plan qui, même s'il n'est pas
terminé de façon globale, chevauche d'autres plans ou
débouche sur la confection d'un nouveau plan comme la France entre
maintenant dans la réalisation du sixième plan.
Il est fort probable que, dans la réalisation du sixième
plan, il y aura la continuation de certains travaux ou projets
considérés comme prioritaires à l'intérieur du
cinquième plan. Dans le sixième cependant, les besoins ayant
changé, compte tenu de la division de la carte régionale en
France, par exemple, alors que le gouvernement français se dirige
résolument vers la création de gouvernements régionaux ou
de capitales régionales, à ce moment-là, les besoins
seront peut-être infléchis et les projets également.
M. LESSARD: Il est certain, M. le Président, qu'on ne peut
pas...
M. PINARD: C'est un domaine où on ne peut pas trancher au
couteau. C'est évident. Je comprends bien les préoccupations du
député de Saguenay.
M. LESSARD: Il faut quand même savoir où l'on va. C'est
cela qui est important. Il faut savoir où l'on va...
M. PINARD: Le ministère de la Voirie sait où il va.
M. LESSARD: ... et il est certain qu'il n'y a pas un plan qui ne se
corrige pas annuellement. Cela n'existe pas, parce qu'on ne peut pas tout
prévoir dans le développement économique d'un pays.
M. GIASSON: Ce qu'affirme le député de Saguenay, on le
sait depuis longtemps.
M. LESSARD: C'est justement, M. le Président, c'est que...
M. GIASSON: Je m'inscris en faux contre la longue dissertation que le
député nous a faite tout à l'heure, M. le
Président. Je sais très bien qu'au ministère de la Voirie
du Québec et ce n'est pas de cette année, cela date de
plusieurs années il se fait de la planification, il y a des
projets. A l'intérieur de mon comté, le divisionnaire et les
autres divisionnaires appartenant au district et les hauts-fonctionnaires du
ministère se sont réunis. Ils ont préparé un plan
triennal qui voit véritablement aux besoins réels en
matière de réseau routier dans mon comté. Cela
représente un investissement très élevé, mais je
sais fort bien que le plan triennal ne sera pas atteint parce que,
assurément, la situation financière du Québec, les
possibilités du ministre des Finances, ne permettront pas d'accorder au
ministre de la Voirie tout l'argent requis pour réaliser les projets de
mon comté et les projets de chacun des comtés du Québec.
Il ne faut pas rêver en couleur. Le député de Saguenay
parlait tout à l'heure comme si rien ne se faisait au Québec en
matière de planification.
M. LESSARD: M. le Président, je n'ai absolument rien dit tout
à l'heure qui laissait entendre qu'il ne se faisait absolument rien au
Québec au sujet de la planification. Il s'agit de regarder par exemple
ce qu'on a fait avec le premier Conseil d'orientation économique au
moment où on commençait à parler de plans et ce qu'on fait
actuellement avec l'Office de planification et de développement du
Québec. J'ai l'impression que, lorsque le député parle
d'un plan triennal pour son comté, le député n'a rien
compris de la discussion qui vient de se passer. Quand on parle d'un plan, on
ne parle pas d'un plan qui touche simplement un comté, mais on veut
savoir où l'on va dans l'ensemble du Québec au point de vue de
construction de routes. Le député devrait comprendre que ce sont
des choses dont on parle depuis des années, mais on s'aperçoit au
niveau de chacun des ministères, qu'il y a un manque de coordination
à l'intérieur de chacun des ministères. Ce n'est pas que
je blâme les personnes actuellement en place, mais ce que je veux savoir,
par exemple, et ce que j'essaierai de constater l'année prochaine, c'est
si on a avancé de ce côté. C'est cela qui est important de
savoir et non pas de savoir s'il y a deux personnes de plus à tel
article du ministère ou deux personnes de moins.
M. LE PRESIDENT: Je ne permettrai pas au député de l'Islet
de continuer dans ce sens et d'engager, sans passer par la présidence,
un échange de vues. Le ministre a très clairement indiqué
tout à l'heure son point de vue relativement aux plans quinquennal et
triennal. Il a préféré faire un exposé apolitique,
un exposé de technicien, en faisant appel à M. Charland et je
pense qu'à ce moment-là, pour répondre à la fois au
député de Saguenay, M. Chaland donnera maintenant l'exposé
qui est attendu par tous les membres de la commission.
M. PINARD: Je pense que, si on veut situer l'action de la planification
de la Voirie dans la planification globale du Québec, il faut
nécessairement s'intéresser à ce que font les autres
ministères. Naturellement, le lien qui est fait actuellement au
Québec entre les ministères, c'est l'Office de planification et
de développement. L'organisme parallèle s'appelle la commission
interministérielle de planification, à laquelle siègent
tous les sous-ministres des différents ministères. C'est
là que se rencontrent les différentes planifications, de telle
façon que l'office puisse faire des recommandations sur une
démarche globale de la planification au Québec.
Par exemple, on s'inquiétera de l'avenir de l'économie
d'une région et on se demandera si c'est par le biais de réseaux
routiers améliorés ou par l'implantation de nouveaux
réseaux routiers ou par le développement de nos ressources
forestières, minières ou quelconques, hydrauliques, qu'on pourra
relever le bien-être dans un secteur. A ce moment-là, il y a des
attendus et il y a aussi des démarches parallèles et d'appui qui
s'imposent et celles de la Voirie ne sont jamais les moindres. Elles
précèdent en fait presque toujours les autres ou elles les
appuient immédiatement après.
Si on recule un peu dans le temps, on se demande, par exemple, si au
niveau des régions il s'est fait quelque étude de synthèse
au niveau de la planification et on va s'apercevoir que oui. La première
a été, à titre d'expérience, celle du BAEQ. Ella a
été suivie par celle de l'ODEQ, qui a couvert toute la
Gaspésie. Cela a fait l'objet, depuis ce temps-là,
d'études faites par le fédéral au niveau de la
planification des transports. Cela a fait aussi l'objet de plusieurs rapports
de différents ministères dont un rap-
port très substantiel de la part du ministère de la Voirie
sur le réseau routier.
On peut déménager au lac Saint-Jean et on a eu là
la mission de planification du Saguenay-Lac-Saint-Jean. C'est là qu'on a
rencontré tous les gens de la région, là qu'il y a eu de
l'animation populaire encore à un degré moindre que la
première expérience du BAEQ, qui avait été un tant
soit peu malheureuse selon certaines gens, au lac Saint-Jean, et on y a eu une
démarche d'animation encadrée par les différents
ministères. Chacun des ministères y allait, par exemple, de sa
proposition qui a été reprise par les corps intermédiaires
et les gens de la place et on a finalement produit une démarche
ministérielle, gouvernementale, qui serait un plan de relèvement
de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Une autre démarche a été tentée, parce
qu'à mesure qu'on avance, on voit que se perfectionne la méthode.
Il y a eu au Nord-Ouest québécois une mission de planification
et, chaque fois, la Voirie est un des principaux participants à ces
démarches de planification. Au Nord-Ouest québécois, le
rapport a été publié aussi. La Voirie a proposé le
réseau routier ou les besoins qu'elle entendait installer dans la
région. En réaction, étant donné certains
développements du côté forestier ou un relèvement du
côté forestier ou appréhendant peut-être d'autres
développements plus au nord, la région a fait d'autres
démonstrations et il y a finalement un rapport qui est publié par
l'Office de planification et de développement.
Cette année, le ministère de la Voirie met en vigueur au
Nord-Ouest exactement les propositions faites au niveau global de planification
qui ont été proposées par l'Office de planification et de
développement et tous les ministères. Lorsqu'on s'attarde
à des régions plus habitées du Québec, par exemple,
plus centriques, à Québec et à Montréal, on a des
formulations de besoins qui sont beaucoup plus précises à ce
moment-là. Les formulations de besoins sont faites soit par les
institutions en place, soit les communautés urbaines, les villes
elles-mêmes ou encore les groupes de pression qui sont les chambres de
commerce ou les CRD, les conseils régionaux de développement ou
d'autres organismes à promotion économique.
A travers tout cet éventail qui défile à longueur
d'année au ministère de la Voirie il faut le dire
on a un éventail assez clair des besoins de la région. La Voirie
est aussi favorisée par le fait qu'elle est très
décentralisée dans le territoire et ça, depuis fort
longtemps.
C'est-à-dire que nous avons des postes d'écoute qui sont
disséminés dans 48 postes du territoire et bien avant que des
démarches officielles soient faites à Québec, le
ministère de la Voirie est déjà à l'affût de
certaines implantations dans différents secteurs de l'économie et
aussi de différentes demandes qui peuvent nous survenir du
côté de la Voirie.
A cela, il faut ajouter les démarches particu- lières du
ministère qui voit à l'état de détérioration
graduelle de son réseau qui doit être compensé par des
budgets d'entretien adéquats. Le ministère est d'ores et
déjà capable, à l'avance, de dire qu'il y aura des besoins
et ce sont les chefs de district ou maintenant les directeurs
régionaux qui nous font part de ces besoins.
A travers cet éventail, qui nous vient, soit de l'Office de
planification, soit des cités et des villes, soit encore des
communautés urbaines maintenant qu'elles se structurent du
côté de la planification, à travers aussi les propres
besoins sentis par le ministère, il est certain que nous avons une image
d'une démarche qui, à certains points de vue, peut paraître
gigantesque. Les besoins sont toujours plus grands que les capacités
budgétaires.
Et, à travers tout ça, il faut aller saisir ce qui est
prioritaire du côté technique, du côté social et du
côté du développement économique et tâcher
d'aller coudre une démarche qui, pour une année donnée,
serait logique, rationnelle et tâcher de perpétuer celle-là
sur deux ou trois ans.
Les outils pour ça: le plan quinquennal, le plan triennal,
toujours flexibles, toujours sujets à révision, mais je pense que
le ministère de la Voirie, par son rôle de communication, de
desserte et d'accès à la propriété, est diablement
bien placée pour ressentir et on le ressent toujours les
premières demandes des différents ministères ou des
différents secteurs de l'économie québécoise.
M. LE PRESIDENT: L'honorable député de Frontenac.
M. LATULIPE: C'est une question d'ordre général au niveau
des plans. Je sais que c'est un grand projet, je vais aborder la question de
l'autoroute de l'Atlantique. Est-ce que le ministère s'est
déjà penché en termes généraux je
sais que c'est un projet qui ne peut pas se réaliser
immédiatement ou a déjà fait l'étude
préliminaire? Le corridor de l'Atlantique, la prolongation de
l'autoroute des Cantons de l'Est.
M. PINARD: C'est un vieux projet qui a retenu l'attention du
ministère de la Voirie à l'époque où j'en
étais le titulaire. Je pense que mon successeur en a également
fait l'étude, mais pour le Québec ce n'est pas vraiment
prioritaire. Je pense que, s'il y a une province qui doit être mise
à contribution pour la réalisation de ce corridor de
l'Atlantique, c'est d'abord le Nouveau-Brunswick et, à la
frontière du Québec, l'Etat du Maine peut-être une
partie du Vermont mais surtout l'Etat du Maine.
Je me souviens être allé rencontrer le gouverneur de l'Etat
du Maine avec mes hauts fonctionnaires. Nous lui avons dit: Dès que vous
aurez décidé de bouger, le Québec va vous
suivre. La dépense la plus considérable ce n'est pas le
Québec qui aura à l'absorber, c'est l'Etat du Maine. Dites-nous
quels sont vos plans, vos projections? Quelles sont vos possibilités
budgétaires? Et quel est votre échéancier et à ce
moment-là nous allons emboîter le pas derrière vous, parce
que nous allons faire la communication directe avec le réseau routier
que vous allez implanter.
Le gouverneur, en toute honnêteté, m'a dit: Que
voulez-vous, avec la petite population qui habite l'Etat du Maine, avec le
budget qui est peut-être trente fois inférieur au vôtre,
comment voulez-vous que je réussisse à réaliser ce projet
qui nous est demandé par la population? La seule façon de
déboucher avec quelque chose de positif, c'est d'alerter le gouvernement
central à Washington, d'obtenir l'adoption d'un plan conjoint de la
même nature que le plan qui a permis la réalisation de
1"'interstate system" américain qui prévoyait que le gouvernement
central payait 75 p. c. du coût de la réalisation de ce grand
réseau routier à travers les Etats américains.
La chose est encore en discussion, à un moment donné nous
avons pu espéré vers 1965 que le gouvernement de
Washington donnerait les allocations budgétaires suffisantes à
l'Etat du Maine pour commencer la réalisation de ce projet et depuis,
nous n'en avons pas entendu parler.
Mon successeur, je pense, n'en a pas beaucoup entendu parler non plus
par la suite, même si quelques promoteurs il faut dire que
c'étaient des promoteurs de l'entreprise privée, surtout des
promoteurs qui oeuvrent dans l'industrie forestière faisaient les
plus grosses pressions pour avoir des débouchés plus faciles afin
de sortir leur production de la forêt et d'aller la vendre plus
facilement sur les marchés américains ou sur le marché
canadien et même québécois.
Pour le Nouveau-Brunswick, nous avons fait ces démarches
auprès des autoriés gouvernementales, auprès du premier
ministre Robichaud, à l'époque, et auprès de M. Richard
qui était mon homologue au ministère de la Voirie du
Nouveau-Brunswick. Des démarches ont continué, par la suite,
alors que le député de Labelle était à la direction
du ministère de la Voirie. De ce côté-là non plus,
il n'y a pas eu tellement d'action concrète. Il faut bien admettre que
le réseau routier prioritaire au Nouveau-Brunswick était la
continuation de la route transcanadienne d'une part et la réalisation
d'un réseau routier à caractère régional. Ceci pour
mieux relier certaines régions, plus dynamiques au plan industriel et
plus riches, à des régions assez fortement habitées,
peut-être plus fortement habitées que des régions plus
riches mais plus pauvres au plan économique et au plan industriel.
C'était là la priorité du gouvernement du
Nouveau-Brunswick, tout comme c'est actuellement la priorité du
gouvernement du Québec quant à certaines parties du territoire
québécois. Il faut faire des choix fondamentaux. Là est la
difficulté. Il faut amener la population à appuyer le
gouvernement dans les choix fondamentaux une fois qu'ils sont faits et ont
été faits d'une façon rationnelle, d'une façon
scientifique, comme l'a expliqué tantôt avec beaucoup
d'â-propos, beaucoup de précision, M. Charland.
C'est bien évident qu'une fois ces recommandations d'ordre
technique faites par les planificateurs, par l'OPDQ, par tous les
comités interministériels, cela devient des choix politiques. Ce
sont des hommes politiques qui ont le devoir et la responsabilité
d'établir ces choix politiques.
Nous espérons qu'ils sont bons, qu'ils collent à la
réalité des besoins qui sont exprimés. Si ce n'est pas le
cas, la population est libre de juger l'action du gouvernement par rapport
à l'élection d'un autre.
C'est précisément cette liberté que possède
encore l'électorat québécois de juger les gouvernements
à leurs actes, selon l'efficacité de leur administration, compte
tenu des limitations ou des possibilités budgétaires.
S'il est vrai que nous avons atteint au Québec le point de
saturation au plan de la fiscalité, au plan de l'imposition, à ce
moment-là, les députés, tout comme les
représentants des corps intermédiaires, comme les citoyens,
devront comprendre que le gouvernement du Québec, ayant établi
des choix fondamentaux, est obligé de travailler à
l'intérieur de cette planification.
M. LE PRESIDENT: L'honorable député de Berthier
désire poser une question.
M. GAUTHIER : Pour faire mienne la question précédente du
député de Portneuf, relativement au parachèvement de
l'autoroute de la Rive-Nord. Est-ce que le ministre pourrait me dire quelle
sorte de priorité il accorde à ce projet? Deuxièmement,
est-ce qu'il pourrait me dire ce qu'il a annoncé quant à la
réalisation plus ou moins immédiate d'une section, du moins, de
Berthier à Trois-Rivières?
M. PINARD: Le projet est encore prioritaire. Il n'a pas le même
degré de priorité dans toutes les sections. A mon avis et je
pense que cet avis était celui de tous ceux qui sont des
spécialistes en la matière, la première priorité
était certainement du côté de Montréal vers Berthier
et éventuellement de Berthier vers Trois-Rivières. C'est
là où les besoins sont les plus pressants.
Cette année nous allons procéder à l'inverse. Nous
irons de Trois-Rivières à partir du corridor de la route
transquébécoise vers Pointe-du-Lac. Nous irons un peu plus tard
en direction de Berthier.
Il faut réellement déboucher Trois-Rivières qui est
quand même une ville à caractère de métropole. Elle
doit regagner le dynanisme
qu'elle a connu dans le passé au plan industriel, au plan
économique. Elle est quand même une plaque tournante pour cette
région du territoire québécois.
Nous allons aller résolument de ce côté, cette
année. J'en ai fait l'annonce à Trois-Rivières dans deux
conférences de presse distinctes.
Un peu plus tard, l'action devrait être remise du
côté, du Cap-de-la-Madeleine en direction de Québec. Je
pense qu'il est indiqué, en ce moment, de prolonger ce réseau de
l'autoroute de la rive-nord à partir de Québec, alors que nous
avons des indications d'implantations industrielles à brève
échéance.
Il y a des projets qui sont actuellement en voie de négociations
et que, s'ils se réalisent, vont certainement créer du dynamisme
en périphérie de Québec, en direction par exemple du
comté de Portneuf. C'est indubitable.
Il y a des projets que je connais, qui sont en voie de
négociations, je ne peux pas donner plus de détails aujourd'hui,
mais il est bien sûr que la réalisation de ces projets industriels
est intimement liée à l'infrastructure routière qui sera
mise en place pour rentabiliser les investissements qui sont faits dans le
territoire. Je crois que c'est assez indicatif qu'il faut aller de ce
côté. A ce moment-là, nous sommes dans le territoire
limitrophe ou périphérique de la région de Portneuf. Nous
ne sommes pas tellement loin. J'aurai l'occasion de donner plus de
précisions un peu plus tard lorsque nos études auront
été précisées et que, par ailleurs, nous aurons des
nouvelles plus fraîches du côté du ministère de
l'Industrie et du Commerce, de l'OPDQ et des commissariats industriels qui
s'occupent de l'aménagement du territoire au plan industriel.
M. GAUTHIER: Si je comprends bien la réponse du ministre, c'est
que, pour cette année, dans la section Trois-Rivières et
Pointe-du-Lac, on en est au stade d'élaboration de plans.
M. PINARD: Non, les plans sont presque terminés, il y aura des
appels d'offres qui seront publiés dans les journaux et il y aura
effectivement des travaux qui seront entrepris cette année.
M. LAFONTAINE: Est-ce que pour la planification faite aux alentours de
Trois-Rivières pour le chemin de contournement de Trois-Rivières,
les plans ont été changés?
M. PINARD: C'est-à-dire qu'il y a des plans alternatifs. Alors,
tout va dépendre de la négociation, de l'entente avec le
gouvernement fédéral à l'intérieur de la zone
spéciale. Nous espérons beaucoup de la négociation de
cette entente, parce qu'elle permettra au ministère de la Voirie d'agir
plus vite si l'entente est négociée et signée, tel que
nous l'envisageons ou que nous espérons qu'elle sera.
M. LAFONTAINE: Parce que la vocation de l'autoroute de la rive-nord,
Québec-Montréal, est une vocation de voie rapide et non pas une
vocation de boulevard métropolitain à l'intérieur de
Trois-Rivières. Je pense bien que le ministre a assez de
difficultés à l'heure actuelle avec son est-ouest à
Montréal, qu'il ne sera pas prêt à répéter
une autre expérience semblable dans Trois-Rivières.
M. PINARD: Je pense que la formule adoptée jusqu'ici est une
formule très souple qui permet des applications à
caractères multiples, compte tenu de l'enveloppe budgétaire qui
nous est donnée, mais ce que nous avons déjà
annoncé aux maires des municipalités intéressées,
le maire de Trois-Rivières, le maire du Cap-de-la-Madeleine, le maire de
Trois-Rivières-Ouest et les maires des villes qui se situent dans la
Basse-Mauricie et la Haute-Mauricie, tous les maires se sont
déclarés satisfaits de la position prise par le ministère
de la Voirie jusqu'ici.
M. LAFONTAINE: Je suis bien content que le ministre soit content de sa
rencontre à Trois-Rivières, ce n'est pas ce que le Nouvelliste
rapportait.
M. PINARD: C'est-à-dire que la première rencontre, je
l'admets, n'a pas donné les résultats attendus parce qu'il y
avait eu un manque d'informations et nous nous sommes aperçus que les
maires cherchaient à avoir le plus possible d'argent à
dépenser dans le territoire de leurs municipalités. Durant la
deuxième rencontre où je les ai pris à huis clos, nous
avons montré nos plans, nos priorités, nous avons donné la
synthèse de nos calculs de circulation.
Nous avons également démontré où
étaient les besoins prioritaires et les plus grandes chances de
développement. Tous, finalement, se sont mis d'accord sur la
planification réalisée par le ministère de la Voirie et
sur la décision qu'il fallait prendre dans ces circonstances et à
cette deuxième rencontre, je peux dire, qu'il y a eu un très
large consensus sur la planification faite par le ministère de la Voirie
à cet égard.
M. LESSARD: Dans le même sens, M. le Président, est-ce
qu'il serait possible aussi, d'avoir, étant donné les
investissements qui se font actuellement, les investissements qui sont
prévus, un aperçu de ce que prévoit le gouvernement du
Québec pour la région qui s'étend de Québec
jusqu'au comté de Duplessis? En ce qui concerne particulièrement
la route 15, c'est une route assez achalandée actuellement, qui exige,
je crois... Je pense que vous avez dû recevoir les revendications du
député de Duplessis et du député de Charlevoix;
simplement, est-ce qu'on pourrait avoir un aperçu de ce qu'on
prévoit pour les prochaines années dans cette
région-là, puisqu'il faut précéder les
investissements, comme on l'a dit tout à l'heure, aussi, mais les
assumer par la suite?
M. PINARD: Je pense qu'il est très bien indiqué, à
l'heure actuelle, par toutes nos études, par les études
poursuivies par les autres ministères, que l'avenir du Québec
est, sans aucun doute, d'ici les années 2000 et après 2000,
directement relié à l'exploitation des richesses immenses de la
Côte-Nord québecoise et ce n'est plus un secret pour personne
qu'il y a de très grands projets d'investissements en
négociation. C'est sûr qu'à ce moment-là il faudrait
que le ministère de la Voirie précède assez rapidement
l'arrivée de ces investissements, parce qu'il va falloir certainement
construire des routes pour faire que ces projets puissent se concrétiser
rapidement et de la façon prévue. Mais, nous travaillons encore
dans l'ordre de centaines de millions de dollars.
Nous avons des chiffres, actuellement, qui nous indiquent ce qu'il
faudrait dépenser, probablement, en faisant des plans conjoints avec
l'entreprise privée parce que je ne vois pas comment les
ressources financières du Québec, seul, pourraient permettre au
Québec d'amener à ses propres frais...
M. LESSARD: D'une façon prioritaire.
M. PINARD: ... ces investissements industriels venant de
l'étranger je crois qu'il y a moyen de négocier des
accords avec le gouvernement fédéral, d'une part, et avec
l'entreprise privée qui veut s'établir dans ce territoire. Alors,
ces mécanismes sont déjà en discussion, ils sont
déjà prévus et nous pouvons dire cependant que, cette
année, nous irons le long du fleuve sur la Côte-Nord entre Moisie
et Sheldrake et que nous irons également dans la direction de Manic et
Gagnon pour permettre précisément l'implantation de complexes
industriels qui sont mûrs pour fins de décision.
M. LESSARD: Et aussi, j'espère, la réparation de la route
actuelle qui est...
M. PINARD: Evidemment, la route 15...
M. LESSARD: ... dans une situation assez déplorable.
M. PINARD: ... à certains endroits est dans un état assez
déplorable. Ce n'est pas parce que l'entretien du ministère fait
défaut, la géométrie même de la route n'est pas
tellement bonne et la fondation, elle-même, n'est pas en mesure de
supporter tout le trafic lourd qui passe de plus en plus. Il va falloir
corriger et cela aussi coûtera énormément d'argent.
Mais l'enquête dont a parlé tantôt le sous-ministre,
M. Charland, et qui se fait dans le cadre de la photo inventaire et de la
classification du réseau routier va nous permettre de connaître
quels sont les moyens techniques efficaces, mais aussi les plus
économiques pour corriger la situation rapidement, de ce
côté.
M. LE PRESIDENT: Maintenant, si c'est le voeu de tout le monde, le voeu
de la présidence serait d'aller au poste budgétaire 3, article 1,
sous-article 1: Traitements, salaires et allocations.
M. PINARD: Il y a quinze employés à ce poste. Au bureau
chef, seulement...
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce qu'il y en a plus qu'il y en avait? Est-ce
qu'il y a eu des changements apportés?
M. PINARD: C'est le même nombre.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce qu'il y a de nouvelles figures? Cela n'a pas
changé en nombre, mais est-ce que ça a changé en
personnages?
M. PINARD: C'est-à-dire que ce sont des mutations, par exemple,
en additionnant à cette direction générale, les ponts, il
y a eu des mutations à la direction générale des plans et
projets qui était anciennement la direction générale des
ponts. C'est de la mutation de personnel et non pas...
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 3, article 1, sous-article 1,
adopté. 3.1.2: Frais de déplacement, adopté. 3.1.4: Frais
de bureau, adopté. 3.1.7: Mobilier, équipement de bureau et
d'informatique, adopté. 3.1.11: Services contractuels, adopté.
3.1.29: Autres dépenses, $3,000, adopté. 3.2.1: Traitements,
salaires et allocations.
Service des plans et devis de chaussées
Traitements, salaires et allocations
M. LAVOIE (Wolfe): C'est un montant assez élevé. Il y a
une assez grosse différence avec le montant qui avait été
alloué, l'an passé. Est-ce que le montant de l'an passé a
été dépensé au complet?
M. PINARD: Il n'y a pas une grosse différence si on regarde les
augmentations de salaire. Il y a seulement $69,000 sur $2 millions, ce qui
représente à peu près 3 p. c.
M. LAVOIE (Wolfe): Maitenant, est-ce que le personnel est diminué
ou s'il est resté le même?
M. PINARD: Il a été augmenté de deux
fonctionnaires.
M. LAVOIE (Wolfe): Il a été augmenté de seulement
deux fonctionnaires.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il y a d'autres questions?
M. LAVOIE (Wolfe): A quel poste sont-ils engagés, à quel
endroit?
M. PINARD: Il s'agit de deux techniciens, dont un s'occupe de
l'arpentage et l'autre de dessins techniques.
M. LE PRESIDENT: Adopté. M. LAVOIE (Wolfe): Adopté.
M. LE PRESIDENT: Poste 3, article 2, sous-article 2: Frais de
déplacement. Adopté.
M. LESSARD: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Poste 3, article 2, sous-article 4: Frais de
bureau.
M. LESSARD: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste 3, article 2, sous-article 5 :
Communications.
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste 3, toujours, article 2,
sous-article 7 : Mobilier, équipement de bureau et d'informatique.
M. LAVOIE (Wolfe): Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste 3, article 2, sous-article 10:
Loyers.
M. LESSARD: Est-ce qu'il s'agit encore de location de machines
électroniques?
M. PINARD: Oui.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-article 11 du même article 2,
adopté. Poste 3, article 2... c'est-à-dire que les imputations
sont de l'ordre $1,904,200.
Imputations
M. LESSARD: Est-ce qu'on pourrait savoir à quel ministère
et à quel poste?
M. PINARD: Pour la même raison que précédemment,
c'est qu'il y a 240 fonctionnaires qui sont imputés en immobilisation,
à l'article 7.
M. LE PRESIDENT: Poste 3, article 3, sous-article 1 : Traitements,
salaires et allocations.
Service des sols et matériaux
Traitements, salaires et allocations
M. LAVOIE (Wolfe): Même question que d'habitude. Le nombre de
personnes a-t-il changé ou est-il resté le même?
M. PINARD: Voici, dans le cas des sols et matériaux, on a
régionalisé, donc il y a eu 8 bureaux régionaux
répartis dans la région que vous connaissez actuellement, pous
les essais et tout. Alors, il y a pu avoir une augmentation de personnel,
là.
Il y a deux fonctionnaires.
M. LE PRESIDENT: Le député de Frontenac.
M. LATULIPPE: M. le Président, quand vous parlez de
matériaux, est-ce que c'est au niveau technique? Est-ce que ça
comprend l'achat des matériaux et tout ça?
M. PINARD: C'est purement technique. Analyses, laboratoires...
M. LATULIPPE: Analyses... C'est ce que je voulais savoir. Merci
beaucoup.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saguenay.
M. LESSARD : Quelles sont les relations entre ce service et le
ministère des Richesses naturelles puisqu'il s'agit là
d'étudier des sols au niveau d'une région donnée lorsqu'il
y a construction? Alors, quelles sont les relations, par exemple, pour pouvoir,
lorsque le ministère étudie un sol et qu'il est prouvé que
ce sol peut-être dangereux? Comment se fait la liaison entre les
géologues du ministère des Richesses naturelles et le service des
sols?
M. PINARD: Lorsqu'il y a des régions particulières, ils
font un échange de renseignements avec les techniciens des Richesses
naturelles mais ce n'est pas une liaison directe.
M. LE PRESIDENT: Le député de Wolfe.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce qu'il arrive, quelquefois, que vous ayez
recours aux entreprises privées, aux ingénieurs de compagnies de
laboratoire et sols, pour des études?
M. PINARD: Oui. Ces frais sont imputés à l'immobilisation.
Vous allez les retrouver aux sous articles 7 et 8, immobilisation.
M. LAVOIE (Wolfe): Ah bon!
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il y a d'autres questions? Adopté.
Poste 3, article 3, sous-article 1: Traitements, salaires et allocations.
Adopté?
Poste 3, article 3, sous-article 2: Frais de déplacement.
Adopté. Sous-article 3: Honoraires et commissions.
Honoraires et commissions
M. LESSARD: Est-ce qu'on pourrait avoir des détails, M. le
Président, même si le montant n'est pas élevé? A qui
seront accordés ces
honoraires et commissions au montant de $3,000?
M. LE PRESIDENT: C'est une nouvelle affectation de budget cette
année, de $3,000 au poste 3, article 3, sous-article 3: Honoraires et
commission: $3,000.
M. PINARD: C'est un cas spécial, disons d'un conseiller, pour les
sols et matériaux. Maintenant, les $3,000 c'est plutôt pour un
occasionnel, à la journée.
M. LESSARD: Alors ce serait plutôt un conseiller.
UNE VOIX: Au service des sols et matériaux?
M. PINARD: Oui. Qui a été engagé... disons que
c'est prévu. La personne en question n'est pas en poste actuellement.
Parfois nous avons besoin d'experts reconnus. Alors on a prévu un
montant d'argent pour ça. C'est une prévision. Est-ce que cela
répond...?
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste 3, article 3, sous-article 4:
Frais de bureau. Adopté. Sous-article 10: Loyers. Adopté.
Sous-article 11: Adopté. Les imputations sont de l'ordre de
$1,828,700.
M. PINARD: Pour la même raison, 239 fonctionnaires sont
imputés à l'immobilisation sur un total de 274.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste 3, article 4, sous-article 1 :
Traitements, salaires et allocations.
Service des ponts
Traitements, salaires et allocations
M. LAVOIE (Wolfe): 89 fonctionnaires, ce sont les contremaîtres
qui sont dans différentes divisions pour les chantiers?
M. PINARD: Non. C'est le service des ponts lui-même, donc
ingénieurs, techniciens qui préparent les plans et devis de
ponts.
M. LAVOIE (Wolfe) : Les ingénieurs qui sont dans les directions
régionales, maintenant, qui ont laissé le siège social ici
à Québec pour aller dans certaines divisions, est-ce qu'ils
relèvent de ce montant-là?
M. PINARD: Non. C'est à la construction, présentement.
M. LAVOIE (Wolfe): Je pense que dans le district de Sherbrooke, vous en
avez un ou deux, deux ingénieurs, je crois, qui s'occupent
particulièrement des ponts. Cela ne relève pas de cet
article?
M. PINARD: Non. Il n'y en a plus. Ils ne relèvent pas de
cela.
M. LAVOIE (Wolfe): Ils ne relèvent plus de cela?
M. PINARD: C'est à l'article 4. M. LAVOIE (Wolfe): D'accord.
UNE VOIX: Est-ce qu'il y a d'autres questions?
M. LAVOIE (Wolfe): Une diminution de quelques milliers de dollars
à cet article, est-ce que ce sont les fonctionnaires qu'il y a en moins
ou...
M. PINARD: Il y a eu une mutation, autrement dit. C'était une
direction générale et c'est devenu un service sous la direction
générale des plans et projets. La mutation s'est faite à
un supérieur et d'autres ingénieurs, également, dans
d'autres services.
M. LAVOIE (Wolfe): 89 fonctionnaires pour la somme de $849,000, est-ce
que ce sont tous des ingénieurs?
M. PINARD: Il y a une forte partie d'ingénieurs dans le nombre de
89.
M. LAVOIE (Wolfe): Cela ne fait pas tellement moins, quelque $100,000,
de moins que $1 million pour 89 fonctionnaires. Les salaires semblent assez
élevés dans ce service-là.
M. PINARD: 89, ce sont des ingénieurs en fait qui...
M. LAVOIE (Wolfe): Qu'est-ce qui arrive?
M. PINARD: ...Il y a cinq ACS, il y a treize ingénieurs, classe
1, qui ont environ $15,000, $16,000 chacun. C'est un service technique
hautement spécialisé qui voit à la préparation des
plans et devis de toutes les structures de la province.
Les techniciens, aussi, sont des spécialistes qui gagnent assez
cher.
M. LESSARD: Il y a 89 fonctionnaires pour $849,000.
M. PINARD: C'est une moyenne de moins de $10,000 à peu
près.
M. LE PRESIDENT: Et la plupart sont des professionnels.
M. PINARD: Vous en avez d'autres, plus bas, qui ont une moyenne
inférieure.
M. LESSARD: M. le Président, j'ai une question j'avais un
zéro de trop Est-ce
que le service des ponts s'occupe de tous les ponts du
Québec?
M. PINARD: Le service des ponts, lui-même, est chargé de
préparer certains plans et devis. Egalement, d'autres, confiés
à l'entreprise privée, sont vérifiés à ce
service.
M. LESSARD: Il s'agit simplement d'une vérification des ponts ou
de construction de ponts futurs. Les anciens ponts ne sont pas sous votre
responsabilité?
M. PINARD : Cela dépend, il y a des cas particuliers. En
général ça va à l'entretien et construction.
M. LAVOIE (Wolfe): M. le Président, il est une heure.
M. LE PRESIDENT: Si vous n'avez pas d'objection, étant
donné que nous retenons ici M. Matte, qui pourra planifier davantage la
semaine prochaine, nous pourrions peut-être terminer le poste 3, article
4. Si, cependant, il y a une question pertinente qui risque de retenir le
débat ou de le faire prolonger, nous attendrons tout simplement à
la semaine prochaine.
M. LAVOIE (Wolfe): Cela ne me fait rien d'accepter les articles, si on
peut y revenir. Je demanderai à mon collègue, M. Lafontaine, s'il
a des questions à ce sujet-là?
M. PINARD: Ce qui apparaît à l'article 4, à la page
219, en principe, nous pourrions l'adopter.
M. LE PRESIDENT: D'accord, pour une adoption globale.
M. PINARD: Ce qui apparaît à la page 220, en haut de la
page.
M. LE PRESIDENT: Au poste 3, Direction des plans et projets,...
M. DROLET: J'aurais une petite question. Ce sera très court.
Concernant le service des ponts, M. Matte vient de dire que ça concerne
des plans de ponts en préparation. Nous avions le problème,
soumis au ministère par toutes les municipalités du comté,
le pont qui enjambe la rivière Jacques-Cartier, près de la Cie
Domtar à Donnacona, sur l'ancienne route 2, y a-t-il des plans
préparés à ce sujet? Pourrions-nous avoir des
détails?
UNE VOIX: On a parlé du pont Cavendish à Montréal
quand ça a passé.
M. PINARD: En principe, on est encore au niveau des études
c'est-à-dire que, lorsqu'on a fermé ce pont, il était
devenu extrêmement dangereux. D'autres études ont
été faites. J'ai eu un rapport préliminaire concernant les
fondations. A ce moment-là, il n'est pas question de l'ouvrir pour le
moment, si cela peut répondre à votre question.
M. DROLET: Est-ce qu'il y a des plans de faits soit pour un projet ou un
autre?
M. PINARD : IL y a un avant-projet de plan qui est fait.
M. DROLET: Pour la construction d'un autre pont?
M. LATULIPPE: M. le Président, pour ne pas retarder les
débats, nous permettrait-on au début du poste 4, de poser
quelques questions générales relativement aux ponts? J'en aurais
peut-être une ou deux.
M. LE PRESIDENT: C'est le poste budgétaire 3, article 5, en haut
de la page 220, M. le député de Wolfe.
Service des utilités publiques
M. PINARD : Est-ce au service des utilités publiques ou si c'est
au poste 4: Direction de la constrution?
M. LATULIPPE: Je vais vous demander quelque chose. Est-ce que le
ministère a l'intention de généraliser la politique
d'employer des tuyaux d'acier assez gros? A ce moment-là, est-ce que
cela fait partie du service des ponts?
M. PINARD: C'est la construction. Alors, nous prenons donc note de la
première question. Voulez-vous la formuler de nouveau mardi?
M. LE PRESIDENT: Nous adoptons jusqu'au poste 4. Adopté?
DES VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Tout le monde est d'accord?
DES VOIX: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Nous vous remercions infiniment de votre collaboration.
A la semaine prochaine. Bonne fin de semaine.
(Fin de la séance 13 h 3)