Journal des débats (Hansard) of the Committee on Health and Social Services
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
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Tuesday, October 17, 2023
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Vol. 47 N° 40
Clause-by-claude consideration of Bill 15, An Act to make the health and social services system more effective
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures quarante-sept minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Bonjour à tous. Merci d'être
présents. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la
santé et des services sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue. Je
demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la
sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre
le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme le Secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Alors, Mme Abou-Khalil (Fabre) est remplacée par M. Caron
(Portneuf).
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Avant de poursuivre l'étude
détaillée, je dépose deux documents qui ont déjà été transmis aux membres, soit
une lettre du Regroupement Québécois des intervenantes et des intervenants en
action communautaire en CISSS et CIUSSS, en suivi de leur mémoire présenté le
23 mai dernier, ainsi qu'une lettre de recommandation de la Résidence
Santé globale.
Lors de l'ajournement de nos travaux, le 5 octobre
dernier, l'étude portait sur l'article 482. Y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 482?
M. Fortin :Bonjour.
Le Président (M. Provençal)
:Bonjour.
M. Fortin :Comment ça va?
Le Président (M. Provençal)
:Ça va très bien, M..
M. Fortin :Excellent, excellent. J'espère que les collègues vont aussi
bien que vous, M. le Président, en ce beau mardi matin. L'article 480,
là...
M. Dubé : M. le Président...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : ...peut-être une
suggestion à faire ce matin. Comme on a eu un petit intermède les 10 derniers
jours, j'aimerais qu'on prenne peut-être un petit cinq minutes de recul, si
vous permettez. Puis on peut le faire en ondes, là. Je pense que ça ne
permettrait pas uniquement aux gens de la commission, mais aux gens qui nous
écoutent de regarder le bloc qu'on est en train de faire, c'est-à-dire la
partie six. Puis on vous avait soumis la semaine dernière... Puis, si vous vous
souvenez, on a juste commencé la partie six, on a fait l'article 481.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
M. Dubé : Puis je pense que
ce serait bon de reculer puis de dire : Il va être un peu plus difficile,
dans ce bloc-là, de faire le lien avec la LSSSS. Vous vous souvenez, le
document qu'on vous a remis?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Puis je pense
que... en tout cas, hier soir, nous, on en a parlé ensemble. Puis je
demanderais à maître Paquin de prendre, peut-être, un petit cinq minutes pour
dire qu'est-ce qu'il y avait, dans la LSSSS, par rapport à ces
autorisations-là, ces permis, puis tout ça, puis de quelle façon c'était construit.
Alors que, là, on a profité, justement, du ménage, on pourrait dire, qu'on fait
dans la LSSSS... là, je le dis très gentiment, pour peut-être vous expliquer où
sont les choses importantes, parce qu'il y a des choses qui sont vraiment des
copier-coller, mais il y en a d'autres qu'on refait étant donné qu'on refait la
structure de cette partie-là. Ça fait que moi, je suggère, avant qu'on
rembarque dedans, ça va nous réchauffer un petit peu, d'écouter Me Paquin, qui
nous a... on a discuté de ça ensemble hier en équipe, puis je suggère qu'on
fasse peut être un petit cinq minutes là-dessus, puis après ça on retiendra à
482.
• (9 h 50) •
M. Fortin :Est-ce qu'on peut juste peut-être avant... puis j'aime la
suggestion du ministre, là, mais peut-être, avant de se rendre là... On avait
eu des discussions, l'avant-dernière semaine, à l'effet qu'on reviendrait sur
beaucoup des éléments du projet de loi. Je comprends que ministre n'est
peut-être pas nécessairement prêt à ça encore, mais juste, pour le bénéfice des
gens qui écoutent... puis j'ai compris, moi, pendant la semaine de relâche, qu'il
y en avait beaucoup, de monde qui... beaucoup plus que je pensais, qui nous
écoute de façon régulière, alors juste peut-être...
M. Dubé : On a des bonnes
cotes d'écoute.
M. Fortin :Oui, quand même.
M. Dubé : C'est ça.
M. Fortin :Bien, «bonnes», peut-être les meilleures à l'Assemblée...
M. Fortin :...je ne le sais pas, mais...
Le Président (M. Provençal)
:Mais effectivement, la section qui
porte entre autres sur des fondations, sur les conseils d'établissements, ça ne
sera pas traité cette semaine, selon ce qu'on m'avait mentionné. Ça va être
plus reporté dans la prochaine semaine pour traiter ces articles-là,
c'est-à-dire 94 à 98, et par la suite 106 à 137.
M. Dubé : Puis peut-être
juste pour compléter, M. le Président, si vous êtes d'accord, demain... ce
matin, j'étais au comité législatif, vous connaissez la procédure. Ça, on a des
amendements qui sont importants. Donc, je suis allé au comité législatif, je
vais être au Conseil des ministres demain après-midi avec, justement, les
amendements qui se rapportent à ces deux sections-là, fondations et conseils
d'établissement. Alors, demain, si tout va bien, ces amendements-là vont être
disponibles. On verra, là, quand est-ce qu'on les publie, mais c'est pour ça
que la suggestion qu'on vous fait aujourd'hui, après avoir discuté ça hier
soir, puis j'aurais dû le faire dans l'introduction, M. le député, cous avez
raison, ça serait de se concentrer sur le bloc de la partie six, parce qu'il
est complet en soi. Il ne dépend pas de d'autres sections, peut-être à un
article proche.
Et à ce moment-là, moi, quand je vais vous
revenir avec les amendements, on pourrait, mettons, si ça a bien été dans nos
deux prochains jours, parce qu'on siège juste deux jours à la Commission cette
semaine, bien, à ce moment-là, on revient la semaine prochaine avec les
amendements, puis là, on passe à travers les conseils d'établissement, les
fondations, puis etc. Est-ce que ça vous va?
M. Fortin :Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, bien,
bonjour tout le monde. Rebonjour, rebienvenue. Pour deux jours cette semaine,
j'espère que tout le monde va bien, je suis d'accord avec la suggestion qui est
faite. Là, je comprends que vous ne referez pas l'exercice qui avait été fait
de comparaison systématique avec la LSSSS par cartable parce que c'était trop
complexe.
M. Dubé : C'est ça que Me
Paquin va vous expliquer, M. le député.
M. Marissal : O.K. Mais là,
vous allez le faire à chaque fois qu'il y a une correspondance, néanmoins.
M. Dubé : Bien, c'est pour ça
que j'aimerais mieux que vous preniez un petit cinq minutes puis vous allez
voir, parce qu'on a essayé de le faire, puis on n'était pas capable. Par
contre, la façon dont Me Paquin va vous l'expliquer, après, vous reposerez
votre question si ce n'est pas clair, mais je pense qu'il va nous expliquer
comment on peut, sur certains, aller plus rapidement, puis sur d'autres qui
sont, je dirais, des nouvelles lois ou des... une nouvelle approche, on va être
très clair qu'il y en a. Ça fait que je pense que ça va vous aider, c'est pour
ça que je lui laisserais faire sa petite introduction pendant qu'on nous sert
le café.
M. Marissal : Allons-y.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement pour permettre à Me
Paquin de s'exprimer? Consentement. Alors, Me Paquin, vous connaissez la
procédure.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, Mathieu Paquin, direction des affaires juridiques, santé et
services sociaux. Alors, en gros, d'abord pour expliquer un peu comment ça
fonctionne. Le régime de réglementation qu'on met en place ici vise en quelque
sorte à reconduire ce qui existe actuellement dans la LSSSS.
Alors, qu'est-ce qui existe actuellement
dans la LSSSS? On pourrait... en fait, pour le décrire succinctement, on a
trois régimes, je dirais, entre guillemets, principaux et deux régimes
secondaires. Ce n'est pas une question d'importance, mais c'est plus dans leur
fonctionnement. C'est pour ça qu'on les qualifie comme ça. Alors, le premier de
ces régimes-là dont on peut parler, c'est celui qui concerne les centres
médicaux spécialisés. Il est divisé en deux blocs, l'un qui concerne la
définition de ce qu'est le centre médical spécialisé et les conditions
d'exploitation de ces centres là se retrouvent aux articles 331... 333.1 à
333.8 de la LSSSS. Et, l'autre aspect du régime de réglementation, c'est que,
pour exploiter un tel centre, ça prend un permis. Le permis va se retrouver
dans les responsabilités que la LSSSS confie au ministre, dans un autre bloc.
Donc, on va retrouver ça principalement aux articles 437, 440, 441, 442,
446.1 et 449...
M. Dubé : Je m'excuse de vous
interrompre. Quand on vous a donné la table des matières, la semaine passée...
Je ne sais pas, Mme la secrétaire, si on serait capable de le mettre à l'écran,
parce que ça aiderait beaucoup. En tout cas, ma suggestion, parce que c'est
comme ça qu'on l'a fait hier soir. Êtes-vous capable de... Je vous laisse
continuer, là, mais je réfère à la comparaison des deux tables de matières
qu'on a déposées il y a une dizaine de jours.
Je vous laisse continuer, Mathieu, mais,
si on était capable de mettre ça, Mme la secrétaire, ça aiderait beaucoup à
comprendre qu'est-ce qu'il y a dans la LSSSS par ces trois blocs-là que le...
Me Paquin vient de définir, puis après ça, on ira dans la nouvelle... C'est
bon? O.K., merci beaucoup, je vous laisse continuer, Me Paquin, excusez-moi...
M. Paquin (Mathieu) : ...oui,
M. le Président. Donc, ensuite, le bloc suivant... Ou, en fait, pour compléter,
terminer, là, sur les centres médicaux spécialisés, lorsqu'on parle du permis,
alors évidemment il va y avoir des dispositions qui vont prévoir l'obligation
de détenir un permis, le contenu du permis, la demande de permis, la période de
validité du permis, les motifs de refus de permis, de refus de renouvellement
de permis et de révocation de permis.
Maintenant, quand on arrive au régime qui
s'applique aux résidences privées pour aînés, ce régime-là, il est compris aux
articles 346.0.1 à 346.0.20.5 de la LSSSS. C'est un régime qui, au moment
où il a été introduit dans la LSSSS, relevait des agences. Désormais, avec la
LMRSSS, il va relever d'un CISSS ou d'un CIUSSS qui est issu d'une fusion avec
une agence.
C'est un régime de certification. Donc,
pour être capable d'opérer une RPA, telle qu'elle est définie dans ces
dispositions-là, ça prend une certification. On va d'abord commencer par une
attestation temporaire de conformité, qui dure un an, pendant laquelle on va
faire l'évaluation de la RPA pour lui délivrer, éventuellement, un certificat
de conformité qui atteste du respect de certains critères sociosanitaires qui
sont prévus par règlement. Là, encore une fois, on va avoir la loi et surtout
des règlements qui vont prévoir différentes conditions d'exploitation qui
doivent être respectées tout au long de l'existence de la RPA. Et, un peu comme
pour les permis, les certifications ont une durée de validité et peuvent faire
l'objet de révocation.
Enfin, le troisième des principaux
régimes, c'est celui des établissements. Alors, dans la LSSSS, le régime des
établissements va s'appliquer autant aux établissements publics et privés, que
les privés soient conventionnés ou non. On va retrouver, d'abord, l'obligation
de détenir un permis, le contenu du permis, la demande de permis, la période de
validité, un peu comme on l'a expliqué pour les CMS. Ce sont d'ailleurs les
mêmes dispositions qui s'appliquent. C'est toujours une responsabilité qui
relève...
M. Dubé : ...Au moins pour
mes collègues, c'est quoi les articles dont vous parlez, pour ce troisième bloc
là?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
alors pour les permis d'établissement, ce sont les articles 437 à 454 de
la LSSSS.
M. Dubé : Qu'on voit un peu
plus bas, Mme la secrétaire, là. Oui, voilà. Oups! Vous avez dit quoi, 437?
M. Paquin (Mathieu) : 437 à
450, ce serait dans la colonne de droite complètement.
M. Dubé : De droite, O.K.
Vous allez le trouver, le 437, en quelque part. Je pense que c'est un petit peu
plus bas.
Le Président (M. Provençal)
:...en haut.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Le 437 était complètement en haut. Il
est là.
M. Dubé : c'est comme un
lundi matin, hein? On va... O.K., O.K., je vous laisse continuer.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. En
fait, peut-être pour éclairer les membres de la commission, c'est que le
tableau présente les articles de la LSSSS suivant la table des matières du
projet de loi 15, alors que là, pour mélanger tout le monde, je fais la
présentation à l'inverse, je vous parle de la LSSSS sans vous parler du projet
de loi 15, encore.
Pour en revenir, donc, aux établissements,
il y a le régime de permis. Ce sont des dispositions qui sont communes
essentiellement avec celles qui s'appliquent aux CMS dans la LSSSS
actuellement, avec quelques nuances. Quand on arrive dans les normes
d'exploitation des établissements, ce sont les articles 79 à 333.
D'ailleurs, le projet de loi 15, tout comme la LSSSS, sont bâtis de la
même façon à cet égard, c'est-à-dire qu'on a parlé de la gouvernance clinique,
de la gouvernance des établissements, et c'est ça, en fait, qui constitue les
normes d'exploitation des établissements. Dans la LSSSS, donc, on va retrouver
différentes dispositions, pas forcément dans un ordre très clair, où on a des
dispositions qui vont parler des... de tous les établissements, certaines,
seulement les établissements publics, d'autres, certaines, seulement les
établissements privés. Dans nos normes d'exploitation, pour les établissements,
elles ont déjà été étudiées par la Commission. Et on aura vu qu'il y en a
certaines où c'est assez clair que c'est pour les publics seulement, d'autres,
c'est pour les privés.
• (10 heures) •
Maintenant qu'on a fait le topo du régime
qui s'applique aux établissements, on a les deux régimes secondaires, qui sont
des régimes qui sont construits essentiellement sur des régimes précédents.
D'abord, il y en a un pour les organismes communautaires offrant des services
d'interruption volontaire de grossesse. Eux, on va prévoir qu'il y a une
autorisation du ministre et leurs... enfin, certaines de leurs conditions
d'exploitation vont être les mêmes que celles qu'on applique aux CMS, donc
notamment la question que leurs services soient agréés... ou fassent l'objet
d'un agrément plutôt, et d'avoir un directeur médical. L'autre régime
secondaire est celui des ressources offrant de l'hébergement, principalement en
dépendance. Ces ressources-là sont régies par le régime applicable aux RPA, à
quelques nuances près, et on va prévoir le détail...
10 h (version non révisée)
M. Paquin (Mathieu) : ...ce
qui les distingue particulièrement des RPA, par règlement. Ça, c'est ce qui
existe actuellement dans la LSSSS. Dans le projet de loi 15, plutôt que d'avoir
différents régimes, je dirais, disparates, mais qui, en bout de ligne, visent
tous la même chose, c'est-à-dire à soumettre certaines activités à une
autorisation, dans le projet de loi 15, on a décidé de regrouper ça dans un
régime harmonisé, avec des dispositions communes et des dispositions
particulières aux différents prestataires pour essayer d'avoir le régime
peut-être le plus simple, et que les assujettis à ce régime-là sont capables,
le plus aisément possible, de s'y retrouver.
Alors, ce qu'on a, au départ, ça va être
la définition des activités visées. Donc, on va définir les CMS, ce qu'on voit
aux articles 481, 482, les RPA, à 483, les ressources offrant de l'hébergement
à 484, les établissements privés à 485, et les organismes communautaires
offrant des services d'interruption volontaire de grossesse à 486. Principale
nouveauté à garder en tête quand on regarde le nouveau régime par rapport à ce
qui existe actuellement, tout relève de Santé Québec. Donc il n'y a pas
d'activités qui sont directement dans des établissements, et ce n'est plus des
permis délivrés par le ministre, c'est Santé Québec qui gère le régime
d'autorisation. Une fois qu'on a nos dispositions introductives qui viennent
décrire quelles sont les activités qu'on vise, qui, au passage, sont
essentiellement les mêmes que celles qui existent dans la LSSSS actuellement.
Donc, les... qu'on vient réglementer sont
les mêmes dans le projet de loi quinze que ce qui existe actuellement dans la
LSSSS. On va avoir les... l'autorisation, les conditions... en fait, les
dispositions d'application générale relatives à l'autorisation et à certaines
conditions d'exploitation qu'on va retrouver principalement aux articles 487 et
suivants. C'est ici, par rapport au régime actuel, qu'on va retrouver peut-être
le plus grand nombre de nouveautés, notamment parce qu'on va davantage encadrer
la discrétion de Santé Québec d'octroyer ou non une autorisation à un CMS ou à
un établissement, et qu'on va venir dire quels sont les critères, dont on veut
tenir compte, notamment les impacts que ça peut avoir sur la disponibilité de
la main-d'œuvre dans le réseau public.
Par la suite, une fois ces dispositions
générales là, qui s'appliquent à tous, sont abordées, on va avoir la
présentation des dispositions qui sont spécifiques aux différents prestataires,
donc CMS, RPA, établissements, organismes communautaires offrant des IVG et
ressources en hébergement. Pour chacune... chacun de ces blocs-là de
dispositions particulières, on y va toujours en deux thèmes, c'est-à-dire les
dispositions particulières à l'obtention de l'autorisation et les conditions
particulières en matière d'exploitation. Et là-dessus, on pourra voir... c'est
fondé, d'abord et avant tout, sur ce qui existe dans la LSSSS, avec certaines
innovations qui ont été ajoutées.
Une fois qu'on a vu ces dispositions-là
qui concernent l'autorisation et l'exploitation, toujours en suivant l'ordre
chronologique, on va arriver à ce qui peut arriver comme incident à
l'autorisation, la suspension de l'autorisation, la révocation de
l'autorisation ou le non-renouvellement de l'autorisation. Et là on va essentiellement
aborder ça en deux thèmes, c'est-à-dire les motifs et les procédures qui ont
mené à un tel incident et ensuite les conséquences qui en découlent. Au niveau
des conséquences, ce qu'on va voir, c'est que ce sont, pour beaucoup, des
obligations qui visent à protéger le droit des clients ou des usagers de ces
prestataires-là, notamment lorsqu'il y a des personnes qui sont hébergées. Et
on va terminer ce régime-là d'autorisation, la première partie du régime
d'autorisation avec la publication des renseignements qui concernent les
différents prestataires aux services qui ont été autorisés. La deuxième partie
vise des accessoires ou un régime de surveillance.
Donc, essentiellement, ce sont des mesures
pour permettre la mise en œuvre du régime. Ce sont des mesures qui
correspondent avec, généralement, quelques élargissements pour un cas plus
systématique à ce qui existe actuellement. Donc, on va parler d'aide et
d'accompagnement, de nomination d'observateurs au conseil d'administration, la
relocalisation d'usagers hébergés, la vérification de la qualité de certains
services par des ordres professionnels et, bien entendu, l'administration
provisoire et l'évacuation. Qu'est-ce qu'on n'a pas repris pour des motifs,
somme toute, assez évidents, on n'a pas repris l'obligation d'avoir un permis
pour les établissements publics puisqu'ils font partie de Santé Québec. Il y a
le remplacement de l'agrément, qui existe actuellement dans la loi, par un
programme national de qualité, et on a simplifié certains motifs...
M. Paquin (Mathieu) : ...qu'il
existe de révocation. Et la prolongation, en fait, la prolongation sous
administration provisoire ne relève plus du gouvernement. Ça ferait le topo de
ce que le projet de loi présente.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup.
M. Dubé : Merci beaucoup, Me
Paquin, là. Puis, pour mes collègues, on va se réchauffer ce matin, mais ce que
je voulais dire, c'est que la LSSSS, parce qu'elle a évolué dans le temps, il y
a des services qui y ont été rajoutés, que ce soient les RPA, qui n'existaient
pas, disons, dans, initialement, la LSSSS, puis tout ça. Et elle est bâtie
autour... je parle de la LSSSS... elle est bâtie autour de ceux qui sont
responsables de ces différents services là. L'ordre de la LSSSS, c'est la
responsabilité du ministre, la responsabilité, par exemple, d'une agence. Vous
me suivez? C'était comme ça que la LSSSS était bâtie.
Comme on profite de cette transformation-là
qu'on fait, l'approche qui a été choisie, c'est d'y aller par services. C'est
complètement différent. On dit, on veut que quelqu'un qui est responsable, par
exemple, d'une RPA, va aller dans la section RPA et va voir toute la procédure
au complet, l'autorisation, l'exploitation. Alors, je voulais juste vous le
mentionner, parce qu'un peu comme on le fait dans la gestion clinique, la
gouvernance clinique, une fois qu'on aura fait le premier on va reconnaître que
les cinq services qui ont été présentés par Me Paquin vont suivre la même
logique au cours de la procédure. Est-ce que ça va?
Alors, je voulais juste maintenant... Vous
pourrez reposer votre question. La table des matières qu'on voit à l'écran, là,
qu'on vous a donnée il y a 10 jours, elle est basée, vraiment, sur ces cinq
services là, qui sont définis entre 481 et 487, et, après ça, on passe chacun
des services au cours des 90 articles qu'on a dans cette section-là. Est-ce que
ça va, M. le député?
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont, avez-vous
un commentaire?
M. Marissal : Oui, oui, oui,
sans doute. Bien, j'écoutais Me Paquin attentivement puis j'avais une pensée
émue pour le député de Jean-Lesage, qui va me remplacer dès la semaine
prochaine. Il ne m'aimera pas, celui-là. Donc, je comprends qu'on va
fonctionner comme ça. Peut-être juste me rappeler, rapidement, les cinq
services, là, dans l'ordre? Je ne les ai pas notés.
M. Dubé : Allons-y.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, on a le centre médical spécialisé, ou CMS, la résidence
privée pour aînés, ou RPA, l'établissement, les organismes communautaires
offrant des services d'interruption volontaire de grossesse et les ressources
offrant de l'hébergement, et ça, ça concerne principalement des ressources
offrant de l'hébergement en dépendance.
M. Marissal : O.K. Bien, moi,
ça me va. Je pense qu'on va être capables, là... On a comme une carte pour, au
moins, avoir des références quand il y a besoin d'en avoir, là.
M. Dubé : On change quand
même l'approche de cette partie-là, puis je pense que c'était important de
faire le point avant. Puis là on peut retourner, si vous vous voulez...
Le Président (M. Provençal)
:...il y aura une reformulation, dans
différents articles, qui ne sera pas intégrale versus la LSSSS ou d'autres
lois.
M. Dubé : Où c'était plus
facile de suivre avant, parce qu'on fait vraiment une refonte de cette
section-là.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, à moins qu'il y ait d'autres
interventions, nous revenons à l'article 482, et je vais demander : Est-ce
qu'il y a des interventions à l'article 482? M. le député de Pontiac, ça va? M.
le député de Rosemont, ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 482 est adopté?
• (10 h 10) •
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 483, M. le ministre.
M. Dubé : Certainement, merci
beaucoup. Merci, Me Paquin, aussi, là, de ces explications-là, très claires.
Alors :
«483. Une autorisation de Santé Québec
permettant l'exploitation d'une résidence privée pour aînés est requise pour
exploiter une entreprise qui consiste à offrir, dans tout ou partie d'un
immeuble d'habitation collective, la location de chambres ou de logements à une
clientèle principalement composée de personnes âgées de 65 ans et plus, en plus
d'offrir aux locataires différents services, dont le coût est inclus dans le
loyer ou autrement à leur charge, compris dans au moins deux des catégories de
services suivantes :
«1° des services de repas;
«2° des services d'assistance
personnelle;
«3° des soins infirmiers;
«4° des services d'aide domestique;
«5° des services de sécurité; et
«6° les services de loisirs.
«Un règlement de...
M. Dubé : ...Santé Québec
définit chacune des catégories de services prévues au premier alinéa. Un tel
règlement prévoit en outre, sur la base des services offerts par le titulaire
de l'autorisation, des catégories de résidences privées pour aînés dont,
minimalement, une catégorie de résidences dont les services sont destinés à des
personnes âgées autonomes et une catégorie de résidence dont les services
destinés à des personnes âgées semi-autonomes.
«Pour l'application du premier alinéa,
sont considérés offerts par le titulaire d'une autorisation les services
offerts indirectement par celui-ci, notamment par l'intermédiaire d'une
personne morale ou d'une société qu'il contrôle ou qui le contrôle ou d'un
autre groupement avec lequel il a conclu une entente à cette fin.»
Alors, le commentaire :
L'article 483 du projet de loi prévoit qu'une autorisation de Santé Québec
est nécessaire à l'exploitation d'une entreprise qui consiste à offrir la
location de chambres ou de logements, dans un immeuble d'habitation collective,
à une clientèle composée de personnes âgées de 65 ans et plus et d'offrir
aux locataires certains services compris dans au moins deux des six catégories
prévues au paragraphe 1° à 6° du premier alinéa de l'article 483, lorsque
le coût de ces services est à la charge de ces locataires.
L'entreprise exploitée, conformément à une
telle autorisation, est une résidence privée pour aînés.
La teneur des six catégories des services
mentionnées précédemment est définie par un règlement de Santé Québec. Un tel
règlement prévoit aussi les catégories de résidence.
Enfin, le dernier alinéa de
l'article 483 prévoit des règles d'interprétation qui permettent de
considérer que des services sont offerts par le titulaire de l'autorisation
alors qu'ils ne sont pas, à strictement parler, offerts par lui.
Un amendement doit être présenté à cet
article afin que le troisième alinéa vise un exploitant et non le titulaire
d'une autorisation, et ce, afin que cet exploitant soit tenu d'obtenir
l'autorisation prévue au premier alinéa alors que les services qui sont visés
ne sont offerts qu'indirectement par lui.
Le Président (M. Provençal)
:Et maintenant pour nous faire lecture
de votre amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir.
Remplacer le troisième alinéa de l'article 483 du projet de loi par le
suivant :
«Pour l'application du premier
alinéa :
«1° un exploitant est réputé offrir... un
immeuble d'habitation collective, des chambres ou des logements à une clientèle
principalement composée de personnes âgées de 65 ans et plus lorsque la
majorité des chambres ou des logements de cet immeuble sont occupés par de
telles personnes ou sont destinés à l'être;
«2° sont réputés offerts par l'exploitant
les services offerts indirectement par celui-ci, notamment par l'intermédiaire
d'une personne morale ou d'une société qu'il contrôle ou qui le contrôle ou
d'un autre groupement avec lequel il a conclu une entente à cette fin.»
Je vais me permettre de lire le
commentaire pendant qu'on voit l'écran... L'amendement vise d'abord à
introduire une présomption selon laquelle un exploitant offre des unités de son
immeuble d'habitation à une clientèle principalement composée de personnes
âgées de 65 ans et plus, lorsque la majorité des unités de cet immeuble
est occupée par de telles personnes.
Le paragraphe 2° reprend le texte proposé
du troisième alinéa de l'article 483 du projet de loi en y remplaçant
«considérés» par «réputés», pour harmoniser les deux paragraphes, et y
remplacer «le titulaire d'une autorisation» par le vocable «l'exploitant».
Cette dernière modification s'explique parce que l'article 483 du projet
de loi prévoit qu'une autorisation de Santé Québec permettant l'exploitation
d'une résidence privée pour aînés est requise. Il n'est pas adéquat de référer
au titulaire d'une autorisation à cette étape puisqu'on se situe alors en amont
du processus. Et on voit à l'écran les modifications au premier alinéa, tel que
mentionné dans l'amendement de 483. C'est bon?
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement. Oui,
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, j'aimerais juste comprendre la raison pour laquelle
on vient introduire, notamment, le premier paragraphe, là. C'est-u un enjeu,
qu'il y a beaucoup de RPA qui ne sont pas la majorité des personnes âgées.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, ça vise à simplifier la mise en œuvre si jamais des
poursuites pénales devaient être entreprises. Tel que le projet de loi est
présenté, lorsqu'on définit l'activité de RPA, on dit : Ça consiste à
offrir à...
M. Paquin (Mathieu) : ...Clientèle...
«La location de chambres ou de logements à une clientèle principalement
composée de personnes de 65 ans et plus.» Alors, si vous voulez faire la
preuve qu'il y exploitation illégale d'une RPA, vous devez démontrer qu'il y a
une offre, et donc l'offre va devoir être démontrée par toutes sortes de
moyens, publicité... Ainsi de suite. Dans le texte actuel de la LSSSS, on ne
parle pas tellement de l'offre. On dit «est une résidence privée pour aînés,
tout ou partie d'un immeuble d'habitation collective occupé ou destiné à être
occupé», donc on y va sur l'occupation.
L'amendement veut, vise à réintroduire cet
aspect-là d'occupation. Donc, si je suis en présence d'un immeuble, où tous les
services qu'ils font... qu'on considère que c'est une RPA, ou c'est de la
nature de l'activité d'une RPA, je ne vois pas l'offre, mais l'immeuble est
rempli de personnes âgées de 65 ans et plus, je n'ai pas besoin de faire
la preuve de l'offre, j'ai seulement besoin de faire la preuve que c'est occupé
par des personnes de 65 ans et plus.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Fortin :Je crois que ça répond à ma question sur le premier alinéa.
O.K., puis la deuxième, oui, la deuxième, ça me semble clair, là. La deuxième,
c'est simplement pour dire que ce n'est pas obligé d'être l'exploitant lui-même
qui offre les services pour que ce soit réputé être l'exploitant qui offre des
services. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:...compréhension que vous. M. le
député de Rosemont, est-ce que vous avez des interventions? Oui, allez-y, sur
l'amendement.
M. Marissal : Oui. J'en ai
une précisément sur ce que vient de dire maître Paquin. Peut-être poursuivre
sur sa pensée. Puis il nous dit : C'est en cas de poursuite, pouvez-vous
me donner un exemple concret dans... en quoi ça... comment ça se traduit. Je ne
suis pas sûr que je vois le lien ici.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
essentiellement, c'est qu'on... dans un cas où j'imagine que quelqu'un ferait
une plainte, mais c'est qu'on considérerait qu'il y a exploitation d'une RPA
sans l'autorisation ait été donnée. Donc, vous avez un immeuble à logements
rempli de personnes de 65 ans et plus dans lequel certains services sont
offerts, de sorte que l'activité de RPA, elle est là, mais elle n'a pas été
autorisée. Alors, si, bon, évidemment, on ne pourrait pas obligatoirement y
aller au pénal dès le départ, mais si jamais ça devait se rendre là, le
poursuivant va devoir faire une preuve qu'il y a a exploitation d'une RPA. Et
donc, plutôt que de faire la preuve qu'il y a une offre puis de démontrer la
publicité, on démontre qui réside dans l'immeuble en question en disant :
Bien, ce sont des personnes de 65 ans et plus qui y habitent, qui occupent
la majorité des chambres et des logements, voici les services qui sont offerts,
donc il y a exploitation de la RPA. Je ne sais pas si ça éclaire davantage, M.
le Président.
M. Marissal : Mais c'est en
vertu du permis, donc, de l'autorisation, qu'on peut démontrer qu'effectivement
c'est une RPA qui avait les services tels que précisés ou... à l'autorisation
ou au permis?
M. Paquin (Mathieu) : Pas
forcément à cette étape-là, M. le Président, parce que le cas ici, ça serait un
cas où il y aurait exploitation sans autorisation, donc il n'y a pas de permis.
Alors, la RPA, à la base, qu'est-ce que c'est, c'est un immeuble locatif, vous
savez, un bloc appartements, et il faut fournir certains services de... dans
deux des... dans au moins deux des catégories suivantes, les six catégories qui
sont prévues à l'article. Donc, vous avez un immeuble à appartements dans
lequel il y a des services de repas et des soins infirmiers, vous n'avez jamais
été chercher d'autorisation, et là, quelqu'un dénonçant : écoutez, il
semble y avoir une RPA là. Santé Québec va faire son inspection, fait :
oui, effectivement, il y a exploitation d'une RPA puis ce n'est pas autorisé.
Bon, là, il y a probablement toutes sortes de moyens administratifs. Vous allez
voir, dire : vous savez, vous aurez besoin d'une autorisation. Ils n'y
vont pas, alors, à un moment donné, ça devient du pénal. Eh bien, il faut faire
une preuve de l'exploitation, et c'est à ça que sert le paragraphe un qu'on
vient rajouter. Plutôt que dire : Regardez, ils font de la publicité
destinée aux personnes de 65 ans et plus, on dit : regardez,
l'immeuble est rempli de personnes de 65 ans et plus.
• (10 h 20) •
M. Marissal : C'est bon. Ça
va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Mais à l'inverse, on n'est pas obligé d'être à majorité
occupé... un immeuble n'est pas obligé d'être à majorité occupé par des
personnes de 65 ans et plus pour être une RPA. Vous l'avez dit, là, c'est,
à la base, une RPA, c'est un immeuble, là, locatif, donc il pourrait y avoir
par exemple deux étages où c'est du... c'est une RPA puis quatre étages où
c'est du locatif. On n'est pas en train de mettre une obligation que 50 %
de la bâtisse ou plus soit occupé par des personnes de 65 ans et plus pour
être une RPA. Mon point, c'est quelqu'un qui offre deux étages de RPA avec deux
services comme c'est là, puis qui, aux étages au-delà, fait du locatif sous une
autre forme, est-ce qu'il a besoin d'un permis, oui ou non?...
M. Fortin :...j'ose espérer que oui.
Le Président (M. Provençal)
:Avec le consentement, je demanderais
à M. le sous-ministre Gagnon, peut-être, compte tenu de son expérience dans ce
type de résidence, si vous voulez vous nommer puis pouvoir répondre à
l'interrogation du député de Pontiac, s'il vous plaît.
M. Gagnon (Sylvain) : M. le
Président, bonjour. Sylvain Gagnon, sous-ministre adjoint à la Direction
générale des services aux aînés et des proches aidants. Dans le cas de la
question que vous posez, M. le député, essentiellement, il y a une possibilité,
effectivement, qu'il y ait... que l'installation soit, en quelque sorte,
morcelée, où il pourrait y avoir exploitation sur des unités spécifiques d'une
RPA. Mais, à ce moment-là, c'est très, très important, il doit y avoir une
distinction dans l'organisation des services pour, justement, être en mesure d'encadrer
la prestation de services, là, qui est destinée aux personnes âgées.
M. Fortin :Merci des commentaires, M. Gagnon, puis merci de le faire,
mais mon point, c'est de dire : Est-ce que c'est une résidence comme
celle-là ou un immeuble comme celle-là où est-ce que l'exploitant a besoin d'un
permis? Est-ce que l'amendement qu'on est en train de proposer ne fait en sorte
de l'exclure de l'obligation d'avoir un permis?
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre... ou Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, non, le paragraphe 1 qu'on introduit vient faciliter la
preuve. Lorsque je regarde l'immeuble et je dis : La majorité des
logements... sont occupés par des personnes de 65 ans et plus. Mais il n'en
demeure pas moins que la définition initiale proposée par le projet de loi, qui
est au début de l'article 483, elle est bonne et elle aussi peut être mise en
preuve. Et on y prévoit que ça peut être que l'activité... en fait,
l'exploitation d'une résidence privée pour aînés, c'est une entreprise qui
consiste à offrir dans toute ou partie d'un immeuble. Donc, cette idée-là de
fragmenter, on la retrouve. Dans ce cas-là, toutefois, la présomption qui est
prévue à l'article 1 ne sera peut-être pas utile, il faudra y aller en montrant
que la partie de l'immeuble, on l'a destinée à une clientèle de 65 ans et plus
dans la façon qu'on a eu d'offrir les logements.
M. Fortin :Ça me va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : En parallèle,
est-ce qu'on a une définition légale de ce qu'est un ou une aînée au Québec?
Le Président (M. Provençal)
:Pouvez-vous reformuler votre
question, s'il vous plaît?
M. Marissal : Ne répondez pas
tous en même temps. Bien, je pense, ma question est assez claire, M. le
Président : Est ce qu'il y a une définition légale de ce qu'est un ou une
aînée, parce qu'ici on réfère à 65 ans et plus, 65 ans et plus, c'est un
chiffre assez arbitraire, notamment pour la retraite. Il semble y avoir un
flou. Là, j'ai une question légaliste ici, dans mon cas.
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre Gagnon.
M. Gagnon (Sylvain) : M. le
Président, je peux tenter une réponse. L'an prochain, je pourrais être
considéré comme une personne âgée parce que j'aurai 65 ans. Mais, outre le
commentaire, essentiellement, il n'y a pas de définition stricte pour baliser
ce qu'est un aîné, heureusement, là, je pense que... Ce qu'on voit souvent dans
différents règlements ou dans différentes politiques ou dans des données
statistiques, on va référer aux 65 ans et plus pour identifier une condition.
Au cours des années, de plus en plus, on va aller vers les 70 ans et plus, de
sorte que c'est quelque chose qui est variable. Donc, ce que le régime
de santé et de services sociaux s'astreint à faire, c'est de bien identifier
les conditions de santé qui concourent, justement, à faire en sorte qu'il y a
une prestation de services, mais il n'y a pas de définition stricto sensu sur
ce qu'est un aîné.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, monsieur...
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement, à l'article 483, déposé par M. le ministre, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 483 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que 483 amendé est adopté? Adopté. 484, M. le ministre.
M. Dubé : O.K. Maintenant, on
va passer au deuxième service. Alors, je vous emmène à 484. Excusez-moi.
«Santé Québec peut, par règlement, prévoir
les cas dans lesquels son autorisation est requise pour l'exploitation d'une
entreprise consistant à offrir, une clientèle composée de personnes
vulnérables, des services d'hébergement ou tout autre service qu'elle peut
ainsi déterminer.
«Aux fins de la présente loi, une
entreprise dont...
M. Dubé : ...est ainsi
autorisée... est désignée ressource offrant de l'hébergement.»
Le commentaire. Cet article habilite Santé
Québec à prévoir des cas où son autorisation est nécessaire à l'exploitation
d'une entreprise consistant à offrir des services d'hébergement ou d'autres
services prévus par ce règlement à une clientèle composée de personnes
vulnérables.
L'entreprise exploitée conformément à une
telle autorisation est une ressource offrant de l'hébergement.
Alors, je sais que vous avez en main,
là... puis je ne vais pas le faire à chaque fois, mais vous avez quand même
dans votre table des matières qu'on a circulé, là, des références aux articles
346.0.21, là, de la LSSSS, etc., que vous avez dans votre parallèle qu'on vous
a déposé.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur le 484?
M. Fortin :Est-ce qu'il y a quelque chose qui change dans l'article
484?
M. Dubé : Je vais laisser Me
Paquin, là, le regarder, là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Essentiellement, ce qu'on... En fait, c'est que 484 ne reprend
pas entièrement ici tout ce qui est prévu à 346.0.21, parce qu'on va retrouver
certaines des dispositions de 346.0.21 plus loin dans le projet de loi.
Essentiellement, ce qu'il faut savoir de 346.0.21, actuellement, c'est qu'on
dit : «Les dispositions de la présente sous-section, donc celle qui
applique le régime de RPA, c'est ce qu'on va voir plus loin dans le projet de
loi, s'applique à des ressources ou catégories de ressources offrant
l'hébergement déterminées par règlement du gouvernement.»
Donc, cette capacité-là à déterminer un
champ d'application par règlement pour certaines ressources, c'est l'élément de
346.0.21 qui est repris ici, à 484. On l'a légèrement, un peu plus,
circonscrite en venant indiquer qu'on le vise pour une clientèle composée de
personnes vulnérables.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Y a-t-il d'autres
interventions. Oui, M. le député de Rosemont, sur 484.
M. Marissal : Je n'ai
évidemment pas tout lu, là, les articles correspondants de la LSSSS, là. Je
voyais 346.21. Je me pose juste la question sur «personnes vulnérables». Est-ce
que c'est défini, ça, ou c'est volontairement très large? Parce que c'est
volontairement... c'est très large, là. Est-ce que c'est volontairement très
large, là, dans le cadre de la loi?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. C'est volontairement large.
M. Marissal : Puis le permis,
donc, ce sera ça, ressource offrant de l'hébergement?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
ou, en fait, c'est une autorisation, il va être autorisé à exercer une telle
ressource.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que 484 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 485.
M. Dubé : M. le Président, on
va vous demander de suspendre 485 parce que, dans les amendements que j'ai à
faire autoriser demain, sur la question des autochtones, on avait déjà déposé
un amendement, Mme la secrétaire, mais on vient de modifier un petit peu.
Alors, je vous demanderais, là, si... J'avais dit ce matin qu'il y avait
peut-être quelques exceptions. 485 , je vous demanderais qu'on modifie... qu'on
suspende, s'il vous plaît.
• (10 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour suspendre
485? Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. 486, pour lequel vous aurez un
amendement, M. le ministre.
M. Dubé : 486. Ne bougez pas,
j'arrive, ça ne sera pas long. O.K.. Alors :
«Tout organisme communautaire doit, pour
offrir dans ses locaux des services de l'interruption volontaire de grossesse,
être autorisé à cette fin par Santé Québec.»
Alors, je vais aller tout de suite à
l'amendement. On dit, dans l'article 486 :
Insérer, dans l'article du projet de loi
et après «grossesse», le mot «chirurgicale».
Alors, l'article 486 qu'on voit... Merci,
Mme la secrétaire. L'article 486 du projet de loi reprend les dispositions de
la Loi sur les services de santé et services sociaux. Lorsque les dispositions
de celle-ci ont été rédigées, l'interruption volontaire de grossesse
médicamenteuse n'existait pas. L'amendement vise donc à...
10 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...s'assurer quel le
même type d'interruption volontaire de grossesse demeure visé par le régime d'autorisation.
Donc, on voit ici la modification incluse
dans l'article 486.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il une intervention sur l'amendement
à l'article 486 déposé par M. le ministre? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, je cherche juste à comprendre la raison pour laquelle
on ajoute le mot «chirurgical».
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais demander au Dr Bergeron
de se renommer et de nous répondre.
M. Bergeron (Stéphane) : Bonjour.
Stéphane Bergeron, sous-ministre adjoint, direction générale des Affaires
universitaires, médicales, infirmières et pharmaceutiques au ministère de la
Santé et des Services sociaux.
Cet article-là reconduit, en fait, l'essence
de ce que l'on retrouvait déjà dans la LSSSS. Dans la LSSSS, au moment où ça a
été rédigé, il n'y avait qu'un type d'interruption volontaire de grossesse, qui
était une manière instrumentale et chirurgicale de faire. Il s'est développé,
au cours des dernières années, une manière, qu'on va qualifier de médicale ou
de médicamenteuse, de faire une interruption volontaire de grossesse par prise
d'un médicament. C'est une situation qui n'était pas prévue. On peut comprendre
qu'il s'agit plus d'une relation fort différente de la relation qu'on a dans un
contexte chirurgical, avec une surveillance après, toute l'instrumentation qui
doit être là, tous les les mécanismes de sécurité qui doivent être mis en
place, alors que, dans l'autre cas, on va plus... je ne veux pas banaliser, là,
mais il s'agit de l'ordre d'une relation de la prescription médicamenteuse avec
un suivi avant, un suivi après, évidemment. C'est plus quelque chose qui nous
semble pouvoir être capté dans la qualité du geste par les ordres
professionnels qui supervisent les gens qui font telle prescription. Donc, il
ne nous apparaissait pas nécessaire de soumettre les endroits où se pratiquent
des interruptions volontaires de grossesse de type médical à une autorisation
ou à un permis.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Autres interventions sur l'amendement?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement déposé par M. le
ministre à l'article 486 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Y a-t-il des interventions
sur l'article 486 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 486 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 487, pour lequel vous aurez
aussi un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Je veux juste
peut-être revenir à mes collègues, là, suite à la bonne explication qu'on a eue
au début de Me Paquin. Alors là, c'est des autorisations de toutes les
activités de façon générale. On n'est pas dans le spécifique des RPA qu'on
verra un petit peu plus loin. Le bloc qui vient ici, ce qu'on appelle
dispositions générales, de 487 à aller jusqu'à 498, sont des dispositions
générales. Ça fait qu'on a une dizaine d'articles là, qui sont par rapport aux
cinq services qu'on a définis un petit peu plus tôt. Allons-y avec 487, puis j'aurai
un amendement, là, qui est assez mineur.
«487. Toute personne ou tout groupement
qui entend exercer des activités visées par l'obligation de détenir une
autorisation doit présenter à Santé Québec une demande à cet effet. Une telle
demande doit être transmise dans la forme que détermine Santé Québec».
Alors, l'amendement qu'on suggère, c'est :
Insérer, dans le deuxième alinéa de l'article 487
du projet de loi et après «forme», «et selon la teneur».
Cet amendement vise à prévoir que Santé
Québec détermine également la teneur d'une demande d'autorisation et non
seulement sa forme. Et on voit bien à l'écran, merci, Mme la secrétaire, qu'est
ce que l'article 87 contient avec l'amendement qui est suggéré.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement? M. le
député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Pourquoi
on ajoute «teneur»?...
Le Président (M. Provençal)
:...Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, essentiellement, c'est pour permettre à Santé Québec, dans la
demande qui... de prévoir ça va être quoi, le contenu de la demande
d'autorisation afin d'obtenir les renseignements nécessaires pour statuer sur
la demande.
M. Marissal : Et la forme, c'est
la façon de formuler la demande, j'imagine?
M. Paquin (Mathieu) : Tout à
fait, M. le Président.
M. Marissal : Bon, ça me
semble logique.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement? S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement déposé à
l'article 487 par M. le ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, est-ce qu'il y a
des interventions sur le 487 amendé? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 487 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 488.
M. Dubé : Bon, peut-être, je
vous dis d'emblée, 488, comme on l'avait dit ce matin, ça, c'est du droit
nouveau, là, il n'y a pas l'équivalent de ça du tout dans la LSSSS.
Le Président (M. Provençal)
:...inscrit une petite note. Lorsque
le député de Rosemont avait déposé un amendement qui avait été rejeté le
19 septembre 2023, on nous avait dit que son amendement a... il y aurait
des éléments qui seraient revenus à l'article...
M. Dubé : Et voilà.
Le Président (M. Provençal)
:...dans le 488, et c'est lorsqu'on
avait traité l'article 194. Alors, simplement un petit rappel. Alors, je
vous laisse faire la lecture du 488, M..
M. Dubé : Merci beaucoup.
Très clair. Merci pour le suivi. Alors, 488 se lit comme suit :
«Il appartient à Santé Québec de statuer
sur l'opportunité d'accorder une autorisation visée au présent titre ou,
lorsqu'applicable, de la renouveler ou de la modifier. Dans l'exercice de sa
discrétion, Santé Québec tient compte des orientations déterminées par le
ministre et de tout facteur qu'elle juge pertinent. En outre, elle évalue les
éléments suivants :
«1° le besoin des services proposés par le
demandeur dans la région;
«2° l'impact sur la disponibilité de la
main-d'œuvre pour assurer la continuité des services offerts dans la région;
«3° la capacité du demandeur à respecter
les obligations qui découlent d'une telle condition qu'elle entend lui imposer
en vertu de l'article 490, le cas échéant; et
«4° dans le cas d'une décision relative à
une autorisation d'exploiter un centre médical spécialisé au sein duquel
exercent des médecins non participants au sens de la Loi sur l'assurance
maladie, l'impact sur l'accessibilité des services médicaux assurés dans la
région.»
Le commentaire : Cet article confère,
donc, à Santé Québec le pouvoir discrétionnaire d'accorder ou non
l'autorisation obligatoire en vertu de l'article 481, 483, 484, 485 ou
486, qui sont les cinq services dont on parlait tout à l'heure, ainsi que, le
cas échéant, celui de la renouveler ou de la modifier.
Il balise l'exercice de cette discrétion
en prévoyant les éléments dont Santé Québec doit tenir compte et en obligeant à
évaluer si, dans la région concernée, il existe un besoin pour les services qui
seraient offerts, l'impact des activités autorisées sur la disponibilité de la
main-d'œuvre, la capacité du demandeur à respecter des conditions dont
pouvaient être associés... assortie, pardon, l'autorisation demandée et, en
certains cas, l'impact des activités autorisées sur l'accessibilité des
services médicaux.
Le Président (M. Provençal)
:Merci, M. le ministre.
M. Dubé : Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur
l'article 488? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Puisque, selon
ce que le ministre nous dit, là, puis c'est un fait, là, c'est du droit
nouveau, comment ça fonctionne en ce moment? Est-ce que... Les CMS, ce n'est
pas nouveau, il y en a. En ce moment, comment ça fonctionne?
• (10 h 40) •
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Êtes-vous... Vous êtes à l'aise?
M. Dubé : Oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, M. le ministre.
M. Dubé : En fait, le droit
nouveau qu'on suggère, c'est l'approche qu'on a prise depuis la pandémie, mais
de façon, je dirais, informelle, à savoir s'assurer que c'est le patient qu'on
a en tête, à savoir est-ce que, dans cette région-là... est-ce que le service
est requis dans une région spécifique, mais aussi s'assurer qu'on nuit le moins
possible aux services publics. Alors, prenons un exemple, et c'est toujours
difficile de dire qu'un exemple est parfait, mais...
M. Dubé : ...on a mis sur
pause, depuis quelque temps, des permis de CMS, par exemple, qui étaient en
soins esthétiques. C'est un exemple. Alors, je vous dirais que oui, c'est un
droit nouveau parce que ce n'est pas dans la loi, cet article-là n'est pas là,
mais je pense que, puis comme vous savez, on a eu de nombreuses discussions,
souvent en Chambre, par voie de question, pourquoi qu'on autorisait ou pas
certaines cliniques? Bien, je pense que là, ce qu'on vient faire ici à 488,
c'est mettre des balises pour que ces autorisations-là, on va s'assurer, entre
autres, de minimiser l'impact sur notre personnel, autant des fois les médecins
que les infirmières, etc., mais aussi le service lui-même. Est-ce que c'est
vraiment nécessaire? Alors, en ce moment, dans un contexte de pénurie de
personnel, je pense qu'il est important d'en tenir compte. Alors, quand on
discutait 194, que vous... on avait souligné exactement ce que le Président
vient de dire, bien, on avait dit : Écoutez, il y aura des barèmes, il y
aura des critères pour s'assurer qu'on ne rouvre pas... qu'on ne donne pas...
parce qu'ici on n'est pas uniquement sur les CMS, mais c'est peut-être ceux-là
qu'on a le plus en tête parce que je vous ai dit que c'était des applications
globales aux cinq services, mais c'est un peu le... ce que 488 vient de faire,
c'est des dispositions encadrant les autorisations. Est-ce que ça va, M. le
député?
M. Marissal : Oui, bien, en
partie, là, vous dites : En ce moment, il y a des cliniques de soins
esthétiques qui n'ont pas reçu leur autorisation. On parle de soins esthétiques
non médicalement requis?
M. Dubé : Entre autres.
M. Marissal : Et donc des
cliniques strictement privées?
M. Dubé : Oui, oui.
M. Marissal : Bien, je trouve
ça intéressant parce qu'il y a une admission de l'évidence que le privé
siphonne le public ici. Je suis content que, pour une fois, on s'entende.
M. Dubé : Je ne prendrais pas
ces mots-là, mais c'est vous qui les dites, là.
M. Marissal : Bien, si on
veut protéger le public d'une nouvelle offre d'emploi, je choisis mes mots, là,
pour qu'on commence bien la semaine.
M. Dubé : Merci. Merci.
M. Marissal : Mais
effectivement, ça peut... il y a des vases communicants, je vais me dire... je
vais dire ça comme ça, mais ce n'est pas tellement à ça que je pense, moi,
plutôt qu'aux contrats que Santé Québec ou, en ce moment, le gouvernement peut
donner à des CMS, et pas pour de la chirurgie plastique non médicalement
requise, là, je pense, par exemple, vous êtes même allé inaugurer au DIX30 ou
ailleurs, ça, ce sont des CMS aussi qui ont le même impact sur la main-d'oeuvre
puisqu'il y a juste un bassin de main-d'oeuvre, on va s'entendre là-dessus, là.
Est-ce que vous appliquez la même... le même étalon de mesure à ces
cliniques-là? Parce que les cliniques de chirurgies esthétiques non médicalement
requises, de un, il n'y en a pas tant que ça. Bien, il y en a, là, mais
probablement qu'il y en a assez, puis ça, je serais d'accord avec vous. Mais
parallèlement à ça, mon point c'est qu'on ouvre d'autres CMS qui ne sont
peut-être pas strictement privés, là, qui ont des ententes avec le gouvernement
ou qui sont privées, est-ce que vous évaluer ça de la même façon? Parce que
vous me nommez... vous me donnez l'exemple, là, des cliniques esthétiques.
Est-ce que vous appliquez le même type d'évaluation à tous les SMS... les SMS,
les CMS?
M. Dubé : Bien, en fait,
le... bien, on l'a vu avec la pandémie, là, puis je pense qu'il faut revenir un
petit peu en arrière, quand je vous dis : Qu'est-ce qui nous conduit dans
ces règles, dans ces critères-là? C'est ce qui est arrivé dans la pandémie. Ces
cliniques-là, elles existent, pour la plupart, depuis quand même assez
longtemps. Le Rockland, le DIX30, ce n'est pas... ils étaient là avant la
pandémie, hein, c'est des...
M. Marissal : Le Rockland,
oui.
M. Dubé : Entre autres. Alors
donc, ce qu'on a regardé quand on a décidé de pousser ça plus loin, c'est parce
qu'on avait un manque de personnel au public et qu'on n'était pas capable de
faire nos chirurgies. D'ailleurs, on a eu une accumulation des chirurgies en
retard. Donc, ça, c'est notre principal critère, c'est ces cliniques-là
existaient, et on a décidé de faire affaire avec par voie de décret.
Maintenant, on y va par voie d'appel d'offres, là, c'est ça qui explique, entre
autres, la transition qu'on a, mais c'est notre principal critère. Si elles
existent, si elles sont là, et elles sont requises dans un secteur et dans des
activités, je dis bien des activités, ce qui est possible, c'est exactement les
critères que vous voyez d'un à quatre que je viens de lire, là...
M. Dubé : ...maintenant,
est-ce qu'il y en a eu d'autres? Puis c'est ça, votre question, c'est là qu'il
faut s'assurer maintenant que, s'il y en a d'autres, est-ce qu'on est obligé de
le faire puis est-ce qu'il y a un avantage à le faire, sans avoir... tout en
minimisant l'impact sur le public? L'objectif, c'est de traiter le patient le
plus rapidement possible.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député de Rosemont?
M. Marissal : J'essaie de
faire le lien avec les articles dont...
M. Dubé : Mais peut-être que
Dr Bergeron peut compléter.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. En fait, à la question de M. le député, il y a des choses qui
sont... il y a des critères qui sont rendus publics. Si vous allez sur la page
du ministère, qui s'appelle l'obtention d'un permis de CMS, donc c'est une page
publique, à l'accès public, on va dire, dans l'analyse du dossier, la
délivrance du permis que l'appréciation de l'intérêt public par le ministre est
notamment guidée par les éléments suivants : la disponibilité, l'accès aux
services offerts dans le secteur visé par le CMS, la complémentarité avec
l'offre de services du réseau de la santé et de services sociaux, les effets
sur la disponibilité de la main-d'œuvre du réseau de la santé et des services
sociaux et les impacts en découlant, puis la forme d'exploitation souhaitée par
le CMS. Et ça, c'est peu importe que le CMS soit composé de participants, c'est
un des critères, là, ou de non-participants, mais les autres critères, dont le
besoin, dont l'impact sur les ressources humaines sont déjà pris en compte,
sont publiés sur le site Web.
M. Marissal : Mais est-ce qu'il
y a des cliniques autres que celles de soins esthétiques qui sont, en ce
moment, en demande et qui n'obtiennent pas? Il y avait eu un cas, je pense, à
Saint-Jérôme, si je ne m'abuse, en tout cas dans les basses Laurentides. Est-ce
qu'il y en a d'autres, cas de demandes qui sont en attente ou qui seront
refusées, comme ça a été le cas, si je comprends, pour les soins esthétiques?
M. Bergeron (Stéphane) : J'attends
les réponses. En attendant...
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, c'est correct, c'est quand
même une question pointue.
M. Bergeron (Stéphane) : Oui,
il est évident que je ne nommerai pas de cas particulier de demande, mais la
question que je demande, c'est oui ou non. À ma connaissance, oui, il y a des
refus puis il y a des conditions qui sont parfois assorties également, sur des
nombres de salles ou sur des ententes avec des établissements.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député de
Rosemont?
M. Marissal : Bien, je
trouve... 488 est vraiment intéressant en ce sens de protection de la ressource
au public, là, vous savez que c'est... ça fait partie de mes priorités. Je me
demande juste en quoi c'est compatible avec les articles qu'on a étudiés il y a
une dizaine de jours, où on disait essentiellement : Le besoin d'abord, si
on a des besoins, bien, on envoie les patients ailleurs, mais encore là, on
prend la même ressource. Puis le ministre me disait, à ce moment-là :
J'aimerais ça que les salles opératoires, les blocs opératoires du public
fonctionnent à 80 % partout, mais ce n'est pas possible, me disait-il,
parce qu'on n'a pas la main-d'œuvre. Ça, c'est vrai. C'est rigoureusement...
mais il ajoutait : Cette main-d'œuvre-là n'existe pas. C'est là où je
diffère d'opinion avec le ministre. Cette main-d'œuvre-là, elle existe, elle
existe, elle est ailleurs, elle est ailleurs.
Alors, je trouve, à la limite, un peu
contradictoire 488, qui me plaît plutôt, à vrai dire, là, avec d'autres
articles qu'on a adoptés, qui semblent dire : Bien, aux grands besoins,
les grands moyens. On shippe le monde vers le privé puis allons-y gaiement
comme ça, parce que ce qui compte, c'est d'être traité le plus rapidement
possible ou d'être traité tout court.
• (10 h 50) •
Alors, je ne sais pas. Moi, j'y vois une
forme de contradiction, alors je ne sais pas quels articles ont préséance sur
les autres. Mais la main-d'œuvre, elle existe. Il n'y a jamais eu autant
d'infirmières au Québec. Les médecins se plaignent de ne pas pouvoir opérer au
privé. Ils s'en plaignent. Donc, cette main-d'œuvre-là, elle est juste
ailleurs. Après ça, je n'ai pas la poudre de perlimpinpin pour tous les faire
revenir demain matin, là, pas plus que le ministre d'ailleurs, mais j'essaie de
voir la cohésion de tout ça ici.
M. Dubé : Bien, ce qu'il faut
faire attention... c'est parce que vous... puis c'est correct, là, je comprends
bien votre question, mais là on parle spécifiquement des CMS. Puis, lorsqu'on
parle des CMS, il faut comprendre qu'on parle de cliniques de chirurgie, entre
autres. Alors, quand vous me dites qu'on a de la main-d'œuvre, est-ce qu'on a
les infirmières toutes formées pour être en chirurgie? La réponse, c'est non.
Alors, quand vous me dites : Il y en a, de la main-d'œuvre, il n'y a
jamais eu autant...
M. Dubé : ...infirmières, mais
ce n'est pas toutes des infirmières qui peuvent faire des chirurgies, qui
peuvent être dans une salle d'opération.
M. Marissal : Bien, les
infirmières, au privé, elles font de la chirurgie, là. Une chirurgie au privé
ou au public, là, c'est une chirurgie, là.
M. Dubé : Non, non, mais
c'est parce que vous me dites : Il n'y a jamais eu autant d'infirmières au
Québec.
M. Marissal : Bien, il y en a
un paquet dans les agences, là, déjà, il y en a un paquet dans les agences,
puis on le voit encore aujourd'hui.
M. Dubé : Bon. Mais là, c'est
parce que, là, on va recommencer à faire le débat. Est-ce que c'est p.l. 15 qui
vient régler tous les problèmes? La réponse est non. On a passé p.l. 10, pour
les agences. C'est une chose qui est passée. Elle est entrée en fonction il y a
deux semaines, la nouvelle loi.
Alors, moi, ce que je vous dis, c'est
qu'ici tout ce qu'on fait, avec 488, c'est qu'on met des balises, on met des
paramètres pour dire : Vous ne pouvez pas obtenir... Soyons très clairs,
là, pour ceux qui vont demander des permis, là, entre autres de CMS, parce que
c'est d'autres permis, ça peut être des résidences, ça peut être des RPA, ici,
ce qu'on dit, c'est qu'il y a des balises, et c'est tout ce qu'on dit dans cet
article-là. Et c'est pour ça qu'on dit que c'est un droit nouveau.
M. Marissal : Je comprends.
Quand vous dites que vous voulez vous assurer qu'il n'y ait pas un impact
négatif sur la main-d'œuvre, ça, c'est quelque chose que vous devriez déjà
faire, maintenant, puisque vous avez bloqué certaines cliniques.
M. Dubé : Oui, puisqu'on a
bloqué certaines cliniques. C'est pour ça que je vous dis, en ce moment, ce
qu'on vient mettre dans la loi, c'est une procédure qu'on a commencé à
appliquer mais qu'on veut mettre clairement, qu'on peut refuser maintenant des
permis si notre évaluation ne permet pas de dire que c'est justifié de le
faire, pour des raisons de spécialité, pour des raisons d'emploi, de capacité,
etc.
M. Marissal : O.K. Ça va pour
le moment.
M. Dubé : Je suis content que
vous appréciiez 488.
M. Marissal : J'apprécie la
lettre de l'article.
Le Président (M. Provençal)
:Parce que 194 introduisait la notion
de CMS avec certaines notions. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Juste peut-être remettre en perspective certains des
commentaires qui ont été faits, là. Le député de Rosemont dit : On ne
manque pas d'infirmières, il y en a... bien, il ne le dit pas comme ça, il
dit : Il y a plus d'infirmières que jamais au Québec. Le ministre
dit : Il faut faire attention, elles ne sont pas toutes en chirurgie, ça
prend des spécialisations, etc. Mais le ministre doit quand même reconnaître
que, quand il ouvre des postes en chirurgie, il y en a beaucoup qui sautent sur
ces postes-là, mais ça vient au détriment d'autres choses, là. Souvent, ces
infirmières-là viennent d'unités de soins, elles viennent de postes qui peut-être
requièrent qu'elles soient en service de nuit ou avec des conditions, disons,
moins souhaitables. Mais ce n'est pas juste la... disons que ce n'est pas
uniquement la spécialisation, l'enjeu, là, il y en a, des infirmières qui
veulent aller en chirurgie, là, il y en a beaucoup, des infirmières qui veulent
aller en chirurgie, à cause des conditions peut-être différentes. Alors, dans
un cas comme dans l'autre, je trouve que c'est peut-être simplifier l'enjeu un
petit peu, là.
M. Dubé : J'ai dit que
c'était un élément, là, je n'ai pas dit que c'était le seul élément... votre
commentaire.
M. Fortin :Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre
interprétation, est-ce que l'article 488 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:489, pour lequel vous aurez un
amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. Alors,
merci, M. le Président :
«Santé Québec doit refuser d'accorder une
autorisation au demandeur qui ne satisfait pas aux conditions suivantes :
1° Le demandeur, et, s'il s'agit d'une
société en commandite, le commandité est solvable... petit a), pardon :
petit a) est solvable;
b) n'a pas été titulaire d'une
autorisation qui, dans les trois ans précédant la demande, a été révoquée ou,
le cas échéant, n'a pas été renouvelée en vertu des dispositions du chapitre 3;
petit c) est exempt d'antécédents
judiciaires liés aux aptitudes requises et au comportement approprié pour
participer à l'exploitation d'un prestataire de services du domaine de la santé
et des services sociaux;
2° Lorsque le demandeur est une société en
commandite et que le commandité est une personne morale, ses dirigeants et ses
administrateurs sont exempts de tels antécédents;
3° Lorsque le demandeur est un groupement
autre que celui visé au paragraphe 2°, ses dirigeants, ou ses administrateurs,
ou toute autre personne exerçant des fonctions de même nature sont exempts de
tels antécédents;
4° Toute autre condition que Santé Québec
peut déterminer par règlement.
Sont des antécédents judiciaires liés aux
aptitudes requises et aux comportements appropriés pour participer à
l'exploitation d'un prestataire de services du domaine de la santé et des
services sociaux :
1° Une déclaration de culpabilité dans les
trois ans précédant la demande pour une infraction à la présente loi, à moins
qu'un pardon n'ait été obtenu...
M. Dubé : ...poursuite encore
pendante pendant une telle infraction;
«2° une déclaration de culpabilité dans les
cinq ans précédant la demande, pour une infraction criminelle qui, de l'avis de
Santé Québec, a un lien avec ces aptitudes et ce comportement, à moins qu'un
pardon n'ait été obtenu... une poursuite encore pendante pour une telle
infraction.
«Santé Québec doit également refuser une
demande de cession des droits que confère une autorisation lorsque le
cessionnaire envisagé ne satisfait pas aux conditions prévues au présent
article.»
Je pense que je vais aller lire
l'amendement tout de suite, à 489, qui dit que : Remplacer, dans le
sous-paragraphe b du premier paragraphe du premier alinéa de
l'article 489, «a été révoquée» par «fait l'objet d'une révocation
forcée».
Alors, c'est une clarification technique
qui se retrouve au paragraphe 1°, petit b, tel qu'on le voit bien à l'écran
pour ça, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez un petit peu plus bas, s'il
vous plaît. Merci. Donc, c'est l'endroit où se fait la modification. Y a-t-il
des interventions sur l'amendement? Oui, M..
M. Fortin :La différence entre une révocation puis une révocation
forcée? Ce n'est pas clair dans ma tête à première vue. Il n'y a pas grand
monde qui aime ça, une révocation, qu'elle soit forcée ou pas.
M. Dubé : ...volontaire, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, on va le voir, ça va se comprendre davantage en étudiant
les articles qui s'en viennent et les amendements qui vont être proposés, mais
essentiellement, c'est qu'on va voir, à un moment donné, que l'exploitant ne
peut pas cesser l'exploitation tant que son autorisation n'a pas été révoquée.
Alors, elle peut être révoquée de façon forcée, c'est-à-dire que, bien, il n'a
pas respecté la loi, et la sanction, c'est qu'on a révoqué son autorisation.
Mais il peut également demander la révocation de son autorisation pour capable
de dire : Bien, moi, ça fait... je me retire de cette de cette
entreprise-là, et il y a un processus à suivre pour la faire de façon ordonnée,
donc il va obtenir la révocation volontaire de son autorisation.
M. Fortin :O.K. Là, on vient parler de la... puis je vais profiter de
l'amendement parce qu'on est dans les termes, là, puis ça peut être très bien
dans l'amendement ou dans le point principal, mais là on vient dire que le
titulaire d'autorisation, dans les trois ans précédents, a ni faire l'objet
d'une révocation forcée, ou on n'a pas choisi de renouveler son autorisation.
Alors, il faut vraiment que ce soit une révocation et non une suspension, là.
Donc, par exemple, quelqu'un qui aurait... qui serait... une RPA qui serait
mise sous tutelle ou un organisme... une ressource offrant de l'hébergement qui
serait mise sous tutelle n'aurait pas... ou qu'il y aurait un manquement évident,
là, lui pourrait toujours demander et obtenir une autorisation, une nouvelle
autorisation du demandeur pour un autre projet, par exemple.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, il y a quand même une nuance. En fait, il y a plusieurs
nuances. D'abord, puis ça aussi, on va le voir, il y a des amendements qui vont
éclaircir un peu les notions de suspension, de révocation forcée et de
révocation volontaire. Et c'est que normalement, si on suspend, c'est parce
qu'on a encore espoir que la situation s'améliore. Donc, l'exploitant n'est
peut-être pas si inapte que ça à l'exploitation d'une entreprise pour laquelle
il a besoin une autorisation. L'autre chose aussi, c'est que la liste des
conditions prévues à l'article 489, elle n'est pas exhaustive, elle peut
être complétée par règlement. Donc, c'est quelque chose qui pourrait être
examiné par Santé Québec pour prévoir éventuellement d'autres cas, pour
préciser des cas où on dit : Dans ces cas-là, c'est sûr et certain qu'on
va refuser d'accorder l'autorisation.
• (11 heures) •
M. Fortin :Pouvez-vous juste préciser votre pensée sur le dernier
point, là? Dans ces cas-là, c'est sûr et certain qu'on va... qu'on
n'autoriserait pas, par exemple, là, ça pourrait être quoi, ces cas-là? Vous
êtes en train de les étudier, vous êtes en train de les regarder, si je
comprends bien. Ça, ça va finir par règlement ou... À quoi on faire référence
ici spécifiquement?
M. Paquin (Mathieu) : Je n'ai
pas d'exemple qui me vient en tête rapidement, M. le Président, mais, en fait,
peut-être un pas de recul va permettre de mieux contextualiser un peu
l'explication que je donnais. Le pouvoir d'autoriser l'activité, il est
discrétionnaire. Donc, Santé Québec peut, si elle le juge à propos, en
regardant notamment les critères qu'on a étudiés à 488, donner l'autorisation,
ne pas donner l'autorisation. 489 vient mettre une limite, par la négative, à
ce pouvoir-là, c'est-à-dire, dans certaines circonstances, Santé Québec n'a pas
le choix de refuser la demande. Ça, c'est sûr et certain...
11 h (version non révisée)
M. Paquin (Mathieu) : ...Dans
ces cas-là, c'est non. A priori la suspension, bon, ça ne va pas forcément bien
quand on suspend une autorisation, mais ce n'est pas forcément irrécupérable.
Donc on peut décider de laisser ça dans la marge d'appréciation de Santé Québec
plutôt que dire, dans ce cas-là, c'est dirimant. C'est sûr et certain que, si
ça se produit, c'est non. Dans les cas qu'on... alors, quatre... Le paragraphe
quatre va permettre de préciser la liste des cas où c'est sûr et certain qu'on
va dire non.
M. Fortin :O.K. Ça, c'est le «toute autre condition que Santé Québec
peut déterminer par règlement»?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :Oui, je... Puis on est revenus sur cette situation-là à
quelques reprises, là, mais M. le ministre va se souvenir de la situation de La
Victorienne, là. On en a parlé, du cas de Benoît Lauzon. Mais l'autorisation de
cette résidence-là, alors qu'il y avait eu des manquements assez évidents,
merci, là, dans d'autres installations de ce même groupe là, disons que ça a
fait sourciller bien du monde et ça a soulevé beaucoup de questions. Alors,
quand il y aura... puis je ne le sais pas si cette partie-là de la loi, c'est
vraiment là qu'on devrait l'inscrire ou si ça devrait être par règlement. Parce
que les propos de Maître Paquin... Je peux comprendre, là, qu'il y a peut-être
des zones grises, mais on ne peut pas être trop permissifs dans l'autorisation
de ces permis-là. Quand il y a des manquements, il y a des... Puis, bien
honnêtement, M. le Président, pour qu'on se rende compte qu'il y a des
manquements, c'est-à-dire, ça veut dire qu'il y en a encore plus, de
manquements, d'habitude, là, parce qu'on ne voit souvent que la pointe de l'iceberg.
Alors, faisons attention à ne pas être trop permissifs sur cette... sur ces
autorisations-là, parce que, de toute évidence, ça peut mener à des situations
irréversibles, disons.
M. Dubé : ...on a même dit,
le... vous le connaissez bien maintenant, le P.D.G. intérimaire de l'Outaouais
a dit que cette autorisation-là n'aurait jamais dû être donnée, effectivement,
effectivement.
Le Président (M. Provençal)
:Votre commentaire ne pouvait pas être
plus clair que ça.
M. Dubé : Voilà. Le député de
Pontiac a absolument raison là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Les
spécifications sur les antécédents judiciaires, ça, j'imagine que c'est à peu
près un copier-coller de ce qui existe ailleurs dans d'autres lois où on donne
des permis? Ça ressemble à ce qu'on fait, par exemple, pour les... j'imagine,
les Garderies ou d'autres services publics où on vérifie les antécédents?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Et ce serait une exigence qui est actuellement prévue par le
règlement sur la délivrance des permis qui est pris en vertu de la LSSSS.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement de M. le ministre à l'article 489
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, nous revenons à l'article 489
amendé. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 489 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci beaucoup. 490. M. le
ministre.
Des voix : ...
M. Dubé : Santé Québec peut,
au moment d'accorder, de modifier ou lorsqu'applicable de renouveler une
autorisation, assortir cette autorisation de toute condition qu'elle juge
nécessaire afin d'assurer une gestion de l'offre qui répond aux besoins de la
population. De telles conditions peuvent notamment avoir pour objet l'obligation
pour le titulaire de l'autorisation :
Premièrement, de maintenir des heures d'ouverture
minimales;
Deuxièmement, d'offrir une prestation
minimale de certains services;
Troisièmement, de fournir un volume
minimal de certains services.
Dans le cas d'une autorisation permettant
l'exploitation d'un centre médical spécialisé ou d'un établissement privé au
sein duquel exercent des médecins soumis à l'application d'une entente conclue
en vertu de l'article 19 sur la loi de l'assurance maladie, une telle
condition peut également consister dans l'obligation pour le titulaire de l'autorisation
d'exiger de certains ou de l'ensemble de ses médecins la prise d'un engagement
à exercer certaines activités au sein d'un établissement public. Un règlement
de santé Québec détermine les exigences applicables à de tels engagements,
incluant les modalités suivant lesquelles ces engagements doivent être pris et
portés à la connaissance de l'établissement public concerné.
Le commentaire, M. le Président, c'est que
l'article 90... 490 du projet de loi permet à Santé Québec, lorsqu'elle
accorde, modifie ou renouvelle une autorisation, de l'assortir de conditions
visant à assurer une gestion de l'offre qui répond aux besoins de la
population...
M. Dubé : Le deuxième
alinéa de l'article illustre la nature de ces obligations, alors que le
troisième permet à Santé Québec d'exiger de certains titulaires d'une
autorisation qu'elle accorde d'exiger à leur tour des médecins qui exercent la
profession au sein du centre médical spécialisé ou de l'établissement exploité
par le titulaire qu'ils exercent en plus certaines de leurs activités
professionnelles au sein d'un établissement public? Le troisième élément permet
de plus à Santé Québec de prévoir par règlement les normes nécessaires à son
application. Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur
l'article 490?
M. Fortin :...prévu aussi, si je comprends bien.
M. Dubé : Oui, parce
qu'on reprend...
M. Fortin :Les heures, les heures minimales d'ouverture, les
prestations... de services puis les volumes... aussi.
M. Dubé : ...mais est-ce
qu'en termes de droit nouveau, c'est de droit nouveau? C'est ce qu'on...
M. Fortin :C'est du droit nouveau, mais les obligations n'existaient
pas nulle part. Je comprends, là, que c'est...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Vous êtes une équipe. Ça fait que
faites votre section, puis le droit nouveau appartiendra à Me Paquin.
M. Bergeron (Stéphane) : Donc,
de mettre des conditions à l'intérieur de l'autorisation ou du permis, c'est
quelque chose qui est fait actuellement...
M. Fortin :Oui, c'est ça.
M. Bergeron (Stéphane) : ...pour
les CMS. Je sais, là, on dit que la partie qui me concerne plus c'est le CMS,
mais les autres, je suppose que, pour le reste, bien, je ne m'avancerai pas
pour le reste.
M. Fortin :Bien, on s'entend que les heures minimales de service, ça
ne s'applique pas vraiment à une RPA, là. Ça ne s'applique pas vraiment à une
ressource qui offre de l'hébergement, mais pour un CMS, je comprends que ça
peut... ça peut en faire partie, là, mais j'imagine que le reste, là, le volume
minimal de service, ça, ça s'applique à à peu près tout le monde.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Bien, en fait, ici, la règle de la 490, peut-être qu'il y a eu des conditions
qui ont été mises dans l'octroi de certains permis, mais la règle qui est
prévue à 490, elle est... elle s'inspire de ce qui existe dans d'autres lois,
mais elle est, par rapport à ce qui est le cas actuellement dans la LSSSS, une
règle de droit nouveau.
M. Fortin :O.K. Mais lorsqu'on... Lorsqu'on donne un permis
aujourd'hui, là, puis vous y avez fait référence, on peut quand même offrir...
On demande déjà un certain minimum. On saute au CMS, là. Donc, moi, je suis...
Ça a beau être une belle façon d'écrire des choses, là, moi, je vois ça comme
une continuité à certains... à un certain niveau, mais sur le fond je ne vois
pas d'enjeu avec ça. Il me semble que c'est le minimum qu'on peut leur
demander, c'est d'avoir une certaine prestation de services, là.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député? C'est correct,
M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 490 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 491. M. le ministre.
• (11 h 10) •
M. Dubé : Certainement.
«Santé Québec peut, en tout temps, de sa
propre initiative ou à la demande du titulaire d'une autorisation assortie
d'une condition imposée en application de l'article 490, réexaminer la
portée de cette condition ou la pertinence de la maintenir. La demande de réexamen
d'une condition doit faire état de la condition dont le réexamen est demandé
ainsi que des motifs invoqués à l'appui de celui-ci. Elle doit de plus
comporter tout autre renseignement prévu par règlement de Santé Québec et être
accompagnée des droits pouvant être ainsi déterminés. Aucun droit ne peut
toutefois être exigé d'un demandeur qui est un organisme communautaire.
«Avant de refuser, en tout ou en partie,
une demande de réexamen présentée par le titulaire d'une autorisation, Santé
Québec doit notifier par écrit au titulaire le préavis prescrit par
l'article 5 de la Loi sur la justice administrative et lui accorder un
délai d'au moins 10 jours pour présenter ses observations. Ces obligations
s'imposent également à Santé Québec lorsqu'au terme d'un réexamen entrepris de
sa propre initiative elle envisage de rendre une décision ayant pour effet de
modifier la portée d'une condition.»
Le commentaire. Cet article prévoit les
règles selon lesquelles des conditions dont est assortie une autorisation
peuvent être réexaminées. Ce réexamen peut aussi bien concerner la portée de la
condition que la pertinence de son maintien. Santé Québec peut y procéder sur
demande ou de sa propre initiative. Le deuxième alinéa prévoit la teneur et les
règles...
M. Dubé : ...la teneur et les
règles relatives à la teneur de la demande de réexamen, alors que le troisième
alinéa prévoit les exigences d'équité procédurale auxquelles Santé Québec doit
se conformer à l'occasion du réexamen d'une condition.
Le Président (M. Provençal)
:Merci, M. le ministre. M. le député
de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Le 10 jours pour présenter ses observations, là,
ça, c'est à partir... C'est à partir de quand, ça? J'essaie de... Ce n'est pas
clair, là, dans ma tête, à la lecture du projet de loi, là, le 10 jours,
il commence quand. Il commence au moment où la demande de réexamen est
présentée au titulaire, si ça vient de Santé Québec, là? Parce que, là, on
parle de ressources... entre autres des ressources d'hébergement, là. Alors, ce
n'est pas facile, se revirer sur un 10 cents, là, quand on parle de ressources
d'hébergement. Alors, je veux juste comprendre le processus qui peut mener à la
demande de réexamen puis éventuellement à des sanctions plus permanentes, là,
qui pourraient avoir un impact sur la clientèle.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, ici... Bon. Alors, s'il y a demande de réexamen, c'est
le titulaire qui va faire la demande de réexamen. Alors, ce qu'on prévoit,
c'est qu'avant de prendre... de refuser la demande... Alors, en fait, on peut
penser a priori que le titulaire qui fait une demande de réexamen va demander
un allègement de ses conditions. Je serais assez surpris qu'il demande un
alourdissement de ses conditions. Et donc, avant de refuser cette demande-là,
Santé Québec va devoir lui envoyer un préavis, et donc, à compter du moment où
le préavis est reçu, le titulaire va avoir 10 jours pour présenter ses
observations pour dire : Bien, voici pourquoi je pense que vous devriez
accepter ma demande et non la refuser.
M. Fortin :Ça, c'est quand ça vient du titulaire lui-même, là. Mais,
quand ça vient de Santé Québec... Dans le dernier... la dernière ligne,
là : «Ces obligations s'imposent également à Santé Québec lorsqu'au terme
d'un réexamen entrepris, elle envisage de rendre une décision.» Donc, ça, ça
veut dire que Santé Québec a une obligation d'informer le titulaire, à ce
moment-là?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :Il a une obligation de l'informer quand? Après le
réexamen?
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, c'est... je dirais, c'est en cours de réexamen, mais c'est avant de
prendre la décision qui aurait pour effet de modifier la portée de la
condition. Donc...
M. Fortin :O.K.
M. Paquin (Mathieu) : ...Santé
Québec se dit : Je pense que je réviserais ses conditions. Ah! Je vais lui
envoyer l'avis prescrit par l'article 5 de la Loi sur la justice
administrative. C'est envoyé, et on compte un délai de 10 jours, donc,
normalement à compter de la réception de l'avis, pour permettre au titulaire de
présenter ses observations.
M. Fortin :O.K. Ça, c'est pendant la demande de réexamen, et non à la
conclusion. Ce n'est pas : on lui présente les conclusions, puis il a
10 jours pour répondre à ça, c'est... il a 10 jours pour dire... pour
faire valoir son point de vue dans le cadre du réexamen?
M. Paquin (Mathieu) : Exactement,
M. le Président.
M. Fortin :O.K. Puis il a-tu un recours par la suite? Réexamen...
Disons, Santé Québec entreprend un réexamen des conditions associées à une
ressource qui offre de l'hébergement. Il y a un alourdissement, comme vous
dites, des conditions, donc elles deviennent plus contraignantes. Alors, à la
conclusion de ça, est-ce que le titulaire a encore une opportunité, ou c'est
fini, là, c'est... voilà les conditions, puis c'est ça qui est ça? Sa seule
opportunité, c'est pendant le réexamen, parce que, pendant le réexamen, il ne
sait pas c'est... il ne sait pas nécessairement c'est quoi, les conséquences.
Tu sais, il y a un réexamen des conditions, on considère alourdir, on lui
envoie, il a 10 jours pour faire ses commentaires, les conclusions arrivent.
Oupelaïe! Les conséquences sont pas mal plus lourdes qu'on pensait. Est-ce que,
là, il a une opportunité de faire valoir ce que ça pourrait avoir comme impact
sur sa clientèle, etc.? «La clientèle»... Je dis «clientèle», je devrais dire
«usagers», je m'excuse.
(Consultation)
M. Dubé : Voulez-vous prendre
un petit peu...
Le Président (M. Provençal)
:Avez-vous besoin d'une pause, Me
Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Peut-être
trois minutes.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Alors, on va suspendre, s'il
vous plaît.
M. Dubé : Oui, parfait.
(Suspension de la séance à 11 h 15)
(Reprise à 11 h 24)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Nous
sommes toujours à l'article 491. Il y avait un questionnement qui avait
été soulevé par M. le député de Pontiac, et on avait demandé une période de
réflexion. Alors, M. le ministre, je vous cède la parole.
M. Dubé : ...une très, très
bonne question. Je vais répondre de la façon suivante, M. le député. Cet
article-là, il a été pensé... puis, on le sait, là, depuis le début qu'on
travaille ce matin pour les cinq grandes catégories, on pense aux RPA, les
cliniques médicales, etc., qui eux en cas où, dans le cas, pardon, où ce serait
Santé Québec, par exemple, qui initierait cette demande-là, et que le joueur ou
l'exploitant, je vais le dire comme ça, ne serait pas d'accord, son recours et
le recours que tout le monde a, c'est d'aller en la Cour supérieure. On
s'entend.
Lorsque vous avez posé les questions, puis
c'est pour ça que j'ai demandé à Me Paquin de dire... Moi, il y a un groupe qui
me préoccupe beaucoup, c'est nos résidences pour personnes vulnérables, puis,
je dirais, les organismes communautaires. Je pense qu'à la réflexion, on
pourrait... Voici notre suggestion, on pourrait le voter comme il est ici à
491, mais ce qu'on aimerait regarder, dans les prochaines heures, plutôt que de
vous faire attendre, est-ce qu'on aurait peut-être la... on pourrait considérer
un 491.1 qui dirait quelque chose, comme "dans le cas, par exemple, d'un
organisme communautaire" ou...
M. Dubé : ...d'une résidence
pour personnes vulnérables, il y aurait telle possibilité d'aller, puis là je
dis au TAQ, ou peu importe... Parce que ce qu'il faut faire attention, puis je
le dis, là, avec beaucoup de réserves, il ne faut pas ouvrir à tous ces grands
joueurs là, puis on peut penser aux RPA, cliniques, de dire : La minute
que quelque chose est contesté, on s'en va en cour. Vous me suivez? Parce que,
là, je pense qu'on ouvrirait un, d'une façon... puis c'est un peu ce que Gagnon
nous disait, il faut faire attention de ne pas mettre toute une procédure
légale. Ça fait que notre suggestion, suite à votre question, ce serait de
laisser 491 intact, parce que lui couvre les cinq, mais, on va regarder dans
les prochaines heures, puis on pourra le faire à l'heure du midi ou quelque
chose comme ça, comme on le fait des fois, rajouter un 491.1 qui tiendrait
compte de, probablement, ces deux... Puis je ne sais pas si... mais ça
répondrait, je pense, à votre préoccupation.
M. Fortin :...moyen, quand il sera proposé ou quand vous y aurez
réfléchi, là, au cours des prochaines heures, le 491... Dans le fond, il n'y a
pas vraiment de problème, c'est la possibilité, entre autres... bien, du moins,
le troisième paragraphe, là, c'est la possibilité pour eux d'émettre leurs
commentaires pendant l'examen. Ce qu'on veut s'assurer, c'est que, lorsqu'il y
a une décision qui est prise suite au réexamen, qu'il y ait une possibilité,
pour eux, peut-être de contester, comme vous le dites, là, mais, au minimum,
d'informer Santé Québec qu'il peut y avoir des enjeux majeurs sur les services
offerts aux gens qui, surtout, là, sont hébergés là. Tu sais, vous dites, vous avez
une préoccupation pour les organismes communautaires, moi, j'en ai une pour les
ressources en hébergement. Parce que, si, à un moment donné, ils ne sont pas
capables d'offrir les services qu'on leur demande, s'ils n'ont pas les
ressources, il y a toutes sortes d'enjeux autour de ça, bien, il faut qu'ils
soient capables de le dire, pour qu'il y ait une prise de conscience que
peut-être que ce qui leur est demandé, cet alourdissement-là, de leur
autorisation, bien, elle ne mène pas à une dégradation non plus de services
offerts aux usagers.
M. Dubé : Mais, je pense,
c'est comme ça que je le ferais, M. le Président, parce que le... Encore une
fois, parce qu'ici on est dans nos cinq services, je pense qu'on peut dire, le
principe, on l'accepte, 491, mais on va se donner le temps, là, dans les
prochaines heures, de regarder qu'est-ce qu'on peut faire.
Le Président (M. Provençal)
:On reviendra à 491.1 lorsque vous
serez prêt. Ça ne nous empêche pas de traiter les autres articles.
M. Dubé : C'est exactement
ça, c'est ma suggestion.
M. Fortin :O.K., ça me va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Autres interventions? Oui, M.
le député de Rosemont. Toujours sur 491.
M. Marissal : Qu'en est-il,
en ce moment puis dans le futur régime prévu ici, là, des inspections qui
permettent de s'assurer... Parce que, là, c'est un cas où il y a une demande où
il y aurait eu un problème, là, un problème qui aurait été mis en lumière puis
dont on a entendu parler. Mais est-ce qu'il y a un régime d'inspection
automatique qui se fait ou... puis c'est peut-être ailleurs aussi.
M. Dubé : On va regarder, là.
C'est sûr que c'est prévu, mais je vais regarder, M. le député.
Le Président (M. Provençal)
:...l'article où votre question sera
traitée.
M. Dubé : 639 et suivants. On
va juste le regarder pour... Si vous allez dans la partie huit, Inspections et
enquêtes, là, 639, 640, etc. C'est bon?
M. Marissal : O.K. Oui.
M. Dubé : O.K.
• (11 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions sur 491? Sinon,
est-ce que l'article 491 est adopté?
M. Dubé : Adopté. Puis vous
vous êtes pris une note de nous faire revenir sur un 491.1. Je suis certain
que...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est inscrit, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, je suis un
certain. Merci. Alors, on y va.
«492. Lorsque Santé Québec accorde ou
renouvelle une autorisation en application des dispositions du présent article,
elle délivre au titulaire de cette autorisation un document qui atteste sa
décision, et ce, pour chaque lieu d'exploitation autorisé.
«Ce document fait état des éléments sur
lesquels porte l'autorisation en plus de comporter la date à laquelle a été
accordée et, le cas échéant, celle à laquelle elle prend fin. Ce document
comporte tout autre un renseignement que Santé Québec juge utile.
«Un nouveau document doit être délivré au
titulaire à chaque fois qu'une autorisation fait l'objet d'une modification.»
L'article 492 du projet de loi
prévoit la délivrance par Santé Québec d'un document qui fait foi de
l'autorisation qu'elle a octroyée. Il précise la teneur de ce document et
prévoit d'un tel document...
11 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...être délivré
pour chaque lieu d'exploitation autorisé.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Interventions sur le
492? M. le député de Pontiac, ça va?
M. Fortin :Ça fait du sens.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Non, ça va,
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, est-ce que l'article 492
est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:493.
M. Dubé : Merci. "Le
titulaire d'une autorisation doit s'assurer que le document qui atteste cette
autorisation est affiché à la vue du public dans tout lieu d'exploitation
autorisé."
Le commentaire. Cet article prévoit les
règles concernant l'affichage dans un lieu d'exploitation autorisé du document
qui atteste l'autorisation de Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? Oui, M. le député de
Rosemont.
M. Marissal : Ça, on a vu ça
dans d'autres articles, là, pas nécessairement pour des autorisations, mais
parfois des codes d'éthique ou des services. Ça, c'est peut-être un reliquat d'une
autre époque, mais je me demande pourquoi est-ce qu'on n'indique pas que ça
doit être sur les moyens de communications électroniques, par exemple, les
sites Web. Tu sais, j'imagine quelqu'un qui fait une recherche, là, pour
trouver une ressource pour sa mère ou pour son... pour quelqu'un dans la
famille, puis il va d'abord passer maintenant par Internet.
Le Président (M. Provençal)
:Ma Paquin, vous avez la réponse?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, sans en faire l'obligation à l'exploitant de divulguer
son autorisation, le document qui atteste de son autorisation sur son site web,
l'article 545 du projet de loi prévoit que Santé Québec publie sur un site
Internet, relativement à toute autorisation qu'elle accorde, les renseignements
suivants : le nom du titulaire de l'autorisation, les renseignements
contenus dans le document attestant de l'autorisation, et ainsi de suite. Donc,
il va exister un registre ou, en fait, un site Internet public qui répertorie
tous les prestataires autorisés par Santé Québec.
M. Marissal : Oui, je
comprends, M.... Me Paquin, mais ça, c'est Santé Québec qui le fait. C'est
bien. Mais je reprends mon exemple. Je cherche une ressource pour ma maman qui
aurait besoin... Je vais aller voir avec ma famille, on va aller voir sur le
site Internet. Je n'aurai peut-être pas le réflexe d'aller voir le registre de.
Je me dis, bien, tu sais, à la limite, même, c'est un avantage pour l'établissement
en question, là, pour le titulaire d'autorisation de le montrer, de dire :
Je l'ai, ça y est, ceci, ce n'est vraiment pas compliqué. À moins que tout lieu
à la vue du public, dans tout lieu d'exploitation, ça couvre l'Internet, mais
je ne suis pas sûr.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Non, à
mon sens, M. le Président, ça ne couvre pas Internet quand on parle d'un lieu d'exploitation.
M. Marissal : O.K., puis vous
ne jugez pas utile de l'ajouter?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Je vous
dirais qu'il y a une part d'opportunités qui va au-delà du raisonnement légal
de savoir s'il est utile ou non de le rajouter. Mais le premier enjeu qui me
viendrait peut-être en tête est une question de fiabilité, donc de s'assurer
que ce qui est présenté sur le site web est bel et bien authentique, et non une
copie contrefaite d'une autorisation donnée par Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
:Tandis que le registre que vous avez
parlé de... dans un... de Santé Québec, lui, on va... on devrait avoir une
certitude que tout ce qui va se retrouver là va avoir été validé.
M. Paquin (Mathieu) : Tout à
fait, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Dubé : Je pense que c'est
une mesure de protection, de ce que je comprends, là.
M. Marissal : Oui, bien, je
comprends aussi que... puis je ne m'éterniserai pas là-dessus, mais je comprends
que quelqu'un qui afficherait un faux certificat d'autorisation s'exposerait à
autre chose, là. Prenez l'exemple, là, vous cherchez, puis c'est dans un tout
autre domaine, où vous cherchez quelqu'un pour rénover votre cuisine, vous
allez chercher le RBQ, là, sur son site Internet parce que vous voulez vous
assurer que ce n'est pas un jobeux tout croche, mais j'imagine que si tu as un
faux numéro RBQ, tu vas te faire pogner un jour, là.
Puis je me disais juste, est-ce que ça, c'est
le reliquat d'une autre époque où on affichait le certificat, puis c'est
correct, il faut le faire, là, je pense qu'il faut le faire, au même titre que
tous les spécialistes de la santé, qu'ils soient psychologues, médecins ou
autres, affichent toujours avec une certaine fierté d'ailleurs leurs diplômes.
Puis c'est correct, je pense, même, ils en sont obligés, là. Mais moi, je pense
qu'il faut aussi maintenant se moderniser vers les nouveaux systèmes de
communication, les nouvelles mesures de communication.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, avez-vous un commentaire
à émettre?
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
on recommande fortement aux gens d'aller consulter le site de Santé Québec pour
voir cela, mon opinion, là, je ne l'ai pas validée avec Maître Paquin...
M. Bergeron (Stéphane) : ...et
on parle de l'autorisation qui est, en quelque sorte, un... Quand vous parlez,
par exemple du RBQ, c'est un numéro. Ici, ce n'est pas qu'un numéro, là, c'est
véritablement le papier délivrant l'autorisation officielle. Juste penser, on
pourrait... tu sais, ça ne s'intègre pas à un site Web, là, directement, là,
cette chose-là. Je vois des différences. Puis, en même temps, si je me place du
côté de l'exploitant puis que j'ai une autorisation, honnêtement, j'ai tout intérêt
à dire que je suis autorisée à le faire. Donc, je pense que ce n'est même pas
un énorme incitatif que de mentionner qu'on a une autorisation. Dans le papier
physique, qui démontre ça, parfois, sur une page Web, ça peut mal s'intégrer, à
mon avis.
M. Marissal : O.K., ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Autres interventions sur le
493? Sinon, est-ce que l'article 493 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:494, M. le ministre.
M. Dubé : Toute personne ou
tout groupement qui détient un document attestant une autorisation alors qu'il
n'est plus titulaire de cette autorisation est tenu de remettre, sans délai, ce
document à Santé Québec.
Le commentaire, c'est que
l'article 494 du projet de loi complète l'article 493 qu'on
vient de lire et prévoit que le détenteur d'un document attestant
l'autorisation de Santé Québec doit, sans délai, lui remettre ce document
lorsqu'il n'est plus titulaire de cette autorisation.
Cet article vise à éviter qu'il ne soit
possible de se présenter sans droit comme un titulaire d'une autorisation de
Santé Québec en conservant le document qui faisait foi de cette autorisation.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Un document comme ça, là, qu'on doit afficher, là, ça
existe-tu déjà? Ça existe déjà, j'imagine? Une RPA doit déjà afficher une
autorisation.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, ça existe. Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, je sais... pour l'avoir lu dans le règlement, c'est prévu notamment
à l'égard des RPA. Ils doivent avoir leur certificat puis le certificat doit
être affiché.
M. Fortin :O.K. Puis le jour où ils ne sont plus en opération, ils
doivent le remettre au ministère, j'imagine, aujourd'hui?
M. Paquin (Mathieu) : De
mémoire, M. le Président, je ne sais pas si cette autorisation-là était
expressément prévue, mais ici, on l'a pour s'assurer que, bon, à partir du
moment où on dit aux gens : Vous devez l'afficher, que ça ne puisse plus
être affiché lorsque le document n'est plus bon.
Le Président (M. Provençal)
:Je céderais la parole à M. le
sous-ministre Gagnon, s'il vous plaît.
M. Gagnon (Sylvain) : Oui. En
fait, le certificat de conformité doit être retourné à celui qui l'a émis. Dans
le cas qui nous intéresse actuellement, c'est l'établissement qui a les
pouvoirs anciennement de l'agence, de sorte qu'on doit remettre le document,
tout à fait.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Y a-t-il d'autres
interventions sur le 494? Est-ce que le 494 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. 495, pour lequel vous aurez un
amendement.
M. Dubé : Très bien. «Est
sans effet la cession des droits que confère une autorisation si elle est
interdite par les dispositions du présent article ou, dans le cas contraire,
elle n'a pas été faite dans le respect des conditions qui y sont prévues.
Aux fins de la présente loi, est assimilé
à une cession des droits que confère une autorisation de changement du
détenteur du contrôle de la personne morale titulaire de l'autorisation. Pour
déterminer s'il y a changement du détenteur du contrôle, les articles 6 et
9 à 12 de la Loi sur les sociétés de fiducie et des sociétés d'épargne
s'appliquent, avec les adaptations nécessaires».
• (11 h 40) •
Cet article prévoit qu'une cession des
droits que confère une autorisation est sans effet si elle n'est pas faite dans
le respect des conditions prévues par le projet de loi ou lorsqu'elle n'est pas
permise.
Le deuxième alinéa de 495 étend les règles
du premier alinéa au changement du détenteur de contrôle sur le titulaire de
l'autorisation. À cette fin, l'article renvoie aux dispositions des
articles 6 et 9 à 12 de la Loi des sociétés.
Alors, je vais aller lire l'amendement.
Donc : Remplacer, dans le deuxième alinéa de l'article 495 du projet
de loi, «de la personne morale» par «du groupement».
Cet amendement vise à situer «groupement»
à «personne morale» puisqu'il n'y a pas uniquement des personnes morales qui
peuvent être titulaires d'une autorisation.
Alors, on voit à l'écran, merci beaucoup,
Mme la secrétaire, qu'on a remplacé, dans l'article 495 que je viens
de lire, dans le paragraphe... dans le deuxième paragraphe, on a remplacé «de
la personne morale» par du «groupement»...
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Y a-t-il des...
Le Président (M. Provençal)
:...interventions sur l'amendement?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement est adopté, à
l'article 495?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 495 amendé? Oui, M. le député Pontiac.
M. Fortin :O.K., alors là, on vient dire essentiellement, là, que le
jour où le... il y a une cession des droits, là, disons... O.K., je vais
prendre un exemple, ça va être plus simple. Le groupe... Moi je ne suis pas...
Moi, je fais partie d'un groupe qui est propriétaire, je vends ma RPA à, je ne
sais pas, moi, Chartwell, par exemple. Le jour où je vends ma RPA, c'était mon
groupe qui en était titulaire, mais dès le jour de la vente, là, Chartwell doit
avoir obtenu une autorisation spécifique à ce site-là. Il ne peut pas se servir
de l'autorisation qui m'a été délivrée, qui a été délivrée à mon groupe de
propriété. C'est ça? Donc, ça doit déjà être fait en amont parce que le jour de
la vente, mon autorisation n'est plus bonne. C'est ça. Donc, ce travail-là doit
se faire en amont de la vente d'un établissement.
M. Dubé : D'ailleurs, je
dirais, puis M. Gagnon, là, vous pourrez me confirmer, en ce moment, ça va être
une... moi, je signe ce genre d'autorisation là en ce moment, qui va être
transférée maintenant à Santé Québec pour s'assurer, des fois, ça peut être le
changement d'adresse, ça peut être toutes sortes... mais vous avez raison, en
ce moment, il faut s'assurer que cette autorisation est donnée là pour qu'elle
soit valable.
M. Fortin :O.K. Puis vos processus sont-tu, en ce moment, là... Mais
c'est parce qu'il va y avoir un transfert de processus autour de ça, mais
est-ce que... c'est-tu long, ce processus-là? Parce qu'il y a des situations,
là, où il y a des résidences qui, je comprends qu'ils ont des obligations
envers leurs résidents, puis tout ça, pendant un certain temps, mais des fois,
la décision peut se prendre assez vite quand même, donc c'est-tu... Le
processus d'autorisation ministériel, c'est-tu bien long?
M. Dubé : Bien, moi, je vais
vous dire, j'ai, je ne sais pas, quatre, cinq séances de signature par semaine
pour toutes sortes d'autres choses.
M. Fortin :Non, mais ça, c'est votre signature à vous, là, mais...
M. Dubé : Non, non. Mais ce
que je veux dire, c'est que ce n'est pas... si je regarde la demande, là,
d'une... parce que lorsque les gens me présentent un document pour signature,
je regarde le temps où ça a été demandé versus mon... je vous dirais que je ne
suis pas sûr que ça excède un mois, là. Puis je vous donne une réponse
générale. Puis c'est d'ailleurs la procédure qu'on a mise en place pour qu'il y
ait plusieurs séances de signature, parce qu'avant il y en avait peut-être
moins, mais on essaie d'être à l'intérieur de 30 jours dans la plupart de nos
signatures.
M. Fortin :Oui, bien, je vous entends sur vos signatures à vous, puis
c'est bien que vous le fassiez de façon régulière, mais effectivement, c'est
tout le processus en amont de ça, là. Si vous me dites ça prend à peu près un
mois ou moins qu'un mois, je pense que ça peut se justifier. Mais, à un moment
donné, pour ces situations-là, il ne faut pas que ça traîne non plus. Si les
autorisations ne sont plus valides, à un moment donné, on a un gros problème,
là. O.K.
M. Dubé : Voilà. Oui, vous
avez raison.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Rosemont,
intervention sur l'article 495 amendé?
M. Marissal : Oui. Et je
présume que ce faisant, l'acquéreur, le nouveau titulaire de permis, repasse le
même type de filtre, là, de sécurité, d'antécédents, tout ça. Est-ce que Santé
Québec, dans ce cas-ci, se réserve le droit d'annuler la vente ou de ne pas
permettre le transfert, s'il y a un problème?
M. Dubé : Bien, il n'y aura
pas de permis.
M. Marissal : Donc ça bloque
la vente automatiquement?
M. Dubé : Bien, écoutez, la
personne ne pourra pas exploiter sans permis.
M. Marissal : C'est ça, en
amont, la vérification est faite?
M. Dubé : C'est ça,
exactement.
M. Marissal : O.K. C'est bon.
Je comprends.
Le Président (M. Provençal)
:ça va, M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 495, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:496. M. le ministre.
M. Dubé : Lorsque Santé
Québec permet, en application des dispositions du présent titre, la cession des
droits que confère une autorisation, elle délivre au cessionnaire un document
qui atteste cette autorisation.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'article 496?
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Non, non, c'est logique, si celui qui l'a le jour où il
cesse ses opérations, il doit le remettre, c'est parce qu'il l'a reçu à un
moment donné, là. Ça va.
M. Dubé : Oui, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 496 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:497. M. le ministre.
M. Dubé : Oui, alors :
le titulaire d'une autorisation doit s'assurer que les activités faisant
l'objet de l'autorisation sont exercées conformément à cette autorisation et
dans le respect, le cas échéant, des conditions prévues par la présente loi ou
en application de celle-ci.
Le commentaire : cet article énonce
le principe selon lequel le titulaire d'une autorisation doit s'y conformer...
M. Dubé : ...ainsi qu'aux
conditions prévues par le projet de loi ou en vertu de celui-ci, notamment par
règlement ou dans une décision de Santé Québec, telle que celle prévue à l'article
490 que nous avons lu un peu plus tôt.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'article 497?
M. Fortin :Il n'y a pas de mécanisme autour de ça, il n'y a pas rien
qui est forcé. On dit juste qu'il doit s'acquitter de ses obligations puis que
c'est à lui de le faire de la façon qu'il le juge approprié.
M. Dubé : Bien, c'est ça,
c'est lorsqu'on verra tout à l'heure les inspections, entre autres.
M. Fortin :Oui, ça, c'est les inspections de Santé Québec, mais, à
l'interne, là, vous laissez ça, entre autres, aux RPA, aux établissements, aux
organismes, à s'autogérer dans le respect de ces conditions.
M. Dubé : Bien, à moins qu'il
y ait un autre commentaire, là.
M. Fortin :C'est correct comme ça, là, je ne veux pas leur imposer
d'obligation additionnelle, mais...
M. Dubé : Je ne pense pas,
mais je voulais juste être doublement certain.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Gagnon (Sylvain) : Oui, M.
le Président. En fait, 497 crée l'obligation de la responsabilité du titulaire
d'exploiter conformément.
Le Président (M. Provençal)
:...interventions sur l'article 497?
Sinon, est-ce que l'article 497 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:498, M. le ministre, pour lequel vous
aurez un amendement.
M. Dubé : Alors, 498 :
«L'autorisation octroyée par Santé Québec
emporte, pour le titulaire de celle-ci, l'obligation de maintenir son existence
jusqu'à la révocation complète et finale de cette autorisation-là.»
Alors, le commentaire, là, avant
l'amendement. Cet article prévoit que le titulaire d'une autorisation doit
maintenir son existence jusqu'à ce que cette autorisation soit révoquée. Est un
exemple de révocation complète celle qui vise tous les lieux d'exploitation
autorisés et, dans le cas d'un établissement, tous les ensembles de services
autorisés dans ces lieux.
Maintenant, je vais lire l'amendement. À
l'article 498 :
1° insérer, après «l'obligation», «d'exercer
les activités faisant l'objet de cette autorisation dans les lieux qui y sont
mentionnés et lorsqu'il s'agit d'un titulaire autre qu'une personne physique»;
et
2° Insérer, à la fin, «ou jusqu'à ce que
la décision de ne pas la renouveler soit complète et finale selon le cas».
Alors, le commentaire. Cet amendement vise
à compléter l'article 498 du projet de loi en prévoyant que le titulaire doit
exercer les activités pour lesquelles une autorisation lui a été octroyée
jusqu'à ce que l'autorisation prenne fin soit par sa révocation soit par la
décision de Santé Québec de ne pas la renouveler.
Cet amendement circonscrit également
l'obligation de maintenir son existence au seul cas où le titulaire de
l'autorisation n'est pas une personne physique.
Dans son ensemble, l'amendement vise à
éviter des couvertures en obligeant les titulaires d'autorisation à exercer
l'activité autorisée tant et aussi longtemps qu'elle est autorisée.
D'autres amendements viendront introduire
les articles 532.1 à 532.4, lesquels précisent certains effets et certaines
modalités de la révocation et de la décision de ne pas renouveler
l'autorisation, ainsi que les 540.1 à 540.3, lesquels permettront au titulaire
de demander la révocation de son autorisation afin de mettre fin de façon
ordonnée à l'exercice de son activité.
Et on voit à l'écran, merci beaucoup, Mme
la secrétaire, l'impact de... l'effet, pardon, de cet amendement-là sur 498.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement?
• (11 h 50) •
M. Fortin :Oui. O.K. Pourquoi... je pense que je sais pourquoi, mais
j'aimerais ça l'entendre quand même, là. La notion d'une personne physique, là,
lorsqu'il s'agit d'un titulaire autre qu'une personne physique, pourquoi vous
êtes venu mentionner ça, spécifiquement, dans l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, il y a certaines des activités dans les cinq catégories
qu'on a vues qui peuvent être exploitées par une personne physique. On ne peut
pas empêcher les personnes physiques, c'est malheureux, de mourir sans
l'autorisation de Santé Québec. Donc, c'est un peu évident, mais c'est une des
précisions qu'on vise à apporter à 498.
M. Fortin :O.K. Bien, mon instinct était le bon, mais, justement,
qu'est-ce qui... Puis je comprends que, dans des cas qui ne sont pas aussi
extrêmes que celui que Me Paquin décrit, là, mais dans des situations où cette
personne-là, qui gère une ressource intermédiaire en hébergement... de
l'hébergement ou autre, là, décide de mettre fin à ses activités, la plupart du
temps, là, les CISSS et les CIUSSS tentent de relocaliser des personnes le plus
rapidement possible, là...
M. Fortin :...dans la mesure de ce qui est disponible. Ceci étant,
quand il y a une situation extrême, comme celle que décrit Me Paquin, ou une
incapacité quelconque, là, pour une autre raison, qu'est-ce qui se produit avec
ces résidents-là habituellement? Est-ce qu'ils sont immédiatement déplacés vers
une autre ressource? Est-ce qu'on remplace la personne? Je pense, justement, à,
tu sais, des cas... des petites à régler, là, souvent, qui sont dépendantes
d'une seule personne physique.
M. Dubé : Oui, peut-être M.
Gagnon pourrait répondre à ça, là, c'est une bonne...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, alors, M. le sous-ministre
Gagnon, s'il vous plaît.
M. Gagnon (Sylvain) : En
fait, dans les situations où le titulaire ne peut pas rencontrer les
obligations, il y a des prescriptions, là, dans la loi, actuellement, qui
prévoient des délais, justement, pour mettre en place ce qu'on appelle un plan
de relocalisation. Il y a même, donc, le plan court, sur des délais de six
mois, mais il y a une prescription de neuf mois pour s'acquitter de ses
responsabilités, de sorte que...
Autour de ces éléments-là, ce qui est
important, c'est que, dans la pratique, maintenant, il faut l'exécuter toujours
selon le bénéfice des personnes qui y résident, de sorte que... Il y a des
situations, par exemple, où l'exploitant est dans une incapacité... prenons
l'exemple d'une RPA... une incapacité financière de poursuivre, où c'est une
petite RPA, on l'a vu dans certaines situations, donc très peu... cette RPA où
les propriétaires sont aussi, là, les prestateurs de services. Compte tenu de
la fatigue, et autres, le manque de personnel, ils doivent cesser l'activité.
De sorte que le processus... Il y a un processus, vous l'avez bien précisé, là,
des... par les établissements publics, où on va travailler. Il y a un processus
de rencontrer les familles, informer des orientations, de la cessation puis de
l'accompagnement, donc de l'accompagnement de ces résidents-là vers d'autres
RPA ou, selon l'évaluation de la condition clinique de la personne qui est
faite, pour être réorientée soit en ressource intermédiaire ou soit en CHSLD.
M. Fortin :Mais ça, c'est dans le cas, entre autres, tu sais, soit
d'une décision qui est prise par cette personne physique là de mettre fin à ses
activités ou encore, comme vous l'avez dit, là, d'une petite RPA, par exemple,
de dire : Bien, ma situation financière ne me permet plus... Ou un
organisme communautaire qui dirait : Bien, tel gouvernement a coupé mes
subventions, je ne suis plus en mesure... ou je n'arrive plus... ou, peu
importe, là. Mais dans le cas d'une cassure plus dramatique, là, disons, là,
est-ce qu'habituellement, ça c'est les CIUSSS qui vont sur place et gèrent tout
ce processus-là de façon intérimaire?
M. Gagnon (Sylvain) : Oui, M.
le Président. Dans le cas d'une révocation forcée, on oblige, parce qu'il y
a... la santé et la sécurité des résidents pourraient être compromises. Le
principe général qui a été édicté... Puis il y a des... on s'est donné des
procédures, là. Essentiellement, c'est l'établissement, donc le CISSS ou le
CIUSSS, qui vont intervenir dans des situations difficiles. Ils vont intervenir
par une présence 24/7 dans l'installation, dans la résidence, la ressource, pour
accompagner et s'assurer de la prestation des soins, le temps qu'on puisse
faire la relocalisation. À ce moment-là, c'est des processus qui sont
accélérés, là, dans le cas de la relocalisation. Mais, toujours, il est de
mise, effectivement, que l'établissement soit présent.
M. Fortin :O.K. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Autres interventions sur
l'amendement? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Mais ça, je
présume que ça existait déjà?
M. Dubé : Bouge pas, je vais
essayer de vous trouver... Pas tout à fait? Allez-y donc, pour voir c'est quoi,
la grande différence...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, il n'y avait pas d'énonciation comme un seul principe de l'obligation de
continuer ces activités qui étaient prévues. Ce qu'on avait, là où on pouvait
le voir dans la loi, si on prend, par exemple, le cas des RPA, c'est qu'il y a
des dispositions qui existent pour avoir un plan de cessation d'activité
lorsqu'il y a cessation des activités, où il y a des longs délais de préavis
qui vont être prévus avant de mettre fin à des activités. Donc, ça indique,
dans le droit actuel, que, bon, il y a une obligation d'exercer les activités
si on doit envoyer un préavis, dans le cas d'un CMS, un préavis de 60 jours
avant de mettre fin aux activités, ou s'il faut envoyer un plan de cessation
d'activités à un établissement neuf mois à l'avance, dans le cas d'une RPA.
Alors, c'est ce genre de dispositions là qui impliquent qu'il y a une
obligation de continuité d'activités. Ici, ce qui est nouveau avec 498, c'est
qu'on le disait expressément.
M. Marissal : O.K. Mais,
parlant de RPA, là, est-ce qu'on peut faire un lien avec des exemples récents
dans l'actualité, là, où il y a eu...
M. Marissal : ...couverture.
Est-ce que je fais fausse piste, ici, là, ou ça se réfère à ça, notamment,
qu'il y a eu... il y a eu des couvertures, là, et même brutales par moments,
là? C'est ça qu'on veut éviter?
M. Dubé : C'est exactement
ça, effectivement.
M. Marissal : O.K. Bien, ça
me semble positif.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que l'amendement déposé par M.
le ministre à l'article 498 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Y a-t-il des interventions
sur l'article 498 amendé? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Juste un point à faire, qui est plus... qui est plus
politique que... que dans le détail de l'article, là. Mais le collègue de
Rosemont a fini son intervention en disant que c'est positif. Je comprends
qu'il parle de l'amendement lui-même, mais la situation, par exemple, est loin
d'être possible, là. Le fait que, là, on est en train de mettre des balises
autour des fermetures de... de RPA, entre autres, là, alors qu'il y en a...
Vous le savez, M. le Président, vous venez d'un milieu rural, là, des petites
RPA, il y en... ils ferment l'une après l'autre, là.
Alors, c'est beau de mettre des balises
autour de comment on les ferme, quand on les ferme, mais je pense que la
prévention de la fermeture serait d'autant plus importante, là. C'est dur à
accepter pour un petit milieu de perdre le lieu de résidence de ses aînés, de
perdre le lieu de résidence dans une communauté où ils ont vécu toute leur vie,
là. Puis il y en a de plus en plus. Il y en a... il y en a beaucoup trop de ces
situations-là. Alors, moi, je... Le point politique à faire, c'est que
j'exhorte le gouvernement à trouver une solution parce que, de toute évidence,
ça ne... le régime actuel, les modalités financières actuelles ne fonctionnent
pas pour les petites RPA Et je n'ai pas besoin de vous le dire, là, un aîné qui
se fait déplacer, ça améliore rarement son état de santé.
M. Dubé : Je vous dirais
qu'on est d'accord avec le commentaire. C'est d'ailleurs pour ça qu'on a mis
plusieurs mesures financières au niveau des assurances. Il y a plusieurs
mesures. On a bonifié les programmes de gicleurs. Il y a une foule de mesures,
mais qui souvent, dans certains cas, ne sont pas suffisantes. Donc, je ne peux
pas être en désaccord avec le député de Pontiac, là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, je
n'oserais dire que le Plateau Mont-Royal est une région. C'est généralement vu
autrement à Montréal, mais il y a eu des cas en face du parc Lafontaine,
effectivement, où il y a eu des tentatives de fermeture brutales. Puis je suis
d'accord avec le député de Pontiac qu'en ce moment les seules façons d'essayer
de régler ça, c'est par la voie des tribunaux. C'est... C'est vachement
compliqué, là. Puis, il n'y a pas de garantie de succès. Alors, je joins ma voix
à celle du député de Pontiac, à savoir que c'est plus que juste des services.
Puis en plus, quand ça se produit en milieu urbanisé, mais même pas tant
urbanisé, ça contribue à la crise du logement en plus parce qu'on met du monde
dans la rue. Il faut les reloger. C'est une roue, là, qui tourne
malheureusement à l'envers là. Je voulais juste ajouter, là, mon petit... mon
grain de sel sur cette situation-là.
Le Président (M. Provençal)
:Puis je dirais même, on... Il faut
inviter aussi les familles de ces résidents-là à nous informer comme député
s'il y a des rumeurs qui circulent. Souvent, quand il y a une rumeur, il y a
toujours des éléments qui peuvent être fondés. Donc, ça nous permet de faire
des interventions auprès des personnes concernées.
M. Marissal : Oui. Bon
rappel.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 498 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 499. M. le ministre.
• (12 heures) •
M. Dubé : O.K. Peut-être
juste pour le mettre en... voyons, perspective, pardon, on vient de faire une
dizaine d'amendements qui étaient sur les dispositions générales pour nos cinq
services. Maintenant, on va passer plus spécialement sur un des cinq, à
commencer par les cliniques spécialisées. Ça va? Alors donc, ça va être des
dispositions qui sont relatives. Et, comme l'avait présenté Maître Paquin ce
matin, il y a toujours, pour chacune de ces cinq sections là, deux
sous-sections, il y a l'autorisation elle-même et, après ça, l'exploitation. Ça
fait qu'ici, juste pour qu'on se donne une idée de cette section-là,
l'autorisation pour les CMS va aller de 499 jusqu'à l'article 502, c'est
bien ça?, puis ensuite les conditions d'exploitation vont passer de 503 à 512.
Ça va? Alors là, on va avoir, on va dire, une douzaine d'articles qui portent
sur les cliniques, les centres médicaux spécialisés, les CMS, dans notre
jargon.
Le Président (M. Provençal)
:C'est bon? Alors, lecture de 499 et,
par la suite, de votre amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Merci, M. le
Président. Donc : «Seule la personne ou la société qui satisfait aux...
12 h (version non révisée)
M. Dubé : ...aux conditions
prévues à l'article 503, peuvent être autorisées par Santé Québec à
exploiter un centre médical spécialisé. Toutefois, Santé Québec doit refuser d'accorder
une autorisation à une telle personne ou à une telle société qui se trouve dans
l'une des situations suivantes :
« 1 : s'agissant d'un médecin,
son droit d'exercer la médecine a été limitée ou suspendue ou a fait l'objet d'une
radiation temporaire dans les trois ans précédant la demande;
« 2 : s'agissant d'une personne
morale ou d'une société, l'un des médecins membres de son conseil d'administration
ou de son conseil de gestion interne, selon le cas, a vu son droit d'exercer la
médecine limité ou suspendu ou avoir fait l'objet d'une radiation temporaire. »
Le commentaire. Cet article précise
certains cas où Santé Québec est tenu de refuser de faire droit à une demande d'autorisation
pour exploiter un centre médical spécialisé. Ces cas sont particuliers à cette
demande et s'ajoutent aux conditions applicables à toutes les demandes d'autorisation
prévues à l'article 489 du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
:...amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Certainement. À l'article 499
du projet de loi :
1 : remplacer le paragraphe premier
par le suivant : « S'agissant
d'un médecin, il a, dans les trois ans précédant la demande, fait l'objet d'une
radiation temporaire ou son droit d'exercer la médecine a été limité ou
suspendu. »;
2 : dans le paragraphe 2 :
a) remplacer « a vu » par « a dans les trois ans précédant la demande, fait l'objet
d'une radiation temporaire ou vu »;
et b) supprimer « ou
avoir fait l'objet d'une radiation temporaire ».
Alors, le commentaire, c'est l'article 499
laisse entendre que le droit d'exercer la médecine a fait l'objet d'une
radiation temporaire. Or, bien que le droit d'exercer la médecine peut être
limité ou suspendu, c'est le médecin qui fait l'objet d'une radiation
temporaire. L'amendement vise donc à corriger cet élément et on voit maintenant
à l'écran qu'on a corrigé ce premier alinéa. Et le deuxième a été complété avec
ce que je viens de lire dans l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Interventions sur l'amendement?
M. Marissal : Sur l'amendement,
non.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Alors, est-ce que l'amendement
à l'article 499 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, nous revenons à l'article 499
amendé. Y a-t-il des interventions? Est-ce que ça va, M. le député de Rosemont?
M. Marissal : …
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, il n'y a pas de problème.
M. Marissal : Comme je n'ai
pas le parallèle avec la LSSSS tout le temps puis que je n'ai pas accès à
Greffier avec mon appareil ici. Bien, j'imagine, là, je pose la question, là, j'imagine
que c'est quelque chose qui existait déjà, là, on a déjà des balises pour
donner...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Je pense que Dr Bergeron veut
vous le confirmer.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, les cas de refus prévus ici sont à... correspondent à ceux
qui sont prévus au paragraphe un du deuxième alinéa des articles un et trois du
Règlement sur la délivrance des permis en vertu de la LSSSS. Ce sont des...
M. Marissal : Et on le verra
peut-être plus tard, là, mais il va de soi, j'imagine, que, quelqu'un qui
obtient l'autorisation, là, donc qui passe tous les filtres, ne peut pas
engager un tel médecin qui a.... dont... le médecin qui aurait été suspendu,
ou... Ça, c'est autre chose, là.
M. Dubé : Je pense que c'est
ça, l'objectif de l'article.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, quand vous êtes prêt à
répondre.
M. Paquin (Mathieu) : Je ne
suis pas certain avoir bien saisi la question, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:On va le faire demander au député de
Rosemont de reformuler sa question, s'il vous plaît.
M. Marissal : Bien sûr. Là,
on parle du titulaire de l'autorisation, mais ce titulaire de l'autorisation,
supposons qu'il l'a obtenu, là, donc qu'il a répondu à tous les critères, à
toutes les demandes, les exigences, ne peut avoir à son service des médecins
qui sont en situation soit de radiation ou qui ont été radiés ou...
Le Président (M. Provençal)
:Suspendus.
M. Marissal : ...ou
suspendus.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, ce n'est pas... M. le Président, ce n'est pas la situation qui est
visée l'article 499. Et, au niveau de qui sont les médecins qui peuvent
pratiquer dans le centre médical spécialisé...
M. Paquin (Mathieu) : Si le
médecin, il pratique la médecine alors qu'il ne le peut pas en vertu de la
législation professionnelle, il va s'exposer aux sanctions qui sont prévues en
vertu des lois professionnelles. Donc, là-dessus, le projet de loi n'a pas
prévu une disposition.
M. Marissal : Au deuxième
paragraphe, «s'agissant d'une personne morale ou d'une société, l'un des
médecins membres de son conseil d'administration ou de son conseil de gestion
interne», est-ce qu'ils sont tenus, les CMS, d'avoir une telle structure, l'une
ou l'autre ou les deux?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, quand on lit le début de l'article 99, on le voit
là, c'est «seule la personne ou la société qui satisfait aux conditions prévues
à l'article 503 peut être autorisée». Alors, essentiellement, il n'y a que
des personnes ou des sociétés qui peuvent être autorisées et elles doivent
respecter les conditions prévues à l'article 503. Donc, on va prendre un
cas qu'on veut exclure, là, vous ne pourriez pas faire ça avec une fiducie.
M. Marissal : O.K., puis ça,
c'est 503 qui le détermine.
Le Président (M. Provençal)
:Maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, 99
et 503, M. le Président... 499 et 503.
Le Président (M. Provençal)
:Exact. Ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui, merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 499, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Article 500, M. le ministre. Et, de
mémoire, cet article-là avait certains tentacules, certaines liaisons avec les
articles 194, 217 et 447, compte tenu que c'est... il y avait eu des
questions qui avaient été soulevées, on nous avait dit que dans
l'article 500, il y aurait des réponses. Alors, je vous laisse nous lire
l'article 500.
M. Dubé : avec plaisir.
Alors, 500 se lit comme suit.
Des voix : ...
M. Dubé : l'autorisation
d'exploiter un centre médical spécialisé porte sur les éléments suivants :
Premièrement, le lieu d'exploitation du
centre;
Deuxièmement, le statut de participation
au régime d'assurance maladie des médecins qui peuvent exercer leur profession
au sein du centre;
Troisièmement, les traitements médicaux
spécialisés pouvant être dispensés au sein du centre;
Quatrièmement, le nombre de salles
d'opération pouvant être aménagées dans les locaux du centre;
Cinquièmement, le nombre de lits pouvant y
être rendus disponibles pour l'hébergement de la clientèle du centre, le cas
échéant.
Le statut visé au paragraphe deux du
premier alinéa est soit celui de médecin soumis à l'application d'une entente
conclue en vertu de l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie, soit
celui de médecins non participants au sens de cette loi. Le Centre médical
spécialisé au sein duquel exercent les médecins visés par le premier cas est aux
fins de la présente loi désigné centre médical spécialisé participatif et celui
au sein duquel exercent les médecins visés par le second cas est désigné centre
médical spécialisé non participatif. Afin d'établir la portée de son
autorisation, santé Québec tient compte, en plus des restrictions déterminées
le cas échéant, en application du deuxième alinéa de l'article 506 des
suivantes :
Premièrement, le lieu d'exploitation d'un
centre médical spécialisé ne peut être situé dans une installation maintenue
par un établissement;
Deuxièmement, le lieu d'exploitation d'un
centre médical spécialisé participatif ne peut être le même que celui d'un
centre médical spécialisé non participatif et inversement;
Troisièmement, le nombre de lits autorisés
pour l'hébergement de la clientèle ne peut être supérieur à 10 ni supérieur à
un nombre qui aurait pour effet de porter au-delà de 10 le nombre total de lits
au sein d'un même immeuble.
• (12 h 10) •
Le commentaire : le premier alinéa de
cet article prévoit que ce sur quoi porte l'autorisation accordée par Santé
Québec pour exploiter un centre médical spécialisé. Le deuxième alinéa de
l'article définit les deux statuts de participation au régime d'assurance
maladie des médecins qui peuvent exercer leur profession au sein du Centre. Le
troisième alinéa, quant à lui, restreint la discrétion conférée à Santé Québec
d'autoriser ou non l'exploitation d'un tel centre afin de s'assurer de
certaines conditions relatives au lieu dans lequel est exercé le centre, aux
médecins qui y exercent leur profession et ou au nombre de lits pouvant être
autorisés pour l'hébergement.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur
l'article 500?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Les cinq
paragraphes, là, de un à 5, là, le lieu d'exploitation du centre, puis ça finit
au cinquième par le nombre de lits, ça, c'est exhaustif, ça couvre tout? Parce
que, parfois, on...
M. Marissal : ...va écrire
toute autre exigence ou tout autre tout autre élément spécifié. Je cherche
juste à savoir, là, si c'est essentiellement ça puis qu'on reste dans ce cadre
là précis.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, monsieur...
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
J'attendais que la lumière rouge allume, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Non, il n'y a pas de problème.
M. Paquin (Mathieu) : On a
toujours les conditions qui peuvent y être assorties, là, qui sont prévues à
l'article 490, qui vont s'ajouter au contenu proprement dit de
l'autorisation qu'on voit ici.
M. Marissal : O.K.. Je suis en
train de lire un petit truc, là. Ça va pour moi, M. le Président, pour le
moment.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :J'ai apprécié le lien Me Paquin a fait avec
l'article 490, là, mais je vous pose la question. Pourquoi, au moment
d'autoriser un CMS, on ne le fait pas systématiquement, de dire qu'il devrait y
avoir une prestation minimale de certains services ou d'un volume minimal de
services ou des heures d'ouverture minimales? Tu sais, là, on vient dire le
nombre de salles d'opération qui peuvent avoir le nombre de lits qui doivent y
avoir, mais on ne vient pas préciser, par exemple, qu'il doit y avoir un volume
minimal de services. Pourquoi on ne le fait pas lors du moment de
l'autorisation?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, je pense qu'on laisse de la latitude là-dessus pour s'adapter à
chacun des cas. Doit-on, dans chaque cours, prévoir dans l'autorisation le
volume minimal ou les heures sur lequel ces entreprises-là vont fonctionner ou
vont opérer? Je pense que ce n'est pas la voie que l'on recherchait, dans tous
les cas. Il y a... Quand je parlais de conditions tout à l'heure, il y en a
certaines qui surgissent, notamment dans des cas de certains CMS. Les
conditions qui ont été mises, c'est d'avoir une entente avec l'établissement
pour que ce soit des patients en attente des établissements qui soient opérés à
l'intérieur de ce CMS. Donc, on est plus allé sur cette voie là de conditions que
sur des exigences statutaires minimales d'heures ou de volume.
M. Fortin :O.K. Je regarde la deuxième partie de l'article 500.
Le lieu d'exploitation d'un CMS ne peut être situé dans une installation
maintenue par un établissement. Et là je pense, entre autres, à des plus petits
milieux encore. Je reviens souvent, mais ça pourrait être une ville aussi.
Mais, par exemple, moi, dans ma circonscription à Shawville, là, vous êtes en
train d'aménager le centre de vaccination à l'intérieur d'un ancien CLSC, ce
qui est très bien, mais si le service qu'on avait jugé en regardant l'offre de
service dans cette communauté-là, ce n'était pas nécessairement un centre de
vaccination, ça avait été un CMS puis on s'était dit, ou il y avait des gens
qui s'étaient dit : Bien, je cherche un local pour ce CLSC vide là depuis
des années, cette bâtisse-là est vide depuis des années, c'est un centre de
services ou c'est une partie de l'établissement. Donc, il y a peut-être des
aménagements internes intérieurs qui s'apparentent à ce dont ils pourraient
avoir besoin. Est ce que le fait que ça appartienne à un établissement de
santé, même s'il n'est pas utilisé depuis un certain temps, viendrait limiter
le fait qu'on puisse... que l'établissement puisse être le locateur, par
exemple, d'un CMS?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M. le
Président, je dirais que le positionnement, c'est qu'il nous apparaissait un
peu inopportun....
M. Bergeron (Stéphane) : ...qu'un
établissement public loue, accorde, sous-loue, vous nommez des choses... des
locaux dont il est propriétaire pour accueillir une entreprise privée qui va
faire une opération de CMS, donc, de bloc opératoire d'une entreprise privée.
S'il y a des locaux superflus ou des immeubles superflus, il pourrait décider,
par exemple, de vendre ces locaux superflus là ou de vendre ces immeubles
superflus là, mais je pense qu'il y a quand même une ligne à tracer entre
l'établissement public et le CMS privé.
M. Fortin :Je comprends que ça a l'air fou, là, je comprends que ça a
l'air fou quand la salle d'opération de l'hôpital est utilisée à, je ne sais
pas, moi, 50%, 60%, 70 %, là, puis que, là, on viendrait louer une partie
de l'établissement pour qu'un CMS... Mais c'est ça, notre système pareil, là,
le système en place, là, aujourd'hui, là, avec tous ses attraits puis ses
torts, là, fait en sorte que l'établissement réfère le patient, paie pour le
patient, s'assure que le service est de qualité. Alors, qu'il soit le locateur
ou pas, ça m'apparaît davantage, disons, une question de perception plutôt
qu'une question d'efficacité, là, mais je comprends que ça aurait l'air fou, je
vous entends là-dessus, mais c'est le système qu'on a quand même, puis on n'est
pas en train de dire que ce n'est pas une bonne chose, là, les CMS, c'est une
bonne chose, c'est rendu que ça fait partie du réseau, mais je comprends que le
visuel, que ça fasse partie du réseau, c'est peut-être un pas de trop pour
vous, là.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, un... je n'ai... ou, en tout cas, si je l'ai dit, je le
retire, là, je n'ai pas dit que ça a l'air fou, ou en tout cas, je le retire si
je l'ai dit.
M. Fortin :Non, non, M., vous ne l'avez pas dit, j'interprète
largement.
M. Bergeron (Stéphane) : Ceci
étant, quand je me mets dans la peau d'un usager et que je franchis la porte
d'entrée d'un immeuble qui est un établissement public du Québec, je... puis
que je vais recevoir un service au privé, il m'apparaît ici qu'il y a quand même...
je ne voudrais pas que la population ait des mauvaises conceptions sur :
s'agit-il d'un établissement public ou d'un établissement privé qui me donne le
service?
Vous faites la distinction, à juste titre,
M. le député, que, dans certains cas, plusieurs cas, il y a des ententes entre
l'établissement public et le CMS privé. Ces ententes-là ont une durée,
pourraient ne pas être renouvelées. Si c'est à l'intérieur d'un établissement
public... il pourrait donc y avoir toutes sortes de fonctionnements qui
m'apparaissent toujours comme étant nécessaires de mettre... de ne pas créer de
confusion de rôles et d'établir clairement un départage entre l'établissement
privé qu'est le CMS, qui peut ou ne peut pas contracter avec un établissement
public, et l'établissement public lui-même.
M. Fortin :O.K. Mais la SIQ pourrait leur louer des bureaux, mais
Santé Québec ne peut pas leur donner des bureaux, si je comprends bien. Quand
vous dites un établissement public, là...
M. Bergeron (Stéphane) : Un
établissement de santé.
M. Fortin :Un établissement de santé, oui, c'est ça. O.K.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre... Oh! oui,
excusez. M. le député de Rosemont.
• (12 h 20) •
M. Marissal : «Le lieu d'exploitation
d'un centre médical spécialisé participatif ne peut être le même que celui d'un
centre médical spécialisé non participatif, et inversement», deuxième
paragraphe, là, vers la fin de l'article. Je comprends qu'on veut faire la
distinction, mais, en ce moment, on est quand même dans un genre de mélange des
genres, là, en ce moment.
M. Dubé : Vous voulez dire
quoi.
M. Marissal : Bien, je prends
par exemple Rockland, on va parler de choses qui existent, là, Rockland, c'est
assurément du privé. Il y a des médecins non participatifs là-dedans, ça, c'est
clair, puis, c'est connu, c'était comme ça, ça avait le mérite clair. Ça l'est
beaucoup moins depuis quelque temps, parce que des patients qui sont suivis au
public reçoivent des appels de Rockland, leur disant : On nous a donné
votre dossier pour aller plus vite, puis on voudrait vous offrir tel examen ou
même telle intervention. Là, c'est couvert par, évidemment, la RAMQ, c'est
couvert par...
M. Marissal : ...le public.
Donc, il y a un mélange des genres, ici, là. Est-ce que ça, ça veut dire que ça
n'existera plus, qu'il y aura un mur coupe-feu, là, carrément, entre, tu
sais... toi, tu es privé-privé, non participatif, c'est ça qui est ça, tu ne
peux pas avoir les deux dans le même immeuble, le même immeuble, ou alors si ça
change la façon dont on le fait en ce moment? Parce qu'en ce moment c'est
l'État qui prend des contrats avec ces entreprises-là.
M. Dubé : Bien, je ne sais
pas, là, je peux commencer, mais je suis allé quelques fois à Rockland, là,
pour comprendre les opérations, puis tout ça, etc. Dans ce cas-là,
effectivement, la proximité est grande entre le lieu d'exploitation
participatif... C'est quand même des portes différentes, là, je ne sais vous
êtes allés vous-même, là, mais...
M. Marissal : Non. Pas
récemment, non.
M. Dubé : Mais, pour moi, la
question, et ça, je pense que ça doit continuer de bien faire la différence...
on ne parle pas tellement de l'immeuble, si vous me permettez, mais du lieu
d'exploitation. Parce que l'immeuble, c'est vaste, mais, dans le cas de
Rockland, là, il y a vraiment deux cliniques complètement différentes, puis la
réception est différente pour les activités non participatives. Ça, c'est bien
fait.
Par contre, ce que vous dites, pour moi,
c'est un autre enjeu, c'est le transfert des dossiers ou l'accès à
l'information. Ça, pour moi, c'est... ça, c'est non acceptable, ce que vous
soulevez, c'est de dire : J'ai une information qu'un patient est en
attente de, puis est-ce que je peux l'appeler? On a déjà discuté ça. Ça, pour
moi, ce n'est pas de ça qu'on parle ici, ici... Alors, ce que vous dites, là,
ça, pour moi, c'est un autre enjeu.
M. Marissal : Ce n'est pas
tellement de ça dont je parlais, là, et je sais à quel cas vous faites
référence, je le connais bien. C'est plus quand il y a... appelons ça de la
sous-traitance, ce n'est probablement pas le terme légal, là, d'un hôpital, un
trop gros volume, par exemple, d'examen x, puis qui va demander à un CMS d'en
prendre un certain volume. Je vous l'ai déjà dit, c'est un exemple que je
connais bien, ça m'est arrivé personnellement de recevoir un appel de la
clinique Rockland M.D, avec qui je n'ai jamais fait affaire, ni de près ni de
loin, me disant : Nous avons reçu de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont une
requête, on peut vous le faire. Là, je comprends que je vais peut-être rentrer
par la porte b plutôt que la porte a puis que la réception, ce ne sera pas la
même personne, mais on est quand même proche, là, on est... Je comprends qu'on
sauve les apparences. C'est de ça dont il est question ici?
M. Dubé : Bien là, ici, là,
ce qu'on dit, c'est que c'est le lieu d'exploitation, le lieu d'exploitation.
C'est parce que, tout à l'heure, vous avez parlé du même immeuble. L'immeuble
puis le lieu d'exploitation. Je ne veux pas jouer sur les mots, mais ce n'est
pas du tout la même chose. Pour répondre à votre question, c'est exactement
ça. À moins que vous ayez une précision à faire là-dessus docteur.
M. Bergeron (Stéphane) : Non,
je suis d'accord avec ce qui a été dit, à savoir que l'esprit, ici, c'est de
séparer les lieux, et qu.il n'y ait pas de partage des lieux. Et le lieu, on
comprend que ce sont des locaux. Les immeubles peuvent être gros, petits ou
autre, puis il pourrait y avoir plusieurs locaux, avec plusieurs entreprises
qui occupent chacun leurs lieux distincts.
Certains ont trouvé approprié de mettre un
CMS participatif puis un CMS non participatif à l'intérieur du même immeuble.
C'est un choix, mais ce sont en des lieux distincts, qui est demandé ici.
Évidemment, dans les ententes, qui sont
des ententes contractuelles entre les établissements et les CMS pour faire des
chirurgies supplémentaires, le modèle du qui fait quoi est déterminé à l'intérieur
de ces ententes-là. Certains établissements ont dit : Bien, le patient, je
vais le contacter directement à partir de l'établissement pour vous dire :
Je vais aller vous faire opérer à tel CMS et tel chirurgien. Il y en a d'autres
qui ont délégué cette fonction-là, hein, ils agissent pour et au nom de, là,
l'établissement. Ce n'est pas de la fausse représentation, ou autre, là, c'est
l'établissement qui a décidé d'impartir cette fonction-là de contacter, de
faire l'évaluation, de solliciter l'accord du patient pour être... ou de la
patiente, là, pour être opéré à cet endroit-là.
Donc, il y a deux modèles à l'intérieur
des ententes 108 actuelles. Certains établissements ont gardé ce premier
contact avec le patient là, d'autres établissements ont dit : Voici les
patients qui doivent être contactés, ce sont eux qui sont les plus prioritaires
ou ceux qui doivent être opérés, on vous demanderait de les contacter pour...
M. Bergeron (Stéphane) : ...dire
quand est-ce que devez...
M. Marissal : O.K., ça
va pour ça. Le nombre de lits autorisés pour hébergement, est-ce que c'est
l'équivalent d'hospitalisation, ça?
Des voix : ..
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, ici on fait référence à des lits qui permettent de... que
les patients passent la nuit à l'intérieur du CMS et donc ce sont... pour être
l'équivalent de lits au permis pour un établissement.
M. Marissal : O.K.
Peut-être une question pour le ministre ou pour son collègue de
Saint-Jérôme : Est-ce que ça, ça s'applique au modèle de ce qu'on a appelé
des minihôpitaux? Ce serait-u ça, le plan?
M. Dubé : Vous m'avez
posé la question plusieurs fois, puis je vais vous donner la même réponse. On
est en train de regarder le modèle, puis, lorsqu'on sera prêts, on vous reviendra.
M. Marissal : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention
sur l'article 500 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:501, pour lequel vous aurez un
amendement.
M. Dubé : Très bien.
Alors. 501 se lit comme suit :
«L'autorisation d'exploiter un centre
médical spécialisé est valide pour une période de cinq ans et peut être
renouvelée à la demande de son titulaire. L'autorisation peut en outre être
modifiée à la demande de son titulaire.»
Le commentaire : L'article 501
du projet de loi prévoit la durée de l'autorisation pour exploiter un centre
médical spécialisé et précise qu'une telle autorisation peut être modifiée.
Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Et...
M. Dubé : Voulez-vous
que je vous lise l'amendement tout de suite?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, s'il vous plaît.
M. Dubé : Oui. Donc,
l'article 501 : Supprimer, dans le premier alinéa du projet de loi
«et peut être renouvelée à la demande de son titulaire».
Le commentaire, c'est que cet amendement
vise à supprimer la mention d'une demande de renouvellement par concordance
avec l'introduction d'un nouvel article 501.1. Et donc l'article se
lirait, le nouveau 501. Ainsi : L'autorisation... puis on le voit à
l'écran. «L'autorisation d'exploiter un centre médical spécialisé est valide
pour une période de cinq ans.»
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement?
M. Fortin :...renouvelé?
M. Dubé : Oui, c'est
parce qu'on ramène cette notion-là à 501.1, qu'on va voir dans quelques
minutes, là.
M. Fortin :C'est bon, O.K. Je m'excuse.
M. Dubé : Non, non, il
n'y a pas de problème.
Le Président (M. Provençal)
: Alors... Oui, M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Non, non.
Bien, allons à 501.1.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Alors, s'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'amendement à l'article 501 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'article 501 amendé? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 501 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors...
M. Dubé : «501.1. Santé
Québec renouvelle l'autorisation d'exploiter un centre médical spécialisé au
terme de sa période de validité, sauf dans les cas suivants :
«1° elle a révoqué l'autorisation avant ce
terme sans que la révocation ne soit encore devenue finale;
«2° elle a décidé de ne pas la renouveler
conformément au présent titre.»
• (12 h 30) •
Le commentaire. Cet amendement prévoit le
renouvellement de l'autorisation d'exploiter un centre médical spécialisé par
Santé Québec, sauf si la révocation de l'autorisation en cours ou si Santé
Québec décide de ne pas renouveler l'autorisation. L'amendement vise ainsi à
éviter qu'une activité autorisée puisse cesser d'être exercée sans que ne soit
de façon ordonnée et que celui qui exerce cesse d'être assujetti aux
obligations que prévoit le projet de loi du seul effet de l'écoulement du temps
qui met fin à l'autorisation au terme de sa période de validité.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Alors, l'article sera
lu. Et compte tenu de l'heure, je vais suspendre les travaux de la commission
jusqu'aux affaires courantes. Merci beaucoup de votre collaboration.
(Suspension de la séance à 12 h 31)
15 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 16 heures)
La Présidente (Mme Poulet) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la
Commission de la santé et des services sociaux ouverte. Je vous souhaite la
bienvenue et je demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir
éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
Je vous informe que nous allons suspendre
les travaux quelques instants. À plus tard.
(Suspension de la séance à 16 h 01)
(Reprise à 16 h 22)
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
la Commission de la santé et des services sociaux reprend ses travaux. Nous
poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le
système de santé et de services sociaux plus efficace. Lors de la suspension
des travaux ce midi, M. le ministre avait lu un amendement proposant
d'introduire l'article 501.1. Est-ce qu'il y a des interventions sur cet
amendement?
M. Fortin :O.K. Merci, Mme la Présidente, bon après-midi. Si je
comprends bien l'amendement que vous proposez, là, on vient dire que Santé
Québec renouvelle l'autorisation d'exploiter un CMS sauf si elle a révoqué
l'autorisation avant le terme, donc là, il n'y a pas de renouvellement à faire
parce que, bien, l'autorisation a été révoquée, ou si Santé Québec a décidé de
ne pas la renouveler. D'accord. Y a-tu... Il doit y avoir un mécanisme aussi,
j'imagine, par lequel le CMS peut mettre fin, mettre terme à ses activités, là?
M. Dubé : Allez-y, là, Me
Paquin... Mme la Présidente, je pense que Me Paquin peut faire la...
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
allez-y, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Essentiellement, le titulaire... dans ce cas-ci, c'est un
CMS, là... le titulaire de l'autorisation va pouvoir mettre fin à ses activités
de façon volontaire, en faisant une demande de révocation. L'objectif de
l'amendement à l'article 501.1, essentiellement, c'est de faire en sorte que le
renouvellement se fasse de façon quasi automatique, c'est-à-dire que Santé
Québec va réévaluer la situation périodiquement, au terme de la période de
validité de l'autorisation, mais il n'y a pas besoin qu'il y ait une demande
qui soit faite pour que le renouvellement ait lieu, et ce, dans le but
d'assurer la continuité des services.
M. Fortin :...on présume du renouvellement, sauf dans les situations 1
et 2.
M. Paquin (Mathieu) : Tout à
fait, Mme la Présidente.
M. Fortin :D'accord. Très bien.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Non? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
introduisant l'article 501.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Donc,
le nouvel article 501.1 est adopté.
M. Dubé : Puis j'y vais pour
501.2...
La Présidente (Mme Poulet) : Oui.
M. Dubé : ...si vous
permettez. Alors, insérer, après l'article 501.1 du projet de loi tel
qu'amendé, le suivant : «Au moins 60 jours avant de statuer sur le
renouvellement d'une autorisation d'exploiter un centre médical spécialisé,
Santé Québec doit aviser le titulaire qu'elle débute le processus de
renouvellement de l'autorisation. Elle peut exiger du titulaire qu'il lui
transmette, dans le délai qu'elle fixe, les renseignements qu'elle juge
nécessaires pour statuer sur le renouvellement.»
Commentaire. Cet amendement complète
l'article 501.1, qu'on vient de voir, du projet de loi et prévoit que Santé
Québec prend l'initiative du renouvellement de l'autorisation et lui permet
d'obtenir des renseignements nécessaires à cette fin. En effet, comme le
renouvellement de l'autorisation ne s'effectue pas à la demande de son
titulaire, on ne peut prévoir que les renseignements nécessaires sont fournis
dans la demande.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur cet amendement?
M. Fortin :La seule chose que je soulignerais, c'est que... Donc, là,
60 jours avant la date du renouvellement, la date de fin, disons, des cinq
années, là, Santé Québec avertit le titulaire: OK J'amorce le processus de
renouvellement. Mais il peut dire au titulaire : Tu dois me donner tel
document demain matin. Il n'y a pas de... tu sais, c'est vraiment... à la à la
décision de Santé Québec. Là, il n'y a pas de marge de manœuvre, quelle qu'elle
soit. C'est juste, ça me semble très, très à l'avantage de Santé Québec et
très... ce qui, peut-être, est une bonne chose, mais, en même temps, il faut
que les gens aient le temps d'envoyer les documents nécessaires.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Bien, en fait, si... D'abord, c'est les documents qui sont
nécessaires pour permettre à Santé Québec de prendre une décision éclairée. Ses
dossiers sont déjà à jour, peut-être, qu'il n'y aura pas grand-chose à
demander. Et ce n'est pas un préavis de la justice administrative qui est prévu
par la Loi sur la justice administrative, puis on va demander à...
M. Paquin (Mathieu) : ...afin
de fournir des observations avant de prendre une décision négative. Alors,
c'est vraiment juste pour obtenir les renseignements qui sont nécessaires à la
prise d'une décision par Santé Québec.
M. Fortin :Mais, en théorie, de par ces inspections, de par tout le
reste, là, Santé Québec devrait avoir une relativement bonne idée. Alors, on ne
lui demandera pas mer et monde à ce moment-là, j'imagine.
M. Dubé : ...qui
travaille en dedans...
M. Fortin :O.K. Ça va.
M. Dubé : C'est bon?
M. Fortin :Oui, oui, ça va.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Marissal : Oui...
Bien, j'avais la même... j'avais la même question en fait ou la même crainte.
Il me semble qu'on a déjà parlé de ça, à un moment donné, des délais. On avait
mis un délai d'une dizaine de jours, ou délais raisonnables, là. Corrigez-moi
si je me trompe, là, peut-être Me Paquin, mais il me semble qu'on a eu un débat
qui ressemblait à ça, là.
La Présidente (Mme Poulet) :
Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
effectivement, on avait eu... On avait formulé un amendement il y a quelques
semaines de ça pour préciser un délai. De mémoire, par contre, malheureusement,
je ne me souviens pas exactement ce que c'était.
M. Marissal : Moi non
plus, mais sans s'en retourner là, parce qu'on n'y arrivera peut-être pas, à
déterminer dans les 500 derniers articles lequel exactement, là, mais
«délai raisonnable», ça n'aurait pas été un terme acceptable, ici, selon vous,
ou on juge que le délai qu'elle fixera sera nécessairement raisonnable?
M. Paquin (Mathieu) : J'aurais
tendance, Mme la Présidente, à prendre l'option b. Donc, normalement, le délai
devra être raisonnable pour que la personne puisse fournir les renseignements
nécessaires à Santé Québec.
M. Marissal : Ça va.
La Présidente (Mme Poulet) :
Il n'y a pas d'autre intervention? Alors, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant l'article 501.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Alors, le nouvel article 501.2 est adopté.
M. Dubé : 502?
La Présidente (Mme Poulet) :
502. M. le ministre.
M. Dubé : «Les droits
que confère l'autorisation de Santé Québec ne peuvent être cédés à une autre
personne ou à une autre société.»
L'article 502 du projet de loi
prévoit que l'autorisation pour exploiter un centre médical spécialisé est
incessible.
Et je vais lire l'amendement tout de
suite. Merci, Dr Bergeron : Supprimer, dans l'article 502 du projet
de loi, «à une autre personne ou à une autre... Excusez-moi. Alors :
Supprimer, dans l'article 502 du projet de loi «à une autre personne ou à
une autre société».
Cet... Pardon. Cet amendement vise à
prévoir que les droits conférés par une autorisation sont incessibles. Comme
seules certaines personnes et certaines sociétés peuvent être autorisées à
exploiter un centre médical spécialisé, la cession des droits n'aurait pas été
davantage possible en faveur d'un autre groupement, tel qu'une fiducie. Alors,
le nouvel article 502 se lirait comme suit : «Les droits que confère
l'autorisation de Santé Québec ne peuvent être cédés. Point. C'est ce qu'on
enlève.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
M. Fortin :Je ne vois pas vraiment le besoin d'argumenter ce point-là,
Mme la Présidente. Ça me semble assez clair.
La Présidente (Mme Poulet) :
M. le député de Rosemont.
• (16 h 30) •
M. Marissal : Un point
pour dire qu'éventuellement, dans le cas d'une vente, on aurait le même procédé
qu'on a vu ce matin, c'est-à-dire qu'il y aurait une... Il y aurait une vente,
là, puis le nouveau propriétaire aurait sa propre autorisation. C'est à dire
qu'on ne peut pas juste changer, là, du vendredi au lundi matin le propriétaire
puis fonctionner sur le même... la même autorisation.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Oui, effectivement, dans un cas comme celui-là,
l'autorisation qui est donnée au titulaire ne peut pas être cédée. Donc, s'il
vend son entreprise, le nouvel exploitant va devoir obtenir une nouvelle
autorisation.
M. Marissal : Ça va.
C'est clair. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 502, l'article amendé de 502, est adopté? ...de
l'article 502 est adopté?
Une voix : Merci beaucoup.
Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) :
Adopté.
M. Dubé : Oui,
excusez-moi. Je vous ai remercié avant. Je devrais avoir le tour après
502 articles, là. Il faut en rire un peu. Alors là, on va tomber dans la
même section...
16 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...pour les CMS,
maintenant, les conditions d'exploitation. Alors, on a, encore ici... Pardon?
La Présidente (Mme Poulet) : M.
le ministre, il faudrait revenir au débat sur l'article 502 amendé. On a fait
juste l'amendement. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 502
amendé? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article
502 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Maintenant, l'article 503.
M. Dubé : «503. Seul un
médecin membre du Collège des médecins du Québec peut, comme personne physique,
exploiter un centre médical spécialisé. Lorsque le titulaire de l'autorisation
est une personne morale ou une société, plus de 50 % des droits de vote
rattachés aux actions ou aux parts de cette personne morale ou de cette société
doivent être détenus soit :
«1° par des médecins membres de cet ordre
professionnel;
«2° par une personne morale ou une société
dont les droits de vote rattachés aux actions ou aux parts sont détenus en
totalité, selon le cas :
«a) par des médecins visés au paragraphe
1°;
«b) par une personne morale ou une autre
société dont les droits de vote attachés aux actions ou aux parts sont détenus
en totalité par de tels médecins; et
«3° à la fois par des médecins visés au
paragraphe 1° et par une personne morale ou une société visée au paragraphe 2°.
«Les affaires de la personne morale ou de
la société doivent être administrées par un conseil d'administration ou un
conseil de gestion interne, selon le cas, formé en majorité de médecins qui
exercent leur profession au sein du centre. Ces médecins doivent en tout temps
constituer la majorité du quorum d'un tel conseil.
«Les actionnaires de la personne morale ou
de la société ne peuvent, par convention, restreindre le pouvoir des
administrateurs de cette personne morale ou de cette société.
«Le producteur ou le distributeur d'un
bien ou d'un service lié au domaine de la santé et des services sociaux, autre
qu'un médecin membre du Collège des médecins du Québec, ne peut détenir,
directement ou indirectement, d'actions de la personne morale ou de parts de la
société si un tel bien ou un tel service peut être requis par la clientèle du
centre avant la prestation d'un service médical, lors de sa prestation ou à la
suite de celle-ci.»
Le commentaire. L'article 503 du projet de
loi précise un ensemble de conditions d'exploitation visant à ce qu'un centre
médical spécialisé soit exploité par un médecin membre du Collège des médecins
du Québec ou par une personne morale ou une société de personnes contrôlées par
de tels médecins. Le dernier alinéa de cet article vise, de plus, à éviter qu'un
producteur de biens ou de services liés au domaine de la santé et des services sociaux
puisse participer dans la décision ou les profits de la personne morale ou de
la société de personnes qui exploite un centre médical spécialisé lorsque ce
bien ou ce service peut être requis par la clientèle du centre, sauf si ce
producteur est lui-même un médecin membre du Collège des médecins du Québec.
La Présidente (Mme Poulet) : Je
pense que vous avez un amendement à l'article 503, M. le ministre.
M. Dubé : J'y arrive à l'instant.
Donc, l'article 503 serait amendé de la façon suivante : Insérer, dans le
troisième alinéa de l'article 503 et après «actionnaires de la personne morale
», «ou introduire les associés».
Cet amendement vise à préciser que, dans
le cas d'une société, ce sont des associés qui sont visés. Alors, ce qui ferait
que le nouvel article 503 se lirait comme suit :
«Les actionnaires de la personne morale ou
les associés de la société ne peuvent, par convention, restreindre, et cetera,
ce qui était prévu à 503 initialement.»
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions concernant l'amendement?
M. Fortin :Pas de ma part, en tout cas.
Une voix : Pas du tout.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'amendement présenté... amendé à l'article 503 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Alors, maintenant, s'il y a des interventions concernant l'article 503.
M. Fortin :Je veux comprendre. Est-ce que l'article 503 vient changer
quoi que ce soit dans qui peut être propriétaire d'une CM, d'une clinique
médicale spécialisée? En fait, ce que je veux savoir, c'est : Est ce qu'il
y a des...
M. Dubé : ...vous voulez
dire?
M. Fortin :Oui. Est-ce qu'il y a des gens ou des... En fait, est-ce qu'il
y a des gens qui se retrouveraient dans une situation où ils sont propriétaires
d'un CMS en ce moment, où la structure d'actionnariat ou de propriété ne serait
plus permise?
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, la réponse est claire, c'est une reprise de l'article actuel de
la LSSSS, donc il n'y a pas de changement.
M. Fortin :O.K. Très bien. S'il n'y a pas de changement, je ne vois
pas de raison de le changer...
M. Fortin :...je ne vois pas... effectivement, je ne vois pas la
raison de le changer, mais je veux juste, juste bien comprendre, là. Dans le
premier paragraphe, on vient dire : «Plus de 50 % des droits de vote
rattachés aux actions ou aux parts... doivent être détenus... par des
médecins». Ça, c'est le premier point. Alors, il peut y avoir 50 % des
parts qui... ou 51 %, disons, des parts détenues par un médecin et par
vous et 49 % détenu par moi. Ça, ça peut fonctionner. O.K.
Dans la deuxième partie, on vient dire
«par une personne morale ou une société dont les droits de vote rattachés...
sont détenus en totalité... par des médecins... ou par une personne morale ou
une autre société dont les droits de vote... sont... par de tels médecins.»
Alors, est-ce que c'est moi qui le lis mal ou, si la deuxième partie, on semble
venir dire que ça doit être dans une... dans le cas d'une société, il faut que
ce soit détenu entièrement par des médecins?
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, donc, on réfère, encore une fois, aux 50 % ou aux plus de
50 %. On dit que plus de 50 % peut être détenu soit individuellement
par un médecin ou, s'il est détenu par une entreprise, cette entreprise-là, par
une corporation, une entité, par une personne morale, cette personne morale là
doit être détenue à 100 % par des médecins. Donc, 100 % du 50 %
plus.
M. Fortin :50 % O.K. Mais, si c'est détenu, par exemple, à
100 % par une société, là, c'est 50 % de la société qui doit être
détenu par un médecin.
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
en vertu de... c'est sûr que la réponse est oui. Non?
M. Dubé : Répétez la...
M. Fortin :Si 100 % de la clinique est détenue par une société,
c'est 50 %...
M. Bergeron (Stéphane) : Plus
de 50 %.
M. Fortin :...des associés qui doivent être... oui, plus de 50 %
qui doivent être des médecins.
M. Bergeron (Stéphane) : Hum-hum.
M. Fortin :O.K., c'est bon. Dans tous les cas, là, peu importe la
façon de procéder, plus de 50 % de l'actionnariat doit être détenu par des
médecins. Me Paquin.
Des voix : ...
M. Fortin :Ce n'est pas si clair dans ma tête quand je lis l'article
de loi, pour bien être honnête, M. le ministre.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'on vous avez besoin d'une suspension?
M. Paquin (Mathieu) : Peut-être
30 secondes, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) : Oui.
On suspend pour 30... quelques minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 39)
(Reprise à 16 h 45)
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
on va reprendre nos travaux. Alors, Maître Paquin, si vous voulez répondre à la
question du député de Pontiac.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Alors, pour être bien certain de donner la bonne réponse à la
bonne question, le cas de figure, du moins ce que j'ai compris qui était
l'exemple du député, c'est, j'ai le CMS, qui est une société par actions, alors
appelons-le CMS Inc. 100 % des actions émises par CMS Inc. sont détenues
par une autre société par actions, qu'on appellerait Placement Pontiac Inc.
dans un cas comme celui-là, avec le texte de l'article 503, 100 % de
l'actionnariat de Placement Pontiac Inc. devra être des médecins.
M. Fortin :On n'est plus dans le cas où 50 % doit être des médecins?
M. Paquin (Mathieu) : Non.
Pour que ce scénario-là soit possible, Mme la Présidente, il faut qu'il se
fasse au niveau de CMS Inc. il pourrait y avoir un 70 % de médecins,
30 % à Placement Pontiac Inc.
M. Fortin :pourquoi, pourquoi c'est comme ça?...
M. Dubé : ...je pense que la
raison... puis c'est mot à mot ce qui est... c'est un copié-collé de la LSSSS,
on n'a pas changé le principe, moi, je pense... puis là c'est plus aux légistes
de confirmer ça, que c'est pour protéger d'avoir seulement une coquille qui ne
sert qu'à la protection. Tu sais, parce que, dans le fond, c'est... tu as ta
CMS qui est là, tu as de la société de holding qui possède 100 %, alors
c'est pour empêcher que tu protèges la CMS par une coquille vide qui ne sert à
rien puisque tu dois avoir au moins 50 %.
Alors, c'est comme si on disait :
Bien, vous créez une société au-dessus, là, je dis : au-dessus, qui ne
donne rien. Alors là, on peut penser aux dividendes non imposables, puis etc.,
il y a une foule de raisons, là. Ça fait que je pense que ça devait être ça qui
était l'objectif. Puis on a décidé de ne pas le changer. Alors, si vous voulez
avoir le 50 %, il y a de toutes sortes d'autres façons de passer, mais pas
par un holding qui détient 100 % la CMS. Moi, c'est la meilleure
explication que je peux vous donner. C'est pour des raisons, je dirais, de
protection légale ou de fiscalité, probablement.
M. Fortin :O.K., mais c'est quand même possible, mais il faut que ce
soit 100 % des médecins.
M. Dubé : C'est exact...
M. Fortin :Mais c'est ça, l'affaire. La différence, M. le ministre,
c'est là que je ne comprends pas, parce que, la structure, elle est quand même
possible, là, d'avoir... C'est juste que l'actionnariat de la chose n'est plus
à 51 % de médecins, il est à 100 % de médecins, mais pour la
structure pour des questions de taxation, ou autres, là, est encore possible
quand même, là.
M. Dubé : Elle est non
possible, si je comprends bien, Me Paquin? Parce que ce qu'on dit, c'est que,
si le holding, je vais l'appeler comme ça, là, le holding Pontiac, là, détient
100 % de la CMS, moi, ce que je comprends, c'est qu'il faudrait que ça
soit 100 % des médecins pour qu'elle soit valable.
M. Fortin :Oui, c'est ça, mais il est quand même possible, mais il
faut juste que ce soit 100 %.
M. Dubé : Il faudrait que ça
soit 100 %. La règle du 50 % ne fonctionnerait pas.
M. Fortin :O.K.. Je ne suis pas sûr que je vous suis dans... parce que
la structure...
M. Dubé : Mais moi, je ne
peux pas penser au législateur de l'époque, là, mais comme je vous le dis, un
des grands enjeux, c'était la déductibilité, selon moi, d'avoir des dividendes
non imposables... qui était structuré comme ça dans des sociétés que...
M. Fortin :Oui, d'avoir des dividendes non imposables qui vont à
100 % de médecins, c'est quand même des dividendes non imposables. On
s'entend.
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :O.K. Je ne peux pas dire que je suis en accord ou je
comprends les raisons derrière ça, parce que le ministre soulève quelque chose
qui est possible, là, mais la différence n'existe... on fait juste pénaliser
des gens qui sont non médecins au profit de médecins à ce moment-là,
financièrement. Puis je ne suis pas... Je ne vois pas d'avantage.
M. Dubé : Pourquoi vous dites
ça?
M. Fortin :Bien, parce que la société de holding est encore possible.
Il est encore possible d'avoir une coquille vide, mais il faut que la société
de holding soit la propriété 100 % de médecins, et non 51 % ou
52 % ou 70 % de médecins.
M. Dubé : Mais vous pourriez
avoir... mettons que vous ne voulez pas pénaliser des non-médecins, vous
pourriez avoir une CMS par exemple qui vous donne tous ces droits là, où vous
avez 70 % des médecins qui possèdent la CMS puis 30 % de non-médecins
puis vous avez le même résultat, vous me suivez? Alors, je sais qu'on joue sur
les mots, mais ce n'est pas ça qui empêche les non-médecins de participer à une
CMS.
M. Fortin :Je comprends ce que vous dites, il y a d'autres façons de
faire.
M. Dubé : Il y a d'autres
façons de faire, pour que ce ne soit pas... en tout cas, selon ma lecture, pour
que ça ne soit pas qu'un écran, ce holding-là.
• (16 h 50) •
M. Fortin :Ce n'est pas le point principal qu'on veut faire dans le
projet de loi. Je ne m'éterniserai pas. Je comprends que ce n'est pas votre
article initial non plus, que vous l'avez repris.
M. Dubé : Mais c'est pour ça
qu'on l'a revérifié, pour être sûr qu'on ne s'empêchait pas de faire la bonne
chose. La bonne chose, c'est d'avoir au moins 50 % détenu par des
médecins. Je pense que le projet de loi tel qu'il est écrit dans l'ancienne
loi, il est correct.
M. Fortin :Oui, je ne sais pas s'il est correct ou pas, mais je n'en
ferai pas de cas additionnel.
M. Dubé : Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : C'est notable.
Le député de Pontiac vient de dire : Ce n'est pas le point principal...
tout un exercice de synthèse... peut-être nous expliquer, l'exemple de Me
Paquin est bon, là, mais il est fictif. Je sais que Dr Bergeron, vous vous y
connaissez, là, autant dans le privé que dans le public, puis dans les
structures, là, à moins que je ne m'abuse. Typiquement, là, aujourd'hui, là, un
CMS, c'est quoi, sa structure? Puisqu'on ne change rien, là, qu'on a un
copié-collé de la LSSSS, typiquement, là, le CMS, là, qu'on connait, là, c'est
quoi, sa structure d'actionnariat?
La Présidente (Mme Poulet) : M.
Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : J'aurais...
Mme la Présidente, j'aurais de la difficulté à dire qu'il y a une structure
type...
M. Bergeron (Stéphane) : ...ceux
que je connais ont un actionnariat, soit... bien, ils ont tous un actionnariat
majoritairement médical, là, on s'entend, c'est une exigence de la loi. Il est
en exclusivité dans certains cas et, dans d'autres cas, il y a des financiers
qui assument, qui prêtent ... bien, pas juste prêter, qui investissent à
l'intérieur du CMS en contrepartie d'actions. Donc on a des modèles qui sont
variés. Plusieurs des CMS, surtout les plus petits CMS, appartiennent en privé
à des médecins. Les plus gros, généralement, ont besoin d'associés financiers.
M. Marissal : Puis pourquoi
est-ce qu'on maintient cet article-là tel quel, donc cette structure de
financement? Est-ce que... Je vais vous posez une question loadée, là, comme on
dit dans mon ancienne job, là. Est-ce que c'est parce qu'on veut éviter que des
conglomérats, des holdings, là, très puissants investissent massivement puis
que ça devienne une immense business, que ce soit que ça sans lien médical?
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, effectivement, en réponse à M. le député, je pense qu'il y a un
désir de garder, un peu comme on l'a dans les pharmacies et autres, la relation
proche du service professionnel et du professionnel qu'il rend avec l'entité.
Donc, effectivement, c'est un choix qui a été fait de ne pas viser les grandes
chaînes publiques cotées en bourse ou autrement, puis de toujours maintenir une
proximité entre le corps professionnel et les opérations courantes.
M. Marissal : J'allais dire
en boutade qu'il y a une belle piste, là, pour les minis-hôpitaux, mais je veux
attendre le plan du groupe. Sedna, c'est-u détenu par des médecins, ça,
principalement?
M. Dubé : Je ne connais
pas...
M. Marissal : Je vais aller
voir l'affiche après j'ai une question plus sémantique, là. «Seul un médecin
membre du conseil du Collège des médecins du Québec peut, comme personne
physique, exploiter». «Peut exploiter», ça, c'est synonyme d'être propriétaire?
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Oui, en ce sens que s'il est comme une personne... s'il est
seul comme une personne physique, il n'est pas... il n'y a pas de personne
morale qui est incorporée, qui est constituée. Donc, les droits qui vont lui
permettre d'exercer ou d'exploiter le centre là où il va se trouver vont être à
lui... pourra être locataire du local et non le propriétaire, mais je pense
qu'on comprend le fond de la question. Alors, la réponse, c'est oui.
M. Marissal : O.K.. Bien, je
vous soumets qu'il a été peu exploité, là. Pour un profane, ça pourrait dire
faire rouler la chose, là, tu sais, à la limite, sur un droit de gérance, mais
pas nécessairement en être le titulaire ou avoir la propriété de la chose, là, ou
une partie de la propriété de la chose. Mais je conviens que c'est une question
de style juridique, la façon dont vous l'avez écrit.
La Présidente (Mme Poulet) : Allez-y,
oui.
M. Paquin (Mathieu) : Bien
oui, enfin, on vise l'exploitation à celui qui a les droits qui permettent
d'exploiter, qu'il soit locataire des lieux ou propriétaire des lieux.
M. Marissal : O.K., ça me va.
La Présidente (Mme Poulet) : Est
ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article amendé 503 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Article 504.
M. Dubé : «504. Seuls les
médecins dont le statut de participation au régime d'assurance maladie
correspond à celui autorisé pour un centre médical spécialisé peuvent exercer
leur profession au sein de celui-ci.
Malgré ce qui précède, le médecin devenu
professionnel non participant en vertu du premier alinéa de l'article 217
ne peut exercer sa profession au sein d'un centre médical spécialisé non
participatif pendant la période déterminée en application de cet alinéa.
Je vais lire le commentaire. Cet article
vise à éviter que les médecins soumis à l'application d'une entente conclue en
vertu de l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie n'exercent leur
profession au sein d'un centre médical spécialisé dans lequel exerceraient
également un ou plusieurs médecins non participants au sens de cette loi.
De plus, l'article 504 complète
l'article 217 du projet de loi en prévoyant que le médecin devenu non
participant en vertu de ce dernier article ne peut exercer au sein d'un tel
centre pour la durée de la période déterminée en vertu de cet article...
La Présidente (Mme Poulet) : ...Est-ce
qu'il y a des interventions? M. le député de Rosemont, est-ce qu'il y aurait
une intervention?
M. Marissal : je faisais
juste un petit retour, Mme la Présidente, sur 217, qui a été mentionné ici.
Non, ça va.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 504 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Dubé : 505?
La Présidente (Mme Poulet) : 505.
M. Marissal : Le titulaire de
l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé non
participatif ne peut permettre à un médecin ou un dentiste devenu professionnel
non participant en vertu du premier alinéa de l'article 217 d'exercer sa
profession au sein de ce centre pendant la période déterminée en application de
cet alinéa.
L'article 505 du... Le commentaire,
pardon. L'article 505 du projet de loi, comme le deuxième alinéa de son
article 504, complète l'article 217 du projet de loi et impose au
titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé
non participatif la responsabilité de ne pas permettre à un médecin ou un
dentiste devenu professionnel non participant en vertu de ce dernier d'exercer
sa profession au sein de ce centre.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Le statut
de non-participant, là, il peut être permanent, ça veut dire qu'un médecin peut
décider, là, je quitte et je serai dorénavant un non-participant. Mais il y a
eu des allers-retours aussi, de participant à non participant, ça, vous le
savez. Est-ce que ça touche aussi les médecins de portes tournantes ou il faut
absolument avoir fait le choix d'être participant? Autrement dit, est-ce qu'on
peut... Je sais qu'on peut se désaffilier puis partir de participant à être non
participant, puis là, faire de la médecine purement privée, est-ce que
l'inverse est vrai? Est-ce que c'est possible ou il faut vraiment être
religieusement participant?
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, de un, comme vous avez mentionné, M. le député, il y a une
liberté de choix, et de modifier son choix, toutefois assujettie avec des
délais et des préavis. L'article 217, en fait, exprime la durée du préavis
et indique... et complété par 504 et 505, une pénalité en quelque sorte, si on
ne respecte pas le préavis, à savoir qu'il y a un délai qui est prévu pour
lequel on ne pourra pas travailler à l'intérieur du CMS, si nous ne respectons
pas le préavis pendant une durée, qui est le double de. Mais ça n'a pas
d'importance. Donc, à partir de ce moment-là, le médecin qui a respecté son
préavis, au jour où il est participant ou non participant, il peut travailler à
l'intérieur d'un CMS participatif ou d'un CMS non participatif. Donc, s'il
change en cours d'année, ou une fois aux deux ans ou aux trois ans, il peut
modifier son statut et travailler dans un CMS qui soit compatible avec son
statut.
• (17 heures) •
M. Marissal : O.K. question
de respecter les délais selon l'état de la filiation au moment x, ensuite les
délais réglementaires, puis on peut ensuite aller d'un à l'autre. C'est ce que
vous dites?
M. Bergeron (Stéphane) : Tout
à fait.
M. Marissal : O.K.. Très
bien.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Non. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 505 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Adopté.
L'article 506.
M. Dubé : Très bien,
alors : seuls les services suivants peuvent être fournis au sein d'un
centre médical spécialisé :
Premièrement, sous réserve d'une
restriction déterminée en application du deuxième alinéa du présent article,
les services médicaux nécessaires pour effectuer une chirurgie ou un autre
traitement médical spécialisé visé à l'article 481 et faisant l'objet de
l'autorisation accordée par Santé Québec pour l'exploitation du Centre médical
spécialisé;
Deuxièmement, les services visés à
l'article 508 et qui sont associés à une telle chirurgie ou à un tel
traitement médical spécialisé;
Troisièmement, les services qui
correspondent aux activités pouvant être exercées en cabinet professionnel...
cabinet privé professionnel.
Un règlement...
17 h (version non révisée)
M. Dubé : ...de Santé Québec
peut prévoir qu'une chirurgie ou un autre traitement médical spécialisé visé
aux articles 481 et 507 ne peut être dispensé qu'au sein d'un centre
médical spécialisé non participatif ou d'un centre médical spécialisé participatif
et, dans ce dernier cas, que dans le cadre d'une entente conclue en application
de l'article 454.»
Il n'y a pas d'amendement à ça.
Commentaire, Mme la Présidente : Cet article prévoit les services peuvent
être offerts au sein d'un centre médical spécialisé.
Comme les services qui correspondent aux
activités pouvant être exercés en cabinet privé de professionnel sont en fait
des services non réglementés par le projet de loi, la gamme de services que
peut offrir un tel centre en plus vaste que les seuls services médicaux
spécialisés.
Le deuxième alinéa de l'article 506
du projet de loi permet à Santé Québec de déterminer que certaines chirurgies
ou certains autres traitements médicaux spécialisés peuvent dispenser seulement
dans un centre médical spécialisé non participatif ou d'un centre médical
spécialisé participatif, et ce, en dernier cas, prévoir que ces traitements
sont fournis dans le cadre d'une entente visée à l'article 454 du projet
de loi, ce qui ferait du centre médical spécialisé une clinique médicale
associée à un établissement de santé. Il y aurait une petite faute de français,
tout à l'heure, là, que j'ai sauté, je m'en excuse.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons... Oui.
M. Marissal : Mme la
Présidente, donnez-moi deux petites minutes pour qu'on retourne à 454.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
que vous désirez qu'on suspende?
M. Marissal : Ah! bien, à
moins que mes collègues aient quelque chose à suivre, là, je... On fait
beaucoup d'allers-retours, puis 454, c'est un gros morceau, là, donc j'ai
besoin d'une minute.
La Présidente (Mme Poulet) : O.K.
On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 03)
(Reprise à 17 h 06)
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
on va reprendre nos travaux. Le député de Rosemont avait probablement une
question concernant l'article 506.
M. Marissal : Oui, merci, Mme
la Présidente, merci pour la petite pause qui m'a permis de...
M. Marissal : ...qui m'a
permis de retourner, puis, si la chose est possible, M. le ministre,
quelqu'un... vous ou quelqu'un de votre équipe peut juste faire le lien avec
l'article 454, là, question... peut-être pas de boucler la boucle, là, parce
qu'on ne fera pas ça aujourd'hui, mais de rattacher ce bout de ficelle là pour
qu'on comprenne bien la suite.
(Consultation)
La Présidente (Mme Poulet) :
Me Paquin.
(Consultation)
La Présidente (Mme Poulet) : Donc,
Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, je vais débuter. Donc, si on comprend l'essence de l'article
506, précédemment, on a dit : Tel type d'activité ne peut qu'être exercé
qu'en CMS lorsqu'on est en dehors d'un établissement. 506 vient préciser :
Bon. Je comprends qu'il y a ça. Mais est-ce que je peux offrir d'autres choses,
comme services dans un CMS, que ceux-là prescrits? Et là, on vient dire :
Seuls les services suivants. En gros, il n'y aura pas de service de coiffure
dans un CMS ou une roulotte pour vendre de la poutine à l'intérieur d'un CMS.
Seuls les services suivants, donc des services qui ont déjà été... qui font
l'objet de services spécifiquement identifiés comme étant : ça, ça ne peut
être qu'en CMS. On parle de services qui peuvent être exercés en cabinet privé
de professionnels.
Donc, en gros, un cabinet privé de
professionnels, que ça soit des chirurgiens, il reçoit des gens en
consultation, pas nécessairement des gens qu'ils vont opérer. On peut comprendre
que des services de consultation externe de la part de médecins pourraient être
offerts en CMS, puis on associe cela, via les ententes antérieures, en
disant : Il y a aussi des services qui ne sont pas nécessairement prévus
dans la liste des services, si jamais on utilisait... on recourait... un
établissement recourait... avec une entente qui modifiait significativement son
offre de services via des centres médicaux associés — c'est là le
lien avec 454 — donc un lien entre l'établissement... qui, par
entente, pourrait déléguer des services aux CMS qui ne sont pas prévus à
l'intérieur de ceux-là.
M. Marissal : Très bien. Ça
me va.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 506 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
L'article 507. Je crois que vous avez un amendement.
M. Dubé : Bon. Je vous dis
tout de suite que c'est un... aussi un droit nouveau, puis là, je le mentionne
parce que, quand on aura la discussion, on pourra revenir sur ce fait-là.
«Malgré le premier alinéa de l'article
506, le titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical
spécialisé peut, par entente, permettre à un ou plusieurs dentistes membres de
l'Ordre des dentistes du Québec de fournir à leur clientèle, dans les
installations du Centre, les services nécessaires pour des chirurgies
maxillo-faciales ou buccales ou tout autre traitement médical spécialisé
dispensé par un dentiste et requérant l'anesthésie générale déterminé par
règlement de Santé Québec.»
• (17 h 10) •
Le commentaire, c'est que l'article 507 du
projet de loi vise à permettre la pratique au sein d'un centre médical
spécialisé de chirurgies maxillo-faciales ou buccales ou tout autre traitement
médical spécialisé dispensé par un dentiste et requérant l'anesthésie générale.
Et l'amendement, je vais vous le lire -
merci, Thomas :
Remplacer, dans l'article 507 du projet de
loi, «et requérant l'anesthésie générale déterminé par règlement de Santé
Québec» par «déterminé par règlement de Santé Québec et requérant soit une
sédation-analgésie profonde ou modérée, soit une anesthésie générale»
Le commentaire, c'est que cet amendement
modifie l'article 507 du projet de loi afin de préciser qu'un dentiste peut
dispenser certains traitements à un patient sous sédation analgésique profonde
ou modérée au sein d'un centre médical spécialisé avec lequel il a conclu une
entente, et on voit à l'écran les modifications que cet amendement-là apporte.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions concernant l'amendement?
M. Fortin :Vous allez plus loin que l'anesthésie générale, là, vous
rajoutez la notion d'une sédation-analgésie profonde ou modérée. Mais ça, c'est
la même chose, si je comprends bien? Non. En fait, non. En fait, j'aimerais
comprendre pourquoi vous rajoutez...
M. Fortin :...comprendre pourquoi vous rajoutez la partie, là, d'une
sédation analgésie profonde ou modérée.
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) : Allez-y,
Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Donc,
ce sont des anesthésies soit... Il y a des définitions, là, pour les sédations,
analgésies profondes ou modérées, qui nécessitent quand même un niveau de
surveillance important, généralement faite par une anesthésiologiste. Donc, on
peut faire la sédation, anesthésie légère, par exemple, dans un cabinet dentaire,
là, mais, quand on est rendu au niveau du profond, modéré, c'est quelque chose
qui nécessite une expertise médicale, de même que l'anesthésie générale. En
gros, ici, on vient dire qu'à l'intérieur des CMS on peut prodiguer des
traitements dentaires ou maxillo-faciaux sous anesthésie.
M. Fortin :O.K.. Dans votre terme, quand vous êtes «sous anesthésie»,
là, vous incluez tout ça, là. O.K. Ça, c'est une demande qui vous est venue des
dentistes ou c'est juste... vous vouliez préciser ce que vous aviez déjà dans
le projet de loi?
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, donc, en regardant la pratique, on voit que, dans des CMS, il y
a des traitements dentaires qui sont prodigués sous anesthésie générale,
notamment, auprès de différents types de clientèle qui... souvent pédiatriques,
mais parfois adultes, il y a des gens avec des besoins particuliers qui ont
besoin de cela, et elle était imprécise, en vertu de LSSSS et des règlements,
la position des traitements dentaires à l'intérieur des CMS. On vient ici
indiquer clairement que ce sont des traitements qui peuvent être effectués en
CMS.
M. Fortin :O.K. Parce que c'est... Ce que vous venez de décrire là,
c'est souvent des traitements qui sont offerts dans nos centres hospitaliers en
ce moment.
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, donc, c'étaient des traitements qui étaient exclusivement
offerts en centre hospitalier, jadis, là, dépendamment de quand on remonte le
jadis. L'avènement des CMS et de certaines cliniques a permis de libérer des
priorités opératoires à l'intérieur des établissements pour faire une chirurgie
qui, généralement, ne nécessite pas une hospitalisation, qui est en chirurgie
d'un jour, mais qui nécessite une anesthésie. Donc, il cadre bien.
M. Fortin :De par le patient, de par sa condition, de par...
M. Bergeron (Stéphane) : Tout
à fait, là. Donc, on peut penser à des gens, par exemple, qui souffrent d'un
trouble de spectre de l'autisme sévère qui... pour lequel la collaboration est
plus difficile ou qui ont des traitements dentaires importants, ou encore des
jeunes enfants, des bébés à qui il faut faire des soins dentaires, puis,
évidemment, la collaboration n'est pas là, puis on a besoin d'avoir une
immobilité durant ces traitements.
M. Fortin :Très bien.
La Présidente (Mme Poulet) : Député
de Rosemont.
M. Marissal : Oui. C'est
juste que c'est tellement niché puis tellement pointu, tu sais, normalement, on
y va plus sur des trucs plus larges, là. Ça fait que je comprends les questions
de mon collègue de Pontiac, j'avais les mêmes, là, mais je comprends très bien
votre explication. C'est juste que ce n'était pas assez clair avant pour que
ça... O.K. Ça ne se fait jamais, ça, en cabinet de dentiste, une chirurgie sous
anesthésie générale?
M. Bergeron (Stéphane) : M....
Mme la Présidente, excusez, nous verrons plus loin des... parce
qu'effectivement il y a certains cabinets dentaires qui se sont spécialisés à
l'intérieur de cela, dans un objectif de ne pas réduire l'accès par rapport à
ce qu'il est, puis ce sont des cabinets qui existent, là-dedans, depuis
longtemps. Il y aura, ultérieurement, dans p.l. 15, des clauses qui vont
«grand-pèriser» la situation de ces cliniques dentaires.
M. Marissal : O.K. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement de l'article amendé 507 est adopté?
M. Dubé : Est-ce qu'on adopte
l'amendement avant, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
que l'amendement à l'article 507 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 507 amendé? Parfait,
alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 507 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
M. Dubé : J'ai un amendement,
Mme la Présidente, à 507.1.
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
allez-y.
M. Dubé : C'est bon?
La Présidente (Mme Poulet) : Oui.
M. Dubé : Alors, le titulaire
de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé peut
pratiquer à l'endroit d'un patient une sédation analgésie profonde ou modérée,
une anesthésie générale ou une anesthésie régionale du type tronculaire ou du
type bloc à la racine d'un membre, excluant le...
M. Dubé : ...bloc digital, si
elle est requise pour fournir au patient un traitement médical spécialisé
faisant l'objet de cette autorisation.
«Le titulaire de l'autorisation peut
également pratiquer à l'endroit d'un patient une telle sédation-analgésie ou
une telle anesthésie générale si elle est requise pour fournir un traitement
médical spécialisé dispensé par un dentiste avec lequel il a conclu un... une
entente — pardon — en vertu de l'article 507.»
Le commentaire : Cet amendement vise
à introduire dans les conditions d'exploitation d'un centre médical spécialisé,
prévues pour les articles 503 à 512, un nouvel article qui reprend les
dispositions de l'article 566 particulières aux titulaires d'une
autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'amendement introduisant
l'article 501.1... 507.1, pardon.
M. Fortin :...on réintroduit quelque chose qui existe déjà.
M. Dubé : Me Paquin,
peut-être pour préciser, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. En fait, c'est effectivement un déplacement, le projet de
loi, à l'article 566, pour prévoir, dans la section qui concerne les
pratiques interdites, un article qui vise à dire que les traitements qui sont
faits sous anesthésie générale, ou sous certaines anesthésies régionales, ou
encore sous une sédation-analgésie qui sont visés dans l'article 507.1, ça
ne peut être fait qu'aux fins de prodiguer un traitement médical spécialisé
dans un CMS ou dans un établissement. L'inconvénient de l'article 566,
c'est qu'il en dit beaucoup dans un même article, ce qui le rendait moins clair
à certains égards. Alors, on l'a éclaté en plusieurs dispositions pour venir
dire 507.1. C'est : Voici, ça peut être fait dans ce cas-là par le titulaire
de l'autorisation pour les fins des traitements qu'il est autorisé à fournir
par la loi et son autorisation. Il va y avoir une disposition équivalente qui
va être introduite à l'égard des établissements. Et la pratique interdite, à
566, ça va être : Il est interdit de faire de l'anesthésie générale, de
l'anesthésie régionale ou de la sédation-analgésie profonde, sauf lorsque c'est
permis en vertu de 507 points et de l'autre article qui concerne les
établissements.
M. Fortin :O.K., ça va. Et là on va se tourner vers le... je crois, la
seule personne qui a un diplôme médical autour de la table pour peut-être nous
éclairer sur des anesthésies régionales de type tronculaire ou du type bloc à
la racine d'un membre, excluant le bloc digital.
La Présidente (Mme Poulet) : Dr
Bergeron.
M. Dubé : Ce n'est sûrement
pas à moi que vous vous adressez, alors je vais laisser docteur...
M. Fortin :...
• (17 h 20) •
M. Bergeron (Stéphane) : Faisons
un petit cours, Mme la Présidente, faisons un petit cours d'anesthésie. Donc,
évidemment, une anesthésie générale, tout le monde comprend ce que c'est. On a
parlé, tout à l'heure, de sédation-analgésie, donc c'est l'utilisation de
médicaments par les veines pour déprimer l'état de conscience, puis il y a des
critères pour indiquer quand est-ce qu'on est léger, puis là il y a... ce n'est
pas ce qui est visé, on peut le faire dans différents centres, modérer ou
profond, où là, c'est restreint en termes d'accès. Finalement, on parle,
ensuite, des anesthésies. Il y a l'anesthésie locale, où vous coupez, faites
une plaie, on injecte au niveau de la peau. Ça s'appelle une anesthésie locale,
et ce n'est pas réglementé ou régi par... parce qu'ici... Un bloc digital,
c'est une manière de bloquer... de geler un doigt au complet ou un orteil au
complet en injectant des deux côtés, c'est quelque chose de quand même courant
et considéré comme n'étant pas très sérieux ou à risque. Les autres, on parle
d'anesthésie tronculaire, là, donc on va parler d'épidurale, de rachi, de
choses comme ça, donc vous comprenez que, là, on va anesthésier de façon plus
profonde, généralement, on le fait pour de bonnes raisons, c'est-à-dire que
c'est habituellement associé à des interventions plus importantes... ou à un
bloc à la racine d'un membre, on comprend qu'on va geler tout un membre, soit
un bras soit une jambe, et, encore là, c'est associé, généralement, avec des
types d'interventions qui sont limitées à des choses qu'on va voir dans des CMS
ou dans des établissements.
M. Dubé : Je n'aurais pas dit
mieux.
M. Fortin :Vous pouvez vous-même...
M. Dubé : ...j'ai une grande
confiance au Dr Bergeron.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
M. Marissal : ...non, mais
j'avais deviné le tronculaire... si j'avais eu un choix de réponse, j'aurais
mis « épidural », mais, bon, le reste, merci
pour le cours. Oui.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autres interventions, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement introduisant l'article 507.1 est adopté? Donc, le
nouvel article 507.1 est adopté. 508.
M. Dubé : On va continuer
d'apprendre. Alors, 508 : « Le
titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé
non participatif doit offrir aux personnes qui reçoivent auprès de ce centre de
chirurgie une chirurgie ou un autre traitement médical spécialisé, soit
directement, soit par l'intermédiaire d'une personne ou d'un groupement autre
qu'un établissement avec lequel il a conclu une entente et vers lequel il
dirige ces personnes, tous les services préopératoires et postopératoires
normalement associés à cette chirurgie ou à cet autre traitement médical
spécialisé, à l'exclusion des services liés aux complications qui nécessitent
une hospitalisation, de même que tous les services de réadaptation et de
soutien à domicile nécessaires à leur complet rétablissement.
« Le
titulaire de l'autorisation doit informer toute personne qui désire recevoir
auprès du centre une chirurgie ou un autre traitement médical spécialisé
qu'elle doit obtenir ces services préopératoires, postopératoires, de
réadaptation et de soutien à domicile auprès du centre ou auprès d'une personne
ou d'un groupement autre qu'un établissement. Le titulaire de l'autorisation
doit également informer cette personne de l'ensemble des coûts prévisibles des
services qu'elle devra ainsi obtenir.
« Les
obligations prévues aux premier et deuxième alinéas s'appliquent également aux
titulaires de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé
participatif à l'égard des traitements médicaux spécialisés dispensés au sein
de ce centre, qui sont non assurés ou considérés comme non assurés en vertu de
la Loi sur l'assurance maladie. Le coût des services médicaux obtenus auprès
d'une personne ou d'un groupement en application du premier ou du troisième
alinéa ne peut être assumé par la Régie de l'assurance maladie du Québec.
Toutefois, lorsqu'une chirurgie ou un traitement médical spécialisé est
dispensé dans le cadre d'une entente visée à l'article 447 ou d'un
mécanisme d'accès à des services spécialisés mis en place en application de
l'article 194, Santé Québec peut permettre au titulaire de l'autorisation
de ne pas satisfaire aux obligations prévues au présent article. »
Le commentaire. Cet article vise à éviter
qu'il n'y ait transfert vers les établissements publics et privés d'une partie
de l'épisode de soins posé par les médecins qui sont des professionnels non
participants au sens de la Loi sur l'assurance maladie ou des soins qui ne sont
pas assurés et qui sont considérés non assurés en vertu de cette loi. À cette
fin, il impose aux titulaires d'un centre médical spécialisé l'obligation de
s'assurer d'offrir à ces clients tous les services préopératoire et
postopératoire normalement associés au traitement médical spécialisé offert, de
même que tous les services de réadaptation et de soutien à domicile nécessaires
à leur complet établissement.
L'article 506 prévoit certaines exceptions
à cette obligation. Pour les services liés aux complications qui nécessitent
une hospitalisation, lorsque le traitement médical spécialisé est offert par un
centre médical spécialisé qui est lié à Santé Québec par une entente conclue en
vertu de l'article 447 du projet de loi et lorsque le traitement médical
spécialisé est offert dans le cadre d'un mécanisme d'accès à des services
spécialisés mis en place en application de l'article 194,
l'article 508 permet au titulaire de l'autorisation de s'acquitter
lui-même de l'obligation qui lui incombe ou de le faire par l'intermédiaire
d'un tiers au tel établissement.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur cet article? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Dans les
commentaires, là, je vais dans le commentaire parce que c'est plus digeste que
l'article de loi comme tel, là : « À
cette fin, il impose aux titulaires d'un centre médical spécialisé », je présume qu'on aurait dû
ajouter ici « non
participatif », là,
puisque c'est de ça dont il est question, dans les commentaires...
M. Marissal : ...elle est
bien dans les commentaires, oui.
M. Bergeron (Stéphane) : Attendez.
Mais en fait...
Une voix : Ici, là.
M. Bergeron (Stéphane) : Très
bien. On vise... On vise les non participatifs. On vise aussi les services non
assurés à l'intérieur des participatifs aussi.
M. Marissal : Oui, je
comprends. Mon point reste le même, là. «Il impose au titulaire d'un centre
médical spécialisé l'obligation de s'assurer d'offrir à ses clients tous les
services préop, postopératoires normalement associés au traitement médical». De
un, qui vérifie ça? Puis qui...
M. Dubé : Qui vérifie
quoi?
M. Marissal : Qui
vérifie que c'est bel et bien le cas qu'on...
M. Dubé : Qu'on informe?
M. Marissal : Qu'on...
Bien, qu'on s'assure d'offrir, pas juste d'informer.
M. Dubé : Ah! O.K.
M. Marissal : Mais
informer, vous avez raison, M. le ministre, parce que ça fait partie du préop
et même du postop, là, qu'on a bien des questions. Puis le patient, là-dedans,
il est profane le plus souvent et il est un peu plus préoccupé par son état de
santé que par le code, la loi, tu sais. Puis, vous savez, il ne sait pas.
Alors, qui vérifie que c'est bel et bien le cas, là, dans le continuum, là, de
tous ces patients-là, qu'effectivement ils reçoivent tous les services préop...
Bon, je présume que pendant l'opération ça va, là, c'est fait correctement.
Puis après?
La Présidente (Mme Poulet) :
Est-ce que vous avez besoin d'une suspension? Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
Mme la Présidente. Pour deux choses. Un, il pourrait y avoir une... une
surveillance, mais sur un aspect exécuté par la RAMQ indirectement parce que,
s'il y avait de ces services-là qui étaient facturés par des professionnels
participant en pré ou en postopératoire, la RAMQ a toujours un droit de visite
et de regard. L'autre chose, c'est qu'à l'intérieur du projet de loi
no 15, c'est une responsabilité de Santé Québec de s'assurer de la
conformité. Notamment, c'est Santé Québec qui délivre les autorisations. On
comprend que c'est des conditions assujetties ou des règles, des «rules of
engagement», des conditions assujetties à cela. Et donc Santé Québec a un droit
de regard là-dessus.
M. Marissal : Je vous
pose la question parce que vous savez comme moi qu'il y a plusieurs des
intervenants qui sont venus, il y a déjà un bon moment, là, aux audiences
publiques, aux consultations particulières, dont le MQRP, mais il y en a eu
d'autres qui sont venus nous dire : Attention, ici, parce que... En
particulier avec les non participatifs, purement privés, privés, toute
chirurgie a un risque de complications. Ça va de soi, là. Dès qu'on ouvre ou qu'on
touche, vous le savez mieux que moi. Après ça, si ça ne se passe pas comme
prévu, puis je ne dirais même pas si... je ne dirais même pas si ça dégénère,
mais mettons que ça dégénère, là, le patient se retrouve à l'hôpital. Puis les
groupes comme le MQRP nous disent : Il y a comme une forme d'injustice,
là, parce que, finalement, la clinique privée ou la clinique affiliée
participative fait une partie du travail. Ensuite, le patient se retrouve dans
la nature. Il est chez lui, ça ne va pas, la plaie dégénère et fibrillation
cardiaque, n'importe quoi peut arriver, là. Bien, il se retrouve dans une
ambulance, puis à l'hôpital. Puis quel a été le suivi vraiment fait auprès de
la clinique? On ne sait pas.
• (17 h 30) •
La Présidente (Mme Poulet) :
Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, un, évidemment, la situation décrite n'est pas celle qui est
visée et recherchée. Il faut avoir des mécanismes, je dirais, pour avoir vécu
de l'autre côté, du côté des établissements, que de telles situations que vous
décrivez, M. le député, et qui, je ne le nierai pas, arrivent, ont tendance à
hérisser le poil des professionnels, médecins et non-médecins, qui doivent
prendre en charge ces complications-là. Donc, généralement, on en entend parler
à haut niveau relativement rapidement. Parce que les gens disent :
Écoutez, voyez, il a été opéré à l'extérieur dans un... dans un contexte privé.
Puis voilà, c'est nous autres, le système public, qui avons à le prendre en
charge. Puis c'est une complication qui arrive la fin de semaine, c'est une
complication qui arrive le soir. Moi, je suis obligé de me déplacer alors
que... Ça fait que ce sont des situations qui sont rapidement escaladées.
Est-ce qu'elles sont suffisamment bien captées? Est-ce qu'un mécanisme devrait
être mis en place pour mieux les capter, faire... les faire refléter aux gens
qui...
17 h 30 (version non révisée)
M. Bergeron (Stéphane) : ...ont
la responsabilité d'émettre les permis et autorisations. Je pense que, quand on
y pense, Santé Québec, étant à la fois l'organisme émetteur de cela, est celui
qui va devoir prendre en charge lesdites complications puis fournir les
services, va probablement être mieux placé parce que ça va être la main gauche
et la main droite de la même entité. Alors que, présentement, c'est capté par
les établissements, alors que c'est le ministère, ministre qui émet. Ça fait qu'il
y a un petit... il peut y avoir un bris d'information qui va pouvoir transiter
plus facilement à l'intérieur de Santé Québec.
M. Marissal : O.K. Bien, j'espère
sincèrement que vous avez raison, puis je n'ai pas de raison de croire que
votre expérience terrain vous ne dit pas ça, mais on est un petit peu, et
prenez-le pas mal, on est un petit peu dans l'anecdote, là. Ça veut dire qu'on
s'en parle entre nous, mais il n'y a pas vraiment de registre. Il y a-tu
vraiment un suivi qui est fait? Je comprends que si, dans une région, chaque
fois qu'un patient sort d'une clinique x, se retrouve à l'hôpital trois jours
après, je pense qu'on va faire le lien, là, à un moment donné. Ça va aller, là.
Mais moi, je veux m'assurer qu'on ne relâche pas ces patients-là après avoir
fait le travail, puis qu'il n'y a pas de suivi nécessairement de qualité qui
est fait, puisque, comme le on sait, les complications peuvent arriver.
Des voix : ...
M. Bergeron (Stéphane) : M....
Mme la Présidente, donc, un, je suis d'accord avec les propos du député à l'effet
qu'il faut bien capter. Je pense qu'honnêtement, un, vous parlez de l'anecdote,
et ce n'est pas dans un sens péjoratif, ces cas-là, on en entend parler.
Maintenant, est-ce que moi, comme ex-DSP, où ça me remontait parce que ça
soulève l'ire de certaines personnes autour, et c'est un euphémisme, est-ce que
cette information-là, par la suite, était transférée? Probablement pas. Puis Je
pense qu'on a une occasion de mieux capter la situation ici.
Puis il faut se rappeler qu'il va y avoir
des processus qualité, autorisation, je pense qu'on enchâsse un peu mieux l'émission
des autorisations qu'on ne le faisait, et donc on a une occasion de mieux
faire. Parce que vous avez raison qu'on peut faire mieux sur le sujet. Nous
avons... Moi, je me remets dans mes anciens souliers, là, il y a un an ou deux
ans, j'ai appelé des CMS non participatifs pour leur dire que c'était leur
responsabilité de prendre en charge tel patient, qui était à l'intérieur de mon
urgence, présentement. Mais vous avez raison qu'on est dans l'anecdote, puis
que ça doit être mieux fait.
M. Marissal : O.K. Puis j'insisterais
aussi, M. le ministre, et puis vous ne serez pas surpris de m'entendre dire ça,
que même si on avait santé Québec, qui est une société d'État, politiquement,
le ministre ou la ministre, peu importe, je ne vise pas la personne, je vise l'institution,
là, a une responsabilité de suivi aussi envers les patients, puisque ce sont
les citoyens puis parfois même les plus vulnérables, qu'on ne peut pas juste
abandonner dans le système. Je demande à voir avec le fonctionnement de Santé
Québec, mais ça, de toute façon, l'avenir nous le dira, là. Je ne ferai pas...
je ne referai pas ce débat-là, mais je pensais utile d'insister sur ce
point-là.
M. Dubé : D'accord, d'accord.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 508 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Alors, article 509. Je pense que vous avez un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Un petit
amendement. Je vais commencer par lire 509 : «Le titulaire de l'autorisation
pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé est tenu de s'assurer que
sont suivies au sein du Centre des pratiques reconnues en matière de qualité
des services cliniques, notamment en ce qui a trait à la sécurité, à leur
pertinence et à leur efficacité. Sont considérés comme des pratiques reconnues,
entre autres, les pratiques qui répondent aux normes prescrites par Santé
Québec en application de l'article 66, le cas échéant.»
Cet article prévoit... Le commentaire :
cet article prévoit que le titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un
centre médical spécialisé est tenu de s'assurer que sont suivies au sein du
Centre des pratiques reconnues en matière de qualité de service clinique. L'article 509
du projet de loi complète les dispositions des articles 65 et 66 du projet
de loi relatives au programme national sur la qualité des services. Il prévoit
à cette fin que parmi les pratiques reconnues qui doivent être suivies au sein
d'un centre médical spécialisé, il y a les pratiques conformes aux normes que
peut prescrire Santé Québec dans le cadre de ce programme.
Et l'amendement, que je me permets de lire
tout de suite : remplacer...
M. Dubé : ...le premier alinéa
de l'article 509 du projet de loi par le suivant :
Le titulaire de l'autorisation pour
l'exploitation d'un centre médical spécialisé est tenu de s'assurer que son
suivi au sein du centre des pratiques reconnues dans les matières
suivantes :
1° la gouvernance et les moyens propres à
assurer la qualité des services, notamment en ce qui a trait à leur sécurité, à
leur pertinence et à leur efficacité;
2° la gouvernance et les moyens propres à
prévenir et à contrôler les infections associées à sa prestation de service».
Cet amendement précise que parmi les
pratiques reconnues qui doivent être suivies au sein d'un centre médical
spécialisé, il y a également celles concernant la gouvernance et les moyens
propres à prévenir et à contrôler les infections associées à sa prestation de
service. Rappelons que le Programme national sur la qualité des services
viendra appuyer ces centres dans le suivi de ses pratiques. Et on voit à
l'écran l'article 509 amendé par les amendements que je viens de vous
lire.
La Présidente (Mme Poulet) : Est
ce qu'il y a des interventions sur cet amendement?
M. Marissal : ...disons qu'on
ne réinvente pas la roue ici, là. Ça, ça existe déjà, là.
M. Dubé : ...spécifiques
qu'on peut faire à la LSSSS, là, sont au niveau de 333.4, 333.4.1 de la LSSSS.
Puis je ne sais pas s'il y a plus de détails du Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, bien, je pense que nous sommes beaucoup plus précis en termes
des attentes sur les obligations, notamment à la lueur de la pandémie qu'on a
vécue, malheureusement. On a tenu à spécifier l'importance de la prévention et
du contrôle des infections et qu'il devait y avoir un focus là dessus. On va le
revoir à quelques reprises, ce genre de libellé là où on assujetti ou on
informe les titulaires des autorisations qu'ils doivent porter une attention
particulière sur les pratiques en termes de PCI puis sur les pratiques en
termes de gouvernance et de qualité de service.
M. Marissal : Moi, ça me
sonne une cloche. On a vu ça ou on s'est donné rendez-vous à 509?
M. Bergeron (Stéphane) : On
l'a déjà vu...
(Consultation)
M. Paquin (Mathieu) : ...323
et suivants.
M. Marissal : 323 et
suivants.
M. Dubé : Oui, vous avez
raison encore une fois, Me Paquin. L'établissement doit suivre des
pratiques reconnues en matière de qualité de service, notamment en ce qui a
trait à la sécurité. Puis on avait un amendement qui ajoutait la PCI.
M. Bergeron (Stéphane) : Ça,
c'était pour les établissements privés.
M. Dubé : C'est ça. Bonne
remarque, M. le député.
M. Marissal : Ça me va, Mme
la Présidente, c'est cohérent, oui.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement à l'article 509 est adopté?
Des voix : Adopté.
• (17 h 40) •
La Présidente (Mme Poulet) : Alors
est ce qu'il y a des interventions sur l'article 509 amendé? Parfait.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 509 amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) : Je
crois, M. le Ministre, il y a un 509.1.
M. Dubé : J'y arrive. Vous
êtes trop rapide pour moi, Mme la Présidente.
Alors, 509.1 : Il appartient au plus haut
dirigeant du titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre
médical spécialisé de voir à ce que les pratiques reconnues dans les matières
visées au paragraphe 2e du premier alinéa de 509 soient suivies. À cette fin,
ce dirigeant doit confier à certaines personnes faisant partie du personnel et
à certaines autres personnes qui exercent leurs activités au sein du centre ou
à un comité composé de celles-ci, les responsabilités de veiller à la mise en
œuvre de ces pratiques au respect des mesures de prévention et de contrôle des
infections associées à la prestation de services et à la détection des
situations qui leur sont contraires.
Le commentaire. Cet amendement propose
l'introduction dans le projet de loi d'un article 509.1 qui complète les
dispositions du paragraphe 2° du premier alinéa de
l'article 509 qu'on vient de lire relatives aux obligations des
titulaires de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé
en matière de prévention et de contrôle des infections. Il précise ainsi que la
responsabilité de la prévention...
M. Dubé : ...et du contrôle
des infections incombe aux plus hauts dirigeants du titulaire de l'autorisation
pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé et précise que celui-ci doit
confier à des personnes ou à des... ou à un comité certaines responsabilités
relatives à la prévention et au contrôle des infections.
Alors, c'est exactement ce qu'on disait,
il y a quelques minutes, là, qu'il a fallu faire certaines précisions
concernant...
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions?
M. Marissal : Oui, bien,
rapidement, Mme la Présidente, sur la forme, là... ça, cet amendement-là est
arrivé aujourd'hui ou c'était une liasse antérieure?
M. Dubé : Vous avez entendu
la réponse, il était dans la liasse du mois d'août. On les a quand même
renvoyés aujourd'hui.
M. Marissal : C'est la même
que...
M. Dubé : Oui, c'est la même
chose.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : Puis c'est à ça
qu'on référait tantôt que toute la question du système de protection, du
contrôle des infections... de prévention et de contrôle des infections était la
base de ces changements-là suite à la pandémie.
M. Marissal : J'ai précisé
que mon commentaire était sur la forme... Si c'était arrivé ce matin, je m'en
serais étonné qu'on débarque avec ça. Maintenant, mais je comprends que
c'était...
M. Dubé : Ça date du mois
d'août.
M. Marissal : Ça va comme ça.
C'est bon.
La Présidente (Mme Poulet) : S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'amendement introduisant l'article... le nouvel article 509.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
le nouvel article 509.1 est adopté.
M. Dubé : Oui, un peu la même
chose. Je vais faire ça, 509.2, si vous permettez.
La Présidente (Mme Poulet) : Allez-y.
Oui, bien sûr.
M. Dubé : Alors : «Le
titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé
et l'établissement territorial institué pour la région sociosanitaire où le
centre est exploité, doivent, par une entente conclue en vertu de l'article
445, convenir des modalités selon lesquelles l'établissement territorial offre
les services d'un médecin pour conseiller sur la prévention et le contrôle des
infections, le plus haut dirigeant du titulaire ainsi que les personnes ou le
comité auquel ont été confiées les responsabilités visées au deuxième alinéa de
l'article 509.1.
«L'établissement territorial offre ses
services compte tenu des ressources dont il dispose, ainsi que des priorités et
des besoins de la région. Ce médecin exerce, de plus, au sein du centre, toute
autre fonction relative à la prévention et au contrôle des infections que peut
prévoir le règlement pris en vertu de l'article 66.»
Je vais lire le commentaire, bien que ça
soit assez évident ici. Cet amendement propose l'introduction, dans le projet
de loi, d'un article 509.2 qui complète les dispositions du paragraphe deuxième
de l'article 509 et de 509.1, et qui prévoit qu'une entente doit être conclue
afin de prévoir les modalités selon lesquelles un médecin fournit en temps
utile les conseils nécessaires en matière de prévention et de contrôle des
infections. Un règlement peut prévoir que le médecin exerce d'autres fonctions
au sein du centre.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions?
M. Marissal : Oui, Mme la
Présidente. Donc, je comprends, là, qu'aussi bien 509, 509.1, 509.2, dans
l'état actuel de la législation, donc la LSSSS, on vient le préciser. Ce
n'était pas à ce point précis ou même ce n'était pas là du tout.
M. Bergeron (Stéphane) : Non,
ce n'était pas là du tout. Puis je soulignerais que ce sont des articles
miroirs de 323 à 323.1, 323.2 pour les établissements privés.
M. Marissal : O.K. Ça va.
Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article 509.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Donc,
le nouvel article 509.2 est adopté. Je pense que vous avez un autre...
M. Dubé : Oui, dans la même
veine...
La Présidente (Mme Poulet) : Allez-y.
M. Dubé : ...509.3 «Les
services assurés par le régime institué par la Loi sur l'assurance maladie ne
peuvent être dispensés à distance par un professionnel de la santé, au sens de
cette loi, qui exerce sa profession dans un centre médical spécialisé
participatif que dans les cas et aux conditions que Santé Québec détermine par
ce règlement.
Je vais lire le commentaire. L'amendement
a pour but de reprendre, dans le projet de loi, l'obligation introduite à la
Loi sur les services de santé et les services sociaux par la Loi visant à
augmenter l'offre de service de première ligne par les médecins omnipraticiens
et améliorer la gestion de l'offre pour les professionnels de la santé
participants, exerçant un centre médical spécialisé participatif, de se
conformer à certaines conditions pour la...
M. Dubé : ...de services à
distance. Ces conditions seront prévues dans un règlement de Santé Québec.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions?
M. Marissal : Ça reste assez
large, là. Par règlement à venir, en principe, on ne peut pas jusqu'à ce qu'on
le puisse. Pouvez-vous êtes un peu plus précis sur ce qu'on pourrait permettre
ou pas, là?
La Présidente (Mme Poulet) : Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, Mme la Présidente, ce qui est là reprend quelque chose qui existe
actuellement mais qui n'est pas encore en vigueur dans la LSSSS, pour lequel
les règles, les règlements sont en préparation en ce moment. Il y a d'ailleurs
une première version du règlement en question qui a été publiée à la Gazette
officielle. Toutefois, la mémoire étant une qualité qui... une faculté qui
oublie, je vais devoir, si vous le permettez, passer la parole à une de mes
collègues qui a travaillé sur le dossier.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
si vous voulez vous identifier, s'il vous plaît.
Mme G. Côté (Geneviève) : Oui.
Geneviève G. Côté, avocate à la direction des affaires juridiques, Santé et Services
sociaux. On parle de conditions, là, dans la version qui a été prépubliée, là,
pour lesquelles il y a encore des discussions, là, mais on parlait, là, de
conditions de consentement, de conditions... de corridors de services pour
rattraper en présentiel, là, une consultation qui se serait faite à distance.
On a des conditions aussi sur, bon, aviser des risques liés aux modalités
technologiques. C'est quand même lié au consentement sur... Il y a des choses
qui peuvent se faire à distance, il y a des choses qui ne peuvent pas se faire
à distance. Ça fait que c'est un peu le genre de critère. C'est quand même
assez général, là, l'idée n'étant pas d'être limitatif, mais de prévoir un
certain cadre pour éviter les dérapages.
M. Marissal : O.K., bien,
merci, Me Côté. Contente de vous revoir et de vous entendre de nouveau. Ça,
c'est dans la dernière Gazette officielle ou... c'est récent, ça? On va le
retrouver, là, mais je ne l'ai pas eu encore. C'est sur ma table de chevet,
hein, la Gazette...
Mme G. Côté (Geneviève) : En
fait, la première version a été prépubliée il y a quand même un bout de temps,
c'est... je me demande si ça ne fait pas presqu'un an. Mais il y a eu des
travaux, il y a eu des discussions, on a reçu beaucoup, beaucoup de commentaires,
puis, je vous dirais, il devrait y avoir une seconde version assez
prochainement, mais je pourrais vous ressortir la date exacte. Je pourrais
transmettre l'information, mais ce n'est pas récent, là.
M. Marissal : O.K. C'est bien
pour moi. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : S'il
n'y a pas d'autre... Est-ce que, Maître... Député de Pontiac, est-ce que vous
avez une intervention?
M. Fortin :...
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article, 509.3, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Donc,
le nouvel article, 509.3, est adopté. Article 510.
• (17 h 50) •
M. Dubé : Très bien. «Le
titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé
doit nommer un directeur médical. Ce dernier doit être choisi parmi les
médecins qui exercent leur profession sous l'autorité du titulaire de
l'autorisation. Le directeur médical est responsable :
1° d'organiser les services médicaux et
dentaires, le cas échéant, fournis au sein du centre;
2° de s'assurer de la qualité et de la
sécurité de ces services;
3° de voir à la mise en place et au
respect de procédures médicales normalisées pour toute chirurgie ou tout autre
traitement médical spécialisé disposé au sein du centre;
4° de prendre toute autre mesure
nécessaire au bon fonctionnement du centre.»
Le commentaire. L'article 510 du projet de
loi prévoit l'obligation pour le titulaire de l'autorisation pour
l'exploitation d'un centre médical spécialisé de nommer un directeur médical
parmi les médecins qui exercent leur profession au sein du centre.
Le deuxième alinéa de cet article précise
les responsabilités qui incombent au directeur médical. Ces les responsabilités
concernent l'organisation, la qualité et la sécurité des services médicaux, et,
lorsqu'une entente a été conclue en vertu de l'article 507 du projet de loi,
des services dentaires ainsi que le bon fonctionnement du centre.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des commentaires? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Là, ici, on parle... là, est-ce que... on n'est pas
dans un centre médical spécialisé qui est non participatif, là, on est dans
l'ensemble des centres médicaux spécialisés, là, oui?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :O.K. Alors là, on vient dire que...
M. Dubé : Les deux.
M. Fortin :Les deux. Parfait. Alors là, ici, dans... Et je ne suis pas
en désaccord avec les quatre alinéas, là, qui sont mentionnés, mais est-ce que
d'avoir d'avoir le lien avec...
M. Fortin :...de santé de la région ou des régions, là, de faire ce
va-et-vient là, cette... Parce que, de toute évidence, là, il y a des patients
qui sont envoyés en CMS par le CISSS ou le CIUSSS d'une région. Est-ce que ça
rentre dans «organiser les services médicaux», ça, selon vous, ou est-ce qu'il
ne devrait y avoir une obligation d'avoir un échange ou une relation avec
l'établissement de santé? Il me semble que ça doit relever... à tout le moins,
ça doit relever du directeur médical, ça.
La Présidente (Mme Poulet) : Dr
Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, je ne suis pas sûr de bien saisir votre question. Ça fait que je
veux y répondre adéquatement.
M. Fortin :O.K. Alors là, l'article 510, là, on vient parler des
responsabilités du directeur médical d'un CMS, c'est ça? O.K. Alors là, vous
avez quatre tâches, là, disons, si je comprends bien, là, organiser les
services médicaux, assurer la qualité, voir à la mise en place des procédures
et au respect des procédures puis prendre toute autre mesure nécessaire. Alors,
il y a des CMS, là, qui font affaire régulièrement, là, qui ont des
interactions régulières avec les établissements de santé pour la référence de
patients, pour le suivi de patients, etc., pour l'allée et venue, là, d'un
patient vers un CMS et de retour vers son CISSS et son CIUSSS. Est-ce que cette
relation-là ne devrait pas faire partie des responsabilités du directeur
médical du CMS ou est-ce que vous considérez que c'est «organiser les services
médicaux» aussi?
La Présidente (Mme Poulet) : Dr
Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, pour moi, je considère ça comme étant inclus dans le «organiser
les services médicaux». Pour revenir... si on veut, aussi... on mentionnait
tantôt certains exemples de CMS non participatifs, dans lesquels le suivi des
patients ou les complications n'étaient pas assurés. Quant à moi, organiser les
services médicaux d'un CMS non participatif, à savoir qui contacter s'il y a
une complication le samedi, ou autres, c'est de la responsabilité du directeur
médical du CMS de voir à cette organisation de services là. Et donc je
mentionnais tout à l'heure que j'avais eu à interagir, comme... alors que
j'étais directeur des services professionnels, pour des cas qui nous semblaient
inappropriés d'être dans notre urgence, alors qu'ils n'avaient pas fait
l'objet, nécessairement, d'un suivi, et qu'on considérait qu'ils étaient de la
nature du CMS non participatif. Bien, c'est de parler à mon homologue pour lui
dire : Excuse, mais j'aimerais comprendre comment ça fonctionne chez vous.
D'un autre côté, les exemples que vous
donnez, dans les circonstances où il y a des relations entre l'établissement,
notamment dans une entente 108 et le CMS, les interrelations, tant le «avant,
le «après», comment ça se fait, ça aussi, c'est la responsabilité du directeur
médical.
M. Fortin :O.K. Si vous considérez que ça fait partie du premier
point, là, je suis prêt à vivre avec ça, c'est... Mais, effectivement, là, il
me semble que cette relation-là... Parce qu'il y a toutes sortes de... Oui, il
y a la référence de patients, là, puis tout ça, mais ça va aussi dans le
respect de leurs obligations... Mais si vous considérez que c'est inclus, moi,
je peux me rendre à votre argument, Dr Bergeron.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
M. Marissal : Oui, Mme la
Présidente. Moi non plus, je ne suis pas contre les quatre qui sont là. Il me
semble... Puis je cherche depuis tantôt, là, quoi, mais il me semble manquer
quelque chose par rapport à la relation avec les patients. On a souvent parlé
de ça, là, depuis le début du projet de loi, là, tu sais, sur non seulement la
dignité, mais le suivi, la célérité, ne serait-ce que l'accueil des patients.
Et ça, c'est sur le fonctionnement du centre, puis je comprends que ça doit
être là, parce qu'il faut que le centre fonctionne... il faut que ça fonctionne
rondement, là, puis il y a de l'organisation à faire. Mais je ne vois pas
grand-chose pour le patient là-dedans, si ce n'est qu'assurer la qualité des
services, la sécurité des services. Bien, évidemment, ça touche ça, là.
La Présidente (Mme Poulet) : Dr
Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Mme
la Présidente, j'allais répondre exactement la même chose que le député vient
de dire, là, que c'est quelque chose... c'est une notion qui est incluse dans
la qualité des services, là.
M. Marissal : Bon, bien,
c'est bien, j'ai répondu à ma propre question à laquelle vous avez... C'est
troublant, la télépathie...
M. Marissal : ...c'est bon.
La Présidente (Mme Poulet) : S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 510 est adopté? Parfait. Article 511.
M. Dubé : 511 : « Le titulaire de l'autorisation
pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé doit, au plus tard le
31 mars de chaque année, transmettre à Santé Québec un rapport de ses
activités pour l'année civile précédente. Ce rapport indique le nom du
directeur médical et celui des médecins de famille et des médecins spécialistes
par spécialité qui ont exercé leur profession au sein du centre, le nombre de
traitements médicaux spécialisés qui ont été dispensés au sein du centre, pour
chaque traitement indiqué à l'autorisation, ainsi que tout autre renseignement
requis par Santé Québec. Les renseignements ainsi fournis ne doivent pas
permettre d'identifier un client du centre. »
Le commentaire. Cet article prévoit
l'obligation pour le titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un
centre médical spécialisé de préparer un rapport annuel d'activité et de le
transmettre à Santé Québec au plus tard le 31 mars de chaque année.
L'article 511 du projet de loi précise également la teneur minimale du
rapport et permet à Santé Québec d'exiger en plus d'autres renseignements. Le
dernier alinéa vise quant à lui à protéger l'identité des clients du centre.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Juste un petit
commentaire sur le dernier alinéa, là. « Client », c'est... ça... Ce n'est pas
le terme qu'on emploie d'habitude, on emploie « patient », « usagé ».
Je n'ai pas la mémoire exacte des 510 articles avant qu'on a faits,
mais...
La Présidente (Mme Poulet) : Maître
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. En fait, c'est à dessein que ça a été rédigé comme ça. Les
établissements ont des usagers, il y a une... la jurisprudence, du moins dans
le domaine hospitalier, elle s'est prononcée sur le fait que c'est une relation
statutaire entre les établissements et l'usager, il n'y a pas de contrat qui
est fait, il n'y a pas de question de consentement. La personne se présente...
l'établissement, le prend en charge, c'est un usager. Quand on est dans les
CMS, on est dans un domaine qui est purement contractuel. C'est du privé, que
ce soient des CMS participatifs ou non participatifs. Donc, c'est pour ça qu'on
a parlé ici de clients.
M. Marissal : O.K., je me
doutais bien que c'était à dessein, là, cela dit, mais c'est parce que c'est un
terme qui nous amène du côté commercial ou mercantile de la chose, normalement.
Je comprends la nuance que vous faites, c'est que c'est contractuel,
contrairement à l'hôpital, là, prenons le terme le plus simple, là, que tout le
monde comprend que... tu arrives en ambulance. Tu ne signes pas un contrat, là,
tu n'es pas... tu es pris en charge parce qu'il y a une urgence., là, je
comprends, je comprends, c'est bon.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Alors, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 511 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
512, et je pense que vous avez un amendement.
• (18 heures) •
M. Dubé : Oui. Alors,
512 : « Le titulaire
de l'autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé qui entend
cesser ses activités doit en aviser par écrit Santé Québec au moins
60 jours avant la date prévue de la cessation. Il doit de plus en aviser
par écrit les personnes qui utilisent ses services et respecter toute condition
que peut lui imposer Santé Québec. »
Le commentaire. Cet article prévoit
l'obligation pour le titulaire de l'autorisation pour l'exploitation d'un
centre médical spécialisé d'aviser Santé Québec de son intention de cesser ses
activités, et ce, au moins 60 jours avant la date prévue de la cessation.
Le titulaire doit de plus aviser ses clients et respecter les conditions que
Santé Québec pourrait lui imposer en vue de la cessation ordonnée des
activités, de la protection de la clientèle.
Et l'amendement. Je ne l'ai pas devant
moi... dans l'article 512 du projet de loi, « en aviser par écrit Santé Québec au moins
60 jours avant la date prévue de la cessation. Il doit de plus en aviser
par écrit les personnes qui utilisent ces services et respecter toute condition
que peut lui imposer Santé Québec »
par « au moins
60 jours avant la date prévue de la cessation demander à Santé Québec la
révocation de son autorisation ».
Le commentaire. Cet amendement vise à
remplacer « un avis de
cessation...
18 h (version non révisée)
M. Dubé : ...des activités d'un
centre médical spécialisé par une demande de révocation, puisque, vu l'amendement
apporté à l'article 498, le titulaire de l'autorisation pour l'exploitation
d'un tel centre ne peut cesser de l'exploiter tant que l'autorisation n'a pas
été révoquée ou que son renouvellement a été refusé.
Et on voit, à l'écran, 512 tel qu'amendé,
pour tenir compte, justement, de la date prévue de cessation et de l'autorisation
de la révocation.
M. Fortin :...O.K., quand vous dites : Le... puis là je suis dans
le commentaire, mais : "Le titulaire de l'autorisation pour l'exploitation
d'un tel centre ne peut cesser de l'exploiter tant que l'autorisation n'a pas
été révoquée". Ça, c'est si on n'est pas dans le 60 jours ou même si
on est passé de 60 jours. S'ils vous ont donné 90 jours d'avis, là,
et que Santé Québec n'a toujours pas révoqué son autorisation, est-ce qu'il est
dans ses droits de fermer boutique?
La Présidente (Mme Poulet) : Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. En fait, et on va le voir plus tard, quand on va arriver aux
dispositions sur la révocation, il y a des conditions à respecter. Les
conditions les plus exigeantes sont pour les établissements ou les autres
prestataires qui vont offrir de l'hébergement, ce qui est généralement... en
fait, pas d'hébergement, normalement, dans un CMS, donc, pardonnerez l'anglicisme,
le "phasing out" des activités, normalement, devrait être rapide.
Santé Québec, dans ce cas-là, si elle constate que tout est correct, va devoir
révoquer à la demande du titulaire, pourvu que le court "phasing out"
soit respecté. Donc, si la demande est faite dans le délai, normalement, ça
devrait se faire.
M. Fortin :O.K. Alors, pourquoi venir mettre cette clause-là qui vient
dire que, même à l'extérieur de 60 jours, il ne peut pas cesser d'exploiter
tant que son autorisation n'a pas été révoquée?
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, c'est le délai de préavis qui est déjà prévu. Actuellement, dans la
LSSSS, où on dit : Avant de cesser d'exploiter un CMS, il faut donner un
délai de 60 jours.
M. Fortin :O.K., je vais le prendre comme ça, là. Moi, j'exploite un
CMS, je vous envoie, j'envoie à Santé Québec, 61 jours, donc parfaitement
dans les délais, là, mon intention de tout arrêter. Si vous n'avez pas autorisé
la révocation, je ne peux pas arrêter rendu au jour 61?
La Présidente (Mme Poulet) : Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. Hormis que lorsque les conditions nécessaires pour obtenir la
révocation de l'autorisation sont remplies, Santé Québec n'a pas le choix de
révoquer, contrairement à l'octroi de l'autorisation qui est discrétionnaire.
On parle quand même d'une entreprise qui peut avoir des raisons légitimes de
cesser de fournir des services. Il y a des critères à respecter pour s'assurer
de respecter le droit des clients ou des usagers. Mais une fois que les
critères sont remplis, la révocation va devoir être prononcée.
M. Fortin :Si les critères sont remplis, si le délai est respecté, la
révocation doit être offerte, autorisée?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente.
M. Fortin :O.K.. Alors ça n'arrivera... Si j'ai rempli tous les autres
critères, là, le fait que j'ai envoyé mon avis 61 jours d'avance et que je
remplis tous les autres critères, je vais pouvoir cesser à la date que j'ai mentionnée.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente.
M. Fortin :O.K., ça me va. M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Par rapport à
ce qui existe aujourd'hui, je présume qu'il y a déjà des contrats, là, puis la
loi ou le droit sur les contrats n'ont pas changé, là, avec le projet de loi no 15.
Donc, ça existe déjà, ça, j'imagine.
M. Paquin (Mathieu) : C'est à
dire qu'actuellement, de la façon où c'est fait dans la loi, à ma
compréhension, ils n'ont pas besoin de demander la révocation de l'autorisation
pour cesser de fournir les services, mais il y a un préavis de 60 jours
qui doit être envoyé.
M. Marissal : Envoyé par le
CMS qui va cesser ses activités.
M. Paquin (Mathieu) : Quand
le CMS veut cesser ses activités, ça doit être envoyé au ministre.
M. Marissal : O.K.. Puis il y
a des cas de ça?
M. Paquin (Mathieu) : Pas, à
ma connaissance.
M. Dubé : De la mienne non
plus, parce que la plupart des CMS avec qui on a fait affaire étaient...
M. Dubé : ...répète, là, par
décret. Et après ça, on est passé aux appels d'offres. Alors, il n'y a pas eu
de cas en ce moment où des gens se sont désistés.
M. Marissal : C'est récent,
oui.
M. Dubé : C'est très récent.
M. Marissal : O.K. Bien, ça
va, j'attendrai de voir les conditions de cessation d'activité, là. Ça va pour
le moment.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
M. Fortin :...puis là, vous allez peut-être me dire : Bien là,
vous vous contredites, là, ça ne marche pas, vos deux propos, mais essayez de
me suivre, peut-être, ça va faire du sens, là, pour vous. Mais, tu sais, d'un
côté, là, je pense que c'est logique, si tous les critères sont respectés, que
quelqu'un puisse dire : O.K., je mets fin à une telle date. Puis c'est le
premier argument que je faisais. Est-ce que 60 jours, par exemple, c'est...
Parce que là, on fait, disons, de plus en plus affaire avec des CMS, là, alors
est-ce que 60 jours, dans un contexte où on est de plus en plus dépendant
de CMS pour offrir des chirurgies ou certains services, est-ce que c'est assez
pour que le réseau de la santé puisse se revirer de bord et trouver d'autres
solutions?
Je donne un exemple, là. Si, en Outaouais,
puis je pense qu'on l'a déjà utilisé, cet exemple-là, si vous choisissez que
toutes les chirurgies de cataractes se font maintenant en CMS pour essayer de
diminuer la liste parce qu'ils peuvent en faire plus par jour qu'une salle
d'opération traditionnelle, puis que vous choisissez, O.K., tout se fait en
CMS, puis qu'à 60 jours de préavis, ils vous disent : «That's it,
that's all», est-ce que c'est assez pour que vous puissiez vous réorganiser
dans le réseau?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) : Dr
Bergeron.
Des voix : ...
M. Dubé : Peut-être, c'est
vous qui pouvez répondre, Me Paquin?
La Présidente (Mme Poulet) : Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. En fait, puis on va le voir, là, il y a des conditions de
révocation là-dessus, mais il faut faire attention, il y a peut-être deux cas
de figure. C'est que l'entreprise qui remplit les conditions peut obtenir la
révocation de son permis, mais ça implique normalement qu'à ce moment-là elle
n'a plus d'obligation envers les patients ou les clients. Si le CMS est lié,
par une entente de 108, avec un établissement, normalement, il va falloir que
ce contrat-là ait été dûment exécuté avant de demander la révocation ou en
avoir obtenu la résiliation du consentement de l'établissement.
M. Fortin :Il y a un contrat, dans le fond, il faut qu'ils remplissent
leurs obligations de contrat avant de pouvoir mettre la clé dans la porte,
hein?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
oui, Mme la Présidente.
M. Fortin :O.K. Ça va.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? O.K.. Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement à l'article 512 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement amendé... Sur
l'article 512, amendé? Non. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 512, amendé,
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Alors je pense, M. le ministre, que vous avez un nouvel article que vous...
M. Dubé : ...amendement.
• (18 h 10) •
La Présidente (Mme Poulet) : 512.1.
M. Dubé : 512.1, qui
dit : «santé Québec peut par règlement prévoir toute autre condition
d'exploitation applicable à un centre médical spécialisé.»
Le Commentaire : Cet amendement vise
habiliter Santé Québec à prévoir par règlement d'autres conditions
d'exploitation que celles prévues aux articles 503 à 512 du projet de loi.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions? Non. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant
le nouvel article 512.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Donc,
le nouvel article 512.1 est adopté. 513.
M. Dubé : Oui, très bien.
Alors, pour ceux qui nous suivent, premièrement, merci, docteur Bergeron, de
nous avoir conduits à travers la première étape, c'est-à-dire les centres
médicaux spécialisés. On demande à M. Gagnon de se joindre à nous maintenant
pour le deuxième service que nous avons identifié ce matin, qui s'appelle Les
dispositions relatives aux résidences privées. Donc, encore une fois, on va
suivre le même procédé, c'est-à-dire sept ou huit articles qui portent sur
l'autorisation de ces résidences privées là pour aînés et ensuite des
conditions d'exploitation. Encore une fois, une autre dizaine d'articles dans
cette section-là. Ça va?...
M. Dubé : ...alors, allons-y
pour les RPA :
«513. Seule la personne ou seul le
groupement qui satisfait aux critères sociosanitaires prévus par règlement de
Santé Québec et applicables à la catégorie de résidences privées pour aînés
pour laquelle cette personne ou ce groupement sollicite une autorisation peut
être autorisé par Santé Québec à exploiter une résidence de cette catégorie.
Malgré le premier alinéa, une autorisation
temporaire peut être accordée à la personne ou au groupement qui ne satisfait
pas à l'ensemble des critères visés au premier alinéa, afin de lui donner
l'occasion d'y remédier à l'intérieur de la période de validité de cette
autorisation si cette personne ou ce groupement satisfait néanmoins aux
conditions déterminées par règlement de Santé Québec.
Lorsqu'elle accorde l'autorisation
temporaire visée au deuxième alinéa, Santé Québec doit entamer un processus
visant à régulariser la situation du titulaire de l'autorisation.»
Le commentaire. Le premier alinéa de
l'article 513 du projet de loi énonce le principe selon lequel une personne ou
un groupement qui sollicite une autorisation pour l'exploitation d'une
résidence privée pour aînés doit respecter les critères sociosanitaires prévus
par règlement pour la catégorie à laquelle appartient cette résidence pour
obtenir cette autorisation.
Le deuxième alinéa de cet article apporte
un tempérament à ce principe et permet à Santé Québec d'accorder une
autorisation temporaire à une personne ou un groupement qui, sans satisfaire à
l'ensemble des critères sociosanitaires mentionnés précédemment, satisfait à
d'autres conditions prévues par règlement. Le titulaire de l'autorisation
temporaire ainsi accordée devra, pendant la durée de cette autorisation,
parvenir à satisfaire aux critères sociosanitaires.
À cette fin, le troisième alinéa prévoit
que Santé Québec devra, lorsqu'elle accorde une telle autorisation temporaire,
entamer un processus visant à ce que le titulaire de l'autorisation temporaire
en vienne à se conformer aux critères sociosanitaires.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions?
M. Fortin :...sociosanitaires, là, vous faites référence à quoi,
spécifiquement? Je vous en donne une facile pour commencer, M. Gagnon.
La Présidente (Mme Poulet) : Oui.
Est-ce que ça serait possible de vous identifier, s'il vous plaît?
M. Gagnon (Sylvain) : Sylvain
Gagnon, sous-ministre adjoint à la Direction générale des aînés et des proches
aidants. En fait, la loi prévoit un certain nombre de conditions quant à la
certification. On a... dans la loi, on parle de critères sociosanitaires puis,
dans le règlement d'application, on va parler de normes d'exploitation. Donc,
deux exemples, là, de critères sociosanitaires, c'est des critères qui
renvoient, par exemple, aux antécédents judiciaires, ou un autre, par exemple,
là, sur les systèmes d'appels à l'aide. Donc, généralement, c'est décrit.
M. Dubé : Le système
d'appel...
M. Gagnon (Sylvain) : À
l'aide.
M. Dubé : À l'aide.
M. Gagnon (Sylvain) : Donc,
généralement, ce sont des normes qui sont plus imposantes et qui,
effectivement, doivent être rencontrées à l'émission, donc, d'un permis, qu'il
soit définitif, là... en fait, d'une autorisation, qu'elle soit définitive ou
qu'elle soit temporaire.
M. Fortin :Quand je lis le deuxième alinéa, là, on vient parler de la
rectification des antécédents judiciaires. Bien, ça ne se rectifie pas
vraiment, mais peut-être, votre exemple d'un système d'appel à l'aide, là, ça
peut être quelque chose qui peut se rectifier avec le temps, donc, ça...
Quelqu'un pourrait faire une demande, là, puis avoir un permis de RPA, pourrait
recevoir cette autorisation-là, même si, par exemple, il n'y a pas le système
d'appel à l'aide auquel fait référence, mais avec une obligation, sous permis
temporaire, de rectifier la situation d'ici la fin du permis temporaire.
M. Gagnon (Sylvain) : Oui.
Mme la Présidente, en ce qui concerne les critères sociosanitaires, il y en a
31 au total, et, pour démarrer l'opération d'exploitation, ils doivent être
tous rencontrés. Donc...
M. Fortin :O.K.. Alors, le permis temporaire, il permet quoi, s'il ne
permet pas l'opération?
M. Gagnon (Sylvain) : Le
permis temporaire va renvoyer, lui, à la nécessité, au cours de l'année qui va
suivre, là, de rencontrer différentes normes d'exploitation qui sont prévues
dans le règlement d'application.
M. Fortin :Quand on dit, puis là je vais me référer au commentaire
parce que c'est peut-être plus simple, mais «le deuxième alinéa de cet article
apporte un tempérament à ce principe et permet à Santé Québec d'accorder une
autorisation temporaire à une personne ou un groupement qui, sans satisfaire à
l'ensemble des critères, satisfait à d'autres conditions prévues par règlement,
alors, par exemple, quelqu'un qui ne remplit pas les 31 critères, là, peut
quand même avoir une autorisation.
M. Gagnon (Sylvain) : En
fait, les 31 critères sociosanitaires doivent être rencontrés. C'est une
obligation pour qu'il y ait une autorisation, qu'elle soit permanente, là, ou
temporaire.
M. Fortin :Ce n'est pas ce que ça vient dire, là, dans le deuxième
alinéa, là. On vient dire qu'il peut y avoir une autorisation...
M. Fortin :Sans satisfaire à l'ensemble des critères sociosanitaires.
M. Gagnon (Sylvain) : En
fait, il faudrait... il faudrait renvoyer, là, les explications au règlement
d'application. Mais cet élément là, on le voit essentiellement dans la
situation où une nouvelle RPA va ouvrir ses portes. Nécessairement, il doit y
avoir émission d'une autorisation. L'autorisation se fait, elle,
essentiellement, là, sur papier, de sorte que... Puis il y a une visite qui
peut se faire pour s'assurer de la conformité dans l'année suivant l'autorisation
qui couve à la date d'ouverture. Le titulaire aura une année pour effectivement
rencontrer les normes d'exploitation qui probablement, selon le texte, il
faudrait vérifier, là, l'appellation, mais les normes d'exploitation dont je
réfère au règlement pourraient certainement être incluses dans les critères
sociosanitaires.
M. Fortin :O.K. Donc, l'autorisation temporaire, habituellement, elle
dure un an si j'ai bien compris.
M. Gagnon (Sylvain) : Maximum
une année.
M. Fortin :Maximum.
M. Gagnon (Sylvain) : Oui.
On le verra un peu plus loin que dans des cas d'exception elle pourrait être
renouvelée pour une autre année additionnelle.
M. Fortin :O.K. Oui. Il va falloir le voir plus loin, mais je... Je ne
suis quand même pas certain que je vous suis, M. Gagnon. J'aimerais ça
savoir c'est quoi les circonstances qui font en sorte que... Je suis d'accord
avec vous, là. Quelqu'un qui opère une résidence de personnes aînées devrait
remplir l'entièreté des critères. Là-dessus... Là-dessus, on va s'entendre,
mais j'aimerais ça savoir sur quelles conditions il peut, comme c'est indiqué
dans le deuxième alinéa, là, avoir cette autorisation temporaire là sans
satisfaire à l'ensemble des critères.
M. Dubé : Les
31 critères dont vous parliez tout à l'heure.
M. Fortin :Parce que, moi, je vois le risque, là. On donne une
autorisation temporaire. Il y a 70 personnes qui emménagent. Après ça,
c'est facile de dire : Bien, bonne chance pour les sortir d'ici, là. On ne
fera juste pas les changements nécessaires. Puis à la fin de l'année, qu'est ce
qui se passe? Donc, c'est quoi les... Disons que c'est beaucoup plus facile de
s'assurer qu'ils ont les 31 critères, qu'on les respecte dans leur
entièreté avant de leur permettre d'avoir un résident sur place.
M. Gagnon (Sylvain) : Précisément.
M. Fortin :O.K. Alors, pourquoi le deuxième paragraphe dans... ce
deuxième alinéa dans ce cas-là?
La Présidente (Mme Poulet) :
M. Gagnon.
M. Gagnon (Sylvain) : En
fait, il y a... Sous réserve, là, je ne suis pas un juriste, là, mais il y a
probablement la concordance de texte à faire avec LSSSS, avec la loi, la LSSSS
qui, elle, renvoie à un règlement d'application. Puis le règlement
d'application, lui, va parler de critères sociosanitaires, mais il va également
parler de normes d'exploitation. Donc, c'est là que la différence va...
• (18 h 20) •
M. Fortin :Alors, quand on vient dire qu'il doit satisfaire à d'autres
conditions prévues par règlement, c'est si on ne remplit pas les critères
sociosanitaires, il faut remplir ce qui est dans les normes d'exploitation qui
sont définies par règlement.
M. Gagnon (Sylvain) : Précisément.
Précisément Mme la députée. Puis il y a dans le processus qui va conduire, là,
à une autorisation permanente, là, il y a ce qu'on appelle, là, des... la
nécessité d'avoir... de mettre en place des... les ajustements ou les
correctifs nécessaires pour rencontrer les critères sociosanitaires ou les
normes d'exploitation.
M. Fortin :Vous savez comme moi qu'une fois que le permis temporaire
est accordé, que les résidents sont arrivés, que la RPA est en service, c'est
peut-être plus compliqué. Donc, le gros bout du bâton, il est dans les mains de
la RPA, là, à ce moment-là. Et puis il n'est plus dans... il n'est plus dans
les mains de Santé Québec, là. Est ce que... Donc, est-ce que... Je vais vous
le dire comme ça dans ce cas-là. Est-ce que les résidences qui ont déjà
bénéficié de cette... de cette provision-là, c'est-à-dire qu'ils ne remplissaient
peut-être pas l'entièreté des critères sociosanitaires, mais qui remplissaient
les normes d'exploitation, ont par la suite, après avoir obtenu un permis
temporaire, modifié leur approche et rempli tous les critères sociosanitaires?
M. Gagnon (Sylvain) : En
fait, c'est le principe général. C'est ça qui se passe. Effectivement, les...
Peut-être au risque, Mme la Présidente, de... En tout cas, par précaution, là,
puis par... pour préciser, quand il y a émission d'une autorisation temporaire,
c'est fait en vertu des 31 critères sociosanitaires...
M. Gagnon (Sylvain) : ...sanitaire
qui constitue, pour l'essentiel, là, la base des activités. Donc, on a
l'assurance que l'opérateur est en mesure d'amorcer les opérations. À l'usage,
pendant l'année, on va s'assurer que les différents gestes, différentes normes
d'exploitation, la tenue de dossiers, ces choses-là va se faire. Et puis, c'est
au terme d'une première année que l'autorisation permanente pourra être donnée.
Mais je n'ai pas de cas précis, à tout le moins, là, où il y a eu une
incapacité à terme de délivrer une attestation permanente, mais c'est clair...
Un bon exemple, un critère sociosanitaire, puis je termine avec ça, Mme la
Présidente, un critère sociosanitaire, par exemple, la question des antécédents
judiciaires, s'il n'y a pas une réponse conforme aux attentes en ce qui
concerne cet élément-là, il n'y aura pas... on ne délivrera pas une
autorisation temporaire, très certainement.
M. Fortin :O.K. Ça va.
La Présidente (Mme Poulet) : D'autres
interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Je suis en
train de vérifier ça, M. Gagnon. Bonjour, d'abord. Rebonjour! Merci d'être là
de nouveau. Vous êtes revenu, donc on ne vous a pas trop traumatisé la dernière
fois, c'est bien. Est-ce que ça, ça a rapport au règlement sur la certification
des résidences privées pour aînés qui existe en ce moment dans la LSSSS? C'est
ça, le rapport?
M. Gagnon (Sylvain) : Oui,
Mme la Présidente,
M. Marissal : O.K. Parce que,
quand je vais à l'article 12 de ça, là, puis, afin que je ne dise pas de
niaiseries là, dans un règlement, c'est des articles aussi. 12, en fait,
section III, critères sociosanitaires de certification : «L'exploitant
d'une résidence privée pour aînés doit, pour obtenir un certificat de
conformité ou son renouvellement, respecter les critères sociosanitaires prévus
à la présente section et applicable à sa résidence.»
De un, je les trouve pas nommément, là,
les 31. Ça, ce n'est pas tellement grave, je ne les apprendrai pas par cœur,
mais, à 12, je ne vois pas la possibilité d'avoir une autorisation temporaire,
le temps de se conformer.
La Présidente (Mme Poulet) : Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Alors, la réponse, elle est bien dans plusieurs
dispositions. D'abord, vous avez l'article 346.0.2 de la Loi sur les services
de santé et services sociaux, qui dit : «Nul ne peut commencer
l'exploitation d'une résidence privée pour aînés, à moins d'avoir obtenu une attestation
temporaire de conformité de l'agence de la région où sera située cette
résidence.» L'article qui suit, 346.0.3 va parler de l'obtention de
l'attestation temporaire de conformité qui doit faire une demande à l'agence au
moyen du formulaire prescrit. Il y a des règles qui entourent la délivrance.
Et, quand on est dans le Règlement sur la certification des résidences privées
pour aînés, on va trouver à la section II, qui précède la section sur les
critères sociosanitaires de certification, les règles qui entourent
l'attestation temporaire de conformité, donc, aux articles 10, 11 et 12.
Alors, c'est là qu'on va voir cette espèce
d'étape préalable à la certification qui arrive au bout d'un an, qui est
l'attestation temporaire de conformité.
M. Marissal : Exact. C'est
bon. Je suis à la même place que vous. En ce moment, toutes les RPA, il y en a
un paquet qui ferment, je ne sais plus il en reste combien au Québec, là, mais
toutes les RPA sont conformes aux 31 critères.
M. Gagnon (Sylvain) : En ce
qui concerne la conformité, on a un processus d'inspection qui permet,
effectivement, de s'assurer qu'il y a le maintien, le respect des normes. Il
pourrait y arriver que l'exploitant ne respecte... n'a pas maintenu les
conditions, à ce moment-là, il y a... ce qui est demandé, c'est un plan de
correction qui est ordonné par le CISSS... par les CISSS ou les CIUSSS, avec
des délais de prescription précise pour s'assurer qu'on va rencontrer, là... on
va remettre à jour, on va se remettre aux normes telles qu'elles sont demandées
dans le règlement d'application.
M. Marissal : O.K. Puis, dans
quel cas, les CISSS et les CIUSSS n'existeront plus comme tels. Donc, ce sera
Santé Québec de l'Est de Montréal, qui continuera ce travail-là...
M. Marissal : ...O.K., ça va.
La Présidente (Mme Poulet) : Est
ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, nous allons procéder à la mise aux
voix? Est-ce que l'article 513 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : 514?
M. Dubé : Très bien.
Alors :« L'autorisation accordée pour l'exploitation d'une résidence
privée pour aînés porte sur le lieu d'exploitation de la résidence et sur la ou
les catégories auxquelles elle appartient».
Commentaire. Cet article prévoit ce sur
quoi porte l'autorisation accordée par Santé Québec pour exploiter une
résidence privée pour aînés. Voilà.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'article 514 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Article 515.
M. Dubé : «515.
L'autorisation accordée pour l'exploitation d'une résidence privée pour aînés,
si elle est temporaire, est valide pour une durée maximum d'un an et ne peut
être renouvelée. C'est un peu ce que vous disiez tout à l'heure.
Malgré le premier alinéa, Santé Québec
peut prolonger la période de validité d'une autorisation temporaire pour une
durée maximum d'un an, en raison de circonstances exceptionnelles, notamment si
le non-respect d'un critère sociosanitaire est attribuable à une cause
échappant au contrôle du titulaire de l'autorisation. Santé Québec peut
assortir cette prolongation de conditions. Le cas échéant, ces conditions
constituent, aux fins de la présente loi, des conditions d'exploitation de la
résidence.
Santé Québec doit, avant le terme de la
période de validité d'une telle autorisation, statuer sur l'octroi d'une
autorisation régulière. À cette fin, elle peut notamment considérer les motifs
de révocation d'une autorisation d'exploiter une résidence privée pour aînés
prévue à la section I du chapitre III.
Le commentaire. Le premier alinéa de
l'article 515 du projet de loi confère le caractère temporaire que
l'autorisation temporaire pour l'exploitation d'une résidence privée pour aînés
a une durée d'un an et ne peut être renouvelée.
Le deuxième alinéa permet à Santé Québec
de prolonger la durée de l'autorisation temporaire de façon exceptionnelle et
lui permet, dans un tel cas, d'assortir cette prolongation de conditions.
Enfin, le troisième alinéa impose à Santé
Québec l'obligation de statuer sur l'octroi aux titulaires d'une autorisation
temporaire d'une autorisation régulière. Parmi les motifs pouvant justifier de
ne pas accorder une autorisation régulière, Santé Québec peut retenir ce que le
projet de loi prévoit pour justifier la révocation d'une telle autorisation.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions?
M. Fortin :Donc, là, si vous prenez le premier deuxième alinéa, on
peut prolonger la durée de validité de l'autorisation temporaire d'un an.
Alors, une autorisation qui était valide pendant un an peut l'être pendant une
autre année. C'est ça? Oui?
M. Gagnon (Sylvain) : Oui,
Mme la Présidente, oui.
M. Fortin :Et est-ce qu'il y a quelque chose qui l'empêche d'être
renouvelé encore pour une autre troisième année, puis une quatrième année, puis
une cinquième année?
M. Gagnon (Sylvain) : Mme la
Présidente, le projet de loi... l'article ne prévoit pas qu'il y aura
effectivement des délais additionnels.
• (18 h 30) •
M. Fortin :O.K., mais je veux juste... Si c'est ça, la volonté, je
veux juste m'assurer qu'on le lit de la même façon, là. «Santé Québec peut prolonger
la période de validité d'une autorisation temporaire pour une durée maximale
d'un an». Parfait. Alors, est-ce que c'est suffisant pour dire que ça ne peut
pas être renouvelé à nouveau, ça? Est-ce que Me Paquin considère que le temps
finit à deux ans puis on ne peut pas aller plus loin?
La Présidente (Mme Poulet) : Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Mme la
Présidente, dans le contexte, je dirais que oui, parce que le principe clair
qui est établi au premier alinéa, ça ne peut pas être renouvelé. Par la suite,
j'arrive avec une exception très clairement indiquée, c'est, malgré le premier
alinéa, ça peut être prolongé pour une durée maximale d'un an en raison de
circonstances exceptionnelles. Alors, à mon humble avis, dans ce contexte-là, l'exception
du deuxième alinéa est en interprétation stricte, c'est un an, pas plus.
M. Fortin :O.K., parfait. Je m'en remets à l'humble avis de Me Paquin.
La Présidente (Mme Poulet) : D'autres
interventions?
M. Gagnon (Sylvain) : Ça serait
quoi, par exemple, une cause échappant au contrôle titulaire de l'autorisation?
M. Gagnon (Sylvain) : Oui,
Mme la Présidente, un exemple pourrait être, par exemple, la vérification des
antécédents judiciaires, où, là, il pourrait y avoir des délais quant à la
capacité, là, de faire les vérifications, puis c'est...
18 h 30 (version non révisée)
M. Gagnon (Sylvain) : ...probablement
le genre d'exemple, là, qui pourrait amener, effectivement, une extension, là.
M. Marissal : O.K. Ça, ce n'est
pas très rassurant, là. «Une cause échappant au contrôle du titulaire de l'autorisation».
De la vérification de ses antécédents judiciaires?
M. Gagnon (Sylvain) : En
fait, du... L'exemple qui est donné ici réfère, là, non pas au fait qu'il y a
un doute, là, sur le titulaire, mais sur le délai quant aux organisations qui
doivent procéder, donc, aux vérifications là. Il n'y a pas de... Dans un autre
dossier, là, on a été en mesure... il y a eu des délais quant à la confirmation
des autorisations qui devaient être données, justement, parce que, souvent, une
fois dans les processus d'autorisation, là, il y a des délais qui peuvent
conduire ce genre de situation là.
M. Marissal : Je ne suis pas
sûr que je comprends, là. Il y a déjà eu un délai, on va donner un autre délai.
Là, on est à deux ans d'autorisation provisoire parce qu'on n'est pas capables
de compléter la vérification des antécédents judiciaires? Je comprends-tu bien?
M. Dubé : ...meilleur
exemple, là, M. Gagnon? D'autres exemples? Parce qu'effectivement, pour faire
une vérification d'antécédents, ça semble un peu long, passer à deux ans.
Est-ce...
M. Marissal : Bien, surtout
que ça devrait être fait en amont, avant même de donner la première
autorisation, là.
M. Dubé : Oui. Bien, c'est
pour ça que, peut-être... si on avait peut-être d'autres exemples pour montrer
qu'est-ce qui est hors de contrôle de l'exploitant.
M. Gagnon (Sylvain) : En
fait, j'ai demandé à ce qu'on puisse, effectivement, avoir des cas d'espèce,
là, sur le... Effectivement, ce n'est probablement pas le meilleur exemple, là,
vous avez tout à fait raison. Mais je... on est en attente, là, d'une réponse
quant à des éléments qui pourraient justifier une prolongation additionnelle d'une
année.
M. Dubé : Mais, dans votre...
Puis je le sais... Je me permets de faire le commentaire. M. Gagnon vient de
revenir avec nous. Depuis combien de temps, là?
M. Gagnon (Sylvain) : Six
mois.
M. Dubé : Depuis six mois.
Alors, je ne sais pas s'il a eu la chance de voir ces exemples-là. Alors, c'est
pour ça, je pense, qu'on lui demande de vérifier avec ses collègues, là, ce qu'il
est en train de faire à l'instant.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
que vous désirez une suspension?
M. Dubé : Bien, je ne sais
pas. C'est beaucoup plus vous, si vous aimez mieux qu'on prenne quelques
minutes. Parce que je comprends, là... puis je pense que ça rassurerait aussi
le député de Pontiac, parce qu'on était dans le même débat tout à l'heure, là,
qu'est-ce qui fait qu'on prolonge. Puis on ne veut pas... Moi, j'ai beaucoup
aimé, entre autres... Je pense que les deux points se ressemblent. On ne veut
pas avoir le bras dans le tordeur une fois qu'on a commencé à donner une
autorisation temporaire, puis... Alors, prenons peut-être quelques minutes, M.
Gagnon, puis on va vérifier, pour voir...
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
suspension quelques minutes, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 18 h 34)
(Reprise à 18 h 40)
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
on va reprendre nos travaux. M. Gagnon, je vous laisse la parole.
M. Gagnon (Sylvain) : Oui,
Mme la Présidente. En fait, l'exemple qu'on a sous les yeux, là, réfère au
processus de certification. Ce qui conduit, donc, à l'autorisation permanente,
c'est le fait qu'en sous-traitance, au moment où on se parle, Agrément Canada
doit faire l'évaluation de l'ensemble des critères, et il peut y arriver, dans
des situations où il y a un retard, donc, dans l'ensemble, là, des évaluations
à faire, que ça conduise effectivement à l'incapacité de l'établissement, dans
la première année, à autoriser, de sorte que, dans cette situation-là, précise,
là, il pourra effectivement y avoir autorisation, donc, pour extensionner d'une
année la période, là.
M. Dubé : Je pense que...
M. Gagnon (Sylvain) : De
l'autorisation temporaire, oui. Mais là c'est en raison... Par exemple, on l'a
vu aussi dans certaines situations, la charge qui va incomber, actuellement,
c'est Agrément Canada, puis c'est le même organisme qui doit s'assurer de faire
les....
M. Gagnon (Sylvain) : ...évaluation
de l'ensemble, là... près de 1 500 RPA pour leur renouvellement aux
quatre ans. On va le voir un peu plus tard, là, les processus d'agrément. Ça
fait que ça, c'est probablement un bon exemple pour expliquer, là, le deuxième
paragraphe.
M. Marissal : O.K. Bien,
comme je vous dis, je ne les ai pas, les 31 critères, là, puis... Mais
moi, je pouvais plutôt imaginer une RPA pour qui c'est vraiment en dehors de
son contrôle, là, qui est dans un lieu, par exemple, où la qualité de l'air est
affectée, là. Il y a des régions comme ça au Québec, là, on en connaît deux,
trois, là, dont une pas loin d'ici. Ça sera toujours en dehors du contrôle. Ça
échappera toujours au contrôle puis on n'y arrivera jamais, là. S'il y a une
RPA à côté de la Fondrie Horn, là, puis que c'est un des critères, là, je ne
pense pas que... jamais qu'ils vont y arriver, là. Donc, on ne va pas fermer la
RPA pour autant, j'imagine. Donc, on va renouveler, là. Donc, je ne sais pas si
je me trompe, mais j'ai l'impression que ce n'est pas limité à deux ans. Si
c'est réellement en dehors du contrôle, je présume que donner de l'air de
qualité, ça va, là, mais quand c'est l'extérieur qui est malsain...
M. Gagnon (Sylvain) : Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
allez-y.
M. Gagnon (Sylvain) : Suivant
un exemple que vous donnez, par exemple, il est clair qu'avant qu'un promoteur
soit... travaille pour mettre en place une RPA, il y a différents permis qui
doivent être délivrés, ces choses-là, de sorte qu'avec les autorités
sanitaires, dans le cas qui nous intéresse, je comprends que les avis vont
préalablement se donner pour s'assurer qu'à terme on n'arrive pas dans une
situation où on va être dans l'incapacité de délivrer l'autorisation
permanente.
M. Marissal : Mais est-ce que
je me trompe en disant qu'en ce moment, là, dans la situation, là, on ne fait
pas exprès de fermer des RPA parce qu'elles ne rencontrent pas un ou deux des
31 critères? Bien, à moins que ce soit vraiment un danger de vie ou de
mort imminent, là.
M. Gagnon (Sylvain) : Mme la
Présidente, vous avez tout à fait raison, là. D'ailleurs, dans le règlement
d'application, ce qui est prévu, c'est que l'établissement, nos établissements
actuels, là, soit Santé Québec, conviennent d'une entente de collaboration pour
justement soutenir les RPA pour s'assurer, effectivement, de leur maintien puis
leurs conditions, effectivement, pour poursuivre la prestation de services. Mais,
oui, il y a plusieurs mesures qui sont en place, dont l'entente de
collaboration qui doit être convenue entre l'exploitant, là, de la RPA et le
CISSS et le CIUSSS pour aller dans le sens que vous dites, M. le député.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 515 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Alors, maintenant l'article 516.
M. Dubé : Pour lequel il y
aura un petit amendement, là, qui suit un peu le même genre d'amendements qu'on
a fait dans la section précédente. Alors, j'y vais avec 516.
«L'autorisation accordée pour
l'exploitation d'une résidence privée pour aînés, si elle est régulière, est valide
pour une période de quatre ans et peut être renouvelée. Six mois avant la date
d'échéance de l'autorisation, Santé Québec entame le processus de
renouvellement de cette autorisation auprès de son titulaire titulaire».
Je vous lis l'amendement, parce que, comme
je disais tout à l'heure, c'est la même chose qu'on a faite dans la section
précédente. Alors, on supprime le deuxième alinéa de l'article 516 afin
d'assurer la cohérence des dispositions de 516 avec le projet de loi et celles
de l'article 501.
Cet amendement supprime le deuxième alinéa
de l'article 516 puisque ces dispositions sont reprises par un autre
article. Et là, je ne me souviens pas quel autre article, je pense que c'est...
Est-ce que c'est...
Une voix : ...
M. Dubé : Ah! c'est ça, on
rajoute 516.1 par la suite, un peu sur le même principe qu'on a fait tout à
l'heure, c'est ça. Donc, l'article tel que modifié par le projet de loi, Mme la
Présidente... par l'amendement, on le voit à l'écran, c'est «l'autorisation est
accordée pour quatre ans».
La Présidente (Mme Poulet) : Est
ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
M. Fortin :Bien, j'ai une... En fait, non, pas sur l'amendement,
peut-être sur le texte principal. Ça va.
La Présidente (Mme Poulet) : ...sur
l'amendement?
M. Dubé : ...d'enlever le
deuxième paragraphe, vous n'avez pas de commentaire. O.K., on le fera dans
516.1 au besoin. C'est ça.
La Présidente (Mme Poulet) : Donc,
est-ce que l'amendement est adopté?
M. Fortin :Vous ne voulez pas l'adopter?
M. Dubé : Non, mais je...
M. Dubé : Bien non, mais je
vous regardais, je ne sais pas si vous aviez un commentaire. J'étais suspendu à
vos lèvres.
M. Marissal : Je pensais que
vous vouliez entendre ma voix, là, pas pour adopter... Non, je lui avais fait
signe, à la présidente, que je n'avais pas de commentaire.
M. Dubé : Je pensais que vous
aviez un commentaire. Excusez-moi.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
que l'amendement est adopté?
M. Dubé : Je pense que oui.
Oui, oui.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
maintenant, l'article 516. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Fortin :Quatre ans. Quatre ans, c'est long, et ça vient... Tu sais,
je comprends qu'il y a toutes sortes de processus de vérification. Au cours de
ces quatre années là, les RPA ne sont pas laissées à elles-mêmes, là, il y a
des processus d'inspection et tout ça. Mais, justement, parce qu'on les vérifie
régulièrement, qu'est-ce que ça donne d'avoir une période pour laquelle le
permis doit être renouvelé, rendu là? Tu sais, on le renouvelle aux quatre ans.
Donc, en quatre ans, là, si vraiment on faisait de la vérification sur les
critères sociosanitaires et tout ça à travers le processus de renouvellement,
bien là, ça va, mais, tu sais, ce n'est pas comme si on laissait la RPA faire
tout ce qu'elle voulait pendant quatre ans, quand même. Alors, ça donne-tu
vraiment quelque chose d'additionnel d'avoir une certaine durée pour laquelle
l'autorisation est bonne?
M. Dubé : Bien, je peux
peut-être commencer, parce que, là, c'est plus une... je dirais, c'est plus une
question d'affaires, si j'ai bien compris votre question, puis elle est très
pertinente. Un des grands enjeux de ces propriétaires-là en ce moment, c'est
d'avoir de la visibilité. Alors, vous avez raison. Est-ce qu'ils aimeraient
mieux, des fois, avoir un contrat de 10 ans? Probablement, en termes de
visibilité, pour être capables des fois d'avoir une meilleure source de revenus
à moyen terme, etc., quand il y a des aléas, perte de clients ou pertes, je
dirais, d'usagers dans notre cas. Alors donc, je pense que c'est... la
principale raison, c'est d'avoir un temps minimum où vous êtes capable
d'amortir vos coûts puis d'avoir une certaine visibilité de vos revenus. Je ne
sais pas si je...
M. Fortin :Oui, oui. Non, non, c'est...
M. Dubé : Puis quatre ans,
moi, je vous le dis, là, parce que vous avez quand même une bonne expérience
d'affaires, ce n'est pas beaucoup. Ce n'est pas beaucoup, quatre ans, quand on
regarde comment ça prend de temps, amortir un immeuble, etc. Donc, moi, je
pense que c'est un minimum.
M. Fortin :Bien, je ne suis pas en désaccord. Je me demande si ça ne
devrait pas être, effectivement, plus long que quatre ans, juste parce que...
pour les raisons que vous avez décrites. Mais ce n'est pas comme si on... Ce
n'est pas comme si, tu sais, au bout de quatre ans, là, on revérifiait tout,
tout, tout ce qu'on n'avait pas vérifié pendant quatre ans non plus. Alors,
elle ne sert pas vraiment à grand-chose d'avoir cette période de quatre ans
spécifique là, si on est capable d'aider les résidences avec une période plus
longue. Moi, je ne pense pas que les résidents seraient plus à risque non plus,
là.
M. Dubé : Mais, en même
temps, puis je vais laisser M. Gagnon, mais, en même temps, je pense qu'on l'a
vu dans les dernières années, il y a une grande différence entre les petites
puis les grosses, hein, vous le savez.
M. Fortin :Ça, c'est vrai.
M. Dubé : Oui, on a perdu
beaucoup de petites, mais on a gagné beaucoup de grosses, puis ce qui fait
qu'au net, on a plus de... j'allais dire, de lits, de chambres, de...
M. Fortin :De résidences.
• (18 h 50) •
M. Dubé : ...de résidences
qu'on en avait il y a deux ans, parce qu'au moins, les... l'ouverture des
grands joueurs a compensé, heureusement, pour la perte de plusieurs petits.
C'est peut-être moins un enjeu avec les grands qu'avec les petites, je vous
dirais ça, là, c'est... Donc, un autre raisonnement d'affaires que, je dirais,
que ce délai-là de quatre ans, pour un joueur comme... vous avez parlé de
Chartwell tout à l'heure, ou... les grands joueurs... Je ne veux pas faire
de...
M. Fortin :
Non, non, mais ce n'est pas grave.
M. Dubé : Mais on se comprend
bien. Je pense que c'est peut-être très important pour les plus petits puis
peut-être moins important pour les plus grands. Ça serait ça, ma réponse.
M. Fortin :Je suis d'accord.
M. Dubé : Mais si M. Gagnon
veut compléter ma réponse, là...
M. Gagnon (Sylvain) : Mme la
Présidente, en complément, l'expérience suggère que le fait de revenir aux
quatre ans crée l'obligation du maintien des conditions. Donc, si... quand on
fait des visites impromptues, par exemple dans les RPA, on va effectivement
observer : parfois, là, on ne maintient pas l'ensemble, là, des critères
ou certaines normes d'exploitation. Donc, à l'usage, aux quatre ans, donc, ça
permet effectivement aux autorités, effectivement, d'atteindre l'équilibre, de
s'assurer qu'aux quatre ans, que dans un exercice d'appréciation de qualité,
là, généralement dans les processus d'agrément, qu'on fasse les exercices aux
quatre ans, ça permet justement de mobiliser l'ensemble, là, des exploitants,
mais également du personnel qui est au sein de la résidence, ce qui fait qu'en
fait c'est un cran de sûreté qui amène une vigilance pour maintenir la qualité
continue, parce qu'on le voit, malheureusement, quand on fait des visites ou
des inspections...
M. Gagnon (Sylvain) : ...quand
on fait des visites ou des inspections, il n'y a pas toujours le maintien,
donc, des conditions, il faut revenir effectivement avec des plans de
corrections ordonnés. C'est dans ce contexte-là que l'intention d'une révision
aux quatre ans est présente.
M. Fortin :Oui, je comprends, je comprends ce que vous dites, mais, en
même temps, s'il y a une inspection surprise, là, dans la première année, qui
révèle des manquements, et pour lesquels il doit y avoir un plan, ce n'est pas
rien non plus, là, la RPA n'a pas carte blanche pendant trois ans, jusqu'à son
prochain renouvellement, là, on s'attend à voir des améliorations rapides, là.
Donc, je comprends ce que vous me dites. Je comprends qu'on veut bien faire à
travers ça, mais je me pose une question sur l'efficacité de la chose, enfin.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Question
de vocabulaire, là. «L'autorisation accordée pour l'exploitation d'une
résidence privée pour aînés, si elle est irrégulière,», «si elle est régulière»
réfère à l'autorisation ou à l'exploitation de la résidence privée?
La Présidente (Mme Poulet) : Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : À
l'autorisation, Mme la Présidente.
M. Marissal : Puis c'est
quoi, une autorisation régulière?
M. Paquin (Mathieu) : C'est
par opposition, là... autorisation temporaire.
M. Marissal : Ah O.K., O.K.,
je comprends. Puisqu'on est dans les détails légalistes, là, tout à l'heure, je
citais ou, en tout cas, je me référais au Règlement sur la certification des
résidences privées pour aînés. Puis j'ai une question, en rapport à ça, parce
que M. Gagnon a dit quelque chose, tout à l'heure, là, les visites surprises,
puis la vérification, tout ça. Donc, ça, ça doit être maintenu puis ça sera
maintenu par Santé Québec, là, après ça, on verra comment puis comment ça se
déploie, là, je comprends, mais le règlement sur la certification des
résidences privées, il sera tout simplement intégré dans le nouveau corpus de
15 ou qu'est-ce qu'on fait avec? Il existera toujours, je présume?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente, en fait, il y a des dispositions transitoires qui sont
prévues à la fin du projet de loi qui vont prévoir que les règlements qui ont
été pris en vertu de la LSSSS vont être ceux qui vont s'appliquer pour
l'application du projet de loi n° 15 tant et aussi longtemps que ça ne sera pas
remplacé par des nouveaux règlements, avec les adaptations nécessaires.
Donc, au lendemain de l'entrée en vigueur
des dispositions du projet de loi n° 15, si on n'a pas eu le temps de rédiger
un nouveau règlement sur la... bien, en fait, sur l'autorisation des résidences
privées pour aînés, le règlement sur la certification va continuer à trouver
application.
M. Marissal : O.K. C'est
clair.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Alors, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article amendé... l'article 516 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Alors, je pense, M. le ministre, vous voulez apporter un nouvel article...
M. Dubé : Oui, tout à fait.
Suite à la discussion qu'on vient d'avoir, qu'on a enlevé une partie de 516, on
a maintenant l'article 516.1 qui est ajouté. Donc, insérer, après 516 :
Santé Québec renouvelle l'autorisation
régulière pour l'exploitation d'une résidence privée pour aînés au terme de sa
période de validité, sauf dans les cas suivants :
1° elle a révoqué l'autorisation avant ce
terme sans que la révocation ne soit encore devenue finale;
2° elle a décidé de ne pas la renouveler
conformément au présent titre.
Le commentaire, c'est que cet amendement
vise à assurer la cohérence interne du projet de loi en prévoyant pour Santé
Québec des obligations au terme de la période de validité d'une autorisation
régulière pour l'exploitation d'une résidence privée pour aînés, équivalente à
celle qui lui incombe en vertu de l'article 501.1 au terme de la période de
validité d'une autorisation pour l'exploitation d'un centre médical spécialisé.
Tout comme l'amendement introduisant
l'article 501.1 du projet de loi, cet amendement vise à éviter qu'une activité
autorisée puisse cesser d'être exercée sans que ne soit de façon ordonnée... et
que celui qui l'exerce cesse d'être assujetti aux obligations que prévoit le
projet de loi du seul effet de l'écoulement du temps qui met fin à l'autorisation
au terme de sa période de validité.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
des interventions sur ce nouvel article?
M. Dubé : C'est l'équivalent
de 501.1 qu'on a fait lorsqu'on regardait les CMS, l'équivalent.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions? Non, O.K., alors nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article...
La Présidente (Mme Poulet) : ...516.1
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors
donc, le nouvel article 516.1 est adopté.
M. Dubé : ...il reste deux
articles dans la présente section, là, qui est toujours sous le chapitre des
autorisations. Alors, 517. «517. Avant de refuser d'accorder une autorisation
d'exploiter»...
La Présidente (Mme Poulet) : ...
M. Dubé : Pardon, excuse-moi?
La Présidente (Mme Poulet) : Vous
aviez un 516.2.
M. Dubé : Je ne le voyais pas
dans mes documents, peut-être que je l'ai manqué. Excusez-moi, je l'ai ici, je
l'ai ici. Excusez-moi. Merci. Alors : Insérer, après 516.1... oui, parce
que c'est la même logique :
«Au moins six mois avant de statuer sur le
renouvellement d'une autorisation régulière d'exploiter une résidence privée
pour aînés, Santé Québec doit viser le titulaire qu'elle débute le processus de
renouvellement de l'autorisation.
«Elle peut exiger du titulaire qu'il lui
transmette dans le délai qu'elle fixe les renseignements qu'elle juge
nécessaires pour statuer sur le renouvellement.»
Et c'est la même chose que
501.2 qu'on a fait tout à l'heure. Je m'excuse, je ne l'avais pas vu,
c'est mon erreur.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel
article 516.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Donc,
le nouvel article 516.2 est adopté.
M. Dubé : ...là, je peux
aller à 517.
La Présidente (Mme Poulet) : Oui.
M. Dubé : «Avant de refuser
d'accorder une autorisation d'exploiter une résidence privée pour aînés, qu'elle
soit temporaire ou régulière, Santé Québec doit notifier par écrit au demandeur
le préavis prescrit par l'article cinq de la Loi sur la justice administrative
et lui accorder un délai d'au moins 10 jours pour présenter ses
observations.
«Santé Québec doit notifier par écrit au
demandeur sa décision de lui refuser l'octroi, selon le cas, d'une autorisation
temporaire ou d'une autorisation régulière. Ce demandeur peut, dans un délai de
60 jours de la date de notification, contester cette décision devant le
Tribunal administratif du Québec.
«Lorsque la décision de Santé Québec
concerne le refus de délivrer une autorisation régulière au titulaire d'une
autorisation temporaire, l'article 539 et les dispositions de la
section II du chapitre III s'appliquent alors qu'il s'agissait d'une
décision de révoquer l'autorisation d'exploiter une telle résidence.»
Alors, le commentaire ici, c'est :
L'article 517 du projet de loi prévoit les règles procédurales que doit
suivre Santé Québec avant de refuser d'accorder une autorisation, temporaire ou
régulière, pour l'exploitation d'une résidence privée pour aînés, afin de
permettre au demandeur de présenter ses observations.
Cet article prévoit ensuite que le
demandeur peut, en cas de refus, contester la décision de Santé Québec devant
le Tribunal administratif du Québec; il dispose d'un délai de 60 jours
pour exercer son droit.
Enfin, le troisième alinéa de
l'article 517 rend applicables les dispositions des articles 539 et
541 à 544 du projet de loi, qui prévoient les règles relatives à la cessation
de l'exploitation d'une résidence privée pour aînés, lorsque Santé Québec
refuse d'accorder une autorisation régulière au titulaire d'une autorisation
temporaire, et ce, puisque ce refus entraînera la fin de l'exploitation de
ladite résidence.
• (19 heures) •
La Présidente (Mme Poulet) : Je
pense que vous avez un amendement.
M. Dubé : J'y vais de ce
pas. Remplacer, dans le troisième alinéa de l'article 517 du projet de
loi, «l'article 539" par «les articles 539 et 539.1» — pour des
raisons évidentes.
Cet amendement modifie l'article 517
du projet de loi par concordance avec deux amendements qui transforment le
dernier alinéa de 539 en un article 539.1.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur cet amendement? M. le député de Rosemont?
Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à
l'article 717 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Alors, maintenant, est-ce qu'il y a des interventions sur l'article amendé?
M. Fortin :...des demandes RPA, comme ça?
M. Gagnon (Sylvain) : En
fait, dans les villes, dans les processus de révocation qu'on connaît, il
arrive, là, je dirais, probablement trop souvent, là, mais qu'effectivement
qu'en cours d'exploitation on va refuser, on va retirer, donc, la certification
dans des situations, notamment, où la santé et la sécurité des résidents est
compromise.
M. Fortin :Mais on va le faire en cours d'exercice...
19 h (version non révisée)
M. Gagnon (Sylvain) : ...on
fait en cours d'exercice.
M. Fortin :Ce n'est pas nécessairement au moment du renouvellement,
là, ça va être en cours d'exercice, au moment où on pense qu'il y a un enjeu de
santé ou de sécurité des résidents?
M. Gagnon (Sylvain) : Précisément,
Mme la Présidente, tout à fait.
M. Fortin :O.K. Mais des RPA qui demandent, là... Je ne parle pas du
processus de révocation mais juste un refus, là, c'est... si Santé Québec, ou
bien le ministère, à ce moment, là, refuse d'octroyer une autorisation à une
RPA, ça arrive-tu souvent qu'une RPA est incapable de se conformer avant même
qu'il ouvre les portes, là, dans le processus d'octroi de permis?
M. Gagnon (Sylvain) : En
fait, selon l'expérience, là, j'ai... ça arrive... Je n'ai pas, à ma
connaissance, là, des situations qu'on a connues dans ce sens-là. Ça arrive
très, très peu. Il faudrait peut-être vérifier, là, sous réserve, dans les
dernières années, en regard, Mme la Présidente, de la question qui est posée par
le député, mais ce seraient des cas rarissimes, là, tout à fait.
M. Fortin :O.K., O.K., ça va. Non, vous n'avez pas de mémoire de ça?
La Présidente (Mme Poulet) : D'autres
interventions?
M. Marissal : Oui, oui, mais
j'arrive peut-être tard, là, dans la discussion, mais c'est parce qu'il y a
quelque chose qui vient de me flasher, là. Mont-Carmel, par exemple, bon, puis
là, j'ai appris aujourd'hui que ce bon promoteur vient d'acheter une résidence
RPA dans ma circonscription, puis que le petit jeu recommence, qu'est-ce qu'on
fait avec ça? Ce n'est peut-être pas là, là, mais c'est parce que...
Des voix : ...
M. Dubé : ...question plus
précise, là.
M. Marissal : Bien, je me
demande...
M. Dubé : ...je vois où vous
voulez venir, là, mais...
M. Marissal : Oui, mais
est-ce qu'on a un moyen de quand même protéger? Parce qu'on est dans le libre
marché, hein?, quelqu'un achète un immeuble, en principe, il peut à peu près
faire ce qu'il veut, tu sais. Bon, après ça, on en a parlé un peu ce matin,
dans le cas de Mont-Carmel, c'est monté jusqu'aux tribunaux. Il y a eu une ou
deux manches à ce jour, la partie n'est pas terminée pour autant. Là, je vous
le dis, ça recommence chez nous, une assez grosse RPA d'ailleurs, qui est assez
mal en point et dont les résidents sont assez vulnérables aussi, alors je vois,
j'imagine, la bataille qui s'amorce, là. Est-ce qu'on a un levier quelconque
là-dessus ou si c'est vraiment le libre marché puis les tribunaux, puis on
espère qu'on peut sauver ces RPA là au moins?
M. Dubé : Bien, je veux juste
préciser une chose, là, on n'est pas dans l'article 517 ici, là.
M. Marissal : Non, non, mais
j'ai précisé, M. le ministre, que je ne suis peut-être pas là, mais...
M. Dubé : Non, non, mais je
veux juste... parce qu'on peut en parler un peu, mais je veux juste qu'on s'entende
que ce n'est pas cet article-là.
M. Marissal : D'accord, d'accord.
M. Dubé : Mais voulez-vous
commenter sur le cas de Mont-Carmel avec les délais de neuf mois, puis, et
cetera, là, parce que vous êtes sûrement très proche de ce dossier-là, là?
M. Gagnon (Sylvain) : Oui. Mme
la Présidente?
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
allez-y.
M. Gagnon (Sylvain) : Oui.
Bien, dans le dossier de Mont-Carmel, là, le dossier est encore en instruction,
de sorte que c'est difficile, là, de faire une discussion ouverte aujourd'hui
sur ce cas-là.
M. Marissal : Je comprends,
je comprends.
M. Gagnon (Sylvain) : À la
préoccupation, M. le député, que vous avez, la réponse se trouve à l'article 522,
qu'on va voir un peu plus loin, là, dans les travaux, là.
M. Marissal : Très bien.
La Présidente (Mme Poulet) : alors,
est-ce qu'il y a d'autres interventions? O.K. Alors, nous...
M. Fortin :...
La Présidente (Mme Poulet) : Oui,
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Juste... vous vous souvenez, on avait eu... les
huissiers de justice nous avaient parlé de l'article 517, à savoir la
notification, là, pour la... la notification, ici, quand on dit que ça doit
être fait par écrit au demandeur, là, bien, ils nous avaient suggéré d'aller
plus loin que ça, là. Puis juste dire que ça devrait être fait, la
signification par un huissier de justice, là, par écrit, ils trouvaient ça
assez peu précis, là. Puis, pour parler à, disons, des entrepreneurs dans mon
coin de pays qui se disent : oui, bien, tu sais, ça arrive des fois que le
gouvernement nous envoie des trucs, puis il l'envoie à un mauvais courriel ou
il l'envoie à ci, à ça, là, je dois peut-être, étant donné l'importance
peut-être, là, de cette... De ce refus-là, peut-être me rallier à leur propos.
Je ne sais pas si vous l'avez regardé, M. le ministre, ou pas, là? Ça faisait
partie de leurs recommandations.
M. Dubé : Je vais le différer
à Me Paquin, parce que moi, je n'ai sûrement pas regardé ça. Mais Me Paquin,
est-ce que ça vous dit quelque...
M. Dubé : ...quelque chose. Ou
peut-être vos collègues, là.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, en
fait, les règles et la définition de ce qu'est la notion de notification par
rapport à la signification sont prévues par le Code de procédure civile :
«La notification peut être faite par tout mode approprié qui permet à celui qui
notifie de constituer une preuve de la remise, de l'envoi, de la transmission,
de la publication du document». Donc, ça pourrait être fait par courrier avec
une preuve de la réception, ça va dépendre des circonstances, alors que la
question de la signification, elle, va être... bon, en pratique, ça peut être
plus onéreux, mais c'est que, dans ce cas-là, j'envoie un huissier de justice
avec le papier au domicile de la personne qui va dresser un rapport et
dire : Regardez, telle date je suis allé à tel moment et j'ai remis le
document. On peut l'utiliser dans certains cas, mais c'est une procédure qui va
venir avec des frais supérieurs à la notification.
M. Fortin :O.K. Mais ça n'empêche pas... le fait que c'est indiqué
«notification» n'empêche pas Santé Québec de procéder ainsi?
M. Paquin (Mathieu) : Non,
effectivement, parce que la notification faite par huissier, c'est de la
signification. Donc, on n'empêchera pas Santé Québec, lorsqu'on parle de
notification, lorsqu'elle le juge opportun ou approprié, de faire de la
signification en requérant les services d'un huissier de justice.
M. Fortin :Très bien. Très bien.
M. Dubé : C'est un bon point.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a eu d'autres interventions? Alors, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 517 amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté. Je voulais
juste vous revenir. Moi, j'ai pris bonne note, M. le député, pour reparler de
Mont-Carmel un petit peu plus tard, suite aux commentaires de M. Gagnon,
là, entre autres à 522. Ça va? Correct? C'est noté? C'est bon.
La Présidente (Mme Poulet) : L'article 518.
M. Dubé : Merci beaucoup, Mme
la Présidente. Puis là je vais juste vérifier à l'avance puis j'aurai un
amendement.
Une voix : ...
M. Dubé : O.K. Parfait.
Merci. Alors, l'article 518 : L'autorisation visée à l'un des
articles 515 et 516 peut être modifiée sur demande de son titulaire — oui,
on revient à ça.
«Les droits que confère une telle
autorisation ne peuvent être cédés à une autre personne ou à un autre
groupement que sur permission écrite de Santé Québec.
«Un règlement de santé Québec détermine
les conditions auxquelles doit être... doit satisfaire le cessionnaire envisagé
pour qu'une cession puisse être autorisée.»
Cet article prévoit qu'une autorisation
pour l'exploitation d'une résidence privée pour aînés, qu'elle soit temporaire
ou régulière, peut être cédée ainsi que faire l'objet de modifications à la
demande de son titulaire.
L'article précise que la cessation de
l'autorisation nécessite la permission écrite de Santé Québec. Il habilite
cette dernière à prévoir, par règlement, les conditions auxquelles doit
satisfaire un nouvel cessionnaire... un éventuel cessionnaire pour qu'une
cession soit permise.
Je vais vous lire l'amendement qui
dit : Remplacer, dans le troisième alinéa de l'article 518 du projet
de loi, «autorisée» par «permise».
Le deuxième alinéa de l'article 518
du projet de loi indique qu'une permission écrite de Santé Québec est
nécessaire pour que les droits conférés par une autorisation puissent être
cédés. Or, dans le troisième alinéa de cet article, le mot «autorisée» est
utilisé. Par souci de cohérence avec le deuxième alinéa, il convient de
remplacer ce mot par «permise». Puis on le voit très bien à l'écran, là,
combien cet amendement-là vient s'insérer dans l'article 518.
• (19 h 10) •
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des commentaires, des interventions sur cet amendement? Messieurs les
députés. M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Bien,
pourquoi on change «autorisée» par «permise»? C'est parce qu'on l'a fait
ailleurs, c'est ça? C'est par souci de...
La Présidente (Mme Poulet) : ...
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. En fait, c'est quand on regarde à l'article 518, on va
dire que la cession doit... elle est possible sur permission écrite de Santé
Québec, alors c'est d'une permission et non d'une autorisation dont il s'agit
ici, donc c'est la cohérence interne de l'article. Par ailleurs, on est dans
une section ou dans une partie, en fait, où on parle de l'autorisation pour
exercer... certaines activités, donc c'est doublement important d'éviter de
parler d'autorisation lorsque je ne parle pas de l'autorisation visant
l'exercice de l'activité.
M. Marissal : Je comprends.
C'est clair. Merci.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Alors, nous allons procéder...
La Présidente (Mme Poulet) : ...la
mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 518 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 518 amendé?
M. Fortin :Oui, Mme la Présidente. On vient dire, dans le deuxième
alinéa, là : «Les droits que confère une telle autorisation ne peuvent
être cédés à une autre personne ou à un autre groupement que sur permission
écrite de Santé Québec.» Alors là, on n'est pas dans le même scénario, là, où,
par exemple, avec les CMS, tantôt, là, où on devait faire une vraie... disons,
il y avait une révocation et... là. Dans ce cas-ci, on peut transférer
l'autorisation accordée pour l'exploitation.
M. Dubé : Oui. Oui.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Sous certaines
conditions. Allez-y, Me Paquin.
La Présidente (Mme Poulet) : Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. C'est possible, du moment qu'il y a une permission qui est
donnée, et il y a des conditions à rencontrer qui vont être prévues. Je dis
qu'elles vont être prévues par règlement, mais il y en a déjà qui sont prévus
dans l'actuel Règlement sur la certification des résidences privées pour aînés.
M. Fortin :O.K., alors ça, ça ne change pas, c'est déjà possible de
procéder comme ça, là.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente.
M. Dubé : Il y a toujours, je
dirais, M. le député... c'est une bonne question. Toujours dans l'objectif
d'essayer de ne pas déranger les locataires.
M. Fortin :Les résidents, oui.
M. Dubé : Parce que, hein,
quand on regardait, une clinique privée, c'est un «one time», là, excusez-moi,
mais c'est une chose, tandis qu'un délai 60 jours, bien, si tu n'as plus besoin
de la clinique, c'est fini. Mais là il y a des résidents qui sont là, avec tous
les enjeux, c'est pour ça que c'est le principe qui veut être respecté, là.
M. Fortin :Bien, à la limite, le résident, il veut garder sa
résidence.
M. Dubé : Sa résidence, peu
importe c'est qui, le propriétaire, mais en autant que...
M. Fortin :C'est ça. O.K. D'accord. Mais vous avez bien vu la
différence. C'est effectivement ça.
M. Fortin :On est d'accord.
M. Dubé : C'est bon?
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 518 amendé est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Poulet) : Parfait.
Alors, compte tenu de l'heure, nous allons ajourner les travaux, et je vous...
Une voix : ...
La Présidente (Mme Poulet) : Oui.
Oui, 19 h 15.
Alors, nous allons ajourner les travaux
jusqu'à demain. Alors, merci beaucoup de votre collaboration.
(Fin de la séance à 19 h 14)