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Commission permanente des Travaux publics
Crédits du ministère des Travaux
publics
Séance du mardi 4 mai 1971
(Vingt heures vingt minutes)
M. MARCHAND (président de la commission permanente des Travaux
publics): A l'ordre, messieurs! Il me fait plaisir d'ouvrir la commission
parlementaire des Travaux publics pour l'étude des crédits pour
l'année 70/71. Nous allons passer immédiatement à
l'étude des crédits.
M. RUSSELL: Je préférerais étudier 71/72, et
peut-être référer à 70/71 à l'occasion pour
des questions.
M. PINARD: Le président va se reprendre.
M. LE PRESIDENT: Je vais me reprendre pour dire 71/72.
M. PINARD : Si on lui fournissait un livre des estimations
budgétaires, il n'y aurait pas d'erreurs.
M. LE PRESIDENT: Un volume, ce serait préférable.
M. RUSSELL: Alors, M. le Président, peut-être que le
ministre peut commencer par nous présenter son personnel au
ministère des Travaux publics.
Remarques préliminaires
M. PINARD: A titre de remarque préliminaire, j'aimerais d'abord
saluer tous les députés membres de la commission des deux
côtés de la table et présenter mes hommages au
président qui, je le sais, va travailler avec compétence et avec
autorité, tout en sauvegardant les intérêts bien
légitimes de tous les députés membres de la commission, de
façon à assurer l'efficacité des travaux de la commission,
mais aussi le respect le plus intégral du droit de parole et
d'intervention des députés.
J'aimerais souligner, évidemment, qu'il y a eu des changements au
ministère des Travaux publics. Il y a un nouveau sous-ministre titulaire
en la personne de M. Claude Rouleau qui est assis à ma gauche. Il y a
à ma droite le directeur du budget, M. Michaud. Il y a également
d'autres fonctionnaires: M. Denis Lahaie, responsable de la construction, M.
Maranda, assistant-directeur du personnel, et M. Jean-Claude Careau, directeur
du service des contrats; il y a M. Montpetit, responsable de
l'aménagement; il y a M. Descroisselles, responsable du budget avec M.
Michaud; M. Richard Dumas, responsable de l'exploitation au ministère;
il y a M. Jean-Paul Saint-Denis, qui est plus particulièrement
chargé du service des locations.
UNE VOIX: Quel service, dites-vous?
M. PINARD: Au service des locations, des baux. Des immeubles?
UNE VOIX: M. Jean-Paul Saint-Denis.
M. PINARD: M. Jean-Paul Saint-Denis. Je pense n'avoir oublié
personne...
UNE VOIX: Vous avez oublié les principaux...
M. RUSSELL: Ils sont ici.
M. PINARD: ...à moins que mon sous-ministre m'indique que j'ai
fait des erreurs. C'est une nouvelle administration qui est en place, mais je
pense qu'il reste quand même des éléments de
continuité dans la politique générale du ministère,
même si, par la force même des choses, il faut peut-être
orienter l'administration, la planification dans des directions un peu
différentes, compte tenu des objectifs à poursuivre à
court terme et à long terme. Evidemment, j'aurais peut-être des
remarques plus longues à faire, mais je pense qu'il serait hors d'ordre
et irrégulier de le faire, puisque le projet de loi qui a pour effet de
regrouper les deux ministères, Travaux publics et Voirie, pour
créer éventuellement le ministère de l'Equipement, est
actuellement en suspens à l'Assemblée nationale,
c'est-à-dire qu'il a été lu en première lecture,
mais que nous ne sommes pas allés plus loin. Je ne voudrais pas entrer
dans un débat qui me ferait déborder dans la discussion du projet
de loi créant le ministère de l'Equipement lui-même, sauf
que, à l'occasion...
M. RUSSELL: Je ferai remarquer au ministre que je n'ai aucune objection
s'il veut discuter du projet de loi personnellement. Je pense bien qu'il s'agit
d'administration.
M. PINARD: Non, non, sauf qu'à l'occasion...
M. LE PRESIDENT: Si ça peut aider.
M. PINARD: Sauf qu'à l'occasion, cependant, lors de la discussion
des postes budgétaires du ministère des Travaux publics, il peut
arriver que je puisse faire certaines allusions ou que les
députés de l'Opposition et même les députés
ministériels me posent certaines questions pour mieux comprendre le
fonctionnement du ministère avec ses nouvelles structures et mieux
comprendre aussi la portée de l'administration de certains postes
budgétaires. C'est dans ce sens-là que je fais mes remarques
préliminaires, pour ne pas prendre davantage le temps de la commission
et pour abattre la besogne qu'il faut abattre, parce que l'administration est
devenue plus lourde, plus complexe, les budgets étant plus
considérables d'année en
année. Je pense que tous les députés sont d'accord
pour dire qu'il faut peut-être travailler plus rapidement, moins faire
d'accrochages au plan de la procédure et aller plus à fond dans
les problèmes fondamentaux, pour laisser peut-être davantage de
côté certains problèmes de détails.
Je suis prêt à entendre les questions des
députés, s'il y a lieu, sauf que j'aimerais que vous me laissiez
l'initiative de l'explication des postes budgétaires qui vont être
appelés par ordre, par le président.
Je ferai des remarques relativement au poste budgétaire qui est
mis en discussion, quitte par la suite à entendre les questions des
députés des deux côtés de la table et
répondre aux questions qui me seront posées.
Alors, je ne sais pas si les responsables des partis d'Opposition au
plan des travaux de la commission parlementaire veulent faire des commentaires
à la suite de mes remarques préliminaires ou s'ils veulent que je
passe tout de suite à la discussion du poste budgétaire 1,
administration, pour le montant de budget demandé de $2,003,900.
Changements au ministère
M. RUSSELL: M. le Président, c'est évidemment à la
suite des remarques du ministre, d'une façon très objective, et
dans le but d'obtenir autant d'informations que possible. Je pense que,
dès le début, il serait peut-être important, pour la bonne
marche des travaux et pour l'information de la commission, que le ministre nous
indique exactement les changements fondamentaux qu'il y a eus au
ministère des Travaux publics. Quel est le nouvel organigramme? Qui sont
les responsables de chacune des directions? Quel a été le
changement des directions? Quelles sont les directions qui ont
été abolies? Et de cette façon-là, nous pourrons
mieux comprendre, parce qu'il s'agit certainement d'administration; et comme je
vois même dans le budget, il y a une nouvelle façon
d'établir le budget et cela devient plus compliqué. Mais,
maintenant, il y a certainement une justification. C'est pourquoi il importe de
nous expliquer d'abord l'organigramme du ministère, comment cela doit
fonctionner. Peut-être que l'on va dire encore: Si la loi était
passée, nous pourrions l'expliquer. Mais il y a certainement un plan qui
est en marche actuellement. Il sera mis en marche. L'adoption de la loi est en
rapport avec ce budget-là qui sera accepté, ou va s'y
rattacher.
M. PINARD: Oui. Enfin...
M. RUSSEL: Si je comprends bien, le sous-ministre du ministère
des Travaux publics est en même temps le sous-ministre du
ministère de la Voirie.
M. PINARD: C'est cela.
M. RUSSELL: II cumule les deux fonctions.
M. PINARD: C'est cela. Pour être capable de faire le pont entre
les deux administrations pour en arriver à un futur fusionnement.
M. RUSSELL: C'est cela. Il y a certainement deux ou trois directions. Ce
qu'il y avait avant...
M. PINARD: Alors, il y a M. Jacques Char-land qui est sous-ministre
adjoint et qui est chargé plus spécialement du secteur du
génie et il y a M. René Blais, qui est sous-ministre adjoint
également, qui est spécialement chargé du secteur des
travaux, c'est-à-dire la construction.
M. RUSSELL: Est-ce qu'ils sont sous-ministres adjoints aux deux
ministères?
M. PINARD: Adjoints aux deux ministères. Il y a
également...
M. RUSSELL: Est-ce qu'ils sont payés par le ministère de
la Voirie ou par le ministère des Travaux publics?
M. PINARD: Ils sont payés par le ministère de la Voirie en
attendant que les structures soient fusionnés et que la
mécanisation de la comptabilité soit également faite aux
Travaux publics comme elle l'est en ce moment au ministère de la Voirie.
C'est pour ça que la mise en suspens du projet de loi créant le
ministère de l'Equipement nous cause un peu de soucis au plan de
l'administration budgétaire parce que, d'une part, à la Voirie il
y a un système d'administration budgétaire mécanisé
tandis qu'aux Travaux publics, je pense que nous sommes encore à
l'ancien système, et il faut mener deux systèmes en
parallèle. Quand le ministère de l'Equipement sera
créé, nous serons en mesure de fusionner les deux systèmes
pour...
M. RUSSELL: La mécanisation qui avait été
amorcée aux Travaux publics, est-ce que ça se continue ou si
c'est mis de côté?
M. PINARD: Sur ce point précis, je vais laisser le directeur du
budget.
M. RUSSELL: Et le ministre endosse ses réponses? Il parle au nom
du ministre?
M. PINARD: Comme c'est l'habitude maintenant, le ministre endosse la
réponse faite par le fonctionnaire chargé de répondre.
Mais au journal des Débats, la réponse faite par le fonctionnaire
apparaît comme étant celle du ministre.
La mécanisation des budgets va se faire dans le cadre de Mobec.
Actuellement, le système Mobec, s'applique à la
mécanisation des opérations budgétaires et comptables, et
aux Travaux publics, cela a déjà été amorcé,
ce fut même un des premiers ministères à être
contacté. Pour ce
qui est de l'immobilisation, le programme est prêt à
être implanté dans un système intégré.
M. RUSSELL: Le système était déjà en place
dans certaines opérations.
M. PINARD: Certainement. En immobilisation principalement.
M. LATULIPPE: L'implantation du système n'est pas
complète, par ailleurs?
M. PINARD : Non, le système Mobec va être implanté
seulement en juillet ou en août 1971. Le ministère des Travaux
publics se servira de ce système-là.
M. LATULIPPE: Quelles sont les phases qui vous restent à
parcourir pour avoir un système complètement
intégré aux Travaux publics?
M. PINARD: Des dépenses ordinaires d'exploitation...
M. LATULIPPE: Vous parlez justement de l'intégration d'un centre
de données sur ordinateur, c'est ça?
M. PINARD: D'accord.
M. LATULIPPE: Vous dites que vous avez mis en place des programmes qui
sont faits pour l'immobilisation.
M. PINARD: D'accord.
M. LATULIPPE: Mais est-ce qu'il reste d'autres phases? Est-ce que les
dépenses ordinaires sont traitées par le système?
M. PINARD : Pas encore.
M. LATULIPPE: Le traitement des employés...
M. PINARD : C'est un point qui dépend de la Fonction publique.
Tous les fonctionnaires du gouvernement sont dans un système
administré par la Fonction publique et les ministères.
M. LATULIPPE: Si je comprends bien, dans votre système, il va y
avoir deux choses: les immobilisations et les dépenses courantes, un
point c'est tout. Il n'y aura pas autre chose que ça à
traiter.
M. PINARD: D'accord.
M. LATULIPPE: Quand croyez-vous que le système sera en mesure de
traiter les dépenses courantes?
M. PINARD : Au niveau de Mobec, on dit que ce sera en juillet ou en
août 1971.
M. LATULIPPE: Est-ce que vous prévoyez des économies
substantielles, par comparaison avec le système que vous utilisez
actuellement, avec celui qui sera implanté plus tard?
M. PINARD: Sûrement, parce qu'on pourra s'administrer avec des
données fraîches au jour le jour. L'ordinateur pourra nous donner
les déboursés journaliers.
M. LATULIPPE: Est-ce qu'il y aurait des économies au niveau des
opérations manuelles qui se font actuellement? C'est surtout ça
que je veux savoir.
M. PINARD: Sûrement, disons que les chèques qui sont
actuellement faits par des sténodactylos vont sortir à la
machine.
M. LATULIPPE: C'est combien?
M. PINARD: Au service comptable des travaux publics actuellement, il y a
peut-être sept ou huit dactylos qui sont employées seulement
à faire des opérations manuelles.
M. LATULIPPE: Vous ne pouvez pas me dire, par exemple, le système
une fois implanté, s'il permettra de réaliser au niveau de
l'administration, des économies de $150,000 ou de $25,000, quelque chose
comme ça?
M. PINARD: Non, je ne peux pas vous avancer des chiffres.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saguenay.
M. LESSARD: M. le Président, au sujet de l'administration,
j'aimerais poser trois questions au ministre avant de discuter les
crédits article par article. Je remarque d'abord, depuis le 1er mai
dernier, il y a eu et le ministre en a parlé tout à
l'heure un changement assez considérable au niveau de
l'administration et des fonctionnaires. Ainsi, par exemple, le sous-ministre,
M. Dugas, a démissionné ou est parti, de même M.
Laurendeau, M. Walker, M. Roméo Imbeau. Il y en a sept, j'aimerais
savoir d'abord s'il y a des raisons qui ont amené ces changements au
niveau de l'administration; j'ai remarqué la même chose d'ailleurs
au ministère de la Voirie, on y reviendra.
Deuxième question, au niveau de l'administration comme telle, le
ministère des Travaux publics est en relation avec de nombreux autres
ministères, soit le ministère des Affaires sociales, le
ministère de l'Industrie et du Commerce, ainsi de suite. Est-ce qu'on
pourrait savoir comment s'établissent ces relations avec les
différents ministères? J'avais une autre question, je l'ai
oubliée, de toute façon, est-ce que le ministre pourrait
répondre à ces deux questions?
M. PINARD: Dans les changements de personnel au niveau des structures
les plus élevées, c'est-à-dire au rang des sous-ministres
titulaires, des sous-ministres adjoints, j'admets que M. Dugas est parti de sa
propre volonté; il avait même mentionné à mon
prédécesseur au ministère des Travaux publics de l'ancien
gouvernement, mon collègue de Shefford, M. Russell, son intention de
partir, à ce qu'il m'a dit, avant le déclenchement des
élections d'avril 1970.
Cependant, les élections ayant été
déclenchées hâtivement, il a cru de son devoir de rester en
fonction pour assurer la continuité de l'administration pendant la
campagne électorale. Je pense qu'à ce moment-là il
accomplissait tout son devoir de fonctionnaire compétent et
dévoué à l'administration qui lui avait été
confiée.
Je ne sais pas ce qui s'est passé par la suite parce que,
à la suite du changement de gouvernement, je n'ai pas été
assermenté comme titulaire des Travaux publics mais seulement du
ministère de la Voirie. Alors, mon prédécesseur, M.
Tessier, ne m'a pas fait de rapport particulier à ce sujet sauf lorsque
j'ai été assermenté comme titulaire des Travaux publics.
Je me suis fait un devoir de rencontrer les hauts fonctionnaires du
ministère et je n'eus qu'à me féliciter de mes contacts
avec M. Dugas. Mais il n'a pas tardé à me faire connaître
son intention de quitter son poste tout comme il l'avait signifié au
ministre d'avant, M. Russell. Je lui ai demandé, cependant, d'assurer
une certaine continuité alors qu'il se faisait un processus de
changement auquel il était lui-même consentant parce qu'il avait,
je pense, à la demande de M. Russell, titulaire des Travaux publics
à l'époque, fait des travaux de restructuration du
ministère au niveau de la planification, par exemple, au niveau de la
programmation, même au niveau de l'administration et du changement des
méthodes comptables. Je pense qu'il avait participé aussi aux
travaux de Mobec d'après ce que j'ai pu constater à la lecture
des dossiers qui m'ont été soumis.
Toujours est-il que M. Dugas a consenti à rester en fonction
encore pendant quelques mois tout en me signifiant cependant sa décision
bien arrêtée de quitter son poste au moment où je jugerais
bon d'accepter sa démission. Il a assuré l'intérim avec
dévouement, loyauté et en facilitant la mise en place des
nouvelles structures et en facilitant aussi le processus de changement et
d'orientation nouvelle au ministère des Travaux publics, rendant plus
facile en cela la mise en application des recommandations de certains bureaux
de consultants, de conseils qui avaient travaillé pour le compte du
gouvernement en général et qui étaient en train de mettre
en place une réforme administrative non seulement au niveau des Travaux
publics et de la Voirie, mais dans plusieurs autres ministères en
coordination avec un comité de la réforme administrative
composée de fonctionnaires attachés au ministère de la
Fonction publique et venant également du Conseil du trésor
et rattaché aussi à l'Office de développement
économique du Québec.
Lorsque M. Dugas a été certain qu'il pouvait quitter son
poste sans créer de vide dangereux pour le ministère, il m'a
demandé de le laisser partir. Il m'a fait parvenir une lettre
très aimable dans laquelle il me disait son regret d'avoir à
partir, mais que c'était déjà une décision prise
depuis longtemps. Je me souviens de lui avoir conseillé, à
l'époque, d'envoyer sa lettre au premier ministre car le premier
ministre est responsable de la nomination des sous-ministres des divers
ministères. Il est celui qui doit recevoir également toute
démission tout en me faisant parvenir une copie de cette lettre.
J'ai facilité son départ et je pense aussi avoir
protégé ses intérêts comme sans doute mon
prédécesseur le sait. M. Dugas m'avait expliqué à
l'époque qu'il voulait retourner au gouvernement fédéral
et finalement il est venu m'informer de son changement d'orientation. Il a
préféré aller dans l'entreprise privée en se
joignant à la firme de Jean-Claude Lahaie, urbaniste-conseil.
Par la suite, j'ai appris qu'il avait changé de nouveau
d'orientation et de vocation et qu'il n'est pas au bureau de M. Jean-Claude
Lahaie, urbaniste-conseil, mais qu'il est au service de Delrano ou bien de M.
Paul Racine.
C'est un renseignement que j'ai eu la semaine dernière. Quant
à M. Laurendeau, c'est passablement la même toile de fond qui a
fait qu'il a donné lui aussi sa démission. Il avait
déjà pris sa décision auparavant, d'après ce qu'il
m'a raconté, sauf qu'il l'avait peut-être dit de façon
moins précise aux autorités du ministère à
l'époque. Il venait du gouvernement fédéral et il m'a dit
qu'il s'était plus ou moins bien adapté à la structure
administrative du ministère et à la façon de travailler au
gouvernement du Québec et qu'il devrait bien retourner au gouvernement
fédéral où, semble-t-il, il était plus
habitué de travailler.
C'est ce qu'effectivement il a fait, parce qu'il est rendu au
gouvernement fédéral et je pense qu'il est rattaché aux
conseillers, M. Lessard.
M. LESSARD: Ces gens-là travaillaient depuis combien de temps au
ministère, environ?
M. PINARD: M. Dugas est entré en 1968, si ma mémoire est
fidèle.
M. RUSSELL: Le sous-ministre en 1968.
M. PINARD: M. Laurendeau est arrivé à peu près au
même moment.
M. RUSSELL: Six mois, huit mois plus tard.
M. PINARD: Six mois après. Ensuite il y avait M. Walker qui
était architecte, qui venait de l'entreprise privée.
C'était un bureau d'archi-
tectes qui portait la raison sociale de Walker & Tessier à
l'époque. Je pense qu'il était un fonctionnaire très
compétent en la matière, parce qu'évidemment aux Travaux
publics il faut avoir de bons architectes pour non seulement préparer
des plans et devis dans le cas de la construction de bâtiments publics
mais pour en faire une bonne surveillance et pour surveiller aussi la
construction des édifices qui sont bâtis par l'entreprise
privée sur commande du ministère des Travaux publics. Alors M.
Walker a peut-être eu de petits conflits je ne me souviens pas
à quel niveau, sauf qu'il est venu me trouver et il m'a dit: Bon, je
pense que je devrais retourner à l'entreprise privée. Il ne
voyait peut-être pas du même oeil que les autres les changements
qui s'opéraient. Je ne sais pas s'il les acceptait de façon aussi
ouverte que les autres fonctionnaires à l'époque. Enfin la
discussion n'a pas porté tellement là-dessus, sauf qu'il a
demandé à être libéré de ses fonctions. J'ai
accédé à son désir et je ne sais pas s'il est
retourné à l'entreprise privée comme architecte ou s'il a
décidé de prendre tout simplement sa retraite. Il n'y a pas eu de
difficultés dans aucun cas que je viens d'expliquer.
Les frères Imbeau, eux, je ne les ai pas connus. Ils
étaient déjà partis du ministère lorsque j'y suis
arrivé. Je ne me souviens pas s'ils sont partis en période
électorale ou avant un changement du gouvernement ou lorsque...
M. RUSSELL: C'est un frère Imbeau qui était
employé, les autres étaient employés dans une firme qui
travaillait pour le ministère. Il y en avait seulement un qui
était employé du ministère. C'était Louis, les
autres étaient...
M. PINARD: Bien honnêtement, moi, je ne les ai pas connus. Alors
je n'ai pas fouillé leur dossier pour savoir les raisons de leur
départ. Bien honnêtement, je ne peux pas en dire davantage,
à moins que le sous-ministre aurait eu l'occasion de regarder les
dossiers de façon plus approfondie pour donner d'autres explications que
je ne peux pas donner personnellement.
M. LESSARD: M. le Président, il y a une autre remarque que je
voudrais faire. J'ai lu avec intérêt le rapport des Travaux
publics. Il me semble que et après avoir lu le rapport du
ministère de la Voirie, qui est passablement amélioré par
rapport à l'an dernier on pourrait donner, je crois, aux
parlementaires, beaucoup plus d'informations afin de nous permettre
véritablement de pouvoir discuter des crédite. Franchement, il
n'y a pas grand-chose là-dedans sur l'administration, comme telle, du
ministère.
C'est pourquoi je posais la deuxième question tout à
l'heure; étant donné que vous êtes sensé être
un peu le service de soutien du gouvernement par rapport à d'autres
ministères, quelles sont les relations entre le ministère des
Travaux publics? Est-ce qu'il y a des relations formelles bien
établies? Y a-t-il un organigramme bien précis à ce
sujet-là, par exemple, pour les demandes de locaux, pour les demandes
d'ameublement, ainsi de suite?
M. PINARD: C'est sûr que le ministère des Travaux publics
conserve en ce moment la vocation qu'il a toujours eue d'être un
pourvoyeur de services, même s'il y a eu une modification dans les
structures. Les services qui avaient pour mission traditionnelle de servir les
autres ministères au plan des besoins, en aménagement de locaux,
en construction de locaux, en ameublement, restent les mêmes, sauf qu'ils
sont maintenant rendus dans une structure unifiée. Il n'y a donc pas de
changement quant à cette politique-là.
M. LESSARD: Est-ce qu'on va avoir l'occasion de discuter
là-dessus?
M. PINARD : D ne faudrait peut-être pas aller beaucoup plus loin
dans la discussion parce que, fatalement, on va être amené
à faire déborder la discussion pour aller dans la discussion qui
normalement devait être faite lors de la deuxième lecture de la
loi créant le ministère de l'Equipement.
M. LESSARD: On l'attend, M. le ministre.
M. PINARD : Je pourrai alors donner toutes les explications plus
détaillées, alors qu'il se fait encore des travaux par la
commission de la réforme administrative et par un comité ad hoc
de la Fonction publique. Celui-ci, en ce moment, est en train de roder
davantage les mécanismes de fonctionnement des nouvelles structures pour
être en mesure d'apporter, dans la mesure du possible, des amendements
à la loi actuellement pendante devant l'Assemblée nationale.
C'était je l'ai dit à l'époque, en première
lecture une première étape à franchir. J'ai dit
et je n'ai aucune hésitation à le répéter
que c'était peut-être donner un titre un peu trop pompeux
à une structure qui regroupe deux ministères qui sont
traditionnellement appelés les Travaux publics et la Voirie, sauf que
nous voulons aller plus loin dans le domaine de la restructuration des
ministères pour déboucher vraiment vers ce qui méritera
d'être appelé un ministère de l'Equipement. Cela ne se fait
pas en un seul jour. Cela a été une procédure très
complexe ailleurs dans le monde, en France notamment, où ça s'est
fait assez douloureusement, d'après tous les ouvrages que j'ai lus
à ce sujet, après avoir rencontré, comme mon
prédécesseur à la Voirie l'a fait, M. Edgar Pisani,
après avoir rencontré M. Pierre Massé, qui a
été le commissaire général au troisième et
au quatrième plan, après avoir été en
correspondance avec l'actuel ministre de
l'Equipement en France, M. Albin Chalandon. Cela ne s'est pas fait
facilement.
M. LAFONTAINE: J'ai remarqué que le ministre des Travaux publics
et de la Voirie avait écouté avec beaucoup de piété
les propos du député de Maskinongé.
M. PINARD: Je remarque qu'également en Ontario c'est dans
le discours du trône on a procédé à un
regroupement des structures en donnant d'abord une nouvelle étiquette au
ministère qui regroupe ces structures et qui porte maintenant le nom de
ministère of Transportation and Communications. On a mis passablement de
choses là-dedans. On a pris des services qui appartenaient au
ministère des Transports. On en a pris qui appartenaient au
ministère des Travaux publics. On en a pris évidemment qui
étaient au ministère de la Voirie au Department of Highways. On
est allé également en chercher du côté des Affaires
municipales en ce qui regarde plus spécialement l'aménagement du
territoire, les transports en commun, etc. C'est à la lumière de
toutes ces expériences que nous allons déboucher vers la
création d'un ministère de l'Equipement qui va se tenir et qui va
être capable de donner les services attendus par les utilisateurs de ces
services et par les ministères clients. Nous avons étudié
également les structures nouvelles qui ont été
créées par le gouvernement de Washington. Je pense qu'il y a
là aussi un bon exemple à suivre, compte tenu, cependant, des
différences qui peuvent exister au niveau des structures
gouvernementales proprement dites. Quand on est dans un Etat unitaire comme la
France, la dimension du problème est sans doute différente de
celle qui peut exister lorsque nous vivons dans un régime
confédéral comme le sont le Canada et les provinces, et comme la
dimension est sans doute différente aussi aux Etats-Unis où c'est
en quelque sorte un régime fédératif où il y a
là un gouvernement central, mais où il y a aussi un gouvernement
dans 49 ou 50 Etats maintenant.
UNE VOIX: Cinquante et un.
M. PINARD: Cinquante et un maintenant? Oui, avec l'Alaska.
UNE VOIX: Hawai.
M. PINARD: Oui, pardon, Hawai.
C'est à la fin de ces expériences-là que nous
voulons peut-être aller plus lentement. Si nous sommes sûrs,
cependant, que le fait de laisser la discussion du projet de loi créant
le ministère de l'Equipement en plan ne cause pas des
conséquences trop lourdes, c'est-à-dire trop désastreuses,
trop dommageables au plan de l'administration. Alors, je pense que nous pouvons
quand même espérer pouvoir apporter les amendements qui nous
mettront vraiment à l'heure des années 1970 pour faire face aux
besoins de façon efficace, rentable, mais aussi de façon plus
économique, si la chose est possible.
M. RUSSELL: Ce que j'aurais aimé entendre...
M. LE PRESIDENT: Le député d'Olier avait demandé la
parole.
M. MARCHAND: D'accord.
M. RUSSELL: Voici, ce que j'aurais aimé entendre de la part du
ministre, c'est quels sont les changements, si vous voulez, qui vont être
apportés réellement au ministère des Travaux publics et ce
qui va être intégré au ministère de la Voirie. Il y
a des directions qui vont demeurer telles qu'elles sont ou à peu
près telles qu'elles sont. Quelles sont celles qui vont être
abolies et intégrées au ministère de la Voirie? Je pense,
à ce moment-là, que cela va nous donner un tableau de la
situation actuelle et des changements qu'il peut y avoir.
M. PINARD: II faudrait procéder par la méthode des
comparaisons. Sans doute à l'aide des organigrammes qui existaient
à l'époque...
M. RUSSELL: II faudrait donner un exemple.
M. PINARD: Par rapport à l'organigramme qui est encore à
l'état de projet et qui n'est pas fixé de façon finale,
parce que justement, nous attendons certaines recommandations des
comités d'étude dont je parlais tantôt. Je peux quand
même donner l'ébauche de ce nouvel organigramme qui nous permet
quand même de fonctionner assez bien, je dois l'admettre, du
côté des deux ministères regroupés, du
côté du ministère des Travaux publics et du
côté du ministère de la Voirie. Alors, je ne sais pas
quelle est la question précise que...
M. RUSSELL: Je vais donner un exemple pour essayer...
M. PINARD: ...vous posez.
M. RUSSELL: ...il y a quelque temps, il y a quelques mois,
l'administration ou la surveillance, l'entretien des bâtisses du
ministère de la Voirie, relevait du ministère des Travaux
publics; maintenant, nous comprenons que cela retourne au ministère de
la Voirie. Ce sont encore les Travaux publics qui assument la
responsabilité?
M. PINARD: C'est-à-dire que c'est dans une structure
regroupée, mais il n'y a pas disparition automatique des services qui
s'occupaient de ce problème, alors que le ministère des Travaux
publics existait comme entité administrative
séparée. Comprenez-vous? Alors, on retrouve sans doute les
mêmes personnes sauf que la plupart des hauts fonctionnaires habitent
maintenant sous le même toit. Ils sont regroupés dans la
même bâtisse dans la mesure du possible. Par exemple, des
fonctionnaires qui étaient autrefois à l'édifice Racine
à Place Laurier, sont maintenant à l'édifice E, qui est un
édifice du ministère de la Voirie, en attendant notre
déménagement dans les futurs complexes gouvernementaux.
M. LAFONTAINE: Oui, mais je pense saisir l'idée du
député de Shefford, est-ce que monsieur le député
ne veut pas demander au ministre si le budget... je m'excuse.
UNE VOIX: Nous sommes ici aussi.
M. LAFONTAINE: D'accord, je pensais que les haut-parleurs
fonctionnaient.
Je pense que ce que le député de Shefford veut dire c'est
que le budget qui était attribué dans les années
passées au ministère de la Voirie pour l'entretien des garages a
été à un moment donné, je pense que c'est en 1968
ou 1967, attribué au ministère des Travaux publics, et je crois
que, depuis 1970, ce budget est revenu au ministère de la Voirie, ayant
encore été enlevé au ministère des Travaux
publics.
M. PINARD: Alors, ce poste budgétaire est maintenant revenu
à l'intérieur du budget du ministère de la Voirie.
M. LAFONTAINE: Au ministère de la Voirie.
M. RUSSELL: C'était la question. Mais est-ce qu'il y a d'autres
ministères qui reprennent la responsabilité de l'administration
des locaux qu'ils occupent comme le fait le ministère de la Voirie?
M. PINARD: Je pense qu'au ministère de l'Industrie et du
Commerce, qui est responsable de l'administration des pêcheries
commerciales, il y a un poste budgétaire spécifique qui a
été accordé à l'intérieur même du
budget du ministère de l'Industrie et du Commerce. Alors, la
dépense est imputable à ce ministère, mais c'est le
ministère regroupant le ministère des Travaux publics et le
ministère de la Voirie qui s'occupe de donner les services
demandés par ce ministère.
M. RUSSELL: Toutes les autres responsabilités demeurent au
ministère des Travaux publics?
M. PINARD: Non. Le ministère des Travaux publics, qui
était autrefois responsable des communications, du service
téléphonique, et également du paiement des traitements des
fonctionnaires attachés à ce service, ne l'est plus. Ce poste
budgétaire est passé maintenant au nouveau ministère des
Communications dirigé par M. Jean-Paul L'Allier.
M. RUSSELL: Est-ce à la recommandation du conseiller technique
qui est revenu au ministère après l'arrivée de M. Gauvin
qui est devenu conseiller technique au ministère avec M. Bisson? Est-ce
à la suite de ces recommandations que ces services ont été
transférés?
M. PINARD : Je ne pense pas que ce soient les recommandations de M.
Gauvin. Parlez-vous de M. Gauvin, l'ancien sous-ministre?
M. RUSSELL: M. Hervé Gauvin, ancien sous-ministre, oui.
M. PINARD : Je ne pense pas que M. Hervé Gauvin, ancien
sous-ministre aux Travaux publics, ait fait cette recommandation-là. Je
pense que la recommandation vient plutôt d'une étude faite par le
comité d'étude de la réforme administrative qui a
pensé qu'il était plus logique de renvoyer dans le nouveau
ministère des Communications tout ce qui était... le
véhicule ou les véhicules de communication, les appareils
téléphoniques, câblo-vision, les télévisions
en circuit fermé, etc.
M. RUSSELL: Si je comprends bien, l'installation d'appareils
téléphoniques ou planification d'appareils
téléphoniques à l'intérieur des bâtisses ou
d'aménagement de bâtisses est faite par le ministère des
Communications.
M. PINARD: C'est ça.
M. RUSSELL: Donc, ç'a été complètement
enlevé des Travaux publics. Vous faites une planification et vous ne
tenez pas compte des appareils téléphoniques. Cela fait
intervenir un autre ministère.
M. PINARD: Je pense qu'à ce jour la coordination s'est
très bien faite et que l'efficacité est bonne. On m'a même
dit quitte à le faire vérifier par le service des
budgets qu'il y a même eu une économie assez notable dans la
dépense au chapitre des services téléphoniques.
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre pourrait nous donner un exemple pour
illustrer sa pensée?
M. PINARD : Comme le dit M. le sous-ministre, il faudrait
peut-être poser la question au ministre des Communications lorsqu'il
défendra ses estimations budgétaires parce que c'est lui qui va
être en mesure de faire la preuve si vraiment cette
économie-là a été faite.
M. RUSSELL : Ce n'est pas moi qui ai avancé l'économie,
c'est le ministre lui-même.
M. PINARD: C'est un rapport que M. L'Allier m'a fait il n'y a pas
tellement longtemps. Je voulais savoir comment ça fonctionnait. Je
voulais m'assurer de la bonne coordination des travaux. Je voulais aussi
m'assurer qu'il n'y avait pas de conflits majeurs de façon que l'on
puisse rendre les meilleurs services possibles à tous les
ministères et clients.
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre dans tous ces changements a
conservé le contrôle de l'aménagement de tous les
édifices gouvernementaux?
M. PINARD: Je pense que oui, parce que je travaille assez souvent avec
M. Montpetit et notamment, pour l'aménagement dans les complexes, ce qui
n'est pas une mince tâche, parce qu'il faut servir beaucoup de
ministères et que tous n'ont pas la même vocation, la même
orientation et la même planification dans leurs besoins.
M. RUSSELL: Lorsqu'il s'agit de faire la planification d'une
bâtisse, est-ce que les mêmes employés ne pourraient pas
faire la planification mécanique pour les conduits
téléphoniques et tous les autres conduits plutôt que faire
intervenir un autre ministère? Est-ce que ce ne serait pas plus
économique de faire ce qui se faisait avant que de faire intervenir un
autre ministère?
M. PINARD: Pour le moment, si vous voulez...
M. RUSSELL: Pouvez-vous vous informer auprès des autres
fonctionnaires?
M. PINARD: Je crois que la critique des crédits du
ministère des Communications...
M. RUSSELL: Si ça regarde les Travaux publics,
l'aménagement des bâtisses, et j'en suis dans ce domaine.
M. PINARD: C'est ce que j'avais pensé. La programmation des
besoins, la cueillette des informations est restée sous le
contrôle de M. Montpetit qui est rattaché à
l'autorité du ministre des Travaux publics. Il travaille en
étroite coordination et collaboration avec le responsable au
ministère des Communications qui lui, fait l'exécution selon les
données présentées par...
M. RUSSELL: Si je comprends bien, la planification est quand même
demeurée aux Travaux publics et tout ce que fait le ministère des
Communications, c'est recevoir une commande qu'il remet à Bell Canada
qui elle, fait l'installation. Donc, je ne vois pas l'économie
marquée qu'on a voulu indiquer tout à l'heure, que le ministre,
dans son énoncé, a mentionnée.
M. PINARD: Le ministère des Communications, d'après ce que
dit M. Montpetit, contrôle la commande et l'exécution de la
commande. C'est à ce niveau-là que se situe l'autorité du
ministère des Communications.
J'ai fait une affirmation. C'est votre responsabilité de la faire
vérifier lorsque l'occasion se présentera, par le ministre des
Communications, M. L'Allier lui-même, lorsqu'il viendra devant vous avec
son livre d'estimations budgétaires.
M. RUSSELL: M. le Président, je ne m'engage pas à ne pas
le faire.
M. PINARD: Je fais de mon mieux. Si j'ai fait une affirmation qui est
susceptible d'être infirmée ou confirmée...
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce que le ministre admet dans le
fond que ça peut être une vantardise du ministre des
Communications tout simplement?
M. PINARD: Non, non, je n'admets rien. Je dis tout simplement ce qu'il
m'a dit. Je pense qu'il a envoyé un document au ministère. Ce
n'était pas dans le but de se vanter, c'était dans le but de nous
rassurer parce qu'on lui posait des questions pour savoir s'il y avait
véritablement une bonne coordination et une bonne exécution des
commandes présentées par le ministère des Travaux publics,
qui a fait pour sa part la cueillette des informations et la programmation des
besoins des autres ministères.
M. RUSSELL: Combien y en a t-il eu?
M. PINARD: C'est ça le devoir des ministres, de travailler en
coordination.
M. RUSSELL: Combien y a t-il eu de personnes transférées
au ministère des Communications et qui s'occupaient de ce service?
M. PINARD: Environ une vingtaine de personnes.
M. RUSSELL: Est-ce que ce sont les personnes qui faisaient le
contrôle des factures qui nous venaient du Bell Canada plutôt que
la planification ou l'installation téléphonique qui ont
été transférées?
M. PINARD: Le ministre m'a expliqué qu'il y avait un
contrôle plus sévère des appels téléphoniques
qui se faisaient au gouvernement.
M. LESSARD: Est-ce qu'on parle de votre ministère ou d'un autre
ministère?
M. PINARD: C'est ça, il ne faudrait quand même pas aller
plus loin...
M. LE PRESIDENT: Nous allons revenir à l'étude des
crédits des Travaux publics.
M. LAFONTAINE: M. le Président, je pense, pour éclairer la
lanterne du député de Saguenay, que le service
téléphonique dépendait des Travaux publics. Or nous sommes
présentement à l'étude des crédits du
ministère des Travaux publics. Or, le ministre des Travaux publics
affirme que le service ne dépend plus maintenant de son ministère
mais dépend du ministère des Communications. Mais comme le
député de Saguenay sait que nous avons toujours droit de regarder
l'année passée, l'année précédente, à
ce moment-là, le service relevait du ministère des Travaux
publics. Nous avons le droit de critiquer le ministre à l'heure actuelle
ou de le vanter sur son ministère ou son administration...
M. PINARD: Pas quand il n'y était pas.
M. LAFONTAINE: Relativement aux gestes posés, si c'est
réellement dans l'avantage de la province ou au désavantage de la
province. Je pense bien que le député de Shefford est absolument
et entièrement dans l'ordre.
M. LESSARD: J'accepte.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que les explications sont terminées?
M. LAFONTAINE : Est-ce que ce serait une question pertinente à la
déclaration du ministre? Elle n'est pas longue. Le ministre a dit que
tout ce qui regardait les communications, Bell Canada, la câblovision,
etc. a été transféré au ministère des
Communications. Evidemment je dépasse peut-être le cadre des
Travaux publics, mais est-ce que le service de communications du
ministère de la Voirie a été transféré aussi
au ministère des Communications?
M. PINARD: Oui.
M. RUSSELL: C'est hors d'ordre si je pose la même question. Ce
sont les installation qu'il y avait dans le domaine de la radio, toutes ces
choses-là, c'est tout transféré.
M. PINARD: A l'extérieur?
M. RUSSELL: Ils ont des installations...
M. PINARD : Des antennes émettrices?
M. RUSSELL: Oui, cela a été transféré.
M. PINARD: Cela a été également muté
à...
M. RUSSELL: C'est hors de la question, je m'excuse, ce que je veux
savoir...
M. PINARD: II s'agit seulement de notre ministère, pour les
autres, on ne le sait pas.
M. LAFONTAINE: Non, mais les polices... ministère de la
Voirie...
UNE VOIX: On ne le sait pas!
M. PINARD: En ce qui concerne la Voirie c'est débité
à l'autre ministère.
M. RUSSELL: M. le Président, je tente d'examiner les services
administratifs. Je vois qu'ici, en 70/71, il y a eu un montant de $1,328,000.
Pour 71/72, vous avez un montant de $1,256,000.
M. LE PRESIDENT: Je donne la parole au député d'Olier.
Imputations et remboursement
M. PICARD: Voici, M. le Président, j'ai quelques questions
d'ordre général à poser, même si cela ne s'applique
pas seulement au ministère des Travaux publics, mais bien à tous
les ministères. Connaissant la compétence et l'expérience
du ministre des Travaux publics, j'ai pensé lui poser ces questions ce
soir, étant donné que c'est la première fois que nous
avons l'occasion d'étudier les nouveaux crédits.
Il y a eu un changement qui, à mon avis, est un changement majeur
dans la présentation des crédits; c'est que, pour une fois, on
nous présente les crédits de tous les ministères selon des
postes budgétaires uniformes. C'est une chose qu'on n'avait jamais vue
dans les années passées. Je ne sais pas si les
députés l'ont constaté, mais, que vous preniez n'importe
quel ministère, si vous regardez le poste budgétaire, disons, le
numéro 12, c'est le poste budgétaire pour les subventions. Peu
importe quel ministère c'est. J'aurais une suggestion à faire,
à savoir s'il y aurait possibilité d'inscrire, en annexe, ou
comme table des matières, dans le volume des crédits, tous les
numéros et la description des postes budgétaires.
Ce serait une première amélioration qu'on pourrait
apporter, parce que tous ces postes budgétaires se
répètent dans tous les ministères.
M. LAFONTAINE : Je n'ai pas compris la suggestion du
député d'Olier.
M. PICARD: Seulement inscrire à la fin du cahier la liste des
postes budgétaires. Quant aux explications que je voulais demander,
c'est une question d'interprétation.
Vous avez le sous-article 32 qui parle de remboursement, sous-article 33
qui parle d'imputations et le sous-article 34 qui parle de contributions.
Remarquez bien, ce n'est peut-être pas au ministère des Travaux
publics. Mais comme je l'ai dit tantôt, connaissant l'expérience
du ministre des Travaux publics, je suis certain qu'il est capable de me donner
l'explication.
Lorsqu'on parle d'imputations, c'est nécessairement une
dépense qui est faite par un ministère donné, mais qui est
imputable à un autre ministère. C'est facile à
comprendre.
M. LAFONTAINE: Est-ce que le député d'Olier fait mention
des sous-articles 31,32 ou 33 j'essaie de rattacher cela...
M. PICARD: Vous pouvez tomber à un moment donné dans un
ministère et vous allez trouver ces sous-articles.
M. RUSSELL: II y a quand même des imputations à...
M. LAFONTAINE: C'est toujours...
M. PICARD: Je vais vous donner un exemple. Si vous prenez à la
page 52, Affaires sociales, vous avez le sous-article 33: Imputations;
sous-article 32: Remboursements. A la page 52.
M. LAFONTAINE: A la page 52? Non, c'est conseil...
M. PINARD: Ce n'est pas un poste budgétaire comme tel, mais c'est
la nature d'une dépense.
M. PICARD: La nature d'une dépense. C'est uniforme pour tous les
ministères.
Maintenant, j'aimerais savoir, lorsqu'on parle d'imputations si cela
veut dire une dépense faite dans un ministère mais qui s'applique
éventuellement à un autre ministère.
M. PINARD : Payable par un autre budget.
M. PICARD: Par un autre budget. Lorsqu'on parle de contributions,
d'après l'analyse des crédits que j'ai faite ici, je dirais
qu'à l'exception de deux cas, les contributions touchent les
contributions du gouvernement du Canada.
M. PINARD: Sûrement.
M. PICARD: II y a les contributions de la...
M. PINARD: De la ville de Montréal...
M. PICARD: ...des municipalités dans le cas des soins
préventifs au ministère des Affaires sociales...
M. PINARD: C'est cela.
M. PICARD: ...et les contributions des parents, je crois, au
ministère de l'Education dans le cas de la mise sur pied d'écoles
maternelles. A l'exception de ces deux cas, les contributions touchent les
contributions du gouvernement du Canada.
Mais il y a un endroit où je ne comprends pas le mot
"remboursements"; que veut-on dire par un remboursement dans un
ministère donné?
M. PINARD: II pourrait peut-être s'agir, comme M. Mi chaud, qui
est aux budgets, me l'explique, d'un remboursement fait par une
municipalité quand le ministère a exécuté pour
cette municipalité certains travaux dont une partie au moins du
coût est imputable à ses finances.
M. PICARD: Alors, ce ne serait pas une contribution à ce
moment-là des municipalités?
Je vais vous donner un exemple dans le cas de votre ministère. A
l'exploitation, vous avez des remboursements de l'ordre de $1,039,300...
M. PINARD: Toujours aux Travaux publics?
M. PICARD: Aux Travaux publics, cette année.
M. PINARD: A quel poste budgétaire?
UNE VOIX: A la page 211.
M. PICARD: Au poste budgétaire 2, article 2, sous-article 32:
Service de l'exploitation. Que sont ces remboursements?
M. PINARD: Vu qu'il s'agit d'une discussion de principe...
M. RUSSELL: Nous en sommes encore aux discussions en
général.
M. PICARD: C'est un principe que...
M. RUSSELL: Cela dépend de la méthode administrative, de
la méthode comptable.
M. PICARD: Alors, à la page 211, c'est-à-dire
tournez la page à la page 212: Direction générale
de la gestion de l'équipement, au sous-article 32: Remboursements,
$1,039,300.
M. PINARD : II s'agirait de remboursements pour des location d'espaces
occupés par United Aircraft dans l'édifice Monval à
Longueuil et tout autre organisme gouvernemental ou para-gouvernemental qui est
locateur d'espaces, des Travaux publics par exemple.
M. PICARD: C'est parce que si c'est cela...
M. PINARD: Nous avons une liste ici: La Commission du salaire minimum,
l'Association des détaillants de bois, The Quebec Wholesale Lumber
Association Incorporated, Montreal United Aircraft, Service social familial,
Mutuelle-Vie des fonctionnaires.
M. LAFONTAINE: M. le Président, cela serait un revenu pour le
ministère des Travaux publics. A ce moment-là, ça ne
serait pas un remboursement, mais un loyer retiré ou quelque chose du
genre.
M. PINARD: II y a un terme générique "loyer", et il y a
une sous-explication qui est intitulée "remboursements", et ce montant
est retourné au fonds consolidé.
M. LAFONTAINE: Supposons que lorsque cela vient d'un autre
ministère, je pourrais appeler cela un remboursement, mais lorsque cela
vient de l'entreprise privée, je n'appelle plus cela un
remboursement.
M. PINARD: Dans notre cahier d'explications plus
détaillées, c'est intitulé "loyer", et un peu plus bas,
"remboursements". Je ne sais pas s'il s'agit d'une erreur, mais, pour la
confection du cahier des prévision budgétaires, on a mis le mot
"remboursements" et on n'a peut-être pas mis le mot "loyer".
M. PICARD: Je remercie le ministre de ses explications, mais je crois
que cela ne va pas s'appliquer dans tous les cas. Par exemple, si on regarde le
budget du ministère du Revenu, cela se comprend que le ministère
du Revenu a des remboursements de l'ordre de $8.5 millions ou à peu
près. C'est le remboursement de l'impôt payé en trop. Cela
se comprend dans ce sens-là. Il me semble que, dans les postes
budgétaires, on devrait mettre un mot d'explication parce que nous les
députés...
M. PINARD: Oui.
M. PICARD: ... nous n'avons pas accès à ces beaux cahiers
pleins d'informations que vous avez devant vous. On regarde le budget et on se
pose des questions.
M. LAFONTAINE: Est-ce que le député fait la proposition
que le ministre les distribue à tous les députés afin
qu'on soit mieux informé...
M. PICARD: Je ne crois pas que cela soit nécessaire. J'ai
mentionné tantôt que c'était une grande amélioration
que d'avoir quasiment obligé, j'imagine que ce sont des directives qui
sont venues du ministère des Finances, de préparer selon des
postes budgétaires identiques les budgets des différents
ministères. Je me demande s'il n'y aurait pas lieu de donner un peu plus
de détails. Je vais vous dire pourquoi. Dans un cas, je crois que c'est
au ministère des Travaux publics, vous aviez, l'an dernier, dans le
budget, un article appelé "Traitement électoni-que des
données", $110,000 ou $105,000. Cette année, nous essayons de le
trouver dans le budget, et on ne le trouve plus. Où est-il rendu? Est-il
rendu à l'article "loyer"? Est-ce que c'est le loyer pour la location de
l'ordinateur ou est-il rendu à l'article "services contractuels"? On ne
le sait plus. Où est-il cet article-là?
M. PINARD: II serait au poste budgétaire 1, article 1,
sous-article 11 : Services contractuels. Nous le retrouvons dans l'explication
de la dépense chiffrée 11.1.8: Traitement électronique des
données, $105,000 en 70/71 et $138,130...
M. PICARD: Et là, il apparaît sous le sous-article 11 :
Services contractuels.
M. PINARD: C'est cela!
M. PICARD: Pour cette année?
M. PINARD: Oui.
M. LAFONTAINE: Je ne voudrais pas entrer dans les détails...
M. PINARD: Services contractuels 1.1.11.
M. LAFONTAINE: Si je comprends bien le député d'Olier dit:
Je vois ici, dans les crédits de 70/71, que l'on parle du traitement
électronique des données. C'était l'article 1.1.6:
$105,000. Ce que le député demande ce serait une concordance pour
être capable de suivre, dans la nouvelle présentation...
M. PINARD : Pas tellement de la concordance comme le même poste
budgétaire.
M. PICARD: Le même poste budgétaire, c'est cela qui serait
important.
M. PINARD: Ou sous un poste budgétaire.
M. RUSSELL: Je pense que c'est ce qu'on tente de faire aux finances, si
je comprends bien.. Est-ce qu'on tente de suivre le même système
dans tous les ministères? L'article 11, pour chaque ministère,
c'est seulement...
M. PINARD: C'est exactement ça qui se fait pour la
première fois cette année.
UNE VOIX: C'est ça! La première fois.
M. CROISETIERE: Par contre, il y aurait une amélioration à
faire dans vos suggestions, à l'effet d'indiquer les effectifs dans
l'avenir, une chose qui ne s'est pas faite cette année. Dans le
passé c'était indiqué.
M. PINARD: Oui, il y aurait peut-être encore lieu de le faire.
M. CROISETIERE: Pour faire une comparaison parce qu'on ne les retrouve
pas cette année.
M. LAFONTAINE: Les articles et les sous-articles doivent être
identifiés de la même façon de telle sorte qu'on puisse se
comprendre.
M. PINARD: Justement.
UNE VOIX: On n'a qu'à le souligner au ministre.
M. LAFONTAINE: On devrait aussi indiquer, comme dit le
député d'Iberville, le nombre d'effectifs relativement à
chaque année.
M. CROISETIERE: Pour faire une comparaison, on va être
obligé de demander à chaque poste...
M. PINARD: Tout cela, c'est une des recommandations du comité
Mobec qui vise l'uniformité de l'établissement des postes
budgétaires identiques pour tous les ministères dans le cahier
des estimations budgétaires. C'est probablement pour avoir plus de
facilité de se retrouver et pour avoir un contrôle plus efficace.
Mais, il reste peut-être une lacune, c'est qu'il n'y a pas suffisamment
d'explications pour indiquer au député la nature exacte de la
dépense.
M. LAFONTAINE: II ne faut pas trop généraliser
là-dessus. Si nous comparons les Travaux publics à l'article 2,
c'est un service de soutien. Si nous regardons le ministère de la
Voirie, je pense que à l'article 2 c'est: Direction
générale de l'entretien, je n'en suis pas sûr...
M. PICARD: Ah non! A ce moment-là, ce n'est pas un poste
budgétaire, c'est une division administrative à
l'intérieur d'un ministère. Ce qui est important, c'est d'avoir
une description identique des postes budgétaires.
M. LAFONTAINE: Ce que le député a dit tout à
l'heure, quand nous regardons à l'article un ou au sous-article 32, nous
savons exactement ce qui se passe là. Si je regarde à l'article
2, par exemple, du ministère de la Voirie, c'est: Direction de la
recherche et planification. Si je regarde au ministère du Travail et de
la Main-d'Oeuvre, à l'article 2, c'est: Service de la recherche. Cela
ressemble un peu au ministère de la Voirie quand nous avons aux Travaux
publics à l'article 2, service de soutien, c'est-à-dire
l'entretien qui correspond à ce moment-là, si on s'en rapporte au
ministère de la Voirie, à la Direction de la recherche et de la
planification...
M. PICARD: Vous ne regardez pas du tout la bonne page.
M. PINARD: Est-ce qu'il y aurait possibilité de ne pas se perdre
dans les dédales de la procédure budgétaire?
M. LAFONTAINE: Non, mais c'est parce que nous...
M. PINARD: II faut savoir le point de vue du député
d'Olier comme celui du député de...
M. PICARD: Maintenant, M. le Président, je ne voudrais pas entrer
dans le détail. Justement, c'est une question encore d'ordre
général et cela touche l'article 10: Loyers. Comme vous savez, on
le retrouve dans tous les ministères à l'article numéro
10: Loyers. J'aimerais savoir ce que cela comprend. Est-ce que cela comprend
des loyers de bureaux, d'immeubles ou aussi des loyers d'équipement,
lorsque vous parlez de loyers?
M. LAFONTAINE: Vous parlez de 10?
M. PICARD: On le retrouve à tous les ministères.
M. LESSARD: Lorsqu'on va arriver au sous-article 10, par exemple et
qu'on a au poste budgétaire 2, à l'article 2, un sous-article 10,
on sera obligé de demander des explications à ce
moment-là. On le trouve, je pense, seulement une fois dans tous les
postes budgétaires des Travaux publics, on trouve loyers, une fois. Ah
non! on le trouve... d'accord.
M. PICARD: Vous en avez un gros article de $14 millions.
M. LESSARD: A l'article 1, sous-article 10. On est obligé de
demander des explications à ce moment-là, à chaque
fois.
M. PICARD: Est-ce qu'on ne vous a pas fourni des instructions à
propos de ce que doit contenir un poste budgétaire en particulier?
M. PINARD: Je veux demander à M. Mi-chaud, le directeur du
budget, de nous donner des explications pertinentes et toutes les explications
qu'il est capable de nous donner ce soir, compte tenu des réformes
amorcées, qui ne sont pas complètes, mais qui suivent un
processus évolutif, il faut l'admettre. On n'a peut-être pas
atteint exactement dans l'ordre idéal des choses le degré
d'efficacité voulu par le comité MOBEC. Maintenant on va lui
laisser la parole pour qu'il tente de cerner le problème de la meilleure
façon possible.
M. LATULIPPE: M. le Président...
M. PINARD: Voulez-vous le laisser répondre?
M. LATULIPPE: II pourra répondre en même temps, cela
m'éviterait de reposer une question. Exactement sur cela, moi aussi,
à la manière du député, j'avais remarqué
qu'on avait changé les regroupements à l'intérieur des
ministères. Maintenant est-ce que ces regroupements on m'a appris
tout à l'heure qu'ils avaient été faits en vertu d'une
planification dans tous les ministères sont terminés cette
année? Parce que plus on a à regrouper comme cela, d'une
année à l'autre, plus cela devient
difficile de poser un jugement de valeur, parce que là-dedans
comme ailleurs, dans n'importe quel genre d'administration, on juge toujours
à partir de valeurs comparatives puisque ça devient
extrêmement difficile de le faire parce que le regroupement n'est pas
tout à fait le même d'une année à l'autre. Est-ce
que le regroupement sera complété l'an prochain? Je voudrais
savoir si on va avoir exactement la même redistribution que cette
année ou si c'est encore en évolution. Mais, je parle du
regroupement à l'intérieur même des postes, même si
c'était sur deux ministères.
M. PINARD: Le budget des Travaux publics cette année a
été monté par centres de respon-dabilité qui
correspondent aux postes budgétaires.
Poste 1 : Administration, c'est un centre de responsabilité.
Poste 2 : Direction générale de la gestion de
l'équipement. Poste 3: Direction générale des projets et
construction. Les sous-centres de responsabilité, à la page 210,
pour l'administration sont: les services administratifs, la direction de la
planification, la direction de l'organisation et méthode. Le
sous-article est une nature de dépense. Ces natures de
dépense-là vont être les mêmes l'an prochain et les
années à venir. Cela va être constamment les mêmes.
Maintenant, les organigrammes des ministères pouvant changer, les
centres de responsabilité et les sous-centres peuvent changer. Il s'agit
que les ministères en question présentent des correspondances
pour...
M. LESSARD: Les chiffres vont toujours correspondre au terme?
M. PINARD: C'est ça.
M. LESSARD: Douze, par exemple, va toujours être une
subvention.
M. PINARD: Pour la nature, d'accord. M. LESSARD: D'accord.
M. PINARD: Pour le sous-article 10: Loyers, au niveau du vote ici, vous
avez le loyer qui représente un certain montant; mais pour fins de
contrôle budgétaire et de contrôle de
déboursés, cette nature de loyer-là est divisée en
sous-natures et en sous-sous-natures. Je peux vous dire qu'à la
sous-nature 10.01, il s'agit des loyers des terrains, des édifices et
des autres locaux. A la sous-nature 10.02, c'est pour les loyers
d'équipement motorisé et, à la sous-nature 10.03, ce sont
les loyers d'outillage.
M. RUSSELL: M. le Président, ce sont seulement des détails
que vous avez dans les cahiers du ministère?
M. PINARD: Ce sont des informations qui...
M. CROISETIERE: Venant du ministère des Finances...
M. PINARD: Venant du ministère des Finances.
M. CROISETIERE: ... pour préparer votre budget?
M. PINARD: On est au niveau de la nature, il faut préparer le
budget au niveau de la sous-nature pour être contrôlé par le
ministère des Finances.
M. CROISETIERE: Est-ce qu'il y aurait possibilité, M. le
ministre, que l'Opposition possède ces renseignements-là qui
pourraient permettre peut-être... de même pour tous les
députés afin qu'ils puissent s'orienter pour comprendre la
construction des budgets? C'est trop général là. Mais vous
avez tout en détail là-dedans. Cela répondrait aux
questions que le député d'Olier se posait tantôt.
M. PICARD: Justement. Je m'attendais à votre réponse.
M. CROISETIERE: Et aux questions de tous les députés.
M. PICARD: Je pensais que c'était divisé en deux. Vous
dites que c'est divisé en trois. Vous avez les terrains, les
bâtiments, tout ça?
M. CROISETIERE: Si c'était fourni, ça faciliterait la
bonne compréhension du budget.
M. PICARD: Alors là, je me pose la question. Lorsqu'on parle de
postes budgétaires, c'est censé être des dépenses
d'une certaine importance. J'ai fait faire le relevé du nombre de postes
budgétaires auxquels je référais tantôt. J'ai la
liste ici. Il y en a 35. Si on a trouvé assez important, par exemple
juste pour vous donner un exemple d'établir un poste
budgétaire sous le numéro 22: Concours littéraires, si ma
mémoire est fidèle, ça représente une
dépense globale et totale de $10,000 pour tout le gouvernement de la
province de Québec, sur un budget de $4 milliards. On ouvre un poste
budgétaire pour ça. Concours artistiques, ça
représente environ $50,400, et on a un poste budgétaire.
Là, dans un sous-article ici, seulement au ministère des Travaux
publics, vous avez un sous-article: Loyers, qui se chiffre par $14,896,800. Si
vous le prenez à l'échelle de tous les budgets de la province,
vous avez un sous-article budgétaire sous le nom : Loyers, qui
s'élève à $37,055,100. Moi, je me dis que cette
sous-division que vous avez actuellement mérite réellement
d'avoir un numéro de poste et qu'on dise: Loyers, bureaux,
bâtiments, terrains. Un autre numéro aux postes budgétaires
pour loyers d'équipement motorisé et un autre aux postes
budgétaires pour le loyer d'outillage. Si
on est capable de prendre un poste budgétaire pour donner $10,000
de dépenses comment ai-je appelé ça tantôt?
Concours...
M. LAFONTAINE: Concours littéraires.
M. PICARD: Et l'autre c'était: Concours artistiques. Les deux
ensemble...
M. LAFONTAINE: Concours artistiques.
M. PICARD: ... représentent à peine $60,000; vous avez un
sous-article ici qui représente au-delà de $37 millions, et on
groupe tout ça tout ensemble. On nous demande à nous les
députés d'analyser les dépenses du budget, les
crédits. La raison pour laquelle j'ai fait faire ce travail-là,
c'est justement pour poser la question au ministre des Travaux publics qui a la
responsabilité de la location des locaux utilisés par les divers
ministères. Est-ce qu'on a fini de louer? Quand allons-nous bâtir?
Est-ce qu'on a un programme à courte ou longue échéance ou
bien si on va continuer à dépenser à coups de dizaines de
millions tous les ans le revenu des taxes des citoyens pour enrichir une couple
de personnes qui se bâtissent et qui ont le culot de bâtir
strictement pour louer au gouvernement.
Au moment où ils mettent leur chantier en marche, ils savent
très bien qu'ils vont le louer au gouvernement et le gouvernement, dans
une période de huit à dix ans paie la totalité de
l'investissement. J'aimerais savoir du ministre si on a une politique dans ce
sens-là ou bien si l'on va continuer à louer tout le temps.
M. PINARD: Je l'ai dit, à l'occasion du débat sur la
création de la Société de développement immobilier
du Québec, je pense qu'il y a deux écoles qui s'affrontent en ce
moment à l'intérieur du gouvernement et c'est assez normal. J'ai
commandé une étude comparative des avantages et des
désavantages d'une politique de construction d'édifices publics
à caractère gouvernemental pour regrouper les services
administratifs du gouvernement par rapport à une formule qui veut ou qui
a voulu, de façon assez traditionnelle, que le gouvernement fasse
plutôt construire ces gros édifices je ne parle pas des
complexes, c'est un cas d'exception regroupant les services
administratifs du gouvernement par l'entreprise privée sous forme de
location d'espace dans ces bâtisses, comme c'est le cas pour Monval
à Longueuil, comme c'est le cas dans l'édifice Corpo, où
le ministère des Terres et Forêts et le ministère de
l'Agriculture sont logés en ce moment, l'Edifice Boisfontaine où
est le ministère des Transports, tandis que le ministère des
Affaires sociales est logé à l'édifice Joffre. Cette
étude comparative, quand elle sera terminée, me donnera des
indications beaucoup plus précises pour savoir quelle est la politique
que, dorénavant, devrait suivre le gouvernement. Je pense que le pro-
blème est à ce point grave qu'il faille se pencher tout de suite
sur les conséquences d'une politique qui a peut-être eu des
avantages dans le passé, compte tenu de certaines conditions.
Personnellement, je n'en suis pas certain, et comme je n'en suis pas certain,
et comme des doutes sont soulevés assez souvent par des
députés, par des ministres, qu'ils aient fait partie d'un
gouvernement ou qu'ils fassent partie d'un autre, je pense que nous sommes
arrivés à ce point où il faut véritablement savoir
quelle direction il faut prendre maintenant dans l'avenir.
M. LAFONTAINE : C'est une question de liquidité, je pense, que
vous voulez nous faire savoir...
M. PINARD: ...compte tenu de la capacité de payer du gouvernement
et compte tenu aussi du taux de location qui peut être obtenu de
l'entreprise privée. Il peut arriver fort bien qu'une bâtisse, si
elle n'est pas trop considérable, puisse être construite à
meilleur compte par l'entreprise privée et louée à un
meilleur taux de loyer par l'entreprise privée qu'il n'en pourrait
coûter au gouvernement, à toutes fins utiles, si le gouvernement
possédait lui-même ces constructions.
M. PICARD: Ce n'est certainement pas en l'honneur du gouvernement.
Peut-être pas.
M. PINARD: Peut-être pas.
M. PICARD: Maintenant, je pose la question au ministre des Travaux
publics, parce que j'imagine...
M. PINARD: Le prix des loyers en ce moment, c'est $14,875,800.
M. PICARD: Auquel vous serez obligé d'ajouter, d'ici quelques
mois, du moins, nous l'espérons, après la création du
ministère de l'Equipement, le poste budgétaire: Loyer du
ministère de la Voirie, qui s'élève à $9,534,500;
ce qui veut dire que vos deux ministères actuellement, Voirie et Travaux
publics, ont, au poste budgétaire "loyer" un budget total de près
de $25 millions.
M. PINARD: II ne s'agit pas là de location d'espace, il s'agit
à ce moment-là de location d'outillage.
M. PICARD: Non, pas strictement.
M. PINARD: Ce n'est pas la même chose. J'aimerais cependant
souligner que, lorsque les complexes auront été terminés,
le coût annuel des loyers, qui se chiffre cette année par
$14,875,800, tombera à l'avenir à $10 millions. Il y aura quand
même une économie. Mais il faudra cependant tenir compte de
l'investisse-
ment assez considérable du gouvernement, du ministère des
Travaux publics, pour la construction des complexes qui vont coûter,
à toutes fins utiles, une fois terminés, entre $50 millions et
$60 millions.
M. RUSSELL: Les complexes G et H? M. PINARD: Oui.
M. RUSSELL: Plus que ça. Le complexe G va coûter $40
millions et l'autre va coûter une quinzaine de millions. C'est une
affaire entre $60 millions et $70 millions, avec l'aménagement.
M. PICARD: II reste tout de même que les services administratifs
du gouvernement semblent évoluer beaucoup plus rapidement que la
politique de construction du gouvernement.
M. PINARD: Oui, seulement, il faut que le député...
M. PICARD: En 62/63, il en coûtait au gouvernement de la province
en loyers, environ $5 millions annuellement. Aujourd'hui, même si on
déduit le loyer d'équipement et le loyer de machinerie et
d'outillage, il va certainement en coûter trois fois plus qu'il y a dix
ans en loyers, strictement en location de bureaux. Je dis qu'il faut
établir une politique.
M. PINARD: II faut inclure, dans un système, divers avantages.
Les avantages il ne faut pas les prendre seulement au plan pécuniaire ou
au plan monétaire si vous voulez. C'est bien sûr qu'en regroupant
les services gouvernementaux dans les complexes vous avez tout de suite une
foule d'avantages que vous n'avez pas en dispersant vos services administratifs
de plusieurs ministères un peu partout dans le territoire de la ville de
Québec. A ce moment-là, les communications étant moins
bonnes, la motivation des employés est peut-être moins bonne
aussi, l'efficacité administrative est peut-être aussi
diminuée. Finalement, vous avez toutes sortes de dépenses
inhérentes au transport, au déplacement non seulement des
personnes mais des documents, des instruments de travail comme tels qui font
qu'il y a une diminution de l'efficacité administrative, peut-être
une perte de motivation aussi du fonctionnaire, parce qu'il ne travaille pas
dans des conditions idéales.
C'est là que nous verrons la différence quand nous aurons
fait déménager les services du gouvernement dans les complexes.
C'est là que nous serons en mesure d'établir quels sont les
avantages et les désavantages.
M. PICARD: Quand prévoyez-vous avoir le rapport de cette
étude?
M. PINARD: Elle est en cours en ce moment. Ce sont les services du
ministère à la planification. Je pense que c'est M. Paradis qui
actuellement travaille...
M. PICARD: Est-ce que vous prévoyez avoir ça d'ici
quelques mois?
M. PINARD: Je l'ai vu hier assez longuement au bureau et je lui ai
demandé de hâter le travail. Il m'a dit tout de suite que,
même s'il me faisait un rapport préliminaire, il ne serait pas en
mesure de recommander de façon précise au ministre de s'orienter
vers une politique donnée parce qu'il manquerait des
éléments importants. Par exemple, quelle serait la
rentabilité à tous points de vue des investissements
gouvernementaux dans la construction des complexes? C'est un
élément que nous n'aurons pas tout de suite parce que les
déménagements prévus commencent à l'automne, pour
le ministère de l'Education. Mais ils se poursuivront jusqu'en en mai
1972. Il faudrait tenir compte de ces éléments-là pour
avoir le tableau des rapports.
M. LESSARD: C'est la même question. De toute façon elle
viendra.
M. LAFONTAINE: Le ministre vient de dire que, si le gouvernement
bâtissait ses propres édifices tel que le suggérait le
député d'Olier, là, il y aurait avantage de regrouper tous
les services sous le même toit. Ce n'est peut-être pas un avantage
exclusif aux constructions propres du gouvernement mais aussi aux locations et
peut-être plus propre aux locations. Je pense par exemple au complexe G.
Le complexe G c'est ce qu'on appelle l'édifice de l'Education,
planifié vers les années 1963-64, mis en chantier vers les
années 1966 ou 1967 je dis ça de mémoire qui
va être réalisé et terminé en 1972 probablement. Le
déménagement va peut-être se faire à la fin de 1972
et au commencement de 1973. Entre les besoins calculés et
vérifiés de 1964 pour le ministère de l'Education et la
livraison de la bâtisse du ministère de l'Education, on pense que
le ministère de l'Education a énormément
évolué au plan des structures et même au plan sociologique
et que le nombre des fonctionnaires a augmenté et que les services ont
proliféré. Je suis pratiquement sûr qu'à ce
moment-là la bâtisse ne correspondra pas tout à fait
à la planification de 1964. L'avantage de la location c'est, par
exemple, que si le ministère de l'Equipement veut se loger en 1971 sous
un même toit, à ce moment-là, le ministre peut commencer
à faire du lèche-vitrine, du "shopping" et dire: Voici une
bâtisse qui peut regrouper pour une période de six ans, sept ans
ou huit ans.
M. PICARD: Je suis d'accord avec le député de Labelle
à condition qu'il nous dise que les baux signés par le
gouvernement ou les ministères étaient des baux de cinq ans, six
ans, ou sept ans.
M. LAFONTAINE: Oui, souvent.
M. PICARD: Mais dans la majorité des cas, si on le
dévoilait publiquement, on s'apercevrait que ce sont des baux de quinze
18 et 20 ans, et qu'on paie la bâtisse deux fois.
M. PINARD: Dans le cas des gros édifices. M. PICARD: On paie la
bâtisse deux fois.
M. PINARD: Dans la majorité des baux, ce n'est pas vrai. Il y en
a qui sont arrivés à échéance et qui renouvellent
au mois, dans certains cas, dans d'autres cas, ils les renouvellent pour une
période d'une année. Mais au maximum, ce sont des
règlements pour des périodes de trois ans.
M. PICARD: Autrement dit, ce que j'avais dit...
M. PINARD: Donc, en 1974 par exemple, les ministères ou les
services seront regroupés à l'intérieur des complexes ou
de d'autres bâtisses à caractère gouvernemental.
M. LAFONTAINE: Ce que dit le député d'Olier c'est ceci;
c'est peut-être avantageux que certaines bâtisses appartiennent en
propre au gouvernement mais il reste toujours quelque chose à l'avantage
du gouvernement en faisant une certaine location.
M. PINARD: En résumé...
M. PICARD: Le gouvernement ne peut pas être chez lui partout.
Cependant, si on avait une planification à brève et longue
échéances, on pourrait à un moment donné donner des
instructions aux différents ministères et leur dire qu'il leur
est interdit de signer un bail de plus de trois ans, étant donné
que nous avons de la planification dans telle municipalité. Je ne parle
pas exclusivement de Québec, on parle de décentralisation
administrative. Je suis certain qu'il n'y a pas une municipalité dans la
province, qui a une population de 35,000 ou 40,000 et plus, qui n'aimerait pas
avoir un édifice gouvernemental et qui éventuellement l'aura
parce qu'on s'en va vers une décentralisation administrative, soit sur
une base des régions administratives ou de la façon que vous
voudrez. Alors pourquoi ne pas planifier d'avance et prévoir que
Victoriaville aura sa bâtisse, Plessisville l'aura, Drummondville l'aura,
Trois-Rivières, Sherbrooke. Il faut planifier pour ça.
M. RUSSELL: C'est amorcé.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saguenay.
M. LESSARD: Lors des crédits qui avaient été
discutés en mars 1969, on avait discuté à peu près
cette chose au sujet de la location des bâtisses du gouvernement. On
s'était même basé sur des études établissant
que 100,000 pieds carrés construits par l'Etat coûtaient alors
$6,500,000 sur vingt ans, alors que la même surface louée revenait
à $9,000,000 pour la même période.
On parlait alors à ce moment-là d'étude, et
aujourd'hui on parle encore d'étude. Est-ce que l'étude qui va
nous être soumise va nous permettre enfin de prendre une décision
pour déterminer si on va passer à la construction de locaux ou si
on va continuer de louer, comme le député d'Olier disait tout
à l'heure.
M. RUSSELL: M. le Président, je pense qu'une mise au point est
à faire: il manque des données au député de
Saguenay. A ce moment-là de la discussion, l'entreprise privée
payait des taxes aux municipalités et le gouvernement n'en payait pas.
Si vous additionnez le coût des taxes pour le nombre d'années dont
vous voulez parler, ça représente un montant assez imposant. Pour
la plupart des bâtisses, lorsqu'on a fait l'étude, on ne tenait
pas compte de l'entretien de la bâtisse qui représente encore un
montant assez élevé. Cela était simplement pour tenter de
critiquer, et je pense que cette question avait été
clarifiée dans ce temps-là, et je ne pense pas qu'il y ait lieu
d'y revenir...
M. LESSARD: Je ne reviens pas, mais c'est parce que j'ai dit...
M. RUSSELL: Si vous voulez me laisser continuer à intervenir, je
veux dire au ministre des Travaux publics actuel ou à son sous-ministre
ou à ses fonctionnaires, il y a deux rapports complets qui ont
été faits. Ils n'ont qu'à regarder dans les dossiers, ils
existent ces rapports-là...
UNE VOIX: C'est ça que je veux savoir.
M. RUSSELL: A moins qu'on veuille les rafraîchir pour les adapter
à la situation actuelle.
M. FRASER: Est-ce que vous les avez lus?
M. RUSSELL: Oui, monsieur, je les ai lus, et les hauts fonctionnaires de
mon ministère aussi les ont lus. On les a discutés aussi,
longuement, pendant des heures.
M. LAFONTAINE: On ne peut pas dire la même chose du
député d'Huntingdon.
M. FRASER: C'est vrai, je ne les ai pas lus; mais si je les avais lus,
je les aurais mis en pratique.
M. LAFONTAINE: Alors, à ce moment-là, il faudrait
peut-être demander au titulaire actuel des Travaux publics, de les mettre
en pratique.
M. RUSSELL: C'est ce qui nous a incités à procéder
rapidement à la mise en chantier du complexe G et du complexe H.
M. FRASER: Dans dix ans, le ministère de l'Education
déménage au complexe G, vous aurez des locaux où ils ont
laissé un bail pour quinze ans. Que vont-ils faire avec ces
locaux-là? Vous allez mettre d'autres personnes dedans?
M. RUSSELL: M. le Président, si le député veut
référer à ces locaux-là, il y a des bâtisses
qui se construisent pour à peu près, en chiffres ronds, un
million de pieds, et vous avez des baux à court terme. Vous pouvez
demander au ministre qu'il consulte ses fonctionnaires, et dans la ville de
Québec, vous avez des baux à court terme pour au-delà de
$1 million. Donc, ça ne touche pas à des baux à long
terme, et encore là, il y a une demande qui se fera dans quatre ou cinq
ans, il faudra que le gouvernement continue à en louer encore.
Ce ne sera peut-être pas avantageux à ce moment-là
que le gouvernement prenne une décision immédiatement de
bâtir sans s'assurer que ce sera pour une utilisation permanente des
locaux.
M. LAFONTAINE: M. le Président...
M. LE PRESIDENT: Monsieur le député...
M. LAFONTAINE: ... je me permets de souligner qu'on s'est
éloigné pas mal du sujet amorcé par le
député d'Olier. En même temps, j'aimerais que vous
souligniez au député d'Huntingdon qu'il n'a pas le droit, en
commission, de tutoyer un de ses collègues de l'Opposition.
Administration
Services administratifs
Traitements, salaires et allocations
M. LE PRESIDENT: Messieurs les membres de la commission, je pense que
les explications du ministre sont assez claires et que cela va nous permettre
d'étudier plus facilement, article par article. Alors, nous allons
commencer au poste 1 : Administration.
M. LESSARD: Au poste de l'administration, j'aimerais savoir... On donne
le nombre de personnes employées au ministère, à
l'intérieur de ce service, 151. Est-ce que cela correspond à la
réalité actuellement? Est-ce que cela correspond au nombre de
personnes qui sont actuellement employées?
M. LAFONTAINE : Combien y en avait-il?
M. PINARD: A la page 210, au poste 1: Administration, sous-article
1?
M. LESSARD: Oui.
M. LAFONTAINE: L'effectif de l'an dernier était de combien de
personnes?
M. PINARD: Pour le montant de $1,328,700?
M. CROISETIERE: II n'est pas imprimé, M. le ministre. Avant, il
était toujours marqué à côté.
M. PINARD: Alors, le chiffre de 151... M. CROISETIERE: Oui, mais
avant?
M. PINARD: Cette année, la somme de $1,256,400 est
demandée pour payer le traitement des 151 fonctionnaires.
M. LESSARD: Est-ce qu'il y en a exactement 151?
M. LAFONTAINE: Pour informer le ministre, à l'article 1,
sous-article 1: Traitements et indemnités, c'était 65, et
aujourd'hui, vous avez 151.
M. PINARD: Le montant était différent?
M. CROISETIERE : Pourquoi n'est-il pas indiqué?
M. PINARD: Parce que les sommes ont varié de $475,600 en 69/70
à la somme de $471,200 en 70/71. Alors, pour payer le traitement des
fonctionnaires, au nombre de 58 en 69/70, et au nombre de 65 en 70/71, et cette
année, nous demandons $1,256,400 pour le paiement du traitement de 151
fonctionnaires.
M. CROISETIERE : II y en a qui sont mutés d'un service à
un autre.
M. LAFONTAINE: C'est cela que nous aimerions savoir. D'où
provient l'augmentation de 65 employés à 151 employés au
sous-article 1, d'autant plus que, dans les prévisions
budgétaires 70/71 comparées à celles de 71/72, vous avez
le même titre de chapitre 1: Administration, le même titre de
sous-chapitre: Services administratifs...
M. CROISETIERE: La même question va se poser pour tous les
ministères.
M. LAFONTAINE: ... et sous-article 1: Traitements, salaires et
allocations pour des montants qui sont différents et pour un nombre
d'employés différent?
M. PINARD: M. Michaud va donner la réponse en mon nom, s'il vous
plaît. Les budgets cette année ont été montés
sur une structure budgétaire correspondante à des organigram-
mes. L'an passé, disons les années antérieures, les
budgets étaient montés selon des centres d'activités comme
service de soutien, entretien et réparation d'édifices. Sur les
correspondances d'employés dans les différents centres de
responsabilité pour les annés antécédentes, nous
pouvons vous fournir des chiffres approximatifs, mais nous ne pouvons pas vous
dire qu'il y avait 152 fonctionnaires l'an passé.
M. LAFONTAINE: Si M. Michaud me permet, je pense bien que l'Opposition
serait satisfaite de la réponse suivante: Aujourd'hui, en 71/72, on
demande $1,256,400 pour 151 employés. Si M. Michaud était capable
de nous décrire, au nom du ministre des Travaux publics, en quoi
consiste cette dépense de $1,256,400 pour 151 employés, et faire
la comparaison, après avoir répondu à cette
première question, en quoi consistaient les 65 employés pour
$471,200, s'il est capable de faire cela assez rapidement.
UNE VOIX: Pourquoi l'augmentation?
M. LAFONTAINE: Je pense que cela va enlever toute question
litigieuse.
M. PINARD: Quel est le deuxième montant? Vous dites...
M. LAFONTAINE: C'est le budget de l'an passé, $471,200 pour 65
employés, autrement dit. Faites la description du budget 71/72 et
comparer à 70/71.
M. LESSARD: De quels services viennent-ils? Comment les calculez-vous
par rapport à l'an dernier? On les a pris quelque part, ces
fonctionnaires-là. On doit être capable de savoir que, dans tel
article, à "administration", par exemple, on a tant de fonctionnaires
qui travaillent à l'intérieur du ministère. Si on ne sait
même pas le nombre des fonctionnaires au niveau de
l'administration...
M. PINARD: Les 151 fonctionnaires actuellement, cela groupe les services
administratifs du ministère des Travaux publics incluant le registraire,
le pourvoyeur, le service du budget, tous ces services. Quand vous regardez les
années antérieures, 65 fonctionnaires qui étaient
payés au poste budgétaire 1: Administration, c'étaient les
gens attachés aux bureaux du ministre et du sous-ministre, le personnel
de cadre, l'ingénieur chef, etc..
M. LESSARD: Dans quels postes étaient ces gens l'an dernier?
M. PINARD : Us étaient dans le poste budgétaire 1, article
1, sous-article 1.
M. LESSARD: D'accord. Les 65 étaient dans le poste
budgétaire 1, article 1, sous-article 1. A quel poste était la
différence l'an dernier si de 65 on passe à 151? C'est un peu
dans le même cadre de la discussion de tout à l'heure.
UNE VOIX: C'est cela.
M. LESSARD: Si on veut comparer un budget de l'an dernier à un
budget de cette année, il faut savoir à quel endroit on a pris
ces augmentations. Est-ce l'augmentation de nouveaux effectifs, ou...
M. CROISETIERE: De quels services?
M. LESSARD: ...si c'est tout simplement un regroupement d'autres
effectifs qu'on a pris dans d'autres ministères.
M. PINARD: Non. Cette année au poste budgétaire 1, article
1, sous-article 1 : Administration. L'année dernière, ces gens
étaient au poste budgétaire 1, article 1, sous-article 1. Poste
budgétaire 1, article 4, sous-article 1 c'était la gestion de
l'équipement. Ils étaient des gens qui faisaient
réellement de l'administration. L'an passé, vous ne trouviez pas
la gestion de l'équipement comme étant un centre de
responsabilité. Poste budgétaire 1, article 6, sous-article 1,
c'étaient les services auxiliaires. Il y avait certains fonctionnaires
qui sont maintenant regroupés dans le poste "administration".
M. LESSARD: II y avait, l'année dernière, des personnes
qui, au niveau de certaines directions étaient dans l'administration et
on les enregistrait au niveau de ces directions, au niveau de cette partie de
leur ministère. Cette année tout ce qui concerne l'administration
que ce soit, par exemple, la direction générale de la gestion de
l'équipement ou autres, cela fait partie des fonctionnaires de
l'administration. Est-ce que c'est cela?
M. PINARD: Oui. Il faut s'entendre. Le nombre de 151 de cette
année correspond à l'an passé, à 160
fonctionnaires.
M. LESSARD: 160 fonctionnaires?
M. PINARD: A 160 fonctionnaires qui étaient, comme je vous dis,
regroupés dans des anciens sous-articles. Poste budgétaire 1,
article 4, sous-article 1; poste 1, article 1, statutaire 1, et poste 1,
article 6, sous-article 1.
M. GAUTHIER: Est-ce qu'il y en a qui sont morts ou mutés
ailleurs?
M. PINARD: Ils sont dans des centres de responsabilité
différents.
M. LAFONTAINE: M. le Président, je viens de faire un calcul assez
rapide des effectifs inscrits au budget 71-72 et des effectifs inscrits au
budget de 70-71. Cette année il y a 463
effectifs. L'an passé, il y en avait 494. Par contre si on
accepte ce que le ministre a dit tantôt relativement au service
téléphonique qui a été transféré au
ministère des Communications, une vingtaine d'employés, je pense
bien que cela correspond grosso modo. Ce que le comité voudrait savoir
c'est que, dans les 151 employés regroupés au poste
budgétaire 1, article 1, sous-article 1 : Traitements et salaires de 151
fonctionnaires pour un montant de $1,256,400 relativement à $1,328,700
en plus des 65 employés qui sont demeurés comme M. Michaud le dit
à ce même service, à ce même poste budgétaire,
d'où provient la différence entre 151 et 65, c'est-à-dire
96 employés. Autrement dit le service a été plus que
doublé au poste budgétaire.
M. PINARD: Le regroupement selon les centres de responsabilité a
fait que des services auxiliaires qui étaient l'an passé au poste
budgétaire 1, article 1, sous-article 6, il y avait 113
fonctionnaires...
M. LAFONTAINE: Poste 1, article 1, sous-article 6, un instant.
Fourniture et approvisionnement. Traitement électronique?
M. PICARD: Poste budgétaire 1, article 6, c'était:
Traitement électronique des données l'an passé.
M. PINARD: Poste 1, article 6, sous-article 1. Il y a 98 fondtionnaires
pour le traitement électronique.
M. LAFONTAINE: On ne l'a pas ici.
M. PINARD: Poste 1, article 6, sous-article 1, c'est 113, mais il y a 98
fonctionnaires qui sont regroupés dans les services administratifs.
UNE VOIX: Ils sont au poste 1, article 1, sous-article 1.
M. PINARD: Cette année ils sont au poste 1, article 1,
sous-article 1.
M. RUSSELL: Mais 151, c'est un effectif demandé.
M. PINARD: C'est un effectif en place au mois de février.
M. RUSSELL: En place actuellement. Il n'y a pas de poste vacant?
M. PINARD: II y a certains postes vacants.
M. CROISETIERE: Voyez-vous, M. le Président, c'est cela qui est
l'embêtement. C'est qu'avant on pouvait contrôler les effectifs,
tant à tel poste l'année précédente. On pouvait
donc déterminer par les crédits qui sont demandés par le
ministre s'il y avait besoin de personnel additionnel, s'il y en avait moins ou
s'il y avait d'autres personnes qui avaient été
transférées à d'autres services. Tandis que cette
année, c'est assez difficile de s'y comprendre. C'est impossible de
comprendre.
M. LAFONTAINE: Je suis en train de faire un rapide calcul d'après
les dires de M. Mi-chaud. Je suis à faire un rapide calcul et j'ai
additionné les 96 employés des 113 compris au poste 1, article 6,
sous-article 1. M. Michaud a parlé de 96 sur les 113 qui ont
été mutés au poste 1, article 1, sous-article 1 et plus
les 65; 65 plus 96, cela donne 161 et dans le budget de cette année
c'est 151. Nous arrivons avec une différence de 10. Cela ne
s'équilibre pas de 10.
M. RUSSELL: Cela peut être une erreur mathématique.
M. PINARD: Non, non, c'est que 161 fonctionnaires, disons vont
constituer le budget 70/71: $1,328,700.
M. RUSSELL: Est-ce que le montant...
M. PINARD: Vous avez la correspondance, disons, $1,328,700. Vous voulez
avoir un chiffre à côté de 151, je vous dis que ce
chiffre-là est 161.
M. LAFONTAINE: Le chiffre est 161. M. PINARD: C'est ça, pour l'an
passé.
M. LAFONTAINE: Et 151, c'est pour cette année?
M. CROISETIERE: Vous nous dites 161. Alors, la différence,
10...
M. PINARD : Ils sont mutés ailleurs. Ils sont mutés dans
d'autres centres de responsabilité.
UNE VOIX: Est-ce que c'étaient dix protégés de
l'Union Nationale?
M. RUSSELL: Ce montant de $1 million...
M. LAFONTAINE : Ce n'est pas nous qui l'avons dit !
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce que les 10
protégés de l'Union Nationale qui ont été
mutés ont vu leur salaire diminuer?
M. LESSARD: M. le Président, est-ce que je pourrais demander au
ministre s'il a reçu une lettre du ministre des Finances concernant
justement les explications que nous avions demandées au budget
concernant les différents postes du budget, soit les explications qui
ont été soulignées tout à l'heure et soit aussi au
sous-article 1, le nombre de personnes en place, le nombre de postes
acceptés, le nombre de
postes à combler et ainsi de suite. Au sous-article 3, par
exemple: Honoraires et commissions, nous voulions avoir des détails. Si
nous avions eu ces explications avant, peut-être la discussion sur les
crédits serait-elle allée beaucoup plus vite parce que à
chacun des sous-articles 1 et 3, nous allons être obligés de
demander à nouveau les mêmes détails que nous demandons
là.
M. CROISETIERE: Dans tous les ministères.
M. PINARD : Je me charge de demander au ministre des Finances de nous
donner une information plus détaillée, s'il peut le faire,
à l'aide d'un document pilote. Ce soir, vous admettrez tous que le
ministère des Travaux publics sert de ministère pilote au plan de
la discussion de ses estimations budgétaires, parce que nous avons
à discuter dans le cadre d'une nouvelle technique budgétaire qui
est la conséquence logique des travaux du comité de la
réforme administrative et de la réforme budgétaire. C'est
pour ça que c'est un peu plus difficile d'être précis dans
nos réponses, j'espère que vous ne m'en voudrez pas si nous ne
réussissons pas à vous donner toutes les informations
détaillées. Peut-être demain pourrions-nous avoir, par
exemple, la présence d'un membre du ministère des Finances qui
était, disons, peut-être pas à l'origine, mais qui a fait
partie du comité des travaux de la réforme budgétaire et
administrative et qui serait en mesure de nous indiquer plus facilement que
nous ne pouvons le faire nous-mêmes ce soir, le système de
concordance entre la façon de présenter les estimations
budgétaires de l'année dernière par rapport à la
façon dont elles sont présentées cette année. Cela
pourrait être utile.
UNE VOIX: Le but de la discussion des...
M. PICARD: II faudrait peut-être attirer l'attention du ministre
des Finances sur la note qui apparaît à la page 8 qui dit
exactement que c'est ça qu'on fait et on ne le fait pas. On dit: "Les
nombres qui sont insérés à l'extrémité
droite, dans la colonne intitulée "Article" indiquent les postes
occupés en février 1970 et février 1971. Dans le premier
cas, ils sont en italique et entre parenthèses". On dit qu'on le fait et
on ne le fait pas. Le but de...
M. PINARD: A titre de suggestion, si les membres de la commission sont
consentants, je pourrais faire photocopier un document qui est entre mes mains
et qui est intitulé: Ministère des Travaux publics, charte
budgétaire pour l'année 71/72, et qui dans un grand poste
intitulé "Administration", nous donne de façon
détaillée tous les articles principaux, les sous-articles et les
sous-sous-articles si le terme est français. Cela peut aider
certainement à la discussion.
M. CROISETIERE: C'est là, M. le Président, le but des
crédits d'un ministère, c'est justement de superviser
l'administration du gouvernement au niveau de chacun des ministères.
Nous, nous avions demandé toutes ces informations en détail
même avant la discussion au niveau des crédits, de telle
façon que si on le faisait, par exemple, on pourrait probablement aller
beaucoup plus vite au niveau de la discussion des crédits. On n'aurait
pas de discussions inutiles. Pas inutiles, mais quand même on n'aurait
pas les discussions qu'on a eues ce soir et le gouvernement ne
déplorerait pas que l'Opposition veut bloquer tout simplement la
discussion des crédits.
Au contraire, nous voulons collaborer avec le gouvernement. Si ces
informations-là nous sont données, nous collaborerons d'autant
plus, parce que nous aurons une grande partie des réponses à nos
questions avant d'arriver aux crédits et nous pourrons faire notre
travail aussi comme partis de l'Opposition, notre travail de superviser
l'administration gouvernementale.
M. PINARD: J'aimerais que le député prenne acte de la
suggestion que j'ai faite tantôt à tous les députés
faisant partie de la commission. Je n'ai fait de reproche à personne;
j'ai déclaré que nous agissions ce soir comme ministère
pilote et que je suis tout à fait d'accord sur la demande d'informations
additionnelles du député de Saguenay. Demain, il aura entre ses
mains comme tous les autres membres de la commission le tableau qui pourrait
l'aider à faire la concordance et à faire la transposition des
postes budgétaires à un autre.
M. CROISETIERE: M. le Président, j'aurais à faire...
M. LE PRESIDENT: Le député de Labelle.
M. CROISETIERE: ... une suggestion pour aller plus loin et demander au
ministre s'il y aurait possibilité qu'une copie soit distribuée
à tous les députés parce que vous allez avoir le
même problème avec tous les crédits des ministères.
Etant donné que tous les députés tant ministériels
que dans l'Opposition sont répartis, pour la bonne compréhension,
s'ils avaient le document entre les mains, ça leur permettrait de
comprendre.
M. LAFONTAINE: M. le Président, je remercie le ministre de son
offre.
M. PINARD: Pour être sûr que tous les députés
l'auront, est-ce que ce ne serait pas la meilleure formule à prendre que
d'en faire la distribution à l'ouverture des travaux de la Chambre
demain?
M. HOUDE (Limoilou): Certainement, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Le député de Limoilou.
M. HOUDE (Limoilou): Si nous regardons les estimations
budgétaires de 70/71 et de 71/72, elles nous donnent la concordance avec
l'an passé. Si vous remarquez: Traitements, salaires et allocations,
vous avez $1,256,400 pour 71/72, alors que c'est regroupé. Si vous
prenez tous les articles de salaires regroupés en 70/71, ça vous
donne $1,328,700. Si on arrive au sous-article 2: Frais de déplacement,
vous avez $25,000 cette année et l'an passé $25,000, ce qui veut
dire ça que vous avez exactement 70/71 et que vous avez exactement 71/72
se correspondant. La seule chose qui manque évidemment, c'est le
personnel, les salaires des...
UNE VOIX: C'est ça qu'on discute.
M. HOUDE (Limoilou): Le reste concorde avec l'an passé. C'est
regroupé, excepté que vous avez la concordance avec l'an
passé.
M. LAFONTAINE: Si le député de Limoilou me le permet,
lorsque nous regardons dans un livre officiel du gouvernement ce qu'on appelle
les crédits, pour l'année financière se terminant le 31
mars 1971, vous ne pouvez pas faire la concordance avec les deux. Evidemment,
le ministère, dans la présentation des crédits de 71/72 a
tenté une comparaison dans la colonne de droite. Je remercie le ministre
de son offre bienveillante de faire distribuer ce document, je le remercie
aussi de convoquer au comité une personnalité du ministère
des Finances pour expliquer plus à point, parce que c'est une directive
qui vient du ministère des Finances, mais je lui demanderais aussi en
même temps d'éclaircir le point suivant, M. le Président.
Lorsque nous regardons la présentation totale de son budget, il est
divisé ainsi: 1: Administration; 2: Direction générale de
la gestion de l'équipement; 3: Direction générale des
projets de construction; 4: Achat, construction et transformation d'immeubles.
Il y a quatre grandes divisions du budget. J'entendais M. Michaud dire tout
à l'heure que le budget a été présenté en
regroupant par centres de divisions.
Par contre, lorsque nous regardons le détail aux pages 210 et
suivantes, nous voyons que 1 : Administration, comprend une grosse part du lion
au point de vue des traitements, salaires et allocations, à comparer
à 2: Direction de la planification, à 3: Direction de
l'organisation. De $1, 256,000 au sous article 1.1, "administration," vous
arrivez au sous-article 2.1 : "traitements, salaires et allocations," $185,900.
Vous arrivez au sous-article 3.1, "traitements, salaires et allocations,"
$170,100 et vous continuez ainsi avec des montants qui sont beaucoup en bas de
$1,256,400. Vu que le ministère a été regroupé,
pour la présentation de son budget, par centres de décisions,
comment expliquer que, dans l'article 1, "administration", il y a une si forte
différence dans les montants à être votés à
comparer à l'article 2, l'article 3, l'article 4. Autrement dit, que
fait l'administra- tion dans cela comparativement aux trois autres articles?
Parce que vous avez parlé de centres de décision. Autrement dit,
est-ce que c'est, ce que l'on appelle dans l'entreprise, assez souvent, le
"high bracket"? Si c'était cela, je trouverais que les cadres
supérieurs sont surchargés.
M. PINARD: C'est "over staff".
Alors, M. Michaud aimerait, en mon nom, donner la réponse
à la question qui a été posée tantôt quant au
nombre de fonctionnaires qui tombent sous le coût du poste
budgétaire 1, article 1, "services administratifs," au sous-article
"traitements et salaires".
Nous avons répondu au poste budgétaire 1, article 1.
Maintenant, au poste budgétaire 1, article 2, "direction de la
planification," actuellement au 3 février, 13 fonctionnaires, en place
à la page 210. L'an passé, ils étaient au poste
budgétaire 1, article 2, à la page 186.
M. LE PRESIDENT: Si vous remarquez, il est 10 heures.
M. LESSARD: Vous me permettrez avant de faire une suggestion. On
comprend que c'est l'expérience pilote au niveau de la discussion des .
crédits. Comme la discussion des crédits reviendra à
d'autres ministères et qu'il y aura demain soir une réunion du
cabinet, est-ce que l'on pourrait demander au ministre de la Voirie ou des
Travaux publics de faire les remarques qui ont été faites au
niveau de cette discussion, de telle façon que lorsque l'on arrivera
à la discussion d'autres crédits, nous ayons ces
documents-là et on sera informé?
M. PINARD: Je me ferai un devoir de transmettre au ministre des Finances
les remarques qui ont été faites par les membres de la commission
de façon que la discussion des estimations budgétaires des autres
ministères se fasse de façon plus facile. J'aimerais aussi dire
un bon mot, un mot de sympathie qui s'adresse surtout à ceux qui ont le
devoir de prendre nos déclarations en sténographie ou à
l'aide des instruments mécanisés. Il faudrait peut-être
penser un peu à eux parce que j'imagine que ce soir cela a dû
être une tâche très considérable et très ardue
pour eux de comprendre un peu ce charabia budgétaire, surtout quand on
arrive dans une zone de défrichement, parce que nous sommes en pleine
expérimentation au niveau des réformes budgétaires et nous
en avons un exemple assez frappant ce soir. Tout à l'heure, M.
Massicotte est venu m'en dire un mot. Nous essaierons demain d'être plus
précis dans nos explications, dans les questions à poser et dans
les réponses à donner. J'aurais cependant les documents que j'ai
promis de vous remettre.
M. LAFONTAINE: Je comprends ce que le ministre vient de dire. Est-ce que
c'est parce que les membres de la commission ne sont pas
identifiés lorsque nous posons des questions ou que nous y
répondons? C'est ça?
M. LE PRESIDENT: On s'adressera directement au président et il
donnera la parole à tour de rôle.
M. RUSSELL: Je pense que c'est la seule façon de procéder,
M. le Président, pour faciliter la tâche de ceux qui ont à
prendre, comme dirait le ministre... Avant que nous ajournions la commission,
il y a d'autres questions qui vont venir. Si vous n'avez pas l'information,
vous pouvez peut-être vous la procurer: ce sont les montants qui ont
été votés l'an dernier, les montants
dépensés. En somme, vous avez un article où vous avez
voté $1,300,000. Quel montant a été dépensé?
Quels sont les crédits périmés à chaque article?
C'est une question qui peut revenir.
M. PINARD: Est-ce que je pourrais demander l'ajournement des travaux de
la commission à demain, après l'ordre du jour? Par le fait
même, je demanderais aux fonctionnaires qui sont présents
aux autres qui, malheureusement, ont été avertis trop tard
d'être ici demain, pour permettre à la commission de faire
un travail plus efficace.
M. LAFONTAINE: Je pense que ce n'est pas à vous de discuter de
ça. C'est à la Chambre à donner l'ordre des travaux de
celle-ci demain, et non à la commission.
M. PINARD: Oui. Disons que je demande l'ajournement, mais le leader
parlementaire annoncera si la commission doit continuer ses travaux demain
après-midi.
M. LE PRESIDENT: La commission est ajournée.
(Fin de la séance 22 h 6)
Séance du mercredi 5 mai 1971
(Seize heures vingt et une minutes)
M. MARCHAND (président de la commission permanente des Travaux
publics): A l'ordre, messieurs! Pour faciliter le travail de la commission et
du dévoué personnel du journal des Débats, je demanderais
qu'on s'adresse directement au président; ça facilitera le
travail de tout le monde.
M. PINARD: M. le Président, pour répondre aux questions
qui ont été posées hier soir avant l'ajournement de la
séance de la commission sur la nouvelle présentation du livre des
estimations budgétaires pour l'année en cours, je voudrais
préciser la réponse que j'ai donnée de façon
partielle hier. Au moment où je donnerai ces précisions, M.
Bélanger, du ministère de la Voirie, fera la distribution du
document que j'avais promis de remettre aux députés faisant
partie de la commission, ainsi qu'aux journalistes qui couvrent nos
délibérations.
A la page 8 du livre des estimations budgétaires pour
l'année en cours, vous constaterez que la note souligne le fait suivant:
"Les nombres qui sont insérés à l'extrémité
de droite, dans la colonne intitulée "Article", indiquent les postes
occupés en février 1970 et février 1971. Dans le premier
cas février 1970 ils sont en italique et entre
parenthèses".
Cette note explicative prévaut pour l'ensemble du
ministère. Par contre, lorsqu'on reprend les crédits article par
article, nous n'avons indiqué que le nombre de personnes en place ou le
nombre de postes occupés au 1er février 1971. Nous n'avons pas
indiqué la comparaison pour février 1970. La raison est que
plusieurs ministères ont procédé à des
restructurations ou révisions; de plus, en raison de la nouvelle
nomenclature ou classification des dépenses, il y a eu des changements
qui rendaient presque impossible d'établir avec justesse la
correspondance pour le nombre de postes occupés au 1er février
1970.
Si nous avions voulu inscrire ce chiffre pour chacun des articles, il
nous aurait fallu exiger de la part des ministères un travail de
recherche assez considérable qui aurait sans doute retardé la
confection du livre des estimations budgétaires et la discussion des
budgets comme tels.
M. PICARD: Est-ce que l'an prochain on reviendra à la coutume
passée?
M. PINARD: Nous avons eu une discussion ce matin au Conseil du
trésor avec les fonctionnaires tout spécialement chargés
de cet aspect du problème; ils sont en train d'étudier la
situation que je me suis fait fort de leur expliquer pour faire suite à
l'expérience que nous avons vécue hier; ils ont pris des notes
copieuses.
Ils doivent présenter au ministre des Finances un travail et des
recommandations pour rendre plus compréhensible, si la chose est
possible, la lecture des postes budgétaires, des sous-articles avec les
explications quant à la nature de la dépense qui est
prévue au cahier des budgets.
M. RUSSELL: M. le Président, si vous me permettez de ne pas
être d'accord avec les affirmations du ministre en ce qui concerne la
difficulté d'insérer ces chiffres à ces articles pour des
gens qui travaillent au sein d'un ministère. Même s'il y a des
changements, il est facile pour eux de déterminer exactement le
personnel qui est indiqué aux articles qui peuvent être 3, 4, 5 ou
6 et même le personnel qui est venu d'autres ministères pourrait
être inséré à cet article et ceci ne
nécessite aucune recherche en profondeur dans aucun des cas.
Donc, je suis complètement en désaccord avec le ministre
et la Trésorerie, ainsi que le chef de personnel qui va venir nous
affirmer des choses comme celle-là, à moins que celui-là
vienne complètement de l'étranger et ne soit nullement au courant
du fonctionnement du ministère ou des ministères qui sont
affectés.
M. PINARD : M. le Président, pour faire suite aux remarques du
député de Shefford, j'aimerais dire que le ministre des Finances
viendra lui-même, lorsque l'occasion se présentera pour lui de
venir défendre ses demandes de crédits, expliquer le
fonctionnement de cette nouvelle politique de l'établissement des
besoins d'effectifs, de la fabrication d'un nouveau plan des effectifs,
etc.
Le ministre de la Fonction publique aura également l'occasion
d'expliquer de façon beaucoup plus détaillée que je ne
puis le faire moi-même le fonctionnement de ce nouveau système qui
a été mis en vigueur cette année mais qui n'est pas
complété, qui n'est pas complètement rodé non plus.
Il faut tenir compte de l'évolution de certains ministères et
cette évolution n'a pas nécessairement un caractère de
permanence mais n'est pas terminée. Alors, c'est pour cela qu'il y avait
des difficultés, sur le plan pratique, de donner toutes les explications
comme on a pu le voir dans les estimations budgétaires par le
passé. C'est une situation temporaire mais qui n'est quand même
pas, au plan des difficultés, insurmontable compte tenu des
réponses et des informations plus détaillées qui viendront
au fur et à mesure que la discussion des estimations budgétaires
se déroulera ministère par ministère.
M. RUSSELL : M. le Président, si vous me le permettez, je
désirerais poser la question suivante au ministre. Si ces gens ne
peuvent pas déterminer le nombre de personnes qui travaillaient l'an
dernier et qui sont concernées par cet article, de quelle façon
se sont-ils pris pour déterminer le montant d'argent au poste
budgé- taire 1, article 1, par exemple, puisque c'est un exemple?
Actuellement, on demande des crédits pour payer 151 personnes. On dit
que l'an dernier, au même sous-article cela a coûté
$1,328,700. S'ils ont pu déterminer le montant d'argent, il est facile,
pour eux, de déterminer le nombre de personnes qui étaient
couvertes par ce montant d'argent. On ne viendra pas, ici, me tirer un voile
pour me faire croire que c'est une complication extraordinaire de
déterminer le nombre de personnes qui sont concernées par ce
montant. A moins que l'on ait quelque chose à cacher.
M. PINARD: Est-ce que le député de Shef-fort aurait
l'obligence de...
M. RUSSELL: Je pense qu'on peut terminer...
Seulement la fin de mes remarques. S'il a été facile de
déterminer qu'à ce sous-article on a dépensé
$1,328,700 l'an dernier, combien de personnes étaient comprises dans ce
montant? Qui était payé avec cet argent? Quel était le
nombre de personnes? C'est facile! A moins d'avoir quelque chose qu'on veut
cacher.
M. PINARD: Non. C'est-à-dire ce que je veux que...
M. RUSSELL: Le ministre actuel n'a rien à cacher, je suis
convaincu de cela. Il y a peut-être quelqu'un dans son entourage qui a
quelque chose à cacher. On veut simplement aider le ministre.
M. PINARD: Je ne le pense pas non plus. Il faudrait que le
député de Shefford comprenne que nous sommes en mesure de lui
donner les explications pertinentes. Je dis que dans le livre des estimations
budgétaires, à cause de la modification du système et de
la préparation du cahier des estimations budgétaires, à
cause aussi de nouvelles politiques en matière de planification des
effectifs requis dans les ministères compte tenu de ceux qui sont en
place, on n'a pas été capable de donner toutes les explications
dans le cahier. Cela n'empêche pas le ministre de donner des
réponses aux questions posées par les députés de
l'Opposition. J'ai à mes côtés M. Michaud des états
du service du budget qui peut vous donner des réponses
détaillées. Si vous voulez savoir, par exemple, quel est le
chiffre correspondant au sous-article 1, au sujet des traitements, salaires et
allocations pour la somme de $1,256,400, je pense qu'il est capable de vous
donner le nombre d'effectifs pour l'année 1970.
M. RUSSELL: C'est ce qu'on veut, c'est tout.
M. PINARD: Je vous dis que cela n'a pas pu être reproduit dans le
cahier des estimations budgétaires pour les raisons que je viens
d'évo-
quer. Si vous trouvez que mes explications ne sont pas plausibles, vous
aurez la responsabilité la liberté également de poser des
questions plus précises au ministre des Finances et aussi au ministre de
la Fonction publique. Je ne pense pas que je sois responsable de ces deux
ministères à la fois, de ces deux autres ministères
à la fois.
M. CROISETIERE: M. le Président, l'imbroglio se produit, quand on
additionne le total des employés. Nous n'arrivons pas au même
montant. Il s'agit de déterminer si vous avez des postes ouverts parce
que vous avez besoin de personnel additionnel pour...
M. PINARD: Je pense qu'il y a des postes ouverts qui ne sont pas
comblés.
M. CROISETIERE: C'est toujours cela qu'il y a.
M. LESSARD: II va falloir vous poser des questions.
M. PINARD: Ce sont des prévisions.
M. CROISETIERE: Quand on regarde la situation, il s'agit de
déterminer à quel endroit où...
M. PINARD: II y avait aussi une technique de préparation du
cahier des estimations budgétaires qui, par le passé, donnait une
fausse image de la réalité.
Je me souviens que dans le cahier des estimations budgétaires
cela a été le cas alors que j'étais titulaire du
ministère de la Voirie après que j'en fus parti on mettait
des chiffres approximatifs d'effectifs qui devaient être en place
éventuellement pour faire fonctionner efficacement le ministère
et ça restait tout simplement un nombre qui n'était pas atteint,
c'était un chiffre assez facultatif. Alors, on est venu dire exactement
la réalité de la situation, quitte à donner des
explications véridiques sur le nombre d'effectifs qui effectivement
seront nécessaires pour accroître la qualité,
l'efficacité des services et quitte aussi à vous dire si nous
avons pu combler ou non des postes qui sont restés vacants.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saguenay.
M. LESSARD: M. le Président, dans cette même optique, on
nous a dit hier qu'il y avait 151 personnes qui étaient actuellement
à l'emploi du ministère au poste "administration." Est-ce qu'on
pourrait savoir s'il existe actuellement des postes à combler?
C'était au 1er février 1971. Est-ce qu'on pourrait savoir si
depuis ce temps-là on a employé d'autres personnes et s'il reste
encore des postes à combler?
M. PINARD: M. le Président, comme hier M. Michaud répondra
en mon nom et la réponse au journal des Débats paraîtra
comme étant la réponse du ministre. A la page 209, vous avez 463
fonctionnaires au ministère des Travaux publics. En 69/70, au 3
février, 454 fonctionnaires.
Les effectifs au 4 février 1970 étaient de 454. Depuis ce
temps-là, 31 fonctionnaires ont été mutés au
ministère de l'Industrie et du Commerce. Dix fonctionnaires ont
été mutés au ministère des Communications, ce dont
on parlait hier soir pour le téléphone. Donc, 41 fonctionnaires
ont été mutés. L'effectif devient donc de 413. Vous voyez
463; ces 50 personnes de plus sont des additions aux gardiens-constables du
service de sécurité de la colline parlementaire. Actuellement,
l'effectif étant de 463, pour tout nouvel engagement d'employé,
il faut que le Conseil du trésor donne son autorisation. Aucun poste
vacant n'est à combler.
M. LESSARD: On comprend les mutations qui auraient été
faites aux postes du ministère des Communications. Est-ce qu'on pourrait
avoir des explications au sujet des mutations qui ont été faites
au ministère de l'Industrie et du Commerce?
M. PINARD: Les fonctionnaires attachés au secteur des
pêcheries; hier aussi on en a fait mention.
M. LESSARD: Oui, d'accord. Est-ce qu'autrefois les pêcheries
étaient rattachées aux Travaux publics?
M. PINARD: Oui, rattachées aux Travaux publics.
M. RUSSELL: Est-ce qu'il y a d'autres fonctionnaires de l'administration
qui ont été mutés dans un autre ministère, M. le
Président?
M. PINARD: II n'y en a aucun.
M. RUSSELL: Est-ce que M. Claude Morin travaille encore au
ministère des Travaux publics?
M. PINARD: II est rendu au ministère des Affaires municipales,
c'est-à-dire qu'on parle du 3 février.
M. RUSSELL: Oui.
M. PINARD: Voulez-vous préciser votre question de façon
que je puisse donner une réponse véridique. Aujourd'hui, au
moment où je vous parle, il a été muté aux Affaires
municipales, mais dans le cadre de la réponse donnée tantôt
par M. Michaud, il a fallu que je vous réponde que M. Morin apparaissait
comme étant un fonctionnaire au service du ministère
des Travaux publics. Mais aujourd'hui, il est passé au
ministère des Affaires municipales, à titre de chef de cabinet,
je crois.
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce que nos questions vont
être préalables à toutes les activités du
ministère avant le 1er février? Est-ce qu'on peut poser des
questions jusqu'à ce jour?
M. PINARD: Bon! enfin...
M. LE PRESIDENT: Les crédits sont établis au mois de
février.
M. PINARD: Je laisse le soin aux députés de l'Opposition
de juger de la pertinence de leurs questions. Cependant, il ne faudrait pas que
les cas d'exception deviennent tellement nombreux que ça devienne une
règle générale qui va servir de cadre à la
discussion, ce qui ferait que nous serions hors d'ordre tous ensemble, en
posant des questions et en y répondant.
M. RUSSELL: M. le Président, il ne s'agit pas du tout
d'embêter le ministre. Il a simplement affirmé il y a quelques
minutes qu'un certain nombre de fonctionnaires avaient été
mutés au ministère de l'Industrie et du Commerce et que la
réponse se limitait à cela.
Je sais qu'aujourd'hui même, date du moment où l'on se
parle, il y a d'autres mutations de fonctionnaires qui ont été
faites. Je ne dis pas que cela a été fait malicieusement, mais je
sais qu'il y en a d'autres qui ont été faites. Donc, lorsque je
posais la question, je ne connaissais pas la date du moment où ont eu
lieu les mutations, mais je sais que les mutations sont faites, aussi bien
qu'il y a des gens qui sont sous-ministres adjoints et qui assument un poste de
directeur ou d'administrateur de district et qui conservent quand même,
je présume, le titre de sous-ministre adjoint. Est-ce que ce titre va
continuer à exister au ministère ou si cela va être aboli
et que le salaire va demeurer le même au poste 1 : Administration? Je
pense que nous pouvons poser cette question. Il s'agit de M. Gagnon. Le
ministre doit savoir de qui je parle.
M. PINARD : M. Gagnon qui était sous-ministre et qui est à
Montréal...
M. RUSSELL: Qui a été sous-ministre assez longtemps et qui
assume un poste d'administrateur actuellement qui est payé environ
$16,000 ou $17,000 et qui retire un salaire de sous-ministre adjoint.
M. PINARD: C'est effectivement le cas, M. le Président. M. Gagnon
qui avait le poste de sous-ministre adjoint des travaux publics mais
rattaché à la région de Montréal est maintenant
directeur régional des Travaux publics et de la Voirie à
Montréal tout en touchant le même salaire mais en n'ayant plus le
titre de sous- ministre adjoint, à cause de la réforme qui est
actuellement en cours pour la fusion des deux ministères.
M, RUSSELL: II conserve le même salaire.
M. LAVOIE (Wolfe): La fusion n'est pas faite.
M. PINARD: Bien, elle est faite en pratique sauf qu'elle doit être
consacrée par un texte de loi, comme vous le savez, qui n'est pas encore
adopté en deuxième lecture ni en troisième.
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre veut affirmer ou infirmer la rumeur
ou les rumeurs qui veulent que certains secrétaires ou
ex-secrétaires qui ont assumé des postes de directeur ont eu des
diminutions de salaire parce que celui-ci était trop élevé
pour le poste occupé? Est-ce une fausse rumeur ou si c'est
véridique?
M. PINARD: Je sais pertinemment bien qu'il y a actuellement une
étude qui est en cours, mais je pense que les ajustemments se font par
le haut et non pas par le bas, en ce sens qu'il n'y aura pas de diminution de
salaire.
Il y aura plutôt augmentation de salaire dans le cas des personnes
dont parle le député de Shefford.
M. LE PRESIDENT: Le député de Frontenac.
M. RUSSELL: Je tiens à préciser, M. Pinard...
M. PINARD: A moins qu'il y ait eu étude des dossiers par la
commission de la Fonction publique et qu'il y ait également eu des
concours auxquels les fonctionnaires en question ont dû se soumettre
à la suite de l'étude de ces dossiers par la commission de la
Fonction publique pour établir la compétence de ces
fonctionnaires. Si, après avoir passé avec succès le
concours, la commission a recommandé que le fonctionnaire reçoive
le même traitement, il n'y a pas de problème. Mais si, par hasard,
le fonctionnaire n'a pas réussi à se qualifier de la bonne
façon au concours qui lui a été imposé par la
commission de la Fonction publique, il est possible que la commission ait
recommandé une baisse de salaire dans le cas de ce fonctionnaire qui n'a
pas réussi à passer avec succès le concours.
Je pense qu'il y a quelques cas de cette nature, mais ils ne sont pas
très nombreux.
M. LE PRESIDENT: Le député de Frontenac.
M. LATULIPPE: Dans le cas du regroupement qui est envisagé
présentement, les Travaux publics et la Voirie et aussi une partie du
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation,
est-ce qu'une fois ce regroupement fait j'imagine que le
ministère avait des vues bien précises vous
prétendez du moins à mon point de vue que cela
devrait certainement amener une réduction des effectifs par suite d'une
meilleure redistribution du travail et une augmentation d'efficacité due
aussi à la mécanisation amorcée au ministère?
Est-ce que c'est véritablement le cas? Si vous prévoyez une
augmentation pour la prochaine année et deuxièmement,
c'est sous-jacent à ça on sait aussi que vous vous
préparez dans le secteur public, que le gouvernement se prépare
à négocier avec ses employés, quelle serait l'augmentation
globale envisagée par le ministère en pourcentage des
coûts, en regard de l'augmentation des coûts, toujours au niveau du
traitement du personnel, du coût moyen et des coûts actuels?
M. PINARD: Je crois que, dans le processus du regroupement des
ministères, il s'ensuit logiquement qu'il y aura probablement
augmentation des effectifs qui seront rattachés à la nouvelle
structure qui s'appellera le ministère de l'Equipement. Ce
ministère de l'Equipement recevra à l'intérieur de ses
cadres du personnel autrefois rattaché à une autre entité
administrative qui était peut-être le ministère de
l'Agriculture, dans un cas, ou le ministère des Travaux publics dans
l'autre, ou peut-être aussi le ministère des Terres et
Forêts, si on doit recevoir au ministère de l'Equipement du
personnel faisant partie autrefois des services techniques de l'autre
ministère. Cela grossira donc le nombre des effectifs du futur
ministère de l'Equipement.
Mais ça ne signifiera pas nécessairement que, dans l'ordre
global, il y a eu augmentation des effectifs si on les regroupe dans les
anciennes structures, comprenez-vous? Par exemple, pour l'année en
cours, nous prévoyons qu'il y aura mutation de certains fonctionnaires
qui actuellement sont rattachés au ministère de l'Agriculture,
qui vont venir travailler à l'intérieur du ministère des
Travaux publics et de la Voirie, qui deviendra le futur ministère de
l'Equipement; nous prévoyons aussi qu'il restera, à
l'intérieur du ministère de l'Agriculture, certains
contremaîtres qui devront encore continuer à faire leur travail au
ministère de l'Agriculture tant et aussi longtemps qu'on n'aura pas
rodé tous les mécanismes que nous avons mis en place pour avoir
une bonne exécution des programmes de travaux établis par le
ministère de l'Agriculture, pour cette année.
Je pense que c'est mieux de ne pas brusquer les choses et de laisser en
place un personnel technique suffisamment nombreux pour assurer un passage
assez harmonieux d'une situation donnée à une autre, dans le cas
du processus de regroupement des ministères.
M.LESSARD: A ce sujet, M. le Président, disons qu'on discute
peut-être d'une chose qui va revenir.
M. PINARD: Oui, c'est ça...
M. LESSARD: Mais est-ce qu'on prévoit des difficultés
d'intégration? Est-ce que, par exemple, le fait qu'autrefois le
ministère de la Voirie, ou le ministère des Travaux publics,
pouvait faire des travaux qui touchaient un peu les mêmes genres de
travaux qui se faisaient au niveau du ministère de l'Agriculture et de
la Colonisation? Est-ce qu'on n'arrivera pas à des doubles
emplois...
M. PINARD: Je ne le crois pas parce...
M. LESSARD: ... créant des problèmes d'intégration?
On a parlé l'an dernier, je pense, de l'intégration des ponts et
chaussées qui avait créé certains problèmes. Est-ce
que ces mêmes problèmes-là ne reviendront pas? Cela faisait
déjà quatre ans que ces gens-là étaient
intégrés à l'intérieur d'un ministère et
l'intégration était plus ou moins faite encore.
M. PINARD: C'est-à-dire que les difficultés
d'intégration sont plutôt situées au plan humain, des
relations humaines, pas tellement au plan du fonctionnement des structures. Je
ne vois pas de difficultés au plan du fonctionnement des structures. On
ne peut pas faire abstraction de la personnalité et du
tempérament des individus qui sont forcés par les circonstances
de travailler ensemble, quand traditionnellement ils ne l'ont pas fait pendant
peut-être 25, 30 et 40 ans. C'est assez compréhensible au plan
humain et il faut prendre la période de temps nécessaire pour
assurer un bon rodage à ces nouveaux-là.
J'admets qu'il y a des problèmes d'intégration au plan
humain comme vous venez de le souligner, mais, somme toute, je suis satisfait
du rendement, de l'efficacité des structures qui sont actuellement en
place et de la bonne volonté démontrée par tous les
fonctionnaires qui, directement ou indirectement, ont été
affectés par ces changements majeurs il faut l'admettre
dans le regroupement des effectifs.
M. LESSARD: Mais actuellement, les changements ne sont pas complets
étant donné...
M. PINARD: Non, non.
M. LESSARD: Actuellement, on reste encore avec la situation qui existait
auparavant, tant et aussi longtemps que la loi ne sera pas adoptée.
M. LATULIPPE: Ce sera quand même très bientôt, et
à ce moment-là...
M. PINARD: II y a des protocoles d'entente qui interviennent entre les
ministères impliqués
dans ce processus de regroupement des ministères. Alors, il faut
quand même laisser le temps aux personnes de s'adapter et d'arriver dans
la nouvelle structure. Il y en a qui sont déjà arrivés et
d'autres arriveront à des dates qui sont fixées à
l'avance. Mais il faut, comme je l'ai dit tantôt, ne pas sauter les
étapes de façon à ne pas enrayer la machine administrative
elle-même et à ne pas provoquer non plus des refus au plan
psychologique, au plan de la motivation et au plan de la disponibilité
et du dévouement. Ces personnes qui, pour certaines raisons, pourraient
se croire lésées alors que nous n'avons pas eu le temps
d'évaluer tous les problèmes au plan humain, au plan de la
promotion, au plan du paiement des traitements et au plan de la classification
de ces effectifs qui arrivent dans une structure nouvelle et qu'il faut bien
caser quelque part compte tenu de l'organigramme qui sera effectivement
adopté.
M. LESSARD: Alors l'intégration des fonctionnaires serait
déjà commencée. C'est-à-dire qu'il y aurait
déjà certaines mutations de fonctionnaires qui étaient
autrefois dans d'autres ministères et qui seraient aujourd'hui au niveau
de...
M. PINARD: C'est le cas pour le ministère des Travaux publics,
actuellement.
M. LESSARD: ...des Travaux publics.
M. PINARD: Seulement, pour le ministère de l'Agriculture, il y a
un début qui est envisagé mais cela s'étend sur une
période un peu plus longue parce que le problème est moins
considérable qu'il pouvait l'être aux Travaux publics. Il faut
penser que du ministère de l'Agriculture nous viendront 12 à 15
fonctionnaires dont 7 ingénieurs et le reste des effectifs sera
constitué par la présence de 60 ouvriers qui, pour le moment,
restent dans les effectifs du ministère de l'Agriculture mais qui,
éventuellement, vont passer du côté de la structure du
ministère de l'Equipement.
M. LATULIPPE: Est-ce que, M. le Président...
M. PINARD: Cependant, avec tout ce que cela comporte au plan de
l'équipement physique, de l'équipement mécanique pour les
fins d'exécution des travaux.
M. LESSARD: Est-ce que l'organigramme du nouveau ministère
pour que l'intégration de ces fonctionnaires se fasse, il faut que ces
fonctionnaires sachent exactement à quel niveau ils vont travailler,
puisque c'est le regroupement des Travaux publics et le ministère de la
Voirie est déjà réalisé? Est-ce qu'il existe
déjà?
M. PINARD: L'organigramme existe dans ce que je pourrais appeler un
document pilote mais il n'est pas finalisé je ne sais pas si le
terme est français, M. le Président mais ce sur quoi je
veux insister surtout...
M. RUSSELL: II faudrait le demander à M. Tremblay.
M. PINARD: ...c'est qu'il y a une décentralisation administrative
au niveau des régions. Alors, le personnel que nous allons
intégrer dans la nouvelle structure que sera la ministère de
l'Equipement, il aura à travailler de plus en plus au niveau des
régions pour mieux coller à la réalité des besoins
de ces régions et pour accroître l'efficacité au plan
administratif et au plan de l'exécution également.
M. LESSARD: Quand vous parlez de décentralisation administrative,
est-ce qu'il s'agit d'une décentralisation administrative complexe?
C'est-à-dire que tous les services au niveau du ministère
provincial, est-ce que ces services tels que la planification,
l'administration, la direction générale de la gestion de
l'équipement seront décentralisés complètement?
Est-ce que tous ces services vont être décentralisés au
niveau de la région?
M. PINARD: Pas tous à la fois mais il y a déjà des
services qui sont sujets à l'application de cette politique de
décentralisation dont je viens de vous parler.
M. GAUTHIER: Au ministère de l'Agriculture, vous parlez d'une
quinzaine qui vont partir... Quels sont les principaux fonctionnaires, quels
sont leurs noms? Quels sont ces gens qui désirent laisser l'Agriculture
pour venir aux Travaux publics?
M. PINARD: Malheureusement, je n'ai pas la liste en main pour être
capable de vous donner des noms. Je pourrais vous la donner
éventuellement.
M. LE PRESIDENT: M. Latulippe.
M. LATULIPPE: Lorsque l'intégration sera terminée,
à combien vont passer les effectifs, qui sont présentement
à 463, dans le futur ministère de l'Equipement au niveau des
fonctionnaires? Vous avez dit 15 de l'Agriculture...
M. PINARD: Une fois le regroupement complet effectué?
M. LATULIPPE: Pour nous donner une idée de l'importance du futur
ministère, au point de vue du personnel?
M. PINARD: II y aura un effectif de 3,350 fonctionnaires.
M. RUSSELL: Cela comprend la Voirie, les
Travaux publics et tous les autres ministères concernés
qui peuvent être affectés.
M. PINARD: Oui. Ce chiffre peut être sujet à
vérification, je pense qu'il est réaliste au moment que je vous
parle.
M. RUSSELL: M. le Président, comparativement au nombre de
fonctionnaires et d'ouvriers qu'il y avait au ministère des Travaux
publics il y a deux ans ou l'an dernier et cette année, quels sont les
changements, la diminution du nombre? Seulement pour les Travaux publics
actuellement?
M. PINARD: Dans la catégorie de ce que nous appelons les
ouvriers?
M. RUSSELL: Les ouvriers et les fonctionnaires. Ici, dans
l'administration on a 463 et, si on ajoutait les ouvriers, ça donnerait
un nombre total...
M. LE PRESIDENT: Sur la même question.
M. LATULIPPE: M. le Président, en attendant la réponse,
est-ce que je pourrais prendre la parole?
M. PINARD: Je retiens la question qui vient d'être
posée.
M. MARCHAND: Le député de Saguenay me l'avait posée
auparavant.
M. LESSARD: Merci, M. le Président. Je reviens à la
décentralisation administrative du ministère des Travaux publics.
Est-ce que cette décentralisation administrative correspondra à
la décentralisation administrative qui existe déjà au
niveau du ministère de la Voirie de telle manière qu'on puisse
utiliser les mêmes unités régionales?
M. PINARD: Nous collons la décentralisation administrative qui
s'est faite au niveau des services des Travaux publics à celle qui est
déjà en vigueur au ministère de la Voirie de façon
à faire travailler sous le même toit le personnel des deux
ministères qui sont maintenant regroupés.
M. LESSARD: Merci.
M. LE PRESIDENT: Le député de Frontenac.
M. LATULIPPE: Malheureusement, M. le Président, j'ai perdu ma
question.
M. PINARD: L'entretien des bâtisses d'une région
relève de la région où des fonctionnaires sont en poste
à un endroit donné.
M. LESSARD: C'est encore sur une base de comté?
M. PINARD: La région peut regrouper plusieurs comtés.
M. LESSARD: D'accord! En fait, au niveau de la Voirie, vous avez 10
régions administratives?
M. PINARD: 12 régions au niveau des districts de la Voirie.
M. RUSSELL: ... il avait appelé cela des districts.
M. PINARD: Des districts ou régions, je pense que cela signifie
la même chose, maintenant.
M. LE PRESIDENT: M. le député d'Olier.
M. PICARD: M. le Président, ma question touche un tout autre
domaine. Toutefois, s'il y en a d'autres qui ont des questions à poser
sur l'intégration des deux ministères, j'aimerais qu'on finisse
de les poser.
M. LE PRESIDENT: M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. AUDET: Est-ce que, dans l'amalgamation des deux ministère, on
prévoit une économie à faire? Est-ce juste une structure
pour faciliter les services ou si on prévoyait une économie en
faisant cela?
M. PINARD: Je pense que c'étaient les véritables objectifs
poursuivis par le gouvernement à la suite des recommandations du
comité de la réforme administrative et à la suite des
études faites par la compagnie MOBEC et les autres que d'en arriver
à une formule de regroupement de certains ministères qui ont des
vocations assez semblables ou du moins assez parallèles. Il s'agissait
d'accélérer le processus de décentralisation
administrative, d'une part, pour accroître, d'autre part,
l'efficacité et la rentabilité des services; donc, par voie de
conséquence, de diminuer les frais d'administration dans la mesure du
possible, sans toutefois diminuer la qualité des services à
donner à la population.
M. LESSARD: A ce sujet, vous parlez d'une première phase, est-ce
qu'on peut s'attendre à une deuxième phase, et, dans cette
deuxième phase, est-ce qu'on peut savoir quels ministères
pourront être intégrés au ministère de
l'Equipement?
M. PINARD: J'aimerais faire plaisir au député de Saguenay,
mais ce serait prématuré de ma part de lui dire de quelle
façon les autres phases pourront venir, à quel moment elles
surviendront et quelles seront les conséquences du passage d'une phase
à une autre. J'ai mes idées là-dessus, mais, enfin, disons
que tout le monde n'est pas nécessairement d'accord avec
moi à ce sujet. Je vais donc prendre le temps qu'il faut pour
bien roder les formules mises de l'avant et j'essaie en ce moment d'avoir le
plus grand nombre possible d'adhésions pour faire véritablement
un ministère de l'Equipement qui ne portera pas seulement un titre
pompeux mais qui correspondra à la réalité de ce que doit
être un ministère de l'Equipement.
M. LE PRESIDENT: M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. AUDET: Au sujet des chemins de pénétration qui
sembleraient ne pas avoir été absorbés par le
ministère de la Voirie, comme les chemins miniers ou je ne sais pas
trop, quels sont les chemins qui sont...
M. PINARD: J'aimerais m'en tenir à la discussion des postes
budgétaires du ministère des Travaux publics; les explications
quant aux autres questions viendront en temps opportun.
M. LE PRESIDENT: Cela n'a pas rapport aux crédits qu'on
étudie actuellement. M. le député de Shefford.
M. PINARD: J'aimerais donner la réponse à la question
posée tantôt par le député de Shefford quant aux
effectifs de la catégorie des fonctionnaires et de la catégorie
des ouvriers. Au 4 février 1970, il y avait 1,006 ouvriers, dont 145 ont
été mutés au minsitère de l'Industrie et du
Commerce, ce qui laisse un nombre de 861 ouvriers actuellement
intégrés aux structures du ministère des Travaux publics
et de la Voirie. Au 3 février 1971, ce nombre est maintenant
passé à 838, plus 120 ouvriers qui sont dans la catégorie
des ouvriers surnuméraires qui nous viennent du ministère de
l'Education, ce qui porte maintenant le nombre des ouvriers à 958.
M. RUSSELL: En plus des fonctionnaires.
M. PINARD: Ces 120 ouvriers surnuméraires nous viennent donc du
ministère de l'Education, mais faisaient partie, au ministère de
l'Education, d'une catégorie de fonctionnaires ou d'ouvriers qui ne
travaillaient pas, mais qui, effectivement, étaient restés sur
les listes de paie. Nous avons découvert cela grâce à une
enquête du Conseil du trésor...
M. RUSSELL: II y en a beaucoup plus que cela.
M. PINARD: ... Alors ayant ces personnes sur les listes de paie alors
qu'elles n'étaient pas au travail, on a profité de l'occasion de
les faire travailler en les envoyant...
M. RUSSELL: M. le Président, pour l'information du ministre, ces
120 ouvriers étaient un résidu de quelque 800 qu'on a
trouvés en 1966.
M. LAFONTAINE: II y avait 1,500 employés affectés au
ministère de l'Education. Lorsqu'on a fait un regroupement dans
l'administration des commissions scolaires, je crois qu'il est resté
1,500 personnes que nous avons tenté d'intégrer mais ce que le
ministre vient de dire, 120, je pense comme chiffre qu'il a donné que
c'est le résidu. Maintenant, ce sont des personnes qui sont
allées dans un "pool".
M. PINARD: Ce n'est pas nécessairement un résidu. C'est le
nombre qui a été intégré...
M. LAFONTAINE: Que les Travaux publics ont accepté
d'intégrer.
M. PINARD: ... de la Voirie et des Travaux publics. Mais je pense qu'il
y en a d'autres qui travaillent dans d'autres unités
administratives.
M. LAFONTAINE: Ce sont des anciens employés, je pense, des
écoles techniques qui ont été intégrés dans
les polyvalentes.
M. PINARD: C'est peut-être le nombre de 800...
M. RUSSELL: Le ministre fait partie de la Trésorerie. Je pense
qu'il pourrait peut-être informer la commission.
M. PINARD: Le ministre de la Fonction publique aura des explications. D
m'a dit qu'il donnerait des explications pour cette question.
M. LAFONTAINE: Ce qui est assez curieux, c'est l'affirmation du ministre
qui a trouvé cela seulement en 1970, quand en 1966 ces
employés-là existaient et que le ministre...
M. PINARD: Je n'ai pas dit...
M. LAFONTAINE: ... à ce moment-là était membre du
Conseil de la trésorerie.
M. PINARD: Je n'ai pas dit que nous avions trouvé cette
situation-là seulement en 1970. C'est une situation qui nous a
été décrite alors que nous sommes arrivés par ceux
qui composaient à ce moment-là le Conseil du trésor.
M. RUSSELL: C'est une situation qui existait en 1966.
M. PINARD: Je n'ai imputé de responsabilité à
personne encore.
M. LAFONTAINE: Quelle est la fonction que le ministre réserve
maintenant à ces 120 personnes qui ont été amenées
au ministère des Travaux publics?
UNE VOIX: Ils attendent que l'année se termine.
M. LAFONTAINE: Autrement dit, au lieu d'être payés par le
ministère de l'Agriculture, elles sont payées par le
ministère des Travaux publics.
M. PINARD: Elles sont réparties dans différentes
fonctions, soit dans les services d'entretien, soit dans les équipes
d'équipement motorisé, comme conducteurs, chauffeurs
d'équipement et dans d'autres services de même nature.
M. LAFONTAINE: Est-ce que certains ont été mutés
à d'autres endroits où ils travaillaient auparavant?
M. PINARD: Là, je ne comprends pas le sens de la question du
député.
M. LAFONTAINE: Voici. C'est quelqu'un qui était dans la
région de Hull, payé par le ministère de l'Education qui
est aujourd'hui muté au ministère des Travaux publics. Est-ce que
vous l'avez employé dans la région de Québec, la
région de Chicoutimi, la région de Gaspésie, ou dans sa
région où il demeurait auparavant?
M. PINARD: Personnellement, je ne connais pas la situation pour
être capable de répondre de façon précise au
député de Labelle.
M. LAFONTAINE: Peut-être que M. Mi-chaud pourrait nous
répondre!
M. PINARD: Ils sont restés dans la région où ils
avaient travaillé à l'époque.
M. LAFONTAINE: Et le ministère des Travaux publics a tenté
de leur trouver quelque chose à faire?
M. PINARD: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Le député d'Olier.
M. PICARD: Merci, M. le Président. Si on se base sur la Loi du
ministère des Travaux publics qui définit le rôle de ce
ministère-là comme étant un ministère qui a la
garde et le contrôle de tous les travaux publics,
propriétés immobilières et édifices appartenant
à la province, de tous les immeubles logeant les divers
ministères et de la résidence du lieutenant-gouverneur, voici la
question que j'aimerais poser au ministre: Si on se base là-dessus, il
est donc juste de croire que le ministère a la responsabilité de
fournir, à l'intérieur de l'édifice A, les locaux requis
par les différents journaux et plus précisément les locaux
occupés au deuxième étage de l'édifice A, de
même que le local situé entre la chambre verte et la chambre
rouge. Est-ce que c'est exact? Est-ce que c'est la responsabilité du
ministère des Travaux publics de fournir ces locaux-là?
M. PINARD: Oui. C'est le ministère des
Travaux publics qui fournit les espaces nécessaires à la
députation comme telle et c'est également la
responsabilité du ministère des Travaux publics qui, après
établissement des besoins, cependant, par les membres du conseil
d'administration de la Tribune de la presse, doit pourvoir aux espaces qui sont
nécessaires aux journalistes pour accomplir leur travail.
M. PICARD: J'aimerais savoir du ministre si les journaux en question
sont... Est-ce qu'on leur charge un loyer pour ces locaux-là?
M. PINARD: Je ne le pense pas. Il n'y a pas de loyer chargé
à la Tribune de la presse comme telle.
M. PICARD: C'est parce que, nous-mêmes, comme
député, nous sommes réellement bien placés pour
voir ce qui se passe. Nous avons au deuxième étage environ une
douzaine de bureaux qui sont occupés par les différents journaux
et, s'ils ne paient pas de loyer, je comprends très mal qu'on utilise
les revenus provenant des taxes payées par les citoyens du Québec
pour fournir des locaux gratuitement à des journaux, par exemple, comme
le Toronto Globe and Mail ou la United Press ou le Vancouver Sun qui ont des
représentants de temps à autre ici. Aussi j'aimerais savoir si,
en plus des bureaux que vous fournissez gratuitement, vous fournissez
également l'ameublement à l'intérieur de ces bureaux. Je
parle des classeurs, des bureaux, des chaises et tout ça. Est-ce que
tout ça est fourni gratuitement?
M. PINARD: Oui.
M. PICARD: Maintenant, qu'est-ce qui arrive des moyens de communication?
Par exemple, utilisation du Télex, utilisation des machines
Xérox, le téléphone et toutes ces choses? Est-ce que c'est
encore fourni gratuitement?
M. PINARD: Nous donnons les instruments de travail dont les journalistes
ont besoin pour bien accomplir leur besogne. Maintenant, le ministère
des Communications prend une part des responsabilités dans ce domaine,
surtout en ce qui concerne les canaux ou les véhicules de transmission
des messages. Alors, ça, ce n'est pas particulièrement la
responsabilité des Travaux publics, parce que, comme je l'ai dit hier,
le téléphone, le Télex, le télégraphe, eh
bien, ces services sont maintenant fournis par le ministère des
Communications ou payés par le budget du ministère des
Communications. Nous fournissons l'équipement, les espaces,
l'ameublement et les autres équipements matériels qui ne sont pas
de la nature des moyens de communication comme tels. Oui, c'est ça!
M. PICARD: Le ministre est sans doute au courant de la facilité
avec laquelle nous, en tant que député, avec un appareil
téléphonique dans nos bureaux, relié au Centrex, pouvons
faire un
appel téléphonique interurbain n'importe où en
Amérique du Nord sans que nous soyons appelés à en payer
les frais. Alors, est-ce que les journalistes ont aussi ce
privilège?
M. PINARD: J'aimerais bien pouvoir répondre de façon
précise au député d'Olier. Je pense qu'il devrait
réserver ses questions, maintenant, pour le ministre des Communications,
M. Jean-Paul L'Allier, lorsqu'il aura à défendre ses estimations
budgétaires, pourra lui donner toutes les réponses puisque
maintenant il y a eu transfert de ces responsabilités du
ministère des Travaux publics à son ministère.
M. PICARD: Je vais dire au ministre que je vais suivre son conseil.
Maintenant, j'aurais une autre question à poser. Est-ce que le ministre,
en tant que ministre responsable de l'utilisation des locaux, a l'intention de
changer sa politique dans ce domaine? Je pourrais peut-être lui
suggérer de s'informer à ce sujet de la façon de
procéder de la Chambre des communes à Ottawa, où,
d'après les informations que j'ai eues, tout ce qu'on fournit aux
journaux, comme tels, c'est une salle de repos, qu'ils appellent le "lounge"
des journalistes, et une salle de rédaction. Mais les journaux, comme
tels, s'ils veulent utiliser des locaux, et plusieurs le font, paient pour
l'espace utilisé au taux normal, à tant du pied carré pour
l'espace utilisé. Est-ce que le ministre aurait l'intention
d'enquêter un peu dans ce domaine et voir s'il n'y aurait pas lieu
d'établir une politique du gouvernement dans ce domaine, étant
donné qu'aujourd'hui, à la Tribune de la presse seulement, pour
108 députés en Chambre, nous avons 55 journalistes. Plus cela va,
plus ça s'étend, même qu'à compter de la semaine
prochaine mon bureau va être déménagé. Pourquoi?
Parce que les journalistes s'en viennent et ils sont rendus là,
messieurs, à la moitié du corridor.
M. LAFONTAINE: Est-ce que c'est le député qui craint les
journalistes et qui veut déménager ou si c'est le ministre des
Travaux publics qui l'oblige à déménager?
M. PICARD: Je peux vous dire que tous les bureaux je les ai
notés tantôt, en m'en venant, tous les bureau dont les portes
portent les numéros à partir de 203 jusqu'à 226
inclusivement, chiffres pairs et impairs, de chaque côté du
corridor, seront transformés. Et moi, mon bureau, c'est 228, je suis le
suivant, je déménage la semaine prochaine. Cela fait plusieurs
bureaux, vous en avez exactement seize qui ont été maintenant
transformés. Il y en a qui ont deux portes pour un seul bureau. Ils ont
jeté les cloisons à terre et ils ont fait des grands bureaux avec
cela.
Il y a l'équivalent d'environ seize bureaux de la même
dimension que ceux qui sont présentement utilisés par un
député et qui sont utilisés par la Tribune de la presse
sans frais ni pour le local, ni comme vous l'avez dit tantôt, M. le
ministre, pour l'ameublement, ni pour l'équipement et tout ça aux
frais des contribuables du Québec même si certains de ces locaux
sont occupés par des journaux de l'extérieur du Québec. Je
pense que la question est très sérieuse. Probablement que vous
n'en entendrez pas parler dans les journaux, ce soir, parce que ce n'est pas
à leur avantage d'en parler. Excepté que, si on se base sur le
rapport de la commission Keith Davey qui a établi que tant dans les
journaux que dans les stations de télévision, on faisait de
l'argent au char, il me semble qu'il y aurait moyen de les faire payer pour les
locaux qu'ils utilisent à l'intérieur du parlement.
M. PINARD: Je vais étudier le problème soulevé par
le député d'Olier et nous allons même faire l'enquête
nécessaire pour voir ce qui se fait ailleurs, dans les autres
parlements, à Ottawa et dans les autres provinces du Canada, et
j'aviserai des moyens à prendre pour résoudre le problème
des espaces qui doivent être réservés aux
députés d'abord parce que c'est le travail du
député de travailler à l'intérieur du parlement et
il faut qu'il ait les instruments de travail à sa disposition pour bien
accomplir son mandat. Je pense qu'il ne faut pas non plus mésestimer
l'importance d'avoir aussi une bonne représentation de la part des
média d'information qui ont à couvrir les
délibérations du Parlement et qui doivent informer le public de
la façon qu'il se doit.
Mais pour concilier ces deux objectifs sans attenter de quelque
façon que ce soit au droit des députés, je vais me pencher
sérieusement sur ce problème et agir rapidement.
M. PICARD: Le ministre admettra avec moi qu'il faut mettre un frein
à cela. On exagère! Avec 55 journalistes à la Tribune de
la presse, il semblerait que... N'oubliez pas une chose, c'est que tout ce que
les journaux ont à payer c'est le salaire du journaliste. Si à un
moment donné un certain journal de Montréal a un surplus de
journalistes il a tout simplement à payer ses frais de transport ici
à Québec et il le laisse là. Cela ne coûte pas plus
cher au journal. Il n'a pas à prévoir un bureau, un pupitre, une
chaise, une machine à écrire, un appareil
téléphonique ou quoi que ce soit. C'est tout aux frais de la
reine. Que ce journaliste vienne du Globe and Mail de Toronto ou du Winnipeg
Free Press cela n'a pas d'importance. Les Québécois ont de
l'argent et ils paient pour.
M. PINARD: II faudrait quand même que j'en parle au ministre des
Communications qui a une responsabilité dans ce domaine. Il faudrait
quand même en arriver à une politique cohérente non
discriminatoire ni à l'égard des députés ni
également à l'endroit des journalistes. De là à
décider s'il faut faire une charge
au journal qui emploie un ou des journalistes à la Tribune de la
presse du parlement de Québec, cela est un autre problème que je
vais étudier également à la lumière des
expériences qui sont actuellement vécues ailleurs, dans d'autres
parlements.
M. PICARD: L'an prochain, au prochain budget, je reposerai la question
au ministre.
M. PINARD: Peut-être que ce ne sera pas nécessaire de la
reposer parce que le problème aura été réglé
de la façon la plus satisfaisante possible.
M. LE PRESIDENT: Le député de Frontenac.
M. LATULIPPE: Dans le même ordre d'idée, est-ce que tous
les services qui sont donnés à l'Assemblée nationale, y
compris ceux mentionnés par le député tout à
l'heure, sont imputés à l'Assemblée nationale ou s'ils
restent toujours à charge dans les comptes des Travaux publics?
M. PINARD: Vous parlez de...
M. LATULIPPE: Je parle des services. Est-ce que vous réclamez au
pied carré à l'Assemblée nationale?
M. PINARD: Non. Actuellement, c'est réclamé au budget du
ministère des Travaux publics. Mais de plus en plus il y aura tendance
à les imputer au budget des ministères qui demandent des services
au ministère des Travaux publics. Ils devront payer pour ces services
rendus. De cette façon les ministères prennent bien conscience de
l'importance de bien établir les besoins et de bien quantifier, au
niveau du coût, la valeur des services demandés et à
être rendus par le ministère des Travaux publics.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saguenay.
M. LESSARD: Sur la même question. Je suis bien d'accord pour
constater qu'il y a peut-être un problème au sujet des locaux qui
sont accordés à certains journaux. Maintenant, il y a quand
même un devoir du gouvernement d'informer la population. Le
député parlait tout à l'heure de certains journaux
extérieurs à la province. Il y a peut-être une façon
de trouver certaines solutions.
Mais dans les solutions, il faudrait aussi tenir compte que certains
journaux, tel Le Devoir par exemple, on connaît sa situation, ne sont pas
capables de payer tous les services qui pourraient être accordés
par le gouvernement. De telle façon que si nous voulons faire en sorte
que les journaux puissent informer la population, un des moyens est de leur
donner la possibilité de le faire, c'est de leur donner les services
nécessaires pour le faire.
Sur ce, je pense bien qu'il y aurait probablement possibilité de
faire une étude pour savoir si vraiment le nombre de locaux qui sont
demandés actuellement par les journaux correspond véritablement
à leurs besoins. Cependant, il ne faudrait pas en venir à une
politique, à faire une politique qui amènerait certaines maisons
ou certains journaux à devoir discontinuer leurs informations à
l'Assemblée nationale.
M. PICARD : M. le Président, en réponse à la
question...
M. LE PRESIDENT: Je pense qu'on s'écarte un peu du sujet, on a
des crédits à étudier...
M. PICARD : Il reste quand même que les commentaires du
député de Saguenay... Il semble qu'il s'imagine que j'aurais
l'intention de bâillonner les journaux, absolument pas. Tout ce que je
demande, donnez-leur tout l'espace qu'ils veulent, s'ils veulent avoir le
deuxième étage au complet, construisez même une annexe si
vous voulez, mais qu'ils paient c'est tout ce que je demande. En se basant sur
le rapport de Keith Davey, sur les media d'information, ils font de l'argent.
Qu'ils paient pour cela, c'est tout ce que je demande.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, s'il vous plaît!
M. PICARD: Qu'ils paient pour les espaces utilisés à
l'intérieur du Parlement, c'est tout ce que je demande.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, s'il vous plaît!
M. PICARD: Quitte à avoir 65 journalistes ici, qu'il y en ait 65,
ça ne me dérange pas du tout, mais qu'ils paient pour
l'espace.
M. LE PRESIDENT: Alors nous allons continuer à l'article 1,
sous-article 1.
M. LESSARD: Moi, ça va.
M. RUSSELL: M. le Président, pour l'article 1, sous-article 1
tout à l'heure, j'avais commencé à poser des questions sur
les déplacements et la diminution du salaire des gens, en rumeurs ou
informations reçues, et on m'a affirmé que ce serait plutôt
l'inverse, que ce seraient des augmentations de salaire qui pourraient
être attribuées à certaines personnes qui seraient
mutées pour l'administration, pour être administrateurs de
district ou autres. Est-ce que le ministre a tenté de répondre,
tout à l'heure, que les districts administratifs seraient les
mêmes que ceux de la Voirie? Quel est le salaire actuellement
payé, codifié, si vous voulez, pour un administrateur de
district?
M. PINARD: Alors, en ce moment, les sa-
laires varient entre $17,500 et $19,000, et ces fonctionnaires sont
classifiés dans la catégorie 4, dans la classe 4, comme on dit
communément. Il peut y avoir des modifications parce qu'il y a un
travail qui est actuellement en voie de préparation par la commission de
la Fonction Publique et le Conseil du trésor, service
d'établissement des effectifs; et compte tenu aussi des conventions
collectives à intervenir, il peut y avoir des changements au niveau des
salaires et au niveau des classifications. Je ne suis pas compétent pour
répondre de façon plus précise à cette question, il
faudrait demander des précisions au ministre des Finances et
également au ministre de la Fonction publique.
M. RUSSELL: M. le Président, je ne veux pas mêler les deux,
mais comme les districts sont parallèles ou uniformes, est-ce que c'est
le salaire, en somme, qui était payé aux ingénieurs de
district de la Voirie ou si c'était la même chose pour celui des
Travaux publics?
M. PINARD: Est-ce que le député de Shefford peut me donner
un exemple précis, et à l'aide des renseignements que nous
avons...
M. RUSSELL: Bien, très précis...
M. PINARD: Et à l'aide des renseignements que nous avons?
M. RUSSELL: Nous allons nous servir de noms pour être certains que
le ministre connaisse bien...
M. PINARD: Ne donnez pas de noms, donnez par exemple le poste de
directeur régional à Montréal, alors, quel est son salaire
et quelle est sa classification?
M. RUSSELL: Montréal n'est peut-être pas un exemple que je
voudrais donner; je vais prendre le district de Drummondville qui
représente plusieurs divisions. Vous avez l'administrateur de la Voirie
qui sera responsable pour les Travaux publics en même temps dans le
même district; si je comprends bien, c'est là la nouvelle
classification. Le salaire de, disons je ne sais pas s'il est encore
là, mais il était là l'an dernier de M. Louis
Paquet.
Pour un district équivalent ou à peu près de la
même grandeur, l'administrateur de district ailleurs dans la province
sera payé sur le même pied que M. Paquet, à condition de
posséder les mêmes qualifications.
M. PINARD: Enfin, je pense que ce sont des normes acceptables de
discussion et...
M. RUSSELL: D'accord.
M. PINARD: ...de règlement...
M. RUSSELL: Première question. Deuxième question.
M. PINARD: ...pour le cas soulevé par le député de
Shefford.
M. RUSSELL: Quelles sont les qualifications? Est-ce qu'un type, pour
obtenir ces qualifications, est obligé d'avoir un certificat
d'ingénieur?
M. PINARD: A ce niveau? M. RUSSELL: Oui.
M. PINARD: Je crois que oui. Pour devenir ce qu'on appelait autrefois
chef de district au ministère de la Voirie, il fallait être
ingénieur. Pour être divisionnaire de la Voirie, ce n'était
cependant pas nécessaire d'être ingénieur ou d'avoir un
diplôme d'ingénieur.
M. RUSSELL: Est-ce que le nouvel organigramme des Travaux publics va
exiger qu'il y ait un représentant au niveau de ce qu'on appelait
communément la voirie des divisions? Est-ce qu'il y aura un
représentant de division aux Travaux publics?
M. PINARD: A l'intérieur de la nouvelle structure?
M. RUSSELL: Oui.
M. PINARD: Décentralisée?
M. RUSSELL: Décentralisée.
M. PINARD: Oui, parce qu'il y en a qui sont déjà rendus
là. Sauf qu'il faut tenir compte de l'importance de la division. Dans
les plus petites divisions, il peut arriver qu'il n'y ait pas de
représentant du ministère des Travaux publics comme tel.
Toutefois, en général, je crois qu'il y a la présence de
représentants du ministère des Travaux publics, compte tenu des
besoins.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saguenay.
M. LESSARD: M. le Président, si on parle de divisions
administratives tant au niveau de la Voirie qu'au niveau des Travaux publics,
je constate que des divisionnaires sont déjà nommés au
niveau du ministère de la Voirie. Est-ce qu'on ne peut pas arriver, dans
ce regroupement, à une situation telle que nous aurons deux responsables
au niveau de certaines divisions, si, par exemple, certains divisionnaires ou
certains responsables régionaux sont déjà nommés au
niveau des Travaux publics? Est-ce qu'il ne peut pas arriver que, dans
certaines régions, par exemple, nous ayons deux responsables dans le
nouveau regroupement que nous allons avoir, si, dans une région
administrative donnée, il y a déjà un administrateur au
niveau de la Voirie et, si dans la même division administrative, il y a
déjà un administrateur au niveau des Travaux publics? Comment va
se faire la
conciliation pour la nomination d'un responsable entre ces
deux-là?
M. PINARD: Je pense que c'est assez facile de répondre. Un
directeur régional ou un chef de district comme M. Louis Paquet,
autrefois à la division 8-4, était responsable de la
programmation, des besoins, de l'administration comme chef du bureau
régional; il avait à donner des instructions à son chef
adjoint de district, au divisionnaire, au divisionnaire adjoint; il
était responsable, en quelque sorte, du fonctionnement de la structure
au niveau régional et il devait faire rapport directement à ses
supérieurs au ministère de la Voirie, à Québec.
Je pense que le même fonctionnement s'applique dans le cas des
représentants du ministère des Travaux publics qui
détiennent des fonctions analogues mais qui ne sont pas
nécessairement superposés au plan de l'autorité. J'imagine
en effet que ceux qui étaient autrefois aux Travaux publics et
s'occupaient de la construction et de l'entretien de bâtisses vont
continuer à occuper les mêmes fonctions que ceux qui
étaient versés dans les services de voirie, la programmation de
programmes routiers et l'exécution de programmes routiers; ils vont
continuer à faire le même travail.
M. LESSARD: M. le Président, on groupe deux ministères
dans un. Il va falloir prendre une décision à savoir qui va
être responsable de ce ministère au niveau d'un district ou d'une
région. Nous avons deux personnes qui sont probablement, d'un
ministère par rapport à l'autre, sur un pied
d'égalité. Qui va déterminer celui qui va être
responsable au niveau du district, si les deux districts correspondent?
M. PINARD: A Montréal et à Québec, ce sont les deux
grandes régions où nous retrouvons les chefs qui ont
été choisis à même les fonctionnaires du
ministère des Travaux publics.
Dans les autres régions, ce ne sont pas nécessairement les
fonctionnaires que nous retrouvions au ministère des Travaux publics qui
ont occupé des fonctions dans des régions en dehors de celles de
Montréal et Québec.
M. LE PRESIDENT: Une question sur le même sujet.
M. PICARD: On présume de l'adoption prochaine d'une nouvelle loi
de la formation du ministère de l'Equipement. Il y a beaucoup de
questions qu'on pose et je dois vous dire et cela va peut-être
vous faire plaisir d'entendre cela que je viens ici pour l'étude
des crédits du ministère des Travaux publics, mais que je ne
serai pas présent au ministère de la Voirie parce que ça
ne m'intéresse pas. Je devrais dire plutôt que dans mon
comté, au centre de l'île de Montréal, nous n'avons pas de
ministère de la Voirie. Si on veut discuter de l'intégration et
des répercussions qu'aura la formation d'un nouveau ministère qui
comprendra les Travaux publics et la Voirie, je pense que toutes ces questions
devraient être étudiées lorsque vous discuterez du
problème de la Voirie.
M. RUSSELL: M. le Président, si je voulais répondre au
député qui vient de parler, je pourrais simplement lui dire que
son intérêt devrait porter sur l'économie des deniers qui
sont payés par les contribuables de son comté comme par tous ceux
de la province de Québec.
M. PICARD: Je suis d'accord. C'est pour cette raison que je me suis
repris.
M. RUSSELL: A ce moment-là, c'est son intérêt de
voir à ce que la dépense soit faite aussi équitablement
que possible tant au ministère des Travaux publics qu'à celui de
la Voirie et de tenter d'appuyer son ministre qui fait un effort extraordinaire
ou surhumain peut-être pour tenter de les fusionner et de
présenter au moins une figure plus économique à la
population du Québec.
M. PICARD: J'aimerais attirer l'attention du député de
Shefford. Lorsque l'on parle d'ingénieurs divisionnaires et de choses
comme celles-là, c'est comme si j'assistais à l'étude des
crédits du ministère de l'Agriculture et qu'on nous parlerait des
genres de "bulls". Je croyais qu'on parlait de "bulldozer". Ce n'était
pas cela du tout. Je pense qu'on s'étire encore davantage.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre!
M. RUSSELL: M. le Président, si vous le permettez seulement un
instant. Le député a raison. Dans la plupart des cas des
divisions ou des districts, après le fusionnement et actuellement, c'est
la même personne physique qui est responsable pour les Travaux publics
aussi bien que pour la Voirie. C'est là qu'est l'économie et
c'est là que le député de Saguenay a raison. Je pense
qu'il serait important que ceux qui représentent la population de la
Ville de Montréal ils paient des taxes comme les gens du
comté de Shefford soient informés de cette économie.
Tentez au moins.
M. PICARD: La raison pour laquelle j'ai posé ma question, M. le
Président, c'est que je suis parfaitement conscient que, nous, de la
Ville de Montréal, payons 70 p. c. de toutes les sommes d'argent
dépensées à l'extérieur de la Ville de
Montréal.
Je suis parfaitement conscient du montant des taxes qu'on paie dans une
région comme Montréal pour faire subsister le reste de la
province y compris le comté de Shefford.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre!
M. LAFONTAINE: M. le Président, je pense
que le problème que nous discutons présentement et
l'observation du député d'Olier était très
pertinente sur le plan théorique. Sur le plan pratique, par contre
et je rejoins le député de Shefford et le
député de Saguenay c'est qu'au ministère de la
Voirie, nous avons présumé, au ministère des Travaux
publics aussi, de l'adoption rapide de la Loi sur le ministère de
l'Equipement. Le ministre qui est un bonhomme, assez vigoureux, vigilant et
dynamique, a commencé à mettre en pratique les structures qui ne
doivent venir qu'après l'adoption de la loi fusionnant les
ministères de la Voirie et des Travaux publics. C'est pour cela que
l'étude des crédits dans cette commission est un peu
clair-obscur.
Pour revenir à une question plus pertinente à l'article 1,
sous-article 1, j'ai posé, hier soir, au ministre des Travaux publics,
la question suivante: Il m'apparaît à première vue que le
poste budgétaire 1, article 1, sous-article 1, $1,256,400 au point de
vue des services administratifs... J'aime beaucoup les services administratifs,
mais je me demande à quelle place cela colle surtout lorsque je fais une
comparaison. Je n'avance pas plus en faisant une comparaison avec le poste
budgétaire 1, article 2, sous-article 1 : Direction de la planification,
$185,900. Je calcule que la planification est très importante et surtout
dans un ministère comme celui des Travaux publics, mais je ne vois que
$185,900 de planification à comparer à $1,256,400 de services
administratifs "at large'-'
M. PINARD: Si nous prenons le nombre de fonctionnaires...
M. LAFONTAINE: D'accord, mais j'aimerais que le ministre m'explique
pourquoi la direction générale de la gestion de
l'équipement c'est $244,600 et l'administration totale c'est $1,256,000,
c'est-à-dire, pratiquement cinq fois plus. Alors, cette
administration-là doit être branchée, même si on a
dit, hier, qu'on a tenté de recouper le budget des Travaux publics par
centres de décisions, l'administration doit décider quelque
chose, à quelle place décide-t-elle et puis après quoi
est-elle branchée?
M. PINARD: Alors, je vais donner la réponse
détaillée au député de Labelle, de façon
qu'il puisse comprendre la distinction qu'il faut faire entre le montant
demandé à l'article 1, sous-article 1 : Traitements, salaires et
allocations par rapport à la somme qui est demandée au poste 1,
article 2, sous-article 1: la somme de $1,256,400. Eh bien, il s'agit des
traitements, salaires et allocations qui sont payés au personnel du
cabinet du ministre, du cabinet du sous-ministre...
M. LAFONTAINE: Peut-être pour faciliter la réponse du
ministre, qu'il compare le poste 1, article 1, sous-article 1 et le poste 2,
article 1, sous-article 1, par exemple.
Le poste 1, article 1, sous-article 1, c'est $1,256,400 et le poste 2,
article 1, sous-article 1,c'est $244,600.
M. PINARD: Est-ce que le député veut» que je lise
à quel endroit se retrouve le personnel qui travaille au service
administratif prévu au poste 1, article 1, sous-article 1, par rapport
au personnel qui travaille...
M. LAFONTAINE: Je veux faire la comparaison pour qu'on puisse saisir
à quelle place l'administration agit et quelle est la différence
entre l'administration du poste 1, au point de vue des traitements, salaires et
traitements, salaires du poste 2 qui est: Direction générale de
la gestion. Quelle est la différence? Evidemment si le
délégué du ministère des Finances était
venu, cela aurait été peut-être plus facile pour la
compréhension.
M. PINARD: Alors au poste 1, article 1, sous-article 1, voici sous le
poste "administration" où se recrutent les services et le personnel:
Au cabinet du ministre, au cabinet du sous-ministre, à
l'administration régionale, au service du contentieux, au service du
personnel, à la direction du secteur administratif, au service des
archives, au service du pourvoyeur, au service de l'informatique, au
secrétariat, au service de la direction du secteur financier, au service
de la direction des approvisionnements, au service des contrats, au service des
estimations, au service des achats et des magasins, au service de la direction
générale de la gestion, au service des étudiants et enfin,
je ne sais pas comment le dire en français, mais au service du "pool",
c'est-à-dire...
M. LAFONTAINE: Du réservoir...
M. PINARD: Du réservoir de personnel.
M. LAFONTAINE: Maintenant à la direction générale
de gestion de l'équipement, vous avez dit la direction
générale de la gestion, est-ce que ce serait la gestion de
l'équipement?
M. PINARD: II s'agit du directeur général, de ses
adjoints, c'est-à-dire que j'aurais dû dire: Service de la
direction générale au plan de la gestion.
M. LAFONTAINE: Au plan de la gestion du personnel.
M. PINARD: Et également des adjoints du directeur
général. Tandis qu'au poste 1, article 2, sous-article 1, dont le
titre est "Planification," eh bien nous retrouvons les services et le personnel
dans...
M. LAFONTAINE: Au poste 2, article 1, c'est: Direction
générale de la gestion de l'équipement.
M. PINARD: Non, au poste 1, article 2, sous-article 1, il s'agit de la
direction de la planification qui regroupe le directeur général,
le service de recherche et des normes, le service de programmation, le bureau
du coordinateur, le service du secrétariat et le service de
réservoir du personnel.
M. LESSARD: Au poste 1, article 2, sous-article 1?
M. PINARD: Qui sont dans la planification...
M. LESSARD: Treize personnes? Quand ont-elles le temps de planifier?
M. PINARD: ... alors qu'au poste 2, article 1, qui est intitulé
"Aménagement" et au poste 2, article 2, qui est intitulé
"Exploitation", on retrouve le directeur de l'exploitation, le directeur
régional, le service du "planning" ou de la planification, le service
des opérations il s'agit des opérations faites par les
employés du ministère le service de l'entretien en
régie entretien effectué par les employés du
ministère. Il y a le service des agents de la paix et encore une fois,
le service de réservoir pour le personnel dont on peut avoir besoin
à certaines occasions.
M. LAFONTAINE: Je me pose une question après avoir entendu le
ministre. Je regarde l'article 1. C'est pour ça, d'ailleurs qu'il aurait
été avantageux de recevoir cet après-midi le
délégué du ministère des Finances, parce que je
sais que ce n'est pas le ministre actuel qui est responsable de la
présentation du budget.
M. PINARD: Non.
M. LAFONTAINE: Plus je tente de comprendre, moins je comprends. Plus on
tente d'éclaircir, moins c'est clair. Vous avez le poste 1:
Administration; vous avez l'article 1: Services administratifs et le
sous-article 1: Traitements, salaires et allocations: $1,256,400. Vous tombez
à l'article 2: Direction de la planification; au sous-article 1 :
Traitements, salaires et allocations, pour treize personnes, on ouvre un poste:
$185,900. On arrive à l'article 3, sous-article 1 : Traitements,
salaires et allocations: $170,100. Je me demande quels sont les critères
employés par le ministère des Finances pour dire à un
moment donné que celui-là est payé en vertu du poste 1,
article 1, sous-article 1, et que l'autre est payé en vertu du poste 1,
article 2, sous-article 1 et l'autre payé en vertu du poste 1, article
3, sous-article 1. Si on était capable d'éclaircir ce
point-là en commençant, on pourrait peut-être après
ça faire la distinction entre l'administration générale du
ministère et la direction générale de la gestion de
l'équipement ou la direction générale de l'organisation et
méthode à l'article 3.
M. PINARD: Comme il s'agit d'un problème de technique
budgétaire, je vais demander à M. Michaud de répondre en
mon nom à la question du député de Labelle.
Le budget ayant été voté pour un centre de
responsabilité, qui est l'administration, un sous-centre de
responsabilité en administration et une direction de la planification,
le directeur de la planification a son budget de $197,000...
M. LAFONTAINE: A quel poste budgétaire?
M. PINARD: Au poste 1, article 2, sous-article 1, au total.
M. LAFONTAINE: Au poste 1, article 2, sous-article 1 au total?
M. PINARD: Son budget est de $197,900. M. LAFONTAINE: Oui.
M. PINARD: Le directeur de la planification administre son budget et en
fait rapport au directeur du budget.
M. LAFONTAINE: Celui-là, c'est le directeur de la
planification...
M. PINARD: ... qui administre...
M. LAFONTAINE: ... mais pas la planification technique, la planification
financière.
M. PINARD: La planification technique. M. LAFONTAINE: Technique?
M. LESSARD: M. le Président, j'aurais des questions aussi
à poser à ce poste budgétaire, mais il me semble qu'on
déborde...
M. LAFONTAINE: Non. C'est parce qu'on tente de comprendre je
disais ça au député de Saguenay ce que veut dire le
poste budgétaire 1, l'article 1, le sous-article 1. Personnellement, j'y
perds mon latin. C'est là-dessus que...
M. PINARD: On vient de vous énumérer les services...
M. LAFONTAINE: Oui, d'accord, mais pourquoi grouper sous le poste
budgétaire 1, article 1, sous-article 1, les services qu'on m'a
donnés tout à l'heure et pourquoi faire une division
spéciale, poste budgétaire 1, article 2, sous-article 1?
M. AUDET: C'est pour définir les trois thèmes:
administration, direction de la planification et direction de
l'organisation.
M. PINARD: C'est ce que j'ai fait en donnant les titres et la
composition des services et l'identification du personnel qui travaille
dans
ces services. Je l'ai fait tantôt pour le poste budgétaire
1, article 1, sous-article 1, pour le poste budgétaire 1, article 2,
sous-article 1 et pour le poste budgétaire 2, article 2, sous-article
1.
M. LAFONTAINE: Je voudrais poser une question très pratique.
Supposons que dans un centre donné du Québec, disons la ville de
Québec, par exemple, dans le cas du complexe G ou du complexe H
bâtis en totalité par les Travaux publics, il y a
assurément une planification qui se fait avant d'accepter la
construction de bâtiments semblables. Cette planification se fait et
serait payée en vertu de quel poste budgétaire dans le budget qui
nous est présenté, dans quelles estimations?
M. PINARD: Au poste budgétaire 1, article 2.
M. LAFONTAINE: La réalisation se fait en fonction de quoi?
M. PINARD: De la construction au poste 3, en immobilisation.
M. LAFONTAINE : En immobilisation. Je pose simplement cette question
pour faire comprendre au député de l'Abitibi-Ouest que je suis
complètement dans l'ordre parce qu'à ce moment-là vous
prenez totalement une bâtisse et vous la disséquez au point de vue
financier. Vous en faites payer une partie par le poste 1: Administration, sous
la direction de la planification, et vous en faites payer une autre partie par
le service d'immobilisation. Quand on sait qu'un édifice est un tout par
lui-même, on doit le concevoir et le bâtir d'après le
même article.
M. RUSSELL: Celui de l'aménagement. M. LAFONTAINE: De
l'aménagement.
M. PINARD: Disons que la direction de la planification est là
pour trouver les besoins. Est-ce qu'on va réaliser toutes les
recommandations de la direction de la planification? Je ne crois pas. Et sur
recommandation de la direction de la planification...
M. LAFONTAINE: Je m'excuse, je ne voudrais pas être
déplaisant, mais la planification n'a pas pour but de trouver ou de
chercher des besoins, parce que ceux-ci existent. Il s'agit de planifier en
fonction des besoins pour une réalisation. C'est le rôle d'une
planification.
M. PINARD: C'est de l'administration.
M. LAFONTAINE: Oui, et à ce moment-là, il appartient au
ministre de fixer les priorités dans la planification faite par un
ministère.
M. PINARD: D'accord.
M. RUSSELL: Est-ce que vous avez un organigramme du
ministère?
M. PINARD: Je l'avais hier. Le sous-ministre l'a rapporté et je
ne l'ai pas en ma possession.
M. RUSSELL: Le sous-ministre est-il parti en voyage?
M. PINARD: Non, mais...
M. PICARD: M. le Président, en rapport avec la question du
député de Labelle, justement, c'est là l'importance
d'avoir des postes budgétaires identiques. L'information que vous
essayiez d'avoir tantôt, qui vous semble être répartie en
trois ou quatre différents centres de décision, se retrouve dans
un même poste budgétaire. Il ne faut pas oublier que, lorsque vous
regardez ce livre des crédits, le premier chiffre à gauche, dans
la colonne, c'est un centre de responsabilité. Ce n'est pas un poste
budgétaire. Le deuxième chiffre que vous avez quand on parle de
1.1.1, le deuxième 1 est un sous-centre de responsabilité. Ce
n'est que le troisième 1 qui est un poste budgétaire. Si jamais
vous voulez concentrer pour avoir le coût global d'un projet quelconque,
vous n'avez qu'à prendre les postes budgétaires et vous allez les
trouver là, dans les postes budgétaires.
M. LAFONTAINE: Non. Je m'excuse, M. le Président; dans l'exemple
que je citais tout à l'heure, nous allons peut-être retrouver la
planification d'un édifice comme le complexe G ou le complexe H dans
1.2.1 pour la planification, et nous allons retrouver la construction disons au
poste 4 pour un montant de $48 millions.
M. PINARD: Page 213.
M. LAFONTAINE: Page 213. Après ça, vous allez
peut-être trouver l'aménagement de cet édifice à un
autre poste, l'équipement. Après vous allez trouver
l'équipement à l'article 2.7, non ce n'est pas ça... De
toute façon, vous allez le trouver au même numéro.
M. PICARD: L'important est d'avoir des postes budgétaires. Ce qui
est important est d'avoir des postes budgétaires identiques. Moi, je
considère que c'est ça qui...
M. LAFONTAINE: Oui, d'accord, mais hier j'entendais le ministre... Il
est beau d'avoir des postes budgétaires semblables de telle sorte que
l'on puisse additionner bien vite la dépense gouvernementale dans un
domaine donné.
Je me souviens que le député d'Olier additionnait hier, je
pense que c'était le sous-article 33: Subventions, mais il avait une
mauvaise interprétation.
M. PICARD: Je réclamais à ce moment-là
des sous-articles là où ils sont justifiés par
l'importance de la dépense. Par exemple, le sous-article 10, les loyers,
peut couvrir $37 millions comme je le mentionnais hier. A ce moment-là,
c'est assez important qu'on ait quatre, cinq ou six sous-articles pour
disséquer ces $37 millions.
M. LAFONTAINE: A ce moment-là, on pourrait revenir à
l'article...
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, s'il vous plaît! Je pense qu'on s'en
va encore en dehors des crédits qu'on doit adopter. On devrait revenir
à l'article 1.
M. PICARD: D'accord, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Le député de Frontenac.
M. LATULIPPE: A l'article 1, $1,256,400, avez-vous fait là des
réserves en prévision des augmentations qui vont venir par suite
de la négociation collective qui s'en vient?
M. PINARD: J'imagine que le ministère des Finances, lorsqu'il a
préparé la confection du livre des estimations
budgétaires, a dû tenir compte de l'augmentation normale de la
masse salariale et aussi du processus de négociation d'une nouvelle
négociation collective actuellement en cours.
M. LATULIPPE: Est-ce que cette augmentation globale reste à
environ 6 p. c. comme cela a été mentionné?
M. PINARD : Je laisserai la responsabilité au ministre des
Finances ou au ministre de la Fonction publique selon le cas de dire exactement
quel sera le taux d'augmentation de la masse salariale. Je ne voudrais, de
quelque façon que ce soit, intervenir dans les négociations
actuellement en cours.
M. RUSSELL: Qu'est-ce qu'il y a encore de fait?
M. PINARD: C'est-à-dire qu'elles sont en discussion. Les
prévisions ont certainement été faites. Est-ce que les
prévisions répondront exactement aux exigences exprimées
par le syndicat des fonctionnaires? Je l'ignore en ce moment. Je ne suis pas
partie à la table des négociations. Je laisse cette
responsabilité, vous le comprendrez, au ministre des Finances d'une part
et surtout au ministre de la Fonction publique, qui aura la
responsabilité de vous dire le résultat des
négociations.
UNE VOIX: 1.1.1 adopté, M. le Président?
M. RUSSELL: M. le Président, le ministre nous avait promis hier
qu'il y aurait quelqu'un du ministère des Finances qui viendrait ici
pour expliquer à la députation, comment notre ministère,
à titre de ministère pilote, aborde la nouvelle façon de
confectionner les budgets; cette explication pourrait servir à tous les
ministères. Je demande au ministre la raison pour laquelle le
fonctionnaire n'a pas pu venir.
M. PINARD : Je ne sais pas si le député de Shefford
était arrivé au moment où j'ai donné des
explications préliminaires avant le dépôt du document que
vous avez en main. J'aurais voulu malheureusement, je l'ai
oublié, parce qu'il est survenu une autre discussion entre nous
vous dire que j'ai fait état des représentations des
députés au Conseil du trésor ce matin en présence
du président du Conseil du trésor, le ministre des Finances, et
des principaux fonctionnaires du Conseil du trésor. A la suite d'une
discussion à savoir si nous devions avoir ici cet après-midi la
présence d'un représentant du ministère des Finances ou du
Conseil du trésor selon le cas, il a été
décidé que le ministre des Finances ferait demain à
l'Assemblée nationale une déclaration générale de
principe...
M. RUSSELL: Une explication.
M. PINARD: ...pour expliquer la nature des changements apportés
à la confection du livre des estimations budgétaires de
façon que ces explications servent à tous les
députés qui, faisant partie de différentes commissions
parlementaires, auront à discuter les estimations budgétaires des
autres ministères.
Je pense que ce serait la meilleure façon d'avoir un point de vue
d'ordre général susceptible de bien informer les
députés.
Si, par la suite, on s'aperçoit qu'il devient quand même
nécessaire d'avoir à côté de nous un fonctionnaire
qui a été particulièrement chargé de
préparer le livre des estimations budgétaires avec les
modifications que nous constatons, nous le ferons à la lumière de
l'expérience que nous vivrons au fur et à mesure que la
discussion se déroulera.
M. RUSSELL: Est-ce que actuellement tel que nous le voyons ici,
comparativement aux deux livres des estimations budgétaires 70/71 71/72,
ça peut s'expliquer assez facilement. Mais si on prend le livre des
comptes publics, il y a deux ans et qu'on commence à vouloir faire des
comparaisons, vous allez voir que c'est joliment mêlé et que
ça prend quelqu'un qui est assez bien ferré dans les finances ou
dans les chiffres pour s'y comprendre.
M. PINARD : II faudrait admettre aussi qu'il ne pourra pas être
loisible au député de retourner constamment en arrière
pour faire des comparaisons. En tenant compte des modifications
apportées, il faudra quand même rester dans la
réalité de l'administration que nous devons faire
en ce moment, c'est-à-dire pour les années
soixante-dix.
M. RUSSELL: Le ministre va quand même admettre que le livre des
comptes publics que nous avons actuellement, c'est l'administration 69/70. Je
ne crois pas que le livre 70/71 ait été déposé
actuellement. Il a été de bonne guerre ou de coutume
établie ici qu'on pouvait poser des questions au sujet des chiffres des
dépenses faites qui apparaissaient au livre des comptes publics. Donc,
si on prend ce livre-là, malheureusement on ne l'a pas apporté
parce que c'est trop mêlant et que ça embrouillerait encore les
choses, on va tenter d'éclaircir avec les chiffres que nous avons ici,
sachant d'avance que le ministre de la Voirie et des Travaux publics est un
homme de bonne foi et qu'il veut tenter de renseigner les membres de la
commission.
M. LAFONTAINE: M. le Président, je remercie le ministre des
Travaux publics de s'être fait le porte-parole de la commission
auprès du Conseil de la trésorerie ce matin. Evidemment, la
formule qui est suggérée par l'honorable ministre des Finances,
de faire une déclaration ministérielle en Chambre, est
peut-être une solution. Personnellement, j'aurais aimé mieux ne
pas avoir de déclaration ministérielle parce que s'il y a une
déclaration ministérielle, il n'y a pas de débat possible:
et si un député de l'Opposition n'a pas compris exactement les
avancés du ministre des Finances, il ne peut pas se lever et poser une
question supplémentaire, à moins de le faire lors de la
période des questions en Chambre, et la période des questions
étant limitée à une demi-heure, je pense bien que ce ne
sera pas l'endroit non plus pour le faire.
Disons que nous allons attendre. Tant mieux si la déclaration du
ministre des Finances éclaircit la situation, mais je compte bien sur le
bon vouloir du ministre si, à la commission, nous lui disons que la
déclaration ministérielle du ministre n'a pas apporté les
éclaircissements que désirait la commission. Ce serait assez
facile pour lui qui est membre du Conseil de la trésorerie, d'emmener
quelqu'un du Conseil de la trésorerie: surtout quelqu'un qui se serait
occupé de la confection du budget, des prévisions
budgétaires. Je pense, à ce moment-là, que ça
pourrait peut-être épargner énormément de temps
à la commission à l'heure actuelle, et probablement donner plus
de temps au ministre pour s'occuper des choses de son ministère.
M. PINARD : Alors justement, les fonctionnaires préparent un
texte pour le ministre des Finances qui fait sa déclaration demain, et
j'imagine que le ministre des Finances n'aura pas d'objection à
déposer le texte de sa déclaration de façon qu'il puisse
servir à chacun des membres de la commission.
M. LAFONTAINE: M. le Président, je pense que le ministre va
comprendre: les questions vont plus loin que ça. Lorsque M. Michaud
tentait de répondre, tout à l'heure, on lui demandait quelle est
la comparaison et c'était un problème bien concret que nous
avions en face de nous. Quelle est la différence entre 1.1.1 et 2.1?
On parle de centre de décisions, etc. D'accord, le
député d'Olier a apporté certains éclaircissements.
Par contre, je sais qu'hier, en tentant d'analyser la situation, il a
additionné des loyers des Travaux publics avec du loyer de machinerie,
à la Voirie. Quelqu'un qui tenterait de prendre cela comme étant
la vérité pure peut arriver à une mauvaise
interprétation des faits tels qu'ils se sont passés.
M. LE PRESIDENT. Sous-article 1?
M. RUSSELL: Ici, j'ai posé la question hier soir avant
l'ajournement de la commission pour savoir le montant qui a été
voté. Je ne peux pas déterminer si c'est le montant voté
de $1,328,700 l'an dernier ou si c'était le montant
dépensé. M. Michaud serait-il en mesure de nous affirmer si
c'était le montant voté ou simplement le montant
dépensé?
M. PINARD: C'est le montant voté.
M. RUSSELL: Le montant voté et est-ce que la totalité du
montant a été dépensée?
M. PINARD: II reste $48,000 qui ne sont pas dépensés sur
$1,328,700.
M. RUSSELL: ... D'accord. Avez-vous d'autres questions?
M. LE PRESIDENT: Sous-article 1? Adopté. Sous-article 2?
Frais de déplacement
M. PINARD: Poste 1, article 1, sous-article 2. Frais de
déplacement, $25,000. Le même montant est demandé cette
année que l'année dernière. Je ne pense pas qu'il y ait
besoin d'explication tellement détaillée.
M. LAFONTAINE: Cela revient encore à la même discussion, M.
le Président, que sur 1.1.1. Ce sont $25,000 pour les frais de
déplacement de toute l'administration.
M. PINARD: C'est-à-dire qu'on peut peut-être...
M. LAFONTAINE: J'ai de la misère à comprendre que ce ne
soit que cela.
M. PINARD: ... imputer à certains fonctionnaires les
dépenses de déplacement pour le montant de $25,000.
M. LAFONTAINE: M. le Président, pour
éclaircir le sujet, et je vais faire une comparaison...
UNE VOIX: Est-ce que tout a été dépensé?
M. PINARD: Je pense que pour répondre à la question du
député de Labelle à savoir quels sont les fonctionnaires
qui ont à faire des frais de déplacement estimés à
la somme de $25,000...
M. LAFONTAINE: Ce sera toujours la même critique. On ne peut pas
comprendre les estimations budgétaires telles qu'elles sont
présentées. Si tous les membres ou les employés du
gouvernement, au service du gouvernement, en partant du ministre, du
sous-ministre et en allant vers les centres administratifs de Montréal
et de Québec, relativement au service à l'informatique, les
contrats, les achats, la gestion du personnel, etc., le personnel, si tous ces
gens sont compris, dis-je, dans les $25,000 je dis non. Le montant des
dépenses dépasse beaucoup les $25,000 à ce
moment-là.
M. PINARD: Je pense qu'il s'agit de fonctionnaires qui n'ont pas
à voyager beaucoup et qui sont bénéficiaires d'allocations
de voyages.
Il y a des allocations forfaitaires de représentation, aux
sous-articles 1 à 6, pour la somme de $20,800...
M. LAFONTAINE: Poste budgétaire 1, article 1, sous-article 6?
M. PINARD: Oui, mais c'est pour donner un exemple.
M. LAFONTAINE: Poste 1, article 1, sous-article 6, qu'est-ce que vous
avez?
M. PINARD: Je dis qu'il y a des allocations forfaitaires de
représentation...
M. LAFONTAINE: De combien?
M. PINARD: ... payées à des fonctionnaires pour une somme
de $20,800.
M. LAFONTAINE: Mais non! Vous avez seulement $1,500 demandés au
poste budgétaire 1, article 1, sous-article 6.
M. PINARD: Au sous-ministre? C'est une sous-nature. Poste
budgétaire 1, article 1, sous-article 2, sixièmement.
M. LAFONTAINE: Ah! bon!
M. PINARD : J'ai fait une comparaison pour expliquer pourquoi nous ne
demandons pas plus que $25,000 au poste budgétaire 1, article 1,
sous-article 2. Parce que nous avons d'autres postes budgétaires qui
prévoient le paiement d'allocations forfaitaires de
représentation. Par exemple à des sous-ministres, et à
certains autres fonctionnaires mais nous les retrouvons à d'autres
articles budgétaires. Comprenez-vous? C'est pour cette raison que c'est
limité à $25,000 dans le cas du poste budgétaire 1,
article 1, sous-article 2.
M. LAFONTAINE: Autrement dit le poste budgétaire 1, article 1,
sous-article 2, au montant de $25,000, ne couvre pas tous les frais de tous les
employés payés en vertu du poste 1, article 1, sous-article 1
pour une somme de $1,256,400.
M. PINARD : Au total pour bien me faire comprendre il
faudrait ajouter à la somme de $25,000 demandée, au poste
budgétaire 1, article 1, sous-article 2, la somme de $20,800 que j'ai
mentionnée tantôt et que je viens de retrouver un peu plus loin,
au poste 1, article 1, sous-article 2, sixièmement. Ce qui donnera une
somme de $45,800.
M. LAFONTAINE: Le ministre dit qu'à cause des allocations...
M. PINARD: C'est cela!
M. LAFONTAINE: Les allocations sont comprises dans...
M. PINARD : Les allocations forfaitaires de représentation.
M. LAFONTAINE: Est-ce que le ministre prétend que toutes les
dépenses d'automobiles, de millage, de déplacement sont toutes
comprises dans les articles 1 et 2.
M. PINARD: Je pense qu'il faut bien comprendre que dans la
catégorie des fonctionnaires que j'ai mentionné tantôt et
qui se recrutent au poste de l'administration, eh bien, ces fonctionnaires ne
voyagent pas ou presque pas.
M. LAFONTAINE : Le ministre voyage, lui.
M. PINARD: Oui, mais le ministre a une allocation...
M. LAFONTAINE : II envoie ça au ministère de la
Voirie...
M. PINARD: Vous allez retrouver mon allocation de voyages dans le budget
du ministère de la Voirie et non pas dans le budget du ministère
des Travaux publics.
M. LAFONTAINE : Cela veut dire que le ministre des Travaux publics ne
voyage pas!
M. PINARD: Vous savez que je ne me donne pas le droit d'avoir une double
allocation, ni un double salaire...
M. LAFONTAINE: Le sous-ministre...
M. PINARD: II faudrait quand même clarifier la situation dans
l'opinion publique. Il y en a qui s'imaginent que, quand un ministre est
titulaire de deux ministères, il reçoit double salaire, double
allocation de dépenses...
M. LAFONTAINE: On pense à cela.
M. PINARD: Le député de Labelle n'y a jamais
songé.
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce que le chauffeur du ministre
serait payé par les Travaux publics et l'auto par la Voirie?
M. PINARD: Non, on l'impute à un seul poste
budgétaire.
M. LAFONTAINE: Est-ce que les frais de déplacement du
sous-ministre de la Voirie ou des Travaux publics, parce que je crois que c'est
le même sous-ministre, sont payés en vertu du poste 1, article 1,
sous-article 2 ou en vertu de la Voirie?
M. PINARD: Comme ancien ministre de la Voirie, vous devez le savoir?
M. LAFONTAINE: Non, j'avais un sous-ministre à la Voirie et M.
Russell avait un sous-ministre aux Travaux publics.
M. RUSSELL : Ou la moitié d'un sous-ministre.
M. LAFONTAINE : II a seulement la moitié d'un sous-ministre dans
son ministère.
M. PINARD: Dans le cas du sous-ministre titulaire actuel, ce sera
payé à même un poste budgétaire du budget du
ministère de la Voirie.
M. LAFONTAINE : M. Pinard disait tout à l'heure au point de vue
des allocations du sous-ministre payées à même le poste 1,
l'article 1, sous-article 2, sixièmement, une somme de...
M. PINARD: $20,800.
M. LAFONTAINE: Ce n'était pas la dépense du bureau du
sous-ministre?
M. PINARD: A 1.1.2.6?
M. LAFONTAINE: 1.1.2.6? Ah non! 1.1.6
M. RUSSELL: Le montant de $25,000 qui a été voté
l'an dernier, a-t-il été totalement dépensé?
M. PINARD: Dans le montant de $20,800 que vous allez retrouver au poste
1.1.2.6 il y a déjà une somme de $16,000 qui représente la
dépense qui est payée au lieutenant-gouverneur.
M. LESSARD: Qu'est-ce que c'est cette affaire-là?
M. RUSSELL: On va vous parler de ça tout à l'heure.
M. PINARD: Oui, alors, on y reviendra tantôt. Je donnerai des
explications. Je donnais un exemple. Je veux vous faire comprendre la
distinction qui s'impose.
M. LAFONTAINE: A l'article 1... UNE VOIX: Je l'ai ici.
M. LAFONTAINE: C'est dans quoi ça? C'est 1.1...
M. PINARD: C'est 1.1.1.6.
M. LAFONTAINE: C'est 1.1.1.6.
M. PINARD: C'est ça.
M. LAFONTAINE: Autrement dit, c'est dans la somme globale de $1,256,400
qu'une somme de...
M. PINARD: $20,800.
M. LAFONTAINE La somme de $20,800 est incluse mais n'est pas dans les
frais de déplacement. A ce moment-là: traitements, salaires et
allocations...
M. RUSSELL: M. le Président, si vous me le permettez, on pourrait
peut-être adopter le poste budgétaire 1, article 1, sous-article 2
et ajourner.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 1, article 1, sous-article 2,
adopté?
M. LAFONTAINE: Probablement que le ministre va emmener le
représentant du Conseil de la trésorerie, parce que je pense
que...
M. LE PRESIDENT: Des explications viendront avec...
M. PINARD: Je pense bien qu'une fois qu'on aura établi la
mécanique, le fonctionnement, à ce moment-là, ça
vaudra pour toutes les commissions et pour tous les députés qui
font partie des commissions.
M. LAFONTAINE: Disons qu'on laisse...
M. PINARD: J'espère que la déclaration
ministérielle du ministre des Finances éclairera suffisamment les
députés. S'il le faut, on demandera la présence d'un
représentant ou du ministère des Finances ou du Conseil du
trésor.
M. LE PRESIDENT: La commission est ajournée.
M. PINARD: A la prochaine séance, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: A la prochaine séance. M. PINARD: C'est le
leader parlementaire
qui fera l'annonce de la convocation de la commission.
M. RUSSELL: La Chambre est ajournée à demain
après-midi.
(Fin de la séance 18h 2)