Journal des débats (Hansard) of the Committee on Health and Social Services
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
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Tuesday, November 21, 2023
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Vol. 47 N° 52
Clause-by-claude consideration of Bill 15, An Act to make the health and social services system more effective
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures cinquante minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, bon matin à tous. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des
services sociaux ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi numéro 15, Loi visant à
rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace. Mme la
secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Poulet (Laporte) est remplacée par Mme Guillemette (Roberval); Mme
Caron (La Pinière) est remplacée par Mme Setlakwe (Mont-Royal–Outremont); et M.
Marissal (Rosemont) est remplacé par M. Cliche-Rivard (Saint-Henri–Sainte-Anne).
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Lors de l'ajournement
de nos travaux, le 9 novembre dernier, les discussions portaient sur un nouvel
amendement du ministre à l'article 283. Je vous rappelle qu'un amendement
précédemment adopté à l'article avait été retiré et que le nouvel amendement à
l'étude inclut l'article 43.1 du projet de loi. Avant de procéder à
certaines interventions, M. le ministre a déposé deux nouveaux documents pour
consultation au niveau des partis de l'opposition.
Alors, je vais suspendre quelques minutes
afin de leur permettre d'en prendre connaissance, et, par la suite, on revient
en ondes. Alors, suspension, s'il vous plaît!
(Suspension de la séance à 9 h 51)
10 h (version non révisée)
(Reprise à 10 h 27)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, nous allons reprendre nos
travaux. Durant la pause, il y a eu quand même des échanges entre M. le
ministre et les partis de l'opposition pour une façon de procéder, à tout le
moins pour aujourd'hui.
Alors, avant toute chose, je cède la
parole à M. le ministre, par la suite, député de Pontiac et la... Voyons, ouf!
Une voix : Saint-Henri—Sainte-Anne.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Sainte-Marie—Sainte-Anne... c'est
Sainte-Anne—Sainte-Marie... Non, Sainte-Marie?
Une voix : Saint-Henri—Sainte-Anne.
Le Président (M. Provençal)
:Saint-Henri. Une semaine de trop. M.
le ministre.
M. Dubé : Oui, très bien.
Alors, premièrement, bien, merci...
M. Dubé : ...pour l'écoute,
là, je verrai la réaction des oppositions, mais je... Ce qu'on veut faire,
peut-être résumer pour les gens qui nous écoutent, là, c'est de... étant donné
que c'est un bloc important mais qu'il y a eu beaucoup de modifications qui ont
été faites au cours des derniers mois, justement, en parallèle avec les
négociations qu'on avait entre autres avec les médecins spécialistes puis les
omnis, que l'approche qu'on prend, qui nous a été suggérée par Me Paquin, c'est
de traiter par thème, et, un thème, on pourrait regarder le bloc de
l'article 372 à 391, qui est le thème... ce qu'on appelle la gouvernance
territoriale, et je pense que, l'approche, étant donné qu'il y a eu beaucoup
d'amendements, on irait directement à lire le texte amendé. Puis moi, ce que je
vous suggère, puis ça vous donne toute la marge de manœuvre que vous voulez
avoir comme opposition, je lirais les 20 articles à la suite de l'autre
mais tel qu'amendé pour que vous voyiez l'essentiel de tous les changements. Parce
que ce qu'on voit souvent, quand il y a eu beaucoup d'amendements, c'est qu'on
se dit : Oui, mais, attendez, ça, on le discutera dans 10 articles.
L'avantage, puis on va l'essayer, là, de faire les 20 articles un à la
suite de l'autre, vous prenez vos notes, puis là, après ça, si vous voulez
revenir article par article puis dire : Celui-là, on voudrait telle
correction, moi, je n'ai aucun problème. Je pense que c'est une espèce de
compromis.
Ce que j'aimerais faire... puis je vais
vous écouter, là, si vous avez des commentaires, mais, comme je vous ai dit
aussi hors d'onde, j'ai demandé à M. Paré de vous représenter graphiquement le
changement à la gouvernance qu'on est en train de faire, parce que, quand on
vous a présenté... suite à la demande du député de Rosemont, en septembre, il
nous avait dit : Pouvez-vous représenter graphiquement la gouvernance que
vous changez? Ça fait qu'on a changé la gouvernance pour les omnis, mais on ne
l'avait pas fait pour les spécialistes... attendons de voir si on va être capables
de la négocier, ce qu'on a réussi à faire. Ça fait que, quand vous serez prêts,
avant peut-être de commencer cet article par article là, on pourrait regarder
la gouvernance modifiée par Daniel Paré puis, après ça, on rentrera dans
l'article. Ça va être beaucoup plus facile à comprendre.
• (10 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, merci... Merci, M. le Président. Bonjour à tout le
monde. Peut-être avant d'entendre M. Paré sur les articles et de quoi ça a
l'air, là, une fois que... une fois que c'est visuellement devant nous, là, sur
la proposition du ministre, là, de fonctionner un peu différemment, je pense
que, depuis le... depuis le début, M. le Président, de cette... de l'étude du
projet de loi, puis ça, c'était quand, c'était au mois de mars qu'on a commencé
ça, si je ne me trompe pas, il n'y a pas personne qui écoute nos travaux, là,
qui peut dire qu'il n'y a pas de collaboration de part et d'autre et d'autre,
là. Tout le monde... Même si on n'a pas, à la fin de la journée, le même
objectif... Vous le savez, M. le Président, on a beaucoup d'enjeux avec le
projet de loi, on est loin d'être certains que ça améliore la question des
soins aux patients puis d'être certains qu'on se concentre sur la bonne affaire
en ce moment, quand on sait qu'il y a tellement d'autres enjeux dans le réseau
de la santé, on est loin de savoir que la réforme de la gouvernance, c'est ça
qui va nous faire progresser.
Alors, notre objectif n'est peut-être pas
partagé sur le fond des choses, mais on a quand même un objectif commun, c'est
qu'à la fin de la journée, là... parce qu'on s'entend, vous allez l'adopter, le
projet de loi, qu'à la fin de la journée, bien, on ait le meilleur projet de
loi possible. Puis il y a une raison pour laquelle... Si on a fait... on a
étudié 500 quelques articles jusqu'à maintenant puis qu'on a adopté 300
quelques amendements, bien, ça, c'est parce qu'il y a un travail de... il y a
un travail de fond qui se fait, puis ce n'est pas un... de part et d'autre, là,
je ne pense pas qu'il y a personne qui est arrivé ici en se disant : Bon,
bien, on a besoin de faire du temps sur ce projet de loi là, au contraire.
C'est un projet de loi de 1 200 articles. Ça allait prendre du temps
d'une façon ou d'une autre.
Alors, moi, je soumets que... et je le
soumets à l'ensemble des parlementaires, que tout le monde ici, de part et
d'autre de la table, a fait une étude rigoureuse jusqu'à maintenant, mais il y
a des trucs qu'on n'a pas encore discutés qui sont quand même des trucs de
substance pour beaucoup de gens, là. Le ministre fait référence aux premiers
articles qui nous proposent d'étudier aujourd'hui les départements
territoriaux, la question des établissements regroupés, toute la question des
activités médicales particulières. Il y a la question des comités d'accès de
langue anglaise qui n'est pas à négliger. Il y a la question des regroupements
syndicaux, si on veut. Et on a beau dire «regroupement syndical», là, mais
c'est quand même une question d'organisation de travail...
10 h 30 (version non révisée)
M. Fortin :...au quotidien, dont on va quand même discuter. Alors, ce
n'est pas des items qu'il faut minimiser dans le contexte où le projet de loi,
oui, il avance, mais, tu sais, aujourd'hui, là, je pense qu'on vient de nous
déposer 47 pages d'amendements encore, M. le Président. Aujourd'hui, là,
après, quoi, 8 mois d'étude du projet de loi, là, depuis le mois de mars,
on nous a déposé 47 pages d'amendements. Alors, de dire qu'il faut
maximiser les 60 prochaines heures, bien d'accord. Alors, on va être bon
joueur puis accepter pour aujourd'hui, hein, pour aujourd'hui de voir comment l'approche
du ministre peut fonctionner, c'est-à-dire la façon qu'il nous propose de
fonctionner, qui est un peu différente, qui est un peu accélérée par rapport à
ce qu'on a fait au cours des derniers mois. On va la tester. On va être bons
joueurs. On va voir si ça marche. Mais en même temps, dans le discours, on
entend un peu de... s'il faut maximiser les 60 prochaines heures, c'est
parce qu'il y en aura juste 60. Je nous soumets, M. le Président, qu'on ne peut
pas quand même outrepasser les éléments importants qu'il nous reste à étudier.
Les gens qui travaillent dans ces milieux-là, les gens qui sont affectés par
ces propositions-là méritent le même... la même rigueur qu'on a eue pour tous
les autres articles.
Alors, moi, je ne veux pas... je ne peux
pas vous dire aujourd'hui, là : Oui, ça va être fini à telle date. Si c'est
ça que le ministre veut, c'est à lui à le dire très clairement. Moi, ce que je
veux, c'est qu'on étudie le projet de loi dans son ensemble pour que tous les
éléments soient bien analysés puis qu'il n'y ait pas personne qui lève la main
en disant : Eh! vous avez laissé passer ça. Ah oui, mais c'était parce qu'on
est allés de façon trop accélérée dans les derniers jours, parce que le
ministre voulait terminer le 6 décembre. Étudions les articles. On va
tester la théorie du ministre à savoir si ça peut fonctionner, cette façon de
faire là aujourd'hui, puis à la fin de la journée, bien, on verra si ça a porté
ses fruits ou pas.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. Bien, écoutez, merci, M. le ministre, pour la proposition. À
trois semaines de la fin de la session, c'est bien d'avoir un plan de match
quand même, mais quand je le regarde, je peux difficilement tout de suite, là,
à vue d'œil, penser ou accepter le fait que ça serait réalisable notamment,
puis vous le dites d'emblée de jeu, sur combien d'articles ont été adoptés
jusqu'à maintenant. Combien d'amendements ont été adoptés jusqu'à maintenant?
Je pense que ça parle d'eux-mêmes. Puis là je vois la dernière semaine, semaine
cinq, où on aurait plus de 400 articles à adopter dans la dernière semaine
seulement, ça me semble... ambitieux me semble un euphémisme, là, pour être
franc. Le projet de loi, il s'écrit et il se modifie en cours de route. Vous l'avez
dit, M. le ministre, ça fait longtemps que ça a été déposé, ce projet de loi
là, puis il y a des propositions d'amendements qui sont adoptées chaque
semaine, vous le dites souvent, là, au conseil des ministres du mercredi, ce
qui fait en sorte que nous, on le reçoit au compte gouttes aussi.
Alors, ça, ça veut dire qu'il y a des
éléments ou des modifications substantives, là, dans chaque partie, qui font en
sorte qu'il faut retourner rechercher l'approbation du conseil des ministres
quand même, donc ça veut dire que c'est des choses qui sont extrêmement
importantes. Je pense que les oppositions font un travail capital, et il y a un
nombre considérable de questions que l'on soulève qui se traduit par des
amendements. Sur ça, évidemment, je remercie l'équipe du ministre qui accepte
de parfaire son projet de loi. Ça, je dois le dire puis je dois le souligner,
là, ce n'est pas une collaboration qu'on voit dans toutes les commissions.
Donc, je pense que c'est tout à votre honneur, M. le ministre, mais c'est
certain qu'un travail de qualité, ça prend du temps. Et si on n'a pas le temps
ou si on ne nous accorde pas le temps de faire ce travail-là, bien, on ne
pourra pas ensuite être responsable d'une loi qui sera imparfaite, et ça, ça m'inquiète.
Alors, évidemment, je suis ouvert à
essayer aujourd'hui... Les oppositions, on s'est parlé, on est prêts à essayer
pour aujourd'hui de voir comment ça se passe avec votre proposition. Si ça nous
permet d'aller plus vite, tant mieux. On jugera l'arbre à ses fruits, mais je
suis prêt à tenter pour aujourd'hui. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Autre point que je veux
mentionner, vous avez observé dans la liasse d'amendements qui a été déposé,
que ce matin, on veut traiter 372 et suivants. Majoritairement, sur chacun de
ces articles -à, il y a un amendement. Alors, ce que je propose, c'est que M.
le ministre lise directement l'article amendé... l'amendement, et,
automatiquement, on aura l'article amendé. Et ce que M. le ministre vous a
mentionné, c'est qu'il voulait vous faire la lecture d'une vingtaine d'articles
au départ pour avoir un portrait global d'un point en particulier, et, par la
suite, on reviendra article par article, puis dire : Y a-t-il des
précisions à demander? Et on procédera.
M. Fortin :...M. le Président. C'est une proposition que vous nous
faites là, qui est en lien avec celle du ministre, et ça, je pense qu'on n'a...
bien, du moins de notre côté, là, on n'a pas de problème avec ça, si ça peut
permettre de...
M. Fortin :...de faciliter, d'accélérer et de simplifier les choses,
là. Pour aujourd'hui, il n'y a pas d'enjeu.
M. Dubé : J'apprécie.
M. Fortin :Ça fait partie, justement, de notre... J'aurais peut-être
juste une ou deux questions pour le ministre, là, par rapport à son plan. Par
exemple, je regarde la... Là, vous nous dites cette semaine, là, dans votre...
dans votre plan que vous nous soumettez, là, la question des départements
territoriaux, la question des établissements regroupés, puis la question de la
langue anglaise, donc les comités d'accès, entre autres, là, de langue
anglaise. Je veux juste qu'on s'entende, là. Si, par exemple, le troisième de
ces items-là, on ne s'y rend pas à la fin de la semaine, là, pour une raison ou
une autre, là, lui, là, on ne l'envoie pas à la toute fin, puis on reprend la
semaine d'après avec ce que vous avez. Là, on va le faire quand même dans
l'ordre des choses. C'est ça?
M. Dubé : Oui. Bien,
moi, c'est ce que je suggère. Ce que je suggère...
M. Fortin :O.K. C'est un ordre que vous nous suggérez.
M. Dubé : Pardon?
M. Fortin :C'est un ordre que vous nous suggérez.
M. Dubé : Oui, c'est un
ordre que je suggère. Puis encore une fois, vous... On va le voir, là. Je pense
qu'avec la collaboration qu'on a eue, faisons la journée pour voir comment ça
fonctionne. Puis on... On est peut-être capables de voir qu'on peut faire un
40 articles qui... qui est raisonnable, puis là de voir que cet
échéancier-là fonctionne. Moi, aujourd'hui, c'est pour ça que j'apprécie
énormément qu'on s'essaye de cette façon-là. Ça va... On va le voir.
M. Fortin :Oui, oui.
M. Dubé : On va le voir
dans les prochaines heures.
M. Fortin :O.K. Juste une dernière question.
M. Dubé : Mais mon... Et
moi, j'ai un objectif, j'ai un objectif. Puis c'est pour ça que, quand vous
avez référé aux 60 heures, je n'ai pas peur de le redire. Moi, ce que je
veux m'assurer, c'est qu'au cours des... surtout les deux premières semaines,
là, cette semaine puis la semaine prochaine, je ne parle pas de la troisième,
ça, les deux premières semaines, il faut être capable à mon sens d'avoir
couvert l'essentiel des grands sujets. C'est ça qui est important pour moi,
pour qu'on soit capable de dire... Parce que je le dis, là, je referai la liste
si vous voulez, mais pour moi, on avait 10 blocs. J'avais dit ça au début.
Quand on s'est assis au mois de mai, j'ai dit : Il y a 10 blocs,
lesquels on doit passer. On en a fait huit des 10. Ça fait qu'il en reste deux
gros, dont un vient d'être négocié avec les médecins. Alors, c'est pour ça que
je suis assez confortable de vous proposer ça aujourd'hui. Maintenant, c'est à
vous de décider comment on fait ça dans les prochaines heures.
• (10 h 40) •
M. Fortin :Bien, j'apprécie, M. le ministre, mais je vous soumets, un
peu à l'instar de ce que disait le collègue de Saint-Henri-Sainte-Anne, que ce
n'est pas... Le reste des articles, là, les 400 articles, lesquels que
vous avez identifiés pour la troisième semaine, la dernière semaine de notre
session, là, il y a des items quand même majeurs là-dedans, là. Le nombre de
fois où on s'est dit collectivement au cours des derniers mois : Alors,
bien, on va... Ça, on va voir ça à l'article 1000, quelque chose, là, il y
a toute la question des dispositions pénales, il y a... Il y a quand même... Il
y a quand même du jus.
M. Dubé : Mais ça, c'est
dans les deux premières semaines.
M. Fortin :Ouais...
M. Dubé : Mais... Non,
mais c'est pour ça que je dis : Regardons qu'est ce qu'on est capable de
faire dans une journée comme aujourd'hui. Puis vous allez voir que les... Pour
moi, là, il y a à peu près 200 articles qui sont vraiment critiques, qui
sont même en dehors des deux termes, là, jeudi. Puis ça, je pense qu'on est
capable de faire ça dans les deux prochaines semaines.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Pour garder la
mécanique, qu'on pourra regarder comment ça se fait, parce qu'on n'est pas les
premiers qui ont eu à discuter d'une l'approche en bloc d'articles de
concordance, mais on n'est pas rendus là. Commençons par régler ce qui est
critique. Moi, c'est ça que je veux qu'on fasse dans les deux premières
semaines.
M. Fortin :Est-ce que... est-ce que votre message...
Une voix : ...
M. Fortin :Vas-y.
M. Cliche-Rivard : ...il
faut appeler un chat un chat, puis se dire les vraies affaires aussi, là? Ce
que vous voulez dire, finalement, c'est... C'est les deux derniers blocs
importants puis le reste, vous n'aurez pas de misère à... Ou vous ne serez pas
gêné de le passer par bâillon. C'est ça que...
M. Dubé : Moi, il y a
bien du monde qui me parle de ce mot-là, là. Puis je ne veux même pas le
prononcer parce que, jusqu'à date, on a été capables de travailler autrement.
Alors, regardons ce qu'on va être capables de faire dans les deux prochaines
semaines. Puis à date, vous nous avez prouvé qu'on peut travailler ensemble.
Moi, c'est ça que je dis.
M. Cliche-Rivard : Bien,
j'en suis, mais c'est le sentiment qu'on a, pour être franc. C'est qu'on vous
laisse, puis on va adopter rapidement en deux semaines...
M. Dubé : Je me suis
fait demander ça depuis six mois, une fois par semaine, puis je n'ai jamais
répondu. J'ai toujours dit...
M. Cliche-Rivard : Sauf
que là, on arrive dans le vif, là.
M. Dubé : Oui, mais
regardez, là, à date, on a bien réussi, là.
M. Cliche-Rivard : Et je
le souhaite ardemment, parce qu'à chaque fois on améliore, quand même, avec
votre collaboration.
M. Dubé : Les Alouettes
n'étaient pas supposées gagner en fin de semaine.
Le Président (M. Provençal)
:...à moins qu'il y ait d'autres
interventions, on débuterait avec l'article 372 et suivants. Mais avant,
je vais céder la parole à M. Paré pour qu'il nous...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, pour le... Avant de vous céder
la parole, je voudrais avoir votre consentement pour suspendre l'amendement et
l'article 283, sur lequel on travaillait lors de notre dernière séance.
Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. Paré, vous connaissez
la procédure?
M. Paré (Daniel) : Oui.
Daniel Paré, sous-ministre à la Santé et les Services sociaux. Bon matin, bon
matin à tous.
Dans le fond, les thèmes qui sont proposés
ce matin, lorsqu'on parle des...
M. Paré (Daniel) : ...départements
territoriaux, là, au niveau des médecins. C'est un concept, là, vraiment en
termes de gestion de proximité. Mais vous allez vous reconnaître un peu, là,
dans cette notion-là. Je ne sais pas si vous voulez l'afficher ou si... Vous
l'avez en main? O.K., parfait. Ça fait que... Ça fait que, dans le fond, si
vous regardez à droite, là, du... du... du tableau qu'on vous a... qu'on vous a
fait parvenir, là, vous allez voir qu'il y a deux boîtes, les boîtes 7 et 8, et
c'est vraiment dans... c'est... c'est ce qu'on vient... ce qu'on va discuter au
cours des... de la vingtaine... de la vingtaine d'articles.
Bien, comme je disais, ça s'inscrit au
niveau de la gestion de proximité. Ce que ça va vouloir dire, c'est qu'un
groupe de médecins, les médecins de famille, les médecins spécialistes, avec
certaines responsabilités, vont regarder l'offre de services d'un territoire
donné pour, justement, là, améliorer l'accès, notamment, etc. Ça fait que ça
s'inscrit vraiment dans cette notion-là.
Dans les changements qu'on va voir, c'est,
au niveau des médecins de famille, historiquement, dans la LSSSS... bien,
historiquement... présentement, dans la LSSSS, c'est l'équivalent d'un DRMG, ce
qui était de dire le... le département régional de médecine générale, mais avec
la nouvelle terminologie. Mais c'est vraiment ce concept-là qui est reproduit
ici, et vous allez voir, pour les médecins de famille, c'est relativement la
même... la même chose, à l'exception de... du processus de nomination qu'on
verra au niveau du directeur... du directeur des... des départements
territoriaux, où est-ce qu'il y a une notion de parité, là, qui vient
s'installer. Ça, c'est quelque chose que les... les fédérations de... de... de
médecins nous demandaient, là.
Ça fait que la nouveauté, c'est pour les
médecins spécialistes. Ce concept-là n'existait pas dans le passé, ça fait que
c'est un concept qui est rajouté dans... dans la proposition devant vous, qui
nous emmène avec cette notion de... de gestion de proximité pour les médecins
spécialistes, et avec à peu près les mêmes... les mêmes principes, et ce sont
ces éléments-là, notamment, mais M. le ministre en parle, là, qu'on... on a
négociés, là, avec eux, là, récemment, parce qu'il y avait... il y avait quand
même quelque chose dans la LSSSS d'aujourd'hui qui... qui disait qu'on aurait
pu avoir des AMP avec les médecins spécialistes. On n'a... Dans les 30
dernières années, on n'en a pas eu. Et ça, c'est ça, la nouvelle entente, et
qui permet vraiment d'introduire maintenant des départements territoriaux
par... par région.
Ça fait que c'est un... Dans les 20
prochains articles, bien, vous allez voir... fonctionnement, sa mission,
comment qu'on... comment qu'on nomme les... les prochaines... les membres, dans
le fond, du... du comité territorial. Ça compléterait, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le ministre, avant de
vraiment débuter officiellement, j'ai besoin de votre permission pour déposer
officiellement la... la liasse d'amendements sur Greffier, de façon à ce que
les gens qui voudraient les consulter puissent y avoir accès.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va.
M. Dubé : Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Alors, ceci étant
dit, M. le ministre, je vous invite...
M. Dubé : Puis ce qu'on va
voir, avec ce que Daniel vient de vous présenter, c'est que vous allez voir,
vous allez dire : On reprend ce qui était dans la LSSSS pour les médecins
de famille, parce que, ça, il y a peu ou pas de changement, et, vous allez
voir, on va faire une section après pour les médecins spécialistes qui est une
copie maintenant des omnis, ce qui était très différent avant. O.K.?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : On y va avec 372,
tel qu'amendé. Alors :
«Santé Québec forme, pour chaque région
sociosanitaire, un département territorial de médecine familiale et un
département territorial de médecine...
Le Président (M. Provençal)
:Il faut vraiment... Compte tenu que
ce sont des amendements, M. le ministre, vous devez mentionner l'amendement,
donc : Remplacer, dans le deuxième alinéa...
M. Dubé : Ah! vous voulez que
je lise quand même...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on a... Ça, on a l'obligation.
M. Fortin :Je vous arrête deux petites secondes, là. Là, vous allez...
C'est pour... juste pour comprendre le processus. Vous allez lire de 372 à...
M. Dubé : À 391.
M. Fortin :Avec les amendements que vous allez introduire?
M. Dubé : Avec les
amendements, pour vous donner une image complète de ce thème-là.
M. Fortin :
O.K., c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Et vous n'avez pas besoin de lire le
commentaire, parce que, vu que vous allez tout lire d'un...
M. Dubé : Est-ce que je peux
commencer à l'amendement... il faut que je lise quand même l'article?
Le Président (M. Provençal)
:Non, Ce que vous devez faire, M. le
ministre...
M. Dubé : Allez-y donc, là.
Le Président (M. Provençal)
:...article 372 : Remplacer, dans
le deuxième...
M. Dubé : O.K. Parfait.
Le Président (M. Provençal)
:...sauter votre commentaire, et le
texte modifié.
M. Dubé : Excellent. Alors,
j'y vais comme ça. Merci... Merci encore. Alors, l'article... l'amendement de
l'article 60... 372 se lit comme suit :
«Chacun de ces départements a un
établissement public de cette région» par «détermine alors ceux de ces
établissements auxquels se rattache chacun de ces départements».
Alors, l'article se lirait comme suit,
puis là, je vais lire l'article au complet tel qu'amendé? C'est ça, Mme la
secrétaire?
Le Président (M. Provençal)
:Exact.
M. Dubé : O.K. :
«Santé Québec forme, pour chaque région
sociosanitaire, un département territorial de médecine familiale et un
département territorial de médecine spécialisée. Lorsque plus d'un
établissement public se trouve dans une telle région, Santé Québec peut former
plus d'un de ces départements. Elle détermine alors ceux de ces établissements
auxquels se rattache chacun de ces départements. Un département territorial
formé dans une région dans laquelle se trouve...
M. Dubé : ...l'établissement
public est rattaché à cet établissement.
Maintenant, pour l'article 373, il y
a un amendement, qui se lit comme suit, il est facile : Retirer
l'article 373 du projet de loi. On le retire.
374, il y a un amendement, que je vais
vous lire. L'article 374, l'amendement :
À l'article 374 du projet de
loi :
1° remplacer le premier alinéa par les
suivants :
«Un département territorial est dirigé par
un médecin nommé par les trois médecins élus par les membres de ce département
au comité de direction de celui-ci par un comité paritaire formé en vertu de
l'article 374.1. Le comité paritaire détermine la durée du mandat du
médecin qu'il nomme, laquelle ne peut excéder quatre ans.
«Le comité paritaire peut, lorsqu'il a des
motifs sérieux de le faire, relever le médecin qui dirige le département
territorial de ses fonctions et le remplacer, après consultation du comité de
direction, par un autre médecin membre de celui-ci.»;
2° remplacer, dans le dernier alinéa
«ainsi nommé» par «nommé en vertu du premier alinéa».
Donc, je vais vous lire maintenant le 374
tel que modifié :
«Un département territorial est dirigé par
un médecin nommé par les trois médecins élus par les membres de ce département
au comité de direction de celui-ci par un comité paritaire formé en vertu de
l'article 374.1. Le comité paritaire détermine la durée du mandat du
médecin qu'il nomme, laquelle ne peut excéder quatre ans.
«Le comité paritaire peut, lorsqu'il a des
motifs sérieux de le faire, relever le médecin qui dirige le département
territorial de ses fonctions et le remplacer, après consultation du comité de
direction, par un autre médecin membre de celui-ci.
«Le médecin nommé en vertu du premier
alinéa est appelé "directeur médical de médecine familiale" ou
"directeur de médecine spécialisée" selon qu'il dirige le département
territorial de médecine familiale ou le département territorial de médecine
spécialisée.»
• (10 h 50) •
L'article 374.1, c'est un nouvel
article :
Insérer, après l'article 374 du
projet de loi, le suivant :
«Un comité paritaire est formé pour
chaque... pour chaque département territorial.
«Un tel comité est composé de trois
personnes désignées par Santé Québec et de trois médecins choisis par et parmi
les membres du département territorial.
«Outre celles prévues à
l'article 374, le comité paritaire exerce les fonctions suivantes :
«1° déterminer les critères selon lesquels
le médecin qui dirige le département territorial est nommé;
«2° évaluer annuellement l'exercice des
fonctions de ce médecin au sein du département;
«3° formuler les recommandations qu'il
estime nécessaires à ce médecin à l'égard de l'exercice de ses fonctions.
«Les critères déterminés en vertu du
premier paragraphe du troisième alinéa doivent notamment assurer la nomination
d'un médecin qui, de l'avis du comité paritaire, se qualifie de personne
indépendante.
«Un médecin se qualifie comme personne
indépendante s'il n'a pas, de manière directe ou indirecte, des relations ou
d'intérêts, notamment de nature financière, commerciale, professionnelle ou
philanthropique, susceptibles de nuire à l'exercice de ses fonctions.
«Un médecin est réputé ne pas être une
personne indépendante s'il est membre du conseil d'administration ou à l'emploi
de Santé Québec ou d'un organisme représentatif avec lequel le ministre a
conclu une entente en vertu de l'article 19 de la Loi sur l'assurance
maladie ou d'un organisme qui lui est affilié.»
L'article 375, pour lequel nous avons
un amendement. Alors, l'amendement se lit comme suit :
Remplacer l'article 375 du projet de
loi par le suivant :
«Le représentant de Santé Québec membre du
comité de direction du département territorial s'assure que le département
assume les responsabilités qui lui sont dévolues par la loi.»
Donc, l'article modifié, 375, se lirait
comme suit :
«Le représentant de Santé Québec membre du
comité de direction du département territorial s'assure que le département
assume les responsabilités qui lui sont dévolues par la loi.»
376, pour lequel il y a un amendement.
Donc, on remplace, dans l'article 376 du projet de loi, «Sous l'autorité
du directeur médical, le» et «ce territoire» par, respectivement, «Le» et «son
territoire».
Alors, l'article modifié, 376, se lirait
comme suit :
«Le médecin qui dirige un département
territorial est...
M. Dubé : ...chargé de voir à
ce que les fonctions confiées aux départements soient entièrement exercées
correctement et sans retard dans le cadre des pouvoirs confiés à Santé Québec
et dans le respect des responsabilités des établissements de son territoire.
L'article 377, pour lequel il n'y a
pas d'amendement, donc je vais lire l'article. Les fonctions d'un département
territorial sont exercées par un comité de direction.
378. Le comité de direction d'un
département territorial peut adopter... Attendez, je vais juste aller voir s'il
y a un amendement. Je pense qu'il y a un amendement, excusez-moi. Alors, on va
remplacer, dans le deuxième alinéa de l'article 378 du projet de loi, «le
président-directeur général de l'établissement auquel est rattaché le département
territorial» par «le représentant de Santé Québec, membre du comité de
direction du département territorial».
Le texte modifié de 378 se lit comme
suit :
Le comité de direction d'un département
territorial peut adopter des règles concernant sa régie interne, la création de
comités ou d'unités sous-territoriales et leurs modalités de fonctionnement
ainsi que la poursuite des fins du département.
Ces règlements peuvent également prévoir
les modalités suivant lesquelles l'exercice de tout ou partie des fonctions
attribuées au comité de direction peut être confié aux médecins qui dirigent le
département. Ils entrent en vigueur après avoir été approuvés par le
représentant de Santé Québec, membre du comité de direction du département
territorial.
379, pour lequel il y a un amendement,
donc on retire l'article 379 du projet de loi. Donc, celui-là est assez
facile. Il a été longuement discuté, mais on le retire maintenant. On pourra en
parler plus tard.
380, pour lequel il y a un amendement.
Donc, dans 380, on remplace l'article 380 du projet de loi par le
suivant :
Lorsqu'en vertu de l'article 372,
Santé Québec forme un seul département territorial de médecine familiale pour
une région sociosanitaire, ce département est composé de tous les médecins de famille
qui reçoivent une rémunération de la Régie de l'assurance maladie du Québec qui
pratiquent dans la région, y compris ceux qui pratiquent dans un cabinet privé
de professionnels.
Lorsqu'elle forme plus d'un département...
de plus d'un tel département pour une même région sociosanitaire, Santé Québec
doit découper le territoire de cette région de manière que tout médecin de
famille qui reçoit une rémunération de l'assurance maladie du Québec et qui
pratique dans une région appartiennent à un seul de ces départements.
Donc, l'article 380, je l'ai retiré,
je ne pense pas que j'aie besoin de le lire parce que c'était...
Le Président (M. Provençal)
:C'était intégralement...
M. Dubé : ...intégralement l'amendement.
Très bien. Ça va bien.
381. Merci. Donc, je vais lire
l'amendement pour 381 qui dit ceci :
Remplacer, dans le premier alinéa de
l'article 381 du projet de loi, «président-directeur général de
l'établissement auquel il est rattaché» par «représentant de Santé Québec,
membre du comité de direction du département».
Je vais vous lire maintenant 381 tel
qu'amendé. Le département territorial de médecine familiale élabore
l'organisation des services de médecine familiale et la soumet aux représentants
de Santé Québec, membres du comité de direction du département.
Le département doit préciser, par
territoire du réseau local de services de santé et des services sociaux, les
services fournis par lieu de pratique et la nature des services existants et
attendus en termes d'accessibilité et de prise en charge des diverses
clientèles et assurer la mise en place et l'application de la décision de Santé
Québec relative à cette organisation.
Il formule toute recommandation qu'il
estime propre à l'atteinte du but visé à l'article 346.
382, pour lequel il y a un amendement.
Alors, je lis l'amendement :
À l'article 382 du projet de
loi :
1° insérer, après «département»,
«territorial de médecine familiale»;
2° ajouter à la fin des alinéas
suivants :
Il doit mobiliser les médecins membres du
département dans l'atteinte de ses objectifs. Il doit également rendre compte
aux représentants de Santé Québec, membres du comité de direction du
département dans la forme et selon la teneur et la périodicité que ce
représentant détermine, de la mise en œuvre et de l'organisation des services
de médecine familiale et de l'atteinte des objectifs visés au premier alinéa.
Donc, je vais dire 382 tel qu'amendé. Le
département territorial de médecine familiale...
M. Dubé : ...doit fixer des
objectifs permettant de mesurer la mise en oeuvre de l'organisation des
services de médecine familiale qu'il élabore. Il mesure l'atteinte de ses
objectifs. Il doit mobiliser les médecins membres du département dans l'atteinte
de ses objectifs. Il doit également rendre compte aux représentants de Santé
Québec membres du comité de direction du département, dans la forme et selon la
teneur et la périodicité que ce représentant détermine, de la mise en oeuvre de
l'organisation des services de médecine familiale et de l'atteinte des
objectifs visés au premier alinéa...
M. Fortin :...deux secondes, là. Moi, j'ai besoin de 10 minutes en ce
moment, donc vous pouvez, si vous voulez, continuer à lire, mais je ne suis pas
sûr que ça va être la chose la plus productive pour la suite des choses non
plus, là. Alors, je vous soumets... j'ai besoin de 10 minutes, M. le
Président...
Le Président (M. Provençal)
:...pour absorber le tout.
M. Fortin :Entre autres, disons. Mais si vous voulez continuer, là,
c'est pour vous, mais...
M. Dubé : ...pas de
problème...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que vous préférez qu'on
suspende?
M. Fortin :Bien, moi, je préférerais, mais juste parce que... La
lecture est supposée de nous aider à accélérer les choses par la suite, là. Si
ça ne vous dérange pas, M. le Président, j'apprécierais. Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 10 h 59)
11 h (version non révisée)
(Reprise à 11 h 18)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, nous étions rendus à 383,
alors on poursuit votre lecture, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Alors, on est
toujours dans les départements territoriaux pour la médecine familiale. 383,
comme tout à...
M. Dubé : ...il y a un
amendement. Je vais vous lire l'amendement, puis oon lira après l'article
amendé.
Alors : Dans 383, remplacez dans le
paragraphe 5 de l'article 383 du projet de loi «président-directeur
général ou directeur médical de l'établissement auquel le département est
rattaché» par «représentant de santé Québec, membre du comité de direction du
département».
Alors, l'article 383 modifié se lit
comme suit : «Le département territorial de médecine familiale, outre les
fonctions que lui confère la présente loi, exerce les fonctions
suivantes :
1 faire des recommandations sur la nature
des services de médecine familiale découlant des programmes prioritaires et
assurer la mise en place de la décision de Santé Québec relative à cette
matière;
2 faire des recommandations sur la liste
des activités médicales particulières visées à l'article 395 et assurer la
mise en place de la décision de Santé Québec relative à cette liste;
3 donner son avis sur tout projet
concernant la prestation des services de médecine familiale;
4 donner son avis sur certains projets
relatifs à l'utilisation de médicaments; et
5 réaliser toutes autres fonctions
relatives aux services de médecine familiale que lui confie le président et
chef de la direction de Santé Québec ou le représentant de Santé Québec, membre
du comité de direction du département.»
384, pour lequel il y a un amendement. Je
vais vous lire l'amendement : À l'article 384 du projet de loi :
1 dans le premier alinéa :
a) supprimer le paragraphe 1 :
b) remplacer dans les paragraphes 2
et 3 «deux médecins» par «trois médecins»;
c) remplacer le paragraphe quatrième par
le suivant :
«4 le représentant de Santé Québec».
Et 2, insérer, après le premier alinéa, le
suivant : «Pour l'application du paragraphe 4 du premier alinéa, le
représentant de Santé Québec est le suivant :
«1 lorsque le département est rattaché à
un établissement, son président-directeur général;
«2 lorsque le département est rattaché à
plus d'un établissement, le dirigeant désigné par Santé Québec; et
«3 le cas échéant, le médecin désigné par
la personne visée au paragraphe1 ou au paragraphe 2.»
• (11 h 20) •
L'article 384, maintenant, tel que
modifié, se lit comme suit :
«Le comité de direction du département
territorial de médecine familiale est formé des membres suivants :
1 trois médecins élus par et parmi les
médecins membres du département;
2 deux à neuf médecins membres du
département, selon le nombre fixé à l'article 385 nommés par les trois
médecins.
4 le représentant de Santé Québec.
Pour l'application du paragraphe quatrième
du premier alinéa, le représentant de Santé Québec est le suivant :
Premièrement, lorsque le département est
rattaché à un établissement, son président-directeur général;
Deuxièmement, lorsque le département est
rattaché à plus d'un établissement, le dirigeant désigné par Santé Québec; et
Troisièmement, le cas échéant, le médecin
désigné par la personne visée au paragraphe premier ou au paragraphe deuxième.
Lorsqu'il y a une faculté de médecine sur
le territoire du département, le comité de direction doit de plus comprendre un
membre nommé par le doyen de cette faculté ainsi qu'un résident en médecine
familiale à titre d'observateur. La majorité des membres du comité de direction
doit être composée de médecins qui pratiquent en première ligne.
385, pour lequel il y a un amendement que
je vais lire : remplacer, dans le deuxième alinéa de l'article 385 du
projet de loi, «président-directeur général de l'établissement auquel est
rattaché le département» par «représentant de santé Québec, membre du comité de
direction du département».
Alors, l'article 385, tel que proposé
avec l'amendement : les règles s'ajoutant à celle de l'article 384
relativement à la composition du comité de direction du département territorial
de médecine familiale, les modalités d'élection ou de nomination des membres
visés aux paragraphes deux et trois du premier alinéa de cet article et la
durée de leur mandat sont déterminées par un règlement adopté par les médecins
membres du département réunis en assemblée générale Convoquée à cette fin. Les
règles relatives à la composition du comité de direction que prévoit ce
règlement doivent assurer une représentation équitable des parties du
territoire, du département et des milieux de pratique médicale. Il entre en vigueur
après avoir été approuvé par le représentant de santé Québec, membre du comité
de direction de département.
Bon, maintenant, on vient de faire le bloc
sur la médecine familiale. On va faire le bloc pour la médecine spécialisée...
M. Dubé : ...Et c'est
l'article 386, pour lequel il y a un amendement, que je vais lire. Donc,
remplacer l'article 386 du projet de loi par le suivant :
«lorsqu'en vertu de l'article 372
Santé Québec forme un seul département territorial de médecine spécialisée pour
une région sociosanitaire, ce département est composé de tous les médecins
spécialistes qui reçoivent une rémunération de la Régie de l'assurance maladie
du Québec et qui pratiquent dans les régions, et compris ceux qui pratiquent
dans un cabinet privé de professionnels. Lorsqu'elle forme plus d'un tel
département pour une même région sociosanitaire, Santé Québec doit prévoir que
ces départements regroupent de l'une des façons prévues ci-dessus...
Ci-dessous, pardon, les médecins spécialistes qui reçoivent une telle
rémunération et qui pratiquent dans la région de manière que chacun d'eux
appartienne à un seul de ces départements :
«Premièrement, selon qu'ils pratiquent
dans une partie du territoire de la région que détermine Santé Québec;
«Deuxièmement, selon leur spécialité; Et
«Troisièmement, selon l'une ou l'autre des
façons visées aux paragraphes premier et deuxième.».
Donc, l'article 386, tel que modifié,
se lit comme suit : Lorsqu'en vertu de l'article 372 Santé Québec
forme un seul département territorial de médecine spécialisée pour une région
sociosanitaire, ce département est composé de tous les médecins spécialistes
qui reçoivent une rémunération de la Régie de l'assurance maladie du Québec et
qui pratiquent dans la région, y compris ceux qui pratiquent dans un cabinet
privé de professionnels. Lorsqu'elle forme plus d'un tel département pour une
même région sociosanitaire, santé Québec doit prévoir que ces départements
regroupent de l'une des façons prévues ci-dessus les médecins spécialistes qui
reçoivent une telle rémunération et qui pratiquent dans la région de manière
que chacun d'eux appartienne à un seul de ces départements :
Premièrement, selon qu'ils pratiquent dans
une partie du territoire de la région que détermine Santé Québec;
Deuxièmement, selon la spécialité; et
Troisièmement, selon l'une ou l'autre des
façons visées aux paragraphes premier et deuxième.
Voilà pour 386.
387, pour lesquels il y a un amendement,
que je lis immédiatement : au premier alinéa de 387 du projet de
loi :
Premièrement, insérer, après «médicaux
spécialisés offerts» par «les médecins qui en font partie»; et
Deuxièmement, remplacer
«président-directeur général de l'établissement auquel est rattaché» par
«représentant de santé Québec, membre du comité de direction du département».
387, tel que modifié, se lit comme
suit : le Département territorial de médecine spécialisée organise
l'organisation des services médicaux spécialisés offerts par les médecins qui
en font partie... Qui font... Qui en font partie sur le territoire du
département et la soumet aux représentants de santé Québec membres du comité de
direction du département. Pour chaque spécialité, le département doit préciser
par territoire du réseau local de services de santé et de services sociaux les
services dont la prestation est susceptible de répondre le mieux aux besoins de
la population et assurer la mise en place et l'application de la décision de
santé Québec relative à cette organisation. Il formule toutes recommandations
qu'il estime propres à l'atteinte du but visé à l'article 346.
388, pour lequel il y a un amendement, que
je vais lire : ajouter à l'article... À la fin de l'article 388 du
projet de loi, les alinéas suivants :
«Il doit mobiliser les médecins membres du
département dans l'atteinte de ses objectifs. Il doit également rendre compte
aux représentants de santé Québec membres du comité de direction du département
dans la forme et selon la teneur, la périodicité que ce représentant détermine
de la mise en œuvre de l'organisation des services médicaux spécialisés et de
l'atteinte des objectifs visés au premier alinéa.».
L'article 388, tel que modifié :
le Département territorial de médecine spécialisée doit fixer des objectifs
permettant de mesurer la mise en œuvre de l'organisation des services médicaux
spécialisés qu'il élabore. Il mesure l'atteinte de ces objectifs et il doit
mobiliser les médecins membres du département dans l'atteinte de ces objectifs.
Il doit également rendre compte aux représentants de santé Québec membres du
comité de direction du département, dans la forme et selon la teneur et la
périodicité que ce représentant détermine de la mise en œuvre de l'organisation
des services médicaux spécialisés et de l'atteinte des objectifs visés au
premier alinéa.
389 Maintenant, je vais lire l'amendement
qui s'y rapporte : remplacer, dans le paragraphe quatrième de
l'article 389 du projet de loi, «président-directeur général...
M. Dubé : ...ou le directeur
médical de l'établissement auquel le département est rattaché» par
«représentant de Santé Québec membre du comité de direction du département».
L'article 389, maintenant, tel que
modifié, se lit comme suit : «Le département territorial de médecine spécialisée,
outre les fonctions que lui confère la présente loi, exerce les fonctions
suivantes :
«1° donner son avis sur tout projet
concernant la prestation de services des milieux médicaux spécialisés et sur le
renouvellement, le déploiement et le développement des équipements médicaux
spécialisés en conformité avec l'organisation territoriale des services
médicaux spécialisés;
«2° faire des recommandations sur la liste
des activités médicales particulières visées à l'article 403 et assurer la mise
en place de la décision de Santé Québec relative à cette liste;
«3° donner son avis sur certains projets
relatifs à l'utilisation de médicaments; et
«4° réaliser toute autre fonction relative
à la médecine spécialisée que lui confie le président et chef de la direction
de santé Québec ou le représentant de Santé Québec membre du comité de
direction du département.»
390, je vais lire l'amendement.
L'amendement, à l'article 390 du projet de loi :
1° le premier alinéa :
a) supprimer le paragraphe 1°;
b) remplacer, dans les paragraphes 2° et
3°, «deux médecins par «trois médecins»;
c) remplacer le paragraphe 4° par le
suivant :
«4° le représentant de Santé Québec»; et
2° insérer, après le premier alinéa, le
suivant :
«Pour l'application du paragraphe 4 du
premier alinéa, le représentant de Santé Québec est le suivant :
«1° lorsque le département est rattaché à
un établissement, son président-directeur général;
«2° lorsque le département est rattaché à
plus d'un établissement, le dirigeant désigné par Santé Québec; et
«3° le cas échéant, le médecin désigné par
la personne visée au paragraphe 1° ou au paragraphe 2°.»
Donc, l'article 390, tel que modifié par
l'amendement que je viens de lire :
«Le comité de direction du département territorial
de médecine spécialisée est formé des membres suivants :
«trois médecins élus par et parmi les
médecins membres du département;
«deux à neuf médecins membres du
département, selon le nombre fixé à l'article 391, nommés par les trois médecins
visés au paragraphe 2°;
«4° représentant de Santé Québec.
«Pour l'application du paragraphe 4° du
premier alinéa, le représentant de Santé Québec est le suivant. :
«1° lorsque le département est rattaché à
un établissement, son président-directeur général;
«2° lorsque le département est rattaché à
plus d'un établissement, le dirigeant désigné par Santé Québec;
«3° le cas échéant, le médecin est désigné
par a personne visée au paragraphe 1° ou au paragraphe 2°.
«Lorsqu'il y a une faculté de médecine sur
le territoire du département, le comité de direction doit de plus comprendre un
membre nommé par le doyen de cette faculté ainsi qu'un résident en médecine à
titre d'observateur.»
• (11 h 30) •
Et le dernier article de cette section-là.
391, pour lequel on a un amendement que je vais lire : Ajouter, à la fin
de l'article du deuxième alinéa de l'article 391 du projet de loi, la phrase
suivante :
«Il entre en vigueur après avoir été
approuvé par le représentant de Santé Québec membre du comité de direction du
département.»
Alors, l'article 391 du projet de loi, tel
que modifié :
«Les règles s'ajoutant à celles de
l'article 390, relativement la composition du comité de direction du
département territorial de médecine spécialisée, les modalités d'élection ou de
nomination des membres visés aux paragraphes 2° et 3° du premier alinéa de cet
article et la durée de leur mandat sont déterminées par un règlement adopté par
les médecins membres du département réunis en assemblée générale convoquée à cette
fin.
«Les règles relatives à la composition du
comité de direction que prévoient les règlements doivent assurer une
représentation équitable des domaines cliniques dans lesquels exercent les
médecins spécialistes membres du département ainsi que des parties du
territoire du département. Ils entrent en vigueur après avoir été approuvés par
le représentant de Santé Québec membre du comité de direction.» Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Maintenant que des articles
incluant les amendements ont été lus, de 372 à 391, on va revenir dans l'ordre
numérique de 372 et suivants. Alors, dans un premier temps, y a-t-il des
interventions au niveau de...
11 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Provençal)
:...l'article... de l'amendement de l'article 372?
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Bonjour... rebonjour, M. le Président. Vous avez dit
qu'on commence à 380...
Le Président (M. Provençal)
:372.
M. Fortin :372.
Le Président (M. Provençal)
:Parce que là on vient de faire de 372
à 391. Et là je reprends chacun des articles pour qu'on puisse les voter.
M. Fortin :Oui, ça ne sera par long, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Et on va demander... je vais demander
à Mme la secrétaire si on peut projeter l'amendement étant donné que ça
remplace... Je vous rappelle que l'amendement à l'article 372 remplace
certains éléments. Alors, on va vous le projeter pour que vous puissiez voir où
se situe la modification. Merci, Mme la secrétaire.
M. Fortin :Très apprécié, M. le Président, Mme la secrétaire. O.K. On
va les prendre effectivement, là, comme vous l'avez dit, là, morceau par
morceau, M. le Président, même si on a regardé le bloc au complet, tant pour
les spécialistes que pour les omnipraticiens. Puis je vous avoue à la lecture
des articles, c'est vrai que ça donne peut-être un portrait d'ensemble, mais en
même temps, c'est beaucoup du stock tout d'un coup, là. Donc, je ne le sais
pas... On va l'essayer. C'est une nouvelle façon de faire. On va voir si on
sauve du temps ou si c'est plus efficace, mais bon, on a entendu l'ensemble des
modifications. D'emblée, M. le Président, je vous soumettrais que... en fait,
je vous soumettrais que la... dans les articles précédents, là, l'une des
choses qui aide beaucoup de notre côté, c'est quand même la lecture des
commentaires. Je comprends, là, que, dans ce cas-ci, on l'a fait de façon un
peu différente, là, mais c'est peut-être le petit bout qui manque à l'exercice
qu'on vient de faire.
Bon, 372. Là, ici, l'article lui-même, l'article
initial, là, il dit essentiellement qu'un département territorial de médecine
familiale puis un département territorial de médecine spécialisée est formé
dans chaque région sociosanitaire. Donc là, vous venez ajouter un département,
là. Exact?
M. Dubé : C'est ça. On
vient...
M. Fortin :Dans l'organigramme que vous nous avez présenté tantôt, M. Paré,
là, vous ajoutez un département.
M. Paré (Daniel) : ...
M. Fortin :Allez-y.
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Paré (Daniel) : Pour les
médecins de famille, c'est l'équivalent... qui existait déjà...
M. Fortin :Oui.
M. Paré (Daniel) : ...ça fait
que ce n'est pas un ajout, c'est une transformation.
M. Fortin :Non, c'est ça.
M. Paré (Daniel) : Mais
effectivement, pour les médecins spécialistes, ça, c'est nouveau. Bien, c'est
comme un tronc commun, hein, cette notion-là. C'est pour ça que je parle
toujours des deux.
M. Fortin :Oui. Bien, je vais le prendre par ce bout-là en commençant,
là, parce qu'on est dans l'article qui introduit cette nouvelle boîte dans l'organigramme,
là. J'aimerais ça comprendre votre... juste... puis vous pouvez commencer de
façon générale, là. Mais, quand vous l'avez réfléchi ça là, là, on va mettre
une boîte pour le département de médecine spécialisée, c'est quoi l'objectif
principal d'avoir ce directeur médical là de médecine spécialisée que le
système actuel ne vous permet pas de faire?
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Les
médecins spécialisés aujourd'hui, puis je dirais même historiquement...
beaucoup attachés à leur centre hospitalier. Ça fait que c'est... souvent, les
médecins, ça prend... un médecin spécialiste a besoin d'un plateau technique,
des salles d'opération, des cliniques spécialisées, des équipements
spécialisés. Ça fait que je vous dirais historiquement ils ont une appartenance
ou ils regardent une région en particulier. Ce qu'on vient introduire ici, c'est
qu'on dit... puis je prendre peut-être l'exemple de l'Outaouais. Ça fait que l'on
va dire : Bien, tous les médecins spécialistes de l'Outaouais doivent
regarder l'Outaouais ensemble, et pas seulement un ORL à Maniwaki versus... un
ORL à Gatineau, ça fait qu'on veut tous les ORL... Tous les médecins
spécialistes regardent l'offre de service, ça fait qu'on veut qu'ils aient...
on veut les conscientiser, on veut les amener à réfléchir sur une base
territoriale. Puis, fort de l'expérience des médecins de famille, parce qu'avec
les médecins de famille c'est ce qui fonctionne beaucoup, là, de voir... On
regarde, oui, des cliniques particulières dans toutes les régions, mais avec
cette vue d'ensemble là. Et à l'expérience, là, des dernières années, ce
volet-là manquait carrément, parce que, comme je vous dis, historiquement,
bien... Là, c'est vraiment un exemple, là, mais un ORL dans un centre
hospitalier particulier avait son appartenance plus à son milieu, à sa région.
Mais on sait, là, que maintenant, avec toute notre volonté d'intégration des
soins, de...
M. Paré (Daniel) : ...continuum
de soins, de trajectoire des soins. On veut qu'ils aient... on veut les mettre
ensemble, mais surtout on veut qu'ils aient une vision commune.
M. Fortin :Mais est-ce que, dans le contexte actuel des choses, dans
le réseau de la santé, là, où par exemple les médecins spécialistes, il y en a
qui nous disent : Moi, j'ai fait deux opérations par deux semaines, là, ou
j'en fais deux par mois, ou je n'ai pas de... Tu sais, est-ce que de leur
demander d'avoir une vision d'ensemble dans le contexte où ils ne sont même pas
capables, de leur côté, d'avoir du temps d'opération, par exemple, dans certaines
spécialités, ce n'est pas un peu utopique? Dans le sens, c'est bien beau, là...
Tu sais, personne ne veut être contre l'idée d'avoir une vision d'ensemble, ça,
il n'y a pas personne qui va vous dire : Non, je devrais vraiment juste
regarder pour son centre hospitalier à lui, mais, s'il y a de la difficulté à
avoir... à être capable d'offrir ces services aujourd'hui dans son hôpital, de
lui demander d'aller voir dans l'hôpital d'à côté, c'est-u réaliste, là, quand
on se bat au quotidien pour le temps qu'on peut avoir avec nos patients dans
les salles d'opération?
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : On peut le
regarder avec différentes paires de lunettes. On prend l'exemple au niveau des
salles d'opération, si on regarde avec cette vision globale... je vais prendre
encore l'exemple de l'Outaouais, mais là on dit : Ce n'est pas un
chirurgien avec un bloc opératoire, c'est un chirurgien avec plusieurs blocs
opératoires. Ça amène vraiment, je pense, d'autres nouvelles opportunités, mais
en plus que ça, je pense, même dans la future trajectoire de soins. Puis, comme
je vous dis, elle n'est pas faite, mais... Puis, je pense, vous allez bien
comprendre, un exemple, bien, oui, c'est... vers Gatineau, c'est la même
distance que quelqu'un de Gatineau qui part de... c'est... Ça fait qu'encore
là, en amenant cette vision-là commune, bien là, on dit : Bien, on peut-u
regarder au lieu de faire ça en entité séparée, de l'emmener, ça fait que... de
l'emmener de façon plus globale. Ça fait que je ramène avec l'exemple de salle
d'opération, mais ça pourrait être des blocs opératoires, mais ça pourrait être
aussi des trajectoires de soins pour... par rapport à une région donnée. Ça
fait que c'est... Oui, oui, ça amène des défis et ces défis demeurent, mais
moi, je pense que ça va amener des opportunités différentes.
• (11 h 40) •
M. Fortin :Oui, tu sais, c'est le rôle. Cet argument-là, ça fait des
années qu'on l'entend, là, c'est-à-dire le trajet, il est aussi long pour le
patient qui part du rural, qui va vers l'urbain qui l'est pour le médecin qui
part de l'urbain puis qui va vers le rural. Le problème, c'est que ça ne se
fait pas quand même. Alors, moi, ce que... la question que je vous pose, là,
par rapport au point que vous faites, puis c'est vrai, c'est vrai dans ma
région, c'est vrai dans un paquet d'autres régions, là : Qu'est-ce qui
vient faire en sorte, ici, là, que, par exemple, la salle d'opération a changé,
là, ou la consultation va être faite davantage dans le milieu rural qu'elle ne
l'est en ce moment? Parce que, si vous demandez aux... par exemple, à l'ORL,
là, d'avoir une vision d'ensemble de la région, ça peut être une vision
d'ensemble qui dit : Bon, bien, je regarde la liste, puis il y a
400 personnes sur la liste d'attente, il y en a 340 qui sont à Gatineau,
je vais passer cette liste-là puis je suis capable de la faire, check, check,
check, sans passer l'heure de route pour me rendre à... à Maniwaki ou ailleurs.
M. Paré (Daniel) : Si je peux
me permettre.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Paré (Daniel) : C'est
qu'encore là on est fort de l'expérience des médecins de famille, des... je
dirais, des 20 dernières années où est-ce que... puis je l'ai vécu, où
est-ce que j'ai vu la transition à partir d'un groupe qui était dans une région
particulière, puis d'essayer de considérer l'enjeu de l'autre, de l'autre
région, c'était compliqué, puis d'amener, je dirais, les enjeux autour d'une
même table, tout le monde entend la même affaire, mais ça ne s'est pas fait en
criant ciseau, là. Mais, aujourd'hui, moi, quand j'assistais aux rencontres...
je voyais des médecins de Thetford Mines qui faisaient des recommandations pour
les médecins de Montmagny, puis je peux faire la même chose pour Lévis et... Ça
fait que ça l'a emmené ça. La première journée, je peux vous dire qu'ils
n'étaient pas là, là. Ça fait que ce qu'on vient introduire ici, encore là,
vous ne verrez, pas de solution, là, ce n'est pas ça qui est écrit dans le
projet de loi n° 20, ça l'emmène un forum, ça l'emmène une mission de
dire : Vous avez la responsabilité de l'organisation clinique de votre
territoire. C'est une responsabilité nouvelle qui est vraiment amenée aux
médecins spécialistes, puis ça va... on dirait toujours des gros noms, là, mais
ça... je ne veux pas dire, ça les oblige ou ça... mais ça les amène, ensemble,
à avoir cette vision-là. Puis moi, je pense qu'en mettant, dans le fond, tout,
tout, tous ces personnes-là, tous ces médecins-là nous amènent à réfléchir pour
une population et non pour dire : Bien, moi, ma communauté, ça amène
une...
M. Paré (Daniel) : ...en tout
cas, si on se fie sur l'expérience qu'on a vécue avec médecins de famille, ça a
fait une différence et ça ramène cette gestion de proximité là aussi pour les
médecins, ça leur donne un pouvoir d'organisation clinique qu'ils nous ont
demandé.
M. Fortin :Puis là je me concentre sur, justement, l'aspect régional
parce que vous l'avez amené, puis je trouve ça amène un point important et
valide, là. La différence entre la médecine familiale puis la médecine
spécialisée, là, c'est, puis je n'ai pas les chiffres devant moi, là, mais les
ORL, par exemple en Outaouais ou à Chaudière-Appalaches, là, il n'y en a pas un
dans chaque territoire, il n'y a pas un ORL dans le territoire du Pontiac, il
n'y en a pas un dans la vallée de la Gatineau, à moins que... je ne pense pas,
là, comme il ne doit pas y en avoir dans chaque MRC à Chaudière-Appalaches non
plus, alors c'est bien plus facile pour un médecin de famille, que lui sa
pratique est implantée à Shawville, à Papineauville, à Maniwaki, d'amener le
point de la ruralité, d'amener le point de la nécessité de faire les choses
peut-être pas toujours pareilles que ça va l'être aux six ORL qui sont tous
basés à Gatineau. On a beau les mettre autour de la table, ils sont tous des
ORL qui sont basés à Gatineau quand même.
Alors, qu'est-ce qui nous assure que la
réalité qui a été partagée par les médecins de famille que vous avez mis autour
d'une table comme celle-là, la réalité régionale, elle va être considérée de la
même façon autour d'une table où il n'y a personne qui vient de ces milieux-là?
M. Paré (Daniel) : Encore là,
au niveau, bien, vous allez voir, il y a plusieurs autres articles, là, qui
viennent amener, là, différentes façons, là, différentes de l'amener, mais je
comprends que, dans le fond, vous regardez à des solutions que ça va faire
concrètement. Le projet de loi, ce qu'il vient dire, c'est qu'on les met
ensemble avec des objectifs puis comment rencontrer les résultats. C'est pour
ça que je vous ramène souvent à l'exemple qu'on a connu avec les
omnipraticiens, bien, on en a vu des ouvertures de GMF dans des territoires où
est-ce qu'il n'y en avait pas, parce qu'ensemble puis, comme je vous dis, collectivement
on a décidé... cette année, on a priorisé des fois des recrutements dans
certaines régions par rapport à d'autres, puis ça, ça ne venait pas de
l'organisation, c'était une recommandation des médecins, ça fait que ça... avec
la responsabilité d'organisation clinique. Nous, on pense qu'avec des médecins
spécialistes, ils sont capables de faire exactement le même résultat puis avec
mêmes différentes spécialités, ça fait qu'encore là nous a ramené des fois avec
différentes solutions.
Ça fait que comme vous voyez, ça n'amène
pas une garantie de quelque chose, mais ça amène un nouveau moyen pour amener
les nouvelles pistes de solutions.
M. Fortin :Je vous soumets un truc, parce que je pense que c'est
important de le garder en tête à ce moment-ci, là, si réellement il y a une
volonté d'entre autres, d'attirer les spécialistes en régions régions, là, je
ne parle pas de Gatineau, là, puis je ne parle pas de Lévis, mais je parle de
régions régions, là, disons, un des trucs auxquels... Moi, ce que j'entends du
réseau chez nous, là, c'est les spécialistes, ils ne veulent pas venir parce
que nos équipements ne sont pas super bons par moment. Tu sais, les équipements
qu'on utilise à profusion en ville, parce qu'ils sont utilisés souvent, on les
change de façon régulière. Les équipements qui sont en région ne sont pas tout
le temps à la fine pointe. Il y en a qui sont à la fine pointe, là, il y en a
qui sont très, très bons, mais il y a des spécialistes qui refusent de venir en
région parce qu'ils n'ont pas les outils dernier cri auxquels ils auraient
peut-être accès en ville.
Donc, il y a une partie de ce que vous
dites qui est tout à fait vrai, ça prend une vision régionale, mais il faut
aussi que cette vision-là régionale, elle soit, disons, bien implantée aux
décideurs à Santé Québec qui choisissent ces investissements-là, là. Ça ne
vient pas juste, par exemple, de cette table-là que vous soumettez, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Vraiment,
encore là, pratico-pratique, imaginez-vous qu'un groupe de médecins exactement
décident ensemble, dans le cadre de ce qui est proposé aussi, dire :
Nouvelle organisation clinique. Puis il va voir son organisation, son
P.D.G. : Nous autres, là, si on avait telle pièce d'équipement, telle
chose, tel agrandissement, on change notre organisation clinique. Bien,
imaginez-vous le pouvoir derrière ça?
Souvent, bien, on en a parlé ici, là, à
maintes reprises, des fois, les fondations, c'est exactement ce qu'elles
cherchent, là, comme qu'on disait, des partenariats, des leviers, ça passe
beaucoup par ça. Mais ça, c'est un des leviers qui permettraient, là,
d'avancer. Même si on avait une fondation qui nous donnerait un million
pour x pièces d'équipement, on aurait même une organisation qui dirait «moi, je
suis capable de rénover telle partie d'un centre, d'un CLSC ou d'un hôpital»,
puis je n'ai pas la participation médicale, bien, ça ne marcherait pas.
M. Dubé : Et Daniel, ce que
je voudrais peut-être... Si on prend, M. le député, votre question est très
bonne, c'est pour ça, je pense, qu'on a fait l'analyse des 20 articles,
mais 389, c'est exactement ça...
M. Dubé : ...on peut le
regarder, rapidement, là : «Le département territorial de médecine
spécialisée, outre les fonctions que lui confère... donner son avis sur tout
projet concernant la prestation de services, le déploiement et le développement
des équipements médicaux spécialisés.» C'est exactement ça, d'avoir cette vue
globale là, que peut-être l'équipement dont vous parlez, en région, qui est
important... bien, comment on pourrait se regrouper ensemble? Ce que font
beaucoup... en tout cas, ce qu'on pense qui est l'approche des omnis. Ça fait
que votre question est très pertinente, mais c'est... 389, c'est exactement ça.
M. Fortin :O.K. Là, sur l'amendement que vous suggérez, là, ça, c'est
un amendement qui a été testé avec les différents groupes, là, j'imagine? Puis
ça, il n'y a pas d'enjeu de part et d'autre?
M. Dubé : Non, pas du tout,
au contraire. Au contraire, ça a été discuté avec les médecins. Ça a été long,
ça a été long, mais on voulait bien s'entendre, puis je pense qu'on est arrivé
à cette conclusion-là que... Le grand principe que M. Paré vient d'accepter,
c'est la responsabilité territoriale, puis ça, je pense que c'est un gros... je
dirais, c'est une grosse avancée, je pense, qu'on a faite.
M. Fortin :O.K., mais, à 372... à l'amendement, là, que vous nous
suggérez ici, là, vous venez dire, essentiellement, que, quand il y a plus
qu'un établissement public dans une région, Montréal, disons...
M. Dubé : C'est un bel
exemple.
M. Fortin :...alors là, on vient de déterminer... Avant, ce que vous
aviez, c'est de rattacher des établissements à un établissement public,
rattacher, pardon, les départements aux établissements publics. Alors,
c'est-à-dire, le département de médecine spécialisée est rattaché au CIUSSS
Ouest-de-l'Île, par exemple, O.K.? Puis là ce que vous venez de dire, c'est
«détermine alors ceux de ces établissements auxquels se rattachent chacun de
ces départements». Expliquez-moi la nuance, parce que je ne suis pas sûr que je
la comprends.
• (11 h 50) •
M. Paré (Daniel) : Bien, on
prend l'exemple, encore là, de Montréal. Aujourd'hui, on a un établissement
territorial pour Montréal. On ouvre la possibilité, maintenant, de dire :
Bien, avec l'avenir, comment... qu'on verra avec... est-ce qu'on pourrait avoir
deux départements territoriaux à Montréal, parce que les réalités du nord, du
sud sont différentes, ou de l'est, ouest les lois sont différentes? Ce serait
la même chose en Montérégie. En Montérégie, on a un département, puis, avec
trois régions sur un grand territoire, ça fait qu'encore là, aujourd'hui, ce
qu'on nous dit... bien, on aimerait garder... mais, dans l'avenir, on voudrait
avoir cette possibilité-là. Ça fait que c'est pour ça que c'est inscrit comme
ça, là, qu'on pourrait. On se donne cette possibilité-là pour mieux adapter,
encore, là, l'approche de proximité puis l'approche territoriale.
M. Fortin :Ce que vous me dites, c'est que, là, le DRMG, par exemple,
là, il se réfère au... je ne sais pas, moi au CISSS-Montérégie-Centre, là, mais
ça change quoi, ça, qu'il soit référé à un? Parce qu'il s'occupe quand même de
l'ensemble des trois, si je comprends bien.
M. Paré (Daniel) : Oui, mais
tous les médecins spécialistes de la Montérégie travaillent ensemble, ça fait
que quand... je vous ramène sur la vision globale, c'est comme sur un grand,
grand, grand territoire. Mais est-ce qu'il se pourrait, avec les années, qu'on
essaie de... s'il y a une masse critique particulière, de dire : Bien, au
lieu d'en avoir un en Montérégie, on peut-tu en avoir deux, on peut-tu en avoir
trois? Ça vient ouvrir cette possibilité-là dans une logique...puis ça ne
s'applique pas dans les autres régions, parce que c'est une région
sociosanitaire puis il y a un établissement, ça fait que, ça, ça va bien, mais,
dans les régions où est-ce qu'il y a plus qu'un établissement, on ouvre cette possibilité-là.
Le Président (M. Provençal)
:Je céderais la parole au député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Puis
justement, vous étiez à le dire, vous disiez, quand il y a une concentration...
Qu'est-ce qui pourrait amener à une justification d'établir différents
départements dans la région sociosanitaire?
M. Paré (Daniel) : Écoutez,
c'est très hypothétique, là, c'est pour ça, là, que, bien, ce qu'on se dit,
c'est : On se donne cette opportunité-là, notamment, avec les médecins
spécialistes. C'est quelque chose de nouveau, là.
M. Cliche-Rivard : Ça, c'est
nouveau.
M. Paré (Daniel) : Ça fait
qu'imaginez-vous, à cinq, six ans d'utilisation, bien, on pourrait dire :
Bien, écoutez, nous autres, on... peut-être que les regroupements pourraient
être différents, ça fait que donnons-nous cette possibilité-là d'organisation
de services dans des pôles.
M. Cliche-Rivard : Puis, le
cas échéant, on va les diviser en territoires ou en spécialités?
M. Paré (Daniel) : Non, bien,
l'idée est beaucoup plus par territoire pour voir...
M. Cliche-Rivard : Par
territoire. Donc, toi, tu as l'ouest de l'île, toi, tu as le centre de l'île,
puis toi, tu as... on pourrait diviser ça comme ça.
M. Paré (Daniel) : C'est
vraiment hypothétique.
M. Cliche-Rivard : Oui, oui,
mais c'est ça, la logique.
M. Paré (Daniel) : ...mais
dans une notion de logique qu'on voudrait. Puis les médecins nous ont demandé
ça.
M. Dubé : C'est ça qu'ils
nous ont demandé.
M. Paré (Daniel) : Parce que,
là, on dit : Écoutez, il me semble qu'on a eu beaucoup de médecins
spécialistes à Montréal. On est beaucoup, est-ce que... puis, des fois, nos
trajectoires communes, tu sais... Parce qu'il faut savoir, avec les médecins
spécialistes, souvent, c'est des trajectoires qui sont sur une base, oui,
organisationnelle, mais souvent même personnelle, on se connaît, je vous fais
des références, dépendamment où est-ce que vous travaillez...
M. Paré (Daniel) : ...ça fait
que, là, on vient installer qu'il y en a un pour Montréal, mais vous
comprendrez qu'avec les travaux qu'on va vouloir améliorer l'accès, la
fluidité, etc.
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Paré (Daniel) : Mais on se
donne cette possibilité-là de...
M. Cliche-Rivard : Puis, le
cas échéant, le département en question va être responsable seulement de son
territoire. Ça fait qu'on vient subdiviser la région sanitaire.
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
M. Cliche-Rivard : En termes
de responsabilité?
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
M. Cliche-Rivard : Puis,
est-ce que nécessairement les divisions qu'on ferait en médecine familiale vont
être faites en médecine spécialisée où ils pourraient avoir des départements
complètement différents?
M. Paré (Daniel) : L'idée...
l'idée, c'est de garder toute la flexibilité possible pour s'adapter. On sait
qu'ils n'ont pas les mêmes missions, ils n'ont pas les mêmes responsabilités.
Je ne pense pas qu'il serait souhaité, là, d'avoir cette obligation, d'avoir
cette...
M. Cliche-Rivard : Que ça
soit du pareil.
M. Dubé : C'est...
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Dubé : ...juste rajouter
un commentaire là-dessus. On a ce que j'appelle des superspécialités où le nombre
de médecins fait une grande... le petit nombre de médecins fait une grande
différence. Si on est capable... Contrairement aux omnis — je ne dis
pas qu'ils sont interchangeables, je veux faire attention à la terminologie — mais
un omni, c'est un praticien général.
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Dubé : Le spécialiste
dermatologue. Je pense que d'élargir sa région pourrait permettre de mieux
lutter contre le petit nombre de spécialistes qu'on a pour une certaine région.
Vous me suivez? Le spécialiste qui est dans l'ouest de Montréal, bien, peut
être qu'on voudrait être capables qu'il travaille un petit peu en dehors de sa
région pour être capable de donner des meilleurs services. Voyez-vous? C'est un
peu l'approche qu'on veut... qu'on veut être capable de faire. Puis par
spécialité, c'est là que... et par territoire, pour moi, ça va ensemble. Et
c'est ça que les médecins nous ont dit : Est-ce qu'on peut s'organiser
autrement maintenant qu'on a cette volonté-là d'avoir une responsabilité territoriale?
C'est ça qu'on a entendu.
M. Cliche-Rivard : Et
pourquoi on a voulu... vous avez voulu, parce que vous parliez dans un cadre
hypothétique, M. Paré, vous disiez : C'est seulement quand il y a plus
d'un établissement public dans la région que vous vous êtes donné ce
pouvoir-là. Pourquoi vous n'êtes pas là de manière large?
M. Paré (Daniel) : Bien, ce
qu'il faut comprendre toutes les autres régions, il y a une organisation. Ça
fait que, là, il y aurait moins de logique d'avoir un P.D.G. avec deux
départements de médecine familiale, tandis que, là, à Montréal ou Montérégie,
vous avez comme le contraire. Montréal en a 10 P.D.G. avec un...
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Paré (Daniel) : Ça fait
que c'est pour ça qu'on a déjà travaillé cette coordination régionale là, qui
est plus naturelle déjà. Mais dans une région, là, une région à
multiétablissements, bien, c'est un autre... c'est un de nos enjeux, puis c'est
une... on veut se donner cette... on veut se donner cette opportunité-là, le
cas échéant suite après ça aux travaux qu'on fera avec eux.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Est ce que... parce que, là, dans le contexte, on pourrait,
disons, diviser les territoires, là, puis, pour la médecine familiale, ça me
semble relativement simple, là, puis l'argument que vous avez amené de :
O.K. bien, là, ça fait soit bien du monde autour de la table ou ça fait un
sapré gros territoire, là, pour un DRMG. Mais quand on regarde des spécialités,
là, en quelques chiffres, là, tu sais, on a 666... Non, attends, je vais rendre
ça bien plus simple que ça, il y a 2 305 spécialistes en médecine interne
au Québec. Alors, tu sais, dans votre territoire montréalais, par exemple, il y
en a un puis un autre. Mais on a aussi trois spécialistes en pathologies
hématologiques au Québec. Donc, tu sais, si on se dit on divise des
territoires, est ce que ça peut se retrouver à marcher pour certaines
spécialités, mais ne pas marcher pour d'autres?
M. Dubé : Mais ça n'a pas
besoin d'être les mêmes.
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
Bien, allez-y, M. le ministre.
Le Président (M. Provençal)
:En fait, bonne question. Quand on
discutait avec les spécialistes sur ce sujet-là, ça n'a pas besoin d'être le
même territoire pour toutes les spécialités. Tu sais, si la spécialité dont
vous parlez, un pathologiste pourrait être pour l'ensemble du territoire de
Montréal.
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Alors que, par
exemple, pour les internistes, il pourrait y avoir six régions ou quatre
régions. Vous me suivez? Votre question est pertinente, mais c'est ça qu'ils
nous ont dit : Donnez-nous la possibilité qu'on s'organise entre nous en
fonction des 37 spécialités.
M. Fortin :O.K. Alors ça, est-ce que ça vous permet, par exemple, de
dire : On divise le territoire montréalais? Ça, je pense que oui, ça vous
permet de le faire, là, l'amendement que vous suggérez? Est ce que ça vous
permet aussi de dire par spécialité : On pense que, je ne sais pas, moi,
l'est du Québec devrait être un territoire pour s'organiser, là, tu sais? Est
ce que ça vous permet...
M. Dubé : Ça va être à eux de
le décider.
M. Fortin :...je vais dire, de fusionner un territoire, mais pour
cette question-là, spécifique aux départements territoriaux?
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : C'est
vraiment... on... C'est dans une région sociosanitaire où est-ce qu'il y a plus
qu'un établissement.
M. Fortin :O.K. Mais vous...
M. Paré (Daniel) : Ça fait
que cette notion-là, je pense, vient dire...
M. Fortin :Que non...
M. Paré (Daniel) : ...on ne
pourrait pas créer un département, un département jumelé Côte-Nord et Bas-Saint-Laurent.
Je tournerais ça comme ça...
M. Paré (Daniel) : ...parce
que ça... Cet article-là n'y touche pas. Cet article-là ou cet amendement-là,
là, je devrais dire, vise principalement, là...
M. Fortin :À diviser les gros, gros, gros territoires, comme la
Montérégie puis Montréal. O.K. Mais dans l'explication que vous venez de me
donner, vous ne pensez pas avoir besoin de ça pour certaines spécialités où il
y a très peu de spécialistes?
M. Paré (Daniel) : Mais
là on s'éloignerait. De deux choses l'une. Ça fait que là on s'éloignerait du
principe de gestion de proximité.
M. Fortin :Exact.
M. Paré (Daniel) : Ça
fait que là, c'est pour ça, au début, hein, je vous l'ai bien placé, là, c'est
dans cet esprit-là. Cependant, pour prendre un autre exemple, pour des
surspécialités, chirurgie cardiaque, etc., c'est des corridors de services, on
est moins dans... on est moins dans ce concept-là, là. Ça fait qu'on s'organise
déjà, là, pour... pour s'assurer que ces régions-là ont leurs propres services,
mais pas à l'intérieur d'une structure comme ça.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 372 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, est-ce que
l'article 372 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. L'article 373, c'est un
article où l'amendement retire tout simplement l'article. Mais étant donné
qu'on a simplement mentionné que l'article était retiré, je vous suggère
simplement de lire le commentaire, M. le ministre, pour mentionner pourquoi
qu'il est retiré.
M. Dubé : Alors, cet
amendement retire l'article 373 du projet de loi, parce qu'un autre
amendement introduira des dispositions particulières à la formation pour les
régions sociosanitaires de plus qu'un département territorial de médecine
familiale et de plus d'un département territorial de médecine spécialisée.
Comme ces règles sont particulières à chacun de ces départements, elles doivent
se trouver dans les dispositions qui leur sont particulières et non dans les
dispositions communes aux deux départements.
• (12 heures) •
M. Fortin :Je m'excuse, là, avant de... Avant qu'on procède, là,
pouvez-vous juste me dire il est à quel article, là? C'est quoi, cet
amendement-là qui va introduire le... Juste, pour qu'on suive puis qu'on soit
certain de pas en manquer.
M. Dubé : Peut-être
Mathieu. Allez-y.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin. Vous allez vous
nommer par contre.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président. Mathieu Paquin, Direction des affaires juridiques, santé et
services sociaux. Alors, les règles qui concernent la formation des différents
départements vont être prévues par les amendements qui vont remplacer les
articles 380 et 386.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député? Ça va?
M. Fortin :Oui, oui, oui. Pardon.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, est-ce que l'amendement
retirant l'article 373 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, l'article 373 est donc
retiré.
374. Y a-t-il des interventions sur
l'amendement?
M. Fortin :Oui, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Fortin :
O.K.. Là, ici, on vient... On vient
commencer la discussion sur la composition, entre autres, du département. O.K.
La notion que vous introduisez, c'est de dire que le département sectoriel, il
est dirigé par un médecin nommé par les trois élus... les trois médecins qui
sont élus par les membres de ce département au comité de direction. En fait,
non. Savez-vous quoi? Il n'est pas si simple à lire que ça, la façon que c'est
écrit, là.
Une voix :...
M. Fortin :Pardon?
Une voix : ...
M. Fortin :Oui, c'est ça. Donc, je vous demanderai une explication
sommaire de ça, parce que la relecture n'est vraiment pas si simple que ça.
M. Dubé : Moi, je
demanderais à M. Paré parce qu'encore une fois, ça, c'est une demande très
claire qui nous est venue des spécialistes à l'effet qu'ils voulaient que ce
soit eux qui décident de la composition et non de se faire imposer ça. Alors,
le principe, là... Et peut-être que, Daniel, tu peux peut-être commenter
là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Bien,
je pense que M. le ministre a bien... l'a bien placé. Dans la première mouture,
ma proposition, c'est que le directeur du département était nommé par le P.D.G.
M. Fortin :Exact.
M. Paré (Daniel) : En
consultations particulières, les fédérations, dans le fond, ont dit :
Nous, on a un enjeu avec ça. Et ça, ç'a fait partie de nos discussions avec eux.
Et suite à ça, bien, on s'est entendu d'avoir une, dans le fond, une nomination
paritaire. Parce que d'un point de vue... d'un point de vue, mettons, d'une
organisation, le représentant de ce département-là, nous, on voulait avoir une
certaine indépendance. Exemple, on sait que les fédérations médicales ont des
organisations syndicales, mais là on disait : Il ne faut pas mélanger les
affaires. Il ne faut pas que le représentant syndical vient...
12 h (version non révisée)
M. Paré (Daniel) : ...comité-là,
ça fait que nous, on voulait s'assurer de cette indépendance-là. Puis, d'un
point de vue médical, elle dit : Bien, nous autres, on veut s'assurer d'avoir...
que ce soit quand même quelqu'un, là, qui... qu'il y ait un consensus des
membres qui est bien représentant. Ça fait ce qui est proposé ici, c'est
vraiment... c'est un comité paritaire, trois membres des médecins de la région
avec un côté, là, de l'organisation, trois membres. Et on s'entend, là, sur la
nomination de la personne.
M. Dubé : Si vous remontez un
petit peu, si vous permettez, peut-être pas si haut, le commentaire, parce qu'on
dit vraiment que la solution qui a été trouvée ici, c'est la formation du
comité paritaire. Voilà.
M. Fortin :O.K. C'est peut-être la façon qu'il est écrit, l'article
qui est... puis, sur le fond, là, de dire que ce n'est pas le P.D.G. qui
devrait choisir le médecin membre du département territorial, là, ou le médecin
directeur, par exemple, du département territorial, ça, il n'y a pas d'enjeu.
Je pense que les spécialistes avaient raison de vous interpeller, entre autres
là-dessus, puis de dire qu'il faut qu'ils aient leur mot à dire.
Essayez de suivre la phrase avec moi :
«Un département territorial est dirigé par un médecin nommé parmi les trois
médecins élus par les membres de ce département ou comité de direction de
celui-ci par un comité paritaire formé en vertu de l'article 374.1.» Je me
demande s'il n'y a pas une façon plus simple d'écrire ça, parce que...
Le Président (M. Provençal)
:Avant qu'on vous réponde, peut-être
que votre collègue de Saint-Henri–Sainte-Anne aurait peut-être un
questionnement.
M. Cliche-Rivard : Juste pour
être certain, même, qu'on le comprenne, là, tu sais, si vous pouvez le
décortiquer, M. Paré. Ce que je comprends, c'est qu'il y a un comité paritaire,
ce comité paritaire là va nommer, sur le conseil de direction, trois médecins,
et un de ces trois médecins-là sera nommé directeur du département. C'est-tu ça
que ça veut dire, cet article-là?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, essentiellement, pour peut-être comprendre plus aisément
ce que dit l'article 374, si on prend le cas du département régional de
médecine familiale, il faut avoir sous les yeux l'article 364 tel qu'il
serait amendé. Alors, le département territorial est dirigé par un médecin
nommé parmi les trois médecins élus par les membres de ce département au comité
de direction. Donc, le comité de direction est prévu à l'article 384, et
on y prévoit qu'il y a trois médecins élus par et parmi les membres du
département. Donc, le directeur médical de ce département-là va être l'un de
ces trois-là. Et qui fait le choix de celui de ces trois médecins-là qui va
être le directeur médical? C'est le comité paritaire qui va être nommé en vertu
de l'article 374.1. Donc, essentiellement, c'est ça que la première phrase
du premier alinéa de l'article 374 nous dit. Dans le cas du département
régional de médecine spécialisée, c'est la même chose, hormis que les règles
qui concernent la formation du comité de direction sont à l'article 390.
M. Dubé : ...
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Dubé : Alors, M....
M. Cliche-Rivard : Donc, c'est
le comité paritaire qui va nommer le médecin parmi les trois médecins élus au
conseil de direction?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Tout à
fait, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Puis là on
verra l'élection au conseil de direction, comme on l'a nommé tantôt, comme on l'a
lu aux articles suivants.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :J'hésite à en parler là ou au 374.1, puis vous me direz s'il
faut en parler là-bas, là, mais... parce qu'ici on vient dire que c'est le
comité paritaire qui doit faire cette détermination-là de qui dirige le
département territorial. Pourquoi Santé Québec, tu sais, a besoin d'être autour
de la table de ça? Parce que ce que les spécialistes nous ont dit, c'est que ça
ne peut pas être juste Santé Québec qui décide. D'accord. Là, vous dites :
O.K., bien, on va faire un comité 50-50, là, puis il va y avoir du monde
de Santé Québec puis il va y avoir du... Pourquoi Santé Québec veut être au minimum
paritaire dans cette décision-là?
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Bien, d'entrée
de jeu, là, je vous ramènerais au diagramme qu'on vous a présenté, là, c'est...
M. Paré (Daniel) : ...qui
relève du P.D.G., ça fait partie de ses responsabilités. C'est déjà comme ça,
en passant, là, pour des... Pourquoi dans la notion de paritaire... Je vous en
ai parlé un petit peu tantôt. D'un point de vue médical, eux, ils veulent
s'assurer que ça soit un membre qui a le respect de ses pairs, etc. pour mener
à bien. D'un côté organisationnel, nous, on veut s'assurer que ça soit
notamment, tu sais, des qualités de collaborateurs, etc. Parce qu'encore là, ce
qu'on veut, avec tout ce qu'on a déjà discuté, là, sur le mandat, la mission de
ce comité-là, on veut s'assurer, dans le fond, que c'est un choix de consensus.
Ça fait que c'est là-dessus que, lorsqu'on parlait avec nos collègues des
fédérations médicales, on s'est entendu rapidement, là, sur cette notion-là.
...Écoute, nous... Puis on a connu dans le passé, il faut se le dire, on a
connu dans le passé où est-ce que ça a été plus difficile. Il y a des régions
que ça fonctionnait très bien, d'autres plus difficiles, notamment par rapport,
là, des fois à des rôles qu'ils pouvaient jouer ailleurs, là, au sein de
l'organisation, etc.
Ça fait que c'est la raison qu'on s'est
entendus là-dessus, puis je peux vous dire que ça a été quelque chose
d'apprécié, là, par les deux parties.
M. Fortin :Quand vous nous dites : C'est déjà comme ça, là, vous
parlez des départements de médecine familiale?
M. Paré (Daniel) : Dans le
passé, oui.
M. Fortin :C'est-à-dire? Pourquoi vous dites «dans le passé»?
M. Paré (Daniel) : Bien,
parce que le médecin spécialiste, c'est nouveau.
M. Fortin :Bien, ça va être nouveau.
M. Paré (Daniel) : Ça va être
nouveau.
M. Fortin :Oui, O.K.
M. Dubé : Bien, c'est
vraiment le principe du clinico-administratif ce comité paritaire là, là.
M. Paré (Daniel) : Vraiment.
M. Fortin :O.K. Et donc, dans les DRMG, en ce moment, ce que vous nous
dites, c'est qu'il y a un... c'est un comité paritaire qui décide de qui...
M. Paré (Daniel) : ...
M. Fortin :Alors, je ne comprends pas votre point de vue sur l'actuel...
la situation actuelle.
• (12 h 10) •
M. Paré (Daniel) : Le DRMG
nomme sa personne simplement.
M. Fortin :O.K.
M. Paré (Daniel) : Aujourd'hui
c'est comme ça. On veut... Suite à l'expérience des 20 dernières années,
beaucoup de choses ont bien été, mais dans certaines régions, on a eu des
enjeux avec le président, notamment sur la notion, entre guillemets,
d'indépendance parce qu'il jouait différents rôles. Et c'est là qu'avec la
notion du comité paritaire, on vient s'assurer de ça, d'avoir un consensus des
deux, pas plus un, pas plus l'autre.
M. Fortin :O.K., un instant, là. Là, aujourd'hui, là, la tête
dirigeante du DRMG est nommée par les médecins.
M. Paré (Daniel) : Oui.
M. Fortin :O.K. Donc là, ce que vous aviez proposé, là, c'est de faire
un renversement complet, là, de dire : On part de nommer par ses pairs,
disons. Là, on va le nommer nous-mêmes, Santé Québec va le nommer, puis là vous
arrivez avec un... 50-50, puis vous nous dites que les médecins sont d'accord
avec ça.
M. Paré (Daniel) : Ah!
carrément! Ça...
M. Fortin :Bien, ils sont d'accord parce que vous étiez à... c'est
nous qui décide ou ils sont d'accord parce que c'est quelque chose qui est
accepté. On est-u dans le principe d'une négociation, là, où vous aviez le
contrôle complet, on vient le saisir, on fini kif-kif, tout le monde est
content, parce que vous avez baissé, ou s'ils sont vraiment contents?
M. Dubé : Bien, ça, vous
pourrez leur demander, mais je pense que la discussion a été assez longue. Ce
qui est important, ce n'est pas la vidéo de l'accouchement, mais c'est la photo
du bébé, puis la photo du bébé, je pense qu'elle est très bonne.
M. Fortin :Je n'ai jamais vu un vidéo d'accouchement. Je vous laisse
ça entre les mains, mais...
M. Dubé : Bon. Et voilà. Non,
mais sérieusement, ce que je vous dis, M. le député... C'est pour ça tantôt,
j'ai pris l'expression clinico-administratif.
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Rappelez-vous, tous
les représentants qui sont venus nous voir en commission puis ils
disaient : C'est important de garder l'équilibre clinique et
administratif. Ce qu'on a fait avec ce compromis-là, qui est à mon sens basé
sur le clinico-administratif, c'est ça. Et c'est pour ça qu'on a décidé de le
faire et pour les omnis et pour les spécialistes. On est... Encore une fois, je
le répète, on est excessivement contents d'être arrivés à cette entente-là.
M. Fortin :Oui. Bien, je n'en ai aucun doute que vous êtes contents
d'être arrivés à l'entente. Ce qu'on cherche à savoir... puis je doute fort
qu'il y a beaucoup de médecins, là. qui vous ont dit, tu sais, qu'on ne veut
pas garder le contrôle de ça. Est-ce qu'ils sont heureux que l'article 374
tel qu'il était écrit n'est plus en place? Probablement, là. D'être arrivé à
une espèce de compromis de votre part, d'accord... Qu'est-ce qui arrive dans le
contexte où le comité paritaire, s'il est vraiment paritaire, là, c'est trois
d'un bord, trois de l'autre, là, il n'est pas d'accord?
M. Paré (Daniel) : Bien, si
je peux me permettre, bien, il faudrait avoir un autre candidat. C'est aussi
simple que ça.
M. Fortin :Si c'est égal, c'est non.
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
Ça fait que la responsabilité, le pouvoir. bien, c'est... on le voit, c'est
50...
M. Paré (Daniel) : ...50-50
des deux... au niveau des deux côtés, puis c'est là-dessus qu'on s'est entendus
avec les deux fédérations médicales.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint Henri Sainte
Anne.
M. Cliche-Rivard : Autrement
dit, là, ce que vous dites, c'est qu'il y aura un droit de veto de chaque bord,
finalement, là. Si c'est non, c'est non, puis ça n'avance pas jusqu'à tant
qu'on ait un prochain candidat qui fasse l'unanimité.
Le Président (M. Provençal)
:C'est exactement ça.
M. Cliche-Rivard : Parce
qu'on devine que les comités vont voter conjointement ou en bloc. Ou ça ne veut
pas dire?
M. Paré (Daniel) : C'est une
hypothèse.
M. Cliche-Rivard : On peut
deviner, là. Parfait.
Vous dites : «Le comité paritaire
peut, lorsqu'il y a des motifs sérieux... Puis si on peut baisser un peu pour
voir la fin de l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'on peut descendre, s'il
vous plaît?
M. Cliche-Rivard : ...relever
le médecin qui dirige le département de ses fonctions et le remplacer». Donc
là, c'est comme décision, même chose, unanime du comité paritaire, si cette
personne-là, on a un problème, on repart le processus de sélection à tout
moment puis on nomme une nouvelle personne.
«Motif sérieux», c'est large dans une
volonté très large. Est-ce que vous aviez des idées qui ont guidé votre
intention? Est-ce qu'il y a des exemples? Sans nommer personne, évidemment,
mais...
M. Paré (Daniel) : La
première intention, c'était de s'assurer d'avoir un mécanisme de pouvoir
relever de ses fonctions, parce que c'est un mécanisme qu'on n'avait pas dans
l'ancienne loi. Premièrement.
Deuxièmement, dans les motifs sérieux,
c'est que c'est certain qu'on... les objectifs de ces deux comités territoriaux
là, on veut s'assurer d'atteindre les objectifs, de travailler ensemble.
Ce qu'on a déjà vu dans le passé, c'est
qu'encore là, une personne pouvait être nommée dans l'an un, mais devient, à
l'an trois, représentant syndical, tu sais, de... c'est la vie continue, etc.
Mais là, c'est le genre d'exemple, qu'on dirait : Bien là, il y a un
conflit de rôle. Ce n'est pas qu'un rôle est plus important que l'autre, mais
il y a un conflit de rôle. Ça fait que ça, c'est le genre d'exemples, là, que
je pourrais voir.
M. Cliche-Rivard : Puis là
vous dites que la durée du mandat ne peut pas excéder quatre ans, mais il
pourrait être rétabli ou renouvelé dans ses fonctions pour un autre quatre ans
sans problème, mais d'un coup chaque vote doit être refait pour aller chercher
l'unanimité, mais on peut comprendre que s'il n'a pas été tassé, on peut
comprendre qu'il va probablement être renouvelé. C'est possible.
M. Paré (Daniel) : Si je me
fie au passé, je vous dirais oui, tu sais, parce qu'encore là il faut quand
même se dire, c'est des... Personnellement, je n'ai jamais connu d'élection
avec plus que deux candidats, là, tu sais, c'est quand même... Ça prend des
profils particuliers, c'est des postes hyper importants, ça prend des gens
dédiés avec une vision régionale ou territoriale.
M. Cliche-Rivard : Mais on ne
l'a pas vu parmi les spécialistes encore, là, ça, ça va être nouveau.
M. Paré (Daniel) : Ça, ça va
être nouveau.
M. Cliche-Rivard : Puis ça,
je comprends chez les omni qui ont essentiellement le même champ d'expertise,
là, ou, en tout cas, le même... Mais là, dans les spécialistes, ça se peut...
je vous pose la question, ça se peut que ça joue du coude un peu plus, puis
qu'on s'établisse informellement, un deux ans, deux ans.
M. Dubé : Là, on est dans
l'hypothétique.
M. Paré (Daniel) : C'est ça,
c'est dans... c'est pas mal une hypothèse. Mais si je peux me permettre, ça va
prendre des gens dédiés, puis ça existe, là, au niveau des médecins
spécialistes aussi avec une vision régionale.
Je ne connais pas beaucoup de médecins
spécialistes ou même médecins de famille qui vont aller gagner du temps assis
là. Ils vont... les gens qui veulent s'embarquer dans une instance comme ça
vont le faire pour les bonnes raisons, c'est ce que...
M. Cliche-Rivard : Parce que
là elle ne fait que ça, cette personne-là, une fois qu'elle est nommée là, je
veux dire...
M. Paré (Daniel) : C'est des,
entre guillemets, c'est des médecins pratiquants qui sont dans leur milieu,
etc., et qui font ça, là...
M. Cliche-Rivard : En plus.
M. Paré (Daniel) : En plus.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends, je comprends. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre...
M. Fortin :Est-ce que, sur le point de mon collègue, là, est-ce que
vous n'avez pas peur, par exemple, qu'on se retrouve constamment avec, je ne
sais pas moi, un chirurgien général, là, parce qu'il y en a beaucoup des chirurgiens
généraux, là, au Québec, plutôt qu'un radio-oncologue où il y en a pas mal
moins? Est-ce que vous n'avez pas peur qu'il y ait, dans un département comme
celui-là, que ce soit toujours le même type de professionnel qui soit nommé?
M. Paré (Daniel) : Opinion
personnelle, je ne pense pas. Je ne pense pas, parce que je reviens encore sur
des profils des individus qui vont vouloir s'investir là-dedans, ce n'est pas
un poste syndical, entre guillemets, là, tu sais, c'est un poste qui veut
regarder, là, de façon, là, générale l'offre de service.
Le directeur va être un animateur, tu
sais, parce que, dans le fond, c'est le pouvoir repose aussi beaucoup sur le
comité, là, qui va... comité de direction, là, qu'on va parler plus loin par
rapport à ça.
Pour avoir travaillé avec plusieurs, là,
médecins spécialistes dans le passé, sur différents projets de bloc opératoire,
etc., c'était une des spécialités puis les autres se ralliaient. Moi, je pense,
c'est beaucoup plus le leadership des individus que son...
M. Paré (Daniel) : ...qui va
faire la différence. Mon humble opinion.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Est-ce que
l'amendement de l'article 374 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que l'article 374 amendé est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, on va traiter le nouvel
article 374.1 qui est vraiment... qui a introduit, là, la notion du comité
paritaire? Interventions? M. le député Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Effectivement, là, le 374.1, c'est
un nouvel article découlant du fait qu'on introduit la notion de comité
paritaire. O.K. Donc là, le comité paritaire, il est en charge de... bien, on
vient de toucher un de ses aspects, là, c'est-à-dire le premier point dans
votre liste : «déterminer les critères selon lesquels le médecin qui
dirige le département territorial est nommé.» Ça, ça veut dire qu'à l'intérieur
de chaque comité territorial il peut y avoir des critères différents selon
lesquels le médecin est nommé?
Une voix : ...
M. Fortin :Pourquoi?
M. Dubé : Pour les régions,
pour tenir compte des régions, les besoins sont différents dans certaines
régions.
M. Paré (Daniel) : Parce que
ça pourrait... Bien, moi, des fois, les... tu sais, j'essaie de voir des
exemples, là, des fois, selon...
M. Dubé : ...
• (12 h 20) •
M. Paré (Daniel) : C'est ça,
les défis, les régions sont différentes. Je reviens avec notre gestion de
proximité. On veut garder, justement, là, des leviers, on ne veut pas
centraliser tout par rapport à ces notions-là, pour être mieux adapté au
territoire.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Tu sais, je peux
juste penser, M. le député, là, une dame qui est médecin, qui est DRMG pour le
Grand Montréal, sans la nommer, là, mais c'est une dame qui est très respectée,
mais ce n'est pas la même chose être DRMG pour l'ensemble de Montréal que
d'être DRMG pour la Gaspésie, par exemple. Les critères pour comment on veut
avoir cette personne-là, c'est très, très différent d'une région à l'autre.
Alors, c'est pour ça que je vous donne cet exemple-là, on... On a vu, avec ces
DRMG, là, c'est très important, là. Ça fait que c'est un peu la même chose pour
les spécialistes.
M. Fortin :Est-ce que... Puis là je regarde les deuxième et troisième
points : évaluer annuellement l'exercice des fonctions de ce médecin au
sein du département puis formuler des recommandations qu'il estime nécessaires
à l'égard de l'exercice de ses fonctions. Là, on n'est pas rendu à ce qu'on
vient de dire, à l'article 374, là, ou, en cas de... comment on a appelé ça, en
cas de motifs sérieux de le faire, on peut relever le médecin, là, on est
vraiment dans, entre autres, la gestion de la performance, là, disons. Est-ce
que le fait d'avoir un comité paritaire ne peut pas mener justement à une
espèce de clash entre les médecins puis l'établissement ici, là, c'est-à-dire,
tu sais, un... quelqu'un qui est nommé comme président du DRMG, là, mais qui
fait juste suivre ce que l'établissement lui dit de faire, tu sais, qui, pour
ses membres, là, peut avoir l'air d'un certain bras aberrant du P.D.G., là?
Est-ce que... Ça, ça veut dire que les trois membres du comité paritaire autour
de la table qui disent... qu'ils viennent des médecins, qui disent : Ça ne
marche pas pour nous autres, là, ça ne marche plus, là, vous avez l'air d'être
une copie du P.D.G. puis de juste tenir compte de leurs priorités puis pas des
nôtres, etc., ils ont-u vraiment un rôle autour de la table? Parce que
l'évaluation annuelle, elle va être faite par un comité paritaire. S'ils ne
s'entendent pas là-dessus, tu sais, au-delà de nommer la personne, s'ils ne
s'entendent pas sur tout le reste, là, dans quel contexte on opère rendu là?
M. Paré (Daniel) : Si vous me
permettez...
M. Fortin :Tu sais, parce que je... puis je vous soumets une dernière
affaire, là, le ministre a... avec raison, là, a passé beaucoup de temps à nous
dire que ça prenait un nombre impair de gens sur un conseil d'administration,
entre autres, là, ici, on se retrouve avec un comité paritaire qui pourrait
mener à des situations comme celle-là.
M. Paré (Daniel) : Mais, je
vous dirais, effectivement je pense que c'est différent comme instance. Ce
qu'on amène ici, c'est vraiment la notion de collaboration, elle est vraiment,
elle est vraiment importante, là, ce qu'on veut amener. L'autre bout, c'est
quand même... c'est quand même une des particularités de ça, d'avoir des
départements avec des non-employés qui sont des médecins puis qui ont des
privilèges avec l'organisation, avec un des objectifs...
M. Paré (Daniel) : ...qui veut
faire... pour la population. Ce que ça amène, avec l'exemple que vous amenez,
c'est que si on... il va falloir déterminer les critères, on va les déterminer
ensemble...
M. Fortin :Les critères de nomination.
M. Paré (Daniel) : ...puis,
après ça, on va le mesurer ensemble. Ça fait que ça, c'est quand même quelque
chose de nouveau, là, qui est amené dans le cadre du projet de loi, en termes
d'imputabilité, en termes... puis ça, c'est quelque chose... Puis, très
honnêtement, encore une fois, là, les médecins ne sont pas différents des
administrateurs et vice versa. Les gens qui s'investissent dans un comité comme
ça, ils veulent que ça marche. Ça fait qu'encore là, c'est pour ça que je suis
confiant, confiant en termes de collaboration par rapport à ça, où est-ce qu'on
va dire : Bien, voici ce qu'on veut, ce qu'on veut mettre comme objectif,
puis, après ça, là, on va se mesurer. Ça fait que c'est pour ça que je le vois
moins dans une relation patronale, syndicale ou dans une... un patron
subordonné, c'est vraiment dans une notion de collaboration. Puis c'est ça
aussi qu'on va insuffler, là, dans le cadre de ce projet de loi. C'est quand
même quelque chose de nouveau, de collaboration, puis ça, les médecins des
fédérations médicales nous le disent beaucoup, là, tu sais. Ça fait qu'ils
disent : Bien, on a été des bons collaborateurs puis on veut continuer
d'être des bons collaborateurs. Mais ça amène ici, dans la proposition, des
termes quand même de gestion. Ça fait que, là, c'est une instance, c'est une
instance officielle de l'organisation. Bien, on va mesurer des choses. Ça fait
que ça, je pense que c'est de bon aloi puis des bonnes pratiques de gestion.
M. Fortin :Je regarde votre paragraphe subséquent là, bien, en fait,
l'avant-dernier paragraphe, là. «Un médecin se qualifie comme une personne
indépendante — et là, avant, vous nous introduisez la notion qu'il
faut que le comité paritaire juge qu'il est indépendant, ce médecin-là ou cette
médecin-là — s'il n'a pas, de manière directe ou indirecte, de
relations ou d'intérêts, notamment de nature financière, commerciale,
professionnelle ou philantropique, susceptibles de nuire à l'exercice de ses
fonctions...». Un médecin qui est... par un spécialiste, par exemple, là, qui
va diriger l'ensemble des spécialités. Est-ce qu'il n'y a pas, de par la nature
même de son rôle, de son poste en ce moment, c'est-à-dire un spécialiste,
est-ce qu'il n'y a pas une... peut-être de manière directe ou indirecte, des
intérêts de nature financière ou professionnelle, oui, professionnelle encore plus
que financière?
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : À mon
humble opinion, non. Ça fait qu'encore là... Parce qu'ils font partie d'un
groupe de professionnels qui veulent améliorer la situation. Tu sais, ils
viennent travailler, ça fait que, oui, ils ont une rémunération, etc. Mais
l'exemple qui conviendrait là-dedans, puis je pense que vous allez comprendre,
le président d'une tape territoriale et que la personne aurait quatre cliniques
de radiologie, propriétaire, clinique de radiologie, là, on verrait un intérêt
de dire : Bien, écoute, on fait l'organisation de services, puis j'ai des
cliniques puis je veux les amener à ma clinique pour... Vous comprenez, je
pense, le sens de l'exemple que je vous donne. Il y aurait certainement une
apparence de... Je ne dis pas qu'il ne le ferait pas, mais il y aurait une
apparence de. Ça vient un peu, là... C'est un exemple concret de dire :
Bon, bien, ce n'est pas le bon profil puis avec la perception de collaboration
qu'on veut faire puis avec toute l'indépendance qu'on y veut à ce poste-là.
M. Fortin :Mais, tu sais, l'exemple que vous me donnez, c'est
l'exemple clair, là, tu sais... Puis ce n'est même pas... ce n'est même plus de
la perception, là, c'est vraiment dans le : O.K, on a une relation directe
d'intérêts financiers, mais, je ne sais pas, moi, un chirurgien cardiaque, là,
qui est en charge du département puis qui vient dire : Bon, bien,
savez-vous, il faut qu'on... notre liste d'attente en chirurgie cardiaque est trop
longue. Il y a un intérêt financier, là, il y a un intérêt professionnel à la
chose, là. Alors, je vois mal dans quel contexte on n'a pas cet intérêt-là.
Vous êtes tous, au minimum...
M. Paré (Daniel) : Si vous me
permettez encore. Moi, je ne vois pas ça dans un intérêt pécunier, je verrais
ça dans un intérêt de donner des services à la population. Tu sais, je veux
dire, parce que je pense que c'est, opinion personnelle encore, là, il ne faut
pas tomber dans ce piège-là, là. Tu sais, oui, ils sont rémunérés RAMQ quand
ils voient un patient, mais nous, on va vouloir mesurer sur les listes
d'attente, sur les services offerts, etc. Sinon, effectivement, on n'aurait pas
de médecin. Tu sais, ça fait que, c'est ça, on garde cette paire de lunettes
là. Moi, je pars d'une prémisse de dire : C'est une forme de rémunération,
là, comme nous tous, là. Ça fait que ça, c'est clair. Mais je pense, dans
l'exemple que vous donnez là, si et seulement si, là, que dans l'animation de
son comité, etc., moi, je pense, même ses paires levraient la main et
dire : Là, là... Ça fait que, ça aussi, il faut garder en tête que le
directeur va animer ou va diriger...
M. Paré (Daniel) : ...mais
il y a une équipe de direction qui va être là aussi, avec d'autres spécialités
ou d'autres... Venant de d'autres régions, à l'intérieur de sous-régions ou de
régions différentes, à même la grande région, à même le grand territoire, moi,
je pense que c'est des balises, là, qui vont permettre de s'assurer... Puis je
dirais même quelqu'un, avec l'exemple, que vous me diriez, qui, vraiment...
bien, le jupon dépasserait assez vite, là.
M. Fortin :Bien, puis comprenez-moi bien, là, je ne pense pas que la
plupart des gens qui voudraient s'investir dans un rôle comme celui-là le
feraient pour une raison comme celle-là. Mais à la lecture de l'article, du
moins à la première lecture de l'article, là, puis on les a vus il n'y a pas
longtemps, là, les amendements, on... je trouve qu'il n'y a pas beaucoup de
gens qui se qualifient. Puis je comprends que la définition de la notion
d'indépendance, c'est la même qui est utilisée ailleurs, dans d'autres cercles
ou dans d'autres textes de loi, même, ou même dans ce projet de loi ci, mais
là, ici, je pense qu'il pourrait y avoir un cas qui serait fait de dire qu'à
peu près tout le monde se qualifie, ne se qualifie pas comme indépendant, et
c'est malheureux. Alors, j'espère, M. Paré, que ce que vous nous
soumettez, là, que le comité lui-même, là, à un moment donné, est capable de
juger, mais encore faut-il qu'il y ait des outils pour dire : on va trop
loin. Vous, comme président, diriger la conversation d'une façon qui nous
semble inappropriée... Oui, ce n'est pas si clair que ça dans ma tête.
Le Président (M. Provençal)
:Je vais vous remercier pour les
interventions de ce matin.
Ceci étant dit, considérant l'heure, je
vais suspendre les travaux jusqu'après les affaires courantes jusqu'à vers
15 h 15 environ. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 22)
Le Président (M. Provençal)
:La Commission de la santé et des
services sociaux reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet
de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services
sociaux plus efficace.
Lors de la suspension de nos travaux ce
midi, les discussions portaient sur l'amendement introduisant l'article 374.1.
Y a-t-il d'autres interventions à cet amendement? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, merci, merci, M. le Président. Bon après-midi à tous.
O.K. Dans le dernier paragraphe du 374.1... Ça va, M. le ministre?
M. Dubé : Oui, oui, ça va
très bien.
M. Fortin :Je peux vous donner un 10 secondes, il n'y a pas de
problème.
M. Dubé : Non, tout est beau.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : C'est beau. Merci.
M. Fortin :Dans le dernier paragraphe, on indique : «Un médecin
est réputé ne pas être une personne indépendante s'il est membre du conseil d'administration
de Santé Québec — ça, d'accord, il n'y a pas d'enjeu là — ou
à l'emploi de Santé Québec.» Est-ce que les gens qui se retrouvent sur le
conseil d'établissement sont réputés ne pas être indépendants?
M. Dubé : Vous allez me
répéter la question parce que je...
M. Dubé : ...je lis en même
temps, là.
M. Fortin :Non, mais au dernier paragraphe, là, on vient dire... on
vient, en fait, dire qu'un médecin n'est pas une personne indépendante, de
facto, s'il remplit certaines conditions. C'est-à-dire, si c'est un membre du
conseil d'administration de Santé Québec, il ne peut pas siéger comme le
président du DRMG, parce qu'il est sur le conseil d'administration de Santé
Québec. S'il est au conseil d'établissement, s'il siège sur le conseil
d'établissement, est-ce qu'il est assez indépendant pour être jugé indépendant
ici, ou pas?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, pour répondre à la question précise, le médecin qui
serait membre du conseil d'établissement ne serait pas réputé ne pas être
indépendant, puisqu'il n'est pas dans le dernier alinéa de l'article 374.1.
Toutefois, étant donné que l'appréciation, suivant la définition qui en est
faite à l'avant-dernier alinéa, de ce qu'est l'indépendance est laissée aux
membres du comité paritaire, bien, les membres du comité paritaire pourraient
en venir à la conclusion que le fait d'être sur un conseil d'établissement peut
être considéré comme ne pas être suffisamment indépendant.
M. Fortin :...nous aussi, on peut le faire, ici, aujourd'hui, là, puis
c'est ce que je nous demande : Est-ce que nous, on considère... Moi, tu
sais, si on vient dire à quelqu'un qui est membre du C.A. de Santé Québec qu'il
ne devrait pas être le président du DMRG, par exemple, là, ou, dans ce cas-ci,
là, de la direction territoriale, il me semble que ça devrait aller pour les
médecins présents au conseil d'établissement également.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que...
M. Dubé : Je pense que la
réponse qu'on devrait donner... C'est parce que je pense que ce serait au
conseil d'établissement d'avoir cette politique-là, de dire qu'est-ce qu'un
membre peut faire en dehors de ses responsabilités aussi. Parce que, vous avez
raison, peut-être que, dans certains cas, il pourrait y avoir une perception de
conflit, mais je ne peux pas dire que ce serait comme ça dans tous les cas.
Mais je ne serais pas prêt à les discarter du revers de la main, comme ça, tout
de suite, là. Ça fait que je me dis : Est-ce que ça pourrait être une
politique, par exemple, des conseils d'établissement? Je pense que, Daniel, ce
serait peut-être quelque chose à prendre en note, là, puis de voir lorsqu'on
fera les politiques, les différentes politiques de Santé Québec, dont celles
des conseils d'établissement. Ce serait ma réponse aujourd'hui, M. le député.
M. Fortin :O.K. Permettez-moi juste de demander, là... Dans ce paragraphe-là,
on fait référence aux organismes avec lesquels le ministre a conclu une entente
en vertu de l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie. Ça, c'est l'article
19 de la Loi sur l'assurance maladie. Ça, c'est des organismes, c'est-à-dire,
où il y a des contrats de services, là. Ce n'est pas un organisme
communautaire, là, c'est des organismes... c'est des entreprises, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Oui. Dans
l'article 19, c'est tout ce qui inclut les négociations avec les fédérations
médicales. Ça fait que c'est ça qu'ils font. Ça fait que... Dans le fond, tous
les tarifs, là. Dans le fond, ils facturent à la RAMQ. C'est négocié dans ce
contrat-là. Ça, c'est l'article 19.
M. Fortin :Donc, si un médecin est à l'emploi d'un organisme qui
facture la RAMQ, c'est-à-dire un médecin qui travaille pour une clinique
privée, par exemple, ou un CMS, là, bien là, il n'est pas jugé indépendant...
assez indépendant pour être le président du DMRG.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, comme l'expliquait M. Paré, les organismes qui ont
conclu une entente en vertu de l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie,
ce sont les organismes représentatifs des médecins, donc, pour ne pas les
nommer, par exemple, la FMSQ et la FMOQ, ainsi que les associations qui leur
sont affiliées. Donc, quelqu'un qui serait à l'emploi... un médecin qui serait
à l'emploi de ces organismes-là ne serait pas considéré indépendant.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Je crois. Donc, à l'emploi ou au conseil d'administration.
Un médecin qui siège au C.A. de la FMSQ ne peut pas être le président du DMRG.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement,
M. le Président...
M. Fortin :...O.K., ça semble faire plus de sens que ma compréhension
initiale. Ça va, pour l'instant, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'amendement introduisant l'article 374.1? Oui, M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : En
commençant, merci, M. le Président. Donc, quand on va décider qu'il va y avoir
davantage qu'un département par région sociosanitaire, il va y avoir quand même
un comité paritaire par division des deux côtés, là, du côté spécialistes et du
côté omnis?
Une voix : Oui.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Donc, à chaque fois que vous créez une division, vous créez un comité paritaire
connexe.
Une voix : Oui.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Les membres désignés par Santé Québec, là, dans l'imaginaire et dans
l'intention, c'est qui, ces gens-là?
M. Paré (Daniel) : C'est des
gens qui sont en lien, habituellement, avec les médecins spécialistes. Ça fait
qu'en tête, P.D.G., PDGA pourraient être directeur médical, ça pourrait être un
directeur général adjoint santé physique, puis, avec les médecins spécialistes,
ça pourrait être services sociaux aussi, parce qu'on aura des psychiatres, etc.
Ça fait que ça serait à ce niveau-là.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que... Des gens qui sont déjà dans la structure, des gens qui sont déjà
redevables, là. Puis, quand on voyait notre hiérarchie avec les conseils
d'établissement, vers le C.A., tous des gens qui gravitent autour de la... des
positions hiérarchiques avec le P.D.G., là.
M. Paré (Daniel) : Qui
gravite et qui, dans le cadre de ses fonctions... qui travaille avec soit les
médecins de famille ou les médecins spécialistes.
• (15 h 30) •
M. Cliche-Rivard : O.K. Ce
comité paritaire là, outre la nomination ou la sélection de ce représentant-là,
est-ce qu'il a d'autres fonctions?
M. Paré (Daniel) : Oui. On
l'a vu, je pense, dans un autre article, toute la notion d'évaluation aussi, on
avait des objectifs en lien avec le directeur médical.
M. Cliche-Rivard : Toujours
en lien avec le directeur.
M. Paré (Daniel) : Toujours.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que c'est ici, là : «déterminer les critères de sélection, évaluer
annuellement l'exercice des fonctions puis formuler des recommandations
nécessaires à un médecin». C'est ça, les trois rôles du comité, qui n'a pas
d'autre fonction. Il se réunit en général annuellement pour faire cette
évaluation-là ou s'il se réunit...
M. Paré (Daniel) : C'est
nouveau, tu sais, je veux dire... ça fait que c'est nouveau, il n'y a pas de
comparatif avec le passé, mais c'est l'intention, là, derrière la proposition
devant vous.
M. Cliche-Rivard : Qu'il se
réunirait.
M. Paré (Daniel) : Encore là,
moi, je verrais très bien...
M. Cliche-Rivard : Au besoin.
M. Paré (Daniel) : Au besoin,
mais dans le cadre d'une nomination, ça fait qu'ils vont certainement se réunir
à la création de Santé Québec, etc., mais, après ça, minimalement, je verrais,
là, au moins une à deux fois par année, minimalement, mettre les objectifs de
l'année puis, minimalement, les évaluer, ceux de l'année passée.
M. Cliche-Rivard : Les
évaluer ensuite. Puis là on voit justement qu'il formule des recommandations,
qu'il évalue, donc, dans une certaine mesure, qui est redevable à qui, tu sais?
Le médecin chef de ça ou le médecin responsable, c'est-tu lui qui est le
supérieur des médecins du département ou si... finalement, comme c'est eux qui
doivent décider de sa sélection puis c'est eux qui font les recommandations?
M. Paré (Daniel) : ...sur
l'organigramme, ultimement, l'instance est responsable... est sous la
responsabilité du P.D.G. de chacun des établissements.
M. Cliche-Rivard : Du P.D.G.
M. Paré (Daniel) : Oui.
M. Cliche-Rivard : O.K., donc
pas de celui qu'on va nommer, là, vous l'avez écrit tantôt, là, le médecin en
chef, là, ou j'ai oublié le nom, on l'avait à 474 tantôt.
M. Paré (Daniel) : Le
directeur médical?
M. Cliche-Rivard : Le
directeur médical.
M. Paré (Daniel) : Non, non.
M. Cliche-Rivard : Ce n'est
pas lui.
M. Paré (Daniel) : C'est ça,
c'est... On le voyait dans un des changements, là, dans les deux diagrammes de
ce matin, là, il y en a un que... Le médecin spécialiste, avant l'entente qu'on
a réussi à négocier, on les mettait sous le directeur médical. Maintenant, avec
la nouvelle entente, on les met au même... avec les mêmes statuts, là, que les
médecins de famille.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard : Est ce
qu'on peut penser... Tu sais, vous l'avez dit tout à l'heure, il y a beaucoup
plus... ou il y a des spécialités dans lesquelles il y a plus de médecins, vous
l'avez dit, est-ce qu'on peut penser que, donc, par le processus de nomination
puis de sélection, ils vont avoir un poids prépondérant à l'intérieur du
comité, ce qui va faire en sorte que, par région donnée, bien, c'est la loi du
nombre, finalement, qui va désigner qui représente chaque endroit? Parce
qu'avec les omnis on les a dans une pratique générale, mais là chaque
spécialiste va vouloir...
M. Paré (Daniel) : En même
temps, il faut se rappeler que même avec les omnis il y a des critères
géographiques, là, il y a des critères aussi, même, par sous-spécialités, on a
des médecins de famille qui font de l'obstétrique, il y en a d'autres qui font
de l'hospitalisation, CHSLD, etc. Je peux vous dire qu'à la lumière de
l'exercice des 20 dernières années, ces facteurs-là n'ont pas joué...
15 h 30 (version non révisée)
M. Paré (Daniel) : ...l'expérience
que j'ai vécue, c'était un petit territoire qui est... le président de... avait
été élu, là, par ses membres. Et on aurait pu avoir le grand centre, là, qui
aurait pu, entre guillemets, mettre son poids, mais je pense qu'ils ont... les
membres ont regardé la valeur de l'individu. Ça fait si le passé est garant de
l'avenir, bien, je suis confiant pour l'avenir.
M. Cliche-Rivard : O.K. Puis,
ça, vous avez dit que vous l'avez négocié avec eux, ça fait que, je veux dire,
sur ce côté-là, eux, ils n'ont pas vu d'inquiétude à ce que des pratiques ou
des spécialités plus limitées en termes de nombre se voient un peu tassées des
postes décisionnels ou...
M. Paré (Daniel) : Non, non,
ce n'était pas...
M. Cliche-Rivard : Ils n'ont
pas vu ça...
M. Paré (Daniel) : Ce
volet-là est... puis on le voit même avec leurs dirigeants dans leurs
fédérations, etc., là. On le voit, là, que, dans leur exécutif, il y a des
parités puis il y a des petites spécialités. Encore une fois, je pense que ça
relève beaucoup du leadership...
M. Cliche-Rivard : De l'individu.
M. Paré (Daniel) : ...de l'individu,
et, en termes de spécialités, bien, c'est un médecin spécialiste, un collègue
de travail. Ça fait que je pense que c'est beaucoup ces valeurs-là, que les
gens sont valorisés et seront nommés.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement introduisant l'article 374.1 est adopté?
Une voix : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, le nouvel article 374.1
est donc adopté. Maintenant, nous allons à l'article 375. Y a-t-il des
interventions à l'article 375?
M. Fortin :...juste une petite seconde, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on va le projeter, de toute
manière, à l'écran. On va aller dans la partie... plus bas, s'il vous plaît.
Merci.
M. Fortin :...je comprends, là, que l'article 375 vient un peu,
peut-être, alléger le texte, là, mais qu'est-ce qui change concrètement? Tu
sais, le 375, disait essentiellement : Le directeur médical de l'établissement
coordonne et surveille les activités du médecin qu'il dirige. D'accord. Mais là
on vient dire, essentiellement : Le représentant de Santé Québec, membre
du comité de direction... Est-ce qu'on... On parle-tu de deux affaires
complètement différentes, là, ou on vient essentiellement juste préciser les
tâches du directeur médical en question?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est somme toute assez différent. D'une part, c'est
que, dans le projet de loi tel que présenté à l'origine, pour être membre d'un département
territorial, il fallait... il fallait qu'un médecin soit titulaire d'un statut
de privilège pour exercer dans un établissement. Ce n'est plus le critère qui
est fixé avec les amendements qui ont été présentés cet avant-midi, ce qui
explique qu'on n'a pas le même rattachement entre le directeur médical, comme
on le voyait à 375, et le département. Donc, il y a une certaine distance qui
est prise entre le département et l'établissement, ce qui explique pourquoi ici
on vient dire que c'est le représentant de Santé Québec qui va assumer... qui
va s'assurer, plutôt, que le département assume les responsabilités qui lui
sont dévolues par la loi.
Et, la deuxième chose, c'est :
pourquoi parle-t-on d'un représentant de Santé Québec? C'est que, comme on l'a
vu précédemment, dans certaines régions, il pourrait y avoir plusieurs
départements qui vont être rattachés à certains établissements. Donc, quand on
va arriver aux règles de formation des comités de direction de chacun des
départements, on va voir qui peut être le représentant, et c'est ce
représentant-là qui va venir d'un... en fait, qui va être déterminé par Santé
Québec, qui va exercer les fonctions prévues à 375 tel qu'amendé.
M. Fortin :...
M. Paquin (Mathieu) : J'y
vais de mémoire, il me semble que c'est 384 pour le département régional de
médecine de famille et 390 pour le département territorial de médecine
spécialisée.
M. Fortin :O.K. Je reviens sur les tâches, là, qui étaient prévues
pour le directeur médical de l'établissement, donc l'ancien DSP, là, le
directeur médical. Lui, il devait coordonner et surveiller les activités du
médecin qui dirige le département territorial. Département territorial, à l'époque,
ça, c'est les chefs de département, si je comprends bien. C'est ça?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :O.K. Donc là, il devait superviser, surveiller et
coordonner ces chefs de département là. Dans l'organigramme qu'on a encore
devant nous, là, celui que vous nous avez donné ce matin, bien, le directeur
médical, il est encore directement au-dessus des chefs de départements
territoriaux. Alors, est-ce qu'il ne coordonne et... ne surveille pas, pardon,
les activités du médecin dirigeant des chefs de département...
Le Président (M. Provençal)
:...Maître... M. Paré, peut-être?
M. Fortin :Vous comprenez ce que je veux dire, M. Paré,
peut-être?
M. Paré (Daniel) : Je
veux juste aller rechercher le diagramme pour m'assurer, là, que... pas vous
induire en erreur.
M. Fortin :OK dans... je vais essayer de recommencer, peut-être que ça
va aider, là. Au 375 précédent, on venait dire: «le directeur médical,
donc l'ancien DSP, auquel est rattaché un département territorial, donc là, les
départements territoriaux, j'imagine, là, on vient parler des départements de
radiologie, puis tout ça. C'est ça? OK, «Coordonne et surveille les activités
du médecin qui dirige ce département-là.» Mais pourquoi ce n'est plus...
Pourquoi on vient enlever ce bout-là? Peut-être, là, on... c'est correct, là,
le bout qu'on vient ajouter, mais en même temps, on vient enlever tout ce
bout-là du 375. Si ce n'est pas le directeur médical qui surveille et coordonne
ces activités-là, du chef de département, c'est qui d'abord?
M. Paré (Daniel) : Ce
qui est important de comprendre, dans la première version de ce qu'on avait
regardé, je ne sais pas si vous vous souvenez, il y avait les médecins
spécialistes qui étaient directement sous le directeur médical.
M. Fortin :Oui.
M. Paré (Daniel) : Cette
boîte-là était là, et là, elle a été changée, et là, vous voyez que c'est le
PDG. Ultimement, les instances sont sous le PDG, ça fait qu'encore là... ça
fait que c'est pour ça que c'est... il n'est plus en lien direct avec le
directeur médical. Les autres départements, là, comme vous pouvez voir, les
chefs de département, c'est ceux qui ont été nommés lorsqu'on a travaillé sur
toute la gouverne clinique, radiologie, psychologie... psychiatrie, je devrais
dire, etc., mais ces deux départements là, territoriaux, c'est différent parce
que c'est multi... ils n'ont pas les mêmes... entre guillements, ils n'ont pas
les mêmes responsabilités, ça fait que c'est pour ça qu'ils ont été sortis de
la responsabilité. Puis ça, notamment, c'est quelque chose qu'on a négocié avec
la FMSQ, là, de l'enlever de ce secteur-là pour l'amener à égalité avec le
département territorial de médecine de famille, là.
M. Fortin :OK.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
• (15 h 40) •
M. Fortin :...donnez-moi deux petites secondes.
OK. Puis là, je comprends, là, je... Ce
n'est peut-être pas fou qu'on les ait regardés tous ensemble, mais on fait
quand même... On passe l'un avant l'autre, là. Là, ici, «le représentant»
que... le bout de texte qu'on ajoute, là, «le représentant de Santé Québec,
membre du comité de direction du département territorial», qu'on a introduit au
384... OK Il y a un représentant de Santé Québec, «s'assure que le Département
assume les responsabilités qui sont dévolues par la loi». Donc, le représentant
de Santé Québec, là, qu'on va voir à 384, pouvez-vous juste nous dire il vient
d'où, ce représentant-là? C'est... Comment on fait pour... tu sais, c'est quoi
son... le Background normal d'une personne, là, qui est représentant de Santé
Québec, là, puis qui se retrouve membre du comité de direction du
développement... Du département territorial en médecine spécialisée, c'est qui?
M. Paré (Daniel) : ...là?
M. Fortin :Oui.
M. Paré (Daniel) : Ça va
être le PDG, PDGA, directeur médical et ou un directeur général adjoint de la
santé physique.
M. Fortin :Ça va être un de ces trois ou quatre là?
M. Paré (Daniel) : Ça va
être ça.
M. Fortin :OK Puis quand on dit qu'«il s'assure que le département
assume ses responsabilités dévolues par la loi», on parle de quoi, là? C'est
quoi sa... Qu'est-ce qu'il a besoin de faire? Les responsabilités qui lui
incombent par la loi, là, ça, c'est celles qu'on va regarder dans les prochains
articles du projet de loi, ça?
M. Paré (Daniel) : Ou
même qu'on a déjà votées.
Des voix : ...
M. Paré (Daniel) : 383.
M. Dubé : 381, 383.
M. Fortin :C'est ça. Donc, lui, Il est en charge de s'assurer que le
département territorial exerce ses fonctions telles que décrites par la loi à
l'article 383? OK, sauf qu'au 383 on vient dire: «Outre les autres
fonctions que lui confère la présente loi».
M. Dubé : Mais tu as 381
aussi.
M. Fortin :Oui, d'accord. OK donc, c'est le représentant de... c'est
le PDG, là, qui est, dans le fond, là, comme vous dites, là, lui, il
s'assure... ou Le PDGA, peu importe, là...
M. Paré (Daniel) : Ou
son représentant.
M. Fortin :...s'assure essentiellement que le département fonctionne
comme il devrait.
M. Paré (Daniel) : C'est
ça.
M. Fortin :OK.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres...
Le Président (M. Provençal)
:...interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 375 est...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que l'amendement à
l'article 375 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que l'article 375 amendé
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:376, M. le ministre. Alors, on va
aller voir pour des interventions concernant l'amendement à l'article 376,
que nous allons projeter à l'écran. Alors, c'était... Il est à l'écran. Vous
pouvez voir là que ce sont des... je dirais, de légères modifications, là.
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Fortin :...mais, la deuxième, on vient remplacer «ce territoire»
par «son territoire». Ça change quoi?
Le Président (M. Provençal)
:Alors, est-ce que vous êtes en mesure
de nous donner la nuance, s'il vous plaît, maître?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup.
M. Paquin (Mathieu) : Essentiellement,
c'est que ce territoire aurait référé à un territoire, mais il n'y avait pas
d'autre mention du territoire dans le même article, alors qu'en fait, ce dont
il s'agit ici, c'est le territoire du département, puisque c'est un département
territorial.
M. Fortin :Ah! d'accord. Le territoire du département. Oui, c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va? S'il n'y a pas
d'autre intervention sur l'amendement, est-ce que l'amendement à
l'article 376 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que l'article 376 amendé
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Maintenant, amendement à l'article...
Non, 377, il n'y avait pas d'amendement, excusez-moi. Alors, on va directement
à l'article 377, qui avait été lu. Y a-t-il des interventions?
M. Fortin :...nos interventions seront surtout portées sur le... la
composition et les articles 381, 383, là, les fonctions comme telles,
plutôt que... de dire que ça revient au comité de direction.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, si ça va, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 377 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, allons à
l'article... à l'amendement, excusez-moi, de l'article 378. Alors, 378, y
a-t-il des interventions? Il est projeté à l'écran. Donc, c'est au niveau de
l'approbation, entre autres, là, qu'il y a eu une modification.
M. Dubé : ...la présence du
membre du...
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
M. Dubé : ...du représentant
de Santé Québec, là, c'est dans le même sens que les autres articles qu'on a
vus tout à l'heure, là.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions? Oui, M.
le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Dans le fond, je comprends
qu'essentiellement on vient juste remplacer le P.D.G. de l'établissement par le
représentant de Santé Québec. Donc, en théorie, c'est juste... c'est approuvé
soit par le président-directeur général ou par le PDGA ou par le directeur
médical, là. On fait juste dire que ça peut-être plus que le P.D.G..
M. Dubé : ...c'est ça.
M. Fortin :Oui? O.K. Sur l'amendement, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 378 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, sur l'article 378
amendé, y a-t-il des interventions?
M. Fortin :...comprendre la deuxième partie. On vient dire : «Ces
règlements — puis on parle des règlements de régie interne, entre
autres, de création de comité ou peu importe, là — peuvent prévoir
les modalités suivant lesquelles l'exercice de tout ou une partie des fonctions
attribuées au comité de direction peut être confié au médecin qui dirige le
département.» Donc, le comité de direction puis ses fonctions qu'on a vues
tantôt, là, au 381, 383, etc., ou qu'on va voir tantôt, ça peut être le médecin
qui dirige le département et non le comité de direction qui... qui a cette
fonction-là?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, c'est effectivement ce que prévoit l'article. Le comité de
direction, c'est lui, comme on le prévoit, qui est... En fait, le premier
alinéa va établir le principe... ou plutôt c'était 377 qui a établi le principe
que les...
M. Paquin (Mathieu) : ...que
les fonctions du département soient exercées par le comité de direction, mais
le comité de direction, en vertu de ses règlements qu'il peut prendre, peut
confier tout ou partie de ces fonctions-là au médecin qui dirige le
département, donc le chef de département actuellement ou directeur médical,
comme il s'appelle dans le projet de loi n° 15. Essentiellement, c'est la
reconduction d'une règle qu'on retrouve actuellement au deuxième alinéa de
l'article 417.6 de la LSSSS.
M. Fortin :Ce qui me chicote, c'est la différence entre... Au 375, on
est venu dire : Le représentant de Santé Québec qui est membre du comité
de direction, lui, s'assure que le département assume les responsabilités
dévolues par la loi. Ah! là ici, O.K., je comprends, ce n'est pas les
responsabilités du comité de... ce n'est pas les responsabilités du département
territorial, mais les responsabilités du comité de direction. C'est ça, ici,
dont on parle à 378?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, ce
sont effectivement les responsabilités du comité de direction dont il est
question ici.
M. Fortin :O.K. Et pourquoi le... je vous soumets le pourquoi, là, mais
pourquoi le P.D.G., ou le PDGA, ou le secteur médical doit approuver ces
règlements-là qui, déjà, sont les responsabilités du comité de direction? Le
comité de direction, lui, il doit élaborer les règlements, O.K.? Pourquoi il a
besoin de l'approbation du P.D.G. pour le faire, alors que le P.D.G. siège déjà
au comité de direction?
• (15 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, en fait, c'est... Essentiellement, c'est la reconduction de ce qui
existe actuellement, parce que les règles telles qu'elles existaient
initialement, c'est que c'était approuvé par le conseil d'administration des
agences régionales, évidemment les agences régionales n'existent plus, donc ça
se trouve à être une fonction de P.D.G. d'établissement. Alors,
essentiellement, ce qu'on vient faire ici, c'est de s'assurer que la... qu'il y
ait la même surveillance du règlement qui soit faite par les établissements
comme ça se fait actuellement.
M. Fortin :Oui, mais là le conseil d'administration, il ne siège pas
au comité de direction d'un département territorial. Alors, d'avoir une autre
instance qui vient approuver, c'est une chose, mais là d'avoir le représentant,
c'est... C'est comme si lui, il avait un droit de veto, là. Parce que le comité
de direction, il peut adopter des règlements, mais il y a un membre du comité
de direction qui, lui, doit approuver ces règlements-là. Donc, lui, il y a
comme la petite boule noire, là.
M. Paré (Daniel) : ...c'est
important de faire le lien avec le diagramme... Cette instance-là, elle flotte,
cette instance-là est quand même liée au P.D.G., le représentant du P.D.G.,
entre guillemets, représentant de Santé Québec, il autorise. Ça fait que moi,
je pense que c'est de bon aloi qu'encore là le patron de l'instance, celui qui
est ultimement responsable pour les règlements, c'est l'instance, un peu, là,
ce que Me Paquin expliquait, que, dans le passé, l'instance relevait...
M. Fortin :C'est les conseils d'administration.
C'était le conseil, puis aujourd'hui,
c'est le P.D.G., puis le P.D.G., bien, a délégué cette fonction-là pour cette
personne-là.
M. Fortin :Oui, sauf qu'il y a quelque chose d'assez particulier, là,
il y a un article 384, oui, 384, on vient dire que, dans le comité de
direction, il y a trois médecins élus, il y a trois médecins qui sont... là, il
y a deux à neuf médecins membres du département, il y a le représentant de
Santé Québec et les autres. Mais le représentant de Santé Québec, lui, c'est
lui qui décide, à la fin de la journée, des règlements. Les autres on a beau
les élaborer, si lui n'est pas d'accord, ça peut... ça a beau être huit contre
un autour de la table, si lui n'est pas d'accord, ça ne passe pas.
M. Dubé : Il faut faire une
différence entre le fonctionnement du comité de direction puis l'élaboration
des règles, là. Puis là on dit... Là, ce qu'on parle, vous me dites... Quand on
regardait 375 ou les autres articles, on disait : Comment on va autoriser
les règlements? Là, on est en train de dire maintenant comment va fonctionner
le comité de direction et qui on va déléguer. Alors, moi, je ne vois aucune...
aucun problème entre les deux, là. Peut-être que je ne comprends pas votre
point, là, mais je ne vois pas...
M. Fortin :O.K. Bien, essayez de me suivre deux secondes dans ce
cas-là. Le comité de direction, ça, c'est l'article 378, peut adopter des
règlements concernant sa régie interne. J'arrête là, là, parce que le reste,
c'est... tu sais, ça ressemble à quoi, ces règlements-là. Donc, le comité de
direction peut élaborer les règlements de la régie interne. Au comité de
direction, M. le ministre, il y a le représentant de Santé Québec...
M. Fortin :...ces règlements-là entrent en vigueur après avoir été
approuvés par le représentant de Santé Québec membre du comité de direction.
Donc, tous les médecins, là, au comité de direction peuvent être d'accord pour
élaborer un règlement interne, mais là s'il y a un vote à la fin, puis c'est 8
à 1, mais le un, si c'est le représentant de Santé Québec, lui, il peut...
M. Dubé : ...je vais vous
dire autrement, si c'était le P.D.G.? Le P.D.G., c'est lui qui est ultimement
responsable. Puis le P.D.G. nomme son représentant sur Santé Québec. À un
moment donné, on n'a pas le choix, là, il faut dire c'est qui le représentant
de Santé Québec, que ce soit le P.D.G. ou son représentant. C'est pour ça qu'il
faut faire une différence entre comment on autorise ces règlements-là une fois
puis, après ça, le fonctionnement du comité de direction, mais moi, je ne vois
pas d'inconfort dans ça du tout, là, mais...
M. Fortin :Bien, c'est probablement juste un effet malheureux, là, de
la concentration de pouvoir dans les mains du P.D.G. Puis ça, on en revient à
la discussion qu'on a eue sur P.D.G. versus conseil d'administration, ou
conseil d'administration versus conseil d'établissement, mais effectivement, ça
peut être le P.D.G. qui se trouve à être celui qui dit : J'approuve le
règlement que moi et mes autres membres on vient d'élaborer. Je trouve ça
particulier comme façon de faire.
M. Dubé : Mais les
règlements, ça se fait une fois puis, après ça, c'est le fonctionnement qui...
mais à un moment donné, ça prend quelqu'un qui décide pour dire c'est quoi les
règlements. Puis nous, on pense, c'est le P.D.G. ou son représentant. Alors,
voilà.
M. Fortin :Je m'arrête là, M. le Président. Le ministre nous dit qu'il
est confortable avec la chose, moi, je le suis pas mal moins, mais je pense que
ça reflète juste le fait que je ne suis pas très confortable de façon générale
à ce qu'on mette tous ces pouvoirs-là dans les mains des P.D.G. plutôt que dans
les mains des conseils d'administration.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 378 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 378 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. L'amendement
maintenant de l'article 379. Alors, l'amendement est simple, c'est qu'on a
retiré tout simplement l'article. Est-ce que vous avez des... Vous voyez le
commentaire qui a été fait pour quoi qu'on le retirait. Y a-t-il des
interventions?
M. Fortin :Ça, c'est-u celui, M. le ministre, que vous avez dit, vous
en avez débattu longtemps de celui-là.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Pouvez-vous nous expliquer votre cheminement peut-être?
M. Dubé : Bien, certainement,
parce que c'est important. M. Paré a expliqué ce matin qu'on avait deux
types de médecins, on avait des médecins, on parle surtout spécialistes ici,
là, qui avaient soit une entente dans une installation comme un hôpital, une
entente d'agrément, là, une entente de... et on avait des médecins qui étaient
à l'extérieur d'un établissement qui n'avaient pas la responsabilité
territoriale qu'on vient de discuter, O.K.
Alors, tant qu'on n'avait pas cette
entente-là qui vient d'être débattue puis qu'on a réglée il y a quelques jours,
on se disait : Mais comment on s'assure de la responsabilité territoriale?
C'était très sévère comme jugement, je l'accorde, de dire qu'il ne pouvait pas
y avoir de rémunération. C'était ça qu'on disait, là : «Un médecin ne peut
recevoir de rémunération que s'il est membre d'un département territorial».
Alors, je pense que ce qu'on a fait, c'est qu'on a dit : Comment vous
pouvez... quelles solutions qu'on peut trouver, notamment pour qu'un
spécialiste ait cette responsabilité territoriale? Donc, il y avait deux éléments.
On a dit : Il va y avoir maintenant un directeur médical territorial qui
va s'assurer... Un peu ce qu'on vient de dire, la même chose pour les omni,
mais on va avoir un responsable pour les spécialistes dans un territoire,
première chose qu'on a établie et que les médecins ont acceptée, et,
deuxièmement, ils ont dit : On va accepter le principe des AMP.
Alors, nous, la journée qu'on avait ça,
puis on était très clairs, la journée qu'on s'entendait et sur la
responsabilité territoriale et sur les AMP pour les spécialistes, on n'avait
plus besoin de 379.
Parce que maintenant nos spécialistes sont
à deux endroits, ils ont une responsabilité territoriale qu'on vient de
définir, même s'ils ne sont pas dans une installation, ou il y a une... il y a
ce qu'on appelle, là, l'établissement qui leur donne une responsabilité
d'aller...
M. Dubé : ...d'aller dans un
hôpital, d'avoir des heures de... qu'ils font dans l'hôpital, etc. Donc, c'est
pour ça que je pense que maintenant... puis on était les plus heureux d'enlever
379 parce qu'on avait on avait trouvé notre objectif de les rendre, je dirais,
responsables de façon populationnelle — c'est le mot que je
cherchais, je m'excuse — autant que les médecins de famille. Alors,
c'est pour ça qu'on a plus besoin de 379.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui. Mais, 379, c'est un point de... c'est un point,
disons, de désagrément avec la FMOQ qui disait... qui disait que, si on l'avait
adopté comme ça, tous les médecins de famille seraient obligés d'être membres
des nouveaux départements territoriaux de médecine familiale, là. Là, vous ne
considérez pas que ça va de soi? Parce que la façon que des médecins
omnipraticiens le disaient, là, eux, ils disaient : Si le projet de loi,
puis je décide... si le projet de loi n° 15 est adopté tel quel, tous les
médecins de famille seront dorénavant obligés d'être membres des nouveaux
départements territoriaux de médecine familiale. O.K.? On a gardé le
département de médecine familiale pour les omnis, là. Alors, est-ce que, selon
vous, tous les médecins de famille sont obligés d'être membres des nouveaux
départements... bien... oui, des nouveaux départements territoriaux?
• (16 heures) •
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : On va le
voir, je pense, dans un autre article.
M. Fortin :
O.K.
M. Paré (Daniel) : Effectivement,
tous les médecins de la FMOQ, comme que ça l'est présentement, là, ceux avec
des privilèges, puis deux avec pas de privilèges, ce que la Fédération des
médecins omnis du Québec, la FMOQ, nous disait, c'est : Ne forcez pas tous
les médecins à avoir des privilèges en établissement. Puis ça, bien, c'est un
peu, c'est un... ça, on a adhéré à ce principe-là. Mais ce qu'on disait :
Nous, on veut s'assurer quand même qu'avec notamment avec les AMP, d'avoir des
médecins qui participent aux contributions hospitalières. Ça fait qu'on a
atteint... on a atteint nos objectifs, puis qu'on a les... je pense que les
deux partis sont contents. Voilà.
M. Fortin :Qu'est-ce qu'il y a eu avec les médecins sont dans une
situation, je ne sais pas, moi, des étudiants en médecine, par exemple, là.
Est-ce qu'eux se retrouvent dans un département territorial de médecine? Non,
pas encore, hein?
M. Paré (Daniel) : Non.
M. Fortin :
O.K. O.K., ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement à l'article 380?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:379, excusez, oui, excusez.
M. Dubé : Qu'on retire.
Le Président (M. Provençal)
:J'ai anticipé.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre... S'il n'y a
pas d'intervention, est-ce que l'amendement retirant l'article 379 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Alors, on va le projeter à
l'écran et on va le rapetisser pour aller chercher... Merci. Alors,
interventions maintenant sur l'amendement à l'article 380.
M. Dubé : Peut-être juste
pour préciser, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : On a fait tout à
l'heure entre 372 et... 372 et 379...
4prov 379.
M. Dubé : Le tronc commun
entre les spécialistes puis les omnis, puis là, on se concentre sur les omnis
pour commencer, pour cinq ou six articles.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur
l'amendement à l'article 380? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :O.K. Le 380 précédent, là, il venait dire que tout médecin
peut faire partie du département territorial s'il pratique. Là, ici au 380
renouvelé, là, vous les obliger à faire partie de ces départements territoriaux
là, si je comprends bien.
M. Dubé : Ils en font partie.
M. Fortin :C'est ça, ça... parce qu'on... ce département... Si je lis
le premier alinéa : «Ce département est composé de tous les médecins de
famille qui reçoivent une rémunération de la RAMQ.» Alors, ce n'est plus un
«peut faire partie», là, c'est rendu, ça... C'est naturel, c'est ils font
partie du département territoriaux qu'ils veulent ou pas, là. O.K. Puis c'est
quoi l'avantage de s'assurer que tout le monde en fait partie versus la
possibilité d'en faire partie que vous aviez dans l'article précédent?
M. Paré (Daniel) : Toujours
dans nos discussions avec nos fédérations médicales, c'est de dire : Mais
écoutez, avec l'approche populationnelle...
16 h (version non révisée)
M. Paré (Daniel) : ...gestion
de proximité, tout le monde en fait partie, tout le monde a donné son coup de
main, avec différents niveaux, ça fait qu'il n'y a pas une ségrégation, entre
guillemets, là, des membres. Tout le monde, tout le monde participe, ça fait
que c'est vraiment... c'est ce principe-là qui est sous-entendu, là, dans le
nouvel article.
M. Fortin :O.K. Quand vous venez dire : Y compris ceux qui
pratiquent dans un cabinet privé de professionnels, ça, c'est à partir du
moment où ils reçoivent un remboursement de la RAMQ, là?
M. Dubé : C'est ça, dans le
premier...
M. Fortin :Mais ceux qui pratiquent en privé, privé, là, eux, ils sont
exclus?
M. Dubé : Ça, c'est le
troisième alinéa.
M. Fortin :Oui. Le troisième alinéa.
M. Dubé : Qu'on dit :
Est un professionnel non engagé au sens de la Loi sur l'assurance maladie.
M. Fortin :Ah oui, d'accord. O.K. Donc, dès qu'il reçoit un paiement
quelconque, là, de la RAMQ, là, il voit dans sa clinique... il voit un patient,
il décide d'envoyer à la RAMQ la facture, il tombe automatiquement dans le
département territorial.
M. Dubé : C'était un des
enjeux qui était important, M. le député, c'est que... puis là concentrons-nous
sur les médecins de famille, on a, je ne sais pas, moi, je vais dire 450 GMF,
mais on a à peu près autant de cliniques privées où c'est un professionnel ou
deux, qui n'ont pas les bénéfices d'une GMF, c'est-à-dire qui n'ont pas besoin
de respecter les heures d'ouverture, etc., là, qui était le principe qui a été
mis sur les GMF. Donc, vous avez peut-être, en tout, là, je vous dirais, 1100
GMF ou cliniques privées, qui donnent à peu près 17 millions de rendez-vous. Le
gros problème qu'on avait, c'est qu'on n'avait pas la visibilité de ce que
ces... à part les GMF, là, les 700 cliniques privées qui sont, des fois, un
médecin seul ou quelques médecins qui se «poolent» ensemble, excusez l'expression.
Alors là, maintenant, on va avoir cette visibilité-là, parce que, dans certains
territoires, il y en a beaucoup, puis, dans certains territoires, il en manque.
Puis même les DRMG nous disaient : On n'a pas cette information-là. Alors,
maintenant, on dit : Si vous êtes sur ce territoire-là, vous faites partie
de cette responsabilité territoriale là.
Alors donc, maintenant, on a vraiment une
bonne visibilité de ce qui se passe dans un territoire que le médecin
pratique... l'omni, qu'il pratique dans une GMF ou qu'il pratique chez lui,
seul. Et c'est ça qui était l'objectif, là, de...
M. Fortin :...ça.
M. Dubé : Bien oui.
M. Fortin :vous n'étiez pas capables de répertorier.
M. Dubé : Bien, ce n'est pas
qu'on n'était pas capables, mais ce qu'on veut, c'est que le DRMG, comme on l'appelle
aujourd'hui, soit conscient de... que c'est sa responsabilité de dire... quand,
par exemple, il dit : Moi, j'ai besoin de plus de médecins de famille dans
ma région, bien, de dire bien, je tiens compte de j'ai combien de GMF, ils ont
combien de prises en charge, puis, mes autres médecins, il y en a combien. Il n'y
avait pas cette vision là, totale. C'est exactement ça qu'on fait.
Et c'est pour ça qu'on voulait faire la
même chose avec les spécialistes, qu'ils soient à l'hôpital ou qu'ils soient
dans une clinique privée ou peu importe. Alors, c'est ça, je pense, qu'on
amène, c'est d'avoir une vue des 10 000 omnis et des 10 000 spécialistes. C'est
ça, l'objectif.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :J'essaie de comprendre... Merci, M. le Ministre. J'essaie
de comprendre le deuxième paragraphe, là : «Lorsqu'elle forme plus d'un
tel département pour une même région, Santé Québec doit découper le territoire
de cette région de manière à ce que tout médecin de famille qui reçoit une
rémunération de la RAMQ et qui pratique dans la région appartienne à un seul de
ces départements. Donc, là, ce que vous me dites, par exemple, c'est, si vous
faites un DRMG, Montérégie-Ouest, Centre, Est, là, disons que vous en faites
trois, par exemple, juste pour simplifier la chose, puis que le médecin, son
GMF se retrouve dans l'est mais que ses heures d'hôpital se retrouvent au
centre, là, il peut juste être membre d'un ou l'autre. Mais est-ce que ça vous
donne le portrait global que vous avez décrit tantôt, que vous avez quand même
besoin?
M. Paré (Daniel) : L'idée du
paragraphe, c'est qu'encore là on ne veut pas que, justement, Dr Girard, pour
dire quelque chose, dans le fond, soit à deux places mais ne soit à nulle part
en même temps, là. Ça fait que, dans le fond, tu sais, on veut s'assurer, là,
qu'il soit bien identifié, là, dans un endroit. Ça fait que c'est carrément,
là, dans... on vient le spécifier pour s'obliger à trancher, là. Parce qu'encore
là on va le voir, les responsabilités du médecin envers son département, il va
y en avoir, ça fait que c'est pour ça qu'on veut s'assurer de ça. Et c'est
quelque chose, quand même, qui existe déjà dans les...
M. Paré (Daniel) : ...oui, va
avoir, exemple...
M. Fortin :Absolument.
M. Paré (Daniel) : ...un
médecin à Maniwaki qui travaille 40 % de son temps puis 60 % à
Mont-Laurier, un exemple de région sociosanitaire, dans l'exemple que je vous
dis, là, il appartiendrait au DRMG des Laurentides.
M. Fortin :Puis vous êtes capable parce qu'il y a un pourcentage plus
élevé d'un bord ou de l'autre.
M. Paré (Daniel) : Carrément.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Mais on veut être
certain qu'on ne compte pas deux médecins.
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : C'est ça.
M. Fortin :Vous êtes capable de voir la ressource qui est 1.6,
mettons, là. Tu sais, je comprends que c'est des médecins, là, ce n'est pas
d'autres corps de métier, mais...
M. Dubé : C'est ça...
M. Fortin :Mais vous le voyez dans votre... le DRMG le voit que c'est
juste 1.6, qu'il n'y a pas une ressource complète, là. Au moment où vous faites
votre comptabilité pour des médecins de famille additionnels dans la région de
Mont-Laurier ou de Maniwaki, par exemple.
M. Paré (Daniel) : Dans le
fond, c'est qu'on les a, ces données-là, justement parce qu'un bon DRMG... mais
dans le futur, un bon département territorial connaît ses membres, malgré tout,
puis on connaît ces particularités-là puis ce n'est pas fait pour les empêcher.
C'est exactement pour s'assurer de savoir qui fait quoi, où, puis, comme je
vous dis aussi, avec les responsabilités qui y sont rattachées.
M. Fortin :O.K., ça me va, moi, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il ‘autres interventions sur
l'amendement à l'article 380? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'amendement est adopté? Y a-t-il des interventions sur l'article 380
amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 380
amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
• (16 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, nous allons sur
l'amendement à l'article 381 qu'on va projeter à l'écran. Alors, il
est à l'écran pour que vous puissiez voir la modification. La modification est
dans le premier alinéa où le président-directeur général de l'établissement
auquel il est rattaché est remplacé par le représentant de santé Québec, qui
est membre du comité de direction du département. Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'amendement à l'article 381?
M. Fortin :Ça, vous le considérez, là, comme le PDGA. Mettons que
c'est le PDGA, là, qui est là puis qui... on lui soumet, là, pour approbation
l'organisation des services de médecine familiale. Ça, ça n'a pas besoin de
remonter au P.D.G. par après, là, le PDGA, il l'approuve, puis ça finit là.
M. Paré (Daniel) : Oui, mais
j'estime dans la vraie vie qu'il va y avoir un suivi de l'instance, c'est ça.
Mais ça ne sera pas deux signatures. Je pense, ça va dans le sens de votre
question.
M. Fortin :Oui, O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Sur l'amendement, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 381 est adopté?
Une voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, interventions sur
l'article 381 amendé?
M. Fortin :Oui. Sur la partie des RLS, on a eu des... on a quand même
eu quelques discussions sur la RLS la semaine... bien, pas la semaine dernière,
la semaine d'avant. Là, ici, vous venez dire : Le département, donc le
département territorial de médecine familiale, doit préciser par RLS, des
services fournis et attendus. C'est quoi cette... De quoi ça a l'air, là, cette
précision-là? De quoi ça a l'air? Tu sais, par RLS, là, ce qu'on... si je
comprends bien, c'est ce qu'on donne, ce qu'on devrait donner puis ce qui
manque.
M. Fortin :M. Paré, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Je
m'excuse, souvent, je vous parle de la vraie vie, là, mais c'est ce que j'ai
connu. Ça fait que cette notion là, pour moi, est importante parce qu'encore là
une région... Puis je m'excuse encore, je prends votre exemple à vous, parce
qu'encore là ça...
Des voix : ...
M. Paré (Daniel) : Encore là,
là, on est avec les médecins omnipraticiens. Ça fait que, là, vous comprendrez
que c'est beau avoir une vision globale, mais il faut avoir quand même des
découpages parce que la réalité à Maniwaki va être différente de Shawville, va
être certainement différente de Gatineau. Ça fait que ce qu'on vient déterminer
ici, c'est qu'on dit : Il faut que le département précise dans ces
détails-là, on vous offre des services, etc. Oui, vision globale, mais, en même
temps vision au niveau des RLS. Ça fait que, pour moi, c'est même une garantie
additionnelle supplémentaire qu'on vient inscrire dans la loi, que c'est
important. Puis tantôt, dans un autre article, on va regarder la représentation
des membres sur le comité et vous allez voir que cette notion-là, je vais vous
la ramener, puis j'assume que vous allez avoir une question, tu sais, par
rapport à ça, qu'on va s'assurer qu'il y ait des représentants, tu sais, pour
avoir ces voix-là dans les RLS, pour s'assurer, là, qu'on... J'aimerais que...
oui, grande vision globale, mais gestion de proximité des besoins de proximité.
M. Fortin :...quelque chose...
M. Fortin :...il est déjà fait. C'est déjà mot pour mot, là, de la
même façon.
M. Dubé : 417.2 de la LSSSS.
M. Fortin :417.2.
M. Dubé : Oui. Vous avez,
dans vos documents comparatifs, là, dans cette section-là, on les avait. Puis
vous prenez le deuxième alinéa, «définir et proposer le plan régional pour
lequel doit préciser par territoire de réseau local de service de santé. Je ne
sais pas si vous le voyez, là, M. le député.
M. Fortin :
417.2. O.K. Donc...
M. Dubé : Deuxième alinéa.
M. Fortin :Oui, oui, le plan régional d'organisation des services
médicaux. O.K. Puis ça, quand le département territorial élabore ça, il donne
ça au P.D.G.. Puis... Donc, ça, il faut vraiment que ça se rende au P.D.G., là,
ça, ce n'est pas une question de : Ça se rend jusqu'au PDGA, là, c'est le
P.D.G. qui est en charge de...
M. Dubé : ...au P.D.G.
M. Fortin :Oui. O.K. Ça, ça me va, ça, je n'ai pas de problème avec
ça. Je veux juste, peut-être... Quand on vient dire, là, «le département doit préciser
les services fournis par lieu de pratique», j'aimerais ça comprendre le niveau
de viande autour de l'os, un peu, là, le niveau de détail dans lequel on rentre
là-dedans. Est-ce qu'on vient dire qu'à tel GMF on donne x nombres d'heures de
service, on a tel nombre de patients inscrits à un médecin de famille, on a...
Ça ressemble à quoi, ça, ce rapport-là?
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Bien, vous
avez raison. C'est qu'encore là on a besoin, pour analyser et, exemple, pour
déterminer le nombre de médecins. Vous savez, il y a des attributions de
médecin à chaque année. Vous allez voir, ce comité territorial là va être
essentiel, et que ça se peut qu'on regarde une région, qu'on puisse dire, quand
on va dans la région de l'Outaouais, qu'on a 95 % de présence, etc., même
dans un territoire donné, ça ne l'est pas. Ça fait qu'on a besoin d'aller...
d'avoir ces données-là. Et, quand on va distribuer des médecins, bien, ça se
peut qu'exemple le Pontiac, 10 % du territoire, mais qu'on y alloue 20 %
des nouveaux médecins parce que le besoin est là. Ça fait qu'on a besoin de ces
données-là.
Ça fait que c'est pour ça que la notion
RLS est vraiment importante. Et, entre guillemets, ça swingue, ça, d'une année
à l'autre. Ça se peut qu'on ait des mouvements internes, ça se peut qu'on ait
des mouvements...
M. Dubé : Des retraites.
M. Paré (Daniel) : ...des
retraites, mais ça se peut aussi qu'on ait des mouvements, qu'il y ait des gens
qui vont dans d'autres régions.
M. Dubé : Une des
applications qu'on a eues, M. le député, là-dessus, j'en profite... Les omnis,
dans la dernière année, ont fait une prise en charge, là, qui a été
extraordinaire et le travail qui a été fait par les DRMG, le travail qui a été
fait par les DRMG, c'était justement d'aller, de façon granulaire, jusqu'aux
RLS, pour dire exactement à un endroit : Ce n'est pas juste en Montérégie
qu'il en manquait, qu'il n'y avait pas assez de prise en charge, mais dans
quels RLS ils devaient en faire. Et c'est pour ça, je pense, qu'il y a eu un si
grand succès, c'est qu'on était capable de l'identifier grâce au travail que
les DRMG, là, bien, c'est exactement ça, c'est ça qui a été fait.
M. Fortin :De la façon que vous présentez, ça a l'air être nouveau,
mais moi, j'ai compris que ça a toujours été comme ça.
M. Dubé : Ça a toujours été
comme ça, mais quand on est arrivé puis on a dit : Maintenant, on pense
qu'il pourrait y avoir 500 000 de plus de prise en charge, bien, c'est là qu'on
leur a dit : Faites l'analyse pour nous montrer si 500 000, c'est
possible. Un an plus tard, comme vous savez, on en a 850 000 qui ont été pris
en charge. Ça fait que c'est... Donc... Mais il a fallu aller à cette
granularité-là, et c'est ça qu'on veut reconduire, 417.2, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne, je pense que vous avez...
M. Cliche-Rivard : Bien, je
vous posais la question, bon, dans la LSSSS, à 99.2, on avait ce que c'est qui
est entendu par le RLS, est-ce qu'on a une disposition... dans la nouvelle loi,
la définition telle de ce qu'on entend par un réseau local de services?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, c'est à l'article 28.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne?
M. Cliche-Rivard : Merci. Je
reviendrai. Je vais laisser à mon collègue... puis on va se consulter.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que le député de Pontiac...
Le Président (M. Provençal)
:...a d'autres interventions?
M. Fortin :...a ouvert une porte avec sa prise en charge... la prise
en charge des patients, mais je ne vais quand même pas abuser parce que l'article
n'est pas nécessairement sur la chose ici., là. Mais la granularité à laquelle
vous faites référence.là... Là, ici, on vient dire qu'il faut que ce soit par
RLS mais en pratique, là, dans la vraie vie, comme le dit M. Paré, on va
plus loin que ça, là. Le RLS, c'est le minimum que vous faites, là. Tu sais, le
RLS Pontiac, il fait 200 kilomètres de long, là, donc s'il manque des
médecins à un bout puis vous les mettez à l'autre bout, ça ne marche pas non
plus. Donc, j'imagine que ça, c'est plus que juste un RLS qui est pris en
considération.
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Carrément.
Encore là... Parce que les RLS des fois exactement, ils peuvent avoir un grand
nombre de pieds carrés, et encore là pour avoir participé, là, à des
délibérations de DRMG, là, dans le passé, c'est des facteurs, là, qui sont pris
en considération. Notamment, y as-tu une urgence, a quelque part, des fois,
dans un territoire? On peut avoir une urgence. On peut en avoir quatre, mais
des petites, ça fait que ces facteurs-là sont pris en considération. Mais,
encore une fois, l'article vient mettre, entre guillemets, cette obligation-là
de le regarder dans une vue d'ensemble et non de faire une règle du pouce, tant
de population égale tant de médecins.
• (16 h 20) •
M. Fortin :Oui. O.K. Ça me va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que, M. le député de
Saint-Henri—Sainte-Anne, vous avez une nouvelle intervention?
M. Cliche-Rivard : Non.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 381 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Nous allons maintenant
travailler et avoir des interventions sur l'amendement à l'article 382.
Alors, on va vous le projeter à l'écran. Il y a trois modifications. Il y a une
notion de territoriale de médecin familiale. Il y a une notion de mobilisation
et des comptes à rendre.
M. Fortin :...M. le Président, là. Je pense, c'est juste... À moins
qu'on me dise que c'est autre chose que de la précision, là, je ne pense pas
qu'on va avoir un grand débat là-dessus.
Le deuxième, ça veut dire quoi «mobiliser
les médecins membres dans l'atteinte de ses objectifs», là? C'est quoi...
Qu'est-ce qu'on leur... Qu'est-ce que le département leur demande comme tel?
Parce qu'il n'y a pas juste le département là-dedans, il y a plus que ça.
M. Dubé : Bien, c'est
l'exemple que je vous ai donné tout à l'heure. Quand on a demandé, on a
dit : Écoutez, on pense qu'il y a de la place dans certaines régions pour
prendre plus de... en charge, mobiliser... Puis c'est d'ailleurs pour ça que je
vous dis : Les DRMG, dans ce travail-là, ils ont fait un travail exemplaire.
Alors, c'est ça, mobiliser les médecins
qui sont membres, de dire : C'était quoi votre objectif? Et d'aller
chercher, des fois, je ne sais pas, moi, 1 000 patients par GMF de
plus, etc.
M. Fortin :
Ces objectifs, là, on vient de parler de ces objectifs, là. Là, vous nous dites
«vos objectifs», là. Ce n'est pas les objectifs locaux, c'est les objectifs
fixés par...
M. Dubé : Il faut se rappeler
que le ministre va continuer... Hein, si on revient à, je ne me souviens plus à
quel article, le ministre va continuer à demander des objectifs, va continuer à
dire qu'il doit y avoir de la prise en charge, il doit y avoir des mesures
d'accès. Ça, va être communiqué à Santé Québec, puis Santé Québec va s'assurer
de la réalisation de ces objectifs-là. Mais c'est pour ça que je vous donne
l'exemple. Là, en ce moment, on est dans la structure actuelle, mais c'est pour
ça, je vous dis : Il y a peut-être d'autres exemples, mais ça, ça en est
un où la mobilisation des médecins a été...
M. Fortin :Bien... O.K. Parce qu'il y a trois... O.K., il y a trois
choses dans cet article-là, là. De un, le département doit fixer les objectifs,
de deux, il doit mobiliser le monde pour y arriver puis, de trois, il doit
mesurer s'il le fait ou pas, puis en faire des comptes.
M. Dubé : C'est exactement
ça.
M. Fortin :Mais quand on dit que le département doit fixer les
objectifs, là, c'est qui le département? C'est le comité de direction qui en
fixe les objectifs, j'imagine.
M. Dubé : C'est ça. C'est ça.
M. Fortin :Le comité de direction, et là je fais référence à
l'article 384, là, les médecins élus par les membres médecins, ensuite,
deux à neuf, médecins membres du département...
M. Fortin :...ça se peut qu'il ne soit pas d'accord avec vos
objectifs, là. Par exemple, là, dans l'exemple que vous avez utilisé, là, de
dire : Nous, on veut faire en sorte que, dans les Laurentides, il y a
15000 patients de plus qui soient mis sur une liste de patients qui n'ont pas
de médecin de famille, comme tel, mais qui sont attitrés à un GMF. Ça se peut
que ces médecins-là vous disent : Ça ne marche pas pantoute, ça, là, votre
plan ne tient pas la route, là. Nous, on pense que ces gens-là soit devraient
avoir un médecin de famille, médecin de famille, ou on a des inquiétudes que
vous n'acceptiez plus, je ne sais pas, qu'on se concentre là-dessus puis qu'on
ne s'attarde plus aux gens qui ont des maladies chroniques, et tout ça. Mais
ça, ça leur revient à eux, cette détermination-là?
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Revenons à
l'objectif principal des départements territoriaux sont responsable
l'organisation de services cliniques de leurs membres. Ça fait que c'est fort,
quand on dit ça. Le médecin de famille, bien, la prise en charge, comme M. le
ministre vient de le parler... mais des urgences, la prise en charge dans les
hôpitaux, tu sais, faire la tournée des lits, etc., ça fait que c'est...
notamment, là, c'est toutes ces responsabilités-là. Ça fait que vous êtes
responsable de votre RLS, encore là. L'organisation clinique, c'est comment
qu'on s'assure de maintenir tous les services par nos membres, et c'est là
qu'on tombe dans la mobilisation. Il pourrait arriver, là, CHSLD x, à tel
endroit, le médecin qui s'en occupe, congé de paternité, congé de maternité,
mais le DRMG, il doit s'assurer, il ne peut pas juste dire : Ah! il n'y a
pas de médecin, là. Le DRMG va avoir la responsabilité de trouver un remplaçant
avec les membres de l'ordre pour s'occuper de l'offre de services. Ça fait
qu'en termes de mobilisation, ça peut être dire que ça peut être notamment cet
exemple-là qui est là. Ça fait que vous voyez que c'est quand même... Je pense
que c'est important de revenir à la base même... responsabilité de l'organisation
clinique avec leurs membres, et c'est la beauté du modèle de la responsabilité
populationnelle : on s'occupe de notre monde avec notre groupe de
médecins. Ça fait que c'est pour ça, là, que, je pense, dans les objectifs, on
va les rejoindre, là, on va se rejoindre assez facilement, là, sur ces
notions-là.
M. Fortin :O.K. Je vais laisser... Je ne sais pas si mon collègue a
des interventions. Je vais revenir.
Le Président (M. Provençal)
:Député de Saint-Henri-Sainte-Anne,
s'il vous plaît.
M. Cliche-Rivard : Non, M. le
Président, moi ça va.
M. Fortin :...vous les avez ajoutés, ils n'étaient pas là
précédemment. Pourquoi vous avez senti le besoin d'ajouter cette partie-là au
travail? Je peux comprendre, là, le fixer des objectifs...
M. Dubé : C'est ce qu'on a
fait dans la dernière année. Je pense que ça a permis, puis d'ailleurs j'en
profite, là, parce que l'équipe du docteur Amyot, sur ça, c'est ça qu'ils nous
demandaient, c'est qu'on... On a dit : On va se donner un objectif de
500000, puis là je peux... Il avait été assez granulaire qu'on l'avait par
région, par RLS, et tout ça, mais il n'y avait rien de mieux, pour eux, de le
suivre aussi. Alors donc, toute cette reddition de comptes a été très bonne,
parce qu'on voyait à des endroits que ça a commencé plus vite que d'autres,
puis là on essayait de voir pourquoi ça ne fonctionnait pas, par exemple, dans
une région ou pas. Donc, la reddition de comptes, je ne peux pas... je n'irai
pas vous cacher, M. le député, qu'on aime ça, faire ça. Alors, je pense que
c'est pour ça qu'on a ajouté ce point-là, parce que ça a très bien fonctionné
pour ça.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui, M. le Président. Oui, je vais la laisser aller,
celle-là.
Le Président (M. Provençal)
:C'est beau.
M. Fortin :Donnez-moi deux petites secondes parentales, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. C'est ce qu'on appelle la
conciliation travail-famille. Prochaine question, j'irai lui répondre.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que l'amendement à l'article
382 est adopté? Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, est ce qu'il y a des
interventions sur l'article 382 amendé? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce
que l'article 382 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons maintenant sur
l'amendement de l'article 383, qu'on va vous projeter dans quelques minutes à
l'écran.
M. Dubé : ...très, très fière
de ton papa, je pense. C'est rare que je dis ça, là, mais tu peux être très
fière de ton papa.
M. Dubé : ...est un peu plus
grand. Moi, j'ai deux petites filles, deux petites filles.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, allez-y, M. le député de
Pontiac, sur l'amendement à l'article 383.
M. Fortin :Oui. Bien là, je comprends que c'est pas mal la même
affaire qu'on a faite un peu plus tôt, là, alors, sur le 383, pas d'enjeu avec
ça, M. le Président... sur l'amendement à 383.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, l'amendement, au départ.
M. Cliche-Rivard : ...
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'enjeu, alors est-ce
que l'amendement à l'article 383 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que l'article 383,
amendé, est adopté?
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Fortin :...là, donc là, on vient dire...
Le Président (M. Provençal)
:juste une question de précision. Ça
allait pour l'amendement...
M. Fortin :Oui, oui, sur l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:O.K.
M. Fortin :Je suis désolé, je pensais que...
Le Président (M. Provençal)
:Non, non. Alors là, on revient à l'article 383,
amendé. Et vous avez une intervention, je vous cède la parole, M. le député.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Donc, là, 383 vient faire la liste
des fonctions du département territorial de médecine de famille, il va falloir
s'habituer à dire des TMF, là, mais faire des... On va les prendre une à la
fois, si vous permettez.
M. Dubé : ...après, si vous
voulez, comment ça se rapporte à la LSSSS aussi, si vous voulez.
• (16 h 30) •
M. Fortin :Oui, très bien. «Faire des recommandations sur la nature
des services de médecine familiale découlant des programmes prioritaires et
assurer la mise en place de la décision de Santé Québec relative à cette
matière.» Alors, «des recommandations sur la nature des services de médecine
familiale», dans votre optique à vous, là, c'est quoi ça, «une recommandation
sur la nature»?
M. Dubé : ...
M. Paré (Daniel) : Oui. Dans
la vraie vie, encore une fois, lorsqu'un établissement développe un nouveau
programme, notamment, là, si je prends Agir tôt, qu'on a, qui a été mis en
place, bien, ça, c'est le genre de programme que le ministère met en place,
mais qu'on a présenté aux DRMG des régions pour voir comment qu'on va l'adapter
à chacune de nos régions. Ça fait que c'était présenté, et il y avait des...
un, c'était pédagogique, mais de deux aussi, pour voir, bien, est-ce qu'on a la
bonne approche justement en lien avec nos RLS, en lien avec les GMF, etc. Et là
c'est là que les échanges se font. Ça fait que c'est le nombre d'exemples de
projets prioritaires et la contribution pour... encore une fois, en termes de
gestion de proximité, là, qui est importante pour bien ajuster la mise en place
d'un programme aussi important que celui-là.
M. Fortin :O.K. donc, c'est s'assurer que les services de médecine
familiale sont adaptés aux projets prioritaires du gouvernement de Santé
Québec, du ministère, peu importe, là?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:M. le Député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien, je
pense que vous allez le dire, là, mais les recommandations et les formules au
P.D.G. d'établissement? C'est à qui? À Santé Québec, à...
M. Paré (Daniel) : Dans
l'exemple que je vous ai donné, ce serait des recommandations directement au
directeur de programme qui viendrait... Parce que vous voyez qu'on est... Dans
l'exemple qui est là, ça serait du très concret sur ce qu'on amènerait, là, tu
sais.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que vous présentez le projet, là le directeur est là, ça fait que vous faites
des recommandations... Il ferait une recommandation directe en disant :
Moi, je pense que ça s'adapte de même?
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
Mais, dans un cas fictif toujours, là, que ça n'irait pas du tout, ça, ce
programme-là, ça ne fonctionne pas chez nous, ça ne marchera pas chez nous,
etc., bien, effectivement, ça irait à la personne qui a présenté. Mais en même
temps, le représentant de l'établissement qui serait là en prendrait acte
aussi, là, par rapport à ça, pour voir qu'est-ce qu'on... si le projet peut
être remanié, etc., pour s'assurer, là, du bon... que ça fonctionne pour la
population, là.
M. Cliche-Rivard : Bien,
essentiellement, il formule son avis face aux programmes prioritaires
présentés?
M. Paré (Daniel) : Carrément.
M. Cliche-Rivard : On
pourrait dire ça?
M. Paré (Daniel) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que c'est vraiment dans une relation bilatérale où tu me présentes ton
programme. Ce n'est pas des recommandations qu'il formule au P.D.G. sur
l'établissement ou sur les soins de l'établissement?
M. Paré (Daniel) : Ça
pourrait.
M. Cliche-Rivard : Ça
pourrait aussi?
M. Paré (Daniel) : Mais dans
l'exemple que je vous ai donné, là, c'est... Comme je vous dis, c'est très
concret, ça fait que les gens auraient des commentaires, là, dans le moment
présent pour dire : Bien, avez-vous pensé à ça, avez-vous pensé à ça?
Souvent, quand qu'un établissement aussi arrive avec une problématique X dans
un RLS, etc., même avant même de présenter un projet fini, viendrait les
consulter aussi. Ça fait que ça, normalement, dans un ordre du jour, là,
normal, là, il y a toujours les volets plus réguliers, mais il y aurait aussi
présentation d'initiatives ou consultations sur quelque chose qu'on est après
mettre en place. C'est le genre de collaboration.
M. Cliche-Rivard : Parce que
là, la deuxième... dans la deuxième, vous dites...
16 h 30 (version non révisée)
M. Cliche-Rivard : ...que ça
va lui appartenir de le mettre en place, là. C'est lui qui doit le mettre en
place, ça fait que... ça dit : « Assurer
la mise en place de la décision de Santé Québec relative à cette matière. » Ça fait qu'il fait des recommandations.
Santé Québec s'adapte, on l'espère, face aux recommandations. Puis son travail,
ensuite, c'est de mettre en place ledit programme modifié, on l'espère, selon
les recommandations du directeur territorial.
M. Paré (Daniel) : ...mais ça
pourrait être un échange... toujours une perspective.
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Paré (Daniel) : Ça fait
que... mais ce qui est vraiment l'intention ici, c'est... on dit que c'est des
experts en première ligne, ils sont... ils ont la responsabilité
populationnelle. Bien, la notion de collaboration, elle n'est pas unilatérale,
là, il faut qu'elle vienne des deux côtés.
M. Cliche-Rivard : Mais là la
décision finale revient à Santé Québec? Je veux dire, au final, ils le mettent
place ce que Santé Québec dit de mettre en place.
M. Paré (Daniel) : Pour
rencontrer des objectifs ministériels, etc., mais il y aura eu ce...
M. Cliche-Rivard : Oui, mais
on donne un espace d'échange.
M. Paré (Daniel) : Oui, puis,
encore là, par expérience, je vous dirais, là, que c'est toujours apprécié,
puis les exemples sont concrets. Avec les... tantôt, on va voir, là, qui sont
les représentants, mais ils représentent quand même bien leur milieu. Ça fait
qu'encore là, je pense qu'ils nous consacrent du temps, là, précieux. Ça fait
qu'on a tout avantage, là, à prendre leurs recommandations, même si ce n'est
pas du 100 %. Des fois, on peut comprendre l'enjeu, mais sinon... sinon ça
ne serait pas écrit comme ça. Ça fait qu'on tient à cet élément-là, ça doit
faire partie de la nouvelle culture qu'on veut aussi, là, implanter partout au
Québec.
M. Cliche-Rivard : Ça aussi,
c'est nouveau.
M. Paré (Daniel) : Ça se
fait... Moi, je peux vous dire, dans certains établissements, ça se fait plus
que d'autres, mais on veut s'assurer que ce soit là, puis on sera tous gagnants
d'avoir ce type de collaboration là avec nos médecins de première ligne dans
les programmes qui les concernent, surtout ceux qui, eux-mêmes, des fois,
prescrivent... ou redirigent certains patients.
M. Cliche-Rivard : ...tantôt,
des fois, ça allait moins vite qu'ailleurs. Puis là, avec ça, vous voulez une
vitesse de croisière pas mal uniforme?
M. Paré (Daniel) : Bien, on s'assure
de.
M. Cliche-Rivard : On s'assure
de.
M. Paré (Daniel) : On s'assure
d'avoir cet élément-là, mais, en même temps, on est confiants, là, qu'avec...
plus on va parler de cette responsabilité populationnelle, là, plus qu'on va
parler d'avec... le droit de donner des avis, puis je pense qu'on va des
plus-values avec nos instances qu'on a discutées dans le cadre du projet de
loi.
M. Cliche-Rivard : Ça, cette
responsabilité populationnelle là, vous... vous discutez avec les spécialistes
puis les omnis. Est-ce que vous réfléchissez à l'extérieur de ces deux
catégories de... d'experts?
M. Paré (Daniel) : Je vous
dirais que la... excusez...
M. Cliche-Rivard : ...sages-femmes,
pharmaciens... Allez-y.
M. Dubé : IPS.
M. Cliche-Rivard : IPS, oui,
c'est ça.
M. Paré (Daniel) : Oui... de
la responsabilité populationnelle, on l'amène au niveau même des
établissements, puis, vous allez voir, c'est un concept, là, que... qui existe
quand même depuis 2003, mais, en même temps, qu'on veut maintenir. Et
effectivement, vous voyez, on l'amène, puis tantôt on en discutera plus, au
niveau des médecins spécialistes, que, ça, on continue. Et vous allez voir
aussi au niveau des pharmaciens, même principe, là, cette dynamique-là est bien
présente. Puis ça cadre très bien aussi dans notre volonté d'avoir une plus
grande gestion de proximité.
M. Cliche-Rivard : Ça fait qu'on
va le voir dans les autres... incluant les sages-femmes ou pas nécessairement?
M. Paré (Daniel) : Sages-femmes,
c'est peut-être plus... différent, parce qu'une des forces dans les... on le
voit avec les médecins de famille, il y a des médecins qui travaillent dans les
hôpitaux, d'autres qui ne travaillent pas, on les amène ensemble. Dans les
pharmacies, on va en discuter, là, comme... plus tard dans l'étude du projet de
loi, même chose. On a des pharmaciens qui travaillent sous... dans des
bannières, puis il y en a d'autres qui travaillent dans les hôpitaux. On crée
une instance pour les mettre ensemble, parce que nous, là, les usagers, là,
bien, on consomme... ou on consulte, là, chacun d'entre eux. Ça fait qu'on veut
s'assurer qu'il y ait cette communication-là dans le cadre de la responsabilité
populationnelle.
M. Cliche-Rivard : Puis là
vous dites : Pour les sages-femmes, c'est différent.
M. Paré (Daniel) : Bien, ils
sont tous à contrat avec nous.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
M. Paré (Daniel) : Ça fait
que, là, il y a moins... il n'y a pas des sages-femmes à côté puis des
sages-femmes avec nous, ils sont tous avec nous. Ça fait que, là, on le
travaille à l'intérieur d'un département.
M. Cliche-Rivard : O.K.,
directement, mais ils vont avoir une responsabilité populationnelle ou...
M. Paré (Daniel) : On va les
amener dans un concept de responsabilité populationnelle sur... bien, que...
les naissances sur un territoire donné. Ça fait qu'ils vont faire partie, je
dirais, de... là, entre guillemets, de la force de frappe avec nos médecins de
famille, nos gynécologues et les sages-femmes. Ça fait que ça... ils vont... ils
en feront partie.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Cliche-Rivard : Merci.
Pour le premier alinéa, ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
le 383 amendé?
M. Fortin :Ça, c'était pour le premier alinéa, si vous le permettez?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Fortin :Le deuxième, là, pour... là, ici, on vient dire : Ils
peuvent faire des recommandations sur la liste d'activités médicales
particulières, qui est quelques articles plus tard, là. Donc, eux, ils font
des... Dans le fond, là, ils vont venir faire des recommandations sur... Là, on
parle de médecine familiale, donc, j'imagine, le PREM et ses AMP, là, et...
mais ils sont en charge...
M. Fortin :...ce qu'ils font, c'est des recommandations, mais ils sont
en charge d'assurer la mise en place des décisions de Santé Québec au premier
puis au deuxième alinéa. Donc, eux, ce qu'ils...Puis j'imagine qu'ils font déjà
des recommandations pour leur PREM? C'est déjà eux, c'est déjà le département
régional de médecine...
M. Dubé : Dans 417.2, là, si
vous regardez le cinquième alinéa, c'est exactement la même chose que le
deuxième qu'on a ici, là. Je vous donne le temps de regarder, là. Voyez-vous le
cinquième... «faire des recommandations sur la liste des activités médicales»?
Exactement la même chose.
M. Fortin :Oui. En fait, mon point, il est entre le premier puis le
deuxième. Ils font des recommandations sur les AMP et les PREM, d'accord? Ça,
c'est dans votre point 2, là. Mais dans votre point 1, ils sont en charge de
s'assurer de la mise en place de la décision de Santé Québec. Donc, si vous,
vous dites, là : Je veux agir tôt pour tous les enfants en bas de cinq ans
au Québec, là, je veux agir tôt pour tout le monde, ça veut dire qu'il y a un
certain nombre de... mais ils n'ont pas la décision finale sur les AMP. Ils
peuvent vous dire : Moi, j'ai besoin de tant de PREM, avec tant d'AMP,
pour arriver à votre objectif. Mais c'est quand même eux qui ont l'obligation,
même s'ils n'ont pas... ce n'est pas eux qui ont le sceau final... de :
Parfait, on a trois médecins de plus, avec 32 heures de plus par mois de
service, là.
• (16 h 40) •
M. Paré (Daniel) : Dans la
vraie vie, encore une fois...
M. Fortin :Oui, bien, vous êtes là pour ça, entre autres, M. Paré,
c'est parfait, là.
M. Paré (Daniel) : Dans la
vraie vie, aujourd'hui, c'est le conseil d'administration qui prend ces
décisions-là. Bien, je peux vous dire que je n'ai jamais connu un avis non
reconnu, parce qu'on se fie à notre instance, qui reçoit un nombre X de
médecins et s'assure, entre eux... puis je peux vous dire que les arbitrages ne
sont pas faciles à faire.
M. Fortin :Oui, mais le conseil d'administration, ce n'est pas la même
chose. C'est des gens qui sont bénévoles, qui sont indépendants, qui... Là,
ici, vous... c'est recommandé au P.D.G., hein, j'imagine?
M. Paré (Daniel) : Oui, mais,
encore là, on a des experts qui travaillent sur les besoins, etc., bien, en
termes de cohérence. Moi, je suis confiant, encore là, que les avis seraient à
point. Et, encore là, il faut comprendre que l'instance relève de quelqu'un. Ça
fait que c'est pour ça qu'il y a cette notion-là de décisions.
M. Fortin :O.K. Ça va pour le deuxième alinéa. Je ne sais pas si mon
collègue avait quelque chose sur le deuxième?
M. Cliche-Rivard : Encore une
fois, là, on parlait, tantôt, des recommandations. Cette fois-ci, ils les font
à qui, ces recommandations-là, dans ce cadre-là du deuxième alinéa? Au P.D.G.,
cette fois-ci? O.K., de ce qui pourrait, ou pas, ou devrait être modifié pour
permettre la mise en place de 395.
M. Paré (Daniel) : Si je peux
me permettre, c'est que vous allez voir dans un autre article, plus loin,
lorsqu'on va parler des AMP... je suis tannant avec ça, mais je reviens
toujours... on dit que nos départements territoriaux vont avoir une
responsabilité de l'organisation de services, s'adapter aux gens qui partent,
aux gens qui viennent, nouveaux besoins à développer, etc., avec les médecins.
Mais les AMP vont être un levier pour s'assurer de rencontrer les objectifs,
etc. Mais, je dirais, il y en a des plus réguliers, la garde en milieu
hospitalier, prise en charge en CHSLD, les urgences. Mais il se pourrait qu'on
ait des besoins plus particuliers, exemple, une couverture soins palliatifs,
une nouvelle maison des aînés... une nouvelle maison de soins palliatifs, dans
X territoire, qui vient de se développer. C'est le genre de nouvelles responsabilités
qu'on travaillerait, et qu'on ne nomme pas, mais qui pourrait être tout nouveau
besoin populationnel en lien avec...
M. Dubé : ...soins à
domicile.
M. Paré (Daniel) : Les soins
à domicile, là, pourraient en être un autre. Ça fait que c'est tout...
M. Cliche-Rivard : ...sur les
activités visées à 395? Santé Québec arrive avec son plan, puis c'est la même
discussion, tantôt, de collaboration pour la mise en place, mais cette fois-ci,
auprès du P.D.G., puisque c'est le P.D.G. qui va assurer sa mise en place.
C'est ça, la différence du premier alinéa, c'est que c'est face aux activités
médicales listées à 395?
M. Paré (Daniel) : C'est que
le deuxième alinéa, c'est... moi, j'appelle ça... c'est des leviers, tu sais.
C'est pour ça...
M. Cliche-Rivard : O.K., que
j'ai besoin.
M. Paré (Daniel) : Et, dans
le fond, que le département territorial va recommander pour l'atteinte
d'objectifs, qu'on a parlé tantôt, et notamment, là... Ça fait que je fais
vraiment une différence entre le premier puis le deuxième, c'est vraiment une
responsabilité différente, là. Mais c'est bien plus de faire des
recommandations en lien avec ces leviers-là pour atteindre les objectifs
d'organisation de services, d'accès, notamment.
M. Cliche-Rivard : O.K. Le
troisième, là, «donner son avis sur tout projet concernant la prestation des
services d'un médecin de famille», donc il donne son avis au P.D.G., c'est ça?
Donc, lui, le département fait son évaluation holistique sur...
M. Cliche-Rivard : ...comme
on disait, là, qu'est-ce qui est atteint, qu'est-ce qui n'est pas atteint, quel
service on dessert, quel service on ne dessert pas. Puis il dit : Voilà,
je suis... Il soumet un rapport. C'est annualisé, j'imagine, qu'on l'a vu tout
à l'heure. Puis il dit : Là, on n'y arrive pas. Là, on l'atteint et là on
ne l'atteint pas avec nos moyens du deuxième alinéa.
M. Paré (Daniel) : Ça
pourrait être ça, mais encore là, il pourrait donner un avis, encore là, à
différentes... à différentes fréquences, là, selon... selon des situations
particulières qui pourraient arriver.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Et le P.D.G. va... doit en prendre acte. Puis ça va être sa responsabilité de
mettre en œuvre les correctifs qui sont identifiés par le département
territorial? J'essaie de comprendre l'interrelation entre qui fait qu'elle
demande à quoi et puis quelle recommandation sert... a un impact sur le
terrain.
M. Paré (Daniel) : Tantôt,
quand je disais en exemple, il faut... il faut qu'il donne des recommandations
en termes avec des AMP parce que, pour chacun des médecins, il y a une décision
qui vient. Ça fait que celle-là, elle est... celle-là, elle est claire pour les
PREM. Là, maintenant, on va voir ça pour les médecins. Même chose, il y a une
décision à prendre, recommandation, décision. Encore là, donner un avis sur
tout autre projet ou prestation de services, bien, c'est... Avec les exemples
que je vous donnais tantôt... Ça fait que, là, il n'y a pas nécessaire... il
n'y a pas nécessairement une décision à prendre, mais encore là, une mise en
place pour améliorer des services fait que... Ça fait que c'est pour ça que ça
joue à différents... Ça joue à différents... à différents niveaux.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Oui. Sur les points 3, 4, 5, moi, je n'ai pas de... Je
n'ai pas d'enjeu particulier, là, parce qu'effectivement, entre autres, entre
autres, ils se retrouvent déjà dans les responsabilités du département régional
de médecine générale, mais on vient en même temps leur enlever des
responsabilités qui sont au 417.2, là. Puis j'aimerais ça qu'on nous dise...
qu'on nous dise un peu pourquoi les recommandations sur les PREM qui sont le
premier point, là, de 417.2, pourquoi on ne les retrouve pas dans l'article qui
est devant nous.
M. Dubé : Je pense qu'on
l'a ailleurs, ça, hein, Maxime?
Le Président (M. Provençal)
:...de la validation.
Des voix : ...
M. Dubé : ...la réponse,
M. le député.
M. Fortin :405?
M. Dubé : 405, oui. On
l'a mis dans la section des... On l'a mis dans la section des autres mesures
visant à l'accès aux services médicaux. C'est ça.
M. Fortin :C'est ça. Mais là on vient dire : C'est Santé Québec
qui est en charge de ça, mais elle doit consulter l'instance visée à chacun des
paragraphes suivants, c'est-à-dire le DTMF, le département et territoire de
médecine spécialisée. Donc, là, ici, on parle des PREM, donc on parle des, pour
des médecins de famille, là, on parle donc du point un. Ils doivent consulter
le... le département territorial. Donc ce n'est pas une obligation, ça
devient : Il peut formuler des recommandations parce qu'au... Mais c'est
ça qu'on dit mot pour mot au 405, là. Le département territorial peut formuler
des recommandations qu'il estime appropriées.
M. Dubé : C'est ça.
M. Fortin :Bien là, j'imagine, vous allez me dire : Il va le
faire pareil, là.
Le Président (M. Provençal)
:Dans la vraie vie.
Des voix : ...
M. Dubé : C'est la bonne
réponse.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Bien, l'autre... L'autre gros point, M. le Président, là,
c'est... c'est le troisième.
Le Président (M. Provençal)
:Sur la notion de... L'avis sur la
prestation des services?
M. Fortin :Non. Pardon. Là, vous avez... Je pense que vous avez le
383. Je parle du 417.2. Désolé, là.
Le Président (M. Provençal)
:Ah! O.K. Excusez. Oui.
M. Fortin :Non, non, c'est moi qui l'ai... qui l'a mal exprimé, M. le
Président. Le troisième paragraphe, encore une fois, là, qu'on ne le retrouve
pas. Le DRMG est en charge... Une de ses responsabilités, là, c'est de définir
et proposer un réseau d'accessibilité aux soins médicaux et généraux pouvant
inclure le réseau de garde intégré, notamment par la conclusion d'ententes de
services de jumelage, de parrainage interétablissement, de garde en
disponibilité pour les services dispensés en CHSLD, le programme de maintien à
domicile. Et j'en saute, là, M. le Président. Alors, qui... Qui fait ces...
M. Fortin :...ces actions-là et pourquoi ce n'est pas ou ce n'est plus
sous la responsabilité du DRMG?
M. Paré (Daniel) : Je vous
dirais que c'est encore dans la responsabilité du DRMG, mais sont moins
spécifiques. C'est des termes... il y a des termes là-dedans qui sont plus ou
moins utilisés, là, aujourd'hui. Je dirais, c'est plus un rafraîchissement de
la LSSSS, là, garde de disponibilité et, tu sais, toutes ces choses-là, là,
c'est des... Ça fait que quand on revient sur l'organisation des services,
notamment, c'est couvert par ces éléments-là, là.
M. Fortin :Mais vous voyez ça où à l'article 383? Vous la voyez
ailleurs? C'est que ça se peut.
M. Paré (Daniel) : Bien,
c'était dans, je dirais, c'est dans son... Lorsque faire des recommandations,
c'est les listes... les AMP, notamment pour s'assurer de l'organisation de
services, c'est par ça qu'il atteindrait ses objectifs pour toute la couverture
des services.
M. Fortin :Mais il y a quand même une différence entre faire des
recommandations sur les AMP visées à 395 puis là ici on vient parler de
services de jumelage, de parrainage interétablissement, de garde en CHSLD.
Est-ce que... Ça, c'est ce qui va être inclus à l'intérieur des AMP, si je
comprends bien? Parce qu'on a... Tu sais, les AMP étaient déjà là, là, puis je
n'ai pas la prétention de comprendre exactement c'est quoi un... Bien, c'est quoi
le détail précis d'une AMP qui est proposée. Mais ce point-là, le point 2,
c'est déjà le 0.5 de 417.2, alors là on avait les deux, mais on n'avait pas
besoin d'un, c'est ça que vous nous dites, là?
• (16 h 50) •
M. Paré (Daniel) : Je pense
que Me Paquin a une autre explication qui pourrait compléter.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, cette mesure-là, elle est déjà moindre incluse dans ce
qu'on retrouve à l'article 381. En fait, c'est que, si on regarde
l'article, le paragraphe 3 du premier alinéa de l'article 417.2 de
l'actuelle LSSSS, les mots importants pour la réponse, à tout le moins, se
trouvent à la fin, quand on dit : «le tout devant s'inscrire à l'intérieur
du plan régional d'organisation des services médicaux généraux». Donc, tout ce
qu'on trouvait là était un élément du plan en question, dont la teneur se
retrouve au deuxième alinéa de l'article... en fait, se retrouve à
l'article 381 lorsqu'on parle de l'organisation des services de médecine
familiale et qu'il est question, entre autres, là, de services attendus en
termes d'admissibilité et... d'accessibilité, plutôt, et de prise en charge.
Donc, ce sont des éléments qui sont repris, pas forcément avec le même
vocabulaire, dans l'article 381 du projet de loi.
M. Fortin :Ça va, M. le Président
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Autres interventions sur le
383 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 383
amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Amendement 384.
Maintenant, on va vous le projeter à l'écran pour pouvoir traiter l'amendement
dans un premier temps à 384.
M. Fortin :...les amendements à la pièce, là, disons.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Fortin :On retire le directeur médical de médecine familiale. Puis
là, je m'excuse, là, je nous remets en contexte, là, le 384 pour les gens qui
nous écoutent encore.
Le Président (M. Provençal)
:C'est le comité de direction du
département territorial.
M. Fortin :C'est ça. Oui. Alors là, on vient dire que le directeur n'a
plus besoin d'être autour de la table du comité de direction, pourquoi?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, on se souviendra, à l'article 374, lorsqu'on a
parlé des règles de... sur lesquelles étaient nommées le directeur médical de
médecine familiale ou de médecine spécialisée, il est désigné par le comité
paritaire dans l'un des... parmi l'un des trois médecins qui sont élus par et
parmi les médecins. Donc, en fait, les trois médecins qui sont là comprennent
forcément le directeur médical.
M. Fortin :Donc ça, c'est le point 2, là, dans le fond.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :O.K. Et c'est pour ça qu'on rajoute un médecin à cette
deuxième annotation-là.
M. Paquin (Mathieu) : Tout à
fait, M. le Président.
M. Fortin :Donc, il n'y a pas plus de monde, là, c'est... on a juste
pris le directeur musical puis on l'a mis dans le deuxième paragraphe. O.K.
M. Fortin :...allez-y, si...
M. Cliche-Rivard : ...trois
médecins-là ensemble nomment deux à neuf médecins membres du département selon
le nombre fixé par 385. Ça fait que c'est eux, de leur plein chef, de leur
plein gré, qui nomment dans le département deux à neuf, puis comment c'est
défini si c'est deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit ou neuf?
Le Président (M. Provençal)
:...définit, ça, il me semble.
M. Paré (Daniel) : ...
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Paré (Daniel) : ...l'idée
derrière cet article-là, c'est de s'assurer, pour un département territorial,
d'avoir la meilleure couverture possible en termes de spécialité, en termes de
territoire. Ça fait que c'est comme... Les trois membres qui sont là sont...
sont élus. Là, je vous donne un cas... un cas de figure, ça pourrait être trois
médecins même spécialité du même territoire. Ça se pourrait, là. Mais, dans la
notion de... qu'on vient de nommer, c'est la garantie qui nous permettrait
d'avoir justement des représentants de différentes spécialités, là, puis là on
parle de médecins de famille.
M. Cliche-Rivard : Mais là on
est en famille, oui, c'est ça.
M. Paré (Daniel) : Bon, bien là,
je voudrais minimalement avoir un médecin qui a une... qui travaille au niveau
de l'obstétrique, un autre au niveau des CHSLD, des urgences, ça fait que ça
assure d'avoir une spécialité au niveau du comité, mais en plus avec un volet
géographique, s'assurer qu'on ait quelqu'un... quelqu'un qui... qui représente
bien une notion de territoire.
Ça fait que ce que ça permet, c'est
d'avoir... c'est d'avoir un comité, là... un comité de direction, représentatif
de la région, représentatif des spécialités, beaucoup plus complet, et on
respecte le volet démocratique qui... il y a des médecins qui se sont fait
élire, point, mais, en même temps, on s'assure, là, puis, je pense, c'était une
des vos préoccupations dans des discussions précédentes, là, comment qu'on fait
pour s'assurer qu'il n'y ait pas une spécialité qui... qui vole le show, entre
guillemets, là, qui prend... qui part avec tous les... avec tous les sièges.
Mais ça, c'est une façon de venir... de venir justement égaliser les choses.
C'est un fonctionnement qui existe déjà très bien au niveau des DRMG.
M. Cliche-Rivard : À leur
pleine discrétion, là, entre deux et neuf, comment ils jugeront... Il n'y a pas
de facteur ou... Le règlement de Santé Québec va venir le définir ou...
M. Paré (Daniel) : Bien là,
vous comprendrez que des fois il y a des plus petits territoires, il y a des
plus grands territoires, il y a des territoires qui ont huit RLS, il y en a
d'autres qui en ont un. Ça fait que ces notions-là aussi qui vient... qui vient
déterminer. Ça fait que ça donne quand même de la... de la latitude, là, par
rapport... par rapport à certaines spécialités, par rapport à certaines
géographies.
M. Cliche-Rivard : Mais vous
ne définissez pas là votre volonté, justement, que ça serve, ces deux à neuf
là, une meilleure représentativité de spécialités ou une représentativité
régionale. Vous laissez à la libre discrétion des trois médecins le pouvoir de
nommer... un peu ceux qu'ils veulent.
M. Paré (Daniel) : Me Paquin
avait un élément de réponse.
M. Cliche-Rivard : Oui?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, la nomination des... des deux à neuf médecins dont il
est question au paragraphe trois du premier alinéa de l'article 384 va
être encadrée par des règles prévues par un règlement du... du département qui
est prévu à l'article 385. Et c'est là où on va prévoir que «les règles
relatives à la composition du comité de direction, donc précisément celles sur les
deux à neuf, doivent assurer une représentation équitable des parties du
territoire du département et des différents milieux de pratique médicale».
Donc, en quelque part, ce sont des normes que le département va se donner qui
vont guider les trois médecins, qui, eux, vont coopter les membres du comité de
direction.
M. Cliche-Rivard : Et je
devine qu'autant ils ont un pouvoir de les nommer, autant ils peuvent les
tasser, là. Je comprends bien que c'est eux qui sont les garants de ces
sièges-là?
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Ah!
bien... Me Paquin.
Le Président (M. Provençal)
:Ah! bien, Me Paquin, excusez-moi.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, ça
serait conforme aux pouvoirs ancillaires qui sont, je pense, à 54 de la loi
d'interprétation, mais citez-moi pas sur l'article, ça se peut que je me
trompe, et c'est assurément un principe général de droit.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
ces gens-là sont un peu, d'une certaine façon, tributaires du bon vouloir des trois
médecins élus. C'est ça, le...
Le Président (M. Provençal)
:Tributaires... bon vouloir, je ne
sais pas, là, mais...
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
le pouvoir de nommer implique le pouvoir de démettre, normalement.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
C'est tout pour l'instant.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, merci, M. le Président. Sur le... la dernière partie,
là... je pense que mon collègue de Saint-Henri-Sainte-Anne a bien couvert la...
le troisième point, là, entre autres, mais, sur la dernière partie,
c'est-à-dire le représentant de Santé Québec, tantôt on s'est dit :
Représentant de Santé Québec, ça peut être le P.D.G., le PDGA, ça peut être
quelqu'un d'autre désigné, là. Là, ce que je comprends, c'est : vous venez
dire que, si le département est rattaché à un établissement, il faut que ce
soit le P.D.G.. Donc, ça...
M. Fortin :...pour un établissement comme le mien, là, dans la
région... dans ma région ou la vôtre, M. Paré, c'est assez simple, là, un
établissement, c'est le P.D.G.
Le deuxième point, c'est lorsque le
département est rattaché à plus d'un établissement, le dirigeant désigné par
Santé Québec. Alors là, par exemple, il y a un département en Montérégie, c'est
Santé Québec qui décide qui va aller siéger sur le conseil de direction... le
comité de direction. Pourquoi c'est Santé Québec qui fait cet arbitrage-là?
Puis Santé Québec dans ce cas-ci, là, ça veut dire qui exactement? Parce que
les P.D.G., entre autres, là... Les P.D.G., c'est Santé Québec. Alors,
c'est-tu eux qui sont en charge de faire de l'arbitrage entre eux, les trois
P.D.G. d'établissements ou c'est le CA de Santé Québec, qui décide?
M. Paré (Daniel) : Bien, en
lien avec votre question qui qui décide, bien, c'est un peu un arbitrage. Ça
fait qu'ultimement c'est le conseil d'administration qui délègue à son PCD, là,
qui fait un arbitrage parce qu'encore là tout, tout se vaut. Dans la loi
actuelle, ça va être inscrit dans la loi où est-ce qu'on... puis nous, on
venait déterminer Montérégie, que c'était Montérégie-Centre qui avait la
responsabilité. Ici, on veut...
M. Fortin :C'était décidé par le ministre ou le ministère, là, jusqu'à
maintenant.
M. Paré (Daniel) : Dans la
loi. C'était spécifié dans la loi actuellement.
M. Fortin :
Oui.
M. Paré (Daniel) : Dans la
LMRSSS. Ici, on vient donner... on vient donner la latitude.
• (17 heures) •
M. Fortin :On vient de donner la latitude. Ah! C'était spécifié dans
la loi. Vous voulez dire que c'était déjà indiqué que c'était
Montérégie-Centre, par exemple.
M. Paré (Daniel) : Dans la
LMRSSS...
M. Fortin :O.K.
M. Paré (Daniel) : ...on
venait spécifier que toutes les responsabilités de l'agence étaient données à
Montérégie-Centre.
M. Fortin :D'accord.
M. Paré (Daniel) : Pour la
région de Montréal, c'était Centre-Sud.
M. Fortin :Oui.
M. Paré (Daniel) : Et dans la
loi actuelle, bien, l'agence était responsable des DRMG. Ça fait que c'est pour
ça que c'était... il y avait cette mécanique-là.
M. Fortin :O.K. Oui
Le Président (M. Provençal)
:D'autres questions? Oui, M. le député
de 3shsa.
M. Cliche-Rivard : Dans le
paragraphe, on voit que, finalement, ce rôle-là peut être délégué par les
personnes en question, là, si je comprends bien, par... ça fait que,
finalement, ça appartient à eux de nommer qui va les représenter.
Puis quand vous parlez du P.D.G., là, lui,
il peut au premier, là, lorsque le département est rattaché à un établissement,
il peut différer c¸a à son PDGA aussi ou?
M. Dubé : C'est ça, s'il est
médecin.
M. Cliche-Rivard : s'il est
médecin. De par la troisième application, il faut que ce soit un médecin du
troisième, puis là, on est dans le deuxième alinéa, troisième paragraphe.
Parfait.
Puis là, ensuite, vous dites :
«Lorsqu'une faculté de médecine sur le territoire, le comité de direction doit
de plus comprendre un membre nommé par le doyen.» Ça fait que, là, il y aura
une personne de plus qui est issue de l'établissement de santé, la faculté de
santé. Mais ces deux gens-là, le résident et la personne nommés par le doyen, c'est
les deux qui sont à titre d'observateur ou c'est seulement le résident qui est
à titre d'observateur?
M. Paré (Daniel) : Moi, si
c'est ça, je voulais m'assurer, là, avec notre légiste, mais l'esprit, ce
serait les deux.
M. Cliche-Rivard : Les deux.
M. Paré (Daniel) : Parce
qu'encore là, je pense qu'il faut comprendre que oui, on aurait une personne
qui...
M. Cliche-Rivard : ...les
deux.
M. Paré (Daniel) : ...qui
viendrait de la faculté de médecine mais qui ne pourrait peut être pas
pratiquer, là, dans la région, mais qui représenterait la faculté de médecine.
Ça fait que ça serait quand même un observateur.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que si les deux seraient observateurs, là, je ne sais pas si c'est ce que vous comprenez,
on n'aurait pas pluriel à «observateur»? Je pose la question là. Je ne suis pas
certain. Moi, j'aurais pensé peut-être que le résident, lui, est observateur,
et que le membre nommé par le doyen, lui, a un rôle de vote.
M. Dubé : Je vais vous
laisser là-dessus.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Ici, on
reconduit la règle qui existe actuellement à l'article 417.3, dernier
alinéa de la LSSSS, et on m'indique qu'en pratique, les deux membres sont...
17 h (version non révisée)
M. Paquin (Mathieu) : ...donc
la même interprétation devrait prévaloir, dans les circonstances.
M. Cliche-Rivard : Puis là l'intérêt,
c'est de justement consolider ou pérenniser le lien des facultés de médecine
sur leurs territoires, c'est comme ça... c'est pour ça qu'on veut ça?
M. Paré (Daniel) : Notamment.
Il faut savoir aussi, puis on reste avec les médecins de famille, mais,
maintenant, beaucoup de formation est faite à travers des groupes de médecine
familiale universitaires, ça fait que... des GMFU, ça fait qu'encore là... Et
même, il y a des nouveaux programmes, maintenant, des nouveaux programmes de
médecine, qu'on voit, notamment en Chaudière-Appalaches et à Rimouski, ou ce qu'on
appelle des programmes d'études longitudinales intégrées. Ça fait que les
étudiants médecins sont intégrés pendant, des fois, six mois, un an, dans un
milieu. Ça fait qu'on a besoin, je pense, d'avoir cette voie-là, mais les
doyens ont besoin d'entendre aussi au niveau de la pratique clinique, là, au
niveau... Ça fait que c'est la force, là, d'avoir la présence, là, je pense que
ça sert les deux.
M. Cliche-Rivard : Et là on
dit que la majorité des membres du comité de direction doit être composée de
médecins qui pratiquent en première ligne, ça fait qu'on va identifier, quand
on va nommer quelqu'un ou quand le comité va nommer, quand les trois médecins
vont nommer des médecins sur le comité, première ligne, pas première ligne, ça
va faire partie de la qualification ou de la nomination, un peu comme on a vu
plutôt, là, indépendant, pas indépendant? Ça va être nommément.
M. Dubé : C'est ça.
M. Cliche-Rivard : Puis là qu'est-ce
qui arrive dans le cas où, tu sais, on a joué ou... on parlait souvent de ce
scénario-là ou... il y a quelqu'un qui ne devient plus indépendant ou il y a
quelqu'un qui n'est plus dans la région sociosanitaire, on a fait ce débat-là à
moult reprises, là, ici, là.
M. Paré (Daniel) : C'est
certain que ce cas-là, bien, le médecin qui s'en va, il s'en va, là, tu sais,
il... ça fait qu'il serait certainement non pertinent. Selon moi, il perdrait
son droit puis il n'aurait probablement même pas l'intérêt. Parce que l'intérêt
de cette instance-là, c'est d'offrir des services cliniques pour une population
donnée. Moi, je pense qu'automatiquement la personne se désisterait.
M. Cliche-Rivard : Il
quitterait, là. On n'aura pas d'enjeu là-dessus, là. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Sur la question des facultés de
médecine, là, donc je comprends qu'il doit y avoir un membre nommé par le doyen
en Estrie, à Québec. Et il y en a un ou deux à Montréal?
M. Paré (Daniel) : Encore
là... Oui, il y en a quatre, facultés, quatre facultés de médecine, là, au
Québec, présentement.
M. Fortin :Donc, le département territorial ou le comité de direction
du département territorial de médecine générale à Montréal aurait deux
observateurs nommés par chacun. Un par le doyen de l'Université de Montréal, un
par le doyen de... bien oui, la faculté, là, de Montréal et un de McGill.
M. Paré (Daniel) : Oui,
carrément.
M. Fortin :Oui? O.K. Est-ce que des... Là, ici, on vient dire, puis je
regarde juste le texte de loi, là, lorsqu'il y a une faculté de médecine sur le
territoire... Est-ce que la Mauricie a une faculté de médecine, à ce titre-là,
est-ce que l'Outaouais en a une, est-ce que le Saguenay en a une?
M. Paré (Daniel) : Moi, mon
interprétation que j'en ferais, la réponse serait oui, puis on serait gagnant
de l'avoir, parce que, justement, en lien avec les commentaires que j'ai faits
plus tôt, bien, on voit, là, que, maintenant, il y a beaucoup plus de régions,
là, et surtout il y a beaucoup plus de régions qui font de la formation, tu
sais, en lien avec... Ça fait que ça, il y aurait certainement, là, comme on
dit, à en faire une interprétation large, là, par rapport à ça. Ça fait que, si
je prends l'exemple de l'Outaouais, avec la faculté, là, qui s'en vient...
M. Fortin :Qui est là.
M. Paré (Daniel) : Qui est
là, oui, en effet, avec McGill, bien, moi, mon interprétation large de la loi,
il y aurait un représentant qui serait là.
M. Fortin :O.K., mais, mettons, McGill est responsable du territoire
de l'Outaouais, de l'Abitibi, il n'y a pas de faculté en Abitibi. Ce n'est pas
parce qu'ils sont responsables de l'Abitibi que, là-bas, il y en a un, ça prend
la faculté, ça prend l'enseignement sur le territoire en question.
M. Paré (Daniel) : Là, on se
souvient, c'est pour un département territorial de médecine, ça fait que c'est...
ça fait que, oui. Je sais qu'on a eu d'autres discussions, là, pour le conseil
d'administration, là, ça fait que ça... c'était différent, ça fait qu'il faut
juste faire la différence.
M. Dubé : On parle surtout
des GMFU...
M. Paré (Daniel) : Pour les
médecins de famille, en effet.
M. Fortin :C'est ça. Donc, McGill nommerait quelqu'un pour le
département territorial à Montréal en Outaouais, mais pas en Abitibi.
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
M. Fortin :O.K. On s'entend là-dessus, c'est bon. Quand vous dites :
La majorité des membres du comité de direction doit être composée de médecins
qui pratiquent en première ligne, c'est plein de bon sens, on ne s'obstinera
pas là-dessus. Ça, c'est avec... ça, c'est au net, hein? Donc, si je comprends
bien, là, en regardant l'ensemble des membres, là, donc, par exemple, les trois
nommés par... les trois...
M. Fortin :...les 2 à 9 nommés, les... ceux des différentes facultés.
Quand on regarde l'ensemble de tout ce monde-là, il faut que la majorité soit
des gens qui pratiquent en première ligne. J'ai bien compris? C'est ça? Ce n'est
pas dans les 2 à 9 membres sélectionnés, là, c'est vraiment au total, là.
O.K.
Puis je veux juste revenir sur quelque
chose que vous avez dit tantôt, là, à mon collègue de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Au troisième alinéa, le cas échéant, le médecin désigné par la personne visée
au paragraphe un ou deux, c'est-à-dire qu'un P.D.G. qui n'est pas médecin, il
ne peut pas siégé, là, si je comprends bien.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, un P.D.G. qui n'est pas médecin pourrait siéger s'il est désigné... bien,
en fait, si le P.D.G. est visé à 1° ou, s'il est désigné par Santé Québec, en
vertu du paragraphe 2°. Si toutefois ce dont on parle ici, c'est d'un PDGA
effectivement, il devrait être médecin s'il est désigné en vertu du paragraphe
1° par un P.D.G.. Il pourrait ne pas être un médecin et être membre du comité
de direction s'il est désigné par le conseil d'administration de santé Québec
en vertu du paragraphe 2°, parce que c'est un dirigeant.
• (17 h 10) •
M. Fortin :Oui, O.K., il peut l'être. Mais donc ces personnes-là, à un
ou deux, là, ils peuvent juste désigner un médecin. Ils peuvent dire : Moi
je désigne une autre personne qui est un médecin.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement,
M. le Président. La personne qui est désignée à un et deux ne peut désigner
qu'un médecin pour se substituer à elle au comité de direction.
M. Fortin :Mais ils peuvent y siéger même s'ils ne sont pas médecins,
soit s'ils sont P.D.G. ou soit s'ils sont désignés par Santé Québec, dans le
cas d'un PDGA.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :Mais le P.D.G. ne peut pas dire : Je mets mon PDGA qui
n'est pas médecin. Et pourquoi cette nuance par rapport au PDGA, c'est-à-dire
que, s'il est nommé par Santé Québec, c'est correct, s'il est délégué par son
P.D.G., ce n'est pas correct? Je vous soumets l'exemple d'un P.D.G., là, qui
est par intérim, là, qui est là pour quelques mois à peine, qui dit : Moi
je n'irai pas siéger là- dessus, là, je vais mettre le PDGA. Mais le PDGA, ce
n'est pas un médecin. ...donc il ne peut pas. Pourquoi on procéderait comme ça?
Moi c'est ce mec. Le P.D.G. devrait avoir la même latitude que le Québec à ce
moment-là.
M. Paré (Daniel) : ...
M. Fortin :Je vous soumets que le P.D.G. devrait avoir la même
latitude que le CA de Santé Québec à ce moment-là.
M. Dubé : M. le Président, ce
qu'on pourrait faire... Très bonne question, encore une fois, du député de
Pontiac. On pourrait faire un amendement qui permettrait ça, d'être capable
d'avoir un PDGA dans le même sens qu'un P.D.G. sans être médecin. On pourrait
faire l'amendement, une clarification qu'on ferait. Je pense, c'est un très bon
point. Puis on pourrait peut-être procéder sur les autres choses, si vous
voulez, mais on reviendrait avec l'amendement. Moi, je pense que mes collègues
n'ont pas de problème avec ça. Je pense, c'est une excellente suggestion, parce
que ce n'est pas toujours le cas qu'un PDGA est médecin.
M. Fortin :...parce que, quand même, il peut y avoir des situations
comme celle-là où, pour une raison ou une autre, un P.D.G. ne peut pas siéger,
là.
M. Dubé : Il ne faudrait pas
perdre la bonne personne sur le comité de direction pour...
M. Fortin :Et donc ça, ça laisserait la latitude au P.D.G. soit de
nommer son PDGA ou de nommer un médecin, s'il le souhaite, là.
M. Dubé : Bien, c'est comme ça
qu'on va l'écrire.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, moi, ce que je suggère...
Excusez-moi, je ne voulais pas vous interrompre, là, qu'en temps et lieu, on
retirera l'amendement puis on déposera un nouvel amendement, qui apportera les
correctifs, qui seront préparés par l'équipe des...
Le Président (M. Provençal)
:...légiste. Ça va? Oui, allez, M. le
député de Saint-Henri–Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Cette
exigence-là, vous... qu'il soit médecin, pas médecin, là, pour permettre le...
on va l'enlever à trois ou on va l'exiger quand même pour le dirigeant désigné
par Santé Québec, à deux?
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Cliche-Rivard : Bien, vous
dites : On devrait permettre que le PDGA, même s'il n'est pas médecin,
puisse prendre la place du P.D.G., si j'ai bien compris. Mais au deuxième... au
deuxième cas de figure, lorsque le département est rattaché à plus d'un
établissement, le dirigeant désigné par Santé Québec, bien, lui, si on lit 3,
lui, il doit rester un médecin, lui... ça, on ne fera pas la modification ou on
la fait pour les deux?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, le paragraphe 3 exige que la personne désignée par
une personne visée au paragraphe 1 ou 2 soit un médecin, tel que c'est
libellé actuellement. Alors, la personne désignée par Santé Québec au
paragraphe 2 n'a pas besoin, elle, d'être un médecin. C'est si elle décide
de désigner quelqu'un que, dans le texte actuel de l'amendement, ça devrait
être un médecin. Si on met le PDGA en plus du médecin au paragraphe 3, le
P.D.G., qui, d'office, est le représentant en vertu du paragraphe 1,
pourrait désigner un médecin ou son PDGA. La personne qui est au
paragraphe 2, peu importe qui elle est, pourrait désigner un médecin ou un
PDGA.
M. Cliche-Rivard : ...ou un
PDGA.
M. Paquin (Mathieu) : Exact.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça répond à votre question, M. le
député? L'amendement n'est sûrement pas prêt. Alors, moi, ce que je propose,
c'est que... Compte tenu qu'on va en avoir un nouveau, je vous propose de
retirer immédiatement l'amendement, avec le consentement? Consentement. On va
suspendre temporairement l'article 384, parce qu'il y aura un nouvel
amendement. Consentement?
Une voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Et on va traiter l'amendement à
l'article 385. Je sais qu'on mentionne que... «les règles s'ajoutant à
celles de l'article 384», mais je ne pense pas que ça porte préjudice à ce
qu'on est en train de travailler.
M. Dubé : ...sur le message
qu'on veut clarifier, là, de... du PDGA non-médecin, là.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors...
M. Dubé : Merci encore pour
la suggestion. Je pense que c'est très bon.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on ira... on travaillerait,
maintenant, sur l'amendement de l'article 385, que l'on va projeter à
l'écran.
M. Fortin :Oui, c'est le même... c'est le même enjeu qu'on avait plus
tôt, M. le Président, là, qu'on vient donner aux représentants de Santé Québec
un droit de veto sur le règlement que lui-même s'est voté. Alors, je ne referai
pas le plaidoyer qui s'est avéré malheureusement inefficace auprès de mes
collègues, mais comprenez qu'on a la même préoccupation, là, que le représentant
de Santé Québec peut un peu, disons, bloquer la recommandation de tous les
autres membres du comité de direction.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions sur
l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement, est-ce que
l'amendement à l'article 385 est adopté? Adopté. Maintenant, est-ce qu'il
y a des interventions sur l'article 385 amendé? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. O.K. Alors, dans le fond, là, l'article 385, il
vient dire que les modalités d'élection et de nomination des membres, qu'on a
discutées à l'article précédent, là, la durée de leur mandat, tout ça, c'est
décidé par règlement en assemblée générale des membres du département. Alors,
il n'y a pas d'enjeu de ce côté-là. S'ils veulent un mandat plus long, un
mandat plus pour, ça leur appartient. Ça, aucun problème avec ça.
Là où, pour moi, M. le Président, comme
représentant régional, ça devient intéressant, c'est quand on dit que «les
règles relatives à la composition du comité de direction doivent assurer une
représentation équitable des parties du territoire, du département et des
milieux de pratique médicale.» C'est quoi, la définition «d'équitable» des
différentes parties du territoire?
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Dubé : Dans la vraie vie.
M. Paré (Daniel) : Je suis en
train de trouver une autre formulation, là, mais, plus sérieusement, en
pratique, en pratique, c'est vraiment d'avoir une représentation par RLS. Je
vous dirais, ça, c'est pas mal... qui vient... Ça fait que la notion
d'équitable, ce n'est pas, encore là, une règle, là...
M. Paré (Daniel) : ...une
règle mathématique, mais souvent on va voir un milieu plus urbain, mettons, que
vous connaissez, Gatineau, pourrait avoir plus de membres, mais on va toujours
vouloir s'assurer que tous les autres RLS de votre territoire... qu'il y ait
minimalement une réprésentation. Mais il y a souvent un mix, comme je vous dis,
là, de compétences.
Ça fait que, oui, représentation du
territoire, mais il faut s'assurer quelqu'un : obstétrique, CHSLD, les
urgences, et/ou autres, peut-être, services, là, dans chacun des territoires.
Et c'est pour ça que les règles, on n'arrive pas avec un automatisme, là. Ça
fait que chacune des régions va s'assurer de ça.
Si je prends Laval, pour dire quelque
chose, bien, on sait, un RLS, ça fait que, là, cette notion-là va
probablement... eux autres, regarder sur comment qu'ils divisent leur
territoire, là, historiquement, puis par rapport aussi à leur volet, là, je
dirais, des pratiques. Ça fait qu'il pourrait y avoir... prise en charge dans
leur milieu et réadaptation. Ça fait qu'on a... ça fait que je pense que c'est
la beauté de l'article, là, d'avoir de la liberté de venir... mais de venir
enchâsser le principe d'équitabilité, en termes de milieu, de milieu de
pratique, mais aussi en termes de spécialisation.
M. Fortin :Oui, mais, bien évidemment, là, tu sais, c'est important
d'avoir une représentation de chacune des parties du territoire. C'est le mot
«équitable» qui nous a fait tiquer un peu, parce que tantôt vous avez dit, par
exemple, là, tu sais, Pontiac, c'est 10 % de l'Outaouais, bien, ça se peut
qu'on alloue plus de 10 % selon les territoires. Mais c'est-tu ça,
équitable? Ça veux-tu dire un membre sur 10 ou ça veut dire : on va
s'assurer, minimalement, d'avoir quelqu'un de chaque RLS?
• (17 h 20) •
M. Paré (Daniel) : Pour moi,
«équitable», ce serait minimalement une présence par RLS, ça, c'est certain,
mais... point, mais équitable ne veut pas dire égal, tu sais, ça, cette
notion-là...
M. Fortin :Oui. Non, non, bien sûr.
M. Paré (Daniel) : Ça fait
que ça se pourrait qu'il y ait un territoire moins nombreux, mais qu'il y ait
un hôpital dans ce territoire moins nombreux, versus un autre où est-ce qu'il y
a des RLS qui ont des CHSLD, des CLSC, mais ils n'ont pas d'hôpitaux. Mais on
s'assure d'avoir cette représentativité-là. Ça fait que le mot «équitable»,
pour moi, veut vraiment dire d'avoir une... Il faut que le comité ait la vision
globale de son territoire, puis avec une participation équitable du territoire.
M. Dubé : On a repris quand
même la même terminologie que la LSSSS a.
M. Paré (Daniel) : Carrément,
oui.
M. Fortin :Mais c'est ça, puis c'est ça qui est intéressant, ici, là,
c'est que, tu sais, c'est déjà le cas. Donc, vous pouvez me dire aujourd'hui si
les départements... les DRMG, là, est-ce qu'ils ont un représentant par RLS? Tu
sais, je ne pourrais pas en trouver, là, aujourd'hui, à moins qu'il y ait un
poste vacant temporairement, là, mais je ne pourrais pas en trouver aujourd'hui
où il n'y a personne de chaque RLS?
M. Paré (Daniel) : Puis je
crois qu'il n'y a aucun DRMG aujourd'hui qui voudrait être dans cette
situation-là, parce qu'il ne pourrait pas remplir ses fonctions et toutes ses
responsabilités, et cette voix-là est importante.
M. Fortin :Oui. Le RLS est important, là, mais c'est aussi... bien
évidemment, c'est important, mais c'est aussi l'enjeu de la pratique
différente. La pratique de médecine rurale, là, elle est complètement
différente de la pratique de médecine urbaine, là. Des médecins de famille qui
font des accouchements, il n'y en a pas beaucoup. Bien, il y en a, en rural,
là, c'est à peu près tout le monde, là. Bien, si vous avez encore une unité
d'obstétrique qui fonctionne, mais ça c'est une autre affaire. Mais, en urbain,
ce n'est pas tout le monde, là, on s'entend, c'est des médecins ici et là, mais
ce n'est pas tout le monde. Donc, je peux... cette notion-là est particulièrement
importante de par la pratique qui est différente en milieu rural qu'en milieu
urbain.
Alors, je suis content de vous entendre
dire, parce qu'on le dit au micro, on... que ça veut dire un représentant par
RLS au minimum. Et vous avez raison, il y a des territoires où c'est plus
simple que d'autres. L'Abitibi, ce n'est pas un grand centre urbain puis des
régions beaucoup moins peuplées, là, tu sais, il y a au minimum deux centres
urbains d'importance puis des MRC qui ont quand même des populations
significatives. Alors, il faut juste s'assurer que tout le monde y trouve une
représentation. Puis, si vous me dites que c'est le cas, je ne m'obstinerai pas
sur les mots pour dire : Ça nous prend un représentant par RLS. Si c'est
ça qui est ça, puis ça marche, bien. Là-dessus, je vais vous faire confiance.
Bien, dessus... je vous fais confiance. M. Paré, mais...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 385 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 385 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour revenir à
l'article 384, oui? Alors, consentement...
Le Président (M. Provençal)
:...et nous allons vous présenter la
nouvelle version. Et je vais même inviter Me Paquin à nous cibler où on a
apporté des modifications par rapport au premier amendement.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, très simplement, dans le paragraphe 3, on a rajouté
le président-directeur général adjoint ou avant le médecin désigné.
M. Fortin :Et donc le P.D.G.A.... O.K., je veux juste comprendre, là,
c'est le P.D.G.A., ça c'est une possibilité ou le médecin désigné par la
personne visée au paragraphe 1 ou au paragraphe 2, ce n'est pas le
P.D.G.A. qui est visé par le paragraphe, là, c'est deux items différents. Dans
le fond, le P.D.G.A., ce n'est pas désigné par la personne visée, là, lui, il
n'est pas désigné par personne, c'est juste le P.D.G.A.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, ils sont tous désignés parce que sinon on aurait deux représentants,
j'aurais le P.D.G. et le P.D.G.A. Donc, tous ceux qui sont au
paragraphe 3, forcément, sont désignés par quelqu'un qui est la personne
visée au paragraphe 1 ou au paragraphe 2.
M. Fortin :Donc, la personne visée au paragraphe 2, elle, peut
désigner le P.D.G.A. O.K. D'accord.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui. Je pense que... En fait, clarifiez-moi une chose, là,
le P.D.G.A. qui est nommé par Santé Québec, qui n'est pas médecin, peut siéger,
puis le P.D.G.A. qui est désigné par le P.D.G. ou le dirigeant désigné par
Santé Québec peut aussi siéger?
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :Très bien. J'apprécie la clarification.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres...
M. Dubé : C'était une très
bonne suggestion en passant. Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement à l'article 384 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, est-ce qu'il y a des
interventions sur 384 amendé? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 384 amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, nous allons à
l'amendement de l'article 386.
M. Fortin :M. le Président, avant la partie sur les médecins
spécialistes, est-ce qu'on peut se prendre deux minutes? Ça vous dérange-tu?
M. Dubé : Avec plaisir.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, je vais... on va suspendre.
M. Fortin :Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 17 h 26)
(Reprise à 17 h 33)
Le Président (M. Provençal)
:S'il vous plaît!
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:On reprend. Alors, nous en sommes
maintenant...
17 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Provençal)
:...à l'amendement de l'article 386.
Oui. Alors, est-ce qu'on peut projeter 386? Il est à l'écran maintenant. Alors,
je suis en attente d'intervention sur l'amendement de l'article 386.
M. Dubé : Peut-être juste, M.
le Président, on revient... Quand on a lu tout ça ce matin, on a fait le tronc
commun pour les spécialistes et les omnis. On vient de compléter la partie sur
les omnis et là on fait un autre sept articles sur les spécialistes. Puis on va
suivre le même ordre qu'on a eu tout à l'heure...
Le Président (M. Provençal)
:Les mêmes principes.
M. Dubé : Avec les mêmes
principes.
M. Fortin :Je suis d'accord sur l'ordre à suivre, suivre le même que
ce matin, là, je pense que c'est... Il y a des particularités quand même aux
spécialistes. Alors, les principes ont beau être similaires ou être les mêmes,
il y a peut-être des trucs qui vont s'adapter de façon différente...
M. Dubé : On les notera en
passant, là, effectivement.
M. Fortin :Oui. Alors, pas de problème, M. le Président. Sur le 386,
donc ça, si je comprends bien, c'est une certaine forme de miroir, là, d'un des
articles qu'on avait adoptés un peu plus tôt, qui vient dire que ce n'est plus
un médecin spécialiste peut faire partie d'un département territorial, là c'est
le médecin spécialiste, il fait partie du département territorial. Oui, ça c'est
dans le premier bout, là, «ce département est composé de tous les médecins
spécialistes», qu'ils soient en cabinet ou, par exemple, à l'hôpital
uniquement. C'est le deuxième bout qui nous apparaît intéressant.
M. Dubé : ...
M. Fortin :386, le bout, «lorsqu'elle forme plus d'un établissement ou
plus d'un tel département pour une même région sociosanitaire», on dit que
«Santé Québec doit prévoir que ces départements regroupent de l'une des façons
prévues ci-dessous les médecins spécialistes». Alors, ces médecins spécialistes
là, ils se retrouvent dans... C'est de la même façon, j'imagine, que les gens
qui pratiquent en médecine familiale se retrouvent dans une partie du
territoire selon là où ils pratiquent le plus, donc, qui sont au DTMS de la
région où le plus grand pourcentage de leur pratique se retrouve. O.K. Donc,
par exemple, un médecin, je ne sais pas, moi, un hémato-oncologue qui pratique
à Sainte-Justine, là, disons, qui viendrait en Outaouais une fois par mois, qui
va dans les Laurentides une fois par mois, qui se déplace sur le territoire,
son port d'attache, c'est le département territorial de Montréal... ou de
Montréal. Là, quand on vient dire «selon leur spécialité», au deuxième alinéa,
qu'est-ce que vous voulez dire exactement?
M. Paré (Daniel) : Toujours
dans le même principe que les médecins omnis qui seraient... Bien, tantôt, je
pense, vous ameniez une opportunité, il y a beaucoup de médecins en médecine
interne, bien, il ne serait pas sage, il ne serait pas sage d'avoir juste des
médecines internes sur ça, même si c'est un grand nombre, mais ce serait,
vraiment, de s'assurer, encore là, d'avoir une répartition de diverses
spécialités, là, par rapport à la participation pour avoir une vie, là, au
terme du comité... au terme du département territorial en médecine spécialisée.
Ça fait que c'est le même esprit.
M. Fortin :O.K. Mais vous venez dire «les médecins spécialistes qui
reçoivent une telle rémunération, qui pratiquent dans la région de manière à ce
que chacun d'entre eux appartienne à un seul département selon leurs
spécialités», donc, je ne suis pas sûr que je saisis ce que vous voulez dire
quand on vient dire «selon leurs spécialités». Là, je comprends, parce qu'il y
a un département territorial par région, ça, c'est facile à comprendre. Ils
vont dans la région, sont attitrés dans la région où ils pratiquent la plus.
Mais il n'y en a pas un par spécialité, là, il n'y a pas un département
territorial par spécialité, par région...
Le Président (M. Provençal)
:...voulez-vous émettre votre
commentaire?
M. Cliche-Rivard : Je vais
laisser la réponse officielle, mais je pense que j'ai... en tout cas, présumer
de rien.
Le Président (M. Provençal)
:À mon avis, vous avez une bonne...
M. Dubé : ...de la...
Le Président (M. Provençal)
:...de la concordance.
M. Dubé : ...de la
concordance. Parce qu'on en a parlé un petit peu ce matin, mais je voulais
juste entendre votre avis.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. Paré, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Bien, dans
le fond, c'est qu'on ramène, là, le département, on prévoit que ça regroupe,
mais c'est selon... Dans le fond, c'est selon sa spécialité, là. Attendez une
minute, on va juste revenir juste pour m'assurer qu'on ait une vision commune,
là.
M. Dubé : Oui, bien, moi, ce
que je me souviens quand on a eu cette discussion-là, puis des fois ça remonte
à quelques semaines, c'est qu'au niveau des spécialistes c'est qu'on voudrait
avoir la flexibilité de pouvoir le faire des fois par spécialité et pas juste
par territoire. Tu sais, ça peut être une combinaison des deux. Alors, par
exemple, sur le territoire de Montréal, est-ce qu'on pourrait dire qu'on va
diviser pour la spécialité d'interniste ou de dermatologue, vous me suivez, ou
on pourrait dire : Le territoire, même si le territoire de Montréal, on
pourrait faire un département ou on pourrait faire une section des
dermatologues qui couvre telle région.
M. Fortin :Vous auriez une section du département qui est un peu
parapluie à l'ensemble des régions couvertes par le département.
M. Dubé : Bien, moi, ce que
je me souviens, c'est ça qu'on voulait... Et c'est là que j'hésite toujours à
faire la comparaison tout à fait théorique avec les omnis, mais ici, en
spécialité, comme vous savez, je l'ai dit tout à l'heure, là, des internistes,
il y en a 2 000, là, c'est un gros chiffre, mais, des dermatologues, on
n'a pas cette capacité-là. Donc, il ne faut pas juste penser au territoire,
mais il faut tenir compte de la spécialité. Je pense que c'est un peu dans ce
sens-là. Puis, si je me trompe, Daniel ou Me Paquin, je ne sais pas, là,
• (17 h 40) •
M. Paré (Daniel) : Puis je
m'en excuse, là, encore là, j'avais un petit élément, là, que j'avais mal
compris dans la question.
M. Fortin :Elle est souvent mal exprimée, la question, il n'y a pas de
problème.
M. Paré (Daniel) : Non, non,
non, ça va. Encore là, dans... Je vais prendre un exemple à Montréal. On sait
qu'encore là, des fois, par territoire, il y a...on sait qu'il y a de la
radio-oncologie.
M. Dubé : Quand vous appelez
«territoire», territoire, c'est Montréal?
M. Paré (Daniel) : C'est ça,
la région sociosanitaire, à Montréal. Ça fait qu'encore là, si on voudrait
diviser, encore là, le territoire, mais ça... on pourrait, dans le fond,
d'aller par spécialité, de dire : Toute la radio-oncologie pourrait être
dans un département, la néphrologie dans un autre au lieu de tout subdiviser,
parce qu'on sait que, dans un territoire comme Montréal, il y a des proximités
puis il y a des trajectoires de soins. Ça fait que c'est plus dans cette
notion-là qu'encore là ça donne de la latitude...
M. Cliche-Rivard : Latitude.
M. Paré (Daniel) : ...de la
latitude, là, vraiment, parce qu'il y aurait un gain de les réunir tous dans la
même... pour... surtout une région sanitaire comme Montréal, pour...
M. Dubé : Un peu comme on
fait, peut-être que mon exemple n'est pas bon, là, mais un peu comme on fait
pour dire quel est l'hôpital qui est trauma pour une région, quelle est
l'hôpital qui est pédiatrique pour ma région. Bien, je pense que, lorsqu'on
parle de spécialité, on pourrait dire... Comme à Montréal, là, on dit toujours
«Montréal», mais, à Montréal, il y a deux, si ce n'est pas trois hôpitaux pour
enfants. C'est un peu cette spécialité-là qui est différente avec les
spécialités. Alors, quand... On dit : Selon qu'ils pratiquent dans une
partie du territoire ou selon leur spécialité. Moi, je pense que c'est dans ce
choix-là qu'on veut donner pour que, justement, les comités de direction... comment
on peut mieux répartir ces spécialistes-là plutôt que d'être un peu pris par
leur installation, qui est un peu plus le cas en ce moment.
Une voix : ...
M. Dubé : Puis là on dit...
puis excusez-moi, quand on dit... je juste terminer... Et c'est pour ça que...
là, je me rappelle qu'on a eu cette discussion-là avec les spécialistes,
troisièmement, on dit : Selon l'une ou l'autre des façons visées au
premier ou deuxième, parce que je pense qu'on pourrait avoir la combinaison des
deux. Ça fait que c'est un gros changement, c'est un gros changement, mais on
veut que ça soit les spécialistes qui nous amènent de dire comment on fait la
meilleure utilisation de ces 10 000 spécialistes là qu'on a, surtout dans les
grands centres où c'est assez complexe.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Donc, on
préfère les... on... puis l'intention, c'est de les regrouper à l'intérieur
d'un département, ce qui va faire en sorte que, dans l'autre département, là,
divisé, là, il n'y en aura pas, de...
M. Cliche-Rivard : ...de ce
spécialiste-là. J'essaie juste de bien comprendre, là. On va les mettre tous
ensemble par spécialité?
M. Dubé : Bien, si on parle
de la responsabilité territoriale, si par exemple on dit que les... — là,
je... je... je suis tannant avec les dermatologues, mais on pourrait dire les
cardiologues — les cardiologues pourraient être sous la
responsabilité de l'établissement, mettons, du West Island, mais qu'en même temps
ils couvrent le territoire de Montréal. Comprenez... Puis je ne dis pas que
c'est un bon exemple, là, mais on veut montrer comment on peut essayer de les
rendre plus flexibles pour être capables d'avoir une meilleure couverture quand
il y a un problème à un endroit. C'est un petit peu ça, là. Ça fait que c'est
soit le territoire, ou c'est soit la spécialité, ou la combinaison des deux.
M. Cliche-Rivard : Et, au
contraire, l'intention, ce n'est pas justement que chacun de ces
sous-départements-là ait une représentation équivalente de ces... de ces
spécialistes-là? Ce n'est pas comme ça qu'on le voit?
M. Dubé : Pas toujours, parce
que vous avez un nombre limité de spécialistes. Et, je le redis, là,
malheureusement, puis là je pourrais penser aux psychiatres, je pourrais
penser... Il y en a 37 spécialités. Quelqu'un qui est attaché à sa région,
bien, deux régions plus loin ou deux territoires plus loin, il n'y a pas un...
il n'y a pas un psychiatre, puis c'est peut-être là qu'on en aurait besoin, un,
de temps en temps. C'est un petit peu ça, le... le fond, M. le député, là.
M. Paré (Daniel) : Et, si je
peux me permettre, juste comme complément d'information, admettons toujours
l'hypothèse qu'on aurait trois territoires, comme à Montréal, tu sais, qu'on...
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Paré (Daniel) : Ça fait
qu'imaginez-vous, si on divise les spécialités en trois, là, ils pourraient...
Puis nous, ce qu'on veut favoriser, c'est de l'accès, de la fluidité, etc. Bien
là, voyez-vous, là, que... il faut revenir à la mission même du territoire...
du département territorial, organisation de services d'un... d'un territoire.
Ça fait qu'il y en a, certains services, c'est très spécialisé, qu'on ne voudra
pas diviser, et il y en a d'autres qu'on va dire : Bien, on veut les avoir
partout sur le territoire. Ça fait que ça donne cette fameuse latitude de
gestion là, mais surtout de ne pas, entre guillemets, être pris de dire :
Bien là, on va créer des guerres de clochers sur un même territoire. Alors,
c'est... c'est... c'est quand même... c'est quand même ça, là, qu'il faut...
qu'il faut être capable de se dire.
M. Dubé : Alors, un... un...
Tantôt, quand je vous donnais l'exemple de trauma, O.K., un trauma qui arrive à
Montréal... bien, même pas à Montréal, qui arrive à Lanaudière, les gens ne se
posent pas de question, il s'en va à Sacré-Coeur. C'est là... c'est là qu'il y
a l'expertise, là, exemple. Bien, pourquoi qu'on est capable de prendre cette
décision-là, que c'est le meilleur hôpital dans le coin pour régler un trauma,
pourquoi qu'on ne serait pas capable de faire la même chose avec les
spécialistes pour une région donnée? C'est un peu... c'est un peu cette approche-là.
Puis c'est au fur et à mesure... Regardez comment la proposition de 386
initiale parlait juste du territoire. Alors là, en discutant avec les
spécialistes, ils ont dit : On serait peut-être ouverts à le faire par
spécialité. Oh! C'est un gros changement, mais, si c'est ça qu'ils veulent,
puis ça nous permet de mieux couvrir le territoire... Mais on va les laisser
décider ça.
M. Cliche-Rivard : Et là, ça,
ça va être à chaque fois à l'intérieur d'une même région sociosanitaire. Ça
fait que, quand vous disiez tantôt : Il y en avait trois dans Montréal, ou
qu'il pourrait y en avoir trois, vous ne ferez pas des... des alliances... Ou
il va-tu y avoir un transfert interrégions sociosanitaires? C'est possible, ça?
M. Paré (Daniel) : Si je peux
me permettre, pas dans cet esprit d'un territoire. Il va y avoir des
trajectoires de services, et je vous donnais l'exemple tantôt de la... de la
Côte-Nord, là, qui... qui... qui n'aura pas de chirurgies cardiaques. Bien,
on... on n'amènera pas un médecin... médecin de... de... qui fait... qui est
responsable de chirurgies cardiaques sur le département territorial, ça ne
ferait pas de sens. Mais ce qu'on va faire... l'organisation va faire des
corridors de services. Ça fait que c'est... c'est... c'est ça, un peu, qui est
la différence, revenons avec l'approche de... l'approche populationnelle d'un
territoire pour... pour avoir une offre de services, là, plus globale. Ça fait
que, tu sais... c'est juste, là... c'est... c'est... c'est juste de... de... de
bien... de bien le situer, là, dans le cadre de sa mission, là, ce nouveau
département territorial là.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député? Vous
avez encore des interrogations?
M. Cliche-Rivard : Non,
c'est... Allons-y. Je ne sais pas si c'est clair pour vous, M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Bien, clair jusqu'à un certain point. Tu sais, je pense
qu'en fait ça semble assez simple du point de vue des médecins de famille, et
puis ça, on l'a fait, là, il y a quelques articles, là. Là, ici, on se
retrouverait, par exemple, avec un département territorial... médecins
spécialistes pour tout l'est de Montréal où, parce qu'on prendrait une décision
d'y aller : dermatologues sont dans l'ouest, les chirurgiens sont dans
l'est, les... tu sais, peu... peu importe, là, mais qui pourrait... tout un
territoire qui pourrait se retrouver...
M. Fortin :...dans son DTMS sans aucun dermatologue, par exemple, là.
Je prends l'exemple que le ministre a soumis, mais ça pourrait être autre
chose, là. Est-ce qu'il n'y a pas un enjeu quand même assez significatif à...
que vous voyez?
M. Dubé : ...je dirais, ce
qu'on veut s'assurer, c'est qu'il y ait de la couverture, tu sais. Je pense
que...
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Parce que, le
point, c'est que, dans des spécialités à bas volume... Je reviens toujours aux
dermatologues, là, qui... des dermatologues qui sont payés par la RAMQ en ce
moment, là, qui ne sont pas allés au privé, je ne suis pas sûr qu'on en a 400,
là, ce n'est pas beaucoup pour les besoins en dermatologie. Ce qu'il faut
s'assurer, c'est que, mettons qu'il y en a, je ne sais pas, je vais dire 100, à
Montréal, mais que ces 100-là couvrent le plus grand territoire possible, c'est
un peu ça, l'objectif. Plutôt que de dire qu'ils sont uniquement dans l'Est de
Montréal, ce n'est pas ça. Ils peuvent être physiquement dans l'est de
Montréal, mais d'avoir la responsabilité territoriale d'un plus grand
territoire, c'est ça qui est l'objectif.
M. Fortin :Puis quand vous avez dit tantôt : Les spécialistes
sont ouverts à ça, c'est eux qui vous l'ont suggéré ou ça vient de chez vous?
M. Dubé : C'est quand on a
discuté avec eux de l'approche territoriale, bien, c'est là qu'avec... là, Dr
Bergeron n'est pas là cette semaine, là, mais c'est ces discussions-là qui ont
amené ces amendements-là pour garder cette... augmenter cette flexibilité-là.
M. Fortin :Qui va décider de ça? Qui va être le... Par exemple, là,
le... qui va dire : Les dermatologues, c'est l'ouest, puis les chirurgiens
cardiaques, c'est l'est, tu sais, qui sont dans ce DTMS là, là, qui va décider,
faire cet arbitrage-là?
M. Paré (Daniel) : Ça doit
être fait pour améliorer les choses, ça fait que c'est pour ça, on commence
avec ça. Ça fait que Le Comité de Montréal nous arriverait avec une
proposition, tu sais, dirait : Écoutez...
M. Dubé : Le comité de
direction.
M. Fortin :Le comité de direction du CTMS Montréal, région sociosanitaire,
arriverait avec une proposition qui dit : Moi, je propose de diviser en
trois ou en six ou en peu importe, là?
M. Paré (Daniel) : C'est ça,
c'est ça. Avec l'objectif de, parce que c'est... il ne faut pas brasser pour
brasser, mais avec...
M. Dubé : Ça pourrait être
différent par spécialité... faire attention. Ce n'est pas juste diviser en
trois, parce que, diviser en trois, c'est diviser le territoire. Mais est-ce
qu'on pourrait diviser en six pour telle spécialité, s'il y a plus de... Vous
comprenez?
• (17 h 50) •
M. Fortin :...dire, c'est disons qu'on... Non, mais... Oui. Il faut
établir le DTMS, point, là, il faut... Donc, ça, il peut y en avoir trois,
quatre, cinq, six, peu importe. Mais, à l'intérieur de ça, ça veut dire qu'il
pourrait y avoir deux DTMS en charge des dermatologues, il pourrait y en avoir
quatre en charge des chirurgiens cardiaques, il pourrait y en avoir...
M. Dubé : C'est exactement
ça.
M. Fortin :C'est un peu ça. C'est à ça que vous pensez?
M. Dubé : C'est exactement
ça.
M. Fortin :O.K. puis ça, ce serait tout décidé par la... bien,
«décidé», donc c'est le DTMS existant ou qui va être lancé, là, le premier...
M. Dubé : Le premier.
M. Fortin :...de Montréal qui va vous faire cette proposition-là?
M. Dubé : Bien, le premier va
prendre l'état des faits actuels puis il va dire : maintenant qu'on a
cette latitude-là, on n'est plus uniquement limité par le spécialiste dans
l'installation, qu'est-ce qui serait la meilleure approche? Et là tout d'un
coup, là, les jeux sont ouverts à être plus efficaces. C'est exactement ça.
C'est pour ça qu'on veut les laisser décider, c'est pour ça que tout le reste
suit ça, là.
M. Fortin :Est-ce que vous pensez... Puis là, je vous entends, là, que
les spécialistes veulent peut-être être capables de faire ça, je vous entends
là-dessus. Pensez-vous que les P.D.G. sont ouverts à ça?
M. Paré (Daniel) : Oui.
M. Fortin :Parce qu'encore là vous donnez, dans les articles
subséquents, là, vous donnez une espèce de droit de veto, là, dans les plans
d'organisation au représentant de santé Québec, membre du comité de direction,
c'est-à-dire un des P.D.G., vous leur donnez un peu un droit de veto sur tout
ça. Alors, si eux ne sont pas d'accord, ça ne passera pas pareil?
M. Paré (Daniel) : Bien, si
vous me permettez, c'est qu'aujourd'hui, il va y en avoir... On revient avec
Montréal, mais même chose pour Montérégie.
M. Fortin :Oui, oui.
M. Paré (Daniel) : On revient
avec un, il y a un P.D.G., mais si je reviens avec Montréal, il y en a neuf
autres, là, qui travaillent en collaboration avec le P.D.G., qui a les
responsabilités, là, d'agences aujourd'hui, qui émettent des commentaires. Si
je prends l'exemple d'aujourd'hui, qui existe, là, DRMG, mais le P.D.G. qui est
responsable de Centre-Sud réunit les autres P.D.G., discute des enjeux pour
discuter... Ça fait que, ça, ça existe déjà.
Suite à votre question, est-ce qu'un
P.D.G. verrait ça d'un bel oeil... un bon oeil pour l'avenir, je pense qu'un
P.D.G., avec les objectifs d'accès puis de fluidité qu'on va leur donner, et
là, on leur dit qu'il y aurait peut-être un levier additionnel pour leur
territoire, etc., moi, je pense que les PRD seraient d'accord. C'est un levier
qu'ils n'ont pas aujourd'hui, là.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres....
M. Fortin :...je n'ai pas tout à fait terminé, M. le Président, là.
O.K. alors, il...
M. Fortin :...il y aurait une recommandation qui est faite par le
DTMS, mais ici on dit dans l'article, c'est : Santé Québec doit prévoir
que ces départements regroupent. Donc, à la fin de la journée, c'est Santé
Québec qui va trancher en disant : J'accepte la proposition de six DTMS
avec quatre qui sont en charge de la chirurgie cardiaque, deux qui sont en
charge d'oncologie, etc.
M. Dubé : À la fin, là, c'est
Santé Québec qui va livrer la marchandise là-dessus, sur les objectifs qu'on
s'est donnés dans les CDRS, des centres de rendez-vous pour spécialistes. C'est
tout ça, là, qui va être le fil conducteur pour optimiser nos spécialistes aux
meilleurs endroits où on va les retrouver.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Je crois que oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement à l'article 386? S'il n'y a pas d'autre
intervention est-ce que l'amendement à l'article 386 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'article 386 amendé? S'il n'y a pas d'intervention sur
l'article 386 amendé... est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Ce qui nous amène maintenant à
l'amendement de l'article 387... oui, 387. Alors, on va le projeter à
l'écran. C'est fait?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, l'article...
l'amendement à l'article 387 est déjà à l'écran. Maintenant, je suis en
attente d'une demande d'intervention sur l'amendement de l'article 387.
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac.
M. Cliche-Rivard : Disons,
là, on avait trois 386.1, ça, c'est retiré ou... Moi, j'ai ça ici.
M. Fortin :Un des premiers amendements qui avaient été soumis avant.
M. Cliche-Rivard : Il y a une
feuille, là, qui... On ne le l'a pas inventé.
Une voix : ...
M. Cliche-Rivard : Donc,
l'amendement est retiré?
Une voix : ...
M. Cliche-Rivard : Non, c'est
ça. O.K. Mais j'imagine qu'il faut retirer l'amendement, M. le Président, là.
Le Président (M. Provençal)
:Non, il n'a pas été lu, il n'y a
rien.
M. Cliche-Rivard : O.K. C'est
vous qui connaissez la procédure. Parfait. Donc, allons....
M. Dubé : ...M. le député.
M. Cliche-Rivard : On
cherche.
M. Dubé : Et voilà. Merci à
la recherche.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, nous sommes maintenant à
l'amendement de l'article 387. Et merci beaucoup, M. le député, d'avoir
amené cette précision.
M. Fortin :...la deuxième partie, là, elle est assez simple, là.
Encore là, c'est le même processus que pour les omnipraticiens, ce n'est plus
le P.D.G., c'est le représentant de Santé Québec qui est membre. D'accord.
La première partie, «offerts par les
médecins qui en font partie», c'est quoi la différence avec... Bien, en fait,
pourquoi vous vous sentez le besoin d'ajouter...
M. Dubé : De quelle partie
vous... Excusez-moi.
M. Fortin :Mais là, la deuxième en ordre séquentiel, là, disons, là.
Le deuxième amendement, c'est de changer de P.D.G. de l'établissement pour le
représentant de Santé Québec, c'est la même chose qu'on a faite précédemment,
alors, ça, pour des omni, mais la première, vous ajoutez, là, «offerts par les
médecins qui en font partie», vous gardez ça simple, pourquoi?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, c'est très pavlovien, j'attends la lumière. Essentiellement, on
en a discuté précédemment à l'article 386, c'est toutes les spécialités ne
se retrouvent pas forcément dans tous les départements. Alors, essentiellement,
c'est que le département territorial de médecine spécialisée va élaborer
l'organisation des services médicaux spécialisés qui sont offerts par les
médecins du département. Donc, si dans un territoire, j'ai deux DTMS et l'un
d'entre eux ne regroupe pas les dermatologues, bien, ce département-là ne se
commettra pas sur l'organisation des services de dermatologie.
M. Fortin :O.K., mais le DTMS qui... duquel font partie les
dermatologues, eux, doivent se prononcer sur l'organisation des services
médicaux spécialisés à l'extérieur de leur territoire, c'est-à-dire le DTMS qui
regroupe les dermatologues, si c'est le DTMS...
M. Fortin :...de l'ouest de Montréal, lui, il doit se prononcer
également sur l'organisation des services médicaux spécialisés en dermatologie
dans l'est de Montréal.
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré, est-ce que c'est...
Une voix : C'est
hypothétique.
M. Fortin :Bien, il y a quelqu'un qu'il faut qu'il le fasse, là.
M. Paré (Daniel) : Oui, oui.
Bien, c'est en plein ça. Mais selon... Parce qu'on est toujours dans
l'hypothèse qu'on divise un territoire, là, ça ne s'applique pas aux autres.
Bien, mettons, qu'on diviserait... c'est qu'on viendrait spécifier le
territoire. Ça fait que c'est pour ça que... par les médecins qui font partie
du territoire, mais qui sont des dermatologues, on les divise en trois, mais il
faudrait déterminer sur quel territoire qu'ils vont être responsables. Ça fait
que, encore là, ça viendrait... ça vient appuyer, là, que, dans le fond, c'est
des médecins qui font partie, là... puis je reviens toujours à l'article, là,
qui font partie, là, du département territorial, là, mais qui seraient... Le
territoire serait défini, puis la spécialité serait définie.
M. Fortin :Bien, en fait, ce qui me fait tiquer, là, c'est les... on
laisse les mots sur le territoire du département. Alors là, le territoire du
département, dans cette... dans l'hypothèse où... Rendons ça simple, là, il y
en a deux départements, est-ouest, à Montréal, là. Tu sais, on coupe à
Saint-Laurent, puis c'est est-ouest, là. Alors, là ici, vous avez... En fait,
ce que je cherche à savoir, c'est, dans le cas où les dermatologues sont à
l'ouest, ils sont dans le... ouest, là, qui est en charge de l'organisation des
services médicaux spécialisés en dermatologie à l'est de Montréal? Qui doit
faire... élaborer cette organisation-là?
M. Paré (Daniel) : ...réponses
possibles. Si on a divisé les dermatologues, bien, chacun est responsable dans
son territoire.
M. Fortin :Si vous les avez tous mis dans l'ouest, mettons.
M. Paré (Daniel) : Et si on
les a mis tous dans l'Ouest, c'est clair pour moi que le département
territorial de l'Ouest en dermatologie aura la responsabilité du territoire de
Montréal au complet. Ça, ça devrait être défini comme ça.
M. Fortin :O.K. Bien, de la façon que c'est écrit, le Département
territorial élabore l'organisation des services médicaux spécialisés offerts
par les médecins qui en font partie sur le territoire du département. Alors,
lui, il n'a pas le droit d'aller dans le territoire hôte, là.
• (18 heures) •
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est que, dans un cas comme celui-là... puis il y a
peut-être un léger écart de langage dans la façon qu'on a de le présenter, mais
c'est parce qu'en dermatologie le département ne serait pas celui de l'ouest de
Montréal, il serait celui de Montréal puisque tous les départements... tous les
dermatologues sont dans un seul département, donc, forcément, il couvre
l'ensemble du territoire.
M. Fortin :Le territoire de Montréal en dermatologie parce qu'il
regroupe l'ensemble des professionnels de Montréal.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement,
M. le Président.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Fortin :Pour le premier paragraphe, ça va. Moi, ça va pour
l'amendement, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri—Sainte-Anne, est-ce que ça va pour l'amendement?
M. Cliche-Rivard : Les
clarifications me conviennent, là, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 387 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, y a-t-il des
interventions sur le 387 amendé?
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Là, je regarde la deuxième partie. Pour chaque spécialité,
le département doit préciser par territoire de RLS les services dont la
population est susceptible de répondre le mieux aux besoins de la population.
Alors là, le département... puis rendons
ça simple, là. Prenons le même exemple qu'on avait, le... ouest de l'île a les
dermatologues pour l'ensemble de l'île. Là, non seulement il doit faire son
plan pour l'est, ou son plan pour l'ouest, il doit faire son plan pour
Montréal, mais il doit faire son plan pour le RLS... puis je ne connais pas les
noms, là, j'invente, là, la pointe de l'île et, je ne sais pas, moi,
Centre-Sud, et tous les autres, là. O.K.. Donc, lui, il faut... par RLS...
M. Dubé : ...qu'on a demandé
aux omnis tout à l'heure, même chose. Même chose.
M. Fortin :Bien, O.K., mais...
M. Dubé : Parce qu'on est
d'accord, physiquement, le dermatologue n'est peut-être pas dans la RLS de la
Montérégie X. Par contre...
M. Fortin :Il a une responsabilité.
M. Dubé : ...qui va couvrir
la RLS, exemple de la Montérégie-Roussillon, par exemple, la RLS Roussillon?
C'est un peu le même principe.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Je suis tanné de
vous entendre parler de Chaudière-Appalaches puis de l'Outaouais. J'essaie de
mettre ma Montérégie de temps en temps.
M. Fortin :Je reviens. Pour chaque spécialité, le département doit
préciser par RLS les services dont la prestation est susceptible de mieux
répondre aux besoins de la population...
18 h (version non révisée)
M. Fortin :...ça, ça ne veut pas dire des services qui sont en place,
là, parce que je vous soumets que le service qui est peut-être à même de mieux
répondre aux besoins de la population, ce n'est peut-être pas celui qui est là.
Alors, ce qu'il vient vous dire, c'est : Pour la MRC... c'est quoi, la
MRC...
Une voix : ...
M. Fortin :Roussillon. Bon, parfait.
M. Dubé : Merci beaucoup, M.
le député.
M. Fortin :Nous, on n'en fait de... je ne sais pas, moi, d'ophtalmo, il
n'y en a pas, à Roussillon, c'est tout fait à Longueuil-Centre, là. Alors, qu'est-ce
qu'il vient dire à part : On transfère tout le monde à Longueuil-Centre?
Tu sais, c'est quoi son... Une fois que le... Une fois qu'on décide, je ne sais
pas, moi, toutes les chirurgies de cataracte se font à la même place, là, il n'y
en a plus... on n'en fait plus à... on les fait toutes à Pierre-Boucher ou on
les fait toutes en CMS. Qu'est-ce qui... Pourquoi on... Qu'est-ce que le... En
fait, c'est quoi, l'attente par rapport aux départements à ce niveau-là? C'est-tu
de dire : Bien non, effectivement, là, on a un paquet de patients qui ne
sont pas contents de faire la route à tous les jours, puis on devrait avoir ce
service-là localement, ou c'est de dire...
M. Dubé : Ça va être un
ensemble de raisons, mais, regardez, moi, je prends juste le CRDS, le centre de
rendez-vous pour les spécialistes, il y a 800 000
quelques rendez-vous qui sont en attente. On est en train de faire le ménage
dans ça, mais il va en rester quand même un grand nombre quand le ménage va
avoir été terminé, puis on le voit que ce n'est pas pareil pour toutes les
régions, là. Puis là je vous parle de la Montérégie, nos deux grands problèmes
sont à Montréal et en Montérégie, mais, même en Montérégie, c'est très
différent dans nos trois Montérégie, là, d'ouest, centre et l'est. C'est ça qui
va peut-être être un des facteurs. Je ne dis pas que c'est le seul facteur,
mais les délais sont très, très différents par sous-région. Alors...
M. Fortin :Les délais par spécialiste?
M. Dubé : Ah! oui.
M. Fortin :Ça, vous les avez, ça, là.
M. Dubé : Puis on l'a, puis,
quand vous allez voir dans le tableau de bord, là, je sais que vous le regardez
souvent, mais celui-là, au niveau du CRDS, qu'on a mis depuis, je ne sais pas,
le mois de juin, mai ou juin, c'est fascinant quand vous le faites par région
Comment ça change beaucoup. Alors...
M. Fortin :Mais vous savez que nous, on ne les a pas par sous-région,
hein?
M. Dubé : Non, non, mais ça
va venir un jour, ça va être par sous-région.
M. Fortin :Bien, je pense que vous avez votre expert de tableau de
bord à côté de vous, si je ne me trompe pas.
M. Dubé : Oui, mais là on l'a
mis sur d'autres choses.
M. Fortin :Ça s'en vient-tu bientôt? Parce que c'est vrai que c'est...
non, mais c'est vrai, vous me dites : C'est fascinant de voir ça. Je suis
convaincu que vous avez raison, là, je suis convaincu qu'il y a quelque chose d'intéressant
à aller puiser pour les gens qui attendent une consultation...
M. Dubé : Bien, ce qu'on
voulait faire, entre autres, puis là c'est un autre débat, parce qu'on a
déjà... beaucoup de temps, là, mais je vous dirais que ce qu'il fallait s'attendre,
c'est d'avoir un... un premier ménage, une première... il y avait beaucoup de
doublons, des rendez-vous qui avaient été là depuis longtemps. Ça fait qu'on a
demandé... Il y a un comité de spécialistes et d'omnis qui travaillent
ensemble, ils nous ont dit que... en tout cas, ils sont un petit peu plus tard
que prévu, mais ils ont dit que, d'ici la fin de l'année, donc, qu'il y aurait
un premier nettoyage de ça qui serait fait. Après ça, je pense qu'on va pouvoir
aller dans un niveau plus granulaire, avoir une meilleure information de
qualité. Mais c'est un bel exemple de ce qu'on veut faire.
Le Président (M. Provençal)
:Probablement que la photo sera plus
réaliste.
M. Dubé : Je l'espère. Mais
ça, c'est une application concrète, là, de ce qu'on se dit ici, là.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui, je fais juste référence rapide au 346, là, pour voir
de quoi il s'agissait, M. le Président, ça ne sera pas très long. Ah! oui, ça,
c'est les autres établissements, d'accord. C'est bon. C'est bon, M. le
Président. Ça va pour moi, en tout cas, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député de
Saint-Henri–Sainte-Anne?
M. Cliche-Rivard : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention sur l'article 387 amendé, est-ce que cet article amendé est
adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Nous allons maintenant sur l'amendement
de l'article 388. On va... il est maintenant à l'écran pour que vous
puissiez voir quels sont les amendements à l'article 388. En fait, ce sont
des ajouts qui ont été faits ou des précisions. C'est vraiment pour préciser...
M. Dubé : On est dans le même
article qu'on a fait pour les omnis, la mobilisation...
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement?
M. Fortin :Juste une chose rapide, là. Ici, on vient dire que le
département territorial doit rendre des comptes à Santé Québec, là, par rapport
à l'atteinte de certains objectifs, etc., mais si...
M. Fortin :...dans les faits, là, ou sur le pratico-pratique, ce qui
va se passer, c'est, j'imagine, eux vont rendre des comptes au P.D.G., puis le
P.D.G., c'est lui qui est redevable de ces résultats-là, là. Ce n'est pas... ce
n'est pas parce qu'ils font de la reddition de comptes, là, au département
territorial qu'ils sont automatiquement... c'est eux qui sont redevables face
au P.D.G. de Santé Québec. Lui, il va se dire : O.K. Bien là, c'est mon
P.D.G. qui est en train soit d'atteindre ses objectifs ou pas, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Je dirais
que l'instance va avoir des objectifs...
M. Fortin :Bien, oui, je comprends.
M. Paré (Daniel) : ...qui
devront... qui devront... et qui cadrent dans une grande stratégie, là. Mais
encore là, l'instance... on l'a quand même votée. Je pense que vous l'avez
voté, là, tantôt.
M. Fortin :Oui, oui.
M. Paré (Daniel) : Tu sais,
il y a une responsabilité, il y a des objectifs qui devront être suivis, qui
est une nouveauté.
M. Fortin :Oui.
M. Paré (Daniel) : Selon moi,
juste pour répondre à votre question, on ne peut pas dire : Ah! ce n'est
pas moi, c'est... tout est au P.D.G.
M. Fortin :Mais ce que je veux dire, là, c'est on ne peut pas mettre
sur le dos des médecins en ce moment, là, le fait que même dans le plan de
rattrapage de chirurgies du ministre, là, en Outaouais, on prévoit augmenter le
nombre de chirurgies en attente, augmenter le nombre de gens qui attendent une
chirurgie. Ça ne peut pas être sur des médecins, ils n'ont pas de ressources
pour le faire. Alors, à un moment donné, ça, il faut que ça découle du P.D.G.,
du ministre, etc. Ils ont beau avoir des objectifs, si leur objectif, il est...
il est quand même de faire augmenter la liste parce qu'ils n'ont pas les
ressources nécessaires, ça ne tombe pas sur eux autres à la fin de la journée
si la liste augmente, là.
• (18 h 10) •
M. Paré (Daniel) : Ça, c'est
un exemple que je suis totalement d'accord avec vous. Mais il pourrait y avoir
un autre exemple où est-ce qu'il y a un bloc opératoire à 40 kilomètres de
ce qui est là, qu'il y aurait du personnel, puis que les médecins spécialistes
pourraient aller, mais ils ne veulent pas aller. Ça fait que, voyez-vous, là,
dans un autre... dans un autre scénario, il pourrait avoir... il pourrait avoir
une différence. Ça fait que c'est pour ça que ça va être des responsabilités partagées.
M. Fortin :Oui.
M. Paré (Daniel) : Mais
encore là, je pense que la beauté de mettre en place un département territorial
de médecine spécialisée va amener ces discussions-là, vraiment.
M. Fortin :Vous n'avez pas... vous n'avez pas à me vendre là-dessus,
j'ai, sur le territoire que je représente, le bloc opératoire le moins utilisé
au Québec.
M. Dubé : Ça s'attaque à ça.
M. Paré (Daniel) : Notamment.
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui, M. le Président. Honneur partagé avec le député Matane
quand même, hein?
Le Président (M. Provençal)
: Est ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
Sinon, est-ce que l'amendement à l'article 388 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 388 amendé? S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 388 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons donc maintenant à
l'amendement de l'article 389, messieurs, et on va vous le projeter à
l'écran. Il est maintenant à l'écran pour que vous puissiez voir où se situe
l'amendement. Alors, dans un premier temps, on va simplement traiter
l'amendement et, par la suite, en traitera l'article amendé. Alors, c'est un
amendement qui revient, je dirais, régulièrement. Est ce qu'il y a des
interventions sur uniquement l'amendement, là, qui est au quatrième paragraphe?
Est-ce que ça va pour l'amendement?
M. Fortin :Ça va pour l'amendement, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'intervention...
d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 389 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, on revient à...
cette fois-ci, à l'article 389 amendé. Pourriez-vous le laisser à l'écran,
s'il vous plaît? Parce que si on...
M. Fortin :M. le ministre, ou votre équipe, là, si vous l'avez, là,
les fonctions du département... Non, ça va, je me prends... Je me prends
moi-même dans ma question, je connais la réponse. O.K. Alors là, là, le DTMS,
il n'existe pas, alors il n'y a pas de... il n'y a pas d'article dans la LSSSS
auquel on fait référence, comme tantôt avec les omnis. Là, vous écrivez que «le
département doit, de un, donner son avis sur tout projet concernant la
prestation de services médicaux spécialisés». «Tout projet», ça, ça pourrait
être un CMS, par exemple, qui choisit de s'implanter sur un territoire?
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Pourrait
dans une notion d'offre de services pour... qui verrait un peu à l'exemple que
M. le ministre disait tantôt, CRDS donné, il faudrait essayez de travailler. Ça
fait ça pourrait être un... ça pourrait être notamment une recommandation, là,
ou pour...
M. Fortin :...est-ce qu'ils vont les voir passer, une fois qu'un
groupe de médecins dit : Nous, on veut élaborer, on veut ouvrir un CMS à
Lévis qui va faire... qui pourrait faire, entre autres, je ne sais pas, moi, de
la chirurgie pour des Cataractes, là, disons. Est-ce que le département
territorial de médecine spécialisée va voir ça passer, va avoir la chance de se
prononcer là-dessus? C'est quoi, le processus autour de ça?
M. Dubé : Bien, je vous
dirais que c'est un peu le même... ça va-tu, Daniel? Mais c'est le même
principe que pour les omnis quand on va leur demander à ces comités-là de
dire : Est-ce qu'on devrait ouvrir une GMF, par exemple, dans tel
territoire. Bien, je me dis, pour une CMS qui puisse s'associer aux spécialistes,
ça serait la même chose.
M. Fortin :Parce que là, mettons, une CMS qui veut ouvrir sur un
territoire, là, c'est vous qui signez le papier, là, pour dire oui ou non. Mais
qui va vous donner son avis là-dessus avant que vous le signiez pour dire :
Oui, ça marche, non, ça ne marche pas?
M. Dubé : En ce moment, bien,
c'est au ministère que... Vous voulez dire dans la version actuelle?
M. Fortin :Oui, oui, en ce moment.
M. Dubé : En ce moment, c'est
le ministère...
M. Fortin :C'est le ministère...
M. Dubé : Ce n'est pas dans
le réseau.
M. Fortin :...mais dans les établissements régionaux, il n'y a pas
personne qui se prononce là-dessus.
M. Dubé : Non. En ce moment,
c'est décidé au niveau du ministère de donner le permis. Après ça, on
l'opérationnalise dans le réseau, mais le...
M. Paré (Daniel) : Mais le
besoin... c'est ça, je le ramène à ça, le besoin vient des établissements.
M. Dubé : Puis là,
rappelez-moi, là, dans ce cas-là, qu'est-ce qu'on avait... qu'est ce que vous
aviez décidé? Vous vous gardez ce pouvoir là ou c'est Santé Québec qui a le
pouvoir d'octroyer? J'essaie de comprendre le processus, là.
M. Dubé : C'est Santé Québec.
M. Fortin :C'est Santé Québec.
M. Dubé : Puis qui va venir
avec un avis qui viendra du comité territorial, comme vous venez me demander,
là. Je pense que tout ça se tient.
M. Fortin :O.K. O.K., donc sur le renouvellement, le déploiement, le
développement des équipements médicaux spécialisés, donc ça, ça peut-être...
Tantôt on parlait des équipements médicaux à un hôpital, là, qu'un spécialiste
peut juger désuet puis ne pas vouloir aller dans un hôpital régional à cause de
ça, donc...
M. Dubé : C'est exactement la
question que vous avez posée tout à l'heure pour les omnis. Ça s'applique
exactement pour les spécialistes ici.
M. Fortin :Mais ça, ça peut aussi être les équipements médicaux qu'on
installe, que les cliniques privées installent, là. Tu sais, vous m'avez dit
tantôt : On est chanceux s'il nous reste 400... 400 quoi? Dermatologues en
pratique publique, là. Donc, une clinique qui voudrait ouvrir, une clinique de
dermatologues qui voudrait ouvrir à Montréal, puis dire : Moi, je suis
privé, là, ils ont-u leur mot à dire là-dessus ou pas?
M. Paré (Daniel) : Mon
hésitation tantôt à votre question était : Est-ce qu'ils vont décider des
pièces d'équipement? Pour le privé, ils vont regarder ça comme un service à
donner. On a un trou de services, on doit trouver une façon d'augmenter
l'accès, etc. Est-ce qu'ils vont choisir la pièce d'équipement? Non, ça va être
toujours bien l'entreprise privée qui va choisir sa pièce d'équipement puis qui
va combler le besoin.
M. Fortin :O.K, mais est ce qu'eux vont avoir un mot à dire? Tu sais,
un CMS, c'est une chose, là, mais la clinique de radiologie, la clinique de
dermato qui est privée, privée, là, est-ce qu'ils vont avoir quelque chose à
dire là dessus?
M. Paré (Daniel) : Ils
doivent avoir un permis, ces cliniques-là. Encore, là, il faut... et quand
que... Santé Québec, là, dans le futur projet de loi devra accepter, bien, il y
a toujours des normes, mais il faut que ce soit attaché à un besoin. Ça fait
que s'il y avait, exemple, quatre cliniques, une à côté de l'autre, bien là,
vous comprendrez... puis ça arrive, là, de... présentement, on dit non. Parce
qu'encore là, le besoin... On aimerait en avoir une, mais pas là. On va
dire : On aimerait l'avoir pour... Ça fait que, des fois, on en refuse.
C'est pour ça que ce n'est pas automatiquement oui, si on ramène ça au comité
ici, mais, encore là, dans leur vision d'œuvre de service territorial, etc., on
pourrait effectivement faire des recommandations dans ce sens-là pour évaluer
soit des équipements à l'intérieur, ou soit aller dans un CMS, etc. Ça fait
qu'eux ils seraient aux premières loges dans leur mission, justement,
d'améliorer l'accès à la médecine spécialisée.
M. Fortin :Moi, c'est tout ce que j'ai sur le premier point. Je ne
sais pas si, M. le député, vous aviez quelque chose d'autre sur le premier, là.
Moi, je continuerais sur les autres.
M. Cliche-Rivard : Allez-y.
Merci.
M. Fortin :...faire des recommandations sur des activités médicales
particulières qu'on va voir à 403, là. C'est un peu la même chose, là, les
activités médicales particulières, ça, c'est exactement la même recommandation
ou le même pouvoir de recommandation qu'on a donné aux omnis, là. Je ne vois
pas rien de différent par rapport à ça, à part peut être la nature des AMP qui,
pour les spécialistes, est probablement fort différente que celle des omnis,
là. O.K. Est-ce qu'il y a... Là, vous avez choisi certains pouvoirs
additionnels et les médicaments, est-ce que...
M. Fortin :...chose que vous aviez aussi pour les omnipraticiens. Moi,
je vois... À première vue, là, je ne vois rien d'autre qu'on a oublié, mais...
En fait, je m'arrêterai là pour l'instant, M. le Président.
M. Dubé : ...je pense
que le quatrième alinéa est assez large pour dire «toute autre fonction», là.
En tout cas, c'est ça qu'on s'est gardé, étant donné que c'est quand même assez
nouveau.
M. Fortin :...il faut que ça vienne du P.D.G. ou du PCD de Santé
Québec par exemple, là. Ce n'est pas de leur propre initiative, là, ça vient du
PCD de Santé Québec.
M. Dubé : C'est ça.
Une voix : ...
M. Fortin :Oui, du PCD ou du P.D.G. essentiellement.
Une voix : C'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Fortin :Oui, je comprends que c'est un pouvoir de recommandation
qu'ils ont, là. Ils peuvent donner leur avis, ils peuvent recommander. Mais
encore une fois, et puis c'est constant dans le projet de loi, là, M. le
Président, là, c'est le P.D.G. qui vient prendre les décisions. Puis je
comprends, on a eu la discussion avec M. Paré, là. C'est lui qui est...
C'est lui qui est redevable à la fin de la journée. On a beau avoir des
objectifs qu'on se fixe au département territorial, à la fin de la journée,
c'est le P.D.G. qui est redevable de tout ça. Donc, c'est lui qui prend les
décisions, suivant ou non, suivant les recommandations, là, du département
territorial de médecine spécialisée.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
Une voix : ...
M. Fortin :Ça va. Oui, oui, ça va, M. le Président. Je m'en excuse.
• (18 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:...pour M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 389 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Maintenant, au niveau de
l'amendement qui avait été déposé à l'article 390, il me faut un
consentement pour retirer l'amendement qui avait été préalablement lu et
déposé. Alors, consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Parce que, là, on a un nouvel
amendement, et je vais... Le nouvel amendement, en fait, c'est pour s'ajuster à
celui de l'article 384, là, où on a fait des modifications, vous vous
rappelez, là, à la demande du député de Pontiac.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça. Alors, y a-t-il
intervention sur l'amendement à l'article 390?
M. Fortin :Commentaire initial pour le ministre, là. C'est juste pour
information publique, là. On a... On est allé voir sur le site du Collège des
médecins, il y a 246 dermatologues au Québec, peu importe la... peu
importe le type de pratique.
M. Dubé : Oui. Est-ce
que ça inclut ceux qui sont au privé? Parce qu'on en a...
M. Fortin :246 permis émis par le Collège des médecins.
M. Dubé : Au collège.
Ah! C'est le collège. O.K.
M. Fortin :Oui, oui, c'est au collège, public et privé.
M. Dubé : Ce n'est
vraiment pas beaucoup, hein?
M. Fortin :Ce n'est pas beaucoup. Certain. De toute façon, je ne
m'attends pas à voir un dermatologue dans le contexte demain, enfin. O.K. Donc,
le 390, encore là, c'est un peu le miroir de l'article précédent qu'on a vu
pour les omnipraticiens. Il n'y a aucune différence dans le 1, 2, 3, 4. En
fait, l'article au complet, là. S'il y a quelque chose de différent,
dites-le-moi, avec les omnis, mais moi, je ne le vois pas. Effectivement, je
comprends que vous avez repris la proposition qu'on avait... qu'on avait faite
un peu plus tôt, là.
M. Dubé : ...Me Paquin,
c'est une copie de ce qu'on a fait pour les omnis. Il n'y a pas de différence
en fait.
Le Président (M. Provençal)
:C'est conforme à ce qu'on va trouver
dans un autre article.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président.
M. Fortin :O.K. Et là encore, pour des facultés de médecine, il y a un
membre nommé par le doyen qui agit à titre d'observateur, encore là. Donc, dans
le fond, là, McGill qui nomme quelqu'un pour Montréal et l'Outaouais, va nommer
un médecin, bien, un observateur au DTMF et puis un observateur au DTMS pour
Montréal et un pour l'Outaouais.
Une voix : ...
M. Fortin :Oui. Ah! Bien, ça pourrait être plus qu'un à Montréal, là,
dépendamment de... Bien, ça pourrait être...
Une voix : ...
M. Fortin :Oui, c'est ça. Bien, ça pourrait être deux, ça pourrait
être trois, ça pourrait être quatre, là, dépendamment du nombre de... Bien, pas
de facultés, le nombre de DTMS que vous mettez en place.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Puis
là le résident de médecine va être un... un résident qui va devenir spécialiste
dans ce cas-ci?
M. Dubé : Exact.
M. Cliche-Rivard : Donc,
il y a une distinction quand même. Vous ne le prévoyez pas dans le vocable, là,
mais c'est parce que c'est évident que, comme il rejoint ce département-là,
c'est parce que c'est un... un futur spécialiste? Ou il est déjà spécialiste,
là, je ne sais pas exactement...
M. Paré (Daniel) : ...il est
déjà médecin, mais...
M. Cliche-Rivard : En cours
de spécialité, oui.
M. Paré (Daniel) : En cours
de spécialité.
M. Cliche-Rivard : O.K. Et le
membre nommé par le doyen, lui, n'a pas, par contre, à être un médecin
spécialiste ou c'est ça qui serait normalement espéré ou escompté?
M. Paré (Daniel) : L'esprit,
c'est d'avoir la faculté de médecine puis d'avoir quelqu'un qui est représentatif,
qui peut parler des stages en médecine spécialisée, là, tu sais.
M. Cliche-Rivard : On a une
idée que... c'est un prof de médecine, c'est ce qu'on comprend, ou un
chercheur.
M. Paré (Daniel) : C'est
souvent les médecins, les médecins eux-mêmes, là, qui qui font de
l'enseignement à l'université ou qui travaillent dans le sens, là... pour les
stages... dans ce cas, ici, pour les médecines spécialisées.
M. Cliche-Rivard : On devine
bien que, là, on aurait un prof médecin spécialiste, on n'aurait pas un omni,
en tout cas, ça serait surprenant.
M. Paré (Daniel) : Ça serait
surprenant puis...
M. Cliche-Rivard : Bien que
la faculté de médecine possède toutes les compétences puis...
M. Paré (Daniel) : Encore là,
je pense, l'esprit, encore là, qu'on veut venir teinter, là, par rapport à ça,
c'est justement, en termes de lieux de stages, de pratiques, pour, un,
améliorer la pratique, ça serait certainement l'intérêt de la faculté, puis
aussi de voir ce qui se passe sur le terrain, parce qu'il faut toujours se
souvenir que l'école, l'université, dans ce cas, ici, bien, doivent s'adapter
aux nouveaux besoins qui se passent sur le terrain. D'où, je dirais, un des
avantages, là, qu'ils participent à ce département territorial là.
M. Cliche-Rivard : Puis là,
tu sais, son statut, le statut, ledit statut d'observateur, essentiellement, ce
qu'on comprend, ce qu'il est non-votant, c'est ça, la logique, mais il peut
prendre la parole, il peut faire des recommandations, il peut participer à la
rédaction. Ce que... Puis pourquoi on a voulu leur retirer, c'était quoi,
l'intention? Je veux dire, ils participent, ils sont dans le comité, ils sont
experts.
M. Paré (Daniel) : Bien,
encore là, il faut revenir à la base. On veut de la gestion de proximité, des
médecins qui travaillent dans le territoire. Ça fait que vous voyez que, là, la
personne qui pourrait être nommée pourrait être d'une autre région, tout
simplement, ça fait que... d'où la nécessité, là... bien, d'où la nécessité, que,
nous, on voit, en tant qu'observateurs... puis qu'il prenne sa place, là, par
rapport à ça, mais garder l'esprit de gestion de proximité du département
territorial.
M. Cliche-Rivard : Tout à
l'heure, on avait un article, je ne me souviens pas si ça s'en vient, mais sur
la moitié de première ligne, là, la moitié des gens qui étaient au comité.
Est-ce que c'est là qu'on avait vu ça, dans les omnis? C'était là? Est-ce qu'on
voit ça ici?
M. Paré (Daniel) : ...
M. Cliche-Rivard : Ça ne s'applique
pas aux spécialistes, d'être en première ligne?
M. Paré (Daniel) : Non.
M. Cliche-Rivard : O.K.,
c'est bon, on se comprend. Parfait. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Bien, je comprends que ça ne s'applique pas... la première
ligne ne s'applique pas, là, mais, tu sais, il ne faudrait pas qu'il y en ait
une majorité qui soient en enseignement ou qui soient... tu sais, qui ne soient
pas en train de voir des patients, là.
M. Paré (Daniel) : Vous avez
raison. D'où, encore là, au niveau de l'article... du point 3, là, on désigne
deux à neuf personnes, territoire... en spécialité. Ça reviendrait rejoindre
cet élément-là de s'assurer qu'on a des gens terrain, là, sur... Ça fait
qu'encore là le comité va vouloir s'adjoindre, là, les bonnes personnes, là,
pour rencontrer sa mission, jouer son rôle.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Oui, bien, ça, ce que vous me dites, c'est l'article 391,
là, sur la représentativité équitable des domaines cliniques, c'est ça?
M. Paré (Daniel) : Notamment,
mais je faisais du pouce, là... qu'on disait les deux à neuf médecins membres
du département quand on... on est à 390, là. Ça fait que, dans le fond, c'est
dans cet esprit-là, puis, après ça, bien, effectivement, dans l'autre article,
vous allez voir, là, que ça devrait être géographique puis ça devra être par
spécialité. C'est le même esprit.
M. Fortin :O.K.
M. Cliche-Rivard : Mais
peut-être justement nous expliquer, dans le parallèle, pourquoi, dans les
omnis, vous aviez précisé première ligne? Là, c'est comme de facto, de par la
compréhension de 391. Qu'est-ce qui a justifié l'écriture de cette façon-là,
qui est différente, quand même, dans les deux dispositions?
M. Paré (Daniel) : ...par
définition, c'est la deuxième, la troisième ou de la quatrième ligne.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends. Mais on voulait s'assurer qu'ils soient, tu sais... puis là mon
collègue de Pontiac a fait l'exemple d'en recherche ou en enseignement, qui ne
sont donc pas nécessairement sur la deuxième ligne, mais qui sont dans d'autres
rôles de chercheurs, de développement. Est-ce qu'il y a cette même inquiétude
là ou...
M. Paré (Daniel) : Encore là,
je ferais confiance aux gens qui vont vouloir s'adjoindre des gens qui vont
amener des compétences, qui vont amener des différentes spécialités, etc. Je
pense que le comité aurait de la difficulté à jouer son rôle si on allait tous
dans le même, entre guillemets, pattern, là.
M. Cliche-Rivard : Puis ça,
j'en conviens. Je me demande juste pourquoi on l'a prévu, tu sais, pour les
omnis qui ont la même, finalement, capacité de décider qu'ils...
M. Cliche-Rivard : ...qui
n'ont pas besoin de première ligne pour avoir une représentativité puis être
capable de faire leur travail.
M. Paré (Daniel) : À cette
étape-ci, je vous dirais, là, ça ne s'applique pas, mais, au niveau des
médecins de famille, il y a vraiment un niveau de différence entre chaque
première ligne en termes de prise en charge.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends, oui.
M. Paré (Daniel) : C'est
cette notion-là qu'on voulait mettre en valeur.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Cliche-Rivard : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'amendement de l'article 390?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement à l'article 397 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur 390 amendé?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 390 amendé est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Article 391 avec l'amendement
qu'on avait déjà. Alors, on va mettre à l'écran. Alors, interventions sur
l'amendement de l'article 391?
M. Fortin :Cest le même problème qu'on avait plus tôt, M. le
Président, alors le ministre a déjà statué qu'il était confortable, on a déjà
statué qu'on était inconfortable avec ça, alors ça demeure un enjeu, un enjeu
de discorde, mais un enjeu qu'on accepte qu'il va être quand même approuvé.
• (18 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement à 391.
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement à l'article 391 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions maintenant sur
l'article 391 amendé? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Représentation équitable, là, encore une fois, là, on
revient à cette notion-là, puis là, effectivement, là, ce n'est pas... il n'y
en a pas, de départements territoriaux de médecine spécialisée. Alors, on est
dans le droit nouveau ici mais on utilise les termes qui sont, disons, dans la
clause miroir des omnipraticiens. Représentation équitable, on l'utilisait pour
les parties du territoire. Alors, est-ce que votre lecture, c'est encore qu'il
doit y avoir au minimum un spécialiste de chaque RLS? Parce qu'il n'y en a pas
beaucoup, là, dans certains RLS, les spécialistes.
M. Paré (Daniel) : En termes
de vision, là, c'est dans cet esprit-là puis... mais effectivement il y a, dans
certains...
M. Fortin :Chez nous, oui, oui, chez nous.
M. Paré (Daniel) : Je suis
obligé, je suis obligé de parler de la région Chaudière-Appalaches où est-ce
qu'il y a plusieurs RLS, plusieurs RLS, et il y en avait huit... il y en a
huit, et il y a quatre hôpitaux, et les médecins spécialistes sont très
concentrés dans les hôpitaux. Ça fait que juste cet exemple-là vous amènerait
qu'il y a certains RLS qui n'auront pas de spécialiste, ça fait que dans...
parce qu'il n'y en a pas tout simplement.
M. Fortin :Même là où il y a des hôpitaux, il n'y a pas toujours
beaucoup de spécialistes.
M. Paré (Daniel) : Il devrait
y en avoir, mais minimalement, encore là, je crois que le comité, lorsqu'il va
choisir ses membres, va s'assurer d'avoir quelqu'un, quelqu'une qui travaille,
connaît le milieu parce que ça va nourrir l'esprit du comité. Ça fait que c'est
pour ça qu'en termes de RLS, pour les médecins spécialistes, je pense, il faut
avoir la nuance, là, qu'on mentionne que certains RLS... qu'il n'y pas... il
n'y a pas d'hôpital et c'est soit des CLSC, CHSLD, etc.
M. Fortin :O.K. est-ce qu'on... est-ce que...
M. Paré (Daniel) : Ça fait
qu'il y a cette notion-là qui est différente.
M. Fortin :Est-ce que vous êtes, là, puis je... Ça me pince le coeur
de le dire, là, mais mettons de côté, là, les LRS où il n'y a pas d'hôpital,
parce qu'il y a un enjeu très, très... Il n'y en a pas, O.K.? S'il n'y a pas de
spécialiste qui habite là ou qui pratique, c'est une autre paire de manches,
là, mais est-ce que vous êtes en train de me dire que la même obligation, là,
que les omnis avaient dans la composition de leur département territorial de
médecins de médecine générale d'avoir un membre provenant de chaque RLS, là, ce
que vous comprenez à travers ça, c'est qu'il doit y avoir au moins un membre
qui vient de chaque RLS où il y a un hôpital?
M. Paré (Daniel) : Oui.
M. Fortin :Vous vous attendez à ça, là?
M. Paré (Daniel) : Oui, parce
qu'encore là il y a une pratique et il y a une concentration de médecins
spécialistes. Souvenons-nous encore, je suis tannant avec ça, mais, sur
l'objectif d'offrir des services en spécialité, ça prend des plateaux
techniques, majoritairement on parle ici d'hôpitaux.
M. Fortin :Ça va. J'ai une petite pensée pour les gens de la MRC des
Collines où il y a un hôpital ou il n'y aura peut-être plus d'hôpital bientôt.
Donc, j'ai...
18 h 30 (version non révisée)
M. Fortin :...même, quand j'entends, là, M. Paré nous dire que c'est
important, la représentativité régionale, je suis d'accord avec lui, là. Quand
on enlève l'hôpital, puis qu'on enlève la... de fait même, l'obligation d'avoir
un spécialiste, autour de la table, qui vient de ce milieu-là, ça... bien,
disons que le pincement sur le coeur, je pense qu'il est vrai pour les gens de
ce milieu-là. Si mon collègue a quelque chose à dire, je vais revenir sur la.
Le Président (M. Provençal)
:Non.
M. Fortin :Non? C'est bon, O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Il n'a pas signifié qu'il voulait
avoir la parole.
M. Fortin :Très bien. Vous le voyez mieux que moi, M. le Président. La
notion de représentation équitable des domaines cliniques, pas simple à faire,
ça non plus, là. La liste qu'on avait tantôt, là, du Collège des médecins, des
domaines cliniques, elle est longue. Il y en a beaucoup, de domaines cliniques
différents. Puis, quand il y a... je ne sais pas, moi, quand il y a 43 spécialistes
en endocrinologie gynécologique, là, je ne m'attends pas à ce qu'il y en ait un
dans chaque DTMS. Alors, comment est-ce que vous voyez l'enjeu de la
représentation équitable des domaines cliniques? Avez-vous des ensembles de
domaines cliniques que vous ciblez, par exemple?
M. Paré (Daniel) : Bien, c'est
un bon exemple que vous amenez. Des fois, dans notre terminologie, le bout
chirurgicus... tu sais, là, on parle des chirurgiens, encore là... ça fait que
j'assume, encore là, que les gens vont vouloir ça s'adjoindre des gens plus en
chirurgie. On va avoir plus des gens, des fois, en laboratoire
hémato-oncologie. C'est des regroupements comme ça qui... J'assume que les gens
vont vouloir se regrouper. C'est le genre de représentativité équitable qu'ils
connaissent un peu, là, et qui touche certaines spécialités, qui sont dans des
trajectoires. Et je crois que c'est comme ça que les futurs départements
territoriaux vont vouloir s'organiser, parce qu'il y a des familles, quand
même, là, en termes de spécialités.
M. Fortin :Puis ça, c'est les médecins membres du département qui vont
décider de ça. Ça, c'est le bout qui est rassurant pour nous, à travers tout
ça, c'est que c'est l'ensemble des médecins qui vont décider du règlement,
donc, qui pourra toucher à tant la durée du mandat que ces règles-là, là, ces
règles de composition, par exemple, du comité de direction, puis des règles
relatives à cette équitabilité-là. C'est le bout qui est rassurant, parce qu'effectivement
il va y avoir différents domaines cliniques qui vont être représentés autour de
la table. Le bout qui m'inquiète le plus, par exemple, c'est que, si c'est les
médecins membres du département qui votent ça, qui votent ces dispositions-là
par rapport aux parties du territoire, bien, vous le savez comme moi qu'il n'y
en a pas beaucoup à Montmagny, ils ne font pas le poids par rapport au reste de
la région. Donc, on a beau voter des règles, ce n'est pas les médecins
spécialistes, les quelques médecins spécialistes en provenance du Pontiac, ou
de Montmagny, de la Baie-des-Chaleurs ou d'ailleurs qui vont vraiment avoir le
poids de la région.
M. Paré (Daniel) : Mais, si
je peux me permettre une analogie qui me permet de rester confiant, vous savez,
nos CMDP, au CMDP, avaient exactement le même fonctionnement en termes de
représentation, il y a des membres élus et on va chercher dans les milieux des
spécialités. On fonctionne un peu dans... un peu de cette façon-là. Et, dans
les exemples que j'ai connus, bien, justement, on allait... ils ont toujours
réussi à avoir soit des spécialistes ou un médecin de famille par territoire,
justement, là, par rapport à ça. Parce qu'aussi, il faut dire, les médecins qui
travaillent dans ces milieux-là vont vouloir s'impliquer, vont vouloir ramener
la voix, là, par rapport à ces comités-là. Ça fait que moi, je pense qu'on va
avoir ça et on va avoir les comités... le comité qui va vouloir aussi avoir ces
voies-là pour offrir le meilleur service.
Aussi, je pense qu'il faut garder en tête
que... Je prends l'exemple que vous donniez, là, chirurgie oncologique
gynécologique très, très, très spécialisée. Moi, je verrais très bien le comité
inviter des gens qui viennent nous parler : On a des problèmes dans nos
trajectoires, puis pour nous aider à le faire. Ça fait qu'il faut voir ça comme
une équipe de direction, mais rien ne va empêcher, là, dans leur mode de
fonctionnement, d'inviter les bonnes personnes pour discuter des enjeux puis,
après ça, trouver des solutions.
M. Fortin :Oui, M. le Président, vous le savez, là, je ne m'en cache
pas, là, j'ai toujours une petite pensée particulière pour des régions qui sont
fréquemment oubliées, ne serait-ce que par le fait qu'ils sont peu nombreux ou
qu'ils sont... qui ont un seul représentant ici, à l'Assemblée, qu'il essaie...
peut importe la formation politique, là, mais qui essaie de faire...
M. Fortin :...le message de sa région, là, c'est la même dynamique
autour de la... autour de ces tables-là, quand ces médecins-là sont très peu
qui viennent d'une région comparativement à un gros bloc qui peut venir... un
gros bassin, un gros bloc qui peut venir du centre urbain. C'est difficile,
parfois, faire passer le message et c'est pour ça que, les domaines cliniques,
moi, j'ai confiance que les médecins sont capables de s'organiser. Les
différentes parties du territoire... c'était une chose avec les omnis, parce
que, veut, veut pas, les omnis, à la base, ils représentent, à peu près, là, le
pourcentage de la population dans chaque territoire, à peu près, là, ce n'est
pas parfait, là. Les spécialistes, ce n'est pas la même affaire, les
spécialistes, c'est complètement différent. Il y a des territoires, on l'a dit,
où il n'y en a pas pantoute. Donc, c'est inquiétant, mais, encore là, on le met
dans les mains des médecins. J'aime mieux ça que de le mettre dans les mains du
P.D.G. ou de quelqu'un d'autre, même s'il doit l'approuver, là, mettre ça dans
les mains du médecin, des médecins, c'est mieux que l'option qui était sur la
table précédemment.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 391 est... amendé est adopté?
Une voix : Adopté.
• (18 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, on vient de terminer le
bloc sur les spécialistes, on entrerait sur Autres mesures visant l'accès aux
services médicaux. Alors, l'article 392. Là, on entre dans des articles
que vous n'aviez pas lus. Alors, on va les faire... on va... Moi, je vous
suggère, d'ici à la fin de nos travaux, qu'on les traite un par un.
M. Dubé : Oui. En fait, il y
en a deux, dans le bloc. Si on suit ce qu'on avait discuté, ce matin-là, il y
avait deux articles, 392 et 393, qu'on a mis dans la section du contingentement
de formation médicale de niveau doctoral et postdoctoral. Il y en a juste deux.
Ça fait que moi, je n'ai aucun problème à y aller article par article, là, pour
ces deux-là. Puis, après ça, on verra où est-ce qu'on est rendus ce soir. O.K.
Alors, 392...
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : Je vais faire comme
j'ai fait ce matin, je vais aller tout de suite à l'amendement. Puis on
regardera qu'est-ce que l'article amendé a de l'air. Alors, l'amendement de 392
se lit comme suit : À l'article 392 du projet de loi :
1 : Insérer, dans ce qui précède le
paragraphe 1 du premier alinéa et après la première phrase, la phrase
suivante : « Il peut
également déterminer les modalités applicables. »;
2 : Remplacer, dans le deuxième
paragraphe du premier alinéa « l'une
ou l'autre des » par « chacune des autres » et, deuxièmement, supprimer
le deuxième, troisième, quatrième et cinquième alinéa.
Ça, ça va être plus facile. Donc, si on
regarde l'amendement, le nouveau 392 tel que modifié, tel que suggéré, se
lit comme suit, j'y vais : «Le gouvernement détermine chaque année le
nombre de postes de résidence en médecine disponibles dans les programmes de
formation médicale postdoctorale. Il peut également déterminer les modalités
applicables. Ce nombre comprend :
«1 : les postes de stages de
formation en médecine familiale;
«2 : les autres postes de stage de
formation requis pour l'une ou l'autre... requis pour chacune des autres,
excusez-moi, là, spécialités reconnues dans un règlement pris en application de
la loi médicale.»
Et, comme vous voyez, l'essentiel de tous
les autres paragraphes ont été biffés, comme il était spécifié dans
l'amendement que j'ai lu tout à l'heure.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions?
M. Dubé : Donc, un
article 392 épuré, là, pour les raisons qu'on pourra discuter.
Le Président (M. Provençal)
: Très bien.
M. Fortin :Sur notre façon de procéder, là, M. le Président, les 391,
point 1, 2, 3, 4, 5, 6, là... ça, vous remettez ça...
Le Président (M. Provençal)
:Ça, ça va être traité... étant donné
que c'est un bloc qui porte sur l'ensemble de la... sur l'ensemble
pharmacologique, alors, ça va être traité à la toute fin, quand on aura traité
jusqu'à 411, de mémoire.
M. Dubé : ...dans la feuille
qu'on vous a remise...
Le Président (M. Provençal)
:...411.1, à ce moment-là, on traitera
ce nouveau bloc.
M. Fortin :O.K., vous les aviez là-dedans. Excusez-moi, je ne pensais
pas que c'était spécifié, les... ces articles-là.
M. Dubé : ...garde pour la
fin.
M. Fortin :O.K., mais la fin de ce qu'on fait là, là?
M. Dubé : Qu'on fait en ce
moment, c'est ça.
M. Fortin :Oui. O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je suis toujours à la
réception d'interventions sur l'amendement de l'article 392.
M. Fortin :Oui, ça ne sera pas long, M. le Président.
M. Dubé : Pour aider à la
discussion, là, parce que vous allez me dire pourquoi il y en a tellement. Il
faut se rappeler, il y a longtemps, quand on a rencontré les médecins résidents
qui nous ont...
M. Dubé : ...particulièrement
pour les étudiants au Québec, cette pénalité-là qui était mise, qui pendait sur
la tête de plusieurs, qu'elle n'était vraiment pas souhaitée, et, en fin de
compte, c'est ça qu'on enlève, en gros, là.
M. Cliche-Rivard : ...quelle
pénalité.
M. Dubé : Bien, il y avait
une pénalité qui était en sus ce qu'on appelle les PREM, O.K., le fait d'avoir
le 30 %, on disait : Bon, mais, si en plus vous ne restez pas dans la
région, il pourrait y avoir des pénalités qui pouvaient être quand même assez
désavantageuses. Puis ce qu'on a entendu : Écoutez, c'est déjà difficile
des fois d'aller chercher les bons étudiants en médecine familiale, etc.,
est-ce qu'on pourrait enlever ce principe-là de ces pénalités-là, puis on a
dit : Pour les résidents... les étudiants québécois... Je résume, là, mais
c'est pour ça qu'on a enlevé...
Le Président (M. Provençal)
:...partie de la... d'une demande
de... du mémoire qu'ils avaient déposé.
M. Dubé : Tout à fait,
exactement. Merci, M. le Président.
M. Fortin :...dans votre explication : pour les étudiants
québécois. O.K. Donc là, ce que vous nous dites, c'est qu'il y avait cette
obligation-là, là, quitte à avoir une pénalité de la part d'étudiants
québécois. Qu'est-ce qui se passe avec les étudiants de l'extérieur du Québec?
M. Dubé : Je pense qu'on
s'est gardé cette possibilité-là, mais je ne me souviens pas où est-ce qu'on
l'a fixée, par exemple.
M. Fortin :Donc, un étudiant d'Ottawa qui viendrait à la Faculté de
médecine de McGill à Gatineau, qu'est-ce qui se passe avec lui... ou elle? Fort
probablement elle, mais...
Des voix : ...
M. Dubé : ...ce qu'on me dit,
là, puis peut-être que, Me Paquin, vous pouvez m'aider quand... si j'erre, mais
c'est un pouvoir qui n'a jamais été exercé. Alors donc, on a décidé quand même
de le laisser là au cas où on voudrait s'en servir. Mais l'intention n'est
pas...
M. Fortin :Il est où, exactement, ce pouvoir-là?
M. Dubé : Dans les autres
stages de formation requis, je pense que c'est le deuxième alinéa, mais
laissez-moi me rafraîchir la mémoire, là. Est-ce que ça vous dit quelque chose?
Le Président (M. Provençal)
:C'est 393, lorsqu'on parle des...
M. Dubé : J'aurais dû les
lire un à la suite de l'autre, hein?
Le Président (M. Provençal)
:Les étudiants extérieurs...
M. Dubé : J'aurais dû le
lire, 393, c'est ça? Pas grave. C'est dans 393.
M. Cliche-Rivard : Ça, c'est
un poste que... un pouvoir que vous aviez déjà au gouvernement?
M. Dubé : Oui, oui, qui est
dans la LSSSS en ce moment.
M. Cliche-Rivard : O.K. Puis
c'était le gouvernement aussi, ce n'était pas le ministre, ça fait que ça se
passe par décision gouvernementale?
M. Fortin :...393.
M. Dubé : C'est ça,
exactement.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Fortin :On y reviendra au 393. Pas de problème.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Bien, ça va... on a d'autres...
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, mais, je veux dire, est-ce
que, présentement, il y a d'autres interventions sur l'amendement de
l'article 392?
M. Fortin :Oui, oui, M. le Président. D'abord, la partie, là :
«il peut également déterminer les modalités applicables», pouvez-vous juste
nous expliquer cette partie-là, que vous vous donnez le droit de déterminer.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, je n'ai malheureusement pas bien compris la question.
M. Fortin :Ah! Il n'y a pas de problème. La première partie de
l'amendement, là, où... tu sais, la première partie de l'article : «Le
Gouvernement détermine le nombre de postes de médecine disponibles et il peut
également déterminer des modalités». Là, vous venez ajouter ça, là, c'est...
Qu'est-ce que vous avez en tête avec ça?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, on vient préciser un peu la portée de l'article eu égard
à ce qui se fait en pratique déjà, mais les modalités vont notamment comporter
des règles quant à la façon de calculer le nombre de postes. Donc, tous les
postes ne sont pas pondérés de la même façon. Il va y avoir des modalités
là-dessus. Il va y avoir des modalités qui vont porter sur certains
renseignements qui sont nécessaires à l'application de la décision qui va être
prise quant au nombre de postes. C'est ce genre de modalités là dont il est question
ici.
M. Fortin :O.K. La Fédération des... la fédération médicale étudiante
du Québec, là, médecins... le médecin... le ministre a référé tantôt à la
Fédération des médecins résidents, là. Il y a certains amendements qui ont été
suggérés par leur groupe, mais la Fédération des... médicale étudiante, pardon,
elle, avait suggéré d'amender l'article 392 pour intégrer la relève
médicale aux consultations du ministre sur les plans...
M. Fortin :...Dans les programmes de résidence. Est-ce que c'est une
proposition que vous avez étudiée?
Des voix : ...
M. Dubé : ...par la suite.
Ça, c'est l'amendement à 393.1. C'est ça?
Des voix : ...
M. Dubé : Écoutez, je veux
juste être certain, là, 393.1, On va parler tout à l'heure de consultations.
Attendez une minute.
M. Fortin :Oui, je pense, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : «À déterminer les
personnes qui seront consultées par le ministre préalablement.» Je pense que
c'est là qu'on en a tenu compte. Correct?
M. Fortin :O.K. Donc là, les points que vous avez enlevés du 392, là,
ça, ça avait quand même créé des remous assez substantiels, disons, de la part
des groupes, et vous les retirez au complet. C'est ce que vous nous dites, dans
le fond, là. Ça, c'est des articles, en fait, que vous aviez introduits
vous-même, là. Ce n'était pas dans la LSSSS en ce moment, si je ne me trompe
pas? C'était tout là. Vous les enlevez?
M. Dubé : Oui, on les enlève.
• (18 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:...lorsqu'il y avait eu les
consultations particulières, on nous avait mentionné que c'était un irritant
majeur pour ces gens-là.
M. Fortin :Oui, sérieusement. Oui, tout à fait. Puis c'est ce qui...
ils avaient demandé de les retirer, là, de façon un peu comme ça, là, en bloc,
là. Parce que leur inquiétude, c'était que d'imposer des conditions de travail
à du monde qui ne sont même pas encore au travail, disons, ce n'est
probablement pas la meilleure façon d'attirer du monde vers le réseau.
M. Dubé : On a écouté.
M. Fortin :Je m'en tiens à ça. Je pense que nos préoccupations sont
surtout, selon ce que le ministre nous indique à l'instant, là, aux 393 et
393.1.
M. Dubé : Oui, O.K.
Excellent.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement à l'article 392 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, est-ce que l'article 392,
amendé, est adopté? Oui?
M. Fortin :La détermination du gouvernement des nombres de postes de
résidents en médecine, là, à la fin de la journée, c'est le ministère qui va
faire ça? Pas Santé Québec, c'est le ministère...
M. Dubé : ...ministère qui va
continuer à faire ça.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, est-ce que l'article
392, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:393. C'est un amendement qui
remplace, finalement... Ça fait que je vous invite à lire directement votre
amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Très bien, merci.
Alors : Remplacer l'article 393 du projet de loi par le suivant :
«Le gouvernement détermine chaque année,
dans les programmes de formation médicale de niveau doctoral, un nombre de
places pour les étudiants du Québec et de l'extérieur du Québec. Le
gouvernement peut, s'il le juge opportun, imposer aux étudiants de l'extérieur
du Québec la signature, avant le début de leur formation, d'un engagement
assorti d'une clause pénale, le cas échéant, à pratiquer pour une période
maximale de quatre ans dans la région ou pour l'établissement déterminé par le
ministre, s'ils exercent la médecine au Québec après l'obtention de leur permis
d'exercice.»
Alors, l'article... Puis d'ailleurs la
base de cet article-là, c'était l'article 504 de la LSSSS, je le dis en
mentionnant. Alors, voilà. Ça fait qu'on a repris, là, textuellement l'article
504 de la LSSSS, mais qui, comme je l'ai dit tout à l'heure, n'a jamais été
utilisé.
M. Fortin :Alors là, aujourd'hui, là, est-ce que vous avez ça, un
nombre de places pour les étudiants du Québec, puis un nombre de places pour
les étudiants de l'extérieur du Québec? Parce que c'est ça que vous proposez, là.
M. Dubé : Oui, il y en a un,
hein, quand on regarde... Je ne sais pas, là, c'est sur 1 000. Puis là je
dis 1 000 médecins, là, parce que c'est à peu près ça, dans la proportion
de 55 %, omnis, 45 %, spécialistes. Je vous dirais qu'il y en a à peu
près une quarantaine, de mémoire, hein? Le chiffre, là, magique, c'est à peu
près 40 qui viennent de l'extérieur du Québec.
M. Fortin :Sur combien?
M. Dubé : Sur 1 000.
M. Fortin :Sur 1 000? O.K. Puis là avez-vous l'intention d'aller
jouer là-dedans, là? C'est-u... ou c'est... ça va, selon vous?
M. Dubé : Pas vraiment. Je ne
pense pas que l'intention... Si vous regardez, là, depuis qu'on est arrivés au
gouvernement on est passés de...
M. Dubé : ...1 000, puis,
comme vous savez, on s'en va vers 1200. Je pense que, si on réussit, là, à
mieux valoriser la médecine familiale, je pense qu'on va être capable de
continuer à augmenter le nombre d'omnis. Cette année, on a simplifié le
processus de PREM. Ce n'est pas encore peut-être au niveau où tout le monde le
voudrait, mais on le simplifie. Je pense que la proportion de 40 à 50 médecins
de l'extérieur, résidents de l'extérieur...
M. Fortin :O.K. Est-ce que... Là, vous me dites, la clause d'imposer aux
étudiants de l'extérieur du Québec la signature d'un engagement, elle n'est pas
utilisée puis elle ne l'a jamais été, si je comprends bien.
M. Dubé : Excusez-moi, c'est
parce que... excusez-moi.
M. Fortin :Non, non, c'est correct. Il n'y a pas de problème.
M. Dubé : C'est quoi, votre
question?
M. Fortin :Si j'ai bien compris votre propos, là, la possibilité
d'imposer aux étudiants de l'extérieur du Québec de signer un engagement de
rester au Québec pour un certain temps, là, après l'obtention de leur permis,
de leur diplôme, elle n'est pas utilisée puis elle n'a jamais été utilisée.
M. Dubé : En fait, là, ce
qu'on fait, je dirais, le changement le plus important, c'est qu'on peut faire
ce choix-là. Alors...
M. Fortin :Oui. Vous l'aviez... vous l'obligiez, initialement.
M. Dubé : Et voilà. Parce que
je vous relis, là, c'est un bon point... C'était : «Le gouvernement peut
déterminer», là, on a le même, mais on disait «à la condition que ces étudiants
acceptent de signer, avant le début de leur formation, un engagement assorti
d'une clause pénale, le cas échéant», O.K.? Alors là, je pense qu'on est dans
le peut, hein on est dans le peut, et, pour moi, encore une fois, ce qui est
important, c'est de se garder la possibilité d'aller chercher les
1200 médecins dont je parlais tantôt, tu sais, si on est capable de faire
ça.
L'enjeu, puis ça a été tout le débat, là,
des dernières semaines, entre autres, c'est à quel coût on fait ça, parce que,
si les gens viennent de l'extérieur, puis on sait ce que ça coûte, former un
médecin... Je pense que l'intention du législateur, il y a plusieurs années,
c'était de dire : Engagez-vous pour une certaine période», avec une
pénalité. Ça n'a jamais été utilisé. Moi, je pense que ce n'est pas la bonne
façon de travailler, mais de se le garder comme possibilité, je pense que c'est
de bonne guerre.
M. Fortin :Mais c'est vous qui l'aviez présenté dans la version
initiale du projet de loi.
M. Dubé : Oui, c'est ça.
M. Fortin :Vous étiez confortable avec ça, initialement.
M. Dubé : Oui, oui.
M. Fortin :O.K. Mais qu'est-ce qui vous a fait changer d'idée?
M. Dubé : Qu'est-ce qui nous
a fait changer d'idée? Bien, moi, je pense qu'on a encore cette possibilité-là
avec 393.
M. Fortin :Oui, mais vous aviez... Si je lis le projet de loi initial,
là, vous aviez dit : Il va y avoir une clause comme celle-là pour les 40,
50 étudiants qui viennent de l'extérieur du Québec. Là, ici, vous
dites : Bon, statu quo, on peut en faire une si on le juge nécessaire.
Alors, c'est bon? On peut dire que votre projet de loi s'est adouci à ce
niveau-là. Qu'est-ce qui vous a poussé à faire ça?
M. Dubé : Oui, s'est adouci
parce que, bien, d'un autre côté, en tout cas, le raisonnement qu'on a fait,
là, puis Dr Bergeron n'est pas là, là, mais je vous dirais, puis je me souviens
de cette conversation, là, il disait : On l'enlève complètement pour les
étudiants du Québec, donc, 392, on l'a vu tantôt.
Puis, ici, on a dit : Je pense qu'il
est important d'aller chercher le bon nombre de médecins. S'il fallait mettre
une pénalité... Mais même les gens des deux associations nous ont dit : Ce
n'est pas une bonne idée, des gens, par exemple, qui viennent de l'Ontario,
etc. Ça fait que là, je pense qu'il faut essayer de trouver, mais là, à date,
ça va bien parce qu'on a été capable de passer de 800 à 1 000 puis avoir
assez d'utilisants qui se présentent. Ça, c'est la bonne nouvelle. Est-ce qu'on
va être capable de monter à 1 200, 1 300 comme on veut le faire
jusqu'à 2026? Moi, j'aimerais ça qu'on se garde cette flexibilité-là.
M. Fortin :Avez-vous un... des données sur le... C'est-u un net
positif ou un net négatif, là, le nombre d'étudiants qui, une fois leur
diplomation, soit viennent au Québec pour devenir médecin ou partent du Québec
pour devenir médecin ailleurs?
M. Dubé : Écoutez, je pense
qu'on est dans la première année où c'est neutre.
M. Fortin :Puis avant, c'était négatif?
M. Dubé : C'était négatif.
M. Fortin :O.K. Cette année, c'est neutre?
M. Dubé : Quand je dis cette
année, là, on parle de l'année qui s'est terminée au 31 mars 2023.
M. Cliche-Rivard : 20 qui
restent, 20 qui partent.
M. Dubé : Pardon?
M. Cliche-Rivard : 20 qui
restent, 20 qui partent, grosso modo? C'est ça que vous voulez dire par neutre,
il y en a une vingtaine...
M. Dubé : Non, mais c'est
plus que... tu sais, c'est plus que 20. En tout cas, vous voulez dire les 40,
là.
M. Cliche-Rivard : Oui, sur
les 40 étrangers.
M. Dubé : Oui, c'est ça,
effectivement. Mais il faut compter aussi qu'on a des médecins qui viennent du
Québec et qui partent aussi. Alors, ce n'est pas juste les 40 qu'on forme de
l'extérieur qu'il faut compter, là.
M. Fortin :Non, non, c'est ça.
M. Cliche-Rivard : Puis ça,
vous en parlez beaucoup, de ça?
M. Dubé : Bien là, je vous
dis, en ce moment, quand on calcule les 40 qui viennent plus ceux qui sont
formés du Québec, qui sont originaires du Québec, 22...
M. Dubé : ...on était
neutre.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Dans la balance.
M. Dubé : Dans la
balance complète, ce qui n'est pas mauvais, là. Mais l'idée, c'est qu'on
aimerait ça avoir un «flow» positif.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va? Oui, allez-y, M. le
député de Saint-Henri Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Le cas
échéant, là, «le gouvernement peut, s'il le juge opportun, imposer aux
étudiants à l'extérieur du Québec la signature d'une clause pénale», ça,
c'est... ça va être un... si jamais vous le faites, ça va être un régime
général, ça ne sera pas un étudiant spécifique ou...
M. Dubé : ...
M. Cliche-Rivard : C'est
ça. Ça va être vous décidez que vous l'établissez, puis il y aura une
procédure, puis elle sera connue, puis ce ne sera pas au cas par cas.
M. Dubé : On a toujours
dit que la meilleure façon, ce n'est pas la pénalité, c'est la valorisation. Je
pense que si on est capable de...
M. Cliche-Rivard : On
s'entend là-dessus. On est d'accord.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard : Puis si
les gens, bon, quittent, bien là, vous avez... Il n'y a rien, là, il n'y a pas
d'engagement, là. Quelqu'un qui s'inscrit de l'étranger, vous dites, parce que
le quatre ans, dans la façon dont c'est écrit, c'est «s'il exerce la médecine
au Québec», donc la personne qui vient se former ici dans vos... ils ne
prennent pas d'engagement de quelconque façon d'exercer au Québec, ils sont
libres et ne vous sont pas imputables ou redevables de quoi que ce soit?
M. Dubé : Bien, le
principe pourquoi d'autres gouvernements ne l'ont pas... incluant nous, dans
les quatre ou cinq dernières années, c'est de dire : On pense qu'à la
balance, il y a des étudiants qui vont venir, qui vont rester, puis que notre
«flow» sera équilibré. Hein, c'était ça, de ne pas le charger, parce qu'on a
des étudiants qui vont étudier à l'Université d'Ottawa, exemple, ou à Calgary,
ou à Vancouver, et qui reviennent au Québec après. Ça fait que l'équilibre, en
théorie, devrait être là. Alors, moi, je pense que c'était pour ça que cette
clause-là est là. Et si le net, donc la bonne question que vous m'avez posée,
comment est le net en ce moment? Il est à peu près neutre. Moi, je ne sens pas
le besoin d'aller plus loin que ça pour le moment.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Merci.
• (19 heures) •
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions sur
l'amendement? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Puis là le ministre va me voir venir de loin, là, je pense,
ou du moins son équipe va me voir venir de loin, là. Là, ici, on vient dire que
le gouvernement détermine dans les programmes de formation médicale un nombre
de places pour les étudiants du Québec à l'extérieur du Québec. Vous savez, une
des raisons pour lesquelles on a mis en place des facultés satellites de
médecine, c'est pour s'assurer qu'on a, entre autres, des étudiants qui une
fois leur diplomation, vont rester dans la région. Hein, c'est un peu ça,
l'objectif. Puis, à certains niveaux, là, dans certaines facultés satellites,
ça semble être un succès. Il y a d'autres qui sont plus récents où c'est
peut-être plus dur de juger, là.
Est-ce que vous avez considéré à ce
niveau-là, déterminé pour ces programmes-là en région, que la meilleure façon
de s'assurer que quelqu'un reste dans la région, c'est d'avoir quelqu'un qui
vient de la région? C'est-à-dire si on peut protéger des places à la Faculté de
médecine du Saguenay pour les étudiants du Saguenay, est-ce qu'on peut protéger
des places pour les étudiants de l'Outaouais à la Faculté de médecine de
l'Outaouais?
M. Dubé : Je vous dirais
qu'il y a un projet, là. J'aurais aimé ça que Dr Bergeron soit là, mais sans
aller trop dans le détail, là, une des choses qu'on regarde, c'est d'avoir une
cote R ajustée en région pour des étudiants qui prendraient, par exemple, la
faculté de médecine régionale. C'est un des facteurs qui nous a été demandé.
M. Fortin :Mais ça, ça...
M. Dubé : Vous savez,
ils sont très contingentés pour ceux qui sont à Laval, à Montréal, à
Sherbrooke, etc. Mais est ce qu'on serait prêt à dire pour un étudiant qui a
une... On ne parle pas de cote R sensiblement différente. Des fois, juste
point 1 ou point 2 peut faire une grande différence. On est en train
de regarder qu'on pourrait faciliter l'entrée de certains étudiants. Donc, il y
en a beaucoup qui vont en biologie ou, etc. pour se préparer à entrer en
médecine. C'est une des choses que Dr Bergeron regarde en ce moment.
M. Fortin :Pour les étudiants de régions?
M. Dubé : De régions,
oui.
M. Fortin :De régions. Alors, ça, ça peut vouloir dire, par exemple,
quelqu'un... J'essaie juste de comprendre, là, ce que vous êtes en train de
regarder.
M. Dubé : Mais encore
une chose. Puis là je ne peux pas parler pour l'Outaouais parce que je ne me
souviens pas qu'on ait parlé de ce cas-là, mais je parle à Rimouski, entre
autres, où on vient d'avoir une faculté de l'Université de Laval, je pense, qui
est responsable de la Faculté de médecine de Rimouski. Puis là on est en train
de regarder pour s'assurer qu'on va avoir plus d'étudiants locaux, de
rire : Est-ce qu'un facteur d'entrée pourrait être une cote R réduite, par
exemple? Daniel, veux-tu commencer là-dessus?
M. Paré (Daniel) : Ça,
c'est un facteur, formation en région, mais les stages en région aussi...
M. Dubé : Voilà.
M. Paré (Daniel) : ...et
beaucoup plus, notamment, pour la médecine de famille en milieux ruraux. Je
sais que c'est quelque chose qui vous tient à cœur, mais on le vu, là, dans les
régions du Québec, puis ça se développe vraiment, là, un peu... un peu partout.
Ça fait que les étudiants, au lieu de venir deux semaines puis s'en aller,
restent dans un milieu qui est rural, beaucoup plus longtemps. Donc...
19 h (version non révisée)
M. Paré (Daniel) : ...vraiment
de connaître le milieu. Et c'est quelque chose, là, qu'on... Les fameux ELI,
là, que je parlais tantôt, les études longitudinales intégrées. Bien, ça, c'est
un autre projet, là, que les universités ont travaillé pour exactement
travailler sur cet élément-là, connaître nos régions et rester en région.
M. Fortin :Bien là, corrigez-moi si j'ai tort, là, mais dans certaines
des facultés satellites, en ce moment, il y a des facultés qui mettent déjà des
mesures comme celle-là pour s'assurer qu'il y a des élèves qui viennent de la
région. Il y en a d'autres qui ne le font pas. Alors, ce que vous êtes en train
de me dire, c'est que vous voulez une façon de faire standardisée pour qu'au
Saguenay, en Outaouais, en Mauricie puis ailleurs, ou à Rimouski, ce soit la
même chose, la même espèce de critère de cote R diminuée pour un étudiant de
cette région-là.
M. Paré (Daniel) : Je ne suis
pas sûr...
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Oui. Je ne
suis pas sûr que j'irais avec «standardisé». Mais il faut se trouver des
moyens, puis ça on va travailler en collaboration avec les universités, avec
toutes les notions qu'on vient de mentionner, là, pour favoriser, favoriser les
gens, les gens des régions, travailler en région, connaître la région, puis on
pense qu'ils vont rester en région.
M. Fortin :Oui. Bien, je suis d'accord sur le fondement, là, puis ça
fait des mois, entre autres, que moi puis votre équipe, et d'autres, on échange
avec des gens qui ont une certaine expertise à ce niveau-là. Mais l'idée, c'est
vraiment de s'assurer que, plus tu as d'étudiants, par exemple de l'Outaouais,
qui étudient à la faculté de médecine en Outaouais, bien, qui font leur stage
en Outaouais puis qui vont choisir de rester là, là. S'ils choisissent de
rester pour leur période de scolarité, ils risquent de vouloir rester après. S'ils
vont à McGill, ou à l'Université de Montréal, ou à Sherbrooke, c'est bien
impossible qu'ils aillent pratiquer à Montréal ou à Sherbrooke par la suite.
M. Dubé : On est d'accord. On
est d'accord.
M. Fortin :C'est pour ça que je vous demande si ce n'est pas opportun
de dire : Gardons des places à l'intérieur des 24 places, 48 places,
là, peu importe, là, qui sont allouées à chaque année, à chacune des facultés
de dire : On va se réserver des places. Comme là, vous réservez... bien,
vous réservez, il y a 40 places en ce moment pour des étudiants qui
viennent de l'extérieur du Québec. C'est des places qui leur sont réservées.
Est-ce qu'on peut se dire que dans nos facultés satellites, on réserve des
places pour des gens qui viennent de la région?
Le Président (M. Provençal)
:...M. le député. Là, on parle des
spécialistes, puis, quand on parle des spécialistes, il y a des spécialités
présentement qu'on a des difficultés à recruter et à combler les places. Le
fait de mettre... de réserver un certain nombre, moi, je pense que ce n'est
pas... puis là, ça, c'est une opinion personnelle que je vous donne, là, ce n'est
pas à propos. Compte tenu qu'on veut essayer de toujours combler le maximum de
places, il faut se garder une latitude pour être sûr, puis le fait de baliser
un nombre, personnellement, je trouve que ça rend plus difficile de combler ces
places-là. C'est une observation que je voulais vous faire.
M. Fortin :On a tous notre vision des choses. Je vous soumets que la
mienne est différente que la vôtre là-dessus, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : Bien, juste vous
rassurer, parce qu'Étienne me disait, là, qu'il a eu déjà des conversations...
Pour aujourd'hui, ce que je dirais, c'est que le Dr Bergeron, que vous
connaissez, a vraiment comme objectif de faire ça.
Alors, donc, je pense qu'on n'est pas obligés
d'aller dans ce détail-là aujourd'hui, mais si vous me demandez le principe,
puis je sais que ce principe-là vous tient à cœur, la réponse, c'est oui, ça ne
sera pas juste la cote R. La cote R est un des facteurs, c'est ça que je dis.
On est en train de regarder.
M. Fortin :Oui. Puis je ne sais pas si le Dr Bergeron va être des
nôtres demain, là, s'il a des avancées ou des trucs à nous partager par rapport
à sa progression dans ce dossier-là, ce serait apprécié.
M. Dubé : Il sera là la semaine
prochaine, je crois. On verra si on est encore dans ces sujets-là ou si on est
ailleurs.
M. Fortin :J'imagine que vous souhaitez que non.
M. Dubé : Bien, on verra.
M. Fortin :Mais la question que je me pose en ce moment, c'est si c'est
utile de déposer, entre autres, un... de déposer un amendement sur cette
question là, là, puis je parle de la formation médicale de niveau doctoral, là.
Je vous soumets qu'en pharmacie il y a probablement des gens qui s'intéresseraient
à quelque chose comme ça aussi, mais...
M. Dubé : Bien, moi, je vous
inviterais... Vous pouvez faire ce que vous voulez, M. le député, là, mais je
vous inviterais à voir 393.1, qui va suivre, donc on rajoute un amendement qui
regarde comment on... après la consultation des différentes personnes.
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Je pense que pour
aujourd'hui vous verriez qu'avec 393.1 on a cette sensibilité-là, qu'on va
consulter tous ceux qui ont besoin d'être consultés...
M. Dubé : ...pour être
capable d'arriver à un peu ce que la fédération a demandé, la Fédération des
médecins résidents puis des... médicale étudiante.
M. Fortin :Moi, je... O.K. Vous me soumettez ça, je vous soumets
quelque chose en retour. Le 393.1, là, moi, je n'ai pas beaucoup de choses à
redire. Je pense qu'il répond à certaines des préoccupations. Si vous voulez
suspendre le 393, aller au 393.1, moi je vous dis qu'on va l'adopter dans
les... Bien, je ne peux pas parler pour tout le monde autour de la table, là,
mais moi, je peux l'adopter dans les six prochaines minutes, puis on
recommencera à 393 demain, moi, je n'ai pas de problème avec ça.
M. Dubé : Moi, je n'ai pas de
problème, là. J'essaie d'être le plus efficace possible.
M. Fortin :Moi aussi.
M. Dubé : Je dis juste qu'une
fois qu'on va avoir discuté de 393.1, ça va vous donner le genre de
consultations qu'on est prêt à prendre.
M. Fortin :Si ça peut éclairer pour le reste.
Le Président (M. Provençal)
:On s'entend pour suspendre 393?
M. Dubé : Si vous êtes
d'accord, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement?
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:L'amendement, excusez, de 393?
M. Fortin :Oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, on suspend aussi
l'article 393.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Alors, on traiterait
maintenant de votre amendement à 393.1qui est un nouvel article.
• (19 h 10) •
M. Dubé : Donc, j'insère...
on insère, pardon, après 393, l'article suivant :
«Le nombre de postes de résidents en
médecine disponible dans les programmes de formation médicale postdoctorale
visés à 392 et le nombre de places pour les étudiants dans les programmes de
formation médicale de niveau doctoral visé à l'article 393 seront
déterminés après consultation par le ministre de la Santé du Québec — excusez-moi,
je recommence — par le ministre, de Santé Québec, du Collège des
médecins du Québec, des universités du Québec ayant une faculté de médecine, de
la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, de la Fédération des
médecins spécialistes du Québec, de la Fédération des médecins résidents du
Québec et de la Fédération médicale étudiante.» Voilà.
Puis en fait, ce que le commentaire
disait, là, puis qu'on... c'est qu'on vise à ce que les personnes qui ont un
impact, là, soient consultées sur le nombre de places.
M. Fortin :J'imagine, entre autres, ce que vous présentez là vient des
commentaires de la Fédération médicale étudiante du Québec qui avait vraiment
dit : Ça n'a vraiment pas d'allure de faire ça sans nous...
M. Dubé : Et voilà.
M. Fortin :
...sans nous consulter.
M. Dubé : On est tout à fait
d'accord avec ça.
M. Fortin :
Ils ont aussi demandé de maintenir la table de concertation permanente sur
la planification de l'effectif médical. Ça, ça reste en poste? Ça reste en
place?
M. Paré (Daniel) : À ma
connaissance, oui. Mais ce n'est pas quelque chose qui est dans la loi, là.
M. Fortin :O.K. Mais vous n'avez pas l'intention de toucher à ça. Ça
faisait partie de leurs recommandations, là, dans leur mémoire, maintenir la
table de concertation permanente. Alors, vous nous dites qu'on ne touche pas à
ça.
M. Dubé : Je pense qu'en
autant qu'on soit à l'aise avec un processus de consultation, c'est sûr que la
table de concertation doit en faire partie puis je pense que ce qu'on veut dans
la loi, c'est qu'il y ait un processus de consultation avec ces groupes-là, là.
M. Fortin :Non, mais c'est ça, c'est sûr, là. Puis je comprends que
vous ajoutez des obligations de...
M. Dubé : De consulter.
M. Fortin :...de consultation, mais, si vous le faites puis, en
retour, vous éliminez la table de concertation, ce n'est pas bien, bien, mieux.
M. Dubé : Mais c'est parce
qu'il faut avoir du monde à la table. Là, je ne veux pas jouer sur les mots,
mais si on veut consulter, ça nous prend des gens à table, alors.
M. Fortin :
...si vous en auriez manqué, là. Je pense qu'il y a toujours eu des gens
qui se seraient pointés à cette opportunité-là.
M. Dubé : En autant qu'on ait
les bonnes personnes.
M. Fortin :Mais moi, je j'ose croire qu'à travers les groupes que
vous... que vous soumettez, là, notamment les universités qui ont une faculté
de médecine, je crois que ça vous... ça vous aide à établir le nombre de postes
de résidents.
M. Dubé : En fait, en fait,
ce que M. Paré me note, là, puis je pense qu'il pourrait le dire, mais je vous
résume, la table de concertation, c'est ça qu'on met formellement dans la loi,
en ayant un processus de consultation.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Je pense que c'est
peut-être la façon de vous le dire.
M. Fortin :Alors, si vous me dites la table va avoir tout ce monde-là
autour, moi, je peux très, très facilement me rallier à cela.
M. Dubé : O.K. Super.
Le Président (M. Provençal)
:...d'autres interventions
l'amendement qui introduit l'article 393?
Des voix : 393.1
Le Président (M. Provençal)
: 393.1, excusez. Oui. S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'amendement à l'article 393.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article 393.1
est donc adopté. Alors, pour les deux minutes qui restent, on revient à
l'article 393. Alors, consentement pour revenir à l'article 393 et à
son amendement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je suis en attente des
interventions pour l'amendement de l'article 393...
M. Fortin :M. le Président, si j'ai à décider tout de suite, je vais
déposer un amendement sur la 393, c'est pour ça que je nous soumets
collectivement qu'on est peut-être mieux... et moi-même, là, je ferais
peut-être mieux de prendre la soirée et d'y réfléchir. Mais c'est vrai, c'est
vrai, ce que ce que le ministre nous a dit, là, que, tu sais, nos équipes ont
été en lien, qu'on a suggéré des gens à l'équipe du ministre pour, justement,
se pencher sur cette question-là, de comment mieux garder des diplômés dans nos
régions une fois qu'ils sortent des facultés satellites de médecine. Je
maintiens que la meilleure façon de les garder dans la région, c'est s'ils
viennent de la région. C'est juste de trouver la meilleure façon de s'y
prendre.
M. Dubé : Le processus...
pour ça, je peux vous le dire parce qu'on en a parlé avec le Dr Bergeron. Mais
comme on dit souvent, la nuit porte conseil. C'est bien compris.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, considérant l'heure, je suspends les travaux sine
die. Merci.
(Fin de la séance à 19 h 15)