(Onze
heures ving-huit minutes)
La Présidente (Mme
D'Amours) : Votre attention, s'il vous plaît! Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission des relations avec les citoyens
ouverte.
La Commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 1, Loi
modifiant la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance afin
d'améliorer l'accessibilité au réseau des services de garde éducatifs à
l'enfance et de compléter son développement.
M. le secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
Le
Secrétaire : Oui, Mme la Présidente. M. Lévesque (Chapleau) est
remplacé par M. Reid (Beauharnois) et M. Bérubé (Matane-Matapédia)
par Mme Hivon... (panne de son).
Étude détaillée (suite)
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. Avant de débuter, je vous rappelle qu'il avait été
convenu de suspendre l'étude de l'amendement
visant à introduire l'article 32.1 ainsi que l'étude de l'article 35
et d'un amendement à cet article.
Lors de l'ajournement
de nos travaux, hier, nous en étions à l'étude de l'article 93.0.3,
introduit par l'article 27 du projet de loi. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur cet article? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article...
Une voix :
...
La Présidente (Mme
D'Amours) : Non, pardon. Je m'excuse, on va passer à un autre article.
On ne vote pas sur les articles. Merci, M. le secrétaire, de me ramener à
l'ordre.
Donc, M.
le ministre, nous faire la lecture du 93.0.4.
M. Lacombe : Oui.
Donc, merci, Mme la Présidente.
«93.0.4. Lorsque — pardon — dans
le délai fixé par le ministre, les places dont les services de garde sont
subventionnés attribuées à un demandeur ou à un titulaire de permis ne sont pas
rendues disponibles, il peut les récupérer afin de les répartir de nouveau ou
les annuler.
«Il
en est de même lorsqu'une telle place devient inoccupée autrement que dans la
situation prévue à l'article 93.0.8.
«Avant de récupérer
ou d'annuler des places conformément au présent article, le ministre notifie
son intention par écrit au demandeur ou au titulaire et lui accorde un délai
d'au moins 10 jours pour présenter ses observations. Le ministre
communique ensuite sa décision motivée par écrit.»
Et on a un
amendement, Mme la Présidente, mais, juste avant, je vais vous lire le
commentaire. Donc, c'est un article qui porte sur la récupération de places
attribuées à un demandeur ou à un titulaire de permis et non rendues
disponibles ou sur des places attribuées mais non occupées. Cet article prévoit
que le ministre peut les récupérer et les répartir de nouveau et il prévoit les
conditions et modalités s'appliquant, bon, à cette récupération.
Et donc l'amendement
se lit comme suit : Remplacer, dans le troisième alinéa de l'article 93.0.4
de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance, qui est proposé par
l'article 37 du projet de loi, «10 jours» par «15 jours».
Donc, c'est un...
Bon, je pense que c'est assez clair, là. On veut faire passer le délai de 10 à
15 jours, et c'était notamment à la suite des consultations particulières,
où on a reçu cette proposition.
• (11 h 30) •
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce qu'il y a des... Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Là, on change de 10 à 15, mais pourquoi pas 20, pourquoi
pas 25? Pourquoi ce changement puis pourquoi le délai choisi par le ministre?
M. Lacombe : C'était...
La Présidente (Mme
D'Amours) : M. le ministre.
M. Lacombe :
Je voulais juste m'assurer, là, que c'était bien le même nombre de jours. Mais,
effectivement, on avait proposé 10, la Protectrice du citoyen nous a proposé
d'allonger ça à 15, donc on a accepté cette proposition.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : Est-ce
que ça aussi, c'est ce qui est souhaité sur le terrain? Est-ce que les
partenaires sont d'accord avec ce chiffre aussi?
La Présidente (Mme D'Amours) : M. le
ministre.
M. Lacombe : Ils ne nous ont pas
émis de commentaire à cet effet-là, là. Je pense que, bon, la Protectrice du
citoyen avait souligné cette possibilité-là puis, pour nous, bien, il n'y a pas
de... il n'y a pas de contrainte.
Mme Maccarone : Puis là quand on
parle de récupérer ou annuler... Si c'est récupéré, vous ne réaffectez pas les
places. Est-ce que ça, c'est... ça, c'est la façon que ça va fonctionner?
La Présidente (Mme D'Amours) : ...à
l'amendement, Mme la députée, s'il vous plaît.
Mme Maccarone : Bien, c'est parce
que le 10 jours à 15 jours, ça va changer l'alinéa en question de...
avant de récupérer ou d'annuler les places, ça fait que, pour moi, c'est très à
propos parce qu'il y aura un impact sur ceci. Je parle de changement de propos
en ce qui concerne annuler et récupérer. Ça fait que, moi, ce que je veux mieux
comprendre, c'est, si c'est récupéré, le ministre réaffecte les places, mais là
nous comprenons que vous pouvez annuler sans réaffecter. Est-ce que c'est ça
que nous allons faire dans ce délai?
M. Lacombe : Bien, en fait, le
délai, ça vise à permettre au prestataire ou au demandeur de nous fournir des
observations. Donc, ça, c'est une chose, mais, ensuite, pour toute la question
de la récupération, effectivement, on pourra y revenir après, là, mais, oui, on
pourrait soit les réattribuer ou bien ne pas le faire, tout dépendant des
besoins dans ce secteur-là.
Mme Maccarone : Puis ça ne serait
pas important de faire cette précision aussi pour s'assurer... parce que, tu
sais, il me semble... En tout cas, regarde, je n'ai pas de malaise pour
l'amendement, Mme la Présidente. Je vais suivre la consigne puis je vais
revenir après pour des discussions sur l'article en question.
M. Lacombe : Merci, Mme la députée.
La Présidente
(Mme D'Amours) : Mme la députée de Sherbrooke, est-ce que vous avez
des commentaires? Non?
Mme Labrie : ...
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce que... d'autres interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement. Est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Donc, nous revenons à 93.0.4 tel qu'amendé. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : C'est
beau, Mme la Présidente. C'est que, moi, ce que je veux comprendre, c'est
l'annulation des places. Tu sais, c'est...
Ce qui n'est pas clair pour moi, ça va être quoi le réflexe, c'est quoi, les
décisions qui vont être prises en ce
qui concerne l'annulation des places? Ça va être quoi, le pratico-pratique?
Comment ça va fonctionner? Parce que là, on parle de récupérer ou
d'annuler, ça fait que comment est-ce que la ministre va faire son choix entre
les deux?
M. Lacombe : Bien, c'est en fonction
des besoins. Donc, c'est sûr que si, par exemple, on a un projet qui a traîné,
qui a traîné, qui a traîné, qui ne s'est jamais réalisé, et pour lequel on
dit : Bon, bien là, vous n'avez pas respecté les échéances qu'on vous a
données, on vous envoie cet avis-là, bon, ils vont pouvoir nous envoyer, comme
on dit, bien, des observations. Il va y
avoir un préavis qui va être disponible pour ça. Mais, par la suite, si,
pendant ce temps-là, pendant que le projet traînait, il ne se réalisait
pas, je ne sais pas, il y a des milieux familiaux qui ont vu le jour de façon
importante dans ce coin-là, peut-être que ce n'est plus nécessaire d'offrir ces
places-là à un autre demandeur pour qu'il vienne les développer. Donc, à ce
moment-là, probablement que ces places là, par exemple, dans cet exemple précis
là, pourraient être annulées. Si c'est un endroit où, bon, il y a toujours des
parents qui attendent une place, évidemment, bien, on va les répartir de
nouveau. Donc... Parce que, de toute façon, je vous ramène toujours... on change de paradigme, on change de paradigme.
Maintenant, dès qu'il y a un besoin, on souhaite le combler, ce besoin-là.
Mme Maccarone : Mais c'est parce
qu'on parle des places subventionnées, n'est-ce pas? Ça fait que là, ça, c'est
comme... ça amène... je ne sais pas, je suis préoccupée parce que là j'ai
l'impression que nous sommes en train de dire que pour des places qui sont
octroyées par appels de projets, bien, ça se peut qu'elles vont être annulées,
mais c'est toutes des places subventionnées. Ça fait que le ministre dit
que : Tout dépendamment de l'échéancier. Ça fait que si, mettons, on va
au-delà de deux ans, ça prend quatre ans, mais là ça se peut que ce projet va
être mis de côté, ça va être annulé, puis là on va retourner à la pige.
M.
Lacombe : Oui.
Mme
Maccarone : O.K. Merci.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci.
Dans cet article-là, il n'y a aucun élément qui concerne le moment auquel ça
peut survenir, cette décision là du ministre. Moi, je comprends, dans les
échanges qu'on a eus dans les dernières semaines, qu'à tout moment dans le processus, ça peut survenir, parce que le
ministre nous a dit, à d'autres occasions, qu'il y avait des échanges
réguliers avec les porteurs de projet et que, donc, il n'attendait pas au terme
de deux ans pour vérifier si le projet fonctionnait bien. Je pose quand même ma
question : Est-ce que... Parce que, là, techniquement, la façon dont c'est
écrit, le mois suivant après les avoir octroyées, le ministre pourrait, tu
sais, changer d'idée. Est-ce qu'il n'y a pas lieu de réfléchir à ça?
M. Lacombe : Bien,
on stipule, quand même : «Lorsque, dans [les délais fixés] par le
ministre, les places [...] ne sont pas rendues disponibles», donc, c'est sûr
qu'on fixe des échéanciers avec ces demandeurs, puis, évidemment, on s'attend à
ce qu'ils les respectent. Donc, ça nous prend ultimement un outil pour être
capable de dire que, quand c'est trop long, quand les délais ne sont pas
respectés, bien, on a ce pouvoir là de les reprendre. Mais, vous savez, c'est
aussi dans notre intérêt de faire du cas par cas puis d'user de gros bon sens,
ce qu'on fait déjà. Dans certains cas, si le problème, c'est une rareté de locaux,
par exemple, et qu'on a vraiment la démonstration que le promoteur, disons, le
gestionnaire du CPE a fait tout ce qu'il pouvait, bien, vous comprenez que,
pour moi, il n'y n'a aucun intérêt à retirer ce projet-là pour le redonner à
quelqu'un dans le même secteur qui va avoir le même problème. Mais il faut
quand même avoir cet outil-là parce que, sinon, bien, ça veut dire abandonner
le sort de ces places-là à un promoteur, ensuite, d'être pris avec ça quand il
y a des problèmes, puis que les délais ne sont pas respectés.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Mme la députée.
Mme Labrie : Donc,
de ce que j'entends du ministre, donc, sa lecture, c'est, quand on lit: «Dans
le délai fixé par le ministre», dans le fond, c'est... au terme de ce délai-là,
le ministre pourrait décider de retirer les places. Ça ne pourrait pas
nécessairement se passer avant, parce qu'avant que le délai soit expiré, dans
le fond, le ministre n'est pas en mesure de dire qu'ils n'ont pas été rendus
disponibles...
M. Lacombe : C'est
ça, exact.
Mme Labrie : ...donc
c'est au terme du 24 mois, pas avant. Le ministre ne pourrait pas les...
M. Lacombe : Bien,
ça pourrait être avant, ça pourrait être avant le 24 mois, mais, si, par
exemple, dans le processus, on est aussi capable d'avoir des indicateurs, ça,
on a eu cette discussion-là, là, on va monitorer les projets pour nous assurer
qu'ils franchissent certains points importants à certains moments dans
l'échéancier. Puis évidemment on les accompagne, il y a des éléments qui sont
hors de leur contrôle, il y en a qui sont en leur contrôle. Puis, ultimement, bien, on peut effectivement leur
retirer ces places-là, puis je pense que c'est normal qu'on puisse le
faire.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Mme la députée.
Mme Labrie : Moi,
je n'ai pas de problème, sur le fond, à ce qu'on puisse le faire, là. Je
comprends bien les raisons pour lesquelles on fait ça. Quand je lis le premier
alinéa, ça donne l'impression que c'est, si les places ne sont pas rendues
disponibles au terme de — bon
là, en général — en
fonction de 24 mois, selon ce que j'ai compris, on leur donne 24 mois
pour les développer. Dans d'autres cas, ça pourrait être d'autres délais, mais, en ce moment, c'est 24 mois. Donc,
le délai fixé, c'est 24 mois. Si, au terme de ça, elles ne sont pas
rendues disponibles, là, il pourra les récupérer. Je me demande si le ministre
pourrait le faire avant avec une formulation comme celle-là.
La Présidente (Mme
D'Amours) : M. le ministre.
M. Lacombe : Bien,
c'est l'objectif, là, en tout cas, là. Je suis juste en train de faire valider
la formulation, juridiquement parlant, mais c'est vraiment l'objectif, là,
parce qu'il ne faut pas qu'on attende après 24 mois. Donc, si on attend seulement, par exemple, après
24 mois, parce que là, c'est le délai qu'on a fixé, on pourrait changer ce
délai-là, là, mais actuellement c'est le délai qu'on fixe, bien, il
commence parfois à être tard pour changer d'idée après 24 mois. Ça se peut que 24 mois, ce soit le bon moment pour x,
y raisons, mais, dans le processus, moi, je pense qu'il y a des moments
auparavant où on peut s'inquiéter de ce qui se passe puis peut-être agir à ce
moment-là.
• (11 h 40) •
Mme Labrie : Parfait.
Bien, peut-être l'équipe du ministre pourrait nous confirmer que ça permet
d'atteindre l'objectif souhaité, parce que j'ai l'impression qu'il faudrait
peut-être le formuler autrement, moi, pour atteindre cet objectif-là, parler
de, par exemple, «si les places ne pourront pas être rendues disponibles à
l'intérieur du délai fixé par le ministre», ainsi de suite. Donc, peut-être
juste nous confirmer que l'interprétation qu'on fait de cet article-là va
vraiment pouvoir nous permettre de faire ce qu'on veut.
M.
Lacombe : ...c'est possible de le faire avec cette formulation-là.
Mme Labrie : Ce sera possible, avant l'expiration du délai, de
retirer les places avec la formulation qu'il y a là?
M. Lacombe : Avant
le délai de 24 mois, oui. Bien, en tout cas, c'est vraiment ça,
l'intention, je vous le dis clairement, là c'est tout à fait ça.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Mme la députée.
Mme Labrie : C'est
bon.
La Présidente (Mme
D'Amours) : C'est bon? Merci. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Moi, je reviens toujours sur le «récupérer ou d'annuler».
Je vais donner un exemple au ministre. Si, mettons, le ministère établit que,
dans la région d'Abitibi-Témiscamingue, par exemple, nous avons besoin de
900 places, ça fait que là, il fait un appel aux projets, on octroie des
projets. Mettons, il y a une pépine qui est en cours, quelque part, mais ça va
au-delà de 24 mois, est-ce que ça, c'est un projet qui sera annulé ou est-ce
que ce sera récupéré? Parce que moi, ma lecture de ça, puis le ministre me
corrigera, quand on dit «annulé», c'est comme si... Est-ce qu'il va y avoir un
changement par rapport aux 900 places qui ont déjà été préidentifiées
comme le besoin dans la région? Est-ce que ça veut dire que ça va baisser, ça
va être 800 places, maintenant, au lieu de 900 places, ça fait que
nous avons annulé au lieu de récupérer? Puis qu'est-ce qu'on fait pour les
projets qui sont en mi-construction?
M. Lacombe : Bien
là, c'est ça, il y a deux questions, là. C'est sûr que ce n'est pas
automatique, je le disais tantôt. Ça fait que je peux reprendre l'explication
que j'ai faite à la députée de Sherbrooke. On ne fera pas ça automatiquement,
je veux dire, il n'y a pas un compteur où, quand le délai est dépassé d'une
journée, on retire les places. Il y a une question de gros bon sens. S'il n'y a
pas de terrain disponible dans ce secteur-là, ça ne sert à rien de retirer des
places pour ensuite les redonner à quelqu'un dans le même secteur qui va avoir
les mêmes problèmes à se trouver un terrain.
Par contre, parfois,
il y a des raisons d'organisation. Des fois, il y a des gens qui n'ont pas
envie de développer les places qu'ils ont reçues, parce qu'ils ont eu une
grosse année, ils sont fatigués, et ça, c'est des raisons qu'on m'a déjà
données. Là, vous comprenez, les parents attendent, puis là, dans certains cas,
il faut qu'on soit capable, donc, de dire : On tire la plug sur ce
projet-là puis on le réattribue à quelqu'un d'autre. Par contre, il ne faut pas
non plus qu'on s'emprisonne dans cette obligation de le réattribuer, parce
qu'effectivement, peut-être qu'en 2022 on dit : Ça vous prend
900 places dans un territoire donné et qu'un projet qui va recevoir
80 places, qui tarderait à le faire, puis, au bout de 24 mois, où on
dirait : Bien là, en 2024, là, on pense que ça a assez tardé, la chicane
est prise dans votre conseil d'administration, il n'y a aucun des engagements
qui a été respecté... Par exemple, je vous donne un cas fictif, on décide de
retirer les places, mais on se rend compte, par ailleurs, que l'offre en milieu
familial a beaucoup augmenté. Ça ne serait pas une bonne utilisation des fonds
publics, si ça répond déjà aux besoins avec le milieu familial, de dire : Bien, on va de l'avant avec une installation,
quand même, puis on reprend tout ça de zéro. Je pense juste qu'il faut
avoir l'agilité pour être capable de bien répondre aux besoins sur le terrain,
puis bien utiliser les dollars qui nous sont confiés.
Mme Maccarone :
Mais ça, ça ne représente pas une annulation, dans cette histoire, là, on
récupère les places, n'est-ce pas? Parce qu'on parle uniquement des places
subventionnées, ça fait que les places, peut-être, dans ce que le ministre
vient de faire un exposé, elles vont être réattribuées ailleurs, ça fait
qu'elles vont être récupérées, mais pas annulées. Moi, ma préoccupation,
c'est...
M. Lacombe : Bien,
les deux sont possibles.
Mme
Maccarone : Parce que, si, mettons, je donne l'exemple à Verdun, on
sait que les terrains sont très difficiles,
sont très, très, très rares, puis s'il y a un projet où ils ont de la
difficulté, mais est-ce que ça veut dire qu'il y a un risque que ces
places-là vous ont été annulées et non récupérées?
M. Lacombe :
Bien là, je viens vraiment de vous répondre pendant cinq minutes, là,
exactement sur un cas comme celui-là. Je viens de vous dire : On ne tirera
pas la plug si... Je vous ai donné le même exemple, j'ai juste dit : On ne
tirera pas la plug si c'est une question de terrain qui est difficile à
trouver, puis qu'ils nous font la démonstration que c'est... ils ont fait tout
ce qu'ils peuvent, parce que, si on le redonne à quelqu'un d'autre à côté, il va
avoir le même problème. Dans ce temps-là, c'est mieux de continuer
d'accompagner le CPE pour qui il développe ces places-là.Mais, dans
d'autres cas, peut-être qu'on va retirer les places de ce promoteur-là, parce
que c'est le promoteur, le problème. Ça arrive, là, que c'est le promoteur, le
problème, puis qu'il a les deux pieds dans la même bottine.
Donc, il faut être
capable de lui retirer ces places-là puis de dire ensuite : Soit je les
redonne, parce qu'on en a encore besoin...
Parce que le temps a passé, souvent, là, on peut parler de plusieurs mois ou
d'une année ou deux, par exemple. Donc, soit on le redonne à un
promoteur, parce qu'on en a encore besoin, ou on dit : Bien là, l'offre,
de toute façon, répond déjà à la demande, donc on ne développera pas ces
places-là. On les retire, mais on ne les développe pas.
Mme Maccarone :
Est-ce que ces critères sont écrits quelque part, en ce qui concerne quand le
ministère ou le ministre va prendre une décision entre la différence de
récupérer ou d'annuler ces places?
M. Lacombe : Bien non, pour la...
moi, je vous dirais, pour la simple et bonne raison qu'il n'y a pas de numéro
de série sur ces places-là, dans le sens où, nous, on récupère ces places-là si
on en a besoin. De toute façon, quand le projet de loi va être adopté, il va
falloir les développer. Donc, administrativement, là, le geste administratif
est sans importance ici, c'est-à-dire, on n'a pas besoin de prouver que ces
places-là du CPE A qu'on lui retire vont être attribuées à un autre CPE, parce
que l'autre CPE, de toute façon, va obtenir des places s'il en a besoin, parce
que son territoire est en déficit. Donc, ça, je pense que ce n'est pas une
donnée qui a vraiment d'importance.
Mme Maccarone : Je comprends que
c'est important d'agir avec du gros bon sens, c'est juste que je me mets dans
la place des familles qui nous entendent, nous écoutent, qui ont quand même une
inquiétude de savoir que ça se peut que ces places seront annulées par la
suite. Ça fait que ce que je cherche, c'est d'avoir quelque chose pour les
rassurer pour qu'ils comprennent.
M. Lacombe : Moi, je ne pense pas
qu'il faut qu'ils soient inquiétés. Moi, je pense qu'au contraire ils doivent
voir qu'on ne tolérera plus que des places de 2011 puis de 2013, tu sais, ne
soient pas réalisées. Puis là ça fait parfois, là, neuf, 10, 11 ans, ça,
ça n'a aucun bon sens. Ça ne peut plus se reproduire, on n'a pas le droit de
laisser ça se reproduire. Donc, moi, je pense que les parents doivent être
rassurés de voir qu'on se donne les moyens pour, quand c'est trop long, retirer
des places puis les donner à quelqu'un d'autre.
Puis, sur l'annulation, moi, je pense
que, ça, ça ne doit pas non plus inquiéter les parents, parce que les
parents... Ça, c'est le «inside baseball» : Qu'est-ce qu'on fait avec ces
places-là? Ce qui est important, pour les parents, c'est l'engagement qu'on
prend avec eux, dans le projet de loi, de dire : S'il manque des places
sur un territoire, on va les développer. Ensuite de ça, comment on le fait, ça,
je pense que ça appartient au ministère de la Famille, mais l'engagement envers
les parents, il est clair, là.
Mme Maccarone : Je comprends, puis
là on parle de récupération. Moi, ma crainte, c'est quand on parle d'annulation
des places, c'est ça. Pour moi, c'est toujours... C'est parce que les critères
ne sont pas écrits, puis je comprends que chaque projet peut être différent.
Mais là on parle d'annulation, ce n'est pas du tout la même affaire.
Récupération, oui, tout à fait, je pense que le ministre, il dit : C'est
très juste. Ce qu'on souhaite, c'est, s'il y a quelque chose qui prend du temps, bien, ces places vont être réaffectées, on va
les redistribuer ailleurs. C'est vrai, ça, c'est bon, ça, c'est récupérer les places. Mais, quand on parle
d'annulation, c'est ça, la préoccupation que j'aurais, c'est... Quand
nous allons prendre cette décision, bien, ça se peut qu'ils vont avoir un
impact sur le terrain ou dans une région en particulier.
M. Lacombe : Bien, pas du tout,
parce que, moi, je ne parle pas juste de récupération, je parle précisément
d'annulation, là, puis là, pour vrai, j'ai vraiment répondu précisément à la
question. Ce que je dis, c'est : Je pense que le citoyen ne veut pas qu'on
développe des places en surplus dans un territoire. Je pense que cet argent-là,
s'il y a un surplus de places, il préfère qu'on l'investisse dans les écoles,
dans le système de santé. Donc, s'il y a un surplus de places au moment où on
récupère, vous comprendrez qu'on va les annuler. Mais le parent n'a pas à être
inquiet, parce que l'engagement qu'on prend avec lui, bien, il est à 93.0.3.
Là, on dit : On va développer des places quand il en manque, peu importe la façon. Bien, tu sais, ça,
c'est à nous de le voir. Mais, sur un détail administratif comme celui-là,
moi, si je ne suis pas certain que tous les parents ont une place, ça va s'en
venir dans mon bureau de comté pour dire : Ça n'a pas de bon sens que vous
ayez annulé ça, si tous les parents ont une place.
Mme Maccarone : Merci.
La
Présidente (Mme D'Amours) :
Merci. D'autres interventions? Oui, Mme la députée de Joliette, s'il vous
plaît.
Mme Hivon : Donc, des échanges qu'on
a déjà eus sur les places temporaires, le ministre nous a indiqué qu'il
refusait d'inscrire dans la loi le délai de 24 mois. Donc, j'imagine qu'il
a toujours la même position, et donc qu'il ne voudrait pas l'inscrire ici.
Donc, le délai fixé par le ministre, le délai, c'est un délai que lui va fixer,
qui va pouvoir fluctuer dans le temps, ou on va avoir une prise, on va voir
quelque part c'est quoi, le délai qu'il fixe.
• (11 h 50) •
M. Lacombe : Bien,
c'est-à-dire, quand on octroie les places, il y a une
entente, là, qui est prise avec le CPE ou la garderie, puis, à ce moment-là,
bien, nous, on dit : Cette entente-là doit être respectée. Puis, si
elle ne l'est pas, bien, on a les pouvoirs de récupérer les places.
Mais entendons-nous bien, là, je ne veux pas
qu'on tombe dans une logique de... les prestataires, donc les CPE, les
garderies qui ont des projets contre le gouvernement ou il faut protéger les
prestataires du gouvernement qui pourrait venir leur reprendre leur place, on
est condamnés à ce que... En fait, on a... j'allais dire : On est
condamnés à s'entendre, c'est un peu vrai, mais on a surtout un objectif
commun, là, c'est-à-dire les gens du terrain veulent développer, puis nous,
comme gouvernement, on veut faire baisser la liste d'attente. Donc, on n'a
aucun, aucun intérêt à retirer des places. Même que moi, je suis souvent plus
prudent que moins, parce que je me dis : Il faut être certain qu'on est
allés jusqu'au bout de ce qu'on pouvait faire. Ça fait que, tu sais, on n'est pas
dans une logique, là, où on se lance dans des entreprises de récupération de
places à ne plus finir parce qu'on va nuire à notre objectif.
Mme Hivon :
Non, en fait, il y a les deux côtés de la médaille, là. C'est parce que le
ministre parle toujours de 24 mois. Puis j'imagine qu'à la base, quand il
va conclure son entente, il va mettre un délai qui risque de ressembler à ça.
Puis je me demande pourquoi on ne le met pas, honnêtement. Parce que je
comprends, là, le ministre, il est dans son poste en ce moment, puis il se voit
avec sa philosophie en ce moment, la volonté qui est la sienne en ce moment,
mais là on fait une loi pas juste pour le ministre actuel, on fait une loi pour
la pérennité. Donc, on n'est pas du tout en train de se contraindre sur le
délai.
Puis ça, je trouve ça
vraiment dommage, surtout que le ministre l'a dit plusieurs fois, qu'il y avait
eu des délais de construction des places, de réalisation des places
inacceptables. Il veut, lui, envoyer le message, le signal que ça ne sera plus
ça, des places de 2011 qui ne sont pas concrétisées 10 ans plus tard, mais
c'est juste qu'on ne se donne pas l'outil dans la loi. Et donc quelqu'un qui
est plein de bonnes intentions, il va le faire en bilatéral dans chacune des
ententes. Mais on n'a pas de prise dans la loi pour dire : On ne pourra
plus revivre ça, on ne pourra pas complètement, tout le temps, changer le
délai, on ne pourra... Donc, tu sais, moi, le délai fixé par le ministre, je
veux bien, là, mais un ministre dirait : Moi, cinq ans, c'est bien
correct, puis on n'a pas de prise là-dessus, dans la loi.
Ça fait que je trouve
qu'on passe à côté d'une belle opportunité de se donner un horizon qui est
clair dans la loi, «délai ne pouvant excéder 24 mois». Le ministre,
tantôt, lui-même a dit : Tu sais, je veux... ça se peut que je le récupère
avant 24 mois si je vois que ça ne marche pas du tout puis que c'est tout
croche ou qu'ils ne réussiront pas. Donc, je pense que c'est plutôt ça que
l'inverse, de dire : On va les laisser aller pendant des années, là.
La Présidente (Mme
D'Amours) : M. le ministre.
M. Lacombe :
Bien, moi, je pense qu'il y a plus d'inconvénients que d'avantages à le
faire. Parce qu'il faut bien comprendre que, si un gouvernement décide que,
lui, il se donne un délai maximal de cinq ans, bien, je veux dire,
politiquement, c'est quand même dur. Moi, il n'y a pas de gouvernements qui ont
dit ça, là. Tu sais, dans le passé, ça se faisait un peu sous la couverture en
ne lançant pas d'appel de projets, etc., ou en faisant en sorte que... Bref, en
tout cas, je ne reviendrai pas là-dessus. Mais il reste que, surtout, à
l'avenir, si on construit exclusivement des CPE, bien, les CPE, eux, moi, je
leur fais confiance qu'ils ne vont pas faire traîner ça pendant cinq ans puis
qu'ils vont vouloir que ça se réalise le plus vite possible.
Mais, en même temps,
quand je parle des inconvénients, puis on a eu ce débat-là déjà, donc je ne le
referai pas de long en large, mais qu'est-ce qu'on fait avec un excellent
projet, à Verdun, par exemple, où il n'y en a pas, de terrain? Puis là ils font
tout ce qu'ils peuvent, puis là on est rendu, là, à 25, 26, 27, 28 mois.
Moi, je ne veux pas être obligé de tirer la plug sur ces projets-là. Mais, si
la loi me dit ça, puis là votre argument, à ce moment-là, il y a quelques
jours, quelques semaines, c'était de dire : Bien, vous avez déjà des
installations temporaires, puis là je ne sais pas si vous vouliez ramener ça en
disant : Bien là, en plus de ça, ils ont un délai pour une installation
temporaire... Mais ce n'est pas tous les projets qui vont avoir une
installation temporaire. Ça fait qu'un projet qu'il n'y a pas d'installation,
qui commence, on a la résolution du C.A. qui dit : On s'engage à faire ça
en 24 mois... On met ça dans la loi. On fait quoi à 26, 27 mois s'il
y a une crise du logement, le marché s'emballe comme en ce moment? Puis on
n'est pas à l'abri de ça, ça revient ponctuellement.
S'il y a, je ne sais
pas, moi, une situation particulière, mais qu'on voit qu'en les accompagnant,
bien, on est en train de régler ça, moi, je n'ai pas envie de perdre, je ne
sais pas, une année et demie de travail au total ou deux ans de travail, en
donnant ça à quelqu'un qui va repartir de zéro quand je sais qu'en les
accompagnant ils vont réaliser dans les trois mois. Ça, nos professionnels au
ministère, là, à notre direction qui s'occupe du développement est capable de me dire : Bien, ce projet-là est en retard,
mais il ne faut pas leur enlever leur place, parce qu'on est très, très
confiants, ils sont hypermobilisés. Puis ce projet-là, ils ne nous
retournent pas nos appels. Là, ça n'a aucun bon sens, là, les parents
attendent. Ça fait qu'on est aussi capable d'user de gros bon sens, ce qu'on ne
pourra pas faire si on le met dans la loi.
Mme Hivon : C'est ça, là-dessus, Mme la Présidente, on a
vraiment une divergence d'opinions. Moi, je pense que, si le
ministre nous disait : Bien, si on met 30 mois, ça va être plus
sécuritaire, j'aimerais mieux mettre 30 mois que ne rien mettre du tout, parce
que je pense qu'il faut toujours se prémunir contre... C'est sûr qu'il n'y a
pas un gouvernement qui va sortir puis dire :
Ah! nouveau délai, moi, je donne 5 ans ou 6 ans. Bien, non, ce qu'ils
vont faire, c'est qu'ils vont toujours redonner du temps, redonner du
temps pour vouloir montrer qu'ils récupèrent des places. Tu sais, je veux dire,
je ne veux pas voir le mal partout, là, mais il y a déjà eu des gros problèmes,
ça fait que je pense que, quand on fait une loi, bien, il faut se prémunir au maximum. Donc, c'est le point de vue
que je défends, mais je comprends que le ministre ne le partage pas.
M. Lacombe : Mais
non, mais c'est parce que, moi, je trouve qu'on n'arrive pas du tout au bon
résultat. Je veux juste être clair, là, tu sais, parce qu'encore une fois un
ministre mal intentionné, là, qui reçoit le mandat de dire : Fais traîner
ça le plus longtemps possible, on n'a pas d'argent pour ça, bien, d'accord, il
pourrait effectivement dire, comme vous dites : Bien, on va mettre les
délais plus... moi, les délais que je vais demander, c'est cinq ans. Le
ministre Lacombe disait deux ans, nous, on va dire cinq ans. Mais les CPE
peuvent réaliser plus vite que ça, là, donc, ça, il y a ça, d'une part. En même
temps, si on met un délai maximum dans la loi, bien, le ministre mal
intentionné, je dirais, a encore plus d'outils, puis ça paraît encore mieux,
parce que là il est capable, lui, de dire : Bien là, je reprends les
places, je relance des appels de projets. C'est quand même plus long, là, faire
tout ça, alors que quand les places sont là puis ne se réalisent pas, bien — en
tout cas, dans le passé, ça n'a pas toujours été le cas — mais
il y a quand même une certaine pression, là,
tu sais, de la population. Tandis que sinon, bien là, bien, le processus est en
cours, l'appel de projets suit son cours. On les a repris, parce que,
vous savez, on est un gouvernement responsable. Moi, je préfère faire du cas
par cas, mais, tu sais, je comprends aussi l'objectif, mais c'est ça, on n'est
peut-être juste pas d'accord sur le moyen.
La
Présidente (Mme D'Amours) : Merci. D'autres interventions? S'il n'y a
pas d'autre intervention, je passerais à l'article 93.0.5. M. le ministre,
s'il vous plaît.
M. Lacombe : Oui.
«93.0.5. : Lorsqu'un demandeur ou un titulaire de permis tarde, néglige ou
éprouve des difficultés importantes à finaliser des travaux de construction ou
d'aménagement pour lesquels des subventions lui ont été octroyées, le ministre
peut, en outre de toute autre action qu'il peut prendre ou droit qu'il peut
détenir, lui proposer la participation de toute personne qu'il désigne afin de
mener à terme les travaux requis.»
Et commentaire :
C'est un article qui vise à permettre au ministre d'intervenir, lorsque les
travaux de construction ou d'aménagement
qu'il subventionne sont retardés ou sujets à des difficultés importantes, et
proposer, sans préjudice à tout droit
qu'il pourrait détenir, la participation de toute personne qu'il désigne pour
mener à terme les travaux.
Et j'ai un amendement
aussi à déposer, Mme la Présidente. Donc : Remplacer, dans
l'article 93.0.5 de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance
proposé par l'article 37 du projet de loi, «finaliser» et «mener à terme»
par, respectivement, «mener à terme» et «compléter».
Donc là, on est
essentiellement dans le français, là, Mme la Présidente, l'usage du mot
«finaliser», critiqué par certains comme étant un anglicisme, donc un calque de
l'anglais. Du reste, il peut avoir le sens aussi de «mettre au point les derniers
détails», ce qui est un peu plus réducteur que ce qu'on souhaitait introduire,
là, comme sens à tout ça. L'amendement propose donc de le remplacer par «mener
à terme».
Aussi, pour éviter
une répétition dans la même phrase, on souhaite remplacer l'expression «afin de
mener à terme les travaux requis» par
l'expression «afin de compléter les travaux requis». Donc, ça nous apparaît
plus approprié.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. Des interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement. Est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Adopté. Nous revenons, M. le ministre, à 93.0.5 tel
qu'amendé. Est-ce que j'ai des interventions? S'il n'y a pas d'intervention,
nous passerions, M. le ministre, au 93.0.6.
M. Lacombe : Oui.
Donc, à 93.0.6 : «Le bureau coordonnateur peut réaffecter une place
attribuée à une personne responsable d'un service de garde en milieu familial
si elle devient inoccupée.»
Et, à 93.0.6, donc,
c'est un article qui prévoit que le bureau coordonnateur peut réaffecter une
place qu'il a attribuée et qui devient inoccupée, tout simplement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, M. le
ministre. Le 93.0.8, s'il vous plaît...
Une voix :
...
La Présidente (Mme
D'Amours) : Oui, 93.0.7, je m'excuse, 93.0.7.
M. Lacombe : Oui,
93.0.7, donc : «Le ministre peut récupérer d'un bureau coordonnateur de la
garde en milieu familial les places qui lui ont été réparties [et] qu'il ne
rend pas disponibles afin de les répartir de nouveau conformément à
l'article 93.0.1 ou à l'article 93 0.2 ou encore de les annuler.
«Lorsque le ministre
entend diminuer le nombre de places accordées à un bureau coordonnateur sans
que ce dernier ne l'ait demandé, il notifie son intention par écrit à ce
dernier et lui accorde un délai d'au moins 10 jours pour présenter ses
observations. Après l'expiration du délai, le ministre rend une décision
motivée par écrit.»
Je vous lis le
commentaire tout de suite : L'article 93.0.7 est le pendant de
l'article 93.0.4. Mais, en ce qui a trait aux places réparties à un BC qui
ne les rend pas disponibles, le ministre peut alors les récupérer, les répartir
de nouveau. Cet article prévoit également la procédure qui doit être suivie
lorsqu'il y a diminution du nombre de places qui sont réparties au bureau
coordonnateur.
• (12 heures) •
La Présidente (Mme
D'Amours) : M. le ministre, je crois que, sur Greffier, nous avions un
amendement.
M. Lacombe : Oui.
Pardon, j'étais déconcentré. Donc, je vous lis l'amendement suivant :
Remplacer, dans le deuxième alinéa de l'article 93.0.7 de la Loi sur les
services de garde éducatifs à l'enfance proposé par l'article 37 du projet
de loi, «ne l'ait demandé, il notifie son intention par écrit à ce dernier et
lui accorde un délai d'au moins 10 jours» par «n'y ait consenti, il
notifie son intention par écrit à ce dernier et lui accorde un délai d'au moins
15 jours».
Donc, d'une part, cet
amendement apporte une précision : l'expression «sans que ce dernier ne
l'ait demandé» est imprécise et implique une
action directe du bureau coordonnateur. Donc, la modification proposée est plus
conforme à l'intention recherchée, qui se base sur le consentement ou l'absence
de consentement du bureau coordonnateur, sans en préciser la forme. D'autre
part, il prolonge de 10 à 15 jours le délai qui était proposé à cet
article.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. Est-ce que... Oui, Mme la députée de Sherbrooke.
Mme
Labrie : Merci. Je n'ai pas d'enjeu pour le passage de 10 jours à
15 jours. Par contre, je me pose quand même des questions sur le
changement de formulation, parce que ça voudrait donc dire, j'essaie de voir
dans la pratique, là, le ministère prend le téléphone, appelle le bureau
coordonnateur, lui dit : Bon, bien, est-ce que vous seriez d'accord qu'on
vous enlève tel nombre de places? S'ils disent oui, à ce moment-là, il n'y a
pas d'avis écrit. S'ils disent non, le ministre va envoyer un avis écrit, puis
il va le faire quand même, essentiellement.
M. Lacombe : C'est
ça.
Mme Labrie : O.K.
À quoi sert... S'il y a déjà eu ces discussions-là au téléphone préalablement
puis qu'ils ont dit non, à quoi sert le délai pour pouvoir présenter ses
observations?
M. Lacombe : Bien,
parce qu'en même temps... Puis là je dis «par téléphone», là, tu sais, tout ça
se fait plus officiellement que ça, quand
même, mais c'est qu'on est quand même ouvert d'esprit, puis, je veux dire, on
ne vit pas non plus dans un régime,
là, de peur. Donc, s'il y a effectivement des bons points qui peuvent être amenés,
bien, on se donne quand même ce
délai-là, où on l'officialise, ce délai, où on leur permet de présenter des
observations. Puis, tu sais, c'est sûr qu'à la fin, nous, on veut, encore une fois, atteindre nos objectifs, là, que
chaque enfant ait une place. Donc, si ça va en ce sens, on pourrait très bien décider de ne pas aller de
l'avant. Par contre, c'est ça qui est important, là, c'est que la façon, dont
c'est formulé actuellement, la seule façon
de changer l'agrément d'un bureau coordonnateur, le nombre de places à
l'agrément, c'est si lui nous le demande. Bien là, ça, ça n'a pas de bon sens,
là. Il faut qu'on soit capable d'agir puis de gérer.
Donc, de cette
façon-là, c'est beaucoup plus clair, c'est-à-dire qu'il soit d'accord ou non,
c'est un peu bête à dire, mais c'est quand même ça, on cherche évidemment la
bonne entente et le compromis, toujours, mais ultimement, s'il n'est pas
d'accord, mais que nous, on juge que, pour une raison d'équité interrégionale,
il faut le faire, bien, on va effectivement le faire.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Mme la députée.
Mme Labrie : Puis
pourquoi on formule ça différemment pour le bureau coordonnateur que pour le
93.0.4, où on l'a fait pour les places
accordées? Pourquoi il n'est pas question, à 93.0.4, de, d'abord, faire une
intervention pour voir s'ils consentiraient avant de faire une
modification comme ça? Je me questionne juste sur le traitement différencié.
M. Lacombe :
C'est une bonne question. C'est sûr que, dans le cas qui nous occupe, on
partait de ce qui existait déjà, où... puis on souhaitait venir la préciser,
là. Sur la raison, exactement, pourquoi c'est rédigé comme ça, je pourrais
poser la question si vous souhaitez. Est-ce que vous permettez de suspendre une
petite minute?
La Présidente (Mme
D'Amours) : Oui, je vais suspendre les travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à
12 h 05)
(Reprise à 12 h 12)
La Présidente (Mme
D'Amours) : Nous reprenons nos travaux. M. le ministre.
M. Lacombe : Je
viens de faire la vérification, c'est ça, avec Me Boily, qui nous
accompagne aujourd'hui, puis on parle,
essentiellement, là, de respecter la façon dont la loi est faite lorsqu'on
parle... et on a fait des modifications, là, en ce qui a trait aux modifications d'agrément des bureaux
coordonnateurs, déjà. Donc, il y avait toute cette notion qui n'est pas
présente avec les CPE, mais de... lorsque les bureaux coordonnateurs en font la
demande. Donc, c'est la raison pour laquelle... Sans nécessairement trop entrer
dans les détails, parce que c'est très technique, Me Boily, si vous avez
d'autres questions, pourrait peut-être répondre, mais c'est la raison pour
laquelle il fallait amener cette distinction-là.
Dans le cas des
projets de CPE, il y a aussi une période, là, qui est proposée pour recevoir
leurs commentaires quand on retire des... Sauf que, si lui-même nous envoie ça,
bien, d'accord, sinon, on a clairement spécifié ce qu'on allait faire. Dans ce
cas-ci, étant donné qu'on partait de quelque chose d'existant puis qu'il y
avait une relation avec un autre article, c'est la façon la plus... je dirais,
la plus efficace qu'on a trouvée, que nos équipes ont trouvée pour le rédiger. Donc, on arrive vraiment au même. Mais je
comprends que c'était plus une question de curiosité, de
dire pourquoi c'est présent à un endroit et l'autre, parce que, sur le
fond, ça ne change rien, mais c'est essentiellement pour ça.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. D'autres interventions? Oui, Mme la députée de
Sherbrooke.
Mme Labrie : Donc,
à ce qui concernait 93.0.4, pour les garderies subventionnées, les CPE, il y a
quand même cet échange-là qui a lieu avant, dans le cadre duquel le détenteur
de permis pourrait consentir à ce que les places soient retirées, par exemple,
s'il ne voit pas de façon de développer le projet.
M. Lacombe : Bien,
tout à fait. Puis on en a eu beaucoup, là, qui nous ont volontairement renvoyé
leurs places, parce que, là... Par exemple, quand, moi, je suis arrivé en
poste, là, puis je l'ai souvent dit publiquement, je leur ai dit : Bon,
là, gang, il faut développer ça, ces places-là qui dorment, puis il y en a
beaucoup qui ont dit : Bien, écoutez, on ne se
rappelait même pas qu'on avait ces places-là, le D.G. a changé deux fois, le
C.A., trois fois, oui, on a ça, c'est vrai. Je caricature à peine, là. Donc là,
ils nous ont dit : Non, non, nous autres, on n'est plus intéressés, on
vous renvoie ça. Ça fait que, oui, oui, il y a des renvois, des retours de
places qui sont volontaires aussi.
Mme Labrie : Et,
dans ces cas-là, même quand c'est volontaire ou même sollicité par le détenteur
de places, il va quand même y avoir la procédure de notifier par écrit, puis le
délai, puis tout ça?
M. Lacombe : Bien
là, est-ce que... Quand c'est un retour volontaire, je pense que le processus
s'officialise, là, mais, tu sais, nous, on
ne signifie pas un... je pense... c'est ça, on ne signifie pas d'intention au
promoteur, parce que c'est lui-même
qui nous a... qui a répondu à un appel qu'on lui a lancé puis qui dit :
Moi, je vous les retourne avec plaisir parce que ça ne m'intéresse pas
de les développer. Donc, on n'est pas dans la même... on n'est pas dans la même
logique.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. D'autres interventions sur l'amendement? S'il n'y a
pas d'autre intervention, je vais mettre l'amendement aux voix. Est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. M. le ministre. Au 93.0.8, s'il vous plaît.
M. Lacombe : Oui.
Donc : «93.0.8 : «Lorsqu'un titulaire de permis...»
La Présidente (Mme
D'Amours) : ...M. le ministre.
M. Lacombe : Oui?
La Présidente (Mme
D'Amours) : Je vais trop vite...
M. Lacombe : C'est
93.0.7?
La Présidente (Mme
D'Amours) : Oui, parce que c'est tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des
interventions sur le 93.0.7 tel qu'amendé? Je suis désolée, M. le ministre.
S'il n'y a pas d'intervention, nous pouvons aller maintenant au 93.0.8. Encore
une fois, je suis désolée de vous avoir coupé la parole, M. le ministre.
M. Lacombe : ...il
n'y a aucun problème. Donc, à 93.0.8 : «Lorsqu'un titulaire de permis
cesse ses activités dans une ou plusieurs installations, le ministre récupère
les places dont les services de garde sont subventionnés qui lui ont été
attribuées. Malgré les articles 11.2 et 93.0.1, le ministre peut, s'il les
répartit de nouveau, prioriser le titulaire de permis ou le demandeur de permis
le plus apte à assurer la continuité des services de garde dispensés sur le
territoire desservi, tout en accordant une priorité de fréquentation aux
enfants touchés par la cessation de ses activités.»
L'article 93.0.8
prévoit donc le pouvoir du ministre, lorsqu'un titulaire du permis cesse ses
activités, de répartir les places ainsi récupérées en priorisant le demandeur
ou le titulaire d'un permis qui pourra assurer la continuité des services sur
le territoire concerné, tout en donnant priorité de fréquentation aux enfants
qui fréquentaient l'installation ou les installations du titulaire ayant cessé
ses activités.
Et j'ai un amendement
à déposer, Mme la Présidente. Donc, à l'article 37 du projet de loi, dans
l'article 93.0.8 de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance
qu'il propose :
1° Insérer, après
«récupère», «, si c'est le cas,»;
2° Remplacer «, s'il
les répartit de nouveau, prioriser le titulaire de permis ou le», alors... par
«alors...» Attendez une seconde. Me
laissez-vous une petite seconde? Je pense qu'il y a une... peut-être, je ne
suis pas certain de...
Une voix :
...
La Présidente (Mme
D'Amours) : Il était sur... l'amendement est sur Greffier.
Des voix :
...
La Présidente (Mme
D'Amours) : Je vais suspendre les travaux quelques minutes, s'il vous
plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 18
)
(Reprise à 12 h 25)
La Présidente (Mme
D'Amours) : Nous reprenons nos travaux. M. le ministre.
M. Lacombe : Oui. Mme la Présidente,
avec le consentement des collègues, bien sûr, là, j'aimerais retirer cet
amendement-là parce que j'en aurais un nouveau à déposer.
La
Présidente (Mme D'Amours) : Parfait. Est-ce que j'ai le consentement pour le
retrait de... Merci beaucoup. Donc, M. le ministre.
M. Lacombe : Merci, Mme la
Présidente. Donc, j'enchaîne?
La Présidente (Mme D'Amours) : Votre
proposition, qui était de... Est-ce que vous voulez continuer dans...
M. Lacombe : Bien, c'est ça, je...
si c'est possible, Mme la Présidente, en attendant que nous finissons de
rédiger l'amendement à 93.0.8, si on peut passer à
93.0.9.
La Présidente (Mme D'Amours) : Allez-y,
oui.
M. Lacombe : Oui? Bon. Super! Donc,
à 93.0.9 : «Lors de la répartition de places dont les services de garde
sont subventionnés à des demandeurs ou à des titulaires de permis, le ministre
rend publics les critères utilisés pour l'évaluation des projets et la
répartition des places de même que les décisions rendues concernant les projets
retenus.»
Donc, c'est un article, 93.0.9, qui concerne la
publicité qui doit être donnée à la répartition de places subventionnées. Le
ministre est tenu de rendre publics les critères utilisés pour l'évaluation des
projets et la répartition des places, de même que les décisions rendues
concernant les projets retenus.
Et j'ai un amendement à déposer, que vous avez
déjà, celui-là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui.
M. Lacombe : Qui est déjà déposé.
Donc, insérer, dans l'article 93.0.9 de la Loi sur les services de garde
éducatifs à l'enfance proposé par l'article 37 du projet de loi et après
«publics», «sur le site Internet de son ministère».
Donc, un amendement qui précise, donc, la façon
de rendre publics les renseignements indiqués. C'est une précision qui
s'harmonise avec les articles 11 et 22 du projet de loi, qui prévoient le
même mode de publication.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Des interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention, je vais
mettre aux voix l'amendement. Est-ce que l'amendement est adopté? Oh! pardon.
Oui, Mme la députée de Joliette, s'il vous plaît.
Mme Hivon : Juste pour être
certaine, quand le ministre parle des critères, bonne chose qu'il précise, là,
«pour l'évaluation des projets et la répartition des places, de même que...»
Bon, ça, ça va, donc ces critères-là, ils sont pour évaluer les projets, et
aussi sur comment on va les répartir, mais est-ce qu'il veut dire répartir sur
le territoire ou répartir entre les différents types de services, c'est...
Est-ce qu'on parle des deux éléments?
M. Lacombe : Bien, moi, je dirais,
oui, effectivement, les deux éléments, là. De toute façon, tout ça est très
public, là. Il n'y a rien de confidentiel dans tout ça.
Mme Hivon : C'est ça. Donc, ces
critères, c'est les critères autant pour l'évaluation sur la qualité, la
faisabilité, ce qu'il nous disait hier, et autant les critères sur la meilleure
répartition de ces places-là...
M. Lacombe : Bien, les critères dont
vous parlez sont dans la loi, mais les précisions entourant les appels de
projets ne sont évidemment pas dans la loi parce qu'ils peuvent être sujets à
modification, parce qu'évidemment ça dépend, parfois, on souhaite orienter pour
régler certains problèmes précis. Donc, ça... ces critères-là vont être rendus
publics par souci de transparence.
Mme
Hivon : O.K. En fait, c'est une question de... est-ce que
les critères utilisés se réfèrent autant à l'évaluation des projets et
la répartition ou je dois lire l'article comme : les critères utilisés,
c'est pour l'évaluation des projets, mais le ministre aussi rend publique la
répartition? Je ne sais pas s'il me suit, là. Est-ce que les «critères», tel qu'écrit
là, c'est un mot qui doit être lu avec autant la question de l'évaluation et la
question de la répartition ou les critères, en fait, c'est juste pour
l'évaluation des projets?
M. Lacombe : Ah! Je comprends, je
comprends ce que vous voulez dire.
Mme Hivon : Oui? O.K.
M. Lacombe : Moi, je vous dirais
que...
Mme
Hivon : C'est une
vraie question, là.
M. Lacombe : Oui. C'est une bonne
question de...
Des voix : ...
M.
Lacombe : Bon. Bien, c'est les critères d'évaluation.
Mme Hivon : Tout
court?
M. Lacombe : Oui.
Donc, c'est la deuxième option que vous avez...
Mme Hivon : Pour
la répartition, il n'y a pas de critère comme tel, c'est, dans le fond, le
résultat de la répartition qu'on va connaître.
M. Lacombe : Exact.
Parce qu'en fait, au fond, il n'y a pas vraiment de critère de répartition, on
priorise, on va prioriser les CPE, mais ça, c'est déjà indiqué dans la loi,
mais... ce sera indiqué, mais c'est ça, les critères, eux, peuvent bouger, ça
fait que, ça, on va les publier.
Mme Hivon : O.K.
Ça m'amène juste à une petite précision. À 93.0.7, quand le ministre, il
récupère des places d'un bureau coordonnateur, est-ce qu'assurément... On a
déjà eu la discussion, là, mais je veux juste être sûre qu'à 93.0.7 c'est
toujours la même chose. Quand il les récupère, est-ce que ces places-là vont
absolument, assurément rester en milieu familial ou il pourrait les récupérer,
pas juste pour les donner en milieu familial dans une autre région, mais les
redonner en places en installation?
• (12 h 30) •
M. Lacombe : Non.
Bien, en tout cas, moi... je vous dirais, on ne voit pas la façon dont ça
pourrait arriver, là, parce que c'est vraiment deux choses séparées. Donc, si
on les retire, on les retire. Si on en ouvre 91 000 quelques, places autorisées, elles ne sont pas dans les
places réparties, à moins qu'on les répartisse, là, tout de suite, mais il n'y
a pas de question de conversion, là, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne,
avec le Conseil du trésor, ce n'est pas des vases communicants.
Mme Hivon : Donc,
le ministre, pour lui, c'est clair dans sa tête, quand il les récupère, ça
reste dans le giron d'autres bureaux coordonnateurs pour du milieu familial.
Parfait. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, je
vais mettre l'amendement aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Adopté. Donc, nous revenons à 93.0.9 tel qu'amendé. Est-ce
qu'il y a des interventions? Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme
Maccarone : Moi, je veux mieux comprendre, parce que, là, on parle des
places qui sont subventionnées. Est-ce que ça aussi, ça va comprendre de la
conversion? Parce qu'évidemment je veux... Si ce n'est pas avec de la
conversion, je veux mieux comprendre pourquoi ça ne ferait pas partie de ce qui
sera rendu public.
La Présidente (Mme
D'Amours) : M. le ministre.
M. Lacombe : Bien,
je dirais oui, tout à fait. En fait, la question, elle est excellente, là,
mais, au sens de la loi, comme on le lit, oui, tout à fait.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Mme la députée.
Mme
Maccarone : Est-ce que ce serait la même chose aussi pour le privé non
subventionné? Parce qu'on parle uniquement de... sont subventionnés, mais on ne
parle pas du privé non subventionné. Puis je comprends que ce qu'on souhaite,
ce que tout le monde milite pour avoir, c'est des places 100 %
subventionnées, mais ça reste qu'il y a quand même des projets, puis des évaluations,
puis des places qui sont développées encore, ça fait que... est-ce que ça fera
partie aussi de ce... les informations, les évaluations puis les projets
retenus qui vont être publiés sur le site Web?
M. Lacombe : Bien,
ce n'est pas prévu. Ce n'est pas prévu par ce qu'on propose. C'est sûr que la
réalité, elle est différente, là. On ne parle pas d'octroi de fonds publics,
dans ces cas-là, mais les projets sont analysés en fonction de critères qui
sont prévus par la loi, c'est-à-dire la faisabilité, la qualité puis la
pertinence de chacun de ces projets-là. Donc, ça, c'est assez récent, là, ça
fait seulement quelques années que c'est en cours, mais ça, il n'y a pas de
changement à ce niveau-là.
Mme
Maccarone : Mais est-ce que nous pouvons penser d'inclure ces groupes
ici, en ce qui concerne cet article? Bien, parce que, là, «lors de la
répartition de places dont les services de garde sont subventionnés» et non
subventionnés ou de toutes les places, peut-être, à la place, dont les services
de garde... les places... à demandeurs, mais enlever la notion d'uniquement
subventionnées pour que ça s'applique au réseau en entier.
M. Lacombe : On
ne fait pas d'appel de projets pour les places non subventionnées. C'est-à-dire,
les projets nous sont soumis puis,
lorsqu'ils nous sont soumis, à certaines périodes dans l'année, il y a une
évaluation qui est effectuée des projets de garderie non subventionnées, alors
que, dans le cadre des places qui sont subventionnées, il y a des appels
de projets, donc on ne parle pas exactement
de la même chose. Donc, quand il y a un appel de projets, on va répartir des
places, quand les projets nous sont déposés
et qu'ils sont non subventionnés, le ministère les analyse puis octroie les
permis après.
Mme Maccarone : Bien, c'est ça, mais
parce qu'il y a un permis qui est octroyé, alors est-ce que, peut-être, c'est
un amendement ou un autre article que le ministre peut penser à ajouter pour
s'assurer que, dans le cas de ce réseau, les informations seront quand même
rendues publiques aussi, une question de transparence. Puis, tu sais, comme le
ministre, il dit, ils sont quand même assujettis à la même règle, les mêmes
demandes, les... Quand un projet est octroyé ou quand un permis est octroyé, il
y a quand même les mêmes règles, les mêmes critères. Alors, peut-être on peut
s'assurer qu'eux aussi... si les parents souhaitent avoir de l'information ou
les gens souhaitent faire une recherche, bien, ils vont pouvoir voir le réseau
en entier et non uniquement un segment.
La Présidente (Mme D'Amours) : M. le
ministre.
M.
Lacombe : Mais je comprends, mais c'est juste que j'ai
l'impression qu'on est vraiment... On est en deux... on est comme dans
deux concepts qui sont différents, là. Je comprends le désir de... Mais est-ce
que je comprends que vous voulez qu'on publie? Parce que les critères sur la
base desquels ces projets-là sont analysés sont déjà publics, là. Alors, nous,
ce qu'on dit, dans le cadre des appels de projets, c'est : Ce qui n'est
pas public, donc les critères de l'appel de projets, on va les rendre publics,
mais il n'y a pas d'appel de projets quand c'est des GNS.
Mme Maccarone : Mais il y a quand
même des permis. Il doit avoir des projets qui sont retenus, pas... puis pas retenus. Alors, tu sais... mais, quand on
parle de ces critères, les critères s'appliquent à eux aussi pour le
développement, mais on parle de l'octroi des places. Ça fait que c'est un peu
le réflexe... une réflexion de comment nous allons poursuivre à la répartition
des places, puis ils font partie de cette répartition des places. C'est pour ça
que je soumets que, peut-être, il y a un angle que nous devons aborder ensemble
pour penser de comment nous pouvons les inclure dans ce processus. Peut-être,
ce n'est pas dans cet article, mais, comme je dis, peut-être c'est un 93.0.10.
M.
Lacombe : Je ne vois pas le but qui est recherché. Parce que
les critères utilisés pour évaluer ces projets-là sont déjà publics.
Donc, vous voudriez qu'on rende publique l'évaluation de ces projets-là?
Mme Maccarone : Bien, je... Oui,
mais je dirais, tu sais, comment que nous avons fait le choix pour, mettons,
cette garderie en question.
Des voix : ...
La Présidente (Mme D'Amours) : M. le
ministre.
M. Lacombe : Parce que les
recommandations des comités consultatifs, actuellement, sont publiques, là. Donc, ça, c'est une pratique qu'on va poursuivre,
même s'il n'y a plus de comité consultatif, mais je suis en train de
vérifier à quel endroit, là, exactement, c'est publié. Ça, je ne le sais pas
par coeur. Mais je pense qu'avec ça, honnêtement, là, on a... on publie tout,
là, il y a... Je pense qu'il n'y a rien qu'on ne publie pas.
Mme Maccarone : C'est juste une
discussion, parce que, moi, ma lecture de ça, c'est que les évaluations pour
les places subventionnées ou le réseau subventionné... mais là ça, ça va être
public, mais pour ce qui est non subventionné... Mais les évaluations... mais
ce n'est pas la même chose, il y a quand même une évaluation de ce réseau
aussi. Ça fait que, ce que je souhaite, c'est que ces informations sont rendues
publiques. Ça fait que, peut-être, ce n'est pas dans la bonne place pour le
faire, mais l'article en question m'a fait réfléchir de... on ne parle pas
spécifiquement des conversions puis on ne parle pas spécifiquement du réseau
privé non plus. Ça fait que, juste une question de...
M. Lacombe : ...de projets.
Mme Maccarone : Oui, je sais.
M. Lacombe : Ça fait que c'est sûr
qu'on ne parle pas du réseau non subventionné, parce qu'il n'est pas lié par
des appels de... à des appels de projets. Les... la conversion, c'est un appel
de projets, ça fait que c'est couvert, mais le non subventionné, c'est ça, il
n'y a pas d'appel de projets. Mais tous les... toutes les recommandations qui
nous sont faites, l'analyse par les CCO, c'est public. Donc, ça, ça couvre
autant le privé non subventionné que le subventionné puis les CPE. Donc, c'est
pour ça, là, tout est public déjà. Dans le cas d'un appel de projets, ça prend
des précisions supplémentaires, donc c'est ce qu'on fait, mais ça ne s'applique
pas au non subventionné.
Mme Maccarone : ...mais, je dirai
juste, le réflexe puis la raison que... aussi que je soulève la question, c'est
parce que nous sommes actuellement en appel de projets en continu. Ça fait que,
tu sais, ils font quand même partie, pour moi, les
évaluations pour le subventionné sont publiques, mais les évaluations pour les
privés ne sont pas publiques, ça fait que... Puis c'est seulement les critères
qui sont publics pour les subventionnés. C'est ça, on n'a pas... à moins que
c'est à quelque part que je n'ai pas remarqué, mais les évaluations, pour le
privé, ne sont pas publiques.
M. Lacombe : Oui, mais les
recommandations des CCO pour le privé aussi sont publiques. J'attends de voir,
là, à quel endroit exactement, c'est publié. Ça, je ne le sais pas par coeur.
Mme Maccarone : O.K.
La Présidente (Mme D'Amours) : C'est
bien. Donc, M. le ministre, nous revenons à 93.0.8, où l'amendement a été
déposé, sur Greffier.
Donc, je vais suspendre les travaux quelques
instants.
(Suspension de la séance à 12 h 40)
(Reprise à 12 h 41)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. M. le ministre, voulez-vous nous faire la lecture de
votre amendement, s'il vous plaît?
M. Lacombe : Oui, avec plaisir.
Donc : À l'article 37 du projet de loi, dans l'article 93.0.8 de
la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance qu'il propose :
1° insérer, après «récupère», «, si c'est le
cas,»
2° remplacer, «, s'il les répartit de nouveau,
prioriser le titulaire de permis ou le demandeur de permis» par «alors
attribuer de telles places ou répartir à nouveau les places récupérées au
titulaire de permis ou au demandeur de permis de centre de la petite enfance»;
3° insérer, à la fin, l'alinéa suivant :
«Lorsqu'aucun demandeur ou titulaire de permis
de centre de la petite enfance n'est en mesure d'assurer le maintien des
services à la satisfaction du ministre, l'autorisation peut être accordée à un
demandeur ou à un titulaire d'un permis de garderie.»
Donc là, je n'ai pas le commentaire. Est-ce
qu'il y a un commentaire? Non...
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui,
il y a un commentaire, M. le ministre.
M. Lacombe : L'amendement est
complémentaire avec les règles qui sont proposées par l'article 13 du
projet de loi, 16.1 dans notre loi, en ce
qui concerne le titulaire de permis qui cesse ses activités. Il permet
également au ministre d'attribuer des places, conformément à
l'article 93.0.8, lorsque la fermeture concerne une garderie non
subventionnée.
Donc, vous avez vu que j'ai aussi pris soin
d'ajouter la référence, donc, aux centres de la petite enfance pour témoigner,
encore une fois, de la priorité qu'on va leur donner.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas
d'intervention, je vais le mettre aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Nous revenons à l'article 93.0.8 tel qu'amendé. Est-ce que j'ai des...
est-ce que j'ai des... interventions? Pardon. Si je n'ai pas d'intervention, je
vais vous demander, pour l'article 37 au complet, est-ce qu'il y a de
nouvelles interventions. S'il n'y a pas d'intervention, je mettrais aux voix
l'article 37 tel qu'amendé. Est-ce qu'elle est adoptée?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Nous passons à l'article 38. M. le ministre.
M. Lacombe : Il va falloir que je
lise vite, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Vous
êtes bon, vous êtes bon.
M. Lacombe : Ah! bien... mais il est
court, il est court : L'article 93.1 de cette loi est remplacé par le
suivant :
93.1, Donc : «Une personne qui est
titulaire de plusieurs permis de garderie ou des personnes liées qui sont
titulaires de plusieurs permis de garderie peuvent bénéficier d'au plus
500 places dont les services de gardes sont subventionnés.»
C'est une modification
apportée à l'article 93.1 qui vise le nombre de places dont les services
de garde sont subventionnés.
Une première modification, l'abrogation du
premier alinéa, fait disparaître la limitation concernant le nombre maximum de
places dont peut bénéficier un titulaire de permis de CPE.
Puis... puis, une seconde modification fait
passer de 300 à 500 le nombre maximum de places dont les services de garde sont
subventionnés pour la personne qui est titulaire de plusieurs permis de
garderie ou des personnes liées qui sont titulaires de plusieurs permis de
garderie.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce que j'ai des interventions? Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis,
pour une minute.
Mme Maccarone : Oui, une minute,
mais la question va être rapide : Pourquoi 500?
M. Lacombe : Bien, c'est... c'est
une bonne question. On aurait pu mettre ça à 400, on aurait pu mettre ça à 600.
On a décidé de trancher à 500, bien sûr après avoir consulté, après avoir posé
des questions. Puis on souhaitait aussi qu'il y ait une limite, contrairement
aux CPE, pour éviter qu'on se retrouve avec des chaînes de garderies, ce qui
était aussi le choix d'un précédent ministre de la Famille dans un autre
gouvernement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions? Oui, Madame... Ah! je m'excuse.
Compte tenu
de l'heure — je
vous remercie pour votre collaboration — je
suspends les travaux jusqu'à 15 heures, où la commission poursuivra
un autre mandat. Merci.
(Fin de la séance à 12 h 46)