Journal des débats (Hansard) of the Committee on Health and Social Services
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
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Tuesday, August 29, 2023
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Vol. 47 N° 28
Clause-by-claude consideration of Bill 15, An Act to make the health and social services system more effective
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures trente-trois minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Bon matin à tous. Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des services
sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et je demande à toutes les
personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leur appareil
électronique.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi numéro 15, loi visant à
rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace. Mme la
secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Alors, Mme Abou-Khalil, Fabre est remplacée par Mme Picard,
Soulanges, Mme Blouin, Bonaventure est remplacée par Mme Gendron,
Châteauguay, Mme Dorismond, Marie-Victorin est remplacée par Mme Tremblay,
Hull, Mme Lachance, Bellechasse est remplacée par M. Lemay, Masson et
Mme Poulet, Laporte est remplacée par M. St-Louis, Joliette.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Lors de l'ajournement
de nos travaux, hier soir, nous venions de suspendre l'article... l'étude de l'article 145
ainsi que celle d'un amendement le visant.
Nous serions donc rendus à l'étude de l'article 146
pour lequel M. le ministre aurait un amendement. Alors, M. le ministre. Mais on
n'avait pas lu le 146.
M. Dubé : Non plus?
Le Président (M. Provençal)
:Non.
M. Dubé : Bon, bien, on va
commencer par 146, puis je vais. Excusez-moi, là, vous êtes trop vite pour moi
ce matin, M. le Président.
Alors, l'article 146 se lit comme
suit : Le comité des usagers d'un établissement se compose d'au moins 5 membres
élus par tous les... par tous les usagers, pardon, de l'établissement et d'un
représentant désigné par et parmi chacun des comités de résidents. Tout comité
des résidents se compose d'au moins 3 membres élus par les résidents.
Le commentaire : Cet article prévoit
qu'un comité des usagers est minimalement composé de cinq membres, qui sont
élus par les usagers, et d'un représentant désigné par et parmi chacun des
comités de résidents. Il prévoit à son deuxième alinéa qu'un comité de
résidents est minimalement composé de trois membres élus. Et, si vous
permettez, M. le Président, j'irais tout de suite à l'amendement qui...
Le Président (M. Provençal)
:On va le projeter à l'écran...
M. Dubé : Oui, merci.
Le Président (M. Provençal)
:...s'il vous plaît. Merci.
M. Dubé : Alors, l'amendement
de l'article 146 se lit comme suit : Remplacer, dans le premier
alinéa de l'article 146 du projet de loi, 5 par 7. C'est-à-dire que cet
amendement vise à augmenter le nombre minimal de membres d'un comité des
usagers de 5 à 7 membres et... Voilà. Je n'ai pas vraiment d'autres choses
à rajouter.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions concernant
l'amendement?...
Le Président (M. Provençal)
:Je vais reprendre ma feuille, si vous
voulez. Merci. Oui, allez-y, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci. Merci, M. le Président. Bonjour, tout le monde! Sur
l'amendement proposé par le ministre, j'aimerais juste savoir, de un, cinq, il
avait pris ça où et, sept, il a pris ça où? Non, mais on ne repassera par... Tu
sais, pas besoin de préambule, on essaie de sauver du temps.
M. Dubé : Oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : Je pense que c'est
de regarder le nombre, je dirais, optimal qu'on avait dans nos comités qui
était aux alentours de cinq parce que ce n'est pas parfait. Mais avec les
discussions qu'il y a eu avec les usagers... trouvait que c'était... en tout
cas une des raisons que je me souvienne, là, c'était d'avoir sept pour être
capable des fois d'avoir le quorum plus facilement. Alors donc, c'est un peu...
sans le... on peut dire qu'il est minimalement de cinq ou de sept. Mais la
décision quel est le quorum qui satisfait? Des fois, bien, c'est plus facile
avec sept qu'avec cinq. Ça fait que je résumerais ça comme ça. Ce n'est pas
plus scientifique que ça.
M. Fortin :Non, ça va. Donc, sept, c'est, si je comprends bien, là,
l'article, sept, c'est le nombre total.
M. Dubé : C'est le nombre
total.
M. Fortin :O.K. D'au moins sept membres élus par tous les usagers de
l'établissement.
M. Dubé : Quand il y aura les
règles qui vont être établies, là... Rappelez-vous, on a eu comité national des
usagers qui va faire les règles pour les comités d'usagers d'établissements,
mais il y aura de dire que, je ne sais pas, le quorum, minimum trois ou quatre
personnes ou quelque chose comme ça, là.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : C'est un petit peu
ce que j'ai en tête, là.
M. Fortin :Bien, en fait, il doit y avoir au moins huit personnes, si
je comprends bien, parce qu'il doit y avoir au moins sept membres élus...
M. Dubé : Sept, oui.
M. Fortin :...et un membre désigné par et parmi les comités des
résidents.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :C'est ça. Donc...
M. Dubé : Oui. Mais peut-être
que, si tu as un commentaire, Daniel, mais à date, c'est correct ce que j'ai
dit, là?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais, allez-y.
M. Desharnais (Daniel) : Est-ce
qu'il faut que je me renomme?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Desharnais (Daniel) : Daniel
Desharnais, sous-ministre associé à la coordination réseau et ministérielle et
aux affaires institutionnelles. Le nom de cinq membres était prévu à la LSSSS,
donc à l'article 209 de la LSSSS. Et l'augmentation à sept, notamment avec
qu'est-ce que le ministre a mentionné, venait aussi avec les nouvelles
orientations qu'on se donnait dans le p.l. 15. Donc, l'augmentation du nombre
est pour aussi augmenter, là, l'importance puis le soutien du travail des
comités.
M. Fortin :O.K. Mais à sept, puis là je veux juste qu'on se comprenne
ce que ça veut dire, là. Moi, je prends un exemple dans ma région, je pense,
j'y vais de mémoire, mais il y a un, deux, trois, quatre, cinq, six, je pense,
je pense que je n'en oublie pas là, mais il y a six centres hospitaliers juste
dans une région. Alors, à sept, est-ce qu'on s'assure d'avoir une
représentativité quand même régionale à travers le comité des usagers? Là, je
pense à des régions qui ont quand même une vaste superficie, plusieurs MRC,
etc. Donc...
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Dubé : Daniel, on parle
d'un minimum ici.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
c'est ça. C'est ce que j'allais préciser. C'est au moins sept, eh oui,
effectivement, il faut s'assurer... il faut s'assurer que ça... que ça
corresponde là, aux territoires sur lesquels le comité agit, là.
M. Fortin :O.K. Mais ça, ce n'est pas inclus. La question territoriale
n'est pas spécifiquement indiquée, là. C'est un peu une espèce de directive que
vous donnez aux comités d'usagers ou un conseil, disons, là, que vous leur
donnez. C'est....
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
ce n'est pas spécifiquement... ce n'est pas spécifiquement mentionné, mais
comme c'est désigné, c'est des membres désignés par les représentants des
usagers, donc c'est sûr que, dans la désignation, c'est sûr que ça pourrait
être mis dans le règlement interne ou dans... ça pourrait être une
recommandation du comité national de mentionner qu'il y a représentativité
territoriale.
• (9 h 40) •
M. Fortin :O.K. Et puis juste pour avoir eu certains échanges avec des
groupes d'usagers, entre autres, la deuxième partie, là, «et d'un représentant
désigné par et parmi chacun des comités des résidents», et je comprends que je
suis dans le point principal plutôt que l'amendement, là, mais il y avait... je
pense qu'il y avait peut-être un un flou, là. C'est bien «un représentant des
comités des résidents». Ce n'est pas «un représentant par comité des
résidents», là. C'est bien un seul représentant de l'ensemble des comités des
résidents?
M. Desharnais (Daniel) : Je
vais juste relire le libellé, là, je l'ai juste devant moi.
M. Fortin :C'est ça ma question.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
exactement, oui, exactement, c'est ça.
M. Fortin :Mais c'est... mais le «au moins», il s'applique aussi à un
représentant. Il peut y en avoir plus. Donc, quand on dit au...
M. Fortin :...au moins sept membres élus par tous les usagers. Est-ce
que c'est aussi au moins un représentant ou c'est uniquement un représentant
des comités des résidents?
Le Président (M. Provençal)
:Selon moi... mon interprétation, M.
Desharnais?
Une voix : Pardon?
M. Fortin :Parce que quand je lis la phrase, là : « Le comité des usagers d'un
établissement se compose d'au moins 5 membres ou sept membres élus par
tous les usagers et un représentant. »
Le « au moins », il s'applique uniquement
aux sept, et non un... donc le « un
représentant désigné par les comités des résidents », c'est un seul, il ne peut pas y en avoir... ce
n'est pas au moins un.
Une voix : Exact.
M. Fortin :O.K. Donc...
M. Dubé : Je vais juste
vérifier.
M. Fortin :Oui, oui.
M. Dubé : ...
M. Fortin :Parce qu'il y avait... en parlant à certains des groupes
d'usagers, eux n'étaient pas certains si c'était un ou plus, là.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, oui, effectivement, ce serait un représentant. Voilà.
M. Fortin :Ça va pour l'instant. Je vais peut-être revenir si mes
collègues ont des questions, là, mais ça va pour l'instant, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, merci et
bonjour M. le Président. Bonjour aux collègues. Oui, ça part fort. On est en
train de terminer quelque chose, là, pour la réunion qui a lieu dans
18 minutes, avec le comité des usagers... Je ne sais pas s'ils nous écoutent
en se rendant à la réunion. J'ai une question de logique législative. Pourquoi
nous fallait-il 145 qui dit que c'est le règlement intérieur? Puisque 146 dit
que c'est nous qui déterminons.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, bon, là évidemment, 145, c'est sous réserve des
amendements qui pourraient lui être apportés, là, mais pour répondre à la
question, c'est que 146, comme ça a été expliqué, c'est le minimum. Alors, le
nombre fixe ou le nombre qui sera dans les faits celui de... le nombre de
membres qui sera celui du comité d'usagers va être déterminé conformément à
145. Donc, 145 dit : Il y a le règlement intérieur qui détermine c'est
quoi, la composition, mais le minimum, c'est ce qui est prévu à 146.
M. Marissal : Normalement, il
y a combien d'usagers dans un comité? Grosso modo, là, en moyenne.
M. Dubé : Est-ce que vous me
parlez d'un comité d'établissement ou d'un comité...
M. Marissal : Ah! bien, peu
importe, ça doit se ressembler.
M. Dubé : Bien, en ce moment,
la LSSS dit cinq, la LSSS dit cinq en ce moment.
M. Marissal : O.K. 145
m'apparaît... vais-je le dire, superfétatoire, en ce sens que, dans le fond, c'est
la loi qui détermine, c'est... Santé Québec n'aura pas beaucoup de marge de
manœuvre, là, ce n'est pas grave, à la fin, on arrive quand même à augmenter le
nombre sur le comité, là, je pense que c'est ça, le but, mais je ne vois pas
pourquoi on avait 145.
M. Dubé : Bien, c'est parce
que... je veux juste faire une précision, là, même si on l'épurait, il fait
quand même partie du processus de Santé Québec. Vous me suivez, là? Le
processus qui dit qu'il y a un... comme on a fait, hier, là, il y a des comités
par installations, il y a des comités d'usagers par établissement, puis on va
jusqu'au comité national. Bien, je pense que c'est important que la référence
soit là, à Santé Québec dans ce processus...
M. Marissal : Je comprends
bien.
M. Dubé : Parfait.
M. Marissal : Mais étant
donné qu'on a 145 puis qu'on vit avec, 146 s'applique aux comités et aux
sous-comités? Parce que la nuance qu'il y a, là, avec 145, il y a des
sous-comités possibles de créer, il ne faudrait pas qu'on se retrouve dans une
zone grise où, bien, ce n'est pas sous-comité, nécessairement.
M. Dubé : Ici, très bonne
question, parce qu'on ne fait plus référence à sous-comité, d'accord? On a
clarifié...
M. Marissal : On l'a amendé
pour « d'autres comités ».
M. Dubé : Pour d'autres
comités, vous avez raison, mais je veux juste le préciser. Ici, dans 146, M. le
député, on est dans le comité des usagers d'un établissement, ça va? Alors,
c'est pour ça que la règle s'applique. Maintenant, à cause de ce qu'on
s'apprête à voter à 145, bien, le comité des usagers, qui n'est pas un comité
des établissements, va avoir aussi ses règles qui vont suivre, là, par la
suite. Bon.
M. Marissal : 146.
M. Dubé : Oui. C'est bon? Ça
va.
M. Marissal : Oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles.
M. Arseneau : Oui. Bonjour,
tout le monde. Une question comme ça. Si l'article 146 décrit le minimum
auquel doit se soumettre Santé Québec dans la création des comités des usagers,
quels seraient les autres éléments de composition que Santé Québec pourrait
déterminer dans son règlement intérieur? Est-ce qu'on pourrait, par exemple, créer
des catégories? Je ne sais pas, la représentation hommes, femmes, une catégorie
sur les territoires représentés, les... Je ne sais pas, d'autres
caractéristiques qu'on voudrait aller chercher chez des usagers...
M. Arseneau : ...le fait qu'ils
soient élus par tous les usagers.
M. Dubé : Gardez cette très
bonne question-là quand on va faire 149, parce qu'à chaque fois que vous me
demandez : Qu'est-ce que c'est le rôle du comité des usagers... Puis vous
voyez qu'à 149, on regarde les fonctions. Si, à ce moment-là, vous avez ce
questionnement-là, moi, je le garderais pour là, pour s'assurer qu'on a les
bonnes personnes, pour être capable de répondre aux fonctions du comité
d'usagers d'un établissement. Ça va?
M. Arseneau : Mais moi, je
n'abordais pas tellement la fonction, mais plutôt... Outre le nombre qui est
décrit à 146, quels sont les autres éléments de composition que le... pourrait
aborder?
M. Dubé : Bien, c'est pour ça
que... Je me suis mal expliqué, je recommence. Avant de trouver les personnes,
j'aime mieux savoir qu'est-ce qu'on fait, c'est quoi, le rôle. Je dis que le
rôle, les fonctions, si je prends la même terminologie, est à 149. Ça fait que
je pense que, quand on va faire l'énumération du rôle, mais là, si vous me
reposez la même question, bien, je vais te dire : Est-ce qu'on a besoin de
préciser quelque chose dans le règlement? Peut-être que oui, mais on n'est pas
au règlement ici. Mais je vous demanderais d'être patient jusqu'à 149.
M. Arseneau : D'accord, et,
de toute façon, on va revenir à 145 actuellement.
M. Dubé : Mais c'est sûr,
c'est certain, exactement.
M. Arseneau : D'accord.
M. Dubé : C'est ma
suggestion, en tout cas.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement déposé par M. le ministre?
M. Fortin :...peut-être un suivi de ce que le collègue de Rosemont
demandait par rapport à ce qui était appelé des sous-comités, là, mais, disons,
les autres comités comme vous les appelez maintenant. Indépendamment de ce qui
est adopté à 145 ou ce qui est approuvé ou pas approuvé, peu importe, par la
rencontre de 10 heures, la possibilité demeure, dans le 145 initialement
présenté dans le projet de loi, la possibilité, je dis bien, d'avoir ces fameux
sous-comités-là donc. Mais on n'a pas les des règles de fonctionnement dans le
projet de loi des sous-comités.
Donc, quand vous dites : Ça va
nécessairement venir plus tard, selon ce qui se sera décidé à 10 heures. Est-ce
qu'ici, au 146, est-ce qu'on n'a pas besoin d'un amendement qui vient, quand
même, préciser comment fonctionnent les autres comités, ou est-ce que ça, on
laisse ça à la...
M. Dubé : Bien, Daniel, parce
qu'on en a rediscuté, vas-y donc pour, peut-être, faire le sommaire.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
à mon sens, il n'y a a pas besoin d'avoir de précision, parce qu'on va se
retrouver dans la même situation qu'en 2015, où est-ce qu'il n'y n'avait pas
plus de précisions non plus, tant au niveau de la composition, que du rôle
comme tel. Au niveau administratif, par contre, c'est sûr que le comité
d'établissement n'a pas tout à fait le même rôle qu'un comité de
l'installation, si on peut dire, là, mais ça se précise sur le terrain. Puis je
vous rappelle également qu'il y a un comité national qui va venir soutenir
aussi le travail des comités d'usagers locaux. Donc, tout ça, ils vont pouvoir
assurer la synergie. Puis, si on va plus loin, avec le mode de nomination,
c'est vraiment les usagers, là, qui vont déterminer pas mal leur modèle de
fonctionnement.
M. Fortin :O.K. En fait, à la base, je pense que c'est correct de
laisser une certaine latitude, là, disons, mais en fait je pense que c'est une
bonne chose.
M. Dubé : ...à vous faire,
parce qu'on en a parlé, ça, suite... hier, là, qu'on a eu une belle avancée
avec le début de la discussion sur les comités d'usagers. Je pourrais
simplifier en disant que, pour moi, quand on va regarder 149, auquel je
référais au député tout à l'heure, vous allez voir que, selon moi, puis on en
discutera tantôt, la fonction d'un comité national des usagers... pardon, un
comité des usagers, au niveau d'établissement, est sensiblement la même que
celle d'un comité d'installation. Parce que, dans le fond, c'était ça qui était
notre objectif aujourd'hui, c'est, s'assurer que...
• (9 h 50) •
Quand on discutera 149... On s'est même
dit : Est-ce que le comité des usagers d'un établissement peut déléguer
tel travail au comité d'installation? On n'est pas fermé à ça, donc... Mais, je
vous dirais, quand vous regardez... Puis c'est pour ça que je me permets de
dire un peu le travail qu'on a fait hier soir là-dessus. Je pense que ce qui
est là, il s'applique autant pour le comité d'usagers d'établissement que le comité
local. Mais tantôt, quand on en parlera, si vous dites... On voudrait avoir une
précision, moi, je n'aurais pas de problème. Parce que 149 n'avait pas été
écrit dans le contexte de dire ce qu'on fait avec 1094 qu'on a développé hier,
vous vous souvenez, là. Ça fait que je ne sais pas si je réponds à votre
question, mais je pense que la piste est là, si vous sentiez le besoin d'une
précision...
M. Desharnais (Daniel) : ...avec
ce que le ministre a mentionné, à la fin de 149, il est bien spécifié que ces
comités d'établissement établissent leurs règles de fonctionnement.
M. Fortin :Juste peut-être une dernière chose sur l'amendement comme
tel, là. Hier le... Puis je ne me souviens plus... Je m'excuse, je ne me
souviens plus si c'était hors d'onde ou en ondes, là. Le ministre et son équipe
nous disaient que parfois, dans certaines situations, c'est difficile pourvoir
les comités d'usagers. Là, en augmentant le nombre minimal à sept membres,
est-ce que c'est un problème?
M. Dubé : ...qu'il faut voir
dans les règles de fonctionnement, de dire qu'il y a une dérogation possible,
au besoin. Vous me suivez? Je pense que pratico pratique, il va falloir faire
ça parce que... puis que ça ne mettrait pas le comité en défaut, là.
M. Fortin :Bien, si on augmente le nombre de membres, il ne faut pas
que ça vienne torpiller le comité comme tel non plus, là.
M. Dubé : Ça fait que c'est
pour ça que tantôt je disais on aurait pu dire 5 à 9, là, mais là, là, je pense
qu'on rentrait dans mission impossible, surtout dans les régions, par exemple,
comme vous avez donné la vôtre en exemple. Alors, s'il y a une dérogation
impossible puis elle est fixée par règlement, il n'y a pas personne qui est en
défaut. C'est ma suggestion là-dessus.
M. Fortin :Là-dessus, on peut vivre avec le règlement. Pas tout le
temps, mais là-dessus, je pense que ça peut aller.
M. Dubé : C'est du bon
fonctionnement efficace. C'est ça.
M. Fortin :Ça va pour l'amendement, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement, déposé par M. le
ministre à l'article 146. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant,
l'article 146 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des... Oui, M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Oui. Bien, tantôt on en a eu... puis c'est de ma faute, là.
J'ai amené le point pendant l'amendement. J'aurais peut-être dû l'amener
pendant l'article principal. Mais tantôt on nous a dit que l'interprétation,
c'est qu'il y ait un seul représentant désigné par les comités des résidents.
Est-ce que vous êtes au fait que sur des établissements en ce moment, là, il y en
a des comités qui ont plus qu'un représentant des comités des résidents?
M. Desharnais (Daniel) : Je
ne suis pas au fait dans le détail, mais, à mon sens, rien ne l'empêcherait.
Parce qu'un minimum de sept, il n'y a rien qui empêcherait que dans le comité
d'usagers, on puisse avoir d'autres représentants de comités de résidents, si
c'est le souhait des gens du comité.
M. Fortin :...par l'ensemble des usagers et non...
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Fortin :O.K. Bien, je ne veux juste pas qu'on vienne limiter la
possibilité de ces gens-là, qui siègent déjà sur des conseils, de continuer de
siéger, là. Il y en a des conseils aujourd'hui, qui ont plus qu'un
représentant, qui viennent d'un comité de résidents, alors il ne faut pas les
empêcher de siéger. Si vous me dites, ça peut rentrer dans les autres... mais
là, il faut qu'il se fasse élire par l'ensemble des usagers de l'établissement.
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
Le Président (M. Provençal)
:...qu'il y aura une photo qui va être
prise, et tous ceux qui étaient déjà en poste automatiquement sont reconduits,
là...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:...pour les installations.
M. Fortin :Oui. Mais là on ne parle pas des installations, là, on
parle des établissements. Parce que les comités de résidents, eux, ils gardent
leur... Oui, mais sur les établissements, il faut juste s'assurer que tout le
monde qui y siège déjà puisse continuer d'y siéger, là.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Ça va, Daniel?
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles.
M. Arseneau : ...dans le
même sens. Le député de Pontiac avait posé la question d'entrée de jeu :
Pourquoi ne pas écrire d'au moins 1 plutôt que d'un représentant désigné par
les comités d'usagers?
Le Président (M. Provençal)
:Ça désigne le minimum qui est là, là.
M. Fortin :...avec le député des Îles. Je trouve que c'est plus clair.
M. Arseneau : C'est le
plancher qu'on est en train d'établir.
M. Dubé : Si... Moi, je vais
me fier à notre expert, à nos experts, pardon. Si vous pensez qu'on peut le
rajouter, puis tout le monde est plus confortable, puis que ce n'est pas...
Comment vous dites ça, M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Superfétatoire.
M. Dubé : Superfétatoire. À
chaque jour, on apprend. Qu'est-ce que vous en pensez, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, je
pense qu'on pourrait le faire.
M. Dubé : Bon, on va le
faire.
Le Président (M. Provençal)
:Parce que, de toute façon, en
prévoyant, ça donne l'obligation. Mais à ce moment...
M. Dubé : Bien, à ce
moment-là, moi ce que je suggère... puis là je voudrais juste être sûr que ça
répond aux deux questions. Et on pourrait dire tout simplement : Et d'au
moins un représentant désigné par... C'est ça, simplement? Est-ce qu'on peut le
voter comme ça pendant que vous le préparez ou...
M. Paquin (Mathieu) : L'amendement
n'a pas encore été adopté?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, le premier amendement a été...
qui nous faisait passer de 5 à 7. Il s'agirait simplement d'avoir un nouvel
amendement, qui maintenant...
Le Président (M. Provençal)
:...il suffirait au moins d'au moins
un représentant désigné, et ça sécuriserait tout le monde. C'est vraiment dans
cette optique-là, M. le député des Îles.
(Consultation)
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça. Parce que la façon de
faire aussi, étant donné que l'amendement premier est modifié, on pourrait
simplement... il a été adopté, ça fait que ça ne change rien, là, on va adopter
simplement le nouvel amendement ou c'est préférable de retirer le premier?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Le deuxième, hein?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça. Me Paquin, voulez-vous
qu'on fasse une petite suspension? On va suspendre les travaux, s'il vous
plaît.
(Suspension de la séance à 9 h 58)
10 h (version non révisée)
(Reprise à 10 h 01)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux, s'il vous
plaît!
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Non, c'est ça. Pas difficile de la...
ce n'est pas difficile de devenir délinquant. Alors, on reprend nos travaux.
Suite à la suggestion du député des Îles-de-la-Madeleine, il y a un nouvel
amendement qui est déposé à l'article 146. Et je vais laisser la... M. le
ministre...
M. Dubé : Allez-y, M. le
député. Allez-y.
M. Arseneau : Alors, la
proposition c'est de : Remplacer, dans le premier alinéa de l'article 146
du projet de loi tel qu'amendé, «et d'un» par «et d'au moins un.»
Donc, l'article 146 se lirait ainsi :
Le comité des usagers d'un établissement se compose d'au moins sept membres
élus par tous les usagers de l'établissement et d'au moins un représentant
désigné par et parmi chacun des comités des résidents.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions? Je pense
que ça répond à un désir qui avait été émis. S'il n'y a pas d'autres
interventions, est-ce que l'amendement déposé par le député des
Îles-de-la-Madeleine est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant, au niveau
de l'article 146 amendé, est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, M.
le député de Pontiac.
M. Fortin :Tantôt, on a parlé de la représentativité régionale des
comités d'usagers des établissements, là, pour que les différents RLS ou les
différentes régions à l'intérieur d'une région administrative ou sociosanitaire
soient représentés. Les regroupements provinciaux... pardon, le regroupement
provincial des comités des usagers avait fait une recommandation aussi à l'effet
qu'il y ait différents services qui soient représentés, je les avais nommés,
là, spécifiquement, la jeunesse, la déficience physique, la déficience
intellectuelle et TSA, santé mentale, les dépendances, l'hébergement, les
hôpitaux universitaires, généraux, les services communautaires locaux, est-ce
que ça... selon vous, là, c'est des... ce sont des choses, un peu comme la
représentativité régionale, qu'on souhaite, qu'on va tenter de faire, mais qu'on
ne veut pas inscrire directement dans la loi?
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : À
mon sens, oui, parce que c'était souhaité dans les orientations et dans les
discussions qu'on avait avec eux. Donc, ce que vous parlez, c'est des comités d'usagers
ou des, comment je pourrais dire, là, des représentants des usagers par
mission, là. Oui, tout à fait.
M. Fortin :O.K. Donc, on va tenter, le plus possible à l'intérieur des
comités d'usagers, sachant que c'est voté par des usagers eux-mêmes, là, d'avoir
des représentants de chacun de ces secteurs d'activité là, disons.
M. Desharnais (Daniel) : C'est
ce qui serait souhaité naturellement, puisque ça représente les activités de l'établissement.
M. Fortin :Est-ce que c'est déjà pas mal le cas dans les comités d'usagers
d'établissements, là, à tout le moins? Puis là on parle des établissements sur
des régions sociosanitaires plus que, par exemple, un... l'hôpital juif, là,
mais dans ce cas-là où tous ces services sont disponibles et donnés par l'établissement,
on... est-ce qu'on réussit à avoir pas mal tout ça?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
il arrive que, dans un établissement, il y a un comité d'usagers par la
mission, je prends par exemple actuellement le CIUSSS de la Capitale-Nationale
avec l'Institut universitaire en santé mentale de Québec, il y a un comité d'usagers.
Il peut arriver, s'il y a plusieurs missions dans le comité d'usagers, qu'effectivement
la mission soit représentée par un usager, effectivement, dans la pratique, ça
se voit.
M. Fortin :O.K. Mais ce n'est pas systématique non plus, là. Si je
regarde, là, un comité d'usagers d'un établissement dans une région
sociosanitaire, je n'aurais pas nécessairement tous ces profils-là, là.
M. Desharnais (Daniel) : Ce n'est
pas systématique, mais, présentement, avec les... le portrait, comme je l'avais
mentionné hier, qui avait été fait en 2015, c'est sûr qu'il y a des comités d'usagers
ou des comités de résidents pour les centres jeunesse... Il y a plusieurs
comités dans les établissements actuels qui représentent des missions. C'est
ça.
M. Fortin :O.K., ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions à l'article 146
amendé? S'il n'y a pas d'autres interventions, est-ce que le 146 amendé
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. 147, M. le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir. 147
se lit comme suit : «La majorité des membres d'un comité des usagers doit
être formée d'usagers; celle d'un comité de résidents, de résidents.
Lorsqu'il est impossible de former une
telle majorité, les usagers ou les résidents peuvent élire toute autre personne
de leur choix pourvu que cette personne ne travaille pas pour Santé Québec ou n'exerce
pas sa profession au sein de l'établissement.»
M. Dubé : ...le commentaire,
c'est que cet article vise à assurer une présence significative d'usagers et de
résidents en tant que membres de leur comité respectif. Pour ce faire, il
prévoit que la majorité des membres d'un comité d'usagers doivent être formés
d'usagers et celle d'un comité de résidents de résidents. Il prévoit des
adaptations à cette règle lorsqu'il est impossible de former une telle
majorité.
Le Président (M. Provençal)
:Et vous avez un amendement, M. le
ministre?
M. Dubé : Je vais lire
immédiatement, mais je ne sais pas si... Oui, il est ici. Parfait. Merci, Me
Paquin.
Le Président (M. Provençal)
:On va le projeter à l'écran.
M. Dubé : Oui, je vais
attendre.
Le Président (M. Provençal)
:Vous pouvez y aller, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, c'est ça,
c'est la précision sur le proche aidant. Malgré le deuxième alinéa, une
personne agissant comme proche aidant d'un usager ou d'un résident peut être
élue même si elle travaille pour Santé Québec ou exerce sa profession au sein
de l'établissement.
Cet amendement vise à faciliter l'élection
de personnes proches aidantes au sein des comités des usagers et des comités
des résidents.
M. Fortin :Sur l'amendement... je comprends le sens de l'amendement.
Honnêtement, si un comité de résidents d'un CHSLD doit nommer la fille d'un
résident, par exemple, et qu'elle travaille comme infirmière, préposée, une
travailleuse sociale, peu importe, dans l'établissement, ce n'est pas un enjeu,
là, je ne pense pas qu'il y a un parti pris qui arrive à cause de ça, si c'est
la proche aidante nommée. Mais quand on lit, par exemple, le texte modifié de
l'article 147, on a comme... on vient comme dire, le... puis je comprends
qu'on commence avec « malgré
le deuxième alinéa »,
mais c'est comme si c'était exactement le contraire du deuxième alinéa. Est-ce
qu'on... puis là j'essaie...
M. Dubé : ...de vous
entendre, là.
M. Fortin :Ce que vous venez dire, avec l'article 147, c'est que
la majorité des comités d'usagers doivent être des usagers. Puis là, ici, vous
me dites : Lorsqu'il est impossible de former une telle majorité, les
usagers ou les résidents peuvent élire toute personne, pourvu qu'elles ne
travaillent pas pour Santé Québec. Mais là, dans le troisième, vous venez
dire : Bien, ce n'est pas grave, si elle travaille pour Santé Québec.
Alors, j'essaie de voir la distinction que vous créez. C'est la notion de
proches aidants qui est la distinction?
M. Dubé : Oui, c'est exactement
ça.
M. Fortin :C'est si cette personne-là, elle est proche aidante, là, ce
n'est pas grave, là, c'est... O.K., mais il faut qu'elle soit proche aidante,
ça ne peut pas être la voisine d'une personne qui décide...
M. Dubé : C'est exactement
ça, l'objectif.
M. Fortin :O.K. O.K., ça me va, dans ce cas-là, si je comprends bien,
là, il n'y a pas de... Mais il faut que ce soit une proche aidante. C'est bon.
M. Dubé : Simple.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur cet
amendement? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Ah! Oui,
attendez, c'est parce que je cherche un... Oui, il y avait eu des commentaires,
là, faits, là, notamment par Maître Brunet là-dessus. La semaine dernière, vous
savez, quand on vous avait déposé... ou cette semaine, je ne me souviens plus,
quand est-ce que vous avez déposé les amendements. La semaine dernière.
M. Dubé : ...je vais attendre
que vous finissiez votre phrase. O.K. Allez-y.
M. Marissal : Bien, je vais
vous le lire, je vais vous le lire, là, je pense qu'on est direct là-dessus,
là. Un autre élément, je lis un article de La Presse ici, là, « un autre élément qui fait
tiquer M. Brunet est l'ajout d'un amendement venant permettre à un proche
aidant de siéger au sein du comité des usagers d'un établissement. Le hic,
selon lui, c'est que le texte indique que ce proche aidant peut être élu, même
si la personne travaille au sein de Santé Québec, par exemple, une infirmière.
Cela risque de provoquer, selon lui, là, un malaise si un comité veut aborder
les questions touchant les soins. »
M. Dubé : ...allez-y,
excusez-moi.
M. Marissal : Me Brunet y va
d'une image forte.
M. Dubé : Oui, je me
souviens.
M. Marissal : Que c'est le
loup dans la bergerie, fermer les guillemets, c'est M. Brunet, Me Brunet qui
dit ça. Je veux vous entendre là-dessus puisque ça a été soulevé, là, dans...
sur la place publique.
M. Dubé : ...
• (10 h 10) •
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, j'ai eu des communications avec M. Brunet, notamment à cet effet là.
En fait, il faut bien comprendre aussi que les établissements de santé et
services sociaux dans les régions, c'est des... c'est parmi les plus gros employeurs
aussi. Et on ne permet pas à tous les employés de Santé Québec de pouvoir
siéger sur un comité d'usagers ou un comité de résidents. C'est seulement
quelqu'un qui est dans une situation de proche aidance. Mais tout ça dans la
perspective que les employés de Santé Québec, il y en a 350 000. Donc, on trouvait que
limiter ça à la proche aidance, comme telle, quelqu'un qui est reconnu comme
étant le proche aidant d'une personne qui est un usager ou d'un résident, on
trouvait que c'était quand même assez prudent comme approche.
M. Marissal : Bien, je suis
assez d'accord qu'à la limite, même, on se priverait...
M. Marissal : ...c'est
d'accord. Même qu'à la limite, on se priverait d'une expertise possible. Puis,
bon, la bonne foi se présume aussi, là, dans la vie, là. Je vous entends, je
voulais juste que vous soyez «on the record» là-dessus, en tout cas.
M. Dubé : Oui, et
M. Desharnais lui a répondu par écrit.
M. Marissal : Très bien.
Je comprends que vous avez eu des échanges. Je pense que ça fait le tour pour
moi, ici.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles.
M. Arseneau : Bien, je
voulais juste rajouter en appuyant l'amendement sous l'angle du fait que parmi
les centaines de milliers de travailleurs, ce ne sont pas non plus que des
soignants, là. Si on travaillait dans l'administration ou la conciergerie,
ainsi de suite, on serait privé d'aller soutenir, là, le comité d'usagers de
notre titre de proches aidants. Ça me semblait disqualifier beaucoup, beaucoup
trop de monde qui voudrait de bonne foi, là, contribuer.
M. Dubé : On s'entend.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions? Oui,
M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Ah bien,
tu sais, on dit que parfois le diable est dans les détails, là. Mais supposons
le cas de quelqu'un qui s'implique puis qui se fait élire ou nommer, là, qui
est choisi parce que ça permet ça aussi, là, si on n'est pas capable. C'est une
proche aidante dont l'aidé décède rapidement. Ça arrive, ça, des fois, là.
Cette personne est néanmoins réputée faisant partie du comité pour trois ans
comme les autres?
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais, ça, ça serait une
bonne cause pour Me Paquin.
M. Dubé : Ça serait dans
le règlement, ça.
M. Desharnais (Daniel) : J'aurais
tendance à le prendre en délibéré parce que, là, effectivement, on est beaucoup
dans les détails.
M. Dubé : Possiblement
du règlement.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
possiblement. Bien, possiblement que, dans les règlements qui vont être... qui
vont être adoptés par soit le comité national et en collaboration avec les
comités locaux, ça serait des règles qui pourraient être... qui pourraient être
adoptées, là, mais c'est sûr que...
M. Dubé : ...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
c'est ça.
M. Dubé : Est-ce que...
Oui?
M. Marissal : Bien, sur
le détail, oui, mais j'ai probablement été marqué par les nombreux mois que
j'ai passé sur la commission sur les soins de fin de vie. Et vous savez qu'on
va atteindre bientôt, là, un nombre... On a déjà atteint un nombre
significatif, et ça grimpe. Cela dit, c'est la preuve qu'il y avait un besoin
puis que la population adhère à ça. Mais ça va arriver, là, qu'il va y avoir des
gens qui s'impliquent parce qu'un proche n'est plus apte. Ça va de soi.
M. Dubé : Moi, je suis
content que vous le souleviez, mais on s'entend que je pense que dans... Moi,
je prends bonne note, là, parce que quand on va vous présenter notre table des
matières des règlements, là, de comment va pouvoir procéder, ça, il faudrait
soulever ce point-là parce que peut-être que la procédure, c'est de dire que
cette personne-là peut soit finir son mandat ou venir... Parce qu'on ne peut
pas se priver de l'expertise non plus.
M. Marissal : Oui, je
comprends.
M. Dubé : Mais je vous
dirais que... Merci de l'avoir soulevé, mais je mettrais ça dans les
règlements.
M. Marissal : Parfait.
M. Dubé : C'est un très
bon point.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant l'amendement?
M. Fortin :Pour faire suite...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, en appui à la suggestion du ministre pour lors du
moment de l'écriture du règlement, là, quelqu'un qui choisit de s'impliquer
comme proche aidant ou comme, même, bien, proche aidant dans le cas où il
travaille pour Santé Québec ou comme représentant des usagers, là, au sein du
comité des usagers ou des résidents, c'est quelqu'un qui a à cœur le bien-être
des patients. Alors, moi, de les laisser terminer leur mandat, il me semble que
c'est la moindre des choses.
M. Dubé : Je suis pas
mal là aussi, là.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. On a pas mal tous la même
vision.
M. Dubé : Quelqu'un l'a
dit, on a 350 000 employés qui sont déjà très dévoués. S'ils veulent
participer en plus, bien, en autant qu'on respecte cette règle-là, je pense
que...
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions
concernant l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'amendement de l'article 147 déposé par M.
le ministre. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant, est-ce que
l'article 147, amendé, y a-t-il d'autres interventions? Oui, M. le député
des Îles.
M. Arseneau : Bien, je
pense que ça faisait déjà partie de la LSSSS, et si je ne me trompe pas, mais
lorsque... lorsque c'était impossible de former une telle majorité... Quand on
parle de majorité, c'est évidemment au sens strict, c'est-à-dire une personne
de plus du côté de la majorité. Mais comment on qualifie... Comment... Je pense
qu'on en a déjà discuté dans un autre contexte, là, mais il y a-tu une façon de
définir ce qui est possible et impossible dans ce cas-là?
M. Dubé : Je veux juste
être certain que je comprends votre...
M. Arseneau : Pourquoi
ce serait impossible? En fait, c'est ça ma question...
Une voix : ...
M. Dubé : Me Paquin, là,
j'ai besoin de vous, là. Qu'est-ce... À l'impossible, nul n'est tenu, là.
J'essaie de voir.
Le Président (M. Provençal)
:Quel est le sens de votre question,
M. le député?
M. Dubé : Oui, c'est ça.
M. Arseneau : On dit qu'on ça
doit être majoritairement des membres formés d'usagers, mais on dit quand c'est
impossible. Moi, j'essaie de trouver un cas de figure où c'est impossible.
(Consultation)
M. Dubé : Comment? Oui,
effectivement. C'est parce que, là, le fait... C'est un très bon point puis
peut-être que Me Paquin... Mais je vais dire, ce que M. le député de
Pontiac vient de dire, je pense que, quand on pense à un CHSLD, je pense, c'est
là que vous alliez. Puis moi, je dis le fait qu'on est passé de cinq à sept,
puis qu'on permet à un employé qui est un proche aidant, on vient d'éliminer peut-être
une des... une des façons d'avoir de ce problème-là. Mais peut être que je...
Oui, Daniel? Peut-être avant, Me Paquin?
M. Desharnais (Daniel) : Peut-être
un complément qui peut peut-être éclairer. Il peut arriver dans certains cas,
selon la mission de l'établissement, qu'il serait impossible d'avoir une
majorité d'usagers. Donc, on aurait besoin de représentants de ces usagers-là,
donc des fois des membres de leur famille comme possiblement l'Institut de
santé mentale ou encore... ou encore à Sainte-Justine.
M. Dubé : Et si on préparait
des règlements de comité?
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Arseneau : Oui. Mais je
voulais juste savoir si, à votre avis, dans le règlement intérieur, par
exemple, on va... on va aller plus profondément dans la définition des efforts
qu'on doit faire en fait pour avoir une majorité d'usagers et les conditions
selon lesquelles c'est impossible, mais peut être sur une base temporaire ou...
C'est ce que j'essaie de voir parce que, quand on ne fait pas les efforts,
souvent on dit que ce n'est pas possible. Tu sais, dans certains cas, si on
fait...
M. Desharnais (Daniel) : La
structure de gouvernance qui, si elle est adoptée telle que discuté par les
parlementaires actuellement, le comité national des usagers va pouvoir établir
certaines règles en collaboration avec les comités locaux d'usagers. Donc, tout
ça va pouvoir être prévu naturellement.
M. Arseneau : O.K. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : Se rappeler qu'ils
sont majoritaires, qu'ils six sur un, sur sept, au comité national des usagers,
puis c'est eux qui vont faire les règles. Je pense qu'on va... Ils essaieront
d'identifier les quelques cas d'exception dont vous parlez, puis de trouver une
solution.
M. Arseneau : Bien, c'est ça.
En fait, ma préoccupation, c'est simplement pour que l'impossibilité soit
décodée et que ce soit un cas d'exception et non pas que ça devienne la règle.
M. Dubé : Bon point.
D'accord, d'accord.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 147 amendé? S'il n'y a pas d'autres interventions, est-ce que
l'article 147 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté, merci. 148, M. le ministre.
M. Dubé : Je vais vous le
lire, puis il y aura un amendement avec. Je vais dire 148 plus l'amendement
juste peut être pour avertir mes collègues. Alors :
«148. Le mandat des membres du comité des
usagers et des membres de tout comité des résidents ne peut excéder trois ans.»
Cet article prévoit la durée du mandat des
membres des comités des usagers et des comités des résidents. Cependant, voici
ce qu'on propose pour amender 148 :
À l'article 148 du projet de
loi :
1° remplacer «ne peut excéder trois ans»
par «d'au plus quatre ans et ne peut être renouvelé consécutivement qu'une
fois»; et
2° ajouter à la fin de l'alinéa
suivant :
«À l'expiration de leur mandat, les membres
demeurent en fonction jusqu'à ce qu'ils soient remplacés ou élus de nouveau.»
Cet amendement précise les règles
entourant la durée et le renouvellement du mandat des membres des comités des
usagers et des comités des résidents, de même qu'il prévoit leur maintien en
fonction de l'expiration de celui-ci. Et je pense que vous voyez... Merci
beaucoup, Mme la secrétaire. On voit à l'écran le texte modifié, là, par
l'amendement qui est suggéré, à deux niveaux : la durée du mandat et le renouvellement
qui n'étaient pas dans l'article initial.
• (10 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions? M. le
député de Pontiac.
M. Fortin :Je cherche et je cherche puis je ne trouve pas de raison
d'empêcher de multiples renouvellements de gens qui veulent siéger au comité
des usagers locaux ou d'établissements...
Le Président (M. Provençal)
:...la notion du huit ans, parce que
c'est un huit ans ici qui est suggéré, vous iriez au-delà du huit ans.
M. Fortin :Bien, vous savez le , M. le Président, penser aux bénévoles
dans votre circonscription, à quel point c'est difficile trouver des bénévoles,
à quel point c'est toujours les mêmes personnes qu'on voit, qui reviennent et
qui reviennent, et parce qu'ils combler un vide, ils comblent un vide. Et on a
déjà eu la discussion à quel point c'est difficile de trouver des gens pour les
comités d'usagers. Quelqu'un qui veut s'investir, qui, après deux mandats, a
peut-être une certaine compréhension, là, du réseau de la santé, de lui dire
qu'il ne peut plus siéger au comité des usagers, je ne comprends pas la raison
de cet amendement-là du ministre.
M. Dubé : Je voulais juste
m'assurer que j'étais au bon endroit. On a essayé d'être consistant ou... c'est
ça. Constant?
Une voix : ...
M. Dubé : Cohérent. Merci.
Par chance, vous êtes là des fois, vous, pour ça?
Une voix : ...
M. Dubé : Non, non, non, ce
n'est pas ça que j'ai dit.
M. Marissal : Appelez-moi
Grévisse.
M. Dubé : Alors, je reviens
sur votre point parce qu'il est important, là. Rappelez-vous qu'on a eu la même
discussion pour le Comité national des usagers. O.K.? Aors, si vous voulez
refaire cette discussion-là, je n'ai pas de problème, mais on a déjà eu cette
discussion-là. Nous, on amende en ligne pour être cohérent avec ce qu'on a fait
au Comité national des usagers. Mais je ne vous empêche pas d'en parler, mais
je vous rappelle qu'on a eu une bonne discussion là-dessus quand on a fait les
amendements au...
M. Fortin :Il y a une différence entre le Comité national des usagers,
et là on parlait des gens qui sont choisis par des regroupements d'usagers, là,
que le RPCU décide d'envoyer son vice-président ou telle autre personne plutôt
que la personne qui était déjà là, c'est une chose. Ils ont un bassin de
bénévoles, là, parmi lesquels ils peuvent aller chercher ou de gens impliqués
dans le mouvement parmi lesquels ils peuvent aller chercher. Le conseil, ou le
comité des usagers d'un établissement, ou le comité des usagers du CHSLD à
Mansfield-et-Pontefract, là, il n'y a pas un immense bassin de gens desquels
aller chercher. Les gens qui sont impliqués dans cette communauté-là, ils
sont... ils en font beaucoup, mais ils sont limités. Alors, je ne sais pas...
je comprends le besoin de cohérence avec le Comité national des usagers ou la
vision de cohérence, mais on parle de deux affaires différentes, là.
M. Dubé : Moi, je vous
demanderais de suspendre une minute parce que j'ai besoin d'avoir une
discussion avec M. Desharnais, entre autres.
Le Président (M. Provençal)
:Suspension des travaux, s'il vous
plaît.
(Suspension de la séance à 10 h 24)
10 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 10 h 42)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux.
Considérant qu'au niveau des légistes il y a des modifications à faire pour un
nouvel amendement, avec votre consentement, nous allons suspendre le 148 pour
aller travailler le 149, compte tenu que l'article 149 n'a pas de liaison
directe avec le 148. Consentement?
Des voix : Consentement.
M. Dubé : ...149?
Le Président (M. Provençal)
:149.
M. Dubé : Bonne suggestion.
Merci, M. le Président. Alors, 149 : Un comité des usagers ou un comité
des résidents... Oh! excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:Auparavant, on va suspendre l'amendement,
consentement, et on va suspendre l'article amendé. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Excusez-moi.
M. Dubé : Non, il n'y a pas
de problème. Alors, 149 se lit comme suit : Un comité des usagers ou un
comité des résidents exerce les fonctions suivantes :
1° à l'égard des usagers ou, selon le cas,
des résidents :
a) les renseigner sur leurs droits et
leurs obligations;
b) promouvoir l'amélioration de la qualité
de leurs conditions de vie et participer à l'évaluation de leur degré de
satisfaction à l'égard des services obtenus de l'établissement;
c) défendre leurs droits et leurs intérêts
collectifs;
2° à la demande d'une personne, défendre
ses droits et ses intérêts en tant qu'usager ou résident auprès de toute
autorité compétente.
Le Comité des usagers exerce de plus les
fonctions suivantes :
1° accompagner et assister, sur demande,
un usager dans toute démarche qu'il entreprend, y compris lorsqu'il désire
formuler une plainte conformément aux dispositions de la partie VII de la
présente loi ou en vertu de la Loi sur le protecteur des usagers en matière de
santé et des services sociaux;
2° s'assurer, le cas échéant, du bon
fonctionnement de chacun des comités des résidents et veiller à ce qu'il
dispose des ressources nécessaires à l'exercice de leurs fonctions.
3° évaluer, le cas échéant, l'efficacité
de la mesure mise en place en application des dispositions du deuxième alinéa
de l'article 144.
Ces comités établissent, en outre, leurs
règles de fonctionnement. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? Oui.
M. Marissal : ...j'étais
tellement pressé. Peut-être pour nous aider, là, M. le ministre, nous dire en
quoi ça diffère de la LSSSS, parce que je vois qu'il y a eu quand même du
copier-coller de fait, mais peut être pas tout.
M. Dubé : ...peut-être que je
vais demander l'aide habituelle de Me Paquin pour ça, parce qu'on l'a dans le
tableau, là, qui est notre document de base. Mais je voudrais... Je regarde,
là, je pars de la LSSSS, Me Paquin, si vous voulez répondre, mais 1, 2, 3,
4, 5, 6, et nous, on a repris, renseigner... Voulez-vous répondre à ça, Me Paquin?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est... la rédaction du texte est un peu éloignée, mais
j'aurais tendance à dire que, sur le fond, on n'a pas changé grand-chose ou à
peu près rien, si ce n'est qu'on a essayé de regrouper davantage les mêmes mots
pour éviter certaines répétitions, donc d'y aller par paragraphes et sous
paragraphes. Par exemple, au paragraphe 2°, lorsqu'on dit : à la demande d'une
personne ou, au paragraphe 1°, de regrouper tout ce qui se fait à l'égard des
usagers ou selon le code des résidents pour être capable de regrouper ça, là,
avec le moins de mots possible.
Bien, en fait, je vous dirais, si on
regarde, M. le Président, les sous-paragraphes A, B et C correspondent, là, à
ce qui est prévu au paragraphe 1°, 2° et 3° de l'article 212 de la...
M. Paquin (Mathieu) : ...l'accompagnement
qu'on retrouve à la demande d'un usager...
M. Dubé : ...
M. Marissal : Excusez-moi, Me
Paquin, je ne veux pas vous interrompre, mais, M. le Président, moi, j'aurais
besoin de deux, trois minutes, là, juste pour...
M. Dubé : O.K. Parfait.
M. Marissal : ...vous
potasser tout ça, parce que c'est un gros morceau.
M. Fortin :...
M. Marissal : Ah! allez-y si
vous êtes prêt.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :La question qui nous... dans la... qui nous a interpellés,
là, dans la différence entre l'article 212 puis ce qui est suggéré ici au
149, c'est la question du rapport. Si on comprend bien, là, dans la LSSS, le
comité des usagers doit faire un rapport d'activité au conseil
d'administration. Là, je comprends qu'il n'y a plus de conseil d'administration
en tant que tel, là, ça, ça évolue ou ça change, mais est-ce qu'il y a quand
même un rapport d'activité des comités des usagers qui doit être mis en place
ou c'est le... c'est celui qu'on a vu plus tôt, ça?
Le Président (M. Provençal)
:Quand... des rapports.
M. Fortin :Ah oui! d'accord, mais ça va au comité national des usagers
au lieu d'aller au conseil d'administration de l'établissement.
Le Président (M. Provençal)
:À l'article 150, il va y avoir
un amendement qui va faire référence au conseil d'établissement.
M. Fortin :Ah! O.K., je... excusez-moi... l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:Je m'excuse, je me permets de...
M. Dubé : ...déjà soulevé, ce
point-là, dans la...
Le Président (M. Provençal)
:Je m'excuse, M. le ministre, je
réponds, puis je ne devrais pas, là, mais...
M. Dubé : Au contraire, on
fait tout ça ensemble.
M. Fortin :C'est vrai. L'amendement me manquait.
M. Dubé : Oui, puis vous
l'aviez déjà soulevé, je pense, ce point-là.
M. Fortin :C'est bon.
M. Dubé : Donc, c'était ça,
votre préoccupation?
M. Fortin :C'était juste ça.
M. Dubé : Parce que... puis
moi, je suis en train de le regarder là, mais on va donner le temps. Oui.
M. Marissal : Oui, j'ai fini.
Bien, c'est assez connexe à ce que mon collègue de Pontiac vient de dire, là,
mais sixième ... sixième, voyons, alinéa ou paragraphe, je ne sais plus, là, de
l'article 212. Dans l'article 212... je vais recommencer, dans
l'article 212 de la LSSS, sixième paragraphe, merci collègue, évaluer le
cas échéant, j'y vais, là... « le
comité des usagers doit en outre établir ses règles de fonctionnement et
soumettre chaque année un rapport d'activité au conseil d'administration ». Je comprends que, comme le
collègue de Pontiac vient de dire, il n'y en a plus, de conseil
d'administration en bonne et due forme. Est-ce que le rapport, lui, et
l'obligation d'en faire un, existe toujours? Parce que... pas sûr que je vois
ça dans l'article 149, mais ça va à 150.
M. Dubé : ...
M. Marissal : O.K. C'est bon.
M. Dubé : Puis ce n'est
pas...
M. Marissal : O.K. Bien, vous
avez choisi de le mettre dans un autre article plutôt que...
M. Dubé : Je vais clarifier
la fluidité de l'information, là, puis je vous lis, là, juste pour votre
information, l'amendement va dire : « Le
comité des usagers d'un établissement soumet chaque année un rapport d'activité
au conseil d'établissement et au Comité national des usagers. » Ça fait que je pense que ça
règle le problème.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. M. le député des Îles.
M. Arseneau : En résumé, ce
qui était dans la LSSS se retrouve aux articles 149 et 150.
M. Dubé : Ajusté pour le
Comité national des usagers.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Arseneau : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 149? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 149
est adopté? Adopté. 150.
M. Dubé : Est-ce que...
est-ce qu'on a des développements?
Le Président (M. Provençal)
:Non... je n'en ai pas eu. Donc, 150,
s'il vous plaît.
M. Dubé : ...il est envoyé,
alors on peut continuer, c'est beau. 150.
Le Président (M. Provençal)
:On reviendra.
M. Dubé : Avec plaisir. 150
se lit comme suit : « Le
comité des usagers d'un établissement soumet chaque année un rapport d'activité
au Comité national des usagers. Tout comité des résidents soumet un tel rapport
au comité des usagers, duquel il relève. »
Alors le commentaire. Cet article prévoit
l'obligation pour un comité des usagers de transmettre un rapport d'activité au
Comité national des usagers. Il ajoute qu'un comité des résidents doit
transmettre également un rapport de ses activités au comité des usagers duquel
il relève.
• (10 h 50) •
Alors, comme on l'a discuté tout à
l'heure, je vais passer tout de suite avec l'amendement. L'amendement de 150
dit : Insérer, dans l'article 150 du projet de loi, et après « d'activité », « au conseil d'établissement et ».
Cet amendement vise à prévoir que le
rapport d'activité d'un comité des usagers est également soumis au conseil d'établissement
et non seulement au Comité national des usagers.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Sur l'amendement, est-ce que... Là, je comprends que le...
selon qu'on vient... l'insertion qu'on vient faire, là, c'est pour que le
rapport d'activité du comité des usagers d'un établissement aille au Comité
national des usagers, mais le...
M. Fortin :...le rapport du comité des résidents, lui, est-ce qu'il
doit aller au conseil d'établissement ou il va juste au comité des usagers de
l'établissement?
M. Dubé : Je comprends la
question, mais... Me Paquin, est-ce que vous êtes à l'aise de répondre à ça
ou...
M. Desharnais (Daniel) : ...si
ça va... le rapport va au conseil d'établissement et au Comité national des
usagers?
M. Fortin :Non.
M. Dubé : Pour les résidents.
M. Desharnais (Daniel) : Ah!
pour les résidents.
M. Dubé : Parce que, vois-tu,
c'est divisé en deux, là.
M. Desharnais (Daniel) : Ma
compréhension, tel que libellé, c'est que ce rapport-là est soumis au comité
d'usagers de l'établissement. Puis, dans le rapport du comité des usagers de
l'établissement, bien, c'est des informations qui sont transmises aussi... qui
sont incluses dans ce rapport-là, qui sont transmises au conseil
d'établissement et au comité national des usagers.
M. Dubé : Pour les résidents
aussi?
M. Desharnais (Daniel) : Pour
les résidents, oui.
M. Dubé : ...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je pense que c'est parce que...
M. Dubé : Il est inclusif des
résidents quand il s'en va...
M. Desharnais (Daniel) : Il
est contenu dans le rapport du comité des usagers.
M. Dubé : C'est comme ça que
ça fonctionne en ce moment?
Une voix : ...
M. Dubé : O.K.
M. Fortin :...ça, c'est vrai pour un... Puis je ne sais pas si tout le
monde nous a entendus, là, mais... En résumé, ce que je comprends, c'est que le
rapport du comité des résidents peut être inclus, là, dans le comité des
usagers de l'établissement.
M. Dubé : ...c'est comme dans
la L4S actuellement aussi, hein? C'est ça?
M. Desharnais (Daniel) : C'est
comme ça que ça fonctionne.
M. Dubé : O.K. Bon, bien...
M. Fortin :Puis ça, ça s'applique pour les comités des résidents et
pour des comités d'installation en ce moment?
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, c'est qu'il n'y a pas de comité d'installation comme tel en ce moment
juste pour le... Mais, oui, effectivement, c'est comme ça que ça fonctionne.
M. Fortin :...comité d'installation. Il y a un comité des usagers d'un
hôpital ou d'un... ça existe, là?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
ça existe. Oui.
M. Fortin :Puis eux, ils font des rapports aussi, j'imagine?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :Donc, ici, là, quand on dit : Tout comité des
résidents soumet un tel rapport au comité des usagers, duquel il relève. Est-ce
qu'on ne devrait pas dire : Tout comité des résidents et tout comité...
Comment vous avez appelé ça? Pas les sous-comités, là, les autres comités,
là...
M. Desharnais (Daniel) : Les
autres comités, oui.
M. Fortin :...soumet un tel rapport au comité des usagers duquel il
relève.
M. Desharnais (Daniel) : Je
vais vous expliquer un peu comment ça fonctionne en ce moment, là, avec ce
qu'on a discuté hier sur le portrait de 2015 puis le comité... le... qu'on
appelle, là, le Comité des usagers des centres intégrés. En ce moment, il y a
une coordination qui se fait par les... puis cette information-là...
l'information des comités d'installations, comme vous le mentionnez, ou des
comités de résidents, est colligée au sein du rapport du Comité des usagers du
Centre intégré.
M. Fortin :Je suis d'accord, mais... Je suis d'accord avec vous, puis
c'est probablement une bonne façon de faire, là. Je ne remets pas en question
la façon de faire, mais, si dans la loi on dit que les... «tout comité des
résidents doit soumettre un tel rapport», pourquoi est-ce qu'on ne dirait pas
«tout comité des résidents et tout sous-comité, là... Je ne sais pas le mot que
vous utilisez, mais... et tout sous-comité doit remettre un tel rapport au
comité des usagers duquel il relève, tout autre comité?
M. Desharnais (Daniel) : Là,
il faudrait que je consulte les juristes pour voir si ça va être en cohérence
avec des amendements qui risquent d'être déposés ou dans les règles
transitoires qui avaient été discutées hier pour maintenir les comités actuels.
M. Fortin :O.K. Notre seule préoccupation, c'est que les comités
d'usagers, qui sont présents dans les installations ou ailleurs, aient la
même... ils fassent le même travail avec les comités des résidents, puis que ça
se rende, là, au comité d'établissement... au conseil d'établissement.
M. Dubé : ...Me Paquin puis
son équipe de répondre à la question de M. Desharnais.
Le Président (M. Provençal)
:On peut les laisser réfléchir, ça
nous permettrait de revenir à 148. M. le député de Pontiac.
M. Dubé : Ce que Me Paquin
nous dit... c'est que la terminologie finale, on va l'avoir quand on va en
avoir finalisé 145, à savoir, est-ce qu'on dirait le comité des installations,
ou peu importe, autre comité. Ça fait que pour...
M. Dubé : ...pas faire
l'ouvrage deux fois, on pourrait suspendre 150 pour s'assurer que l'on comprend
votre point, que tout ce qu'on veut, c'est s'assurer que l'information circule.
C'est ça que vous demandez. Oui?
M. Desharnais (Daniel) : Juste
un élément complémentaire. Dans les règles de fonctionnement, ce que je vous ai
mentionné tantôt, c'est dans nos règles de fonctionnement actuellement. Je ne
sais pas si c'est prévu par circulaire ou dans le cadre de référence, mais il y
a un cadre de référence, mais c'est comme ça que c'est prévu, c'est que
l'information...
Une voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : C'est
dans... on l'indique, c'est dans une circulaire. Donc, l'information est
colligée au sein du comité d'usagers du centre intégré. Donc, ce serait la même
manière de fonctionner, il n'y a pas de dispositions législatives actuellement
qui mentionnent ça, mais ce serait la manière de fonctionner.
M. Dubé : Mais ici, je pense
que la question du député de Pontiac, c'est de dire : Pour qu'il n'y ait
pas de confusion, de s'assurer que les rapports vont monter jusqu'au conseil
d'établissement. C'est ce que je comprends de votre question. Pour être sûr
qu'on a la bonne terminologie, on pourrait peut-être suspendre 150, puis quand
on pourra faire 145, bien, à ce moment-là, on reviendra à 150 puis on le
réglera rapidement.
M. Fortin :...comme façon de faire. Moi, ça me convient comme façon de
faire.
M. Dubé : Daniel, ça te va-tu
si on fait ça?
Le Président (M. Provençal)
:Consentement pour suspendre
l'article 150? Consentement. Ce qui veut dire que j'ai besoin de votre
consentement maintenant pour revenir à l'article 148 qui était amendé.
Consentement.
Dans un premier temps, M. le ministre, je
vais vous proposer de retirer l'amendement qui était sur la table. Alors...
M. Dubé : Consentement pour
retirer l'amendement qui était là.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, on va projeter à l'écran
le nouvel amendement qui est déposé.
M. Dubé : Je vais le relire.
Alors, l'article 148 propose l'amendement suivant :
1° remplacer «ne peut excéder trois ans»
par «est d'au plus quatre ans. Le Comité national des usagers peut prévoir des
règles relatives au renouvellement de ce mandat.»;
2° ajouter, à la fin de l'alinéa
suivant :
«À l'expiration de leur mandat, les
membres demeurent en fonction jusqu'à ce qu'ils soient remplacés ou élus de
nouveau.»
En fait, le commentaire sur cet amendement-là :
Cet amendement précise les règles entourant la durée et le renouvellement du
mandat des membres des comités des usagers et des comités des résidents, de
même qu'il prévoit leur maintien en fonction à l'expiration de celui-ci.
Alors, je pense qu'on a une bonne
discussion tout à l'heure sur ça. Puis s'il y a des commentaires des députés,
je les prendrais.
Le Président (M. Provençal)
:Député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, effectivement, là, pour nous, c'est ce qu'on
souhaitait, là, ne pas prévoir dans la loi l'impossibilité du renouvellement
d'usagers, ou de résidents, ou de leurs représentants.
Vous le savez comme moi, M. le Président,
là, il y a des gens qui s'impliquent pendant des années, des années, des
années, et c'est une cause qui les... qui leur tient immensément à coeur.
Alors, et surtout... et la réalité qu'on voulait représenter ici, là, c'est la
réalité, entre autres, des petits milieux qu'on oublie trop souvent, trop
souvent dans nos délibérations. Puis ça, ce n'est pas propre à une formation
politique ou une autre, c'est propre à l'appareil gouvernemental de façon
générale, là, on oublie la réalité des petits milieux. Puis souvent dans des
milieux ruraux, ce sont les mêmes bénévoles qu'on retrouve pendant longtemps et
qui font ça de grande qualité. Alors, pour nous, là, simplement, peut-être,
lorsque le comité national des usagers prévoira les règles de renouvellement,
s'assurer qu'on traite les installations peut-être différemment des
établissements parce que les installations, entre autres en milieu rural, c'est
un autre monde complètement.
• (11 heures) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Ouais,
rapidement là-dessus, quand il y a des problèmes... probablement rare, mais,
des fois, il y a des problèmes dans des comités d'usagers puis il y a de
l'arbitrage qui se fait. Le sous-ministre Desharnais disait tout à l'heure,
mais je pense qu'on était hors d'ondes, qu'il y a des allers-retours entre le
comité des usagers où il y a un problème, son association nationale,
éventuellement le cabinet. C'est, évidemment, on traite avec de l'humain ici,
là, ça fait qu'à un moment donné, il y a des arbitrages à faire, là. Je
comprends donc que, dans l'univers de Santé Québec, c'est Santé Québec qui va
gérer, je vais le dire de même, là, les cas problèmes ou les imbroglios qui
peuvent survenir dans un comité. Il n'y aura plus d'intervention du ministère.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
à mon sens, il va demeurer un lien entre le ministère et les représentants des
associations des comités d'usagers...
11 h (version non révisée)
M. Desharnais (Daniel) : ...à
mon sens, là, les liens avec le cabinet. Mais effectivement, dans ce type de
problématique là, je vois très bien que le comité national des usagers va
pouvoir soutenir les comités... les comités des établissements, comités d'usagers
des établissements pour résoudre ces problématiques-là.
M. Marissal : Donc, ça
nous ramène à un point qu'on a fait, là, il y a quelques jours, là. Je
n'oserais pas dire à quel jour, parce que je ne me souviens pas. Je ne suis
même pas sûr de savoir quel jour on est aujourd'hui, là, mais... Puis il y a
tellement de... C'est tellement imbriqué et désimbriqué, ce projet de loi là
qu'on se promène un peu. Mais quand je vous parlais, M. le ministre, de
maintenir la voie, v-o-i-e, et la voix, v-o-i-x, des comités vers le politique,
je pense que c'est important, là, la réponse que le sous-ministre vient de
donner.
Le Président (M. Provençal)
:Tout à fait. Y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement à l'article 148? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 148 déposé par la
ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 148, tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 148, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Ce qui va nous amener
à 151, M. le ministre.
M. Dubé : O.K. Parfait.
Alors, je vais lire 151. Puis j'informe mes collègues, là, que l'amendement qui
est là va être... On a un autre amendement qui vient le remplacer. Alors, je le
dirai en temps approprié. Alors, l'article 150... Non, 151. Excusez-moi,
là, je lisais le mauvais document. Voilà, je l'ai ici.
151. Le président-directeur général doit
favoriser le bon fonctionnement du comité des usagers et de tout comité des
résidents. Il doit voir à ce que chaque usager soit informé par écrit de
l'existence de ces comités. Lorsque l'établissement reçoit des sommes destinées
à l'un de ses comités, le président-directeur général doit les mettre sans
délai à la disposition de ce comité. Il doit également permettre l'utilisation
d'un local pour les activités de ces comités et donner la possibilité aux
membres de conserver les dossiers du comité de manière à leur permettre d'en
assurer la confidentialité.
Je vais quand même lire le commentaire
rapidement, là. Cet article énonce l'obligation du P.D.G. de l'établissement de
favoriser le bon fonctionnement du comité des usagers et des comités de
résidents. De plus, il précise que le président... que le P.D.G. doit s'assurer
que les usagers sont informés de l'existence de tels comités. Afin d'assurer le
bon fonctionnement de ces comités, cet article ajoute à son deuxième alinéa que
le P.D.G. doit mettre à la disposition des comités les sommes qui leur sont
destinées, et ce, sans délai. Il prévoit également qu'un local doit être mis à
la disposition de ces comités.
Alors, j'y vais tout de suite pour
l'amendement. Peux-tu me donner juste la nouvelle version?
Une voix : Bien, oui.
M. Dubé : Parce que ça,
c'est la nouvelle version qu'on voit à l'écran?
Une voix : Oui.
M. Dubé : C'est la même
ici? O.K. c'est beau. Alors, l'amendement de 151 se lit comme suit:
Au deuxième alinéa de l'article 151
du projet de loi, premièrement, remplacer la première phrase par la suivante:
Le président-directeur général doit accorder à ces comités les sommes prévues à
cette fin dans le budget de fonctionnement de l'établissement, ainsi que toute
autre somme que reçoit l'établissement et qui leur est destinée et les mettre
sans délai à leur disposition.
Deuxièmement, remplacer
dans le texte anglais «give the members the opportunity» par «make it possible
for the members».
Alors, on voit à l'écran, puis là je parle
pour mes collègues de la commission, le texte. Merci beaucoup. Parfait. Et je
dois dire que, ça, ça se reflète... C'est pour ça qu'on a... Rappelez-vous, on
avait un premier amendement pour la question du financement. On a eu quand même
une bonne discussion de s'assurer... Puis là je ne me souviens plus qui... qui
de l'opposition, mais c'était des très bons commentaires. Ça fait que je vous
donnerais le temps de le regarder, mais on a voulu aller un petit peu plus loin
dans l'obligation. Parce que, rappelez-vous, on a eu la discussion sur: on doit
avoir les moyens. Mais là on voulait préciser. Puis je pense qu'on a... on a
renforcé le texte. D'ailleurs, on voit, rappelez-vous, là, c'était: «lorsque
l'établissement reçoit». Là, je pense que le P.D.G. était... est là. Voilà. Je
vous laisse... Je vous laisse en prendre connaissance.
Le Président (M. Provençal)
:Mais c'était lorsqu'on avait
mentionné la notion de soutenir.
M. Dubé : De soutenir,
c'est ça...
Le Président (M. Provençal)
:Donc, en soutenant, il y avait été
soulevé qu'on devrait parler de budget. Et vous aviez mentionné que ça se
ferait. Et c'est par un amendement à l'article 151.
M. Dubé : Oui. Puis je
pense qu'il y avait une bonne...
M. Dubé : ...préoccupation
aussi suite au fait qu'on a décidé de reconduire tous les comités, en tout cas,
ça a été clarifié, mais c'était aussi pour les nouveaux comités. Hein, je pense
qu'il y avait cette préoccupation-là, s'il y a un nouveau comité, mais je vous
laisse en prendre connaissance.
M. Fortin :...que... Bien, d'abord, merci, là, d'avoir fait... puis je
ne parle de la deuxième partie de l'amendement, là, sur le texte anglais, là,
juste sur ce qui est devant nous en ce moment, là. Merci d'avoir fait le
changement. Ça va dans le sens de ce qui avait été soulevé hier, de s'assurer
qu'il y ait les sommes nécessaires puis qu'elles soient remises au comité.
Parce que la première partie du texte fait référence, un, au comité des usagers
et à tout comité des résidents. Je veux m'assurer que ça remplit bien, disons,
les responsabilités du P.D.G. envers les nouveaux comités que vous venez de
mentionner, là, ou des autres comités ou même ceux qui sont reconduits. Parce
que, là, dans le premier paragraphe, c'est vraiment le comité des usagers, donc
le comité régional, disons, des usagers et les comités des résidents, donc tous
les autres, là, les autres comités sont également inclus dans cette même
obligation du P.D.G..
M. Dubé : Oui. La réponse à
ça, c'est oui.
M. Fortin :Oui. O.K..
M. Dubé : Ça, c'est très
clair, très clair.
M. Fortin :Dans ce cas, ça me va, M. le Président, c'est pas mal dans
le sens...
M. Dubé : Parce qu'on a une
terminologie qui est très inclusive, là, en faisant ça comme ça. Moi, je pense,
c'est ça, le...
M. Fortin :De toute façon...
Une voix : ...ils sont au
sein du comité des usagers.
M. Fortin :O.K., parfait, ça me convient. Puis, encore une fois, là,
ça me semble être dans le sens de ce qu'on avait demandé hier, alors, juste de
s'assurer que les comités des usagers ont toutes les sommes nécessaires à leur
bon fonctionnement.
Le Président (M. Provençal)
:Et avec le «doit», il n'y a pas de
marge de manœuvre. Ça devient une obligation. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, merci. Les
sommes prévues à cette fin dans le budget... ainsi que toute autre somme que
reçoit l'établissement... Pouvez-vous me donner un exemple de ça qui serait
pour un projet particulier, toute autre somme...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
possiblement qu'il y a des dons, mais il faudrait que je fasse des
vérifications. C'est dans l'usage, ça arrive fréquemment, là. Mais possiblement
qu'il y a des dons qui sont faits à certains comités des fois.
M. Marissal : Dans ce cas-là,
ça ne vient pas de Santé Québec.
M. Desharnais (Daniel) : Ou
des activités... il pourrait y avoir des activités de levées de fonds, oui.
Mais là il faudrait que je vérifie puis que je vous revienne.
M. Marissal : Oui, oui, le ou
les bénévoles qui vendent du café, le petit chariot, ça s'en va au comité des
usagers, là. Ce n'est pas des millions, on s'entend, là, mais c'est ça que vous
voulez dire par ça ici. O.K.
Le local, on s'entend qu'il est dans le
cas d'un comité d'établissement, qu'il est centralisé, qu'il n'est pas
complètement à l'autre bout de la région, ce qui fait qu'on donne un local,
mais qui est inaccessible pour la majorité des gens, là. Il y a l'accessibilité
du local, tu peux donner un local là, mais en Abitibi-Témiscamingue....
M. Dubé : Ce commentaire là,
comme vous dites, le diable est dans les détails, là, mais c'est à ça qu'il va
y avoir... Encore une fois, je pense qu'on...
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Dans ce cas là, je vois très bien qu'en termes, peut-être, de gouvernance,
c'est un peu comme qu'on a mentionné tantôt, bon, l'association est là pour
représenter le comité s'il se sent lésé dans l'exercice de ses fonctions. Et le
comité national va pouvoir également faire des interventions au pouvoir, soit
au conseil d'administration de Santé Québec ou auprès de l'établissement.
• (11 h 10) •
M. Marissal : Sur le premier
alinéa, là, le président-directeur général doit favoriser le bon
fonctionnement. Je vais être cohérent, là, avec moi-même. C'est quelque chose
qu'on avait demandé. Il faut s'assurer de les faire vivre, là, je pense que
c'était le texte précédent qui disait ça, faire vivre ça. Sauf qu'évidemment,
il peut arriver des cas où les relations ne sont pas super bonnes entre le
comité des usagers et le président-directeur général. Ça peut arriver. D'autant
que le comité des usagers va souvent être en opposition ou en divergence
d'opinions avec ou en demande. Je comprends l'idée, là, qu'il faut favoriser,
mais quel est le mécanisme, là, quand ça ne va plus du tout, là, dans les
relations et puis que le président-directeur général, il n'a pas vraiment le
goût, là, de favoriser le bon fonctionnement? Parce que...
M. Dubé : Bien...
M. Marissal : ...Ces gens-là
le remettent en question puis...
M. Dubé : Moi, je vous
dirais, puis quelqu'un peut compléter, d'où l'importance de passer par le
conseil d'établissement. Toute la fluidité de l'information qu'on disait tout à
l'heure, là... S'il y un comité d'usagers qui ne se sent pas bien traité par le
P.D.G., il va aller au comité de... au conseil d'établissement. Puis là je
pense que c'est là... Rappelez-vous, c'est pour ça que sur le conseil
d'établissement on a demandé d'avoir des usagers. On a trois usagers qui sont
là, ça fait que, s'il y a des messages qui doivent passer par les usagers
jusqu'au conseil d'établissement, c'est là que ça va se faire. Alors, c'est
pour ça que toute la... Je reviens parce que ça, c'est un élément clé de
p.l. 15, c'est de monter cette information-là pour que, si,
malheureusement, elle ne s'est pas réglée par le comité, puis que le comité
d'usagers ne se sent pas bien servi, bien, il monte au conseil d'établissement.
M. Marissal : Et c'est
là qu'on aura une... un processus d'arbitrage ou de... Je cherche l'autre terme
légal, là, il y a de l'arbitrage puis il y a le... pas la mitigation. Là, le
terme ne me revient pas, là, mais il faut que quelqu'un, un moment donné,
tranche.
Une voix : ...
M. Marissal : La
médiation. Merci, M. le député.
M. Dubé : Oui. Puis vous
avez raison, mais j'espère qu'on est capables de régler ça autrement. Mais, si
jamais, à l'établissement, ça ne se règle pas, il n'y a rien qui empêche de
monter au Comité national des usagers, là. Vous me suivez? C'est dépendamment
du type d'enjeux qu'il a. Des fois, c'est peut-être un membre, mais, si c'est
un principe ou... Comment qu'on disait, des cas systémiques, qui reviennent,
là, bien là, à un moment donné, ça va être la... Le Comité national des usagers
qui peut même amener ça au conseil puis dire : écoutez, on a un problème.
Alors, je pense que c'est comme ça qu'on l'a bâti puis qu'on l'a modifié
ensemble, s'assurer qu'il y a cette fluidité-là de...
Puis ça c'est majeur, ce qu'on fait là,
là, notre système de plaintes qu'on revoit par tout le travail qu'on fait en ce
moment. C'est un bel exemple que vous demandez là.
M. Marissal : C'est bon.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? D'autres interventions sur
l'amendement? Oui, M. le député des Îles.
M. Arseneau : Oui. Bien,
on avait la même préoccupation pour s'assurer qu'il y ait un financement qui
soit attitré aux comités de... d'usagers. Moi, j'avais soulevé la préoccupation
à l'égard de Santé Québec pour s'assurer que Santé Québec finance ces
établissements et ces comités d'usagers. Je comprends, à la lecture de cet
amendement-là, qu'il y aura un budget de fonctionnement... Dans le budget de
fonctionnement, des sommes dédiées aux Comités par Santé Québec, évidemment,
là. L'obligation pour Santé Québec de financer les comités d'usagers de chacun
des établissements, c'est implicite, si je comprends bien?
Le Président (M. Provençal)
:Avec le «doit», il n'y a pas de marge
de manoeuvre.
M. Dubé : Il n'y a pas
de marge de manoeuvre.
M. Arseneau : Oui, mais
le «doit» pour le directeur général de l'établissement pourvu qu'il ait les
montants qui proviennent de Santé Québec?
M. Dubé : Oui, mais il
faut se souvenir comment... En ce moment, là, vous dire comment ça fonctionne.
C'est que vous avez le budget, là, oublions Santé Québec, le budget est donné à
chacun des établissements en fonction des demandes qu'ils ont faites. Alors, si
ce principe-là va être respecté, Santé Québec n'est que l'intermédiaire pour
amener le budget à l'établissement qui, lui, doit s'assurer du financement de
ces différents comités là. Dans ce sens-là, c'est... il n'y a pas de changement
sur cette façon-là de s'assurer que le P.D.G. a demandé des fonds, parce qu'il
faut qu'il commence par demander des fonds pour ces établissements et ces
comités, puis s'assurer que l'information va suivre. C'est la même chose.
M. Arseneau : Donc, vous
dites : Au départ, il n'y a pas de changement, même si on n'a pas de C.A.,
le P.D.G. fait état...
M. Dubé : Non, non, mais
c'est ça. Hier... Je pense que c'est hier qu'on a fait ça, ou vendredi... jeudi
dernier, on a dit comment montait l'information financière. C'était hier quand
on avait M. Coubat. Mais, dans ce sens-là, ça ne change pas, là.
M. Arseneau : O.K.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement déposé par M. le ministre? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que... Nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
à l'article 151 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, sur
l'article 151 amendé, est-ce qu'il y a des interventions?
M. Fortin :...une petite seconde, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, oui.
M. Fortin :Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 151, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:...adopté. 152 maintenant.
M. Dubé : Avec plaisir, M. le
Président. Je vous reviens. Est-ce qu'on va avoir un amendement sur ça?
Le Président (M. Provençal)
:Non.
M. Dubé : Non, pas du tout.
O.K., c'est beau. Merci. Je vois que vous suivez ça de très proche, M. le
Président.
Alors : «152. Le ministre peut
déterminer des orientations et des paramètres budgétaires propres à favoriser
l'harmonisation des pratiques des comités des usagers et des comités des
résidents, l'utilisation optimale du financement qui leur est destiné et leur
bon fonctionnement.
«Santé Québec fait rapport au ministre sur
la mise en œuvre de ces orientations et de ces paramètres dans la forme et
selon la teneur et la périodicité qu'il détermine.»
Le commentaire : Cet article prévoit
la possibilité pour le ministre de déterminer certaines orientations et des
paramètres budgétaires, et ce, afin de favoriser notamment l'harmonisation des
pratiques des comités et leur bon fonctionnement. Il établit, à son deuxième alinéa,
l'obligation qui incombe à Santé Québec de faire des rapports au ministre sur
la mise en œuvre de ses orientations et de ses paramètres.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Qu'est-ce que vous voulez dire par «l'harmonisation des
pratiques des comités des usagers»? Puis pourquoi on voudrait une harmonisation
des pratiques?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, harmonisation des pratiques, c'est s'assurer que... bien, un peu comme
dans la délivrance des services, qu'on puisse profiter, si on peut dire, des
meilleures pratiques, puis que cette information-là circule, puis qu'on puisse
favoriser une harmonisation des pratiques en fonction des meilleures pratiques
établies dans le réseau.
M. Fortin :Oui, c'est juste qu'on parle de comité des usagers, là,
puis de comité des résidents. Alors, je veux bien qu'on leur transmette de
l'information sur des meilleures pratiques, mais encore là il faut que ça leur
revienne puis que ça leur appartienne à la fin de la journée, là. Ce sont leurs
comités, ce n'est pas les nôtres, ici, autour de la table, ce n'est pas ceux du
gouvernement non plus, là, c'est les comités des usagers. Alors, il faut qu'il
y ait une certaine liberté de choisir leurs propres pratiques et leurs propres
règles.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député de
Pontiac? Parce que M. le député de Rosemont a une intervention.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Est-ce que vous
vouliez répondre, M. le ministre, ou...
M. Dubé : Non, non, ça va. Je
vais... je reviendrai, je vais entendre votre question.
M. Marissal : Oui, parce que
déterminer, ce n'est pas transmettre, c'est déterminer, là. Je comprends qu'on
peut donner des guides, des balises, genre : ce serait mieux que vous
fassiez ça pour votre bon fonctionnement, mais déterminer, c'est beaucoup plus
directif. Effectivement, ça me semble un peu en contradiction avec l'autonomie
qu'on veut leur laisser puis qu'on a votée précédemment dans des articles
antérieurs. Allons-y avec ça, là, mais j'ai d'autres choses aussi après.
M. Dubé : Je fais juste
voir...
M. Marissal : Je précise que
ce n'était pas dans la LSSSS.
M. Dubé : Pardon?
M. Marissal : Ce n'était pas
dans la LSSSS, je...
M. Dubé : Non, mais...
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Dubé : Allez-y, M.
Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Merci.
Bien, l'article, tel que libellé, dit : «Peut déterminer des orientations
et des paramètres budgétaires», donc de s'assurer que les sommes sont là et
puis, «déterminer des paramètres budgétaires propres à favoriser l'harmonisation
des pratiques», dans le sens, en fait, il pourrait avoir... Puis moi, je suis
tout à fait d'accord puis je pense que les principes de gouvernance qui ont été
votés fait en sorte que les décisions se prennent soit par les comités locaux
ou le comité national, mais il pourrait y avoir certaines inégalités ou
iniquités dans certains... à certains endroits. Et, pour favoriser
l'application des meilleures pratiques ou l'exercice du droit des usagers, le
ministre pourrait déterminer des orientations et des paramètres budgétaires
propres à favoriser l'harmonisation de ces pratiques-là.
• (11 h 20) •
M. Dubé : Parce que, moi, la
question que je nous posais suite à vos deux questions : on n'est pas en
train de dire ici quelle pratique vous voulez avoir, c'est : est-ce que
vous avez, on va le simplifier, les budgets nécessaires pour le faire?
M. Marissal : Bien, le débat
est peut-être sémantique ici, puis peut-être que Me Paquin peut nous aider, là.
«Déterminer», ça veut dire quoi?
M. Dubé : Bien, c'est ça.
Mais, juste avant, Me Paquin, je veux juste... parce que votre question est
bien. Moi, de la façon... quand on se préparait pour ça, aujourd'hui, tu sais,
vous avez demandé que le ministre peut continuer d'intervenir sur certains
endroits, malgré la présence de Santé Québec...
M. Dubé : ...pour moi, c'est
un endroit où le ministre peut continuer d'intervenir puis de dire, là... je
vais simplifier mon exemple, mais, si on voyait que les sommes allouées par les
établissements ne sont pas suffisantes pour un bon fonctionnement des comités,
c'est le genre d'intervention, mais ce n'est pas d'intervenir sur leurs
pratiques. Est-ce que je suis clair? Parce que si vous le prenez dans le
sens... puis peut-être que c'est ça qu'il faut demander à Me Paquin... là, ici,
on n'est pas en train de dire quel genre de pratiques ils doivent avoir. Mais,
en tout cas, je vais le laisser répondre, mais, moi, c'est comme ça que je
l'interprétais. Me Paquin, avez-vous...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, je pense qu'il faut prendre chacun des mots de l'article
152 dans leur contexte. Donc, «le ministre peut déterminer», donc, il n'est pas
tenu de le faire, mais il peut. S'il choisit de le faire, il va déterminer.
«Déterminer», le verbe est quand même assez précis. Le ministre va déterminer,
va dire : Je détermine ceci. Mais que détermine le ministre? Il détermine
des orientations et des paramètres budgétaires propres à favoriser
l'harmonisation des pratiques. Des orientations et des paramètres budgétaires,
ce ne sont pas des normes qui ont la même valeur, qui ont force de loi comme un
règlement, d'une part. Et, ici, ce n'est pas des orientations ou des règles
budgétaires qui harmonisent les pratiques ou qui contraignent à l'harmonisation
des pratiques, mais qui simplement favorisent l'harmonisation des pratiques.
Donc, ça nous amène vers ça, mais, à mon
sens, vous me pardonnerez l'expression, M. le Président, on est davantage dans
un énoncé de droit mou que dans un énoncé normatif ferme. Donc, il y a
effectivement une marge de manœuvre ici.
Et, ultimement, quand on regarde la phrase
au complet, en bout de ligne, ce qu'on vise, c'est le bon fonctionnement des
comités, pas forcément restreindre leur fonctionnement. Ce qu'on veut, c'est
que les comités fonctionnent bien.
M. Marissal : Et on partage
le même objectif, là. Je pense que ma question est peut-être d'ordre
étymologique sur «déterminer», là, qu'est-ce que ça veut dire. D'autant qu'on
parle d'utilisation optimale du financement. Tu sais, peut-être, pour vous, M.
le ministre, mais vous ne serez peut-être pas toujours ministre de la Santé,
puis un autre ou une autre après vous pourrait dire : Bien, j'ai le droit
de déterminer, donc je vais déterminer que, dorénavant, vous devez mettre tel
pourcentage dans tel domaine de vos actions. C'est ça qu'on ne veut pas, là.
C'est ça qu'on ne veut pas. Et c'est cette porte-là qui me semble entrouverte
avec le libellé, mais j'entends les explications de Me Paquin, là, qui sont
généralement, même toujours, très claires, je m'interroge sur la portée que
pourrait avoir ça.
M. Dubé : Je vais laisser Me
Desharnais continuer puis, après ça, au besoin, je...
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : ...histoire.
En fait, ça va un peu dans le sens de la discussion qu'on a eue précédemment
aussi sur le lien entre les associations et le ministre, parce que, dans
l'harmonisation des pratiques, il pourrait y avoir des représentations qui
soient faites par les associations elles-mêmes auprès du ministre. Et la porte
ouverte, oui, elle est entrouverte, mais c'est pour permettre aussi ce genre
d'interaction là où les associations pourraient venir faire des représentations
pour une certaine harmonisation de certaines pratiques. Donc, ce canal-là
pourrait servir à faire en sorte que le ministre puisse donner des orientations
budgétaires pour favoriser l'harmonisation de certaines pratiques.
M. Dubé : Je reçois, mon
équipe reçoit des demandes, en ce moment, d'augmentations budgétaires pour ces
organismes-là, et ça me surprendrait que ce soient des demandes pour baisser
les montants nécessaires, vous me suivez?
Une voix : Bien oui.
M. Dubé : Alors, je pense que
c'est ça, cette porte-là, qui est là, là, c'est d'être capable de dire, malgré
la présence de Santé Québec, ça peut prendre une intervention du ministre pour
dire : Écoutez, là-dedans, ça ne sera pas... vous ne pouvez pas tout
décider, exactement ce que vous voulez, au niveau des règles, il faut que ça
soit... le ministre peut s'impliquer dans ça. Puis moi, je pense que c'est
important, parce qu'on le dit souvent, ces comités-là n'ont peut-être pas
toujours les ressources pour le faire. Alors, je... C'est l'ouverture qu'on
fait avec ça.
M. Marissal : Ah! c'est clair
qu'ils n'ont pas toujours ni l'expertise ni les ressources, ils sont pleins de
bonne volonté, mais ça ne suffit pas toujours.
Puis pourquoi vous avez jugé important de
le mettre dans la loi n° 15, alors que ce n'était pas
dans la LSSSS? La bonne utilisation des fonds publics est tout aussi importante
sous la...
M. Marissal : ...LSSSS, si
c'est ça, votre but, là.
M. Dubé : Bien, écoutez, un
peu ce que M. Desharnais vient de dire, je pense que c'est l'écoute des usagers
qu'on veut avoir, et on veut leur donner... On ne veut pas que... je ne pense
pas que vous auriez dit ça, mais que la création de Santé Québec nous éloigne
des usagers. Puis moi, je me dis : Non, dans...
M. Marissal : Oui. Là-dessus,
on va être d'accord.
M. Dubé : Bon, bien... Hein?
M. Marissal : Nous sommes
d'accord.
M. Dubé : Et là on dit :
Ça, là, ça permet au ministre d'intervenir, puis, comme je vous dis, je ne
pense pas qu'il y a personne qui a l'intention d'aller à la baisse, là, surtout
quand... En tout cas, je vous réponds : Pourquoi qu'on a décidé de mettre
ça?
M. Marissal : Et je note au
passage, M. le Président, qu'une maîtrise en histoire peut mener à un poste de
sous-ministre en Santé. J'en prend bonne note, pour faire le pitch à mes
enfants.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, je pense que
vous aviez... Si je me fie à votre non-verbal, vous aviez une réaction.
M. Fortin :Vous aussi, vous commencez à lire dans mon esprit, M. le
Président.
Oui. Le ministre et son équipe nous disent
que cet article-là, l'intention, c'est d'assurer, disons, le bon fonctionnement
des comités des usagers. Sur l'intention, souvent, on est d'accord avec le
ministre, hein? Je reviens encore au titre de la loi, la Loi visant à rendre le
système de santé et de services sociaux plus efficace. Bien d'accord avec
l'orientation, mais c'est le moyen de s'y prendre sur lequel on n'est pas
nécessairement en accord tout le temps. Puis là, dans ce... dans le détail de
cet article-là, le bout sur les paramètres budgétaires auquel revient le
ministre, là, c'est-à-dire : Ah bien, ça me permet de leur donner plus
d'argent pour leur bon fonctionnement, c'est une chose, mais le bout qui
accroche, de notre côté, c'est quand on dit : Le ministre peut déterminer
des orientations propres à favoriser l'harmonisation. Puis, après ça, en plus,
vient un rapport de Santé Québec qui doit être fait au ministre sur la mise en
œuvre de ses orientations, je rappelle, visant à favoriser l'harmonisation.
Le ministre nous a dit plus tôt qu'on lui
demande de se garder des pouvoirs. Je ne suis pas certain que dans ce cas-ci,
que le ministre se garde un pouvoir sur les orientations des comités des
usagers, là, pour favoriser leur harmonisation, c'est nécessaire. À un moment
donné, peut-être que le ministre a besoin de se garder des pouvoirs sur Santé
Québec. Est-ce que le ministre a besoin de se garder des pouvoirs sur les
comités des usagers et de se garder des pouvoirs pour harmoniser leurs
pratiques? C'est là où on a un bout... Ce n'est pas le fait qu'il puisse
dire : Ah! il a peut-être besoin d'argent supplémentaire, pour s'assurer
que ça marche bien. Ça, on comprend ça. Le bout sur les orientations... Pour
nous, là, ça revient aux comités des usagers de déterminer leurs pratiques et
leurs orientations.
M. Dubé : Mais... O.K. Mais,
lorsqu'on a fait la discussion des directives... Là, on est dans la section des
usagers. Mais, encore une fois, je le demande... Vous m'avez dit : Il y a
des endroits où vous voulez être capable d'intervenir si... et s'il y avait
besoin de le faire. Je ne vois pas pourquoi, dans la question des usagers...
J'essaie de comprendre qu'est-ce qui vous inquiète. C'est-tu de dire aux
usagers, aux comités des usagers quoi faire?
M. Fortin :Bien, c'est que les pratiques des comités des usagers, ça
leur revient. Ces... Ils sont... Ces comités-là sont mis en place pour que les
usagers, justement, puissent faire valoir leur point de vue à Santé Québec, au
ministre, à qui veut bien les entendre et qui peut faire les changements appropriés.
Si, ici, le ministre vient dire : Bien, nous allons déterminer des
orientations pour que vous ayez des pratiques harmonisées...
• (11 h 30) •
M. Dubé : C'est... Est-ce que
c'est l'harmonisation qui vous inquiète?
M. Fortin :Oui. Oui, entre autres.
M. Dubé : Parce que, si c'est
ça, vous avez une collègue... où on a eu une bonne discussion, je ne me
souviens pas à quel article. On parlait... Je pense qu'on avait remplacé, M. le
Président, «harmonisation» par «l'adoption des meilleures pratiques», parce
qu'«harmonisation», des fois, peut... pourrait... Je ne sais pas, là, je...
M. Fortin :Oui, oui.
M. Dubé : Si c'est ce mot-là
qui vous dérange, on peut peut-être penser à «adoption de meilleures pratiques»,
puis c'est votre collègue de Mont-Royal...
M. Fortin :Bien, j'aimerais mieux ça que «l'harmonisation», bien
honnêtement. «L'harmonisation»...
M. Dubé : Non, mais c'est...
M. Fortin :...ça sonne comme : Bien, voici ce que...
M. Dubé : On ne veut pas
niveler par le bas. Ça, c'est sûr. Mais, si c'est... Puis là, je demanderais
peut-être conseil à Me Paquin ou à son équipe, parce qu'on a déjà eu cette
discussion-là sur un autre...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça, c'était la suggestion
de la députée de Mont-Royal-Outremont.
M. Dubé : De Mont-Royal, qui
a... Puis moi, j'avais...
11 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...le premier à dire :
Mon Dieu! C'est une bonne idée, parce que c'est ça qu'on veut, c'est que ça
soit les meilleures pratiques. Si ça, ça vous rend plus confortable, je pense
qu'au moins ça donne le sens de l'intervention.
M. Fortin :Visant à favoriser l'adoption de meilleures pratiques.
M. Dubé : Des comités.
M. Fortin :Déjà, je trouve que c'est plus... c'est moins directif qu'une
harmonisation.
Le Président (M. Provençal)
:C'est vous qui décidez. M. le
ministre... ou Me Paquin.
M. Dubé : Peut-être qu'il va
dire que ça n'a pas d'allure, là, mais je vais l'écouter.
M. Paquin (Mathieu) : Oh non!
Je n'oserais jamais dire une telle chose.
M. Fortin :Visant à favoriser l'amélioration continue des pratiques
des comités. Je pense que c'est ça qu'on avait mis à 29.1.
M. Dubé : C'est-tu 29.1? C'est
ça que vous avez regardé?
M. Paquin (Mathieu) : ...
M. Dubé : Bon. Ils sont déjà
en train de l'écrire.
M. Fortin :Aïe! On ne s'est même pas mis d'accord puis ils sont déjà
en train de l'écrire. C'est pas pire.
M. Dubé : Non, non, mais c'est
parce qu'ils savent qu'habituellement on s'entend. Ils savent qu'on s'entend.
M. Fortin :Eux aussi, ils lisent dans notre esprit. Mon Dieu!
M. Dubé : Oui. Mais... Non,
mais c'est pour ça que je voulais savoir où était le... votre enjeu.
M. Fortin :Oui, c'est... Bien, oui, effectivement, c'est l'harmonisation
qui vient nous chicoter un petit peu, là, puis je ne suis pas certain que d'harmoniser
d'un bout à l'autre des comités des usagers à travers la province, c'est
nécessairement la chose à faire. Mais, si on a une amélioration continue...
M. Dubé : C'est facile.
M. Fortin :...moi, je n'ai pas de problème avec ça.
M. Dubé : Pendant qu'ils
préparent ça, est-ce qu'il y a d'autres questions? Parce que, si on... Je ne
sais pas.
Le Président (M. Provençal)
:Bien, y a-t-il d'autres commentaires
qui pourraient susciter une modification supplémentaire?
M. Dubé : On peut peut-être
suspendre pour leur donner... si ça ne vous dérange pas.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, il n'y a pas de problème.
M. Dubé : À moins que vous
ayez une intervention à faire tout de suite.
M. Marissal : ...
M. Dubé : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on va suspendre les travaux, s'il
vous plaît.
M. Dubé : Parfait.
(Suspension de la séance à 11 h 33)
(Reprise à 11 h 46)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, nous allons reprendre nos
travaux. Je vais inviter M. le ministre à nous présenter l'amendement qui va
répondre à une certaine interrogation ou... du député de Pontiac.
M. Dubé : Bien, même, je suis
un peu gêné de le lire parce que c'est l'idée... Si M. le député veut en faire
la lecture, parce que ça vient vraiment de leur côté...
Le Président (M. Provençal)
:...oui, c'est vrai.
M. Dubé : C'est une très
bonne idée.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Fortin :Pas de problème, M. le Président. Merci. À l'article 152,
remplacer, dans le premier alinéa de l'article 152 du projet de loi,
«harmonisation des pratiques des comités des usagers et des» par «adoption des
meilleures pratiques par des comités des usagers et les».
Pour nous, M. le Président, c'était le
terme «harmonisation», là, qui venait, disons, semer un doute dans notre esprit
par rapport aux intentions réelles. Alors là, de souhaiter que les comités
adoptent des meilleures pratiques, c'est logique, c'est normal, mais, pour
nous, une harmonisation, ce n'est pas nécessairement souhaitable, surtout quand
on parle des comités qui appartiennent aux usagers puis aux résidents. Alors,
ça nous apparaît déjà une bonne amélioration.
Le Président (M. Provençal)
:Et ça respecte leur autonomie.
M. Fortin :Et voilà.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, pour le
bénéfice des gens qui nous écoutent, on pourrait le lire, parce que ça se
tient, tout ça.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Est-ce que vous pourriez... M.
le député de Pontiac, pourriez-vous...
M. Fortin :Oui, oui, pardon.
Le Président (M. Provençal)
:L'article tel que modifié, s'il vous
plaît.
M. Fortin :Son départ? J'ai perdu l'habitude, M. le Président, ça fait
quand même un temps. L'article 152, tel que modifié, se dit ainsi :
Le ministre peut déterminer des
orientations et des paramètres budgétaires propres à favoriser l'adoption des
meilleures pratiques par les comités des usagers et les comités des résidents,
l'utilisation optimale du financement qui leur est destiné et leur bon fonctionnement.
Santé Québec fait rapport au ministre sur la mise en œuvre de ces orientations
et de ces paramètres dans la forme et selon la teneur et la périodicité qu'il
détermine.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Non, ça me va,
c'est une question temporelle, sur périodicité, là. J'imagine qu'on s'attend à
ce que ce soit régulier, là? Dernier alinéa.
M. Dubé : Oui, parce qu'un
peu comme je l'ai dit dans d'autres cas, je voudrais peut-être que la périodicité
soit plus courte au début, dans les premières années... on a discuté ça
quelques fois, là. Je pense qu'il faut s'assurer qu'on va suivre ça de plus
proche. Peut-être que la périodicité peut être annuelle, mais...
M. Marissal : ...viendra par
règlement?
M. Dubé : Oui, oui.
M. Marissal : Le règlement
interne, là?
M. Dubé : Bien, tout à fait.
Tout à fait.
M. Marissal : C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles, ça va?
M. Arseneau : Bien, je trouve
intéressant le fait qu'on veuille développer des meilleures pratiques, là,
plutôt que d'harmoniser les pratiques, là. Il y a évidemment des différences
qui peuvent être importantes d'un comité à l'autre, d'une région à l'autre, et
tout ça. L'idée, c'est d'avoir les meilleures pratiques qui s'adoptent... qui
s'adaptent, c'est-à-dire, au contexte. Alors, moi, je vais appuyer cette
proposition d'amendement de mon collègue de Pontiac.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement déposé par le député de
Pontiac à l'article 152. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant, est-ce que
l'article 152, avec l'amendement, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Alors, ce qui nous
amène aux articles suivants, où on va travailler sur un nouveau bloc, je
dirais, «bloc» n'est peut-être pas le bon terme, mais sur un nouveau volet en
lien avec la gouvernance clinique. Alors, à ce moment-là, voulez-vous que je
fasse l'introduction, M. le ministre, ou...
M. Dubé : Allez-y.
• (11 h 50) •
M. Fortin :...M. le Président, parce qu'on amorce un nouveau bloc, là,
peut-être, est-ce que... puis on n'a pas pris le temps de le faire d'entrée de
jeu, là, mais il y a-tu des articles précédents qu'on avait suspendus sur
lesquels on pourrait revenir? Je sais que le ministre aime ça, fermer des blocs
avant d'en ouvrir d'autres.
Le Président (M. Provençal)
:...mais on ne peut pas le traiter.
M. Fortin :C'est le seul?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Fortin :Donc, il n'y en a pas d'autres qui ont été réglés par
l'équipe ministérielle au cours de la nuit, là?
Le Président (M. Provençal)
:Non. J'avais posé la question ce
matin à Me Paquin, parce qu'on a quand même de nombreux articles qui sont
suspendus. Pour le moment, on est plus en continuité des articles qu'à revenir
sur des articles qui sont suspendus.
M. Dubé : Vous êtes à l'aise
avec ça?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Oui, allez-y, M. le ministre.
M. Dubé : Moi, ce que je
proposerais, M. le Président, parce que vous avez raison, là... Si on va voir
notre table des matières, vous aviez raison de... vous faites référence à un
bloc, mais je voudrais aussi que les gens qui nous suivent, là... parce qu'on a
eu, je n'hésite pas à le dire, vraiment, une bonne période d'avancement dans
les...
M. Dubé : ...au cours des
derniers jours, là, très apprécié la collaboration de tout le monde. On a fait
la partie 1, parce que, si je divise le projet de loi en 12 parties,
là, telles que la table des matières le présente, la partie 1, on a fait
l'ensemble des articles.
Dans la partie 2, il y avait, je
dirais, quatre grands blocs, là, il y avait l'institution de Santé Québec 20 à
29. On a suspendu 20, parce qu'on a dit : À la fin de tout, on reviendra
au titre de Santé Québec. Vous souvenez de ça? Après ça, on a parlé de
l'organisation et le fonctionnement. Ça, c'étaient les articles de 30 à 61. Et
là on a suspendu 30 et 31, mais c'est tout ce qui est suspendu dans ça. Après
ça, je m'en vais dans le troisième bloc, les fonctions auxiliaires de la
prestation de service, puis là les mécanismes d'accès sur lesquels on a
passé... tout ça, c'est réglé, là, hein, on a réglé beaucoup. Je ne pense pas
qu'on a eu des choses qui sont en suspens. Après ça, il y a le quatrième bloc
qui est les pouvoirs spéciaux de Santé Québec, les restrictions, le
financement. L'essentiel a été fait. Après ça, il y a le dernier bloc, puis je
suis toujours dans la partie 2, c'est là qu'on a eu des suspensions au
niveau des fondations, entre autres. On a suspendu un bloc, là, de... sur la
question des fondations parce qu'on est en discussion avec des centres
universitaires, la recherche qu'ils font et le lien avec les fondations, et on
a des gens qui travaillent là-dessus. Et on s'est engagé à vous revenir avec
des solutions ou des amendements au besoin à la mi-septembre.
Ce qui fait qu'on a commencé déjà... puis
je veux juste préciser ça, on a commencé la partie 3. Ça fait que ça
avance bien. Partie 3, c'était la partie où... ce qu'on appelait les
prestations de service dans les établissements, toute la question de
l'organisation des... de la gouvernance des établissements, des conseils
d'établissement. On en a suspendu une partie pour des raisons évidentes, parce
qu'on a dit : On va attendre de voir qu'est-ce qu'on fait en termes de
conseil d'établissement, formation?
Et là je continue, on est rendus, puis là
je prends la table des matières, toujours dans le... vous appelez ça le
bloc 3, moi, je réfère à la partie 3, mais on est exactement à ce que
vous dites. Et là on est dans la section gouvernance clinique. Et la
gouvernance clinique, là, il faut bien le comprendre, on ne fera pas ça cet
après-midi, globalement, c'est 153 à 281, O.K., ça fait que...
Une voix : ...
M. Dubé : On ne fera pas ça
cet après-midi. Moi, ce que je...
Une voix : ...
M. Dubé : Oui, hein? Mais
quand même il faut reconnaître qu'on est déjà dans le troisième bloc, il faut
quand même reconnaître qu'il y a eu toute une avancée, bon, et que les deux
premiers sont déjà complétés, à quelques exceptions d'articles. La raison pour
laquelle je fais ça, moi, ce que j'aimerais, étant donné l'importance de la
gouvernance clinique, au fur et à mesure qu'on règle ces blocs-là, moi,
j'aurais une suggestion à faire à l'opposition, un peu comme on a fait,
peut-être, avec les comités d'usagers, des fois, c'est bon de comprendre,
surtout à la lumière, là, de nombreuses discussions que le docteur Bergeron
et... mène avec les gens de l'équipe de sous-ministre... Ça serait peut-être
bon de prendre un petit peu de recul puis de revenir à quelle est la... comment
se fait la gouvernance clinique en ce moment, puis peut-être présenter aux
députés, pendant une demi-heure, une heure, peu importe, le temps qu'on aurait,
avant de rentrer dans l'article par article. Puis, moi, une fois qu'on aurait
fait cette présentation-là, on pourrait le résumer aux gens qui nous écoutent,
mais je pense qu'on aurait besoin d'une espèce de présentation du docteur
Bergeron avant de rentrer dans l'article par article.
Moi, je vous suggérais, parce que j'en ai
parlé à l'équipe ce matin, on vous donnerait le document. Là, il nous reste à
peu près une demi-heure de travail. On peut passer une première fois dedans,
pendant l'heure du dîner ou... Alors, quand on va revenir, vous allez avoir
déjà sûrement quelques questions, puis là on pourrait... Moi, ce que je faisais
dans mon ancienne vie, c'est : on regarde l'avant puis le après. Parce
que, des fois, pour comprendre pourquoi qu'on propose tel changement, il faut
bien comprendre l'avant. Ça, c'est de l'amélioration continue, en passant.
Alors donc, ma suggestion, c'est peut-être qu'on suspendrait, on ferait la
présentation aux députés. Et vous, M. le Président, vous...
M. Dubé : ...Au moment où on
vient en session, est-ce qu'on peut partager peut-être le sommaire de ça. Parce
que, malheureusement, il y a quelques graphiques que je vais vous présenter,
qu'on ne peut pas monter à l'écran. C'est ça qui est un peu déplorable. Mais on
trouvera une solution peut-être là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Puis ce que je veux mentionner,
c'est que... Moi, j'appelle ça les outils pédagogiques qui vont être mis à la
disposition des membres de la commission sont vraiment uniquement pour
consultation interne, là, de nos travaux. Ce ne seront pas des tableaux qui
sont diffusés. Je vous rappelle que lors des consultations particulières, il y
avait certains sommaires qui avaient été présentés en termes d'organigrammes,
vous allez probablement retrouver ces éléments-là.
Maintenant, j'aimerais ça que l'équipe de
M. le ministre nous fasse parvenir, à la greffe, les tableaux. Et aussitôt
qu'on me mentionne que nous avons les tableaux, on va suspendre les travaux
pour permettre à M. le ministre et au docteur Bergeron de nous en faire la
proposition... la présentation, excusez-moi.
M. Fortin :...le malcommode que je suis se plie à votre suggestion.
M. Marissal : ...vous voyez
ça maintenant, là? Vous êtes...
M. Dubé : ...on va vous
donner le document. On va l'expliquer à très, très haut niveau pendant la
demi-heure qui nous reste. Puis, quand qu'on revient, vous allez avoir eu le
temps de le regarder puis vous pouvez poser des questions. Mais je pense qu'il
est important d'avoir une vue globale de ce qu'on veut faire en gouvernance
clinique. Puis, on a été très transparents qu'il reste des choses que le
docteur Bergeron est en train de travailler avec les deux fédérations de
médecins. Puis, je pense que les deux prochaines semaines sont critiques dans
ça. Ça fait que vous allez voir où, des fois, on s'entend, puis, des fois, des
endroits où on s'entend moins. Vous allez pouvoir poser toutes ces questions-là
cet après-midi. Puis nous, un peu comme on l'a fait avec les usagers, c'est un
peu la même chose qu'on peut faire. Et vos commentaires nous aident à attacher
ça dans les deux prochaines semaines aussi, là.
M. Marissal : Moi, ça me va.
Puis j'apprécie que vous le fassiez sur le temps de la commission parce qu'il y
a juste 24 heures dans une journée, puis on ne peut pas le rajouter à
6 heures le matin, là. J'apprécie beaucoup la disponibilité de votre
équipe.
Juste une question technique, là. Vous
avez promis une nouvelle liasse d'amendements. Ça, ça viendra quand on revient
à la mi-septembre?
M. Dubé : Oui.
M. Marissal : Pour ce qu'on a
devant nous ou pour ce qui a été suspendu, là, est-ce qu'il y a d'autres
amendements à venir ou on a tout en main?
M. Dubé : Bien, pour... O.K..
Je vais répéter parce que peut-être, des fois, je n'ai pas été clair. Entre
autres, sur les fondations.
M. Marissal : Oui. Ça, ça va.
M. Dubé : Ça, on est en train
d'y travailler. Puis j'ai bien l'impression... Parce que là, surtout, il y a
des changements à la loi au fédéral aussi qui inquiètent les fondations, là, ça
fait qu'il faut clarifier certaines choses qui...
Sur les conseils d'établissement, il y a
des amendements qu'on va vouloir faire. Je vous rappelle, il y a un bloc de 10
ou 12 articles. Le principal amendement, dans les conseils
d'établissement, c'est leur mandat, peut-il différer dans le cas des centres de
recherche, hein? Parce qu'un... Le mandat d'un conseil d'établissement, pour un
établissement territorial, un CISSS, là, conventionnel versus un CISSS
universitaire, bien, c'est là qu'on est en train de regarder.
Alors, ça, ces amendements-là, ils ne sont
pas faits, mais je pense qu'on va être capables de les déposer quand on
revient. Donc, je vous dirais, c'est les deux grands blocs, fondations,
conseils d'établissement, puis quelques petits articles. Mais moi, j'aimerais
qu'on ait fini le Bloc deux sur Santé Québec avant de revenir à
l'article 20. Parce que votre question était : Est-ce que Santé
Québec reflète... Mais, vous avez vu, on a parlé toujours de Santé et Services
sociaux. On fera ce débat-là à la fin.
• (12 heures) •
Puis là on serait rendus à commencer
Gouvernance clinique. Je pense que, si on fait ça cet après-midi, en vous
donnant surtout la chance d'avoir... En fait, c'est presque un breffage
technique qu'on fait avant de commencer l'article par article sur la
gouvernance clinique.
M. Marissal : Exact.
M. Dubé : Je pense que ça
permettrait de faire ça.
Le Président (M. Provençal)
:Il est présentement midi. Je veux
signaler que le document est sur Greffier dans Autres documents uniquement pour
consultation par les membres de la commission. Il s'appelle 2023 0329 Résumé.
Et à ce... à partir de ce moment-ci, je suspendrais les travaux pour qu'on
puisse avoir une présentation par le lecteur Bergeron.
M. Dubé : Puis est-ce qu'on a
suspendu?
Le Président (M. Provençal)
:Non. On va suspendre. Suspension,
s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 01)
12 h (version non révisée)
(Reprise à 12 h 30)
Le Président (M. Provençal)
:Nous revenons en ondes. Alors, c'est
simplement pour suspendre les travaux jusqu'à 14 h cet après-midi pour
permettre aux gens d'aller dîner. Alors, merci beaucoup. Bon dîner à tous.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 09)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, j'ouvre la séance. Je vais
demander aux membres de la commission et au personnel politique de se joindre à
moi pour un caucus. Je ne peux pas donner le temps que va durer notre caucus de
façon indéterminée, c'est pour ça que je vais resuspendre nos travaux de façon
à ce que le caucus puisse aller travailler dans une autre salle. Et, lorsqu'on
aura terminé, on reviendra ici pour poursuivre l'étude du projet de loi
n° 15.
Alors, sur ce, je vais suspendre les
travaux et je vais vous inviter à me suivre dans une autre salle, s'il vous
plaît. Merci.
(Suspension de la séance à 14 h 10)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 31)
Le Président (M. Provençal)
:Nous pouvons reprendre nos travaux.
Alors, M. le ministre, nous étions rendus à la section IV, gouvernance
clinique, et on va débuter avec les premiers articles de cette section-là, c'est-à-dire
l'article...
15 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Provençal)
:...je vous invite à en faire la
lecture et je vous rappelle que vous aurez un amendement à cet article.
M. Dubé : Très bien. Très
bien. Merci, M. le Président. Alors, dans la gouvernance clinique, le premier article
se lit comme suit :
«Un établissement de Santé Québec comprend
un conseil interdisciplinaire d'évaluation des trajectoires et de l'organisation
clinique. Le conseil exerce les fonctions suivantes :
1° contrôler et apprécier la qualité, y
compris la pertinence des trajectoires des services cliniques au sein de l'établissement
et en assurer le suivi;
2° formuler au président-directeur général
toute recommandation au sujet de ces trajectoires;
3° donner un avis au président-directeur
général de l'établissement et lui faire des recommandations sur ce qui suit :
a) les aspects professionnels de l'organisation
technique, scientifique et clinique de l'établissement;
b) la distribution des services cliniques;
et
c) les approches novatrices de service et
leur incidence sur la santé et le bien-être de la population.
4° assumer toute autre fonction que lui
confie le président-directeur général.»
Maintenant, je pourrais aller tout de
suite à l'amendement si vous permettez.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Pour l'article 153,
donc, ajouter, à la fin de l'article 153, l'alinéa suivant :
«Dans l'exercice de ses fonctions, le
conseil doit tenir compte des services cliniques offerts à l'extérieur de l'établissement
et qui sont liés aux trajectoires de services cliniques au sein de l'établissement.
Il doit également tenir compte des effets sur les services cliniques offerts à
l'extérieur de l'établissement, des avis qu'il donne et des recommandations qu'il
formule.»
Le commentaire. Cet amendement vise à
prévoir que le conseil interdisciplinaire d'évaluation des trajectoires et de l'organisation
clinique doit tenir compte des services offerts à l'extérieur de l'établissement
lorsqu'ils sont liés aux trajectoires au sein de l'établissement.
Alors, je ne sais pas si on peut voir, Mme
la secrétaire, cet amendement-là, à 153, dans le contexte.
Le Président (M. Provençal)
:Exact. Et voilà. Y a-t-il des
interventions? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Sur l'amendement, comme tel, pour
commencer, pour qu'on suive bien l'ordre des choses, quand on dit, là... En
fait, l'amendement vient dire que le comité interdisciplinaire, quand il
regarde les trajectoires d'organisation, il faut qu'il tienne compte de ce qui
se passe à l'extérieur de l'établissement, c'est-à-dire les cliniques privées,
entre autres, là, j'imagine. Mais ça, j'ai de la difficulté à croire que ce n'est
pas déjà fait, là, que vous n'avez... tu sais, ça n'a jamais été... d'établissement
en établissement, là, on n'a aucune... Je comprends qu'on n'a peut-être pas de
contrôle sur certaines cliniques privées qui se mettent en place, mais on n'a
pas non plus d'idée de combien il y en a, ou qu'est-ce qu'ils font, ou combien
de patients ils voient, etc.?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron? M. le ministre,
voulez-vous...
M. Dubé : Ah oui, oui, tout à
fait, parce qu'il faut faire la différence entre ce qu'on fait pour la
trajectoire de soins. Mais je vais le laisser Dr Bergeron...
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, s'il vous plaît.
Alors...
M. Dubé : Si vous êtes d'accord.
Le Président (M. Provençal)
:...vous, allez juste nous redonner
votre nom et votre titre, s'il vous plaît. Par la suite, on répond.
M. Bergeron (Stéphane) : Bonjour.
Dr Stéphane Bergeron, directeur général adjoint, direction générale adjointe...
direction générale des affaires universitaires, médicales, infirmières et
pharmaceutiques au MSSS. En réponse à votre question, je dirais qu'il y a deux
visions que l'on a. Il faut séparer la vision que l'on a en médecine de famille
de celle que l'on a sur les services de médecine spécialisée. Puis par ailleurs
il faut comprendre que cet article-là va plus loin, parce qu'il ne parle pas
que des services de médecine, on parle de trajectoire, et donc ça peut inclure
aussi quels sont les services offerts par des travailleurs sociaux dans le
privé, ou des psychologues dans le privé, ou des ergothérapeutes dans le privé.
Donc, est-ce qu'aujourd'hui... et il y a... Et votre question fait référence à
deux choses : bien, il me semble que c'est le gros bon sens de le faire,
est-ce que c'était prévu dans la loi? qui peut être une autre chose. À ma
connaissance, non, il n'y avait rien de prévu dans la loi.
Du côté de la médecine de famille, via les
directeurs régionaux de médecine... les départements régionaux de médecine...
généraux, les DRMG, on a une idée de l'organisation...
M. Bergeron (Stéphane) : ...
Pour les autres spécialités médicales, pour les autres professionnels de soins,
l'établissement n'est pas nécessairement muni d'une bonne connaissance de ce
qui est à l'extérieur. Ce que cet amendement-là vient dire, c'est que, lorsque
l'établissement décide de la trajectoire de soins, il ne peut pas le faire sans
regarder ce qui se passe à l'extérieur de l'établissement. On ne pourrait pas
décider que : Bien, finalement, nous autres, notre responsabilité
d'établissement, ça devrait s'arrêter ici, puis le reste, ça devrait être dans
la communauté, sans s'enquérir et regarder : Est-ce que la communauté
offre ce service-là et est ce qu'il est... est-ce que ce service-là est
accessible? Donc, ça permet de joindre cela, et ce qu'on demande au comité...
au conseil interdisciplinaire, qui a une vision qui théoriquement est celle de
l'établissement, c'est de s'enquérir dans ces trajectoires de soins et de
regarder le lien qu'il y a avec l'extra-établissements.
M. Fortin :Vous savez qu'il y a un gros, gros risque à ça, là, il y a
un... Puis je comprends le... D'un côté, là, il peut y avoir un bénéfice. D'un
côté, puis n'importe qui va vous dire que c'est logique : Ah! O.K., il y a
une nouvelle clinique de... je ne sais pas, moi, de... qui peut nous aider à faire
des chirurgies d'un jour, là, qui est là. Parfait, on sait qu'elle est là, puis
on pourra l'utiliser à bon escient quand on pense que ce sera nécessaire, comme
vous le faites avec les CMS, entre autres. Mais tantôt, dans votre explication,
vous avez dit : On ne peut pas dire, comme établissement : Ah! on va
arrêter de donner tel service, sans s'enquérir si ce service-là est disponible.
Alors là, il ne faut pas que l'établissement fasse ça non plus, là, il ne faut
pas que l'établissement se dise : Ah bien, parfait. Il y a 10 nouveaux
psychologues qui se sont installés dans le privé, je n'ai plus besoin d'offrir
de services de psychologie sur mon territoire, tu sais, puis il y a ça, là, il
y a ce bout-là aussi, là. Vous ne voyez pas ça comme un risque, vous, de votre
côté, que l'établissement, à un moment donné, là, puisse dire : Bien, je
n'ai plus besoin d'en offrir, je suis allé mesurer qu'est-ce qu'il y avait au
privé, puis c'est bien en masse?
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
est-ce que je pense qu'il y a des avantages très grands à connaître ce qui se
passe à l'extérieur de l'établissement? Il m'apparaît que la balance des
risques et avantages est clairement en faveur de... quand on établit une
trajectoire, d'aller vers une connaissance de ce qui est à l'extérieur de
l'établissement.
Ce à quoi vous faites référence, je pense,
c'est à une question de : Admettons que ces services-là ne soient pas
publics, mais tarifés, est-ce que ça doit être pris en compte? Pour moi, c'est
un peu implicite à cela. Donc, on dit qu'on doit regarder l'impact. Et
qu'est-ce qu'il y a à l'extérieur de l'établissement? Je pense que, dans cette
prise en compte là aussi, quand on a... Et c'est le souci qui est en arrière de
cet article-là d'avoir une pensée qui est celle du patient qui chemine au
travers d'une trajectoire : Qu'est-ce qu'il va y avoir au bout?, bien, de
savoir : Est-ce que c'est une trajectoire tarifée? Est-ce que c'est une
trajectoire non tarifée et autre? Et on rappelle que ce conseil-là réfère et
recommande au P.D.G., pour ces trajectoires, et je pense que c'est à ce
niveau-là aussi que ça se fait, c'est le P.D.G. qui va décider de :
Attends un peu. Moi, je n'accepte plus de faire ça, ou payer pour ça, ou de...
Voilà. Donc, dans l'organisation des services, le P.D.G. a une imputabilité.
Donc, je comprends ce que vous voulez
dire, et c'est une sensibilité, je pense que ça nous avance. Est-ce que ça
répond à tout sur le tarifé versus non-tarifé? Vous avez tout à fait raison,
là, il ne faudrait pas. Mais je pense que, pour moi, dans la rédaction de cela,
ceux qui l'ont voulu, c'est un des intrants qu'ils doivent prendre en
considération dans la création d'une trajectoire.
• (15 h 40) •
M. Fortin :Ce qui me vient en tête à travers cet article-là... Puis il
n'y a pas personne qui va... il n'y a... Je ne pense pas qu'il y a personne
autour de la table ou ailleurs, là, qui va dire que le réseau ne devrait pas
savoir ce qui est offert à l'extérieur du réseau, là. Ça, c'est quand même
d'une évidence.
Mais le ministre délégué à la Santé et aux
Services sociaux, là, on dirait qu'à chaque fois qu'on lui parle de la liste
d'attente de gens qui attendent un service de santé mentale ou un service pour
voir un psychologue, il nous dit : La liste diminue. La liste publique, peut-être
qu'elle diminue, mais on dirait que, peu importent les vagues de demandes, là,
la liste diminue tout le temps, pour lui. Alors, est-ce qu'il y a vraiment
moins de monde qui sont en attente au Québec d'un service en santé mentale?
Est-ce que les gens se découragent? Est-ce que les gens se tournent vers le
privé? Est-ce que...
M. Fortin :...ça. Puis est-ce qu'on... En tout respect, là, mais
est-ce qu'on se pète les bretelles en disant : la liste publique diminue
parce qu'il y a un paquet de monde qui se tourne vers le privé? C'est ça qu'on
a de la difficulté à saisir. Puis il ne faudrait pas qu'on se fie, justement,
sur le fait que : Ah! bien, maintenant, on le sait, qu'il y a tant de
monde que ça qui se tourne pour x, y, z services vers le privé pour dire qu'on
a moins besoin d'en faire dans le public. L'inquiétude, elle est là, de notre
côté.
M. Dubé : Mais ce n'est
peut-être pas tout à fait... Ça ne répond peut-être pas à votre question, mais
c'est ça que je suis en train de discuter avec Me Paquin, là. On va avoir un
article, peu plus tard. Quand on dit que le privé en général, et plus
spécifiquement des cliniques privées, je pense qu'on en a déjà discuté,
c'est-tu 453?
Une voix : ...
M. Dubé : 452 puis 453. En amont,
il faut qu'il y ait des décisions de dire : est-ce qu'on continue de
laisser ouvrir des cliniques, puis quels sont nos critères pour que ces
cliniques-là puissent ouvrir? Vois-tu, on a déjà discuté de ça. On a des
articles et des amendements pour ça. Je pense qu'il y a cet aspect-là.
Ici, je pense qu'on est beaucoup plus,
indépendamment que ça soit privé ou public... S'assurer qu'on couvre l'ensemble
du continuum de soins. C'est ça qui est un petit peu... Puis moi, je reviens
toujours à la philosophie du... de ce qu'on a dans le projet de loi, puis que
Dr Bergeron nous demande, c'est : assurons-nous que tous nos
professionnels travaillent ensemble dans le continuum de soins. Je ne pense
pas... en tout cas, je comprends votre point. Mais cette utilisation-là du
privé... Puis on est d'accord, j'ai toujours dit, moi, c'est parce qu'on a...
En ce moment, on a un gros enjeu, mais comment on améliore le système public.
Hein? On se l'ai dit souvent.
Ça fait que je voulais juste vous ramener
que votre question est bonne, mais je pense qu'il y aura d'autres endroits où
on va s'assurer que nos principes d'utilisation du privé sont discutés. Mais
ici, on est dans le continuum de soins. Les GMF, c'est une chose, mais tous les
autres soins, la DPJ, et cetera, là, c'est... Je ne sais pas s'il y a d'autres
choses à ajouter là-dessus mais...
M. Fortin :Je vais prêcher pour ma propre paroisse, là. Puis ça
m'arrive, régulièrement, là, je pense.
M. Dubé : C'est correct,
c'est votre rôle.
M. Fortin :Puis la députée de Hull va sûrement se reconnaître
là-dedans, là. Quand vous regardez les services qui sont offerts à l'extérieur
de l'établissement, là, est-ce que vous avez compté, par exemple, le 35 %
de femmes de l'Outaouais qui vont accoucher en Ontario? Est-ce que vous avez
regardé... Parce que c'est énorme, là, ce n'est pas... Tu sais, si c'était
5 %, ce serait une chose, là, mais ne n'est pas des petits chiffres, là,
de gens qui vont obtenir des soins. Là, je comprends que vous voulez comprendre
ce qui se passe dans le privé. Mais moi, dans ma région, du privé, il n'y en a
pas tant que ça, mais de l'Ontario, il y en a en masse. Alors, qu'est-ce...
comment vous voyez ces réalités-là, qui peuvent être la mienne, chez nous, ou
peut-être dans la baie des Chaleurs, peut-être qu'il y a une réalité similaire
ou ailleurs, là?
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le ministre?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y, M. le... docteur
Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Mais
M. le ministre en a bien parlé, on est ici dans un aspect de continuum de
soins. Lorsque vous référez en disant : il n'y a pas beaucoup de soins
privés chez nous, tu sais, clinique dentaire en est une, avec un modèle mixte,
où il y a une partie d'amélioration qui est publique-privée, il y a des
cliniques de physio, il y a des cliniques d'ergo, il y a des psychologues.
C'est dans ce contexte-là. C'est dans...
L'idée ici, c'est, par exemple, quelqu'un
qui a un AVC, qui a un épisode d'hospitalisation, qui a besoin de réadaptation,
puis qu'on dit : Bon, bien, maintenant, la réadaptation intrahospitalière,
c'est terminé, il faudrait que tu l'aies ailleurs. Bien, le ailleurs, il a...
Est-ce qu'il a la capacité de prendre cette balle-là au bond et d'assurer la
suite? Sinon, l'établissement ne peut pas dire : je m'en lave les mains,
tu sais, moi, j'ai fait ma job d'établissement. C'est la pensée qu'il y a à
l'intérieur de ça.
À votre question particulière sur les
accouchements et la capacité de voir les accouchements, je pense qu'effectivement
les établissements, et on le rappelle ici, doivent considérer non pas seulement
ce qui se passe à l'intérieur de l'établissement, mais tout ce qui se passe à
l'extérieur de l'établissement. Donc, il y a des gens qui veulent accoucher en
maison des naissances, c'est une chose puis c'est... Il y a... Mais pour ceux
qui voudraient accoucher en établissement puis qui n'ont pas la disponibilité
pour le faire, ils ne trouvent pas l'endroit où le faire, bien, c'est là qu'on
vient rattacher à ça pour dire : Aïe, il y a une trajectoire-patient, là,
qui est quelqu'un, là... Hein? Moi, je suis P.D.G. puis je dis au conseil
interdisciplinaire : j'aimerais ça que vous me dressiez la liste ou la
trajectoire du... de la patiente qui veut accoucher dans telle région,
qu'est-ce qu'il en est des services...
M. Bergeron (Stéphane) : ...et
là on s'enquiert de ce qui est à l'extérieur, puis c'est à partir de ça qu'on
dessine la meilleure trajectoire possible, tant... avec les forces en présence
des gens qui ont la capacité de faire des accouchements, dans ce cas-ci médecin
obstétricien, médecin de famille, sage-femme. Donc, c'est en fonction de la...
du besoin, de la demande qu'on va pouvoir le mieux possible, là, répartir
l'offre et avoir une offre intelligente de services.
M. Fortin :Ça, c'est la théorie, Dr Bergeron. Dans la pratique, là,
l'exemple que je vous cite, tout le monde le sait, là, c'est dans... ils
mettent ces statistiques-là à jour régulièrement en Outaouais qu'il y a 30 %,
35 %, 36 %, 37 % des femmes qui vont accoucher en Ontario. Puis, en même
temps, ça, ça envoie un signal au réseau québécois qu'on a peut-être besoin de
plus de places d'accouchement à l'Hôpital de Gatineau, mais le gouvernement a
annulé le projet de chambres TARP, pour une raison ou une autre. Alors, est-ce
qu'on prend vraiment ces données-là pour dire : On a besoin de x places de
plus, et donc on fait ces changements-là, ces accommodements-là, ces
réorganisations-là? Est-ce que... Parce que c'est une chose de savoir ce qui se
passe à l'extérieur, mais est-ce qu'on a le sentiment que, vraiment, on prend
cette information-là pour que ça mène à des changements efficaces dans nos
réseaux?
M. Dubé : Je veux juste
dire... puis vous m'avez déjà entendu dire ça, là, mais moi, je veux qu'on
focusse sur le continuum de soins. C'est ça, l'amendement qui est ici. À votre
question, qui est très pertinente, mais peut-être... on a d'autres choses,
comme vous savez, toute la question de la rémunération de nos infirmières dans
des régions comme l'Outaouais... Non, mais M. le député...
M. Fortin :Oui, oui, je suis d'accord. Ça faisait partie de nos
promesses électorales. Je suis d'accord avec vous là-dessus.
M. Dubé : Bon, alors, c'est
pour ça que je dis souvent, malheureusement : P.l. 15, ça règle des
choses. Ici, on parle du continuum de soins. Si vous me dites : Qu'est-ce
qui fait en ce moment qu'il y a beaucoup de gens de votre région qui sont
obligés d'aller en Ontario?... on a une compétition avec l'Ontario sur les
salaires des infirmières qui est du jamais-vu, là.
M. Fortin :Non, non, non. On parle de deux affaires complètement
différentes, là. Les femmes ne sont pas obligées d'aller accoucher en Ontario.
Elles font le choix d'aller accoucher en Ontario. Mais ça, entre autres, ça
veut dire qu'il faut peut-être réévaluer notre offre de services rendu là. Et
je pense que c'est ça, l'amendement que vous amenez ici, là, c'est dire :
Voyons ce qui se passe à l'extérieur du réseau, peu importe que ce soit dans le
privé, que ce soit... que ce soit, dans ce cas-ci, là, à l'extérieur...
M. Dubé : Mais je comprends.
Ce que je veux dire, pour fins de discussion, puis si on veut avancer un peu,
que vous amenez votre région comme exemple, c'est correct, vous le faites
souvent, puis je respecte ça, mais je dis juste qu'ici ce qu'on veut regarder,
c'est : Est-ce qu'en ce moment un établissement répond à l'ensemble des
besoins dans un continuum de soins? C'est ça qu'on dit ici, là.
M. Fortin :Mais... O.K. Mais je pourrais prendre le même exemple, là,
puis dire : Il y a 35 % des gens qui ont besoin d'un dermatologue en
Montérégie qui se tournent vers le privé. Même truc, là, même l'idée, même...
Mais, une fois qu'on le sait, là, qu'il y a 35 % des gens qui se tournent
vers le privé puis qu'on se dit : Aïe! Nous, on est capables de donner ce
service-là au public, là, qu'est-ce qui va se passer avec cette information-là?
M. Dubé : Il y a des
choses... puis vous êtes le premier à me dire, il y a des choses que p.l. 15
peut régler. On en discute tous les jours. On est rendus à l'article 153. Je
dis qu'il y a des éléments, ce que vous me donnez... Je l'ai dit l'autre fois.
Vous me parlez des dermatologues. Pourquoi une consultation... un dermatologue
dans le domaine public en ce moment est rétribué à 36 $ la consultation
puis que la même consultation dans le privé est payée à 240 $? Pourquoi il
y a des dermatologues qui vont au privé? Il y a peut-être un écart trop
important. Alors, ce que je veux dire : On ne peut pas tout régler ça ici,
là. Et c'est pour ça qu'on va avoir d'autres discussions avec certaines
fédérations. Alors, quand vous me donnez cet exemple-là des dermatologues, je
m'excuse, oui, on en est conscients, mais il faut agir sur d'autres éléments,
d'autres options qu'on a. Alors, moi, c'est ça que je dis aujourd'hui, là.
• (15 h 50) •
M. Fortin :Je vais m'arrêter là pour l'amendement, M. le Président,
mais, au besoin, là, je reviendrai.
Le Président (M. Provençal)
:Je vais céder maintenant la parole au
député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Bien,
l'autre question, c'est : Pourquoi il y a 18 mois d'attente pour voir un
dermatologue, là? Ça, c'est autre chose, là. Je ne connaissais pas la
différence de prix pour la dermatologie, là. Effectivement, ça n'a pas de bon
sens, on s'entend là-dessus, là, puis on en reparlera, j'imagine. O.K.
«Dans l'exercice de ses fonctions, le
conseil doit tenir compte des services cliniques offerts à l'extérieur de
l'établissement et qui sont liés aux trajectoires...
M. Marissal : ...je le relis,
là : «Il doit également tenir compte des effets sur les services cliniques
offerts à l'extérieur de l'établissement des avis qu'il donne et des
recommandations qu'il formule.»
Je vais essayer de faire ça simple, là. Tu
sais, traditionnellement, là, on a, par exemple, un hôpital, hein? Ça a souvent
été construit comme ça, là, la vie communautaire était autour de l'église, la
santé était autour de l'hôpital. C'était très hospitalocentriste, là : tu
as un problème, soit urgent soit qui a déjà été détecté, c'est l'hôpital, soit
par les urgences soit par le service opératoire. Je fais ça simple, à dessein,
là. Puis, après ça, il y avait ce qu'on appelle la clinique externe. Je ne sais
pas si ça a changé de nom, je ne sais pas si c'est toujours ça, mais le suivi
était fait généralement à l'hôpital. Je sais, ma mère a été infirmière toute sa
vie à l'Hôpital de Granby, elle était infirmière-chef, à la fois des urgences
et de la clinique externe. Bon, ça commence à dater un peu, là, ma mère a 89
ans.
Est-ce qu'on est en train de dire :
Si c'est donné ailleurs, là, qu'il y a une très bonne offre ailleurs, là, de ce
qui se fait en externe, là, et ça peut être... je ne parle pas d'un changement
de bandage, là, je parle de physiothérapie, je parle de réadaptation, du fameux
suivi. Autrement dit, je vais être encore plus simple dans ma question :
Est-ce que ça, ça touche aussi les suivis? Quand vous dites «continuum de
soins», moi, j'entends, oui, du début à la fin, là, suivi. Ça m'inquiète un
peu, Dr Bergeron, quand vous dites : On évalue ce qui se donne ailleurs
puis, à un moment donné, quelqu'un va dire, un P.D.G. va dire : Pourquoi
je continuerais à donner dermatologie?, bon, c'est l'exemple que vous avez
donné, mais pourquoi je continuerais à donner réadaptation en physio
spécialisée, pourquoi je le donnerais, ça se donne ailleurs?
Puis, par ailleurs, est-ce que ça touche
aussi les examens médicaux plus spécialisés, qui font aussi partie du continuum
de soins? Par exemple, on aura besoin d'une nouvelle radio, d'une nouvelle...
d'un nouveau scan, d'une nouvelle écho pour faire les suivis. Est-ce que vous
mettez tout ça dans le continuum de soins, puis tout ça, on réévalue? Si on n'a
plus besoin de le faire dans un secteur A, on le fera dans le secteur B,
c'est-tu ça que je comprends?
M. Bergeron (Stéphane) : La
pensée... Vous donnez un exemple de ce que ça pourrait être. Mais la pensée, je
vais vous la donner. Par exemple, on fait, de nos jours, pour les chirurgies de
genou et de hanche, de plus en plus de chirurgies en chirurgie d'un jour, alors
que c'était quelque chose qui n'existait pas il y a quelques années à peine.
Mais donc avant, remontons dans le temps, là, quelques années à peine, bien,
vous êtes admis à l'hôpital la veille, puis on vous opère, puis on vous donne,
puis vous avez le début de la réadaptation puis la physiothérapie, puis vous
retournez à la maison, vous êtes quasiment correct. De nos jours, on vous
dit : Bonjour, vous allez rentrer ce matin, on va vous opérer et vous
retournez ce soir, mais, pour ce faire, vous avez dû avoir une évaluation en
physiothérapie avant. Vous allez avoir besoin d'un... Pour que ça fonctionne,
il faut s'assurer que le physiothérapeute vienne vous voir le jour 1
postopératoire, le jour 3 postopératoire. Ce n'est pas le physiothérapeute de
l'établissement, c'est quelque chose... Tu sais, si je donne un exemple, CHUM
ou CHU de Québec, il faut qu'ils s'assurent d'arrimer ça pour ne pas
dire : Bien, moi, ma job, c'était d'opérer, puis le reste, bien, ce n'est
pas mon problème. Donc, c'est dans ce contexte-là de continuum de soins.
Dans un suivi de patient, par exemple, ça
peut être sur le diabète, quelle est la place du suivi diabétique dans un
hôpital spécialisé versus des médecins de famille qui ont la compétence de
suivre des diabètes jusqu'à... très compétents, là, parce que c'est... il y en
a beaucoup. Et là, quand on dit, si... imaginons un monde théorique, là, A,
dans lequel il y a beaucoup de disponibilités en GMF, puis beaucoup de places,
puis c'est facile de voir son médecin de famille, bien là, tu dis : C'est
très bien, ça, ça devrait être fait à l'extérieur de l'établissement puis ça
devrait être suivi non pas par l'endocrinologue à l'intérieur de l'hôpital ou
l'interniste ou le... mais ça devrait être fait dans le GMF pour tel, tel, tel
type de diabète autre, puis, dans tel autre cas, ça sera nous autres, versus
une région B où il n'y a pas de clinique de médecine de famille, où ils sont...
ils en ont par-dessus la tête, ils ne sont pas capables de prendre des
patients. Donc, c'est ça, un exemple de : avant de prendre une décision
puis dire qui doit faire le suivi et où, il faut regarder autour pour être sûr
que le patient ne tombe pas dans un trou de services puis qu'il y ait un
continuum de soins qui lui soit assuré.
M. Dubé : Peut-être juste
pour ajouter, je vous lis dans les recommandations du Collège des médecins. Là,
je prends un extrait, là, puis c'est pour ça, je cherchais...
M. Dubé : ...tout à
l'heure. Collège des médecins dit : «Il importe que le nouveau conseil
interdisciplinaire puisse amorcer de son propre chef une démarche d'évaluation
et de recommandation à l'égard de tous les services cliniques et ainsi
développer une perspective des soins sur tout le continuum en tenant compte de
l'ensemble de la trajectoire du patient à l'intérieur du réseau local de soins
médicaux et de services sociaux.» C'est ça qu'on a ici, là.
M. Marissal : Selon
vous, le collège visait à la fois le privé et le public, visait les deux
continuums, indistinctement?
M. Dubé : Bien, je
pense... bien, écoutez, comme je vous le dis, 90 % des services qu'on
offre, ils sont par le public. Mais ce qu'il nous dit, c'est le regarder dans
son ensemble. En tout cas, vous pouvez retourner, là, mais je vous ai un
extrait, là, de...
M. Marissal : Oui, je
comprends, je vais retourner le lire. Puis je comprends votre explication puis
je comprends votre exemple aussi, là. Le CLSC peut envoyer un physio qui va
faire le suivi après une opération aux hanches, un remplacement de hanche, je
comprends ça.
M. Dubé : Mais c'est
parce que vous avez demandé, puis je ne veux pas mettre les paroles dans la
bouche du docteur Bergeron, mais : est-ce que l'intention, c'est d'essayer
de s'en débarrasser du côté public? La réponse, c'est non. Mais, si... Ce n'est
vraiment pas ça, là.
M. Marissal : Là, vous
m'avez mis des mots dans la bouche, là. On ne fait pas ça à un ancien
journaliste, ça, ça ne se fait pas.
M. Dubé : Non, non, non,
mais c'est parce que vous m'avez posé la question, moi, je vous réponds, là.
Une voix : ...
M. Marissal : Non, je
n'ai pas dit ça. J'ai dit qu'il pourrait être tentant, pour un P.D.G.... Puis
c'est un peu ce que le docteur Bergeron a dit tantôt. Et à mon tour de ne pas
vouloir lui mettre des mots dans la bouche. Il a dit : Le D.G., il se
dit : Bien, il y en a déjà, de la dermato qui se donne en masse autour,
ici, pourquoi est-ce que moi, je continuerais à donner ça? Vous comprenez?
C'est... Ce qu'on appelait le panier de services du public avant, là, on va
sortir des morceaux parce que c'est donné ailleurs, là?
M. Dubé : Non, mais là,
on va... Non, mais c'est correct, c'est une bonne discussion parce que c'est
important. On commence Gouvernance clinique, là. Mais je vous dirais
aussi : assurons-nous qu'on respecte nos autres principes aussi, là,
vouloir améliorer le système public, tout ça. Ici, là, c'est... Excusez-moi,
là, indépendamment de la discussion sur le privé, c'est : est-ce que le
patient est pris en charge du début à la fin? Et moi, je pense, c'est ça que le
Collège des médecins nous a dit : Assurez-vous, là, que le patient ne
tombe pas entre les craques. Puis rappelez-vous que... je suis pas mal certain
qu'une recommandation à peu près similaire nous vient des patients partenaires.
Parce que les patients partenaires, c'est ça qu'ils nous disent. Souvent, tu
sais, il est très bien traité à l'hôpital, mais est-ce que le suivi se fait
correctement? Puis là je peux penser aux soins à domicile, et cetera.
Alors, moi, je vous le dis :
l'intention de ça, ici, c'est de répondre à la recommandation du Collège des
médecins.
M. Marissal : O.K. Ce
pour quoi, puis je m'arrête là-dessus pour le moment, là, ce pourquoi je vous
posais la question aussi : est-ce que ça inclut les examens de suivi dans
votre évaluation du continuum? Nécessairement, ça doit inclure ça?
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
ça fait partie du continuum de soins, là. Je ne suis pas sûr que je saisis bien
votre question, M. Marissal, mais ça fait partie du continuum de soins.
Évidemment, si vous êtes diabétique, vous devez avoir des cycles glycémiques,
des suivis de votre glycémie, et autres, ça fait que...
M. Marissal : ou parce
que vous êtes suivi pour une possible méningite puis que vous vous ramassez au
CHUM, qui est l'hôpital le plus moderne du Québec, puis qu'on vous dit :
Bien, malheureusement, on ne pourra pas vous le faire parce qu'il n'y a
personne pour opérer la machine. Le continuum de soins, ça s'appelle :
Va-t'en au privé, si tu as besoin d'un scan. C'est ça que je veux dire. Le
continuum de soins, là, si le système qui a pris en charge le patient n'est pas
capable de le donner, ça s'en va systématiquement au privé, systématiquement.
Les gens n'attendent pas, là. Tu as l'épée de Damoclès d'une méningite, là,
puis on te dit, dans l'hôpital le plus moderne du Québec : «Tough luck»,
il n'y a personne pour faire de la machine, qu'est-ce que tu fais? Tu t'en vas
payer les 600 $ dans une clinique privée. Ça fait que, continuum de soins,
il a été suivi, le continuum de soins, il a été fait, mais où, comment, par
qui? Qui paie?
• (16 heures) •
Une voix : ...
M. Bergeron (Stéphane) : Mais
je... Excusez, M. le Président. Je ne suis pas sûr que c'est cet article-là qui
induit cela. Je pense que cet article-là accroît la responsabilité envers le
patient et l'engagement de l'établissement envers le patient pour être sûr de
ne pas le laisser aller sans filet dans un continuum.
Vous questionnez : Bien, ce
continuum-là, ça se peut qu'il soit dans le privé ou dans le public. Je dirais
que... pas «nonobstant», ça a très mal pris. Mais on vient, à mon avis, pour la
première fois, responsabiliser les gens qui établissent une trajectoire de
tenir...
16 h (version non révisée)
M. Bergeron (Stéphane) : ...compte
de ce qui se passe une fois qu'ils ne sont plus impliqués, eux autres. À cela,
je pense que c'est un grand bénéfice. Puis, à cela, vous mentionnez qu'il y a
des potentiels écueils, dépendamment de c'est quoi, la trajectoire, mais il n'empêche
qu'à mon avis, sur l'article lui-même, il amène un bénéfice de responsabiliser
quelqu'un, un groupe dans ce cas-ci, dans la création de trajectoires.
Le Président (M. Provençal)
:D'autres interventions?
M. Marissal : Pas pour moi.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autres...
M. Fortin :...M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, excusez, M. le député.
M. Fortin :Ça, Dr Bergeron, je comprends ce que vous dites pour la
première partie de l'amendement. Mais la deuxième, c'est-à-dire que le conseil
doit tenir compte des effets sur les services cliniques offerts à l'extérieur
des avis et des recommandations qu'il formule, c'est donc dire... Par exemple, ils
doivent se poser la question : Est-ce qu'on a vraiment besoin d'ajouter
des services x à l'intérieur de l'établissement parce qu'il y a une clinique
privée qui l'offre à l'extérieur? Parce que c'est «tenir compte de l'effet sur
les services cliniques externes». Alors, est-ce qu'on n'est pas un peu en train
de protéger les services offerts dans le privé, avec cette partie-là de...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, je retourne à l'exemple que j'ai donné tout à l'heure sur la...
Des voix : ...
M. Bergeron (Stéphane) : Je
retourne à l'exemple que j'ai donné tout à l'heure sur la pensée qui animait
les rédacteurs de cet amendement. C'est celui, par exemple, que je vous ai
mentionné sur la chirurgie de la hanche en chirurgie d'un jour. Donc, je peux
très bien savoir que, dans ma trajectoire, moi, je suis dans un établissement x
qui prévoit en faire 900 cette année, puis on développe une nouvelle offre de
services. Je sais, pour ce que M. Marissal a dit, que le CLSC local, il a une
infirmière qui est correcte ou il a un physiothérapeute. Mais, si j'en fais
900, un, ça ne sera pas suffisant. Donc, il y a non seulement la question de la
capacité, la connaissance du milieu, il y a aussi l'impact sur la volumétrie. C'est
ce qui a voulu être indiqué ici, donc de ne pas juste se dire : Bien,
écoute, moi, je vais faire un appel : Est-ce que tu es capable de faire un
changement de pansement post-hanche? Oui, oui, c'est correct. Oui, mais là, j'en
ai 900. C'est quoi, l'impact chez toi? Ah! Attends un peu, là. Il faut que je
forme trois nouvelles personnes, je ne serai pas capable de faire ça avant six
mois, j'ai besoin de celui-là. Ça fait que c'est ça qui animait les rédacteurs
de l'amendement.
M. Fortin :O.K. Il ne faut juste pas que ça nous limite à élaborer ou
à mettre en place des services publics parce qu'il y a un service qui pourrait
être affecté négativement dans le public ou dans le privé, là.
M. Dubé : Puis tout à l'heure,
j'ai lu, là, puis peut-être que... Je ne sais pas mettre, là... juste dire...
puis la chance tantôt, moi, de lire un extrait de la recommandation du Collège
des médecins sur ce point-là, puis on est pas mal dans la même terminologie.
Eux ont... Puis Dieu sait qu'ils ne sont pas toujours d'accord avec l'utilisation
du privé. Ça fait que je fais juste vous dire que ça reprend essentiellement ce
que le Collège des médecins a demandé. Je veux juste le répéter.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
cet amendement? S'il n'y a pas d'autres interventions sur cet amendement,
est-ce que cet amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, M. le député des Îles-de-la-Madeleine,
vous m'avez signifié que vous vouliez déposer un amendement.
M. Arseneau : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on va le présenter à l'écran.
Vous nous en faites la lecture et vous le commentez, s'il vous plaît.
M. Arseneau : D'accord.
En fait, c'est un amendement qui est
inspiré, là, de la comparution à la commission parlementaire, aux consultations
particulières, de l'Association des conseils multidisciplinaires du Québec.
Donc, ce en quoi ça consiste, c'est de modifier l'article 153 par, au
paragraphe 1°, l'ajout... ou c'est-à-dire, un, l'ajout, au sous-paragraphe b du
paragraphe 3°, après «distribution», de «et l'intégration», et, après «services
cliniques», de «sur le territoire». En fait, on ajoute «et l'intégration...
M. Arseneau : ...et sur le
territoire. Deuxièmement, l'ajout à la fin des deux alinéas suivants, donc à la
toute fin de l'article : "Dans l'exercice de ses fonctions, le
conseil tient compte de la nécessité de rendre des services adéquats et
efficients aux usagers de l'organisation de l'établissement et des ressources
dont dispose cet établissement, et le conseil peut requérir du
président-directeur général qu'il donne suite à un avis ou à une recommandation
rendue sur un sujet visé aux paragraphes 1 à 4 du deuxième alinéa. Le
président-directeur général doit communiquer au conseil les motifs de tout
refus de donner suite à un tel avis ou recommandation."
Donc, l'explication sur la question de
l'intégration... et, sur le territoire, je pense que c'est autoexplicatif.
Mais, sur la notion de l'intégration des services, donc l'intégration est au
sens d'avoir une vision intégrée, on en parlait tout à l'heure sur ce qui se
donne comme services, comme pertinence de service sur le territoire,
considérant les différents champs professionnels pertinents. On a parlé
d'éviter de travailler en silo. Ça semble aller dans ce sens-là également si on
a un souci pour l'intégration. L'Association des conseils multidisciplinaires,
aussi, faisait valoir que c'est à travers cette intégration qu'on peut voir
naître des innovations.
Un élément aussi qu'ils ont fait valoir,
c'est que, dans le mandat du conseil multidisciplinaire et dans le mandat du
conseil des infirmières, on a déjà le mot "intégration" qui était
présent. Et ce qu'ils proposent, c'est de le ramener et de le confier au
conseil interdisciplinaire. Pour ce qui est des deux autres éléments... hein?
Le Président (M. Provençal)
:...qu'on puisse aller voir les deux
ajouts. Merci.
M. Arseneau : En fait,
"tenir compte de la nécessité de rendre des services adéquats et
efficients aux usagers", bien, ça semble couler sous le sens, mais quand
même il y a bien des choses qu'il faut préciser si on veut avoir un effet
sur... un effet d'efficacité plus grand avec le projet de loi 15. Donc, les
services aux usagers ne sont pas mentionnés, là, dans l'article, l'organisation
de l'établissement. Et les ressources, dont dispose l'établissement,
évidemment, on en prendra en compte, je pense que ça va de soi, mais ça doit
être... l'idée, c'est de le garder en tête.
Le deuxième élément, c'est qu'on dit que
le comité... "le conseil doit donner son avis", mais en fait ce qu'on
veut s'assurer, c'est que le président-directeur général réponde à ces avis. Il
n'est vraisemblablement pas obligé de suivre tous les avis ou toutes les
recommandations, mais, au moins, qu'il rende des comptes ou réponde au conseil
interdisciplinaire. C'est ça, le motif de cette proposition d'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, est-ce que vous avez besoin
d'un moment de réflexion, M. le ministre?
M. Dubé : Oui, oui,
j'apprécierais...
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre.
M. Dubé : ...j'apprécierais
beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre, s'il vous plaît.
M. Dubé : Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 10)
(Reprise à 16 h 28
)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, nous reprenons nos travaux. M.
le ministre, vous avez un amendement qui a été déposé par le député des Îles-de-la-Madeleine.
Je sais que vous avez consulté votre équipe de légistes. Alors, je vous cède la
parole.
M. Dubé : O.K. Oui, effectivement,
M. le Président, après avoir consulté les légistes mais aussi avec le Dr
Bergeron. Il y a des éléments où je suis prêt à être plus sensible, là. Il y en
a entre autres que je suis... je pense qu'on va accepter votre demande. Mais je
veux juste faire peut-être le point un peu sur le processus qu'on a conduit
jusqu'à maintenant, là.
Après avoir discuté vos... reconnu vos
amendements, on reconnaît des demandes très claires de groupes qui sont venus
ici, là. Je pense qu'il va falloir faire... puis je le dis souvent, il y a un
arbitrage qu'on doit faire parce que... et c'est pour ça que je vous explique
qu'il y a des éléments qu'on pense qu'on doit faire, mais il y a des éléments
où on en a tenu compte dans les recommandations qu'ils nous ont faites. Je comprends
les gens de vous demander de continuer à le pousser, mais à un moment donné, il
faut faire un arbitrage. Ça fait que je veux juste vous mentionner ça. Ce qui
m'amène à dire que sur la partie... Là, je ne sais pas si...
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:...voulez-vous remonter... un petit
peu plus haut?
M. Dubé : C'est parce que je
voudrais faire deux choses, parce qu'il y a des choix...
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Dubé : Pardon. C'est ça
que je voulais dire. Merci.
Il y a des choix que je vais appeler
professionnels où je regarde le Dr Bergeron, puis je dis : Est-ce que vous
êtes confortable avec ce qu'on offre? Il me dit : Bien là, je pense qu'on
pourrait aller plus loin. Mais le choix à la fin, c'est un choix qui combine le
politique et ça.
• (16 h 30) •
Alors, sur le premier, sur l'intégration
sur le territoire, il y a deux... il va y avoir deux réponses, mais la réponse
c'est : C'est déjà couvert, puis on va l'expliquer, soit sur
l'intégration, pourquoi qu'on n'a pas besoin d'y aller avec la pertinence. Je
vais laisser le docteur vous le dire. Puis sur le territoire, il faut faire
attention parce que ce n'est pas le rôle du comité interdisciplinaire sur le
territoire. On en reparlera.
Par contre, si on va un peu plus loin dans
les deux autres amendements, on reconnaît que le premier qui dit «dans
l'exercice de fonctions, le conseil...» Ça, on l'a déjà donné au comité CMDP,
puis je pense... on pense... je ne pense pas qu'on a besoin de l'ajouter, mais
si vous... si vous y tenez, là, je dis souvent ça, on va le mettre. O.K.? Mais
par contre, sur le deuxième, là c'est... je vais laisser le Dr Bergeron
expliquer pourquoi après discussion et recommandation et lecture.
Ça fait que je vous fais cette
introduction-là parce que c'est pour ça que je l'ai mentionné, ce n'est pas
nouveau aujourd'hui qu'on ait eu cette discussion-là, mais je comprends votre
rôle de le faire. Alors prenons-les, les trois, mais je vous le dis à la fin
pour que vous compreniez, il y a des choses où on dit oui et il y a des choses
qui, après réflexion, on dit : Bien... puis on prendra notre décision
comme à l'habitude. Ça va?
Le Président (M. Provençal)
:La première question que je vais vous
poser, M. le ministre, lorsqu'on parle...
16 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Provençal)
:...de l'intégration et sur le
territoire, vous dites : C'est déjà couvert. Est-ce que vous pouvez nous
donner...
M. Dubé : Je demanderais au
docteur Bergeron de l'expliquer.
Le Président (M. Provençal)
:Ah! O.K. Alors, Dr Bergeron, à vous
la parole.
M. Dubé : S'il vous plaît. S'il
vous plaît.
M. Bergeron (Stéphane) : Oui.
Comme M. le ministre l'a mentionné, nous avons reçu, et déjà, les
recommandations à l'intérieur d'un mémoire là-dessus, il y a déjà eu réflexion
à ce sujet-là. La discussion sur l'intégration des services. «Intégration», c'est
un terme qui est un peu... qui n'est pas facile à comprendre... pas facile à
comprendre, mais, par lui-même, qu'est-ce que ça veut dire au juste? Ça fait qu'on
est allés plus loin. Puis, quand on parle d'intégration, ce que l'ACMQ, l'Association
des conseils multi mentionne comme notion, à ce sujet-là, on parle d'augmenter
la pertinence des services. Je vais vous référer au fait. Une des choses
importantes, c'est que, dans 153, on dit que «le conseil exerce les fonctions
suivantes : contrôler et apprécier la qualité, y compris la pertinence».
Donc, quand on demande, et à l'ACMQ, qu'est-ce qu'il en est, sur l'intégration,
c'est comment augmenter la pertinence, mot qui est déjà présent dans les
fonctions du conseil interdisciplinaire; comment diminuer les silos, je pense
qu'on est dans un conseil interdisciplinaire, on est déjà dans cela; comment
éviter les doublons, les doublons aussi, c'est de la pertinence, hein, quand on
va là-dedans; et l'efficience.
Donc, il y a plusieurs définitions à la
pertinence. Une des définitions qu'on utilise souvent, c'est de dire que c'est
le bon soin au bon patient par le bon professionnel au bon moment. Donc, il y
a... Ça recoupe déjà. Cette notion-là, elle est déjà, à notre avis, bien
intégrée à l'intérieur de la définition de pertinence. Puis «pertinence», même
quand on va sur une définition de l'Organisation mondiale de la santé sur la
pertinence, on parle de... Et c'est un concept qui revêt un certain nombre d'exigences :
les soins et services doivent être efficaces, coûts-efficaces, données
probantes. Donc, tout ça... Donc, la distribution, le mot «distribution» nous
apparaît déjà, ou nous apparaissait toujours... dans le temps puis encore
maintenant, intégré à l'intérieur de la notion de pertinence, qui est mentionné
plus haute dans les fonctions du conseil interdisciplinaire.
La deuxième partie de ce là, c'est sur le
territoire. Je vais faire une première partie. Il faut comprendre qu'on a
des... Le règlement s'adresse à l'ensemble des établissements. Il y a des
établissements territoriaux, il y a des établissements non territoriaux aussi,
hein, et les non-fusionnés actuels, donc ils n'ont pas... c'est une
responsabilité territoriale. Ceci dit, le conseil interdisciplinaire, il est
composé de membres qui oeuvrent à l'intérieur de l'établissement, il n'a pas de
pouvoir ou de juridiction à l'extérieur de l'établissement. Tantôt, dans un
des... dans l'amendement qu'on mentionnait, on lui disait : Vous devez
jeter un oeil sur ce qui est là et en tenir compte, mais il n'y a pas la
possibilité d'agir, là, il y a possibilité de tenir compte de cela. Ça fait
que, pour ce motif-là, là, sur le territoire... ne nous apparaît pas opportun à
rajouter, dans ce cas-ci, sur... dans cet amendement.
Pour la partie, comme M. le ministre l'a
dit, si je vais plus loin... M. le Président, c'est pour la deuxième partie.
Donc, comme M. le ministre l'a dit, bien que ça nous apparaisse déjà mentionné
à d'autres endroits, c'est une reprise de la LSSSS sur les CMDP : Dans l'exercice
de ses fonctions, le conseil tient compte de la nécessité de rendre des
services adéquats, efficients. M. le ministre a donné une réponse, on avait l'impression
que c'était déjà mentionné à d'autres endroits, sauf que, si c'est quelque
chose qui plaît, ça peut être considéré, ce n'est certainement pas ma décision
à moi.
Finalement, la dernière partie, qui est la
reddition de comptes envers le P.D.G. La pensée que je veux exprimer de p.l. n° 5,
de la philosophie de l'établissement et du P.D.G., c'est qu'on est au service
du patient. Le patient, dans tout ça, il est représenté, et, un peu, sa voix
est portée ou son regard est porté par le conseil d'établissement, qui est un
conseil qui est en lien avec le P.D.G., qui est en mesure de donner des
recommandations, et sur lequel le P.D.G. doit se prononcer et doit répondre de
ces recommandations-là et de ces avis de recommandation là. Ici, on est dans un
comité aviseur d'organisation...
M. Bergeron (Stéphane) : ...en
clinique pour permettre au P.D.G., qui a une imputabilité ultime là-dedans, de
procurer des services aux patients. Donc, un peu, c'est des ingrédients qui
permettent à ce qu'on juge du résultat final, qui est le service au patient
parce qu'on est au service du citoyen. Donc, on dit que ce n'est pas là que
doit se faire la reddition de comptes. C'est à la fin de tout cela que la
reddition de comptes doit être faite, c'est-à-dire le conseil d'établissement,
qui représente l'usager dans son expérience et autres, qui va dire : Bien,
moi... Il pourrait dire : Telle trajectoire ne me convient pas, tel si...
telle organisation ne me convient pas, puis faire des suggestions, des avis. Mais
il nous apparaît que c'est à la fin qu'il doit y avoir un lien de reddition
entre le P.D.G. de l'établissement et le résultat final porté par le conseil
d'établissement, alors que l'autre est un conseil aviseur pour permettre au
P.D.G. de prendre les meilleures décisions dans l'optique de ses patients.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Dubé : C'est pour ça que
j'ai dit : On est... On peut lancer la discussion, on est là pour ça,
mais, en résumé, on en prend une partie, c'est la partie centrale de votre
amendement, puis on est ouverts à la discussion.
M. Arseneau : ...valider un
certain nombre d'éléments. Ce que j'ai compris de l'explication sur le fait de
ne pas retenir la notion d'intégration, c'est parce que vous avez longuement
élaboré sur le fait qu'on évalue la pertinence et que pour vous, si je veux
simplifier, là, pertinence, c'est suffisant et, à la limite, ça comporte une
certaine intégration. Est-ce que c'est ça que je dois comprendre?
M. Bergeron (Stéphane) : Tout
à fait. La pertinence, à mon avis, c'est une notion encore plus globale, qui
intègre, qui inclut l'intégration, oui.
M. Arseneau : D'accord. Je
veux juste comprendre ce que vous avez mentionné. Et la question du territoire
à deux niveaux. D'une part, il y a des établissements qui sont non
territoriaux, donc ça ne s'appliquerait pas. Et d'autre part, si on regarde ce
qui se passe dans le territoire, on peut en prendre acte, mais on ne peut pas
nécessairement agir, comme on le disait tantôt, là, sur l'amendement qui a été
adopté, sur ce qui est à l'extérieur de l'établissement. Est-ce que j'ai bien
compris votre explication?
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, Me Paquin va pouvoir compléter. Il y a une petite partie de ce
que vous avez dit qui n'est pas tout à fait... Il y a des... Ce que je voulais
dire, c'est : Il y a des établissements non territoriaux. Donc, juste le
fait de parler de territoire, dans ces cas-là, on comprend qu'il y a comme un
oxymoron, là. Il y a comme un... ça... c'est une cheville carrée qui rentre
dans un trou rond. Il me semble que ça ne «fit» pas. Mais, même pour les
établissements territoriaux, ça ne serait pas valide compte tenu que le rôle du
conseil interdisciplinaire... Donc, je disais, dans les conseils... dans les
établissements non territoriaux, c'est encore plus évident que cette phrase-là,
elle est en porte à faux. Dans les établissements territoriaux, il faut quand même
comprendre que le conseil interdisciplinaire, il régit ou il regarde l'exercice
de ses membres à l'intérieur de l'établissement et qu'il n'a pas de validité
juridique ou de portée à l'extérieur de l'établissement.
M. Arseneau : D'accord. Aviez-vous
Me Paquin un complément d'information?
• (16 h 40) •
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, en fait, ça a été très bien expliqué. Essentiellement, c'est ça.
C'est que le comité... le Conseil interdisciplinaire d'évaluation des
trajectoires et de l'organisation clinique, il est au sein d'un établissement,
donc il a compétence pour agir au sein de l'établissement. Tout le monde n'est
pas dans l'établissement. On a ajouté un alinéa qui dit : Vous devez tenir
compte des effets de vos avis, de vos recommandations sur ce qui se passe à
l'extérieur. Mais l'effet de tenir compte de l'effet à l'extérieur, ce n'est
pas prendre une décision pour modifier une trajectoire de soins extérieurs qui
ne relèvent pas de la compétence du Conseil, puisque le Conseil est au sein de
l'établissement et, lui, ce qu'il évalue, détermine et apprécie la pertinence,
ce sont les trajectoires au sein de l'établissement. Donc, c'est
essentiellement une question de compétence du fait qu'il s'agit d'un organe
d'un établissement.
M. Arseneau : D'accord. Et je
reviendrais sur les deux autres aspects de l'amendement. Vous avez mentionné
que la partie centrale, que vous êtes prêt peut-être à intégrer, si tout le
monde est d'accord, se retrouve déjà dans la définition des fonctions ou du
rôle du CMDP, c'est ça?
M. Dubé : ...L4S, d'ailleurs.
M. Arseneau : C'est ça. C'est
ça. Mais, étant donné... Enfin, simplement, moi, je... Puisque...
M. Arseneau : ...vous
manifestez de l'ouverture. Je pense que, si on en parle pour le CMDP ou si on
en parlait pour le CMDP, c'est une chose, mais, maintenant qu'on crée un nouvel
organe, de le préciser ne me semble pas, justement...
M. Dubé : ...mais c'est pour
ça qu'on est d'accord.
M. Arseneau : Bien, c'est ça.
M. Dubé : Comme je vous
disais, dans notre mouture initiale, on ne sentait pas l'obligation de faire
ça, mais après vous avoir entendu, puis je pense, dans une démarche, là, de
s'assurer que... comme je dis des fois, on ne peut pas s'obstiner pour
s'obstiner, celui-là, moi, je pense qu'il est dans notre philosophie, je vais
le dire comme ça.
M. Arseneau : Bien,
exactement. On a longuement parlé des usagers, par exemple...
M. Dubé : Voilà. Voilà. Non,
mais...
M. Arseneau : ...et de leur
voix, et tout ça, mais de considérer les services qui leur sont rendus en
tenant compte de l'organisation de l'établissement et des ressources.
M. Dubé : C'est ce qui a fait
qu'on est à l'aise avec celui-là.
M. Arseneau : Ça peut avoir
l'air, comment je dirais, comme on disait, superfétatoire, on utilise souvent
ce mot.
M. Dubé : Ou redondant.
M. Arseneau : Mais affirmer
les choses telles qu'elles doivent être, ce n'est peut-être pas une mauvaise
idée.
Maintenant, le dernier élément, sur la
reddition de comptes, je veux saisir l'explication de Dr Bergeron. Est-ce que
ça veut dire que si le P.D.G., selon votre explication, n'a pas à rendre des
comptes à un comité qui est un comité aviseur... on peut comprendre ça, mais il
va rendre des comptes au conseil d'établissement, est-ce que les gens du
conseil d'établissement et le public en général est tenu au courant, est
informé des recommandations ou des avis du conseil interdisciplinaire? Auquel
cas, on peut vérifier si le P.D.G. a retenu ou rejeté les avis et
recommandations.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, s'il vous plaît.
Une voix : Vous voulez avoir
une petite minute?
M. Bergeron (Stéphane) : Oui.
M. Dubé : M. le Président, M.
Bergeron voudrait avoir une petite minute de pause.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Voulez-vous que je suspende, Dr
Bergeron?
M. Bergeron (Stéphane) : s'il
vous plaît. Pour une minute. J'ai besoin de parler à Mathieu...
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 43)
(Reprise à 16 h 49)
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons poursuivre nos travaux.
M. le ministre a consulté... et docteur Bergeron aussi a consulté les gens au
niveau légal. Alors, est-ce que je vous cède la parole, M. le ministre, ou vous
voulez que je cède la parole au Dr Bergeron?
M. Dubé : Bien, peut-être, ce
que...
Le Président (M. Provençal)
:...ou à Me Paquin, parce que vous
auriez peut-être une voie de passage.
M. Dubé : Oui, bien, vous me
direz si la procédure vous convient, là, vous, puis à la table. Moi, ce que je
vous lirais, c'est l'amendement qu'on voudrait faire à 157. Parce que le... en
tout cas, je vous le dis comme suit, à 157, ce qu'on dirait, c'est : « Le conseil interdisciplinaire
doit faire rapport annuel au président-directeur général. » Et... puis ça, c'était déjà
ce qui était là. Et là, je... on rajouterait : « et au conseil d'établissement concernant
l'exercice de ses fonctions et des avis qui en résultent. ».
Alors, le conseil d'établissement serait
rajouté. Alors, la notion de... quand vous nous avez demandé : Mais est-ce
que... Ce qui a été présenté au P.D.G., est-ce que ça va monter jusqu'au
conseil d'établissement? Dans la version actuelle de 157, ce n'y était pas. Ça
fait que moi, je... Ah! O.K., il est rendu à l'écran maintenant.
• (16 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:Pour fins de discussion. Mais en
fait, c'est une... vous expliquez qu'en ajoutant ça à l'article 157, ça
rejoindrait la demande qui est faite par le député...
M. Dubé : La demande... la
même définition...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça, mais il aurait une
réponse au député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Dubé : Exactement. Ça fait
que, dans le fond, et c'est pour ça que je lui laisse en prendre connaissance,
mais je pense que le fondement de s'assurer qu'il y a un rapport qui est fait
aussi au conseil d'établissement par le conseil interdisciplinaire, à mon sens,
est répondu par ça.
M. Arseneau : Donc, si on
poursuit dans la logique de reddition de comptes par rapport à des avis et des
recommandations qui lui sont soumis, le P.D.G. rend des comptes au conseil
d'établissement qui, lui, est au courant de ce qu'il a reçu comme avis et
recommandations et peut poser les bonnes questions sur le suivi...
M. Arseneau : ...et, dans la
logique hiérarchique, ici, on est au bon endroit.
M. Dubé : Oui. Ce que j'ai
oublié de vous dire tout à l'heure, là, puis... c'est, quand on a entendu,
c'est ça que j'ai fait comme introduction, on a essayé de faire ce que vous
faites aujourd'hui, de ramener des éléments qui ont été soulevés dans les
commissions, puis quand on a préparé cet amendement-là. Mais tantôt j'aurais dû
dire : Pensons à 15, mais on me l'a rappelé avant de rentrer en ondes. Ça
fait que moi, je ne sais pas quelle procédure qu'on peut faire.
M. Arseneau : Bien, écoutez,
je vais juste commenter puis, après ça, vous pourrez nous parler de procédure.
Mon seul... disons, la raison pour laquelle je trouvais important qu'il y ait
une demande comme celle-là sur la reddition de comptes quant aux
recommandations et avis, c'est pour ne pas que ça demeure lettre morte, et
qu'il y ait un suivi. Là, on m'annonce que le conseil d'établissement pourrait
être responsable de faire ce suivi sur les avis. Je ne sais pas si ce sera
possible éventuellement quand on y arrivera, de parler aussi des
recommandations, parce que c'est de ça qu'il s'agit, étant donné que le conseil
interdisciplinaire peut formuler des recommandations et donner son avis,
j'imagine que le suivi par le conseil d'établissement peut être fait sur les
deux éléments, ces deux éléments séparés. Et puis, sinon, pour la procédure...
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Me Paquin, peut-être, parce que
c'est plus technique par rapport à... Aimeriez-vous que le député des
Îles-de-la-Madeleine reformule ce qu'il vient de mentionner?
M. Paquin (Mathieu) : Non, M.
le Président, il s'agissait de savoir si le rapport annuel qui porte sur les
avis va également porter sur les recommandations. Si ma mémoire est bonne, il
me semble qu'on a déjà eu cette question-là par le passé et que la réponse
avait été : les avis comprennent les recommandations. Donc, normalement ce
serait couvert à 57.
M. Dubé : On a déjà discuté
de ça.
M. Arseneau : Si vous le dites.
D'accord. Pour la procédure, en tout cas, je comprends que M. le Président peut
nous proposer quelque chose quant à l'amendement que j'avais déposé.
Le Président (M. Provençal)
:Pour votre amendement, puis je vous
cède la parole après, M. le député, là, pour votre amendement... vous aviez
trois éléments qui étaient amenés dans votre... Alors, on pourra retravailler
pendant qu'il y aura des questions en ne conservant que «dans l'exercice de ses
fonctions» jusqu'à «cet établissement». Ce que j'ai compris de la part du
ministre et son équipe, ils sont à l'aise de le laisser. On enlève le dernier
paragraphe parce qu'il serait couvert, et la notion d'intégration est sur le
territoire, c'est déjà couvert avec les explications qui nous ont été données.
Alors, je vous demanderais de nous faire
parvenir, au secrétariat, ici, la modification à votre amendement, on retirera
celui-ci.
M. Fortin :Peut-être juste un instant, avant...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Je vous ai bien dit, M. le
député, que je vais vous céder la parole, mais on m'a demandé la procédure.
Lorsqu'on aura reçu votre nouvel amendement, on retire celui-ci et on le
remplacera avec la version où on ne retrouvera que le paragraphe «dans
l'exercice». Ça va?
M. Arseneau : D'accord. Mais
juste pour compléter, puis je pense que mon collègue de Pontiac peut commenter
l'amendement avant qu'il soit modifié, ou retiré, ou quoi que ce soit, je
voulais juste conclure en disant que l'explication du Dr Bergeron concernant
l'intégration et le territoire, pour moi, me permet de mieux comprendre. Puis
je pense qu'à ce moment-là, si c'est inutile ou pas nécessaire, j'accepte sa
réponse.
Pour ce qui est de l'élément qu'on veut
retenir, c'est parfait. Et celui qu'on va ramener au 137, là, on pourra voir
la... 157, pardon, on pourra voir le libellé, mais ça me convient également,
là, à moins qu'il y ait des éléments nouveaux ou supplémentaires à apporter de
la part de mes collègues.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, merci, M. le Président. Je suis désolé de vous avoir
interrompu, ce n'était pas mon intention.
Le Président (M. Provençal)
:Pas de problème.
M. Fortin :Mais l'article 157, même avec ce que vous lui proposerez,
ne vient pour faire la même chose que ce que le collègue propose à 153, là. Ce
qu'on vient dire, essentiellement, ici, c'est que le conseil d'établissement va
être mis au fait par un rapport du conseil interdisciplinaire de l'exercice de
ce qu'il a fait pendant l'année, là, puis des avis qui en sont sortis. Mais.
Mais ce que le collègue proposait, si on peut y revenir, M. le Président, au
153, c'était que le P.D.G. qui reçoit un avis...
M. Fortin :...qu'il refuse, il doit dire pourquoi. Alors, il y a quand
même un gros «gap», là, un gros changement entre les deux. Quand ici quand on
dit : «Le président-directeur général doit communiquer au conseil les
motifs de tout refus de donner suite...» Ça, c'est parce que si ça se rend
jusqu'au... jusqu'à un avis du conseil interdisciplinaire, bien, probablement
que c'est venu d'un des quatre conseils professionnels puis qui ça s'est rendu
au conseil interdisciplinaire qui en ont discuté entre eux, que tout le monde
s'est mis d'accord là-dessus puis que là ils ont formulé un avis. C'est passé à
travers les mains de pas mal de professionnels pour se rendre là, alors ce
n'est probablement pas un avis lancé en l'air juste comme ça, là. Alors,
d'avoir une obligation d'au moins dire : On l'a considéré. Merci de votre
suggestion. On l'a considéré. On ne procède pas parce que. Il me semble, c'est
la moindre des choses, mais dans le 157, ce n'est pas ça qu'on vient dire, on
vient dire que ça doit aussi être envoyé au conseil d'établissement.
M. Dubé : Mais, écoutez, M.
le député, vous avez un très bon point, puis c'est pour ça que je vous
amènerais à 117. O.K. Et c'est pour ça qu'on l'a formulé comme ça parce qu'il y
a une suite, hein. Et quand vous lisez 117, le dernier alinéa : «Le conseil
peut — puis là on parle ici du conseil d'établissement, hein — le
conseil peut requérir du président-directeur général qu'il donne suite à un
avis rendu au sujet visé...» au premier ou deuxième alinéa. «Le
président-directeur général doit communiquer au Conseil les motifs de tout
refus de donner suite à un tel avis.» Alors, je pense qu'on a déjà traité ça.
Ce qu'il faut s'assurer, c'est que ça se rende jusqu'au conseil
d'établissement.
M. Fortin :Bien, un instant, parce que, dans le... au paragraphe 2°...
bien, paragraphe 1°, c'est : «la prestation de service au sein de
l'établissement... Le conseil d'établissement — là, je lis le 117, là — le
conseil d'établissement... donne son avis au P.D.G. sur la prestation de
services...» Et 2° : «les recommandations formulées par le comité
consultatif du 125».
M. Dubé : Bien, juste parce
que... bon, je comprends, mais juste vous dire : 117, là, il a été
suspendu. On s'entend, là? Moi, ce que je vous dis, c'est que l'intention...
puis si à 117 il faudrait faire un amendement pour dire que ça doit tenir
compte de ça, moi, je pense que la philosophie qui était dans le 117 pourrait
être rajoutée. C'est juste ça que je vous dis. Parce que notre intention, ce
n'est pas d'empêcher le... mais au lieu de le faire sur une base, là, je vous
dirais, presque à chaque avis, ce sera au conseil d'établissement de recevoir
le rapport, puis ça, je pense qu'avec un 117 modifié qui a... puis notre
président, comme d'habitude, va prendre une bonne note, qu'il faudrait en tenir
compte, mais je pense qu'on vient de faire le... c'est pour ça, je me suis
permis de vous interrompre parce que vous avez raison sur le point, mais on le
couvre à 117 avec 157.
M. Fortin :Bien, en fait, on ne le couvre pas à l'instant, pour le
117, mais vous pourriez modifier le 117 pour vous rendre là.
M. Dubé : Mais c'est ce que
je viens de vérifier avec...
M. Fortin :Parce que là, là, c'est ça, le 117, il parle d'autres
recommandations, pas de celle-là spécifiquement. O.K.
M. Dubé : Non, non, mais...
Voilà.
• (17 heures) •
M. Fortin :Dans l'ordre des choses, par exemple, là, je... puis là je
comprends qu'on a fait du 153 à 157 à 117 à 125, mais je vais essayer de nous
ramener dans l'ordre que ça se passerait, là, pratico-pratique, le P.D.G.
reçoit une recommandation du conseil interdisciplinaire, O.K., recommandation
qui est montée à travers les canaux appropriés. Au 157, vous venez nous
dire : Le conseil interdisciplinaire doit faire rapport annuellement au
P.D.G.... Alors ça, c'est un rapport annuel, là, donc le P.D.G.… et au conseil
d'établissement, mais le conseil d'établissement, il ne le sait pas avant un an
plus tard que cette recommandation-là a été émise, alors il ne peut pas
demander au P.D.G. pourquoi tu l'as refusé avant un an et quelques plus tard.
On est rendu loin dans la machine à saucisses, là. C'est ma seule préoccupation
ici. Ce que le député demande, c'est de dire : O.K., vous refusez,
dites-nous pourquoi? Là ici on est dans : O.K., on le met dans le rapport
annuel qu'on a mis une demande. Le conseil d'établissement lit le rapport
annuel, se rend compte qu'il y a une demande, il regarde si elle a été suivie
ou pas, il voit qu'elle n'est pas suivie, il va à l'article 117, il dit au
P.D.G. : Ah, j'aimerais ça l'avoir. On est rendu loin un peu, là.
M. Dubé : Réponse, c'est ça,
parce qu'à un moment donné, il faut... tu sais, on parle souvent de
bureaucratie, puis de tout ça, je pense qu'il faut dire ici que... puis ce sera
au conseil interdisciplinaire...
17 h (version non révisée)
M. Dubé : ...de dire :
Écoutez, moi, je ne suis pas à l'aise avec ça. Vous ne voulez pas en tenir
compte, c'est correct, mais ça sera dans mon rapport. Moi... À un moment donné,
il faut être capable d'agir, là.
M. Fortin :Moi, je trouve qu'on bureaucratise beaucoup à travers ça.
Au contraire, je trouve qu'on est rendu loin dans le fil des choses avant qu'il
y ait un avis qui soit... qu'on explique pourquoi on a refusé de... la
recommandation.
M. Dubé : Mais je suis d'accord,
c'est votre opinion, là, mais moi, je vous dis, je pense qu'on a trouvé une
solution à ce qui était demandé, qui était très lourd dans la suggestion qui
vient des gens du conseil multidisciplinaire, très lourd, je pense qu'on a
quelque chose de plus applicable. J'arrêterais là pour le moment.
M. Arseneau : M. le ministre,
si vous permettez, juste pour embarquer dans la... continuer dans la
discussion, le ministre a évoqué tout à l'heure 117. 117, vous entendez ajouter
cette question-là. Si on l'ajoutait, est-ce que ce serait possible justement de
s'assurer que le conseil d'établissement puisse réagir plutôt qu'un an plus
tard à l'intérieur du rapport annuel? En d'autres mots, si le conseil d'établissement
peut donner son avis, comme le dit l'article 117, sur un certain nombre de
sujets, qu'on nomme, si on en ajoute un, notamment celui des recommandations ou
des avis du conseil interdisciplinaire, bien, on vient peut-être de régler la
question.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:Si vous me permettez un commentaire.
On voit... Le fait d'avoir sauté la section des conseils d'établissement fait
en sorte qu'on discute d'éléments qui, probablement, seraient réglés si on
avait fait ces éléments-là. Moi, je me suis pris une note, M. le député comme
quoi que lorsqu'on va arriver cet article-là, je me suis... on va se référer
aux discussions qu'il y a eu à 153 et à l'engagement du ministre, ou il y aura
un amendement pour répondre à votre demande.
M. Dubé : ...M. le Président,
juste pour peut-être conclure, au moins, puis, après ça on verra si on s'entend
ou on ne s'entend pas. Mais il y aurait une question que Docteur Bergeron
voulait peut-être préciser.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Dr Bergeron, s'il vous plaît.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci.
Bien, il y a deux, trois points, j'ai entendu... mon côté mathématique. On a
pris l'opinion de... puisque c'est une réédition annuelle, ça va aller un an
plus tard, bien, vous savez, mathématiquement, ça se peut que ça aille un an
plus tard, ça se peut que ça aille au lendemain, là. Donc, en moyenne, ça va
être six mois, juste pour corriger. Désolé, c'est mon côté... C'est mon côté
mathématicien.
La deuxième partie, il faut comprendre que
présentement, des avis, ils s'en donnent, des recommandations, ils s'en donnent
par les conseils professionnels dans le système actuel, sans qu'il n'y ait ce
mécanisme de reddition de comptes du P.D.G. envers l'organisme aviseur qui...
ou le conseil aviseur qui fait cela, là. Donc, c'est une nouveauté qu'on
introduit. Je ne veux pas dire que c'est bon ou mauvais, mais je veux juste
dire que ce n'est pas dans l'état actuel des choses.
Finalement, mon point personnel là-dedans,
je considère toujours qu'on est au service du citoyen et que le meilleur juge
de cela.... hein, on pourrait avoir un avis de... voici ce que vous devriez,
mais celui qui est le... le plus apte à juger de... on est au service du
citoyen. L'usager, c'est lui qui doit juger. Peut-être... la recommandation qui
convenait pour les professionnels n'était pas en lien avec un besoin de l'usager
ou ne répondait pas aux besoins de l'usager. Ça fait que je continue à penser
que, dans la logique que l'on met en place, la reddition de comptes est entre
le P.D.G. et le conseil d'établissement, puis le conseil d'établissement, bien,
je suppose, c'est comme tous les conseils que je connais, il y a le droit d'aller
parler à tout le monde, puis généralement, il y a des conversations de corridor
quand on n'est pas satisfait, puis il y a des choses comme ça, puis on peut
pister. Ça fait qu'il y a tout le hors structure et autres, là, il y a du monde
qui se parle dans des corridors, puis il y a des téléphones qui existent
encore, puis il y a des textos pour dire : Bien, on a fait cette recommandation-là,
elle n'est pas suivie. Ça fait qu'il y a toutes sortes de choses qui se passent
en ce bas monde qui peuvent amener à être un peu plus proactif, mais mon point
étant que le meilleur juge de ce qui est bon pour lui, je pense que ça demeure
l'usager représenté par le conseil d'établissement. Et donc, en conséquence,
même si une recommandation... je ne dis pas... je pense que la plupart du
temps, les professionnels, je mets mes lunettes roses, vont donner des
recommandations qui vont être reçues favorablement puis qui vont avantager l'usager.
Mais il pourrait y avoir des choses dans...
M. Bergeron (Stéphane) : ...les
professionnels recommandent une organisation qui leur apparaît bonne, mais pour
qui... pour l'usager, ce n'est pas celle qui a besoin. Ça fait que je continue
à penser que cette reddition de comptes là, elle doit être envers le conseil
d'établissement. Selon la formule actuelle, elle m'apparaît appropriée dans la
réalité.
Le Président (M. Provençal)
:...précisions, Dr Bergeron.
M. Arseneau : Une question
sous-jacente, parce que...
Le Président (M. Provençal)
:On est toujours sur votre amendement
qui va être retiré?
M. Arseneau : Oui,
absolument.
Le Président (M. Provençal)
:Je n'en reviens pas.
M. Arseneau : Mais sur la
reddition de comptes.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Arseneau : Dans votre
esprit, Dr Bergeron, lorsque le conseil interdisciplinaire va faire des
recommandations ou des avis, il va le faire en rencontre avec le P.D.G., il va
faire partie des discussions, j'imagine. Dans la vraie vie, là, d'une rencontre
à l'autre, ces gens-là se parlent aussi, là. Est-ce qu'il y a de ça aussi qui
est sous votre... dans votre réflexion? C'est-à-dire qu'on demande une
reddition de comptes formelle, dans le cas où on n'accepte pas, mais dans la
vraie vie, d'une rencontre à l'autre, j'imagine qu'il y a un conseil
interdisciplinaire qui rencontre un P.D.G. et qui dit : On t'a fait une
recommandation il y a deux mois, est-ce que tu peux nous faire part de ta
réaction, de ton suivi? J'imagine que ça se fait, ça?
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
le mécanisme... excusez, M.... désolé, je ne suis pas... le mécanisme envisagé
pour ça, on sait qu'il est... et on va en discuter plus tard, il y a un comité
exécutif du conseil interdisciplinaire, puis il y a le conseil
interdisciplinaire lui-même. Les trajectoires sont larges. Le P.D.G. siège, tel
que prévu par le p.l. n° 15, au comité exécutif, ne siège pas dans toutes
les rencontres des différents comités. Donc, la façon dont ça va fonctionner...
Ce comité exécutif là n'est pas totipotent puis il ne connaît pas tout, de
sorte qu'il va former des sous-comités qui vont monter, au comité exécutif, des
recommandations, des avis, des études de trajectoire, et c'est là que le P.D.G.
va être mis dans la boucle, et qu'il va y avoir une formalisation d'un avis. On
a étudié telle recommandation à telle, telle trajectoire, voici nos avis ou nos
recommandations pour améliorer la trajectoire patients.
M. Arseneau : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:D'autres interventions? Alors, s'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que vous acceptez de retirer votre
amendement?
M. Arseneau : Avec consentement,
oui.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement? Vous retirez...
Maintenant, on va projeter à l'écran la nouvelle version de votre amendement,
M. le député des Îles, dans lequel on retrouve, comme il a été discuté... on
retient uniquement le paragraphe qui avait été mentionné. Donc : «Dans
l'exercice de ses fonctions, le Conseil tient compte de la nécessité de rendre
des services adéquats, efficients aux usagers de l'organisation, de
l'établissement et des ressources dont dispose cet établissement.» Donc, si on
descend en bas, on se rend compte qu'on a enlevé, bien entendu, l'élément et on
conserve le paragraphe, tel qu'il avait été convenu.
M. Arseneau : Oui, c'est
juste. C'est ce dont on discutait tout à l'heure.
• (17 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a des interventions
sur le nouvel amendement qui a été déposé? S'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que le nouvel amendement déposé par
le député des Îles-de-la-Madeleine à l'article 153 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, on revient à
l'article 153, tel qu'amendé. Y a-t-il des interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Merci. Bon, on a, au cours du dernier petit bout, là, parlé
des amendements, alors on n'est pas rendus dans... on n'est pas rentrés dans le
fin fond du conseil interdisciplinaire et de sa création, là. Moi, j'aimerais
une explication du ministre, à savoir ce qu'il considère... parce que... ce
qu'il considère qui ne fonctionne pas, parce que tous les rôles, ici, là, qu'il
donne au conseil interdisciplinaire, ils sont en place avec d'autres groupes en
ce moment. Alors, j'aimerais savoir... qu'il nous explique, là, comment la procédure
actuelle pour la pertinence des trajectoires des services cliniques, pour les
recommandations au sujet des trajectoires... comment...
M. Fortin :...dans son optique à lui, là, ceux qui mettent en place
ces recommandations-là, ces avis-là en ce moment ne fonctionnent pas de façon
optimale.
M. Dubé : Puis... Non, merci
pour la question parce qu'on est au début de ce... C'est un changement
important qu'on fait, puis je pense que c'est un des changements importants de
la gouvernance clinique. Puis je vais laisser, après avoir dit quelques mots,
le Dr Bergeron pouvoir en parler. Parce que fondamentalement, quand on s'est
mis à réfléchir au besoin d'intervenir au niveau de la gouvernance clinique, il
y a... puis je pense que le docteur Bergeron peut très bien l'expliquer. Une
des choses qui fonctionne bien en ce moment, c'est chacun des ordres
professionnels sait exactement ce qu'il y a à faire pour son ordre
professionnel. Notre défi, c'est de travailler tout le monde ensemble pour que,
par exemple, une trajectoire de soins, dont on va parler de 1 à 4, soit faite
en collaboration avec tout le monde. Et ça, pour moi, quand vous me
dites : Qu'est-ce qui fonctionne bien? Bien, ce qui fonctionne bien, c'est
les ordres... On ajoute par exemple un comité supplémentaire. Donc, oui, ça
fonctionne bien ce principe-là d'aller chercher l'expertise de chacun, et ça on
le respecte. Puis, dans ce sens-là, les gens vont avoir leur mot à dire comme
ils l'ont en ce moment. On rajoute un quatrième groupe.
Par contre, un des objectifs importants du
conseil interdisciplinaire, c'est d'être capable de faciliter le travail
ensemble. Alors, moi, ce que je vous dirais, c'est ça. D'ailleurs, ça le dit,
hein, c'est un conseil interdisciplinaire, alors... et c'est basé sur.. Comme
vous nous le demandez, votre question est très pertinente : Est-ce que ça
amène une valeur ajoutée? Moi, je pense que oui.
Et, pour compléter... Dr Bergeron, je ne
veux pas vous enlever toute votre philosophie derrière ça, mais ça fait longtemps
qu'on en parle. Je pense que c'est l'aboutissement de cette philosophie-là,
mais je vous laisse compléter.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Dr Bergeron, s'il vous plaît.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Le conseil interdisciplinaire représente effectivement un pan
majeur dans le changement de gouvernance envisagé par p.l. no 15. En fait,
si on se retire un peu, on prend un peu du recul, la plupart des groupes
professionnels, qu'ils soient médecins, qu'ils soient sages-femmes, qu'ils
soient... à peu près tout le monde qui est passé comme professionnel, a demandé
à ce que, dans les principes de p.l. no 15, soit enchâssé la cogestion
clinico-administrative. La cogestion en clinico-administrative, qu'est-ce que
c'est? C'est de mettre au même niveau quelqu'un qui a l'expérience du terrain
avec quelqu'un qui a de l'expérience administrative. C'est une des pensées.
Pour que ça réussisse, il ne faut pas inféoder, il faut mettre des gens au même
niveau.
Donc ici, dans le conseil interdisciplinaire,
et c'est l'expérience de ce que ça nous amène, chacun, dans la situation
actuelle, aujourd'hui, les gens sont regroupés dans des conseils
professionnels, médecins, dentistes, pharmaciens. Un autre conseil à côté les
infirmières, infirmiers. Un autre conseil à côté pour le multidisciplinaire.
Chacun se prononce à l'intérieur de son giron, avec son propre... ses propres
«binoculars», là, sa propre lorgnette et il dit : Bien moi, c'est de même
que ça devrait se faire. Puis généralement il regarde, c'est toujours plus
facile de regarder dans le terrain du voisin, il dit : L'autre, il devrait
faire ça. Mais il n'est pas vraiment légitimé de parler à l'autre. Et la même
chose pour les infirmières, la même chose pour le multidisciplinaire. Ce qu'on
fait ici, à l'intérieur d'un conseil interdisciplinaire, c'est avec ce principe
de mettre des gens d'expertises différents mais complémentaires, des
professionnels de soins infirmiers avec des professionnels... des sages-femmes,
avec des professionnels médecins, avec des technologues en radio diagnostic de
les mettre ensemble et de penser à la trajectoire de bout en bout du patient,
de vivre l'expérience patient de bout en bout à l'intérieur de son
établissement et de s'assurer d'avoir la trajectoire la plus pertinente et la
meilleure possible.
Donc, à ce moment-là, le professionnel,
quel qu'il soit, qu'il soit infirmière et autres, dans l'intérieur de ce
conseil-là, il est légitimé de se prononcer puis de dire : Il me semble
qu'on aurait du travail à faire dans le territoire de l'autre pour mieux
coupler les choses, mieux arriver. Et donc c'est à ce wiki collectif, cette
intelligence collective là...
M. Bergeron (Stéphane) : ...D'un
groupe de professionnels réunis, qui ont la même table, le même niveau, les
mêmes devoirs envers le patient, les mêmes responsabilités envers l'usager, que
c'est ça qu'on vise à atteindre dans le Conseil interprofessionnel.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Est-ce que la plupart des avis des conseils professionnels,
en ce moment, est-ce qu'ils sont suivis de la part des conseils
d'administration, des P.D.G. ou de... est-ce qu'ils sont mis en place?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, vous me demandez de me parler, je veux bien parce que j'ai un
esprit assez logique et cartésien. Je n'ai pas de statistiques, donc je veux...
peux vous parler d'expérience, mais pas de données et de chiffres à l'appui. La
plupart des... «La plupart», c'est l'immense majorité des professionnels sont
bien intentionnés, veulent le bien du patient, vont émettre des recommandations
qui sont favorables. Là n'est pas le problème. Donc, puisque ce sont des
recommandations qui sont favorables, dans le sens qu'ils font avancer les
choses qu'ils font... Qu'ils améliorent la trajectoire du patient, donc,
puisque c'est le cas, je... mon expérience me démontre que la très grande
partie, l'immense majorité est suivie en termes d'avis et de recommandations.
Évidemment, on vit dans un monde de contraintes. Tu sais, si quelqu'un
dit : bien, je devrais avoir ça puis je devrais avoir 50 personnes de
plus dans tel ou tel service, ça ne veut pas dire qu'en un coup de baguette
magique, l'administration est capable de le faire. Mais généralement, les gens
ont des avis qui sont adéquats.
Ce n'est pas sur la qualité de ces avis-là
qu'on veut agir. C'est sur les limites qu'elles connaissent actuellement, à
savoir que ces avis-là, d'un conseil des infirmières et infirmiers ou d'un
conseil, ne sont limités qu'avec leur propre vision. Donc, il y a des
barrières. Moi, je m'en vais de là à là puis je ne pouvais pas me prononcer
pour l'autre à côté. Ça fait qu'on fait des petits bouts de chemin rapiécés,
puis, bien, un pont, si on n'a pas... Si on l'a mis, plusieurs morceaux, mais
qu'on ne s'est pas assurés de bien le rabouter, il y a des gens qui peuvent
tomber entre les planches. Donc, c'est là où est le problème, c'est la
l'interdisciplinarité, c'est la création de... Ou le fonctionnement en silo qui
pose problème, non pas la qualité de la recommandation actuelle, mais les
limites qu'imposent les silos de notre structure actuelle.
M. Fortin :Je vous dirais, dans l'amendement que le collègue des
Îles-de-la-Madeleine avait tantôt, là, le premier, celui dont on a discuté, là,
en fait, surtout la dernière section qu'à 157, vous allez... Et à 117, vous
allez amender pour essayer d'entrer dans l'esprit de ça, ce n'est pas tant le
fait que... bien, en fait, ce n'est pas tant le fait que la gestion de silos
est un problème, c'est le fait que le manque d'agilité de ce que vous proposez
est un problème.
Et j'ai les préoccupations. Je ne vous dis
pas que c'est par rapport au conseil interdisciplinaire et à sa même agilité,
O.K.? Parce que là, vous avez, en ce moment... Vous avez un, deux, trois...
Quoi, quatre? Il y en a trois en ce moment : centres, services sociaux,
infirmières, médecins, dentistes, pharmaciens, sages-femmes. Vous avez des
comités qui peuvent mettre de l'avant des avis, des recommandations et qui sont
entendus, je l'espère, relativement rapidement, là, par le C.A. ou encore la
haute direction.
• (17 h 20) •
Je vous donne un exemple bien simple. Un
avis du CMDP pendant la pandémie qui vous a dit : En Gaspésie, il n'y en a
pas, de COVID, ici, rouvrez donc les salles de chirurgie dans notre région, ça
ne fait pas de sens qu'on soit fermé comme tout le monde. Ça, c'est un avis.
Alors... Avis qui faisait beaucoup de bon sens aussi à cette époque-là. Là, ce
qui va se passer, c'est qu'un de ces comités-là, que ce soient les infirmières,
la santé, le CMDP, va prendre une décision, va se rencontrer... Va voir un
problème, va se rencontrer, va prendre une décision, faire une recommandation.
Ça va monter au conseil interdisciplinaire, où, là, tout le monde qui n'est pas
dans ce monde spécifique là, que ce soient les infirmières, que ce soient les
travailleurs sociaux ou les autres qui font partie du comité
interdisciplinaire, vont avoir leur mot à dire. Et après ça, ça va être envoyé
au P.D.G..
Est-ce que vous pensez que ce processus-là
offre l'agilité ou la flexibilité nécessaire à la prise de décision ou
l'adaptation rapide qui est nécessaire dans nos systèmes de... notre système de
santé?
Le Président (M. Provençal)
:Docteur Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Ma réponse, c'est que, oui, je pense que, par rapport au
système actuel, on va avoir un système qui est tout autant, voire plus agile...
M. Bergeron (Stéphane) : ...pour
la raison que vous mentionniez, présentement, les recommandations, avis,
théoriquement, vont monter jusqu'au C.A.. Le conseil d'administration n'est pas
l'organisme qui se réunit le plus fréquemment dans l'année. Dans ce cas-ci, on
a un P.D.G., c'est... on a un P.D.G. qui siège dans un conseil. La fréquence
n'est pas prévue, mais je peux parler d'expérience, où j'étais, avec mon
conseil professionnel, le CMDP, dans ce cas-ci le CHU de Québec, se réunissait
aux trois semaines avec son P.D.G.. Donc, il y avait une fréquence et une
vélocité beaucoup plus grandes.
La responsabilité première d'établir des
trajectoires et de se prononcer sur la meilleure organisation des services, ce
n'est pas les conseils professionnels qui doivent la monter, c'est la
responsabilité du conseil... c'est la première responsabilité du conseil
interdisciplinaire, qui, lui, peut aller puiser dans ce qui va être monté,
«feedé», excusez de l'anglicisme, là, on va l'abreuver, on va le nourrir à
partir de recommandations avant. Mais c'est ce conseil-là qui a un conseil...
un comité exécutif, justement, avec une capacité de se réunir fréquemment et
des avis qui passent directement au P.D.G.. Donc, je crois, oui, qu'il y a la
vélocité suffisante et que la vélocité pourrait être probablement... je n'aime
pas mettre ma main... plus efficace que le système que l'on connaît
actuellement.
M. Fortin :Mais, quand... C'est quoi, votre... Vous lancez le
comité... le conseil interdisciplinaire, là. C'est quoi, la fréquence de rencontres
que vous entrevoyez?
M. Dubé : ...du comité
exécutif, entre autres, parce qu'on va voir... Vous avez vu, un peu plus loin,
là, on parle du comité exécutif.
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
moi, je vois... Comme il est... Excusez, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Bergeron (Stéphane) : Désolé.
Le Président (M. Provençal)
:...pour bien cerner les différents
articles à venir, pour les liaisons.
M. Bergeron (Stéphane) : Il
appartiendra évidemment à l'établissement d'en décider. Maintenant, qu'est-ce
que l'on a fait à ça? On a clairement identifié, le ministre a clairement
identifié, le projet de loi a clairement identifié qu'il s'agissait maintenant
du principal conseil aviseur en termes d'organisation des services au P.D.G..
On l'a dégagé de d'autres fonctions ou de d'autres comités pour avoir un focus
particulier sur celui-là. Donc, en termes de capacité, je pense que c'est un
comité qui va se réunir plus d'une fois par mois. Puis c'est le genre de comité
qui devrait se réunir aux deux ou trois semaines. Il est central dans le
fonctionnement de l'organisation et il est au service d'une meilleure
expérience et d'une meilleure trajectoire patient.
M. Dubé : ...juste ajouter,
M. le député, parce qu'on parle ici d'efficacité, qu'est-ce que ça améliore.
C'est pour ça que tantôt je parlais, à 155, on y viendra... mais le comité
exécutif. Alors, supposons que, sur le grand conseil interdisciplinaire...
parce que là il y aura quatre conseils, puis qu'il y aurait, je ne sais pas, un
nombre de représentants de, je ne sais pas, moi, deux par conseil, là je donne
un exemple, peut-être plus parce que... mais ce qu'on voudrait, c'est avoir un
exécutif de ce groupe-là qui puisse aller aviser le P.D.G. sur une base
régulière de ce qui se passe.
Et j'ajouterais aux arguments du docteur
Bergeron, parce que non seulement je souscris à ça, mais, je le redis, c'est un
élément clé, c'est que ce groupe-là, ce forum-là, cet exécutif-là empêche le
P.D.G. d'aller voir le groupe des infirmières puis dire : O.K., vous me
faites cette recommandation, je vais aller voir les médecins. Qu'est-ce que
vous en pensez? Woups! là, les médecins disent ça. Je retourne voir les
infirmières. Là, ce n'est plus ça, là. Là, c'est un groupe qui avise après
avoir consulté. C'est une approche différente et c'est ça qu'on veut, éviter
les silos.
Alors donc, c'est pour ça que je mets
l'exécutif aussi dans la balance. Parce que vous avez la bonne question, c'est
de dire : Qu'est-ce que ça ajoute? Moi, je pense que ça ajoute beaucoup de
fluidité dans ces recommandations-là et facilite le travail du P.D.G..
M. Fortin :Tantôt, vous avez cité le Collège des médecins, là. Dans
une des recommandations, le Collège des médecins recommande aussi que leur
conseil professionnel puisse s'exprimer à travers une contribution
décisionnelle et pas seulement consultative, là. Là, ici, il y a une
consultation qui remonte au conseil interdisciplinaire. Est-ce que vous avez
entendu leur préoccupation puis pourquoi, selon vous, là, ce n'est pas
nécessaire d'aller de l'avant comme ça?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, s'il vous plaît.
M. Bergeron (Stéphane) : Je
vais vous demander de répéter la question. Excusez.
M. Fortin :À la recommandation 10 du Collège des médecins...
M. Fortin :...ce qu'ils nous disent, c'est que leur conseil
professionnel doit pouvoir s'exprimer par une contribution décisionnelle et non
principalement consultative. Alors là, le processus, c'est un processus de
consultation ou d'avis qui est donné du conseil professionnel au conseil
interdisciplinaire au P.D.G. Vous avez entendu leurs recommandations, bien
évidemment. Là, on parle du collège, là, on ne parle pas des fédérations. On
parle du Collège des médecins.
M. Bergeron (Stéphane) : Oui.
Il faut comprendre que la composition projetée, on n'est pas rendu à ces
articles-là, la composition projetée du conseil interdisciplinaire, selon les
amendements qui vont suivre, est composée d'un quart de représentants du CMDP.
Donc, ce conseil interdisciplinaire là, en fait, certains vont dire qu'on a
changé le nom du CMDP puis on l'a élargi à d'autres... à d'autres choses, mais
donc la voix des médecins, et c'était là la préoccupation, je pense, du collège,
c'est de dire : Assurez-vous que la voix des médecins et leur expertise
portent leur connaissance du terrain, leur jugement clinique. C'est ce qui est
fait à l'intérieur du conseil interdisciplinaire. Mais ils ne sont pas seuls à
avoir une connaissance du terrain, il y a également les infirmières. Il y a
également tous les autres professionnels. Puis c'est ensemble qu'ils vont
pouvoir se prononcer sur la trajectoire clinique du patient.
M. Fortin :O.K. Je vais laisser la... Je sais que mes collègues ont
assurément des questions sur la création du conseil interdisciplinaire. Alors,
peut-être que je pourrai revenir par la suite.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Alors, je
m'excuse, M. le Président, je vais dire quelque chose publiquement que j'ai dit
tout à l'heure dans un briefing, là. Le docteur Bergeron, le sous-ministre
Bergeron, parle de silos. C'est vrai qu'il y a des silos, ça fait longtemps
qu'on en parle, là, mais les silos, moi, j'attribue ça plus au phénomène qu'on
voit dans la prestation de services. Ça, c'est ma prérogative. Puis toi, tu
n'as pas le droit de faire ça. Non, tu n'as pas le droit de me dire... Puis je
ne te regarderai pas non plus ce que tu fais. Ça, c'est des silos, les silos
professionnels, là. Le problème dont on parle ici aussi, là, puis je ne veux
pas faire de la poésie, là, il y a des silos puis il y a des clochers, hein? Il
y a des clochers, comme dans esprit de clocher ou esprit de chapelle si vous
préférez. Puis toutes les chapelles n'ont pas le même... la même grandeur.
Elles n'ont pas toutes la même hauteur de clocher. Autrement dit, il y a de la
hiérarchie dans le système.
J'aimerais vous entendre sur la
différence, là, qu'il y a hiérarchiquement. Parce que vous avez mis tout ça
horizontal. Vous avez tout mis dans votre organigramme. Puis dans le meilleur
des mondes, là, dans le monde idéal, ce serait ça. Mais on ne vit pas dans le
monde idéal. Puis dans le milieu de la santé, là, vous le savez bien mieux que
moi, vous avez passé votre vie là-dedans, là, il y a une hiérarchie qui existe.
Et vous souhaitez donc, je comprends, mettre tous ces gens-là sur le même pied
puis que non seulement il n'y aura plus de silos, mais il n'y aura plus de
clochers. Tout le monde va être en collégialité là-dedans, la sage-femme autant
que le médecin.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, s'il vous plaît.
• (17 h 30) •
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Vous avez raison, mais, M. Marissal, je suis... j'ai
quand même une bonne expérience du milieu terrain en gestion établissement.
Peut-être est-ce... avais-je les mauvaises lunettes ou autres choses. Moi, j'ai
toujours vécu dans un monde non hiérarchisé ou, en tout cas, dans une
philosophie où je recevais avec la même... la même écoute, la même oreille et
la même attention les demandes qui provenaient de médecins ou de tout autre
professionnel. Mais vous avez raison sur ce que vous avez dit parce que je l'ai
entendu souvent. Et je vous donne raison, parce que j'entends souvent ce que
vous dites ou des groupes professionnels me disent : On ne se sent pas au
même niveau. Est-ce le cas? Bien, quand les gens ressentent ça, probablement
que c'est une partie de la réponse à l'intérieur de ça.
Il m'apparaît important, comme vous l'avez
mentionné, de profiter du moment présent pour construire notre futur, puis le
futur dans lequel les gens vont être dans une organisation qui va éviter
justement la pensée que certains ont un droit de parole supérieur à d'autres ou
différent de d'autres. Ceci dit, il y a une hiérarchie. Dans une organisation
clinique, il y a une hiérarchie. Il y a des chefs de départements, il y a des
chefs de service. Je ne veux pas dire qu'il n'y a pas de hiérarchie, mais la
hiérarchie ne se passe pas entre les...
17 h 30 (version non révisée)
M. Bergeron (Stéphane) : ...professionnels
de soins, parce qu'eux, pour moi, et c'est ce qui transpire dans le p.l. 15,
ils sont tous dotés d'une connaissance clinique unique, la vision du médecin,
la vision du pharmacien, la vision du travailleur social, qui a tout autant le
même mérite mais sur des parties de l'expérience patient qui sont différents.
Et c'est là que, toutes ces expériences cliniques là, on les reconnaît d'égales
valeurs dans le conseil interdisciplinaire.
M. Marissal : Sur papier, sur
papier, mais, dans le fonctionnement...
Une voix : ...
M. Marissal : Non, c'est
parce que j'ai une suggestion à vous faire, peut-être... qu'on nous aide à
aplanir les hiérarchies, là. Parce que je suis d'accord avec vous qu'il ne devrait
pas y en avoir, mais le simple fait de cette réaction épidermique, là, des
médecins au changement du CMDP laissent croire qu'ils tiennent assez
jalousement à leur pouvoir et ils réagissent assez fortement à ce qui est perçu
comme une perte de pouvoir. Et là je suis d'accord avec vous, on n'est pas dans
le pouvoir des médecins, on est dans le service aux usagers puis on veut s'assurer
que la trajectoire de soins des usagers, donc des patients et des patientes,
soit bien suivie.
Alors, êtes-vous... seriez-vous parlable à
ce qu'on puisse permettre au conseil multidisciplinaire... interdisciplinaire,
pardon, de créer des sous-comités, et je dis bien «peut», là, «peut», dans
certains cas où ça devrait se faire, justement, parce que, si, dans un établissement,
il y a une situation problématique qui nécessite de consulter des sous-comités
pour que ça remonte... Parce que votre organigramme... intéressant, c'est
intéressant techniquement, là, théoriquement, parce que c'est vrai que c'est
linéaire, c'est horizontal. Mais ici votre deuxième ligne, là, des conseils
multidisciplinaires, ça remonte, ça remonte vers le conseil interdisciplinaire,
puis ça s'en va directement au P.D.G. d'établissement. Ça, à la limite, il y a
une certaine logique là-dedans. La deuxième ligne, par contre, il n'y a pas de
lien vers le haut.
Ce que les gens nous demandent, puis je
vais en toute transparence avec vous, c'est notamment les sages-femmes qui nous
en font la suggestion, de pouvoir, pouvoir, ce n'est pas une obligation, créer
des sous-comités pour que cette ligne-ci, là, soit consultée en cas de besoins
spécifiques d'un établissement pour que ça remonte. Parce que, justement, la
perception, dans un comité multidisciplinaire, n'est pas la même selon les
professions, n'est pas la même selon les professions. Puis déjà que les
sages-femmes ne sont pas superemballées de se retrouver là où vous les avez
mises, elles craignent carrément... et je pense que les travailleuses et les
travailleurs sociaux nous ont dit un peu la même affaire, craignent d'être
étouffées dans l'affaire puis de ne pas avoir tant que ça leur mot à dire
là-dedans. Ce pourquoi, puis j'ai même un amendement, je vous suggérais de
pouvoir... d'envisager la possibilité de créer un sous-comité. Ce n'est pas
lourd, ce n'est pas plus lourd que votre organigramme, ça se fait facilement,
ça se fait de façon locale, ça se fait selon les problèmes ou les situations
locales. Alors, peut-être avant de le déposer, parce que je pense qu'il doit
être parti, si vous aviez un commentaire à faire là-dessus.
M. Dubé : Puis je peux
commencer, Dr Bergeron? C'est parce que vous traitez deux cas, puis à raison,
parce que, les sages-femmes, on pourra en parler en détail, parce que, oui, on
a bien entendu ce qu'elles ont dit, puis je pense qu'on peut bien étayer,
incluant des amendements qu'on a, qu'est-ce qu'on veut faire avec la question
des sages-femmes. Où je suis un petit peu surpris, puis j'aimerais... Quand
vous parlez des travailleurs sociaux, je pense qu'au contraire ils n'étaient
pas du tout... ils étaient pris dans un groupe, et on les met dans un groupe
pour, justement, mieux refléter leurs particularités. Ça fait que je fais juste
faire cette précision-là, mais rien ne vous empêche, M. le député, de déposer l'amendement,
mais j'aimerais ça, avant, si vous permettez que je donne la chance aussi au Dr
Bergeron sur votre question.
Spécifiquement... Je veux juste faire une
chose, je ne sais pas si, aujourd'hui, on aura le temps de finir cette
discussion-là, mais vous avez dit tantôt... vous avez parlé de hiérarchie. Moi,
je veux aussi qu'on comprenne bien que notre rôle ici...
M. Dubé : ...n'est pas de
questionner ce qui se donne par le Collège des médecins, ce qui se donne par
les ordres professionnels. Puis je donne, par exemple... Parce que j'entends
souvent des médecins, et à raison, qui nous disent : Écoutez, la gestion
du diagnostic, c'est nous... puis ça, on s'entend, sauf qu'il y a eu, au cours
des dernières années... puis tant mieux, parce qu'on avait un enjeu de
dire : Est-ce qu'il peut y avoir un... qu'on appelle ça un élargissement
des professions ou un décloisonnement des professions, qu'une partie du
diagnostic peut être faite par d'autres professionnels? Et ça, le Collège des
médecins était d'accord avec ça. Rappelez-vous au niveau des pharmaciens et des
IPS. Ça fait que je veux juste faire attention que, lorsqu'on entend les
commentaires des médecins... je veux faire attention. Puis on n'est pas en
train de questionner le diagnostic en dehors de la discussion qui se fait sur
le décloisonnement ou l'élargissement des professions, parce que, pour moi,
c'est deux choses, ici, on est dans le continuum de soins. Je voulais juste
faire cette précision-là. Parce que des fois on entend : Mais, écoutez,
c'est nous qui font le diagnostic. Ils ont raison dans ce qui est établi
aujourd'hui, mais le même Collège des médecins disait : On devrait
peut-être l'élargir. Hein, vous avez entendu ça aussi, là.
M. Marissal : Nous étions à
la même commission parlementaire, notamment, quand Docteur Gaudreault était
venu justement faire cet appel à l'ouverture, qui avait été assez bien reçu par
la commission, d'ailleurs.
M. Dubé : Assez bien reçu.
M. Marissal : Oui, puis parce
que...
M. Dubé : C'est pour ça que
je veux faire la différence entre pouvoir et les éléments d'ordres
professionnels, comme le diagnostic, mais je voulais juste le recadrer.
Maintenant, sur l'autre partie que j'ai débutée, j'aimerais voir si le Dr
Bergeron, il a un commentaire à faire avant que vous déposiez votre amendement,
si...
Le Président (M. Provençal)
:Vous pouvez y aller, Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, merci. Premier point, je vais renchérir sur ce que M. Dubé a dit,
sur une fierté, je pense, un avancement, dans le p.l. n° 15, sur la
reconnaissance de l'importance des services sociaux avec la création d'un
conseil professionnel et d'un directeur professionnel pour les services
sociaux. Ça fait que je pense que c'est une avancée, puis qui va permettre
d'avoir une voix qui porte efficacement dans le système de santé et dans les
établissements. Par ailleurs, à votre question sur les sous-comités, je vais
référer à... Est-ce que je peux référer à l'article 156 qui a été déposé?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : ...
M. Bergeron (Stéphane) : O.K.
Donc, 156 mentionne, puis là ce ne sera pas «sous-comité», mais vous
comprendrez que c'est la même chose : «Le conseil interdisciplinaire peut
adopter des règlements concernant sa régie interne, la création et le
fonctionnement de comités — ce que vous pourriez appeler des sous-comités — en
plus du comité exécutif». Donc, on donne ici une possibilité de... au conseil
interdisciplinaire de former différents comités, ou sous-comités, qui vont lui
permettre de rendre efficacement sa mission ou d'être efficace et de rencontrer
ses obligations. Puis on n'impose pas de modèle particulier, parce que les
établissements, là-dessus, ont beaucoup de différences à partir
d'établissements territoriaux dans lesquels, par exemple, il y a énormément de
personnes âgées et de services sociaux à des instituts qui ont une vocation
très ultraspécialisée tertiaires, quaternaires. Donc, il y a une malléabilité,
à l'intérieur du conseil interdisciplinaire, de se mouler pour mieux répondre à
sa mission d'établissement. Vous allez retrouver la même chose dans les
conseils professionnels.
• (17 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup.
M. Marissal : Si un collègue
a quelque chose à ajouter, je vais conférer deux secondes ici avec ma collègue.
Vous permettez?
Le Président (M. Provençal)
:Moi, j'attends juste qu'on me fasse
signe, mais présentement je n'ai aucun signal de vos collègues. Avec le
commentaire du docteur Bergeron, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Pardon?
Le Président (M. Provençal)
:J'ai dit : Avec le commentaire
du docteur Bergeron. Je sais que vous avez présenté un amendement. bien, vous
pourriez déposer un amendement, mais, avec les précisions que le Dr Bergeron
vous a données, est-ce que vous voulez qu'on creuse un petit peu plus loin?
M. Marissal : Non, ça va.
Donnez-moi juste une minute.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Oui. Je peux même, si vous...
M. Marissal : On va gagner
huit minutes en faisant une minute ici...
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Je vous cède la parole, M. le député
de Rosemont.
M. Marissal : Bien, je n'ai
pas à le retirer parce qu'il n'avait pas été déposé officiellement, hein?
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, c'est ça.
M. Marissal : Non, mais je
vais faire un acte de foi ici.
Allons-y. Les explications sur 156 me
conviennent pour le moment, puis entre 153 puis 156, il y a 154 notamment sur
lequel on pourra débattre aussi. Mais pour le moment, ça me va comme ça.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 153 amendé? S'il n'y a pas d'autres
interventions, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 153, tel qu'amendé, est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Une voix : Sur division.
Le Président (M. Provençal)
: Sur division, merci. 154.
M. Dubé : Alors, M. le
Président, l'article 154 se lit comme suit :
«Le conseil interdisciplinaire est composé
d'un nombre égal de personnes appartenant à chacune des catégories
suivantes :
«1° les médecins qui exercent leur profession au
sein de l'établissement;
«2° les infirmières et les infirmiers qui
exercent leur profession au sein de l'établissement;
«3° les personnes autres que celles visées
aux paragraphes 1° et 2° titulaires d'un diplôme de niveau collégial ou
universitaire exerçant pour l'établissement des fonctions caractéristiques du
secteur d'activité visé par ce diplôme et liées directement aux services de
santé;
«4° les personnes autres que celles visées
au paragraphe 1°, 2° et 3° titulaires d'un diplôme de niveau collégial ou
universitaire, exerçant pour l'établissement des fonctions caractéristiques du
secteur d'activité visé par ce diplôme et liées directement aux services
sociaux.
«Le règlement intérieur de l'établissement
détermine le nombre de personnes par catégorie visées au premier alinéa et
prévoit les modalités selon lesquelles elles sont élues par les personnes
appartenant à la même catégorie.»
Je vais passer rapidement le commentaire
parce qu'on a un amendement. D'accord?
Le Président (M. Provençal)
:Et après ça il y aura autre
amendement qui va introduire l'article 154.1.
M. Dubé : C'est exactement
ça. Ça fait que je peux passer, je pense le commentaire, puis aller tout de
suite à l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Je veux juste
m'assurer avec mes collègues que j'ai la bonne version de l'amendement ici dans
les notes que j'ai. C'est bon ça ce qui est là où on précise que c'est le
conseil des médecins plutôt que le médecin. C'est de ça qu'on parle? Parfait.
L'article 154 : Remplacer
l'article 154 du projet de loi par le suivant... Donc, on remplace.
«154. Le conseil interdisciplinaire est
composé d'un nombre égal de membres... de personnes membres de chacun des
conseils suivants : - ce qui est différent.
«1° le Conseil des médecins, dentistes,
pharmaciens et sages femmes visé à l'article 166;
«2° le Conseil des infirmières et
infirmiers visés à l'article 254;
«3° le Conseil multidisciplinaire des
services de santé visés à l'article 266; et
«4° le Conseil multidisciplinaire des
services sociaux visés à l'article 275.
«Le règlement intérieur de l'établissement
détermine le nombre de personnes visées au premier alinéa...
M. Dubé : ...alinéa et
prévoit les modalités selon lesquelles ils sont élus par les personnes
appartenant au même conseil.
Le conseil interdisciplinaire peut, dans
la mesure permise par le conseil d'administration de Santé Québec, déroger au
premier alinéa pour prévoir un nombre inégal de personnes membres de chacun des
conseils.»
Le commentaire, ici, il est important
parce que ça explique un peu pourquoi on a fait ces changements-là suite à des
commentaires du réseau. Cet amendement vise à clarifier la composition du
conseil interdisciplinaire en précisant que les membres sont issus des
différents conseils prévus par le projet de loi, soit le Conseil des médecins,
dentistes, pharmaciens et sages-femmes, deuxièmement, le Conseil des
infirmières et infirmiers, troisièmement, le conseil multidisciplinaire des
services de santé et le conseil multidisciplinaire des services sociaux.
Il prévoit également dans quelle mesure il
est possible de déroger à la composition du conseil prévue au premier alinéa.
Je pense que je peux arrêter là, puis on
reviendra plus tard sur 154.1. O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, il faut traiter
l'amendement de 154 en premier. Intervention, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, puis peut-être une précision, peut-être une précision
avant de rentrer dans l'amendement, là, M. le Président, je vous le dis tout de
suite, on va voter contre l'ensemble du bloc sur la gouvernance clinique. Pas
parce qu'on est contre un, ou l'autre, ou l'autre des amendements ou des
articles, parce qu'on ne pense pas que c'est le temps de venir jouer dans la
gouvernance. On pense qu'il y a des problèmes pas mal plus pressants que ça,
mais ça, c'est... Donc, ce n'est pas parce qu'on est contre ce que le ministre
va avancer sur chacun des articles, mais de façon générale.
Alors là, sur l'amendement, là, j'essaie
de comprendre. L'article vient dire qu'il faut que le conseil
interdisciplinaire soit composé d'un nombre égal de membres de chacune des
professions, mais, après ça, il vient dire : Bien, on peut déroger pour
qu'il y ait un nombre inégal de chacune des professions. Alors, pouvez-vous
nous expliquer ce que vous voulez vraiment?
M. Dubé : Il y a eu des
nombreuses discussions là-dessus. Il y a la règle puis il y a l'exception.
Alors, je vais laisser Dr Bergeron...
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, s'il vous plaît.
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
à juste titre, votre remarque est adéquate, à savoir que la règle de base,
c'est que le conseil interdisciplinaire devrait être composé d'un nombre
équivalent de chacun des quatre conseils professionnels envisagés dans p.l. 15.
La situation des établissements peut être
fort différente. On peut avoir un établissement, par exemple, puis on a les
établissements aujourd'hui, mais que seront-ils demain, tu sais, il y a
toujours des choses, là. Donc, on a des établissements à forte vocation, par
exemple, gériatrique, psychosociale, DPJ. On a d'autres établissements très
spécialisés dans des milieux où comptent beaucoup d'infirmières, peu de
travailleurs sociaux, beaucoup de... parce qu'ils donnent des soins tertiaires
et quaternaires.
La porte qu'ouvre le dernier alinéa est le
fait que, si un établissement considérait que cette composition demandée, de base,
du quart n'est pas adéquate pour sa représentation interne, elle ne peut pas
procéder à une modification, elle doit demander l'autorisation à Santé Québec
pour déroger à cette règle et, évidemment, la justifier.
• (17 h 50) •
M. Fortin :O.K. Honnêtement, là, sur la question du nombre, on voulait
la clarification, mais ce n'est pas notre... ce n'est pas un cheval de
bataille, là, c'était simplement question de qualification.
Qu'est-ce que vous entrevoyez? Là, je
comprends, là, que, dans le texte de loi, c'est indiqué, le règlement intérieur
d'établissement détermine le nombre de personnes par, disons, conseil
professionnel, mais là vous avez quatre conseils professionnels, dont certains
ont plusieurs types de professionnels. Je pense, entre autres, aux services
sociaux, c'est large, services sociaux. Alors, combien... pour un
établissement, là, de taille moyenne, disons, là, je pense au CISSS chez nous
ou ailleurs, là, qu'est-ce que vous entrevoyez, comme nombre de gens autour de
cette table-là au conseil interdisciplinaire?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, s'il vous plaît.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président. Bien, évidemment, il est mentionné que ce sera le règlement
intérieur de l'établissement qui va le déterminer, mais là vous allez me dire
que j'ai une réponse de politicien.
Des voix : ...
M. Bergeron (Stéphane) : D'expérience,
bien, vous savez que, pour que ça fonctionne, un conseil, on ne peut pas être
200 autour de la table. Moi, j'ai l'impression que c'est une représentation
qui, en...
M. Bergeron (Stéphane) : ...en
fonction des comités, des sous-comités qu'on voudra mettre en place... en fait,
pas sous-comités parce que ce n'est pas ça, la loi, mais vous comprenez ce que
je veux dire, qu'on va choisir un nombre qui risque d'aller de 3 à 10
représentants par conseil pour avoir cette représentation-là, puis rendre cette
mission-là, rencontrer les objectifs du conseil interdisciplinaire.
M. Fortin :De 3 à 10, alors, si on suit la règle de base d'un nombre
égal, ça veut dire de 12 à 40 personnes autour de la table, hein?
M. Bergeron (Stéphane) : Il y
a le conseil interdisciplinaire et le comité exécutif du conseil
interdisciplinaire qui, lui, est un nombre restreint. Donc, le conseil et ces
comités constituants vont faire rapport au comité exécutif qui va entériner, ou
prendre des décisions, ou faire les avis et recommandations finales.
M. Fortin :O.K. Ça peut... Il peut y avoir quand même beaucoup de
monde autour de la table avec la lourdeur que ça peut amener. Vous avez dit
tantôt : Il y a une raison pour laquelle on n'est pas 200 autour d'une
table de... Donc... Mais, en même temps, il y a une certaine importance d'avoir
des gens qui comprennent chacune des parties, parce que de faire une
recommandation quand on est loin, c'est loin de notre milieu, ça n'a peut-être
pas la portée si on n'a pas l'expert autour de la table, là. Alors, il y a un
équilibre bien évidemment, là.
M. Bergeron (Stéphane) : Tout
à fait, et... Excusez, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Pas de problème.
M. Bergeron (Stéphane) : Puis,
si je donne un échantillon qui est quand même relativement large pour un fait
que votre commentaire laisse... Il y a beaucoup de disparités, tu sais, on a du
monoétablissement avec des missions spécialisées. Est-ce qu'on veut avoir un
conseil qui représente... On s'en souvient, Il y a une trajectoire. Puis là on
va avoir un CISSS et un CIUSSS qui est composé d'un endroit dans lequel il y a
un grand établissement dans une ville... puis de plus petits centres ailleurs.
Donc, il y a tout ça qu'il faut prendre en compte à l'intérieur de ça.
C'est pour ça que je vous donne une
réponse qui est mon jugement, mais qui tient compte de la disparité et des
différentes personnalités de nos établissements de santé.
M. Fortin :Est-ce que c'est... Là, ici, dans le... quand je lis
l'avant-dernier paragraphe, là : "Le règlement intérieur de
l'établissement détermine le nombre de personnes visées au premier alinéa. Il
prévoit les modalités selon lesquelles elles sont élues par des personnes
appartenant au même conseil."
Alors là, juste pour comprendre les
modalités d'élection de gens qui sont au conseil interdisciplinaire, est-ce que
ce sont, par exemple, les conseils des infirmières qui viendraient voter pour
les infirmières représentant le conseil au conseil interdisciplinaire, ou
est-ce que c'est l'ensemble des infirmières de l'établissement?
Le Président (M. Provençal)
:...alors, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, ce qu'on... ce qu'on prévoit dans l'article, ce sont les
modalités selon lesquelles les personnes sont élues par les personnes
appartenant au même conseil. Donc, normalement, ça va être les personnes
membres du Conseil des infirmières et des infirmiers qui vont voter pour les
personnes issues de ce conseil-là qui vont être membres du conseil
interdisciplinaire.
M. Fortin :Donc, elles vont avoir deux votes essentiellement. Elles
vont choisir par élection leurs représentantes au sein du Conseil des
infirmières. Puis elles vont choisir leurs représentantes au sein du conseil
interdisciplinaire.
M. Paquin (Mathieu) : Pas
tout à fait, parce que, et là je vais de mémoire, là, mais le Conseil des
infirmières et des infirmiers, de par la loi, il regroupe tous les infirmiers
et toutes les infirmières. Donc, qu'elles votent... Mais il y a effectivement
deux... En fait, je ne veux pas me peinturer dans le coin, mais, s'il y a deux
votes, c'est pour former le comité exécutif du Conseil des infirmières et des
infirmiers. Mais, à la base, toutes les infirmières et les infirmiers font
partie du Conseil des infirmières et des infirmiers. Toutes ces personnes-là
vont pouvoir ensuite élire, conformément aux modalités prévues par règlement
intérieur de l'établissement, leurs représentantes au sein du conseil
interdisciplinaire.
M. Fortin :O.K. Mais là où il y a deux votes, c'est pour choisir le
conseil... le comité exécutif du Conseil des infirmières, infirmiers et pour
choisir leurs représentants au sein du comité interdisciplinaire, sans vous
peinturer dans un coin.
M. Paquin (Mathieu) : On peut
effectivement avoir deux votes, oui.
M. Fortin :O.K. Je vais prendre une pause. Je suis certain que mes
collègues ont des questions. Je reviendrai, au besoin, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Alors, est-ce que c'est le
député de Rosemont ou le député des Îles-de-la-Madeleine qui prend la relève du
député de Pontiac?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça qu'on va faire, oui.
Député...
Le Président (M. Provençal)
:...de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Je n'ai
pas compris ce que vous avez dit, M. le ministre. Bien, ça ne s'adressait
peut-être pas moi, là.
Le Président (M. Provençal)
:Non. On va vous laisser vous
exprimer, mais par la suite, on va simplement suspendre, parce que le temps
fuit, puis tout le monde a hâte de retrouver son milieu familial. On...
M. Marissal : Bien, je ne
voudrais pas que le ministre se fasse sermonner par son leader, mais...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va être moi qui va se faire
sermonner, mais ce n'est pas un problème.
M. Marissal : De fait, je
pense qu'on a fait quand même un bon travail, là. Puis, c'est assez demandant
comme travail, là, on ne peut pas trop se permettre de rêvasser puis de zoner,
parce que c'est... Puis je ne me plains pas. J'ai l'impression de faire un
séminaire de niveau maîtrise de gestion du réseau de la santé, ça fait que je
vais sortir de là pas mal moins nono. Ça fait que je vous remercie de votre
ouverture, M. le ministre, pour les débats qu'on a, parce qu'on sait qu'on ne
part pas tous et toutes à la même place puis qu'on n'a pas tous le même
véhicule pour se rendre au même objectif, c'est-à-dire d'améliorer les soins de
santé au Québec. Mais j'ai apprécié les quelques semaines qu'on a travaillées
ensemble, pour le moment.
M. Dubé : Si vous me
permettez, parce qu'on n'a pas fini, mais je voudrais juste donner la chance à
chacun. Vous vous êtes exprimé, puis je ferais la même chose. Parce qu'il y a
quelques semaines, quand on savait qu'on vous demandait de venir, à la fin
d'août, discuter d'un sujet aussi important, vous avez... Il n'y a pas personne
qui a dit non, puis, contraire, je pense que les... particulièrement les six
derniers jours, M. le Président, je l'ai dit aux journalistes tout à l'heure,
c'est assez impressionnant, la contribution que chacun, des deux côtés de la
table, vous avez amenée. Alors, moi, tout ce que je dirais aujourd'hui, là, je
pense qu'il y a un effort incroyable sur... D'être rendus là aujourd'hui. On
voit quand même la hauteur de la tâche, je vais dire ça comme ça, mais, si on
continue à travailler comme ça, je pense que les Québécois réalisent qu'on le
fait dans un contexte, je dirais, tout à fait non partisan. Et je tiens à vous
remercier d'être là. Je tiens à remercier mes collègues aussi du gouvernement,
mais tout, tout l'appareil de la Table de la santé aussi, là, parce que c'est
des gens qui auraient pu peut-être faire d'autre chose à la fin du mois d'août,
je pense à nos gens, par exemple, au ministère, là, nos légistes. Alors, je
voulais juste finir sur cette note-là. Vous dire merci beaucoup, et ce sera un
plaisir de continuer dans ce travail-là.
M. le Président, s'il y avait d'autres
députés...
Le Président (M. Provençal)
:Bien, je pense que le député des Îles-de-la-Madeleine
m'a signifié qu'il voulait émettre un commentaire.
M. Arseneau : Bon. Bien,
simplement, parce que, tout à l'heure, on a ramené des propositions
d'amendements de certains groupes qu'on avait rencontrés. Puis finalement on a
pu conclure la discussion en retenant certains éléments. Et je voulais juste
mentionner, tout à l'heure, je n'avais pas eu l'occasion de le faire, qu'on le
fait aussi pour que non seulement on puisse faire progresser le projet de loi,
mais pour que certains de ces groupes-là puissent connaître les motifs soit de
rejet de leur proposition ou encore d'aller jusqu'au bout pour... Alors,
c'était simplement ça. Ce n'était pas pour retarder d'aucune façon les
discussions, au contraire, c'est pour avoir des réponses.
M. Dubé : On n'est pas là.
Puis vous faites bien de le préciser. Mais, en même temps, je pense que, des
fois, il faut arriver, puis de dire : bien, écoutez, on vous explique
qu'on en a tenu compte, et, des fois, pourquoi qu'on n'y va pas. Par contre, je
n'ai aucun problème à ce que ça soit ramené, parce que, nous, on l'a fait, ce
travail-là. Ça fait que...
• (18 heures) •
M. Arseneau : Et puis, juste
pour les travaux de la Commission, c'est qu'éventuellement on peut aussi le
faire simplement en termes de discussion avant de proposer l'amendement,
demander la réponse. Si on veut gagner du temps, je n'ai pas de problème avec
ça non plus, là, pourvu qu'on puisse dialoguer là-dessus.
M. Dubé : C'est une bonne
approche. C'est effectivement une très bonne approche.
M. Arseneau : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, je tiens à remercier tout le
monde parce qu'effectivement on a... il y a eu six journées de travail quand
même assez intenses. Je veux remercier tous les gens, parce qu'on a tous, des
fois, une planification dans notre horaire, puis, la plupart, on l'a modifiée
pour être assis ici pendant les six journées où on a siégé.
Et la commission va maintenant ajourner
ses travaux sine die. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 18 h 01)