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Commission des Transports et Communications
Crédits du ministère Séance du 18 mars 1969
(Quinze heures cinquante trois minutes)
M. SAUVAGEAU (président de la commission des Transports et
Communications): Madame, messieurs, nous en étions au poste
budgétaire 1: Administration; article 1: Traitements et
indemnités.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, nous sommes
déjà engagés dans la discussion des crédits point
par point, mais j'aimerais souligner au ministre que nous serons obligés
d'être beaucoup plus circonspects étant donné qu'il n'y a
pas eu de dépôt du rapport du ministère des Transports et
des Communications. Je regrette beaucoup que nous ayons dû
procéder sans avoir ce rapport. Est-ce que, par hasard, le ministre en
aurait un de prêt? Est-ce qu'on pourrait nous en remettre une copie
à brève échéance?
M. LIZOTTE: Transports et Communications.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ne pouvez-vous pas prévoir qu'il pourra
être prêt pendant que nous discutons les crédits.
M. LIZOTTE: Je ne pense pas qu'il soit complété à
l'heure actuelle.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je dis cela pour expliquer qu'il nous faudrait en
l'occurence, poser plus de questions. Nous reprenons l'article 1. Je voudrais
savoir si le sous-ministre est toujours le même au ministère des
Transports et des Communications.
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Parce que j'ai remarqué qu'il n'est pas
présent à l'occasion de ces discussions.
M. LIZOTTE : Il espérait que nous passerions après
Pâques.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le ministre pourrait-il nous dire s'il y a un
sous-ministre adjoint de nommé?
M. LIZOTTE: Non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il prévoit en nommer un à
brève échéance?
M. LIZOTTE: Nous le croyons.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il y aurait une possibilité de
savoir s'il y a un adjoint parlementaire de nommé? J'ai eu l'impression
qu'il y en a eu un de nommé, au ministère des Transports et
Communications, mais c'est un peu vague. Qui est-t-il? Est-ce que nous
pourrions avoir le nom?
M. LIZOTTE: C'est le député de Rouyn-Noranda.
M. BOURASSA: Parce que le parti a établi plusieurs titres de
nominations. Il y a le ministre délégué, et il y a
l'adjoint parlementaire. Est-ce que, dans votre ministère, vous avez un
ministre délégué?
M. LIZOTTE: Chez nous, non, nous avons un adjoint parlementaire.
M. BOURASSA: Vous avez un adjoint. Lui a les $4,000. Le ministre
délégué, lui, n'a pas les $4,000.
M. LIZOTTE: Etant donné qu'il n'y en a pas, nous n'avons pas de
budget pour ce poste-là.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que je pourrais savoir depuis combien de
temps le député de Rouyn-Noranda a été nommé
adjoint parlementaire?
M. LIZOTTE: Exactement, je ne le sais pas. Il pourrait répondre
lui-même.
M. FLAMAND: Depuis la fin d'octobre 1968.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il pourrait nous dire de quoi il
s'occupe exactement, l'adjoint parlementaire?
M. FLAMAND: Je m'occupe de tout ce qui m'est confié par le
ministre ou le ministère.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Les tâches spéciales. Le ministre
pourrait-il nous dire comment il entrevoit son...
M. LIZOTTE: De façon générale, l'adjoint
parlementaire s'occupe de la représentation
que le ministre lui-même ne peut faire, étant donné
ses nombreuses fonctions.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: J'ai une question additionnelle à poser.
Le député de Rouyn-Noranda est-il souvent allé au
ministère des Transports et Communications depuis qu'il a
été nommé au mois d'octobre?
M. LIZOTTE: Cette question m'est-elle adressée?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je pense que ce serait peut-être plus
pertinent, si M. le président me le permet, que je la pose à la
personne concernée.
M. FLAMAND: J'y suis allé toutes les semaines excepté les
semaines ou j'ai dû, comme votre confrère Me Jean Bienvenue,
m'absenter pour cause.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, nous sommes ici pour
parler des transports et des communications. Quand nous parlerons d'autres
ministères, à ce moment-là... D'ailleurs Me Jean Bienvenue
n'est pas un député ministériel et n'a pas du tout les
mêmes responsabilités.
M. FLAMAND: Non, mais si cela avait été...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, l'adjoint parlementaire dit qu'il est
allé à toutes les semaines au ministère.
M. FLAMAND: Disons toutes les semaines. Peut-être pas à
toutes les semaines, mais assez régulièrement, excepté
pendant cette période où j'ai dû m'absenter pour cause.
Cause que votre confrère pourrait...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est une réponse assez vague. Pourrait-il
nous dire combien de fois il y est allé depuis le mois d'octobre?
M. LIZOTTE: M. le Président, je m'objecte à cette
question-la. Vous savez ce n'est pas un examen de conscience et ça ne
regarde absolument pas le budget. Je m'objecte à ce que l'on fasse le
procès de l'adjoint parlementaire. Si l'on veut faire le procès
du ministre, qu'on me pose des questions et je vais répondre.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il n'est pas question de faire le procès
de personne mais il n'y a jamais eu d'adjoint parlementaire auparavant. Nous
savons qu'il y a un salaire donné à l'adjoint parlementaire. Je
pense que lorsque nous discutons des crédits il est logique de poser des
questions relativement au travail qui est fait par cet adjoint parlementaire,
si c'est une question d'intérêt général.
M. LIZOTTE: Sur ma responsabilité de ministre des Transports et
Communications, l'adjoint parlementaire remplit les fonctions qui m'ont
été assignées. Je pense que, dans ces fonctions-là,
ce n'est pas en faisant des présences au bureau ou en pointant à
l'horloge, que l'on prouve son efficacité. On peut lui confier des
travaux qui se font, de façon générale, en dehors de son
bureau du parlement et également en dehors de son bureau du
ministère.
M. BOURASSA: M. le Président, le ministre tantôt, dans les
fonctions qu'il a dit attribuer au secrétaire parlementaire, a
donné l'impression que c'était essentiellement une fonction de
représentation.
M. LIZOTTE: En grande partie, c'est ça.
M. BOURASSA: C'est-à-dire qu'il représente le ministre et
le ministère au cours de congrès ou de
cérémonies...
M. LIZOTTE: Il est représentant du ministre ou il doit
être, lorsque celui-ci est absent parce qu'il est en Chambre ou à
son bureau, soit ici au parlement, ou encore à son bureau sur le chemin
Sainte-Foy.
M. BOURASSA: Alors, c'est principalement une fonction de
représentation.
M. LIZOTTE: Non, pas principalement. Il ne faudrait pas changer ce que
j'ai dit. Ce n'est pas principalement, c'est en outre de cela. Il étudie
une grande partie des rapports qui nous viennent. Je lui en fais faire des
résumés. Ce sont ces résumés qu'il me donne,
à un moment donné, pour que je complète les études
que j'ai à faire, qu'il s'agisse de transport, de sécurité
routière ou d'autres sujets qui ont trait à l'administration du
ministère.
M. BOURASSA: Est-ce que c'est trop indiscret de demander au ministre
s'il y a eu plusieurs rapports comme cela? Il y a eu des résumés,
ou il considère que...
M. LIZOTTE: J'ai eu une moyenne d'environ
quatre rapports par mois, au moins. Des résumés qui ont
été faits.
M. BOURASSA: Par le secrétaire parlementaire?
M. LIZOTTE: Par le secrétaire parlementaire.
M. BOURASSA: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Le sous-article 1 est-il adopté? Adopté.
Sous-article 2 Frais de voyage.
M. BOURASSA: Des voyages à l'intérieur du Québec,
je suppose, pas en...
M. LIZOTTE: Habituellement oui.
M. BOURASSA: Cela ne comprend pas les voyages en France?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est pour les représentations à
différents congrès. Ou quel type de voyages ici?
M. LIZOTTE: Nous avons environ vingt personnes qui voyagent
régulièrement. Ce sont des voyages nécessairement...
M. BOURASSA: Montréal-Québec quoi?
M. LIZOTTE: Montréal-Québec en grande partie. Sherbrooke
quelquefois aussi.
M. BOURASSA: Parce que le ministre doit constater que dans les
différents autres services... Il y a $80,500 pour les frais de voyages
au service central de transport aérien, $52,000 au service d'inspection,
$108,000 au bureau des véhicules automobiles. Cela, c'est pour les
hauts-fonctionnaires?
M. LIZOTTE: Pas nécessairement.
M. BOURASSA: Les fonctionnaires d'administration?
M. LIZOTTE: Ce sont les fonctionnaires d'administration.
M. VAILLANCOURT: Pour les ministres des autres ministères, qui
voyagent avec les avions du ministère des Transports et Communications,
est-ce que c'est inclus dans ces crédits ou ce sont des crédits
qui proviennent de leur ministère?
M. LIZOTTE: Je vais répondre ici à cet article. Je n'ai
pas d'objection. Cela reviendra, peut-être, au service aérien. La
question est posée avec tellement d'amabilité. Je dois
répondre que les différents ministères paient pour les
différents voyages qu'ils font avec les avions de la province.
M. VAILLANCOURT : Ils remboursent le ministère des Transports et
Communications?
M. LIZOTTE: Absolument.
M. VAILLANCOURT: Pour les voyages qu'ils font?
M. LIZOTTE: Oui.
M. VAILLANCOURT: Pour leur ministère.
M. LIZOTTE: Oui, c'est exact.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 2, adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: J'ai une question.
M. SEGUIN: J'attendais qu'on épuise les questions dans cet
ordre-là. Je voudrais y revenir et ma question serait plutôt
d'ordre général, en rapport aux différentes sections du
ministère. Je la pose cette fois-ci, en cette occasion. Peut-être
que le ministre pourra répondre. Je ne demande pas le gros
détail, mais je vois que le montant total qu'on dépense, dans
votre ministère pour les frais de voyage, se chiffre par $367,600.
M. LIZOTTE: Le montant total pour...
M. SEGUIN: Les frais de voyage, dans la totalité de votre
budget.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Dans les différents services.
M. SEGUIN: Les différents services. Alors, c'est un montant de
$367,600 et, si je regarde votre budget de dépenses, vos
prévisions de dépenses ordinaires, c'est environ $13,500,000.
Je regarde cette proportion de $367,000 au montant total, et je fais une
comparaison, mentalement si vous voulez, avec l'administration locale, un
budget de $600,000 dont les frais de
voyage pourraient monter à $20,000, ce serait
considéré comme exagéré.
Est-ce que le ministre pourrait me donner plus de détails, plus
de renseignements en regard de ces voyages? Dans les différents
services, qui voyage? Est-ce vos fonctionnaires?
M. LIZOTTE: Nous sommes au ministère des Transports et
Communications. Je n'ai pas besoin de vous dire que mon ministère est
« dans le chemin » en grande partie, au sens propre du mot...
M. BOURASSA: Nous nous sommes posé la question...
M. LIZOTTE: Je l'ai pris là, à tout
événement, et je le garde là aussi parce que c'est sur les
routes que l'on doit faire le travail. La majorité de nos inspecteurs
sont sur les routes. Ce sont là les frais de voyage. Egalement lorsqu'il
s'agit de sécurité routière, nos inspecteurs, les
moniteurs qui vont donner des cours, etc., alors tout cela peut paraître
extraordinaire, cela n'a pas le même sens que les frais de voyage soit
pour le ministère de l'Education, soit pour le ministère de la
Voirie ou pour un autre ministère.
Je pense que cela serait la raison pour laquelle, en proportion, vous
auriez raison de dire: Quand on fait des comparaisons en proportion,
apparamment que pour un budget de $13 millions, le montant peut sembler
très élevé. Mais c'est précisément à
cause de ces raisons.
M. SEGUIN: C'est parce qu'il y a une augmentation de quelques milliers
de dollars pour les frais de voyage, et je vois que le ministère des
Transports et Communications a embauché cinq nouveaux employés.
C'est-à-dire qu'il y a une augmentation du montant, mais ces cinq
employés ne représentent pas l'augmentation dans les frais de
voyage, loin de là. Je me demandais où on dépensait
l'argent au juste.
Si je veux faire une comparaison, ce montant de $367,600,
représente de 700 à 800 voyages transcontinentaux,
intercontinentaux. C'est pour cela que je trouvais que le montant était
très élevé. Quel est le contrôle que le
ministère peut avoir sur les frais de voyage des employés? Est-ce
qu'il y a un rapport qui doit être fait régulièrement?
M. LIZOTTE: Les chefs de service autorisent les voyages,
contrôlent le nombre de voyages qui sont faits et en même temps
contrôlent le nombre de milles qui sont faits à chaque voyage.
M. SEGUIN: Il y a donc une comptabilité pour chaque voyage, des
rapports, des « vouchers » qui appuient la dépense. C'est
parce que nous voyons des montants: $3,000 juste, $10,000 juste, $80,000 juste
et cela se répète d'une année à l'autre. Je me
demande si tout le monde voyage toujours dans les mêmes milieux, dans les
mêmes circonstances.
M. BOURASSA: Nous prenons cela un peu comme tel. Vous savez, il y a eu
$17 millions de frais de voyage l'an dernier, et nous voulons savoir comment
cela fonctionne dans un ministère.
M. LIZOTTE: Il y a eu un arrêté en conseil qui a
déterminé les taux de voyage, l'arrêté en conseil
2688 qui donne la réglementation et le tarif de ceux qui voyagent. Ah,
pardon! l'arrêté en conseil 2608.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est parce que, ce faisant, nous
réalisons que le ministère des Transports et Communications est
appelé à avoir énormément de frais au point de vue
des transports aériens. Mais même là, le ministre nous a
dit: Nous savons que chaque voyage de tous les autres ministères sont
payés par les ministères en question. Voilà pourquoi nous
sommes quand même un peu surpris de voir la hausse qui existe à
l'heure actuelle.
M. LIZOTTE: Seulement, si nous les prenions article par article...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui, cela serait peut-être
préférable.
M. LIZOTTE: ... nous pourrions peut-être voir à quel
endroit...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: ... parce que j'aurais d'autres questions
à poser.
M. LIZOTTE: Je n'y ai pas d'objection.
M. SEGUIN: D'ailleurs, M. le Ministre, j'ai posé la question
d'ordre général à ce point-ci.
M. LIZOTTE: Je pourrais répondre avec plus de précision si
nous prenions article par article.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 3: Frais de bureau et autres
dépenses. Adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ici, nous avons une diminution.
M. LIZOTTE: Nous avons une diminution parce que les frais de
stationnement, par exemple, sont répartis dans les différents
services. C'est encore comme les frais de voyage, ici.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, cela paraîtra ailleurs, dans
d'autres services, lorsque nous les étudierons?
M. LIZOTTE: De cette façon-là, quand vous l'enlevez de
l'administration... Cela devient une baisse de $8,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui. Adopté. M. LE PRESIDENT:
Adopté.
M. VAILLANCOURT: Ils sont répartis dans les services
concernés?
M. LIZOTTE: Oui, oui. M.VAILLANCOURT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 4: matériel, articles de bureau,
impressions et abonnements.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: «Impressions et abonnements »,
j'aimerais savoir exactement en quoi cela consiste. Lorsqu'il est question, par
exemple, d'abonnements de revues pour la sécurité
routière, j'imaginerais que cela irait à un autre service. Alors,
je suis intéressée à savoir ce à quoi consistent
impressions et abonnements?
M. LIZOTTEî Les impressions sont toute notre papeterie. Les
abonnements sont les journaux, les revues...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il y aurait possibilité de nous
dire quel montant serait utilisé pour les abonnements sur cette somme de
$14,000?
M. LIZOTTE: Environ $800 ou $875.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Pour les abonnements, $800. Et combien pour les
impressions? Ce qu'on appelle « printing ».
M. LIZOTTE: $650. Nous avons toute une série de chiffres pour,
par exemple, les enveloppes de différents formats et également
l'impression des enveloppes. Alors, là, vous avez $875, $319,
$323...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est pour la papeterie du ministère, avec
l'en-tête du ministère?
M. LIZOTTE: Absolument.
M. VAILLANCOURT: Il y a eu un changement dans la papeterie.
M. LIZOTTE: C'est la fleur de lys qui a coûté tout cela,
quand nous avons fait le changement.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah, bon! C'est la fleur de lys qui a causé
cette augmentation.
M.VAILLANCOURT: De quelle manière procédez-vous pour
l'achat de la papeterie de votre ministère? C'est par l'entremise du
service des achats?
M. LIZOTTE: Par le service général des achats, oui.
M. VAILLANCOURT: Par le service général des achats.
M.BOURASSA: Est-ce qu'il y a eu une réponse au service
général des achats? Nous avions eu une discussion avec le premier
ministre, là-dessus, au début de juillet et on devait changer les
normes. Est-ce que le ministre est au courant?
M. LIZOTTE: Cela, je ne peux pas vous le dire. Cela ne regarde pas mon
ministère.
M. BOURASSA: Mais le ministre n'a pas senti cela dans ses relations
avec...
M. LIZOTTE: J'ai senti, mais je ne me suis pas mis le nez. Cela ne nous
regardait pas.
M. LE PRESIDENT: Article 4, adopté?
M. BOURASSA: Nous pourrions développer le sujet.
M. LIZOTTE: Ah! moi aussi. Il n'y a pas un sujet que je ne pourrais pas
développer.
M. BOURASSA: Ah! le ministre est agressif, aujourd'hui.
M. LIZOTTE: Non, je suis défensif. M. LE PRESIDENT: Article
à?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, article 4, adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 4, adopté. Article à: Traitement
électronique des données.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, le ministre n'aurait pas objection
à nous expliquer l'augmentation ici?
M. LIZOTTE: C'est l'augmentation causée par un système
d'horloge pour l'enregistrement du temps des employés.
MME KIRKLAND-CASGRA1N: Mais, Je comprends mal. L'an dernier, nous avons
Justement parlé de ce système qui était établi et
qui avait coûté une somme considérable.
Tout à coup, on nous arrive avec une augmentation presque du
double. J'aimerais bien qu'on m'explique ce qui se passe.
M. LIZOTTE: L'an dernier nous avons commencé.
MME KIRKLAND-CASGRAINj Je me souviens fort bien du débat de l'an
dernier. Le ministre nous avait dit: Cette somme est justement pour
l'installation des horloges poinçonneuses.
M. LIZOTTE: Bien oui. Là, il a fallu compléter avec ce
montant. Il a fallu compléter avec un montant de $7,000 pour l'an
dernier.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, je regrette infiniment,
mais le ministre nous avait dit l'an dernier que le montant... Cela avait
été installé dans ce temps-là. Est-ce qu'il n'y a
pas autre chose ici, qui tiendrait compte de cette augmentation qui est du
double?
M. LIZOTTE: Cette année, il faudra compléter la
mécanisation des dossiers du personnel en plus de la mécanisation
des dossiers du temps du personnel. C'est la raison de l'augmentation.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, c'est un système de double
contrôle ou quoi?
M. LIZOTTE: Nous remplaçons le dossier manuel par un dossier
électronique.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah bon! M. LE PRESIDENT: Article à,
adopté. MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui, adopté. M. BOURASSA: A
« traitement électroni- que », ça revient, là.
Il y a $1,500,000. Nous reviendrons là-dessus.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui.
M. LE PRESIDENT: Article 6: Automobiles: achat.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Cela ne me paraît pas excessif, M. le
Président. Je ne sais pas si mes collègues ont des questions
à poser là-dessus?
M. VAILLANCOURT: Volkswagen. Est-ce que c'est un achat d'automobile pour
le ministre?
M. LIZOTTE: Non.
M. VAILLANCOURT: Ou bien, est-ce l'achat d'une automobile pour l'adjoint
parlementaire?
M. LIZOTTE: Oui, c'est pour ma voiture. Vous voyez, on m'achète
des automobiles et je ne le sais même pas.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, c'est une prévision pour...
M. LIZOTTE: Nous avions une automobile de marque Electra, en 1966. Elle
avait déjà deux années d'usage. Elle est à
Montréal. Nous l'appellions la voiture de Mme Casgrain dans ce
temps-là.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah! La même! Je pensais que vous l'aviez
changée!
M. LIZOTTE: Je l'ai gardée. J'aurais voulu la garder plus
longtemps. A tout événement, à l'heure actuelle il faut
absolument la changer. On donne environ $4,500 en retour.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Elle servait à quel service cette voiture
Electra qui me servait à l'époque? Je ne pense pas que le
ministre l'ait conservée pour lui-même d'après ce que j'ai
vu en tout cas. Seulement à l'observation.
M. LIZOTTE: Elle était au bureau de Montréal.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: A qui servait-elle au bureau de
Montréal?
M. LIZOTTE: Elle a servi en plusieurs circonstances. Pendant l'Expo, par
exemple, pour conduire certains...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Elle servait pour conduire les
invités.
M. LIZOTTE: Lorsque nous recevions des visiteurs ou... Moi-même,
lorsque je vais à Montréal, on vient me chercher à
l'aéroport.
M. VAILLANCOURT: A quel article trouverons-nous les crédits pour
l'achat de l'automobile de l'adjoint parlementaire?
M. LIZOTTE: Ce sera à son budget personnel, je pense bien. Ce
sera apparemment une Volkswagen.
M. BOURASSA : A la mesure de son importance.
M. LIZOTTE: Non. A la mesure de son système d'économie. Il
faut payer $20 pour la petite plaque. Cela l'a frappé.
M. BOURASSA: L'augmentation de 60%, oui.
UNE VOIX: On retourne à la discussion de l'autre soir.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ici, j'aimerais savoir, étant donné
que le ministre l'a qualifiée la voiture de Mme Casgrain, quelle sorte
de voiture a le ministre. De quelle voiture s'est-il servi après
l'élection en 1966? La voiture du Dr Lizotte, là?
M. LIZOTTE: J'ai eu une automobile. Le ministre a une automobile qui
s'appelle une Thunderbird.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui. Ah! c'est la voiture du Dr Lizotte.
M. LIZOTTE: Pardon.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est la voiture du Dr Lizotte. C'est parce que
vous avez dit de l'Electra que c'était la voiture de Mme Casgrain. Je
comprends, c'est une Thunderbird. Toute équipée, j'imagine.
M. LIZOTTE: Bien oui. Enfin, il n'y a pas de salle de bain dedans
mais...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Presque!
M. LIZOTTE: Maintenant, cette voiture était défectueuse.
Je me suis servi de ma voiture personnelle la plupart du temps.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: La Thunderbird était défectueuse?
Est-ce que le ministère n'avait pas une garantie?
M. LIZOTTE: Oui, elle avait une garantie. Alors, on l'a changée
au bout de cinq, six ou sept mois de demandes. On nous l'a changée.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Sans frais additionnels.
M. LIZOTTE: Il a fallu donner, je crois, $650 de frais additionnels. Je
ne sais pas si c'est exact, pour l'usure des pneus. Alors, c'est la raison pour
laquelle je n'en ai pas acheté deux, mais j'en ai eu deux.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que le ministre a continué avec la
même marque, c'est-à-dire la Thunderbird, ou s'il a
abandonné cette marque après sa première
expérience?
M. LIZOTTE: Non, je n'ai pas continué, J'ai rapetissé.
J'ai pris une Mercury...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah, bon! Je vous félicite.
M. LIZOTTE: ... avec rien d'automatique. Je pense que je vais avoir plus
de service et je ne serai pas soumis au hasard et aux caprices de
l'électronique.
M. LE PRESIDENT: L'article 6, adopté? MME KIRKLAND-CASGRAIN:
Adopté.
M. LE PRESIDENT: L'article 7: Automobiles; entretien et
opération.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est l'entretien et l'opération de
quelles voitures?
M. VAILLANCOURT: Combien avez-vous d'automobiles au service de
l'administration?
M. LIZOTTE: Six automobiles.
M. VAILLANCOURT: Ce montant-là de $4,700 a-t-il servi pour
l'entretien de ces six automobiles-là...
M. LIZOTTE: Oui.
M. VAILLANCOURT: ... incluant les réparations et l'entretien de
l'automobile du ministre aussi?
M. LIZOTTE: Oui.
M. VAILLANCOURT: Cela fait sept automobiles?
M. LIZOTTE: On reste à six. On en échange une.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que ce sont des automobiles récentes ou
bien... Sont-elles plus vieilles que 1965? Vous les changez, ordinairement,
à quel « millage »?
M. LIZOTTE: Trois ans ou 60,000 milles. Mais en ce qui concerne
l'Electra, son « millage » sera plus élevé.
M. VAILLANCOURT: Trois ans ou 60,000 milles?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Cela avait été un bon achat,
à l'époque?
M. LIZOTTE: Apparemment oui. Elle a « usé » trois
ministres! Avant qu'elle m'use moi, j'ai...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui, deux autres avant. Cela commence à
être inquiétant! C'est pour ça que le ministre s'en est
départi d'ailleurs!
Est-ce qu'il y a d'autres questions? Adopté.
M. LE PRESIDENT: L'article 7, adopté. Le poste 1 est-il
adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le poste 1 de l'administration, oui.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 2; Service d'inspection.
L'article 1; Traitements et indemnités. Adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Non, un instant.
M. BOURASSA: Le service d'inspection, ce n'est pas tellement clair dans
mon esprit... Est-ce que le ministre pourrait donner des explications sur les
méthodes qui sont en usage. Cela c'est sur le poids des
véhicules?
M. LIZOTTE: Vous parlez du service d'expansion?
M. BOURASSA: Je veux parler du service d'inspection.
M. LIZOTTE: Ah, ah!
M. BOURASSA: Est-ce que ça atrait, disons, à
vérifier si les camions ne se trouvent pas à avoir des charges
trop lourdes?
M. LIZOTTE: Il y a ça, mais l'inspection consiste surtout 3
savoir si un monsieur qui a un permis pour transporter, par exemple, de la
volaille, ne transporterait pas à son retour du grain ou des choses
comme ça, c'est-à-dire une marchandise pour laquelle il n'a pas
de permis de transport.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ce serait le genre de contrôle des
personnes qui exercent du transport en dehors de leur permis, quoi?
M. LIZOTTE: Oui, c'est ça.
M. BOURASSA: Est-ce en raison de ce service que le ministre a une
juridiction, par exemple, sur les chauffeurs de taxi?
M. LIZOTTE: Je ne pense pas.
M. BOURASSA: Le ministre n'avait pas dit...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je crois que oui. Je m'excuse, M. le
Président, j'ai l'impression que la réponse est oui, ici.
M. LIZOTTE: Bien, la réponse est oui. Moi, j'ai l'impression que
ma réponse c'est non, et je vais la maintenir et l'expliquer.
M. BOURASSA: Bon, le ministre sait que je suis fort
intéressé à ce problème-là.
M. LIZOTTE: La juridiction sur le chauffeur de taxi moi, Je dis
que c'est non. La judiriction n'est pas sur le chauffeur...
M. BOURASSA: Le ministre avait dit que c'était oui en
Chambre.
M. LIZOTTE: ... c'est sur son permis.
M. BOURASSA: Oui. Ah! sur son permis, d'accord. Alors, quelle est la
juridiction sur son permis?
M. LIZOTTE: Sur son permis en ce qui regarde les chauffeurs de taxi. La
Juridiction est assez simple. Vous avez différentes compagnies de taxis,
par exemple, comme Murray Hill,...
M. BOURASSA: Oui.
M. LIZOTTE: Murray Hill a un permis de transport bien
déterminé dont je ne pourrais pas, ici, étant
donné que je n'ai pas l'ordonnance ...
M. BOURASSA: Non, d'accord.
M. LIZOTTE: Alors, si à un moment donné vous avez de ces
taxis qui prennent des passagers en cours de route, par exemple...
M. BOURASSA: Oui.
M. L1ZOTTE: ... alors à partir de ce moment-là, cela
relève du service de nos inspecteurs de les arrêter parce qu'ils
vont à l'encontre de leurs permis.
M. BOURASSA: Bon. Mais le ministre sait combien Il y a des abus dans les
grands hôtels de Montréal, à cet égard, combien les
chauffeurs de taxi réguliers de la ville de Montréal se trouvent
à être fortement lésés par l'habitude qui existe,
dans certains grands hôtels, de favoriser Murray Hill au détriment
des compagnies qui exercent leurs activités à Montréal.
Alors, qu'est-ce que le ministre fait pour protéger les chauffeurs de
taxis à cet égard-là?
M. LIZOTTE: Qu'est-ce que le ministre fait? D'abord, il a
rencontré le président d'une association de chauffeurs de taxi,
un M. Vincent. M. Vincent a exprimé lui-même les regrets que le
député de Mercier exprime aujourd'hui à savoir si nous
pouvions les empêcher de prendre la clientèle à la porte
des hôtels.
J'ai vu le président de Murray Hill Il est venu me
rencontrer je lui ai dit les doléances des propriétaires
de taxis. Je lui al dit: Vous êtes à la porte des hôtels,
vous avez un capitaine à l'intérieur qui s'en vient et qui dit
qu'il va aller vous chercher un taxi. Il prend les bagages. Il installe cela
dans vos automobiles. Et l'autre, qui a un taxi 522-2000 qui est plus loin, n'a
pas le même service de votre part. Je voudrais que cela arrête. Il
m'a envoyé une lettre dans laquelle il s'est engagé, dans
laquelle il me dit que c'est arrêté. Ils auront un terrain de
stationnement. Je parle en ce moment, du Reine-Elisabeth. S'il y a quelqu'un
dans l'hôtel qui a besoin d'un taxi, il les appelle à domicile ou
encore au poste. Ils viennent à ce moment-là.
M. BOURASSA: C'est arrêté? Il y a quelques jours encore,
j'étais au Reine-Elisabeth.
M. LIZOTTE: Il peut y avoir encore des abus.
M. BOURASSA: Il y a quelqu'un qui m'approche, il dit: Allez-vous
à Dorval? Il me demande: Allez-vous à Dorval?
M. LIZOTTE: A Dorval, vous savez, il y a trois gouvernements
concernés dans cela.
M. BOURASSA: Je ne parle pas de Dorval je parle des grands hôtels
de Montréal. J'ai été dans un grand hôtel à
Montréal, et on m'a demandé si j'étais
intéressé à aller à Dorval et à utiliser une
voiture qui n'était pas une voiture de taxi régulière.
Vous savez dans quelles conditions difficiles les chauffeurs de taxi
travaillent. Je pense que si le gouvernement peut faire quelque chose à
ce sujet, je ne vois pas ce qu'il attend pour le faire. Est-ce qu'à
travers son service d'inspection, il ne pourrait pas...?
M. LIZOTTE: Je vous ferais remarquer que, quand Murray Hill a eu
l'audition de sa demande, il n'y a personne qui est venu le représenter.
M. Vincent a été bien surpris. Il a dit: Comment se fait-il qu'il
n'était pas là? Il n'y a pas eu d'opposition à ce
moment-là.
M. BOURASSA: Quand?
M. LIZOTTE: Je ne sais pas en quelle année le permis a
été accordé à Murray Hill, cela fait
déjà quelques années. Mais j'ai l'impression qu'à
ce moment-là les chauffeurs de taxi n'étaient pas
organisés en association comme ils le sont là.
M. BOURASSA: Mais nous ne parlons pas de Dorval, nous parlons des grands
hôtels.
M. LIZOTTE: Je parle des hôtels.
M. BOURASSA: Mais, la compagnie Murray Hill n'a pas accès aux
grands hôtels. Je ne vois pas quel permis ils ont pu obtenir de la
régie.
M. LIZOTTE: Je ne dis pas qu'ils ont un permis pour prendre des
passagers à l'hôtel, à la porte de l'hôtel, comme je
viens de le dire, mais c'est ce que J'ai représenté au
président dont je ne me rappelle pas le nom.
M. BOURASSA: Farce que le ministre dit qu'il n'y a personne qui s'est
présenté, mais c'était probablement pour Dorval, parce
qu'il n'est pas question qu'il y ait des permis pour les grands
hôtels.
M. LIZOTTE: Le permis a été donné pour des
mariages, des baptêmes, je me rappelle.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Pour service de limousine privée.
M. LIZOTTE: C'est cela.
M. BOURASSA: Pour le service d'inspection, peut-être que cela
touche davantage un point de vue Juridique. Mais le ministre est quand
même responsable des transports et du service d'inspection. E n'y apas
moyen de les empêcher, que ce soit par des policiers en civil pour
prendre des gens en défaut, les traduire devant les tribunaux, et ainsi
être plus efficace dans l'application de la loi.
M. LIZOTTE: Oui, nous sommes responsables toujours relativement au
permis qui a été accordé par la régie, parce que
c'est de ce point de vue-là que je me place. Nous sommes responsables
sur les routes. Mais, quand vous avez un taxi qui attend dans une cour
d'hôtel...
M. BOURASSA: Mais ce n'est pas dans une cour, c'est dans la rue.
M. LIZOTTE: Une fois qu'ils sont dans la rue. Il faudrait les
arrêter et leur demander s'ils vont à un baptême ou à
un mariage.
M. BOURASSA: Ce n'est pas de votre juridiction?
M. LIZOTTE: Ce n'est pas de notre juridiction.
M. BOURASSA: Oui, mais si le taxi ne respecte pas son permis, s'il ne va
pas à un baptême ou 3 un mariage...
M. LIZOTTE: N'Importe qui peut faire des plaintes. On fait des causes
contre ces gens-là.
M. BOURASSA: Vous en faites?
M. LIZOTTE: La juridiction relativement aux taxis appartient aux
municipalités. C'est la municipalité qui donne les permis de
taxi, qui décide du nombre de taxis. D'ailleurs, ce sont des choses que
vous savez.
M. BOURASSA: Vous venez de dire que vous faites des causes. Quel genre
de causes faites-vous contre?
M. LIZOTTE: Je n'en fais pas.
M. BOURASSA: Je parle du ministère ou du service des permis. Vous
venez de dire: Nous faisons des causes, des plaintes.
M. LIZOTTE: Nous pouvons les faire sur des plaintes bien
déterminées.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que nous pourrions avoir une idée
du nombre de causes qui auraient été prises durant l'année
terminée?
M. LIZOTTE: Le nombre de causes qui ont été prises, pour
l'année terminée.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Qui relèvent justement de ce
service-là.
M. BOURASSA: La nature des causes.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Et la nature des causes.
M. LIZOTTE: Nous avons le nombre de causes générales, nous
n'avons pas le cas précis qui vous préoccupe.
M. BOURASSA: Les chauffeurs de taxi...
M. VAILLANCOURT: Vous n'avez pas les dossiers de chacun des
individus?
UNE VOIX: Ecoutez...
M. BOURASSA: Pour être précis dans ma question, le ministre
est-il en mesure d'affirmer par l'intermédiaire de son fonctionnaire
je comprends qu'il ne peut pas être au courant de tous les cas
que l'an dernier il y a eu des cas où on a arrêté
des compagnies comme Murray Hill ou autres qui demandaient à des clients
d'utiliser leurs voitures au lieu de celles des chauffeurs de taxi?
M. LIZOTTE: Dans le cas de Murray Hill ou dans un autre cas
analogue...
Le total des causes ça n'entre pas... Ce qu'il faut, c'est le cas
de Murray Hill...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: J'aimerais savoir dans le cas...
M. BOURASSA: ... ou de compagnies similaires qui sollicitent des clients
aux grands hôtels, contrairement à leur permis.
M. LIZOTTE: Je vais demander à l'inspecteur de sortir...
M. BOURASSA: Oui, j'aimerais voir si...
M. LIZOTTE: ... les dossiers, un ou quelques-uns.
M. BOURASSA: ... pour voir s'il y a des causes qui ont été
faites ou s'il y a eu sollicitation indue de clients, ce qui trouve à
léser les chauffeurs de taxi.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Pour savoir également le nombre de causes,
en fait, et leur nature, pour nous donner une idée de ce service.
M. LIZOTTE: Nous sommes prêts à fournir ce
renseignement-là.
M. BOURASSA: Ce soir? M. LIZOTTE: Oui.
M. VAILLANCOURT: Combien en a-t-il eu de causes?
M. LIZOTTE: En tout?
M. VAILLANCOURT: N'avez-vous pas, sur votre document, le nombre de
causes?
M. LIZOTTE: Oui. En attendant, voici en gros, le rapport des infractions
par exemple, au code de la route: 2,780 et 3,115 à la loi de la
Régie. Ce qui fait un total de à,895. Ici, 1,912
référant au procureur général, au code de la route.
1,994, puis-]e en faire la réponse au député de
Stanstead?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Nous aimerions quand même connaître
la période que ça couvre, le nombre et puis la nature des
plaintes qui ont été portées, de même que le
résultat à la suite de la plainte qui a été
portée.
M. LIZOTTE: La période, le nombre et le résultat?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: La nature de la plainte.
M. BOURASSA: Surtout au sujet du cas qui m'intéresse
particulièrement, c'est-à-dire les compagnies qui font du
transport illégal à Montréal, entre autres, auprès
des grands hôtels.
M. LIZOTTE: Alors, nous vous fournirons ces renseignements.
M. BOURASSA: Merci.
M. LE PRESIDENT: L'article 1 est-il adopté?
M. VAILLANCOURT: « Les inspecteurs qui font la surveillance des
routes », ce n'est pas dans cet article-là? Est-ce que ça
relève de la Régie des transports?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Non, c'est ici.
M. LIZOTTE: Au service d'inspection.
M. VAILLANCOURT: Les balances publiques, est-ce que ça
relève de cet article-là?
M. LIZOTTE: Je ne puis pas répondre à cette question. Il
faudrait que je la pose au ministère qui est concerné
là-dedans, le ministère de la Voirie, le ministère des
Transports et Communications et le ministère de la Justice.
M. VAILLANCOURT: Parce que l'an passé, si vous vous souvenez,
nous avions discuté un peu des possibilités. Nous avions fait des
suggestions. Nous avions demandé s'il y avait possibilité que des
balances publiques soient installées le long des routes, en permanence.
Y a-t-il eu quelque chose de fait à ce sujet?
M. LIZOTTE: Des demandes ont été faites et ont
été soumises avec vigueur, mais.
M. VAILLANCOURT: Rien n'a été fait?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: La réponse a été moins
rapide.
M. LIZOTTE: Etant donné que c'est très coûteux, que
ce n'était pas une priorité et qu'on évite d'imposer des
taxes autant que possible, nous sommes restés avec nos anciens
péchés et nos vieilles vertus.
M. COITEUX: Imposer le plus de taxes possible, c'est cela que vous venez
de dire?
M. LIZOTTE: Vous avez bien compris.
M. BOURASSA: N'y aurait-il pas des économies à apporter
dans un nouveau système? Cela ne se trouvera pas là c'est
un peu vague dans mon esprit mais j'avais étudié à
savoir s'il y avait des sommes...
M. LIZOTTE: Non, votre question est per-
tinente. J'imagine que si nous avions un système de balances...
J'ai l'impression que, tous les ans, par exemple, lorsque nous émettons
des plaques d'immatriculation pour véhicules, pour camions, nous n'avons
pas toujours la véritable pesanteur. Un gars vient avec son camion, et
il le pèse tel quel lorsqu'il vient de l'acheter. Par la suite, il
ajoute au camion une boîte d'acier et continue d'ajouter d'autres
articles, de sorte qu'au lieu d'un camion de 5000 livres, lors de son achat,
ça devient un camion de 10,000 livres. Je comprends que les
camionneurs.
UNE VOIX: Il y aurait peut-être des nuances..
M. TREMBLAY (Bourassa): Vous admettrez que c'est rare qu'il ne se fait
pas prendre durant l'été. Vous êtes d'accord avec moi? Les
gens qui sont sur des flottes de camions, je sais bien que cela a
déjà joué sur ce sens-là. Mais aujourd'hui, c'est
assez rare que les camionneurs ne font pas peser leur véhicule durant
l'été ou durant l'hiver.
De toute façon, les balances, je crois, M. le Ministre, ce ne
serait pas... Parce que vous savez comment les camionneurs chargent, dans la
province. Ils font trente milles de chemin et ils en brisent soixante milles.
Alors je crois que les balances se paieraient la première année
et même le personnel.
M. COITEUX: Vous avez une balance permanente à la sortie de
Québec, par exemple, elle ne doit pas coûter tellement cher.
L'achat d'une balance, ce n'est pas tellement dispendieux non plus.
M. LIZOTTE: Il y a l'achat d'abord, il y a l'installation, il y a
l'opération. Assez souvent, c'est l'opération...
M. COITEUX: L'opération, c'est seulement dans une période,
disons, donnée. Ils ne peuvent pas être là tout le temps
à l'année. Dans le temps du dégel...
M. LIZOTTE: Ah! vous parlez des balances du dégel. Il faudrait
avoir des balances, en plus grand nombre que celles que nous avons dans la
période de dégel. Je suis du même avis que...
M. BOURASSA: Le ministre est au courant, dans les autres provinces, que
c'est beaucoup plus... En Ontario, on a réalisé, si je me
souviens bien, que cela pouvait apporter des économies
considérables d'avoir un système de balances approprié.
Alors, ce ne sont pas des économies tellement productives que le
ministère fait actuellement.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il y aurait possibilité de
savoir, justement, le coût de l'installation d'une de ces balances? Vous
devez avoir les chiffres au ministère.
M. LIZOTTE: J'ai voulu en faire installer une déjà, chez
nous, dans le comté de L'Islet et mes indications, à ce
moment-là, étaient de $25,000.
M. VAILLANCOURT: Cela coulerait environ $25,000?
M. LIZOTTE: Oui, $25,000.
M. VAILLANCOURT: Par balance?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: N'y aurait-il pas possibilité que le
ministère prévoie des crédits pour en établir un
certain nombre par année? Si vous ne couvrez pas toute la province, au
tout début, tout au moins les régions qui sont le plus
affectées, où les routes sont le plus utilisées pour le
transport?
Je reviens à la question que le député de Stanstead
a posée ou à sa remarque. Je me souviens que le ministre avait
reçu nos suggestions, disait-il, avec beaucoup de sympathie et
d'attention, mais seulement Je vois que cette année, il n'y a rien de
nouveau dans ce domaine.
M. LIZOTTE: J'ai employé l'argument du député de
Marguerite-Bourgeoys...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, J'ai l'impression que
n'étant pas un député ministériel, ce n'est
peut-être pas le meilleur argument.
M. LIZOTTE: C'est encore drôle.
M. BOURASSA: Le ministre veut être convaincant.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: J'aimerais mieux que le ministre sorte ses
arguments à lui, auprès de son parti.
M. LIZOTTE: J'ai employé les miens. Quand j'ai vu que les miens
n'étaient pas assez probants, j'ai tâché d'employer
d'autres arguments. Et la réponse est la suivante.
Si vous installez, par exemple, 25 balances
dans la province de Québec. Si nous les installons dans 25
comtés, par exemple, ceux qui seront dans les autres comtés qui
n'en auront pas, cela sera discriminatoire.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah, non!
M. VAILLANCOURT: Ce n'est pas nécessaire que cela marche par
comté, il faut que cela marche par grande route.
M. BOURASSA: Nous avons dépassé cet âge-là,
M. le Président.
M. LIZOTTE: Ah, non! Je pense que le député je ne
l'appellerai pas ministre aujourd'hui, f ai essayé de lui donner une
chance la dernière fois...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le futur ministre.
M. VAILLANCOURT: Je vais vous donner un exemple. Il y a à peu
près un mois, il y a un camion qui est arrivé de Montréal
avec un voyage, et en arrivant, le camionneur a dit: J'ai été
chanceux, je ne me suis pas fait prendre!
Finalement, il arrive sur notre balance, à Coaticook, et il
voulait se faire peser. En embarquant sur la balance, il la défonce!
Nous sommes venus à bout de le faire peser, il pesait 100,000 livres.
Imaginez-vous que des camions qui circulent sur nos routes avec des charges de
100,000 livres. Cela n'a pas grand sens. Nous en prenons un, mais imaginez-vous
qu'il y en a des quantités, des camionneurs qui font cela tous les
jours. C'est pour cela que nos routes sont défoncées, parce que
les camionneurs n'ont pas peur. Ils savent qu'il n'y a pas de balances
d'installées ici et la. Ils partent et ils passent. Mais s'il y avait
des balances d'installées un peu ici et là, il ne serait pas
nécessaire que les camions soient pesés tous les jours, mais les
propriétaires de camions sauraient qu'il y a des balances mais ne
sauraient pas, par exemple, s'ils seraient pesés ce jour-là ou un
autre jour. Ils feraient attention pour ne pas trop se charger.
M. BOURASSA: Cela donnerait deux sources de revenu additionnel:
Indirectement, moins de dépenses d'entretien et plus de revenus pour les
permis. Je ne comprends pas que le ministre n'ait pas pu convaincre le ministre
des Finances de la pertinence de...
M. LIZOTTE: Moi, je suis d'avis que tout ce qui doit protéger la
route, cela doit relever du ministère de la Voirie. Si nous avons des
balances qui sont installées pour diminuer les pesanteurs ou
régulariser les pesanteurs...
M. VAILLANCOURT: Que ça relevé du ministère de la
Voirie, ou du ministère des Transports et Communications, cela n'a pas
d'importance. C'est le même gouvernement et ce sont les mêmes
contribuables qui payent pour la réparation des routes et
l'entretien.
M. LIZOTTE: Je comprends tout cela.
M. VAILLANCOURT: Je crois qu'il doit y avoir un ministère qui
doit s'en occuper pour essayer...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, je pense...
M. VAILLANCOURT: ... de régler le problème.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: ... que nous ne pouvons pas nier que c'est une
question de sécurité routière. Si ce camion, qui a un
poids trop élevé, circule et brise la route, eh bien, s'il y a un
accident qui s'ensuit, pour les passagers d'une voiture cela apporte
énormément...
M. COITEUXs En définitive, si le camionneur est appelé
à charger, je pense que la Régie des transports, sur certains
points, est responsable de cela. Parce que les tarifs qu'on donne sont des
tarifs très minimes. Ce qui arrive à ce moment-là, c'est
que les gens, pour essayer de gagner leur vie, comme chez Rolland Transport,
chez nous, par exemple, sont obligés de charger à... Alors, je
pense que la Régie des Transports est aussi coupable que le ministre qui
n'a pas posé de balance. A mon sens, c'est un cercle vicieux, cela.
M. VAILLANCOURT: Mais la régie, cela ne lui fait pas grand-chose.
Ce n'est pas la Régie des transports qui fait l'entretien des routes,
c'est le gouvernement.
M. TREMBLAY (Bourassa): M. le ministre pourrait nous dire, au
comité, où on peut s'adresser, parce que, moi, c'est la
troisième fois que je suis assis à cette table pour
étudier les crédits du ministère des Transports et
Communications. Je crois que c'est la troisième fois que nous revenons
là-dessus et ce n'est pas pour blâmer le ministre. Je crois,
comme le ministre l'a dit, il y a quelques instants, qu'il y a deux ou
trois ministères qui ont juridiction dans ce cas-là. Mais je
crois que nous devrions tous nous mettre ensemble et essayer de trouver le bon
ministère pour que nous en venions à une décision
quelconque. Mais il ne sert à rien d'en parler si nous sommes pour en
rester au même point. Nous perdons notre temps, nous faisons perdre le
temps de tout le monde, même des fonctionnaires qui nous coûtent
extrêmement cher suivant la dernière convention. Alors nous
serions aussi bien de passer à un autre article.
Chaque année, nous avons parlé des pesanteurs et nous
n'avons jamais abouti à rien. M. le Ministre, je ne vous en blâme
pas, mais il y a certainement un ministère quelque part qui devrait
avoir pleine juridiction.
M. LIZOTTE: Vous avez, à l'heure actuelle, un comité qui
est composé d'officiers, de fonctionnaires du ministère des
Transports et Communications, du ministère de la Justice et du
ministère de la Voirie, et qui est à préparer des
recommandations pour réaliser de la meilleure façon possible
cette installation des balances publiques.
UNE VOIX: Quand?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui.
M. LIZOTTE: Quand le rapport sera définitif.
M. TREMBLAY (Bourassa): Vous savez que moi, M. le Ministre...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je pense que ce comité existait, il y a un
certain nombre d'années, il y a plus de mille jours même. Je pense
qu'il est temps de passer à l'action. Et comme mes collègues, je
ne blâme pas le ministre des Transports, particulièrement,
malgré qu'il ait une responsabilité dans ce domaine. Il faudrait
qu'il récupère peut-être certains pouvoirs qui seraient, en
ce moment, entre les mains du ministère de la Voirie. Je ne sais pas,
mol! Mais puisque c'est le service des transports qui s'occupe de l'inspection,
il faudrait qu'il y ait possibilité de faire une inspection qui soit
efficace.
M. BOURASSA: Le ministre donnait un argument, tout à l'heure, il
disait: Nous ne pouvons pas en mettre dans tous les comtés, cela fera de
la discrimination. Est-ce qu'il pourrait élaborer cet argument? J'ai
compris que c'était une question de...
M. LIZOTTE: Non, je n'élabore pas là-dessus, je donne
simplement l'argument pour ce qu'il vaut.
M. BOURASSA: Est-ce que le ministre considère qu'un argument
comme celui-là vaut cher?
M. LIZOTTE: Il vaut le prix que nous l'avons payé.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Justement, M. le Président, je n'ai pas
relevé...
M. LIZOTTE: Cest le bon sens.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Cela, c'est une question de
priorité...
M. LIZOTTE: C'est le bon sens. Si vous installez, par exemple, des
balances sur la route numéro 20, et qu'il n'y en ait pas
d'installées dans d'autres régions, les camionneurs des autres
régions passeront avec la pesanteur qu'ils voudront, et, sur la route
numéro 20, ils seront soumis à la loi de façon coercitive.
Cest de la discrimination, cela. Il n'est pas besoin d'avoir fait un cours
classique pour savoir cela.
M. BOURASSA: Non, il n'est pas question de cours classique, mais il
s'agit de commencer. Si, parce que nous ne voulons pas commencer dans toutes
les régions, nous ne commençons jamais, eh bien...
M. LIZOTTE: Je n'ai jamais commencé une chose qui sera
discriminatoire pour une partie de la population.
M. BOURASSA: Alors, nous attendrons l'an 2,000, quand les finances de la
province seront rétablies.
M. LIZOTTE: Nous attendrons le temps qu'il faudra.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Mais, M. le Président, est-ce qu'il n'y
aurait pas possibilité, par les études qui sont faites à
l'intérieur du ministère des Transports et Communications, de
connaître les routes qui sont utilisées d'une façon
prioritaire et de commencer justement par établir des balances à
ces endroits, quitte à faire comprendre à la population
qu'éventuellement toutes les autres régions vont subir le me-
me sort. Mais commencez par les priorités, parce que l'endroit le
plus utilisé est en quelque sorte une priorité.
M. VAILLANCOURT: Il pourrait s'en installer quatre ou cinq par
année sur les routes prioritaires.
M. BOURASSA: On peut faire un plan d'établissement réparti
sur un certain nombre d'années. Je ne comprends pas l'argument du
ministre. Franchement...
M. LIZOTTE: C'est un argument général. C'est cet argument
qui a toujours existé.
M. BOURASSA: Oui, mais là nous sommes en 1969.
M. LIZOTTE: Le ministère des Transports et Communications n'est
pas né hier matin.
M. BOURASSA: Cela aussi, c'est un argument que nous entendons
souvent.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Non, mais le comité dont le ministre a
parlé n'existe pas depuis tellement longtemps. A ma connaissance. Il a
pu commencer à exister en 1964. C'était un comité ad hoc,
au début, justement.
M. LIZOTTE: Il y a un comité ad hoc depuis 1968.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il y a eu un comité avant ce comité
ad hoc. Je me souviens qu'il y avait eu du travail de fait dans ce
do-maine-là.
M. BOURASSA: Si le comité recommande de procéder par
étapes, est-ce que le ministre va s'opposer?
M. LIZOTTE: Je tiendrai compte de la majorité et je me
soumettrai.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: A ce comité qui existe à l'heure
actuelle, quelle est la représentation du ministère des
Transports et Communications par rapport aux autres ministères?
M. LIZOTTE: Un.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Un et combien de représentants des autres
ministères?
M. LIZOTTE: Un du ministère de la justice. Et deux du
ministère de la Voirie.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Deux du ministère de la Voirie.
M. VAILLANCOURT: Quand prévoyez-vous que ce comité fera
son rapport?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que ce comité se réunit
souvent?
M. LIZOTTE: Quinze fois, environ, depuis l'automne 1968.
M. BOURASSA: On n'a pas commencé à rédiger le
rapport?
M. LIZOTTE: Le comité a commencé à le
préparer mais Il devra être soumis au ministère de la
Voirie, d'abord.
M. VAILLANCOURT: Quel est le nom de la personne qui représente le
ministère des Transports et Communications?
M. LIZOTTE: M. Laporte.
M. VAILLANCOURT: Et celui du ministère de la Voirie?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il y en a deux du ministère de la
Voirie.
M. LIZOTTE: MM. Jean Normand et Deshaies.
M. BOURASSA: Est-ce que nous pouvons soumettre...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Et celui du ministère de la Justice?
M. LIZOTTE: M. Aubin.
M. BOURASSA: Est-ce qu'on peut soumettre au ministre qu'il y a lieu
d'accélérer très fortement le travail du rapport et de
l'appliquer, étant donné les économies qui sont en
cause?
M. LIZOTTE: Je n'ai pas d'objection, au contraire. C'est une suggestion
qui me fait plaisir.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il n'y aurait pas possibilité
aussi que ce rapport, tout en étant soumis au ministère de la
Voirie, soit soumis en même temps au ministère des Transports et
Communications? Parce que, autrement, si c'est laissé à un autre
ministère et qu'on attend les appoints de ce ministère-là,
on peut attendre longtemps.
M. VAILLANCOURT: Alors, nous allons attendre le rapport du comité
ad hoc.
M. LE PRESIDENT: Alors, l'article 1 est-il adopté?
M. SEGUIN: Sans offenser qui que ce soit, je pense que nous sommes hors
d'ordre depuis une demi-heure. Est-ce que nous pourrions revenir à
l'article 1?
Au service d'inspection, Je vois qu'il y a un employé de moins.
Il y a une augmentation de $33,500 soit $524 d'augmentation par employé.
Maintenant on ne peut pas appliquer cela de cette façon parce que ce
n'est pas de cette façon que les augmentations sont données. Ce
n'estpas un montant égal & tout le monde. Est-ce que le ministre
pourrait nous dire, si oui, par exemple, ce montant de $33,500
représente une augmentation soit de contrat collectif ou des
augmentations statutaires?
M. LIZOTTE: Vous avez les augmentations de salaires à cause des
conventions collectives...
M. SEGUIN: Oui, oui.
M. LIZOTTE: A part cela, vous avez 7 1/2% d'augmentation qui vient au
mois d'août.
M. SEGUIN: Alors, c'est compris là-dedans? M. LIZOTTE: C'est
compris là-dedans.
M. SEGUIN: Nous pourrions dire, par exemple, que le montant de $33,500
représente des augmentations à tout le service et non pas
à certains employés. C'est à tout le service
distribué de façon peut-être inégale, mais peu
Importe. Selon l'échelon.
M. LIZOTTE: Oui, à tout le service. C'est ça.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il n'y a pas de nouvelles embauches parmi
cela?
M. VAILLANCOURT: Il y en a un de moins que prévu?
M. LIZOTTE: C'est une mutation de service pour une jeune fille qui
travaillait à l'inspection, et qui est passée à
l'administration à Montréal. Maintenant, il y a six postes
vacants à l'heure actuelle.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que vous avez demandé à la
commission de la Fonc- tion publique d'ouvrir des concours? Vous allez
procéder par concours?
M. LIZOTTE: Les concours sont passés, mais...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah! les concours ont déjà eu lieu.
A quelle date?
M. LIZOTTE: Nous en avons tenus la semaine dernière, encore.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, ils ont été tenus la semaine
dernière.
M. LIZOTTE: Nous en avons qualifié un à Alma. Ils sont
difficiles à qualifier?
M. VAILLANCOURT: Est-ce que vous avez une longue liste
d'éligibilité?
M. LIZOTTE: Lorsque nous leur demandons de se qualifier, c'est toujours
la même chose. Assez souvent ils sont qualifiés depuis un an. Avec
les retards apportés à la Fonction publique, je ne mets pas le
blâme sur... C'est normal comme ça. Alors, eux, ils ont
trouvé un emploi ailleurs, de sorte qu'il faut recommencer à
faire d'autres concours.
M. VAILLANCOURT: Vous les perdez.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Dans les zones où le recrutement est
difficile, est-ce que c'est parce que les traitements ne sont pas assez
élevés? Quelle est la moyenne de traitement?
M. LIZOTTE: Le maximum est $à,400 et le minimum,
$à,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Comment procédez-vous pour décider,
par exemple, sur le nombre que vous embauchez là? Les six, dans quelles
régions les choisissez-vous? Comment procédez- vous?
M. VAILLANCOURT: Est-ce que c'est une demande « at large »
dans la province, ça?
M. LIZOTTE: Autrefois nous les demandions par district. Par exemple, si
quelqu'un était destitué ou abandonnait son emploi dans un
comté, par exemple, à Chandler, dans le district de la
Gaspésie. Mais maintenant le chef-inspecteur prétend que nous
serons obligés de faire des concours dans toute la province. Nous ne
trouvons pas assez souvent, dans certaines régions, des gens
qualifiés pour ce genre d'emploi. On-
zième année, cinq pieds et sept pouces et toute une
histoire.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Comment procédez-vous pour décider
du nombre que vous attachez à, par exemple...
M. LIZOTTE: A la fonction?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: ... à un endroit comme Montréal,
comparé à un autre endroit? Comment procédez-vous pour
décider du nombre?
M. LIZOTTE: Vous voulez dire le...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Du nombre pour desservir une région...
M. LIZOTTE: Une région donnée? Cela dépend de
l'endroit, de la population. La région de Montréal en a beaucoup
plus que des régions comme la Gaspésie où il n'y a pas
tellement de...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, vous tenez compte de la population et de
la fréquence du transport, etc.
M. LIZOTTE: C'est ça!
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que vous avez d'autres questions?
M. VAILLANCOURT: Adopté, quant à moi. MME
KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 1, adopté. Article 2: Frais de
voyage.
UNE VOIX: Adopté.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: J'imagine que c'est à cause du nombre qui
a été augmenté de...
M. LIZOTTE: Ce sont les inspections. MME KIRKLAND-CASGRAIN:
Adopté.
M. VAILLANCOURT: Ils sont payés au « millage » les
inspecteurs?
M. LIZOTTE: Les $52,000 couvrent 50 inspecteurs.
M. LE PRESIDENT: Article 3: Frais de bureau.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce encore à cause de l'augmentation du
nombre que vous avez prévu cette augmentation?
M. LIZOTTE: Je ne sais pas. Il y a une augmentation de $2,500,
là. Les frais de bureau, oui. Cela va avec l'augmentation du nombre des
inspecteurs.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 4: Matériel, articles de bureau,
impressions et abonnements.
M. LIZOTTE: $10,000.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. VAILLANCOURT: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 5: Automobiles: achat. Adopté. Article
6: Automobiles: entretien...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Un instant, s'il vous plait.
M. VAILLANCOURT: A ce service, est-ce que les automobiles sont fournies
aux inspecteurs ou bien...
M. LIZOTTE: Nous avons les deux systèmes. Il y en a qui
fournissent leur automobile. D'autres sont fournies par le
ministère.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ne croyez-vous pas qu'il serait plus juste
d'uniformiser le système? Il y a quand même, il me semble, une
discrimination vis-à-vis certaines personnes.
M. LIZOTTE: Il faudrait acheter 40 automobiles à l'heure
actuelle. Apparemment, ce serait la finance qui serait encore la cause. C'est
le grand désir des inspecteurs de...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Mais ceux qui fournissent leur voiture, vous
êtes quand même obligés de leur accorder un montant plus
élevé qu'à ceux à qui vous fournissez la
voiture.
M. LIZOTTE: Là où vous avez beaucoup de « millage
» à l'étérieur, nous fournissons les automobiles.
Là où il y en a peu, c'est payé tant du mille.
M. VAILLANCOURT: L'automobile est fournie à ceux qui font
beaucoup de « millage ».
M. LIZOTTE: A ceux qui font beaucoup de « millage ».
M. VAILLANCOURT: Mais est-ce que pour l'inspecteur-chef l'automobile est
fournie?
M. LIZOTTE: Non, il a son auto à lui.
M. VAILLANCOURT: C'est seulement ceux qui font plus de « millage
» qui ont une automobile fournie par le ministère?
M. LIZOTTE: Oui, par le gouvernement.
M. VAILLANCOURT: C'est un inspecteur comme les autres.
M. LIZOTTE: L'inspecteur est dans un territoire donné, lui, il
n'est pas...
M. VAILLANCOURT: Il fait le même travail qu'un autre inspecteur
qui a sa propre voiture et qui est payé au « millage ».
M. LIZOTTE: Absolument.
M. VAILLANCOURT: Quel est le « millage » payé aux
inspecteurs? Quel est le taux au mille?
M. LIZOTTE: C'est $0.18 le mille.
M. VAILLANCOURT: C'est $0.18 pour combien de milles?
M. LIZOTTE: Les premiers 10,000 milles? Cinq mille milles, $0.18.
M. VAILLANCOURT: C'est $0.18 pour les premiers à,000 milles.
M. LIZOTTE : Pour les 5,000 milles suivants, c'est $0.15.
M. VAILLANCOURT: C'est $0.15 pour les autres à,000 milles?
M. LIZOTTE: Oui. Après les deuxièmes à,000 milles,
ça tombe à $0.10 le mille.
M. VAILLANCOURT: Cela tombe à $0.10 du mille pour les
troisièmes à,000 milles ou l'excédent?
M. LIZOTTE: Là, ça continue jusqu'à la limite.
M. VAILLANCOURT: Cela a été augmenté, je crois?
M. LIZOTTE: Oui.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que ce sont les mêmes taux pour l'hiver et
l'été?
M. LIZOTTE: Non, il y a $0.03 de différence, l'hiver.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que ce sont les taux d'hiver que vous m'avez
donnés là?
M. LIZOTTE: Oui.
M. VAILLANCOURT: Les taux d'été sont $0.15, $0.13...
M. LIZOTTE: Les taux d'hiver commencent le 1er décembre et se
terminent le 30 avril.
M. VAILLANCOURT: Les taux d'été sont... M. LIZOTTE: C'est
$0.03 de moins. M. VAILLANCOURT: C'est $0.15 pour les... M. LIZOTTE: Ces taux
sont $0.15, $0.12...
M. VAILLANCOURT: ... premiers à,000 nulles?
M. LIZOTTE: Oui, $0.12...
M. VAILLANCOURT: ... $0.13 pour les 5,000 milles suivants et $0.07 pour
le reste?
M. LIZOTTE: C'est ça. Passé 10,000, c'est $0.07.
M. VAILLANCOURT: C'est bien $0.07? M. LIZOTTE: Oui.
M. VAILLANCOURT: D'habitude, c'était $0.06?
M. LIZOTTE: C'est $0.06, en ligne directe. Ils ne dépassent
jamais 10,000 milles, de façon générale.
M. VAILLANCOURT: Ils font environ 10,000 milles par année?
M. LIZOTTE: Oui, 10,000 milles par année.
M. VAILLANCOURT: Alors, c'est $0.15, $0.13 et $0.07...
M. LIZOTTE: C'est $0.15, $0.12 et $0.07.
M. VAILLANCOURT: C'est $0.03 de différence, donc cela fait
$0.13?
M. LIZOTTE: C'est $0.03 de $0.15. Le deuxième, c'est $0.15.
M. VAILLANCOUT: Donc, $0.15, $0.12 et $0.07?
M. LIZOTTE: C'est ça.
M. VAILLANCOURT: Savez-vous si ce sont les mêmes taux pour tous
les ministères?
M. LIZOTTE: Oui.
M. VAILLANCOURT: Ces taux-là sont déterminés par
qui?
M. LIZOTTE: C'est un arrêté en conseil qui a
été passé à ce moment-là et ça
été discuté...
M. VAILLANCOURT: Cela a été préparé par le
service des achats à la Trésorerie?
M. LIZOTTE: C'est la Trésorerie, mais cela a été
discuté au conseil des ministres avec le ministère du
Travail.
M. VAILLANCOURT: C'est la Trésorerie qui fait la
préparation et les recommandations nécessaires?
M. LIZOTTE: Oui.
M. VAILLANCOURT: Merci. Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article à, adopté. Article 6:
Automobiles: entretien et opération. Adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 7: Autres dépenses.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah! là par exemple, j'aimerais bien avoir
des explications du ministre sur ces autres dépenses. C'est
inquiétant!
M. LIZOTTE: Ces autres dépenses consistent en des uniformes et
des accidents de travail.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que le ministre veut dire que lorsqu'il y
a un accident de travail, les employés n'ont pas recours à la loi
générale qui veut qu'ils fassent une demande...
M. LIZOTTE: Nous en avons un qui tombe sous la loi des accidents de
travail.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je regrette, M. le Président, est-ce que
le ministre pourrait me dire quel est le montant pour les uniformes?
L'année dernière, il y en avait quand même pour $14,000.
Alors, c'est intéressant de savoir...
L'an dernier? Et cette année, c'est le même montant,
$14,000. Alors, les $3,000 de différence couvriraient quoi?
M. LIZOTTE: Les indemnités des accidents de travail.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Les indemnités des accidents de travail.
Cela me surprend beaucoup, M. le Président, de voir que des
indemnités des accidents de travail soient placées à cet
article-là.
M. VAILLANCOURT: Est-ce qu'il n'y apas de montant d'inclus pour le
déménagement des inspecteurs dans cela?
M. LIZOTTE: Oui, nous avons un déménagement dans cela,
un.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Si vous me le permettez de revenir, question
d'uniformes, que dans les deux années, il y a eu $28,000
dépensés pour des uniformes, $14,000 et $14,000.
M. VAILLANCOURT: Vous avez combien d'inspecteurs, 52?
M. LIZOTTE: Il y a 56 inspecteurs à l'heure actuelle. Uniformes
et équipements pour 56 surveillants aussi.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que cela inclut les personnes qui ont subi
un concours et qui vont être nommées incessamment?
M. LIZOTTE: Il y en a six qui viennent.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Cela inclut ces six personnes-là, dans le
nombre 56.
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Maintenant, je
voudrais que nous revenions à l'article de $3,000. Je sais que
par rapport à d'autres dépenses ou d'autres prévisions
budgétaires, ce n'est peut-être pas très
élevé mais j'aimerais bien qu'on me clarifie cela.
M. LIZOTTE: Ici, nous avons $2,000 pour les accidents de travail, est-ce
que pour les $14,000...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: J'accepte la réponse du ministre. Cest
à propos des $3,000 que j'aimerais savoir...
M. LIZOTTE: Vous avez ici Commission des accidents de travail et
indemnités. Quand quelqu'un est blessé...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il n'y a pas des prévisions
à la Commission des accidents de travail pour ce genre de
choses-là?
M. LIZOTTE: C'est le ministère qui rembourse.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le ministère rembourse.
M. LIZOTTE: Ce n'est pas comme dans l'industrie notre affaire.
M. VAILLANCOURT: Vous avez $2,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que ces prévisions sont faites
d'après les accidents qui ont eu lieu dans le passé ou si c'est
un chiffre proportionnel ou quoi?
M. LIZOTTE: D'après ce qui a existé dans le
passé.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, annuellement, pour les accidents, il y a
de $2,000 à $3,000 et c'est une prévision que vous faites tous
les ans.
M. LIZOTTE: Tous les ans. Pour les$l,000, il reste les
déménagements, etc.
M. VAILLANCOURT: Les automobiles des surveillants ne sont pas
assurées. Ce n'est pas une assurance de l'entreprise privée?
M. LIZOTTE: Non. C'est le ministère qui est responsable.
M. VAILLANCOURT: Cest le ministère qui couvre les accidents.
M. LIZOTTE: C'est le ministère qui est responsable de son
employé.
M. VAILLANCOURT: Combien d'uniformes avez-vous achetés cette
année?
M. LIZOTTE: Nous en avons acheté 50.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que vous en achetez environ un par année
pour chaque surveillant?
M. LIZOTTE: Oui.
M. VAILLANCOURT: Combien coûte un uniforme?
M. LIZOTTE: $55 de façon, $40 de tissu, pour un uniforme.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que cela comprend la chemise, les
souliers...
M. LIZOTTE: Non, seulement l'uniforme même. Il y a la chemise. Et
le paletot que l'on fournit tous les trois ans.
M. VAILLANCOURT: Cest inclus dans ce montant-là.
M. LIZOTTE: Cela coûte de $250 à $300 pour l'habiller au
complet. Le chapeau pour l'hiver, les chaussures...
M. VAILLANCOURT: Un habit et tous les accessoires.
M. LOUBIER: Deux paires de lacets avec cela.
M. VAILLANCOURT: Nous allons venir avec les garde-chasse aussi. Cela
coûte environ $350.
M. LIZOTTE: De $250 à $300 au maximum.
M. VAILLANCOURT: Les $250, cela comprend un habit...
M. LIZOTTE: Un habit, des bottines, des chaussettes, des souliers, des
cravates, des foulards.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je sais que cela a l'air de vouloir entrer dans
toutes sortes de détails, mais si on avait déposé le
rapport, je pense qu'il y a bien des choses qui nous auraient
éclairés.
M. LIZOTTE: Il n'y a rien qui ne m'offusque moins que tout cela.
D'ailleurs vous me connaissez, ça me parait dans le visage. Je suis ici
pour ça. Je n'ai pas d'hésitation. Quand je sais que vous
êtes de bonne foi...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je veux qu'on le souligne, M. le
Président, un peu pour le journal des Débats, parce que
ç'a l'air un peu ennuyeux de vous demander des détails aussi
minimes... Mais comme nous n'avons pas lu le rapport du ministère des
Transports et Communications, que voulez-vous, nous sommes obligés de
vous questionner, de cette façon-là.
M. LIZOTTE: Je sais que c'est de bonne foi et ça me fait plaisir
de répondre.
M. VAILLANCOURT: Comment pouvez-vous arriver à $250 pour un
habit, une paire de bottines et deux chemises à peu près?
M. LIZOTTE: Un paletot tous les trois ans. UNE VOIX: Manteau d'hiver,
manteau d'été.
M. LIZOTTE: Il faut acheter le tissu un an d'avance. On ne peut pas
l'acheter à la dernière minute. Alors, on peut mettre $4,000 pour
les tissus, une année. L'année suivante, il nous en reste.
M. VAILLANCOURT: A quel endroit achetez-vous votre tissu?
M. LIZOTTE: Je ne le sais pas.
M. VAILLANCOURT: Par qui est-ce fabriqué?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Vu que cela passe par le service des achats, vous
devez savoir où c'est acheté, et qui fabrique les complets.
M. LIZOTTE: Je peux le demander.
M. VAILLANCOURT: Nous aimerions savoir à quel endroit est
tissé votre tissu et où sont fabriqués les uniformes.
M. LIZOTTE: Cette année, ils sont fabriqués chez Coulombe
et je sais pertinemment que Gardner Clothing les a déjà faits.
Cela dépend des soumissions.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que tous les surveillants de la province
viennent faire prendre leurs mesures ici, à Québec?
M. LIZOTTE: Non.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que vous allez nous fournir l'information ce
soir, pour la fabrication du tissu?
M. LIZOTTE: Ce soir ou demain. Il faut s'en garder pour demain!
M. LE PRESIDENT: Article 7, adopté? Adopté. Le poste
budgétaire 2...
M. SEGUIN: M. le Ministre, j'ai une question d'ordre plutôt
général que je pourrais poser à peu près à
n'importe quelle section, mais je pense qu'à ce moment-ci c'est
peut-être une occasion. Nous discutions, tout à l'heure, de
dépenses de véhicules. Est-ce que le ministre pourrait dire si
son ministère, de même que d'autres ministères du
gouvernement, ou le gouvernement comme unité auraient fait des
recherches dans le but d'établir ce qu'on appelle, par exemple, un
« car pool » dans les différents ministères? Est-ce
que ce serait plus profitable, ou cela coûterait-il moins cher que de
défrayer toutes ces dépenses, soit au « millage »,
soit en fournissant une automobile à certains individus, etc? Je pense
qu'avec le système du « car pool », si cela peut être
adopté? Il y a des bénéfices réels, parce
qu'à certains moments il y a des gens qui ne sont pas appelés
à voyager et d'autres pourraient se servir de la même voiture,
pendant ce temps-là. Je sais que c'est un système qui est
adopté dans l'industrie. Dans les grandes compagnies où il y a
des flottes ou un nombre de véhicules considérable.
Je me demande si, non seulement votre ministère, mais aussi le
gouvernement n'aurait pas à regarder de ce côté-là
en vue d'établir un système du genre. Cela s'appliquerait aux
ministres aussi, parce qu'au lieu d'avoir, disons, 17 ou 18 automobiles pour
les ministres, s'il y en avait pour les ministères...
M. LIZOTTE: Le ministère des Travaux publics a été
chargé de faire l'étude dont parle le député de
Baldwin, et c'est même étudié à l'heure actuelle
à la Trésorerie. Ils sont en train de faire certaines
recommandations qui devront être adoptées, je l'espère. Je
ne peux pas le promettre pour eux, mais cela devrait venir assez vite.
M. SEGUIN: Je sais que ce n'est pas pratique dans certains secteurs,
certains milieux ou cer-
tains ministères. Mais, en général, où on a
un service d'inspection, par exemple, où on a un service où
beaucoup de gens sont sur la route, par circonscription...
M. LIZOTTE: Cela prend des véhicules qui n'ont pas de
caractéristiques spéciales comme des sirènes ou une boule
rouge sur le toit ou...
M. SEGUIN: J'accepterais qu'on la peinture en bleu. Vous savez, je ne
tiens pas tellement...
M. LIZOTTE: C'est à peu près ce qui ressortait des
discussions. L'étude se faisait en vue d'établir...
M. SEGUIN: Il faut...
M. LIZOTTE: ... l'économie de l'affaire.
M. SEGUIN: ... la majorité.
M. LIZOTTE: Oui.
M. SEGUIN: Merci.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que le poste budgétaire 2 est
adopté?
Adopté.
Poste budgétaire 3: Service central de transport
aérien.
Article 1: Traitements et indemnités.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le ministre va nous expliquer comment Il se fait
qu'il y a cette augmentation considérable.
M. LIZOTTE: Ce ne sont pas des augmentations de salaire. Ce serait trop
beau!
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Bien non, justement.
M. LIZOTTE: Voici. A l'heure actuelle...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Parce que si c'était, par exemple,
l'année de l'Expo...
M. LIZOTTE: Il y a une erreur. Vous avez 86; à côté,
il faudrait marquer 132.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Cent trente-deux salariés?
M. LIZOTTE: Oui, ce sont des fonctionnaires.
UNE VOIX: Cent trente-deux?
M. LIZOTTE: Oui, fonctionnaires nouveaux.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Des fonctionnaires nouveaux?
M. LIZOTTE: Oui. Etant donné que nous allons avoir... Non, 46
nouveaux.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'on pourrait nous dire comment cela se
distribue? Combien y a-t-il de pilotes, par exemple, qui volent sur le DH-125?
Combien y en a-t-il qui volent sur les DC-3? Combien y en a-t-il sur l'Otter?
Combien y en a-t-il sur les Canso? Est-ce qu'on pourrait nous donner les
détails?
M. LIZOTTE: Cette augmentation de fonctionnaires est due au fait que
nous aurons cette année 14 avions, des CL-215, qui devront être
livrés par Canadair. C'est pour cela que nous demandons les sommes
nécessaires pour avoir tous les fonctionnaires à
l'entraînement pour le service de ces avions.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors vous prendrez, M. le Ministre, si je
comprends bien, livraison de ces 14 avions cette année?
M. LIZOTTE: Quatorze avions dans l'année, oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que les pilotes qui utiliseront ces avions
devront avoir un entraînement spécial?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIKKLAND-CASGRAIN: Est-ce que les Canso qui sont présentement
utilisés seront vendus ou s'ils seront conservés?
M. LIZOTTE: Pas avant 1971.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Vous allez conserver les Canso en plus des 14
avions dont vous allez prendre possession. Justement ici, je me pose la
question: Est-ce qu'on pourrait nous donner des détails sur l'accident
d'un Canso? Cet accident est survenu en Amérique du Sud, du moins c'est
ce que nous rapportait la radio il y a environ 2 ou 3 semaines.
M. LIZOTTE: Ces avions travaillaient dans des conditions
particulières. Ils travaillaient entre deux montagnes, au-dessus d'une
vallée,
à éteindre des feux de maisons, pas
précisément des feux de forêt, à ce
moment-là,
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ce n'était pas des feux de
forêt?
M. LIZOTTE: C'étaient des feux dans des maisons, le long de la
forêt.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah, bon!
M. LIZOTTE: C'était la continuation du feu de forêt.
L'endroit précis, c'était là où les maisons avaient
pris feu à la suite de l'incendie en forêt. Il y avait de la
turbulence de façon extraordinaire. Il est venu des courants d'air
du moins d'après les experts qui pesaient sur l'avion.
Alors, ils ont largué la quantité d'eau qu'ils avaient dans leur
réservoir. Cela n'a pas été suffisant pour qu'ils puissent
prendre de la hauteur. Ils ont alors fait un atterrissage forcé.
A ce moment-là, un moteur a pris feu et l'avion a fait explosion.
Les occupants s'en sont tirés avec de légères
brûlures.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Quels étaient les pilotes, ou quel
était le pilote, s'il n'y en avait qu'un, qui étaient
chargés...
M. LIZOTTE: Ghislain Boivin, capitaine, Jacques Caron,
mécanicien, le capitaine Lare-go, qui était un Chilien...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui. M. LIZOTTE: ... les accompagnait.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le ministère des Transports et
Communications québécois faisait cela à la demande de
quelles autorités?
M. LIZOTTE: Pour autant que mes informations sont précises, je
demanderais au capitaine qui est en charge de cette section de me le dire, si
ce n'est pas exact; Canadair s'occupe de louer, c'est-à-dire de passer
les avions au Chili, tout ce qui regarde...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Les Canso?
M. LIZOTTE: Oui, oui, tout ce qui regarde ceux-ci. Maintenant, Canadair
les a de nous. Alors, ils payent toutes les dépenses, les salaires,
etc., en vue de...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, c'est un genre de location que le
ministère des Trans- ports et Communications fait à certains
gouvernements qui en font la demande.
M. LIZOTTE: Oui, c'est cela.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Par l'intermédiaire de Canadair?
M. LIZOTTE: C'est cela. Maintenant, l'avion était assuré
pour $80,000, Je crois. Peut-être $75,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Quelle était, en fait, la valeur
réelle de cet avion?
M. LIZOTTE: En 1960, cet avion a coûté $90,000. La valeur
marchande à l'heure actuelle en est...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Maintenant... M. LIZOTTE: $125,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: ... où voit-on le revenu qui est
apporté? Cela n'apparaît pas au ministère des Transports et
Communications, mais à un autre ministère, mais le revenu de la
location de ces avions Canso.
M. LIZOTTE: Nous le trouvons dans les cotisations madame, le dernier
article, l'article 12.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah, bon! merci. J'ai une autre question. Le
ministre a mentionné qu'il y avait 132 salariés et 46 nouveaux.
J'aimerais savoir combien il y a de pilotes qui s'occupent de piloter le
DH-125, qui font ce travail-là avec le DH-125.
M. LIZOTTE: Il y a actuellement huit personnes qui sont...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Huit pilotes?
M. LIZOTTE: ... qualifiées pour piloter le DH-125.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Maintenant, est-ce que l'on pourrait nous dire
je ne sais pas si le chef de service a cela près de lui
quel est le nombre d'heures de vol de chaque pilote, au cours de
l'année? J'aimerais avoir le détail du nombre d'heures où
chaque pilote a piloté le DH-125, a utilisé le DH-125.
UNE VOIX: Quotidiennement?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Quotidiennement, pour chacun.
Vous avez ce record, j'imagine.
M. LIZOTTE: On n'en tient pas compte pour un pilote en particulier, sur
tel avion.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Vous n'avez aucune statistique pour un pilote en
particulier qui vole le DH-125?
UNE VOIX: Oui, mais cela comprend tous les avions qu'ils pilotent; nous
ne divisons pas par le nombre d'avions. Nous pourrions trouver dans les livres
exactement combien d'heures il a faites, mais nous ne le gardons pas en
statistique.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je me pose cette question, M. le
Président. Je sais que le DH-125 est utilisé à pleine
capacité. Ce n'est un secret pour personne, et je pense qu'à
l'heure actuelle, tenant compte des lois qui existent concernant l'aviation
commerciale, et je pense que vos pilotes sont soumis à ces lois.
J'aimerais avoir le renseignement exact pour chacun des pilotes, le nombre
d'heures qu'ils ont volé au cours de la dernière
année.
UNE VOIX: Sur chaque avion? MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui. UNE VOIX: Nous
pourrions le trouver.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: En 1966, est-ce que l'on pourrait nous dire
combien il y avait de pilotes qui utilisaient le DH-125?
UNE VOIX: En 1966?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui, en 1966.
UNE VOIX: Probablement quatre.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, il y a une augmentation de quatre
pilotes.
UNE VOIX: C'est parce que l'avion était neuf en 1966.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui, oui; mais cela suffisait quand même
à l'époque avec le nombre d'envolées?
UNE VOIX: Nous commencions à entraîner notre personnel.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui.
M. LAPORTE: S'il avait été vendu, est-ce que vous auriez
eu besoin de pilotes pour le piloter?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Justement, le capitaine Gagnon est là et
je pense que cela serait intéressant de poser au ministre des questions
que nous avions déjà posées et auxquelles nous n'avions
pas eu de réponse précise. N'est-ce pas exact de dire qu'en 1966,
si le DH-125 avait été vendu, il aurait pu l'être avec
profit?
M. LIZOTTE: Ah! je ne peux pas répondre par l'affirmative
à cette question.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, le ministre a un expert
dans ce domaine-là, à côté de lui. Il pourrait
s'enquérir et nous donner une réponse positive. Cela
intéresse quand même, sans enlever le mérite de
l'utilisation du DH-125. J'aimerais savoir si...
M. LIZOTTE: Je pense qu'à la veille de l'exposition universelle,
au moment où ce genre d'avions était en grande demande, je pense
que nous aurions pu le vendre avec profit.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: En 1966, à la veille, comme le ministre a
dit, de l'expo universelle, alors c'était un autre gouvernement qui
était au pouvoir, il y avait quatre pilotes et les quatre pilotes
suffisaient. On a critiqué le gouvernement libéral de
l'époque pour avoir acheté cet avion. J'aimerais savoir du
ministre, qui a quand même un expert à côté de lui,
s'il n'est pas exact que le DH-125 aurait pu être vendu, après
juin 1966, à profit? Avec un profit accru sur ce qui avait
été payé?
Je regrette de poser cette question, mais je pose là question un
peu comme l'avocat qui connaît d'avance la réponse. Je sais que
cet avion aurait pu être vendu à profit, et j'aimerais que cela
soit confirmé par le ministre qui a été un de ceux, qui
à l'époque de la campagne électorale, a critiqué
l'achat.
M. LIZOTTE: D'accord. Je vais répondre. Je ne demanderai pas
à mon expert de répondre à une question aussi facile.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Bien, cela n'a pas paru l'an dernier.
M. LIZOTTE: Quand il s'agit de savoir si on réalise un profit sur
une marchandise que l'on vend, on sait que lorsqu'on a eu des offres
de prix, et quand ces prix ont été supérieurs au
prix qu'on a payé, alors, à ce moment-là, on peut dire
qu'on l'a vendu avec profit. Ce n'est que dans ce temps-là, quand on a
fait la demande des offres et que les offres nous ont été
données! Alors, comme il n'y a pas eu d'offres de faites, on ne peut pas
dire, à l'heure actuelle, que nous aurions fait des profits.
MME KIRKLAND-CASGRA1N: Est-ce que ce n'est pas exact que, c'est de
« common knowledge » dans le monde de l'aviation et, en
particulier, chez les gens qui utilisent le DH-125, qu'en 1966, en Juin, ou au
mois de juillet, si vous voulez, l'avion aurait pu être vendu à
profit?
M. LIZOTTE: Bien, cela dépend des conditions économiques
à ce moment-là. Si l'avion avait été produit
à un moment où les salaires étaient plus bas et
qu'à ce moment-là, pour produire le même avion, cela
coûtait plus cher, il est évident que nous aurions pu le vendre
avec profit.
M. LAPORTE: Avec toute l'honnêteté intellectuelle que je
connais à mon ami, le docteur, est-ce que, depuis qu'il est ministre, le
docteur a pensé, à un moment quelconque ou pas du tout, à
vendre cet avion-là?
M. LIZOTTE: D'abord, je n'ai jamais pensé à cela. Je n'ai
pas accepté le ministère pour faire du commerce
là-dedans.
M. LAPORTE! Bon. Alors, disons, que je tiens pour acquis que vous n'avez
jamais pensé à le vendre. Mais, dans le même ordre
d'idée, à quoi tenaient, à l'époque, ces
déclarations voulant qu'on soit sur le point de demander aux gens de
faire des offres pour acheter l'avion? La décision de le vendre
était pour être prise bientôt! À quoi tenait tout ce
que nous avons entendu de 1966 jusqu'à la moitié de 1967? Cela
tenait à quoi ces choses-là?
M. LIZOTTE: Vendre un avion, c'est quasiment comme nommer un
sous-ministre. Il faut en parler au conseil des ministres, il faut en parler au
chef du parti et cela se décide au conseil des ministres. Alors comme
cela n'a pas été décidé au conseil des ministres,
les déclarations que j'ai faites à l'effet qu'on se
préparait à demander des offres, c'est exact ce que j'ai
déclaré. Seulement, cela n'a pas été plus loin que
cela.
M. LAPORTE: Est-ce que pour vendre un avion ou, si vous voulez, un
instrument de cette importance, est-ce que la décision peut être
prise par le ministère seulement, ou si c'est une décision du
conseil des ministres?
M. LIZOTTE: C'est une décision au moins du premier ministre avec
son ministre qui fait partie du conseil des ministres.
M. LAPORTE: Bon, est-ce que cette décision n'a jamais
été prise par le premier ministre ou par le ministre ou par le
conseil des ministres?
M. LIZOTTE: Comme je vous l'ai dit tout à l'heure. Il a
été question que l'on fasse des appels d'offres. D'un moment
à l'autre, quand nous sommes arrivés à l'Expo, il
était impossible de se procurer les services d'un avion.
M. LAPORTE: Puisque nous devons procéder par interrogation,
est-ce qu'il y a déjà eu, à un moment quelconque, depuis
juin 1966, un arrêté ministériel ou un projet
d'arrêté ministériel autorisant le ministre ou ses
fonctionnaires à demander des appels d'offres pour l'achat du
DH-125?
M. LIZOTTE: Non.
M. LAPORTE: A aucun moment depuis 1966. Est-ce que je dépasse la
mesure en disant que tout ce qui s'est dit, tout ce qui s'est fait, toutes les
déclarations qui ont été faites relativement à la
possibilité de le vendre étaient de la même nature que
celles qui ont été faites pendant la campagne électorale,
c'est-à-dire purement politiques?
M. LIZOTTE: Je peux répondre à votre question?
M. LAPORTE: Oui, sans doute.
M. LIZOTTE: Voici, ce n'est pas une question mais une remarque.
M. LAPORTE: J'admets.
M. LIZOTTE: L'aincien ministre est maître de penser ce qu'il
voudra.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Disons que nous partageons, de ce
côté-ci de la table, l'opinion du député de
Chambly.
M. LIZOTTE: Je ne vous blâme pas de partager vos opinions.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: J'aime mieux le dire. Vous le mentionnez, vous le
mettez en cause. Nous partageons ce qui...
M. LIZOTTE: Cela ne touche pas...
M. LAPORTE: D'accord, c'est une opinion que j'ai exprimée.
Maintenant, depuis que le ministre est ministre, qu'il a eu l'occasion de
consulter les dossiers du ministère, qu'il a, pour le conseiller,
à peu près le même personnel d'experts que nous avions
à l'époque, est-ce que le ministre est toujours convaincu que le
gouvernement de M. Le sage, sous la direction du ministre Mme
Kirkland-Casgrain, a fait une erreur en achetant le DH-125?
M. LIZOTTE: A ce moment-là?
M. LAPORTE: A n'importe quel moment?
M. LIZOTTE: Au moment de l'achat, je dis oui.
M. LAPORTE: Est-ce que le ministre a négligé ou n'a pas
été convaincu par les rapports qui ont été
préparés par nos hauts-fonctionnaires, à l'époque,
à l'effet que nous étions propriétaires d'avions qui, non
seulement étalent démodés, mais qui l'étaient au
point qu'il devenait impossible de trouver des pièces de rechange?
Deuxièmement, est-ce que le ministre a pris connaissance de la
demande urgente que nous recevions de la part de ces hauts-fonctionnaires
à l'effet de doter le gouvernement, et non pas un quelconque membre du
gouvernement, mais de doter le gouvernement de la province de Québec
d'un appareil plus moderne pour les fins du gouvernement et non pas pour les
fins d'un conseil de ministres? Est-ce que le ministre apris connaissance de
ces documents?
M. LIZOTTE: Oui. Pas en entier.
M. LAPORTE: Mais le ministre est au courant...
M. LIZOTTE: Ce serait un mensonge. De façon
générale je suis au courant de cette chose-là.
M. LAPORTE: Mais le ministre est au courant qu'il y a dans les dossiers
du ministère des rapports nombreux et pressants à l'effet que le
gouvernement de la province de Québec avait besoin d'un avion neuf.
M. LIZOTTE: De façon générale, oui.
M. LAPORTE: Bon. Est-ce que le ministre est au courant que cette
décision de se procurer un nouvel avion nous à été
fortement suggérée par les hauts-fonctionnaires? Est-il au
courant que le ministère, à la demande du député de
Marguerite-Bourgeoys et des experts du ministère, a fait une
étude très approfondie des divers types d'avions qui pouvaient
nous être proposés, à partir du Fairchild-27, le Viscount,
les avions à hélices qui étalent de moins en moins
nombreux, et que la décision d'acheter un DH-125 a été le
fruit de rapports nombreux et d'études approfondies faits par des
experts? Est-ce que le ministre est au courant de l'existence de ces documents
dans les classeurs de son ministère?
M. LIZOTTE: Dans le détail, non.
M. LAPORTE: Mais d'une façon générale, oui.
M. LIZOTTE: D'une façon générale, oui.
M. LAPORTE: Bon. Alors, M. le Président, est-ce que le ministre,
ayant pris connaissance des demandes pressantes que nous avions de la part de
nos hauts-fonctionnaires, des études très approfondies qui ont
été faites sur les divers types d'avions, serait, aujourd'hui,
disons en toute honnêteté intellectuelle, disposé à
admettre que nous avons, à ce moment-là, en achetant un avion,
non pas répondu à un désir de grandeur d'un ou de
plusieurs hommes mais, que nous avons simplement servi les
intérêts de la province de Québec tels que nous les
décrivaient nos experts?
M. LIZOTTE: Non. Je n'admets pas cela. J'ai le droit d'admettre ce que
Je veux.
M. LAPORTE: Alors, c'est une façon qu'a le ministre et je
l'admets bien de ne pas admettre que deux et deux font quatre.
UNE VOIX: Cela ne répond à rien.
M. LIZOTTE: Il y en a déjà qui ont prouvé que deux
et deux ne faisaient pas quatre.
M. LAPORTE: Oui, c'était un nommé Duplessis et nous
n'étions pas d'accord dès ce moment-là.
M. LIZOTTE: Vous avez chanté ses louanges assez longtemps!
M. LAPORTE: Ah, pas souvent!
M. LIZOTTE: Je vais sortir les coupures de M. Bellemare.
M. LAPORTE; Ah, il est absent, M. Bellemare. Il ne les a pas!
M. COITEUX: M. le Président, devant l'économie
réalisée et prouvée depuis trois ans avez le DH-125 et
avec l'existence encore actuellement d'avions complètement
démodés, est-ce que le ministre n'a pas l'intention de
considérer sérieusement l'achat d'un nouveau DH-125 qui se fait
de plus en plus sentir?
M. LIZOTTE: Non. Je n'en ai pas l'intention.
MME KIRKLAND-CASGRAIN! Est-ce que vous avez terminé? Je veux
bien...
M. LE PRESIDENT: Il va falloir ajourner...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: ... accepter la réponse du ministre mais
il est de « common knowledge », de connaissance assez
générale, à l'heure actuelle, dans le monde de l'aviation,
que le gouvernement est intéressé... que le DH-125 ne suffit pas
actuellement aux besoins de transport des hauts-fonctionnaires et des
ministres... que le gouvernement, en l'occurrence le ministre des Transports et
Communications est fortement intéressé à l'achat sinon
d'un DH-125, du moins à l'achat d'un appareil semblable et qui peut
rendre les mêmes services? Est-ce exact qu'à l'heure actuelle, le
ministère des Transports est intéressé à l'achat
d'un autre appareil?
M. LIZOTTE : La réponse est non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, est-ce qu'il n'y a pas eu
des fonctionnaires, qui, sur les instructions, soit du premier ministre, soit
du ministre des Transports, se sont enquis du coût des différents
avions qui peuvent rendre des services semblables au DH-125, et qui ont
discuté de l'achat d'un appareil?
M. LIZOTTE: Discussion de la part du premier ministre, je l'ignore. Je
ne pense pas qu'il l'aurait fait d'ailleurs, sans m'en avertir, s'en m'en
aviser ou m'en informer. Moi, personnellement, c'est jamais.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Aucun fonctionnaire, à votre
connaissance...
M. LIZOTTE: Jamais.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: ... n'a pris des renseignements pour l'achat d'un
autre avion?
M. LIZOTTE: Non, jamais.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, le ministre croit, et appuyé
là-dedans, j'imagine, par le conseil des ministres, que le DH-125
suffit, à l'heure actuelle, aux besoins du gouvernement et du
ministère?
M. LIZOTTE: Ce n'est pas ce que j'ai dit.
M. COITEUX: Est-ce que le ministre a reçu, actuellement, de la
part de ses hauts-fonctionnaires, des recommandations à l'effet
qu'économiquement ce serait rentable d'avoir un autre avion pour le
gouvernement?
M. LIZOTTE: Non, je n'ai eu aucun rapport.
M. COITEUX: Aucune recommandation n'a été faite.
M. LIZOTTE: Non.
M. COITEUX: Aucun rapport.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, je pense qu'il serait bon
que la rumeur, qui est rendue publique dans le monde de l'aviation, ici dans la
province, soit niée. J'ai rencontré, purement par hasard,
à plusieurs reprises, dernièrement, des pilotes d'avions
privés, de différentes grandes compagnies, installées au
Québec, qui parlaient de cet achat d'un nouvel avion, prévu par
le ministère des Transports et qui semblaient même être au
courant ils me semblent beaucoup plus au courant que le ministre le
semble et de pourparlers et le reste. Je ne veux pas, M. le
Président...
M. LIZOTTE : Je ne suis pas ici pour écouter le
commérage.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Moi, M. le Président...
M. LIZOTTE : Avec du commérage, vous ne me ferez pas admettre des
choses qui n'existaient pas dans mon ministère.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président...
M. LIZOTTE: Je n'ai jamais recommandé, je n'ai jamais
discuté de cette question avec des hauts-fonctionnaires. Je ne crois pas
non plus, qu'au conseil des ministres, il en ait été question. Je
ne crois pas que M. Bertrand en ait discuté, ce n'est pas son genre.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Que ce soit M. Bertrand ou son
prédécesseur...
M. LIZOTTE: Qu'il y ait dans les journaux des articles à l'effet
que c'est insuffisant, et que ce ne l'est pas je ne dis pas que c'est
suffisant ou que ce n'est pas suffisant il faudrait faire une
étude plus détaillée.
M. VAILLANCOURT: Alors, ça veut dire qu'il n'a jamais
été question.,,.
M. LIZOTTE: Jamais.
M. VAILLANCOURT: ... d'achat...
M. LIZOTTE: Jamais question.
M. VAILLANCOURT: ... d'un autre DH-125?
M. LIZOTTE: Jamais question,
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ou d'un avion semblable qui pouvait rendre les
mêmes services?
M. LIZOTTE: Ni de DH-125 ou d'avions pouvant transporter des passagers,
que ce soit d'un passager à cinquante, si vous le voulez. Alors, cela
couvre toute la gamme.
M. TREMBLAY (Bourassa): Je voulais poser une question tout à
l'heure j'ai été obligé de partir sur les
Canso c'est comme ça qu'on le dit qu'on loue.
M. LIZOTTE: Oui, c'est ça.
M. TREMBLAY (Bourassa): Est-ce qu'une fois tout payé,
c'est-à-dire la location, les pilotes et les autres dépenses, au
moins, sans faire d'argent, ils paient la location pour aussi l'usure des
Canso? Je suis bien prêt à ce qu'on aille aider les autres pays
mais...
M. LIZOTTE: Ils paient l'usure mais à tant l'heure,
d'après un tarif déterminé. C'est comme une location.
M. TREMBLAY (Bourassa): Vous ne connaissez pas le montant?
M. LIZOTTE: Nous ne connaissons pas le montant parce qu'il y a de
l'assurance-là-dedans, alors... Ils paient $43 l'heure. Cela couvre
l'usure du moteur et des hélices, ensuite de cela, il y a... Ils paient
$Il par jour pour l'assurance...
M. TREMBLAY (Bourassa): Au moins on est sur que ça paie au moins
l'usure, que ce ne sont pas les Québécois qui sont obligés
de payer l'usure.
M. LIZOTTE: Oui, oui.
M. COITEUX: Est-ce que le ministre pourrait nous dire à quel
point est rendue la réalisation du contrat des 20 avions qui,
supposément, sont éventuellement pour prendre la place des
Canso?
M. LIZOTTE: Nous avons dit tout à l'heure que nous aurons la
livraison de quatorze de ces avions dans un an.
M. COITEUX: Est-ce que le contrat est en retard?
M. LIZOTTE: Le contrat est en retard d'un an.
M. COITEUX: Est-ce que le ministre pourrait nous dire le montant que le
gouvernement a déboursé à ce jour?
M. LIZOTTE: Il a dépensé $6,500,000.
M. COITEUX: Qui a été donné à la
compagnie.
M. LIZOTTE: Oui, en vertu du contrat.
M. VAILLANCOURT: Comment les appelez-vous ces avions-là?
M. LIZOTTE: CL-215.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que le dernier type, puisque vous allez en
prendre livraison d'ici peu de temps, du CL-215 qui a été
produit, est satisfaisant pour autant que le ministère est
concerné? Est-ce qu'il va remplir la fonction pour laquelle il avait
été prévu?
M. LIZOTTE: Les documents de certification ont été remis
hier soir. Il a été certifié vendredi dernier. Maintenant,
ces documents nous permettent de faire l'étude pour voir s'il
répond réellement aux normes inscrites dans le contrat.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que c'est exact, qu'à mesure que
vous allez recevoir les CL-215, ils vont venir à remplacer les Canso qui
sont déjà vétustés, quant à certains d'entre
eux. C'est exact?
M. LIZOTTE: C'est exact.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Pour revenir au DH-125, j'aimerais savoir si l'on
considère que le nombre d'heures de vol par pilote, par semaine, est
normal par rapport aux normes qu'on exige des compagnies qui utilisent les
DH-125?
M. LIZOTTE: Les pilotes sont soumis aux règlements du
gouvernement fédéral. Ils sont soumis à la convention
collective, ils ne peuvent pas travailler plus de cinq jours par semaine.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que l'on prévoit
l'entraînement d'autres pilotes de DH-125? La réponse est oui.
M. LIZOTTE: Oui, nous les augmentons à mesure.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Vous augmentez le nombre de pilotes.
M. COITEUX: Est-ce que le DH-125 a eu des réparations
majeures?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il a eu un accident.
M. COITEUX: En dehors de l'accident. Les réparations normales
d'usure, comme c'est le cas pour faire vérifier les moteurs, pour un
moteur à pistons, ces choses-là.
M. LIZOTTE: Selon les programmes établis, on doit le
réparer constamment, on doit le vérifier constamment, changer des
pièces.
M. COITEUX: Est-ce que pour l'entretien normal en dehors des accidents
vous avez les données pour nous dire à quel point cela se
compare, disons mille par mille avec les anciens, les DC-3 que nous avons
actuellement?
M. LIZOTTE: Le DH-125 coûte $0.6O le mille, le DC-3, $1.
M. COITEUX: Si vous ajoutez à cela le temps
économisé par les hauts-fonctionnaires qui, ordinairement, ne
sont pas les moins payés, et sont appelés à aller dans les
comtés, économisent une ou deux journées de travail. Il
faudrait encore ajouter cela à l'économie que la province fait:
On me dit que quelqu'un qui va avez un DC-3 aux Iles-de-la-Madeleine, ne peut
ordinairement faire le voyage en moins de trois jours. Lorsque deux ou trois
différents ministres peuvent partir le matin, à 7 heures, et
faire leur travail aux Iles-de-la-Madeleine et revenir ici le soir, c'est une
économie qu'il ne faudrait tout de même pas négliger. Mais
lorsque le ministre dit un non catégorique, et ne veut même pas
discuter de l'achat d'un nouvel avion, à ce moment-là il ne
faudrait tout de même pas qu'il pense uniquement à la prochaine
élection. Parce qu'il faut prendre ses responsabilités lorsque
l'intérêt de la province est en jeu.
Je comprends qu'il est difficile pour le ministre d'en acheter un,
après nous avoir tellement tapé sur la tomate pour un avion,
alors qu'il était prouvé que cet avion était
extrêmement nécessaire et qu'il a été utile à
la province. Tout de même, je crois que le ministre, dans ces
circonstances-là, en notant tous les facteurs d'économie que la
province peut réaliser en temps et en matériel, devrait oublier
les prochaines élections et dire: Puisqu'il nous en faut un, il nous en
faut un! Il faudrait admettre tout simplement qu'on a fait ça, comme
dans d'autres domaines où nous avons été accusés
faussement et admettre: Nous avons fait erreur. C'est tout simplement cela. Si
on ne veut pas l'admettre, eh bien, le public le constatera. Je crois que c'est
une procédure d'homme que d'admettre, quand on se trompe, de le dire
tout simplement.
M. LIZOTTE: Quand le député sera prêt à
admettre ses erreurs, j'admettrai les miennes!
M. COITEUX: J'en admets souvent.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, il me semble que ce n'est
pas une façon de discuter.
M. SEGUIN: Pour discuter du sujet du DH-125, je crois le ministre
lorsqu'il nous a dit tout à l'heure qu'il n'avait jamais donné
d'ordre, qu'il n'était pas au courant ni lui, autant qu'il le sache, ni
le premier ministre non plus, au sujet des démarches qu'il aurait pu
faire en vue d'acheter ou de se procurer un autre avion ou de faire un
échange de celui qui existe. Je vous crois, je ne doute pas du tout de
votre sincérité.
Par exemple, le ministre pourrait-il me dire si, d'après le genre
de travail de certains hauts-fonctionnaires à son service, afin de se
tenir au courant de l'avionnerie en général, sans que le ministre
le sache, des hauts fonctionnaires auraient pu discuter avec des
représentants des distributeurs d'avions au sujet de la possibili-
té éventuelle d'un échange? Est-ce que cette
chose-là aurait pu arriver sans que le ministre soit au courant de la
situation? M. le Ministre, très souvent, dans une organisation, dans une
administration, il y a des hauts fonctionnaires ou des gens qui s'occupent de
leurs affaires et font de la recherche à l'avance.
M. LIZOTTE: J'ai l'impression que les fonctionnaires peuvent et j'aurais
l'impression qu'ils doivent parler de l'amélioration du service dans
lequel ils travaillent. Je suis de l'avis du député de Baldwin.
Je pense qu'il ne se passe pas une semaine sans que des vendeurs d'avions
viennent avec leur marchandise exposer les avantages de leurs avions sur tel
autre avion. Même de l'avantage qu'aurait le gouvernement, avec chiffres
à l'appui, étant donné le nombre de voyages, etc., de
l'avantage pour le gouvernement d'acheter un avion de tel ou tel calibre. Ceci
se voit toutes les semaines, et je suis convaincu, même si le chef me
disait non, qu'ils ne doivent pas se boucher les oreilles là-dessus. Je
suis d'avis qu'ils peuvent en parler sans que ce soit un engagement pour le
gouvernement. Ils peuvent en parler entre eux, même en discuter dans
différentes avionneris comme à Canadair ou ailleurs. En discuter
entre eux et cela, sans formuler de projet bien déterminé. Ils
doivent se tenir prêts à fournir les renseignements dont le
ministère ou gouvernement pourrait avoir besoin advenant le cas
où, à un moment donné, on déciderait d'en acheter
un.
M. SEGUIN: Alors, vous pouvez concevoir que ces choses-là soient
arrivées sans que vous soyez au courant...
M. LIZOTTE: Oui, oui.
M. SEGUIN: ... et qu'on aurait pu entretenir des relations, des
discussions avec les représentants des compagnies.
UNE VOIX: Oui, j'admets ça. M. SEGUIN: Je vous remercie.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: J'aimerais poser une question cette fois-ci sur
le Beechcraft. Je pense qu'il est toujours à l'usage du ministère
des Transports et Communications.
M. SEGUIN: Oui, il est à l'usage...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Aurait-on eu certains pourparlers, est-ce qu'on
aurait fait des offres de vente du Beechcraft dans les deux dernières
années? Depuis 1966?
M. LIZOTTE: Il n'y a pas eu d'offre de façon particulière.
Non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il n'y a pas eu d'offre de faite?
Est-ce que le ministère des Transports et Communications a
l'intention de continuer à utiliser le Beechcraft? A l'heure actuelle,
est-il utilisé à pleine capacité?
M. LIZOTTE: Il est utilisé à pleine capacité comme
d'habitude.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Quelle est la valeur marchande actuelle du
Beechcraft dans l'état où il est?
M. LIZOTTE: Environ $30,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Pour acheter un DH-125 à l'heure actuelle,
pourrait-on nous dire, étant donné qu'il y a un expert ici dans
ce domaine-là, quel est le coût d'achat d'un DH-125 neuf à
l'heure actuelle?
M. LIZOTTE: Environ $1,300,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est $1,300,000 alors qu'à
l'époque nous l'avions payé $770,000 environ.
Est-ce qu'à l'heure actuelle il y a des DH-125 qui ont eu peu
d'usage et qui sont sur le marché, de seconde main disons?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui. Est-ce que l'on sait pour quel coût on
dispose après dépréciation d'un DH-125 qui, après
tout, est conçu seulement depuis les années récentes. Mais
Il y a sûrement une dépréciation sur ce genre d'avions
comme il y en a sur les voitures. Est-ce qu'on pourrait me donner une
idée de la dépréciation sur ce...
M. LIZOTTE: Pas de dépréciation...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il n'y a pas de dépréciation.
M. LIZOTTE: La valeur marchande, aujourd'hui, d'un avion de l'âge
du nôtre est d'environ $625,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est $625,000 à l'heure actuelle.
C'est donc dire que pour un avion usagé, un DH-125, on pourrait
concevoir l'achat pour à peu près ce montant-là?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Cela pourrait être plus
élevé?
M. LIZOTTE: Oui. Cela dépend de la date de sa construction parce
qu'il a été amélioré constamment.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il a été amélioré.
Alors, à quel moment a-t-on commencé à le mettre sur le
marché, à l'utiliser?
M. LIZOTTE: Les premiers ont été livrés au mois de
septembre 1964 ou octobre 1964.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Merci. Le député ici aimerait que
nous passions à un article qui intéresse particulièrement
sa région. Je pense qu'il faudrait continuer...
M. COITEUX: Finissez l'article, et nous le reprendrons ce soir, si le
ministre consent à ce qu'on tombe à l'article 10.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est l'article 10 qui intéresse le
député.
M. LIZOTTE: L'article 10?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Et comme il doit siéger à la
commission du ministère des Terres et Forêts, ce soir...
M. LIZOTTE: Le poste 3 est-il adopté? UNE VOIX: Non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Nous étions encore à
l'article...
M. LIZOTTE: Traitements et indemnités?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Traitements et indemnités.
Est-ce qu'il y a d'autres questions?
M. COITEUX: Finissez cet article-là, et Je crois que ce soir nous
ne commencerons pas avant 9 h 30 ou 10 heures. Quand nous aurons fini le poste
budgétaire « Service aérien »,à ce
moment-là, plutôt que de laisser celui-là en suspens,
continuez-le, et nous pourrons commencer, si le ministre est d'accord, sur
l'article 10.
M. LIZOTTE: Je n'ai pas d'objection. Si cela peut vous accommoder.
M. COITEUX: Là nous pouvons continuer celui-là parce
que...
M. LIZOTTE: Nous sommes mieux disposés.
M. COITEUX: Nous sommes dans l'atmosphère. M. Gagnon est ici.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Voici, à l'article 1, j'ai demandé
qu'on nous apporte les détails du nombre d'heures de vol des pilotes des
DH-125, pour chacun des huit pilotes.
M. LIZOTTE: Pour la période de quel mois à quel mois?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Pour la période du dernier exercice.
Aucune autre question sur l'article un? Alors, adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 1, adopté. Article 2, adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 3: Frais de voyage.
M. LIZOTTE: L'augmentation est due aux nouveaux fonctionnaires que nous
avons employés sur nos avions, sur les quatorze qui doivent venir.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Sur les quatorze qui doivent venir. Que
voulez-vous dire? Les quatorze pilotes?
M. LIZOTTE: C'est-à-dire pas quatorze pilotes...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah! les quatorze avions CL-215?
M. LIZOTTE: La différence entre...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Comment seront classifiés les pilotes de
ces CL-215? Est-ce que l'on a prévu leur salaire aussi?
M. LIZOTTE: Leur salaire est prévu dans la convention; c'est
capitaine ou copilote d'avion-citerne.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il y
aurait une possibilité de connaître le salaire
prévu?
M. LIZOTTE: Le maximum est de $13,500 actuellement, mais il y a une
augmentation qui vient pour le capitaine.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que l'article 2 est adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 3: Frais de voyage.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ici, M. le Président, nous venons de
dire... Qu'est-ce que c'est que cela?
M. VAILLANCOURT: Les frais de voyage par avion ou par automobile?
M. LIZOTTE: Par personne. Ce n'est pas seulement pour voyager, c'est
pour manger et puis vivre.
M. VAILLANCOURT: Des dépenses qui ont été
faites.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est une augmentation qui est quand même
presque du double.
Est-ce que le ministre pourrait nous dire ce qui justifie cette
augmentation d'environ $40,000?
M. TREMBLAY (Bourassa): Cela fait pas mal de « lunches »
à $40,000.
M. LIZOTTE: Il y a $30,000. Il y a $8,000 pour des cours.
M. KIRKLAND-CASGRAIN: Des cours de pilote sur quel avion?
M. LIZOTTE: Sur le CL-215.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Sur le CL-215. Où iront-ils suivre ces
cours?
M. LIZOTTE: A Montréal.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il y aura aussi un montant d'inclus
pour les pilotes qui iront se perfectionner pour pouvoir piloter le DH-125 et
les prochains aussi? Est-ce que c'est inclus ici? Ce n'est pas inclus?
M. LIZOTTE: C'est ce qui se fait à Québec.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah! maintenant l'entraînement du DH-125 se
fait à Québec. Est-ce les pilotes d'expérience qui font
l'entraînement eux-mêmes? Ou fait-on venir des pilotes de
l'extérieur?
M. LIZOTTE: C'est notre instructeur qui donne les cours depuis le
début.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Parce que je me souviens que l'an dernier il
était encore question d'envoyer des pilotes à New York pour
suivre les cours.
M. LIZOTTE: Il y a cinq ans probablement que nous donnons les cours
nous-mêmes.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah!
M. VAILLANCOURT: M. le Président, est-ce qu'il y a un expert du
service aérien qui a accompagné le ministre des Affaires
municipales pour aller discuter avec M. Hellyer de l'implantation de
l'aéroport international?
M. LIZOTTE: Si vous nous demandez si un voyage a été fait,
nous vous le dirons; mais quand un ministre part de l'aérogare, il ne
s'enregistre pas à l'effet de donner le renseignement en partant,
où il va et pourquoi il y va.
M. VAILLANCOURT: Non, mais ce que je demande est: Est-ce qu'un expert du
ministère des Transports et Communications...
M. LIZOTTE: Ah! je comprends.
M. VAILLANCOURT: ... du service aérien a accompagné le
ministre des Affaires municipales lorsqu'il a rencontré le ministre des
Transports d'Ottawa pour aller discuter du sujet de l'emplacement de
l'aéroport international?
M. LIZOTTE: Pas à ma connaissance.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Même si c'est une décision qui, en
définitive, on le sait, est du domaine fédéral, est-ce que
le ministère des Transports et Communications n'aurait pas
intérêt à avoir une représentation à
l'occasion de ces discussions puisque nous savons quand même qu'il y a un
certain nombre de pistes d'atterrissage qui appartiennent, sinon au
ministère des Transports et Communications, du moins à certains
ministères de la province?
M. LIZOTTE: J'imagine que nous aurions pu peut-être envoyer
quelqu'un comme observateur... Là, nous tombons dans une discussion qui
va nous éloigner de notre sujet. Pour cette affaire de l'aéroport
international, les décisions se prennent à Ottawa.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Remarquez, c'est à titre de suggestion. Il
me semble que ce serait logique...
M. LIZOTTE: Maintenant, d'après la réponse du ministre des
Affaires municipales, aujourd'hui, il s'attend d'avoir une rencontre, en
définitive, avec M. Hellyer. Ils pourront aborder de façon
concrète et finale les suggestions des deux côtés et,
à ce moment-là,...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu que le
ministère soit représenté?
M. LIZOTTE: ... je pense que la suggestion mérite d'être
retenue. Je n'ai pas d'objection à déléguer du
ministère des Transports et Communications quelqu'un qui pourra aller
nous représenter à ce moment-là.
M. VAILLANCOURT: Je crois que ce serait normal qu'il y ait un
spécialiste venant du service aérien qui irait comme conseiller
avec le ministre du Québec, pour discuter de choses aussi techniques
auprès du ministère des Transports à Ottawa. Parce que le
ministre des Transports à Ottawa est certainement entouré de
spécialistes pour le conseiller, et je crois que le ministre du
Québec devrait être accompagné aussi de spécialistes
du Québec pour discuter une chose aussi technique et aussi
compliquée.
M. LIZOTTE : Je ferai la suggestion au ministre des Affaires
municipales. Je ne vous garantis pas qu'il dira oui.
M. VAILLANCOURT: C'est une suggestion.
M. LIZOTTE: Je vous remercie de l'avoir faite. J'en tiens compte
d'ailleurs.
MME KIRKLAND - CASGRAIN : Comme observateur, il me semble qu'il ne peut
pas y avoir d'objection.
M. LIZOTTE: Je le pense aussi.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: A l'article « Frais de voyage », on a
parlé de l'augmentation. On dit qu'il y a des « lunchs »
là-dedans.
Est-ce que vous avez le montant exact qui peut constituer le
déboursé pour les « lunchs »? C'est une augmentation
tellement considérable qu'on se rend compte que cela ne peut pas
être des « luncheons ».
M. LIZOTTE: Nous avons un fonctionnaire qui voyage. Il va à
Montréal. Nécessairement il va dans un restaurant, il prend le
dîner, le souper, et il peut même être obligé de
coucher à un moment donné. Alors ce sont ces choses-là qui
sont comprises là-dedans.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui, mais presque $40,000 d'augmentation de
prévus, cela me paraît...
M. LIZOTTE: Il y a $30,000 pour les nouveaux employés.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Pour les voyages?
M. LIZOTTE: Il y a $8,000 pour les cours de perfectionnement.
M. TREMBLAY (Bourassa): Est-ce que c'est pour donner des cours aux
ministres qui vont à Paris? Est-ce que c'est pour les entraîner ou
bien si c'est pour d'autres?
M. LIZOTTE: C'est pour les empêcher de trembler quand ils sont en
l'air.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: A certains moments, on est porté à
croire que le projet Apollo du gouvernement de l'Union Nationale, ce sont les
voyages à Paris.
M. LIZOTTE: Vous avez raison...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Pour aller chercher la bénédiction
du général.
M. LIZOTTE: Nous avons appris vite.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je dois dire qu'il n'est pas question d'apprendre
vite, parce que je serais prête à prendre les statistiques de
voyage des deux côtés.
M. TREMBLAY (Bourassa): Le ministre prête les avions et ne voyage
pas souvent, c'est ça le pire. Cela doit être choquant un peu?
M. LIZOTTE: Non, j'ai un bon projecteur. MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ce qu'il
y a,
c'est que nous voyageons dans les autres continents, aujourd'hui. Il ne
se passe pas six mois sans qu'on fasse tous les continents, et
particulièrement, on va voir nos frères francophones d'Afrique.
D'ailleurs cela rapporte beaucoup au gouvernement de la province, j'en suis
sûre.
A l'article « frais de voyage » est-ce qu'il y a d'autres
questions.
UNE VOIX: L'article 3.
M. LIZOTTE: Je vous ferai remarquer que nous n'avons pas fait de voyages
outre-mer avec nos avions.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Nous parlons de voyages en général,
M. le Président.
M. LIZOTTE: Pendant que nous y sommes. Vous savez, cela va
paraître au journal des Débats. Les journaux se servent du journal
des Débats. Alors, à un moment donné, quand un
député a dit; Bien, ils s'en vont voir les francophones en pays
d'Afrique et tout ça. Dans la discussion du service central du transport
aérien, cela peut prêter à confusion.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je ne voulais pas prêter à
confusion, M. le Président, vous avez du voir que je rigolais.
Evidemment, cela ne paraîtra pas dans le journal des Débats, mais
je pense que...
M. LIZOTTE: Je tiens à tirer la chose au clair.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui, d'autant plus que...
M. LIZOTTE : Les voyages qui se font le sont par Air Canada ou par
d'autres sociétés analogues.
M. TREMBLAY (Bourassa): Vous feriez mieux de louer un gros avion. Ceux
que vous avez ne sont pas assez grands pour amener tous les « suiveux
» en arrière des ministres, les porte-valises et tout
ça.
UNE VOIX: Cela prend...
M. LIZOTTE : Si vous voulez. Je ferai remarquer au député
que je n'embarquerai pas là-dedans parce qu'il y en a qui m'ont suivi
déjà et ils étaient de son parti. Je l'ai fait avec
plaisir et je le ferai encore avec plaisir. Il ne sera pas question de couleur
quand il s'agira de rendre service ou d'accommoder quelqu'un.
M. TREMBLAY (Bourassa): Je ne parle pas... des avions, là. Disons
que nous allons revenir à l'ordre.
M. LIZOTTE: Ne faites pas trop de malice. M. LE PRESIDENT: Article
3.
M. VAILLANCOURT: Mais est-ce que l'avion DH-125 peut aller en Europe
assez facilement?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je ne m'inquiète pas du tout. C'est parce
que...
M. COITEUX: Est-ce que le ministre pourrait me dire quel est son rayon
d'action afin que le public ne confonde pas. Est-ce que le ministre pourrait
nous dire quel est le rayon d'action du DH-125?
M. LIZOTTE: L'orientation?
M. COITEUX: Non. Le rayon d'action.
M. LIZOTTE: Son rayon d'action est la province de Québec.
M. COITEUX: Non. Je veux dire la possibilité de vol.
M. LIZOTTE: Il peut faire 1,600 milles.
M. COITEUX: Alors, cela règle la question pour l'Europe.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: N'est-il pas exact, par exemple, que l'avion est
utilisé régulièrement et je n'en fais pas de
reproche au ministre pour aller dans d'autres provinces, pour se rendre
même dans des provinces assez éloignées de la province de
Québec?
M. LIZOTTE: C'est un fait!
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est exact, n'est-ce pas?
M. LIZOTTE: Vous savez, nous ne sommes pas immobiles tant que
ça!
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Non, non. Je trouve ça excellent, du
moment que ça rapporte quelque chose. Que ça ne fasse pas comme
l'Allemagne qui n'a pas été visitée et qui a envoyé
de l'industrie au Québec, à l'occasion des derniers voyages.
M. LE PRESIDENT: Article 3, adopté.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il n'y a pas d'autres questions ici?
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 4.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Un instant. Frais de bureau. Est-ce pour
renouveler le mobilier? Frais de bureau, ici, qu'est-ce que c'est?
M. LIZOTTE: Les frais de bureaux représentent les appels
téléphoniques, la paperasse, enfin les crayons de plomb, les
gommes à effacer...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Les dépenses d'administration, quoi.
M. LIZOTTE: Oui, c'est ça. De notre service même.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Après ça vous avez:
Matériel, articles de bureau. J'aimerais savoir comment distinguer les
frais de bureaux du matériel, articles de bureau...
M. LIZOTTE: Les frais de bureau consistent dans les comptes de
téléphone, frais de poste, service d'eau, messagerie et
télégrammes, petite caisse, repas et temps
supplémentaire.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Merci, M. le Président. Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 4, adopté. Article à:
Matériel, articles de bureau, impressions et abonnements.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Un instant. Est-ce qu'il y aurait moyen de savoir
là...
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Comment les sommes se répartissent-elles?
Parce qu'on sait que ça ne fait pas tellement longtemps que
l'aéroport a été construit et qu'il a été
meublé enfin qu'il a été... Il me semble que l'ameublement
était assez complet. J'aimerais avoir une idée de ce que
représentent ces $7,000?
M. LIZOTTE: Service général des achats, vous avez $800;
papeterie et impressions, $700;
MME KIRKLAND-CASGRAIN: A cause de la fleur de lys, encore?
M. LIZOTTE: Oui. Accessoires de bureau et réparations, $2,300;
location de Xérox,..
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Un instant, $2,300 pour...?
M. LIZOTTE: Accessoires de bureau et réparations.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Réparations. Est-ce qu'il y a
possibilité de savoir...
M. LIZOTTE: Machines à écrire, machines à
additionner...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah, bon!
M. LIZOTTE: Location de Xérox, $2,000; au chapitre des
abonnements, $1,200. Revues de techniques...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: D'autres questions? Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article à, adopté. Article 6:
Véhicules moteurs: achat.
M. LIZOTTE: Les $25,000...
M. VAILLANCOURT: Les $25,000...
M. LIZOTTE: Ils appellent ça une girafe.
M. VAILLANCOURT: ... est-ce que vous pouvez nous donner l'explication de
cet article-là.
M. LIZOTTE: Vous avez, par exemple, l'achat d'une girafe qui est un
échafaud mobile qui coûte $15,000; et un
tracteur-génératrice à $10,000, pour les nouveaux
avions.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors...
M. VAILLANCOURT: Comment se fait-il que c'est classé dans
véhicules moteurs?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Avant d'avoir acheté ces véhicules
moteurs, si on veut les appeler comme ça, comment fonctionnait-on pour
l'entretien, lorsque nous n'avions pas ces appareils?
M. VAILLANCOURT: Avant ça vous montiez avec un escabeau?
M. LIZOTTE: C'est que pour les nouveaux avions, ils sont tellement
hauts, la queue est
tellement élevée qu'on a décidé, au lieu de
bâtir des échaffaudages...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Comme pour le jet, voulez vous dire? Non?
M. LIZOTTE: Non, les CL-215.
MME KIRKLAND-CASGRA1N: Ah! c'est vrai.
M. LIZOTTE: Nous avons décidé d'avoir une girafe qui peut
atteindre des endroits élevés. C'est quelque chose de nouveau, et
nous avons trouvé que c'était plus économique que de faire
des échaffaudages pour chaque avion. Cela prenait moins de temps. Le
tracteur génératrice va servir pour la même chose, pour
faire démarrer les avions CL-215, nous en avons déjà un
dont nous nous servons...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Vous avez déjà un CL-215,
non...
M. LIZOTTE: Un tracteur-génératrice, et nous en voulons un
deuxième, vu le grand nombre d'avions que nous avons. Ces deux achats
ensemble représentent une somme de $25,000.
M. VAILLANCOURT: Combien avez-vous d'avions en tout?
M. LIZOTTE: Dans le moment, nous en avons 12; Il avions et un
hélicoptère.
M. LE PRESIDENT: Article 6, adopté? MME KIRKLAND-CASGRAIN:
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 7: Véhicules moteurs, entretien et
opération. Adopté. Article 8, Essence et lubrifiants.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: J'aimerais savoir ce que comprend cet article.
Est-ce que cela comprend tous les avions, comme les Can-so, le jet, enfin tout?
Quel est le montant sur cela qui constitue la part utilisée par le
DH-125? Combien de milles prévoyez-vous parcourir, pour quel montant, au
cours du présent exercice .financier?
M. LIZOTTE: $65,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: $65,000 pour le DH-125. Est-ce que le responsable
se souviendrait du montant pour l'essence utilisée durant l'année
1967?
M. LIZOTTE: A peu près le même montant. Parce que nous
avons fait le même nombre d'heures. C'est basé sur le nombre
d'heures.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le même nombre d'heures, mais durant cette
année, est-ce qu'on n'a pas utilisé l'avion pour transporter les
voyageurs de marque d'autres pays, des invités d'honneur, ici?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est donc qu'il y a une augmentation
d'utilisation du DH-125. Parce qu'il y a quand même moins d'utilisation
pour des causes qu'on aurait comprises en 1967?
M. LIZOTTE: Nous avons fait à peu près le même
nombre d'heures en 1968 que nous avons fait en 1967.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Malgré qu'il y ait eu une diminution de
voyages d'invités d'honneur, etc...
M. LIZOTTE: Assez souvent, quand nous véhiculions les
invités d'honneur, nous étions obligés de priver les
fonctionnaires de ces mêmes voyages.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je comprends. Seulement, à ce
moment-là, ces voyages étalent chargés au ministère
des Transports et Communications, du moins à l'époque où
j'étais au ministère. Lorsqu'il y avait des invités
d'honneur qui étaient transportés, c'était le
ministère des Transports et Communications qui en assumait le
coût.
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Y a-t-il d'autres questions?
M. SEGUIN: M. le Ministre, avez-vous dit tout à l'heure ou,
peut-être, l'autre soir, a-t-il été question que le service
doive acheter d'autres avions, c'est-à-dire qu'il y en aura un nombre
additionnel cette année? La raison de ma question est que je vois que
pour l'essence on a à peu près le même montant. S'il y
à un surplus d'avions, comment les feront-ils fonctionner?
M. LIZOTTE: Ici, vous avez environ $100,000 de taxes qui sont inclus
dans le montant. Alors
si on les soustrait de $309,000 il va rester $209,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Cela est pour l'exercice de l'année 68/69.
Alors vous allez avoir une taxe analogue.
M. LIZOTTE: C'est la taxe qui va rester.
L'augmentation réelle est de $100,000, pour répondre
à votre question. L'an dernier on incluait la taxe. Cela fait plusieurs
années qu'on discute avec le ministère du Revenu, à savoir
qu'on ne devrait pas payer la taxe. Je pense que les compagnies
aériennes ne paient pas la taxe sur l'essence. Cette année, nous
avons réussi à faire accepter de nous enlever cette taxe. Nos
dépenses sont, en fait, de $100,000 de plus. Cela paraît
être le même montant parce qu'on enlève $100,000 de
taxes.
M. SEGUIN: Alors ce serait de nouveaux avions qui, de fait,
opéreront par la taxe, non pas par l'essence.
MME KIRKLAND-CASGRAIN! Ces $100,000 seront utilisés, en d'autres
termes, pour les voyages. Oui, Je comprends.
M. LIZOTTE: Les heures de vol effectives...
M. SEGUIN: C'est un nouveau carburant. On brûle des taxes au lieu
de brûler de l'essence ou autres choses.
M. LIZOTTE: Ce n'est pas si mal.
M. LE PRESIDENT: L'article 8 est adopté.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: L'article 9: Entretien des pistes d'atterrissage.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ici, J'ai une question au nom de l'ex-mlnistre du
ministère de l'Industrie et du Commerce, qui ne pouvait être
présent. Il est intéressé à savoir ce qui va
advenir des pistes d'atterrissage dans sa région? Vous savez qu'il y a
différentes pistes d'atterrissages qui ont été ouvertes
dans cette région et qui ont été utilisées. Je fais
évidemment allusion au député de Bonaventure.
M. LIZOTTE: A la suite d'un entretien lors de la dernière
séance du conseil, M. Levesque, le député de Bonaventure,
a rencontré M. Gagnon, à ma demande. Ils se sont organisés
de façon à visiter la piste tous les deux, à aller
rencontrer les gens de l'endroit, à demander leur opinion, de sorte que
nous prenions nos décisions dans l'intérêt de ce coin de
terre de la Gaspésie.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'on a prévu, Justement,
l'entretien de ces pistes d'atterrissage dans la somme mentionnée ici,
$300,000?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il y a d'autres pistes d'atterrissage,
que celle dont Je viens de faire mention, qui seraient concernées avec
ce chiffre-là ou qui seraient...
M. LIZOTTE: Cela en comprend seulement une.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'on pourrait nous dire, Justement, pour
renseigner le comité, quelles pistes d'atterrissage sont comprises dans
les $300,000? Pour l'entretien de quelles pistes d'atterrissage?
M. LIZOTTE: Nous avons LaSarre, Bonaventure, Saint-Honoré dans
Chicoutimi, Causapscal, Mingan et Casey. Cette dernière nous appartient
mais nous ne l'entretenons pas.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Celle de Casey est entretenue par d'autres,
quoi?
M. LIZOTTE: Elle n'est pas utilisée comme aéroport, dans
le moment. C'est un aéroport militaire qui a été remis
à la province, mais elle tombe sous notre Juridiction.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah, bon! Je comprends.
M. COITEUX: Est-ce que le ministre pourrait nous dire, dans le cas de
l'aéroport de Mingan, par exemple, si la municipalité voulait
s'en porter acquéreur, s'il y aurait une discussion de prix qui pourrait
se faire, ceci en prévision naturellement, que la municipalité la
repasse au gouvernement fédéral? Parce que vous êtes au
courant que l'aéroport de Mingan est un aéroport qui a
été bâti par l'armée américaine. Il est
évalué à plusieurs millions de dollars. C'est dommage de
le voir se détériorer. Je crois que si la municipalité de
Mingan pouvait se porter acquéreur de cet aéroport, des
discussions pourraient être entreprises avec Ottawa de façon qu'on
en fasse un aéroport régional, qui serait un aéroport
situé à environ
100 milles à l'est de Sept-Iles, et qui couvrirait toute une
région comme aéroport régional.
Parce qu'actuellement, ces aéroports, il ne faut pas se le
cacher, les municipalités ne sont pas capables d'entretenir un service
d'hiver là-dessus. Et le gouvernement provincial et je ne les
blâme pas ne peut pas, non plus, donner de subvention. Par contre,
je crois qu'un aéroport régional, dans cette région,
s'avère de plus en plus nécessaire.
Je crois que la seule formule serait que la municipalité s'en
porte acquéreur et qu'elle le lui passe éventuellement, parce
qu'il est dommage de laisser pareil bien se détériorer lorsqu'on
pourrait en faire un usage beaucoup plus utile.
M. LIZOTTE: Voici, actuellement, le député le dit, cet
aéoport est loué à $1 par année à la
municipalité. Maintenant, nous sommes prêts à
considérer une demande de la municipalité qui voudrait s'en
porter acquéreur. Nous n'aurions pas d'objection.
M. COITEUX: C'est-à-dire qu'il ne serait pas utile pour eux de se
porter acquéreurs, à moins qu'il y ait des ententes
préalables pour que la municipalité puisse le repasser au
ministère des Transports et Communications.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ce serait un cadeau de Grec!
M. LIZOTTE: Je pense qu'elle pourrait faire les ententes avec le
fédéral, et nous verrions les conditions de l'entente. A ce
moment-là, nous n'aurions pas d'objection à transiger avec la
municipalité relativement à cette piste.
M. COITEUX: Je pense qu'à tous les endroits où le
fédéral exploite, comme à Sept-Iles, ce sont des baux
emphytéotiques. Ce n'est pas une cession complète du terrain.
M. LE PRESIDENT: Article 9, adopté? MME KIRKLAND-CASGRAIN:
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 10: Entretien des avions, équipement et
pièces de rechange; inspections.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il y aurait peut-être lieu d'ajourner
ici.
M. COITEUX: Il est six heures dix. Nous pourrions recommencer ici quand
nous siégerons ce soir. Ce ne sera pas tellement long.
M. LE PRESIDENT: Nous devrions finir cet article-là.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est parce que je pensais au
député de Sept-Iles qui avait une remarque à faire.
M. COITEUX: Non, non. Finissez tout cela et quand ce sera fini, nous
recommencerons l'autre. Il n'est pas utile de mêler les choses. Parce que
je ne pense pas que cela débute... D'ailleurs, quand même cela
débuterait, M. Cliche est là...
M. LIZOTTE: Ce que je peux faire, si cela peut accommoder le
député, lorsque nos discussions arriverons à l'article qui
le concerne, à ce moment-là, nous pourrons le passer et,
même si nous le gardons en dernier, je n'ai pas d'objection.
M. COITEUX: Dans ce cas-là, je suis bien prêt.
M. LIZOTTE: Si cela peut vous accommoder, je n'ai pas d'objection.
M. COITEUX: Du moment que quelqu'un me préviendra en haut.
M. LE PRESIDENT: Article 10.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je sais que le ministère des Transports et
Communications a des pièces de rechange et qu'un montant
considérable est investi dans ce domaine-là. Est-ce qu'on
pourrait nous dire ce qui arrive, par exemple, lorsqu'un avion n'est plus
utilisé et qu'il y a des pièces de rechange? Est-ce que, en plus
des achats que le ministère fait, il y a des ventes qui se font ou bien
si on utilise uniquement le « stock » qui est là pour les
avions du ministère, pour les pièces de rechange, etc?
M. LIZOTTE: Les seules ventes que nous avons eues, c'était
lorsque nous avons vendu un type d'avion. A ce moment-là, nous avons
fourni les pièces avec l'avion.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Vous avez vendu les pièces de rechange en
même temps.
M. LIZOTTE: Avec l'avion. Depuis 1962 si ma mémoire est
bonne on n'a pas eu de vente depuis ce temps-là.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Qu'est-ce qui constitue l'augmentation? A cause
des CL-215?
M. LEOTTE: Par exemple, on a $50,000 de pièces de rechange
seulement pour les CL-215 dans ce montant-là.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah, bon! Je comprends.
M. LIZOTTE: C'est un nouvel avion, et nous ne sommes pas trop sûrs
du « stock » exact dont nous aurions besoin.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Toujours acheté, évidemment, de
Canadalr.
M. LIZOTTE: En partie.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: En partie?
M. LIZOTTE: Parce qu'il y a les moteurs, par exemple, qui peuvent venir
d'autres fournisseurs. Le manufacturier du moteur, par exemple, United
Aircraft, peut nous fournir des pièces à moteur. Tandis que les
pièces du fuselage, de la carlingue peuvent venir de Cana-dair.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 10? MME KIRKLAND-CASGRAIN:
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article Il: Assurances?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: J'imagine que l'assurance est
élevée à cause des quatorze CL-215. Mais est-ce qu'on
pourrait me dire, je sais qu'il arrive quand même certains accidents, un
accident du DH-125, un accident de Canso, est-ce que cela a pu contribuer aussi
à l'augmentation de la prime?
M. LIZOTTE: Nos primes étaient faites jusqu'en 1970. Nous avions
un contrat de trois ans. Donc, nous n'avons pas eu d'augmentation. Sauf qu'il y
a une augmentation générale de l'assurance-aviation dans le
moment. Il. y a eu plusieurs accidents, des accidents de réactés
ont fait augmenter les taux. Donc, lorsqu'on demande des taux pour le CL-215,
ils sont très élevés. C'est ça, l'augmentation.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je comprends. Parce qu'en fait, l'augmentation
qui pourrait survenir à cause de l'accident du DH-125, cela surviendrait
en 1970, à la fin du contrat?
M. LIZOTTE: C'est ça. D'ailleurs, nous nous attendons à
une augmentation importante en 1970.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: En 1970. M. LE PRESIDENT: Article 11,
adopté? MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 12: Autres dépenses .
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'on peut nous donner des explications
là-dessus? Je vais y revenir ce soir, probablement.
M. LIZOTTE: Les frais de représentation, $250. L'uniforme,
$5,000. Lavage, nettoyage de jaquettes, $4,500. Location de chaufferettes,
$500. Provisions et accessoires de cuisine, $à,000. Accidents de
travail, $1,500. Remise et usage de location des hangars, $500. Service des
douanes, $600. Examens médicaux, $650. Transport lourd, Gaz Chapais,
$2,500. Achat d'un « digital frequency converter » $4,000. Peinture
d'équipement, peinture d'avions papier sablé, sableuse, tout
équipement d'atelier $6,000.
UNE VOIX: Adopté, d'accord.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Vous n'avez pas d'autres questions?
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que le poste budgétaire 3 est
adopté au complet?
M. VAILLANCOURT: Au complet, adopté.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté. Nous pourrions revenir à
huit heures et demie.
M. LE PRESIDENT: A huit heures et demie. M. LIZOTTE: A huit heures
trente.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il est déjà six heures quart.
M. LE PRESIDENT: La commission s'ajourne à huit heures
trente.
Reprise de la séance à 20 h 35
M. SAUVAGEAU (président du comité): A l'ordre!
M. BOURASSA: M. le Président, on vous écoute.
M. LE PRESIDENT: Je laisse la parole au ministre pour répondre
à la demande du député de Mercier en ce qui a trait aux
taxis.
M. LIZOTTE: Vous m'avez demandé si nous avions des
procédures de prises contre Murray Hill. Ici, j'ai sept dossiers.
M. BOURASSA: A quel endroit, M. le Ministre?
M. LIZOTTE: Le premier, entre Jacques-Cartier et Mont-Tremblant.
M. BOURASSA: A Montréal, est-ce qu'il y en a des
procédures?
M. LIZOTTE: Entre Montréal et Mont-Tremblant. Entre la ville
d'Anjou et Mont-Tremblant.
M. BOURASSA: C'est toujours le même qui allait à
Mont-Tremblant, quoi?
M. LIZOTTE: Les passagers ont été pris à 2562 boul.
Lévesque à Duvernay; l'autre, lieu du chargement, à la
ville d'Anjou...
M. BOURASSA: Mais dans les grands hôtels à Montréal,
c'est le problème qui est peut-être le plus sérieux pour
les chauffeurs de taxi.
M. LIZOTTE: Ici, ce sont des plaintes qui ont été faites,
et des procédures ont été prises en vertu des plaintes qui
ont été faites.
M. BOURASSA: Oui. Mais est-ce que le ministère de lui-même
peut, par exemple, arrêter ou empêcher ceux qui sollicitent des
clients à l'intérieur des hôtels ou à
l'extérieur?
M. LIZOTTE: Est-ce que vous parlez des taxis-fantômes là ou
si...
M. BOURASSA: Mais pour parler de taxi fantôme, je ne connais pas
la définition du ministre, mais je parle des voitures des compagnies de
taxi autres que celles qui peuvent exercer leurs activités à
Montréal. Je pense à Murray Hill par exemple.
M. LIZOTTE: Si nous avons des plaintes, actuellement nous
procédons parce que ça nous prendrait pratiquement un inspecteur
par hôtel.
M. BOURASSA: Oui.
M. LIZOTTE: C'est là la difficulté...
M. BOURASSA: Il n'y a pas tellement de grands hôtels à
Montréal. Cela en prendrait six ou sept pour permettre aux chauffeurs de
taxi de Montréal d'être protégés contre cette
concurrence-là.
M. LIZOTTE: Je pense que, si nous avions des plaintes, nous pourrions
procéder.
M. BOURASSA: Il vous faut des plaintes absolument pour procéder.
Mais le ministre nous dit qu'il avait rencontré le président, M.
Vincent, à quelques reprises. J'imagine qu'il a dû se plaindre de
cette situation-là. C'est le principal grief des chauffeurs de taxi.
M. LIZOTTE: Je l'ai rencontré une fois et j'ai eu une lettre de
lui à l'effet qu'il acceptait de se soumettre à cette condition
de ne pas stationner devant les grands hôtels pour prendre des passagers
à ces hôtels-là. Si des passagers avaient besoin de leurs
services, ils avaient simplement à appeler au terrain de
stationnement.
M. BOURASSA: C'est le président de Murray Hill. Je veux dire au
ministre que, pour ma part, j'ai reçu de très nombreuses
plaintes. Je suis député d'un comté où il y a un
très grand nombre de chauffeurs de taxi, et ils se plaignent surtout de
cette situation où ils ont à subir la concurrence de Murray Hill
à l'intérieur de Montréal. Ce n'est pas comme dans le cas
de Dorval où il y a un contrat en exclusivité. C'est une
situation qui est différente. Je me demande jusqu'à quel point le
ministère le président soulevait tout à l'heure la
question de la juridiction de Montréal sur l'exercice de ces
activités-là peut empêcher cela, et s'il le peut,
qu'est-ce qu'il fait présentement et qu'est-ce qu'il pourrait faire si
on l'invite à le faire?
M. LIZOTTE: Si des passagers sont pris à l'hôtel
Mont-Royal, un propriétaire de taxi est demandé pour transporter
cinq passagers de l'hôtel Mont-Royal à Dorval, c'est ce que vous
voulez dire, J'imagine.
M. BOURASSA: Oui.
M. LIZOTTE: Or, vous êtes à l'hôtel et vous demandez
un taxi pour Dorval. Vous êtes trois ou quatre députés et
vous-même qui demandez un taxi; vous le payez, je ne sais pas combien,
$10 ou $15; nous ne pouvons pas intervenir. Mais, nous savons qu'il y a
répartition du coût entre les cinq personnes, nous pouvons
intervenir à cent par tête. Seulement, lorsqu'un taxi est
demandé à l'hôtel Mont-Royal ou à l'hôtel
Reine-Elisabeth ou n'importe où, nous ne pouvons tout de même pas
arrêter le commerce des taxis.
M. BOURASSA: Je ne parle pas des taxis comme Lasalle, ou Diamond, ou
Vétéran, ou les autres compagnies. Les taxis Murray Hill n'ont
pas le droit de faire du service de taxi à l'intérieur de
Montréal; ils en font de Dorval à Montréal. Si je
comprends bien le contrat de Murray Hill, c'est de Dorval à
Montréal. Je ne crois pas que ce soit de Montréal à
Dorval. C'est de Dorval 2 Montréal.
M. LIZOTTE: Murray Hill détient je ne sais combien de permis. Il
faudra passer en revue tous les permis de Murray Hill si vous voulez savoir ce
que c'est. Ils n'en ont pas qu'un, ils ont sept ou huit permis.
Murray Hill n'a pas le droit de faire de taxi dans Montréal.
M. BOURASSA: C'est ça que nous demandons. Que pouvez-vous faire
pour les en empêcher?
M. LIZOTTE: Lorsque vous avez des plaintes, MM. les
Députés, M. le Président, qu'en faites-vous? Est-ce que
vous les transmettez?
M. BOURASSA: Faut-il absolument que vous ayez des plaintes? Vous ne
pouvez pas voir...
M. LIZOTTE: Je vous fais remarquer, M. le Président, que le
service d'inspection a 50 inspecteurs dont 13 résidant à
Montréal. Si nous couvrons les hôtels de Montréal, alors
nous ne couvrons plus rien d'autre. On peut couvrir seulement les hôtels
de Montréal.
Je ne crois pas que ce soit le rôle du ministère...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est le meilleur endroit pour trouver les
irrégularités.
M. LIZOTTE: Eh bien, je vais vous dire, M. le Président, je pense
que c'est beaucoup plus important dans le domaine du camionnage. Le volume est
beaucoup plus gros dans le domaine du camionnage que dans celui du trans- port
des passagers. Nous n'avons pas de plaintes à l'effet que des passagers
sont pris dans des hôtels de Montréal.
M. BOURASSA: Je m'adresse, évidemment, au ministre responsable.
On connaît les doléances des chauffeurs de taxi. Il y en a 18,000
à Montréal. On connaît leurs conditions de travail qui sont
quand même très difficiles, on le sait. Ils ont des heures
très longues, des salaires sans vacances payées, ils n'ont pas
droit aux jours de maladie. Ils demandent une protection pour exercer leurs
activités sans subir une concurrence injuste. Alors qu'est-ce que
ça coûterait d'ajouter quelques inspecteurs aux plus grands
hôtels de Montréal il en faudrait cinq ou six « pour
empêcher ces abus-là. Il y a eu même des manifestations
violentes, parce que les chauffeurs de taxi ont le sentiment de ne pas
être protégés dans l'exercice de leur métier.
M. FLAMAND: Le député de Jacques-Cartier a affirmé
tantôt qu'ils avaient le permis de Dorval à Montréal, mais
qu'ils n'avaient pas l'inverse.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ce député n'est pas ici. Vous
parlez de l'ex-député de Jacques-Cartier.
M. FLAMAND: L'ex-député de Jacques-Cartier.
M. BOURASSA: C'est le député de Marguerite-Bourgeoys,
l'ancien ministre des Transports et Communications, et le futur ministre des
Transports ou des Finances, je ne sais pas.
M. FLAMAND: De toute façon on a affirmé qu'ils avaient un
permis de Dorval à Montréal, mais qu'ils n'avaient pas
l'inverse.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ils ont un permis, en effet...
M. FLAMAND: Cela m'apparaît invraisemblable qu'ils n'aient pas
l'inverse.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est comme ça que ça
fonctionne.
M. LIZOTTE: Je pense que pour...
UNE VOIX: Est-ce qu'ils ont un permis pour Montréal-Dorval?
M. LIZOTTE: Certainement.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ils ont le permis de Dorval à
Montréal.
M. LIZOTTE: Ils ont le permis de Dorval-Montréal,
aller-retour.
M. FLAMAND: C'est invraisemblable qu'ils n'aient pas le retour.
M. LIZOTTE: Je vais vous le lire...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Uniquement s'ils sont appelés.
M. LIZOTTE: Ils ont le permis, la classe 1 du permis, le service du
Murray Hill: « From Montreal to Montreal Airport at Dorval and return
». Je pense que ça donne assez bien...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ils ne peuvent pas être demandés
comme ça sur la rue? Il faut que ce soit par un appel
téléphonique, alors c'est tout à fait différent. Il
parle de service sur la rue, lorsque l'on demande un taxi. Murray Hill ne peut
pas à Montréal accepter ce genre de service.
M. LIZOTTE: Ce n'est pas le ministère des Transports et des
Communications qui doit appliquer cette loi. C'est la ville de Montréal.
C'est aussi simple que cela.
M. BOURASSA: Il a fallu du temps pour le dire. C'est cela que nous
voulons savoir.
M. LIZOTTE: Cela fait longtemps que je vous le dis.
M. BOURASSA: Ce dont je me plains...
M. LIZOTTE: J'ai dit au début qu'il y avait trois gouvernements
là-dedans.
M. BOURASSA: Pour Dorval, vous avez dit qu'il y avait trois
gouvernements. Pour Montréal, il y en a deux.
M. LIZOTTE: Vous avez répondu: Ce n'est pas cela qui nous
regarde, puis vous êtes entré dans vos grandes
considérations; et je vous ai écouté parce que je vous
trouvais si intéressant. Vous avez perdu la question et moi, je ne vous
al pas donné la réponse.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, le député
de Mercier représente quand même le plus grand nombre de
chauffeurs de taxi dans la province de Québec, parce que, justement, le
comté qu'il représente à des chauffeurs de taxi...
M. LIZOTTE: Il représente un comté où il y a
beaucoup de chauffeurs de taxi.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il y a d'autres problèmes, mais il y a
celui-là en tout cas.
M. BOURASSA: C'est un problème important. Le cas que Je
soulève, pour clarifier...
M. LIZOTTE: Pour ce qui concerne votre demande relativement à
Murray Hill qui est à la porte des grands hôtels, M. Vincent est
venu me trouver, et je vous ai dit la réponse que j'avais obtenue du
président, l'entente qu'il devait respecter à l'effet de ne pas
faire de sollicitation de passagers à la porte des grands
hôtels.
M. BOURASSA: Promesse verbale.
M. LIZOTTE: Je n'ai pas eu d'autre représentation de la part du
président de l'association des taxis.
M. BOURASSA: Quand l'avez-vous vu la dernière fois?
M. LIZOTTE: Il avait l'air satisfait.
M. BOURASSA: Mais là, je voyais un article de journal
malheureusement, je ne l'ai pas où on se plaignait de l'attitude
du ministre des Transports et Communications, de son inaction & agir
vous devez avoir cela vis-à-vis de la compagnie Murray Hill.
C'était dans le journal de la semaine dernière, je pense, le
lundi 10 mars,
M. LIZOTTE: J'ai agi dans les sept cas que J'ai ici; cela fait toujours
un peu d'action. On ne peut pas couvrir tous les péchés
d'Israël.
M. BOURASSA: Pour mettre une conclusion à ce débat, je
veux simplement demander si on se comprend bien: ce dont je me plains, moi,
c'est que des individus accostent des clients dans les grands hotels, les
sollicitent et leur disent: Voulez-vous vous rendre à Dorval avec un
taxi? C'est 1à qu'ils se trouvent à léser les droits des
chauffeurs de taxi, les compagnies régulières qui exercent leur
métier à Montréal.
Est-ce que vous avez juridiction sur ces cas ou si c'est
Montréal?
M. LIZOTTE: Non, c'est la ville. Ils ont déjà des
procédures d'engagées d'ailleurs. Ils sont en appel.
M. BOURASSA: Vous voulez dire la ville?
M. LIZOTTE: La ville est en appel avec Murray Hill.
M. BOURASSA: Dans ces cas particuliers?
M. LIZOTTE: Oui, des cas particuliers comme ceux-là.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: En dehors de cette juridiction, étant
donné que le permis de Murray Hill relevé quand même de la
régie, si Murray Hill enfreint le permis qui lui est accordé par
la régie, est-ce que le ministère des Transports et
Communications n'a pas juridiction, à ce moment-là?
M. LIZOTTE: Oui. C'est parce que nous avons juridiction que nous avons
pris sept procédures.
M.BOURASSA: Il n'y en a pas une qui touche à un grand hôtel
à Montréal, par exemple. C'est Mont-Tremblant, Duvernay et la
ville d'Anjou...
M. LIZOTTE: Nous procédons en vertu des plaintes que nous avons.
Faites une plainte, et nous prendrons des procédures demain matin.
Faites-en une. Vous connaissez tellement bien le problème. Vous portez
des accusations claires, nettes et précises. Alors, portez-les, faites
votre plainte et nous allons prendre des procédures.
M. BOURASSA: Je ne peux tout de même pas aller à la porte
de l'hôtel Mont-Royal ou du Reine-Elisabeth pour attendre les gens.
M. LIZOTTE: Vous avez des gens qui vous les font, ces
commérages-là?
M. BOURASSA: Oui, mais il y a des plaintes qui sont faites
régulièrement.
M. LIZOTTE: Nommez une plainte, nommez m'en une. Qu'on fasse une plainte
et nous ferons comme nous faisons présentement.
M. BOURASSA: Qu'est-ce qui empêche le ministre d'avoir un
inspecteur...
M. LIZOTTE: Les inspecteurs n'ont remarque aucune anomalie, aucune chose
qui n'était pas normale dans leur fonction et la juridiction qui leur a
été accordée. Le jour où il y en a, ils font comme
pour le camionnage: ils prennent des procédures.
M. BOURASSA: Vous avez dit tantôt que leur tâche principale
était le camionnage, que ce n'étalent pas les grands
hôtels. Alors, ils ne doivent pas se promener là tellement
souvent.
M. LIZOTTE: Ils ne sont pas obligés de rester tout le temps 15
non plus.
M. BOURASSA: Alors, ce que je demande au ministre, c'est qu'à
l'avenir, s'il y a moyen, on envoie des inspecteurs à ces endroits.
M. LIZOTTE: Je suis prêt à faire cela. M. BOURASSA:
Merci.
M. LE PRESIDENT: Du consentement unanime du comité nous allons
passer au poste budgétaire 10: Subventions pour fins de transport
maritime et aérien.
M. COITEUX: Cette subvention de quelque $800,000 qui concerne
particulièrement le transport maritime sur la Côte-Nord, est-ce
que le ministre aurait l'obligeance de me dire de quelle façon et
à quels endroits, pour quelle ligne de transport le montant de $800,000
est donné? $850,000, pour être exact.
M. LIZOTTE: Différentes compagnies reçoivent des
subventions: la première est la Compagnie de transport du
Bas-Saint-Laurent. Vous avez demandé le genre de service?
M. COITEUX: Oui. J'imagine que c'est pour le service de Rimouski par le
Jean-Brillant pour aller jusqu'à Blanc-Sablon.
M. LIZOTTE: Cela comprend les trois services, Montréal et tous
les services.
Un voyage par semaine: Rimouski-Blanc-Sablon. Quatre voyages par mois:
Montréal-Québec à Blanc-Sablon. Service
d'été et d'hiver.
M. COITEUX: Quel montant?
M. LIZOTTE: $430,000. Désirez-vous que je continue?
M. COITEUX: Oui, parce que je voudrais
avoir une distribution. Est-ce que le traversier de Tadoussac est encore
subventionné?
M. LIZOTTE: Non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le traversler de Tadoussac n'est plus
subventionné.
M. LIZOTTE: Non. Il n'est plus subventionné.
M. COITEUX: Ce qui m'intéresse, ce sont surtout les subventions
pour la Côte-Nord. Où je veux en venir, M. le Président,
c'est que, devant le peu de service que nous avions sur la Côte-Nord en
1960, nous nous sommes acharnés à essayer d'améliorer le
service à ces gens qui, pour le transport des provisions n'ont pas
d'autres moyens de communication, ou presque, que le bateau. A cette fin, nous
avons fait des démarches personnelles, nous avons mobilisé le
Conseil économique de la basse Côte-Nord, pour finalement aboutir
à une rencontre qui fut un genre de symposium, au Havre Saint-Pierre, il
y a deux ans. Ce fut dans le but de préparer les demandes qui, de l'aveu
même des gens de la basse Côte-Nord, seraient de nature à
établir un service améliorant considérablement le
transport maritime dans ces régions. Et nous étions tombés
d'accord, à ce moment-là, sur certains facteurs, certaines
conditions, et ceci avait été fait parce que le contrat
actuellement détenu par la compagnie Clarke Steamship), la compagnie de
Transport du Bas-Saint-Laurent, est échu depuis presque un an.
Alors, à cette réunion-là, le ministère des
Transports du Québec était représenté aussi bien
que celui d'Ottawa, tous les corps intermédiaires de la région,
et nous en étions venus à certaines suggestions qui devaient
servir de base à la demande de soumissions pour un nouveau contrat de
transport maritime.
Nous n'avons aucune objection à ce que ce contrat soit
donné à Pierre, Jean ou Jacques. Ce que nous voulions dans ce
temps-là, et le but que nous poursuivons encore actuellement, c'est
d'améliorer le transport, spécialement du côté du
transport hivernal où on nous prêchait depuis des années
que cela ne se faisait pas l'hiver, et toutes les expériences qu'on a
faites depuis se sont avérées un succès. La seule
période de l'année où on ne peut aller jusqu'à
Blanc-Sablon en bateau, c'est lorsque les glaces sortent du détroit de
Belle-Isle par Terre-Neuve et là, la navigation devient dangereuse pour
à peu près un mois.
De toute façon nous sommes allés aux sou- missions
effectivement. Les soumissions se sont ouvertes. Je n'ai pas vu les
spécifications qui ont été demandées, mais je crois
que ce n'était pas tout à fait ce que nous avions demandé
lors du symposium. Les soumissions étaient demandées, et le plus
bas soumissionnaire a été rejeté pour des raisons
très valables. Le deuxième, les Agences maritimes du Golfe,
d'après la lettre qui a été adressée par le
ministère des Transports d'Ottawa, à M. Jacques Verreault, en
date du 20 janvier 1969, et signée par M. Allan Campbell, on
recommandait que la soumission suivante dans l'ordre des montants, parlant des
Agences maritimes, semble rencontrer tous les critères établis
par l'appel d'offres. Elle possède des structures existantes, de
nombreuses années d'expérience et, pour ces raisons, nous
proposons que le contrat de subvention soit accordé aux Agences
maritimes.
Pour des raisons que je peux difficilement m'expliquer, je ne sais pas
si le ministre a accepté cette lettre ou s'il l'a refusée, mais
on a traîné l'affaire en longueur. Le contrat n'est pas encore
donné et Il semblerait qu'à chaque jour on enlève ou on
change les données ou les spécifications suivant lesquelles les
contrats ont été demandés.
Est-ce que l'on vise, par cela, à éliminer l'entrepreneur
recommandé par le gouvernement? Je ne suis le défenseur d'aucun
entrepreneur ici. Mais je constate les faits. C'est qu'avec ce marchandage, on
risque de se ramasser quand tout sera réglé avec un service
exactement identique sinon pire que nous avions avant. Ce n'était pas le
but que nous visions. Alors, je demanderais au ministre la raison pour laquelle
le gouvernement provincial a refusé les recommandations du
fédéral qui, lui, a fait enquête aussi. Quelles seraient
ces raisons qui ont motivé cette reprise de position? On est même
allé jusqu'à dire: On va séparer le contrat. Et puis, il
ne faut pas oublier une chose: le troisième soumissionnaire qui est
l'entrepreneur actuel, qui jouit d'une année supplémentaire, a
une soumission qui représente tout de même $90,000 annuellement,
ce qui veut dire sur un contrat de dix ans, $900,000 de différence au
point de vue subsides demandés.
Alors le ministre a-t-il des explications à me fournir? Car la
population de la basse Côte-Nord trouve cela un peu étrange.
Moi-même, je me pose des questions. Qu'est-ce qui se passe? Quels sont
les travaux en sous-main qui empêchent ce contrat de se donner et
pourquoi n'a-ton, depuis le 20 janvier, donné suite à la
recommandation d'Ottawa? Si on ne veut pas y donner suite, pourquoi?
M. LIZOTTE: M. le Président, Je connais très bien la
situation que vient d'exposer le député. Mon premier geste,
après avoir été choisi comme ministre, a été
de visiter la basse Côte-Nord précisément à bord,
non pas d'un avion, mais du service côtier qu'ils ont de Rimouski
à Blanc-Sablon. A bord d'un navire qui date déjà de trente
ans. Il est désuet. J'ai vu la situation des transports à chacun
de ces ports de mer où nous nous arrêtions, même aux
endroits où nous ne pouvions arrêter, précisément
à cause de la marée, et qu'il fallait transporter la marchandise
que nous avions à bord, au moyen de petits canots.
J'ai également reçu les représentions des
différents corps publics, des maires et des chambres de commerce de la
basse Côte-Nord, de Sept-Iles à Blanc-Sablon. J'ai même
reçu à mon bureau la visite de mon honorable ami qui a
également étudié cette situation de façon
sérieuse. Il m'a même fait des recommandations lorsqu'il s'est agi
de demander des soumissions. Au moment de ses recommandations il me disait ceci
et il l'a même écrit qu'au point de vue politique,
c'était mauvais de ne pas demander des soumissions.
M. COITEUX: C'est ça!
M. LIZOTTE: J'ai répondu, à ce moment-là, que le
point de vue politique ne m'intéressait pas, mais que ce qui
m'intéressait, par exemple, c'était le service à donner
à la basse Côte-Nord. De concert avec Ottawa des soumissions ont
été demandées. Des soumissions ont été
reçues ou ont été lues et elles sont
étudiées. A l'heure actuelle, s'il y a délai, c'est
précisément parce que, dans les bateaux dont les plans seront
fournis et que nous n'avons pas au ministère mais que nous aurons
Je m'attends à les recevoir au cours de la semaine après
avoir étudié si ces navires répondent réellement,
comme le prétend Ottawa, aux besoins de la population, au service
à donner à la population plutôt. A partir de ce
moment-là, Je serai d'accord à cent pour cent
Laissez-moi vous dire que, relativement à tout ce qui regarde la
soumission de façon générale, je suis d'accord avec
Ottawa. Je pense que c'est le devoir d'un ministre de s'enquérir, de
sorte que lorsqu'en Chambre d'autres députés, qui ne seraient pas
intéressés à la soumission que nous allons accepter,
voudront défendre leur point de vue, au moins J'aurai dit: Bien, nous
avons accordé la soumission puisque nous parlons de la soumission
des Agences maritimes nous l'avons accordée aux Agences
maritimes. D'un autre côté nous avons pris tous les moyens
nécessaires pour se renseigner. Nous n'avons pas reçu une lettre
de deux pages d'Ottawa disant: Nous à Ottawa, nous recommandons
ça. Nous avons vu toute la documentation. Nous avons vu si ça
répondait bien aux exigences de la demande de soumission et de cette
façon je pense que d'ailleurs le député de Saguenay
sera satisfait. J'ai également l'intention qu'une déclaration
soit signée par M. Hellyer et moi-même sur l'entente qui existera
au moment où le contrat sera signé. Voilà la raison pour
laquelle nous avons adopté ce contrat et la raison pour laquelle aussi,
peut-être, nous avons eu quelques semaines d'étude
supplémentaire après l'ouverture et la lettre de recommandation
d'Ottawa.
M. COITEUX: Je remercie le ministre et je veux...
M, LIZOTTE: Pour compléter, à l'heure actuelle, le service
doit débuter le 1er janvier 1970. Je pense que si le
député me donne encore une dizaine de jours, il sera satisfait.
Il sait ce que je pense de tout ça, d'ailleurs.
M. COITEUX: En définitive, ce que je veux, c'est qu'il n'y ait
aucun manque de protection envers qui que ce soit Le service de la compagnie
qui existe actuellement a été satisfaisant jusqu'à ces
dernières années. Je crois que le fait de demander des
compétiteurs a permis de placer certaines conditions qui, autrement,
n'auraient pas été obtenues dans les spécifications.
Le but que nous visons, c'est d'améliorer le service sur la basse
Cote-Nord, et je crois que le ministre est animé des mêmes
sentiments. Je comprends le ministre lorsqu'il veut s'assurer que chacun des
soumissionnaires possède l'équipement voulu pour mettre en
pratique les recommandations ou se soumettre aux spécifications
exigées.
Si nous gardons les mêmes bateaux, nous aurons les mêmes
conditions, et il n'y aura aucune amélioration. Nous avions
demandé un voyage par mois jusqu'au mois d'avril, et Je sais, de bonne
part, d'Ottawa, que dans les spécifications actuelles, on en exige
seulement deux. Cest déjà un recuL. Si nous avons un voyage par
mois... Tant mieux. Je n'ai pas vu les spécifications.
Il faut améliorer le service de la basse Côte-Nord,
Maintenant, les $90,000 de différence, je ne veux même pas les
faire entrer en ligne de compte parce que $90,000 ne veulent rien dire si nous
n'améliorons pas le service. Je vise l'amélioration du service
existant Nous sommes en 1969 et nous avons 500 milles de côtes
par avion et c'est le seul moyen de les ravitailler. Vous comprenez,
lorsqu'on n'a pas de navigation l'hiver, de quelle façon il faut
s'approvisionner pour donner aux enfants la nourriture nécessaire. C'est
le but de mon intervention, et f espère que nous aurons une solution
appropriée qui améliorera réellement la situation de la
basse Côte-Nord dans ce domaine-là, ceci pour le plus grand bien
de la population.
Que l'entrepreneur s'appelle Baptiste ou Pierre, je m'en fous. Ce que je
veux, c'est que la solution soit trouvée d'ici quelque temps, de
façon à permettre à celui qui aura le nouveau contrat de
s'organiser.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Sur cette question, M. le Président,
j'apprécie les remarques du député de Duplessis. C'est son
devoir, d'ailleurs, de voir à ce que le meilleur service soit fourni aux
usagers de la côte qui vivent dans son comté. Il y a une remarque
par contre que le ministre a faite, et j'aimerais qu'il élabore cette
remarque. C'est lorsqu'il a dit sur cette question: « De concert avec
Ottawa, des soumissions ont été demandées. » Est-ce
que le ministre des Transports pourrait nous dire exactement...
M. LIZOTTE: Les officiers de mon ministère de même que les
officiers du ministère fédéral du Transport se sont
rencontrés relativement à ce service.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui.
M. LIZOTTE: Ils ont soumis des recommandations à l'effet que nous
devrions demander des soumissions...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui.
M. LIZOTTE: ... et ils ont d'ailleurs préparé les demandes
de soumissions, conjointement, les officiers des deux ministères, et
c'est de cette façon que les soumissions ont été
demandées. D'ailleurs, un représentant du ministère
était présent à l'ouverture des soumissions.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Question additionnelle. Si le ministre examine
les cas dans ce domaine du transport maritime, des cas qui étaient au
ministère des Transports et Communications il y a quelques
années, il est arrivé dans certains cas que, si le gouvernement
du Québec s'était engagé à accorder une subvention
ou à agir selon la demande d'Ottawa, je pense que cela aurait
été une grave erreur. Je ne suis pas
antifédéraliste, mais en l'occurrence cela aurait
été une grave erreur, et cela aurait coûté
très cher aux contribuables de la province.
Je pense que le ministre sait peut-être à quels cas je fais
allusion. A la suite d'études qui ont été faites à
l'intérieur du ministère des Transports et Communications, il
était clair qu'Ottawa désirait que le ministère provincial
accepte d'accorder une subvention, dans un cas, et par la suite, le
ministère des Transports québécois aurait porté
l'odieux d'une décision affirmative qui n'aurait pas en fait
été dans l'intérêt des contribuables et de la
province de Québec.
Je veux tout simplement souligner, M. le Président, ce cas. Je
suis tellement d'accord pour que les choses se fassent comme ça, de
concert... Je pense que les intérêts ne sont pas
nécessairement les mêmes. Je veux bien dire qu'il y a de la bonne
volonté de part et d'autre du gouvernement provincial et du gouvernement
fédéral, mais il me semble qu'il ne faudrait pas, parce que le
gouvernement fédéral demande certaines prises de position dans le
domaine du transport maritime, que le gouvernement de la province acquiesce
aveuglément. Je sais que certaines erreurs ont été
évitées justement parce qu'il y a eu des enquêtes faites au
ministère des Transports et Communications dans le domaine martitime,
alors que Je dirigeais ce ministère.
Cela m'inquiète un peu d'entendre dires De concert avec Ottawa
des soumissions ont été demandées...
M. LIZOTTE: J'aurais pu dire: En coopération, en collaboration ou
conjointement...
MME KIRKLAND: Oui, mais qui, en définitive? Est-ce que c'est le
gouvernement de la province qui va être le premier à donner son
approbation, pour être suivi ensuite par le gouvernement
fédéral? Parce qu'à l'époque où nous avions
eu le problème, c'était cela, le fédéral laissait
l'odieux de la décision au provincial et disait: Nous, nous embarquons,
si le provincial est d'accord. Cela aurait été une erreur de la
part du provincial, à l'époque, d'acquiescer. Alors, je me
demande si nous pouvons éviter ce genre de choses à l'heure
actuelle.
M. LIZOTTE: A l'heure actuelle, je sais qu'il y a eu un projet pour un
contrat de quinze ans, qui a été probablement
suggéré par la compagnie de transport du Bas-Saint-Laurent, par
exemple, la construction d'un bateau neuf...
MME KIRKLAND-CASGRAIN! Qui sont les propriétaires de cette
compagnie-là?
M. LIZOTTE: C'est une filiale de Clarke Steamship. Alors...
M. COITEUX: Combien d'années, dans le nouveau contrat?
M. LIZOTTE: Dix ans.
M. COITEUX: Déjà, la demande de soumissions, cela a
été bon, parce qu'originairement, lorsqu'on ne parlait pas de
demande de soumissions, le détenteur du permis actuel tenait mordicus
à quinze ans. Je pense que l'ancien ministre s'en souvient.
C'était le handicap avec un montant beaucoup plus considérable de
subventions qu'ils ont données...
M. LIZOTTE: Ce n'était pas acceptable, c'est évident.
M. COITEUX: Je pense bien que la demande de soumissions était de
nature 3 sauver des deniers à la province.
M. LIZOTTE: D'ailleurs, j'étais en faveur de cela depuis
toujours. Si nous avions un développement un peu rapide de la voirie ou
des constructions de ponts dans cette région, je me demande si dix
ans...
M. COITEUX: Au rythme où vont les choses, vous pouvez dormir en
paix, vous ne ferez pas d'erreur de ce côté-1à.
M. LIZOTTE: Cela marche pas mal depuis quelque temps. Nous ne ferons pas
de polémique là-dessus.
MME KÏRKLAND-CASGRAIN: Je souligne cela, M. le Président, je
ne sais pas si vous parlez encore de cela.
M. LIZOTTE: Là, Je reviens à la question principale. Je
pense qu'il n'y a aucun danger, à l'heure actuelle. D'ailleurs, je ne
suis pas trop fédéraliste moi non plus...
MME KÏRKLAND-CASGRAIN: Mol, je le suis mais, il y a des endroits
où il faut que le ministère des Transports et Communications
prenne ses responsabilités.
M. LIZOTTE: Si à l'heure actuelle, nous avons l'air
d'hésiter, c'est précisément parce que je veux
personnellement et je ne mets pas les fonctionnaires en cause
m'assurer que, quand j'aurai à défendre la décision en
Chambre, j'aurai vu toute la documentation. Et, si c'est nécessaire, je
demanderai à un ingénieur naval de me donner son opinion. Cela ne
veut pas nécessairement dire que je la prendrai, mais je l'aurai
consulté. C'est une chose qui ne retardera pas le projet. De cette
façon-là, honnêtement, j'aurai fait simplement mon
devoir.
MME KÏRKLAND-CASGRAIN: En d'autres termes, votre décision ne
sera pas dépendante d'Ottawa, vous la prendrez
indépendamment.
M. LIZOTTE: Je ne prendrai pas un rapport qui m'est arrivé, et
puis dire: C'est d'accord.
M. COITEUX: Je pense bien que nous ne pourrions tout de même pas
nous permettre même si je n'aime pas Ottawa plus qu'il ne faut
de perdre la partie du subside qui est payé par le
fédéral.
M. LIZOTTE: Non, non.
M. COITEUX: C'est beau de faire de l'autonomie, mais pas de l'autonomie
au détriment de nos poches. Les montants demandés par les
soumissionnaires sont basés sur des estimations de dépenses, sur
ce que cela leur coûte. Or, en définitive, si la province est
appelée à fournir $430,000 et que l'entrepreneur demande
$900,000, bien, le solde doit être comblé, non par de l'argent de
la province, mais par celui du Canada.
M. LIZOTTE: Je pense que la décision que nous allons prendre
pourrait être défendue facilement et par le député
de Duplessis et par le ministre des Transports et Communications.
M. COITEUX: Merci, M. le Ministre.
M. MAILLOUX: Je voudrais, si vous le permettez, dire quelques mots au
sujet de la traverse de l'île aux Coudres. Avant déposer quelques
questions, pour être objectif, je voudrais remercier le ministre des
améliorations qui ont été apportées à cette
traverse, l'an dernier. Je pense que, comme ancien navigateur, je suis en
mesure de constater l'évidence.
M. LIZOTTE: Le Jacques-Cartier et l'autre bateau qu'il y avait
avant.
M. MAILLOUX: Le Laviolette qu'il y avait l'an passé, en saison
estivale, a été une amélioration considérable pour
le trafic touristique qui se dirige vers l'île aux Coudres.
On a annoncé récemment dans les journaux je ne sais
pas si c'était une annonce officielle que le Laviolette serait
retiré, cette année et que, par contre, ce serait le
Trois-Rivières qui serait mis en circulation durant la saison estivale.
Est-ce que cette nouvelle provenait du ministère?
M. LIZOTTE: Oui.
M. MAILLOUX: Est-ce que l'officier maritime, qui est près de
vous, pourrait me dire effectivement, si entre les deux coques, soit celle du
Laviolette qui a des ailes extrêmement larges et celle du
Trois-Rivières, devant la mer assez forte qui se produit parfois au quai
de Saint-Joseph-de-la-Rive ou à l'Ile aux Coudres, ce bateau porte mieux
à la mer que le précédent?
M. LIZOTTE: Le Trois-Rivières a été loué
à la compagnie Cartier. Ce sont des gens responsables qui connaissent la
traversée de l'île aux Coudres à Saint-Joseph-de-la-Rive.
J'ai l'impression qu'ils n'ont pas dû louer un bateau pour se donner de
la misère. Ils l'ont visité. C'est un navire qui est
actionné par des moteurs diesel, ce qui veut dire une économie du
combustible contrairement à l'autre qui était un navire à
vapeur. C'est une économie également sur le nombre d'emplois
parce que ça prend deux employés de moins à bord. Il est
beaucoup plus rapide que l'autre. Il y a beaucoup plus d'avantages. Il a plus
d'espace également.
Je pense que les citoyens non seulement ceux de l'Ile aux Coudres, mais
tous ceux qui vont à l'Ile aux Coudres en excursion, seront beaucoup
plus heureux qu'avec le Laviolette.
M. MAILLOUX: M. le ministre pourrait-il me dire peut-être
est-ce de la régie interne si le service est confié
à Cartier Navigation? Comme ancien navigateur, disons que l'an
passé, lors de quelques traversées, j'ai quand même
constaté qu'on avait laissé à bord du Laviolette les
capitaines qui, précédemment, faisaient la navette entre
Sainte-Angèle et Trois-Rivières. Je comprends que les courants,
entre Sainte-Angèle et Trois-Rivières, sont continus en
descendant. Tandis que les courants, aux changements de marées, à
Saint-Joseph-de-la-Rive comme à l'Ûe aux Coudres apportent des
difficultés extraordinaires aux marins qui ne sont pas habitués
à cette région-là. Y aurait-il une possibilité pour
des meilleures approches aux quais de Saint-Joseph-de-la-Rive et de l'Ile aux
Coudres? Qu'il soit re- commandé que ce soient les capitaines, qui
opéraient les bateaux précédemment, qui fassent les
approches de ces quais. Parce que l'an passé, sans vouloir être
méchant à l'endroit des capitaines de Trois-Rivières, on
remarquait quand même qu'à certaines occasions on perdait
près d'une heure à une heure et quart dans les contre-courants
qui sont mal connus des capitaines ayant navigué entre
Trois-Rivières et Sainte-Angêle.
M. LIZOTTE: Le capitaine Côté me dit qu'ils vont avoir
cette année les capitaines pour faire les approches.
M. MAILLOUX: Ceux de l'Ûe aux Coudres?
M. LIZOTTE: Oui, c'est ceux de l'Ile aux Coudres qu'ils auront.
M. MAILLOUX: Est-ce que le bateau est dirigé sur l'Ile aux
Coudres, à pou près au même moment de la saison estivale? Y
a-t-il une date de fixée?
M. LIZOTTE: 1er mai, fin d'octobre.
M. MAILLOUX: 1er mai, fin d'octobre. A cette même traverse
je vous ai remercié du formidable service que vous avez apporté
là-bas est-ce que c'était une entente conjointe entre le
ministère des Transports et Communications et le ministère de la
Voirie, l'an passé, qui a eu lieu ou était-ce le ministère
des Transports et Communications qui réglait la note de
différence?
M. LIZOTTE: C'est le ministère de la Voirie qui a tout
organisé cette affaire-là.
M. MAILLOUX: Et qui a payé l'an passé?
M. LIZOTTE: Je ne sais pas s'il a payé mais c'est ce
ministère qui doit payer.
M. MAILLOUX: J'imagine que quelqu'un va payer?
A présent, vous n'êtes pas en mesure de me dire le
coût de l'exploitation du service du Laviolette au cours de l'an
passé ou cette question-là devrait-elle être
adressée au ministère de la Voirie, si c'est lui qui
effectivement... ?
M. LIZOTTE: Non. Je suis ici pour vous donner les renseignements. Les
derniers chiffres que j'ai vus étaient de l'ordre de $88,000 et ceci
n'est pas définitif. J'ai l'impression que ça dépassera
les $100,000.
M. MAILLOUX: Les $100,000. Le tout est confié encore à
Cartier Navigation?
M. LIZOTTE: A l'heure actuelle, quand j'ai pris possession de la flotte,
les trois navires, à la demande et à la suggestion des officiers
qui ont étudié toute la question, nous avons loué le
bateau Trois-Rivières à la compagnie Cartier Navigation pour $1
par année.
Cette compagnie s'engage à payer les assurances, l'entretien, les
réparations et la garde, pendant l'hiver, dans un endroit comme la
rivière Saint-Charles.
D'un autre côté, si à un moment donné, pour
une raison ou pour une autre, on pense que nous devions retirer ce bateau, nous
donnerons un mois d'avis à la compagnie et elle nous remettra le
navire.
M. MAILLOUX: Est-ce que l'entente fédérale-provinciale qui
prévalait auparavant, avant la venue du Laviolette... Est-ce que le
gouvernement fédéral a continué à contribuer pour
les sommes versées? Si oui, dans quelles proportions?
M. LIZOTTE: C'est $42,000 du gouvernement fédéral et
$42,000 du gouvernement provincial.
M. MAILLOUX: Pour le montant total, ils sont demeurés &
50-50.
M. LIZOTTE: Oui.
M. MAILLOUX: Relativement à la traverse de Saint-Siméon
Rivière-du-Loup, la subvention allouée à Clarke
Steamship, Je pense, est la même que durant les années
passées?
M. LIZOTTE: C'est $20,000. Elle se termine en 1972-1973.
M. MAILLOUX: Quant à la traverse Sainte-Catherine-Tadoussac,
est-ce que c'est l'intention du ministère...
M. LIZOTTE: La traverse de...
M. MAILLOUX: Sainte-Câtherine-Tadoussac.
M. LIZOTTE: Ah, bon!
M. MAILLOUX: Il n'y a pas de subvention...
M. LIZOTTE: Je n'en ai pas, non.
M. MAILLOUX: ... pour cette traverse. Ce que je voudrais savoir, c'est
l'intention du gouvernement ou du ministère des Transports et
Communications, étant donné que c'est une partie de la route 15
qui se dirige vers les comtés de Saguenay et Duplessis. Est-ce que ce
serait l'intention du gouvernement, dans le cours de l'année qui s'en
vient, de donner la gratuité complète à bord de ce
traversier?
M. LIZOTTE: C'est une chose à l'étude. Je peux dire, sans
crainte de me tromper, que l'Intention du gouvernement est de donner la
gratuité partout où une traverse remplace un pont. A l'heure
actuelle, il y a des études qui se font. La commission
métropolitaine du transport, à l'heure actuelle, fait des
études relativement à la traverse de Lévis. Nous attendons
le dernier rapport de cette étude, de la commission Lacasse, je crois,
pour pouvoir établir une politique qui ne concerne pas seulement la
traverse de Lévis. Si c'est bon pour Lévis, alors c'est bon pour
les autres petites traverses.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Si vous me permettez une petite
méchanceté, M. le Ministre...
M. LIZOTTE: Allez donc.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'était d'ailleurs dans le programme de
1966, et cela fait déjà un certain nombre d'années. Ce
sont des études qui prennent du temps.
M. LOUBIER: Il ne faut pas faire d'erreur, il ne faut pas faire
d'erreur.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: En faisant rien, on ne fait pas d'erreur.
M. LOUBIER: Vous allez nous reprocher d'avoir...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Essayez donc!
M. LIZOTTE: Cela prend trois ans pour faire un bon avocat!
M. MAILLOUX: M. le Président, Je ne voudrais pas remonter le
fleuve aussi loin que la traverse de Lévis, parce que je sais que des
députés de la région sont en mesure de défendre les
positions des comtés voisins.
En ce qui regarde la traverse de Baie-Sainte-Catherine, je remercie bien
le ministre de nous
dire, évidemment, qu'il a, dans son programme, l'intention, un
jour ou l'autre, de la rendre gratuite. Il n'en demeure pas moins que,
malgré les études qui ont été tentées, par
plusieurs organismes de la rive nord, pour la construction d'un pont sur le
Saguenay, je pense que cela devient quand même quelque chose
d'utopique.
Si un pont, là-bas, coûtait peut-être $100 millions,
je pense que le seul intérêt de la dette, évidemment,
paierait la gratuité, à bord de ces traversiers. Quand même
nous voudrions espérer, un jour ou l'autre, avoir des routes qui
puissent correspondre à la réalité de la circulation de la
Côte-Nord, cela sera une réalité bien lointaine. J'insiste
pour que le gouvernement, devant la seule sortie de la Côte-Nord, par la
route 15, via Québec, fasse un effort pour considérer l'urgence
de la gratuité parce que les remorques qui traversent, à $12
chacune, cela augmente passablement le coût au consommateur de n'importe
quel produit qui se dirige vers les comtés de Saguenay et de Duplessis
ou vers Charlevoix. Le commerce se fait entre les trois comtés. Je pense
que cela ne coûterait pas une fortune au gouvernement d'accorder la
gratuité à bord de ce traversier. C'est une des seules traverses
où il n'y a pas de pont. Parce qu'à Lévis
malgré la sympathie que j'éprouve à l'endroit de ces
comtés il y a quand même deux ponts, un pont et un
deuxième en construction. Alors les gens ont quand même une
alternative. Mais il n'y a pas d'alternative à Sainte-Catherine, ou
c'est aller jusqu'à Chicoutimi, faire 200 milles, sinon payer à
bord de la traverse. Cela devient trop onéreux pour les services publics
et ceux qui ont à voyager en continuité. Alors, je pense que le
ministre comprend parfaitement le point de vue que je voudrais exprimer,
M. LIZOTTE: Mon opinion ne diffère pas de l'opinion du
député de Charlevoix. Je suis prêt à inscrire comme
priorité il ne s'agit pas de balance même si nous
devions commencer par celle-là, quitte S attendre pour les autres. Parce
que je comprends que c'est une situation qui...
D'ailleurs j'en ai parlé assez sérieusement avec M.
Bertrand, et il admet le fait.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'était une opinion qui était
déjà acceptée à l'époque où
j'étais ministre des Transports et Communications. Je me souviens
d'avoir été dans la région et d'avoir
présenté le problème de cette façon-là. La
seule solution du fait que nous ne pouvions pas construire le pont, que cela
coû- tait trop cher, était qu'il fallait absolument accorder la
gratuité à ce traversier. Alors, il me semble...
M. LIZOTTE: Il ne pouvait pas être construit à l'endroit
où le traversier fait la navette.
M. MAILLOUX: C'est une situation unique; un pont devrait aller vers les
battures, à l'entrée du Saguenay. Cela devient une
impossibilité physique. Cela serait possible à New York, mais
cela ne sera jamais possible à Baie-Sainte-Catherine. Je pense qu'il
s'agirait de donner priorité à tous les traversiers.
M. LIZOTTE: Je remercie le député d'attirer mon attention
sur cette situation.
M. VAILLANCOURT: Quel est la largeur... M. LIZOTTE: Un mille.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est surtout très escarpé.
M. MAILLOUX: Sur une largeur d'un mille, il n'y a pas moyen de mettre de
piliers.
UNE VOIX: C'est profond, ça? UNE VOIX: C'est très
profond.
M. LE PRESIDENT: Est-ce adopté? Le poste budgétaire 10
est-il adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Nous revenons au poste budgétaire 4: Bureau des
véhicules automobiles. Article 1: Traitements et indemnités.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que l'augmentation que nous voyons ici est
uniquement le résultat des augmentations statutaires?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, il n'y a pas d'autres...
M. LIZOTTE: Il y a la convention collective et les augmentations
statutaires.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que vous avez une question?
M. VAILLANCOURT: Vous prévoyez 790 employés cette
année?
M. LIZOTTE: C'est cela.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 2: Frais de voyage.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Cela représente les frais de voyage de
quels employés?
M. LIZOTTE: Nous avons ici 40 employés à $2,700; ce sont
les inspecteurs sur les unités mobiles. Nous avons des agents de bureau
qui sont inspecteurs à $2,400, ce qui fait $12,000. Et puis, deux
examinateurs, classe 2, à $2,500; cela représente
$à,000.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que ce sont des employés à temps
plein?
M. LIZOTTE: Pardon?
M. VAILLANCOURT: Est-ce que ce sont des employés à temps
plein?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Même les inspecteurs sur les unités
mobiles?
M. LIZOTTE: Oui.
M. VAILLANCOURT: $2,500 par année?
M. LIZOTTE: Ce sont les frais devoyage.
M. VAILLANCOURT: Ah! les frais de voyage.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ils ont un salaire. Adopté.
M. LIZOTTE : Ce sont des gens qui vivent sur la route du mois d'avril au
mois de novembre.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 3: Commissions aux
émetteurs de licences de véhicules automobiles.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que le ministre pourrait nous parler de la
politique du ministère dans ce domaine? Est-ce que cela a changé
depuis l'époque ou nous tentions de réduire le plus possible le
nombre des bureaux à commissions?
M. LIZOTTE: Cela n'a pas changé, il y en a 153 actuellement.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il y a cent cinquante...
M. LIZOTTE: 153 bureaux.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: 153 bureaux. Combien à commissions? Et
combien ne le sont pas?
M. LIZOTTE: 47.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: 47. Alors, il n'y a pas eu de réduction de
nombre des bureaux.
M. LIZOTTE: Non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: On n'a pas donné d'augmentation de
service, non plus, on n'a pas établi de nouveaux bureaux à
commissions nulle part depuis l'an dernier?
M. LIZOTTE: Non.
M. LIZOTTE: Les unités mobiles vont plus souvent dans les centres
éloignés.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah, bon!
M. BLANK: Je constate dans les comptes publics de 67/68 qu'il y en a au
moins une qui a reçu $36,000 de commission...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Trente-six mille dollars de commissions.
M. LIZOTTE: En commissions.
M. BLANK: L'année passée, y a-t-il eu aussi, des gens qui
ont reçu des commissions comme cela? En 68/69, y a-t-il des paiements de
commissions pour presque les mêmes montants ou des montants semblables?
Cela ne rapporterait-il pas au gouvernement d'arranger des bureaux en
permanence dans les endroits où il y a assez de clients?
M. LIZOTTE: D'après les études qui ont été
faites, cela coûterait plus cher, apparemment.
M. BLANK: Oui.
M. LIZOTTE: D'après nos conseillers.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Moi, j'aime-
rais bien qu'on nous donne la preuve que le coût serait plus
élevé.
M. LIZOTTE: Vous savez, c'est assez difficile quand je demande un
renseignement à un conseiller technique. Sur tous les renseignements
qu'il nous donne, s'il fallait qu'il établisse la preuve; Il y en a qui
sont longs sur leurs preuves. Je n'ai pas d'objection.
M. BLANK: Où est situé le bureau qui a reçu le plus
d'argent en commissions?
M. LIZOTTE: Laval, à Montréal.
M. BLANK: Alors, Laval, c'est la deuxième ville dans la province.
Est-ce que ce n'est pas possible de créer un bureau permanent dans cette
ville-là?
M. LIZOTTE: Il faudrait intercéder à la Trésorerie,
cela fait deux ans que nous en demandons.
M. BLANK: Ah! au moins on fait des démarches.
M. LIZOTTE: Ah, oui, oui!
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il y a une différence entre
progressif...
M. VAILLANCOURT: Est-ce que c'est la Trésorerie qui vous
empêche d'ouvrir des bureaux à salaires, ici et là dans la
province?
M. LIZOTTE: Oui, parce qu'un bureau nous coûte environ $25,000 de
frais par année, en moyenne.
M. BLANK: S'il rapporte $35,000...
M. LIZOTTE: Cela coûterait environ $79,000 à Laval pour
avoir un bureau là.
M. VAILLANCOURT: Puis, actuellement, cela coûte $36,000 de
commissions.
M. BLANK: Cela, c'était pour 67/68. Pour 68/69 combien
étalent les honoraires?
M. LIZOTTE: Ils ne sont pas encore calculés.
M. VAILLANCOURT: Combien coûte le bureau de Sherbrooke? Est-ce que
vous les avez ces chiffres-là?
M. LIZOTTE: Non, je ne les ai pas ici. Je peux le prendre en note, si
vous voulez, et vous les fournir... A Sherbrooke, c'est un bureau à
salaires,,
M. VAILLANCOURT: Oui, c'est un bureau à salaires. Il y a environ
une dizaine d'employés, je crois.
M. LIZOTTE: Je pourrai vous le donner demain.
M. LE PRESIDENT: Article 3, adopté? Adopté.
Article 4, frais de bureau?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Sur cela, j'aurais un autre mot à dire.
Peut-être que c'est de la redondance. Je comprends que vous faites un
effort pour essayer de réduire le nombre de bureaux à commissions
mais il me semble qu'on s'est rendu compte par l'expérience du
passé qu'on fait peut-être moins plaisir à certains
partisans et ça, c'est vrai pour les deux partis quel que soit
celui au pouvoir mais, par contre, dans l'intérêt de la
province, je pense qu'il est préférable d'avoir des bureaux qui
ne sont pas à commissions.
M. LIZOTTE: Je le pense aussi. J'ai réussi à en
établir un chez nous, dans mon comté. J'avais dans ce bureau une
personne, une ancienne institutrice, qui travaillait depuis 1960 dans un bureau
à commissions. J'ai également recommandé deux autres
commis de bureau. Ils ont passé des examens. Celle qui a bloqué
son examen, c'est précisément celle qui était là
depuis six ans et qui avait un bon diplôme. Alors j'ai demandé de
repasser l'examen, c'est une chose qui n'a pas de sens. C'est la Commission de
la Fonction publique... Parfois je le dis publiquement les
examens, je ne sais pas de quelle façon ils sont passés, on
dirait qu'ils ne touchent absolument pas la fonction que la personne est
appelée à remplir. Alors, je n'ai pas admis que quelqu'un, qui
remplissait cette fonction, qui connaissait toutes les formules de a à
z, une excellente personne, une ancienne institutrice, bloque son examen
pendant que d'autres qui n'avaient jamais rien vu là-dedans le passent.
Alors, elle a repassé son examen et maintenant elle est en charge du
bureau chez nous.
M. VAILLANCOURT: C'est un bureau à salaires?
M. LIZOTTE: Oui, à salaires.
M. GRENIER: Vous ne pensez pas, pour fai-
re suite à la demande de Mme Casgrain, qu'il y a peut-être
lieu dans certaines villes, comme on l'a mentionné tout à
l'heure, dans Laval, où il y aurait peut-être lieu de
récupérer certaines sommes d'argent, vous avez prouvé le
contraire en disant qu'un bureau en permanence n'épargnait pas d'argent
au gouvernement, mais en coûterait davantage...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Bien, ce n'est pas prouvé. On
prétend cela.
M. GRENIER: Mais au moins d'après les données qui ont
été faites. Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu, dans certaines
autres villes qui sont éloignées, d'offrir le service dans ces
centres plus éloignés, même si ça coûte
quelque chose au gouvernement? Je pense à des centres comme le
nôtre, chez nous, où nous sommes à au moins 65 milles de
Sherbrooke et à 120 milles de Québec. Les gens, pour passer des
examens, attendent les roulottes, et ils n'ont pas le service sur place.
Même si ça devait coûter un peu d'argent au gouvernement, je
me demande s'il ne vaudrait pas la peine d'offrir le service à ces
gens-là.
M. LIZOTTE: Comme revue générale de cette
question-là: le bonhomme, lui, qui a le bureau à commissions, il
fournit le local, il fournit le téléphone. Il peut engager du
personnel. Il peut engager quatre ou cinq personnes. Tandis que, lorsque nous
avons un bureau à salaires, nous payons les salaires, il faut avoir le
local, il faut payer l'électricité, la lumière enfin...
C'est ça qui amène la hausse du coût.
M. BLANK: Ce n'est pas pour les affaires...
M. LIZOTTE: Maintenant le service est meilleur dans un bureau à
salaires.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: A commissions. Non, à salaires! Ah,
bon!
M. LIZOTTE: A salaires, parce que, là, vous avez des gens plus
qualifiés.
MME KIRKLNAD-CASGRAIN: C'est une raison de plus pour les
établir.
M. LIZOTTE: C'est évident. Je tenais à donner ces
quelques...
M. GRENIER: M. le Ministre, pour répondre à ma question!
Est-ce qu'il y aurait lieu, parfois, que le gouvernement, même si ce
n'est pas pour y faire de l'argent, offre des services aux contribuables dans
une région aussi éloignée que la nôtre, par exemple,
à près de 70 milles de Sherbrooke et 120 milles de Québec,
offre des services sur place avec un bureau en permanence? Est-ce que c'est une
chose que le gouvernement s'est permis dans les années passées ou
peut se permettre dans les années à venir?
M. LIZOTTE: Je parlerai de ça à M. Dozois. M. GRENIER:
Merci.
M. TREMBLAY (Bourassa): C'est plus difficile de répondre quand on
est du côté ministériel.
M. LIZOTTE: Ce serait bon de l'autre. Le plus difficile, c'est quand Je
réponds de l'autre côté. Je ne veux pas blesser personne.
J'ai tellement pansé de blessures dans ma vie que... j'ai
abandonné la profession.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que l'article 3 est adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 4: Frais de bureau.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il y a des questions
là-dessus?
M. VAILLANCOURT: Ces frais de bureau sont pour les bureaux que vous avez
en permanence?
M. LIZOTTE: Les bureaux des véhicules automobiles. Tous les
bureaux.
M. VAILLANCOURT: Et les bureaux que vous avez en province aussi?
M. LIZOTTE: Tous les bureaux à salaires. Frais de postes,
$454,000; repas, $7,000. Et le temps supplémentaire lorsqu'il y a des
employés qui...
M. VAILLANCOURT: Cet article-là comprend les dépenses de
tous les bureaux à salaires de la province et du bureau de
Québec.
M. LIZOTTE: Oui, c'est ça.
M. VAILLANCOURT: Tous les bureaux des véhicules automobiles.
Adopté.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Un instant. A quel article sommes-nous? Frais de
bureau. Oui, d'accord.
M. LE PRESIDENT: Article 4, adopté. Article à:
Matériel, articles de bureaux, impressions et abonnements.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté, pour moi.
M. LE PRESIDENT: Article à, adopté. Article 6: Traitement
électronique des données.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors ici, est-ce qu'on pourrait nous dire ce qui
se passe? L'augmentation n'est peut-être pas considérable, mais il
est intéressant de le savoir.
M. BLANK: Il n'y a pas de problème avec le « computer
» cette année? L'ordinateur. Je parle « canayen ».
M. LIZOTTE: Voici, au service de l'informatique, la dépense qui
apparaît à l'article 6: Traitement électronique, est une
dépense qui est imputée à cet article -là.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah, bon!
M. LIZOTTE: C'est pour le service des plaques, des permis de conduire,
des suspensions...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'on peut savoir si ce sont cette
année les mêmes personnes que l'an dernier qui fabriquent les
plaques?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'on pense toujours à introduire
le système de plaques lumineuses? Je remarque que Je ne sais pas
si c'est à l'occasion du renouvellement des permis de conduire ou
à quel moment on a envoyé des petits avis aux conducteurs
d'automobiles les informant... Je me demande s'il ne serait pas possible de
faire un genre de plébiscite pour savoir si les gens seraient
prêts a payer un montant additionnel. Le montant à payer est
déjà assez élevé, d'abord il faudrait
calculer combien ça coûterait de plus -mais si les gens
étaient prêts à accepter une augmentation pour ce genre
d'amélioration?
M. LIZOTTE: Au cours de nos conférences entre les ministres des
Transports, nous avons abordé ce sujet-là assez souvent, et tous
ceux qui en avaient fait l'étude ou même qui en avaient fait
l'essai en sont venus à la conclusion que ce n'était pas une
chose pratique.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ils ne sont pas satisfaits?
M. LIZOTTE: Ils ne sont pas satisfaits.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je pense que c'est à cause de notre
climat?
M. LIZOTTE: Surtout l'Ontario.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que l'Ontario l'a introduit à
l'heure actuelle? Non.
M. LIZOTTE: Non.
M. BLANK: Est-ce que les plaques seront des « vanity plates
»? Ce sont des plaques avec notre nom. Ah, oui! Nous payons en plus pour
cela, et le gouvernement va faire de l'argent avec ça.
M. LIZOTTE: Ce sont des plaques qui portent des initiales?
M. BLANK: Oui, oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est un moyen d'aller chercher un revenu
additionnel.
M. LIZOTTE: Il y a des Etats qui ont cela...
MME KIRKLAND-CASGRAIN! Pour les gens qui viennent.
M. LIZOTTE: ... et Ils ont de la difficulté à s'en
défaire à l'heure actuelle. Ce n'est pas tellement pratique.
M. VAILLANCOURT: Cela existe dans plusieurs Etats américains. Le
Vermont et le New Hamshire ont ça.
M. BLANK: Le Massachusetts aussi.
M. SEGUIN: Si vous faites des recherches du genre, ce serait
peut-être bon de nous autoriser à payer un peu plus pour avoir des
plaques moins rigides, autrement dit, plus difficiles î lire. Je serais
prêt à payer plus cher pour ça!
M. GRENIER: Mol aussi.
M. LIZOTTE: Nous pourrons vous donner des « blank »1
M. VAILLANCOURT: M. le Président, est-ce que les machines
électroniques sont louées ou sont-elles...
M. LIZOTTE: Elles sont louées.
M. VAILLANCOURT: ... la propriété du gouvernement?
M. LIZOTTE: Elles sont toutes louées, M. le
Député.
M. VAILLANCOURT: Elles sont louées de IBM?
M. LIZOTTE: Oui. Elles sont louées. Vous achetez de ces
machines-là, par exemple, et au bout d'un an ou deux. Il y a des
transformations et des additions. Alors, en les louant, quand il y a une
amélioration à leurs machines, ils nous envoient toujours les
machines avec les dernières améliorations. De cette
façon-là...
UNE VOIX: Ils changent les machines au fur et à mesure qu'ils en
sortent une nouvelle.
M. LIZOTTE: Ils nous mettent toujours à jour avec leurs
machines.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LIZOTTE: Excusez-moi, je ne vous al pas compris.
M. BOURASSA: Les formules de papier pour l'équipement
électronique où...
M. LIZOTTE: Oui.
M. BOURASSA: ... les prenez-vous?
M. LIZOTTE: Nous passons une réquisition au service des achats.
Ce sont eux qui décident...
M. BOURASSA: Ah! ce sont eux qui décident.
M. LIZOTTE: ... d'où ils vont les faire venir. Cela pourrait
venir de IBM, cela peut venir par soumissions...
M. BOURASSA: Toujours par soumissions publiques, je suppose?
M. LIZOTTE: Oui. Pardon?
M. BOURASSA: Toujours par soumissions? M. LIZOTTE: Toujours. M. LE
PRESIDENT: L'article 6, adopté? MME KIRKLAND-CASGRAIN:
Adopté.
M. LE PRESIDENT: L'article 7, Automobiles: achat.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. TREMBLAY (Bourassa): Le prix des automobiles neuves, est-il
baissé?
M. LIZOTTE: Non, mais c'est l'échange.
M. TREMBLAY (Bourassa): Y a-t-il des échanges?
M. LIZOTTE: Probablement parce qu'il y a plus d'échanges
là-dedans.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est ce que j'ai pensé.
M. LIZOTTE: Cela coûte moins cher. M. LE PRESIDENT: L'article 7
adopté? MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: L'article 8, Automobiles: entretien et
opération.
M. VAILLANCOURT: Adopté.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. L'article 9: Plaques
d'immatriculation.
M. VAILLANCOURT: Combien y a-t-il d'automobiles dans la province de
Québec?
M. LIZOTTE: De passagers ou... M. VAILLANCOURT: De passagers. M.
LIZOTTE: Il y en a 1,425,000. M. VAILLANCOURT: Bien 1,425,000? M. LIZOTTE:
Oui.
M. VAILLANCOURT: Combien y a-t-il de plaques d'immatriculation en
tout?
M. LIZOTTE: Il y en a 2,600,000.
M. VAILLANCOURT: Il y en a 2,600,000.
M. LIZOTTE: Il y en a environ 400,000 de perdues et d'annulées
par année, etc...
M. VAILLANCOURT: Environ 400,000...
M. LIZOTTE: Oui...
M. VAILLANCOURT: ... de perdues?
M. LIZOTTE: ... de plaques qui sont perdues et de plaques qui sont
annulées. Il y en a 35,000 qui sont perdues, si on veut mettre le
chiffre...
M. VAILLANCOURT: Alors, sur 2,600,000 il y a 1,425,000 plaques
d'immatriculation pour les passagers et pour le reste, elles sont pour les
camions, les tracteurs et ces choses-là?
M. LIZOTTE: Oui. Bien on dit plaques, c'est par paires de plaques.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que les plaques pour les motos-neige sont de
l'année en cours maintenant? J'ai remarqué que par les
années passées, c'était toujours un an en
arrière.
M. LIZOTTE: Elles sont de l'année en cours.
M. VAILLANCOURT: Elles sont de l'année en cours.
M. LIZOTTE: Oui.
M. VAILLANCOURT: Alors, cela veut dire que nous pouvons avoir des
plaques 1969 cette année?
M. LIZOTTE: Oui, nous les avions depuis le premier décembre.
M. BOURASSA: Est-ce que le ministre pourrait confirmer, jusqu'à
quel point, dans le cas des motos-neige. Il est facile de frauder si on fait la
comparaison avec les automobiles?
M. LIZOTTE: 50%.
M. BOURASSA: C'est une source de revenus qui serait assez importante.
Qu'est-ce que le ministre fait pour...
M. LIZOTTE: Les champs sont assez diffi- ciles d'accès chez nous,
dans la neige, pour les officiers de la circulation.
M. BOURASSA: Je veux dire Il y a quand même des entrepôts,
des endroits où ces motoneiges là... Quand l'auto est vendue ou
achetée...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il n'y aurait pas moyen d'exercer un
contrôle à ce moment-là.
M. BOURASSA: 50%.
M. LIZOTTE: Chaque fois on fait payer la taxe de vente, on fait
immatriculer, quand c'est échangé.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ce n'est pas tellement cela qui arrive
fréquemment, l'échange, comme l'achat, le premier achat.
M. BLANK: Premier achat.
M. LIZOTTE: Il faudrait l'imposer aux manufacturiers, vous pensez!
M. BOURASSA: D'ailleurs, c'est une taxe fédérale, c'est un
taux...
M. LIZOTTE: Imposer l'immatriculation aux vendeurs.
M. BOURASSA: J'en ai acheté cinq neuves et je n'ai jamais pris
d'enregistrement. Seulement, quand je les ai revendues, j'ai été
obligé de payer. Par contre, je n'étais jamais obligé
d'acheter une plaque. C'est un fait!
M. LIZOTTE: Nous avons étudié le problème de
façon assez sérieuse...
M. BOURASSA: C'est ahurissant, 50% de fraude dans une période
d'austérité!
M. LIZOTTE: Nous attendons toujours les suggestions de gens qui
connaissent cela mieux que nous.
M. VAILLANCOURT: Moi, je peux vous faire une suggestion. Etant
donné que le ministère des Transports et Communications ne peut
pas faire la surveillance de cela, je suggérerais que le gouvernement
transfère cette taxe-là si on peut appeler cela une taxe
aux municipalités concernées. Je crois que cela ferait un
beau revenu pour les municipalités, et ce serait plus facile pour les
municipalités de surveiller le nombre de motos-neige. Nous sommes au
courant, un peu plus que le gouvernement, du nombre de motos-neige Adans
notre municipalité; elles circulent dans nos rues, et nous pourrions les
arrêter et les forcer à se procurer des plaques. Ce serait un peu
comme les bicyclettes. Est-ce que cela rapporte beaucoup au gouvernement, les
motos-neige?
M. BOURASSA: Quelle est la perte que cela représente le taux de
fraude que l'on connaît actuellement, la perte d'argent pour la
province?
M. LIZOTTE: Il était de 70% et il est rendu à 50%, cela
représente combien?
UNE VOIX: Cela représente 6 fois 40,000 véhicules.
M. BOURASSA: Est-ce que cela ferait beaucoup de pertes de revenu au
ministère des Transports et Communications, si cela était
transféré aux municipalités? Etant donné que vous
perdez 50%, je pense que les municipalités pourraient avoir au moins
90%.
M. LIZOTTE: Il y a des taxes qui ont été
transférées aux municipalités, la taxe d'amusement.
M. BOURASSA: Je pense que la suggestion du député est
excellente.
M. LIZOTTE: Je me demande si la taxe d'amusement rapporte tellement aux
municipalités.
M. VAILLANCOURT: Oui, elle nous aide beaucoup. Je pourrais dire qu'elle
nous aide beaucoup.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est le maire de Coaticook qui parle.
M. BOURASSA: Etant donné que les promesses de l'Union Nationale
n'ont pas été tenues sur la réforme fiscale...
M. LIZOTTE: C'est par les gens sérieux. Je sais que chez nous la
taxe d'amusement est impossible à percevoir.
M. VAILLANCOURT: C'est un peu pareil pour les plaques d'immatriculation
des motos-neige. Je crois que si c'était transféré aux
municipalités, cela les aiderait à aller se chercher d'autres
sources de revenus étant donné que le gouvernement les perd
à 50%.
M. BOURASSA: C'est un bien de luxe, il ne faut pas se gêner de
taxer ça!
M. LIZOTTE: De quelle façon les municipalités
pourraient-elles collecter?
M. VAILLANCOURT: De la même façon que l'on fait pour les
bicyclettes. C'est aussi facile pour les municipalités d'aller chercher
$à ou $10 pour les plaques d'immatriculation.
M. BLANK: ... que pour les bicyclettes. C'est même plus facile que
pour le gouvernement, parce que vous n'avez pas assez d'officiers qui puissent
surveiller ici et là. Tandis que les municipalités peuvent
facilement les retracer et les faire s'enregistrer.
M. LIZOTTE: Il ne faudrait pas inverser les rôles et faire passer
le budget à la municipalité. Au député de Stanstead
je demande: Avez-vous beaucoup de bicyclettes chez vous?
M. VAILLANCOURT: Des bicyclettes? Eh bien, je ne les ai pas
comptées. Je sais que nous en avons plusieurs.
M. LIZOTTE: Des bicyclettes qui sont enregistrées?
M. VAILLANCOURT: Chez nous les bicyclettes sont presque toutes
enregistrées.
M. BOURASSA: Un maire efficace.
M. LIZOTTE: Non, c'est plus facile de prendre quelqu'un qui se
promène en bicyclette. Ils sont obligés de se promener dans la
rue, mais dans le cas des motos-neige, c'est difficile. Elles se
promènent dans les champs.
M. BOURASSA: Il doit y avoir des moyens. Elles se vendent et
s'achètent ces motos-neige.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah, oui,c'est çal Je pense que...
M. BOURASSA: Elles se fabriquent, se vendent, s'achètent. Il doit
avoir un moyen de les rejoindre quelque part.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Si les vendeurs dans les
municipalités...
M. LIZOTTE: A l'heure actuelle, nous demandons aux vendeurs
d'automobiles d'être émetteurs. On ne manque jamais une
occasion
de leur donner cela. Un vendeur d'automobiles qui veut être
émetteur de permis, on le lui permet.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: On peut faire la même chose.
M. LIZOTTE: Cela nous donne une chance de vendre des permis des
motos-neige qui, de plus en plus, se vendent dans les garages.
M. BOURASSA: La croissance de la vente est tellement grande...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Dans ce domaine-là.
M. BOURASSA: Dans le volume des motos-neige, il ne faut pas laisser
passer ça.
UNE VOIX: N'y aurait-il pas moyen de les contourner...
M. BOURASSA: Si vous décidez de monter ça à $25 le
permis, vous aurez.,.
M. LIZOTTE: Comme la taxe de vente, c'est nous qui percevons la taxe de
vente.
M. BOURASSA: Quand l'achat se fait.
M. LIZOTTE: Quand l'achat se fait d'un vendeur autorisé.
M. VAILLANCOURT: Les vendeurs non autorisés sont des
sous-vendeurs, assez souvent.
Le ministre aurait-il objection à recommander que les plaques
d'immatriculation pour les motos-neige soient transférées aux
municipalités?
M. LIZOTTE: Il faudrait changer la loi du code de la route pour
ça!
M. BOURASSA: Indépendamment des petits changements, est-ce que le
ministre, en principe...
M. LIZOTTE: Je n'ai pas d'objection à ça. Je suis maire
d'une municipalité, je ne détesterais pas de recevoir un peu plus
d'argent.
Il y a peut-être un tas d'implications en dehors de ça. Il
y a le fonds d'indemnisation, qu'est-ce qu'il va faire dans tout ça?
M. SEGUIN: M. le Président, je voudrais faire remarquer au
ministre qu'il y a aussi un autre problème tout à fait important
lors- qu'il s'agit de faire ses distributions de plaques d'immatriculation. Je
pense que, tout d'abord, il faut considérer deux faits, soit du milieu
urbain soit du milieu rural où les problèmes ne sont pas les
mêmes.
Dans une municipalité, dans un centre ou dans un milieu urbain,
la plupart des villes ont une réglementation qui empêche la
moto-neige de circuler dans les rues de la ville et dans les parcs de cette
ville.
Alors, nous avons une contradiction. Si la municipalité avait
l'autorisation de vendre des plaques pour ensuite défendre à ces
véhicules dont on aura fait une perception de taxe, de circuler, il y
aurait conflit, à ce moment-là.
Peut-être que dans un milieu rural, c'est possible. Mais dans le
milieu urbain, cela serait très difficile et je ne serais pas d'accord
avec mon collègue s'il voulait appliquer cette loi d'une façon
universelle.
M. GAUTHIER (Berthier): Cela ne change pas grand-chose parce qu'à
l'heure actuelle, vous émettez des permis et ils n'ont pas le droit de
circuler sur les routes.
M. BOURASSA: C'est parce que c'est une source de revenu je
comprends, je considère l'aspect fiscal le ministre des Finances
se plaint tellement qu'il ne peut pas hausser les taxes à cause de ce
qui existe dans les autres provinces, la concurrence Interprovinciale. Il y a
un tas de ministères qui ont besoin de budgets accrus mais qui ne le
peuvent pas à cause de cette situation, mais là, il y a un moyen
d'aller chercher de l'argent. Que ce soit en supprimant la fraude, même
en haussant le taux parce que là, il n'est pas question que les gens
déménagent en Ontario parce qu'on augmente la taxe sur les
motos-neige. Il n'est pas question qu'ils aillent l'acheter également
là-bas parce que c'est une taxe qui est basée sur la
résidence.
Alors, Je trouve assez curieux qu'on ne l'exploite pas plus que cela. Au
point où il y a 50% de fraude. C'est difficile de faire des
félicitations.
M. TREMBLAY (Bourassa): Moi, Je vois seulement un moyen. Il ne faut pas
qu'il y ait de moto-neige qui soit vendue sans que l'enregistrement soit
fait.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est le seul moyen que nous trouvons.
M. TREMBLAY (Bourassa): C'est le seul moyen. Il faudrait que personne
n'ait le droit d'en vendre à moins que...
M. BOURASSA: Je regrette mais je n'ai pas de félicitations
à faire au ministre.
M. LIZOTTE: Merci. Je ne tiens pas aux félicitations non plus.
Mon traitement me suffit.
A l'heure actuelle, nous sommes en présence d'un
phénomène...
M. BOURASSA: Est-ce que c'est si élevé que cela?
M. LIZOTTE: C'est un phénomène sérieux. Voici une
machine qui entre sur le marché et qui, il y a quelques années,
n'existait pas. Une machine qui ne marche pas sur nos routes mais qui marche
dans les champs, dans la plupart des cas, à qui il est défendu de
circuler sur nos routes.
M. BOURASSA: Elle ne se construit pas dans les champs.
M. LIZOTTE: Je peux finir, toujours? M. BOURASSA: Je m'excuse.
M. LIZOTTE: Ce qui arrive, c'est que c'est difficile d'aller dans les
champs, dans un comté par exemple comme le comté de 1'Islet, qui
a 45 milles de profondeur et 25 milles de longueur. C'est difficile de demander
à quatre ou cinq officiers de la circulation qui ont à s'occuper
de tout depuis que la police provinciale forme un tout. Ils doivent s'occuper
des vols, des viols, des attentats à la bombe je parle
pour...
UNE VOIX: Pour Montréal.
M. LIZOTTE: Alors, c'est difficile pour eux, nous ne pouvons pas leur
demander l'impossible. Même. Il y a des accidents qui arrivent à
ceux qui possèdent des motos-neige et ils ont de la difficulté
à les repérer, justement parce que c'est difficile
d'accès. Il faudrait presque recommander qu'on ait un corps de policiers
en motos-neige et qu'ils fassent la patrouille dans les champs.
M. BOURASSA: Nous avons parlé d'autres formules tantôt.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je pense qu'il y a d'autres formules.
M. BOURASSA: Le vendeur est responsable...
M. LIZOTTE : Nous ne pouvons pas taxer le manufacturier pour...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Non ,non.
M. BOURASSA: Le vendeur perçoit déjà la taxe de
vente. Il est déjà agent du gouvernement. Il reçoit
2%.
M. LIZOTTE: Chez tous les vendeurs, à l'heure actuelle.
M. BOURASSA: Nous payons $10 millions aux vendeurs pour collecter la
taxe de vente.
M. LIZOTTE: A l'heure actuelle, tous les vendeurs doivent immatriculer
le véhicule qu'ils vendent, en vertu d'une recommandation qui vient de
passer.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors cette perte de 50%, c'est lorsqu'il y a une
vente d'occasion.
M. LIZOTTE: Chaque fois qu'il y a changement de propriétaire, il
y a immatriculation.
M. BOURASSA: La fraude provient comment? Cela va diminuer
continuellement?
M. LIZOTTE : Cela va diminuer continuellement. C'est déjà
en régression.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que le ministre ne trouverait pas injuste, par
exemple, que le gouvernement impose une taxe ou des plaques d'immatriculation
et défende à ces véhicules de circuler sur les routes?
Moi, je crois que l'on devrait défendre que les motos-neige circulent
sur les routes de première classe, mais l'on ne devrait pas les
empêcher de circuler sur les routes de campagne, du moins.
M. LIZOTTE: Vous avez des véhicules qui ne vont pas sur les
routes, comme les pelles mécaniques, les camions de carrières et
maints autres, qui sont immatriculés en vertu de la loi.
M. VAILLANCOURT: Mais, tout de même, je crois que l'on devrait
permettre aux motos-neige de circuler sur les routes de campagne. Actuellement,
la loi est très, très stricte: aucune circulation, sur aucune
route de la province.
M. LIZOTTE: Je pense un peu comme cela. Mais quand nous en discutons
avec ceux qui s'occupent de la sécurité routière, je vous
dis qu'ils ne chantent pas la même chanson. Je pense qu'ils ont un peu
raison.
M. VAILLANCOURT: Prenez quelqu'un qui a
une moto-neige et qui circule sur les routes de campagne. Il circule
quand même, et si les membres de la Sûreté provinciale
viennent à le voir, ils l'arrêtent. Je trouve que c'est injuste,
parce qu'assez souvent, il y a des personnes qui n'ont pas d'autres moyens de
circuler sur les routes.
M. LIZOTTE: C'est seulement pour des raisons de sécurité.
Ce ne sont pas pour des raisons de justice, soyez-en sûr. Ils le font
dans l'Ontario, ils circulent sur les routes...
M. VAILLANCOURT: C'est une suggestion que je fais.
M. LIZOTTE: ... et c'est un désastre.
M. VAILLANCOURT: Je crois que sur les routes de troisième classe,
cela devrait être permis.
M. LIZOTTE: Partout où il n'y a pas d'automobiles qui circulent
l'hiver, c'est permis.
M. VAILLANCOURT: C'est sûr, parce que les membres de la
Sûreté Porvinciale ne peuvent pas aller sur les routes, là
où leurs automobiles ne circulent pas.
M. BLANK: Les nouveaux types de voiture peuvent aller dans le bois,
elles ont quatre roues, comme les autos-neige, mais.,.
M. LIZOTTE: Ce sont dos choses qui ne sont pas conformes au code de la
route. Elles n'ont pas de feux-arrière, elles n'ont pas de freins...
M. BLANK: Rien, il n'y a pas de freins sur les motos-neige, non
plus.
UNE VOIX: Elles ne sont pas permises non plus.
M. VAILLANCOURT: Mais j'ai demandé une opinion juridique sur le
code de la route en ce qui concerne les chevaux et les « buggy ».
Il n'y a aucune loi qui défend à un « buggy » de
circuler sur les routes.
M. LIZOTTE: Tiré par un cheval.
M. VAILLANCOURT: Il n'y a aucune loi qui défend cela.
M. LIZOTTE: A traction animale?
M. VAILLANCOURT: A traction animale. Cela ne relève pas du code
de la route?
M. LIZOTTE: Non.
M. LE PRESIDENT: Article 9, adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 10, comité médical pour
étudier les demandes des handicapés?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le ministre pourrait-il nous dire s'il y a eu des
changements parmi les nominations qui ont été faites au
comité médical depuis l'an dernier?
M. LIZOTTE: Non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ce sont les mêmes personnes?
M. LIZOTTE: Les mêmes personnes.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'on pourrait nous dire quelle est la
fréquence de leurs assises?
M. LIZOTTE: Une fois par semaine, le lundi.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'elles siègent à
différents endroits? Parce qu'on avait suggéré qu'on
alterne entre Montréal et Québec, l'an dernier.
M. LIZOTTE: Elles ont siégé deux fois à
Montréal l'an dernier. Quand c'est nécessaire, elles y vont.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que la majorité des cas ne vient
pas de la métropole justement? A cause de la population... qui est plus
élevée?
M. LIZOTTE: Non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Non. Et seulement deux fois par rapport
à... Vous dites qu'ils siègent une fois par semaine...
M. LIZOTTE: Parce que ce n'était pas une année
d'émission des permis l'an dernier. Il y a eu vingt-deux séances
l'an dernier. Pas exactement une fois par semaine.
M. VAILLANCOURT: Ils vont siéger plus cette année.
M. LIZOTTE: Avec les émissions, oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: A peu près deux par mois.
M. LIZOTTE: Vingt-deux.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Savez-vous s'il y a des décisions en
suspens devant le comité présentement? S'il y a
déjà un « backlog » ou pas?
M. LIZOTTE: Il y en a environ deux cents cas devant le
comité...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: ... qui attendent les décisions.
Est-ce qu'il y a d'autres questions?
M. BLANK: Pas sur cela.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 10, adopté. Article Il, autres
dépenses?
M. BLANK: Maintenant pour les autres dépenses, c'est ici que nous
aurons peut-être les dépenses du comité de la revision du
code de la route. Vraiment, cela fait un grand bruit dans le public et le
public est bien intéressé. Il veut avoir ce comité pour
faire des représentations. Moi, j'ai été appelé
quelquefois sur le « hot seat » de la radio et de la
télévision et les gens sont tellement intéressés
à la revision ou aux changements du code de la route et on a
commencé avec le comité et il semble que ce comité
commence...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui, cela a été souligné,
d'ailleurs, dans les remarques générales et le ministre nous a
donné l'assurance que d'Ici un mois, le comité sera
reconstitué.
M. BLANK: Mais cette fois-ci j'ai suggéré que le
comité ait de l'argent à sa disposition, peut-être pour se
déplacer dans différents endroits de la province pour faire des
études relatives au code de la route, les questions de route et de
sécurité routière.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le député de Saint-Louis parle de
notre comité de revision du code de la route qui, comme il l'a dit, a
reçu un enterrement de première classe. Alors, il mentionnait que
le ministre des Transports et Communications nous a assurés qu'il serait
reconstitué d'ici un mois, probablement. Mais il vient de soulever, je
pense, un aspect qui est important. Est-ce qu'on a prévu, au budget, une
somme d'argent qui peut être utilisée par ce comité? Cela
parce qu'on devra probable- ment siéger pour des auditions publiques
à différents endroits, pour entendre les différentes
associations intéressées à la sécurité
routière ou aux amendements qu'on peut apporter au code de la route.
M. LIZOTTE: Non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il y aurait une prévision pour
cela?
M. LIZOTTE: Non, il n'y a pas de prévision pour cela.
M. BLANK: Ne croyez-vous pas que ce serait une bonne idée d'y
penser?
M. LIZOTTE: Peut-être en budget supplémentaire...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, c'est une suggestion du
député de Saint-Louis que j'appuie.
M. BLANK: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article Il, adopté.
UNE VOIX: On peut ajourner.
M. LE PRESIDENT: Il est dix heures. La Chambre s'ajourne à...
M. LIZOTTE: Ça allait bien, pourtant.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il n'y a aucune raison que ça n'aille pas
bien.
M. LE PRESIDENT: Nous allons ajourner à demain.
M. BOURASSA : Les points les plus importants ne sont pas encore
passés.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Demain est la journée des
députés. Est-ce que ça n'irait pas à jeudi?
M. LIZOTTE: Madame, je suis obligé de quitter jeudi matin
à dix heures.
UNE VOIX: Bon voyage!
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Remarquez que je ne m'oppose pas tout à ce
que nous siégions. Je pense bien que les membres, de mon
côté, sont d'accord pour siéger après la
période des questions pour accommoder le ministre?
UNE VOIX: Ah, oui!
M. LE PRESIDENT: Demain, vers trois heures quart.
M. LIZOTTE: Je ne veux pas brusquer la discussion.
M. BOURASSA: C'est peut-être à confirmer, mais je crois que
la commission du Tourisme doit également siéger demain.
M. LIZOTTE: Est-ce que vous siégez à cette commission?
M. LE PRESIDENT: Le comité s'ajourne à demain
après-midi vers trois heures et demie.
(Fin de la séance: 22 h 1)
Séance du 19 mars 1969
(Quinze heures quarante-six minutes)
M. SAUVAGEAU (président de la commission des Transports et
Communications): A l'ordre, messieurs! Nous en étions rendus à
l'étude du poste budgétaire à: Service de
l'informatique.
MME KIRKLAND-CASGRA1N: Si c'était possible, M. le
Président, j'aimerais poser une question. Ici, nous avons le service de
l'informatique et nous avions au poste budgétaire 4, article 6:
Traitement électronique des données, j'aimerais savoir exactement
en quoi consiste ce service. Je ne suis pas sûre, mais cela me
paraît une des premières fois que cela est séparé.
Est-ce que le ministre pourrait me dire si J'ai raison ou non?
M. LIZOTTE: M. le Président, à une question qui a
été posée hier et à laquelle Il a été
difficile de répondre exactement, si vous le voulez, nous pouvons le
faire immédiatement. C'est au sujet des tissus pour les habits...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui, oui.
M. LIZOTTE: Alors, la présente est pour vous confirmer que les
tissus servant à la confection des uniformes proviennent de Textile
Sainte-Anne Limitée, 3425 Saint-Denis, Montréal. La confection de
ces uniformes se fait présentement par la firme E.-T. Coulombe, 223 rue
Dorchester à Québec. Ces uniformes sont confectionnés
également par les firmes suivantes : Di Tomasso & Chiolli
limitée, 209 est, rue Sainte-Catherine, Montréal, Gardner
Clothing, 18, Deniers, Québec et E.-T. Coulombe, 223, rue Dorchester,
Québec. A la suite de la demande de...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je vous remercie M. le Président. Est-ce
qu'il y a d'autres documents qui doivent être fournis? Je pense qu'il y
avait les heures d'envolée des pilotes qui utilisent le DH-125.
M. LIZOTTE: Ils sont à les compiler. Nous les aurons probablement
d'Ici la fin de la session de cet après-midi.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Merci.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire à: Service de
l'informatique, article 1 : Traitements.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je recommen-
ce, au sujet du service de l'Informatique. Est-ce que c'est la
première année ma mémoire n'est peut-être pas
tellement bonne que nous avons cela sous un poste budgétaire
séparé de celui du bureau des véhicules automobiles?
M. LIZOTTE: Cela a toujours été comme ça.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, j'aimerais à ce moment-là
qu'on me dise exactement... Ici, nous avons des traitements. J'imagine que
c'est l'utilisation de traitements pour l'électronique comme pour le
poste budgétaire 4. Est-ce qu'on pourrait nous expliquer la distinction?
Qu'est-ce qui se passe à chaque endroit?
M. LIZOTTE: C'est une imputation des frais d'exploitation qui sont
transférés à ces choses-là. Ce n'est pas clair.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Non, cela ne paraît pas très clair
je regrette, pour moi non plus.
M. LIZOTTE: Alors, nous avons $1,608,200 au service d'informatique, les
imputations sont de $1,607,200, ils se réflètent ici dans les
différents services dont le bureau des véhicules, pour
$1,528,000; sécurité routière: $50,000, les transports
à la régie, $14,000 et l'administration, $15,000. Cela a
été fait à la demande du ministère des Finances
pour faciliter la comptabilité.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il y a des questions de ce
côté-ci? Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 1: Traitements. Adopté.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: On a une augmentation de personnel tout
simplement; c'est ce qui rend compte de la différence?
M. LIZOTTE: Les programmeurs, c'est une augmentation de 4 personnes.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ce sont des gens spécialisés; je
suppose qu'il y a en un concours pour cela.
M. LIZOTTE: Il y a des concours par la Commission de la Fonction
publique; il faut qu'ils remplissent certaines normes pour avoir leur
engagement.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le nouveau personnel est-il engagé
à l'heure actuelle ou prévoit-on qu'il va l'être au cours
de l'année financière?
M. LIZOTTE: Il va l'être, sans aucun doute, aussitôt que la
Fonction publique aura décidé.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 2: Frais de voyage.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ces voyages concernent quoi?
M. LIZOTTE: Vous avez là-dedans des cours de perfectionnement
pour les analystes en informatique. Ce sont les frais de transport, des
cours...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Combien avez-vous d'analystes en
informatique?
M. LIZOTTE: Il y en a douze.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que c'est un personnel
entraîné par la compagnie IBM, ici ou...?
M. LIZOTTE: C'est le ministère qui leur donne
l'entraînement.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est M. Lemay...
M. LIZOTTE: C'est le service de M. Lemay, oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: ... qui les entraîne. Quels sont les
salaires moyens payés à chacun d'entre eux?
M. LIZOTTE: Leurs salaires varient entre $7,000 et $13,000.
M. LE PRESIDENT: L'article 2 est-il adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. L'article 3: Frais de bureau. Cet
article est-il adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Pas de questions. Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
L'article 4: Matériel, articles de bureau, impressions et
abonnements; achat et loyer d'équipement.
M. VAILLANCOURT: C'est la même chose que les autres...
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté? L'article à: Automobiles:
entretien et opération.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: En tant que je suis concernée, c'est
adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 6: Autres dépenses.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Sur ça, on aimerait avoir des
détails.
M. LIZOTTE: Vous avez à cet article: Frais d'inscription aux
cours de perfectionnement, $8,000; Frais pour aller à New York,
c'était $1,600; la commission des Accidents du travail, $1,000 et autres
dépenses $1,500. Ce qui fait $10,500.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que le poste budgétaire à est
adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 6: Sécurité
routière.
MME KIRKLAND-CASGRAIN; C'est à chaque article.
M. LE PRESIDENT: C'est à chaque article. Article 1:
Traitements.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que la différence est causée
par les augmentations statutaires? Je remarque que le personnel n'a pas
changé et qu'il y a une augmentation.
M. LIZOTTE: C'est la convention collective.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 2: Frais de voyage.
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 3: Frais de bureau.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 4: Matériel, articles de
bureau, impressions et abonnements.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il y aurait possibilité de nous
laisser connaître le montant qui est utilisé pour les abonnements,
à cet article?
M. LIZOTTE: C'est $300.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que la liste est tellement longue qu'il
serait difficile de nous la donner ou s'il y a possibilité de savoir, de
nous la donner ici en ce moment.
M. LIZOTTE: Je n'ai pas la liste ici, mais nous pourrons vous la
procurer.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui, Je pense que cela pourrait être
intéressant.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article à: Traitement électronique des
données. Adopté.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 6: Publicité éducative.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je vois ici qu'il y a une augmentation. Est-ce
que le ministre pourrait nous expliquer quels sont les projets du
ministère dans ce domaine?
M. LIZOTTE: Nous avons, à cet article, la réimpression des
brochures déjà existantes au ministère, à ce
service.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui, est-ce que c'est le guide de
l'automobiliste?
M. LIZOTTE: Non, à part cela, nous avons le guide de
l'automobiliste.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le guide de l'automobiliste est-il ou n'est-il
pas inclus dans cet article?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il est inclus.
La publicité que l'on voit à l'occasion, à la
télévision ou ailleurs, est-ce que c'est également inclus
ici?
M. LIZOTTE: C'est pris sur le budget de l'Office d'information et de
publicité.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Pendant que nous y sommes, est-ce qu'il y aurait
possibilité de savoir quel rôle joue le ministère des
Transports et Communications i l'occasion de cette publicité qui est
faite à l'Office d'information?
M. LIZOTTE: Désormais pour employer un mot connu
toute publicité sera faite à la demande...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Vous voulez dire pour le présent exercice
financier?
M. LIZOTTE: ... à la demande de nos... Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ce sera fait à votre demande?
M. LIZOTTE: A notre demande.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: A l'Office d'information?
M. LIZOTTE: A l'Office d'Information.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: En définitive, est-ce que vous avez un
veto quelconque si vous faites une demande qui n'était pas
acceptée ou est-ce que vous avez une façon, lorsque vous
considérez un point d'importance pour la publicité
éducative, d'imposer vos vues au service d'information?
M. LIZOTTE: Nous soumettons, évidemment, le plan de campagne de
publicité. C'està-dire que nous lui disons ce que nous voulons
lancer dans la publicité, sur quels points nous voulons insister
davantage, les points où il y a de la priorité et où il y
en a moins et eux nous soumettent un plan.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: A l'heure actuelle, le Ministre est-il au courant
de vos projets ou des recommandations que vous allez faire dans ce domaine?
M. LIZOTTE: Certainement.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, cela veut dire qu'il doit prévoir,
sur son budget, un montant qui pourrait répondre à votre
demande.
M. LIZOTTE: Absolument.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Puisque, jusqu'à maintenant,
c'était le ministère des Transports et Communications qui
s'occupait de publicité éducative, est-ce que vous avez une
idée du montant que cela pourrait mettre en cause au cours du
présent exercice financier?
M. LIZOTTE: Son budget global est de $3,500,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah! vous ne savez pas quel montant sera
alloué à la publicité éducative?
M. VAILLANCOURT: C'est pris sur un budget global...
M. LIZOTTE: $3,500,000.
M. VAILLANCOURT: ... du ministère...?
M. LIZOTTE: L'Office d'information.
M. VAILLANCOURT: L'Office d'information.
M. LIZOTTE: Si, à un moment donné, la priorité est
donnée à un autre ministère, évidemment...
Actuellement, il fait la publicité sur cet emblème, pour les
véhicules à marche lente, par exemple. Nous n'avions pas d'argent
pour la faire, alors nous lui avons soumis le projet et il fait cette
publicité. Il va commencer la semaine prochaine. Pour les
véhicules à marche lente, nous avons un emblème
triangulaire.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Lorsque vous avez soumis vos demandes, pour la
publicité, est-ce que vous avez demandé que la documentation soit
bilingue, lorsqu'elle est faite?
M. LIZOTTE: Oui, cela a été demandé.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Parce qu'à l'intérieur même
du ministère, je me souviens de quelque chose qui avait
été envoyé, au tout début d'un renouvellement
je ne sais pas si c'est du permis de conduire ou des plaques qui
était unilingue. Je pense qu'il y a eu énormément de
plaintes qui ont été faites à cette occasion.
M. LIZOTTE: Je suis intervenu. Je crois que c'est le
député de Westmount qui avait attiré mon attention. Je
suis intervenu immédiatement et j'ai demandé d'arrêter
l'envoi s'il n'était pas bilingue; à ce moment, on a cessé
l'envoi de cette documentation qui offrait aussi des bons souhaits à
ceux qui recevaient leur permis.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Etant donné que c'est le ministère
des Transports et Communications qui fait certaines demandes, certaines
suggestions, je me demande s'il y aurait une suggestion que je pourrais faire
ici. Il semblerait qu'en Ontario, dès qu'il y a un nouvel
arrêté en conseil adopté ou qu'il y a une mesure, un
changement quelconque à ce qui est considéré comme le code
de la route, là-bas, on publie, dans les journaux importants de
l'Ontario, un message du ministère des Transports de l'Ontario où
l'on informe le public des changements qui l'affecteront à cause d'un
changement à un arrêté ministériel ou à la
loi.
Jusqu'à maintenant, je n'ai jamais vu, dans nos journaux, ce type
de publicité. Ici, si vous me le permettez, je lirais seulement
l'en-tête c'est extrêmement bien fait c'est en
anglais: « Almost everybody », il y a une petite illustration de
voiture, « will be affected by these changes in the Ontario Highway
Traffic Act ». Et là, en caractères gras, on attire
l'attention sur certains points; on a, par exemple: « Turn signals
», on explique ce que c'est; ensuite: « Flashing green signal
lights », on l'explique; enfin, « Pedestrians », avec encore
une fois, une explication, et ainsi de suite. Je pourrais vous nommer cinq ou
six autres points qui sont soulevés et qui, à ma connaissance,
seraient très utiles parce qu'il arrive que, bien souvent au
Québec, les gens peuvent enfreindre la loi, parce que tout simplement,
ils ne sont pas au courant des changements apportés par
arrêté ministériel ou par des lois adoptées à
la Chambre, parce qu'il y a justement manque d'information.
Je ne sais pas si le ministre est intéressé à
prendre connaissance de cette publicité qui est extrêmement bien
faite.
M. LIZOTTE: Je remercie le député pour cette suggestion
qui nous est faite. C'est un peu une publicité du même genre que
nous commençons à l'heure actuelle ayec un emblème des
véhicules de marche lente. Nous avons l'intention de continuer. Je pense
que nos ordres en conseil paraissent dans la Gazette officielle qui n'est pas
lue, excepté par un petit nombre.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je pense qu'il faut que cela sorte de la Gazette
officielle pour aller dans le grand quotidien.
M. LIZOTTE: Je pense que l'Office d'information devrait s'inspirer de la
Gazette officielle sans même que l'on soit obligé de la lui
envoyer.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui, mais nous savons qu'il ne le fait pas,
malheureusement.
M. VAILLANCOURT: C'est un manque de coordination.
M. LIZOTTE: A l'avenir, nous attirons son attention sur chaque
arrêté en conseil, et nous ferons le nécessaire.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Merci.
M. KENNEDY: Même, à part cela, il y a un grand nombre de
gens qui ne sont pas au courant de certains règlements qui existent et
qui sont en vigueur depuis nombre d'années. Je vais vous donner un
exemple, quoique c'est un peu moins flagrant dans le moment: c'est que les gens
ne savaient pas qu'ils devaient arrêter lorsque l'autobus scolaire
était arrêté. Cela s'applique dans les deux sens. Si on
rencontre ou on dépasse. Il y a encore énormément de gens
qui ne savent pas cela.
Je crois que si on publiait des choses comme; Saviez-vous que... et
mettre des points en caractères gras, cela attire attention. Ce n'est
pas un texte qui est lourd et les gens sont au courant. Un genre de «
Ripley's believe it or not ».
Vous savez, quelque chose qui attire l'attention.
M. VAILLANCOURT: Les lois devraient être aussi expliquées.
Il arrive assez souvent que la Sûreté provinciale arrête
quelqu'un pour une lumière défectueuse et les gens ne savent pas
qu'ils ont quarante-huit heures pour la réparer et se rapporter. Parce
que je m'aperçois qu'il y a plusieurs causes qui se font à la
suite de vérification d'automobiles. Ils la font réparer, mais
ils ne se rapportent pas à la Sureté provinciale. Cela leur
coûte $Il d'amende. Il y a d'autres cas semblables. Je crois que le
ministère devrait faire un peu de publicité sur la loi du code de
la route. Je ne sais pas si cela relève du ministère de la Voirie
mais...
M. LIZOTTE: J'imagine qu'il faudrait que ce soit une publicité
constante.
M. VAILLANCOURT: Cela pourrait être une publicité
coordonnée.
M. KENNEDY: Une publicité constante... M. VAILLANCOURT: ... et
coordonnée.
M. LIZOTTE: On les donne, ces informations, dans nos cliniques
d'éducation routière. Je pense que ce n'est pas suffisant.
M. KENNEDY: Cela n'atteint pas le grand nombre de personnes.
M. LIZOTTE: Cela atteint les gens qui sont directement
intéressés. Cela n'atteint pas le public de façon
générale.
Actuellement, notre système de publicité est beaucoup
mieux organisé. Il est en train de s'organiser davantage.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que vous faites de la publicité à
la radio aussi?
M. LIZOTTE: Oui.
M. VAILLANCOURT: Parce que les postes de radio pénètrent
assez bien.,.
M. LIZOTTE: Oui, nous en faisons à la radio. J'ai chez nous un
cas d'une dame qui a été arrêtée quinze Jours
après la date limite pour prendre son permis. Elle a dit qu'elle ne
savait pas mais cela était écrit dans le bas de son permis: que
la date limite était le dernier jour de février. Elle a dit
qu'elle n'avait jamais regardé cela. Nous avons des cas d'exception
comme ça.
M. KENNEDY: Oui, vous parlez là d'un cas d'exception. Même
s'il y a beaucoup de gens qui retardent jusqu'à la dernière
journée, ils sont au courant que le délai expire le dernier jour
de février. Cela est assez bien connu. C'est surtout d'autres points
dans la loi...
M. HOUDE: M. le Président, concernant la publicité
éducative, est-ce qu'il y a quelque chose de précis dans une
certaine publicité pour les bicyclettes. Nous en avons glissé un
mot l'an dernier. Si vous me permettez, j'aimerais aller un petit peu au fond
de ma pensée. Ce n'est pas la première fois que j'ai l'occasion
de m'exprimer à ce sujet-là. Je trouve qu'actuellement la
bicyclette est une des activités, peut-être la seule
activité récréative qui rapporte quelque chose
financièrement, soit au niveau des plaques que l'on doit payer pour
posséder une publicité.
D'autre part, c'est peut-être la seule pièce
d'équipement qui est défendue, par exemple, dans la plupart de
nos parcs et de nos terrains de jeu. De même, sur les routes, nous
n'avons pas encore d'accotements spéciaux qui permettent aux bicyclettes
de circuler en toute sécurité. Je sais que l'an dernier, le
ministre avait mentionné, si ma mémoire est fidèle, qu'il
y avait peut-être quelque chose à l'étude au
ministère de la Voirie, par exemple, pour avoir des tracés de
bicyclette.
Je me demande également si votre ministère ne pourrait
pas, en collaborant, par ses experts, avec le Haut-commissariat à la
jeunesse, aux sports et aux loisirs ou avec le ministère des Affaires
municipales pour que cette anomalie, à savoir que la plupart des
bicyclettes sont absolument interdites sur les terrains de jeu... Il me semble
que s'il y avait un endroit où cela devrait être permis, où
il devrait y avoir des pistes, c'est bien là. Enfin c'est ce que
je voudrais savoir dans la publicité, y a-t-il quelque chose de
spécifique pour les bicyclettes et y a-t-il des arrangements ou des
ententes de prises pour que nous étudions cette question-là?
M. LIZOTTE: A l'heure actuelle, nous avons un guide du cycliste qui est
prêt à être imprimé et qui sera imprimé. Nous
avons également une subvention de $2,000 pour la
Fédération provinciale cyclo-touriste qui s'occupe
également de l'éducation des cyclistes. Nous avons aussi, dans
notre ministère, un officier qui s'occupe de façon
particulière, avec le ministère de la Voirie, de promouvoir des
pistes spéciales le long des routes secondaires pour les cyclistes.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Des bandes asphaltées.
M. LIZOTTE: Le long des grandes routes.
M. HOUDE: Comme il en existe dans certains pays d'Europe.
M. LIZOTTE : C'est cela, cela se fait dans beaucoup de pays.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Jusqu'à maintenant, il n'y a pas encore de
routes où il en existe, je pense.
M. LIZOTTE: Non.
M. KENNEDY: Ce qui est assez contradictoire, c'est que nous allons sur
des grandes
routes, par exemple, la route transcanadienne, où Il y a des
accotements pavés et nous voyons des afficles : Défendu aux
bicyclettes. Par contre, nous allons sur une route principale, à deux
voles seulement, où les accotements ne sont pas pavés et les
bicyclettes peuvent y circuler. Il y a une contradiction. Ou il y a de la place
et où elles peuvent circuler en sécurité, c'est
défendu; où il n'y a pas de place pour circuler en
sécurité, c'est permis.
M. LIZOTTE: A l'heure actuelle, c'est ce que nous discutons avec les
officiers de la Voirie. Les officiers de la Voirie prétendent que, sur
les grandes routes, c'est un danger, là où les accotements sont
pavés, sur les routes à voie rapide... C'est moins dangereux,
évidemment, sur les routes secondaires.
A l'heure actuelle, devant ce problème, nous avons
suggéré à la Voirie de faire des pistes le long de ces
routes afin de permettre aux cyclistes, comme nous l'avons dit tout à
l'heure, comme cela se fait dans d'autres pays, de circuler librement et sans
danger.
M. TREMBLAY (Bourassa): M. le Président, je ne suis
peut-être pas au bon article, je suis arrivé en retard, je le
regrette beaucoup, je m'en excuse. Mais est-ce que nous avons un système
d'inspection, disons surtout pour les camions lourds, en ce qui concerne les
accidents, pour voir si les freins et la conduite et tout ça, sont en
bon ordre. Parce que nous avons souvent des accidents, et des accidents graves.
Lorsque nous avons des accidents, dans le cas des gros camions, ce n'est pas
une perte de vie, mais bien cinq et six pertes de vie. Est-ce que nous avons un
système qui prévoit faire une inspection dans ces
cas-là?
M. LIZOTTE: Nous avons commencé ce système l'an dernier.
Nous en avons 1,800 qui ont subi une inspection. Il y en a eu 1,873 exactement.
Il a fallu même les faire vérifier par des mécaniciens
spécialisés et même, dans certains cas, nous avons pris des
procédures contre certains camionneurs qui avaient des camions
défectueux et qui étaient dangereux sur la route.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Avez-vous des statistiques sur le nombre...
M. LIZOTTE: Oui.
M. TREMBLAY (Bourassa): Est-ce que nous aurions un service? Cela ne
prend pas tellement un inspecteur qui sait écrire et remplir toutes les
formules; cela prend plutôt quelqu'un qui connaît la
mécanique je crois. Combien en avons-nous dans la province?
M. LIZOTTE: Nous avons 23 mécaniciens à la
sécurité routière pour ce genre d'inspection, et ceci va
pour tous les genres de véhicules de promenade et de véhicules
lourds.
M. TREMBLAY (Bourassa): Est-ce que nous avons l'intention dans l'avenir
de vérifier au moins les flottes de camions? Je crois que ce n'est pas
tellement sur la route, peut-être. Mais il faut aller vérifier les
flottes où elles sont.
J'ai vu, certaines années, des flottes de camions dont la
pesanteur ne correspondait pas à celle indiquée sur le permis.
Nous avions des hommes du ministère des Transports et Communications qui
allaient vérifier des camions à la cour ou au bureau de cette
compagnie-là. Est-ce que nous ne pourrions pas avoir quelqu'un?
Je vais vous dire, je crois que vous êtes au courant, M. le
Ministre qu'une compagnie de transport, lorsqu'il y a beaucoup d'ouvrage,
même le chauffeur va dire: Ecoutez, je ne peux pas prendre tel et tel
camion parce que les freins ne sont pas bons. Souvent, nous blâmons le
chauffeur et nous lui enlevons son permis s'il arrive un accident quelconque,
pour négligence et parfois ce n'est pas la faute du chauffeur, c'est la
faute du propriétaire. C'est pour cela que je vous pose cette question
parce que c'est toujours 3e petit qui reçoit le coup. Le
propriétaire s'esquive.
Je vous demande s'il n'y aurait pas moyen d'avoir assez de personnel,
d'hommes qui connaissent la mécanique, non pas qu'ils sachent
écrire, mais qui puissent dire qu'il y a tant de camions... c'est
bien beau l'instruction, je ne suis pas contre ça, je suis pour
ça mais quelqu'un qui s'y connaît dans ce domaine-là
au moins, pour savoir si un camion a des « brakes » ou s'il n'en a
pas, des freins, excusez. Maintenant à l'Assemblée nationale, il
va falloir faire attention à notre langage et ne pas dire les «
brakes »! C'est la seule chose que je vous demande parce qu'il arrive
tellement d'accidents. Si les taux d'assurance sont aussi hauts au
Québec pour le transport, je crois que ce sont toutes ces
choses-là qui arrivent. Nous avons des accidents énormes et cela
dépend des freins en général.
M. LIZOTTE: Il nous a été rapporté, assez souvent,
par des chauffeurs de camions que leurs patrons les obligeaient à
conduire des camions
qui n'avalent pas de freins ou qui avaient d'autres
défectuosités. Alors, à chaque fois, nous avons pris
action et nous sommes intervenus. Nous avons pris des procédures. Mais
je suis d'avis avec le député de Maisonneuve que nous devrions le
faire de façon plus constante...
UNE VOIX: Maisonneuve?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est le député de Bourassa.
M. LIZOTTE: C'est le député de Bourassa? MME
KIRKLAND-CASGRAIN: Oui.
M. TREMBLAY (Bourassa): Vous prenez action contre le chauffeur et le
propriétaire en même temps?
M. LIZOTTE: Qu'on prenne une action, c'est-à-dire qu'on organise
un système d'inspection, pas seulement sur des plaintes, que ce soit
érigé en système.
M. TREMBLAY (Bourassa): Si nous avions une équipe de trois
personnes pour faire le tour des flottes de camions... Même M. Danjou, je
suis sûr qu'il serait d'accord pour que les inspecteurs arrivent chez lui
et qu'ils vérifient les camions pour voir si les freins sont bons. En
tout cas, personne ne serait contre cela. Maintenant, M. le Ministre, pour
changer de propos, je pense qu'il y a une loi, ici, au Québec...
M. LIZOTTE: Si vous voulez, je vais ajouter qu'on le fait à
l'heure actuelle sur tous les autobus d'écoliers.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Cela a été commencé, il y a
un certain nombre d'années.
M. KENNEDY: Pour les autobus d'écoliers, est-ce que vous accordez
un délai raisonnable pour que le propriétaire puisse effectuer
les réparations nécessaires, lorsqu'il y a inspection?
M. LIZOTTE: Tout dépend des défectuosités. S'il
s'agit de défectuosités qui mettent en danger la vie des
passagers, comme pas de freins du tout, pas de lumière de signalisation,
des choses comme cela...
M. LE PRESIDENT: Là où nous sommes rendus, nous sommes pas
mal loin de la publicité éducative.
M. HOUDE: Dans le domaine de la publicité, je voudrais revenir
encore une fois à la question des bicyclettes. Est-ce que le
ministère a des publications et un fonctionnaire pour stimuler ce qui a
été populaire pendant quelques années et qui semble
disparaître: les « Bicycle Rodéo ». Il y avait jadis,
de la documentation, d'écrite là-dessus, les règlements,
la façon de les organiser. Est-ce que le ministère apporte des
stimulants pour que les municipalités, les organismes de toutes sortes,
les associations de toutes sortes puissent encourager les jeunes à
participer à ces «Bicycle Rodeo », en recevant un certificat
quelconque de la part du ministère, comme quoi ils se sont
qualifiés dans la conduite de la bicyclette et dans les connaissances
des règlements de la sécurité routière?
M. LIZOTTE: La réponse est la suivante: On a continué
cette action dont parle le député, surtout en collaboration avec
les clubs de cyclo-tourisme...Cela s'est fait beaucoup plus dans la
région de Montréal, l'an dernier, dans la ville de
Montréal, avec le service des parcs de la ville de Montréal.
M. HOUDE: M. le Ministre, étant donné que, de plus en
plus, il y a des milliers de jeunes, adolescents, adolescentes, qui quittent
les grands centres urbains durant la saison estivale, ne serait-il pas possible
pour le ministère c'est simplement une modeste suggestion
de faire ce qui a été une initiative, soit dit en passant, du
président, député de Bourget? Il a eu beaucoup de
succès sur les terrains de jeux dans la région
métropolitaine avec ce genre d'activités, « Bicycle Rodeo
», ce genre de clinique de sécurité routière pour
bicyclettes. N'y aurait-il pas moyen, par le ministère, de
développer ce genre d'initiative et de penser un peu plus aux milieux
ruraux, aux camps de vacances, par exemple, où des milliers et des
milliers de jeunes, à tous les ans, sont regroupés au cours de la
saison estivale?
M. LIZOTTE: L'an dernier, nous avons visité les camps de vacances
avec une formule particulière que nous avions, mais nous sommes en train
de la transformer et de la modifier pour l'améliorer... Je pense que
cela va rendre de plus grands services.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que vous avez visité tous les camps
de vacances dans la province ou seulement un certain nombre?
M. LIZOTTE: Tous les camps-écoles, pas
les terrains de jeux. Les statistiques sont les suivantes: Le nombre est
de 57 camps-écoles avec l'assistance...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Parce que celui qui vous a parlé en a un
camp de vacances.
M. LIZOTTE : On a pris le bottin de l'association publié par la
fédération, nous y avons pris des adresses, ce sont ces
camps-là que nous avons visités.
M. HOUDE: J'en profite pour inviter vos hauts fonctionnaires au camp
Gilles Houde, à compter du 22 juin. Il y aura une centaine d'enfants qui
seront prêts à vous accueillir et à recevoir vos
recommandations. Cela fait un bon « commercial » en même
temps.
M. LIZOTTE: Cela me fera plaisir de les accommoder.
M. SEGUIN: A bicyclette.
M. LIZOTTE: A bicyclette, oui! Avant d'être trop vieux!
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Avant de laisser l'article «
publicité éducative », je comprends que c'est la
première année que cette publicité va se faire par
l'Office d'information. C'est-à-dire en entier.
M. LIZOTTE: La question des imprimés restent la
propriété du ministère. Tout ce qui concerne
radio-télévision passe par l'Office d'information. Nous parlons
de campagnes publicitaires payées.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Cela veut dire que tout ce qu'on voit, comme vous
le dites, à la radio et à la télévision, sera fait
par l'Office d'information? Tout ce qui concerne la sécurité
routière?
M. LIZOTTE: Non, pas nécessairement. Tout ce qui regarde la
publicité de promotion, évidemment, ça va passer par
l'Office d'information, mais là où nos officiers
participeront
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Que voulez-vous dire par « publicité
de promotion »? Par exemple, si on veut attirer l'attention sur un
article du code de la route qui n'est pas observé et qui cause
énormément d'accidents d'automobiles, est-ce que ce ne sera pas
l'Office d'information?
M. LIZOTTE: Oui, à ce moment-là.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, Je me demande si c'est la première
année que nous allons avoir cet...
Ne croyez-vous pas que c'est à titre d'expérience, que le
ministère soit d'opinion que c'est à titre d'expérience
que cela se fasse cette année pour voir le résultat qui sera
apporté? Parce que moi, ce qui m'inquiète à l'Office
d'information, je n'ai pas l'impression qu'il y a le même nombre
d'experts en transport, en sécurité routière que vous avez
vous-mêmes au ministère des Transports et Communications.
Il me semble qu'avant d'accepter aveuglément que ça passe
à l'Office d'information, il faudrait avoir certaines réserves.
Je souligne ça au ministre. Il est possible, d'ailleurs, qu'il partage
mon opinion et même que ses fonctionnaires partagent cette opinion.
J'aimerais avoir son idée.
Il me semble que c'est extrêmement important de ne pas donner un
chèque en blanc à l'Office d'information lorsqu'il s'agit de
problèmes qui sont surtout connus des officiers du ministère des
Transports et Communications, surtout de ceux qui sont compétents dans
le domaine de la sécurité routière.
Cela me surprend énormément de voir passer cette chose
extrêmement importante à l'Office d'information et je souligne ici
ma désapprobation. Si l'on doit le faire, au moins qu'on le fasse
à titre d'expérience pour l'année courante.
M. LIZOTTE: Je vais donner une explication. On ne peut pas dire que
ça passe à 100%. Tous les renseignements, tout ce qui regarde la
technique, la teneur des messages, nous lui fournissons enfin la matière
du message.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Mais, sur un message visuel comme à la
télévision, ce n'est quand même pas le ministère des
Transports et Communications qui va faire le film.
M. LIZOTTE: Nous lui fournissons le matériel et il l'habille.
Avant d'être diffusé, c'est soumis à nos officiers qui eux,
peuvent faire les corrections avant que la publicité passe.
M. KENNEDY: M. le Président, y a-t-il une partie du budget de
l'Office d'information qui est attribué, à ce moment-là,
au ministère des Transports et Communications? Il reste quand même
un danger que s! tous les ministères grugent, cela peut fort bien
arriver qu'on n'ait pas grande publicité pour le ministère des
Transports et Communications.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Et que ce soit d'autres ministères qui
l'aient.
M. KENNEDY: Et que ce soit d'autres. Le ministère des Affaires
culturelles ou le ministère des Affaires intergouvernementales...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Qui vont se prétendre prioritaires.
M. KENNEDY: ... qui vont faire une publicité et puis la
sécurité routière ici au Québec peut-être
allons-nous en faire pour le Gabon? De toute façon au Québec nous
n'en aurons peut être pas beaucoup. Vous n'avez pas l'assurance que vous
avez un montant « X » à dépenser pour la
publicité concernant la sécurité routière?
M. LIZOTTE: Le fait est que c'est pris dans un budget global de
l'office. Si je vous disais le contraire...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je le comprends.
M. LIZOTTE: Je comprends la remarque.
M. KENNEDY: Cela peut fort bien arriver que d'autres ministères
grugent tout le budget de l'Office d'information.
M. LIZOTTE: Je comprends la remarque et Je ne défends pas le
système.
M. KENNEDY: Ah, bon!
M. LIZOTTE: Je m'engage à le corriger ou à le faire
corriger.
M. VAILLANCOURT: Vous ne savez pas la partie qui est attribuée au
ministère des Transports et Communications.
M. LIZOTTE: Non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Mais, M. le Président, n'y aurait-il pas
possibilité, par exemple, que les officiers du ministère des
Transports et Communications, à la lumière des besoins dont il
est conscient, détermine un certain montant qui devrait être
alloué à la publicité éducative, et qu'à ce
moment-là, il surveille le travail de l'Office d'information pour que,
comme le disait le député de Châteauguay, d'autres
ministères qui prétendront avoir des priorités ne viennent
pas gruger le budget qui, normalement, devrait être alloué au
ministre des transports et Communications. Parce qu'il y a quand même un
certain montant, qui appartenait au ministère des Transports et
Communications, pour cet article de publicité, qui est rendu à
l'Office d'information. Il y a un montant d'argent considérable qui est
sûrement transféré là.
M. LIZOTTE: Jusqu'à maintenant, nous avons environ $180,000 ou
$200,000 de projets soumis à l'office. L'an dernier, nous avons eu
au-delà de $200,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: A l'Intérieur du ministère?
M. LIZOTTE: Non, à l'information. La campagne du 1 sur 13,
c'était là-dedans, en plus de ce que nous avions ici.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: En plus de votre ministère. Savez-vous si
cette somme a été dépensée en entier?
M. LIZOTTE: C'est la campagne...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: La somme a été
dépensée en entier?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Evidemment, je ne répéterai pas ce
que J'ai déjà dit sur la campagne de 1 sur 13. Je
considérais que c'était un mauvais système, parce que cela
s'éloignait de la vérité. Mais en tout cas...
M. LIZOTTE: On m'apprend que nous aurons des thèmes
développés en fonction de chacune des saisons l'an prochain. Le 1
sur 13 est en discussion.
M. VAILLANCOURT: Cela peut être 1 sur 6 l'an prochain.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Selon des statistiques de cette année,
cela pourra varier. On sait que, l'an dernier, cela aurait dû être
1 sur 6 environ, si on avait voulu suivre les données.
M. LIZOTTE: Cela pourra faire partie d'une campagne globale, mais avec
des sous-thèmes pour chacune des saisons.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: De toute façon, je soumets
respectueusement que j'aimerais voir le ministère des Transports et
Communi-
cations surveiller de très pris l'Office d'Information pour
s'assurer qu'un montant considérable lui est accordé pour sa
publicité éducative et pour tous les autres points où,
justement, le ministère des Transports et Communications a besoin de
publicité.
Par exemple, Je pense bien que, ce que Je soulignais tout à
l'heure, c'est-à-dire l'avis dans les journaux, lorsque cela a trait
à des changements dans le code de la route. Il appartiendrait à
l'Office d'information de l'annoncer. L'on sait ce que cela coûte pour
réserver le quart d'une page dans les grands quotidiens des grandes
villes. Alors il me semble qu'il faudrait tout de suite souligner, à
l'Office d'information, l'importance d'une réserve au budget, pour cet
article.
M. LIZOTTE: Nous en avons pris note, tout à l'heure, au sujet de
cette publicité dans les journaux.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui.
M. LIZOTTE: Pour les emblêmes de véhicules à marche
lente, c'est précisément ce système que nous prenons
à l'heure actuelle.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que l'Office d'information et de
publicité vous dit, à l'avance, quel montant du budget total de
l'information votre ministère aura à dépenser au cours de
l'année financière?
M. LIZOTTE: Non, c'est selon nos projets et nos demandes que...
M. VAILLANCOURT: Cela veut dire que chaque ministère soumet ses
projets. Le ministère qui est le plus actif, qui est le mieux
organisé pour préparer des projets d'information et de
publicité, dépense le montant global le plus vite?
M. LIZOTTE: Pas nécessairement le ministère le plus actif,
mais le ministère dans lequel existent les priorités. Je parle de
tous les ministères. J'ai l'Impression qu'ils commencent par là.
Ils doivent commencer par la santé publique.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Mais qui décide des priorités
à l'Office d'information? Est-ce qu'il y a possibilité de savoir?
Ce serait intéressant! Est-ce que cela se fait au hasard?
M. LIZOTTE: Je ne le crois pas.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Mais savez-vous qui décide? Parce que les
officiers du ministère doivent être, quand même, en
communication avec l'Office d'information en ce moment.
M. LIZOTTE: Je ne peux pas vous dire quels sont ceux qui
décident, à ce moment-là.
M. VAILLANCOURT: Mais êtes-vous d'accord pour dire que le
ministère de l'Education dépense une grande part de ce
budget?
M. LIZOTTE: Je ne connais pas la part dépensée par le
ministère de l'Education. Ce serait vous tromper que de donner une
réponse...
M. TREMBLAY (Bourassa): M. le Président, toujours dans la
sécurité, j'aimerais poser une question. Est-ce que, M. le
Ministre, au ministère des Transports et des Communications, prenez les
chauffeurs qui ont, disons, 12 heures de travail de fait... Disons que, dans 12
heures, ils ont conduit de Rivière-du-Loup S Montréal. Est-ce que
nous avons un système quelconque qui peut vérifier si les
chauffeurs ne conduisent pas 18 ou 20 heures par jour?
Je pose cette question parce que nous sommes toujours dans le domaine de
la sécurité.
Est-ce qu'il y a une loi? Est-ce que nous avons des
règlements?
M. LIZOTTE: C'est la convention collective qui donne, par exemple, 40
heures par semaine à ces chauffeurs.
M. TREMBLAY (Bourassa): Pourquoi est-ce 50 heures pour les
chauffeurs?
M. LIZOTTE: 50 heures? Alors, je m'excuse...
M. TREMBLAY (Bourassa): Mais J'admets qu'ils sont payés en temps
supplémentaire après. Est-ce que nous avons des règlements
ou une loi quelconque qui dit qu'un chauffeur doit conduire
consécutivement tant d'heures?
Est-ce qu'il y a une façon de vérifier cela? C'est
toujours en regard de la sécurité que je vous demande cela.
M. LIZOTTE: C'est difficile à vérifier.
M. D'ANJOU: M. le Président, êtes-vous au courant qu'aux
Etats-Unis, à la remarque de M. Tremblay, il y a une loi
fédérale qui oblige les
chauffeurs de longue distance, après huit heures, d'arrêter
et de se reposer huit heures avant de repartir?
M. TREMBLAY (Bourassa): Est-ce que nous avons des moyens pour la faire
respecter?
M. LIZOTTE: A l'heure actuelle...
M. TREMBLAY (Bourassa): C'est le fédéral qui...
M. LIZOTTE: ... je connais quelqu'un de mon comté qui conduit,
comme cela, un autobus. Son épouse s'est plainte disant que son mari
travaillait trop longtemps et que c'était dangereux. Les mêmes
arguments que vous employez. Alors, j'ai demandé de me faire une
déclaration assermentée à cet effet. Elle me dit: La
petite feuille que vous employez, et que vous apportez, il ne faudrait jamais
que cela sorte, sinon il perdra son emploi. Alors comment voulez-vous
procéder quand celui qui est intéressé directement ne veut
même pas donner sa preuve?
M. TREMBLAY (Bourassa): Non, mais est-ce que nous...
M. LIZOTTE: Il est difficile d'avoir un contrôle là-dessus,
quoique nous ayons cela dans le code de la route je n'ai pas l'article
mais à tout événement, c'est assez difficile.
M. TREMBLAY (Bourassa): Disons, que nous n'avons pas de...
M. LIZOTTE: Il faudrait faire une enquête dans le cas que je vous
cite, et c'est très difficile de faire une enquête.
M. VAILLANCOURT: Les officiers du ministère sont-ils au courant
qu'il existe un système dans l'Etat de New York qui oblige le chauffeur
à indiquer dans un livre je ne sais pas comment il s'appelle, aux
Etats-Unis on l'appelle le « log-book » l'heure à
laquelle il part, l'heure qu'il arrête, combien de temps il s'est
arrêté, ainsi de suite...
M. LIZOTTE: Un bavard.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Comme pour les vols.
M. VAILLANCOURT: Un bavard, et il est obligé d'avoir cela lorsque
les officiers de la police l'arrêtent, il est alors obligé de
montrer son livre, et si son livre n'est pas complété, il est mis
à l'amende. Je crois que c'est $20 ou $25 d'amende.
M. LIZOTTE: Plusieurs grosses compagnies ont actuellement un
système identique à ce que vous avez mentionné.
M. VAILLANCOURT: Mais cela n'existe pas obligatoirement ici dans la
province de Québec
M. LIZOTTE: Pas obligatoirement, non.
M. TREMBLAY (Bourassa): Il n'est pas respecté au Québec,
c'est certain!
M. LIZOTTE: M. le Président, j'aimerais, pour répondre
à la question du député, donner un moyen de contrôle
que nous pouvons quelquefois utiliser, à la suite d'accidents impliquant
un véhicule lourd. Nous pouvons à ce moment-là
enquêter comme nous l'avons fait, il y a trois semaines, dans le cas d'un
accident impliquant un camion-remorque, pour savoir si l'accident avait
été causé par une fatigue due à des heures de
conduite supplémentaires chez le chauffeur; alors dans certains cas,
nous faisons enquête, parce que nous pouvons supposer qu'il y a eu une
fatigue extrême de la part du chauffeur à l'occasion d'un voyage
trop long ou d'une conduite prolongée. Ce sont des moyens qui nous
permettent dans certains cas...
M. TREMBLAY (Bourassa): Mais dans les enquêtes que vous avez
faites, est-ce que vous avez eu des résultats?
M. LIZOTTE: J'ai en mémoire un cas de l'an dernier où,
effectivement, il y avait des itinéraires trop chargés pour les
chauffeurs. Alors, à ce moment-là, nous rencontrons les
dirigeants de la firme de transport et nous leur expliquons les dangers que
cela représente et nous leur faisons part des articles du code de la
route.
M. TREMBLAY (Bourassa): Une chose que je pourrais vous dire, c'est de
vous encourager à faire d'autres enquêtes dans ces cas-là.
Je crois que nous aurions beaucoup moins de pertes de vie.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, pour ajouter à ce
que dit le député de Bourassa, est-ce qu'il n'y aurait pas
possibilité de faire exercer un contrôle par la régie des
transports ou d'exiger d'ajouter - je ne sais pas si ça devrait
être ajouté au code de la route ou dans
la loi qui régit la régie des transports
l'obligation qui existe dans les provinces américaines et que vous a
soulignée également le député de Stanstead de
l'utilisation du « log-book ». Est-ce qu'il n'y aurait pas
possibilité d'y songer sérieusement? Si on fait l'enquête
après l'accident il est trop tard pour prévenir. Il me semble
qu'il y aurait une mesure plus efficace pour prévenir l'accident.
Si le chauffeur se sentait obligé d'inscrire les heures de
travail, le propriétaire de la compagnie de la flotte de camions se
sentirait vraiment plus intéressé à respecter la loi
existante.
M. LIZOTTE: Le seul embêtement là-dedans, c'est la petite
entreprise. C'est un système qui coûterait assez cher. Ce serait
assez dispendieux.
MME KIRLAND-CASGRAIN: Le système du « log-book »? Je
ne vols pas comment, mais en tout cas.
M. LIZOTTE: Le système du bavard. Pour faire installer cela,
c'est assez dispendieux. C'est un système automatique, ou, si vous
voulez, électronique qui demande une installation particulière.
Aux Etat-Unis, l'interstate Commerce Commission a établi cette
réglementation.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que l'Interstate Commission subventionne
les...
M. LIZOTTE: Non. Pas à ma connaissance.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Non? ils ne reçoivent aucune subvention
des Etats?
M. LIZOTTE: C'est une réglementation établie par
l'Interstate Commerce Commission et cette réglementation s'étend
à tous les Etats américains et à toutes les firmes de
transport. Du moins, quasi à tous les Etats américains, de
mémoire, Je pense. Le coût d'installation surtout pour une
entreprise de deux ou trois véhicules, s'avérerait sûrement
assez onéreux.
M. TREMBLAY (Bourassa): M. le Président, cela veut dire, comme
nous en parlions hier, avec M. le ministre, que, si on avait des balances
je ne parle pas des balances dans tous les comtés, mais disons,
autour de toutes les grandes villes où le transport entre et sort
à ce moment-là, on pourrait, par les balances aussi, avoir un
système de contrôle quelconque. Je crois que les balances
régleraient plusieurs problèmes. Je ne veux pas revenir à
la journée d'hier, mais cela nous aidrait beaucoup à voir...
M. LIZOTTE: A l'heure actuelle, les compagnies d'assurance ont des
enquêteurs. C'est un autre moyen mais Je ne me « couvre » pas
avec ça.
M. TREMBLAY (Bourassa): J'admets que ce n'est pas aussi fort que les
enquêteurs du gouvernement. Remarquez bien que si vous aviez deux hommes
qui feraient le tour de la province et des compagnies de transport, je suis
convaincu que vous ne les prendriez pas tous, les culottes en bas mais, par
contre, vous en prendriez plusieurs qui diraient: On va se surveiller. C'est
ça, la prévention.
M. SEGUIN: Dans le même ordre d'idée, J'ai l'impression,
comme citoyen, que notre publicité bâtie ou dirigée vers le
citoyen, en fait de sécurité routière, est plutôt
une publicité négative.
On semble vouloir fournir constamment des statistiques après les
faits. C'est ce dont on a parlé, dans la prévention, tout
à l'heure. Je vois assez rarement une publicité
concentrée, une publicité intelligente pour la protection du
piéton. Je la vois très rarement. Il y a des organisations dans
le secteur privé, des grosses compagnies, des associations comme le
Royal Automobile Club, CAA, le AAA non pas la section alcoolique
anonyme, mais l'Amerlcan Automobile Association qui, elle, dépense un
montant considérable, à chaque année, pour essayer
d'instruire le public sur les mesures de sécurité ou de
sûreté à prendre.
Est-ce que le ministère a, à un moment quelconque, dans le
passé... Ou nous promettez-vous de rencontrer ces groupes pour essayer
de trouver ou d'avoir un concensus d'opinions et de directives au sujet d'une
publicité intelligente et expressément dirigée vers
l'individu, l'homme de la rue, la personne qui écoute la radio et la
télévision, et surtout d'insister auprès des chauffeurs,
pour qu'ils aient une conduite dite défensive. On ne pense pas toujours
à cette prévention dans la publicité.
M. LIZOTTE: Nous avons un projet conjoint, actuellement, avec la
Fédération des Jeunes chambres de commerce de la province,
relativement au dernier sujet dont le député de Baldwin a
parlé. Relativement à nos contacts avec les différents
groupes comme le Royal Automobile Club, le AAA, etc., le Conseil canadien de la
sécurité routière, nous sommes en
contact constant avec ces différentes associations, nous avons
des journées d'étude et, autant que possible, nous leur faisons
part des choses qui ont porté fruit ici dans notre province.
Nous l'avons également des autres provinces et même des
Etats américains. C'est la combinaison de tous ces renseignements que
nous tâchons de transposer de façon concrète, pour autant
que les budgets nous le permettent, évidemment.
M. SEGUIN: C'est qu'à mon avis, M. le Ministre, dans la province
de Québec, nous sommes de dix ou quinze ans en retard au point de vue la
sécurité. Peut-être ne serez-vous pas d'accord? C'est une
constatation personnelle. Par exemple, pourquoi ne pouvons-nous pas, nous, dans
la province, au niveau des municipalités surtout, dire aux gens qu'ils
ne traversent pas sur les lumières rouges, mais encore instituer un
système de traverses pour piétons, l'automobiliste aura
reçu non seulement une directive, mais il aura été
éduqué en vue de s'arrêter.
Il y a eu des problèmes à Toronto ou ailleurs, lorsqu'on a
implanté le système. Cela a duré quelques mois. Mais
aujourd'hui, si vous voyagez n'importe où ailleurs dans le Canada ou
dans plusieurs Etats aux Etats-Unis, dans l'Ontario et les provinces de
l'Ouest, vous n'avez que de l'admiration pour l'attention donnée aux
piétons par l'automobiliste. C'est rendu que c'est gênant lorsque
nous attendons sur le bord du trottoir et que l'automobiliste arrive à
l'intersection et sans qu'il y ait d'affiche, il arrête pour vous laisser
passer. On ne semble pas se diriger vers une politique aussi positive que
celle-là ici. On essaie de dire: Si vous vous faites frapper, vous
pouvez vous faire hospitaliser.
Je pense aussi que, dans l'attention que nous donnerons à la
sécurité routière, il faudra aussi penser que plus vous
diminuerez les accidentés, plus vous aurez de lits libres dans les
hôpitaux. Parce que les services d'urgence, dans tous les hôpitaux,
à toutes les fins de semaine, sont remplis d'accidentés de la
route.
Alors, nous pouvons épargner d'un autre côté, si
nous voulons dépenser un peu plus en publicité et en
éducation.
M. LIZOTTE: Le Conseil national de la sécurité
routière a lancé une campagne de sécurité du
piéton dans le sens un peu dont parle le député de
Baldwin. Nous y adhérons, il est évident, à cent pour
cent. Dès cet automne, nous mettrons à exécution justement
ce plan qui consiste, par exemple, à ce que les cyclistes et les
piétons portent, le soir ou la nuit, un papillon pour M. Tremblay
et un « tag » pour nous de couleur rouge fluorescente qui
permettra d'attirer l'attention de l'automobiliste, lorsque les piétons
traverseront les endroits dangereux.
Vous avez le Club automobile de Québec qui organise,
également, des campagnes dans les différentes
municipalités, des campagnes de sécurité pour les
piétons. Nous sommes portés à parler toujours des
accidents d'automobile et nous ne parlons jamais des accidents de
piétons, c'est pourquoi le piéton semble tellement
ignoré.
M. SEGUIN: Nous oublions le piéton, et l'automobiliste,
lui-même ou elle-même, est essentiellement un piéton
à certains moments.
M. LIZOTTE: Oui.
M. SEGUIN: Alors, la publicité ou l'éducation que nous
pouvons faire s'adresse à tout le monde, à partir du berceau
jusqu'à la mort.
M. LIZOTTE: Je pense que rappeler ces vérités
essentielles, ce n'est pas de trop autour d'une table, surtout à la
discussion d'un budget comme celui-là.
M. KENNEDY: M. le Président, le ministre vient de mentionner
qu'à l'automne ou au printemps, nous aurons une campagne de
publicité ou d'éducation pour les piétons et les cyclistes
les incitant à porter des papillons, des bébelles
appelez-les comme vous voudrez fluorescentes qui vont attirer
l'attention de l'automobiliste.
Croyez-vous que c'est tellement pratique, cette affaire-là. Le
bonhomme qui s'en va faire une marche le soir, soit sur la route 2 ou 17,
pensez-vous qu'il ira se chercher un papillon pour porter autour du bras ou une
lumière quelconque. Je ne vols pas le sens ou le côté
pratique. Nous ferions mieux de l'éduquer à marcher en sens
inverse de la circulation pour qu'il voit venir l'automobile au lieu de lui
demander de porter un papillon fluorescent au coude ou au poignet.
M. LIZOTTE: Cela se pratique ailleurs. En Suède, ils ont
réussi à réduire le nombre d'accidents de 23% chez les
piétons. Maintenant, actuellement, nous commençons avez les
jeunes parce qu'il s'agit, en même temps, d'une chose éducative.
Nous commençons avec les jeunes pour les éduquer, dans ce
sens-là, à la prudence sur nos routes.
C'est un peu l'histoire du bonhomme qui dit: Tu as tourné
à gauche et tu n'as pas sorti le bras. L'autre lui a dit: Tu n'as pas vu
mon auto, comment me verrais-tu le bras?
Le papillon dont nous parlons à l'heure actuelle, je pense que
c'est un peu la même chose. Pour l'automobiliste imprudent qui double et
arrive à face à une automobile qui s'en vient à sa
rencontre avec deux phares allumés, J'Imagine que ça prendrait
plus qu'un papillon!
M. KENNEDY: Je suis bien d'accord... M. LIZOTTE: C'est un moyen
préventif.
M. KENNEDY: C'est un moyen préventif. Mol, où je voulais
en venir, c'est d'éduquer les gens, le piéton. Je pense qu'il y a
pas mal de gens qui le savent, mais il y en a beaucoup qui ne le savent pas
parce qu'on en voit. On doit marcher dans le sens inverse de la
circulation.
M. LIZOTTE: C'est dans le code de la route aussi.
M. KENNEDY: Cette publicité-là serait probablement
beaucoup plus efficace que la publicité qui demandera aux gens de porter
un papillon fluorescent...
M. LIZOTTE: Si vous me permettez. Lorsqu'on a parlé de campagne
publicitaire, radio-télévision, disons que ce sont des
thèmes qui seront développés lors de la prochaine campagne
publicitaire. Lorsque le ministre a mentionné le port du papillon, c'est
à la suite d'une campagne à l'échelle nationale, et nous
avons organisé, l'an dernier, deux démonstrations auprès
des maires et des chefs de police des districts de Québec et de
Montréal pour les informer de cette possibilité-là qui est
un moyen préventif des accidents chez les piétons.
Surtout à certaines périodes de l'année où
la noirceur vient plus à bonne heure...Ce papillon-là, qui est
distribué dans plusieurs pays actuellement, a donné des
résultats, et le ministre a mentionné la Suède à
titre d'exemple où l'expérience a été tentée
et contrôlée par des expertises. Les accidents mortels chez les
piétons ont été réduits de 23%. C'est donc dire que
c'est un moyen préventif assez efficace afin de signaler la
présence du piéton le soir ou à la tombée du Jour,
particulièrement dans les régions rurales. Mais ça
prévaut également dans les municipalités et dans les
villes puisque ce papillon-là qui, pour l'étudiant, peut
être à la manche du veston ou attaché au sac
d'école, peut également être placé en dessous des
souliers d'une personne qui marche, le soir, sur le bord de la route ou encore
pour une dame, sur son sac à main, ou sur le parapluie, etc., ou
à l'endos du collet du veston.
Alors, ça peut être appliqué de différentes
manières. Disons que c'est un des moyens préventifs pour signaler
la présence du piéton. Mais, évidemment. Il reste à
la base toute l'éducation du piéton, l'informer des
règlements...
M. KENNEDY: D'accord.
M. LIZOTTE: ... et cela fera partie de campagnes
particulières.
M. LE PRESIDENT: L'article 6, adopté? MME KIRKLAND-CASGRAIN:
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. L'article 7: Véhicules moteurs:
achat?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. L'article 8: Véhicules moteurs:
entretien et opération. Adopté?
MME KIRKRLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: L'article 9: Postes mobiles pour vérification
des véhicules moteurs. Adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ici, J'aurais une remarque à faire. Je
pense qu'il faut faire un effort encore plus considérable pour enlever
de nos routes les voitures défectueuses.
Je remarque qu'il n'y a pas d'augmentation pour la présente
année financière. Je comprends qu'il y a déjà de
l'équipement qui a été acheté les autres
années et qui est encore utilisé. Mais il me semble qu'il y
aurait lieu d'agir avec plus de célérité et de concentrer
nos efforts ici pour enlever, justement, les voitures défectueuses sur
nos routes.
Je pense qu'il n'y a pas suffisamment d'efforts qui se font à
l'heure actuelle. J'aimerais qu'on suive l'exemple d'un Etat
américain.
En Floride, à l'heure actuelle, pour vous donner un exemple, il y
a une loi assez récente qui existe, et toutes les voitures
usagées vendues sont inspectées avant la vente. On voyait
à l'époque, avant que cette loi soit adoptée, il y avait
des annonces comme: « You've got $50? I have a car ». Alors depuis
qu'ils ont introduit cette loi-là, en Floride, c'est une loi assez
sévère. On fait l'inspection non seulement des freins, mais d'une
foule d'autres points de mécanique de la voiture, et cela réduit
énormément le nombre des accidents, en
enlevant des routes de la Floride ces vieilles voitures.
C'est vrai que ce n'est pas populaire lorsque le gouvernement s'immisce
dans les affaires privées. Ilya énormément de
méfiance et de réticence de la part de certains marchands. Mais
il me semble que, s'il y a un endroit où l'on doit prendre ses
responsabilités, c'est justement ici, pour le gouvernement et en
l'occurrence pour le ministère des Transports.
Il me semble que le ministère a le droit de s'immiscer en
exigeant l'examen de toutes les voitures usagées avant leur vente.
M. LIZOTTE: Oui, dès cette année, nous allons exiger,
avant l'immatriculation d'une voiture usagée vendue, un certificat de
conformité mécanique.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Dis cette année, est-ce qu'on pourrait
savoir quand? Est-ce que cela va être par arrêté en conseil
qu'on va apporter cette nouvelle exigence?
M. LIZOTTE: C'est une modification au code. Cela va être un
amendement qu'il va falloir voter au code de la route.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Un amendement qui sera apporté au code de
la route.
M. LIZOTTE: Oui, il y a, actuellement, un manuel en
préparation.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Cela ne veut rien dire.
M. LIZOTTE: C'est en relation avec cela. Cela veut dire que nous nous
préparons à l'heure actuelle, le manuel S. l'intention des
garagistes pour définir les normes, nous nous préparons à
l'octroi de ce certificat de conformité mécanique.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'on peut nous donner un exemple?
Evidemment Il faut que cela passe par la Chambre pour que ce soit adopté
là, quand a-t-on l'idée d'apporter cet amendement?
M. LIZOTTE: Le mois exact...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je ne demande pas des précisions
impossibles, mais J'aimerais savoir si c'est au cours de la présente
session?
M. LIZOTTE: C'est mon intention. Je pense que Je peux dire que cela
passera.
M. LE PRESIDENT: Mais cela, c'est proposé à la commission
du code de la route.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Cela répond à une de mes questions,
mais cela ne répond pas à cette diminution des postes mobiles, et
qui semble laisser entrevoir le chiffre qui apparaît pour le
présent exercice financier. Est-ce qu'il n'était pas?...
$à,700, c'est uniquement pour l'entretien. Est-ce qu'on ne
prévoit pas l'achat de nouveaux postes mobiles pour vérification
des véhicules? Combien le ministère en a-t-il à l'heure
actuelle?
M. LIZOTTE: Il y en a dix: Huit pour les véhicules de promenade
et deux « heavy duty » pour les véhicules lourds.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que le ministère considère
que ce nombre-là suffit?
M. LIZOTTE: Ma réponse est la suivante: Actuellement, ce sont des
expériences qui ont été faites avec ces postes mobiles, et
nous sommes en train de compiler les résultats que cela nous a
donnés, de façon à organiser un système qui sera
certainement plus satisfaisant, soit en augmentant le nombre ou en augmentant
le genre de ces postes ou en complétant...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Vous dites que c'est une expérience, mais
c'est une expérience qui est commencée depuis, à ma
mémoire, 1964 ou 1963, depuis 1963 même. Je me demande s'il n'y
aurait pas lieu, à la lumière de l'expérience des six ou
sept années passées, de prendre la décision qui s'impose,
soit d'augmenter le nombre de postes mobiles ou de les vendre à d'autres
provinces où l'on trouve que c'est utile. Parce qu'en Ontario, on
considère que c'est très utile.
M. LIZOTTE: Quand Je parle d'expérience, il s'agit de savoir si
c'est le gouvernement qui doit continuer à faire ces inspections ou si
nous devons remettre cela à l'entreprise privée.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: En Ontario, c'est le gouvernement qui fait
le...
M. LIZOTTE: Oui, c'est le gouvernement.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, je souligne
respectueusement que sur ce point le ministère des Transports et
Communications me déçoit énormément. A la
lumière des expériences passées, je pense qu'on aurait pu
se faire une idée avant, et nous savons que cela a été
extrêmement difficile, nous connais-
sons l'expérience commencée avant nous en Ontario et qui a
donné d'excellents résultats, à tel point que c'est devenu
obligatoire sur les routes. Je me demande s'il n'y aurait pas lieu, dans le
prochain exercice financier il est trop tard pour cette année
de prévoir une augmentation plus considérable. Parce qu'il
n'est pas prouvé que l'entreprise privée pourrait mieux
réussir dans ce domaine-là, puisque dans les autres provinces,
cela n'a pas encore été confié à l'entreprise
privée.
Je ne sais pas si M. le ministre prend note de mes remarques, mais il me
semble qu'il faudrait absolument augmenter le montant, prévoir un
montant plus élevé pour généraliser ces
examens.
M. LIZOTTE: J'imagine qu'avec les expériences qui sont faites
à l'heure actuelle je parle seulement de l'expérience
technique ça en prendrait au moins 150.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: On ne demande pas d'en acheter 150 cette
année; on sait le coût de chacune des unités mobiles. On
demande qu'à chaque année il y ait un montant de prévu
pour en arriver à avoir un nombre qui suffise à toute la
province, à temps plein.
M. LIZOTTE: Avant de se lancer dans l'achat d'un nombre assez
considérable, plus considérable que celui que nous avons à
l'heure actuelle..,,
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il n'en a pas un seul de prévu, pas
l'achat d'un seul!
M. LIZOTTE: C'est à ce moment-là que nous avons eu des
suggestions à l'effet de « passer » a l'entreprise
privée. J'imagine que nous prendrons une décision assez
rapidement, décision qui s'avérera probablement dans le sens de
l'entreprise privée. Dans le cas contraire, nous continuerons avec les
officiers de notre ministère. A ce moment-là, il faudrait
nécessairement augmenter comme le demande le député
de Marguerite Bourgeoys le nombre qui est insuffisant.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Pourrait-on expliciter un peu ce qu'on veut dire
par: Si on confiait ça à l'entreprise privée? Pourrait-on
nous donner une idée à ce sujet? Qui serait
rémunéré et quelles seraient les personnes qui
exerceraient ce travail à la place des fonctionnaires du
gouvernement?
M. LIZOTTE: Il faudrait autoriser les garages...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: A ce moment-là, n'y aurait-il pas une
certaine discrimination? Vous ne pouvez pas prendre tous les garages de la
province pour faire ce travail.
M. LIZOTTE: En tout ce qui regarde les inspections faites par les
garages je l'ai déjà dit et je le répète
il faudrait qu'il y ait une association des garagistes et que, pour
faire partie de cette association, il y ait des normes d'établies.
Quelqu'un qui se dit garagiste ferait partie de l'association des garagistes.
Il faudra nécessairement qu'il y ait le nombre de techniciens voulus et
certifiés, dans son garage.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Mais à cause du lien qui existe entre le
garagiste et le vendeur d'automobiles, n'y aurait-il pas un danger à
confier ce travail au garagiste qui vend des automobiles?
M. LIZOTTE: Je ne vous dis pas...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est parce qu'ils sont concernés...
M. LIZOTTE: ... que je suis en faveur de l'entreprise privée. Ce
n'est pas ça.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je ne dis pas que les garagistes sont
malhonnêtes en général. Je veux dire qu'il y aurait un
danger de connivence pour celui qui est et garagiste et vendeur d'automobiles.
Je ne suis pas sûre que l'inspection qui pourrait se faire à ce
garage serait aussi « full proof » que celle qui serait faite par
les fonctionnaires du gouvernement qui ont ça comme tâche
unique.
M. LIZOTTE: Evidemment ce sont des projections. Il n'y a aucune
décision de prise...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est pour ça que je souligne cette pierre
d'achoppement, à mon sens.
UNE VOIX: Je ne suis pas convaincu.
M. LE PRESIDENT: Moi, je vais m'essayer.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'il y a d'autres questions?
Adopté.
M. PEARSON: Un instant, j'aurais une question.
J'ai l'impression que cet article « la vérification des
véhicules » ne sert à pas grand-
chose, parce que ce sont un peu des vérifications genre «
spot check ». Les gens qui se plient volontairement à ces
inspections sont, en général, des gens qui prennent soin de leur
automobile,, C'est une suggestion que je veux faire. Je ne sais pas si le
ministre va la retenir. Supposons qu'un individu est arrêté par la
police et reçoit une contravention parce qu'il a une lumière
défectueuse ou un silencieux défectueux, pourquoi ne pourrait-on
pas avoir, à ce moment-là, une forme de pénalisation au
lieu d'une amende? C'est-à-dire, le forcer à faire inspecter son
véhicule parce qu'on a découvert, à un moment
donné, qu'il se promenait avec quelque chose de défectueux, au
lieu d'avoir un « spot check »? Serait-ce pratique ou est-ce
applicable?
M. LIZOTTE: Les policiers ont le pouvoir, actuellement, de les forcer
à faire faire la réparation immédiatement.
M. PEARSON: Alors les gens se promèneraient peut-être moins
avec des véhicules endommagés s'ils se rendaient compte qu'ils
risquent d'être deux ou trois jours, peut-être, sans
véhicule tant qu'ils n'auraient pas, disons, passé par
l'inspection.
A ce moment-là, cela remplirait un rôle sûrement plus
utile que...
M. LIZOTTE: L'arrêté en conseil numéro 1464 est
justement à cet effet.
Je comprends que ce n'est pas toujours la pratique courante. On donne
plutôt un avis, mais je pense que le ministère de la Justice
devrait être informé.
M. PEARSON: Mais si cela devenait généralisé qu'un
policier qui arrête quelqu'un, pour quelque chose de sérieux
Je ne parle pas d'une bagatelle lui dise: Tant que vous n'aurez
pas un certificat d'inspection, pour votre véhicule, vous ne pourrez pas
circuler avec ce véhicule, les gens y penseraient deux fois avant de se
promener avec des véhicules endommagés.
M. LIZOTTE: Les policiers ont ce pouvoir, à l'heure actuelle.
M. PEARSON: Je sais qu'ils l'ont, mais dans l'esprit des gens, ils n'ont
pas l'impression qu'ils risquent quelque chose. Il y en a peut-être qui
le font, parmi les policiers, et d'autres qui ne le font pas.
M. LIZOTTE: L'an dernier, 70 véhicules ont été mis
au rancart, précisément, en vertu de cet arrêté en
conseil, numéro 1464, lors de nos inspections.
M. VAILLANCOURT: Est-ce qu'ils procèdent de la même
façon que les inspecteurs des bureaux des examinateurs
électriciens? Lorsqu'un inspecteur est demandé pour
vérifier une prise de courant ou autre chose, si le filage est
défectueux, il le condamne et il demande qu'il soit refait à
neuf. Est-ce que c'est un peu semblable lorsqu'un officier de police
arrête un automobiliste soit avec une lumière défectueuse
ou autre chose? S'il voit que l'automobile est en mauvais ordre, m'oblige
à faire faire une vérification dans un garage.
M. LIZOTTE: Oui, il peut l'obliger. Cet arrêté en conseil a
été fait spécialement pour cela. Il lui donne tous les
pouvoirs.
M. VAILLANCOURT: Alors, l'arrêté en conseil oblige?
M. LIZOTTE: Il donne le pouvoir au policier...
M. VAILLANCOURT: Donne le pouvoir au policier d'obliger l'automobiliste
à aller faire réparer ou faire inspecter sa voiture.
M. LIZOTTE: C'est cela. Depuis 1967.
M. SEGUIN: Nous aurions peut-être plus foi au système si
l'agent de circulation changeait de garage de temps en temps. C'est toujours au
même garage.
M. LIZOTTE: En autant que nous sommes concernés, les
automobilistes vont au garage de leur choix.
M. SEGUIN: Mais ils sont toujours près d'un garage et ils vont au
même garage.
M. LIZOTTE : Ce n'est pas nécessairement nos rampes
d'Inspection.
M. SEGUIN: La police provinciale.
M. LIZOTTE: Je sais, à Montmagny, à quel endroit ils nous
arrêtent. C'est toujours près d'un garage.
M. VAILLANCOURT: Ils sont toujours à la même place.
M. LIZOTTE: Cela fait plusieurs années que c'est comme cela. Il y
en a qui sont à vie!
M. LE PRESIDENT: Article 9, adopté? MME KIRKLAND-CASGRAIN:
Adopté. M. LE PRESIDENT: Article 10.
MME KIKRLAND-CASGRAIN: Article 10: Allocations aux élèves.
J'imagine que c'est l'allocation donnée pour former les moniteurs.
M. LE PRESIDENT: Article 10, adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je n'ai pas de question, j'ai seulement à
féliciter le service de suggérer cela.
M. SEGUIN: Comment fait-on application pour une allocation aux
élèves?
UNE VOIX: Ce sont les professeurs des écoles secondaires qui font
application.
M. LE PRESIDENT: Article 11: Subventions.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté. Est-ce que nous pourrions avoir le
détail des subventions, s'il vous plaît?
M. LIZOTTE: Le Conseil canadien de la sécurité
routière: $6,000; la Fédération provinciale
cyclo-touriste: $2,000; Ligue de sécurité de la province de
Québec: $10,000; le Conseil de la sécurité routière
de Sherbrooke: $500; le Club de la sécurité routière
Saguenay-Lac-Saint-Jean: $1,000; la Fédération des jeunes
chambres du Canada français: $2,500.
Le montant total pour l'année: $22,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je suis satisfaite, Je n'ai pas de question.
Est-ce que quelqu'un d'autre a une question?
M. SEGUIN: Qu'est-ce que vous avez là-dedans pour la
région de Montréal? Je n'ai pas bien saisi.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le Conseil canadien de la sécurité
routière, $6,000.
M. SEGUIN: Le Conseil canadien, oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ligue de sécurité de la province,
$10,000. Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 12: Autres dépenses.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Autres dépenses. Peut-être qu'on
pourrait nous expliquer. Quand je vols autres dépenses, c'est tellement
vague.
M. LIZOTTE: Autres dépenses?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Autres dépenses, oui. Est-ce qu'on
pourrait nous dire en quoi cela consiste?
M. LIZOTTE: Pour des journaux: $600; Nettoyage Sanitone Inc.: $1000;
Transport lourd et postes mobiles: $1000; Cliniques de sécurité
et dépenses diverses; $1000; Honoraires versés à des
spécialistes dans nos différents services pour des
conférences lors des séminaires: $2000; Commission des Accidents
du Travail et charges de représentation: $2,400.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Pas de question?
UNE VOIX: Non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Le poste budgétaire 6 est-il adopté?
Adopté. Poste budgétaire 7: Régie des Transports.
M. TREMBLAY (Bourassa): Excusez-moi, M. le Président. M. le
ministre, est-ce que vous aviez commencé pour les pneus non pas
parce que je suis vendeur de pneus je sais que vous aviez
commencé une campagne. Je ne sais pas si vous avez eu un
arrêté ministériel quelconque, pour obliger à mettre
sur les automobiles et les camions du Québec des pneus de
première qualité.
M. LIZOTTE: Oui.
M. TREMBLAY (Bourassa): Dans l'automobile, c'était des «
quatre plis », si Je me rappelle bien. Est-ce que vous avez
continué cette...
M. LIZOTTE: Oui, un arrêté en conseil a été
passé, à peu près à la même date, dans toutes
les provinces du Canada, pour qu'il n'y ait pas de « dumping »
à un moment donné, et à l'heure actuelle, c'est
appliqué.
M. TREMBLAY (Bourassa): Cela continue... M. LIZOTTE: L'ordre en conseil
1881.
M. TREMBLAY (Bourassa): 1881. M. LIZOTTE: Exactement.
M. TREMBLAY (Bourassa): Merci beaucoup. Tout ce que je voulais savoir,
c'est si cela continuait.
M. PEARSON: Est-ce qu'il y a eu un laps de temps pour ceux qui avaient
une certaine quantité de pneus à deux plis, parce que j'ai
l'impression qu'il se vend encore des « deux plis »?
M. LIZOTTE: Six mois. M. PEARSON: Six mois? M. LIZOTTE: Six mois,
oui.
M. PEARSON: Autrement dit, il y a encore des gens qui peuvent en acheter
actuellement.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 7: Régie des Transports.
Article 1: Traitements.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que nous pourrions parler de la
Régie des Transports en général, M. le Président?
Le ministre, à l'occasion de la dernière discussion du budget que
nous avions eue, nous avait dit qu'il y aurait une réorganisation
à la Régie. J'aimerais savoir de lui en quoi consiste cette
réorganisation, au tout début.
M. LIZOTTE: Cette réorganisation devait se faire, avec
l'assentiment du premier ministre du temps, M. Johnson, qui devait être
présent à cette réorganisation. Alors, avec sa maladie et
son décès, nous en sommes restés au stade des bonnes
intentions. A l'heure actuelle, J'ai repris ce même travail avec M.
Bertrand. Nous espérons qu'il y aura certainement une modification dans
les différentes régies.
M. TREMBLAY (Bourassa): Est-ce que vous avez toujours l'idée de
former quatre régies: Régies des Transports, des autobus
d'écoliers, transport public et des camions à bascule? Est-ce que
vous avez encore l'idée de former quatre régies?
M. LIZOTTE: C'est ce que Je pense.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: A l'occasion de notre dernière discussion
du budget, le ministre nous avait promis que lorsque nous reviendrions ici,
nous aurions cette régie addi- tionnelle pour s'occuper. Je comprends
qu'il y ait eu une enquête entre-temps sur le transport des
écoliers. De toute façon pour revenir i. la Régie des
transports...
M. LIZOTTE: M. Johnson nous avait promis de revenir, mais il n'est pas
revenu.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je comprends tout cela. M. le Président,
Je veux bien accepter les maladies, les décès, nous ne pouvons
rien y faire. Mais, il reste que les problèmes demeurent à la
Régie des Transports; Je ne veux blâmer personne en particulier,
mais nous savons que des études ont été faites Je
sais à l'époque où J'y étais qu'il y avait des
études sérieuses, des recommandations ont été
faites nous étions sur le point de les mettre en vigueur
lorsqu'il est arrivé ce que l'on sait en 1966. Par la suite, le ministre
actuel nous avait promis une réorganisation à la
régie.
Je veux bien accepter les causes de décès et de maladie,
mais Je considère que le ministère des Transports continue
à exister. Le besoin se fait sentir et la demande nous vient, non
seulement des avocats qui plaident devant les tribunaux ou devant la
Régie des transports, mais surtout des camionneurs et des gens qui sont
mêlés de très près au transport et qui se rendent
compte de l'innefficacité. Sans blâmer personne en particulier,
c'est le système, en général, qui fait défaut
à la Régie des transports.
Alors, qu'est-ce que le ministre a l'intention de faire pour corriger
ça?
M. LIZOTTE : J'ai l'intention de faire ce que j'ai dit lors de mon
dernier budget. J'ai déjà commencé à appliquer les
suggestions de réorganisation. A l'heure actuelle nous sommes à
en discuter avec le premier ministre. J'espère qu'au cours de
l'année lorsque Je reviendrai l'an prochain si je reviens
à ce moment-là la réorganisation sera faite.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je m'excuse, je n'ai pas saisi toute votre
réponse.
M. LIZOTTE: Elle n'est pas tellement longue. Voici. Je vais faire la
même chose que j'ai préconisée lors de mon dernier budget,
aux explications que J'ai données. Je n'ai rien à ajouter.
Les principes que j'ai énoncés vont demeurer.
Actuellement, j'en discute avec M. Bertrand, de façon sérieuse.
J'espère qu'au cours de l'année 1969, lors de l'étude du
prochain budget, la réorganisation se poursuivra.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le rapport qui a été fait par Woods
Gordon est toujours au ministère et les recommandations qui ont
été faites, à l'époque, je pense bien qu'elles
s'avèrent aussi nécessaires, à l'heure actuelle, qu'elles
l'étaient en 1966.
M. LIZOTTE : Je le pense aussi. D'un autre côté, ce qui
nous a retardés, également, c'est qu'il y a eu une commission
pour étudier le transport écolier. Nous avons eu le rapport, il
n'a pas été étudié, mais on en a pris connaissance
au conseil des ministres. Nous allons l'étudier, et, après la
décision du conseil des ministres, bien à ce moment-là,
j'imagine que ce sera le temps de...
M. TREMBLAY (Bourassa): Est-ce que votre ministère a
préparé un rapport sur tout ce que vous désirez, ce que
vous aimeriez avoir dans le ministère? Est-ce qu'il y a eu un rapport de
fait par votre ministère ou par vous-même, au moins le concret...
Parce que j'imagine qu'au conseil des ministres je ne sais pas, je ne
suis pas là, je n'ai jamais siégé et je pense que je n'y
siégerai jamais mais, par contre, est-ce que vous avez une
demande concrète de votre ministère à présenter au
conseil des ministres?
M. LIZOTTE: Oui, absolument.
M. TREMBLAY (Bourassa): Remarquez bien, j'admets toute votre
capacité et toutes vos qualités mais, par contre, il faut que
cela soit prêt.
M. LIZOTTE: Sauf en ce qui regarde...
M. TREMBLAY (Bourassa): Si vous arrivez au conseil des ministres avec
une béquille, j'imagine qu'ils vont refuser cela, et je crois que c'est
essentiel.
M. LIZOTTE: Ah non, j'ai deux bonnes jambes artificielles.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Etant donné que le ministère de
l'Education est impliqué dans la question du transport scolaire... Si on
donne cela comme excuse, pour la réorganisation de la régie, cela
peut trader longtemps. J'aimerais bien voir le ministre des Transports et des
Communications pousser dans le dos du ministre de l'Education qui a bien
d'autres problèmes, en ce moment, avec les grèves tournantes, etc
et insister pour qu'on en vienne à une conclusion quelconque sur
cette étude qui a été faite. Parce qu'il ne faudrait quand
même pas retarder indéfiniment la réorganisation de la
régie parce qu'on étudie le problème du transport
scolaire.
M. LIZOTTE: Je pense que le problème est étudié,
à l'heure actuelle, avec...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Non, je pense au conseil des ministres. Il ne
faudrait pas continuer à remettre cela indéfiniment.
M. LIZOTTE: Je pense que nous avons une idée assez
générale de la décision qui sera prise. Avec le
résumé, comme je vous en ai présenté...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui, et je remercie le ministre, d'ailleurs,
d'avoir eu la gentillesse de m'en avoir envoyé un.
M. LIZOTTE: ... que j'ai soumis, un résumé assez bien fait
d'ailleurs. Je pense que les ministres n'ont pas besoin de lire tout le rapport
pour savoir de quoi il s'agit. On peut prendre une décision à
partir du résumé do ce rapport-là.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, je pense bien que si le ministre des
Transports et des Communications n'a pas objection, dans les semaines et les
mois à venir, on reviendra à la charge, en Chambre, assez
souvent, pour demander s'il y a eu une décision de prise au sujet du
rapport qui est devant le conseil des ministres sur le transport scolaire.
M. LIZOTTE: Au contraire, je suis en faveur de tout ce qui peut
aiguillonner et aider le ministre.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Merci.
M. FOURNIER: En attendant que se fasse la réorganisation, dont
parle le ministre, est-ce qu'il n'y aurait pas moyen de faire certaines
améliorations qui ne demandent pas une réorganisation totale?
Par exemple, je pense à ceci. La Régie des transports a
son siège à Montréal et à Québec. Mais, dans
le reste de la province, où sont des districts intéressés
nécessairement à la circulation et aux permis, est-ce qu'il n'y a
pas moyen que la régie et je vois que le montant des
dépenses de voyage est à peu près le même
choisisse les dates fixes, tant de séances par année, dans les
différentes régions de la province? Nous sommes toujours des
régions ignorées. Par exemple, si je posais la question; Combien
de fois la régie a-t-elle siégé
à Hull? Je crois qu'elle n'a pas siégé l'an
dernier. Elle a peut-être siégé une fois, il y a deux ans.
C'est un problème coûteux pour ceux qui font des demandes et les
questions de preuves, etc. Ce qui arrive présentement et ce qui
n'est pas bon à mon sens, c'est que les demandes des
différentes régions sont centralisées et sont entendues
à Montréal. Parlant pour ma paroisse, je dis ceci: Avec cette
situation, vous nolisez comme représentants et comme opposants les gens
de Montréal. Ceux du reste de la province et des autres régions
ne participent pas, et ne reçoivent pas les emplois comme les avocats
qui se présentent devant la régie.
Je me demande s'il n'y aurait pas moyen d'améliorer, au moins
dans ce sens-là, en disant à la régie: Vous allez tenir,
durant le mois de mars, durant le mois de novembre, à date fixe, des
séances dans les régions. Pour ce faire, il faut augmenter les
dépenses de $15,000.
Je crois que cela ne représente pas beaucoup de voyages à
travers la province. Si le ministre considère que les artères
routières se trouvent en dehors de Montréal, il devrait donner
une chance, au moins, aux régions d'être entendues sur leur
demande, à moins qu'on veuille tout centraliser à
Montréal. Je ne crois pas que ce soit l'intention du ministre.
M. LIZOTTE: Non, je ne l'imagine pas. Nous avons eu un grand total de
151 jours dans neuf localités l'an dernier. Montréal 91,
Sherbrooke 3, Trois-Rivières 2, Hull 1, Québec 48, Chicoutimi 2,
Baie-Comeau 1, Sainte-Anne-des-Monts 2 et Percé une journée.
J'admets l'argument du député. Seulement, je me demande s'il
serait sage de déterminer un nombre fixe de journées. Assez
souvent, dans un endroit, cela prendrait plus de deux jours ou plus de dix
jours, tout dépend du nombre des causes. Mais je suis d'avis que nous
devrions augmenter, relativement au nombre des causes, bien entendu, la
présence des commissaires dans les différents grands centres. Je
parle de Hull, de Baie-Comeau, enfin...
M. FOURNIER: Le ministre me donne des journées des séances
tenues à Trois-Rivières, Hull ou Sherbrooke. Mais je ne crois pas
que cela donne l'idée juste du problème. Si nous regardions sur
la liste des causes entendues, ou plutôt de demandes faites, nous
verrions qu'on prend les demandes de Hull et on les fait entendre à
Montréal. Ce sont les statistiques qui ne présentent pas le
problème sous son vrai jour.
MME KIRKLAND-CASGRA1N: M. le Prési- dent, j'aimerais souligner
ici que celui qui parle, le député de Gatineau, est un ancien
bâtonnier de sa région. Alors s'il y en a un qui connaît le
problème, c'est bien celui-là. Il me semble que...
M. LIZOTTE: Je l'écoute, d'ailleurs, assez attentivement.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui, je ne fais pas de reproche au ministre, mais
je veux dire qu'ayant été bâtonnier de sa région et
plaidant régulièrement devant les tribunaux de cette
région, il connaît...
M. FOURNIER: Et même devant la Régie des Transports.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Et même devant la Régie des
transports, ce que je n'ai jamais fait, il connaît très bien le
problème et il se rend compte de l'injustice, parce que cette
région n'est vraiment pas desservie par la Régie des transports
comme elle devrait l'être.
M. FOURNIER: Je dois dire au ministre, que chaque fois que la
régie a siégé à Hull, vous avez eu des salles
combles. Ces audiences demandent toujours beaucoup de témoins
lorsqu'elles sont tenues régulièrement. Si vous prenez des
témoins et les faites voyager jusqu'à Montréal sur deux ou
trois cent milles, cela occasionne des dépenses assez
considérables.
Je me demande si le ministre n'analyserait pas cette question pour voir
s'il n'y a pas moyen d'améliorer quelque peu la situation.
M. LIZOTTE: Je vais prendre une note relativement à la demande du
député et je suis prêt à accorder toute mon
attention, pas seulement un voeu pieux.
M. TREMBLAY (Bourassa): J'avais aussi une demande à faire au
ministre. Je crois qu'auprès de la Régie des transports, à
l'heure actuelle, nous n'avons jamais un jeune homme dans la province
quand je dis un jeune homme, vous allez prendre un homme de 25 ans qui
peut rivaliser avec les compagnies. Il arrive à la Régie des
transports et les grosses compagnies de transport s'amènent là
avec deux ou trois avocats et encore là, le jeune homme qui veut se
bâtir quelque chose est refusé à chaque fois.
Remarquez bien que je ne vous blâme pas, monsieur le ministre. Je
sais que c'est un juge, je sais tout cela; mais je trouve très
malheureux
la démocratie que nous prêchons toujours à travers
la province, et que je suis pour. Mais, par contre, je vois mal que si une
compagnie prenez la compagnie Catelli, par exemple veut avoir
quelqu'un qui est capable de lui donner le service de transport, et c'est un
jeune homme qui veut faire quelque chose, il s'amène à la
Régie des transports, il n'a peut-être pas les moyens d'avoir
trois ou quatre avocats, il en a un je ne diraipas que c'est le moins
bon, mais peut-être le moins coûteux mais il est
refusé à chaque fois. Je crois que nous devrions
immédiatement...
Prenez pour le ciment en vrac, la poudre, c'est la même chose. A
Montréal, n'essayez pas, monsieur le ministre, si vous avez un fils qui
veut faire le transport du cimentpourCana-da Cement. Même si la Canada
Cement voulait l'employer, il est refusé à chaque fois. C'est
Soulanges Cartage.
Je crois que nous devrions être un peu plus flexible.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il y a une chasse gardée à la
Régie des transports et Je dois dire...
M. TREMBLAY (Bourassa): On refuse des fois... Je ne veux pas...
M. LIZOTTE: Je suis d'avis qu'il y a un système... D'ailleurs,
j'ai déjà donné mon opinion...
M. TREMBLAY (Bourassa): Oui, oui.
M. LIZOTTE: ... je ne veux pas être désagréable.
Quand on donne notre opinion, on a l'air de frapper les membres.
M. TREMBLAY (Bourassa): Non, non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Non. C'est vrai pour les gouvernements qui se
sont succédé.
M. LIZOTTE: Il y a un système déplaisant et
désagréable dont Il faut se débarrasser. Je suis le
premier à le désirer et...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est pour cela que ça prendrait...
M. TREMBLAY (Bourassa): Même, comme le député de
Marguerite-Bourgeoys le disait tout à l'heure: Il y a beaucoup que nous
pourrions faire. Je crois que nous devrions nous réunir plus souvent en
comité et, avec vous, M. le Mi- nistre, pour en arriver à une
solution, pour donner la chance aux coureurs... Comme c'est là, il n'y a
Jamais personne.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est que nous avons les études faites
pour la réorganisation. Nous avons seulement à mettre en pratique
les recommandations, et elles ne sont pas tellement coûteuses parce
qu'habituellement, ce qui arrête les réorganisations, c'est le
ministre des Finances. Mais là, justement, si nous suivons les
recommandations de Woods Gordon, elles ne sont pas coûteuses. Alors, il
n'y a pas de doute qu'à la régie, comme le ministre
lui-même le disait, sans vouloir viser personne, il y a une chasse
gardée. Il y a certains avocats qui ont du succès à la
régie, il y en a d'autres qui n'en ont pas. Avec le résultat
qu'ils ne retournent plus. Ce sont toujours les mêmes qui plaident
là. Ce sont toujours les mêmes qui obtiennent des permis, et ce
sont toujours les mêmes qui s'en voient refusés.
Bien souvent, les petits qui essaient de commencer, comme le disait le
député de Bourassa, une industrie qui a tout ce qu'il faut, qui
ont le « know how », ayant été même
camionneurs, qui ont fait des études; bien, ils ne réussissent
pas, justement parce qu'ils n'ont pas le pouvoir monétaire ou la force
politique de leur coté.
M. LIZOTTE: J'ai l'impression que, dans quelques années, tout le
transport va appartenir à la même compagnie.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, c'est Justement ça qu'il
faudrait...
M. TREMBLAY (Bourassa): C'est dangereux ça.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: ... prévenir.
M. LIZOTTE: C'est là-dedans que je travaille à l'heure
actuelle.
M. TREMBLAY (Bourassa): Vous êtes d'accord avec moi que c'est
dangereux?
M. LIZOTTE: Absolument. Vous le saviez avant la séance aussi.
M. TREMBLAY (Bourassa): Non, c'est pour cela que je vous en parle. Je ne
vous en blâme pas. Je sais que c'est difficile là-dedans.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Moi,...
M. TREMBLAY (Bourassa): Je me contente
de vous l'entendre dire. On devrait se réunir et faire un travail
quelconque.
M. VAILLANCOURT: Pour la réorganisation du ministère des
Transports, il va falloir...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: De la régie. M. LIZOTTE: De la
régie.
M. VAILLANCOURT: ... que la Loi de la Régie des Transports soit
amendée?
M. LIZOTTE: Bien c'est-à-dire, il va falloir pratiquement
l'annuler et en former une autre.
M. VAILLANCOURT: Pensez-vous avoir le temps de la
préparer
M. LIZOTTE: Oui.
M. VAILLANCOURT: ... pour la présentera cette session-ci?
M. LIZOTTE: Avec les travaux que nous avons à l'heure actuelle,
je pense que cela ne sera pas tellement difficile de la préparer, si la
session peut durer le moindrement.
M. VAILLANCOURT: Elle va durer certainement jusqu'au mois de juin?
M. LIZOTTE: Oui.
M. SEGUIN: Quels sont les membres, M. le Ministre, ou les
régisseurs du ministère?
M. LIZOTTE: Le président, c'est le juge Pierre Roger.
M. SEGUIN: Pierre Roger?
M. LIZOTTE : Oui. Le vice-président, Gustave Saint-Jacques; et,
parmi les régisseurs, vous avez MM. André Houde, Paul Brien,
Léo Bureau et. Guy Dallaire.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ce sont les même régisseurs qu'il y
avait auparavant?
M. LIZOTTE: Oui.
M. SEGUIN: Je vous remercie.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors sur les articles 1, 2 et 3, soit
traitements, frais de voyage et frais de bureau, je n'ai pas de question. Je ne
sais pas si mes collègues auraient des questions.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. SEGUIN: Dans le cas des frais de bureau, il y a une augmentation
assez considérable. Est-ce qu'on pourrait justifier, en peu de mots
je ne veux pas avoir plus de détails parce qu'on a
augmenté le nombre d'employés de un, seulement,
M. LIZOTTE: Pour donner un meilleur service aux détenteurs de
permis de la régie et pour éviter les erreurs de travail de
bureau, voire même quelques cas judiciaires, la régie veut
inaugurer pour 1969-1970, un système d'avis bimensuel, lesquels seront
transmis à 4,000 détenteurs de permis. Ce service a pour but
principal de voir à ce que tous les détenteurs soient mis au
courant des nouvelles demandes ou des demandes de modification ou de transfert
de permis, de sorte qu'ils puissent faire parvenir à la régie
leurs objections lorsqu'ils jugeront que ces demandes lèsent leurs
droits.
Avec ce nouveau système, tous les détenteurs auront
été avisés. Il ne se présentera plus de
réouverture d'audience publique avec dépenses additionnelles pour
frais d'avocats et également pour frais de déplacement des
témoins. C'est la raison...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, je remercie le
député de Baldwin d'avoir posé la question, parce que
ça soulève tout un point qu'on venait de traiter. Je pense que ce
serait beaucoup plus important d'avoir un avis dans les journaux que d'aviser
tous les détenteurs de permis.
Tous les détenteurs de permis ont un intérêt, c'est
qu'il n'y ait pas de compétiteurs dans leur champ d'action. Vous leur
facilitez tout simplement la voie, et vous empêchez d'autres personnes,
qui aimeraient entrer dans l'industrie du camionnage, de pouvoir obtenir un
permis. Parce que c'est évident qu'il va y avoir de nombreux
protestataires!
M. LIZOTTE: A un moment donné, vous avez un petit
propriétaire qui possède un permis, qui n'a pas tout le
système de coupures qu'ils ont dans les grands bureaux de compagnies
comme Smith Transport et les autres, qui, lui, conduit assez souvent son propre
camion. J'imagine que les avis qui passent dans les journaux cela peut lui
passer 100 pieds par dessus la tête. Tandis que s'il reçoit un
avis par la poste, dans le sys-
tème des avis bi-mensuels, pour lui et pour les autres aussi,
cela serait plus juste. On peut dire: Cela a paru dans les journaux, mais je
pense que cela rendrait plus de services.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Si cela coûte aussi cher qu'il le semble,
ce n'est pas sûr que cela rende un aussi bon service qu'on le
prétend. Parce que ce qu'on reproche, c'est que, quand quelqu'un arrive
pour demander un permis, il y ait dix protestataires parce qu'ils
prétendent que cela lèse leurs droits acquis.
M. SEGUIN: Dans les deux systèmes, nous sommes
présentement à « trois », et, si l'on me permet de
prendre « quatre » en même temps, je vois une augmentation
de...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah quatre! J'étais pour en parler.
M. SEGUIN: ... de $60,000. M. le Ministre, vous me dites que pour les
$60,000 de différence, on enverra un avis bi-mensuel. J'aimerais avoir
plus de détails sur cette dépense additionnelle de $60,000. Cela
doit inclure plus que l'envoi d'un avis bi-mensuel.
M. LIZOTTE: Vous êtes à l'article?...
M. SEGUIN: C'est parce que je combinais les deux, M. le ministre.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: J'aurais une remarque dans ce sens-là.
M. KENNEDY: M. le Président, M. le ministre a avancé, tout
à l'heure, qu'il y avait environ quatre mille détenteurs de
permis. Est-ce que vous avez des statistiques disponibles, à savoir quel
est le nombre de permis qui sont émis? Ce sont des permis morts, le gars
a un permis et Il ne l'exploite pas.
M. LIZOTTE: Vous avez environ 200 permis par année.
M. KENNEDY: Cela crée des préjudices à certaines
gens. Dans une localité, il peut y avoir un type qui lance une industrie
de transport et qui devient assez florissante. Alors, il y a deux ou trois
permis morts. A un moment donné, une grosse compagnie comme Smith
Transport, Maislin Brothers, Reliable Transport arrivent et font revivre un
permis qui était mort depuis trois ou quatre ans. Si le
propriétaire simule l'opération pendant six ou huit mois, il va
à la régie et demande le transfert. Ce qui arrive, c'est qu'il
prend la crème, il prend le gros transport, ce qui est payant. Le gars
qui a un commerce local, qui a travaillé de grippe et de grappe pour
bâtir l'entreprise, reste avec le minimum.
M. LIZOTTE: Si la compagnie qui achète les permis dont vous
parlez ne fait pas la preuve que les permis soient en exploitation...
M. KENNEDY: Oui, mais qu'est-ce qui se passe, c'est que le
propriétaire, par exemple, le Dr Fernand Llzotte qui est
propriétaire d'un permis. Alors Smith Transport ou Maislin Brothers vont
le voir, pendant six mois ou huit mois, ils vont vous faire opérer le
permis sous le nom de Fernand Lizotte, et ils vont arriver à la
régie avec plusieurs factures longues comme cela, de « way bills
» de « bills of lading ». Ensuite, ils vont dire: C'est un
permis existant. J'ai vu le cas moi-même. C'est la méthode qui a
été prise. Si nous avions une méthode pour éliminer
ces permis-là, du moment qu'ils ne sont pas exploités, qu'on les
annule!
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il y a aussi le cas de fusion de
compagnies...
M. KENNEDY: Moins...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: ... mais les gens ont l'impression que cela
existe encore les permis de se fusionner.
M. KENNEDY: J'ai un cas en mémoire: Le bonhomme était un
cultivateur, il avait un permis. Cela faisait 25 ans qu'il ne l'exploitait pas.
Il transportait trois ou quatre vaches en ville dans l'année. Une
compagnie de transport est arrivée et lui a dit: Nous allons mettre un
homme sur le camion, nous allons opérer un service régulier et
quotidien entre Montréal et l'endroit. Au bout de six mois, ils sont
arrivés à la régie avec plusieurs « way bills
» au nom de M. Untel qui faisait le transport pour différentes
personnes,
M. LIZOTTE: Cela ne relève pas du système.
M. KENNEDY: Les permis qui traînent ne sont pas
exploités.
M. LIZOTTE: C'est un gars qui fait une infraction. Vous avez le service
d'information à la régie, qui est assez efficace.
M. KENNEDY: Ce sont des permis qui traînent qui causent
ça.
M. LIZOTTE: Alors quand le service d'information rapporte à la
régie que tel permis n'est pas exploité alors,
immédiatement, on le supprime.
M. KENNEDY: Remarquez bien que je ne blâme pas les
régisseurs à ce moment-là parce qu'eux sont devant des
faits et ils ont des preuves comme quoi le permis est en vigueur. Ils ne
peuvent pas savoir si c'est la personne qui l'exerce ou si c'est quelqu'un
mandaté par Maislin Brothers ou Reliable Transport ou Finch ou n'importe
qui. Ils ont la preuve que le permis est utilisable. Alors, ce n'est
préjudiciable à personne, à ce moment-là, s'il est
transféré.
M. LIZOTTE: Je n'ai pas l'impression que ça se fasse de
façon régulière, j'ai plutôt l'impression...
M. KENNEDY: Peut-être pas de façon systématique,
mais ça se fait quand même.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il y aurait peut-être lieu de donner des
instructions à la régie dans ce sens, parce que c'est un geste
administratif. Il n'est pas question de leur dire quoi faire.
M. LIZOTTE: Nous en prenons note.
M. LE PRESIDENT: Y a-t-il d'autres questions?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, si...
M. SEGUIN: Pour en revenir à ma question, je n'ai pas eu de
réponse; c'est parce que si ça revient au-delà de $10 ou
$Il par annonce, il doit y avoir autres choses dans les $60,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Si on prend les articles 3 et 4 ensemble, on se
rend compte que c'est une augmentation de $33,000. Cela me paraît
être des choses qui sont assez proches parents: frais de bureau,
matériel, articles de bureau, impressions et abonnements. Je ne
comprends pas pourquoi on a séparé les articles 3 et 4.
M. LIZOTTE: Je vais tâcher de vous donner des explications. Vous
avez la location d'une assembleuse...
A l'article 3, vous avez une augmentation pour les frais de postes,
$6,700.
M. SEGUIN: $6,700.
M. LIZOTTE: $6,700 c'est la majeure partie de la différence, pour
les avis bi-mensuels.
M. SEGUIN: Alors il reste $3,300.
M. LIZOTTE: $3,000 ce qui est la progression normale. $737.77 par mois
c'est la location: assembleuse, brocheuse, plieuse, et une inséreuse.
Dans la papeterie ou l'impression...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Pour l'abonnement, je comprendrais que la
régie des Transports ait une bibliothèque et qu'elle
achète des livres qui peuvent être utiles aux régisseurs,
mais je me demande « abonnement » qu'est-ce que c'est?
M. LIZOTTE: Nous n'avons que $500 pour les abonnements.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Seulement que $500. Avez-vous un montant de
prévu pour de la documentation, par exemple, dans le domaine du
transport?
M. LIZOTTE: Eh bien, je crois qu'on se sert plutôt de la
bibliothèque du ministère dans ce cas.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: La bibliothèque du ministère des
Transports et Communications? Oui, mais cette bibliothèque n'est-elle
pas à Québec? Vous siégez à Montréal plus
souvent qu'autrement.
M. LIZOTTE: Ils se documentent avant de partir.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, moi je demande une
réponse sérieuse.
M. LIZOTTE: Ne croyez pas que lorsqu'ils siègent sur le banc ils
consultent des paquets de livres.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il n'est pas besoin de faire des images comme
ça, nous savons parfaitement que n'importe quel avocat ou juge qui
siège va se renseigner en dehors du moment de l'audition.
M. LIZOTTE: C'est notre réponse.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Seulement ce que nous ne comprenons pas, c'est
cette augmentation considérable d'abord dans l'article
3 et, ensuite, dans l'article 4. L'article 4 en particulier.
M. LIZOTTE: $42,300 pour ça.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Parce que vous nous dites qu'il n'y a pas encore
eu réorganisation.
Il y a un employé de plus, il n'y a pas de réorganisation
et il y a une augmentation.
M. LIZOTTE: Là-dedans, vous avez les montants pour la
mécanographie, également pour la papeterie, on doit imprimer les
ordonnances et tout cela. Nous avons toute une liste ici: étiquettes
gommées, enveloppes brunes.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Vous en achetez des étiquettes
gommées pour la différence...
M. LIZOTTE: C'est parce qu'à l'heure actuelle, nous
préparons toutes les ordonnances. Lorsqu'il y a des modifications
d'ordonnance, nous les faisons nous-mêmes à la Régie des
transports. Le personnel les fait. Anciennement, nous les faisions
imprimer.
M. VAILLANCOURT: C'est pour cela que c'est plus cher que les
années passées?
M. LIZOTTE: Cela ne coûte pas plus cher, mais à cet
article, nos chiffres sont plus élevés.
M. VAILLANCOURT: C'est parce qu'il y a eu des changements de
montants...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est parce qu'ici, on disait qu'on avait
commencé la réorganisation S la régie, mais de l'avis
même du ministre, cela n'est pas commencé. Et ici, on arrive avec
une augmentation considérable. Je veux bien accepter des
réponses, mais seulement ce sont des réponses, à mon sens,
qui ne se justifient pas dans les faits.
M. LIZOTTE : On peut mettre des systèmes nouveaux en application
ou des améliorations à l'ancien système.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Si c'est pour coûter tellement plus cher,
je ne sais pas quelle amélioration cela apportera.
M. LIZOTTE: Sur le $33,000, vous avez $22,000 pour l'avis bimensuel.
M. SEGUIN: A $4,000 le permis?
M. LIZOTTE: Les $4,000 sont pour le camionnage.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que cela a été fait à
la demande de l'Association des camionneurs?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Une demande formelle?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Dans un mémoire? C'est drôle, Je
n'ai pas mémoire de cela du tout. J'ai lu les différents
mémoires qui ont été préparés par
l'Association des camionneurs, mais je ne me souviens pas qu'ils aient...
M. LIZOTTE: Cela a été demandé à leur
séminaire.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Cela n'a pas été demandé par
écrit dans leur mémoire?
M. LIZOTTE: C'est le mémoire du séminaire, mais ce n'est
pas le mémoire annuel.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ce n'est pas le mémoire qui a
été présenté au ministère?
M. LIZOTTE: Non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors c'est un peu de zèle que la
régie a fait à ce moment-là.
M. SEGUIN: L'amélioration qui existera ce sera le fait que l'on
enverra, d'une façon bimensuelle les 4,000 avis aux camionneurs.
M. LIZOTTE: Oui.
M. SEGUIN: Alors, cela représente...
M. LIZOTTE: C'est $22,000.
M. SEGUIN: Oui, mais si je prends tout, puisqu'il y a juste un
employé supplémentaire, et si je prends le budget de
dépenses de la Régie des transports, cela voudrait dire que, de
fait, exception faite du salaire d'un individu, cela coûtera à peu
près $109,000 de plus pour opérer la régie cette
année que les autres années.
On me dit qu'il n'y a pas de restructuration de faite et que
peut-être au prochain budget, on pourra faire des recommandations au
sujet de changements.
Donc, en somme c'est le statu quo avec certaines améliorations,
pour l'exercice 1969-1970, en autant que la Régie est
concernée.
M. LIZOTTE: Oui.
M. SEGUIN: Je prends le budget de la Régie y compris les
augmentations, et le montant total donne $702,000 contre $593,000. Je regarde
à la question de salaires, je vois qu'il y a un employé de plus
que l'an dernier; le ministre dit que les changements ne sont pas faits, mais
que cette année, on enverra des avis. Alors, est-ce que le fait
d'envoyer ces 4,000 avis deux fois par mois aux 4,000 camionneurs coûtera
à la Régie un montant supplémentaire total de
$109,000?
M. LIZOTTE: Non, vous avez les augmentations de salaire
là-dedans. Là, vous prenez une...
MME KIRKLAND-C ASGRAIN: Quel montant?
M. SEGUIN: ... y compris les salaires et les avis. Four les salaires on
a une augmentation de $60,000?
M. LIZOTTE: $60,000.
M. SEGUIN: Et puis vous me dites que les avis coûteront...
M. LIZOTTE: $22,000. M. SEGUIN: $22,000.
M. LIZOTTE: Alors, cela fait $70,000. Il y a $55,000 en salaires.
M. SEGUIN: $55,000.
M. LIZOTTE: Vous avez $14,000 pour le traitement électronique des
données à l'article à.
M. SEGUIN: U doit y avoir un gros article qu'on ne mentionne pas
ici.
Il y a $14,000 de plus pour le traitement électronique des
données.
M. VAILLANCOURT: Qui n'existait pas l'an dernier.
M. SEGUIN: Qui n'existait pas. Alors, il y a $14,000 de plus au point de
vue traitement électronique.
Bon, eh bien, cela s'ajuste un peu plus, je vois où il y a
l'augmentation.
M. VAILLANCOURT: L'augmentation en réa- lité, c'est
le bulletin est bimensuel $14,000 pour l'électronique, et les
salaires.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Un employé de plus.
M. VAILLANCOURT: Un employé de plus.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Qui est le nouvel employé?
M. LIZOTTE: C'est une mutation.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah, c'est une mutation. Est-ce que nous pourrions
avoir son nom?
M. LIZOTTE: M. Phaneuf.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. Phaneuf. Il a été muté de
quel service à quel service?
M. LIZOTTE : Du Bureau des expropriations.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Du Bureau des expropriations à la
Régie des Transports de Montréal. Quelle était la fonction
de M. Phaneuf au Bureau des Services publics?
M. LIZOTTE: Au Bureau des exproriations.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Quelle y était la fonction de M.
Phaneuf?
M. LIZOTTE: Greffier.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Greffier. Est-ce que c'est vous...
C'est parce que je remarque, M. le Président, qu'il y a au moins
un, de vos officiers ici, ou peut-être deux de la Régie des
transports que nous n'avons pas vus à l'occasion de la dernière
discussion sur le budget. Peut-être que vous pourriez nous les
présenter, pour que dorénavant nous les connaissions et que nous
connaissions également leur fonction.
M. LIZOTTE: Emmanuel Boutin, agent de la gestion financière.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui.
M. LIZOTTE: Georges-Henri Bélanger, secrétaire de la
Régie.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Nous vous connaissions déjà, M.
Bélanger. Il nous fait plaisir de vous revoir.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il y a d'autres question?
Poste budgétaire 7...
MME KIKKLAND-CASGRAIN: ... entre comptables, on a l'air à se
concerter.
M. LE PRESIDENT: ... adopté? MME KIRKLAND-CASGRAIN:
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Articles 1, 2, 3, 4, à et 6 adoptés?
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Le poste budgétaire 7 est-il adopté?
MME KIRLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 8, Régie des services
publics.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: M. le Président, Je ne
répéterai pas les remarques que j'ai faites l'an dernier, qui
étaient assez longues mais qui étaient quand même des
suggestions positives, et le ministre s'en souviendra sûrement. De toute
façon, c'est inscrit au Journal des Débats. Parmi les suggestions
qui avaient été faites par nous, de ce côté-ci de la
table, c'est qu'à cause du nombre de cas en suspens à la
Régie des services publics, on avait suggéré que l'on
fasse un changement administratif et qu'il y ait une procédure par
laquelle la Régie des services publics puisse rendre des jugements non
motivés, de la même façon que cela procède
actuellement au Bureau des expropriations de Montréal, pour pouvoir
donner plus de satisfaction au public. Le ministre se souviendra sûrement
des remarques que J'avais faites l'an dernier. Est-ce qu'on a
étudié la possibilité de ce changement?
M. LIZOTTE: Nous avons étudié la possibilité.
Moi-même, J'ai donné des instructions à cet effet.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Mais, en fait je ne crois pas que le chaos qui
existait soit changé. Combien y a-t-il de cas en suspens à
l'heure actuelle à la Régie des services publics?
M. LIZOTTE: Le 30 Juin, 1,688.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Au 30 juin 1968, 1,688?
M. LIZOTTE: Au 1er juillet 1968.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui. Alors qu'au bureau des expropriations de
Montréal, je ne crois pas qu'il y ait plusieurs cas en suspens. Nous ne
sommes pas encore rendus à cet article-là, mais j'aimerais voir
la comparaison. Au bureau des expropriations de Montréal, combien y
a-t-il de cas en suspens? Pour comparer l'efficacité, remarquez que je
ne mets pas en cause les employés, les fonctionnaires d'une régie
et de l'autre. C'est seulement le système qui est différent et
qui, à mon sens, rend beaucoup plus de services à la population
et aux gens appelés devant ces régies.
M. LIZOTTE: Le bureau des expropriations n'a pas fait de rapport
encore.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Le bureau des expropriations de Montréal?
Est-ce qu'il y a ici un représentant du bureau des expropriations de
Montréal?
M. LIZOTTE: Non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Mais j'ai bien l'impression qu'il n'y a presque
pas de causes en suspens, à cause du fait qu'il n'y a pas de Jugement
motivé à cet endroit-là. Mais, j'aimerais quand même
avoir une réponse du ministre sur cette suggestion que j'avais faite
l'an dernier.
M. LOUBIER: Parce que ce n'est pas clair, cette affaire-là.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: J'aimerais en effet que cela soit plus clair.
M. LIZOTTE: Ma réponse est la suivante. J'ai dit tout à
l'heure que j'avais pris note des recommandations, l'an dernier, et que j'avais
donné des instructions à cet effet. Je pense qu'il y a une bonne
amélioration.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: J'admire la bonne volonté du ministre et
J'aime bien l'entendre dire qu'il a donné des instructions dans ce
sens-là, mais l'amélioration, je ne la vois pas. Elle n'est pas
évidente et on n'a tout de même pas accepté de changer le
systlme. Je pense qu'il n'y a pas un député à l'
Assemblée nationale qui n'ait pas reçu des plaintes de ses
électeurs, des deux côtés de la Chambre, à l'effet
qu'il y a encore une cause en suspens devant la régie des services
publics...
M. LIZOTTE: Il y a des avocats qui préten-
dent qu'il faudrait amender le code de procédure civile.
MME KÏEKLAND-CASGRAIN: Nous ne sommes pas ici pour discuter de
cela. C'est vrai que l'on prétend cela, et je le prétends aussi.
Quand on discutera des crédits du ministère de la Justice... Mais
là, en ce moment, on discute de ce qui concerne les régies et le
ministère des Transports et Communications en particulier.
M. LIZOTTE: Alors le code de procédure civile n'ayant pas
été amendé, il est évident qu'on ne peut pas donner
suite...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Bien, c'est-à-dire qu'il y en a eu
quelques-uns, il y a eu le bill 16, entre autres Je ne voudrais pas
laisser passer la remarque, sans réponse mais pour revenir
à la Régie des services publics, parce que c'est ce que nous
étudions en ce moment...
M. LIZOTTE: Je n'ai pas d'autre réponse à donner. Je ne
peux pas être plus complet que cela.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, on continue les mêmes
systèmes et les mêmes délais.
Je n'ai pas de félicitations à adresser au ministre.
M. LIZOTTE: Je ne suis pas ici pour cela non plus.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Non, mais seulement, vous devriez essayer d'en
obtenir pour donner un meilleur service à la population
québécoise. J'aurais plutôt des blâmes à
faire.
D'ailleurs, M. le Président...
M. LIZOTTE: Autrefois, il y avait beaucoup plus de dossiers qui
entraient qu'il n'y en avait qui sortaient.
A l'heure actuelle, il en sort beaucoup plus que...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je comprends, parce qu'il y a tellement peu
d'expropriations maintenant, tellement peu de construction de routes et de
ponts que...
M. LIZOTTE: A l'heure actuelle, au 1er juillet, nous avions 486
dossiers.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, je m'excuse, M. le Président.
M. VAILLANCOURT: Est-ce qu'il sort beaucoup plus de dossiers qu'il en
rentre?
M. LIZOTTE: Oui, c'est-à-dire...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il n'y a plus d'expropriations, il n'y a plus
rien qui se fait en construction.
M. LIZOTTE: Il en est entré 486.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Là, je parle du ministère.
M. LOUBIER: Non, mais vous dites que vous continuez ce que vous avez
commencé.
M. LIZOTTE: Il y en a 486 d'entrés contre 676 de sortis.
M. VAILLANCOURT: Je suppose que ce sont, en partie, des expropriations
qui provenaient du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Non, c'est du ministère de la Voirie.
M. LOUBIER: Ce n'est pas vaillant, cela.
M. LIZOTTE: Je pense qu'il achète de gré à
gré.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est parce que je suis au courant qu'il y a
encore des causes en suspens qui datent de 1959, 1960 et 1961. Par exemple,
à l'occasion de la construction de la route Bonaventure, les approches
du pont Mercier, etc. Il y a encore des gens qui n'ont pas été
payés.
M. LIZOTTE: Je ne veux pas me couvrir avec d'autres ministères.
C'était une partie de la réponse l'an dernier qu'une foule de
dossiers du ministère de la Voirie qui ne sont pas
complétés. Je sais qu'un effort considérable a
été fait dans ce sens-là. A l'heure actuelle, même
à la régie des services publics, nous avons une foule de dossiers
dont nous ne pouvons pas disposer précisément parce qu'ils ne
sont pas complétés.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Parce que le ministère de la Voirie n'a
pas fait son travail.
M. LIZOTTE: J'ai dit qu'ils n'étaient pas complétés
par le ministère de la Voirie.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Bon, alors, nous continuons à avoir des
délais. En tous les cas, s'il n'y a pas trop de construction et
d'expropriation, il y a une chance pour que l'an prochain, peut-être,
nous ayons une amélioration dans le nombre de causes en suspens.
M. LIZOTTE: C'est possible.
M. LE PRESIDENT: Article 1, 2, 3 et 4, adoptés?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: En autant que je suis concernée,
adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Le poste budgétaire 8 est-il
adopté?
Adopté.
Poste budgétaire 9: Bureau des expropriations de
Montréal.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je peux seulement dire que nous n'avons pas de
rapport. Mais, que d'après les renseignements que J'ai, de mes
confrères de la région de Montréal, même s'ils ne
sont pas tous satisfaits des résultats des Jugements, tout au moins,
cela fonctionne assez bien et il n'y a pas de cause en suspens.
M. LIZOTTE: Je suis de cet avis-là, et c'est un système
que Je voudrais voir à la Régie des services publics.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui et je pense que nous devons même des
félicitations à M. Dostie qui est président de ce bureau,
pour le travail qu'il fait.
M. LE PRESIDENT: Article 1, 2, 3, et 4 adoptés?
Adopté.
MME KIRKLAND-CASGRAIN : Alors le poste budgétaire 9 est
adopté?
M. LE PRESIDENT: Est-ce que le poste budgétaire 9 est
adopté? Adopté.
M. VAILLANCOURT: Poste budgétaire 10?
M. LE PRESIDENT: Le poste budgétaire 10 a été
adopté hier.
Poste budgétaire Il: Conseil supérieur de la
sécurité routière.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors, M. le Président, relativement au
Conseil de la sécurité routière, on sait que c'est un
organisme assez récent. Est-ce que le ministre pourrait nous dire quel
est le travail que l'on prévoit faire dans cet organisme durant
l'année financière en cours? Pourquoi on prévoit cette
somme de $15,000?
M. LIZOTTE: Le rôle de ce conseil sera étant
donné qu'il n'est pas formé à l'heure actuelle, mais Il
s'en vient de coordonner les efforts qui seront suggérés
par les différentes sous-commissions qui seront formées et dont
feront partie plusieurs officiers de différents ministères.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que le ministre peut nous donner le nom des
membres qui font partie de ce conseil?
M. LIZOTTE: Ils ne sont pas nommés.
M. VAILLANCOURT: Ils ne sont pas nommés encore?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: L'organisme, pour l'instant, c'est un projet.
M. LIZOTTE: Oui, exactement, qui devrait se concrétiser dans les
prochains mois.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Si Je comprends bien le ministre, il aurait un
rôle de coordination?
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN : Mais, à la suite de cette coordination,
qu'est-ce qui adviendrait?
M. LIZOTTE: C'est plutôt une commission de consultation et de
recommandations.
MME KIRKLAND-CASGRAIN : Moi, J'ai compris de coordination parce qu'il
prenait les suggestions faites par différents ministères qui
s'intéressent à la sécurité routière.
M. LIZOTTE: C'est-à-dire qu'au conseil, nous allons coordonner
tout ce qui nous viendra des différents ministères...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui.
M. LIZOTTE: ... et tout ce qu'ils nous donneront de renseignements et
à partir de ce moment-là, nous ferons des recommandations.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que le ministre a l'intention de choisir
les membres de ce conseil supérieur parmi les experts dans le domaine de
la sécurité routière?
M. LIZOTTE: Une partie, oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'on pourrait expliquer un peu.
J'anticipe peut-être, mais est-ce que le ministre pourrait nous expliquer
de quelle façon on va... Vous dites « une partie »,
j'aimerais avoir des renseignements sur l'autre partie. Je voudrais
savoir...
M. LIZOTTE : L'autre partie sera prise dans les corps
intermédiaires.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Corps intermédiaires. Est-ce qu'on
pourrait nous donner des exemples?
M. LIZOTTE: On pourrait prendre des représentants d'organismes de
sécurité. On pourrait même prendre quelqu'un du Club
automobile de Québec ou dans d'autres secteurs.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Moi, j'aimerais bien, si je peux faire une
suggestion au ministre.
Il y a un certain nombre de personnes, dans la province, qui sont
reconnues depuis un certain nombre d'années, qui s'intéressent
à la sécurité routière et qui s'y
intéressent d'une façon positive. Ils ont fait du travail
à l'intérieur d'organismes. Ils ont fait du travail non
rémunéré. Ce sont de véritables apôtres en ce
qui concerne la sécurité routière. J'aimerais bien que,
et je pense que je n'ai pas besoin de donner de noms au ministre
que l'on choisisse des gens qui sont apolitiques, d'abord. Si par un hasard
extraordinaire, ils sont d'un parti ou d'un autre, on ne peut pas avoir
d'objection si ce sont vraiment des gens qui s'intéressent à la
sécurité routière et reconnus comme tels.
Les gens que je connais et qui s'y intéressent, les
véritables apôtres, n'ont à ma connaissance, aucun lien
politique. J'aimerais que les gens qui feront partie de ce conseil soient
choisis parmi ces gens-là.
M. LIZOTTE: Je n'ai pas d'objection à prendre la recommandation
du député de Marguerite-Bourgeoys. En ce qui concerne les
couleurs politiques, ce ne sera pas le critère. J'ai eu à
déplorer assez souvent certaines nominations politiques...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Pendant 16 ans.
M. LIZOTTE: ... en différentes sphères de
l'administration, quand j'étais dans l'Opposition et quand nous avons
été au pouvoir. Cela ne doit pas être un refuge pour les
récompenses politiques. Quand il s'agit de sauver des vies humaines,
l'on doit se donner la main, et la question des partis doit être mise de
côté.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Je suis contente d'entendre le ministre
s'exprimer comme cela.
M. LE PRESIDENT: Article II. Adopté.
M. SEGUIN: Dois-je comprendre, M. le ministre qu'étant
donné que ce conseil-là n'est pas encore formé
c'est un projet pour l'avenir qu'on ne trouvera pas de dépenses
portées dans les comptes publics, qu'on ne trouvera rien contre les
$15,000 qui avaient été votés l'an passé pour cela?
Autrement dit, il n'y a pas eu de dépenses encore. C'est simplement le
même montant qui est inscrit cette année.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Cela a été envoyé au fonds
consolidé.
M. LE PRESIDENT: Article Il, adopté. Article 12, dépenses
diverses et imprévues.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'on pourrait nous donner une idée
de...
M. LIZOTTE: Ici, au chapitre congrès ou réceptions,
l'Association des propriétaires d'autobus, l'Association du camionnage
du Québec Inc....
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce qu'on peut nous donner une idée des
sommes?
M. LIZOTTE: $500, $3,000....
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Est-ce que ce sont des réceptions à
l'occasion de congrès?
M. LIZOTTE: Oui! La Commission des accidents du travail, hôpitaux,
etc. $2,500. Diverses réceptions, dépenses diverses, $4,000 en
chiffres ronds.
Les prévisions pour services d'urgences, par avion en hiver sur
la basse Côte-Nord, les Iles-de-la-Madeleine, $5,000. Il y a l'entretien
des bateaux, $15,000.
MME KIRKLAND-CASGRA1N: L'entretien. M. LIZOTTE: Le Laviolette, le
Radisson...
MME K1RKLAND-CASGRAIN: Les bateaux qui sont mis en service par le
gouvernement?
M. LIZOTTE: J'ai des détails si vous voulez.
M. KENNEDY: M. le Président, la commission des Accidents de
travail, les hôpitaux, etc., $2,500, qu'est-ce que ça couvre? Dans
tous les autres postes, vous avez mentionné la commission des Accidents
de travail...
M. LIZOTTE: C'est une réserve, parce que nous ne savons quel
montant cela peut coûter, mais en règle générale
c'est autour de ces montants-là $2,500 à $3,000.
M. KENNEDY: C'est-à-dire que vous vous assurez vous-mêmes
pour vos accidentés, s'il y en a...
M. LIZOTTE: Nous payons directement, nous ne payons pas la
commission.
M. KENNEDY: C'est ça, vous vous assurez vous-mêmes.
M. LIZOTTE: C'est ça.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il y a eu d'autres services, d'ailleurs, que nous
avons examinés précédemment où il y avait d'autres
prévisions semblables.
M. KENNEDY: C'est pour ça que j'ai posé la question parce
que, dans tous les autres services, CATQ revenait. C'était une
dépense vague.
M. LIZOTTE : Au service aérien nous avons un employé qui a
coûté $2,800 en idemnités.
M. LE PRESIDENT: L'article 12 est-il adopté?
M. LIZOTTE: Adopté.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: L'article 13 est-Il adopté?
M. VAILLANCOURT: Est-ce que le ministre pourrait nous dire à quoi
va servir, dans « achats, constructions et transformations d'Immeubles
», le montant de $2,337,200?
M. LIZOTTE: Nous avons pour les avions-citernes douze versements de
$184,000, ce qui donne $2,208,000. Certaines modifications payables sur
livraison des avions, comme les radios par exemple, certains appareils de
l'avion même, pour $104,200.
M. VAILLANCOURT: Cela va servir enpar-tie pour l'achat des avions, pour
l'équipement?
M. LIZOTTE: Oui pour les paiements et l'équipement.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: C'est inscrit « achats, constructions et
transformations d'immeubles »?
M. VAILLANCOURT: Un avion...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ce n'est pas marqué « avion »
là-dessus!
M. FLAMAND: Ameublement et équipement.
M. LIZOTTE: Achat.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: « Ameublement et équipement »
ce n'est pas des avions ça! C'est juste sur l'achat. Je comprends.
M. LIZOTTE: Il faudrait avoir un point et virgule pour séparer
ça.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Oui. Combien seulement sur l'achat, l'avez-vous
dit?
M. LIZOTTE: Douze versements de $184,000. C'est $2,208,000.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Ah bon.
M. LIZOTTE: Plus $104,200 pour les radios, les modifications.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: J'aurais juste une autre question.
L'an dernier, le ministre nous avait dit qu'il était question...
On a fait de la centralisation depuis 1964 ou 1965 de tous les services dans un
édifice. Il avait été question d'amener le bureau des
véhicules automobiles dans un édifice qui serait situé a
proximité du présent édifice, pour centraliser.
M. LIZOTTE: Sur la rue Crémazie.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Il me semble
qu'il avait été question de cette centralisation
complète.
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN; Est-ce que c'est encore dans les projets du
ministère?
M. LIZOTTE: Oui. Nous avons quelques difficultés, à
l'heure actuelle. Il y a d'autres ministères qui veulent...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Avec le ministre des Finances?
M. LIZOTTE: Non.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Avec le premier ministre, non?
M. LIZOTTE: Avec le ministère de l'Education qui aimerait prendre
les locaux que nous avons choisis. J'en ai parlé à M. Russell
même ce midi...
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Alors il est question de faire cette...
M. LIZOTTE: Oui.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: ... centralisation. Il n'y a pas de
prévision budgétaire pour cela?
M. LIZOTTE: Non.
M. VAILLANCOURT: Il n'y a rien de prévu dans ce montant pour
l'ouverture de nouveaux bureaux, à salaires, pour l'émission des
plaques d'immatriculation?
M. LIZOTTE: Non. Parce que nous n'entrons pas cela dans cet article.
M. LE PRESIDENT: Le poste budgétaire 13 est adopté?
MME KIRKLAND-CASGRAIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
DES VOIX: Bravo encore!
M. LE PRESIDENT: A l'ordre!
M. VAILLANCOURT: Cet article, si vous n'avez pas d'objection, nous ne
l'adopterons pas. Nous allons le garder au cas où on voudrait le
discuter en Chambre.
M. LIZOTTE: Il est adopté.
M. VAILLANCOURT: Non, mais comme d'habitude.
M. LIZOTTE: Est-ce que vous y tenez?
M. VAILLANCOURT: On ne sait jamais. D'autres pourraient discuter
là-dessus.
M. LIZOTTE: C'est d'accord.
M. LE PRESIDENT: Merci, M. le ministre, messieurs et madame.
MME KIRKLAND-CASGRAIN: En terminant, j'aimerais féliciter le
président de notre comité qui a fait un travail extraordinaire et
je pense que tous les députés de l'Opposition seront d'accord
pour dire qu'il a été absolument impartial et nous l'avons
beaucoup aimé...
(Fin de la séance: 18 h 4)