(Onze heures trente-deux minutes)
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, à l'ordre, s'il
vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission des
transports et de l'environnement ouverte. Je demande à toutes les personnes
dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils
électroniques.
La commission est réunie afin de poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi n° 22, Loi modifiant la Loi sur
l'assurance automobile, le Code de la sécurité routière et d'autres
dispositions.
Mme la secrétaire, y a-t-il des de
remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. M. Lamothe (Ungava) est remplacé par M. Jacques
(Mégantic); Mme Charbonneau (Mille-Îles), par M. Ciccone (Marquette);
Mme Melançon (Verdun), par M. Benjamin (Viau); et Mme
Lessard-Therrien, par Mme Dorion (Taschereau).
Étude détaillée (suite)
La Présidente
(Mme Grondin) : Merci, Mme la
secrétaire. Lors de l'ajournement de nos travaux, le 24 mars, la commission était rendue à l'étude de
l'article 11 du projet de loi. Est-ce qu'il y a... L'article a été lu.
Est-ce qu'il y a des interventions sur cet article? M. le député de
Marquette.
M. Ciccone : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Bonjour, M. le ministre.
Je suis content de vous voir en forme. Je sais que, lors de la dernière
discussion qu'on a eue, on avait une petite discussion, justement ,sur
l'article 11. Peut-être que vous avez pensé que j'étais pour l'oublier
pendant votre absence. Alors, pour que les prochaines discussions soient un peu
plus formelles, Mme la Présidente, je vais déposer un amendement, si vous voulez
bien.
La Présidente
(Mme Grondin) : Parfait. Donc, je
vais suspendre les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 33
)
(Reprise à 11 h 38)
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, nous reprenons nos travaux. M. le
député de Marquette, vous proposez un amendement à l'article 11. Donc, je
vous invite à en faire la lecture, s'il vous plaît.
M. Ciccone : Parfait. Alors, l'article 11 du projet de loi qui
remplace l'article 83 de cette loi est modifié par :
1° la suppression, au troisième paragraphe, des
mots «et plus»;
2° de l'ajout, après le troisième paragraphe, du
suivant :
«4° lorsque la victime prend soin de plus de
trois enfants, un montant est déterminé pour chaque personne supplémentaire».
Alors, on devrait lire, à l'article... si
modifié bien sûr, à l'article 11 :
«1° 333 $ lorsque la victime prend soin
d'une personne;
«2° 360 $ lorsque la victime prend soin de
deux personnes;
«3 410 $ lorsque la victime prend soin
de trois personnes; et
«4° lorsque la victime prend soin de plus de
trois personnes, un montant est déterminé pour chaque personne supplémentaire».
Alors, Mme la Présidente, on revient, là, à
l'essentiel de notre débat d'il y a deux semaines, à savoir est-ce que... Dans
l'article qui est écrit présentement, à l'article 11, 410 $ lorsque
la victime prend soin de trois personnes et plus, alors, on argumentait... J'argumentais
avec le ministre, la dernière fois qu'on s'est vus, à l'effet que, oui, pour
trois personnes, mais, en même temps, il faut considérer le fait qu'on peut y
avoir... des familles qui peuvent avoir plus d'enfants, des mamans, des papas
qui s'occupent de plus d'enfants, qui doivent se faire traiter. Et ce n'est pas
le même prix, là, garder trois enfants, garder quatre enfants, cinq enfants,
six enfants, sept enfants. C'est bizarre à dire comme ça, là, mais ça arrive,
des familles qui peuvent avoir des six, sept enfants encore aujourd'hui. C'est
très rare, puis on a eu les chiffres, là, la semaine passée, ça n'arrivera pas
beaucoup.
Puis je pense qu'actuellement, là, dans la
condition qui nous concerne, quelqu'un qui devient invalide, quelqu'un qui est
blessé, quelqu'un qui doit aller se faire traiter, il n'y en a pas beaucoup, ce
n'est pas un nombre considérable. Si on regarde les chiffres d'études des
crédits de 2021‑2022, au niveau des familles, des enfants, si on regarde dans
l'ensemble du Québec, là, il y a 35 025 enfants qui font partie d'une
famille de quatre et plus. Alors, une famille qui a
quatre enfants, il y a 35 000 personnes; cinq enfants, il y a
8 100 enfants; pour six enfants, il y a de 2 530 enfants; puis
une famille qui a sept enfants ou plus, il y a 1 592.
Puis là on s'entend que devenir invalide, être
blessé gravement, on a besoin de soins qui rentreraient, justement, là, sous
l'article 11. Oui, ce n'est pas beaucoup, là, on le sait, là, vraiment. Si
on regarde les probabilités, là, ce n'est vraiment pas beaucoup. Lors du
dernier... La conversation qu'on a eue, on parlerait peut-être de rajouter un
40 $, 50 $ par enfant. Puis, je veux dire, en bout de ligne, là, un,
ça ne coûterait pas cher... ça ne coûterait pas énormément cher, parce que, justement, les probabilités que ça
arrive à une famille... mais ça peut arriver. Puis je pense que la
responsabilité, notre responsabilité, Mme la Présidente, et la responsabilité
du gouvernement, c'est de prendre soin de tout le monde, de tout le monde jusqu'au
dernier, parce qu'on veut... Si ça arrive à une famille, à deux familles, un
papa ou une maman, bien, il ne faut pas que cette personne-là soit obligée de
mettre les mains dans ses poches.
C'est vrai qu'au niveau des traitements, ça peut
être trois, quatre traitements, cinq traitements. Ce n'est pas beaucoup. On
réussit... Ça, c'est une moyenne qu'on nous avait dit la dernière fois. J'en
conviens, là, mais, en même temps, quand on fait affaire avec une agence, là...
Puis je comprends qu'il y a beaucoup de... Il y a un programme de gardiennage,
là, chez nos jeunes, à partir de 16 ans, même plus jeunes, là, à certains
endroits, là. Ce n'est pas le même prix qu'on va charger pour, tu sais, faire
venir une petite fille ou un petit gars qui a 16, 17 ans, 18 ans,
s'occuper de cinq enfants, là, puis peut-être que ça va être difficile à
trouver. Alors, on doit faire affaire avec un programme de gardiennage, une
compagnie qui va offrir ce service-là, qui ne charge pas nécessairement le même
prix non plus.
Alors, moi, je veux juste m'assurer que, si ça
arrive à une personne, à deux personnes, à trois personnes, que cette
personne-là ne mette pas la main dans sa poche. Alors, voilà le but de mon
intervention puis le but, Mme la Présidente, de cet amendement-là déposé
aujourd'hui.
• (11 h 40) •
La Présidente
(Mme Grondin) : Merci, M. le député.
Donc, M. le ministre.
M. Bonnardel : Mme la
Présidente, un court commentaire. Le raisonnement derrière cet amendement peut
sembler bon, mais le raisonnement que la SAAQ fait face à cet article de loi,
le premier, c'est l'harmonisation. Je vous l'ai mentionné, voilà deux semaines,
que le but, c'était d'avoir une forme de concordance entre les règles de la
CNESST versus la SAAQ. On s'était fait accuser par certains, là, de ne pas
avoir de concordance entre les deux. Là, on le fait. Et je vous ai dit, voilà
deux semaines, que je vous reviendrais avec des statistiques un peu plus
précises, juste pour comprendre pourquoi on va à trois puis à 410 $.
Première chose, pour votre gouverne, là, il y a
66 personnes... clients, on va les appeler comme ça, qui ont, pour un
total de 174 000 $, qui ont utilisé ces frais comme tels en 2021. Sur
ces 66, il y en avait six qui étaient des familles
de quatre enfants et plus. Sur ces familles, ils ont réclamé
25 700 $. Jamais, dans leurs réclamations, ces familles n'ont excédé le montant de 410 $. Donc, même
si vous disiez : On était à cinq, on était à six enfants, le montant
maximal qu'eux réclamaient n'a jamais excédé
ce 410 $. C'est pour ça que le calcul que, bien, j'imagine, les actuaires
ont fait, c'est qu'avec cette somme, on était capable de, je vais dire,
compenser, poliment, là, le nombre d'enfants que certaines familles pouvaient
avoir.
Donc, je ne sais pas si vous me suivez... si
vous voulez une explication plus précise de la SAAQ.
M. Ciccone : Non, je comprends. Je comprends très bien, M. le ministre,
mais l'objet d'un projet de loi également, c'est d'être capable... Il faut que
ce projet de loi là vive dans le temps également, là. Puis on l'a vu, là, lors
des deux dernières années, là, considérant tout ce qui est arrivé au Québec, on
a vu, là, une pénurie de main-d'oeuvre. On a vu également le prix des matériaux
monter. On a vu le prix des services augmenter comme ça ne se peut pas, qui a
créé énormément aussi de pauvreté. Il y a des gens qui ont changé de classe
sociale, justement, à cause de ça. Puis ça vient toucher aussi peut-être des
familles ou même des parents monoparentaux qui... Justement, moi, je gérais une
situation, dans mon comté, d'une maman qui est monoparentale avec six enfants,
là, six enfants, puis ce n'était pas évident. Alors, ça arrive, ce genre de
choses là.
Alors, c'est juste que vous me l'avez dit, là,
il y a six... c'est arrivé à six occasions, quatre enfants et plus. Encore une
fois, je réitère, ce n'est pas un gros montant. C'est juste qu'on va être
capable... Malgré que ça soit dans quatre ans, cinq ans, six ans, sept ans, on
ne sait pas que ça va être le même prix. Il n'y a personne, il n'y a
personne... On ne sait pas. Est-ce que ce montant-là est indexé au coût de la
vie, est indexé au coût de la vie toujours? Toujours bien, ça, au moins, c'est
une bonne réponse.
Puis au niveau de l'harmonisation, puis je vais
terminer là-dessus, puis je vais laisser la parole à mon collègue, s'il veut
bien, là, l'harmonisation avec la CNESST, là, je veux dire, c'est correct qu'on
ait une harmonisation, mais la CNESST, là, n'a pas la science infuse non plus,
là. Tu sais, je veux dire, on peut déposer un projet de loi et puis on peut
avoir des articles qui vont être meilleurs que la CNESST aussi. Tu sais, on
peut le faire en ce sens-là également.
Alors, moi, je veux juste m'assurer qu'il n'y a
pas une personne qui va mettre la main dans sa poche. C'est difficile ces
temps-ci. On a vu, il y a un changement de paradigme avec la pandémie. Est-ce
que tout va revenir à la normale plus tard? Moi, je ne pense pas, là. Je pense
que, justement, on va créer un certain retard, puis ça va prendre un certain
temps pour que les gens puissent se sortir de la misère. Une personne dans la
misère aujourd'hui, oui, il va être dédommagé. Mais, en même temps, quand on
parle, justement, de ce service-là de gardiennage, moi, je pense qu'il faut
s'assurer absolument, absolument que personne ne mette la main dans sa poche
quand sera venu le temps d'utiliser ce service-là. Alors, c'est pas mal tout ce
que j'avais à dire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le député. M. le
ministre, souhaitiez-vous intervenir?
M. Bonnardel : Non.
Bien, oui, juste un dernier petit dernier point. Je l'ai mentionné, là, au
député. Donc, ces montants seront indexés, et on a des outils. Si on voyait,
par règlement, on voyait que le 410 $ pour... Il y a peu de familles, mais
on ne sait jamais, il peut y en avoir huit, il peut y en avoir 12, dans un an,
qui demandent ces remboursements. On aura
les outils, par règlement, pour être capables aussi d'augmenter ces montants.
Il faut comprendre que ça, c'est un
plancher, là. C'est un plancher, Mme la Présidente. Donc, on part avec des
calculs actuariels qui répondent aux besoins actuels. Si, dans le futur,
on avait des demandes additionnelles qui pourraient, je dis bien «pourraient»,
dépasser ce 410 $, bien, on aura les outils pour les augmenter. Voilà.
La Présidente (Mme
Grondin) : M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui, merci. Merci, Mme la Présidente. Je reconnais, à
travers cet amendement-là, le grand coeur de mon collègue de Marquette, mais je
veux d'abord dire que je suis d'accord avec son intervention qui m'apparaît logique. Le ministre nous dit : Bien, tu
sais, on s'agence ou on réplique ce qui est dans... ce que la CNESST offre.
C'est bien de répliquer et de s'agencer, mais effectivement il ne faut pas se
limiter au plus petit dénominateur commun, là. S'il y a moyen d'aller plus loin puis que la CNESST fasse ce travail-là
par la suite, pour que ce soit la bonne chose à faire, ne nous gênons pas de le faire, là. Il y a assez de
secteurs dans ce projet de loi là, où on ne s'harmonise pas avec la
CNESST.
Cependant, j'ai une question, puis le ministre a
répondu à la question, là, je n'ai pas de problème à terminer là-dessus. Mais
il y a une question supplémentaire que je pourrais poser probablement à
l'article comme tel, mais je vais la poser à l'amendement de mon collègue.
Est-ce que, quand vous avez été voir les chiffres de la CNESST, là, est-ce que
vous avez posé la question, à savoir : Pourquoi, quand on ajoute une
première personne, on ajoute 50 $ puis, quand on ajoute une deuxième
personne... ou on ajoute 30 $ puis, quand on ajoute une deuxième personne,
on ajoute 50 $? La dernière fois, là, dans l'article 83, avant qu'il
soit modifié, là, le saut était toujours du même montant. Là, on a des montants
différents. Avez-vous posé la question à savoir s'il y a une raison pour ça?
M. Bonnardel : Oui. Je vais laisser
Martin. Je vais laisser le légiste de la SAAQ...
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, je vous invite, comme
c'est la première fois aujourd'hui, je vous invite à vous présenter, s'il vous
plaît. Mais y a-t-il consentement, effectivement?
M. Fortin : Bien sûr.
M. Simard (Martin) : Martin Simard,
vice-président à l'indemnisation à la Société d'assurance automobile du Québec.
Pour cet
article-là, on n'a pas posé la question à savoir pourquoi ça augmentait de
30 $ et de 50 $. Par ailleurs, on ne vient pas fixer les montants de l'indemnité, on vient mettre... Il faut
bien comprendre que cet article-là, c'est pour venir mettre un plancher.
Donc, ce que ça vient dire, c'est qu'en aucun temps, par règlement, on pourra
venir baisser l'indemnité. Il n'y a rien qui empêche... Comme a dit le
ministre, un, ils sont revalorisés à l'IPC. Mais si les frais de garde
évoluaient plus rapidement que l'IPC, il n'y a rien qui empêche la Société
d'assurance automobile de faire une recommandation au ministre pour les
augmenter de façon supplémentaire au niveau des indemnités versées, du
remboursement versé.
Donc, à quelque part, on a le meilleur des deux
mondes. On a la garantie du plancher, on a une revalorisation minimum et la possibilité
d'aller au-delà de la revalorisation si la réalité n'est pas la même que l'IPC.
• (11 h 50) •
M. Fortin : Est-ce qu'on peut nous expliquer le processus de ça? M.
Simard a fait référence, là, à une procédure que la SAAQ pourrait demander au
ministre, là. Qu'est-ce qui...
M. Simard (Martin) : En fait, c'est
une modification réglementaire, les montants vont être dans le règlement. Donc,
on arrive... Régulièrement, là, on fait des modifications puis là, bien, on
arrive avec des propositions et on explique pourquoi. Bon, bien là, on arrive
avec les frais de garde, on dirait : Bon, bien, les frais de garde ont
augmenté de 10 % par année au cours des trois dernières années pour... il
y a eu un baby-boom, ou la pandémie, ou etc. Donc, l'IPC n'a pas été en mesure,
parce que c'est une moyenne, de combler parfaitement. On vous suggère de faire
ça.
M.
Fortin : O.K. Ça me va pour l'instant. Je trouve ça
particulier, là, en le regardant que la première fois, lorsqu'il y a deux personnes, on augmente de 30 $; la
deuxième fois, on augmente de 50 $. On me dit qu'on se fie sur la
CNESST, ça va, mais je trouve quand même ça particulier. Mais je comprends bien
que c'est un montant minimal, là. Ça va.
La Présidente (Mme
Grondin) : Ça va? Donc, y a-t-il
d'autres... M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Oui, merci. Juste, en écoutant M. Simard... oui, ça peut se
faire par règlement, puis vous pouvez faire une recommandation, ça, on est
conscient de ça, puisqu'il y a beaucoup de choses qui peuvent se faire par
recommandation. Mais moi, c'est toujours dans le temps, là... tu sais, je veux
dire, c'est une recommandation qui va être amenée au ministre, mais ce n'est
pas obligatoire. Ce n'est pas obligatoire. Quand c'est écrit dans un projet de
loi, tu sais, ça a force de loi, là, c'est obligatoire.
Puis là, moi, c'est toujours de laisser cette
manoeuvre-là, parce que moi, je connais M. le ministre puis je sais que c'est
un gars archigénéreux, là. Je le sais, là. Il est prêt à donner 10 milliards
pour un tunnel, je veux dire, il est généreux, le ministre. Mais, dans la prochaine
législature puis dans la suivante, peut-être qu'on n'aura pas
nécessairement un... on va avoir un ministre qui va être un peu plus fermé puis
qui ne sera pas nécessairement ouvert à ça. Je ne veux pas prétendre des
intentions au futur ministre, là, mais, en même temps, moi, je voulais juste
dire clairement que moi, pour moi, là, quand c'est une question de bien-être,
c'est une question qui peut toucher des gens qui sont pauvres. J'aimerais que ça soit une obligation puis que ce
soit écrit noir sur blanc, dans le projet de loi, pour s'assurer qu'il n'y
a personne, mais personne qui va être laissé de côté.
Parce que la personne qui en a besoin, elle en a
besoin maintenant. Parce que la personne qui va demander, qui va être obligée
de mettre la main dans sa poche, elle n'attendra pas la recommandation, aller
voir le ministre, puis là, après ça, toute la structure qui va faire en sorte
qu'on va changer le règlement puis on va changer des mesures dans cet
article-là puis dans le projet de loi. Ça fait que moi, je veux juste... parce
que c'est du quotidien, là. Quand tu n'as pas d'argent, puis que tu es pauvre,
puis que tu as besoin d'aller chercher un 10 $, 12 $, 15 $,
20 $ de plus dans tes poches, bien, ça,
c'est... souvent, on choisit ça au lieu de mettre de la bouffe sur la table.
Puis moi, c'était important pour moi que ça soit bien enregistré, ce que
j'ai dit aujourd'hui. Alors, voilà, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci. Y a-t-il d'autres
interventions sur cet amendement? Donc, nous allons procéder à sa mise aux
voix. Donc, y a-t-il... Est-ce que... Oui, j'oubliais, je suis désolée. Donc, y
a-t-il... Est-ce que l'amendement à l'article 11, proposé par le député de
Marquette, est adopté?
Une voix : Par appel nominal, s'il
vous plaît.
La Présidente (Mme
Grondin) : Parfait. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Bonnardel
(Granby)?
M.
Bonnardel : Contre.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Contre.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Contre.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette-Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Contre.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Contre.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Contre.
La Secrétaire : Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention. Donc,
l'amendement est rejeté. Nous revenons à l'article 11. Y a-t-il
d'autres interventions sur cet article? Donc, est-ce que l'article 11 est
adopté?
Une voix : Par appel nominal, s'il
vous plaît.
La Présidente
(Mme Grondin) : Parfait. Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention, M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La
Secrétaire : M. Reid (Beauharnois)?
M. Reid :
Pour.
La
Secrétaire : M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette-Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La
Secrétaire : M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
La
Secrétaire : M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La
Secrétaire : M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin : Pour.
La
Secrétaire : M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone : Pour.
La
Secrétaire : Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention.
Donc, l'article 11 est adopté. Nous poursuivons sur le sujet... avec le
sujet 7 qui porte sur la contre-expertise. Donc, M. le ministre, nous
sommes rendus à la lecture de l'article 14.
M. Bonnardel :
Oui. Mme la Présidente, juste avant, pour la gouverne de tous, j'avais dit
que je vous ferais un tableau un peu plus compréhensible la dernière fois. Il
est fait. Nous avons des copies. Nous vous remettrons cette copie d'ici la fin,
s'il est légal de remettre des copies aux collègues.
Bon, O.K., alors, je
vous lis l'article 14. Article 14 : L'article 83.31 de
cette loi est remplacé par le suivant :
«83.31. Une personne
dont la demande de reconsidération, la demande de révision ou le recours formé
devant le Tribunal administratif du Québec est accueilli et qui a soumis, à
l'appui de sa demande, une expertise écrite d'un professionnel de la santé au
sens de l'article 83.8 a droit au remboursement du coût de cette
expertise, jusqu'à concurrence des sommes fixées par règlement.».
Commentaire.
L'article 14 du projet de loi reformule l'article 83.31 de la Loi sur
l'assurance automobile afin de permettre à la Société d'assurance automobile du
Québec de rembourser à une victime le coût d'une expertise dès qu'elle lui
permet de reconsidérer sa décision initiale. Il est, en outre, prévu de
permettre le remboursement lorsque l'expertise est produite par un
professionnel de la santé.
Vous avez donc, à
votre gauche, là, les applications du chapitre 6 du titre II de la
loi et les professionnels qui sont
identifiés. Et voilà, je pense que l'article, les commentaires disent tout.
Puis, si vous voulez déjà aller voir l'article 82, là, qui est de
concordance avec celui-ci, ça va vous indiquer, juste pour votre gouverne...
encore là, ça va vous indiquer les sommes à 82.
La
Secrétaire : Donc, merci, M. le ministre. Y a-t-il des... M. le député
de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Ça, c'est... si je comprends bien, là, le commentaire
du ministre, «permet à la SAAQ, à la Société d'assurance automobile, de
rembourser une victime le coût d'une expertise qui lui permet de reconsidérer
sa décision initiale». Donc, ici, c'est encore la décision de la SAAQ, à savoir
si cette personne-là va être remboursée ou non, ou est-ce que ça va être
remboursé dans tous les cas?
La
Présidente (Mme Grondin) : M. le
ministre.
M. Bonnardel :
Ça permet de renverser la décision qui est initiale. Ce sera remboursé.
M. Fortin : O.K. Donc, si la décision est renversée et si cette
preuve-là fait partie des éléments qui font renverser la décision, mais si la
décision n'est pas renversée, il n'y a pas de remboursement.
M. Bonnardel :
C'est ça.
M. Fortin : O.K. Mais c'est remboursé dans tous les cas lorsque la
décision, elle est changée.
M. Bonnardel : Oui.
M. Fortin : O.K. Je vous entends.
La Présidente
(Mme Grondin) : Ça va, M. le député?
M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Oui, juste une petite clarification. Quand vous parlez d'expertise,
c'est quoi, la définition d'expertise? Est-ce qu'une personne peut aller
voir un... aller en médecine privée, par exemple? Il peut aller voir n'importe
qui du...
M. Bonnardel : Bien, c'est des
expertises autres que des... autres que strictement médicales. Exemple, un
neuropsychologue, ça peut être ça.
M. Ciccone : O.K., c'est autres.
M. Bonnardel : Ça pourrait aller...
Bien, à votre gauche, là, vous avez les... je ne sais pas si vous l'avez, là.
Ah oui! O.K.
M. Ciccone : O.K., ça, ça exclut... C'est tout ce qu'ils peuvent aller
voir, là. O.K. Ça fait que la médecine privée, ça ne rentre pas là-dedans, là?
M. Bonnardel : Oui, oui, c'est
des professionnels. Oui, oui. Il faut être membre d'un ordre, là, qui est
listé.
M. Ciccone : Oui, oui, c'est ça. O.K. Mais, je veux dire, moi, un
médecin dans une clinique privée, c'est correct ça, vous allez rembourser?
M. Bonnardel : Oui.
M. Ciccone : O.K. Parfait, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Grondin) : Ça va?
M. Ciccone : C'est beau. Merci.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, y a-t-il d'autres
interventions sur cet article? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Vous n'avez pas suivi, M. le député de Marquette, ils
sont d'accord avec ça la médecine privée depuis la montée des conservateurs à
Québec. Mais je veux... juste une question bien précise. Il n'y a pas de
limite, là, je peux prendre le denturologue le plus cher au Québec, puis vous
allez le rembourser à 100 %.
M. Bonnardel : C'est
l'article 82 qui va...
15
383
M.
Fortin : O.K., l'article 82 qui
vient...
M. Bonnardel : Qui vient baliser...
M. Fortin : O.K. Parfait. On le verra tantôt.
M.
Bonnardel : ...le
montant qui est remboursé.
15
383
M.
Fortin : O.K. On le verra tantôt. Pas de
problème.
17
827
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, ça va? S'il n'y a
pas d'autre intervention, je vais procéder à la mise aux voix de
l'article 14. Est-ce que l'article 14 est adopté?
Une voix : ...
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, Mme la secrétaire, par appel nominal, s'il
vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
• (12 heures) •
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
17 833 M.Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
17 843 M. Campeau : Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette-Saint-Maurice)?
18 071 Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
17 921 M. Bussière : Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
17 849 M. Caron : Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
15 383 M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
17 943 M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
17
827
La Présidente
(Mme Grondin) : Abstention.
L'article 14 est donc adopté. Nous poursuivons, toujours sur le sujet de
la contre-expertise, avec l'article 82. M. le ministre.
M.
Bonnardel : Oui. Donc, l'article 82 se lit comme suit :
L'article 57 de
ce règlement est remplacé par le suivant :
«57. Le coût de
l'expertise écrite visée à l'article 83.31 de la Loi soumise par une
personne dont la demande de reconsidération, la demande de révision ou le
recours formé devant le Tribunal administratif du Québec est accueilli est
remboursé jusqu'à concurrence des montants maximaux suivants :
«1°
1 600 $ pour une expertise fournie à la suite de
l'examen de la victime par un seul professionnel de la santé;
«2° 1 600 $
par professionnel de la santé jusqu'à concurrence de 4 800 $ pour une expertise
fournie à la suite de l'examen conjoint de la victime par plus d'un
professionnel.»
Commentaire. La
modification proposée est complémentaire à celle apportée à
l'article 83.31 de la Loi sur l'assurance automobile, modifié par
l'article 14 du projet de loi.
L'article 82 du
projet de loi modifie l'article 57 du Règlement sur le remboursement de
certains frais afin de prévoir la possibilité, pour la Société de l'assurance
automobile du Québec, de rembourser le coût d'une expertise effectuée par un professionnel de la santé et
d'augmenter les montants maximums remboursables pour le coût de celle-ci.
Il est précisé qu'un tel remboursement peut
être fait si l'expertise est soumise dans le cas d'une demande de
reconsidération.
Donc, vous comprenez
que cet article confirme aujourd'hui, là, que les tarifs n'étaient plus
représentatifs des sommes qui étaient payées pour une expertise médicale. Donc,
on établit maintenant, avec une certaine cohérence, le coût moyen réclamé par
les victimes, là, pour le remboursement d'une contre-expertise.
15
383
M.
Fortin : Le coût moyen réclamé, c'est ça
que vous avez dit, M. le ministre?
M.
Bonnardel : C'est ça.
15
383
M.
Fortin : Donc, vous allez vous trouver à
payer, pour bien du monde, là, une partie de la facture, là.
M.
Bonnardel : Exact.
M.
Fortin : O.K. Il y en a-tu, dans cette liste-là, qui sont plus
élevés, là? J'imagine qu'un denturologiste coûte plus cher qu'un acupuncteur,
là. Je m'avance, je ne le sais pas, je présume.
M. Bonnardel : Je vais demander à M.
Simard d'y répondre, s'il vous plaît.
M.
Simard (Martin) : Je n'ai pas le détail par profession, mais c'est
certain qu'il y a certaines spécialités qui pourraient être appelées à faire...
Mais, de façon générale, les expertises sont principalement... sont
circonscrites à quelques catégories d'expertise, là. L'orthopédie et la
majorité des expertises représentent plus de 80 % des expertises. Donc,
après ça, on tombe plus dans le volet psychiatrie, neurologie. Donc, c'est...
Il peut y avoir des expertises très, très pointues pour une blessure très, très
pointue, mais en termes de volume, ce n'est pas...
17
827
La Présidente
(Mme Grondin) : Avez-vous d'autres
interventions?
17
943
M. Ciccone : Oui, juste une petite intervention.
17
827
La Présidente
(Mme Grondin) : M. le député de Marquette.
17
943
M. Ciccone : C'est jusqu'à concurrence de 1 600 $. Si on va
voir un expert, puis il nous charge 1 800 $, vous remboursez 1 600 $
seulement. O.K., ça fait qu'il peut aller chercher le montant qu'il veut
exactement, c'est ce que je comprends.
M.
Bonnardel : Ah! vous parlez, donc, du tarif que le spécialiste
pourrait facturer.
17
943
M. Ciccone : Oui, c'est ça, parce que
la façon que c'est écrit, vous remboursez jusqu'à concurrence de 1 600 $...
M.
Bonnardel :
C'est ça.
M.
Ciccone : ...mais, si ça coûte 2 000 $, vous lui
donnez seulement 1 600 $ pour une personne.
M.
Bonnardel : C'est pour ça qu'on disait «le coût moyen réclamé».
17
943
M. Ciccone : Exactement.
Alors... puis vous, avec le montant, vous considérez que c'est trois experts à
1 600 $, là.
M.
Bonnardel : C'est ça. Il ne faut pas oublier qu'on était à 690 $
avant, là.
17
943
M. Ciccone : Oui, oui. Non, non, on
est content avec la bonification, là. C'est juste que... comprendre la
mécanique pour s'assurer que ça fonctionne puis on comprend tous. Merci
beaucoup, Mme la Présidente.
17
827
La Présidente
(Mme Grondin) : M. le député de Pontiac.
15
383
M.
Fortin : Est-ce que c'est indexé au coût
de la vie, ça?
M.
Bonnardel : Oui, IPC.
15
383
M.
Fortin : Oui. Alors, on ne se retrouvera
plus dans la situation, là, où c'était encore 690 $, là. La prochaine
fois, ça va être indexé.
M.
Bonnardel :
Ça va être indexé, oui.
M.
Fortin : ...à partir d'aujourd'hui. Donc, l'année prochaine, ça
va être plus que 1 600 $.
M. Bonnardel :
Juste un petit instant.
M. Fortin : Oui, ça va.
M. Bonnardel :
Il n'est pas augmenté à l'IPC, mais, par règlement, si on voyait que les
coûts moyens augmentaient dans le futur, le ministre pourra les augmenter.
M. Fortin : O.K., mais en question à ma... en réponse à ma première
question, là, puis c'est correct, là, vous n'avez pas toute l'information,
c'est correct, mais vous m'avez dit : Oui, c'est indexé au coût de la vie.
Donc, j'en déduis que vous êtes d'accord que ça devrait être indexé au coût de
la vie.
M. Bonnardel :
Bien, on a la possibilité... Comme je le mentionnais, dans tous les autres
articles, par règlement, nous aurons la possibilité d'augmenter ces sommes dans
le futur, s'il y a lieu ou si le coût moyen réclamé qu'on pourrait voir
augmentait de façon plus forte... Donc, on aura les outils... pas
parlementaires, mais les outils ministériels, je vais le dire ainsi, qu'on
pourra avoir, s'il y a lieu, dans le futur.
M. Fortin : O.K., mais là...
M. Bonnardel :
Mais, si vous voulez un raisonnement très, très juridique, là, sur la
non-indexation, là, qui est la bonne réponse, je vais laisser M. Simard
vous répondre, si vous le souhaitez.
M. Fortin : Je vais le prendre, mais on va revenir au raisonnement
politique après.
M. Simard
(Martin) : Au niveau des expertises en tant que telles, il n'est pas
prévu que ça soit indexé parce que, souvent, ces frais-là évoluent plus
rapidement que l'IPC. Donc, ce qu'on a proposé, c'est plutôt de... on va
pouvoir y aller par modification
réglementaire et, à ce moment-là, ajuster en conséquence pour être plus collés
sur la réalité du marché.
M. Fortin : O.K., sauf que, là, l'article 57, il a été adopté en
quelle année? Avez-vous une idée, la dernière fois que... Le montant de
190 $, là, ça a été adopté quand, ça?
M. Simard
(Martin) : Je n'ai pas la réponse. Ça s'en vient.
M. Fortin : Mettons que vous êtes à 10 ans, là, j'invente quelque
chose, là, mais ça fait 10 ans qu'il n'y en a pas eu, de modification
réglementaire, donc qu'est-ce qui me permet de croire que, l'année prochaine,
il va y en avoir une, puis que l'année d'après, il va y en avoir une, puis que
l'année d'après, il va y en avoir une? Tu sais, c'est parce que je vous
entends... Je vous entends, M. Simard puis M. le ministre, mais là vous me
dites que l'IPC ne serait pas assez, donc ça va me prendre une modification
réglementaire. On aurait beau mettre l'IPC dans le projet de loi, ça ne serait
pas assez, mais ça serait au moins quelque chose, là. Tu sais, vous êtes en
train de dire que ça va augmenter plus vite, mais il faut se fier que vous
allez faire une modification réglementaire. Je le sais que vous êtes de bonne
foi, mais on n'en a pas fait depuis... pas combien d'années.
M. Bonnardel :
Pouvez-vous suspendre deux petites secondes, Mme la Présidente?
La
Présidente (Mme Grondin) : On va
suspendre les travaux.
(Suspension de la séance à
12 h 08)
(Reprise à 12 h 11)
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, nous reprenons nos travaux. Je
vous invite, M. le ministre...
M.
Bonnardel : Bien, le point du député de l'opposition officielle est
très bon, et ce que je lui propose, c'est qu'on va... À partir du prochain
point, là, les fixations des montants maximums à l'article 15, ce que je lui
propose, c'est qu'on va suspendre cet article et qu'on va déposer un amendement
qui va mettre à l'IPC tout ce qui est tarification externe. Donc, on va
répondre...
Une voix :
...
M.
Bonnardel :
Interne, pardon. J'ai dit «externe»? C'est ça, tarification interne. Alors, on
va réparer cette iniquité pour certaines
tarifications. Alors, je vous propose que l'article 82 soit adopté de cette
manière, et, à l'article 15, on va libeller... on va vous donner un
amendement qui va amener un changement de libellé puis qui va amener une
tarification à l'IPC... une augmentation à l'IPC de ces tarifications.
M.
Fortin : J'apprécie l'ouverture du
ministre et de son équipe. Juste peut-être une précision, puis là je vais
retourner de l'expertise politique à l'expertise juridique, «tarification
interne», là, qu'est-ce que vous... qu'est-ce que ça comprend, là, parce que, je regarde ça, ça, c'est un montant pour une
expertise externe, là, mais je veux juste comprendre ce que vous dites
par tarification interne.
M. Simard
(Martin) : Dans certains cas, je vais vous donner un exemple, les
frais de déplacement, à ce moment-là, on fait référence à une directive d'un
autre organisme, et cette façon de faire là, elle est partagée par plusieurs
ministères et organismes. Donc, à ce moment-là, ce n'est pas une tarification
interne, ce n'est pas nous qui décidons. Donc, à ce moment-là, nous, on réfère
à celle-là. Ça fait que, là, bien, on y va avec les façons de faire du
ministère ou de l'organisme qui indexe.
M.
Fortin : Parfait. Donc, à chaque fois que
c'est votre décision à vous, là, votre montant établi par...
M. Simard
(Martin) : Ça va être les...
M.
Fortin : Puis ça nous empêche de faire...
de demander... d'avoir la même discussion à chaque fois puis de demander
l'amendement à chaque fois si on procède par l'article 15.
M. Simard (Martin) : Exact.
M. Fortin : O.K., ça
va. Alors, moi, je n'ai pas de problème, à moins que mon collègue ait quelque
chose de plus à ajouter. Merci.
La
Présidente (Mme Grondin) : M. le député de
Marquette.
M. Ciccone : Merci. Bien, moi, je propose, M. le ministre, qu'on
suspende le 82 parce qu'on va vous donner le temps de... On pourrait passer à
l'article 10, par la suite, aller amender l'article 15, parce qu'il faut
s'assurer que, si jamais il y a quelques mots à changer dans le 82...
M.
Bonnardel : Non, mais on ne change rien dans le 82.
M. Ciccone : Absolument rien?
M.
Bonnardel : Les juristes me confirment qu'il n'y a rien à changer dans
le 82. C'est dans l'article 15 qu'on va combiner toute cette tarification.
M. Ciccone : Ça fait qu'on peut vous faire confiance?
M.
Bonnardel : Vous êtes sûr que je vais réouvrir l'article si ce n'est
pas le cas. Ça, vous avez ma parole.
M. Ciccone : Formidable, on va lui faire confiance, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, si j'ai
bien compris, la proposition est d'adopter, à moins qu'il y ait d'autres
commentaires, l'article 82 et de répondre finalement à votre préoccupation en
suspendant l'article 15?
M.
Bonnardel : Bien là, quand on va être rendus à l'article 15, on le
suspendra, oui.
La
Présidente (Mme Grondin) : O.K. Donc, on
verra rendus là. Donc, y a-t-il d'autres interventions sur l'article 82? Est-ce
que l'article 82 est adopté?
Une voix :
...
La
Présidente (Mme Grondin) : Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) :
Abstention. Donc, l'article 82
est adopté. Nous poursuivons avec l'article 10, M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Bonnardel : Oui. Donc, on va
faire l'article 10 puis suspendre l'article 15. Bien, en tout cas, peut-être
que l'amendement va être prêt, là, mais on va vous le dire.
La Présidente (Mme
Grondin) : Effectivement, on me rappelle,
là... Merci. Cet article était suspendu. Donc, j'aurais besoin d'un
consentement pour qu'on puisse l'étudier. Donc, y a-t-il consentement pour
qu'on puisse étudier... Donc, allez-y, M. le ministre.
M. Bonnardel : Donc, l'article 10,
on est donc à assouplir la fixation des montants maximums, les frais, qui se
lit comme suit :
L'article 80 de cette loi est modifié par le
remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Cette indemnité est hebdomadaire et elle est
déterminée par règlement en fonction du nombre de personnes visées au premier
alinéa. Le montant de l'indemnité ne peut cependant être inférieur à :
«1° 474 $ lorsque la victime prend
soin d'une personne;
«2° 532 $ lorsque la victime prend
soin de deux personnes;
«3° 587 $ lorsque la victime prend
soin de trois personnes; et
«4° 647 $ lorsque la victime prend
soin de quatre personnes et plus.»
L'article 10 modifie l'article 80 de la Loi sur
l'assurance automobile afin que soit aussi déterminé par règlement le montant
de l'indemnité pour frais de garde versés à une victime, lequel varie selon que
la victime prend soin d'une ou de plusieurs
personnes. Ces montants ne pourront être inférieurs à ceux prévus par la loi,
lesquels correspondent aux montants actuels indexés.
Donc, ces montants indexés, vous les avez à la
page de gauche, là, qui démarrait à 250 $, exemple, pour un enfant... une
personne, je vais le dire ainsi, qui monte maintenant à 474 $. Vous allez
sûrement me poser la question : Pourquoi, là, vous avez une quatrième... à
quatre personnes et plus? Bien là, il n'y a pas d'effet de concordance avec la
CNESST sur ce point. Alors, c'est pour ça que je savais que vous me poseriez...
vous me regarderiez, M. le député, avec un air abasourdi, mais c'est ça. La réponse,
je vous la donne déjà là. Je sais que vous allez me la poser. Alors...
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, avez-vous terminé, M. le
ministre?
M. Bonnardel : Oui.
La Présidente (Mme
Grondin) : Oui. Donc, y a-t-il des interventions?
M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Je pense que oui, Mme la Présidente. Je comprends qu'il n'y
a pas de concordance, là, puis je ne referai pas tout l'argumentaire, là, de
tantôt, mais pourquoi il y a de la concordance une fois de temps en temps, puis
là il n'y en a pas? Puis pourquoi qu'on n'utilise pas le même principe, tu
sais, on rajoute une ligne de plus, là? C'est quoi, la différence entre
l'article 11 puis l'article 10, là?
M. Bonnardel : Le spécialiste
juriste va vous expliquer ça.
M. Ciccone : Pas de consentement.
Des voix : Ha, ha, ha!
M. Ciccone :
Bien sûr, consentement.
M. Simard (Martin) : Donc, l'article
qu'on a vu auparavant, c'est un remboursement de frais de garde. Donc, on
rembourse des frais. Donc, c'est une situation qui est souvent temporaire, va
durer quelques semaines dans la vie de la personne, O.K.? Une indemnité de
frais de garde, ça, c'est une indemnité. C'est subtil comme différence, mais la
différence, c'est que cet article-là, il vise les mères ou les pères au foyer.
Donc, on voulait que... parce que, s'il n'y
avait pas cet article-là, la loi, actuellement, lorsqu'on est sans emploi, on
n'a pas le droit à une indemnité de remplacement de revenu pendant les
180 premiers jours. Avec cet article-là, ça vient reconnaître l'apport de
la mère ou du père au foyer pour les 180 premiers jours. Et, quand il
arrive... Si l'invalidité dure plus longtemps, bien, à ce moment-là, la
personne, elle a le choix de continuer avec l'indemnité de frais de garde ou de
continuer... ou d'aller avec une indemnité de remplacement de revenu basée sur
son expérience passée.
M. Bonnardel : Parce que ces gens ne
travaillent pas.
M. Ciccone : Oui, mais est-ce que c'est toujours... ça, c'est toujours
si la personne a besoin de s'absenter pour aller...Non, ça, c'est
vraiment, là, une personne qui est...
M. Simard
(Martin) : Ça, c'est que la personne, c'était ça, son occupation
principale et elle n'est pas capable de prendre soin de ses enfants à cause de
ses blessures.
M. Ciccone : O.K. Alors, elle est...
M. Simard (Martin) : Donc là, elle
doit embaucher quelqu'un qui va venir prendre soin de ses enfants sur une base
plus permanente.
M. Ciccone : C'est ça, O.K. Alors, elle, dans le fond, ce que je
comprends, là, pour récapituler, c'est une personne
qui devient invalide, qui est blessée, mais elle a trois enfants ou quatre
enfants à la maison, on fait venir quelqu'un pour s'en occuper... pour
s'occuper de ses enfants à temps plein ou un temps précis.
M. Simard (Martin) : Exact. Bien,
durant la période d'invalidité.
M. Ciccone : D'invalidité.
M. Simard
(Martin) : Dans les cas les plus extrêmes, la personne
devient tétraplégique, par exemple, elle va être quelques années à avoir
à se concentrer pour récupérer, puis là ça va prendre quelqu'un à la maison
pour la soutenir.
M. Ciccone :
Et si ça dure le restant de ses jours, par exemple?
M. Simard (Martin) : Bien là, nous,
au 181e jour, on va parler à la madame. On va lui offrir le choix entre
poursuivre sur l'indemnité de frais de garde ou aller vers l'indemnité de
remplacement de revenu, et là elle aura le choix, puis là, bien, on va lui
montrer les avantages et inconvénients de sa situation. Le projet de loi actuel
a fait en sorte que c'est sûr que l'indemnité de remplacement de revenu devient
plus avantageuse à long terme parce qu'il y a une
indemnité de remplacement de revenu après 68 ans maintenant. Et, dans les cas
les plus extrêmes, une tétraplégique, par exemple, bien, elle aura le
droit aussi d'être indemnisée selon le revenu moyen du travailleur, ce qui est
meilleur que l'indemnité de frais de garde en tant que telle.
• (12 h 20) •
M. Ciccone : Pourquoi on a par principe de considérer que ça
coûte plus cher, une quatrième personne ici, puis on ne considère pas
ça, dans l'article 11, que ça coûte plus cher d'avoir une quatrième personne
durant un frais de garde?
M. Bonnardel : Ils l'ont considéré,
les actuaires. Eux, ils définissent, comme je vous le mentionnais, avec les
chiffres qu'on a, que la SAAQ a, qu'à 410 $ c'est le maximum qu'on aurait
pensé que certaines familles ou clients auraient pu aller chercher. Ils n'ont
pas été le chercher. Alors, la différence, par règlement, on pourra, si c'est
le cas, si c'est le cas un jour, l'augmenter, mais, dans ce cas-ci, c'est autre
chose, puis il faut bien... Comme on le mentionnait, c'est une indemnité, là.
Donc, ce n'est pas une présentation de facture, là. Il y a indemnité, là.
M. Ciccone : O.K., ça me va.
La Présidente (Mme
Grondin) : M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Non, ça va.
La Présidente (Mme
Grondin) : Non, ça va. Donc, s'il n'y a pas de...
Une voix : ...
La
Présidente (Mme Grondin) :
Non, pas du tout, je n'ai pas à juger de ça. Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 10 est adopté?
M. Fortin : Par
appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme Grondin) :
Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention, M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. Donc, l'article 10 est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec l'article 15.
M. Bonnardel : On va suspendre, si
vous le permettez. On va être...
La Présidente (Mme
Grondin) : Y a-t-il consentement pour suspendre l'article 15?
Donc, il y a...
M. Bonnardel : Oui, on va juste
suspendre, mais on va revenir dès que l'amendement est préparé.
La Présidente (Mme
Grondin) : Ah! nous suspendons nos travaux.
M.
Bonnardel : Juste
suspendre, c'est ça, c'est ça, nos travaux.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, je vais suspendre les travaux.
(Suspension de la séance à 12 h 22)
(Reprise à 12 h 31)
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, nous allons
reprendre nos travaux. M. le ministre, vous proposez un amendement à
l'article 15. Donc, je vous invite à en faire la lecture, s'il vous plaît.
M. Bonnardel : Oui. Donc,
remplacer l'article 15 du projet de loi par le suivant :
15. L'article 83.34 de cette loi est
modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Sont également revalorisés le 1er janvier
de chaque année, les montants d'indemnités fixés dans un règlement pris pour
l'application du présent titre, sauf si un mécanisme d'actualisation des
montants y est déjà prévu ou qu'ils sont fixés en application d'une
tarification externe à la société.»
Commentaire. Cet amendement vise à prévoir que
toutes les indemnités et les frais remboursables en vertu du titre II de la loi concernant l'indemnisation
du préjudice corporel découlant d'un accident d'automobile fixés par
règlement sont revalorisés le 1er janvier de chaque année, à moins que ces
montants soient déjà autrement actualisés ou tarifés.
Donc, pour votre gouverne, le terme, là,
«indemnité» inclut les frais. Quand on dit «sauf si un mécanisme d'actualisation des montants y est déjà prévu — tantôt,
M. Simard, vous l'a répondu, dans la tarification interne, là, qui
est la portion des frais remboursés, exemple, pour le kilométrage — ou
qu'ils sont fixés en application d'une tarification externe à la société»,
bien, exemple, on parle d'un dentiste de ce côté-ci.
La
Présidente (Mme Grondin) : Peut-être juste avant...
J'ai oublié, M. le ministre, de vous faire lire l'article 15.La procédure normale, c'est qu'on lise l'article 15 et, par la suite,
l'amendement. Donc, ça vous va, si on...
M. Bonnardel : Je vais le
relire. Ah! bien, à moins que... Bien, je vais le relire... Bien là, j'ai lu
l'amendement.
La
Présidente (Mme Grondin) : C'est ça.
M. Bonnardel : Je vais vous
relire l'article 15.O.K. Alors, l'article 15 :
L'article 83.34 de cette loi est modifié,
dans le deuxième alinéa :
1° par la suppression de «en outre du montant
prévu à l'article 73,»;
2° par le remplacement de «de cet article» par
«des articles 70, 73, 79, 80 et 83».
Commentaire. Les montants d'indemnités pour
frais funéraires et pour frais de garde et les montants maximaux remboursables
de frais de garde et d'aide personnelle qui sont actuellement fixés dans la loi
sont revalorisés le 1er janvier de chaque année en application du premier
alinéa de l'article 83.34 de la Loi sur l'assurance automobile. Puisque
ces montants seront dorénavant indéterminés dans le règlement,
l'article 15 du projet de loi propose un ajustement de manière que la
règle de revalorisation s'applique non seulement aux montants indiqués dans les
articles de la Loi sur l'assurance automobile, mais également aux montants
déterminés dans le règlement en application des articles de la loi.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le ministre.
Donc, nous allons revenir à l'amendement et commencer les échanges.
Donc, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : C'est un excellent amendement. Je vous félicite, M. le
ministre. C'est tout.
La Présidente (Mme Grondin) : Y a-t-il d'autres interventions sur cet... M. le député de
Marquette.
M. Ciccone : Oui, juste pour ma gouverne, là, dans le commentaire, ce qui est
remboursable en vertu du titre II... le titre II, ça inclut...
Je sais que c'est global, là, mais ça inclut quoi, ça, le titre II?
M. Bonnardel : ...qui revoit
l'ensemble des indemnités puis des frais payables.
M. Ciccone : O.K., parfait. Merci.
La Présidente
(Mme Grondin) : Ça va?
M. Ciccone : Oui, merci beaucoup.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, est-ce que
l'amendement... S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement à l'article 15 est adopté?
Une voix : ...
La Présidente
(Mme Grondin) : Mme la secrétaire,
s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire :
M. Bussières (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin : Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M.
Ciccone : Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention. Donc, l'amendement à
l'article 15 est adopté.
Nous revenons à
l'article 15 tel qu'amendé. Y a-t-il des interventions?
M.
Fortin : Je veux juste comprendre, là,
la... L'article lui-même, là, M. le ministre, on dit... les montants
d'indemnité pour les frais funéraires et les frais de garde, et tout le reste,
là, sont revalorisés. Alors, je veux juste comprendre la différence entre ça
puis l'amendement que vous nous avez proposé avant.
M.
Bonnardel : C'était circonscrit, là, seulement à des articles qu'on
avait identifiés.
M.
Fortin : O.K. C'était ça. O.K. Parfait.
M.
Bonnardel :
Ça fait que, là, vous nous avez fait modifier pour répondre à l'ensemble de vos
inquiétudes.
M.
Fortin : Très bien.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, y a-t-il
d'autres interventions sur l'article 15 tel qu'amendé? Est-ce que l'article,
tel qu'amendé, est adopté?
Une voix :
...
La
Présidente (Mme Grondin) : Parfait. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
Des voix :
...
M.
Bonnardel : Pour. Excusez.
La
Secrétaire : M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention.
Donc, l'article 15, tel qu'amendé, est adopté. Nous poursuivons, M. le
ministre, avec l'article 16.
M. Bonnardel : Oui. Donc, 16 est un
des premiers articles que nous allons amender tantôt. Donc, je vais vous amener
la liste, il n'y en a pas beaucoup, là... mais la liste des amendements des
futurs articles que nous allons voir. Donc, je vous demande juste de suspendre
l'article 16 jusqu'à 15 heures puis je vais vous donner la petite
liste de ces modifications qu'on va adopter. Je vous l'avais déjà dit, de toute
façon.
Une voix : ...
M. Bonnardel : Oui, oui,
15 heures, tantôt.
La Secrétaire : Donc, y a-t-il
consentement pour suspendre l'article 16? Donc, il y a consentement. Nous
poursuivons avec l'article 18. M. le ministre.
M. Bonnardel : Oui. Donc,
l'article 18 se lit comme suit :
L'article 195 de cette loi est
modifié :
1° par l'insertion, après le paragraphe 9°,
des suivants :
«9.1° déterminer les blessures ou les séquelles
qui sont de nature catastrophique et prescrire les règles relatives à leur
évaluation;
«9.2° prévoir la méthode de calcul de
l'indemnité de remplacement du revenu versée en application des deuxième et
troisième alinéas de l'article 40 ainsi que les règles et les modalités qui s'y
rattachent;»;
2° par l'insertion, après le paragraphe 11°,
du suivant :
«11.1° déterminer le montant de l'indemnité
forfaitaire pour les frais funéraires visée à l'article 70;»;
3° par le remplacement du paragraphe 17°
par le suivant :
«17° fixer les sommes payées en remboursement du
coût de l'expertise d'un professionnel de la santé à une personne dont la
demande de reconsidération, la demande de révision ou le recours formé devant
le Tribunal administratif du Québec est accueilli;»;
4° par l'insertion, après le paragraphe 18°,
du suivant :
«18.1° déterminer les montants maximaux de
remboursement des frais engagés par une victime pour une aide personnelle visée
à l'article 79;»;
5° par le remplacement du paragraphe 27°
par les suivants :
«27° déterminer l'indemnité prévue à l'article
80, laquelle peut varier selon le nombre de personnes visées au premier alinéa
de cet article, et prescrire dans quels cas et à quelles conditions cette
indemnité est réajustée en fonction de la variation de ce nombre de personnes;
«27.1° déterminer les montants maximaux jusqu'à
concurrence desquels les frais visés à l'article 83 peuvent être remboursés,
lesquels peuvent varier selon le nombre de personnes visées au premier alinéa
de cet article, et prescrire dans quels cas et à quelles conditions ce
remboursement est réajusté en fonction de la variation de ce nombre de
personnes;».
Commentaires. L'article 18 du projet de loi
modifie l'article 195 de la Loi sur l'assurance automobile afin de
permettre à la Société de l'assurance automobile du Québec de prendre des
règlements concernant diverses mesures prévues au projet de loi. De façon plus
particulière, elle pourra prendre un règlement pour : déterminer les
blessures ou les séquelles qui sont de nature catastrophique et établir la
manière de les évaluer; prévoir la méthode de calcul de l'indemnité de
remplacement du revenu versée en application du nouvel article 40, ainsi
que les règles et modalités qui s'y rattachent; fixer, par règlement, le
montant de l'indemnité forfaitaire pour frais funéraires, celui de l'indemnité
pour frais de garde ainsi que les montants maximums remboursables pour l'aide
personnelle et pour les frais de garde, lesquels ne pourront être inférieurs au
montant prévu par la loi; et fixer les sommes payées en remboursement du coût
de l'expertise effectuée par un professionnel de la santé à une personne dont
la demande de reconsidération, la demande de révision ou le recours formé devant
le Tribunal administratif du Québec est accueilli.
Alors, vous avez à votre page gauche, là,
l'article modifié, là, l'article 195 comme tel, et c'est déjà, donc, des
choses qu'on a discuté.
La Secrétaire : Merci, M. le
ministre. M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui, merci. Alors là, je prends l'exemple, le troisième
exemple que vous avez donné, là. Donc, vous
pourrez prendre un règlement pour fixer le montant de l'indemnité forfaitaire
pour les frais funéraires. Donc, il y en a déjà un, montant. Si vous dites... c'est l'exemple que vous aviez
tantôt, là, ça monte plus vite que l'IPC, les frais funéraires, on peut
l'augmenter. Mais là vous n'avez pas besoin de passer un règlement, vous allez
vous fier à ce qui est dans la loi. Mais le jour où vous voyez qu'il se passe
quelque chose, vous pouvez aller plus loin. C'est ça?
M. Bonnardel : C'est exact.
M. Fortin : O.K. «Déterminer les blessures et les séquelles qui sont de
nature catastrophique», ça, vous en avez déjà une liste. Ça vous permet de la
modifier, d'ajouter quelque chose, si je comprends bien?
M. Bonnardel :
C'est un peu plus loin aussi, je pense, cette liste, là. On l'a déjà vue,
oui.
Une voix : ...
M.
Bonnardel : C'est
ça, oui.
M. Fortin : O.K. Mais ça, ça vous permet... encore là, ça vous permet
de rajouter ou d'enlever une blessure.
M. Bonnardel : Oui.
M. Fortin : O.K. Vous n'allez pas en enlever?
M. Bonnardel : Bien, ça me...
Une voix : ...
M.
Bonnardel : Oui,
c'est ça, si la médecine évolue, mais, comme on le disait, là, d'entrée de jeu,
là, voilà quelques jours déjà, là, on... encore de la concordance avec
différentes provinces aussi pour établir la notion de «blessure
catastrophique», qui est...
Une voix : ...
M.
Bonnardel : Oui,
c'est ça. C'est très peu probable que ce soit modifié, vous comprendrez.
M. Fortin : La seule chose... puis ça, je comprends ça, là, ces dispositions-là,
mais prévoir la méthode de calcul de l'indemnité, là... ça, ça dit que
vous pouvez la changer, cette méthode de calcul là, n'importe quand. La méthode
de calcul de l'indemnité qu'on a discutée plus tôt, là, vous pouvez la changer,
si vous ne l'aimez pas, par règlement.
M. Bonnardel : Si l'âge de la
retraite était changé au fédéral, peu probable, mais, si c'était changé, ça
nous permettrait de nous réajuster pour l'IRR.
M. Fortin : O.K. Puis ça, ça n'a jamais été changé par règlement, ça,
la formule?
Une voix : Bien, elle n'existait
pas...
M. Fortin : Non, c'était... O.K. Je comprends.
• (12 h 40) •
M. Bonnardel : C'est ça, ça
n'existait pas, cette formule, avant, donc...
La Présidente
(Mme Grondin) : Ça va, M. le député?
M. Fortin : C'est bon.
La Présidente (Mme Grondin) : Donc, M. le député de Marquette, avez-vous...
M. Ciccone : Non, non. C'est bon, c'est bon.
La Présidente
(Mme Grondin) : Ça va?
M. Ciccone : Oui, ça va.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 18 est adopté?
Une voix : Par appel nominal.
La Présidente
(Mme Grondin) : Mme la secrétaire,
s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente
(Mme Grondin) : Abstention. Donc,
l'article 18 est adopté.
M. le ministre, nous poursuivons, mesures de
concordance pour la version anglaise, donc, l'article 13.
M. Bonnardel : Oui.
L'article 13 se lit comme suit : L'article 83.24 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans le texte anglais du premier
alinéa, de «medical» par «expert».
Commentaires. L'article 13 du projet de loi
ajuste la version anglaise de l'article 83.24 de la Loi sur l'assurance
automobile afin de tenir compte des modifications apportées à
l'article 83.31 de cette loi par l'article 14, dont la portée est
plus large, puisqu'il réfère à la notion «d'expertise d'un professionnel de la
santé», ce qui nécessite de remplacer le terme «medical report» par «expert
report» en concordance avec le texte français. Vous l'avez à votre gauche, là,
sur votre document.
La Présidente
(Mme Grondin) : Merci, M. le
ministre. M. le député de Pontiac?
M. Fortin : Ça va.
La Présidente
(Mme Grondin) : Ça va? M. le député
de Marquette, ça va?
M. Ciccone : Bien, je veux juste comprendre pourquoi qu'on a senti le
besoin de changer. C'est quoi, vous voyez, la différence entre «medical report»
puis «expert report»? Parce que...
M. Bonnardel : On élargit aux
professionnels de la santé, au lieu que ça soit seulement à la médecine.
M. Ciccone : Bien, c'est parce que quand vous le... «expert», vous le
mettez seulement aux experts, là. Ça fait que vous ne l'élargissez pas, là.
M. Bonnardel : Bien,
ça englobe, j'imagine que... Juridiquement, j'imagine que... Bien, je vais...
J'imagine que, juridiquement, ça l'implique.
M. Ciccone : Parce que «medical», c'est plus large que «expert». «Expert»,
on resserre, «expert», non?
M. Simard (Martin) : Bien,
dans... C'est que «medical», ça focussait juste sur les médecins, tandis que,
là, «expert», bien, ça pourrait être un neuropsychologue, par exemple.
M. Ciccone : O.K., vous sortez du cadre des médecins.
M. Simard (Martin) : On élargit le
cadre.
M. Ciccone :
O.K. Vu de cette façon-là, c'est beau. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme Grondin) : Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 13 est adopté?
Une voix : ...
La
Présidente (Mme Grondin) : Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M. Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention.
Donc, l'article 13 est adopté.
Nous amorçons, M. le
ministre, la dimension du Code de la sécurité routière. Donc, nous sommes
rendus à l'article 34.
M. Bonnardel :
Oui. Mme la Présidente, 34 sera suspendu aussi. On va y revenir après...
tantôt, vers 15 heures. Donc là, je vous propose d'aller à l'article...
bien, remplacer la formule d'indexation des frais de remorquage des véhicules
saisis, donc 33 et 83. Est-ce que vous avez ça?
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, y
a-t-il consentement pour qu'on suspende l'article 34? Donc, il y a
consentement.
Nous sommes rendus à
l'article 33, M. le ministre.
M.
Bonnardel : Donc, l'article 33 :
L'article 209.9 de ce
code est modifié par la suppression des troisième, quatrième et cinquième
alinéas.
L'article 33 de
ce projet de loi modifie l'article 209 du Code de la sécurité routière
afin de retirer la formule d'indexation des frais de remorquage des véhicules
saisis en vertu du code qui y est prévue. Cette formule sera plutôt prévue au
Règlement sur les frais de remorquage et de garde des véhicules routiers
saisis, modifié par l'article 83 de ce projet de loi.
Donc, l'objectif, là,
c'est la formule d'indexation actuelle qui est basée sur le taux de variation
du prix du... prix moyen, pardon, du carburant diesel ne tient pas compte de
l'ensemble des coûts, là, qui sont assumés par l'industrie. Donc, le fait de
prévoir par règlement la future règle d'indexation va nous permettre de mieux
suivre l'évolution des coûts de l'industrie, là, qui ne sera plus juste basée
sur le prix moyen du carburant — je ne sais pas si vous me suivez, là — mais
sur l'ensemble. Là, ce qu'on fait, en réalité, c'est que, par règlement, on va être
capables de tenir compte de l'ensemble des coûts, l'ensemble des coûts qui est
prévu... qui est assumé par l'industrie, donc une meilleure marge de manoeuvre
pour être capable de répondre à l'inflation, à l'indexation, et autres.
M.
Fortin : C'est une demande de l'industrie,
ça?
M.
Bonnardel : Bien, dans une certaine mesure, oui, oui, oui.
Beaucoup plus simple de cette façon puis plus réaliste.
M.
Fortin : Bien, plus simple, je ne sais
pas.
M. Bonnardel : Bien, plus simple...
bien, réaliste, là.
M. Fortin : Il faut que vous modifiiez un règlement à chaque fois. Ce
n'est pas nécessairement plus simple, tandis que, là, la formule d'indexation,
ça se fait tout seul, mais c'est juste lié à un facteur. C'est ça?
M. Bonnardel : C'est ça.
M. Fortin : C'est quoi, les autres éléments qui vont être considérés? À
part le gaz, c'est quoi?
M. Bonnardel : Je vais demander à
notre spécialiste de la SAAQ de vous énumérer...
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, y a-t-il consentement?
M. Fortin : Bien sûr.
La Présidente (Mme
Grondin) : Parfait. Donc, je vous invite à vous présenter, s'il
vous plaît.
Mme Vézina
(Lyne) : Oui. Bonjour. Lyne Vézina. Je suis directrice générale
de la recherche et du développement en sécurité routière à la Société de
l'assurance auto.
La Présidente (Mme
Grondin) : Allez-y, Mme Vézina.
Mme Vézina (Lyne) : Oui, pardon.
Donc, il y aura différents autres frais qui seront ajoutés dans le règlement, dans la modification du règlement sur les frais de
remorquage, comme, par exemple, des frais de retrait du véhicule, de
récupération du véhicule. Donc, il pourrait y avoir éventuellement d'autres
modalités ou des... l'épandage de certains... de sel ou de certaines
composantes, là, qui vont venir se greffer au futur règlement sur le
remorquage.
M. Fortin : O.K. Puis là ce... Là, je comprends, là, parce que c'est
lié à l'IPC, ça augmente à chaque année, essentiellement. C'est l'inflation.
Tant qu'il n'y a pas de déflation, ça augmente à chaque année. Mais là, ici,
dans le règlement, ça augmente quand vous changez le règlement. Il n'y a pas un
mécanisme déjà prévu à l'intérieur du règlement ou... il y en a un?
Mme Vézina (Lyne) : Tout à fait. Mme
la Présidente, on va le voir dans une phase subséquente, dans la modification à
l'article 83, où on vient préciser, d'une part, l'indice sur lequel
l'indexation va se baser, la fréquence, les modalités. Alors, vous allez voir
qu'il y a essentiellement d'autres dispositions aussi qui viennent contrer le
fait qu'actuellement... comme c'était basé essentiellement uniquement sur le
diesel et, d'une part, ça s'appliquait seulement à 20 % du montant, bien,
on se retrouvait dans certaines situations où le montant pour le remorquage
baissait. Alors, vous allez voir, le mécanisme qui est prévu à 83 vient pallier
à ça et vient... et il est davantage représentatif de l'augmentation des coûts,
de l'entièreté des coûts qui sont assumés, là, par les dépanneurs.
M. Fortin : O.K. Ça va.
La Présidente (Mme
Grondin) : Ça va? M. le député de
Marquette.
M. Ciccone : Oui, une petite précision. Je me projette dans le temps,
là. L'objet, vraiment, de cet article-là, c'est parce qu'on prend en
considération les prix du carburant. Tout augmente. On s'en va vers une
électrification. Il arrive quoi dans ce temps-là? Tu sais, on voit qu'il
commence à y avoir des véhicules lourds, que ce soient des autobus... qu'il
commence à y avoir plus de véhicules électriques.
Est-ce que le prix va être fixé à l'acte ou...
parce qu'à un moment donné il risque peut-être... parce que je parle toujours
que ça doit vivre dans le temps, un projet de loi, là. Advenant le cas que les
prix... ça coûte moins cher, là, parce que c'est ce qu'on veut, là, dans le
fond, là. Le prix de l'électricité, ce n'est pas le même que...
M. Bonnardel : Bien, la proportion
du prix du carburant, c'est un pourcentage x. Un jour, s'il y a des camions,
des gros camions qui sont électriques, il y aura quand même un coût pour
brancher ces futurs véhicules électriques. Et le règlement, bien, vient
compenser l'autre proportion de frais qui n'était pas indexable là-dedans, qui
ne tenait pas compte, on va le dire ainsi, là, de l'indexation quand même
majeure de certains autres frais, comme madame vous l'a...
• (12 h 50) •
M. Ciccone : Est-ce que l'entretien est pris en considération, tout ça,
là, l'entretien, le millage, les... dans le coût? Parce qu'on évalue. Parce que
moi, la seule chose que j'ai entendue de la bouche du ministre, c'est le prix
du carburant, le diesel. Ça fait que... mais ce n'est pas juste pour ça que ça
a été augmenté, là.
M. Bonnardel : Non. C'est pour ça
qu'on parle de l'ensemble des coûts que doit assumer l'industrie.
M. Ciccone : L'ensemble des coûts est...
M. Bonnardel : Ce qu'elle a
mentionné tantôt, là.
M. Ciccone : O.K. Ça fait que c'est vraiment...
M. Bonnardel : Bien, c'est une...
M. Ciccone : ...la dépréciation, l'usure, tout ça, là, pour l'entretien
du véhicule.
M.
Bonnardel :
Allez-y.
Mme Vézina (Lyne) : Si je peux me
permettre, l'indice qui va être utilisé... l'indice qui émane de Statistique
Canada est un indice mensuel des prix des services de camionnage pour compte
d'autrui pour la catégorie transport par camion. Donc, c'est par la base... sur
la base d'un échantillonnage d'un certain nombre de compagnies. Donc, c'est un
sondage qui est mené par Statistique Canada et qui va monitorer, dans le fond,
l'évolution des coûts d'opération dans ce domaine-là bien précis, donc dans le
transport pour compte d'autrui.
Alors, forcément, il y aura d'autres éléments
qui seront pris en considération dans le calcul de cet indice-là, puisque ça va venir... on va venir tenir compte de
l'entièreté, là, de l'évolution des coûts d'opération. Donc, ça peut
être le coût de la main-d'oeuvre aussi qui
est plus élevé pour effectuer ce type de transport là. Ça peut être les coûts
d'acquisition, les coûts d'opération dans leur sens large, de réparation des
véhicules. Donc, c'est vraiment dans l'entièreté. Ce qu'on prétend ici, avec ce
nouvel indice là, c'est que ça sera davantage représentatif de l'évolution de
tout ça.
M. Ciccone : O.K. Parce que souvent, ce qu'on fait, c'est qu'on va
avoir... Par règlement, on peut augmenter le
prix pour... justement, on l'a vu un peu plus tard, là, on peut augmenter le
prix si on voit le besoin de l'augmenter. Mais moi, je regardais juste
avec la nouvelle technologie, si jamais les prix descendent, est-ce qu'on va
être capables d'aller en dessous et de réajuster à la baisse? Vous n'avez pas
considéré que ça pourrait peut-être éventuellement arriver, ça?
Mme Vézina (Lyne) : Je vous dirais,
jusqu'à présent, c'est plutôt le contraire qui est le phénomène auquel on
assiste, donc une montée de l'ensemble des coûts. Et, dans le passé, on a vu de
façon rétrospective qu'en 2010, en 2016, 2017, on s'est retrouvé avec une
baisse du coût du remorquage alors que tous les autres coûts augmentaient. Mais
c'était simplement par le fait que c'était basé... qu'il y avait une partie qui
était basée sur le diesel qui, lui, avait subi une baisse importante.
M. Ciccone : Une baisse. O.K.
Mme Vézina (Lyne) : Donc, ça va
venir aplanir aussi ces modifications-là, là, dans le temps.
M. Ciccone : Parfait. Merci beaucoup, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Grondin) : Ça va? Allez-y, M. le député de
Pontiac.
M. Fortin : Je trouve ça important, ce que le député de Marquette amène
comme préoccupation. Donc, vous n'avez pas de liste précise, là, de... C'est un
indice qui est fait par Statistique Canada, si j'ai bien compris?
M. Bonnardel : On va le voir à
l'article 83, tout de suite après.
M. Fortin : O.K. Bien, oui. Bien, je comprends qu'on va le voir, mais,
tu sais, on enlève un mécanisme pour mettre l'autre, là. Donc, c'est pas mal la
même conversation, là, si vous le permettez. Mais essentiellement, c'est ça, il
n'y a pas de liste de ce qui est inclus dans
l'indice. Ça peut changer, ça peut évoluer avec le temps, cet indice-là, selon
les besoins de l'industrie, là. Par exemple, on utilisait l'exemple de... si
l'industrie migre du diesel vers d'hydroélectricité, bien là, l'indice va
changer avec le temps. C'est ça?
M. Bonnardel : Exact.
M. Fortin : O.K. Non, mais c'est important, surtout à la rapidité avec
laquelle les coûts d'Hydro augmentent depuis le projet de loi n° 34
du ministre des Ressources naturelles, là. Je pense que c'est important de
faire ça.
La
Présidente (Mme Grondin) :
Donc, y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 33? Donc, est-ce que l'article 33 est
adopté?
M. Fortin : Par appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme
Grondin) : Mme la secrétaire, s'il vous
plaît.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention.
Donc, l'article 33 est adopté. Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article
83.
M.
Bonnardel : Oui. Donc, l'article 83 se lit comme suit :
Le Règlement sur les
frais de remorquage et de garde des véhicules routiers saisis (chapitre C-24.2,
r. 26) est modifié par l'insertion, après l'article 5, du suivant :
«5.1. Les frais de
remorquage fixés par le présent règlement sont indexés au 1er juin de chaque
année. L'indexation est obtenue en multipliant les frais par le rapport entre
la moyenne des indices mensuels des prix des services de camionnage pour compte
d'autrui pour la catégorie transport par camion [484] établis par Statistique
Canada pour la période de 12 mois se terminant le 31 décembre de l'année
précédente et la moyenne de ces indices établis pour la période de 12 mois se
terminant le 31 décembre de l'année antérieure à l'année suivante.
«Si une moyenne
annuelle ou le rapport entre les moyennes calculé en vertu du premier alinéa ou
si le montant des frais indexés comporte plus de deux décimales, seules les
deux premières sont retenues et la deuxième est augmentée d'une unité si la
troisième est égale ou supérieure au chiffre 5.
«Toutefois,
l'indexation est sans effet lorsque les frais résultant du calcul prévu au premier
alinéa sont inférieurs aux frais de l'année précédente.
«Si, en application
du troisième alinéa, l'indexation de l'année précédente n'a pas eu d'effet, le
calcul d'indexation prévu au premier alinéa est réalisé à partir des frais de
l'année précédente, tels qu'ils auraient été indexés n'eût été l'application du
troisième alinéa.
«Le ministre des
Transports publie chaque année le résultat de l'indexation à la Gazette
officielle du Québec.»
Cette modification
est en concordance avec celle proposée à l'article 209 du Code de la
sécurité routière qui supprime la règle d'indexation pour les frais de
remorquage prévus.
Il est ainsi proposé
de modifier le Règlement sur les frais de remorquage et de garde des véhicules
routiers saisis afin de prévoir une formule... une nouvelle formule
d'indexation applicable au 1er juin de chaque année pour l'ensemble des
frais de remorquage fixés par ce règlement.
Aux fins de cette
indexation, il est proposé d'utiliser l'indice mensuel des prix des services de
camionnage pour compte d'autrui pour la catégorie Transport par
camion [484] établis par Statistique Canada. Un mécanisme est en outre
prévu afin que l'indexation ne puisse mener à une baisse des frais. Il est
proposé de reprendre la règle actuelle d'arrondi lorsque le résultat du calcul
comporte plusieurs décimales.
Enfin, il est proposé que le résultat
d'indexation soit publié à la Gazette officielle du Québec par le ministre
des Transports.
Donc, comme je vous l'ai
mentionné tantôt, là, ça vient tenir compte de la réalité des coûts, qui a pour
avantage, là, de... des coûts assumés par l'industrie et non pas uniquement,
là, de la fluctuation du prix moyen du carburant.
La Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, M. le député de Pontiac?
M. Fortin : Non. Le ministre a répondu à mes préoccupations à l'article
précédent.
La Présidente
(Mme Grondin) : Ça va? M. le député
de Marquette?
M. Ciccone : C'est beau. Merci beaucoup.
La
Présidente (Mme Grondin) : Tout est beau. Donc, s'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 83 est adopté?
Une voix : ...
La Présidente
(Mme Grondin) : Mme la secrétaire,
s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente
(Mme Grondin) : Abstention. Donc,
l'article 83 est adopté.
Puisque nous amorçons un nouveau sujet, donc je
vous propose de poursuivre cette lecture et ces échanges cet après-midi.
Donc, compte tenu de l'heure, la commission
suspend ses travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 58)
(Reprise à 15 h 08)
La
Présidente (Mme Grondin) :
Donc, à l'ordre, s'il vous plaît! La Commission des transports et de
l'environnement reprend ses travaux.
Nous
poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 22, Loi modifiant la Loi
sur l'assurance automobile, le Code de la sécurité routière et d'autres
dispositions.
Nous en étions à...
En fait, on a une proposition ici, de M. le ministre, de revenir sur les
articles qui avaient été suspendus, donc
l'article 16 et l'article 34. J'aurais besoin d'un consentement pour
revenir à l'article 16. Y a-t-il consentement? Ça va. Donc, M. le
ministre, l'article 16, est-ce... Nous l'avions lu, je pense, déjà.
M. Bonnardel : Non. Je vais vous lire l'article 16 et je vais vous lire
l'amendement par la suite. L'amendement, je pense, mes collègues peuvent
déjà avoir accès à cet amendement sur le site du Greffier.
Alors, l'article se
lit comme suit :
Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 83.52, du suivant :
«83.52.1. La personne
qui a obtenu par suite d'une fraude une indemnité à laquelle elle n'avait pas
droit ou dont le montant excède celui auquel elle avait droit est tenue au
paiement d'intérêts au taux déterminé suivant le premier alinéa de
l'article 28 de la Loi sur l'administration fiscale (chapitre A-6.002).
«Ces intérêts sont
calculés sur les sommes ainsi obtenues à compter de la date où la société met
en demeure la personne en vertu de l'article 83.54 jusqu'à la date de leur
remboursement.»
RL'article 16 du
projet de loi introduit l'article 83.52.1 afin qu'une personne qui a
obtenu, par suite d'une fraude, une indemnité à laquelle elle n'avait pas droit
ou dont le montant excède celui auquel elle avait droit soit tenue au paiement
d'intérêts.
Il prévoit que les
intérêts sont calculés à compter de la date de la décision de la Société de
l'assurance automobile du Québec mettant en demeure la personne de rembourser
une indemnité reçue à la suite d'une fraude.
L'amendement se lit
comme suit :
Retirer
l'article 16 du projet de loi.
Commentaire. Cet
amendement propose la suppression de l'article 16 du projet de loi qui
visait à prévoir le paiement d'intérêts dans les cas de fraude.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, il y a-t-il des commentaires?
M. Ciccone : Un amendement, oui.
Une voix : ...
M. Ciccone : Complètement. Bien là, quand vous parlez de la fraude... Oui, Mme la
Présidente, finalement, j'ai...
La
Présidente (Mme Grondin) : Allez-y, M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Juste m'assurer que, quand on parle de fraude, ici, là,
c'est quelqu'un qui le fait sciemment, commet une fraude.
M. Bonnardel :
Oui, mais comme vous... je viens juste de le mentionner, on retire
l'article au complet, là.
M. Ciccone : O.K. Ça veut dire que quelqu'un qui commet une fraude
sciemment, lui, ne paie pas d'intérêts.
M. Bonnardel : Bien, sciemment, écoutez,
on enlève... on enlève les intérêts qui seraient calculés, donc c'est
ça.
• (15 h 10) •
M. Ciccone : Mais quelqu'un qui comme une fraude sciemment, là, pas il
fait... il commet une fraude, il sait qu'il commet une fraude, puis là, après
ça, vous l'attrapez, vous lui demandez de rembourser, mais pas d'intérêts. Je
pense que, quand on avait parlé de cet élément-là, c'était pour les personnes
qui faisaient une erreur, mais là, quelqu'un qui commet une fraude, c'est de
façon volontaire.
M. Bonnardel :
Oui. C'est difficilement prouvable, c'est certain, sauf qu'on a entendu les
commentaires, vous et moi, de la part de certains, donc on a décidé de le
retirer.
M. Ciccone : Pas de problème. Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci. M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Donc, ce que vous nous dites, c'est quelqu'un qui...
Quelqu'un qui commet une fraude, là, et qui est prouvé pour avoir vraiment
commis une fraude sciemment, là, comme pour utiliser le mot de mon collègue, il
y a d'autres recours pour une personne dans cette situation-là. Ça n'a pas
besoin d'être...
M. Bonnardel :
Bien, sciemment, la SAAQ... s'il y avait sciemment une fraude, elle sera...
la personne coupable, en bonne et due forme, de payer... de payer les sommes
qui lui sont dues sans intérêt, si c'était le cas.
M. Fortin : Mais c'est vrai qu'on avait entendu beaucoup, en commission
parlementaire, sur les gens qui, de bonne foi, là, commettent des erreurs...
ils ne savent pas trop quel formulaire remplir, comment les remplir. Ça arrive souvent. Alors, je pense
que, pour ces personnes-là, c'est important de le faire puis c'est important de
s'assurer qu'il y a quand même un recours autre pour les personnes qui
commettent des fraudes par exprès, là, disons.
M. Bonnardel :
Bien, ça, les sommes vont être nécessairement récupérées. Si, sciemment, il
y a preuve que la personne a posé cette fraude, bien, elle aura à payer.
La
Présidente (Mme Grondin) : M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Oui, merci. Juste pour terminer, là, c'est parce que ça me
brûle à l'intérieur... On parle de fraude ici, là. C'est parce que la pénalité
d'un fraudeur, c'est de rembourser l'argent. C'est ce que j'entends, mais ce
n'est pas une pénalité, ça, rembourser l'argent, là. Ça ne lui appartient pas.
Elle est où, la pénalité? Est-ce qu'il peut être poursuivi en justice? Est-ce
qu'il peut être poursuivi en justice, hein, monsieur?
M. Bonnardel :
Poursuivi au civil, oui.
M. Ciccone : Au civil, est-ce que la SAAQ va les poursuivre?
M. Bonnardel :
Bien, chaque cas est différent. Ce sera à la SASQ de définir si, oui ou
non, il y a matière à poursuite au civil. Vous l'avez dit, si, sciemment, on a
la preuve, et que cette personne décidait de ne pas payer pour des raisons x,
y, bien, la SAAQ aura toujours la légitimité d'aller pousser plus loin sa
réclamation, là.
M. Ciccone : Parce que vous comprenez que quelqu'un qui a des
difficultés à payer ses impôts, qui paie trois ou quatre jours en retard, puis
qui ne commet pas une fraude, là, va payer des intérêts, là.
M. Bonnardel :
Oui, mais ça, là...
M. Ciccone : Vous comprenez la... non, mais vous comprenez la... parce
que ce n'est pas tous des fraudeurs qui ne paient pas leurs comptes d'impôt.
M. Bonnardel :
Oui, mais ça, les cas...
M. Ciccone : Dans votre comté, il y a du monde en difficulté, j'en ai
aussi, puis il y a des arrangements de paiement. Mais il y a quand même des
retards, il va y avoir des intérêts à payer. Là, ici, c'est parce que c'est
quelqu'un qui commet une fraude, en le sachant, puis il va essayer de s'en
sortir, puis, à un moment donné, il se fait prendre, puis là on lui dit :
Bien, ta pénalité, c'est rembourse l'argent.
M. Bonnardel :
C'est ça.
M. Ciccone : Sans d'autre pénalité.
M. Bonnardel :
C'est le choix qu'on a fait.
M. Ciccone : O.K. J'accepte votre choix, M. le ministre, mais moi, je
trouve ça... je trouve que ce n'est pas juste. Ce n'est pas juste que quelqu'un
qui commet une fraude va s'en sortir. Mais avez-vous fait ça, justement,
retirer le projet de loi, parce que vous n'étiez pas... vous n'aviez pas un
mécanisme? C'était difficile de trouver la différence entre les deux, entre
celui qui l'a fait volontairement puis celui qui a fait une erreur?
M.
Bonnardel : Il est certain que ça peut être compliqué de s'assurer
sciemment, là... Est-ce que quelqu'un va dire : Sciemment, j'ai fait ça
parce que je savais? Je pense que vous répondez vous-même. On peut répondre à
la question, vous et moi.
Alors,
là-dessus, on s'entend que la SAAQ... il n'y a pas personne, je pense, qui va dire :
Moi, j'ai fait exprès, là.
M. Ciccone : Alors, pour protéger celui qui a fait une erreur...
M.
Bonnardel : Bien, on peut s'attendre que, plus que majoritairement,
les gens vont faire de bonne foi... erreur-ci, erreur-ça, on n'a pas été mis au
fait ça. Tout le monde va connaître la loi, mais...
M. Ciccone : Effectivement. O.K. Merci, M. le ministre. Merci, Mme la
Présidente.
La
Présidente (Mme Grondin) : M. le député de
Pontiac.
M. Fortin : Merci.
Je profite de l'article 16, là, sur la fraude pour amener une situation
qui est un peu différente, qui n'est
pas celle de la fraude. Je voulais l'amener. Je ne sais pas exactement où
l'amener dans le projet de loi. Je vais l'amener tout de suite, puis
vous me direz, M. le ministre, si ça fait du sens ici ou si je m'organise pour
trouver une autre place pour en parler, là.
Mais
les gens qui commettent une infraction au Code de la route ou encore des gens
dont le permis de conduire est suspendu, l'assureur n'est pas nécessairement
informé de ça. Donc, c'est une déclaration, disons, là, qu'on ne fait pas à
notre assureur. Ça vient, si je comprends bien, au bout d'une certaine période.
Donc, si, par exemple, moi, mon permis est
suspendu pour, je ne sais pas, moi, alcool au volant, n'importe quoi, là, et
que je n'ai pas cette obligation-là d'en
informer mon... ou je ne le fais pas, informer mon assureur, il n'y a rien qui
m'oblige à le faire, si je comprends bien.
Est-ce que c'est
quelque chose que vous avez considéré mettre dans votre projet de loi à ce
moment-ci, là? C'est une demande que certaines personnes ont faite, qui ont
envoyé des mémoires à la commission.
M.
Bonnardel : Mais si je vous suis, ça, c'est une fausse déclaration,
là. S'il y avait accident... vous n'avez pas déclaré que vous aviez perdu votre
permis.
M.
Fortin : Mais est-ce que j'ai une
obligation de le déclarer à mon assureur?
M.
Bonnardel : Bien, l'assureur... Je ne connais pas le monde de
l'assurance, mais je crois que oui.
M.
Fortin : Oui?
M.
Bonnardel : Je crois que oui. Oui.
M.
Fortin : Vous pensez que oui?
M.
Bonnardel : Bien, à moins que madame... parce que c'est un contrat qui
est présumé de bonne foi.
M.
Fortin : O.K. Est-ce que ça ne sera pas
faisable, pour la Société de l'assurance automobile du Québec, de directement
informer l'assureur de ça? Au moment où la SAAQ sait que ce soit, je ne sais
pas, moi, j'ai perdu trois points parce que j'ai fait une infraction quelconque
au Code de la route ou encore que mon permis suspendu, est-ce que la SAAQ ne
peut pas partager ça avec l'assureur?
M.
Bonnardel : Mais ça, quand vous prenez une assurance, on vous demande
de fournir un rapport, un antécédent, on va le dire ainsi, sur votre état...
M.
Fortin : Oui, un antécédent.
M.
Bonnardel : ...vos PDI, là. On vous demande : Bien, vous avez
combien de points? Et vous signez en bas. Vous autorisez la société d'assurance
à faire des vérifications sur le dossier.
M.
Fortin : Oui. Puis mettons que mon
assurance est bonne pour cinq ans, l'assureur n'aura pas accès à mon dossier de conduite avant cinq ans, donc
l'assureur, il ne le sait pas, là. Je peux avoir... il m'est resté un point de
démérite, puis l'assureur ne le sait pas, lui, donc...
M. Bonnardel :
Oui, mais il est très rare que
des contrats sont signés pour cinq ans, là. Les contrats d'assurance, vous vous assurez, la plupart du temps, pour un
an, là, puis des fois, c'est... J'ai rarement vu des contrats d'assurance
signés sur un quinquennat, là. Il y a aussi cette obligation de déclarer s'il y
a changement sur vos points d'inaptitude, ou votre condition de conduite, ou
autres, maladie ou autres. Vous êtes obligé de le déclarer s'il y a une condition
qui change.
M.
Fortin : O.K. Alors, vous, vous considérez
que la SAAQ n'a pas à fournir cette information-là parce qu'il y a déjà
l'obligation, pour l'assuré, d'informer l'assureur.
M.
Bonnardel : Oui, parce que c'est aussi le contexte de protection des
renseignements qui est assujetti à ça. Mais il reste que majoritairement, là,
je dirais, peut-être, aujourd'hui, 100 % du temps, quand vous vous assurez
pour l'automobile, on vous demande une autorisation de vérification de vos
antécédents.
Une voix : ...
M.
Bonnardel :
C'est ça. Donc, il est... Bien, cela aussi amène une certaine variation du coût
de votre assurance. Si vous avez six points... Bien, de toute façon, il y en a
déjà un avec la SAAQ quand vous n'avez plus de points d'inaptitude et cela suit
aussi quand vous êtes assujetti à un contrat d'assurance avec qui de droit.
M.
Fortin : Bien, c'est pour ça, j'essaie de
trouver une façon pour s'assurer que l'assureur ne sache pas que, justement, il
me reste un point d'inaptitude. Mais ce que vous me dites...
M.
Bonnardel :
Mais présentement...
M. Fortin :
...c'est que c'est à vous à le faire, vous êtes obligé de le faire, puis, dans
votre contrat d'assurance, c'est comme ça.
M. Bonnardel : ...oui,
vous êtes obligé de le faire.
M. Fortin : O.K. La SAAQ partage cette vision-là par rapport à cette
question. O.K. Ça va, et je vous entends.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais procéder à la mise aux voix de l'amendement à
l'article 16. Est-ce que l'amendement est...
M. Fortin :
...par appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme
Grondin) : Parfait. Merci, M. le député.
Donc, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. Donc, l'amendement
à l'article 16 est adopté, donc ce qui veut dire qu'on retire
l'article 16 du projet de loi. Nous poursuivons. J'aurais besoin d'un
consentement pour également revenir à l'article suspendu, l'article 34.
Donc, y a-t-il consentement pour revenir à l'article suspendu, à
l'article 34? Donc, il y a consentement. Donc, est-ce que nous avions lu
l'article 34? Donc, M. le ministre, est-ce que vous souhaitez que je
suspende les travaux?
M. Bonnardel : Non, non. Je vais
lire 34, Mme la Présidente.
Alors, l'article 34 se lit comme
suit :
Les articles 209.18 et 209.19 de ce code
sont modifiés par le remplacement, dans le premier alinéa, de «à
3 000 $» par «au seuil fixé par règlement, lequel ne peut être
inférieur à 4 000 $».
Commentaire. Les modifications proposées aux
articles 209.18 et 209.19 du Code de la sécurité routière par
l'article 34 du projet de loi visent à fixer par règlement le seuil
relatif à la valeur des véhicules saisis non réclamés dont la Société de
l'assurance automobile du Québec peut disposer en application de ces articles,
lequel ne peut être inférieur à celui prévu par la loi. Il est également
proposé d'augmenter ce seuil minimal à 4 000 $.
Donc, l'amendement se lit comme suit :
Article 34, articles 209.18 et 209.19 du
Code de la sécurité routière. Remplacer, dans l'article 34 du projet de
loi, «4 000 $» par «5 000 $».
Cet amendement augmente à 5 000 $ le
seuil relatif à la valeur des véhicules saisis non réclamés dont la Société de
l'assurance automobile du Québec peut disposer en application des articles
209.18 et 209.19 du code.
Donc, on se donne un peu
plus de souplesse nécessaire pour suivre l'évolution des coûts afin que les
seuils pour disposer d'un véhicule routier non réclamé soient déterminés par
règlement et on répond aussi à certaines demandes, je vais le dire ainsi, là, de
l'association qui est venue nous voir.
• (15 h 20) •
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, merci, M. le ministre.
M. Bonnardel : En réalité, on...
excusez, là, mais on s'ajuste au coût de revient, là, si je peux le dire ainsi,
ou en limitant les pertes financières le plus possible, reliées à l'industrie,
là.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, merci, M. le ministre. Y
a-t-il des commentaires ou des interventions concernant l'amendement à
l'article 34? M. le député de Pontiac?
M. Fortin : Non.
La Présidente (Mme
Grondin) : Non. M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Qui détermine le prix, la valeur? C'est...
M. Bonnardel :
C'est le «Black Book».
M. Ciccone :
C'est le «Black Book».
M. Bonnardel : Bien, le livre noir.
M. Ciccone : Le «Blue Book», comment est-ce qu'on l'appelle ici?
M. Bonnardel : Le livre noir, là.
M. Ciccone : Le livre noir. Parfait. Merci. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme
Grondin) : Ça va? Il n'y a pas d'autre
commentaire? Je vais donc procéder à la mise aux voix de l'amendement à
l'article 34. Est-ce que...
M. Fortin : Par appel nominal.
La Présidente (Mme
Grondin) : Oui. L'amendement est adopté?
Par appel nominal, effectivement.
La Secrétaire : Pour,
contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Une voix : ...
Mme Tardif : Pardon, pardon. On est
pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme Grondin) : Abstention. Donc, l'amendement à l'article 34... de
l'article 34 est adopté. Nous revenons à l'article 34 tel qu'amendé.
Y a-t-il des interventions? Donc, s'il n'y a pas d'intervention, je vais
procéder à sa mise aux voix par appel nominal.
M. Fortin : Vous avez lu dans mes pensées.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. Donc,
l'article 34, tel qu'amendé, est adopté. Nous amorçons un nouveau sujet,
M. le ministre, qui porte sur le feu vert aux dépanneuses, donc l'utilisation
du feu vert. Donc, nous allons commencer avec l'article 40, s'il vous
plaît.
M. Bonnardel : Oui, ne bougez
pas, Mme la Présidente, là, je vais juste revenir remettre mon... et là on s'en
va à 40. O.K.
Donc, 40, alors l'article se lit comme
suit :
L'article 226.2 de ce code est remplacé par
le suivant :
«226.2. Seules les personnes suivantes peuvent
utiliser un feu vert clignotant sur un véhicule routier autre qu'un véhicule
d'urgence :
«1° le pompier autorisé par l'autorité
municipale qui a établi le service de sécurité incendie duquel il est membre,
lorsqu'il répond à un appel d'urgence provenant d'un service de sécurité
incendie;
«2° le conducteur d'une dépanneuse munie de feux
jaunes clignotants ou pivotants conformément à l'article 227, lorsque
celle-ci est requise par un service d'urgence.
«Lorsque
les circonstances l'exigent et que le feu vert clignotant est actionné, le
pompier ou le conducteur d'une dépanneuse visé au premier alinéa est autorisé à
circuler sur l'accotement et à immobiliser le véhicule à tout endroit. Il doit
agir de manière à ne pas mettre en péril la vie ou la sécurité des personnes.
«Le feu [vert] peut
demeurer installé sur un véhicule qui circule pour un autre motif que ceux
prévus au présent article, mais il ne peut être actionné.
«Le gouvernement fixe
par règlement les conditions pour obtenir l'autorisation prévue au
paragraphe 1° du premier alinéa, la forme et le contenu du certificat
d'autorisation, les normes techniques auxquelles le feu doit satisfaire ainsi
que les modalités de son installation.
«Aux fins de
l'application du présent article, l'autorité municipale s'entend de l'autorité
locale, de l'autorité régionale ou de la Régie intermunicipale qui a établi un
service de sécurité incendie au sens de la Loi sur la sécurité incendie
(chapitre S-3.4).»
Commentaire.
L'article 40 du projet de loi reformule l'article 226 du Code de la
sécurité routière afin de préciser qu'il appartient désormais uniquement à
l'autorité municipale qui a établi le service de sécurité d'incendie duquel le
pompier est membre à l'autoriser d'utiliser le feu vert, et ce, en lieu et
place de la SAAQ; de prévoir que les conducteurs d'une dépanneuse munie de feux
jaunes clignotants ou pivotants puissent aussi utiliser le feu vert lorsque la
dépanneuse est requise par un service d'urgence.
Subsidiairement, il
est précisé que le véhicule peut être muni du feu, même si celui-ci est mis en
circulation pour une autre raison que celle prévue à l'article et dans la
mesure où le feu n'est pas actionné.
Enfin, les règles
actuelles relatives à l'usage du feu vert sont reprises et les modalités en
lien avec l'autorisation et l'installation du feu sont, comme actuellement,
prévues par règlement.
L'amendement se lit
comme suit...
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, vous
proposez un amendement à l'article 40, M. le ministre?
M. Bonnardel :
Oui.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc,
est-ce que cet amendement est disponible sur le Greffier? Oui. Donc, ça va,
tout le monde... Donc, je vous invite à en faire la lecture, M. le ministre,
s'il vous plaît.
M. Bonnardel :
O.K. Donc, l'amendement se lit comme suit :
À l'article 40,
article de 226.2 du Code de la sécurité routière :
L'article 226.2 du Code de la sécurité routière proposé par
l'article 40 du projet de loi :
1° remplacer, dans ce
qui précède le paragraphe 1° du premier alinéa, «un feu vert clignotant»
par «un ou plusieurs feux verts clignotants»;
2° remplacer,
dans le paragraphe 2° du premier alinéa, «celle-ci» par «ces feux sont
actionnés et que la dépanneuse»;
3° remplacer le
quatrième alinéa par le suivant :
«Le gouvernement fixe
par règlement les conditions pour obtenir l'autorisation prévue au paragraphe 1°
du premier alinéa, la forme et le contenu du certificat d'autorisation. Il
détermine dans quels cas et à quelles conditions plusieurs feux verts clignotants peuvent être utilisés et fixe les
normes techniques auxquelles le feu doit satisfaire, lesquelles peuvent
varier selon le véhicule sur lequel il est installé, ainsi que ses modalités
d'installation.».
Donc,
commentaire : Cet amendement propose d'apporter des modifications à
l'article 226.2 du Code de la sécurité routière pour prévoir la possibilité
de faire usage de plus d'un feu vert clignotant et pour ajouter une autre
condition relativement à son usage par le conducteur d'une dépanneuse munie de
feux jaunes clignotants ou pivotants, soit que ces feux doivent être actionnés.
Cet amendement vise
aussi à permettre au gouvernement, d'une part, de déterminer dans quels cas et
à quelles conditions plusieurs feux verts clignotants peuvent être utilisés et,
d'autre part, de fixer des normes techniques distinctes selon le type de
véhicule sur lequel est installé le feu vert clignotant. Alors, voilà.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, M.
le député de Pontiac.
M.
Fortin : Je vais essayer de résumer le tout, là, le plus
succinctement possible, puis vous me direz si j'ai raison ou si j'ai tort, là.
Vous allez émettre les normes pour savoir c'est quoi les spécifications du feu
vert...
M.
Bonnardel : Sur le véhicule.
M.
Fortin : Oui. Dans quel contexte il peut y
en avoir plus qu'un sur un véhicule? Vous n'émettez pas de limite maximale, par
exemple?
M.
Bonnardel : Exact.
Une voix :
...
M.
Bonnardel :
Pardon? Il va y en avoir.
M. Fortin : Il va y en avoir une par
règlement? O.K. Et les gens n'ont pas à demander à la Société d'assurance
automobile du Québec pour avoir la permission d'en avoir un, c'est la
municipalité...
M.
Bonnardel : ...et la régie intermunicipale, la municipalité.
M.
Fortin : Puis dans le cas des dépanneuses?
Ça, ça marche pour des pompiers. Dans le cas des dépanneuses...
M.
Bonnardel : Les pompiers ont déjà le feu jaune clignotant. Donc, dès
qu'ils ont le feu jaune, ils pourront utiliser le feu vert.
M.
Fortin : Eux, ils ont une autorisation de
la SAAQ pour avoir un feu jaune.
M.
Bonnardel :
C'est ça.
M. Fortin : Donc, pour eux, s'ils veulent un feu vert... puis, disons, une nouvelle
dépanneuse, là, devrait demander à la SAAQ pour l'autorisation.
M.
Bonnardel : Non, c'est automatique, ça. C'est lié directement au
permis que la société ou l'entreprise a.
M.
Fortin : O.K. Je comprends. Le plus qu'un
feu vert clignotant, là, ça vient d'où cette nouvelle-là, disons?
M.
Bonnardel : Je vais vous donner un exemple qui devrait être assez
simple. Sur un véhicule, ou un SUV, ou la dépanneuse comme telle, vous avez
plus souvent qu'autrement, des fois, le feu vert-jaune clignotant au centre.
• (15 h 30) •
M.
Fortin : Dans le «dash», là. C'est le
pompier qui se rend à...
M.
Bonnardel : Oui, ou en arrière sur la plateforme, là, à l'arrière,
quand on le voit. Là, vous pourrez mettre deux feux verts ou clignotants aux
extrémités. Même chose pour le petit VUS ou le véhicule du particulier qui est
pompier volontaire puis qui voudrait avoir plus qu'un feu vert dans le
véhicule. Donc, il pourrait en mettre en arrière, sur la lunette arrière, là,
il pourrait en mettre deux au lieu d'en avoir juste un en avant. Donc, en
réalité, il pourrait en avoir trois dans le véhicule. Corrigez-moi, là, mais...
M. Fortin : C'est
ça? O.K. Puis ça, c'est pour le particulier. Pour la dépanneuse, là, je
comprends qu'il n'y aurait plus de feux jaunes sur la dépanneuse ou
c'est juste la possibilité d'ajouter un feu vert?
M.
Bonnardel : Oui, il garde ses feux jaunes.
M.
Fortin : Il garde ses feux jaunes?
M.
Bonnardel : Le feu vert va lui permettre de circuler, ce qui n'était
pas permis présentement, même si, malheureusement, on avait eu l'explication,
là, de l'association, là. Là, officiellement, on va légaliser le fait que ces
dépanneuses peuvent circuler dans l'accotement sans... Oui, les feux doivent
être actionnés nécessairement, oui, pour... les feux jaunes et les feux verts,
les deux en même temps, là, c'est ça, en simultané.
M.
Fortin : O.K. Quand vous dites : Ils
doivent être actionnés, là, dans... pour qu'ils puissent circuler sur
l'accotement, les deux feux doivent être actionnés.
M.
Bonnardel : C'est ça.
M.
Fortin : O.K. Ça me va pour l'amendement.
Je vais revenir sur l'article principal, madame.
La
Présidente (Mme Grondin) : Parfait. S'il
n'y a pas d'autre intervention concernant l'amendement, je vais procéder à sa
mise aux voix par appel nominal. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La
Secrétaire : Pour, contre abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)? Mme Grondin (Argenteuil)?
La Présidente (Mme Grondin) : Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Nous revenons à
l'article 40 tel qu'amendé. M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Dans votre commentaire, vous avez dit, là : Il
est précisé que le véhicule peut être muni du feu, même si celui-ci est mis en
circulation pour une autre raison que celle prévue. Pourquoi vous avez indiqué
ça : le véhicule d'un particulier, un pompier bénévole qui utilise son
véhicule personnel?
M. Bonnardel : ...vous donner
l'explication officielle de Lyne.
Mme Vézina (Lyne) : Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme
Grondin) : Allez-y, Mme Vézina.
Mme Vézina (Lyne) : D'accord, merci.
La nuance, c'est qu'on ne souhaite pas qu'il soit obligé de retirer le feu
vert. Donc, il peut rester installé sur le véhicule, mais il ne pourra pas
l'activer, sauf dans les cas qui sont prescrits dans l'article 40, donc
lorsqu'il est en situation de répondre à un appel d'urgence, par exemple, ou un
appel d'un service d'urgence ou un appel d'urgence directement d'un service
d'incendie dans les deux cas.
M. Fortin : O.K. C'est mon... Je suis pompier bénévole. C'est mon auto
personnelle. J'ai un feu vert. Je ne suis pas obligé de la mettre dans la
valise quand j'amène mes enfants à la garderie le matin.
Mme Vézina (Lyne) : Exactement.
M. Fortin : O.K. Je ne peux pas
l'allumer?
Mme Vézina (Lyne) : La seule
condition, c'est de ne pas l'activer autrement que dans les règles prescrites.
M. Fortin : O.K. Ça me convient sur l'article 40. Mais parce qu'on
est dans les modifications qui sont demandées par les dépanneuses, entre
autres, peut-être une question pour le ministre. Il avait été question, lors de
leur présence ici, là, que l'enjeu des chaînes avait été évoqué. C'est plus
tard dans le projet de loi? O.K., je l'ai manqué, celui-là. Je l'ai...
Une voix : ...
M. Fortin : Ah!
par règlement?
M. Bonnardel : C'est par... Excusez.
C'est par règlement qu'on va...
M. Fortin : O.K. Mais il n'est pas mentionné dans aucun article?
M. Bonnardel : Il n'est pas
mentionné mais je vous le confirme.
M. Fortin : O.K. Mais pouvez-vous m'expliquer ce que vous voulez faire
pour...
M.
Bonnardel : Bien, je souhaite, comme ils l'avaient mentionné,
qu'on puisse utiliser les chaînes à des événements spécifiques pour retirer n'importe quel véhicule
qui a subi un accident ou autre. Donc, c'est une question de sécurité,
là.
M. Fortin : O.K. Donc, ce que vous voulez faire, c'est, par règlement, vous assurer
qu'ils ne sont pas sujets, assujettis aux amendes qu'ils décrivaient,
là, par... qu'ils ont reçues de policiers, disons, avec un excès de bonne
volonté?
M.
Bonnardel : Oui. Non, non, je pense, c'est juste une question de GBS,
là. C'est du gros bon sens, là, de leur permettre d'utiliser ça.
M.
Fortin : Je suis d'accord avec vous, mais
est-ce que le gros bon sens fait en sorte qu'on devrait faire ça par règlement
ou par... dans la loi? Pourquoi vous choisissez d'aller par règlement alors que
vous avez beaucoup d'autres modifications semblables, là, dans le projet de
loi?
M.
Bonnardel : C'est déjà par règlement, quand on parle, exemple, des
antidérapants ou autres. C'est déjà là.
M. Fortin : O.K.
Et ça, avez-vous un «timeline», avez-vous une idée de quand est-ce que vous
voulez faire ça?
M.
Bonnardel : Pour l'hiver prochain, il faut que ça soit effectif, là.
M.
Fortin : Mais votre mandat se termine en
octobre.
M.
Bonnardel : Non, bien, quand je dis «l'hiver prochain»...La
commande est... Oui, c'est ça. Ça va être là. Ça va passer avant la fin.
M.
Fortin : O.K. Vous allez faire ça dans le
reste de votre mandat de ministre des Transports?
M.
Bonnardel : Bien, il faut, oui. Oui. Non, non, il faut.
M.
Fortin : O.K. Je vous ai entendu, des gens
des dépanneuses vous ont entendu. C'est un engagement, là? C'est un engagement?
M.
Bonnardel : Oui, oui, c'est un engagement. C'est une question de
sécurité.
M.
Fortin : D'accord. Merci.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, ça va?
Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement, je vais procéder...
M.
Fortin : Par appel nominal, s'il vous
plaît.
Une voix :
...
La
Présidente (Mme Grondin) : On est rendus à
l'article, tel qu'amendé? Non. On est à l'amendement?
Une voix :
...
La
Présidente (Mme Grondin) : O.K., je suis complètement désolée,
j'ai oublié...
M.
Fortin : ...
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le
député. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 40, tel
qu'amendé, je vais procéder à sa mise aux voix par appel nominal. S'il vous
plaît, Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. Donc,
l'article 40, tel qu'amendé, est adopté. Nous poursuivons avec
l'article 42. M. le ministre.
M.
Bonnardel : Oui. L'article 42 se lit comme suit :
L'article 239.1.1 de ce code est modifié par le remplacement de
«conducteur d'un véhicule routier» et de «qui l'autorise à le faire» par,
respectivement, «pompier» et «requis».
Commentaire. L'article 239.1.1 du Code de
la sécurité routière est modifié par l'article 42 du projet de loi afin
que l'obligation d'avoir avec soi le certificat d'autorisation pour utiliser un
feu vert clignotant ne s'applique qu'aux pompiers, et ce, par concordance aux
modifications apportées à l'article 226.2 du code qui... où il est prévu
que le conducteur d'une dépanneuse pouvant être munie de feux jaunes est
d'emblée autorisé à utiliser un feu vert lorsque la dépanneuse est requise
pour... par un service, pardon, d'urgence. Donc, voilà.
M.
Fortin : O.K. Donc, le certificat qui, maintenant, sera...
Pardon. Je recommence. Le certificat qui, maintenant, sera émis par la
municipalité, là, doit être dans l'auto au moment où le pompier utilise le feu
vert. Il ne doit pas être dans l'auto, si le feu vert n'est pas allumé, mais
c'est... s'il est allumé?
M. Bonnardel : Allumé, oui. Bien,
utilisé, oui.
M. Fortin : Pardon?
M. Bonnardel : Utilisé.
M. Fortin : Utilisé. O.K., parfait. O.K., je comprends ça. De la même
façon que, si je vais à la pêche, je suis obligé d'avoir mon permis de pêche
avec moi puis pas dans le char dans le stationnement. O.K., c'est bon.
La
Présidente (Mme Grondin) :
Ça va? Donc, je vais procéder à
la mise aux voix de l'article 42 par appel nominal. Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La
Secrétaire : M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention.
Donc, l'article 42 est adopté. L'article 43. M. le ministre.
M.
Bonnardel : Oui,
Mme la Présidente. L'article 43 se lit comme suit : L'article de
239.2 de ce code est modifié par le remplacement du premier alinéa par
le suivant :
«Le conducteur visé à
l'article 239.1 ou, selon le cas, le pompier visé à l'article 239.1.1
doit, à la demande d'un agent de la paix, lui remettre pour examen le
certificat qu'il est tenu d'avoir avec lui.»
Commentaire.
L'article 43 du projet de loi reformule le premier alinéa de
l'article 239.2 du Code de la sécurité routière en concordance avec la modification
proposée à l'article 239.1.1 du code afin de viser adéquatement les
personnes devant présenter à un agent de la paix un certificat qu'elles sont
tenues d'avoir avec elles, dont celui autorisant l'utilisation d'un feu vert
clignotant.
M. Fortin : Je comprends que c'est de la concordance et je ne
m'éterniserai pas, Mme la Présidente. Mais ça arrive-tu souvent, ça, un
policier qui arrête un pompier qui utilise un feu vert? Ça arrive-tu
régulièrement? On parlait des excès de bonne volonté de certains policiers
tantôt. Moi, je n'ai jamais entendu parler de ça, mais...
M. Bonnardel :
Il n'y a pas vraiment de
statistiques là-dessus présentement.J'en conviens que ça me
surprendrait que ça arrive souvent.
M. Fortin : Moi,
je l'espère, mais ça me surprenait aussi que les policiers donnent des amendes
aux dépanneuses qui ont des chaînes à quelques mètres de l'incident.
Donc...
M.
Bonnardel : Je pense que ça va être une question d'adaptation de la
part des services de...
M. Fortin : Parfait. Très bien. Ils ont toute notre confiance.
La
Présidente (Mme Grondin) : Ça va? Donc,
s'il n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder à la mise aux voix de
l'article 43 par appel nominal. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
• (15 h 40) •
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) :
Abstention. Donc,
l'article 43 est adopté. Nous poursuivons avec l'article 46.
M.
Bonnardel : Oui. Donc, cet article se lit comme suit : Ce
code est modifié par l'insertion, après l'article 275.1, du
suivant :
«275.1.1. Le pompier qui contrevient à
l'article 239.1.1 commet une infraction et est passible d'une amende de
30 $ à 60 $.»
L'article 46 du projet de loi introduit le
nouvel article 275.1.1 au Code de la sécurité routière afin que soit
passible d'une amende de 30 $ à 60 $ le pompier qui n'aura pas avec
lui le certificat d'autorisation pour l'usage d'un feu vert clignotant. Donc,
voilà, c'est une disposition pénale qui a été remise dans le cadre de la Loi
modifiant le Code de la sécurité routière.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, M. le député de
Marquette.
M. Ciccone : Oui, juste une petite précision qui va sans doute... Mon
fils est pompier ça fait que je veux juste m'assurer qu'il a bien compris ce
qu'on va dire aujourd'hui. Dans le fond, ça prend un certificat, là. Que tu
montres ta badge de pompier, ce n'est pas assez. Tu dois...
M.
Bonnardel :
Exactement.
M. Ciccone :
Parce que ce n'est pas tous les... je dis «villages», parce que, souvent, c'est
dans des petits... des petites villes qu'on utilise un feu vert, là. Ça fait
qu'il faut le certificat puis c'est 30 $ à 60 $ l'amende?
M. Bonnardel : Si vous vous faites
arrêter.
M. Ciccone : Oui, c'est ça.
M. Bonnardel : Si vous ne l'avez
pas.
M. Ciccone : Formidable. Merci.
La Présidente (Mme
Grondin) : Ça va? Donc, s'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 46 par appel nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme Grondin) : Abstention.
Donc, l'article... pardon, 46 est adopté. L'article 47. M. le
ministre.
M. Bonnardel : Oui. Donc,
l'article 47 se lit comme suit :
L'article 281.3
de ce code est modifié par l'insertion, après «véhicule routier», de «ou, selon
le cas, le pompier».
Commentaire. La modification proposée par
l'article 47 du projet de loi en est une de concordance avec celle proposée à l'article 239.2 du Code de la sécurité routière afin de refléter les modifications qui ont été
apportées par ce projet de loi à cet article et ainsi viser adéquatement
la personne imputable de l'amende en cas de contravention à cet article.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le Ministre. M. le
député de Marquette, ça va?
M. Ciccone : Tout ça me va.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais procéder à la mise aux voix de l'article 47 par
appel nominal. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. L'article 47
est donc adopté. L'article 48. M. le ministre.
M. Bonnardel : Pouvez-vous suspendre
deux petites minutes, Mme la Présidente, s'il te plaît?
La Présidente (Mme
Grondin) : Je vais suspendre les travaux
quelques minutes.
(Suspension de la séance à 15 h 45)
(Reprise à 15 h 46)
La
Présidente (Mme Grondin) : Nous reprenons nos travaux.
Donc, nous sommes rendus à l'article 48. M. le ministre.
M. Bonnardel : L'article se lit
comme suit : L'article 283.2 de ce code est modifié, dans le deuxième
alinéa :
1° par le remplacement de «premier» par
«quatrième»;
2° par l'insertion, après «pompier», de «ou le
conducteur d'une dépanneuse».
Commentaire.
L'article 48 du projet de loi modifie l'article 283.2 du Code de la
sécurité routière en concordance aux modifications apportées à
l'article 226.2 du code. Étant donné que le pouvoir réglementaire est maintenant prévu au quatrième alinéa de cet article, il est
proposé d'ajouter le renvoi mentionné et de faire en sorte que le conducteur d'une dépanneuse soit aussi
passible d'une amende en cas de contravention aux dispositions
réglementaires.
La Présidente
(Mme Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, y a-t-il des
interventions? M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Juste une petite... une précision pour être vraiment, vraiment clairs, pour
que les gens comprennent, là. C'est
parce qu'on met les pompiers dans la même catégorie que les dépanneuses — c'est
ce que je comprends — avec
le feu vert?
M.
Bonnardel : Exact.
M. Ciccone : Cependant, le pompier qui est appelé, lui, il va partir
avec son véhicule. La dépanneuse, il faut que ça soit dans la dépanneuse, le
feu vert.
M. Bonnardel :
Non, pas nécessairement. Dans la dépanneuse, il n'est pas à l'extérieur,
nécessairement.
Des
voix : ...
M.
Bonnardel :
Oui, c'est ça, c'est dans ou sur.
M. Ciccone : C'est parce que ce n'est pas... C'est parce que le pompier,
lui, il a le privilège d'avoir le feu vert quand il est appelé puis il part de
chez lui avec son véhicule, il met son feu vert sur son véhicule personnel. La
dépanneuse, le feu vert, c'est seulement sur la dépanneuse, pas dans la voiture
personnelle?
M. Bonnardel :
Exact, exact. O.K., je comprends votre question, là. Non, non, c'est sur la
dépanneuse seulement, là.
M. Ciccone : O.K. Parce que celui qui a une urgence puis il dit :
Aïe! Rentre, on a besoin de toi, il ne met pas son feu vert dans son auto pour
aller conduire la dépanneuse, là.
M.
Bonnardel :
Non.
M.
Ciccone : O.K. Mais est-ce que... Trouvez-vous que c'est clair,
ça, dans l'article, de la façon qu'il est écrit?
M. Bonnardel :
Oui, oui.
M. Ciccone : Oui. Parce que moi, en le lisant, c'est ça qui a levé... Je
veux juste... pour éviter toute ambiguïté, là, parce qu'on... Est-ce qu'on
définit le feu vert à d'autres endroits — j'imagine — pour...
Est-ce qu'on l'explique que le feu vert, c'est vraiment sur la dépanneuse
seulement?
M. Bonnardel :
Bien, c'est parce que c'est directement lié au fait qu'il y a déjà un feu
jaune clignotant sur la dépanneuse.Donc, c'est explicite, là. Chaque
propriétaire qui a une dépanneuse, bien, il a le feu jaune, il est autorisé,
par la suite, à installer son feu vert.
M. Ciccone : Son feu vert. O.K. Je voulais juste que ça soit très, très...
pour ne pas qu'il y ait place à ambiguïté dans la lecture. Merci, Mme la
Présidente.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, s'il
n'y a pas d'autre intervention, je procède à la mise aux voix de
l'article 48 par appel nominal. S'il vous plaît, Mme la secrétaire.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M. Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La
Secrétaire : M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention.
Donc, l'article 48 est adopté.
M.
Bonnardel :
...
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, je
vais suspendre les travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à
15 h 49)
(Reprise à 16 h 32)
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, nous reprenons nos
travaux. Peut-être, avant de poursuivre... Ça va? Donc, nous avons reçu... Il y
a un document, un plan de travail, un nouveau plan de travail, en fait, qui a
été distribué en début de séance. Donc, vous y avez accès, hein, sur le Greffier,
dans le cahier du député. J'aurais besoin d'un consentement pour qu'on puisse
travailler avec ce nouveau plan là. Ça vous convient? Consentement. Donc, nous
serions rendus à un amendement, M. le ministre, qui introduit
l'article 54.1.
M. Bonnardel :
Bien là, il faut que je vous lise... Non, c'est vrai, 54.1. C'est ça,
excusez-moi, oui. Je n'ai rien dit, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Grondin) : Ça vous
va?
M. Bonnardel :
Donc, qui introduit l'article... Donc, l'amendement se lit comme
suit : Article 54.1, article 379 du Code de la sécurité
routière :
Insérer, après
l'article 54 du projet de loi, l'article qui suit :
54.1.
L'article 379 de ce code est modifié par l'insertion, au début, de «Sauf
dans le cas prévu à l'article 226.2,».
Cet amendement
propose de modifier l'article 379 du Code de la sécurité routière, qui
prévoit dans quels cas les feux jaunes clignotants ou pivotants peuvent être
actionnés, en concordance avec l'amendement proposé à l'article 40 du
projet de loi, qui modifie l'article 226.2 du code. L'amendement vise
ainsi à s'assurer que les feux jaunes clignotants ou pivotants peuvent être
actionnés lorsque le feu vert clignotant est utilisé.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M.
le ministre. Est-ce que ça va, M. le député de Marquette? Est-ce que vous
souhaitez que je suspende les travaux?
M. Ciccone : Ah! non, non.
La
Présidente (Mme Grondin) : Ça va?
M. Ciccone : J'ai une petite question. Bien, j'aimerais savoir, tu sais,
la définition de «acceptabilité sociale»... Blague à part, madame, il n'y a
pas...
M. Bonnardel :
Bien non, je le sais. J'allais vous répondre, le pire.
M. Ciccone : C'est-tu vrai? Oui, c'est vrai?
M. Bonnardel :
Oui.
M. Ciccone :
Non, c'est beau, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Grondin) : Ça va? Donc, s'il n'y
a pas d'autre intervention, je vais procéder à la mise aux voix. Par appel
nominal, M. le député de Marquette?
M. Ciccone : Oui.
La Présidente (Mme Grondin) : Parfait. Donc, pour l'amendement qui introduit
l'article 54.1, Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M. Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La
Secrétaire : M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La
Secrétaire : M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone : Pour.
La
Secrétaire : Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention.
Donc, l'amendement est adopté. Il introduit un nouvel article, le 54.1. Donc,
nous poursuivons et terminons le bloc, je crois, avec l'article 70.
M. Bonnardel :
Oui. Dernier article, donc, pour le feu vert. L'article 70 se lit
comme suit :
L'article 624 de
ce code, modifié par l'article 31 du chapitre 18 des lois de 2018,
est de nouveau modifié par la suppression du paragraphe 8.2° du premier
alinéa.
Commentaire.
L'article 70 modifie l'article 624 du Code de la sécurité routière
afin de retirer le pouvoir de la SAAQ de fixer les frais pour la délivrance
d'un certificat d'autorisation d'utiliser un feu vert puisqu'elle n'en délivre
plus conformément aux modifications proposées à l'article 226.2.
Donc, comme mentionné
avant, ce n'est plus la SAAQ qui délivre ce certificat... cette délivrance...
oui, ce certificat d'autorisation, là.Les MRC...
M.
Ciccone : O.K., c'est les villes.
M.
Bonnardel :
...les régies intermunicipales, et j'oublie... MRC, villes.
M. Ciccone : Oui, formidable. C'est beau.
La
Présidente (Mme Grondin) : Ça va?
M. Ciccone : Oui, ça va.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, s'il
n'y a plus d'intervention, je mets aux voix l'article 70. Par appel
nominal, s'il vous plaît, Mme la secrétaire.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente
(Mme Grondin) : Abstention. Donc,
l'article 70 est adopté. Nous amorçons un nouveau sujet, M. le ministre,
donc l'utilisation d'un dispositif de consigne électronique pour les véhicules
lourds. Donc, l'article 58.
M. Bonnardel : Oui. Donc,
l'article 58 se lit comme suit :
L'article 519.10 de ce code est remplacé
par le suivant :
«519.10. Tout conducteur doit consigner dans un
rapport d'activités pour chaque jour concerné, en conformité des exigences
fixées par règlement et sous réserve des [exemptions] prévues par celui-ci,
toutes ses heures de repos, toutes ses heures de travail pour la journée ainsi
que tout autre renseignement exigé par règlement.
«La consignation des renseignements doit être
effectuée par un dispositif de consignation électronique qui satisfait aux
exigences prévues par règlement.
«Il est interdit au conducteur :
«1° de produire plus d'un rapport d'activités
par jour, sauf dans les cas et aux conditions prévues par règlement;
«2° d'utiliser plus d'un dispositif de
consignation électronique en même temps pour la même période;
«3° d'inscrire des renseignements inexacts, de
falsifier, d'abîmer ou de rendre illisibles les rapports d'activités et les
documents justificatifs ou de porter autrement atteinte à leur intégrité.
«Il est interdit au conducteur qui est tenu de
produire des rapports d'activités de conduire sans qu'il ait en sa possession
les documents déterminés par règlement.
«Le conducteur doit rendre accessibles ou faire
parvenir à l'exploitant ainsi qu'à toute autre personne qui fournit les
services du conducteur le rapport d'activités, les documents justificatifs et
les renseignements déterminés par règlement, dans les conditions qui y sont
prévues. En outre, le conducteur doit les rendre accessibles ou les faire
parvenir à l'agent de la paix qui lui en fait la demande, pour examen, dans le respect
des conditions prévues par [le] règlement. Lorsque le rapport et les documents
justificatifs sont sur support papier, l'agent de la paix doit les remettre au
conducteur après examen.»
Commentaire. L'article 58 du projet de loi
formule... reformule l'article 519.10 du Code de la sécurité routière afin de rendre obligatoire l'utilisation d'un
dispositif de consignation électronique, répondant aux exigences
réglementaires, dans lequel le conducteur d'un véhicule lourd devra inscrire
ses heures de repos et ses heures de travail à moins d'en être exempté par
règlement.
Il prévoit une interdiction d'utiliser plus d'un
dispositif de consignation électronique en même temps pour la même période.
Enfin, il est proposé de reconduire certaines
interdictions et règles existantes en y apportant des ajustements
terminologiques et d'ordre technique pour tenir compte de la nouvelle
obligation, de la nouvelle désignation des fiches journalières au niveau
fédéral et de l'usage du dispositif électronique.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Oui. Merci, Mme la Présidente. Je vais me faire le
porte-parole de la Fédération des transporteurs par autobus. Ici, c'est un
article qu'on... un article de loi qu'on... on fait rapport, on parle de
nouveaux dispositifs et tout ce qui vient avec les nouveaux... la nouvelle
façon de faire. Je vais me faire le porte-voix d'une fédération des
transporteurs par autobus, parce qu'eux autres, ils disent que l'article 58
pose problème, ne modifie pas les heures de conduite et de repos, ne précise
pas l'utilisation des DCE, exige des mises à jour des règlements. Parce qu'on
veut... Si on fait ça, c'est parce qu'on veut protéger
puis on veut rendre la conduite plus sécuritaire. On veut protéger, mais, en
même temps, on ne modifie pas les heures, on garde les mêmes heures autorisées.
On ne change absolument rien à ce niveau-là?
M. Bonnardel :
Bien, en réalité, vous le répondez, M. le député, c'est... Assurer un
meilleur contrôle de la fatigue, c'est un des principaux problèmes que
l'industrie avait, et a peut-être encore, dans une certaine mesure. Et ce
dispositif, là, ce DCE, bien, vient des règles d'autres législations
canadiennes. Comme ministre des Transports, bien, on a eu des discussions avec
mes autres collègues et mes... au fédéral. On était une des dernières, là, qui
n'avait pas...
Une voix : C'est
pancanadien.
M. Bonnardel :
C'est ça, c'est pancanadien. On était une des dernières, là, qui n'avaient
pas... qui n'étaient pas assujetties au DCE, donc...
M. Ciccone : Au DCE. Mais vous gardez les mêmes heures de conduite, de
repos...
M. Bonnardel :
Oui, oui. Là-dessus, oui.
• (16 h 40) •
M. Ciccone : ...exactement la même chose. Ça, ça ne change pas. Parce
que, là, vous parlez de DCE. Est-ce que... Puis je pense qu'on en avait déjà
parlé pendant la consultation particulière, mais vous évaluez à combien de
véhicules... Est-ce que tous les véhicules ont des DCE aujourd'hui?
M. Bonnardel :
Bien, présentement, si je me souviens, puis on pourra me corriger, là...
presque 90 % des camionneurs, aujourd'hui, qui font du transport aux
États-Unis ont déjà...
Une voix :
100 %.
M.
Bonnardel :
On me dit 100 %. On me dit 100 % des...
M. Ciccone : 100 % au Québec?
M. Bonnardel :
100 % de ceux qui vont à l'extérieur du Québec sont déjà...
M. Ciccone : Sont obligés de l'avoir.
M. Bonnardel : ...ont déjà le DCE. Donc,
c'est une infime portion qui vont devoir être assujettis, là, dans le
futur.
M. Ciccone : Le délai, vous donnez combien... le délai pour être... se
mettre conforme à la loi?
M. Bonnardel :
On va le travailler au règlement, là. Il n'y a pas de... Donnez-moi deux
petites secondes, je veux juste être sûr de ma réponse.
Des
voix : ...
M. Bonnardel :
Le processus réglementaire débute tout de suite après l'adoption de la loi.
Ça, vous le savez, là, c'est un processus qui est normal. Ce qu'on vise, c'est
début d'année 2023, ce qu'on vise, mais on va...
M. Ciccone : Alors, vous allez donner un délai...
M. Bonnardel :
Oui, oui. On ne va pas demander 30 jours...
M. Ciccone : Non, non, je comprends, mais est-ce que ça va être inscrit
à quelque part...
M. Bonnardel :
Par règlement, par règlement.
M. Ciccone : Par règlement, vous allez faire...
M.
Bonnardel : Bien, tout de suite, quand le travail va débuter, là,
après l'adoption de la loi, c'est une des choses à laquelle on va s'attaquer,
mais on va quand même donner un laps de temps.
Puis pour votre
gouverne... mais, je pense, j'en avais déjà parlé, là, mais on parle d'un
dispositif qui coûte entre 300 $, 400 $, 500 $, tout dépend du
modèle, là.Je pense, l'Association du camionnage était venue, là, puis
qu'ils avaient défini... Je pense qu'on est rendu à cinq, six DCE, là, qui sont
assujettis... en français, homologués au Québec.
M. Ciccone : Le premier point dans l'article, là, produire plus d'un
rapport d'activités par jour, sauf dans les cas
où... cas et aux conditions prévues par le règlement, prévoir plus d'un
rapport, quelles sont les raisons qu'on pourrait produire
plus d'un rapport? Il est interdit au conducteur de produire plus d'un rapport
d'activités, sauf dans les cas ou aux conditions prévues par le règlement.
Des voix :
...
La Présidente
(Mme Grondin) : ...en attendant d'avoir les réponses, cher
collègue, avez-vous d'autres questions?
M. Ciccone : Non, c'était juste cet élément-là, parce que je voyais
qu'on laisse une ouverture, là, puis je veux savoir pourquoi qu'on laisse cette
ouverture-là.
M. Bonnardel :
C'est que si... le travailleur autonome pourrait travailler pour plus d'un
transporteur. Donc, il aurait à définir, exemple : Le matin, je fais... je
travaille pour Enrico Ciccone camionnage, puis l'après-midi, bien, c'est
François Bonnardel camionnage, ça fait que...
M. Ciccone : Il a-tu le droit de faire ça? Mais il faut que tu restes...
M. Bonnardel :
Donc, il faut qu'il respecte son nombre d'heures.
M. Ciccone : ...il faut qu'il respecte, c'est ça. O.K.
M.
Bonnardel :
C'est ça, c'est ça.
M.
Ciccone : Ça me va, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Grondin) : Ça vous
va?
M. Ciccone : Bien oui, ça me va. Ça me va.
La
Présidente (Mme Grondin) : Parfait.
Donc, je vais procéder à la mise aux voix, s'il n'y a pas d'autre intervention,
de l'article 58. Mme la secrétaire, par appel nominal, s'il vous plaît.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M. Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention.
Donc l'article 58 est adopté. M. le ministre, l'article 59.
M. Bonnardel : Oui. Donc,
l'article 59 se lit comme suit :
L'article 519.20 de ce code est modifié par
la suppression de «les fiches,».
Commentaire.
L'article 59 du projet de loi apporte un ajustement technique à
l'article 519.20 du Code de la sécurité routière étant donné que la notion
de fiche journalière est remplacée au code par celle de rapport d'activités.
M. Ciccone :
...
La Présidente (Mme
Grondin) : Oui.
M. Ciccone :
Pas de problème.
La Présidente (Mme
Grondin) : Par appel nominal?
M. Ciccone :
Oui, toujours.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. L'article 59
est donc adopté. Nous poursuivons avec l'article 60. M. le ministre.
M. Bonnardel : L'article 60 se
lit donc comme suit :
L'article 519.21.3 de ce code est remplacé
par les suivants :
«519.21.3. Sous réserve des cas et des
conditions prévues par règlement, l'exploitant est tenu :
«1° de
s'assurer que chaque véhicule lourd sous sa responsabilité soit muni d'un
dispositif de consignation électronique qui satisfait aux exigences
prévues par règlement et que se trouvent à son bord les documents déterminés
par règlement;
«2° d'exiger
que chaque conducteur remplisse le rapport d'activités conformément aux
dispositions de l'article 519.10.
«L'exploitant est tenu, en outre, de s'assurer
que le dispositif de consignation électronique dont est muni un véhicule lourd
est entretenu et maintenu en bon état de fonctionnement conformément aux normes
du fabricant. Il doit, selon les conditions prévues par règlement, tenir à jour
le système de chaque dispositif de consignation électronique permettant l'identification
des utilisateurs de celui-ci et un registre contenant les renseignements en
lien avec l'état de fonctionnement et l'utilisation de chaque dispositif, dont
la teneur est déterminée par règlement.
«En cas de défaillance d'un dispositif de
consignation électronique, l'exploitant doit le réparer ou le remplacer dans
les délais prescrits par règlement.»
Commentaire...
Une voix : ...
M.
Bonnardel :
Pardon? Ah oui! excusez-moi, oui. Oui. Je termine l'article à la page suivante.
L'article 519.21.3 de ce code est remplacé
par les suivants :
«519.21.4. Il est interdit à l'exploitant ou à
toute autre personne de faire, de demander ou de permettre que soit fait l'un
des actes suivants :
«1° d'inscrire des renseignements inexacts, de
falsifier, d'abîmer ou de rendre illisible les rapports d'activités et les
documents justificatifs ou de porter autrement atteinte à leur intégrité;
«2° de mettre hors d'usage, de désactiver, de
bloquer ou de réduire le signal de réception ou de transmission du dispositif
de consignation électronique, ou de modifier, de reprogrammer ou d'altérer le
dispositif, de manière à empêcher l'enregistrement des renseignements exigés
avec exactitude ou leur inscription.»
Commentaire. L'article 60 du projet de loi
reformule l'article 519.21.3 du Code de la sécurité routière et introduit
l'article 519.21.4 au code pour tenir compte de la nouvelle obligation
d'utiliser un dispositif de consignation électronique pour consigner les heures
de repos et les heures de travail d'un conducteur.
Les modifications proposées à
l'article 519.21.3 du code visent à prévoir l'obligation pour l'exploitant
de munir chaque véhicule lourd d'un
dispositif de consignation électronique, lequel devra répondre aux exigences
réglementaires. Des cas d'exemptions pourraient... pourront être prévus, par
règlement, à certaines conditions. Ses obligations à l'égard du conducteur
quant à exiger que celui-ci consigne ses heures de repos et celles de travail
sont maintenues.
Il est également prévu une série d'obligations
pour l'exploitant concernant le dispositif pour garantir son utilisation
adéquate et son bon fonctionnement.
Commentaire
suivant : Le nouvel article 519.21.4, introduit par l'article 60
du projet de loi, prévoit deux interdictions visant à s'assurer de la
lisibilité et de l'exactitude des renseignements ainsi que du bon
fonctionnement du dispositif de consignation électronique.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, M.
le député de Marquette.
M. Ciccone : Oui, quelques questions. La page 127, M. le ministre, au
point 2°, «d'exiger que chaque conducteur remplisse le rapport
d'activités»... ça, c'est s'assurer que chaque véhicule lourd sous la responsabilité...
«d'exiger que chaque conducteur remplisse le rapport d'activités», moi,
j'avais... j'étais sous l'impression qu'un DCE, ça se faisait électroniquement,
là, qu'on ne touche plus à ça, là. Pourquoi qu'ici... qu'on remplisse le
rapport? On parle de quoi, là? Le rapport, ça ne fait pas partie du DCE, ça?
M. Bonnardel : C'est les heures de
repos, les heures de travail qu'il va définir sur le... sur son rapport à lui.
M. Ciccone : Ah! parce que lui, il a un rapport aussi à faire à la main.
Oui, mais le DCE, ça sert à quoi?
Une voix : ...
M. Bonnardel : C'est ça, c'est ça,
non, c'est sur le DCE lui-même. Le DCE va enregistrer les heures de conduite,
c'est... nécessairement, mais vous avez vous-même accès à votre portail à vous,
je vais le dire ainsi, là.
Une voix : ...
M.
Bonnardel : C'est
ça, si vous dormez, vous travaillez, vous conduisez. Donc, c'est vous-même qui
allez remplir sur le DCE.
M. Ciccone : Ah! parce que le DCE ne prend pas tout ça en ligne de
compte. Quand tu t'arrêtes, il calcule que tu es arrêté.
M.
Bonnardel : Non.
Par exemple, votre véhicule...
M. Ciccone : Si
tu arrêtes pendant six heures, il sait que tu es en repos pendant six heures.
M. Bonnardel : Vous êtes... C'est
l'hiver, vous avez besoin de chauffage. Votre camion est arrêté le long d'une
halte routière, mais le moteur fonctionne, bien, vous ne roulez pas.
M. Ciccone : Vous parlez d'une grosse tempête de neige sur une autoroute
quelconque.
M. Bonnardel : Autoroute 13,
exemple, là.
• (16 h 50) •
M. Ciccone : Oui, autoroute 13, oui, oui.
M. Bonnardel : Puis, s'il y a un
changement de chauffeur, exemple. Tu sais, il y a un paquet de circonstances
qui fait que c'est lui-même qui... Sur le DCE, il a son... là, je vous parle,
le portail, là, mais il a son... tout l'aspect personnalisé de son DCE à lui.
Si mon collègue Alain vient, prend ma place après un certain nombre d'heures,
bien là, c'est lui qui va... qui va entrer son code à lui, son DCE, là.
M. Ciccone : Son code. O.K. Deuxième page, au point 1° :
Il est interdit... l'exploitant ou toute
personne de faire, de demander ou de permettre que ce soit l'un... soit fait
l'un de ces actes suivants :
1° d'inscrire des renseignements
inexacts...
«D'inscrire», c'est encore sur le DCE?
M. Bonnardel : Exact.
M. Ciccone : Mais moi, je pensais que le DCE, ça empêchait toute fraude,
toute... C'est ça que... l'impression qu'on a, là.
M. Bonnardel : Mais c'est ça, c'est
que la machine ne peut pas déterminer quand vous dormez.
M. Ciccone : O.K., oui, mais quand tu arrêtes, je veux dire, la machine,
elle sait que tu es arrêté.
M. Bonnardel : Bien, tu peux
travailler aussi dans le camion.
Une voix : ...
M. Bonnardel : C'est ça, là, tu n'es
pas nécessairement en roulant, là.
M. Ciccone : Mais ce n'est pas sûr, là, ce n'est pas sûr à 100 %,
là. On peut quand même rentrer des choses qui ne sont pas exactes, là.
M. Bonnardel : Tu peux travailler
alentour du camion, faire une vérification. Tu es au dock de la société de
transport. Il y a peut-être une heure où... une heure dans la journée où tu
n'es pas nécessairement en roulant, mais tu travailles pareil.
M. Ciccone : O.K.
C'est beau, M. le ministre.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais procéder à la mise aux voix de l'article 60. Par
appel nominal, Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour,
contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. L'article 60
est adopté. Nous poursuivons avec l'article 61.
M.
Bonnardel : Oui. L'article 61, Mme la Présidente, se lit comme
suit :
L'article 519.25
de ce code est remplacé par le suivant :
«519.25. L'exploitant
est tenu de conserver les rapports d'activités, le registre contenant les
renseignements en lien avec l'état de fonctionnement et l'utilisation de chaque
dispositif de consignation électronique, les documents justificatifs et tout autre document déterminé par règlement à l'endroit
déterminé selon les normes établies par règlement. Dans le cas où il n'a
pas reçu ces rapports et ces documents à cet endroit, il est tenu de les rendre
accessibles ou de les faire parvenir à cet endroit et de s'assurer de leur
réception dans les délais prescrits par règlement.
«Pendant les heures
ouvrables, l'exploitant doit immédiatement, à la demande d'un agent de la paix,
lui rendre accessibles ou lui faire parvenir, aux fins d'inspection et dans le
respect des conditions déterminées par règlement, les rapports d'activités, le
registre et les documents visés au premier alinéa.
«Lorsque les rapports
d'activités, le registre et les documents visés au premier alinéa sont sur
support papier, l'agent de la paix remet un accusé de réception à l'exploitant
suivant les modalités établies par règlement et doit lui retourner les rapports
et les documents dans un délai de 14 jours.»
Commentaire. Étant
donné les nouvelles obligations de l'exploitant découlant de l'installation
obligatoire d'un dispositif de consignation électronique, l'article 61 du
projet de loi reformule l'article 519.25 du Code de la sécurité routière afin de préciser les documents que
l'exploitant doit conserver et rendre disponibles aux fins d'inspection,
d'apporter des ajustements terminologiques,
par exemple, en remplaçant la notion de fiches journalières par celle de
rapports d'activités.
Il est aussi précisé
que l'exploitant doit, aux fins de l'inspection, rendre accessibles ou faire
parvenir les documents à l'agent de la paix
dans les conditions qui sont prévues par voie réglementaire. Quant aux
modalités actuelles relatives à l'inspection, elles sont maintenues.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le
ministre. M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Oui. Juste me définir, là, dans 519.25, «à l'endroit déterminé
et selon les normes établies par règlement. Dans le cas où il n'a pas reçu ces
rapports et ces documents à cet endroit, il est tenu de les rendre accessibles
ou de les faire parvenir à cet endroit», c'est... Définissez-moi «cet endroit».
M.
Bonnardel : Bien, ça se peut que ça soit un contrôleur routier,
contrôleur routier qui est à l'endroit où le...
M. Ciccone : Ça fait que c'est à l'endroit où le... il est arrêté, où on
demande ses... les papiers.
M.
Bonnardel : Inspections en entreprise aussi qui peuvent être... qui
peuvent être le cas.
M. Ciccone : O.K. Ça fait que c'est toujours à l'endroit où on demande
des documents nécessaires.
M.
Bonnardel : Oui.
M. Ciccone : O.K. C'est beau, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Grondin) : Ça va?
M. Ciccone : Oui.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, je vais
procéder à la mise aux voix de l'article 61. Par appel nominal, s'il vous
plaît.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La
Secrétaire : M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention.
L'article 61 est adopté. Donc, l'article 62. M. le ministre.
M.
Bonnardel :
L'article 62 se lit comme suit :
L'article 519.26
de ce code est modifié par le remplacement, partout où ceci se trouve, de
«fiches journalières» par «rapports d'activités».
Commentaire.
L'article 62 du projet de loi apporte un ajustement technique à
l'article 519.26 du Code de la sécurité routière étant donné que la notion
de fiche journalière est remplacée au code par celle de rapport d'activités.
La
Présidente (Mme Grondin) : Ça va, M.
le député de Marquette? Tout est beau. Donc, je procède à la mise aux voix de
l'article 62. Par appel nominal, Mme la secrétaire.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M. Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La Présidente
(Mme Grondin) : Abstention. L'article 62 est adopté. Et nous
terminons ce sujet avec l'article 75. M. le ministre.
M. Bonnardel :
L'article 75 se lit comme suit :
L'article 42.3
de la Loi concernant les propriétaires, les exploitants et les conducteurs de
véhicules lourds (chapitre P-3.30) est modifié par le remplacement, dans
le premier alinéa, de «la fiche journalière» et de «remis» par, respectivement,
«le rapport d'activités» et «fournis».
Commentaire.
L'article 75 du projet de loi apporte une modification de concordance à
l'article 42.3 de la Loi concernant les propriétaires, les exploitants et
les conducteurs de véhicules lourds étant donné que la notion de fiche
journalière est remplacée par celle de rapport d'activités.
M. Ciccone : Pas de question, Mme la Présidente. Tout est beau.
La Présidente (Mme Grondin) : Parfait.
Donc, je procède à la mise aux voix de l'article 75. Par appel
nominal, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La Présidente
(Mme Grondin) : Abstention.
L'article 75 est adopté. Le... prochain, pardon, sujet de... propose
d'harmoniser les privilèges accordés au corps consulaire et aux employés des
organisations internationales. Donc, nous amorçons ce sujet avec
l'article 24. M. le ministre.
M. Bonnardel : Oui. Alors,
l'article 24 se lit comme suit :
L'article 92 de ce code est remplacé par le
suivant :
«92. Pour la durée de leur assignation, les
personnes suivantes peuvent obtenir, sans examen et sans paiement des droits
fixés par règlement, un permis de conduire :
«1° un membre d'une mission diplomatique établie
au Canada ou d'un poste consulaire établi au Québec;
«2° un membre d'une représentation permanente
d'un État étranger accrédité auprès d'une organisation internationale gouvernementale ayant conclu une entente avec le
gouvernement relative à son établissement au Québec;
«3° un employé d'une organisation internationale
gouvernementale visée au paragraphe 2°;
«4° un membre d'un bureau d'une division
politique d'un État étranger auquel sont octroyés [les] privilèges fiscaux en
vertu de l'article 96 de la Loi sur l'administration fiscale
(chapitre A-6.002);
«5° un employé d'une organisation internationale
non gouvernementale ayant conclu un accord avec le gouvernement relatif à son
établissement au Québec;
«6° les
conjoints des personnes visées aux paragraphes 1° à 5° ainsi que leurs
enfants majeurs qui sont financièrement à leur charge et qui résident
avec eux.
«Ces personnes doivent remplir les conditions
suivantes :
«1° être titulaires d'un permis de conduire
valide correspondant à celui demandé;
«2° être inscrites auprès du ministère des
Relations internationales;
«3° ne pas avoir la citoyenneté canadienne ni le
statut de résident permanent au Canada;
«4° n'exercer aucune entreprise, charge ou
emploi au Québec autre que, dans le cas des personnes visées aux
paragraphes 1° à 5° du premier alinéa, leur fonction auprès de l'État
étranger, de la division politique d'un État étranger ou de l'organisation
concerné;
«5° [après] avoir payé les frais fixés par
règlement et la contribution d'assurance fixée en vertu des articles 151
et 151.2 de la Loi sur l'assurance automobile (chapitre A-25).
«Malgré le premier alinéa, un membre du
personnel de service d'une mission diplomatique ou d'un poste consulaire visé
au paragraphe 1° du premier alinéa ou un membre du personnel de service
d'une représentation permanente visé au paragraphe 2° de cet alinéa ne
bénéficie pas de l'exemption des droits fixés par règlement. Il en est de même de son conjoint ainsi que de ses
enfants majeurs qui sont financièrement à sa charge et qui résident avec
lui.»
Commentaire.
L'article 92 du Code de la sécurité routière prévoit des règles
particulières pour l'obtention d'un permis de conduire par les membres de ces
missions... les membres des missions étrangères ainsi que par les personnes
visées par des ententes et des accords conclus par le gouvernement du Québec
avec des organisations internationales gouvernementales et des organisations
internationales non gouvernementales.
L'article 24 du projet de loi revoit cet
article pour mettre à jour la liste des personnes pouvant bénéficier de l'exemption de se soumettre à un examen de
compétence et, selon le cas, de celle du paiement des droits liés à
l'obtention d'un permis de conduire. De plus, il prévoit que, pour bénéficier
de ces exemptions, la personne visée ne doit pas être résident permanent du
Canada. Des ajustements d'ordre techniques sont apportés pour tenir compte de
la terminologie employée dans les ententes et accords. Voilà.
• (17 heures) •
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, M.
le député de Marquette.
M. Ciccone : Oui, je veux juste... Pour commencer, une question
générale. J'ai écouté votre commentaire, mais pourquoi vous avez senti le
besoin de tout réécrire? Parce que ce qu'on lisait, c'était, à l'époque...
l'ancien, quand on parle de l'article 92, là, c'était... Vous avez juste comme
ajouté plus de mots, là, mais vous dites quand même sensiblement la même chose,
là. Pourquoi que vous avez senti le besoin de tout changer ça?
M. Bonnardel : Oui, j'avoue que
c'est une terminologie ou un ajout, en termes d'alinéas ou d'article, là,
versus... mais je vais laisser l'équipe du ministère vous expliquer pourquoi,
là.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, y a-t-il consentement?
M. Ciccone :
Oui.
La Présidente (Mme
Grondin) : Oui. Donc, je vous invite à vous présenter, s'il
vous plaît.
Mme Plourde (Annie) : Oui. Annie
Plourde, avocate à la Direction des affaires juridiques de la Société de
l'assurance automobile du Québec.
M. Ciccone : Vous avez dit : Annie Gourde?
Mme Plourde (Annie) : Annie Plourde.
M. Ciccone : Plourde.
Mme Plourde (Annie) : Excusez-moi.
Dans le fond, ici, on a préféré remplacer l'article parce qu'il y avait un
nombre quand même substantiel de modifications à faire sur le plan
terminologique, donc, pour faciliter la lecture de l'article puis de la
commande. C'est la raison pour laquelle qu'on l'a remplacé, pour que ce soit
plus clair. Et on a fait ressortir plus clairement aussi les exemptions qui
sont prévues.
Par ailleurs, ce n'est pas un article qui est
nouveau, puis il reprend essentiellement les mêmes choses, mais on a adapté en
fonction des ententes.
M. Ciccone : O.K. Puis vous avez adapté... Ah! vous avez dit :
Adapté en fonction, mais en fonction de quoi, des changements, la nouvelle
réalité?
Mme Plourde (Annie) : Exactement, en
fonction des ententes, des conventions sur le plan... puis aussi du vocabulaire
qui est utilisé en droit international, également.
M. Ciccone : Formidable. C'est clair, Mme la ministre... Mme la
Présidente, je m'excuse.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, vous n'avez pas d'autre
intervention? Ça va?
M. Ciccone : Non, c'est beau. C'est beau. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, je procéderais à la mise
aux voix de l'article 24, et ce sera par appel nominal. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. L'article 24 est
adopté. M. le ministre, l'article 86.
M. Bonnardel : ...bon, l'article 86
se lit comme suit : L'article 91 de ce règlement est remplacé par le
suivant :
«91. Le propriétaire d'un véhicule de promenade
est exempté du paiement des droits payables pour l'obtention de
l'immatriculation du véhicule et du droit de le mettre en circulation si le
véhicule :
«1° est un véhicule officiel appartenant à un
État étranger qui a une représentation au Québec, sauf s'il s'agit d'une représentation
dirigée par un fonctionnaire consulaire honoraire au sens de la Convention de
Vienne sur les relations consulaires conclue le 24 avril 1963;
«2° est un véhicule officiel appartenant à une
organisation internationale gouvernementale qui a conclu une entente avec le
gouvernement relative à son établissement au Québec;
«3° est un véhicule officiel appartenant à une
division politique d'un État étranger à laquelle sont octroyés des privilèges
fiscaux en vertu du Règlement sur les privilèges fiscaux consentis aux membres
d'une mission diplomatique, d'un poste consulaire ou d'un bureau d'une division
politique d'un État étranger, aux membres de leur famille et à ce bureau
(chapitre A-6.002, r.5);
«4° appartient à l'une des personnes suivantes
qui n'ont pas la citoyenneté canadienne ni le statut de résident permanent au
Canada, qui sont inscrites auprès du ministère des Relations internationales et
qui exercent leurs fonctions au Québec ou au Canada :
«a) un agent diplomatique ou un membre du personnel
administratif et technique d'une mission diplomatique au sens de la Convention
de Vienne sur les relations diplomatiques conclue le 18 avril 1961;
«b) un fonctionnaire de rang supérieur d'une
organisation internationale gouvernementale désigné dans l'entente visée au
paragraphe 2;
«c) un fonctionnaire consulaire de carrière ou
un employé consulaire au sens de la Convention de Vienne sur les relations
consulaires conclue le 24 avril 1963;
«d) un représentant d'un bureau d'une division
politique d'un État étranger visée au paragraphe 3;
«5° appartient à l'une des personnes suivantes
de l'Organisation de l'aviation civile internationale qui n'ont pas la
citoyenneté canadienne, qui sont inscrites auprès du ministère des Relations
internationales et qui exercent leurs fonctions au Québec :
«a) un représentant permanent d'un État étranger
accrédité auprès de cette organisation;
«b) le
président du conseil, le secrétaire général et les fonctionnaires appartenant
aux catégories des administrateurs D-1, D-2 et plus.
«Une personne visée au paragraphe 4 ou 5 du
premier alinéa peut bénéficier de l'exemption pour un nombre maximal de deux
véhicules.»
Commentaires.
L'article 86 du projet de loi reformule l'article 91 du Règlement sur l'immatriculation
des véhicules routiers afin de mettre à jour la liste des propriétaires
de véhicules pouvant bénéficier de l'exemption du paiement des droits liés à
l'obtention d'une immatriculation et du droit de mettre en circulation un
véhicule de promenade.
Il précise pour certains qu'ils ne doivent pas
avoir le statut de résident permanent pour bénéficier de cette exemption. Des ajustements d'ordre technique sont
apportés pour tenir compte de la terminologie employée dans les
ententes.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, M.
le député de Marquette.
M. Ciccone : J'ai le goût de vous poser la même question, mais j'imagine que vous
allez me répondre exactement la même chose.
Mme Plourde
(Annie) : Effectivement, c'est la même réponse que tantôt.
M. Ciccone : Formidable. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, je vais procéder à la
mise aux voix par appel nominal de l'article 86. Mme la secrétaire, s'il vous
plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. L'article 86 est
adopté. M. le ministre, l'article 87.
M. Bonnardel : Oui. 87 se lit comme
suit :
L'article 98 de ce règlement est modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par le
remplacement, dans le paragraphe 1°, de «mission permanente» par
«représentation permanente accréditée»;
b) par le remplacement du paragraphe 3° par les
suivants :
«3° qui appartient à l'une des personnes
suivantes qui n'ont pas la citoyenneté canadienne ni le statut de résident
permanent au Canada, qui sont inscrites auprès du ministère des Relations
internationales et qui exercent leurs fonctions au Québec ou au Canada :
«a) un agent diplomatique ou un membre du
personnel administratif et technique d'une mission diplomatique au sens de la
Convention de Vienne sur les relations diplomatiques conclue le 18 avril 1961;
«b) un fonctionnaire d'un rang supérieur ou
d'une organisation internationale gouvernementale désignée dans l'entente visée
au paragraphe 1;
«4° appartient à l'une des personnes suivantes
de l'Organisation de l'aviation civile internationale qui n'ont pas la
citoyenneté canadienne, qui sont inscrites auprès du ministère des Relations
internationales et qui exercent leurs fonctions au Québec :
a) un représentant permanent d'un État étranger
accrédité auprès de cette organisation;
b) le
président du conseil, le secrétaire général et les fonctionnaires appartenant
aux catégories des administrateurs D-1, D-2 et plus;
2° par l'insertion, dans le troisième alinéa et
après «au paragraphe 3°» de «ou 4 du premier alinéa».
Et commentaires : L'article 98 du Règlement
sur l'immatriculation des véhicules routiers détermine les véhicules de
promenade pouvant être munis d'une plaque d'immatriculation portant le préfixe
«CD». Il détermine également que le propriétaire d'un tel véhicule est exempté
du paiement des droits exigibles pour conserver le droit de circuler avec le
véhicule.
Les modifications
proposées à cet article par l'article 87 du projet de loi sont en concordance
avec celles apportées à l'article 91 du
Règlement sur l'immatriculation des véhicules routiers, tant au regard de la
liste de propriétaires de véhicules de promenade
pouvant bénéficier de l'exemption du paiement de droits que des critères de
qualification et du vocabulaire employé.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le
ministre. M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Oui, juste une petite question comme ça. Je comprends
pourquoi qu'on les a changés, on en a parlé tantôt, mais... vous l'avez changé
parce que la nouvelle réalité... mais, en même temps, est-ce qu'il y a eu, dans
le passé, justement, des ambiguïtés à cet effet-là, d'être obligé, avec des
résidents temporaires ou même des gens, des consuls qui sont venus, des
délégués d'ailleurs qui sont sous cette catégorie-là... est-ce qu'il y a eu des
ambiguïtés, à un moment donné, avec la loi? Est-ce qu'il est arrivé une
problématique, puis vous avez... Parce que, quand vous avez écrit ce projet de
loi là, pourquoi vous vous êtes dit : Bien, regarde, on va revoir ça aussi
en même temps?
Mme Plourde
(Annie) : Bien, en fait, je ne peux pas vous dire s'il y a eu une
ambiguïté, mais il y a eu des nouvelles ententes qui ont été signées depuis, et
ce qui a fait en sorte qu'on devait ajuster le vocabulaire, ajuster aussi les privilèges de courtoisie qui étaient accordés.
Donc, c'est vraiment la raison pour laquelle on apporte les
modifications aujourd'hui.
M. Ciccone : O.K. Ce n'est pas parce que quelqu'un est tombé dans la
catégorie de personnes qu'on parle ici, est tombé dans une zone grise où,
vraiment, avec la réalité, les changements, on s'est dit : Bien, cette
personne-là n'est plus conforme, on doit rajuster le texte ou...
Mme Plourde
(Annie) : Bien, c'est sûr que les ententes ont évolué depuis. Donc là,
il y a des privilèges qui ont été recadrés dans ce contexte-là.
M. Ciccone : Formidable. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme Grondin) : Donc, je procède à la mise aux voix de l'article 87. Par appel nominal,
Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
• (17 h 10) •
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention.
L'article 87 est adopté. L'article 88. M. le ministre.
M.
Bonnardel :
L'article 88 se lit comme suit : L'article 99 de ce règlement est remplacé
par le suivant :
«99. Peut porter le
préfixe «CC» la plaque d'immatriculation d'un véhicule de promenade :
«1° qui est un
véhicule officiel appartenant à un État étranger qui a un poste consulaire
établi au Québec, dirigé par un fonctionnaire consulaire de carrière, au sens
de la Convention de Vienne sur les relations consulaires conclue le 24 avril
1963;
«2° qui est un véhicule officiel
appartenant à une division politique d'un État étranger à laquelle sont
octroyés des privilèges fiscaux, en vertu du
Règlement sur les privilèges fiscaux consentis aux membres d'une mission
diplomatique, d'un poste consulaire ou d'un bureau d'une division politique
d'un État étranger, aux membres de leur famille et à ce bureau (chapitre
A-6.002, r.5);
«3° qui appartient à l'une des personnes
suivantes qui n'ont pas la citoyenneté canadienne ni le statut de résident
permanent au Canada, qui sont inscrites auprès du ministère des Relations
internationales et qui exercent leurs fonctions au Québec :
«a) un fonctionnaire consulaire de carrière
ou un employé consulaire au sens de la Convention de Vienne sur les relations
consulaires conclue le 24 avril 1963;
«b) un représentant d'un bureau d'une
division politique d'un État étranger visés au paragraphe 2;
«4° qui appartient à un fonctionnaire
consulaire honoraire, au sens de la Convention de Vienne sur les relations
consulaires conclue le 24 avril 1963 qui est inscrit auprès du ministère des
Relations internationales et qui exerce ses fonctions au Québec.
«Le propriétaire d'un tel véhicule est exempté
du paiement des droits payables pour conserver le droit de circuler avec ce
véhicule, sauf le propriétaire visé au paragraphe 4 du premier alinéa.
«Le nombre maximal de véhicules appartenant à
une personne visée au paragraphe 3 du premier alinéa qui peuvent être
immatriculés au moyen d'une plaque CC est de deux. Un seul véhicule appartenant
à une personne visée au paragraphe 4 du premier alinéa peut être immatriculé au
moyen d'une plaque CC.»
Et
commentaires : L'article 99 du Règlement sur l'immatriculation des
véhicules routiers détermine les véhicules de promenade pouvant être
munis d'une plaque d'immatriculation portant le préfixe CC. Il détermine
également que le propriétaire d'un tel véhicule est exempté du paiement des
droits exigibles pour conserver le droit de circuler avec le véhicule. Les modifications proposées à cet
article par l'article 88 du projet de loi sont en concordance avec celles
accordées à l'article 91 du Règlement sur l'immatriculation des véhicules
routiers, tant au regard de la liste de propriétaires de véhicules de promenade
pouvant bénéficier d'une exemption du paiement des droits que des critères de
qualification et du vocabulaire employé.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. Y a-t-il
des interventions sur l'article 88? M. le député de Marquette?
M. Ciccone : Non, non, pas vraiment. Mais le préfixe CC, là, ça, c'est... ça fait
longtemps qu'on l'utilise. C'est beau.
La Présidente (Mme
Grondin) : Ça va? Donc, je procède à la
mise aux voix de l'article 88. Par appel nominal, Mme la secrétaire, s'il vous
plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La
Secrétaire : M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La Présidente (Mme Grondin) : Abstention. L'article 88 est adopté. Nous revenons à l'article 84. M. le
ministre.
M.
Bonnardel : L'article 84 se lit donc comme suit : L'article 2.1
du Règlement sur l'immatriculation des véhicules routiers (chapitre C-24.2,
r.29) est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «dont la
plaque d'immatriculation porte le préfixe "CC" ou "CD"» par
«visé à l'article 91».
La modification
proposée par l'article 84 du projet de loi est un ajustement technique qui
tient compte des modifications apportées à l'article 99 du Règlement sur
l'immatriculation des véhicules routiers par l'article 88 du projet de loi.
Cette modification vise ainsi à désigner adéquatement les véhicules pour
lesquels le propriétaire est exempté du paiement des droits, sans référer au
type de plaque dont est muni le véhicule.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le
ministre. Donc, y a-t-il des interventions sur cet article? Je procède donc à
la mise aux voix de l'article 84 par appel nominal.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention.
L'article 84 est adopté. L'article 85.
M. Bonnardel :
L'article 85 se lit comme
suit : L'article 2.1.1 de ce règlement est modifié par le
remplacement, dans le paragraphe 1° du deuxième alinéa, de «à l'article 98 ou
99» par «à l'article 91».
Commentaires. Cette
modification proposée par l'article 85 du projet de loi est aussi un ajustement
qui tient compte des modifications proposées aux articles 98 et 99 du Règlement
sur l'immatriculation des véhicules routiers par les articles 87 et 88 du
projet de loi. Cette modification vise aussi à désigner adéquatement les
véhicules pour lesquels le propriétaire est exempté du paiement des droits et à
assurer une harmonisation avec les modifications qui sont proposées à l'article
2.1 de ce règlement par l'article 84 du projet de loi.
La Présidente
(Mme Grondin) : Merci, M. le
ministre. Des interventions sur cet article? Je procède donc à la mise aux voix
de l'article 85. Par appel nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour,
contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention.
L'article 85 est adopté. Nous retournons en arrière, à
l'article 76. M. le ministre.
M. Bonnardel : Oui.
L'article 76 se lit comme suit : Loi sur les transports.
L'article 88.2 de la Loi sur les transports
(chapitre T-12) est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Toutefois, le gouvernement peut, par règlement,
exempter du paiement de la contribution, selon les conditions qu'il établit,
les automobilistes bénéficiant de privilèges ou d'immunités diplomatiques,
consulaires ou assimilés.»
Commentaire. L'article 76 du projet de loi
modifie l'article 88.2 de la Loi sur les transports afin de permettre au
gouvernement d'exempter par règlement du paiement de la contribution au
transport en commun les automobilistes bénéficiant de privilèges ou d'immunités
diplomatiques, consulaires ou assimilés.
La Présidente
(Mme Grondin) : Merci, M. le
ministre. M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Oui. Bien, pouvez-vous me donner un exemple d'exemption ou
de privilège?
Mme Plourde (Annie) : Bon,
bien, dans le cadre de l'article 76, c'est la contribution pour les
automobilistes au transport en commun qu'on vise ici...
M. Ciccone : Excusez-moi. Oui.
Mme Plourde
(Annie) : Non, non, ça va,
pas de problème. Dans le cadre de l'article 76, c'est la contribution
des automobilistes au transport en commun que l'on vise. Comme tantôt, un peu
plus tôt dans le projet de loi, on a vu les exemptions
pour les droits en matière d'immatriculation puis, un peu plus tôt, là, à
l'article 92, des exemptions des droits en matière de permis de
conduire, mais ici, c'est vraiment la contribution des automobilistes en
transports en commun que l'on vise.
M. Bonnardel : ...la
contribution qui est demandée à Montréal, présentement, la CMM.
M. Ciccone : Oui, mais pourquoi que c'est par règlement? Pourquoi vous
ne le mettez pas tout simplement : ils sont exemptés pour... cette
personne-là entre dans le cadre de...
Mme Plourde
(Annie) : Bien, on va voir un peu plus loin, à l'article 90, le
prochain article, qu'on prévoit la modification immédiatement, au même titre
que les exemptions des droits en immatriculation sont prévues dans le Règlement
sur l'immatriculation des véhicules routiers.
M. Ciccone : O.K. Parce que je ne comprenais pourquoi qu'on le fait par
règlement alors que vous m'avez donné une définition parfaite... voici où ils
vont être exemptés. Ça fait que, dans le fond, c'est par règlement. De la façon
que c'est écrit, c'est que, parfois, ils peuvent être exemptés, parfois, non.
Mme Plourde (Annie) : Bien, en
fait, on va voir tantôt, à l'article 90, qu'il y a quand même des
conditions, donc, qui vont être les mêmes que pour celui que... dans le
Règlement sur l'immatriculation des véhicules routiers. Donc, ici, c'est comme
un pouvoir réglementaire, puis on va modifier le règlement par la suite, puis
on va les adapter en fonction de ce qu'on a adopté pour le règlement sur
l'immatriculation.
M. Ciccone : O.K., parce que, quand je lis «peut», c'est comme si c'est
une décision, bien, dans le fond, du gouvernement. C'est pour ça que le
«peut»... Si c'est clair puis ça va être écrit, moi, je ne comprends pas
l'utilité de mettre un «peut» là. Si ça va être écrit, si c'est là puis on va
le voir plus loin, à l'article 90, vous m'avez dit, ça va être écrit
clairement, pourquoi qu'on...
Mme Plourde (Annie) : C'est
l'usage du «peut», dans le fond?
M. Ciccone : Oui, pourquoi, tu sais. C'est juste ça. Si c'est écrit, pourquoi vous
vous donnez, bien, ce pouvoir-là, qui n'est pas nécessairement un
pouvoir parce que ça va être écrit?
Mme Plourde
(Annie) : Bien là, usuellement, les pouvoirs réglementaires
sont souvent rédigés avec des «peut». Donc, c'est la raison, c'est la
manière qu'on écrit nos pouvoirs réglementaires, règle générale.
M. Bonnardel : Et les libellés
juridiques.
Une voix : ...
M.
Bonnardel :
Exactement.
M. Ciccone : Finalement, ce n'est pas une si mauvaise question, d'abord.
Ça a déjà été posé. Formidable.
M. Bonnardel : Ce n'est pas une
mauvaise question, je vous le confirme, M. le député.
M. Ciccone : O.K. Merci beaucoup.
La Présidente
(Mme Grondin) : M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Pourquoi on ferait ça? Pourquoi on donnerait une
exemption aux gens qui ont des privilèges diplomatiques ou consulaires?
M. Bonnardel : Allez-y, Mme
la...
Mme Plourde (Annie) : Oui,
d'accord. Merci. Dans le fond, c'est déjà des prérogatives qui sont accordées
dans les ententes et les accords, soit implicitement ou explicitement. Donc,
c'est la raison pour laquelle on reflète les accords que... le Québec a adhéré
ou les conventions internationales. Donc, c'est vraiment une mise à niveau des
pouvoirs à cet égard-là.
M. Fortin : O.K., parce que, là, vous n'aviez pas la possibilité
d'exempter ces gens-là des...
Mme Plourde (Annie) : Exact. Sur le
plan légal, on n'avait pas cette possibilité-là.
M. Fortin : ...des paiements de la contribution.
Mme Plourde (Annie) : Exactement,
alors que c'est visé par les traités en question.
M. Fortin : O.K. C'est dans les traités internationaux du Québec, ça?
• (17 h 20) •
Mme Plourde
(Annie) : C'est soit implicite ou explicite. Donc, dans
certaines ententes, ce l'est, explicite, dans les traités, parce qu'il y
a des prérogatives fiscales qui sont accordées à ces gens-là.
M. Fortin : O.K. Bien, il y a... vous me dites, là, il y a des traités
entre le Québec et d'autres nations...
Mme
Plourde (Annie) : Oui,des ententes.
M. Fortin : ...qui
font en sorte... qui disent, là, explicitement, qu'il y a une exemption de
contribution comme celle-là.
Mme Plourde
(Annie) : Non, ce n'est pas explicite. Dans le fond, c'est des... on
assimile ça à des prérogatives fiscales, le paiement de droits, de
contributions. Donc, dans l'interprétation des ententes en question, on
assimile les contributions d'assurance...
pas d'assurance, pardon, des automobilistes comme étant des exemptions qui sont
assimilées à celles qui sont visées, là, par ces ententes-là.
M.
Fortin : O.K., puis qu'est-ce qui arrive
si vous ne le mettez pas? Qu'est-ce qui arrive si on ne fait pas ça, on ne
donne pas le droit au ministre...
M.
Bonnardel : On ne respecte pas l'entente. J'ai posé les mêmes
questions.
M.
Fortin : Puis vous avez été satisfait de
la réponse?
M.
Bonnardel : J'ai été satisfait de la réponse.
M.
Fortin : Avez-vous été content de la
réponse?
Des voix : ...
M.
Bonnardel :
Vous allez trop loin.
M.
Fortin : O.K. Bien, peut-être, message à nos amis aux Relations
internationales, mais je me demande si c'est vraiment le genre de privilèges
qu'on veut accorder aux gens qui sont ici avec des immunités diplomatiques, là,
quand tous les Québécois paient pour leurs contributions. Je me demande si ces
gens-là ne devraient pas le faire aussi. Je suis certain que le ministre se
pose la même question.
M.
Bonnardel : Je me suis déjà posé la même question, déjà.
M.
Fortin : Puis là vous acceptez que ces gens-là
soient exemptés.
M.
Bonnardel : Absolument.Tout à fait, selon les traités qui sont
signés entre les différentes législations.
M.
Fortin : Vous changez, M. le ministre.
M.
Bonnardel : Je ne répondrai pas à cette question.
Des voix :
...
M.
Bonnardel :
Bien, c'est ça. Il faut comprendre aussi que ces gens ont un avantage ici, mais
les Canadiens qui sont aussi dans les corps diplomatiques à l'extérieur
bénéficient des mêmes avantages, donc...
M.
Fortin : Oui, c'est juste que je ne pense
pas que c'était dans les plateformes adéquistes de l'époque que vous vous êtes
présenté initialement, ces choses-là.
M.
Bonnardel : Je devrais aller fouiller dans la vision politique de
2007, peut-être, à l'époque.
M.
Fortin : Oui, voilà. Ça va.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le
député. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, je procède à la mise aux
voix de l'article 76. Par appel nominal, Mme la secrétaire, s'il vous
plaît.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La
Secrétaire : Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Abstention.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Absention.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La Présidente (Mme Grondin) : Abstention. Donc, l'article 76 est adopté. Nous terminons ce sujet
avec l'article 90. M. le ministre.
M. Bonnardel :
Oui. L'article 90 se lit
comme suit : Règlement sur la contribution des automobilistes au
transport en commun.
90. Le Règlement sur
la contribution des automobilistes au transport en commun (chapitre T-12,
r.3) est modifié par l'insertion, après l'article 1, du suivant :
«1.1. Les
automobilistes qui bénéficient d'une exemption de verser des droits en vertu
des articles 91, 98 et 99 du Règlement sur l'immatriculation des véhicules
routiers (chapitre C-24.2, r.29) seront exemptés, selon les mêmes
conditions que celles qui y sont fixées, du paiement de la contribution des
automobilistes au transport en commun.»
Commentaire.
L'article 90 introduit l'article 1.1 au Règlement sur la contribution
aux automobilistes au transport en
commun pour refléter l'exemption du paiement de la contribution des
automobilistes au transport en commun accordé aux membres des missions
étrangères ainsi qu'aux personnes visées par des ententes conclues par le
gouvernement du Québec avec des organisations internationales gouvernementales.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le
ministre. M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Même explication, même
raisonnement, même logique...
M.
Bonnardel : Même réponse, oui.
M.
Fortin : ...même progression? Oui?
M.
Bonnardel :
Oui.
La Présidente (Mme Grondin) : Monsieur, ça va? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, je procède à
la mise aux voix de l'article 90. Par appel nominal, Mme la
secrétaire.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin : Abstention.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Absention.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) :
Abstention. Donc,
l'article 90 est adopté. Nous allons à l'article 67. M. le
ministre.
M. Bonnardel : Oui. Donc,
l'article 67 se lit comme suit : L'article 608 de ce code est
modifié :
1° par
l'insertion, après «du ministère des Transports du Canada» de «ou du ministère
de l'Environnement du Canada»;
2° par le remplacement de «à ce ministère» par
«à l'un de ces ministères».
Et commentaires : L'article 67 du
projet de loi modifie l'article 608 du Code de la sécurité routière afin
de permettre à la SAAQ de communiquer aux entreprises ou au ministère de
l'Environnement du Canada l'information nécessaire pour identifier les propriétaires
des véhicules faisant l'objet d'un rappel pour non-respect d'une norme
environnementale.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. M. le
député de Pontiac.
M.
Fortin : Donc, le gouvernement fédéral a commencé à émettre
des rappels aussi par le ministère de l'Environnement, c'est ça?
M. Bonnardel : Bien, ça vient un
peu... Souvenez-vous du «dieselgate», là, de Volkswagen, voilà quelques années
déjà, là. Donc, ça vient un peu de ça, pour être capable, donc, de communiquer,
par l'entremise de la société, les
informations d'un véhicule particulier où il pourrait y avoir une
problématique, sur catalyseur, tuyau d'échappement, système
antipollution, quelque chose comme ça.
M. Fortin : Ça va pour moi.
M. Bonnardel : Oui, c'est une mesure
verte dans une certaine mesure.
M. Fortin : C'est une mesure verte?
M. Bonnardel : Bien, je veux dire,
pour...
M. Fortin : Eh boy! On s'accroche à pas grand-chose, à la Coalition
avenir Québec, pour dire que c'est des mesures vertes.
M. Bonnardel : Non, mais c'est quand
même, pour le ministère de l'Environnement du Canada, important, là, de leur
donner ces informations.
M. Fortin : Je comprends. O.K., ça va.
La Présidente (Mme Grondin) : Ça va, M. le député de Marquette? Donc, je procède à la
mise aux voix de l'article 67. Par appel nominal, Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. L'article 67
est adopté. Nous allons dans un nouveau sujet, qui porte sur l'introduction...
un zéro alcool pour les titulaires de permis d'apprenti conducteur, donc
l'ajout d'une classe. Donc, l'article 27, M. le ministre.
M. Bonnardel : Oui. Alors, 27 :
Ce code est modifié par l'insertion, après l'article 202.2, du
suivant :
«202.2.0.1. Il est interdit au titulaire d'un
permis d'apprenti-conducteur, déjà titulaire d'un permis de conduire, de
conduire un véhicule routier visé par la classe de son permis
d'apprenti-conducteur ou d'en avoir la garde ou le contrôle, s'il y a quelque
présence d'alcool dans son organisme.
«Le premier alinéa ne s'applique pas à une
personne visée à l'article 202.2.»
Commentaire. L'article 27 du projet de loi
introduit, dans le nouvel article 202.2.0.1, au Code de la sécurité
routière qu'il prévoit une interdiction à tous les titulaires d'un permis
d'apprenti-conducteur déjà titulaires d'un permis de conduire de conduire avec
une quelconque présence d'alcool dans l'organisme.
Cette interdiction est limitée aux véhicules
visés par le permis d'apprenti-conducteur. Toutefois, cette nouvelle
interdiction ne s'appliquera pas à une personne qui est déjà visée par une
interdiction de conduire tout véhicule avec une quelconque présence d'alcool.
Donc, voilà.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, M.
le député de Marquette.
M. Ciccone : Merci beaucoup, Mme la Présidente. On en a déjà parlé avec
les intervenants qui sont venus nous entretenir
lors de la consultation particulière. De ce que je comprends, c'est qu'un
apprenti-conducteur, que ce soit vous, M. le ministre, qui veut avoir
votre permis de moto, je sais que vous l'avez, là, puis... vous avez votre
permis d'apprenti-conducteur de moto puis
vous prenez de l'alcool, vous êtes pris en flagrant délit, vous perdez votre
permis d'apprenti-conducteur de moto, mais vous conservez quand même
votre permis de véhicule,
M. Bonnardel : Donc, tout ajout de
classe... ajout de classe, le cas conventionnel, c'est la classe 5,
automobile. Vous ajoutez la classe moto, ajout de classe, vous revenez à
l'étape d'apprenti-conducteur, on va le dire ainsi, oui, vous avez raison,
c'est le bon terme, donc, aucune consommation d'alcool pour cet apprenti.
M. Ciccone : Et comprenez-moi bien, là, je suis entièrement d'accord avec cette
mesure-là, là, mais trouvez-vous ça
juste de contrevenir à la loi sur l'alcool puis de garder quand même son permis
de conducteur régulier, de garder tous les
permis de conducteur de... classes qu'il a déjà? Par exemple, là, je vous donne
un exemple, vous prenez votre permis de... un pompier, par exemple, un
policier qui a sa classe pour des véhicules d'urgence décide de prendre sa
moto, apprenti-conducteur, et enfreint la loi sur l'alcool. Je répète ma
question, M. le ministre : Trouvez-vous ça juste et équitable que quelqu'un qui contrevient à la loi sur l'alcool
sur nos routes du Québec puisse garder son permis de conducteur, sa
classe 5?
• (17 h 30) •
M. Bonnardel : C'est un
apprentissage que le nouveau conducteur, conductrice fait pour sa nouvelle
classe de permis, dans son apprentissage, tout comme un jeune qui a sa nouvelle
classe, là, bien, il est assujetti aux mêmes règles de non-consommation. Alors,
on est quand même... C'est quand même un moyen coercitif pour améliorer le bilan. Puis, tu sais,
vous pourriez me dire : La personne qui a 50 ans, qui a un bon
dossier de conduite, bien, cette personne aussi va être assujettie, là, à ça. Donc, elle devra faire attention
pour cette première portion d'années là de conduite avec une nouvelle
classe, même si vous avez une expérience de conduite de 30 ans là-dessus.
Alors, on pénalise la personne qui a une nouvelle classe, un ajout de classe,
comme tel, puis là ça pourrait être la même chose pour un camionneur.
M. Ciccone : Mais elle est pénalisée seulement sur sa nouvelle classe.
Si quelqu'un contrevient à la loi, justement, la nouvelle loi, là, qui va être
modifiée, dépasse le 0,08... s'il dépasse le 0,08?
M. Bonnardel : Oui, s'il
dépasse le 0,08, il perd tout, là.
M. Ciccone : Là, on revient... Là, c'est tout, là.
M. Bonnardel : C'est ça.
M. Ciccone : O.K., pas juste la classe de l'apprenti. Il perd tout, là.
M. Bonnardel : C'est ça, il
perd tout, là, oui.
M. Ciccone : O.K. Mais s'il prend la... C'est tolérance zéro sur
l'alcool quand tu es apprenti-conducteur d'une nouvelle classe.
M. Bonnardel : C'est ça.
M. Ciccone : Puis vous trouvez ça juste, vous?
M. Bonnardel : Absolument.
M. Ciccone : Oui?
M. Bonnardel : Oui, oui.
M. Ciccone : Parfait. Moi, je trouve que, quand tu contreviens à la loi
sur l'alcool... puis on veut passer un message clair. Vous le faites parce que
vous voulez passer un message quand même assez clair. Je comprends que... Vous
parlez de coercition. Je comprends qu'on...
M. Bonnardel : ...pas en bas du
0,08, là.
M. Ciccone : Non, non, en bas... Ah oui! en bas du 0,08. Je comprends
que vous parlez de coercition, là, mais il
n'y a pas matière à aller un peu plus loin aussi sur la suspension des autres
permis aussi? Parce que c'est quand même grave, là. Tu sais, c'est un
fléau, là, sur les routes, ça, là, l'alcool au volant.
M. Bonnardel : Mais il n'y a
pas de sanction présentement pour en bas de 0,08, là.
M. Ciccone : Oui, oui, je comprends, là. Je comprends, là, mais, en même
temps, si on fait un bout de chemin, M. le ministre...
M. Bonnardel : Bien, je
comprends qu'il y a certains organismes qui auraient souhaité qu'on aille plus
loin avec le 0,05, mais au Québec on n'en est pas là, puis on n'ira pas là.
Mais je comprends votre point, là. Je comprends votre point, mais à point...
Vous vous faites arrêter à point zéro quelque chose, 0,08 quelque chose,
vous êtes au-dessus de la limite. Vous perdez tout, là.
M. Ciccone : Oui, ça, c'est... O.K. Mais 0,07, tu perds seulement ton
permis d'apprenti.
M. Bonnardel : C'est ça.
M. Ciccone : Puis c'est suspendu combien de temps?
M. Bonnardel : Trois mois.
90 jours.
M. Ciccone : Amende de?
M. Bonnardel : L'amende,
300 $.
M. Ciccone : Est-ce que c'est la même chose qu'un permis d'apprenti?
Exactement la même chose?
M. Bonnardel :
D'apprenti, c'est la même chose. Oui.
M. Ciccone : Formidable. Merci.
La
Présidente (Mme Grondin) : M. le
député de Pontiac.
M. Fortin : Le permis est suspendu trois mois, c'est ça?
M. Bonnardel :
Oui.
M. Fortin : Puis après ça?
Mme Vézina
(Lyne) : ...
M. Fortin :
Pardon?
Mme Vézina
(Lyne) : La classe.
M. Bonnardel :
La classe comme telle.
M. Fortin : Oui, oui, la classe est suspendue trois mois. Puis, après
ça, un apprenti-conducteur, parce que ça prend une période, est-ce qu'il
reprend... Disons que ça faisait trois mois déjà. Non, je vais prendre un autre
chiffre pour ne pas mélanger tout le monde, là. Ça faisait quatre mois que
j'avais mon permis d'apprenti-conducteur puis je le perds parce que j'étais à
0,07. Est-ce que je recommence le compteur à quatre mois ou je recommence à
zéro?
Mme Vézina
(Lyne) : À quatre mois.
M. Fortin : À quatre mois?
Mme Vézina
(Lyne) : Oui.
M. Fortin : O.K. C'est juste une suspension dans le fond.
Mme Vézina
(Lyne) : Bien, c'est-à-dire, ce qu'il avait fait avant la révocation
de la suspension de son permis.
M. Fortin : Il ne repart pas à zéro.
Mme Vézina
(Lyne) : Non. De toute façon...
M. Fortin :
Il part avec le même nombre de jours, de mois de passés. O.K. Donc, c'est une
suspension pendant trois mois, essentiellement.
Mme Vézina
(Lyne) : Oui, de sa classe.
M. Fortin : O.K. Mais je veux juste peut-être rajouter une chose sur ce
que mon collègue de Marquette a dit avec raison et avec justesse, là. Là, on
parle d'une personne d'âge adulte qui enfreint une loi sur l'alcool au volant.
C'est ça, là, parce que la loi dit : zéro alcool pour quelqu'un qui a un
permis d'apprenti-conducteur ou une classe d'apprenti-conducteur. Donc, cette
personne là, déjà, là, elle fait le choix... parce qu'on vous le dit, quand
vous avez un permis d'apprenti-conducteur, que c'est zéro alcool, ou une classe
d'apprenti-conducteur, que c'est zéro alcool. Alors, cette personne-là fait le
choix d'enfreindre une loi sur l'alcool au volant, puis la conséquence devrait
uniquement être une suspension de trois mois de cette classe-là, une personne
qui a un rapport avec l'alcool au volant ou une personne qui pense qu'elle peut
se permettre d'enfreindre une loi sur l'alcool au volant.
Je
comprends que ce n'est pas 0,05 pour toutes les classes puis je comprends ce
que le ministre dit : On n'ira pas là. C'est correct. Ce n'est pas ça, mon point. Le point, c'est que cette
personne-là, c'est quelqu'un qui est prêt à briser une loi sur l'alcool au volant, puis elle n'a pas de... Le
lendemain, là, elle peut quand même prendre son char puis aller
travailler.
M. Bonnardel : Oui, mais votre point, je
comprends que c'est le même point que votre collègue, mais il reste que cette personne d'âge adulte, la plupart du temps,
la plupart du temps, doit connaître la loi et va mieux connaître la loi
en sachant très, très bien que, même si elle conduit depuis 25 ans, que la
loi aujourd'hui lui dit que... La plupart du temps, ça va être un ajout de
classe moto. L'ajout de classe moto, vous le connaissez, le bilan, comme moi,
il est désastreux.
M. Fortin :
Ce n'est pas bon, vous avez raison.
M. Bonnardel : Donc, la
personne va partir avec sa gang, puis ils sont 12, puis ils partent en moto,
là, puis ils vont direction Sherbrooke. On part de Granby, on fait des petits
arrêts pour aller prendre un petit café puis, des fois, on
va luncher le midi puis on prend deux bières de plus. Bien, la dizaine d'autres
qui se disent : Moi, j'ai pris juste une bière, je pense que je suis
correct. Je pense que le gars ou la fille qui a son ajout de permis va
dire : Moi, je connais la loi aujourd'hui, je n'ai pas le droit d'en
prendre.
M. Fortin :
Bien, justement...
M. Bonnardel : Je fais
confiance, je fais... Bien, écoutez, c'est sûr que les gens qui nous écoutent,
là... je fais confiance aux gens. À quelque part, si une personne enfreint la
loi puis décide de prendre une bière comme tout le monde en disant... en
sachant très bien que c'est un permis d'apprenti, bien, elle va payer tout
comme si c'était son premier permis de conduire pour une classe
d'apprenti 5, à 16 ans, à 17 ans.
M. Fortin :
Mais c'est ça, le problème dans votre exemple, M. le ministre, c'est qu'elle
fait le choix. Elle fait le choix d'enfreindre la loi. Elle le sait, là, cette
personne-là, qu'elle ne peut pas prendre une bière avec tout le monde d'autre
autour de la table, que les autres, là, ils peuvent embarquer sur leur moto,
mais qu'elle, elle ne peut pas parce qu'elle n'a pas la classe nécessaire qui
lui permet de faire ça. Mais elle va-tu prendre...
M. Bonnardel : N'oubliez pas
que...
M. Fortin :
Elle va-tu prendre trois bières aussi parce que tout le monde autre le fait,
puis les autres marchent pour retourner à la maison, puis elle, il faut qu'elle
prenne son auto? C'est...
M. Bonnardel : N'oubliez pas
qu'on fait un pas en avant, là...
M. Fortin :
Oui, je suis d'accord avec vous, là.
M. Bonnardel : ...un énorme pas
en avant, parce que ça n'existait pas avant, là.
M. Fortin :
Je suis d'accord avec vous.
M. Bonnardel : Ça n'existait
pas avant. Donc, on dit aujourd'hui : Ce pas en avant, là, on fait
confiance aux gens, on met des mesures en
place pour améliorer le bilan. Puis aujourd'hui on dit : Bien, voici le
pas quand même important qu'on fait,
là. Vous n'avez... Vous n'aurez pas droit de consommer pour la première année,
puis respectez cette règle. Puis, si la loi... Puis ce n'est pas «si»,
mais le prochain ministre des Transports, dans quelques années, si le bilan
s'améliore...
Je ne pense pas qu'on peut retourner en arrière
quand on met une règle comme celle-là. C'est une règle, je pense, qui tient la
route. Puis, pour les gens qui vont devoir s'y... pas juste s'y pencher dans le
futur, bien, je pense que c'est une... Ça va répondre. Ça va répondre, on le
verra dans les prochaines années, là, à un bilan qui, je souhaite, va être
amélioré.
Mais comprenez-moi que... Je comprends votre
point, là. Je comprends votre point, mais je pense qu'on fait un pas en avant
qui est plus qu'important pour la sécurité routière.
M. Fortin :
La règle tient la route, là. Je suis d'accord avec vous, c'est une bonne
modification, ce que vous amenez, je vous le concède, mais on parle de
quelqu'un qui enfreint la loi sur l'alcool au volant. C'est juste ça. C'est
juste qu'on sache que la personne à qui on fait affaire, là, dans ce cas-ci,
là, c'est une personne qui fait le choix d'enfreindre les lois sur l'alcool au
volant et que, pour seule conséquence, elle va avoir une suspension de sa
classe, cette classe spécifique là, pendant trois mois. Et ça, c'est un pas en
avant.
Est-ce qu'on peut en faire plus? Est-ce que les
gens qui ont un rapport comme celui-là avec l'alcool et la conduite, est-ce
qu'on peut leur faire confiance, pour utiliser vos mots? J'ai mes réserves.
M. Bonnardel : C'est mon rôle
de faire confiance aux gens, mais quand même d'amener des mesures qui sont
quand même coercitives. Pour améliorer autant le bilan des motoneiges, on a
fait le projet de loi sur la LVHR. Il y a certaines personnes qui ne
comprenaient pas pourquoi on allait aussi loin. Bien, aujourd'hui, je pense que
cette position est un pas de plus, peut-être
pas parfait, mais je pense que c'est un pas de plus, important, pour dire aux
gens : Pensez-y, là. Pensez-y parce que, si la joie de conduire une
moto peut être courte pendant une saison estivale, là, bien là, votre
consommation peut aussi vous amener à perdre votre permis... bien, cette
classe, en tout cas.
M. Fortin : Votre exemple de moto est intéressant, puis là je
m'arrête après ça, parce que si, dans ma dernière sortie de l'année, là,
en moto, là, au mois de septembre, octobre, là, je prends une bière et je me
fais arrêter, bien, il n'y en a pas vraiment
de conséquence, parce que la moto, je ne la sortirai pas jusqu'au mois d'avril,
mai, l'année prochaine. Donc...
M. Bonnardel : C'est possible.
Vous avez raison. Une dernière sortie le 30 octobre, vous faites l'erreur,
vous vous faites arrêter, vous perdez votre droit de... Écoutez, il y a des
motocyclistes que je vois rouler très, très tard dans l'année, mais ce n'est
pas la majorité. Ce n'est pas la majorité.
Une voix : ...
M. Bonnardel :
Ah! c'est un bon point, ça, madame. Elle va vous expliquer. Allez-y.
Mme Plourde
(Annie) : J'allais ajouter que la durée de l'apprenti va quand même
être prolongée pour cette personne-là. Donc, dépendamment où elle est rendue
dans son année d'apprenti, bien, oui, elle ne sera pas pénalisée immédiatement
parce qu'elle envisage de ranger sa moto en fin de saison, mais ça va la
rattraper à la fin de la période puisque ce trois mois-là va être ajouté à sa
durée, là.
• (17 h 40) •
M. Fortin : Oui, oui, peut-être. Peut-être. Si on est dans
les, disons, dans les huit premiers mois de notre permis, de notre
classe.
M. Bonnardel :
Ça va se prolonger même s'il est dans le 11e mois.
M. Fortin :
Oui, je sais, mais dans l'exemple qu'on... j'ai fini après, là, mais dans
l'exemple qu'on a, là, la personne qui est rendue à neuf mois, elle perd son
permis au mois d'octobre, trois mois, ça l'amène au mois de janvier. Il reste
trois mois à son permis. Au mois d'avril, elle ressort sa moto, puis il n'y a
pas eu de conséquence vraiment, là.
Une voix :
...
M. Fortin :
Oui. O.K. C'est bon.
La
Présidente (Mme Grondin) : M. le député de Marquette.
M. Ciccone :
Juste une petite précision. Quand on parle, là, de permis d'apprenti
conducteur, là, on parle de la classe 6R, là, mais ça, souvent, il faut
aller... bien, pas souvent, il faut aller chercher notre permis d'apprenti
conducteur 6R pour faire des circuits fermés. Alors, quand on est
suspendu, est-ce qu'on peut continuer notre cours quand même ou on doit mettre
fin à notre cours?
Mme Vézina
(Lyne) : Bien, dépendamment, il y a le 6R, mais même l'autre partie où
est-ce que la personne peut faire... se
déplacer sur la route, là, après les premières épreuves, c'est à ce moment-là,
là, qu'il ne pourra pas. Il ne pourra pas. Son permis, sa classe, elle
est suspendue. Donc, peu importe, il ne peut pas conduire... Il ne peut pas
conduire aucune moto, là, même en circuit fermé ou sur route, là.
M. Ciccone :
O.K. Alors, il faut... Dans le fond, parce que je reviens un peu avec mon
collègue où, quand c'est suspendu, c'est suspendu. Alors, tu ne peux même plus
t'avancer dans ton cours, tu dois absolument arrêter, là.
M. Bonnardel :
Oui, sinon, ce serait... La pénalité serait forte, mais pas assez forte.
M. Ciccone :
Oui, c'est ça. Bien, on trouve qu'elle n'est pas assez forte déjà, tu sais,
mais c'est correct. C'est beau, M. le ministre.
M. Fortin :
Non, mais on ne présentera même pas d'amendement. On voulait avoir la
discussion avec vous, là. Les points de vue de tout le monde sont connus
maintenant. C'est correct.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous procédons à la mise aux voix de l'article 27. Mme la
secrétaire, par appel nominal, s'il vous plaît.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M. Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente
(Mme Grondin) : Abstention. L'article 27 est adopté.
L'article 28.
M. Bonnardel : Donc,
l'article 28 se lit comme suit : L'article 202.2.1.1 de ce code
est modifié :
1° par l'insertion, après
«l'article 202.2», de «ou à l'article 202.2.0.1»;
2° par le remplacement, dans le
texte anglais, de «In addition to persons who are subject to section 202.2, no
person may drive or have» et de «if there is any alcohol in the person's body»
par, respectivement, «As regards any person other than a person subject to
section 202.2 or 202.2.0.1, operating or having» et «with alcohol present in
the person's body is prohibited».
Commentaire.
L'article 28 du projet de loi propose deux modifications à
l'article 202.2.1.1 du Code de la sécurité routière. La première vise à ce
que l'interdiction au nouvel article 202.2.0.1 et celle de
l'article 202.2.1.1 du code soient exclusives.
Rappelons que, dans les deux cas, il s'agit
d'une interdiction de conduire avec quelque présence d'alcool dans l'organisme,
dont l'application dépend principalement de la catégorie de véhicule visé et
dans le cas de la nouvelle interdiction du type de permis.
La deuxième vise à apporter une correction à la
version anglaise afin de l'harmoniser à la version française pour s'assurer que l'interdiction de conduire avec
quelque présence d'alcool dans l'organisme prévue par l'article
202.2.1.1 et celle prévue par les articles 202.2 et 202.2.0.1 sont
mutuellement exclusives.
La Présidente
(Mme Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, y a-t-il
des... M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Non, ça va.
La Présidente
(Mme Grondin) : Ça va. Donc, je procède à la mise aux voix
de l'article 28 par appel nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin : Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La Présidente
(Mme Grondin) :
Abstention. Donc, l'article 28 est adopté. Nous poursuivons avec
l'article 29, M. le ministre.
M. Bonnardel :
L'article 29 se lit comme suit :
L'article 202.3
de ce code, modifié par l'article 43 du chapitre 19 des lois de 2018,
est de nouveau modifié par l'insertion, dans le premier alinéa et après
«l'article 202.2,», de «202.2.0.1,».
Commentaire.
L'article 29 du projet de loi apporte une modification de concordance à
l'article 202.3 du Code de la sécurité
routière afin de tenir compte de la nouvelle interdiction de conduire avec
quelque présence d'alcool dans l'organisme applicable au titulaire d'un
permis d'apprenti-conducteur déjà titulaire d'un permis de conduire. Cette
modification vise à conférer aux agents de la paix le pouvoir de soumettre ces
conducteurs à une épreuve de dépistage de l'alcool.
La Présidente
(Mme Grondin) : Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions
sur cet article? Je procède donc...
M. Fortin :
Bien, juste un instant...
La
Présidente (Mme Grondin) : Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : O.K. Là, si je comprends bien, on ajoute le pouvoir que les
policiers ont avec tous les autres... toutes les autres classes, là, un propriétaire
de taxi, peu importe, là, qui conduirait avec de l'alcool qui a été consommé,
on donne le même pouvoir aux policiers que pour toutes les autres infractions.
C'est ça?
M. Bonnardel :
C'est exact.
M. Fortin : O.K. C'est bon.
La
Présidente (Mme Grondin) : S'il n'y a
pas d'autre intervention, je procède à la mise aux voix de l'article 29
par appel nominal, s'il vous plaît.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention, M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M. Reid :
Pour.
La
Secrétaire : M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La
Secrétaire : Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La
Secrétaire : M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La
Secrétaire : M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La
Secrétaire : M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin : Pour.
La
Secrétaire : M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin (Argenteuil)?
La Présidente
(Mme Grondin) : Abstention. Donc, l'article 29 est adopté.
Nous poursuivons avec l'article 30. M. le ministre.
M. Bonnardel :
Oui. L'article 30. L'article 202.4 de ce code est modifié :
1° dans le premier
alinéa :
a) par
l'insertion, dans le paragraphe 2° et après «selon l'article 202.3», de
«ou effectuée conformément aux dispositions du Code criminel»;
b) par l'insertion,
après le paragraphe 2°, du suivant :
«2.1°
pour une période de 90 jours, le permis de toute personne soumise à
l'interdiction prévue à l'article 202.2.0.1 qui conduit un véhicule
routier auquel s'applique cette interdiction ou qui en a la garde ou le
contrôle :
«a) si, lors
d'une épreuve de dépistage effectuée selon l'article 202.3 ou effectuée conformément
aux dispositions du Code criminel, son alcoolémie révèle quelque présence
d'alcool dans l'organisme;
«b) si son alcoolémie
se révèle, par suite d'une analyse avec un éthylomètre effectuée conformément
aux dispositions du Code criminel, inférieure à 80 mg par 100 ml de
sang;»;
2° par l'insertion,
dans le dernier alinéa et après «l'interdiction prévue», de «à
l'article 202.2.0.1,».
Commentaire.
L'article 30 de ce projet de loi propose des modifications de deux ordres
à l'article 202.4 du Code de la sécurité routière. La première est une
modification d'ordre technique afin que la suspension de permis s'applique sur
la base du résultat de l'épreuve de dépistage, indépendamment s'il est effectué
en vertu du Code de la sécurité routière ou du Code criminel et la deuxième est
complémentaire à la nouvelle interdiction de conduire avec quelque présence
d'alcool dans l'organisme prévu à l'article 202.2.0.1 du code.
Ainsi, il est proposé
que le permis soit suspendu pour une période de 90 jours si le titulaire
d'un permis d'apprenti-conducteur ou déjà titulaire d'un permis de conduire
conduit ou a la garde ou le contrôle d'un véhicule avec quelque présence d'alcool dans son organisme. Néanmoins, cette
suspension ne sera applicable qu'à l'égard des véhicules routiers visés
par la classe de son permis d'apprenti conducteur.
M. Fortin : La deuxième partie, c'est pour trois mois?
M. Bonnardel :
Exact.
M. Fortin : À la lueur de la discussion qu'on a eue tantôt, là, est-ce que vous ne
pensez pas que ce trois mois-là pourrait être... disons, que le compteur
sur ce trois mois-là ne pourrait pas avancer entre les dates, je ne sais pas
moi, du 15 novembre et du 15 mars?
M. Bonnardel :
Bien là, c'est parce que vous dictez votre positionnement sur les motos,
mais ce n'est pas nécessairement juste les motos qui peuvent être assujetties à
l'ajout de classe, là. Ça peut être les camionneurs, ça peut être n'importe
quelle autre classe, là.
M. Fortin : O.K. Mais est-ce qu'on peut le faire pour les motos dans ce
cas? Parce que ce n'est pas une punition, là, entre le 15 novembre puis le
15 mars, là. Si le compteur avance, bien, je suis mort de rire, là.
M. Bonnardel : Oui, mais il reste quand
même que... C'est vrai qu'il est peu plausible, mais il reste quand même
que les conditions peuvent amener un motocycliste à rouler quand même. Ça peut
être son seul moyen de transport, là.
M. Fortin : En connaissez-vous beaucoup?
M. Bonnardel :
Pas beaucoup, mais j'en connais. J'en connais. Donc...
M. Fortin : Mais c'est un apprenti, là.Son seul moyen de
transport, c'est...
M. Bonnardel :
Bien, son seul moyen... Ça peut être un moyen pour lui de réduire ses coûts
d'essence, machin chouette, ou autres, là. Donc, je reformule, là, ce n'est pas
nécessairement son seul, j'en conviens, parce qu'il y a déjà une classe qu'il a
obtenue, mais...
Une voix :
C'est peut-être son choix de...
M. Bonnardel :
Bien, oui, c'est ça.
M. Fortin : Son seul moyen de transport au mois de janvier?
Une voix :
...
M. Bonnardel :
J'en conviens. Non, non, je n'essaierai pas de vous convaincre qu'il y a
beaucoup de motos qui circulent au mois de janvier, là. C'est...
M. Fortin : Des apprentis?
M. Bonnardel :
C'est plus...
M. Fortin :
Des apprentis, au mois de janvier, que c'est leur seul moyen de se déplacer?
M. Bonnardel : C'est peu
plausible.
M. Fortin : C'est ça. Alors, est-ce que vous ne pensez pas que le
compteur devrait arrêter pour ces gens-là?
M. Bonnardel : Donnez-moi une
petite suspension de deux minutes.
La Présidente
(Mme Grondin) : Je vais suspendre les
travaux.
(Suspension de la séance à 17 h 50)
(Reprise à 17 h 56)
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, nous reprenons
nos travaux. M. le ministre.
M. Bonnardel : Bien, la
discussion, on ne l'a pas terminée, mais, de bonne foi, je comprends le point.
C'est une règle qui est harmonisée aux
autres législations canadiennes, mais donnez-moi 24 heures. On va
suspendre l'article. Je vais aller au
fond des choses juste pour voir si on est capables d'aller plus loin, si c'est
faisable ou non. Mais vous comprenez qu'on est harmonisés, là, aux
autres législations, mais je ne dis pas non à 100 %. On va aller... On va
prendre la soirée puis demain matin pour aller voir si c'est applicable ou
faisable.
M. Fortin : O.K. Bien, tu sais, on... J'apprécie la bonne foi, que le
ministre aille faire toutes les vérifications nécessaires. En même temps, on
n'est pas harmonisés avec toutes les provinces dans nos lois sur l'alcool au
volant, là, tu sais, le 0.05, vous l'avez mentionné tantôt, là, mais on n'est
pas harmonisés de A à Z dans ces lois-là. Puis je ne le sais pas si ça, c'est
quelque chose qui doit nécessairement être harmonisé, là. Ça ne m'apparaît pas
comme un enjeu où on doit être pareils comme toutes les autres provinces. Donc,
j'apprécie qu'on suspende, pas de problème avec ça. Qu'on revienne demain,
c'est encore mieux.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, je prends
pour...
M. Fortin : Mais j'apprécie que... Ce que je vois, là, du ministre puis
du fait qu'il ait pris le temps d'avoir la discussion, c'est qu'il a une
certaine ouverture, qu'il se rend compte qu'il y a quelque chose qui est possible,
là.
M. Bonnardel : Puis ce que je
vous propose, c'est de tout... de suspendre les quatre autres articles
assujettis au zéro alcool. Donc, le 30, 31, 26, 32, on va sauter ça jusqu'à
demain. Je vais vous revenir si c'est faisable ou non. Puis je recommencerais,
là, à 23, l'antidémarreur, si ça vous va.
M. Fortin : Ça marche.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, il y a
consentement pour qu'on suspende les articles 30, 31, 26 et 32. Nous
poursuivons donc avec un nouveau sujet. Donc, l'article 23, M. le
ministre.
M. Ciccone : Il y a une question que je veux poser. L'article 23...
on a jusqu'à 18 heures, madame?
La Présidente
(Mme Grondin) : 18 h 30.
M. Ciccone : 18 h 30. O.K. Parfait. Je m'excuse.
M. Bonnardel : Je l'aurais
accepté. Ma voix est en train de me lâcher solide, là. Donc, j'aurais accepté.
O.K. L'article 23 : Ce code est
modifié par l'insertion, après l'article 76.1.5, du suivant :
«76.1.5.1. Les périodes d'une ou de deux années
fixées par les articles 76.1.3 et 76.1.5 pendant lesquelles le permis est assorti de la condition de conduire un
véhicule routier muni d'un antidémarreur éthylométrique sont prolongées
pour la période déterminée par règlement et selon les modalités qui y sont
prévues, si le titulaire du permis commet, pendant la période fixée par
règlement, au moins un manquement en lien avec l'utilisation de l'appareil
parmi ceux qui y sont déterminés. Dans le cas où un manquement survient pendant
une période de prolongation imposée en vertu du présent article, celle-ci est
prolongée pour la même période.
«Au terme de la période initiale ou de celle
d'une prolongation, le permis demeure assorti de la condition de conduire un véhicule routier muni d'un
antidémarreur éthylométrique pour une période maximale de 10 jours
ouvrables après la réception par la société
des données finales recueillies par l'appareil et des renseignements visés à
l'article 64.1, afin qu'elle établisse l'existence ou l'absence d'un
manquement.
«Le titulaire du permis
est présumé être l'auteur du manquement, à moins qu'il ne fournisse une preuve
contraire à la satisfaction de la société.
«Le titulaire qui souhaite contester une
prolongation imposée en application du présent article peut présenter une
demande de révision à la société. Il peut contester la décision rendue en
révision au Tribunal administratif du Québec.
Le premier alinéa de l'article 202.6.3, les articles 202.6.4 et
202.6.5, le dernier alinéa de l'article 202.6.6 et les
articles 202.6.9 à 202.6.12 s'appliquent, avec les adaptations
nécessaires.»
Commentaire. L'article 23 du projet de loi
introduit le nouvel article 76.1.5.1 au Code de la sécurité routière. Ce
nouvel article prévoit le prolongement de la période obligatoire pendant
laquelle le nouveau permis délivré à une personne ayant été reconnue coupable
pour la première fois d'une infraction liée à la conduite avec les capacités
affaiblies, plus de 0.08, capacités affaiblies par alcool ou drogue, refus de
fournir un échantillon d'haleine, est assorti de la condition de conduire
uniquement un véhicule routier muni d'un antidémarreur éthylométrique. Il
précise que le prolongement intervient dès lors que cette personne commet un
manquement avec l'utilisation d'un antidémarreur éthylométrique parmi ceux déterminés
par règlement, et pendant la période qui y est fixée. Cette période prévoit, en
outre, la manière dont sera administrée la prolongation par la Société de
l'assurance automobile du Québec.
Enfin, il est prévu que le titulaire du permis
est présumé responsable des manquements. En cas de prolongation, il lui sera
possible de demander la révision de la décision, auquel cas la procédure déjà
prévue en cas de suspension immédiate de permis s'applique, avec les
adaptations nécessaires.
• (18 heures) •
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci. M. le ministre. M. le
député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Donc, une personne qui a un véhicule muni d'un
antidémarreur éthylométrique et qui commet une autre infraction... c'est ça,
une infraction avec l'antidémarreur, là? Par exemple, je fais souffler mon
frère, là. Bon, O.K., alors là, vous pouvez prolonger la période pendant
laquelle son véhicule va être muni d'un antidémarreur.
M. Bonnardel : L'éthylomètre est
installé par un fournisseur accrédité par la SAAQ, et cet automobiliste doit,
aux trois mois, si je ne me trompe pas... aux deux mois, retourner faire
vérifier. Donc, c'est cette entreprise qui pourra évaluer, par un dispositif
électronique ou ordinateur, voir s'il y a eu des manquements. Et là cette
société informe la SAAQ qu'il y aurait eu bris, violation, comme vous l'avez
mentionné, l'exemple, là, que vous avez donné, et c'est là que tout s'enclenche
pour pénaliser l'utilisateur.
M. Fortin : O.K. Puis c'est quoi, le prolongement? Puis là on dit-tu
«prolongement» ou «prolongation», juste de même? Vous utilisez les deux termes.
C'est quoi le bon terme?
Mme Vézina (Lyne) : Prolongation.
M. Fortin : O.K. Mais c'est quoi la prolongation?
M. Bonnardel : Bon, je vais laisser
madame de la SAAQ...
La Présidente (Mme
Grondin) : Allez-y, Mme Vézina.
M. Fortin : Avez-vous dit «madame de la SAAQ»?
M. Bonnardel : Non, non, Lyne.
«Madame de la SAAQ», c'est mon réflexe, là, de...
Mme Vézina (Lyne) : C'est bon. La
durée de prolongation sera précisée par règlement, de même que la période qui
va être considérée pour tenir compte des divers manquements, aussi, sera
précisée dans le règlement.
Un exemple de ça, par... Puis je ne vous dis
pas, à l'heure actuelle, ce qui va être prévu dans le règlement, mais, à titre
d'exemple, on pourrait dire : la personne est soumise à un an
d'antidémarreur obligatoire. Les six premiers mois, on ne tiendra pas trop
compte, parce que, de toute façon, l'antidémarreur va jouer son rôle, lorsqu'il
va empêcher le démarrage du véhicule, par exemple, à moins qu'il y ait un manquement,
là, en termes d'utilisation, ou un bris aux conditions d'utilisation qui sont
prévues dans le contrat, qui doit être signé par la personne qui fait installer
cet antidémarreur-là. Bien, les manquements ne seront pas pris en compte dans
la première période parce que, de toute façon, il va continuer à conduire
durant... avec un antidémarreur jusqu'à la fin de son année.
Par contre, dans les six derniers mois, on
pourrait dire, par exemple, qu'un manquement, tel un dépassement ou avoir
soufflé dans l'appareil alors que notre alcoolémie dépassait 0,4, par
exemple... ça constitue un manquement, ce qui fait en sorte que c'est un
indice, pour la société, que la personne n'a pas appris à dissocier alcool et
conduite. Donc, on va... on pourrait
prolonger cette période-là d'antidémarreur d'une période additionnelle, et,
tant que la personne n'aura pas démontré une certaine période sans
manquement, bien, ça va se prolonger de fois en fois.
Donc, par exemple, dans... un cas de figure
pourrait être : je considère les six derniers mois, et je prolonge d'une
période additionnelle de six mois, je regarde est-ce qu'il y a eu des
manquements durant cette période-là, et je reprolonge la durée de
l'antidémarreur. Dans le fond, c'est pour se prémunir de gens, justement, qui
n'auraient pas appris, au terme de cette période-là d'antidémarreur
obligatoire, à gérer ou à dissocier alcool et conduite. On se rappelle que ce sont des gens qui ont été arrêtés pour
dépassement... pour conduite avec les capacités affaiblies, a priori, ou
pour dépassement de
0,08, donc en vertu du Code criminel.
Alors, on dit : On a intérêt à
maintenir ces gens-là le plus longtemps possible sur l'antidémarreur,
parce que c'est la condition qui nous assure la plus grande sécurité en matière
de sécurité routière, qui vient atténuer, là, le risque de conduite avec les
capacités affaiblies.
M. Fortin : O.K. Mais pourquoi vous dites : Pour les six premiers
mois, il n'y a pas... on ne vérifie pas nécessairement, là?
Mme Vézina (Lyne) : Bien, c'est un
manquement... parce que la personne va être en apprentissage, un peu, de la...
je dirais, de comment l'alcool, par exemple, peut s'éliminer dans son
organisme. On voit, souventefois, des gens qui vont tenter de démarrer le
véhicule, alors, le... un lundi matin, par exemple, ou un samedi matin, alors
qu'ils ont consommé dans la nuit précédente, et l'antidémarreur va jouer son
rôle, essentiellement, là, dans ces cas-là, parce que la personne n'arrivera
pas à démarrer le véhicule. Mais si ça survient vers la fin de la période,
bien, c'est de dire : Bien, la personne, elle n'a pas compris, là, le
principe qu'il fallait qu'elle réduise sa consommation et puis qu'elle se
restreigne de conduire alors qu'elle a... qu'elle est encore sous l'effet de
l'alcool.
M. Fortin : Dans les six derniers mois, si elle n'a pas d'infraction
comme ça, c'est parce que, selon vous, elle a compris. Mais dans les premiers
mois, elle peut avoir testé juste pour tester, là.
Mme Vézina (Lyne) : Effectivement.
M. Fortin :
Elle peut avoir eu une grosse veillée le vendredi puis s'être réveillée de
bonne heure le samedi.
Mme Vézina (Lyne) : Exactement. Puis
on le voit, nos fournisseurs nous mentionnent certaines fréquences, là, de ces
types de comportement là, beaucoup plus au début de la période d'utilisation de
l'antidémarreur que vers la fin, parce que les gens commencent à apprendre un
petit peu aussi et... Parce qu'on souhaite qu'il y ait une une notion éducative
aussi, là, que ça amène... que ce ne soit pas seulement une béquille, mais que
la personne apprenne aussi, d'elle-même, de réduire sa consommation et de faire
une dissociation, vraiment, entre alcool et conduite.
M. Fortin : Très bien.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, je procéderais à la mise aux voix de l'article 23 par appel
nominal. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin,
Argenteuil?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. L'article 23 est
adopté. Nous poursuivons avec l'article 68.
M.
Bonnardel : Oui. Alors, l'article 68 se lit comme suit :
L'article 619 de ce
code, modifié par l'article 29 du chapitre 18 des lois de 2018, est de nouveau
modifié par l'insertion, après le paragraphe 2°, des suivants :
«2.1° déterminer
les manquements en lien avec l'utilisation de l'antidémarreur éthylométrique
pour l'application de l'article 76.1.5.1 ainsi que la période pendant laquelle
le manquement doit être considéré;
«2.2° déterminer
la période additionnelle pendant laquelle le permis doit demeurer assorti de la
condition de conduire un véhicule muni d'un
antidémarreur éthylométrique en application de l'article 76.1.5.1 ainsi que les
modalités qui s'y rattachent;».
Commentaire.
Les modifications à l'article 619 du Code de la sécurité routière visent à
permettre au gouvernement de prévoir par règlement l'ensemble des
modalités en lien avec la prolongation de la période pendant laquelle le permis
doit être assorti de la condition de conduire un véhicule routier muni d'un
antidémarreur éthylométrique, en application du nouvel article 76.1.5.1
introduit par l'article 23 du projet de loi.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le
ministre. M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Alors là, on reprend la fameuse
formule «peut par règlement», mais on s'entend que vous allez le faire. Donc,
qu'est-ce que vous allez faire? C'est quoi, les manquements, puis c'est quoi
les sanctions que vous avez en tête? Parce que ce n'est pas théorique, là, vous
allez le faire.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, Mme
Vézina, c'est ça? Allez-y.
• (18 h 10) •
Mme Vézina
(Lyne) : Alors, par exemple, ce qu'on a fait, c'est qu'on a regardé
qu'est-ce qui existe comme prolongation
aussi ailleurs au Canada. Il y a plusieurs administrations qui ont le même type
de prolongation, de mécanisme de prolongation.
Ce à quoi on songe
pour l'instant, c'est, par exemple... Tout à l'heure, j'évoquais l'exemple de
dépassement de 0,04. Ce qu'il faut rappeler, c'est que les gens qui sont soumis
à un antidémarreur, à conduire avec un antidémarreur, ils sont soumis à la
tolérance zéro. Donc, partant de là, un manquement pourrait être une alcoolémie
dépassant 0,4, par exemple. Ça pourrait être aussi l'utilisation de la mesure
d'urgence de façon non justifiée. Donc, on a une mesure d'urgence, à l'heure
actuelle, pour éviter des cas, je dirais, vraiment...
M.
Fortin : Urgents.
Mme Vézina
(Lyne) : ...oui, urgents, donc pour une urgence médicale, par exemple,
puis je dois conduire mon conjoint, ma conjointe, et il n'y a pas d'autre
alternative. Alors là, si... dans ce cas-là, on va aller valider est-ce qu'il
s'agit vraiment d'une situation d'urgence, mais, si elle n'est pas motivée,
bien, ça pourrait être considéré un manquement. Le défaut de se ranger lorsque
l'appareil le demande. Donc, on sait que l'antidémarreur, il est actif au
moment du démarrage, mais, par la suite, il y a des tests aléatoires, donc, qui
arrivent à une certaine périodicité lorsque la personne conduit. Si le
conducteur, par exemple, ne ressouffle pas dans l'appareil, et il va y avoir un
message comme quoi il faut qu'il se range sur le côté de la route, donc, s'il
omet de se... de respecter cette condition-là, ça pourrait également constituer
un manquement. Donc, c'est le premier volet.
Et le second volet,
c'est un peu comme je disais tout à l'heure, bien, ça va être de déterminer la
période qui va être considérée et la longueur de la prolongation, la durée de
la prolongation de...
M. Fortin : Puis ça, vous ne le savez pas encore, ce que vous voulez
proposer pour ça?
Mme Vézina
(Lyne) : Ce qu'on envisage, à ce moment-ci, ce serait d'un six mois,
donc...
M. Fortin : O.K. Est-ce que c'est toujours un an, la pénalité initiale?
Mme Vézina
(Lyne) : Il peut y avoir des cas qui sont soumis... C'est généralement
un an, mais, dans certains cas, il peut arriver que la durée de l'antidémarreur
obligatoire soit de deux ans. Donc, toujours pour des premiers contrevenants...
parce qu'on se rappellera qu'en 2018 on est venus mettre la période...
l'antidémarreur à vie pour les récidivistes et pour les multirécidivistes.
Donc, la mesure ici, actuelle, vise un groupe, là, qui est constitué de premiers
contrevenants, donc pour lesquels on dit... on a un intérêt à rendre la mesure
un peu plus sévère pour qu'ils apprennent aussi puis qu'on ne les retrouve pas,
ultimement, en récidive dans le futur.
M. Fortin : Oui, O.K., très bien. Oui, on s'en souvient, c'était une
très bonne mesure, ça, qui avait été mise de l'avant, antidémarreur à vie. Très
bien.
M.
Bonnardel :
...
M.
Fortin : Je vous donne celle-là aussi.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, y a-t-il...
S'il n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder à la mise aux voix de
l'article 68 par appel nominal. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour,
contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette-Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La Présidente
(Mme Grondin) : Abstention. Donc,
l'article 68 est adopté. L'article 73, M. le ministre.
M. Bonnardel : L'article se lit
comme suit :
73. L'article 119 de la Loi sur la justice
administrative (chapitre J-3) est modifié par l'insertion, dans le paragraphe 7°, et après «à la suite», de
«d'une décision de prolonger la période pendant laquelle le permis doit être
assorti de la condition de conduire un véhicule routier muni d'un antidémarreur
éthylométrique ou».
Commentaire. L'article 73 du projet de loi
propose une modification de concordance à l'article 119 de la Loi sur la justice administrative afin que soit
instruit et jugé d'urgence le recours devant le Tribunal administratif du Québec pour contester la décision de la
SAAQ du Québec... de la SAAQ, pardon, de prolonger la période pendant laquelle
le permis doit être assorti de la condition de conduire un véhicule routier
muni d'un antidémarreur éthylométrique, en application de
l'article 76.1.5.1 du Code de la sécurité routière introduit par
l'article 23 du projet de loi.
La Présidente
(Mme Grondin) : M. le député de
Pontiac.
M. Fortin : Pas de question.
La Présidente
(Mme Grondin) : Ça va? Donc, je vais
procéder à la mise aux voix de l'article 73. Par appel nominal, s'il vous
plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La
Secrétaire : Mme Tardif (Laviolette-Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention.
Donc, l'article 73 est adopté. Nous avons un nouveau sujet, quatre
articles qui vont porter sur les remorques de chantier. Donc, M. le ministre,
l'article 36.
M. Bonnardel :
Alors, l'article 36 se lit comme suit :
Ce code est modifié
par l'insertion, après l'article 220, du suivant :
«220.0.1. Malgré les
articles 215, 216 et 220, une remorque de chantier, telle que définie par
règlement, d'une largeur supérieure à 2,6 mètres qui fait partie d'un
ensemble de véhicules routiers doit être au moins munie, à l'arrière, des feux
suivants :
«1° deux feux de
position rouges, placés à la même hauteur, de chaque côté de l'axe vertical
central et aussi espacés que possible l'un de l'autre;
«2° deux feux de
freinage rouges, placés à la même hauteur, de chaque côté de l'axe vertical
central et aussi espacés que possible l'un de l'autre;
«3° deux feux de
changement de direction, rouges ou jaunes, placés à la même hauteur, de chaque
côté de l'axe vertical central et aussi espacés que possible l'un de l'autre.
«Un équipement
amovible peut être utilisé pour remplacer ces feux.»
Commentaire. Le
nouvel article 220.0.1 du Code de la sécurité routière, introduit par l'article
36 de ce projet de loi, vise à prévoir que
les remorques de chantier de la largeur prévue doivent être munies,
minimalement, de feux arrière de position, de freinage et de changement
de direction, celles-ci étant non visées par la Loi sur la sécurité automobile.
Il est possible
d'utiliser un équipement amovible pour se substituer aux feux prescrits.
La
Présidente (Mme Grondin) : M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Parce qu'il n'y en avait pas, d'obligation, pour des
remorques de chantier?
M.
Bonnardel : ...ils n'étaient pas assujettis à la loi...
M.
Fortin : C'est ça.
M. Bonnardel : ...ceux qui étaient... qui avaient une largeur supérieure, là, à 2,6
mètres, là. Donc là, on les assujettit.
La
Présidente (Mme Grondin) : Ça va? M. le député de Marquette.
M. Ciccone :
Pourquoi avoir senti le besoin de le faire? Est-ce qu'il y avait une hausse
d'accidents? Il...
M.
Bonnardel : Bien, je ne peux pas dire nécessairement, mais il reste
quand même qu'il y a plusieurs chantiers au
Québec qui se font dans le domaine des transports, dans autres domaines, donc
on s'assure d'avoir... Non, mais c'est une question de sécurité, là,
puis de respect du code de la sécurité, et puis de s'assurer aussi, pour les
automobilistes, d'avoir des feux de circulation qui sont bien indiqués, bien
installés.
M. Ciccone : Les remorques de chantier, là, d'une largeur
supérieure à 2,6 mètres, ça, c'est vraiment... ça, c'est comme des petites maisons, là, où on met ça temporairement,
pour que... Est-ce que... Y a-tu d'autres choses qui entrent dans cette catégorie-là, 2,6 mètres? Est-ce que ça
s'applique à d'autres remorques qui sont... qui dépassent les 2,6 mètres,
mais qui n'ont pas la définition «remorque de chantier»?
M.
Bonnardel : Bien, je pense à voix haute, là, mais vous avez les
maisons, là, les grosses, grosses maisons, les hors normes, là, mais eux aussi
sont assujettis à plusieurs règles, là, de sécurité, là, pour... sur
l'autoroute, là, avec... véhicules de sécurité. Des fois, vous avez même la Sûreté
du Québec qui accompagne.
M. Ciccone :
Oui. O.K., merci.
M.
Fortin : ... avec les autres provinces?
Mme Vézina
(Lyne) : Je m'excuse, là, je n'ai pas la réponse par rapport à ça...
M. Bonnardel :
On va aller chercher la réponse, si vous le voulez.
M.
Fortin : Oui, j'aimerais ça le savoir. C'est le genre de
règle... Ça, c'est le genre de règle qui m'apparaît... Ça devrait être
harmonisé, là. Je ne sais pas, quelqu'un qui part de ma région, qui s'en va
dans l'ouest de l'île, roulotte de chantier, traverse l'Ontario...
La
Présidente (Mme Grondin) : Est-ce que je... Donc, je suspends
les travaux. M. le député de Pontiac, vous n'avez pas d'autres questions, hein,
sur cet article, en attendant la réponse?
M.
Fortin : Je n'ai rien d'autre.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, je suspends les travaux.
(Suspension de la séance à
18 h 18)
(Reprise à 18 h 19)
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, nous reprenons nos travaux. En
attendant la réponse à la question du député de Pontiac, j'aurais besoin d'un
consentement pour suspendre l'article 36. Donc, il y a consentement. M. le
ministre, l'article 38.
M.
Bonnardel : Bien là, 38, et 39, et 45 sont sur le même sujet, alors,
si on veut être logiques, on peut les suspendre aussi au complet, là, puis
aller un petit peu plus loin, aller à 44 ou à... On ne dit pas qu'il y a des
amendements qui vont été déposés, mais je veux aller chercher des éléments de
réponse. Donc...
La Présidente (Mme Grondin) : Donc, je comprends qu'il y a un consentement pour
suspendre les articles 36, 38, 39 et 45?
M.
Bonnardel : C'est ça.
La
Présidente (Mme Grondin) : Parfait. Donc, nous sautons à
l'article 44. M. le ministre.
• (18 h 20) •
M.
Bonnardel : Oui, j'y arrive. Donc, 44, remorques de ferme, c'est ça.
Alors :
L'article
240.2 de ce code est modifié par l'insertion, après le paragraphe 2° du
deuxième alinéa, de ce qui suit :
«3° l'ensemble
de véhicules est muni à l'arrière, lorsqu'il circule la nuit, d'au moins un feu
de position rouge placé aussi près que possible de l'extrémité latérale gauche
et visible d'une distance d'au moins 150 mètres.
«Un équipement
amovible peut être utilisé pour remplacer le feu visé au paragraphe 3° du
deuxième alinéa.»
Commentaire. La
modification proposée par l'article 44 de ce projet de loi vise à ce qu'un
ensemble de véhicules visés par l'exemption prévue au premier alinéa de
l'article 240.2 du Code de la sécurité routière soient munis, lorsqu'ils
circulent la nuit, d'un feu de position rouge, installé à l'arrière, et visible
à une certaine distance.
Il est possible
d'utiliser un équipement amovible pour se substituer au feu prescrit.
La
Présidente (Mme Grondin) : M. le
député de Pontiac.
M. Fortin : Comment on définit ça, «la nuit»?
M. Bonnardel :
Bien, lorsqu'il circule la nuit... oui, écoutez, je pense que, même quand
le soleil se couche, là, à 8 h 30, ça peut déjà être un élément de
sécurité, là, d'installer le feu de position, là.
M. Fortin : Mais y a-tu d'autres éléments dans le code de la...
M. Bonnardel : Bien, légalement, il y a
peut-être... Ah! bien, je vais vous laisser l'expliquer officiellement,
oui.
Mme Vézina
(Lyne) : C'est le sens commun qui est utilisé, dans le fond, pour
définir «la nuit». Il n'y a pas une notion plus précise, d'une demi-heure avant
le coucher du soleil, ou après le lever, ou avant le lever. On n'a pas cette
notion-là telle que définie, là, dans cet article-là. C'est, dans le fond... Je
dirais plus, ça réfère au gros bon sens, que,
s'il fait noir, par exemple, bien, assurer la visibilité de ces types de
véhicules là, notamment parce qu'on avait vu aussi des cas, par exemple, des cas fort malheureux où
on dit : la personne, elle est sur la route, peu visible, fait un virage
pour entrer dans une entrée, bien, et n'est
pas vue par un autre automobiliste, qui en profite pour dépasser. Alors, c'est
vraiment dans une perspective d'améliorer la visibilité, là, de ces types de
véhicules là en condition de noirceur.
M. Fortin : Non, je peux comprendre. C'est juste quand... L'utilité,
là, je la vois, là, les véhicules de ferme, entre autres. C'est juste... Le
concept de nuit, est-ce qu'il existe ailleurs dans le Code de sécurité
routière? Oui? O.K. On me fait signe que oui, là. Ce n'est pas une première qu'on
introduit, là, c'est déjà...
Mme Vézina (Lyne) : Donc, c'est
une notion qui existe déjà dans le code, notamment pour le vélo, pour
l'obligation de rouler avec un feu, une dynamo... un phare, plutôt.
M. Fortin : O.K. C'était exactement ce que j'avais en tête. O.K., ça me
va. L'Union des producteurs agricoles a demandé à ce qu'il y ait deux feux
plutôt qu'un. Est-ce que vous avez regardé cette possibilité-là? C'est leur
demande, là. Ce n'est pas la mienne, c'est la leur. Je ne me fais que le transmetteur
de cette demande.
M. Bonnardel : C'est d'au moins
un feu de position, là.
M. Fortin : Au moins un feu?
M. Bonnardel : D'au moins un
feu de position rouge. Honnêtement, c'est assez rare qu'on voie juste un feu,
là, mais j'en conviens... Ici, on dit «d'au moins un feu position».
M. Fortin : O.K. Mais eux, ils en veulent... eux, ils veulent qu'on
exige deux. Y a-tu une objection, de votre côté, à ça? C'est-tu... Je ne vois
pas... J'essaie de repenser, là, aux différents groupes qu'on a rencontrés, aux
différents mémoires qu'on a vus, je ne me souviens pas de personne qui
demandait un feu, mais eux demandent deux puis... considérations de sécurité,
là, je...
M. Bonnardel : Oui, c'est ça,
c'est peut-être... il y a peut-être des différents véhicules... il y a des
différents véhicules agricoles, là. Ce n'est peut-être pas nécessairement
évident, là, sur certains véhicules agricoles, de peut-être en installer deux,
alors...
M. Fortin : Mais si l'UPA est prête à faire cette demande-là, je...
M. Bonnardel : Bien
non, non, je ne doute pas... je sais, je me souviens de leur demande. C'est
pour ça qu'on indique «d'au moins un feu de position».
M. Fortin : Ça ne les empêche pas d'en faire deux, s'ils le veulent.
C'est ça que vous dites.
M. Bonnardel : C'est ça, c'est
ça.
La Présidente
(Mme Grondin) : M. le député de
Marquette.
M. Ciccone : Ça ne leur empêche pas d'en mettre quatre, cinq, s'ils
veulent?
M. Bonnardel : Bien oui, c'est
sûr.
M. Fortin :
...guirlande de Noël...
M. Ciccone : Ça fait que là, s'il y a une guirlande... Exactement.
M.
Bonnardel : Bien
non, mais...
M. Ciccone :
Là, si ça...
M.
Bonnardel : Non,
mais, entre vous et moi, on...
M. Ciccone :
...c'est rempli de feux rouges... Non, non, mais vous comprenez que...
M. Bonnardel : Non, non, mais,
sur des remorques, là, vous avez un jeu de Noël, là... Donc, c'est assez rare,
je pense, que les agriculteurs vont commencer à... C'est assez rare, là. Mais
je pense que vous comprenez bien qu'au moins un feu de
position, qui est visible à 150 mètres, là, c'est surtout des petites lumières
à LED qui sont, aujourd'hui, installées, là, qui sont beaucoup plus visibles de
loin.
M. Ciccone : Parce qu'ils ont déjà des réflecteurs, là. Ils ont déjà des
réflecteurs.
M. Bonnardel : Oui, mais le
réflecteur, ça prend une lumière pour...
M. Ciccone :
C'est ça.
M.
Bonnardel :
...tandis que le feu de position à LED, vous le voyez beaucoup plus loin. Puis
la majorité, maintenant, des véhicules agricoles, des camionneurs, ce sont des
lumières à LED.
M. Ciccone : Puis votre réticence à ne pas vouloir en mettre deux, c'est
parce que vous considérez qu'il y a des remorques qui vont avoir de la
difficulté à en mettre deux déjà, les plus vieilles remorques, par exemple.
M. Bonnardel : Il se pourrait...
Puis je sais que l'association le demandait, mais on dit «au moins un feu de
position», donc, qui est visible à 150 mètres. Je pense qu'on a une norme de
sécurité qui est viable dans ce cas-ci, là.
M. Ciccone : Merci beaucoup, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, je procède à la mise aux
voix de l'article 44. Par appel nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. Donc, l'article 44
est adopté.
M. Fortin : ...continuer, vous ne voulez pas aller vous défendre?
M. Bonnardel : Je vais aller... Je
vais lire le dernier article...
M. Fortin : O.K., ça va. Ça va.
M.
Bonnardel : ...puis on se reparlera après, là. J'aurai perdu la voix
déjà, là.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, l'article
51, M. le ministre.
M.
Bonnardel : Alors, l'article 51 se lit comme suit :
L'article 311 de ce
code est modifié par l'insertion, après «travaux», de «, d'événements
exceptionnels, d'épreuves ou de compétitions sportives».
Commentaire.
L'article 51 du projet de loi modifie l'article 311 du Code de la sécurité
routière pour y prévoir l'obligation d'obéir aux ordres et aux signaux d'un
signaleur routier chargé de diriger la circulation lors d'événements
exceptionnels, d'épreuves ou de compétitions sportives, et ce, malgré une
signalisation contraire.
Cette obligation
s'ajoute à celle qui est déjà prévue à ce code d'obéir aux ordres et aux
signaux d'un agent de la paix, d'un brigadier scolaire ou d'un signaleur chargé
de diriger la circulation lors de travaux. Donc, voilà.
La
Présidente (Mme Grondin) : Interventions
sur...
M.
Fortin : ...parce que moi, je n'ai pas grand-chose
à dire, à moins que mon collègue ait d'autres choses, là. Épreuves ou
compétitions sportives, je comprends ça. Événements exceptionnels... C'est
large, là, un événement exceptionnel. Ça peut être, je ne sais pas, une
manifestation quelconque. Mais j'imagine qu'il y a une définition autour de
«agent de la paix», «brigadier scolaire», «signaleur chargé de diriger la
circulation», là. Ça ne peut pas être un des manifestants qui dit : Toi,
tu t'en vas par là, puis toi, tu t'en vas ailleurs.
M. Bonnardel :
C'est ça.
M.
Fortin : O.K. Ça va.
La
Présidente (Mme Grondin) : Ça va. M. le
député de Marquette.
M. Ciccone : ...juste rapidement, moi aussi, là. Je ne vois pas... Je ne comprends
pas pourquoi on utilise... on rajoute les
événements sportifs. On doit toujours respecter un brigadier sur la route, que
ce soit un événement sportif, que ce soit...
M.
Bonnardel : Oui, sauf que ce n'était pas défini. Malheureusement, ce
n'était pas défini dans l'article...
M. Ciccone : Ça veut dire qu'on pouvait...
M.
Bonnardel : Bien, lors d'une compétition sportive, là, vous pouviez
avoir un signaleur...
M. Ciccone : ...dire : Non, non, ce n'est pas écrit dans la loi,
«compétition sportive». On courait, on n'est pas obligé d'arrêter.
M.
Bonnardel : Je m'excuse, mais c'est ça.
M. Ciccone : Mon Dieu! O.K.
M.
Bonnardel : ...pas en fonction du signaleur, là.
M. Ciccone : C'est ça.
M.
Bonnardel : C'est ça. Un signaleur en bonne et due forme, là, bien,
vous pouviez outrepasser. Il n'était pas reconnu, là, c'est ça.
M. Ciccone : O.K. Ça fait que, pendant un marathon, s'il
dit «arrêtez», le monde passaient dessus puis ils avaient le droit de passer
dessus. Là, ils n'auront plus le droit de passer dessus.
M.
Bonnardel : Votre cas de figure est assez raide, mais c'est à peu près
ça, M. le député.
M.
Fortin : ...en plein milieu du Grand Défi
Pierre-Lavoie, là.
M.
Bonnardel : C'est à peu près ça.
La Présidente (Mme Grondin) : Donc, ça vous convient pour l'article? Il n'y a pas d'autre
intervention? Donc, je procède à sa mise aux voix. Par appel nominal,
Mme la secrétaire.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. Donc, l'article 51
est adopté.
Chers collègues, compte tenu de l'heure, la
commission ajourne ses travaux sine die. Et donc merci pour votre
collaboration.
(Fin de la séance à 18 h 29)