Journal des débats (Hansard) of the Committee on Health and Social Services
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
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Wednesday, March 22, 2023
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Vol. 47 N° 6
Clause-by-clause consideration of Bill 10, an Act limiting the use of personnel placement agencies’ services and independent labour in the health and social services sector
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Intervenants par tranches d'heure
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Provençal, Luc
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Dubé, Christian
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Dubé, Christian
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Zaga Mendez, Alejandra
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Provençal, Luc
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Grondin, Agnès
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Zaga Mendez, Alejandra
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Zaga Mendez, Alejandra
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Dubé, Christian
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Dubé, Christian
16 h 30 (version révisée)
(Seize heures cinquante-deux minutes)
Le Président (M. Provençal)
:À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des
services sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue. Et je demande à toutes
les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 10, Loi limitant le
recours aux services d'une agence de placement de personnel et de la
main-d'oeuvre indépendante dans le secteur de la santé et des services sociaux.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Alors Mme Abou-Khalil (Fabre) est remplacée par Mme Grondin
(Argenteuil); M. Chassin (Saint-Jérôme) est remplacé par Mme Bogemans
(Iberville); et M. Marissal (Rosemont) est remplacé par Mme Zaga
Mendez (Verdun).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Lors de l'ajournement
de nos travaux jeudi dernier, le 16 mars, le ministre et le député de
Pontiac discutaient concernant ce que l'Association des pharmaciens des
établissements de la santé du Québec aurait demandé concernant l'article 1
du projet de loi. Et j'ajoute aussi que le député de Pontiac avait fait une
demande de statistiques ou de chiffres, là, je ne me rappelle plus quelle
précision, et, quand je vous céderai la parole, M. le ministre, vous pourrez
nous faire un petit résumé des demandes qui avaient été faites...
M. Dubé : Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:...en se rappelant que, lorsqu'on
sera rendus à l'article 5, on a... on aura des choses à introduire à l'article 5,
à la... Ça va? À vous.
M. Dubé : O.K. Alors,
bien, je vais y aller en deux temps, là, parce que j'arrive d'une autre
rencontre pour les crédits...
Une voix : ...
M. Dubé : Agréable, très...
où j'ai rencontré plusieurs des collègues qui sont ici d'ailleurs, M. le
Président, je passe d'une rencontre agréable à une autre. Mais ce que j'aimerais
dire, c'est que j'aimerais prendre quelques minutes pour prendre connaissance
des documents qui m'ont été présentés et pour être capable de vous donner un
bon document. Et l'objectif étant, pour qu'on se comprenne bien sur le premier
point, d'être capable de voir qu'est-ce qu'on pourrait mettre dans le fameux article 5,
hein, c'était ça qu'on voulait comprendre.
Ça fait que, si vous... J'apprécierais qu'on
se retire peut-être quelques minutes pour que je puisse... J'ai vu une
première... mais j'ai des questions que j'aimerais poser à M. Paré, entre
autres, là.
Le Président (M. Provençal)
:Pas de problème. Ce que je voudrais
savoir, lorsqu'on... Est-ce que c'est un document que vous allez déposer?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Alors, quand ce sera le
moment.
M. Dubé : Mais je veux juste
être certain que je comprends le document que je vais déposer.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, ça va. Alors, on va suspendre
quelques minutes pour... à la demande de M. le ministre.
On suspend, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 55)
(Reprise à 17 h 01)
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons reprendre nos travaux.
Nous avions suspendu à la demande de M. le ministre. Alors, M. le ministre, je
pense que vous avez des réponses à donner au député de Pontiac à une demande
qu'il avait formulée. Et par la suite, là, on va revenir vraiment aux articles
de loi qu'on doit <traiter...
>
17 h (version révisée)
<17829
Le
Président (M. Provençal)
:
...qu'il avait formulée. Et par la suite, là, on va
revenir vraiment aux articles de loi qu'on doit >traiter, du projet.
Alors, je vous cède la parole, M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. Puis
merci de votre patience, là. Il y a... Je diviserais en deux documents pour
que... Puis on parle ici de... Remettons-nous en contexte de la semaine
dernière, là, de voir qu'est-ce qu'on pourrait dire dans l'article 5 pour
dire que telle ou telle région avec telle année d'arrêt ou d'encadrement, là,
des agences. Bon, il y a deux... il y a un premier tableau que je vais vous
circuler tout de suite, là, qui montre... Puis vous allez vous souvenir, la
semaine dernière on regardait, pour tous les PAB, les aides et les infirmières
de la sous-catégorie, on avait, rappelez-vous du chiffre, 9,3 millions d'heures,
le tableau est juste plus propre que celui que je vous avais soumis la semaine
dernière, là, mais c'est 9,3 millions d'heures, vous voyez, 9 321 795,
d'accord, vous voyez ça, la première colonne, sur un total de 160 645 563 heures
travaillées pour toutes les régions du Québec. Ce qui faisait qu'on disait qu'il
y avait 5,5 % d'heures en main-d'œuvre indépendante. Ça va? Bon. Et je
vous avais dit, entre autres, puis c'est des chiffres que, là, je vous avais
donnés, je pense, verbalement, à ce moment-là, que nos grands utilisateurs de
main-d'œuvre indépendante, vous ne serez pas surpris, prenons Montréal, région 6,
vous voyez 3 394 873, et ça, c'est juste l'île de Montréal, d'accord?
Ce qu'on a fait depuis, puis c'est pour ça
qu'on a pris un petit peu plus de temps, il y a un deuxième tableau, là, qui va
vous être amené, mais, moi, j'aime les chiffres, mais j'aime les totaux, puis
il manquait des totaux dedans, il est très bien fait, là, mais je voulais vous
montrer la répartition géographique. Parce que là, vous allez me dire :
Mais est-ce que... Y a-tu autant d'infirmières, de PAB, tout ça? Je vais vous
montrer ça tout à l'heure, on est en train de faire imprimer ce document-là.
Est-ce que les totaux ont été mis dedans, là? Oui?
Une voix : ...
M. Dubé : O.K., merci
beaucoup, je l'apprécie. Bon. Pendant qu'on fait circuler les tableaux, j'aimerais,
M. le député, discuter un principe avec vous, parce que vous m'avez dit :
Bon, est-ce qu'on serait capable de mettre ça, parce que j'ai pris l'engagement
qu'on va regarder qu'est-ce qu'on peut mettre exactement dans le règlement.
Bon, j'en ai parlé longuement, pas parce qu'il ne comprend pas vite, là, mais
parce que c'est difficile. Non, mais je vous le dis, c'est difficile, on en a
parlé longuement. Ce qu'on est prêt à faire pour être sûr qu'on peut débloquer
ça, là, puis je n'ai pas besoin de retourner au Conseil des ministres, puis
vous savez comment ça marche, comité de législation, tout ça, pour deux
raisons, j'aimerais mieux prendre... Ça, puis je peux vous l'expliquer après,
si vous voulez, là, mais vous allez voir, le tableau que vous avez entre les
mains, là, va vous donner... c'est une autre façon d'arriver au 9,3 millions,
mais là on ne s'occupe plus juste des régions, on s'occupe des...
Une voix : ...
M. Dubé : Un tableau ventilé
par catégorie et non juste par région. Mais le point qui est important, c'est
le point suivant que je veux faire, puis vous poserez des questions à M. Paré,
mais, pour l'année 2023‑2024... excusez-moi, pour l'année... les deux
premières années, 2024, 2025... On avait 2024, 2025, 2026. Pour les années 2024
et 2025, je suis encore à l'aise de le mettre dans le... l'article 5 avec
quelques exceptions. Là, j'ai demandé aux légistes de nous préparer, si vous
voulez bien, ce que pourrait avoir l'air 5. Donc, c'est pour vous dire que je m'en
vais là, mais il y a deux éléments que je voudrais faire.
Puis la première raison, c'est parce que
ce qu'on a entendu en commission, qui nous préoccupe un peu, c'est que l'année 2026,
avec les régions qui sont les gros consommateurs, là, je pense à l'Abitibi, je
pense à la Côte-Nord, j'aimerais mieux qu'on ait le temps de faire l'analyse
détaillée de ces régions-là pour être sûr que l'engagement qu'on prend de 2026,
il est solide. Alors, moi, ce que je vous demanderais de réfléchir, là, puis la
demande est très claire, on va mettre... puis c'est déjà beaucoup, je crois, on
va mettre 2024 et 2025, mais on laisserait en blanc 2026.
Et la deuxième chose que je ferais, c'est
que je... parce qu'on a besoin de faire des analyses, là, puis Daniel vous
expliquera un peu <comment...
M. Dubé :
...besoin
de faire des analyses, là, puis Daniel vous expliquera un peu >comment
c'est assez compliqué, de faire la... et de se concentrer sur Montréal et
Laval, je crois, qu'on veut... dans lequel on veut...
Une voix : ...
M. Dubé : ...et Capitale-Nationale,
parce que ce qui est important, c'est d'envoyer le message que, sur 2024‑2025,
on va faire cet engagement-là. Mais je vous donne un exemple, puis vous
connaissez assez bien le Québec, M. le député, que, quand j'arrive à
Lanaudière ou que j'arrive dans les Laurentides, vous savez qu'il y a une
grande différence entre Laurentides-Nord puis Laurentides-Sud. Et là, basé sur
ce qu'on a entendu quand les gens sont venus témoigner, ce n'est pas le même
problème en... puis là je vais faire attention dans ma terminologie, mais le
nord des Laurentides, c'est, des fois, vu comme une région très différente des
Basses-Laurentides, hein, on s'entend. Ça fait que ce que j'aimerais qu'on
fasse, puis je pense que ça va répondre à votre demande, on va quand même assez
loin, en disant : Voici ce que va avoir l'air le règlement, mais il reste
quelques blancs dedans. Ça fait que, quand on va déposer le règlement, il n'y
aura pas de surprise, qu'est-ce qu'il a l'air, le règlement, mais je n'aurai
pas toutes les années et toutes les régions. Et ça, je pense que c'est un... je
vous le dis, c'est un compromis que je trouve raisonnable, pour être sûr qu'on
ne met pas de région, que dans... je ne sais pas ça va prendre quoi, mettons
deux mois faire... attacher le projet de loi, faire les analyses dont je vous
parle, puis ils disent : Bien, pourquoi vous m'avez nommé comme région,
alors que dans... quand on va vraiment déposer les règlements, on va dire :
Bien, Laurentides, c'est les Basses-Laurentides qu'on s'engage à telle date.
Vous me suivez?
Alors, c'est ça qui, depuis nos
discussions de la semaine dernière, fait que, moi, je suis toujours prêt à
m'engager à en mettre, je vais appeler ça l'essentiel ou le principe dans
l'article 5, mais gardons-nous une marge de manœuvre pour les chiffres
qu'on ne connaît pas encore tout à fait. C'est ça, le principe que j'aimerais
qu'on discute.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Là, M. le Président, je veux juste... Pour l'ensemble de
l'article 1, là, vous le savez, là, on a 20 minutes par député, là,
donc, si ça ne vous dérange pas, juste pour avoir la discussion, là, j'aimerais
ça réintroduire l'article... l'amendement qu'on a suspendu, là, juste pour
qu'on ait le temps d'avoir la discussion sur les différentes régions.
Le Président (M. Provençal)
:Bien, je pense que c'est la bonne
chose à faire, parce que vous avez du temps, puis d'ailleurs on s'était
entendus que, lorsqu'on suspendait nos travaux, on revenait avec votre
amendement.
M. Fortin :O.K. Parfait. Alors là, on est... l'amendement est
réintroduit, là, si je comprends bien.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, consentement pour réintroduire
l'amendement? Oui.
M. Fortin :O.K. Mais vous le comprenez, M. le ministre, là, je vous
entends, c'est juste qu'on ait la conversation sur ce que vous venez de nous
présenter, les différentes régions, les différentes observations que vous nous
présentez par région. Alors là, si j'ai bien compris ce que vous nous avez
présenté, là, ce que vous nous dites, c'est : Je suis prêt à m'engager
pour la date limite que vous aviez fixée, du 31 décembre 2024, pour
Montréal, Laval et la Capitale-Nationale. Ça, c'est les régions... par exemple,
à Québec, c'est la région du CIUSSS de la Capitale-Nationale, c'est ça?
M. Dubé : Oui. Puis là ce que
j'ai... puis je m'excuse parce que je suis arrivé rapidement, dans la
Capitale-Nationale, là, il va falloir que j'écrive dans le règlement que j'ai
le même enjeu, par exemple, avec La Malbaie, ce qu'on me dit, là, vous me
suivez, ensuite, là.
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Alors, il va
falloir que je dise : C'est la Capitale-Nationale, mais peut-être à
l'exclusion d'une région à définir. Vous me suivez? Parce que c'est un bel
exemple, je ne suis pas capable, en ce moment, d'avoir la donnée exacte
aujourd'hui, je vais l'avoir, mais je ne serais pas capable de vous dire :
Est-ce que j'ai un problème spécifique à La Malbaie, où je ne voudrais pas
avoir une découverture dans un an, puis là on dit : Mon Dieu... Alors,
c'est un petit peu ça, là, que je veux... Oui, oui, mais c'est un bel exemple.
M. Fortin :Oui. Mais vous me dites qu'à la ville de Québec, là, vous dites :
31 décembre, par exemple, là, le 31 décembre 2024, ça, vous vous en
tenez à ça.
Des voix : ...
• (17 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre, voudriez-vous...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que vous voulez qu'on cède la
parole à votre sous-ministre?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le sous-ministre, je vais
vous demander de vous nommer et votre fonction, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Oui, bonjour.
Daniel Paré, sous-ministre associé, Ressources humaines et rémunération
pour le ministère de la Santé et Services sociaux.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Paré (Daniel) : Ça fait
que, dans le fond, juste pour clarifier, on parle du CIUSSS Capitale-Nationale,
mais ça inclurait le CHU de Québec aussi et l'IUCPQ. Ça fait que c'est les
organisations, mais, un peu comme M. le ministre le mentionne, c'est... puis je
pense qu'on en avait parlé ensemble lors de la dernière rencontre, l'enjeu,
lorsqu'on parle de grandes régions, c'est les particularités, puis ça aussi, on
le sait, particularités soit en termes <d'organisation...
M. Paré (Daniel) :
...régions,
c'est les particularités, puis ça aussi, on le sait, particularités soit
en
termes >d'organisation, les RI, les RPA, les établissements, et aussi
des enjeux intrarégionaux. On pourrait avoir la même discussion pour
l'Outaouais, que Pontiac est différent de Gatineau, etc. Ça fait que c'est pour
ça, un des enjeux que nous avons, c'est de s'assurer d'avoir toute la...
d'avoir la région, mais aussi d'avoir... de s'assurer d'avoir ces
exceptions-là. Parce qu'on sait, dans la région de la Capitale-Nationale, si je
prends cet exemple-là, Charlevoix a un défi additionnel à cause de la distance,
et etc. Et c'est pour ça, là, que, dans le fond, pour... si je prends cet
exemple-là, on va vouloir avoir cette exception-là pour la première année, mais
on va le travailler pour la deuxième année parce que le plan, là, va être... ça
fait que c'est... c'est ça, notre enjeu.
M. Fortin :Mais, quand vous dites, par exemple, puis là je m'en tiens
à Québec, là, pour les bénéfices de la discussion, là, quand vous dites, par
exemple : Je pourrais exclure... le ministre pourrait exclure certains
secteurs, ce que vous feriez, c'est vous excluriez un RLS, dans le fond, là?
M. Paré (Daniel) : Exactement.
M. Fortin :Il n'y aurait pas de différence. Une RPA aurait le même...
la même obligation que le réseau public de la santé dans une région... une
sous-région donnée.
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
M. Dubé : Puis... est-ce que
je peux?
M. Fortin :
Allez-y.
M. Dubé : Parce que votre
question est pertinente, la terminologie qu'on pourrait utiliser, là, puis je
pense que c'est pour ça, je vous dis : On se rapproche pas mal du type de
règlement que vous voulez. On dirait, par exemple : Au plus tard au
31 décembre 2024, sur les territoires urbains — parce que
c'était ça, la grande définition — lesquels doivent minimalement
inclure en tout ou en partie chacune des régions sociosanitaires de la
Capitale-Nationale, de Montréal et de Laval. Ça fait qu'en l'écrivant comme ça,
on se donne quand même le droit de l'exclure par règlement que, par exemple, le
RLS de... comment on dit, de La Malbaie, je ne suis pas...
Une voix : De Charlevoix.
M. Dubé : De Charlevoix, de
Charlevoix, voilà.
M. Fortin :Parce que là, si je comprends bien, vous n'avez pas toutes
les données encore à votre disposition pour chacun des secteurs, là, de l'île
de Montréal, l'île de Laval puis de la Capitale-Nationale.
M. Dubé : Bien, on...
Allez-y.
M. Paré (Daniel) : On a des
données, mais le plan va être différent, va être adapté à chacune des régions,
et c'est pour ça qu'on sait, particulièrement pour continuer nos discussions
avec les établissements, que certaines régions, on pourrait parler de La Tuque
aussi, là, vous allez comprendre, pour l'année d'après, que ça va me prendre
des stratégies différentes, là, pour y arriver. Et c'est pour ça que des fois on
va se donner une année de plus pour le faire dans ces territoires-là.
M. Fortin :Mais d'ici à ce que vous écriviez les règlements, puis vous
avez dit dans quelques semaines, là, vous êtes confiant d'être capable de dire :
Moi, je n'ai pas de problème à ce qu'on fasse Québec, Portneuf, mais
Charlevoix, ça... Vous allez être capable de définir quelles zones, par
exemple, vous allez inclure dans le règlement.
M. Paré (Daniel) : Oui,
parce que... Et, dans le fond, ce qu'on va vouloir faire, c'est justement une
dernière validation avec les établissements. Ce qu'on ne veut surtout pas,
c'est d'aller imposer quelque chose, puis nous dire : Bien, M. Paré,
il y a quelque chose que vous n'avez pas pris en considération. Ça fait que,
nous, c'est cette dernière validation là. On connaît pas mal nos territoires
puis on connaît les données, mais il faut aller valider, puis surtout par
rapport à notre plan, parce qu'encore là on veut réussir, on veut un succès, et
on veut le faire en collaboration, comme ça a été mentionné, là, à maintes
reprises, dans la commission, là, particulière, de dire : Bien, prenez en
compte nos différences. Et c'est ça, dans le fond, je crois, que M. le ministre
veut venir nous dire : On veut l'inscrire sur certains, mais on va se
garder quand même, là, entre guillemets, là, du temps pour venir réajuster,
pour s'assurer, là, que, dans le premier règlement, ce soit le plus précis
possible, là, pour les établissements et les régions.
M. Fortin :Puis tout de suite, dans le règlement initial, est-ce que
vous êtes prêts à identifier les zones à inclure au 31 décembre 2025?
M. Dubé : On ferait la même
chose pour 2025. Je pourrais même vous le lire tout de suite, si vous voulez,
là.
M. Fortin :Oui. Bien, si vous l'avez, on va tous les prendre.
M. Dubé : Non, non, mais
c'est pour ça qu'on y a réfléchi, là, mais on dirait : Au plus tard à
compter du 31 décembre 2025, sur les territoires mitoyens — c'est
l'expression qu'on utilisait — lesquels doivent minimalement inclure
en tout ou en partie chacune des régions... sociosanitaires, pardon, de la
Mauricie et Centre-du-Québec et de l'Estrie.
Alors, puis ça, c'est pour ça, tantôt, je
vous ai circulé, là, la... Quand on prend l'Estrie, on parle de 133 000 heures,
puis le Centre-du-Québec, si vous regardez... attendez une minute, est-ce que
je le vois bien ici?
Une voix : ...
M. Dubé : Ah! c'est... Mauricie—Centre-du-Québec
est ensemble, puis 134 000 heures.
M. Fortin :O.K. Là, vous avez... vous le savez que dans ce que vous
excluez, là, donc vous envoyez en théorie, parce que la troisième année, elle
est vierge, disons, là...
M. Dubé : Ouverte, on va le
dire comme ça.
M. Fortin :...ouverte, vous avez des régions, comme le Saguenay—Lac-Saint-Jean,
où vous <êtes...
M. Fortin :
...ouverte, vous avez des régions, comme le
Saguenay—Lac-Saint-Jean,
où vous >êtes à 1 %. Puis là je me fie à votre tableau, là, PAB,
ASSS et toutes les infirmières des catégories 11, 12, 15, vous êtes à
1 % d'utilisation de main-d'oeuvre indépendante. Alors, pourquoi vous
n'incluriez pas une région comme le Saguenay—Lac-Saint-Jean, où vous êtes... C'est
pas mal la région la plus basse de toutes, là, elle est plus basse que
Montréal, elle est plus basse que l'Estrie, elle est plus basse que toutes
celles que vous incluez dans les années 1 et 2.
M. Dubé : Bien, ce n'est pas
juste le pourcentage, mais, peut-être, Daniel, vas-y, je compléterai.
M. Paré (Daniel) : Non, mais
vous le faites bien. Encore là, c'est un pourcentage, encore là, qui est global,
mais on sait qu'entre le Saguenay et le Lac, on sait que, déjà là, il y a
d'autres particularités, là, et c'est dans le même état d'esprit. Ce qu'il faut
aussi se souvenir, c'est, on dirait qu'on... puis c'est juste m'assurer de la
compréhension de tous, là, le plan de match, là, il commence, pour toutes les
régions, au dépôt du premier règlement, parce qu'il faut se souvenir qu'on va
vouloir réglementer les taux. Ça fait que, déjà là, il va y avoir un impact, entre
guillemets, sur les fournisseurs, il va déjà y avoir un impact. Le message qui
va être donné au niveau des établissements, c'est que ça... les efforts
commencent dès le jour 1, mais on sait qu'il y a des régions qui ont des
défis particuliers, et c'est ce temps-là qu'on se donne pour y arriver, mais je
pense qu'on va voir des gains dans toutes les régions du Québec dès le jour 1
du dépôt du premier règlement, là.
M. Fortin :Mais pourquoi vous ne feriez pas la même chose, par
exemple, avec le Saguenay que vous faites avec la Capitale-Nationale, puis dire :
Je le sais que je n'ai pas... j'invente quelque chose, là, parce que je n'ai
pas les chiffres devant moi, mais je le sais que je n'ai pas de problème à la
ville de Saguenay, mais j'ai peut-être un problème dans le nord du lac. Alors,
pourquoi vous ne feriez pas la même chose, si vous êtes prêts à le faire...
L'idée étant, si je vous comprends bien, là, de s'assurer que, dès le jour 1,
il y a un minimum de monde qui utilise des agences. Alors, si vous dites à la ville
de Saguenay : Non, c'est fini tout de suite...
M. Dubé : Mais je vais faire
une précision. Non, je comprends. Le jour 1 qu'on va déposer le vrai...
Là, en fait, ce qu'on vous donne, c'est le principe du règlement. On vous dit :
Là, ça va être écrit comme ça. Donc, je pense que c'est un peu ça que vous
cherchiez au début. On ne veut pas arriver avec un règlement qui... On fait
quand même un effort de vous rejoindre. Mais ce que je veux dire, c'est que le
jour 1, mettons, dans un mois, là, on est prêt à émettre le règlement, là,
je dis un mois, je ne sais pas ça va être combien de temps exactement, là, mais
ça va être dans ces eaux-là, on va avoir toutes les régions qui vont être
identifiées, là, on va avoir... c'est ça qui va arriver. Mais ce qu'on vous dit
aujourd'hui, on n'est pas capable de prendre plus que ça sans envoyer un
mauvais message sur certaines régions. C'est juste ça qu'on dit aujourd'hui.
Mais je pense qu'on répond à votre question, de dire : Il va avoir l'air
de quoi, le règlement? Ça va être ça, le règlement.
M. Fortin :Non, non, bien, je pense qu'on se comprend, mais je ne suis
pas certain. Donc, ce que vous nous avez dit là, là, Laval, Montréal, la Capitale-Nationale,
la MCQ, l'Estrie, ça, c'est des engagements de votre part à ce que, dans le
règlement, ce soit comme ça. Donc, ce que vous dites aujourd'hui, là, par
exemple, là, à une RPA en Estrie, c'est : Le 31 décembre 2025, là, il
n'y en a plus, d'agence. C'est ça que vous êtes en train de dire?
M. Dubé : Bien, ce que je
dis, pour être très clair, je l'ai lu tantôt, c'est en tout ou en partie.
M. Fortin :Oui, on s'entend.
M. Dubé : Mais ce que ça veut
dire, c'est que supposons que, dans le travail détaillé qui va se faire dans
les prochaines semaines, il arrivait que vous... donnez-moi un RLS, là, je ne sais
pas, c'est-tu Magog, où on disait : Ah! j'ai un problème particulier là,
parce que j'ai des CHSLD où j'ai 40 % de main-d'oeuvre indépendante, bien,
vous pouvez être sûr que je vais l'envoyer dans la dernière catégorie. C'est ça
que je vous dis aujourd'hui. Mais l'essentiel de... je ne sais pas comment ça
fait, là, les deux gros blocs, là, de 24 et 25, ça doit faire déjà 40 % du
Québec, là, à peu près, là, je ne sais pas, 35 %, 40 % du Québec, ces
populations-là. Mais d'en faire plus que ça aujourd'hui, en tout cas, c'est ce
qu'on m'a dit durant le week-end, c'est risqué, puis donnons donc le temps de
travailler, mais ça va être... ça va ressembler à ça, là. C'est juste ça que je
dis, M. le député, aujourd'hui.
• (17 h 20) •
M. Fortin :O.K. Là, vous avez utilisé un exemple, puis je... Si, par
exemple, on vous dit : Au CHSLD à... vous avez dit Magog, à Magog, qui est
dans la région administrative de l'Estrie, là...
M. Dubé : ...un échéancier de
25, disons.
M. Fortin :Oui. Puis à Magog, j'ai un enjeu avec le CHSLD, donc on va
le garder... dans quelques semaines, là, vous savez ça, vous êtes à la veille
d'écrire le règlement, on va se garder Magog, 2026.
M. Dubé : On exclurait le RLS
de Magog, disons.
M. Fortin :Oui... ou vous l'excluriez ou vous le mettriez juste un an
plus tard?
M. Dubé : Bien, c'est parce
que tout ce qui ne serait pas défini en 2024‑2025 serait défini par défaut.
M. Fortin :O.K. Tout le monde d'autre par défaut est en 2026, là.
M. Dubé : Moi, je pense que
c'est ça la <meilleure...
M. Dubé :
...par
défaut.
M. Fortin :
O.K.
Tout le monde d'autre par défaut est en
2026, là.
M. Dubé :
Moi, je
pense que c'est ça la >meilleure façon, pour le moment, de faire ça, là,
je dis pour le moment, de faire ça.
M. Fortin :Puis donc les zones que vous excluriez, par exemple, de la
Capitale-Nationale, ne seraient pas repoussées d'un an, elles seraient incluses
automatiquement dans 2026.
M. Dubé : Oui, mais est-ce
que... est-ce qu'on pourrait aller plus loin, quand on aura toute
l'information? J'espère. L'important, c'est que les gens comprennent que
l'ensemble du Québec va être couvert mais après une analyse détaillée, c'est ça
que je vous dis aujourd'hui.
M. Fortin :Je pense que M. Paré avait peut-être quelque chose à
rajouter.
M. Dubé : Allez-y, Daniel.
M. Paré (Daniel) : Bien,
c'était pour bonifier ce que M. le ministre disait. Il faut que le message soit
clair que c'est la fin de la MOI. Puis, en même temps, on a la prudence de ne
pas mettre en péril, dans le fond, notre plan de match. Ça fait que c'est pour
ça, je pense, que, dans nos réponses, souvent, c'est un et c'est l'autre, ça
fait qu'on veut vraiment s'assurer... Puis c'est pour ça qu'on veut déposer
rapidement le règlement pour les gains rapides, mais, en même temps, on veut
quand même donner le message de l'assurance, puis c'est ce que j'ai entendu,
moi, de dire : Bien, assurez-vous, là, tu sais, avant d'aller mettre une
date, qu'on puisse y arriver. Mais tout le monde est d'accord pour le faire,
mais c'est la petite crainte qu'on sent, d'où dans ce qu'on dit qu'on veut,
dans certaines régions du Québec, faire certaines consultations particulières.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, j'ai une
petite suggestion, moi, je regarde le temps, il vous reste encore
2 min 16 s pour votre intervention sur votre amendement, mais je
pense que la députée de Verdun voudrait peut-être s'exprimer sur votre
amendement, et ça permettrait peut-être d'enrichir notre réflexion. Mme la
députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Merci, puis,
comme je me joins aux travaux, ça fait que ça se peut que j'aie des questions
aussi de compréhension, là. Ceci dit, moi, ce que je comprends dans
l'amendement, c'est un amendement qui est dans la loi, ça fait qu'à entendre le
ministre, ce que je vois, c'est qu'on va voir les questions d'échéancier au
règlement. Évidemment, je voulais savoir qu'est-ce qu'on va retrouver dans la
loi, en termes du principe de l'échéancier. C'est ça qui est moins clair
jusqu'à maintenant.
Puis la deuxième chose, c'est de voir,
quand on parle des régions qui sont plus en demande, que c'est des... comme
vous l'avez dit, là, qu'il faut prendre le temps de planifier, peut-être on va
pouvoir avoir une discussion plus tard, là, mais quel type de planification que
vous comptez faire, et que si on peut inclure ça aussi dans la loi quelque part.
Parce qu'on s'entend que l'objectif, vous
l'avez dit tantôt, là, c'est d'en finir puis envoyer le message qui est clair,
là, que, d'ici 2026, on a fini partout dans les régions du Québec. Ça fait que
je voulais savoir, autre que ce que vous allez mettre dans le règlement, par
rapport à ce qui est dans l'amendement qui est présenté, quel type de principes
ou quel type d'engagements on peut trouver dans la loi.
M. Dubé : Bon, je vais
répondre en deux parties — ça va, M. le Président? excusez-moi — en
deux parties à votre question. La première, c'est que l'article 1 dit que
les zones qu'on veut encadrer puis terminer, ça, c'est dit dans
l'article 1... puis qu'on dit : Ça, le gouvernement peut le faire par
règlement. On aurait pu arrêter là. Mais ce qu'on a dit, c'est que
l'article 5, qui porte sur la transition, on a dit : On va plus loin,
suite à une demande qu'on a eue de... des députés de l'opposition, de dire :
Pourriez-vous nous dire de quoi va avoir l'air le règlement? Il y a d'autres
gouvernements qui ne font pas ça. Là, là, je m'avance le cou parce qu'on met
dans la loi, presque, les grands éléments du projet de règlement, ça fait que
c'est déjà beaucoup, là. Je ne dis pas ça pour être gentil, là, mais c'est pour
expliquer qu'on n'a pas cette obligation de faire là, mais, entre
parlementaires, on dit : On veut être transparent. C'est ça qu'on est en
train de regarder, là, c'est l'article 5 qui dit que... Puis le mot que je
devrais peut-être utiliser, parce que, quand on a discuté de ça, en fin de
semaine, puis moi, j'ai dit : Je n'irai pas vous proposer quelque chose
qui ne passe pas au comité de législation, là, parce que c'est rare qu'on va
dans ce niveau de détails là, mais on veut envoyer tellement un message clair
aux agences, que le mot que je devrais utiliser, c'est que ça, là, quand on va
voter, c'est minimalement ce qui va être dans le règlement. Voyez-vous ce que...
Le mot que je pense, c'est... je pense que c'est ça qu'on a discuté avec les
avocats, on vous dit : Ça va être au moins ça. Ça fait que... Mais, quand
on va vouloir faire le règlement, là, je l'ai dit, admettons, je prends
l'exemple, dans un mois, là, vous me suivez, là, on va être capable d'avoir
peut-être plus d'informations, mais, au moins, il n'y aura pas de surprise,
c'est au minimum ça qu'on s'entendrait aujourd'hui, à l'exception peut-être de
quelques RLS ponctuels dont on donnait des exemples. Ça va-tu? Ça, c'est
pour... je pense, c'est la première partie de votre question. Puis avec ça, je
pense que tout le monde va comprendre qu'il y a un message aux agences, c'est
là qu'on s'en va. Correct?
Mme Zaga Mendez : Parfait.
M. Dubé : Sur votre deuxième question,
sur la planification, j'aimerais ça donner la <parole...
M. Dubé :
...Sur
votre deuxième
question, sur la
planification, j'aimerais ça
donner la >parole à M. Paré, si vous êtes d'accord.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Bien,
sur la planification, dans le fond, si je comprends bien la question, dans un
projet de loi, idéalement, pour nous, c'est toujours mieux de le mettre dans un
règlement pour avoir la flexibilité pour l'adapter, ça fait qu'en termes...
parce que le plan, le plan ou l'objectif, il est vraiment clair, mais, en même
temps, dans notre plan, il y a des choses encore qu'on sait qu'on doit
s'entendre avec nos partenaires syndicaux. J'arrête là, mais... et ça va se
faire au cours des prochaines semaines, prochains mois, ça fait qu'il va y
avoir des éléments là-dedans qu'on pourra introduire qui seraient difficilement
plaçables dans le cadre d'un projet de loi, là.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée, ça va?
Mme Zaga Mendez : Ça va.
Ça répond à mes deux questions.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. À ce moment-là, je redonne la
parole au député de Pontiac, en vous rappelant qu'il vous reste deux minutes,
un petit peu plus de deux minutes.
M. Fortin :Merci. Ce que... L'exemple que vous avez utilisé, là, c'est,
s'il y a un CHSLD, par exemple, à La Malbaie, qui vous dit : J'ai un
problème, j'ai 40 % de monde d'agences, ça ne marchera pas, l'année 1,
là, vous allez le... nécessairement, il va tomber dans la catégorie de l'année 3,
O.K.? Qu'est-ce qui arrive si un RPA vous fait la même demande?
M. Paré (Daniel) : C'est
là qu'on arrive avec la... parce que... c'est là qu'arrive le pouvoir
réglementaire qu'on... On revient encore avec ça, la fameuse flexibilité. Il se
pourrait que, dans notre planification de l'an 1, 2, 3, que, pour x raisons,
qu'il y a eu des départs massifs, il y a quelque chose qui arrive, on garderait
ce pouvoir-là de faire des modifications, là, pour notre projet, pour y
arriver, mais il va falloir demeurer carrément à l'écoute. C'est l'esprit, là.
Nous, ce qu'on veut, c'est maintenir la qualité des services en maintenant
l'objectif d'arrêter la MOI. Ça fait que c'est pour ça qu'il faut se garder,
dans ce fameux plan de transition là, ce pouvoir-là, mais, oui, d'être capable
de s'adapter, là, par rapport à ça. Et les CISSS, les CIUSSS vont être au coeur,
avec leur cadre... leurs responsabilités professionnelles, ils sont en lien
avec les RPA, ils sont certifiés, donc ces liens-là existent, et ça fera partie,
justement, des discussions, là, pour... de suivi qu'ils ont avec eux, là.
M. Fortin :Oui, mais le problème, c'est que les RPA qui sont venues
nous parler en commission parlementaire, eux autres, ils vous ont demandé une
exclusion partout. Puis, si j'ai bien compris les gens qui étaient ici, là,
c'est des gens qui étaient... qui avaient des établissements à Montréal, à
Québec, donc dans la ville de Québec, là. Donc, vous me dites : Peu
importe ce qu'ils disent, il n'y en aura pas, d'exclusion, pour eux autres, à
l'année 1.
M. Dubé : Non. O.K.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : Je peux?
Le Président (M. Provençal)
:Bien oui.
M. Dubé : Parce que je
veux respecter son temps. Puis, si vous avez besoin d'autre temps, on trouvera
une façon. Mais là on est en train de regarder l'aspect régional, d'accord?
Quand on va... Après le sixième article, là, vous avez une phrase qui dit :
«Les dispositions d'un règlement du gouvernement peuvent varier — parce
que, là, on parle des règlements — selon les catégories d'organismes, les
régions [...] ou les territoires...» Mais on a dit qu'on était prêt à déposer
un amendement, rappelez-vous, la semaine passée, où on viendrait rajouter...
puis c'est quoi, la terminologie? On rajoutait le type de... ça, c'est....
d'organismes, on veut dire les organismes... c'est quoi le... bien, le type
d'établissement, là.
• (17 h 30) •
Une voix : ...
M. Dubé : Alors, on aura
le droit, même dans une région, de dire : Ça pourrait exclure, mettons, un
CHSLD ou on va peut-être dire, par exemple, les RI au complet, mettons, vous
comprenez? Alors, oui, on est en train de discuter, parce qu'on est en train de
discuter de 2°, qui fixe la période, mais je vous dis juste qu'après avoir... exactement
pour l'exemple que vous prenez, une RPA ou les RPA en général, quand on va
avoir fait l'analyse détaillée non seulement par région, non seulement par type
d'infirmière, mais par type de... voyons, c'est quoi le... d'installation, bon,
c'est le mot que je cherchais, le type d'installation, on va peut-être décider,
après cette analyse-là, de le faire. Et c'est pour ça que tout à l'heure...
dans les prochains jours, quand on arrivera après l'article 6, on vous dit :
On va se suggérer de faire cet amendement-là. Ça va?
M. Fortin :O.K. Je vais me permettre, M. le Président, si vous êtes
d'accord, juste de déposer un sous-amendement pour pouvoir continuer la
conversation, là, qui m'apparaît intéressante et nécessaire. Donc, à ce
moment-ci, je vais vous soumettre un sous-amendement.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on va suspendre pour avoir le
sous-amendement.
(Suspension de la séance à 17 h 31)
17 h 30 (version révisée)
(Reprise à 10 h 41)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux.
Considérant qu'on a un très beau niveau d'échanges et pour faciliter vraiment
les discussions, je vais demander à la députée d'Argenteuil si elle peut me
céder un 20 minutes au profit du député de Pontiac pour qu'on puisse
finaliser nos discussions sur l'ensemble de...
Mme Grondin : Avec
consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, consentement, merci.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:En temps et lieu, non, il n'y aura
pas de problème. Il vous reste du temps, <madame...
Le Président (M. Provençal)
:
... temps et lieu, non, il n'y
aura pas de problème. Il vous reste du temps, >madame, ça fait que,
si... On ne vous brimerait... on ne brimera pas, excusez-moi, votre temps de
parole, faites-vous-en pas.
Deux choses avant de continuer. M. le
ministre, vous avez déposé aux membres de la commission deux tableaux.
Premièrement, est-ce que, ces tableaux-là, vous voulez les déposer pour qu'ils
puissent être consultés uniquement par les membres?
M. Dubé : Uniquement par les
membres.
Le Président (M. Provençal)
:Uniquement par les membres, très
bien. Alors, c'était une précision qui était importante pour moi, là, pour
éviter que... Ça va. Maintenant, je vais céder la parole... Merci beaucoup, Mme
la députée d'Argenteuil. Je vais céder la parole au député de Pontiac, qui
avait demandé une pause parce qu'il voulait déposer un sous-amendement, mais je
pense qu'il y a différents éléments qu'il veut discuter ouvertement.
M. Fortin :Oui, effectivement. Merci, M. le Président. Je remercie la
députée d'Argenteuil, par le fait même les électeurs d'Argenteuil, qui me
prêtent leur temps, je vais tenter de ne pas leur faire honte.
Alors là, le ministre nous a présenté ce
qu'il pourrait y avoir à l'article 5, là, qui nous permet de discuter
comme ça, là, alors... mais je veux être bien clair. Parce qu'on s'est laissés,
il y a quelques minutes, sur la question des résidences pour personnes aînées, on
a entendu ce qu'ils nous ont dit en commission parlementaire, là, où ils ont
dit : On est pour le principe, on veut abolir les agences, c'est un fléau
chez nous, ça ne nous aide pas, ça nous coûte cher, ça nous prend nos employés
qui sont des employés de la RPA. Puis souvent ils nous ont dit : Quand il
y en a un, bien, ça déboule vite, là, dans une RPA. Mais, ce faisant, ils ont
aussi dit : Est-ce qu'on peut avoir une exclusion, parce qu'on a certaines
de nos RPA qui sont à 30 %, 40 % de gens en agence? Là, vous n'avez
pas l'intention d'exclure les RPA de façon générale, M. le ministre?
M. Dubé : Oui, mais je
pourrais demander, peut-être, à M. Paré, qui connaît très bien mes
intentions.
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Oui. Merci,
M. le Président. Non, les intentions sont claires. Le projet de loi, pour qu'il
soit si solide dans les objectifs, là, d'abolir la MOI, les RPA, qui ont, la
plupart d'entre eux, beaucoup d'employés, seraient assujettis au projet de loi.
Mais, en même temps, un peu comme on parle depuis tantôt, on va être à
l'écoute, justement, au niveau de la transition, au niveau du soutien, etc.,
mais ils seraient assujettis, là, au projet de loi.
M. Fortin :...qu'on a aujourd'hui, vous, moi, M. le ministre, Mme la
députée et les autres. C'est certain qu'il y a du monde qui vont venir vous
voir, dans les prochaines semaines, d'ici le règlement, là, puis qui vont vous
dire : Oui, moi, là, j'ai comme besoin d'une exclusion, que ce soit un
CHSLD public, par exemple, à La Malbaie ou ailleurs, qui pourrait venir vous
voir en disant : Moi, je fais partie de ceux-là, j'ai besoin d'une
exclusion ou d'un report, disons. Mais je me mets dans les souliers d'une RPA
qui est à 40 %, mettons, peu importe où elle est, là, qu'elle soit à
Pointe-aux-Trembles ou à La Malbaie, eux aussi vont venir vous voir en disant
ça. Alors, ce que vous êtes en train de me dire, c'est : Ce n'est pas vrai
qu'on va exclure une panoplie de RPA sur l'île de Montréal, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Parfaitement
raison. Mais je pense qu'il est important de dire : On va être là pour les
soutenir dans la période de transition. Et l'impact du premier règlement sur,
notamment, les tarifs, etc., va avoir un impact, directement, autant pour eux
que pour les établissements, là, publics, qu'on croit, pour ramener les gens.
Parce qu'il faut toujours se rappeler que ce n'est pas juste une interdiction,
il y a vraiment une réelle volonté de ramener ces gens-là, là, au niveau des
établissements, notamment les RPA.
M. Fortin :Qu'est-ce qui se passe, dans le cas où... Puis là je
comprends votre volonté d'accompagner les RPA. Je ne suis pas certain de savoir
exactement ce que ça veut dire, alors je vais vous demander de le préciser. En
fait, je vais commencer par ça : Est-ce que vous pouvez nous préciser ce
que ça veut dire, accompagner une RPA là-dedans? La RPA à Pointe-aux-Trembles
qui vous dit : Je suis à 40 %, là, je ne vois pas comment je vais y
arriver, le 31 décembre 2024.
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Oui, bien,
d'entrée de jeu, quelqu'un qui nous arriverait ou auprès de son CIUSSS, là, par
rapport à ça, je dirais, bien, un, les mesures qui sont dans le règlement, déjà,
vont avoir un impact. On ne peut pas décider ça un an et demi d'avance, il va
falloir y travailler. Et, dans le cadre, justement, de la certification, ils
ont des liens avec ces gens-là, avec leurs établissements de santé de leurs
territoires, là. Ça fait que je comprends qu'il va y avoir peut-être des
craintes, au début, mais je pense qu'il va falloir être clairs sur le plan, un
plan pour réintroduire des <gens, etc. Et...
M. Paré (Daniel) :
...
pense qu'il va falloir être clairs sur le plan, un plan pour réintroduire des
>gens, etc. Et le CISSS, le CIUSSS, dans le cadre de sa responsabilité
populationnelle, va être là aussi, là, auprès... Ça fait que c'est plus dans
cette notion, là. C'est normal, je crois, qu'il va y avoir une crainte, au
début, mais on est confiants que les premiers articles, au niveau de la
tarification, notamment, puis comment on va encadrer au niveau des agences de
placement... va créer un mouvement, là, positif de retour, autant dans les
établissements de santé, autant que dans les RPA et les RI.
Le Président (M. Provençal)
:En complémentaires, M. le ministre.
M. Dubé : Bien, ce que
j'aimerais... Votre question est très pertinente, mais j'aimerais ça que vous
parliez un petit peu de la tarification, parce qu'il a dit... Parce que les
échéanciers de la tarification sont différents des échéanciers de
l'article 5, dans le sens que la tarification, elle, elle est applicable
maintenant. Alors, ça fait une grande... Quand vous dites :Oui, admettons
qu'on dise : C'est pour les RPA, mettons, de la région de Québec, 2025, ça
va déjà faire deux ans que la tarification a été fixée au maximum. C'est pour
ça que je pense qu'on travaille sur les deux fronts, en ce moment, puis, ce que
je reprends, qu'on a dit qu'on était prêts à mettre la tarification dans
l'intention du règlement. Est-ce que ça va?
Une voix : ...
M. Dubé : Parce que,
pour moi, on envoie un autre message. C'est ça, les tarifs.
M. Fortin :Est-ce qu'il faut des exclusions, là? Parce qu'il y en a,
quand même, des possibles, du moins... reports, disons, je vais utiliser le
terme «reports», là. Est-ce que vous pourriez y aller établissement par
établissement? C'est-à-dire, le CIUSSS de l'Est-de-Montréal est entièrement...
tombe sous la réglementation que vous allez présenter et qui sera en vigueur le
31 décembre 2024, mais il y a une RI en particulier, là, où ils ont juste
des employés d'agence, puis là vous me dites : Cette RI là, spécifiquement,
je n'exclus pas le RLS de l'Est-de-Montréal, j'exclus la RI. Est-ce que vous
pourriez faire ça?
M. Paré (Daniel) : Dans
la proposition du projet de loi, il y a une notion de mesures exceptionnelles
qui peuvent être utilisées. Elle est là pour ça, elle est...
M. Dubé : ...
M. Paré (Daniel) : C'est
ça. Ça fait que c'est dans un but de ne pas mettre les usagers à risque, parce
que... Autant que c'est une grande priorité de réglementer ce qu'on est en
train de faire, mais la plus grande priorité, c'est quand même de prendre soin
de l'usager, d'où le... d'où... dans un autre article qu'on pourra discuter,
là, entre autres sur les mesures exceptionnelles. Ça pourrait être utilisé.
M. Fortin :
O.K. je comprends. Ça pourrait être fait, mais... Puis le principe, c'est le
bon, là. Ce que vous dites, c'est qu'on veut enrayer les agences, on veut s'en
débarrasser, là, mais ça se peut qu'il y ait une situation, qu'on voit, où on
ne mettra pas la sécurité des patients, des usagers à risque, là. Ça ne marche
pas, là, oui.
Une voix : ...
M. Fortin :Oui. O.K. Je reviens, parce que, là, on a sous les yeux
votre idée de ce que pourrait avoir l'air l'article 5, là.
M. Dubé : ...
M. Fortin :Oui. Oui, oui, c'est pour la discussion en général.
Le Président (M. Provençal)
:C'est pour la discussion générale.
Puis, si vous me permettez un commentaire, M. le député de Pontiac, on s'était
entendu, suite au retrait de votre amendement à l'article 1, qu'à
l'article 5 le gouvernement s'engageait à amener une définition de la
notion d'agence de placement et de la main-d'œuvre indépendante, qu'on
retrouve, là. C'était simplement une précision que je voulais amener.
• (17 h 50) •
M. Fortin :Ça, ça me convient. Je le vois d'entrée de jeu, ça me
convient. On pourrait discuter du fonds, à l'article 5, là, mais le ministre
respecte son engagement, ce qui est très bien. Il va même plus loin, avec la
définition de «main-d'œuvre indépendante»... bien, en fait, il s'y est engagé
aussi, mais ce n'était pas si simple, là, parce qu'il n'y en avait pas, de
définition. Alors, je remercie les légistes, là, qui ont travaillé là-dessus en
fin de semaine.
Maintenant, pour l'autre partie, là, les
régions, essentiellement, là, est-ce que ça vous inquiète, le fait que — puis
là je vous nomme, je vous sors une région au hasard, encore — des
régions qui ne sont pas incluses dans les 1 et 2, où il y a très peu de recours
aux agences, là, je pense au Saguenay—Lac-Saint-Jean, à l'Outaouais, à la
Chaudière... ou à Chaudière-Appalaches, à Lanaudière, où ils sont à 1 %,
2 % de recours aux agences... est-ce que ça vous inquiète que, dans la
période d'ici à 2026, d'ici à ce qu'ils soient assujettis aux mêmes règles que
tout le monde, il y ait une augmentation du personnel en agence dans ces
régions-là? Parce qu'on leur donne trois ans avant qu'ils soient assujettis.
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Je dirais
que non, ça ne m'inquiète pas, parce qu'on va demander à tous les
établissements du Québec, dès le jour 1, d'avoir un plan, et qu'on va <approuver...
M. Paré (Daniel) :
...
demander à tous les établissements du Québec, dès le jour 1, d'avoir un
plan, et qu'on va >approuver, et qu'on va vouloir suivre, là, de façon
annuelle. Première raison.
Deuxième annuel... deuxième raison, les
établissements vont avoir tout intérêt aussi, comme on dit, à reprendre des
employés, et etc., ça fait que, je pense, il faut voir aussi... un des grands
objectifs, là, c'est le fameux changement de culture qu'on va faire avec nos
employés puis les ramener, etc. Ça fait que ça fait partie aussi, ultimement,
de ce plan-là.
Ça fait que, pour répondre à votre
question, non, je ne suis pas inquiet, parce qu'il y a tellement... beaucoup
plus d'avantages pour toutes les régions du Québec, notamment celles qui en ont
le plus, là, je nommerais la Côte-Nord, ils vont tous vous dire : Plus
vite que ça va être fait, mieux ça sera. Tout le monde, tout le monde, tout le
monde nous dit ça.
M. Fortin :Les établissements vont vous dire ça, mais le monde qui ont
quitté pour des agences, elles, dans les dernières années, ne sont peut-être
pas prêtes à vous dire ça encore, là, tu sais? Là, vous puis moi, on leur
demande de faire confiance à ce que la présidente du Conseil du trésor est en
train de négocier. J'écoute certaines de leurs réactions, je ne suis pas sûr
qu'elles font toutes confiance. Puis l'idée, ce n'est pas de s'embarquer dans
ce qu'il y a dans les offres. L'idée, c'est juste de dire que je ne suis pas
sûr qu'elles sont prêtes à revenir, parce qu'il y en a encore qui quittent,
aujourd'hui, là, ça existe encore, des infirmières qui quittent le réseau. Vous
avez vu comme moi ce qui se passe en Mauricie, ces jours-ci, ce qui se passe
ailleurs. Donc, les établissements ont beau vouloir, puis on l'a entendu de
tous les établissements qui sont venus ici, là, ils veulent tous, mais encore
faut-il que l'employé veuille aussi, puis ça, c'est un peu moins clair pour
l'instant, là. Mais vous êtes quand même confiants qu'il va y avoir un retour?
M. Dubé : Moi, je suis
confiant sur deux choses, M. le député. Je suis confiant que la journée qu'on
va mettre une tarification claire, avec des pénalités, on vient de changer les
règles, on vient de changer les règles. On avait des tarifications qui
n'étaient pas suivies, puis, en plus, il n'y avait pas de pénalité.
M. Fortin :Oui, mais la pénalité, elle s'applique juste, dans le cas
du Saguenay—Lac-Saint-Jean, au 31 décembre 2026, là.
M. Dubé : Non, non, si
quelqu'un charge plus cher, même s'il n'est pas dans la région, il va...
M. Fortin :Ah! oui, plus cher, mais il n'y a pas de... Mais ce que je
veux dire, c'est...
M. Dubé : Oui, mais c'est
parce qu'en ce moment, une des... Puis regardez la conversation, qui a été
assez difficile, avec le représentant des agences. Il a beau nous expliquer
qu'il pense qu'on paie le même tarif que lui, là, quand on est à l'interne, là
on a une différence de vue là-dessus. Si on arrive avec des tarifs très clairs,
qui sont beaucoup plus bas que ce qui se paie en ce moment dans le marché, ça
aussi, ça envoie un gros message. Ça fait que ça, c'est le... je vous dis,
c'est le premier point.
Deuxièmement, pour nos grandes régions de
Montréal et de Québec, je le dis comme ça, on parle quand même de 2025. On est
en 2023, où Mme LeBel est en train de commencer les discussions. Tu sais,
dans la pandémie, ça a été très long, la discussion, mais je pense que, je
dirais, les infirmiers, les PAB, là, je ne parlerai pas des syndicats, tout le
monde a avantage à avoir des meilleures conditions dans nos conventions pour
que ça soit le deuxième impact de ce qu'on fait ensemble ici. Ça fait que je
pense que c'est pour ça qu'on dit qu'on a un niveau de confiance assez élevé
que, quand vous êtes précis sur nos grandes régions, Montréal, Québec, là, on
dit : Ça, là, c'est clair, ça va être ça, à quelques exceptions près; deuxièmement,
des tarifs très clairs et en plus des pénalités, en parallèle avec les
négociations. Je pense qu'on commence à mettre les éléments d'une recette, là,
qui devrait faire une différence.
M. Fortin :O.K. Dans ce que vous nous avez présenté, là, il y a, puis vous
l'avez dit, tantôt, mais je veux juste que ce soit clair pour tout le monde, il
y a les régions assujetties en décembre 2024, celles assujetties en décembre
2025, mais vous ne mettez rien qui dit à tous les autres, là, que ça va être
décembre 2026. Vous ne mettez pas la même conclusion, par exemple, pour
l'Outaouais, le Saguenay, Chaudière-Appalaches, en 2026, en disant : On
pourrait exclure certaines régions, certains...
M. Dubé : ...dire aujourd'hui
qu'est-ce que va être, le règlement final. C'est pour ça, aujourd'hui, ce que
j'aimerais... puis ça, tantôt, je n'ai peut-être pas été assez clair, ça, c'est
minimalement ce qui va être dans le règlement, O.K.? Parce que, si on voyait,
après toutes ces analyses-là, puis quand on aura fini de discuter avec vous,
parce qu'il faut parler des tarifs, il faut parler des pénalités, il y a
beaucoup de choses, mais... Et c'est pour ça que, quand j'en ai discuté à
l'interne, j'ai dit : Tu sais quoi? On va plus loin. Je n'ai pas besoin de
le répéter, je pense, vous en êtes conscient puis vous l'appréciez, ça, c'est
le minimum qui va être dans le règlement. Mais je pense qu'on peut faire plus. Mais
j'aimerais mieux qu'on... pour ne pas qu'il y ait de déception de votre côté
non plus, puis de... dire : Bien, peut-être qu'à la fin on le garde comme
ça. Parce que c'est quand même loin, 2026, là.
Alors, moi, je pense qu'on envoie un gros
message pour 2024‑2025, ces régions-là. Puis vous les avez, les chiffres. Si,
mettons, M. Paré, avec son équipe, est capable de nous <préciser...
M. Dubé :
...
régions-là. Puis vous les avez, les chiffres. Si, mettons, M. Paré, avec
son équipe, est capable de nous >préciser qu'est-ce qui se passe à
Laval, Lanaudière, les Laurentides, ce qu'on appelle nos trois L, plus la
Montérégie, là, on vient de passer de 35 % de la population à 70 % de
la population. Est-ce qu'il serait confortable de le faire dans un mois? Peut-être,
mais ces régions-là, puis là je me répète, mais Lanaudière, les
Basses-Laurentides, Hautes-Laurentides, tout ça, Montérégie en est un que je
connais un peu plus, ce n'est pas la même chose, à Longueuil, Saint-Hubert, que
j'ai à Saint-Hyacinthe. C'est large, la Montérégie.
Alors, c'est pour ça que je vous dis :
Ça, c'est le minimum. Mais le principe, il est là. Moi, j'apprécie que vous
nous dites : Laissons travailler les équipes pour... quand on va le mettre
dans le règlement qui va être déposé, on va avoir quelque chose qui va être
très proche de ça, au minimum.
M. Fortin :Mais vous avez des régions, là, où... Je vous le concède,
O.K., je vous le concède qu'à 28 %, la Côte-Nord, c'est peut-être... ça
peut être risqué, disons, de mettre une date précise. Mais vous avez des
régions qui sont à 1 %, là, qui ne se retrouvent pas pantoute dans votre
liste, là. Et vous êtes si inquiets que ça, pour ces régions-là, que vous
n'osez pas la mettre en 2026?
M. Dubé : Bien, je ne vous
dis pas... O.K., bien, je vais... Vous êtes vraiment bon. Je ne vous dis pas
qu'on ne les mettra pas. Je vous dis qu'aujourd'hui je n'ai pas assez
d'information, je n'ai pas assez d'information. Lac-Saint-Jean, là, on l'a dit,
le Saguenay puis le Lac, ce n'est pas pareil. Ça fait que c'est pour ça que je
pense que, si... On a avantage à en avoir le plus possible, parce que je pense
que les agences nous écoutent aujourd'hui, là, quand on a ces délibérations-là,
elles voient que c'est clair, maintenant, où est-ce qu'on s'en va.
M. Fortin :Bien, il faut que ce soit clair, il faut que ce soit dans
la tête de tout le monde, là, qui écoute la commission puis qui est ici, que, O.K.,
je le comprends, là, chez nous, là, ça veut dire qu'à telle date c'est fini.
Puis c'est pour ça que je vous demande... qu'en 2026, je trouve qu'on se laisse
pas mal de... on se laisse pas mal de marge de manoeuvre dans pas mal de
régions. Il en reste beaucoup, puis il y a des régions où...
M. Dubé : ...final, c'est
juste ça que je vous dis. Je pense que, si les gens qui nous écoutent
aujourd'hui... Moi, j'apprécie beaucoup la discussion qu'on a eue depuis une
semaine. Vous nous avez demandé d'aller plus loin que d'habitude. On le fait.
Puis, je vous dis, ça, c'est le minimum qui va être là. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée de Verdun...
M. Dubé : Puis, je ne sais
pas, Daniel me dit qu'en ce moment, en ce moment, ce qui est là...
Une voix : ...
M. Dubé : Oh! excusez-moi. Je
reviendrai. Excusez...
Mme Zaga Mendez : ...continuer
la discussion dans le même sens...
M. Dubé : Excusez-moi. Allez-y,
allez-y.
• (18 heures) •
Mme Zaga Mendez : ...parce que
je pense qu'elle rejoint... Je rejoins le collègue quand on parle de
préoccupations, là, surtout des petits établissements. Je pense que, là, ce qui
est là, ce qui est contenu... on disait, tantôt, on va discuter sur le fond,
mais il faut voir quelles alternatives puis quel message qu'on envoie à ces
petits établissements, surtout dans les régions éloignées. Je pense qu'on est
d'accord sur le fait qu'il va y avoir des... comme dans les mesures de
transition, parce qu'on le sait qu'on risque d'avoir des bris de service, puis
c'est des petits établissements, des fois à quatre employés, à trois employés,
ça fait que quelles sont les autres alternatives qu'on peut prévoir qui ne se
trouvent pas dans la loi? Est-ce que ça se peut qu'on ait d'autres amendements
dans ce sens?
Donc, je lance ici des idées, parce qu'on
a entendu puis j'ai... on a vu, dans les mémoires, là, il y a différentes
options qui s'offrent à vous, là, c'est-à-dire avoir, par exemple, une banque
de professionnels qui sera mise à disposition de cet établissement-là. Tantôt,
M. Paré nous parlait de faire un plan d'action, je l'ai noté, là, un plan
d'action par établissements, pendant cette période de transition là puis... Mais
on ne le retrouve pas, ce principe-là, dans la loi, que chaque établissement
allait faire un plan d'action, ça fait que... Est-ce que... Je vous donne les
options, là, donc : banque de professionnels, plan d'action. Est-ce que ça
va être... le principe où, tout cela, on va le retrouver? Puis, bien sûr, là,
on parlait de planification, mais avoir une vision plus large de la
planification de la main-d'oeuvre au niveau national.
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Bien,
encore là, si je peux me permettre, c'est ça, lorsqu'on parle d'un plan
d'action, c'est très opérationnel, hein, dans le fond, entre le... avec le
ministère, les établissements, etc. Habituellement, on ne voit pas ça dans une
loi. Mais moi, quand je l'ai présenté ou je l'ai expliqué, puis je m'en excuse,
c'est un langage très administratif, là, c'est vraiment dans... j'essayais,
dans le fond, de vous illustrer comment on va le gérer, comment on va le
suivre, des établissements, comment on va travailler avec eux par rapport à
leurs initiatives. Et c'est pour ça que c'est plus administratif que légal, là,
au niveau d'une loi, là.
Le Président (M. Provençal)
: ...des choses qui font plus partie de ce qu'on appelle
souvent la <poutine interne, là...
>
18 h (version révisée)
<17829
Le
Président (M. Provençal)
:
...des choses qui font plus partie de ce qu'on appelle souvent
la >poutine interne, là.
Mme Zaga Mendez : Non, je
comprends, mais c'est des choses qui ont été discutées puis même demandées par
certains établissements. Ça fait que c'est de voir, dans l'esprit, là, d'accompagner
les petits établissements, surtout en région, qui ne vont pas demander les
délais, puis bien sûr dans le règlement, est-ce qu'il aurait d'autres mesures,
des alternatives, un message qu'on peut leur envoyer et qui peuvent se
retrouver dans la loi?
M. Dubé : Moi, je... si je
peux vous donner une idée, là, on est en 2023, au début des négociations de
conventions collectives qui vont être pour les trois, quatre, cinq prochaines
années, le paramètre n'a pas encore été... il sera final quand il sera final.
Qu'est-ce qui permettrait d'avoir, à l'intérieur du gouvernement, sa propre
agence, sa propre équipe volante? Qu'est-ce qui empêcherait ça si, dans la
négociation, ça peut se faire par ça ou par une autre loi? Vous me suivez? C'est
loin, ça, là, là, ce que je dis là. Alors, juste... lisons entre les lignes, là,
il peut se passer beaucoup de choses dans la convention qui est en train d'être
discutée en ce moment.
Mme Zaga Mendez : Mais, indépendamment
de la... je comprends que c'est...
M. Dubé : C'est pour ça que
je... juste pour... puis je vais vous laisser poser votre question, et c'est
pour ça qu'on a été capables, puis je respecte... de dire : 2024, on prend
des choses pour Montréal, à cause du bassin, puis etc. Mais on va avoir... je
pense qu'on va avoir beaucoup plus d'outils qu'on en a aujourd'hui au fur et à
mesure que les discussions que je viens de... dont la convention collective.
Mme Zaga Mendez : Mais est-ce
que... parce qu'au-delà de ce qui se retrouve puis après, en mettant de côté la
convention collective, là, je vous entends parler d'équipe volante, des banques
de professionnels, mais c'est des choses sur lesquelles on pourrait travailler,
que vous aurez l'intention de faire.
M. Dubé : En ce moment, il y
a beaucoup de limites pour faire ça, sans aller dans le détail.
Mme Zaga Mendez : Mais on s'entend
que...
M. Dubé : Il y a beaucoup
limites dans la mobilité des personnes en raison de ce qui se fait entre les...
Ce sont tous des employeurs différents, etc. Il y a beaucoup de...
Le Président (M. Provençal)
:Vous permettez un commentaire, Mme la
députée de Verdun? Il faut se rappeler que, présentement, on est en train de
travailler un projet de loi, mais, parallèlement à ça, il y a des négociations
qui se font. Alors, il ne faut pas, au niveau du projet de loi, se donner une
paire de menottes ou laisser présager des choses qui sont en train de se
négocier. C'est pour ça qu'il faut avoir quand même une certaine prudence dans
ce qu'on veut faire, dans ce qu'on veut placer dans le projet de loi.
Cependant, la beauté de la chose, je vous
dirais, là, c'est que les échanges sont télévisés. Alors, les gens entendent et
comprennent ce qu'ils ont à comprendre aussi. C'est un commentaire que je
voulais émettre. Puis, je m'excuse, là, je ne voulais pas...
Mme Zaga Mendez : Non, bien
sûr. J'ai encore du temps?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, oui. Moi, je ne coupe
jamais le...
Mme Zaga Mendez : Parfait. Mais,
comme je vous disais, c'est au-delà des négociations, parce que, les
négociations, ce n'est pas la planification de la main-d'oeuvre, c'est des
choses qu'on peut voir de façon indépendante. C'est-à-dire qu'il y a des
besoins en main-d'oeuvre. Il faut que ce soit fait selon les besoins et le
nombre d'heures qu'on doit remplacer dans le... qu'on faisait appel à des
agences privées. Et là on a des heures à remplacer. Ça fait que c'est une
planification à la main-d'oeuvre, c'est la planification de retraites...
M. Dubé : Voulez-vous que je
vous donne un autre exemple, juste pour...
Mme Zaga Mendez : Allez-y.
M. Dubé : Parce que vous avez
des bonnes questions, puis c'est pour ça que je vous donne un exemple. En
pleine pandémie, en 2020, hein, on tend à oublier ce temps-là, là, mais on a
été capables de former 10 000 PAB en trois mois. Là, ici, on parle
beaucoup des infirmières, mais on parle des PAB aussi, là. Qu'est-ce qui ferait
qu'en 2024 on ne serait pas capables d'en former un autre 10 000? Ça
change complètement la dynamique. Vous me suivez? Alors, c'est pour ça que je
pense qu'il faut regarder... Qu'est-ce qu'on veut obtenir ici, c'est vraiment
un encadrement très clair, de dire aux agences : C'est fini, mais on veut
le faire sans bris de service. C'est ça qui est notre préoccupation puis c'est
ça qu'on a entendu des gens qui sont venus nous voir. Mais on a une panoplie d'outils
maintenant que, s'il y a une volonté des parlementaires de faire ce qu'on est
en train de faire, puis de dire : C'est fini, puis, ça, je pense les gens
l'entendent, on va avoir... grâce au travail qui est fait par tout le monde,
par le Trésor, par nous, quand on va avoir d'autres projets de loi, on envoie
un message qu'on va tout trouver pour être capable de dire : Jamais,
maintenant, des gens vont nous tenir en otage avec des tarifs qui n'ont pas d'allure,
puis on veut récupérer notre monde. Alors, c'est pour ça que je pense... Vous
posez la bonne <question...
M. Dubé :
...notre
monde. Alors, c'est pour ça que je pense... Vous posez la bonne >question,
mais je pense qu'on serait surpris de voir tous les outils qui peuvent être à
notre disposition dans les prochains mois.
Mme Zaga Mendez : Mais je
vous entends puis je pense qu'on partage les objectifs. Ce que j'essaie
d'amener, c'est de voir quels types d'outils, quels types de principes on
pourrait déjà inclure dans la loi pour ouvrir ces possibilités-là.
M. Dubé : Dans la loi ou dans
d'autres. Ce que je veux dire, Mme la députée, je suis en...
Mme Zaga Mendez : D'en
discuter maintenant.
M. Dubé : Mais je le dis,
parce qu'on l'a dit souvent, puis, je ne sais pas, peut-être que je répète des
choses, mais juste pour que... on a dit que... le Président vient de vous dire :
Quand on parle, là, nous, comme législateurs, là, c'est aussi important que ce
qu'on va écrire.
Mme Zaga Mendez : Bien sûr.
M. Dubé : Puis, ça, on se le
dit souvent. Alors donc, ce que je vous dis aujourd'hui, là, je vous en dis pas
mal, qu'il y a bien d'autres choses qui est sur la table, mais pas uniquement
par ce projet de loi là. On en a plusieurs outils.
Mme Zaga Mendez : Si j'ai
encore le temps...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui.
Mme Zaga Mendez : Je ne sais
pas combien de temps il me resterait sur cette discussion, mais pour... une des
choses que... Parce que, depuis tantôt, on parle d'éviter les bris de services,
on parle des besoins dans les régions, on voit que, selon les régions, on va
avoir des ratios différents et que... tout à fait compréhensible qu'il va
falloir prendre un peu plus de temps. Le principe que je veux amener puis que je
pense que c'est le fun en plus de notre discussion, c'est avoir une
planification de main-d'oeuvre nationale comme un outil qui nous permettrait de
bien faire la transition puis mettre fin à cette... à ce cycle qu'on a
toujours.
Puis, je comprends, là, la planification,
c'est une question... c'est un principe de gestion qui est au-delà des négociations
puis c'est au-delà... On a parlé tantôt de... parlé des plans par
établissement. Mais là, si on prend un pas de recul, est-ce qu'on serait prêts
à aller pour une planification nationale de la main-d'oeuvre en ce qui concerne
le ministère de la Santé? Parce que ça va nous permettre de voir aussi... vous
avez les chiffres, là, où est-ce qu'on peut avoir des bris de service,
qu'est-ce qu'on peut faire. Puis ce principe-là peut se trouver dans la loi.
C'est une des recommandations. En tout cas, on pourrait citer, là, dans des
mémoires qui ont été faits par différents acteurs et qui viendrait aussi à
répondre aux préoccupations du collègue en ce qui concerne les bris dans des...
ou les difficultés qu'ils vont avoir, les petits établissements, puis les
difficultés qu'on va connaître dans les régions qui sont plus dépendantes.
M. Dubé : Bien, je comprends
la demande, mais je ne suis pas certain qu'on a besoin de mettre ça dans le
projet de loi qui nous préoccupe en ce moment. Si on veut rester agiles, là,
puis, si on veut être capables de donner une commande très claire, en tout cas,
un message très clair au marché en ce moment, là, c'est : Travaillons sur
les régions, travaillons sur la tarification, puis assurons-nous qu'ils ont des
pénalités qui vont être pris en considération. Moi, je vous dirais, là, que, si
on est capables de s'entendre rapidement là-dessus... Parce que je comprends ce
que vous dites, mais de prendre un engagement sur la planification, il y en a,
de la planification qui se fait, mais commencer à mettre ça dans un projet de
loi, ce n'est pas parce que ce n'est pas une bonne idée, mais ça se fait
présentement.
Mais là, moi, j'aimerais mieux... En tout
cas, je le dis avec beaucoup d'ouverture, là, on a déjà beaucoup à essayer de
se concentrer, puis je pense qu'on le montre, qu'on a beaucoup d'ouverture à
trouver des accommodements raisonnables. Je ne sais pas si ça se dit encore, ce
mot-là, là, mais voilà.
Mme Zaga Mendez : Bien, je
suis quand même satisfaite d'entendre que le principe de... que la
planification va être au coeur de cet exercice.
M. Dubé : Ah! mais ça, ça se
fait.
• (18 h 10) •
Mme Zaga Mendez : Je n'en
doute pas.
M. Dubé : Je suis capable de
vous dire aujourd'hui, parce qu'on la fait, cette planification, qu'il nous
manque tant d'infirmières, qu'il nous manque tant de PAB. On l'a déjà discuté, on
l'a mis... on le met dans nos tableaux de bord. C'est des chiffres qui sont
quand même assez imposants. Donc, elle se fait, cette planification-là. Puis je
comprends votre question, mais je ne crois pas que ça ajoute tant de valeur que
ça de venir le mettre dans un projet de loi parce qu'on le connaît déjà.
Puis c'est pour ça, tout à l'heure, je
vous disais : Est-ce qu'on aura des programmes de formation accélérée, là,
maintenant qu'on est en dehors d'un cadre pandémique, puis etc.? Je pense,
c'est pour ça que je vous le dis : Il y a toutes sortes d'outils qu'on
peut avoir, mais qui suivent la planification qu'on est en train de faire.
Je vous ai donné une statistique. Je ne
sais pas si vous étiez là, l'autre fois, quand je l'ai dit, mais j'ai dit :
En ce moment, on perd à peu près 40 000 personnes dans le réseau par
année... 30 000 personnes par année. Il y en a 10 000 que c'est
des retraites, il y en a 20 000 que c'est des départs. On le sait,
ça. Ça fait que c'est pour ça que je vous dis comment on... Alors, on les a,
ces chiffres-là.
Maintenant, qu'est-ce qu'on fait,
recrutement à l'international? Qu'est-ce qu'on fait en formation? C'est toutes
des choses qui sont faites. On a des programmes de bourses pour les
infirmières, on a des programmes de formation. Alors, je peux vous dire, tout
ça se fait. Je ne suis pas certain que ça ajoute beaucoup si on en parle dans
le projet de loi, mais on <discute...
M. Dubé :
...suis
pas certain que ça ajoute beaucoup si on en parle dans le projet de loi, mais on
>discute devant les gens qui nous écoutent aujourd'hui. Moi, je suis
très confortable de vous dire que ce travail-là, il se fait en ce moment, là.
Mme Zaga Mendez : Bien, moi,
je suis satisfaite d'avoir cette discussion-là.
M. Dubé : Très bien.
Mme Zaga Mendez : Je pense que
c'est important qu'on reconnaisse l'importance de la planification puis qu'on
le voie dans le processus de transition. Moi, de que j'entends, c'est qu'il n'y
a pas d'intention de l'inclure dans le projet de loi, mais de voir, aussi, est-ce
qu'il y a des choses, peut-être dans la réglementation, qu'on peut demander,
par région, à faire. En tout cas, je laisse entre les mains du ministre, mais
c'est de prendre ça en considération comme un outil. Quand je vous disais, les
alternatives qu'on peut offrir au milieu, cet outil-là, des planifications que
vous le faites à l'interne, ça va être d'une grande importance.
M. Dubé : Mais quand monsieur....
Non, mais là vous me dites «par région». O.K. Pour arriver... Là, je vous ai dit :
Ça, ici, c'est le minimum, hein? Mais tantôt on vous a dit : On ne veut
pas mettre des chiffres qui ne tiennent pas parce que si on décidait, lorsque M. Paré
va dire... O.K., Capitale-Nationale, vous me confirmez que vous êtes
confortables avec 2025, il va dire : Non, non, je voudrais juste exclure
Charlevoix. Il y a quelqu'un qui va avoir fait le calcul. Il y a quelqu'un qui
va être allé assez granulaire pour dire : Oh! à Charlevoix, j'ai un
problème, j'ai deux CHSLD qui ne passent pas, j'aimerais ça, les exclure pour
le moment dans le règlement. Mais ça en est, de la planification. On sait que
c'est 30 000 personnes qu'on a besoin, mais, en plus, on sait, à
Charlevoix... Mais c'est pour ça que j'ai été très franc aujourd'hui, après une
discussion en fin de semaine. Aujourd'hui, quand on discute l'article 5,
je ne peux pas aller plus loin que ça.
Mme Zaga Mendez : Je comprends.
M. Dubé : Mais je sais qu'avec
tout le travail... Puis j'apprécie la discussion parce que je pense que les
Québécois comprennent la complexité de ce qu'on fait, mais je pense que, si on
est capables de mettre ces grands principes-là puis de dire «le minimum», comme
on discute là, je pense qu'on s'en va à la bonne place.
Mme Zaga Mendez : C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, Mme la députée?
Mme Zaga Mendez : C'est bon
pour moi.
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
M. Dubé : O.K. J'apprécie vos
questions.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac, à ce moment-ci, dans nos
discussions, est-ce qu'on serait prêts à aller de l'avant pour clore la
discussion ou vous avez d'autres éléments?
M. Fortin :Bien, j'ai juste une dernière chose, parce que les... puis
on s'était laissés là-dessus la dernière fois, là, les pharmaciens
d'établissement nous ont demandé, pour leur catégorie d'emploi, de les exclure
du phénomène région par région. Vous étiez là, là. Vous les avez entendus. Je
veux juste vous entendre là-dessus, essayer de comprendre si c'est une
possibilité, dans leur cas spécifique, de faire ça.
M. Dubé : Me donnez-vous...
Je n'ai pas eu le temps d'en parler, pour être honnête, là.
M. Fortin :C'est correct.
M. Dubé : Est-ce qu'on
pourrait s'arrêter quelques minutes?
M. Fortin :Allez-y, ayez la discussion nécessaire. Je n'ai pas de
problème.
M. Dubé : Puis j'en
profiterais pour faire d'autres choses puis...
M. Fortin :Loin de moi l'idée de vous empêcher de faire autre chose.
M. Dubé : Puis ça nous
permettrait de faire le point pour vous donner une réponse claire là-dessus.
M. Fortin :
Oui, oui. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: On suspend.
(Suspension de la séance à 18 h 14)
(Reprise à 18 h 23)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Alors,
est-ce que M. le sous-ministre aurait des points à apporter supplémentaires? Et
je sais que le député de Pontiac aura probablement encore quelques éléments.
Allez-y.
M. Dubé : Bien, je vais
donner une réponse assez claire à la demande. Concernant les pharmaciens en
établissement, ce qu'on voudrait se donner, M. le député, c'est la
capacité de leur donner cette permission-là, mais on n'est pas sûrs que c'est
nécessaire, en ce moment, pour toutes sortes de raisons.
Alors, il y a un amendement qui est au
Greffier, où on rajouterait... Puis là je l'ai... Je l'ai-tu devant moi? On
changerait... Peux-tu me le montrer, Jean-Philippe? O.K. Donc, après le sixième
article, là, quand on dit... Dans la version actuelle, c'est : «Les
dispositions d'un règlement du gouvernement peuvent varier selon les catégories
d'organismes...» On ajouterait des secteurs d'activité des agences de
placement, ça, c'est pour une autre raison, mais les catégories de personnel et
les titres d'emploi. Ça fait que je pense qu'en faisant ça, si on se rendait
compte, lors de la rédaction, qu'on a assez d'informations pour le faire, on le
fera par règlement, mais, avant, on n'avait pas la possibilité de le faire. Ça
fait que je pense qu'on répond en partie à la demande des pharmaciens en
établissement, qu'on se donne le moyen de le faire au besoin. Je dirais ça
comme ça.
M. Fortin :Vous n'êtes pas certain si vous voulez le faire encore?
M. Dubé : Non, pas pour le
moment.
M. Fortin :Qu'est-ce qui vous inquiète dans leur demande?
M. Dubé : Bien, c'est parce
qu'il y a peut-être d'autres choses qui vont arriver qui vont régler le
problème.
M. Fortin :Ça va shaker.
M. Dubé : Je ne dis plus ça
maintenant.
Le Président (M. Provençal)
:...mentionné tout à l'heure. M. le
député de Pontiac.
M. Dubé : ...
M. Fortin :Ça répond, si... Bien, s'il y a un amendement qui a été
préparé, là, on le regardera au moment où il sera déposé, là.
Le Président (M. Provençal)
:Ça, ça va être l'article 6,
hein?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:À l'article 1, toujours? O.K.,
au sixième paragraphe. De toute manière, je veux signaler à l'ensemble des
membres qu'il y a quatre à cinq amendements qui sont déjà sur le Greffier, qui
ont été... qui vont être déposés et traités par l'ensemble de la commission.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça. Maintenant, on est
toujours sur l'amendement qui avait été déposé par le député de Pontiac. À ce
moment-ci, est-ce qu'il y a d'autres commentaires? M. le député.
M. Fortin :Sur l'amendement comme tel, je ne crois pas avoir d'autre
commentaire, à part remercier les gens de Lachute, le maire de Lachute, qu'on
connaît bien, et tous les autres, là, de ce temps-là qui nous a été prêté par
sa députée.
Le Président (M. Provençal)
:À ce moment-ci, est-ce qu'on peut
faire la mise aux voix de votre amendement?
M. Fortin :On peut le retirer, M. le Président. Il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Provençal)
:Vous retirez votre amendement?
M. Fortin :Oui, oui. Ça me va.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour retirer
l'amendement? Consentement. Merci.
Ce qui veut dire que nous en serions
toujours à l'item du troisième paragraphe en termes de discussion, «déterminer
les obligations qui incombent à un organisme». Est-ce qu'il y avait des
questions?
M. Fortin :Bien, juste sur le terme «obligation», là, qu'est-ce que
vous entendez par ça? Qu'est-ce qui peut découler de ça? À part le règlement
que vous nous avez présenté, là, qu'est-ce qui peut venir de ce terme-là?
M. Dubé : Il faut que je me <rappelle,
là...
M. Dubé :
... il
faut que je me >rappelle, là.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre... sous-ministre.
M. Paré (Daniel) : C'est
parfait comme ça.
M. Fortin :Peut-être un jour. Peut-être un jour.
M. Paré (Daniel) : Plus
sérieusement, effectivement, on en avait parlé, par rapport à une question...
Dans les obligations d'agence, c'est qu'on va vouloir s'assurer que les gens
rentrent à l'heure, que les gens aussi, s'ils se décommandent... s'ils se décommandent
à peu d'avis, etc... Il va falloir s'assurer aussi, comme ça a été mentionné
dans les commentaires, que les vérifications judiciaires soient faites une
fois.
Ça fait qu'aujourd'hui, ce qu'on a
entendu, c'est qu'il y a certaines agences qui facturent à toutes les fois. Ça
fait que, nous, dans les obligations qu'on va vouloir mettre par le règlement,
c'est que les fournisseurs, dans la période de transition, nous fournissent ces
choses-là. Ça fait que c'est des exemples d'obligation.
M. Dubé : Est-ce que je peux?
M. Fortin :Oui, oui, allez-y.
M. Dubé : On me suggère, puis
je pense que c'est... je vais vous lire deux paragraphes dans l'arrêté
ministériel qui parlent de l'obligation, si ça peut aider à la réflexion :
l'interdiction pour tout organisme du secteur de la santé et des services
sociaux de modifier l'horaire d'un membre de son personnel afin de libérer un
quart de travail pour répondre aux disponibilités du personnel d'une agence de
placement ou de la main-d'œuvre. Donc, c'est exactement ce qu'il vient de dire.
Et ça, c'est des choses qu'on retrouverait dans nos règlements, on s'entend
bien, là, mais...
Le deuxième point, c'est l'interdiction
pour toute agence de placement de personnel d'invoquer tout engagement de
non-concurrence, ou de non-sollicitation, ou tout contrat ayant des effets
similaires, notamment en réclamant des pénalités, des réparations ou des
indemnités, ou d'exercer toute mesure de représailles à l'encontre de toute
personne qui a été embauchée par un organisme. Ça fait que ça va quand même
assez loin. Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Moi, ça me va.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : ...des
obligations, il y a eu toute une discussion aussi par les intervenants qui sont
venus en consultation sur le fait que... le souhait d'interdire qu'un
gestionnaire du réseau de santé et services sociaux soit à la fois actionnaire
ou travailler pour une agence de placement. J'aimerais savoir si ce type
d'obligation pourrait apparaître là.
M. Paré (Daniel) : Bien, encore
là, c'est... L'exemple que vous me donnez là, déjà là, c'est... il y a une
notion de code d'éthique, là, qui s'applique déjà. Vite comme ça, là, on ne
l'aurait pas mis dans les obligations parce que ça existe déjà dans d'autres
obligations de codes d'éthique liés à l'emploi, mais... point.
Mme Zaga Mendez : Vous les
mettriez plus dans la question des codes d'éthique?
M. Paré (Daniel) : Ça serait
ça parce que c'est couvert à d'autres endroits, tout simplement.
Mme Zaga Mendez : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
Mme Zaga Mendez : Enfin, je
veux juste voir, parce qu'on va parler plus tard de la question des taux
horaires.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, la tarification.
Mme Zaga Mendez : La tarification.
• (18 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:C'est une très bonne remarque que
vous faites, Mme la députée de Verdun. En revoyant mes notes, je me rends
compte que la partie gouvernementale va nous proposer maintenant un amendement
qui introduit l'article 2.1°, donc qui s'insère entre le deuxième et le
troisième paragraphe — et puis là je regarde du côté des légistes — pour
vraiment introduire une notion de tarification.
Alors, M. le ministre, je vais vous
demander... on va...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, il est déposé au Greffier.
Alors, je vais... Il n'est pas sur place.
M. Fortin :...une question, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Fortin :Bien là, le ministre veut introduire le 2.1, mais on n'a
pas terminé le 3°, là. On avait commencé. On pourra revenir?
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, je reviendrai pour le 3°
parce que je veux vraiment, là, qu'on soit vraiment dans la bonne chronologie.
M. Dubé : Alors, vous voulez
que je fasse l'article...
Le Président (M. Provençal)
:2.1°, votre amendement, là.
M. Dubé : Alors, de
l'article 1 : Insérer, après le paragraphe 2° du deuxième alinéa de
l'article 338.2 de la Loi sur les services de santé et des services
sociaux proposé par l'article 1 du projet de loi, le paragraphe suivant :
«2.1° établir une tarification horaire
maximale pour toute [la] journée de travail effectuée par un membre du
personnel d'une agence de placement de personnel ou [...] de la main-d'œuvre
indépendante pour tout titre d'emploi ou pour toute catégorie d'emploi qu'il
identifie et dont les services correspondent aux tâches du personnel d'un organisme
du <secteur...
>
18 h 30 (version révisée)
<12223
M.
Dubé :
...qu'il identifie et dont les services correspondent
aux tâches du personnel d'un organisme du >secteur de la santé et des
services sociaux.»
En fait, l'amendement a pour but de
préciser que le gouvernement peut prévoir dans son règlement la tarification
horaire maximale pour toute la journée de travail effectuée par un membre du
personnel d'une agence de placement de personnel ou par de la main-d'œuvre
indépendante dont les services correspondent aux tâches du personnel d'un organisme
du secteur de la santé et des services sociaux.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va pour le commentaire?
Maintenant, on va passer aux échanges, discussions ou commentaires concernant l'amendement
qui vient d'être déposé par M. le ministre. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Alors là, si je comprends bien, ce
que le ministre veut faire, c'est se donner le pouvoir, par règlement, de dire :
Voici les taux horaires maximums qu'on peut... qu'une agence ou que de la main-d'œuvre
indépendante peut facturer lorsqu'il y a recours à ces services-là. C'est ça?
Ce que vous voulez faire, c'est le faire par un règlement, là, dans un
règlement, établir le taux horaire maximum pour les différentes professions, c'est
ça? Mais comment... O.K. — je te remets ça — je veux être
clair, là, là-dedans, là, je vais essayer de comprendre, là. Ce règlement-là
aussi, vous proposez de l'avoir en place dans quelques semaines, là?
M. Dubé : Vous dites «quelques
semaines», là...
M. Fortin :Bien, je pense que c'étaient vos mots, là, si je ne me
trompe pas, mais...
M. Dubé : Oui, oui, oui, mais
là, à la lumière de ce qu'on voit, là, je parle d'un mois, là.
M. Fortin :O.K. Bien, quelques semaines, un mois, moi, dans mon
livre...
M. Dubé : Oui, non, mais je
veux juste qu'on ne soit pas pris de dire... à la troisième semaine, vous dites :
M. le député...
M. Fortin :Bien, je vais peut-être le faire quand même.
M. Dubé : Oui, oui, je le sais.
Mais je leur ai dit que c'était un petit peu plus long, parce qu'avec le
travail qui se fait, en ce moment, sur... pour reprendre les termes de la
députée de Verdun, il y a beaucoup de planification de la main-d'œuvre qui se
fait en ce moment.
M. Fortin :O.K. Je reviens à votre arrêté, duquel on a fait la
numérisation ensemble, là, il y a quelques jours, là. Au nombre 21, par
exemple, vous aviez un tarif de 74,36 $ pour les infirmiers cliniciens,
infirmières cliniciennes, les infirmiers cliniciens, assistants-infirmiers,
conseillers en soins infirmiers. Et là la liste continue, là, vous aviez un
tarif de 71,87 $ pour les infirmiers-chefs d'équipe, pour les infirmiers et
monitrices. Et je pourrais continuer comme ça longtemps. Est-ce que c'est la
même chose que vous avez en tête, d'avoir un règlement qui fixe le tarif
horaire maximal?
M. Dubé : La réponse, c'est
oui, mais, si vous me demandez quel va être le tarif, je ne peux pas vous le
dire aujourd'hui étant donné... Bien, prenez juste un exemple des négos qui ont
cours en ce moment, hein? C'est ça, mais, à un moment donné, on va tracer une
ligne, quand on va... quand il restera à faire, mais...
M. Fortin :Mais elle vient quand, cette ligne-là, dans le contexte que
vous décrivez?
M. Dubé : Bien, on va faire
comme on fait d'habitude, M. le député, c'est qu'à un moment donné on va dire :
Là, on est prêts, on dépose le règlement, parce qu'on a réglé tout le reste. Mais
vous savez que c'est habituellement... On est comme dans un... Tu sais, il y a
des gens qui nous écoutent, là, puis... alors je veux juste être prudent. Mais,
quand ça va être le temps, on va mettre le chiffre final.
M. Fortin :Oui, mais je pense qu'il va falloir qu'on aille dans un peu
plus de détails, là, vous et moi. Parce que, tantôt, vous nous avez dit :
Oui, mais vous le savez, là, ça va commencer avant les dates butoirs qu'on se
donne, parce qu'on met en place des taux horaires maximums. Alors, ce que vous
impliquez, en disant ça, c'est de dire...
M. Dubé : Bien, je vais me
corriger. Je n'attendrai pas la fin des négociations, si c'est ça que vous me
demandez. Non, ce que je vous dis, en ce moment, c'est qu'on a encore des
discussions à faire pour être capables de finaliser notre chiffre. Mais, si
vous me demandez si on est dans le code régional des chiffres que je vous ai
donnés l'autre fois, on est dans le code régional.
M. Fortin :O.K., mais... Et puis c'est...
M. Dubé : Parce que les
arguments qui nous ont été faits par les propriétaires n'ont pas été
convaincants.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Puis ça, c'est un.
Deux, je vous rappelle qu'en ce moment on est en discussion légale avec eux,
là, je vais le dire <comme ça...
M. Dubé :
... Deux,
je vous rappelle qu'en ce moment on est en discussion légale avec eux, là, je
vais le dire >comme ça, il faut que je fasse attention à ce que je vous
dis.
M. Fortin :Mais, par rapport à ça, je ne suis pas convaincu qu'il y a
un grand impact.
M. Dubé : Bien oui, parce
que... Bien, je veux faire attention pour... Ils nous disent que de la façon
dont l'appel d'offres a été fait, avec des tarifs maximums... qu'on dit que
c'est à cause de ça que le gouvernement va payer trop cher, alors donc... Puis
ça, c'est un des arguments qu'ils ont dans l'injonction qu'ils ont faite contre
notre appel d'offres. Ça fait que je veux juste dire que je ne veux pas trop
vous donner d'arguments, parce que je suis en train de me tirer...
M. Fortin :Je vais le prendre par l'autre bout, dans ce cas-là, je
vais essayer de...
M. Dubé : O.K. Mais je pense
que vous comprenez, là, ce que je vous dis.
M. Fortin :J'entends ce que vous dites, mais, en même temps... Puis il
y a un argument légal qui peut-être fait en sorte que vous ne voulez pas trop
vous avancer. Ça vous appartient, c'est correct, c'est vous le ministre, vous
faites partie de l'Exécutif, pas le reste d'entre nous. Alors, vous avez
peut-être une obligation différente. Mais, en même temps, vous le savez que
vous ne pouvez pas attendre à la fin des négociations pour arriver avec des
taux horaires maximum. Parce que, si vous attendez, ça peut être long, sans
rien enlever à votre collègue, ça peut être long. Mais vous allez le faire
quand même, à un moment donné. Donc, l'argument légal que vous avancez, vous
allez quand même mettre des taux...
M. Dubé : Il y a peut-être
des choses qui vont s'être réglées d'ici là, là. Rappelez-vous, il y avait
quand même la date... je ne sais pas si ça a été changé, Daniel, là, il y avait
la date du 21 mars, il y avait...
M. Paré (Daniel) : Qui a eu
cours, déjà, qui a eu cours déjà.
M. Dubé : Qui a eu cours.
M. Paré (Daniel) : On est en
attente, là, du...
M. Dubé : D'un jugement.
M. Fortin :C'était quoi, la date du 21 mars? Rappelez-moi.
M. Dubé : Quand il y a...Veux-tu
l'expliquer, le processus d'injonction, je pense, c'est important, mais en
faisant... Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors,M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Ça fait
que, dans le fond, un peu comme M. le ministre l'a dit hier, justement, la
cause a été entendue. Encore là, c'est une demande d'injonction, là, de
reporter, et on est en attente de décision. C'est pour cela que c'est très
contemporain, là.
M. Fortin :O.K. Ce que je veux savoir, là, quand vous me dites que ça va
être... C'était quoi, le terme que vous avez utilisé?
M. Dubé : J'ai dit «le code régional».
M. Fortin :Code régional, oui. C'est vrai que vous êtes meilleur, avec
les anglicismes, que vous étiez, je pense. Il y a quelques jours, vous auriez
peut-être dit «ball park», mais là vous vous reprenez. C'est correct.
M. Dubé : Moi, j'ai une mère
qui est encore en vie et qui est enseignante. C'est elle qui m'a le plus
disputé, dans les derniers jours. Alors, je vais faire attention, je vais faire
attention dans les prochains jours.
M. Fortin :O.K. Ma dispute ne vaut pas grand-chose...
M. Dubé : C'est une chose...
M. Fortin :Comparativement, ma dispute ne vaut absolument rien.
M. Dubé : Bien, exactement.
C'est pour ça que j'allais dire : C'est une chose de se faire reprocher
par le député de l'opposition, mais par sa mère...
M. Fortin :Oui, je suis d'accord, je suis d'accord.
M. Dubé : ...qui nous écoute,
d'ailleurs. Je la salue.
M. Fortin :Et d'ailleurs je suis pas mal content que la mienne ne nous
écoute pas tous les jours, donc...
M. Dubé : Je ne prends pas ça
personnel, M. le député. Je ne prends pas ça personnel.
M. Fortin :O.K. C'est dans le même code régional que ce que vous avez
là. Mais comment vous allez vous assurer qu'une fois les négociations terminées
vous n'allez pas être complètement à côté de la track, là, à côté du chemin de
fer? Parce que, vous ne le savez pas, vous voulez une négociation différenciée,
c'est votre gouvernement qui le répète régulièrement puis c'est bien correct.
M. Dubé : Vous êtes d'accord
avec ça?
M. Fortin :Bien, sur certains emplois, je n'ai aucun problème avec ça.
M. Dubé : Bon, ça, ça m'aide.
M. Fortin :Mais ici, là... Bien, je ne pense pas que c'est moi, votre
enjeu autour de la table, là-dessus.
M. Dubé : Non, non, non, mais
ça m'aide, quand l'opposition nous appuie dans une position aussi importante.
• (18 h 40) •
M. Fortin :Mais comment vous allez vous assurer que l'un ne passe pas
en avant de l'autre puis que ça devienne complètement caduc, là, ce que vous
avez comme tarification?
M. Dubé : Bien, je pense
qu'on a eu quand même pas mal de discussions avec le Trésor, à l'interne.
Daniel, Daniel Paré, ici, que vous connaissez bien, travaille très bien avec
l'équipe de négociation du Trésor, Mme Édith Lapointe, que vous connaissez
aussi, je pense qu'il y a une collaboration assez forte, là, pour être capable
de... Les dollars ou les limites qui seront mis là, là, il n'y aura pas de
surprise de personne. Peut-être, Daniel, si tu veux commenter peut-être
là-dessus, là.
M. Paré (Daniel) : Bien, je
pense, M. le ministre a été clair, là. Dans le fond, dans un premier règlement,
je reviens toujours à l'objectif, là, on va vouloir s'assurer, là, en termes de
principe, de ne pas donner plus. Ça fait qu'au niveau, là... Moi aussi, je fais
attention à mes anglicismes, là...
M. Dubé : Ma mère t'écoute.
M. Paré (Daniel) : Mais, en
même temps... Et c'est pour ça que, dans un premier règlement, ça va ressembler
un peu, là, dans nos arrêtés ministériels. Mais, encore une fois, par le
pouvoir réglementaire, s'il y a des modifications dans les tarifs, dans
l'avenir, pour toujours garder, là, ce... comme on dit... pas l'avantage, mais
surtout l'équité, là, bien, on va être capables de <modifier...
M. Paré (Daniel) :
...
garder, là, ce... comme on dit... pas l'avantage, mais surtout l'équité, là,
bien, on va être capables de >modifier selon, un peu, là, justement,
l'amendement que M. le ministre a déposé tantôt... selon le type d'emploi, etc.
M. Fortin :O.K. Là, vous avez choisi de procéder par tarifs horaires.
Dans ce que plusieurs des intervenants sont venus... ou des partenaires, ou
appelons-les comme on veut, là, qui sont venus présenter en commission, ils
nous ont dit : Il y a le principe du tarif horaire puis il y a le principe
de ce qui est payé à l'employé, aussi, là. Est-ce que... Vous, vous n'avez pas
l'intention de toucher à ce qui est payé à l'employé. Vous, ce que vous voulez...
ce sur quoi vous voulez mettre un cap, là, c'est ce qui est déboursé par le
réseau de la santé, ou les RPA, ou les établissements?
M. Paré (Daniel) : Effectivement,
c'est beaucoup plus facile de le compter comme ça. Puis en même temps, bien,
dans la structure de facturation d'une agence, bien, ce que les personnes
paient à leur personnel, on va le dire de même, un frais administratif puis une
marge au profit, là, c'est qu'on... on sait, c'est à peu près les trois
paramètres, là, qui existent puis on sait que, si on est capables de jouer sur
au moins deux de ces paramètres-là, on va avoir une bonne idée qu'est-ce qu'ils
veulent payer, aussi, au personnel puis que ce soit toujours équitable. Et
c'est pour ça que ça va nous... on est confiants, encore là, dans notre
structure de prix, là, qu'on pourra établir, là, que, entre guillemets, on va
payer le juste prix.
M. Fortin :Je vais me prendre un exemple, O.K., pour qu'on soit tous
sur la même longueur d'onde, là, O.K., le n° 25, là,
dans notre...
M. Dubé : Dans notre
ancienne...
M. Fortin :...dans notre système, là, sur l'arrêté que vous avez, 80 $,
ça, c'était, à l'époque de l'arrêté, le maximum pour un inhalothérapeute, le
maximum que vous étiez prêts à payer pour un inhalothérapeute. Puis vous me
dites : Ça va être dans le même code régional. C'est quoi, la fourchette,
dans le réseau public, du salaire, du taux horaire, là, qui est rémunéré ou qui
est payé à un inhalothérapeute?
M. Dubé : On les a à quelque
part, là, puis si tu... Donnez-moi juste, peut-être, une minute, là.
M. Fortin :Puis je veux juste... je vais prendre une seconde, là, on
va s'arrêter s'il le faut, parce que je veux utiliser l'exemple pour bâtir un
argument par la suite, là.
M. Dubé : Très bien. J'aime
ça.
Le Président (M. Provençal)
:...de vos tableaux, vous allez faire
du repérage.
M. Fortin :J'en profite, M. le Président, pour m'excuser à la mère du
ministre, des fois, je suis un peu dur avec lui, là, mais ce n'est rien de
personnel.
M. Dubé : ...là, vous êtes
plus gentil.
M. Fortin :Ah! mais des fois, il le mérite, hein, quand même, des
fois, c'est mérité. Mais des fois, c'est vrai que je suis un peu dur avec lui.
Je m'en excuse.
M. Dubé : Je vais lui dire
d'écouter plus souvent. Bon, c'est sûr qu'il y a des différences... O.K., vous
savez comment ça fonctionne, là, il y a des échelons, des échelons,
c'est-à-dire, de... Une personne sans formation qui arrive... qui a une
formation, mais pas d'expérience... 1 à 12. Je vais vous donner la
fourchette. L'échelon 1, le taux... on va dire, le taux qui est applicable
en ce moment, là, jusqu'au 31 mars 2023, échelon 1, c'est
25,39 $. Échelon 1.
M. Fortin :25 $ à 39 $?
M. Dubé : Non, 25,39 $,
excusez-moi, 25,39 $. Puis l'échelon 12, c'est 39,40 $. Ça fait
que c'est quand même une variation, on va dire, de 25 $ à 40 $.
M. Fortin :O.K. Donc, un inhalothérapeute à l'emploi du réseau public,
aujourd'hui, qui travaille pour le CISSS de l'Outaouais ou quelqu'un d'autre,
peut faire entre 25 $ de l'heure et 39,40 $ de l'heure. Ça, c'est si
ce n'est pas du temps supplémentaire. Ça, c'est la fourchette habituelle,
disons, là, son salaire de base?
M. Dubé : Exactement.
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Fortin :Voilà. Puis là vous, vous aviez 80 $ puis vous me
dites : Les taux qu'on va avoir dans le règlement, ça va être similaire?
M. Dubé : Dans cette
fourchette-là du 80 $.
M. Fortin :Oui, mais c'est le double, là.
M. Dubé : Oui, mais...
M. Fortin :
C'est le double du taux horaire maximum, là. Alors, tu sais, quand les
intervenants étaient ici, on s'est dit, et je pense que c'est même vous qui
l'avez avancé, à un moment donné — sans vous prêter des
intentions : Bien, si on ne va pas trop par-dessus les taux horaires
maximums, bien, il n'y a plus grand incitatif, il n'y a plus grand profit à
faire pour les agences. Là, dans ce cas-ci, là, une agence pourrait très bien
embaucher un inhalothérapeute qui fait, à son échelon, disons, 30 $, le
rémunérer 45 $ puis se garder 35 $ pour l'agence. Alors ça
m'apparaît, à <première...
M. Fortin :
... échelon, disons, 30 $, le rémunérer
45 $ puis se garder 35 $ pour l'agence. Alors, ça m'apparaît, à >première
vue, là, élevé, puis ça laisse encore une grande marge de profit aux agences.
Donc, je ne suis pas sûr qu'on est bien, bien en train de leur serrer la vis,
là.
M. Dubé : Bon...
M. Fortin :Puis là j'ai pris un exemple au hasard. Je suis sûr que les
autres, c'est pareil.
M. Dubé : Non, non, non, mais
c'est bon, il y a plusieurs choses qu'on doit discuter, là, puis, encore une
fois, dans les limites que je peux faire, pour les raisons que vous connaissez.
Mais lorsque, par exemple, l'agence, mettons, nous charge 80 $ de l'heure,
faisons l'hypothèse qu'elle va payer l'inhalothérapeute à 50 $ de l'heure
au lieu du 40 $, selon l'échelon 12, elle va quand même devoir lui
payer des bénéfices marginaux, elle va devoir faire... Il y a une foule de
bénéfices marginaux qui peuvent varier, là, facilement, de façon importante. Bon,
maintenant, est-ce que toutes les agences paient leurs bénéfices marginaux?
Voilà, là... Puis c'est pour ça qu'il y a des agences qu'on a vues, qu'on sait
qui sont... qui ont une bonne réputation, puis etc., mais, entre ce qui doit
être fait... Ce n'est pas un profit pur de 50 $ à 80 $, on se
comprend, parce que, les bénéfices marginaux, vous avez à payer la RAMQ, vous
avez à payer une foule de... la Régie des rentes, etc.
M. Fortin :Tout ce que les employeurs ont à payer.
M. Dubé : Tout ce que... Et
c'est pour ça que l'argument, un des arguments des propriétaires d'agence,
c'est de dire : Vous autres, maintenant, vous ne... vous autres, parlant
du gouvernement, vous ne payez plus ça, parce que nous, comme employeur, quand
je paie 40 $ l'inhalothérapeute, il faut aussi que je paie les bénéfices
marginaux de la Régie des rentes. Sauf qu'en partant le montant supplémentaire
à 10 $... Moi, je ne le paie pas, le montant supplémentaire. Vous me
suivez?
M. Fortin :Le montant... Oui, oui, le réseau de la santé, là, va payer
son 40 $ au lieu du 50 $, oui.
M. Dubé : C'est ça. Alors, tu
sais, déjà en partant, oui, c'est vrai qu'on a les bénéfices marginaux, tous
les deux, à payer, mais vous... l'agence part d'une base plus haute, on se
comprend? Puis, deuxièmement, puis à moins que je me trompe, j'entendais
l'argument de dire : Vous allez payer une taxe de vente parce que c'est un
service. Mais, taxe de vente... il est récupéré par le CISSS et le CIUSSS, là.
Alors, c'est là que... Je veux juste vous
dire qu'ils ont des arguments qu'ils mettent dans l'injonction, puis etc., là,
que... Je n'irai pas trop loin, mais ce n'est pas un profit pur. Et c'est pour
ça que je... vous avez compris que mon intervention, quand je parlais de marge
brute versus de marge nette, je regardais le montant qu'ils devraient payer
versus ce qui est chargé aux CISSS et aux CIUSSS.
M. Fortin :Mais il est là, le... O.K., il y a deux parties...
M. Dubé : Puis je veux
juste... non, juste ajouter un point, là, parce que vous comprenez très bien
tout ce que je dis. Deuxièmement, quand vous avez eu la bonne idée de
dire : Seriez-vous prêts à déposer vos états financiers?, vous vous
souvenez de ça? Entre le profit brut puis ce qu'on appelle la ligne d'en bas,
là, pour ne pas utiliser l'expression anglaise, moi, je ne sais pas quel genre
de salaire le propriétaire se paie, puis tout ça. Alors, quand il dit que j'ai
juste un profit de 5 %, il a peut-être une marge brute de 50 %, ou
75 %, ou 100 %, comme on a vu, mais en plus, je ne sais pas, moi,
comment il se paie de salaire pour être capable de baisser son profit à 5 %
ou 10 %. Qu'est-ce qu'il se paie? Alors, voyez-vous que ça devient un peu
complexe? Mais on sait une chose, c'est qu'ils nous chargent 80 $ pour
quelque chose que nous, on devrait payer au maximum 40 $. Et ça, c'est
pour un tarif à l'échelle du Québec.
• (18 h 50) •
M. Fortin :Mais ça... Mais ce que vous dites là, là, tout le monde le
sait. Les CISSS le savent... puis je n'enlève rien à l'argument que vous
faites, là, mais les CISSS le savent qu'ils paient trop cher, les RPA le savent
que ça coûte trop cher, les RI le savent qu'ils vous chargent, au réseau de la
santé, trop cher, alors... Mais ils le font parce qu'ils n'ont pas le choix,
là, en théorie. Je suis certain que le CISSS de la Côte-Nord, là, il n'est pas
bien, bien content de payer 100 millions par année en agences.
M. Dubé : Il n'est pas
content de payer ça, là, tout à fait, tout à fait.
M. Fortin :Exact. Donc... Mais il le fait parce qu'il n'a pas le
choix. Mais demain matin, avec... si vous nous dites : On est dans le même
code régional que le 80 $... Puis je le sais, vous avez été en affaires,
M. le ministre, vous avez été gestionnaire, le... si je vous dis, demain matin,
là : Moi, je vous embauche, je vous paie 50 $ de l'heure puis je
prête ou je vous <vends...
M. Fortin :
... demain matin, là : Moi, je vous embauche,
je vous paie 50 $ de l'heure puis je vous prête ou je vous >vends à
80 $, je fais de l'argent sur votre travail. L'agence va faire de l'argent
pareil. Même... Avec un taux comme ça, là, il a beau avoir... être obligé de
payer le RRQ, il a beau être obligé de payer tout le reste, là, il fait de
l'argent en s'il vous plaît pareil, à ce tarif-là.
M. Dubé : Puis il va être
obligé de payer pour compenser les vacances qu'il ne paie pas, puis etc., là...
M. Fortin :Mais il y a de l'argent à faire quand même, là.
M. Dubé : Non, non, et je...
Écoutez, M. le député, là, je ne suis pas en train de les défendre. On n'est
pas là pour les défendre, là, on se comprend bien.
M. Fortin :J'espère. Puis je l'ai compris dans le reste de notre
conversation, ça, là.
M. Dubé : Oui, O.K. Ce que je
veux dire, vous avez vu que... Puis là vous prenez l'exemple de
l'inhalothérapeute, c'est probalement... ce n'est peut-être pas où il y a le
plus haut volume. Je m'explique. Parce que vous comprenez ça, mais je veux
juste... pour que les gens qui nous écoutent comprennent. Quand le tarif
maximum pour un préposé aux bénéficiaires est 22 $... ou, en tout cas, je
ne me souviens pas, là, on pourra en regarder d'autres, mais, quand nous, on
les paie, admettons, 26 $, avec la nouvelle convention, là, si on inclut
toutes les primes...
M. Fortin :C'est 35,45 $ pour les préposés aux bénéficiaires.
M. Dubé : Bon, mais on a
entendu que des préposés aux bénéficiaires étaient chargés à 50 $ puis
60 $. Là, la marge est non seulement importante, mais en plus les volumes
sont élevés. On l'a vu, là, que... hein, on le sait, c'est... préposés aux
bénéficiaires.
Ça fait que je veux juste faire attention
de dire : Bien, peut-être, peut-être qu'à court terme, pour des
inhalothérapeutes, où les volumes sont beaucoup plus petits en termes
d'utilisation... Est-ce qu'on est prêts à dire : Ça, on paie un petit peu
plus cher? Parce que, quand vous considérez le nombre d'heures, hein, on
s'entend que ce n'est peut-être pas ça qui coûte le plus cher au gouvernement.
Alors, c'est pour ça que c'est difficile,
en ce moment, pour les raisons... parce qu'on est dans la discussion publique,
que... Je pense qu'on a assez d'informations pour dire : Voici comment...
On sait qui les paie, voici le tarif. Puis ce que M. Paré a dit tantôt, on
fait de l'ingénierie inverse puis on dit : Bien, voici ce qu'on pense...
Parce qu'on sait comment qu'ils paient la Régie des rentes puis... au niveau
brut, là, je ne parle pas du salaire du propriétaire, combien qu'ils paient les
gens.
M. Fortin :Mais, O.K., je vais...
M. Dubé : Mais je vais vous
donner un autre exemple. Puis je l'ai dit, lors de la première présentation,
puis je ne passe pas beaucoup de temps sur TikTok, là, croyez-moi, là, mais il
y avait une infirmière, sur TikTok, qui se vantait qu'elle, elle avait été
engagée à 90 $ de l'heure pour travailler dans un CHSLD un week-end.
Alors, vous pouvez imaginer qu'ils ne chargent pas cette infirmière-là à
50 $ de l'heure, là. C'est ça, notre... Là, on est dans une exception, je
ne sais pas comment... Mais...
M. Fortin :On va s'entendre, là, M. le ministre, puis je m'excuse de
vous interrompre...
M. Dubé : Non, non, correct.
M. Fortin :...mais on va s'entendre sur le fait que, dès qu'on met un
tarif maximum, ça empêche les abus comme le 100 $, 200 $, 300 $
de l'heure, l'infirmière qui dit : Moi, je fais 90 $. Si elle fait 90 $,
c'est parce que l'agence en fait 120 $, 130 $, 150 $, peu
importe. Mais ce que j'essaie de voir avec vous, là, c'est votre fameux... là, votre
mère va vous taper sur les doigts encore, votre «reverse engineering», que vous
venez de nommer.
M. Dubé : Je ne l'ai pas dit,
j'ai dit... Ah non! J'ai dit : une ingénierie inversée.
M. Fortin :Ah oui?
M. Dubé : C'est ça que j'ai
dit. Je suis certain que, si on fait le verbatim... Aïe! Je me force, là, je me
force, M. le député. Hein, c'est ça que j'ai dit, hein?
M. Fortin :On le réécoutera.
M. Dubé : Oui. Je suis sûr, je
suis sûr.
M. Fortin :D'accord.
Le Président (M. Provençal)
:C'est confirmé.
M. Dubé : C'est vous qui
l'avez dit, ce n'est pas moi.
M. Fortin :Je le sais. Bien, je vous l'ai dit, je m'excuse d'avance à
votre mère, des fois, je suis dur avec vous.
M. Dubé : Ah! oui, O.K. C'est
bon, c'est bon.
M. Fortin :Mais bon. Mais ce que... là où je veux en venir, là, c'est que,
cette ingénierie inversée là que vous avez, là, je veux juste m'assurer qu'elle
est à la bonne place, qu'elle est bien faite puis que ça répond à l'objectif
que vous vous êtes fixé, qu'on s'est tous fixé, là. Parce que, dans mon livre à
moi... Puis là vous allez me dire : Oui, ce n'est pas l'exemple le plus
parlant. J'en ai pris un au hasard, on peut en prendre un autre, vous et moi.
Mais, s'il y a une inhalo qui fait, dans son salaire habituel, 25 $, puis
que là on peut charger jusqu'à 80 $, il y a de la marge pour faire un
profit. Je ne suis pas certain qu'on est en train de... On diminue leur marge
de profit, mais je ne suis pas certain qu'on est en train de les dissuader que
c'est un modèle d'affaires efficace dans le court terme. Alors, si votre
objectif, c'est de dire : Bien, moi, je veux en <éliminer...
M. Fortin :
... court terme. Alors, si votre objectif, c'est de
dire : Bien, moi, je veux en >éliminer le plus possible avant
d'arriver au 31 décembre 2024, à Montréal puis Laval, je ne suis pas sûr
que c'est ces taux-là qui nous permettent d'arriver à ça, si votre ingénierie
n'est pas tout à fait parfaite.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:...demander un ajustement de mes
appareils.
Alors, on va suspendre, s'il vous plaît,
les travaux pour un vote qui est demandé.
(Suspension de la séance à 18 h 57)
(Reprise à 18 h 58)
Le Président (M. Provençal)
:On reprend les ondes, parce que j'ai
été interrompu, et je dois officiellement dire que nous ajournons notre séance
pour aller voter les crédits provisoires.
Alors, ajournement.
(Fin de la séance à 18 h 59)