Journal des débats (Hansard) of the Committee on Transportation and the Environment
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Wednesday, March 27, 2024
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Vol. 47 N° 48
Clause-by-clause consideration of Bill 48, An Act to amend mainly the Highway Safety Code to introduce provisions relating to detection systems and other highway safety-related provisions
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt et une minutes)
Le Président (M. Jacques) : À
l'ordre, s'il vous plaît. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission
des transports et de l'environnement ouverte. La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi no 48, Loi modifiant
principalement le Code de la sécurité routière afin d'introduire des
dispositions relatives aux systèmes de détection et d'autres dispositions en
matière de sécurité routière. Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Montigny (René-Lévesque) est remplacé par M. St-Louis
(Joliette) et Mme Dufour (Mille-Îles), par Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont).
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la secrétaire. Lors de l'ajournement de nos travaux hier, l'article 31
amendé venait d'être adopté. Je vous rappelle que l'étude des articles 12
et 23 sont suspendus et que les articles 32 et 35 sont adoptés. Et avant
de débuter à l'article, je crois qu'il y a eu un amendement introduisant un
article à 31.1. Je crois comprendre que... Exactement. Et je vous laisse la
parole, Mme la ministre.
Mme Guilbault :Merci, M. le Président, en vous souhaitant un bon
anniversaire, si je ne m'abuse.
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la...
Mme Guilbault :Bien oui, c'est laïc, ça, bonne fête.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
tout le monde.
Mme Guilbault :C'est laïc puis c'est en français. On est correct.
Le Président (M. Jacques) : On
va essayer de travailler dans le calme et l'allégresse comme on a fait hier. Je
pense qu'on a eu une belle journée. Donc, si ça peut continuer de cette
façon... Et donc, Mme la ministre, pour l'amendement introduisant l'article 31.1.
Mme Guilbault :Oui. Donc, article 31.1 : Insérer, après l'article 31
du projet de loi, le suivant : 31.1. L'article 36 de la Loi sur la
justice administrative est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Elle est également chargée de statuer sur
les recours visés au paragraphe 6° de l'annexe IV portant sur des
sanctions administratives pécuniaires.»
En commentaire, il est proposé de modifier
l'article 36 de la Loi sur la justice administrative afin de prévoir que
la section des affaires économiques du Tribunal administratif du Québec sera
chargée de statuer sur les recours formés en vertu du paragraphe 1° de l'article 573.15
du Code de la sécurité routière proposé par l'article 16 du projet de loi
tel qu'amendé.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'introduction de l'article 31.1?
M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Je ne sais
pas si on est dans la même logique qu'hier, mais hier on parlait de laisser les
sanctions larges. On ne parlait pas de sanctions administratives. Aujourd'hui,
on parle de sanctions pécuniaires. Est-ce que c'est voulu?
Mme Guilbault :Je ne suis pas sûre de comprendre la question.
M. Derraji : Bien, en
fait, hier, on...
M. Derraji : ...hier on parler
de... que les sanctions vont... «Elle est également chargée de statuer sur les
recours visés au paragraphe... portant sur des sanctions administratives
pécuniaires.»
Mme Guilbault :C'est les SAP.
M. Derraji : Oui. Désolé.
Mme Guilbault :C'est la section sur les SAP.
M. Derraji : Je l'ai mal...
je l'ai les mal lus.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement introduisant
l'article 31.1? Donc, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Mme la ministre, article 33.
Une voix : ...
Le Président (M. Jacques) : 31.2.
Donc, Mme la ministre, article introduisant l'article 31.2.
Mme Guilbault :Il est là. Bon. Alors, article 31.2 : Insérer,
après l'article 31.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«31.2. L'article 37 de cette loi est
modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Toutefois, les recours formés en vertu du
paragraphe 1° de l'article 573.15 du Code de la sécurité routière sont
instruits et décidés par un membre seul qui est avocat ou notaire.»
Il est proposé de modifier l'article... En
commentaire, pardon : Il est proposé de modifier l'article 37 de la
Loi sur la justice administrative pour tenir compte des amendements proposés à
l'article 16 du projet de loi. En raison de la volumétrie anticipée et du
faible niveau de complexité des dossiers, les recours formés en vertu du
paragraphe 1° de l'article 573.15 du Code de la sécurité routière pourront
être entendus par un membre seul, avocat ou notaire. Il s'avère en effet que la
double expertise, par exemple juriste et médecin ou juriste et travailleur social,
n'est pas nécessaire pour les sanctions administratives pécuniaires en matière
de systèmes de détection.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 31.2
introduisant l'article 31.2? Donc, s'il n'y a pas de commentaire, est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Mme la ministre, article 31.3.
Mme Guilbault :Articles 31.3 : Insérer, après
l'article 31.2 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«31.3. L'article 97 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans le paragraphe 2° du deuxième alinéa et après «Loi
sur l'aide aux personnes et aux familles», de «et par le ministre des
Transports, sur le Fonds de la sécurité routière».
En commentaire : Il est proposé de
modifier l'article 97 de la Loi sur la justice administrative pour
spécifier que la ministre des Transports et de la Mobilité durable pourra
virer, via le Fonds de la sécurité routière, des sommes directement au fonds du
Tribunal administratif du Québec.
Les coûts d'opération du TAQ pour entendre
les recours en contestation seront donc assumés par le fonds, le Fonds de la
sécurité routière, au même titre que ceux des autres partenaires impliqués dans
l'exploitation des systèmes de détection et le traitement des infractions et
des manquements.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur 31.3? M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Une question.
Sur le Fonds de la sécurité routière, qui siège... Je veux juste pour nous
rafraîchir un peu la mémoire. C'est qui, les membres qui le... qui sont dedans,
qui siègent sur le fonds? Est-ce qu'il est géré par... C'est indépendant?
Est-ce que...
Mme Guilbault :Ma collègue peut venir expliquer la composition du comité.
Le Président (M. Jacques) : Mme
Morin-Verville, si vous voulez vous nommer et nommer votre titre, s'il vous
plaît.
Mme Morin-Verville (Amélie) : Amélie
Morin-Verville, conseillère au radar photo, ministère des Transports. En fait,
le Fonds de la sécurité routière, il y a... En fait, je pense que ce que vous
voulez parler, c'est le comité consultatif?
M. Derraji : Oui, ça, c'est
l'article 12, je pense.
Mme Morin-Verville (Amélie) : L'article 12
du...
M. Derraji : Oui, je pense.
Mme Morin-Verville (Amélie) : Du
projet de loi?
M. Derraji : 12.39.2, c'est
le comité de sept membres.
Mme Morin-Verville (Amélie) : Oui,
la loi sur...
M. Derraji : Oui, le comité
de sept membres qui recommande un ministre comment utiliser les sommes portées
au fonds.
Mme Morin-Verville (Amélie) : Oui,
c'est des membres de la Table québécoise de la sécurité routière qui ont été
identifiés pour conseiller le ministre pour l'utilisation des sommes qui sont
versées au FSR.
M. Derraji : O.K. Et c'est ce
comité qui oriente l'utilisation des fonds de la sécurité routière?
Mme Morin-Verville (Amélie) : Bien,
ils font des recommandations sur l'utilisation... l'utilisation des sommes. Le
comité est actif, notamment, là, pour le programme d'aide du Fonds de la
sécurité routière, donc... qui a même des modalités, là, le programme, mais ils
sont consultés, là, au niveau du PAFFSR, là, le programme d'aide. Là, on parle
des dépenses associées au programme québécois de contrôle automatisé, donc
toutes les dépenses associées à l'exploitation, à l'utilisation des appareils
qui sont remboursés à même le Fonds de la sécurité routière.
M. Derraji : Utilisation
d'appareils... Je ne vous suis pas.
Mme Morin-Verville (Amélie) : Bien
en fait, toutes les dépenses associées à l'utilisation des appareils, en ce
moment, les ententes dans le cadre du projet pilote de coopération municipale,
les policiers et les... le matériel pour l'utilisation des appareils, c'est
remboursé, l'exploitation...
Mme Morin-Verville (Amélie) : ...l'exploitation,
inclut aussi le traitement des infractions, donc toutes les dépenses associées
à ça sont... sont... sont assumées, en fait, par le Fonds de la sécurité
routière.
M. Derraji : O.K., sont
payées par ce fonds?
Mme Morin-Verville (Amélie) : Oui.
M. Derraji : Et est-ce qu'on
a une idée sur le... les montants récoltés dans ce fonds, comment ils sont
partagés?
Mme Morin-Verville (Amélie) : Vous
voulez dire le...
M. Derraji : En termes de
dépenses administratives pour le matériel et en termes de sécurité routière,
les recommandations du comité.
Mme Morin-Verville (Amélie) : Bien,
en fait, les dépenses sont entièrement assumées par le fonds.
M. Derraji : À 100 %.
Mme Morin-Verville (Amélie) :
Donc, ça, c'est... c'est... ce n'est pas une recommandation, là. C'est vraiment
tout ce qui est associé aux radars photo sont entièrement assumés par le FSR.
C'est une question aussi d'autofinancement donc.
M. Derraji : Oui, oui.
Mme Morin-Verville (Amélie) : Au
niveau du partage, pour ce qui va au programme d'aide du Fonds de la sécurité
routière, ce qui va aussi... il y a une question d'excédent, là. En vertu
des... encore du projet pilote de coopération municipale, il y a... Il y a des
ententes qui ont été signées, donc il avait été déterminé qu'une partie des
montants... des excédents, en fait, du Fonds de la sécurité routière serait
versée aux municipalités qui participent au programme. Donc, il y a une formule
qui avait été déterminée à l'époque, là, et donc il y a de l'argent qui est
associé à ça. Donc, le rôle du comité en tant que tel, c'est beaucoup dans le
programme d'aide du Fonds de la sécurité routière.
M. Derraji : O.K. C'est là où
il donne des orientations. Est-ce que ça touche, par exemple, la sécurisation
d'endroits, systèmes de détection, ces...
• (11 h 30) •
Mme Morin-Verville (Amélie) : Bien,
en fait, le programme d'aide, il y a des... il y a des volets qui sont
associés. Aménagement du territoire en est un, là. Je ne m'aventurerai pas trop
dans tout mais...
M. Derraji : O.K. Pas de
problème. C'est bon.
Mme Morin-Verville (Amélie) : Mais
effectivement, donc il y a des projets qui sont soumis, et le comité est
consulté, là, pour... dans ce cadre-là.
M. Derraji : O.K. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Donc, est-ce que l'amendement 31.3
est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Mme la ministre, l'amendement introduisant l'article 31.4.
Mme Guilbault :Oui. Merci, M. le Président.
M. Derraji : ...juste de lire
doucement. Parce que j'essaie de suivre, mais votre débit, il est très élevé.
Je me sens faible devant suivre votre débit. Donc, si on peut juste le lire
doucement, s'il vous plaît, si ça ne vous dérange pas. Merci.
Mme Guilbault :Parfait. Je vais m'ajuster à votre oreille.
M. Derraji : Mais j'essaie
d'appliquer les deux, lire et écouter, mais...
Mme Guilbault :Oui. Bien, en passant, on a transmis des nouveaux
amendements, jusqu'à 62, je pense, donc, si les collègues veulent en prendre
connaissance à l'avance pour la suite de la journée.
M. Derraji : O.K. Merci
beaucoup.
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Mme la ministre. 31.4.
Mme Guilbault :Oui. Donc, 31.4. Insérer, après l'article 31.3 du
projet de loi, tel qu'amendé, le suivant :
«31.4. L'Annexe quatre de cette loi est
modifiée par l'insertion, dans le paragraphe six et après l'article 562,
de "et du paragraphe un de l'article 573.15".»
En commentaire : il est proposé de
modifier l'annexe quatre de la Loi sur la justice administrative afin d'y
ajouter les recours formés en vertu du paragraphe un de l'article 573.15
du Code de la sécurité routière en matière de sanctions administratives
pécuniaires imposées à la suite de manquements constatés au moyen d'un système
de détection. Cette annexe identifie l'ensemble des recours traités par la
section des affaires économiques.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'amendement introduisant
l'article 31.4? Donc, s'il n'y a pas d'intervention, c'est que
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 33.
Une voix : ...
Mme Guilbault :Avec un amendement, oui. C'est ça. Donc, article 33.
L'article 12.39.1 de la Loi sur le ministère des Transports... En fait, il
y avait un titre au départ.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Il n'est pas sur le Greffier? Ah, bien on peut attendre un
petit peu.
Le Président (M. Jacques) : Donc,
il y a un à amendement 33?
Mme Guilbault :Oui.
Le Président (M. Jacques) : Parfait.
Mme Guilbault :Bien, je vais commencer, je vais lire l'article, puis on
aura l'amendement par la suite. Donc, je recommence. Loi sur le ministère des
Transports, article 33. L'article 12.39.1 de la Loi sur le ministère
des Transports est modifié :
1° par le remplacement, dans le paragraphe
1.1, de «cinémomètre photographique ou d'un système photographique de contrôle
de circulation aux feux rouges» par «système de détection au sens de l'article
quatre de ce code»;
2° par l'insertion, après le
paragraphe 1.2, des suivants :
«1.2.1. Le montant perçu des sanctions
administratives pécuniaires imposées en vertu de l'article 573.2 de ce
code.
«1.2.2. Les frais administratifs perçus
pour l'application du régime de sanctions administratives pécuniaires en vertu
du deuxième alinéa de l'article...
11 h 30 (version non révisée)
Mme Guilbault :...de ce code;
3° par le remplacement, dans le paragraphe
1.3, de «cinémomètre photographique ou à un système photographique de contrôle
de circulation au feu rouge» par «système de détection».»
En commentaire, l'article 33 du projet de
loi modifie l'article 12.39.1 de la Loi sur le ministère des Transports afin de
prévoir que le montant perçu des sanctions administratives pécuniaires et les
frais administratifs relatifs à ces sanctions sont portés au crédit du Fonds de
la sécurité routière, en concordance avec le remplacement au Code de la
sécurité routière des expressions «cinémomètre photographique et système
photographique de contrôle de circulation au feu rouge». Ces expressions sont
remplacées par l'expression «système de détection», tel que cette notion est
définie par l'article quatre du CSR.
Le Président (M. Jacques) : L'amendement.
Mme Guilbault :Et l'amendement à l'article 33, remplacer le paragraphe 1
de l'article 33 du projet de loi par le suivant :
1° dans le paragraphe 1.1 :
a) par la suppression de «des articles 509
et 516 à 516.2»;
b) par le remplacement de «constater par
une photographie ou une série de photographies prises au moyen d'un cinémomètre
photographique ou d'un système photographique de contrôle de circulation au feu
rouge» par «constater au moyen d'une photographie ou d'une série de
photographies prises par un système de détection au sens de l'article 4 de ce
code».
En commentaire, l'amendement propose de
modifier l'article 33 du projet de loi, qui modifie l'article 12.39.1 de la Loi
sur le ministère des Transports, afin de permettre que toutes les amendes
perçues en vertu du Code de la sécurité routière pour des infractions
constatées au moyen d'un système de détection soient portées au crédit du Fonds
de la sécurité routière, peu importe en vertu de quelles dispositions de ce
code elles ont été perçues.
Il vise également à remplacer les
expressions «cinémomètre photographique et systèmes photographiques de contrôle
de circulation au feu rouge» par celle de «système de détection», en
concordance avec le remplacement de ces expressions qui a été fait au CSR.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement à l'article
33? Donc, s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Maintenant, est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 33 amendé? S'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'article 33 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 34.
Mme Guilbault :Article 34. «Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 12.39.2, du suivant :
12.39.3. Le ministre des Transports et la
Société de l'assurance automobile du Québec conclut une entente aux fins du
remboursement des dépenses engagées pour l'application du régime de sanctions
administratives pécuniaires prévues au chapitre 1.1 du titre 10 du Code de la
sécurité routière sur les sommes portés au crédit du fonds.»
En commentaire, l'article 34 du projet de
loi habilite le gouvernement et la SAAQ à conclure une entente pour le
remboursement des dépenses engagées par elle pour l'administration du régime de
sanctions administratives pécuniaires.
Et l'amendement. À l'article 12.39.3...
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Un
instant. Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 37)
(Reprise à 11 h 41)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux. Et lors de notre suspension, Mme la ministre s'apprêtait
à déposer un amendement à l'article 34. Mme la ministre, l'amendement à
l'article 34.
Mme Guilbault :Oui, à l'article 34, oui. À l'article 12.39.3 de la Loi sur
le ministère des transports, proposé par l'article 34 du projet de loi :
1° remplacer «sur les sommes portés au
crédit du fonds» par «ces sommes sont portées au débit du fonds»;
2° insérer, à la fin, l'alinéa
suivant :
Les sommes versées à une municipalité
suivant une entente conclue conformément à l'article 519.81 de ce code sont
également portés au débit du fonds.
En commentaire : L'amendement propose
une modification de forme à l'article 34 du projet de loi. Il propose aussi de
préciser que la source de financement des ententes visées à l'article 519.81 du
Code de la sécurité routière, proposée par l'article 12 du projet de loi tel
qu'amendé, sera le Fonds de la sécurité routière.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? M. le député de Nelligan?
M. Derraji : Oui, merci.
Donc, c'est ce qui a été expliqué tout à l'heure. Donc, les ententes avec les
municipalités et tout... Il y a une source de revenus maintenant... bien,
maintenant, même le... c'est le cas maintenant aussi? c'est le Fonds de la
sécurité routière, c'est juste, on le précise dans la loi? Est-ce que j'ai bien
compris?
Mme Guilbault :Oui. Oui.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
M. le député de Taschereau? Pas d'intervention. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement à l'article 34? Donc, est-ce que l'article...
l'amendement à l'article 34 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Nous revenons à l'article 34 amendé. Est-ce qu'il y a des interventions? Donc,
s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 34 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 36.
M. Grandmont : ...
Le Président (M. Jacques) : Oui,
M. le...
M. Grandmont : 34.1.
Le Président (M. Jacques) : 34.1.
Donc, est-ce que nous avons reçu l'amendement introduisant l'article 34.1? Nous
allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 43)
(Reprise à 11 h 46)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux. Et, lors de la suspension, le député de Taschereau était
à déposer un amendement introduisant l'article 34.1. M. le député de
Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. D'abord, permettez-moi de vous souhaiter, moi aussi,
un très, très joyeux anniversaire. Oui, on est donc dans la loi sur... qui
modifie la Loi sur le ministère des Transports, et il nous semblait très
opportun de ramener un enjeu qui touche les transports actifs sur les routes
qui appartiennent au ministère des Transports et aussi de produire l'idée
d'avoir un bilan.
Je vais vous lire l'article, là. Donc,
34.1 : Insérer, après l'article 34 du projet de loi, le suivant :
34.1. L'article 3 — évidemment,
je réfère au ministère des Transports — de cette loi est modifié par
l'insertion, après le sous-paragraphe m, des sous-paragraphes suivants :
«n) veiller à promouvoir le transport
actif sur les routes lui appartenant;
«o) produire un bilan triennal qui sera
déposé à l'Assemblée nationale présentant le suivi des actions en matière de
sécurité routière découlant du plan d'action en sécurité routière.»
Donc, d'abord, je vais y aller avec les
explications, là, sur le point n, là, «veiller à promouvoir le transport actif
sur les routes lui appartenant». C'est un débat qui a déjà fait beaucoup la
manchette, évidemment, le ministère des Transports possède un très, très grand
nombre de kilomètres de routes régionales, nationales sur l'ensemble du
territoire québécois. Et il y a... Ces routes-là traversent souvent des
municipalités. C'est souvent même la route principale, le chemin principal de
ces municipalités-là. Il y a eu plusieurs cas dans lesquels on se rend compte
que, finalement, le ministère des Transports ne met pas en place lui-même les
aménagements de transport actif, donc les trottoirs, les aménagements cyclables
qui permettraient de sécuriser le déplacement de la population sur cette... sur
cette route à numéro, on va l'appeler comme ça, souvent à l'intérieur, comme je
le disais, d'une centralité, une collectivité, un village ou une petite
municipalité.
Dans un monde idéal, j'aurais été... Puis
j'ouvre la discussion quand même parce que peut-être que Mme la ministre aura
de l'intérêt là-dessus. La meilleure façon, pour moi, de le faire, ça aurait
été d'aller ouvrir la Loi sur la voirie. La Loi sur la voirie n'est pas
inscrite aux... elle n'est pas ouverte, en fait, dans le projet de loi n° 48.
Et ce qu'on voulait faire, c'était, tel que le suggérait notamment Piétons
Québec, mais aussi Vivre en ville, Pas une mort de plus, je pense, aussi, ce
qu'on aurait aimé aussi, c'est de modifier la Loi sur la voirie pour intégrer
les trottoirs et les voies cyclables dans la définition de routes. Parce
qu'actuellement, dans la Loi sur la voirie, le ministère des Transports a, dans
le fond, dans sa mission...
M. Grandmont : ...réfère à la
Loi de la voirie, doit s'occuper de ses infrastructures. Les infrastructures du
ministère des Transports, c'est essentiellement les ponceaux, les viaducs, les
routes, les... pas les belvédères, les réverbères sont nommés, nommément, dans
la Loi sur la voirie, mais les trottoirs et les aménagements cyclables, ce
n'est pas nommé dans la Loi sur la voirie, ce n'est juste pas nommé. Et c'est
ce qui fait que le ministère des Transports n'a pas l'obligation de s'occuper
de ces aménagements-là, de ces infrastructures-là, ni de, donc, la construction
de ces infrastructures-là ni de leur entretien.
Et c'est pour ça qu'on se retrouve dans un
régime où, finalement, c'est les municipalités qui doivent construire ces
infrastructures de transport actif, qui doivent les entretenir aussi, et que le
ministère des Transports, dans le fond, crée des programmes pour appuyer les
municipalités dans le déploiement puis l'entretien de ces infrastructures-là,
bon. On l'a déjà dit à plusieurs reprises, les programmes qui sont créés ne
sont pas suffisants pour couvrir... je pourrai y revenir tantôt, là, les frais,
là, liés, notamment la construction, mais, en plus, il n'y a pas de frais... il
n'y a pas de... il n'y a pas d'aide gouvernementale financière pour être
capable d'entretenir non plus ces infrastructures-là. Ce qui fait qu'on se
retrouve, quand on a des trottoirs, par exemple, dans certaines municipalités,
qui sont sur le réseau municipal... ça aussi... ça, c'est un autre enjeu, mais
ce qui concerne le ministère des Transports, donc, sur des routes qui
appartiennent au MTQ... au MTMD, bien, souvent, ces trottoirs-là ne sont pas
déneigés. Je suis persuadé que mes collègues de la partie gouvernementale
doivent connaître plusieurs de ces exemples-là où, finalement, le trottoir
n'est pas déneigé l'hiver parce que ça a un certain coût puis que les budgets
des municipalités ne sont pas si grands que ça, et donc on préfère, par manque
de moyens, bien, couper sur une dépense d'entretien du réseau de transport
actif, bien évidemment au péril de la sécurité des gens qui circulent,
évidemment. Et, en même temps, je comprends, là, c'est comme, on fait des choix
difficiles, puis, des fois, bien, c'est la seule solution qui s'impose. Donc,
voilà. Donc ça, c'est le premier point.
• (11 h 50) •
Ce qu'on... ce que j'aurais aimé, puis,
encore une fois, si Mme la ministre est ouverte à ouvrir la Loi sur la voirie,
je pourrais retirer, là, là, cette partie-là de l'amendement que je propose
pour aller plutôt modifier la Loi sur la voirie, mais, évidemment, ça se fera
avec le consentement, là, de la partie gouvernementale, évidemment. Autrement,
bien,c'est ce qu'on propose dans le cadre de l'ouverture... dans le cadre du
projet de loi, c'est ce que je propose. C'est, à tout le moins, à veiller... de
veiller à promouvoir le transport actif sur les routes lui appartenant. Ça,
c'est plein de mesures, ça peut passer par des programmes qu'on va améliorer,
on parle souvent du... du programme du Fonds de sécurité routière, on parle
aussi... J'ai eu une discussion, il n'y a pas longtemps, avec les... du
personnel, là, du ministère des Transports et de la Mobilité durable,
d'ailleurs, j'en profite pour remercier la ministre, là, sur ce briefing
technique là qu'on a eu récemment, à l'effet de pouvoir...
Mme Guilbault :...
M. Grandmont : Pardon?
Mme Guilbault :...régional?
M. Grandmont : Oui, le
régional. Bien, en fait, c'est régional solidaire, en fait, en ce qui nous
concernait, mais donc on a eu Laval, Montréal, Sherbrooke, puis le général
aussi, quelques informations, mais c'est la première fois qu'on avait un
briefing technique sur les annonces à venir, pour les projets routiers à venir.
Donc, je l'apprécie. C'est vrai que ça donnait encore une fois une occasion de
poser des questions, de bien comprendre la mécanique derrière. Donc, ça nous
permettra, nous aussi, d'être meilleurs, éventuellement, sur ces enjeux-là, puis
d'avoir des échanges constructifs avec la ministre. On fait le même travail,
essayer de la rendre meilleure à travers nos questions puis nos critiques. On
essaie de monter le débat, tout le monde, c'est ça, l'objectif.
Mais donc c'est ça, à tout le moins, là,
la modification qu'on propose, c'est... dans le cadre du p.l. no 48, c'est
modifier la Loi sur le ministère des Transports pour que le transport actif,
là, soit au moins promu par le ministère des Transports, mais, comme je le dis,
si la ministre a de l'ouverture, changeons ce qu'il y a dans le dans la Loi sur
la voirie, mais ça va... ça va devoir se faire avec son consentement.
Par ailleurs, je me permets d'enchaîner
sur le point O, qui est une proposition que je fais à la ministre de produire
un bilan triennal, donc aux trois ans, qui serait déposé à l'Assemblée
nationale pour présenter le suivi des actions en matière de sécurité routière
qui découlent de son plan de sécurité routière. Je n'ai pas tiré ça, là, de mon
chapeau, je vous dirais, j'ai travaillé avec votre collègue aux Affaires
municipales quand on a révisé ensemble la loi sur... la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme. Et, à l'intérieur de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme,
c'est une disposition que j'avais fait ajouter à la loi, dans laquelle on
disait, là, à l'article 74 : «Le ministre produit, tous les quatre ans, un
bilan national de l'aménagement du territoire qui contient :
1° un état de situation d'aménagement du
territoire québécois; et
2° une reddition de comptes sur l'atteinte
des cibles gouvernementales en matière d'aménagement du territoire. L'objectif,
c'est que... ce n'est pas de faire du dédoublement sur ce que la SAAQ produit
déjà annuellement, la SAAQ produit un bilan de sécurité routière, c'est fort
utile, on s'en sert, la ministre s'en sert, évidemment. On essaie de partir de
là pour améliorer le bilan routier, mais il y a beaucoup de choses, en termes
de sécurité routière...
M. Grandmont : ...il y a
beaucoup d'aspects de la sécurité routière qui ne sont pas touchés par la SAAQ,
qui ne font pas partie du bilan. Et la preuve est qu'effectivement,
aujourd'hui, nous, nous discutons d'un projet de loi qui vise à améliorer la
sécurité routière. Donc, le législateur, la ministre a un rôle complémentaire à
celui de la SAAQ. Et ce qu'on propose, en fait, c'est qu'on a un bilan à tout
le moins en trois ans pour être capables de revenir voir. Bien, dans le plan de
sécurité routière, là, qu'on a, là, est-ce qu'on... est-ce qu'on a atteint tous
les objectifs? Oui? Non? Puis qu'est-ce qu'il y a à améliorer pour viser
toujours, bien, zéro blessé grave et zéro décès sur les routes? L'objectif est
de se donner un moyen, une contrainte en fait, là, parce qu'on passe à
travers... à travers la loi pour que la ministre et les personnes qui lui
succèdent... qui vont lui succéder, bien, aient cette obligation de revenir
vers le public puis de viser toujours l'excellence en termes de sécurité
routière.
Donc, c'est un peu le sens de cette... de
notre amendement, deux aspects, le premier, la sécurisation des transports
actifs sur les routes, qui appartient au MTMD. Mais je le rappelle, si Mme la
ministre a de l'ouverture à ouvrir la Loi sur la voirie, je pense que le
vrai... la vraie bonne façon de le faire, ça serait ça. Mais, à tout le moins,
nous proposons à tout le moins de proposer, là, de promouvoir le transport
actif sur les routes qui lui appartiennent. Et puis sinon, on a l'idée d'un
plan triennal pour faire un bilan à tous les trois ans de la sécurité routière,
pour voir qu'est-ce que le gouvernement, qu'est-ce que le... qu'est-ce que les
membres, les parlementaires peuvent faire, le législateur peut faire pour
améliorer le bilan en complément de ce qui est déjà fait au niveau de la SAAQ?
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député. Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Bien, très intéressant, ce que mon collègue de
Taschereau amène comme discussion. Deux points importants, à savoir le
transport actif et appelons ça une espèce de reddition de comptes, ou en tout
cas une mise à jour, ou une diffusion des actions en matière de sécurité
routière. Par contre, je ne suis pas certaine que ni l'un ni l'autre a sa place
nécessairement dans la loi, mais... Parce que, tu sais, comme le transport
actif sur les routes nous appartenant, bien qu'on ait beaucoup de kilomètres de
routes vertes et tout ça, il y a quand même beaucoup d'autoroutes aussi. Donc,
peut-être le transport actif, instinctivement, ce n'est pas nécessairement sur
le réseau supérieur, bien qu'on en fasse sur les réseaux supérieurs, mais il y
en a beaucoup sur le réseau municipal aussi, mais... Mais comme je le dis
souvent, un gouvernement parle aussi par ses actions, ses programmes, ses
investissements, ses décisions. Et dans le plan d'action de la sécurité
routière, on le sait, on a une bonification de 68 millions du TAPU, qui
est un programme qui permet des aménagements en périmètre urbain. On avait le
Véloce III, je pense qu'on... avec lequel on a financé des aménagements
pour le transport actif, on a le programme... le programme d'aide financière du
Fonds de la sécurité routière aussi. Quand on dit, là, les fonds dont on parle
qui nous permettent de réinvestir en sécurité routière entre autres on
finance... on finance des aménagements qui nous permettent d'avoir de la
mobilité active. Donc, le ministère est résolument engagé pour... pour
favoriser la mobilité active. Donc, je veux en assurer mon collègue et le
réitérer au micro.
Pour ce qui est du suivi des actions en
matière de sécurité routière, c'est sûr que, là, un bilan en trois ans, dans la
mesure où on est en 2024 et que le plan d'action va jusqu'en 2028, ça
supposerait une reddition de comptes, du moins sur ce plan-là. Parce qu'en
2028, je ne crois pas être encore ministre des Transports, bien qu'on ne sait
jamais l'avenir, M. le Président. Donc, on ne sait pas exactement ce qui va
arriver après 2028. Mais pour ce qui concerne mon plan ici qu'on a fait, moi,
je m'engage à rendre compte... Puis d'ailleurs, de toute façon, il est fait
d'une manière, je l'avais déjà dit, il est fait avec des échéanciers. Donc, tu
sais, c'est facile, là. Moi... Puis moi-même, je le suis beaucoup, là. Vous
pouvez demander combien de questions je pose, d'ailleurs, à mes divers SMA au
quotidien sur une foule de choses. Mais, tu sais, ces dates-là, je les suis.
Alors, tout ce qui était supposé se faire en 2023 a été fait. On est en train
de débuter 2024, 2025, 2026, 2027, 2028. Donc, ce sera fait.
Je tiens à en rassurer mon collègue, mais
c'est sûr qu'à tout moment on peut nous demander, nous, un suivi, tu sais, que
ce soit le journaliste, que ce soit des collègues d'abord, ici, au sein du
Parlement, que ce soit des journalistes, que ce soit des partenaires. Des fois,
mon ami, ici, parle beaucoup avec nos partenaires en sécurité routière. Donc,
mon cabinet, mon ami étant mon conseiller politique, donc mon cabinet par
extension, on échange beaucoup, beaucoup, beaucoup, et moi aussi avec les
divers partenaires. Donc, à tout moment, là, on peut avoir des discussions.
Mais comme je le dis, puis c'est important pour moi, ce plan-là a été fait
d'une manière qu'on puisse suivre très clairement, sous-mesure par sous-mesure,
l'échéancier et le livrable de façon très claire, ce qui en facilite justement
un peu le suivi littéralement au quotidien, là, ou du moins d'année en année.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Bon,
d'abord sur le bilan. Bon, d'abord, vous me faites remarquer que, dans le bilan
de... dans le plan d'action en sécurité routière, il n'y a aucune, aucune
action prévue pour...
M. Grandmont : ...faire
l'évaluation du Plan d'action en sécurité routière. Je vous ai déjà parlé, à
plusieurs reprises, là, du... de la vision zéro. On me dit que le Plan d'action
en sécurité routière est inspiré de la vision zéro. Il y a... Dans les
principes qui soutiennent la vision zéro, il y a cinq E, je ne m'en souviendrai
peut-être pas par cœur ce matin, là, mais il y a Enforcement, là, donc la
répression, les policiers, les contrôleurs routiers qui sont sur les routes, il
y a l'encouragement, donc la sensibilisation, il y a l'éducation à la
population, il y a les aménagements... je ne me souviens plus c'est quoi, le
terme, en anglais, qui est utilisé... puis il y en a un qui est superimportant,
qui est l'évaluation, l'évaluation et la planification. Bon, on a fait une
planification. Ça, c'est bien, c'est parfait. Mais il faut faire une évaluation
aussi, parce que la vision zéro, qui, je le rappelle, est le meilleur système de
sécurité routière dans le monde... jusqu'à ce jour, c'est la stratégie de
sécurité routière qui a donné le plus de résultats positifs, c'est la stratégie
qui permet d'obtenir les meilleurs bilans routiers, la meilleure réduction du
nombre de blessés graves et de décès sur les routes... c'est un processus en
continu. C'est comme... un peu comme la Loi sur la santé et la sécurité au
travail. On se donne pour objectif d'avoir zéro blessé grave et zéro décès sur
les milieux de travail. Je ne sais pas si, de mémoire, c'est écrit dans la loi,
mais c'est un objectif qu'on poursuit, à long terme, et donc on doit l'avoir,
évidemment, aussi, comme perspective dans la sécurité routière. C'est la même
chose.
• (12 heures) •
Mais il faut être capables de faire de
l'évaluation pour faire de l'amélioration. S'il n'y a pas d'évaluation qui est
faite... Puis même, au terme du 2028, en fait, je ne le vois pas, là, qu'il y
a... À moins que je me trompe. Peut-être que la ministre me dira qu'il est déjà
prévu un processus, là, de reddition de comptes, d'évaluation et de reddition
de comptes, un bilan, donc, en 2028, pour lequel... en tout cas, on ne l'a pas
inscrit, on n'a pas pris la peine, je pense, là, de l'inscrire dans le Plan
d'action en sécurité routière. Donc, moi, ce que je propose en fait, c'est que,
d'une part, bien, on ait ce processus-là qui soit inscrit dans la loi. Il
réfère à un plan d'action en sécurité routière, donc, aussi, ce qui est
intéressant, c'est qu'on vient donner à Mme la ministre, bien, une opportunité
de venir rendre compte des améliorations qui sont faites, du bilan qui
s'améliore, ou pas, puis, après ça, des moyens à mettre en œuvre, évidemment,
pour le faire, mais aussi, surtout, puis c'est elle-même qui a abordé la
question, aux personnes qui suivront, qui la suivront à la tête du ministère
des Transports et de la Mobilité durable.
Je suis content des pas qu'on fait avec
Mme la ministre, là, sur la création... Tu sais, elle a écouté une partie de la
population qui voulait que ça s'améliore sur les routes, elle a fait un plan
d'action, on est en train de discuter d'un projet de loi sur la sécurité
routière. C'est une bonne chose, mais il y a eu des longues périodes, aussi, où
il ne s'est rien fait en sécurité routière au Québec, et très, très, très
longue période. Comment, donc, trouver une façon que la sécurité routière
demeure toujours une préoccupation, une priorité, parmi d'autres, mais une
priorité quand même, des gens qui vont suivre, à la tête du ministère des
Transports et de la Mobilité durable, Mme la ministre? Bien, je pense que c'est
en rappelant qu'il faut qu'il y ait un bilan qui soit fait à tous les trois
ans. Ça peut être aux quatre ans, là, si c'est pour l'accommoder, puis que ce
soit raccord avec le Plan d'action de sécurité routière. Ça ne me dérange pas,
on peut... je suis bien négociable sur le nombre d'années. Comme je vous disais
tantôt, je pense que, dans le projet de loi sur le... dans la loi sur le... la
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, c'est quatre ans, c'est quatre ans qu'on
avait fait inscrire avec votre collègue aux Affaires municipales. Donc, ça peut
être aux quatre ans, là, ça ne me dérange pas. Mais il faut s'assurer que cette
priorité-là ne tombe pas entre deux ministres intéressés par la question de la
sécurité routière. On est d'accord, je suis sûr, Mme la ministre et moi, qu'il
faut que ça aille vers l'avant, puis qu'on soit en processus d'amélioration
continue, puis qu'on vise zéro accident grave et mortel sur les routes. Donc,
je dirais ça, d'abord, sur le bilan puis j'aimerais ça avoir une discussion
spécifiquement là-dessus.
Moi, je veux que ça dure dans le temps.
C'est un beau legs, c'est un beau legs à faire à la personne qui lui suivra
puis aux personnes qui suivront, ensuite, à la tête du ministère des Transports
et de la Mobilité durable. Puis, comme je le disais tantôt, ça existe dans
d'autres lois, actuellement, au Québec, il n'y a rien de farfelu là-dedans. On
peut négocier, évidemment, la façon de l'écrire, puis aussi, l'intervalle à
l'intérieur duquel on doit réaliser ça, mais c'est une opportunité très
intéressante, puis c'est un legs qu'on donne aux ministres qui suivront à la
tête du ministère des Transports et de la Mobilité durable.
Le Président (M. Jacques) : Merci
beaucoup, Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui, bien, juste un petit mot pour remercier le collègue de
Taschereau de saluer l'action proactive de notre gouvernement en matière de
sécurité routière, après des périodes plus ou moins inertes, puis l'assurer
aussi, là, tu sais, vraiment, de toute ma volonté, partagée avec lui, que le
suivi puisse se faire de manière assidue et concrète, là...
12 h (version non révisée)
Mme Guilbault :...ce n'est pas juste des bilans, tu sais, des rapports de
phrasage qui ne veulent à peu près rien dire des fois, là, vraiment des suivis
précis. Puis c'est pour ça que j'ai mis des échéanciers avec des livrables très
précis, tu sais, le prochain étant... Bien, vous voyez, je regarde ici. Bien,
en tout cas, il y a toutes sortes de choses, là. Tu sais, les fameuses
consultations sur la zone scolaire, la mise à jour du guide, 2024, on est
là-dedans cette année. Et il y a aussi les bilans de la SAAQ. Parce que, quand
on parle de la vision zéro, tu sais, ultimement, ce qu'on veut, c'est améliorer
la sécurité puis que ça ait une répercussion sur le bilan. Et le bilan routier,
le bilan des accidents, des décès sur nos routes, se fait annuellement par la
SAAQ. Donc, ce bilan-là va continuer de se faire. Ce n'est pas le seul
indicateur, tu sais. Il ne faut pas penser que c'est la seule façon de mesurer
les fruits du travail. Oui, c'est ça, exactement. Donc... Alors, c'est ça, il
ne faut pas... Ce n'est pas nécessairement la seule mesure. Parce qu'il reste
que le plan d'action, si, par exemple, on parle des bonifications du... il y a
plus de gens qui font du vélo, il y a plus de gens qui vont à l'école à pied et
qui prennent des marches, ça ne se reflétera pas nécessairement dans le bilan
de la SAAQ, mais ça va être une bonne chose néanmoins, à la fois pour la
sécurité puis pour la santé des gens. Mais il reste que ce bilan-là, qui est
quand même assez détaillé, là... Tu sais, sur le site de la SAAQ, il y a une
foule de statistique qui est... qui est mesurée chaque année. Le dernier, d'ailleurs,
vient de sortir ou, en tout cas, un des bilans annuels vient de sortir il n'y a
pas longtemps. Alors... Donc, c'est ça. Et, jusqu'en 2026, du moins, le
collègue pourra même s'adresser directement à moi s'il veut que je lui fasse
des suivis de mon plan avec les échéanciers.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Taschereau.
M. Grandmont : Bien, je ne
pensais pas avoir à répéter ce que j'ai dit au départ dans mon introduction.
Évidemment, la SAAQ fait les bilans de sécurité routière, évidemment, mais c'est
une responsabilité qui est partagée. Le législateur a un rôle important à
jouer. La preuve, nous sommes en train de mettre à jour la loi... en fait, d'étudier
un projet de loi qui va venir modifier différentes lois pour avoir un impact
positif sur la sécurité routière. C'est deux choses séparées. Il y a un bilan
annuel de la SAAQ... doit continuer d'exister, évidemment, je suis d'accord
avec Mme la ministre là-dessus. Puis il pourrait être encore plus étoffé,
encore plus précis, mieux ventilé, encore plus d'information. Ça, c'est une
autre chose, mais ça va... ça va demeurer utile. Mais le législateur a un rôle
à jouer. La ministre des Transports ou le ministre des Transports et de la
Mobilité durable ont un rôle à jouer. Puis là on refuse de dresser un bilan à
tous les trois ou quatre ans, là, on propose trois ans, mais ça pourrait être
quatre, on refuse de... de dresser un bilan à l'intérieur... un bilan de
sécurité routière à l'intérieur des compétences de la ministre.
J'ai de la misère à comprendre la
réticence de Mme la ministre là-dessus parce que... C'est une proposition que
je lui fais qui permettrait de veiller à ce que cette... cette volonté d'améliorer
en continu la sécurité routière au Québec se poursuive dans le temps après son
départ, à moins qu'elle reste indéfiniment je ne sais pas combien... en tout
cas... Mais, vous comprenez, j'ai... j'ai de la misère à comprendre la
réticence de Mme la ministre là-dessus parce que ça ne l'impliquera même pas.
Puis, au contraire, ce que je lui propose, c'est de laisser un legs, s'assurer...
Puis je sais que c'est un enjeu qui est important pour elle, elle a déjà parlé
de ces filles. C'est quelque chose qui prend quand même aux tripes, comme
parent, de penser que les rues ne sont pas sécuritaires pour nos enfants. Je
veux dire, pour être capable d'arriver au meilleur bilan potentiel, là...
potentiellement sur le long terme, là, il faut s'assurer que le ministre qui
suivra Mme la ministre, bien, fasse aussi le travail d'avoir comme priorité la
sécurité routière, fasse le travail de dresser un bilan puis, à l'intérieur de
son champ de compétence, mette en place les meilleures pratiques possibles et
aussi déploie, lui aussi... cette personne-là, qu'elle déploie aussi un plan
de... un plan d'action en sécurité routière.
Autrement, là, après 2028, il n'y a rien
qui nous garantit qu'on va avoir encore un plan de sécurité routière au Québec.
Il n'y a absolument rien qui le... qui nous permet de le prévoir. Il n'y a rien
qui nous le garantit. Donc, ça veut dire qu'après 2028 ça se peut qu'on n'ait
plus rien en sécurité routière, puis qu'on retombe dans nos vieilles ornières,
puis que finalement le bilan routier recommence à aller de moins en moins bien,
puis qu'on augmente le nombre de morts puis de blessés graves sur les routes. C'est
une disposition toute simple qui existe dans d'autres lois. Je l'ai dit tantôt,
la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme a une disposition comme celle-là. Je
suis prêt à négocier sur le trois ans, ça peut être quatre ans, ça ne me...
pour être raccord avec le plan d'action en sécurité routière. Mais ça n'a pas
de... Ça n'a pas de conséquence directement pour la ministre, elle fait juste s'assurer
que les personnes qui lui succéderont à la tête du MTMD feront leur job aussi d'avoir
la sécurité routière à cœur.
Le Président (M. Jacques) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :Bien, je vais... je vais renouveler ce que j'ai déjà dit
dans mes deux précédentes réponses, mais je veux vraiment rassurer le
collège...
Mme Guilbault :...sans pouvoir prédire ce que mes successeurs vont faire,
la sécurité routière, c'est déjà un mandat important du ministère. On a fait ce
plan d'action là et on pourra en faire le suivi. Tu sais, quand on nous demande
de rendre compte aux trois ans des actions découlant du plan d'action, il
s'arrête en 2028. Donc, je pense que l'important c'est de rendre compte de la sécurité
routière en général. La SAAQ le fait, il y a plein d'actions qui se font. Donc,
effectivement, c'est un legs important, là, et donc je m'attends à ce que...
j'espère, en tout cas, que mon ou ma successeure va faire un prochain plan puis
va faire ce qu'il y a à faire pour poursuivre mon œuvre bien modeste que
j'aurai faite avec ce plan-là. Mais il reste qu'on est d'accord sur le fond que
c'est un sujet fondamental, raison pour laquelle on s'est mis en action aussi
rapidement à mon arrivée.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
M. le député, il vous reste environ quatre minutes.
M. Grandmont : Oui. Donc,
comme je le disais tantôt, si c'est trois ans qui bloque, ce n'est pas grave,
on peut mettre ça à quatre ans pour être en accord avec le plan d'action, moi
ça ne me dérange pas. Mais ce n'est pas avec des prières qu'on va réussir à
garantir que le prochain ministre des Transports ait à cœur la Sécurité
routière autant que Mme la ministre. Elle pourrait, grâce à mon amendement,
simplement, s'assurer que ça dure dans le temps. Je n'irai pas plus loin
là-dessus, mais je note que... en fait, je ne comprends pas son... sa réticence
par rapport à ça. On n'est pas en train de s'assurer que la sécurité routière,
pour les prochaines années, les prochaines décennies, va demeurer top priorité
pour les prochains ministres des Transports, parce qu'on refuse l'amendement
que je propose ici.
• (12 h 10) •
Maintenant, sur les... sur la sécurité...
les transports actifs sur les routes lui appartenant, évidemment, pas les
autoroutes, là, tout ça se fait évidemment dans le respect des des normes
existantes, il n'y a pas de transport actif au Québec sur le réseau supérieur
de type autoroutier. Mais il y a plein de... il y a plein de cas, Anaïs Renaud
à Saint-Flavien de Lotbinière, qui est décédée sur le chemin de l'école.
C'était, si ma mémoire est bonne, sur le corridor scolaire. Et c'est sur une
route qui appartient au ministère des Transports, de la Mobilité durable. Dans
la ville de Prévost, il y a eu un projet pilote. On a fait passer la vitesse
signalée de 70 à 50 kilomètres-heure pour finalement revenir à
70 kilomètres-heure. On est devant une école. Il faudrait absolument que
le ministère des Transports s'assure que ça dure dans le temps puis qu'on
s'oblige à avoir une route à 50 kilomètres-heure et pas à 70 devant une
école.
Un autre cas aussi que j'ai trouvé très
intéressant, quand j'ai rencontré les gens à Gatineau, il y a une route, c'est
la route 105 qui appartient au ministère des Transports. Il y a un pont,
en fait, qui est souvent utilisé par les cyclistes. Du côté de Chelsea, on est
sur le réseau municipal. Il y a un aménagement cyclable puis de l'éclairage. Du
côté de Gatineau, on est sur le réseau municipal aussi. Il y a un aménagement
cyclable puis de l'éclairage, puis sur la partie juste devant le pont qui
appartient au MTQ, on n'a plus d'éclairage puis on n'a plus d'aménagement
cyclable. Puis il y a eu deux accidents graves ou mortels, je ne sais plus,
mais deux accidents cyclistes importants, graves, ce qu'on veut justement
éviter, sur le petit tronçon appartenant au MTQ, parce qu'on n'a pas
d'aménagement cyclable puis on n'a pas de réverbère. Ça doit faire une centaine
de mètres, peut-être 200, je ne sais pas, mais c'est vraiment petit. Le ministère
des Transports refuse de prendre ses responsabilités sur sa route, qui lui
appartient, puis de mettre en place des aménagements cyclables. Il y a des
accidents graves et mortels qui se produisent sur ce tronçon-là.
C'est le sens de mon... de ma proposition.
Comme je le dis, j'aurais aimé mieux modifier la Loi sur la voirie, mais ça
aurait demandé le consentement. Je ne suis pas sûr qu'on l'aurait obtenu. Moi,
ce que je veux, c'est que, minimalement, on accepte l'amendement que je propose
de veiller à promouvoir le transport actif sur les routes lui appartenant, en
excluant... S'il faut l'écrire, on fera un amendement... que la ministre
l'amende puis ajoute «sauf sur les autoroutes», là, mais l'idée est de vraiment
protéger des vies sur le réseau appartenant au MTQ.
Le Président (M. Jacques) : En
terminant. Il vous reste 10 secondes.
M. Grandmont : Je... une
réponse.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député de Taschereau. Donc, le temps est écoulé. Est-ce que l'amendement introduisant...
Bien, Mme la ministre, voulez-vous intervenir?
Mme Guilbault :Non. Bien, j'ai déjà répondu tout à l'heure, mais j'ai pris
note de l'endroit sur la 105. On a déjà un plan pour la réfection de la 105 sur
cinq ans qu'on a mis en place, mais... pour la route comme telle, mais je vais
vérifier l'endroit dont il me parle.
M. Grandmont : Donc, je note
quand même de mon côté qu'il n'y a pas de... d'appui à... finalement aux
amendements qui étaient tirés, là, du mémoire de Piétons Québec.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député. Est-ce que l'amendement introduisant l'article 34.1 est
adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Rejeté.
Mme la ministre, l'article 36.
Mme Guilbault :Oui. Article 36, Loi modifiant l'encadrement de
l'utilisation des cinémomètres photographiques et des systèmes de contrôle de
circulation aux feux rouges et d'autres dispositions. Article 36 :
«L'article 21 de la Loi modifiant l'encadrement...
Mme Guilbault :...de l'utilisation des cinémomètres photographiques et des
systèmes de contrôle de circulation au feu rouge et d'autres dispositions est
modifiée par la suppression des paragraphes 3 et 5.»
En commentaire, l'article 36 du projet de
loi propose une modification de concordance à l'article 21 de la Loi modifiant
l'encadrement de l'utilisation des cinémomètres photographiques et des systèmes
de contrôle de circulation au feu rouge et d'autres dispositions.
L'article 21 de cette loi modifiait
l'article 592.1 du Code de la sécurité routière. Comme l'article 592.1 du code
est abrogé par l'article 19 du projet de loi, il y a lieu de supprimer les
paragraphes 3 et 5 de l'article 21, qui ne sont jamais entrés en vigueur.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 36? Donc, s'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 36 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 37.
Mme Guilbault :Oui. Article 37. «Règlement d'application de diverses
dispositions concernant les systèmes de détection.
Article 37. Le règlement d'application de
diverses dispositions concernant les systèmes de détection, dont le texte
figure ci-après, est édicté.
Règlement d'application de diverses
dispositions concernant les systèmes de détection. Chapitre I, Dispositions du
Code de la sécurité routière dont le respect peut être contrôlé au moyen d'un
système de détection :
1. Peut être contrôlé au moyen d'un
système de détection le respect des dispositions suivantes :
1° en matière de respect des limites de
vitesse, le deuxième alinéa de l'article 299, les articles 303.2 et 328, le
troisième alinéa de l'article 329 et les articles 496.4 et 496.7 du Code de la
sécurité routière;
2° en matière de respect de l'arrêt à un
feu rouge, l'article 359 de ce code.
Chapitre II, Manquement donnant lieu à
l'imposition d'une sanction administrative pécuniaire :
2. En cas de manquement au deuxième alinéa
de l'article 299, à l'article 328, au troisième alinéa de l'article 329 ou aux
articles 496.4 et 496.7 du Code de la sécurité routière, constaté au moyen d'un
système de détection, peut être imposée au propriétaire du véhicule routier
avec lequel le manquement est commis une sanction administrative pécuniaire
d'un montant de 30 $ plus :
1° si la vitesse excède de 1 à 20
kilomètres-heure la vitesse permise, 10 $ par tranche complète de 5
kilomètres-heure excédant la vitesse permise;
2° si la vitesse excède de 21 à
30-kilomètres-heure la vitesse permise, 15 $ par tranche complète de 5
kilomètres-heure excédant la vitesse permise;
3°si la vitesse excède de 31 à 45
kilomètres-heure la vitesse permise, 20 $ par tranche complète de cinq
kilomètres-heure excédant la vitesse permise;
4° si la vitesse excède de 46 à 59
kilomètres-heure la vitesse permise, 25 $ par tranche complète de 5
kilomètres-heure excédant la vitesse permise.
Aucune sanction administrative pécuniaire
ne peut être imposée en cas de manquement aux dispositions prévues au premier
alinéa dans les cas suivants :
1° dans une zone où la limite de vitesse
maximale autorisée est d'au plus 60 kilomètres-heure, lorsque la vitesse du
véhicule routier mesurée au moyen d'un système de détection est de 40
kilomètres-heure ou plus au-delà de la vitesse maximale indiquée;
2° dans une zone où la vitesse... ou la
limite de vitesse maximale autorisée est supérieure à 60 kilomètres-heure et
d'au plus 90 kilomètres-heure, lorsque la vitesse du véhicule routier mesurée
au moyen d'un système de détection est de 50 kilomètres-heure ou plus au-delà
de la vitesse maximale indiquée;
3° dans une zone où la limite de vitesse
maximale autorisée est supérieure à 90 kilomètres-heure, lorsque la vitesse du
véhicule routier mesurée au moyen d'un système de détection est de 60
kilomètres-heure ou plus au-delà de la vitesse maximale indiquée;
4° dans une zone scolaire, pendant la
période scolaire au sens du Règlement encadrant l'établissement des zones
scolaires et définissant la période scolaire;
5° dans un lieu où, conformément à
l'article 303.1, une signalisation indique, pour la durée de travaux de
construction ou d'entretien d'un chemin public, une limite de vitesse à
respecter autre que celle prescrite.
Chapitre III, Éléments d'une photographie ou
d'une série de photographies qui font preuve de leur exactitude.
3. La photographie ou la série de
photographies prises par un système de détection fait preuve de l'exactitude
des éléments suivants qui sont apposés à l'une ou à plusieurs des photographies
ou qui y sont visibles :
1° l'endroit où la photographie ou la
série de photographies ont été prises, en faisant référence à un identifiant ou
autrement;
2° la date et l'heure auxquelles la
photographie a été prise;
3° le véhicule routier;
4° le numéro de la plaque
d'immatriculation du véhicule routier.
4. La photographie ou la série de
photographies prises par un système de détection fait également preuve de
l'exactitude des éléments suivants qui sont apposés à l'une ou à plusieurs
des...
Mme Guilbault :...photographies ou qui y sont visibles :
«1° lorsque le système de détection est
utilisé pour mesurer ou calculer la vitesse :
«a) la limite de vitesse permise, sauf
celle fixée en vertu de l'un des articles 299, 303.1 ou 329;
«b) la vitesse du véhicule routier
enregistrée par le système de détection;
«2° lorsque le système de détection est
utilisé pour contrôler la circulation aux feux rouges, le feu de circulation en
cause.»
En commentaire : L'article 37
du projet de loi propose d'édicter le Règlement d'application de diverses
dispositions concernant les systèmes de détection.
L'article 1 de ce règlement détermine
les dispositions du Code de la sécurité routière dont le respect peut être
contrôlé par un système de détection. Il s'agit de dispositions du CSR en
matière de vitesse et en matière d'arrêt à un feu rouge, comme c'est le cas
actuellement.
L'article 2 de ce règlement détermine
les dispositions du CSR pour lesquelles une sanction administrative pécuniaire peut
être imposée en cas de manquement constaté au moyen d'un système de détection.
Ce sont des dispositions en matière d'excès de vitesse, autres que les grands
excès de vitesse et autres que ceux commis dans les zones scolaires pendant la
période scolaire et dans les zones de chantier où la limite de vitesse est
différente de celle normalement prescrite. Il fixe à 30 $ le montant de
base de la SAP, auquel s'ajoute un montant par tranche complète de cinq
kilomètres-heure excédant la vitesse permise, qui varie en fonction de
l'ampleur de l'excès de vitesse.
• (12 h 20) •
Les articles 3 et 4 de ce règlement
déterminent les éléments apposés sur une photographie ou une série de
photographies ou qui y sont visibles qui font preuve de leur exactitude.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. M. le député de Nelligan. Puis, juste vous informer, là, on
peut les traiter, là, par 1, 2, 3, 4. Donc, on commence...
M. Derraji : Oui, mais avant,
avant, c'est un commentaire général, avant d'aller dans les chapitres, mais
merci beaucoup de... Moi, ce que je veux savoir, c'est que vous avez parlé du
règlement, ça, c'est un règlement maintenant qui est dans la loi, donc est-ce
que c'est juste possible de nous partager comment la réflexion est arrivée pour
dire : Voilà le règlement sur lequel on se base, c'est ce règlement qu'on
va mettre dans la loi?
Mme Guilbault :Je ne suis pas certaine de comprendre la question. Dans le
sens que le règlement, comme on l'avait dit un peu plus tôt, il vise à éviter
qu'il y ait comme une période de vide, là. Donc, il est déjà édicté à même le
projet de loi, ce qui fait que, quand la loi va entrer en vigueur, on va déjà
pouvoir continuer de fonctionner avec les photoradars, que ce soit pour la
vitesse ou aux feux rouges. Puis on vient prévoir aussi les sanctions
pécuniaires avec les montants... les types de manquement puis les montants
associés. Donc, finalement, c'est le règlement qui vient édicter les
modalités... qui ramène les modalités déjà existantes des... de ce qu'on a déjà
comme constats d'infraction et comme comportements à surveiller, et les
nouvelles, tu sais, parce que ça fait suite à tout le chapitre sur la création
des SAP. Donc, c'est ça un peu qui est à l'origine du règlement, c'est de reprendre
ce qui se fait déjà puis d'ajouter les SAP.
M. Derraji : Oui. Ma
question, c'est aussi en lien avec les comportements. Et vous l'avez très bien
dit, les comportements sur la route, en termes de respect du Code de la
sécurité routière, c'est... Est-ce que vous êtes en mesure de confirmer que la
plupart des comportements dangereux, les comportements, que ce soit autour des
écoles ou aux alentours des écoles ou ailleurs, sont dans le règlement? Parce
que là, vous... c'est sur ça qu'on doit se baser, là, par la suite. Tout est là
dans ce règlement. Normalement, on ne doit rien oublier comme comportements
dangereux sur la route.
Mme Guilbault :C'est ça. C'est que les comportements dangereux... Vous
voyez ici : «Aucune SAP ne peut être imposée en cas de manquement aux
dispositions prévues au premier alinéa dans les cas suivants : la zone
scolaire, dans une zone...» Ah non, pardon. Ah oui, c'est ça, exact. Donc, ici,
là...
M. Derraji : Vous êtes où?
Oui, c'est : zone où la limite de vitesse maximum autorisée... plus de 60,
vitesse... véhicule... mesurée... Est-ce que c'est vers la fin du chapitre
deux?
Mme Guilbault :C'est ça, exact. Donc, grand excès de vitesse, et on a...
ce qu'on pourrait appeler un grand excès de vitesse. Je ne sais pas si c'est
ça, la définition...
Une voix : ...
Mme Guilbault :Oui, c'est ça.
M. Derraji : Donc, c'est les
trois...
Mme Guilbault :Et les zones scolaires et les zones de chantier.
M. Derraji : C'est les cinq,
cinq éléments. C'est cinq éléments pour imposer une sanction administrative
pécuniaire, c'est ça?
Mme Guilbault :Non, c'est ça, eux ne pourront pas avoir une... parce que
ça va être un constat d'infraction.
M. Derraji : Oui, constat
d'infraction, désolé. Constat d'infraction. C'est là où je voulais avoir un
échange avec vous, c'est par rapport aux autobus scolaires. Et je reviens au
projet pilote qui a été implanté, qui a donné des résultats. C'est documenté
qu'il y a des dépassements. Les résultats, vous les avez...
M. Derraji : ...ça a été
mentionné à plusieurs reprises. Mon ex-collègue l'a lancé, votre collègue l'a
lancé, s'est engagé à le faire, mais je ne le vois nulle part. Est-ce que ce
n'est pas un comportement dangereux? Je pense que c'est... il l'est, un
comportement dangereux. Je ne le vois nulle part. Donc, vous avez un projet
pilote à l'intérieur du ministère qui démontre qu'il y a des dépassements des
autobus scolaires, des caméras qui ont été implantées l'ont démontré. Ça a été
validé, mais on ne peut pas passer à travers aujourd'hui dans le règlement.
Parce que c'est comme si on dit : Au ministère, on a travaillé sur un
projet pilote, ça a donné des résultats, ça nous a démontré que c'est des comportements
dangereux, mais en conséquence, on ne fait rien.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Est-ce que mon collègue veut que je réponde ou... est-ce
que mon collègue avait terminé?
M. Derraji : Oui, oui, oui,
j'ai terminé. Oui, oui.
Mme Guilbault :Je réponds? O.K. Premièrement, ce règlement d'application
là, il porte sur les systèmes de détection, donc les comportements qui sont en
mesure d'être détectés par les systèmes de détection. Donc, on est sur la
vitesse et les feux rouges actuellement, mais, comme on a déjà dit souvent,
dans le cadre d'une autre discussion, le collègue donnait un exemple de flèche
verte et des intersections, et tout ça, avec l'évolution de la technologie,
sous réserve des futurs appareils qu'on acquerra, peut-être qu'il y aura
d'autres sortes de manquements qui pourront être observés par les prochains
appareils. C'est pour ça que, via le règlement, on va pouvoir éventuellement,
au besoin, ajouter des nouveaux types de comportements, des nouveaux
manquements, que ce soient des nouveaux manquements par constats d'infraction
ou que ce soient des... des SAP. Alors, c'est déjà prévu comme ça. Donc là, on
part avec ce qu'on a en ce moment comme système, parce qu'on veut quand même
partir avec quelque chose, si on veut un jour enclencher les SAP, là, ça fait
que, là, on a décliné ici, là, les excès de... quoi?
Une voix : ...
Mme Guilbault :...juridiques. Non, mais c'est ça, c'est pour ça que le
règlement est édicté à même le projet de loi. Mais donc on a déjà prévu ça.
Mais ça, c'est la base à partir de laquelle, ensuite, on va évoluer, notamment
quand on aura la future technologie, notamment quand on aura le choix de la
solution aussi. On en parlait pour la question de flouter les photos. Et on est
en train de travailler, comme sait mon collègue, l'article 12 est
actuellement suspendu, parce qu'on travaille deux éléments, dont celui de
s'assurer, là... Parce que je me... c'était 579.80, je pense, 579.80,
discussion qu'on a avec la députée de... Westmount...
M. Derraji : Mont-Royal
Outremont.
Mme Guilbault :Mont-Royal Outremont. En tout cas. Et donc, c'est ça, pour
s'assurer que le choix des libellés pourrait éventuellement inclure des
caméras, si un jour on voulait aller là.
M. Derraji : Oui. Merci pour
la clarification. Et, je vous le dis, merci d'éviter d'avoir un vide juridique
et d'avoir mis le règlement dans le projet de loi, je pense que c'est une bonne
idée, mais là on ne peut pas faire abstraction qu'il y a un comportement dangereux.
La technologie a été testée, c'est... on n'est pas dans un processus de crédit,
on est dans un projet de loi, je ne peux pas vous poser la question qu'en
est-il par rapport au projet pilote? Le projet pilote existe depuis 2018, ça a
donné des résultats, ça a été implanté dans deux endroits, je pense, Gatineau
et Châteauguay, et la technologie existe, et c'est documenté qu'il y a des...
des dépassements dangereux. Et la solution existe. La solution existe. Je
comprends, mais le problème que j'aie et qu'on a devant nous, c'est qu'on a le
12 et on a le 37. Si on règle la technologie au 12, l'article 12, moi, je
pense que c'est le moment d'envoyer un signal fort que les dépassements
d'autobus immobilisés scolaires est dangereux, et voilà la conséquence, parce
que sinon les conséquences, elles sont là, les résultats sont là, les...
Une voix : ...
M. Derraji : La technologie
existe, ça a démontré des résultats, le projet pilote, mais on ne le voit pas.
Et je sais que vous voulez améliorer le Code de la sécurité routière, c'est un
bon pas, mais on ne peut pas aujourd'hui faire abstraction que c'est un
comportement dangereux qu'on ne touche pas dans ce projet de loi.
Mme Guilbault :Oui, bon, on fait abstraction de rien, M. le Président, là,
c'est la raison pour laquelle on passe plusieurs heures sur un projet de loi
qui porte sur la sécurité routière, qui découle d'un plan d'action sur la
sécurité routière, chaudement salué par le député de Taschereau tout à l'heure,
d'ailleurs. Donc, on est en pleine action pour... pour améliorer...
Mme Guilbault :...améliorer le bilan de la sécurité routière. Donc, M. le
Président, quel que soit l'élément sur lequel porte la conversation, je pense
qu'on ne peut pas taire le fait qu'on est volontairement en train en ce moment
de se prêter à un exercice pour améliorer la sécurité routière. Donc, partons
de cela volontairement, dans le sens que j'aurais pu ne pas faire le plan,
j'aurais pu ne pas faire le projet de loi, mais j'ai choisi de le faire et...
et l'avancée qui est importante, puis là on en parle au conditionnel puis avec
grande réserve, parce que je reviendrai à mes collègues, quand on aura terminé
le travail, sur les... d'éventuels amendements à l'article 12.
Mais j'ai bien entendu les représentations
qu'il a faites, celles de sa collègue aussi, et... Et c'est pour ça que le
concept du projet de loi n'est pas de prescrire de futurs choix d'appareils ou
de futures solutions technologiques, mais bien de se donner toute la latitude
nécessaire, comme gouvernement, par la suite, pour choisir les meilleurs moyens
et continuer d'améliorer le bilan de la sécurité routière et non pas, comme je
le dis, c'est ça, de prescrire puis d'être obligé de rouvrir les lois à tout
bout de champ si on veut faire quelque chose différemment, comme c'était le cas
avec les radars photo jusqu'à maintenant. Donc là, maintenant... et on procède
par règlement parallèle, on sait, pour un certain nombre de choses pour
faciliter l'agilité ultérieure, donc on va... et là on y reviendra, au... à
l'article 12 à un moment donné... Mais on va s'assurer de se donner tous les
moyens si un jour on voulait aller vers des caméras.
• (12 h 30) •
Et, sur les dépassements ou toute la
question des autobus scolaires, il a raison de dire que c'est... il y a un
péril potentiel pour nos enfants dans les... les enfants qui traversent les
rues. C'est pour ça qu'il y a neuf points d'inaptitude qui est associé au fait
de ne pas respecter un panneau d'arrêt amovible et des amendes quand même assez
élevées aussi. Mais les neuf points d'inaptitude, évidemment, ça se répercute
aussi financièrement. Donc, je voulais le rappeler pour le bénéfice de tous.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député.
M. Derraji : Oui. Oui, merci.
Merci pour les informations. Je... Et je ne dis pas que ce n'est pas un bon pas
ou ce n'est pas... je ne suis pas là, je suis juste en train de soulever qu'au
sein même, au sein même du ministère il y avait un projet pilote de caméras sur
les autobus scolaires. Ça existe, vous avez lancé... vous avez relancé, ça a
été lancé en 2008, vous pouvez me rafraîchir la mémoire. Et c'est un projet
pilote d'installation de caméras sur les autobus scolaires. Donc, s'il n'y
avait pas d'enjeux, on ne va pas donner suite à ces projets pilotes. Les
projets pilotes existent. Donc, on est en 2024. Le ministère a entre ses mains
un projet pilote depuis 2018. Moi, je peux bien même vous citer le communiqué
de presse de votre collègue qui affirmait que c'est une bonne technologie, votre
ex-collègue ministre des Transports. Et là on est en train de dire :
Écoute, on a tellement... on a tellement documenté le projet... C'est bon? On a
tellement documenté le projet que ça a donné des résultats. Il y a même un
article récent que... des chauffeurs d'autobus disaient que c'était un
comportement très dangereux, dans la région de Gatineau. Et la solution existe.
La solution existe. C'est juste, je trouve ça dommage que le non-respect de la
réglementation lorsque les autobus sont mobilisés ne sera pas dans ce projet de
loi ni dans le règlement. Et c'est un phénomène qui prend de plus en plus
d'ampleur, je vous dis. Écoute, la revue de presse est toujours pertinente, et
ça date depuis 2018. Le dernier article date d'il y a quelques mois, c'était
publié sur, je pense... dans la région de l'Outaouais...
Une voix : ...
M. Derraji : Je pense, LeDroit,
ça a été publié... Oui, c'est LeDroit, le dernier article. Donc, je
comprends qu'il y a un lien avec l'article 2. Je pense qu'on va se reparler de
l'article 2, mais on ne peut pas, aujourd'hui, faire un règlement, adopter un
règlement qui ne va pas mettre l'emphase sur une problématique documentée par
le ministère. En fait, le projet pilote, il est documenté par le ministère, ça
existe, les résultats sont là, il existe. Ça a démontré son efficacité, et la
campagne existe, c'est... la campagne est Bus Patrouille. Et on le voit, il y a
pas mal d'articles, Mme la ministre, il y a pas mal d'articles qui démontrent
l'efficacité de ce projet.
Malheureusement, je ne peux pas, moi,
aujourd'hui, voir qu'on parle d'un règlement qui est la base de votre code, qui
est la base de la modernisation des dispositions concernant le système de
détection. Mais c'est un système de détection, donc, si on prend juste...
12 h 30 (version non révisée)
M. Derraji : ...si on
prend juste le chapitre I, si vous avez un moment, on parle ds dispositions du
Code de la sécurité routière dont le respect peut être contrôlé au moyen d'un
système de détection. Mais qu'est-ce qu'on fait? On parle de limites de vitesse
et on parle en matière d'arrêt à un feu rouge. Est-ce qu'on peut juste dire «en
matière de dépassement des autobus scolaires» en attendant que la technologie
soit là. Mais de ne pas énumérer dans la liste des moyens du système de
détection qu'on va dorénavant voir le dépassement des autobus, qui est une
problématique réelle documentée par le ministère, je pense que c'est un oubli.
Une voix : ...
M. Derraji : Je pense
que je vais amender là. Je vais amender.
Mme Guilbault :Oui? Bien, je l'ai dit tout à l'heure, là, on ne peut pas
prévoir en ce moment dans le règlement, de toute façon, un comportement qui n'est
même pas détectable par les systèmes qu'on a, ce qui fait que ce serait
anachronique. Mais de toute façon, la réponse... Même si on pouvait, je veux
dire, la réponse va être la même. Si, un jour, on veut ajouter un type de
comportement à surveiller, on va pouvoir le mettre dans le règlement, le
changer par règlement. Donc, ça ne sera pas compliqué.
M. Derraji : Oui, mais...
Mme Guilbault :Ça pourra facilement se faire, le cas échéant.
M. Derraji : Oui, mais,
Mme la ministre, je ne suis pas d'accord quand vous dites que ce n'est pas
détectable maintenant. Il est détectable maintenant. Vous avez deux projets
pilotes. Si vous voulez que je vous lise le communiqué de presse de votre
ex-collègue, je peux vous le lire. Le projet pilote a démarré en 2018. Par la
suite, il y avait un autre... le même projet pilote et avec des résultats et
des données fiables. Donc, on ne peut pas dire que ce n'est pas détectable.
Donc, quand je vois, moi, le chapitre I, premier article, 1 et 2 en matière de
respect de l'arrêt à un feu rouge, je pense que c'est là où il y a manquement,
un manquement de ne pas détecter les dépassements des autobus scolaires.
Mme Guilbault :Oui. Bien, j'ai déjà répondu. C'est sûr que là on... À
toute la même question, je vais avoir la même réponse, là. On se donne les
moyens dans le projet de loi de pouvoir éventuellement utiliser la technologie
qu'on souhaite pour surveiller les types de comportements qui s'y rattachent
avec les nouvelles technologies et... Et donc, par corollaire, c'est sûr que,
si on choisissait une autre technologie qui surveille de nouveaux comportements
qui ne sont pas actuellement surveillés, il faudrait effectivement modifier le
règlement puis prévoir une sanction administrative pécuniaire rattachée à
une... à ce manquement-là.
M. Derraji : O.K. J'ai
une seule question. Est-ce que le dépassement des autobus, aujourd'hui, selon
vous, la technologie n'existe pas pour détecter le dépassement d'un autobus
scolaire? Est-ce que vous ne pensez pas que la technologie n'existe pas?
Mme Guilbault :Bien, il existe effectivement des caméras. Le collègue en parle
depuis tout à l'heure. Il y a eu des projets pilotes, mais en ce moment, dans
le parc des actifs de surveillance routière qu'on utilise, dans les systèmes de
détection qu'on utilise, les caméras n'en font pas partie. En ce moment, on a
les photoradars, là, tels qu'on les... les cinémomètres photographiques et les
systèmes de détection de contrôle de feux rouges, là, enfin, les deux... les
deux termes qu'on abolit et qu'on abroge depuis tout à l'heure. Donc, c'est ça.
Mais si, un jour, on en avait des nouveaux, ils pourront être ajoutés et le
manquement relié pourra l'être aussi dans le règlement.
M. Derraji : J'essaie de
suivre la logique. Je comprends votre point, mais on ne l'a pas, puis c'est
parce qu'on n'a pas encore parlé de ça à l'article 12. Si on a réglé la
question des caméras à l'article 12, je pense que le chapitre I du 37...
du 37, on peut déjà parler parce que la solution existe. Je ne parle pas des
manquements donnant lieu à l'imposition d'une sanction. Probablement, ça mérite
réflexion. Mais dans le chapitre I, on ne peut pas aujourd'hui ne pas parler
parce que c'est déjà du succès. Et vous savez que c'est une entreprise
québécoise, on parle de... qui a vendu 30 000 caméras pour les
autobus, mais pas au Québec. Sur le site de la compagnie, on peut lire qu'en
Amérique du Nord, on recense chaque année plus de 17 millions de
dépassements illégaux d'autobus scolaires. La technologie existe. Le
dépassement illégal d'autobus scolaires est un fléau. Ça existe. Ça a été
démontré par deux projets pilotes au niveau de votre ministère. Moi, je pense
que ça mérite déjà l'ajout parce que la solution existe. C'est comme au feu
rouge. C'est comme le respect des limites...
M. Derraji : ...de vitesse.
Donc, on ne peut pas dire aujourd'hui qu'on n'a pas la technologie, qu'on n'a
pas la solution. Ce n'est pas juste uniquement qu'on n'a pas la solution. Vous
l'avez même essayée. Le ministère l'a essayée par deux projets pilotes.
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : Vous savez, M.
le Président, je vais déposer un amendement. Je vous demande une suspension,
s'il vous plaît.
Le Président (M. Jacques) : Nous
allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 39)
(Reprise à 12 h 57)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux.
Et, compte tenu de l'heure, nous
suspendons jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 58)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 08)
Le Président (M. Jacques) : La
Commission des transports et de l'environnement reprend ses travaux.
Nous poursuivons l'étude détaillée du projet
de loi n° 48, Loi modifiant principalement le code de la sécurité
routière, afin d'introduire des dispositions relatives aux systèmes de
détection et d'autres dispositions en matière de sécurité routière.
Lors de la suspension de nos travaux cet
avant-midi, nous en étions au dépôt d'un amendement de M. le député de Nelligan
à l'article 37. Donc, avant de céder la parole à qui que ce soit, nous
allons suspendre nos travaux.
(Suspension de la séance à 15 h 09)
(Reprise à 15 h 19)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux. Et, lors de la suspension, nous en étions à la lecture
et le dépôt d'un amendement du député de Nelligan à l'article 37.
M. Derraji : Oui, merci, M.
le Président. Donc, je vais le lire, lire l'amendement. Donc, article 37,
article 1 du Règlement d'application de diverses dispositions concernant
les systèmes de détection : Ajouter, après le paragraphe 2° de
l'article 1 du Règlement...
M. Derraji : ...application de
diverses dispositions concernant les systèmes de détection, édicté par
l'article 37 du projet de loi, le paragraphe suivant :
3. En matière de respect de l'interdiction
de croiser ou dépasser un autobus scolaire immobilisé, l'article 460 de ce
code.
L'article se lirait comme suit,
l'article 37 :
Le Règlement d'application de diverses
dispositions concernant les systèmes de détection dont le texte figure ci-après
est édicté :
Règlement d'application de diverses
dispositions concernant les systèmes de détection, chapitre I, Dispositions du
Code de la sécurité routière dont le respect peut être contrôlé au moyen d'un
système de détection.
Peut être contrôlé au moyen d'un système
de détection le respect des dispositions suivantes :
En matière de respect des limites de
vitesse, le deuxième alinéa de l'article 299, les articles 303.2 et
328, le troisième alinéa de l'article 329 et les articles 496.4 et
496.7 du Code de sécurité routière, chapitre C-24.2.
En matière de respect de l'arrêt à un feu
rouge, l'article 359 de ce code :
3° en matière de respect de l'interdiction
de croiser ou dépasser un autobus scolaire immobilisé, l'article 460 de ce
code.
Merci, M. le Président.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député.
M. Derraji : Vous voulez que
je continue, j'explique?
Le Président (M. Jacques) : ...
M. Derraji : O.K. Bon. En
fait, la raison de cet amendement, et j'ai bien hâte, j'ai vraiment bien hâte à
échanger avec Mme la ministre, c'est qu'il y a plusieurs articles publiés dans
la presse qui parlent de transport scolaire, infractions à répétition. Un des
derniers, c'est un long reportage fait et réalisé par les journalistes de La
Presse, notamment MM. Tommy Chouinard et Mario Girard, où ils disent... où ils
disaient : «Le comportement délinquant d'automobilistes à l'égard du code
de la sécurité routière régissant le transport scolaire est devenu le lot
quotidien des chauffeurs d'autobus, déplorent de nombreux intervenants du
milieu consultés par La Presse. Tous les jours, des conducteurs pressés,
insouciants ou mal renseignés mettent des enfants en danger. La Presse a
accompagné un chauffeur d'autobus scolaire lors de son parcours matinal.
Résultat : nous avons été témoins d'une... d'une demi-douzaine
d'infractions graves au code de la sécurité routière.» Et d'ailleurs, M. le
Président, c'est pour cela, nous sommes réunis aujourd'hui. C'est pour revoir
le code de la sécurité routière. «Le point... La pointe de l'iceberg, insistent
des chauffeurs et des propriétaires d'autobus. Treize minutes, c'est tout le
temps que cela a pris à une équipe de La Presse pour être témoin d'une
infraction au code de la sécurité routière reliée au transport écolier. Treize
minutes. À bord d'un véhicule de la société Robert Paquette autobus, un
transporteur qui assure quotidiennement plus de 90 circuits dans les
régions de Laval et des Basses-Laurentides, nous avons accueilli un premier
élève à 6 h 54. Quelques arrêts plus loin, sur le boulevard
Notre-Dame, dans le quartier Sainte-Dorothée, alors que l'autobus était arrêté
pour faire monter des élèves, feux rouges intermittents allumés et signal
d'arrêt déployé, signal d'arrêt déployé, une voiture est venue se placer à la
hauteur de l'autobus, dans la voie... dans la voie de gauche, avant de
repartir.»
Et quand vous voyez, M. le Président, ce
qu'on a dit dans le troisième, donc l'ajout, dans notre amendement, «en matière
de respect de l'interdiction de croiser ou dépasser un autobus scolaire
immobilisé», c'est la même chose qui a été relevée par ce reportage. Pourtant,
la règle, elle est claire, les automobilistes doivent immobiliser leur véhicule
à au moins cinq mètres derrière un autobus ou un minibus scolaire dont les feux
intermittents ou le signal d'arrêt sont en usage, or que ce n'est pas le cas.
«Quelques minutes plus tard, on parle du
même reportage, deuxième infraction avait lieu sous nos yeux. Alors que
l'autobus était en arrêt obligatoire, un véhicule venant en sens inverse ne
s'est pas arrêté alors qu'il aurait dû. Plus tard, durant le même circuit,
l'autobus s'est arrêté pour laisser monter des enfants. Pendant ce temps, deux
véhicules sont passés à gauche de l'autobus après avoir fait un très court
arrêt. Au cours de notre parcours, là je parle du parcours de La Presse, qui a
duré 2 h 30 minutes, La Presse a été témoin d'une demi...
M. Derraji : ...douzaine
d'infractions, demi-douzaines d'attractions en même pas deux heures et demie,
M. le Président.
Maintenant, qu'est ce qu'ils pensent, les
chauffeurs d'autobus? «Tous les jours, nos chauffeurs sont témoins d'infraction
et doivent toujours avoir une main sur le klaxon pour prévenir les
automobilistes, mais aussi les enfants». Et c'est comme cela tous les jours.
Ça, ça a été par... une déclaration d'un chauffeur de l'autobus à bord duquel
l'équipe était en tournée. «Il y a des jours où c'est pire», je continue la
déclaration, «j'ai déjà vu à une intersection sept voitures passer à côté de
l'autobus alors que mes feux étaient rouges. Le public pense que les gens
respectent le code à la lettre, c'est loin d'être le cas». M. le Président, où
nous sommes maintenant? Nous sommes en train de réviser le Code de la sécurité
routière. Un code qui veut être avant-gardiste et que... s'attaquer à des
enjeux de sécurité. C'est un enjeu sérieux, malheureusement je n'ai pas vu
nulle part, nulle part qu'on va attaquer cette réalité. «En effet, des élèves
descendent de l'autobus avec des écouteurs rivés aux oreilles. Devant
l'autobus, ils ne voient pas, ils n'entendent pas les autres véhicules arriver
par la gauche. Parfois, je dois klaxonner pour les prévenir». Ce dernier assure
tous les jours trois parcours matin et après-midi, deux servent à transporter
les élèves d'écoles secondaires et un troisième dessert des enfants d'une école
primaire. Les trois établissements sont situés dans la région lavalloise. «Nous
sommes équipés de plusieurs miroirs». C'est si on veut me parler de la
sécurité. «Nous sommes équipés de plusieurs miroirs, mais malgré tout il y a
des angles morts, ajoute Daniel Coleman. Quand on est chauffeur d'autobus
scolaires, il faut avoir les yeux... des yeux dans le tour de la tête». Je ne
parle même pas des crachats des automobilistes. Le phénomène, il est
généralisé. D'ailleurs, la Fédération des transporteurs par autobus,
580 membres font des transports scolaires, il disait : «On connaît
très bien le phénomène des conducteurs délinquants, ça nous est rapporté tous
les jours par nos membres». Il a d'ailleurs du mal à expliquer les raisons de
ce comportement. «Je crois qu'il y a beaucoup d'inattention et je le... je ne
peux pas croire que des gens fassent cela délibérément». M. le Président, «les
autobus scolaires circulent alors que les gens se rendent au travail, en
reviennent. Certains sont pressés ou ont les nerfs à vif, autobus scolaire ou
pas, ils veulent faire vite avant que l'autobus affiche ses feux rouges
intermittents. Et il y a les feux jaunes qui avertissent les autres véhicules
qu'un arrêt s'en vient. Beaucoup de conducteurs accélèrent et s'empressent
alors de dépasser les autobus». On parle beaucoup de zones névralgiques, M. le
Président. Au Québec, près de 520 000 enfants ont recours tous les
jours au transport scolaire pour se rendre à l'école ou pour rentrer à la
maison, cela représente près de 10 000 véhicules scolaires qui
parcourent environ 1 million de kilomètres par jour. De 2013 à 2017, trois
élèves de 5 à 17 ans, un blessé grave et deux blessés légers, ont été
victimes d'un accident alors qu'ils montaient dans un autobus scolaire ou
descendaient d'un autobus dont le panneau d'arrêt escamotable était déployé.
Les milliers de chauffeurs qui prennent la route tous les jours en compagnie
d'élèves connaissent bien les zones et les intersections dangereuses.
«D'ailleurs, j'en parle avec les jeunes». Je cite Daniel Coleman. «Je leur
indique les coins qui sont à risque. Alors, M. le Président, je continue. Il
parlait même que la... la SPVM les a contactés pour connaître les zones
problématiques à Montréal. Des policiers sont montés à bord de certains
autobus. Après avoir identifié le fautif, ils communiqueront... ils
communiquaient l'information à d'autres policiers. Les conducteurs fautifs se
sont alors vu remettre une contravention de la SPVM.
Donc, M. le Président, je pense qu'il y a
un vide au niveau de la loi, au niveau du Code de la sécurité routière, mais je
n'ai pas terminé. L'ancien ministre du Transport, le collègue de... le collègue
de Mme la ministre actuelle ministre du Transport, qu'est ce qu'il a dit par
rapport à la loi, transport scolaire, la désobéissance majeure à la loi
renverse le collègue de Mme la ministre. Là, je vais vous citer la déclaration
de l'ancien ministre du Transport...
M. Derraji : ...et il disait
qu'il est immensément préoccupant et inquiétant qu'un nombre, qu'un grand
nombre d'automobilistes ne s'arrêtent pas devant le signal d'arrêt d'un autobus
scolaire. Le collègue de Mme la ministre, il a dit : Il ouvre la porte à
sanctionner plus sévèrement cette infraction, qui est déjà parmi les plus
lourdes punies. Donc, il réagissait justement au reportage de La Presse
dans un article de Tommy Chouinard où il disait : «Il y a un civisme
manquant et il y a une désobéissance que je ne comprends pas. C'est
inconcevable pour lui de voir qu'il y a une désobéissance majeure d'une grande
portion des automobilistes qui veulent sauver une ou deux minutes. C'est inacceptable.
Il faut se poser des questions. On va y travailler parce que, pour moi, c'est
immensément préoccupant et inquiétant.» Ça, c'est long. C'est la déclaration de
l'ancien ministre du Transport. Donc, ce que je voulais ramener aujourd'hui, et
j'ai bien hâte à entendre Mme la ministre, c'est que... Est-ce qu'elle est
toujours d'accord avec la déclaration de son collègue par rapport à ce
problème? Et, si c'est oui, est-ce qu'elle est d'accord avec notre amendement?
Merci, M. le Président.
• (15 h 30) •
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député de Nelligan. Mme la ministre, est-ce que vous désirez intervenir?
Mme Guilbault :Oui. Bien, en fait, je vais refaire la même intervention
que j'ai faite ce matin, puis que j'ai faite à chaque fois sur le même sujet,
parce qu'il s'agit du même sujet. Donc, actuellement, l'article 37 est rédigé
de manière à édicter un règlement basé sur ce que sont actuellement capables de
faire les systèmes de détection qu'on a, c'est-à-dire la vitesse, les feux
rouges, et tout autre... puis prévoie les nouveaux manquements, là, donc, au
chapitre deux, les nouveaux manquements qui... c'est-à-dire les manquements qui
vont donner lieu au nouveau régime, qui vont générer les nouveaux... les
nouvelles SAP, bref. Mais toute autre technologie qui pourrait être utilisée,
qui pourrait nous amener à contrôler tout autre comportement et éventuellement,
par corollaire, toute autre sanction qui va y être associée... seront à
déterminer dans le futur et non pas ici aujourd'hui. Parce qu'actuellement les
systèmes qui existent sur notre réseau, c'est le cinémomètre photographique et
le système de contrôle aux feux rouges, là, en tout cas. Alors, c'est ça. Mais
c'est la raison pour laquelle on veut se donner toute cette latitude, c'est
pour pouvoir faire à l'avenir... pour pouvoir être... être libres à l'avenir de
recourir à des technologies nouvelles et de pouvoir introduire de nouveaux
comportements qui pourraient être sanctionnés par des SAP par des règlements,
et non pas d'attendre le prochain projet de loi qui va modifier le code de la
sécurité routière.
Donc, je veux rassurer mon collègue, si,
un jour, on voulait faire ce dont il parle, ou quoi que ce soit d'autre en
matière d'utilisation de technologies de surveillance routière et de... de
nouveaux comportements qui seraient surveillés par lesdites nouvelles
technologies, on va pouvoir le faire de manière efficace, par règlement, grâce
au projet de loi qu'on étudie actuellement.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Bien, écoutez,
M. le Président, je ne partage du tout, pas du tout, mais pas du tout les
arguments de Mme la ministre, en tout respect. Premièrement, projet pilote, je
l'ai mentionné, ça existe au sein même de son ministère, elle-même, elle est
responsable. 2018, et je vais lire encore une fois la citation de son collègue,
son collègue, il avec elle encore une fois au Conseil des ministres :
«S'il faut changer encore une fois le Code de la sécurité routière et être
doublement, triplement plus sévère dans le futur, il va peut-être falloir le
faire.» Ça, c'est le ministre, l'ancien ministre du Transport, sa déclaration à
M. Thomas Chouinard le 4 décembre 2019. Le problème, il est connu, M. le
Président. Le projet pilote, je l'ai mentionné tout à l'heure, ça existait...
il existait. Je... J'en suis sûr et certain que, si on nous laisse
l'opportunité de poser la question... Il y a un projet pilote. Ça a commencé en
2018. Il y avait le projet pilote, il a été reconduit, ça a donné des
résultats.
Et on ne peut pas, aujourd'hui, dire qu'on
va mettre un code de sécurité routière sans améliorer la sécurité des écoliers
qui vont à l'école en autobus. C'est...
15 h 30 (version non révisée)
M. Derraji : ...c'est ce qui a
été soulevé par Tommy Chouinard. Donc, il parlait de quoi? Ce qu'il fallait et
il faut : améliorer la sécurité des écoliers qui vont à l'école en
autobus. On parlait de beaucoup de choses, mais, encore une fois, dire, aujourd'hui,
que la technologie n'existe pas, je ne pense pas, M. le Président. La
technologie existe. Ce qu'il faut, c'est que... une réelle volonté du
législateur d'agir sur le Code de la sécurité routière et de ne pas limiter
uniquement le respect des limites de vitesse, comme le faisait Mme la ministre,
uniquement aux feux rouges. Nous, on pense, avec l'ajout qu'on vient de faire,
qu'en matière de respect de l'interdiction de croiser ou dépasser un temps
scolaire immobilisé... est un enjeu majeur. Il y a des enjeux, il y a des
enjeux réels, et je vous le dis, M. le Président, même le collègue de Mme la
ministre, en 2019, le mentionnait.
Et, si Mme la ministre veut de la
technologie, aucun problème, on peut lui fournir des noms. On ne va pas faire
la promotion d'une compagnie aujourd'hui, en particulier, mais la technologie
existe et la technologie a été utilisée par le ministère lui-même. Le ministère
du Transport a utilisé cette technologie, et il avait un projet pilote qui a
donné des résultats. Et, M. le Président, les... vous avez juste à mettre
«caméra intelligente sur autobus» et vous allez trouver pas mal d'articles. Il
y a pas mal d'articles, M. le Président, c'est des caméras intelligentes
installées sur des autobus.
Donc, la technologie existe, installée
partout. Je vois que, même en Ontario, c'est le cas. D'ailleurs, un conducteur
a été reconnu coupable d'homicide involontaire et de négligence criminelle
ayant causé la mort. Il y a essentiellement une caméra à vue à 360 degrés
autour de l'autobus et une caméra sur le bras d'arrêt qui prend plusieurs
photos et vidéos.
Donc, qu'on vient aujourd'hui nous parler
de réformer un code de sécurité routière qu'on veut être avant-gardiste... Et Mme
la ministre insiste que c'est une pièce importante et qu'elle aimerait donner
suite à son plan d'action, mais je pense que c'est une occasion ratée,
malheureusement, si on n'essaie pas d'aller de l'avant. Et, malheureusement, il
y a un rapport, caméra sur les autobus, il y a un rapport, M. le Président. Et
comment on peut expliquer aujourd'hui que ces caméras, qui sont plus répandues
aux États-Unis, dans d'autres provinces canadiennes, notamment l'Ontario et le
Nouveau-Brunswick, qui permettent d'identifier les véhicules qui effectuent un
dépassement illégal d'un autobus jaune immobilisé avec feux clignotants en
marche et panneau d'arrêt activé... Ça a donné des résultats.
Mme la ministre parle beaucoup de
plusieurs recommandations, mais, malheureusement, ces recommandations ne
touchent... aucune, mais aucune, aucune, aucune des recommandations ne touche
cet enjeu. Donc, on ne peut pas dire que cet enjeu n'existe pas, il est
documenté. Et, en plus de ça, on n'a pas besoin d'une autre étude, il est
documenté par le ministère lui-même.
Et je tiens à rappeler, M. le Président,
un élément important. Je parlais tout à l'heure du rapport publié par La Presse
en 2019. Juste cette année, un autre reportage publié par Le Droit, la
conductrice d'un autobus à Gatineau indiquait que, sur certains circuits, ce
genre d'infraction peut survenir cinq à six fois par semaine. Et, encore une
fois, on parlait d'un projet pilote qui a été déposé par mon collègue député de
Pontiac. Moi, je veux juste savoir, pourquoi on a tabletté ce rapport, M. le
Président? La technologie existe au Québec, ça a été développé par une
entreprise québécoise. Si Mme la ministre veut prendre le temps avant de lancer
un appel d'offre, pas de problème, mais le projet pilote, M. le Président, et
je vais terminer sur ce point... le rapport a permis de répertorier...
M. Derraji : ...de 1800
dépassements illégaux... On parle parfois de changer ou d'amender le projet de
loi. Je vais parler du projet pilote du ministère. Ça a permis de répertorier
1800 dépassements illégaux du bras d'arrêt pour les 13 autobus équipés de
caméra. C'est 3,8 infractions par autobus par jour. Le projet pilote au Québec
avait été décrit comme le plus préoccupant. À Gatineau, en six semaines, 114
infractions avaient été comptabilisées aux abords d'un seul véhicule. Le sixième,
pire... la sixième pire fréquence d'infraction. Bon. M. le Président, les
évidences scientifiques sont là. Je demande à Mme la ministre, encore une fois,
si l'amendement ne répond pas aux attentes de la ministre, il peut le changer,
il peut le modifier pour que ça puisse fitter dans le projet de loi. Moi, je
n'ai pas de problème, la balle est dans son camp.
Le projet pilote, il est à l'intérieur du
ministère, ça a donné des résultats. Donc, moi, je suis prêt à voir avec elle
quel est l'amendement qui l'arrange, mais on ne peut pas aujourd'hui ne pas
parler de cette problématique de dépassements d'autobus scolaires. D'ailleurs,
toutes les évidences sont là.
• (15 h 40) •
Le Président (M. Jacques) : Vous
avez terminé, M. le député de Nelligan? Mme la ministre, est-ce que vous
désirez intervenir?
Mme Guilbault :Non, parce que j'ai répondu tout à l'heure et précédemment
aussi.
Le Président (M. Jacques) : Parfait.
Merci. M. le député.
M. Derraji : Bon, je
comprends... je comprends, M. le Président, que Mme la ministre refuse de
donner suite à l'amendement, refuse de donner suite au projet pilote fait par
le ministère, son propre ministère. Alors, moi, si elle me dit que le projet
pilote n'a pas été réalisé par le ministère et que son collègue n'a pas fait
les déclarations que je viens de dire, donc, ce que j'entends que ce n'est pas
la priorité de ce projet de loi de prendre le temps de voir, d'agir contre les
automobilistes qui dépassent les autobus scolaires. Donc, il n'y a pas de
problème. Les voitures qui dépassent les autobus scolaires immobilisés, il n'y
a pas d'enjeu aujourd'hui. C'est ce que je dois comprendre, M. le Président.
Donc, Mme la ministre va voter contre l'amendement, parce que ce n'est pas un
enjeu, parce que la technologie existe. C'est ce que je comprends.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
M. Derraji : Combien il
reste...
Le Président (M. Jacques) : Il
reste moins de 10 secondes... moins d'une minute.
M. Derraji : Bien, je vais
reposer ma question, M. le Président. J'espère que Mme la ministre est
préoccupée par ce que je viens de dire. C'est un projet de pilote que son
propre ministère a réalisé. J'ai cité Tommy Chouinard. J'ai cité aussi Le
Soleil avec un excellent reportage de Daniel Leblanc, Le Droit. Il y a un
rapport qui a été tabletté et, malheureusement, aujourd'hui, on veut parler du
Code de la sécurité routière et on n'en parle même pas. Ça veut dire qu'on fait
abstraction au dépassement des autobus scolaires immobilisés. On ne veut pas
régler ça. La technologie existe pourtant, mais on veut se limiter aux feux
rouges et au respect de la limite de vitesse. C'est ce que je comprends. J'ai
terminé, M. le Président. Je ne pense pas que Mme la ministre...
Le Président (M. Jacques) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :...commentaire. Bien simplement pour clore le sujet, parce
qu'il y a peut-être certaines intentions inexactes qui nous ont été prêtées,
là, on n'a jamais dit que ce n'est pas dangereux, les dépassements inadéquats
des autobus. C'est la raison pour laquelle il y a neuf points d'inaptitude
associés au fait de ne pas respecter un arrêt amovible et et qu'il y a des
sanctions associées à ça. Parce que là on parle des systèmes de détection, donc
qui prennent des photos puis des sanctions qui découlent de ça. Mais il y a
plus généralement toutes sortes d'interdictions sur la route surveillée par les
policiers, qui donnent lieu à des amendes puis à des points d'inaptitude, là.
Il ne faut quand même pas oublier ça non plus. Et que ce soit mon prédécesseur
ou l'air du temps de toutes ces préoccupations-là en sécurité routière, on a
fait le choix, comme gouvernement, de déposer un plan d'action et de passer
plusieurs, plusieurs heures en commission parlementaire pour défendre un projet
de loi sur la sécurité routière. Tout ça, on aurait pu ne...
Mme Guilbault :...ne pas le faire et on le fait, justement pour se donner
les moyens les plus larges et vastes possibles pour pouvoir innover puis
évoluer à la fois dans le choix des technologies de surveillance des
comportements routiers et à la fois dans un certain nombre d'autres choses,
qu'on va voir par la suite dans le prochain chapitre, pour pouvoir améliorer le
bilan de la sécurité routière au Québec.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député.
M. Derraji : Je vais juste
revenir aux propos du collègue et de Mme la ministre. Il disait, la
désobéissance majeure à la loi le renverse. La loi existe. C'est vrai, vous
avez déposé un plan d'action, et c'est vrai que nous sommes en train d'étudier
le 48, mais donnons-nous tous les moyens. On veut que ce soit le meilleur
projet de loi possible. On ne peut pas... On ne peut pas faire abstraction à
cette réalité.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'amendement à
l'article 38... 37? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Derraji : ...
Le Président (M. Jacques) : Par
appel nominal. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :Contre.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Contre.
La Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
M. Lemay : Contre.
La Secrétaire : Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Contre.
La Secrétaire : Mme Bogemans
(Iberville)?
Mme Bogemans : Contre.
Le Président (M. Jacques) : M. St-Louis
(Joliette)?
M. St-Louis : Contre.
Le Secrétaire : Et M. Jacques
(Mégantic)?
Le Président (M. Jacques) : Abstention.
Nous revenons donc à l'article 37. Est-ce qu'il y a des interventions
concernant l'article 37? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 37 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article... pardon. Avec... Avec sur division. Sur division. Donc, l'article 38...
37.1. Il y a un amendement introduisant l'article 37.1, exactement. Oui.
Mme Guilbault :Donc, amendement. Article 37.1 : Insérer, avant
l'article 38 du projet de loi, le suivant :
«37.1. L'article 3.1 du Code de la
sécurité routière est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de
«et les cyclistes» par «les cyclistes et les personnes qui, dans l'exercice de
leurs fonctions, effectuent un travail à pied sur un chemin public».
En commentaire : Cet amendement
propose de modifier l'article 3.1 du Code de la sécurité routière afin de
préciser le principe de prudence énoncée à cet article. L'amendement vise à
ajouter les travailleurs routiers au nombre des usagers vulnérables énumérés à
cet article, à l'instar des personnes à mobilité réduite, des piétons et des
cyclistes.
L'énoncé se veut large afin d'inclure
notamment les signaleurs routiers, les travailleurs de chantier et ceux en
matière de services publics, les brigadiers scolaires et les surveillants du
réseau routier.
Le Président (M. Jacques) : ...est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article introduisant l'article 37.1?
Donc, est-ce que... l'amendement introduisant l'article 37.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Mme la ministre, l'article 38.
Mme Guilbault :Merci... Bon. Alors, je vais lire la nouvelle section,
chapitre II, Autres dispositions en matière de sécurité routière, article
38, Code de la sécurité routière. 38. L'article 62 du Code de la sécurité
routière est abrogé.
En commentaire : L'article 38 du
projet de loi abroge l'article 62 du Code de la sécurité routière par
concordance, puisque le principe de reconnaissance des écoles de conduite est
repris dans une disposition plus générale, prévue à l'article 41 de ce
projet de loi, qui concerne la reconnaissance des organismes habilités à
dispenser la formation requise pour l'obtention d'un permis de conduire, sans
égard à la classe de permis demandée.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 38?
Donc, s'il n'y a pas... M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Juste une
seconde, s'il vous plaît.
Des voix : ...
M. Derraji : Merci.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Donc, s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 38 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 39. Mme la ministre.
Mme Guilbault :Merci. Article 39 : L'article 65 de ce code
est modifié par le remplacement, dans le texte anglais...
Mme Guilbault :...de «particulars» par «endorsements».
En commentaire. L'article 39 du
projet de loi modifie la version anglaise de l'article 65 du Code de la
sécurité routière afin d'ajuster la terminologie employée pour désigner, en
anglais, la mention.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 39? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 39 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 40, Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Article 40 : L'article 66.1 de ce code
est remplacé par le suivant :
«66.1. Le candidat à l'obtention d'un
permis de conduire doit, dans les cas et aux conditions prévues par règlement,
avoir suivi avec succès le programme de formation pour la conduite d'un
véhicule routier de la Société ou toute autre formation déterminée par
règlement pour l'obtention de la classe de permis demandée ou pour l'inscription
d'une mention à son permis.
«Le gouvernement peut, par règlement,
fixer les montants maximal et minimal exigibles pour suivre la formation à la
conduite d'un véhicule de promenade.»
• (15 h 50) •
En commentaires. L'article 40 du
projet de loi remplace l'article 66.1 du Code de la sécurité routière afin
d'introduire le principe voulant qu'une formation obligatoire puisse être
exigée de tout candidat à l'obtention d'un permis de conduire, sans égard à la
classe de permis demandée. Il précise également que cette formation est
déterminée par règlement, qu'elle est celle prévue par la SAAQ ou, dans
certains cas, qu'il puisse s'agir d'une autre formation. Il apporte aussi un
ajustement terminologique pour tenir compte du fait que la notion de cours de
conduite est remplacée par la notion de formation à la conduite. Enfin, cet
article reconduit le pouvoir réglementaire visant à encadrer le coût de la
formation pour la conduite d'un véhicule de promenade.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 40? M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : Je veux juste
sensibiliser Mme la ministre à un enjeu qui a été soulevé lors de la commission
parlementaire. J'aimerais bien juste savoir où elle se situe par rapport à ça.
L'Association des écoles de conduite du Québec, ils nous ont suggéré d'enlever
de l'article «le gouvernement peut, par règlement, fixer les montants maximal
et minimal exigibles pour suivre la formation à la conduite d'un véhicule de
promenade» et ils disaient... justement, ils parlaient de... des cours de
conduite, que l'indexation gouvernementale des tarifs au cours des dernières
années, c'est un enjeu majeur pour les acteurs. C'est des... pas mal, c'est des
PME. Et ils étaient accompagnés par les gens de la FCEI. Donc, je ne sais pas
où... où... où la ministre se situe.
Le Président (M. Jacques) : Mme
la ministre.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Oui. Alors, je peux répondre. Bien, on prend note. Effectivement,
ils sont venus nous rencontrer. C'était très intéressant. Mais l'objectif,
c'est d'assurer l'accessibilité, donc d'assurer une espèce de prix de plafond,
si on veut, pour les prix pour que les jeunes puissent avoir accès aux
formations en question. Parce que, si on nous... si, dans le fond, on ne le
déterminait pas par règlement, ce serait, en quelque sorte, le libre marché, et
là on n'aurait pas d'emprise sur l'accessibilité pour la clientèle, qui est
jeune et qui souvent peut avoir moins les moyens.
M. Derraji : Mais c'est quoi,
le prix actuel?
Mme Guilbault :1 076.
M. Derraji : Oui, mais... Et
on parle d'accessibilité. Donc, 1 076, c'est accessible pour les jeunes
maintenant pour...
Mme Guilbault :Bien, je serais étonnée que, si on retirait ce tarif-là,
les écoles aillent plus bas.
M. Derraji : Oui, mais...
C'est une très bonne réflexion, mais ça pourrait aussi mettre pression pour que
ce soit plus bas. On n'a aucune garantie que ça va juste être vers le haut. Ce
qu'ils nous ont dit, c'est qu'il y a une pression sur eux. Est-ce que... S'il
n'y a pas de cours, bien, écoute, c'est... c'est aussi les écoles qui vont
souffrir. Ça, je... J'essaie juste de comprendre la logique qu'on veut garder un
prix pour qu'il y ait une accessibilité, mais... Là, je pense qu'avec une offre
assez... assez importante, ça peut encourager les jeunes... Et, surtout, c'est
des petites entreprises...
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Nous
allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 55)
(Reprise à 16 h 02)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux, et, lors de la suspension, nous en étions à une
discussion entre le député de Nelligan et Mme la ministre sur l'article 40 du
projet de loi. Donc, M. le député de Nelligan.
M. Derraji : C'est bon, M. le
Président, c'est... J'ai fait mes points.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions. M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Donc, sur
l'article 40, je voulais savoir, en fait, là, pourquoi on enlève les
spécifications des cours théoriques et pratiques, pourquoi on fait sauter cette
notion-là, cette distinction-là qu'un cours, dans le fond, là, se trouve à être
composé de deux parties. C'est la première des questions que j'aurais.
Mme Guilbault :Bien, l'objectif c'est... Comme on le dit, la formation va
être déterminée par règlement, donc on va le transposer dans le règlement, mais
l'objectif, c'était aussi, surtout, de fondre, si on veut, ou, en tout cas,
d'enlever les... les sortes précises de motocyclettes, cyclomoteurs et
compagnie, pour venir prescrire une formation déterminée par la société pour
n'importe qui qui demande un permis de conduire, quelle que soit la classe.
Parce qu'en même temps, nous, on est en train... on a souscrit à l'accord...
l'Accord de conciliation formation de base préalable à l'obtention du permis de
classe 1, véhicules de conduite commerciaux, l'Accord canadien pour concilier
toutes les normes de formation de base pour les conducteurs de camions
commerciaux, et ça, c'est la classe 1. Donc, en même temps aussi, on va avoir
une formation obligatoire pour les conducteurs de camions commerciaux.
M. Grandmont : D'accord, mais
ça ne change rien à ma question. Pourquoi avoir enlevé la notion de cours
théorique, cours pratique? Je veux dire, est-ce que c'est parce qu'il y a une
possibilité qu'un jour conduire un véhicule classe 5, ça pourrait être seulement
un cours pratique ou seulement un cours théorique? Est-ce que c'est des cas de
figure qui sont possibles? Sinon, pourquoi l'avoir enlevé?
Des voix : ...
Mme Guilbault :Oui, puis là, en plus, on souligne qu'à l'article 67, on
vient le redire, on dit «déterminer la formation à suivre par le candidat à
l'obtention...
16 h (version non révisée)
Mme Guilbault :...un permis de conduire de la classe demandée ou pour l'inscription
d'une mention à son permis, les parties théoriques et pratiques qu'elle doit
comporter, le moment où l'obligation d'avoir suivi avec succès l'une ou l'autre
de ces parties est requise ainsi que les cas où un candidat est exempté de
suivre la formation.»
M. Grandmont : Non, ça, ce
serait par règlement.
Mme Guilbault :C'est ça. Exact. Donc, c'est à l'article 67...
M. Grandmont : Oui.
Mme Guilbault :...qui va avec l'article 66 qui le précède, qui est... Non,
ce n'est pas le pouvoir habilitant.
Une voix : ...
Mme Guilbault :O.K. C'est ça. Bon. Mais, en fait, peut-être, le collègue
pour aller à l'article 67, comme ça, il va voir de quoi je parle. L'article 619
de ce code, modifié par l'article 29 du chapitre 18 des lois de 2018, est de
nouveau modifié par l'insertion, après le paragraphe 6.3°, des suivants, et là
on vient l'ajouter.
M. Grandmont : Donc, est-ce que
vous pouvez me confirmer que, dans la loi, il va continuer d'être écrit qu'un
cours de conduite pour... un cours de conduite, classe 5, il va toujours y
avoir une partie théorique et une partie pratique?
Mme Guilbault :Oui.
M. Grandmont : Donc, dans la
loi, c'est écrit, il va toujours y avoir un cours théorique et un cours et
pratique pour un permis de conduire classe 5.
Mme Guilbault :Bien, il est écrit ici, à l'article 67, oui, 6.3.2.
M. Grandmont : Parfait. Si c'est
ça, c'est correct. C'est juste que je le voyais disparaître dans 40... bien, en
fait, dans 66.1, donc l'article 40, puis on va se poser la question. Donc, c'est
la même chose aussi pour motocyclettes, cyclomoteurs, promenade, c'est repris
plus loin, ou ça, ça va être géré par règlement?
Mme Guilbault :Ça, juste... peut-être, ma collègue pourrait répondre,
parce que là...
Le Président (M. Jacques) : Donc,
merci. Veuillez vous nommer, nommer votre titre. Est-ce qu'il y avait
consentement? Oui. Parfait. Il y a consentement. Veuillez vous nommer et nommer
votre titre.
Mme Plourde (Annie) : Bonjour.
Mon nom est Annie Plourde, avocate à la Direction des affaires juridiques et du
contentieux de la Société d'assurance automobile du Québec. Dans le fond, pour
vous permettre de comprendre cette disposition et les prochaines dispositions,
c'est qu'on est venu faire une modification plus générale pour venir assujettir
les titulaires de permis à une formation obligatoire. Les cas et conditions
dans lesquels la formation obligatoire va être prévue, elle est prévue dans un
règlement. Dans ce règlement-là, comme actuellement, on y prévoit à quel moment
la partie pratique et théorique est exigée. Donc, c'est déjà le cas, et on fait
juste consolider le pouvoir réglementaire à l'article 619 qu'on va voir un peu
plus tard à l'article 67 du projet de loi.
M. Grandmont : Parfait. C'est
très clair. Merci, madame... Me Plourde.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 40? Donc, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 40 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 41, Mme la ministre.
Mme Guilbault : 41. Ce code est modifié par l'insertion, après l'article
66.1, du suivant :
«66.2. La société établit le programme de
formation pour la conduite d'un véhicule routier et en fixe les paramètres.
Elle peut, aux conditions qu'elle fixe, reconnaître un établissement d'enseignement,
une école de conduite, une entreprise ou tout organisme pour dispenser ce
programme.
«La société peut, en outre, déléguer à
tout organisme son pouvoir de reconnaissance. Néanmoins, seule la société peut
suspendre ou révoquer la reconnaissance accordée en cas de non-respect des
conditions fixées.
«La société établit également aux
conditions qu'elle fixe et pour chacune des classes de permis, incluant pour
toute mention s'y rapportant, la formation que les personnes appelées à dispenser
le programme de formation pour la conduite doivent suivre. Elle peut dispenser
elle-même cette formation ou elle peut autoriser aux conditions qu'elle fixe un
établissement d'enseignement, une école de conduite, une entreprise ou tout
autre organisme à la dispenser.»
En commentaire, l'article 41 du projet de
loi introduit le nouvel article 66.2, lequel prévoit que la SAAQ établit le
programme de formation à la conduite qui pourra être exigé conformément à l'article
66.1 du Code de la sécurité routière, tel que remplacé. Cet article prévoit
également que la SAAQ peut, à certaines conditions, reconnaître un tiers pour
dispenser cette formation ou déléguer son pouvoir de reconnaissance à tout
organisme. Dans ce dernier cas, la SAAQ demeure la seule habilitée, comme
actuellement, à révoquer la reconnaissance accordée en cas de non-respect des
conditions s'y rapportant.
Enfin, cet article prévoit que la SAAQ
peut déterminer la formation des personnes appelées à dispenser la formation
aux conducteurs, qu'elle peut elle-même la dispenser ou autoriser des
organismes à le faire.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 41...
Le Président (M. Jacques) : ...s'il
n'y a pas d'intervention est-ce l'article 41 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 42.
Mme Guilbault :Article 42. Les articles 90 et 91 de ce code sont
modifiés par l'ajout, à la fin du troisième alinéa, de la phrase suivante :
«La société peut aussi lui exiger, pour
l'obtention d'un tel permis, de suivre la formation visée à
l'article 66.1.»
En commentaire, l'article 42 du
projet de loi modifie les articles 90 et 91 du Code de la sécurité
routière... routière afin de donner la possibilité à la SAAQ de requérir d'une
personne qui demande l'échange d'un permis qui lui a été délivré ailleurs au
Canada ou à l'extérieur du Canada qu'elle suive, le cas échéant, une formation
à la conduite, au-delà de la possibilité de lui exiger qu'elle se soumette à un
examen de compétence pour certaines classes de permis.
Le Président (M. Jacques) : Merci
beaucoup, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? M. le député de
Taschereau.
• (16 h 10) •
M. Grandmont : Oui.
Bien, merci, M. le Président. Dans les commentaires, on comprend, là, qu'on
donne un cas de figure. Puis c'était effectivement, là, une des questions que
je me posais, à quel genre de besoin ça répondait, là. On parle effectivement,
là, de... donc de personnes qui seraient de l'extérieur du Canada, qu'elles
suivent, le cas échéant, à la conduite au-delà de la possibilité de lui exiger
qu'il se soumette à un examen. Donc, c'est un cas de figure qui existe, des
gens, évidemment, qui viennent ici, qui arrivent de l'extérieur du Canada, et
on pourrait, grâce à cet ajout-là, leur imposer de se soumettre à un examen de
compétence pour certaines classes de permis. Quelle classe de permis en
particulier on viserait avec ça? Est-ce qu'on parle surtout des travailleurs,
par exemple, ou si c'est des véhicules de promenade? Bref, ça doit répondre à
un besoin quand même, là, j'imagine, là, si on prend le temps de le mettre
là-dedans.
Mme Guilbault :Oui, c'est en conformité avec ce que je décrivais tout à
l'heure, là, la nouvelle formation obligatoire qu'on veut amener pour les... la
classe 1 pour les véhicules commerciaux.
M. Grandmont : Justement,
les véhicules commerciaux. Donc, c'est, pour l'instant, dans ce qui est pensé,
là, derrière le... dans le texte de... du projet de loi, c'est principalement
pour la classe 1 qu'on fait ça.
Mme Guilbault :Oui.
M. Grandmont : Mais on
l'écrit de manière, disons, assez large, «peut exiger». Est-ce qu'on référait
l'article... au permis classe 1, la société... de se soumettre... Quand on
parle de la personne, là, est-ce qu'on parle de permis de classe 1 dans le
texte proposé? Je pense que non.
Mme Guilbault :Non, mais c'est... On parle de la conduite d'un véhicule de
commerce, d'un véhicule d'urgence, d'un autobus ou d'un minibus.
M. Grandmont : Ah! O.K.
Parfait. Ça m'avait échappé tout à fait. Donc, on vient... Dans le fond, on
vient vraiment d'arriver avec l'idée que c'est un permis de classe 1.
Donc, c'est dans ce contexte-là que ça s'établit. Parfait. Excellent.
Et j'ai une petite question un peu champ
gauche à vous poser, là, mais les articles 40, 41 et 42 qu'on vient juste
de voir, là, est-ce qu'il y a... est-ce qu'il y a un lien avec... C'est quoi...
Est-ce que c'est à quelque part dans le plan de sécurité routière, dans le plan
d'action? Parce qu'il n'y a pas de référence à ça, je pense.
Mme Guilbault :Bien, il y a des mesures qui touchent les véhicules
lourds...
M. Grandmont : Oui?
Mme Guilbault :...la prévalence des véhicules lourds dans les accidents.
C'est le dernier. C'est le dernier...
Une voix : Communication...
Mme Guilbault :
...formation et communication, dernière... Ça me fait penser que je ne l'ai pas
sorti.
M. Grandmont : Oui,
c'est important de l'avoir toujours proche.
Mme Guilbault :Mais je sais que c'est dans la dernière section,
probablement 25 ou 26.
M. Grandmont : Oui, je
pense que c'est 26, véhicule commercial, et 25, véhicule lourd.
Mme Guilbault :Ah! Vous voyez.
M. Grandmont : Parfait.
Mme Guilbault :Bientôt, on n'en aura plus besoin. On n'aura plus besoin de
la feuille.
M. Grandmont : Excellent.
Imaginez tout ce qu'on va ajouter en plus ensemble, éventuellement. Ça va être
formidable. On va augmenter le nombre d'actions avant de connaître ça. Parfait.
Merci.
Mme Guilbault :Donc, 26, rendre obligatoire la formation.
Le Président (M. Jacques) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 42? Donc,
s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 42 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 43.
Mme Guilbault :43. L'article 99 de ce code est modifié par le
remplacement, dans le deuxième alinéa du texte anglais, de «particular» par
«endorsement».
En commentaire, l'article 43 du
projet de loi modifie la version anglaise de l'article 99 du Code de la
sécurité routière afin d'ajuster la terminologie employée pour désigner en anglais
la mention.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 43?
Une voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Pardon?
Pas d'intervention?
Une voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
que l'article 43 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 44.
Mme Guilbault :44. Ce code est modifié par l'insertion, après
l'article 99, du suivant :
«99.1 Il est interdit au titulaire d'un
permis d'apprenti conducteur et au titulaire d'un permis probatoire de la
classe appropriée à la conduite d'une motocyclette, de conduire une
motocyclette visée par la liste des marques et des modèles ou des cylindrées
mentionnées dans un règlement pris en application de l'article 151.1 de la
Loi sur l'assurance automobile...
Mme Guilbault :«Cette interdiction s'applique également à l'égard du
titulaire d'un permis de conduire auquel est ajoutée la classe appropriée à la
conduite d'une motocyclette pendant les 24 mois suivant l'ajout de cette classe
à son permis de conduire.
«Dans le calcul de la période visée au
deuxième alinéa, il faut exclure toute période de suspension du permis ainsi
que toute période pendant laquelle la personne n'était pas autorisée à conduire
un véhicule routier en vertu du premier alinéa de l'article 93.1.»
En commentaire : L'article 44 du
projet de loi introduit le nouvel article 89... 99.1 au Code de la sécurité
routière afin que le titulaire d'un permis d'apprenti conducteur de la classe
appropriée à la conduite d'une motocyclette, le titulaire d'un permis
probatoire d'une telle classe ainsi que le titulaire d'un permis de conduire de
cette classe, mais uniquement pendant les 24 mois suivant l'ajout de cette
classe au permis de conduire dont il est déjà titulaire, soient interdits de
conduire une motocyclette visée par la liste des marques et des modèles ou des
cylindrées mentionnées dans un règlement pris en application de l'article 151.1
de la Loi sur l'assurance automobile pour fixer la contribution d'assurance. De
plus, la période pendant laquelle le titulaire de permis n'était pas autorisé à
conduire du fait que le permis est suspendu ou qu'il n'a pas payé les sommes
exigibles pour conserver son permis n'est pas considérée aux fins du calcul de
la période de 24 mois.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci.
J'aimerais savoir quelles sortes de motocyclettes sont visées par la liste des
marques et des modèles ou des cylindrées mentionnées dans un règlement pris en
application de l'article 151.1 de la Loi sur l'assurance automobile.
Mme Guilbault :Là, on dépasse un petit peu mes...
M. Grandmont : Pas beaucoup
de connaissances en motocyclettes, là?
Mme Guilbault :...à la fois mes connaissances, mes compétences, voire mes
intérêts personnels.
M. Grandmont : On vous a déjà
vue sur un Sea-Doo, on n'est pas loin.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a consentement...
Mme Guilbault :Oui. Mais là, les motocyclettes, je ne suis pas encore
rendue là.
Le Président (M. Jacques) : M.
Grandmont, est-ce qu'il y a consentement?
M. Grandmont : Oui,
absolument, absolument, bien entendu.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Taschereau, je m'en excuse grandement. Veuillez vous nommer et
nommer votre titre, s'il vous plaît.
Mme Vézina (Lyne) : Oui.
Alors, Lyne Vézina, directrice générale, Recherche et développement en sécurité
routière à la SAAQ. Alors, les motos dont on parle dans ce cas-ci, comme on le
précise, ce sont les motos qui apparaissent en annexe du Règlement sur la
contribution d'assurance. Donc, ce sont les motos dites «à risque». Donc,
lorsqu'on a fait nos analyses actuarielles, lorsque les actuaires de la société
ont catégorisé... à l'aide des ingénieurs, évidemment, de la société,
lorsqu'ils ont catégorisé un certain type de motos, qui étaient principalement
des motos sport, là, ou des motos à carénage bas, on parle de relation
poids-puissance également dans ce cas-là... Donc, on arrive à isoler un groupe
de motocyclettes qui présentent davantage de risques. Alors, c'est ça qu'on
veut venir encadrer par la mesure à cet article-ci, puisque... Puis on parle
également des apprentis, parce qu'on veut promouvoir un accès progressif aux
types de motos qu'un nouveau motocycliste pourra conduire à terme.
M. Grandmont : C'est très
clair, merci. Mais donc, on... C'est parce qu'on sait... on est capable de
savoir, effectivement, statistiquement, qu'il y a des types, certains types de
motos qui sont... où on peut observer quand... que leur utilisation augmente la
prévalence des accidents, des collisions, bon, sorties de route et compagnie,
et donc on veut progressivement, pour les jeunes qui décideraient... ou en tout
cas pour les personnes qui sont apprenties, parce que ça ne dépend pas de
l'âge, un permis d'apprenti...
Mme Vézina (Lyne) : Ça va
être... On vise ici les apprentis, les probatoires. Donc, pourquoi on parle de probatoires?
C'est... Lorsqu'il s'agit d'un premier permis, la personne va être assujettie à
un probatoire. Mais si, par exemple, quelqu'un arrive à prendre une classe moto
à la suite d'un permis de classe 5 ou d'un permis de véhicule de promenade
standard, bien, il ne passe pas par le permis probatoire, alors c'est pour ça
qu'on introduit la notion des deux années subséquentes après l'obtention de sa
classe 6A. Donc, ce qu'on veut couvrir, ce sont les trois premières années de
conduite d'une moto... et qui n'est pas relié à l'âge, c'est : tout
nouveau motocycliste présente un risque accru de par l'inexpérience avec une
motocyclette.
M. Grandmont : Donc, il n'y a
pas de lien avec l'âge, c'est plutôt la possession ou pas d'un permis de classe
5 avant qui va faire qu'après ça on va aller vers un temporaire, puis après ça
deux années de délai avant de pouvoir aller dans cette catégorie de
motocyclettes-là, puis, quand on n'a pas de permis de classe 5, dans le fond,
on fait un an temporaire, deux ans de probatoire puis après ça on peut aller
pour ce type de véhicules-là?
Mme Vézina (Lyne) : Oui. Dans
le fond, c'est pour être en mesure, M. le Président, de couvrir les trois
premières années d'expérience d'un nouveau motocycliste, dépendamment du
parcours par lequel il arrive. Est-ce qu'il a passé préalablement par une
classe 5 ou pas?
M. Grandmont : Ça me semble
une bonne idée. Actuellement, c'est quoi, en fait, là, qui est le...
M. Grandmont : ...parcours
normal pour pouvoir accéder à ce type de véhicule là, là, de motocyclette-là
qui plus risqué, disons?
Mme Vézina (Lyne) : Bien, à
l'heure actuelle, il n'y a aucune restriction de quelque nature que ce soit.
Donc, on peut commencer au jour un avec la moto ultra sport.
M. Grandmont : Ah oui? O.K.
Donc, même avec le premier... le permis temporaire...
Mme Vézina (Lyne) : Oui, tout
à fait.
M. Grandmont : ...puis faire
son probatoire aussi avec.
Mme Vézina (Lyne) : Tout à
fait.
M. Grandmont : Puis il n'y a
pas de période de deux ans pour les gens qui avaient un permis de
classe 5.
Mme Vézina (Lyne) : Exact.
M. Grandmont : Parfait. Bien,
merci beaucoup. C'était très clair.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Dans la même
logique, est-ce qu'il y a des marques ciblées, c'est pour cela qu'on veut les
laisser? «Visée par la liste des marques et des modèles». Donc, clairement, il
y a des marques ciblées.
• (16 h 20) •
Mme Vézina (Lyne) : Tout à
fait. Le... L'annexe au règlement sur les contributions d'assurance détermine
les 10 caractères... les 10 premiers caractères du numéro d'identification de
la moto, la marque, le modèle, l'année. Donc, c'est une liste exhaustive de
l'ensemble des motos qui sont identifiées comme étant à risque et qui servent
sur la base de la... sur laquelle on se base pour le... l'exercice de
tarification à l'heure actuelle.
M. Derraji : C'est bon. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article 44? 43 ou... 44.
Est-ce que l'article 44 est adopté? Adopté? Adopté? Oui?
Une voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Oui,
article 44 est adopté. Article 45, Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui, article 45 : L'article 140.1 de ce code
est modifié par l'insertion, après «du cinquième alinéa de l'article 99»,
de «à l'article 99.1».
Commentaire : L'article 45 du
projet de loi modifie l'article 141.1 du Code de la sécurité routière afin
de prévoir la disposition pénale applicable en cas de non-respect de
l'interdiction de conduire une motocyclette visée par la liste des marques et
des modèles ou des cylindrées mentionnés dans un règlement pris en application
de l'article 151.1 de la Loi sur l'assurance automobile pour fixer la
contribution d'assurance. Le contrevenant est passible d'une amende de 200 $ à
300 $.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? M. le député de
Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Donc, je
veux juste être sûr de bien comprendre. Là, on fait référence à
l'article 44 qu'on vient tout juste d'adopter, c'est bien ça? Donc, si
quelqu'un se fait prendre avec une moto qu'il n'est... qu'il n'est pas supposé
conduire, finalement, parce qu'il n'est pas... il n'a pas passé son trois ans
sur une plus petite cylindrée, bien, dans le fond, il est passible d'une amende
de 200 $ à 300 $.
Mme Guilbault :Oui.
M. Grandmont : O.K. Est-ce
qu'il y a des... Ça me semble peu, là, considérant la dangerosité que ça peut
avoir, là. On a bien compris, tout à l'heure, en discutant, là, avec Mme
Vézina, qu'il y avait des risques quand même assez élevés. Est-ce qu'il y a des
mesures pour récidive? Est-ce qu'il y a déjà un processus qui est encadré pour
éviter que cette personne-là, bien, paie puis... Parce que, finalement, ça
m'apparaît quand même une amende relativement basse, alors qu'elle est...
qu'elle conduit un véhicule, elle est prise à conduire un véhicule qu'elle
n'est pas supposée conduire. Dans le fond, c'est comme si on avait quelqu'un
qui était d'une autre classe... qui a un permis de classe 5 puis qui
décide de conduire... peut-être que l'exemple est un peu fort, mais conduit une
autre classe, dans le fond, il n'est pas supposé conduire ce type de véhicule
là, là. Ça fait que j'ai de la misère à voir est-ce que... Ou peut-être
qu'effectivement il y a d'autres... tu sais, il y a... il y a une aggravation
s'il y a récidive, là, mais peut-être juste qu'on puisse le comprendre. C'est
peut-être déjà prévu ailleurs. Ça serait ça, ma question.
Mme Guilbault :Oui, bien, ce qu'on... ce qu'on nous dit, c'est que
l'amende proposée est essentiellement la même que celle prévue à l'égard
d'autres interdictions auxquelles est assujetti le titulaire d'un permis
d'apprenti conducteur de la classe appropriée à la conduite d'une motocyclette
telles que l'interdiction de transporter des passagers et celle de conduire
entre minuit et 5 h.
M. Grandmont : D'accord.
Puis, est-ce qu'il y a un processus... En fait, est-ce qu'il y a... S'il y a
récidive, qu'est-ce qui se passe? Est-ce qu'il y a une aggravation? Est-ce
que... Pas une aggravation, mais est-ce qu'il y a une augmentation des... de
l'amende, de la contravention?
Mme Guilbault :Non, c'est la même amende.
M. Grandmont : Donc, à chaque
fois que cette personne-là va se faire prendre, elle va avoir la même amende.
Mme Guilbault :Oui.
M. Grandmont : O.K., merci.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 45? Donc,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 45 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Parfait. Merci. Article 46.
Mme Guilbault :Article 46 : Ce code est modifié par l'insertion,
après l'article 202.2.0.1, édicté par l'article 26 du
chapitre 13 des lois de 2022, du suivant :
«202.2.0.2. Il est interdit au titulaire
d'un permis de conduire auquel est ajoutée la classe appropriée à la conduite
d'une motocyclette, autre que la classe 6E, de conduire un tel véhicule ou d'en
avoir la garde ou le contrôle s'il y a quelque présence d'alcool dans son
organisme, pendant les 24 mois suivant l'ajout de cette classe au permis de
conduire dont il est déjà titulaire.
«Dans le calcul de la période visée au
premier alinéa, il faut exclure toute période de suspension du permis ainsi que
toute période pendant laquelle...
Mme Guilbault :...la personne n'était pas autorisée à conduire un véhicule
routier en vertu du premier alinéa de l'article 93.1. Le premier alinéa ne
s'applique pas à une personne visée à l'article 202.2.
En commentaire. L'article 46 du
projet de loi introduit le nouvel article 202.2.0.2 au Code de la sécurité
routière, afin que le titulaire d'un permis de conduire auquel est ajoutée la
classe appropriée à la conduite d'une motocyclette, autre que la classe six, ne
puisse conduire un tel véhicule avec une quelconque présence d'alcool dans
l'organisme pendant les 24 mois suivants l'ajout de la classe au permis de
conduire dont il est déjà titulaire. De plus, la période pendant laquelle le
titulaire de permis n'était pas autorisé à conduire, du fait que le permis est
suspendu ou qu'il n'a pas payé les sommes exigibles pour conserver son permis,
n'est pas considérée aux fins du calcul de la période de 24 mois. Enfin,
cette nouvelle interdiction ne s'applique pas à une personne qui est déjà visée
par une interdiction de conduire tout véhicule avec une quelconque présence
d'alcool. Et pour information, peut-être, la classe 6-E, qui est exclue,
autorise notamment la conduite d'une motocyclette à trois roues répondant à
certaines caractéristiques prescrites par règlement, exemple, les spiders...
moi, je me suis demandé c'était quoi.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. M. le député de Nelligan.
M. Derraji : J'ai bien lu
l'article et les commentaires, mais est-ce que la ministre peut nous expliquer
vraiment le pourquoi de cet article?
Mme Guilbault :Bien, on vient ajouter... bien, j'ai souvent plaidé la
sévérité globale en matière de conduite avec les facultés affaiblies. J'avais
déjà expliqué qu'on... qu'au aurait l'article 46 qui venait ajouter l'interdiction
pour les nouveaux permis de moto. Alors...
M. Derraji : Donc...
Mme Guilbault :Voilà l'article.
M. Derraji : Oui, oui,
mais... mais. Et là vous dites qu'il est interdit aux titulaires d'un permis de
conduire auquel est ajoutée la classe appropriée à la conduite d'un
motocycliste. Donc, ils peuvent...
Mme Guilbault :Pendant 24 mois, oui.
M. Derraji : Oui, mais ils
peuvent continuer à conduire la classe S-E?
Mme Guilbault :Oui, bien là, la classe 6E, j'avoue que je ne sais pas si
c'est une spécificité.
Le Président (M. Jacques) : Nous
allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 26)
16 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 16 h 37)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux. Et, lors de la suspension, nous en étions à une
discussion entre M. le député de Nelligan et Mme la ministre sur l'article 46.
Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Alors, je ne me souviens pas c'était quoi, là,
exactement, la question. Sur le 6 e ou...
M. Derraji : C'est moi qui
vous l'a posée.
Mme Guilbault :Ah oui, O.K. Pourquoi on l'excluait?
M. Derraji : Oui.
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. En fait, c'est que ce qu'on dit, puis là on
cherche les chiffres comparatifs, mais l'introduction de l'article, il se
basait sur le nombre de conducteurs de moto impliqués dans un accident selon l'expérience,
le type de moto et la nature des dommages. C'est pour ça qu'on parle des motos
pendant les 24 premiers mois. Et les statistiques qu'on a ici, c'est que
32 % des conducteurs de moto impliqués dans un accident qui avaient une
expérience de 24 mois et moins... en fait, c'est ça, 32 % des
conducteurs de moto impliqués dans des accidents de moto avaient une expérience
de 24 mois et moins. Donc, considérant la prévalence, justement, on a
ciblé ce groupe-là. Et pour les motos à risque dont on a parlé à l'article tout
à l'heure, c'est 45,5 % des conducteurs de moto de 24 mois et moins d'expérience
qui sont des conducteurs impliqués dans les accidents.
M. Derraji : O.K. Et, un peu
plus tard, vous parlez qu'il y a présence d'alcool dans son organisme. On en
parle toujours de la même classe?
Mme Guilbault :On parle des conducteurs, oui, des titulaires de permis de
conduire auxquels est ajoutée la classe appropriée à la conduite d'une moto.
M. Derraji : O.K. Mais on ne
parle pas de quel taux d'alcool? C'est zéro alcool?
Mme Guilbault :C'est zéro alcool pendant 24 mois.
M. Derraji : Pour ceux qui
conduisent des motos...
M. Derraji : ...en bas de
24 mois.
Mme Guilbault :Oui.
M. Derraji : Et, après
24 mois, ils peuvent quand même boire jusqu'à 0,08?
Mme Guilbault :Oui.
M. Derraji : Et en bas de
deux ans d'expérience, ils n'ont pas le droit de boire aucun verre, donc risque
zéro.
Mme Guilbault :Non, c'est ça. Puis, en même temps, ça laisse le temps de
pratiquer, de développer, tu sais, parce que c'est quand même un apprentissage,
conduire une moto. Puis comme je vous dis, ça repose sur les données des
accidents impliquant des conducteurs de moto.
M. Derraji : J'adore quand vous
dites que ça repose sur les données. Donc, l'alcool en bas de 24 mois
d'expérience est dangereux, mais, après 24 mois, il n'est plus dangereux.
Mme Guilbault :Bien, il s'expose au même régime que tous les autres
conducteurs. On vient ajouter une brique de plus aux remparts de moyens contre
la conduite avec les facultés affaiblies.
• (16 h 40) •
M. Derraji : Je ne veux pas
embarquer sur ce débat sur des briques ou pas briques, mais j'essaie juste de
comprendre la logique que la brique, elle est là pour 24 mois et moins,
zéro alcool, et 24 mois et un jour de plus, tu peux prendre de la bière,
tu peux boire jusqu'à point zéro 0,079. Il n'y a aucun incident, il n'y a rien,
il n'y a aucun effet. C'est ce que cet article nous expose.
Mme Guilbault :Bien, il y a déjà des mesures similaires pour les
conducteurs avec un permis probatoire, c'est 24 mois sans alcool. Les
apprentis conducteurs, c'est 12 mois sans alcool. Les...
M. Derraji : Les véhicules
lourds aussi. Les véhicules lourds...
Mme Guilbault :Les véhicules lourds... bien, ça dépend des véhicules
lourds, commerciaux, c'est 0,05. Les véhicules de transport de personnes, c'est
zéro alcool. Les conducteurs de 22 ans et moins, c'est zéro alcool.
Alors... Mais une fois qu'ils ont 23 ans, c'est 0,08.
M. Derraji : La classe 6E,
c'est dans une annexe, c'est déjà annexé dans... c'est publié, hein? Les gares
de... Désolé.
Mme Guilbault :Je ne sais pas. Est-ce que c'est sur Internet? Dans quel
sens?
M. Derraji : C'est juste que,
depuis tout à l'heure, on se parle sur la classe 6E. Nous, on n'est pas
familier. Je ne suis pas familier, mais les gens peuvent se retrouver
facilement?
Une voix : ...
M. Derraji : Oui, 6E.
Mme Guilbault :Mais les gens, vous parlez de qui? Les gens qui vont
utiliser le code?
M. Derraji : Oui, oui.
Absolument, oui.
Mme Guilbault :Ah! bien oui. Est-ce que c'est défini ailleurs dans le
code?
M. Derraji : Oui, oui, exact.
C'est juste ça. Parce que depuis tout à l'heure que nous, on cherche. C'est
juste, est-ce que...
Mme Guilbault :C'est le règlement sur les permis, article 28.11.1.
M. Derraji : Doncm c'est
accessible. On en parle des marques, on parle des... En fait, on définit les...
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Article 28.11.1 du règlement sur les
permis. C'est ça, son nom, en tout cas. Puis ça dit : La classe 6E
autorise la conduite d'une motocyclette à trois roues non munied'une caisse
adjacente qui présente les caractéristiques suivantes : Elle est conçue
pour rouler sur trois roues... Bien, enfin, voulez-vous que je vous le lise?
M. Derraji : Ça, c'est les
Spyder que vous avez dit tout à l'heure?
Mme Guilbault :Bien là, honnêtement, moi, je ne sais pas s'il existe
d'autres sortes de véhicules qui correspondent à ça, là. Ah! ici, on a un
document de la SAAQ.
M. Derraji : Ça, c'est bon.
Mme Guilbault :C'est très bien fait, on a tous les... on regarde 4A, 4B,
5, 6A, 6B, 6C, 6 D. 6E, bien, c'est ça, ici, là.
Le Président (M. Jacques) : Vous
voulez partager ce document à la commission, Mme la ministre?
Mme Guilbault :Oh oui! pas de problème. C'est un genre de VTT ou... Non,
peut-être pas. Non, non, c'est ça, ce n'est pas un VTT. En tout cas, c'est ça,
je ne m'aventurerai pas là-dedans, là, mais il y a une image. Il y a trois
roues.
Le Président (M. Jacques) : Donc,
est-ce qu'il y a d'autres... M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Donc, j'étais content d'entendre la ministre parler de données, là, pour, dans
le fond, argumenter sur le fait que certains types de véhicules puis certains
types de personnes sont assujettis à certains types de limites, en fait, d'alcool
dans le sang, là, donc, selon l'expérience, selon le type de permis, selon le
type de véhicule aussi qui est... Bon, on ne refera pas le débat, mais je veux
juste souligner quand même que tout le débat sur l'alcool au volant, on l'a
fait quand même en argumentant sur les données, nous, tu sais, du côté des
oppositions aussi. Ça n'a pas semblé émouvoir la ministre à ce moment-là...
M. Grandmont : ...mais disons
qu'on part sur la base de cette conversation-là. Moi j'aimerais savoir s'il y a
un lien ou s'il y a une... Ce serait quoi, en fait, la prévalence ou le lien...
En fait, ma question est simple : Est-ce qu'il y a plus d'accidents chez
les motocyclistes, dû à l'alcool ou pas? Je ne sais pas si on a des données
là-dessus. J'imagine que oui, je ne sais pas, mais le lien entre utilisation
d'une motocyclette et alcool, est-ce qu'il y a une... est-ce qu'on a une plus
grande prévalence d'accidents, collisions qu'au... ou de la gravité du type
d'accident aussi, là, que ce que dans... les automobiles, disons, de promenade,
classe 5, là?
Mme Guilbault :On n'a pas les données à portée de la main, mais on
pourrait faire la vérification, parce qu'il faudrait refaire la proportion,
dans le fond.
M. Grandmont : Oui, c'est ça,
effectivement. J'aimerais savoir la proportion, là dans le fond, des gens qui
seraient en consommation d'alcool. Puis d'ailleurs je ne sais pas aussi,
peut-être qu'à la SAAQ, on a ces données-là. Est-ce que les gens ont des...
suite à un décès ou suite à une collision, quand un policier soupçonne qu'il y
a présence d'alcool dans le sang chez la personne qui conduisait la
motocyclette ou le véhicule... Par ailleurs, aussi, là, la question pourrait
être bonne pour les deux, est-ce qu'on comptabilise le taux d'alcool? Dans le
fond, est ce que c'est des données qui sont accessibles pour savoir un peu,
dans le fond, des gens qui sont impliqués dans des accidents, donc, selon le
type de véhicule, on est capable de savoir aussi, bien, est-ce qu'il y a des
gens qui étaient en... qui avaient de l'alcool dans le sang puis qui étaient un
peu en bas 0,05, d'autres qui étaient entre 0,05 et 0,08, puis évidemment les
autres qui étaient en haut de 0,08?
Est-ce que ce genre de données là
existent, c'est accessible? Parce que dans les bilans de la SAAQ, on a de
l'information, je l'ai dit tantôt puis je le salue, c'est important puis c'est
un... c'est des bilans routiers qui sont essentiels à la compréhension de
comment travailler pour améliorer, sur quoi travailler, sur quel genre de
sensibilisation faire. En même temps, sur la question d'alcool au volant, il y
a très peu de données accessibles, ce qui fait qu'on a un débat un peu, disons,
ardu parce qu'on a de la misère à savoir exactement, là, quel est le nombre de
personnes impliquées dans les accidents selon le type de véhicule, selon le
type de permis et selon la quantité d'alcool qu'il y a dans le sang. Puis trois
catégories seraient bien suffisantes, là, en bas de 0,05; 0,05, 0,08; et en
haut de 0,08.
Mme Guilbault :Oui. Bien, il existe... En fait, c'est ça, là, le bilan,
dont je parlais ce matin, que fait la SAAQ? Et j'essaie juste de voir en même
temps, c'est ça, en annexe ici. Parce qu'il y a toujours... tu sais, ce n'est
pas tout le monde qui est testé, donc c'est sûr que ce n'est pas forcément
exhaustif, on précise bien «ayant subi un test d'alcoolémie». Mais, c'est ça,
on l'a par sexe...
M. Grandmont : Mais ça,«ayant
subi un test d'alcoolémie», c'est à la discrétion du policier, mettons.
Mme Guilbault :...par type de véhicule. Il y en a une ici, motocyclette ou
cyclomoteur, donc là... Mais, en tout cas, c'est juste par catégorie, ça fait
qu'ils sont tous à 100%, parce qu'ils sont dans la même catégorie. Ça fait
qu'il faudrait... Dans le fond, il faudrait rejouer avec les chiffres, là.
M. Grandmont : Bien, c'est un
peu ça, mon point, en fait, c'est qu'on a des données sur l'alcool au volant
dans le bilan de la SAAQ. Puis, encore une fois, je salue, c'est intéressant et
c'est important, mais le niveau de ventilation est assez faible, donc les
données sont très agrégées, c'est difficile de savoir exactement sur quoi
intervenir. Je vous dirais comme membre de l'opposition. Peut-être que la
partie gouvernementale a davantage d'informations par rapport à ça.
Moi, je serais très intéressé à ce que la
ministre nous partage les données qu'elle aurait pu avoir, qui nous
permettraient de voir effectivement, là, selon le type de véhicule, donc des
permis, des permis de conduire pour les véhicules de promenade, donc classe 5,
puis, après ça, les classes 1, 2, 3, 4, 6. Quand il y a eu, effectivement,
accident et donc, sur décision, là, du policier, des corps policiers, de faire
passer un test éthylométrique, bien, quel était le résultat puis il se situait
où, tu sais, pas juste : Est-ce qu'on est en haut de 0,08? Mais aussi,
est-ce qu'on était entre 0,08, 0,05 ou en deçà, ou pas du tout? On peut être à
zéro aussi, là. Il peut y avoir... On peut soupçonner une présence d'alcool,
puis il n'en a pas. Mais avoir ce genre...
M. Grandmont : ...serait utile
et pertinent à notre compréhension du phénomène de l'alcool au volant. Puis là,
je le prends vraiment sous l'angle, là, de... des motocyclettes parce que, bon,
c'est un... c'est un sujet intéressant en soi, mais, tu sais, considérant
l'ampleur du débat qu'on a pu avoir là-dessus, il me semble que d'avoir des
données un petit peu plus raffinées, là, mieux ventilées, ce serait intéressant
aussi. Mme la ministre le reconnaissait elle-même, là. On regarde les tableaux
puis c'est peu parlant quand même, malgré tout, là.
Mme Guilbault :Non. Bien, en fait, ça dépend. C'est que c'est ce qu'il
faudrait faire, puis là, je n'aurai pas le temps de le faire là, là, mais c'est
qu'il faudrait rapporter, tu sais. Les statistiques, c'est : automobile,
camion léger, camion lourd, tracteur routier, motocyclette, cyclomoteur,
motoneige, etc. Donc, il y a le nombre total pour chaque sous-catégorie. Donc,
en théorie, puis j'ai le total ici, en bas, dans le fond, sur 146, ça fait que
déjà, il faudrait que je ramène mon sous-total, motocyclette, cyclomoteur, 32,
sur 146, qui est à peu près, pas tout à fait 20 %. Tu sais, en tout cas,
il y aurait peut-être une petite opération à faire, mais c'est ça, je ne la
ferai pas au micro ici, mais on peut transmettre le bilan à mes collègues.
C'est sûr que là, pour dire de générer des nouvelles données, là on n'a pas...
on n'a pas ces données-là ici. La SAAQ se base sur les données du coroner, ça
fait que ce serait vraiment de faire une demande au bureau du coroner, s'ils
sont capables de raffiner un petit peu plus. Et, si c'est toujours M. Perron
qui s'occupe de ça, il y a peut-être des possibilités. Mais là, honnêtement, ça
dépasse... Ce n'est pas nos données, aux Transports ni même à la SAAQ. C'est
vraiment au bureau du coroner.
• (16 h 50) •
M. Grandmont : Est-ce que
chaque collision... Parce que là, on parle de collision avec décès. C'est ça?
Quand il y a... Quand c'est coroner, c'est toujours avec décès, là?
Mme Guilbault :Bien, ici, c'est le nombre de conducteurs... C'est ça,
c'est conducteurs décédés.
M. Grandmont : Oui, c'est ça.
Parce qu'il y a une partie qu'effectivement c'est le coroner qui pourrait nous
aiguiller là-dessus. Ça, je le conçois. Il y a tous les accidents graves. Parce
que je vous rappelle aussi la vision zéro, hein? C'est viser zéro accident
grave et décès sur les routes.
Mme Guilbault :Oui.
M. Grandmont : Toute la
partie des accidents graves n'est pas tant que ça... En fait, peut-être que la
SAAQ a des données là-dessus, peut-être que les corps policiers les regroupent,
les centralisent à quelque part, mais ce n'est certainement pas le coroner qui
va les traiter, parce qu'évidemment il n'y a pas nécessairement mort dans ces
cas-là, puis le coroner intervient juste ou enquête seulement s'il y a décès.
Donc, je réitère la demande, là, si vous... si soit la ministre, le ministère
ou la SAAQ avait des données mieux ventilées qui toucheraient à la fois les accidents
graves, puis, évidemment, on pourrait voir, là, du côté du coroner pour ce qui
est des décès, moi, je serais vraiment intéressé à savoir, là, quel est le taux
d'alcoolémie pour les... pour ces deux types d'accidents là, puis réparti,
ventilé selon le type de véhicule conduit, dans le fond.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Oui. C'est ça. On va valider, mais probablement qu'on n'en
a pas. Parce que ce qu'on m'explique, c'est que c'est plus compliqué quand il
n'y a pas de décès parce qu'il n'y a pas de prélèvement systématique sur les
conducteurs quand ils ne sont pas décédés, alors que quand ils sont décédés, le
prélèvement...
M. Grandmont : Est
automatique, évidemment, là. Donc, quand il y a...
Mme Guilbault :À l'évidence, c'est plus simple à faire.
M. Grandmont : Oui, c'est sûr
que le consentement est plus facile à aller chercher. Mais pour ce qui est
du... d'un accident grave, il peut y... ça doit arriver quand même que le
policier ou la policière demande le passage d'un test éthylométrique. J'imagine
que ça doit être même assez fréquent. Dans le cas d'un accident sur la route,
j'imagine que c'est un des réflexes premiers qu'un policier doit avoir sur le
terrain, là. Donc, il doit y avoir des données, quelque part. Ma question,
c'est de savoir où est-ce qu'elles sont regroupées, ces données-là?
Une voix : ...
Mme Guilbault :Oui. Il faut qu'il y ait... Bien, d'abord, il faut qu'il y
ait des motifs sérieux pour pouvoir le requérir. Puis ce qu'on me dit aussi,
c'est que, par exemple, si le conducteur est blessé dans l'accident, on le
conduit d'abord à l'hôpital, puis là, ensuite, ça peut amener des délais puis
des circonstances qui font que c'est difficile de faire le prélèvement.
M. Grandmont : O.K. Mais ces
données-là, est-ce...
Mme Guilbault :Ou de le faire en temps... en temps opportun.
M. Grandmont : Oui, oui,
c'est ça, évidemment, parce qu'il y a des délais à respecter, là. Mais donc ce
que je comprends, c'est qu'il doit y avoir des données en quelque part. Mais
est-ce qu'on sait où elles sont centralisées? Ou est-ce qu'elles sont juste
centralisées ou pas du tout centralisées? En fait, la question devrait être ça,
là, avant de savoir où elles sont.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Non.
M. Grandmont : Donc, c'est
chaque corps policier au Québec qui fait, selon son libre arbitre, en fait,
décide de faire passer un test éthylométrique...
M. Grandmont : ...en fonction
de paramètres, là, qui sont déjà existants, là, évidemment, là, la probabilité
ou, en fait, le soupçon raisonnable. Puis après ça, il faut que ça se fasse
selon certaines normes, dans certains délais, mais, dans les faits, chaque
corps policier peut faire ces tests-là. Donc, c'est... il n'y a pas
centralisation qui est faite. Ce n'est pas envoyé à la SAAQ pour dresser des
bilans de sécurité routière.
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Bien, comme on disait, je suis en train de
vérifier dans le guide des pratiques policières, la pratique policière en
question, mais...
M. Grandmont : Oui, oui,
c'est bon, je... je peux peut-être passer le temps à vous raconter une
histoire. J'ai une vraie histoire à vous raconter, si vous voulez.
Mme Guilbault :Non, non, non, ce n'est pas ça, c'est parce que... C'est
ça, c'est... on me confirme, ça prend un motif, puis l'avis puis la sécurité de
la personne, donc, le transport à l'hôpital, les soins à prodiguer passent
avant, passent... ont préséance, là. Donc, là, ça amène des fois le fait qu'on
ne peut pas faire de prélèvement ou...
M. Grandmont : Pendant que
votre collègue cherche l'information, je veux juste... là où je veux m'en
aller, en fait, c'est que ça prend des années pour pouvoir faire améliorer les
choses, là. À Montréal, je ne sais pas si vous connaissez la notion... je ne
sais pas si Mme la ministre connaît la notion d'emportiérage, là, le fait
d'ouvrir sa portière, puis il y a un cycliste qui mange la porte, dans le fond.
C'est quelque chose... c'est un phénomène qui existe depuis toujours, en fait,
là, en fait, malheureusement, qui est très dangereux. Il commence à y avoir de
la sensibilisation, notamment, là, il y a des groupes, il y a quelques années,
qui ont fait la promotion de l'ouverture à la hollandaise. Donc, on en profite
pour ouvrir la porte non pas avec la main gauche, mais avec la main droite pour
être sûr de regarder à l'arrière s'il y a un cycliste qui s'en vient. Puis,
bon, il y a une multiplication...
Mme Guilbault :Dont la SAAQ.
M. Grandmont : Oui,
effectivement, la SAAQ, je pense, a fait la promotion de ça d'ailleurs, on est
très, très contents. Mais toujours est-il que, pendant plusieurs années, le
phénomène de l'emportiérage n'était pas mesuré, donc les services de police ne
comptabilisaient pas ce phénomène-là. Donc, quand il y avait un accident,
c'était simplement une collision entre un automobiliste puis un cycliste, puis
il n'y avait pas de... il n'y avait pas d'analyse particulière qui était faite
sur ça. Or, tous les cyclistes savent très bien que c'est quelque chose qui
arrive malheureusement trop souvent ou qui est source d'insécurité très grande.
Puis la ville de Montréal a commencé à le faire, à un moment donné, justement
en lien avec la Vision zéro. Ils ont dit : Bien, tu sais, c'est un
phénomène dont on entend de plus en plus parler, on veut augmenter le nombre de
cyclistes dans la ville, on fait davantage d'infrastructures. Bien, pour éviter
que ça arrive, on va le documenter, parce que ce qui se mesure peut
s'améliorer. Donc, l'histoire, c'est ça. C'est que jusque la ville de Montréal
s'est mis à comptabiliser, puis sur les billets de contraventions de la police
de Montréal, maintenant, bien, il y a une coche : Emportiérage. C'est
aussi simple que ça, mais c'est maintenant... ça fait partie de la
comptabilisation. Puis il est rentré dans les statistiques.
Donc, ma question, c'est... porte sur ça,
dans le fond. Tu sais, on a beaucoup parlé d'alcool au volant, à savoir, bon,
bien, est-ce qu'on devrait descendre à 0,05? 0,08, c'est-tu suffisant? On ne
sait pas quoi... Puis là, quand on donnait des arguments, bien, c'était...
c'était beaucoup basé sur des expériences étrangères, que ce soit dans le
Canada ou que ce soit en Europe ou peu... aux États-Unis. Puis on n'a jamais
trop compris sur quelle base la décision de la partie gouvernementale s'est
faite. Je ne veux pas revenir sur le débat, mais ce que je veux dire, c'est
que, si on ne mesure pas ça, on ne pourra pas s'améliorer. Donc, moi, ce que
j'insisterais la SAAQ à faire, parce que je pense que c'est le bon organe pour
le faire, parce que, de toute façon, ils font déjà une comptabilisation
sommaire, là, un peu trop agrégée, mais il reste à voir... mais c'est
d'améliorer cette ventilation-là, améliorer la collecte d'informations, pour
qu'après ça, quand on se repose les mêmes questions qu'on s'est posées pendant
cette commission, bien, qu'on ait les bonnes données, tout le monde ensemble,
puis qu'on puisse dire : Bien, voici la direction que nous devons prendre.
Si on n'a pas fait cet effort de collecte de données d'abord... puis,
évidemment, ça, ça fait partie des cinq e, là, aller chercher l'information,
l'évaluation. Si on ne fait pas ce travail-là, bien, on va toujours être au
même point mort, puis on va prendre des décisions, puis je ne veux pas dire...
mettre des mots dans la bouche de la ministre, là, mais peut-être sur des...
sur des prémisses qui ne sont pas les bonnes, alors que, si on avait toutes les
mêmes informations, des informations québécoises, bien, on serait capable de
peut-être prendre les meilleures décisions.
Donc, c'est pour ça que je m'en allais
vers cette idée, là, d'avoir davantage... cela dit, ma demande demeure, là, si
on est capable de nous donner davantage d'informations. Je comprends que, pour
la partie décès, on fera les démarches, là, nous autres, de notre côté, auprès
du coroner, mais du côté de la partie gouvernementale ou de la SAAQ, si on a
accès à des données sur le... pour les accidents, les accidents graves,
notamment, parce que c'est ce qui m'intéresse le plus, là, accidents graves et
accidents mortels, et après ça, le plus ventilé possible pour être capable de
savoir : Est-ce que les gens étaient 0,05, 0,08, ou au-delà de 0,08, ou
pas d'alcool? Mais qu'on puisse avoir accès à cette information-là. Moi, je
serais très intéressé. Donc, si on peut nous les transmettre, s'ils existent
déjà. Si ces données-là n'existent pas, bien, posons-nous la question :
Est-ce qu'on ne devrait pas agréger, tu sais, collecter davantage d'informations?
Pourquoi à la prochaine...
M. Grandmont : ...politique et
médiatique là-dessus, bien, on part tous avec les mêmes informations, là.
Mme Guilbault :Oui, j'en prends note, on va vérifier ce qu'on a. Comme
j'expliquais, on n'a pas nécessairement ce que le collègue recherche. Puis
aussi, c'est que, même si on collige... parce que certainement qu'à quelque
part il y a de l'information, il y a une trace d'information si on fait un
prélèvement sur un conducteur non décédé... mais c'est que ce n'est pas
exhaustif. Alors, tu sais, si tu n'as pas le... si, par exemple, tu as un
échantillon, je ne sais pas moi, de 30 conducteurs... là, on parlait des motos,
donc 30 conducteurs de moto impliqués dans un accident grave, et, là-dessus, il
y a seulement un prélèvement qui est fait sur 15 sur les 30, et, sur les 15, le
prélèvement est positif sept sur 15, finalement, le sept sur 30 ne veut pas
dire grand-chose. C'est ça que je veux dire.
• (17 heures) •
M. Grandmont : Bien, moi, je fais
confiance au protocole policier, je pense que leur... tu sais, puis je n'ai pas
de raison de le mettre en doute pour l'instant. Il doit y avoir un doute
raisonnable, ils ont leur façon de procéder, puis je suis persuadé qu'ils le
font de façon très, très consciencieuse. Je pense que, si on est capables de
savoir le taux de collecte d'alcool... Le résultat, quand ils ont... quand le
test a été fait, il pourrait être négatif, il pourrait être entre 0,05 et 0,08,
il pourrait être au-delà de 0,08. Puis, évidemment, des données anonymes, donc
il n'y a jamais moyen de retracer la personne si on avait ça. Puis, après ça,
bien, on sait le nombre d'accidents. On les a, ça, c'est des données qui sont
publiques dans le bilan, là. On est capables de savoir, de faire le ratio, en
fait, entre les deux, là.
Donc, l'information, c'est juste de
l'avoir. Donc, s'il y a des accidents graves, bien, combien étaient à 0,08 sur
le nombre total des accidents, combien étaient entre 0,05 et 0,08 sur le nombre
total des accidents? Ça nous donnerait une bonne perspective pour chaque type
de permis de conduire, chaque type de véhicule, bien, tu sais, la prévalence de
l'alcool comme facteur aggravant d'un accident selon le type de véhicule. Moi,
je pense que c'est des données qui sont utiles et importantes, puis un peu dans
le même sens de ce que vous, vous avez fait, là, effectivement, là... Tu sais,
la ministre a dit : Il y a des mesures qu'on met en place, nanana, puis
tout ça, puis il y a des classes de permis de conduire qui sont exemptées,
parce qu'on considère que la consommation d'alcool n'est pas un facteur
aggravant. Moi... C'est exactement dans la même lignée que ce que Mme la
ministre propose.
Mme Guilbault :Oui, alors... bien, j'ai noté la suggestion du collègue.
M. Grandmont : Mais, je
réitère, il y a une demande qui... aussi. Ce n'est pas juste une suggestion.
C'est d'abord de savoir... S'il y a des données qui existent, merci de bien
vouloir nous les transmettre, nous...
Mme Guilbault :Oui. Ça, je l'ai dit tout à l'heure.
M. Grandmont : Parfait,
excellent. Puis, sinon, pour la suggestion, bien, évidemment, je pense que
c'est juste au bénéfice de tout le monde, pour avoir un meilleur impact.
Mme Guilbault :Et moi aussi, je fais confiance à l'excellent travail de
nos policiers.
M. Grandmont : Oui, parfait.
On est d'accord là-dessus.
Mme Guilbault :Québec solidaire aussi, de ce que je comprends. C'est bien.
M. Grandmont : Oui. Oui, oui,
ils travaillent très bien.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Donc, vous allez faire parvenir à la commission les documents?
Exactement?
Mme Guilbault :Si on trouve de telles données, oui, on va les transmettre,
tout à fait.
Le Président (M. Jacques) : Parfait,
merci.
M. Grandmont : ...à... si
jamais on n'a pas de réponse, bien, qu'on nous le dise aussi, là. En tout cas,
on ne met pas de délais de prescription sur cette demande, mais, au moins...
Mme Guilbault :45 jours.
M. Grandmont : ...qu'on nous
dise : On a fait la demande, puis, effectivement, on ne trouve rien.
Le Président (M. Jacques) : Parfait,
donc nous serons informés du résultat de la recherche. Donc, est-ce qu'il y a
d'autres commentaires sur l'article 46? S'il n'y a pas d'autre commentaire,
est-ce que l'article 46 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 47.
Mme Guilbault :Article 47 : L'article 202.2.1.2 de ce code est
modifié par le remplacement, dans le paragraphe 3° du deuxième alinéa, de
«4 500 kg ou plus» par «moins de 4 500 kg».
En commentaires, l'article 47 du projet de
loi modifie l'article 202.2.1.2 du Code de la sécurité routière afin d'ajuster
l'exception prévue au paragraphe 3° du deuxième alinéa de cet article, afin que
celle-ci s'applique plutôt aux véhicules lourds dont le poids nominal brut est
inférieur à 4 500 kg.
Et ce qu'on m'explique, c'est qu'en fait
il y avait eu une erreur, ou, en tout cas, une coquille, ou quelque chose
d'inexact qui avait été inséré à l'époque, là. Donc, mes collègues ont
probablement la page de gauche, texte actuel versus texte proposé. Donc, on
voit que, dans le texte actuel, au n° 3, on parle d'un véhicule lourd dont
le poids nominal brut est de 4 500 kg ou plus, mais, en fait, ce
qu'on voulait dire, c'est 4 000... et c'est moins de 4 500 kg.
Donc, on le corrige.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Donc, s'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 47 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 48.
Mme Guilbault :Article 48 : L'article 202.3 de ce code, modifié par
l'article 43 du chapitre 19 des lois de 2018 et par l'article 28 du chapitre 13
des lois de 2022, est de nouveau modifié par l'insertion, dans le premier
alinéa et après «202.2.0.1», de «202.2.0.2.»
En commentaire...
17 h (version non révisée)
Mme Guilbault :...l'article 48 apporte une modification de
concordance à l'article 202.3 du Code de la sécurité routière afin de
considérer la nouvelle interdiction de conduire avec quelque présence d'alcool
dans l'organisme applicable aux titulaires d'un permis de conduire auquel est
ajoutée la classe appropriée à la conduite d'une motocyclette pendant les 24 mois
suivants l'ajout de cette classe au permis de conduire dont il est déjà
titulaire. Cette modification vise à conférer aux agents de la paix le pouvoir
de soumettre ces conducteurs à une épreuve de dépistage de l'alcool.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 48?
Donc, s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 48 est adopté.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Article 49.
Mme Guilbault :49. L'article 202.4 de ce code, modifié par l'article 29
du chapitre 13 des lois de 2022, est de nouveau modifié : 1 par l'insertion,
dans le paragraphe 2.1 du premier alinéa et après l'article 202.2.0.1
de «ou à l'article 202.2.0.2»; 2 par l'insertion, dans le dernier alinéa
et après l'article 202.2.0.1 de «à l'article 202.2.0.2».
En commentaire, la modification proposée
par l'article 49 du projet de loi est complémentaire à la nouvelle
interdiction de conduire avec quelque présence d'alcool dans l'organisme prévu
à l'article 202.2.0.2 du Code de la sécurité routière. Ainsi, il est
proposé que le permis soit suspendu pour une période de 90 jours si le
titulaire d'un permis de conduire de la classe appropriée à la conduite d'une
motocyclette conduit ou à la garde ou le contrôle d'un véhicule avec quelque
présence d'alcool dans son organisme pendant les 24 mois suivants l'ajout
de la classe au permis de conduire dont il est déjà titulaire. Néanmoins, cette
suspension ne sera... ne sera applicable qu'à l'égard de la classe appropriée à
la conduite d'une motocyclette.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 49? M. le député de
Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Bien, c'est
un peu pour mon information personnelle, ce n'est pas tant sur la proposition
qui est faite que sur le... ce qui est mentionné comme étant non en vigueur. C'est
quoi, ça? Je parle, là, de la fin, en fait, c'est le dernier, l'avant-dernier...
l'avant-dernier alinéa de... du... de l'article 204, là... euh, 202.4,
pardon. J'aimerais juste comprendre. C'est pour mon information personnelle,
mais pourquoi il y a des... il y a un... un alinéa, dans le fond, qui... qui
est identifié au Code de la sécurité routière comme non en vigueur. C'est en
grisé, là, dans le texte, là.
Mme Guilbault :Je vérifie.
(Consultation)
Le Président (M. Jacques) : Nous
allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 07)
(Reprise à 17 h 23)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux. Et, lors de la suspension, nous en étions à une question
du député de Taschereau à Mme la ministre, et je crois que nous avons une
réponse. Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui, et il a fallu que je me plonge dans les... d'où le
délai, là, tu sais, l'espèce de superposition et de juxtaposition de références
inter, intra code, etc. Alors donc, pour essayer de simplifier la chose, là,
dans le fond, il est question de l'article 202.4. Puis là, c'est ça, il y
a là toujours le texte actuel versus proposé, texte actuel où le député à
relevé le paragraphe en gris. Mais, dans le fond, cet article-là porte sur les
suspensions et donc toutes les suspensions en question sont... bien, existent.
La seule qui... qui... qui...
Mme Guilbault :...qui n'est pas en vigueur en ce moment, justement, c'est
celle qui réfère à l'interdiction qui est prévue à l'article 202.2.1 du Code de
la sécurité routière, qui, lui, n'a jamais été mis en vigueur à travers les
années. Il a été introduit là en 2002, alors, imaginez-vous, il y a eu beaucoup
de monde depuis ce temps-là. Et il n'a jamais été mis en vigueur, entre autres,
parce qu'au fil du temps... cet article-là, il visait des interdictions
d'alcool, par exemple, véhicules lourds, taxis, et donc, au fil du temps s'est
ajouté ces interdictions-là, de toute façon, dans d'autres articles ou, en tout
cas, c'est... Le fait est que ces gens-là sont quand même... ont quand même une
interdiction d'alcool en ce moment, alors c'est comme si la mise en vigueur est
un peu laissée en suspend, mais l'objectif est rencontré de manière
périphérique.
M. Grandmont : C'est bon.
Mme Guilbault :Si je peux m'exprimer ainsi.
M. Grandmont : Donc, on a
comme un fossile d'article qui n'a jamais été sanctionné, dans le fond, là,
finalement, mais vous me dites... vous me garantissez que, dans le fond...
Mme Guilbault :On pourrait paraphraser comme ça, oui.
M. Grandmont : Oui, c'est...
mais vous me garantissez que, dans le fond, l'ensemble des interdictions sont
prévues, encadrées ailleurs dans le Code de sécurité routière. J'avoue que
j'étais juste étonné de voir... puis je suis désolé du travail que ça a pu vous
demander, mais j'étais étonné de voir ça apparaître, parce que, bon,
effectivement, moi aussi, je me posais des questions sur le pourquoi, moi
aussi, j'avais noté que ça datait de 2002. Puis, en même temps, je... souvent,
quand quand on fait un projet de loi, on en profite justement pour nettoyer, en
fait, la loi qui est modifiée, donc le Code de sécurité routière dans ce
cas-ci. Alors, je me demandais pourquoi ça n'avait pas été simplement... bien,
en fait, s'il y avait des raisons. Là, vous m'expliquez que, dans le fond, ça
n'a juste pas été sanctionné puis que tout est couvert. Puis je me pose donc la
question de pourquoi on n'en a pas profité pour le nettoyer, l'enlever, tout
simplement, si, de toute façon, tout est répondu par ailleurs.
Mme Guilbault :Bien, j'ai posé la question, mais là on me dit qu'il y a
des ramifications. Alors, peut-être que ça prendrait...
M. Grandmont : Ramifications?
Mme Guilbault :Bien, si...
M. Grandmont : Qu'est-ce
qu'on entend par ramifications?
Mme Guilbault :Dans le fond, c'est qu'on pourrait l'abroger, mais
peut-être que ça a des... bien, peut-être que ça génère de la concordance, tu
sais, des fois, là, il y a un effet domino, là, mais on peut le... je peux le
vérifier. Tu sais, il y a peut-être des raisons où il faut le garder aussi, là,
je veux juste m'assurer, là. Parce qu'en même temps il ne dérange personne, ça
fait que, moi, je me dis, tu sais...
M. Grandmont : Non, c'est...
bien, c'est un peu le raisonnement que je me fais aussi, là.
Mme Guilbault :La prochaine fois.
M. Grandmont : Oui, c'est ça.
Mme Guilbault :Peut-être la prochaine fois.
M. Grandmont : En espérant
que ce soit le plus tôt possible. Mais non, c'est pour vous, hein, c'est votre
projet de loi. Ça reste là, ce n'est pas c'est pas une tache, ce n'est pas...
c'est juste que c'est présent puis on dirait que ça ne sert à rien, c'est comme
un appendice, un peu, mais... puis ça ne risque pas d'exploser, visiblement, ça
ne va pas nous exploser au visage. Donc, on peut le laisser là, moi ça ne me
dérange pas. Si c'est votre souhait d'éventuellement l'abroger, écoutez, on
pourrait toujours le réouvrir à la fin, nettoyer ça, en vous assurant
évidemment qu'il n'y a pas de lien avec d'autres choses, là, parce que, si vous
parlez de ramifications, je ne sais pas si c'est un terme juridique, dans ce
cas-ci, qui est utilisé, mais c'est pour vous. Mais je n'en ferai pas un cas,
je ne déchirerai pas ma chemise là-dessus, là.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 49? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 49 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Je voulais aussi vous informer que les classes de permis de conduire, le
document que Mme la ministre nous a montré tout à l'heure, est sur Greffier.
Donc, article 50.
Mme Guilbault :Merci, M. le Président. Article 50 :
«L'article 202.8 de ce code, modifié par
l'article 52 du chapitre 19 des lois de 2018 et par l'article 31 du chapitre 13
des lois de 2022, est de nouveau modifié par l'insertion, dans le premier
alinéa et après «à l'article 202.2.0.1» de «ou à l'article 202.2.0.2.»
En commentaire, l'article 50 du projet de
loi modifie l'article 202.8 du Code de la sécurité routière pour y ajouter la
référence au nouvel article 202.2.0.2, afin que le titulaire d'un permis de
conduire de la classe appropriée à la conduite d'une motocyclette qui conduit
pendant les 24 mois suivant l'ajout de la classe à son permis de conduire dont
il est déjà titulaire, en contravention avec la nouvelle interdiction de
conduire avec quelque présence d'alcool dans son organisme, soit passible d'une
amende de 300 à 600$.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 50? Donc, s'il n'y a pas... M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : Là, c'est... à
part modifier l'article, c'est déjà quelque chose qui existe, hein, ce n'est
pas... ce n'est pas du nouveau?
Mme Guilbault :Bien, c'est qu'on... C'est nouveau de... c'est l'article
46, où c'est nouveau de... l'interdiction de 24 mois pour les nouveaux
titulaires de permis de moto. Donc là, on vient associer une sanction.
M. Derraji : Quand c'est...
l'alcool est en jeu.
Mme Guilbault :Si... c'est ça, s'il y a de l'alcool pendant les 24
premiers mois durant lesquels il est titulaire du permis.
M. Derraji : O.K., et
l'amende, c'est 300 à 600 $.
Mme Guilbault :Oui.
M. Derraji : Donc, c'est
applicable...
M. Derraji : ...pour les
motos, pas pour les voitures. Moi, ça... Pour les permis, en bas de
24 mois, c'est aussi la même chose?
Mme Guilbault :Oui, c'est la même amende que celle prévue pour un
conducteur qui est titulaire de son premier permis, qui ne respecte pas
l'interdiction de conduire avec une quelconque présence d'alcool.
M. Derraji : Donc,
24 mois, les premiers 24 mois.
Mme Guilbault :Ça, c'est pour les conducteurs titulaires de son premier
permis. Donc, dépendant si c'est apprenti ou probatoire, c'est 12 ou 24.
M. Derraji : Pour les deux,
motos et voitures, ou bien juste les motos?
Mme Guilbault :Bien, je... Parce que, dans le fond, quelqu'un qui a un
permis de conduire puis que, là, il passe son permis de moto, ça s'ajoute à son
permis, et là, pendant 24 mois, il n'a pas le droit de consommer de
l'alcool quand il conduit sa moto.
M. Derraji : Oui. Non, ça, je
l'ai compris. Pour la moto, il n'a pas le droit. Donc, c'est la même chose pour
la conduite d'une voiture, en bas de 24 mois. Ça s'applique, la règle,
elle s'applique...
Mme Guilbault :Bien, c'est pour apprenti puis probatoire, là, je...
Apprenti, c'est-tu avant probatoire?
M. Derraji : Oui.
Mme Guilbault :Donc, pendant un an apprenti puis 20... puis deux ans
probatoires.
M. Derraji : O.K. Donc...
Des voix : ...
• (17 h 30) •
Mme Guilbault :Bien, article 202.2 : «Il est interdit aux
personnes suivantes de conduire un véhicule routier ou d'en avoir la garde ou
le contrôle s'il y a quelque présence d'alcool dans leur organisme». Donc, ça,
c'est... c'est toute la liste des personnes que c'est interdit :
«1° le titulaire d'un permis
d'apprenti-conducteur ou d'un permis probatoire, s'il n'a jamais été titulaire
d'un permis de conduire autre qu'un permis de conduire autorisant uniquement la
conduite d'un cyclomoteur ou autorisant uniquement la conduite d'un tracteur de
ferme;
«2° la personne âgée de 22 ans ou
plus qui est titulaire d'un permis de conduire autorisant uniquement la
conduite d'un cyclomoteur ou d'un tracteur de ferme depuis moins de cinq ans;
«3° le titulaire d'un permis restreint
délivré...» En tout cas, là, il y a toutes sortes de techniques qualités.
«4° La personne âgée de 21 ans au
moins qui est titulaire d'un permis de conduire.
«L'interdiction prévue s'applique
également à une personne qui, sans jamais avoir été titulaire d'un permis de
conduire autre qu'un permis de conduire autorisant uniquement la conduite d'un
cyclomoteur ou autorisant uniquement la conduite d'un tracteur de ferme,
conduit un véhicule routier ou en a la garde ou le contrôle.»
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : Oui. Là, quand
on dit ça, c'est le commentaire, mais... Quand je lis le commentaire, avec
«quelque présence d'alcool», mais c'est quoi, quelque présence d'alcool? Est-ce
que c'est vraiment zéro? Est-ce que c'est 0,1, 0,2, 0,04? C'est vraiment 0,00?
Mme Guilbault :...
M. Derraji : O.K., mais...
Mme Guilbault :C'est ça. C'est pour ça, dès qu'il y a une trace d'alcool,
il n'est plus à zéro.
M. Derraji : O.K. Non, je le
comprends, mais dans... ça, c'est le commentaire. Dans l'article de la loi,
est-ce que c'est mentionné?
Mme Guilbault :Bien, on modifie le 202.8...
Des voix : ...
Mme Guilbault :Bien, en fait, je ne suis même pas certaine de comprendre
la question
M. Derraji : 202.8, il n'y a
pas ça.
Mme Guilbault :Oui, il est ici. Ah! bien, 202.8, c'est ça, c'est la...
c'est le... c'est dans le code, le 202.8. Mais c'est ça, c'est l'amende, parce
que cet article porte sur l'amende.
M. Derraji : Hein?
Mme Guilbault :C'est que le 202.8, c'est dans le Code de la sécurité
routière, mais il prévoit l'amende, parce que l'article 50, dont on parle
en ce moment, est là pour prévoir l'amende associée. Mais l'interdiction est à
l'article 46.
M. Derraji : L'article 46.
Mme Guilbault :Qu'on a adopté tout à l'heure.
M. Derraji : Oui. Donnez-moi
juste une seconde.
Mme Guilbault :Dans le fond, 50 vient juste préciser la sanction si on
contrevient à 46.
M. Derraji : Oui, de 300 à
600 dollars.
Mme Guilbault :300 à 600.
M. Derraji : Mais, vous
savez, vous êtes... Il y a même le risque zéro alcool.
Mme Guilbault :Hum?
M. Derraji : Il y a même le
risque zéro alcool pour des catégories.
Mme Guilbault :Pour les nouveaux permis de moto, oui.
M. Derraji : Oui.
Le Président (M. Jacques) : Il
y a d'autres interventions sur l'article 50?
M. Derraji : J'aurais aimé
avoir la même ouverture ailleurs, M. le Président... pour le zéro... zéro trace
d'alcool pour les nouveaux permis, pour les titulaires de nouveaux permis.
Mme Guilbault :De motocyclette.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Donc, est-ce que l'article 50 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article... Mme la ministre, vous avez un amendement introduisant l'article 50.1.
Mme Guilbault :Oui. Article 50.1 : Insérer, après
l'article 50 du projet de loi, le suivant :
«50.1. L'article 209.2 de ce code,
modifié par l'article 16 du chapitre 29 des lois de 2001 et par
l'article 32...
17 h 30 (version non révisée)
Mme Guilbault :...du chapitre VII des lois de 2018, est de nouveau
modifié par l'insertion, avant «328.1», de «327.1».
Commentaire. Cette modification vise, en
concordance avec les autres cas de suspension sur le champ visé à l'article 209.2
du Code de la sécurité routière, à prévoir que le conducteur d'un véhicule
routier dont le permis est suspendu en vertu de l'article 327.1 introduit
par amendement par le présent projet de loi est sujet à une saisie du véhicule
en cas de conduite durant la période où son permis est sanctionné.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Il n'y a pas d'intervention.
Est-ce que l'article...
M. Derraji : ...améliorer
dans le texte.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
que l'amendement à l'article 50.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Mme la ministre, article 51.
Mme Guilbault :Merci. Article 51 : L'article 226.2 de ce
code, remplacé par l'article 39 du chapitre XIII des lois de 2022,
est modifié...
Une voix : ...
Mme Guilbault :Article 51.
Le Président (M. Jacques) : Oui,
51.
Une voix : 51
Mme Guilbault :Donc je vais recommencer. Article 51 : L'article 226.2
de ce code, remplacé par l'article 39 du chapitre XIII des lois de
2022 est modifié par l'ajout, à la fin du deuxième alinéa, de la phrase
suivante :
«En outre, le conducteur d'une dépanneuse
peut, dans les mêmes conditions, emprunter la voie réservée à la circulation de
certaines catégories de véhicules routiers ou la voie réservée à la circulation
des seuls véhicules routiers qui transportent le nombre de personnes indiquées
par une signalisation appropriée.»
En commentaire, l'article 51 du
projet de loi modifie le deuxième alinéa de l'article 226.2 du Code de la
sécurité routière pour prévoir que le conducteur d'une dépanneuse peut, lorsque
les circonstances l'exigent et que le feu vert clignotant est actionné,
emprunter les voies réservées aux autobus et aux taxis et les voies réservées
au covoiturage.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions à l'article 51? Donc,
s'il n'y a...
M. Derraji : ...juste
une seconde. Juste une question. Une seule.
Le Président (M. Jacques) : Vous
pouvez y aller, M. le député.
M. Derraji : Bien, je
veux qu'elle m'écoute. Je ne veux pas répéter. Je ne sais pas si on a parlé des
dépanneuses dans... les conducteurs de dépanneuses ou les dépanneuses dans les
amendes. Est-ce que c'est des personnes, là... Parce que je vois qu'ils
passent... feu vert clignottant... Ils peuvent emprunter les voies réservées
aux autobus, taxis et les voies réservées au covoiturage. Mais si jamais il y a
un radar, eux, ils sont exclus ou pas. Je ne sais pas si on a traité aujourd'hui
ou hier. J'ai comme un blanc de mémoire. Les conducteurs de dépanneuses, est-ce
qu'ils sont exclus des amendes?
Des voix : ...
M. Derraji : C'est ça.
Mais ça pose un problème. Je l'ai vu hier et je me suis dit : Peut-être
que je l'ai mal lu.
Des voix : ...
M. Derraji : Ils doivent
être exclus.
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Nous
allons suspendre quelques instants...
(Suspension de la séance à 17 h 38)
(Reprise à 17 h 44)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux. Et, lors de la suspension, nous en étions à
l'article 51, et il y avait une discussion entre M. le député de Nelligan
et Mme la ministre qui nous revenait avec une réponse. Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui, bien, comme j'avais peut-être commencé à l'expliquer
au micro, mais les dépanneuses, donc, déjà ont la possibilité d'utiliser le feu
vert clignotant qui est à l'article 226 point quelques du code, point
deux, je pense. Et... et donc là on leur ajoute la possibilité d'utiliser dans
les circonstances...
Mme Guilbault :...l'exige, les voies réservées. Donc, c'est un privilège
de plus pour pouvoir accéder plus rapidement à la scène.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député.
M. Derraji : Oui. Merci à Mme
la ministre pour les clarifications. L'enjeu que j'ai soulevé, c'est juste en
cas de dégager la voie publique. C'est très important, comme l'arrivée des
pompiers et premiers répondants, policiers, ambulanciers. Le conducteur de
dépanneuse joue aussi un rôle. Là, je comprends qu'ils peuvent emprunter les
voies réservées aux autobus et aux taxis et les voies réservées au covoiturage.
La question était juste pour qu'on ne se ramasse pas à ce que ces personnes
paient des tickets en voulant libérer la voie publique. C'est juste ça. Je ne
pense pas que c'est... qu'elles méritent des tickets, M. le Président, en
allant libérer la voie publique.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 51? M.
le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Bien, je
voulais savoir, en fait, c'est : est-ce qu'il y a quelque chose qui
interdit, est-ce qu'il y a une disposition, dans le code de la sécurité
routière, qui interdit aux véhicules d'urgence, lorsqu'évidemment les feux sont
actionnés, là, d'emprunter un aménagement cyclable, donc de rouler sur un...
sur une piste cyclable, sur un aménagement qui serait assez large pour
permettre la circulation, pour, justement, être capables de répondre en cas de
congestion, par exemple? Parce que là, ce qu'on dit, c'est que, dans le fond,
quand il y de la congestion, les véhicules d'urgence peuvent aller utiliser, là,
l'endroit qui est le plus rapide à utiliser, plus efficace, là, donc des voies
réservées pour, notamment, covoiturage, deux, trois personnes. Et là,
évidemment, s'il y a juste un conducteur pour la dépanneuse, bien, on n'atteint
pas ce minimum-là. Même chose pour les accotements, on n'est pas supposés
rouler, mais dans ce cas-là, on peut. Est-ce que... Est-ce que c'est possible,
selon le code de la sécurité routière, de le faire?
Le Président (M. Jacques) : Mme
la ministre.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Oui. Alors, si les feux sont actionnés, donc qu'ils
répondent à une urgence, oui, ils pourraient y aller.
M. Grandmont : O.K., parfait.
Donc, ça, c'est permis par le code, donc ce n'est pas les municipalités qui...
Des municipalités ne pourraient pas l'interdire? Parce que moi, je vois un
avantage, personnellement, à utiliser ça, là. Effectivement, le vélo est là
pour... Les aménagements cyclables sont souvent mis en place ou même des voies
réservées, en fait, pour les transports en commun en milieu urbain. On est sur
le territoire municipal, donc c'est la... ce serait la même chose aussi pour
les voies réservées aux transports en commun sur le réseau municipal? C'est
permis aussi selon le code de la sécurité routière?
Mme Guilbault :Oui. Donc, non, les municipalités ne pourraient pas
l'empêcher.
M. Grandmont : Parfait. Je
vous remercie.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 51? Donc, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 51 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 52.
Des voix : ...
Mme Guilbault :52. M. le Président, avec le consentement des collègues, je
le suspendrais aussi, pour les mêmes raisons que 23 et 12, parce qu'on aborde
la question des zones scolaires puis donc, en tout cas, la conversation qui est
en suspend là-dessus.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Taschereau.
M. Grandmont : Bien,
évidemment, on va y consentir. On avait... On voulait avoir une discussion
là-dessus, évidemment, sur la notion, là, de corridor scolaire qu'on a discutée
précédemment. Évidemment, là, plusieurs groupes qui nous avaient recommandé,
effectivement, de faire une modification du 52 pour y ajouter la notion de
corridor scolaire. On a eu des discussions ensemble, là, précédemment, encore
une fois, là, à l'effet que cette notion de corridor scolaire devrait pouvoir
être couverte par la loi, le projet de loi n° 48, pourrait être en
concordance aussi avec le plan d'action, là. Je pense qu'on a tous le même
objectif, donc j'ai hâte de voir la proposition éventuelle, là, de Mme la
ministre puis qu'on puisse y revenir. Et on aura cette discussion-là à ce
moment-là.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : Oui. Là, on est
à trois articles... oui, trois articles suspendus, donc le 12, le 23 et 52.
Est-ce que Mme la ministre a en tête une idée sur un début de discussion? Parce
que c'est... c'est des éléments importants. Est-ce que ça va être demain,
est-ce que ça va être après? C'est juste pour qu'on...
Des voix : ...
Mme Guilbault :Bien, on pense que... on pense que demain, oui,
probablement.
M. Derraji : O.K. Donc,
demain, on va avoir le...
Mme Guilbault :Possiblement.
M. Derraji : O.K. Juste pour
qu'on ne dit pas qu'on retarde le projet de loi, on a bien hâte. On veut... On
veut que ça marche, le code de la sécurité routière.
Mme Guilbault :Non, non, non. Bien, si mon collègue veut terminer demain
après-midi le projet de loi, c'est sûr que ce n'est pas nous qui allons le
retarder.
M. Derraji : Moi, Mme la
ministre... Moi, Mme la ministre, ce que je veux, en tout respect, M. le
Président, parce que je m'adresse... je veux le meilleur code de la sécurité
routière. Donc, tout ce qui peut vous donner des outils nécessaires pour avoir
le meilleur code de la sécurité routière, je suis prêt. Ça va me faire un grand
plaisir.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y a consentement pour suspendre l'article 52?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Jacques) : Consentement.
Article 53.
Mme Guilbault :53. Ce code est modifié par l'insertion, après
l'article 300, du suivant :
«300.1...
Mme Guilbault :...la personne responsable de l'entretien d'un chemin
public doit enregistrer et consigner électroniquement toute limite de vitesse
affichée sur un panneau à message lumineux, variable ou non, selon les
conditions et les modalités prévues par règlement. Cet enregistrement et cette
consignation électronique doivent également comprendre toute information
requise par règlement.»
En commentaire. L'article 300.1 du
Code de la sécurité routière, proposé par l'article 53 du projet de loi,
reprend l'obligation prévue par le quatrième alinéa de l'article 329 du
CSR, qui est supprimé par l'article 56 du projet de loi. Ainsi, toute
personne qui a la responsabilité de l'entretien d'un chemin public et qui
utilise un panneau à message lumineux pour indiquer une limite de vitesse a
l'obligation d'enregistrer cette limite et de la consigner électroniquement. La
disposition habilite aussi le gouvernement à définir par règlement d'autres
données que la personne responsable de l'entretien d'un chemin public aura
l'obligation d'enregistrer lorsqu'elle utilise un panneau à message lumineux,
ainsi qu'à déterminer le format dans lequel ces données devront être
consignées.
• (17 h 50) •
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'article 53? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que... M. le député.
M. Derraji : ...rapidement,
juste expliquer le contexte. Donc là, c'est des travaux sur les chemins
publics. Juste, c'est dans quel cadre que tout ça rentre, s'il vous plaît?
Désolé, parce que c'est à la limite un peu technique, mais je veux juste
comprendre. De quoi s'agit-il?
Le Président (M. Jacques) : Donc,
il y a consentement pour entendre M. Toupin qui va devoir se nommer et nommer
son titre aussi.
M. Toupin (Laurent) : Oui,
Laurent Toupin, ingénieur en sécurité routière au sein du MTMD. Donc, on parle
ici des panneaux lumineux, variables ou non. Donc, on parle de panneaux de
limites de vitesse variables. Exemple, sur l'autoroute Robert Bourassa, ici, à
Québec, c'est un panneau qui permet d'afficher une limite de vitesse, qui peut
varier en fonction de différents facteurs, soit la congestion routière, le cas
de Robert Bourassa à Québec, ou c'est un panneau qui est souvent utilisé dans
les zones scolaires. C'est un panneau qu'on vient pouvoir... on va pouvoir au
moment de la journée où on le souhaite, on peut le programmer ou non, venir
faire varier la limite de vitesse.
M. Derraji : Oui, ça, c'est
un programme de la ville de Québec.
M. Toupin (Laurent) : En
fait...
M. Derraji : Est-ce que vous
parlez... désolé, est-ce que vous parlez de l'affichage dynamique? J'essaie
juste de vous suivre, parce que, la ville de Québec, ils ont, sur certaines
artères, choisi certains... une certaine disposition des panneaux. Est-ce qu'on
parle de ça ou on ne parle pas de la même chose?
M. Toupin (Laurent) : Non, on
ne parle pas exactement de la même chose. Pour la ville de Québec, la ville de
Québec a implanté ces panneaux-là dans les zones scolaires en tant que telles.
Ils vont venir faire varier la limite de vitesse, exemple, durant la période
scolaire, ils vont venir abaisser la limite de vitesse à
30 kilomètres-heure. Sur le réseau supérieur, on en a à deux endroits. Au
niveau autoroutier, on en a à deux endroits, là, l'autoroute Robert-Bourasse à
Québec, l'autoroute 31 dans Lanaudière. Donc, c'est un panneau... on va
venir faire, nous, fluctuer la limite de vitesse en fonction, sur
Robert-Bourasse, de la circulation des voies courantes pour réduire les
différentiels de vitesse entre la voie réservée puis la voie courante de
circulation et sur l'autoroute 31, c'est un concept en fonction de la
présence de véhicules agricoles. Ça fait que donc, là, on vient faire varier la
vitesse qui va être affichée sur le panneau, c'est ça, un panneau de limite de
vitesse variable.
M. Derraji : Et la personne
responsable de l'entretien doit enregistrer, consigner électroniquement toute
limite de vitesse, mais comment?
M. Toupin (Laurent) : Bien,
actuellement, au niveau du réseau supérieur, la façon qu'on procède... on a un
registre des limites de vitesse. Donc, toute limite de vitesse qui est affichée
sur le réseau supérieur est enregistrée, mais l'information qu'on vient
enregistrer, c'est la limite de vitesse qui devrait être affichée sur le
panneau. Donc, ça, on parle de tout panneau de limite de vitesse. Pour les panneaux
variables, comme on parle ici dans l'article 300.1, on va venir... on va
venir encadrer dans un règlement toute autre information qu'on souhaite
enregistrer. Donc là, je faisais référence, tout à l'heure, à la limite de
vitesse qui devrait être affichée. Donc, exemple, sur les panneaux de tôle en
aluminium, ça, c'est supersimple, c'est la même limite de vitesse qu'on vient
enregistrer, elle...
M. Derraji : Oui, c'est fixe.
M. Toupin (Laurent) : ...c'est
fixe, exactement. Sur les panneaux lumineux comme ça, on vient enregistrer la
limite de vitesse qui devrait être enregistrée, donc, elle qui est programmée,
on va demander, exemple, de venir enregistrer la limite de vitesse qui a été
affichée. Donc, on veut vraiment s'assurer de la fiabilité de l'appareil pour
démontrer hors de tout doute que la limite de vitesse qui a été affichée au
moment de l'infraction x était bien celle qu'on pense qu'elle était.
M. Derraji : Ah! O.K. pour
que quelqu'un ne conteste pas que la limite qui est affichée, c'est genre... je
ne sais pas c'est quoi, les limites dans les autoroutes que vous venez de
mentionner.
M. Toupin (Laurent) : Sur l'autoroute
Robert-Bourassa, la limite de vitesse de mémoire peut varier entre 90 et moins,
tout dépendant de la circulation et différentiel de vitesse. Et, sur
l'autoroute 31, on fait descendre ça plus bas, mais on vient jouer sur la
limite de vitesse maximale et minimale et vraiment des protocoles établis.
M. Derraji : Merci beaucoup.
Et le fait d'enregistrer, ça nous empêche d'avoir quoi?
M. Toupin (Laurent) : Bien,
en fait, ça nous empêche... ça vient nous assurer quand on va venir émettre un constat
d'infraction, le cas échéant, de la fiabilité de l'appareil. Et là on ne parle
que des autoroutes, mais on parle aussi des zones scolaires. Ça fait qu'on
vient...
M. Toupin (Laurent) : ...s'assurer
de la fiabilité de l'appareil au travers des éléments qu'on veut venir définir
dans un règlement, qu'il y ait toute information qui va être nécessaire pour
venir assurer la fiabilité de l'appareil et démontrer hors de tout doute la
limite de vitesse qui était affichée, et ça va nous aussi donner l'information.
Exemple, il y avait un signal d'erreur sur le panneau? Parfait. Il n'y a pas de
constat qui serait émis dans ce cas-là.
M. Derraji : O.K. Ce qui me
ramène aux zones scolaires et le projet de la ville de Québec. Est-ce que ça va
être appliqué à la même chose, donc enregistré? Parce que c'est de l'affichage
dynamique, ça change.
M. Toupin (Laurent) : Oui,
mais l'avantage du cas de la ville Québec, dans la majorité des situations...
bien, je ne suis pas expert puis je ne travaille pas non plus pour la ville de
Québec, mais les informations qu'on a au sujet des zones scolaires de la ville
de Québec, la majorité d'entre elles sont des limites de vitesse qui ont été
programmées à l'avance, exemple 7 h à 17 h. Ça fait que ça rend l'enregistrement
un peu plus facile. Mais c'est sûr et certain que, dans l'élaboration d'un
règlement, comme tout règlement, on consulte puis on s'assure de bien faire les
choses.
M. Derraji : O.K., mais ça,
c'est fixe. Ça va être toujours le cas. Ce n'est pas un affichage dynamique,
comme c'est le cas à la ville de Québec au niveau des zones scolaires, où ça
change en fonction de l'horaire.
M. Toupin (Laurent) : Les
zones scolaires de la ville de Québec, là, je peux... comme je le mentionne, je
ne suis pas un ingénieur de la ville de Québec, mais, dans la majorité des cas,
qu'est-ce qu'on nous a informés, c'est que c'est vraiment enregistré d'avance
en fonction des jours où... Bien... une zone scolaire, c'est quand même
relativement simple à définir, la présence ou non d'écoliers.
M. Derraji : Oui, c'est le
matin ou... Oui.
M. Toupin (Laurent) : Oui.
M. Derraji : O.K. C'est beau.
Merci beaucoup. Bien gentil.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 53? Donc,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 53 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Mme la ministre, vous avez un article qui... introduisant l'article... un
amendement introduisant l'article 53.1.
Mme Guilbault :Oui. Insérer... Ah! bien, article 53.1. Insérer, après
l'article 53 du projet de loi, le suivant :
53.1. L'article... L'article 314.2 de
ce code est modifié par le remplacement de «200 $ à 400 $» par
«300 $ à 600 $».
Commentaire : Cet amendement vise à
hausser le niveau d'amende en le faisant passer de 200 $ à 400 $ à
300 $ à 600 $ lorsqu'un conducteur de véhicule routier n'obéit pas
aux ordres et aux signaux d'un agent de la paix, d'un brigadier scolaire ou
d'un signaleur routier chargé de diriger la circulation notamment lors de
travaux.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'article introduisant
l'article 53.1... l'amendement? M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Ce que je
comprends, c'est que vous augmentez les amendes ou bien pour... Il me semble
qu'on a vu la même chose un peu plus tard, 300 $ à 600 $. C'est juste
les mêmes amendes?
Mme Guilbault :Oui, c'est qu'on augmente les amendes, puis ça fait
suite... ça découle du plan d'action en sécurité routière, où j'avais souvent
dit que l'esprit de ce plan-là, c'était d'envoyer un signal de protection des
clientèles vulnérables. Puis d'ailleurs, j'ai un axe sur les travailleurs sur
les chantiers routiers. Il y a les brigadiers scolaires aussi, ils font partie
du plan, donc... Puis on a vu des vidéos passer, là, où tu as des gens... c'était
à Montréal, je pense, la vidéo, mais peu importe, là, tu as quelqu'un qui
arrive dans un chantier puis qui s'impatiente, et là il y a un signaleur ou en
tout cas une personne sur le chantier qui lui fait signe de ralentir puis de ne
pas passer, puis la personne passe malgré tout, littéralement sur le signaleur
en question, à travers les cônes, et tout ça. Et ça, c'est un vidéo que moi,
j'ai vu. Il y a sans doute d'autres situations. Mais on le sait aussi avec...
tu sais, c'est sûr qu'il y a des endroits où il y a plus de cônes que d'autres.
Alors, des fois, ça peut amener de l'impatience, mais ça met en péril la
sécurité de nos gens qui travaillent sur les chantiers en question. Les
brigadiers sont visés aussi, même chose. Les zones scolaires sont déjà aussi
dans le plan, mais les brigadiers scolaires font... sont aussi des personnes
qui sont présentes dans les zones scolaires.
M. Derraji : Et vous pensez
que le fait d'augmenter de... de 300 $ à 600 $ au lieu de 200 $
à 400 $, on va atteindre l'objectif? Il n'y a pas d'autre mesure pour...
surtout ceux qui ne respectent pas les ordres ni les signaux d'agents de la
paix ou brigadiers scolaires. Pensez-vous que c'est... c'est assez?
Mme Guilbault :Bien, c'est-à-dire que ça envoie un certain signal. C'est
comme... Au fil du temps, ça a été ça, tu sais, on a joué sur les amendes...
bien, joué dans le sens de... on a modulé les amendes en fonction des priorités
qu'on pouvait avoir au fil du temps. Parce que, tu sais, il y a des enjeux qui
reviennent sporadiquement, qui apparaissent aussi éventuellement. Genre,
cellulaire au volant, ce n'était pas un problème dans le temps qu'il n'y avait
pas de cellulaire. Donc là, le... l'impatience sur les chantiers.
Puis moi, j'ai... je parle avec les
associations de signaleurs puis les associations des travailleurs de chantier.
C'est pour ça que j'ai un axe là-dessus. D'ailleurs, c'est les premiers que...
Quand je venais d'être nommée ministre des Transports, je suis allée à Tout le
monde en parle deux jours après... trois jours après, et ils m'attendaient à
Radio-Canada. Donc, c'est littéralement mon premier groupe que j'ai rencontré,
qui m'avait fait promettre de leur parler, et tout ça. Tout ça pour dire qu'ils
m'ont fait valoir un peu ce qu'ils vivent, et c'est vrai que ça peut être très,
très dangereux, là.
Ou quelqu'un qui va très, très vite proche
d'un chantier, mettons un chantier sur l'autoroute, tu sais, des fois, on
installe des feux, là, avec, tu sais, comme des lumières...
Mme Guilbault :...très longue, là, genre 90 secondes de chaque côté.
Quelqu'un qui voudrait passer quand même ou en milieu urbain, très dense, où il
y a un paquet de cônes puis de trafic là-dedans, puis quelqu'un qui déciderait
qu'il est tanné d'attendre, c'est très dangereux pour les gens qui sont
présents.
M. Derraji : Merci.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions à l'article 54?
Une voix : 53.1.
Le Président (M. Jacques) : 53.1...
l'amendement à 53.1? Donc, il n'y a pas d'intervention. Est-ce que l'amendement
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 54, Mme la ministre.
• (18 heures) •
Mme Guilbault :Article 54 : Ce code est modifié par l'insertion,
après l'article 326.1, du suivant :
«326.2. Le conducteur de l'un des
véhicules routiers suivants peut circuler sur une voie réservée à la
circulation de certaines catégories de véhicules routiers ou sur une voie
réservée à la circulation des seuls véhicules routiers qui transportent le
nombre de personnes indiquées par une signalisation appropriée :
1° un véhicule d'un corps de police;
2° un véhicule d'un service ambulancier;
3° un véhicule d'un service de sécurité
incendie;
4° un véhicule d'urgence immatriculé au
nom de la société;
5° un véhicule routier utilisé pour le
déneigement ou pour l'entretien des chemins lorsqu'il effectue le déneigement
ou l'entretien de ses voies.»
En commentaire : L'article 54 du
projet de loi introduit l'article 326.2 au Code de la sécurité routière
pour permettre aux conducteurs de certains véhicules d'urgence d'emprunter en
tout temps les voies réservées aux autobus et aux taxis et les voies réservées
au covoiturage.
L'article permet également au conducteur
d'un véhicule routier utilisé pour le déneigement ou pour l'entretien des
routes d'emprunter ses voies lorsqu'il en effectue le déneigement ou
l'entretien.
Le Président (M. Jacques) : Et
vous avez un amendement, Mme la ministre.
(Consultation)
Mme Guilbault :Alors, amendement à l'article 54. Remplacer, dans le
paragraphe 4° de l'article 326.2 du Code de la sécurité routière, proposé
par l'article 54 du projet de loi, «immatriculé au nom de la société» par
«utilisé par la société».
Commentaire : L'amendement propose de
modifier le paragraphe 4° de l'article 326.2 du Code de la sécurité
routière, proposé par l'article 54 du projet de loi, afin de viser un
véhicule d'urgence utilisé par la SAAQ plutôt qu'un véhicule d'urgence
immatriculé à son nom parce que les véhicules d'urgence immatriculés au nom de
la société seront bientôt immatriculés au nom du ministère des Transports et de
la Mobilité durable.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement à l'article 54? C'est
bien. M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Bien....
Donc, on a déjà traité d'un article ou d'un amendement qui proposait
sensiblement la même chose, il me semble, par le passé, hein? On disait
qu'effectivement, donc, on avait des véhicules qui pouvaient être utilisés,
mais qui n'étaient pas nécessairement immatriculés. On faisait référence à quel
genre de véhicules déjà, s'il vous plaît?
Mme Guilbault :22.
M. Grandmont : 22. C'était
quel type de véhicule?
Mme Guilbault :Bien là, est-ce qu'on parle de changer «immatriculé au nom
de la société» par «utilisé pour la société... par la société»?
M. Grandmont : Oui, exact,
c'est ça, oui. Oui.
Mme Guilbault :C'est ça, c'est à l'article 22.
Le Président (M. Jacques) : 602.5
M. Grandmont : 602 point?
Le Président (M. Jacques) : 5.
M. Grandmont : 5.
Mme Guilbault :Mais c'est l'article 22 du projet de loi.
Le Président (M. Jacques) : L'article 22,
mais introduisant l'article 602.5.
M. Grandmont : O.K. Oui,
c'est ça, effectivement. Donc, on... Oui, c'est la même formulation. Donc, je
comprends qu'ici c'est la concordance. Mais juste nous rappeler, en fait, quels
types de véhicules peuvent être utilisés par la société, mais ne sont pas
immatriculés au nom de la SAAQ, finalement, là.
Mme Guilbault :Non, bien là, ce qu'on dit, c'est qu'éventuellement ils
vont être immatriculés au ministère des Transports et de la Mobilité durable.
M. Grandmont : Ah oui, c'est
ça, exactement...
Mme Guilbault :Mais ils vont être utilisés par la société.
M. Grandmont : O.K. Donc ces
véhicules-là seraient immatriculés au nom du MTQ... bien, MTMD, mais ils vont
être utilisés par la société. Est-ce que c'est...
Mme Guilbault :Puis, en plus, aussi, il y a le contrôle routier du Québec
qui ont les véhicules de surveillance routière.
M. Grandmont : Qui sont aussi
immatriculés... Donc, les contrôleurs routiers, eux autres, ils sont
immatriculés MTMD, eux autres?
Mme Guilbault :C'est vraiment uniquement les véhicules de contrôle routier
Québec qui vont être immatriculés désormais au ministère des Transports et de
la Mobilité durable.
M. Grandmont : Alors
qu'anciennement ils étaient immatriculés à la SAAQ, dans le fond?
Mme Guilbault :Oui.
M. Grandmont : O.K. parfait.
Puis... O.K., parfait. Donc, c'est vraiment juste ceux-là qui sont... dont on change
le... Parfait, puis il y a... C'est quoi, la raison derrière le passage de SAAQ
à MTMD?
Mme Guilbault :Bien, maintenant, ils vont relever du CGER qui relève de
mon ministère.
M. Grandmont : Le CGER?
Mme Guilbault :Le Centre de gestion des équipements roulants.
M. Grandmont : Parfait,
excellent. Je pense toujours à fougère quand j'entends ce nom.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a...
M. Grandmont : Je comprends.
C'est bon. Merci.
Le Président (M. Jacques) : ...d'autres...
18 h (version non révisée)
Le Président (M. Jacques) : ...M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : Oui. Je veux
juste faire le lien avec 51 de tout à l'heure. Tout à l'heure, on parlait de
conducteur d'une dépanneuse. On lui donne le droit d'emprunter les voies... les
voies réservées, et là on énumère cinq, sans mention du conducteur de
dépanneuse. Il n'y a aucun impact, il n'y a pas de lien, ou bien est-ce que c'est
parce que ça a été annoncé au 51, puis on vient, à 54, énumérer cinq?
Des voix : ...
Mme Guilbault :Non, mais c'est que la possibilité, pour les dépanneuses,
dans... quand les circonstances l'exigent, de circuler dans des voies, sont...
est déjà prévue à 51.
M. Derraji : Oui, oui. Non, c'est
clair, c'est ce que j'ai compris, mais pourquoi, maintenant, on vient énumérer
cinq, mais il n'y a pas le conducteur d'une dépanneuse? Est-ce que c'est parce
que ça a été fait au 51?
Mme Guilbault :Oui, oui, c'est ça, c'est déjà prévu au 51, on n'a pas
besoin de le renommer.
M. Derraji : Je ne suis pas
légiste, mais, si c'est moi, je vais mettre tout le monde dans le même article
pour la facilité, mais c'est juste... ça porte à confusion, ça porte...
Mme Guilbault :Ah oui, l'emplacement.
Une voix : ...
Mme Guilbault :Ah! c'est ça, oui, c'est parce que ce n'est pas... pour la
dépanneuse, c'est plus spécifique, parce que ce n'est quand tout le temps, c'est
quand les circonstances l'exigent et que le feu vert clignotant est actionné,
tandis que les véhicules à 54, c'est en tout temps.
M. Derraji : Ah! les autres,
c'est en tout temps. L'autre, c'est vraiment à un moment spécifique, oui.
Merci. Clair.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'amendement à l'article 54? Donc, s'il
n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement à l'article 54 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Adopté. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 54 amendé? M. le
député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, Non, c'est
vrai, moi aussi, j'étais un peu confondu, là, comme mon collègue, en fait, là.
D'abord, parce que c'est deux... c'est deux numéros d'articles qui se
ressemblent, mais pas tant, 326.2 puis 226.2, donc j'ai confondu au départ,
mais donc... donc, dans le 226.2, je comprends qu'on était plus spécifique
parce qu'on voulait parler des dépanneuses, dans le fond, principalement, et
donc, dans le 326.2, dans le fond, ce qui arrive c'est qu'on va dorénavant
permettre à ces différents types de véhicules, donc véhicules de corps de
police, services ambulanciers, incendie, puis véhicules d'urgence immatriculés
au nom de la société, puis, donc, les véhicules routiers utilisés pour le
déneigement... ils vont pouvoir circuler sur une voie réservée à la
circulation, même s'ils n'ont pas la quantité de personnes requise pour
circuler dans ces... Dans ces voies-là. C'est ce qu'on vient autoriser avec ça?
Mme Guilbault :Oui.
M. Grandmont : O.K. Donc, il
n'y a pas la dépanneuse. Évidemment, un véhicule routier utilisé pour le
déneigement... on comprend que c'est nécessaire de faire circuler des
déneigeuses pour déneiger la voie réservée. Ça semble être la base, quand même.
Et donc tous les autres vont pouvoir circuler en tout temps sur les voies
réservées, urgence pas urgence, c'est ça?
Mme Guilbault :Oui.
M. Grandmont : Parfait. C'est
correct. C'est clair. Merci.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 54 amendé? Donc, s'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 54 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 08)
(Reprise à 18 h 09)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux. Mme la ministre, vous avez un amendement introduisant l'article
54.1.
Mme Guilbault :Là, 54, il a été adopté?
Le Président (M. Jacques) : 54.1.
Mme Guilbault :Il est adopté, 54.
Le Président (M. Jacques) : Oui.
Mme Guilbault :O.K. Alors, 54.1. Insérer, après l'article 54 du projet de
loi, le suivant :
54.1. Ce code est modifié par l'insertion,
après l'article 327, des suivants :
«327.1. Un agent de la paix suspend sur le
champ, au nom de la société et pour une période de sept jours, le permis visé à
l'article 61 d'un conducteur de véhicule routier qui contrevient à l'article
327.
«Dans le cas d'un conducteur qui, au cours
des 10 années précédant la suspension, a fait l'objet d'au moins déclaration de
culpabilité liée à une infraction à l'article 327, la durée de la suspension
est portée à 30 jours.
«Lorsque le conducteur n'est pas titulaire
d'un permis ou est titulaire d'un permis délivré par une autre autorité
administrative, les premier et deuxième alinéas s'appliquent, avec les
adaptations nécessaires, à son droit d'obtenir un permis visé à l'article 61...
Mme Guilbault :...«327.2. Le conducteur d'un véhicule routier dans le
permis ou le droit d'en obtenir un est suspendu pour une période de 30 jours,
conformément à l'article 327.1, peut obtenir la levée de cette suspension d'un
juge de la Cour du Québec exerçant en chambre de pratique en matière civile
après avoir établi qu'il ne conduisait pas le véhicule en contravention à
l'article 327.
«327.3 Les articles 202.6.1, 202.6.7 et
202.7, le deuxième alinéa de l'article 209.11 et l'article 209.12 s'appliquent
dans le cas d'une suspension de permis visée à l'article 327.1, avec les
adaptations nécessaires.»
• (18 h 10) •
En commentaire. Le nouvel article 327.1
introduit une suspension immédiate du permis du conducteur d'un véhicule
routier en cas de vitesse ou action susceptible de mettre en péril la vie ou la
sécurité des personnes ou la propriété. La période de suspension varie selon
qu'il s'agisse d'un premier événement ou d'une récidive.
Le nouvel article 327.2 vise à donner la
possibilité au conducteur de demander la levée de la suspension d'une durée de
30 jours auprès d'un juge de la Cour du Québec siégeant en matière civile.
Quant au nouvel article 327.3, il prévoit
les formalités à suivre par l'agent de la paix lorsqu'il procède à une
suspension de permis, ainsi que celles à respecter en cas de demande de
mainlevée de la suspension de permis et réfère aux dispositions applicables à
cet égard avec les adaptations nécessaires. Il s'agit d'une reprise de la
procédure déjà prévue au Code de la sécurité routière.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur 54.1... sur
l'amendement à l'article 54.1? M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Comme c'est un
long amendement, on va prendre le temps de le lire, si ça ne vous dérange pas.
Moi, si c'est Mme la ministre veut expliquer le tout brièvement, ça va nous
aider.
Mme Guilbault :Oui, en fait, c'est d'ajouter une suspension de permis pour
l'article 327, c'est ça, qui est «toute vitesse ou toute action susceptible de
mettre en péril la vie ou la sécurité des personnes ou la propriété est
prohibée». En outre des chemins publics, le présent article s'applique sur les
chemins soumis à l'administration du ministère des Ressources naturelles, etc.
Mais donc... Mais donc, c'est ça. Alors...
M. Derraji : ...quel
problème, c'est quoi, l'enjeu de l'ajout?
Mme Guilbault :Bien, ça ajoute une conséquence à quelqu'un qui contrevient
puis qui met en péril la vie ou la sécurité des personnes ou la propriété, en
tout cas, surtout la vie ou la sécurité des personnes. Puis ça va dans le même
sens de dire : On sévit contre les comportements routiers dangereux. Oui,
mais l'exemple que je donnais tout à l'heure, le signaleur sur le vidéo,
fort... bien là, en tout cas, je ne suis pas en mesure nécessairement
d'apprécier si ce serait considéré, mais ça pourrait être considéré, on peut le
penser, une contravention à l'article 327. C'est une demande qui avait été
faite par... si c'est le contrôleur routier, je pense, ça va être Mme
Amireault, signaleur, Piétons Québec, l'AGCRQ... en tout cas, l'Association des
grands constructeurs puis Contrôle routier Québec. Ah! c'est l'AQEI, excusez,
l'Association des entrepreneurs et non l'Association des grands constructeurs.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, mais,
écoutez, compte tenu de l'heure, je vais reprendre votre formule... Moi, c'est
sûr que, je vais tout de suite le dire à Mme la ministre, là, nous aussi, on voulait
intervenir sur 327 pour répondre aux demandes, effectivement, des contrôles
routiers, de Piétons Québec sur la question de la notion du principe de
prudence. On sait que c'est des dispositions qui existent dans d'autres cas de
sécurité routière, notamment en Ontario, qui a souvent servi d'exemple dans ma
rencontre que j'avais eue, moi aussi, avec les contrôleurs routiers, c'était un
des enjeux. Puis un des exemples qu'ils nous avaient donnés aussi comme une
bonne pratique, j'ai de la misère à évaluer, à cette heure-ci, de... en fait,
de l'atteinte des objectifs que nous poursuivions à travers notre amendement.
Donc, si Mme la ministre n'y voit pas
d'inconvénient, de toute façon, je ne pense pas qu'on va régler d'ici les
minutes qui restent, mais, dans le fond, on pourrait suspendre... ajourner, en
fait, on remet ça demain. On prend le temps d'étudier notre affaire comme il
faut, puis on verra au regard des discussions qu'on aura, si nous, ça vaut la
peine de déposer un amendement aussi par la suite. Si jamais ça répond,
effectivement, à nos préoccupations, aussi, là, puis aux préoccupations que
nous avions senties au contrôleur routier ou chez Piétons Québec, mais on
pourrait éventuellement même retirer notre amendement, là.
Mme Guilbault :Bien, moi, je suis d'accord pour suspendre, tout à fait,
puis on pourra en reparler demain...
Mme Guilbault :...par contre, j'utiliserais les 15 dernières minutes
pour... pour continuer.
Le Président (M. Jacques) : Bien,
en fait, on ajourne à 18 h 30, là, la commission.
M. Grandmont : C'est 30, je
pensais que c'était 15.
Le Président (M. Jacques) : La
fin des travaux est 18 h 30.
M. Grandmont : Ah, mon
erreur, mon erreur, mon erreur.
Le Président (M. Jacques) : Donc,
on a 15 minutes. Soit qu'on peut suspendre cet article-là, continuer sur
les autres ou...
Mme Guilbault :Bien là, il faudrait suspendre l'amendement et/ou suspendre
l'article, je ne sais pas, mais moi, je serais prête à passer à 55.
Le Président (M. Jacques) : Bien,
ça serait suspendre l'amendement à 54.1, là.
M. Grandmont : Mais,
excusez-moi, M. le Président, mais on est sûrs qu'on finit à et demi? Parce que
j'avais et quart, là, dans mon agenda, mais c'est... c'est bien possible.
Le Président (M. Jacques) : Mais
nous, l'avis de convocation est jusqu'à 18 h 30.
M. Grandmont : C'est correct.
Il y a eu une erreur de notre côté. Il n'y a pas de problème. Mais si c'est
possible de suspendre puis reprendre ça demain.
Mme Guilbault :On continue? Bien oui, puis on passe à 55.
M. Grandmont : On peut le
traiter assez rapidement. Je m'engage à ce qu'on puisse le traiter rapidement
pour que ça soit frais en mémoire, mais juste avoir le temps d'étudier, là,
pour...
Le Président (M. Jacques) : Parfait.
Donc, on suspend l'amendement à l'article 54.1. On passe à 55.
M. Grandmont : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Jacques) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :Merci. Article 55 : L'article 328 de ce code
est modifié par l'insertion, après le paragraphe 4 du premier alinéa, du
paragraphe suivant : 4.1 excédent 30 kilomètres-heure dans une zone
scolaire.
En commentaire, l'article 55 du
projet de loi modifie l'article 328 du Code de la sécurité routière afin
de fixer à 30 kilomètres-heure la vitesse... la limite de vitesse
applicable par défaut dans une zone scolaire, sous réserve d'une signalisation
contraire. Alors, ça, c'est la mesure numéro 1, 1.1 du plan d'action en
sécurité routière.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'article 55? M. le député
de Taschereau.
M. Grandmont : On peut me
donner une petite minute?
(Consultation)
Le Président (M. Jacques) : Nous
allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 17)
(Reprise à 18 h 23)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux. Et lors de la suspension, nous étions avec M. le député
de Taschereau. Et M. le député de Taschereau, je crois que vous avez pris une
décision durant la suspension.
M. Grandmont : Oui.
Donc, je vous ai envoyé le... Puis je veux être sûr qu'on a bien la
version 2. Oui, c'est ça. Parfait. On a fait une correction. On vous a
renvoyé une deuxième version, là, du... de la modification qu'on veut proposer,
là, de l'amendement qu'on veut apporter à l'article 55 qui vient modifier
le 328 du Code de la sécurité routière. Donc, je vous le dis d'abord :
Remplacer l'article 55 du projet de loi par le suivant. Bien, en fait, la
formulation pourrait être meilleure, mais en tout cas...
Donc, l'article 328 de ce code est
modifié par :
1° premier... premier paragraphe, le
remplacement au paragraphe 4° du premier alinéa, après «excédent», de «50» par
«30»;
Deuxième... deuxième paragraphe,
l'insertion, après le paragraphe 4° du premier alinéa, du paragraphe
suivant :
Troisièmement, le paragraphe... le
remplacement au deuxième alinéa de «après vitesse», pardon, après «de vitesse»
de «50» par «30».
Donc, vous avez, là, pour compréhension,
là, la modification que ça donnerait, là, le texte qui serait... qui en
résulterait. En gros, là, tout ça vient d'une proposition qui avait été faite,
là, par plusieurs groupes, notamment Piétons Québec, Vivre en ville, de la...
de la vitesse qui devrait être la vitesse de... de référence, en fait, dans
les... dans les milieux dans lesquels on a finalement des habitations, une
serre, différents lieux de destination. L'objectif était...
M. Grandmont : ...serait de
s'assurer que les municipalités prennent le réflexe de construire des rues qui
ont une... qui ont pour objectif de réduire la vitesse pratiquée. Vous le savez
aussi bien que moi, là. Simplement baisser la vitesse sur un panneau de
signalisation ne peut pas faire... ne peut pas remplacer... ne peut pas faire
baisser la vitesse pratiquée sur les... sur les routes. C'est vraiment les
aménagements qui font foi de tout. Et on aurait, grâce à cette... cette
disposition-là... bien, bref, grâce à cet amendement-là, la possibilité de
construire les villes de façon plus... plus adéquate pour baisser la vitesse.
Donc, je me souviens qu'il y a effectivement,
là... Notamment, Piétons Québec disait, là, qu'une vitesse de base de
30 kilomètres heure plutôt que 50, il faut le rappeler, actuellement, la
vitesse de base, s'il n'y a pas de panneau de signalisation dans les... dans
les villes, bien, c'est 50 kilomètres heure qui doit être pratiqué, ça
peut influencer. Donc, une vitesse de base de 30 kilomètres-heure
influencerait la conception des routes en milieu urbanisé. Ça permettrait
l'aménagement de voies plus étroites en diminuant l'obligation de recourir à
des mesures d'apaisement aménagées a posteriori pour corriger un enjeu de
conception. Le problème actuellement, c'est que les routes sont construites
pour des vitesses pratiquées à 50 kilomètres-heure. Puis Mme la ministre
se souviendra de la discussion qu'on avait eue avec le professeur de l'INRS sur
les vitesses pratiquées, hein? Il y a la vitesse signalée puis il y a la
vitesse pratiquée. On avait évoqué le principe du 85 ᵉ percentile, puis
qui est une notion qu'on ne sait pas trop d'où elle vient, mais ce qui fait que
les rues sont aménagées en fonction de cette vitesse pratiquée là, et elles
sont trop larges. Puis on sait par ailleurs aussi, là, je pense que Mme la
ministre a bien consulté les mémoires, a bien entendu les groupes, que les
chances de survie en cas de collision sont beaucoup plus grandes si on est à
30 kilomètres heure qu'à 50 kilomètres heure, parce que la force de
l'impact va être... donc l'énergie transmise va être moins importante.
Donc, si on arrêtait de concevoir des rues
en fonction d'un référentiel de vitesse de base à 50 kilomètres heure puis
qu'on le ramenait plutôt à 30 kilomètres heure, nos ingénieurs qui
construisent des routes... puis, évidemment, ça a une influence sur le tome I
du ministère des Transports, qui devrait aussi, à mon sens et selon les groupes
qu'on avait auditionnés, devrait bâtir des... devrait proposer la conception de
rues qui soient basées sur 30 kilomètres, bien, on aurait des rues où la
vitesse pratiquée serait plus basse. C'est un enjeu important. C'est un enjeu
très important. Ce qu'on dit, en fait, là, donc, effectivement, là, que cette
modification pourrait grandement influencer les travaux du ministère des
Transports et de la Mobilité durable qui auront cours pour la réalisation du
Guide de conception des aménagements routiers en milieu municipal prévu pour
2027, afin que celui-ci guide les gestionnaires municipaux selon les meilleures
pratiques actuelles. Parce que, je le rappelle, le guide de conception des rues
sur lequel Mme la ministre fait travailler ses équipes, là, le tome I, c'est le
guide de référence pour toutes les municipalités du Québec. Elles peuvent aller
plus loin, évidemment, mais c'est le minimum requis. Alors, si le guide dit que
la vitesse de référence pour concevoir des rues locales en milieu urbanisé,
c'est 50 kilomètres-heure, bien, partout au Québec, on va faire des rues
structurées de manière à accueillir une vitesse de circulation à
50 kilomètres-heure. Si on la baisse à 30, l'objectif sera poursuivi
d'atteindre une conception de rue et c'est ce qui va se faire dorénavant
partout au Québec, des rues sur lesquelles on pratiquera du
30 kilomètres-heure parce que les aménagements vont inciter à faire du
30 kilomètres-heure.
Je poursuis sur l'argumentaire. Alors que
le gouvernement du Québec s'est engagé à y mettre en œuvre l'approche Vision
zéro dans son récent plan d'action en sécurité routière, il nous apparaît
cohérent de suivre une approche systémique et d'agir sur l'ensemble du
territoire par ce changement législatif porteur.
Par ailleurs, Piétons Québec disait :
Ce changement permettrait d'appuyer les municipalités du Québec comme
Trois-Rivières au Québec qui, au cours des dernières années, ont suivi cette
tendance-là internationale et adopté des règlements instaurant une limite de
vitesse à 30 kilomètres heure sur l'ensemble de leur réseau routier, en
ajoutant des panneaux de limites de vitesse supérieure sur certaines routes qui
font... faisant de cette dernière l'exception plutôt que la norme.
Effectivement, quand une municipalité veut
autoriser une vitesse à 50 plutôt qu'à 30, il n'y a aucun problème, elle peut
faire la démarche d'installer une vitesse plus élevée que 30 kilomètres
heure, tout en ayant une référence à un niveau routier à 30 kilomètres heure
comme base. Mais à 50 kilomètres heure, quand ça va être mis en place,
bien là, le concepteur routier, c'est-à-dire les municipalités, puis ça peut
s'appliquer évidemment au MTQ aussi, sur les routes qui lui appartiennent, mais
vont s'assurer d'avoir, là où on a des intersections ou des risques de
collisions entre des piétons et des automobilistes peuvent survenir, des
aménagements pour s'assurer que la vitesse soit réduite à ces points précis là
ou, en tout cas, mettre en place des aménagements ou une signalisation des
feux, par exemple, des feux piétons, qui vont permettre d'éviter...
M. Grandmont : ...d'avoir
cette collision-là. Mais donc ce sera la... ça deviendra l'exception, plutôt
que la règle. Dans les milieux urbanisés, on aurait des rues conçues pour
rouler à 30, ce qui est une vitesse tout à fait normale et correcte pour rouler
en ville, on n'a pas besoin de faire de la vitesse. Puis, de l'autre côté,
bien, quand on veut sortir de cette... quand on veut créer une exception pour
sortir du 30, bien là, on a une obligation de prévoir le risque et de mettre en
place des aménagements ou des signalisations qui vont éviter les dangers.
Donc, comme je le disais tantôt, il a été
recommandé par Piétons Québec, Vélos... puis Vivre en ville aussi, là, de modifier
le paragraphe 4° de l'article 328 du Code de la sécurité routière et de
prescrire à 30 kilomètres-heure la vitesse maximale en agglomérations. Donc, on
se retrouve, finalement, à avoir un régime où la norme de 50 devient, tout
simplement, 30 kilomètres-heure, M. le Président. C'est un peu ça, le principe.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député.
Donc, compte tenu de l'heure, nous... je
vous remercie, et nous suspendons nos travaux au mardi 16 avril, à
10 h 30, où la commission entreprendra un nouveau mandat.
(Fin de la séance à 18 h 30)