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Commission permanente des Travaux publics
Crédits du ministère des Travaux
publics
Séance du jeudi 6 mai 1971
(Seize heures quarante et une minutes)
M. MARCHAND (président de la commission des Travaux publics): A
l'ordre, messieurs! Poste 1, article 1, sous-article 3. Le sous-article 2 a
été adopté hier.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que c'est lui qui représente le
ministère des Finances?
M. LE PRESIDENT: Oui, c'est cela. On peut commencer par les explications
de M. Châtelain.
M. PINARD: M. le Président, si vous le permettez, je demanderais
aux membres de la commission s'ils sont satisfaits de la déclaration
faite par le ministre des Finances et s'ils trouvent que les explications
contenues dans les documents qu'il a déposés et fait distribuer
aux membres de l'Assemblée nationale cet après-midi sont
également suffisants pour leur permettre d'engager immédiatement
la discussion sur les autres postes budgétaires du ministère des
Travaux publics. S'ils ont des éclaircissements à demander sur le
contenu de ce document ou sur les explications données verbalement par
le ministre des Finances à l'Assemblée nationale il y a quelques
instants, je leur demanderais de poser leur question à M. Rhéal
Châtelain qui est ici pour représenter le ministère des
Finances et je pense qu'il a été plus directement impliqué
que nous dans la confection du cahier des estimations budgétaires en
tenant compte, cependant, des modifications et des réformes qui avaient
été proposées par le comité de la réforme
administrative ou de la réforme financière.
M. RUSSELL: C'est moins complet que cela...
Stationnement des députés
M. LAVOIE (Wolfe): Avant de commencer, j'aurais une question à
poser. Je voudrais savoir à quel article on pourra parler du
stationnement des députés autour du parlement. Vous mettez cela
à quel poste?
M. SEGUIN: M. le Président, je vous ferais remarquer qu'on
n'entend absolument rien ici. Je demanderais à ceux qui parlent de
parler un peu plus fort.
UNE VOIX: On va parler plus fort.
M. PINARD: Si un article spécifique n'est pas contenu dans le
cahier des estimations budgétaires, je permettrai aux
députés de me poser des questions là-dessus et je leur
donnerai toutes les réponses pertinentes dans les circonstances.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que je pourrais poser la question
immédiatement, M. le Président?
M. PINARD: Je n'ai pas d'objection, pour autant que cela ne nous
entraîne pas dans un débat qui va nous empêcher de passer de
façon ordonnée d'un article budgétaire à un autre
article budgétaire.
M. RUSSELL: Cela pourrait toujours être réclamé
à la Direction générale de la gestion de
l'équipement. A ce moment-là, on pourrait discuter...
M. PINARD: Je pense qu'on pourrait peut-être en discuter plus
précisément...
M. LAVOIE (Wolfe): Je vais vous dire pourquoi. Je ne sais si je peux en
parler à ce moment-ci. Représentant les députés de
mon parti, comme le whip en chef du Parti libéral, M. Lacroix, M.
Rouleau, que j'ai vu il y a quelques minutes, m'a fait certaines propositions
au sujet du stationnement des députés, qui ne seront certainement
pas acceptées des députés de mon parti que j'ai vus
jusqu'à maintenant, à savoir que les députés ne
pourraient plus stationner devant l'édifice A.
Alors, je voudrais savoir ce que vous entendez faire. Ils veulent exiger
une contribution des députés pour stationner autour du
Parlement.
M. PINARD: M. le Président, j'aimerais quand même souligner
au député que les négociations ont été
entreprises au niveau des whips de chacun des partis, à ma demande. Nous
avons négocié des arrangements de façon privée, de
façon à ne pas mettre en cause tout le système de
stationnement qui a été programmé, élaboré
par le ministère des Travaux publics et qui, à mon avis, est un
bon système même si, pour une certaine période de rodage,
cela cause des désagréments à certains des fonctionnaires
ou à des députés de l'Assemblée nationale, et
même à d'autres personnes.
Je suis prêt à être conciliant dans les circonstances
et c'est d'ailleurs ce que j'ai fait déclarer par le sous-ministre des
Travaux publics aux whips des partis. Je me demande même s'il ne pourrait
pas y avoir une prolongation de la période pendant le temps que dureront
les travaux sessionnels. J'aimerais mieux éviter le débat qui
pourrait s'en suivre et voir quels sont les effets de la suggestion ou de la
décision prise par le sous-ministre M. Rouleau que je n'ai pas eu le
temps de rencontrer à ce sujet. Je n'ai pas eu le temps non plus de voir
ou de prendre connaissance d'un rapport qui
m'a été soumis par lui. J'aimerais mieux revoir les whips
des partis en présence de M. Rouleau. Nous aviserons par la suite des
moyens à prendre pour résoudre le problème de la meilleure
façon possible.
M. LAVOIE (Wolfe): Une question additionnelle. Est-ce que
l'intérieur de l'édifice où il y a un stationnement ne
pourrait pas servir aux députés?
M. PINARD: C'est une suggestion qui nous a été
faite...
M. LAVOIE (Wolfe): Ce serait convenable.
M. PINARD: ... et c'est une formule qui est à l'étude en
ce moment. Je ne la mets pas de côté. Il est peut-être
possible, effectivement, de réserver cet espace aux
députés.
M. RUSSELL: M. le Président, si vous permettez, je pourrais
peut-être faire une suggestion au ministre : Que le statu quo soit
conservé en ce qui concerne les députés, tant et aussi
longtemps que le stationnement du complexe H ne sera pas
complété. Je pense que cela satisferait la députation.
Cela résoudrait le problème.
M. PINARD: Je veux juste signaler, M. le Président, même si
nous engagions un débat cet après-midi, je ne peux pas être
en mesure de satisfaire tous les députés à la fois ou une
partie des députés. Je pense que c'est mieux de négocier
un arrangement de façon...
M. LAFONTAINE: Est-ce qu'on pourrait suggérer au ministre de ne
pas faire de déclaration ni de prendre entente au nom de son
ministère sans en avoir causé auparavant avec son ministre...
M. PINARD: Je ne sais pas à quelle déclaration on fait
allusion.
M. LAVOIE (Wolfe): II n'a pas demandé de faire une
déclaration. Il m'a juste demandé amicalement ce qu'on pensait
que le ministère nous réservait pour l'avenir. Je sais que les
députés de mon parti, que j'ai rencontrés, ne sont pas
d'accord. Je vous le dis tout de suite. J'ai vu le whip en chef de votre parti
et il m'a dit que c'était l'endroit pour en parler, ici, au ministre des
Travaux publics. C'est pour cette raison que je pose la question.
M. PINARD: Les négociations ayant eu lieu de façon
privée, comme je l'ai mentionné tantôt, j'aimerais qu'elles
se continuent de cette façon. Je n'ai pas eu le rapport de ces
négociations entre vous. J'aimerais quand même avoir le
privilège de prendre la décision finale, dans les circonstances,
sans mettre en cause la déclaration de mon sous-ministre parce que je
pense qu'il cherche un moyen de satisfaire et les uns et les autres.
M. SEGUIN: Une question de principe, M. le Président. Si le
ministre a déjà répondu à la question, qu'on me le
dise tout simplement. En ce qui concerne le stationnement, est-ce que chaque
député en Chambre, soit 108 députés, aura
d'après le nouveau système l'assurance d'une place à
proximité du Parlement? Est-ce qu'il y a une priorité
donnée aux députés, en réalité, parce que le
fonctionnaire, lui, ne serait pas ici, si ce n'était pas du
député. Le fonctionnaire arrive à 8 heures 30 ou 8 heures
45, le matin, tandis que le député peut être retardé
ailleurs. Est-ce qu'il a l'assurance d'une place en tout temps, à
proximité du parlement?
M. PINARD: M. le Président, la décision que j'ai prise,
c'est de donner la préséance aux membres de l'Assemblée
Nationale et aux fonctionnaires qui, à cause de la nature de leurs
fonctions, sont obligés de travailler très tard comme les
ministres et les députés à l'occasion de la période
des travaux sessionnels. Je songe, par exemple, aux légistes du
gouvernement, aux fonctionnaires qui sont sous l'autorité du
président de la Chambre et qui doivent travailler tout aussi tard que
nous, lorsque la Chambre ou les commissions siègent. C'est dans cet
esprit que j'ai voulu prendre cette décision d'accorder la
préséance aux membres de l'Assemblée Nationale et de tout
autre fonctionnaire qui a à travailler étroitement avec les
membres de l'Assemblée Nationale.
Je n'ai pas fait de déclaration de la même portée
pour tous les fonctionnaires qui ne sont pas nécessairement dans le
même cas que ceux dont je viens de parler et qui n'ont pas à
obtenir cette même priorité.
Poste de taxis
M. LAFONTAINE: M. le Président, relativement au stationnement des
députés, il y a assez souvent des députés qui
viennent non pas avec leur automobile, mais à pied. Est-ce qu'il y a
possibilité que le ministre envisage, dans la même optique, la
possibilité d'établir un poste de taxis à proximité
de la sortie du parlement? Il m'est arrivé assez souvent de sortir tard
du parlement, étant venu à Québec par avion, et d'avoir
été obligé de marcher à partir du parlement, durant
les froids d'hiver et dans les grands vents, pour me rendre jusqu'à la
porte Saint-Jean ou à la porte Saint-Louis pour prendre un taxi, ce qui
me semble inhumain.
M. PINARD: Est-ce que le poste de taxis qui est situé tout
près de la porte Saint-Louis existe encore?
M. LAFONTAINE: Oui.
M. PINARD: A ce moment-là, si vous sortez par la porte qui fait
face à la bibliothèque, il y a toujours un policier de faction
qui se fait un plaisir de demander...
M. LAFONTAINE: Oui, mais ce qui arrive assez souvent, M. le
Président...
M. PINARD: ...un taxi.
M. LAFONTAINE: ...dans certaines tempêtes d'hiver...
M. PINARD: Oui.
M. LAFONTAINE: ...ou dans des tempêtes de printemps, des orages,
les taxis, là-bas, sont déjà employés et même
si nous appelons, il n'y a plus de taxi. Il faut y aller à pied.
M. PINARD: Enfin, là...
M. LAFONTAINE: S'il y avait un poste ou un sous-poste de taxis,
possédant deux ou trois taxis, je pense que ça pourrait
accommoder.
M. PINARD: C'est une suggestion que je vais retenir avec plaisir, quitte
à négocier un arrangement avec la compagnie qui fait le service
de taxis le plus près du parlement.
M. SEGUIN: A la porte du Sauvage, il y a une cloche ou un
bouton-pressoir pour appeler le taxi, mais depuis quelques semaines, ce
bouton-là ne fonctionne plus.
M. PINARD: Alors, je prends note de ce fait et je demande au
préposé à l'entretien de bien vouloir faire fonctionner le
bouton-pressoir le plus tôt possible.
UNE VOIX: Je pense qu'on nous appelle en Chambre.
M. PINARD: Comme vous le voyez, au ministère des Travaux publics,
il y a une foule de petites choses et de grandes choses.
M. LAFONTAINE: C'est comme le civisme.
M. PICARD: M. le Président, étant donné que le
ministre a sorti son crayon pour noter certaines choses, j'aimerais attirer son
attention sur la possibilité d'avoir un poste de cirage de chaussures
dans le parlement. Cela créerait un emploi nouveau.
M. PINARD: Sans vouloir faire de discrimination envers quiconque, je
suggérerais au député de s'engager un petit
nègre.
M. PICARD: On est obligé d'aller au Château pour faire
cirer ses souliers à Québec.
M. PINARD: II s'en achète à bon marché, en
Afrique.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 1, article 1, sous-article
3.
M. LAFONTAINE: M. le Président, j'ai compris qu'aujourd'hui, nous
avions à la commission, la présence d'un fonctionnaire du Conseil
de la trésorerie, M. Châtelain.
M. PINARD: Il y a également M. Michel Bélanger.
M. LAFONTAINE: Oui, M. Michel Bélanger que j'aperçois et
que je salue avec plaisir.
M. PINARD: M. Rhéal Châtelain... tous deux se feront un
plaisir de donner toutes les informations pertinentes et requises.
M. LAFONTAINE: Est-ce que nous pourrions obtenir des informations
préliminaires qui pourraient peut-être exempter
énormément de questions?
M. PINARD: A la suite du document déposé par le ministre
des Finances et de ses déclarations ou si vous voulez procéder
par questions?
M. LAFONTAINE: Le document a été déposé en
Chambre. Nous avons suivi les travaux de la Chambre. Nous avons
été appelés à venir siéger
immédiatement à la commission. Pour ma part, je n'ai pas encore
pris connaissance du document qu'on nous a remis et je ne l'ai pas
étudié à fond.
M. PINARD: L'explication la plus pertinente et la plus significative est
contenue dans le document qui a été déposé. La page
1, vous indique le principe des réformes entreprises, le but de ces
réformes, la définition des centres de responsabilité et
le mode de présentation du cahier des estimations
budgétaires.
Alors, je pense que c'est là que vous retrouvez les explications
qui vous ont semblé nécessaires depuis le début des
travaux de la commission parlementaire.
M. LAFONTAINE: II est important de lire le document et c'est dommage
mais je n'ai pas eu le temps de le lire.
M. PINARD: Si M. Bélanger ou M. Châtelain veut faire un
résumé...
M. LAFONTAINE: Oui, un résumé de tout cela, afin de me
mettre un peu sur la voie.
UNE VOIX: Très bien.
Standardisation des opérations budgétaires
M. PINARD: En résumé, vous êtes au courant du projet
Mobec, le projet qui veut dire tout simplement: mécanisation des
opérations budgétaires et comptables. Alors, dans le but d'en
arriver à cette mécanisation, il nous fallait prévoir une
certaine standardisation parce qu'il s'agit d'un projet ou d'un système
intégré. Dans
ce système intégré, on prévoit
mécaniser toutes les opérations budgétaires du
gouvernement à partir du moment où l'on prépare les
prévisions budgétaires dans les ministères jusqu'au moment
où les estimations budgétaires sont déposées en
Chambre, sont votées, où un ministère prend un engagement:
l'engagement est liquidé, la dépense est ensuite
comptabilisée, et finalement, cette dépense apparaît dans
les comptes publics.
Alors, nous avons voulu une standardisation, nous avons voulu avoir tout
simplement une liste standard de la nature des dépenses qui s'appliquait
dans tous les cas. Dans le passé, on avait deux listes
différentes: il y en avait une qui servait pour les fins des estimations
budgétaires, il y en avait une autre qui servait pour les fins des
comptes publics. Alors, pour enlever toute confusion, on s'est entendu; nous
avons fait des rencontres avec le bureau de l'Auditeur, le comité du
budget du ministère des Finances et le bureau du Conseil de la
Trésorerie, ainsi qu'avec les responsables du projet de la
mécanisation, nous nous sommes entendus sur une liste standard de la
nature des dépenses.
Alors, il s'agit, je crois, du deuxième document qui a
été déposé aujourd'hui par M. Garneau.
M. LAFONTAINE: Celui que le ministre des Travaux publics nous a remis
hier?
M. PINARD: C'est le même. C'est exact. Par contre, il y a un autre
principe que nous avons voulu préserver dans la nouvelle
présentation, c'est que le gouvernement, à la suite de
recommandations du groupe Mineau, veut tenir les gestionnaires de plus en plus
responsables ou, du moins, il veut que les gestionnaires réalisent
qu'ils ont une responsabilité sur le budget qui leur est
confié.
C'est dans cet esprit que nous avons conçu cette
présentation par centre de responsabilité. Un centre de
responsabilité veut dire une direction générale. Un
sous-centre de responsabilité, c'est une direction à
l'intérieur d'une direction générale. Alors, si on
retourne à notre projet de mécanisation, on pourra émettre
des rapports mensuels ou annuels par centre de responsabilité, donc par
direction générale ou par direction, et chaque gestionnaire aura
son rapport complet. Il saura exactement où il en est rendu dans son
budget ou dans l'évolution de son budget.
Ce sont les principes, en gros, qui nous ont guidés dans cette
présentation.
M. LAFONTAINE: Une question pour nous éclairer. Cela ne regarde
pas les Travaux publics, mais le ministère de la Voirie, au chapitre de
l'expropriation qui est une direction générale ou qui
était une direction générale je ne sais pas si cela
a été changé L'expropriation demeure encore une
direction générale. Disons qu'un budget de $20 millions est
voté au gestionnaire pour ce qui s'appelle à ce moment- là
l'expropriation, pour un montant de $20 millions, dis-le, que le paiement se
fait et que, rendu au mois de novembre ou décembre, le budget de $20
millions est engagé. Evidemment, le gestionnaire va recevoir du Conseil
de la trésorerie ou du ministère des Finances un rapport disant:
Votre budget est complètement engagé.
M. PINARD: C'est exact. Au cours de l'année, le gestionnaire
recevra des rapports périodiques cela peut être mensuel,
cela peut être à d'autres périodes qui lui
indiqueront l'évolution de son budget.
M. LAFONTAINE: A ce moment-là, ma question est celle-ci: Comment
agencer les budgets supplémentaires à un budget qui est
crevé au mois de décembre?
M. PINARD: D'accord. A ce moment-là, on peut prévoir les
besoins du ministère. On peut prévoir s'il y aura des
dépassements, c'est-à-dire qu'il ne faut pas qu'il y ait des
dépassements. On peut prévoir les dangers de
dépassement.
M. LAFONTAINE: S'il y a un dépassement, c'est un budget
additionnel.
M. PINARD: Oui. Si c'est un dépassement à venir, c'est
à ce moment-là que le ministre des Finances peut prévoir
tout de suite ou peut déposer un budget supplémentaire.
M. LAFONTAINE: Est-ce que ça veut dire que le ministère
des Finances ou le Conseil de la trésorerie va être plus à
même d'analyser ses besoins futurs et de s'exempter de financer d'autres
programmes nouveaux qui sont amenés par une législation nouvelle
avec des crédits périmés dans un ministère?
M. PICARD: Pas de politique.
M. LAFONTAINE: Ce n'est pas de la politique, la question est très
très sérieuse.
M. PICARD: Cela frise en maudit.
M. LAFONTAINE: Si le député d'Olier avait
été ministre, il comprendrait exactement le sens de ma question.
Je pense que j'appelle là une réponse de M. Pinard.
M. PINARD: Disons que les gestionnaires, le Conseil de la
trésorerie et le ministre des Finances seront avisés ou
informés plus promptement de ces situations et d'une façon plus
complète évidemment.
M. LAFONTAINE: Pour informer le député d'Olier, le
député d'Olier se référera...
M. PICARD: Les observations qu'il vient de donner m'ont convaincu que ce
n'était peut-
être pas de la politique mais probablement du tripotage.
M. LAFONTAINE: Ce n'est pas ça. Lorsque le ministre des
Finances...
M. RUSSELL: C'est le travail du gouvernement de tripoter.
M. LAFONTAINE: ... fait son discours du budget, il prévoit
continuellement, pour équilibrer son budget, des crédits qui vont
devenir périmés. Le devoir du ministre des Finances est que deux
plus deux donnent quatre. Il faut être capable d'équilibrer, parce
qu'il y a une somme totale d'emprunts qu'il va faire, qu'il peut faire et qu'il
doit faire.
Ici évidemment il y a toujours, à un certain moment, un
flottement dans certains ministères à cause d'un paquet de cas
qui peuvent se produire. Le ministre des Finances anticipe toujours sur la
récupération des budgets périmés. Mais je pense
qu'avec une gestion semblable, le ministère des Finances se prive d'une
source de financement possible en plus des taxes, des emprunts et des
dépenses périmées.
M. PINARD: Disons que le ministre des Finances, comme par le
passé, aura des renseignements quant aux crédits
périmés ou les crédits que l'on prévoit qu'ils
deviendront périmés à la fin de l'année. Il sera
informé d'une façon plus rapide ou plus à jour.
M. LAFONTAINE: En d'autres termes, est-ce que les fonctionnaires qui
l'entourent et qui fabriquent avec des employés de différents
ministères les estimations budgétaires, sont les mêmes
fonctionnaires qui conseillent le ministre des Finances dans
l'appréciation des budgets périmés qui viendront dans
l'année, avec un contrôle électronique si on peut
dire des données, avec un rapport intérimaire à toutes les
deux semaines ou à chaque mois suivant le cas. A ce moment-là, le
ministre des Finances ne pourra pas prévoir de budgets
périmés. Cela élimine du moins certains frais
spéciaux.
M. PINARD: Disons que les différents organismes qui avisent le
ministre des Finances dans ce domaine auront tous les mêmes rapports,
auront tous accès aux mêmes renseignements.
M. LAFONTAINE: Donc le ministre des Travaux publics sera informé
si le ministre de la Voirie a des crédits périmés.
M. PINARD: Non, ce n'est pas la même chose. Je parlais des
organismes centraux du gouvernement. Le ministre va s'en apercevoir assez
rapidement.
M. LAFONTAINE: Je pense qu'à ce moment-là, c'est une
grosse amélioration.
M. PINARD: La fonction d'un ministre est de dépenser tout le
budget qui lui a été voté par la Chambre.
M. LAFONTAINE: Evidemment, un des problèmes...
M. RUSSELL: Je ne suis pas d'accord avec le ministre des Travaux
publics, ce n'est pas de dépenser, c'est de dépenser suivant les
besoins de la population, l'argent qui est mis à sa disposition.
M. LE PRESIDENT: C'est ce que le ministre voulait dire.
M. LAFONTAINE: M. le Président, maintenant, je demanderais
à M. Châtelain s'il n'y a pas un danger à un moment
donné... J'entendais le député d'Olier qui disait: C'est
une belle formule, je félicite le gouvernement. Moi aussi, je le
félicite. Disons que c'est un travail de longue main qui a
été élaboré depuis les six ou sept dernières
années, qui a commencé lors de la formation du centre de
données en 1963. Cela a été un long cheminement, je suis
heureux que cela aboutisse.
M. PINARD: Excusez, M. Lafontaine, mais nous n'avons pas fini encore, on
a encore beaucoup de chemin à parcourir.
M. LAFONTAINE: Oui, c'est le commencement de l'art à l'heure
actuelle. Alors, je me demande, surtout après les dires du
député d'Olier, lorsque nous prenons la direction de la
planification, s'il y a un danger de scléroser un peu l'administration
et de diviser dans un projet la construction de la planification, la
construction et après ça l'utilisation d'un édifice
quelconque.
Autrement dit, nous allons être capables de le retrouver à
trois ou quatre postes différents. Au sujet du centre administratif de
Chicoutimi, par exemple, je sais que le député de Chicoutimi a
l'intention de poser certaines questions. Il m'a demandé tout à
l'heure, lorsque j'ai quitté la Chambre, si on était rendu
à ce poste-là, parce qu'il a quelques questions à poser.
Je lui ai dit qu'il pouvait poser ses questions à l'article 2,
c'est-à-dire, poste 1, article 2, parce que c'est la direction de la
planification et qu'il pourrait aussi poser cette question au poste
budgétaire 4. Il pourrait aussi poser sa question au poste 3, parce que
c'est la direction générale des projets et construction. A ce
moment-là, il peut poser sa question à trois ou quatre postes
différents; ce qui peut amener, lors de l'étude des
crédits budgétaires en commission, non simplement aux Travaux
publics, mais dans tous les ministères, la multiplication des questions
pour le même projet, à plusieurs postes.
M. PINARD : Est-ce que je pourrais ajouter, à l'intention du
député de Labelle, qu'il pour-
rait trouver une très bonne explication à sa question,
à la page 9 du rapport annuel du ministère des Travaux publics,
pour l'année 69/70, au chapitre de la planification? A la page 9, le
député verra qu'en mai 1969 le ministère des Travaux
publics instituait une direction générale de la planification en
lui confiant des tâches déjà exécutées, en
partie, par une direction générale, dite, des
procédés et des développements. Il s'agissait, en somme,
de rationaliser les investissements publics dans le domaine des immeubles
gouvernementaux, en vue d'utiliser au maximum les ressources disponibles. Un
peu plus loin, on explique comment fonctionne cette nouvelle division, en vertu
de quelles normes et de quels critères, pour en arriver au
résultat prévu par la réforme de ce service de
planification.
M. LAFONTAINE : Evidemment, j'en arrivais justement à une
conclusion et je me demande si elle serait valable. Je le crois, ce serait
peut-être que le ministre nous... Hier j'ai posé certaines
questions relativement au poste 1, article 1, sous-article 2 qui concerne les
frais de déplacement: $25,000. Après cela on m'a
répondu... poste 1, article 1, sous-article 6. Dans le fond,
après avoir bien fouillé la chose, c'aurait été
plutôt la réponse donnée au sous-article 2.5. Evidemment si
nous avions accès, peut-être, comme le député
d'Olier disait hier je ne sais pas comment vous appelez ce terme
à ce qui constitue les cahiers du ministre, le catalogue que le ministre
a...
M. PINARD : Vous l'avez en annexe au document déposé par
le ministre des Finances, cet après-midi, et qui vous permet de faire la
correspondance. Ce document ne porte pas de titre, mais il est en annexe et la
révision en a été faite le 1er avril 1971.
M. LAFONTAINE: Mais le ministre va admettre qu'à ce
moment-là on est obligé de référer continuellement
à ce document, l'avoir avec nous, comme un vade mecum.
M. PINARD: Le ministre des Finances a bien expliqué cet
après-midi, dans sa déclaration, qu'au fur et à mesure de
la confection du cahier des estimations budgétaires, il a
été impossible de placer dans chacun des postes
budgétaires les sous-titres, ou les sous-natures.
M. LAFONTAINE : D'accord, mais ce que je voudrais suggérer au
ministre...
M. PINARD: II a bien expliqué qu'il a fallu quand même en
arriver à la confection du livre des estimations budgétaires et
à sa publication, quitte à donner à chacun des
députés un résumé qui aurait pu servir d'annexe au
livre des budgets.
M. LAFONTAINE: D'accord.
M. LAFONTAINE: Je fais cette demande au ministre des Travaux publics,
ainsi qu'à tous les autres ministres, pour essayer de couper court,
essayer d'épargner du temps à la commission.
S'il y avait possibilité, à un moment donné, lors
de l'étude des $25,000, nous avons eu une réponse, et en
fouillant un peu, on s'est aperçu que c'étaient des
dépenses du lieutenant-gouverneur qui sont de connaissance publique, et
ce n'est pas une chose à cacher. Il n'y a rien que le ministre, je suis
bien sûr, ait intérêt à cacher aux
députés qui font partie de la commission.
Si nous avions des livres, nous pourrions suivre, j'ai l'impression que
les crédits du ministère des Travaux publics seraient
adoptés peut-être demain midi. Ceci économiserait du temps
à tout le monde, ferait plaisir au ministre et nous empêcherait,
nous, de passer de longues heures, et peut-être encore toute la semaine
prochaine, là-dessus et de toujours revenir sur ce que nous ne
comprenons pas. Je comprends les gens du conseil de la trésorerie, ils y
travaillent peut-être depuis sept ou huit ans. Je comprends certains
employés qui entourent le ministre, ils y ont travaillé toute
l'année. Pour nous, c'est un fait nouveau depuis hier. Alors, avant de
nous démêler là-dedans...
M. LESSARD: M. le Président, il est certain que si on avait
exactement déterminé les chiffres que nous avons ici, si on les
avait subdivisés en autant de subdivisions que nous en avons ici dans le
document, on aurait probablement moins de questions à poser. Et on
aurait eu toute une brique pour discuter des crédits.
Cependant, par exemple, avec le document que nous avons, si nous voulons
poser des questions qui concernent les différents sous-titres, par
exemple, le sous-article 2: Frais de déplacement, je vois 2.1, frais de
déplacement des ministres fonctionnaires; 2.2, personnes autres que
fonctionnaires, ainsi de suite, je présume que si on veut poser des
questions à ces sous-articles, il est possible pour le ministre et les
fonctionnaires de nous répondre.
Si, par exemple, à 1.2, hier, on a posé et demandé
si, à 1.2, les $25,000 comprennent les frais de déplacement du
ministre, le ministre nous a répondu, au niveau des frais de
déplacement: Ici il n'y en a pas, c'est-à-dire que c'est inscrit
au niveau de la Voirie. Il me semble que ce que nous avons ici est satisfaisant
et nous pourrions passer immédiatement à la discussion des
crédits, quitte à demander des informations, en ayant devant nous
ce document au niveau de chacun des sous-articles, par exemple, qui peuvent
être à 1.3, honoraires et commissions. Nous avons toute la
subdivision à l'intérieur du document que nous avons.
M. PINARD: La suggestion du député de Saguenay est
excellente.
M. LAFONTAINE: II y a un danger que je souligne au ministre j'ai
bien compris ce que le député de Saguenay vient de dire, il
répète exactement ce que le ministre a dit hier c'est
qu'à un moment donné, sur un centre administratif quelconque, au
ministère des Travaux publics, dans n'importe quelle région,
celui de Drummondville, par exemple, nous pouvons discuter à ce
moment-là le sous-article 3.1 sur les architectes; il nous faut revenir
au sous-article 3.2 sur les ingénieurs à la même
bâtisse; il nous faut revenir à 3.3 sur le même
édifice à cause des arpenteurs-géomètres; il nous
faut revenir à 3.4 sur le même édifice à cause des
notaires; il nous faut revenir à 3.5 sur le même édifice
à cause des avocats; il nous faut revenir à 3.6 à cause
des comptables, et nous pouvons continuer de même. Lorsque nous
arriverons à la construction, ce qui serait au poste 4, à ce
moment-là, le contrat étant donné, comment le contrat
est-il tombé...
M. PINARD: Je pense qu'on peut établir...
M. LAFONTAINE: Alors, cela peut avoir du bon sens.
M. PINARD: ... un système de discussion...
M. LAFONTAINE: C'est justement ce que j'étais en train de dire
tantôt au ministre. S'il acceptait la proposition du député
de Saguenay, cela pourrait peut-être faire des débats et des
présentations de crédits budgétaires extrêmement
longs. Or, j'ai assez de considération pour le ministre, ayant
occupé moi-même la fonction qu'il occupe, pour tenter de lui
exempter dutravail à venir.
M. PINARD: Au contraire, il s'agit de s'auto-discipliner et d'essayer de
travailler du mieux que nous pouvons à l'intérieur du nouveau
système de budgétisation, comme le soulignait tantôt le
député de Saguenay.
Il y a peut-être une suggestion que je pourrais faire. Ce serait,
pour chacun des députés qui a des questions à poser, de
globaliser, si possible, la question de façon que le ministre puisse
dire combien d'honoraires ont été payés ou seront
payés à une catégorie de professionnels: architectes,
ingénieurs, notaires, avocats. Je donnerai ma liste et je globaliserai
ma réponse.
M. LAFONTAINE: M. le Président, je n'ai pas d'objection à
accepter la suggestion du député de Saguenay qui est
acceptée par le ministre des Travaux publics. Le ministre des Travaux
publics sait fort bien que parfois lors des débats les esprits
s'échauffent. Il est possible que le ministre dans un mouvement
incontrôlable demande au président: M. le Président,
à l'ordre! Nous ne sommes pas au poste budgétaire 6, article 9,
sous-article 9, nous sommes à l'article 6, sous-article 1. Nous allons
procéder par ordre pour tenter de passer à travers le
débat. Je sais que cela peut se produire puisque ça s'est
déjà produit par le passé. J'ai l'impression que cela peut
encore se produire dans l'avenir malgré toute la bonne volonté du
ministre. Je tente de l'aider tout simplement.
Il dit que nous allons tenter de globaliser le débat, je le
comprends. Il est possible de le faire, mais tant que les esprits resteront
calmes. Je sais que lorsque les esprits sont calmes...
M. PINARD: Cela va bien depuis le début des travaux de la
commission.
M. LAFONTAINE: Ce n'est pas mal. Cela ne va pas vite, mais ce n'est pas
mal.
M. PINARD: C'est même surprenant pour nous deux.
M. MARCHAND: Tout va bien depuis le début...
M. LAFONTAINE : Je souligne au ministre qu'il y a un danger et qu'il est
réel.
M. PINARD: Oui. C'est possible. Je pense que nous avons suffisamment de
contrôle tous les deux pour donner...
M. LAFONTAINE: ...de contrôle, mais ce sont des
hypothèses.
M. PINARD: Alors travaillons!
M. LAFONTAINE: Quand je pense à vendredi passé, je me
demande si le ministre a toujours le contrôle.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre!
Frais de déplacement (suite)
M.LESSARD: M. le Président, avant de passer du poste
budgétaire 1, article 1, sous-article 2, au poste budgétaire 1,
article 1, sous-article 3, hier, on a discuté de 1.1.2: Frais de
déplacement. Le ministre nous a dit que les frais de déplacement
au ministère des Travaux publics n'étaient pas compris dans les
$25,000. Heureusement parce que ce n'est pas beaucoup. Est-ce que c'est
à ce niveau que sont compris les frais de déplacement ou les
allocations du lieutenant-gouverneur?
M. PINARD: Pour répondre au député, il s'agit des
allocations forfaitaires.
M. LESSARD: Ce n'est pas à ce niveau-là.
M. LAVOIE (Wolfe): C'est à ce niveau-là ou à cet
article, si vous voulez, frais de déménagement qu'on paie les
frais de déménagement des fonctionnaires qu'on va prendre
à Québec pour
les envoyer à Montréal. C'est au poste budgétaire
2, article 5, mais c'est quand même à l'article 2 et c'est compris
dans ce montant de $25,000.
M. PINARD: C'est cela! Il faut bien comprendre qu'on va retrouver un
poste budgétaire prévoyant des frais de déplacement dans
d'autres articles budgétaires; par exemple, à la page 210 de
votre livre de budget, à l'article 2: Direction de la planification, au
sous-article 2, vous voyez également pour $5,000 de frais de
déplacement.
A l'article 3, vous avez également au sous-article 2, un
sous-article budgétaire de $2,000 pour frais de déplacement. Vous
allez retrouver la même chose à l'article 3, intitulé:
Direction de l'organisation et méthode.
M. LAFONTAINE: Vous avez $5,000 à l'article 1.2, $2,000 à
1.3.
M. PINARD : Vous allez en retrouver dans d'autres articles
budgétaires ou dans d'autres directions.
M. LAFONTAINE : Est-ce qu'on a dit que les déplacements ou les
allocations du lieutenant-gouverneur étaient payés en fonction du
sous-article 1, sous nature 1.1, réserve 02?
UNE VOIX: C'est 1.1.1.02.
M. LAFONTAINE: Alors, si je prends le sous-article 1, sous-nature 1.2,
le 1.2 c'est du surtemps. Si je prends le sous-article 1, sous-nature 1.1,
réserve 02, c'est: Révision de traitements.
M. PINARD: Me permettez-vous de faire la distinction?
M. LAFONTAINE: Certainement!
M. PINARD: Le salaire du lieutenant-gouverneur est prévu à
même le montant de $1,256,400 que vous retrouvez au poste
budgétaire: Administration, article 1, sous-article 1.
M. LAFONTAINE: Ah! là-dedans, oui.
M. PINARD: S'il s'agit d'un déplacement, les frais de
déplacement du lieutenant-gouverneur sont prévus au poste
budgétaire 1, article 1, sous-article 2.
M. LAFONTAINE: Trois ici...
M. PINARD: Pour l'allocation, le poste budgétaire 1, article 1,
sous-article 1.
M. LAFONTAINE: Primes, allocations...
M. PINARD: Les frais de déplacement du lieutenant-gouverneur,
est-ce qu'il en a, lui?
UNE VOIX: Oui.
M. PINARD: On va le retrouver au poste budgétaire 1, article 1,
sous-article 2.
M. LAFONTAINE: Non. Je m'excuse, M. le Président, mais c'est pour
le surtemps.
UNE VOIX : C'est ce qui a été dit hier.
UNE VOIX: A la Commission des accidents du travail, on a réuni
les secrétaires pour leur donner un cours de deux jours sur le
fonctionnement du nouveau système. On ne pourrait pas faire un cours de
deux jours pour les députés pour savoir comment ça marche,
cette affaire-là? C'est pas mal compliqué.
UNE VOIX: Ce qu'on vient de lire ici sur la première feuille du
document qui nous a été remis par le ministre des Finances et par
le ministre des Travaux publics hier...
M. PINARD: Montrez donc, voir.
UNE VOIX: Celui-là, à la première page. Le poste
budgétaire 1, article 1, sous-article 2, c'est pour le surtemps. Si on
prend l'article 1, sous-article 1.2, c'est révision des traitements. Si
nous prenons l'article 1, sous-article 1.3, c'est: primes, allocations et
indemnités. Je ne vois pas où la rémunération du
lieutenant-gouverneur peut intervenir là-dedans lorsque le ministre dit,
c'est l'article 1, sous-article 1.2.
M. PINARD: Si vous voulez, je vais demander à M. Châtelain
de répondre à la question des députés en mon nom
pour que ça soit inscrit comme tel au journal des Débats. S'il
s'agit d'une allocation forfaitaire ça apparaîtra à
l'article 1, sous-article 1.1, parce que le sous-article 1.1 dit bien:
Traitements, salaires et allocations forfaitaires.
UNE VOIX: C'est-à-dire que c'est le sous-article 1 qui dit bien:
Traitements, salaires et allocations.
M. PINARD: D'accord.
UNE VOIX: Cela, c'est le chapitre.
M. LAFONTAINE: Dans les sous-titres de chapitres?
M. PINARD: Les sous-titres de chapitres n'apparaissent pas au budget.
Mais dans la feuille explicative, nous avons le sous-article 1.1 et dans les
sous-titres, la rémunération régulière. Les
sous-titres de chapitres n'apparaissent pas au budget, eux, mais dans la
feuille explicative, nous avons 1.1.
M. LAFONTAINE: Rémunération régulière?
UNE VOIX: Oui. Et là-dedans, les sous-titres, c'est
réserve 0.1: Avancement d'échelon. Ce n'est pas le cas du
lieutenant-gouverneur. Réserve 0.2: Révision des traitements; ce
n'est pas le cas du lieutenant-gouverneur. Réserve 0.3: Ouvriers
réguliers; ce n'est pas le cas du lieutenant-gouverneur. Réserve
0.4: Autres ouvriers; ce n'est pas son cas non plus. Réserve 0.5:
Fonctionnaires occasionnels; ce ne l'est pas. Réserve 0.6: Etudiants; ce
ne l'est pas. Réserve 0.7: Autres; ce ne l'est pas. C'est à
1.3.
M. LESSARD: Au niveau des décimales, primes, allocations et
indemnités... 1.1.3.
M. PINARD: A 1.3. Le dernier sous-article.
M. LAFONTAINE: Ce n'est pas l'article 1, le sous-article 1.2.
M. PINARD: C'est parce qu'on confond ici entre les articles qui
apparaissent au budget et les natures et les sous-natures de dépenses
qui apparaissent dans l'annexe qui a servi à monter le budget. Ici, il
s'agit de détails tout simplement.
M. RUSSELL: Alors 2, c'est plus explicite et peut-être plus clair,
je pense.
M. PINARD: Je pense que c'est moi qui ai dit que le salaire du
lieutenant-gouverneur était payé à même le poste
budgétaire 1, article 1. C'est une erreur de ma part. C'est que le
salaire du lieutenant-gouverneur est payé à même les
crédits du Conseil exécutif, mais ses allocations sont
payées par le ministère des Travaux publics à même
le poste budgétaire 1, article 1, sous-article 3. Il s'agit d'une somme
de $16,000 qui comprend le montant des allocations et l'argent de poche avec
lequel il s'arrange pour...
M. LAFONTAINE: M. le Président, je félicite le ministre
des Travaux publics. Ses explications sont plus claires.
M. PINARD: ... payer ses frais de déplacement et les autres
dépenses connexes.
M. LATULIPPE : M. le Président, est-ce que c'est normal de
procéder ainsi quand on veut mieux administrer en regroupant les postes
budgétaires? Ou est-ce la responsabilité de chacun? Parce que je
trouve que si le lieutenant-gouverneur est payé en fonction du Conseil
exécutif, pourquoi ses allocations ne seraient-elles pas aussi
versées par le Conseil exécutif? Pourquoi regroupe-t-on comme
ça?
UNE VOIX: C'est un restant des anciens temps qu'on n'a pas changé
étant donné que c'est un "ouvrier" temporaire. C'est en vertu des
fonctions qui sont confiées au ministre et à son
ministère. C'est de pourvoir au logement, à l'entretien du
lieutenant-gouverneur ainsi qu'à ses dépenses de
déplacement et autres. C'est pour ça que c'est imputable au
budget du ministère des Travaux publics.
M. LESSARD: Vous parlez de $16,000 comme allocation. Cela ne comprend
pas ce qui lui est accordé, par exemple, pour l'entretien de sa demeure?
Est-ce que ça comprend tout?
M. PINARD: Non, ce sont les employés du ministère des
Travaux publics qui font l'entretien de la demeure du lieutenant-gouverneur,
enfin, de ses terrains...
M. LESSARD: Cela doit être inclus dans un article, cela.
M. PINARD: ... à moins que les travaux soient tellement
considérables qu'il faille demander des appels d'offres des entreprises
pour exécuter ces travaux.
M. LESSARD: Mais, je veux dire: Est-ce que ces $16,000 comprennent le
personnel qui est au service du lieutenant-gouverneur?
M. PINARD: Tout le personnel attaché à la personne du
lieutenant-gouverneur, et pour sa résidence, est payable à
même le budget du ministère des Travaux publics alors que le
personnel de bureau est payable à même le budget...
M. LESSARD: Alors, il est difficile de savoir combien il nous
coûte.
M. LAFONTAINE: J'aurais ici une proposition à faire au
gouvernement, c'est que toutes les dépenses inhérentes à
la personne, au cabinet et au personnel du lieutenant-gouverneur soient
payées au même article aux crédits du Conseil
exécutif.
M. LESSARD: M. le Président, j'appuierais cette proposition; cela
nous permettrait de savoir combien le lieutenant-gouverneur nous coûte.
Autrement, nous serons obligés de faire des calculs au niveau du Conseil
exécutif et au niveau du ministère des Travaux publics pour
savoir combien nous coûte ce personnage. Actuellement, si on demande
à un ministre combien nous coûte le lieutenant-gouverneur, il nous
dira: Au niveau du ministère des Travaux publics, il nous coûte
$16,000. Mais, nous serons obligés d'attendre la discussion.
M. PINARD: Plutôt que de procéder par modification dans la
confection du cahier des estimations budgétaires, je crois qu'il serait
plus simple pour le ministère ou pour les officiers du ministère
des Finances de faire un sommaire des coûts au gouvernement pour le
paiement de l'indemnité des allocations, des dépenses
d'entretien, de la résidence du lieutenant-gouver-
neur; il serait alors plus facile à l'un ou l'autre des ministres
de donner ce document.
M. LAFONTAINE: Les allocations du lieutenant-gouverneur sont à
même le budget du ministère des Travaux publics?
M. PINARD: Les allocations forfaitaires, oui.
M. PICARD: J'aurais besoin d'une explication ici. Je ne sais pas, mais
les explications que nous donne le ministre me semblent concorder avec ce que
nous apercevons aux crédits du Conseil exécutif. Si vous regardez
à la page 82, au chapitre du Conseil exécutif, vous avez le
bureau du lieutenant-gouverneur, et tous ces sujets y apparaissent :
traitements, salaires, allocations, frais de déplacements, frais de
bureau, communications, fournitures, équipement. Et ce que je remarque
d'assez inusité, c'est qu'il n'y a aucune imputation à un autre
ministère.
M. LE PRESIDENT: Cela ne touche pas au lieutenant-gouverneur...
M. PINARD: C'est pour le bureau du lieutenant-gouverneur, donc pour le
paiement du personnel qui est attaché à son bureau.
M. LESSARD: Vous voyez quelles difficultés nous avons.
M. PICARD: Je ne comprends pas qu'il y ait au ministère des
Travaux publics des dépenses faites pour le lieutenant-gouverneur, et
qu'il n'y ait pas...
M. PINARD: Par exemple, pour l'entretien de sa résidence, pour le
paiement des salaires qui doivent être faits en faveur du personnel
d'entretien, c'est imputable au budget du ministère des Travaux publics;
tandis que, pour le personnel qui est attaché à son bureau, c'est
imputable et payable à même le budget du Conseil exécutif;
c'est assez simple, c'est une démarcation très nette, très
claire.
M. PICARD: Oui, mais étant donné, pour le bureau du
lieutenant-gouverneur, que le lieutenant-gouverneur lui-même fait partie
du Conseil exécutif, comment se fait-il qu'on n'ait pas au
ministère des Travaux publics, vis-à-vis de ces dépenses,
une imputation au Conseil exécutif?
M. PINARD: Comme il le soulignait tout à l'heure, M.
Châtelain a dit que c'étaient les premières étapes
de la modification du système de budgétisation. Alors, cela s'en
vient.
M. PICARD: Cela s'en vient?
M. PINARD: Cela s'en vient. Alors...
M. PICARD: J'ai confiance au ministre et j'accepte son point de vue.
M. PINARD: ... il y aura d'autres étapes qui seront franchies et
qui nous permettront d'en arriver à réaliser la suggestion faite
par le député d'Olier.
M. PICARD: Cela serait le gros bon sens qu'on ait simplement une
imputation des dépenses faites par le ministère des Travaux
publics au chapitre: Dépenses occasionnées par le bureau du
lieutenant-gouverneur, et qu'il y ait une imputation au Conseil
exécutif, étant donné que le lieutenant-gouverneur n'a
rien à voir avec le ministère des Travaux publics et beaucoup
à voir avec le Conseil exécutif. Alors, qu'on fasse une
imputation de ses dépenses vis-à-vis du Conseil
exécutif.
M. PINARD: II faudrait faire la distinction fondamentale que j'ai faite
tout à l'heure: séparer la dépense qui est imputable
à la fonction du lieutenant-gouverneur à titre de membre de
l'exécutif; à ce moment, ses dépenses sont imputables au
budget du Conseil exécutif.
En ce qui concerne le logement, les dépenses d'entretien de la
demeure du lieutenant-gouverneur, le paiement du personnel attaché
à sa personne, à sa résidence, pour l'entretien de sa
propriété, ce seront des dépenses imputables au budget du
ministère des Travaux publics.
M. RUSSELL: Vous l'avez dit tantôt.
M. LAFONTAINE: D'accord. Je pense bien que la question du loyer, au
point de vue des imputations, est comprise dans les allocations personnelles du
lieutenant-gouverneur. Cela ne regarde aucunement les Travaux publics.
Je pense bien que, pour l'entretien de l'édifice occupé
par le lieutenant-gouverneur... C'est dans les crédits, M. le
Président.
M. LE PRESIDENT: L'allocation du lieutenant-gouverneur est en dehors de
nos crédits.
M. LAFONTAINE: ... l'imputation est au Conseil exécutif.
M. PINARD: Dans la déclaration du nouveau programme, on aura un
programme "couronne".
M. LAVOIE (Wolfe): A l'article "Frais et déplacements", je
voudrais faire une remarque, M. le ministre, concernant le déplacement
en voiture des fonctionnaires. Je trouve ça ridicule qu'un
fonctionnaire, qui se déplace, est obligé de prendre $1 d'essence
s'il fait 50 milles pour prouver au gouvernement qu'il est bien allé
à cet endroit. Je trouve ça absolument ridicule. N'y a-t-il pas
d'autres façons de procéder pour que les fonctionnaires
s'exemptent d'être obligés d'acheter $1 d'essence ou d'aller
manger un repas $1.25 pour avoir un reçu pour prouver au gouvernement
qu'ils ont bien fait cette dépense?
M. PINARD: Je vais demander à M. Châtelain de
répondre en mon nom à la question du député. Il y a
une autre façon, maintenant, de couvrir le problème que vous
venez de souligner. C'est celle-ci: lorsque le fonctionnaire n'a aucune
pièce justificative, soit un reçu pour l'essence, un reçu
pour un repas, etc. on demande une attestation du sous-chef, par exemple, du
ministère. On lui demande une attestation comme quoi le fonctionnaire a
été absent et s'est rendu à tel endroit, pendant une
certaine période de temps.
Cette attestation est acceptée.
M. LAFONTAINE: Le compte de dépenses présenté par
le fonctionnaire est normalement signé par le sous-ministre ou par un
représentant du sous-ministre. Cela existait dans le passé et
ça doit encore exister aujourd'hui. Je pense que le Conseil de la
trésorerie n'a pas à demander une attestation personnelle du
sous-chef. J'ai déjà été au poste du ministre
actuel. Le sous-chef va passer son temps à signer des attestations.
Surtout au ministère de la Voirie, il y a énormément de
fonctionnaires qui voyagent.
Je me souviens d'un cas du Conseil de la Trésorerie, entre
autres, relativement au chef, M.Monette, qui avait été me
représenter à Montréal dans une convention qui
était la convention des constructeurs de routes du Québec. Il
représentait le ministre. A un moment donné, le Conseil de la
trésorerie ou l'Auditeur de la province a refusé son compte, tout
simplement parce que M. Monette demeurait à Sainte-Thérèse
et qu'il aurait dû, à chaque soir, partir du Reine Elizabeth et se
rendre à Sainte-Thérèse. On a fini par expliquer tout
ça. Il a fallu que ce soit, non le sous-chef mais le chef du
ministère qui explique pourquoi M. Monette était là et
qu'il représentait le ministère officiellement, quand il y avait
des officiels de tout le Canada qui y étaient, et qu'il était
normal que M. Monette ait une chambre ou une suite à sa disposition.
Ils ont accepté mais ils ont refusé le compte de son
épouse, qui vivait à ce moment-là, parce qu'ils disaient
que M. Monette, dans ses fonctions officielles, n'avait pas besoin de son
épouse quand on savait qu'il y avait des rencontres sociales. Il a fallu
que j'intervienne auprès du Conseil de la trésorerie ou de
l'Auditeur de la province pour dire qu'il y avait un comité
féminin, dont la présidente était Mme Monette. Je ne
voudrais pas que ces choses désagréables je m'excuse mais
je souligne pourquoi on a coupé le deuxième compte de M. Monette:
c'est une valeur de $2, parce qu'on prétendait que, lorsque quelqu'un
allait coucher au Reine Elizabeth avec son épouse, cela coûtait $2
de plus.-Je ne voudrais pas que la même chose arrive à M. Rouleau,
qui est le sous-ministre actuel du ministre, pour que la même chose
arrive et que ça prenne une lettre d'attestation du sous-chef. A ce
moment-là, le chef en a tellement à remplir...
Je me souviens encore de certains de mes sous-ministres qui me disaient
qu'ils signaient des documents pour les choses courantes de la province et que
cela arrivait à leur bureau dans des boîtes de la grandeur de
cerceuil d'enfants. Les sous-ministres signaient à coeur de jour. Je
pense bien que le ministre va encore expérimenter ça surtout que
j'ai entendu dire, dernièrement, que le nouveau sous-ministre ne veut
rien signer.
Alors les sous-ministres adjoints ou associés vont en signer
beaucoup.
M. PINARD: Peut-être bien dans un moment d'impatience en
déclarant qu'ils ne veulent plus rien signer, mais...
M. LESSARD: Est-ce qu'un fonctionnaire qui fait un voyage pour le
ministère des Travaux publics doit d'abord faire ses dépenses
à ses propres frais et être remboursé par la suite?
M. PINARD: II peut obtenir une avance.
M. LESSARD: II peut obtenir une avance, merci.
M. PINARD: On peut procéder, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 1, article 1, sous-article
3.
Honoraires et commissions
M. RUSSELL: M. le Président, à 1. 1.3, vous aviez
voté un montant de $245,000 au budget, c'est bien le montant
voté? Quelle a été la dépense et le montant
périmé?
M. PINARD: La dépense a été de $225,600, les
crédits périmés de 2.4, car le budget a été
modifié à $228,000.
M. LAFONTAINE : Les honoraires et commissions, ça comprend
quoi?
M. LESSARD: L'an dernier, en 70/71, on avait prévu $245,000.
Comment expliquer que, cette année, ce budget tombe à $81,000? Je
pense que, d'après ce que j'ai pu remarquer, ça fait un certain
nombre d'années qu'on s'en tient à peu près au quart de
million, et là, on est rendu à $81,000.
M. RUSSELL: En résumé, qu'est-ce qui vous permet de
pouvoir équilibrer avec un montant de $81,000, si vous en avez
dépensé $200,000 l'an dernier?
M. PINARD: En plus d'avoir moins de conseillers en administration, ce
qui réduit sensiblement la liste de paye, il est possible qu'on puisse
retrouver, à même le montant des immobilisations, certaines
dépenses qui étaient de la
nature de celles qui aparaissaient, au cahier de budget de 1969, pour un
montant de $245,000. Je pense que l'explication la plus plausible, c'est qu'il
y a une diminution assez considérable du nombre de conseillers en
administration.
M. LAFONTAINE : Je doute fort que tous les architectes,
ingénieurs, arpenteurs, notaires, comptables et avocats, etc.
toute la liste en est donnée ici dans le document sur la nature des
dépenses soient compris pour l'année qui vient, dans
$81,000. Il y a certainement une imputation au budget à quelque endroit,
parce que je comprendrais mal que le ministère des Travaux publics ne
dépense cette année que $81,000 pour les architectes,
ingénieurs, etc., à moins que le ministère des Travaux
publics arrête toute construction d'édifices dans le
Québec.
M. PINARD: Voici la réponse. Le paiement des honoraires aux
architectes et aux ingénieurs-conseils est imputable au poste
budgétaire des immobilisations. Cela diminue donc d'autant le montant
des honoraires qui étaient payables en vertu de l'ancien
système...
M. LAFONTAINE: Cela revient à ce que je soulignais tout à
l'heure aux membres de la commission; avec le système, nous allons avoir
de la difficulté à nous retrouver, parce qu'à un moment
donné...
M. PINARD: Maintenant que nous l'avons dit, l'ancien ministre se
souviendra que...
M. LAFONTAINE: D'accord, mais je me rapporte toujours à la
remarque très pertinente du député d'Olier qui disait hier
à un moment donné: Nous n'avons qu'à tout simplement
additionner tous les dix ou tous les quinze pour avoir la somme globale. Je
n'étais pas tout à fait d'accord.
M. PICARD: J'aimerais faire remarquer au député de Labelle
qu'il y a un changement majeur qui a été apporté à
la présentation des crédits. Il faut être réaliste.
Le gouvernement présentement en place est probablement là pour
quatre ans; alors plutôt que d'essayer de couper les cheveux en quatre
alors qu'on sait très bien...
M. VEILLEUX: Au moins huit ans.
M. PICARD: Qu'il n'y a pas eu de tripotage dans ces choses-là,
à ce moment-là, je pense qu'il va falloir mettre un peu d'eau
dans son vin et essayer d'étudier les crédits d'une façon
un peu plus objective et un peu plus adulte.
M. LAFONTAINE : Oui, mais nous avons compris hier que tous les nouveaux
chiffres étaient faits... ce n'est pas un blâme à l'endroit
du gouvernement ou du ministre...
M. PICARD: L'an prochain, vous aurez une base de comparaison.
M. LAFONTAINE: C'est pour ça d'ailleurs que nous avons tenu
à ce que M. Châtelain et M. Bélanger soient ici cet
après-midi, pour éclairer notre lanterne. Comme le ministre l'a
dit, c'est un ministère pilote. C'est le ministre des Travaux publics
qui va écoper; nous nous rendons compte que tous les comptes ne sont pas
nécessairement à l'enseigne ou sous l'entête où ils
devraient être posés; ils peuvent être dilués
ailleurs.
M. PINARD: Je pourrais peut-être ajouter une autre explication qui
va vous faire comprendre le fonctionnement du nouveau système. S'il
arrive que le ministère commande des travaux de génie-conseil
pour des travaux d'entretien considérables aux bâtisses du
gouvernement, vous retrouverez au poste budgétaire de l'entretien la
somme payée à ces architectes ou à ces ingénieurs
pour fins des travaux d'entretien. Cependant, s'il s'agit d'honoraires à
payer à des architectes ou à des ingénieurs pour fins de
construction de bâtisses publiques, vous retrouverez au poste
budgétaire des immobilisations ou des travaux de construction la somme
payée à ces professionnels.
M. LAFONTAINE : Le ministre peut-il nous dire en quoi consiste la somme
de $80,000? Quelles sont ces...
M. PINARD: Alors, il s'agirait d'honoraires à payer à des
évaluateurs de la pratique privée ou à des courtiers
d'immeubles, pour $40,000.
M. LAFONTAINE: Vous voulez dire aucun ingénieur et aucun
architecte.
M. PINARD: ...Pour les architectes, il y a une enveloppe
budgétaire prévue pour la somme de $5,000, pour les
ingénieurs, $5,000, pour les notaires, $3,000, pour les avocats, $3,000,
pour les comptables, $5,000, les conseillers en administration, $10,000, les
évaluateurs et courtiers d'immeubles, $40,000, les membres de
comités et commissions d'enquête, $10,000. Ceci totalise la somme
de $81,000.
M. LAFONTAINE: Autrement dit je viens d'entendre
l'énumération de la liste que le ministre vient de donner
cela revient à ce que je disais hier, la direction de la planification
est une direction de planification financière et non pas technique pour
la construction d'édifices.
M. PINARD: Je vais raccrocher plutôt mon explication à la
déclaration que j'ai faite tantôt et que j'ai prise à la
page 9 du rapport annuel du ministère des Travaux publics pour
l'exercice financier 69/70 et dont le chapitre est intitulé
"Planification". A ce moment-là, en mai 1969, le ministère des
Travaux publics a
institué une direction générale de la planification
en lui confiant des tâches déjà exécutées en
partie par une direction générale dite des procédés
et développement. Je pense que c'est cela la véritable
explication qui fait que le montant est sensiblement diminué par rapport
à ce qui existait les années dernières comme forme de
présentation du budget à cet égard.
M. RUSSELL: M. le Président, faisant suite à ce que vient
de nous dire le ministre, en ce qui concerne les professionnels qui
travailleront à la confection de plans et à la construction de
bâtisses, nous pourrons trouver ou discuter au sous-article de la
construction, qui se trouve être l'article 11: Services contractuels. Si
je regarde, je ne vois aucune indication où on pourra certainement
discuter cette question des professionnels. Je suis donc obligé de me
reporter au sous-article 3.1 ou 3, où on parle d'honoraires et de
commissions.
M. PINARD: Je demanderais à M. Châtelain de répondre
de façon plus détaillée que je pourrais le faire
moi-même dans les circonstances.
Avec l'adoption des nouvelles procédures cette année, il
nous a été impossible d'appliquer cette nouvelle procédure
intégralement dans le cas des immobilisations. Vous voyez au
ministère des Travaux publics, au ministère de la Voirie et
peut-être dans d'autres ministères également, un article
qui s'appelle tout simplement; Achat, construction d'immeubles ou quelque chose
de la sorte, parce que, dès cette année il nous était
impossible dans le cas des immobilisations de pouvoir distinguer, lors de la
préparation des prévisions budgétaires, entre les sommes
qui devaient être consacrées aux honoraires, à des services
contractuels d'autre nature, à des entrepreneurs et ainsi de suite.
C'est pour cela que, cette année, l'article des immobilisations ne
représente pas un centre de responsabilité comme tel.
Eventuellement, les dépenses en immobilisations seront rattachées
à chacun des centres de responsabilité qui encourront ces
dépenses. C'est à ce moment-là qu'on retrouvera les
sous-natures de dépenses, comme vous le mentionniez, les sous-natures,
honoraires, contrats, achats d'édifices, de terrains, etc., on les
retrouvera à ce moment-là.
M. LAFONTAINE: Est-ce qu'on peut tenir pour acquis ou prendre une
entente avec le gouvernement que nous devons suspendre les questions que nous
aurions aimé poser sur ce système et de les reporter sur
immobilisation?
M. RUSSELL: Ou les discuter immédiatement.
M. LAFONTAINE: Ou les discuter immédiatement, même si ce
n'est pas compris dans le budget de $81,000.
M. RUSSELL: Si on veut on peut rappeler à l'ordre, si on s'en
tient à cela. Si je veux discuter de questions d'architecte ou
d'ingénieur ou d'autres professionnels, à l'article
"construction". Il y a une énumération ici, avec des
chiffres.
M. PINARD: Je n'aurais pas d'objection, M. le Président, en
répondant aux questions des députés dans le cadre de ce
que vient de dire le député de Shefford, de faire la
référence à d'autres postes budgétaires qui
permettraient de globaliser ma réponse à la suite de la question
posée mais pour autant qu'on n'abusera pas du procédé,
pour allonger la discussion de la commission parlementaire. On n'en sortira
jamais. Seulement, je pense que ce souci étant exprimé par les
députés de la commission, je m'efforcerai et j'espère que
vous me ferez penser de faire la référence nécessaire et
pertinente pour globaliser ma réponse.
M. RUSSELL: Donc, si je comprends bien le ministre, il nous permettra de
discuter ou de clarifier certaines questions que nous allons poser en ce qui
concerne les honoraires professionnels à l'article "construction"
même s'il n'est pas mentionné ici.
M. PINARD: Oui, pour autant cependant que vous n'abuserez pas du
procédé pour ne pas reprendre la discussion lorsque nous
arriverons un peu plus tard au poste budgétaire en question.
M. LAFONTAINE: Nous avions laissé celle-là en suspens.
M. LE PRESIDENT: Les membres de la commission sont d'accord.
M. LAFONTAINE: Nous allons à ce moment-là discuter d'une
chose, même si dans la présentation, dans les directives
données par le ministre des Finances, elle n'est pas prévue
à l'article "immobilisation". Par contre, les budgets que le ministre
demande de voter, c'est tout de même à l'immobilisation et non pas
l'article en question.
M. PINARD: Cela demandera peut-être un peu plus de travail au
président qui aura à faire des annotations qui lui indiqueront
que le poste budgétaire où le sous-poste a été
discuté à ce moment-là, de façon à ne pas
permettre de discussions trop longues pour...
M. LE PRESIDENT: Pour ne pas doubler les discussions.
M. PINARD: ... pour ne pas doubler les discussions.
M. LAFONTAINE: Pour ne pas le discuter parce qu'on le réserve, on
le reporte...
M. PINARD: A ce moment-là, s'il y a un
réservateur, j'aimerais que le député qui pose la
question indique à quel poste il veut faire la discussion en question et
s'il désire réserver la discussion d'un poste à un autre
moment, j'aimerais qu'il l'indique également au président.
M. LAFONTAINE: C'est la proposition que je fais au comité de
remettre à immobilisation toute question sur l'engagement
professionnel.
M. PICARD: Est-ce qu'il y a réellement nécessité,
M. le Président, de remettre l'adoption de l'article? Il me
semble...
M. LE PRESIDENT: Nous allons adopter l'article pour l'article...
M. LAFONTAINE: Nous adoptons l'article au point de vue conditionnel.
M. LE PRESIDENT: Pour autant qu'on ne discute pas de la même chose
deux fois.
M. LESSARD: Cela veut dire, M. le Président, que
considérant le fait qu'il n'y a pas de sous-article 3 ailleurs au poste
1 : Administration, cela veut dire que nous pourrons, lorsque nous arriverons,
par exemple, au poste 4: Achat et transformation, poser des questions sur la
subdivision qui existe ici...
M. LE PRESIDENT: Si la question n'a pas été posée,
on permettra des questions.
M. PINARD: M. le Président, si cela pouvait clarifier davantage
les explications données de part et d'autre, M. Bélanger
m'indique que nous retrouvons au poste budgétaire des dépenses
ordinaires des honoraires.
Tout ce qui arrive exactement là-dedans, c'est vrai qu'au poste
"immobilisation" on n'a pas respecté, comme on le disait tout à
l'heure, strictement tout le détail des sous-imputations. Dans chacun
des postes administratifs, on a respecté la même liste, donc il y
a des choses qui n'apparaissent pas à certains endroits, les mêmes
numéros se retrouvent. Alors, ici, on ne retrouve "honoraires et
commissions" qu'à l'administration.
Donc, ce sont tous les honoraires et commissions qui ne se rattachent
pas directement à des immobilisations. Au poste "Immobilisation, achat,
construction, transformation" celui-là, en fait, est
présenté exactement de la même manière que l'an
dernier, c'est-à-dire que, comme par le passé, il comprend les
honoraires qui se rattachent à des frais de construction. De ce point de
vue, lorsque vous allez arriver à l'article 4, vous avez
théoriquement la même liberté de débat que vous
aviez l'an passé je ne sais pas exactement ce qu'elle
était, je ne suis pas expert en procédures pour comparer
d'une année à l'autre les éléments d'honoraires qui
se trouvaient d'un côté et de l'autre pour le poste
"immobilisation" seulement. J'ai peut-être complètement tort comme
je vous disais, je ne suis pas expert en procédures.
M. LAFONTAINE : Si nous regardons le poste 4, "Achat, construction et
transformation d'immeubles", nous avons dans la nature et la sous-nature des
dépenses, le document qui nous a été
présenté.
M. PINARD: II n'y a pas eu d'articles et de sous-articles qui ont
été indiqués pour l'article 4. C'est à ce point de
vue là, comme je disais au début peut-être trop rapidement,
la nouvelle procédure qui va donner dans le détail n'a pas
été appliquée cette année au poste "Construction et
immobilisation" et c'est la même chose dans chacun des ministères.
Le poste "Immobilisation" est libellé comme dans le passé alors
que les autres sont libellés de façon différente.
M. LAFONTAINE: Autrement dit, si je me fie aux explications
données par M. Bélanger, nous pourrions à ce moment-ci
poser des questions sur les $81,000 que le ministre nous demande de voter au
poste budgétaire 1, article 1, sous-article 3, pour honoraires et
commissions en vertu du document qui est ici et qui ne concerne que
l'administration en général.
M. PINARD: II y a des choses qui ne sont pas rattachées aux
immobilisations. Comme partout ailleurs, il peut avoir des cas marginaux, mais
essentiellement le montant qui est prévu pour les honoraires et les
commissions se rattache à des dépenses qui se rattachent aux
services administratifs généraux du ministère.
M. LAFONTAINE : Etant donné que M. Bélanger a la parole,
est-ce qu'il pourrait nous expliquer pourquoi l'an dernier le ministère
a dépensé $225,600 et que cette année il demande à
la commission de voter...
M. PINARD: J'aimerais beaucoup pouvoir vous l'expliquer, mais
honnêtement, je ne le peux pas parce que, dans l'étude des
crédits qu'on a faite c'est le ministère qui était
responsable d'expliquer cette partie.
Je vais demander à M. Michaud de donner les explications qu'il
avait commencées tantôt, mais qu'il n'a pu continuer.
L'an dernier, l'architecte qui travaillait sur des complexes ne
travaillait pas à temps plein, soit sur les complexes G ou H et ne
pouvait pas être immobilisé. Les personnes concernées
travaillent à temps complet sur un projet en particulier et sont
immobilisables à l'article 4.
M. LAFONTAINE: Autrement dit la différence entre $225,000 ou
à peu près $600 et $81,000, a été imputée au
sous- article 4, au lieu de l'être à l'article "Honoraires et
commissions".
M. PINARD: C'est cela!
M. RUSSELL' Les honoraires de M. Gauvin que vous avez pris comme
conseiller spécial, l'an dernier, et de M. Bisson, est-ce qu'ils ont
été payés à même cet article?
M. PINARD: Oui.
M. RUSSELL: Quel a été le montant payé
séparément à chaque individu?
M. PINARD: René Bisson?
M. RUSSELL: René Bisson et Hervé Gauvin.
M. PINARD: M. René Bisson $2,725, M. Hervé Gauvin
$9,175.
M. LAFONTAINE: Est-ce que ces deux personnes sont des retraités
du gouvernement?
M. PINARD: M. Gauvin est un ancien sous-ministre titulaire du
ministère des Travaux publics et conseiller technique du ministre. Il a
pris sa retraite, je pense.
M. RUSSELL: Les deux.
M. PINARD: Oui, mais il a été rappelé à
titre de conseiller spécial du ministre Tessier ainsi que M. René
Bisson.
M. LAFONTAINE: Ce sont deux pensionnaires de l'Etat.
M. PINARD: Je pense qu'ils sont tous les deux à la retraite.
M. RUSSELL: Au sujet des deux anciens employés des Travaux
publics, un qui était sous-ministre en titre et l'autre qui était
sous-ministre adjoint, les deux avaient pris leur retraite. Ils ont
été rappelés comme conseillers techniques par M. Tessier.
A ce moment-là, ma question est ceci: Est-ce qu'ils ont en même
temps bénéficié de leur pension, en même temps
qu'ils retiraient leur salaire.
M. PINARD: Personnellement, je ne peux pas répondre à la
question. Il faudrait peut-être faire une recherche et vous donner la
réponse plus tard.
M. LAFONTAINE: M. Bisson a reçu combien?
M. PINARD: Environ $2,800.
M. LAFONTAINE: M. Bisson n'a certainement pas abandonné sa
pension pour retirer deux mille et quelques cents dollars.
M. PINARD: Non, non.
M. LAFONTAINE: Je crois que M. Bisson doit recevoir au moins aux
environs de $10,000 de pension par année.
M. LESSARD: S'il a droit à sa pension et s'il fait du travail
supplémentaire...
M. PINARD: Si vous voulez, j'obtiendrai la réponse du
ministère des Finances, parce que je pense que là est la
réponse.
M. LAFONTAINE: Est-ce que je peux poser une question simplement aux
membres du Conseil de la trésorerie? Je pense que ce n'est pas pertinent
avec le débat, mais je pense que le président et le ministre me
le permettront, est-ce qu'un fonctionnaire de l'Etat qui est pensionnaire a le
droit de retirer des honoraires professionnels du même gouvernement
lorsqu'il a pris sa pension?
M. PINARD: Oui.
M. LE PRESIDENT: Alors, poste budgétaire 1, article 1,
sous-article 3, adopté? Poste budgétaire 1, article 1,
sous-article 4.
Frais de bureau
M. LATULIPPE: M. le Président, j'aimerais poser une question
générale à ce sous-article, est-ce que, dans le cas des
fournitures de bureaux et autres, c'est centralisé à un service
central des achats pour tous les ministères et que les Travaux publics
ont un pourvoyeur général qui va puiser à même les
stocks que nous prenons, s'il n'y a pas de service centralisé au niveau
des achats pour la papeterie, les impressions?
M. PINARD: M. Pettigrew, qui est pourvoyeur au ministère de la
Voirie, m'explique que, au ministère des Travaux publics, avant le
regroupement, il existait un service de pourvoyeur séparé de
celui de la Voirie, mais les deux services sont en processus de regroupement.
Vous ne verrez cependant pas cette réalité de regroupement dans
le cahier des estimations budgétaires de cette année. Vous ne
verrez cette réalité budgétaire que dans le cahier des
estimations budgétaires de l'an prochain, parce que c'est en voie de se
faire. Alors, pour fins budgétaires, ça reste
séparé, mais à toutes fins utiles, il y a un regroupement
au moment où je vous parle. C'est parce qu'il y a un décalage
nécessaire entre la confection et la publication du livret des
estimations budgétaires et l'administration comme telle des structures
regroupées maintenant.
UNE VOIX: Un service pour les deux. UNE VOIX: Ce n'est pas
regroupé, mais... M. PINARD: En voie de regroupement.
M. LATULIPPE: II n'y a pas de service des achats au niveau des
fournitures pour tous les ministères, mais chaque ministère fait
ses propres achats. Maintenant, ce sera le ministère de l'Equipement qui
fera ses propres achats?
M. PINARD: II y a un service des achats qui pourvoit...
M. LATULIPPE: Pour tous les ministères?
M. LESSARD: Est-ce que ce service des achats existe au niveau des
Travaux publics? Le service des achats existe au niveau du ministère de
l'Industrie et du Commerce.
M. PINARD: Le service général des achats relève de
l'autorité du ministère de l'Industrie et du Commerce, mais, dans
chacun des ministères, comme c'était le cas pour le
ministère des Travaux publics et comme c'est encore le cas pour le
ministère de la Voirie.
Vous avez tout de même un service de pourvoyeur, qui, dans tous
les autres ministères, pour l'achat de marchandises et autres objets, ne
dépasse pas un certain montant de dépense.
M. LESSARD: Lorsqu'il s'agit de l'achat de matériel de bureau
pour les autres ministères, à ce moment, est-ce que c'est le
service des achats comme tel ou si c'est le ministère des Travaux
publics qui fait les achats?
M. PINARD: C'est le service général des achats...
M. LESSARD: Service général des achats...
M. PINARD: ... sur la réquisition du ministère des Travaux
publics, qui, lui, reçoit les besoins en ameublement des autres
ministères et transmet la réquisition au service
général des achats qui voit à mettre en marche la
procédure d'appel d'offres, selon le cas, et à l'achat pur et
simple de l'ameublement demandé.
M. LESSARD : Ce qui voudrait dire que nous achèterions à
peu près pour $1,350,000?
M. PINARD: De toute façon, vous verrez au sous-article 7 du poste
budgétaire 1... C'est ça.
M. LESSARD: Alors, M. le Président, pour que ce soit bien clair,
cela veut donc dire que tous les achats faits au niveau du gouvernement se font
par le service des achats du ministère de l'Industrie et du Commerce et
non pas par les Travaux publics?
UNE VOIX: C'est cela.
M. PINARD: Non, non, ce n'est pas cela que j'ai dit.
UNE VOIX: ... j'ai expliqué que chaque ministère a un
pourvoyeur.
M. PINARD: Les achats, en général...
UNE VOIX: Le pourvoyeur peut acheter quelques petits articles
à un moment donné, on a besoin d'une douzaine de crayons
on ne demandera pas de soumissions publiques.
M. LESSARD: D'accord.
M. PINARD: Compte tenu de la réponse que j'ai donnée tout
à l'heure, avec les limites budgétaires, alors, c'est le service
général des achats qui pourvoit à l'achat de
l'ameublement...
M. LAFONTAINE: M. le Président, peut-être que...
M. PINARD: ... réquisitionné par les ministères,
mais dont les commandes ou les réquisitions sont placées au
ministère des Travaux publics, qui, lui, étant un
ministère de service ou de soutien, comme vous l'appelez, eh bien, doit
pourvoir à...
M. LAFONTAINE : M. le Président, si le ministre me permet, pour
éclaircir la situation, c'est toujours le service général
des achats qui achète pour et au nom des autres ministères.
M. PINARD: Oui, mais, il faut que...
M. LAFONTAINE : Aucun ministère n'a le droit d'acheter. Par
contre, la dépense est imputée à chacun des
ministères qui, à ce moment-là, par une réquisition
au service des achats vont acheter. Maintenant, il y a évidemment, comme
le disait le député d'Olier, le cas de l'achat d'une douzaine de
crayons; à ce moment-là, on appelle ça des achats par
confirmation.
M. PICARD: Par téléphone ou autrement.
M. LAFONTAINE : Oui, disons que, dans l'urgence d'un travail quelconque,
au ministère de la Voirie, ils ont besoin de rouleaux de broche et dix
piquets de clôture. Le ministère des Travaux publics a besoin de
deux bureaux, très vite, et peut-être d'une rame de papier. Le
fonctionnaire est autorisé par le sous-chef à acheter. Par
contre, lorsqu'il revient avec la facture ce qu'on appelle un achat par
confirmation, c'est accepté par les supérieurs et envoyé
au service des achats qui, lui, y met sa griffe.
Mais tous les achats faits par soumissions publiques, par invitation ou
par confirmation, aboutissent toujours sur le bureau du président...
UNE VOIX: Du directeur.
M. LAFONTAINE: Du directeur du service des achats.
M. LESSARD: Donc, essentiellement, le mi-
nistère des Travaux publics n'achète pas comme tel. Le
ministère des Travaux publics ne fait tout simplement que
contrôler ce qui existe déjà à savoir les
édifices gouvernementaux.
M. LE PRESIDENT: Selon ses besoins. UNE VOIX: II prépare les
réquisitions.
M. LESSARD: De toute façon, je pense qu'à "planification"
on pourra revenir sur ça.
M. RUSSELL: J'ai une question très simple. Je crois que dans le
passé il existait une petite lacune entre les achats et la
réception des articles qui étaient achetés ou
l'acceptation de la commande, le contrôle. Est-ce que cette lacune a
été corrigée ou si elle existe encore?
M. PINARD: Le pourvoyeur me dit que, s'il y avait lacune, la lacune
serait corrigée. Il me dit que, s'il y avait lacune, cette lacune serait
corrigée parce qu'il a décidé de prendre les mesures de
contrôle nécessaires pour faire cesser cet état de
choses.
M. RUSSELL: Cela existait non pas simplement au niveau des Travaux
publics mais à la grandeur du gouvernement et c'était là
qu'il manquait un joint entre la réquisition, le service des achats et
la réception de la marchandise qui se faisait dans chacun des
ministères.
M. PINARD: J'admets que ce que le député de Shefford dit
est vrai. Le directeur général des achats nous en a dit un mot et
il nous a demandé de prendre les mesures de contrôle
nécessaires. D'ailleurs, il a intérêt à le faire
tout comme nous.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 1, article 1, sous-article
4?
M. LAFONTAINE : Est-ce que le contrôle des achats...
M. PINARD : Ce n'est pas un phénomène nouveau mais c'est
un phénomène qu'on voudrait voir cesser.
M. LAFONTAINE: Disons que tout le monde est bien conscient du
problème. Je demande au ministre: Est-ce que le contrôle va se
faire dans les différents ministères ou par le service
général des achats?
M. PINARD: Je pense que la méthode de contrôle qui a
été établie, c'est de faire exécuter ce
contrôle par chaque pourvoyeur de chacun des ministères. Parce
qu'à la réception, c'est quand même nous qui sommes
responsables.
M. RUSSELL: La feuille de livraison avec la feuille de
réquisition.
M. PINARD: II faut savoir si la marchandise commandée est bien
celle qui nous a été livrée.
M. LAFONTAINE: Et si la quantité y est aussi.
M. PINARD: En quantité et en qualité.
M. RUSSELL: C'est ce qui avait été recommandé
d'ailleurs.
M. LE PRESIDENT: Le poste budgétaire 1, l'article 1,sous-article
4 adopté?
M. LATULIPPE : Une dernière question. Est-ce que l'on pourrait
donner rapidement le détail de 1.1.4? "Papeterie et équipement de
bureau" pour juger en importance quel...
M. LAFONTAINE: Est-ce que le député pourrait parler plus
fort, on ne comprend pas ici.
M. LATULIPPE: J'aimerais savoir exactement ce qu'il y a dans 1.1.4,
"papeterie et frais de bureau", ce que ça représente en deniers
publics. Fournitures et accessoires, rapidement, en gros?
M. PINARD: La papeterie et les impressions devraient coûter
$52,000, les accessoires de bureau, $5,000, les livres, journaux, achats et
abonnements, $7,000, les repas pour temps supplémentaire, $7,000, le
paiement du service d'eau, de buanderie et autres dépenses imputables
à la petite caisse ainsi que les frais de messagerie, $25,000, ce qui
donne le total de $96,000.
M. LAFONTAINE: Combien pour billets d'autobus et courses en ville?
Est-ce que le ministre peut nous donner l'explication de l'augmentation entre
$64,000 et $96,000, quand on voit que les traitements salaires ont
baissé, que les frais de déplacement sont restés tels
quels, que les honoraires et commissions ont baissé et qu'il y a
augmentation des frais de bureau?
M. PICARD: C'est probablement la papeterie; on a changé le
système, on a été obligé de faire de nouvelles
impressions de toute la papeterie du ministère.
UNE VOIX: II est six heures.
M. PINARD: Ma réponse est que les inventaires étaient
très bas, mais que les impressions vont coûter plus cher qu'il
n'avait été prévu dans le passé.
M. RUSSELL: Est-ce que le montant de $64,000 est un montant voté
ou si c'est un montant dépensé l'an dernier?
M. PINARD: Un montant voté.
M. LE PRESIDENT: II est six heures.
M. LESSARD: II est six heures, M. le Président.
M. PINARD: Adopté.
M. RUSSELL: Avec information, adopté.
M. PINARD: Un instant, je vais compléter, l'information
demandée.
M. LE PRESIDENT: Un instant, s'il vous plaît.
M. PINARD: Sur $64,000 demandés, prévus.
M. LAFONTAINE: C'est une augmentation du budget demandée par le
ministre, une augmentation d'au moins 40 p. c.
M. PINARD: A cause de l'inventaire qui était très bas,
mais de l'augmentation du coût des impressions.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, s'il vous plaît!
M. LAFONTAINE: II faudrait que le ministre fasse tout de même
attention. Je comprends qu'il y a un bill présentement devant la
Chambre, le bill...
M. PINARD: Le bill 29, le bill 22 est à l'étude.
M. LAFONTAINE: Le bill 29 a été adopté. C'est le
bill 22 créant le ministère de l'Equipement. Le ministre est en
train de me dire que la quantité de papeterie était très
basse au ministère des Travaux publics, je comprends que le ministre
doive augmenter la réserve de papeterie pour être capable
d'écrire...
M. PINARD: II va falloir changer les en-têtes de lettre et les
enveloppes.
M. LAFONTAINE: ...mais s'il faut qu'il se fasse une trop grande
provision avec le nouveau bill, on va être obligé de revenir avec
un budget supplémentaire et mettre de côté la papeterie
imprimée: Travaux publics, pour avoir l'en-tête du ministre de
l'Equipement, à moins que nous suivions la proposition faite par le
ministre des Travaux publics, tout simplement, d'intituler son ministère
de l'Equipement: Ministère des Travaux publics et de la Voirie.
M. PINARD: C'est possible, si j'ai toute la coopération
nécessaire de l'Opposition.
M. LAFONTAINE : Le ministre sait qu'il peut toujours compter sur...
UNE VOIX: Cela, c'est assuré d'avance.
M. LE PRESIDENT: La commission est ajournée à huit heures
et quinze.
Reprise de la séance à 20 h 17
M. MARCHAND (président de la commission permanente des Travaux
publics): A l'ordre, messieurs!
Poste budgétaire 1, article 1, sous-article 5:
Communications.
Communications
M. PINARD: Au sous-article 5: Communications, nous demandons une somme
de $4,000 pour...
M. RUSSELL: Même montant que l'an dernier.
M. PINARD: ... payer le coût des télégrammes. C'est
exactement le même montant que l'année dernière.
M. RUSSELL: Une question: Est-ce que le montant de l'année
dernière a été dépensé?
M. PINARD: Un montant de $3,980 a été
dépensé.
M. RUSSELL: Adopté, quant à moi.
M. LE PRESIDENT: Adopté. 1.1.6, adopté. 1.1.7?
M. RUSSELL: Le montant dépensé l'an dernier est de
$4,000?
M. PINARD: $3,600. M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 7, adopté. 1.1.10?
Loyers M. RUSSELL: Loyers, cela comprend quoi?
M. PINARD: Le montant de $20,000 demandé au sous-article 10, est
pour le paiement de location de copieurs ou communément appelés
Xérox.
M. RUSSELL: Xerox.
M. PINARD: Oui. L'année dernière, il y a eu un montant de
$19,000 demandé. Cette année, nous en demandons $20,000. M.
Michaud pourrait peut-être nous dire le montant qui a été
dépensé l'année dernière. $18,600 sur $19,000.
M. RUSSELL: D'accord, adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-article 11 : Services
contractuels.
Services contractuels.
M. PINARD: Services contractuels, nous demandons cette année
$139,500 par rapport à $106,000 l'année dernière. Il
s'agit du coût d'entretien, de réparation de véhicules
moteurs. On a mis entre parenthèses le coût d'entretien et de
réparation de l'automobile du ministre. Alors, dans l'enveloppe
budgétaire demandée, il y a $1,000 pour cette année. Tout
comme l'année dernière, le ministère avait demandé
$1,000.
Pour le traitement électronique des données, dont le
coût est évalué cette année à $138,500, il en
a coûté l'année dernière, c'est-à-dire qu'il
avait été prévu qu'il en coûterait l'année
dernière $105,000. On pourrait peut-être dire le montant qu'il en
a coûté effectivement l'année dernière sur le
crédit demandé de $105,000.
Sur $105,000, un montant de $102,700 et un crédit
périmé de $2,300.
M. LESSARD: Quand on parle de services contractuels, est-ce que c'est
donné par contrat? C'est donné à contrat? Le service
d'entretien des véhicules automobiles, par exemple, c'est donné
à contrat?
M. RUSSELL: Le service d'entretien, si je crois bien, est fait ici, dans
les garages de la ville de Québec et c'est fait selon les besoins. Ce ne
sont pas directement des contrats.
M. LESSARD: Cela ne peut pas être à contrat?
M. RUSSELL: Non. C'est le centre qui appartient au gouvernement.
M. PINARD: Le titre général est "services contractuels,"
mais l'explication véridique c'est que l'entretien se fait probablement
au garage du ministère, par des employés du ministère, ou
bien dans les garages privés et nous payons sur présentation des
factures. Dans le cas du traitement des données, ce sont des services
rendus par le service gouvernemental: le Centre de traitement des
données du gouvernement.
M. RUSSELL: Maintenant, si je me rapporte aux automobiles, c'est
simplement l'automobile du ministre dont il s'agit ici parce que la question
d'automobiles va venir plus loin.
M. PINARD: C'est cela!
M. LE PRESIDENT: Sous-article 11. Adopté.
Poste 1, article 2: Direction de la planification, sous-article 1 :
Traitements, salaires et allocations.
Direction de la planification Traitements, salaires et
allocations
M. LESSARD: M. le Président avant de
passer au sous-article 1 : Traitements, salaires et allocations,
j'aimerais que le ministre nous définisse quelle est exactement la
fonction de ce service. Je sais que ce service est défini dans le
rapport annuel, mais d'une façon concise, j'aimerais savoir, à
moins que je pose directement des questions au ministre sur ce qu'il y a dans
le rapport, ce qu'on entend par le service de planification? Quelle est sa
fonction précise à l'intérieur du ministère? On
parle, par exemple, de planification. Doit-on établir de façon
rationnelle des besoins en équipement à moyen et à long
termes? Quels sont les moyens qu'on prend pour établir de façon
rationnelle ces besoins? On dit aussi que le service de planification doit
établir des normes au sujet du mobilier destiné aux services
gouvernementaux et il doit établir ces normes en relation avec le bureau
de normalisation du Québec et le service général des
achats. Est-ce que ces normes existent? Sont-elles établies? Est-ce
qu'il appartient à la direction de la planification de contrôler
lui-même disons que cela est la première partie de la
question si ces normes sont appliquées lorsqu'on fait l'achat et
qui est le premier responsable du contrôle ou de l'établissement
de normes.
S'agit-il du service des achats ou s'il s'agit du ministère des
Travaux publics? La première partie, là.
M. PINARD: Je serais prêt à donner une explication d'ordre
général que vous retrouverez d'ailleurs à la page 10 du
rapport annuel du ministère des Travaux publics à moins que le
député ne me dispense d'en faire lecture. Je ne sais pas s'il l'a
lu.
M. LESSARD: Mais concrètement, comment cela se
réalise-t-il?
M. PINARD: Concrètement? Quant au service général
des achats qui relève de l'autorité du ministère de
l'Industrie et du Commerce, les normes sont préparées par le
service des normes du ministère de l'Industrie et du Commerce. Ce
travail n'est pas fait au ministère des Travaux publics comme tel. Mais
ces normes servent pour la programmation de nos besoins et pour la
préparation des réquisitions.
M. LESSARD: Tout ce qui concerne, par exemple, l'établissement de
normes au sujet de l'achat, par exemple, de tel type de bureau plutôt que
de tel autre type de bureau, tout ce qui concerne la politique d'achat à
tel endroit ou dans telle région, ça, ça ne concerne pas
du tout le ministère des Travaux publics.
M. PINARD: Non, c'est la réglementation établie par le
service général des achats en ce qui concerne la politique
elle-même, politique d'appel d'offres, par exemple ou de
négociations dans les cas où les montants ne sont pas très
élevés et où les règlements permettent de
négocier directement avec un ou des fournisseurs sur une base locale et
sur une base régionale. Le ministère, cependant, est
obligé de se plier à ces normes établies par le
ministère de l'Industrie et du Commerce.
M. LESSARD: Au paragraphe 2 à la page 9 on dit: "L'expansion
continuelle des services gouvernementaux ajoute aux responsabilités du
ministère quant à la production, à l'aménagement et
à l'ameublement des édifices publics." Cela veut donc dire
qu'essentiellement vous n'êtes qu'un pourvoyeur pour les autres
ministères. Ce n'est pas vous qui êtes directement responsables de
la commande des meubles nécessaires.
M. PINARD: Nous faisons la cueillette des renseignements nous allons
vérifier sur place les besoins qui nous sont exprimés par les
ministères et nous voyons, si vraiment la demande est raisonnable, de
quelle façon le besoin doit être satisfait. A ce moment-là,
le ministère a quand même la responsabilité de
déterminer, par exemple, la catégorie d'ameublement qui doit
entrer à tel bureau ou à tel service, compte tenu de certaines
normes qui sont préétablies.
Par exemple, un ministre a droit à un ameublement dont la
qualité est supérieure et le coût supérieur à
l'ameublement d'un fonctionnaire qui occupe un poste moins élevé
au plan de l'autorité et au plan de la qualité ou de la
quantité du travail à accomplir.
M. LESSARD: Au paragraphe 4, à la page 10, il s'agit, en
l'occurrence, de faire en sorte que les achats d'ameublement se fassent au plus
grand avantage du gouvernement, tout en favorisant l'essor de l'industrie
manufacturière du Québec.
Concrètement, comment cela peut-il se faire? Est-ce qu'il y a une
politique véritable qui est établie au niveau du ministère
des Travaux publics, par exemple, pour qu'on puisse favoriser une telle
politique?
M. PINARD: Oui, c'est le ministère de l'Industrie et du Commerce
qui détermine la politique à suivre, parce que c'est ce
ministère qui a toutes les données et qui a tout l'inventaire des
manufacturiers du Québec qui sont en mesure de fabriquer tel produit
donné, et la politique pourvoit à la protection, même de
façon privilégiée, du manufacturier
québécois. Il y a même un pourcentage de 10 p. c. qui est
alloué au manufacturier québécois à l'en-contre du
compétiteur venant de l'étranger, soit d'une province canadienne
ou de l'extérieur du Canada.
Et à ce moment, lorsque le manufacturier compétiteur est
de l'extérieur du Canada, je pense que le pourcentage peut monter
jusqu'à 15 p. c. en faveur du manufacturier canadien ou
québécois, selon le cas.
M. LESSARD: Je comprends qu'il existe une
certaine collaboration, mais comment s'établit cette
collaboration entre le ministère de l'Industrie et du Commerce et le
ministère des Travaux publics pour déterminer ces normes? On dit
qu'au niveau de la planification, la direction de la planification
établit certaines normes; on va jusqu'à dire qu'elle
établit certaines politiques, des politiques qui ont pour but de
favoriser l'essor de l'industrie manufacturière du Québec. Et on
continue. Mais, à ce moment, est-ce que concrètement le
ministère des Travaux publics a véritablement quelque chose
à faire là-dedans?
M. PINARD: Oui, le rapport le dit, ici, à la page 10. Le
ministère des Travaux publics a un service de recherches et des normes
qui collabore avec le bureau de normalisation du ministère de
l'Industrie et du Commerce, et ce travail se fait en coordination. Nous avons
des fonctionnaires de notre ministère qui siègent avec les
membres du service de normalisation du ministère de l'Industrie et du
Commerce pour bien roder le système, pour bien l'appliquer, pour
l'amender au fur et à mesure des besoins. Parce qu'évidemment il
faut tout de même tenter une expérience avant de savoir ce que
cela donnera et, une fois le résultat obtenu, qu'il soit bon, moins bon,
qu'il soit meilleur, eh bien, nous fixons nos normes en conséquence.
C'est quand même évolutif. Si l'industrie
manufacturière se transforme par une orientation nouvelle, il faut que
nos normes soient amendées en conséquence pour être bien en
mesure de faire savoir à nos fournisseurs éventuels le genre de
produit que nous voulons obtenir, à quel prix nous voulons l'acheter
compte tenu de la compétition, du système compétitif dans
lequel les appels d'offres sont placés.
M. LESSARD: En essayant de favoriser non pas la standardisation mais en
essayant de favoriser le développement au niveau de l'industrie des
meubles, par exemple du Québec.
M. PINARD: Je pense que le ministère de l'Industrie et du
Commerce a une responsabilité plus précise que le
ministère des Travaux publics à cet égard. Je pense qu'il
y a des fonctionnaires qui sont spécifiquement chargés de voir
à ce que nos manufacturiers du Québec aient suffisamment de
protection mais aussi suffisamment de commandes pour alimenter leur propre
entreprise.
M. LESSARD: Cela me satisfait comme réponse. Je voulais
établir qui avait la première priorité dans ce
domaine-là, ce qui a quand même des conséquences dont on a
déjà parlés.
M. RUSSELL: Pour faire suite à ce qu'a dit le ministre, à
moins qu'il y ait des changements draconiens dans ce domaine, le
ministère des Travaux publics ainsi que le ministère de
l'Industrie et du Commerce ont des normes qui sont assez larges lorsque les
manufacturiers soumissionnent. Ils peuvent soumissionner sous différents
types de meubles parce qu'ils ne font pas tous le même type de meubles.
Cela va quand même répondre aux besoins du gouvernement qui donne
une certaine flexibilité. Comme le disait le ministre, tout à
l'heure, il y a une différence. S'il y a de l'étranger qui entre,
il en est tenu compte par le service des achats.
M. PINARD: Cela va même plus loin, parce qu'au Conseil du
trésor, où je siège de nouveau, mais après y avoir
siégé plusieurs années, nous avons aussi un certain
contrôle. Nous voyons à ce que, par exemple, la plus forte partie
du produit demandé soit fabriquée au Québec. En cas de
compétition élargie, il y a même un système de
calcul qui nous permet de vérifier le pourcentage du produit
fabriqué au Québec par rapport à la partie du produit que
fabrique l'Ontario. Il y a aussi un inventaire qui est fait au ministère
de l'Industrie et du Commerce qui nous indique quelle est la capitalisation ou
quels sont les investissements faits par l'entreprise manufacturière au
Québec, quelle est la liste de paie, le nombre d'employés. Pour
être bien sûr que, si nous voulons privilégier un
manufacturier, nous le faisons en toute connaissance de cause mais sans risque
de commettre de discrimination ou d'injustice grave à l'endroit des
manufacturiers donnés.
M. LESSARD: Est-ce que, de toute façon, la première
priorité relève du ministère de l'Industrie et du
Commerce? C'est un devoir assez important. Est-ce que des subventions, que,
d'un côté, le gouvernement donne, correspondent aussi aux besoins
que le gouvernement peut avoir besoin au niveau de certains services? Je pose
une autre question sur cela, au point de vue général. On dit
qu'un service de programmation évalue les besoins d'espace des
ministères. Les besoins d'espace d'un ministère correspondaient
en 1966 à 257 pieds carrés par fonctionnaire, par exemple. En
1969, on a réduit cette norme-là à 100 pieds
carrés. Combien prévoit-on maintenant au point de vue des besoins
des ministères?
M. PINARD: Selon le système, de ce que l'on appelle maintenant,
l'aménagement paysager, M. Montpetit qui est directeur du service, a
réussi à réduire considérablement l'espace
disponible ou nécessaire pour le bon fonctionnement des services du
gouvernement. Je pense que c'est une bonne moyenne que de dire qu'il y a un
espace de 100 pieds carrés pour chaque fonctionnaire, mais dans certains
cas, nous nous sommes aperçus que cela pouvait avoir 87 pieds, quand le
système d'aménagement paysager est bien rodé et
véritablement bien mis en place, comme nous l'avons
expérimenté au service d'assurance-maladie qui est logé
dans l'édifice dont le numéro civique est 200, chemin Ste-Foy. Je
suis allé visiter cela moi-
même, parce que cela m'intéressait de voir comment
fonctionnait le système, et c'est vraiment indicatif des changements qui
doivent être apportés à cet égard au
gouvernement.
M. LESSARD: On dit de plus...
M. LATULIPPE: Sur le même sujet, M. le Président, vous avez
dit hier que le nouveau ministère qui est en voie de formation,
c'est-à-dire de reformation, avait une politique de
décentralisation administrative. Mais je remarque c'est
probablement le prolongement des politiques des années soixante
qu'on a actuellement, deux grandes villes qui reçoivent le gros de
l'attention et de la planification dans le domaine de l'espace requis, soit
Montréal et Québec. Est-ce que, dans la planification que vous
envisagez, vous envisagez quelque développement important dans la
province et où est-il?
M. PINARD: Evidemment, j'aimerais mieux que nous discutions ce
problème quand nous arriverons aux immobilisations.
M. LATULIPPE: D'accord.
M. PINARD: Si le député n'a pas d'objection, nous
pourrions peut-être réserver sa question pour tantôt, quand
nous serons arrivés à cet endroit.
M. LESSARD: Une autre question, M. le Président, sur la politique
générale. On dit aussi que l'on cherche à programmer le
budget sur une base quinquennale.
Est-ce qu'actuellement on a des études de faites pour permettre
la programmation du budget des besoins des différents ministères
sur une base quinquennale?
M. PINARD: C'est vraiment l'objectif qui est poursuivi en ce moment au
ministère de la Voirie et également au ministère des
Travaux publics. Nous avons dans la catégorie des grands projets
routiers, par exemple, des programmes quinquennaux, et des programmes de
moindre envergure, des programmes triennaux. Nous allons prolonger cette
programmation au niveau des Travaux publics aussi. Ce n'est peut-être pas
en vertu des mêmes données parce que le genre de travaux
exécutés n'étant pas de même nature. Il y a eu une
amorce dans la mise en place de cette nouvelle politique, de cette nouvelle
programmation. C'est plus marqué en ce moment à la Voirie que
ça peut l'être aux Travaux publics à cause de la nature
différente des Travaux. C'est vraiment un mouvement vers la
décentralisation au niveau des régions pour aller régler
sur place les besoins qui sont mieux qualifiés, mieux quantifiés,
si vous voulez.
M. LESSARD: Mais, actuellement au niveau des Travaux publics, n'a-t-on
pas d'étude préci- se nous permettant de prévoir d'ici
trois, quatre ou cinq ans les besoins des différents
ministères?
M. PINARD: II y a un directeur général de la planification
qui prépare ces politiques, les élabore, évidemment avec
des fonctionnaires qui sont dans des services connexes. Quand il s'agit par
exemple de l'aménagement paysager et de l'ameublement, c'est M.
Benoît Montpetit qui en est responsable. Je travaille en très
étroite collaboration avec le directeur de la planification, M. Marc
Paradis. Quand il s'agit de la construction, eh bien, c'est M. Denis Lahaie qui
est appelé à préparer les politiques, la programmation,
mais toujours dans un système de coordination bien établi entre
les services sous la direction de M. Paradis qui voit à regrouper tous
ces services pour les faire fonctionner de façon harmonieuse, efficace
et rentable.
M. RUSSELL: La réfection est faite annuellement suivant les
demandes indiquées par différents ministères, lorsqu'ils
répondent à la demande du ministère des Travaux publics.
La coutume veut que certains ministères ne soient jamais pressés
pour répondre. Ils répondent après que la planification
est faite et ils placent ainsi le ministre des Travaux publics ou ses
fonctionnaires dans une mauvaise posture pour répondre à leurs
besoins qui sont toujours d'autant plus pressants que...
M. PINARD: C'est vrai.
M. RUSSELL: ... la demande arrive d'avance.
M. PINARD: C'est un peu l'expérience que je vis moi-même,
comme c'est sans doute l'expérience qu'a vécue mon
prédécesseur, le député de Shefford.
C'est qu'il y a des ministères qui ne se pressent pas de faire
valoir leurs besoins mais qui les modifient sans cesse; c'est alors difficile
de budgétiser à l'avance et on arrive assez souvent à des
surprises désagréables, peut-être aussi à des
demandes de budget supplémentaire qui n'auraient pas été
nécessaires si on avait été en mesure de programmer plus
vite les besoins des ministères qu'il faut servir.
M. LESSARD: M. le Président, sur ce point, l'an passé, par
exemple, on dit qu'on administrerait 1,585 bâtisses, 13,200,000 pieds
carrés. Si on planifie sur une base quinquennale, est-ce que cela veut
dire qu'on sait à peu près de combien de pieds carrés on
aura besoin d'ici cinq ans, au niveau de l'ensemble du gouvernement, des
différents ministères, d'ici cinq ans? Est-ce que à ce
moment, au niveau des régions, cela veut donc dire qu'on peut
c'est là qu'entre la discussion qu'on a eue hier par exemple
décider de louer ou de construire?
Si on prévoit, au niveau de chacune des régions, que,
d'ici cinq ans, on aura besoin de tant de pieds carrés, c'est à
ce moment-là qu'on peut prendre une décision, soit de construire
dans une région donnée ou de louer dans une région
donnée.
M. LE PRESIDENT: Je pense, M. le ministre, qu'on pourrait
peut-être attendre le moment de discuter de la gestion.
M. LESSARD: M. le Président, il ne s'agit pas de gestion, il
s'agit ici de planification et je suis toujours au niveau de la direction de la
planification, dans la définition de ce qu'on entend par planification.
Dans cette définition, on dit qu'on cherche à programmer. Ce
n'est pas tout d'écrire des mots, d'autant plus qu'on n'en a pas
beaucoup là-dedans. On parle beaucoup plus de planification qu'on peut
parler de gestion et de projets de construction. On parle beaucoup plus, par
exemple, d'aménagement, de nouvel aménagement paysager, on peut
parler de ce qui existe à l'intérieur du ministère.
Probablement que si on avait une plaquette un peu plus épaisse, on
pourrait savoir exactement ce que fait le ministère à ce
sujet-là. Je suis toujours à cet article-là, pour savoir
si, véritablement, ce qui est marqué là correspond
à la réalité au niveau du ministère.
M. PINARD: Le directeur de la planification, M. Paradis, a
préparé un tableau qui indique la projection des besoins des
ministères pour les cinq prochaines années. Mais vous comprendrez
que c'est évolutif, compte tenu des modifications aux politiques
existantes, au fonctionnement traditionnel de certains services qui pourraient
éventuellement être regroupés, compte tenu aussi de la
naissance d'autres ministères qui pourraient être formés ou
de la naissance de services qui pourraient être créés de
toutes pièces selon les besoins. Je pense qu'il faut que cette
planification reste quand même assez souple et que le tableau des
projections doit rester également assez souple pour être
susceptible de modification en cours de route. Il y a une étude beaucoup
plus précise qui a été faite par M. Paradis pour la
région de Montréal où nous devons aller, par ordre de
priorité et d'urgence, satisfaire des besoins qui nous sont clairement
démontrés. Vous avez un exemple qui a été
donné la semaine dernière avec la création de Place
Desjardins.
C'est le regroupement prévu des services du ministère du
Revenu dans une seule bâtisse, alors que le ministère du Revenu,
les services du ministère du Revenu étaient
éparpillés un peu partout dans la ville de Montréal. Il
faut regrouper le personnel pour accroître son efficacité et pour
donner un meilleur service aux citoyens de cette région qui ont à
courir un peu partout à des bureaux qui sont dispersés à
travers le territoire.
M. LESSARD: M. le Président, la planifica- tion ne consiste pas
à construire lorsque les besoins sont clairement
démontrés. Elle consiste à pouvoir prévoir ces
besoins. Est-ce qu'on a établi un pourcentage d'augmentation annuelle,
par exemple, du nombre de pieds carrés dont on a besoin au niveau de
l'ensemble du gouvernement, l'ensemble des ministères du
gouvernement?
M. PINARD: Compte tenu...
M. LESSARD: Dans cinq ans? Si, par exemple, l'an dernier on a eu besoin
de treize millions de pieds carrés, on estime que dans cinq ans on aura
besoin de combien de millions de pieds carrés?
M. PINARD: A ce moment-là, c'est en fonction du taux
d'augmentation du personnel d'abord. Alors, je pense que le taux d'augmentation
prévu est de 4 p. c. à 5 p. c. annuellement. Alors, vous avez
déjà un indice qui vous permet de faire votre programmation et
votre projection pour les années à venir. Il peut y avoir
d'autres facteurs qui viennent modifier en plus ou en moins ce taux annuel
d'augmentation prévisible.
M. LESSARD: Je suis d'accord, il n'y a pas une planification qui
correspond exactement à la réalité au bout de cinq ans.
Mais, par exemple, l'on peut sûrement... Moi, je vous demande tout
simplement si c'est réel. Vous le marquez dans votre programme alors. Je
vous demande: Est-ce que cette planification se fait au niveau régional?
Est-ce qu'elle se fait au niveau global de l'ensemble des ministères? Et
sait-on, d'ici cinq ans, par exemple, de combien de pieds carrés on aura
besoin au niveau du gouvernement?
M. PINARD: Par exemple, à Rouyn-Noranda, il y a une étude
assez précise qui a été faite. Or, nous nous en allons
vers la centralisation des services gouvernementaux à Rouyn-Noranda.
Dans d'autres régions du Québec où le besoin se fait
sentir, nous sommes à préparer le programme pour en arriver assez
rapidement à une centralisation administrative.
M. RUSSELL: Comme cela s'est fait à Rimouski.
M. PINARD: Comme c'est actuellement le cas à Rimouski où
l'édifice qui regroupe tous les services est sur le point d'être
achevé. Mais il a fallu en cours de route faire des modifications et
même augmenter assez sensiblement la superficie de la bâtisse qui
avait été prévue au départ. Parce que nous avons
ajouté, en cours de route, des services qui avaient été
nouvellement créés ou qui, dans la planification faite
antérieurement, ne devaient pas aller dans la bâtisse
centralisée. Et finalement, à cause des modifications, soit dans
les normes ou pour accroître l'efficacité des services
administratifs ou des
services techniques à l'échelle régionale, on a
décidé d'agrandir la bâtisse en question pour regrouper
tous ces services sous le même toit.
M. LESSARD: L'évaluation de vos besoins...
M. PINARD: A ce moment-là, on a mis fin cependant à des
baux ou on ne les a prolongés que pour la période correspondant
au délai de construction prévu. Nous économisons, d'une
part, du côté de la location, nous mettons peut-être plus
d'argent que prévu du côté de la construction mais je pense
que tout cela est assez bien équilibré.
M. LESSARD: L'évaluation de vos besoins peut certainement aboutir
à certaines erreurs. Est-ce que vous avez un taux de correction, par
exemple, qui peut être assez important?
M. PINARD: Cela peut être...
M. LESSARD: Je parle toujours de planification...
M. PINARD: ...assez mathématique. Je pense qu'on peut discuter
assez longuement dans l'ordre théorique des choses mais c'est un peu
plus compliqué dans la pratique que ne voudrait le croire le
député de Saguenay. C'est sûr qu'il y a des taux de
correction.
M. LESSARD: Je le sais que ce n'est pas facile.
M. PINARD: Même quand on prévoit des taux de correction, il
y a toujours des éléments d'un problème qui nous sont
inconnus ou qui restent dans l'ordre des choses imprévisibles. Il faut
que toute correction soit elle-même corrigée si je peux me
permettre l'expression de façon à s'ajuster à la
réalité des besoins.
M. LESSARD: II n'est donc pas possible de prévoir cinq ans
d'avance le nombre de pieds carrés dont on aura besoin pour
l'administration?
M. PINARD: Dans l'ordre des projections, c'est plus facile, si vous
projetez sur un délai de cinq ans, mais lorsque vous avez à
réaliser dans le cadre d'une année budgétaire, ça
devient un peu moins facile. Il faut que vous soyez plus souple, plus
précis, à la fois, et plus en mesure d'exécuter rapidement
selon les besoins qui vous sont exprimés, compte tenu, cependant, de la
limite budgétaire qui vous est accordée.
M. LESSARD: Vous avez actuellement des études très
précises sur la programmation des besoins en espace au niveau du
gouvernement.
M. PINARD: J'admets que tout cela devient de plus en plus scientifique
parce qu'à la lumière des expériences vécues dans
d'autres pays, notamment aux Etats-Unis, au niveau gouvernemental, mais aussi
à la lumière des expériences vécues dans
l'entreprise privée dans les grosses compagnies comme IBM, Ford Canada
ou General Motors, nous avons de bons exemples à prendre de ce
côté. Nous nous ajustons selon les normes modernes. Je ne vois pas
pourquoi le gouvernement du Québec resterait étranger à
cette programmation et à cette façon de prévoir dans un
système de projection plus scientifique.
M.LESSARD: Pour quelle raison, si c'est aussi variable que cela,
parle-t-on d'une programmation sur une base de cinq ans? Si cela varie de cette
manière, pourquoi une programmation sur une base de cinq ans? Pourquoi
pas une programmation sur une base de trois ans?
M. PINARD: Je l'ai dit tantôt. A la Voirie, vous avez une
programmation dans le cadre des programmes quiquennaux, mais vous avez
également une programmation dans le cadre des programmes triennaux,
selon les besoins à satisfaire.
M. RUSSELL: M. le Président, il y a une chose dont il s'agit,
lorsqu'on fait de la programmation et de la planification dans l'industrie
privée ou dans l'entreprise privée, si on aime mieux, et qui
varie presque mensuellement assez souvent. On fait quand même une
programmation ou une planification sur cinq et dix ans, quitte à
l'ajuster au fur et à mesure que les besoins ou que l'économie
changent. Comment veut-on qu'un gouvernement puisse faire mieux que fait
l'entreprise privée? Actuellement, si je veux me reporter un peu en
arrière et regarder un peu l'histoire du gouvernement du Québec,
en 1966, une programmation avait été faite et une augmentation se
faisait, de 19 p. c. à peu près, annuellement. Ce n'était
pas abusif de la part des fonctionnaires et du gouvernement du temps, mais
c'étaient simplement les locaux disponibles qui étaient
utilisés pour fins de location qui ne s'ajustaient pas à
l'aménagement nécessaire et qui représentaient beaucoup
plus par employé qu'une bâtisse qui était construite pour
ces fins-là. On a tassé et c'est là que la question de
location a été lancée. Le gouvernement
précédent, avant de commencer lorsqu'il avait loué
là où était le ministère du Travail
prévoyant des bâtisses pour s'aménager avec moins d'espace
par personne, a été amené à pousser la construction
des complexes G et H et à aménager des immeubles comme la Place
Joffre, où l'on prend moins de 90 pieds par personne plutôt que
quelque 200 pieds comme il existait dans ce temps-là.
Mais faire changer le pourcentage d'augmentation de pieds annuellement
cela fait varier la programmation. Si on ajoute à ça, comme
ça s'est fait avec la Loi de l'assurance-maladie, ça fait changer
les prévisions pour cette anné-là. Il y a une augmentation
extraordinaire qui n'avait
pas été prévue il y a trois ou quatre ans. Il faut
s'ajuster à la réalité. Et c'est impossible, je pense
bien, techniquement, de faire une planification qui va s'ajuster à la
lettre et de garder ça dans un cadre ou une camisole de force, et de
dire: C'est bien dommage, mais c'est planifié pour tant de pieds par
année et même si on a besoin de 15 p. c, c'est 10 p. c. Vous allez
entrer là-dedans. Ce ne sont pas des moutons.
M. LESSARD: M. le Président, je n'ai jamais dit...
M. LE PRESIDENT: Le député de Labelle.
M. LESSARD: Je m'excuse, M. le Président. C'est qu'il s'agit de
redire certaines paroles, de faire une mise au point sur certaines paroles. Je
n'ai pas dit qu'il s'agissait de faire mieux que l'entreprise privée.
J'ai dit tout simplement qu'il était écrit à
l'intérieur d'une plaquette du ministère, qui était son
rapport, qu'on faisait de la programmation sur une période de cinq ans
et moi je veux savoir de quelle façon se fait cette
planification-là. Il est certain que, lorsqu'on parlait tout à
l'heure de l'assurance-maladie, par exemple, il est possible sur une base de
cinq ans aussi, de prévoir quelles seront les politiques du
gouvernement, quels seront les nouveaux projets qui seront mis en application
d'ici cinq ans. Justement parce que la question a été
posée hier par le député d'Olier c'est qu'en
faisant une programmation comme celle-là, ça va nous permettre de
déterminer, par exemple, dans telle région donnée, quels
seront nos besoins et si on va décider de construire ou de louer. C'est
dans ce sens-là. Il faut quand même que le gouvernement ou le
ministère concerné puisse justifier ce qui est écrit dans
un rapport qui, en fait, est extrêmement faible.
M. PINARD: Si le député de Labelle me le permet, comme
c'est mon habitude de travailler de façon bien collégiale avec
mes fonctionnaires, si vous me le permettez, je vais demander à M.
Bernard Montpetit qui s'occupe d'un secteur de la vérification qui
s'appelle l'aménagement des espaces, de répondre par des exemples
précis, mais pratiques aussi, à la question du
député et le député va s'apercevoir que c'est un
système qui est assez bien rodé au ministère des Travaux
publics.
M. LESSARD: Je suis bien d'accord.
M. PINARD: La planification de ces critères de base est surtout
en rapport avec le nombre de fonctionnaires qui existe soit au niveau
provincial ou au niveau municipal et au niveau fédéral au cours
des années passées sur une période, je crois que nous nous
basons sur la période des derniers dix ans. Nous projetons vers
l'avenir. Nous anticipons certaines orientations que le gouvernement peut
donner à ses services administratifs, soit au niveau de
décentralisation, de régionalisation.
Il est évident, pour en venir au point que vous mentionniez plus
tôt, que les facteurs de correction sont assez simples et assez faciles
à l'échelle provinciale et sur le plan quinquennal. Cela devient
beaucoup plus complexe lorsqu'il y a une poussée donnée dans une
certaine région. Cependant, à l'intérieur du plan global,
il est assez facile de le prévoir et de l'ajuster. En somme, disons
ceci: les fonctionnaires qui existent aux différents paliers
gouvernementaux, tenant compte des lois, dans les ministères qui sont
à élaborer des lois, peuvent prévoir que celles-ci seront
mises en application ou présentées au Parlement à
l'intérieur d'un an, de deux ans ou de trois ans. Lorsque nous sommes
davantage privilégiés dans la cueillette de ces
informations-là, on réussit encore là à modifier
notre planification.
M. LESSARD: Est-ce qu'il y a une coordination entre les
différents ministères pour pouvoir la faire, cette
planification?
M. PINARD: II y a une coordination totale et continuelle entre 24
personnes, c'est-à-dire des représentants des Travaux publics et
un représentant officiel par ministère et tout est
centralisé par ce représentant, par l'intermédiaire de ce
représentant officiel. On réussit à établir de
très bons contacts et d'avoir un accès privilégié
à certaines informations qui nous permettent d'avoir une programmation,
une planification beaucoup plus précise.
M. LAFONTAINE: M. le Président, je crois bien que tous les
employés du ministère des Travaux publics qui étaient
là auparavant, qui connaissent les Travaux publics, ont certainement
à coeur de faire aboutir une politique de planification. Evidemment, en
priorité, l'élaboration d'une programmation pour la construction
ou la location d'édifices publics dans tout le Québec. Le
ministre disait tout à l'heure, comme aussi l'ancien ministre, que la
tâche est peut-être compliquée du fait que certains
ministères ne répondent pas immédiatement aux lettres que
le ministre des Travaux publics peut envoyer pour tenter d'établir une
planification, une programmation en fonction de la planification.
Mais dans le cas idéal où tous les ministères
répondraient au ministère des Travaux publics, malgré la
compétence que je ne mets pas en doute de tous les fonctionnaires qui y
travaillent, comme M. Montpetit et bien d'autres, d'une façon
continuelle et quotidienne, il sera toujours difficile pour le ministre de la
Voirie ou le ministre des Travaux publics ou quelque ministre que ce soit
d'élaborer dans le Québec avec les structures gouvernementales
que nous connaissons et le ministère des Finances, une programmation ou
établir un plan triennal ou un plan quinquennal pour arriver à
ses fins.
Parce que nous savons fort bien que, lors de l'élaboration des
budgets de chacun des ministères, il est attribué à chacun
des ministè-
res, en fonction des revenus que le gouvernement reçoit, une
enveloppe globale du ministère, et qu'à ce moment le ministre,
quelle que soit sa bonne foi, quelle que soit la compétence de ses
fonctionnaires, il doit agir en conformité avec cette enveloppe
budgétaire qui lui est confiée et à ce moment ajuster sa
politique de planification triennale ou quinquennale suivant l'enveloppe qu'on
lui remet.
Ce n'est pas non plus un blâme à l'endroit des membres qui
font partie du comité des budgets du ministère des Finances. Je
regarde M. Bélanger, je ne sais pas s'il en fait partie aujourd'hui ou
s'il en a fait partie dans le passé mais le problème demeure
entier. Quelle que soit la bonne foi du ministre en cause, la compétence
de ses fonctionnaires, il sera toujours difficile pour quelque ministre qui
passera au ministère des Travaux publics d'établir parce
que sa tâche est compliquée et qu'il fait affaires avec tous les
ministères non seulement des priorités, mais aussi des
priorités dans les limites de l'enveloppe qui lui est
confiée.
C'est une chicane qui dure depuis longtemps au Québec. Je dirais
que la chicane existe depuis qu'on a formé le Conseil de la
trésorerie et les fameux comités de budget. Auparavant la chicane
était moins forte. C'est aussi une chicane qui existe à
l'extérieur du Québec. Nous n'avons qu'à nous reporter au
système français où il y a toujours une prise de bec entre
le ministre français de l'Economie le ministre des Finances
et le ministre français de l'Equipement.
Je ne pense pas me tromper en affirmant qu'à un moment, dans
l'élaboration du plan quinquennal français le ministre puisse
dire: Cela prend cela. Et le ministre des Finances de répondre: On ne te
le donne pas parce que nous n'avons pas l'argent voulu. Et à un moment
donné, le plan vient à être déformé,
lorsqu'il y a intrusion d'un autre ministre qui change la priorité du
ministre de l'Equipement.
Je pense bien que le ministre des Travaux publics du Québec n'est
pas fait autrement. Nous le remercions de ses pieuses intentions, comme nous
remercions aussi l'ancien ministre qui avait peut-être de pieuses
intentions en tentant d'établir sur une base triennale ou quinquennale
une planification et une programmation. Je souhaite bonne chance au ministre
s'il peut réussir. Mais je pense que son premier ennemi est justement le
comité des budgets du ministère des Finances.
S'il peut être capable de traverser le comité des budgets
du ministère des Finances, il aura fait un gros pas. Et je pense bien
qu'il est assez fort pour résister aux pressions, peut-être indues
de certains de ses collègues qui lui diront: Cette année, tu
ferais mieux de bâtir ce centre administratif dans mon comté
plutôt que dans le comté voisin, qui est un comté
péquiste, unioniste ou créditiste.
M. PINARD: Je comprends le sens des remarques. ..
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce que je pourrais faire juste
une suggestion?
M. PINARD: Oui, allez-y.
M. RUSSELL: Est-ce que nous ne pourrions pas nommer une même
personne qui soit à la fois ministre de l'Equipement et ministre des
Finances? Cela réglerait tout le problème.
M. LAFONTAINE: En Ontario, on a nommé l'ancien ministre de la
Voirie ministre des Finances, et lorsque j'ai passé à Toronto, on
m'a dit que cela marchait très, très bien. Une recommandation que
nous pourrions peut-être faire...
M. PINARD: ...maintenant...
M. LAFONTAINE: ...à M. Bourassa de nommer M. Pinard ministre des
Finances. Il comprendrait très bien les Travaux publics et la
Voirie.
M. PINARD: Depuis qu'il y a un nouveau chef en Ontario, c'est
changé. Le nouveau chef du gouvernement conservateur, M. McNaugh-ton,
qui était autrefois au ministère de la Voirie et qui a
été promu ou muté au service des Finances, est revenu
à la Voirie. M. George Young qui était ministre de la Voirie, je
ne sais pas où il est allé...
M. LAFONTAINE: II est maintenant député. C'est
peut-être le sort qui attend le ministre actuel.
M. PINARD: Je ne sais pas ce qui m'attend, mais je garde l'espoir de
pouvoir arriver à former le ministère de l'Equipement. Je pense
que les remarques du député de Labelle sont pertinentes, sauf
qu'il faut précisément éviter de tomber dans la
planification à la française. Non pas que cela ne soit pas un bon
exemple, mais c'est tout de même un état unitaire. Il y a une
différence assez marquante...
M. LAFONTAINE: Oui, mais l'état unitaire s'occupe des
problèmes. Disons qu'ici nous n'avons pas un état unitaire.
M. PINARD: II travaille à l'échelle d'un pays...
M. LAFONTAINE: Nous ne demanderions pas...
M. PINARD: Ils ont des traditions, beaucoup plus que nous...
M. LAFONTAINE: On ne demandera pas au ministre de s'occuper de
l'aviation civile comme le ministre de l'Equipement s'en occupe en France. On
peut lui demander de s'occuper de la construction des hôpitaux et des
écoles. Dans le fond...
M. PINARD: Si le député me le permet, j'aimerais
finir.
M. LAFONTAINE: Vous revenez toujours au système
fédératif unitaire. Il n'y a aucune différence, un facteur
qui...
M. PINARD: Un facteur qui peut être bien déterminant dans
l'élaboration des politiques, dans la planification et dans la
programmation des besoins ce sera d'imputer à chacun des
ministères qui exprimera des besoins, la dépense. A ce
moment-là, le ministère répondra probablement beaucoup
plus vite à nos demandes d'information, lorsque M. Montpetit se
présentera dans un ministère pour recueillir des informations,
sachant d'avance qu'éventuellement la dépense sera imputable au
budget du ministère en question. A ce moment-là aussi certains
ministères se montreront peut-être plus raisonnables dans leurs
demandes qu'il ne le sont actuellement. Ils feront peut-être aussi plus
d'efforts pour bien planifier leurs besoins et ils feront peut-être un
effort plus considérable pour établir une projection plus rigide
de leurs besoins de façon à mieux coller à la
programmation et à la projection qui aura été faite au
ministère des Travaux publics.
Je pense que ce sera à la fois un frein modérateur et par
ailleurs, un encouragement à avoir une meilleure coordination et plus
d'efficacité dans la planification en général et dans la
programmation des besoins, pour que notre ministère des Travaux publics
qui sera un ministère de service et de soutien, comme le
préfère le député de Saguenay, puisse tout
exécuter rapidement et efficacement selon les besoins exprimés
par les ministères.
M. LAFONTAINE: M. le Président, si le ministre des Travaux
publics me le permet, il y a des précédents déjà
posés au sein du gouvernement relativement à la construction
d'édifices publics. Vous avez par exemple le ministère de la
Justice. L'édifice de la police provinciale a été
entièrement bâti par les Travaux publics. Le nouveau palais de
justice à Montréal a été entièrement
construit par le ministère des Travaux publics. Il y a aussi
précédent au ministère de la Santé: des
hôpitaux psychiatriques. Aujourd'hui si on en bâtissait d'autres...
De toute façon, les réparations sont du ressort du
ministère. Cela commence un peu... Je pense que le ministre peut
peut-être se servir de ces précédents. Je pense que c'est
le bon sens même qui le veut: ça doit marcher de cette
façon-là. Je comprends mal qu'à un moment donné la
province paie à 100 p. c. la construction des hôpitaux et à
95 p. c, avec les autres subventions, c'est certainement 100 p. c, la
construction de toutes les écoles dans le Québec. Aujourd'hui, le
gouvernement paie 60 p. c. ou quelque chose du genre des dépenses
éducation-nelles dans le Québec, avec toute la kyrielle de
subventions spéciales, l'équilibre budgétaire des
dépenses admissibles. Je pense bien que le ministre pourrait se servir
des précédents faits par le ministère de la Justice et
partiellement par le ministère de la Santé pour tenter de ramener
cela au ministère des Travaux publics. A ce moment-là, le
ministre pourrait commencer à restructurer son ministère, en
fonction d'un véritable ministère de l'Equipement.
Je pense que le premier but du ministre à l'heure actuelle serait
de faire du ministère de la Voirie un véritable ministère
de planification des transports et de construction des ponts et
chaussées et de faire du ministère des Travaux publics actuel un
véritable ministère des édifices publics. C'est seulement
à ce moment que le ministre actuel pourra parler d'un ministère
ou la création éventuelle d'un ministère de l'Equipement.
Je viens d'entendre mon collègue, le député de Saguenay,
qui dit: A ce moment-là on appuierait le ministre. Toute tentative faite
auparavant, même de bonne foi, par le ministre, ce sont des efforts qui
vont donner plus ou moins de résultats.
M. PINARD: J'ai toujours déclaré d'ailleurs le
premier ministre l'a fait en première lecture lors du dépôt
du projet de loi 22 visant à créer le ministère de
l'Equipement que c'était une première étape, que
d'autres étapes devront être franchies plus ou moins rapidement.
Le bill est encore en suspens parce que nous avons voulu permettre aux
députés d'exprimer leur opinion, de faire des suggestions. Il
n'est pas impossible que le gouvernement apporte des amendements à son
propre projet de loi compte tenu des possibilités de le faire dans une
année ou dans le cadre d'une enveloppe budgétaire donnée.
Je crois que c'est logique de croire qu'il pourrait être possible un
jour, pour le ministère des Travaux publics, de regrouper au sein de ses
services techniques de planification, de construction et d'entretien, la
construction des écoles comme la construction des hôpitaux.
D'ailleurs, ce sont des discussions que j'ai eues avec les ministres titulaires
de ces deux ministères, M. Castonguay, d'une part, et M. Saint-Pierre,
d'autre part. Mais ce serait peut-être dangereux de vouloir aller trop
vite. Il pourrait peut-être arriver un phénomène de rejet,
si nous n'avons pas préalablement préparé les structures
pour recevoir tout à coup un bloc de besoins, alors qu'il y a quand
même d'autres problèmes à régler dans
l'interrègne, si vous voulez. Je crois que ces discussions sont quand
même faites sérieusement, que le comité de la Fonction
publique ou plutôt le comité de la réforme administrative
siège précisément là-dessus. Les fonctionnaires
préparent des travaux et vont les soumettre à ce comité.
Il y a une négociation qui se fait en ce moment et j'attends les
suggestions. Il ne faudrait pas quand même chercher à brusquer le
gouvernement dans cet effort de regroupement des services pour avoir à
se vanter d'une façon ou d'une autre d'avoir créé un
véritable ministère
de l'Equipement, si nous n'avons pas pris toutes les précautions
nécessaires pour nous assurer qu'il soit capable d'avaler tout cela dans
un délai donné. Je veux bien travailler, je veux bien être
efficace, mais je veux d'abord avoir l'assurance de pouvoir bien servir les
ministères clients.
M. LAFONTAINE: M. le Président, ce que je voulais dire tout
simplement au ministre, c'est de résister à la tentation facile
de se gargariser de termes. Je pense qu'il y avait un problème qui
était sur la table depuis 35 ans. C'était simplement de faire
passer la juridiction de la construction des ponts, l'entretien des ponts, du
ministère des Travaux publics au ministère de la Voirie. Et tout
ceux qu'on entendait parler disaient: C'est un problème des plus
contentieux. Je me souviens d'avoir rencontré certains légistes
du gouvernement qui disaient: C'est difficile de toucher à cela. Or, je
me souviens et le ministre actuel va s'en souvenir que cette
loi-là a été adoptée en Chambre, je pense, dans une
minute et 20 secondes. Cela a été adopté sur toute la
ligne. C'était loin d'être contentieux. J'ai résisté
à ce moment-là à la tentation facile que m'offraient le
chef de l'Opposition d'alors, M. Lesage, et le ministre des Travaux publics
actuel, M. Pinard, en faisant une proposition pour changer le titre de la loi
en disant: On va appeler cela le ministère des Ponts et
Chaussées. Non, cela s'appelle le ministère de la Voirie.
Pourquoi tentions-nous de faire du ministère de la Voirie un
véritable ministère de Ponts et Chaussées mais aussi en
gardant en vue le fait d'amener la politique globale des transports au sein du
ministère de la Voirie? Nous avons résisté à la
tentation de changer un titre pour avoir un éditorial de journaux le
lendemain, ce qui aurait été bien facile. Aujourd'hui, le
ministre actuel se serait "jambetté" lui-même, parce qu'il
n'aurait au ministère de la Voirie qu'un ministère de Ponts et
Chaussées, qui serait simplement un ministère de la mise en
application d'une politique peut-être élaborée ailleurs
qu'à son ministère. Aujourd'hui, on parle de planification
routière on est peut-être un peu en dehors du sujet, M. le
Président, mais c'est à cause du ministère de
l'Equipement.
M. LE PRESIDENT: On s'en va en dehors du sujet.
M. LAFONTAINE: J'aperçois le pourvoyeur des Travaux publics, mais
qui est payé par le ministère de la Voirie. J'aperçois le
ministre des Travaux publics, mais qui est payé par le ministère
de la Voirie. J'aperçois le sous-ministre des Travaux publics, mais qui
est payé par le ministère de la Voirie. Et j'en vois un qui est
payé par le ministère des Finances.
M. LE PRESIDENT: Je demande de revenir à l'étude des
crédits.
M. LAFONTAINE: J'appelle cela résister à la tentation d'un
titre flamboyant. Mais je pense bien qu'hier j'ai saisi le ministre des Travaux
publics lorsqu'il a dit que peut-être le titre de ministre de
l'Equipement est à l'heure actuelle, dans l'état actuel des
choses, un titre peut-être un peu pompeux. Je pense que pour garder
l'incitation à tout le groupe qui l'entoure, le ministre devrait faire
un amendement à sa loi ce n'est pas dans le cadre de la loi, mais
tout de même ramener cela à un ministère joignant le
ministère de la Voirie et le ministère des Travaux publics. Et
cela va inciter tout le monde à travailler pour en faire un
véritable ministère de l'Equipement, peut-être à
brève échéance, dans un an ou dans deux ans.
M. LESSARD: A ce sujet, on pourrait réfléchir sur ce qui
se fait en Ontario, par exemple.
M. PINARD: Il faudrait justement lire le texte anglais et le texte
français aussi du discours du Trône. Nous nous proposons d'aller
en mission technique en Ontario pour voir de quelle façon va fonctionner
ce nouveau ministère qui regroupe le ministère des Transports, le
ministère des Communications et d'autres services gouvernementaux. Nous
espérons qu'en Ontario, tout comme cela a déjà
été le cas au Québec, on ne prépare pas des
discours du Trône seulement pour avoir la manchette à l'avant
veille des élections, qu'il y ait réellement quelque chose de
réaliste là-dedans.
Alors, nous allons le vérifier sur place et je vous en redonnerai
des nouvelles. On peut avoir de bonnes surprises, on ne sait jamais.
M. LESSARD: J'espère que vous nous transmettrez ce que vous aurez
appris.
M. LAFONTAINE: Le ministre des Travaux publics est allé à
Ottawa la semaine passée, est-ce qu'il a de bonnes nouvelles à
nous annoncer? Est-ce qu'ils ont baissé le taux d'intérêt
sur la Transcanadienne?
M. LE PRESIDENT: Alors, on passe à l'article 2, sous-article 1,
oui?
M. LESSARD: Après avoir défini tout le travail de la
planification. Simplement une remarque. Je trouve quand même que le
nombre de 13 fonctionnaires pour planifier, c'est passablement peu par rapport
à l'ensemble des fonctionnaires qui travaillent, soit 454 ou 460, qui
travaillent au niveau des Travaux publics et aussi par rapport au budget. C'est
pour ça que je m'informais tout à l'heure de la planification et
ça peut aussi nous amener à voir que la planification devient
très difficile si on n'a pas un véritable service de
planification.
M. LAFONTAINE: M. le Président, je pense que là-dessus je
peux répondre. Cela revient à ce que M. Bélanger disait
cet après-midi à M.
Châtelain. C'est que la planification n'est pas
nécessairement la direction de la planification, mais on la retrouve
à l'article 7; c'est la remarque que je faisais au député
d'Olier. Si le sous-ministre des Travaux publics avait été ici
cet après-midi, il aurait compris.
M. RUSSELL: Le sous-ministre de la Voirie.
M. PINARD: Je pense que cela a été suffisamment
expliqué cet après-midi par MM. Bélanger et
Châtelain.
M. LAFONTAINE: C'est parce que nous retrouvons un planificateur à
un autre...
M. PINARD: Nous devons répéter les remarques
préliminaires que nous avons faites et les précisions qui ont
été données par ces deux fonctionnaires.
M. LAFONTAINE: Si je comprends bien, le ministre a infirmé ou
confirmé. E n'y a pas d'architectes payés à même
l'article 2, sous-article 1; pas d'architectes, pas d'ingénieurs, pas
d'arpenteurs-géomètres, pas d'avocats.
M. PINARD: Non, parce qu'on l'a dit cet après-midi, le paiement
des honoraires des architectes et des ingénieurs se retrouve au poste
"'Immobilisation". Dans le cas des constructions...
M. LAFONTAINE: Dans les prochaines estimations budgétaires que le
ministre va présenter, les dépenses des architectes et des
ingénieurs etc., de tous les gens qui s'occupent de la construction de
complexes immobiliers, est-ce que ces dépenses vont apparaître
à l'article 2, sous-article 1, ou vont-elles continuer à
apparaf-tre au sous-article 7?
M. PINARD: Au sous-article 7.
M. LAFONTAINE: Continuellement.
M. PINARD: Enfin, selon la méthode choisie.
M. LAFONTAINE: J'ai cru comprendre cet après-midi que
c'était parce que le système n'était pas encore à
point, qu'on avait décidé cette année de laisser ça
au sous-article 7, mais que, dans un avenir assez rapproché,
peut-être l'an prochain qu'on...
M. PINARD: Dans le système prévu, il est presque certain
que c'est le sous-article 7 qui y pourvoira mais il est cependant possible
d'indiquer des sous-natures à ce sous-article pour mieux expliquer le
fonctionnement du sous-article 4. Quand j'ai dit 7, c'était 4. Je fais
une correction tout de suite.
Alors, avec le temps, il y aura amélioration.
M. LAFONTAINE: Cela demeurera à 4 continuellement, cela ne
reviendra pas à 2.
M. PINARD: Oui. C'est ça.
M. LAFONTAINE: Alors, est-ce que le ministre ne trouve pas que le titre
même de l'article 2 est un peu pompeux: Direction de la planification? Et
que c'est de nature, pour les gens qui ne sont pas informés comme nous
le sommes aujourd'hui par le ministère des Finances et par le ministre
et le sous-ministre aussi, qui apporte, ce soir, une contribution très
valable à son ministre, vous ne trouvez pas que: Direction de
planification n'est pas un titre un peu pompeux? Et qu'il y aurait lieu de le
changer?
M. LE PRESIDENT: Alors, est-ce que l'article 2, sous-article 1, est
adopté?
M. LAFONTAINE: Est-ce que je pourrais faire une suggestion? Ce ne serait
pas, plutôt, une planification administrative? Une planification, je ne
peux pas dire financière, parce qu'on m'a dit que ce n'était pas
cela, cet après-midi, une planification administrative peut-être,
parce que M. Michaud nous donnait les professionnels qui sont payés
à même cet article. Quels sont-ils?
M. PINARD: C'est à la fois une direction de la planification
administrative et technique, mais cela ne déborde pas
nécessairement.
M. LAFONTAINE: Quelle est la partie qui est technique?
M. PINARD: Oui, c'est ce que je dis. Cela ne déborde pas
nécessairement dans le domaine de la construction. Comprenez-vous?
M. LAFONTAINE : Oui, mais chez les professionnels qui étaient
payés, il me semble que M. Michaud en a donné une liste cet
après-midi, il n'y a pas d'ingénieurs, pas d'architectes, il n'y
a pas d'arpenteurs, je pense qu'il y a des évaluateurs. A ce
moment-là, c'est de l'administration plus que de la construction. Alors
l'article 2, sous-article 1, qu'est-ce que ce serait?
M. PINARD: Poste 1, article 2? On n'a pas d'honoraires.
M. LE PRESIDENT: Poste 1, article 2, sous-article 1.
M. PINARD: Poste 1, article 2, sous-article 1, ce sont les salaires de
fonctionnaires.
M. LAFONTAINE: Alors pour la direction de la planification, c'est
faible...
M. PINARD: Pour 13 fonctionnaires.
M. LAFONTAINE: Cela veut dire que ça peut donner une mauvaise
interprétation à quelqu'un qui regarderait assez
rapidement...
M. PINARD: Oui, il faut savoir exactement la nature des fonctions des
treize personnes dont le nombre est indiqué ici à l'article 2,
sous-article 1. Alors, par la définition de la fonction de ces
personnes, nous pouvons vérifier si véritablement le titre
donné à l'article 2, Direction de la planification, colle
à la réalité du travail exécuté.
M. LAFONTAINE: Est-ce que le ministre peut me donner les fonctions?
M. PINARD: M. Montpetit est à l'aménagement.
M. LAFONTAINE: En voilà un qui fait de la planification et qui
n'est pas à cet article de la planification administrative.
M. PINARD: Le directeur de la planification est M. Marc Paradis et douze
personnes travaillent à son service. Il fait véritablement de la
planification.
M. LAFONTAINE: La planification de quoi exactement?
M. PINARD: A moyen terme, à long terme, cette planification a une
vocation administrative, une vocation technique; elle est mixte, mais M.
Paradis ne s'occupe pas nécessairement, par exemple, de la
construction.
M. LAFONTAINE : Que planifie M. Paradis? M. PINARD: II planifie des
besoins.
M. LAFONTAINE: Bien non, il se sert de besoins pour planifier. Il ne
peut pas planifier des besoins.
M. PINARD: Bien oui, je comprends. Il fait la planification à
moyen terme, à long terme.
M. LAFONTAINE: De quoi?
M. PINARD: II prend les données qui viennent d'autres services,
il fait les travaux de synthèse et il a à ce moment juridiction
sur différents services.
M. LAFONTAINE: Autrement dit, c'est lui qui corrige les renseignements
qui viennent de tous les ministères quant aux besoins des locaux du
gouvernement. A ce moment, ce n'est pas de la planification.
M. PINARD: Bien, c'est toujours de la planification.
M. LAFONTAINE: J'appellerais cela une di- rection de la recherche:
rechercher ce dont le gouvernement a besoin...
UNE VOIX: Compilation de données.
M. LAFONTAINE: Compilation de données.
M. LESSARD: M. Paradis, la direction de la planification, ce n'est pas
la direction de la planification qui...
M. PINARD: Si vous permettez, je vais céder la parole à M.
Montpetit, qui est habitué de travailler avec M. Paradis; il sait fort
bien le travail que fait M. Paradis, il va vous l'expliquer en mon nom.
Si vous permettez, pour débuter, il a été
mentionné tantôt que, dans le rapport annuel du ministère
des Travaux publics, il était bien indiqué que la direction
générale de la planification s'occupe du moyen terme et du long
terme. Cela peut répondre un peu... Tantôt, lorsqu'on a dit que je
m'occupais moi aussi de planification, je joue dans le secteur du court terme
et on joue, disons, ensemble dans tout l'élément, dans toute la
gamme de la planification. La planification, partant des besoins
déjà identifiés de l'inventaire qui peut exister, partant
des besoins qui nous sont présentés par les ministères
clients, soit d'une forme très précise, ou tout de même,
peut-être d'une forme parfois seulement embryonnaire, la planification,
dis-je réussit à projeter dans le futeur les besoins ou enfin les
solutions aux besoins. Elle projette en termes d'espace, disons, pour le futur,
elle projette en termes de location, elle va projeter en termes de
qualité de ce qui va être fourni. Elle va projeter en termes des
caractéristiques afin de faire l'inventaire de ce qui va exister et
possiblement des regroupements de services gouvernementaux qui ont des missions
analogues. Elle fait une planification pour permettre l'expansion de l'un
contre une diminution d'un autre, si on veut prendre comme exemple le
côté du travail dans un secteur.
Un bureau du ministère du Travail et de la Main-d'Oeuvre,
lorsqu'il y a plein emploi dans une région donnée, peut avoir
beaucoup de fonctions, peut être très occupé et dans un
autre secteur, le bureau de Bien-Etre, lui, non.
On va les regrouper ensemble et la poussée expansionniste d'un va
aller avec la diminution d'un autre. C'est un plan d'ensemble que !a direction
générale de la planification réussit, avec les
éléments qui lui proviennent de tous les ministères,
à projeter vers l'avenir les orientations que le ministère des
Travaux publics devrait donner à ses investissements ou à ses
utilisations d'espaces.
M. LAFONTAINE: Est-ce que le ministre ne serait pas plutôt
d'accord à ce moment-là, après les explications
données par le fonctionnaire, pour que ce titre de chapitre s'appelle
"données prospectives", parce que c'est de la prospective.
On tente de projeter dans le futur des besoins que l'on connaît
à l'heure actuelle, soit pour étendre un service ou effectuer la
diminution d'un autre service. Ce serait peut-être plus juste pour la
planification que données prospectives.
M. PINARD : II ne faudrait pas tomber dans des problèmes de
sémantique, non plus.
M. LAFONTAINE : Non, ce n'est pas de la sémantique, M. le
Président, c'est parce que, je ne vous cache pas...
M. PINARD: Je pense que ce qui est important de retenir, c'est la
fonction véritable exercée par un fonctionnaire par rapport
à d'autres activités exercées par d'autres.
M. LAFONTAINE: Disons que pour ceux qui font des études...
M. PINARD: Les têtes de chapitre peuvent être importantes
pour identifier la diversité des services...
M. LAFONTAINE: Je n'en ferai pas, M. le Président...
M. PINARD: ... et le fonctionnement des services.
M. LAFONTAINE: ... une proposition à la commission cette
année, mais je demanderais au ministre, pour les années futures,
l'année prochaine, s'il garde la même division au budget,
d'appeler cela "données prospectives" pour une raison bien simple. Tous
ceux qui font des recherches comparatives avec les données d'un
gouvernement relativement aux données d'un autre gouvernement
gouvernement de l'Ontario ou gouvernement du Québec n'ont
certainement pas assisté aux délibérations et aux
discussions que nous avons eues hier, avant-hier et aujourd'hui. Lorsqu'ils
vont ouvrir le livre des estimations budgétaires, ils vont voir
"Direction de la planification" et ils vont garder l'impression qu'il y a
seulement treize personnes qui planifient au ministère des Travaux
publics pour une somme de $185,900.
M. LESSARD: M. le Président, si je comprends bien,
essentiellement, la direction de la planification moi, le terme comme
tel la "prospective" devient de la planification c'est le centre
directeur de planification. Ce n'est pas lui qui va aller construire, par
exemple, tel édifice. Ce n'est pas lui qui va aller aménager tel
édifice. Mais c'est lui qui va prévoir qu'on va avoir besoin de
tel édifice dans telle région donnée. C'est de la
planification...
M. PINARD: Et en quelle année.
M. LESSARD: Et en quelle année. C'est de la planification
générale au niveau du ministère, alors que la construction
comme telle devient de l'application de ce qui est décidé au
niveau de la planification. Je suis bien d'accord quant au terme pour autant
que j'ai les explications nécessaires.
M. PINARD: Je félicite le député de Saguenay pour
sa clarté.
M. LE PRESIDENT: Article 2, sous-article 1, adopté. Sous-article
2: Frais de déplacement, adopté.
Frais de déplacement
M. RUSSELL: Quel montant a été dépensé l'an
dernier, $5,000?
M. PINARD: $4,300.
M. LAFONTAINE: Ce ne sont pas de grands voyages pour treize
personnes.
M. RUSSELL: Ce ne sont pas des voyageurs. M. PINARD : Ce n'est pas
scandaleux.
M. LAFONTAINE: Non. Ils doivent s'en remettre à la sous-nature
4.5: Billets d'autobus et courses en ville.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 2, adopté. Sous-article 4,
adopté.
M. LESSARD: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 7, mobilier, équipement de bureau
et d'informatique.
Adopté. Poste budgétaire 1, article 3: Direction de
l'organisation et méthode.
Direction de l'organisation et méthode
M. LESSARD: M. le Président, à ce niveau, une question. On
parle de manuel de régie. Est-ce que ce manuel existe? Est-ce que chacun
des fonctionnaires l'a en sa possession? A la page 9, paragraphe 4, on dit: "Un
service général, organisation et méthode, conseille le
ministre et le sous-ministre sur la procédure administrative et met
constamment au point, selon l'évolution du ministère, un manuel
de régie qui précise les normes et procédures"
alors, quelles normes et procédures? ... "et définit les
fonctions, tâches et responsabilités en vue d'harmoniser le
fonctionnement du ministère conformément à l'orientation
indiquée par le ministre et ses collaborateurs immédiats". Cela
veut donc dire que ça devient aussi un peu de la planification dans le
sens que le ministre doit déterminer un certain nombre d'objectifs qui
devront être réalisés par un ensemble de fonctionnaires et
ceux-ci doivent connaître exactement quel est leur rôle à
l'intérieur de leur ministère. Est-ce que ce manuel existe?
M. PINARD: II y a une modification qui est survenue depuis la
publication du rapport annuel des Travaux publics pour l'exercice financier
69/70. Si vous le permettez, je vais demander au sous-ministre titulaire, M.
Claude Rouleau, de répondre en mon nom et de vous expliquer les
modifications qui sont survenues en cours de route entre les deux exercices
budgétaires.
En vue du futur ministère de l'Equipement évidemment,
nous, au point de vue administratif, nous nous sommes organisés quelque
peu. Il y a eu un sous-ministre adjoint qui a été nommé
à l'administration et il va y avoir une direction générale
qui va s'appeler je vais sortir mon papier...
M. LAFONTAINE: M. le Président, on revient toujours au
ministère de l'Equipement. Est-ce qu'il y aurait possibilité
d'avoir, au moins, l'organigramme du ministère de l'Equipement? Nous
l'avons demandé en Chambre. Nous ne l'avons pas eu. Le ministre nous a
dit qu'il n'était pas prêt. J'entends le sous-ministre parler du
ministère de l'Equipement et il est en train de répondre en
fonction du ministère de l'Equipement qui n'existe pas encore. Si le
sous-ministre désire répondre en fonction du futur ministre du
ministère de l'Equipement qui a nommé un sous-ministre
responsable de l'administration du ministère de l'Equipement, le
ministère des Travaux publics ou le ministère de la Voirie
devrait certainement avoir en sa possession un organigramme de telle sorte que
nous puissions suivre.
M. PINARD: J'ai dit hier qu'il existait un organigramme pilote qui
n'était pas définitif.
M. LAFONTAINE: Est-ce qu'on peut l'avoir?
M. PINARD: J'ai dit qu'il n'était pas fixé dans ses cadres
ni dans ses limites, qu'il était en processus évolutif, mais il
fallait quand même partir avec une structure donnée qui est
susceptible...
M. LESSARD: Les fonctionnaires sont inquiets!
M. PINARD: ... d'être modifiée. Je pense que j'ai dit la
vérité...
M. LAFONTAINE: C'est normal que vous ayez un instrument de travail.
M. PINARD: Je n'ai pas de surprise pour personne. Je me mets même
peut-être un peu au blanc en l'affirmant. Je sais bien que cela cause des
inquiétudes non seulement aux fonctionnaires, mais aussi au ministre
parce qu'on ne peut pas rester constamment dans l'équilibre instable, il
va quand même falloir les fixer nos structures une fois pour toutes. A
l'intérieur d'un ministère qui s'appellerait le ministère
de l'Equipement, mais qui est, pour le moment, une restructuration ou un
regroupement de deux ministères, soit celui des Travaux publics et celui
de la Voirie. C'est une période difficile. Je l'admets. Il faut vivre
pour un certain temps avec ce genre de situation. Il faut bien comprendre que
je ne pouvais pas présenter avant que la loi ne soit adoptée un
budget unifié. J'ai préféré qu'il y ait dans le
cahier des estimations budgétaires un budget séparément
pour le ministère des Travaux publics et un budget pour le
ministère de la Voirie.
Ce que le sous-ministre titulaire tente d'expliquer en ce moment c'est
de quelle façon la structure est en train d'être organisée
même si elle ne l'est pas dans des cadres définitifs.
L'organigramme que j'ai en main présentement, j'aimais mieux ne pas le
déposer parce qu'il va peut-être, une fois déposé,
avoir pour effet d'être gelé, ayant titre de statut officiel,
alors que dans quelques semaines, tout au plus dans quelques mois, il aura
été modifié peut-être considérablement et
qu'il n'aura plus sa raison d'être.
M. LAFONTAINE: M. le Président, si le ministre intitulait son
organigramme: "Organigramme temporaire ou organigramme de transition," je pense
que tout le monde comprendrait et cela nous aiderait à comprendre.
M. PINARD: C'est ce que je viens de dire. J'ai dit que l'organigramme
que nous avons en main était dans un processus d'évolution...
M. LAFONTAINE: D'accord!
M. PINARD: ... susceptible d'être modifié. C'est
intitulé: "Ministère de l'Equipement, structures
générales proposées." Il y a le ministre et sur une ligne
horizontale, il y a une boite ou le cadre qui prévoit le poste d'adjoint
parlementaire, qui est M. Raymond Mailloux, député de Charlevoix.
Il y a également une boite qui regroupe le service du cabinet du
ministre. Dans la ligne verticale, vous avez une boite qui regroupe le
sous-ministre et les fonctionnaires attachés à son cabinet. Dans
la ligne horizontale, vous avez le cabinet du sous-ministre, la direction du
personnel, le service de la gestion financière.
A l'autre bout de la ligne horizontale, vous avez dans une boîte
séparée le service juridique, de la comptabilité, de
l'information. Si je continue dans la ligne verticale, il y a une
subdivision...
M. LAFONTAINE: Verticale en dessous du sous-ministre?
M. PINARD: En dessous de la boîte qui groupe les services du
sous-ministre, vous avez le secteur des travaux. Si vous allez à l'autre
bout, c'est-à-dire aux deux bouts de la ligne
horizontale, vous avez un secteur du génie et, à l'autre
bout, vous avez le secteur de l'administration. Si je continue dans la ligne
horizontale, mais sous la structure intitulée: "Secteur des travaux",
vous retrouverez le service de la construction des routes...
M. LAFONTAINE: Qui dépend de l'ingénieur en chef?
M. PINARD: ...qui dépend du sous-ministre, M. René
Blais.
M. LAFONTAINE: Non, non, mais vous avez mentionné le génie
tout à l'heure, le casier du génie.
M. PINARD: M. Jacques Charland...
M. LAFONTAINE: Ah! ce serait un sous-ministre qui...
M. PINARD: ...qui est en charge du secteur du génie, alors que M.
René Blais, sous-ministre adjoint, est en charge de la construction des
routes et du secteur des travaux. Vous avez une boite à
côté qui est intitulée: "Entretien des routes"; ça
relève du sous-ministre adjoint, M. Benoît Deshaies. Je me
corrige. L'entretien de la construction relève de l'autorité du
sous-ministre adjoint, M. René Blais, alors que le secteur de
l'administration relève de l'autorité du sous-ministre adjoint,
M. Benoît Deshaies. Dans la construction des immeubles, l'entretien des
immeubles relève de l'autorité de M. René Blais,
sous-ministre adjoint. Je continue dans la ligne verticale, et vous retrouvez
sous la boîte intitulée: "Secteur des travaux", la boîte qui
est intitulée: "Administration régionale". Là, vous allez
vers une structure décentralisée et dans la ligne horizontale,
mais sous la responsabilité du sous-ministre Jacques Charland,
responsable du secteur du génie, vous retrouvez des boîtes
intitulées: "Service des inventaires et des besoins", "Service des plans
et devis", "Service technique spécialisé". Dans la ligne
horizontale, mais sous le secteur de l'administration dont le responsable est
le sous-ministre adjoint, M. Benoît Deshaies, vous retrouvez les services
contractuels, les services auxiliaires, la direction de l'expropriation et des
services techniques de l'administration.
M. LAFONTAINE: De qui relèverait à ce moment-là
l'expropriation?
M. PINARD: De M. Benoît Deshaies, le so us-ministre.
M. LAFONTAINE: Qui est en charge de...?
M. PINARD: Qui est en charge de l'administration.
M. LESSARD: Donc...
M. LAFONTAINE: Comme le ministre nous a fait la lecture de
l'organigramme qui est enregistré aux Débats, nous pouvons
toujours, chacun des députés de la commission ou de la Chambre,
nous mettre à l'oeuvre demain matin en lisant les Débats et
recommencer et reconstituer l'organigramme proposé.
J'apprécierais grandement la gentillesse du ministre s'il demandait
à son sous-ministre qui n'a pas grand-chose à faire dans ce
temps-ci d'en faire plusieurs photocopies et de les remettre tout simplement
aux députés nous y gagnerions du temps même
aux députés libéraux qui doivent probablement
ignorer...
M. PINARD: Je préférerais le déposer lorsque j'en
arriverai à la discussion du bill 22 en...
M. LAFONTAINE: Non, mais ça nous permettrait de mieux nous
préparer.
M. PINARD: ...deuxième lecture. Il est possible que
l'organigramme soit modifié à ce moment-là. Je pense que
ce serait plus juste à l'endroit non seulement du ministre, du
sous-ministre, mais également des autres fonctionnaires qui peuvent
être impliqués directement ou indirectement par les modifications.
Je pense que ce serait aussi faire justice à la Chambre comme telle et
je ne veux pas qu'un document serve, surtout lorsqu'il est dans un forme de
proposition non définitive, à alimenter des débats qui
nous conduiraient probablement dans un cul-de-sac et qu'il ne collerait pas
à la réalité du fonctionnement de la structure...
M. LAFONTAINE: M. le Président, pour être de bon compte
avec le ministre des Travaux publics, le ministre comprendra certainement qu'il
a demandé à son sous-ministre de répondre en son nom. Or,
le sous-ministre...
M. PINARD : Le sous-ministre avait à peine esquissé sa
réponse que vous l'avez...
M. LAFONTAINE: II avait déjà commencé à
parler du ministère de l'Equipement en vue.
M. PINARD: ...interrompu. Je pense que le sous-ministre veut avoir le
ministère de l'Equipement. C'est légitime de sa part.
M. LAFONTAINE: C'est légitime de sa part. C'est légitime
de la part du ministre. C'est légitime de la part de certains
fonctionnaires qui vont être nommés, mais c'est aussi
légitime de la part de tous les partis de l'Opposition et même des
députés gouvernementaux d'obtenir ce fameux organigramme
proposé.
Depuis que nous avons commencé à travailler sur le budget
du ministère des Travaux publics, il est toujours question de la
création future d'un ministère de l'Equipement et, lorsque nous
commençons à recevoir des réponses, c'est toujours en
fonction du ministère de
l'Equipement, et quant au ministère de l'Equipement, nous ne
savons pas à quelle place nous allons. Nous ne connaissons pas
l'organigramme. Alors, c'est un genre de cercle vicieux et nous n'en sortons
jamais.
M. LESSARD: Si on revient à ma question, cela veut dire
qu'étant donné qu'il y aura prochainement un ministère de
l'Équipement, le manuel de régie n'existe pas actuellement. Ce
n'est pas cela? Alors, continuez donc votre réponse.
M. PINARD: Je ne parlerai pas du ministère de l'Equipement, il
n'est pas encore créé, mais tel que les structures existent
actuellement, c'est la direction de l'organisation des méthodes qui
tombe dans la boîte technique de l'administration. Cela est tout à
fait normal, que ce soit pour le ministère des Travaux publics
seulement, que ce soit pour le ministère de la Voirie, cela n'a pas
d'importance. Ce sont des techniques d'administration.
Actuellement, le manuel de régie qui était d'une
épaisseur de quatre ou cinq pouces, qu'on avait au ministère
en fait une "méchante" plaquette qu'il était
peut-être difficile aux fonctionnaires de suivre nous avons
l'intention de le résumer et de le mettre à jour.
Mais, dans toutes les mutations qui étaient faites, les
fonctionnaires étaient avisés par le service de la direction des
systèmes et méthodes. Actuellement, les gens sont avisés
par la direction du personnel. Alors, M. Colin qui était responsable au
ministère des Travaux publics et qui travaille conjointement avec nos
responsables du ministère de la Voirie, continue à se diriger
vers les divisions, les directions régionales, ce que l'on appelle les
districts de la Voirie afin d'avoir un manuel qui réponde aux besoins
actuels.
Actuellement, nous avons une partie des gens, au système des
organisations et méthodes, qui était au personnel, et une partie
qui était aux techniques de l'administration.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 1, article 3.
Traitements, salaires et allocations
M. RUSSELL: M. le Président, il y avait onze fonctionnaires pour
$144,400. Là, vous avez dix fonctionnaires pour $170,100. Quel est le
fonctionnaire qu'on a remercié de ses services ou muté ailleurs?
Et quelle est la raison de l'augmentation avec une diminution de personnel?
D'abord, est-ce que le montant de $144,400 a été
dépassé ou s'il a été...
M. PINARD: Oui, il a été dépensé à
$140,300.
M. RUSSELL: Et vous aviez onze fonctionnaires?
M. PINARD: C'est cela.
M. RUSSELL: Et là, vous en avez dix, et vous demandez $25,000 de
plus; qu'est-ce que cela voudrait dire?
M. PINARD: D'accord, principalement les augmentations de salaires.
M. RUSSELL: C'est généreux, cela fait $2,500 par
personne.
M. PINARD: Et des mutations de fonctionnaires à
l'intérieur de ce service. Je pense qu'en partie c'est cela. On a
muté certains fonctionnaires, alors, si vous mutez un fonctionnaire qui
gagne $8,000 par année, vous le remplacez par un gars qui est
déjà au ministère, mais qui gagne $15,000, et d'un service
à l'autre cela peut changer. Evidemment, là, pour un service
donné.
M. RUSSELL: M. le Président, on voudra bien me corriger, est-ce
qu'on mute des fonctionnaires qui vont gagner $15,000 à $18,000 pour
leur faire remplir des postes qui pourraient être remplis par des
employés qui gagneraient $8,000 ou $9,000?
M. PINARD: Non, ce n'est pas le but, c'est que dans certains services,
entre autres, à cause des complexes G et H, nous avons un besoin accru
d'un personnel extrêmement qualifié pour travailler justement avec
Bernard Mont-petit à l'aménagement des complexes G et H. Alors,
nous avons pris des fonctionnaires qui étaient qualifiés, et nous
les avons peut-être changé de service et nous les avons
envoyés au service de Bernard Montpetit et nous avons pris d'autres
fonctionnaires qui étaient peut-être moins bien payés et
nous les avons envoyés au système...
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce que cet article couvrirait
les services de M. Montpetit?
M. PINARD : Non, mais à l'intérieur du ministère,
nous pouvons changer un gars d'une place à l'autre.
M. RUSSELL: C'est évident, vous pouvez toujours le changer...
M. PINARD: Si on pense qu'il est peut-être plus utile aux
aménagements qu'aux systèmes et méthodes, nous pouvons
prendre un gars qui gagne $15,000 et l'envoyer aux aménagements, en fin
de compte, pour remplacer cette personne. L'inverse est aussi vrai, je veux
dire qu'on peut prendre quelqu'un qui travaille aux aménagements et
l'envoyer aux systèmes et méthodes, si on pense qu'il est plus
qualifié.
M. RUSSELL: On devrait pouvoir nous donner des explications, la
justification de ça, en mesure de l'augmentation. Je peux
comprendre...
M. LAFONTAINE: La différence de $30,000 pour un employé de
moins. Je comprends qu'au sein d'un ministère on peut muter des
employés. Par contre, si cela se fait sous cet angle continuellement,
j'ai l'impression que ça peut être une tablette pour y placer des
employés qui occupent des postes plus élevés et les mettre
peut-être en pénitence.
M. PINARD: Est-ce que vous jugez que la réponse du sous-ministre
est satisfaisante ou si vous voulez avoir plus de précision?
M. RUSSELL: M. le Président, le ministre va comprendre qu'on
demande tout près $30,000 de plus ou $24,000 ou $26,000 pour un
employé de moins. Si je présume que l'employé gagnait
moins de $10,000, cela fait $35,000 de différence.
M. LAFONTAINE: II y a $30,000 de différence.
M. RUSSELL: Actuellement. M. LAFONTAINE: $26,000.
M. RUSSELL: Ils ont payé $40,300. Cela donne $30,000 de plus pour
un employé de moins. Cela donne $40,000. Cela donne 25 p. c. du...
M. LESSARD: II n'y a aucun député qui est obligé de
rester à la commission.
UNE VOIX: Y compris le député de Saguenay.
M. LESSARD: Y compris le député de Saguenay. Il peut
toujours aller se coucher.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre!
M. PINARD: Le sous-ministre serait prêt à donner une
explication additionnelle...
M. LAFONTAINE: On aime mieux transiger avec le ministre des Travaux
publics.
M. PINARD: II y a aussi une chose. On veut renforcer l'administration au
sein du ministère. C'est pour ça qu'on a nommé un
sous-ministre adjoint. En même temps, en renforçant
l'administration, il faut aussi renforcer le service des systèmes et
méthodes qu'on appellerait "Techni-ques de l'administration".
Actuellement, on a...
M. LAFONTAINE: Cela fait deux fois que le sous-ministre emploie le terme
"systèmes et méthodes".
M. PINARD: "Organisation et méthode", je m'excuse.
M. LAFONTAINE: Cela fait deux fois que j'entends cela.
M. PINARD: D'accord. On a des postes vacants actuellement qui ne sont
pas remplis. Des concours seront ouverts pour ces postes. Il y a $16,000 pour
les postes actuellement non remplis. On va les remplir au cours de
l'année.
M. LAFONTAINE: Autrement dit, ce sont des postes à remplir.
M. PINARD: Oui.
M. LAFONTAINE: Et non pas des mutations au sein du ministère.
M. PINARD: Non. Des mutations, il y en a eu. Il y a aussi des postes
vacants. Si vous faites l'addition de ces choses-là...
M. LAFONTAINE: II y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Ce que le
sous-ministre vient d'affirmer, parce qu'il y a eu une mutation, il pouvait y
avoir augmentation aussi. Si nous regardons à chacun des traitements et
salaires, au sous-article 1, il y a eu baisse, mais il y a eu aussi baisse de
dix au personnel. Au sous-article 2, il y a diminution d'une personne. Au sous
article 3, il y a diminution d'une personne et il y a augmentation de $40,000.
Il y a une augmentation de $30,000 plus une personne, ce qui fait à peu
près $40,000.
M. LE PRESIDENT: $25,000.
M. LAFONTAINE: $140,000 à $170,000 M. le Président. Cela
fait bien $30,000, environ $29,700.
M. RUSSELL: II y avait $140,000 de votés. M. LAFONTAINE: $140,000
de dépensés.
M. RUSSELL: Vous en demandez $170,000, il y a une différence de
$30,000, mais vous avez un employé de moins. Si vous avez un
employé de moins, la moyenne des salaires étant de $12,700, cela
veut dire que le montant de la différence n'est plus de $30,000 mais de
$42,000 ou $40,000.
M. LESSARD: Quel est le montant de la révision des
traitements?
M. PINARD: II y a une dimension du problème qui a peut-être
été oubliée.
C'est qu'à la suite des remarques faites par le sous-ministre, je
pense qu'il est indiqué de croire que la direction de l'organisation et
méthode va prendre de l'expansion et qu'il faudrait songer
éventuellement et même assez rapidement à engager un
personnel qualifié qu'on peut peut-être retrouver à
l'intérieur des cadres de la Fonction publique. Mais si par
hasard la Fonction publique n'est pas capable de nous les fournir, il
faudra songer à aller à l'extérieur pour les engager
à titre d'occasionnels, quitte à leur donner un statut de
permanence éventuellement. Je pense que c'est un...
M. LAFONTAINE: Quel est le nombre d'employés...
M. PINARD: ... coussin qui m'apparaît assez réaliste.
M. LAFONTAINE: Autrement dit, ce serait treize.
M. PINARD: Si l'on considère que le salaire des personnes
qualifiées que l'on recherche pourrait être de l'ordre de $10,000
à $12,000 par année...
M. LAFONTAINE: M. le Président, vous voyez que le ministre peut
donner des réponses claires. Avec trois employés de plus, cela
fait treize employés, avec une augmentation du budget de $30,000, ce qui
donne une moyenne de $10,000 par année par employé, ce qui prouve
que la mutation n'affecte par la masse salariale.
M. PINARD: Enfin,...
M. LAFONTAINE: ... par une proportion de 25 p. c.
M. PINARD: Je voudrais que les députés soient bien
sûrs que personne ne voulait faire de cachette, mais à un moment
donné, il y a des éléments qui nous manquent au moment
où la question est posée. Alors, parfois, cela nous
échappe. J'ai trouvé une note dans mon cahier m'indiquant que
c'était la situation que je viens de décrire.
M. LAFONTAINE: ... donc d'après ces cahiers-là, les
crédits du ministère seraient déjà finis.
M. RUSSELL: M. le Président, je me rends compte que M.
Bélanger est parti trop vite. On vient de prendre place où il y a
du "padding".
M. LAFONTAINE: Oui, le comité du budget du ministère des
Finances n'aime pas le "padding".
M. RUSSELL: Il n'aime pas le "padding". M. PINARD: Non, non.
M. LAFONTAINE: Parce que normalement le salaire suit le
fonctionnaire.
M. PINARD: Je me souviens. La demande est faite à la Commission
de la Fonction publique mais elle n'a pas encore statué sur la demande
des effectifs nouveaux qui a été faite.
M. RUSSELL: On prend note qu'elle a été faite.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 1, adopté.
M. PINARD: Je n'ai pas l'habitude, je me défends assez bien
habituellement.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 2: Frais de déplacement.
M. PINARD: Adopté. On prend encore des billets d'autobus.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 4: Frais de bureau.
M. PINARD: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 7: Mobilier, équipement de bureau
et d'informatique.
M. PINARD: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 2: Direction
générale de la gestion de l'équipement.
Poste budgétaire 2, article 1 : Service de
l'aménagement.
Direction générale de la gestion de
l'équipement
Service de l'aménagement
M. LESSARD: Le ministre nous fait part que nous sommes à
réorganiser complètement l'aménagement. Alors, on l'en
félicite. C'est la démocratie. Maintenant, on constate que c'est
très bien décrit dans le rapport par rapport à d'autres
directions qui sont extrêmement importantes, mais qui sont
peut-être moins longuement décrites.
M. PINARD: Oui, parce que c'est du nouveau. La présentation est
moins traditionnelle. C'est plus spectaculaire, cela saute aux yeux et cela
s'explique plus facilement.
M. LESSARD: C'est bien.
M. PINARD: Nous sommes dans l'aménagement paysager dont je
parlais tantôt et je pense que c'est appelé à rendre des
services, à rendre le travail des fonctionnaires plus efficace et aussi
à motiver devantage le fonctionnaire à son travail, parce qu'il
va travailler dans un milieu ambiant plus favorable à tout point de vue.
Il y aura moins de pollution quant au bruit et il y aura meilleur
éclairage. Les communications seront à la fois plus faciles.
Mais, par contre, je crois que le fonctionnaire se sentira quand
même dans un cadre de travail assez privé pour lui permettre
d'avoir toute la possession de ses moyens et d'apporter à son travail la
réflexion suffisante.
M. LESSARD: J'ai constaté que c'était le triomphe de la
démocratie, j'ai eu l'occasion de voir ça. Est-ce que ça
ne pose pas certains problèmes d'acoustique entre les bureaux...
M. PINARD: C'est-à-dire qu'il y a un mélange de sons qui
ont pour résultat de créer une zone neutre au plan du son. Vous
n'entendez pas les voix des fonctionnaires qui parlent à
l'intérieur d'une boîte, même si ce n'est pas fermé
au plafond. Ce sont des sections mobiles. Les bruits se confondent de sorte que
nous sommes assurés du caractère confidentiel des conversations.
Je l'ai expérimenté, des fonctionnaires ne savaient pas que
j'étais dans la section d'un service d'où je voyais ce qui se
passait, mais je n'entendais pas ce qui se disait, et eux ne se sont même
pas aperçus de ma présence. Alors, j'ai pensé que
c'était véritablement des fonctionnaires qui faisaient bien leur
travail et qui ne se préoccupaient pas de savoir qui circulait entre un
service et un autre service.
M. LESSARD: Est-ce que ça ne crée pas plus de
conférences entre les fonctionnaires étant donné qu'ils
sont plus en contact?
M. PINARD: Plus de concurrence vous dites?
M. LESSARD: De conférences, je veux dire plus de réunions
intimes.
M. PINARD: Ecoutez, il y a quand même un autre aspect, c'est que
le contrôle du travail accompli par les fonctionnaires est plus facile
par le chef de service. Quand c'était dans un bureau bien fermé,
il était assez difficile de savoir ce qui se passait exactement à
moins d'y entrer.
M. LESSARD: Est-ce que la réaction du fonctionnaire dans ce
nouvel aménagement est bonne?
M. PINARD : Pour un fonctionnaire jeune, l'adaptation est plus rapide;
pour le fonctionnaire un peu plus âgé, il est assez normal
qu'ayant été habitué dans un cadre traditionnel au plan de
l'espace, il ait un peu plus de difficulté à s'adapter. Mais en
général, le résultat est très bon.
M. LAFONTAINE: M. le Président, où le ministre se sert-il
de ce nouveau système d'aménagement paysager?
M. PINARD: J'apprends que le film qui a été
réalisé sur le fonctionnement du système
d'aménagement paysager est prêt, alors nous pourrions lancer une
invitation à tous les députés qui seraient
intéressés à voir ce film qui sera présenté
probablement ici à la fin de la commission.
M. LAFONTAINE: II est produit par le ministère des Travaux
publics ou par l'Office du film?
M. PINARD: C'est Radio-Québec qui l'a réalisé.
M. LAFONTAINE: Alors, ce ne sont pas les Travaux publics.
M. PINARD: A la demande des Travaux publics.
M. LAFONTAINE : Payé par les Travaux publics?
M. PINARD: Oui.
M. LAFONTAINE : Sous quel article le film a-t-il été
payé?
M. LE PRESIDENT: Poste 2, article 1, sous-article 1.
M. LAFONTAINE: Un instant, il y a eu un débat homérique
là-dessus, sur un film pornographique fait par le ministère de la
Voirie.
M. PINARD: Je ne veux pas être accusé d'avoir mal
informé les députés, M. Montpetit m'informe que le film a
été réalisé par Radio-Québec à
même son budget de l'année dernière.
M. LAFONTAINE: A même le budget de Radio-Québec.
M. PINARD: C'est pour ça que nous ne trouvons pas de poste
budgétaire pour le coût du film.
M. LAFONTAINE: A la demande des Travaux publics?
M. PINARD: A la demande des Travaux publics.
M. LAFONTAINE: C'est bien normal. M. le Président, je remercie le
député de Saguenay de me prêter temporairement son rapport
sur le ministère des Travaux publics...
M. LESSARD: Ne prenez pas mes notes par exemple.
M. PINARD: II a été distribué à tous les
députés pourtant.
M. LAFONTAINE : Je ne lis pas le chinois. Non, mais cela arrive assez
souvent que nous laissions un document sur le bureau et que quelqu'un s'en
empare parce qu'il veut en avoir deux copies.
M. PINARD: Je comprends.
M. LAFONTAINE: C'est probablement ce qui est arrivé dans mon cas,
c'est pour cela que j'ai demandé, avec la gentillesse
bienveillante...
M. PINARD: Probablement que ce sont les députés
intéressés à informer leurs femmes du travail de ce qu'ils
accomplissent en Chambre!
M. LAFONTAINE: Oui, bien, disons que je suis juste à
côté du Parti québécois, je ne les accuse pas, ils
ont peut-être besoin de plus de documents de travail.
M. PINARD: M. le Président, travaillons!
M. LAFONTAINE: Voici, sur l'aménagement paysager, où
triomphe la démocratie, comme dirait le ministre...
M. PINARD: Non, non. Ce n'est pas moi qui ai dit cela. C'est le
député de Saguenay...
M. LAFONTAINE: Non, non, je regrette, M. le Président, c'est
écrit dans le rapport.
M. PINARD: Oui, mais ce n'est pas moi qui l'ai écrit.
M. LAFONTAINE: Ah! ce n'est pas vous qui l'avez écrit.
M. PINARD : Alors, je vais mettre cela au crédit de mon
prédécesseur, le député de Shefford.
M. RUSSELL: Je ne suis pas contre cela, la démocratie.
M. PINARD: Non, non, c'est un échange de bons
procédés. C'est vrai ce que vous dites dans le rapport annuel ou
ce que l'on vous fait dire?
M. RUSSELL: Je ne l'ai pas lu! Quel est le nom du ministre au
début, regardez donc cela?
M. LAFONTAINE: Regardez...
M. PINARD: Si ce n'est pas moi, qui est-ce?
M. LAFONTAINE: C'est bien marqué, le ministre, votre honneur, et
c'est adressé au lieutenant-gouverneur.
M. RUSSELL: Ah bon!
M. LAFONTAINE: "Votre honneur, j'ai l'insigne honneur de vous
présenter le rapport annuel du ministère des Travaux publics pour
l'exercice terminé le 31 mars."
M. RUSSELL: C'est signé par qui?
M. LAFONTAINE: Le ministre Bernard Pinard. Le ministre n'a pas lu son
rapport.
M. PINARD: Oui, je l'ai lu.
M. LAFONTAINE: II n'a pas vu où triomphe la
démocratie.
M. PINARD: C'est le sous-ministre, M. Alphonse Dugas qui me l'a
soumis.
M. LAFONTAINE : Probablement que le ministre n'a pas eu le temps de le
lire.
M. PINARD: C'est de la technique.
M. LAFONTAINE : On ne se chicane pas, mais oui. Je me demande où
ce triomphe de la démocratie a lieu? Dans les nouveaux édifices,
mais pas dans les anciens?
M. PINARD: En fait, j'imagine qu'on fait allusion aux édifices
où il y a eu véritablement un système d'aménagement
paysager installé.
M. LAFONTAINE: Disons que c'est dans les beaux édifices.
M. PINARD: C'est ce que ça signifie, évidemment vous
verrez davantage...
UNE VOIX: L'assurance-maladie.
M. PINARD: ...la réalisation de ce système dans les
complexes.
M. RUSSELL: Est-ce que cet aménagement donne satisfaction aux
ministères concernés, est-ce qu'on a des plaintes de hauts
fonctionnaires?
M. PINARD: II y a un sous-ministre qui se fait fort de nous dire tous
les avantages que donne ce système d'aménagement paysager, c'est
M. Robert Després de la Régie de l'assurance-maladie et...
UNE VOIX: II en bénéficie.
M. PINARD: ...d'autres sous-ministres également m'en ont
parlé, le sous-ministre des Terres et Forêts et le sous-ministre
de l'Agriculture; les deux ministres se sont déclarés satisfaits
du système.
M. LAFONTAINE: Le ministre de l'Agriculture est-il encore dans le
même édifice contigu au ministère de la Voirie?
M. PINARD: Non, ils sont déménagés, leurs bureaux
sont à 200 Chemin Sainte-Foy.
M. LAFONTAINE: Alors, c'est dans tous les nouveaux édifices. Mais
est-ce que le ministre actuel a l'intention d'implanter cette
politique-là dans tous les édifices gouvernementaux?
M. PINARD: Dans tous les édifices où les espaces physiques
se prêtent à l'installation d'un pareil système.
M. LAFONTAINE: Le ministre n'a pas l'intention...
M. PINARD: Ce serait assez difficile d'installer cela dans
l'édifice de la Commission des accidents du travail où les
plafonds sont très élevés.
M. LAFONTAINE: Disons dans l'actuel édifice du ministère
de la Voirie, le ministre n'a pas l'intention de jeter les murs et de
bâtir...
M. PINARD: Ce serait d'abord très coûteux de jeter des murs
qui sont très épais, comme vous le savez. C'est une structure
très lourde.
M. LESSARD : Je constate que les députés de l'Union
nationale ne visitent pas souvent leur ministre.
M. LAFONTAINE: Quel ministre?
M. LESSARD: Le ministre des Terres et Forêts. Vous allez...
M. LE PRESIDENT: Le député de Frontenac.
M. LATULIPPE: M. le Président, est-ce que vous songez je
suis peut-être un peu hors d'ordre là-dessus à
étendre cela un peu à l'édifice A, ici, pour changer un
peu l'équipement? Est-ce dans vos programmes actuels?
M. PINARD : II y a un programme de rénovation de l'édifice
A. Je peux demander à M. Montpetit de vous donner plus de détails
à ce sujet.
Il y a un programme complet de rénovation de l'édifice A
qui a débuté en assignant à l'édifice une vocation
qui est une vocation de l'Assemblée nationale. A l'heure actuelle, vous
retrouvez à l'intérieur de l'édifice A les services
absolument essentiels à l'Assemblée nationale seulement, enfin
qui ont été jugés comme tels. Nous avons
déménagé les autres services.
Maintenant, il y a un programme de rénovation qui a
déjà été planifié sur plusieurs phases de
réalisation et dont quelques-unes sont en marche à l'heure
actuelle: les phases premières reliant l'édifice A aux
édifices en construction, les complexes G et H; dans une deuxième
phase, on arrivera à la climatisation; dans la troisième phase,
à des circulations verticales et horizontales améliorées
et ensuite, à l'aménagement intérieur et au mobilier, et
ainsi de suite. Enfin, le programme a été préparé
par les conseillers.
M. LATULIPPE: ... pour le mobilier.
M. RUSSELL: Ce sera simplement complété lorsque les
constructions et l'aménagement des Edifices G et H seront
complétés. Ce sera une continuation, si vous voulez.
M. PINARD : II y a quatre phases.
M. LATULIPPE : L'amélioration du mobilier viendra en dernier donc
dans deux ou trois ans.
Traitements, salaires et allocations
M. RUSSELL: C'est $227,000...
M. LE PRESIDENT: Sous-article 1?
M. RUSSELL: ... qui avaient été votés en 70/71.
Cela a été dépensé au complet. A ce
moment-là, on avait combien de fonctionnaires?
M. PINARD: 22.
M. RUSSELL: Combien? 22.
M. LE PRESIDENT: 22. $244,600 pour deux de plus. Adopté.
Sous-article 2; Frais de déplacement.
Frais de déplacement
M. LAFONTAINE: Dont la gestion, pour revenir peut-être en
arrière, ce qui va peut-être faire comprendre les frais de
déplacement et les frais de bureau, etc. La direction
générale de la gestion de l'équipement, c'est la gestion
de tous les édifices?
M. PINARD: La gestion de 1,585 bâtisses.
Il s'agit effectivement de la direction générale de la
gestion de l'équipement; par équipement, nous entendons, les
édifices qui sont construits par le gouvernement ou qui sont
loués de l'entreprise privée par le gouvernement. Nous entendons
également par équipement aussi bien les terrains que les
bâtisses elles-mêmes et le fonctionnement, c'est-à-dire ce
qui va à l'intérieur de l'édifice à titre
d'équipement.
M. LESSARD: Le ministre vient de parler de terrains. Je pense que le
ministère des Travaux publics possède quelques terrains. Est-ce
que cela peut arriver?
M. PINARD : II est propriétaire de quelques terrains.
M. LESSARD: II est propriétaire de quelques terrains. Quelle est
la politique du ministère lorsqu'il veut vendre ces terrains? Il y a
quelques terrains où les édifices ne sont plus occupés ou
qu'on démolit.
M. PINARD: La gestion des terrains? M. LESSARD : La gestion des
terrains.
M. PINARD: II y a un comité qui a été formé
et qui voit à l'inventaire des surplus de terrains. S'il est certain que
le ministère n'aura
pas besoin de ces terrains, il y a une recommandation qui est faite par
le comité pour la disposition éventuelle de ces terrains. Il y a
une procédure de vente par voie d'appels d'offres. Je ne sais pas si
c'est comme à la Voirie, je ne sais si c'est par voie de lettres
patentes ou par voie d'arrêtés ministériels. Est-ce que la
procédure est identique à celle de la Voirie?
Il y a adoption d'un arrêté ministériel pour
permettre au ministère de disposer d'un terrain lorsqu'il n'en a pas
besoin.
M. LESSARD: Est-ce que les terrains, par exemple...
M. PINARD: Ou par enchère publique pour être capable
d'avoir le meilleur prix possible.
M. LESSARD: Est-ce que c'est le ministère des Travaux publics qui
est responsable ou propriétaire du terrain de Bois de Coulonge?
M. PINARD: C'est le ministère des Travaux publics qui est
propriétaire, mais il y a une restriction à l'exercice du droit
de propriété en ce sens que n'importe quel bâtiment ne peut
pas être construit sur ce terrain. Il avait été
cédé au gouvernement du Québec par le gouvernement du
Canada pour des fins bien spécifiques, pour la résidence du
lieutenant-gouverneur. Je ne sais pas quel avenir sera réservé au
poste de lieutenant-gouverneur. Est-ce qu'il disparaîtra? Ce n'est pas
à moi de le décider et ce n'est pas à moi non plus de dire
quoique ce soit, ce soir, sauf que nous utilisons le terrain en question en
vertu de la formule d'usufruit.
M. LAFONTAINE: Maintenant que le lieutenant-gouverneur est logé
dans un immeuble à Québec, est-ce que les restrictions qui
existent quant à l'usage du terrain qui constitue le domaine de Bois de
Coulonge pourrait servir éventuellement sans la permission d'Ottawa
à la construction d'une résidence pour le premier ministre?
M. PINARD: Je crois que le gouvernement fédéral ne ferait
absolument aucune objection si le gouvernement du Québec décidait
de construire un édifice à caractère gouvernemental, soit
pour une résidence du premier ministre, soit pour y construire un
édifice regroupant des services gouvernementaux, parce que c'est la
vocation spécifique du terrain.
M. LAFONTAINE: Alors la restriction...
M. PINARD: ... que nous utilisons selon la formule d'usufruit dont je
parlais tantôt.
M. LAFONTAINE: ... la restriction du gouvernement fédéral
s'appliquerait à ce que le gouvernement s'en départisse et le
vende à l'entreprise privée?
M. PINARD: C'est cela. On ne pourrait pas le vendre pour d'autres fins
que celles dont je vous ai parlé tantôt.
M. LAFONTAINE: La restriction ne s'applique pas à toute
construction gouvernementale?
M. PINARD: C'est cela.
M. LESSARD: On m'informe que, comme usufruitier, vous avez même la
possibilité de le vendre, à moins qu'il y ait un critère
bien spécifique à l'intérieur du contrat.
M. PINARD: Remarquez qu'il y a quand même des limites même
quand on est usufruitier. Il y a d'autres conditions qui s'attachent à
la qualité de notre titre d'usufruitier, c'est qu'il y a des
restrictions posées par le gouvernement fédéral quant
à l'utilisation du terrain. On ne peut pas le vendre pour d'autres fins
que celles qui sont prévues par le gouvernement d'Ottawa.
M. LESSARD: Ils protègent leurs fonctionnaires.
M. PINARD: Je pense que c'est assez naturel...
M. LESSARD: Je comprends.
M. PINARD: ... de spécifier que c'est pour des fins
gouvernementales.
M. LESSARD: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Article 2.
M. LAFONTAINE: M. le Président, relativement à la
direction générale de la gestion de l'équipement, vu que
c'est la gestion de tous les édifices qui appartiennent au
ministère des Travaux publics que l'on retrouve à cet article,
est-ce que le ministre pourrait me dire à même le budget qu'il
nous demande de voter, au total de $1,465,000, quelle est la part qui est
dévolue aux hôpitaux psychiatriques, tels que Joliette,
l'Annonciation et...
M. RUSSELL: On va adopter.
M. LAFONTAINE: C'est parce que je veux savoir s'il y a des traitements.
Si à l'article 1, il y a des traitements.
M. PINARD: On m'informe qu'il n'y a absolument aucun poste
budgétaire prévu pour les hôpitaux psychiatriques dont
parle le député de Labelle. Le ministère des Travaux
publics est appelé à faire des travaux, mais la dépense
est imputable au budget du ministère des Affaires sociales.
M. LAFONTAINE: Mais la propriété de ces
édifices est la propriété du ministère des
Travaux publics en totalité?
M. PINARD: Non. Je crois que la propriété est au
ministère des Affaires sociales.
M. RUSSELL: Non, non.
M. LAFONTAINE: M. le Président, en 1962, une vente a
été faite...
M. PINARD: Ou aux corporations, enfin, c'était une...
M. LAFONTAINE: ... par les corporations au gouvernement du
Québec...
M. PINARD: Oui.
M. LAFONTAINE: ... et c'est le ministère des Travaux publics qui
a été habilité à administrer ces édifices
publics. La vente a été faite pour $1.
M. PINARD: A les administrer ou à en faire l'entretien?
M. LAFONTAINE: En faire l'entretien. C'est la propriété
propre du ministère des Travaux publics.
M. RUSSELL: Mais c'est l'hôpital qui en fait l'entretien?
M. PINARD: Les bâtiments...
Si vous voulez vous approcher pour qu'on puisse enregistrer votre
réponse... Donnez plus de précisions à cette question.
Les bâtiments...
M. LAFONTAINE: Vous venez de faire un grand pas, vous venez de prendre
la place du sous-ministre.
M. PINARD: C'est à peu près le plus grand pas que je
pourrai faire. Les bâtiments auxquels vous faites référence
sont la propriété du ministère des Travaux publics, mais
leur administration, les frais d'entretien sont à la charge du
ministère du...
M. LAFONTAINE: Non, ils sont à la charge des corporations qui
administrent ces hôpitaux.
M. PINARD: Oui...
M. LAFONTAINE: ... et qui sont subventionnés par le
ministère des Affaires sociales.
M. PINARD: Cela peut être une formule fixe, je pense.
M. LAFONTAINE: Oui, mais la construction, c'est-à-dire
l'édifice même, appartient au ministère des Travaux
publics. Est-ce que le ministère des Travaux publics a un système
d'inspection de ces bâtisses, parce que c'est tout de même la
propriété du ministère des Travaux publics?
M. PINARD: Non.
M. LAFONTAINE: Pour voir à ce que ces édifices soient bien
entretenus et qu'il n'y ait pas de changements. Autrement dit, lorsqu'une
corporation d'hôpital prend une décision, avec la permission du
ministère des Affaires sociales, est-ce qu'à ce moment on
consulte le ministère des Travaux publics pour les changements à
faire sur cette propriété?
M. PINARD: Non seulement on a consulté le ministère des
Travaux publics, mais on a demandé au ministère des Travaux
publics de prendre charge des réfections et des modifications à
faire dans ces bâtiments, en particulier dans Joliette et à
l'Annonciation.
M. LAFONTAINE: Est-ce que vous avez d'autres hôpitaux
psychiatriques qui relèvent du ministère des Travaux publics?
M. PINARD: II y a des services psychiatriques comme à
l'hôpital Charles-Lemoyne, à Hull, qui...
M. LAFONTAINE: Qui appartient en propre au ministère des Travaux
publics?
M. PINARD: Non, qui n'appartient pas au ministère des Travaux
publics, qui appartient à une corporation, en tout cas, de Hull, mais
dont les modifications majeures dans le cas de Hull, ont été
faites sous la responsabilité du ministère des Travaux
publics.
M. LAFONTAINE: Oui, à ce moment, le ministère des Travaux
publics était mandataire du ministère des Affaires sociales.
M. PINARD: C'est cela.
M. LAFONTAINE: En faisant les réfections.
M. PINARD: C'est cela.
M. LAFONTAINE: Mais lorsqu'il s'agit des deux premiers hôpitaux,
Joliette et l'Annonciation, la propriété même de ces
édifices appartient au ministère des Travaux publics.
M. PINARD: Des Travaux publics.
M. LAFONTAINE: Et lorsqu'il y a modification, évidemment, on fait
appel aux services des Travaux publics.
M. PINARD: C'est cela.
M. LAFONTAINE: Dans le cours d'une an-
née, il doit y avoir des modifications, des allonges...
M. PINARD: On ne consulte pas le ministère des Travaux publics
pour toutes les petites modifications qui se font en cours d'année, mais
les modifications majeures qui sont demandées nous sont soumises.
M. LAFONTAINE: Autrement dit, le ministère des Travaux publics
n'a pas de service d'inspection pour ces édifices qui lui
appartiennent.
M. PINARD: Non, il n'y en a pas spécifiquement.
M. LAFONTAINE: Le ministère de la Santé ne doit pas avoir
non plus...
M. PINARD : II le fait par les corporations au titre des dépenses
d'administration.
M. LAFONTAINE : Est-ce que les corporations présentent un rapport
au ministère des Travaux publics pour toute transformation
apportée aux édifices qui sont la propriété du
ministère des Travaux publics.
M. PINARD: Pas encore.
M. LAFONTAINE : Je pense bien, M. le Président, que je pourrais
faire une suggestion constructive au ministre des Travaux publics surtout en
vue de la création éventuelle de son ministère de
l'Equipement. Voici deux propriétés qui appartiennent au
gouvernement, qui appartiennent au ministère des Travaux publics, et
dans lesquelles les corporations exercent des soins hospitaliers sans faire
rapport au ministère des Travaux publics. Je pense bien que le ministre
des Travaux publics devrait s'organiser pour avoir un rapport annuel de la part
de ces corporations pour suivre l'état de ces bâtiments.
M. PINARD: Cela concerne le ministère des Affaires sociales au
plan de l'administration.
M. LAFONTAINE: C'est un malaise.
M. PINARD: Enfin, je note la suggestion du député...
M. LAFONTAINE: Cette propriété est au ministère des
Travaux publics et non pas au ministère des Affaires sociales. Le
ministère des Affaires sociales est concerné par le
fonctionnement de ces hôpitaux. Mais la propriété physique
des édifices, des immeubles et des terrains, appartient au
ministère des Travaux publics. A un moment donné, on peut changer
la tuyauterie ou l'approvisionnement d'eau, on peut changer le système
de ventilation, et tout se fait à l'insu du ministre des Travaux publics
et s'est fait à même le budget du ministère des Affaires
sociales qui ne tient pas compte des réalités et qui vient
à l'encontre de la pensée actuelle du ministre des Travaux
publics dans la création éventuelle du ministère de
l'Equipement. Je pense bien que le ministre des Travaux publics devrait
récupérer tout de suite ses biens.
M. PINARD: C'est une suggestion que j'ai notée avec beaucoup
d'attention. Je m'entretiendrai à ce sujet avec le ministre des Affaires
sociales.
M. LAFONTAINE: Je me souviens qu'en 1964 ou 1965 je n'ai pas
voulu en faire un ballon on a pavé à l'hôpital de
l'Annonciation, mais on a pavé à même le budget
attribué par le ministère de la Santé, à ce
moment-là, à la corporation de l'hôpital. C'est le
ministère de la Voirie qui est allé paver. Dans le fond, c'est le
ministère des Travaux publics qui devait faire ces travaux et non pas le
ministère de la Voirie. Je n'en ai pas parlé dans le temps, mais
j'attire l'attention du ministre là-dessus.
M. RUSSELL: C'est un mélange.
M. LAFONTAINE: C'est un mélange quand ce serait si simple, car le
seul ministère habilité à le faire serait le
ministère des Travaux publics.
M. PINARD: C'est un peu pour ça que le projet de loi est
resté en suspens. Cela provoque justement des affrontements...
M. RUSSELL: Des griefs
M. PINARD: ...qui, à mon point de vue, sont solidaires. Cela nous
force à approfondir certains problèmes de la nature de celui
soulevé par le député de Labelle, ce qui va nous faire
déboucher sur des modifications vers un système plus logique
à mon point de vue.
M. LAFONTAINE : Je vois que le ministre comprend notre acharnement
à bonifier sa loi de l'Equipement.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saint-Jean.
M. VEILLEUX: Je profite de l'occasion, alors qu'on parle des
hôpitaux, pour mentionner que, dans le rapport annuel 69/70 du
ministère des Travaux publics, à la page 15, l'hôpital du
Haut-Richelieu n'est pas situé à Sorel mais bien à
Saint-Jean.
M. LE PRESIDENT: Je remercie le député de Saint-Jean.
M. VEILLEUX: On l'a attendu pendant douze ans cet
hôpital-là, alors je tiens bien à le mentionner.
M. RUSSELL: II est construit actuellement.
M. VEILLEUX: Où, chez vous? M. PINARD : Adopté.
M. LAFONTAINE: Est-ce que le député dit qu'il l'a attendu
pendant douze ans?
M. VEILLEUX: Non, j'ai dit, St-Jean l'a attendu...
M. PINARD: Poste budgétaire 2. Services contractuels
M. RUSSELL: maintenant, au sous-article 11, il y avait un montant de
$2,232,400 qui a été voté l'an dernier et ce montant a
été totalement dépensé.
M. PINARD : Le montant dépensé est de $1,707,400.
M. RUSSELL: Est-ce qu'il est possible de nous détailler le
montant que vous demandez cette année qui est de $1,200,000?
M. PINARD: Pour les $1,200,000 qui sont demandés cette
année, nous envisageons de réaliser les projets suivants. C'est
la construction d'un palais de justice à New-Carlisle.
M. RUSSELL: La construction...
M. PINARD: Ce sont des travaux d'aménagement au palais de justice
de New-Carlisle, au ministère du Revenu à l'édifice
Terreau et Racine, à Québec, au ministère de la Voirie
à Macamic, au ministère de la Justice, rue McGill à
Montréal, au ministère du Travail à l'édifice
Gagné à Montréal. Il s'agit de travaux de
réaménagement qui sont assez coûteux puisque la somme est
de $200,000. Au ministère de la Voirie à Montréal, au
ministère de la Voirie dans l'édifice Crémazie ou
Gagné à Montréal, à l'édifice Joffre
à Québec. Il s'agit de travaux de réaménagement
dont le coût est évalué à environ $300,000. Au
ministère de l'Education, rue Crémazie à Montréal,
il s'agit également de travaux de réaménagement. Au
ministère de l'Education à Québec, il s'agit
également de travaux de réaménagement. Au ministère
du Revenu, c'est le projet Renade. C'est un projet concernant
l'informatique.
M. RUSSELL: C'est dans quel édifice?
M. PINARD: Le coût est évalué à $150,000 dans
ce cas et au ministère des Affaires culturelles à
Montréal, ce sont des travaux d'aménagement qui devraient
coûter, d'après l'évaluation, $100,000.
M. RUSSELL: L'édifice des Affaires culturelles...
M. PINARD: Le ministère des Affaires culturelles à
Montréal.
On me dit que c'est à cause de l'expansion de l'Office de la
langue française. A ce moment-là, il faudra prévoir des
locaux adéquats.
M. LAFONTAINE: La langue prioritaire ou la langue de travail?
M. RUSSELL: Ce n'est pas dans des édifices qui appartiennent au
gouvernement actuellement que cela sera fait?
M. LAFONTAINE: C'est l'aménagement intérieur des
bureaux.
M. PINARD: C'est cela. L'aménagement intérieur des
bureaux.
M. LAFONTAINE: Le ministre a mentionné le ministère de la
Voirie à Macamic.
M. PINARD: A Macamic, oui.
M. LAFONTAINE: Est-ce que le ministère de la Voirie à
Macamic est dans un édifice gouvernemental ou un édifice
loué?
M. PINARD: II s'agit de travaux de modification à un
entrepôt du ministère de la Voirie à Macamic.
M. LAFONTAINE: Parce que je n'avais pas compris tout à l'heure
que la modification ou l'entretien de tous les bâtiments qui
relèvent des divisions de voirie n'avait pas été
retransféré à la Voirie.
Il me semble que le ministre a donné une réponse semblable
hier. Il y avait eu, à un moment donné, échange des ponts
des Travaux publics contre les garages de la Voirie et j'ai l'impression que
ça a été rattaché à la Voirie.
M. PINARD: M. Montpetit me dit qu'il ne s'agit pas de travaux
d'entretien proprement dits; il s'agit plutôt de travaux
d'aménagement ou de réaménagement, qui tombent sous la
juridiction du ministère des Travaux publics et non pas de la
Voirie.
M. LAFONTAINE: Je comprends, mais le ministre nous a affirmé hier
que les garages et les entrepôts de la Voirie avaient été
rétrocédés au ministère de la Voirie, parce qu'on
s'est plaint, à un moment donné, lorsque nous avons pris les
ponts en vertu d'une loi et ramené les ponts aux Travaux publics. Le
ministère de la Voirie a cédé aux Travaux publics
l'entretien et la construction des entrepôts, garages, maisons de
divisionnaires, etc. Une rumeur a circulé, lorsque le ministre actuel a
été assermenté, à l'effet que, à cause de la
difficulté de fonctionnement des divisions, il avait été
compris que les entrepôts, garages et maisons de divisionnai-
res avaient été rétrocédés au
ministère de la Voirie. Or, j'ai posé hier la question au
ministre, qui m'a répondu qu'effectivement, cela avait été
rétrocédé à la Voirie.
M. PINARD: Je ne tiens pas à chicaner le député de
Labelle là-dessus, je ne me souviens pas d'avoir fait une
déclaration aussi générale; je peux peut-être
préciser davantage...
M. LAFONTAINE : J'aimerais que ce soit précisé.
M. PINARD: ...si vous pensez que c'est nécessaire. Je vais donc
demander au sous-ministre, M. Rouleau, de préciser ma pensée
à cet effet. Je pense j'étais ici, hier, lorsque cela
s'est dit...
M. LAFONTAINE: II n'est pas exigeant, le ministre, de demander à
son sous-ministre de préciser sa pensée !
M. PINARD: Je ne me souviens pas, je n'ai pas le texte de ma
déclaration d'hier, pour ne pas infirmer ou confirmer ce que vient de
dire le député de Labelle, je préfère...
M. LAFONTAINE : Le sous-ministre n'était pas ici hier.
M. PINARD: Enfin, c'est lui qui a la responsabilité de
l'administration. Il était ici lorsque j'ai répondu. En fait, si
ma mémoire est fidèle ce qui a été dit, il faudrait
le lire, mais ce qui a été transféré, c'est que
lorsqu'une vitre était brisée ou une porte faisait défaut,
il fallait toujours référer aux Travaux publics et c'était
bien compliqué dans l'ensemble de la province. Actuellement, nos gars
sont autorisés à les réparer. Si la porte du garage ne
monte pas et que ça prend deux clous, ils prennent un gars et ils la
réparent, si une vitre est brisée ou ces choses-là... Non,
pour peindre les portes entre autres, il fallait passer par les Travaux
publics, il fallait faire une réquisition, il fallait venir à
Québec. Avec nos directions régionales, par les districts et les
divisions, actuellement, ils sont autorisés à le faire.
M. Michaud, qui est directeur du budget me dit que pour les travaux
d'entretien dans les centres de Voirie, il s'agit de gros travaux
d'entretien dans les centres de Voirie le coût en est imputable au
budget du ministère des Travaux publics.
M. LAFONTAINE: Autrement dit, si on décide de doubler la
capacité de l'entrepôt, c'est le ministère des Travaux
publics, qui le fait mais s'il s'agit de changer la porte ou quelque chose
comme ça, c'est le ministère de la Voirie. Maintenant, le
ministère de la Voirie paierait à ce moment avec quel budget?
M. PINARD: Dans le cas des petits travaux?
M. LAFONTAINE: Pour la Voirie, y a-t-il quelque chose de spécial,
ou si c'est pris globalement à même le budget d'entretien? Le
budget d'entretien, autoroute, etc. La limite est de $100.
M. PINARD: C'est pris à même le poste budgétaire de
l'entretien, dans le budget du ministère de la Voirie, dans le cas des
petits travaux dont le député parle.
UNE VOIX: Cela simplifie la paperasse!
M. LAFONTAINE : Autrement dit, le ministère de la Voirie ne fait
pas ses réparations mineures et il n'envoie pas son compte après
ça, pour paiement, au ministère des Travaux publics.
M. PINARD: Non, dans les limites budgétaires prévues, la
dépense est assumée par le ministère de la Voirie
lui-même.
M. RUSSELL: M. le Président, il est 10 h 20. Je me demande si
nous n'étions pas censés ajourner à dix heures.
M. LAFONTAINE : Je pense que la Chambre a arrêté ses
travaux à dix heures. Normalement, les deux organismes se suivent.
M. LE PRESIDENT: On m'avait dit que nous devions siéger
jusqu'à onze heures.
M. PINARD: Auriez-vous objection à continuer? Un instant, s'il
vous plaît.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 11, adopté?
M. LAFONTAINE: Au sous-article 11, c'est simplement la confirmation; il
n'y a rien de prévu pour aucun hôpital psychiatrique au
sous-article 11, l'article 2 en général? Il n'y a rien, rien.
M. RUSSELL: ... les détails dans ça.
M. LE PRESIDENT: Le sous-article 11, adopté.
M. PINARD: Est-ce qu'on pourrait s'entendre pour discuter, par exemple,
d'articles qui ne sont pas litigieux mais qui ne donnent pas lieu à des
explications tellement détaillées là et qu'on pourrait
adopter rapidement ce coir, quitte à réserver des postes majeurs
pour la discussion de demain. Enfin, si les députés voulaient
regarder ça rapidement, on pourrait peut-être s'entendre.
M. LAFONTAINE: Est-ce qu'on pourrait s'entendre avec le ministre et
aller peut-être jusqu'à dix heures trente...
M. PINARD: Oui, oui.
M. LAFONTAINE: ... de telle sorte que l'on puisse
bénéficier nous aussi comme citoyens du Québec, de la
victoire des Canadiens, ce soir.
M. LE PRESIDENT: Avec le consentement...
M. PINARD: M. le Président, au lieu d'engager la discussion sur
un article qui est considérable et qui a beaucoup de sous-divisions on
pourrait peut-être adopter rapidement...
M. RUSSELL: Le suivant est l'article concernant le service de
l'exploitation.
M. PINARD: ... un article qui n'a pas beaucoup de sous-divisions et qui
ne porte pas à beaucoup de critiques ou de demandes d'information.
M. LE PRESIDENT: ALors, 2.3: Service de soutien.
Service de soutien
M. LESSARD: Si on prend 2.3, cela ça ira très vite, je
n'ai pas de questions.
M. LAFONTAINE: Est-ce qu'on s'entend, on accepte 2.3 et on quitte?
M. LESSARD: A communications il s'agit des frais postaux?
M. PINARD: Les postes, oui.
M. LAFONTAINE: D'accord, accepté pour autant que je suis
concerné.
M. PINARD: Alors, 2.3, page 212, adopté au complet. D'accord!
M. LESSARD: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. PINARD : Nous garderons, pour la discussion de demain à la
page 211, l'article 2: Service de l'exploitation.
M. RUSSELL: Service de sécurité...
M. PINARD: Oui, alors, à la page 212, poste budgétaire 2,
article 4, est-ce qu'on pourrait adopter...
M. LAFONTAINE: Page 212: Service de sécurité.
M. LE PRESIDENT: Service de sécurité.
Service de sécurité
M. LESSARD: Poste 2, article 4, sous-article 13, si nous allons
là, j'aimerais savoir quelles sont les allocations, les primes et les
bourses qui sont prévues, $37,500...
M. PINARD: A la page 213.
M. LESSARD: ... alors qu'en 70/71 il n'y avait rien de prévu
à ce sujet.
M. RUSSELL: Ce sont des cours qui sont donnés.
M. PINARD: Ce sont des cours qu'on donne aux gardiens-constables que
nous engageons, qu'on envoie à Nicolet ou ailleurs pour étudier
avant qu'ils entrent en fonction. A l'école de police de Nicolet.
Adopté.
M. LAFONTAINE: J'aurais quelques questions. Quels sont les services de
sécurité? Est-ce que le ministère des Travaux publics fait
appel à des corps de sécurité qui ne sont pas
gouvernementaux mais qui sont de l'entreprise privée, Phillips?
M. PINARD: En ce qui concerne la colline parlementaire, il y a une
escouade qui a été formée sous la direction de M. Antonio
Scotti.
M. LAFONTAINE: Constables...
M. RUSSELL: ...assez de temps pour couvrir ce...
M. PINARD: Gardiens-constables. M. LAFONTAINE: ...non armés. M.
PINARD: Ils ne sont pas armés.
M. LAFONTAINE: Est-ce qu'ils peuvent agir comme agents de la paix?
M. PINARD: Voulez-vous donner les explications, M. Scotti?
Mon nom est Scotti. Je suis le directeur provincial de la
sécurité.
M. RUSSELL: Etiez-vous dans la prévôté, à
l'armée?
M. SCOTTI: J'étais colonel dans la prévôté.
J'étais le grand prévôt dans l'armée canadienne.
M. RUSSELL: Le grand.
M. SCOTTI: Le grand prévôt.
M. RUSSELL: Six pieds et quatre.
M. PINARD : Les gardiens-constables sont assermentés comme
constables spéciaux. Ils peuvent être amenés, dans le cours
de formation qui dure trois semaines nous leur donnons un cours de
formation sur le tir, les explosifs, etc., aussi les matières
policières de
base et le secourisme. On avait commencé un cours de deux
semaines mais, à la demande du ministre Choquette, le cours fut
étendu à trois semaines.
M. LAFONTAINE: Est-ce que les cours se donnent à l'école
de police de Nicolet?
M. PINARD: Oui, avec des instructeurs de l'Institut de police sur les
matières policières et les autres matières, ce sont les
types que nous avons formés nous-mêmes.
M. LAFONTAINE: Vous avez combien de personnes, vous dites?
M. PINARD : Dans le moment, à la colline parlementaire, 84.
M. LAFONTAINE: Vous en avez 84 à la colline parlementaire. En
avez-vous à l'extérieur de Québec?
M. PINARD: A l'extérieur, nous en avons à
Montréal.
M. LAFONTAINE: A quel endroit?
M. PINARD: A Montréal, nous en avons à l'édifice
Longueuil. Nous en avons aussi au Palais de justice de
Saint-Jérôme et nous en avons dans différents
édifices en équipes volantes, à Montréal, au total
de 34.
M. LAFONTAINE: Qu'est-ce qui fait qu'un édifice peut être
gardé par vos constables spéciaux et d'autres ne le sont pas?
M. PINARD: La technique est la suivante. Nous faisons un relevé
sécuritaire et nous établissons, tenant compte de la vocation de
l'édifice, les besoins: si l'édifice doit être gardé
24 heures par jour... A titre d'exemple, prenez l'édifice des
données électroniques ici à Québec
très important cet édifice...
M. LAFONTAINE: A cause de la valeur de l'équipement.
M. PINARD: De l'équipement et aussi de l'information, si quelque
chose arrive là, c'est très important. Cet édifice est
restreint, l'entrée n'est pas permise au public...
M. RUSSELL: Sécurité maximum. M. PINARD: Maximum,
complète. M. LAFONTAINE: A Longueuil, pourquoi?
M. PINARD: Longueuil? Nous avons le Bien-Etre, nous avons United
Aircraft qui demande dans le contrat signé avec nous une certaine
protection.
M. RUSSELL: Et l'édifice Gagné, est-ce que c'est
gardé aussi?
M. PINARD: C'est gardé, oui, dans les édifices
élevés il faut avoir une certaine protection pour le public et
pour les fonctionnaires qui travaillent là, en cas de feu, etc. pour
l'évacuation, le bon ordre, etc.
M. LESSARD: C'est la première année que cela
s'applique?
M. PINARD: Le service a été formé au mois de
juillet 1969.
M. LESSARD: Comment expliquer alors la question je la pose au
ministre à 2.4.6, $224,700?
M. LAFONTAINE: 2.4.6. M. PINARD: Page 212. M. LESSARD: 2.4.6.
M. LE PRESIDENT: Fournitures et approvisionnements.
Fournitures et approvisionnements
M. LESSARD: Fournitures et approvisionnements, $224,700, montant qui
n'était pas prévu l'an dernier.
M. PINARD: Le montant se divise de façon suivante: les
carburants, les lubrifiants, les pièces de rechange pour les
véhicules moteurs, nous prévoyons dépenser $7,600,; pour
les appareils scientifiques, appareils de télévision et de radio,
$26,200; pour l'achat de vêtements j'imagine que c'est pour les
uniformes de nos agents la somme de $152,600; pour les autres
équipements de sécurité, $38,300; ce qui donne le montant
prévu de $224,700.
M. LESSARD: Cela a été créé en 1969, mais
c'est la première année qu'on organise véritablement ce
service avec tout l'équipement nécessaire.
M. PINARD: C'est cela!
M. LESSARD: Parce que l'an passé il n'y avait pas de poste
prévu pour cela.
M. PINARD: On me dit que c'était prévu au poste
budgétaire de l'exploitation. Il n'y avait pas de poste
spécifique intitulé comme tel comme vous le voyez dans le cahier
des estimations budgétaires aujourd'hui.
M. LAFONTAINE : D'autant plus que la surveillance des édifices a
dû être augmentée après les événements
d'octobre.
M. PINARD: Evidemment! Je pense qu'il est normal pour le gouvernement du
Québec de protéger ses actifs immobiliers et son personnel.
M. LAFONTAINE: Quelles sont les relations entre le service de
sécurité du ministère des Travaux publics et la police
provinciale?
M. PINARD: Je vais laisser M. Scotti répondre à cela parce
qu'il fait partie d'un comité.
Une décision fut prise au mois de juin par le gouvernement du
jour, c'est-à-dire le ministre de la Justice assume la
responsabilité pour les édifices A, B, et C.
M. LAFONTAINE: L'édifice de l'Assemblée Nationale?
M. PINARD: L'édifice de l'Assemblée Nationale...
M. LAFONTAINE: ... la bibliothèque?
M. PINARD: L'édifice où se trouve la bibliothèque,
les bureaux du ministère de la Justice et du premier ministre
c'est l'édifice C cela l'édifice B, c'est le Conseil des
ministres.
Ces édifices sont sous la responsabilité de la
Sûreté du Québec et nous travaillons comme auxiliaires avec
la Sûreté du Québec. Dans les autres édifices c'est
nous qui effectuons la garde, comme le reste du complexe à venir, ce
sera sous la responsabilité des Travaux publics.
M. LAFONTAINE: Lorsque l'ancien gouvernement était au pouvoir, je
me souviens qu'à la porte du ministère de la Voirie, il y avait
continuellement des constables de la police provinciale. Est-ce qu'il en est
encore ainsi?
M. PINARD: II y a encore des constables de la police provinciale qui
sont à l'extérieur de l'édifice, mais il y a des
agents...
M. LAFONTAINE : Des constables à l'intérieur.
M. PINARD: Et aussi à l'extérieur.
M. LAFONTAINE: Est-ce que le tunnel...
M. PINARD: Ils sont dans l'équipe dirigée par M. Scotti,
mais à l'intérieur.
M. LAFONTAINE : Est-ce que le tunnel qui unit l'édifice A et le
ministère de la Voirie est encore fermé, à toutes fins
pratiques?
M. PINARD: II est encore fermé pour des raisons de
sécurité et pour permettre la réalisation des travaux qui
se font à un autre endroit que le député connaît,
mais qu'il n'est pas nécessaire d'identifier ici.
Il y a d'autres travaux qui se font. C'est pour cela qu'il ne faut pas
laisser le tunnel ouvert. Au moment de la réalisation des travaux, il y
avait du dynamitage. Il y avait des explosions qui étaient assez fortes
à tel point qu'un mur a été fendillé assez
dangereusement.
Il a fallu placer dans mes fenêtres des panneaux de "plastifoam"
de quatre pouces d'épaisseur parce que les vitres étaient...
M. RUSSELL: M. le Président, je proteste. Le "plastifoam" depuis
quelque temps est devenu un produit inacceptable au gouvernement.
M. LAFONTAINE: Pour le gouvernement peut-être, mais pas pour le
ministre.
M. PINARD: Le produit qui est blanc, c'est quoi?
M. RUSSELL: "Plastifoam" est fait par une manufacture dont je suis
l'administrateur et, depuis quelque temps, ça a l'air que quand
ça approche des bâtisses qui sont faites par le
gouvernement...
M. PINARD: De quelle couleur est le produit?
UNE VOIX: II est blanc. Blanc comme le parti libéral!
M. PINARD: C'est celui-là qu'on a posé, il ne s'est pas
fait de discrimination à l'endroit du député de
Shefford.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 2, article 4,
adopté?
M. RUSSELL: Est-ce que les crédits sont suffisants pour payer 80
employés?
M. PINARD: Ils sont à l'exploitation.
M. RUSSELL: A l'exploitation, donc on les retrouvera ailleurs.
M. LAFONTAINE: Ma question première était celle-ci. Est-ce
que le ministère engage des firmes privées de
sécurité, d'investigation?
M. PINARD: Oui. C'est assez varié parce que je retrouve le nom de
l'agence Phillips, je crois, Canadiana, les Guides de
sécurité.
M. LAFONTAINE: Est-ce le ministère a un contrat ave ces firmes ou
sont-elles engagées sur une base horaire?
M. PINARD: Je pense que ce sont des contrats intervenus entre le
ministère et les firmes.
M. LAFONTAINE: Nous ne trouvons pas le poste budgétaire 2,
article 4, ce service...
M. PINARD: Si le député me le permet, le
coût de ces services est imputable au poste budgétaire
"Exploitation", et le Corps de sécurité du Québec
Inc..
M. LAFONTAINE: II y en a combien? Combien de firmes?
M. PINARD: Est-ce qu'on fera la discussion là-dessus ce soir?
M. LAFONTAINE: Non, très bien. On va attendre. Je voudrais tout
simplement souligner au ministre que j'ai l'impression, en toute logique, que
toutes ces choses-là devraient être discutées au service de
sécurité, plutôt que de revenir à un autre moment.
M. Scotti, je pense, si j'ai bien saisi le nom...
UNE VOIX: Oui. Avec un i.
M. LAFONTAINE: Avec un i, pas avec un y. Je ne sais pas, mais je laisse
ça à la pensée du ministre. J'ai l'impression...
M. PINARD: II est possible que l'année prochaine, ce soit
adopté différemment...
M. LAFONTAINE: C'est énormément difficile de suivre. C'est
une tentative. Je pense bien que...
M. PINARD: C'est une expérience pilote.
M. LE PRESIDENT: La commission ajourne ses travaux.
M. PINARD: Si j'ai bien compris, M. le Président, nous avons
adopté les postes dont nous venons de discuter. Nous ne reviendrons pas
demain là-dessus?
M. LE PRESIDENT: Le poste budgétaire 2, article 4,
adopté.
(Fin de la séance: 11 h 45)
Commission permanente des Travaux publics
Crédits du ministère des Travaux
publics
Séance du vendredi 7 mai 1971
(Onze heures trente-trois minutes)
M. MARCHAND (président de la commission des Travaux publics): A
l'ordre, messieurs! Poste budgétaire 2: Direction générale
de la gestion de l'équipement, article 2 : Service de l'exploitation,
sous-article 1 : Traitements, salaires et allocations.
Service de l'exploitation Traitements, salaires et
allocations
M. RUSSELL: M. le Président, à ce sous-article, je pense
qu'il s'agit d'un regroupement d'articles. Est-ce que nous pourrions savoir le
nombre d'employés qui étaient inscrits au budget l'an dernier,
à ce sous-article?
M. PINARD: Quatre-vingt-sept fonctionnaires.
M. RUSSELL: Et il y a eu une augmentation, il y en a cent vingt cette
année.
M. PINARD: C'est dû à l'addition des gar-diens-constables
sur la colline parlementaire.
M. RUSSELL: Les gardiens-constables sont payés à ce
sous-article. Les dix employés dont nous avons à discuter
je m'excuse de revenir sur le sujet de la sécurité discuté
hier soir sont l'exécutif.
M. PINARD: L'exécutif... M. RUSSELL: Seulement? M. PINARD: C'est
cela.
M. RUSSELL: Les autres sont payés comme des ouvriers...
M. PINARD: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 2, sous-article 2 : Frais de
déplacement.
M. RUSSELL: Le montant de $6,056,000 a-t-il été totalement
épuisé l'an dernier?
M. PINARD: II reste $68,000. M. RUSSELL: $68,000. M. PINARD: Non
utilisés.
M. RUSSELL: Donc l'augmentation signifie l'augmentation de
personnel.
M. PINARD: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Article 2, sous-article 2, adopté?
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 2, sous-article 4: Frais de bureau?
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 2, sous-article 6: Fournitures
et approvisionnements?
Fournitures et approvisionnements
M. RUSSELL: A l'article 2, sous-article 6, est-ce que le montant qui a
été voté l'an dernier qui était de $2,549,700 a
été dépensé?
M. PINARD: II reste $500.
M. RUSSELL: II reste $500. Cette année, on demande un montant de
$800,000 de plus, quelle en est la justification?
M. PINARD: Désirez-vous que je vous donne la ventilation...
M. RUESSELL: Oui.
M. PINARD: ... de la dépense prévue. Alors, à
l'article 2, sous-article 6: Fournitures et approvisionnements.
La somme à dépenser est prévue comme suit: pour le
combustible de chauffage, $1,165,000; pour le carburant, le lubrifiant et les
pièces de rechange pour les véhicules moteurs et l'outillage,
$65,000; pour l'éclairage et l'utilisation de pouvoir, $1,400,000; pour
l'achat de matériaux d'entretien, $700,000; pour l'achat de produits
chimiques, sel, calcium et autres produits de même nature, $5,000; pour
l'achat de produits pharmaceutiques, $1,200; pour l'achat de fournitures
médicales, $4,900; pour l'achat de fournitures agricoles, $1,700; pour
l'achat de vêtements et de matériel de literie, $20,000; autres
achats divers, $20,000, ce qui donne le montant total de $3,382,800.
M. LAVOIE (Wolfe): Les dépenses d'appareils
téléphoniques n'entrent pas à ce sous-article?
M. PINARD: Non.
M. RUSSELL: Les dépenses d'appareils téléphoniques
sont transférées automatiquement...
M. PINARD: ... au ministère des Communications.
M. RUSSELL: Au ministère des Communications, maintenant.
M. PINARD: Oui.
M. LAVOIE (Wolfe): Et le poste aussi?
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: L'article 2, le sous-article 7: Mobilier,
équipement de bureau et d'informatique.
Mobilier, équipement de bureau et
d'informatique
M. RUSSELL: Les $500,000 votés ont été
épuisés.
M. PINARD: Oui.
M. RUSSELL: Au complet?
M. PINARD: Au complet. Le budget de l'an passé a
été modifié à $550,000 en dernier virement de
crédit à la fin de l'année. Les $550,000 ont
été entièrement dépensés.
M. RUSSELL: C'est seulement $50,000 de plus que vous demandez.
M. PINARD: C'est ça.
M. RUSSELL: Ici, dans le montant , ce sont les montants votés. On
ne se trouve pas à avoir ici l'indication des virements qui auraient pu
avoir lieu.
M. PINARD: Ce dernier virement a été fait à la fin
pour étudier le budget en son entier dans les dernières semaines
de mars avant l'exercice financier.
M. LE PRESIDENT: Adopté? M. RUSSELL: Adopté.
Véhicules moteurs et outillage
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 2, sous-article 8:
Véhicules moteurs et outillage.
M. RUSSELL: M. le Président, l'an dernier il y avait un montant
de $16,000, je présume que ça a été totalement
dépensé.
M. PINARD: II reste des crédits périmés de
$3,000.
M. RUSSELL: Et quelle est la motivation de la majoration du montant?
M. PINARD: II y a l'achat d'automobiles qui est prévu, mais c'est
surtout pour l'achat des camionnettes et des camions. Ce qui fait qu'il y a une
différence peut-être assez marquée entre le montant de
$16,800 qui a été prévu l'année dernière,
par rapport au montant de $59,000 qui est prévu cette année.
M. RUSSELL: Est-ce que ce montant détermine seulement les achats
de camions, non pas l'entretien? Achat seulement.
M. PINARD: C'est pour l'achat.
M. RUSSELL: Est-ce que c'est pour remplacer les véhicules qui
sont loués actuellement pour la messagerie ou le transport du
courrier?
M. PINARD: C'est ça, de la poste.
M. RUSSELL: II y a des locations qui sont faites.
M. PINARD: II y a un service entre Québec et Montréal.
C'était pour relever l'achat de camions et de camionnettes qui servaient
au transport de la poste et aux messageries. Je crois que c'est la principale
augmentation prévue au budget cette année...
M. RUSSELL: Qui est prévue.
M. PINARD: ...et quant aux automobiles, l'automobile du ministre des
Travaux publics et l'automobile du ministre de la Voirie. Je n'ai pas deux
automobiles, j'en ai seulement une. C'est l'automobile qui a été
échangée pour servir le ministre de la Voirie. C'était une
vieille voiture qu'il y avait aux Travaux publics et elle a été
retournée dans le "pool" je ne sais pas si l'expression est
française dans le réservoir, si vous voulez, qui sert aux
fins du protocole à Québec et à Montréal.
M. RUSSELL: M. le Président, je vais informer le ministre que ce
n'était pas une vieille automobile, c'était une automobile toute
neuve de 1970.
M. PINARD: L'automobile du ministre des Travaux publics de
l'époque?
M. RUSSELL: A l'époque.
M. PINARD: Oui, je crois que le ministre l'a gardée.
M. RUSSELL: Le ministre des Affaires municipales l'a aujourd'hui.
M. PINARD: Le ministre des Affaires municipales qui était mon
prédécesseur immédiat au ministère l'a
gardée.
M. RUSSELL: C'est ici qu'on peut discuter des automobiles qui sont
gardées dans un "pool" pour le protocole, qui sont utilisées ici,
il y en a combien?
M. PINARD: De mémoire, je crois qu'il y a trois ou quatre
automobiles à Montréal et peut-être trois ou quatre
également à Québec. Ce sont des chiffres que je vous cite
de mémoire. J'aimerais mieux avoir un document en main pour être
plus précis dans ma réponse.
M. RUSSELL: Les fonctionnaires ont-ils le détail ici?
M. PINARD: A moins que les fonctionnaires qui sont derrière moi
puissent avoir ce document dans leurs dossiers.
M. LAVOIE (Wolfe): Savez-vous qu'étudier le budget, c'est une
bonne affaire pour le ministre, il apprend ce qui se passe dans son
ministère.
M. RUSSELL: Ce que j'ai dit avant-hier, ce n'était pas pour
critiquer le ministre, c'était tout simplement pour le protéger
contre son entourage.
M. PINARD: C'est cela, il y a trois automobiles qui servent au
protocole, à Montréal, éventuellement aussi pour
transporter des personnages qui viennent visiter le Québec, dans les
relations, par exemple, France-Québec; s'il y a un premier ministre
d'une province qui vient visiter le Québec, à ce moment, on a une
voiture à la disposition du ministre et de sa suite.
M. RUSSELL: Même si un ministre a un voyage urgent à faire
à Montréal, s'il prend l'avion, il y a une auto pour aller le
chercher à l'aéroport.
M. PINARD: II y en a trois à Montréal, il y en a quatre
à Québec.
M. RUSSELL: Qui sont comprises dans ce sous-article. D'accord.
M. PINARD: Pas dans les achats, mais qui seraient imputables au budget
de l'entretien de ces véhicules. Alors, est-ce que ce budget de $59,000
comprend également les frais d'entretien ou si on va retrouver un poste
budgétaire séparé pour l'entretien des véhicules
qui servent...
M. LAVOIE (Wolfe): Tantôt vous avez mis $65,000 pour l'entretien
des véhicules.
M. PINARD: Alors, ce serait séparément. L'entretien des
véhicules dont je parle est imputable à un autre poste
budgétaire.
M. RUSSELL: Ce serait quel poste?
M. PINARD: J'en ai parlé tantôt au poste 2, article 2,
sous-article 6.
M. RUSSELL: Fournitures et approvisionnements?
M. PINARD : Ce serait compris dans le montant de $3,382,800? Pour
$65,000, quand j'ai parlé des achats de carburants, de lubrifiants, de
pièces de rechange pour les véhicules moteurs et l'outillage du
ministère des Travaux publics.
M. RUSSELL: M. le Président, je voudrais vous demander si nous
pourrons revenir à ce sous-article pour avoir des
éclaircissements sur l'utilisation de ces automobiles et de quelle
façon on les utilise.
M. PINARD: II y a présentement 50 véhicules à
l'exploitation. Seulement sept véhicules ont été
échangés durant les deux dernières années. Il est
donc temps de prévoir le renouvellement d'une bonne partie de la flotte
et nous prévoyons l'échange de sept véhicules
usagés pour des véhicules neufs au coût de $22,000.
Les sept véhicules qui doivent être échangés
vont servir surtout au transport de la poste et au service des messagers.
Je retire cette dernière partie pour l'expliquer autrement. Afin
de poursuivre le travail d'amélioration du rendement de la régie
par l'établissement d'unités mobiles, deux véhicules
additionnels seront nécessaires, au coût de $8,000.
Il s'agit des véhicules dont les employés du
ministère, qui font les travaux de régie, ont besoin pour
voyager, déplacer le matériel requis et faire l'exécution
des travaux commandés par le ministère.
M. RUSSELL: De petites camionnettes.
M. PINARD: C'est cela. Et, troisièmement, le service des postes
aura besoin de sept véhicules...
M. RUSSELL: Camionnettes, j'imagine.
M. PINARD: ... camionnettes, au coût de $29,000.
M. RUSSELL: C'est le sous-article 8 que nous venons de discuter, mais,
pour le sous-article 6, je m'excuse si je n'ai pas saisi lorsqu'on l'a
expliqué, j'aimerais poser des questions au ministre au sujet de
l'utilisation qu'on fait de ces véhicules qui servent pour le protocole.
En somme, je voudrais savoir si, à Québec, ces véhicules
sont gardés au garage, à Petite-Rivière, et montent ici
simplement à la demande de quelqu'un et qui en est le responsable.
M. PINARD: Ils sont...
M. RUSSELL: Ils sont disponibles ici à la journée. Les
chauffeurs sont ici disponibles à la journée, sans que personne
ne les demande, s'ils ne servent pas.
M. PINARD: Quatre véhicules sont en disponibilité au
complexe G, dans le sous-sol, au garage du complexe G. Evidemment, il y a un
personnel attaché à la conduite de ces véhicules, en cas
de besoin.
M. RUSSELL: II y a un responsable ici qu'on doit contacter pour utiliser
une de ces autos.
M. PINARD: C'est M. Adrien Collin qui est le responsable de ce
service.
M. RUSSELL: Du service, mais pas du contrôle des quatre
automobiles qui sont au service du protocole.
M. PINARD: C'est-à-dire que, si un ministre a besoin d'une
voiture du service du protocole, il en fait la demande...
M. RUSSELL: A qui?
M. PINARD: A M. Adrien Collin qui, lui, voit à mettre ces
voitures à la disposition du ministre ou du visiteur qui doit être
véhiculé, soit à Québec ou de Québec
à Montréal, s'il doit entreprendre un voyage.
C'est M. Collin qui fait ce qu'on appelle le "dispatching'..
M. RUSSELL: Si on ne rejoint pas M. Collin, de qui obtient-on la
permission?
M. PINARD: En l'absence de M. Collin, on me dit que les demandes sont
faites au service de la messagerie, mais il faut qu'il y ait une permission
donnée par un membre, un fonctionnaire responsable au ministère
des Travaux publics.
M. RUSSELL: Est-ce qu'un député de la Chambre peut obtenir
l'utilisation d'une automobile?
M. PINARD: S'il est en mission officielle, chargé de
représenter le gouvernement, par exemple, à des
funérailles d'Etat ou à d'autres occasions de même nature,
la permission est accordée de faire usage de ce véhicule et
d'avoir le service du chauffeur.
M. RUSSELL: Si je dois aller au ministère du Travail, ou à
un autre ministère dans la ville de Québec et que je n'ai pas de
voiture, est-ce que je peux communiquer et obtenir l'utilisation de ces
voitures?
M. PINARD: Comme simple député? M. RUSSELL: Comme simple
député.
M. PINARD: Dans votre travail normal de député? Je
l'ignore. Je ne sais pas si le cas s'est déjà posé. En
toute honnêteté, je ne peux pas vous répondre.
M. RUSSELL: Est-ce que les hauts fonctionnaires peuvent obtenir
l'utilisation des automobiles?
M. PINARD: II y a certaines difficultés à ce niveau parce
que c'est assez difficile pour le ministre titulaire des Travaux publics de
faire l'inventaire du nombre de véhicules en service dans tous les
ministères.
Autrefois, vous savez que c'était une pratique courante d'avoir
des automobiles au service des sous-ministres titulaires, des sous-ministres
adjoints, des ingénieurs en chef et de bien d'autres fonctionnaires.
Cela a été discontinué. Sachant que cela serait
discontinué, il y a eu des tours de passe-passe pour empêcher le
service d'inventaire de retrouver tous les véhicules qu'on voulait
retracer. On a eu passablement de difficultés et je le dis en toute
connaissance de cause et en toute honnêteté. Je ne veux pas brimer
les intérêts de qui que ce soit, pas plus que je ne veux faire de
reproches à qui que ce soit. C'est la situation que j'ai vécue. A
ce moment-là, comme j'avais un rapport à produire, en ma
qualité de ministre des Travaux publics, responsable de ces services, je
dois dire que j'ai éprouvé passablement de difficultés
à faire la synthèse des travaux d'inventaire.
Maintenant, le problème semble maîtrisé. Nous avons
retrouvé les véhicules et nous les avons classifiés. Ceux
qui étaient en état de marche déplorable ont
été ou seront échangés. L'affaire est sous
contrôle. C'est assez difficile de refuser à certains
fonctionnaires, en autorité, l'utilisation des véhicules de cette
flotte lorsqu'ils sont en service commandé et qu'ils ne peuvent utiliser
leur propre voiture. Il y a une bonne raison parfois. Le fonctionnaire en
question n'en possède pas ou n'a pas sa propre voiture à sa
disposition, s'il n'est pas résidant de Québec, par exemple.
M. RUSSELL: Est-ce que les ministres ou les fonctionnaires responsables
éprouvent les mêmes difficultés à refuser
l'utilisation des voitures à un député?
M. PINARD: Je pense que le cas s'est produit, où des
députés ont été envoyés en mission par le
gouvernement. Il y a des cas où des députés de
l'Opposition avaient été invités à participer
à des funérailles. Il y en a qui se sont prévalus de
l'offre qui leur avait été faite. D'autres ont
décidé d'y aller par leurs propres moyens. Comme cela est assez
courant au ministère des Transports que l'avion ou les avions ne servent
pas uniquement aux ministres ou aux hauts fonctionnaires du gouvernement, il y
a possibilité aussi à l'occasion d'en faire
bénéficier aux députés de l'Opposition quand la
demande en est faite. Nous pouvons vérifier si vraiment certains
députés de l'Opposition manifestent le désir de participer
ou d'être présents à une manifestation de...
M. RUSSELL: M. le Président, si je comprends bien le ministre, il
affirme actuellement...
M. PINARD: Je parle de mon ministère. Je ne veux pas engager la
responsabilité du ministre des Transports. C'est un exemple que j'ai vu,
moi-même. J'étais dans l'avion et nous avons offert...
M. RUSSELL: M. le Président...
M. PINARD: ... à certains députés de l'Opposition
de prendre avantage de l'occasion. Ds étaient présents avec nous
dans l'avion. Ils se rendaient au même endroit que nous. C'est absolument
normal dans les circonstances.
M. RUSSELL: M. le Président, lorsqu'il s'agit de véhicules
ou d'avions du gouvernement, à ce moment-là, un
député, qu'il soit d'un parti ou de l'autre, est quand même
un député de l'Assemblée nationale...
M. PINARD: C'est cela.
M. RUSSELL: ... et pour autant que je suis concerné, il
possède les mêmes droits, qu'il soit du côté
ministériel ou du côté de l'Opposition. Ce n'est pas
à cela que je veux en venir. Je demanderais au ministre de m'affirmer
par l'information obtenue des fonctionnaires que les quatre voitures qui sont
ici à la disposition des ministres ou du protocole ou pour être
utilisées en service commandé pour des cas bien spéciaux,
ne sont pas utilisées par les députés à leur bon
vouloir ou selon leur volonté sur une simple demande.
M. PINARD: La chose est bien possible, mais ce n'est pas à ma
connaissance. Si tel est le cas, je l'apprends de la bouche du
député de Shefford. Alors, je ne sais pas si c'est
irrégulier de procéder de cette façon; mais, si on trouve
que c'est irrégulier, je prends note de l'affirmation du
député de Shefford et je vais faire la vérification
nécessaire.
M. RUSSELL: M. le Président, ce que je trouve irrégulier,
c'est qu'on dise que M. Collin est responsable. Je ne doute pas de la
responsabilité de M. Collin. Mais, pour obtenir l'utilisation d'une de
ces autos, qu'on soit obligé de passer par M. Collin qui occupe un poste
assez élevé, il a autre chose à faire que simplement
autoriser l'utilisation de quatre voitures qui servent pour un protocole. Il
doit y avoir un intermédiaire responsable de ces voitures et
à
qui on peut s'adresser. Il y a certainement quelqu'un.
M. PINARD: On m'a demandé de déléguer
l'autorité à M. Collin, comme je l'ai dit tout à l'heure.
Alors, je pense que M. Collin a fait le travail d'inventaire qui lui a
été demandé. Actuellement, c'est lui qui exerce cette
autorité de décider si, oui ou non, il fait droit à la
demande qui lui est présentée. Il peut arriver qu'en son absence,
M. Collin délègue son autorité à l'un de ses
fonctionnaires; cela me paraîtrait assez normal, aussi; mais qu'est-ce
qui se passe à ce niveau? Je l'ignore.
M. RUSSELL: M. le Président, je pourrais peut-être...
M. PINARD: Je ne suis pas en contact quotidien avec M. Collin; c'est
pour cela que le député comprendra que je ne peux pas
répondre d'une façon plus précise à sa demande
d'information.
M. RUSSELL: Non, mais je pense qu'il y aurait peut-être moyen
d'obtenir l'information de M. Collin, quant à savoir qui laisse
l'utilisation de ces autos à tous les députés qui en font
la demande...
M. PINARD: Oui, mais qui sont ces députés qui en font la
demande?
M. RUSSELL: Les députés du côté
ministériel...
M. PINARD: N'identifiez pas les députés par leur nom, si
vous voulez, mais vous pouvez peut-être les localiser par ordre...
M. RUSSELL: Ce ne sont certainement pas les députés de
l'Opposition!
M. LESSARD: Je ne voudrais pas être impliqué
là-dedans.
M. RUSSELL: Ce ne sont pas les députés de
l'Opposition.
M. LESSARD: Non?
M. PINARD: S'il y a vraiment des irrégularités de ce
côté, nous ferons enquête...
M. RUSSELL: Je pense qu'il devrait y avoir...
M. PINARD: ...et nous ferons en sorte que les normes ou les
règlements soient appliqués comme ils ont été
édictés.
M. LAVOIE (Wolfe): Ou bien qu'ils soient
généralisés, mais pour tous les
députés...
M. RUSSELL: M. le Président, je suis contre une
généralisation... et je pense que le ministre devrait être
informé que ces autos sont utilisées, non seulement durant les
heures régulières, mais aussi à des heures
irrégulières, au moment où l'on paie temps et demi au
chauffeur. Et nous aimerions qu'il fasse une vérification dans ce
domaine.
M. PINARD: II y avait M. Cantin qui était au ministère des
Travaux publics, à mon arrivée, et qui conduisait la voiture du
ministre des Travaux publics. De nouveaux règlements ayant
été édictés, il n'y avait plus de poste de
chauffeur, comme tel, pour M. Cantin; M. Cantin, qui est un excellent
employé, a été muté dans un autre service, mais n'a
plus de voiture à conduire, parce que ce n'est plus sa fonction.
M. RUSSELL: D'accord, je ne sais pas si M. Cantin a conduit M. Tessier,
mais il n'était pas le chauffeur du ministre...
M. PINARD: II n'était pas le chauffeur attitré du
ministre, mais, à l'occasion, M. Cantin pouvait servir à titre de
chauffeur...
M. RUSSELL: Chauffeur messager...
M. PINARD: Oui.
M. RUSSELL: ...au service du ministre.
M. PINARD: Oui, soit pour le sous-ministre, soit pour certains hauts
fonctionnaires du ministère.
M. LATULIPPE : M. le Président, est-ce que le ministre pourrait
nous dire si son ministère a déjà étudié la
possibilité d'établir un service de limousines, à la
disposition de tout fonctionnaire ou de tout député, ou de toute
personne ayant des responsabilités dans les divers édifices
publics un peu à la façon de l'armée? Ils sont toujours en
circulation.
Sur demande ils se présentent et vous conduisent à un
autre édifice public. Un service de limousine dans ce genre-là,
est-ce que cela a déjà été étudié?
Est-ce que cela serait rentable?
M. PINARD: Je serais enclin à étudier une demande qui
serait présentée par les whips des partis, après une
réunion, si réellement, il y a un besoin réel qui se fait
sentir à ce niveau. Ma suggestion serait que les whips des partis se
réunissent et qu'ils étudient tout le problème compte tenu
des besoins exprimés par les députés quels qu'ils soient,
les députés de l'Opposition comme les députés
ministériels. Nous verrons par quel moyen nous pourrons résoudre
ce problème si vraiment le problème porte à
conséquence comme on le prétend ce matin à la commission
parlementaire.
Il s'agirait d'évaluer le coût annuel d'un pareil service,
d'évaluer également le taux d'incidence des besoins de transport
exprimés par
les députés de façon que ça ne devienne
quand même pas un service de taxi, dans la vieille capitale. J'imagine
qu'un député est capable de se mouvoir par ses propres moyens
d'un endroit à un autre dans l'exercice même de ses fonctions.
Il m'arrive à moi-même, comme ministre, que mon chauffeur
ne soit pas présent, qu'il soit allé à un autre endroit.
Alors, je prends tout simplement un taxi et je m'organise avec mes propres
moyens et avec mes propres disponibilités.
Je pense bien qu'il pourrait peut-être y avoir quelque chose dans
la suggestion qui vient d'être faite. Je suis prêt à
l'étudier pour autant que les whips voudront bien faire le travail de
déblayage et faire les recommandations précises au ministre des
Travaux publics.
Ce n'est pas un engagement de ma part. Je pense qu'il est normal qu'une
pareille étude se fasse pour voir ce que ça donnera comme
conséquence, comme possibilité.
M. RUSSELL: Je voudrais indiquer au ministre l'envergure du
problème. J'ai été moi-même dans certaines
circonstances, pris avec un problème semblable. J'ai dû prendre
des moyens pour mettre un frein à cette pratique. Je vois que c'est
recommencé de plus belle. On augmente les services après les
heures de travail, comme je l'ai dit tantôt, pour des participations,
pour des réjouissances et autre chose, tandis que le chauffeur attend
à la porte. Il est sur la liste de paie. J'imagine qu'il a droit
à son temps et demi. Il faudrait que le ministre revise les paies qui
ont été versées à ces chauffeurs, à temps et
demi, pour savoir quel a été l'abus qui a été
fait.
M. PINARD: Je ne veux pas chicaner le député de Shefford.
Il s'aventure sur un terrain bien glissant. Les statistiques que j'ai
préparées indiquent que des ministres avaient trois chauffeurs
alors que le ministre actuel n'en a qu'un et qu'il en a toujours eu rien qu'un.
Les ministres qui nous ont précédés en avaient trois. Ils
avaient trois voitures. C'est justement de ce côté que nous avons
dû mettre un frein et établir des méthodes de
contrôle.
Il y avait également des fonctionnaires qui abusaient. Ils se
faisaient transporter par des voitures du ministère et utilisaient des
services de messagers-chauffeurs qui eux, ayant droit à du temps
supplémentaire, gagnaient plus cher que les chauffeurs de ministres.
C'est justement le problème que nous avons dû régler
cette année.
C'est un problème douloureux que nous avons dû reprendre
plusieurs fois au conseil des ministres et au Conseil du trésor, pour en
arriver finalement à une directive qui rend justice aux chauffeurs des
ministres qui doivent attendre les ministres jusqu'à minuit, une heure
bien souvent, et parfois jusqu'à deux heures du matin, parce qu'on est
encore au conseil des ministres. Ces chauffeurs n'avaient pas droit à du
temps supplémentaire, ils étaient payés sur une base
annuelle et ils étaient, à ce moment-là,
discriminés par rapport aux messagers-chauffeurs. Je pense que c'est une
situation injuste et irrégulière à l'endroit des
chauffeurs des ministres. L'affaire est maintenant maîtrisée et,
si le procédé qui a été utilisé autrefois
existe encore, nous allons y voir et nous allons mettre de l'ordre
là-dedans. Je ne conçois en aucune façon, qu'un
messager-chauffeur puisse gagner plus cher parce qu'il a le droit à du
temps supplémentaire et qu'on le fait travailler en temps
supplémentaire, ce qui lui donne l'occasion de faire un salaire de
$11,000 et $12,000 par année comme j'ai les statistiques précises
pour le prouver, alors que le chauffeur du ministre, ou de quelque ministre que
ce soit, ne gagnait pas plus que $5,600 ou $6,000 par année.
C'était la situation que nous avons connue, que nous avons
corrigée et nous espérons qu'elle est corrigée dans le
sens des directives qui ont été données. S'il y a encore
des abus, nous allons y voir et il y aura des mesures disciplinaires
sévères qui seront imposées à ceux qui se rendent
coupables de tels abus.
M. LESSARD: Qu'est-ce que le ministre entend par messager-chauffeur?
M. PINARD: Les messagers-chauffeurs sont ceux qui ont à conduire
des véhicules pour les services de la messagerie, pour le service des
postes ou qui ont des pièces d'équipement à transporter
d'un garage de la voirie à un autre garage, ou d'un garage des Travaux
publics à un autre garage. C'est dans ce cadre que ces fonctionnaires
doivent travailler, mais ils n'ont pas pour fonction de transporter ni des
ministres, ni des députés, ni des fonctionnaires. Si on s'en sert
contrairement aux directives sévères qui ont été
données par le premier ministre, par le conseil des ministres et le
Conseil du trésor, nous ferons enquête et nous imposerons des
peines disciplinaires qui devront être appliquées, et elles sont
assez sévères. Je dois en donner l'avertissement, ce matin.
M. RUSSELL: M. le Président, le ministre a dit que je
m'aventurais sur un terrain glissant, d'ailleurs comme je n'ai pas peur de la
glissade, je suis conscient du problème qui existait au
préalable. J'ai même indiqué que j'étais conscient
du problème qui existait, et je lui ai dit qu'il y avait eu des mesures
de prises pour tenter de les corriger. Je sais que le gouvernement actuel a
tenté d'améliorer la situation, et que la pratique se continue en
fait. J'invite le ministre à demander à ses fonctionnaires de
regarder et d'apporter un correctif. On essaie d'appliquer une mesure et on
prend d'autres façons détournées pour la violer. Donc, si
je le fais ce matin, c'est simplement pour prévenir le ministre, non pas
pour le chicaner, parce que je
sais que ce n'est pas lui-même qui l'applique, et lorsqu'il parle
d'un ministre qui avait deux ou trois automobiles et deux ou trois chauffeurs,
ça ne me gêne pas d'en parler parce que je n'en ai jamais eu deux
ou trois.
M. PINARD: Certains en avaient!
M. RUSSELL: Disons que certains en avaient, auparavant d'autres
gouvernements étaient organisés semblablement, mais ce sont des
choses qui ne devraient pas exister et si elles sont corrigées tant
mieux. J'espère que ça restera une correction permanente.
M. PINARD: C'est un facteur humain, il y en a qui ont davantage la manie
du prestige que d'autres.
M. LE PRESIDENT: Alors, article 2, sous-article 8, adopté?
M. RUSSELL: Je n'ai pas d'autres questions, à moins qu'il y en
ait d'autres...
M. LE PRESIDENT: 2.8, adopté. 2.9: Assurances, taxes et
indemnités.
Assurances, taxes et indemnités
M. RUSSELL: M. le Président, il y a une augmentation assez
marquée. Est-ce qu'on pourrait avoir des explications? Le montant de
$669,700 a été dépensé d'ailleurs?
UNE VOIX: Oui, 100 p. c.
M. PINARD: Cette année, nous demandons $913,000 pour
prévoir le coût des assurances de la flotte automobile, dont j'ai
parlé tantôt, pour le paiement des taxes diverses pour une somme
de $800,000, pour le paiement des indemnités aux accidentés ou
à leurs dépendants pour une somme de $95,000, pour prévoir
également le coût des indemnités ou dommages
matériels qui sont causés et dont l'évaluation est de
$15,000, ce qui donne la somme totale de $913,000.
M. RUSSELL: Lorsqu'on parle de taxes, est-ce que ce sont des taxes de
services tout simplement?
M. PINARD: Je n'ai pas le détail actuellement, je ne sais pas si
on pourrait se le procurer.
M. RUSSELL: Ou pas du tout.
M. PINARD: Taxes de services?
M. RUSSELL: Taxes de services.
M. PINARD: Taxes de services.
M. RUSSELL: Aujourd'hui le gouvernement paie des taxes foncières
si vous voulez, mais c'est payé par le ministère des Finances, je
crois.
M. PINARD : Dans le cas de la ville de Québec où il y a eu
un arrangement, toutes les propriétés du gouvernement de la
province et du ministère des Finances...
M. RUSSELL: Oui, oui.
M. PINARD: C'est une somme forfaitaire, je crois. Je ne sais pas si cela
a été basé sur l'évaluation...
M. RUSSELL: ... sur l'évaluation qui a été faite
par le ministère des Travaux publics. Donc le montant est erroné,
ce n'est pas basé sur l'évaluation municipale, c'est une
évaluation qui a été faite par un service du
gouvernement.
M. PINARD: C'est cela. C'est dans ce sens-là que j'ai dit que
c'était un montant forfaitaire parce que ce n'est pas basé sur la
valeur municipale.
M. RUSSELL: C'est cela.
M. LE PRESIDENT: Article 2, sous-article 9, adopté?
UNE VOIX: Oui, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Article 2, sous-article 10: loyers.
Loyers
M. LESSARD: A l'article 2, sous-article 10, M. le Président,
j'aimerais que le ministre nous définisse les procédures qui sont
utilisées au niveau du ministère pour la location
d'édifices gouvernementaux, étant donné que le
ministère des Travaux publics a pour fonction de pouvoir fournir ces
locaux à l'ensemble des ministères du gouvernement. Alors
lorsqu'un ministère a besoin d'un local, par exemple, quelle est la
procédure qui est suivie pour l'obtention de ce local et quelle est
aussi la procédure qui est suivie lorsqu'on fait l'annulation d'un
édifice ou d'un local pour faire la location d'un autre local?
M. PINARD: Est-ce que le député veut que je donne
l'explication d'ordre général...
M. LESSARD: Oui.
M. PINARD: ... pour éviter de tomber dans des cas particuliers?
On pourrait expliquer d'abord le fonctionnement du service qui est
dirigé par M. Jean-Paul Saint-Denis. Alors, je vais demander à M.
Jean-Paul Saint-Denis, directeur du service des baux, des locations d'espaces,
de bien vouloir donner les normes
générales de fonctionnement de son service. Il
répondra en mon nom, pour que cela paraisse au journal des Débats
comme tel, et s'il y a des cas particuliers à discuter, à ce
moment, nous les prendrons un par un et nous donnerons les informations
pertinentes.
Pour répondre à la première question, les locations
sont faites à la demande de nos ministères clients qui, à
un moment donné, sentent le besoin de développer certains
services au niveau de la province. De la façon qu'on procède, les
locations sont basées strictement sur la valeur locative de l'endroit,
sur l'emplacement, la vétusté de l'édifice après
vérification avec, ce qu'on appelle, des comparables.
M. LESSARD: Quand vous parlez de demande du ministère client,
est-ce que cette demande doit être officielle?
Est-ce que le ministère doit, par exemple, faire une demande:
Voici, le local où je suis ne correspond pas à nos besoins et il
faudrait changer de local ou réaménager le local?
M. PINARD: Toute demande est faite au ministère des Travaux
publics, avec un relevé des exigences du ministère
concerné. Cette demande va au service des aménagements, pour
étude. Après avoir constaté que l'emplacement même
c'est-à-dire que l'endroit même où nous avons
déjà d'autres locaux soit que nous sommes
propriétaires ou locataires si ces locaux ne peuvent permettre,
par un réaménagement possible, l'installation de ce nouveau
service ou de cette nouvelle demande d'agrandissement, par exemple, le service
des aménagements recommande que l'on loue un autre local pour
répondre aux exigences du ministère.
Mais, disons que cette demande est basée, encore une fois,
strictement sur les normes qui sont déjà établies au
ministère des Travaux publics quant à l'espace, par exemple,
d'occupation par personne, par employé.
M. LESSARD: Est-ce qu'avant de passer à la location d'un autre
local, lorsqu'il y a déjà une location qui existe, on communique
avec la personne où le local est déjà loué pour lui
demander s'il y a possibilité, soit de réaménager le
local, soit d'agrandir le local nécessaire?
M. PINARD: Dans le cas où les locaux sont bien situés, je
crois que la réponse peut être affirmative. Dans d'autres cas, il
faut déménager de l'endroit, à cause des exigences du
ministère qui, après avoir eu une expérience à
l'endroit même, voit que ce n'est pas compatible, peut-être, avec
ce qu'il doit faire. Evidemment l'on change et l'on en avise le
propriétaire en conséquence.
M. LESSARD: Quels sont les critères de la situation
géographique de local, parce que cela est bien vaste? Est-ce qu'il y a
des critères au point de vue de la situation géographiques d'un
local?
M. PINARD: Disons que la majorité de nos locaux tiennent compte
de la valeur locative de l'endroit; on essaie toujours de les situer sur la rue
principale, par exemple. Evidemment, si on veut s'installer dans un local, dit
commercial, au rez-de-chaussée, la valeur locative sera celle d'un
établissement commercial. Alors que nous, dans la majorité des
cas, ce sont des bureaux qu'on loue. Effectivement, si dans un endroit
donné, la valeur locative moyenne est de $3.25 le pied et si on veut
avoir un local situé en plein coeur de la ville en question, mais un
local dit commercial, alors la valeur locative peut être aux alentours
de$4.50 et même de $5 le pied. Ce qui n'est pas compatible avec nos
normes.
M. LESSARD: Avant de faire le changement d'un local, est-ce qu'on
communique avec les responsables régionaux? Si je prends un exemple,
admettons la possibilité que le ministère des Affaires sociales a
besoin d'un local, dans une région donnée. Les premiers qui
profitent de ce local ou qui en ont les désavantages sont d'abord les
gens qui sont au niveau de la région. Est-ce qu'avant de prendre une
telle décision on communique avec les gens de la région pour
savoir s'ils sont satisfaits ou s'ils ne sont pas satisfaits du local, s'ils
veulent un nouveau local ou s'ils désirent plutôt un
réaménagement du local qui existe?
M. PINARD: Pour les aménagements, nous avons un interlocuteur
valable au niveau de chaque ministère. Cet interlocuteur nous en fait la
demande après avoir eu, au préalable, les informations, en fait
les griefs ou appelez cela comme vous voudrez du groupe local.
Disons que c'est une chose qui se fait à l'intérieur du
ministère concerné.
M. LESSARD: A l'intérieur du ministère concerné
!
M. PINARD: Oui, et celui-ci nous en fait la demande après,
évidemment, je suppose, la vérification et les constatations
d'usage.
M. LESSARD: M. le Président, je ne comprends pas du tout cette
procédure. Si cette procédure est vraiment appliquée, j'en
arrive à un cas particulier qui va peut-être nous permettre de
comprendre aussi d'autres cas qui existent: on parlait tantôt d'une
situation géographique qu'il y avait à Forestville, parce qu'il
faut bien comprendre qu'en déménageant un ministère, cela
a des conséquences économiques et aussi sociales.
On me parle de situation géographique. On me dit, par exemple,
qu'on demandait autant que possible que l'emplacement soit sur la rue
principale. Or, il y avait, justement, un local qu'on avait loué il y a
trois ans. Un local qui, à mon sens, était très bien
situé sur la rue principale. Un local qu'on avait loué à
la suite d'une demande précise à cette personne. Celle-
ci avait dû transformer, pour rendre service au ministère,
complètement son local. Ce local était autrefois un magasin. On
l'a complètement transformé.
Les deux seules raisons qu'on me donne pour changer de local sont:
d'abord, il y a eu une plainte, en trois ans, au sujet du nettoyage des locaux
et une autre où on demandait une meilleure disposition des bureaux et un
bureau supplémentaire.
J'ai communiqué avec toutes les personnes responsables, tant au
niveau régional qu'au niveau du ministère des Affaires sociales,
pour savoir si, véritablement, il y avait eu une demande faite au
ministère des Travaux publics pour l'obtention d'un nouveau local. Ce
qui fut nié. J'ai eu beaucoup de difficultés à
recevoir les informations nécessaires. De plus, la seule chose
demandée était le réaménagement du local. Le
propriétaire était tout à fait prêt à
transformer le local qui existait déjà. Pour aller plus loin
encore, la personne en question, soit M. Lucien Tremblay, dossier A-669.28, a
écrit une lettre au ministère dans laquelle il précise
exactement qu'il est prêt à se soumettre à tous les
critères du ministère.
Le critère de la situation géographique, apporté
comme argument, disait que ce local sur la route 15 créait une situation
dangereuse. Or, ce local est situé à peu près à 100
pieds d'un feu de circulation. De plus, je crois qu'il y a une loi de la
circulation qui précise que dans les villes on doit voyager à 30
milles à l'heure. Ce local au point de vue de la situation
géographique, étant situé sur la route 15, cela veut donc
dire qu'il est beaucoup plus abordable que n'importe quel local parce qu'il est
beaucoup plus facile de le trouver que s'il était situé à
l'intérieur de la ville elle-même.
On m'apportait aussi comme argument le fait qu'il y avait peu d'espace
de stationnement pour les automobiles. Je suis allé faire la
vérification nécessaire et lorsqu'on compare le local loué
présentement et le local qui existait auparavant, il y a passablement de
différence au point de vue du stationnement. C'est-à-dire que le
premier local est beaucoup plus avantageux de ce
côté-là.
Un autre argument qu'on m'a apporté est que l'espace
n'était pas satisfaisant. Après avoir mesuré les deux
locaux, je constate que le nouveau local a 1500 pieds carrés et que
l'ancien local a 1700 pieds carrés.
Même si on m'a donné différentes réponses, il
faut bien se mettre dans la tête que, quand quelqu'un loue un local,
c'est que cette personne-là espère au moins, pour autant qu'elle
donne satisfaction au gouvernement, pouvoir le relouer par la suite, parce que
ça va devenir un problème si on ne rassure pas ces
gens-là..! Je comprends qu'il y a un bail signé et qui
détermine trois ans. Mais dans des régions comme les nôtres
où on n'a pas de locaux en abondance, si on veut avoir des locaux et que
l'on doit les réaménager pour donner du service au
ministère, ça veut donc dire qu'il va falloir qu'on suive des
critères bien définis, bien déterminés. Si à
chaque fois qu'on a un changement de gouvernement, on décide de changer
le local, à mon sens, ça ne fonctionne pas. Si vous avez des
explications à me donner... J'ai reçu des explications. J'ai
reçu une lettre de M. Mailloux qui est adjoint, mais personnellement,
les explications ne me sont pas du tout satisfaisantes et, après
vérification, je constate justement que le créancier du nouveau
local est justement le frère de l'organisateur libéral de
Forestville.
M. PINARD: J'admets avoir reçu une lettre du député
de Saguenay. Comme je ne connaissais pas le cas particulier, il était
normal que je transmette sa lettre au service de M. Jean-Paul Saint-Denis qui a
dû certainement faire l'étude du problème soulevé
par le député de Saguenay. Et si le député n'a pas
d'objection...
M. LESSARD: Aucune objection.
M. PINARD: ... je demanderais à M. Saint-Denis de donner tous les
renseignements pertinents dans les circonstances.
M. LESSARD: J'ai tenté de les avoir tous.
M. PINARD: C'est le prix qui a été payé. Nous avons
un tableau indicatif, pour comparer les taux. Le coût de location sur une
base annuelle au pied carré de plancher est identique, soit $3.00 le
pied. Deuxièmement, l'édifice en question est à
l'extérieur, semble-t-il, sur la route no 15 à la sortie de
Forestville, je ne sais pas, à l'extérieur de Forestville
même. On me dit qu'il est à l'extérieur, à la sortie
de Forestville.
M. LESSARD: J'ai l'impression que vos renseignements devraient
être vérifiés.
M. PINARD: Troisièmement, il fallait, pour pouvoir accepter, ou
répondre aux exigences du ministère concerné, se servir
d'un solarium à l'arrière. Je ne sais pas si en fait cela a
été mentionné. Il semble, de toute façon, que
l'usage de ce solarium, compte tenu du fait que nous étions
déjà dans l'emplacement, le coût d'aménagement
aurait peut-être été absorbé par une augmentation de
loyer à cet endroit-là.
Quatrièmement, on me parle de l'éclairage. On me dit qu'il
y a des fenêtres beaucoup plus petites, alors qu'à l'autre
endroit, il y a des fenêtres sur deux ou trois côtés.
M. LESSARD: II faudrait vérifier, sur deux côtés. Le
reste...
M. PINARD: Quant au stationnement, il y a six places, soit la même
chose.
M. LESSARD: Justement, ces informations-là... C'est M. Breton qui
est responsable?
M. PINARD: Oui. C'est M. Breton qui est allé sur place.
M. LESSARD: J'ai l'impression que ces renseignements-là devraient
être vérifiés auparavant. Au sujet du terrain de
stationnement, pour ma part, j'ai vérifié moi-même. Au
sujet de la possibilité d'agrandissement, l'ex-locataire était
prêt à faire tous les aménagements nécessaires selon
la demande du ministère. Ensuite, ceux que j'ai vus je peux
nommer des personnes toutes les personnes que j'ai vues au niveau du
ministère des Affaires sociales dans ma région, me confirment
excepté, après, il y a eu certains changements
qu'elles étaient satisfaites auparavant du local pour autant qu'on
faisait les aménagements demandés et il y avait d'ailleurs un
plan qui avait été préparé à ce sujet.
Jamais M. Tremblay n'a été contacté pour voir s'il y avait
possibilité de faire ces travaux-là. Je soumets simplement le
cas. Si vous avez un responsable au niveau de la région, il a beau
être un fonctionnaire, j'ai l'impression que ses renseignements devraient
être précisés.
Même avant que la location se fasse, j'ai demandé qu'on
fasse une enquête pour savoir si ces informations étaient exactes
et réelles. Lorsque, par exemple, on dit "à l'extérieur de
la ville", c'est complètement faux. C'est à l'intérieur
des limites de la ville. Bien plus, je comprends que, si on prend la ville, il
y a deux municipalités à Forestville, il faut en tenir compte, il
y a Forestville-Nord et la ville de Forestville et là on peut dire que
c'est à l'extérieur de la ville, à l'extérieur de
la ville de Forestville. Mais il y a aussi Forestville-Nord qui, à mon
sens, fait aussi partie de la communauté géographique de
Forestville. Alors, il faudrait vérifier cela.
Ce qu'on me donne comme raisons actuellement, parce que je suis
allé sur les lieux, je connais les lieux, n'est pas du tout
satisfaisant. Après vérification, comme je le disais tout
à l'heure, il y a des rapprochements possibles qu'on peut faire. S'il y
a, au point de vue de la location, par exemple, $14,876,000, il devient
extrêmement important d'établir des critères, des
critères qui ne soient pas soumis au patronage, qui seront précis
afin de permettre à chaque personne qui louera un local au gouvernement
d'avoir une certaine sécurité, ce qui n'esiste pas. Cette
personne avait autrefois un magasin. Elle a laissé son magasin, afin de
pouvoir louer au gouvernement. Aujourd'hui il ne lui reste plus rien,
absolument rien.
Et dans une région comme Forestville le nouveau local est
un ancien restaurant on ne loue pas des locaux comme cela, du jour au
lendemain. M. le Président, c'était une remarque que je voulais
faire...
M. LE PRESIDENT: Le député de d'Iberville.
M. LESSARD: ... j'ai l'impression que la décision ne fut pas
prise par les fonctionnaires du ministère mais elle fut prise par
d'autres personnes.
M. RUSSELL: M. le ministre, concernant le même sujet, est-ce que
le ministre pourrait nous dire quelle est la durée du bail qu'a obtenu
le nouveau locataire ou le nouveau propriétaire? M. Tremblay en avait un
de trois ans. Il y a eu un renouvellement ailleurs, quelle en est sa
durée?
M. PINARD: Quatre ans. M. RUSSELL: Quatre ans.
M. GAUTHIER: M. le Président, à Berthier-ville, la
Sûreté du Québec occupe un local. Qui est le
propriétaire de ce local? A Berthierville, sur la route 2.
M. PINARD: Personnellement, je l'ignore, M. Saint-Denis peut vous donner
la réponse.
M. GAUTHIER: Pour la Sûreté du Québec.
M. PINARD: Le local de la Sûreté du Québec, c'est M.
Laporte, si je me souviens bien...
M.GAUTHIER: C'est un homme ou une dame est-ce qu'on pourrait
vérifier pour être certain du propriétaire?
M. VEILLEUX: M. le Président, j'aurais une question à
poser au député de Saguenay, pendant qu'on cherche la
réponse...
M. LE PRESIDENT: Le député de Saint-Jean.
M. VEILLEUX: ... à la question du député de
Berthier. Est-ce que le bail de ce M. Tremblay dont vous parlez était
terminé?
M. LESSARD: Oui, le bail était terminé.
M. VEILLEUX: Si on arrive, dans la politique du ministère des
Travaux publics, à établir différents critères et
si on décide de dire que, pour aider le type, on va faire des baux de
dix ans, au bout de dix ans, cela ne veut pas nécessairement dire que
cela va être renouvelé automatiquement. Si ce sont des baux de
trois ans, c'est la même chose qui se produit.
M. LESSARD: Ce que je veux dire, c'est lorsque l'on change de local, il
y a des conséquences économiques et des conséquences
sociales. Au niveau de la région, les gens n'étaient pas du tout
satisfaits du changement de local. J'ai consulté chacune des personnes.
De plus, lorsqu'on fait le changement d'un local, cela doit se faire avec des
raisons précises. Or, pour
ma part, c'est peut-être subjectif, mais, après avoir fait
moi-même enquête, les raisons qui m'ont été
apportées, non seulement ne sont pas satisfaisantes, mais certaines
raisons sont fausses.
M. LE PRESIDENT: Un instant, s'il vous plaît. On va
répondre à la question du député de Berthier,
à propos du local.
M. GAUTHIER: Le propriétaire du local?
M. PINARD: Le propriétaire du local à Berthierville est M.
Hervé Laporte. Sur la route no 2?
M. GAUTHIER: Oui.
M. PINARD: La superficie louée, 1,900 pieds carrés, et le
coût annuel est de $3,300. Cela revient à un coût de $2.07
le pied carré.
M. GAUTHIER: Quand ce bail a-t-il été
renouvelé?
M. PINARD: C'est un bail qui a été renouvelé l'an
dernier.
M. GAUTHIER: il a été renouvelé l'an dernier?
M. PINARD: C'est bien du poste de la Sûreté du
Québec, que vous parlez?
M. GAUTHIER: Oui.
M. PINARD: II a été renouvelé avec une augmentation
à $3.00 le pied, si je me souviens bien.
M. GAUTHIER: II a été renouvelé à quelle
date exactement?
M. PINARD: II a été renouvelé le 1er mai 1970.
M. GAUTHIER: N'est-il pas exact, qu'au moment où ce bail a
été renouvelé, il y avait un autre bailleur.
M. PINARD: II y avait un autre bailleur. Il y avait un projet de
construction d'un édifice, à un coût de location
supérieur aux $3.00 le pied que j'ai mentionné tout à
l'heure. Par la suite, nous avons rencontré cette personne. Après
négociations, disons que la construction ne s'est pas faite.
M. GAUTHIER: Le projet était loué à combien le pied
carré?
M. PINARD: Je crois que c'est $3.25 le pied, si je me souviens bien.
M. GAUTHIER: Est-ce que le ministère a dû dédommager
d'une façon quelconque le nouveau bailleur?
M. PINARD: II y a eu un dédommagement, vu que le bail avait
été signé pour une période de sept ans. H y a eu un
dédommagement qui est équivalent aux frais de déplacement
du monsieur et qui se situe autour de $1,000.
M. GAUTHIER: Dans le nouveau projet dont le bail a été
résilié, est-ce que la surface était la même ou
était plus grande?
M. PINARD: La surface était plus grande dans le nouveau bail, et
remarquez bien encore une chose, c'est que cette négociation a
été faite en tenant compte d'une lettre que l'on a reçue
du ministère client nous demandant de le faire.
M. GAUTHIER: Le ministère client qui était le
ministère de la Justice avait demandé une surface plus
grande?
M. PINARD: Oui.
M. GAUTHIER: Et le ministère des Travaux publics a
renouvelé l'ancien bail avec la même surface?
M. PINARD: C'est-à-dire que, par la suite, il y a eu des appels
entre les deux ministères. C'est là qu'on nous a demandé
de ne plus considérer l'affaire et nous avons une autre lettre dans ce
sens.
M. LAFONTAINE: Est-ce qu'on vous a donné les raisons pour ne pas
considérer l'affaire? Pourquoi le ministère de la Justice
changeait sa politique quant à l'aménagement de ses locaux?
M. PINARD: Non.
M. LAVOIE (Wolfe): Maintenant, qu'arrive-t-il dans le cas d'un local qui
a été loué par le gouvernement, pour cinq ans, si vous
voulez, où le ministère concerné décide de ne plus
avoir besoin de ce local-là. Est-ce que le bail existe quand même?
Est-ce que le ministère continue à payer le bail jusqu'à
l'expiration?
M. PINARD: Oui, le cas arrive actuellement, plus
précisément au ministère des Affaires sociales, où
on connaît avec l'expansion que l'on sait actuellement, une recrudescence
assez forte. On avait préparé un programme antérieurement
qui nous permettait d'ouvrir des bureaux satellites, des bureaux locaux et des
bureaux régionaux. Par la suite, parce que le nombre de "case load" a
augmenté, on est obligé de réévaluer
entièrement la politique d'ouverture de bureaux. Il y a, dans certains
cas, des espaces de 1,000 à 1,200 pieds pour être exact, qui sont
vidés actuellement pour
pouvoir répondre aux exigences du ministère
concerné. Nous avons eu aussi le ministère du Travail qui a
fermé 30 bureaux, je crois, au cours de la présente année,
ou à la fin de l'année dernière. Ces bureaux-là, on
essaie d'en résilier le bail, si c'est dans le domaine du possible. Si
ce n'est pas possible, nous essayons de répondre aux exigences des
autres ministères en leur vendant l'idée d'occuper ces espaces
libres.
M. VEILLEUX: M. le Président, j'aurais une question à
poser, dans le domaine de la justice, comment se fait-il que les locaux
loués par la Régie des Alcools du Québec ne sont pas
loués par le ministère des Travaux publics comme on l'a fait pour
les locaux de la Sûreté du Québec, le ministère des
Affaires sociales, etc?
M. PINARD : La Régie des alcools est une régie qui est
complètement indépendante, si vous voulez, au point de vue
administratif comme par exemple l'Université du Québec ou la
Régie des rentes ou l'Hydro-Québec, où elles ont leur
propre budget de location. Il arrive parfois cependant...
M. RUSSELL: Leurs propres services.
M. PINARD: ... qu'on nous demande de coopérer dans certains
cas.
M. LAFONTAINE : II est 12 h 30, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: La commission est ajournée.
M. PINARD : Combien prévoyez-vous que ça prendra de temps
pour achever la discussion du budget du ministère des Travaux publics?
Est-ce qu'on peut planifier notre travail?
M. RUSSELL: Je vais vous donner mon opinion, je crois bien que l'article
suivant peut être assez long.
M. PINARD: Services contractuels.
M. RUSSELL: Après cela, il y aurait l'immobilisation. Quand on va
discuter le service des professionnels, ça pourrait être assez
long. On devrait terminer mardi.
M. PINARD: On pourrait terminer, en travaillant mardi après-midi
ou mardi soir.
Est-ce que les députés peuvent me dire quel genre de
renseignements ils aimeraient obtenir, de façon que j'aie le personnel
requis, mardi, pour répondre aux questions sur le budget des services
contractuels et sur le budget d'immobilisation?
M. LAFONTAINE: Vos cahiers, puis ça finirait là.
M. PINARD: Ah non! S'il y a des députés...
M. LAFONTAINE: On l'apporterait à midi, si le ministre le
permettait...
M. PINARD: Je pense que j'aurai le personnel requis, mais seulement,
s'il y a des problèmes particuliers qui sont soulevés, il est bon
d'avoir la personne qui s'occupe plus précisément du
métier.
M. LESSARD: II y a des questions sur l'exploitation au numéro 4,
et ensuite j'ai encore deux services d'exploitation et le numéro 4;
aussi, les services d'exploitation 11, 12, 13.
M. RUSSELL: Pour les montants contractuels, il y a eu des changements de
contrat, et il va y avoir des questions là-dessus. Ce n'est pas que ce
soit très long, mais...
M. PINARD: Alors, est-ce que je pourrais faire remarquer que M.
Saint-Denis devrait être à Montréal, mardi, pour des
rencontres très importantes pour les fins administratives du
gouvernement, est-ce que vous pensez avoir besoin de ses services, mardi, pour
répondre à vos questions?
M. RUSSELL: Bien, s'il y a d'autres questions sur la...
M. PINARD: Ou si on peut tenir pour acquis que le sous-article 10 est
adopté, vu que M. Saint-Denis a expliqué les normes de
fonctionnement de ce service et qu'il a répondu, peut-être pas de
façon satisfaisante au député de Saguenay, mais...
M. LESSARD: On en a déjà discuté, d'ailleurs, quand
on avait déterminé le... Vous nous avez dit qu'au sujet du
sous-article 10 une étude se faisait actuellement pour savoir les
possibilités de construction du ministère.
M. PINARD: C'est cela.
M. RUSSELL: Disons que, sans adopter l'article, s'il y fait des
questions très précises, on pourrait peut-être les poser;
si le ministre n'a pas l'information, on pourrait adopter l'article, quand
même, et soumettre à M. Saint-Denis...
M. PINARD: Sous réserve d'avoir des informations plus
précises.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'on pourrait l'adopter
immédiatement?
M. RUSSELL: On pourrait ne pas l'adopter tout de suite, s'il y a
d'autres questions des députés mardi, quitte, si on n'a pas
l'information- à ce qu'il la soumette, lors de la prochaine
séance de l'étude des crédits.
M. PINARD: Je vais demander à M. Saint-Denis de laisser à
un autre fonctionnaire le cahier des explications qu'il possède, de
façon qu'on puisse répondre mardi à vos questions,
même en l'absence de M. Saint-Denis.
M. RUSSELL: Vous prendrez M. Claude Morin, il est au courant de
tout.
M. PINARD: II est aux Affaires municipales.
M. RUSSELL: C'est seulement pour rendre service à M. le
ministre.
M. PINARD: On verra, on verra.
M. LE PRESIDENT: La commission est ajournée.
(Fin de la séance 12 h 34)