(Onze heures quarante minutes)
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission des transports et de
l'environnement ouverte.
La Commission
est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 102,
Loi visant principalement à renforcer
l'application des lois en matière d'environnement et de sécurité de barrages, à
assurer une saine... une gestion, pardon, responsable des pesticides et
à mettre en oeuvre certaines mesures du Plan pour une économie verte 2030
concernant les véhicules zéro émission.
M. le secrétaire, il y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente : Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice) est remplacée par M. Lemay (Masson); M. Fortin
(Pontiac) est remplacé par M. Benjamin (Viau); et M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine) est remplacé par M. Gaudreault (Jonquière).
Étude détaillée (suite)
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le secrétaire. Lors de l'ajournement de nos
travaux mardi, nous en étions à l'étude de
l'article 54 du projet de loi. M. le ministre, vous l'aviez lu déjà. Donc,
y a-t-il des interventions? Mme la députée de Verdun.
M. Charette : Juste avant, si vous
me permettez...
La Présidente (Mme
Grondin) : Oui, M. le ministre.
M. Charette : ...avec le
consentement des collègues, on va arriver éventuellement au bloc sur les
barrages. Donc, s'il y a consentement, on déposerait déjà un document de mise
en contexte qui aiderait tout le monde à mieux se situer. On n'y est pas
encore, mais on va y arriver. Donc, juste mentionner, là, que ce serait déposé,
là, au niveau du secrétariat.
Document déposé
La Présidente (Mme
Grondin) : Parfait. Donc, il va se retrouver... Il est déjà sur
le Greffier? Est-ce que vous souhaitez, M. le ministre, que ça soit rendu
public?
M. Charette : Oui, il peut... Tout à
fait, puis il est à la disposition, naturellement, des collègues, là, pour anticiper
ce nouveau bloc-là, là, qui va débuter éventuellement.
La Présidente (Mme
Grondin) : Parfait. Oui, M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui, bien, je veux
juste bien comprendre. C'est une nouveauté, là. Un document de mise en contexte, c'est un PowerPoint, c'est un... Bien,
je peux aller le voir, là, mais ce n'est pas des amendements, c'est ça,
c'est juste un... comme un tableau pour savoir comment ça fonctionne par
rapport aux amendements... aux aménagements qu'on amène dans la loi sur les
barrages.
M. Charette : En fait, ce n'est pas
sous forme de tableau, c'est un document de quelques pages qui va permettre de
mieux mesurer, dans le fond, le contexte, tout simplement. Donc, c'est pour
faciliter la compréhension de tous, tout simplement.
M. Gaudreault : O.K. C'est bon,
merci.
La Présidente (Mme
Grondin) : Ça va? Donc. Mme la députée de Verdun, sur
l'article 54.
Mme
Melançon : Bien, je vais y aller juste sur une question de directive
aussi, là, parce que je ne sais pas à quel rythme nous irons. Je ne voudrais
simplement pas que le ministre nous dise : Bien, tout se retrouvait dans
le document, donc on veut que ça aille plus vite, là. Je
veux justement m'en assurer parce que, parfois, on a un petit peu de difficulté
à... ça va rapidement, là, puis à l'Assemblée nationale, tout le monde est pas
mal débordé. Donc, je voulais juste m'assurer de ça, mais je comprends le
pourquoi ça a été fait, et c'est bien tant mieux.
Alors, sur
l'article 54, Mme la Présidente, j'aimerais simplement savoir, «le titulaire
du permis temporaire», au deuxième paragraphe, «ou son représentant doit, à
l'occasion de l'exercice de ses activités au Québec, avoir en sa possession son
permis ou, le cas échéant, un duplicata de son permis délivré par le ministre.
Il doit, sur demande d'un inspecteur, l'exhiber», j'aimerais simplement savoir
qu'est-ce qui arrive si, par exemple, le titulaire n'a pas le permis ou le
duplicata de son permis avec lui.
La
Présidente (Mme Grondin) : Oui, allez-y M. le sous-ministre
adjoint.
M.
Rousseau (Michel) : Michel Rousseau, sous-ministre adjoint. En
fait, il peut... tout simplement en infraction, tout comme il peut y avoir...
tout dépendant où il est, là, s'il a le temps d'aller le chercher ou quoi que
ce soit là, mais c'est sûr que c'est une infraction qui peut être sanctionnée,
définitivement, surtout si ça s'avère que ce n'est pas juste parce qu'il l'a
oublié dans son auto, là, mais qui ne l'a pas du tout, là.
Mme
Melançon : Et les...
La
Présidente (Mme Grondin) : ...consentement, hein, pour...
Mme
Melançon : Il y avait consentement, Mme la Présidente, je vous
rassure.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci.
Mme
Melançon : On continue avec la bonne entente que nous avions depuis le
début de ces travaux.
J'aimerais simplement
savoir quelles sont les sanctions dans le cas, par exemple, où on est en
infraction parce qu'on n'a pas le permis temporaire avec nous?
M.
Rousseau (Michel) : Actuellement, on est uniquement dans des
recours pénaux de l'ordre de 500 $. Éventuellement, quand on va arriver
dans les modifications au niveau des sanctions administratives, on va le voir
apparaître. Puis on va voir aussi que les amendes pénales vont augmenter. Donc,
dans la section sur les sanctions, là, tous les articles vont être détaillés.
Celui-là va être inscrit aussi. Mais, pour le moment, c'est uniquement le
pénal. D'ailleurs, on a au moins un cas, là, que c'est arrivé, là, dans
l'entreprise, qu'il ne l'avait pas.
Mme
Melançon : D'accord. Dans le fond, on va arriver, là, aux SAP puis au
montant des amendes à 70 et à 71. Si, je m'y réfère, là, c'est juste pour ça
que je pose la question, mais les montants se retrouvent plutôt dans les
règlements, n'est-ce pas, ou est-ce qu'on aura les montants pour chacune des
infractions qui seront connus?
M.
Rousseau (Michel) : Pour ce qui est des infractions directement
à la loi, on va les avoir dans le projet de loi qu'on va étudier. Évidemment,
ça va être là.
Mme
Melançon : Mais pas pour les SAP.
M. Rousseau
(Michel) : Oui, les SAP aussi.
Mme
Melançon : Les SAP aussi? O.K. parfait.
M.
Rousseau (Michel) : Oui. Tout ce qui est sanctionnable en vertu
de la loi va être dans le projet de loi qu'on étudie.
Mme
Melançon : Bon, parfait. Je suis désolée, j'ai lu le projet de loi il
y a un certain temps, là, puis je ne me rappelle pas exactement. Donc, juste
pour distinguer, justement, entre le règlement puis la loi, alors on traversera
le pont lorsqu'on sera rendu à la rivière, à 70 et 71, mais, jusqu'à présent,
l'article 54, c'est tout ce que j'avais comme question, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, Mme la députée. Y a-t-il...
Mme la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Mme Lessard-Therrien :
Oui. Merci, Mme la Présidente. Sur 54, je me posais la question pourquoi... en fait, pourquoi on vient modifier
l'article 49? Pourquoi est-ce qu'on retire, là, en fait, que le permis
doit être bien, bien affiché à un
endroit bien en vue dans chacun des établissements? Pourquoi est-ce qu'on ne
maintient pas ça comme tel?
M.
Rousseau (Michel) : En fait, ça va être maintenu pour ce qui
est de l'affichage, tantôt, on parlait de... la question précédente, là,
c'était au niveau de la possession. Pour ce qui est de l'affichage,
actuellement, il n'y a pas de modalité pour l'affichage. Donc, comme il y a
différents types d'entreprises, il y en a qui peuvent être en véhicule, d'autres, c'est une place
d'affaires, donc, dans le règlement, on va venir spécifier comment doit être
fait l'affichage selon les différents types d'entreprises. Et ça, ça va
être défini, effectivement, dans les modalités par règlement. Parce qu'actuellement c'est une expression générale, que
ça doit être affiché, mais là on va venir mieux le détailler par règlement.
Mme
Lessard-Therrien : Mais pouvez-vous donner un exemple de comment ça
peut être mieux détaillé? Parce que, quand même, il me semble que ça dit ce que
ça a à dire, «à un endroit bien en vue». Donc, que ce soit dans un véhicule,
dans une usine, sur une ferme, peu importe, c'est un peu comme quand on prend
un permis de construction quand on veut rénover notre maison, il faut que ce
soit bien en vue. Donc, ça dit ce que ça a à dire. Si vous avez peut-être un
exemple de comment ça peut être plus détaillé.
M.
Rousseau (Michel) : Bien, pour les entreprises, là, qui ont
effectivement pignon sur rue, c'est... essentiellement, ça va se retrouver de
la même façon que le sens commun, c'est-à-dire qu'il faut qu'il soit en vue,
tout ça, mais on pense, entre autres, aux entreprises mobiles, là, qui font
de... soit les exterminateurs, soit les gens qui font de l'arrosage de
pesticides, faudra voir. Est-ce qu'on demande qu'ils soient affichés au niveau
du camion ou on en demande qu'il l'exhibe sur demande. Ce bout-là reste à
préciser, mais on ne peut pas... Tu sais, ce n'est pas un établissement, donc
le fait qu'il y avait la notion d'établissement, ça posait problème. Là, on va
venir... Mais c'est sûr que pour les
établissements, la phrase qui était là était suffisante, je dirais ça comme ça,
mais compte tenu qu'il y a d'autres
types d'entreprises qui ne sont pas nécessairement... qui sont mobiles, bien,
il fallait amener cette nuance-là.
La
Présidente (Mme Grondin) : Mme la députée.
Mme
Lessard-Therrien : Bien, je trouve qu'on va quand même plus loin que
d'aller sur une nuance, là. Bien, ça répond en partie à ma question, Mme la
Présidente. Ça va pour le moment.
La Présidente (Mme Grondin) : Y a-t-il d'autres interventions concernant l'article 54? Est-ce que
l'article 54 est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, l'article 54 est adopté.
M. le ministre, l'article 55.
M. Charette :
Merci, Mme la Présidente. Donc, 55. L'article 50 de cette loi est remplacé
par le suivant :
«50. Doit être
titulaire d'un certificat délivré par le ministre toute personne physique qui
accomplit une activité visée par le règlement du gouvernement.»
Le commentaire :
Cet article est remplacé afin de pouvoir déterminer par règlement du
gouvernement les activités pour lesquelles une personne physique doit être
titulaire d'un certificat.
La Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions
sur cet article? Donc, est-ce que l'article 55 est... Mme la
députée de Verdun.
• (11 h 50) •
Mme
Melançon : Oui. Je m'excuse. Simplement un petit commentaire.
J'aimerais juste voir, parce que dans le fond, là, «doit être titulaire d'un
certificat délivré par le ministre toute personne physique qui accomplit une activité visée par règlement du gouvernement»,
c'est le commentaire, moi, qui m'a suscité plus de questions. J'aimerais
avoir un exemple, justement, ou une explication quant au «pouvoir déterminer
par règlement du gouvernement les activités pour lesquelles une personne
physique doit être titulaire d'un certificat». Jusqu'on saisisse bien, parce
que, tel que rédigé, ça va, mais moi, c'est
avec le commentaire que... je m'excuse, là, j'étais en train de lire le
commentaire quand vous avez demandé le vote.
La
Présidente (Mme Grondin) : Il y a consentement, évidemment pour
que...
Mme Melançon :
Bien sûr.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, je vous invite à vous
présenter, s'il vous plaît.
Mme Grignon
(Karine) : Oui, bonjour, Karine Grignon, avocate au ministère de la
Justice. Oui, c'est ça, en fait, on va pouvoir venir détailler dans le
règlement les différentes activités ciblées. Parce qu'on se rappellera, là, on
a le pouvoir réglementaire d'établir des classes de pesticides qui sont
établies en fonction, oui, de la nature du pesticide, mais aussi du type
d'activité visé, là, par le pesticide en question. Ça va nous permettre de
s'adapter un petit peu plus à ces différentes catégories là, là.
La
Présidente (Mme Grondin) : Mme la députée.
Mme
Melançon : Moi, j'aime bien avoir les exemples, puis là c'est pour ça,
ce n'est pas par manque d'intérêt, Me
Grignon, loin de là, mais plus sur le plancher, là, comment on le joue, au
quotidien, avec un exemple, puis ce
que ça vient vraiment transformer, à ce moment-là, sur le terrain? Parce que
c'est ça qu'on est en train de faire, là.
M.
Rousseau (Michel) : C'est sûr que les modalités réglementaires
ne sont pas toutes détaillées, mais on peut penser qu'il y a même des
entreprises pour lesquelles actuellement on exige un certificat et qui n'en ont
pas vraiment besoin parce qu'ils ne les manipulent pas. Ça fait que ça pourrait
être uniquement au niveau d'un permis. On pense, entre autres, aux vendeurs en gros,
donc, ou même certains fabricants. Donc, c'est ça qu'on veut revoir, là.
Parce que l'idée d'exiger des permis et
certificats, c'est intéressant, mais, avec le temps, on se rend compte qu'il faut viser les bonnes personnes, et il y a
des gens pour lesquels il y avait besoin d'un certificat, actuellement,
que ce n'est franchement pas utile, parce que le certificat sert à manipuler...
c'est comme... tandis que c'est plus un permis qu'ils ont besoin. Donc, ça va
permettre de venir faire un tour de roue pour voir, dans tous les gens qu'on
exige des certificats, est-ce qu'il y en a
qui doivent être... est-ce que ça doit être revu, comme obligation. C'est
vraiment ça, l'objectif.
Mme Melançon : Vous voyez, la
question... C'est vraiment dans l'application, souvent, où c'est intéressant d'en savoir plus, puis c'est pour ça qu'on pose
ces questions-là. Donc, on va justement permettre certains
assouplissements, je vais dire ça comme ça, pour ceux qui en ont véritablement
besoin, ceux qui font vraiment de la manipulation, bien, on va garder le
certificat, alors que les autres auront simplement un permis. Et tout ça va se
retrouver, donc, à l'intérieur du règlement, si je comprends bien. C'est ça?
Donc, parfait. On sera attentifs aussi, à ce moment-là, parce qu'il ne faudrait
pas que nous allions non plus faciliter...
Puis là je comprends que ce n'est vraiment pas
la volonté du sous-ministre, à ce moment-ci, là, d'aller diminuer, justement,
la portée soit d'un certificat ou d'un permis, mais je demeure néanmoins... pas
préoccupée, mais on va regarder le tout avec attention parce que... Moi, je
suis d'accord, à un moment donné, à ce qu'on puisse réduire la paperasse,
quoique là, ils vont avoir besoin d'un permis, plutôt qu'un certificat, mais je
comprends qu'avec la certification vient
aussi une formation obligatoire, donc, qui ne serait plus, à ce moment-là,
nécessaire. Je comprends bien, mais
juste pour éviter certaines zones grises, je pense qu'on pourra... on va garder
ça, en tout cas, bien en tête, là.
Ça ne paraît pas, comme ça, mais je suis en
train de parler à l'extraordinaire Karl Filion, qui m'accompagne pour les
travaux, et qui est derrière moi, donc c'est difficile parfois de se retourner,
mais on va regarder le tout, on va regarder le tout avec précaution lorsque les
règlements seront édictés. Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Grondin) : Y
a-t-il d'autres interventions sur l'article 55? Est-ce que
l'article 55 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, l'article est adopté. L'article 56. M. le
ministre.
M. Charette : Mme la
Présidente, donc 57. L'article 54 de cette loi est modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par le remplacement du paragraphe 1° par le
suivant :
«1° qui, selon le cas :
«a) a réussi l'examen prescrit ou reconnu par le
ministre pour la délivrance du certificat fixé par la demande;
«b) a réussi la formation...»
La Présidente (Mme
Grondin) : Je suis désolée, c'est moi qui vous a confondu.
Donc, c'est l'article 57. Donc, le ministre, vous étiez correct, c'est moi
qui... donc on est en train de lire l'article 57.
M. Charette : Est-ce que vous
souhaitez que je reprenne la lecture? Sans problème. Donc, c'est
l'article 57, oui, mais qui réfère à l'article 54. Donc :
L'article 54 de cette loi est modifié :
1° par le premier alinéa :
a) par le remplacement du paragraphe 1° par le
suivant :
«1° qui, selon le cas :
«a) a réussi l'examen prescrit ou reconnu par le
ministre pour la délivrance du certificat visé par la demande;
«b) a réussi
la formation prescrite ou reconnue par le ministre pour la délivrance du
certificat visé par la demande;
«c) a acquis
les compétences reconnues par le ministre pour la délivrance de ce certificat
visé par la demande;
«d) a obtenu une certification à l'extérieur du
Québec et a démontré, à la satisfaction du ministre, qu'elle possède les
connaissances équivalentes à celles requises pour la délivrance de ce
certificat»;
b) par l'insertion, à la fin des paragraphes 4°
et 5°, de «du gouvernement»;
2° par le remplacement, dans le texte anglais du
deuxième alinéa, de «cancelled» par «revoked».
Et le
commentaire : L'article 54 de la Loi sur les pesticides prévoit les
conditions requises pour obtenir un certificat.
Le paragraphe 1° du premier alinéa de cet
article est remplacé afin de préciser les situations permettant de déterminer qu'une personne physique a acquis les
connaissances, en matière de pesticides, requises pour la délivrance
d'un certificat.
Les modifications apportées aux paragraphes 4°
et 5° du premier alinéa de cet article viennent préciser que le gouvernement
est l'autorité réglementaire pouvant fixer les droits à acquitter afin que les
autres conditions à remplir et les renseignements et documents à fournir pour
la délivrance d'un certificat.
La modification prévue au paragraphe 2° de
l'article 57 du projet de loi vise, quant à elle, à préciser un terme
utilisé dans la version anglaise pour tenir compte du fait que le terme
«cancelled» se réfère à une annulation et non à une révocation.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, Mme la
députée de Verdun.
Mme Melançon : Merci, Mme la
Présidente. Bien, dans un premier temps, là il y a bien des choses dans tout
ça, on en a parlé, mais de façon séparée. Donc, si je comprends bien, au
premier alinéa, là, «un certificat est délivré à toute personne physique qui a
réussi l'examen prescrit», donc il y a un examen, «a réussi la formation
reconnue», «a acquis les compétences». Moi, je veux juste savoir est-ce qu'il y
a des certificats pour chacun, pour l'examen, la formation, les compétences ou
est-ce qu'il y aura un seul certificat pour la personne qui aura reçu... qui aura
réussi l'examen, la formation et les compétences.
La Présidente (Mme
Grondin) : M. Rousseau.
M. Rousseau (Michel) :
C'est effectivement les conditions pour obtenir un certificat, le certificat
étant comme, je ne dirai pas permis, mais
c'est vraiment ce qui vient confirmer que cette personne-là est habilitée à
manipuler, à travailler avec des pesticides et, pour ça, il faut réussir les
conditions qui sont là.
Mme Melançon : Donc, c'est un seul
certificat à quelqu'un qui aura reçu... qui aura réussi l'examen, la formation
et acquis les compétences.
M.
Rousseau (Michel) : Oui,
selon le cas, là, ça dépend, ça pourrait être, par exemple, si on prend... à
l'extérieur du Québec, il pourrait l'obtenir s'il a les connaissances
équivalentes qui étaient obtenues dans sa province. Donc, c'est les
conditions... dans le 1°, là, il faut que ce soit une de ces quatre-là qui
soient rencontrées...
Mme Melançon : Je remercie mon
super-recherchiste, puis... C'est difficile, avec les mesures sanitaires, Mme
la Présidente, là. On a les plexis, on a... Les endroits, ce n'est pas l'idéal,
là. On s'écrit, puis je vois le ministre, lui,
à chaque fois, qui a et son ordinateur puis son autre à côté. Donc, le cabinet
lui écrit, le... Nous, on a une personne qui nous écrit, c'est notre
recherchiste, mais ô combien important.
Je me rappelle qu'on a fait quand même un long
débat sur le «peut» et le «doit», et là, Me Grignon va sans doute sourire, au
début, donc, de l'étude de ce projet de loi, et à ce moment-ci je comprends que
c'est un devoir et non pas un pouvoir. Je voudrais juste avoir l'explication à
ce moment-ci.
La Présidente (Mme
Grondin) : Allez-y, Me Grignon.
• (12 heures) •
Mme Grignon (Karine) : Oui. En fait,
c'est un pouvoir... on va l'appeler «hybride», là. il y a un petit peu de
discrétionnaire, mais il y a aussi un petit peu de... Dans notre jargon
juridique, on appelle ça un «pouvoir lié». Donc, dans la mesure où les
conditions qui sont énumérées à l'article 54 sont respectées, il va
effectivement y avoir délivrance de certificat. Par contre, si on va un petit
peu plus loin, là, dans l'article, là, notamment, je pense, le deuxième alinéa,
il y a une certaine discrétion au ministre, là, pour refuser pour certains
motifs.
Mme Melançon : Merci. Merci, Maître
Grignon. C'est exactement là où je voulais aller, Me Grignon, parce qu'à la
toute fin on dit : «Toutefois, le ministre peut refuser de délivrer un
certificat si le demandeur était titulaire d'un certificat qui a été révoqué
dans les 12 mois qui précèdent la demande.» Et là, la légiste vient de
nous dire que c'était tout de même
discrétionnaire. Moi, je veux savoir qu'est-ce qui peut faire changer le
ministre d'idée, à savoir : Je refuse de délivrer un certificat.
Là, je comprends, de la façon dont c'est écrit, mais on vient me dire,
là : c'est un pouvoir discrétionnaire. Ça veut dire que le ministre
pourrait fermer les yeux ou encore donner le certificat. Je cherche simplement
à savoir pourquoi.
M. Rousseau (Michel) :
Bien...
Mme Melançon : Oh! Oh! Oh!
M. Rousseau (Michel) :
Dans la dernière question, je ne suis pas certain... je pensais vraiment qu'on
était dans la cible de tantôt, là.
La Présidente (Mme
Grondin) : Oui. Allez-y, Me Grignon.
Mme Grignon (Karine) : Oui. En fait,
les pouvoirs de refus, comme c'est mentionné, là, au deuxième alinéa, c'est
vraiment de la discrétion. On se ramène à notre loi qu'on a étudiée à l'article 1,
il y a une gradation au niveau des
sanctions, là. Le fait de refuser une autorisation ou de la suspendre, de la
révoquer, souvent, c'est dans les... le niveau de gradation le plus
élevé, là. Il peut y avoir d'autres sanctions aussi qui peuvent s'appliquer,
notamment une sanction administrative pécuniaire, là. C'est pourquoi on préfère
prévoir des pouvoirs discrétionnaires, là, pour ce type de sanctions là.
Mme
Melançon : Et, comme on
n'est pas dans le droit nouveau à ce moment-ci, j'imagine qu'il y a des
exemples au ministère de moments où, peut-être, on a refusé de délivrer un
certificat à des demandeurs.
M.
Rousseau (Michel) : Je ne sais pas, je vais vérifier.
Mme Melançon : Merci, merci, parce
que...
M. Rousseau (Michel) :
Bien, à ma connaissance, il n'y en a pas, mais je veux être certain.
Mme Melançon : Merci, merci, c'est
gentil. On aime bien avoir l'information exacte, donc je vous laisse le temps,
là. Ce n'est pas une attrape, mais c'est surtout le fait que ce soit un pouvoir
discrétionnaire. Tu sais, à un moment donné, s'il y a quelqu'un qui s'est vu
révoquer dans les 12 derniers mois une demande pour un certificat, bien,
qu'on le dise d'emblée, que le ministre va refuser. Mais là, il peut refuser.
Là, c'est quoi? Ça dépend... Là, je ne voudrais pas faire du pouce sur ce qu'on
vient d'avoir comme période de questions, là, parce que ce n'était pas très élégant, ce qui s'est passé au salon bleu, là,
tout à l'heure, et... Moi, je ne veux pas savoir si le ministre va être d'accord
avec moi si j'ai une carte de membre de sa formation politique ou pas. Moi, ce
que je veux savoir, c'est qu'est-ce qui fait justement qu'il aura un pouvoir ou
non de refus à ce moment-là. Puis, moi, quand j'entends que c'est discrétionnaire, je veux savoir : Oui, mais
est-ce qu'il y a des exemples? Puis, s'il n'y en a pas eu, bien, pourquoi on
n'est pas juste plus clair en disant : Toutefois, le ministre refusera de
délivrer un certificat si le demandeur était titulaire d'un certificat... a été
révoqué dans les 12 mois.
La Présidente (Mme
Grondin) : M. le ministre.
M. Charette : ...les articles qu'on
a déjà eu l'occasion d'étudier, on a largement abordé cette question-là. La réglementation,
elle est claire, la législation est claire aussi, mais il faut se laisser un espace
d'évaluation pour s'assurer de retenir la
bonne mesure. Donc, c'est dans ce contexte-là que l'article est rédigé, comme
l'était aussi celle... comme était aussi le contexte, là, des articles
qu'on a déjà pu aborder, là, sur cet enjeu-là. Bien, en fait, ce n'était pas
l'enjeu des pesticides, mais c'est la même logique.
Mme Melançon : Non, c'est ça. Bien,
justement, ce n'était pas l'enjeu des pesticides. Puis on sait à quel point les
pesticides, je le répète, là, du moins du côté... Puis là je le vois par ce
qu'on est en train d'étudier. Donc, j'imagine que, du côté du gouvernement,
c'est important, du côté du Parti libéral du Québec aussi, là. Quand on parle
de pesticides, on veut s'assurer qu'on soit bien en phase, dans le fond, avec
aussi ce que la population nous demande, c'est-à-dire être plus sévère, d'être
plus direct, de poser les bons gestes. Et, à ce moment-ci, je comprends, là, qu'on veut avoir l'espace d'évaluation, mais,
si on n'a jamais eu de cas, moi, j'ai comme tendance à dire : Bien
là, on est en train... on a ouvert la loi,
on veut aller... je pense qu'on peut aller un petit peu plus loin. Puis, à
partir du moment où il y a une entreprise ou un particulier qui s'est vu
révoquer un certificat, bien, je pense que le ministre ne doit pas offrir la
chance, justement, d'obtenir un nouveau certificat. Je pense que ça prend une
exemplarité du côté, bien sûr, de ceux et de celles qui manipulent, mais aussi
qui ont besoin d'un certificat.
Puis, on le voit, là, tout le sérieux qui vient
avec, justement, l'article 57. On dit qu'un certificat est délivré à toute
personne physique qui a réussi un examen, qui a réussi une formation et qui a
acquis des compétences. Donc, on vient dire à quel point, dans le fond, c'est
important, puis on demande aux gens de se former. Puis savez-vous quoi? Je suis
tellement d'accord avec ça. Mais, à la toute fin, moi, je trouve que ça fait
peu... Bien, il pourrait refuser de délivrer un certificat si le demandeur...
Puis ça me fait penser un peu... puis je pense que c'est le député de Jonquière
qui en avait parlé, mais... puis on l'avait apporté, c'était sur certaines
municipalités qui, malheureusement, et là on
n'était pas dans les pesticides, mais qui étaient dans les pires... Il y avait
des municipalités, il y avait Hydro-Québec,
notamment, qui s'étaient fait prendre sur
des règlements qui n'étaient pas... Et là je... le thème m'échappe
exactement, mais on l'a vu ensemble, où malheureusement...
Une voix : ...
Mme Melançon : Les pires
délinquants. Merci, merci, cher collègue. C'étaient les pires délinquants.
Puis, à un moment donné, on a posé la question, à savoir : O.K., est-ce
que ça veut dire, ça, que le ministre va refuser de donner un certificat, par
exemple, à la ville de Québec, parce que la ville de Québec était nommée à
l'intérieur de la liste? Puis là, bien, on a senti, ce n'était pas tout à fait
ça. Puis moi, je veux juste m'assurer qu'on ne soit pas, encore une fois, un
peu en train de donner, oui, beaucoup de mots, avec l'examen, la formation, les
compétences, puis qu'à la fin on dise : Mais, tu sais, en fin de compte,
là, s'il y a quelqu'un, là, qui n'était pas correct sur le certificat, là,
bien, puis qu'il s'est fait révoquer son certificat, ça se peut qu'on lui
laisse quand même parce que c'est le pouvoir discrétionnaire du ministre. Moi,
je pense que, si on veut donner des dents, j'ai presque envie de dire que nous devrions revoir ce dernier paragraphe-là. Je ne
sais pas s'il y a une volonté, du côté du ministre, d'aller en ce sens-là,
mais, comme on vient de démontrer à quel point c'est important puis qu'on ouvre
sur un pouvoir discrétionnaire à la fin, ça me fait craindre un peu.
M. Charette :
On revient à l'éternel débat «peut» versus «doit», en quelque sorte. Et, non,
il n'y a pas d'intention de modifier cette approche-là à travers le texte de
loi pour toutes les raisons qu'on a évoquées lors de séances précédentes et que
je résume très, très simplement. Il faut se garder la possibilité de réagir à
une situation donnée. Donc, si on n'a pas cette latitude-là, ce serait
difficile d'apporter la réponse qui soit adéquate. Et, parce qu'on
parle de pouvoir discrétionnaire, ce n'est pas exceptionnel, l'article 66
de la Loi sur les pesticides vise aussi d'autres pouvoirs discrétionnaires. Et
là je reviens, sans tout reprendre les échanges qu'on a eus, sur le concept de
coffre à outils, en quelque sorte. Il faut prendre le bon outil pour répondre à
la mesure qui se présente. Donc, c'est la raison pour laquelle le terme «peut»,
là, est tout à fait approprié, là, dans les circonstances.
La
Présidente (Mme Grondin) : Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Bien, dans le fond, j'ai retrouvé l'article, là, puis c'était sur les
sanctions environnementales qui étaient les pires, là. Donc, je remercie
les collègues de m'avoir soufflé la réponse. Et on était plus dans un... on
n'était pas à l'intérieur des pesticides, là, je veux juste être claire puis je
ne veux pas induire personne en erreur. Cependant, ça reste dans la même
optique. Alors, je pense que le ministre comprend bien ce que je veux
signifier.
Mais le pouvoir lié
est aussi que le ministre doit délivrer le certificat dès que quelqu'un a
réussi l'examen, ou la formation, ou la compétence retenue, là. Donc, il doit
et il peut. Pourquoi ce n'est pas «il peut» et «il peut» ou «il doit» et «il doit»? Moi, c'est juste là, là, où je
trouve que, quand on est dans discrétionnaire complet, à un moment
donné, c'est comme si... Bien, on l'a eu, on
l'a eu, le débat sur le «doit» et le «peut», mais, à ce moment-ci, on a les
deux mais qui ne s'appliquent pas... C'est le ministre qui va appliquer
les deux, mais ça ne s'applique pas aux mêmes endroits. J'ai un peu de
difficultés, donc, avec le choix à ce moment-ci.
• (12 h 10) •
M. Charette :
Le fait d'avoir des illustrations concrètes peut aider, là. Avec le
consentement, on pourrait justement y aller d'exemples plus précis.
Mme Melançon :
C'est même plus que «peut» aider, ça «doit» aider.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, M. Rousseau, allez-y.
M. Rousseau
(Michel) : Je vais essayer de démêler tout ça puis de me
démêler aussi, en même temps, dans nos chiffres.
M. Gaudreault :
...peut-être qu'avant que le sous-ministre réponde à la question de la députée
de Verdun avec des exemples, je pourrais peut-être, moi aussi, poser ma
question. Comme ça, ça éviterait de dédoubler. Parce que peut-être que le
sous-ministre pourra intégrer dans son intervention...
La
Présidente (Mme Grondin) : Votre question.
M.
Gaudreault : ...les questions
que je me pose puis que j'ai besoin des... pour lesquelles j'ai besoin
d'éclaircissements. Si vous êtes d'accord.
La
Présidente (Mme Grondin) : On a consentement sur ça? Ça
vous convient?
Des voix :
...
La
Présidente (Mme Grondin) : Parfait. Allez-y. Ça fait
longtemps que vous attendez, M. le député de Jonquière, donc allez-y.
M. Gaudreault :
Oui, oui, oui, je suis un homme patient. Donc, moi, je veux juste bien
comprendre, là, puis peut-être le sous-ministre pourra l'inclure dans son
intervention, mais, quand on dit «selon le cas», moi, je veux bien comprendre
la signification de «selon le cas», parce que, pour moi, ce n'est pas encore
clair si c'est cumulatif, là, les picots qui sont là. Est-ce qu'il faut avoir
atteint a, donc réussi l'examen, et réussi la formation, et acquis les
compétences ou obtenu une certification à l'extérieur? Est-ce que c'est a plus
a, puis pas nécessaire c? Est-ce que c'est soit a, soit b, soit c, soit d ou
toutes ces réponses? Est-ce que... Pour moi, ce n'est pas clair, là.
Autrement dit, est-ce
que quelqu'un qui a juste acquis des compétences — quand je dis «juste»,
ce n'est pas que ce n'est pas important, là, mais il a juste acquis des
compétences, mais il n'a pas réussi l'examen — est-ce qu'il peut se voir
délivrer un certificat? S'il a réussi l'examen, mais il n'a pas les
compétences, vous allez me dire que ça ne se peut pas, mais on peut peut-être
essayer d'imaginer des circonstances, tu sais, quelqu'un qui est bon dans les
examens mais qui est nul pour réussir les choses, donc...
C'est ça, là. Moi, pour moi, ça
demeure pas clair si c'est, selon le cas, cumulatif ou si c'est au choix. Je
pense que ma question est claire. Alors, voilà.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, allez-y,
M. Rousseau.
M. Rousseau
(Michel) : Oui. Je veux revenir avec... Bon, pour ce qui est
des refus, récemment, il n'y en a pas eu. Tantôt, je vous disais : Il n'y
en avait pas à ma connaissance, mais il y en a déjà eu, que ce soit des refus
de renouvellement ou des refus de délivrer. On parle d'environ une trentaine.
Ce qui est fait de plus en plus, je dirais, c'est soit d'amener la personne à
se corriger ou tout simplement la demande est carrément rejetée parce que les
gens savent qu'ils vont obtenir un refus. Donc, ça, c'est les chiffres.
Le
«peut», et tout ça, il faut voir que c'est toujours dans un contexte de
dégradation, là. Donc, refuser une autorisation, la révoquer, ou tout ça, ça
fait partie des outils, mais, souvent, le premier outil ne sera pas celui-là,
donc ça explique aussi le «peut».
Puis, pour ce qui est
des picots, à savoir si effectivement c'est un ou l'autre, donc c'est vraiment
un ou l'autre. L'objectif, ici, là, c'est de
rendre... de lui donner le pouvoir d'obliger la réussite de la formation, parce
que, dans certains cas, actuellement, ce n'est que l'examen, et il
restera à définir, là, dans quels cas il pourrait y avoir... Puis, là-dessus, il va y avoir des discussions avec les
gens du milieu, les gens concernés. Mais c'est un ou l'autre et, dans
les intentions, je dirais, c'est vraiment de rendre obligatoire soit une
formation théorique ou pratique avant un certificat et non pas se limiter à la
réussite d'un examen. Mais tout ça va être défini dans... ultérieurement.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, deux
mains qui se lèvent. Donc, je privilégie...
Une voix :
...
Mme
Melançon : La main de Jonquière. Je vais le laisser aller parce j'ai
eu la première, moi.
M.
Gaudreault : Je n'ai pas beaucoup parlé à date, oui.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, allez-y,
M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Merci. J'ai bien entendu le sous-ministre, je le
remercie, mais je ne suis pas sûr que l'article tel que rédigé dit ce que le
sous-ministre dit, et le ministre, par voie de conséquence, en tout respect. Il
nous dit : Le principal, c'est qu'il ait réussi la formation. Je suis bien
d'accord avec ça. Mais là, en même temps, on nous dit : C'est un ou
l'autre, donc, qui, selon le cas, a réussi l'examen, a réussi la formation, a
acquis les compétences. Ça veut dire qu'un
certificat pourrait être délivré à quelqu'un qui a acquis les compétences, mais
qui n'a pas nécessairement suivi de formation. Là, le sous-ministre nous
dit : Nous, ce qui compte, c'est qu'il y ait une formation qui soit donnée
et suivie, puis je suis d'accord avec ça, mais là c'est parce qu'il faudrait
qu'il soit rédigé autrement.
C'est parce que, là,
en même temps, on nous dit, du côté du gouvernement, que, selon le cas, bien,
c'est alternatif, là, c'est un ou l'autre. Si la formation est de base, puis,
après ça, bien, selon le cas, c'est peut-être en plus un examen, peut-être en
plus il a acquis des compétences, c'est une autre affaire. Mais, si l'examen
est de base, là il faudrait dire, puis j'invente au fur et à mesure, là, que je
parle, là, ce n'est pas une bonne rédaction, mais il faudrait dire : 54.
Un certificat est délivré à toute personne physique qui a suivi la formation et
qui, selon le cas, a réussi l'examen, a acquis les compétences. Mais il
faudrait mettre la formation de base en la plaçant en haut, si c'est ça qu'on
veut, que tout le monde, minimalement, ait la formation. Puis là il y a
peut-être des années qu'il n'y aura pas d'examen pour x raisons ou une personne
peut être exemptée de suivre l'examen parce qu'on le sait, qu'elle a des
compétences acquises autrement ou parce qu'elle n'a pas besoin de suivre
l'examen parce qu'elle a obtenu une certification à l'extérieur du Québec qui
est équivalente à ce qu'on demande au Québec, donc pas besoin d'examen. Là,
c'est une autre affaire. Mais, de base, il faut qu'il y ait une formation.
Puis là je ne trouve
pas que c'est dit comme ça. Alors, je ne sais pas comment le ministre reçoit
ça, là. On peut peut-être travailler. Si on veut vraiment que ça soit une
formation, puis moi, je suis d'accord avec ça, que ça prend une formation,
bien, on va le dire. Il ne faut pas en faire un critère qui va ouvrir la porte
à ce que quelqu'un dise : Ah! Ha! la loi dit que j'ai juste besoin de
montrer que j'ai des compétences. J'ai des compétences, mais je n'ai jamais
suivi de formation. Donc là, on est dans le trouble, si c'est ça. Alors...
Puis je ne veux
pas... tu sais, je ne veux pas alourdir. Ce n'est pas ça, mon but, là. Mais
c'est parce que j'essaie de bien prendre ce que le sous-ministre puis le
ministre nous disent puis de le faire intégrer dans la loi.
M. Charette :
...juste pour clarifier un petit peu la question, on pourrait prendre une
petite pause, suspendre quelques instants, juste parce que c'est difficile de suivre
les...
M.
Gaudreault : Oui, je comprends.
M. Charette :
...autant les commentaires des collègues que ceux qui m'alimentent. Donc, on
pourrait suspendre quelques instants.
La
Présidente (Mme Grondin) : Parfait. Donc, je suspends les
travaux.
(Suspension de la séance à
12 h 19)
(Reprise à 12 h 26)
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, à l'ordre, s'il vous
plaît! Nous reprenons nos travaux. Donc, M. le ministre, nous en étions à
l'article 57. Je crois que vous souhaitez nous faire une proposition.
M. Charette :
Et pour ne pas créer de bisbille chez mes chers collègues, je dirai que et les
questions de la députée de Verdun et les questions du député de Jonquière nous
font réaliser, là, qu'il y a peut-être possibilité de mieux formuler l'article en question. Donc, on suspendrait son étude, on
passera aux articles suivants et on y reviendra avec possiblement un
amendement, là, un petit peu plus tard.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, est-ce qu'il y a consentement pour
suspendre l'article 57?
Des voix : Consentement.
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, l'article 57 est suspendu. Nous
allons poursuivre avec l'article 58.
M. Charette : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Donc, 58, l'article 58, donc, qui réfère à
l'article 55 de cette loi... est modifié, dans le premier alinéa :
1° par le remplacement du paragraphe 1° par
le suivant :
«1° ait réussi, le cas échéant :
«a) l'examen prescrit ou reconnu par le ministre
pour le renouvellement du certificat visé par la demande;
«b) la
formation prescrite ou reconnue par le ministre pour le renouvellement du
certificat visé par la demande;
«c) l'examen ou la formation exigé par le
ministre en vertu du paragraphe 4° de l'article 61;»;
2° par l'insertion, à la fin du
paragraphe 2°, de «du gouvernement».
Et le commentaire : L'article 55 de la
Loi sur les pesticides prévoit la période de validité du certificat et les
modalités applicables à son renouvellement.
Le paragraphe 1° du premier alinéa de cet
article est remplacé afin de préciser les exigences requises pour le
renouvellement d'un certificat.
Et le paragraphe 2° du premier alinéa de
cet article vient préciser que le gouvernement est l'autorité réglementaire
pouvant fixer les droits à acquitter pour le renouvellement d'un certificat.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, y a-t-il des interventions? Mme la députée
de Verdun.
Mme Melançon : Merci, Mme la
Présidente. À partir du moment où la période de validité du certificat est de
cinq ans, et je comprends, à la lecture, que ça a toujours été cinq ans, là,
lorsqu'on est dans le premier alinéa :
«a) l'examen prescrit ou reconnu par le ministre
pour le renouvellement du certificat visé par la demande.»
Est-ce qu'on va exiger, à ce moment-là, du
nouveau contenu? Est-ce qu'il va y avoir d'autres exigences à l'intérieur des
examens prescrits, justement, pour répondre à la volonté du ministère?
M. Charette : C'est difficile
de systématiser, en ce sens que, dans certains cas, la matière demeure la même.
Il n'y a pas de mise à jour, il n'y a pas de nouveauté. Mais, dans certains
cas, effectivement, il peut y avoir, au niveau
de la... il peut y avoir une mise à jour nécessaire, donc ça va affecter les
conditions, là, pour le renouvellement.
Mme Melançon : Dans le fond, ce
que je comprends à ce moment-ci, et c'est là où c'est difficile aussi, puis on
avait un peu la même problématique à 57, là, c'est que selon... si on est sur
un golf, je prends souvent l'exemple, ou encore sur une terre agricole, ou encore...
ce n'est pas nécessairement les mêmes formations, ce n'est pas nécessairement
les mêmes exigences, et, ça, je comprends bien, mais, à partir du moment où on
vient changer... parce que, là, on parlait
de réussite de l'examen et, là, on parle des examens qui sont prescrits ou
reconnus parce que, là, le reconnu est nouveau aussi. Alors, est-ce que
ceux qui donnaient les formations pour les pesticides seront toujours reconnus?
Vont-ils devoir aller se chercher de nouvelles... de nouvelles accréditations
auprès... là, j'étais pour dire, d'un
ministère, mais là... ici, là, avec le ministère de l'Environnement? Est-ce
qu'il va y avoir de nouvelles reconnaissances ou pas nécessairement?
• (12 h 30) •
M.
Charette : Il faut
distinguer le 57 du 58. Le 57, c'était pour obtenir... Le certificat, là, c'est
pour le renouvellement. Donc, il faudra effectivement clarifier les
modalités pour l'obtenir. Mais, au niveau du renouvellement, c'est variable. Il n'y a pas de réponse unique. On me
disait, tout à l'heure, notamment au niveau des exterminateurs qui
travaillent pour les... les puces de lits? Comment on appelle ça? C'est une
formation qui est spécifique. Donc, le renouvellement, si jamais il doit y
avoir renouvellement à l'échéance, bien, s'il y a eu des modifications, s'il y
a une mise à jour qui est nécessaire parce que ça va venir affecter l'examen
qui serait prescrit, ça va venir affecter la formation qui pourrait être
reconnue. Mais, dans certains cas, il se pourrait, là, qu'il n'y ait pas de
modification au niveau des pratiques ou au niveau des standards, là, à retenir.
Mme
Melançon : Ma question, dans le fond, ici, c'est que...
est-ce que le ministère va exiger des formateurs? Si, par exemple, je ne
sais pas, il y a des nouveautés, des nouvelles données sur certains pesticides
puis... est-ce que le ministère se met le
nez dans ce qu'est la formation que les gens vont recevoir? Moi, c'est ça, dans
le fond. Parce qu'on parle de la formation, là, qui est prescrite et
reconnue. Si elle est reconnue, ça veut dire qu'on doit savoir qu'est-ce qu'il y a à l'intérieur de la formation, et cette
formation-là doit être autorisée, je vais dire ça, ou reconnue, ou
accréditée, bref, faites le choix, là, mais par le ministère de
l'Environnement?
M.
Rousseau (Michel) : En fait, non, là, ce n'est pas le ministère
qui va accréditer les programmes, c'est vraiment au niveau du ministère de
l'Éducation. On peut être consultés pour le contenu, tout ça, là, mais les
responsables des contenus de la formation, c'est vraiment au niveau du ministère
de l'Éducation. Puis, là-dessus, bien, on fait confiance, là, à leur capacité
d'être à jour là-dedans, là.
Mme Melançon : Ça, ça veut dire, M.
le sous-ministre, que, si j'allais, par exemple, à l'étude des crédits au ministère
de l'Éducation et que je demandais : Quand y a-t-il eu une vérification de
fait la dernière fois pour la formation pour les pesticides?, par exemple, donc
le ministère de l'Éducation devrait être en mesure de me répondre à quand la
dernière vérification quant au contenu sur les pesticides?
M. Rousseau (Michel) :
En fait, le ministère, actuellement, va les accréditer ou, je veux dire, va
voir la liste des examens, tout ça, mais le dernier mot, dans tout ça, revient
au ministère de l'Éducation, là. C'est clair que c'est eux qui, que ce soit
université, cégep ou secondaire, qui se doivent, comme dans toute formation
dans n'importe quel secteur, d'être à jour
dans ce qu'ils enseignent. Donc, c'est sûr que le ministère, nécessairement, va
être impliqué parce que, quand il est temps d'expliquer la
réglementation et... mais il va être un partenaire comme un autre ministère
pourrait être un partenaire dans un autre domaine de formation.
Mme Melançon : O.K. O.K. Parce que,
quand on voit qu'on a de la misère avec la qualité de l'air dans les écoles,
puis juste de mettre un petit objet qui pourrait faire toute la différence, là
je suis un peut inquiète quand on envoie ça directement à la formation et le
contenu. Puis je n'ai rien contre les professionnels au ministère, là, mais je
serais curieuse, quand même, de poser la question au ministère. La dernière
fois qu'ils ont revu les formations sur les pesticides, c'était à quel moment?
Le contenu, là, vous me comprenez? Bien, je pense que, de poser une question,
peut-être qu'on pourra retenir ça pour la suite des choses, là, mais...
M. Charette : ...l'expérience de mes
parents qui ont été dans l'enseignement toute leur vie sans enseigner des
notions par rapport aux pesticides, déjà je le précise. Mais les enseignants,
les formateurs, à travers les journées pédagogiques, à travers... c'est de la
formation qu'ils ont en continu pour ensuite... Comme le disait le
sous-ministre adjoint, lorsqu'on offre un programme de formation, on est tenu,
comme un établissement reconnu, d'offrir une formation qui soit à jour, qui
soit adéquate. Donc, je devine que c'est une formation que les formateurs
reçoivent en continu pour s'assurer que
leurs étudiants soient dignes du diplôme ou du certificat, là, qu'ils vont
recevoir ultimement.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci. M. le député de
Jonquière.
M. Gaudreault : Oui, deux choses.
Premièrement, je veux juste bien comprendre : C'est qui qui offre ces
formations-là au juste, là?
M. Rousseau (Michel) : On a parlé de la SOFAD, là, la Société... Mon Dieu! Il
faudrait que je retrouve l'acronyme, là, mais c'est les commissions scolaires,
là, c'est les...
Une voix : ...
M. Rousseau (Michel) : Société de formation à distance au niveau des commissions
scolaires, qui donne ces formations-là.
M. Gaudreault : Il n'y a pas
d'écoles privées ou, comment je pourrais dire, d'entreprises privées qui
offrent ce type de formations...
M. Rousseau (Michel) : Non, on n'est pas là.
M. Gaudreault : ...genre collège
Bart ou ces choses-là ou...
M. Rousseau (Michel) :
Ouf! Est-ce qu'ils font partie de la SOFAD, je ne sais pas, mais c'est vraiment
sous le giron du ministère de l'Éducation, là, que c'est donné.
M.
Gaudreault : O.K. Bon, ça, c'était ma première question. La
deuxième, je ne veux pas être plate, là : Mais est-ce qu'on n'est
pas dans la même situation que 57? Parce que, là, on parle de la... du
renouvellement, c'est-à-dire, du certificat, puis là on met encore la formation
dans un sous-picot b. Est-ce qu'on est dans la même situation où la formation doit
être de base, puis, après ça, avoir «réussi l'examen», ou «acquis les
compétences», ou blabla? Bon, est-ce qu'on est dans la même situation? Puis
est-ce qu'on devrait, tant qu'à suspendre 57, suspendre aussi 58 pour s'assurer
d'une concordance dans nos amendements éventuels qu'on fera, là?
M. Charette : La question se pose de
façon légitime, mais je pensais y avoir répondu tout à l'heure. Là, on est réellement à l'étape du renouvellement, donc
la personne l'a déjà eu au Québec. Donc, cette question-là a comme
été... elle sera réglée à travers
l'amendement qu'on va proposer pour 57. Mais, 58, la personne est à l'étape du
renouvellement. Et là ça devient un ou l'autre vraiment,
là. Donc, il n'y aurait pas de doute au niveau des qualifications ou des conditions,
là, qui seraient requises.
La Présidente (Mme
Grondin) : Ça va...
M. Gaudreault : Ça va pour
l'instant.
La Présidente (Mme Grondin) : Ça
va pour l'instant. Donc, Mme la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Mme Lessard-Therrien : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Qui est responsable? Tu sais, comment ça fonctionne le... La personne qui doit avoir son
certificat a fait son examen, cinq ans plus tard doit repasser. Qui
s'assure du suivi de ça?
M. Charette : Je peux y aller dans
un premier temps. C'est que les certificats sont d'une durée de 5 ans,
donc, et, on l'a vu dans les articles précédents, la personne doit avoir un
certificat qui est en vigueur. Donc, c'est comme dans bon nombre d'autres types
d'emplois avec un certificat qui est requis, il faut que le certificat soit à
jour. Donc, à 5 ans... après
5 ans, il arrive à échéance, donc il y a une responsabilité pour la
personne de le mettre à jour, ce certificat-là, sinon on arrive aux
pénalités, là, qu'on a même mentionnées tout à l'heure. Une personne qui n'a
pas le certificat adéquat, bien, est susceptible d'être sanctionnée, là, en
conséquence, ou un certificat qui est expiré aussi, par exemple.
Mme
Lessard-Therrien : Puis, j'imagine, c'est le MELCC qui envoie un avis
comme quoi le certificat est échu?
M. Rousseau (Michel) : Les gens sont responsables de faire leur renouvellement, et
c'est certain que, si on a... On a la liste, hein? Si on voit qu'il y a des
gens qui n'ont pas renouvelé et qu'on a des fortes prétentions de penser qu'ils
sont encore en affaires, comme des compagnies qu'on connaît qui sont encore en
affaires, c'est sûr qu'on va aller faire des vérifications. Mais les gens sont
responsables de renouveler leurs permis et certificats, ce qu'ils font dans la
majorité des cas, là. Et il arrive... il peut arriver qu'on fasse certains avis
de renouvellement, là, mais, je dirais,
cette responsabilité-là n'est pas chez nous, là, c'est vraiment le titulaire
qui doit être... qui est imputable de renouveler. Donc, il ne pourrait
pas évoquer qu'il n'a pas été informé, là. C'est comme n'importe quel autre
permis qu'on peut avoir.
La Présidente (Mme
Grondin) : Ça va, Mme... Oui, allez-y.
Mme Lessard-Therrien : Oui,
peut-être juste une autre petite question, puis je devrais peut-être connaître
la réponse, mais je vous la pose candidement quand même : Est-ce que c'est
tous les pesticides qui doivent faire l'objet, pour lesquels... qu'on utilise
qui doivent faire l'objet... que la personne doit avoir une certification?
Est-ce qu'il y a une nuance avec les biopesticides ou pas?
M.
Rousseau (Michel) : Oui,
c'est tous les pesticides, mais effectivement il y a des nuances. Il y a des
catégories de... des classes de pesticides
qui fait que, tant au niveau du permis que du certificat, là... Si on va dans
la réglementation, là, on a des permis C1, C2 jusqu'à C8, là. Donc, la
nature du certificat ou du permis va changer, les exigences peuvent évoluer en fonction du type de pesticide utilisé.
Donc, tant au niveau du permis que des certificats, ça en tient compte,
ça, c'est certain.
• (12 h 40) •
Mme Lessard-Therrien : Puis, je suis
encore très dans l'opérationnalisation, mais qui doit... Quand on veut aller acheter un pesticide, mettons, M. et Mme
Tout-le-Monde, là, veut aller acheter un pesticide pour x raisons, est-ce
qu'il doit montrer au vendeur le certificat? Comment ça fonctionne exactement
pour s'assurer, tu sais, un peu du suivi, là, de qui peut acheter, en épandre,
tout ça?
M. Rousseau (Michel) : Si je comprends bien la question, que ce soit le vendeur ou
l'acheteur, les deux ont leur... connaissent dans quel secteur ils évoluent.
Donc, si c'est des gens qui vendent des pesticides commerciaux, ils savent
qu'ils ont besoin tel type de permis, tel type de certificat, et vice versa
pour celui qui va l'utiliser. Il n'y a pas d'obligation entre eux de se
surveiller, là. Mais c'est sûr et certain que ce genre de contrôle là, je
dirais, c'est le genre de contrôle qu'on fait beaucoup.
Et puis on a eu quand même des cas de
condamnation, là-dedans, mais clairement qu'avec la loi telle qu'on va la
modifier au niveau des sanctions il va y avoir beaucoup plus de facilité de
découvrir des gens qui pourraient acheter sans certificat ou qui pourraient
vendre sans permis. Et c'est vraiment à nous de faire ce travail-là, là, si
on... On n'oblige pas une entreprise ou une autre à vérifier l'autre
entreprise, là, si c'est ça, le sens de votre question.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 58? Est-ce que l'article 58 est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, il est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec l'article 59.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. Donc, article 59 : L'article 57 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le texte anglais, de «cancelled» par
«revoked».
Et le commentaire : L'article 57 de la
Loi sur les pesticides prévoit les modalités applicables à une demande de
révocation de certificat.
Les modifications à cet article visent à
préciser un terme utilisé dans la version anglaise pour tenir compte du fait
que le terme «cancelled» se réfère à une annulation et non à une révocation.
La
Présidente (Mme Grondin) :
Merci, M. le ministre. Donc, y a-t-il des interventions sur l'article 59?
Est-ce que l'article 59 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, l'article 59 est adopté.
L'article 60, s'il vous plaît.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. Donc : 60. L'article 60 de cette loi est modifié par
l'insertion, après «titulaire du certificat
doit», de «, dans le délai et selon les conditions prévus par règlement du
gouvernement,».
Et le
commentaire : L'article 60 de la Loi sur les pesticides prévoit les
cas pour lesquels certaines informations doivent être transmises au ministre par un titulaire de certificat ainsi
que les conditions applicables à ces transmissions.
La modification à cet article permet au gouvernement
de déterminer par règlement le délai et les conditions selon lesquelles un
titulaire de certificat doit informer le ministre d'un changement le
concernant.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Merci, Mme la
Présidente. Donc, à ce moment-ci, je veux simplement vérifier. Dans le fond,
là, on aura les délais et les conditions prévues dans le règlement. On l'a vu,
la semaine... j'étais pour dire «la semaine
dernière», c'est mardi dernier, donc, que souvent c'est une période de
30 jours, là, qui sont les délais moyens. J'ai simplement envie de
poser la question : Qu'est-ce qui peut rendre inexacts ou incomplets des
renseignements? Ça veut dire : je ne vends plus de pesticides, par
exemple, qui serait probablement un des plus grands... une des plus grandes... un des plus grands changements. Mais
aussi qu'est-ce qu'il pourrait y avoir? Parce que, là, de la façon dont
c'est prévu, donc, on aura une partie, dans le règlement, qui sera dédiée à
cela, mais là il doit y avoir bien des notifications possibles, puis j'imagine
que c'est pour ça aussi qu'on le rentre à l'intérieur du règlement. Mais quel
genre de modification pourrait amener, justement, une déformation aussi
importante auprès du ministre?
M. Rousseau (Michel) :
En fait, parfois, c'est assez simple, mais important, ça peut être tout
simplement l'adresse d'affaires, les coordonnées. Parce que c'est... l'idée
d'avoir ces permis, ces certificats-là, aussi, c'est non seulement que les gens
soient formés, aient eu des examens, et tout ça, mais c'est aussi qu'on puisse
en faire le suivi. Donc, pour nous, c'est important, lorsqu'on veut faire des
vérifications, de savoir où se trouve... Il peut y avoir aussi le statut qui change,
parfois. Exemple, là, producteur agricole, producteur forestier, c'est des
statuts qui peuvent varier. Mais, je dirais, c'est beaucoup des informations de
type adresse, numéro de téléphone, là.
Mme Melançon : Merci.
La Présidente (Mme Grondin) :
Ça va? Donc, M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Juste une
petite question. Parce que, là, on précise, bon : «Dans le délai et selon
les conditions prévues par règlement du gouvernement», mais l'article existe
déjà. Donc, comment ça marche, présentement, si ce n'est pas prévu par
règlement? La loi dit juste : «Le titulaire du certificat doit informer le
ministre», mais il fait quoi? Il appelle... il texte le ministre? Je veux dire,
comment ça marche, ça?
M. Rousseau (Michel) :
En fait, c'est que... un peu comme on a vu dans d'autres articles...
M. Charette : ...Mme la Présidente,
pour ceux qui n'ont pas mon cellulaire, le 514 et...
M. Gaudreault : Moi, je texte le
ministre, mais pas pour l'aviser que mon certificat n'est pas à jour.
M.
Rousseau (Michel) : Donc,
c'est ça, c'est... bien, les gens font affaire avec la direction régionale, je
dirais, ces gens-là savent... tu sais, ils connaissent les fonctionnaires qui
s'occupent de leurs dossiers. L'enjeu, c'est que le fait qu'on n'avait pas de délai précisé, qu'il va être précisé par
règlement, bien, ça devient, encore une fois, difficile de reprocher à
quelqu'un de ne pas avoir fait ces changements s'il n'y a pas de délai. Il peut
dire : Je l'aurais fait dans... ça fait six mois, mais je l'aurai fait le
mois prochain. Donc, c'est vraiment pour venir améliorer ça.
Puis aussi, les conditions prévues, bien, on
pourrait éventuellement, dans... par règlement, d'obliger que ça se fasse en
mode électronique, là. On sait que, bon, le gouvernement, comme toutes les
entreprises, souhaite aller plus dans ce volet-là, donc éventuellement ça pourrait être une exigence,
aussi, de fonctionner... Donc, c'est vraiment pour venir préciser,
d'être capable de préciser le délai. Puis l'intention est d'aller autour de
30 jours, ce qui est le délai habituel dans ce genre d'article là.
M.
Gaudreault : Ça veut dire...
Est-ce que je dois comprendre que, présentement il y a un petit peu de
variabilité dans les directions territoriales? Le détenteur d'un certificat
appelle tel agent dans la région X; dans la région Y, le détenteur du certificat appelle le directeur
territorial? Là, on veut uniformiser un peu la chose. Est-ce que je
comprends ça?
M. Rousseau (Michel) :
Surtout, l'obliger à le faire dans un délai prévu. Comme ça, nos dossiers sont
à jour, et puis il ne peut pas évoquer que... Tu sais, on lui dit : Bien
là, ça fait six mois que tu as changé de coordonnées, on courait après toi, on
essayait de te rejoindre puis on a un contrôle à faire chez vous, etc., là.
Bien là, à ce moment-là, bien, il y a le 30 jours, donc, à la limite, ça
pourrait être sanctionnable de ne pas l'avoir fait. Donc, c'est vraiment pour
amener les gens à se discipliner pour tenir à jour ces renseignements-là, là,
c'est... Comme je disais, ça va dans les deux sens. Pour nous, c'est important
d'avoir les bonnes informations en tout temps, là.
M. Gaudreault : C'est bon. Merci.
La Présidente (Mme
Grondin) : Ça va, M. le député? Donc, y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 60? Est-ce que l'article 60 est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Grondin) :
Parfait, il est adopté. Donc, nous poursuivons avec l'article 61, M. le
ministre.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. Donc, 61. L'article 61 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans ce qui précède le paragraphe 1°, de «à un examen visé au»
par «et réussisse un examen visé au sous-paragraphe aou une formation
visée au sous-paragraphe bdu».
Et le commentaire : L'article 61 de la
Loi sur les pesticides prévoit les cas pour lesquels le ministre peut exiger
d'un titulaire de certificat qu'il se soumette à un examen ou une formation et
les réussisse.
La modification à cet article est effectuée en
concordance avec celle apportée au paragraphe 1° de
l'article 54 qui prévoit qu'outre un examen une formation peut être
effectuée pour déterminer si une personne détient les connaissances requises.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc Mme
la députée de Verdun.
Mme
Melançon : Bien là, je pense
qu'on ne pourra pas aller sur l'adoption de celui-ci, si ma mémoire...
bien, en tout cas, si ma compréhension et ma lecture est bonne, puisqu'on a
suspendu...
M. Charette : Exact. En fait, c'est
ce que j'allais mentionner. J'en ai fait la lecture, mais on pourrait le suspendre, parce qu'il va nécessairement...
possiblement, en fait, y avoir un petit ajustement à faire compte tenu de
ce qu'on modifiera aussi. Donc, bien exact.
• (12 h 50) •
La
Présidente (Mme Grondin) :
Donc, y a-t-il consentement pour
suspendre l'article 61? Donc, il y a consentement. Je vous invite,
M. le ministre, à poursuivre avec l'article 63.
M. Charette : Merci, Mme la Présidente.
Donc, 63. L'intitulé de la section V de cette loi est modifié par
l'insertion, après «suspension»...
Annulation... de «, annulation».
Et le commentaire : Cette section de la Loi
sur les pesticides prévoit les pouvoirs que le ministre peut exercer de sa
propre initiative.
L'intitulé de cette section est modifié pour
ajouter l'annulation de permis ou de certificat qui sera un pouvoir du ministre
ajouté à cette section. Il s'agit d'une modification de concordance avec la
modification proposée à l'article... 64, plutôt, du projet de loi.
La
Présidente (Mme Grondin) :
Merci, M. le ministre. Donc, y
a-t-il des interventions sur l'article 63? Est-ce que
l'article 63 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, l'article 63 est
adopté. Nous poursuivons avec l'article 64.
M. Charette : 64. Merci, Mme la
Présidente. L'article 66 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, dans ce qui précède le
paragraphe 1° et après «suspendre», de «, annuler»;
2° par l'insertion, dans le paragraphe 3° et
après «l'examen», de «ou à la formation».
Et
le commentaire : L'article 66 prévoit certains pouvoirs
d'intervention du ministre et les situations pour lesquelles il peut les
exercer.
La modification à cet
article prévoit, d'une part, l'ajout d'un nouveau pouvoir, soit l'annulation de
permis ou de certificat.
Elle prévoit
également, au paragraphe 3°, l'ajout d'une nouvelle
situation permettant au ministre d'intervenir, soit lorsque le titulaire a
échoué une formation exigée en vertu de l'article 61, en concordance avec
les modifications apportées à cet article.
La Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, y a-t-il des interventions? Mme la députée
de Verdun.
Mme
Melançon : Là, on est... l'article 61 est suspendu, et au
troisième alinéa : «A échoué ou refusé de se soumettre à l'examen ou à la formation exigé en vertu de
l'article 61.» Si le ministre est d'accord, je crois que nous
devrions attendre aussi, nous devrions suspendre
l'article 64 pour pouvoir y revenir lorsque 61 aura été révisé avec
amendement.
M. Charette :
On peut sans problème suspendre, effectivement, pour y revenir plus tard.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, il y a
consentement pour suspendre l'article 64?Consentement. Mme la
députée de Verdun, oui.
Mme
Melançon : Consentement. Bien, moi, je veux bien qu'on puisse
poursuivre, mais je crois que le prochain article, c'est aussi la même chose,
là, je crois qu'il y a un lien direct avec l'article 61, parce qu'au
sixième alinéa, là, on voit que... «exige, dans les cas visés à
l'article 61...» Donc, j'inviterais peut-être le ministre à aller au
prochain qui s'en va vers le... Bref.
M. Charette :
...comme on l'a fait. Bien, en fait, je suis bien, bien d'accord, mais
comme on l'a fait pour les précédents, je pourrais en faire la lecture, pour
ensuite le suspendre et y revenir, là, par la suite. Donc, 65... Avec la
permission de Mme la Présidente, naturellement.
La
Présidente (Mme Grondin) : Allez-y, M. le
ministre.
M. Charette :
Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Grondin) : Il y a
consentement.
M. Charette :
Donc, 65. L'article 68 de cette loi est modifié, dans le deuxième
alinéa :
1° par le remplacement,
dans le paragraphe 1°, de «de proroger, de renouveler ou de modifier» par «de
renouveler, de modifier ou de révoquer»;
2° par l'insertion,
dans le paragraphe 4° et après «suspend», de «, modifie, proroge, annule»;
3°
par le remplacement, dans le paragraphe 6°, de «à un examen» par «ou réussisse
un examen ou une formation».
Je vais aussi lire le
commentaire, ce sera fait. Donc, l'article 68 de la Loi sur les pesticides
précise les cas pour lesquels une personne peut contester une décision du ministre
devant le Tribunal administratif du Québec.
La modification à cet
article prévue au paragraphe 1° du deuxième alinéa vise, d'une part, à
supprimer le refus de proroger un permis ou un certificat puisqu'il ne s'agit
pas de quelque chose que le titulaire peut demander au ministre, celui-ci ne pouvant pas alors le refuser. Elle vise,
d'autre part, à ajouter le pouvoir de refuser, de révoquer un permis ou
un certificat si le ministre refuse la demande qui lui est faite en vertu des
articles 42 et 57 de la loi.
Les
modifications prévues au paragraphe 4° du deuxième alinéa visent à ajouter
la modification et l'annulation de pouvoirs qui peuvent être contestés
puisqu'il s'agit de pouvoirs attribués au ministre en vertu des
articles 41, 56 et 66 de la loi.
La modification
prévue au paragraphe 6° du deuxième alinéa vise enfin à ajouter, en
concordance avec l'ajout effectué à l'article 61 de la Loi sur les
pesticides, l'exigence de réussir un examen ou une formation qui constitue un
nouveau pouvoir attribué au ministre.
La Présidente (Mme Grondin) : Donc, merci, M. le ministre. Donc, il y a consentement pour suspendre
l'article 65? Donc, consentement. Donc, nous irions à l'article 73,
M. le ministre, qui porte sur la thématique Réclamation et recouvrement.
M. Charette : Merci, Mme la Présidente. Donc, 73. L'article 129 de cette loi est
modifié, dans le premier alinéa :
1° par l'insertion,
dans le paragraphe 1° et après «demandes», de «de délivrance, de modification,
de renouvellement ou de révocation»;
2° par l'insertion,
après le paragraphe 2°, des suivants :
«2.1° toute nullité
de contrat prononcée par un tribunal en vertu de l'article 65 pour des
travaux comportant l'utilisation de pesticides;
«2.2°
toutes les décisions relatives au refus de délivrer, de modifier, de renouveler
ou de révoquer un permis et un certificat, celles relatives à la suspension, à
la modification, à la prorogation, à l'annulation ou à la révocation d'un
permis et d'un certificat et tous les avis préalables à la prise de telles
décisions;»;
3° par l'ajout, à la
fin, du paragraphe suivant :
«6° tout autre
renseignement ou tout autre document déterminé par le Code de gestion des
pesticides.»
Le commentaire :
Cet article portant sur la tenue d'un registre par le ministre est modifié pour
ajuster le paragraphe 1° en concordance avec les
modifications précédentes apportées à la loi.
Sont
également ajoutés à ce registre les renseignements et les documents visés aux
nouveaux paragraphes 2.1°, 2.2°
et 6°.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, merci, M. le ministre. Mme la
députée de Verdun.
Mme
Melançon : Merci. Merci beaucoup, Mme la Présidente. Donc là, on est
dans de la nouveauté, parce qu'on va créer un nouveau registre de permis et de
certificats. Ce registre-là sera donc public?
M. Charette :
Ça, ça fait partie, oui, des registres, effectivement, qui seront publics.
Mme
Melançon : Parfait. Et c'est donc un registre public qui se retrouvera
sur le site internet du ministère de l'Environnement?
M. Charette :
Oui.
Mme
Melançon : Là, il y a des particuliers, il y a quand même des
travailleurs aussi, là, qui vont avoir des certificats entre les mains.
J'imagine qu'on va quand même protéger les travailleurs, parce que, là, il y a
quand même des travailleurs dans une entreprise, là, qui peuvent avoir...
Comment ça va être fait? Comment ça va fonctionner? Parce qu'on est habitués, lorsque c'est une entreprise. Donc là, je
comprends bien qu'une entreprise c'est plus simple, quand même, de voir
apparaître plein de données. Mais, à ce moment-ci, il se peut... bien, pas «il
se peut», ce sera, donc, des particuliers qui seront aussi visés, à ce
moment-ci, là. Qu'est-ce qu'on va exiger sur le registre?
M. Charette :
Pour la réponse elle-même, on pourra peut-être s'en remettre au sous-ministre
adjoint, mais peut-être juste une petite correction, là, pour ne pas donner
l'impression que j'induisais en erreur involontairement les collègues. Ce n'est
pas un nouveau registre, c'est un registre qui est existant mais qui va être
bonifié au gré, là, de ces ajouts-là. Donc, le registre lui-même est déjà
existant.
Mme
Melançon : Donc, dans le fond, c'est un registre bonifié?
M. Charette :
Exactement.
Mme
Melançon : Parfait. Donc, merci. Merci, M. le ministre.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, sans vouloir vous interrompre,
mais, compte tenu de l'heure, chers collègues, la commission va suspendre ses
travaux jusqu'à 14 heures cet après-midi. Et merci de votre collaboration.
(Suspension de la séance à
13 heures)
(Reprise à 14 h 06)
La Présidente (Mme Grondin) : Donc, à l'ordre s'il vous plaît! La Commission des transports et de
l'environnement reprend ses travaux.
Nous poursuivons
l'étude détaillée du projet de loi n° 102, Loi visant
principalement à renforcer l'application des lois en matière d'environnement et
de sécurité des barrages, à assurer une gestion responsable des pesticides et à
mettre en oeuvre certaines mesures du Plan pour une économie verte 2030
concernant les véhicules zéro émission.
Lors de la suspension
de nos travaux cet avant-midi, nous en étions à l'article 73, que le
ministre avait lu. Et c'était la députée de Verdun qui était... intervenait.
Allez-y, Mme la députée.
Mme
Melançon : Merci. Merci beaucoup. Donc, pour la digestion, c'est moi
qui vais reprendre, parce que le ministre, oui, avait fait lecture... lecture,
bien sûr, de l'article 73 où on se disait, bon, que c'était sur le
registre et qu'il ne s'agissait pas d'un nouveau registre, mais bien d'une mise
à jour, dans le fond. Le ministre nous a répondu : Dans le fond, ça va se
faire, là, puis il va y avoir des modifications. On pense que ça va prendre
combien de temps pour faire toutes les modifications pour arriver avec le
nouveau registre?
M. Charette :
...uniquement ou toute la réglementation qui en découle?
Mme Melançon : Oui, pour le registre
uniquement.
M. Charette : Pour le registre, je ne sais pas si j'ai un
collègue... Ah! O.K., étant donné que c'est uniquement des éléments nouveaux, le registre est déjà constitué.
Donc, dès que c'est adopté, c'est des éléments, là, qui seront
disponibles.
Mme
Melançon : Très bien. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Grondin) : Y a-t-il d'autres interventions cet article?
Est-ce que l'article 73 est adopté?
Mme
Melançon : Mme la Présidente?
La
Présidente (Mme Grondin) : Oui, Mme la députée.
Mme
Melançon : Puis-je vous demander un vote par appel nominal, s'il vous
plaît?
La
Présidente (Mme Grondin) : Parfait. Donc, M. le secrétaire,
s'il vous plaît.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Melançon (Verdun)?
Mme
Melançon : Pour.
Le Secrétaire :
M. Gaudreault (Jonquière)?
M.
Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La Présidente (Mme Grondin) : Abstention. Donc, l'article 73 est adopté.
Nous allons poursuivre avec l'article 74. M. le ministre.
M. Charette :
Merci, Mme la Présidente.
74. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après «ministre», de «selon les modalités prévues par
règlement [de ce] gouvernement» et, après «prescrits par», de «ce», dans les
dispositions suivantes :
1° le premier alinéa
de l'article 37;
2° l'article 53.
Et
le commentaire : Ces modifications sont apportées afin que les modalités
d'une demande de permis, article 37, et d'une demande de
certificat, article 53, soient prévues par règlement du gouvernement.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le ministre. Mme la
députée de Verdun.
Mme Melançon :
Là, j'aimerais juste comprendre on est exactement dans quoi ici, parce
qu'une demande de permis et la demande de certificat... La demande de
certificat, j'imagine qu'elle viendra directement une fois que la personne aura
suivi la formation et obtenu l'accréditation. J'imagine que c'est ça. Et la
demande de permis, peut-être le sous-ministre pourra-t-il nous éclairer quant
aux demandes aussi, là... au passage dit naturel de ces demandes-là de permis
qui existent actuellement?
La Présidente (Mme Grondin) :
Me Grignon, allez-y.
Mme Grignon
(Karine) : Bien, en fait, au niveau des demandes de permis, donc, ce
qu'on vient ajouter, c'est les modalités.
Donc, encore là, on peut se référer à des modalités de transmission par voie
électronique, par exemple. Donc,
c'est ce qu'on va ajouter, mais ça ne change pas ce qui est déjà encadré, là,
au niveau des demandes qui sont faites par les personnes visées, là,
donc, qui doivent obtenir ces permis-là puis ces certificats-là. Je suis-tu au
bon article?
• (14 h 10) •
Mme Melançon : Bien, à vrai
dire, je ne suis pas trop certaine, parce que, justement, à partir du moment où
on veut obtenir un permis, on en fait une demande par écrit directement au
gouvernement, et là j'imagine que c'est directement au ministère de
l'Environnement, j'imagine? Oui. Ça, c'est pour le permis, mais, pour le
certificat, moi, c'est sur le certificat où je me dis... parce que, là, tout à
l'heure, on disait que les certificats étaient, dans le fond, émis après une
formation, après avoir obtenu certains acquis, puis ça, c'était au ministère de
l'Éducation. Mais, une fois que j'ai obtenu ma certification, dans le fond,
j'ai suivi le cours, il faut que je fasse une autre demande pour obtenir le
certificat? C'est ce que je comprends ici.
Mme Grignon (Karine) : Non,
c'est ça, on l'a vu plus tôt. On a suspendu l'article, là. En fait, là, la
personne qui va recevoir la demande, elle va
devoir vérifier si la personne a fait... a passé l'examen, si elle a passé la
formation. Donc, les renseignements qui vont être mis au soutien de la demande
de permis, de certificat, là, dans ce cas-là, vont donner les preuves que la
formation a été suivie, que l'examen a été passé. Puis la personne qui va
délivrer le permis, si elle constate que ces
éléments-là sont présents, va pouvoir faire la délivrance du permis... du
certificat, excusez-moi.
Mme Melançon : Parce que, si je
lis le texte proposé, donc, 53 : «Celui qui désire obtenir un certificat
doit en faire la demande par écrit au ministre selon les modalités prévues par
le règlement du gouvernement.» Donc, il doit faire une autre étape.
Mme Grignon (Karine) : Non,
c'est la même. C'est la même étape. Donc, il va présenter sa demande
d'obtention du certificat parce qu'il va être dans une des situations où un
certificat est nécessaire pour qu'il puisse pratiquer son activité, puis là on
revient à l'article qui a été suspendu. Donc, quand il va déposer sa demande
par écrit, ça va devoir comprendre les différents éléments, dont la réussite de
la formation puis avoir passé l'examen.
Mme Melançon : Bien, Me
Grignon, peut-être que je devrais poser la question autrement. Comment ça se passe aujourd'hui, alors, puisqu'on n'est pas
encore là-dedans, là? Quelqu'un qui veut avoir un certificat parce qu'il
doit se prémunir d'un certificat
actuellement lorsqu'il manipule pesticides et autres, comment ça fonctionne
actuellement?
Mme Grignon (Karine) : En fait,
l'exigence du permis est déjà... elle existe déjà. Donc, il va devoir faire la
preuve qu'il a passé l'examen requis. Donc, ça va devoir faire partie de sa
demande de certificat. Puis la personne qui va délivrer le certificat, elle va
constater si, oui ou non, l'examen a bel et bien été passé.
Mme Melançon : O.K. Ça veut
dire qu'actuellement quelqu'un qui veut obtenir un certificat va parler avec
son employeur, habituellement, ça va être le cas, là, en disant : Bon,
bien, tu me demandes de jouer avec des pesticides, donc, moi, j'ai besoin d'un
certificat, je le sais parce que je suis un bon citoyen, et nul ne peut prétendre
ignorer la loi, alors je vais faire une demande pour aller obtenir une
certification. Il obtient sa certification puis, par la suite, bon, bien, il
n'y a pas de problème, il va pouvoir manipuler lesdits pesticides. Puis ça,
c'est comme ça que ça fonctionne en date d'aujourd'hui. Quelqu'un qui aura eu,
qui aura obtenu préalablement, avant le passage de la nouvelle loi, avec les nouveaux règlements... lui, il va se faire...
Puis là on sait que c'est d'une période de cinq ans, mais quelqu'un
qui l'obtient cette année, par exemple, qui l'aurait obtenue le
1er janvier dernier, le ministre, j'imagine, là... Donc, je ne le sais
pas, là, mais j'imagine que la compagnie ou le particulier va devoir faire la
démonstration qu'il a suivi une formation, qu'il a obtenu un certificat.
J'imagine que c'est ça. Et il va avoir une reconnaissance de son certificat
pour la durée de cinq ans, dont on a parlé, ou de cinq ans à partir de la date
où il a passé le test?
Mme Grignon (Karine) : Ce qui a déjà
été délivré, là, avant l'entrée en vigueur de ce qu'on est en train d'étudier, va demeurer valide, là, selon les
anciennes règles, pour la durée déterminée du certificat. Puis là on va
exiger la réussite d'un examen ou de la nouvelle formation au moment du
renouvellement à ce moment-là.
Mme Melançon : Parfait. Et là on
sait que c'était cinq ans pour l'ensemble de la certification. Dans
l'ancienne réglementation, on était sur combien de temps?
Mme Grignon (Karine) : Cinq ans.
Mme Melançon : Même chose aussi, parfait.
Oui?
M. Charette : ...souviens des
articles. Je ne me souviens plus c'est quel numéro qu'on a vu. Lorsqu'on voit
le texte proposé, le cinq ans ne faisait pas partie des modifications, là,
c'était déjà cinq ans.
Mme
Melançon : Merveilleux! Merci beaucoup. Moi, je veux juste dire, là,
que le texte proposé, tel que lu, là, «celui qui désire obtenir un certificat
doit en faire la demande», donc, je vois que c'est le début et non pas la finalité, là. Donc, c'est là où ça porte un peu, dans le
fond, pour moi, à confusion, là, parce que... mais on comprend que la demande
doit se faire préalablement. Donc, merci pour...
Mme Grignon
(Karine) : ...dans le désordre.
Mme
Melançon : Oui, c'est ça.
Mme Grignon
(Karine) : L'article 53 vient avant dans la Loi sur les
pesticides, malheureusement.
Mme
Melançon : Exactement. C'est parfois ce qui est un peu compliqué avec
des mammouths comme on étudie actuellement, puis lorsqu'on suspend, en plus,
d'autres articles comme ça. Bien, merci.
La
Présidente (Mme Grondin) : Y a-t-il
d'autres interventions sur cet article? Donc, est-ce que l'article 74 est
adopté?
Des voix :
Adopté.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, il est adopté. Nous
poursuivons avec l'article 75. M. le ministre.
M. Charette :
Merci, Mme la Présidente.
75. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après «règlement» et... «du gouvernement», dans les
dispositions suivantes :
1° les
paragraphes 1° et 2° du premier alinéa de l'article 39;
2° le premier alinéa
de l'article 41;
3° les
articles 44 et 47;
4° le premier alinéa
de l'article 56.
5° l'article 59;
6° le premier alinéa
de l'article 125.
Et le
commentaire : L'ensemble de ces modifications sont effectuées pour
préciser dans les articles visés que le règlement qui est mentionné est pris
par le gouvernement.
La Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, y a-t-il des interventions sur cet article?
Est-ce que l'article 75 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, il est adopté.
Nous poursuivons dans
le bloc 3, section III.5, sur les pesticides. Donc, nous allons
couvrir «Sanctions administratives pécuniaires» et «Dispositions pénales».
Donc, M. le ministre, l'article 70, et je crois que vous avez un
amendement aussi.
M. Charette :
Et je mentionnais... Voilà.
La
Présidente (Mme Grondin) : Parfait.
M. Charette :
Et, oui, donc, amendement, et aussi mes excuses parce que je vais faire une
très longue lecture. Donc, patience à celles et ceux qui doivent subir cette
lecture. Donc, j'y vais de ce pas.
70. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 109, du chapitre suivant :
«Chapitre VIII.1
«Sanctions
administratives pécuniaires
«109.1. Une sanction administrative
pécuniaire d'un montant de 250 $ — pardon, juste être sûr d'être
au bon endroit, oui — dans
le cas d'une personne physique ou de 1 000 $ dans les autres cas peut
être imposée à quiconque fait défaut :
«1° de transmettre au
ministre, dans le délai et dans les conditions fixées, tout ou partie des
informations consignées aux registres prévus
au premier alinéa de l'article 46 concernant la nature, la provenance, les
caractéristiques, les quantités, la destination des pesticides reçus, vendus ou
utilisés par un titulaire de permis, en contravention avec le deuxième alinéa
de cet article;
«2° de tenir à jour
les registres indiqués au premier alinéa de l'article 46;
«3° de conserver les
registres et les autres documents indiqués par règlement pour la période qui y
est prévue conformément à l'article 47;
«4° d'informer le
ministre de la cessation de ses activités, en contravention avec le deuxième
alinéa de l'article 48, dans le délai qui y est indiqué et selon les
modalités prévues par règlement;
«5° d'afficher son
permis pour un duplicata de son permis conformément au premier alinéa de
l'article 49;
«6° d'avoir en sa possession son permis
temporaire ou, le cas échéant, un duplicata de son permis délivré par le
ministre ou de l'exhiber sur demande d'un inspecteur, en contravention avec le
deuxième alinéa de l'article 49;
«7°
à l'occasion [d'un] exercice de ses activités au Québec, d'avoir en sa
possession son certificat ou de l'exhiber sur demande d'un inspecteur, en
contravention avec l'article 62.»
• (14 h 20) •
«109.2. Une sanction
administrative pécuniaire d'un montant de 500 $ dans le cas d'une personne
physique ou de 2 500 $ dans les autres cas peut être imposée à
quiconque fait défaut :
«1° d'informer le
ministre de tout changement ayant pour effet de rendre inexacts ou incomplets
les renseignements fournis pour obtenir la délivrance ou le renouvellement de
son permis conformément au premier alinéa de l'article 48, dans le délai
et selon les modalités prévus par [le] règlement;
«2° d'informer le
ministre de toute fusion, vente ou cession ou de toute modification de nom
conformément au troisième alinéa de l'article 48, dans le délai et selon
les modalités prévus par règlement;
«3°
d'informer le ministre de tout changement ayant pour effet de rendre inexacts
ou incomplets les renseignements fournis pour obtenir la délivrance ou
le renouvellement de son certificat conformément à l'article 60.»
«109.3. Une sanction
administrative pécuniaire d'un montant de 1 000 $ dans le cas d'une
personne physique ou de 5 000 $ dans les autres cas peut être
imposée à quiconque :
«1° fabrique des
pesticides sans être titulaire du permis délivré par le ministre, en
contravention avec le paragraphe 0.1° de l'article 34;
«2°
vend ou offre en vente des pesticides sans être titulaire d'un permis délivré
par le ministre, en contravention avec le paragraphe 1° de
l'article 34;
«3° acquiert des
pesticides à l'extérieur du Québec pour les vendre au Québec ou exécuter des
travaux comportant leur utilisation sans être
titulaire d'un permis délivré par le ministre, en contravention avec le
paragraphe 1.1° de l'article 34;
«4°
exécute ou offre d'exécuter des travaux comportant l'utilisation de pesticides
sans être titulaire d'un permis délivré par le ministre, en
contravention avec le paragraphe 2° de l'article 34;
«5° cède un permis
sans l'autorisation du ministre, en contravention avec l'article 43;
«6° fait défaut de
faire effectuer les activités autorisées par son permis et dont
l'accomplissement requiert un certificat par une personne physique titulaire du
certificat ou par une personne physique qui, sur les lieux où les activités
sont effectuées, agit sous la surveillance du titulaire d'un tel certificat,
conformément à l'article 45;
«7° accomplit une
activité visée par règlement du gouvernement sans être titulaire d'un
certificat délivré par le ministre, en contravention avec l'article 50;
«8° ne se soumet pas
à un examen ou à une formation tel qu'exigé par le ministre en vertu de
l'article 61 ou ne les réussit pas.
«La sanction prévue
au premier alinéa peut également être imposée à toute personne qui :
«1° fournit un
renseignement erroné ou un document incomplet pour l'application de la présente
loi et de ses règlements;
«2° permet ou
autorise l'inscription dans un registre, état ou autre document requis en vertu
de la présente loi ou de ses règlements d'un renseignement erroné ou d'un
document incomplet.
«109.4. Une sanction
administrative pécuniaire d'un montant de 2 000 $ dans le cas d'une
personne physique ou de 10 000 $ dans les autres cas peut être
imposée à quiconque :
«1°
fait défaut de se conformer à une ordonnance rendue par le ministre en vertu du
premier alinéa de l'article 13 ou 14 ou fait défaut de s'y conformer
dans le délai fixé;
«2° réouvre ou permet
l'accès à un endroit visé par une ordonnance sans qu'un ordre du ministre ait
été donné à cet effet, en contravention avec le deuxième alinéa de
l'article 14;
«3° fait défaut de se
conformer à une ordonnance rendue par le ministre en vertu de l'article 15
ou du premier alinéa de l'article 17.
«109.5. Les
dispositions du chapitre III de la Loi sur certaines mesures permettant
d'appliquer les lois en matière
d'environnement et de sécurité des barrages s'appliquent à l'imposition d'une
sanction administrative pécuniaire à une personne qui fait défaut de
respecter une disposition de la présente loi ou de l'un de ses règlements.»
Voilà pour la lecture
de l'article. Et les commentaires... juste pour aider les collègues à se
situer, la répartition dans le cartable, elle est réellement par section. Ça
fait que vous avez le commentaire pour l'article 109.2, ensuite le
commentaire pour l'article 109.3. Donc, ça peut vous aider à les
retrouver. J'en ferais la lecture, de ce petit bloc-là de commentaires, si vous
me permettez.
Donc, les nouveaux
articles 109.1 à 109.4 introduisent à cette loi la possibilité pour le
ministre d'imposer des sanctions administratives pécuniaires en cas de
manquement à ces dispositions. Le cadre général d'application des sanctions
administratives pécuniaires disponible sur le site Internet du ministre fournit
les orientations et les critères généraux en
cette matière, notamment quant à la catégorisation des sanctions. Un registre
des sanctions administratives pécuniaires s'appliquera également aux
sanctions de la Loi sur les pesticides tel que le prévoit l'article 73 de
la nouvelle loi proposé par l'article 1 du projet de loi.
Les manquements visés
par l'article 109.1 sont passibles d'une sanction pécuniaire correspondant
au niveau de gravité le moins élevé, soit la catégorie D apparaissant au cadre
général.
Pour
l'article 109.2, les manquements visés par l'article 109.2 sont
passibles d'une sanction pécuniaire correspondant à la catégorie C apparaissant
au cadre général.
Le commentaire pour
109.3 : Les manquements visés par l'article 109.3 sont passibles
d'une sanction pécuniaire correspondant à la catégorie B apparaissant au cadre
général.
Le
commentaire pour l'article 109.4 : Les manquements visés par
l'article 109.4 sont passibles d'une sanction pécuniaire
correspondant au niveau de gravité le plus élevé, soit la catégorie A
apparaissant au cadre général.
Et
le commentaire pour l'article 109.5 : Le nouvel article 109.5
prévoit que les dispositions de la nouvelle loi par l'article 1 du projet
de loi s'appliquent à l'imposition d'une sanction administrative pécuniaire en
vertu de la Loi sur les pesticides.
L'amendement, Mme la
Présidente, et, je rassure les collègues, il est beaucoup plus court. Donc, ce
serait tout simplement de supprimer tout ce que je viens de lire. Non, ce n'est
pas vrai. Non, ce serait de supprimer le paragraphe 8° du premier alinéa
de l'article 109.3 de la Loi sur les pesticides proposé par l'article 70
du projet de loi.
Et
le commentaire : Cette suppression est effectuée par la sanction... car la
sanction, plutôt, d'avoir fait défaut de se soumettre à un examen et de
le réussir tel que requis en vertu de l'article 61 de la Loi sur les
pesticides ne sera pas une sanction administrative pécuniaire, mais plutôt,
selon le cas, le maintien de la suspension du certificat, le refus de son renouvellement ou de sa modification ou
encore la suspension ou la révocation du certificat. Et, le cas échéant,
la sanction administrative pécuniaire prévue pour avoir réalisé une activité
sans être titulaire du certificat sera requis... sera... du certificat requis,
pardon, sera applicable.
La Présidente
(Mme Grondin) : Merci,
M. le ministre. Donc, Mme la députée de Verdun, sur l'amendement.
Mme Melançon :
Une petite gorgée d'eau, vous le méritez bien, M. le ministre, après cette
lecture.
Dans le fond, les
choix... Et on a déjà parlé des catégories, là, justement, pour les SAP. Donc,
ici, là, on voit qu'il y a plusieurs
catégories, là, qui passent de 250 $ à 1 000 $, pour le 109.1,
puis là, bien, c'est selon la gravité, c'est ce que je comprends, mais
j'imagine qu'on s'est appuyés déjà sur quelque chose. Là, je comprends que les
catégories sont déjà existantes, mais comment est-ce qu'on fait nos choix pour
savoir, bien, ça, ça s'en va dans la catégorie A ou la catégorie B, juste pour
bien nous éclairer, parce que moi, je me vois très mal dire : Ah non! Moi,
je pense plutôt que tout ce qui est d'informer le ministre, ça devrait être
dans une autre catégorie, là. Je ne me sens pas apte à aller en ce sens-là,
mais j'aimerais bien entendre, dans le fond, le sous-ministre à ce sujet, s'il
vous plaît.
• (14 h 30) •
M.
Rousseau (Michel) : Oui, c'est une question intéressante. Je
dirais que, lors du premier exercice, lorsqu'il
y a introduction des SAP en 2011, on a défini ces catégories-là, et, depuis le
temps, chaque fois qu'on introduit des sanctions administratives dans
une loi ou dans des règlements, on vise toujours, toujours, toujours, et on n'a pas d'exception à ça, à être cohérents avec
les catégories qu'on a faites dans la loi. Pourquoi je dis ça? Parce que,
des fois, ça peut être tentant, puis, moi-même, ça m'est arrivé de dire :
Oui, mais là il me semble que la SAP pour telle affaire... On me
rappelle : Non, tel type d'infraction, c'est dans la catégorie C, par
exemple, ou B.
Donc, les catégories,
c'est... La moins grave, je vais y aller comme ça, là, c'est la catégorie D.
C'est souvent associé à des manquements de type administratif, ça ne veut pas
dire que ce n'est pas important, mais ne pas avoir soumis un rapport, ne pas
avoir avisé, des choses comme ça. Donc, on va être vraiment dans les catégories
de type... catégorie D. Si on fait l'exemple de... Si on prend des exemples de
ce qu'on a sur la loi, bien, tout l'affichage des matières dangereuses ou tout
ça, ça va être dans ces catégories-là.
Donc, pour les
pesticides, chaque article a été regardé, puis c'est un comité, je dirais, qui
regarde ça, basé sur... autant avec les gens qui écrivent le règlement que les
gens qu'ils l'appliquent, pour être sûrs qu'on reste uniformes dans le
principe. Quand on va arriver, par exemple, dans la catégorie... Je vais à
l'autre extrême, la catégorie A, bien là on
va être dans les manquements graves de nature... de ne pas respecter une
ordonnance du ministre, par exemple, ou émettre directement des
contaminants dans un environnement, et c'est pour ça que la sanction peut aller
jusqu'à 10 000 $. Une sanction administrative de 10 000 $,
c'est quand même assez élevé. Il faut se rappeler que c'est donné par un
fonctionnaire. Et, entre les deux, on va avoir, par exemple, la catégorie B.
C'est beaucoup associé à faire des activités sans avoir les permis requis.
Puis, la catégorie C, ça peut être associé à ne pas respecter les conditions
d'un permis.
Donc, il y a vraiment
une liste complète, puis on va le voir article par article pour les
quatre prochains, là, du type d'infraction qui va dans chacune des
catégories, et tout ça est repris dans le pénal. Donc, quand on fait le pénal,
c'est la même approche. Donc, les amendes vont être définies par catégorie et
ça va être cohérent avec ce qu'on a fait pour les SAP. Je ne sais pas si c'est
assez clair.
Mme
Melançon : Oui, oui, oui, c'est très clair. Puis je me rappelle qu'on
a eu une partie de la discussion... puis on a déjà eu cette discussion-là aussi
dans une autre vie, juste me rappeler... Le comité, justement, pour les SAP,
est composé de qui?
M.
Rousseau (Michel) : En fait, lorsqu'on a... dès que l'entrée en
vigueur... D'ailleurs, on a souligné ça dans notre intranet pas plus tard
qu'hier, les 10 ans d'entrée en vigueur des sanctions pécuniaires, de même
que le Bureau de réexamen qui venu avec.
Donc, quand tout ça a
été créé, il y a un bureau qui a été créé chez nous, qu'on appelle le bureau
des sanctions administratives, qui est situé
à Jonquière. Alors, le bureau est là. Ces gens-là travaillent... c'est eux,
finalement, qui prennent... qui recommandent la décision finale. Leur analyse
va se faire autant avec les gens qui écrivent un règlement au niveau central...
beaucoup de comparaisons avec ce qui se fait dans les autres ministères, parce
qu'on est très sollicités par d'autres ministères pour venir comparer comment
on applique les sanctions, puis on commente beaucoup les lois et règlements
d'autres ministères. Donc, on fait cette comparaison-là. Bien sûr que les
légistes ont leur mot à dire. Donc, il y a toujours un légiste qui participe à ça.
Et, ultimement, bien, ça finit par être une recommandation qui nous est montée
et qui est tout le temps appuyée à la fois du côté administratif, là, et
technique, du côté des légistes, qui, eux aussi, ont cette grande
préoccupation-là d'uniformité.
Puis je prends mon exemple
parce que ça m'est arrivé de dire à tel article : Maudit! il me semble que
je le passerais à B. Puis là on me dit : Non, regarde, Michel, sinon on
perd la cohérence. Puis ça, c'est un principe qui est superimportant, parce qu'avant 2011 puis avant qu'on se mette à modifier
nos lois, la Loi sur la qualité de
l'environnement, il y avait des amendes de tout ordre, c'était
tout mélangé. Le Règlement sur les matières dangereuses était élevé. Par contre, d'autres règlements, ça
ne l'était pas. Donc, avec cette analyse-là qui est faite au cas à cas, on
ne risque pas d'aller vers ça. Donc, c'est
vraiment... Puis c'était pareil quand on a fait la... puis on va le voir sur la
loi sur les barrages, même genre d'exercice qui est fait. Donc, c'est
essentiellement des gens à l'interne du ministère, et avec les légistes.
Mme Melançon : Parfait. Puis là je
suis heureuse de savoir qu'à Jonquière il y a un beau bureau de sanctions
administratives puis que c'est des gens...
Une voix : ...
Mme Melançon : ...compétents,
formidables probablement aussi, hein? Je crois que le député de Jonquière va être d'accord avec mes propos. Cependant, quand
on parle des gens à l'interne, du ministère, donc ce sont des gens qui
sont habitués puis qui, bon, les 10 dernières années, ont aussi vu,
j'imagine... À un moment donné, on prend de l'expérience.
On ne fait pas juste vieillir, dans la vie, on prend aussi de l'expérience.
Alors, j'imagine que c'est pour ça qu'on
se base sur ces gens-là. Mais c'est des gens uniquement du ministère de
l'Environnement. Il n'y a pas des gens, par exemple, du ministère de
l'Économie ou... c'est vraiment à l'intérieur du ministère de l'Environnement?
M. Rousseau (Michel) :
Bien, je vais... peut-être que Me Grignon pourra compléter. C'est certain
que, dans tout ça, à la fin, il y a toujours
le Secrétariat à la législation qui jette un oeil à tout ça. Et comme on sait
qu'ils ont l'oeil assez aiguisé dans ces choses-là, on le fait, le
travail d'uniformité, parce que sinon, ça va nous être demandé. Puis, je vous
dirais, on joue un rôle-conseil assez important auprès d'autres ministères,
comme je le disais tantôt, parce que ceux qui se lancent dans les sanctions,
parfois, n'ont pas cette approche-là. Donc, je dirais que notre réputation, là,
en termes de cohérence dans les SAP, est établie au gouvernement, pas seulement
qu'au ministère, là, mais, j'ai envie de dire, au Secrétariat à la législation
puis auprès d'autres ministères. Donc... Mais ultimement, c'est sûr que c'est
les légistes qui nous ramèneraient à l'ordre si on n'était pas cohérents, là.
Puis c'est vraiment une volonté du ministère dans tout ce qui a été adopté les
dernières années puis à venir, c'est de garder cette cohérence-là, qui n'était
pas au rendez-vous avant, là, pour toutes sortes de raisons.
Mme Melançon : Ça va.
La Présidente (Mme
Grondin) : Ça va? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Merci. On fait
bien des blagues, là, mais moi, je trouve que c'est un bel exemple de déconcentration
de la fonction publique. On parle souvent, puis je sais que le gouvernement a
encore des devoirs à faire là-dessus, là, de déconcentration des employés de la
fonction publique dans des régions. Alors, qu'il y ait une direction sur les
sanctions administratives pécuniaires à Jonquière, et qui gère pour l'ensemble
du Québec, c'est un bon signal à envoyer
pour l'ensemble de l'administration publique. Puis je sais très bien c'est où,
là, c'est dans l'immeuble quasiment voisin de mon bureau de circonscription,
alors, très bel endroit.
Ce n'est pas de ça que je voulais parler. Bon,
moi, j'avais les mêmes questions que la députée de Verdun sur comment rentrer
dans les bonnes cases a, b, c, d. Je pense qu'on a des bonnes réponses. Moi,
c'est plus sur la hauteur des sanctions. Parce que, là, on parle du régime de
sanctions administratives et pécuniaires qui... de sanctions administratives
pécuniaires, pardon, qui datent de 2011. Tu sais, quand on parle, par exemple,
à 109.1, «une sanction administrative pécuniaire d'un montant de 250 $
dans le cas d'une personne physique», moi, je peux vous dire, là, 250 $ ou même 1 000 $ dans les
autres cas, pour certains contrevenants, c'est juste de mettre ça... tu sais,
c'est de la petite monnaie, là. Puis
ils aiment autant le payer, mettre ça dans leur passif, puis dire :
Regarde, on va passer à autre chose.
Puis là je ne
veux pas commencer à jouer dans l'ensemble du régime des sanctions
administratives pécuniaires, mais, quand je regarde 109.2, «de
500 $ dans le cas d'une personne physique ou de 2 500 $ dans les
autres cas», ensuite, 1 000 $ à 5 000 $ à 109.3, bon, ça
continue comme ça, là, moi, je voudrais savoir comment on évalue ça, là, bon.
Puis, 109.4, c'est 2 000 $ à 10 000 $. Quand est-ce qu'on
se dit : Bon, bien, là, on va dépoussiérer les sanctions administratives
pécuniaires, on va les monter? Tu sais, c'est par rapport à quoi, là? Parce
que, moi, je regarde, là, avec l'inflation actuelle, là, ça coûte cher à tout
le monde de mettre plus d'essence dans leur voiture. Puis, moi, j'aime mieux
qu'on n'ait pas d'essence dans les voitures, là, mais il reste que le coût de
la vie est là-dessus, le coût de la vie est partout, sur le panier d'épicerie,
mais, sur les sanctions administratives pécuniaires, c'est dans une loi, puis
ce n'est pas soumis au coût de la vie, bon.
Alors, quelle mécanique qu'on se donne pour
s'assurer qu'on va avoir une progressivité puis aussi pour lancer un signal?
Parce que, depuis 2011, les enjeux de l'environnement prennent plus de place,
et c'est tant mieux. Le fait, par exemple,
que, dans ce projet de loi n° 102, on a créé une loi à part, qu'on appelle
tronc commun, pour tout l'aspect plus pénal administratif, c'est en soi
un signe de l'évolution du monde de l'environnement quant au régime légal qui
s'applique sur les matières qui touchent l'environnement. Alors, comment on
fait pour évaluer ça? Parce que moi, je... en tout cas, je pose la question.
J'aimerais savoir si on va se donner, à un moment donné, une grille pour être
capable de revoir ces montants-là pour que ça soit beaucoup plus incisif, on va
dire, pour les contrevenants.
M.
Charette : ...très légitime, mais la collègue juriste pourra
sans doute y répondre. Mais je vais juste rassurer les personnes qui
peuvent s'en inquiéter. Le collègue a très bien fait d'insister. On parle de
sanctions administratives pécuniaires. Ça
peut sembler des montants qui sont relativement minimes. On est au niveau des
SAP. L'article suivant va nous permettre d'aborder le pénal. Et là on
voit qu'on est dans des sanctions, là, qui peuvent aller de 1 000 $ à
100 000 $, de 3 000 $
à 600 000 $, de 7 500 $ à 1 500 000 $,
de 15 000 $ à 3 millions. Donc, selon la catégorie, si
on est au niveau des SAP, oui, les
montants sont peut-être plus minimes, mais le pénal offre des outils de
coercition, là, qui sont très importants, mais on va le voir à l'article
suivant. Mais, pour les SAP, peut-être, la collègue pourrait répondre.
• (14 h 40) •
Mme
Grignon (Karine) : Oui. En fait, pour sélectionner les montants
applicables pour un régime de SAP, il faut faire attention au fait que
ce n'est pas... ça ne vise pas à remplacer, en fait, un régime d'infractions
pénales. Donc, ça n'a pas les mêmes
objectifs. Ça n'a pas un objectif de pénalité, comme... dissuasive, là, un
petit peu comportemental, là, avec un régime d'intention. Donc, il faut
prendre ça en considération puis fixer des montants moindres, parce qu'on appelle ça des manquements, là, de responsabilité
stricte, là. La personne n'a pas nécessairement une preuve d'intention contraire, là, à faire valoir devant le tribunal,
là. Donc, c'est pour ça que les montants sont un petit peu plus à la
baisse.
Puis, au niveau de la fixation des montants,
bien, effectivement, M. Rousseau disait qu'on analyse ça, là, au niveau
de... à notre niveau, là, en fait, à la Direction des affaires juridiques,
parce qu'il faut analyser, en fait, des critères sur la charte qui va
s'appliquer. Donc, il ne faut pas que le montant constitue une peine abusive.
Donc, si les montants sont trop élevés, on favorise les recours, à ce
moment-là, pour venir contester le montant de la peine applicable pour une
peine abusive, là, à ce moment-là.
M. Gaudreault : Je comprends les
règles juridiques puis les contraintes légales et reliées à la charte, à la
justice naturelle, même, à la limite. Je comprends bien le système aussi pénal
versus une sanction administrative. C'est pour ça qu'on l'appelle
administrative, d'ailleurs. Mais, je veux dire, ça ne répond pas vraiment à la
question : Comment on va les hausser? Parce que, je veux dire, les
légistes peuvent dire : Ah! Bien là, on serait peut-être rendus à monter
un petit peu, de 250 $ à 280 $, mettons. Mais là c'est dans la loi.
Alors, quand est-ce qu'on va se donner une manière de... Puis là j'ai l'air à
plaider pour un pouvoir réglementaire. Ce n'est pas ça que je veux. Mais quand
est-ce qu'on va se donner une révision de ces sommes-là?
La Présidente (Mme
Grondin) : M. Rousseau.
M. Rousseau (Michel) : C'est une question intéressante, parce qu'effectivement on
pourrait se demander pourquoi on ne fait pas une indexation, là. Je dirais, des
sanctions administratives, lorsque ça a été introduit, je reviens souvent
là-dessus, mais c'est quand même la réalité, c'était un pouvoir qui était très
fragile. Il l'est beaucoup moins aujourd'hui, mais il l'est encore, dans le
sens qu'il faut vraiment être prudent, hein, d'amener ça à un niveau qui ferait
en sorte, comme disait Me Grignon, là, que ça perdrait de son objectif et ça se
transformerait un peu en ce qu'on appelle le pénal déguisé.
L'analyse a été faite, parce que, quand on a
travaillé sur la loi, sur l'omnibus, la question a été posée, puis est-ce qu'on
doit revoir ça? Puis, à la lumière de ce qu'on observe, autant l'impact que ça
peut avoir, le niveau de contestation, on pense qu'actuellement ce n'était pas
le bon moment pour augmenter le montant des SAP. Mais c'est certain que, dans
10 ans, ça pourrait être différent. Mais, si on l'avait augmenté de
10 % aujourd'hui, il n'y aurait pas eu... ça n'aurait pas eu l'impact
qu'on pense que ça pourrait avoir parce que les sanctions sont vraiment... tu
sais, il faut que ça demeure avec un montant puis qui est quand même assez
élevé, là. 10 000 $, je vais vous dire qu'il y a des directeurs
régionaux, avant de signer une sanction de 10 000 $ pour certaines
entreprises, là, ils réfléchissent comme il faut parce que ça peut avoir un
impact important.
Donc, l'analyse a été faite, puis c'était... les
augmenter à ce stade-ci n'amenait pas de gain et, au contraire, pourrait amener
plus de contestations. Puis, dans le contexte où ce régime-là est encore assez
jeune, là, je pense qu'on est dans les bons niveaux.
Tantôt, vous disiez : C'est sûr que, pour
certains, 250 $, c'est de l'argent de poche, et tout ça. Puis c'est vrai
qu'une sanction administrative à une entreprise qui a un chiffre d'affaires de
plusieurs millions versus une entreprise agricole, c'est très différent. Je
vous dirais là-dessus que, dans les deux cas, là, il y a autant de
contestations pour les gens qui ont des sanctions de 5 000 $, des
grosses entreprises, peut-être même plus, parce qu'ils ne veulent pas avoir
cette tache-là à leur dossier, donc ça a son effet.
Le montant est une chose, et on n'hésite pas non
plus à tomber au niveau des amendes quand on pense que la sanction ne fera pas
le travail. Si on... par expérience de tel dossier, telle entreprise, on sait
qu'une sanction ne va pas l'amener à se
corriger, bien, on va passer assez rapidement à l'amende. Et là, dans l'amende,
on tombe dans quelque chose de
sérieux, là. On peut monter à plusieurs dizaines, centaines de milliers et
introduire des facteurs aggravants comme on a vus.
Donc, dans le contexte où elle est utilisée
actuellement, je vous dirais que les montants sont encore appropriés. Je pense
que, dans 10 ans, lorsqu'on va faire un autre omnibus législatif ou je ne
sais pas quoi, ça serait à regarder, mais,
pour le moment, on l'a faite, l'analyse, puis il n'y a pas vraiment de gain,
là, par rapport au comportement que ça amènerait, au changement de
comportement, actuellement, changer ces montants-là.
M. Gaudreault : O.K. Là, moi,
j'espère que ça ne prendra pas 10 ans avant de procéder à un changement
parce que, tu sais, ça fait déjà 10 ans, parce qu'il n'a pas changé, je
pense, depuis 2011, sauf erreur, là. Je n'ai pas la date, devant moi, de
l'adoption de cet article.
Une
voix : ...
M. Gaudreault :
Hein? C'est les mêmes montants?
Une voix :
...
M. Gaudreault :
Bon. Ça fait que, tu sais, ça fait déjà 10 ans. Ça fait que, dans
10 ans, ça va faire 20 ans que c'est à 250 $. Ce n'est pas la
même chose. Là, je prends 250 $, là, mais il y a d'autres montants, là.
O.K.
Bien, on va garder un oeil là-dessus. Peut-être qu'éventuellement, dans
d'autres omnibus environnementaux, peut-être,
ça va devenir... peut-être pas une habitude, mais... Tu sais, comme à chaque
année, il y a des omnibus municipaux, alors est-ce qu'il y aura des... un petit
peu plus couramment des omnibus environnementaux? Je pense, moi, à tout le
moins, qu'il faudrait entamer une réflexion au sein du ministère pour savoir
quand est-ce qu'on va passer à un autre stade, là, tu sais, quand est-ce qu'on
va s'adapter à l'inflation, minimalement, ou à d'autres choses. Et on pourra
voir comment on peut procéder à des changements. Ça va aller pour l'instant,
Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Grondin) : Parfait. Merci, M. le député.
Donc, Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon :
Merci, Mme la Présidente. Bien, je suis tout à fait d'accord avec les propos du
député de Jonquière. Parce qu'à partir du moment où, depuis 2011, là, on le
dit, on a souligné le 10e anniversaire des sanctions administratives, moi,
sur le 10 ans, je veux juste qu'on évite, dans le fond... Puis là, avec
les hausses d'inflation qu'on nous prévoit dans les prochaines semaines, mois
et années, je pense que le 250 $ n'aura plus la même valeur de façon très rapide. Puis parfois, bien, ça
sombre un peu dans l'oubli, je vais dire ça comme ça, là. Puis je sais qu'il
y en a qui sont aux affaires, là, puis qui suivent le tout. Et je connais
M. Rousseau puis son équipe, là, qui vont toujours être... Mais c'est
difficile, à un moment donné, d'ouvrir une loi. Puis je pose la question, là,
puis je n'ai vraiment pas la réponse, mais est-ce qu'on ne serait pas capables,
ici, de dire que ce sera revu dans x nombres d'années? Est-ce qu'on n'est pas
capables de se donner quand même un horizon pour éviter, justement... Puis on le
sait, là, quand on est aux affaires, là, pour ceux qui ne l'ont jamais été, là,
à un moment donné, ça devient compliqué. Puis il y a des affaires où tu gères
le quotidien puis que, ça, bien, ça reste un peu... en tout cas, ça devient...
ça ne vient pas sur le dessus de la pile, alors que je me dis que, si on
pouvait avoir une révision annoncée, bien, peut-être que ça fait juste
demeurer, dans le fond, dans l'optique du ministère, là. Je pose tout
simplement la question puis je n'en ferai pas un très long débat, mais je me
dis que, si, il y a 10 ans, c'était 250 $ puis 1 000 $ pour
une infraction de type... donc, dans la catégorie d, de type
administratif, bien, c'est sûr que ce n'est pas le même 250 $
qu'aujourd'hui, là, puis ce ne sera sûrement pas le même 250 $ que dans
10 ans. Et je comprends, je comprends que c'était fragile, puis je pense
que vous faites bien de le mentionner, M. le sous-ministre, que, justement,
c'était très fragile au départ, puis c'était très audacieux et... puis pas tout
le monde était d'accord avec ça, mais maintenant que c'est accepté, puis plutôt
qu'aller au pénal pour pour y aller avec d'autres montants, moi, je pense qu'on
devrait peut-être, à quelque part, et je ne sais pas où, indiquer que ces
montants-là devront être révisés dans une échéance de, je ne sais pas, moi,
cinq ou sept ans pour éviter d'arriver avec un mammouth, puis que, là, qu'on
rentre plein de choses, puis qu'on dise : Ah oui! Il y avait... «By the way», là, il y avait aussi les sanctions
pécuniaires... les sanctions administratives pécuniaires. Moi, je fais
juste le laisser ici parce que, trop souvent, ça sombre dans l'oubli, ces
choses-là, puis, bien, on ne sera peut-être pas là dans 10 ans pour
pouvoir remettre ça au calendrier.
• (14 h 50) •
La
Présidente (Mme Grondin) : M. le ministre.
M. Charette :
Peut-être juste mentionner, ce ne serait pas concevable de mettre un échéancier
maintenant à travers cet article-là, parce qu'on ne serait pas en mesure, là,
entre nous, cet après-midi, de déterminer l'échéancier qui serait le bon. Mais
je reviens au fait que c'est la première fois qu'on présente un omnibus de
cette nature-là, et, l'expérience, je la trouve très, très constructive. On
avance. Donc, ça va certainement donner le goût au ministère et aux ministres qui vont se succéder dans cette
responsabilité de mettre à jour sa législation à travers des omnibus. Est-ce
que c'est à la fréquence des omnibus
budgétaires ou municipaux? Peut-être pas. Mais je pense qu'on vit une
première maintenant qui nous permet de fixer ou d'arranger plein de petites
choses, et l'expérience, elle est tout à fait, tout à fait méritoire. Donc, on
sera certainement tentés de la reproduire puis corriger, à ce moment-là et à
chacune des fois, là, des éléments nouveaux, là.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, Mme la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Mme
Lessard-Therrien : Oui. Je vais peut-être avoir des questions un peu
de compréhension, là. Dans le fond, les sanctions administratives...
c'est-à-dire que si, par exemple, un producteur agricole devrait avoir — là,
on est vraiment en figuratif, là — devrait avoir un permis pour pouvoir
acheter et épandre des pesticides, n'est pas en possession de ce permis-là au
moment où il lui est demandé, on peut lui donner une amende. Puis, en fait...
Ça fait que ma compréhension est bonne jusqu'à maintenant?
M. Charette :
En fait, il faut distinguer les SAP des amendes, des pénalités pénales aussi. Il
y a différentes catégories, en quelque
sorte, avec des montants et des possibilités qui peuvent être très, très
variables. Le sous-ministre adjoint
le mentionnait, au niveau des amendes, ça peut être des montants beaucoup
plus... beaucoup plus conséquents.
Je
ne sais pas si... Est-ce que vous souhaitez un petit peu un tour de qu'est-ce
qu'une SAP, versus une amende, versus...
On peut prendre peut-être une petite minute, si ça vous dit. C'est bon pour la
compréhension de tout le monde.
M. Rousseau (Michel) :
Oui. Bien oui, c'est bien de le rappeler. Dès qu'on constate, dans une
inspection, un manquement, et que ce soit
une inspection sur le terrain ou encore en vérifiant des papiers au bureau,
nécessairement, il va y avoir un geste de posé envers le contrevenant. Le
premier geste, c'est un avis de non-conformité. Dans environ 500 cas par
année, on va utiliser la sanction administrative pécuniaire, qui est une
sanction qui ne passera pas devant les tribunaux, qui va être... Tout ça se
gère à l'intérieur du ministère et est signé par le directeur régional, et qui
est des montants moins élevés que l'amende, parce qu'on juge que ce cas-là
mérite d'aller avec une sanction et ne se situe pas dans la fourchette de cas
très graves qui mériteraient d'aller en enquête pénale, avec des grosses
amendes données par un juge. Donc, le régime de sanctions administratives, c'est
un régime vraiment administratif plus rapide, beaucoup plus rapide qu'aller en
cour. Par contre, les montants, on l'a vu tantôt, sont fixes, sont raisonnables
par rapport à ce que pourraient être des amendes, et c'est émis à l'interne.
Donc, c'est un outil, vraiment, qui est utilisé pour amener quelqu'un à se
ramener rapidement à la conformité, éviter qu'il recommence, alors que, si on a
un cas plus grave puis qu'on va en amende, bien, souvent, l'amende, c'est pour
aller chercher des plus gros montants et l'objectif est vraiment de punir,
hein, une amende, c'est du pénal.
Donc, les sanctions, ce n'est pas tant un régime
punitif qu'un incitatif à la conformité, mais c'est un très bon incitatif, je
dirais. Donc, on va le voir plus tard, quand les montants des amendes, quant à
eux, sont beaucoup plus élevés. Mais, avant d'obtenir une amende, il va
peut-être s'écouler deux ans, deux ans et demi, trois ans, le temps de procéder... passer à travers toutes les procédures
d'enquête, constats d'infraction, tribunaux, etc., tandis que la
sanction va sortir dans les mois qui
viennent, là, tout de suite après le manquement. Donc, c'est vraiment un outil
différent, mais agile puis performant.
Mme Lessard-Therrien : Quand on
dit : «Quiconque fait défaut», est-ce que des fois les... comment je...
J'essaie de m'expliquer pour que ce soit clair. Mais c'est que, parfois, c'est
une personne physique... puis là je ne suis pas très bonne au niveau juridique,
là, mais, des fois, c'est un individu qui peut être en cause, mais est-ce que,
des fois, ça peut être une entreprise qui soit aussi en défaut?
M. Rousseau
(Michel) : ...justement, le montant est très différent. Par
exemple, si on prend l'exemple du 250 $, ça va être pour une personne
physique. Tandis que, si on décide que la sanction va être émise à
l'entreprise, bien, à ce moment-là, ça va être 1 000 $. Puis, si on
prend la grosse catégorie, là, la catégorie de a, bien, ça va être 2 000 $
à une personne physique, mais ça peut aller à 10 000 $ à une
entreprise ou à une personne morale. Donc, c'est vraiment très distinct, là,
les deux. C'est parce que, ça se comprend bien, là, ce n'est pas le même moyen
financier puis ce n'est pas le... c'est ça. Donc, le régime de sanctions, tout
comme les amendes, d'ailleurs, le prévoit, là, cette distinction-là.
Mme Lessard-Therrien : Sur la
même longueur d'onde là-dessus, par contre, si on regarde juste, par exemple,
les entreprises, il y a des entreprises de toutes les tailles. Est-ce qu'il n'y
aurait pas lieu de peut-être avoir comme des amendes ou des sanctions qui
seraient proportionnelles au chiffre d'affaires, par exemple?
M. Rousseau
(Michel) : Bien, c'est une question qui s'est posée dès le
début de la préparation de ce régime-là, et la décision a été quand même facile
à prendre pour les sanctions parce qu'on ne peut pas... contrairement aux
amendes, où il y a une fourchette qui est quand même assez variée, là, qui peut
partir de 30 000 $ à 6 millions — et là c'est un juge
qui apprécie ça, et, dans les amendes, le juge va... peut tenir compte des
facteurs comme vous amenez, peut tenir compte de plein d'autres facteurs — dans
les sanctions administratives, comme c'est un pouvoir administratif à un
fonctionnaire, il était très clair qu'on ne pouvait pas avoir de discrétion,
là. Il fallait absolument que le montant
soit fixe. C'était une condition sine qua non pour adopter un tel régime. Donc,
ça ne peut pas être pris en compte
dans le cadre de la sanction. Mais, comme je disais tantôt, si on a une grosse
entreprise et qu'on... pour certaines, la sanction va faire un effet, et
on sait que ça fait deux sanctions qu'on lui envoie puis ça n'a pas d'effet
parce que, justement, c'est juste l'aspect financier, bien, il va se retrouver
dans la procédure d'amendes assez rapidement, là.
Alors... Mais on ne peut pas... on ne peut pas,
sur la base de... être autrement que très, très, très ferme dans les montants
par rapport aux sanctions. Il n'y a aucune marge de manoeuvre pour le dirigeant
qui va la remettre, sauf peut-être changer de catégorie, s'il y a deux
infractions. S'il y a une infraction de catégorie c en même temps qu'une
infraction de catégorie a, ça arrive, bien, il pourrait arriver qu'on choisisse
la c parce que c'est elle qu'on a le plus de preuves,
mais le montant, il ne pourra pas être négocié, ou diminué, ou augmenté en
fonction de l'entreprise, ça, c'est sûr.
Mme Lessard-Therrien : Mais, tu
sais, parce que la préoccupation, puis je pense qu'elle est légitime, c'est
toujours... quand ce n'est pas proportionnel, c'est... Tu sais, pour des
entreprises, payer l'amende, ça ne fera pas si mal que ça pour l'avantage qu'elles pourraient retirer de procéder de la
façon qui fait en sorte qu'elles ont une amende versus des plus petits,
par exemple.
M. Charette : Peut-être juste
un petit élément de réponse. Comme le sous-ministre adjoint le mentionnait,
c'est... il faut voir c'est quoi, la finalité de la sanction. Si le montant
pour une entreprise peut sembler dérisoire, ça demeure une tache à son dossier,
ça demeure une atteinte à sa réputation. Et, si la mesure devait ne pas
suffire, c'est là où tout le régime des amendes peut
s'ouvrir. Mais il faut y aller. Si on veut envoyer un signal rapidement, compte
tenu de tout ce qui peut être impliqué en matière d'enquêtes, de procédures
judiciaires, si on veut envoyer un signal rapide, la sanction administrative
pécuniaire, c'est définitivement la bonne avenue pour envoyer ce signal-là
rapide, mais ça ne veut pas dire que ça va s'arrêter là. S'il n'y a pas de
correction du comportement ou si on voit que le but recherché n'est pas
atteint, bien, c'est là où un autre éventail de mesures s'offre à nous avec des
amendes. Tout à l'heure, j'en mentionnais quelques-unes, là, et on va le voir à
l'article suivant, mais on peut parler de 3 millions, on peut parler de
6 millions, on peut... Donc, on n'est plus du tout dans les mêmes ratios,
là, en quelque sorte.
Mme
Lessard-Therrien : Dans le
projet de loi n° 64, la Loi
modernisant des dispositions législatives en matière de
protection des renseignements personnels, on a quand même intégré cette
notion-là de sanction proportionnelle. Je ne
sais pas à quel point est-ce qu'on
peut comparer les deux, mais, moi, je vous inviterais peut-être à le
considérer. Si on a pu le faire dans
le 64, pourquoi est-ce qu'on ne pourrait pas faire dans 102? Puis il y en
avait, des sanctions administratives pécuniaires aussi, là, il y avait
quand même ce garde-fou-là, mais on est quand même allés avec une
proportionnelle.
• (15 heures) •
M. Charette : Je dois avouer,
personnellement, je ne connais pas du tout le projet de loi n° 64, mais ce
qu'on se disait tout à l'heure, c'est un premier omnibus. Cette fois-ci, on n'a
pas, du côté du ministère, là, jugé bon de modifier les montants des SAP, mais
il n'est pas dit qu'une prochaine révision n'est pas possible. Est-ce qu'il y a
d'autres modèles qui pourraient être étudiés? C'est possible. Mais là il faut
surtout prendre en considération les outils que nous offrent, oui, les SAP,
mais aussi tout le volet pénal, là, qui est très, très... très conséquent.
Et je nous rappelle à tous, notamment les
gens... l'UPA, notamment, puis même dans les publications qu'ils ont faites
après, ils trouvaient que c'étaient des montants qui étaient même exagérés.
Mais, encore là, lorsqu'il est question d'amendes, il y a une discrétion qui
est accordée pour déterminer quel serait le bon montant. Et ce bon montant là,
au niveau de l'amende, peut certainement tenir compte de la réalité de
l'entreprise, son chiffre d'affaires, la gravité de l'infraction elle-même.
Donc, il y a quand même des beaux outils qui
sont déjà disponibles, qui seront confirmés avec l'article prochain qu'on
étudiera. Mais, pour ce qui est d'une révision à terme des SAP, je veux dire,
ce n'est pas impossible, mais ce ne sera pas à travers le projet de loi
n° 102.
Mme Lessard-Therrien : Bien, en tout
cas, ça a été fait dans un autre projet de loi. Moi, je vous invite à le
considérer peut-être ultérieurement. Mais cette notion-là, de proportionnalité,
elle est quand même intéressante, puis ça ajoute un facteur peut-être d'équité
parfois.
La Présidente (Mme Grondin) :
Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? Donc, est-ce que l'amendement
est adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme
Grondin) : Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci. Donc, l'amendement à l'article 70 est
adopté. Nous revenons à l'article 70 tel qu'amendé. Y a-t-il d'autres
interventions? Donc, est-ce que l'article 70, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Grondin) :
Merci. Donc, nous poursuivons avec l'article 71. Et là aussi, M. le
ministre, vous avez un amendement.
M. Charette : Effectivement. Et je
rassure les collègues, il est légèrement plus court que le précédent. Donc, 71.
Les articles 110 à 122 de cette loi sont remplacés par ce qui suit :
«110. Commet une infraction et est passible,
dans le cas d'une personne physique, d'une amende de 1 000 $ à
100 000 $ et, dans les autres cas, d'une amende de 3 000 $
à 600 000 $ quiconque contrevient à l'article 46 ou 47, au
deuxième alinéa de l'article 48 ou à l'article 49 ou 62.
«111. Commet une infraction et est passible,
dans le cas d'une personne physique, d'une amende de 2 500 $ à
250 000 $ et, dans les autres cas, d'une amende de 7 500 $
à 1 500 000 $ quiconque contrevient au premier ou au troisième
alinéa de l'article 48 ou à l'article 60.
«112. Commet une infraction et est passible,
dans le cas d'une personne physique, d'une amende de 5 000 $ à
500 000 $ ou, malgré l'article 231 du Code de procédure pénale,
d'une peine d'emprisonnement maximale de 18 mois, ou des deux à la fois
et, dans les autres cas, d'une amende de 15 000 $ à
3 000 000 $ quiconque :
«1° contrevient au paragraphe 0.1°, 1°, 1.1° ou
2° de l'article 34 ou à l'article 45 ou 50;
«2° cède un permis sans l'autorisation du
ministre en contravention avec l'article 43;
«3° ne se soumet pas à une formation ou [...] un
examen tel qu'exigé par le ministre en vertu de l'article 61 ou ne les
réussit pas;
«4° fournit une
information fausse ou trompeuse pour l'application de la présente loi et de ses
règlements;
«5° permet ou autorise l'inscription dans un
registre, état ou autre document requis en vertu de la présente loi ou de ses
règlements d'une information fausse ou trompeuse.»
«113. Commet une infraction et est passible — pardon — dans
le cas d'une personne physique, d'une amende
de 10 000 $ à 1 000 000 $ ou, malgré
l'article 231 du Code de procédure pénale, d'une peine
d'emprisonnement maximale de trois ans, ou
des deux à la fois et, dans les autres cas, d'une amende de 30 000 $
à 6 000 000 $ quiconque fait défaut de se conformer à une
ordonnance qui lui a été imposée en vertu de la présente loi ou, de quelque
façon, en empêche l'exécution ou y nuit.
«114. Les
dispositions du chapitre V de la Loi sur certaines mesures permettant
d'appliquer les lois en matière d'environnement
et de sécurité des barrages s'appliquent au présent chapitre et aux
dispositions pénales prévues par règlement.
«Chapitre IX.1
«Réclamation et recouvrement
«115. Les dispositions du chapitre VI de la
Loi sur certaines mesures permettent d'appliquer les lois en matière
d'environnement et de sécurité des barrages s'appliquent aux réclamations
faites par le ministre pour le recouvrement d'une somme qui lui est due en
application de la présente loi ou de l'un de ses règlements.»
Et le commentaire : Les articles 110 à
122 de cette loi concernent les dispositions pénales pour une infraction aux dispositions de cette loi. Les articles sont
remplacés pour proposer les nouvelles infractions souhaitées en fonction
des catégories d'infractions établies par le ministre. Le cadre général
d'application des sanctions administratives pécuniaires
disponibles sur le site Internet du ministère fournit les orientations et les
critères généraux en cette matière. Un registre des déclarations de
culpabilité s'appliquera également aux déclarations de la Loi sur les
pesticides, tel que le prévoit l'article 74 de la nouvelle loi proposée
par l'article 1 du projet de loi.
Le contenu des anciens articles 110 à 122
est repris par les nouveaux articles 110 à 113 de la loi, de la LP, oui,
et par les articles 41, 44, 50 et 57 de la nouvelle loi.
Le nouvel article 110 prévoit que les
infractions visées par cet article correspondent au niveau de gravité le moins
élevé et que le montant des amendes applicables et celui de la catégorie D
apparaissant au cadre général.
Le
commentaire pour l'article 111 : Les infractions visées par
l'article 111 sont sanctionnées par une amende appartenant à la
catégorie C apparaissant au cadre général.
Commentaire, 112 : Les infractions
visées par l'article 112 sont sanctionnées par une amende appartement
appartenant à la catégorie B apparaissant au cadre général. Elles peuvent
également être sanctionnées par une peine d'emprisonnement maximale de
18 mois.
Commentaire, 113 : Les infractions
visées par l'article 113 sont sanctionnées par une amende appartenant à la catégorie A apparaissant au cadre général.
Elles peuvent également être sanctionnées par une peine d'emprisonnement
maximale de trois ans.
Commentaire pour l'article 114 : Le
nouvel article 114 prévoit que les dispositions de la nouvelle loi
proposées par l'article 1 du projet de loi s'appliquent aux dispositions
pénales prévues par la Loi sur les pesticides.
Et le
commentaire pour l'article 115 : Le nouvel article 115 prévoit
que les dispositions de la nouvelle loi proposée par l'article 1 du
projet de loi s'applique à toute réclamation faite par le ministre en vertu de
la Loi sur les pesticides.
La Présidente (Mme Grondin) :
Merci, M. le ministre. Donc, vous allez lire l'amendement.
M. Charette : S'il vous plaît,
qui est très bref cette fois-ci. Donc, supprimer le paragraphe 3° de
l'article 112 de la Loi sur les pesticides proposée par l'article 71
du projet de loi.
Le commentaire : Cette suppression est
effectuée car la sanction pour avoir fait défaut de se soumettre à un examen et
de le réussir tel que requis en vertu de l'article 61 de la Loi sur les
pesticides ne sera pas une amende pénale mais plutôt, selon le cas, le maintien
de la suspension du certificat, le refus de son renouvellement ou de sa
modification ou encore la suspension ou la révocation du certificat. Le cas
échéant, l'amende ou la peine prévue pour avoir réalisé une activité sans être
titulaire du certificat requis sera applicable.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc,
Mme la députée de Verdun.
Mme
Melançon : Merci, Mme la Présidente. Alors, tout à l'heure,
j'ai posé la question sur les SAP. Là, on s'en va dans des dispositions
pénales, la même chose, c'est catégorisé. Qui détermine dans quelle catégorie
nous sommes pour les dispositions pénales?
• (15 h 10) •
M. Rousseau (Michel) :
...essentiellement, c'est le même principe, dans le sens que le même travail va
se faire pour déterminer... Le travail qui
était fait pour les SAP, pour dire : Tel genre d'action devrait être dans
une catégorie de type C, bien, ce travail-là, il est déjà fait quand
vient le temps de faire le pénal. Ensuite, c'est de s'assurer qu'on va être dans le même niveau d'amendes qu'on a dans
la LQE, qu'on a dans toutes les autres lois. Donc, notre comparatif, là,
de toutes les nouvelles lois pour lesquelles on introduit des sanctions, c'est
la LQE. Et après ça, bien, pour le niveau des amendes, là, on est dans du...
dans le cadre de la législation, bien, il va s'assurer qu'on reste dans une
bracket, là, qui est reconnue comme étant une bracket... mais qui est très
variée, hein? Vous le voyez, le pouvoir du juge, là , il est considérable, là,
là-dedans, puis c'est normal. Donc... Et la pratique veut que souvent, l'amende
minimale, c'est ce qui va être regardé en premier et tous les facteurs
aggravants qu'on a parlé, là, précédemment, bien, souvent vont nous servir, nous, à convaincre le procureur et lui à
convaincre le juge que dans certains cas, il faut décoller du minimum puis
aller plus haut. Mais les catégories, c'est le même, même exercice qui est fait
dans les deux cas, là, pour les catégories.
Mme Melançon : Parfait. Je me
doutais quand même de la réponse, mais je voulais quand même me faire rassurer.
On ne peut parler, à l'article précédent, donc, du registre, mais il faut
rappeler, bien sûr, que les gens qui auront été coupables soit d'une sanction
administrative ou encore ici, là, d'une disposition pénale, ça va apparaître
sur le site Internet du ministère de l'Environnement. Et tout à l'heure, en
répondant... en réponse à la collègue de Rouyn-Noranda—Témiscamingue, je pense que
ça aussi, à un moment donné, ça peut faire mal à une compagnie, quand on voit
qu'ils sont souvent, à répétition, là, coupables, que ce soit d'une sanction
administrative ou encore d'une disposition pénale. D'où mon questionnement tout
à l'heure. On va le revoir au 61 parce que c'est ce qu'on a suspendu tout à
l'heure.
Moi, c'est le dernier petit paragraphe, là, qui
me causait un peu problème. C'est comme si on donnait une exemption à certains.
Puis, durant l'heure de lunch que nous avions tout à l'heure, je suis allée
relire l'article dont je faisais, de mémoire, là... j'essayais de citer, de
voir ceux qui avaient été les pires élèves, là, en matière... puis là on était plus en sol... en contamination de sols,
mais pour moi, ce qui est assez aberrant dans tout ça, c'est qu'à un
moment donné, on va malheureusement donner des opportunités à, par exemple,
d'autres ministères du gouvernement. Et c'est là où moi, je suis un petit peu
troublée, là, parce qu'on va les voir, on va en voir, là, du ministère des
Transports apparaître à l'intérieur des registres
à un moment donné. Puis ça, je pense qu'on va devoir aussi à un moment
donné... C'est une chose d'avoir un
ministère ou d'avoir une société d'État, comme Hydro-Québec, malheureusement,
trop souvent...
Et puis, je pense que vous connaissez bien le dossier,
Mme la Présidente, parce que je pense même que c'était un de vos engagements
électoraux dans votre comté, dans Argenteuil, avec Hydro-Québec, mais... Puis
je le dis avec le sourire, mais je me souviens. C'est drôle, hein, parfois on
se met à jaser comme ça, puis il y a des choses qui nous reviennent en tête,
mais de savoir que, malheureusement, il y a des sociétés d'État ou encore des
ministères qui vont apparaître dans les registres comme ça... Mais on le sait
très bien qu'ils vont venir demander un certificat, puis ce n'est pas vrai que
le ministère de l'Environnement ne va pas émettre à un ministère, comme par
exemple le ministère des Transports. On le sait, là, on est... il n'y a
personne qui est dupe ici, là, puis il n'y a personne qui pense que ce n'est pas comme ça que ça va fonctionner,
mais je pense qu'on doit, malgré les sommes... parce qu'à un moment
donné ce n'est pas juste une question d'argent, ça, j'en suis persuadée, et on
l'a vu dans d'autres dispositions, puis on n'est pas du tout dans les
pesticides, là. Je veux quand même rester bien en lien avec ce qu'on étudie
actuellement pour les pesticides. Mais je pense qu'on se doit, avec le
registre, là, de marquer un grand coup. Parce que je pense que ça fait... avec
l'acceptabilité sociale maintenant, qui fait partie vraiment de la solution
pour les projets qu'on tente de voir naître
au Québec, on va devoir aller encore plus loin sur ce genre de registre là puis
de voir qui ne fait pas le travail
correctement. Parce que les Québécois puis les Québécoises font des choix
beaucoup plus consciencieux maintenant aussi, de dire : Bien, moi,
est-ce que je vais acheter à telle compagnie? J'ai lu dans le journal local
qu'ils ont été encore mis à l'amende. Ça, on le voit, hein, souvent, mais je
pense que ça, il y a un côté...
Donc, oui, je suis tout à fait d'accord avec les
dispositions pénales, mais moi, j'invite quand même le ministre et le ministère à y aller... en tout cas, de marquer un coup
pour démontrer à ceux... principalement à ceux qui n'en sont pas à une
première, parce qu'honnêtement, là, d'avoir oublié d'afficher son certificat,
je ne pense pas que c'est à cette personne-là qu'on veut s'en prendre, là, puis
c'est pour ça que ça fait partie de la catégorie D, puis c'est pour ça que c'est
250 dollars, puis je... Tout d'accord avec ça. Mais ceux que c'est à
répétition, puis à répétition, puis à répétition, je suis en train de me
demander si ça ne prend pas, à un moment donné, même un registre des pires, là.
Pourquoi on laisse ça à La Presse, ou au Journal de Montréal, ou
au Soleil, le soin de faire ça, puis qu'à un moment donné, on
dise : Bien, vous voulez les connaître? Rentrez sur le... oui... mais
qu'on arrive, là, directement...
Une voix : ...
Mme Melançon : C'est bon ça.
Mais d'avoir un registre, malheureusement, ces entreprises-là qui sont toujours
délinquantes, puis on le sait qu'il y en a au Québec, là, puis on n'est pas là
pour nommer des noms dans le micro, là, mais il y a en a, puis vous les
connaissez, M. le ministre, je les connais. Malheureusement, on est capables
d'en pointer du doigt. Puis ces gens-là, je pense qu'ils vont devoir, un
jour... Pas juste un article, mais que ce soit encore plus fort que ça parce
qu'à un moment donné il y a une limite à dissuader des gens qui sont des
délinquants, justement, de l'environnement.
Puis je me rappelle, j'ai écouté une émission
d'affaires publiques qui nous montrait des gros chalets sur le bord de gros
lacs, tu sais, des gens, là, qui ont payé le château, là, qui ont payé des
millions de dollars, puis qui ont rasé des arbres, toi, sur le bord de l'eau,
là, sans problème, puis qui ont eu une amende, 15 000 $. Aïe!
15 000 $, je veux dire, bien moins long que d'être allé à la ville,
de demander mon permis, de demander au ministère... Combien ça coûte?
15 000 $. Coupe les arbres, je vais payer. C'est rendu ça,
malheureusement.
Et je... Puis c'est pour ça que je vous dis...
puis là je parle d'un cas, des particuliers, mais que ce soit une entreprise
qui fait des millions de dollars en profits à chaque année puis qui arrive avec
une amende... Bien là, là, je comprends, on est dans du pénal, où c'est un peu
plus élevé. Mais je crois que, oui, il y a le pouvoir monétaire, mais je pense qu'il y a un pouvoir dissuasif qui est
très, très fort puis qu'on néglige actuellement, puis c'est celui
justement de tout ce qui vient avec
l'acceptabilité sociale, avec la réputation d'une entreprise. Puis il y en a
qui se spécialisent là-dedans, maintenant, hein, de sauver des
entreprises parce qu'ils ont mauvaise réputation, là, ça existe.
Donc,
ça veut dire qu'il y en a à qui ça fait beaucoup plus mal. Et c'est en ce
sens-là, je crois, qu'on devrait quand même... parce que là, je comprends qu'on
est dans le pénal, mais j'invite vraiment le ministre à essayer de regarder ce
qu'on peut faire pour dissuader des gens, justement, lorsqu'on peut parler de
la réputation d'une entreprise. Je pense qu'on va devoir très, très, très
bientôt se pencher là-dessus. Voilà.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, Mme la
députée. Donc, M. le ministre.
M. Charette :
Juste un élément de réponse à ce que soulève la collègue. Naturellement, on
fait référence à un registre, mais ce n'est pas que de s'assurer de
l'inscription au registre. Il y a tout un volet communicationnel aussi, qui est assumé par le ministère des
Communications, que ce soit sur les réseaux sociaux, que ce soit des
communiqués de presse pour s'assurer qu'on déborde largement le simple cadre de
l'inscription au registre. Et je recevais, là, à l'instant, un exemple, une publication, là, du ministère de
l'Environnement par rapport à une entreprise x. On parle d'une amende
qui est quand même conséquente : 155 000 $. Donc, il y a eu le
jugement, la détermination de l'amende, mais le ministère a relayé, à travers
ses réseaux sociaux-là, à travers des communications, l'information, là, parce
qu'effectivement, si ce n'était qu'inscrit au registre, on s'adresserait à un
public de niche ou à tout le moins très, très averti, et il y a des
communications, là, qui débordent ce cadre-là.
• (15 h 20) •
La Présidente (Mme Grondin) : Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement à l'article 71? M.
le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Oui. Bien, je ne veux pas insister, là, mais je partage
le point de vue de la députée de Verdun quand elle parlait, entre autres, des
chalets sur le bord de lacs. Puis on dit : Bien, regarde, je vais mettre
ça dans mes dépenses. J'ai un cas concret juste à quelques mètres, quasiment,
là, j'exagère, quelques kilomètres de chez moi. Donc, oui, mais, en tout cas,
moi, je demeure préoccupé par la question de s'adapter aussi. C'est un peu les
mêmes questions qu'on a posées tout à l'heure par rapport aux sanctions
administratives et pécuniaires. Tu sais, sur les montants, il va falloir
trouver une façon d'avoir une clause de... comment qu'on dit ça, une clause
ascenseur ou une clause escalier ou une clause... c'est ça, «ratchet», comme on
dit dans les garages, pour s'assurer qu'on suit la logique, là. Alors pour
l'instant, moi, je vais m'arrêter à ça. Merci.
La Présidente (Mme Grondin) : Parfait, donc, est-ce que... S'il n'y a pas d'autre commentaire sur
l'amendement, donc, est-ce que l'amendement à l'article 71 est adopté?
Oui, Mme la députée.
Mme Melançon :
Avec un vote par appel nominal, s'il vous plaît, madame.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, M. le
secrétaire, s'il vous plaît.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
Le
Secrétaire : M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
Le
Secrétaire : M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
Le
Secrétaire : M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Melançon (Verdun)?
Mme
Melançon : Pour.
Le
Secrétaire : M. Gaudreault (Jonquière)?
M.
Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention,
donc, l'amendement est adopté. Nous revenons à l'article 71 tel qu'adopté.
Y a-t-il d'autres interventions? Est-ce que cet article est adopté?
Mme Melançon : Vote par appel
nominal.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, M. le secrétaire, s'il
vous plaît.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
Le Secrétaire : Mme Melançon
(Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
Le Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire : Et Mme
Grondin Argenteuil?
La
Présidente (Mme Grondin) :
Abstention. Donc,
l'article 71 tel qu'amendé est adopté. Et je vous propose de
prendre une petite pause.
M. Charette : La proposition est
bienvenue, d'autant plus qu'il était nécessaire pour nous, quelques minutes encore, pour apporter les amendements qu'on
promettait. Donc, on sera sans doute, au retour, en mesure de les
présenter.
La Présidente (Mme
Grondin) : Parfait.
(Suspension de la séance à 15 h 24)
(Reprise à 15 h 56)
La
Présidente (Mme Grondin) :
Donc, nous reprenons nos travaux. M. le ministre, je crois que vous
souhaitez déposer des amendements.
M. Charette : Oui. Bien, tout
d'abord, peut-être remercier les collègues de Verdun et Jonquière, là. Leurs
questionnements, tout à l'heure, nous ont réellement permis, là, de comprendre
qu'il y avait lieu de bonifier les articles
qui étaient proposés. Donc, on reviendrait, effectivement, à l'article 57
avec un amendement. J'en ferais la lecture si vous me permettez.
La Présidente (Mme
Grondin) : Juste avant, savoir est-ce qu'il y a consentement
pour qu'on puisse ouvrir de nouveau les articles suspendus au bloc 3?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci. Allez-y, M. le ministre.
M. Charette :
C'est gentil. Merci, Mme la Présidente. Donc, ce serait de remplacer, le
sous-paragraphe a du paragraphe 1° de l'article 57 du projet de loi
par le suivant :
a) par le remplacement du paragraphe 1 par
les suivants :
«1° qui a réussi l'examen prescrit ou reconnu
par le ministre pour la délivrance du certificat visé par la demande ou qui a
obtenu une certification à l'extérieur du Québec et a démontré, à la
satisfaction du ministre, qu'elle possède les connaissances équivalentes à
celles requises [par] la délivrance de ce certificat;
«1.1° dans les cas prévus par règlement du
gouvernement, a réussi la formation prescrite ou reconnue par le ministre pour
la délivrance du certificat visé par la demande.»
La
Présidente (Mme Grondin) :
Ça va? Madame... — merci, M. le ministre — donc,
Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Bien, je vous
remercie. Je tiens à mon tour à remercier le ministre et ses équipes parce que
je crois que, justement, les questions que nous avions... puis on est là
exactement pour ça. C'est à ça que ça sert l'étude d'un projet de loi. Donc, on
voyait bien, là, c'était un «ou», puis là on ne savait plus, là, l'examen, la
formation, les compétences, alors que comme ça, on y va sur le cadre général,
puis, par la suite, les demandes qui deviennent plus précises selon le secteur
dans lequel, justement, on travaille avec les pesticides. Alors, et je remercie
aussi le ministre, je tiens à le dire à micro ouvert, là, parce que c'est très
sympathique de la façon dont on travaille. Les
gens ne le voient pas, là, mais lorsque la caméra était fermée, le ministre
nous a invités, on est allé voir, bon, voici comment on est en train
d'étayer le tout. Je l'apprécie. C'est exactement dans cet esprit-là que
j'avais mentionné...
Une voix : ...
Mme Melançon : Ah! c'est à cause du
café, c'est ça, mais c'est une petite blague, mais c'est exactement comme ça
que moi, j'avais entrepris l'étude de ce projet de loi. C'est ce que j'avais
dit au ministre et je vois que c'est la même chose de ce côté-là. Alors, oui, il
y a le salon bleu où, parfois, on voit des scènes complètement disgracieuses,
mais il y a aussi le travail en commission, qui se fait souvent dans beaucoup
plus de collégialité, et je tiens quand même
à le souligner, et c'est tout à l'honneur du ministre et de son équipe. Alors,
merci, Mme la Présidente. Pour moi, l'article 57, avec l'amendement
du ministre, répond exactement à la demande que j'avais faite. Merci.
La Présidente
(Mme Grondin) : Parfait, Mme la
députée. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? M. le député de
Jonquière.
M. Gaudreault : Oui, merci.
Effectivement, je partage le point de vue de la députée de Verdun. Je pense
qu'on n'avait pas nécessairement à la base l'intention de faire un amendement,
mais c'est drôle, c'est comme une coconstruction,
on dirait, là, c'est qu'en posant des questions on s'aperçoit qu'il y a des
lacunes, puis on en est là pour ça.
Bon, ceci étant, je veux quand même faire
ressortir qu'avec cet amendement-là, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il y a quand même une addition entre le
paragraphe 1°, le paragraphe 2°, le paragraphe 3°, 4° et 5°. C'est
ça? Quand je dis une addition, ça veut dire que, pour obtenir le certificat, il
faut que la personne physique réussisse l'examen
ou a obtenu une certification à l'extérieur du Québec et, tout dépendant, là,
dans les cas prévus au règlement, une
formation prescrite, entre autres, quand c'est des enjeux de pesticides
peut-être plus... j'essaie de trouver le bon terme, là, pesticides plus dangereux ou quand on est dans
des situations d'exterminateurs, je pense que le sous-ministre nous a
mentionné ça également tout à l'heure. Alors donc, examen et/ou formation, et
ensuite, les autres choses qui s'additionnent, c'est qu'il faut nécessairement
qu'il n'ait pas été déclaré coupable dans les 12 mois qui précèdent la
demande, qu'il n'est pas titulaire d'un certificat de la même catégorie ou
sous-catégorie, qu'il acquitte les droits fixés, qu'il remplisse les autres
conditions qui sont demandées. Alors, c'est vraiment une addition, donc, je
pense, c'est beaucoup plus clair, à ce moment-ci, là, comme règle pour
s'assurer, là, de la délivrance du certificat. Alors, moi, je vais appuyer cet
amendement. Merci.
• (16 heures) •
La Présidente
(Mme Grondin) : Donc, s'il n'y a pas d'autres
interventions, est-ce que l'amendement à l'article 57 est adopté? Oui, Mme
la députée de Verdun.
Mme Melançon : Est-ce possible, s'il vous plaît, de demander un
vote par appel nominal, Mme la Présidente?
La Présidente
(Mme Grondin) : Parfait. M. le secrétaire, s'il vous
plaît.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M. Reid :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Melançon (Verdun)?
Mme Melançon :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault :
Pour.
Le Secrétaire :
Et Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention. Donc, l'amendement
à l'article 57 est adopté. Nous revenons à l'article 57 tel
qu'amendé. Y a-t-il des interventions? Est-ce que cet article est adopté? Oui,
Mme la députée.
Mme Melançon : Devinez. Je vais vous demander un vote par appel nominal, s'il vous
plaît, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Grondin) : M. le secrétaire, s'il vous
plaît.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M. Reid :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Melançon (Verdun)?
Mme Melançon :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
La Présidente
(Mme Grondin) :
Abstention. Donc, l'article 57, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons avec l'article 61. M. le ministre, vous avez un amendement.
M. Charette :
Effectivement. Donc, je fais la lecture directement de l'amendement, l'article
avait été lu, là, tout à l'heure. Donc, remplacer l'article 61 du projet
de loi par le suivant :
61. L'article 61
de cette loi est modifié, dans ce qui précède le paragraphe 1°, par le
remplacement de «se soumettre à un examen visé au paragraphe 1° de
l'article 54» par «réussisse un examen visé au paragraphe 1° de
l'article 54 ou une formation visée au paragraphe 1.1° de cet
article».
La Présidente (Mme Grondin) : Merci,
M. le ministre. Donc, y a-t-il des interventions sur l'amendement à
l'article 61? Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon :
Bien, dans le fond, j'appellerais ça de la concordance, à ce moment-ci, parce
que c'est exactement le reflet de ce que nous venons de voir précédemment.
Donc, pour moi, ça convient.
J'ai une simple
petite question. L'article 61 remplace, bla, bla, bla, par le remplacement
de «se soumettre à un examen visé au paragraphe 1°», qu'on a vu, donc,
tout à l'heure, et «réussisse un examen visé au paragraphe». C'est vraiment une
question de curiosité, mais quelqu'un qui va échouer un examen, par exemple, est-ce
qu'il peut reprendre un examen? Parce qu'on voir ça, souvent, hein, les gens
ont droit à une deuxième... Je ne sais pas combien de fois est-ce qu'on peut
reprendre un examen et si on peut reprendre un examen.
M.
Rousseau (Michel) : Bien, la question est intéressante, parce
que d'ailleurs, ici, on est venu ajouter... ce n'est pas juste de soumettre à
l'examen, mais c'est de le réussir. Ça allait de soi, on pourrait penser que ça
va de soi, mais là c'est très clair. Mais oui, quelqu'un peut reprendre
l'examen, un peu comme... Mais en mettant «réussir», bien, on éviterait des cas où quelqu'un pourrait dire : Bien, je
l'ai fait, l'examen, on ne m'a pas demandé de réussir. La loi doit être plus précise, c'est vraiment ça que
c'est venu faire ici. Mais, oui, quelqu'un peut le reprendre, là, sans
problème.
Mme
Melançon : Combien de fois, M. le sous-ministre? Est-ce qu'il y a...
M.
Rousseau (Michel) : À ma connaissance, il n'y a pas de limite
de fois, là.
Mme
Melançon : Mais il doit y avoir des coûts associés à chaque reprise,
hein?
M.
Rousseau (Michel) : Oui, oui, c'est ça, il y a des coûts
associés à chaque fois qu'il va faire un examen ou de la formation,
éventuellement. Donc, il a intérêt à le réussir, là, à un moment donné.
La
Présidente (Mme Grondin) : Est-ce qu'il y a d'autres... M. le
député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Puis le réussir, est-ce que c'est comme au secondaire, ça
prend 60 % ou ce n'est pas vraiment établi, vous ne le savez pas, c'est 50
plus un, comme un référendum ou c'est...
M.
Rousseau (Michel) : Je n'ai pas la note de passage, là, mais
j'oserais penser que dans... comme c'est au ministère de l'Éducation, on est à
60 % pas mal partout, là, c'est ce que je penserais, mais si vous voulez
la note exacte, là, je peux demander qu'on me l'envoie, là. Mais, selon moi,
c'est 60 %.
M.
Gaudreault : Si jamais vous l'avez, là, mais on ne fera pas... on ne
suspendra pas pour ça.
La Présidente (Mme Grondin) : Donc, pas d'autre intervention? Donc, est-ce que
l'amendement à l'article 61 est adopté? Donc, M. le secrétaire, je
crois, une demande...
Mme
Melançon : Tout à fait.
La
Présidente (Mme Grondin) : ...par appel nominal.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
Le Secrétaire : Mme Melançon
(Verdun)?
Mme Melançon :
Pour.
Le Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. Donc, l'amendement à l'article 61
est adopté. Nous revenons à l'article 61 tel qu'amendé. Est-ce que cet
article est adopté? Donc, je soupçonne, M. le secrétaire, un appel nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire : M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
Le Secrétaire : Mme Melançon
(Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
Le Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) :
Abstention. Donc, l'article 61, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons avec l'article 64. M. le ministre.
M. Charette : Oui, en fait, c'est un
article qu'on avait suspendu par mesure de précaution, mais il n'y a pas de modification d'apportée, là, malgré les
amendements apportés, là, donc il peut se lire comme je le lisais tout à
l'heure.
La Présidente (Mme
Grondin) : Parfait, donc...
Mme Melançon : Mme la Présidente, je
vais juste me replonger à la lecture, si vous nous permettez, là, une petite
minute, là, juste pour nous assurer, parce qu'on y allait assez promptement
tout à l'heure.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, je sais que... M. le député de Jonquière, vous
souhaitez intervenir?
M. Gaudreault : En attendant, oui,
j'ai une question, écoutez, question banale, là : Pourquoi on ajoute
«annuler»? C'est quoi, la différence entre «annuler» ou «révoquer»? Parce que
si on a... Quelqu'un a un certificat ou un permis, si on veut lui retirer, on
va le révoquer, mais là on prend la peine d'annuler le permis.
Mme Grignon (Karine) : Oui, j'y
vais. En fait, effectivement, il y a une distinction entre une annulation et une révocation, donc c'est au niveau des effets
que ça va produire. Quand on procède à l'annulation, c'est comme si on revient à la case départ, puis le permis est
réputé n'avoir jamais existé, tandis qu'une révocation, ça arrête de
produire ses effets au moment où on prend la décision, là, on ne revient pas en
arrière.
M. Gaudreault : O.K., comme la
différence entre un divorce puis une annulation de mariage.
Mme
Grignon (Karine) : Exact. Exactement.
M.
Gaudreault : Oui, c'est ça, la même affaire, mais pour un permis.
C'est ça. C'est beau.
La Présidente (Mme Grondin) : Donc, souhaitez-vous intervenir, Mme la députée?
Non, ça va? Donc, est-ce que je peux... Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 64 est adopté?
Mme Melançon :
Avec un appel nominal, s'il vous plaît, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Grondin) : Allez-y, M. le secrétaire. Merci.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
Le
Secrétaire : M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
Le
Secrétaire : M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Melançon (Verdun)?
Mme
Melançon : Pour.
Le
Secrétaire : M. Gaudreault (Jonquière)?
M.
Gaudreault : Pour.
Le
Secrétaire : Et Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention. Donc,
l'article 64 est adopté. Et le dernier article suspendu était
l'article 65. M. le ministre.
• (16 h 10) •
M. Charette :
Oui, si vous me permettez, tout juste avant, on a obtenu la confirmation de
la note de passage. J'aurais aussi d'instinct mentionné 60 %, mais c'est
75 %, la note de passage pour ce type d'examen là. Donc...
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, vous
aviez lu l'article 65.
M. Charette :
Oui, effectivement, et il n'y a pas d'amendement. Un petit peu comme le
précédent, malgré les modifications apportées, là, l'article peut se lire tel
qu'il a été lu précédemment.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, y a-t-il
des interventions sur l'article 65? M. le député de Jonquière? Non, ça va?
M.
Gaudreault : ...la notion de proroger, renouveler, modifier, révoquer
un permis. Modifier, proroger, annuler un permis. Proroger, il y a une question
de temps, là, on ne peut pas faire de comparaison avec le mariage, hein, dans
ce cas-là. Ça va. Ça va aller, Mme la Présidente, je me réponds à moi-même.
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, s'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 65 est adopté? Mme la
députée.
Mme
Melançon : Avec une demande d'appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme
Grondin) : M. le secrétaire, s'il vous
plaît.
Le Secrétaire : Certainement.
Pour, contre, abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
Le Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
Le Secrétaire : Mme Melançon
(Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
Le Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) :
Abstention. L'article 65 est
adopté. Donc, M. le ministre, je crois que vous avez un dernier
amendement pour ce bloc.
M.
Charette : Effectivement. En fait, on introduirait un nouvel
article. Donc, ce serait : Insérer, après l'article 43 du
projet de loi, l'article suivant :
43.1. L'article 9 de cette loi est modifié
par l'insertion, après le paragraphe 3°, du paragraphe suivant :
«3.1° prescrire et reconnaître les examens et
les formations nécessaires à la délivrance et au renouvellement d'un permis ou
d'un certificat.»
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, peut-être, juste avant,
s'il y a intervention, j'aurais besoin d'un consentement,
puisque ce n'était... ce n'est pas un article suspendu, et on revient en arrière.
Donc, il y a consentement? Parfait. Donc, Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Dans le fond, je
demanderais simplement ici au ministre de m'expliquer un peu plus
spécifiquement, là, qu'est-ce qu'on apporte de plus à l'article.
M. Charette : ...consentement, la
légiste pourrait nous éclairer à ce niveau-là.
La Présidente (Mme
Grondin) : Allez-y, Me Grignon.
Mme Grignon (Karine) : Oui. En fait,
c'est un pouvoir général du ministre, là, d'intervenir par politique, par
directive. Actuellement, la façon dont ça fonctionne les examens, les
formations, c'est une liste qui est revue deux fois par année puis qui est
soumise à l'approbation du ministre, là. Donc, on vient, de cette façon-là, là,
mettre plus clairement dans la loi, là, que l'exigence des examens et des
formations fait partie du pouvoir du ministre, là, dans le cadre de cette
loi-là, là.
Mme Melançon : Donc, il y a une
liste, justement, des examens, qui est connue. Est-ce que vous l'avez avec
vous, cette liste-là? Est-ce qu'on pourrait peut-être simplement en informer
les collègues? Parce que j'ai posé quelques questions préalablement, justement,
sur les formations. J'aimerais juste qu'on puisse peut-être avoir la liste et
voir si elle est à jour.
M. Charette : On va tout simplement
la rendre disponible à travers le secrétariat.
Mme Melançon : Parfait.
Extraordinaire. C'est très, très bien.
La Présidente (Mme Grondin) : Donc,
est-ce que cette liste-là, vous souhaitez qu'elle soit publique?
M. Charette :
On peut la rendre publique, là, sans problème.
Document déposé
La
Présidente (Mme Grondin) : Parfait. Donc,
elle sera déposée sur le Greffier. Parfait.
Mme
Melançon : Puis comme c'est... comme ça vient d'être ajouté, là, à
quel moment est-ce qu'on sera prêt à ajouter les informations au règlement?
Parce que le règlement est déjà existant. Donc, à quel moment est-ce que tout
ça... Est-ce que c'est avec la loi ou c'est avec les nouveaux règlements? Dans
l'ordre ou dans le désordre, là, à quel moment est-ce que ces ajouts-là seront
faits?
Mme Grignon
(Karine) : Oui. Pour ce qui est des cas prévus par règlement, la
formation, ce qu'on a ajouté à l'article 57, effectivement, il va falloir
modifier les règlements existants. Là, je pense que le sous-ministre a évoqué
antérieurement une date d'environ deux ans, là, comme échéancier, là, donc ce
serait ça. Puis pour ce qui est du pouvoir, là, des listes, là, comme on vient
de parler, elles existent déjà. Donc, à partir du moment où ça va être intégré
puis on va l'exiger, les listes vont être bonifiées pour ajouter les examens et
des formations additionnelles.
Mme
Melançon : Donc, si je comprends bien, la liste qui est existante
devrait être bonne pour... Parce que puisqu'elle
n'est pas intégrée à l'intérieur du règlement, puis on s'est dit qu'on se
donnait un horizon d'environ deux ans, on
peut penser que les gens vont continuer à rouler avec le règlement antérieur,
donc, pour deux ans, ce que je comprends. D'accord. Et... Oui, allez-y,
M. le ministre.
M. Charette :
...la liste sera, si ce n'est pas déjà fait, là, transférée.
M.
Rousseau (Michel) : Oui, c'est ça. Je l'ai, là, elle date de
l'été 2021, donc elle est quand même à jour, là, donc elle pourrait même
être déposée aujourd'hui même, là.
Mme
Melançon : Puis pourquoi on arrive à ce moment-ci avec ça? C'est qu'on
avait... Bon, je comprends les ajouts que nous avons faits, là, mais c'est
vraiment dans l'optique de l'ajout que nous avons fait tout à l'heure, qui
vient modifier le 43, c'est ce que je comprends?
Mme Grignon
(Karine) : Oui, tout à fait, pour bien distinguer les deux possibilités,
là, étant donné qu'on a ajouté, dans les cas prévus par règlement, pour ne pas
que ça soit confus, là, dans les deux pouvoirs, je vais les appeler comme ça,
là, donc on va au règlement pour aller voir les cas qui exigent une formation.
Et dans la liste, ça va être les formations qui ont été négociées, notamment
avec le ministère de l'Éducation.
Des voix :
...
Mme
Melançon : Vous voyez, hein, on est bien accompagnés. Dans le fond, la
question Karl Filion, la question qui brûle nos lèvres, c'est de savoir, à
partir du moment où tout ce qu'on vient d'adopter, donc, la loi ne pourra pas,
sur les formations, entrer directement en application parce que le règlement,
lui, va être adopté dans les deux prochaines années.
Mme Grignon
(Karine) : Exactement. C'est ça.
Mme
Melançon : Donc, ce qu'on est en train de... d'écrire aujourd'hui
verra le jour dans deux ans, quoique la liste est à jour, là, j'ai bien entendu
le propos du sous-ministre, là, qui dit que cette liste-là était de
l'été 2021, là, on ne date pas... On ne
revient pas à 1989, là, quoique c'était une bonne année, probablement, 1989,
pas pour les cheveux des femmes, je tiens à le redire, là, mais quand
même.
D'accord, moi, ça
répond à mes questions. Je reste quand même... En tout cas, j'invite le
ministre, les équipes, puis je sais à quel point ça va rapidement, là, mais je
pense que si on veut pouvoir appliquer la loi le plus rapidement possible, il
faut que les règlements suivent assez rapidement. Puis on a eu une discussion
avec le ministre à micro fermé où on se disait : Il y a pas mal de trucs
administratifs dans tout ça. Moi, je pense que si on est capable de privilégier
certains règlements qui viennent en application, notamment des pesticides, puis
je le rappelle ici, là, je ne sais pas si c'est le cas pour toutes les
formations politiques qui sont présentes à l'Assemblée nationale, mais pour le Parti libéral du Québec, les pesticides puis
tout ce qu'on appelle encadrement des pesticides, je pense que ça... Il y
a une demande de la part des citoyens et des citoyennes. Je peux en témoigner,
là, à Verdun, à quel point, tu sais, c'est important. Puis, plus que jamais,
l'environnement fait partie du quotidien des gens.
Donc, j'invite
vraiment le ministre peut-être à privilégier des règlements qui viennent en
application, justement, puis qui viennent toucher de la réglementation où on
parle, justement, des pesticides puis de leur encadrement. Alors, si on est
capable de privilégier... Je ne sais même pas si c'est déjà fait à l'intérieur
du ministère, là, mais je le sais, lorsqu'on
veut y aller par voie réglementaire, il y a des règlements, on dit :
Ceux-là, on veut, on veut les pousser plus rapidement, je ne sais pas si
c'est la volonté du ministre d'y aller ainsi.
M.
Charette : C'est un travail
de réflexion qui est amorcé, mais je ne serais pas en mesure de préciser
l'échéancier ou dans quel ordre on sera en mesure de les présenter, là, mais le
but, c'est d'y aller le plus rondement possible.
• (16 h 20) •
Mme Melançon : Bien, dans le fond, je vais y aller, je vais y
aller avec une invitation au ministre, là, peut-être de prendre une
petite note, là, avec les équipes, pour se rappeler que des lois et des
règlements qui viennent encadrer justement les pesticides, je pense qu'ils
devraient être priorisés. Puis je ne dis pas que les autres articles ne sont
pas intéressants ou ne sont pas importants, mais je pense qu'ici on peut
prioriser parce que, justement, on veut donner plus de mordant à l'actuelle
loi, puis deux ans, ça m'apparaît quand même loin pour pouvoir commencer à
faire de l'application puis de penser au
registre, tout ce qu'on vient de se dire, là, durant l'après-midi formidable
que nous avons passé ensemble. Je pense que c'est... On veut l'appliquer
le plus rapidement possible. Alors, j'invite le ministre à aller en ce sens-là et donner, dans le fond...
l'ordre de marche, je cherchais le bon terme en français, donc un ordre
de marche directement au ministère. Et voilà.
J'ai une petite question aussi concernant... si
on amende... Est-ce qu'on va devoir amender l'article 162 pour l'entrée en
vigueur de 43.1?
Mme Grignon (Karine) : Ça va faire
partie de notre évaluation.
Mme Melançon : Ah! Ha!
Des voix : ...
Mme Melançon : Donc, oui, c'est ça,
parce qu'on sait, là, parfois, on touche à quelque chose, puis là c'est comme
le jeu de dominos, là, tout, tout, tout revient à tout, mais, d'accord, mais je
continue quand même à demander au ministre de prioriser peut-être pour ce genre
de règlement pour pouvoir s'assurer que les articles que nous déterminons
aujourd'hui, donc en 2022, puissent entrer rapidement en vigueur et non pas
attendre 2024. Ça commence à être tard. Ça va être la même date, dans le fond,
que pour nos voitures, voitures électriques, donc, sur lesquelles on a tenté de faire changer la date avec le ministre, mais
2024, ça m'apparaît un peu loin. Donc, si on est capable de privilégier
ces règlements-là à l'interne, je pense que ce pourrait être une bonne idée.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, Mme la députée. Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, l'amendement est adopté, ce qui veut dire que
le nouvel article 43.1 est aussi adopté. Donc, nous avons terminé, M. le
ministre, le bloc concernant la gestion des pesticides.
Et nous allons amorcer, pour les quelques
minutes qu'il nous reste, le bloc 4, qui concerne la sécurité des barrages
et domaine hydrique de l'État, donc je vous amène à l'article 121 du
projet de loi.
M. Charette : Mme la Présidente,
c'est un article qui est assez long, et, si je le lis maintenant, on ne s'en
souviendra plus à la prochaine séance. Donc, on pourrait tout simplement se
saluer maintenant, et on commencerait avec la lecture de l'article à la
prochaine séance, qu'on va souhaiter la plus rapprochée possible.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, M. le ministre, vous avez une proposition très
sage.
Et donc, en vertu de l'article 165 du
règlement, je fais motion pour que la commission ajourne ses travaux.
(Fin de la séance à 16 h 24)