Journal des débats (Hansard) of the Committee on Transportation and the Environment
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Thursday, November 21, 2024
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Vol. 47 N° 72
Clause-by-clause consideration of Bill 61, An Act enacting the Act respecting Mobilité Infra Québec and amending certain provisions relating to shared transportation
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures trente-quatre minutes)
La Présidente (Mme Haytayan) :
Bonjour. À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare
la séance de la Commission des transports et de l'environnement ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 61, Loi édictant la Loi
sur la Mobilité Infra Québec et modifiant certaines dispositions relatives aux
transports collectifs.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. Alors, Mme Blouin (Bonaventure) est remplacée par Mme Dorismond
(Marie-Victorin); M. Montigny (René-Lévesque) est remplacé par M. Thouin
(Rousseau); M. St-Louis (Joliette) est remplacé par Mme Haytayan
(Laval-des-Rapides); Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice) est remplacée
par M. Provençal (Beauce-Nord); Mme Dufour (Mille-Îles) est remplacée
par Mme Rizqy (Saint-Laurent); et M. St-Pierre Plamondon
(Camille-Laurin) est remplacé par M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine).
La Présidente (Mme Haytayan) :
Merci, Mme la secrétaire. Lors de l'ajournement des travaux, nous étions à
l'étude de l'amendement présenté par la ministre à l'article 62. Y a-t-il
d'autres interventions sur cet amendement? Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
à l'article 62 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) :
Merci. Alors, nous allons passer à l'article 63...
La Secrétaire : 62.
La Présidente (Mme Haytayan) :
62. 62. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder... Oui,
oui.
M. Derraji : Ah oui, sur
l'amendement. Désolé. Parce qu'il y a un article qui est suspendu, j'ai cru qu'on
va revenir à l'article suspendu.
La Présidente (Mme Haytayan) :
On va passer à la mise aux voix sur l'article 62 présentement.
M. Derraji : O.K. C'est
bon. Oui.
La Présidente (Mme Haytayan) :
Merci.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) :
Tel qu'amendé, oui. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix sur l'article 62 tel qu'amendé. Est-ce que l'article 62,
tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) :
Oui, on va suspendre un moment. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 36)
(Reprise à 11 h 40)
La Présidente (Mme Haytayan) : Alors,
on reprend avec l'amendement à l'article 60.1 qui avait été suspendu.
Est-ce qu'on a un consentement pour revenir à l'amendement 61.1 qui avait
été suspendu?
Une voix : Consentement.
La Présidente (Mme Haytayan) : Consentement.
Merci. Est-ce que, Mme la secrétaire, il est sur Greffier? Parfait. Alors, s'il
n'y a pas d'autres interventions, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement à l'article... Il y a une intervention. Oui, M. le député.
M. Derraji : Non, non, non.
Pour le 60.1, non, je n'ai pas... je l'ai lu. Non, non, je n'ai pas
d'intervention.
La Présidente (Mme Haytayan) : Il
n'y a pas d'intervention. Pardon. On a vu... on a vu que vous avez fait signe.
M. Derraji : Non, non,
désolé.
La Présidente (Mme Haytayan) : Il
n'y a pas de souci. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 60.1 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Adopté.
Parfait. Alors, on va passer à l'article 63. Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Merci, Mme la Présidente. Article 63 : Une
municipalité locale, une société de transport en commun, le Réseau de transport
métropolitain ou l'Autorité régionale de transport métropolitain ne peut
aliéner un bien acquis ou construit par Mobilité Infra Québec qu'avec
l'autorisation du ministre si ce bien a une valeur de plus de
25 000 $. L'autorisation du ministre, donnée en vertu du premier alinéa,
doit prévoir à qui de l'organisme visé au premier alinéa ou du ministre
appartient le produit de la vente. Lorsqu'il appartient au ministre, il est
versé au fonds consolidé du revenu et porté au crédit du Fonds des réseaux de
transport terrestre institution en vertu du paragraphe 1 de
l'article 12.30 de la Loi sur le ministère des Transports.
En commentaire, le premier alinéa de
l'article 63 de la Loi sur Mobilité Infra Québec...
Mme Guilbault :...prévoit qu'une municipalité, une société de transport,
le Réseau de transport métropolitain et l'Autorité régionale de transport
métropolitain ne peuvent aliéner un bien qui a été acquis ou construit par
Mobilité Infra Québec pour le compte de l'un d'eux, sans l'autorisation de la
ministre des Transports et de la Mobilité durable. Le deuxième alinéa de cet
article prévoit que l'autorisation de la ministre doit déterminer à qui revient
le versement du produit de la vente.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, M. le député.
M. Derraji : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Question très rapide. Je comprends la règle au niveau du
ministère. Est-ce que ça ne va pas être un peu limitatif à la rapidité
d'exécution pour Mobilité Infra Québec? Ça ne va pas les handicaper, ou
ralentir, ou...
Mme Guilbault :Vous voulez dire d'obtenir l'autorisation du ministre?
M. Derraji : Oui. Parce que,
quand même, c'est une agence. Est-ce que vous ne voyez pas d'enjeux au niveau
de l'exécution des...
Mme Guilbault :Bien, ça a été repris de la Loi sur les sociétés de
transport puis, en même temps, ça permet de garder un certain contrôle. Ça fait
que non.
M. Derraji : ...non, je comprends,
pour le contrôle, mais c'est... Est-ce que toutes les autres sociétés d'État
fonctionnent de même, donc, au-delà de 25 000, c'est l'autorisation du
ministre?
Mme Guilbault :Oui.
M. Derraji : O.K., c'est bon.
Merci.
Mme Guilbault :Article 109.
M. Derraji : C'est bon.
Merci.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Est-ce qu'il y avait d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, on va pouvoir procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article
63 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Alors,
merci...
Mme Guilbault :Mme la Présidente, 62.1 avait été adopté?
La Présidente (Mme Haytayan) :
Non.
Mme Guilbault :O.K., c'est ça, parce que... Mais il a été déposé et lu, je
crois.
La Présidente (Mme Haytayan) : Non
plus.
Mme Guilbault :Non plus? Est-ce qu'il a été transmis?
La Présidente (Mme Haytayan) : Est-ce
qu'il a été transmis sur Greffier?
Une voix : Pas sur greffier.
La Présidente (Mme Haytayan) : Pas
sur Greffier. Il a été transmis, mais pas sur Greffier.
Des voix : ...
Mme Guilbault :O.K., ça fait que peut-être je proposerais de faire 62.1,
je pensais qu'on l'avait fait hier, pour être chronologique.
La Présidente (Mme Haytayan) : D'accord.
62.1. Donc, est-ce qu'il y a consentement pour revenir à 62.1?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Haytayan) : Consentement.
Excellent.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : Est-ce
que... Nous sommes à l'imprimer. Mme la ministre, je vais vous demander de
lire. 62.1 lorsque vous pourrez. Merci.
Mme Guilbault :Oui, oui, oui. Merci. Donc, article 1, article 62.1 de la
Loi sur Mobilité Infra Québec, insérer, après l'article 62 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec, proposé par l'article 1 du projet de loi, le
suivant :
62.1. Lorsque la planification ou la
réalisation d'un projet complexe de transport est confiée à Mobilité Infra
Québec en vertu de l'article 4, les autorisations délivrées en vertu de la Loi
sur la qualité de l'environnement pour ce projet sont transférées de plein
droit à Mobilité Infra Québec. L'application du premier alinéa équivaut à une
cession d'autorisation complétée en vertu de l'article 31.0.2 de la Loi sur la
qualité de l'environnement et, le cas échéant, de l'article 31.7.5 de cette loi
ayant produit les mêmes effets.
Tous les processus liés à l'obtention
d'une autorisation visée au premier alinéa sont maintenus et Mobilité Infra
Québec est substitué de plein droit au demandeur initial.
Le demandeur initial ne peut ester en
justice pour toute réclamation relative aux frais encourus afin d'obtenir les
autorisations cédées en vertu du présent article.
En commentaires : Cet amendement vise
à faciliter le processus de cession des autorisations environnementales qui
auraient pu être accordées à un autre organisme préalablement à ce que la
responsabilité du projet complet soit confiée à Mobilité Infra Québec. Cet
article prévoit aussi que les études, les analyses environnementales ou tout
autre processus en cours puissent être maintenus malgré un changement à l'égard
du responsable du projet.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y avait des interventions? Oui, M. le député.
M. Derraji : Oui, très
rapidement, juste par rapport aux commentaires, quand on lit, «l'amendement
vise à faciliter le processus de cession des autorisations», juste... qu'est-ce
qu'on veut dire? Parce que... juste le comprendre.
Mme Guilbault :Bien, une cession, dans le fond, c'est le nom commun du
verbe céder.
M. Derraji : Oui, oui, mais ça
je comprends, mais le lien avec les autorisations environnementales et la
responsabilité du projet à Mobilité Infra Québec... Est-ce que ça veut dire
que, quand quelqu'un a déjà eu l'autorisation, il doit la céder à Mobilité
Infra Québec?
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Pour que Mobilité Québec ne soit pas obligée
de refaire des processus d'autorisation environnementale. Un peu comme on a
fait hier, je pense, on a fait la même chose pour l'expropriation. C'est ça.
M. Derraji : C'est juste pour
ne pas refaire la même chose qui a été faite par un organisme...
Mme Guilbault :Exact.
M. Derraji : ...et tout le
processus BAPE, etc... Mobilité Infra doit refaire parce que ce n'est pas elle
qui a fait le processus.
Mme Guilbault :C'est ça. Puis, hier, on a fait la même chose, le transfert
pour les processus...
Mme Guilbault :...expropriation, puis aussi pour les processus d'appel
d'offres.
M. Derraji : Quel gain de
temps! Excellent, oui, merci.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Est-ce qu'il y avait d'autres interventions? Parfait. Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement introduisant l'article 62.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Donc, on revient... alors, on est rendus au chapitre IX, on arrive à l'article
64. Mme la ministre, est-ce que vous pouvez nous lire l'article, s'il vous plaît?
Merci.
Mme Guilbault :Oui, et simplement préciser qu'ensuite j'aurai un
amendement qui introduit quatre articles, 64.1 à 64.4. Donc, chapitre IX,
Dispositions modificatives, Loi sur l'administration financière :
64. L'annexe II de la Loi sur
l'administration financière, modifiée par l'article 884 du chapitre 34 des lois
de 2023, est de nouveau modifié par l'insertion, selon l'ordre alphabétique, de
«Mobilité Infra Québec».
En commentaire, l'article 64 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec modifie l'annexe II de la Loi sur l'administration
financière afin d'y intégrer Mobilité Infra Québec. Elle est donc considérée
comme un organisme autre que budgétaire.
La Présidente (Mme Haytayan) : Mme
la ministre, est-ce que vous pouvez nous lire votre premier amendement sur
l'article... C'est sur l'article 64 que vous avez dit que vous aurez quatre
amendements?
Mme Guilbault :Non, en fait, c'est des amendements qui vont introduire des
nouveaux articles. Ça fait qu'on peut compléter 64, puis ensuite... C'était à
titre indicatif, Mme la Présidente, mais vous avez raison, ce n'est pas le même
article.
La Présidente (Mme Haytayan) : O.K.,
entendu. Merci, Mme la ministre. Alors, est-ce qu'il y avait des interventions
sur l'article 64? Pas d'intervention? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, on va procéder à la mise aux voix sur l'article 64. Est-ce que
l'article 64 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Alors, nous revenons, à ce moment-là, à l'article 64... Oui, M. le député.
M. Derraji : J'ai un
amendement, Mme la Présidente, à l'article 64, et il est déjà envoyé, 64.1.
La Présidente (Mme Haytayan) : Il
est déjà sur Greffier?
M. Derraji : Oui, oui,
absolument. 64.1.
La Présidente (Mme Haytayan) : Amendement
sur l'article 64. O.K.
On va suspendre un moment.
(Suspension de la séance à 11 h 48)
(Reprise à 11 h 53)
La Présidente (Mme Haytayan) : On
reprend. L'article ajouté par amendement 64.1, Mme la ministre, est-ce que je
peux vous demander de le lire?
Mme Guilbault :Oui, bien sûr, Mme la Présidente. Donc, article 1, article
64.1 de la Loi sur Mobilité Infra Québec, article 1 de la Loi sur les chemins
de fer : Insérer, après l'article 64 de la Loi sur Mobilité Infra Québec
proposé par l'article 1 du projet de loi, le suivant :
«Loi sur les chemins de fer
64.1. L'article 1 de la Loi sur les
chemins de fer est modifié par l'insertion, à la fin du deuxième alinéa, de «ou
à Mobilité Infra Québec lorsque la planification ou la réalisation d'un projet
complexe de transport lui est confié en vertu de l'article 4 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec lorsqu'il concerne un système de transport collectif sur
rail».»
En commentaire, cet amendement prévoit que
les projets de Mobilité Infra Québec, qui concernent des systèmes de transport
collectif sur rail, ne soient pas visés à la Loi sur les chemins de fer, comme
les dispositions de cette loi sont applicables pour des trains de type
traditionnel et principalement destinés au transport de marchandises. Puis là
je me demande si «confié» devrait prendre un «e» à la fin, dans l'article. Je
ne veux pas être tannante, mais, en même temps, ces choses-là sautent à mes
yeux.
Mme Haytayan : ...faute de
formule.
Mme Guilbault :Mais c'est que je ne suis pas linguiste, moi. Donc, tu
sais, je lance ça dans l'univers, ensuite...
La Présidente (Mme Haytayan) : Tout
sera corrigé, Mme la ministre...
Mme Guilbault :Ah! parfait.
La Présidente (Mme Haytayan) : ...donc,
on peut poursuivre. Merci beaucoup. Merci. Est-ce qu'il y avait des
interventions sur l'article ajouté par amendement? Donc, s'il n'y a pas
d'intervention pour l'article ajouté par amendement 64.1? Est-ce que l'article
64.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Alors, il y a un nouvel amendement qui est demandé par Mme la ministre. Est-ce
que c'est sur Greffier, Mme la secrétaire? Oui. On l'a reçu, Mme la ministre.
Est-ce que je peux vous demander de lire le nouvel amendement?
Mme Guilbault :Oui.
4hay Merci.
Mme Guilbault :Article 1. Article 64.2 de la Loi sur Mobilité Infra
Québec, article 556.1 de la Loi sur les cités et villes :
Insérer, après l'article 64.1 de la Loi
sur Mobilité Infra Québec proposé par l'article 1 du projet de loi tel
qu'amendé, ce qui suit :
«Loi sur les cités et villes
64.2. L'article 556.1 de la Loi sur les
cités et villes est modifié par l'ajout, à la fin, du paragraphe suivant :
«3° le paiement d'une contribution
financière pour un projet complexe de transport collectif établie conformément
à l'article 12.21.11 de la Loi sur le ministère des Transports».»
Commentaire. Cet amendement vise à ce
qu'un règlement d'emprunt pour le paiement d'une contribution municipale
exigible, en vertu de l'article 12.21.11 de la Loi sur le ministère des
Transports, tel qu'édicté par l'article 74 de la Loi sur Mobilité Infra Québec,
ne soit assujetti qu'à l'approbation du ministre des Affaires municipales et de
l'Habitation...
La Présidente (Mme Haytayan) : ...merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, M. le député.
M. Derraji : Oui, j'ai une
question. L'objectif de cet amendement, c'est juste éviter ou plus clarifier le
paiement de la contribution financière pour le projet complexe par les villes?
Mme Guilbault :En fait, c'est qu'actuellement il y a une possibilité de
réclamer un référendum dans certaines municipalités, et donc c'est pour éviter
que ça puisse se produire, pour éviter de nuire ou, en tout cas, d'entraver la
volonté d'une municipalité de participer financièrement, et donc d'avoir... de
contribuer... de développer des projets de transport collectif.
M. Derraji : En quelque
sorte, si on n'avait pas cet amendement, ça veut dire qu'on laisse la porte
ouverte à des référendums qui risquent de retarder des projets complexes?
Mme Guilbault :Oui. Puis, tu sais, cet amendement là, honnêtement, c'est
plus pour les municipalités qu'on le fait, là. Donc, on a sondé, on leur a
demandé ce qu'ils en pensaient, et ils ont appuyé l'amendement. Ça fait ce que
ce n'est pas...
Des voix : ...
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Non, mais ce n'est pas quelque chose de
nouveau, mais c'est que moi, tu sais, ce n'est pas... comment je pourrais dire,
ce n'est pas pour le gouvernement comme tel, c'est vraiment un outil pour les
municipalités qu'on a inséré dans le projet de loi pour les aider.
La Présidente (Mme Haytayan) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Oui, M. le député.
M. Grandmont : Oui. Bonjour,
Mme la Présidente. Donc, est-ce que c'est à la demande des municipalités ou si
c'est une démarche qui a été initiée par vous puis vous avez sondé les
municipalités?
Mme Guilbault :Bien, c'était initié, dans le sens que nous, on l'a
proposé. Je me souviens qu'on en a discuté beaucoup. J'ai dit : Tu sais,
avant de mettre ça dans le projet de loi, vérifions avec les municipalités si
elles le souhaitent. Si elles sont indifférentes ou qu'elles ne le souhaitent
pas, je ne le mets pas, tout simplement. Et la réponse qu'on a eue, c'est
qu'elles le souhaitent.
M. Grandmont : Elles le souhaitent.
Puis vous avez sondé quelles municipalités?
Mme Guilbault :Bien, la FQM, l'UMQ, les principales grandes villes,
Montréal, Québec, Longueuil, Laval.
M. Grandmont : Donc, vous
avez sondé les grandes villes, l'UMQ puis la FQM. O.K., parfait.
Mme Guilbault :Bien, c'est quand même un bon portrait municipal, là.
M. Grandmont : Non, non, non,
je voulais juste être sûr, c'est correct. D'accord, c'est correct. Merci.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Est-ce qu'il y avait d'autres interventions. S'il n'y a pas d'autre
intervention, on va procéder à la mise aux voix. Alors, est-ce que l'article
ajouté par l'amendement 64.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Parfait.
Merci. On passe maintenant à l'article ajouté par amendement, 64.3. Mme la
ministre, pouvez-vous nous le lire? Merci.
Mme Guilbault :Oui, Merci. Article 1 (article 64.3 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec-article 1 061.1 du Code municipal du Québec)
Insérer, après l'article 64.2 de la
Loi sur Mobilité Infra Québec proposé par l'article 1 du projet de loi tel
qu'amendé, ce qui suit :
«Code municipal du Québec
«64.3. L'article 1 061.0.1 du Code
municipal du Québec est modifié par l'ajout, à la fin, du paragraphe
suivant :
«3° le paiement d'une contribution
financière pour un projet complexe de transport collectif établie conformément
à l'article 12.21.11 de la Loi sur le ministère des Transports.»
En commentaires : Cet amendement vise
à ce qu'un règlement d'emprunt pour le paiement d'une contribution municipale
exigible en vertu de l'article 12 12.21.11 de la Loi sur le ministère des
Transports, tel qu'édicté par l'article 74 de la Loi sur Mobilité Infra
Québec, ne soit assujetti qu'à l'approbation du ministre des Affaires
municipales et de l'Habitation.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas
d'intervention...
• (12 heures) •
Une voix : ...
Mme Haytayan : Oui, M. le
député.
M. Grandmont : Excusez-moi,
là, c'est parce qu'on prend connaissance des propositions d'amendement de Mme
la ministre. Alors, je veux être sûr de bien comprendre de quoi il retourne.
Donc, en quoi, en fait, c'est assujetti? C'est quoi, le chemin à Mme la
ministre pour que ça passe finalement par un assujettissement via le ministère
des Affaires municipales? Est-ce que c'est parce que c'est la Loi sur la
fiscalité municipale? En fait, j'aimerais comprendre le chemin qu'on prend pour
arriver à inscrire ça, finalement, dans la proposition d'article...
d'amendement, pardon.
Mme Guilbault :Oui, en fait, c'est des choses qui sont déjà prévues dans
la Loi sur les cités villes, qu'on vient de modifier, puis dans le Code
municipal, mais c'est ça, c'est qu'il y a certaines municipalités qui sont
assujetties au code aux entités puis d'autres à la loi. Ça fait que c'est pour
ça qu'il faut modifier les deux. Dans le fond, c'est la même chose qu'on vient
de faire pour la Loi sur les cités villes.
M. Grandmont : D'accord,
parfait. Merci.
La Présidente (Mme Haytayan) : Est-ce
qu'il y avait d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, on
va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article ajouté par
amendement 64.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Parfait,
merci. On passe...
12 h (version non révisée)
La Présidente (Mme Haytayan) : ...Maintenant,
à l'article ajouté par amendement, 64.4, Mme la ministre, si vous pouvez nous
le lire. Merci.
Mme Guilbault :Oui. Article 1, article 64.4 de la Loi sur Mobilité Infra
Québec, article 18 de la Loi sur les contrats des organismes publics :
Insérer, après l'article 64.3 de la Loi
sur Mobilité Infra Québec proposé par l'article 1 du projet de loi, tel qu'amendé,
ce qui suit, Loi sur les contrats des organismes publics :
«64.4. L'article 18 de la Loi sur les
contrats des organismes publics, modifié par l'article 4 du chapitre 28 des
lois de 2024, est modifié par l'insertion, dans le premier alinéa, et après
"par le ministre des Transports", de "par Mobilité Infra
Québec".»
En commentaire, cet amendement est une
modification en cohérence avec les modifications apportées à la Loi sur les
contrats des organismes publics pour permettre la conclusion de contrats en
mode collaboratif. Il vise à inclure Mobilité Infra Québec dans l'énumération
des organismes autorisés à conclure ce type de contrats.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, M. le député.
M. Grandmont : ...j'aimerais
juste comprendre, là. Si on n'avait pas cette proposition d'amendement là,
est-ce que Mobilité Infra Québec aurait pu faire des processus d'approvisionnement
en mode collaboratif ou non?
Mme Guilbault :Non, c'est ça. Parce qu'en fait, le p.l. n° 62 est
adopté avant le 61. Ça fait que là, maintenant, nous, il faut comme s'intégrer,
il faut intégrer Mobilité Infra Québec dans les modifications du 62.
M. Grandmont : Mais... je
suis quand même étonné que ce ne se soit pas retrouvé d'emblée dans le projet
de loi initial, puis qu'on se retrouve, aujourd'hui, à le mettre comme
amendement.
Mme Guilbault :Bien, c'est peut-être parce que le 62 n'était pas adopté.
On ne peut pas comme le mettre dans un... C'est ça, c'est juste comme...
M. Grandmont : O.K., parfait.
D'accord, je comprends. Parfait, merci.
La Présidente (Mme Haytayan) : Oui,
M. le député.
M. Derraji : ...municipal,
parce que là, je... vient d'être déposé. Ça, c'est autre chose, hein? L'omnibus,
il va donner le droit des contrats collaboratifs, comme le collègue de
Taschereau vient de mentionner. Ça, c'est pour les villes? Ça, c'est pour que
Mobilité Infra puisse, elle aussi, utiliser le mode de contrat collaboratif et
se rattacher à la loi du... 62, hein?
Mme Guilbault :...en fait, qui a été modifiée, donc la Loi sur les
contrats des organismes publics. Donc, on vient ajouter Mobilité Infra Québec,
qui n'existe, actuellement, nulle part dans le corpus législatif, parce qu'il n'est
pas créé. Ça fait qu'on vient l'ajouter dans la liste des organismes
admissibles.
M. Derraji : O.K. Donc, l'omnibus
municipal, lui aussi, va rattacher les villes à la LCOP?
Mme Guilbault :Bien là, honnêtement...
M. Derraji : Désolé, je vous
ramène... je vous ramène à un autre projet de loi.
Mme Guilbault :Non, c'est ça... Mais là je ne l'ai pas lu, là, le... le
détail du... du...
M. Derraji : O.K. Mais ce n'est
pas grave, je voulais juste... Ils viennent d'être déposés.
Mme Guilbault :Probablement que les villes fonctionnent avec d'autres
lois, ils vont avoir leurs propres lois.
M. Derraji : Ce n'est pas
LCOP qu'ils ont, c'est une autre loi, hein? Oui, oui, O.K. C'est bon, merci.
La Présidente (Mme Haytayan) : Il
y avait d'autres interventions? Est-ce qu'il y avait d'autres interventions?
Parfait, merci. Alors, puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, on va procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'article ajouté par amendement, 64.4, est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe maintenant à l'article 65. Nous sommes toujours au chapitre IX. Mme la
ministre, est-ce que c'est possible de nous lire l'article 65, s'il vous plaît?
Merci beaucoup.
Mme Guilbault :Oui. Loi concernant l'expropriation, article 65 :
L'article 4 de la Loi concernant l'expropriation
est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 3° du deuxième alinéa, de
«ou par une commission scolaire», par «une commission scolaire ou par Mobilité
Infra Québec».
En commentaire, l'article 65 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec modifie l'article 4 de la Loi concernant l'expropriation
afin que Mobilité Infra Québec n'ait pas à obtenir l'autorisation du
gouvernement pour effectuer une acquisition par... par expropriation.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y avait des interventions sur 65? S'il n'y a pas
d'intervention, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 65 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe maintenant à 66. Mme la ministre, si vous pouvez nous le lire, merci.
Mme Guilbault :Merci. Loi sur la fiscalité municipale :
66. L'article 204 de la Loi sur la
fiscalité municipale, modifié par l'article 1028 du chapitre 34 des lois de
2023 et par l'article 44 du chapitre 2 des lois de 2024, est de nouveau modifié
par l'insertion, après le paragraphe 1.1°, du suivant :
«1.2° un immeuble compris dans une
unité d'évaluation inscrite au nom de Mobilité Infra Québec.»
En commentaire, l'article 66 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec modifie l'article 204 de la Loi sur la fiscalité
municipale afin que les immeubles qui sont la propriété de Mobilité Infra
Québec soient exemptés de toute taxe foncière, municipale ou scolaire.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, M. le député de
Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci, Mme
la Présidente. De quels types de... d'immeubles on peut... on peut parler? Qu'est-ce
qu'on s'attend que Mobilité Infra Québec ait dans son parc d'immeubles?...
Mme Guilbault :...Bien, un immeuble, on entend-tu au sens de bien...
Une voix : ...
Mme Guilbault :Bien, c'est ça, il peut y avoir des infrastructures de, tu
sais... voyons! Comment je pourrais dire? D'accueil. Hein?
Une voix : ...
Mme Guilbault :Bien oui, il peut avoir ses bureaux métiers, mais, tu sais,
des infrastructures d'accueil, ou d'opération, ou, tu sais, éventuellement,
c'est ça. Comme là on me donne l'exemple d'une gare ou... tu sais, ou ne
serait-ce que ses propres bureaux. C'est que, dans le fond, en ce moment, le
bloc qu'on fait, c'est toute sorte de lois qui régissent... l'espace de loi
parapluie, qui régissent une série de ministères, organismes. Et là il faut
ajouter MIQ dans le corpus législatif du gouvernement, dans les lois qui vont
le concerner comme nouvelle entité gouvernementale. Ça fait que c'est un peu
comme... Ça peut avoir l'air dépareillé un peu d'une loi à l'autre, mais parce
que c'est une... c'est pour ça que ça s'appelle «dispositions modificatives»,
parce que le gouvernement ne paie pas de taxe foncière, tu sais, ça fait que...
scolaire, alors c'est applicable...
Une voix : ...
Mme Guilbault :C'est applicable... C'est ça, mais c'est qu'il faut le
placer, Mobilité Infra Québec sous le même régime que les autres entités
gouvernementales.
M. Grandmont : Mais on ne se
trompe pas en disant que Mobilité Infra Québec ne fera pas d'exploitation.
Mme Guilbault :Non.
M. Grandmont : O.K. Mais vous
avez dit «une gare» tantôt».
Mme Guilbault :Non, mais en fait, c'est... ne serait-ce que ses propres
immeubles de bureaux ou n'importe quel... tu sais, je veux dire, s'il devient
propriétaire de n'importe quelle infrastructure qui peut être comprise... qui
peut être comprise comme un immeuble, il faut qu'il puisse être exempté des
taxes comme n'importe qui.
M. Grandmont : Oui, je
comprends le principe, mais j'essaie juste de comprendre qu'est-ce que seront
les immeubles qui seront possédés par Mobilité Infra Québec.
La Présidente (Mme Haytayan) : M.
le député, Mme la ministre, il y a le... M. le député de Beauce-Nord qui
aimerait intervenir.
M. Provençal : Si Mme la
ministre me le permet, là.
Mme Guilbault :...
M. Provençal : M. le député,
présentement, au niveau de la loi, tout ce qui appartient au gouvernement,
c'est des en-lieu de taxes que les municipalités vont chercher ici. Ici, c'est
simplement un ajustement, que je comprends, dans la loi pour que Mobilité Infra
Québec va devenir propriétaire de certains édifices ou éventuellement pourra
peut-être faire construire certains édifices. Et c'est pour que la même règle
fiscale s'applique de ce qui s'applique présentement, c'est-à-dire il n'y a pas
de compte de taxes scolaires, pas de taxes... de compte de taxes municipales.
Cependant, il y a toujours une notion d'en lieu de taxe qui sont versés aux
municipalités pour ce type de lieu.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Mme Guilbault :Tu sais, puis on a eu des articles où on parlait de quand
on allait redonner la propriété, justement, là, à tout autre organisme, et tout
ça. Ça fait que ne serait-ce que temporairement Mobilité Infra Québec va être
propriétaire de divers actifs, dont des immeubles. Ça fait que, pendant ce
temps là, puis, tu sais, comme disait mon collègue de Beauce-Nord, donc il faut
juste s'assurer qu'il est sur le même régime que les autres entités
gouvernementales.
M. Grandmont : J'ai compris,
là, que c'était sur... qu'il y avait de la concordance par rapport... puis on
pourrait avoir une autre discussion en parallèle, sur est-ce que le gouvernement
devrait payer des taxes, là, ça, c'est une autre chose. Mais je comprends la
concordance. C'est juste que, quand j'ai posé la question, vous avez répondu
une gare, par exemple.
• (12 h 10) •
Mme Guilbault :Mais c'est parce que temporairement...
M. Grandmont : Temporairement,
ça pourrait être ça.
Mme Guilbault :Mais c'est qu'en fait Mobilité Infra Québec va être
propriétaire de beaucoup de choses sur une base temporaire, tu sais, il va
acquérir, soit par acquisition, par expropriation, etc., mais, ensuite de ça,
ça va être... ça va être redonné à l'exploitant ou, tu sais... puis toute la
question, après ça, des... du développement immobilier qu'on a abordée, et
tout. Mais bref...
M. Grandmont : Est-ce que ça
s'applique aussi aux filiales qui pourraient être développées éventuellement
par Mobilité Infra Québec?
Mme Guilbault :Oui.
M. Grandmont : Puis est-ce
que des filiales pourraient faire l'exploitation?
Mme Guilbault :Non.
M. Grandmont : Non. O.K.
Parfait. Je n'ai pas d'autre question pour l'instant. Merci.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 66
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe à l'article 67. Mme la ministre, si vous voulez bien nous le
lire.
Mme Guilbault :Merci. Article 67. L'article 236 de cette loi,
modifié par l'article 1030 du chapitre 34 des lois de 2023, est de
nouveau modifié par l'insertion, dans le sous-paragraphe a du paragraphe 1
et après le «Réseau de transport métropolitain», de «Mobilité Infra Québec».
En commentaire, l'article 67 de la
Loi sur Mobilité Infra Québec modifie l'article 236 de la Loi sur la
fiscalité municipale afin que Mobilité Infra Québec soit exempté de
l'imposition d'une taxe d'affaires pour l'exercice...
Mme Guilbault :...de ses activités.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 67? S'il n'y
a pas d'intervention, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article
67 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe à l'article 68. Mme la ministre, si vous voulez bien nous le lire.
Mme Guilbault :Merci. Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, article
68 : L'article 15 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État,
modifié par l'article 1035 du chapitre 34 des lois de 2023, est de nouveau
modifié par l'insertion, dans le paragraphe 15 et après «d'Investissement
Québec» de «de Mobilité Infra Québec».
En commentaires. L'article 68 de la Loi
sur Mobilité Infra Québec modifie le paragraphe 15 de l'article 15 de la Loi
sur la gouvernance des sociétés d'État afin que Mobilité Infra Québec adopte
des mesures d'évaluation de son efficacité et de sa performance, incluant
l'étalonnage avec des entreprises similaires. Ces mesures doivent être
réalisées tous les trois ans par une firme indépendante.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 68? Oui, M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : Rapidement,
donc, Mobilité Infra Québec va être assujetti à la Loi sur la gouvernance des
sociétés, comme l'ensemble des sociétés d'État du Québec?
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Bien là, la... est-ce que c'était la LGSE,
ça? Bien, en tout cas, Investissement Québec, la SQI, l'Agence du revenu...
M. Derraji : Il y en a pas
mal.
La Présidente (Mme Haytayan) : Est-ce
qu'il y avait d'autres interventions? Merci. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 68 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe à l'article 69. Mme la ministre, pouvez-vous nous le lire? Merci.
Mme Guilbault :69 : L'annexe un de cette loi, modifiée par l'article
1036 du chapitre 34 des lois de 2023, est de nouveau modifiée par l'insertion,
selon l'ordre alphabétique, de «Mobilité Infra Québec».
En commentaires. L'article 69 de la Loi
sur mobilité infra Québec modifie l'annexe un de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État afin que Mobilité Infra Québec soit assujettie aux dispositions
de cette loi visant notamment l'organisation de son conseil d'administration,
son fonctionnement ou la création de comités.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y avait des interventions sur 69? Pas
d'intervention sur 69. Donc, étant donné qu'il n'y a pas d'intervention, on va
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 69 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe à 70. Est-ce que c'est possible de nous lire l'article 70? Merci.
Mme Guilbault :Loi sur les infrastructures... Loi sur les infrastructures
publiques, article 70 : L'article 31 de la Loi sur les infrastructures
publiques est remplacé par le suivant : «31. La société réalise des
activités relatives à la gestion et à la maîtrise de tout projet
d'infrastructure publique considéré majeur suivant l'article 16 d'un organisme
public autre qu'un intervenant du secteur de la santé et des services sociaux.
Toutefois, dans le cas d'une infrastructure de transport, le ministère des
Transports réalise des activités relatives à la gestion et à la maîtrise du
projet, qu'il s'agisse de l'un de ses projets ou de celui d'un autre organisme
public. À ce titre, la société ou le ministre, selon le cas, peut notamment
procéder à tout appel d'offres, ainsi qu'à la conclusion de tout contrat
découlant d'un tel projet.
«Malgré le premier alinéa, le Conseil du
trésor peut autoriser un organisme public à demeurer responsable de son projet
et à en conserver la maîtrise. Dans ce cas, l'organisme public doit alors s'associer
à la société ou au ministre des Transports, selon le cas, pour se conformer aux
dispositions des sections deux et trois du chapitre deux et aux mesures en
résultant. Lorsque le ministre des Transports réalise les activités relatives à
la gestion et à la maîtrise d'un projet d'infrastructure de transport qui
concerne principalement un bâtiment, il doit, à moins d'en être dispensé par le
Conseil du trésor, s'associer à la société pour se conformer aux dispositions
des sections deux et trois du chapitre deux et aux mesures en résultant. Il en
est de même, malgré les dispositions du deuxième alinéa, de l'organisme public
qui a été autorisé à demeurer responsable et à conserver la gestion d'un tel
projet. Un organisme public qui est tenu de s'associer à la société ou au
ministre des Transports en vertu du présent article peut également s'y associer
pour le suivi et la gestion des contrats découlant du projet d'infrastructure
publique et pour toute autre opération liée à ce projet qu'il convient avec la
société ou le ministre. Pour l'application de la présente loi, une
infrastructure de transport est un ouvrage de génie civil ou un immeuble
servant au transport terrestre, aérien ou maritime.»
En commentaires... en commentaires. Le
premier alinéa de l'article 70 de la Loi sur Mobilité Infra Québec modifie
l'article 31 de la Loi sur les infrastructures publiques afin de prévoir que
tout projet d'infrastructure considéré majeur au sens de cette loi est sous la
gestion de la société québécoise des infrastructures et est réalisée par
celle-ci, à l'exception de ceux du secteur de la santé et des services sociaux.
Un projet majeur d'infrastructure de transport est quant à lui sous la... sous
la gestion de la ministre des Transports et de la Mobilité durable et est
réalisé par celle-ci.
Le deuxième alinéa prévoit que le Conseil
du trésor peut décider qu'un organisme public demeure responsable de son projet
d'infrastructure, mais il doit alors s'associer avec la Société québécoise des
infrastructures ou la ministre des Transports et de la Mobilité durable, selon
le cas, pour l'application des sections deux et trois du chapitre deux de la
Loi sur les infrastructures publiques. Le troisième alinéa prévoit que, lorsque
l'objet principal du projet d'infrastructure...
Mme Guilbault :...structure de transport est un bâtiment, la ministre des
Transports et de la Mobilité durable doit s'associer avec la Société québécoise
des Infrastructures pour l'application des sections deux et trois du chapitre
deux de la Loi sur les infrastructures publiques. Il en est de même pour le
projet d'un organisme public qui demeure responsable de son projet lorsque
l'objet principal de celui-ci est un bâtiment.
Le quatrième alinéa prévoit que tout
organisme public peut s'associer avec la Société québécoise des infrastructures
ou la ministre des Transports et de la Mobilité durable, selon le cas,
concernant le suivi d'un projet en plus de l'association prévue au troisième
alinéa.
Le cinquième alinéa définit ce que vise
une infrastructure de transport au sens de la Loi sur les infrastructures
publiques.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui. M. le député de
Nelligan.
M. Derraji : Oui. Juste une
clarification par rapport à «toutefois, dans le cas d'une infrastructure de
transport». Est-ce que... C'est quoi la définition d'une infrastructure de
transport? Est-ce que les garages, par exemple, considérer les garages? Parce
qu'on a eu beaucoup de... beaucoup de cas avec les sociétés de transport.
Est-ce qu'on a des exemples?
Mme Guilbault :Des exemples d'infrastructures de... bien, c'est ça qu'on
est en train de... Je ne sais pas s'il y a une définition dans la loi sur les
infras quelque part. Mais, en fait, elle est là, là : «L'infrastructure de
transport est un ouvrage de génie civil ou un immeuble servant au transport
terrestre, aérien ou maritime.» Donc, un garage, oui, ça sert au transport
terrestre ou même aérien.
M. Derraji : Donc, les
garages, par exemple... les garages pour le... c'est les garages que les
sociétés de transport voulaient faire pour l'électrification des transports, ça
rentre?
Mme Guilbault :Bien, c'est une infrastructure de transport, oui.
M. Derraji : O.K. Mais
comment Mobilité Infra va faire ça? Avec... On va le faire en collaboration
avec les sociétés de transport?
Mme Guilbault :Bien, en ce moment, il n'est pas prévu que Mobilité Infra
Québec fasse des garages électriques... bien, électriques ou pas électriques
d'ailleurs.
M. Derraji : Bien, c'est pour
cela que je voulais savoir est-ce que les garages rentrent. Parce que quand je
lis l'article, «la société réalise des activités relatives à la gestion et à la
maîtrise de tout projet d'infrastructure publique considéré majeur suivant
l'article 16 d'un organisme public. Toutefois, dans le cas d'une
infrastructure de transport, le ministre des Transports et le ministre... le
ministre, oui, c'est le ministre des Transports réalise des activités relatives
à la gestion et à la maîtrise du projet. «Le ministre» ou «le ministère»?
Mme Guilbault :«Ou d'un autre organisme public.» En fait, là, peut-être,
pour contextualiser, l'objectif ici, c'est que normalement, pour des projets,
il faut s'associer à la SQI. Mais ici, on vient prévoir que, dans le fond,
Mobilité Infra Québec va pouvoir gérer ses propres projets de transport sans la
SQI, à moins que ce soit un projet de bâtiment, qui est l'expertise de la SQI.
M. Derraji : O.K.
Mme Guilbault :C'est une façon longue, parce que l'article est long, puis
tout ça, de venir dire ça, mais ça ne change rien... ça ne change rien pour le
ministère des Transports dans la façon dont il fait les projets. Ça ne change
rien d'autre que ce que je viens d'expliquer.
M. Derraji : O.K., là, c'est
clair. Donc, si ce n'est pas un bâtiment, tout ce qui touche une infrastructure
de transport, par exemple un REM quelque part, mais qui va le gérer de A à Z,
il y a des garages, il n'y a pas de bâtiments, il y a le circuit, donc ça, MIQ
va le gérer. C'est juste les immeubles.
Mme Guilbault :Bien, c'est la partie bâtiment. Pour des... pour une
infrastructure qui est un bâtiment, la SQI va devoir être partenaire ou être
impliquée, tu sais. Actuellement, quand on fait un projet, la SQI, tu sais, il
y a tout un processus, là, avec le trésor, puis de documentation, puis tout ça,
puis la SQI fait partie des gens qui passent sur les documents. Mais là,
maintenant, pour MIQ, la SQI ne sera pas impliquée quand c'est une
infrastructure de transport et que ce n'est pas du bâtiment. Mais, si on est
dans le bâtiment, ils vont être impliqués.
• (12 h 20) •
M. Derraji : O.K. Ça, j'ai
compris ça. Et donc, si... Dans le cas des garages, on parle des garages pour
des projets, l'idée initiée par MIQ, pas des garages des sociétés de transport.
Mme Guilbault :Donc, mettons, un projet de transport collectif que MIQ
fait, qui inclut des garages ou des gares ou des infrastructures de bâtiments à
même le projet, oui.
M. Derraji : Oui. Mais on ne
parle pas des garages des sociétés de transport actuellement. Parce qu'il y a
toute une... il y a pas mal de sociétés de transport maintenant, en vue de
l'électrification des transports, ils ont des garages, ils veulent développer
des garages. Il y en a qui sont à l'étape préliminaire, d'autres à étape un, il
y a plein à Québec, Montréal, Longueuil, Laval, ils sont tous en processus de
garages. On veut avoir de l'argent pour construire des garages. Ça, les
transports de transport vont avoir toujours l'autonomie de construire leurs
garages. Ils n'ont pas besoin de MIQ?
Mme Guilbault :Non, non, c'est ça. Ça n'a pas de rapport avec MIQ. Puis
les garages, tu sais, en passant, oui, l'électrification, mais de toute façon,
il y a bien des garages qu'il faut refaire, même si on n'électrifiait pas, là,
qui coûtent déjà une fortune. Même si on oublie complètement l'électrification,
là, ces garages-là coûteraient une fortune aussi.
M. Derraji : Non, sur ce
point, oui, ça je suis d'accord avec vous. Mais MIQ ne rentre pas là. C'est
la...
Mme Guilbault :Non. Ça...
Mme Guilbault :...pas rapport avec ça.
M. Derraji : Excellent.
C'est la fougère des sociétés de transport.
Mme Guilbault :Bien, c'est-à-dire que c'est la fougère, c'est eux
théoriquement qui le construisent, mais c'est le gouvernement qui le paye.
M. Derraji : Oui, oui.
Non, on est d'accord.
Mme Guilbault :Donc, c'est pas mal la fougère des contribuables québécois.
M. Derraji : Non, non,
mais... Mais vous avez raison. Je veux juste comprendre sur l'infrastructure de
transport parce que c'est très vague, si MIQ initie quelque chose, il va la
livrer de a à z, sauf les bâtiments. Mais dans le cas contraire, une société de
transport à une infrastructure de transport, par exemple, le garage, MIQ ne rentre
pas là. Ce n'est pas l'affaire du MIQ, c'est l'affaire des sociétés de
transport.
Mme Guilbault :Non, mais les... les garages qui, actuellement, sont la
propriété des sociétés de transport, leur construction, réparation, entretien
relève des sociétés de transport.
M. Derraji : O.K. c'est
bon, c'est clair. Donc, MIQ n'a pas à... n'a rien à faire avec ça.
Mme Guilbault :Mais c'est parce que... Il ne faut pas mélanger les choses.
Si MIQ, un jour, par exemple, un projet dans l'est de Montréal, dont on parle
tout le temps, là...
M. Derraji : Oui.
Mme Guilbault :...qui chapeauterait ce projet-là, qui serait à la fois,
par exemple, sur le territoire de l'île, il pourrait être sur le territoire de
certaines villes dans la couronne nord, bien là, il y a des actifs qui vont se
bâtir, il y a des garages qui pourraient se bâtir, des centres d'entretien, des
choses comme ça, qui temporairement seraient la propriété de MIQ, comme on
disait tout à l'heure, et qui seraient redonnés éventuellement à des sociétés
de transport ou en tout cas aux futurs exploitants. Donc là, MIQ aurait été le
maître d'ouvrage de la construction du bâtiment.
M. Derraji : Je pense
qu'on dit la même chose.
Mme Guilbault :C'est dans ces cas-là qu'il va devoir impliquer la SQI pour
la partie bâtiment.
M. Derraji : Oui. Je
pense qu'on dit la même...
Mme Guilbault :C'est juste de ça qu'on parle dans cet article-là.
M. Derraji : Moi, je
voulais juste comprendre parce qu'il y a deux cas de figure. Si MIQ initie un
projet, il va le faire, il va construire des garages. Si c'est un bâtiment, il
va faire affaire avec la SQI. Moi, je parle des sociétés de transport qu'on a
présentement. Ils ont tous des projets de garages. Ça, c'est leur
responsabilité. Ils vont continuer à les gérer et à les construire. Et bien
entendu, le gouvernement a toujours le dernier mot parce qu'il les finance,
mais le MIQ, ce n'est pas son rôle d'aller... d'aller dans chaque société de
transport et éventuellement, je ne sais pas, travailler avec eux ou s'occuper
de cette partie-là qu'on vient d'ajouter.
Mme Guilbault :C'est ça. Actuellement, la mission puis la raison pour
laquelle on crée MIQ, c'est pour faire des projets de transport collectif pour
lesquels on n'a pas de porteurs, d'instances pour les réaliser, à part la CDPQ
Infra, l'éternelle CDPQ Infra. Mais comme on disait, un projet complexe de
transport, l'avenir est long, là, tu sais. Après nous, ici, il va y avoir plein
de ministres, puis je ne sais pas... Tu sais, on parlait de tous les projets
routiers, on en a parlé, là. Actuellement, il n'est pas dans notre intention de
confier, là, au moment où on se parle, un projet routier, mais on ne sait pas
l'avenir, là. Le but, c'est d'en faire surtout un porteur de projets de
transport collectif complexes.
M. Derraji : Merci.
C'est bon pour moi.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci. Il y avait une autre intervention. Oui,
M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui,
merci. Je suis content qu'on l'ait comme clarifié, la portion, là, sur les
fougères électriques, là. Ça, c'est une bonne chose. Il y a l'autre partie,
moi, que j'aimerais avoir des clarifications. On prend l'exemple d'un projet de
transport collectif. On sait que MIQ peut faire des projets routiers complexes
pour le transport collectif, là, mais vraiment juste sur le transport
collectif, parce que ça peut être redonné par la suite aux sociétés... aux
sociétés de transport locales. Il peut avoir des contributions financières des
municipalités là-dedans.
Donc, ce que je comprends. Là, pour
l'instant, de l'article qui est proposé, c'est que si MIQ est en charge d'un
projet, de la réalisation d'un projet sur un territoire donné, il va avoir la
possibilité de ne pas impliquer la SQI sur la partie infrastructures de
transport, donc, tous les viaducs, routes, matériel roulant, évidemment aussi,
évidemment. Puis de l'autre côté, dans le même projet, il y a des garages,
parce que pour ranger des tramways ou des autobus, ça prend des garages. Là,
pour cette partie-là, la SQI sera invitée à venir apporter son expertise. Je
comprends bien pour l'instant?
Mme Guilbault :Exactement.
M. Grandmont : Parfait.
Est-ce que ça a une incidence sur la partie budgétaire du projet? Ma question,
c'est : Dans le fond, est-ce que dans... Est-ce que ça change quelque
chose sur la partie budgétaire? Est-ce que parce que... Est-ce que parce que la
SQI est impliquée sur une partie du projet, cette partie-là du projet, là, les
parties immeubles... pas immeubles, bâtiments, est-ce qu'ils sont sortis du
calcul de l'enveloppe totale budgétaire, puis ça a une incidence sur la
contribution financière des municipalités, par exemple, ou si c'est un
ensemble?
Mme Guilbault :Non, mais c'est un ensemble. Le fait d'avoir... Le fait
d'avoir la SQI qui est impliquée dans un des projets, c'est, comment je
pourrais dire, c'est de la régie interne, là, de la même façon que si, à un
moment donné, je ne sais pas, on fait un centre d'entretien dans une zone, je
ne sais pas, moi, une zone... une zone agricole, mettons...
Mme Guilbault :...donc, bon, bien là, on va devoir faire affaire avec la
CPTAQ, et tout ça, tu sais. Le le type de partenaire intra gouvernemental qui
est impliqué dans les projets, par rapport à son expertise, pour nous aider ou
pour nous donner des autorisations environnementales ou autres, n'a pas
d'incidence sur l'organisation de la participation financière aux projets des
divers contributeurs.
M. Grandmont : Parfait. C'est
ce que je voulais clarifier. Merci.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Est-ce qu'il y avait d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, on va passer à la mise aux voix. Est-ce que l'article 70 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe à l'article 71, s'il vous plaît. Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Merci. Article 71 : Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 31, du suivant :
31.1. Malgré l'article 31, lorsque la
planification ou la réalisation d'un projet d'infrastructure de transport est
confiée à Mobilité Infra Québec en vertu de la Loi sur Mobilité Infra Québec,
cette dernière réalise les activités relatives à la gestion et à la maîtrise du
projet d'infrastructure.
Lorsque le gouvernement le détermine et
selon les conditions qu'il peut fixer, Mobilité Infra Québec doit s'associer
avec la société pour se conformer aux dispositions des sections 2 et 3 du chapitre
II et aux mesures en résultant lorsque le projet concerne principalement un
bâtiment.
En commentaires : Le premier alinéa
de l'article 71 de la Loi sur Mobilité Infra Québec prévoit que, contrairement
à ce que prévoit l'article 31 de la Loi sur les infrastructures publiques, tel
que modifié par l'article 70 de la Loi sur Mobilité Infra Québec, Mobilité
Infra Québec réalise des activités et des projets qui lui sont confiés, et ce,
sans qu'elle n'ait à s'associer avec la Société québécoise des infrastructures
ou avec la ministre des Transports et de la Mobilité durable.
Le deuxième alinéa prévoit que lorsque le
projet de Mobilité Infra Québec concerne principalement un bâtiment, le
gouvernement peut déterminer si elle doit s'associer avec la Société québécoise
des infrastructures pour l'application des sections 2 et 3 du chapitre II de la
Loi sur les infrastructures publiques.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 71? S'il n'y
a pas d'intervention, on va passer à la mise aux voix. Est-ce que l'article 71
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe à l'article 72. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :Merci. Article 72. Loi sur le ministère des
Transports :
72. L'article 11.6 de la Loi sur le
ministère des Transports est modifié par l'insertion, après le premier alinéa,
du suivant :
Le ministre peut exiger que Mobilité Infra
Québec prévoie une stipulation semblable au profit de ces petites entreprises
dans les contrats qu'elle adjuge dans le cadre de la planification ou de la
réalisation d'un projet complexe de transport qui lui est confié en vertu de
l'article 4 de la Loi sur Mobilité Infra Québec.
En commentaires : L'article 72 de la
Loi sur Mobilité Infra Québec modifie l'article 11.6 de la Loi sur le ministère
des Transports afin que la ministre des Transports et de la Mobilité durable
puisse exiger que Mobilité Infra Québec s'assure de la participation, dans la
proportion et aux conditions qu'il détermine, des petites entreprises de
camionnage en vrac dans le cadre des projets complexes confiés à Mobilité Infra
Québec.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Oui, M. le député.
M. Derraji : Une petite
suspension, si ça ne vous dérange pas.
La Présidente (Mme Haytayan) : Oui.
On suspend un moment. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 29)
12 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 12 h 38)
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Donc, nous étions à l'article 72, et je demandais s'il y avait des
interventions sur l'article 72. M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Bien, je suis content que ça se retrouve là, effectivement, là. Moi, j'ai
rencontré récemment les gens de l'Association nationale des camionneurs et
artisans... camionneurs artisans à mon bureau. Ils avaient... Ils nous ont
sensibilisés quand même à l'importance de leur façon de fonctionner, à l'importance
qu'il y a pour le développement économique régional, je dirais, aussi, là.
Donc, je me réfère à leur mémoire et j'abonde dans le sens, en fait, de l'article 72,
très content que ça se retrouve là. Cela dit, dans le même mémoire, il y avait
aussi, puis ils m'en ont parlé aussi lors de la rencontre, ils ont certaines
craintes liées notamment à l'article 83. Donc, on déposera un amendement
un petit peu plus tard, là, pour être sûr que cette mesure-là, qui est très,
très bonne, à 72, puisse être garantie et durer dans le temps. Donc, on y
reviendra éventuellement un petit peu plus tard. Merci.
La Présidente (Mme Haytayan) : Entendu,
merci, M. le député. Est-ce qu'il y avait d'autres interventions? S'il n'y a
pas d'autre intervention, on va passer à la mise aux voix. Est-ce que l'article 72
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe à l'article 73, s'il vous plaît, Mme la ministre.
Mme Guilbault :Merci. Article 73 : L'article 12.21.10 de
cette loi est remplacé par le suivant : «12.21.10. Le présent... le
présent chapitre ne s'applique pas à : 1 : un projet d'infrastructure
de transport collectif visé par une entente conclue en vertu de l'article 88.10
de la Loi sur les transports; 2 : un projet d'infrastructure de transport
collectif assujetti à la Loi sur les infrastructures publiques; 3 : un
projet confié à Mobilité Infra Québec en vertu de l'article quatre de la Loi
sur Mobilité Infra Québec.»
• (12 h 40) •
En commentaires. L'article 73 de la
Loi sur Mobilité Infra Québec modifie l'article 12.21.10 de la Loi sur le
ministère des Transports, afin que le chapitre 1.2 ne s'applique pas aux
projets confiés à Mobilité Infra Québec.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention,
on va procéder à la mise aux voix de 73. Est-ce que l'article 73 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe maintenant à l'article 74. Mme la ministre, si vous pouvez nous
faire la lecture.
Mme Guilbault :Oui, et j'aurai... bien, en fait, est-ce que je peux... Je
prendrais une suspension d'une minute.
La Présidente (Mme Haytayan) : Absolument.
On va suspendre un moment. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 41)
(Reprise à 12 h 42)
La Présidente (Mme Haytayan) : Alors,
on reprend sur 74. Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui, merci. «Article 74. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 12.21.10, du chapitre suivant :
«Chapitre I.3
«Contribution financière pour un projet
complexe de transport sous la responsabilité de Mobilité Infra Québec
«12.21.11. Dans le cadre d'une
responsabilité confiée à Mobilités Infra Québec relativement à un projet
complexe de transport collectif en vertu de l'article 4 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec, le ministre doit convenir avec les municipalités
locales, les sociétés de transport en commun, le réseau de transport
métropolitain ou l'Autorité régionale de transport métropolitain, lorsqu'ils
sont visés par le projet, du montant d'une contribution financière de leur
part.
À défaut d'entente, le gouvernement fixe
le montant de la contribution financière exigible des organismes visés au
premier alinéa et en détermine les modalités de versement.
«12.21.12. La responsabilité relative à
l'exploitation d'un système de transport collectif dans le cadre d'un projet
complexe de transport collectif confié à Mobilité Infra Québec doit faire
l'objet d'une entente entre le ministre et, selon le cas, une municipalité
locale, une société de transport en commun, le réseau de transport
métropolitain, l'Autorité régionale de transport métropolitain ou tout autre
organisme.
À défaut d'entente, le gouvernement
détermine l'exploitant parmi les organismes visés au premier alinéa.
La responsabilité financière de
l'exploitation d'un système de transport collectif relève de l'exploitant
convenu en vertu du premier alinéa ou déterminé en vertu du deuxième alinéa.»
En commentaires : L'article 74
de la Loi sur Mobilité Infra Québec édicte un nouveau chapitre à la Loi sur le
ministère des Transports. Le premier alinéa de l'article 12.21.11 prévoit
que le ministre des Transports et de la Mobilité durable doit, dans le cadre
d'une responsabilité confiée à Mobilité Infra Québec, convenir du montant de la
contribution financière avec, lorsqu'ils sont visés par le projet, les
organismes suivants : Les municipalités locales, les sociétés de transport
en commun, le réseau de transport métropolitain ou l'Autorité régionale de
transport métropolitain.
Le deuxième alinéa de
l'article 12.21.11 prévoit qu'en cas d'impossibilité d'en arriver à une
entente, le montant de la contribution financière de ces organismes peut être
fixé par décret.
Le premier alinéa de
l'article 12.21.12 prévoit que la ministre des Transports et de la
Mobilité durable doit, dans le cadre d'un projet complexe de transport
collectif confié à Mobilité Infra Québec, convenir de l'attribution de
l'exploitation d'un système de transport collectif avec l'un ou l'autre des
organismes suivants : Une municipalité locale, une société de transport en
commun, le réseau de transport métropolitain, l'Autorité régionale de transport
métropolitain ou tout autre organisme.
Le deuxième alinéa de
l'article 12.21.12 prévoit qu'en cas d'impossibilité d'en arriver à une
entente, le gouvernement peut confier l'exploitation d'un tel système de
transport collectif à l'un ou l'autre des organismes mentionnés.
Le troisième alinéa de
l'article 12.21.12 précise que la responsabilité financière de
l'exploitation du système de transport collectif est attribuable à
l'exploitant.
Et mon amendement. Article 1
(article 74 de la Loi sur Mobilité Infra Québec)
Supprimer le deuxième alinéa de
l'article 12 12.21.11 de la Loi sur le ministère des Transports, proposé
par l'article 74 de la Loi sur Mobilité Infra Québec, proposé par
l'article 1 du projet de loi.
Et en commentaires : C'est un
amendement qui vient retirer la partie où on disait qu'à défaut d'entente le
gouvernement fixe le montant de la contribution financière exigible des
organismes visés au premier alinéa et en détermine les modalités de versement.
Donc, cet amendement-là découle de plusieurs échanges qu'on a eu, d'une part,
plusieurs représentations qui nous ont été faites dans le cadre des
consultations particulières à l'effet que ce n'était pas souhaité de la part de
divers partenaires, notamment, évidemment, les partenaires municipaux qui étaient
visés par ça. Donc, ça, c'est la première chose.
La deuxième chose, c'est que, comme je
l'ai dit souvent, dans le cadre des consultations, dans le cadre de plusieurs
conversations, ultimement, on souhaite la collaboration et on se voit mal
imposer un projet sur un territoire quelconque, d'une municipalité, d'une CM ou
quoi que ce soit. Donc, alors, pour nous, il est plus logique d'en arriver à
une entente sans avoir le pouvoir de décréter, parce que je pense que, de toute
façon, en termes d'accessibilité et d'harmonie pour la suite du projet, ça ne
serait pas réaliste.
Et la troisième chose...
Mme Guilbault :...aussi, puis je tiens à le mentionner, il y a eu
plusieurs remarques qui ont été faites, plusieurs conversations au micro et
hors micro avec le député de Taschereau, avec la deuxième opposition aussi, et
on partageait tous, je pense, cette volonté de retirer cette partie-là, parce
que... bien, je ne veux pas leur mettre des mots dans la bouche, sans doute
qu'ils vont commenter par eux-mêmes, mais je pense qu'eux aussi considéraient
que ça ne favorisait peut-être pas l'harmonie et la saine collaboration que
d'avoir ce pouvoir-là de décréter la contribution financière, mais de plutôt
privilégier le canal de l'entente et du consensus. Mais je vais les laisser,
bien sûr, commenter s'ils le souhaitent.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y avait des interventions? Oui, M. le député de
Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Bien, je me réjouis, là, qu'on soit arrivé à cette
conclusion-là, tout le monde, à l'effet que c'était une disposition qui
était... qui était... qui n'était pas la meilleure, en fait, là, effectivement,
si on veut. D'un côté, Mme la ministre l'a répété souvent, ne pas imposer des
projets, qui était une des remarques qui revenaient aussi souvent, bien,
imposer l'aspect financier, dans le cadre d'une négociation, en plus... puis
j'avais parlé d'une épée de Damoclès, là, dès les premières remarques, là, à
la... le vote sur le principe, notamment, c'est une épée de Damoclès que les
municipalités et les sociétés de transport avaient au-dessus de leurs têtes.
C'est-à-dire, on faisait une entente, on devait convenir d'une entente
financière pour établir un budget pour la réalisation d'un projet de transport
collectif, parce que, pour les projets de transport routier complexes,
évidemment, c'est une autre paire de manches, on a comme l'impression que ça va
rester plus du côté du ministère des Transports, qui en assurera l'exploitation
puis l'entretien, et, pour les transports collectifs, on comprend qu'on est
beaucoup sur une délégation, finalement, à des municipalités pour l'opération
et l'entretien de ces systèmes de transport collectif complexes.
Donc, établir une saine négociation,
finalement, sur la contribution financière d'une municipalité dans un projet
complexe, donc, probablement aussi très dispendieuse, avec toujours cette
possibilité-là qu'à la fin, s'il n'y a pas d'entente, bien, on peut imposer
cette contribution financière là, ça n'avait pas de sens. Ça avait été dit,
donc, par plusieurs des. Comme l'a dit tantôt Mme la ministre, ça a été dit par
plusieurs des organisations qu'on a entendues pendant les audiences particulières.
Ça avait été mentionné, évidemment, là, pendant différentes interventions qu'on
a faites au micro au salon rouge pour le vote sur le principe, puis, également,
comme l'a souligné tantôt Mme la ministre, sur des discussions qu'on a eues aussi
hors micro. Et donc je la remercie pour sa disponibilité puis son écoute sur
cette disposition-là, qui, à mon sens, devait être enlevée. C'est ce qui a été
fait. Donc, je remercie Mme la ministre d'avoir été à l'écoute. C'est un bon
coup.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
M. le député. M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Oui. Merci, Mme
la Présidente. C'est... Effectivement, c'est un amendement très important, je
l'ai mentionné au début, surtout si on veut collaborer avec les partenaires,
l'ensemble des partenaires, que ce soient les villes ou les autres partenaires
avec qui... l'ARTM, et tout. Moi, je pense que c'est un bon ajout pour le
projet de loi, et ça faisait l'unanimité, que ce soit au niveau des groupes,
nous, comme opposition officielle, les collègues aussi, qui parlaient dans ce
sens depuis le début. Donc, nous appuyons ce changement, nous appuyons cet
amendement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, on va passer à la mise aux voix. Est-ce que l'article...
• (12 h 50) •
Une voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : Vote
nominal, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :Pour.
La Secrétaire : M. Thouin
(Rousseau)?
M. Thouin : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M. Provençal : Pour.
La Secrétaire : M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Grandmont
(Taschereau)?
M. Grandmont : Pour.
La Secrétaire : Et Mme
Haytayan (Laval-des-Rapides)?
La Présidente (Mme Haytayan) : Abstention.
Donc, l'article 74, tel que modifié, est adopté. On passe maintenant à
l'article 75, s'il vous plaît. Mme la ministre, pour la lecture. Merci.
Mme Guilbault :Merci, Mme la...
Une voix : ...
Mme Guilbault :Ah oui, c'est vrai.
La Présidente (Mme Haytayan) : Parfait.
On revient donc à l'article 74 tel qu'amendé. Oui. Intervention de M. le député
de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, Mme la
Présidente, on a une proposition d'amendement, qu'on vous a envoyée déjà, je
crois.
La Présidente (Mme Haytayan) : Est-ce
qu'on a, Mme la secrétaire, l'amendement sur Greffier? Oui.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) :
...député de Taschereau, je vais vous demander de lire votre amendement,
s'il vous plaît.
M. Grandmont : Oui.
Merci, Mme la Présidente. Donc, à l'article 12.21... Article 1.
Article 74 de la loi édictée, à l'article 12.21.12 de la Loi sur le
ministère des transports, proposé par l'article 74 de la loi édictée par
l'article 1 du projet de loi :
1° premièrement, en fait, supprimer, au
premier alinéa, à la fin, les mots «ou tout autre organisme», et;
2° ajouter au deuxième alinéa, à la fin,
les mots «ou tout autre organisme».
L'article tel qu'amendé se lirait
ainsi :
«12.21.12 La responsabilité relative à
l'exploitation d'un système de transport collectif dans le cadre d'un projet
complexe de transport collectif confié à Mobilité Infra Québec doit faire
l'objet d'une entente entre le ministre et, selon le cas, une municipalité
locale, une société de transport en commun, le Réseau de transport
métropolitain, l'Autorité régionale de transport métropolitain. À défaut
d'entente, le gouvernement détermine l'exploitant parmi les organismes visés au
premier alinéa ou tout autre organisme. La responsabilité financière de
l'exploitation d'un système de transport collectif relève de l'exploitation
convenue en vertu du premier alinéa ou déterminée en vertu du deuxième alinéa.»
L'explication rapide, Mme la Présidente.
On veut pouvoir, à travers cet amendement-là, donner une possibilité de
s'assurer qu'un système de transport collectif complexe réalisé et construit
par Mobilité Infra Québec va aller en priorité à des organismes locaux, à des
organismes qui sont déjà existants pour en assurer l'exploitation. C'est à dire
que, par exemple, si on fait un projet de transport collectif à Gatineau, par
exemple, bien, c'est la STO qui puisse lever la main en premier et non pas
avoir un ministre qui détermine que, d'emblée, ce n'est pas le STO, c'est un
autre organisme, donc, par exemple, un opérateur privé ou la Caisse de dépôt et
placement infra, je ne... tu sais, peu importe, là, mais que, dans le fond, l'objectif
premier, ce soit qu'on l'offre d'abord à la société de transport présente sur
le territoire où est développé, où a été construit le système de transport
collectif complexe.
Ce qu'on veut éviter avec ça, c'est que,
finalement, la ministre passe par-dessus les sociétés de transport et décide de
le donner à un autre joueur. Parce que, pour l'instant, comme c'est écrit
actuellement dans le 12.21.12, ça le permet. La ministre pourrait décider, ou
le ministre pourrait décider de ne pas confier à la Société de transport de
Laval un projet qui aurait été développé à Laval. Le ministre serait donc
dans... Mobilité Infra Québec, la ministre, serait dans son droit, tel que
c'est écrit actuellement. Ce qui n'empêche pas que si jamais, sur un territoire
donné, la société de transport ou le Réseau de transport de Longueuil ne veut
pas s'occuper, ne veut pas gérer, opérer un système de transport collectif sur
son territoire, il y a toujours la possibilité pour le ou la ministre de donner
en exploitation ce projet-là à un organisme tiers qui pourrait être privé, ou
la CDPQ ou peu importe lequel.
Donc, c'est vraiment... L'objectif, là,
c'est de s'assurer qu'il y a comme une espèce de premier droit de regard donné
aux acteurs locaux pour assurer l'exploitation d'un projet réalisé par Mobilité
Infra Québec quand il s'agit de projets transports collectifs complexes,
évidemment.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci, M. le député de Taschereau. Est-ce qu'il
y a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, on va procéder à la mise
aux voix. Est-ce...
M. Grandmont : J'aimerais
juste savoir...
La Présidente
(Mme Haytayan) : Oui.
M. Grandmont : ...qu'est-ce
que... qu'est-ce que la ministre... qu'est-ce Mme la ministre pense de la
proposition?
La Présidente
(Mme Haytayan) : Est ce que Mme la ministre veut répondre à la
question du député de Taschereau?
Mme Guilbault :Oui. Oui. Bien, en fait, je pense qu'on avait...
Une voix : ...
Mme Guilbault :Bien, je pense que c'est quelque chose à laquelle on avait
déjà réfléchi. Et l'idée, c'était que... Puis on avait le... C'est ça. C'est
qu'en fait, il est possible qu'il y ait des projets qui soient sur des
territoires qui n'ont pas forcément de société de transport, tu sais. Donc...
Et là, on est à .12. O.K. C'est ça, c'est le .11 qu'on vient de faire. C'est
ça. Donc... Mais à défaut d'entente, le gouvernement détermine l'exploitant
parmi les organismes visés au premier alinéa. Donc, à défaut d'entente, on en
revient quand même à toujours la liste du premier alinéa. Mais là c'est la
partie «tout autre organisme» qui est... Mais comme...
M. Grandmont : Bien,
c'est ça, l'enjeu en fait. C'est qu'on a la possibilité... Excusez-moi,
allez-y.
Mme Guilbault :Oui. Non, mais c'est ça. Puis je pense qu'on en a parlé
hier ou avant-hier de ça dans le cadre de je ne sais plus quel article que
c'est revenu, mais de laisser la latitude... Ah! c'est sur la propriété. Mais
là on est sur l'exploitation. Donc, de laisser la possibilité, il pourrait y
avoir des situations où il n'y a pas de société...
Mme Guilbault :...de transport ou... pour une raison ou pour une autre, ne
souhaitent pas, ne peuvent pas faire l'exploitation. Mobilité Infra Québec, on
ne souhaite pas qu'ils fassent l'exploitation hein, tu sais. Puis, encore là,
je ne serai pas ministre toujours. Peut-être qu'un jour, un autre gouvernement
le verra autrement, mais, pour l'instant, on ne veut pas... ce n'est pas le
souhait que Mobilité Infra Québec fasse de l'exploitation.
Donc, ça donne une possibilité de plus,
mais, en même temps, c'est logique. Puis, tu sais, pensons, justement, au
fameux projet de l'Est, dont je n'arrête pas de parler, qui va se ramifier,
vraisemblablement, sur un territoire qui va excéder celui de la STM. Déjà, on
va avoir plusieurs exploitants, là. Je ne suis pas en train de dire qu'on va
être dans «autre organisme», dans ce cas-là, parce qu'on va peut-être avoir au
contraire, trop d'exploitants potentiels. Mais ce que je veux dire, c'est que,
vu qu'on parle de projets complexes on s'expose à de l'exploitation de grande
envergure, et, si jamais il y avait une nécessité, ou une volonté, ou...
vraiment, c'est ça, une nécessité d'avoir un autre exploitant que ceux qui sont
nommés là, on s'en donne la possibilité. Mais c'est sûr que, pour nous, ça va
de soi que, de prime abord, ça va être l'exploitant sur le territoire concerné,
qui est déjà là et qui exploite déjà les autres systèmes de transport. En plus,
ça va favoriser l'inter... l'intermodalité.
M. Grandmont : Je ne suis pas
sûr que ça s'applique dans... dans le cas présent, là, mais...
Mme Guilbault :Non, mais, tu sais, là... Parce qu'un jour, le député de
Taschereau, ici même, je pense, m'a demandé : Est-ce qu'elle connaît la
différence entre intermodalité ou...
M. Grandmont : Multimodalité.
Mme Guilbault :Multimodalité, c'est ça, là. Alors, tu sais, ça va
favoriser tout ça, bref, sur un même territoire.
M. Grandmont : Mais mettons
qu'on parle du projet de l'Est, là. On aurait... on a... En fait, je vais
revenir sur ce que vous avez dit. Vous avez dit : Nous, notre volonté,
donc notre intention, c'est de donner à des joueurs locaux, par exemple... On
va prendre un cas de figure, là, puis je ne dis pas que c'est ça que vous
voulez faire, là, mais, par exemple, on dirait : C'est la STM qui va...
puis qui va exploiter le projet structurant de l'Est. Ce serait... ça rentre
dans le domaine du logique, ça pourrait être la STM. Pourquoi vouloir se garder
cette possibilité-là de garder «ou tout autre organisme» si la volonté, si
l'intention, c'est de le donner en priorité à un acteur local et déjà existant?
Moi, je ne l'empêche pas, hein? Ma proposition, c'est de juste dire : Si
jamais les exploitants locaux ne veulent pas s'en occuper, bien, on créera un
nouvel organisme ou on utilisera les services d'un autre organisme, qui,
peut-être, existe déjà, mais qui ne fait pas partie des organismes identifiés
au premier alinéa. Je n'empêche rien. Ça se peut que ce soit logique pour le
même exemple que vous avez donné tantôt, sur le projet structurant de l'Est,
parce qu'on aurait des considérations autres. Ça se peut, ça se peut que la STM
dise : Bien non, je ne veux pas m'en occuper. Ça se peut que le... le
réseau.... Donc, ça n'empêche pas...
Moi, ce que je veux, c'est qu'on ait la...
qu'on empêche... Tu sais, Mme la ministre, vous dites : On veut se donner
des... d'autres possibilités. Si ce n'est pas vous, ce sera d'autres. Moi, ce
que je veux éviter, c'est qu'on crée des entités par exemple, privées pour
venir opérer des systèmes de transport collectif sur des territoires où il y a
déjà des sociétés de transport. Ça, il y a quelque chose qui... Puis peut-être
qu'à la fin, l'exploitant... par exemple, la STM déciderait qu'elle ne veut pas
s'occuper d'un projet, puis peut-être qu'à la fin la discussion, ce
serait : d'accord, créons un autre... une nouvelle entité, puis ce sera
peut-être, même, du privé.
La Présidente (Mme Haytayan) : ...compte
tenu de l'heure, je vais suspendre les travaux jusqu'à 14 heures. Merci
beaucoup.
(Suspension de la séance à 13 heures)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 09)
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission des transports et de l'environnement
reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 61,
Loi édictant la Loi sur Mobilité Infra Québec et modifiant certaines
dispositions relatives au transport collectif. Lors de la suspension de nos
travaux à 13 heures, nous étions à l'étude de l'amendement de l'article 74 où
le député de Taschereau échangeait avec la ministre. Alors, est-ce que vous
voulez poursuivre votre échange, M. le député? Oui. Parfait.
• (14 h 10) •
M. Grandmont : Merci, Mme la
Présidente. Donc, je rappelle que l'amendement sur lequel... que je proposais,
en fait, visait à biffer «ou tout autre organisme» dans le premier alinéa, le
12.21.12, pour l'amener, dans le deuxième alinéa du même article, l'objectif
était de s'assurer qu'il y avait comme un premier droit de regard par les
sociétés de transport, donc les organisatrices... les organisations qui déploient...
des services de transport collectif sur certains territoires. Donc, ce premier
droit de regard sur l'opération de ces systèmes de transport collectif... qui
vont être développés par Mobilité Infra Québec. L'objectif derrière tout ça, c'est
de s'assurer qu'on ne passe pas nécessairement, si c'est le souhait du ministre
ou de la ministre, donc, qu'on ne passe pas nécessairement, si c'est le souhait
de la ministre, par la création d'une entité privée, par exemple, qui ferait du
transport collectif.
Je pense qu'on a plusieurs exemples au
Québec qui montrent que le privé, comme exploitant de transport collectif, ce n'est
pas la panacée. Moi, je crains beaucoup qu'on se mette à faire du transport
collectif urbain opéré...
M. Grandmont : ...par du privé
puis que ça ne fonctionne pas. Puis j'ai deux exemples à vous donner, puis,
encore, c'est des petites entités, là.
Au niveau du transport collectif
interurbain, c'est un système où c'est des privés, des entreprises privées qui
déploient des services de transport collectif, et on a... c'est assez facile de
voir que ça ne fonctionne pas très bien. On a juste à regarder ce qui se passe
notamment sur l'axe le plus profitable potentiellement, là, Québec-Montréal,
qui est opéré, donc, par un transporteur par autocar, et ça ne marche pas. Le
nombre de départs a diminué, les prix ont augmenté, ils ont essayé toutes
sortes de façons de se réorganiser, tarification dynamique, etc. Pour vrai, là,
pour être une personne qui l'utilise, là, ça ne fonctionne pas, ça ne
fonctionne pas.
Pour être sûr d'avoir un bon système de
transport collectif interurbain, on devrait avoir un service qui est organisé,
bien financé par le gouvernement du Québec. Il peut y avoir du privé là-dedans
qui vient après ça en sous-traitance l'opérer sur certains secteurs,
évidemment, là, ça, c'est toujours possible, mais que l'organisation, le
déploiement, ce soit directement le gouvernement du Québec, ou une entité, ou
une société d'État qui serait créée, par exemple, là... on a déjà fait des
propositions qui allaient dans ce sens-là chez Québec solidaire, pour s'assurer
que la question de l'offre de services soit toujours garantie. Avec le privé,
là... puis, le privé, je ne suis pas contre dans bien des domaines, là, il y a
des domaines où ça peut fonctionner puis ça peut être très utile, mais, dans le
transport, si on ne considère pas ça comme un service public, il y a toutes les
chances de voir le service diminuer dans le temps, toutes les chances. Puis
effectivement c'est ce qui s'est passé, là. On a peu de fréquence, on a peu de
départs, donc, par jour. Les prix peuvent varier puis deviennent des
désincitatifs à l'utiliser. Pour vrai, ça ne fonctionne pas.
La même chose se produit dans le transport
collectif au niveau scolaire, Mme la Présidente. Au niveau scolaire, je pense
qu'il y quelque chose comme 7 000 jeunes par jour qui sont... il y a
un rapport de l'IRIS qui est sorti récemment, là, 7 000 jeunes par
jour qui sont privés de service de transport scolaire parce qu'il est offert
par du privé. Les seuls endroits au Québec où ça fonctionne bien, c'est une
commission scolaire anglophone, Eastern Townships, c'est... c'est géré par la
commission scolaire, ce n'est pas un centre de services scolaire là-bas, c'est
encore une commission scolaire, c'est opéré par eux, c'est donc un service
public et ça fonctionne. Puis il y a quelques exemples aussi où ça a été comme
repris aussi en régie par des centres de services scolaires qui l'opèrent. Et,
encore une fois, c'est là où on a le moins de défauts de départ le matin. C'est
là où ça fonctionne le mieux.
C'est la même chose qui va se produire
avec le service de transport collectif si... puis il va être en milieu urbain.
Évidemment, si c'est des projets de transport collectif complexes, il y a
toutes les chances que ce soit dans des milieux urbains, il y a toutes les
chances que ça ne fonctionne pas.
Moi, je... vraiment j'enjoins la ministre
à considérer positivement l'amendement qu'on fait aujourd'hui, parce qu'on
risque... on risque beaucoup d'avoir cette intrusion du privé dans les services
de transport collectif urbains, et ça ne se fera pas à l'avantage des citoyens,
des citoyennes qui attendent un service régulier, avec une bonne fréquence,
avec une bonne amplitude, hein, on commence tôt le matin, on finit tard le
soir, le genre de service, là, que tu n'as pas besoin de regarder l'application
sur ton téléphone pour savoir quand est-ce qu'est le prochain bus, un bus qui
s'en vient, là, que tu te présentes à l'arrêt puis il arrive dans cinq,
10 minutes maximum, ça a toutes les chances d'échouer. Je le dis ici.
Puis Mme la ministre a beaucoup évoqué,
là, sur des amendements qu'on fait, là, puis c'est autant vrai du côté de la
première opposition que de nous... elle invoque souvent une différence de
vision. Oui, on peut avoir des différences de vision, mais, pour vrai,
là-dessus, là, je lui prie de nous faire confiance. Si le privé s'introduit
là-dedans, si ce n'est pas bien réfléchi puis si ce n'est pas fait en accord
avec les organisations qui déjà déploient du transport collectif sur les
territoires où seront construits des projets par Mobilité Infra Québec, on
risque d'avoir des problèmes demain. Voilà.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y avait d'autres interventions?
Mme Guilbault :...répondre. C'est ça... Bien, je pense, j'avais déjà
répondu ce matin, là. Mais, en fait, mon collègue avait été, je pense, coupé
par la fin des travaux. Mais, bref, comme je l'ai dit, je pense, déjà ce matin
puis peut-être à travers d'autres conversations aussi qu'on a eues avant dans
le cadre du projet de loi, nous, on veut garder la marge de manœuvre, donc...
C'est ça, oui, je l'ai dit ce matin, je pense. Alors, c'est sûr que, de prime
abord, de la même façon qu'on dit que... Quel exemple j'ai donné, donc, tantôt?
M. Grandmont : ...
Mme Guilbault :Ah! c'est ça. Je ne voulais pas, à l'article 4... Bon,
voyez, la collégialité ici...
Mme Guilbault :...à l'article quatre, on avait eu...
Une voix : ...
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Bien, en fait, ou redondance, hein, depuis
les, quoi, 75 h, 80 heures, 82 h, je ne le sais plus. Mais quoi
qu'il en soit, à l'article quatre, je plaidais beaucoup le... tu sais, le fait
de ne pas fermer la mission. Tu sais, on nous avait demandé de mettre
«transport collectif» seulement, et je disais : Pourquoi fermer la
mission, on veut faire du transport collectif complexe avec cette
organisation-là, cette mission-là nous le permet. Il n'y a aucune plus-value à
fermer la mission. Et là... Et là, j'ai envie de dire que c'est un peu la même
chose, dans le sens où c'est sûr que pour nous, ça tombe sous le sens qu'on
redonne l'exploitation à une société de transport, qui, en passant, elle,
pourrait choisir de la sous-traiter avec éventuellement un partenaire privé.
Donc, ce sont des choses qui existent. Mais, c'est ça. Mais on va maintenir
l'article tel quel.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y avait d'autres interventions? Oui. M. le député
de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Bien, je
dirais deux choses, Mme la Présidente. D'une part... Puis on l'a dit souvent
quand même sur plusieurs... notamment sur l'enjeu, quand on parlait, Mme la
ministre et moi, quand on avait un débat, là, sur est-ce que Mobilité Infra
Québec devrait faire uniquement des projets de transport collectif ou si elle
devrait aussi pouvoir faire des projets de transport routier, Mme la ministre
disait toujours... En fait, pendant les... sa série d'entrevues qu'elle avait
faites, là, à la fin, là, suite au dépôt du projet de loi, là, donc un peu
avant l'été, plusieurs entrevues éditoriales dans lesquelles elle insistait
toujours sur la partie transport collectif, reprendre le contrôle, la destinée
du développement de transports collectifs au Québec. C'était ça, l'objectif.
Puis, normalement, un projet de loi, c'est supposé refléter les intentions du
porteur ou de la porteuse de ce projet de loi là. C'est supposé être ça. Si,
éventuellement, d'autres ministres des Transports et de la Mobilité durable
voulaient éventuellement faire des projets de transport routier, elles
pourraient rouvrir la Loi sur Mobilité Infra Québec puis simplement venir
modifier puis ajouter «transport routier» à cette loi-là. Il n'y a rien de plus
simple. Ce n'est pas simple. Je veux dire, c'est une modification de projet de
loi, mais c'est possible de le faire. Quand on est ministre des Transports, on
peut modifier un projet de loi... une loi, en fait, qui a été sanctionnée. Et
je voyais là une incohérence parce qu'un projet de loi doit refléter les
intentions. Les intentions étaient très claires : reprendre le contrôle du
transport collectif. On a compris finalement qu'en voulant garder ça ouvert,
bien, en fait, les intentions de Mme la ministre étaient aussi de...
qu'éventuellement Mobilité Infra Québec puisse faire des projets de transport
collectif, des projets de transport routier complexes. C'est la même chose ici.
Là, elle me dit par exemple : Pour les projets qui vont s'en venir, notre
intention est de s'assurer que ce soient les entités déjà existantes, donc les
organisations qui déploient du transport collectif, qui les opèrent, les
sociétés de transport, elles seront les organismes visés pour être capables...
pour assurer l'exploitation des services de transport collectif développés par
Mobilité Infra Québec. Je la prends au mot. Son intention, c'est celle-là,
bien, assurons-nous que le premier droit de regard revient aux sociétés de
transport sur les territoires où on développera des projets avec Mobilité Infra
Québec. Encore une fois, Mme la ministre dit : Bien non, il faut garder ça
ouvert. Je ne sais pas trop qu'est-ce qui va se passer à l'avenir. Un autre
ministre pourrait décider de... que ce n'est pas le cas, puis que je décide
unilatéralement que c'est du... c'est une entité que je crée à côté, une entité
privée, par exemple, qui va déployer le service de transport collectif, qui va
l'opérer. Si les intentions de la ministre, c'est que ça... c'est que ça reste
dans les mains des sociétés de transport existantes, je lui propose la
possibilité de répondre à son intention. En refusant, elle dévoile que son
intention n'est pas celle que ça reste nécessairement dans les mains des
sociétés de transport existantes. Alors, le message pour moi, il est très, très
clair.
• (14 h 20) •
Puis je donnerais... je donnerais un
deuxième exemple qui montre que cet argument-là, pour moi, n'est pas... n'est
pas très solide. C'est qu'on a eu une discussion. En fait, ce n'est pas moi qui
l'a eue. Mon collègue d'Hochelaga-Maisonneuve est venu discuter des
accréditations syndicales, des unités d'accréditation syndicales hier. Ça me
faisait bien plaisir de le laisser parler parce qu'il est très connaissant.
Vous l'avez vu, je pense qu'il y en a qui le savent, il est très connaissant
sur ces enjeux-là. Puis, dans le cadre du débat sur la création des six unités
d'accréditation, là Mme la ministre disait : Non, non, on ne veut pas que
ce soit très large, on ne veut pas qu'éventuellement des ministres des Transports...
Je vais reprendre mon explication. Elle disait : Il faut figer ça dans la
loi, nous, on décide tout de suite que les six unités d'accréditation sont
celles-ci et ça ne bougera plus. Alors que mon collègue lui disait : Bien
non, gardons ça ouvert ou donnons-nous la chance, au bout de cinq ans, que ces
accréditations-là, cette définition-là des six accréditations... unités
d'accréditation là puissent tomber puis qu'on puisse, après ça, bien, faire
évoluer les unités...
M. Grandmont : ...en fonction
des paramètres qui seront celui... ceux, en fait, là, de l'année 2029. Ça
fait que, d'un côté, sur les... la proposition que je fais là, ou encore sur le
débat qu'on a eu sur la mission de Mobilité Infra Québec, on veut garder de
l'ouverture. Sur les unités d'accréditation syndicale, on veut de la fermeture.
C'est un argument qui a été utilisé d'un côté par la ministre, dans le sens de
ce qu'on dit puis, dans le sens contraire, il y a quelque chose qui ne
fonctionne pas dans l'argumentaire. Donc, je comprends qu'en fait à la fin, là,
je sais que Mme la ministre va refuser, elle l'a déjà annoncé, mais je
comprends au moins que son intention, en fait, c'est de s'assurer que'un
ministre, peut-être pas elle, mais son successeur pourrait décider finalement
de passer par-dessus les sociétés de transport, créer une nouvelle entité, la
faire opérer un projet qui aurait été développé par Mobilité Infra Québec.
Parce que ce qui est écrit, ça reflète ses intentions, ça lui appartient, elle
a le droit de voter en faveur de ça, elle a le droit de l'écrire. J'ai très peu
de pouvoir dans ce processus-là, mais je le mentionne, l'intention de la
ministre, c'est d'ouvrir au privé, que ce soit elle ou son successeur. Merci.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, on va procéder à la mise aux voix.
M. Grandmont : ...nominal,
s'il vous plaît.
La Présidente (Mme Haytayan) : Parfait.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Alors, M. Grandmont
(Taschereau)?
M. Grandmont : Pour.
La Secrétaire : Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :Contre.
La Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
M. Lemay : Contre.
La Secrétaire : M. Thouin
(Rousseau)?
M. Thouin : Contre.
La Secrétaire : Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Contre.
La Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M. Provençal : Contre.
La Secrétaire : M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Abstention.
La Secrétaire : Mme Haytayan
(Laval-des-Rapides)?
La Présidente (Mme Haytayan) : Abstention.
Donc, l'article 74 tel qu'amendé est rejeté...
Des voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : L'amendement...
L'amendement, pardon. Je reformule, l'amendement à l'article 74 est
rejeté. Donc, maintenant, on va passer au vote pour l'article 74 tel
qu'amendé. Est-ce qu'il y a des... Est-ce que... Pardon? Appel nominal, vous
avez dit, M.? Oui, oui.
M. Derraji : Là, on vote l'article 74
tel qu'amendé par Mme la ministre.
La Présidente (Mme Haytayan) : Oui,
exactement. On est... Oui, c'est ça. On est revenus.
M. Derraji : Oui, oui, non,
non, je sais, je sais. C'est juste... je veux savoir lequel des amendements,
désolé.
La Présidente (Mme Haytayan) : Celui
de Mme la ministre.
Des voix : ...
M. Derraji : ...j'attends ce
que vous voulez.
Mme Guilbault :Il va être ailleurs.
M. Derraji : Pas de problème,
mais il n'y a pas de vote... ah! tu ne veux plus l'appel nominal? O.K., c'est
bon, pas ça.
La Présidente (Mme Haytayan) : ...M.
le député a retiré, mais est-ce qu'il y avait des interventions sur 74 tel
qu'amendé?
Une voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Donc,
on va passer au vote, M. le député. Est-ce que l'article 74 tel qu'amendé
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Adopté.
Excellent. On passe à l'article 75, s'il vous plaît, Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Merci, Mme la Présidente. Article 75 :
L'article 12.30 de cette loi est modifié par l'insertion, après le
sous-paragraphe e du paragraphe un du sous-paragraphe suivant :
«e.1 : des responsabilités ou des fonctions confiées à Mobilité Infra
Québec en vertu de la Loi sur Mobilité Infra Québec.».
En commentaires. L'article 75 de la
Loi sur Mobilité Infra Québec modifie le paragraphe un de l'article 12.30 de
la Loi sur le ministère des Transports concernant le fonds des réseaux de
transports terrestres, en y ajoutant le sous-paragraphe e.1 afin que ce
fonds puisse être affecté au financement des responsabilités et des fonctions
confiées à Mobilité Infra Québec.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur 75? Oui, M. le député
de Nelligan.
M. Derraji : Oui. Je veux
juste comprendre pourquoi les fonds des réseaux de transport terrestre vont
être rattachés à mobilité. Est-ce que c'est une source de financement pour
Mobilité Infra?
Mme Guilbault :Bien, c'est que le fonds en question qu'on surnomme, le
Phare, c'est lui qui finance actuellement les projets de transport, transport
collectif, transport routier. L'argent vient de ce fonds-là.
M. Derraji : O.K. Donc, c'est
avec ça qu'on va financer les activités si jamais...
Mme Guilbault :Exact.
M. Derraji : C'est bon.
Merci.
La Présidente (Mme Haytayan) : Est-ce
qu'il y avait d'autres interventions sur 75? S'il n'y a pas d'autre
intervention, alors on va... on va passer... on va procéder à la mise aux voix,
dis-je. Est-ce que l'article 75 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Adopté.
On passe à 76. Pour la lecture de 76. Mme la ministre, s'il vous plaît. Merci.
Mme Guilbault :Oui, merci. Article 76 : L'article 12.32.1
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le sixième alinéa, de «c, d,
e» par «a, e.1».
En commentaires. L'article 76 de la
Loi sur Mobilité Infra Québec modifie l'article 12.32.1 de la Loi sur le
ministère des Transports concernant le fonds des réseaux de transports
terrestres, en y ajoutant le sous-paragraphe e.1, afin que ce fonds puisse
être affecté au financement des responsabilités et des fonctions confiées à
Mobilité Infra Québec...
La Présidente (Mme Haytayan) : ...Est-ce
qu'on en poursuit la lecture? C'est bon?
Mme Guilbault :Moi, j'ai terminé. Oui. Pardon. J'ai terminé mon
commentaire.
La Présidente (Mme Haytayan) : Ah,
oui, la lecture est terminée. Merci beaucoup, Mme la ministre. Est-ce qu'il y
avait des interventions sur 76? Il n'y a pas d'intervention sur 76? Alors, on
va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 76 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe à 77 pour la lecture de Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Article 77... en fait, Loi sur le régime de
négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic,
Article 77, l'annexe c de la loi sur le régime de négociation des conventions
collectives dans les secteurs public et parapublic, modifié par
l'article 12... 1 213, pardon, du chapitre 34 des lois de 2023,
est de nouveau modifié par l'insertion, selon l'ordre alphabétique, de Mobilité
Infra Québec.
En commentaire, l'article 77 de la
Loi sur Mobilité Infra Québec modifie l'annexe c de la Loi sur le régime de
négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic,
afin que Mobilité Infra Québec soit assujettie aux conditions qui y sont
fixées. C'est tout.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions sur 77? S'il n'y a pas
d'intervention sur 77, on va passer à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 77 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Article 78 pour la lecture de Mme la ministre.
Mme Guilbault :Merci. Loi sur le régime de retraite du personnel employé
du gouvernement et des organismes publics. Article 78. L'annexe I de la Loi
sur le régime de retraite du personnel employé du gouvernement et des
organismes publics, modifié par l'article 1220... oui, en tout cas,
1 220 du chapitre 34 des lois de 2023 est de nouveau modifié par
l'insertion, dans le paragraphe 1 et selon l'ordre alphabétique, de
Mobilité Infra Québec.
En commentaire, l'article 78 de la
Loi sur Mobilité Infra Québec modifie l'annexe I de la Loi sur le régime de
retraite du personnel employé du gouvernement et des organismes publics, afin
que Mobilité Infra Québec y soit assujetti et que ses employés bénéficient du
régime de retraite créé par la Loi sur le régime de retraite du personnel
employé du gouvernement et des organismes publics.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur 78? Il n'y a pas
d'intervention sur 78. Alors, on passe à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 78 est adopté?
• (14 h 30) •
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe à l'article 79 pour la lecture de l'article par Mme la ministre.
Merci.
Mme Guilbault :Oui, merci. Et j'aurai un amendement, si je ne m'abuse
ou... Non, c'est un amendement qui va introduire un nouvel article, c'est ça?
Une voix : ...
Mme Guilbault :
O.K. Bon. Enfin, à titre indicatif, j'en aurai un pour introduire 79.1, mais je
n'en ai pas à l'article 79 comme tel. Donc, Loi sur le régime de retraite
du personnel d'encadrement. Article 79. L'article 1 de
l'annexe II de la Loi sur les régimes de retraite du personnel
d'encadrement, modifié par l'article 1 226 du chapitre 34 des
lois de 2023, est de nouveau modifié par l'insertion, dans le paragraphe 1
et selon l'ordre alphabétique, de Mobilité Infra Québec.
En commentaire, l'article 79 de la
Loi sur mobilité Québec modifie l'annexe II de la Loi sur le régime de
retraite du personnel d'encadrement afin que Mobilité Infra Québec y soit
assujetti et que le personnel d'encadrement exerçant des fonctions au sein de
Mobilité Infra Québec bénéficie du régime de retraite du personnel
d'encadrement créé par la Loi sur le régime de retraite du personnel
d'encadrement.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur 79? Pas d'intervention
sur 79. Alors, on va procéder à la mise aux voix pour 70. Est-ce que
l'article 79 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Avant de passer à l'article 80, Mme la ministre, vous parliez d'un
amendement pour introduire 79.1, ou vous souhaitez qu'on continue avec 80?
Mme Guilbault :Oui.
La Présidente (Mme Haytayan) : 79.1.
Mme Guilbault :Bien, ça... Est-ce qu'il est transmis?
La Présidente (Mme Haytayan) : Il
est sur Greffier, on me dit. Oui. Est-ce que vous pouvez en faire la lecture,
s'il vous plaît?
Mme Guilbault :Oui.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci
beaucoup.
Mme Guilbault :Loi édictant la Loi sur Mobilité Infra Québec est... Ah,
non, ça, c'est le nom de la loi. Bon. Article 1, article 79.1 de la Loi
sur Mobilité Infra Québec, article 4 de la Loi sur la sécurité du
transport terrestre guidé, insérer après l'article 79 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec, proposé par l'article 1 du projet de loi, le
suivant : Loi sur la sécurité du transport terrestre guidé. 79.1.
L'article 4 de la Loi sur la sécurité du transport terrestre guidé est
remplacé par le suivant : 4. La présente section ne s'applique pas aux
travaux de construction suivants : 1 ceux concernant le métro exploité en
vertu de la Loi sur les sociétés de transport en commun; 2 ceux concernant le
réseau réalisé en vertu de la Loi concernant le réseau structurant de
transports en commun de la Ville de Québec ou ceux effectués durant
l'exploitation de ce réseau; 3 ceux concernant un projet de complexe de
transport collectif sur rail, notamment de métro, de tramway ou de train grande
vitesse réalisé par Mobilité Infra Québec en vertu de la Loi sur Mobilité Infra
Québec. Elle ne s'applique pas non plus aux travaux de construction d'un
ouvrage de transport terrestre guidé ne comportant aucun passage ou croisement
à niveau qui s'étend sur une distance de moins de deux kilomètres. Malgré le
paragraphe 2 du premier alinéa, l'organisme responsable de la réalisation
du réseau ou l'exploitant...
14 h 30 (version non révisée)
Mme Guilbault :...selon le cas, doit, à la fin de tous travaux de
construction et avant la mise en service de l'ouvrage, transmettre au ministre
une déclaration de l'ingénieur responsable des travaux attestant qu'ils ont été
réalisés en conformité avec les normes d'ingénierie reconnues.
Malgré le premier alinéa, les pouvoirs d'inspection
et d'enquête prévus au chapitre V s'appliquent en matière de sécurité
ferroviaire durant les travaux de construction et les phases de tests
préalables à la mise en service officielle de l'ouvrage.»
En commentaires, cet amendement vise à
ajouter les projets de Mobilité Infra Québec, à l'exclusion de l'article 4
de la Loi sur la sécurité du transport terrestre guidé concernant la section
qui porte sur les travaux de construction d'un ouvrage de transport terrestre
guidé.
Le dernier alinéa de l'article 4
prévoit que les pouvoirs d'inspection et d'enquête prévus à la Loi sur la
sécurité du transport terrestre guidé s'appliquent durant les travaux de
construction et durant les phases de tests préalables à la mise en service
officielle de l'ouvrage afin de permettre la détection de problématiques
relatives à la sécurité, le cas échéant. C'est tout.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y avait des interventions?
M. Derraji : ...parce que c'est
dans le texte et on ne l'a pas ici. Je veux juste voir la nature de...
La Présidente (Mme Haytayan) : Oui,
absolument, on va vous l'afficher tout de suite.
M. Derraji : Oui, juste la
nature de l'amendement proposé, oui.
La Présidente (Mme Haytayan) : Parfait.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : On
va suspendre un moment.
(Suspension de la séance à 14 h 33)
(Reprise à 14 h 43)
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Donc, on reprend. Merci. À l'ordre! On reprend. Donc, je vais vous demander le
consentement pour que Mme la ministre retire son amendement pour déposer un
nouvel amendement. Alors, est-ce que j'ai le consentement pour le retrait de
son amendement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Mme la ministre, vous vouliez déposer un nouvel amendement qui est maintenant
sur Greffier, donc c'est parfait.
Mme Guilbault :Je vais juste attendre pour l'affichage.
La Présidente (Mme Haytayan) : Ça
va s'afficher de suite, puis on pourra procéder à la lecture. Parfait. Est-ce
que c'est possible de procéder à la lecture?
Mme Guilbault :Oui. Parfait.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci
beaucoup.
Mme Guilbault :Peut-être, si on pouvait me le mettre au début. Pour que je
puisse le lire, s'il vous plaît. Parfait. C'est correct. Merci.
Donc : article 1, article 79.1 de la
Loi sur Mobilité Infra Québec, article 4 de la Loi sur la sécurité du transport
terrestre guidé, insérer, après l'article 79 de la Loi sur Mobilité Infra
Québec, proposé par l'article 1 du projet de loi, le suivant :
«Loi sur la sécurité du transport
terrestre guidé. 79.1. L'article 4 de la Loi sur la sécurité du transport
terrestre guidé est remplacé par le suivant :
La présente... 4, il y a le chiffre 4,
pardon :
«4. La présente section ne s'applique pas
aux travaux de construction suivants :
1° ceux concernant le métro exploité en
vertu de la Loi sur les sociétés de transport en commun;
2° ceux concernant le réseau utilisé en
vertu de la Loi concernant le réseau structurant de transport en commun de la
ville de Québec ou durant l'exploitation de ce réseau;
3° ceux concernant un projet complexe de
transport collectif sur rail, notamment de métro, de tramway, de train ou de
train grande vitesse réalisé par Mobilité Infra Québec en vertu de la Loi sur
Mobilité Infra Québec.
Elle ne s'applique pas non plus aux
travaux de construction d'un ouvrage de transport terrestre guidé ne comportant
aucun passage ou croisement à niveau qui s'étend sur une distance de moins de
deux kilomètres.
Malgré le paragraphe 2 du premier alinéa,
l'organisme responsable de la réalisation du réseau ou l'exploitant, selon le
cas, doit, à la fin de tous travaux de construction et avant la mise en service
de l'ouvrage, transmettre au ministre une déclaration de l'ingénieur
responsable des travaux attestant qu'ils ont été réalisés en conformité avec
les normes d'ingénierie reconnues.
Malgré le premier alinéa, les pouvoirs
d'inspection et d'enquête prévus au chapitre V s'appliquent en matière de
sécurité ferroviaire durant les travaux de construction et les phases de tests
préalables à la mise en service officielle de l'ouvrage.
Peut-être, si on peut mettre les
commentaires... Bien, est-ce que vous voulez que je lise les commentaires
absolument? C'est les mêmes que tout à l'heure.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : Parfait.
Bien, merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y avait des interventions? Oui...
La Présidente
(Mme Haytayan) : ...M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui,
merci beaucoup. Donc, je pense que c'est un ajout important. Je suis très content
que Mme la ministre ait entendu raison. Je suis très fier de cette contribution
importante au projet de loi no 71.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci, M. le député. Est-ce qu'il y avait
d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, on va procéder à
la mise aux voix pour l'amendement qui introduit 79.1. Est-ce que
l'article 79.1 tel qu'introduit et amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci beaucoup. On passe à 80, pour de lecture
par Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui, merci. Article 80.
Une voix : ...
Mme Guilbault :Oui. Et j'aurai... Bien, en fait...
Une voix : ...
Mme Guilbault :Bien, est-ce qu'on peut suspendre une petite minute pour
faire la discussion entre nous?
La Présidente
(Mme Haytayan) : Absolument. On suspend. Merci.
(Suspension de la séance à 14 h 47)
(Reprise à 14 h 53)
La Présidente (Mme Haytayan) : On
reprend. Nous étions à l'article 80, et Mme la ministre va nous lire
l'article 80. Mme la ministre, vous pouvez nous lire l'article 80.
Mme Guilbault :... Mme la Présidente, on va prendre une petite minute.
La Présidente (Mme Haytayan) : Oui,
on va resuspendre.
(Suspension de la séance à 14 h 54)
(Reprise à 14 h 58)
La Présidente (Mme Haytayan) : On
reprend sur l'article 80, et Mme la ministre était à lire
l'article 80. Merci, Mme la ministre, pour la lecture de
l'article 80, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :Ah oui, c'est vrai, je ne l'ai même pas lu avec tout ça
parce qu'il y avait déjà l'amendement. Parfait. Donc :
«Chapitre X
«Dispositions transitoires et finales
«Article 80. Les dispositions de
l'article 3.1 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État relatives
aux profils de compétences et d'expérience des membres du conseil
d'administration autre que le président de celui-ci et le président-directeur
général ne s'appliquent pas lors de la nomination des premiers membres du
conseil d'administration de Mobilité Infra Québec. Toutefois, le gouvernement
doit, lors de cette nomination, faire en sorte que, collectivement, les membres
possèdent la compétence et l'expérience appropriée dans les domaines
suivants :
1° la gouvernance de projets et la gestion
de portefeuille de projets;
2° la gestion de projets;
3° la gestion financière;
4° la gestion des ressources humaines, les
relations de travail et le développement organisationnel;
5° l'éthique et la gouvernance;
6° la mobilité durable et la lutte contre
les changements climatiques.»
En commentaires : L'article 80
de la Loi sur Mobilité Infra Québec est une disposition de nature transitoire
qui prévoit les profils de compétences que les membres du conseil
d'administration de Mobilité Infra Québec doivent posséder lors de leur
première nomination.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y avait des interventions sur 80? Oui, M. le
député de Nelligan.
M. Derraji : Rapidement,
c'est excellent comme point de départ. Mon seul commentaire, c'est par rapport
à l'ajout d'une autre compétence qui, à mon avis, est extrêmement importante et
j'en suis sûr et certain, elle n'est pas mal partagée par l'ensemble des
collègues autour de la table, c'est à savoir l'aménagement du territoire. Donc,
bien ouvert à voir avec Mme la ministre comment l'ajouter ou l'inclure dans cet
article. Voilà. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Haytayan) : M.
le député de Nelligan. Et il y a M. le député, également, de Taschereau, qui
voulait intervenir.
M. Grandmont : Oui, merci
beaucoup. Effectivement, je pense que c'est une bonne pratique que d'avoir...
de rechercher des compétences particulières pour les membres d'un conseil
d'administration. Maintenant, au regard... bien, je suis tout à fait d'accord
avec l'ajout qui est proposé par mon collègue de Nelligan. Évidemment, les
liens entre les transports, surtout les transports structurants, mais aussi le
transport routier et l'aménagement du territoire, il y a un enjeu. On en a
beaucoup parlé, là, notamment quand on parlait des compétences des
municipalités, notamment les champs de compétence de Mobilité Infra Québec
versus les compétences des municipalités. Je rappellerais aussi que
l'appellation... le terme «mobilité durable», dans lequel tout ça s'inscrit,
parce qu'on est quand même dans un projet de loi piloté par la ministre des
Transports et de la Mobilité durable, la mobilité durable implique aussi
nécessairement une prise en compte très forte de l'aménagement du territoire.
Donc, très heureux de la proposition de mon collègue de Nelligan.
• (15 heures) •
Puis moi, j'ajouterais aussi, au regard de
la modification qu'on a faite à l'article 4, la mission de Mobilité Infra
Québec, on est allé ajouter la notion d'accessibilité universelle dans la
mission, là, au regard, tu sais, de développer des projets qui tiennent compte
notamment de l'accessibilité universelle. Donc, je ferais la proposition également
que «accessibilité universelle» se retrouve au nombre des compétences
recherchées pour former le conseil d'administration.
Je terminerais par une question
d'éclaircissement. On est dans des dispositions transitoires et finales. Les
commentaires que Mme la ministre a lus tantôt disaient que c'était : «qui
prévoit les profils de compétences que les membres du conseil d'administration
de Mobilité Infra Québec doivent posséder lors de leur...
15 h (version non révisée)
M. Grandmont : ...première
nomination, est-ce que ça veut dire que... est-ce que ça veut dire que, sur le
long terme, ces compétences-là pourraient ne plus être nécessaires au sein du
conseil d'administration de Mobilité Infra Québec? C'est vraiment juste pour
ma... un éclairage que j'aimerais avoir. Moi, ce que j'espère, c'est que ces
compétences-là restent dans le temps. On doit avoir, dans 10 ans, dans 15 ans,
dans 20 ans, ces mêmes compétences-là, la recherche de cette compétence-là
pour que Mobilité Infra Québec soit outillée pour faire les meilleurs projets
possibles. Donc voilà ma question : Est-ce que c'est simplement au début
ou si ça va durer dans le temps?
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
M. le député. Mme la ministre, souhaitez-vous répliquer, répondre?
Mme Guilbault :Oui. Bien, en fait, c'est parce que c'est une disposition
qui est habituelle, de faire ça comme ça, parce que normalement, les profils de
compétences sont approuvés par le conseil, mais le conseil n'existe pas lors de
la nomination des membres du premier conseil. Ça fait que c'est pour ça qu'on...
qu'on... qu'on dit ça comme ça. Mais c'est sûr que c'est des compétences, comme
je dis souvent, qui tombent sous le sens. Mais, encore là, dans le fonctionnement
normal, c'est le conseil qui approuve les profils de compétences.
M. Grandmont : Donc, est-ce
que c'est-à-dire que c'est le document de régie interne qui va venir fixer les
compétences recherchées au conseil d'administration suite à l'élection du
premier... du premier conseil?
Mme Guilbault :Bien là, on parle du règlement intérieur, qui avait un
autre article, l'article 12 ou...
M. Grandmont : Oui, oui, oui.
C'est ça. Oui, oui, je l'appelle autrement, mais effectivement, c'est même
chose.
Mme Guilbault :Oui. Bien là, est-ce que ça va être dans le règlement
intérieur? Il va y avoir des modalités.
M. Grandmont : Excusez-moi, Mme
la Présidente. J'ai de la misère... Mme la Présidente, excusez-moi. J'ai de la
misère à entendre Mme la ministre.
La Présidente (Mme Haytayan) : S'il
vous plaît! S'il vous plaît! Juste s'assurer de bien s'entendre. Merci
beaucoup. On peut...
M. Grandmont : Merci
beaucoup.
La Présidente (Mme Haytayan) : On
peut poursuivre.
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Bien là, est-ce que ça va être écrit dans
le... c'est sûr qu'il va y avoir des modalités... il va y avoir des éléments
qui concernent les modalités du conseil d'administration dans le règlement
intérieur. Là, est-ce que ça va... Tu sais, la façon dont le C.A. va établir et
approuver le profil des membres qu'il souhaite avoir dans sa composition, là,
honnêtement... Tu sais, je veux dire, ça va être approuvé, on présume, dans
un... dans une rencontre du C.A. ou, tu sais...
M. Grandmont : O.K. Mais
est-ce que c'est la pratique usuelle? Quand on crée une société d'État, c'est
toujours la façon de fonctionner? On met une mesure transitoire pour identifier
les compétences, puis après ça, c'est le C.A qui détermine lui-même? J'imagine
qu'il peut évidemment s'inspirer, là, du...
Mme Guilbault :J'essaie de voir si c'est dans la...
M. Grandmont : Je ne sais pas
si vous avez des exemples d'autres sociétés d'État. Juste m'assurer que c'est
la façon usuelle, là.
Mme Guilbault :Bien oui. Oui, oui, oui. Exact.
M. Grandmont : Puis est-ce
que, par la suite, comme législateurs, parce qu'il va y avoir des rapports
annuels et des rapports pluriannuels aux trois ans, là, je pense, là, de...
triennal, oui.
Mme Guilbault :Bien, il y a un rapport annuel, jusqu'au 30 septembre.
C'est-tu ça? En tout cas.
M. Grandmont : Il va y avoir
des rapports trisannuels... Triennal?
Mme Guilbault :C'est ça. Annuel.
M. Grandmont : Annuel?
Mme Guilbault :Oui.
M. Grandmont : Il va y avoir
un rapport, de la reddition de comptes qui va être faite, évidemment, là, comme
n'importe quel...
Mme Guilbault :Oui. Déposé à l'Assemblée.
M. Grandmont : Oui. C'est ça.
Donc, il va y avoir un rapport qui va être fait. Mais est-ce que ce genre d'information
là va être accessible? Dans le fond, comme législateur, moi, ce qui m'intéresse,
c'est de savoir si, dans cinq ans, on va pouvoir vérifier que le conseil d'administration
s'est doté d'un document de régie intérieure, là, qui tient toujours compte de
ce qu'on a voulu donner comme compétence à rechercher au sein du conseil d'administration.
Vous comprenez ma question? Est-ce que ça fait partie de la reddition de
comptes?
Mme Guilbault :Juste pour comprendre. Là on parle du rapport d'application
de la loi qui pourrait être déposé cinq ans plus tard? On l'a-tu... On a-tu...
On a-tu approuvé ça?
M. Grandmont : Ça, on ne l'a
pas traité encore, là.
Mme Guilbault :O.K.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Bien, c'est ça. En fait, c'est que si on parle du règlement
intérieur, on a adopté un amendement qui dit que dans les 30 jours suivant
son adoption, il va être diffusé sur le site Internet. Donc, ce règlement-là va
être rapidement connu quand il va être adopté. Puis, après ça, il va y avoir
les rapports annuels, qui, eux, vont être déposés à chaque année, c'est l'article 55,
au 30 septembre ou... c'est ça, au 30 septembre.
M. Grandmont : Mais... C'est
ça. Vous avez la réponse. En fait, c'est l'article 19, je pense, qui a été
nommé, là, en fait, là. Donc le...
Mme Guilbault :...amendé. C'est ça. On a ajouté le 30 jours de délai.
M. Grandmont : Oui, O.K.,
O.K. Donc, c'est ça, c'est là qu'on saura, dans le fond, qu'on aura le document
de régie intérieure et qu'on pourra savoir, dans le fond, s'il a décidé de se
doter de compétences à aller chercher au sein du conseil d'administration ou
non, puis, si oui, lesquelles. Donc, c'est là qu'on pourra voir venir si jamais
on a dérogé à notre volonté ici, là, pour...
Mme Guilbault :Bien, c'est-à-dire que moi, comme... Oui. Bien moi, comme j'ai
dit, le règlement intérieur, il va être public. Mais là, est-ce que c'est...
est-ce que... est-ce que c'est dans ce document-là que ça va être écrit? Tu
sais, ce document-là va peut-être... va peut-être... bien, va assurément
contenir...
Mme Guilbault :...des choses du genre, probablement, la fréquence des
rencontres du C.A., des choses comme ça. Est-ce que le profil de compétence
déterminé par le C.A. va être dans le règlement intérieur ou dans un autre
document adopté par le conseil d'administration? Là, ça, moi, je ne peux... Tu
sais, parce que, ça, ça fait partie des... de l'organisation des affaires du...
de Mobilité Infra Québec et de son C.A., mais... Mais comme on le disait, c'est
usuel de fonctionner comme ça.
M. Grandmont : Oui, oui,
j'ai entendu.
Mme Guilbault :Donc, après ça, tous les autres C.A. n'ont pas le choix aussi
de faire la même chose, d'adopter des profils puis qu'après ça, éventuellement,
de nommer d'autres membres, mais les membres ne restent pas tous là ad vitam
aeternam.
M. Grandmont : Oui,
j'entends bien. Mais donc je comprends aussi, puis mieux vaut poser toujours
une question d'éclaircissement, même si je me doute bien de la réponse, mais
les... Donc, si c'est dans un autre... S'il ne se trouve pas à être... Si la
grille de compétences, en fait, qui est recherchée pour le conseil
d'administration ne se trouve pas dans le document de régie interne de Mobilité
Infra Québec, puis que c'est dans un autre document, il y a des chances qu'on
ne puisse pas avoir accès à ce document-là. Parce que je veux dire, on... Ils
vont sûrement discuter lors des rencontres régulières du conseil
d'administration puis, évidemment, j'imagine que la documentation, les
comptes-rendus du conseil d'administration ne doivent pas être publics, là,
j'imagine.
Des voix : ...
La Présidente
(Mme Haytayan) : Aimeriez-vous qu'on suspende?
Mme Guilbault :Non, c'est parce que je... Comment je pourrais dire, soit
c'est dans le règlement intérieur puis ça va être public.
M. Grandmont : Oui.
Mme Guilbault :Sinon, bien, il y a toujours la possibilité de faire une
demande d'accès à l'information, puis après ça, on va voir. Là, tu sais,
honnêtement, moi, à ce stade-ci, là, je ne suis pas en mesure de savoir cette
information-là, elle va être conscrite à quel... dans quel document
précisément.
M. Grandmont : Parfait.
Excellent. Bien, on fera les démarches nécessaires si jamais ce n'est pas aux
documents de régie interne de Mobilité Infra Québec. Vous comprenez que, moi,
mon objectif, c'est de m'assurer que ça dure dans le temps, là. On fait ce
débat-là, puis je pense que c'est des ajouts intéressants. Je pense que, comme
législateurs, ça nous donne l'assurance qu'il va y avoir une réflexion,
toujours, tu sais, des chances d'avoir les meilleurs projets possibles. Donc,
si effectivement ce n'est pas dans les documents de régie interne, on ira voir
par accès à l'information.
Mme Guilbault :Non, mais c'est... Tu sais, considérant le monde dans
lequel on vit, j'imagine, Mobilité Infra Québec qui est en fonction, tu sais,
c'est un premier C.A. qui est nommé en vertu de 80, cette loi-là, n'arrête pas
d'exister quand on nomme le deuxième C.A., là, ou quand on... Quand le C.A. est
complet puis qu'il adopte son propre profil. Alors, j'imagine qu'une personne
pose la question au P.D.G. ou à des gens qui s'occupent des
communications : Qu'en est-il des profils que vous avez adoptés? Je serais
bien étonnée qu'il n'y ait jamais aucune information qui soit diffusée là-dessus.
Tu sais, pour moi, c'est... ça me semble une évidence que ça va être une
information qui va pouvoir être obtenue, là.
Une voix : ...
Mme Guilbault :Oui, oui, c'est ça.
M. Grandmont : Parfait.
Merci.
La Présidente (Mme Haytayan) :
Merci. Donc, à la suite de tous ces échanges, est-ce qu'il y avait une
proposition pour un amendement à 80?
M. Grandmont : On s'est
entendu un peu pour vous dire que, finalement, Mme la ministre prendrait en
compte les deux propositions qu'on a faites, d'amendements, en aménagement du
territoire... puis qu'elle combinerait 80 et 81 en tenant compte de nos
propositions.
M. Derraji : Moi,
j'ai... Je n'ai aucun enjeu.
Mme Guilbault :C'est ça.
M. Derraji : C'est Mme
la ministre veut combiner les deux amendements et avec le 80 et 81, d'ailleurs,
en incluant les deux, aménagement territoire et...
Mme Guilbault :Ça fait que je vais intégrer, tous les amendements, celui
d'origine qu'on avait puis ceux qui sont...
Une voix : ...
Mme Guilbault :Ça, c'est dans quelle loi, ça?
Une voix : ...
La Présidente
(Mme Haytayan) : On va suspendre un moment.
(Suspension de la séance à 15 h 10)
(Reprise à 15 h 17)
La Présidente (Mme Haytayan) : Donc,
on reprend. Merci. À l'ordre, s'il vous plaît! On reprend. Donc, je vais vous
demander le consentement pour suspendre les articles 80 et 81. Est-ce
qu'on a consentement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Je vais vous demander aussi un consentement pour procéder à l'étude de 82,
l'article 82. Consentement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Mme la ministre, est-ce que vous pouvez nous lire l'article 82, s'il vous
plaît?
Mme Guilbault :Bien sûr, Mme la Présidente. Merci.
«82. Les normes d'éthique et de discipline
prévues par la Loi sur la fonction publique et le Règlement sur l'éthique et la
discipline dans la fonction publique s'appliquent aux employés de Mobilité
Infra Québec jusqu'à ce que son conseil d'administration approuve un code
d'éthique qui leur est applicable.»
En commentaire : L'article 82 de
la Loi sur Mobilité Infra Québec énonce que les normes d'éthique et de
discipline de la fonction publique s'appliquent aux employés de Mobilité Infra
Québec jusqu'à ce que le conseil d'administration ait approuvé un nouveau code
d'éthique.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur 82? S'il n'y a pas
d'intervention sur 82, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 82 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe à l'article 83. Mme la ministre, pouvez-vous nous en faire la
lecture, s'il vous plaît?
Mme Guilbault :Oui. Merci.
«83. Les politiques, les directives, les
normes ou les règles du ministère des Transports applicables à Mobilité Infra
Québec deviennent, avec les adaptations nécessaires, celles de Mobilité Infra
Québec jusqu'à ce qu'elle les remplace, les modifie ou les abroge.
«Les dossiers et les autres documents du
ministère des Transports liés à la mission et aux fonctions confiées à Mobilité
Infra Québec deviennent ceux de Mobilité Infra Québec.»
En commentaire : Le premier alinéa de
l'article 83 de la Loi sur Mobilité Infra Québec prévoit que certaines
règles internes et administratives du ministère des Transports et de la
Mobilité durable s'appliquent chez Mobilité Infra Québec jusqu'à ce qu'elle les
modifie ou les abroge.
Le deuxième alinéa de cet article prévoit
que les documents que détient le ministère des Transports relatifs à un projet
ou une fonction qui est confiée à Mobilité Infra Québec lui sont transférés.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Bien, comme je l'avais dit tantôt, quand on était sur le 72
puis on parlait du camionnage, j'avais dit que je reviendrais sur le 83 en lien
avec les propositions, là, le mémoire qui nous avait été proposé par
l'Association nationale des camionneurs artisans inc. Et, en fait, c'est qu'eux
autres... Puis on a essayé de le virer d'un bord ou de l'autre puis on n'arrive
pas à trouver la bonne... la bonne façon de le présenter, Mme la ministre, là.
Ce qu'ils proposaient, eux, de leur côté, c'était... En fait, ils ne
proposaient pas de modification à 83, mais ce qu'ils disaient, c'est que...
même s'ils étaient contents de ce qui était proposé dans 72, ils
disaient : «Bien que les mesures transitoires prévoient les normes... que
les normes administratives appliquées par le ministère soient applicables à
Mobilité Infra Québec, la deuxième partie du premier paragraphe laisse planer
la possibilité pour l'organisme de modifier ou remplacer ou même abroger les
directives des normes du ministère.»
Donc, ce qu'on comprenait, c'était qu'ils
proposaient qu'on abroge, en fait, la section «qu'elle les remplace... jusqu'à
ce qu'elle les remplace, les modifie ou les abroge», mais vous comprenez que,
dans notre compréhension, c'est très large. On ne peut pas biffer cette
partie-là du premier alinéa sans avoir un impact sur l'ensemble... en tout cas,
sur un ensemble beaucoup plus grand que simplement les normes qu'on s'est
données au regard, là, du camionnage. Donc... Mais, en même temps, je comprends
tout à fait, là, l'inquiétude qu'il peut y avoir du côté de l'Association
nationale des camionneurs artisans inc. parce qu'ils veulent que ça dure dans
le temps. Pour eux, ils veulent comme avoir une sécurité que 72, dans le fond,
va pouvoir durer dans le temps. Ça fait qu'il y a comme toujours cette crainte,
en fait, là, que ces dispositions-là soient changées sur la base de 83.
• (15 h 20) •
Ça fait que je ne sais pas comment on
pourrait leur donner satisfaction ou s'il faut simplement faire confiance que
72, bien, ça va durer... l'intention est que ça dure toujours, mais c'est ça.
Ça fait que je ne vous propose pas d'amendement, finalement, c'est ça, mon
point, là, c'est que je ne vous propose pas d'amendement, mais comment on peut
rassurer l'association des camionneurs artisans sans, évidemment, là, biffer la
dernière... la partie, là, «jusqu'à ce que... jusqu'à ce qu'elle remplace, les
modifie ou les abroge» dans 83?
La Présidente (Mme Haytayan) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Bien, en fait, c'est qu'il y a déjà un article qui
protège les clauses préférentielles à 72. Donc, le... tu sais, comment je
pourrais dire... «...deviennent, avec les applications nécessaires, celles
de... jusqu'à ce qu'elle les remplace, les abroge», mais...
Mme Guilbault :...est quand même... Mobilité Infra Québec va quand même
devoir vivre avec l'article 72.
M. Grandmont : Oui, oui, tout
à fait.
Mme Guilbault :Écoutez, il y a une foule d'autres documents, de politiques
et autres qu'ils vont peut-être vouloir changer ou qui ne seront même pas...
peut-être même pas du tout adaptés, de toute façon, à leur réalité. Mais, tu
sais, le reste du projet de loi, ou des obligations, ou des choses que prévoit
le projet de loi, par ailleurs, vont continuer de s'appliquer.
M. Grandmont : Parfait.
Donc...
Mme Guilbault :D'où l'insertion de l'article 72, précisément pour
protéger le... pour donner suite, finalement, à cette préoccupation-là de la...
M. Grandmont : Parfait.
Excellent. Donc, ce que... Le message que vous envoyez à l'Association
nationale des camionneurs artisans, c'est que, dans le fond, en insérant 72...
en amenant 72, vous êtes venus comme confirmer que votre intention, c'était
effectivement de protéger leur façon de fonctionner, les petits camionneurs,
puis favoriser le développement économique régional, et puis, dans le fond,
s'assurer aussi que cette... leur façon de fonctionner, là, parce que c'est une
industrie qui fonctionne à charte, qui est très transparente aussi, là, je dois
le dire. Moi, ils m'ont beaucoup éveillé sur beaucoup d'enjeux. On en reparlera
peut-être éventuellement, là, mais il y a... ils ont été très éloquents. Je ne
sais pas si vous avez eu la chance, vous, de les rencontrer, mais je vous
invite vraiment à le faire, parce qu'il y a quand même des choses... il y a
même des arguments puis des... comment je dirais ça, puis des préoccupations
qui sont beaucoup plus larges que simplement la protection de leur secteur
d'activité, là, notamment au niveau du crime organisé. Donc, je vous inviterais
à vraiment les rencontrer. Il y a des choses importantes... ils ont des choses
importantes à vous transmettre comme informations.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Est-ce qu'il y avait d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, on va procéder à la mise aux voix de 83. Est-ce que
l'article 83 est adopté?
Mme Guilbault :Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe à l'article 84, s'il vous plaît, Mme la ministre. Merci.
Mme Guilbault :Merci. «Article 84. Le sous-ministre des Transports
peut, jusqu'à la date précédant celle de l'entrée en fonction du premier
président-directeur général de Mobilité Infra Québec, conclure au nom de
Mobilité Infra Québec tout contrat qu'il estime nécessaire pour assurer
l'établissement de cet organisme et favoriser le bon fonctionnement de ses
activités et de ses opérations. À ces fins, il peut prendre tout engagement
financier nécessaire pour le montant et la durée qu'il estime appropriés. Toutefois,
en matière de ressources humaines, le sous-ministre ne peut procéder au
recrutement des employés de Mobilité Infra Québec.»
En commentaires : Le premier
alinéa... l'article... le premier alinéa de l'article 84 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec prévoit que le sous-ministre des Transports puisse
exercer certains pouvoirs de gestion de manière transitoire avant l'entrée en
fonction du premier président-directeur général de Mobilité Infra Québec.
Le deuxième alinéa limite les pouvoirs du
sous-ministre afin qu'il ne puisse pas procéder au recrutement d'employés de
Mobilité Infra Québec durant cette période.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur 84? Oui, M. le député
de Nelligan.
M. Derraji : Juste une
question, parce que, là, il n'y a pas de délai jusqu'à la date précédent celle
de l'entrée en fonction du premier directeur général, mais est-ce qu'on va le
recruter au bout de trois mois, six mois, un an?
Mme Guilbault :Le plus rapidement possible, évidemment.
M. Derraji : Mais vous savez
que c'est très vague, cette question du plus rapidement possible.
Mme Guilbault :Oui, mais vous savez qu'un ministre ne passerait pas 80,
90 heures en commission parlementaire si ce n'était pas pour donner suite
à l'adoption de son projet de loi quand ça se produit, sous réserve de son
adoption, évidemment.
M. Derraji : Je peux vous
rassurer, Mme la ministre, on n'est pas rendu à 90 heures, parce que vous
incluez...
Mme Guilbault :Tout ça est hypothétique, c'est un scénario hypothétique.
M. Derraji : ...non, c'est
47 heures, et vous incluez, depuis le début, les heures de consultation.
Mme Guilbault :J'inclus les huit motions préliminaires, effectivement.
M. Derraji : Alors, O.K., on
ne va pas revenir à ça.
Mme Guilbault :Passons là-dessus.
M. Derraji : Oui, oui, mais
non, c'est sérieux. Le délai, vous ne pensez pas que c'est nécessaire de
mentionner un délai dans l'article?
Mme Guilbault :Bien, non, je ne comprends pas parce que, tu sais, surtout
recruter un poste de P.D.G., là, il le faut... je veux dire, il faut le faire
correctement.
M. Derraji : Mais donc...
Oui, oui, non, non, je sais.
M. Grandmont : Nous, on est
déjà en ce moment au travail pour tout ce qu'on appelle... bien, ça le dit, là,
de manière transitoire, tout ce qu'on peut préparer d'avance, réfléchir
d'avance, mais on ne peut pas afficher le poste de P.D.G. avant que la loi soit
adoptée, eu sais, ça serait très, très présomptueux et je pense que tout le
monde nous le reprocherait avec raison. Donc, le jour où la loi sera
sanctionnée, on va pouvoir ensuite fonctionner sur la base de l'existence
réelle de Mobilité Infra Québec. Puis c'est sûr que... puis là, on le dit ici,
là, tu sais, il n'y aura pas de recrutement qui va se faire. Tu sais, des
décisions importantes ne se prendront pas tant et aussi longtemps que le P.D.G.
ne sera pas en place. Alors, c'est sûr que, pour nous, nommer le P.D.G., ça va
être dans les priorités.
M. Derraji : Oui, pour
déclencher le processus de recrutement par la suite.
Mme Guilbault :Exact, pour qu'il puisse bâtir son équipe comme on en a
souvent parlé, là, qu'il puisse bâtir son équipe, organiser ses affaires. Tu
sais, c'est une nouvelle organisation, donc ça prend un P.D.G. pour conduire
sa... donner suite à sa naissance, s'en occuper après sa naissance, en fait.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Est-ce qu'il y avait d'autres interventions?...
La Présidente (Mme Haytayan) : S'il
n'y a pas d'autre intervention, on va procéder à la mise aux voix de suite.
Est-ce que l'article 84 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe à l'article 85. S'il vous plaît, Mme la ministre, pour la lecture.
Mme Guilbault :Oui, merci.
«85. Le ministre peut former un comité de
transition composé de cinq membres en vue de faciliter la mise en œuvre de la
présente loi. Le comité formule notamment des avis sur toute question que le
ministre lui soumet.
«Le sous-ministre des Transports est
membre d'office du comité.».
En commentaire. L'article 85 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec prévoit que la ministre des Transports et de la Mobilité
durable peut former un comité de transition dont le sous-ministre des
Transports est membre d'office qui aura pour fonction de formuler des avis sur
la mise en œuvre de Mobilité Infra Québec.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur 85? S'il n'y a pas
d'intervention sur 85, on va procéder à la mise aux voix. Oui, M. le député.
M. Derraji : Juste quelques
secondes.
La Présidente (Mme Haytayan) : Oui.
M. le député de Nelligan, aviez-vous une
intervention sur 85, en fin de compte?
M. Derraji : Oui. Est-ce
qu'on peut juste... une suspension, s'il vous plaît?
La Présidente (Mme Haytayan) : Absolument.
On va suspendre. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 28)
(Reprise à 15 h 29)
La Présidente (Mme Haytayan) : On
reprend donc sur 85. M. le député de Nelligan, vous aviez une intervention?
M. Derraji : Oui. Juste quand
je lis : «Le comité formule notamment des avis sur toute question que le
ministre lui soumet», je veux juste que ça ne soit pas dans un seul sens, c'est
dans les deux sens, que le comité peut lui-même, de sa propre initiative, envoyer
des avis au ministre. Il ne faut pas que le comité attende juste que le
ministre lui soumette une demande pour que le comité formule des avis. C'est
juste... je ne veux pas que ça soit un comité qui attend toujours des commandes
du ministre. Je sais que c'est transitoire. Mais, si jamais ils voient quelque
chose, bien, ils peuvent quand même formuler des avis et les envoyer au
ministre. C'est parce que c'est...
Mme Guilbault :Oui, oui, oui! Non, mais....
M. Derraji : Comme c'est
écrit, comment c'est rédigé, à moins... si vous me dites le contraire, c'est
comme : le comité, il est là, de transition, il va recevoir une commande
du ministre pour... de la ministre pour un avis, et il va l'envoyer. Mais ils
peuvent aussi...
Mme Guilbault :Non. En fait, c'est que le comité, de base, va s'affairer
à... on le dit ici, là : «à formuler des avis sur la mise en œuvre de
Mobilité Infra Québec». Mais c'est ça, tu sais, quand je dis qu'on le réfléchit
ensemble... Puis dans les faits il y a beaucoup de discussions entre le
ministre, éventuellement, puis le comité, mais il reste qu'ultimement Mobilité
relève du ministre.
• (15 h 30) •
Donc, c'est sûr que ça, c'est une façon de
prévoir de dire : Oui, le comité va faire un travail, va réfléchir, va faire
des suggestions, va faire une planification, des propositions sur
l'organisation... pas préliminaire, mais, tu sais, les premières étapes de
construction, mais... mais aussi, si moi, comme ministre, je veux leur demander
quelque chose ou un... si moi, je veux leur faire part d'une préoccupation ou
moi, leur partager une orientation ou quoi que ce soit, ou leur demander leur
avis, ou leur demander de tenir compte d'une certaine orientation, ils vont le
faire aussi.
M. Derraji : Je reviens toujours
à la...
Mme Guilbault :Ça reflète l'imputabilité, parce qu'ultimement ça va
relever du ministre, cette organisation-là, ça fait que c'est normal que le
ministre soit un peu...
M. Derraji : Je suis tout à
fait d'accord. Mais, si jamais...
Mme Guilbault :...le donneur d'orientations.
M. Derraji : Oui, et ça, ça
vous concerne, parce que le comité de transition, c'est pendant votre mandat.
Ce comité ne va pas... n'existera plus, une fois... le P.D.G. est nommé?
Mme Guilbault :Exact.
M. Derraji : Il a une durée
dans le temps bien déterminée.
Mais c'est là où je me pose la question
sur... comité de transition. Vous allez me faire... Vous allez comprendre où je
veux en venir. Je pousse toujours pour l'autonomie des comités. Les gens, quand
on les nomme, ils sont intelligents, c'est des experts aussi. Je ne veux juste
pas que ça soit juste un comité d'exécution. Je comprends que vous allez avoir
votre idée, mais une certaine autonomie du comité, s'ils peuvent formuler des
avis que, genre, vous n'avez pas pensé à ça, mais ils peuvent le faire...
15 h 30 (version non révisée)
M. Derraji : ...l'envoyer. Et
là je ne le vois pas.
Mme Guilbault :Oui, oui. Non, mais ça, c'est sûr que... Puis, tu sais, on
l'a fait dans le... le p.l. n° 15, là, tu sais, le projet de loi pour la
santé. Pour créer Santé Québec, il y a eu un comité de transition aussi, là.
Mais, tu sais, tout ça, c'est très osmotique, là. Je veux dire, si on avait
voulu... On pourrait ne pas avoir de comité. Si je ne voulais avoir personne
dans mes jambes, puis tout décider moi-même, je n'aurais pas de comité. Je
pourrais juste dire : Voici, tu sais. Ça dirait : Le ministre fait
part au sous-ministre des Transports de sa volonté dans la mise en œuvre de la
loi, tu sais, ou quelque chose comme ça.
M. Derraji : Non, mais c'est
une très bonne idée, le comité de transition, je ne la discute pas. La seule
chose, que, quand je lis l'article, c'est que juste... «Le comité formule
notamment des avis sur toute question que le ministre lui soumet.» C'est juste
le... la deuxième phrase, qui limite un peu l'action du... du comité, «Le
comité formule notamment des avis sur toute question que le ministre lui
soumet». Mais on ne parle pas que ce comité doit aussi... sa mission, c'est
formuler des avis sans attendre la commande du ministre. C'est leur quotidien
pour faire fonctionner... et arriver au lancement de... de l'agence.
Mme Guilbault :Mais, en fait, la première phrase, dit : «Le ministre
peut former un comité — premièrement, on n'est même pas obligés,
mais, c'est ça, moi, j'ai l'intention d'en faire un — de transition,
composé de cinq membres, en vue de faciliter la mise en œuvre de la présente
loi.» Donc ça, de base, c'est ça qu'il fait, il fait ça. Mais, en plus, il
peut, entre autres — «notamment», ça veut dire «entre autres» — donner
des avis si, moi, je lui demande, sur une question précise ou en réponse à une
orientation précise que je donnerai, tu sais. Alors... alors...
M. Derraji : ...désolé.
Mme Guilbault :Bien non.
M. Derraji : J'ai veillé
tard, désolé.
Mme Guilbault :Désolé pour quoi? J'ai... Il ne s'est rien passé de
particulier.
M. Derraji : Non, mais ce n'est
pas une bataille que je... quelque chose. Je veux juste sensibiliser...
Mme Guilbault :Moi, en tout cas, je trouve ça parfaitement convenable
comme ça, puis...
M. Derraji : ...«formule
notamment des avis, de sa propre initiative ou sur toute question que le
ministre lui soumet». Moi, j'ai juste une allergie par rapport aux comités qu'on
lance et je ne leur donne pas une autonomie. Vous m'avez... J'ai posé la même
question, même, au début.
Mme Guilbault :Oui, mais il faut voir... «Le ministre peut former». On n'est
même pas obligés d'en faire un, un comité de transition.
M. Derraji : I know.
Mme Guilbault :C'est un outil de travail qu'on se donne pour mettre en
œuvre la loi.
M. Derraji : Oui, oui. Mais
ça, je vous le donne.
Mme Guilbault :Mais, ultimement, c'est le ministre qui est responsable...
M. Derraji : Oui, je vous l'accorde.
Mme Guilbault :...de mettre en œuvre la loi...
M. Derraji : Je vous l'accorde,
c'est une...
Mme Guilbault :... puis de créer Mobilité Infra Québec.
M. Derraji : Je vous l'accorde,
c'est une très bonne idée.
Mme Guilbault :Là, je pense que... j'ai l'impression qu'on perd du temps,
là.
M. Derraji : Non, non, non,
je vous l'accorde, c'est une très, très bonne idée, le comité de transition. C'est
juste, moi, j'ai une allergie par rapport aux comités qui reçoivent juste des
commandes. C'est pour cela que je t'ai dit «formule notamment des avis, de sa
propre initiative ou sur toute question que le ministre lui soumet». Si vous n'êtes
pas à l'aise, moi, je ne vais pas faire un combat, là.
Mme Guilbault :Bien, moi, je le laisserais comme ça, là, parce que je
trouve que ce serait de la perte de temps de le modifier.
M. Derraji : Ce n'est pas une
perte de temps. Ce n'est pas une perte de temps, non. Mais vous avez votre...
Mme Guilbault :Mais, en fait... Non, moi, je trouve que c'est superflu de
faire une modification pour atteindre l'objectif que... que poursuit cet
article-là.
M. Derraji : Votre point de
vue, il est valable. Le mien, il est valable.
Mme Guilbault :Tout à fait.
M. Derraji : Moi, ma lecture
par rapport aux comités... j'en ai vus dans ma vie, comme vous aussi... je suis
de l'école de donner l'autonomie aux gens. C'est qu'ils ne vont pas se
sentir... que c'est unidirectionnel. Je vous demande de me faire des avis, au
lieu de : oui, je peux vous demander, mais sans que je vous demande. Si
vous avez vu quelque chose, j'attends que vous... vous m'envoyiez des avis. C'est
juste ça, ce n'est pas... Mais vous avez raison.
Mme Guilbault :On est d'accord. Mais, pour moi, c'est implicite, c'est
implicite à la première phrase.
M. Derraji : Bien, je l'ai
relu deux fois. Ce n'est pas implicite. Mais, je vous le dis, ce n'est pas un
combat que je veux mener. Je vous ai sensibilisée. Le comité, un jour... vont
voir qu'est-ce qu'on a parlé d'eux. Ils peuvent formuler des avis, vous envoyer
des avis. C'est bon.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y avait d'autres interventions sur 85? S'il n'y a
pas d'autre intervention, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article
85 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Mme Guilbault :...
La Présidente (Mme Haytayan) : Oui?
Mme Guilbault :...on serait prêts à retourner à 80 et 81.
La Présidente (Mme Haytayan) : Parfait.
Alors, consentement pour retourner à 80? Consentement?
M. Derraji : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Donc, on retourne à 80. Et l'amendement a été déposé sur Greffier, Mme la
secrétaire? Oui? Excellent. Est-ce que c'est possible de procéder à la lecture?
Mme Guilbault :...alors donc... Donc, article 1, article 80 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec :
Remplacer l'article 80 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec proposé par l'article 1 du projet de loi par le
suivant...
Mme Guilbault :...«80. Les dispositions des articles 3.1 et 3.3 de la
Loi sur la gouvernance des sociétés d'État relatives au profil de compétences
et d'expérience des membres du conseil d'administration ainsi que celles
relatives à la recommandation du Conseil et au profil de compétences et
d'expérience pour la nomination du président-directeur général ne s'appliquent
pas lors de la nomination du premier président-directeur général et des
premiers membres du conseil d'administration de Mobilité Infra Québec.
Toutefois, le gouvernement doit, lors de cette nomination, faire en sorte que,
collectivement, les membres possèdent la compétence et l'expérience appropriées
dans les domaines suivants :
1° la gouvernance de projet et la gestion
de portefeuille de projets;
2° la gestion de projets;
3° la gestion financière;
4° la gestion des ressources humaines, les
relations de travail et le développement organisationnel;
5° l'éthique et la gouvernance;
6° la mobilité durable et la lutte contre
les changements climatiques;
7° l'aménagement du territoire;
8° l'accessibilité universelle.»
Donc, cet amendement-là, Mme la
Présidente, reflète les suggestions qui ont été faites par les collègues de
Nelligan et de Taschereau, à savoir l'aménagement du territoire et
l'accessibilité universelle.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur cet article amendé?
Oui, monsieur... Sur cet amendement, plutôt, dis-je...
M. Derraji : Oui, oui, sur
l'amendement, dis-je.
La Présidente (Mme Haytayan) : ...dis-je.
M. le député.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Excellent ajout par rapport à la diversité des profils au niveau du
conseil d'administration. Et je remercie la ministre d'avoir pris la peine
d'ajouter «l'aménagement du territoire».
Une voix : ...
M. Derraji : Pas grave, vous
avez le droit de rire, Mme la ministre. C'est joyeux. C'est beau. Voilà, merci,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Est-ce qu'il y avait d'autres interventions? Oui. M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui.
Simplement montrer... marquer mon approbation, là, pour cet ajout, les profils
de compétences, qui sont intéressants, qui vont aller dans le sens... même si
c'est des projets de transport routier complexes qui sont réalisés par Mobilité
Infra Québec et qu'évidemment ces compétences-là durent dans le temps, on
s'assurera de... en consultant, là, les rapports annuels, là, de Mobilité Infra
Québec, que ces compétences s'y trouvent toutes. Même elles pourraient être bonifiées.
On a peut-être oublié des choses qui pourraient être ajoutées, évidemment, là
aussi, là, de l'initiative, là, du conseil d'administration. Mais on ira
s'assurer que ça reste là. Parce que, si effectivement on tient en compte... on
a toutes ces compétences-là, il y a plus de chances, effectivement, que, même
si c'est des projets routiers qui sont réalisés par Mobilité Infra Québec, ce
sera des meilleurs projets, évidemment. Voilà.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y avait d'autres interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 80 tel qu'amendé... Est-ce que l'amendement à l'article 80
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Maintenant, je vais vous demander votre consentement pour revenir à
l'article 81.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : O.K.,
on va faire l'adoption de l'article 80 tel qu'amendé. Donc, est-ce qu'il y
avait des interventions?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : Amendement,
oui, on est à 80 amendé.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : Oui.
Est-ce que c'est possible de descendre un peu en bas? Merci.
• (15 h 40) •
M. Derraji : J'aime tellement
cet article. Non, je vais les revisionner...
La Présidente (Mme Haytayan) : Donc,
est ce qu'il y avait des interventions sur l'article amendé? M. le député de
Nelligan, est-ce que vous aviez une intervention?
M. Derraji : Non, non, non,
c'est bon, c'est juste que je dis que j'aime tellement cet amendement, oui.
«That's it».
La Présidente (Mme Haytayan) : Parfait.
Excellent. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, on va procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'article 80 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Excellent.
Je vais vous demander votre consentement pour revenir à l'article 81, s'il
vous plaît.
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Consentement pour revenir à l'article 81, merci. L'article 81, Mme la
ministre, est-ce que je peux vous demander de le lire?
Mme Guilbault :Oui, bien sûr, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Mme Guilbault :«Article 81. Les dispositions de l'article 3.3 de
la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État relatives à la recommandation du
conseil d'administration et aux profils de compétences et d'expérience du
président-directeur général de la société ne s'appliquent pas lors de la
nomination du premier président-directeur général.»
En commentaires : À l'article 81
de la Loi sur Mobilité Infra Québec est une disposition de nature transitoire
qui prévoit que la première nomination du président-directeur général aura lieu
sans tenir compte de la recommandation du conseil d'administration, comme le
conseil n'existera pas lors de cette première nomination. Il prévoit aussi que
cette nomination n'a pas à tenir compte du profil de compétences et d'expérience...
Mme Guilbault :...qui n'aura toujours pas été établi par le conseil
d'administration.
Et mon amendement...
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Donc, pour l'amendement, oui, excellent.
Mme Guilbault :Oui. Alors, article 1, article 81 de la Loi sur Mobilité
Infra Québec :
Retirer l'article 81 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec proposé par l'article 1 du projet de loi.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Derraji : Je veux juste
comprendre le... le sens de... du retrait. Ah! O.K., c'est bon, merci... plus
rapide que la question. C'est bon.
La Présidente (Mme Haytayan) : Donc,
pas d'intervention. Est-ce que l'amendement... puisqu'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement est adopté, 81?
M. Derraji : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : Nominal?
Vote nominal, Mme la secrétaire, s'il vous plaît, merci beaucoup.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
M. Lemay : Pour.
La Secrétaire
: M. Thouin
(Rousseau)?
M. Thouin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M. Provençal : Pour.
La Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: Mme Haytayan
(Laval-des-Rapides)?
La Présidente (Mme Haytayan) : Abstention.
Donc, l'article 81 amendé est adopté. Merci. Et l'article 81 est retiré. Merci.
On va revenir maintenant à l'article 87 où nous étions rendus... 86, 86, s'il
vous plaît, si c'est possible de le lire. Merci beaucoup, Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui. «86. Sous réserve des conditions de travail qui leur
sont applicables, les employés du ministère des Transports identifiés par le
sous-ministre, sur approbation du président-directeur général de Mobilité Infra
Québec et au plus tard un an suivant l'entrée en vigueur de l'article 1,
deviennent, à compter de la date ou des dates convenues entre le sous-ministre
et le président-directeur général. des employés de Mobilité Infra Québec.»
En commentaire, l'article 86 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec prévoit la possibilité pour le sous-ministre des
Transports, sous réserve de l'approbation du président-directeur général de
Mobilité Infra Québec, d'identifier des employés du ministère des Transports et
de la Mobilité durable afin qu'ils deviennent des employés de Mobilité Infra
Québec. Un transfert d'employés pourrait avoir lieu jusqu'à un an suivant
l'entrée en vigueur de l'article 1 de la Loi sur Mobilité Infra Québec.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur 86?
M. Derraji : Oui. Le choix
est-ce qu'il est entre les mains du sous-ministre ou il va y avoir des critères
pour choisir ceux et celles... ou bien un appel, un appel aux gens qui seront
intéressés ou qui seraient intéressés à la Mobilité Infra? Comment il e faire
et se réaliser concrètement?
Mme Guilbault :En fait, c'est qu'au départ, pour pouvoir aider justement à
la transition puis à la mise en place, avant que le P.D.G. soit là, qu'il
puisse embaucher ses propres personnes, il y a des gens au ministère qui pourraient
être désignés par le sous-ministre... bien, qui seront désignés par le
sous-ministre pour aider, tu sais, juste, à démarrer tout ça, et... Mais le
P.D.G. sera celui qui va décider s'il embauche ces gens-là. Ça va être
l'article d'avant où on dit «le sous-ministre ne peut pas recruter de
personnel», ça fait qu'il peut utiliser des ressources du ministère pour aider,
en attendant, qu'il y en ait qui soient embauchés officiellement par Mobilité
Infra Québec.
M. Derraji : Et ces gens...
les salaires de ces personnes sont les mêmes au ministère. Donc, c'est, on fait
juste une transition horizontale, c'est la même chose, mais ils vont être
attitrés à Mobilité Infra. Ils ne vont pas quitter leur emploi au ministère,
c'est prêté à Mobilité Infra pendant un an, hein, si j'ai bien compris, maximum
un an, ou bien c'est...
Mme Guilbault :C'est parce que ça dépend, c'est le P.D.G. qui va décider
s'il engage ces gens-là. En attendant, mais il peut y avoir des prêts de
service d'un employé du ministère qui va rester employé du ministère, mais qui
est prêté à Mobilité Infra Québec.
M. Derraji : Oui, c'est ça,
ma question. Est-ce que... Parce que là vous êtes «sous réserve des conditions
de travail qui leur sont applicables, les employés du ministère... identifiés
par...» Donc, «le sous-ministre va identifier les employés sur approbation du
P.D.G. et au plus tard un an suivant l'entrée en vigueur de l'article 1», donc,
ils seront prêtés du ministère à Mobilité Infra, et seront payés par le ministère
pour Mobilité Infra. Ce n'est pas Mobilité Infra qui va les payer. Qui paie
leur....
Mme Guilbault :Ça dépend, c'est parce qu'en attendant qu'il y ait des
embauches officielles, oui, c'est des gens salariés du ministère, mais dès que
le P.D.G. va être nommé, lui, tu sais... Si, par exemple, le P.D.G. arrive...
M. Derraji : Moi, c'est la
transition.
Mme Guilbault :Mais ça dépend, bien non, mais c'est parce que ça dépend...
M. Derraji : Hein?
Mme Guilbault :Quand le P.D.G. arrive, là, il...
Mme Guilbault :...tu sais, mettons que le sous-ministre, lui, il identifie
une dizaine de personnes dans son équipe, une personne pour, mettons, commander
des ordis, tu sais, des choses, là, pour...
M. Derraji : Pour faire
fonctionner.
Mme Guilbault :Tu sais, cibler un local potentiel, puis tout ça. Bon,
après ça, le P.D.G. arrive, puis mettons, l'agent de bureau qui a aidé pour
faire certaines choses, le professionnel qui a aidé pour certaines choses, le
P.D.G.... Bien, premièrement, cette personne-là, peut-être qu'elle est bien
heureuse d'aider pour démarrer, mais qu'elle veut rester au ministère puis que
ce n'est pas dans son intention de changer de place, bon, mais mettons que la
personne a un intérêt. Après ça, c'est le P.D.G. qui décide. Est-ce qu'il
l'embauche? Tu sais, il va probablement... On peut penser la passer en entrevue
ou, tu sais, après ça, il va discuter avec le sous-ministre probablement. Si le
sous-ministre dit : Ce professionnel-là, il est bon, il a aidé, il est
intéressé, tout ça, bon, mais après ça, c'est le P.D.G. qui décide. Il n'y a
aucun transfert d'employé qui peut se faire puis aucune embauche si le P.D.G.
ne le décide...
M. Derraji : Non, mais
vraiment ce n'est pas ça ma question. Moi, je veux juste : Qui paie ces
ressources? Ils sont... seront prêtés à Mobilité Infra, c'est le ministère qui
paie leur salaire...
Mme Guilbault :...
M. Derraji : C'est le...
c'est le ministère qui paie leur salaire jusqu'à l'engagement...
l'engagement... jusqu'à ce qu'ils soient engagés d'une manière officielle à
Mobilité Infra par le P.D.G..
Mme Guilbault :C'est ça. Exact. Il ne peut pas y avoir de dépense de
salaire de la part de Mobilité Infra Québec s'il n'y a pas un P.D.G. pour avoir
embauché quelqu'un.
M. Derraji : O.K. Donc, la
base salariale, ils seront payés selon les normes du ministère pendant la
période de transition jusqu'à leur engagement officiel par Mobilité Infra
Québec.
Mme Guilbault :Bien, ils vont être... ils vont être payés par le ministère
parce qu'ils vont continuer d'être des employés du ministère. Et, s'ils
deviennent des employés de Mobilité Infra Québec, là, ça va être le... c'est
quel article qui dit... là, ils vont établir leurs conditions de travail, et
tout ça.
M. Derraji : Le barème de
l'agence. O.K., c'est bon, c'est clair.
Mme Guilbault :Mais là, il va devenir... il ne sera plus un employé du
ministère, il devient un employé de mobilité.
M. Derraji : Non, ils vont
être... Oui, oui. Pourquoi je vous pose la question, parce qu'on le voit
maintenant avec le réseau de la santé. Oui, il y a de la mobilité, là, mais
maintenant tout le monde doit quitter le réseau pour être employé, et on voit
des enjeux, je veux juste que ce soit clair. Donc, vraiment, ils vont aider
Mobilité Infra pendant un certain moment. Une fois le P.D.G. est d'accord sur
le recrutement de ces personnes, il va y avoir un processus à l'interne, et là
ils ne seront plus sur la charge du ministère, ça va être Mobilité Infra, avec
les éléments de Mobilité Infra, donc les conditions de travail, et tout. C'est
bon. Merci. Si c'est ça, c'est merci, c'est bon.
Mme Guilbault :Oui, oui, oui, c'est ça.
M. Derraji : Je veux juste
clarifier que ce soit ça pour éviter... O.K. c'est bon.
Mme Guilbault :C'est exactement ça.
La Présidente (Mme Haytayan) : Est-ce
qu'il y a d'autres...
M. Derraji : Il n'y a pas
d'enjeu? Parce que... vous êtes sûre, c'est juste ça, là.
Mme Guilbault :Oui, mais je ne sais pas pourquoi ils me regardent comme
s'il y avait quelque chose qui n'a pas été dit, là, tout a été dit.
M. Derraji : Non, c'est juste
parce que tu es la... vous êtes la personne la plus importante.
Mme Guilbault :Bien, je le sais, mais c'est parce que je le sais que ça
rend ça bizarre. Ça fait que je ne comprends pas, tout a été dit.
M. Derraji : On devient
complices après certaines heures, là, tu sais, on développe des regards, on
développe beaucoup de choses.
La Présidente (Mme Haytayan) : M.
le député, est-ce qu'il y avait d'autres interventions de votre part? Non,
c'est tout. Excellent. Excellent. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, on
va procéder à la mise aux voix de 86.
M. Derraji : ...nominal.
La Présidente (Mme Haytayan) : Nominal.
Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :Pour.
La Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
M. Lemay : Pour.
La Secrétaire : M. Thouin
(Rousseau)?
M. Thouin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
• (15 h 50) •
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M. Provençal : Pour.
La Secrétaire
: M.
Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : Mme Haytayan
(Laval-des-Rapides)?
La Présidente (Mme Haytayan) : Abstention.
Donc, l'article 86 est adopté. Merci. On passe à l'article 87. Mme la
ministre, pour sa lecture.
Mme Guilbault :Oui. Article 87 : «Tout employé transféré à
Mobilité Infra Québec en vertu de l'article 86 peut postuler à un emploi
de la fonction publique offert en mutation ou participer à un processus de
sélection pour la promotion pour un tel emploi, conformément à la Loi sur la
fonction publique, si, à la date de son transfert, il était fonctionnaire
permanent. Il en est de même d'un employé transféré à Mobilité Infra Québec
qui, à la date de son transfert, était un fonctionnaire sans avoir acquis le
statut de permanent autre qu'un employé occasionnel.»
En commentaires. L'article 87 de la
Loi sur Mobilité Infra Québec confère aux employés permanents du ministère des
Transports et de la Mobilité durable transférés à Mobilité Infra Québec la
possibilité de déposer une candidature pour un emploi dans la fonction publique
offert en mutation ou de participer à un processus de sélection visant
exclusivement la promotion d'un tel emploi. Ainsi, même s'ils ne sont plus dans
la fonction publique, ces employés pourront postuler comme ils auraient pu le
faire alors qu'ils étaient au ministère des Transports et de la Mobilité
durable sur un tel emploi. Un employé avec un statut temporaire transféré à
Mobilité Infra Québec aura également cette possibilité en vertu du deuxième
alinéa.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a interventions sur 87? Excellent. Alors, il
n'y a pas d'intervention. Donc, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 87 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe à l'article 88 pour sa lecture par Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui... Article 88 : «Lorsqu'un employé visé à
l'article 87...
Mme Guilbault :...pose sa candidature à un emploi de la fonction publique
offert à la mutation ou à un processus de sélection pour la promotion, il peut
requérir du président du Conseil du trésor qui lui donne un avis sur le
classement qu'il aurait dans la fonction publique. Cet avis doit tenir compte
du classement que cet employé avait dans la fonction publique à la date de son
transfert, ainsi que de l'expérience et de la scolarité acquises depuis qu'il
est à l'emploi de Mobilité Infra Québec. Cependant, avant de pouvoir poser sa
candidature à un emploi de la fonction publique offert à la mutation, l'employé
visé au deuxième alinéa de l'article 87, qui n'avait pas complété le stage
probatoire requis en vertu de l'article 13 de la Loi sur la fonction
publique avant son transfert à Mobilité Infra Québec doit avoir complété avec
succès la durée restante de ce stage à Mobilité Infra Québec.
«Dans le cas où un employé choisi pour
occuper l'emploi de la fonction publique offert en mutation à la suite de
l'application de l'article 87, le sous-ministre ou le dirigeant de
l'organisme lui établit un classement conforme à l'avis prévu au premier
alinéa. Cependant, l'employé visé au deuxième alinéa de l'article 87 qui,
lors de son transfert à Mobilité Infra Québec, n'avait pas complété la période
continue d'emploi requise aux fins de l'article 14 de la Loi sur la fonction
publique pour acquérir le statut de permanent et qui, au moment où il est muté
dans un emploi de la fonction publique, n'a toujours pas complété l'équivalent
de cette période en additionnant le temps cumulé dans la fonction publique
avant son transfert à Mobilité Infra Québec et celui accumulé à titre d'employé
de Mobilité Infra Québec doit compléter la durée manquante de cette période à
partir du jour où un classement lui est attribué avant d'acquérir le statut de
permanent.
«Dans le cas où un employé obtient un
emploi de la fonction publique à la suite de sa participation à un processus de
sélection pour la promotion en application de l'article 87, son classement
doit tenir compte des critères prévus au premier alinéa.»
En commentaire. L'article 88 de la
Loi sur Mobilité Infra Québec prévoit les modalités selon lesquelles un employé
du ministère des Transports et de la Mobilité durable qui a été transféré à
Mobilité Infra Québec peut retourner occuper un emploi dans la fonction
publique. Essentiellement, l'article vise à reconnaître l'expérience et la
scolarité qu'aurait acquises un employé du ministère des Transports et de la
Mobilité durable depuis son transfert à Mobilité Infra Québec si, après avoir
posé sa candidature et après avoir été choisi, il obtenait de nouveau un emploi
dans la fonction publique.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des
interventions sur 88? Pas d'intervention. On va procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 88 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
On passe à l'article 89 maintenant pour sa lecture par Mme la ministre.
Mme Guilbault :Merci.
«89. En cas de cessation partielle ou
complète des activités de Mobilité Infra Québec, un employé visé à
l'article 87 qui, lors de son transfert, avait le statut de permanent, a
le droit d'être mis en disponibilité dans la fonction publique au classement
qu'il détenait alors. L'employé visé au deuxième alinéa de l'article 87
n'a le droit d'être mis en disponibilité dans la fonction publique que si, au
moment de la cessation partielle ou complète des activités de Mobilité Infra
Québec, le temps cumulé dans la fonction publique avant son transfert à
Mobilité Infra Québec est celui accumulé à titre d'employé de Mobilité Infra
Québec équivalent au moins à la période continue d'emploi prévue à
l'article 14 de la Loi sur la fonction publique.
«En cas de cessation partielle des
activités Mobilité Infra Québec, l'employé continue d'exercer ses fonctions au
sein de Mobilité Infra Québec jusqu'à ce que le président du Conseil du trésor
puisse le placer conformément à l'article 100 de la Loi sur la fonction
publique.
«Le président du Conseil du trésor,
lorsqu'il procède au placement d'un employé article, lui attribue un classement
tenant compte des critères prévus au premier alinéa de l'article 88.»
En commentaire. L'article 89 de la
Loi sur Mobilité Infra Québec accorde une forme de protection aux employés
permanents du ministère des Transports et de la Mobilité durable qui ont été
transférés à Mobilité Infra Québec en confirmant leur droit d'être mis en
disponibilité dans la fonction publique en cas de cessation partielle ou
complète des activités de Mobilité Infra Québec.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des
interventions sur 89? JPas d'intervention. Donc, on va procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 89 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Excellent. On passe à 90 pour sa lecture. Merci
beaucoup, Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui, merci.
«90. Sous réserve des recours qui peuvent
exister en vertu d'une convention collective ou des dispositions qui en
tiennent lieu, un employé visé à l'article 88 qui est congédié peut en
appeler, conformément à l'article 33 de la Loi sur la fonction publique
si, à la date de son transfert à Mobilité Infra Québec, il était un
fonctionnaire permanent. Il en est de même de l'employé visé au deuxième alinéa
de l'article 87.
«Cependant l'employé visé à cet alinéa qui
n'avait pas complété le stage probatoire requis en vertu de l'article 13
de la Loi sur la fonction publique avant son transfert à Mobilité Infra Québec,
doit avoir complété avec succès la durée restante de ce stage à Mobilité Infra
Québec avant de pouvoir exercer ce recours.»
En commentaire. Le premier alinéa de
l'article 90 de la Loi sur Mobilité Infra Québec prévoit la possibilité
pour un employé permanent du ministère des Transports et de la Mobilité durable,
qui est transféré chez Mobilité Infra Québec, de contester son congédiement
devant la Commission de la fonction publique, sauf si d'autres recours en
semblable matière sont déjà prévus par une convention collective ou par des
dispositions qui en tiennent lieu. Le deuxième alinéa prévoit une règle
particulière pour l'employé du ministère qui n'avait pas complété son stage
probatoire avant son transfert chez Mobilité Infra Québec.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci, Mme la ministre. Avez-vous des
interventions sur le 90? Pas d'intervention... Pas de question, pas
d'intervention. On procède donc à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 90 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci. Passons donc à l'article 91.
Mme Guilbault :...j'ai un amendement qui introduit l'article...
Mme Guilbault :...90.1.
La Présidente (Mme Haytayan) : Parfait.
Est-ce que l'amendement est arrivé sur Greffier? Mme la secrétaire? Mme la
secrétaire. Donc, l'amendement va être affiché dans un instant, puis on va
pouvoir procéder à la lecture de l'amendement.
Donc, l'amendement est affiché. Est-ce que
je peux vous demander de lire 90.1, votre amendement? Mme la ministre?
Mme Guilbault :Oui, je le lis.
La Présidente (Mme Haytayan) : Oui.
Merci beaucoup.
Mme Guilbault :Alors, article 1, article 90.1 de la Loi sur
Mobilité Infra Québec : Insérer, après l'article 90 de la Loi sur
Mobilités Infra Québec proposé par l'article 1 du projet de loi, le
suivant :
«90.1. Une association de salariés qui
souhaite représenter une unité de négociation de Mobilité Infra Québec prévue à
l'article...», je veux... Est-ce que la phrase... en tout cas. Oui, parfait.
O.K. «...prévues à l'article 48 doit déposer une requête en accréditation
au Tribunal administratif du travail dans les 30 jours suivant le premier
transfert d'un employé en vertu de l'article 86 ou suivant la première
embauche, et ce, pour chaque catégorie d'emploi.
«Après cette date, le Tribunal
administratif du travail procède de la façon suivante :
«1° s'il en vient à la conclusion
qu'aucune requête en accréditation conforme au Code du travail n'a été déposée
pour une catégorie de personnel donnée, les salariés de cette catégorie de
personnel demeurent non représentés jusqu'à ce que, le cas échéant, une
association présente une demande conforme à l'article 25 du Code du
travail.
«2° s'il en vient à la conclusion que
l'association de salariés requérante est la seule à avoir déposé une requête
pour représenter les salariés appelés à faire partie de l'unité de négociation,
il l'accrédite en indiquant la catégorie de personnel visée par la nouvelle
unité de négociation;
«3° s'il en vient à la conclusion qu'il y
a plus d'une association de salariés requérante pour représenter les salariés
appelés à faire partie d'une unité de négociation, il décrète la tenue d'un
vote pour les salariés»... excusez... la dissipation ambiante me... voyons, me
divertit. Donc, c'est ça : «...pour représenter les»... Je vais refaire le
numéro trois, Mme la Présidente. «S'il en vient à la conclusion qu'il y a plus
d'une association de salariés requérante pour représenter les salariés appelés
à faire partie d'une»... C'est lui qui me fait rire.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : On
va suspendre un moment. Merci.
Mme Guilbault :Parce que je sais, je sais à quoi je pense puis ça me fait
rire. Bon. O.K. Non, non, je suis prête, je suis prête, je suis prête.
La Présidente (Mme Haytayan) : Vous
êtes prête? On va suspendre.
Mme Guilbault :Mais mon micro est rouge, moi. Non, je suis prête, Mme la
Présidente. On y va, on y va, on y va.
La Présidente (Mme Haytayan) : Parfait.
On poursuit, on poursuit. Parfait.
Mme Guilbault :O.K. Ça fait que je vais me tourner.
«3° s'il en vient à la conclusion qu'il y
a plus d'une association de salariés requérante pour représenter les salariés
appelés à faire partie d'une unité de négociation, il décrète la tenue d'un
vote pour les salariés de cette unité de négociation et accrédite l'association
de salariés qui obtient le plus grand nombre de voix, en indiquant la catégorie
de personnel visée par la nouvelle unité de négociation.
«À l'issue de cette procédure, les
accréditations qui ne sont pas conformes aux articles 48 et 49 sont
révoquées.»
En commentaires : Cet amendement vise
à encadrer les décisions que peut prendre le Tribunal administratif du travail
eut égard à une requête en accréditation en cas d'embauche ou en cas de
transfert d'employés du ministère des Transports et de la Mobilité durable vers
Mobilité Infra Québec.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a interventions sur cet amendement? Oui, M. le député
de Nelligan.
• (16 heures) •
M. Derraji : À part que je
voulais avoir des explications, mais bon. Écoute, je trouve ça tellement
agréable, que Mme la ministre est heureuse, contente, joyeuse. Ça va bien. Ça
me fait... ça me fait vraiment plaisir, Mme la Présidente. Ma question... Je me
réjouis vraiment, vraiment. J'adore cette ambiance. Abstraction faite à cette
ambiance magnifique, je ne suis pas un expert, mais est-ce que ça existe
quelque part? Parce que c'est quand même un long article. Juste si vous pouvez
nous dire... Parce que, là, il y a le Tribunal administratif du travail. C'est
pas mal des relations de travail. J'imagine, ça existe ailleurs dans la
fonction publique. C'est une nouvelle structure. Juste nous expliquer.
Mme Guilbault :La SQI a un article similaire. C'était-tu dans le 62?
Une voix : ...
Mme Guilbault :Oui, c'est ça, dans le projet de loi n° 62, parce que
ça va avec les discussions qu'on a eues hier sur l'article 48, sur les
unités de négociation puis tout ce qu'il y avait autour de ça. Alors, une fois
qu'on a adopté 48, où on prévoyait les six unités possibles, ça, dans le fond,
c'est la façon de faire si jamais ils voulaient se syndiquer. Puis, dans le 62,
il y avait... il y avait un peu l'équivalent du 48, eux autres aussi
prévoyaient des unités d'accréditation prédéfinies, puis avec un article aussi
pour... qui explique comment ça se produit si jamais ils veulent se syndiquer.
M. Derraji : O.K. Merci.
C'est bon.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Il n'y a pas d'autre intervention.
Alors, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Adopté.
Excellent. Donc, 90.1 est adopté. Merci.
On passe à...
16 h (version non révisée)
La Présidente (Haytayan) : ...article 91
pour sa lecture par Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :Oui. «Article 91. Malgré l'article 31 de la Loi
sur les infrastructures publiques, modifié par l'article 70 de la présente
loi, un projet d'infrastructure publique de transport considéré majeur dont la
Société québécoise des infrastructures réalise les activités de gestion en
vertu de la Loi sur les infrastructures publiques à la date de l'entrée en
vigueur de cet article demeure sous la gestion de la société, lorsque ce projet
se trouve à l'étape de la réalisation.
Pour un projet d'infrastructure publique
de transport considéré majeur auquel la Société québécoise des infrastructures
est associée avec un organisme public en vertu de la Loi sur les
infrastructures publiques à la date de l'entrée en vigueur de l'article 70
de la présente loi, la société conserve cette association lorsque ce projet se
trouve à l'étape de la réalisation.
Malgré les premier et deuxième alinéas, le
Conseil du trésor peut décider que la Société québécoise des infrastructures ne
réalise plus les activités de gestion d'un projet ou n'est plus en association
avec l'organisme.»
En commentaires : L'article 91
de la Loi sur Mobilité Infra Québec prévoit des règles transitoires en lien
avec l'application de l'article 31 de la Loi sur les infrastructures
publiques, modifié par l'article 70 de la Loi sur Mobilité Infra Québec
lorsque les sociétés québécoises des... la Société québécoise des
infrastructures réalise, au moment de l'entrée en vigueur de l'article 70
de la Loi sur Mobilité Infra Québec, les activités de gestion d'un projet ou qu'elle
est déjà en association avec un organisme public dans le cadre d'un projet.
La société pourra continuer de réaliser les
activités de gestion d'un projet ou d'être associée avec un organisme public
lorsque le projet se trouve à l'étape de la réalisation lors de cette entrée en
vigueur.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Avez-vous des interventions sur 91? Pas d'intervention, donc
on va pouvoir procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 91 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Adopté.
On passe donc à l'article 92 pour sa lecture par Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui, merci. «92. Le ministre doit, au plus tard cinq ans
après la date de l'entrée en vigueur de l'article 1, faire rapport au
gouvernement sur la mise en œuvre de la présente loi. Ce rapport doit notamment
contenir des recommandations concernant l'actualisation de la mission et des
fonctions de Mobilité Infra Québec.
Ce rapport contient une évaluation de l'efficacité
et de la performance de mobilité au Québec.
Ce rapport est déposé par le ministre dans
les 30 jours suivants à l'Assemblée nationale ou, si elle ne siège pas,
dans les 30 jours de la reprise de ses travaux.»
En commentaires : Le premier et
deuxième alinéas de l'article 92 de la Loi sur Mobilité Infra Québec
prévoit que le ministre des Transports et de la Mobilité durable doit faire un
rapport au gouvernement sur la mise en œuvre de la Loi sur Mobilité Infra
Québec, dont une évaluation de son efficacité et sa performance, au plus tard
cinq ans après l'entrée en vigueur de la loi.
Le troisième alinéa de cet article prévoit
également les modalités du dépôt de ce rapport à l'Assemblée nationale.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a intervention sur 92? Non, pas d'intervention,
donc on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 92 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Adopté.
Merci. On passe maintenant à l'article 93 pour sa lecture par Mme la
ministre. Mme la ministre, est-ce que vous pouvez nous lire l'article 93?
Merci.
Mme Guilbault :Oui. «Article 93. Le ministre des Transports est responsable de l'application
de la présente loi.»
En commentaires : L'article 93
de la Loi sur Mobilité Infra Québec prévoit que le ministre responsable de
cette loi est le ministre des Transports.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions sur 93? Pas d'intervention, donc on va
procéder à la mise aux voix pour 93. Est-ce que l'article est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
L'article 93 est adopté.
Nous sommes maintenant à la fin de l'étude
détaillée de la loi édictée à l'article 1. Les intitulés des chapitres et
des sections sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Adopté.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : Oh!
Une courte pause? Une courte suspension?
Mme Guilbault :Non, mais on peut finir et, s'il y a de l'intendance, vu qu'on
change de chapitre, on peut...
La Présidente (Mme Haytayan) : Oui,
parfait. Alors, je poursuis avec l'autre question. Le titre du projet de loi
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Adopté.
Parfait, merci. Donc, on va suspendre un moment. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 05)
(Reprise à 16 h 12)
La Présidente (Mme Haytayan) : Nous
sommes de retour. Et on reprend pour l'adoption de l'article 1. Alors,
est-ce que l'article 1 est adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : On
va suspendre. On va suspendre.
(Suspension de la séance à 16 h 13)
(Reprise à 16 h 16)
La Présidente (Mme Haytayan) : Alors,
on reprend avec l'article, l'adoption de l'article 1. Est-ce que
l'article 1 est adopté.
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Adopté.
Merci. L'article 1 est adopté. Mme la ministre, est-ce qu'on est prêt à
passer à l'article 2?
Mme Guilbault :Bien, en fait, non. J'aurais un amendement qui introduit
l'article 1.1.
La Présidente (Mme Haytayan) : Parfait.
On a reçu votre amendement. Il est sur Greffier, il s'affiche. Est-ce que vous
pouvez le lire, s'il vous plaît?
Mme Guilbault :Oui.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Mme Guilbault :Article 1.1. Article 97.5 de la Loi sur
l'Autorité régionale de transport métropolitain, insérer après...
Mme Guilbault :...l'intitulé du chapitre II du projet de loi ce qui
suit :
Loi sur l'Autorité régionale de transport
métropolitain.
1.1. L'article 97.5 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«97.5. Un règlement pris par l'Autorité en
vertu des articles 97.2 et 97.3 concernant la redevance de transport à
l'égard du Réseau express métropolitain, ne peut être modifié ni abrogé sans
l'approbation du ministre.»
En commentaire. Cet amendement prévoit que
seules une modification ou une abrogation du règlement concernant la redevance
de transport à l'égard du Réseau express métropolitain seront sujettes à
l'approbation de la ministre des Transports et de la Mobilité durable.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des
interventions sur cet amendement?
Une voix : Non.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Pas d'intervention. Donc, on va pouvoir procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Adopté. Donc, 1.1 est adopté. Est-ce qu'on était
prêts, Mme la ministre, à passer à 2, ou vous aviez un 1.2 à apporter?
Mme Guilbault :Oui. J'ai un amendement qui introduit l'article 1.2.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Parfait. L'amendement est sur Greffier et il
s'affiche à l'instant. Est-ce que vous pouvez nous en faire la lecture, s'il
vous plaît, Mme la ministre?
Mme Guilbault :Bien sûr. Article 1.2. Article 97.12 de la Loi
sur l'Autorité régionale de transport métropolitain : Insérer, après
l'article 1.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
1.2. L'article 97.12 de cette loi est
modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«À l'exception des redevances établies par
un règlement pris par l'Autorité en vertu des articles 97.2 et 97.3
concernant la redevance de transport à l'égard du Réseau express métropolitain,
l'Autorité peut, par règlement, déterminer qu'un organisme à vocation sociale
ou communautaire, autre qu'une société par actions, est exemptée du paiement de
la redevance.»
En commentaire. Cet amendement modifie
l'article 97.12 de la Loi sur l'Autorité régionale de transport
métropolitain afin de permettre à l'autorité d'établir l'exemption de certains
organismes au paiement d'une redevance de transport par règlement. L'Autorité
ne peut toutefois pas utiliser ce pouvoir réglementaire dans le cadre des
redevances de transport établies pour le Réseau express métropolitain.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a une
intervention sur cet amendement?
Une voix : Non.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci.Étant donné qu'il n'y a pas
d'intervention, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que cet amendement
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci. Donc, 1.2 est adopté. Merci. Nous passons
maintenant à l'article 2. Mme la ministre, est-ce que vous pouvez nous en
faire la lecture, s'il vous plaît?
Mme Guilbault :Oui. Merci, Mme la Présidente. Donc, chapitre II. Ça,
je l'ai-tu déjà dit? Non. Chapitre II. Dispositions modificatives
relatives au transport collectif. Loi sur le ministère des Transports.
2. L'intitulé du chapitre I.2 de la
Loi sur le ministère des Transports est modifié par le remplacement de «soutien
relatif» par «responsabilité relative».
Commentaire. L'article 2 modifie
l'intitulé du chapitre I.2 de la Loi sur le ministère des Transports afin
de refléter les changements apportés aux dispositions visées à ce chapitre.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 2? Il n'y en a pas. Donc, on va passer à la
mise aux voix de l'article 2. Est-ce que l'article... Est-ce que
l'article 2 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci. On passe à l'article 3 pour la
lecture de Mme la ministre.
Mme Guilbault :Merci. Article 3. Les articles 12.21.8 et 12.21.9
de cette loi sont remplacés par les suivants :
«12.21.8. Un projet d'infrastructures de
transport collectif de l'Autorité régionale de transport métropolitain, du
Réseau de transport métropolitain, d'une société de transport en commun ou d'une
municipalité qui satisfait aux critères déterminés par le Conseil du trésor en
vertu du deuxième alinéa de l'article 16 de la Loi sur les infrastructures
publiques, est sous la responsabilité du ministre en ce qui concerne la
conformité aux dispositions des sections II et III du chapitre II de
la Loi sur les infrastructures publiques et aux mesures en résultant.»
• (16 h 20) •
«12.21.9. Un organisme visé à
l'article 12.21.8 demeure responsable du projet et en conserve la
réalisation. Elle doit toutefois s'associer avec le ministre des Transports et
faire affaire avec celui-ci pour exécuter l'ensemble des opérations liées à un
tel projet afin d'en assurer une gestion rigoureuse à chacune des étapes de sa
réalisation.
«Malgré le premier alinéa, le Conseil du
trésor peut décider que la responsabilité et la réalisation du projet sont
confiées au ministre. L'organisme et le ministre peuvent également convenir de
confier la responsabilité et la réalisation du projet à ce dernier. Lorsque le
projet d'infrastructures de transport collectif concerne principalement un
bâtiment, le ministre des Transports doit s'adjoindre la Société québécoise des
infrastructures pour se conformer aux dispositions des sections II et III
du chapitre II de la Loi sur les infrastructures publiques et aux mesures
en résultant.»
La Présidente
(Mme Haytayan) : Merci, madame. Oui.
Mme Guilbault :Bien, juste une petite question. Est-ce que mes collègues
tiennent à ce que je lise les commentaires? Parce que ce n'est pas obligatoire,
mais je peux le faire, là.
M. Derraji : Non, par
rapport à cet article, ce n'est pas nécessaire.
Mme Guilbault :Bien, même en général, c'est parce que, souvent, ça
reprend... Bien, c'est parce que les articles suivants, c'est très...
M. Derraji : On peut le
faire article par article parce que parfois le commentaire... Moi, quand vous
lisez l'article, moi, je lis les commentaires. Mais pour le moment, moi, ça a
été.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Parfait. Tu sais, au besoin, on le fera, mais...
Parfait. C'est entendu. Donc, est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 3?
Des voix : Non.
La Présidente
(Mme Haytayan) : Pas d'intervention. Alors, on va passer à la
mise aux voix. Est-ce que l'article 3...
La Présidente (Mme Haytayan) : ...est
adopté. Merci. Article 4, maintenant, pour la lecture de Mme la ministre.
Merci.
Mme Guilbault :Un petit instant, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Haytayan) : Oui.
Oui. On va suspendre pendant un moment. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 22)
(Reprise à 16 h 23)
La Présidente (Mme Haytayan) : ...donc
avec l'article 4 et la lecture de l'article par Mme la ministre.
Mme Guilbault :...transport métropolitain, article 4 :
L'article 6 de la Loi sur le Réseau de
transport métropolitain est modifié par l'insertion, après le premier alinéa,
du suivant :
Pour l'application du paragraphe 3 du
premier alinéa, accessoirement à un projet d'infrastructure de transport
collectif et afin de favoriser la mise en valeur des espaces à proximité des
bâtiments et des ouvrages ou des ouvrages de génie civil, le réseau peut, avec
l'autorisation du gouvernement et aux conditions qu'il peut déterminer :
1° vendre un immeuble ou une partie d'un
immeuble qu'il ne prévoit plus utiliser et qui a été acquis pour le projet;
2° aménager un immeuble ou un ouvrage de
génie civil afin qu'il puisse soutenir ou accueillir un bâtiment ou une
structure souterraine qu'un tiers pourrait construire, et ce, dans les limites
prévues par la loi.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.
Pas d'interventions? Merci. Alors, on va passer la mise aux voix. Est-ce que
l'article 4 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Adopté.
Excellent. On va passer maintenant à l'article 6. L'article 5 avait déjà été
adopté, préalablement. Donc, l'article 6, pour sa lecture par Mme la ministre,
s'il vous plaît.
M. Derraji : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : 5
a été adopté préalablement. Nous sommes à l'article 6.
M. Derraji : Le 5 a été
adopté, pas le 6.
La Présidente (Mme Haytayan) : Alors,
article 6 : L'article 9 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de
l'alinéa suivant :
«Le réseau peut également réaliser toute
autre activité commerciale connexe à son entreprise de service de transport
collectif.»
En commentaires : L'article 6 modifié
l'article 9 de la Loi sur le réseau de transport métropolitain afin d'octroyer
le pouvoir au réseau de réaliser des activités commerciales en lien avec les
services de transport collectif dont il est responsable.
La Présidente (Mme Haytayan) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions sur l'article 6?
Mme Guilbault :...amendement, Mme la Présidente, sur l'article 6.
La Présidente (Mme Haytayan) : Un
amendement. Est-ce qu'il a été déposé sur Greffier, Mme la ministre?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : Est-ce
que c'est possible d'en faire la lecture à ce moment? Est-ce qu'on l'a reçu? On
ne l'a pas sur Greffier. On va suspendre un moment. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 25)
(Reprise à 16 h 28
)
La Présidente (Mme Haytayan) : On
revient...
Des voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) :
Merci, merci. On revient avec l'article 6, l'amendement de Mme la
ministre. Mme la ministre va nous lire son amendement qu'on a reçu sur
greffier. Mme la ministre, pouvez-vous nous lire votre amendement à
l'article 6?
Mme Guilbault :Et article 6 : Article 9 de la Loi sur les
réseaux de transport métropolitain :
Remplacer, dans l'alinéa proposé par
l'article 6 du projet de loi, «peut également» par «dispose de tous les
pouvoirs d'une personne morale pour».
La Présidente (Mme Haytayan) : Pas
d'intervention? Donc, est-ce... Étant donné qu'il n'y a pas d'intervention, on
va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 6 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Adopté.
Est-ce que l'article 6 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Haytayan) : Adopté.
Des voix : Tel qu'amendé.
La Présidente (Mme Haytayan) : Tel
qu'amendé, merci. Je vous remercie de votre collaboration. Aujourd'hui, compte
tenu de l'heure, la commission va ajourner ses travaux au
mardi 26 novembre 2024, à 10 heures.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : Je
ne peux pas consentir.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Haytayan) : Je
ne peux pas comprendre ça. Merci. Bonne journée.
(Fin de la séance à 16 h 29)