Journal des débats (Hansard) of the Committee on Health and Social Services
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Tuesday, August 22, 2023
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Vol. 47 N° 24
Clause-by-claude consideration of Bill 15, An Act to make the health and social services system more effective
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures trente-huit minutes)
Le Président (M. Provençal)
:À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Monsieur Tremblay, s'il vous plaît!
François. M. le député de Dubuc. Aïe! La mémère de Dubuc, peux-tu t'asseoir?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, oui, c'est correct. Donc,
je déclare la séance de la Commission de la santé et des services sociaux
ouverte. Je vous souhaite la bienvenue. Je demande à toutes les personnes dans
la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre
le système de santé et de services sociaux plus efficace. Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Alors, Mme Blouin (Bonaventure) est remplacée par Mme Schmaltz
(Vimont); M. Chassin (Saint-Jérôme) est remplacé par M. Lévesque
(Chapleau); Mme Dorismond (Marie-Victorin) est remplacée par M. Poulin
(Beauce-Sud); Mme Lachance (Bellechasse) est remplacée par M. Tremblay
(Dubuc); Mme Poulet (Laporte) est remplacée par M. Caron (Portneuf);
et Mme Caron (La Pinière) est remplacée par Mme... Setlakwe, pardon, (Mont-Royal—Outremont).
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Lors de l'ajournement
de nos travaux, hier, nous venions d'adopter l'article 36, mais je vous
rappelle que l'étude des articles 20, 26, 30, 31 et 34 a été suspendue. Il
y a également l'étude de deux amendements du député de Rosemont qui est
actuellement suspendue, soit celle d'un amendement introduisant un article 17.2
et un modifiant l'article 26. Aussi, selon la teneur des échanges avant l'ajournement,
il était question de débuter la séance aujourd'hui avec la reprise de l'article 26
puis celle des articles 30 et 31, et suivants.
• (9 h 40) •
Cependant, je veux mentionner aussi que,
du côté du ministère, on avait... on s'était engagé à déposer environ 150 nouveaux
amendements dans le projet de loi. Les amendements sont sur le Greffier, donc
accessibles aux membres de la commission. M. le ministre, permettez-vous qu'on
puisse rendre publics l'ensemble de ces amendements?
M. Dubé : Absolument, absolument.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, tous les amendements seront
rendus publics à partir de... dans quelques minutes. Merci beaucoup.
Maintenant, je nous invite à revenir à l'article 26, sur lequel nous avons
un amendement qui avait été déposé le 8 juin par M. le député de Rosemont.
Alors, on va reprendre cet article...
Le Président (M. Provençal)
:...au départ avec l'amendement. Oui?
M. Dubé : M. le Président,
sur l'article 26, si je me souviens bien, avant de discuter l'amendement
du député de Rosemont, est-ce qu'on pourrait peut-être regarder ce que le
ministère a préparé pour avoir à peu près le même effet, c'est-à-dire s'assurer
qu'on est en lien avec la Loi sur la gouvernance des sociétés ou... On a
discuté un peu hier de l'article 40.
Le Président (M. Provençal)
:L'article 40.
M. Dubé : Avec les gens du
ministère, entre hier et ce matin... ont travaillé sur un amendement qu'on
pourrait peut-être mettre à l'écran et voir si le député de Rosemont et les
autres membres de la commission sont à l'aise avant de discuter comme tel de
l'amendement qui avait été proposé. Moi, c'est ma suggestion.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, consentement pour suspendre
présentement l'amendement qui a été déposé par le député de Rosemont?
Consentement. Et maintenant, on va... Est-ce que vous l'avez reçu, Mme la
secrétaire, pour pouvoir le projeter à l'écran?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:O.K.
M. Dubé : C'est dans le
nuage, à quelque part.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, vous allez l'afficher, s'il vous
plaît. Est-ce que c'est vous qui en faites l'explication, en donner
l'explication?
M. Dubé : Oui...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est beau.
M. Dubé : Je peux faire ça.
On va le mettre à l'écran, ça va être...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, au niveau de
l'article 26, je vais céder la parole à M. le ministre qui nous présente
la suggestion de la proposition de son groupe de légistes.
M. Dubé : Oui. Puis, au
besoin, là, on pourra demander à Me Paquin de compléter pour voir pourquoi on
a... mais ça devient assez évident. Puis, avant de lire, avant de parler du
légal, là, je veux juste qu'on se comprenne bien, on est en train de
discuter... Le ministre peut faire des directives puis les directives sont
détaillées dans l'article 26... qui peuvent porter sur l'administration,
l'organisation, vous voyez ça? Bon. Mais pour la question de publication,
c'est-à-dire de divulgation, par exemple à l'Assemblée nationale, qui était la
préoccupation du député de Rosemont, ce qu'on vient ajouter, c'est de dire, « sous réserve de
l'article 40 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, le ministre
peut, entre autres... »
Alors, ça veut dire que ce qui est dans la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État dit que certains sujets, certains sujets, doivent être divulgués à
l'Assemblée nationale. Ça fait qu'en faisant ça, on s'assure de la concordance
de... Le ministre doit... peut faire des directives sur ces sujets-là, mais en
accord ou sous réserve de l'article 40 de la loi sur la gouvernance, il
peut le faire. Alors, je pense qu'à ce moment-là, on a trouvé le... je dirais
le... non seulement le compromis, mais on rejoint l'essentiel de ce qui était
demandé par le député de Rosemont. Puis, à ce moment-là, je vais vous dire,
quand on en avait discuté au début, rappelez-vous, c'était juste un peu avant
la fin de la session. Je pense qu'on n'avait pas peut-être toute la
connaissance du... de l'article 40 de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État. Alors c'est la suggestion qu'on fait ce matin.
Le Président (M. Provençal)
:Je demanderais au député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, pour fins
de compréhension et de suivi, là, est-ce qu'on peut remettre mon amendement?
M. Dubé : Oui.
M. Marissal : Pour qu'on
puisse comparer, savoir de quoi on parle ici, là. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Votre amendement avait deux éléments.
M. Marissal : Oui, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Il y avait la notion des
circonstances exceptionnelles et il y avait une notion de... peux-tu le
remonter, s'il vous plaît, Stéphanie? Parce qu'il y a une autre section qui...
M. Marissal : M. le Président,
je crois me souvenir que la partie, là, « lorsque
des circonstances exceptionnelles l'exigent »,
je pense qu'on a réglé ça.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, ça, c'était réglé.
M. Marissal : Pas à ma
satisfaction, je tiens à le dire, mais on aurait...
M. Marissal : ...on a réglé
ça. Alors, je ne referai pas ce débat-là, ça a été dit, ça a été fait.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Pourriez-vous... qu'on puisse
aller voir le... Non, dans le bas, s'il vous plaît.
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
M. Marissal : O.K. Bien, je
suis content qu'on revienne à ça, parce qu'on a eu le temps quand même de
refaire nos devoirs, et de les faire, et de... de toute façon, on les fait en
continu, là, avec ce projet de loi 15, là, ça va de soi, et puis en même
temps j'aurai enfin la réponse pour ma collègue de Mont-Royal Outremont.
«Telle... doit être déposée devant l'Assemblée nationale dans les cinq jours».
Pourquoi cinq jours? Effectivement, la question était bonne, là. Bon,
évidemment, on n'a pas trouvé ça dans l'air du temps, là, ou sous le pied d'un
cheval, comme dirait ma mère, mais voici l'inspiration, projet de loi 10
du gouvernement libéral, donc le ministre Barrette, l'article 149 :
«Le ministre peut, dans le cadre des
responsabilités qui lui sont confiées à l'égard de l'organisation et du
fonctionnement du réseau de... santé et des services sociaux et de la bonne
utilisation des fonds publics, émettre des directives à un centre intégré de
santé et des services sociaux ou à un établissement non fusionné portant sur
les objectifs, les orientations et les actions de cet établissement dans
l'exécution de ses fonctions. Ces directives peuvent viser un ou plusieurs
établissements et contenir des éléments différents selon l'établissement à qui
elles s'adressent.
«Ces directives doivent être soumises au
gouvernement pour approbation. Une fois approuvées, elles lient
l'établissement.
«De telles directives doivent être
déposées devant l'Assemblée nationale dans les cinq jours de leur approbation
par le gouvernement ou, si elle ne siège pas, dans les cinq jours de
l'ouverture de la session suivante ou de la reprise des travaux.»
D'où la référence, et il sera dit une fois
dans ma carrière que Gaétan Barrette m'a inspiré. Mais c'est précisément de là
de ça vient, d'où ça vient, mais je sais ce que le ministre va me dire :
Là, il est question d'une société d'État qui s'en remet donc à
l'article 40 — je crois — de la gouvernance des sociétés
d'État, puisqu'à l'époque du ministre Barrette il n'était pas question de
société d'État. Et je voulais simplement faire la précision quant aux cinq
jours, là, ce n'est pas sorti de mon imagination débordante, ça existe quelque
part ici, dans l'univers.
Le Président (M. Provençal)
:De toute manière, la question qui
avait été soulevée par Mme la députée nous permet d'apporter cette précision-là
ce matin. Alors, il n'y a jamais de mauvaise question. Est-ce que... ou il y a
d'autres éléments à ajouter?
M. Dubé : Non, moi, ce que je
souhaiterais, puis après cette bonne discussion-là, c'est de redemander si...
après notre discussion qu'on a eue avec la loi sur la gouvernance, si on répond
à votre demande en disant : Oui, voici ce qui va être publié à l'Assemblée
nationale qui est en ligne avec la gouvernance des sociétés d'État. Si vous
êtes satisfait par ça, je pense qu'on vient de régler le problème.
M. Marissal : Oui, sous
réserve que j'aurais préféré que nous débattions des circonstances
exceptionnelles, mais ça a été fait. Alors, allons-y. Ici, je crois donc que je
dois retirer mon amendement à ce moment-ci, ce que je fais.
Le Président (M. Provençal)
:Exact. J'étais pour vous suggérer...
Donc, vous retirez votre amendement?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement? Vous retirez...
Maintenant... Oui. Oui, Mme la députée, allez-y.
Mme Setlakwe : Moi, j'ai...
Est-ce qu'on peut revenir à l'amendement que vous proposez? Évidemment, on ne
peut pas être contre, il fait référence à un article de loi d'une autre loi qui
s'applique, mais il me semble qu'on avait... ou vous nous aviez expliqué que...
par principe, vous ne le faites pas quand il y a un autre article de la loi qu'on
étudie, donc du projet de loi 15, qui vient apporter une précision, une
restriction. Vous avez choisi de ne pas le faire parce que probablement ce
serait plus lourd et ce n'est pas nécessaire légalement de le faire. Quand il y
a une autre disposition qui est plus générale ou plus précise, on n'a pas
besoin de le mentionner. Vous ne pensez pas que ça peut créer une confusion?
Puis là, en plus, vous dites : C'est sous réserve. Ce n'est pas plutôt «en
conformité», et là, à ce moment-là, on n'est pas obligé de l'indiquer? Ce n'est
pas parce qu'on ne parle pas de cette loi-là que cette loi-là ne vient pas
s'appliquer à la directive, il me semble.
• (9 h 50) •
M. Dubé : Voulez-vous
répondre?
M. Paquin (Mathieu) : Si vous
voulez.
M. Dubé : Avec plaisir.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, pourriez-vous vous renommer,
s'il vous plaît, ce matin?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Mathieu Paquin, de la Direction des affaires juridiques au
ministère de la Santé et des Services sociaux.
Alors, il y a quelques éléments là-dedans.
En ce qui concerne la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, ce que le
projet de loi 15 fait, c'est que, lorsque... Ce qu'on essaie d'éviter de
faire, c'est de répéter la loi sur la gouvernance. Donc, par exemple, les
règles relatives à la durée des mandats des membres du conseil d'administration
de Santé Québec ne sont pas prévues dans le projet de loi 15 parce que
c'est la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État qui s'applique. Il n'y a
pas d'ajustement, il n'y a pas de chevauchement, il n'y a pas...
M. Paquin (Mathieu) : ...conflit
de règles possible. C'est le silence du projet de loi n° 15,
donc on n'a pas vraiment de problème à faire appliquer les dispositions de la
loi sur la gouvernance des sociétés d'État. Dans certains cas, on pourrait
décider de ne pas mettre de disposition parce qu'on sait clairement qu'il y a
une prépondérance d'une autre loi qui s'applique.
Dans le cas qui nous intéresse ici, c'est
un peu l'objet de la précision qu'on apporte avec l'amendement à
l'article 26, c'est que j'ai deux types de directives qui peuvent être...
également être prises par le ministre. Les directives d'un type qui sont celles
prises en vertu de l'article 40 de la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État vont porter sur l'orientation et les objectifs généraux qu'une société
doit poursuivre, alors que celles qui peuvent être prises en vertu de 26
peuvent aller dans un niveau de détail plus élevé que les orientations et les
objectifs généraux. Qui peut le plus peut le moins. 26 permettrait à quelqu'un
de... à un ministre de donner des directives qui portent sur les orientations
et les objectifs généraux, se prévalant de 26 ans disant : Bien, je
ne suis pas tenu de les faire approuver par le gouvernement ni de les déposer à
l'Assemblée nationale, contrairement à ce que dit 40 de la loi sur la
gouvernance.
Alors, pour fermer la porte à une telle
interprétation et, en même temps, je pense, rassurer les parlementaires, parce
que ça semble être ce qui a été demandé, ce que fait l'amendement,
essentiellement, c'est de venir mettre un sous réserve. Donc, quand on est dans
le champ d'application de l'article 40 de la loi sur la gouvernance, les
directives qui portent sur l'orientation et les objectifs généraux, on doit se
prévaloir de 40, on ne peut pas se prévaloir de 26.
Mme Setlakwe : Pour ce qui
est de l'entrée en vigueur de la directive, vous ne voyez pas une confusion non
plus? J'imagine que l'explication que vous venez de me donner tient toujours.
Parce que, là, dans... à l'article 40, on prévoit que la directive doit
être approuvée, et elle entre en vigueur le jour de l'approbation et qu'une
fois approuvée elle lie la société, donc elle lierait ici Santé Québec, qui est
tenu de s'y conformer. Alors, à 26, alinéa 2 : Santé Québec est tenu
de se conformer à une directive à compter de la date qui y est déterminée.
Donc, il pourrait y avoir une autre date.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
mais seulement dans le cas... M. le Président, seulement dans le cas où la
directive qui comporte une autre date est celle prise en vertu de 26. Si ma
directive est celle prise en vertu de 40 parce qu'elle porte sur les
orientations et les objectifs généraux, elle va entrer en vigueur suivant les
dispositions de l'article 40.
Mme Setlakwe : De 40. O.K.,
moi, ça me va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça répond à votre...
Mme Setlakwe : Oui, merci.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Donc, consentement pour que,
maintenant, on puisse traiter... adopter l'amendement à l'article 26
déposé par M. le ministre. Consentement? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement qui est sur la table concernant
l'article 26? S'il n'y a pas d'autre intervention... Oui, M. le député de
Rosemont.
M. Marissal : Oui. Je crois
comprendre, donc, que l'idée qui était émise antérieurement, dans certaines
lois, que ça devait passer par le Conseil des ministres, cette fois-ci, ce
n'est pas le cas. C'est une ligne directe de communication entre le ministre et
Santé Québec.
M. Dubé : Vous voulez dire
pour une directive?
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Oui, effectivement.
Maintenant, ça va être la directive à Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, s'il n'y a pas
d'autre...
M. Dubé : ...qui, lui, la
relie aux 36 P.D.G. des CISSS et des CIUSSS. On va revenir souvent aux
bienfaits de cette coordination-là, qui lui s'assure de l'appliquer. Je vais
revenir souvent là-dessus. Merci pour la question.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement de l'article 26 déposé par M. le ministre est
adopté?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Alors, M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay :Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire
: Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
La Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Abstention.
La Secrétaire
:M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire : M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Abstention.
La Secrétaire : Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Donc, l'amendement est
adopté à la majorité. Maintenant, l'article 26 tel qu'amendé, on revient à
l'article 26 avec son amendement. Est-ce que l'article 26, tel
qu'amendé, est adopté?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Par... Oui.
La Secrétaire : Oui. Alors, M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire
: Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
La Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
: Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Abstention.
La Secrétaire
:M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Abstention.
La Secrétaire
: Et M. Provençal...
La Secrétaire : ...Beauce-Nord?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, l'article 26,
tel qu'amendé, est adopté à majorité. Maintenant, je nous invite à aller à
l'article 30, 31? Article 30, M. le ministre.
M. Dubé : 30, 31 qui
portent... Qu'on a discuté... commencé la discussion hier sur la composition du
conseil d'administration. Je vais aller d'emblée en disant que ce qu'on
voudrait, c'est continuer de suspendre la discussion parce que, pour moi, il y
a deux choses. Je vous ai dit que j'étais... Quand on a discuté la composition
du conseil, rappelez-vous hier, on est allé voir tout de suite... Le premier
conseil d'administration voudrait avoir l'air de quoi. Vous vous souvenez, on
a... Je pense que c'est 1084, si je me souviens bien, là. Et je vous avais dit,
puis je n'ai pas changé d'idée, qu'on voulait, avec le comité de transition,
s'assurer que la nomination du conseil d'administration qui respecterait ces
règles-là serait préparée pendant la période où, une fois le projet de loi
accepté, qu'on est capable d'avoir un comité de transition qui va mettre en
place le conseil pour qu'ultimement on puisse nommer le P.D.G. et les postes
des emplois supérieurs. Je vous ai dit aussi que ma préoccupation...
Parce que j'ai bien entendu plusieurs des
commentaires, là, qui ont été faits, entre autres par le député de Pontiac, sur
l'importance de la représentation régionale, etc. J'ai tout bien entendu ça
puis, je trouve, c'est des très bonnes questions que, je dirais, bien des
Québécois ont entendues hier. Ce qu'il faut que je m'assure sur ce point-là
puis je pense, je vous l'ai mentionné, puis d'ailleurs on en a reparlé avec la
Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, c'est de s'assurer de
l'indépendance des membres. C'est pour être sûr qu'on ne met pas un membre du
conseil d'administration qui se sentirait toujours obligé d'avoir une position
x sur un sujet parce qu'on lui a demandé de représenter les... Exemple.
Alors, moi, ce que j'ai, ce que j'aimerais
qu'on fasse, c'est de vous revenir avec des suggestions de... Est-ce que ça va
dans les règlements intérieurs? Puis on va en parler beaucoup entre 37 et 45,
des règlements intérieurs de Santé Québec. Est-ce que c'est là que ces
précisions-là devraient être? Ou est-ce qu'elles devraient être clairement
données comme une directive au comité de transition? C'est ça que je voudrais
avoir la chance de discuter avec les emplois supérieurs dans les prochains
jours. Alors, ce que je vous demanderais pour aujourd'hui, pour 30 et 31, de
continuer à les suspendre. On va faire la discussion. De toute façon, on va se
revoir dans les prochains jours. Mais juste vous dire que je suis très, très
sensible aux demandes, mais je veux le faire dans le bon ordre parce que je ne
veux pas mettre et les emplois supérieurs et ce qu'on va appeler la régie
interne, parce que je ne voudrais pas qu'une directive qu'on ferait ici
viendrait à être contraire aux règles d'application, par exemple, des règles de
l'intérieur de... des règlements intérieurs. Je pense que c'est la bonne
terminologie. Ça fait que je vous demanderais d'être patients là-dessus, mais
on a très bien entendu la demande du député de Pontiac là-dessus. Alors...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac.
• (10 heures) •
M. Fortin :Oui, M. le Président. Bien d'abord, bon matin, M. le
Président, et à vous tous. J'entends la demande du ministre d'avoir un peu de
temps, là, pour faire les choses correctement de son côté. Je pense qu'on
entend son argument aussi que peut-être il veut changer la façon de faire par
rapport, disons, à l'indépendance de certains membres. Le projet de loi du
ministre Barrette, à l'époque, là, avait, dans les C.A. régionaux, les conseils
d'administration des établissements territoriaux, un représentant pour, par
exemple, un représentant de la Fédération des médecins omnipraticiens. Je
comprends que ce que le ministre veut faire, c'est de s'assurer que les gens
qui sont au C.A. ne représentent pas un groupe ou un autre.
Cependant, l'important pour nous, et si ça
peut alimenter sa réflexion et celle de son équipe, c'est que la réalité des
Québécois soit représentée, la réalité des usagers soit représentée. Et les
usagers n'ont pas tous les mêmes... les mêmes besoins, les mêmes réalités, les
mêmes façons d'obtenir les services. Alors, le C.A., bien évidemment, là, doit
avoir des expertises particulières, mais il doit aussi, un, comprendre le
réseau de la santé et il doit aussi, deux, représenter les intérêts ou les
façons de faire, disons, en matière d'obtention de soins de santé de différents
Québécois. Alors, c'est pour ça qu'on a mis sur la table des gens des régions,
des gens qui viennent des peuples autochtones...
10 h (version non révisée)
M. Fortin :...et d'autres potentielles avenues pour le gouvernement.
Mais de prendre quelques jours à ce moment-ci, là, pour bien faire les choses,
je n'ai pas de problème. On aura le débat de fond sur qui doit être là et qui
ne doit pas être là à ce moment-là.
M. Dubé : Je l'apprécie
beaucoup parce qu'on va être capables de tenir compte de ça. Puis même quand...
Vous allez voir, quand on va discuter la composition des conseils d'établissement,
vous allez voir qu'on a ces préoccupations-là. Ça fait qu'est-ce que c'est
juste de la terminologie qu'il faut remonter en haut, parce que c'est un rôle
différent, c'est un rôle, plus, de parapluie, le conseil d'administration en
haut? Ça fait que c'est ça qu'on a discuté hier soir, puis j'ai dit : O.K.,
on reviendra là-dessus. C'est bon?
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont. Après ça,
le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Marissal : Oui, bien, je
suis d'accord avec mon collègue de Pontiac, là, pour la représentativité, là.
Ça vaudrait même, je dirais, dans certains secteurs, là, parce que c'est vrai
qu'en ville, par exemple, dans l'est de Montréal... Mais on ne commencera pas à
faire ça pièce par pièce, là, comme un patchwork, là.
Cela dit, si vous vous inspirez de la loi
sur la gouvernance des sociétés, elle dit textuellement qu'il faut qu'au moins
2 tiers des membres soient considérés dans l'œil du gouvernement ou...
sous l'analyse du gouvernement comme indépendants. Donc, il en resterait cinq,
plus ou moins, nommable selon d'autres critères. Et là je ne suis pas en train
de dire qu'il faut nommer des gens qui ne sont pas indépendants. Je pense qu'ils
le seront tous, mais de facto, si on nomme quelqu'un sous la représentation
régionale, on sait que cette personne est colorée, représentation régionale.
Alors, ça, ce n'est pas de la perte d'indépendance, c'est un apport d'expertise.
Mais il ne faudrait pas s'étonner qu'on nomme deux représentants ou
représentantes de régions qui prônent la représentativité des régions au
conseil d'administration. Ça, ce n'est pas une perte d'indépendance, selon moi.
La perte d'indépendance s'approche, je pense, du concept de conflit d'intérêts,
où on serait en train de pousser quelque chose pour les mauvaises raisons. Mais
si on est nommé en vertu de sa représentativité régionale, sa représentation
régionale, nécessairement, on devrait défendre ça. Mais je fais juste amener ça
à votre idée pour peut-être enfoncer le clou de mon collègue de Pontiac. Ces
gens-là, on les veut là pour ça.
M. Dubé : ...je vais répéter
parce que je suis d'accord avec les deux points que vous venez de soulever. C'est
pour ça que je veux avoir la discussion avec les emplois supérieurs, mais
surtout avec les gens du ministère des Finances. Parce qu'on n'a pas eu... tu
sais, ce n'est pas un point qui a été soulevé pendant nos commissions
parlementaires. Nous, jusqu'à maintenant, on allait avec ça parce qu'on s'était
dit, c'est le comité de transition qui va nous aider à préparer le premier
conseil, selon les règles de l'article 1084. C'était comme ça qu'on le
voyait. Avec vos demandes, qui sont très légitimes, là il faut que j'aille voir
la loi des sociétés d'État... sur la gouvernance des sociétés d'État puis leur
dire : Si on mettait quelques précisions... Puis on a déjà des bonnes
idées. On en a parlé hier soir avec Daniel Desharnais, mais j'aimerais ça les
avoir testés avec le ministère des Finances qui, lui, est responsable des
sociétés d'État. C'est juste ça que je dis. Puis on reviendra parce qu'on a
quand même d'autres amendements... On n'est pas obligés d'attendre non plus les
amendements de septembre. On verra comment on présente ça, là, mais je vous
dirais : On a besoin de quelques jours là-dessus.
M. Marissal : Société d'État,
c'est Finance puis emplois supérieurs, c'est le Trésor?
M. Dubé : C'est vraiment d'être
capable... C'est les gens qui vont entre autres préparer la nomination des gens
sur le conseil d'administration. Ça va?
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Bien, à mon
tour de saluer l'ouverture du ministre sur la réflexion qu'il y a à faire sur
la représentation régionale, notamment, là, au sein du conseil d'administration
de Santé Québec.
Moi, je veux juste rajouter le fait qu'avant
le changement majeur que la réforme va apporter sur le plan des opérations,
ultimement, c'est le ministre, c'est le Conseil des ministres, c'est le
gouvernement du Québec qui s'assure qu'évidemment, sur le plan territorial, les
services soient rendus en matière de santé, la moitié du budget de l'État du
Québec, et qu'on veille à ce que tout le monde soit bien servi. À partir du
moment où on confie à une agence le soin de faire ça, bien, il peut y avoir des
doutes à savoir si c'est le pouvoir ou... le pouvoir décisionnel est concentré
entre les mains de gens qui sont des administrateurs férus mais peu au courant
des dynamiques régionales, que les décisions ne soient pas justement en phase
avec les besoins et les attentes des gens de l'ensemble du territoire
québécois.
Donc, c'est la raison pour laquelle je
veux renchérir sur l'argumentaire qui a été amené par mes collègues sur le fait
que, dans ce dossier-là, il est important de tenir compte des particularités
régionales ou de la diversité ou des cultures et ainsi de suite.
M. Dubé : Mais... O.K. On est
d'accord depuis le début, les points ont été faits...
M. Dubé : Il faut juste qu'on
le précise, puis on vous reviendra, parce qu'on a un document, là, qui pour moi
est très important, c'est les règlements antérieurs de Santé Québec, et ça,
c'est en préparation, et j'ai bien l'impression que ça va finir là, en gros.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée de Mont-Royal-Outremont.
Mme Setlakwe : ...ajouter
brièvement... Puis j'apprécie que vous deviez poursuivre votre réflexion, mais
nous aussi, de notre côté, depuis hier, on réfléchissait à la meilleure façon
de... Moi, je pense que ça doit être dans la loi. Ça doit être comme un énoncé
de principe parapluie, là, et peut-être pas dans une directive,
personnellement. Mais vous continuerez votre réflexion.
Moi... juste ajouter deux choses. Il y a déjà du
libellé dans la loi à 108. On essayait de s'en...
M. Dubé : ... Et voilà.
Mme Setlakwe : ...oui, s'en
inspirer, c'est ça, puis de s'assurer que la composition du conseil, ce soit...
Puis ce n'est pas juste un moment figé dans le temps, c'est... que ce soit un
énoncé qui s'applique à long terme, là. Tu sais, c'est à tout moment, lors de
toute nomination. Sans être trop contraignant, il faut quand même s'assurer que
les nominations tiennent toujours compte des réalités, des particularités
socioculturelles, linguistiques et autres.
M. Dubé : ... Hier soir, on
s'était dit : Est-ce qu'on peut amender 108 puis le proposer ce matin,
mettons, un... ce que vous dites?
Mme Setlakwe : Mais
amender... Oui.
M. Dubé : Mais j'ai
dit : J'aimerais mieux le présenter à la gouvernance des sociétés
d'État...
Mme Setlakwe : Je comprends.
M. Dubé : ...c'est exact.
Mais votre point, là, il est, comme on dit chez nous, il est sur la coche,
c'est exactement ça.
Mme Setlakwe : Parce qu'à
chaque fois qu'on va faire une nomination, on va regarder qui on a autour de la
table puis on va s'assurer que la personne qu'on veut ajouter vienne... oui,
c'est ça, vienne en complément des personnes qui sont déjà là, peut porter deux
chapeaux, trois chapeaux...
M. Dubé : Ce qui... C'est
vraiment un bon point, mais...
Mme Setlakwe : ...pour
s'assurer que l'ensemble des usagers soient représentés.
M. Dubé : O.K. Je ne veux pas
trop en parler, parce qu'on aura la discussion, mais c'est tellement un bon
point que vous faites. Pourquoi je veux m'assurer avec le ministère des
Finances? C'est qu'ils vont me dire : Oui, mais moi, je ne l'ai pas de
façon générale pour toutes les autres sociétés d'État. O.K. Mais est-ce que
Santé justifie de le faire? Probablement que oui, avec ce qu'on a discuté hier.
Mme Setlakwe : Étant donné sa
mission.
M. Dubé : Bon. Alors donc,
donc, c'est pour ça que j'ai beaucoup d'ouverture, mais je dis : Avant
d'aller...
Mme Setlakwe : Il y a une
réflexion qui doit être faite, je comprends, oui, oui.
M. Dubé : Et voilà, puis
c'est pour ça que je pense que l'essentiel des principes de 108 pourrait nous
guider, puis c'est ça qu'on a discuté hier soir, mais qu'on va continuer à... Mais...
Mme Setlakwe : Il y a un
dernier point. Notre équipe de recherche, là, qui fait un travail
extraordinaire, nous... attire à notre attention.... On s'entend que c'est un
autre domaine, là, mais la Loi sur la Société de développement et de mise en
valeur du Parc olympique - encore une fois, c'est un tout autre domaine - mais
a un libellé à l'article 16, alinéa deux - vous pourriez peut-être regarder ça
aussi - qu'on doit considérer les milieux concernés par la mission de la
société. Bon. Certains devaient provenir du milieu, bon, touristique, affaires,
sportif, culturel ou communautaire. En tout cas, nous, on était en train de
travailler sur un libellé qui était... qui pouvait évoluer dans le temps, qui
n'était pas trop restrictif, trop contraignant, avec qui... Mais, bon, on vous
laisse avec ces éléments-là dans votre réflexion.
M. Dubé : Bien, en tout cas,
continuez d'y réfléchir, parce qu'on est... je pense qu'on est au même endroit,
mais je veux avoir la... comment je dirais, la constance ou... Je ne veux pas
être en porte-à-faux avec la Loi des sociétés d'État. Mais je pense qu'il nous
manque quelque chose là-dessus pour avoir cette sensibilité-là. Ça fait que ça
va? Mais on... Oui. Encore une fois, nous...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour maintenir la
suspension des articles 30 et 31? Consentement. Merci.
32 avait été adopté, 33 aussi. Donc, 34
était suspendu.
M. Dubé : Bon. 34, c'est
beaucoup plus simple, là. Mon iPad n'est pas assez rapide. Ne bougez pas. 34,
c'est... oui, c'est la question : Est-ce qu'on respecte la loi de la
capitale nationale si on fait des réunions virtuelles? On a vérifié, et c'est
bon, on a... Ce n'est pas le fait que le conseil... que la... le conseil...
excusez-moi, le siège social soit à Québec fait que le conseil d'administration
ne peut pas se faire en virtuel. Alors, la réponse : On a vérifié, puis il
n'y a pas de limitation. Ça fait qu'on n'a pas à changer 34.
• (10 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Ou à Montréal, ou ailleurs sur le territoire?
M. Dubé : Ou ailleurs sur le
territoire.
M. Fortin :Si la rencontre du C.A. se fait à Montréal, ce n'est pas un
enjeu pour la loi sur la capitale nationale?
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Voilà. C'est bon?
Alors, on n'a pas de précisions à faire dans 34, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions
concernant l'article 34? S'il n'y a pas d'autres interventions, est-ce que
l'article 34 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci beaucoup.
35 est fait, on... 36 a été adopté, et donc on
serait aux articles 37 et suivants.
M. Dubé : Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Alors donc, article 37, M. le
ministre.
M. Dubé : Bon. Avant de lire
l'article, parce qu'on en a... j'ai fait une... passé à travers le...
rapidement quelques articles, là, de ce bloc-là, qui est très important...
M. Dubé : ...Je veux tout de
suite dire au député de Pontiac, là, que quand on va discuter 37 et les autres,
quand on va arriver à 46, on va vouloir discuter un amendement qu'on veut faire
pour s'assurer du rôle du gouvernement ou du ministre, on le discutera ensemble
tout à l'heure, parce que, je pense, quand on le regarde ce bloc-là au complet,
37 dit que c'est le conseil d'administration qui peut instituer les unités
administratives. Moi, je dirais que, puis là je le dis simplement, avant qu'on
discute le contenu détaillé de la loi, c'est parce que ce premier article-là
dit : Je prends toutes mes... toutes les sociétés qui sont légales et je
les amène comme unités administratives. Jour un, c'est ça. Ça fait que ça,
c'est ce que 37, puis on discutera.
Quand on arrive pour dire, puis là on va
arriver à 46 puis on dit : On donne au conseil une autre responsabilité,
c'est de pouvoir, soit les maintenir, soit en ajouter ou en enlever. Je pense
que, dans le... je suis très à l'aise de le laisser au conseil, au niveau de
l'institution, c'est-à-dire le jour un, mais je veux avoir une certaine
restriction après ce que je vous ai entendu hier à 46. Ça fait que je veux
juste que vous ayez ça en tête que, quand on aura fini la... parce que 37 est
plus dans la... 37, 38 sont plus dans la mécanique de ça, on va avoir
l'occasion d'en discuter, pardon, mais je suis très ouvert, en partant, à
trouver une solution pour 46, on aura quelque chose à vous suggérer puis on
pourra le faire. Mais alors c'est pour ça que je voulais vous parler du bloc au
complet, parce que si vous savez que vous avez cet... ce contrepoids-là, je
pense qu'on va avoir une discussion plus intéressante.
M. Fortin :L'objectif, si je comprends bien, M. le Président,
l'objectif de 37, comme le ministre vient de le dire et comme il en a fait le
plaidoyer, là, avant qu'on se quitte hier, c'est de dire : 37, c'est là
quand on dit «peut instituer au sein de Santé Québec des unités administratives
qui sont des établissements», c'est-à-dire que, dans le processus, là, quand le
projet de loi ou quand la loi sera en place, le CISSS de l'Outaouais n'existe
plus, on doit instituer Santé Québec Outaouais ou, je l'espère, Santé services
sociaux Outaouais, mais ça, on va s'en reparler. O.K. Alors là, vous arrivez,
vous dites : Le 37, il sert à ça, au jour un.
M. Dubé : C'est ça.
M. Fortin :Mais est-ce que le 37 est vraiment limitatif au jour un?
Parce que le 37 permet d'instituer autre chose à terme aussi, là. Si au Québec,
je ne sais pas si on sent le besoin d'avoir un nouvel hôpital pour enfants un
jour et d'instituer ça à l'extérieur d'un établissement territorial, c'est le
37 qui permet ça.
M. Dubé : Oui, mais je vous
disais que... tantôt j'ai voulu simplifier, là, j'ai dit : C'est vraiment
le principal élément, c'est 37. Je ne suis pas sûr qu'on va créer souvent des
unités administratives, mais oui, vous avez raison, ça pourra le faire.
M. Fortin : O.K.
M. Dubé : Ce qu'il faut,
c'est quand on ira 46, là, puis ça, c'est moi qui prends de l'avance, c'est de
voir c'est quoi les subtilités avec 37, mais ça, on pourrait le devenir, mais
37 sert à ça, les deux exactement.
M. Fortin :O.K. Parce que vous y faites référence au 46. Là, nous, la
façon qu'on a lue 46, quand on lit la... le tout premier énoncé, c'est :
«le conseil d'administration de Santé Québec ne peut déléguer les pouvoirs
suivants...» Alors, ça veut dire qu'en quelque part autre dans la loi, là, on
lui donne ces pouvoirs-là. J'imagine que c'est au 37, ça, qu'on fait ça. Là, on
dit qu'on peut instituer des unités administratives, mais, de facto, j'imagine
qu'on peut aussi modifier ces actes d'institution et mettre fin à son existence
au 37.
M. Dubé : Oui. La réponse est
oui. Alors, c'est pour ça que je vous... en tout cas, après notre discussion
d'hier, je veux qu'on sache qu'à 46, on va mettre un contrepoids pour s'assurer
qu'il y a une décision ministérielle ou gouvernementale. Je voudrais vous
entendre là-dessus.
M. Fortin :Bien, je comprends, là, vous me dites : Rendus au 46,
on regardera l'amendement qu'on a en tête, là. Sauf que le 37, c'est celui
qui... Le 46, là, tout ce qu'il dit, c'est que vous ne pouvez pas déléguer ça à
quelqu'un d'autre, O.K., c'est... pour l'instant, mais le 37, c'est lui qui
fait en sorte qu'on peut instituer ou modifier les actes d'institution et
mettre fin aux existences également, là. Alors, la conversation, je ne sais pas
c'est quoi la meilleure place où l'avoir parce que, le 37, la façon qu'on le
lit puis de la façon que vous venez de confirmer, c'est lui qui dit :
Bien, le C.A. de Santé Québec, c'est lui qui est responsable d'instituer puis
de mettre fin à un établissement. Alors...
M. Fortin :...Le 37, c'est lui qui... alors, je ne sais pas. Je trouve
qu'encore là je... Vous me dites qu'il y a quelque chose qui s'en vient, on
est-tu capables de regarder les deux en même temps, juste pour qu'on soit tous
sur la même longueur d'onde, là?
Des voix : ...
M. Dubé : Ah! O.K., O.K.
C'est une subtilité légale, que j'apprends, là. Ce qu'on me dit, c'est
l'amendement qu'on a en tête, qu'on voudrait discuter avec vous, se ferait plus
dans 37.1 que dans 46. Alors, moi, je me fie beaucoup à ces gens-là, si vous
voulez qu'on discute tout de suite.
M. Fortin :O.K. Est-ce qu'on peut, dans ce cas-là, dire :
Regardons le 37.1 puis on reviendra au 37, là? Juste parce qu'avant de donner
des pouvoirs aux C.A., j'aimerais ça comprendre comment ils sont limités.
M. Dubé : Bon, il n'est pas
écrit, là, O.K.?
M. Fortin :
O.K., O.K.
M. Dubé : Mais on me dit que,
compte tenu de ce qu'on recherche ensemble, là, après la discussion qu'on a eue
hier soir, nous autres, là-dessus, il faut le trouver puis il faut l'écrire.
Alors, moi, ce que je vous dis, c'est : on est d'accord avec le principe,
mais... Puis là, c'est ça que... je vous demande conseil, comment qu'on peut
faire ça. On pourrait... Moi, ce que j'aimerais, c'est qu'on discute le
principe de... Il faut garder ça simple.
M. Fortin :Oui. Nous, ce qu'on veut éviter, là, pas... O.K., sur le
principe, O.K., nous, ce qu'on... ce qui est dans le projet de loi aujourd'hui,
sans les amendements à écrire, là, suite à... aux discussions qu'on a, ce qui
nous inquiète beaucoup, puis je sais que vous n'avez pas aimé l'exemple d'hier,
là, mais c'est la réalité du projet de loi, tel qu'il est écrit, là, c'est que
le conseil d'administration de Santé Québec puisse prendre le CIUSSS, par
exemple, de l'Ouest ou le... Santé Québec, l'Ouest-de-l'île-de-Montréal et le
regroupe avec Centre-Sud.
M. Dubé : Oui, on est
d'accord, on l'a discuté.
M. Fortin :Ça, c'est ce qu'on veut éviter. Alors, maintenant, à partir
de là, comment est-ce qu'on s'assure que ce n'est pas le C.A. de Santé Québec
qui peut unilatéralement faire ça? Est-ce que c'est vous, M. le ministre?
Est-ce que ça doit passer par une discussion avec les parlementaires? Est-ce
que ça doit être fait à l'Assemblée nationale dans le cadre d'un projet de loi?
Vous connaissez notre point de vue là-dessus, là. Moi, je trouverais
particulier que la députée de Mont-Royal-Outremont n'ait pas un mot à dire,
disons, si Sainte-Justine se fait fusionner avec le CIUSSS de la région, je
trouverais ça particulier. Alors, il faut trouver un moyen pour que la députée
de Mont-Royal-Outremont, qui représente Sainte-Justine, puisse avoir voix au
chapitre.
M. Dubé : O.K. Alors, je
pense qu'on va essayer de trouver une façon simple, là. Est-ce qu'on diffère 37
puis on vous revient avec un amendement qu'on suggère à 37.1? Mais il faudrait
qu'on prenne le temps de l'écrire.
M. Fortin :Oui, oui, bien sûr.
Le Président (M. Provençal)
:De toute manière, on se doit d'avoir
de la discussion sur le 37, parce que 37.1 va être un ajout d'un nouvel
article. Alors, moi, je pense que, s'il y a une discussion à avoir sur le 37,
on devrait la faire maintenant, à moins...
M. Dubé : Même même si je n'ai
pas de 37.1 qui est écrit, là? C'est parce que, moi, je pense que le problème
de fond, puis, M. le Président, là, je... le problème de fond, c'est de savoir
qui va donner cette autorisation-là.
M. Fortin :Bien, O.K., bien, prenons un pas de recul dans ce cas-là.
En 2018, votre formation politique, ça aurait pu être n'importe laquelle, là,
c'est la vôtre, là, a fait, a pris un engagement envers les gens du
Centre-du-Québec en leur disant : On va créer un nouveau CISSS dans le
Centre-du-Québec, juste à vous. Alors, ça, c'est instaurer un... instituer un
nouvel établissement territorial. Alors, dans le cadre actuel, une formation
politique ou une autre ne pourrait pas faire cet engagement-là parce que c'est
le C.A. de Santé Québec qui décide de tout faire ça.
• (10 h 20) •
M. Dubé : Je pense, pour ne
pas faire deux, trois fois la même discussion, là, moi, je vous dis : je
suis sensible à trouver un accommodement là-dessus. On le suspend puis, quand
on reviendra, on aura un amendement. Mais je pense qu'on veut répondre à ça.
Moi, pour moi, c'est très clair qu'il faut qu'il y ait une responsabilité
gouvernementale. Voilà. Ça fait qu'on va suspendre la discussion.
Le Président (M. Provençal)
:Avant de... Oui, mais j'avais reconnu
le député de Rosemont et le député de... des Îles-de-la-Madeleine. M. le Député
de Rosemont.
M. Marissal : Là, vous voulez
suspendre, autrement dit, si je comprends bien, 37 et l'éventuel 37.1, qui
est en gestation, là, c'est ça que vous voulez faire?
M. Dubé : Oui...
M. Dubé : ...c'est ça.
M. Marissal : O.K. Mais...
Moi, je veux bien, là, je n'ai pas de problème, là, sauf que... À ce que vient
de dire le député de Pontiac, j'ajouterais qu'on a voté à l'Assemblée nationale,
parfois, deux fois plutôt qu'une, des statuts particuliers pour des régions,
hein? C'est vrai pour la région de mon collègue de Pontiac, c'est vrai pour les
Laurentides. Bon, qu'est-ce que ça fait, sur le terrain, pour vrai, je n'en
suis pas sûr, mais, cela dit, les parlementaires ont voté des motions, qui ont,
quand même, une réelle force dans notre système démocratique, à savoir que ces
régions sont à statut particulier. Ces motions deviendraient caduques, et toute
nouvelle motion aussi, si c'est concentré entre les mains d'un conseil
d'administration, qui n'a pas de comptes à rendre à l'Assemblée nationale. Je
fais juste soumettre ça parce que, moi, j'ai reparlé, notamment, récemment, non
pas avec les gens de l'Outaouais, je le fais parfois, mais, récemment, très
récemment, avec les gens des Laurentides, puis ils sont inquiets d'un certain
nombre de pertes d'autonomie. Je vous soumets ça, M. le ministre.
Par ailleurs, si vous permettez, M. le
Président, avant de suspendre 37, là, pour fins de réflexion, parce que ça
cogite pendant qu'on met les choses sur le rond arrière, ça continue quand même
de mijoter, là, vous avez dit hier : Ça, c'est un article fondamental,
c'est un article très, très, très important. Moi, je le lis à sa face même, je
vois, oui, mais peut-être que je ne vois pas tout ce que vous y voyez. Alors,
deux questions. Pouvez-vous définir «unité administrative»? On parlait de
lexique hier. Voici un bel exemple de ce qui devrait se retrouver dans le
lexique, selon moi. Puis pourquoi vous le trouvez si important, là? C'est quoi,
votre but, avec 37?
M. Dubé : Bien, ça, je pense
que c'est important de tenir cette discussion-là pendant la période de
réflexion. Moi, tous les articles sont importants, d'autres... certains le sont
plus. Ici, une unité administrative, c'est parce qu'on ne peut plus utiliser le
mot «entité légale». C'est tout simplement ça, c'est qu'il n'y a plus d'entités
légales qui... Le CIUSSS de l'Outaouais, ce n'est pas le CIUSSS de l'Outaouais
inc., mais c'est une entité légale, qui fait qu'elle a un conseil
d'administration, puis elle a un P.D.G. Le fait qu'on enlève l'entité légale,
O.K.... vont être toutes ramenées à Santé Québec. D'où le fait qu'il va être...
On garde l'unité, hein, le P.D.G. va être quand même responsable de son unité,
les mêmes hôpitaux, les mêmes CHSLD, etc., mais il n'y a plus d'entités
légales. Alors, on ne peut plus référer à l'entité légale. On réfère à une
unité administrative, et ça...
D'où je dis que c'est un élément important
du projet de loi, c'est parce que ça devient que toutes les unités
administratives, leurs employés ont le même employeur, c'est-à-dire Santé
Québec, et plus le CIUSSS de l'Outaouais. Et c'est ça que je voulais rappeler.
M. Marissal : Mais ce qui
voudrait dire, par exemple, qu'en cas de poursuite ou autres, la responsabilité
de l'entité légale, c'est Santé Québec, hein, ce n'est pas l'unité
administrative, qui n'est que purement opérationnelle.
M. Dubé : Ça peut avoir des
implications légales, effectivement, mais ça, c'est... Mais elles sont déjà là,
les implications légales, mais dans cette unité-là, plutôt que l'unité
administrative. C'est bon?
M. Marissal : O.K. Oui, ça
clarifie, merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Bien, juste
avant qu'on suspende cet article-là, moi, je voudrais m'assurer qu'on se
comprenne bien. C'est-à-dire que l'article 37, si on écoute bien le ministre,
c'est pour faire disparaître les unités légales, qui deviendront des unités
administratives. Donc, c'est pour faire la transition. L'inquiétude qui est
exprimée, je pense, par mon collègue de Pontiac, et j'ai la même inquiétude,
c'est que ce pouvoir-là de faire la transition, bien, qu'il demeure, pour le
reste de l'existence de Santé Québec, de faire disparaître ou réapparaître des
unités administratives sans que les élus ou que les populations régionales
territoriales puissent en avoir conscience et avoir voix au chapitre.
Alors, je me demande, dans l'exercice, la
réflexion que vous allez mener, si vous pouvez regarder à concentrer ce
pouvoir-là de Santé Québec strictement sur la question de la transition, de
l'indiquer que, pour des fins de transition, on va pouvoir créer des unités
administratives. Mais d'inférer, par la suite, par un autre article, au 46, que
le pouvoir donné à 37, à Santé Québec, de créer des unités administratives, ça
leur permet également de faire disparaître des unités administratives, si on
lit l'article 46, selon l'explication de Me Paquin, c'est ça qui est
inquiétant.
M. Dubé : Regardez, O.K., on
fera la discussion, mais je vais vous dire... je vous ai dit, hier ou avant...
je pense que c'était hier... que moi, j'ai déjà eu des demandes de gens qui ont
demandé à...
M. Dubé : ...soit une fusion
ou un transfert. Je veux qu'on se garde cette possibilité là, c'est la bonne
chose à faire, parce que c'est un choix qui a été fait en 2015 de mettre les
trois blocs, les territoriaux, les non-territoriaux et les... les organismes
regroupés. Sept ans, huit ans plus tard, il y a peut-être un avantage de
prendre un hôpital, puis de le mettre dans un autre groupe. Il y a des demandes
de ça. Si on commence à faire ça aujourd'hui, on n'en sortira pas. Moi, ce que
je dis, il faut se garder la flexibilité de pouvoir le faire. La question
est : Avec l'autorité de qui? Et voilà.
Alors, c'est pour ça que je dis : Je
pense qu'on a bien entendu ce qui a été exprimé hier. Moi, je suis capable de
me trouver... puis je veux avoir... Je ne veux pas arriver avec une page
blanche puis discuter pendant 4 h. Je pense qu'on est capable de vous
proposer un amendement, puis on pourra discuter cet amendement-là qui respecte
ce principe-là.
Le Président (M. Provençal)
: Qui sera le 37.1.
M. Dubé : Qui sera, de ce que
je viens de comprendre, 37.1 Parce qu'ils y ont pensé depuis hier. Puis je
pense que c'est la bonne approche. Ça va?
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Donc, on suspend
l'article 37. Consentement?
M. Dubé : Consentement.
Excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. 38.
M. Dubé : 38. Peux-tu juste
me montrer... parce qu'on dirait que mon iPad, il... Ah! non, je l'ai, c'est
correct. C'est peut-être moi qui ai perdu le tour avec le iPad. Donnez-moi
juste...
Une voix : ...
M. Dubé : Merci beaucoup.
Bon. 38 : "Un établissement territorial exerce au moins les activités
nécessaires à la prestation des services suivants : des services
communautaires locaux, les services hospitaliers, les services d'hébergement et
de soins de longue durée."
Commentaire. Cet article prévoit les
activités minimales devant être exercées par un établissement territorial, soit
celles relatives à la prestation des services communautaires locaux, des
services hospitaliers et des services d'hébergement et de soins de longue
durée. Alors, juste pour qu'on s'entende, parce qu'on n'a pas encore notre
lexique, mais on aura l'équivalent de ça un jour, hein, Mylène?
Une voix : Oui, oui, oui.
Bien oui.
M. Dubé : D'accord. Les
établissements territoriaux, c'est les 16 établissements qui sont dans les
16 grandes régions du Québec, là, il y a l'Outaouais, etc. Bon, on
reviendra tantôt aux non-territoriaux dans un article subséquent. Ici, c'est le
CIUSSS typique. C'est de ça dont on parle ici et j'aimerais demander, avant que
vous posiez la question, Me Paquin, ça ici, c'est n'est peut-être pas la même
terminologie que la LSSS, mais c'est le même principe. Est-ce que je peux
demander ça?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, 38, il reprend dans la terminologie qui est celle du
projet de loi 15, ce qu'on retrouve comme service de base. Quand on
regarde tous les CISSS et les CIUSSS qui existent actuellement, on dit :
Qu'est-ce qu'ils ont comme services communs? C'est... ils ont un CLSC, ils ont
un centre hospitalier, ils ont un CHSLD. Tous les CISSS et les CIUSSS ont ces
trois services-là en commun. Alors, c'est cet état de fait là qu'on est venu
codifier ici pour définir essentiellement c'est quoi, notre établissement
territorial.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :La surprise qu'on a eue, puis c'est peut-être... c'est
peut-être une méconnaissance d'une région bien particulière, de notre part, là,
d'une réalité bien particulière d'un établissement, c'est de ne pas y retrouver
les services de protection de la jeunesse et des services de réadaptation.
Parce qu'à l'article 40, vous faites la liste de cinq services différents,
là, mais on ne les retrouve pas ici. Alors il y a des régions où
l'établissement territorial ne s'occupe pas de réadaptation et de protection de
la jeunesse?
• (10 h 30) •
M. Dubé : Si vous permettez,
parce qu'on a eu cette discussion-là, je laisserais M. Desharnais...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui, bien sûr.
Le Président (M. Provençal)
:Pourriez-vous... Consentement, s'il
vous plaît? Oui. Pourriez-vous vous nommer puis donner votre fonction avant de
répondre?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Daniel Desharnais, sous-ministre associé à la Coordination, réseau ministériel
et aux affaires institutionnelles. La raison pour laquelle ils n'apparaissent
pas à cet article-là, c'est que c'est les services qui sont donnés par
l'ensemble des CISSS et des CIUSSS. Les services de protection de la jeunesse
ne sont pas donnés par l'ensemble des services des CISSS et des CIUSSS actuellement.
Donc, il y a des... dans certains territoires, c'est donné par un établissement
qui est... par un autre établissement.
M. Fortin :C'est vrai pour la réadaptation et la protection de la
jeunesse?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Autres questions ou interventions?
S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 38, est-ce que
l'article 38 est adopté? Adopté. Merci...
10 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...un peu la suite
de ça, comme disait le député de Pontiac.
39. L'établissement autre que territorial
exerce au moins les activités nécessaires à la prestation de services
hospitaliers. Il ne peut offrir des services communautaires locaux ni de
services de protection de la jeunesse.
Et le commentaire : Cet article prévoit
les activités minimales devant être exercées par un établissement autre que
territorial, soit celles relatives à la prestation des services hospitaliers.
Il ajoute que des services communautaires locaux et des services de protection
de jeunesse ne peuvent être offerts par un tel établissement.
Pour fin de donner un exemple avant la
discussion, là, on parle, entre autres, de nos établissements autres que
territoriaux. Je pense à Sainte-Justine, je pense à l'Institut de cardiologie.
C'est des missions beaucoup plus spécifiques, elles peuvent être au niveau
national. Par exemple, on peut penser à la pédiatrie où beaucoup plus... d'une
plus grande région ou de spécialités comme l'Institut de cardiologie. Dans ça
rentre, je pense, une quinzaine d'établissements. Ça, c'est le deuxième bloc.
Ça va?
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, je pense,
vous avez une question ou une interrogation.
M. Fortin :L'institut psychiatrique Pinel, ça a un statut hospitalier,
ça?
M. Dubé : Pinel, dans la
liste, là?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Oui. Merci.
M. Fortin :O.K. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député Rosemont.
M. Marissal : C'est vraiment
une question purement objective, là. Pourquoi on précise «il ne peut offrir de
services communautaires locaux ni de services de protection jeunesse»? Parce
que ce n'est pas sa mission, je comprends que ce n'est pas sa mission, mais
pourquoi donc préciser qu'il ne peut?
M. Dubé : ...revenir
peut-être à M.... Est-ce que je peux demander à... Parce qu'il y a...
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Parce
qu'il faut qu'ils soient donnés sur un territoire. Ces établissements ne s'occupent
pas d'un territoire donné, c'est des établissements territoriaux, donc c'est
pour ça qu'on vient préciser... sont des établissements plus spécialisés qui ne
s'occupent pas d'un territoire.
M. Marissal : O.K. C'est
parce que moi, ça m'allait de soi, par exemple, que l'Institut de cardiologie,
là, qui est précisément dans ma circonscription, ne s'occupe pas de protection
de la jeunesse, là, mais je me demandais juste pourquoi il fallait le préciser
à ce point-là.
M. Desharnais (Daniel) : Les
raisons légales, là, que je ne pourrais pas vous mentionnez exactement pourquoi
il faut préciser légalement, là.
M. Dubé : Je vous dirais de
façon pratique aussi, c'est de s'assurer que, si quelqu'un décidait, parce qu'il
n'a rien à faire, de se rajouter ça comme mission, ça prend du personnel, etc.
Ça fait qu'on dit : Votre mission, elle est très claire, c'est, par
exemple, la cardiologie. Voilà.
M. Marissal : C'est vrai qu'ils
ont beaucoup de temps libre, hein, dans nos centres de santé au Québec, ils
pourraient s'inventer des nouvelles tâches.
M. Dubé : Voilà. Je pense qu'ils
en ont déjà assez dans leur mission, je vais appeler, non territoriale.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, ça va?
M. Marissal : C'est bon. Oui,
c'est bon pour moi, merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :...puis là je comprends, là, du coin de l'oreille, là, que
les Îles, ça en est un exemple, là, mais, au 38, vous m'avez dit : Il y a
des établissements territoriaux qui n'offrent pas la protection de la jeunesse.
Je comprends que c'est les Îles. Puis là l'établissement autre que territorial
ne peut offrir des services de protection de la jeunesse. Alors, si le
territorial ne peut pas l'offrir et l'autre que territorial ne peut pas l'offrir,
j'aimerais ça savoir la précision à savoir qui l'offre, ce service-là de
protection de la jeunesse.
M. Dubé : Vous parlez des
Îles?
M. Fortin :Bien, moi, j'ai compris tantôt, là, quand on était au 38,
là, M. Desharnais nous a dit qu'il y a des territoires où ce n'est pas les
établissements territoriaux qui offrent les services de réadaptation et de
protection de la jeunesse. Donc, par exemple, le CISSS des Îles n'offre pas, ce
n'est pas lui qui est en charge de la protection de la jeunesse aux Îles. Ici,
au 39, on vient dire : «L'établissement autre que territorial, donc les
autres établissements, ne peuvent pas offrir de services de protection de la
jeunesse.» Alors, l'établissement territorial ne l'offre pas puis les
établissements autres que territoriaux ne peuvent pas l'offrir. Alors, c'est
qui qui l'offre?
M. Dubé : ...d'un avocat.
Alors, Me Paquin, Me Paquin.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, les établissements territoriaux ne sont pas tenus de
fournir les services de protection de la jeunesse. Parce qu'on regarde c'est
quoi, actuellement, le plus petit commun dénominateur de ce qu'ils font tous,
et tous les CISSS et CIUSSS ne font pas de la protection de la jeunesse, il y
en a un par région sociosanitaire qui le fait, sauf à Montréal, il y en a deux,
un pour les francophones, un pour les anglophones. Dans le cas des établissements
autres que territoriaux, eux autres, il n'y en a aucun...
M. Paquin (Mathieu) : ...quand
on regarde de quels établissements il s'agit, sont énumérés dans la Loi
modifiant l'organisation et la gouvernance du système de santé, ce sont ceux
qui sont énumérés à l'article 8 de cette loi-là. Il n'y a pas de
protection de la jeunesse. Donc, on est venu cristalliser cette règle-là dans
le projet de loi.
Alors, puisque Santé Québec, en vertu de
sa mission qui est prévue à 23, doit fournir les cinq services donc incluant
réadaptation et protection de la jeunesse, s'il n'y a, dans une région une
région sociosanitaire, qu'un seul établissement territorial, forcément il va
fournir les cinq services.
Mais à partir du moment où je n'en ai plus
qu'un par territoire... par région sociosanitaire, là, chacun de ces
établissements territoriaux là ne sera pas forcément tenu de fournir chacun des
cinq services. Et c'est là pour ça que le plus petit commun dénominateur qui
est le cas actuel, c'est CLSC, service hospitalier et service d'hébergement de
soins de longue durée parce que j'en vois un seul qui va faire de la protection
de la jeunesse et potentiellement un seul qui va faire de la réadaptation.
M. Fortin :Vous dites c'est que le CISSS de la Gaspésie qui s'occupe de la
protection de la jeunesse aux îles. C'est ça?
M. Dubé : Effectivement.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : C'est un bel
exemple.
M. Fortin :C'est bon. C'est bon.
M. Dubé : Bien, merci pour la
question.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des îles, est-ce que...
M. Arseneau : Bien, je...
Oui, effectivement, c'est tout à fait exact. En fait, moi, là, ma compréhension
de l'article 38, c'était un établissement territorial exerce au moins les
activités. Le plus petit commun dénominateur de Me Paquin, dans certains cas,
c'est davantage parce qu'il faut effectivement le service de protection de la
jeunesse et de réadaptation offert par l'un ou l'autre des deux établissements,
là, dans le même territoire sociosanitaire. Dans notre cas, c'est celui de la
Gaspésie pour le territoire des 3im. C'est un bon exemple.
Le Président (M. Provençal)
:C'est bon? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant l'article 39? S'il n'y a pas d'autres
interventions, est-ce que l'article 39 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Alors, l'article 40.
M. Dubé : L'article 40,
M. le Président se lit comme suit :
«Pour l'application de la présente loi,
tout lieu où sont concentrées les activités d'un établissement de Santé Québec
nécessaires à la prestation de l'ensemble de services visés à chacun des
paragraphes suivants est un centre dont l'appellation est celle prévue à ce
paragraphe :
«1° les services communautaires légaux; le
Centre local de services communautaires.
«2° les services hospitaliers; c'est le
centre hospitalier.
«3° les services d'hébergement et de soins
de longue durée; le Centre d'hébergement et de soins de longue durée.
«4° les services de la protection de
jeunesse et le Centre de protection de l'enfance et de la jeunesse; et
«5° les services de réadaptation;» le
centre de réadaptation.
«Une activité nécessaire à l'une de ces
prestations lorsqu'elle est exercée à l'extérieur du lieu où sont concentrées
les autres activités nécessaires à la même prestation est considérée être
exercée en ce lieu.»
Cet article prévoit qu'un lieu où sont
concentrées les activités d'un établissement est considéré comme étant un
centre et il prévoit les divers des différentes appellations d'un tel centre.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Y a-t-il de... Oui, M. le
député de Rosemont?
M. Marissal : Je pose la
question là pour ne pas échapper quelque chose maintenant qu'on ne pourrait pas
récupérer plus tard puis je ne fais pas exprès de chercher ce qui ne va pas.
Mais maisons des naissances, c'est où? Ça ne rentre pas là-dans. Il s'est.
M. Dubé : Je pense que c'est
un CLSC, mais je voudrais juste être certain. Je pense que c'est le CLSC,
mais...
M. Marissal : C'est sous les
CLSC ou c'est chapeauté par CLSC.
• (10 h 40) •
M. Dubé : Oui, oui, mais je
veux juste... Oui... Donnez-moi juste une petite seconde pour que M. Desharnais
puisse vérifier, mais je pense que c'est ça.
(Consultation)
Une voix : Je comprends
qu'ils seraient chapeautés.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, la réponse est oui?
Une voix : Oui, CLSC...
Le Président (M. Provençal)
:...Y a-t-il d'autres interventions
sur l'article 40? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, à savoir
que les maisons de naissance sont sous la responsabilité ou le chapeau des
CLSC. C'est bien ça?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Marissal : Parfait. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions à
l'article 40? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :...juste comme ça, là, je regarde ça, là, dans le fond, ce
que vous dites, c'est... Puis là je comprends qu'on change les appellations de
bien des affaires, là, dans ce projet de loi là. Mais donc tout ce qui offre
des services communautaires locaux va maintenant être appelé Centre local de
services communautaires, maison des naissances X. Puis tout ce qui est un...
M. Dubé : Ce n'est pas un
changement, là.
M. Fortin :Ce n'est pas un changement?
M. Dubé : Non, ce n'est pas
un changement du tout, là.
M. Fortin :O.K. C'est déjà comme ça?
M. Dubé : C'est déjà comme
ça.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Sauf que je ne suis
pas capable de vous dire que c'était écrit comme ça dans la loi L4S. Je
vais faire cette précision. Allez-y, s'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
:S'il vous plaît, maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, ce qu'on a essayé de faire à l'article 40, c'est un
exercice pour se rapprocher un peu plus de l'interprétation qui serait une
interprétation courante et usuelle des mots. Parce qu'actuellement, quand on va
voir la L4S, on nous parle de centre et on nous parle de mission. Donc, quand
on parle d'un CLSC, au sens légal du terme... Parce que pour le commun des
mortels, et je m'inclus là-dedans, vous me parlez d'un CLSC, c'est un immeuble
en brique sur le coin de la rue. C'est écrit CLSC, j'y vais, il y a du monde.
Dans la L4S, non, c'est une mission. C'est la mission de fournir des services,
mais tout le monde ne le comprend pas comme ça.
Alors, essentiellement, ce qu'on vient
faire ici, c'est qu'on a séparé la mission en parlant des services, donc
services communautaires locaux, qui sont définis précédemment, on l'a vu dans
le projet de loi, et pour parler du centre comme étant le lieu, ce qui essentiellement
rapproche ça de l'interprétation courante et usuelle qu'on devrait avoir.
Hormis ça, c'est la même chose que dans la loi actuelle.
M. Fortin :Mais puisque le commun des mortels, incluant Me Paquin,
voit la bâtisse au coin de la rue, où il peut se présenter, où il y a du monde,
est-ce que pour cette appellation, les appellations utilisées ici dans le cadre
de la mission, est-ce que vous allez changer toutes les belles pancartes bleues
en avant de chacun des centres hospitaliers, des centres locaux de services
communautaires, des centres de réadaptation pour que ça cadre avec ces
appellations-là?
M. Dubé : Bien, écoutez, je
ne suis pas rendu là encore, là, vraiment pas rendu là encore. Mais c'est sûr
qu'il va y avoir une nécessité de clarifier le rôle de certains centres. Parce
que bien souvent, pour le commun des mortels, à part Me Paquin, ce n'est pas
clair qu'est-ce que ça fait un CLSC ou ce n'est pas clair... Alors, je pense
que moi, je suis plus préoccupé de ça que... Mais en ce moment, ce n'est pas
ça. Commençons par définir tout ça, puis, après ça, on verra en termes de...
qu'est-ce qu'on demandera au comité de transition de faire, là, mais je pense
qu'il faut mieux définir les services que les gens s'attendent.
Le Président (M. Provençal)
:D'autres interventions sur
l'article 40?
M. Dubé : J'en aurais un que
je ferais, puis ça, ça va être intéressant, là, quand on discutera plus tard,
puis ça revient un peu à votre question. C'est qu'il va falloir être capable de
dire : Pourquoi qu'on dit un centre hospitalier, hein? Parce qu'un centre
hospitalier... Il va falloir clarifier. Est-ce qu'il est universitaire ou pas
universitaire?
Alors, c'est pour ça qu'on a pris le temps
de bien définir ces cinq groupes-là, et, après ça, de leur accoler certaines
particularités. C'est ça que les P.D.G. en ce moment... puis la réunion de
vendredi va porter, pour être sûr qu'un centre hospitalier qui a la
qualification universitaire on va le mettre... Ça fait que, là, ici, c'est la
base, puis après ça on va venir rajouter dans les... soit les amendements, on
verra, ce qui se discute, d'être capable de faire ça. Je pense, ça va devenir
très clair qu'il y a des centres hospitaliers, il y a des centres hospitaliers
qui ont une vocation universitaire. Mais ça, ça sera à une autre étape. Mais je
voulais juste en profiter pour faire cette précision-là. C'est bon?
M. Marissal : ...
M. Dubé : C'est très
intéressant.
M. Marissal : ...sur la
dénomination puis la dédénominations de certains centres. Oui, on y reviendra,
mais...
M. Dubé : Mais vous allez
voir, ça va être une discussion... Et c'est pour ça qu'on a décidé, dans les
amendements qu'on a déposés aujourd'hui, de ne pas les mettre, parce que je
voulais finir cette discussion-là avec les gens pour avoir le plus grand
consensus. Je pense qu'on a trouvé une voie de passage, là, mais j'aimerais ça
la définir. Mais ça, c'est le... 40, c'est le prélude à ça. C'est pour ça que
j'y fais référence.
M. Marissal : ...le U de
CIUSSS, c'est ça que ça fait, mais ça définit beaucoup plus une région.
M. Dubé : Bien, c'est parce
que là...
M. Marissal : Mais là vous
allez y aller par... pas par établissement, par CH.
M. Dubé : Il faut faire
passer les trois étapes, M. le député. Il faut dire par exemple... C'est
qu'avant de nommer un CIUSSS...
M. Dubé : ...maintenant qu'il
va être un établissement à caractère universitaire, est-ce qu'il y a un de ces
centres hospitaliers qui a la qualification universitaire? Vous me voyez, il
faut partir d'en bas, là. Et c'est ça qu'on est en train de débattre pour être
sûr que tout le monde... Parce qu'il y a des gens qui disent : Moi, je
n'ai pas la reconnaissance universitaire, alors que je peux avoir un hôpital
dans mon établissement qui a la reconnaissance universitaire. Voyez-vous?
Alors, c'est... On commence par 40, puis après ça on monte. C'est ça qu'on est
en train de faire.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : C'est bon?
M. Marissal : Hum-hum.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 45? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 40 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 41.
M. Dubé : Par chance que vous
êtes... «41. Afin de préciser la nature des services de santé ou des services
sociaux fournis par chaque centre visé au premier alinéa de l'article 40
ou de préciser les usagers auxquels ils sont destinés, le règlement intérieur
de Santé Québec peut établir des classes auxquelles appartient un tel centre.
Il peut de plus préciser ces classes par types.» Je vais y revenir.
Le commentaire : Cet article prévoit
que des classes peuvent être établies ainsi que des types pour chacun des
centres visés au premier alinéa de l'article 40, et ce, afin de préciser
la nature des services de santé et des services sociaux qui sont fournis dans
ces centres. Il précise que cette classification s'effectue par Santé Québec
dans son règlement intérieur.
Bon, j'avais parlé ce matin un peu du
règlement intérieur, là, qui est en préparation. Est-ce que vous permettez,
puis peut-être de demander soit à Daniel ou à... de donner un exemple de
qu'est-ce qu'on veut dire par «classes» pour que, s'il y a discussion à avoir,
on... qu'on soit tous sur la même...
Le Président (M. Provençal)
:Maître, est-ce que... C'est vous, Me
Paquin? Alors, je vous cède la parole.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, on a un exemple des classes qui existent en matière de
centres de réadaptation à l'article 86 de la Loi sur les services de santé
et les services sociaux. Alors, vous avez le centre... je ne les nommerai pas
tous, parce qu'il y en a cinq, là, mais, pour donner des exemples, vous avez
centre de réadaptation pour les personnes présentant une déficience
intellectuelle ou un trouble envahissant du développement, centre de
réadaptation pour les personnes ayant une déficience physique, centre de
réadaptation pour les personnes ayant une dépendance, ainsi de suite. Et, quand
on va dans les centres de réadaptation pour les personnes ayant une déficience
physique, ils peuvent être subdivisés par types, par exemple, pour les personnes
ayant une déficience auditive, pour les personnes ayant une déficience
visuelle, et ainsi de suite.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur le 41?
M. Fortin :La classe, c'est la première partie, là, donc avec une déficience
physique, puis le type, c'est la deuxième sous-catégorie, là, auditive ou
autre.
M. Dubé : C'est exactement
ça.
M. Fortin :O.K. Donc, par exemple, dans le cas des CHSLD, une maison
des aînés serait une classe? Ou une maison des naissances, dans le cas d'un
CLSC, ce serait une classe, le CLSC?
M. Dubé : Je ne crois pas que
c'est le cas présentement parce que cette classification, cette terminologie
n'est pas dans la loi actuelle, mais ça serait défini par le règlement
intérieur. C'est bien ça? Oui, voilà. Bon exemple, c'est un bon exemple.
M. Fortin :O.K. Donc, par exemple, une maison des aînés pourrait être
une classe, puis là, s'il y aurait une maison des... un type de maison des
aînés, là, pour des gens qui ne sont pas nécessairement des aînés, là, mais que
ça pourrait être des gens qui ont...
M. Dubé : Ou qui ont... qui
sont soit autonomes ou...
M. Fortin :Oui, c'est ça.
M. Dubé : Le niveau
d'autonomie, effectivement.
M. Fortin :Oui. Donc, ça, ça pourrait être un type de...
M. Dubé : Et voilà. Non, mais
c'est un bel exemple. C'est ça, exactement.
M. Fortin :O.K. O.K., ça va.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
• (10 h 50) •
M. Marissal : Puis pourquoi,
à ce moment-là, attendre le règlement intérieur de Santé Québec qui... Est-ce
que c'est parce que ce sera nécessairement différent de ce qu'il y a déjà dans
la LSSSS, de ce que lisait, par exemple, Me Paquin, là, pour un exemple de
classe, là, le centre de réadaptation?
M. Dubé : Bien, c'est parce
que, je pense que vous allez comprendre ma réponse, c'est d'être capable
d'avoir la souplesse, être capable de dire : Si jamais on veut rajouter
une classe ou ajouter un centre, pas besoin de revenir à la loi. Alors, je
pense que c'est un des exemples de l'efficacité qu'on veut avoir, d'être
capable de dire : Entendons-nous qu'on a des catégories, mais que Santé
Québec peut aller plus loin, là.
M. Marissal : On peut
présumer qu'il y aura un copier-coller, là, pour commencer, en tout cas.
M. Dubé : Bien, c'est sûr, on
va commencer avec ça, un peu le même... Quand on va faire le règlement
intérieur, on va dire : On part avec ça, là. On part avec ces catégories-là.
Est-ce qu'on...
M. Dubé : ...pourra en
profiter pour ajouter des choses comme «maisons des aînés», peut-être, là. Moi,
je ne suis pas rendu à ce niveau de détail là, mais j'apprécie la question,
puis on l'a prise en note, là. J'ai vu qu'il y a une note qui a été pour
maisons des aînés. Ça va?
Le Président (M. Provençal)
:M. le Député de Rosemont.
M. Marissal : Oui,
merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des
Îles-de-la-Madeleine, vous m'aviez demandé la parole.
M. Arseneau : Juste nous
rappeler, le règlement intérieur, M. le ministre, vous venez dire : quand
on va l'établir, en fait, c'est le conseil d'administration qui l'adopte,
ultimement, le... Qui le rédige, exactement, le règlement intérieur?
M. Dubé : C'est le
conseil d'administration. Et ce qu'on est en train de faire, parce que, bon, il
fallait faire la loi, il va falloir faire les règlements, les règlements de la
loi, et le règlement intérieur de Santé Québec, c'est le fonctionnement de
Santé Québec, OK? Alors, moi, ce que j'ai demandé, là, parce qu'entre autres le
comité de transition va travailler là-dessus, le comité de transition va faire
une recommandation, éventuellement, au conseil d'administration, de ce que
c'est, le règlement intérieur de Santé Québec. Ça va? Moi, ce que j'ai demandé,
là, c'est au fur... pendant que, nous, on fait les travaux, il y a des gens de
l'équipe de M. Desharnais qui sont en train de préparer le règlement
intérieur. Moi, ce que je m'engagerai envers vous, c'est, quand on sera assez
avancés, c'est de commencer à montrer ça a l'air de quoi, la table des matières
d'un règlement intérieur.
M. Arseneau : Il est
possible que ma compréhension de ce qu'est un règlement intérieur ne soit pas
complète, mais j'avais un peu l'impression que ça s'apparentait aux règlements
généraux d'une organisation. Lorsqu'on demande, par exemple, la reconnaissance,
comme un organisme sans but lucratif, ainsi de suite.
M. Dubé : C'est
exactement ça.
M. Arseneau : Exactement.
Bon, alors, si c'est de ça dont on parle au règlement intérieur, le règlement
intérieur peut être modifié par le C.A. de Santé Québec au cours des années et,
j'imagine, par un vote des deux tiers, ou ainsi de suite. Il y aura des règles
qui seront instituées à l'intérieur du règlement pour pouvoir l'amender. Est-ce
que je comprends bien que Santé Québec pourra amender son règlement intérieur
sans obtenir l'assentiment du ministre ou du gouvernement?
M. Dubé : Oui, oui, oui.
Puis, quand on discutera le règlement intérieur, on pourra avoir cette
discussion-là, mais en ce moment...
Une voix : ...
M. Dubé : Quand on va
discuter 45, c'est... O.K. Au moment où on approuve le règlement intérieur, il
va être approuvé par le ministre. Alors, effectivement, on discutera de ça à
45. Merci, maître.
M. Arseneau : Donc,
ultimement, le règlement intérieur, oui, c'est ça, doit être approuvé par le
ministre, mais y compris les amendements qu'on pourrait vouloir y apporter au
cours des années. On s'entend qu'on adopte la loi, là, pour un bout de temps,
là?
M. Dubé : Oui, oui.
M. Arseneau : D'accord.
Bon, ma question est la suivante : pourquoi a-t-on décidé d'inclure la
définition des classes dans le règlement intérieur, les classes d'établissement
ou de l'État, les classes d'installation, si on veut, là, alors que ce n'est
pas à proprement parler une question de gestion interne de Santé Québec, mais
bien de prestation de services à travers le Québec à des usagers? Si le... Ma
compréhension du règlement intérieur, c'est les règles internes d'un C.A.,
alors que là, on touche à des services publics, où on pourrait décider, par
exemple... Mais je ne veux pas... Enfin, je veux savoir s'il est possible que...
ou si je comprends bien ce qu'on est en train de faire, de déclassifier ou de
changer de classe, par exemple, un centre de réadaptation, c'est l'exemple
qu'on nous a donné, ce qui aurait un impact sur les services à la clientèle
dans une région donnée ou pour un public donné. Alors, j'ai un certain
questionnement et beaucoup de réserves à l'idée que c'est à l'intérieur du C.A.
de Santé Québec qu'on va décider de changer la classe d'un comptoir ou d'un
lieu de service, d'une installation à la population sans consulter la
population, sans qu'elle en soit informée, parce que ce n'est pas une question
de gestion des affaires internes, c'est une question de gestion des services
externes vers les usagers. Est-ce que vous me comprenez? Est-ce que...
M. Dubé : Oui, je vous
comprends, mais en même temps je pense qu'il faut respecter les principes qu'on
met en place, là. Quand on vote 41, je reviens à 41, excusez-moi, là, on dit
que le règlement intérieur de Santé Québec, qui va être approuvé par le ministre,
O.K., qui va être approuvé par le ministre, peut établir des classes
auxquelles...
M. Dubé : ...appartient à un
tel centre, et par... Alors donc, moi, je pense qu'on veut déléguer ce
travail-là à Santé Québec, qui va être... On revient, là, c'est quoi,
l'objectif de Santé Québec, c'est d'être opérationnel puis d'être efficace. Ce
qu'on dit, c'est que, s'il y avait des changements au règlement intérieur,
Santé Québec décidait qu'il veut, peut-être pour fins d'efficacité, subdiviser
la classe des centres de réadaptation de nature physique ou auditive puis des
sous-classes auditives avec quelque chose d'autre, bien, ils vont devoir le
faire approuver, mais je pense que c'est le rôle de Santé Québec de faire ça.
Moi, je pense que... Parce que, si on commence à... Puis d'ailleurs c'est un
peu ça que je vous demande à chaque fois. Est-ce que l'autorité du ministre est
suffisante pour approuver ça? Vous avez posé la bonne question, mais aller plus
loin puis définir ça dans 41, là je pense qu'on complexifie la patente.
M. Arseneau : Bien, en fait,
la préoccupation que j'exprime ici est similaire à la préoccupation que nous
avons exprimée hier concernant la définition des zones ou des territoires
sociosanitaires ou encore des RLS, ou de la création ou de l'abolition des
établissements.
M. Dubé : ...député, je veux
juste...
M. Arseneau : Parce que ça
touche aux services à la population, c'est ce que je voulais dire.
M. Dubé : Je comprends, mais
la différence que je fais de votre point, c'est qu'hier, quand on parlait de 46
pour l'établissement des territoires et des RLS, je vous ai dit : Quand je
pense à ça, j'ai un problème, ça prend une autorisation gouvernementale, qui
n'était pas dans 46. Ici, pour les classes, il y en a une, autorisation du
ministre. Alors là, on est consistants, là, c'est juste ça que je dis. Donc, ce
que vous avez soulevé, ce qui a été soulevé comme point hier, je l'ai pris en
délibération, j'ai parlé à l'équipe puis j'ai dit : Ça, on devrait le préciser.
Mais il est déjà précisé pour 41.
M. Arseneau : Donc,
l'autorisation du ministre, j'en conviens, il est déjà prévu, mais en aucun
temps, lorsqu'on décide de transformer un lieu de prestation de service,
changer la classe, donc changer les usagers cibles, et ainsi de suite, ça se
fait entre le ministre et Santé Québec et jamais en lien avec la population
desservie ou les usagers.
M. Dubé : ...45, vous alliez
me reposer la même question.
M. Arseneau : 45, est-ce que
ce que je me trompe ou, 45, il y a un projet d'amendement pour le retirer?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Arseneau : Retirer
l'article 45 du projet loi, est ce que ce n'est pas un amendement dans la
liasse que vous avez...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, il a été déposé ce matin.
M. Dubé : Ah! oui, oui, oui,
c'est ça, c'est parce que... Oui, il y a deux choses.
M. Arseneau : Je veux juste
comprendre, vous me référez à un amendement qu'on va enlever... un article
qu'on va enlever.
Le Président (M. Provençal)
:Bien, l'amendement de... pour
l'article 45, ça va être de retirer l'article 45.
M. Dubé : C'est parce que 45,
ce qu'on... 45, on va le garder, mais il n'est pas au bon endroit, on le déplace.
Il faut qu'il devienne dans la section des... En fait, 45 devient 42.1. C'est
très technique, là, mais il n'était pas dans le bon endroit. Parce que cet
article-là, en fait, 45 vu qu'il porte sur le règlement intérieur, on le ramène
au même endroit où on discute du règlement intérieur.
M. Arseneau : O.K. Donc, il y
aura un article auquel vous référez qui aura peut-être un autre numéro, là, 42.
J'aurais une dernière question peut-être pour Me Paquin ou M. le ministre, si
vous pouvez répondre. À l'heure actuelle, lorsqu'on décide de modifier les
classes qui sont prévues à l'article 80 de la LSSSS, comment est-ce que ça
fonctionne? Et est-ce que ce sera différent avec la nouvelle loi, avec le
projet de loi n° 15, la mouture qu'on a devant nous? L'article 86, je
voulais dire.
• (11 heures) •
M. Dubé : ...dire que je n'en
ai jamais vu, mais ça fait juste trois ans que je suis là, là, mais je vais
vérifier pour voir c'est quoi, le fonctionnement actuel.
Des voix : ...
M. Dubé : Oui, oui, oui, mais
je voulais juste être certain, parce que...
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles, M. le ministre
va vous donner la réponse.
M. Dubé : En ce moment, pour
le faire, là, il faudrait que je vienne en projet de loi pour le changer...
11 h (version non révisée)
M. Dubé : ...c'est dans la
loi. Et là, ce qu'on dit, pour des raisons d'efficacité, on veut le mettre à
Santé Québec, mais avec une autorisation du ministre. C'est ça, le changement.
Puis juste pour vous dire, là, à preuve qu'il n'y en a pas eu, c'est depuis...
il n'y a pas eu de changement depuis... ce n'est même pas dans la réforme
Barrette, ça. Ces clauses-là, ces catégories-là étaient là depuis... vous m'avez
dit quoi? 2011. Puis il n'y en a pas eu.
M. Arseneau : O.K., je ne
sais pas...
M. Dubé : C'est ça. Il y a eu
une modification en 2011, c'est tout.
M. Arseneau : Donc, les
classes... en fait, l'exemple de classes qu'on nous a donné tout à l'heure, Me
Paquin, l'article 86 de la LSSS, c'était essentiellement la définition des
classes. Et c'est ça que vous nous dites qui n'a jamais changé depuis des temps
immémoriaux, mais l'application de ces classes-là, pour des centres en
particulier, c'est ça qui me préoccupe. Est-ce que ça se passe de temps à autre
qu'un CISSS ou un CIUSSS va modifier la classe d'une installation, d'un centre?
Et comment est-ce qu'il procède? Est-ce qu'il a besoin de l'autorisation du
ministre? Est-ce qu'il y a des consultations publiques? Est-ce qu'on informe et
consulte les usagers?
M. Dubé : ...juste vérifier,
là, parce que... Moi, en tout cas, je ne l'ai pas en mémoire, mais ça... comme
je vous dis, ça fait juste trois ans. Mais on va regarder s'il n'y a pas un
autre règlement qui permettait à l'intérieur de ça. Je ne sais pas. On va vérifier,
là.
M. Arseneau : D'accord. Parce
que l'établissement déclare, c'est une chose, la classification, c'en est une
autre. Moi, ce qui me préoccupe aujourd'hui, ce n'est pas l'établissement des
classes, mais c'est la classification des centres et l'impact que ça peut avoir
sur les usagers s'ils ne sont pas mis à contribution et consultés lorsqu'on
décide de procéder.
(Consultation)
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, ce qui actuellement détermine à quelle classe et à quel type
un centre appartient, c'est le permis qui lui est délivré par le ministre.
Donc, la définition, comme on l'a vu à 86, des types et des classes, elle est
prévue par la loi. L'existence est prévue par la loi. Mais le fait de dire :
Tel établissement, c'est tel type, telle classe, c'est le permis qui est
délivré par le ministre.
M. Arseneau : Et ça, ça va
demeurer?
M. Paquin (Mathieu) : Non, M.
le Président, il n'y a plus de permis pour les établissements publics puisque c'est
Santé Québec en elle-même qui a la mission de le faire. Donc, elle ne se
délivrera pas des permis à elle-même. Et d'autre part, comme on l'a vu à l'article 42,
il y a un acte d'institution qui... en fait, on ne l'a pas vu, mais c'est 42.
Excusez-moi, M. le Président. L'article... On va y arriver à l'article 42.
Il y a une... Quand on... Quand le conseil d'administration va instituer un
établissement, il va y avoir une résolution qui va s'appeler l'acte d'institution
et c'est là-dedans qu'on va prévoir la classe et le type auxquels chacun des
centres exploités par l'établissement vont appartenir.
M. Arseneau : D'accord. Et on
va le voir tout à l'heure à 42, mais j'imagine que c'est un peu la même
logique, ça, ça va être au début, ça va être pour la transition, puis ensuite
pour modifier ou quoi que ce soit, ça demeure. Est-ce que c'est ça? Qui dit « institue » peut éventuellement
désinstituer ou changer ou modifier.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, l'article 42 est la disposition pérenne, donc c'est pour le
futur, puis ça dispose pour tant et aussi longtemps que l'article va rester tel
quel, mais au niveau de la transition, c'est l'article 1090 qui vient
prévoir les règles et essentiellement c'est que le permis, jusqu'à ce qu'il
soit remplacé par un acte d'institution, va devenir l'acte d'institution à
toutes fins pratiques.
M. Arseneau : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Arseneau : Je comprends.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autres interventions,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 41. Est-ce que l'article 41
est adopté? Adopté. Article 42 pour lequel il y aura un amendement par la
suite. Alors, article 42, M. le ministre.
M. Dubé : 42 : « La résolution du conseil d'administration
de Santé Québec instituant un établissement de Santé Québec contient les
mentions suivantes : le nom de l'établissement, la mention qu'il s'agit d'un
établissement territorial ou autre que territorial, la liste des centres qu'il
exploite et, le cas échéant, la classe et le type auxquels chacun d'eux
appartient, les coordonnées des installations qu'il est tenu de...
M. Dubé : ...de façon durable.
«Pour l'application de la présente loi,
cette résolution est appelée "acte d'institution".» Comme le disait
Me Paquin.
Commentaire. Cet article prévoit les
mentions indiquées à la résolution du conseil d'administration qui institue un
établissement de Santé Québec, tel que le nom de l'établissement et la liste
des centres exploités. Il précise qu'une telle résolution est appelée «acte
d'institution». Alors, c'est assez clair, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions concernant
l'article 42? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Quatrième
paragraphe, «les coordonnées des installations qu'il est tenu de maintenir de
façon durable», là, quelqu'un peut m'expliquer ce que ça veut dire exactement?
M. Dubé : ...je vais laisser
Me Paquin...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Dubé : On s'entend.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, «les coordonnées des installations qu'il est tenu de
maintenir de façon durable», c'est, essentiellement, toutes les installations,
tous les immeubles qu'on veut que cet établissement-là continue d'exploiter et
à y fournir des services. Donc, pensez à un hôpital, un CLSC, ce genre
d'installations là.
M. Marissal : O.K. Mais il me
semble que ça va de soi, à moins qu'on exclue, dans... que Santé Québec décide
d'exclure, je ne sais pas, moi, un vieux CHSLD. Il y en a, là, dans ma circo,
là, qui n'auront plus de vocation CHSLD, ou dans Hochelaga, plus que dans ma
circo, mais c'est contigu, là. Donc, si tu n'es pas dans la liste, c'est qu'on
considère que tu n'as pas de vocation durable ou qu'on ne te fera pas vivre de
façon durable.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Dubé : J'ai tellement
confiance que... Allez-y, parce que vous le savez.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Essentiellement, ici, quand on a mis le «durable», c'est qu'il y
a une idée d'avoir... ou on s'attend que le conseil d'administration va décider
de dire : C'est là où il faut que les activités se produisent durablement.
Le problème qu'on visait à résoudre, c'est qu'actuellement dans les permis, la
liste des installations est tellement détaillée que, par exemple, pendant la
COVID, pour ouvrir un centre de vaccination dans un centre commercial, ça
devait faire l'objet d'une modification du permis délivré à l'établissement,
pour lui dire : Oui, tu peux aller louer un local dans un centre
commercial pour, temporairement, aller vacciner là-bas.
Alors, l'idée d'avoir les installations
qu'il est tenu de maintenir de façon durable, c'est pour éviter de rentrer dans
un détail où ça prend une résolution du conseil d'administration si,
temporairement, à un moment donné, on doit aller rendre des services dans des
locaux qui ne sont pas, habituellement, les lieux de l'établissement.
M. Marissal : O.K. C'est plus
pour permettre de la flexibilité en cas où on a besoin d'une installation qui
n'est pas durable.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Marissal : J'ai quasiment
envie de demander d'ajouter, à la liste des développements... des
établissements non durables, l'actuel l'hôpital Maisonneuve-Rosemont.
Une voix : ...
M. Marissal : Bien,
justement. Ça me démangeait.
Le Président (M. Provençal)
:C'était un petit peu surprenant,
d'ailleurs.
M. Dubé : Oui, c'est un peu
surprenant, d'ailleurs...
M. Marissal : Mais, tu sais,
je n'ai pas fini, hein, on n'a pas fini.
Le Président (M. Provençal)
:On est tous conscients de ça, M. le
député de Rosemont. Je pense... M. le député de Pontiac, je pense que vous avez
une interrogation.
• (11 h 10) •
M. Fortin :De un, M. le Président, je... avant de rentrer dans le
détail de l'article 42, là, je trouve particulier qu'on discute du 42 tout
de suite, alors qu'il nous apparaît très en lien avec le 37 et le 46, là, qui
donnent les pouvoirs d'institution et de... disons ça, destitution, là, ou de
fin des établissements de Santé Québec. Là, on est dans la mécanique de comment
instituer, alors qu'on n'a pas vraiment dit c'était... qui devait le faire.
Alors, je trouve ça un peu particulier. Ceci étant, là, je comprends qu'au 42,
on est en train de dire que ce n'est... C'est le C.A. de Santé Québec et non
une décision régionale, là, disons, qui va devoir décider des coordonnées des
installations... d'une installation. Alors, c'est-à-dire, par exemple, il y a
un nouveau CLSC qui est ouvert... ou un nouveau CHSLD, tiens, qui va être
ouvert dans votre région...
M. Fortin :...M. le Président, et c'est le C.A. de Santé Québec qui
doit passer une résolution à cet effet-là pour décider de l'adresse ou du lieu
exact de cette installation-là. Ce n'est pas une décision qui est prise, c'est
une décision qui est passée par résolution par le C.A. de Santé Québec. Vous ne
viendrez pas me dire que ce n'est pas de la centralisation, ça, là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Dubé : Allez-y.
Le Président (M. Provençal)
:S'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
là-dessus, à l'entrée en vigueur... bien, en fait, pas à l'entrée en vigueur,
mais au moment de la fusion, ce qui va se produire, essentiellement, c'est que
les installations vont rester là où elles sont parce que, comme ça a été dit
précédemment, les permis, qui prévoient actuellement les coordonnées, dans le
menu détail, vont devenir les actes d'institution. Actuellement, donc, ce menu
détail là, c'est quelque chose qui est décidé par le ministre, donc ce n'est
pas au niveau régional, là, ça s'en va au conseil d'administration.
M. Fortin :O.K., mais...
M. Dubé : ...
M. Fortin :Répétez-moi ça, je n'ai pas... j'ai mal compris. Merci.
M. Dubé : C'est prévu dans l'article 1 090,
un peu... Tu sais, qu'est-ce... Avec quoi on commence? La question des permis,
c'est 1 090 qu'il le fait fait. Ça fait qu'on va s'assurer qu'on commence
avec ce qu'on a. Si modifications, elles viendront par résolution, mais au
moins, pour s'assurer, on ne pourrait pas... Le questionnement que vous avez,
c'est : Est-ce qu'on en enlève quand on commence? La réponse, c'est non,
là. On va commencer avec ce qui est là, c'est ce que 1 090 permet, là.
M. Fortin :Non, ce n'est pas vraiment ça ma question. En fait, puis
peut-être que je l'ai mal exprimé, là, mais, demain matin, là, il y a un
nouveau... une nouvelle maison des aînés, vous en construisez, des maisons des
aînés, en ce moment, bon, elles sont vides, mais ça, c'est un autre débat, là.
Vous construisez des nouvelles maisons des aînés. Là, il y a... le conseil
d'administration de Santé Québec doit approuver par résolution la coordonnée.
Donc, c'est eux qui décident essentiellement, là : Voici le terrain où
sera la nouvelle maison des aînés, ce n'est pas une décision qui appartient à
qui que ce soit au régional, c'est le C.A. de Santé Québec qui approuve ça.
Oui?
M. Dubé : Hum-hum, oui.
M. Fortin :O.K. Moi, ça m'apparaît comme de la centralisation, c'est
tout.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur...
M. Dubé : Je n'ai pas
commentaire.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre...
M. Fortin :Par appel nominal, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député. Mme la secrétaire,
s'il vous plaît.
La Secrétaire : Oui. Alors, M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Je suis pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Moi
aussi, je suis pour.
La Secrétaire : M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Abstension.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Abstention.
La Secrétaire : M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire : M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Abstention.
La Secrétaire : Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. L'article 42 est adopté
à la majorité. Maintenant, M. le ministre, vous voulez introduire un
article 41... 42.1. Alors, je vous laisse en faire la lecture puis
l'expliquer.
M. Dubé : Qui est très
mécanique. Ce que j'ai expliqué tantôt au député des Îles de la Madeleine,
c'est que l'article 45 est repris dans cette section-là. Tout ce que je
fais, c'est que 42.1 reprend 45 et l'amène dans cette section-là de la loi, et
on enlèvera 45 par la suite, là. C'est un... C'est très technique, là, mais je
vais le dire quand même. Donc : Insérer, après l'article 42 du projet
de loi :
«Règlement intérieur.
«42.1. Le conseil d'administration de
Santé Québec prend le règlement intérieur de Santé Québec. Ce règlement peut
prévoir, outre les dispositions prévues par la présente loi, celles qui peuvent
être prévues par le règlement intérieur d'un établissement de Santé Québec.
«Le règlement intérieur de Santé Québec
entre en vigueur après avoir été approuvé par le ministre.
«En cas de conflit, les dispositions du
règlement intérieur de Santé Québec l'emporte sur celles du règlement intérieur
d'un établissement de Santé Québec.»
Le commentaire, c'est que cet amendement
vise à reprendre le contenu de l'article 45 du projet de loi et à
l'insérer dans une nouvelle section appropriée. De fait, l'article 45 du
projet de loi est dans une sous-section portant sur la délégation de pouvoirs
et de signature alors qu'il porte sur le règlement intérieur de Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions concernant
l'amendement de M. le ministre? Alors, s'il n'y a pas... Oui, M. le député des
Îles.
M. Arseneau : «Le conseil
d'administration de Santé Québec prend le règlement intérieur de Santé
Québec...
M. Arseneau : ...veut dire
«prend», c'est-à-dire adopte? Qu'est-ce qu'on...
M. Dubé : C'est quoi, le bon
mot?
M. Arseneau : Pourquoi le mot
«prendre»?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Arseneau : «Applique»,
«obéit à»? Je ne sais pas.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, M. le Président, ici, lorsqu'on dit «prendre et faire davantage à tout
l'ensemble du processus d'adoption» et non seulement de l'application, là,
évidemment, par la suite, on s'attend à ce que Santé Québec se gouverne
conformément à son propre règlement intérieur. Et c'est l'expression classique
qu'on retrouve dans la plupart de nos lois, dire que le conseil
d'administration «prend» le règlement intérieur.
Mme Setlakwe : ...c'est ça
qu'on dit. c'est ça que ça veut dire. Mais vous utilisiez une expression qui...
que vous retrouvez ailleurs. C'est vrai que, dans le langage courant, prendre,
c'est... mais ça veut dire adopter et doit mettre en place, j'imagine.
M. Paquin (Mathieu) : Je
pense que tout le monde s'entend pour dire que c'est adopter. J'ignore
pourquoi, mais le choix qui a été fait par plusieurs légistes avant moi, c'est
de prendre.
Le Président (M. Provençal)
:C'est parce que ça existe déjà, ça
fait que, pige dedans. Non, c'est vrai. Je veux faire une...
M. Arseneau : ...pour
compléter, donc Santé Québec prend son règlement intérieur pour le... pour
Santé Québec. Et qu'en est-il des règlements intérieurs des établissements?
Est-ce que c'est aussi Santé Québec qui prend le règlement intérieur de chacun
de ses établissements et le transfert à ses établissements? Je veux comprendre.
Ou peut-être qu'on n'est pas dans le bon article, mais on réfère au règlement
intérieur des établissements.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, puisque c'est très
technique, pour vous.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, il y a une disposition, et je ne m'en souviens pas par
coeur, mais une disposition ailleurs, dans le projet de loi qui prévoit que
c'est le P.D.G. d'un établissement qui prend le règlement intérieur de
l'établissement. Mais, pour s'assurer de la cohérence réglementaire à
l'intérieur de Santé Québec, tout ce qui peut être prévu par règlement
intérieur d'établissement peut aussi être prévu par règlement intérieur de
Santé Québec. Donc, dans ce cas-là, ça va s'appliquer partout. Donc, si le
conseil d'administration décide : Telle et telle norme, j'aimerais bien
standardiser ça dans tous les établissements, ils peuvent le mettre dans le
règlement intérieur de Santé Québec et ça s'appliquera dans tous les
établissements. Mais ils peuvent aussi ne pas exercer ce pouvoir-là, et là ce
sera le P.D.G. de chacun des établissements qui s'organisera comme ils le
jugent à propos.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Y a-t-il d'autres
interventions sur... Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, ce n'est
pas anodin. Puis là Me Paquin, il dit «s'organisera». S'organiser entre eux, ce
n'est pas dans un projet de loi ça, c'est après... «On s'organisera», là, c'est
généralement assez flou comme terme, là, je n'ai jamais vu un article de loi
qui dit : On verra, on s'organisera après. Est-ce à dire que... Puis, là
encore, il y a un aspect de centralisation évident, là. Il est dit, là, il est
dit ici, là, dans l'article, là, qui est introduit : «En cas de conflit».
Ça veut dire qu'en cas de conflit, ce n'est pas dire qu'on se tape dessus, mais
minimalement on ne s'entend pas là. Donc, c'est le règlement général pris par
Santé Québec qui prime sur celui qu'on avait décidé et qui est autre, puisqu'il
y a conflit, au niveau local. Par exemple, dans le CIUSSS de l'Est de Montréal,
on décide qu'on va appliquer telle, telle mesure en santé mentale, ce n'est pas
tant fictif que ça d'ailleurs, parce qu'il y a beaucoup, beaucoup de débats sur
la réorganisation en santé mentale en ce moment dans l'est de Montréal. S'il y
a conflit sur le règlement intérieur de comment on réorganise ça, bien, c'est
le règlement pris par Santé Québec qui prime.
• (11 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que la lecture du député de
Rosemont est correcte, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Je vous
dirais, M. le Président, je pense qu'il faut...
Le Président (M. Provençal)
:Nuancer.
M. Paquin (Mathieu) : Peut-être,
en ce sens que... En fait, la loi va indiquer c'est quoi qui est de nature à
être prévue par règlement intérieur. Donc, ce n'est pas forcément tout. Et,
lorsqu'on parle de conflit, ce n'est pas une chicane entre personnes et on va
régler la chicane en le mettant dans le règlement, le conflit dont il est
question ici, c'est essentiellement un conflit d'interprétation entre les
textes du règlement intérieur de Santé Québec adopté par le C.A. et le texte du
règlement intérieur d'un établissement.
M. Marissal : Bien non, je ne
parle pas de chicane de personne, là. Je veux dire, il y a des conflits presque
tous les jours entre le ministre et le terrain. C'est normal, il y a des
conflits. Des fois, on ne s'entend pas sur l'orientation. À la fin, en ce
moment, dans le système actuel, c'est le ministre qui tranche, puis ça
s'appelle l'imputabilité ministérielle, la responsabilité ministérielle...
M. Marissal : ...Ce n'est pas
vrai que tout le monde s'entend tout le temps sur tout, sur la façon de... puis
c'est normal, parce qu'on a différentes façons de voir les choses. On est sur
le terrain, on a une autre... Parfois, on ne veut pas que ça change, puis ça
devrait changer. Il y a plein de raisons pour lesquelles il y aurait des
conflits. Je ne parle pas d'une chicane de cour d'école, là, je parle d'une
orientation. En ce moment, puis corrigez-moi si je me trompe, c'est le ministre
qui va trancher. On a ce genre de débat là, là, très souvent, même au Salon
bleu. Donc là, ce sera Santé Québec, puis, si c'est ça, c'est ça qui est ça,
là. Je veux dire, moi, j'ai compris ça, de toute façon, là, du projet de loi,
là. C'est que c'est Santé Québec qui va essentiellement opérationnaliser les
choses. Ça veut dire, selon cet article-là, que, quand il y a des conflits,
là... puis conflits, là, on s'entend sur le terme, là, donc une divergence
d'opinions sur la manière ou sur le protocole, c'est Santé Québec qui a le
dernier mot, même si ça ne correspond pas au règlement qui a été pris de façon
régionale ou par l'établissement.
M. Dubé : Bien, je vous
dirais que la situation actuelle, sans la passation à Santé Québec, fait ça
aussi. La sous-ministre, ou le sous-ministre maintenant, peut décider qu'en cas
de conflit entre une position du P.D.G. ou de l'instance locale et des
meilleures pratiques de l'ensemble du réseau de dire : C'est la politique
du réseau qu'il va faire. Ce n'est pas un changement, là.
Alors, je comprends que... pour d'autres
raisons que vous essayez de mettre ça avec la centralisation, mais ça existe
déjà ce droit de gestion là du réseau.
M. Marissal : ...changement
est politique, M. le ministre.
M. Dubé : Non, non, mais ce
que je veux dire...
M. Marissal : On change la
responsabilité politique. Puis c'est votre projet de loi, vous l'avez déposé,
vous le défendez.
M. Dubé : Non, mais ce que je
veux juste dire...
M. Marissal : C'est la
position que vous prenez. Mais vous ne pouvez pas dire qu'il n'y a pas de
changement. Il y a un changement politique.
M. Dubé : Oui, mais on
s'entend-tu que le règlement intérieur autant du conseil d'administration va
être défini au début. Alors, s'il y a des zones grises, puis là, je ne sais pas
si... Je demande à Daniel Desharnais de dire, est-ce que ça se rend jusqu'à une
politique sur la santé mentale, parce que vous prenez cet exemple-là. Moi, je
pense que ça prend un arbitre pour décider à un moment donné de s'assurer que
les meilleures pratiques sont suivies. Puis ça pour moi, je vais insister
là-dessus parce que souvent dans notre réseau, c'est le plus grand problème,
c'est qu'on a de très bonnes pratiques qui sont suivies à des endroits, on l'a
vu dans les urgences, puis qu'elles ne sont pas suivies ailleurs.
Alors, donc, moi, je pense que cette
interprétation-là n'est pas du tout différente de ce qui se fait présentement,
pas du tout, mais elle est applicable par Santé Québec qui lui aura cette
responsabilité-là. Mais juste le mettre en perspective qu'on fonctionne déjà
comme ça parce que regardez... Puis ça vient me chercher beaucoup parce que
dans les urgences, toutes celles qui se sont améliorées, ont écouté les
recommandations de la cellule de crise. Les endroits où ça n'a pas bougé, là,
c'est parce que les gens ne veulent pas appliquer les recommandations de la
cellule de crise. Est-ce qu'on laisse faire ou on force? Alors, donc...
M. Marissal : Pourquoi vous
ne forcez pas?
M. Dubé : Bien, parce que des
fois ils n'ont peut-être pas les ressources pour le faire, puis, à ce
moment-là, il faut dire : On va vous donner les ressources. Mais je ne
veux pas que l'excuse des meilleures pratiques...
M. Marissal : Bien, vous
voyez...
M. Dubé : ...ne soit pas
utilisée. Voilà.
M. Marissal : Bien, c'est ça
mon point, là...
M. Dubé : Et voilà.
M. Marissal : ...puis il est
philosophique, mais c'est un changement politique. En ce moment, c'est vous qui
avez le pouvoir de forcer, c'est vous le ministre.
M. Dubé : Bien, c'est le
ministre qui le donne à la sous-ministre, parce que ce n'est pas moi qui vais
dans la cellule de crise, puis, etc. Mais on...
M. Marissal : La différence,
c'est que là, ça sera Santé Québec.
M. Dubé : Mais attendez,
attendez, on va exactement faire ça et on va déléguer ce pouvoir-là Santé.
Québec qui lui va devoir se rapporter puis de dire : Est-ce que les
meilleures pratiques sont implantées partout? C'est ça... Je le répète, la
délégation n'enlève pas la responsabilité, et ça, pour moi, on va discuter ça
pendant 1 080 articles. La délégation n'enlève pas la responsabilité
ministérielle.
M. Marissal : C'est votre
point de vue.
M. Dubé : Voilà. Et je le
partage.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :...savoir si le ministre a quelque chose pour, disons,
prouver son point, là. Pas qu'on ne le croit pas sur parole, là, mais
j'aimerais ça savoir, si c'est possible, les urgences qui ont appliqué cette...
ces recommandations-là et leur temps d'amélioration versus des urgences qui ne
l'ont pas appliqué et leur temps d'amélioration. Parce que c'est un discours
très... c'est une affirmation très large, là, que le ministre vient de faire,
et j'aimerais ça savoir si on a des chiffres autour de ça qui peuvent être
déposés. Et, au-delà de ça... Non, en fait, je...
M. Fortin :...commencer par ça. C'est-tu possible de déposer ces
chiffres-là?
M. Dubé : Bien, pas ici, mais
on l'a déjà dans nos tableaux de bord.
M. Fortin :Mais j'imagine, vous les avez.
M. Dubé : Je l'ai même déjà
mentionné, il y a un rapport qui a été fait, là, puis je ne me souviens pas
dans lequel le tableau de bord, est-ce que c'est interne ou externe, là, je ne
me souviens pas, Daniel, mais on le voit, là. Et puis je l'ai déjà mentionné,
je pense, à la période des crédits, je l'avais dit. Il y avait... On regarde
nos cinq meilleurs, on regarde les cinq moins performants, puis on dit :
Il y a une catégorie, là, qui... Cette documentation-là est disponible, là. Ce
n'est pas dans le cadre du projet de loi, mais je vous le dis, ça, pour moi,
c'est un principe fondamental, tout le monde doit appliquer les meilleures
pratiques.
M. Fortin :Mais c'est-tu possible de l'avoir? Parce que ce que vous
êtes en train de dire, c'est que les solutions locales que certains ont essayé
d'appliquer, qui n'était peut-être pas la solution... la vôtre, là, disons, là,
ça ne marche pas. Alors... Mais non, mais votre projet de loi, il est basé
là-dessus aussi, sur le fait qu'on puisse prendre la décision nationale puis
l'appliquer partout. Alors, j'aimerais ça avoir des chiffres autour de ça.
M. Dubé : Oui, oui, puis je
pourrais vous les montrer dans le tableau de bord.
M. Fortin :Oui, oui.
M. Dubé : Puis même je vais
aller plus loin que ça, M. le député. Je suis content... Je ne veux pas passer
trop de temps, mais les gens qui... Quand on va arriver dans la gouvernance
clinique... Là, on parle ici de Santé Québec, là, la coordination des
meilleures pratiques. Quand on va arriver dans gouvernance clinique, ça
s'applique aussi aux médecins qui sont sur le terrain, la même chose, pour
faire arriver ça dans les urgences. Je ne dis pas que c'est la seule raison, je
dis que, des fois, il manque de ressources. On est tous conscients qu'il
manque... ça, puis particulièrement en Outaouais pour les raisons qu'on
connaît. Mais ce que je veux dire, c'est que, ces documents-là, on les a puis
on a continué de les suivre. C'est d'ailleurs pour ça que la cellule de crise
continue de fonctionner, parce qu'on veut s'assurer, en attendant d'avoir Santé
Québec, d'avoir une meilleure adhésion aux meilleures pratiques. Mais je
pourrais...
M. Fortin :Mais, votre projet de loi, il est, entre autres, basé
là-dessus, là, sur la possibilité, là, de vraiment appliquer la recommandation
ou les conclusions de... Du national à l'ensemble des établissements.
M. Dubé : Des meilleures
pratiques. Si... Quand je résume le projet de loi à des gens, je leur
dis : l'équipe de gens, de gestionnaires qui viennent compléter l'équipe,
les 36 P.D.G., c'est des gens qui vont s'assurer de l'implantation des
meilleures pratiques partout.
M. Fortin :Alors, si vous êtes capable de nous le démontrer avec des
chiffres, établissement par établissement, là, ou urgence par urgence, comme
vous avez dit, là, ce serait utile.
M. Dubé : Ça me fera plaisir.
Puis on les a dans nos tableaux de bord, on pourra vous le rendre disponible.
M. Fortin :Très bien.
M. Dubé : C'est beau.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement déposé par M. le ministre? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement qui introduit l'article 42.1 est adopté?
Des voix : adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Alors, l'article 42...
Le nouvel article 42.1 est adopté. Article 43, M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. Le conseil
d'administration de Santé Québec peut déléguer ses pouvoirs au président et
chef de la direction, à un autre membre du personnel de Santé Québec ou à l'un
de plusieurs de ses comités ou conseils d'établissement. Toutefois, un pouvoir
peut être délégué à un conseil d'établissement ou à un membre du personnel
affecté à la réalisation de tâches au sein d'un établissement seulement lorsque
son exercice remplit les conditions suivantes :
Premièrement, il est restreint à
l'établissement, selon le cas, au sein duquel est institué le conseil
d'établissement, où sont réalisées... pardon, où sont réalisées les tâches
auxquelles est affecté le membre du personnel.
Deuxièmement, il n'est pas subordonné à
une autorisation ou à une approbation du gouvernement, du Conseil du trésor ou
d'un ministre.
Cet article prévoit la possibilité, pour
le conseil d'administration, de déléguer ses pouvoirs au président et chef de
la direction, à un autre membre du personnel de Santé Québec, à un comité ou à
un conseil d'établissement. Toutefois, il énonce certaines restrictions à une
telle délégation à un conseil d'établissement ou à un membre du personnel qui
est affecté uniquement à la réalisation des tâches au sein d'un établissement.
• (11 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:Oui. M. le Député de Rosemont.
M. Marissal : Comme c'est
souvent le cas, peut-être un exemple qui illustrerait ça? Parce que c'est un
peu cryptique, là, de la façon dont je le lis, là.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît...
11 h 30 (version non révisée)
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président. Alors, un exemple de ce qui pourrait être un tel, une telle
délégation, c'est le pouvoir de conclure des contrats d'approvisionnement.
Alors, le conseil d'administration pourrait statuer qu'en bas d'un certain montant,
le contrat d'approvisionnement va être conclu au nom de Santé Québec par un
P.D.G. ou un P.D.G.A. dans un établissement. Par contre, pour certains types d'approvisionnement
plus coûteux pour lesquels on jugerait judicieux de faire de l'approvisionnement
en commun pour avoir un meilleur rapport au niveau de l'acquisition, alors là,
le conseil d'administration pourrait décider de déléguer, plutôt qu'à chaque
fois prendre une résolution, déléguer que ça soit au président et chef de la
direction ou à un dirigeant qui relève directement du président et chef de la
direction, mais qui ne serait pas dans un établissement, puisque c'est quelque
chose qui est commun à plusieurs établissements.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
Une voix : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est ce qu'il y a d'autres
interventions concernant l'article 43? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 43 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Article 44, M. le
ministre.
M. Dubé : Très bien.
Merci beaucoup, M. le Président. «44. Aucun acte ou document n'engage Santé
Québec ni ne peut lui être attribué s'il n'est signé par le président de son
conseil d'administration, le président et chef de la direction ou, dans la
mesure déterminée dans son règlement intérieur par un membre... un autre membre
de son personnel. Le règlement intérieur de Santé Québec peut prévoir la
subdélégation et ses modalités. La délégation du pouvoir du conseil d'administration
de Santé Québec emporte pour le délégataire le pouvoir de signer les actes ou
les documents résultant de l'exercice de ce pouvoir lorsque le délégataire est
un comité du conseil ou conseil d'établissement. Ce comité ou ce conseil d'établissement
peut alors désigner un membre du personnel de Santé Québec pour signer l'acte
ou le document, à moins que le conseil d'administration n'en décide autrement.
À moins que le conseil d'administration n'en décide autrement, une signature
peut être apposée sur un acte ou un document par tout moyen.»
Je vais lire le commentaire, là, qui est
très semblable à l'article lui-même. Cet article prévoit dans quelles
conditions un acte ou un document peut engager Santé Québec ou lui être
attribué. Ainsi, il précise à son premier alinéa que le document ou l'acte doit
être signé par le président du conseil d'administration, par le président et
chef de direction ou, dans la mesure prévue dans le règlement intérieur, par
une autre personne. Ensuite, il ajoute à son deuxième alinéa la possibilité
pour Santé Québec de prévoir la subdélégation, c'est-à-dire la possibilité pour
une personne exerçant une fonction qui lui a été déléguée, de la déléguer à son
tour à une autre personne. Puis, il prévoit à son troisième alinéa que la
délégation d'un pouvoir entraîne la possibilité de signer les actes et les
documents qui en découlent sous réserve de certaines exceptions. Enfin, il
précise à son dernier alinéa qu'une signature peut être apposée par tout moyen,
sous réserve d'une décision du conseil d'administration. Puis je pense que dans
le... dans l'exemple qu'a donné Me Paquin, par exemple sur la question des
approvisionnements, il peut y avoir souvent justement cette subdélégation-là.
On délègue comme il a donné l'exemple. Alors, je pense qu'on reprend un peu ce
principe-là, mais en expliquant la subdélégation.
Le Président (M. Provençal)
:Ah bon! Maître... M. le député de
Pontiac, s'il vous plaît.
M. Fortin :Bien, merci. Je vais reprendre l'exemple de Me Paquin.
M. Dubé : Oui, allez-y.
M. Fortin :Par exemple un contrat, là, un approvisionnement. Là, je
comprends que, de façon générale, pour tous les établissements de Santé Québec,
là, c'est... Le pouvoir de signer des contrats, petits ou grands, là, appartient
de base au conseil d'administration de Santé Québec.
M. Dubé : Comme...
M. Fortin :De base, là, pour tout contrat, petit ou grand, là, sans
délégation, là, disons, là, mais de base, ça appartient au C.A. de Santé Québec
de signer des contrats. C'est ça? Ça, c'est un peu de 43, un peu de 44.
(Consultation)
M. Dubé : Juste parce
que...
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Juste faire
attention, parce qu'il faut prendre en considération ce qu'on appelle le CAD,
là, le Centre des acquisitions du gouvernement.
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Ça fait que je
veux juste faire attention quand vous posez la question puis...
M. Dubé : ...que dans les
modalités, entre autres, là, du règlement intérieur, il faut passer par le
système, alors c'est... Quand vous me dites... Le processus d'appel d'offres ne
changera pas, là, dans le cas de... Santé, Québec va continuer pour des appels
d'offres, etc., de fonctionner.
M. Fortin :Pour des appels d'offres, là.
M. Dubé : O.K. O.K.
M. Fortin :Pour les appels d'offres, on s'entend, mais...
M. Dubé : Mais la journée
qu'on signe un contrat, c'est ça que vous dites?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : O.K. là, je suis au
même...
M. Fortin :Ça appartient au CA de Santé Québec. Puis, mettons, là, ce
n'est pas tout qui a besoin de passer par un appel d'offres, là.
M. Dubé : Non.
M. Fortin :Il y a un nid-de-poule dans le stationnement de votre hôpital
dans votre circonscription, M. le Président, puis ça coûte, je ne sais pas moi,
300 $, 500 $. Je n'ai aucune idée. Ça, ça ne passera pas par un grand
processus d'appel d'offres du CAG, là. Alors, ce lui qui a le pouvoir de signer
ce contrat-là, c'est le CA de Santé Québec jusqu'à ce qu'il le délègue, O.K.?
Puis il va le déléguer. Si je comprends bien, par exemple, dans un cas comme
celui-là, il va le déléguer à quelqu'un probablement de Santé Québec
Chaudière-Appalaches, et j'ose croire...
M. Dubé : Mais ils vont
commencer par...
M. Fortin :Non, non, allez-y.
M. Dubé : Je ne suis pas un
expert en conseil d'administration, là, mais la première délégation de la
plupart des pouvoirs sont donnés au P.D.G. On s'entend?
M. Fortin :D'accord.
M. Dubé : Il y a juste cette
étape-là parce que le P.D.G. dans le... et lui comme deuxième étape, c'est ça
qu'on... parce qu'on dit bien ici : «S'il n'est signé par le président de
son conseil, le président et chef de la direction ou...» Puis là, après ça, on
descend. Alors, juste préciser ça, on commence par le P.D.G.
M. Fortin :O.K. O.K. Parfait. Là, on passe... Pour le nid-de-poule, on
passe du CA qui, en théorie, a ce pouvoir-là, mais il va être délégué au P.D.G.
M. Dubé : Au P.D.G.
M. Fortin :Puis, après ça, on s'en va où là, dans votre optique, là? C'est
dans le cheminement, on s'en va où, là? Ça, ça va être délégué à?
M. Dubé : À l'établissement.
M. Fortin :À l'établissement. Donc, vous allez déléguer ça à Santé Québec
Chaudière-Appalaches.
M. Dubé : Chaudière-Appalaches.
M. Fortin :O.K. Mais rappelez-vous, là, dans le mémoire du... des médecins
pour la décentralisation, du Regroupement pour la décentralisation, on parlait
beaucoup de : C'est bien le fun d'avoir des directeurs d'hôpitaux, d'avoir
des... mais s'ils n'ont pas de pouvoir de dépenser localement, puis tout ça.
Alors, dans votre vision à vous, là, ça, ça reste-tu au P.D.G. de Santé Québec
Chaudière-Appalaches ou si ça se rend jusqu'à Sainte-Marie de Beauce,
Saint-Georges de Beauce, etc. Est-ce que... On s'en va où, là?
M. Dubé : La réponse, c'est
que ça va être délégué jusque...
M. Fortin :Puis ils pourront se chicaner à savoir lequel. Le départ de
nids-de-poule en premier, là, mais...
M. Dubé : Ce n'est sûrement
pas au P.D.G. de Chaudière-Appalaches de le faire réparer le nid- de-poule, si
c'est ça votre question?
M. Fortin :Non, mais je veux savoir. Ça va-tu se rendre dans les régions?
Est-ce que les RLS vont avoir des pouvoirs de dépenser localement ou pas? Parce
que...
M. Dubé : Mais comme ils
l'ont en ce moment, là.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : J'apprécie votre
question, là.
M. Fortin :Ça va se rendre jusqu'en bas ça, là.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Mais ce qu'on veut
s'assurer, puis encore une fois, c'est, comme je répondais tantôt député de
Maisonneuve-Rosemont, d'être capable de dire que, maintenant, c'est Santé
Québec qui a cette responsabilité-là, qui lui la délègue à son équipe de
direction. Mais après ça, on continue de déléguer. Quand on va... J'aime votre
exemple du nid-de-poule. Ça va jusqu'à ce que le P.D.G. de l'établissement va
décider que c'est cette personne qui est responsable de l'entretien qui,
jusqu'à tel montant, peut régler un nid-de-poule. Il n'y aura pas de changement
là-dessus.
M. Fortin :O.K. Il n'y aura pas de changement, mais... O.K. Mais on ne va
pas non plus vers une plus grande décentralisation, là, comme le demandaient
les gens de... eux, ce qu'ils voulaient, c'est dire : C'est bien beau
avoir quelqu'un localement, un directeur d'hôpital, par exemple, là, hein, qui
reste, mais cette personne n'a pas le pouvoir, entre autres, de dépenser, bien.
Il n'a pas nécessairement tous les pouvoirs pour régler les problèmes à son
installation.
• (11 h 40) •
M. Dubé : Mais ça, ça va
pouvoir... cette délégation-là n'a pas besoin de passer par p. l. 15 pour
exister au niveau local. Si le P.D.G. ou la personne maintenant qu'ils vont en
nommer, parce que je donnais hier l'exemple, en Arthabaska, ils en ont nommé
huit, hein, mais s'ils décident, eux, de déléguer tel ou tel pouvoir à ces
personnes-là, on n'a pas besoin de p. l. 15 pour faire ça.
M. Fortin :O.K. Mais vous n'avez pas de directives en ce sens là de
déléguer vers les directeurs d'hôpitaux et les directeurs de... Vous n'avez pas
ça? Parce que dans...
M. Dubé : Bien, en tout cas,
pas pour le moment, mais on n'a pas ça dans le projet de loi. Mais rien ne nous
empêche de le faire à l'intérieur des bonnes pratiques de ces gens-là. Mais je
comprends votre point.
M. Fortin :O.K. Mais comme ministre de la Santé, c'est-tu, c'est une bonne
pratique, ça, pour vous, ce pouvoir-là? Parce que...
M. Dubé : Bien, la réponse,
oui. Un un nid-de-poule, pour moi, ça devrait être le plus le plus proche
possible du terrain. Je ne veux pas faire de jeux de mots, là, mais...
M. Fortin :Non, non, mais c'est ça. O.K.
M. Dubé : ...c'est un bel
exemple.
M. Fortin :O.K...
M. Fortin :...j'espère que ça va se rendre jusque-là, on espère, parce
que vous le savez, M. le Président, comme moi, là, si le directeur d'hôpital,
il est là puis qu'il est obligé d'attendre après le régional pour avoir une
décision, ça peut être long.
M. Dubé : Mais c'est ça, là.
C'est tellement bon, ce que vous demandez, là. Puis, quand on a eu la
discussion hier, ça veut dire quoi, le principe de subsidiarité qu'on a mis
dans l'article...
Une voix : ...
M. Dubé : 29. Merci beaucoup,
Mme. On a dit que ça doit descendre le plus bas possible de celui qui peut
prendre la décision en fonction des besoins. C'est ça, le principe de...
M. Fortin :On s'attend à ça. Une fois que le projet de loi, disons,
qui est adopté, on s'attend à ça.
M. Dubé : On s'attend à ça.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Bon, c'est très bon
point.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 44? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'article 44 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Article 45, qui est
plus... Alors, l'article 45, il a été traité à 42.1, mais on se doit de
déposer votre amendement pour le retirer.
M. Dubé : Est-ce que ça va
pour tout le monde, ça, qu'on retire maintenant 45? Comment voulez-vous que je
le fasse?
Le Président (M. Provençal)
:Tout simplement dire que l'amendement
à votre... On n'a pas besoin de lire l'article 45, il est rendu à 42.1.
Alors, tout simplement...
M. Dubé : De retirer...
Le Président (M. Provençal)
:Mentionnez que l'amendement que vous
déposez à l'article 45, c'est simplement pour le retirer, considérant
qu'il a été traité à 42.1.
M. Dubé : Je ne répéterais
pas ce que vous avez si bien dit, si vous êtes d'accord.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, adopté? Merci.
M. Dubé : Excellent. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:46.
M. Dubé : 46. Bon, je pense
que je sais comment on va décider 46, mais il va falloir y revenir, hein, c'est
ça qu'on dit, O.K. Est-ce que j'ai besoin... Attendez, je vais juste penser
qu'est-ce qu'on a dit ce matin, on a dit on revient en même temps...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:On a retiré l'article 45 en
adoptant l'amendement déposé par M. le ministre. Excusez-moi.
M. Dubé : Je voulais juste
être... Excusez-moi, là. M. le Président, suite à la discussion qu'on a eue sur
37, 37.1 puis les questions qui ont été posées, entre autres, par le député de
Pontiac, moi, je suggérerais qu'on suspende 46 pour être capable de revenir...
Peut-être que 46 restera comme ça, mais la précision de qui doit donner cette
autorisation ministérielle, gouvernementale, ou autre, je pense qu'on pourrait
faire 37 et 46 en même temps. Ça fait que ma suggestion, c'est de le suspendre.
M. Fortin :...ça m'apparaît faire du sens, là, parce qu'on ne pourra
pas... 46 fait essentiellement... vient sensiblement dire : Vous ne pouvez
pas déléguer des pouvoirs qu'on n'a toujours pas donnés à 37. Alors, attendons
le 37 avant... Puis ça, ça vaut pour votre amendement au 46 aussi que vous avez
dans la liasse que vous avez déposée, là, on suspend ça aussi.
M. Dubé : Voilà. Moi, je
pense que c'est ça qu'on ferait.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, consentement pour suspendre 46?
Consentement? Merci. 47.
M. Dubé : Bon. 47. Le conseil
d'administration de Santé Québec doit, outre les comités qu'il doit constituer
en vertu de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, constituer un comité
national de vigilance et de qualité.
Cet article prévoit l'obligation de Santé
Québec de créer un comité national de vigilance et de qualité.
Juste peut-être pour référence, là, vous
le savez déjà, mais je veux juste peut-être que les Québécois qui nous
écoutent... La loi sur les sociétés d'État, la gouvernance des sociétés d'État
a, par défaut ou par sa loi, des comités comme un comité de gouvernance, ce
qu'on appelle gouvernance et d'éthique, a un comité d'audit puis un comité des
ressources humaines. Ça, c'est important de dire que ces trois-là seront des
sous-comités. Puis habituellement c'est un membre du conseil d'administration
qui est responsable d'un comité avec deux, trois personnes du conseil. Alors,
comité de gouvernance et d'éthique, comité d'audit, des questions de matière
financière notamment mais aussi, et des ressources humaines.
En sus de ça, pour la particularité de
Santé Québec, on a jugé bon d'ajouter le Comité national de vigilance et de la
qualité. Ce comité-là...
M. Dubé : ...tout à l'heure...
bien, tout à l'heure, plus tard, dans les prochains jours ou prochaines semaines,
on verra l'importance de monter toute la question du commissaire national des
plaintes qui est une... En ce moment, nos plaintes, malheureusement, restaient
au niveau des établissements, et, des fois, on se rendait compte qu'elles
n'allaient pas jusqu'à monter à... les gens qui pouvaient... beaucoup de
plaintes qui ne se rendaient pas à la décision ultime du ministère pour toutes
sortes de raisons. Ça, on veut maintenant que ça monte au conseil
d'administration de Santé Québec. Donc, d'avoir un comité par définition de la
loi, la nouvelle Loi sur la santé, qu'il y aura un comité national de vigilance
et de la qualité, je pense, ce qui était un minimum à mettre, là, c'est... Il y
en aura peut-être d'autres, mais celui-là, moi, je trouvais important qu'il
soit là, qu'il soit dans l'établissement de Santé Québec. Maintenant, on peut
vous laisser discuter, là, mais je trouvais important.
M. Fortin :Le... O.K. La partie de ce qu'il y a dans la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État, là, les comités d'audit et d'éthique, de
ressources humaines, là, ça, vous n'avez pas le choix, là, ça fait partie de...
toutes les sociétés d'État ont ça. O.K. Puis ça, j'imagine que quand vos
experts, on va dire vos top guns, comment... Vous aviez un nouveau terme hier
pour les top guns, c'était quoi? Les...
M. Dubé : Je ne m'en souviens
pas.
M. Fortin :Ah, O.K. Je vais appeler ça... Je vais rester avec les top
guns dans ce cas-là. Non, mais les gens nommés...
M. Dubé : ...vous, M. le député,
c'est vraiment intéressant.
M. Fortin :Les gens nommés pour, je pense que c'est 1084, là, votre
expert en, justement, en gouvernance et éthique, là, c'est lui ou elle qui va
mener ce comité-là, j'imagine, c'est ça?
M. Dubé : C'est ça.
M. Fortin :O.K. Pour la création du comité national de vigilance et de
qualité, là, on n'est pas dans le comité national des usagers, là, c'est deux
affaires différentes. Alors, ça, on va y revenir, vous y avez touché, là, dans
votre explication d'entrée de jeu, mais ça, on va avoir en masse de temps d'y
revenir, j'espère qu'on va avoir en masse le temps d'y revenir, puis je le sais
qu'on n'est pas les seuls à avoir des préoccupations par rapport à ce que ça
veut dire sur nos comités locaux d'usagers.
Maintenant, votre comité national de
vigilance est... Je vois qu'à l'article 48, c'est là que vous... vraiment
vous entrez dans le détail de ça, mais peut-être dans votre optique, à
savoir... O.K., on le créé, là, pourquoi c'est... dans votre vision à vous,
peut-être vous pouvez nous expliquer, là, pourquoi c'est nécessaire. Parce que
le Comité national de vigilance et de qualité, ce que je comprends des conseils
d'établissement maintenant, là, vous avez déjà dit ça vous même, ce sont des
gens qui vont faire de la mesure de performance, entre autres, hein, qui vont
vérifier si on atteint les objectifs gouvernementaux. Alors, le comité national
de la qualité, là, lui, c'est quoi son... Pourquoi vous tenez à ce qu'il y ait
un comité national? Je ne vous dis pas que c'est une bonne chose ou une
mauvaise chose, là, je veux juste comprendre votre vision à vous autour de ça.
M. Dubé : Moi, ce que
j'aurais... ma suggestion... Puis, au début, on voulait faire des blocs, hein,
puis des fois, c'est parce que vous posez des bonnes questions, mais elles sont
peut-être répondues par l'article ou des articles qui suivent. Moi, ma
suggestion ici, je ne sais pas si on peut... on est obligé de suspendre, mais
48 est assez détaillé sur c'est quoi le rôle du comité de vigilance, du comité
national de vigilance. On pourrait peut-être juste le regarder rapidement, puis
après ça si vous jugez bon, je ne sais pas comment le faire...
Le Président (M. Provençal)
:On suspendrait 47. On irait à 48 parce
que 48 est vraiment... détaille beaucoup de choses. Puis, une fois que 48 aura
été traité, on reviendra au 47. Alors...
M. Fortin :Pour le bon avancement des travaux, on se plie à votre
suggestion.
• (11 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Vous êtes très
gentil. Alors, consentement pour suspendre 47? Consentement. Merci.
M. Dubé : Je l'apprécie
beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:48.
M. Dubé : Je pense, ça va
aider, ça va aider, puis j'en profiterai pour, quand on aura la... je vais
faire la lecture parce que je regarde le temps. Oui. On peut commencer à faire
la lecture puis, quand on reviendra, on pourra...
Le Président (M. Provençal)
:On termine à 12 h 30.
M. Dubé : À
12 h 30? Oh, mon Dieu, que je suis content qu'on ait une demi-heure
de plus ce midi. Alors...
M. Fortin :On sent votre sincérité.
M. Dubé : Hein, ça va bien,
ça va très bien même. Alors, 48, je les lis rapidement : «Le comité
national de vigilance et de la qualité veille à ce que le conseil
d'administration de Santé Québec exerce ses fonctions et pouvoirs de manière à
favoriser la qualité des services de santé et des services sociaux et le
respect du droit des usagers.» Ça, c'est important. «À cette fin, le comité
doit notamment :
«1° analyser les rapports et les
recommandations transmis à Santé Québec par...
M. Dubé : ...le Commissaire
national aux plaintes et à la qualité des services ou par le protecteur des
usagers en matière de santé et des services sociaux.
Ça fait que ça, déjà, ça répond, je pense,
à une de vos questions. Deuxièmement, « établir
les liens systémiques entre ces rapports et ces recommandations et en tirer les
conclusions nécessaires afin de pouvoir formuler les recommandations prévues au
troisième paragraphe ».
Le troisième paragraphe : « Faire
des recommandations au conseil d'administration de Santé Québec sur les suites
qui devraient être données à ces rapports ou à ces recommandations dans
l'objectif d'améliorer la qualité des services. »
Quatrièmement : « Assurer
le suivi auprès du conseil d'administration de Santé Québec de l'application
par ce dernier des recommandations qu'il a faites en application au paragraphe
troisième. »
Cinquièmement : « Veiller à la surveillance de
l'exercice des fonctions et des responsabilités des comités de vigilance et de
la qualité constitués par les conseils d'établissement et par les conseils
d'administration des établissements privés. »
Ça fait que, là, on parle ici des comités de vigilance qui est dans chacun des
établissements.
Sixièmement : « Exercer toute autre fonction
que le conseil d'administration de Santé Québec juge utile au respect du mandat
confié en vertu du premier alinéa. »
Je me permettrais de lire rapidement 48.
La modification qu'on veut faire à 48.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, vous avez un amendement que
vous déposez.
M. Dubé : C'est ça? C'est ce
que je peux lire en même temps? Parce que je voudrais qu'on comprend 48 au
complet.
Le Président (M. Provençal)
:Vous pouvez maintenant déposer votre
amendement à l'article 48 qui insère un nouveau paragraphe.
M. Dubé : Que je vais lire.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Puis tout le monde
l'a reçu, hein? Merci. On est déjà rendu là, aïe, c'est merveilleux. Insérer,
après le paragraphe cinquième du deuxième alinéa de l'article 48 du projet
de loi, le paragraphe suivant : « 5.1.
Veiller à ce que le Commissaire national aux plaintes et à la qualité des
services ainsi que les commissaires aux plaintes et à la qualité des services
disposent des ressources humaines, matérielles et financières nécessaires à
l'exercice de leurs fonctions. »
Commentaire. Cet amendement vise à
préciser le rôle du Comité national de vigilance de la qualité et des
commissaires aux plaintes et à la qualité des services. Je pense que vous
vouliez qu'on ait une discussion peut-être générale avant de rentrer dans le
détail de l'article. Mais, si j'avais un sommaire à faire, pourquoi on a fait
ça, puis j'apprécie beaucoup la question, dans une des commissions
parlementaires qu'on a eues, des groupes... rappelez-vous, mais je ne me
souviens pas malheureusement du nom de... d'un des commissaires aux plaintes
qui est venu dire... Malheureusement, tous les groupes, tous les établissements
n'ont pas toujours la même, je dirais, rigueur dans le suivi des plaintes qui
se fait, rappelez-vous de ça. Puis il a dit : Malheureusement, il y a des
plaintes, des fois, qui sont communes, qui reviennent toujours. Puis on
dit : Comment ça se fait qu'on ne les règle pas?
Alors, je vous dirais que l'objectif
principal de ça, c'est non seulement, maintenant, d'avoir ce commissaire aux
plaintes là qui agit dans son... je continue de l'appeler dans son CISSS ou son
CIUSSS, mais d'être... s'assurer que ces plaintes-là vont remonter au comité du
conseil d'administration et qu'il va en tenir compte dans les recommandations.
Alors, voilà.
Et c'est pour ça qu'on a insisté d'avoir
l'amendement, parce qu'ils nous ont dit : On n'a pas toujours le personnel
nécessaire pour faire ça. Vous vous souvenez de ça? Alors je pense que 48 était
déjà là. Mais là, on s'est assuré. Alors, très globalement, c'est... mais je
vais répondre aux questions.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, les interventions sur
l'amendement à l'article 48, et après ça, on va traiter l'article 48
en incluant l'amendement.
M. Fortin :Sur l'amendement, pas tant de notre part, parce que ça nous
apparaît logique, là, que les commissaires aux plaintes... les commissaires aux
plaintes, là, et à la qualité des services, ont ce qu'ils ont besoin. Alors,
sur l'amendement, pas tant, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'amendement? S'il n'y a pas... Oui, excusez, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, au
premier paragraphe, là, « analyser », dans l'amendement, 48...
pas l'amendement, le... Vous voulez qu'on traite de l'amendement d'abord?
Le Président (M. Provençal)
:L'amendement, puis...
Le Président (M. Provençal)
:...après ça, on va traiter l'article,
amendé.
M. Marissal : Allons-y, c'est
bon.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention sur l'amendement, est-ce que l'amendement déposé à l'article 48,
par le ministre, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, nous revenons,
pour une discussion, à l'article 48, tel qu'amendé, et là je vous cède la
parole, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, merci,
voilà. Donc, 48, premier paragraphe, «analyser les rapports et les
recommandations transmis à Santé Québec par le commissaire national aux
plaintes et à la qualité des services ou par le Protecteur des usagers». Le
Protecteur des usagers, ici, on parle bien du Protecteur du citoyen?
M. Dubé : Non.
M. Marissal : On crée, donc,
un protecteur, c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, je vais vous céder la
parole pour...
M. Dubé : ...donner une
précision, parce qu'on parle de deux lois, mais de la même personne. Ça fait
que je veux juste ne pas vous induire en erreur. Mais est-ce que c'est ça, Me
Paquin?
M. Marissal : ...Québec, ici,
là : «Le Protecteur du citoyen, nommé en application de la Loi sur le
Protecteur du citoyen, exerce les fonctions du Protecteur des usagers en
matière de santé et»... Donc, vous créez un... Mais allez-y, je vous écoute.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est ça, le Protecteur de l'usager, c'est le Protecteur
du citoyen. C'est deux titres, mais c'est, physiquement, la même personne.
M. Marissal : O.K. Donc, il
n'y a pas la création d'un nouveau poste de Protecteur des usagers, là?
M. Paquin (Mathieu) : Non, on
ne crée pas de nouveau poste de Protecteur des usagers.
M. Marissal : O.K. Puis
est-ce qu'on s'assure que le Protecteur du citoyen a les moyens, aussi, pour
faire ça? Parce que ça a été dit assez souvent, aussi, qu'ils n'avaient
peut-être pas toujours les moyens pour exercer toutes leurs fonctions.
M. Dubé : Je vais laisser à
mes collègues, si vous permettez, là... Je dis ça souvent, mais on en a assez
dans notre cour, ici, que, s'il y a des besoins pour le Protecteur du citoyen,
que les personnes appropriées devraient...
M. Marissal : Très bien.
Alors, je compte sur vous pour leur passer le message.
M. Dubé : Le message, O.K. M.
le député, le message est passé.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions concernant
l'article 48, tel qu'amendé? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, juste ça, là, sur la mécanique de la chose. Le
Protecteur du citoyen, là, lui, il reçoit une plainte de la part d'un citoyen,
il se dit : Ça n'a pas de bon sens, cette affaire-là et, comme il le fait
en ce moment, là, il écrit un rapport. Aujourd'hui, le rapport, il va au CISSS
de Chaudière-Appalaches, j'imagine, pour qu'il puisse...
M. Dubé : Il va au ministère
et il va au CISSS.
M. Fortin :O.K. Alors, il se rend déjà, là, en haut, il se rend déjà
au ministère? O.K. Tantôt, quand vous avez dit, là : Il y a beaucoup de
choses qu'on ne voit pas, ce qui est... ce qui vient du Protecteur du citoyen,
ça, vous le voyez?
M. Dubé : Oui, voilà.
M. Fortin :O.K. Alors là, ici, il va se tourner directement vers le
comité national de vigilance. Est-ce qu'il y a un rapport... Est-ce qu'il
doit...
M. Dubé : Bien, premièrement,
il va se diriger à son P.D.G., parce qu'encore une fois là, on repart à
l'envers. S'il y a eu une plainte qui a été faite, le P.D.G. doit en être
saisi. Là, ici, on dit, on explique comment on fonctionnait avec le comité
national des plaintes, mais je veux juste vous rassurer que le P.D.G. va être
informé qu'il y a eu une...
M. Fortin :Le P.D.G. de Santé Québec, Chaudière-Appalaches. O.K. Ça,
ça reste, là. Donc, il ne va pas juste à... O.K.
M. Dubé : Mais c'est
important, cette précision-là, effectivement.
M. Fortin :O.K. Alors là, le Protecteur du citoyen fait son rapport
aux deux. Donc, au lieu de l'envoyer au ministère... il n'envoie plus rien au
ministère... il l'envoie au comité national de vigilance. C'est ça?
M. Dubé : C'est ça.
M. Fortin :O.K. Le commissaire national aux plaintes, donc, lui, là,
il part d'une plainte qui est probablement envoyée, j'ose imaginer, là, au
comité d'usagers de l'établissement, probablement. Lui, il reçoit la plainte.
Lui, il se dit : J'envoie... Est-ce que lui envoie automatiquement sa
plainte au comité... au commissaire national aux plaintes ou il fait une espèce
de triage par rapport à tout ça? Là, on va arriver au comité des usagers plus
tard, là, je le sais, on arrive aux articles 130, 140, quelque chose comme ça.
Sauf que j'essaie de voir comment ça se rend.
• (12 heures) •
M. Dubé : Non, mais je veux
juste comprendre... j'essaie de comprendre votre question, parce qu'elle est
très pertinente. Est-ce que votre question, c'est : Comment on s'assure de
l'intégralité de tous les rapports qui ont été présentés?
M. Fortin :Non.
M. Dubé : Ce n'est pas ça?
M. Fortin :Bien, je vais y arriver. Mais ce qu'on veut savoir,
c'est... Comme citoyen, là, je fais une plainte envers le traitement que ma
mère a reçu dans tel CHSLD. Ma mère n'est pas en CHSLD, mais je fais une
plainte, là, envers le traitement qu'une personne a reçu ou que, moi-même, j'ai
reçu comme citoyen. J'envoie ça au comité des usagers, par exemple, de Santé
Québec Outaouais. Là, est-ce que ça va automatiquement au commissaire national
aux...
12 h (version non révisée)
M. Fortin :...Ou est-ce qu'il y a un triage local qui est fait avant?
M. Dubé : En fait, de la
façon dont... puis je vais demander à Me Paquin de... d'assurer, mais de la
façon dont la loi est écrite, ce que je comprends, c'est analyser les rapports
et recommandations transmis à Santé Québec. Et, ça, c'est dans son sens large.
Alors là, je ne suis pas un légiste, là, mais ça veut dire, pour moi, ça, c'est
une question d'intégralité. Tous les rapports qui ont été... et, Santé Québec,
c'est dans ce sens larde, c'est les établissements, tout ce qui a été... des
rapports, par exemple, d'une plainte, seraient transmis à Santé Québec, doivent
donc aller au commissaire national, parce que c'est... Puis, peut-être que Me
Paquin peut...
Une voix : ...
M. Fortin :Faites-moi donc le cheminement d'une plainte normale, là.
Partons de je fais une plainte au comité des usagers de l'Outaouais, après ça,
il se passe quoi?
M. Dubé : Daniel.
M. Desharnais (Daniel) : De
dire : une intervention du Protecteur du citoyen, mettons, ou une plainte?
M. Fortin :Non. Le Protecteur du citoyen, je pense qu'on l'a compris,
comment ça... Mais, s'il y a une plainte qui est faite au Comité des usagers,
là, de Santé Québec Outaouais?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, la plainte comme telle, ce serait en vertu du régime d'examen des
plaintes, donc ça serait fait au Commissaire aux plaintes et à la qualité des
services de l'établissement, qui, lui, doit traiter la plainte.
M. Fortin :O.K. Lui, il traite la plainte, c'est-à-dire il fait une
recommandation?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :O.K. Cette recommandation-là, elle va au commissaire
national aux plaintes?
M. Desharnais (Daniel) : Bien
là, il n'existe pas de commissaire national aux plaintes.
M. Fortin :Non, non, je comprends.
M. Desharnais (Daniel) : Il
y a un commissaire-conseil. Il n'y a pas de lien hiérarchique avec le
commissaire-conseil. Il n'y a pas de lien hiérarchique avec le
commissaire-conseil, actuellement.
M. Fortin :Non, non, je ne parle pas d'actuellement, dans le modèle
que vous proposez, là.
M. Desharnais (Daniel) : Dans
le modèle qu'on propose actuellement?
M. Fortin :Oui.
M. Desharnais (Daniel) : Vous
voulez dire si ça monterait au Comité national?
M. Fortin :Ce que je veux savoir...
M. Desharnais (Daniel) : Au
commissaire national?
M. Fortin :Oui, c'est ça. Donc là, le commissaire régional, là,
disons, là, traite la plainte, comme vous avez dit. Donc, lui, il l'analyse,
fait une recommandation pour mise en place de solutions potentielles?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :O.K. Là, cette recommandation-là se rend au commissaire
national aux plaintes?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
elle peut se rendre au commissaire national. Mais ce qu'on privilégie, c'est
que le traitement des plaintes demeure au niveau local.
M. Fortin :O.K., alors qu'est-ce qui se rend au national?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
ça pourrait être, comme dans le cas, actuellement, de plaintes en matière de...
voyons, de maltraitance, bien, la loi impose au commissaire local d'informer le
ministère.
M. Fortin :O.K., donc on ne change pas les obligations par rapport à
ce qui va passer du régional à Québec?
M. Desharnais (Daniel) : Non,
mais il y a un lien hiérarchique qui s'établit, donc le commissaire national
pourrait établir, dans certains cas, mettons, pour faire des analyses
systémiques de certaines situations, pourrait demander : telles plaintes
en telles matières, bien, je veux les voir aussi.
M. Fortin :Je veux avoir toutes les plaintes par rapport au manque de
ressources en... ou à la qualité de la bouffe dans les hôpitaux.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui, oui.
M. Dubé : ...Si vous me
permettez, je veux faire une précision, parce que, ça, pour moi, là, j'ai
toujours dit que la question des plaintes, on en a parlé, hein?, c'est
important. Moi, je veux faire une différence entre le règlement de la plainte,
qui peut se faire au niveau local, versus d'avoir l'intégralité des rapports.
Et c'est pour ça qu'on a le mot «rapport». Moi, je veux m'assurer que même si
une plainte a été réglée au niveau local, c'est ce qu'on veut, c'est ce que M. Desharnais
dit, moi, je veux que le rapport monte au commissaire aux plaintes national.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Alors, ça, c'est
important pour moi, parce qu'on peut l'avoir réglé à un endroit, mais qu'est-ce
qui empêche que ça se répète ailleurs? Et c'est ça qu'on veut éviter. Alors
donc, c'est pour ça, comme vous me dites... Moi, je veux juste qu'on se comprenne
bien, là, puis le... tantôt... En tout cas, votre question : «analyser les
rapports et les recommandations transmis à Santé Québec», alors même une
plainte réglée, pour moi, doit monter.
M. Fortin :Oui, mais un instant, là, ça, c'est... Là, vous me dites :
«analyser les rapports et recommandations transmis à Santé Québec par le
commissaire national aux plaintes». Là, vous me dites : le traitement de
la plainte, le plus possible, puis, ça, c'est tant mieux, là, peut être fait au
régional. O.K., mais le commissaire national aux plaintes, avant de l'envoyer à
Santé Québec, là, ou au Comité de vigilance, lui, il doit l'avoir, donc qu'est-ce
qui monte de... Du régional à... Au commissaire national aux plaintes pour que,
lui, il puisse, par la suite, envoyer ça au comité de vigilance?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je ne peux pas dire le détail exactement, mais en ayant un lien hiérarchique du
commissaire national, le commissaire national va pouvoir déterminer les balises
dans lesquelles il veut avoir l'information qui doit monter pour faire une
analyse...
M. Desharnais (Daniel) : ...de
l'ensemble des plaintes qui se fait, faire un traitement, faire une analyse, de
voir il y a-tu plus de plaintes en telle matière dans telle région, donc il va
pouvoir produire ce type de rapport là.
M. Fortin :O.K. Donc, lui, il peut dire... un commissaire national aux
plaintes peut dire : Je veux un rapport sur la qualité de la nourriture
dans les hôpitaux, là, puis après ça, ça me permet de comparer par régions le
nombre de plaintes que vous avez eues puis de voir quelle a besoin de s'améliorer
et quelle n'a pas besoin de s'améliorer.
M. Desharnais (Daniel) : Tout
à fait.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : ...M. le député.
Prenez le deuxièmement, là, établir les liens systémiques, c'est ça que Daniel
référait. Parce que, si on voit toutes les plaintes, même celles qui ont été
réglées, on peut voir justement que ce phénomène-là, qu'on veut corriger, il
n'est pas juste dans un CLSC ou il n'est pas... On me suit? Alors, le mot
«systémique», là, je sais que c'est un mot très...
M. Fortin :Mais c'est le commissaire national aux plaintes qui vient
décider de ce qu'il veut voir puis ce qu'il n'a pas besoin de voir.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
ça pourrait être ça ou le comité de vigilance pourrait mentionner au
commissaire national : Pouvez-vous faire une analyse ou pouvez-vous aller
chercher l'information pour le comité de vigilance?
M. Fortin :O.K. Le commissaire... pardon, le comité de vigilance peut
demander au commissaire national aux plaintes : Nous, on veut un rapport
sur tel service, et donc le commissaire national aux plaintes, lui, peut se
tourner vers le régional puis dire : Envoyez-nous ce que vous avez
là-dessus.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :O.K. Et, à ce moment-là, le travail du comité national de
vigilance, c'est d'analyser les rapports, ce rapport-là, et de faire des
recommandations au C.A. Alors, je reprends mon... je reprends mon exemple de
qualité de la nourriture. Le comité national de vigilance vient dire : On
pense qu'il y a un enjeu sur la... ou on veut mesurer s'il y a un enjeu sur la
qualité de la nourriture et les plaintes là-dessus. On envoie une demande au
commissaire national aux plaintes de se pencher là-dessus. Le commissaire
national aux plaintes demande aux instances régionales : Envoyez-nous ce
que vous avez sur toutes les plaintes que vous avez reçues puis ce que vous
avez fait pour les traiter, et cetera. Ça monte... Ce rapport... Ces
instances-là, ces plaintes-là montent au commissaire national aux plaintes, qui
l'envoie au comité national de vigilance... en fait, qui en fait un rapport,
qui envoie ça au comité national de vigilance, qui, lui, fait des
recommandations au C.A. de Santé Québec pour modifier des trucs. Pesant un peu,
hein?
M. Dubé : Pardon?
M. Fortin :C'est pesant un peu quand même.
M. Dubé : Bien, c'est
pesant... Ce qu'on veut s'assurer... Je pense qu'il faut s'assurer qu'on fait
le règlement des plaintes, comme j'ai expliqué tout à l'heure, au bon niveau,
au niveau local ou régional. Ça, là, c'est ça que M. Desharnais dit. Moi, ce
que je veux m'assurer avec le commissaire aux plaintes, puis je reviens souvent
avec ça, là, je m'excuse, c'est s'assurer qu'il y a les meilleures pratiques
partout, et c'est ça, notre problème, c'est que souvent, malheureusement...
pour soit des disponibilités de personnel ou peu importe les raisons, c'est
qu'on a réglé des choses à des endroits d'une certaine façon avec des bonnes
pratiques, mais on ne l'a pas fait partout. Alors, moi, je pense qu'il faut
s'assurer qu'au moins on fasse une analyse au niveau du conseil
d'administration, parce que la qualité des services, on l'a dit lorsqu'on a
fait la mission, c'est le rôle le plus important de notre réseau de santé. Ça
fait que je... j'essaie de voir comment on pourrait simplifier ça, puis, je
pense, j'ai l'air de... vous avez l'air de dire que c'est complexe, mais il
faut que le règlement se fasse, mais il faut qu'on soit sûrs qu'on voit tous
les rapports qui ont eu lieu.
• (12 h 10) •
M. Fortin :Mais j'essaie de voir, là, entre le commissaire national
aux plaintes, qui, lui, a reçu les différents rapports des établissements
régionaux, là, puis les différents règlements qu'il y a eu par rapport aux
plaintes et qui, lui, est en charge de faire une recommandation...
M. Dubé : ...
M. Fortin :Bien, j'essaie de voir, dans cette chaîne-là, là, la plus-value
du comité national de vigilance et de qualité, parce que le commissaire
national aux plaintes, il a fait un rapport à Santé Québec déjà. Le commissaire
national aux plaintes fait des recommandations à Santé Québec. Alors, pourquoi
le comité national de vigilance vient analyser un rapport puis une
recommandation qui ont déjà été envoyés à Santé Québec, pour, après ça,
l'envoyer au C.A. de Santé Québec?
M. Dubé : O.K. Je vais
donner... Allez-y, puis je verrai si on allait dire la même chose ou si je dois
compléter. Allez-y.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
le comité de vigilance peut... a comme fonction... puis il en existe, des
comités de vigilance, actuellement dans chacun des établissements, a pour
fonction d'être garant de la... de la qualité des services qui sont offerts par
l'établissement. Donc, c'est sa...
M. Desharnais (Daniel) : ...le
commissaire aux plaintes, sa principale responsabilité, c'est de traiter les
plaintes. Donc, oui, il y a des... le lien entre le comité de vigilance,
actuellement, et les commissaires aux plaintes, il est déjà établi. Le comité
national vient rajouter et les nouvelles responsabilités, le lien hiérarchique
qu'on veut avec le commissaire national, c'est qu'on veut, en quelque sorte,
avoir le même... les mêmes standards de qualité pour le traitement des plaintes
mais également l'analyse systémique de qu'est-ce qui se fait dans l'ensemble de
la province, s'il y a des tendances au niveau des plaintes dans chacun... dans
des établissements ou encore s'il y a des établissements plus problématiques en
matière de telles problématiques ou de telles plaintes.
M. Fortin :O.K. Le commissaire national aux plaintes, là, il voit ce
que vous venez de décrire, là, qu'il y a une différence majeure entre la qualité
de la nourriture en Chaudière-Appalaches puis en Outaouais, il voit qu'il y a
une différence, là. Lui, il le voit parce qu'il voit l'ensemble des rapports
qui se sont rendus là, O.K. À partir de là, lui va faire une recommandation à
Santé Québec.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :O.K. Mais le comité national de vigilance, lui doit
analyser les rapports et recommandations à Santé Québec puis faire une
recommandation au C.A. Donc, il y a comme une instance autre entre la
recommandation qui est faite par le comité national de... aux plaintes.
M. Desharnais (Daniel) : Parce
que le Comité de vigilance et de qualité relève du conseil d'administration. Du
moment que le Comité de vigilance et qualité avise le conseil d'administration
qu'il y a une problématique particulière sur la nourriture dans tel
établissement, bien là, le conseil administration peut prendre action auprès de
cet établissement-là en ayant les données du rapport qui aurait été soumis par
le Comité de vigilance et de qualité.
M. Dubé : Juste pour vous...
Si tu permets, Daniel, juste pour vous rassurer. Premièrement, quand on sera
rendus à l'article 605, vous allez voir, on va définir le travail de ce
nouveau commissaire-là. Je vais me permettre de donner une comparaison avec un
autre élément qui est très important au conseil d'administration, c'est les
ressources humaines, O.K. Comparons ce qui se passe en termes de ressources
humaines. On a une personne responsable des ressources humaines dans un
établissement, hein, il y a un responsable des ressources humaines. Il y a
aussi un... il va y avoir un responsable des ressources humaines dans Santé
Québec pour s'assurer que les meilleures pratiques en ressources humaines sont
suivies dans tous les établissements. Il va y avoir un VP Ressources humaines,
ce qui n'existe pas en ce moment. En ce moment, cette personne-là est au
ministère. Ça va?
Sur le conseil d'administration de Santé
Québec, on a dit tantôt qu'il allait y avoir un comité qui s'occupe de
s'assurer de la vigilance des ressources humaines, je vais le dire comme ça.
Parce qu'un conseil d'administration, son principal rôle, c'est de s'assurer
que, si, par exemple, un problème de ressources humaines est dans un
établissement, qui est dans tous les établissements ou dans plusieurs
établissements, est-ce que le P.D.G. s'en est occupé? C'est ça, le rôle du
conseil d'administration. Ça fait que cette même suite logique là... Est-ce
qu'on dit que le comité des ressources humaines, le comité des ressources
humaines sur le conseil, répète ce que le responsable des ressources humaines
fait? La réponse, c'est : Il n'est pas là pour faire la job, mais il est
là pour s'assurer que le travail est fait.
Ça fait qu'en termes de plaintes, en
termes de qualité, je vous dirais que c'est la même hiérarchie que les
ressources humaines qu'on voit peut-être plus souvent dans tous les conseils
d'administration. ...parallèle entre ressources humaines, commissaire aux
plaintes, commissaire national, c'est exactement la même chose. C'est tellement
important, la qualité des services, qu'on veut que ça rende jusqu'au conseil.
M. Fortin :Au conseil d'administration.
M. Dubé : Au conseil
d'administration. C'est ça, le rôle du conseil d'administration, et c'est pour
ça qu'on insiste qu'au minimum il y ait ce comité de vigilance là pour la
qualité des services. Est-ce que les plaintes sont réglées? Est-ce qu'elles
sont fréquentes? Est-ce qu'il y a un... Il y a-tu une répétition de ce genre de
plaintes là? Puis on peut penser qu'est-ce qui est arrivé récemment dans les
soins palliatifs, puis tout ça. Il faut vraiment qu'on ne fait pas juste régler
le problème local. Et, quand on discutera du rôle, à 605 et les autres, du
commissaire aux plaintes... mais là, ici, on est dans le comité de vigilance,
puis ça, je pense, c'est important. Mais Daniel...
M. Fortin :Mais c'est parce que, là, vous avez un comité national, un
commissaire national aux plaintes, là, qui lui rédige des rapports, fait des
recommandations sur ce qu'il voit partout, dans toutes les régions. Il fait une
analyse comparative puis il dit : O.K., on a un problème ici, là. Il ne
faut pas que le comité national de vigilance...
M. Fortin :...se trouve à faire un tri de ce que le comité... Parce
que c'est ça qui risque d'arriver, là. Il dit : Moi, je vais présenter au
C.A., le comité national de vigilance, qui relève du C.A., va venir dire :
Bien, moi, j'ai tous les rapports des comités... pardon, du commissaire
national aux plaintes. Moi, je trouve que ça, c'est important, ça, c'est
important, ça, c'est important. Je vais l'amener là. Le reste, je ne trouve
pas...
M. Dubé : C'est pour ça que
tantôt je vous ai parlé de...
M. Fortin :...que le C.A. a besoin d'en voir, là.
M. Dubé : Non, non, mais vous
avez... Tout à l'heure, j'ai dit, en commençant : Si votre inquiétude est
sur l'intégralité des plaintes, il faut s'assurer... puis ça, ça va être dans
les règlements intérieurs de Santé Québec, qui va dire par exemple : À ce
comité de vigilance là, assurez-vous que vous avez l'intégralité de ce qui est
arrivé. Et ça, je veux dire, ça en est une bonne pratique, ça. Ah! mon Dieu!
Comment je vais... Pour avoir siégé à des conseils, c'est un peu comme... Il y
a des comités, par exemple dans des entreprises manufacturières, des comités
sur l'environnement, la pire affaire que tu veux, quand c'est sur un conseil de
te faire parler de juste ce qu'ils veulent te parler. C'est ça que vous dites.
Alors, c'est la même chose, quand on est
sur un conseil d'administration puis on te fait un rapport environnemental, tu
dis : Assurez-vous que vous me présentez... 100 % de ce qui est
arrivé pour être certain de dire : O.K., celui-là, il est mineur, mais
celui-là, je veux... Bien, moi, ça va être la même chose qu'on va faire.
M. Fortin :...ce n'est pas le commissaire aux plaintes qui irait le
présenter au C.A., qui irait le dire au C.A. justement? Pourquoi cette étape
supplémentaire là?
M. Dubé : Non, mais au C.A...
Mais n'oubliez pas, là, le C.A. délègue à des membres du C.A. le Comité de
vigilance. Parce qu'imaginez-vous si vous voulez avoir un bon traitement
efficace en ressources humaines, en éthique, peu importe, là, ça prend des gens
qui... une fois aux trois mois, comme ça fonctionne dans tous les conseils
d'administration, qui disent : Aujourd'hui on se concentre pendant deux
heures à regarder les questions d'éthique, les questions.... Alors... Mais
c'est une bonne question que vous posez, mais je vous dis juste que comme bonnes
pratiques, on va choisir des fois deux membres du conseil d'administration,
appuyés par le commissaire national, qui l'a vont le... excusez moi, lui poser
des questions puis s'assurer de l'intégralité.
Alors, il y a un rôle complémentaire entre
le comité de vigilance et le commissaire national. C'est vraiment
complémentaire. Mais c'est des bonnes questions, je pense. Daniel, si tu veux
peut-être rajouter quelque chose.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
peut-être juste rajouter que le Comité de vigilance, ses qualités, n'analysera
pas seulement les rapports du commissaire national ou les rapports des
commissaires locaux. Il y a plein d'autres fonctions qu'il va avoir, comme
l'analyse des résultats de sondage satisfaction, le suivi des recommandations
coronaires, entre autres, le suivi des visites d'appréciation de qualité des
services dans les CHSLD, les RI et les RTF. Il y en a une série d'autres, là,
pour lesquelles ça sera le rôle du Comité de vigilance et qualité.
M. Fortin :Pour l'instant, ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée de... Avant de céder
la parole aux députés des Îles-de-la-Madeleine et par la suite au député de
Rosemont...
Mme Setlakwe : ...intéressante.
Il faut la comprendre, la chaîne de transmission, pour que ça se rende... Une
fois que ça s'est rendu par des recommandations au C.A. il s'agit de voir, pour
boucler la boucle... Puis l'objectif d'uniformité au niveau RH, puis les
plaintes, je pense, c'est un objectif louable, là, si on veut qu'il y ait
quelqu'un qui a une vue d'ensemble, puis que ce soit appliqué à la grandeur.
Une fois que ça se rend au C.A., il me semble... Est-ce que c'est dit assez
explicitement? Là, je pose une question puis, si je déborde, j'en suis désolée,
mais... Je déborde de 48, mais comment est-ce qu'après ça on s'assure que
cette... qu'il y a une mise en place de cette uniformité qui est souhaitée à la
grandeur du réseau par Santé Québec? Dans sa mission, est-ce que c'est dit
explicitement? Je comprends que la mission n'est pas énoncée de façon
exhaustive, mais juste pour être sûr qu'après ça, il y ait les bons gestes qui
soient posés.
• (12 h 20) •
M. Dubé : Bien, je serais
tenté de vous répondre, puis je vais y penser en... Bien, je serais tenté de
vous répondre que c'est le rôle de base d'un conseil d'administration, ce que
vous dites là, là. C'est... Vous y faites le sous-comité... sous-comité de
vigilance puis vous dites : Écoutez, moi, là, même si les plaintes ont
toutes été présentées, vous allez retourner après ça au conseil
d'administration puis vous dire : Quand vous faites votre rapport, hein,
parce que vous avez sûrement siégé sur des conseils, je pense, ou, en tout cas,
vous connaissez ça, il y a un membre du conseil qui est président de ce
comité-là, de ce sous-comité-là. Il revient au conseil d'administration puis il
dit : Moi, là, voici ce que j'ai entendu. On a un problème, par exemple,
de nourriture. On a vraiment un problème de nourriture. M. le P.D.G., vous
allez faire quoi avec ça? C'est ça le rôle du membre du conseil dans son rôle
de président du sous-comité.
Alors là, vous me demandez...
M. Dubé : ...est-ce qu'on doit
préciser... Est-ce que c'est ça, votre...
Mme Setlakwe : Oui, je vous
ai demandé si c'était assez clair dans la mission de Santé Québec. Parce que
c'est vraiment un aspect nouveau qui vise à pallier à des situations
frustrantes qui ont été vécues dans les dernières années.
M. Dubé : Tout à fait. Bon,
maintenant, est-ce que c'est... excusez-moi, je n'ai pas la bonne façon de le
dire, mais est-ce que c'est l'évidence même de dire que c'est le rôle du
conseil d'administration de faire ça? Moi, je pense que oui, là, de ce que j'ai
connu de conseils d'administration, mais je ne sais pas si quelqu'un peut
m'aider là-dedans, parce que c'est... Votre question est bonne, mais je pense
que c'est la base même du rôle de membre de conseil.
Mme Setlakwe : ...oui, on met
en place nouvelle entité avec une... peut-être être clair dans sa mission. Mais
on peut y réfléchir.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Bien, écoutez,
oui, j'avais demandé la parole tôt dans la discussion entre le député de
Pontiac et le ministre, mais essentiellement, ce que je comprends, c'est que,
là, on est en train de discuter partiellement, du moins, là, du rôle du
commissaire national aux plaintes en lien avec les commissaires locaux, ce qui
est décrit dans les articles 600... 605, et ainsi de suite. Puis ce qui
est intéressant, et je souscris aux propos du ministre, dans cette optique-là,
c'est qu'à partir du moment où il y a une plainte localement qui est formulée
il y a un traitement local, mais qui est fait en concertation avec le
commissaire aux plaintes national. Il y a des règles qui sont établies pour que
ces plaintes-là et le règlement de la plainte ou la recommandation qui est
issue du règlement de la plainte aillent au commissaire national, qui, lui,
peut observer si c'est un événement, disons, exceptionnel ou anecdotique, ou si
on voit qu'il y a des phénomènes qui se... plus systémiques, exactement, ou
plus répandus, auquel cas, ça fera certainement partie de son rapport à Santé
Québec, au conseil d'administration, mais traité par un sous-comité du conseil
d'administration.
Évidemment, il pourrait y avoir la
possibilité qu'un comité... Et ça a déjà été évoqué. Sincèrement, est-ce que le
comité des plaintes est là pour recueillir les plaintes avec bienveillance et
s'assurer de l'entière satisfaction des usagers ou est-ce que le comité, ou le
conseil, ou le commissaire aux plaintes peut avoir l'approche parfois de faire
taire celui qui se plaint? Tu sais, ça, c'est une préoccupation que j'ai déjà
entendue. Moi, je préfère la première option : les gens sont là pour les
bonnes raisons, ils veulent accueillir les usagers, ils veulent traiter les
plaintes, ils veulent faire des recommandations, des recommandations qui vont,
évidemment, au conseil d'administration, lesquels seront traités d'abord par un
comité qui, lui, plutôt que faire un tri entre les bonnes plaintes puis les
mauvaises plaintes, ceux qui nous font mal paraître ou ceux... vont aller à
l'essentiel, vont prendre plus de temps que le conseil d'administration
lui-même pourrait y consacrer. Et, si, évidemment, la structure du C.A. et de
ces comités fonctionne de façon optimale et efficace — c'est ça, l'objectif du
projet de loi — il y a peut-être quelque chose qui va faire en sorte que ce
qu'on voit dans le CISSS ou dans l'hôpital a, bien, trois mois plus tard, ça...
ou trois ans plus tard, bien, ça ne soit pas répandu dans d'autres hôpitaux, et
ainsi de suite, parce qu'on aura vu le problème émerger dans certains endroits.
Alors, moi, je préfère la vision
optimiste, à l'heure actuelle, là, du ministre dans cette façon de faire,
mais... ou dans la mécanique qu'on propose, mais il y aura une responsabilité
très, très importante qu'on va regarder aux articles 605 et... à savoir
quel sera, effectivement... quels seront les mécanismes qui seront mis en place
pour que ça fonctionne.
M. Dubé : D'accord, d'accord
avec ça.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. D'abord,
peut-être une question au sous-ministre Desharnais, là, si possible. Là, vous
avez dit tout à l'heure... évidemment, ce comité ne va pas recevoir seulement
ce qui est remis... ce qui vient des commissaires aux plaintes, vous avez dit
coronaire, et puis il y avait d'autres sources. Est-ce que vous incluez la
possibilité d'avoir les plaintes directement qui viennent de ce qu'on appelle
les lanceurs d'alerte, là, dans le réseau, là, c'est-à-dire, par exemple, le
personnel du réseau? Parce que ça, c'est un autre problème connu, reconnu
qu'on... les langues ne se délient pas facilement, puis il y a des gens qui,
sous menace de sanctions, vont préférer se taire ou ne pas tout dire, puis
généralement vous savez où ça finit, à la une du Journal de Montréal ou
ailleurs, là, puis on ne trouve pas la source, donc on ne peut pas régler le
problème à la source.
M. Desharnais (Daniel) : Bonne
question. Je sais que c'est encadré, notamment...
M. Desharnais (Daniel) : ...avec
la loi sur le protecteur, je le crois, les lanceurs d'alerte, là, je ne sais
pas si possiblement je... Il faudrait que je m'informe. Puis je pourrais vous
venir après. Après le dîner, là.
M. Marissal : O.K. Je
vais essayer de faire vite, il reste trois minutes et demie. Le problème est-il
que les plaintes ne montent pas ou que les solutions ne redescendent pas? Parce
que des plaintes, là, il y a, là. J'ai fait l'exercice, là, tantôt, là, pendant
que mes collègues débattaient. Google, plaintes, santé, rapport annuel, il y a
des pages, et des pages, et des pages, là. J'ai juste sorti la première, qui
est le rapport annuel sur l'application de la procédure d'examen des plaintes
et l'amélioration de la qualité des services pour le CISSS des Laurentides. Le
dernier rapport, parce qu'il y en a huit, là, qui sont... qui sont répertoriés
ici. Le dernier de 2021-2022 fait 128 pages. Des fois, à temps perdu,
c'est cette chose qui n'existe pas, mais parfois, je vais voir ces rapports-là,
voir qu'est-ce que ça dit, qu'est-ce... De la plainte, là, il y en a, là, 13 à
la douzaine. C'est-tu parce que c'est mal répertorié, c'est mal traité? Je ne peux
pas croire que ça ne remonte pas. C'est dans les rapports annuels. C'est là. Ça
doit remonter nécessairement. Est-ce qu'on ne les agglomère pas correctement?
Donc, moi, je ne serai jamais contre qu'il y ait plus de surveillance que
moins, là, dans la mesure où ça ne devient pas contre-productif, là, mais les
plaintes, elles sont là. Donc, je m'étonne un peu quand vous dites : Ça ne
remonte pas puis on a besoin de créer ce commissaire national aux plaintes. Je
vais m'arrêter là. Pour les minutes 50 qui restent, la minute 10 qui reste. Je
vous laisse répondre à ça, mais j'aurai d'autres, d'autres éléments plus tard.
M. Dubé : Bien, je vous
dirais, pour la même raison. Vous avez dit : Il y en a beaucoup. C'est une
des raisons pour laquelle... Tu sais, on traite 10 000 patients dans
toutes les urgences à tous les jours. Tu sais, on traite de
3 500 000 personnes à l'urgence. Puis après ça, il y a je ne
sais pas combien de centaines de milliers de chirurgies. Des raisons pour des
plaintes, il y en a. Ce qu'il faut trouver, c'est d'avoir une analyse
systémique, là, de ces plaintes-là, puis de dire c'est quoi nos cinq plus
grands problèmes, puis on est en train de les régler. Parce que juste
d'accumuler les plaintes, puis pas d'avoir un groupe de meilleures pratiques
qui s'assure qu'elles vont être réglées, pas juste réglées localement pour
quelques minutes, mais qu'on le fasse. Moi, je peux vous dire encore une fois,
là, c'est la question des meilleures pratiques.
Alors, pour le moment, ce que je vous dirais,
c'est d'avoir décidé de faire ça pour la qualité des services, je ne vois pas
comment on ne peut pas ne pas faire ça. C'est ça ma réponse, M. le député. Et
je pense, quand je vous ai fait le parallèle avec l'importance des ressources
humaines puis que ça doit aller jusqu'au conseil d'administration, bien, je
fais la même chose, le même parallèle avec les gens qui font des plaintes
localement au commissaire aux plaintes nationales puis à un comité de vigilance
au conseil d'administration. Je ne peux pas en dire plus que ça, là. C'est...
Pour moi, c'est un euphémisme, comment c'est important.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup de votre
collaboration. Compte tenu de l'heure, je vais suspendre les travaux jusqu'à
14 heures. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
13 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 14 heures)
Le Président (M. Provençal)
:À l'ordre, s'il vous plaît! Juste
pour vous signaler qu'on est en ondes, M.... Oui. M. le député, c'est parce que
vous êtes... On était en ondes, ça fait que ça... c'est bien, votre échange.
La Commission de la santé et des services
sociaux reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de
loi numéro 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services
sociaux plus efficace.
Avant de poursuivre l'étude, je dépose une
lettre portant sur le projet de loi numéro 15 reçu de la part de l'Association
des chiropraticiens du Québec...
14 h (version non révisée)
Le Président (M. Provençal)
:...à noter que cette lettre vous a
été transmise et a été mise sur le greffier au mois de juin, mais qu'elle sera
maintenant rendue publique sur le site de l'Assemblée nationale.
Lorsque nous avons suspendu nos travaux,
les discussions portaient sur l'article 48 amendé, et je pense que le
député de Rosemont nous avait signifié qu'il avait des... au moins une
intervention à réaliser.
M. Marissal : Oui, M. le
Président. Pourquoi ça tombe tout le temps sur moi quand on recommence?
Le Président (M. Provençal)
:Bien, moi, je respecte le droit de
parole, M. le député. Donc vous étiez le dernier à avoir pris la parole en nous
signifiant que vous aviez d'autres éléments. Alors, c'est pour ça que je veux
vraiment respecter votre droit de parole.
M. Marissal : J'apprécie, M.
le Président, c'était une manœuvre dilatoire pour retrouver où j'étais. Oui,
bien, en fait, où j'étais, c'était à 5.1. Ah! il n'est plus à l'écran, alors je
vais tenter de le retrouver ici, Bien non, 5.1 a été ajouté tout à l'heure.
Une voix : ...
M. Marissal : Oui, si...
pourriez-vous le remettre à l'écran, s'il vous plaît? Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on va vous le remettre, ça ne
sera pas long. Oui, l'amendement a été adopté, le 5.1, mais là, on discute de l'ensemble.
On discute de...
M. Marissal : Nous discutons
de 48 amendé.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Voulez-vous qu'on le projette à
l'écran?
M. Marissal : Oui, s'il vous
plait. Bien, projetez 48 réécrit, si c'est possible, puisque nous l'avons
amendé.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on va regarder. Parce qu'on
avait inséré un paragraphe après le cinquième.
M. Dubé : Parce que, des
fois, c'est les autres qui peuvent nous aider, parce que, des fois, on
oublie...
M. Marissal : Allez-y.
M. Dubé : Votre commentaire
était... puis ça revenait un peu à ce qu'on a discuté avec le député de Pontiac
puis sa collègue, c'était... Oui, il y a beaucoup de plaintes qui sont dans le
système, parce que vous avez référé à l'exercice, des fois, que vous avez dans
les rapports annuels, puis tout ça, puis de le faire remonter jusqu'en... pas
juste d'accumuler les plaintes au niveau des établissements, mais de s'assurer
que ça remonte jusqu'en haut. Puis la question était : Oui, mais qu'est-ce
que ça va donner d'amener ça au conseil d'administration pour s'assurer qu'on
en a de moins en moins? Je pense que c'était là qu'on était rendus dans la discussion.
Je pense que c'était plus une discussion de fond qu'un article en particulier,
mais...
M. Marissal : Oui, vous aviez
répondu, M. le ministre, là, ça... Mon commentaire était plutôt général, à
savoir que le... C'est peut-être... le problème est peut-être dans le
traitement des plaintes, l'agglomération des plaintes, ce qu'on en fait pour
les systématiser, par exemple.
Non, j'en étais plus à cette obligation
qui est maintenant faite au Comité national de vigilance de veiller à ce que le
Commissaire national aux plaintes et à la qualité ainsi que les commissaires
aux plaintes et à la qualité des services disposent des ressources humaines.
Ça, on a ajouté ça à 48, mais puisque c'est une obligation maintenant qui est
faite au Comité national de vigilance, quels sont les moyens dont ce comité
dispose pour vraiment veiller à ce que, dans la chaîne, il y ait effectivement
les ressources nécessaires pour faire le travail?
M. Dubé : Bien, premier...
oui. O.K., mais...
M. Marissal : Parce qu'on lui
demande de veiller à ce qu'il y ait les ressources nécessaires, mais est-ce qu'elle
a un dispositif quelconque pour dire : Là, il n'y a pas assez de
ressources sur tel comité régional ou tel comité d'établissement, vous devez
corriger?
M. Dubé : Je pense que de le
mettre dans la loi... en tout cas, je vois difficilement, là, comment un P.D.G.
de CISSS et de CIUSSS, parce que, des fois, ça peut être à ce niveau-là que le
personnel doit être, ou peut-être dans l'équipe complémentaire du commissaire
national, d'aller voir le P.D.G. ou la personne aux ressources humaines, puis
de dire : Bien, écoute, c'est écrit dans la loi, puis moi je te démontre
clairement que je n'ai pas le personnel nécessaire. Il va falloir qu'il trouve
une solution parce que c'est dans la loi, là, c'est ça qu'on a voulu mettre
parce que ce principe-là, il est encore plus... Comment je dirais, cerner le
fait qu'il est écrit dans la loi. C'est habituellement nécessaire pour tout le
monde, mais il y a des fois qu'on dit : Bien, écoute, cette année, désolé,
je n'ai pas le budget, mais là, tu ne peux pas nous faire ça parce que c'est
écrit dans la loi.
M. Marissal : O.K. Puis, une
fois que le Comité national de vigilance et de la qualité a fait ça, s'est assuré
du bon fonctionnement, s'est assuré que ça remonte bel et bien, pour reprendre
votre... vos termes puis votre expression...
M. Marissal : ...que ce soit
pris en considération quels sont les pouvoirs de ce comité, de s'assurer que ça
se règle et que ça redescende, autrement dit, puis qu'on règle... Parce que
sinon... En plus, le comité de vigilance, il est nommé par le conseil
d'administration, alors il y a une boucle ici, là, qui risque de tourner
parfois en rond si le Comité national de vigilance n'a pas le moyen de
dire : On t'a tout envoyé, vous avez tout analysé, nous avons fait les
analyses, vous avez... mais ça ne redescend pas, il n'y a rien qui se passe,
parce que le C.A., pour x ou y raison, décide qu'il ne se passe rien.
M. Dubé : Mais là on est...
Puis c'est un peu la question que la députée de Mont-Royal-Outremont me posait,
je pense, hors d'onde, ça fait que je vais répondre, parce que c'est... Pour
moi, il est très clair que le rôle du conseil d'administration, c'est lui qui
doit s'assurer que l'équipe de direction fasse la job qu'ils ont à faire. Ça,
en fait, là, c'est le même rôle qu'on a, nous, comme élus, là, de s'assurer que
les choses arrivent, hein, quand on a notre rôle. Bien, un conseil
d'administration, pour moi, c'est pareil.
Ce qu'ils font... Puis c'est pour ça,
tantôt, j'ai donné l'exemple des ressources humaines en parallèle avec ce qu'on
discute ici pour les plaintes, c'est que le conseil d'administration de
13 personnes est là pour surveiller un ensemble de choses, dont ici on
parle des plaintes. Il délègue un ou deux, habituellement c'est deux, s'il n'y
a pas trop de sous-comités, deux personnes du conseil d'administration pour qui
la priorité, c'est ce sous-comité-là, et eux autres d'accumuler l'information.
Et, quand ils reviennent de leur sous-comité, tous les trois mois, tous les
deux mois, peu importe la fréquence, ils viennent dire au conseil : Nous,
là, on a fait le rapport... M. le Président, en Outaouais, ça ne marche pas, on
a des plaintes, ils ne se règlent pas, puis, en Outaouais, ça ne fonctionne
pas. Et là ça devient la responsabilité du P.D.G. de l'agence. Là, ça devient
la responsabilité du P.D.G. qui dit : O.K., mon conseil d'administration
me dit : Il y a quelqu'un dans mon organisation qui ne fait pas la job.
Et ça, je vous dirais que, sur tout ce
qu'on va discuter, là... Puis, tantôt, je ne sais pas c'est quoi, la prochaine
section, là, mais on va regarder les ressources humaines puis on va regarder...
C'est toujours pareil. Alors, c'est pour ça que, dans ce cas-ci, on a décidé
d'aller plus loin que la gouvernance générale des sociétés d'État puis qu'on a
dit : La qualité et les plaintes, ça devait être un sous-comité, ça va? Ça
fait que ça...
Puis la députée de Mont-Royal nous posait
une bonne question, c'est : Est-ce qu'on peut aller plus loin puis définir
c'est quoi, le rôle d'un conseil d'administration? Je suis un peu hésitant,
parce qu'il me semble que ça va de soi, mais le fait qu'on en discute comme ça,
en tout cas, moi, pour moi, la chance que j'ai eue d'être sur quelques conseils
puis des fois d'être responsable d'un sous-comité, c'est comme ça que ça
fonctionne partout. Mais la responsabilité est non seulement au conseil, mais
est au P.D.G. qui, lui, dit... Parce que vous savez, quand on finit un conseil
d'administration, il y a un procès-verbal qui se fait, puis le procès-verbal va
lister tout ce qui a été discuté. Les bons membres de conseil, là, savez-vous
ce qu'ils font le soir d'avant le conseil d'administration? Ils regardent le
procès-verbal puis ils disent : Je vais poser... Avez-vous réglé votre
problème en Abitibi, en Outaouais? Avez-vous réglé... C'est ça, le rôle du
conseil.
Ça fait que c'est pour ça que je pense
que, dans le cas des plaintes, dans le cas de la qualité, on a voulu être
spécifique. Puis ça n'a rien à voir avec le travail du commissaire national aux
plaintes, comment on va l'organiser, mais, dans le rôle du conseil et du
sous-comité dont on parle, je pense que je réponds à votre question. Pour moi,
ça, c'est comme conseil d'administration 101, je pourrais dire ça comme
ça.
• (14 h 10) •
M. Marissal : En effet, ça
répond à ma question, mais il en restait une en suspend, où M. le sous-ministre
avait pris en note, là, quand il pourra répondre, il n'y a pas de... Oui, c'est
bon, allons-y.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
j'étais sur une bonne piste tantôt en impliquant le Protecteur du citoyen, là,
c'est la loi facilitant la divulgation des actes répréhensibles à l'égard des
organismes publics. Donc, quand qu'il y a une divulgation au niveau des actes
répréhensibles, c'est le protecteur du citoyen qui est responsable de traiter
ces divulgations-là. Donc, quand qu'il reçoit une divulgation, il détermine...
il fait des vérifications, détermine s'il doit faire enquête ou pas. Au terme
de l'enquête, il a uniquement un pouvoir de recommandation, donc il n'y a pas
de sanction pénale ou criminelle qui s'applique, et il est possible de demander
à l'organisme visé de prendre des mesures envers les personnes en cause. Les
mesures peuvent être de différents niveaux qui vont de sanctions
administratives, de révision de politiques ou procédures sur la responsabilité
du conseil d'administration ou de modifications réglementaires qui pourraient
être demandées ou recommandées par...
M. Desharnais (Daniel) : ...le
protecteur du citoyen.
M. Marissal : C'est bien.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 48 tel qu'amendé? Oui, M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Oui. J'ai... En fait, j'ai, devant moi, un rapport annuel,
justement, par rapport aux plaintes et à la qualité des services, là. On en a
pris un au hasard. On a celui du Centre-Sud-de-l'île-de-Montréal. Et on passe à
travers toutes sortes de différentes plaintes sur différents aspects, là. On a
en a par rapport à la maltraitance, il y en a par rapport aux actes médicaux,
il y en a par rapport à toutes sortes de choses. Mais je crois que c'est une...
Le fait que le Comité national de vigilance se rapporte au conseil
d'administration de Santé Québec et qu'à la fin de la journée, là, ce sont eux
qui sont réellement en charge de s'assurer que les changements nécessaires sont
faits à l'intérieur du réseau, hein?, c'est le conseil d'administration qui est
en charge de faire ça, démontre peut-être que les profils identifiés par le
ministre ne sont peut-être pas suffisants. C'est-à-dire, dans les profils
identifiés pour le conseil d'administration, à l'article 10.84, puis c'est
le premier conseil d'administration, on s'entend là-dessus, là, il y a toutes
sortes de... d'Expériences ou d'expertises, disons, des expertises qu'on
retrouverait sur un conseil d'administration habituel, qu'on retrouverait chez
Cascades ou dans le privé, des experts en toutes sortes de... en ressources
humaines, en matières informationnelles, et cetera. Mais il n'y a aucun...
Aucune spécification que ça prend des gens qui sont à même de comprendre
l'expérience clinique ou l'expérience... Le menu détail, là, d'une
recommandation, et ça, c'est peut-être une des choses qui manquent au conseil
d'administration. Puis ce n'est pas... Je ne dis pas que les gens que vous
allez nommer, là, éventuellement, ou qui vont être nommés, éventuellement, ce
ne seront pas des gens compétents dans... en ressources humaines, dans la
gestion des matières informationnelles ou des bâtiments, mais le fait qu'il n'y
a aucune notion ou aucune garantie que les personnes qui sont nommées au
conseil d'administration ont une compréhension du réseau de la santé. Quand
c'est vers eux qu'on se tourne pour adopter des recommandations identifiées par
le commissaire aux plaintes, ça m'apparaît d'autant plus essentiel, disons, le
rôle, l'expertise ou la connaissance du réseau de la santé de la part du
conseil d'administration à la lueur des obligations qu'ils ont ou des
responsabilités qu'ils ont à l'article 48.
M. Dubé : Très bon point. Je
veux juste revenir sur l'article 1071, qu'on a discuté.
M. Fortin :C'est 1071, oui, oui.
M. Dubé : Puis, si vous
prenez... puis on pourra y repenser, là, mais je suis à la même place que vous,
parce que lorsqu'on a écrit que, pour commencer, le premier alinéa, c'est
«gestion de la santé et des services sociaux, la compétence et l'expérience
appropriées dans les domaines suivants», je pense que c'est là que vous voulez
en venir. Et, ça, pour moi, est-ce que c'est des experts en qualité de service,
en qualité de soins, en service à la clientèle, c'est de ça dont on parle ici,
ça fait que c'est pour ça qu'à mon sens c'est le premier qui est là. Mais,
comme vous savez, c'est quand on va avoir le comité de transition, puis je
reviens souvent à ça, je vais me dire : elle est où, la personne? Parce
que, regardez, là, ça fait depuis le mois de janvier qu'on a commencé à faire
des sondages sur le... comment les Québécois sont satisfaits, on roule à peu
près à 70 %, on a commencé à 62 %, je pense. Mais c'est cette
culture-là, de tester nos patients, ils sont-tu satisfaits des services, on...
ce n'est pas globalement reconnu.
Donc, je suis un peu là, là. Alors, je
vous dirais : On y a pensé pour la première, mais, ce que vous me dites,
c'est : quand on fera l'équivalent de 108, que la députée... Je pense
qu'il va falloir aller un petit peu plus loin que ça. Ça va-tu?
M. Fortin :C'est ce qu'on dit.
M. Dubé : Mais j'apprécie la
question, c'est à la bonne place.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 48, tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 48, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci.
M. Dubé : Est-ce que je
pourrais demander au député de Pontiac ou aux... À tous les collègues est-ce
qu'on peut revenir à 47? Parce que, ce matin, quand on a... Hein? C'est ça,
parce qu'on avait dit : Prenons le temps d'expliquer ça fait quoi, puis on
reviendra à 47. Est-ce que c'est correct?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, c'est ça...
Le Président (M. Provençal)
:...l'article 57 avait été suspendu.
Donc, consentement pour ouvrir l'article 57? 47, excusez. 57... 47.
Consentement? Alors, on va le traiter maintenant.
M. Dubé : Alors, je pourrais
le lire rapidement, là. 47, c'est :
«Le conseil d'administration de Santé Québec doit,
outre les comités qu'il doit constituer en vertu de la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État, constituer un comité national de vigilance et de qualité.»
M. Fortin :Ça, ça ne change pas... ça ne change pas le fait... Et, si
je me souviens bien de ma lecture initiale du projet de loi, on retrouve ça
plus loin, là. Les comités nationaux de vigilance régionaux existent encore,
ils ont des responsabilités envers les conseils d'établissement. Puis, plus
loin, là, je pense, on aura la discussion à savoir c'est quoi, les pouvoirs du
conseil d'établissement, avec les recommandations. Puis ça, c'est moins clair
pour nous, là, parce que le C.A. de Santé Québec, qu'on a vu à l'article 48,
lui, il a des pouvoirs, lui, il en a en masse, des pouvoirs. Mais le C.E.,
qu'est-ce qu'il a comme pouvoirs, que d'exécuter ou de... les recommandations
des comités régionaux de vigilance? Ça, c'est moins clair pour nous autres, là.
Donc, je vous le dis... je vous le dis d'avance, là.
M. Dubé : Non, mais c'est
parfait, puis je pense que nos gens prennent...
Le Président (M. Provençal)
:Les gens vont se préparer en
conséquence. Autre intervention sur l'article 47? S'il n'y a pas d'autres
interventions sur l'article 47, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 47 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci. Nous allons maintenant à l'article 49, M.
le ministre.
M. Dubé : O.K. Article
49 :
«Le secrétaire et les autres membres du
personnel de Santé Québec sont nommés selon le plan d'effectifs approuvé par le
conseil d'administration de Santé Québec.»
Cet article établit que les membres du
personnel de Santé Québec sont nommés suivant le plan d'effectifs, lequel est
approuvé par son conseil d'administration. Bien, c'est général, là, mais
c'est...
M. Fortin :Donc, là, vous parlez de tout le personnel de Santé Québec,
là, du préposé à l'entretien jusqu'au secrétaire du C.A.?
M. Dubé : Je ne le sais pas.
Est-ce que ça contient tout le monde ou... Je vais vous avouer, là, que je vais
juste vérifier la terminologie. Parce que, quand on dit «le plan d'effectifs»,
c'est tout le monde, ça? C'est tout le monde.
M. Fortin :Donc, c'est un plan pour l'effectif pour l'ensemble des
employés de Santé Québec à travers la province?
M. Dubé : Oui, la province,
donc les 330 000 employés du réseau. Voilà.
M. Fortin :O.K. Puis le plan d'effectifs, il est élaboré par Santé
Québec lui-même, approuvé par le conseil d'administration de Santé Québec, puis
après ça mis sous la responsabilité de votre personne «Top Gun RH», là, pour
être mis en place.
M. Dubé : Oui. Je pense qu'on
va en traiter, ça... Je me demande s'il n'y a pas un autre article qui traite
de ça. Là, je regarde Daniel Paré, qui est en ce moment... qui était, il n'y a
pas longtemps, responsable des ressources humaines, qui est maintenant... qui
est maintenant...
M. Fortin :La mémoire institutionnelle.
M. Dubé : Répétez-moi votre question,
parce que je veux juste être sûr que je réponds bien. Daniel, si tu sens le
besoin d'intervenir, on lèvera la main.
M. Fortin :Bien, je veux juste comprendre le fonctionnement, là. Le
plan d'effectifs, là, il est effectué par Santé Québec. Donc, le plan
d'effectifs, c'est les gens qui travaillent à Santé Québec qui vont l'élaborer,
là, les gens qui travaillent en ressources humaines qui vont l'élaborer,
j'imagine, après avoir consulté un peu tout le monde dans le réseau, il est
approuvé par le conseil d'administration de Santé Québec, puis c'est Santé
Québec qui le met en place aussi, là. Donc, s'il manque du monde en quelque
part, c'est la responsabilité de Santé Québec de trouver ce monde-là.
• (14 h 20) •
M. Dubé : Oui. En fait, il y
a l'approbatif. il faut regarder les mots, là. Le plan d'effectifs,
c'est : C'est quoi, notre vision de tout le personnel qu'on a, pas juste
cette année? On fait quoi avec nos effectifs en ressources humaines? Ça, c'est
ça, le plan d'effectifs. Il doit être approuvé. Il est préparé par Santé
Québec, il est préparé par le P.D.G., il est préparé par l'équipe des
ressources humaines en collaboration avec les établissements. Mais il y a trois
mots clés, là... Et une quatrième composante : le secrétaire et les autres
membres du personnel de Santé Québec. Puis c'est pour ça que j'ai un doute,
parce que, quand on dit «le secrétaire», pourquoi qu'on est spécifique sur le
secrétaire, et les autres... C'est pour ça que, moi, tantôt, je pense...
honnêtement, là, que je vous demande peut-être de vérifier pourquoi on dit «le
secrétaire, les autres membres...
M. Dubé : ...sont nommés
selon le plan d'effectifs.» C'est pour ça que je vous demandais de peut-être
commenter là-dessus ou, Daniel, si tu veux intervenir parce que je ne comprends
pas pourquoi on a le secrétaire...
M. Fortin :Le secrétaire, ce n'est pas une nomination comme les autres,
c'est un employé de Santé Québec, non?
M. Dubé : Pouvez-vous,
maître, nous éclairer?
Le Président (M. Provençal)
:Vous ou M. Paré? Alors, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Il y a parfois des choses mystérieuses qui sont des usages qu'on
reproduit. En fait, si vous regardez dans plusieurs lois de sociétés d'État,
j'ai l'article 55 de Loi sur Investissement Québec sous les yeux en ce
moment, et ce qu'on dit, c'est : «Le secrétaire et les autres membres du
personnel de la société sont nommés selon le plan d'effectifs établi par le
conseil d'administration.»
C'est la même règle. Une formule type
qu'on met. D'une part, ça contraint le conseil d'administration à faire un plan
d'effectifs, donc à planifier un peu comment il va gérer son personnel. L'autre
que ça l'air beaucoup plus terre à terre, c'est quand on sait qu'on voit ça
dans une disposition d'une société d'État ou d'un organisme, on sait que son
personnel n'est pas nommé suivant la Loi sur la fonction publique parce que ce
n'est pas ça qui est écrit est nommé suivant la Loi sur la fonction publique.
M. Fortin :Expliquez-moi la différence.
M. Paquin (Mathieu) : Quand
vous êtes nommé suivant la Loi sur la fonction publique, vous êtes un
fonctionnaire. Le Conseil du trésor va être votre employeur. Ça va vous donner
un certain régime en matière de relations de travail, alors que lorsque vous
êtes nommé suivant un plan d'effectifs, votre employeur, ce n'est pas le
Conseil du trésor, c'est l'organisme en question. Votre régime de relations de
travail n'est pas le même. En cas de négociation collective, il y a la Loi sur
le régime de négociation dans les secteurs public et parapublic qui va
s'appliquer. Bref, il y a des nuances entre les deux.
M. Fortin :O.K. Mais la négociation qui est en train d'avoir lieu, là,
disons que... disons qu'elle se conclut, là. Vous avez une négociation, disons
qu'elle se conclut, tout ce qui est entendu dans cette négo-là, une fois que
Santé Québec est mis en place, tient toujours, hein?
M. Dubé : Ça, vous posez une
grande question, puis je vais essayer d'y répondre simplement. Mettons que Mme
LeBel signe ça la semaine prochaine.
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : On ne change rien
pour jusqu'à la fin de la convention. Ce qu'on aura à discuter plus tard dans
les prochaines semaines, c'est qui va prendre ce rôle-là de négociation entre
autres, et de responsabilité à partir de la prochaine. Parce que si on avait
demandé de faire les changements qu'on est en train de discuter et en plein
milieu des négos, on aurait été, je dirais, traités du déraisonnable par
rapport aux syndicats. Donc, on va respecter ce qui va être négocié jusqu'à la
fin de la convention. Je résume.
M. Fortin :Qu'est-ce qui arrive avec une convention collective qui est
échue? Si, aujourd'hui... Disons, aujourd'hui, là, je spécule...
M. Dubé : Ils vont respecter
les conventions collectives en place.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Si elle est échue,
ils vont respecter une convention collective qui est échue.
M. Fortin :Mais on négocierait avec un nouveau partenaire.
M. Dubé : Oui, c'est ça,
c'est ça.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Mais où j'ai été
surpris puis je ne l'ai pas caché, là, c'est que je n'avais pas vu la notion de
secrétaire, mais ça, je trouve ça un peu.... C'est que c'est le secrétaire de
la société à qui on donne ce traitement-là. C'est un peu particulier.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Bien, en fait, c'est un des membres du personnel qu'on nomme par son titre.
Mais c'est une formule type, M. le Président, qu'on prend toujours
systématiquement.
M. Dubé : J'en apprends tous
les jours.
Le Président (M. Provençal)
:Je céderais...
M. Fortin :Oui, oui, allez-y.
Le Président (M. Provençal)
:Pendant que vous réfléchissez, je
céderais la parole au député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, merci, M.
le Président. Moi aussi j'ai sursauté, pourquoi secrétaire là? Après ça, plan
d'effectifs, ça va de soi. Mais nécessairement, ces gens-là ne vont pas naître
de génération spontanée, là. La plupart sont déjà dans le réseau, dans le
ministère, là, donc vous allez faire des... pas, vous, là, mais Santé Québec va
faire son plan d'effectifs. Après, Santé Québec va engager son monde, va les
nommer, faire des ponctions là où il y a besoin. J'ai-tu rêvé ou, à un moment
donné, il été dit qu'il y aurait à peu près une centaine de personnes à Santé
Québec? Je mélange es pinceaux, là. Mais peu importe, là, qu'il y en ait 100,
200 ou... bon, ça ne sera pas une affaire de 10 000 personnes non
plus, là, j'imagine, là. Il y aura des transferts de gens qui travaillent en ce
moment même, peut-être directement avec vous tous les jours, M. le ministre,
qui vont se retrouver à Santé Québec. S'ils sont choisis, si ça leur tente,
j'imagine. Ils ne seront pas obligés d'y aller, là. Donc vous dites : Ces
gens-là -ça, c'est Me Paquin qui dit ça - vont changer de statut, c'est-à-dire
qu'ils seront plus fonctionnaires ou seront plus sous la Loi de la fonction
publique, ils seront sous la Loi des sociétés d'État. C'est bien ça que j'ai
compris?
M. Dubé : Je vais laisser...
M. Paré est la meilleure personne parce que de son passé RH, P.D.G. entre
autres, plus.... Mais je veux juste... Vous avez posé une question spécifique,
puis le reste, Daniel, je vais vous le laisser. Ce que j'ai dit, il faut juste,
juste préciser...
M. Dubé : ...la première,
c'est qu'il n'y aura pas juste 100 employés dans Santé Québec, il va avoir
les 300 000 employés dans Santé Québec.
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : O.K. Donc... Parce
que, lorsqu'on fait... 47, là, on a dit qu'on fusionnait, qu'on faisait des
unités administratives, tous les employés deviennent employés de cet employeur
unique là qui s'appelle Santé Québec. Ça va?
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Ce que j'ai dit
aussi, c'est que le... le fait qu'on profite de la création de Santé Québec,
c'est pour une des raisons les plus importantes, c'est séparer le ministère de
Santé Québec, de l'opérationnel. Ce que j'ai dit là-dessus, c'est que j'ai
dit : Il y a deux groupes au ministère, puis ce n'est pas encore
déterminé, on est en train de le discuter, qui, selon moi, sont beaucoup plus
de nature opérationnelle que de nature orientation. Et j'ai nommé nos gens
d'infrastructure, qui regardent les plans des hôpitaux puis qui font les...
tout ça, là. Ça fait que ça, c'est nos gens d'infrastructures, ça, c'est...
pour moi, c'est opérationnel. Et ça, ces gens-là seraient transférés à Santé
Québec, ne resteraient pas au ministère. Il y a un deuxième groupe, deuxième
groupe, qui, à mon sens, est très opérationnel aussi, c'est nos gens
d'informatique, des technologies de l'information. Quand... je ne dis pas qu'il
n'y en a pas, des composantes, parce que, là, en ce moment on a... Vous
entendez souvent parler de Marc-Nicolas Kobrynsky. Dans mesure et performance,
est-ce qu'une partie de son groupe va être dans les performances, au niveau
d'eux autres? Là, on rentre dans peut-être la granularité de petits groupes, là.
Mais principalement, ce que j'ai dit,
donc : Est-ce que c'est 200 quelques personnes du ministère, dans les deux
fonctions que je viens de dire, qui transféreraient aux opérations? C'est à peu
près ça, l'objectif. C'est correct? Ça fait que je voulais juste vous
apporter... Donc, tous les établissements, leur personnel, on est en train de
discuter avec les CISSS et les CIUSSS qu'est-ce qu'on fait avec les gens qui
sont en recherche, parce que ça, c'est un petit peu différent, c'est des gens
qui sont à contrat. On a ces discussions-là avec eux en ce moment puis on va
vous revenir avec des amendements là-dessus. On est en discussion.
Sur la question plus large que vous posez,
je vais laisser Daniel répondre, quel est le statut des employés.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement pour permettre...
M. Marissal : Mais, juste
pour être sûr, vous faites bien, là, de faire la nuance, je parlais plus de la
machine Santé Québec que le front de dispensation des soins, là, sur les
hôpitaux puis dans les établissements, là. Je comprends qu'ils vont faire
partie de Santé Québec, mais je parlais plus précisément des gens qui seront
éventuellement même transférés.
M. Dubé : Oui, mais c'est de
ça dont je vous parle. Est-ce que c'est 200, 250? Mais je pense que, d'ordre de
grandeur, ça peut être ça. Puis, quand on va avoir le comité de transition, qui
va s'y pencher dans les prochaines semaines, prochains mois, on va raffiner ça.
Mais je vous donnais... Ce qui va nous guider, c'est des personnes qui ont une
nature opérationnelle.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement pour permettre à M. Paré
de s'exprimer? Alors, consentement? Merci. M. Paré, je vous demanderais de vous
nommer et de mentionner votre titre, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Oui.
Bonjour à tous. Daniel Paré, sous-ministre à la Santé et Services sociaux. En
réponse à la question, il y a un article plus tard dans le projet de loi, de
mémoire, le 1074 devrait, là, aborder... Mais en gros, effectivement, c'est comme
une... les employés du ministère, un peu comme le ministre le présent, qui
seront... par rapport à leurs fonctions, tu sais, c'est ça qui va être
l'élément déterminant, cette fonction-là de transfert à Santé Québec, dont le
poste va pouvoir suivre. Mais il y aura des modalités pour des gens qui
décideraient de ne pas suivre, parce qu'il y a quand même un... une notion de
changement au niveau de la fonction publique vers le statut qui va être
l'établissement. Ça fait que l'employeur aura une option, là, de demeurer dans
la fonction publique. Ça fait que ça, cette partie-là va aussi être incluse. Ça
fait que ça va bien respecter, on croit, les droits, là, les droits de nos
employés.
• (14 h 30) •
M. Dubé : Voulez-vous parler
aussi du droit de retour peut-être?
M. Paré (Daniel) : C'est un
peu ce que je mentionnais. C'est ça, au niveau dont on sait que les régimes de
pension puis les genres d'avantages sociaux sont un petit peu différents, donc,
justement, les gens auront un droit de retour une fois, pour les gens de la
fonction publique qui iraient vers Santé Québec, pour revenir. Ça fait
qu'encore là il y aura des modalités qui sont attachées, là, dans ce
transfert-là.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :O.K. Le plan d'effectifs fait par Santé Québec est approuvé
par le conseil d'administration, et c'est Santé Québec qui est en charge
d'aller recruter, de retenir, d'embaucher, essentiellement, là, les employés.
On se comprend là-dessus. O.K. Je vous ai... En fait, vous m'avez souvent
entendu parler de ce que d'autres...
14 h 30 (version non révisée)
M. Fortin :...discussion de fond, entre autres, l'Ontario, par
exemple, pourrait attirer des gens. Le député de Chapleau le sait, là, ils
offrent des bonis à la signature assez intéressants à, par exemple, nos
infirmières, nos techniciennes, nos professionnelles de la santé québécoises
pour qu'ils aillent en Ontario. O.K.? Est-ce que le fait que Santé Québec
maintenant, là, est en charge du recrutement, ça vous empêche, vous, comme
ministre de la Santé ou votre gouvernement, par exemple, de mettre des mesures
comme celles-là en place? De dire : Moi, je regarde ce qui se passe. Je
veux être aussi agressif que les autres provinces en matière de recrutement. Je
suis sorti de l'Ontario, mais le Nouveau-Brunswick a un bureau de recrutement à
Montréal, là. Est-ce que le ministre a des pouvoirs pour dire : Bien, il
faut aller... Il faut en faire plus, là. Il faut aller plus loin, là. Et c'est
vraiment... C'est Santé Québec qui fait tout de a à z.
M. Dubé : Bien, je veux
faire attention parce qu'il y a deux éléments à votre question. Encore une
fois, on a parlé tantôt du pouvoir de délégation de Santé Québec, du conseil,
du P.D.G. Mais les différences que j'ai en Outaouais, que vous comprenez très
bien avec la pression qu'on a de l'Ontario, on va vouloir que les P.D.G. locaux
aient encore plus de marge de manœuvre pour agir différemment. Donc, on ne
voudra pas enlever de la... de gestion. On veut leur en donner plus. Moi, ce
que je... ce que je vous dis, c'est que ça ne peut pas tout être décidé au
niveau de Santé Québec. Il va falloir tenir compte des disparités régionales.
Si c'est ça, votre question.
M. Fortin :Bien, en...
M. Dubé : Parce que le
plan d'effectifs, pour moi, c'est beaucoup plus global, si vous me permettez,
de dire est ce que... est ce que j'ai le budget pour gérer 350 000 personnes?
Est-ce que j'ai les ressources? Dans tous les mandats que j'ai, est-ce que je
suis capable de bien faire la job à 350 000? Je vous donne un exemple. En
ce moment, on a 300... pour être exact, 330 000 employés, mais j'en
ai 70 000 en absence. Le plan des effectifs doit tenir compte du nombre de
personnes en absence qu'on a aussi. Je ne sais pas si vous... Je ne suis pas
dans les... Je ne suis pas dans les négos. Puis et c'est pour ça que je veux
faire attention, parce que la question des négociations et des paramètres qu'on
va donner, ça, ça va rester au niveau du Trésor, là, tu sais. Parce que ça, ça
ne change pas, là, dans la...
M. Fortin :Bien, ce n'est pas... Ce n'est pas juste une question de
négociation. Regardez ce que vous avez fait, par exemple, avec les préposés.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Là, vous vous êtes dit, comme gouvernement, là, vous vous
êtes dit : O.K. On manque de préposés, on va faire un programme accéléré
de formation, puis on va les payer plus qu'ils sont payés en ce moment, les
nouveaux préposés.
M. Dubé : Bon exemple.
M. Fortin :Est ce que vous, comme gouvernement, là, à l'extérieur de
Santé Québec, je ne dis pas le gestionnaire de ressources humaines de Santé
Québec ou le V.-P. de ressources humaines de Santé Québec, là, est ce que vous,
comme gouvernement, vous pouvez dire : On a un sérieux problème de
ressources humaines? Je vais faire ce programme-là.
M. Dubé : Si on
revient... La réponse est oui.
M. Fortin :Pourquoi? Parce que, là, parce que, là, ça semble être...
M. Dubé : Parce qu'on
peut faire une directive puis je dirais sous réserve qu'elle est alignée ou en
ligne avec les conventions collectives, on pourrait décider de faire une
directive. Rappelez-vous la terminologie qu'on a acceptée tout à l'heure en
matière de ressources humaines. On pourrait décider de dire au P.D.G. de Santé
Québec puis, Daniel, tu me corrigeras, mais de dire : En ce moment, on a
un problème x que vous venez de très bien décrire. Mais on pourrait faire une
directive là-dessus.
M. Fortin :Merci. Parce que je vous le dis tout de suite...
M. Dubé : Comme on l'a
fait pour les PAB avec nos... avec nos 36 P.D.G. On a dit :
Maintenant, il y a un système de bourses de 12 000 $, etc. C'est un
bon exemple que vous donnez. Mais le ministre se garde ce droit de directive
là, spécifique. Mais il faudra que ça vienne avec un budget, là, parce que la
première chose que le P.D.G. de Santé Québec va dire : J'ai-tu le budget
pour le faire?
M. Fortin :Il faut que je les paie. Oui.
M. Dubé : Il faut que je
les paie.
M. Fortin :Parfait. Mais parce que...
M. Dubé : C'est ça,
votre question, là?
M. Fortin :Oui, parce que... Puis je vous le dis, encore là, je vous
le dis d'avance, là, le jour où le projet de loi est adopté, puis Santé Québec
est en charge des ressources humaines de l'ensemble du réseau, moi, je vais
continuer de vous dire que l'Ontario en fait pas mal plus pour attirer les
nôtres qu'on en fait pour attirer les leurs. Je vais continuer de vous dire que
le Nouveau-Brunswick, il est pas mal plus agressif pour attirer les nôtres qu'on
est pour attirer les leurs. Puis ça, veux veux pas, ça demeure votre
responsabilité comme ministre, là.
M. Dubé : O.K. Là, je
vais prendre un aparté parce que c'est important ce que vous me dites. Quand je
vous ai dit au début que le p.l. no 15 ne solutionne pas tout, O.K. on a
dit ça, hein? On a dit qu'on a des conventions collectives qui, en parallèle...
En ce moment, là, dans ce que vous me demandez, je suis limité par les
conventions collectives.
M. Fortin :Entre autres.
M. Dubé : Entre autres.
Je vous...
M. Dubé : ...J'ai dit
qu'on ne changera pas, peu importe ce qui va être négocié aux conventions, je
ne changerai pas, pour les trois prochaines années, la durée de... du
nouveau... de la nouvelle convention. Mais, ce qu'on veut, c'est être capables
d'être encore plus autonomes pour être agiles pour faire ça, ce que vous me
demandez là. Mais, en ce moment, il faut que je donne le délai nécessaire des
trois prochaines années. J'espère que Mme LeBel va être capable d'obtenir
les offres différenciées. Vous m'entendez souvent dire ça. On a demandé aux
syndicats... La rencontre d'hier, j'espère qu'elle a bien été, là, mais la
rencontre d'hier devait, entre autres, porter sur l'acceptabilité par les
syndicats d'avoir des offres différenciées. Puis ça veut dire quoi :
différenciées pour la compétence, pour la formation qu'ils ont eue,
différenciées pour les régions puis différenciées pour les heures défavorables.
C'est ça qu'est notre demande aux instances syndicales. On peut l'obtenir tout
de suite, ça serait réglé, parce que je pourrais aller plus vite faire des
offres différenciées en Outaouais, et, si je ne l'ai pas, ça sera dans trois
ans qu'on pourra le faire par l'intermédiaire de Santé Québec en le négociant.
M. Fortin :Oui. Mon objectif, ce n'est pas de rentrer dans le débat de
l'Outaouais, là, parce que vous l'avez fait pour les techniciennes en...
aidez-moi, M. le député de Chapleau, là, qui ont eu 9 000 $
supplémentaires, là, les techniciennes en radio-oncologie, là, mais...
M. Dubé : Mais quand les
conventions collectives nous permettent de le faire.
M. Fortin :Mais ce n'est pas juste une question de convention
collective. Vous avez vu ce que l'Ontario a fait en permettant à... les
infirmières de toutes les provinces, là, d'être automatiquement acceptées par
l'Ordre des infirmières, alors, il n'y a pas juste une question de convention
collective, il y a une question de regarder tout ce qui est possible à travers
toutes les façons différentes.
M. Dubé : Les ordres
professionnels, puis tout ça, et...
M. Fortin :Oui, puis il y a une question de recrutement à l'étranger
puis il y a une question... Il faut que, si le ministre de la Santé sent qu'il
y a quelque chose qui ne marche pas, il puisse encore dire : on va mettre
des moyens qu'il faut pour aller chercher...
M. Dubé : Bien, la
réponse, je vous le dis, c'est oui. Et c'est pour ça qu'en ce moment avec
certaines limites on fait le maximum. Je travaille sur le décloisonnement des
professions. Tout ce que je viens de vous dire. Mais dans un environnement de
Santé Québec après les conventions collectives, ça va être beaucoup plus
facile. C'est ça que je vous dis.
M. Fortin :Mais vous ne m'avez pas convaincu sur le plus facile. Je...
Le fait qu'on ait Santé Québec, je ne peux pas dire que vous avez fait la
démonstration que ça va être plus facile, faire tout ça. Vous êtes dans une
ronde de négociations en ce moment, qui vous permettrait de négocier toutes ces
choses-là. La négociation, que ça soit fait par le Conseil du trésor ou par
Santé Québec, ça demeure une négociation.
M. Dubé : C'est parce
que là, on rentre dans un long débat : qu'est-ce qui est de matière
nationale puis qu'est-ce qui est de matière locale. Je veux juste vous dire que
juste changer ça, là, je pense que Santé Québec va nous permettre de clarifier
ça par voie de négociation. Monsieur M. Paré pourrait vous en parler
pendant des heures, mais je vous résume ça, que c'est plusieurs actions qui
vont rendre ça plus facile. Mais, en ce moment, ce plan de match là, il est
tout là, là.
M. Fortin :On vous fait confiance. C'est ce que vous nous demandez,
parce que, je vous le dis, là, je vous le dis, pour nous, là, puis peut-être
que c'est moi, là, qui le comprends mal, mais je n'ai pas devant moi la...
M. Dubé : Non, non, vous
le comprenez très bien. Moi, ce que je fais attention, dans un contexte de
négociation en ce moment, je ne peux pas supposer que je vais avoir tout ça
dans trois ans. C'est ça que je suis en train de vous dire, puis ça, je pourrai
le réexpliquer. Mais, pour aujourd'hui, ce que je vous dis, c'est que c'est un
ensemble de faits. Puis on a pris une décision, puis, je pense, c'est la bonne
décision, parce qu'on aurait pu dire à Mme LeBel : quand... ce que
vous allez négocier dans, mettons, un mois, deux mois, trois mois, on voudrait
l'appliquer tout de suite, on serait devant les tribunaux pour les trois
prochaines années. Ça fait qu'on a dit : pour respecter la loi des
négociations, on a dit : on le prendra dans trois ans, entre-temps,
pouvez-vous nous donner des améliorations aux offres différenciées? Je pense,
c'est ça qui serait l'idéal. Puis j'espère que... en tout cas, M. Paré
avec Mme LeBel, en ce moment, puis la négociatrice en chef Mme Lapointe, là,
ils sont là-dedans. Ce n'est pas une facile, celle-là. Est-ce que ça va? Merci
de votre écoute parce que c'est bon de...
• (14 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : C'est
intéressant comme échange, là. Mon collègue de Pontiac parle de... des
interventions de... j'allais dire «de l'étranger» et non pas... Mais des autres
provinces, mais il y a des interventions entre les CISSS et les CIUSSS aussi,
beaucoup.
M. Dubé : Oui.
M. Marissal : Vous savez
que dans l'est de Montréal, là, les gestionnaires, ils ont une crainte réelle
et probablement fondée qu'il y a bien du monde qui traverserait les ponts puis
qui irait travailler ailleurs. Ça, ça n'a rien à voir avec la convention
collective, c'est ce que vous voulez changer, là, qu'il y aura un employeur
unique, ancienneté reconnue partout. Puisque le député de Pontiac a défriché...
M. Marissal : ...ce petit
chemin de brousse là, là, je vais m'y engouffrer.
M. Dubé : Oui, mais, en même
temps, je veux faire attention. On est toujours dans l'article 50. Bien, en
tout cas, je vous laisse...
M. Marissal : Oui, mais ce
sera planté pour la suite des discussions, parce qu'on va y arriver un jour ou
l'autre, là. À partir du moment où c'est Santé Québec qui est l'employeur unique,
est-ce qu'on a prévu certains mécanismes pour éviter que les vannes s'ouvrent
toutes grandes, par exemple, entre l'est de Montréal, Terrebonne, Longueuil,
Verchères, Laval? Là, je parle juste d'un coin de Montréal qui pourrait être
problématique, là, celui que je connais le mieux, là, de toute évidence, là.
Est-ce qu'on a prévu ça ou ce sera Santé Québec qui dira : Bien là,
regarde, maintenant, là, la balle est en jeu, puis allons-y?
M. Dubé : Bon, M. le député,
je vais vous répondre très franchement, là. L'ancienneté réseau, ce qu'on
appelle l'ancienneté réseau, qui est demandée par les employés depuis une
vingtaine d'années, qui, pour certaines raisons, n'est pas acceptable à
certains... en tout cas, je vais le dire comme ça, O.K., ne sera pas applicable
avant trois ans. Ce qu'on a convenu avec M. Paré, c'est que, dans le plan de
transition qu'on va faire... on va avoir la transition à court terme les six
premiers mois, puis tout ça... mais de prévoir des mécanismes de transition
pour l'ancienneté réseau. Pour les raisons que j'ai expliquées tout à l'heure — ce
n'est pas avant trois ans — je ne peux pas... l'application de
l'employeur unique, je ne peux pas la faire avant trois ans avant la fin de la
convention. Ça fait que c'est pour ça qu'il y a plusieurs des mesures de p.l.
n° 15 que les... on a le temps de voir venir les coups, contrairement à
l'ancienne réforme, je dis ça comme ça, là.
Alors donc, l'ancienneté réseau, qui est
demandée par les employés, va faire en sorte que, oui, on va avoir le temps de
planifier. Est ce qu'on pourrait... Puis ça a été même une suggestion de la
FTQ, ils l'ont fait ailleurs, lorsqu'il y a eu des fusions d'organismes, des
choses comme ça. Ils ont dit : Est-ce qu'on demande une incapacité de
bouger pendant 12 mois ou 18 mois? Il y a eu plusieurs... Mais on est très,
très sensibles à ça, là. Je regarde Daniel, je ne sais pas si... Mais ce n'est
pas avant trois ans, là, ça fait que...
M. Marissal : O.K. Donc, il y
a un moratoire de trois ans, effectif, de toute façon...
M. Dubé : Bien, sur, je
dirais, la capacité de négocier ces conventions-là, notamment l'ancienneté
réseau, parce que l'employeur unique ne sera pas, là, applicable aux nouvelles
conventions dans trois ans, je résume ça comme ça.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : On est toujours
à l'article 49?
M. Dubé : Oui, c'est ça. Je
trouve qu'on s'est étirés un peu, mais, des fois, je trouve que c'est important
de vous donner le fond, parce qu'on est au début. Ça fait que c'est correct.
M. Arseneau : Parfait. Alors,
l'article...
M. Dubé : Mais n'exagérez pas
non plus.
M. Arseneau : Bien, au
contraire, je veux revenir sur l'article 49. Je vous rappelle à l'ordre...
M. Dubé : Ah! bon, bien, ça,
je l'apprécie, je l'apprécie. Je pensais qu'on était rendus à 50.
M. Arseneau : ...en disant
que, si l'article 49 parle de plan d'effectifs, j'aimerais comprendre le...
Quand on parle du plan d'effectifs, est-ce que c'est seulement ce qui est situé
en dessous de l'équipe de direction de Santé Québec ou c'est l'ensemble de
l'oeuvre?
M. Dubé : Je vais juste le
répéter, mais on l'a déjà dit, c'est tout le personnel, les 330 000 employés.
M. Arseneau : Oui, mais ce
que je veux comprendre, c'est qu'il y a 330 000 employés, mais la création
de Santé Québec, ça va créer de l'emploi aussi, des emplois supérieurs, pour
ceux qui vont gérer la nouvelle société d'État. On va avoir... Parce que là, on
a un organigramme qui est à sa plus simple expression, avec le commissaire aux
plaintes qui est ajouté, président et chef de la direction, équipe de
direction, V.-P., opérations, puis le reste ne change pas. Ça, c'est les... je
comprends que c'est les 330 000, bon, plus... Mais dans la boîte, là, où
on a le chef de la direction... le président et chef de la direction, l'équipe
de direction, V.-P., opérations, est-ce qu'on a une idée des effectifs? Et
est-ce que ça fait partie du plan?
M. Dubé : On l'a dit souvent,
on parle d'une vingtaine de personnes qui s'ajoutent à la structure actuelle.
C'est de ça dont on parle.
M. Arseneau : C'est tout?
M. Dubé : C'est tout. Parce
que... Je ne sais pas si vous étiez là à ce moment-là, mais il y a eu une
question qui disait : Combien qu'on transfère du ministère, quand on
sépare le ministère des opérations? J'ai dit : À peu près 200, 250
personnes. IT, technologies de l'information et infrastructures. Ça, c'est sûr
que ça ne reste pas au ministère. On va confirmer qu'il a ces groupes-là, mais
en gros. Alors donc, ce n'est pas du nouveau personnel. Il existe déjà, on le
met ailleurs dans la structure. Une petite équipe de direction, ce qu'on
appelle le président, le chef des opérations, puis six, sept V.-P., puis des
postes additionnels, comme commissaire national aux plaintes, puis tout ça. Ça
fait qu'on parle...
M. Arseneau : On parle d'une
vingtaine de personnes.
M. Dubé : Et là... Mais j'ai
toujours dit... je pense que je l'ai dit plus tôt, c'est cette équipe-là, ces
nouvelles personnes là qui viennent appuyer nos 36 P.D.G. C'est dans des
fonctions communes.
M. Arseneau : Et, dans le
plan d'effectifs, ça comprend ces...
M. Dubé : Ça comprend tous
ces gens-là, tout ce monde-là.
M. Arseneau : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions...
Le Président (M. Provençal)
:...sur l'article 49? S'il n'y a
pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 49 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Article 50, M. le ministre.
M. Dubé : C'est souvent les
plus courts qui sont les plus longs, hein? C'est intéressant.
«50. En cas d'absence ou d'empêchement du
président et du chef de la direction, le conseil d'administration de Santé
Québec peut désigner un membre du personnel de Santé Québec pour en exercer les
fonctions.» Oui. Avez-vous des questions là-dessus?
M. Fortin :...durée maximale? Tu sais, une absence... Je ne sais pas,
si le P.D.G. de Santé Québec s'absente pendant deux ans... Je ne sais pas. Non,
non, mais, à un moment donné, mettez-vous une limite, là, à ça pour dire :
Oui, O.K., à un moment donné, on va nommer quelqu'un d'autre, là. Il prend une
sabbatique, je ne sais pas.
M. Dubé : Je suis honnête,
là, je n'ai pas pensé à ça encore, là, à moins que quelqu'un puisse m'aider.
M. Fortin :Bien...
M. Dubé : Habituellement, dans
les organisations, il y a, sur les ressources humaines, là, pour ceux qui...
vous dites, vous avez fait des conseils aussi, habituellement, il y a un plan
qui dit, qui est le remplaçant temporaire puis qui serait l'alternative
permanente. Ça se fait beaucoup, ça, les...
M. Fortin :Dans les plans de succession.
M. Dubé : Dans le plan de
succession. Merci. C'est ce que je cherchais en français. Merci beaucoup. Mais,
non, je n'ai pas réfléchi, là...
M. Fortin :Mais vous ne voyez pas un plan de succession comme ça, là.
Nommer le P.D.G., là, de Santé Québec, ce n'est pas quelque chose qui va se
faire à l'interne.
M. Dubé : Non, non, c'est...
M. Fortin :
Vous allez avoir votre mot à dire là-dedans, là, comme tous les autres P.D.G.
de sociétés d'État.
M. Dubé : Le P.D.G. de Santé
Québec, oui, mais... Encore une fois, je vous l'ai expliqué, puis on y
reviendra à un moment donné, mais les emplois supérieurs du gouvernement du
Québec vont dire : Bon, écoutez, on a regardé ça, mais la nomination du
P.D.G. vient du conseil d'administration. Mais vous avez été au gouvernement
aussi. Le gouvernement a un impact assez important sur les choix qui peuvent
s'offrir au conseil d'administration. C'est un équilibre pas différent de ça,
ici, là, pas du tout. C'est pour ça que.
M. Fortin :Mais ça, c'est une clause, par exemple, standard,
j'imagine, dans les autres sociétés d'État. C'est écrit comme ça probablement.
M. Dubé : Bien, moi, je pense
que oui. Habituellement, des fois, ça peut être... Il y en a que par défaut ils
vont définir le chef des finances. Est ce qu'on aura... Moi, je pense qu'on
devrait avoir un chef des opérations, qu'on appelle, un... là. Je pense qu'il
va être beaucoup plus... je ne veux pas dire important, mais beaucoup plus
critique aux opérations que les autres. Mais des fois ça peut être la personne
de ressources humaines. Mais est-ce que cette clause-là, elle est standard dans
nos autres sociétés d'État?
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. C'est très fréquent. On va retrouver ça dans plusieurs sociétés
d'État. On me donne comme exemple notamment 44, la Loi sur Investissement
Québec. Évidemment, c'est le gouvernement qui nomme le PCD, donc en cas de...
Je vous dirais, il y a une part d'interprétation là-dedans, mais en cas
d'absence ou d'empêchement de longue durée, il va y avoir nomination d'un
nouveau PCD par le gouvernement. Alors, l'intérim va se faire pendant ce temps-là.
M. Dubé : Bien, j'aimerais ça
qu'on le dise plus souvent le ou la PCD. Parce que tantôt j'ai tiqué parce que
je me demandais si ça avait été bien écrit, mais j'aimerais ça qu'on me dise le
ou la PCD.
M. Fortin :C'est-u parce que vous avez quelqu'un en tête, ça?
M. Dubé : J'aimerais ça que
ça soit une femme, je l'ai toujours dit...
M. Fortin :Oui, O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions...
M. Dubé : ...mais je n'irai
pas plus loin que ça pour le moment. Il y en a des très bonnes qui sont...
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 50? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'article 50 est adopté?
Des voix : Adopté.
• (14 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:51.
M. Dubé : Et voilà, 51 :
«Le ministre peut, par règlement, déterminer les normes et les barèmes qui
doivent être suivis par Santé Québec pour la sélection, la nomination,
l'engagement, la rémunération et les autres conditions de travail applicables
aux membres du personnel, sous réserve des dispositions d'une convention
collective.
«Il peut également, par règlement, établir
pour les personnes visées au premier alinéa qui ne sont pas régies par une
convention collective une procédure de recours dans les cas de congédiement, de
résiliation d'engagement ou de non-rengagement, autres que ceux résultant d'une
déchéance de charge, et de suspension sans solde ou de rétrogradation. Ce
règlement peut, en outre, prescrire un processus... une procédure, pardon, de
règlement des mésententes relatives à l'interprétation et à l'application des
conditions de travail qu'il établit. Enfin, ce règlement peut prévoir le mode
de désignation d'un arbitre, auquel s'appliquent les articles 100.1, 139
et 140 du Code de travail et les mesures que ce dernier peut prendre après
l'audition des parties.»
En fait, cet article, c'est le
commentaire...
M. Dubé : ...prévoit d'abord
que les normes et les barèmes relativement à la... notamment la sélection, la
nomination et la rémunération des membres du personnel de Santé Québec peuvent
être déterminés par règlement du ministre, sous réserve des dispositions d'une
convention collective. Il ajoute à son deuxième alinéa que, pour les personnes
non régies par une convention collective, le ministre peut, par règlement,
déterminer notamment une procédure de recours dans les cas de congédiement,
procédure de règlement de mésentente et le mode de désignation d'un arbitre.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Doit-on comprendre que l'équipe de direction de Santé
Québec aura donc des primes similaires à celles d'Investissement Québec, la
Caisse de dépôt et les autres?
M. Dubé : Similaire, c'est
une grande question. Je vous dirais juste, dans le cas d'Investissement Québec,
pour le peu de connaissances que j'ai, il y a eu... il y avait un principe, là,
qui était d'être compétitif avec l'industrie bancaire, du financement, etc. On
n'est pas ça ici.
M. Fortin :Mais il y aura des primes aux hauts dirigeants de Santé
Québec.
M. Dubé : Pas certain qu'on
peut appeler ça des primes, parce que la... Premièrement, il n'y a pas eu cette
décision-là encore, parce qu'il va falloir aller aux emplois supérieurs pour
définir... Puis je vais laisser peut-être M.... mais, en ce moment, on n'est
pas dans la notion de prime, on est dans... Parce que ce n'est pas un contexte
de... Pour ce que j'en sais aujourd'hui, on a besoin d'avoir une bonne
discussion avec les emplois supérieurs, parce que... Puis je vais laisser
Daniel répondre, mais je ne change pas du tout la... je l'ai dit, là, la
structure des CISSS et CIUSSS, alors tout l'arrangement financier, rémunération
de ces 36 personnes là, je dois en prendre compte pour dire : Bien,
si je viens avec une équipe de direction au-dessus de là, ça va être sûrement
plus élevé. C'est la logique même. Plus que ça, on n'a pas eu plus de discussion,
mais je vais laisser peut-être M. Paré parler de...
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Paré (Daniel) : Dans le
fond, cet article-là vient reprendre un article qui existe déjà dans la LSSSS,
487, de mémoire, là. Ça s'applique surtout au niveau des gestionnaires, dans le
fond. Ça fait que c'est un... On le sait qu'on a des conventions collectives
pour nos employés syndiqués, mais, pour nos gestionnaires qui ne sont pas
syndiqués, c'est des règlements qui viennent vraiment encadrer la pratique,
comment que le processus de nomination se fait et même le processus d'arbitrage
et, en termes de rémunération, les barèmes, comme M. le ministre le mentionnait,
là, qui sont ultimement déterminés, là, par les emplois supérieurs et le
Secrétariat du Conseil du trésor.
M. Fortin :Oui, d'accord. Mais je vous parle des primes parce que je
ne vois pas où d'autre dans le projet de loi on va parler, là. La rémunération
des gestionnaires, c'est là, là. Alors... Puis des primes, entre autres, chez
Investissement Québec, qui ont beaucoup augmenté, là, puis qui ont été
approuvées par le gouvernement, viennent dans un contexte où Investissement
Québec, la Caisse de dépôt, en théorie, là, fait de l'argent pour le
gouvernement, hein? Ici, là, on parle d'un organisme qui aura des crédits
votés. Donc, Santé Québec, là, c'est un organisme qui va dépenser de l'argent
et non rentrer de l'argent comme d'autres. Alors, l'argent qui va aller à ces
hauts dirigeants là, en prime ou en rémunération, peu importe, là, c'est de
l'argent qui n'ira pas au patient à la fin de la journée.
Alors, je veux juste voir si vous mettez
une certaine limite à tout ça, là, si vous... à un moment donné, vous
dites : O.K., c'est parce qu'on vous vote des crédits, puis cet argent-là,
soit il va aux soins aux patients ou il va à la rémunération des hauts
dirigeants, tu sais, ça ne peut pas être les deux en même temps. Alors, pas de
problème à être compétitif dans l'industrie, on parle de soins de santé, là, on
n'est pas... mais, encore là, il me semble qu'à un moment donné il faut limiter
les choses dans un monde où c'est de l'argent qui est voté pour aller aux
patients.
M. Dubé : Mais je... Puis
Daniel... Je ne sais pas s'il y a d'autres endroits, parce qu'honnêtement, là,
je ne me souviens pas, là, il faudrait que je... sur d'autres endroits où on
parle de rémunération des... je vais les appeler des cadres supérieurs, parce
que ce que tu disais tantôt, des cadres, c'est des... On est-tu dans les hors
cadres quand on parle, par exemple, des... Je veux juste qu'on ait cette
précision-là pour le député, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : En effet,
ça peut s'appliquer pour les hors cadres et pour les cadres supérieurs. C'est
des règlements. Et, en même temps, comme vous le voyez, comme il est écrit, ce
n'est pas les dirigeants qui se votent des primes, c'est bien : le
ministre, dans le fond, accepte un règlement, là. Ça fait qu'il y a peut-être
cette nuance-là, peut-être que...
M. Dubé : Mais la procédure
qu'on veut faire, puis c'est pour ça... On n'est pas rendus là, je vais être
très transparent. Quand on va être assez avancés, là, puis là je ne sais pas ça
va...
M. Dubé : ...ça veut dire
quand, là, mais quand on va être assez avancés, on va s'asseoir avec les
emplois supérieurs, parce que les gens qui vous préoccupent, là, c'est
président, chef des opérations, VP ressources humaines, services à la
clientèle. Ce qu'on discutait tantôt, là, les sept, huit personnes. Puis
probablement quelques personnes qui vont avec ça. Il va falloir s'asseoir aux
emplois supérieurs, puis on dit : Pour être compétitifs, de quoi on parle?
Tu sais... donner d'exemple, tu sais, d'un... puis je le dis parce que c'est
connu, un P.D.G. de nos... nos P.D.G., là, ils sont plus dans l'ordre de 300 000 à 350 000. Je pense qu'on est dans
cet ordre de grandeur là. Bien, c'est sûr que si tu vas chercher quelqu'un qui
est responsable de ça, ça va être un peu plus élevé, mais on ne parlera pas de
de très, très, très grandes différences. On n'est pas dans la rémunération,
avec des primes, avec des bonis. Ce n'est pas de ça qu'on parle. Moi, ce que je
veux, c'est le plus rapidement possible m'assurer avec les emplois supérieurs
dans les prochaines semaines, prochains mois, qu'on est capable de dire avec
quoi on va être compétitif pour aller chercher ces sept, huit personnes là, qui
sont souvent à l'interne, je le répète, mais aussi à l'externe.
M. Fortin :O.K., mais... Puis M. Paré, il y a touché, là, sur la façon
que c'est écrit. Les hauts dirigeants de Santé Québec ne seraient pas à même de
se voter eux-mêmes, là, des primes, de se voter... de s'octroyer eux-mêmes des
primes, la façon que c'est fait dans d'autres sociétés d'État?
M. Dubé : Oui, bien, écoutez,
en partant, il faudrait que ça passe au conseil d'administration. Puis le
conseil d'administration va avoir des règles très claires sur la rémunération,
parce que, justement, tantôt on a parlé qui sont les comités, les sous-comités
dont on a besoin au niveau de...
M. Fortin :Non, je comprends qu'il va y avoir des règles très claires,
mais il y a des règles très claires dans les autres sociétés d'État aussi, où
il y a des...
M. Dubé : Mais je veux juste
vous rassurer. Est-ce que... Comment ça sera dans cinq ans, là? Je n'en ai
aucune idée. Moi, ce que je vous dis, comme point de départ, je veux avoir une
rémunération supérieure à celle qui est là en ce moment, pour ceux que j'ai
expliqués, parce que tu veux que ton... c'est un peu normal que ton patron soit
un peu plus rémunéré. Mais je pense qu'on parle d'un nombre limité de personnes
avec la procédure que... mais les emplois supérieurs, on va leur demander x,
puis ils vont me dire : Bien, je te limite à ça. Puis on verra si on est
capable de... mais c'est ça, la discussion qu'on va... les prochains mois.
Parce que je ne voudrais pas mettre la
charrue devant les bœufs, comme on dit, mais ça, là, pour moi, c'est l'exercice
de printemps prochain. Et la journée qu'on a trouvé la solution à tous nos
enjeux, bien là, vous me dites : O.K., on a six mois, puis là on va
embarquer dans un processus de sélection. Ça fait que je ne suis pas là en ce
moment, là, mais le principe, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Le député de Rosemont avait demandé
la parole... après, M. le député des Îles.
M. Marissal : ...mais, dans
la joute politique, on vous ramène assez souvent vos Top Gun. Puis c'était
votre expression. Vous l'aviez dit à ce moment-là. Le regrettez-vous? Je ne le
sais pas, mais vous visez certainement une catégorie.
M. Dubé : Pas du tout. Je ne
regrette pas du tout.
M. Marissal : Très bien.
Alors, c'est dit. Mais cela dit, vous vous êtes avancé sur une catégorie de
personnes. En fait, c'est ce que j'ai compris, en tout respect, d'ailleurs,
pour les gestionnaires qui sont en ce moment dans le réseau, qui souvent se
démènent avec pas grand-chose comme des diables dans l'eau bénite puis qui font
un sacré bon travail. Mais vous avez visé une catégorie peut-être autre, mais
c'est ce que moi, j'ai compris que... Vous venez d'un milieu d'affaires. Vous
avez sûrement des idées de cette façon de fonctionner là. Donc, ces gens-là
s'attendront à voir la rémunération à laquelle ils pourraient s'attendre.
Peut-être pas ailleurs, dans une banque privée ou ailleurs, là, ça, je
comprends ça, on n'est pas du tout dans les mêmes ligues, mais ils ne se
contenteront pas d'un salaire de sous-ministre. Puis c'est pas mal, quand même,
le salaire de sous-ministre, là, je ne voudrais pas insulter personne, là, mais
il n'est pas question ici de primes au rendement. Déjà que c'était douteux
chez... dans d'autres sociétés que je ne nommerai pas, là, surtout les sociétés
monopolistiques, là, qui se versent des primes pour augmenter les bouteilles à
tous les six mois, là, mais bon, bref, ça, c'était mon commentaire éditorial,
mais il n'est pas question de rendement ici avec Santé Québec, là. Parce que le
rendement, c'est quoi, c'est dépenser moins d'argent, c'est d'avoir des
meilleurs résultats dans les urgences? Tu sais, moi, j'imagine très mal qu'on
ait un régime de rémunération à primes au rendement, là, à moins qu'on invente
des choses.
• (15 heures) •
M. Dubé : Mais là, je pense
qu'on est loin un peu de l'article 51, là, on est... Mais par contre je
vais répondre... je pense que c'est comme ça qu'on va avancer. Ce que je vous
dis, c'est qu'il va y avoir un différentiel entre nos... nos nos tops gun
internes qui sont nos P.D.G., hein? Puis j'en ai même, là, j'en ai un, là, un
de nos meilleurs P.D.G. qui vient de prendre sa retraite qu'on a ramené comme
sous-ministre adjoint, c'est pour vous dire qu'on en a des tops...
15 h (version non révisée)
M. Dubé : ...d'un interne,
puis c'est une personne très compétente. La différence qu'on aura, qui n'aura
rien à voir avec la performance, sera raisonnable dans les circonstances. C'est
ça que les Emplois supérieurs vont nous demander, puis que le Trésor va dire un
peu de la même façon de la différence qu'il y a entre le sous-ministre, par
exemple, aux Finances et du P.D.G. de l'Agence de revenu. Il y a une
différence, le P.D.G. De l'Agence de revenu est mieux rémunéré que le
sous-ministre aux Finances. Je vous parle de cet ordre de grandeur là, moi.
Puis là je ne veux pas commencer à mettre des dizaines de milliers de dollars,
là, mais on parle souvent d'écarts de 20 à 25 %. C'est à peu près ça, là,
qui... Mais ce que je veux, c'est m'assurer que, quand on pourra avoir cette
discussion-là, puis on va être ensemble pour quelques semaines encore, quand
j'aurai eu cette discussion-là, je vais... Mais est ce qu'un jour, est-ce qu'un
jour, il pourrait y avoir une rémunération qui soit plus incitative sur d'autres
critères? Ça, je vais laisser ça à peut-être des gens après moi. Mais moi, ce
que je vous dis, pour ceux qu'on va chercher en ce moment, ça va être des gens
qui vont peut-être venir de l'extérieur puis qui ne viendront pas uniquement
pour des raisons monétaires. Quand on dit je veux participer à cette
relance-là, je veux participer à ce changement de culture là, et je pense que
la rémunération qu'on va offrir, on va être capable de... En tout cas, moi, ce
que j'entends, là, sur le terrain depuis qu'on a lancé ce projet de loi là, il
y a des gens qui lève la main puis ils disent : Ça, ça m'intéresserait
comme défi, indépendamment des conditions financières.
M. Marissal : Je comprends,
mais je n'étais pas si loin, là. Je n'ai pas l'impression de m'être égaré
totalement de 51 parce que vous ouvrez vous-même la porte subséquemment à avoir
un nouveau régime de rémunération. Puis savez-vous pourquoi je vous dis ça?
M. Dubé : Mais moi, je ne
serai pas là pour ça, moi. Non, mais c'est...
M. Marissal : Non, je
comprends. Mais savez-vous pourquoi je dis ça? Puis c'est vraiment totalement
respectueux ce que je vais vous dire, c'est qu'on connaît votre intérêt pour
les indicateurs, pour les... il pourrait être possible de dire, si une direction
arrive à baisser ceci, cela dans un délai X, c'est une excellente performance
qui mérite rémunération supérieure ou prime. C'est une forme de prime au
rendement, mais je vois ça difficilement applicable dans le domaine de la
santé.
M. Dubé : Mais... O.K. Je
veux juste vous rassurer parce que je prends un engagement très clair devant
tout le monde. Là, on est en train de regarder les trois ou quatre prochaines
années de ce qui va arriver, là, la mise en place de l'agence, de se rendre...
J'ai dit, là, que c'était un changement de culture qu'on doit faire d'ici 2025
pour que les Québécois aient retrouvé... C'est ce qu'on est en train de faire
ensemble.
Prime de performance, oubliez ça pour les
trois premières années, on va commencer par savoir où sont les endroits où on
peut s'améliorer. On a... Il va falloir que ça soit... Un conseil
d'administration, dans trois ou quatre ans, pourrait décider de revoir ces
discussions-là. Moi, je ne suis pas là en ce moment. Ma préoccupation est tout
à fait autre. C'est de combler ces postes-là, de s'entendre sur des priorités
qui vont être fixées par le ministère.
Puis, des fois, c'est un petit commentaire
que je fais, le rendement dont vous parlez peut être sur la qualité aussi. Il
peut être sur les accidents de travail. Il n'est pas nécessairement uniquement
sur une productivité, hein? Moi, je... Alors, je veux juste dire, mais
aujourd'hui, quand on va engager le ou la P.D.G. le chef des opérations, je
peux vous dire que ça va être une rémunération qui va s'inscrire dans le code
des emplois supérieurs, comme ça se fait dans d'autres ministères avec leurs
sociétés d'État. C'est ça le principe qu'on veut faire.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles.
M. Arseneau : Intéressant.
M. Dubé : Puis, si la job
vous intéresse, c'est dans trois ans.
M. Arseneau : Je ne sais pas
si, M. le Président, je ne sais pas si les propos que tient le ministre doivent
vraiment nous rassurer ou non dans la mesure où la réforme qu'on est en train
de faire là, j'ose espérer qu'elle ne sera pas à refaire dans trois ans. Et
donc de dire que pour les trois prochaines années, on peut dormir tranquille,
moi j'espère que la réforme puis les moyens et la loi qu'on est en train
d'adopter éventuellement, mais qu'elle sera bonne pour les 25 ou les 30
prochaines années. Et ce que je veux dire par là, c'est que le ministre soit là
ou qu'on soit là ou non, si Santé Québec demeure et que, par exemple, les
parlementaires ou les citoyens n'ont plus leur mot à dire sur la façon dont va
évoluer Santé Québec, ça peut nous préoccuper. C'est la raison pour laquelle on
pose parfois des questions qui vont au delà de la mise en œuvre : Mais
comment ça va se gérer par la suite? Alors, si vous me dites : Pour les
trois prochaines années, dormez tranquilles parce que les salaires
n'augmenteront pas, mais que...
M. Arseneau : ...la quatrième
année, le C.A. pourra se voter des bonis ahurissants, bien, vous comprenez la
préoccupation qu'on peut avoir, c'est pour ça qu'on en discute présentement.
M. Dubé : Non, non, mais...
C'est correct, mais regardez, là, on met un conseil... Pourquoi qu'on passe
tant de temps à comprendre comment un conseil d'administration va fonctionner,
comment le gouvernement va nommer, comment va nommer le P.D.G., et tout ça? Ce
qu'on veut, c'est la pérennité dans la santé. Ce qu'on veut, là... On a eu
combien de ministres de la Santé dans les 10 dernières années? Ce qu'on
veut, c'est de la continuité pour que... peu importe le ministre de la Santé,
que cet organisme-là, cette société-là soit pérenne, O.K.? Moi, tout ce que
j'ai dit tout à l'heure, je ne peux pas prendre des engagements à plus long
terme que moi comme ministre.
Maintenant, ce que vous m'avez demandé,
puis ce que je pense qu'on est en train d'améliorer : C'est quoi, les
responsabilités ou les droits que le ministre conserve? On est en train de dire
qu'on va en rajouter quelques-uns. On discutait de 46 plus tôt aujourd'hui. Ça,
je pense que c'est ça qui est important dans les premières années, c'est que...
pendant qu'on met en place Santé Québec, que le ministre se garde un droit de
directives, comme vous m'avez dit... tu sais, on avait discuté, qu'on est en train
d'améliorer. Moi, je pense, c'est juste ça que je peux vous dire aujourd'hui.
Parce que je n'irai pas prendre sur moi... de prendre des décisions qu'un
conseil d'administration pourrait prendre dans trois ans ou dans quatre ans.
C'est ça que j'ai voulu dire. Mais, à la question sur la rémunération, est-ce
qu'il y aura des primes? La réponse, j'ai été très clair, là, du temps où on va
être là, puis moi, je pense... je regarde les trois prochaines années, je suis
très clair que ce n'est pas l'intention.
M. Arseneau : Ma question sur
l'article 51, c'est à savoir si le règlement dont il est question, c'est
pour l'ensemble des gestionnaires de Santé Québec, donc ceux qui sont dans les
établissements déjà et ceux qui seront... qui feront partie de la haute
direction de la société d'État.
M. Dubé : Mais je pensais que
M. Paré avait répondu à ça, là, mais je lui demanderais de vous le
répéter, s'il vous plaît. Parce que, pour moi, il y a les cadres que moi,
j'appelle les cadres supérieurs, là, ceux qu'on... à qui on doit aller aux
emplois supérieurs pour obtenir une autorisation de rémunération. Ça, c'est un
bloc. Mais peut-être que Daniel peut compléter.
M. Arseneau : Mais juste pour
préciser ma question, c'est que le régime, disons, de rémunération des
gestionnaires actuels des établissements avant, après, est-ce qu'il change
quant aux pouvoirs décisionnels? C'est-à-dire, est-ce qu'actuellement... bon,
c'est le gouvernement, c'est le ministre, après coup, est-ce Santé Québec...
est-ce que les hauts dirigeants de Santé Québec auront leur mot à dire sur la
rémunération à venir des gestionnaires des établissements ou ça demeure comme
c'est là aujourd'hui? C'est ça, ma question.
M. Paré (Daniel) : M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, monsieur.
M. Paré (Daniel) : Parfait.
Je vais essayer de le détailler, là, le plus possible, parce que c'est vrai
qu'il y a beaucoup d'éléments puis il y a beaucoup de niveaux, là. Les emplois
supérieurs des gouvernements, les sous-ministres, les P.D.G. des sociétés
d'État, les vice-présidents, c'est des emplois supérieurs, et ça, c'est le
Secrétariat aux emplois supérieurs qui détermine selon les budgets, selon la
complexité du travail, etc. Ça, c'est à ce niveau-là que ça se joue. Pour les
les... nous, dans notre terminologie, on appelle ça des hors-cadre, des
directeurs généraux adjoints, on a... et des directeurs aussi, au niveau de
santé, c'est un règlement qui est là, et on devra refaire un règlement, c'est
un peu comme je viens de dire là, mais on garde les mêmes salaires. Ça fait que
ce qui est les échelles, les échelles, ça c'est normé, ça, ça ne changera pas.
Juste la petite nuance que je rajouterais, c'est, si j'augmente votre
complexité dans votre travail, vous êtes à un niveau 46 aujourd'hui, là,
et j'augmente votre complexité, je vous remets plus d'employés... bien, vous
comprendrez que le dirigeant de Santé Québec vient de vous monter à un
niveau 49, par exemple, mais le salaire du niveau 49, lui, il est
déjà déterminé et il se poursuit. Ça fait que ça, ça reste stable. Je ne sais
pas si c'est clair dans mes interventions, là.
• (15 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député des
Îles?
M. Arseneau : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Fortin :Juste une chose...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Fortin :...clarifier peut-être notre point de vue sur cette
question-là, là. D'avoir un salaire, comme le ministre l'a dit, quand on prend
un poste supérieur, qu'on ait un salaire supérieur, le concept est logique, là,
puis l'échelle que le ministre a mentionnée, que ce soit 20 ou 25 %, là,
nous importe peu, là, on n'est pas là-dedans, les emplois supérieurs pourront
s'en...
M. Fortin :...sur le salaire de base, là. La seule différence avec les
autres sociétés d'État qui pour nous est importante, c'est la question des
primes. Ce n'est pas... Santé Québec n'a pas, à l'interne, là, un budget
primes, là, à chaque année pour donner à ses hauts dirigeants, là, de la
façon... parce que cet argent-là, c'est de l'argent du patient, c'est de
l'argent qui doit se rendre aux patients. Alors, pour nous, je comprends que le
ministre nous dit : Il n'y en aura pas pendant trois ans.
M. Dubé : ...j'ai même dit...
Je comprends très bien, je pense, c'est plus précis, ce que vous me dites, là.
Je m'excuse, peut-être je le regardais trop large, là. Mais, Daniel, je
voudrais juste voir, dans le reste du projet de loi ou dans les règlements
intérieurs de Santé Québec, s'il ne pourrait pas y avoir cette précision-là ou
cette discussion-là. Moi, je n'étais pas sûr, honnêtement, que c'était au
niveau de 51 qu'on devait faire ça. Parce que, vous, ce qui vous préoccupe,
c'est au niveau des emplois supérieurs. En tout cas, je pense que c'est au
niveau des...
M. Fortin :La question, là, de... en fait, de tout le monde, là, qui
est rémunéré, là, d'une façon ou d'une autre par Santé Québec, O.K., s'ils ont
un salaire de base, c'est logique, et tout le monde dans le réseau de la santé,
là, mérite amplement son salaire de base. Là où on a un enjeu, c'est la
question des primes des hauts dirigeants. Si vous me dites : Il n'y en aura
pas pendant trois ans, mais on devrait le mettre en quelque part, là, dans le
règlement que les primes, ça n'existe pas à Santé Québec, je n'ai pas de
problème avec ça, mais il faut le mettre en quelque part.
M. Dubé : Bien, moi,
laissez-moi vous revenir, parce que je ne pense pas que c'est dans 51 qu'on
devrait discuter. Par contre, la question posée, moi, j'aimerais ça qu'on
puisse en discuter avec l'équipe, puis peut-être, demain matin, vous me direz
un peu s'il y a un endroit qu'on devrait le préciser. C'est-tu dans les
règlements intérieurs ou je ne sais pas? Parce que, pour moi, c'est... D'abord,
premièrement, j'aurais de la misère... même si ça fait quand même presque deux
ans maintenant qu'on travaille sur des indicateurs, j'aurais de la misère à
faire le lien, là, que vous... On n'est pas là en ce moment, on n'est pas là.
Ça fait qu'on va trouver l'endroit où ça pourrait être discuté.
M. Fortin :Bien, moi, j'aime... Quand vous me dites : On va vous
revenir, là, moi, ça fait mon bonheur, parce que je sais que le président prend
des notes, puis il va s'assurer qu'on revienne là-dessus, alors il n'y a pas de
problème là-dessus si vous me dites on viendra demain ou... pour se dire c'est
où qu'on fait ça.
M. Dubé : Parce que, des fois,
c'est bon de repasser à travers, parce que... de repasser à travers le projet
de loi puis dire : Est-ce qu'il y a un endroit qui serait plus à propos?
Mais, encore une fois, des fois, ce n'est pas dans la loi même, ça peut être
dans le règlement intérieur, ça peut être... On va trouver la façon, on va
trouver. C'est bon, mais je comprends la préoccupation.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 51, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 51 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Article 52.
M. Dubé : Le ministre peut,
avec l'approbation du Conseil du trésor, conclure avec un organisme représentatif
des pharmaciens, des biochimistes cliniques ou des physiciens médicaux oeuvrant
pour les établissements une entente portant sur les conditions de travail de
ces pharmaciens, de ces biochimistes cliniques ou de ces physiciens médicaux.
L'entente lie tous les établissements.
Cet article prévoit le pouvoir du ministre
de conclure une entente portant sur les conditions de travail des pharmaciens,
des biochimistes cliniques ou des physiciens médicaux oeuvrant pour les
établissements avec un organisme représentatif de ces personnes. Il précise que
le ministre doit avoir l'approbation du Conseil du trésor pour le faire.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Bien, vous avez un article qui
s'ajoute après. Bien, on va traiter le 52, puis après ça on traitera
l'amendement qui introduit un article.
Des voix : ...
M. Dubé : ...c'est
correct, je vais répondre.
Le Président (M. Provençal)
:On reprend le 52?
M. Dubé : Oui, mais on
va le suspendre.
Le Président (M. Provençal)
:On doit traiter le 52. Puis après ça
il y aura l'article 52.1.
M. Dubé : Mais on va le
suspendre parce qu'il y a un autre amendement qui n'est pas prêt. Puis je vais
expliquer pourquoi.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Bien, faites... Donnez vos
explications puis on...
M. Dubé : On prendra la
décision.
Le Président (M. Provençal)
:On suspendra.
M. Dubé : Il y a...
C'est correct, on peut... on peut reprendre?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Merci de votre
patience parce que, des fois, comme il y a 1 080 articles, je ne me
souviens pas toujours de... Merci de votre compréhension. En résumé, là, sans
aller dans le détail des négos, mais il y a eu des discussions avec certaines
catégories, ici, entre autres avec les biochimistes, qui justifient d'avoir un
amendement qui n'est pas dans la documentation. L'article 52.1 amendait.
Après des discussions, on a vu que ce n'était pas suffisant pour avoir le
consensus qu'on avait besoin. Ça fait que j'ai besoin de retourner au Conseil
des ministres. Et ça sera dans la prochaine liasse, quand je vous parlais de la
mi-septembre. Ça fait que je vous demanderais votre patience là-dessus, mais
parce qu'on est très près d'une entente. Puis je voudrais juste être sûr que je
ne commence par vous expliquer 52 et 52.1, puis de revenir dans deux semaines,
puis vous dire : Mais là on a un règlement. Ça fait que c'est une bonne
nouvelle. Je pense qu'on a un terrain d'entente, mais je voudrais le faire
approuver au Conseil des ministres avant de vous revenir.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour suspendre
52?
M. Fortin :C'est correct, on revoit ça dans deux semaines. Pas de
problème.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Je ne sais pas où exactement, là.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le ministre, je vous invite
à nous faire la lecture de 52.1 qui introduit un nouvel article.
M. Dubé : O.K. Moi, je
me fie beaucoup. Si vous me dites que...
Une voix : ...
M. Dubé : Oui, c'est ça.
C'est peut-être de la concordance. C'est ça que tu... C'est ça que tu me dis?
O.K. je vais le dire. On va prendre la décision après. C'est correct? C'est
bon? O.K. Good.
52.1. «Santé Québec doit, sur demande du
ministre, lui communiquer, dans la forme et selon la périodicité qu'il
détermine, les états, les données statistiques, le rapport et les autres
renseignements qu'il requiert sur ses ressources humaines, y compris les
étudiants et les stagiaires, O.K. c'est ça, étudiants et les stagiaires qui
sont nécessaires pour l'exercice des fonctions.» Alors que dans 52, on ne
parlait pas des étudiants et des stagiaires. Là, je commence à... O.K.
«Lorsqu'un renseignement que le ministre requiert, conformément au premier
alinéa, ce que je viens de lire, permet d'identifier qu'un membre du personnel
de Santé Québec, la communication ne peut s'effectuer que lorsque le
gestionnaire délégué aux données numériques gouvernementales du ministère de la
Santé et des Services sociaux visé au paragraphe 9.2 du premier alinéa de
l'article 10.1 de la Loi sur la gouvernance des gestions des ressources
informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement
l'autorise. Afin d'obtenir l'autorisation du gestionnaire, le ministre doit lui
présenter une demande écrite. Les articles 81, 82, 85 à 87 et 89 de la Loi
sur les renseignements de santé et de services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives (2023, chapitre V) s'appliquent alors aux
ministres et aux gestionnaires avec les adaptations nécessaires. Les
renseignements communiqués en vertu du présent article ne doivent pas permettre
d'identifier un usager d'un établissement. Le présent article s'applique malgré
l'article 68 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et
sur la protection des renseignements.»
• (15 h 20) •
Je vais quand même lire le commentaire.
L'amendement a pour but d'introduire à la Loi visant à rendre le système de
santé et des services sociaux plus efficace l'obligation pour Santé Québec de
transmettre au ministre les états, les données statistiques, les rapports et
les autres renseignements qu'il requiert sur ses ressources humaines. Il
prévoit qu'un tel renseignement ne doit pas permettre d'identifier un usager et
que s'il permet d'identifier un membre de son personnel, l'autorisation du
gestionnaire délégué aux données numériques gouvernementales du ministère de la
Santé et des Services sociaux doit avoir été obtenue au préalable selon le même
mécanisme que celui prévu aux articles 80 et suivants de la Loi sur les
renseignements de santé et des services sociaux. Il s'agit d'une reprise de
l'article 259.12 de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux, introduit par la Loi sur les renseignements de santé et des services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives.
Puis ça, je comprends, Me Paquin, qu'on
est capables de prendre ça, cet article-là, sans tenir compte des changements
qu'on pourrait faire à 52...
Une voix : ...
M. Dubé : ...parce que
c'est un copier-coller.
M. Dubé : ...ça fait que moi,
je veux juste que les gens soit.... M. le Président, qu'ils soient
confortables. Parce que, si on me dit qu'on est capable... parce que c'est très
technique, ça, là, c'est de protéger non seulement l'information sur les
employés... Si on est capable de le faire, on le fera, puis on reviendra
seulement sur 52, c'est ça que vous me dites? O.K. Je comprends. Est-ce que les
gens sont confortables...
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur cet
amendement qui introduit l'article... 52.1, excusez-moi.
Mme Setlakwe : C'est-tu un
genre d'oubli, là? Parce que le p.l. 3 a été adopté dans les derniers mois,
puis...
M. Dubé : Puis il y a
aussi... C'est pour ça que tout à l'heure, j'ai mis en... j'ai essayé de mettre
en exergue, un peu, en gras là, que ça devait inclure les stagiaires, les
étudiants. Il y a peut-être des oublis qui avaient été faits... ça, alors,
c'est ce qu'on essaie de s'assurer qu'on a tout le monde quand on fera 52
final.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, Mme...
M. Dubé : Incluant les
biochimistes, je le dis parce que je sais qu'ils nous écoutent sûrement.
Le Président (M. Provençal)
:Et ils avaient effectivement fait une
représentation.
M. Dubé : Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, ils nous
écoutent, puis ils nous parlent aussi.
M. Dubé : Ben oui. Ils vont
vous dire : C'est-tu réglé? Il va dire : Non, dans le prochain
amendement.
M. Marissal : Il y a un
échange ici. Là, je voudrais qu'on m'explique c'est quoi, le rapport entre...
dans les commentaires, là, l'amendement a pour but d'introduire... de
transmettre au ministre les états. J'aimerais savoir, là, ça, c'est une
parenthèse, c'est quoi exactement les états... données statistiques, rapports
et autres renseignements qu'il requiert sur ces ressources humaines. Très bien.
Il prévoit qu'un tel renseignement ne doit pas permettre d'identifier un
usager. C'est technique, là, mais comment on peut identifier un usager avec des
données sur les ressources humaines? C'est ça que je lis, là, peut-être que...
M. Dubé : Je vais commencer,
puis Daniel... vous compléterez. Souvent, dans certains départements, s'il n'y
a pas beaucoup de monde, c'est plus facile d'identifier un joueur.
M. Marissal : Y compris un
usager?
M. Dubé : Y compris, oui.
M. Marissal : C'est bon, je
comprends. Et qu'est-ce que vous entendez par état?
M. Dubé : Je vais vérifier.
Qu'est-ce qu'on veut dire, Daniel... Tu sais, quand on dit de... c'est dans le
premier alinéa, ça?
M. Marissal : C'est dans les
commentaires.
M. Dubé : Oui, oui, mais
aussi dans...
M. Marissal : Oui, oui.
M. Dubé : Selon la
périodicité qu'il détermine, les états... Les états, c'est-tu les états
mensuels, c'est quoi? C'est très technique, ça. O.K., mais si on ne le sait pas,
on peut-tu...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, pourriez-vous vous nommer,
s'il vous plaît, avec votre titre? Consentement pour que madame puisse nous
donner la réponse? Oui, allez-y.
Mme G.
Côté (Geneviève) : Oui, bonjour. Geneviève G-Côté, avocate à la
direction des affaires juridiques, santé, services sociaux. En fait, là, la
formulation « états,
données statistiques, rapports, et autres renseignements », là, c'est une formulation standard pour
englober toute espèce de renseignements, puis c'est une formulation qu'on a
déjà dans la Loi sur les services de santé et services sociaux qu'on avait
pour... à différents endroits et qu'on avait reprise, là, dans la loi sur les
renseignements et qu'on reprend ici. Cet article-là, là, c'est un... On a
changé « établissement » pour « Santé Québec », puis c'est un copié-collé
de quelque chose qu'on avait mis dans la LSSS par la loi sur les renseignements
de santé et services sociaux.
M. Marissal : Merci. Puis je
prends note pour mes prochaines demandes d'accès à l'information.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
cet amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'amendement qui introduit l'article 52.1 déposé par M.
le ministre. Est-ce que cet amendement est adopté? Adopté. Merci. Donc, le
nouvel article 52.1 est adopté. M. le ministre, vous pouvez poursuivre.
M. Dubé : Avec 53?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Merci beaucoup.
53 : « Santé Québec
assume la défense d'un membre de son personnel qui est poursuivi par un tiers
pour un acte accompli dans l'exercice de ses fonctions et le paie, le cas
échéant, pour le préjudice résultant de cet acte, sauf si une faute lourde ou
une faute personnelle séparable de l'exercice de ses fonctions a été commise.
Toutefois, dans le cadre d'une poursuite pénale ou criminelle, Santé Québec
n'assume le paiement des dépenses que lorsque la personne poursuivie a été acquittée
ou lorsque Santé Québec estime que celle-ci a agi de bonne foi. »
Cet article... le commentaire, pardon. Cet
article établit que lorsqu'un membre du personnel de Santé Québec est poursuivi
par un tiers pour un acte accompli dans l'exercice de ses fonctions, c'est
Santé Québec qui assume sa défense. De plus, il précise que, dans l'éventualité
où un préjudice résulte de cet acte...
M. Dubé : ...elle paie pour ce
préjudice, sous réserve de certaines exceptions. Il précise ensuite que
lorsqu'il s'agit d'une poursuite pénale au criminel, Santé Québec n'est tenu
d'assumer des dépenses que si la personne a été acquittée ou qu'elle estime
qu'elle a agi de bonne foi.»
(Consultation)
M. Dubé : Ce qu'on me dit en
chuchotant, là, puis je pourrais vous le dire à voix haute, c'est que c'est
assez standard dans les sociétés d'État. Si vous n'aviez pas compris, là, je
vais être très franc, si vous voulez l'entendre de sa bouche même, mais c'est
ça que je comprends. C'est parce que je lui demandais pourquoi qu'on ne l'avait
pas dans la LSSSS. Ce n'était pas dans la LSSSS, c'était ça qui était ma
question.
Une voix : ...
M. Dubé : Ce n'était pas
dans... Ce qu'on me dit, on peut revérifier, mais, habituellement, moi, j'ai
dans mes documents... puis je pense qu'on s'était engagé à le faire.
L'avez-vous eu ça, que quand il est dans la LSSSS, vous avez le document?
Voyez-vous, sur 54, il n'en a pas, ça fait que c'est pour ça que je lui
demandais, j'étais un peu surpris... 53, pardon.
Le Président (M. Provençal)
:Pas de société d'État dans...
M. Dubé : Non, c'est ça.
C'est ça. Je pense qu'au niveau d'une société, c'est assez standard de défendre
nos employés lorsqu'ils sont accusés pour défaut de travail, à moins qu'ils n'aient
pas été de bonne foi, c'est exactement ce qu'on dit ici.
Le Président (M. Provençal)
:Madame...
Mme Setlakwe : Oui, mais
pour... juste pour préciser la portée. Moi, je comprends que ça ne se
retrouvait pas, il y avait une raison, là, dans la LSSSS, parce que Santé
Québec n'existait pas, mais c'est un texte qu'on doit retrouver ailleurs pour
d'autres sociétés d'État, c'est ce qu'on confirme?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, ça se retrouve ailleurs, là, dans d'autres sociétés d'État.
L'exemple que j'ai sous les yeux en ce moment, c'est l'article 57 de la
Loi sur Investissement Québec.
Mme Setlakwe : Et quand on
parle de... Puis je comprends le principe, puis il est tout à fait pertinent,
mais Santé Québec va assumer la défense et va payer le préjudice, les
dommages-intérêts qui seraient alloués à une tierce personne, pour tous les
membres de son personnel, donc ça inclus tout le monde, les médecins aussi?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Bien, en fait, oui, M. le Président, la réponse, c'est tout le monde qui est
membre du personnel. Or, les médecins sont des travailleurs autonomes qui... je
ne rentrerai pas dans le détail maintenant, mais qui n'ont pas de relation
contractuelle avec Santé Québec, donc ils ne sont pas visés par cet article.
Mme Setlakwe : C'est ce qu'on
comprenait à la première lecture. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, je
comprends qu'on l'inclut de façon standard, standardisée aux sociétés d'État,
je comprends parce qu'il y a Santé Québec, mais, en ce moment, dans le régime,
on est toujours sous la LSSSS, qui protège les employés? Parce que...
(Consultation)
M. Dubé : Je veux juste
demander si on peut prendre une petite minute, là, mais... Daniel, sais-tu
dans... au niveau des conventions collectives, au niveau des... parce qu'il y a
une protection pour nos employés, mais est-ce qu'elle est au niveau des conventions
en ce moment ou elle est dans les CISSS et les CIUSSS? Parce que le fait qu'on
devienne employeur unique, je me demande si ce n'est pas pour ça qu'on a...
Mais peux-tu y penser si tu n'as pas la réponse?
Une voix : ...
M. Dubé : Oui, parce que... M.
le député de... il y a sûrement une protection pour nos employés en ce moment,
là, mais je ne sais pas si c'est au niveau de la convention ou au niveau du
parapluie du CISSS ou du CIUSSS, ça fait qu'on va vérifier.
• (15 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Ce qu'il
faut savoir pour les organisations de santé et services sociaux, on a une
autoassurance qui est la DARSSS, là. Je ne me souviens pas de l'acronyme, ce
que ça veut dire, mais c'est la couverture pour nos employés, autant au niveau
civil, là... est couvert par cet élément-là.
M. Dubé : Donc, c'est le
ministère ou le réseau. Moi, j'étais juste...
M. Paré (Daniel) : Par le
réseau, c'est ça, qui s'autoassure.
M. Dubé : C'est par le
réseau, donc ça veut dire qu'il y a une police d'autoassurance qui est couverte
par le CISSS ou le CIUSSS, c'est ça?
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
M. Dubé : C'est ça, la
question. O.K.
M. Marissal : Donc, ma
question était que... Ma préoccupation était que Santé Québec, en tout cas, ça
ne se retrouve pas tout d'un coup avec l'immense charge de quelques
300 000 personnes, alors que ce n'était pas le cas avant. C'est déjà le
cas en ce moment, dans l'exercice de leur fonction, il y a une couverture qui
est assumée par l'État en quelque sorte en ce moment?
M. Dubé : Oui, puisque c'est
ce que M. Paré nous dit, c'est de l'autoassurance. Donc, ce ne sera pas
nouveau, c'est juste que là maintenant, l'employeur, c'est Santé Québec.
M. Marissal : C'est bien.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 53? S'il n'y a pas d'autres interventions...
15 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Provençal)
:...nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 53 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Article 54, M. le ministre.
Des voix : ...
M. Dubé : Alors...
Pardon. Santé Québec assume les obligations visées à l'article 53 de la
présente loi et aux articles 10 et 11 de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État à l'égard de toute personne qui, à sa demande, a agi à titre d'administrateur
provisoire.
Cet article établit que lorsqu'une
personne agit comme administrateur provisoire à la demande de Santé Québec,
celle-ci assume les obligations visées à l'article 53 de... du projet de
loi, soit assumer la défense de cette personne dans l'éventualité où elle
serait poursuivie par un tiers pour un acte accompli de bonne foi dans l'exercice
de ses fonctions, de même que les obligations visées aux articles 10 et 11
de la Loi sur les gouvernances... la gouvernance des sociétés d'État. Je pense
que, lorsqu'on nomme un administrateur qui n'est pas un employé, on veut qu'il
ait la même protection qu'on a faite à 54.
Mme Setlakwe : ...un
administrateur provisoire, donc...
M. Dubé : Oui. Bien,
peut-être que... Paré pourrait vous donner des exemples, qu'est-ce ça veut
dire, un administrateur provisoire. On a, par exemple, je ne sais pas, dans des
cas de...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré, pourriez-vous nous
donner un exemple?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ou M....
Des voix : ...
M. Dubé : Oui, O.K.
Bien, la question est : Pourquoi on demande d'abord, 54 qui dit : on
veut la même protection pour un administrateur provisoire qu'on en a pour 53?
La première raison, c'est qu'un administrateur provisoire, ce n'est pas un
employé de l'État. Donc, je pense que c'est ça. Mais je voulais savoir si votre
question allait plus loin. J'aurais demandé peut-être à un des deux Daniel de
nous donner un exemple d'administrateur provisoire. Mais on a souvent ça, on va
aller chercher un ancien employé, quelqu'un à la retraite, puis on va dire :
bien, en ce moment, on a tel problème dans un CHSLD, vous êtes l'administrateur
provisoire. Il va prendre des décisions, si quelqu'un le poursuivait, on veut
qu'il soit... Mais avez-vous un autre exemple?
M. Desharnais (Daniel) : ...c'est
ça. C'est qu'on demande, on confie à quelqu'un l'administration provisoire d'un
établissement à cause d'une problématique particulière, donc on lui assure les
mêmes protections dans le cadre de l'exercice de cette administration
provisoire.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
54? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 54 est adopté?
Des voix : adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. On dirait que les gens sont
en train de perdre leur voix. Article 55.
Des voix : ...
M. Dubé : Le code d'éthique
applicable aux dirigeants et aux employés de Santé Québec, que son conseil d'administration
doit approuver en vertu du paragraphe quatre de l'article 15 de la Loi sur
la gouvernance des sociétés d'État, doit prévoir, outre les dispositions
nécessaires en vertu de cette loi, les suivantes : donc, le droit des
usagers, les pratiques et les conduites attendues des personnes qui, au sein d'un
établissement de Santé Québec, exercent des activités à l'endroit des usagers,
et, troisièmement, les règles d'utilisation des renseignements visés à l'article 119.
Une voix : ...
M. Dubé : Ce code d'éthique
s'applique aux membres d'un conseil d'établissement en plus.
Commentaire. Ça, c'est important. Cet
article détermine des éléments qui doivent être prévus dans le code d'éthique
applicable aux dirigeants et aux employés de Santé Québec, notamment les droits
des usagers ainsi que les pratiques et les conduites attendues des personnes
qui exercent des activités à l'endroit des usagers. Il précise que ce code d'éthique
est celui qui doit être approuvé en vertu de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État et qui doit comprendre également des dispositions nécessaires
en vertu de cette loi, qui sont les trois articles que j'ai nommés.
Des voix : ...
Mme Setlakwe : ...dispositions
propres à... au système de la santé?
Des voix : ...
M. Dubé : Oui, la
réponse, c'est oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, la réponse, c'est oui au
commentaire qui a été formulé par la députée de Mont-Royal-Outremont...
M. Dubé : ...que vous me
posiez la question, je demandais à ma collègue ici, c'est : le conseil
d'établissement doit voir à l'évaluation annuelle de l'expérience patient. On
pourra en rediscuter, là, mais ça, pour moi, c'est... ça va tout ensemble, ça.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des... Oui, Madame... M. le
ministre, la députée de Mont-Royal-Outremont aurait une intervention.
Mme Setlakwe : Pour des fins
d'uniformité dans la terminologie, pourquoi ici vous avez choisi de référer aux
dirigeants et aux employés quand ailleurs, là, tu sais... puis je fais juste
remonter à la... au chapitre précédent, où vous parlez des membres...
secrétaire et autres membres du personnel. En tout cas, ça vise tous les
employés, finalement, de Santé Québec, mais pourquoi avoir choisi «dirigeants»
et «employés»?
M. Dubé : Non seulement je
réfléchis, mais je vais laisser notre légiste en chef trouver pourquoi on a
besoin de mentionner «dirigeants». C'est ça que vous dites?
Mme Setlakwe : Oui, alors
qu'ailleurs on n'a pas pris la peine de le faire. Puis je pense qu'à 49 on vise
les dirigeants aussi.
Le Président (M. Provençal)
:Vous faites référence à la
formulation générale qui a été mentionnée tout à l'heure.
M. Dubé : Est-ce que vous
êtes prêt à répondre, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : ...
M. Dubé : Comme d'habitude.
C'est pour ça que vous êtes là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, on a eu un souci d'harmonisation dans l'écriture de
l'article ici, l'article 53, parce qu'on réfère aux dispositions du
paragraphe 4 de l'article 15 de Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État, où il est question du code d'éthique applicable aux membres du conseil
d'administration et ceux applicables aux dirigeants et aux employés. Donc,
l'idée de dirigeants et d'employés réfère au vocabulaire de la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État lorsqu'on parle du code d'éthique dont il est
question lorsqu'on introduit l'article 55 du projet de loi.
Mme Setlakwe : Donc, vous
vous harmonisez avec la loi sur la gouvernance, mais vous n'êtes pas 100 %
en harmonie avec d'autres dispositions de... du p.l. 15.
M. Paquin (Mathieu) : En
effet.
Mme Setlakwe : Mais c'est
délibéré, si je comprends bien, puis vous n'êtes pas inquiet que ça cause une
confusion parce qu'on parle de tous les employés.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :Juste une autre chose...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac.
M. Dubé : ...cette qualité de
commentaire là, puis après ça on décide si on change ou pas, mais au moins on
l'a vu. Merci.
M. Fortin :Dans le code d'éthique des employés de Santé Québec, là,
est-ce que dans... excusez-moi, là, l'alinéa un, j'imagine, les droits des
usagers...
Une voix : ...
M. Fortin :...paragraphe, paragraphe un, les droits des usagers...
est-ce qu'on inclut des provisions quant à la protection d'un renseignement
personnel là-dedans? Parce que, dans le code d'éthique des employés, j'imagine
qu'il doit y avoir quelque chose pour protéger les renseignements personnels
des usagers.
M. Dubé : Est-ce que ça
serait dans un ou deux?
M. Fortin :Ce qui n'est peut-être pas le cas des autres sociétés
d'État, donc il faudrait nécessairement protéger, là, dans...
• (15 h 40) •
M. Dubé : Bien, je vais...
moi, je vais faire une sous-question avant, parce que... On peut-tu regarder,
Daniel? Parce qu'il y a déjà des codes d'éthique dans chacun des
établissements. Puis là je demande la question en même temps à Me Paquin. On a
dû s'inspirer de ce qu'on demande dans les codes d'éthique des établissements.
Où est la question de la protection des données, là, tu sais qu'un employé ne
peut pas aller voir les...
M. Fortin :Exact.
M. Dubé : Oui, je comprends
très bien. Qu'est-ce qu'on a en ce moment dans...
M. Paré (Daniel) : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, monsieur.... M. Paré, allez-y.
M. Dubé : Il y a deux
sous-questions. Excuse-moi, Daniel.
M. Paré (Daniel) : Non, il
n'y a pas de souci. C'est qu'il y a deux choses. Il y a... Il y a les codes de
déontologie... sujets à leur ordre professionnel. Il y a la loi. La loi, bien,
au niveau du code d'éthique, c'est comme des valeurs. Ça fait qu'encore là, ce
qu'on va voir souvent dans les codes d'éthique, c'est la confidentialité au
sens large plus que les données. Ça fait que c'est pour ça, ça joue... ça joue
à différents niveaux. Ça fait que, dans le cadre du... de l'article qu'on parle
là, on parle plus d'un code d'éthique, ça fait que ça va être plus la... les
notions de confidentialité qui vont être... qu'on voit présentement au niveau
des codes d'éthique des établissements de santé, services sociaux.
M. Fortin :O.K., mais ça rentre dans la question des droits des
usagers, ça?
M. Paré (Daniel) : Là, c'est
encore un autre droit... encore là, des droits des usagers, mais d'avoir la
confidentialité. C'est pour ça que... Vous voyez que les thèmes se recoupent...
M. Paré (Daniel) : ...se
recoupent quand même, là, selon, soit que c'est une loi, selon aussi le type
des employés... ils sont régis. Mais encore là, au niveau des grands thèmes,
c'est une valeur certainement que Santé Québec va vouloir mettre de l'avant.
M. Dubé : ...Daniel, parce
que le droit des usagers, c'est une chose, mais le deuxième article... les
pratiques et les conduites attendues des personnes qui, au sein d'un
établissement de Santé Québec, exercent des activités à l'endroit des usagers.
Moi, je pense que la confidentialité, elle est là, là, en plus du code
d'éthique du professionnel x. Puis, c'est ça que je voudrais savoir, quand vous
regardez, parce qu'il y en a un code d'éthique dans les établissements... Pour
bien répondre à la question, je pense que ça doit être déjà traité là, parce
que là, on vient avec un code d'éthique globale, mais qui doit... qui ne
viendra pas éliminer ce qui se fait au niveau local non plus, là, du tout. Mais
la question du député, c'est : Est-ce que la protection des données est
plus dans le cadre de un ou de deux? Moi, j'aimerais juste ça le savoir, là. Je
pense que c'est deux, selon ma lecture. Si vous voulez prendre quelques
minutes, le regarder
M. Fortin :...que ça, est-ce qu'on doit l'inclure, tu sais, dans un
amendement, là, qui pourrait... quelque chose comme : Les pratiques et les
conduites attendues des personnes qui, au sein d'un établissement, exercent des
activités à l'endroit des usagers... On pourrait mettre un notamment...
M. Dubé : Notamment.
M. Fortin :...en lien avec la confidentialité des données
personnelles.
M. Dubé : Je n'ai tellement
pas de problème avec ça que si... M. le Président... vous faire une suggestion.
C'est une très bonne suggestion. Pendant que vous faites la recherche pour
voir, prenez exemple d'un code d'éthique d'établissement. On va regarder ce que
ça couvre puis on peut suspendre pendant ce temps-là.
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je vous suggère... La question
est très importante de la part du député de Pontiac. On vient de donner une
suggestion avec la notion du notamment, qui pourrait, selon moi, couvrir la
préoccupation du député de Pontiac.
Maintenant, je pense que, pendant que
M. Paré fait ses recherches, on peut suspendre 55 puis aller directement à
56, parce que 56 n'est pas... Là, on parle plus...
M. Dubé : N'est pas dépendant
de ça, là.
Le Président (M. Provençal)
:...d'une diffusion de l'information.
Tandis qu'ici, on parle plus d'une notion de protection. Alors, consentement...
M. Dubé : Pour suspendre?
Le Président (M. Provençal)
:...pour suspendre 55? Oui. On irait à
56. Mais là je comprends que vous aimeriez avoir une petite pause?
Une voix : Oui, s'il vous
plaît, si possible.
M. Dubé : Bien, profitons-en.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Alors... S'il vous plaît, on va
suspendre les travaux un cinq, six minutes maximum. Il est 15 h 44.
15 h 50, on reprend.
(Suspension de la séance à 15 h 44)
(Reprise à 15 h 53)
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons reprendre nos travaux.
Nous sommes toujours sur l'article 55. Et il y avait un point qui avait
été soulevé par la députée et... le député de Pontiac et la députée de
Mont-Royal-Outremont. Excusez-moi. Alors...
M. Dubé : Voulez-vous que je
réponde que je réponde rapidement ou vous avez encore une question? Oui.
M. Fortin :Bien, allez-y pour les gens qui nous écoutent peut-être
rapidement.
M. Dubé : Oui, très
rapidement. La question de la députée était de dire : Est-ce qu'on a
besoin de mentionner, par exemple, dans le deuxième article qui réfère à
l'endroit... des obligations de... des conduites attendues, des activités à
l'endroit des usagers... J'avais oublié de mentionner qu'on a, depuis quelques
mois, la loi n° 5, qui a été passée, sur les renseignements personnels et
dans laquelle, maintenant, contrairement à ce qu'il y avait dans la LSSSS, il y
a maintenant des pénalités pour des employés qui ne respecteraient pas la...
puis c'est ça qui semble être votre préoccupation. Alors, selon notre légiste,
c'est là que ce n'est peut-être pas nécessaire de rajouter «notamment pour les
renseignements personnels», parce que, là, on ne voudrait pas réduire
l'importance des autres lois. C'est un petit peu ce que j'ai entendu, mais je
vous résume, là, quelques minutes de conversations qu'on a eues pendant
l'arrêt.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée.
Mme Setlakwe : Je pense
qu'effectivement la loi n° 5 va venir offrir une bonne protection. Puis,
en fait, il n'y a pas juste la loi n° 5, dans le fond. Vous avez mis le
doigt un peu dessus... Parce que vous avez mentionné les renseignements
personnels. La loi... Les renseignements personnels sont déjà régis,
corrigez-moi si j'ai tort, là, par la loi 25.
M. Dubé : C'est ça, exactement.
Mme Setlakwe : Et là la
loi 5, c'était le p.l. n° 3, est une loi plus spécifique sur les
renseignements de santé. Alors, peut-être qu'on est mieux, justement, de ne pas
être trop spécifique ici, parce que ce n'est pas juste le 5, c'est 25...
M. Dubé : Les deux, c'est
pour ça que j'ai mentionné... Excusez-moi.
Mme Setlakwe : Oui, c'est
tout ça ensemble.
M. Dubé : J'ai dit les
renseignements personnels et la loi 5, je ne me souvenais plus, c'était le
projet de loi n° 3, puis la loi... mais c'est les deux, c'est les deux,
pas les cinq, les deux.
Mme Setlakwe : Donc, moi, si
le légiste est confortable que, de toute façon, c'est couvert, là... Ce n'est
pas parce qu'on ne le mentionne pas, à 2, comme étant notamment au niveau de la
confidentialité...
M. Dubé : Il est très
confortable.
Mme Setlakwe : Il est très
confortable, mais je... moi, question, par contre. Dans un code d'éthique... Tu
sais, visons le code... ma collègue me le ramenait, puis ça avait été mentionné
durant la commission parlementaire sur le p.l. n° 3, qui est maintenant la
loi 5, une infirmière... ça a déjà été vu, là, une infirmière qui prend
des photos des dossiers, tu sais, il faut... Bon, on énonce le principe de la
confidentialité dans la loi 5, puis il y a des dispositions pénales, et
tout. On veut que les données de santé circulent, que ça soit mobile pour
assurer une efficacité de notre système, des meilleurs soins, mais il faut
maintenir le principe de confidentialité, puis tout ça doit être géré.
Là où je veux en venir, c'est :
Est-ce que, dans un code d'éthique, on fait mention... Tu sais, quand l'employé
prend connaissance puis signe, est-ce qu'on fait mention... Tu sais, attention,
là, il faut... vous allez respecter... Ou on attire à votre attention le fait
qu'il y a des dispositions de la loi 25, de la loi 5, incluant des...
Est-ce qu'on fait le renvoi juste pour boucler la boucle?
M. Dubé : À ce moment, je
pourrais demander. Monsieur Paré, tout à l'heure, durant l'arrêt, m'a montré
deux exemples de...
Mme Setlakwe : D'un code
d'éthique.
M. Dubé : ...de codes
d'éthique. Il y en a un qui n'a pas de référence comme telle à la
confidentialité. Puis, dans l'autre...
M. Dubé : ...je ne me souviens
pas quel endroit... on y réfère. Je pense que c'est là que les normes pour tout
Santé Québec devraient être faites. Puis votre suggestion est bonne, c'est
peut-être là qu'on devrait s'assurer qu'on réfère aux différents articles.
Alors, je pense que votre question est très bonne, pour ne plus que l'éthique
ou la confidentialité soient à notation variable entre les établissements. Ça
fait que ça, je pense que c'est un autre avantage.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, Mme la députée?
Mme Setlakwe : Oui, je
comprends toute la discussion qu'on a. Mais j'essaie de voir, quand même, où
est-ce qu'on met le... où on attire l'attention sur l'importance de la
protection des renseignements, généralement. Tu sais, ce n'est pas fait ici. On
parle de...
M. Dubé : Dans l'article de
loi, vous voulez dire, là?
Mme Setlakwe : Oui. Je ne
trouve pas qu'on met l'emphase sur l'importance de protéger les renseignements,
personnels et de santé, par exemple. Ceci étant dit, là, on parle, évidemment,
de Santé Québec puis des employés de Santé Québec, mais la question se pose
pour... Tu sais, Revenu Québec, pour... RAMQ, il y a toutes sortes de sociétés
d'État où les employés, évidemment, ont accès à des renseignements personnels,
confidentiels.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Dubé : Nous sommes
suspendus à vos lèvres.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Bien, en fait, la question est vaste, si on inclut l'Agence du revenu
dans toute cette question-là, parce qu'eux ont leurs dispositions de la Loi sur
l'administration fiscale, en matière de secret fiscal. Ici, la réponse, je
dirais, de juriste, c'est que j'ai déjà, actuellement, dans la Loi sur les
services de santé et services sociaux, des dispositions qui prévoient la
confidentialité des renseignements qui sont contenus dans le dossier de
l'usager. Ces dispositions-là vont être remplacées par les dispositions de la
loi 5, la Loi sur les renseignements de santé et de services sociaux. La
loi, normalement, elle est censée être connue de tous, personne ne peut
l'ignorer.
Donc, sur le strict point de vue légal, il
n'est pas nécessaire de réitérer, ou de rappeler, ou de prévoir qu'on est
obligés de rappeler l'existence de la loi dans le code de déontologie. Et, bon,
on pourrait vouloir le dire ou dire, ce qui serait raisonnable, que les
pratiques et les conduites attendues des personnes au sein des établissements
de Santé Québec exercent des activités à l'endroit des usagers... c'est que ces
personnes-là se conforment aux lois en général, y incluant la loi sur les
renseignements de santé. Dans certains cas, ça peut être la loi sur la
protection des renseignements... en fait, la Loi sur l'accès aux documents et
la protection des renseignements personnels dans les organismes publics. Et,
parce qu'on tend à l'oublier, mais, en matière de santé, j'ai les services
sociaux et j'ai des dispositions particulières, en matière de protection des
renseignements personnels, en matière de protection de la jeunesse.
Donc, j'ai un éventail d'au moins trois
lois qui peuvent s'appliquer là-dessus, de sorte qu'essentiellement ce sont les
obligations qui doivent être là, et ce n'est pas... ça n'aura pas plus de force
de les réitérer dans le code de déontologie. Donc, sur le strict plan de la
loi, pour essayer de rester le plus concis possible, on ne devrait pas avoir
besoin d'en parler.
Mme Setlakwe : Je me rallie à
vous, merci. Puis c'est vrai que nul n'est censé ignorer la loi. C'est un
principe de base, c'est vrai. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions
concernant l'article 55? M. le député de Rosemont.
• (16 heures) •
M. Marissal : Oui, merci, M.
le Président. Je suis peut-être à côté de mes pompes, là, mais moi, il me
semble que 55, là, ça exige d'abord que... une concordance avec la loi sur les
sociétés d'État, la gouvernance des sociétés d'État, parce que ça fait
clairement référence à ça, là. Le paragraphe 4° de l'article 15 de la Loi
sur la gouvernance des sociétés d'État, que je suis allé lire, c'est précis.
Pour le reste, il s'agit d'avoir des codes d'éthique, là, ce qui est à peu près
standard partout, là. Il y a les codes d'éthique dans les établissements, il y
a les codes d'éthique et déontologie des ordres professionnels. Je présume
qu'on ne va pas renier ça. De toute façon, on ne pourrait pas le faire, là, les
ordres sont souverains, et les établissements vont garder leur code d'éthique.
Je ne sais pas, mais... Corrigez-moi si je me trompe, mais ça me paraît plus
pour se conformer aux nouvelles exigences, puisque nous avons maintenant la
création d'une nouvelle société d'État?
M. Dubé : Oui, je pense que
c'est ça, l'objectif, de s'assurer qu'il y aura un code d'éthique pour
l'ensemble des opérations, parce que c'est ça, et l'uniformité. Je le répète,
là, c'est... quand je regarde les codes d'éthique — M. Paré m'en a
montrés deux — c'est assez vague, c'est assez vaste, que ça ne couvre
pas tout. Je pense que d'avoir un code d'éthique pour l'ensemble, que les
employés...
16 h (version non révisée)
M. Dubé : ...avoir. Je pense,
c'est ça, la création de Santé Québec oblige la...
M. Marissal : Me Paquin,
voulez-vous ajouter quelque chose? Vous m'aviez l'air...
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, en fait, essentiellement, je dirais qu'ici on réfère... C'est
indicatif et ça permet de comprendre que le code d'éthique dont il s'agit à 55,
c'est le même que celui qui était prévu à la loi sur la gouvernance des
sociétés d'État. Alors, il n'y en a pas deux, c'est le même code pour bien
recouper qu'on a des dispositions ici qui sont particulières parce qu'il y a le
régime commun du code de déontologie qui existe en vertu de la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État. Mais là, on est quand même en matière de
santé, donc on a des règles particulières qu'on vient expressément détailler
ici, à 55.
M. Marissal : Parce que je
comprends et je partage le... la préoccupation quant au... à la protection des
renseignements personnels. Mais, quand on dit «les droits des usagers», on pourrait
aussi mettre celui d'être accueilli dans la dignité et de recevoir les soins
dont on a besoin. On pourrait aller beaucoup plus largement que ça, là, mais
nonobstant, là, effectivement, là, le danger de fuite de renseignements
personnels qui est réel, et on l'a bien vu puis on le voit encore trop souvent,
là, mais je... Il me semble que ça couvre assez largement les droits des
usagers, là, mais à moins que je me trompe, là.
Des voix : ...
M. Dubé : La réponse, c'est
oui.
M. Marissal : O.K., O.K.
M. Dubé : Je comprends votre
comparaison avec un, c'est ce qu'on aurait pu faire dans deux. Si on laisse
assez large dans un, on peut rester assez large dans deux. Si je résume, c'est
ça que vous dites?
M. Marissal : Exact.
M. Dubé : Je suis assez d'accord
avec ça, une fois qu'on a eu la discussion par rapport aux autres lois,
particulièrement celles qu'on vient de passer récemment sur les renseignements.
Le Président (M. Provençal)
:y a-t-il d'autres interventions sur l'article 55?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 55 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 56, M. le ministre.
M. Dubé : Je veux juste voir
qu'est-ce qu'on a. Je vais commencer par lire. O.K. Il y avait 233 dans la
LSSS. O.K. Parfait, c'est beau.
56. Chaque établissement de Santé Québec
diffuse l'information sur le code d'éthique visé à l'article 55, notamment
en remettant une reproduction de ce code à tout usager qu'il héberge ou qui lui
en fait la demande.
Cet article vise à assurer une
connaissance et une accessibilité du code d'éthique applicable aux dirigeants
ou aux employés de Santé Québec, notamment par la remise d'un exemplaire à tout
usager hébergé ou qui en fait la demande.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions? Oui, M.
le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Si je comprends bien l'article... quand on... ou l'article
en question, quand on parle de remettre une reproduction, on parle de... d'une...
d'un pamphlet, là, ou d'un dépliant ou d'une copie papier, là, c'est ça? O.K.
Quand vous dites «à tout usager qu'il
héberge», donc, ça, ça veut dire que tous ceux qui sont hébergés l'auront
automatiquement et ceux qui en font la demande, comme quelqu'un qui se présente
à une urgence, par exemple, pourraient aussi l'avoir. C'est ça?
M. Dubé : Mais il faut qu'il
en fasse la demande parce qu'il n'est pas...
M. Fortin :Mais quelqu'un qui est hébergé n'est pas obligé d'en faire
la demande, lui, il l'a automatiquement?
M. Dubé : C'est exactement
ça.
M. Fortin :O.K. C'est un automatisme pour les personnes hébergées?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :O.K., mais une personne qui arrive en CHSLD, là, est-ce que
c'est vraiment... Bien, et, par exemple, là, qu'il y a un cas de démence ou d'Alzheimer,
ou peu importe, là, est-ce que c'est vraiment à cette personne-là qu'on va
remettre le code ou c'est à son...
M. Dubé : Son fondé de
pouvoir ou son proche aidant. Je pense que c'est... Parce qu'on le dit à
quelque part dans la loi, que c'est soit l'usager ou son représentant, ça fait
que je pense que ça s'applique ici.
M. Fortin :O.K. Ça, ça s'applique quand on parle de personnes
hébergées dans le réseau? Moi, je pense aux CHSLD.
M. Dubé : CHSLD, aux
hôpitaux.
M. Fortin :Aux hôpitaux, aux centres jeunesse.
M. Dubé : Aux centres
jeunesse, effectivement.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 56?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 56 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Article 57, M. le ministre.
M. Dubé : Juste prendre
connaissance, est-ce qu'il n'y avait pas d'équivalent en... en tout cas, «d'équivalent»,
de proche dans la LSSSS.
57. Un membre du personnel de Santé Québec
qui a un intérêt direct ou indirect dans une entreprise mettant en conflit son
intérêt personnel et celui de Santé Québec doit, sous peine de déchéance de sa
charge ou de congédiement, dénoncer par écrit son intérêt au président et chef
de la direction et, le cas échéant, s'abstenir de participer à toute décision
portant sur cette entreprise.
Cet article... Le commentaire, pardon.
Cette entreprise... Cet article prévoit l'obligation, pour un membre du
personnel de Santé Québec, de lui dénoncer par écrit un intérêt direct ou
indirect...
M. Dubé : ...dans une
entreprise mettant en conflit son intérêt personnel et celui de Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
:Et à cet article-là, vous avez un
amendement, M. le ministre, que vous déposez, à 57.
M. Dubé : Voulez-vous que
j'en... Voulez-vous que je le lise tout de suite?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on va lire tout de suite
l'amendement.
M. Dubé : Oui, peut-être
qu'on pourrait faire ça, effectivement, c'est une bonne idée. Non, mais je
lisais qu'il y avait un parallèle... Excusez-moi, là, parce que tantôt, j'ai
dit qu'il n'y avait pas de parallèle avec la loi sur la santé et services
sociaux, mais il y avait l'article 154. On pourra revenir là-dessus s'il y a
des questions, parce que ce n'est pas... on n'a pas pris ça sciemment. Article
57, l'amendement à l'article 57, que je lis :
Remplacer, dans l'article 57 du projet de loi,
«déchéance de sa charge ou de» par «sanction pouvant aller jusqu'au». Alors, ça
veut dire que le... Mon Dieu, que vous êtes d'une efficacité... Ce n'est pas
vous?
Le Président (M. Provençal)
:Non, ça va, c'est parce que la...
M. Dubé : Ah! C'est là-bas?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Bien, bravo! Le
texte modifié se lirait ainsi comme suit, là, si on prenait l'amendement de
57 :
«Un membre du personnel de Santé Québec
qui a un intérêt direct ou indirect dans une entreprise mettant en conflit son
intérêt personnel et celui de Santé Québec doit, sous peine de sanctions
pouvant aller jusqu'à son congédiement... jusqu'au congédiement, dénoncer par
écrit son intérêt au président et chef de la direction et, le cas échéant,
s'abstenir de participer à toute décision portant sur cette entreprise.»
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions concernant
l'amendement?
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que vous voulez que Me
Paquin...
M. Dubé : Bien, c'est moi qui
ai posé une question, c'est... Mais ce que je lui ai demandé, j'ai dit :
Pourquoi qu'on a justifié d'avoir cet amendement-là, alors qu'on ne l'avait
pas, on disait : C'est la déchéance...
Mme Setlakwe : La déchéance,
comme la LSSSS le prévoit actuellement, là.
M. Dubé : Oui, et on m'a dit
que c'était pour être consistant avec 58 à 60. Alors, moi, je laisserais
peut-être Me Paquin répondre, parce que...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Dubé : ...ça, je ne savais
pas la raison de cela, là.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est... quand on regarde le deuxième alinéa de
l'article 58 et l'article 60, le texte va être rédigé en disant «sous peine de
sanctions pouvant aller jusqu'au congédiement», alors qu'ici, à l'article 57,
c'est un peu la même idée qu'on voulait traduire, mais en des termes
différents. Alors, l'amendement vise à l'harmoniser. Aussi, on parle d'un membre
du personnel. Techniquement, les membres du personnel, ce n'est pas une
déchéance de charge, ils vont être congédiés. Alors, on enlève la notion de
«déchéance de charge» et on y va avec un libellé qui est cohérent avec ce qu'on
trouve à 58 et à 60.
M. Dubé : 60 aussi?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée, est-ce que vous avez
une remarque ou un commentaire par rapport à...
Mme Setlakwe : Bien là, si je
comprends bien la raison de l'amendement, c'est pour que l'article s'insère
mieux dans les articles qui suivent, là, c'est une question de concordance avec
les articles qui suivent. Mais pourquoi on s'éloigne de la LSSSS, qui prévoyait
directement, tout de suite une déchéance de charge? On semble, on semble un peu
alléger, tu sais, c'est... Donc, on sous-entend qu'une personne est dans une
situation de conflit d'intérêts et n'a pas respecté les règles, parce qu'on
peut être dans une situation de conflit d'intérêts, mais il faut savoir le
dire, et se récuser, et suivre une procédure, et donc là il n'y a pas
nécessairement un congédiement, il peut y avoir une autre sanction, il peut y
avoir une suspension.
• (16 h 10) •
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, effectivement, si on... lorsqu'on dit «sous peine de sanctions pouvant
aller jusqu'au congédiement», je peux avoir une sanction moins grave que le
congédiement. Par ailleurs, parce que, là, on nous réfère à la Loi sur les
services de santé et les services sociaux, l'article en question de la Loi sur
les services de santé et services sociaux dont il est question, qui est 154,
actuellement, il vise les membres de conseils d'administration, eux ont des
charges. Ici, on vise... L'idée est la même, on vise des membres du personnel.
Donc, c'est plus approprié de parler de congédiement plutôt que de déchéance
d'une charge.
Mme Setlakwe : Mais on ouvre
quand même la porte à une sanction moins grave qu'un congédiement pour les
employés...
M. Paquin (Mathieu) : À mon
sens, M. le Président, étant donné que c'était déjà «sous peine de», je pense
qu'on aurait pu en conclure que ce n'était pas obligatoirement, automatiquement
un congédiement ou une déchéance de la charge, il aurait pu y avoir une
sanction intermédiaire. Le texte, en l'harmonisant, à 57, avec 58 et 60, permet
de donner...
M. Paquin (Mathieu) : ...plus
clairement une souplesse de ne pas imposer la peine ultime dans tous les cas.
Mme Setlakwe : Est-ce que...
Question : Est-ce que ces dispositions-là qui concernent les conflits
d'intérêts sont prévues dans le code d'éthique?
M. Dubé : ...spécifiquement
dans le code d'éthique. Je l'ai vu y référer, tantôt, dans un des codes
d'éthique, mais spécifiquement de ce qu'on a fait tout à l'heure, non. Encore
une fois, c'est plus global. Mais pouvez-vous juste me donner une petite...
Parce que j'ai une question.
Des voix : ...
M. Dubé : ...quand je fais le
parallèle, là... avec la LSSSS, quand on fait 60, on a pris la même
terminologie que dans la LSSSS, qui était 274. Voyez-vous le tableau dont je
parle? Vous ne l'avez pas devant vous?
Mme Setlakwe : Oui, mais...
Non, je ne l'ai pas, mais ce n'est pas grave.
M. Dubé : Mais ce que je veux
vous dire, c'est que... Moi, je suis parti en l'envers, là, parce que je
reviendrai à votre autre question sur le code d'éthique, mais vous demandez
pourquoi qu'on a assoupli la règle de LSSSS, je veux juste vous dire que...
puis peut-être que vos gens peuvent vous le montrer, mais, dans la LSSSS, 274,
quand on parle de possibilité de congédiement, ce n'est pas... «Tout cadre ou
hors-cadre d'un établissement public, sous peine de sanctions pouvant aller
jusqu'au congédiement...» Ça fait que si... on s'est servi de ça pour faire 64,
d'accord, qu'on a vu. C'est pour ça que, dans 58, je crois qu'on a harmonisé
la...
Mme Setlakwe : Je comprends.
M. Dubé : Ça va-tu? Ça fait
que je pense qu'on n'est pas... je résume peut-être, là, mais, à part la question
du membre du conseil, on est à la même place que la...
Mme Setlakwe : On ne
s'éloigne pas vraiment.
M. Dubé : On ne s'éloigne
pas. Bon, maintenant, votre autre question est tout aussi pertinente, c'est que
vous dites...
Mme Setlakwe : C'est que je
pense aussi à la définition de l'intérêt. Tu sais, habituellement, on a toutes
ces règles-là ensemble.
M. Dubé : Je n'ai pas la
réponse tout de suite, mais je veux revenir à ce qu'on a voté tout à l'heure
sur le code d'éthique, qui était... Attendez une minute. Ça va tellement vite,
c'était à l'article 55 ou 56 qu'on a parlé de ce que devait contenir le
code d'éthique?
Une voix : ...
M. Dubé : 55. Je suis là. Ça
fait qu'on a parlé spécifiquement des droits des usagers, des pratiques
exercées en droit des usagers puis les règles. Là, on n'a pas... autant on n'a
rien de spécifique sur les renseignements puis qu'on n'a rien de spécifique sur
ce qu'on vient...
Mme Setlakwe : Les conflits
d'intérêts.
M. Dubé : Les conflits
d'intérêts. Mais on l'a ailleurs. C'est ça, on ne l'a pas dans le code
d'éthique, mais on l'a dans les articles 58 à 60. Je ne sais pas si ça
répond à votre question.
Mme Setlakwe : Oui, là, on le
prévoit dans la loi, alors que pour les renseignements personnels puis de
santé, bien, c'est dans d'autres lois.
M. Dubé : C'est autre loi,
c'est une autre loi.
Mme Setlakwe : Donc, tout le
régime conflits d'intérêts se retrouve ici, dans ce qu'on est en train d'étudier.
M. Dubé : Bien, c'est ce que
je vois. Si je fais la comparaison avec le temps tantôt, ce qu'on disait, le
code d'éthique lui-même puis les renseignements, on dit : On se fie à une
autre loi, tandis qu'ici on juge approprié d'aller plus loin parce que c'est...
ça ne l'est pas ailleurs. Est-ce que je suis correct de dire ça comme ça?
Mme Setlakwe : O.K., puis
là... C'est parce que, là, je devance, mais j'allais demander : Mais la
définition d'intérêt, donc, on ne la prévoit pas, mais on semble dire plus loin
que c'est le conseil qui va déterminer... le C.A. qui va déterminer les normes
applicables à un cadre supérieur ou à un cadre intermédiaire. En tout cas, on y
arrivera, mais...
M. Dubé : Comme c'est fait en
ce moment. Vu qu'on a déjà ça dans la LSSSS... Attendez une minute... Les
règles de conflit d'intérêts, ce que la députée de Mont-Royal-Outremont
demande, là, parce que c'est déjà dans la LSSSS, que ça peut mener jusqu'au
congédiement d'un cadre ou hors cadre... La règle de qu'est-ce qui définit un
conflit... Par exemple, quelqu'un... Je donne un exemple, là, on a déjà eu des
employés qui étaient actionnaires d'une agence privée de placement. Ça, pour
moi, c'est un cas de conflit évident.
Mme Setlakwe : ...des fois,
c'est indirect, là...
M. Dubé : Qui définit les
exemples de cas de conflit? Ou est-ce qu'on va jusque-là, à quelque part?
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Présentement,
chaque établissement a sa propre politique...
M. Paré (Daniel) : ...en
termes de conflits d'intérêts. Ce qu'on vient définir un peu, là, comme vous le
présenter, là, mais... il y a-tu un intérêt pécunier, il y a-tu un intérêt, là,
en lien avec quelqu'un qui connaît un usager, et cetera, et c'est balisé comme
ça, dans une dans une politique. Et les gestionnaires et... Un, après ça,
bien... dans une politique comme ça, bien, il y a une responsabilité du
conseil, une responsabilité du P.D.G., mais aussi, bien, de diffuser ladite
politique, de la faire connaître et bien sûr de l'appliquer, là, aussi en tant
que telle. Mais pour répondre à la question, c'est présentement, chaque
établissement a sa propre politique.
Mme Setlakwe : Donc là ce
qu'on nous décrit actuellement... merci, Monsieur Paré, c'est le régime actuel
qu'on va vouloir uniformiser pour...
M. Dubé : Là, vous lisez dans
mes pensées, et c'est pour ça que je pense que le commentaire comme
l'article 59, là, qu'on a passé rapidement, on reviendra à 58, ça dit bien
que c'est le conseil d'administration... prévoit qu'en matière contractuelle,
des mesures pour prévenir de cesser doivent être déterminées par le conseil
d'administration de Santé Québec, alors qu'en ce moment, c'est beaucoup plus
variable à travers les établissements. C'est ce que je viens de comprendre de
M. Paré. Ça fait que quand on sera à 59, c'est... Moi, je pense qu'on répond à
votre question à ce moment-là. Est-ce que ça vous va?
Mme Setlakwe : Oui, en autant
que ce soit prévu dans la loi ou qu'on dise que ça va être prévu... que le C.A.
va le prévoir, puis que tout ensemble, on a un régime complet.
M. Dubé : Je suis tannant,
là, mais quand je dis : L'uniformité des meilleures pratiques, là, ça, ça
en est un bel exemple du rôle de ce qu'on veut faire avec le conseil puis avec
Santé Québec. C'est bon? Ça fait que... est-ce qu'on peut revenir à 58? Est-ce
que c'est là qu'on était? Parce que c'est moi qui me suis...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, mais là, on est toujours sur
l'amendement de l'article 57. Alors, on va commencer par adopter
l'amendement de 57, adoptera 57 amendé, puis après ça, on ira 58, 59, 60.
Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement de l'article 57?
S'il n'y a pas d'autres interventions... oui, oui, excusez...
M. Fortin :Non, non, je veux juste m'assurer que...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:On est tout le temps en ondes, on n'a
pas demandé de suspension. Est-ce qu'on peut procéder ou vous avez...
Mme Setlakwe : ...dans les
articles subséquents.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Donc, s'il n'y a pas d'autres
interventions, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement de
l'article 57. Est-ce que cet amendement est adopté? Adopté. Maintenant, on
revient à l'article 57 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autres interventions, est-ce que
l'article 57 tel qu'amendé est adopté? Adopté. Merci. 58. M. le ministre.
• (16 h 20) •
M. Dubé : Alors, 58. On en a
parlé un petit peu tout à l'heure : « Le
conseil d'administration de Santé Québec détermine les normes applicables à un
cadre supérieur ou un cadre intermédiaire en matière de conflits d'intérêts, de
même que les normes applicables à un tel cadre supérieur en matière
d'exclusivité de fonctions. Un cadre ne peut, sous peine de sanction pouvant
aller jusqu'au congédiement, contrevenir à une norme qui lui est applicable,
déterminée en vertu du premier alinéa.
Cet article prévoit que les normes en
matière de conflits d'intérêts ainsi que les normes en matière d'exclusivité de
fonctions applicables à certains cadres sont établies par le conseil
d'administration de Santé Québec. Il précise que le fait de contrevenir à une
telle norme peut mener à une sanction, dont le congédiement. Je n'ai pas
d'autre commentaire pour le moment.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur
l'article 58? Oui, M. le député de Rosemont, et Mme... par la suite, ce
sera Mme la députée de Mont-Royal–Outremont. Alors, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, là, on
parle...
M. Marissal : ...le conseil
d'administration détermine les normes applicables à un cadre supérieur, un
cadre intermédiaire. J'essaie de faire les liens avec la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État, qui me semble être plus précise, qui ne laisse pas, ne
laisse pas la possibilité de déterminer, là, qui est beaucoup plus tranchante
que ça. Mais là je comprends, on parle des conseils d'administration,
"détermine les normes applicables à un cadre supérieur, à un cadre
intermédiaire". Est-ce qu'on arrivera aux membres du conseil d'administration
à 59?
M. Dubé : 57, c'était pour
les employés. 58, c'est pour les cadres et... les cadres supérieurs, c'est ça?
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Et vous me demandez
si 59, c'est pour les membres du conseil.
M. Marissal : Je ne crois
pas, non.
M. Dubé : Attendez une
minute.
M. Marissal : Non, c'est pour
faire cesser les conflits d'intérêts. L'article neuf, là, de la Loi sur la
gestion... sur la gestion des sociétés d'État... gouvernance, sociétés d'État,
l'article neuf se lit ainsi : "Un membre du conseil d'administration
qui exerce des fonctions à temps plein au sein d'une société ne peut avoir un
intérêt direct ou indirect dans un organisme, une entreprise ou une association
mettant en conflit son intérêt personnel, celui de la société. Si un tel
intérêt lui échoit, notamment par succession, donation, il doit dénoncer ou en
disposer avec diligence."
Il me semble que c'est plus formel quant à
l'interdiction. Et par ailleurs où se retrouvera donc la disposition touchant
les membres du conseil d'administration de Santé Québec?
M. Dubé : Est-ce que...
Alors, j'aimerais répondre, mais étant donné que la réponse va venir de...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Dubé : Mais voilà, M. le
député. Je pense que...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Mais, en fait, la règle qui est prévue par l'article neuf de la
Loi sur la gouvernance des sociétés d'État s'applique telle quelle aux membres
du conseil d'administration de Santé Québec, puisqu'elle sera elle-même une
société d'État. Donc, ce n'est pas prévu dans le projet de loi parce qu'on
applique l'article neuf de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
M. Marissal : C'est déjà dans
la Loi sur la gouvernance, vous ne souhaitez pas le dupliquer dans la Loi sur
Santé Québec, c'est ce que je comprends, puisque ça s'applique de facto.
M. Paquin (Mathieu) : Eh oui,
M. le Président.
M. Marissal : Et on ne sent
pas le besoin de faire la référence, comme on l'a fait à des articles
précédents, sur quelque chose qui existe. Ça va vite, là, depuis hier. Je vais
le retrouver, là, l'exemple que cherche, là, mais on a fait une référence
directe à un article, je pense, c'est l'article 40.
M. Dubé : C'est parce que...
Alors, c'est bon. Je crois que la réponse va être... mais je vais laisser Me
Paquin. Il y avait une différence dans l'application et la divulgation, et c'est
pour ça que, sur la divulgation, on a fait une précision. Peut-être que...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait... même on a deux exemples. Ça, c'était l'amendement qui a
été apporté à l'article 26, où on fait sous réserve de 40 de la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État. Et on a parlé un peu plus récemment du code
d'éthique, qui doit être approuvé en vertu du paragraphe quatre de l'article 15
de la Loi sur la gouvernance, à l'article 55 du projet de loi. C'est que, dans
ce cas-ci, on a choisi de faire une référence express aux dispositions de la
Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, parce que j'ai des dispositions,
dans le projet de loi 15, qui parlent de la même chose que la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État, et je veux éviter des interprétations
conflictuelles entre les deux. Donc, le projet de loi vient expliquer comment
on les interprète.
Dans le cas des règles de conflit
d'intérêts de la loi, applicables aux membres de conseils d'administration dans
la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, puisque je n'en ai ici aucune,
il n'y a pas de conflit possible. Donc, le silence du projet de loi 15 laisse
place à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
M. Dubé : Est-ce que ça vous
va, M. le député?
M. Marissal : Oui, c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Madame... Vous aviez levé la main
pour une intervention, Mme la députée.
Mme Setlakwe : Oui. 58, bien,
la question demeure sur... On va peut-être y arriver à 59, là, à la question de
définir ce qu'est un... ce qu'est l'intérêt personnel. Et on a dit tout à
l'heure que c'est le conseil d'administration qui va déterminer ça. Je ne suis
pas sûre, là, dans le mandat du conseil d'administration, à 59, que ça va venir
couvrir la définition, mais gardez-le en tête. Mais, à 58, quand on parle de...
Je fais des catégories...
Mme Setlakwe : ...vise les
membres du personnel. 58, un régime qui s'applique spécifiquement aux cadres
supérieurs et aux cadres intermédiaires. Ce n'est pas des notions qu'on a vues
jusqu'à maintenant. On a parlé de... Mais on ne se contredit pas et on ne crée
pas une confusion, là? Je pose la question.
M. Dubé : Parlez-vous par
rapport à employé, par exemple?
Mme Setlakwe : Oui.
M. Dubé : C'est ça que vous
voulez dire : Pourquoi, cette fois-ci, on est plus spécifique pour les
cadres versus les employés de 57?
Mme Setlakwe : Mais il faut
juste, oui, s'assurer qu'entre 57 puis 58 on vise tout le monde.
M. Dubé : O.K., là, je
comprends, je comprends l'objectif.
Mme Setlakwe : Tu sais, on
est soit un membre du personnel, on est un membre de la direction ou on est un
membre du C.A.
M. Dubé : Est-ce que je peux
me retourner envers M. Paré ou M. Desharnais? Daniel, quand tu disais, là, un
peu plus tôt aujourd'hui : On parle des cadres qui sont sujets aux
employés... aux emplois supérieurs, après ça, tu dis : J'ai mes cadres
puis j'ai mes cadres supérieurs, j'ai mes hors-cadre. Est-ce que la députée t'a
bien compris, peut s'assurer que... Étant donné que 57 parle des employés puis
qu'après ça on tombe tout de suite dans cadre puis cadre supérieur, est-ce
qu'on... Où sont nos... où sont, par exemple, nos employés supérieurs?
Le Président (M. Provençal)
:Monsieur Paré.
M. Paré (Daniel) : Selon moi,
c'est qu'encore là il y a un code d'éthique au niveau des emplois supérieurs du
gouvernement qui les inclut, parce qu'eux autres sont nommés par le
gouvernement, puis ça vient avec des responsabilités particulières, tandis que
les autres sont nommés par le C.A. et par la direction, là, de Santé Québec,
d'où, selon moi, la différence.
Mme Setlakwe : O.K. Donc, à
58, on parle de cadres nommés par le C.A. Et les employés supérieurs qui ne
sont pas des cadres, ils... Il y a comme une catégorie mitoyenne?
M. Dubé : Non, vous avez
raison. C'est quoi, la terminologie qu'on utilise, Daniel, pour ceux qui sont
nommés par les emplois supérieurs? C'est des cadres...
Mme Setlakwe : Bien, c'est
des cadres, mais ils ne sont pas...
M. Paré (Daniel) : C'est des
titulaires d'emplois supérieurs.
M. Dubé : Des titulaires.
Excusez-moi, des titulaires d'emplois supérieurs.
Mme Setlakwe : Donc, le
P.D.G.?
M. Dubé : Le P.D.G. et ses
VP, par exemple.
Mme Setlakwe : Mais ils ne
sont pas... ils ne seraient pas des cadres supérieurs?
M. Dubé : Il me demande une
suspension, il doit avoir quelque chose à me dire.
Mme Setlakwe : Je pense
que...
Le Président (M. Provençal)
:Vous voulez une suspension?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 29)
16 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 16 h 47)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos discussions sur
notre projet de loi. Hors onde, il a été convenu que l'article 58 serait
suspendu pour permettre aux légistes une nouvelle reformulation pour répondre à
certaines attentes qui ont été formulées par les oppositions. Alors,
consentement pour suspendre l'article 58.
Une voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Alors, l'article 58
étant suspendu, on va aller à l'article 59, M. le ministre.
M. Dubé : J'y arrive. Ça
ne sera pas long, M. le Président. «59. Le conseil d'administration doit
établir des mesures pour prévenir ou faire cesser les conflits d'intérêts
auxquels peut donner lieu la conclusion de contrats entre Santé Québec et un
membre de son personnel ou une personne qui exerce sa profession au sein d'un
établissement de santé, ou entre Santé Québec et une entreprise à l'égard de
laquelle ces personnes ont un intérêt direct ou indirect.»
Cet article prévoit qu'en matière
contractuelle, des mesures pour prévenir ou faire cesser les conflits
d'intérêts doivent être déterminées par le conseil d'administration de Santé
Québec.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des commentaires ou des...
Mme Setlakwe : Là, c'est
un autre régime, ça. On vise des conflits qui peuvent survenir dans le cadre
d'ententes, de contrats qui seraient signés.
M. Dubé : Oui. Oui.
Mme Setlakwe : Puis là
on est... Mesures pour les prévenir ou les faire cesser. Bien...
M. Dubé : C'est-tu
les... Non, non, mais...
Mme Setlakwe : Non, non, il
n'y a pas de problème à première vue. Oui, oui, c'est un autre. Là, c'est un
autre régime, mais...
M. Dubé : Puis quand
vous dites un autre régime...
Mme Setlakwe : Bien que
juste...
M. Dubé : Le fait que
c'est des contrats?
Mme Setlakwe : Mais ça,
c'est parce que, pour moi... Non. Pour revenir, je m'excuse à 57 et 58, quand
on veut traiter des conflits d'intérêts, mais ça peut aussi inclure dans le
cadre de la conclusion d'un contrat. Là, on est en train de dire à 57 et 58,
que c'est hors de la conclusion d'un contrat. C'est juste une situation de fait
dans le cadre de ses fonctions qui... qui donne lieu à un conflit d'intérêts,
alors qu'ici...
M. Dubé : Bien, c'est un
peu ça. Puis je vais laisser... Je vais laisser Me Paquin peut être de préciser
quelque chose. Mais j'aimerais... Là, ici, on n'est pas, entre autres, juste
pour du personnel ou une personne qui exerce sa profession. Tantôt, on a
demandé est ce que... où sont les médecins? Est-ce qu'ils sont dans le
personnel? La réponse est non. Puis, en ce moment, on a des médecins, comme par
exemple qui sont des travailleurs autonomes qui peuvent avoir un intérêt dans
une clinique privée ou dans une clinique de...
• (16 h 50) •
Mme Setlakwe : ...
M. Dubé : C'est beaucoup
plus large ici, là. Ça fait que c'est pour ça que je pense qu'on va plus loin.
En tout cas, une des différences de 59, pour moi, c'est de s'assurer qu'un
médecin qui est dans une clinique privée ne pourrait pas participer à une
question de contrat. Ça, c'est très clair, mais je ne sais pas s'il y a une
autre précision à donner de la part des légistes, mais je vous dirais... Parce
que ça, on a eu... On a eu affaire à ça, là, puis pour moi, c'est très
important, là. Oui. Est-ce qu'il y a d'autres choses à rajouter là-dessus, Me
Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président. Très brièvement en fait, c'est que 59, on est davantage dans
le préventif que dans le punitif, alors que 57 et 58, on est davantage en train
de sanctionner certaines situations de conflit d'intérêts. 59, on est dans des
mesures préventives et on est en matière contractuelle. Alors, on pourrait
concevoir des règles telles que lorsqu'un contrat doit être conclu entre un
établissement et une entreprise, une clinique dans laquelle un médecin qui
exerce dans l'établissement, pratique, est le dirigeant, ça doit être approuvé
par tel...
M. Paquin (Mathieu) : ...niveau
d'autorité supérieur pour s'assurer que la transaction a été conclue. J'ai
seulement l'expression en anglais qui me vient en tête, là, mais «à longueur de
bras».
Une voix : À distance.
M. Paquin (Mathieu) : À
distance. Merci.
Mme Setlakwe : «Arm's
length».
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce que ça va?
Mme Setlakwe : Oui, je pense
que ça va, mais ce n'est pas simplement où est la prévention, mais faire
cesser. Donc, faire cesser pourrait impliquer que le contrat va être signé et
il y a quelqu'un qui va devoir peut-être quitter ou...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
Mme Setlakwe : Parce qu'on ne
peut pas... Oui. Certaines fonctions sont complètement... ils ne peuvent pas
continuer avec... ils sont incompatibles avec la signature d'un contrat parce
que ça donne lieu à un conflit d'intérêts. Donc, ce n'est pas simplement
préventif, selon moi.
M. Paquin (Mathieu) : Effectivement,
ce n'est pas seulement préventif, mais il y a un volet préventif que les deux
autres dispositions n'ont pas.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
59? S'il n'y a pas d'autres interventions, est-ce que l'article 59 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 60, M....
M. Dubé : 60. Avec plaisir.
Juste regarder qu'est-ce qu'on a déjà, on a déjà... 60 est déjà dans l'article
dans LSSSS, 274, O.K., c'est beau, on en a déjà parlé tantôt.
«60. Il est interdit à tout dirigeant ou
tout cadre de Santé Québec, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'au
congédiement, d'accepter une somme ou un avantage direct ou indirect d'une
fondation ou d'une personne morale qui sollicite du public le versement de
sommes ou de dons dans le domaine de la santé et des services sociaux.».
Cet article prévoit qu'un dirigeant ou un
cadre ne peut accepter une somme ou un avantage d'une fondation ou d'une
personne qui sollicite du public le versement de sommes ou de dons dans le
domaine de la santé et des services sociaux. Il précise que le fait de
contrevenir à cette règle est passible d'une sanction pouvant être le
congédiement. Puis ça, on a... on reprend 274, c'est ça que j'avais dit plus
tôt, la LSSSS.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur cet
article? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Je comprends qu'on reprend un article, là, mais est-ce que
c'est un problème? Est-ce qu'il y en a eu beaucoup des... Est-ce qu'il y en a
eu des situations comme celles-là dans le réseau de la santé dernièrement?
M. Dubé : Pas que je... Ma
première réaction, là, pas que je sache. On n'était plus dans 59. Ça ne veut
pas dire qu'il n'y en a pas eu, M. le député, là, mais à ma connaissance...
Le Président (M. Provençal)
:On ne vous a pas rapporté ces
faits-là?
M. Dubé : Non. Non. Est-ce
que ça va pour ça?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : On prend le
principe de la gradation des sanctions, là, mais, tu sais, il me semble que,
dans un cas comme celui-ci, nous devrions aller directement au congédiement
parce que... surtout dans un avantage direct, là. Indirect, on parle de billets
de hockey ou d'affaires du genre mais payés par une fondation, ou alors d'une
enveloppe avec de l'argent, j'essaie de voir de quoi il s'agit.
M. Dubé : Je ne sais pas,
c'est parce que la... Là, je me permets un commentaire, mais je pense qu'un
billet de hockey, ça n'a peut-être pas le même impact que... bien, ça dépend de
quel match, là, mais ça n'a peut-être pas le même impact que de recevoir une
enveloppe brune avec des billets dedans, là.
M. Marissal : Bien, pour
nous, ça a le même impact, hein, tout ce qui est au-dessus d'un certain
montant, on doit le déclarer.
M. Dubé : Non, non, je
comprends, mais ce que je veux dire, la gradation du geste. C'est ça, je pense,
que vous demandez.
M. Marissal : Oui, oui.
M. Dubé : Si quelqu'un reçoit
un billet de hockey d'une fondation, je dis ça comme ça, là, est-ce que... puis
qu'il se dit : Oh, mon Dieu, je ne connaissais pas la loi. Est-ce qu'on
veut aller directement au congédiement? C'est juste que je dis, là.
M. Fortin :Parce qu'il n'y a pas de montants d'indiqués, donc
quelqu'un qui accepte, je ne sais pas moi, un café, là, a autant...
M. Dubé : À l'extrême. À
l'extrême. Bien, c'est pour ça que je pense que dans la LSSSS, on a donné le
jugement que ça peut aller jusque là, mais une enveloppe brune avec des dollars
dedans pour une... que ça vienne de n'importe qui, je pense que ça, ce serait
le congédiement, mais je réponds à votre question, là.
M. Marissal : Je ne ferais
pas de débat là-dessus, là, mais, cela dit, après la commission Charbonneau, et
tout le reste, je pense que, comme tout le monde, qu'il y a des cadeaux qu'on
ne devrait pas accepter, là, puis... Tu es rendu gestionnaire à haut niveau à
Santé Québec, tu devrais savoir que tu ne peux pas prendre les billets de
hockey, là. Moi, je ne prends pas les billets du Stade olympique qu'ils
m'envoient pour aller voir Monster truck, là, ça fait que je pense que tout le
monde...
M. Dubé : ...Non, je ne
rentrerai pas là-dedans.
M. Marissal : Je peux vous
les laisser si vous voulez.
M. Dubé : C'est-tu quelque
chose qui vous intéresserait, M. le député?
M. Marissal : ...
M. Marissal : ...en plus pas
tellement, mais, bon...
M. Dubé : La décision est
plus facile, la décision est plus facile.
M. Marissal : Par ailleurs,
moi, j'ai eu vent... Puis puisqu'on parle de fondation ici puis d'utilisation
de l'argent, tu sais, on dit un avantage direct ou indirect. Avantage direct ou
indirect, on parle de la personne concernée, pas de l'organisation.
M. Dubé : C'est ça, on se
comprend bien.
M. Marissal : O.K. Parce que
moi, j'ai eu vent de fonds de fondations qui allaient pour donner des primes
pour retenir du personnel pendant la COVID. Je ne suis pas sûr que c'est
exactement ça, le but visé, quand on sollicitait des dons à la population, mais
ce n'est pas de ça dont on parle ici.
M. Dubé : Non, ce n'est pas
de ça qu'on parle du tout.
M. Marissal : Très bien. Vous
parlez d'un avantage personnel.
M. Dubé : Oui.
M. Marissal : O.K. Merci.
M. Dubé : Vos sources sont
bonnes, M. le député.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions à
l'article... Oui, excusez, Mme la députée.
Mme Setlakwe : ...sur la
terminologie. Ici, on réfère à un dirigeant ou un cadre. Donc, on est à l'aise
avec l'utilisation de cette terminologie-là. Donc, juste pour bien... tu sais,
ne pas créer de confusion avec les autres dispositions, là, même dans la
même... dans ce chapitre III là ou dans le chapitre précédent. Pourquoi on
parle de dirigeant puis de cadre? Parce qu'il me semble que, jusqu'à
maintenant, on n'a pas vraiment parlé de... on a parlé de personnel ou de
cadre. Aussi bien être plus large, là, ici.
M. Dubé : Oui, puis je vais
poser la question en même temps, parce que... En tout cas, là, vous posez la
même question, est-ce qu'on a l'intégralité de tout le personnel? Tantôt, on va
voir 61 pour le président et chef de la direction. Je vais me reposer la même
question que vous nous avez posée pour 58, est-ce qu'on a tout le monde?
Voulez-vous y penser, Me Paquin? Parce que la question que la députée pose...
Tantôt, on a décidé que, 58, c'était bon de peut-être inclure l'ensemble des
employés, c'est ça qu'on a dit. Puis ici, lorsqu'il est question de... je
dirais, de don...
Mme Setlakwe : Ce n'est
clairement pas ça qu'on fait là, on ne vise pas tout le monde ici.
M. Dubé : On ne vise pas tout
le monde ici, là.
Le Président (M. Provençal)
:Il y a deux spécificités, là.
M. Dubé : Oui, pour le
président et chef de la direction, et pour les... Dirigeant, c'est assez large,
tout cadre, mais on n'est pas dans les employés ici. Je veux juste voir est-ce
qu'on a besoin d'aller aux employés ailleurs pour ça ou c'est dans le code
d'éthique. Voulez-vous nous donner juste quelques minutes, là? Parce que
c'est... pour moi, ce n'est pas à la même intensité qu'un conflit d'intérêts.
Mme Setlakwe : Je suis
d'accord.
M. Dubé : Ah! vous êtes
d'accord avec ça.
Mme Setlakwe : Oui, oui, je
porte à votre attention qu'on a...
Une voix : ...
M. Dubé : Pardon?
Mme Setlakwe : Je porte à
votre attention qu'on vise les dirigeants et les cadres, c'est ce qui est
souhaité, alors que «dirigeant», on ne l'a pas utilisé ailleurs. C'est un peu
ça aussi ma question. Juste pour être sûre qu'on sache bien à qui on réfère
ici.
Le Président (M. Provençal)
:Une précision à nous donner, Me
Paquin, ou une explication pourquoi ici on introduit la notion de dirigeant? Me
Paquin.
• (17 heures) •
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, essentiellement, c'est... on a essayé, dans le projet de
loi n° 15, d'arriver avec une terminologie qui était peut-être plus
harmonieuse avec ce qu'on retrouve généralement dans le corpus. Quand on
regarde, actuellement, ce qu'on va avoir comme vocabulaire dans la LSSSS, on va
parfois parler de cadre et de hors cadre. C'est quelque chose aussi qui existe
dans le réseau de l'éducation, mais, quand on est en présence de la plupart des
autres personnes morales, on va parler de dirigeants. Alors, c'est pour ça
qu'on a choisi, là, de parler... Parce que, comme ça a été dit,
l'article 60 correspond au 274 de la LSSSS actuelle, où il est question de
cadre et de hors-cadre. Là, on a simplement choisi de parler de dirigeant pour
avoir quelque chose qui est une terminologie un peu plus commune que cette notion-là
de hors-cadre.
Mme Setlakwe : Mais donc les
hors-cadres ne sont pas prévus à 60, ne sont pas visés à 60, c'est-à-dire.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, c'est que le terme n'existe plus dans le projet de loi n° 15, ce
n'est pas qu'il n'existe plus, mais c'est que ça va être vraisemblablement des
dirigeants.
Mme Setlakwe : Mais donc,
juste pour clarifier, donc, on change le régime actuel.
M. Paquin (Mathieu) : Je
dirais plutôt qu'on vise le même monde avec de nouvelles étiquettes.
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Bien oui,
hors-cadre, donc, c'est que tu n'es pas un dirigeant. C'est-tu la même chose?
M. Fortin :Bien, moi, j'ai l'impression, quand vous dites c'est...
17 h (version non révisée)
M. Fortin :...La définition d'un hors-cadre, là, ça inclut l'ensemble
des employés, non? Non, ce n'est pas ça?
Mme Setlakwe : Ah! O.K.,
c'est ça. Hors-cadre, pour moi, bien, tu n'es pas un cadre, tu es hors cadre,
donc...
Le Président (M. Provençal)
:Je pense qu'on a besoin d'une
clarification.
M. Dubé : Oui, puis
peut-être que Daniel peut intervenir.
Le Président (M. Provençal)
:Daniel ou Me Paquin. Daniel.
Une voix : Ce n'est pas
simple.
M. Dubé : On aime ça
compliqué. Il faut essayer de simplifier. On aime ça compliqué.
Une voix : Bien, c'est pour
ça qu'ils ont simplifié avec...
M. Paré (Daniel) : Ce n'est
pas si simple que ça, malheureusement. Dans notre terminologie, des
hors-cadres, c'est une terminologie d'un règlement, c'est nos directeurs
généraux adjoints. Ça fait que c'est une catégorie de cadres supérieurs.
M. Dubé : C'est juste
eux autres?
M. Paré (Daniel) : Aujourd'hui,
c'est juste eux autres, oui, les hors-cadres.
M. Dubé : Les
hors-cadres, c'est les D.G.A.
M. Paré (Daniel) : Les
DGA. Et c'était la terminologie aussi qu'on utilisait pour nos directeurs
généraux avant la réforme de 2015, qui était dans ce règlement-là. Et le... c'était...
c'est en lien avec un règlement, c'est pour ça, là, que la terminologie, là,
est utilisée parce qu'elle existe. Mais je peux voir qu'elle est... elle peut
mélanger, là, puis elle peut induire en erreur, là.
M. Dubé : O.K. Mais
maintenant, quelqu'un qui était... Qui est aujourd'hui un hors-cadre, qui est,
mettons, le P.D.G.A. Ou la P.D.G.A., est-ce que c'est la terminologie
«dirigeant» qui va s'appliquer?
M. Paré (Daniel) : C'est
comme ça qu'on l'interpréterait, là.
M. Dubé : O.K. Donc,
cette notion... et pourquoi qu'on sent le besoin de dire «ou tout cadre»? Parce
que, si «dirigeant» inclut cadres et hors-cadres, c'est ce que je comprends,
pourquoi on est justifié de dire «ou tout cadre»?
M. Paré (Daniel) : Je
pense, ça peut être une... ça peut être un choix, là, un choix d'écriture.
M. Dubé : Je ne sais
pas. Habituellement, ce n'est pas moi qui pose les questions, mais là, je veux
juste être sûr de... Parce qu'on essaie de simplifier. L'objectif, c'est qu'il
y avait beaucoup de cette terminologie qu'on suivait de... date de... même
avant la réforme, c'est bien ce que vous expliquez, de la réforme de... du
docteur Barrette. Moi, je... mais je veux juste être certain qu'on n'oublie pas
quelqu'un, parce que c'est souvent ça, ou qu'il n'y ait pas quelqu'un qui passe
dans les mailles. Parce que je pense qu'un dirigeant, pour accepter des sommes,
là, je reviens, là, je pense qu'il faudrait inclure tout le monde. Ce n'est
pas... Là, on n'est plus dans les employés, on parle de dirigeants. Est-ce que
vous auriez un problème qu'on enlève «ou tout cadre»? Parce que c'est assez
facile de faire le changement. Je veux juste être sûr qu'on n'oublie pas
personne.
M. Paré (Daniel) : Si on
veut être inclusif, on pourrait dire «tout cadre», ça inclut les dirigeants, ça
inclut toutes les catégories, c'est cadre, ça dit quand même. Ça pourrait,
ça...
M. Dubé : Mais vous
voulez garder votre mot «cadre».
M. Paré (Daniel) : Ça
pourrait être «gestionnaire» aussi, qui pourrait être un terme plus inclusif.
M. Dubé : Là, j'essaie
de simplifier, là, je ne veux pas en rajouter une autre, là. Non mais, M. Paré,
ce que je veux juste dire, je vous pose la question, en même temps, au légiste,
là, est-ce que, dans le cadre... dans le «cadre»... dans le contexte ce ce qu'on
discute ici, est-ce que de se limiter à «il est interdit à tout dirigeant de
Santé Québec», est-ce que ça ne serait pas plus simple?
Le Président (M. Provençal)
:En d'autres termes, est-ce que le mot
«dirigeant» est un mot parapluie pour couvrir l'ensemble des... de ce que vous
voulez couvrir?
Des voix : ...
M. Dubé : Oui, oui,
allez-y, s'il vous plaît, maintenant qu'on comprend la question.
Le Président (M. Provençal)
:Maître Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Alors,
M. le Président, je ne sais pas s'il y a une ligne ou un découpage parfaitement
clair, mais «dirigeant», quelque part, on va chercher des gens qui sont assez
hauts dans la hiérarchie. «Cadre» irait en dessous de «dirigeant». Là, on est
quand même dans un contexte où, par ailleurs, on essaie de reconduire des
règles qui existent actuellement, où parfois on parle de «hors-cadre», qu'on
essaie de remplacer par «dirigeant» parce que quelqu'un pourrait penser qu'un
hors-cadre, c'est quelqu'un qui n'est pas un cadre. Mais non, ce n'est pas ça.
Et on regarde, on vient de le voir, 58, on
parle de cadres intermédiaires, on parle de cadres supérieurs. Et j'ai 60, qui
reprend 274, où on a mis «dirigeant» et on a «tout cadre».
Donc, l'idée, c'est qu'on veut éviter d'en
échapper ou d'ouvrir la porte à des interprétations malheureuses de gens qui
feraient une comparaison avec les anciens textes. Alors ici, on est certains qu'on
vise nos dirigeants, nos cadres supérieurs et nos cadres intermédiaires et, si
une telle chose existe, des cadres inférieurs.
Le Président (M. Provençal)
:O.K.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que... Bien, merci.
M. Dubé : Est-ce que c'est
clair pour... en tout cas, je pense, c'est une bonne précision. Ça permet de
faire la transition avec la loi actuelle. C'est ça aussi que je comprends.
Mme Setlakwe : ...on
reconduit... on semble reconduire le régime puis s'éloigner du terme
«hors-cadre»...
M. Dubé : ...exactement ça.
Mme Setlakwe : Et on s'entend,
dernière question, que les fondations... et ça, on en reparlera... les
fondations sont indépendantes. Donc, évidemment, les fondations qui paient des
employés, eux autres, ce ne sera pas du tout considéré des employés de Santé
Québec.
M. Dubé : En fait, les
employés des fondations... Et, à terme, quand on aura eu les discussions dont
je vous parlais un peu plus tôt, l'objectif, c'est de protéger les employés qui
sont souvent à contrat, plutôt que des employés, comme tels, des centres de recherche.
Parce que la... où on a peut-être, là... je ne sais pas, des fois... dans le
cas, je vais dire, de l'Institut de cardiologie, à peu près 800 employés qui
sont... je parle de l'Institut de cardiologie, entre autres, à Québec, là, qui
est assez important... 800 employés qui sont soit des médecins, qui ont une
portion de leur rémunération qui vient de cette portion recherche là, ou
d'employés qui font de la recherche. Donc, il va falloir trouver une façon que,
même si on ne veut pas qu'ils deviennent employés de Santé Québec, mais de les
mettre dans une coquille où ils peuvent continuer cette fonction-là.
On évalue qu'il y a à peu près 10 000
personnes qui ne sont pas comptées, en ce moment, dans les employés des
établissements et on veut trouver la façon de protéger cette organisation-là,
pour que la recherche continue. Mais je vous reviendrai avec ça. Mais, pour
répondre à votre question, là, on ne touche pas aux gens et des fondations et
de recherche, ce qui n'était pas clair ici, puis c'est ça qu'on va clarifier
avec les amendements qui vont suivre, après nos...
Mme Setlakwe : ...d'hôpitaux
vont demeurer des entités distinctes, avec leur propre personnel, qui ne sera
pas du personnel de Santé Québec.
M. Dubé : Tout à fait. Bon,
dans certains cas, ça peut être du personnel qui est prêté, puis ça, si... Des
fois, la fondation n'est pas assez importante pour avoir... quand je dis «pas
assez importante», en termes de nombre... peut être prêté par le... Mais celles
qui ont déjà leur...
Mme Setlakwe : Prêté par?
M. Dubé : Prêté par le CISSS
ou le CIUSSS, par exemple, pour faire des...
Mme Setlakwe : Bien là, ils
reçoivent, dans ce cas-là, une somme.
M. Dubé : Oui, mais... Non,
mais c'est des sommes pour leur traitement, c'est-à-dire que... Bon, je
m'explique. M. Untel travaille pour le CIUSSS de Centre-Sud, et on lui dit,
pour telle fondation, qui est à... par exemple, dans tel CHSLD ou dans tel
hôpital : Vous faites la moitié de votre temps là, parce qu'il y a besoin
d'une personne qui fait l'administration de la fondation. Donc, recevoir une
somme qui est en... Ici, là, je ne pense pas qu'on parle de rémunération.
Mme Setlakwe : Bien non,
c'est sûr. Mais moi aussi, je le disais comme ça...
M. Dubé : Vous me suivez, là?
C'est vraiment, je dirais... c'est un prêt de personnel qu'on fait là. Parce
qu'il y a des fondations qui sont assez importantes - je pense à
Sainte-Justine, les grosses fondations, HMR -qui ont leur propre personnel, puis
on ne veut pas changer ça.
Le Président (M. Provençal)
:...le protocole qui est lié avec les
petites fondations.
M. Dubé : C'est ça. Est-ce
que ça va?
Mme Setlakwe : ...je
relisais, en me disant, mais est-ce que...
M. Dubé : Est-ce que ça
s'applique, la réponse?
Mme Setlakwe : ...est-ce que
le libellé pourrait viser un employé prêté à une fondation?
M. Dubé : Non, sûrement pas
dans l'intention de la loi.
Le Président (M. Provençal)
:Ça vous va... O.K. M. le député de
Rosemont.
M. Marissal : Les fondations,
sauf erreur, c'est des OBNL. Ce sont des OBNL, sauf erreur.
M. Dubé : La plupart, oui.
M. Marissal : Pas les centres
de recherche.
• (17 h 10) •
M. Dubé : Non. Il y a à peu
près... Il y a une bonne partie... Puis là je ne veux pas faire la
discussion... avec eux vendredi, là, parce qu'on a deux, trois options. Mais
une des options qu'on regarde... ça fait que je vais le dire comme ça, là, ça
va nous garder jusqu'à vendredi, là, Daniel... c'est qu'il y a plusieurs bonnes
organisations de recherche qui ont créé un OBNL qui gère les employés, ils ont
une entité distincte. Alors, un des avantages de ça, c'est que tu pourrais
décider qu'il a son propre conseil d'administration, parce que c'est une entité
distincte, puis ça, ça réglerait bien des problèmes, si on s'entend sur les
conditions de ça. Ça fait qu'une bonne pratique, qui est déjà à plusieurs
endroits, pourrait être répliquée ailleurs en créant un OBNL pour chacun des
centres de recherche. C'est une des solutions qu'on va regarder.
M. Marissal : O.K. Ça, c'est
pour les fondations?
M. Dubé : Non, pour les
centres de recherche.
M. Marissal : Pour les
centres de recherche. Donc, un institut de recherche, ça, ce n'est pas... Un
institut est couvert, là, par Santé Québec...
M. Dubé : Oui. L'institut
lui-même... Prenons l'Institut de cardiologie à Québec, là, parce que je les
voyais la semaine passée. Les employés de l'institut, mettons, il y a
3 000 employés, eux autres vont être couverts, par le fait que ça devient
une unité administrative, puis tout ça. Par contre, ils ont un groupe de
recherche qui est très important. Là, je dis 800, mais, de mémoire, il me semble
que... À Québec, c'est très, très gros. Bien là...
M. Dubé : ...regarder si, dans
leur cas, on s'assure que les 800 employés qui sont là à contrat, bien
souvent, soit des médecins ou des employés administratifs, seraient dans un
OBNL, comme d'autres ont déjà... Vous me suivez? Puis là, à ce moment-là, bien,
tout le débat sur les conseils d'administration, le genre d'indépendance qu'ils
veulent conserver, puis etc., pourrait être au niveau du conseil
d'administration de cet OBNL là. Ça, c'est une des options qu'on regarde, je ne
dis pas que c'est la...
M. Marissal : Vous êtes en
pourparlers.
M. Dubé : On est en
pourparlers pour ça.
M. Marissal : Puis tant qu'à
être là-dedans, là, on va finir le trio, là, une éventuelle zone d'innovation
en santé, là, par exemple, dans l'est de Montréal, ça aurait quel statut, ça?
M. Dubé : Ça serait couvert
par les zones d'innovation. Bien, c'est... O.K. bien, c'est parce qu'il y a...
Mon Dieu! J'y étais la semaine passée pour les thérapies cellulaires, là. C'est
parce que, là, dans ça, vous avez déjà des organismes qui sont privés. Parce
que la compagnie X, qui a développé telle thérapie cellulaire... mais la zone
d'innovation elle-même, je pense que c'est un OBNL, la zone d'innovation
elle-même.
M. Marissal : Ce ne serait
pas sous le... sous le... je n'aurais pas voulu dire le joug, ce n'est pas le
bon mot, là, sous le parapluie Santé Québec?
M. Dubé : Non, parce qu'on va
les voir vraiment plus du côté des centres de recherche.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 60? S'il n'y a pas d'autres interventions, nous allons procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'article 60 est adopté? Adopté. Merci.
Maintenant, je vais vous demander qu'on revienne à l'article 58. Alors, je
vais avoir besoin de votre consentement pour ouvrir l'article 58, parce
que j'ai l'amendement qui a été préparé. Alors, consentement? Maintenant, au
niveau de l'article 58, je vais demander à ce qu'on projette à l'écran.
M. Dubé : Est-ce que je peux
prendre une pause? Une minute.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : S'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
:Vous voulez que je suspende votre...
M. Dubé : Bien, pas obligé.
Mais moi, je vais sortir.
Le Président (M. Provençal)
:Finalement, on va suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 14)
(Reprise à 17 h 18)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Alors,
tel que je le mentionnais, j'ai besoin du consentement pour réouvrir
l'article 58. Consentement.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Je vais demander à mes collègues
d'être un petit peu plus attentifs. Merci beaucoup. Et maintenant vous vous
étiez engagé, M. le ministre, à travailler un amendement à l'article 58.
Alors, je vais vous laisser présenter votre amendement.
M. Dubé : Et merci encore une
fois aux membres de l'opposition, là, pour la suggestion qui a été faite de
revoir pour s'assurer qu'on a l'intégralité de tout le personnel. C'était ça
qui était l'objectif de réviser 58. Alors, je lis, tel que proposé :
«Le conseil d'administration de Santé
Québec détermine les normes pour l'application de l'article 57
applicables»... puis là on verra si on a encore besoin d'«applicables», mais je
vais le dire comme ça, là : «...l'application de l'article 57 aux
membres de son personnel, — par opposition à ce qu'on avait avant — de
même que les normes applicables à un cadre supérieur en matière d'exclusivité
de fonctions.» C'est là qu'on fait la différence.
««Un cadre supérieur ne peut, sous peine
de sanction pouvant aller jusqu'au congédiement, contrevenir à une norme en
matière d'exclusivité de fonctions qui lui est applicable, déterminée en vertu
du premier alinéa.»
Alors, je vais laisser, entre autres, à la
députée de...
Le Président (M. Provençal)
:Mont-Royal — Outremont.
M. Dubé : De Mont-Royal, excusez-moi,
de Mont-Royal — Outremont de...
• (17 h 20) •
Mme Setlakwe : Bien, je pense
que ça va. Je veux juste, dans le deuxième paragraphe... Bien, c'est parce
qu'on est réceptif au deuxième paragraphe en termes de ce que le cadre
supérieur ne peut pas faire : «Contrevenir à une norme en matière
d'exclusivité et de fonctions qui lui est applicable». Mais autrement, il ne
peut pas contrevenir à toute norme en matière de conflits d'intérêts. Je ne
sais pas.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est prévu à 57. La sanction pouvant aller jusqu'au
congédiement en cas de manquement aux règles de conflits d'intérêts, il est
prévu à 57. Tout ce qui est nouveau à 58, pour le cadre supérieur, c'est les
règles en matière d'exclusivité de fonctions.
Mme Setlakwe : Ah! le cadre
étant un membre du personnel, donc 57 s'applique à lui.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
voilà, M. le Président.
Mme Setlakwe : O.K., oui.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
Mme Setlakwe : Ça va.
M. Dubé : Est-ce que...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a...
M. Dubé : Question technique,
excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Vous me disiez tout
à l'heure que peut-être le «applicables», après l'article 57, n'est pas
nécessaire. Est-ce qu'on doit corriger ou pas? Je veux juste être sûr avant de
voter sur...
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
effectivement, il faut enlever le «applicables» au pluriel après «57».
M. Dubé : Bon. Parce que, si
vous êtes d'accord, on peut faire la correction, mais on peut en profiter pour
le voter...
M. Dubé : ...même, si on est
rendu là, M. le Président, je voulais juste...
Le Président (M. Provençal)
:Enlever le mot «applicable» après
«57»?
M. Dubé : Oui, parce que
là...
Une voix : C'est une copie.
Le Président (M. Provençal)
:Non, on peut le faire.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : C'est technique,
là, mais je voulais juste le...
Le Président (M. Provençal)
:...
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Après «cet article 57», le mot «applicable»
serait enlevé.
M. Dubé : C'est ça,
«application de l'article 57 aux membres de son personnel».
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça. Ça va? Alors, la nouvelle
version n'aura pas le mot «applicable» après le mot... le chiffre «57». Ceci
étant dit, avec cette modification-là, y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement?
S'il n'y a pas d'autres interventions,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement qui remplace
l'article 58 du projet de loi par cet amendement. Est- ce que cet
amendement est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté, merci. Donc, il y a le nouvel
article 58 est adopté. Maintenant, nous en sommes rendus à
l'article 61.
M. Dubé : Article 61 :
«Nul ne peut verser au président et chef de la direction ou à la personne qui
exerce des responsabilités de direction sous son autorité immédiate ou sous
celle du président-directeur général d'un établissement de Santé Québec, une
rémunération ou lui consentir un avantage autre que ceux prévus par la présente
loi ou par la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
«Malgré le premier alinéa, une
rémunération qui ne constitue pas une somme ou un avantage visé à l'article 60
peut être versé au président-directeur général d'un établissement de Santé
Québec ou à la personne qui exerce des responsabilités de direction sous son
autorité immédiate si elle est versée en considération de l'exercice d'une
activité professionnelle auquel le président et chef de direction a consenti.»
Le Président (M. Provençal)
:Oui, Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Nous, on en
prend connaissance. Premièrement, on comprend que c'est du droit nouveau, ce
texte-là n'existe pas évidemment parce que c'est d'essayer des postes nouveaux.
Mais quelle est la situation actuelle qu'on essaie de couvrir, là? Quel est
l'exemple que vous avez en tête pour justifier cette...
M. Dubé : La seule précision
que je ferais à votre commentaire, là, puis c'est comme je vous dis, ce n'est
jamais un... Si vous allez voir dans votre document, quand on fait le parallèle
entre LSSSS, là, puis je demanderais peut-être à vos gens de vous le montrer,
il y avait dans la LMRS qui est la... on revient toujours à ça, là, c'est la
loi que M. Barrette a mise au-dessus de la LSSSS, il y avait l'article 35.
(Consultation)
M. Fortin :Dans l'article 35...
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :...on disait essentiellement... La première partie me
semble très similaire, là.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :La première partie de l'article 61 semble très
similaire à la première partie de l'article 35.
Dans la deuxième partie, on disait à
l'époque, ou à l'article 37, qu'ils peuvent, «avec le consentement du
ministre, exercer d'autres activités professionnelles qu'elles soient ou non
rémunérées, ou exercer un mandat confié par le ministre».
Là, vous n'avez pas exactement le même, le
même texte, là.
M. Dubé : En fait, c'est que
je résume trop, là, mais ce que le ministre pouvait permettre en ce moment
vient de Santé Québec. Si un employé, si on lui confie une tâche additionnelle
pour qu'il ait une rémunération en autant que ce soit connu de Santé Québec, ça
peut être accepté. Vous me suivez? Mais ça, avant, c'était le ministre qui...
Mme Setlakwe : Alors que, là,
c'est le P.D.G. de Santé Québec qui va y avoir consenti expressément.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Dans le cas du P.D.G. de Santé Québec, c'est qui qui y
consentit? C'est vous, j'imagine...
M. Dubé : ...moi, je
dirais que ça devrait être le...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce, Me Paquin, vous pourriez
peut-être nous amener certaines précisions en lien avec ce qui est soulevé par
le questionnement du député de Pontiac et de la députée de Montréal-Outremont,
Mont-Royal, excusez. Sinon, je peux vous donner une petite pause, là.
M. Dubé : ...peut juste
répéter la question.
M. Fortin :...porte sur les sommes qui peuvent être versées au P.D.G.
ou au P.C.D., là, pour utiliser les bons termes. Bon. «Nul ne peut verser au
PCD ou à la personne qui exerce ses responsabilités, une rémunération». Puis là
on dit dans le deuxième... dans la deuxième partie, «une rémunération qui ne
constitue pas une somme ou un avantage visé à l'article 60 peut être
versée si...» etc., mais... Mais donc ce que vous nous dites, là, ce que, M. le
ministre, vous venez de dire, c'est qu'à l'époque c'était le ministre qui
devait consentir à ça. Là, c'est le P.D.G. de Santé Québec qui doit y
consentir, sauf que c'est lui la personne, lui ou elle, la personne concernée.
M. Dubé : Oui, mais là,
c'est le conseil d'administration qui doit faire ça, là... Oui. Bien, je pense
qu'on va prendre quelques minutes pour...
M. Fortin :Oui, O.K.
M. Dubé : Mais pendant
la... On peut suspendre?
Le Président (M. Provençal)
:Je pense que oui, mais pourriez-vous
dire des commentaires à...
M. Dubé : Non, non, non,
je le dirai... Je...
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre, s'il vous plaît.
Merci...
(Suspension de la séance à 17 h 28)
17 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 17 h 46)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Alors,
après discussion avec Maître Paquin et M. le ministre, je vais vous demander de
suspendre l'article 61 pour permettre à Maître Paquin et ses collègues de
faire les validations d'usage, là, pour être sûrs qu'on est corrects. Alors,
consentement pour suspendre l'article 61?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Bon. 62, 63, je veux... parce que j'avais
pris une petite note. Il y avait eu des interventions à l'article 6 et
à...
Le Président (M. Provençal)
:...article 14, entre autres, de
la part du député de Pontiac, demandant de préciser certaines choses. Il y aura
un amendement qui devrait répondre à certaines préoccupations du député de
Pontiac qui seront déposés à l'article 63. Sauf qu'il nous reste peu de
temps. Alors, moi, ce qu'on va faire, c'est qu'on va traiter 62, puis je pense
qu'on... ça devrait pas mal clore notre journée de travail. Alors, M. le
ministre, 62, s'il vous plaît.
M. Dubé : Très bien. Est-ce
que je peux juste faire un commentaire? Juste qu'on se rappelle, là, en
préparation de demain, que ça aussi, c'est un élément très important, ce qu'on
appelle des mesures d'accès. Parce que, quand on dit qu'on veut améliorer
l'accès au réseau, on est là-dedans. Et, si on se rappelle l'article 6,
hein, prenons juste quelques minutes pour revenir sur 6 : «Toute personne
a le droit de recevoir des services de santé et des services sociaux adéquats
sur les plans scientifique, humain et social avec la continuité... avec
continuité et de façon personnalisée.» On a une bonne discussion là-dessus
quand... et on avait dit : Oups! On est arrivé à 14. Je vous le rappelle,
là, c'est parce que ça va régler la discussion : «14. Les droits prévus à
l'article 6 et au premier alinéa de 7 s'exercent en tenant compte des
dispositions relatives et réglementaires relatives à l'organisation et au
fonctionnement ainsi que des ressources humaines, etc., dont il dispose.» C'est
important de se rappeler ça, parce que, tout à l'heure, quand on va regarder
62, là, on commence à référer aux mesures d'accès mais qui viennent s'assurer
que tous les Québécois ont ce que l'article 6 définit. Est-ce que ça va?
Je voulais juste le remettre en contexte.
Puis on a... Et d'ailleurs sans
présupposer... Parce qu'on m'a remis, cet après-midi, que je n'ai pas eu le
temps de regarder, l'amendement 63. Je viens de le voir, là, rapidement,
puis c'est ça que j'ai dit au président, je vais le regarder ce soir
tranquillement, mais on va rajouter quelque chose à 63 qui va ressembler à un troisième
point pour s'assurer que le mécanisme d'accès... La question que vous aviez
posée, là, puis ça, je vais le dire ce soir si ça répond à votre demande, mais
que quelqu'un qui a fait une demande d'accès, elle est où sa demande? Puis je
prends l'exemple d'un médecin de famille, hein? Des fois, là, il y a des gens
qui disent : Je me suis inscrit au GAMF, le guichet d'accès, mais ça fait
trois ans que j'attends, je suis encore sur la liste, est-ce qu'on m'a oublié?
C'est quoi, le mécanisme qu'on pourrait avoir pour dire : Écoutez, on ne
vous a pas oublié, pour faire un statut de cette demande-là? On s'en vient un
peu meilleur, mais on n'est pas encore rendus là, hein, on l'a vu avec... on a
donné... je ne sais pas, presque 700 000 personnes qui ont maintenant
accès soit à un médecin ou à une GMF, mais leur statut d'attente n'est pas là.
Je voudrais juste regarder ce soir ce
qu'on propose si ça va être présenté, mais je voulais juste dire qu'étant donné
l'heure, là, c'est un peu ce que le président vient de dire, lisons 62, mais
c'est... moi, ça, pour moi, là, là on commence à être dans le cœur de comment
on va améliorer l'accès à nos citoyens. Ça fait que lisons 62, qui, à mon avis,
est assez standard, mais 63, demain, je pense qu'on aura le temps de faire ça.
Et je vais m'assurer que, demain, en commençant, vous ayez l'amendement sur 63
qu'on vient faire pour s'assurer que les gens savent où est leur demande pour
un accès quelconque, soit un médecin de famille ou, par exemple, une
consultation sur le CRDS, le centre de rendez-vous d'un spécialiste. O.K.,
c'est bon?
• (17 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:62.
M. Dubé : 62. Je crois que,
quand le président dit allez-y, ça veut dire allez-y. Bon, 62. Pas de
modification, je peux y aller directement là-dessus.
Alors : «Lorsque Santé Québec met en
place...» Tu me montreras ça, s'il vous plaît, je veux juste... O.K. «Lorsque
Santé Québec met en place un mécanisme d'accès aux services du domaine de la
santé et des services sociaux, elle détermine notamment des modalités encadrant
la priorité de l'accès à tout ou partie de ces services. Elle peut également
mettre en place des systèmes de répartition et de référencement des usagers
entre les professionnels de la santé ou des services sociaux. Santé Québec doit
s'assurer que son mécanisme d'accès aux services tient compte des
particularités socioculturelles et linguistiques des usagers et qu'il permet de
coordonner les...
M. Dubé : ...des
établissements publics et des prestataires privés de services du domaine de la
santé et des services sociaux."
Là, le commentaire, on pourra en discuter,
c'est important. Cet article prévoit que Santé Québec doit prévoir notamment
des modalités encadrant la priorité de l'accès au service lorsqu'elle met en
place un mécanisme d'accès. Il ajoute qu'elle peut mettre en place des systèmes
de répartition et de référencement des usagers entre les différents
professionnels. Enfin, il précise que les particularités socioculturelles et
linguistiques des usagers doivent être prises en compte par le mécanisme
d'accès.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, interventions?
M. Fortin :Oui, bien, quelques interventions. Sur la façon de faire du
ministre, effectivement, là, si on arrive avec l'amendement demain matin, pas
de problème, on pourra le regarder ensemble à 63 à ce moment-là. Les mécanismes
d'accès, là, c'est souvent... c'est un terme qu'on entend beaucoup, entre
autres de la communauté anglophone, là, qui nous parle des mécanismes d'accès
envers la communauté anglophone. Puis je pense que dans les dernières années,
ils ont trouvé que ça a tardé beaucoup. Alors, est-ce que... quand on dit...
évidemment, là, que, lorsque que Santé Québec doit mettre en place un mécanisme
d'accès pour toutes sortes d'items différents, est-ce qu'il doit y avoir une
temporalité à la chose, là? Parce que je trouve... Ce qu'on entend d'entre
autres la communauté anglophone, c'est que les mécanismes d'accès, ça a traîné
beaucoup au cours des dernières années. Alors...
M. Dubé : Seriez-vous capable
peut-être... je ne sais pas si vous pouvez ce soir, mais de peut-être me donner
un exemple parce que j'essaie de voir dans quelle mesure un mécanisme d'accès,
il est applicable uniquement à la communauté anglophone.
M. Fortin :On pourra vous le trouver, mais oui, oui, il y a des accès,
là, selon... pour la communauté anglophone spécifiquement. Puis ça... C'est
revenu souvent, là, au fil du temps que ça n'arrivait pas, qu'ils attendaient,
et cetera. Donc, on...
M. Dubé : Je sais que vous
avez entre autres cette communauté-là dans certains de vos comtés.
M. Fortin :Mais je me souviens d'avoir entendu aussi la question venir
en période de questions, là, dans la... avec votre prédécesseure, même, donc.
M. Dubé : Daniel, voulez-vous
commenter ou...
Le Président (M. Provençal)
:Monsieur Desharnais, vous allez être obligé
de vous renommer, parce que dans cette journée-ci, vous n'avez pas eu à
intervenir, donc...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
pas de problème. Daniel Desharnais, sous-ministre associé à la coordination
réseau et ministérielle et aux affaires institutionnelles. Ce dont vous faites
référence, c'est les programmes d'accès pour les services en langue anglaise
qui sont traités à l'article 348 du p.l. 15. Donc, les mécanismes
d'accès font référence plus aux mécanismes d'accès à certains services, donc
les mécanismes d'accès à l'hébergement, notamment en CHSLD, à l'hébergement en
santé mentale ou encore, le ministre l'a mentionné tantôt, les CRDS, donc les
mécanismes de référencement pour des services en médecine spécialisée.
M. Fortin :...l'article que vous m'avez dit?
M. Desharnais (Daniel) : C'est
348.
M. Fortin :348, juste donnez-moi deux petites secondes. O.K. parfait,
c'est bon. O.K. Là, quand vous dites : Santé Québec met en place un
mécanisme d'accès, on détermine les modalités encadrant la priorité de l'accès.
Alors ça... là, est-ce que vous voulez dire... Par exemple, je vais utiliser
votre exemple du guichet d'accès à un médecin de famille, là, que, dans les
modalités d'accès, ça, ça pourrait être essentiellement... On dit qu'une personne
en haut de 75 ans a une priorité sur une personne plus jeune, une personne
qui a le diabète, une personne... ou d'autres conditions? Oui?
M. Dubé : Oui. Dans le...
Quand on a pris le... bonne question. Quand on a pris 1 million de personnes
il y a un an, qui n'avait pas de médecin de famille, vous vous souvenez qu'on a
dit : Bon, bien, la priorité, par exemple, on va y aller avec les maladies
chroniques. Les maladies chroniques, là, ça va être les gens qu'on va
prioriser. C'est exactement ça qu'il faut faire. On l'a fait, mais on veut que
ça soit établi pour tous les mécanismes d'accès. Alors, c'est pour ça que... Ce
que vous nous avez demandé, puis on le verra demain matin... mais là, la
personne, elle doit le savoir ça, qu'elle n'a peut-être pas été sélectionnée
tout de suite, mais qu'elle est peut-être dans la prochaine étape... parce
qu'on a mis une priorité sur...
M. Dubé : ...les personnes
avec une maladie chronique ou les personnes au-dessus de tel âge. C'est
exactement ça.
M. Fortin :Mais ces modalités d'accès là, est-ce qu'elles sont rendues
publiques? Parce que je vais vous... O.K. Je vais changer d'exemple, là,
disons, là, les... l'accès aux spécialistes, des consultations pour des
spécialistes ou même des chirurgies pour des spécialistes. Tu sais, nous, ça
nous arrive souvent, comme bureau de député, là, d'avoir des citoyens qui nous
appellent en disant : Là, ça fait huit mois, un an que je suis sur la
liste pour une chirurgie puis je ne sais pas où est-ce que je suis, je suis
perdu dans le néant, j'attends l'appel, et cetera. Alors là, on... nous, ce
qu'on fait, c'est : on appelle le CISSS ou le CIUSSS, puis là ils nous
disent : Ah! oui, bien, votre citoyen, il est quatrième sur la liste, mais
quatrième sur la liste, ça ne veut rien dire parce qu'une personne urgente peut
passer en avant de lui, puis on ne sait pas combien de tables d'opération on a,
puis tout ça.
Donc, qu'est-ce qui va être pour le
citoyen lui-même, là, qui aujourd'hui est peut-être quatrième sur la liste
parce qu'il est dans la catégorie B ou priorité B ou C, etc.… qu'est-ce que lui
va avoir de plus, qu'est-ce que lui va savoir de plus avec ce que...
M. Dubé : ...s'assurer dans
l'amendement qu'on va faire demain, parce qu'en ce moment 63... c'est pour ça
que tantôt je faisais cette mise en bouche là, parce que 63, à mon sens,
n'était pas complet suite à la demande qu'on a eue. Parce que je vous donne un
exemple : liste des chirurgies dont vous parlez. On veut s'assurer que,
quand on fait une liste de patients en attente, que le médecin ou le directeur
médical, dans chacun des établissements... vous devez obligatoirement piger
dans cette liste-là. L'enjeu, souvent, puis je ne dis pas que tout le monde le
fait, là, il y a des gens qui vont dire : Bien, écoute, moi, je n'ai pas
l'obligation d'aller là puis je vais servir tel autre patient. La personne qui
attend là, elle, elle est sur la bonne liste, mais il n'a pas l'obligation
d'aller là. Ce genre de règlement là de Santé Québec va être très clair, et
c'est ça que ça va faire.
M. Fortin :O.K. Puis ça, on va le voir demain dans votre amendement au
63.
M. Dubé : Bon, tout ce
mécanisme-là, il ne sera pas détaillé, mais le principe de savoir qu'est-ce
qu'on veut faire avec ces différents mécanismes d'accès là... D'ailleurs, je
vous dirais qu'on n'a pas attendu d'avoir Santé Québec pour faire ça. Par
contre, la publication de ces règles... quand les règlements de Santé Québec
vont être connus, parce qu'elles vont être publiques, on va pouvoir le faire.
M. Fortin :O.K., mais il n'y a rien qui vous empêcherait de le faire
aujourd'hui non plus, là.
M. Dubé : Oui, sauf qu'en
termes de gouvernance clinique ou médicale, il va falloir que je puisse
l'exiger du médecin. Comprenez-vous?
M. Fortin :O.K. Exiger quoi exactement?
M. Dubé : D'exiger de piger
dans la liste.
M. Fortin :Ah oui, O.K.
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : On se comprend? Je
peux faire un règlement, mais prenons un exemple... médecins de famille. Il
nous reste une minute. Je vais juste finir là-dessus...
Des voix : ...
M. Dubé : Oui? C'est la RAMQ
qui fait la liste des personnes qui sont en attente et c'est la RAMQ qui gère
la liste. Quand les DRMG disent : Oh! tout d'un coup, j'ai 10 personnes
qui... j'ai 10 médecins qui peuvent prendre chacun une personne, on s'assure
maintenant, puis ça va être dans les règlements de Santé Québec, que les
médecins... le DRMG ne peut pas aller ailleurs que dans la liste de la RAMQ
pour enlever 10 personnes.
• (18 heures) •
M. Fortin :Est-ce que c'est la discussion qu'on avait eue un peu dans
les crédits, là, où on cherchait à savoir si, dans la liste du GAMF, des gens
qui avaient des conditions... des conditions...
M. Dubé : Chroniques.
M. Fortin :...chroniques, effectivement, là, avaient été priorisés,
puis, à ce moment-là, je me souviens que vous nous dites : Je ne suis pas
capable de vous dire ça, je ne l'ai pas, cette...
M. Dubé : Bien, c'est parce
qu'en théorie, oui, mais, si le DRMG n'a pas cette obligation-là de le faire...
Bien, je dois vous dire maintenant qu'ils le font, mais on veut que ça soit
comme ça pour tous les mécanismes d'accès.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le ministre...
M. Dubé : Ça va?
Le Président (M. Provençal)
:...je vais vous inviter, avec
l'ensemble des collègues, à continuer cette discussion-là demain. Merci
beaucoup de votre collaboration.
Compte tenu de l'heure, la commission
ajourne ses travaux à demain, 23 août, 9 h 30. Merci.
(Fin de la séance à 18 h 01)