(Onze heures vingt-deux minutes)
Le Président (M. Bergman) : À l'ordre, s'il vous plaît! À l'ordre,
s'il vous plaît! À l'ordre, s'il vous plaît!
Je déclare la séance de la Commission de la
santé et des services sociaux ouverte. Je demande à toutes les personnes
dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs téléphones
cellulaires.
La
commission est réunie afin d'entendre l'Agence de la santé et des services
sociaux de l'Outaouais dans le cadre de l'étude
de ses rapports annuels de gestion 2007‑2008 à 2011‑2012, en application de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux.
M.
le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le
Secrétaire : Il n'y a pas de
remplacement aujourd'hui, M. le Président.
Auditions (suite)
Le Président (M. Bergman) : Merci. J'inviterais
M. Morissette, président-directeur général de l'agence, à nous présenter les gens qui vous accompagnent et à faire
votre présentation. Vous disposez de 30 minutes, M. le président.
Agence
de la santé et des services sociaux
de l'Outaouais (ASSS-Outaouais)
M.
Morissette (Guy) : Parfait.
Le
Président (M. Bergman) : Bienvenue à
notre commission.
M.
Morissette (Guy) : Je vous remercie.
Alors, je suis accompagné de Mme Judith Daoust, directrice de l'organisation
des services, de Mme Hélène Dupont, directrice de la santé publique, d'André
Charette, directeur des ressources
informationnelles, Denis Chénier, directeur de la gestion des ressources, Régis
Morin, directeur des affaires médicales,
Stéphane Lance, qui est adjoint au P.D.G., et André Lussier, qui est
cadre-conseil à la direction générale. Ce sont les gens qui sont avec
moi, M. le Président.
Le
Président (M. Bergman) : M. le
président.
M. Morissette (Guy) : Alors, M. le Président de la
commission, Mmes et MM. les députés, nous vous
remercions de cette occasion de vous
rencontrer pour que nous puissions échanger sur les réalisations et défis en
matière de santé et de services
sociaux dans la région de l'Outaouais au cours des cinq dernières années. Nous
désirons également remercier la commission
d'avoir ajusté son horaire très chargé pour nous recevoir à cette date, compte
tenu de certaines contraintes majeures que nous avions signalées.
La présentation reflétera les enjeux de notre
planification stratégique 2010‑2015. Nous la compléterons par un bref portrait de l'évolution budgétaire du réseau et
des investissements en immobilisations. Nous conclurons en vous présentant succinctement les perspectives
régionales pour les prochaines années. Ce sera avec plaisir que nous
répondrons par la suite à vos questions sur l'ensemble des domaines que vous
souhaitez couvrir.
Dans un premier temps, j'aimerais vous parler
de la région de l'Outaouais, de sa population et de son caractère unique au
Québec : une vaste région ayant une population de 366 747 résidents
en 2011, représentant 4,5 % de la population du Québec, ayant un taux de croissance supérieur à
l'ensemble de la province, une population plus jeune que l'ensemble du
Québec — toutefois, le nombre
de personnes âgées doublera dans la région au cours des 15 prochaines années;
une forte dualité urbaine-rurale, alors que près de 70 % de la population
se concentre dans la ville de Gatineau, quatrième agglomération urbaine en
importance au Québec; une population plus scolarisée et ayant un statut
socioéconomique supérieur à la moyenne
québécoise, mais aussi une population ayant un état de santé global inférieur à
celui de l'ensemble du Québec — à
titre d'exemple, l'Outaouais se classe dernière sur 16 régions pour l'espérance
de vie en bonne santé; un portrait régional des habitudes de vie qui s'améliore,
mais pas aussi rapidement que celui de l'ensemble des Québécois, comme
en témoigne le taux de tabagisme, dépassant encore de 16 % la moyenne
québécoise.
Une autre spécificité concerne notre réalité
géographique et sociopolitique. L'Outaouais partage une frontière sur 330 kilomètres avec la région de l'Est
de l'Ontario. La région est au confluent de trois niveaux de gouvernement qui
influencent la réalité quotidienne de la population. Plus de 60 000
résidents des deux régions traversent la frontière par les ponts sur une base quotidienne pour leurs emplois, leurs
services et leurs loisirs. Pour les résidents de ces régions, il n'existe
pas de frontière entre les deux provinces.
Le secteur
médicohospitalier est particulièrement influencé par cette réalité frontalière,
du fait de la présence de ressources
hospitalières surspécialisées universitaires, qui incluent un centre
hospitalier pédiatrique et un institut de cardiologie.
Cette situation peut s'apparenter à ce qui est observé en périphérie de
Montréal ou de Québec, à la différence près
que nous faisons face à deux systèmes de santé provinciaux différents. Leurs
relations sont régies par les ententes interprovinciales
découlant de la Loi canadienne de la santé. À cet égard, un statut particulier
a été accordé à la région en 2007, un
témoignage de la part du gouvernement, qui a reconnu le caractère unique de
cette réalité frontalière. Ce statut a été reconfirmé par le présent
gouvernement, et nous en sommes des plus reconnaissants.
Pour répondre aux besoins de la population,
la région de l'Outaouais peut compter sur cinq CSSS offrant la gamme de services de
première ligne, cinq établissements à vocation régionale, dont le CSSS de
Gatineau, qui porte à la fois des mandats
locaux et régionaux, deux centres d'hébergement et de soins de longue durée
privés conventionnés. Ces établissements regroupent environ 80
installations et points de service. On y retrouve plus de 9 000 employés
compétents et engagés ainsi que 338
omnipraticiens et 224 médecins spécialistes. Associés à ces derniers, nos
partenaires locaux et régionaux de toute nature, incluant les organismes
communautaires, contribuent à l'offre de services.
Nous
débutons le bilan avec le domaine des ressources humaines, enjeu reconnu par la
région comme le défi prioritaire. Il vient
conditionner la réalisation des autres enjeux. La disponibilité de la main-d'oeuvre
constitue un défi continu en Outaouais. L'agence cible 12 professions
considérées en difficulté et quatre d'entre elles sont en pénurie sévère en 2011‑2012 : les infirmières, les pharmaciens, les psychologues et les
inhalothérapeutes. Dans certains secteurs, dont celui des soins infirmiers, des
établissements doivent recourir, de façon significative, à la main-d'oeuvre
indépendante et au temps supplémentaire pour maintenir l'offre de services.
De
nombreuses mesures issues du Plan d'action Outaouais visent à améliorer l'attraction,
le recrutement et la rétention de la main-d'oeuvre.
Parmi les principales réalisations, mentionnons : la bonification de
certaines conditions de travail par des projets pilotes, nommément les
primes de soir et de nuit et les primes d'intéressement aux horaires de 12 heures, menant à une entente particulière
et applicable à tous les établissements en Outaouais; le soutien de l'agence
aux établissements dans plus de 15 démarches
visant à améliorer les processus de travail; la création, en 2007, d'un
fleuron régional, le Campus santé Outaouais,
un consortium de 12 partenaires régionaux des milieux de la santé, de l'éducation,
de l'immigration et de l'emploi en vue de
favoriser l'autosuffisance régionale en matière de bassin de main-d'oeuvre
qualifiée.
Forts de ces réalisations, nous assistons à
une amélioration progressive de la situation. Le taux de rétention global est passé de
moins de 80 % en 2007‑2008 à
83 % en 2011‑2012, et le taux de roulement est passé de
13 % à moins de 10 %. Depuis 2009‑2010, les
heures d'utilisation de la main-d'oeuvre indépendante ont diminué de 57 %
pour les préposés aux bénéficiaires et de
28 % pour les inhalothérapeutes. Enfin, les stratégies d'attraction et de
rétention ont permis de générer une
augmentation de la disponibilité de la main-d'œuvre, qui se traduit notamment
par une hausse de 7 % des heures travaillées pour le personnel
infirmier.
Les gains relatifs à la main-d'oeuvre
infirmière sont significatifs. Les heures d'utilisation de la main-d'oeuvre indépendante ont baissé de 24 % depuis 2009‑2010. Les cibles
régionales aux ententes de gestion ont été atteintes pour ce secteur.
•
(11 h 30) •
L'Outaouais
est reconnue au plan provincial comme une région aux prises avec une pénurie
majeure de médecins de famille. On y
retrouve 321 omnipraticiens équivalents temps complet, alors que le besoin
reconnu est de 423. Depuis 2008, la
région a pu recruter 88 effectifs et a comblé tous les postes au plan d'effectifs
médicaux jusqu'en 2012.
Quant aux médecins spécialistes, 224 effectifs
sont en place dans la région, alors que le plan prévoit 252 spécialistes;
78 médecins ont été recrutés depuis 2008.
Pour agir sur les postes vacants, l'Outaouais
a développé des mesures innovatrices, dont le service régional de recrutement, qui a
contribué à accroître la visibilité de la région. Parmi les stratégies
gagnantes, il faut mentionner, au plan de la formation médicale, un
accroissement de 100 % des périodes stages offertes aux externes et
résidents et une augmentation de 38 %
du nombre de résidents externes, la mise en place d'un programme externat
intégré avecl'Université McGill,
la consolidation de l'unité de médecine familiale, dont le taux de rétention de
ses gradués est de 90 %.
En matière de santé publique, compte tenu des
informations citées au début de cette présentation, vous comprendrez que l'action
en amont des problèmes de santé devient encore plus cruciale. L'agence a
développé en 2009 son plan d'action régional 2009-2012. Nous avons
presque atteint, en 2010-2011, la cible de 85 % d'implantation des activités
au Programme national de santé publique dans les six domaines d'intervention.
Une étape clé demeure la parution du Portrait
de santé de la population de l'Outaouais 2011. Sa diffusion a généré à ce jour
quelque 40 présentations à différents auditoires, constituant une occasion de
promouvoir l'action intersectorielle. Cette collaboration a bien servi à
la réalisation et à la diffusion, en 2011-2012, du portrait des communautés de l'Outaouais. Il s'agit d'un portrait des 106
communautés de la région en fonction de leurs caractéristiques, de leurs
besoins et de leur potentiel de développement, facilitant l'émergence d'initiatives
porteuses.
L'agence apporte un soutien à de telles
initiatives, depuis 2008, par son Fonds de soutien au développement des communautés. Ce fonds d'environ 460 000 $
annuellement a permis le financement de 106 projets, qui s'inscrivent dans une démarche intersectorielle et qui visent
des actions sur les déterminants de la santé. Ces mesures illustrent
notre engagement d'agir sur les déterminants en partenariat avec les différents
milieux.
J'aborderai maintenant les deux enjeux
relatifs à l'accès aux services de première ligne et spécialisés à la population ainsi que
les services spécifiques aux clientèles vulnérables. En octobre 2012, 54 %
de la population régionale était inscrite auprès d'un médecin de famille, comparativement à 49 % en 2010. La
cible visée pour 2015 est de 70 %. 12 GMF sont en opération en Outaouais et un treizième est à
venir. Ils sont répartis sur 43 sites et regroupent 174 médecins
omnipraticiens et 26 infirmières. Tous les territoires sont couverts. En
décembre 2012, plus de 137 000 personnes sont inscrites dans l'un des GMF,
dont 53 200 correspondent à une clientèle vulnérable.
En ce qui a trait aux clientèles sans médecin de famille, un
guichet d'accès est fonctionnel dans chaque
territoire, trois cliniques de transition
pour la clientèle inscrite au guichet d'accès ont été mises sur pied entre 2009
et 2012. La clinique du Pontiac a par ailleurs mérité le prix Coup de
coeur du ministre en 2010.
L'arrivée
des infirmières praticiennes spécialisées en soins de première ligne constitue
une solution pour améliorer l'accès aux services de base. Au total, 32 postes
d'IPS ont été attribués à la région. Présentement, 12 IPS travaillent en
partenariat avec des médecins de famille dans tous les territoires.
Vous
n'êtes pas sans connaître la situation problématique des urgences dans l'Outaouais
depuis quelques années, principalement les deux urgences du CSSS de
Gatineau et celle de Papineau. Elles font l'objet d'un suivi continu et
d'une coordination intensive par l'agence, les CSSS concernés et le ministère.
Malgré une situation qui s'est détériorée en 2011-2012,
nous assistons, depuis 2012-2013, à une amélioration significative reliée à un
effet cumulatif des diverses intentions
de longue haleine et d'ajout de ressources clés, dont les projets de rénovation
des trois urgences. Les données 2012-2013 font part d'une réduction du
séjour moyen sur civière de 23,8 heures en 2011-2012 à 20,8 heures à
la fin décembre 2012 et d'une baisse notable du pourcentage de séjour sur
civière de 48 heures et plus de 13,7 % à 10 %.
Au
plan des services chirurgicaux, grâce au plan d'action sur l'amélioration du
fonctionnement des sallesd'opération du CSSS de Gatineau, la région a
atteint les cibles de 90 % des chirurgies réalisées dans les délais, sauf
en chirurgie oncologique. L'une des belles
réalisations dans le secteur chirurgical concerne l'entente en vigueur depuis
2011 entre le CSSS de Gatineau et de
Papineau, créant la zone franche pour les chirurgies d'un jour. La liste
régionale des patients en attente de plus de un an en chirurgie d'un
jour a diminué de 90 % entre 2008 et 2012.
Selon
les résultats présentés en 2012 d'une évaluation pilotée par l'INESSS, l'Outaouais
arrive bonne première dans la trajectoire de services reliés à la prise en charge de l'infarctus
aigu du myocarde, entre autres pour la mortalité ajustée à 30 jours
et à un an pour les patients ayant subi un infarctus.
Au
niveau de la lutte contre le cancer, le Centre de cancérologie du CSSS de
Gatineau permet l'optimisation des services en centralisant la radio-oncologie et l'hémato-oncologie
sur un seul site, et ce, depuis octobre 2011. La région est en mesure de
respecter les délais de traitements... d'accès aux traitements de radiothérapie
pour toute la clientèle. En 2011-2012, 1 085 patients ont débuté des
traitements de radiothérapie au centre. L'entente signée entre les régions de l'Abitibi-Témiscamingue et l'Outaouais en
septembre 2007 fait en sorte que le CSSS de Gatineau a accueilli 172
patients de cette région en 2011-2012.
Au
plan des maladies chroniques, le CSSS de Gatineau a formé, en 2009, une équipe
interdisciplinaire de première ligne pour la prise en charge des personnes
atteintes de diabète et de maladies cardiovasculaires. Depuis sa création,
l'équipe de VERS-Sa Santé est intervenue auprès de plus de 2 000
personnes. En 2011, elle a été reconnue comme pratique exemplaire par Agrément Canada. D'ici 2015, il est prévu de déployer une
clinique d'autogestion sur les cinq territoires afin d'assurer l'accès
au suivi systématique des maladies chroniques.
Sans
aucun doute, l'intégration, en janvier 2012, du Centre hospitalier Pierre-Janet
au CSSS de Gatineau constitue un fait marquant en santé mentale en Outaouais.
Cette démarche d'intégration clinique, administrative et corporative
mène à l'unification de la gouverne et du leadership en santé mentale.
Un
comité de vigie a été mis en place, qui a pour rôle de suivre la mise en oeuvre
du processus d'intégration, sur une période de transition de trois ans, dans le
respect des principes directeurs convenus entre les deux établissements.
Au cours de la démarche d'intégration, des
mesures ont été mises en place depuis 2011 pour améliorer la situation des
urgences et consolider la mission régionale en santé mentale, dont la
concentration des activités de consultation d'urgence de trois sites à l'Hôpital
de Gatineau et la mise en place de l'équipe des grands visiteurs des urgences.
Les résultats sont
positifs. Malgré une augmentation du nombre de séjours sur civière dans les
urgences des hôpitaux de Hull et de Gatineau, on observe une diminution de la
durée moyenne de séjour sur civière ainsi que de la proportion de séjours de 48 heures et plus à partir de l'année
2011-2012. Toutefois, le développement en matière d'hébergement dans la
région constitue un élément fondamental dans la consolidation de l'offre de
services de santé mentale, considérant le manque significatif de places, entre
autres, des lits de soins de longue durée.
L'organisation
des services aux personnes âgées demeure l'un des enjeux majeurs. Je vous
propose d'aborder quelques composantes des stratégies régionales à cet effet. À l'égard
des services à domicile, le cadre de référence régional adopté en 2009
prévoit l'harmonisation des services pour l'ensemble des clientèles vulnérables
ainsi que pour leurs familles et proches aidants afin de corriger les
disparités régionales.
Depuis
2001, l'agence pilote la démarche d'optimisation du soutien à domicile longue
durée avec la cibled'augmenter de 10 %, d'ici 2015, les heures de services directs.
Trois secteurs d'activité ont été priorisés : l'aide à domicile,
les soins infirmiers et la réadaptation.
Au
niveau des ressources d'hébergement, le parc de ressources intermédiaires a été
consolidé depuis 2008 avec l'ajout de 259 places pour l'ensemble des
clientèles vulnérables, incluant les personnes âgées. Toutefois, il nous
faudra poursuivre le développement, la
diversification et le recrutement des ressources non institutionnelles alors
que les besoins s'accroîtront dans les prochaines années.
• (11 h 40) •
Dès
2010-2011, tous les établissements ont rencontré la cible d'implantation de l'approche
adaptée à la personne âgée en centre hospitalier. En 2011-2012, tous les établissements visés,
sauf un, avaient implanté l'ensemble des lignes directrices. Le CSSS de
Gatineau est d'ailleurs reconnu pour son excellence dans l'implantation de l'approche
au plan national.
Un
des impacts significatifs de l'approche est de contribuer à la diminution du
taux de déclaration à l'hébergement chez les personnes âgées de 75 ans et plus.
Le taux régional est passé de 8,56 % en 2010-2011 à 7,63 % en
2011‑2012, et la tendance en 2012‑2013 est à la baisse, se rapprochant du
pourcentage visé de 5 %.
De 2008 à 2011, les visites d'évaluation de la qualité pour
l'ensemble des CHSLD, des RI et des RTF en
Outaouais ont été complétées. Des recommandations ont été émises, et les suivis
au plan d'améliorations effectués auprès des établissements visés se
poursuivent.
L'agence
poursuit ses démarches de renouvellement de certification pour les résidences
privées pour aînés déjà certifiées, la certification de nouvelles
résidences et le suivi du maintien de la conformité des résidences certifiées.
En date du 1er février 2013, 57 des 65
résidences privées pour aînés de la région ont fait l'objet d'une certification
de trois ans. Les huit autres sont en processus de certification.
Pour
ce qui est des services aux personnes ayant une déficience, la mise en oeuvre,
depuis 2008, du plan d'accès avait pour
objectif de résorber la liste de 412 usagers en attente d'un premier service en
deux ans et de répondre aux nouvelles demandes de service dans les délais
prescrits. Dès juillet 2011, la résorption complète des listes d'attente antérieures a été atteinte. La région se démarque
dans la mise en oeuvre de l'ensemble des éléments du plan d'accès et par
le respect des délais pour les cas urgents, élevés et modérés. Le ministère a d'ailleurs
souligné que l'Outaouais se situe favorablement, comparativement à l'ensemble
des régions, quant à son bilan d'implantation.
L'agence
adoptait, en décembre 2011, ses orientations en matière du continuum de
services pour les personnes avec une déficience intellectuelle ou avec un trouble
envahissant du développement. Cette trajectoire de services permet de
bien définir les responsabilités de la première et de la deuxième ligne. Les
travaux de mise en oeuvre de la trajectoire se poursuivent dans le cadre du
plan d'action 2012-2015.
En
matière de jeunesse en difficulté, les CSSS de la région et les centres
jeunesse de l'Outaouais ont fait preuve,
depuis 2007-2008, d'une très bonne performance, rejoignant et dépassant la
majorité des cibles régionales, telles que l'accroissement
du nombre d'usagers rejoint en CSSS de 4 500 en 2007-2008 à 5 625 en
2011-2012, la baisse du délai moyen entre l'ordonnance et la prise en
charge par le délégué à la jeunesse de 11,4 à 2,8 jours.
On
doit souligner l'implantation de l'offre de services en négligence sur la mise
en place du Programme d'aide personnel, familial et communautaire. La
coordination régionale est réalisée par le CSSS de Gatineau et les CJO en
appui avec les autres CSSS. Le PAPFC est
soutenu par un programme de formation et d'accompagnement de l'Université
du Québec en Outaouais.
En vue de l'actualisation
du Plan d'action interministériel en itinérance 2010-2013, la Commission
régionale intersectorielle de lutte à l'itinérance,
créée en 2009, a identifié plusieurs cibles aux fins d'interventions. Trois
priorités ressortent : améliorer l'accessibilité
et l'adaptabilité aux services, favoriser une intervention intégrée en
itinérance, améliorer l'accès aux logements pour les personnes en
situation d'itinérance ou à risque de le devenir.
En
lien avec la réalité frontalière, le portrait de l'itinérance dans la région
est fortement influencé par cette grande
agglomération urbaine de plus de 1 million de résidents qu'est
Gatineau-Ottawa. On assiste à un mouvement de la population itinérante vers les
ressources d'une rive à l'autre des deux provinces.
L'agence
et le réseau régional ont également intensifié leurs actions au cours de la
période 2008-2012 en matière d'amélioration
continue de la qualité et de la sécurité des services et de la performance
globale du système.
Parmi les nombreux
secteurs dans le domaine de la qualité, soulignons les efforts en matière du
contrôle des infections nosocomiales faisant
l'objet d'une surveillance provinciale. En 2011-2012, tous les établissements
visés de la région avaient atteint le
ratio recommandé d'infirmières affectées au programme de prévention des
infections nosocomiales. Tous les hôpitaux participants avaient, en 2011‑2012,
des taux inférieurs ou égaux au seuil établi pour les infections associées au
C. difficile et quatre sur cinq pour les bactériémies à SARM
L'agence et la table
des D.G. des établissements se sont dotées, en mai 2011, d'un cadre de gestion
et de coordination en matière d'optimisation. Elles ont également convenu de
mettre en place un comité de pilotage de la démarche
d'optimisation, qui assure une vision stratégique du dossier au sein du réseau
régional, identifie les priorités, s'assure
de la mise en oeuvre du cadre régional ainsi que le suivi des projets d'optimisation
nationaux, régionaux et locaux.
Sept secteurs ont été
ciblés aux fins des plans d'action et de suivis particuliers en 2013‑2014 :
les services à domicile, l'accès aux
services médicaux spécialisés, les laboratoires de biologie médicale, l'immunisation,
les ressources informationnelles, les services administratifs et l'approvisionnement
en commun.
En
avril 2012, la table des D.G. décidait de regrouper l'ensemble des ressources
dédiées aux ressourcesinformationnelles sous une seule gouverne de la responsabilité de l'agence.
De plus, la région s'est dotée d'une structure de gouvernance à trois
niveaux, qui assure la représentation de toutes les parties prenantes.
Au
cours des dernières années, l'agence s'est préparée au déploiement en Outaouais
du Dossier santé Québec. La région réunit toutes les conditions jugées
essentielles pour procéder à ce déploiement. Par ailleurs, le réseau régional
s'est doté, au cours de la dernière année, d'une
vision commune autour du dossier clinique informatisé et prépare son plan d'affaires.
L'agence
a également amorcé le déploiement d'une solution qui permet de livrer, en toute
sécurité, les résultats des tests de laboratoire directement dans les dossiers
médicaux électroniques des médecins. Ce projet s'est avéré un succès,
et, à ce jour, environ 80 médecins de l'Outaouais ont accès à cette
solution.
En
matière de frontalité, l'agence et le réseau régional visent la desserte
globale de la population en matière de
services de santé, à l'exception de certains services spécialisés qui ne
peuvent être développés dans l'Outaouais. En retour,
on souhaite entretenir des relations avec les établissements d'Ottawa pour les
services non disponibles et pour la couverture de garde dans certains
secteurs spécialisés offerts au CSSS de Gatineau afin d'éviter des bris de
service.
Au
début des années 80, quatre hospitalisations sur 10 de résidents de l'Outaouais
avaient lieu dans les hôpitaux de l'Est
ontarien, représentant l'utilisation de l'équivalent d'un hôpital de 430 lits.
Après deux grandes opérations de rapatriement, de 1986 à 2002, cette proportion
est passée de 40 % à environ 15 %.
Toutefois,
le maintien des gains acquis au fil des ans a été plus difficile dans le
contexte actuel de pénurie de main-d'oeuvre
et d'augmentation de volume. Nous pouvons résumer l'évolution de la
consommation des soins en Ontario en cinq points.
Le volume d'hospitalisation en Ontario est en croissance de 6 %, entre
2009-2010 et 2011-2012, et la proportion est rendue à près de 18 % du
total. Sans contredit, le secteur principal qui explique cette croissance est l'obstétrique. Le nombre de naissances en Ontario,
qui est à 1 245 en 2011-2012, représente près de 30 % de l'ensemble
des accouchements de résidentes de l'Outaouais. Il s'agit du principal secteur
en termes de volume en Ontario.
Une hausse importante du volume des services
ambulatoires est en grande partie expliquée par une augmentation du nombre
de visites aux urgences de 35 % depuis 2009-2010, atteignant près de
34 000 visites en 2011-2012. Malgré le fait que la consommation des services médicaux en Ontario est restée
relativement stable durant cette période, soithuit médecins omnipraticiens et 39 spécialistes équivalents temps
complet, nous avons assisté à un accroissement important des montants remboursés aux médecins ontariens pour
des services non disponibles en vertu du programme deremboursement des services médicaux en Ontario. Le
RSMO paie la différence entre les tarifs québécois et ontariens. Les montants payés par ce programme sont passés de
2,4 millions en 2009-2010 à 3 millions en 2011-2012. Quatre
spécialités englobent 80 % des montants remboursés : l'obstétrique,
la pédiatrie, l'ophtalmologie et la chirurgie cardiaque.
Le
montant total des coûts, en 2011-2012, pour les services médicaux hospitaliers
rendus aux résidents de l'Outaouais en
Ontario, était de 111 millions de dollars, comparativement à
72 millions en 2007-2008. Une partie de cette hausse s'explique par
les volumes de services, mais ce sont les augmentations de tarifs qui
expliquent davantage ces coûts additionnels.
•
(11 h 50) •
Pour chaque secteur, l'agence et le réseau
évaluent les cibles quantifiées en termes de rapatriement et d'autosuffisance. Des discussions auront lieu ce printemps
pour connaître la perspective régionale sur les enjeux de rapatriement, de
capacité régionale et de liens de complémentarité avec l'Ontario.
Au
plan financier, l'enveloppe régionale de crédits a augmenté de
145 millions de dollars entre les exercices 2007-2008 et 2012-2013 et est maintenant de 702,3 millions. De
cette enveloppe globale, la part aux établissements a crû de 26 % depuis 2007-1008 pour atteindre
604 millions, et ce, malgré des compressions de l'ordre de
14,2 millions découlant de la loi
n° 100 et des objectifs d'optimisation.
La situation financière des établissements
publics de l'Outaouais s'est détériorée pour quelques établissements depuis l'exercice 2007-2008. La hausse de
volume d'activité dans les services spécialisés et dans les urgences ainsi que l'augmentation importante des coûts de main-d'oeuvre
indépendante reliée à la pénurie de personnel sont les principaux facteurs expliquant les déficits. Après plusieurs
années de travail intensif et avec l'appui de l'agence et du ministère,
le CSSS de Gatineau a atteint, en 2011-2012, le retour à l'équilibre
budgétaire.
Les projets immobiliers réalisés ou en cours,
depuis 2007-2008, sont nombreux et auront des impacts significatifs sur la
capacité régionale de desservir sa population. Les investissements des projets
réalisés, en cours ou en démarrage, depuis 2007-2008, totalisent
205,2 millions de dollars.
Parmi les autres projets majeurs déposés au
ministère, l'un d'entre eux concerne le CSSS des Collines, qui a soumis, en 2011, un plan d'affaires pour la période
2011-2015 avec l'objectif d'accroître son offre de services de base à sa population grandissante. On ne retrouve pas, sur
le territoire de ce CSSS, l'ensemble des infrastructures de base
requises en termes de services de courte
durée et d'hébergement. Le projet vise à outiller le CSSS pour qu'il puisse
prendre davantage son rôle de réseau local de services.
Comme
vous l'avez remarqué, de nombreux défis se dressent devant le réseau régional
dans un contexte de transformation de services et de ressources plus limitées.
Les priorités pour les prochaines années s'inscrivent dans la finalisation de la mise en oeuvre du plan
stratégique régional. À cet égard, l'agence pilotera, au printemps 2013, un
exercice d'envergure de bilan mi-mandat du
plan stratégique. Il s'agira d'une démarche permettant à l'ensemble des
partenaires locaux et régionaux ainsi que la
population de la région de constater le chemin parcouru depuis 2010, mais ce
sera avant tout une occasion de dialoguer
pour revoir les besoins exprimés à la lumière de l'évolution du contexte
régional. Nous discuterons des réalités et des priorités à court et
moyen terme en vue de préparer le terrain de la prochaine planification 2015-2020.
L'atteinte
des nombreuses cibles passe avant tout par la cohésion d'actions et le
partenariat au sein de notre réseau
régional. À cet effet, l'agence continuera de travailler de pair avec la table
des directeurs généraux, comme elle l'a fait depuis de nombreuses années. De plus, le nouveau contexte de la
gouverne issu du projet de loi n° 127
nous amène à travailler
de plus près avec les conseils d'administration des établissements. Il s'agit
de leviers importants pour assurer une vision stratégique commune au
sein du réseau régional.
Nous poursuivrons nos actions dans de
nombreux domaines, notamment l'intensification des stratégies d'action et de
rétention de la main-d'œuvre, particulièrement dans les secteurs vulnérables;
la consolidation de nos actions en amont de la santé et du bien-être;
une meilleure prise en charge de la...
Le
Président (M. Bergman) : En
conclusion, s'il vous plaît.
M.
Morissette (Guy) : Pardon?
Le
Président (M. Bergman) : En
conclusion, s'il vous plaît.
M. Morissette (Guy) : Le fondement de toutes nos actions
demeure la réponse aux besoins de santé et bien-être
de la population de l'Outaouais et son accès
à des services de qualité et sécuritaires offerts en continuité. Je vous
remercie de votre attention.
Le Président (M. Bergman) : Merci, M. Morissette. Alors, on
commence l'échange avec les députés. Il y
aurait un bloc, pour le gouvernement, de
40 minutes, divisé en quatre blocs de 10 minutes; pour l'opposition
officielle, 40 minutes, divisé
en quatre blocs de 10 minutes et, pour le deuxième groupe de l'opposition,
10 minutes, divisé en deux blocs de cinq minutes. Je demanderai le consentement pour l'intervention, en
temps et lieu, du député de Papineau, Hull, Chapleau et Pontiac, qui ne
sont pas membres de cette commission. Consentement? Consentement? Consentement.
Alors,
le premier bloc du gouvernement de 10 minutes, Mme la députée de
Sainte-Rose. Mme la députée.
Mme Proulx : Merci, M. le Président. Alors,
Dr Morissette, ça me fait plaisir de vous saluer ainsi que tous les membres de l'équipe
qui vous accompagne. Et on sait la somme de travail que ça demande, là, pour
préparer une reddition de comptes
comme celle que vous nous avez faite. Je vous remercie du portrait d'ensemble
que vous nous avez tracé. C'est très intéressant, là, de mieux
comprendre comment les services sont organisés dans votre région.
Moi, j'aimerais aborder ce matin la question
de la santé mentale, donc, parce que ce qu'on constate, c'est qu'en fait les cibles de services de soins de première
ligne n'ont pas été atteintes en santé mentale. Vous avez quand même quelques
bons coups aussi, parce que je vois qu'au niveau des adultes qui ont des
problèmes de santé mentale graves vous
souhaitez, comme agence, augmenter le nombre de places en suivi intensif dans
le milieu. Et votre cible était de fournir ces services-là à 121 usagers, et en fait vous avez dépassé la cible
puisque vous avez offert les services à 127 personnes. Alors, ça, c'est
à souligner, là, c'est un très bon coup.
Toutefois, si je regarde les objectifs de
soins de santé mentale de première ligne dans les CSSS, vous aviez un objectif de
desservir 4 339 personnes, dont 805 jeunes et 3 534 adultes. Alors,
malheureusement, les cibles n'ont pas été atteintes puisqu'il y a à peu
près la moitié de la cible, au niveau des jeunes, qui a été desservie — 462 jeunes plutôt que 805 — et moins d'adultes
aussi, là, à 3 144.
En fait... Et c'est sûr que ce constat-là qu'on
peut faire avait aussi... J'ai ici une note, là, d'un article de journal qui est paru
dans LeDroit au mois de janvier 2012 et qui titrait : Intégration
du Centre hospitalier Pierre-Janet au CSSS de Gatineau. L'agence
de la santé s'attend à des «gains palpables» en santé mentale.
«Depuis deux jours, le Centre hospitalier
Pierre-Janet est officiellement intégré au Centre de santé et de services sociaux de
Gatineau. Une mesure qui devrait donner "des gains palpables, dans les
prochains mois", dans la "fluidité" des services en santé mentale.» Alors, on vous citait
particulièrement en disant que vous croyez fermement que les patients
aux prises avec des problèmes de santé mentale seront mieux dirigés dans le
réseau grâce à cette intégration du centre hospitalier au CSSS.
Alors,
j'aimerais que vous nous disiez, compte tenu des résultats où les cibles n'ont
pas été atteintes — et c'est même un recul, hein, par rapport
à l'année précédente — quelles mesures ont été prises
au CSSS de Gatineau pour vous assurer d'atteindre les cibles. Et je vous parlerais
aussi, en même temps, là, puisqu'il est question de services en santé mentale, de votre objectif pour ce qui est du
soutien d'intensité variable en CSSS. Donc, là aussi, on n'a pas tout à fait atteint la
cible, puisqu'elle était de 245 personnes et que, finalement, il y a 165
personnes qui ont pu bénéficier des
services.
Donc, ma question, elle englobe aussi cet
aspect-là. En fait, qu'est-ce que vous entendez mettre de l'avant comme mesures pour pouvoir améliorer et vraiment atteindre
les objectifs, les cibles fixées?
Le
Président (M. Bergman) :
Dr Morissette.
M. Morissette (Guy) : Les progrès qui ont été réalisés
depuis la dernière année sont importants. Il faut... Il y avait une situation
historique d'organisation de services en santé mentale en Outaouais qui date de
plusieurs années, voire de quelques
dizaines d'années, qui rendait la situation extrêmement difficile, et les
énergies ont été concentrées après quelques années d'évaluation puis d'efforts
qui ont été faits à plusieurs niveaux à l'intégration. On était très conscients
qu'on partait de très loin, O.K., on part de
vraiment loin. On a la prétention de dire que les choses se sont améliorées
depuis ce temps. Il faut donner la
chance aux mesures qu'on met en place de donner des fruits. Ça va porter fruit.
Il y a une concertation régionale. On était conscients, par ailleurs, qu'il
y avait un... On sait qu'en santé mentale, comme dans beaucoup de domaines, mais particulièrement en santé mentale, le travail
de partenaires entre les différents professionnels, les dispensateurs de
services est très important. On savait que, pour plusieurs bonnes raisons, ça
ne fonctionnait pas comme... pour faire en sorte qu'on puisse avoir une offre
de services adéquate.
Alors, depuis la dernière année, il y a eu
plusieurs efforts qui ont été faits de concertation, de partenariat, de mise en place de différentes mesures, et on voit, pour la
première fois depuis plusieurs années, une amélioration. Bien sûr, il y a encore un grand défi, O.K., et on doit
continuer à cet égard-là. Nous avons des équipes qui travaillent maintenant
d'une façon plus intégrée, travaillent, je vous dirais, en interdisciplinarité
et aussi entre les territoires.
Un des volets qui était difficile, c'était au
plan de l'organisation des services médicaux. Suite à l'intégration, on avait prévu qu'il y aurait un leadership médical qui
aurait pu s'installer dans les semaines, dans les mois qui ont suivi l'intégration.
Malheureusement, ce n'est qu'il y a quelques mois qu'il y a un chef de
département qui a été identifié. Alors, le
chef de département est en train de travailler avec autant les psychiatres, les
omnipraticiens et les équipes de soins pour, justement, bâtir ce
partenariat-là, qui va faire en sorte que les cibles vont s'améliorer.
•
(12 heures) •
Ce qu'on faisait jadis, c'était de travailler
sur des éléments assez ponctuels dans toute la chaîne de services sans nécessairement
avoir d'intégration. Là, maintenant, il y a des mouvements, il y a des prises
en charge qui se font, il y a surtout
une volonté de tous les acteurs, autant les psychiatres, autant les médecins,
autant les différents établissements, de faire en
sorte que ça s'améliore. Alors, moi, je suis convaincu que, dans les prochains
mois, prochaines années, il va y avoir des
améliorations. On a encore beaucoup de choses à faire, à réaliser, mais les
choses sont en place. On a procédé à des
éléments qui étaient des changements de culture, puis des changements de
culture, on ne peut pas faire ça en quelques mois, vous en conviendrez.
Alors,
tu sais, on voit… Par exemple, il y avait, je vous dirais, des services d'urgence
qui étaient dispensés dans trois endroits; on a concentré dans un seul
endroit. On a fait en sorte que, pour le plan hospitalier, il y ait des unités
de transition. On a travaillé au niveau des équipes de santé mentale pour faire
en sorte de les outiller, pour être capables de
travailler en partenaires. Alors, tout ça est en train de se développer, et,
avec, je vous dirais, le fait qu'au niveau des... au plan médical il y a
un investissement de médecins qui sont prêts, tant psychiatres qu'omnipraticiens,
qui sont prêts, disons, à se relever les manches et à travailler avec les
équipes de soins, ça fait en sorte qu'on devrait voir des améliorations dans
les prochains mois.
Le Président (M.
Bergman) : Mme la députée de
Sainte-Rose.
Mme
Proulx : Donc, j'entends
bien que vous misez beaucoup, là, sur tous ces éléments que vous avez mis en place, notamment l'intégration, pour obtenir des
résultats et optimiser l'atteinte des cibles, là, dans les mois à venir.
M.
Morissette (Guy) :
On avait convenu qu'une seule gouverne était nécessaire pour l'organisation des services au plan
régional, et c'est ce que ça a permis de réaliser, et là, maintenant, on est
dans les travaux de bras, là, à cet égard-là.
Mme
Proulx : Et,
toujours sur le thème de la santé mentale, l'agence ne fournit pas de résultat
quant à l'augmentation du nombre de places en
ressource résidentielle de proximité pour les personnes ayant des problèmes de santé mentale, alors que cet objectif-là était
quand même présent dans le plan stratégique 2010-2015. Alors, j'aimerais
ça savoir où vous en êtes. Comment avancent les travaux? Et est-ce qu'il y a
véritablement eu une augmentation de places en ressource résidentielle de
proximité?
M. Morissette (Guy) :
Il y a certainement…
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette, il reste
deux minutes dans ce bloc.
M.
Morissette (Guy) :
Alors, il y a eu certainement une augmentation, mais qui est très marginale en fonction des besoins.
Nous sommes à travailler sur le dossier de l'hébergement. On sent qu'à ce moment-ci
le dossier d'hébergement devient...
on l'identifie comme étant, sans dire un frein, mais une composante qui va
complexifier l'offre de services. Nos lits en hôpital, dans les
différents hôpitaux, sont occupés par des gens en attente d'hébergement. On a
fait... Il y a eu certains investissements
qui ont été faits pour l'accès à des logis supervisés, des appartements
supervisés, tout ça, mais c'est timide
quand on compare aux besoins. Et nous sommes en train de, justement, travailler
le dossier de l'hébergement en santé mentale,
puisqu'il y a plusieurs maillons dans cette chaîne-là d'hébergement, et nous
reconnaissons que, dans la plupart de ces maillons-là, il y a un déficit
important en Outaouais. Ça devient une priorité d'action.
Le Président (M.
Bergman) : Alors, M. le député de
Papineau, pour le premier bloc de 10 minutes pour le gouvernement... pour
l'opposition officielle — je m'excuse.
M.
Iracà : Oui.
Merci, M. le Président. Alors, merci, Dr Morissette, de votre présence avec
toute votre équipe. Alors, j'ai beaucoup
apprécié le bilan que vous avez fait.
Je vais être un peu
plus précis, là, et je vais faire deux petites questions rapides, là, concernant
mon comté spécifiquement, puisqu'il s'agit de l'Outaouais. Vous avez mentionné,
avec statistiques à l'appui, qu'en Outaouais la population vieillit rapidement, dans le sens où il commence à y avoir
beaucoup de personnes âgées. Il y a un dossier, moi, qui m'interpelle concernant l'agrandissement du
CHSLD secteur Buckingham, à Gatineau, où il y avait eu une annonce, dans
le passé, d'ajout de 55 lits de plus. Alors, j'aimerais avoir peut-être un
petit peu le topo de ce dossier-là.
M. Morissette (Guy) : Le dossier est très avancé. Nous sommes actuellement… Le
PFT a été déposé, nous sommes actuellement en discussion aux aménagements qui
doivent être apportés au PFT. Alors, le dossier, une fois ces discussions... qu'on se sera entendus à cet
égard-là, bien, on pourra procéder aux autres étapes qui vont suivre,
mais...
M. Iracà : En termes d'échéancier...
Le Président (M.
Bergman) : M. le député de Papineau.
M. Iracà : En termes...
M.
Morissette (Guy) :
En termes d'échéancier, on est actuellement en train de travailler, alors,
cette année, O.K., et c'est clair que, dans les prochains mois, on travaille à cet
égard-là. Alors là, il y aura la construction, et là il y a les délais habituels de construction qu'on peut voir, mais,
si on regarde, il y a un CHSLD actuellement qui est en construction en Outaouais. On regarde les délais, là, c'est le
plus près qu'on peut voir, c'est un an à deux ans, là, avant que ce soit en
place.
Le
Président (M. Bergman) : M. le député
de Papineau.
M. Iracà : Donc, je comprends que, pour l'agrandissement du secteur
Buckingham, le CHSLD, l'ajout de 55 lits, si on parle de une année, on
pourrait...
M.
Morissette (Guy) :
Oui. Bien, parler de une année, ce serait certainement dans... On pourrait être
plus précis, à savoir la date, là… On serait
en train de parler de date précise d'ouverture.
Le Président (M.
Bergman) : M. le député de Papineau.
M.
Morissette (Guy) : …échéanciers normaux des travaux. Alors, tu sais,
ça, il y a des travaux d'aménagement à faire.
M. Iracà : Deuxième question : L'urgence Saint-André-Avellin, il
y a eu fermeture parce qu'il manquait de médecins,
là, depuis un an. Est-ce qu'il y a, dans un échéancier à court terme, la
possibilité de la réouverture de l'urgence dans le village de
Saint-André-Avellin?
M. Morissette (Guy) : Il est clair que, pour le secteur est de notre territoire,
la situation au CLSC Saint-André-Avellin,
elle est prioritaire pour ce secteur-là, pour l'accès aux besoins, là, de la
population. C'est un CLSC qui offre
des services d'urgence, et historiquement on a eu des difficultés. La
limitation actuellement, ce n'est pas au niveau de la volonté organisationnelle d'avoir des services, c'est clairement
rattaché au recrutement de médecins, et il y a des efforts qui sont
consentis, je vous dirais, de façon importante au recrutement. On a déjà eu une
meilleure situation, il y a un an ou deux,
mais ces médecins-là ont quitté; il y a trois médecins, dans un petit secteur
comme ça, qui ont quitté en l'espace de quelques mois, qui a fragilisé l'offre
de services qu'on avait.
L'intention,
c'est clairement d'offrir sept jours-semaine, 12 heures de services d'urgence.
Ça, il est clair que c'est dans nos plans. Et la seule raison pour laquelle
récemment le CSSS de Papineau a dû réduire son offre de services, c'était
suite au départ de médecins et les
difficultés de remplacement. Et, pour vous indiquer qu'il y a plusieurs efforts
qui sont faits par le DRMG et par l'agence,
il y a des forfaits d'accessibilité qui ont été créés. Il n'y a pas... C'est de
trouver la façon d'attirer les médecins à s'installer dans ce territoire
qui est, disons, je vous dirais, à l'ouest de Montréal, à l'est de l'Outaouais.
C'est une zone difficile.
Le Président (M. Bergman) : M. le député de Papineau.
M. Iracà : Alors, je vais laisser la chance à mes collègues de poser
d'autres questions.
Le Président (M.
Bergman) : Mme la députée de Hull.
Mme Gaudreault : Oui. Merci beaucoup, M. le Président. Alors, bienvenue à
vous qui êtes des précieux partenaires, en
tout cas, du caucus du l'Outaouais et de l'ensemble des établissements de santé
et de services sociaux de la région de l'Outaouais. Et c'est un plaisir
de pouvoir vous questionner, là, dans le cadre de cette reddition de comptes,
si on peut dire.
Et
vous savez que la santé, c'est l'enjeu primordial en Outaouais. Quand il y a
des élections, et tout ça, chez nous, on parle d'économie mais surtout de santé. Alors,
on a une situation frontalière avec laquelle on doit toujours conjuguer,
depuis de nombreuses années. Vous avez parlé
de rapatriement, et tout ça, mais ça ne se fera pas du jour au
lendemain, parce que ça implique des
infrastructures nouvelles et une plus grande présence de médecins, d'infirmières,
de personnel.
Alors, moi, je veux savoir... Vous avez mentionné, dans
votre document, que vous avez une cible de... Il y a 54 % de la
population en ce moment qui a un médecin de famille; vous avez parlé d'une
cible de 70 % en 2015. Quels sont les gestes concrets que vous
allez poser pour arriver à atteindre votre objectif?
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette.
M. Morissette (Guy) : Le recrutement des médecins de famille a toujours été
difficile en Outaouais, pour différentes
raisons. Il y a des composantes qui sont, tu sais, provinciales, nationales, si
on veut, puis il y a des composantes qui sont rattachées au niveau de la
frontalité.
On
a... L'agence de l'Outaouais a un service de recrutement. C'est quelque chose
qui est… sans dire «unique», mais on a une
personne dédiée, à l'agence, qui s'occupe du recrutement médical, qui rentre
dans toutes, toutes, toutes les différentes
mesures qui permettent de recruter, alors, les salons d'emploi… Il y a beaucoup
d'exposition qui se fait à cet égard-là.
Ce qu'il faut... Et évidemment, là, je vais... On parle de cibles, hein, de
nombre de médecins de famille, mais cette donnée-là, elle est souvent difficile à objectiver, là, c'est-à-dire :
C'est-u 54, 53? Il y a souvent différentes statistiques qui contredisent
les 54, tout ça, mais disons qu'on travaille avec cette idée-là qu'on veut
augmenter de 15 % le nombre de
médecins. Alors, que ce soit par la formation médicale — ça, c'est un élément — le Campus santé Outaouais fait en sorte qu'on est conscients
que, s'il y a des gens qui sont formés ici, en Outaouais, O.K., bien, il y a des grandes chances… On
l'a dit : 90 % des gradués restent en Outaouais. Alors, il est clair
que ça va aider, ça, à cet égard-là.
• (12 h 10) •
On sait aussi que depuis... on devrait être dans les
meilleures années de graduation de nouveaux médecins, parce qu'il faut
augmenter le bassin de médecins, O.K., pour que par la suite, en même temps, on
travaille sur ce qu'on appelle le fractionnement,
disons, du travail des médecins, alors que les médecins... qu'il y ait plus de
médecins de famille qui fassent du travail de médecin de famille en
cabinet. Actuellement, on est conscients, puis des chiffres démontrent que nos médecins de famille travaillent un petit peu plus
à l'hôpital qu'on ne le souhaiterait. On souhaiterait qu'ils travaillent
dans la communauté, qu'ils prennent en charge des patients. Mais ça, étant
donné la situation difficile qu'on a au niveau des spécialistes, ça s'explique partiellement par le fait qu'il y a du
travail hospitalier en établissement qui doit être fait aussi par les médecins de famille. Alors, il faut travailler
cet élément-là. Étant conscients qu'on va augmenter le nombre absolu de médecins, qu'on souhaite qu'il y ait, par exemple,
au plan national, plus de médecins de famille formés, bien, ça va faire
un bassin plus important pour s'installer.
L'autre
élément avec lequel on travaille, c'est, bien sûr, avec nos GMF. On essaie de
travailler sur l'environnement pratique de nos médecins. Les médecins,
actuellement, ont des… On sait qu'il y a, tu sais, là, autour de 60 % des
médecins qui ont des dossiers médicaux électroniques, ça nous... Et on a une
démarche actuellement pour soutenir la pratique, c'est-à-dire où on fournit… on s'organise pour que les médecins
reçoivent les résultats. Ça, c'est des éléments qui facilitent la
pratique pour les médecins. On a des projets spéciaux pour soutenir les
médecins en GMF, par exemple, pour qu'il y
ait des pharmaciens, qu'il y ait des nutritionnistes, qu'il y ait des
travailleurs sociaux, des psychologues, et ça, ce sont des éléments qui
vont faire en sorte qu'on peut être attractifs.
Notre
problème, c'est l'attraction, en Outaouais, ce n'est pas les départs. Il y en
a, des départs, il faut... Il est normal qu'il y ait des gens qui prennent leur retraite,
puis tout ça, mais ce n'est pas... Une fois que les gens s'installent en
Outaouais, on le sait, on a un certain
capital pour qu'ils veuillent travailler, mais il faut travailler au niveau de
soutenir la pratique, et c'est à tous
égards. L'accès adapté, augmenter le nombre de rendez-vous, par exemple, bien,
ça, on a une démarche, sans dire qu'on
est les premiers au Québec, mais on est certainement dans le courant du Québec
à travailler autour de cette mesure-là
pour augmenter la disponibilité des médecins, alors les... Puis les liens
aussi, si vous me permettez. Il y a tous les liens avec les CSSS, alors,
tu sais, qui est accès au plateau technique, au niveau des médecins
spécialistes. Alors, c'est toutes sortes de mesures comme ça qu'on travaille.
Le Président (M.
Bergman) : Mme la députée de Hull.
Mme
Gaudreault :
Merci, M. le Président. Mais, Dr Morissette, qu'en est-il, là, des 45 % de
la population qui n'ont pas accès à un médecin de famille? Quelles sont les options qui
leur sont proposées lorsqu'ils ont besoin de consulter un médecin? Est-ce qu'on doit nécessairement se
tourner vers l'urgence? Parce qu'un GMF… Il faut faire partie de ce
groupe de médecine familiale pour pouvoir consulter un médecin. Quelles sont
les options pour tous ces citoyens qui n'ont pas accès à un médecin de famille?
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette.
M.
Morissette (Guy) :
Bon, la première chose qu'il faut réaliser, c'est qu'il faut que ce ne soit pas uniquement une question
d'organisation médicale. Quand on parle de première ligne, il faut regarder… La
façon que nous, on voit ça, en Outaouais,
parce qu'on est habitués à travailler avec des pénuries, alors on essaie de
voir comment on peut maximiser le temps médical, si on veut, auprès de
la première ligne et comment on peut, justement, accompagner les gens.
Alors,
ce qui est important pour nous, c'est que, par exemple, on a créé l'Accueil et
orientation clinique, on a créé les cliniques de transition pour que les gens qui
n'ont pas de médecin de famille puissent au moins avoir un certain
niveau de service. Et ce qu'on a remarqué,
depuis les deux, trois dernières années, avec les cliniques de transition, c'est
qu'il y a un certain nombre de médecins qui
n'ont pas de médecin de famille... de patients qui n'ont pas de médecin de
famille qui vont, à ce moment-là...
tu sais, les gens vont... les médecins vont dire : Bien, on va le prendre
en charge parce qu'on a appris à le
connaître, tout ça. Il y a un soutien qui est fait à ce moment-là. Alors, l'idée,
ce n'est pas que les gens n'aient pas accès. On travaille avec les IPS, alors on est une région où on a maintenant 12
IPS dans nos établissements et dans nos CLSC, dans nos bureaux médicaux. Et ça, on y croyait dès le
début, et ce sont toutes des mesures, comme je vous dis, pour essayer d'accroître le bassin de médecins, mais en même
temps d'être capables de leur donner des services. Il y a des cliniques qu'on a développées. Alors, on vous donnait la
clinique de maladies chroniques. Bien, ça, la clinique de malades
chroniques donne des services aux gens dans l'attente qu'ils puissent être pris
en charge par un médecin de famille, et les chiffres
le démontrent, là, il
y a 150 médecins…
150 patients dans la clinique de maladies chroniques, dans la dernière année, qui ont trouvé un médecin.
Le Président (M.
Bergman) : Merci. Alors, pour le
deuxième bloc pour le gouvernement, Mme la députée de Masson.
Mme
Gadoury-Hamelin :
Oui, bonjour. Merci, M. le Président. Les collègues de l'Assemblée nationale, bonjour. Dr Morissette et toute votre équipe, alors merci
d'être présents pour venir nous présenter vos réalités et vos enjeux.
Alors,
moi, j'aimerais vous entretenir particulièrement… plus de questions qui
touchent la santé publique. Alors, dans la documentation qu'on a pu prendre
connaissance par rapport à votre région, je constatais que... Bien, vous
avez dit tout à l'heure que ce phénomène-là
ou cette difficulté-là avait été enrayé, mais j'aimerais vous entendre
là-dessus. C'est le nombre d'infections
contractées par des patients, là, pendant leur séjour à l'hôpital. Il semblait
y avoir une problématique particulièrement à l'Hôpital de Hull, qui
avait des taux importants, là, d'infection identifiés à cet endroit-là. Alors, j'aimerais ça que me parliez des mesures qui ont été prises
afin de diminuer les taux d'infection à l'Hôpital de Hull. Puis j'imagine que… Vous nous avez dit tantôt, là,
que ça semblait être rentré dans l'ordre. Alors, quelles mesures ont été
prises à ce sujet-là?
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette.
M.
Morissette (Guy) :
M. le Président, si vous permettez, je pourrais demander à la directrice de
santé publique de répondre à la question, si
vous le permettez.
Le Président (M.
Bergman) : Dr Dupont.
Mme
Dupont (Hélène) :
Merci. Oui, en effet, l'Hôpital de Hull a vécu une éclosion importante d'entérocoques résistant
à la vancomycine l'automne dernier. Et je dois dire tout d'abord que c'était...
nous avons été une des dernières régions
touchées par ce microbe-là, quand il est arrivé, et souvent, quand ça se passe,
c'est un peu... ça nous prend par surprise.
L'équipe de prévention des infections, accompagnée de pratiquement tout le
personnel, s'est rapidement… s'est concertée,
et ils ont mis en place des mesures, là, naturellement, de renforcement de
toutes les précautions quand on va au chevet
du patient, de nettoyage et de désinfection également ainsi que… non seulement
de l'environnement, mais également de
tous les petits équipements, pour réussir au moins à stopper la propagation et
ensuite la réduire. À l'heure actuelle, on peut dire que l'éclosion est
en voie de résolution, mais ça a été très difficile.
Mme Gadoury-Hamelin : …les cas étaient même le double de l'Hôpital de Gatineau,
hein?
Mme
Dupont (Hélène) :
C'était une situation, là, exceptionnelle, on n'avait pas vécu ça dans le
passé. Mais ça a été très difficile.
Mme Gadoury-Hamelin : O.K.
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de Masson.
Mme
Gadoury-Hamelin :
Oui. Maintenant... Bien, merci pour ces spécifications-là. J'aimerais aussi
vous parler des
taux élevés d'infections transmissibles sexuellement et par le sang, les ITSS.
Il semblerait que, dans votre région, les taux sont très élevés et que vous avez comme pensé à mettre en place deux
cliniques de santé sexuelle — qui sontmaintenant ouvertes — à partir du CSSS de Papineau. Est-ce que vous pouvez nous
parler... Est-ce que le succès est au rendez-vous? Est-ce que ça va bien de ce côté-là?
Est-ce qu'il y a un contrôle? Est-ce que vous voyez une amélioration?
Pouvez-vous nous parler de cette situation-là?
Le Président (M.
Bergman) : Dr Dupont.
Mme
Dupont (Hélène) :
Oui, vous avez tout à fait raison, on a vu une augmentation du nombre de cas d'infection transmissible
sexuellement et par le sang au cours des 10 dernières années, et ce n'est
pas... Dans certains cas, c'est en voie de diminution… pour la gonorrhée
mais pas pour la chlamydia.
Par rapport aux
services qui ont été mis en place, il faut vraiment saluer cette initiative du
CSSS de Papineau, qui a ouvert deux... bien,
une clinique de santé sexuelle mais deux demi-journées par semaine, une à
Vallée-de-la-Gatineau et une dans le secteur de Petite-Nation, c'est-à-dire
dans l'Est, et ils peuvent recevoir toute la population mais principalement de leur territoire pour les
traiter, traiter les personnes, donc, qui ont des problèmes. Mais il y a
d'autres services qui sont quand même à la disposition des gens et en
particulier des jeunes, parce que c'est surtout les jeunes de 15 à 24 ans qui sont touchés. Alors, on
peut... ils peuvent être vus dans les cliniques jeunesse des CSSS, et il y a
des cliniques jeunesse sur tous les
territoires des CSSS. Et on a aussi... Dans ces cliniques-là, ils peuvent faire
du dépistage et du traitement pour les personnes asymptomatiques.
On reste toujours avec
un problème pour la population générale qui serait affectée par ces maladies-là,
mais on examine, avec le CSSS de Gatineau,
la possibilité qu'il y ait une clinique régionale. C'est au début des travaux,
mais on va continuer d'aller dans ce sens-là.
Le Président (M.
Bergman) : Mme la députée de Masson.
Mme
Gadoury-Hamelin :
Oui. Alors, vous nous parlez des traitements possibles, en tout cas vous parlez de... Est-ce que… Au
niveau de la prévention, à ce niveau-là, est-ce que vous avez des pistes de
solution pour enrayer avant d'en arriver à cette situation-là?
Le Président (M.
Bergman) : Dr Dupont.
• (12 h 20) •
Mme
Dupont (Hélène) :
Surtout vis-à-vis... Quand on pense à la population jeune qui est touchée, on
pense que, bien,
il y a toujours des campagnes de sensibilisation qui se font, mais il faut aussi...
Avec l'éducation à la sexualité qui a été réintroduite dans la curriculum du ministère de l'Éducation, ça devrait
aider, ça aussi, à conscientiser les jeunes sur les effets et les risques, là, associés à ces
maladies-là. Parce qu'on sait que, si ce n'est pas traité, il y a des personnes — les femmes en
particulier — qui peuvent devenir
infertiles.
Le Président (M.
Bergman) : Mme la députée de Masson.
Mme Gadoury-Hamelin : Merci. Alors, je lisais aussi, par rapport à votre ligne
Info-Santé, qu'il y avait un certain… un
nombre important de gens qui abandonnaient leur appel, finalement, par
découragement, j'imagine, d'avoir une réponse, parce qu'on sait que ça,
c'est un volet aussi important pour prévenir puis répondre à des besoins des
fois urgents.
Alors, vous avez dû
couper des fonds dans cet aspect-là de vos services. Est-ce que vous pouvez
nous parler maintenant de comment vous allez
régler cette situation-là, ce taux élevé d'abandon des appels logés au 8-1-1 en
Outaouais? Est-ce que vous avez trouvé des
mesures qui ont été prises? Parce que vous avez dû appliquer des coupures à ce
niveau-là. Alors, comment pensez-vous solutionner cet aspect-là?
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette.
M. Morissette (Guy) : Le service d'Info-Santé était un service qui était
grandement affecté par la pénurie de main-d'œuvre,
alors ça a... Il y avait ce contexte-là, cet environnement-là. Il y avait un
autre élément, qui était celui de la performance de notre service
régional à cet égard-là, et ce qui a entraîné, entre autres, comme vous dites,
vous avez mentionné, une coupure financière.
Ce
qu'on travaille actuellement, c'est sur la performance du système. O.K.? Alors,
on sait que le système peut virtualiser. Puis vous noterez dans les
statistiques que la virtualisation, elle diminue actuellement, c'est-à-dire, en
Outaouais, progressivement, depuis un certain nombre d'années. On souhaite
répondre en Outaouais par... tu sais, aux gens de l'Outaouais, mais c'est vraiment par l'amélioration de la performance
que ça se fait, et le défi est principalement, comme je vous dis, de la
main-d'oeuvre. Il faut avoir une main-d'oeuvre stable, une main-d'oeuvre qui n'est
pas, tu sais, là, temporairement absente, qui est là. Tout ça, ça devient plus
difficile pour former les gens. Ce n'est pas tout le monde qui est capable de faire ce travail-là, ça demande
une certaine formation et une... continue, là, si on veut. Et c'est de
cette façon-là qu'on va y répondre, c'est en améliorant la performance de notre
système, et ça devrait se passer comme ça.
Le Président (M.
Bergman) : Mme la députée de Masson.
Mme
Gadoury-Hamelin :
Oui. Par le biais de vos différents sujets, vous avez abordé la question de
pénurie de main-d'oeuvre.
On a vu aussi dans certains énoncés que vous avez aussi de la difficulté à
recruter de la main-d'oeuvre au niveau des infirmières, parce que vous
êtes obligés de faire appel à des infirmières d'agence, là, dans une proportion
importante et également pour ce service d'urgence téléphonique d'Info-Santé.
Vous
nous avez dit tantôt que vous aviez un peu de difficultés à attirer des
médecins, mais vous n'avez pas de difficulté à les retenir. C'est une bonne
nouvelle, hein, la rétention est bonne. Il s'agit juste de leur faire connaître
votre coin.
Alors, vous attribuez
ça à quels éléments, la difficulté de recrutement de la main-d'oeuvre dans
votre secteur en général?
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette.
M. Morissette (Guy) : Il y a plusieurs composantes à cet égard-là. Il faut réaliser
que, bon, la région de l'Outaouais, même si
elle est considérée, au Québec, comme étant une région dite intermédiaire,
quand vous regardez les comportements,
O.K., de main-d'oeuvre, de la population, tout ça, c'est comme une région
périphérique. C'est un peu la même
situation, si on veut, que Lévis-Québec, le 450, que la Montérégie. Alors,
déjà, ça tisse un certain environnement à cet égard-là.
Aussi, quand on a
regardé, il y a quelques années, on savait, en Outaouais, qu'il n'y avait pas
beaucoup de formation qui se faisait, O.K.?
En Outaouais, on comptait sur Ottawa, Québec, Montréal pour la formation de nos
professionnels. Le Plan d'action Outaouais, ce qu'on a fait en 2007 — suite à l'octroi du statut particulier, on a pu élaborer un
plan d'action Outaouais, donc mettre en place des mesures — on a énormément travaillé sur notre main-d'œuvre, ça a été un des éléments. Puis, on vous
le dit, c'est un enjeu crucial en Outaouais, mais ça a été aussi l'objet
de beaucoup de travaux, et on a agi au plan de... au niveau de tous les aspects
de ce que...
Quand on parle de gestion de main-d'œuvre, alors on a
travaillé autant au niveau de l'attraction que de la rétention. Et c'est ce
qui se passe. Il y a de multiples projets qui ont été mis en place, qui ont
touché à tous ces aspects-là, qui font en sorte qu'on est capables, par exemple, d'avoir une augmentation de
7 % des heures travaillées en Outaouais. On a travaillé sur la
promotion des métiers, on a travaillé sur la réorganisation du travail, on a
travaillé sur ces... Ce qui fait qu'on a augmenté
notre bassin d'heures travaillées. Il y a moins de gens qui font de la main-d'oeuvre
indépendante, hein, on a diminué jusqu'à 27 % puis, dans certains
secteurs, jusqu'à 30 %, 40 %. Alors, on a augmenté notre bassin, si
on veut, de main-d'œuvre.
Et ça, comme vous le savez, c'est un
défi continu sur lequel on travaille, mais le Campus santé Outaouais nous a permis d'avoir
des nouveaux programmes de formation. Depuis 2007 ou, disons, si on veut dire,
2008, là, au moment où est-ce qu'il y a vraiment eu des annonces, tout
ça, il y a quand même, tu sais, plusieurs programmes collégiaux, hein, trois
programmes collégiaux, en l'espace de deux, trois ans, qui ont été... nouveaux
programmes qui ont été instaurés en Outaouais. On a travaillé au niveau de cohortes spéciales au niveau
des infirmières. Alors, tout ça pour faire en sorte qu'on augmente notre
bassin de main-d'oeuvre et qu'on puisse répondre à ce besoin-là.
Le
Président (M. Bergman) : Merci. Pour
le deuxième bloc de l'opposition, M. le député de Chapleau.
M. Carrière : Merci, M. le Président. À mon tour de
saluer de précieux collaborateurs de la région de l'Outaouais. Je demanderai au
président... pas au… au P.D.G. de l'agence d'avoir des réponses courtes, parce
que j'ai plusieurs questions. Et je sais qu'il s'enflamme quand il
répond à mes questions, parce qu'on le connaît bien.
Le premier dossier que j'aimerais parler avec
vous, et on s'en est parlé à quelques reprises, c'est toute la question d'un centre mère-enfant. Vous en avez parlé
tantôt, il y a près de... il y a 1 245 naissances de gens de l'Outaouais, de mamans qui vont accoucher principalement à
Montfort, hôpital général à Ottawa, etc. Et j'ai visité à quelques
reprises et encore dans les dernières
semaines toute la pédiatrie et tout ce qu'il y a à l'hôpital dans mon comté
pour les enfants, puis les salles d'accouchement,
etc. On sait qu'à Gatineau une maman qui accouche doit changer de chambre, il y
a un bain pour quatre mamans puis… en
tout cas, souvent deux dans la même chambre avec les bébés qui sont là. Ça fait
que ce n'est plus, selon moi — et
vous me corrigerez — selon les standards. Puis, si on compare ça à Montfort, où c'est,
à moins que je ne me trompe, encore une fois, toutes des chambres privées, la maman, elle
rentre là puis... elle rentre dans sa chambre et elle est là jusqu'à temps qu'elle ressorte, deux, trois,
quatre jours après, donc... Et effectivement ça amène des coûts très
importants, là, qu'on doit débourser à l'Ontario.
J'aimerais savoir... Puis il y a toute la
question de l'intégration des services aussi, là. Où est-ce qu'on en est rendus? Quand on peut
penser qu'il y aura une analyse des besoins, une stratégie, une vision pour
ultimement arriver à un PFT, là, dans ce dossier-là?
Le
Président (M. Bergman) : Dr
Morissette.
M. Morissette (Guy) : Alors, évidemment, c'est le secteur
pour lequel les gens consomment le plus en
Ontario, l'obstétrique. Alors, ça a été…
Depuis déjà un an, un an et demi, on a remarqué l'augmentation de la
consommation, parce qu'il y avait une
consommation relativement stable pendant un certain nombre d'années, mais,
depuis deux, trois ans, elle a
augmenté. Alors, on a clairement identifié ça comme étant le secteur, O.K.,
dans les deux, trois secteurs qu'on souhaite rapatrier, faire en sorte que l'infrastructure québécoise puisse
recevoir les résidentes de l'Outaouais qui veulent accoucher en
Outaouais, et on est dans ça actuellement.
Il
y aura ce printemps la consultation, le bilan mi-mandat, qui va nous permettre
de pouvoir s'assurer auprès de la population que c'est vraiment ce qu'ils
veulent. On n'a pas de doute à cet égard-là, mais ça sera la façon
administrative de pouvoir le faire. C'est déjà identifié depuis plusieurs mois,
voire quelques années que c'est un secteur prioritaire, augmenter la capacité d'accueil
en Outaouais. Ce n'est pas un problème, je vous dirais, de qualité de soins, c'est
un problème de capacité.
Et, quand vous rapatriez, ce n'est pas
simple : il faut en même temps s'assurer que l'infrastructure... pas uniquement la salle d'accouchement
à laquelle vous faites référence, mais il faut s'assurer que les salles d'opération
sont capables de recevoir plus de césariennes, par exemple, que les...
qu'on peut prendre en charge les poupons. Mais ce que je peux vous dire à cet
égard-là, c'est qu'il y a des discussions, je vous dirais, presque
hebdomadaires avec l'ensemble des médecins.
Il y a une volonté de vouloir faire quelque chose à cet égard-là, et il suffit
de faire suivre, là. Ça ne sera pas une surprise pour personne de voir que c'est la
priorité de l'agence en termes de rapatriement.
Le
Président (M. Bergman) : M. le député
de Chapleau.
M. Carrière : Oui, merci. Merci de la réponse.
Effectivement, je pense que c'est une priorité. Quand on connaît une croissance
démographique comme on la connaît en Outaouais, ça fait en sorte que ça fait
une pression sur ce service-là.
Un
autre service qui me tient beaucoup à coeur, et on a eu l'occasion de s'en
parler à quelques reprises, c'est toute la
question des soins palliatifs. Et là je vais parler de La Maison Mathieu
Froment-Savoie. Il y a présentement des lits dans le secteur Hull de la ville de Gatineau. Les normes
québécoises sont un lit pour 10 000 habitants, à moins que ça ait changé, là, mais les dernières... et il y a un
besoin de 14 à 16 lits dans le secteur que je représente, dans le secteur
du vieux... de Gatineau, Gatineau, là, le secteur Gatineau.
Où est-ce qu'on en est rendus dans ce
dossier-là également? Parce que cette maison-là offre des... Souvent, c'est une question de
volonté, les gens veulent aller terminer leurs jours là, j'ai des amis
personnels qui ont vécu dans la dernière semaine cette situation-là, et
on sait qu'à l'hôpital c'est des coûts beaucoup plus élevés, etc. Donc, où
est-ce qu'on en est avec ces démarches-là?
•
(12 h 30) •
Le
Président (M. Bergman) : M.
Morissette.
M. Morissette (Guy) : Il y a moins d'un mois, le conseil d'administration
de l'agence a adopté des orientations régionales en soins palliatifs, qui ont été
révisées de celles qui étaient existantes depuis un certain nombre d'années.
On a identifié, effectivement, un manque de lits de soins palliatifs dans la
région et on a ciblé, avec tous les partenaires du milieu, le fait que ça devait être en milieu communautaire et non pas en
milieu hospitalier. Bien sûr, je ne peux pas vous cacher qu'il y a plusieurs intervenants qui
discutent de soins palliatifs. Il y a une certaine pression pour qu'on
développe plus de services à l'hôpital. Par
ailleurs, les discussions sont en cours avec ces gens-là pour que, justement,
ce soit dans le milieu communautaire.
Si on parle d'une maison
de soins palliatifs, il faut que ça vienne du milieu aussi, il faut que le
milieu se mobilise, et nous, on est prêts. C'est clair qu'on a identifié ça comme étant un
besoin et on est prêts à appuyer les groupes ou un groupe qui va vouloir
faire en sorte que, tu sais, on puisse donner des services à cet endroit-là.
Le
Président (M. Bergman) : M. le député
de Chapleau.
M.
Carrière : Non, je vais laisser la
chance... J'avais un million de questions encore, mais je vais laisser la
chance à...
Le
Président (M. Bergman) : Mme la députée
de Pontiac.
Mme L'Écuyer : Merci, M. le Président. Je veux
saluer mes collègues, les collègues d'en face et le groupe de l'agence. Vous ne me voyez pas souvent, mais je vous
suis de très près quand même.
M.
Morissette (Guy) : On vous sent.
Mme L'Écuyer : Oui. Avant de passer à ma question
très précise pour ma région, je veux juste rajouter un peu à ce que Marc a dit
pour les accouchements. Quand on regarde qu'il y a trois secteurs qui visent
beaucoup les services de l'Ontario,
il y a la pédiatrie, l'obstétrique et la cardiologie. Je pense que, si on est
capables de développer et d'attirer les petites mères pour les accouchements, je pense qu'aussi on crée une
habitude d'utiliser nos services pour ce qui est de la pédiatrie, à
moins que ce soit très, très spécialisé. Ça fait que ça se tient, et moi, je
trouve qu'il y a une démarche très intéressante.
Et, comme vous allez aller en consultation, je pense que, si on présente un
portrait d'ensemble, c'est très vendeur.
Je voulais aussi vous dire que, de par mes
observations, on voit qu'il y a des progrès qui se passent, là, au niveau des centres.
Pour en entendre parler de toutes les façons, je suis capable de voir qu'il y a
une évolution dans la façon de faire.
J'ai été utilisatrice des services et j'ai pu voir l'organisation qui est en
place. On voit qu'il y a des lacunes, mais, en même temps, la prise en charge du client, la préparation avant
chirurgie… Et ça, tout le monde en parle. Le seul... Ce que je trouve qui est un peu dommage, c'est qu'on n'en
parle pas assez dans les médias, parce qu'il y a plein de choses qui se font, et on devrait être capables de vendre ces
produits-là, qui sont bien faits, tout ce qui est chirurgie, tout ce qui est
le centre d'oncologie, même si on voit avec
des… si on parle à des gens qui sont en Abitibi, tous les utilisateurs n'arrêtent
pas d'en parler.
L'autre, c'est au niveau de l'urgence. On
sait toujours que c'est une des faiblesses, mais au niveau de la mise en place des
cliniques-réseaux ou la mise en place d'un mécanisme qui va faire que nos
médecins sont beaucoup plus présents, et plus ouverts, et plus
disponibles… Ce qui fait que ça réglerait une partie, je pense, des problèmes.
Comme on n'a que cinq minutes, je vais
arriver à mon dossier, c'est le dossier de l'hémodialyse dans le Pontiac. J'ai eu un
appel, qui m'a un peu dérangée, de la part du directeur général du centre. Ça
fait longtemps qu'on en parle. On était
les premiers à vouloir avoir l'hémodialyse, on va être les derniers. Et là on
apprend que peut-être, compte tenu des compressions,
que ça ne se ferait pas de sitôt. On a mobilisé les communautés, qui ont été
chercher 650 000 $ dans une petite communauté rurale de peu de
monde.
Je veux juste vous entendre là-dessus parce que je pense qu'il
y aura des comptes à rendre. C'est à peu près impensable
qu'on puisse mettre ce projet-là sur la glace et ne pas rassurer la population,
parce que ça circule actuellement. Quand
on mobilise une population pour des services et qu'on se fait dire d'année en
année qu'on l'aura, là… Je voulais juste vous faire part de ça et j'attends
vos commentaires.
Le
Président (M. Bergman) : Dr
Morissette.
M. Morissette (Guy) : Alors, le dossier de l'hémodialyse en
Outaouais est un dossier... Au moment où la
décision a été prise d'un plan de
déploiement des sites satellites, il faut voir qu'il y avait eu des travaux
préalables pendant sept, huit ans, à
savoir... On savait qu'il y avait un accroissement de la demande, il y aurait
un accroissement de la demande en Outaouais,
pour différentes raisons, au niveau de l'hémodialyse. Il y a des travaux qui
ont été faits avec tous les partenaires, et je dis bien tous les
partenaires, tous les établissements. Bien sûr, les représentants du Pontiac
avaient manifesté rapidement l'intérêt à travailler à cet égard-là.
En 2005, on a adopté un plan de déploiement
des sites satellites, où il y avait le CSSS Vallée-de-la-Gatineau, puis le CSSS Pontiac...
Papineau et, suite à ça, le CSSS Pontiac pour le déploiement dans les sites. Le
déploiement dans les sites devait se
faire, et ça, c'était accepté par tous, là, devait se faire en fonction de,
oui, une volonté… parce qu'on sait que c'est un dossier où les populations se mobilisent. Et je pense qu'on commence
à avoir de l'expérience avec les sites satellites en Outaouais. On est en train de… À Papineau, là, le
coup d'envoi a été donné tout récemment, et là on voit la mobilisation
de la population pas juste au moment où est-ce qu'on l'a annoncé, mais bien
avant, et on sent la mobilisation au niveau du Pontiac.
Alors, il faut… par ailleurs, il y a quand
même un élément de qualité de services, puis c'est ça l'équilibre entre les masses
critiques et, je vais dire, l'accès de la population à des services de
proximité. On y croit. L'agence, comme je vous dis, avec l'ensemble des partenaires du réseau, on l'a dit depuis
maintenant une dizaine d'années, que c'était la voie qu'on privilégiait,
qu'on ne voulait pas centraliser tout au CSSS de Gatineau.
Alors,
ce qu'on fait actuellement, on veut s'assurer qu'on va toujours bien faire en
sorte qu'à Papineau le projet prenne forme, et qu'on sait que ça va être d'ici
la fin de l'année qu'il va y avoir des services qui vont être dispensés. Et on
travaille déjà à évaluer des volumes, à voir qu'est-ce qu'il serait possible de
faire. Mais il y a des contraintes autour
de ça qui font en sorte qu'on ne peut pas tous les faire en même temps puis il
y a une séquence à respecter à ce niveau-là.
Mais on l'entend très bien, on sait très bien que la population du Pontiac s'est
mobilisée à cet égard-là, comme les autres territoires se sont tous
mobilisés, et on va faire en sorte qu'on va suivre notre plan de déploiement.
Vous ne serez pas nécessairement les
derniers, parce qu'il y a un autre territoire qui, actuellement, ne faisait pas l'objet de
priorisation, qui est quand même un territoire aussi important, qui est celui
des Collines, qui actuellement ne fait pas partie du plan de
déploiement, mais qu'on va devoir considérer aussi étant donné l'accroissement
des besoins puis tout ça.
Mais il va y avoir de l'hémodialyse
dans le Pontiac à un certain moment donné. Je ne peux pas m'engager à une date aujourd'hui à cet égard-là, mais on y travaille
même actuellement.
Le
Président (M. Bergman) : Ceci met fin
à ce bloc. Alors, pour la deuxième opposition, le premier bloc de cinq minutes,
Mme la députée de Groulx.
Mme Daneault : Merci, M. le Président. Bonjour,
bienvenue. Ma préoccupation, chez vous, elle est à l'effet qu'il y a uniquement
54 % de la population qui est inscrite auprès d'un médecin de famille.
Vous savez sûrement, la semaine dernière,
on a appris que 43 % des groupes de médecins de famille ne respectaient
pas leurs ententes, tant au niveau des ouvertures
en heures défavorables que du nombre de patients inscrits. Alors, j'aimerais
vous entendre : Chez vous, quelle est la situation du respect des
ententes des groupes de médecins de famille dans votre région?
Le
Président (M. Bergman) : Dr
Morissette.
M. Morissette (Guy) : En
Outaouais, j'ai le plaisir de vous dire que nous respectons les ententes au
niveau des groupes
de médecine de famille. Il y a un groupe de médecine de famille, au niveau des
heures défavorables, avec lequel on est
en discussion et on est en mode solution avec ce groupe-là. Mais nos 12 groupes
actuellement, il faut... Prenons les huit
groupes de l'urbain versus les quatre groupes du rural. Ça, c'est un petit peu
différent en rural, parce que les masses critiques font en sorte qu'il n'est pas utile, quand il y a une dizaine
de médecins dans un territoire, d'avoir un GMF ouvert la fin de semaine
et la salle d'urgence, là, mais toutes les ententes sont respectées.
D'ailleurs, le représentant régional de la
FMOQ nous disait que, lorsqu'il rencontre ses collègues au niveau de la province, il
reconnait que l'Outaouais est assez rigoureux dans son application des règles,
et les gens souhaiteraient que ce soit, tu sais, en tout cas... que l'Outaouais
est assez rigoureux.
Mme
Daneault : Merci. Alors, ce que je
comprends, c'est que la situation dans un des GMF va être corrigée au courant
de l'année.
M.
Morissette (Guy) : Elle est en voie d'être
corrigée.
Mme Daneault : Alors, je reviens à la question, à ce
moment-là. Comment vous pensez, de façon concrète, arriver à des objectifs d'inscription de clientèle de
75 % en un an?
M. Morissette (Guy) : Nous, ce qu'on souhaite faire, c'est
évidemment de recruter le nombre de médecins
de famille, de resserrer certaines règles au
niveau des activités médicales particulières, de faire en sorte qu'il y ait
plus de médecins dans la communauté pour faire la prise en charge. Et on
voit, au niveau du recrutement des spécialistes, qu'il y a beaucoup de recrutement. On travaille avec eux autres sur l'organisation
du travail, le partage du travail en milieu hospitalier, parce que, notre objectif, c'est de faire en sorte... et il
y a un équilibre à avoir, mais notre objectif est de faire en sorte qu'il
y ait plus de médecins dans la communauté qui prennent en charge des patients.
Mais il faut aussi recruter, en nombre absolu, plus de
médecins. Et là, actuellement, je vous dirais… vous connaissez un peu comment fonctionne les PREM et tout ça, je vous dirais
que sur... Tu sais, on a actuellement d'alloués 30 postes au plan d'effectifs
médicaux en omnipratique, et, jusqu'à maintenant, là, sans parler des chiffres
parce que ça varie d'une journée à l'autre,
mais on est entre, je vous dirais, 16 et 18, là, le nombre de médecins qui ont
dit, d'ici l'été, qu'ils voulaient venir s'installer en Outaouais, puis
on continue nos efforts à cet égard-là.
Le
Président (M. Bergman) : Mme la
députée de Groulx, il vous reste deux minutes dans ce bloc.
•
(12 h 40) •
Mme
Daneault : O.K. Votre inscription de
clientèle dans vos groupes de médecine de famille, actuellement, est au
maximum?
M. Morissette (Guy) : Oui, on est vraiment au maximum, le
nombre de médecins, parce que ce sont des médecins...
Mme
Daneault : Excusez. C'est parce que je veux juste...
M.
Morissette (Guy) : Oui. Allez-y.
Mme
Daneault : Ce que je comprends, c'est
que, quand vous me dites, vous avez des méthodes concrètes pour augmenter le
nombre d'inscriptions, les activités médicales particulières, actuellement, c'est
légiféré, donc on n'a
pas le choix, c'est des ententes avec la fédération. Alors, dans l'année qui
vient, l'entente, à ce que je sache, n'a pas été modifiée. Quelles sont
vos actions concrètes?
M.
Morissette (Guy) : S'il y a une disponibilité...
Le
Président (M. Bergman) : Dr
Morissette, dans 1 min 30 s.
M. Morissette (Guy) : Ce qu'on veut faire, c'est d'augmenter
justement cette disponibilité-là, je veux dire,
pour qu'ils puissent inscrire plus de
patients. Alors, si le médecin a un certain nombre d'heures à l'hôpital, puis
qu'on est capables de faire en sorte
que ce médecin-là travaille dans son bureau, il va pouvoir inscrire plus. Là, c'est
l'inscription en termes des ententes
en fonction de ce qu'ils ont comme disponibilité de travail puis tout ça. Mais
le pourcentage d'inscriptions, à ce moment-ci, est assez, assez élevé,
et je vous dirais que c'est aussi du cas par cas, là, ou... non, clinique par
clinique, à voir comment on est capables de faire ça. Et je vous dirais qu'on
travaille à augmenter ce... il y a un pourcentage maximum par rapport au nombre
de médecins.
Il y a aussi eu... On sait, par ailleurs,
sans vouloir parler des cliniques spécifiques, qu'il y a eu des changements dans le
nombre de médecins qui étaient... qui ont quitté, puis qui ont été remplacés,
puis qui, par la suite, doivent maximiser, si vous voulez, la prise en charge, le transfert d'un patient qui était à
un médecin, à un autre. Alors, ce sont des éléments sur lesquels on
travaille avec eux.
Le
Président (M. Bergman) : Ceci met fin
à ce bloc. M. le député de Bonaventure, pour le troisième bloc de 10 minutes.
M.
Roy : Merci beaucoup, M. le
Président. Mes salutations, Dr Morissette, et je salue aussi vos collègues, et
salutations à mes collègues aussi.
Écoutez, dans la mise en contexte,
tout à l'heure, bon, il y a deux picots qui ont retenu mon attention. Le premier, c'est une
population plus jeune, très intéressant. Par contre, il y en a un autre qui dit :
mais aussi une population ayant un état de santé global inférieur à celui de l'ensemble du Québec. À titre d'exemple,
l'Outaouais se classe dernière sur 16 régions pour l'espérance de vie en bonne santé. Puis j'ai un autre document ici qui
fait référence, bon, au même énoncé :
Selon le portrait de santé de l'Outaouais
publié en 2011, les habitants de la région ont une espérance de vie à la
naissance et une espérance de vie en
santé, sans incapacité, inférieure à la moyenne québécoise, de un an et de
quatre ans respectivement. Le taux de mortalité dans la région, toutes
causes de décès réunies, dépasse de 6,5 % le taux québécois.
Le
Président (M. Bergman) : ...
M. Roy : Bien, la question, c'est : Quels
sont les déterminants qui peuvent expliquer cette observation? Est-ce qu'on a un problème d'interprétation statistique ou que
c'est une réalité qui est observable et qui...
M. Morissette (Guy) : La réponse est dans les déterminants
de la santé, justement, puis je demanderais l'autorisation
du président de demander au Dr Dupont de pouvoir répondre à la question.
Le
Président (M. Bergman) : Dr Dupont.
Mme Dupont (Hélène) : Oui, merci. Alors, c'est vrai que,
dans notre région, c'est une région qui, en
apparence, est favorisée. Elle est favorisée
par son niveau d'éducation, de scolarité et par son niveau de revenus. Mais ce
qu'on constate également, c'est qu'il
y a des zones très importantes… des écarts très importants entre des secteurs
favorisés, des secteurs défavorisés
non seulement dans la grande ville de Gatineau, mais également dans les MRC,
les municipalités régionales de comté qui sont parmi les plus pauvres au
Québec.
Ces écarts-là qui datent depuis de nombreuses
années sont difficiles à combler. Ils pourraient
expliquer en partie, en plus du fait qu'il y
a les habitudes de vie, des comportements qui datent depuis 20, 30 ans… On en
voit les effets maintenant et que ça va prendre encore beaucoup d'efforts
avant de changer la donne.
M.
Roy : O.K. Exemple...
Le
Président (M. Bergman) : M. le député
de Bonaventure.
M.
Roy : Merci. Bon, habitudes de vie, j'ai
vu, dans les données, que le taux de tabagisme était plus élevé qu'ailleurs au
Québec. Est-ce que vous avez une stratégie en place pour essayer de diminuer
les effets du tabagisme, à tout le moins?
Mme
Dupont (Hélène) : Oui.
Le
Président (M. Bergman) : Dr Dupont.
Mme Dupont (Hélène) : Merci. Alors, oui, il y a de multiples stratégies. Il y a
des interventions qui se font au niveau des écoles pour inciter... c'est-à-dire
inciter les gens à ne pas commencer, les jeunes, à ne pas commencer à fumer. Il y a des services qui sont offerts aussi pour les
gens qui veulent cesser de fumer, on appelle... les centres d'abandon tabagique sont dans la région, et on est
en train d'étendre cette offre-là à l'extérieur des CSSS pour faciliter aussi l'abandon du tabac parce que ce n'est pas
tout le monde qui vont... qui fréquentent les centres d'abandon
tabagique. Il existe aussi des ordonnances
collectives pour la thérapie de remplacement de la nicotine, qui est disponible
dans les pharmacies. Alors, on fait
connaître tous ces moyens-là qui sont à la disposition de la population qui
fume, qui voudrait arrêter de fumer. Et ça a déjà diminué, mais ça ne
diminue pas aussi vite que dans les autres régions du Québec ou la moyenne de
la province.
Le Président (M.
Bergman) : M. le député de
Bonaventure.
M. Roy : Moi, si je comprends bien, vous me dites qu'un des
principaux déterminants, je dirais, des écarts d'espérance de vie, c'est les déterminants socioéconomiques, des poches
de pauvreté avec, bon, une zone qui est relativement aisée. Mais ce ne
sont pas les seuls déterminants. Est-ce que l'offre de soins, dans ces
régions-là, est adaptée aux besoins?
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette.
M.
Morissette (Guy) :
L'offre de soins... On sait qu'au niveau des déterminants l'offre de services n'est
pas le déterminant principal. Alors, il y a...
Vous avez tout à fait raison, on parle de population versus des individus.
Alors, quand on parle du système de soins, c'est pour les individus; quand on
parle du système de santé, bien, c'est pour la collectivité. Alors, il est certain qu'il faut travailler, je veux dire,
au niveau de notre propre réseau, à améliorer l'offre de services puis
notre système, notre réseau de la santé.
Mais on travaille avec
nos partenaires. En Outaouais, je pense qu'on reconnaît le fait que d'améliorer
ces déterminants-là, ce n'est pas qu'un travail qui doit être fait par le
réseau de la santé, mais justement doit être fait par beaucoup d'autres partenaires intersectoriels. Et c'est à cet effet-là
qu'on travaille avec eux, en partenariat, tout en voulant améliorer notre offre avec ce qu'on vous disait,
ce qu'on fait comme activités, puis comme développement, puis tout ça,
identifier des besoins, le médecin de famille, l'approche.
Alors,
on veut rehausser notre système de santé, sachant très bien qu'en même temps ça
va contribuer à améliorer l'état de santé,
mais ce n'est pas le seul déterminant puis c'est même... Bon, ce n'est pas moi
qui le dit, là, les experts disent que c'est
un déterminant qui n'est peut-être pas le plus important quand on parle d'état
de santé d'une population.
Le Président (M.
Bergman) : M. le député de
Bonaventure.
M.
Roy : Vous êtes
dans une région frontalière, O.K. Est-ce qu'il y a, bon, je dirais, de la
migration, pour aller chercher des services
dans l'autre province, de la population? La principale ville, c'est Hull, je
pense, hein?
M. Morissette (Guy) : C'est Gatineau.
M. Roy : C'est Gatineau?
M. Morissette (Guy) : Le grand Gatineau.
M.
Roy : Bon.
Est-ce que les gens de Gatineau qui sont plus mobiles, plus réveillés, entre
parenthèses, prennent l'initiative d'aller chercher des soins de santé dans l'autre province
pour différentes raisons? Est-ce que ça peut... Ce n'était pas péjoratif, là, ce que je voulais dire, là.
Est-ce que ça peut venir modifier les statistiques d'espérance de vie? Bien
là, c'est une question méthodologique de
collecte de données, O.K.? Est-ce que, si les gens vont se faire soigner... les
gens en meilleure santé vont se faire soigner dans une autre province, est-ce
que ces données-là sont colligées à l'intérieur de vos données à vous,
épidémiologiques? Comprenez-vous mon raisonnement?
M. Morissette (Guy) : Très bien.
M. Roy : C'est juste pour essayer de trouver une autre raison,
peut-être statistique, à l'écart.
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette.
M.
Morissette (Guy) :
La question que vous posez, il y a beaucoup de gens qui se la posent, cette
question-là, au niveau de la méthodologie et tout ça. Moi, je profite de l'occasion pour
dire qu'on a un enjeu, l'enjeu de la frontalité. Un des problèmes qu'on a, O.K., c'est justement de
savoir qu'est-ce que notre population consomme. On est capables d'aller chercher certains chiffres, mais il y a d'autres éléments,
comme le cancer, comme les naissances, comme la mortalité. Ce sont des
données qu'on a des fois de la difficulté à avoir. Des fois, on les a en
retard, on les a après plusieurs années.
Alors,
le premier élément que je... Je réponds en disant : On a un problème, si
vous voulez, au niveau des données
statistiques pour l'espérance de vie. M. le Président, je demanderais au Dr
Dupont de répondre à cet égard-là.
Le Président (M.
Bergman) : Dr Dupont.
Mme Dupont (Hélène) : Merci. Bien, par rapport aux données,
c'est vrai, c'est qu'on n'a pas toutes lesinformations nécessaires parce qu'il y a des
personnes de l'Outaouais qui vont se faire traiter en Ontario. C'est un
enjeu important. Et d'ailleurs, demain matin, on a une réunion avec des
représentants du ministère, de l'Institut de la santé publique du Québec et de l'agence pour traiter de cette situation-là
parce qu'il nous manque de l'information, par exemple, sur les naissances — on
le sait approximativement — sur la mortalité dans les
hôpitaux d'Ottawa et aussi sur d'autres maladies chroniques qui peuvent être traitées
là-bas et dont on... pour lesquelles on n'a pas d'information. Alors, c'est
très, très important.
Est-ce
que ça explique qu'on ait une espérance de vie moins grande que dans la moyenne
du Québec? Je ne pense pas que ça soit l'unique explication. Je pense que ça pourra nous aider
à comprendre davantage ce qui se passe, mais c'est plus… c'est davantage relié à des habitudes de vie
ou à des conditions personnelles qui font qu'on a une population qui est
peut-être un peu plus vulnérable dans notre région que dans d'autres régions.
• (12 h 50) •
Le Président (M.
Bergman) : M. le député de
Bonaventure.
M.
Roy : Dans un
autre ordre d'idées, les soins à domicile pour les personnes âgées, on voit
dans les données que — bon, ici, j'ai un article de presse du Droit du mercredi 14
novembre 2012 — les patients âgés de l'Outaouais
sont proportionnellement moins nombreux à recevoir des soins à domicile que
dans la majorité des autres régions du Québec. Bon, ce qu'on dit ici, c'est qu'il
y aurait 12,5 % des résidents de l'Outaouais âgés de 65 ans et plus qui
ont reçu de tels services, puis, à l'échelle provinciale, on est à 14,9 %.
Bon. Est-ce que vous prévoyez augmenter l'offre de soins à domicile pour les
personnes âgées dans les prochaines...
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette.
M. Morissette (Guy) : Bien sûr. Il y a beaucoup d'actions qui sont en cours
actuellement dans un plan d'action régional pour essayer d'optimiser les
services en soins à domicile et d'augmenter les volumes. Ce qui... De la façon
que les choses ont fonctionné, il y a des cadres de référence qui ont été
adoptés à cet égard-là, il y a une concertation
des différents partenaires — je parle d'établissements, des
différents établissements de la région — à
faire en sorte que... tu sais, de travailler
au niveau des outils, de travailler au niveau de... tu sais, qu'il y ait une
harmonisation des pratiques pour justement être capables d'augmenter
le...
On sait que c'est un secteur qui peut faire l'objet d'optimisation.
Il y a une certaine rigueur aussi à mettre au
niveau des différents processus. Il y a des
activités «lean» qui se font dans quatre des cinq CSSS en Outaouais, puis, dans
l'autre CSSS, il y a d'autres mesures, si vous voulez, d'optimisation qui
traitent spécifiquement de ce secteur-là pour mieux organiser le travail,
harmoniser les pratiques et d'augmenter ultimement l'offre de services en soins
à domicile.
Le
Président (M. Bergman) : Alors, merci. J'aurais besoin du consentement pour aller au-delà de l'heure prévue, de 13 heures à 13 h 23. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bergman) : Consentement. Alors, pour
le bloc de l'opposition officielle, Mme la députée de Gatineau.
Mme Vallée : Merci, M. le Président. Alors, bonjour, M. Morissette,
bonjour à toute l'équipe, aux collègues. On ira rapidement.
Tout
simplement une petite parenthèse. Vous savez à quel point... Je vous entendais
parler de l'obstétrique, et des consultations
qui viendront, et de l'importance de rapatrier les services. Vous savez que,
pour ma part, pour moi, je considère que l'obstétrique,
c'est une magnifique façon d'occuper dynamiquement le territoire. Alors, je
vous fais le clin d'oeil, parce que
vous savez que, dans la Vallée-de-la-Gatineau, on peut y mourir, mais on ne
peut plus y naître depuis trop longtemps déjà.
Alors,
ceci étant dit, j'aimerais qu'on revienne sur la desserte… ambulatoire, pardon.
On a fait l'objet de... Ça a fait l'objet de plusieurs reportages, il y a eu
plusieurs échanges d'ailleurs la semaine dernière en commission
parlementaire avec le ministre. En décembre
dernier, le ministre a ajouté des effectifs à la desserte ambulatoire en
Outaouais, parce que, bon, il y avait
un problème, là, Ottawa a cessé de donner... de prêter main-forte à la
population de l'Outaouais québécois, et le ministre a ajouté... a mentionné qu'il avait ajouté des effectifs et un
véhicule. Par contre, dans la confirmation, dans la lettre dont j'ai
obtenu copie, on ne parle que d'effectifs. Est-ce que le véhicule a été ajouté?
Parce que c'était une problématique, c'est-à-dire qu'on
ajoutait des effectifs, mais il y a une limite. On a un territoire de plus de
30 000 kilomètres carrés à couvrir. Ça ne fait pas partie de vos
statistiques, mais je le mentionne aux collègues, là. Ce n'est pas un petit territoire, c'est un
immense territoire, l'Outaouais, et il y a des gens partout sur le territoire
qui ont le droit d'avoir des services, hein?
Ce n'est pas seulement en urbanité, là, l'Outaouais rural est important. Alors,
on ne semble pas avoir ajouté le
véhicule, mais je voulais vérifier avec vous, parce que ce n'était pas très
clair dans les échanges avec le ministre
la semaine dernière, puis je voudrais clarifier les choses tant pour nos
collègues de la... nos amis de la coop des paramédics, mais aussi pour
les collègues ici, parce qu'on ne sait plus trop où donner de la tête.
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette.
M.
Morissette (Guy) : Premièrement, je
comprends que vous parlez de desserte... Vous parlez de desserte ambulatoire,
vous voulez dire au niveau des ambulanciers, là, hein?
Mme Vallée : Des ambulances, oui.
M. Morissette (Guy) : Ce n'est pas la desserte des soins à domicile, tout ça?
Mme Vallée : Non, non, non. Excusez-moi, non.
M.
Morissette (Guy) :
O.K. Alors, ce que je comprends, c'est... de votre question, c'est de savoir si l'équipe... Écoutez, l'équipe
a été ajoutée, il n'y a pas de véhicule qui a été ajouté comme tel. Où il
aurait pu... Puis je me permets de vous
dire, où il a pu y avoir une interprétation pendant quelques semaines où les
gens se disaient : Il y avait-u un véhicule ou pas?, c'est qu'il y avait un véhicule au niveau de
la coopérative, là, qui devait — d'ambulance — qui
devait être changé, O.K., qui était prévu pour être changé, selon ce qui était prévu
habituellement, et qui a été mis sur la route avant le temps, O.K., alors avant que ce soit... que l'autre soit
retiré. Alors, temporairement, il y a eu… on a eu l'impression ou les gens
ont eu l'impression qu'il y avait un
véhicule supplémentaire, mais... De toute façon, si vous regardez, aujourd'hui,
il n'y a pas de véhicule supplémentaire qui a été...
Le Président (M.
Bergman) : Mme la députée de
Gatineau.
Mme Vallée : Alors, il semble y avoir eu erreur, parce que — mon collègue ex-ministre de la Santé pourra corroborer, là — le ministre nous a dit, en commission parlementaire, lors
de l'étude des crédits, de façon très claire, qu'il
y avait des effectifs qui avaient été ajoutés, mais aussi un véhicule, puis que
ça allait de soi, puis il ne comprenait pas pourquoi l'Outaouais n'avait
pas compris ça.
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette.
M. Morissette (Guy) : Les discussions sont en cours avec le ministère pour
clarifier ce point-là.
Mme Vallée : Donc, on ne vous a pas confirmé de façon claire qu'un
véhicule avait été ajouté?
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette.
M. Morissette (Guy) : Non.
Mme
Vallée : D'accord.
Autre dossier, la semaine dernière, le ministre nous a aussi mentionné qu'un
plan... qu'une priorisation des besoins avait été déposée par l'agence au niveau des
projets immobiliers. Et donc je vous demanderais... parce qu'on ne l'a
toujours pas reçue de la part du ministre qui s'était engagé à nous la déposer.
Alors, est-ce que ce serait possible pour l'agence de déposer à la commission
la liste de priorités des projets immobiliers?
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette.
M.
Morissette (Guy) :
Écoutez, ça a été déposé au ministre, au ministère, et le ministère doit
traiter de cette... C'est le ministre qui nous l'avait demandée. Alors, moi,
je l'ai déposée au ministre et là je ne sais pas, les mécanismes,
comment ils peuvent être faits, là, comment ça peut être traité. Mais, moi, ça
m'avait été demandé par le ministère, par le ministre à cet égard-là.
Le Président (M.
Bergman) : Mme la députée de
Gatineau.
Mme Vallée : Pouvez-vous nous indiquer quels projets immobiliers
avaient été priorisés?
M.
Morissette (Guy) :
On est en discussion actuellement autour de ces projets-là. Je ne sais même pas lequel a été retenu à ce moment-ci...
Mme Vallée : Non, mais je ne vous demande pas…
M. Morissette (Guy) : Pardon?
Mme Vallée : Je ne vous demande pas lequel a été retenu. J'aimerais
savoir quels projets vous avez, comme agence, priorisés au niveau immobilier.
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette.
M. Morissette (Guy) : Au niveau immobilier?
Mme
Vallée : Oui.
M. Morissette (Guy) : Écoutez, il y a un PFT — je vais vous les nommer comme ça, là, comme ils me viennent — il
y a un certain... il y a le PFT des centres jeunesse Outaouais, il y a le
PFT... Je suis juste en train, là, de revoir
ça, là. Je pourrais vous...
Écoutez, juste comme ça, là, je pourrais vous les faire
parvenir... Il y a le CSSS des Collines; ça, je peux dire qu'il y avait le projet
du CSSS. Attendez... Un PFT des laboratoires, il y a un PFT pour les salles d'opération,
c'est au CSSS de Gatineau. Attendez une seconde, parce que je sais qu'il
y en avait... on avait six ou sept projets...
Une voix : ...
M. Morissette (Guy) : Pardon?
Une voix : Le Foyer du bonheur?
M. Morissette (Guy) : Le Foyer du bonheur n'était pas dans les projets qui ont
été déposés. Il y a le CHSLD Foyer Père Guinard. Je m'excuse, là, c'est juste
que c'était quelque chose, là, que j'essayais de revoir. Le Foyer Père Guinard, qui est dans votre circonscription...
Alors, ce sont les projets qui ont fait l'objet de discussions puis d'échanges
avec le ministère.
Le Président (M.
Bergman) : Mme la députée de
Gatineau.
Mme Vallée : Je vais céder la parole à mon collègue, Dr Bolduc, parce
que je... on a peu de temps. J'aurais plusieurs questions pour vous, mais,
malheureusement...
Le
Président (M. Bergman) : Vous avez, dans ce bloc, un autre quatre minutes, et il y a un bloc final
de 10 minutes. M. le député de Jean-Talon.
M.
Bolduc (Jean-Talon) : Moi, il y a vraiment un sujet, je pense, qu'il faut qu'on traite. Où il
y a des groupes de médecine de famille, est-ce que les gens, dans les groupes de médecine
de famille, ouvrent le samedi, dimanche et le soir?
M. Morissette (Guy) : Oui.
M. Bolduc
(Jean-Talon) : Ça fait partie de l'entente.
M.
Morissette (Guy) :
Ça fait partie de l'entente, et on le vérifie au niveau du DRMG. C'est
rigoureusement et scrupuleusement appliqué. Je
ne dis pas que c'est facile, mais je vous dirais que le DRMG et l'agence, on
est conjointement engagés à ce que ces choses-là soient faites.
M.
Bolduc (Jean-Talon) : Le samedi et le dimanche matin, est-ce que c'est un médecin qui est à
la clinique et qui voit des patients?
M. Morissette (Guy) : Oui.
M. Bolduc
(Jean-Talon) : O.K. Et avez-vous un
projet de clinique-réseau?
M. Morissette (Guy) : On n'a pas de projet de clinique-réseau actuellement. Ce n'est
pas parce qu'on ne le souhaiterait pas. Ça
fait longtemps qu'on le souhaite, mais il n'y a pas de mobilisation dans le
réseau, à ce moment-ci, à vouloir... Ça vient des médecins. Et, malgré
toutes les représentations... Je vous dis, je compte en dizaines le nombre d'échanges,
de rencontres, que j'ai eues avec différents groupes — et pas seulement moi, là, les gens du DRMG — à faire en sorte qu'il y ait une clinique-réseau qui puisse
s'installer en Outaouais.
Ce
qu'on lit, actuellement, dans tous ces échanges-là, c'est que la
configuration... il n'y a pas de grosse
clinique médicale en Outaouais. Il y a
plusieurs cliniques médicales, mais il n'y a pas de grosse clinique médicale.
Et lesresponsables, les médecins de
ces groupes de médecine de famille là, souhaitent plutôt s'associer, d'une
certaine façon, pour donner une offre
de services en GMF… ne sont pas prêts, à ce moment-ci, à faire ce qu'on voit
pour... ce qui est nécessaire pour faire une clinique-réseau. Mais il n'y
a pas de projet concret, non.
M.
Bolduc (Jean-Talon) : Vous avez combien de nouveaux médecins qui s'installent sur le
territoire par année? Vous avez dit tantôt : Il y a 90 % de rétention au niveau de l'unité
de médecine de famille. Ça peut représenter combien de médecins?
M. Morissette (Guy) : En termes de médecins omnipraticiens?
M. Bolduc
(Jean-Talon) : Oui.
M. Morissette (Guy) : Ça se situe autour de 20. Je vais le dire comme ça, là,
autour de 20 médecins, dans l'ensemble du territoire.
•
(13 heures) •
M.
Bolduc (Jean-Talon) : Ça veut dire qu'il
y a...
M.
Morissette (Guy) : Dans l'ensemble du
territoire.
M.
Bolduc (Jean-Talon) : Dans l'ensemble
du territoire, mais on comprend que Gatineau, c'est à peu près 230 000 de
population, puis il y a un autre, peut-être, 100 000 qui est réparti sur
le reste du territoire.
M. Morissette (Guy) : Oui, mais les médecins... Étant donné
qu'on est dans une situation de pénurie, on ne
peut pas faire en sorte que, tu sais, qu'on
répartit paramétriquement le nombre de médecins dans le territoire. Dépendant
de leur intérêt, il y a des années où est-ce
que, par exemple, il y a eu cinq départs au CSSS Papineau… Il y a eu un certain
nombre de médecins, cette année-là, qui se
sont installés au… Papineau, beaucoup plus que la proportion, disons, de leur
population. Alors, je vous dirais que c'est variable, et on y va en fonction de
l'intérêt. Quand il y a un médecin qui dit qu'il est intéressé à venir en
Outaouais, bien sûr qu'on va y aller en fonction d'où est-ce qu'il souhaite
être installé.
Le
Président (M. Bergman) : M. le député
de Jean-Talon.
M. Bolduc (Jean-Talon) : Ça va être pour terminer, là. Je
pense que le modèle qui est en train de se
développer au Québec, c'est que les médecins
se réunissent dans des cliniques d'environ une quinzaine de médecins pour être
capables d'offrir plus de services. Si je
comprends bien, du côté de Gatineau, il n'y a pas cette volonté-là du côté des
médecins de se regrouper en plus grosses cliniques.
Et, l'autre élément qui est important
au niveau de l'agence, si vous avez plusieurs médecins qui s'installent sur le territoire,
est-ce que vous favorisez que les médecins s'installent surtout en clinique,
parce que c'est là qu'on a une plus grande
pénurie, ou encore les médecins s'installent encore dans les hôpitaux, ce qui
fait qu'on n'offrira jamais des services dans les cliniques, qui vont
faire que les patients viennent dans les hôpitaux?
Le
Président (M. Bergman) : Dr
Morissette.
M. Morissette (Guy) : Bien, je vous dirai, ce qu'on favorise
au niveau du DRMG puis de l'agence, c'estl'installation en dehors du milieu des
établissements. Par contre, quatre des cinq territoires, c'est... On ne peut
pas distinguer les médecins qui vont,
tu sais, disons, en clinique et dans l'établissement. Il n'y a même pas de
spécialiste. Alors là, votre question,
pour moi, je la sens plus pour le territoire du CSSS de Gatineau et je vous
dirais que c'est récent, mais, depuis les six derniers mois, le DRMG souhaite, favorise ou incite les médecins à s'installer
en bureau plutôt qu'en établissement, quoiqu'il y a des besoins en
établissement quand même, là.
Le Président (M. Bergman) : Merci, alors ceci met fin à ce bloc.
Mme la députée de Groulx, pour un bloc de
5 min 30 s. Mme la députée.
Mme Daneault : Merci. Moi, j'aurais une question
concernant les effectifs de l'agence, qui ont augmenté d'environ 30 %.
Depuis les cinq dernières années, on est passés de 135 à 175, le nombre de
personnels. J'aimerais connaître les raisons pour lesquelles on a
recruté autant, et l'impact financier, puis les résultats qu'on a obtenus suite
à cette augmentation.
M.
Morissette (Guy) : Au niveau de l'agence,
il y a un département important, là, de santé publique, alors il y a 50 %
des effectifs à l'agence, tu sais, qui appartiennent à la Santé publique.
Alors, je pourrais difficilement vous, disons,
répondre pour le secteur. Je ne sais pas, je demanderais la permission
peut-être de demander au directeur de la gestion des ressources à l'agence de... Parce que c'est une donnée, que
vous me donnez, qui me surprend un petit peu parce que je ne pensais pas
qu'on avait autant de gens qui étaient... Alors, M. le Président, si vous me
permettez…
Mme
Daneault : Ce sont des équivalents
temps complet qui ont augmenté de 135 à 175 en cinq ans.
Le
Président (M. Bergman) : M. Daoust.
Une
voix : Non.
M. Chénier (Denis) : M. Denis Chénier. En fait, l'ajout, c'est
le service des ressources informationnelles qui
était dans des établissements auparavant,
que l'on a regroupé à l'agence de santé et des services sociaux. Comme le
P.D.G. le mentionnait tantôt, là, il y a eu un regroupement, et c'est ces
gens-là, qui étaient auparavant dans le réseau, qui sont actuellement à l'embauche
de l'agence, parce que le personnel de l'agence, il n'y a pas eu d'augmentation
dans les dernières années.
Mme
Daneault : J'imagine qu'il y a un
impact financier au niveau de l'agence.
M. Chénier (Denis) : En fait, l'impact financier, c'est
les budgets qu'il y avait auparavant dans le réseau qui ont été transférés à l'agence pour le fonctionnement de
cette équipe-là.
Mme Daneault : Donc, ce qu'on comprend, c'est un «in and out».
M. Chénier (Denis) : Exact.
Le Président (M.
Bergman) : Mme la députée de Groulx.
Mme
Daneault : O.K.
On avait aussi... La situation financière de l'agence s'est soldée par un
déficit de 100 000 $ en 2011-2012. J'aimerais vous entendre, de un,
ventilation de ce déficit-là, mais, surtout, est-ce que vous avez des
pistes d'optimisation pour éviter de ravoir un déficit dans les prochaines
années?
Le Président (M.
Bergman) : Dr Morissette.
M.
Morissette (Guy) :
Alors, pour cette approche-là, ce qui a été fait, il y avait... disons que c'était...
Pour les urgences,
on avait, par exemple, décidé d'embaucher quelqu'un parce qu'on avait une
situation particulière au niveau des urgences
depuis très longtemps, qui ne fonctionnaient pas bien en Outaouais, comme vous
le savez, comme je le disais. Alors,
on a, par exemple, embauché une personne supplémentaire pour traiter les
urgences. Ça a eu un impact au niveau...parce qu'on était quand même… Au niveau du budget, on avait un certain
équilibre à cet égard-là. Même si on se servait de différentes opportunités, par exemple du
non-remplacement de personnes qui étaient en vacances, tout ça, on
réussissait quand même à avoir un certain équilibre.
Or, des fois, il arrive des éléments où, par exemple, on
a choisi, malgré le fait qu'on avait une certaine rigueur à avoir au niveau de notre
personnel, on a choisi d'embaucher quelqu'un. Alors, il y a eu année où est-ce
que ça a été un petit peu plus
difficile. En termes d'optimisation, on est en train, de façon... Depuis deux
ans, on revoit l'ensemble des processus
au niveau de l'agence, comment on peut mieux faire le travail, prioriser le
travail, tout ça, pour faire en sorte qu'on
puisse arriver en équilibre, et c'est ce sur quoi on s'est engagés cette année.
Ça a entraîné des coupures de postes, et on est en plein dans ça
actuellement pour le faire.
Le Président (M.
Bergman) : Mme la députée de Groulx.
M.
Morissette (Guy) :
Ce n'est pas uniquement des coupures de postes, c'est beaucoup aussi de l'optimisation des processus.
Le Président (M.
Bergman) : Il vous reste deux
minutes.
Mme
Daneault :
Concrètement, est-ce qu'on a pensé... Parce que là vous me dites : Oui, on
travaille à... Bon. Ce que je comprends, c'est
qu'il y a des coupures de postes.
M. Morissette (Guy) : Elles sont en cours actuellement, il faut respecter les
délais.
Mme
Daneault :
Est-ce qu'il y a des regroupements de services? Est-ce qu'il y a des
regroupements d'achats? Est-ce qu'il y a des
choses qui sont en cours ou en... de façon concrète.
M.
Morissette (Guy) :
Au niveau des regroupements d'achats, l'approvisionnement en commun, c'est... Mais ça, c'est pour le
réseau, pour l'ensemble du réseau. Notre situation fait en sorte que vouloir
travailler avec d'autres régions, c'est un peu difficile. On est isolés
au Québec. La mise en commun de services qu'on pourrait avoir avec d'autres
agences, si c'est ce que vous...
Mme Daneault : Donc, ça, ce n'est pas une piste d'optimisation, mais j'imagine
que vous en avez d'autres.
M.
Morissette (Guy) :
À l'intérieur de notre réseau. Alors, on travaille autour... à l'intérieur même
de notre réseau. Mise en commun au niveau des établissements, de différents services, ça,
on le fait, que ce soit le site Web, que ce soient les commissaires aux
plaintes et tout ça. Alors, toutes les mesures qui font en sorte qu'on peut...
Puis on a un milieu qui permet ça, étant donné qu'on a plusieurs petits
établissements et qui font en sorte qu'on est capables de regrouper ça.
Mme
Daneault : On a
noté qu'il y avait une utilisation assez importante du personnel par le privé.
Est-ce que ça fait partie de vos priorités, de
limiter l'emploi d'agences indépendantes?
M. Morissette (Guy) : Par le privé, il faudrait... Vous voulez dire, dans l'organisation
de notre réseau?
Mme Daneault : Au niveau des agences indépendantes, là, votre personnel
infirmier.
M. Morissette (Guy) : Ah! Bien, les agences d'infirmières et tout ça?
Mme Daneault : Voilà.
M. Morissette (Guy) : Ah! Bien, clairement, ça fait partie
de notre priorité. On travaille... On a réduit de 27 %... 24 % la main-d'oeuvre indépendante dans l'ensemble de
notre réseau. Alors, ce sont des actions... Tout le plan de main-d'oeuvre et les activités qui entourent la
main-d'oeuvre, c'est à cet égard-là, c'est qu'on diminue, c'est une
priorité. On a dépassé, en termes de main-d'oeuvre indépendante, les cibles de
2015 à ce moment-ci. Alors, on est fermement engagés dans ce processus-là.
Le Président (M. Bergman) : Merci. Alors, ceci met fin à ce bloc.
Le dernier bloc du gouvernement, pour un bloc
de neuf minutes, M. le député d'Argenteuil.
M. Richer : Merci, M. le Président, M.
Morissette. J'aimerais aussi saluer les membres du personnel de l'agence, les collègues, collègues de l'opposition et le
personnel de l'hôtel du Parlement.
M. le Président, j'ai passé 34 ans de ma vie
dans des écoles primaires, secondaires du quartier ouest de Montréal, du quartier
nord de Montréal, des Basses-Laurentides, alors vous comprendrez que je me suis
un petit peu attardé au chapitre qui parle des jeunes en difficulté,
parce que ces jeunes en difficulté que vous suivez se retrouvent dans nos
écoles, et il y a un lien étroit entre vos
services et les effets de vos services sur la réussite des jeunes. Alors, je
vois différents points qui... différents projets et différents objectifs
que je trouve intéressants, peut-être même audacieux, donc j'aimerais ça qu'on
s'en parle.
Donc, je vois que d'ici 2015, à l'agence,
vous souhaitez diminuer le nombre moyen de déplacements. Ça, je trouve que c'est un
point important, parce que, dans les écoles où j'ai travaillé, j'ai été
orthopédagogue, donc très près des enfants en difficulté d'apprentissage, donc, quand on vivait des déplacements à
l'intérieur, c'était toujours une problématique. Donc, je vois que vous
voulez diminuer ce temps moyen là.
Donc, en 2011‑2012, l'agence s'était engagée
à dresser un portrait de la situation régionale et à établir les mesures à mettre en
place pour atteindre les cibles que je vois qui étaient fixées pour 2015.
Alors, sans fournir les résultats, dans les textes que je vois, l'agence indique que, depuis plusieurs mois, des
travaux sont en cours avec le ministère de la Santé et des Services
sociaux afin de développer des indicateurs permettant d'évaluer les taux de
placement et de déplacement. Alors, j'aimerais vous entendre parler de ces
travaux, où vous en êtes rendus et comment évolue ce projet.
Le
Président (M. Bergman) :
Dr Morissette.
•
(13 h 10) •
M.
Morissette (Guy) : Alors, pour l'agence
de l'Outaouais, tout ce qui touche protection jeunesse, jeunes en difficulté,
engagement jeunesse, c'est une priorité. C'est un secteur dans lequel on
travaille extrêmement fort et pour lequel on a des résultats intéressants.
Pour
le point précis que vous me demandez, je demanderais au président si la
directrice de l'organisation des services
pourrait répondre à la question concernant cette modalité-là très précise que
vous amenez. Alors, Mme Daoust pourrait répondre, si, M. le Président,
vous êtes d'accord.
Le
Président (M. Bergman) :
Certainement. Mme Daoust.
Mme Daoust (Judith) : Oui. Alors, effectivement, nous
sommes à travailler avec le ministère, bien sûr. Il est difficile, cet indicateur-là, à le préciser. Alors, je
pense que vous n'êtes pas sans savoir ceci. Alors, nous travaillons activement
avec le ministère pour arriver à déterminer pleinement la portée de l'indicateur,
pour être en mesure, après, d'arriver concrètement à mettre en place des
mesures.
M.
Richer : Donc, les indicateurs...
Le
Président (M. Bergman) : M. le député
d'Argenteuil, il vous reste trois minutes.
M.
Richer : Trois minutes? Ah! Vous êtes
cruel, M. le Président. Donc, ces indicateurs-là sont en voie de...
Mme
Daoust (Judith) : Sont en
développement, actuellement.
M.
Richer : En développement.
Mme
Daoust (Judith) : Oui.
M. Richer : O.K. Je vais passer à l'autre point
parce que je les trouve... Vous cherchez des indicateurs, mais vous voulez aussi mesurer la durée moyenne des placements.
Est-ce que ça rejoint les mêmes indicateurs ou...
Mme
Daoust (Judith) : Exactement.
Exactement, c'est en continuité.
Le
Président (M. Bergman) : Mme Daoust.
Mme Daoust (Judith) : Exactement, c'est en continuité. C'est dans le même... C'est
dans le forfaitaire du développement des indicateurs.
Le
Président (M. Bergman) : M. le député
d'Argenteuil.
M. Richer : Et, dans l'autre objectif, qui m'étonne
un peu, vous parlez de diminuer le temps… c'est ça, le taux d'enfants resignalisés. Donc, on parle d'indicateurs
pour les déplacements, d'indicateurs pour le temps moyen, mais aussi pointus
que pour des cas resignalisés.
Le
Président (M. Bergman) : Mme Daoust.
Mme
Daoust (Judith) : Oui, effectivement,
puis on travaille en collaboration beaucoup, dans le cadre de la collaboration
avec les centres jeunesse et les CSSS, à optimiser nos services de première
ligne, bien sûr, pour éviter un resignalement des jeunes par la mise en place
de services vraiment de façon continue en CSSS, alors qu'il y ait vraiment une
continuité de services.
Le
Président (M. Bergman) : M. le député
d'Argenteuil.
M.
Richer : Et comptez-vous… Avez-vous l'espérance
d'arriver à vos objectifs pour 2015?
Le
Président (M. Bergman) : Mme Daoust.
Mme Daoust (Judith) : Absolument. Nous travaillons
activement avec les CSSS et les centres jeunesse, et la collaboration entre l'entièreté de ces partenaires-là
est omniprésente.
Le
Président (M. Bergman) : M. le député
d'Argenteuil.
M. Richer : O.K. Et qui exactement s'occupe...
Vous avez parlé en général du ministère, parlé de vos services. Qui travaille,
là, sur le terrain, à préparer les indicateurs? Est-ce qu'il y a aussi des gens
du milieu scolaire qui participent à...
Le
Président (M. Bergman) : Mme Daoust.
Mme
Daoust (Judith) : À l'heure actuelle,
non, pas pour l'instant.
Le
Président (M. Bergman) : M. le député
d'Argenteuil.
M.
Richer : Mais c'est prévu, c'est
possible, c'est...
Le
Président (M. Bergman) : Mme Daoust.
Mme Daoust (Judith) : Éventuellement, ce sera à l'intérieur
du mécanisme MELS-MSSS, où nous aborderons le
fonctionnement.
Le
Président (M. Bergman) : Alors, ceci
met fin à ce bloc. Il y a un bloc de six minutes pour l'opposition officielle.
Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme de Santis : Merci, M. le Président. J'aimerais
saluer les représentants de l'Agence de santé et des services sociaux de l'Outaouais ainsi que mes collègues et
le personnel de l'Assemblée nationale.
Alors, Dr Morissette, vos rapports sur l'application
de la procédure d'examen des plaintes sont beaucoup moins détaillés que
ceux des années précédentes et des autres agences de santé et services sociaux.
Il manque, par exemple, le nombre de plaintes traitées à l'intérieur d'une
année, le pourcentage traité à l'intérieur d'un délai de 48... cinq jours.
Pourquoi ces données ne sont pas disponibles? Sans ces renseignements, on ne
peut pas évaluer l'évolution de la performance
de l'agence et de comparer les résultats avec les résultats des autres agences.
En plus, comment expliquer la hausse de 25,5 % des plaintes reçues
par les commissaires locaux de 2009‑2010 à 2011‑2012?
Le
Président (M. Bergman) : Dr
Morissette.
M. Morissette (Guy) : Alors, pour le rapport, nous avons...
Vous parlez du rapport du commissaire aux
plaintes. C'est bien ce que j'ai compris?
Mme de Santis : Oui, les plaintes, que ce soit aux
commissaires locaux, médecins examinateurs ou
commissaire régional.
M. Morissette (Guy) : Oui, commissaires locaux, médecins
examinateurs, tout ça. Alors, en ce qui
concerne... vous parlez de la qualité du
rapport, il est clair... Il y a eu des... Je vous dirais, à l'agence de la
santé, nous n'avions pas de permanence, si vous voulez, au niveau du
commissaire aux plaintes, c'est-à-dire on avait... Et on a statué finalement
pour avoir, dans la dernière année, un
commissaire aux plaintes pour lequel le rapport qui a été produit n'était pas à
la hauteur, là, nécessairement, dans les détails. Je ne parle pas de la
qualité du rapport, mais dans les détails. Il y a des éléments sur lesquels on
va travailler pour l'année prochaine pour améliorer la qualité de nos rapports.
Mme
de Santis : Est-ce que ces
renseignements sont disponibles?
M.
Morissette (Guy) : Ces renseignements
sont disponibles et c'est...
Mme
de Santis : ...nous les faire
parvenir.
M.
Morissette (Guy) : On pourrait vous
les acheminer.
Le
Président (M. Bergman) : Oui, envoyez
ça à la secrétaire de la commission, qui va envoyer ça à tous les députés de la
commission.
M. Morissette (Guy) : Oui. Deuxième chose : au niveau,
disons, du travail qu'on a à faire avec les
commissaires locaux, O.K., pour la
production des rapports, c'est la même chose. Il y a deux systèmes de collecte
de données, si vous voulez, pour
lesquels on essaie d'harmoniser puis de travailler avec les établissements pour
avoir le portrait, disons, là, uniformisé, régional autour de ces
données-là.
Pour expliquer ce qui se passe dans chacun des
établissements, ces travaux-là se font actuellement avec le commissaire aux plaintes, qui essaie de voir, avec
les commissaires locaux... et pas juste les commissaires locaux, mais il
y a, par exemple, la gestion des risques,
tout ça, pour voir de quelle façon tout ce que vous soulevez actuellement,
par exemple une augmentation d'un certain nombre de plaintes, bien, quelles
sont les raisons. Alors, c'est un travail qui est établi actuellement ou une
plateforme de travail qui a été établie avec les commissaires locaux pour voir,
avec les établissements, ce qui est en train de se passer de ce côté-là.
Le
Président (M. Bergman) : Mme la
députée de Hull, il vous reste trois minutes.
Mme Gaudreault : Oui. Alors, je me ferai brève. Merci,
M. le Président. En conclusion, à la page 18 de
votre allocution, Dr Morissette, vous avez
parlé d'un projet d'envergure de bilan mi-mandat du plan stratégique. Est-ce
que c'est un exercice habituel ou si c'est une commande du ministre de la Santé
et des Services sociaux?
M. Morissette (Guy) : Nous avions indiqué, lorsqu'on a fait
les travaux de la planification stratégique,
qu'on souhaitait, à la mi-mandat, revoir l'évolution
de notre... Parce qu'on fait un bilan annuel et on avait dit... Il était
prévu qu'il y avait un bilan mi-mandat qui
pouvait être fait, mais les modalités n'avaient pas été définies, O.K., autour
du bilan mi-mandat. Et là, à ce moment-ci, on a articulé un bilan
mi-mandat avec... Tu sais, on l'a articulé, on lui a donné une forme et, à ce
moment-ci, on est en train de travailler à cet égard-là.
Mme
Gaudreault : Alors, c'est un exercice
que vous faites à chaque fois que vous devez évaluer le plan stratégique, là, à
mi-mandat.
M. Morissette (Guy) : Dans le réseau, en tout cas pour l'Outaouais,
il y avait des planifications stratégiques,
mais, bon, c'étaient des travaux qui étaient
faits, tout ça, mais ça n'a pas la portée de tout le travail qui a été fait
lorsqu'on a élaboré notre
planification stratégique 2010-2015. Et il était... on sentait nécessaire de
revoir à la… milieu du mandat. On avait déjà discuté de ça en 2009,
2010, 2011, le fait qu'il fallait voir... on le fait d'une façon annuelle, mais
que, peut-être, à la mi-mandat, il faudrait peut-être rajuster certains
ajustements. Puis ça avait été discuté, ça, cet élément-là, avec le gouvernement précédent, hein, le gouvernement du
temps, elle était prévue, cette notion-là. Nous, on l'avait assimilée au
niveau de l'agence et on s'était dit qu'on voulait la faire. Alors là, on lui a
donné une forme, une couleur et tout ça.
Mme
Gaudreault : Merci beaucoup.
Le
Président (M. Bergman) : Mme la
députée de Bourassa-Sauvé, il vous reste deux minutes.
Mme de Santis : Dans Le Journal de Montréal du
14 décembre 2012, il est rapporté que l'Hôpital de Gatineau obtient le
taux de mortalité le plus élevé au Québec, une situation qui s'est détériorée
depuis quatre ans. La Dre Poitras a déclaré :
«On prend le résultat très au sérieux, et on veut le corriger.» Exactement, qu'est-ce
que c'est qu'on veut corriger et comment?
M. Morissette (Guy) : Alors, vous parlez de l'indicateur
RNMH. Pour les gens qui... C'est le taux de
mortalité, là, bon. C'est un indicateur avec lequel... On ne connaissait pas
très bien cet indicateur-là, de base. On a certaines indications... Quand on parle de mortalité, il y a plusieurs indicateurs
à cet égard-là. On n'avait pas... on ne connaissait pas ce résultat-là
et ça nous est apparu fin novembre, début décembre, on a vu le résultat.
Alors,
on essaie de comprendre l'indicateur, on essaie de voir comment on est capables
d'améliorer, quels ont été les éléments qui sont à la source de cet
indicateur-là. On a des spécialistes à l'agence en santé publique et avec le ministère pour mieux le saisir. On a regardé ce qui
se passe en Angleterre, ailleurs au Canada, pour voir... et les établissements,
parce qu'il y a trois autres établissements au Québec qui avaient un résultat
comme le nôtre. On essaie de le comprendre
actuellement puis on a certaines indications qui nous disent que, je veux dire,
le... en tout cas, d'autres indicateurs qui disent que le taux de
mortalité n'est pas si pire que ça, que celui que le RNMH a donné.
Alors, on est en action, à cet égard-là, avec le réseau
régional, avec des spécialistes, pour bien le saisir et pouvoir le travailler. Mais on a été surpris, je vous dis,
on ne s'attendait pas à ce résultat-là, d'autant plus qu'on avait d'autres
indicateurs qui nous disaient que, bon, tu sais, c'était quand même... je ne
dirai jamais acceptable, là, mais on prend ça... on est très... Ça nous a
vraiment saisis. Puis on est en train de regarder ce que ça veut dire.
Le Président (M.
Bergman) : Merci. Alors, la
commission, ayant accompli son mandat, suspend ses travaux jusqu'à 15 heures, où elle se réunira en séance de
travail à la salle RC.161. Merci, Dr Morissette, merci beaucoup, merci à
votre équipe, merci d'être ici.
(Fin de la séance à 13 h 20)